SENEGAL - Louga

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Document de lignes directrices de la Région de Louga

2.4.6. Tourisme Le secteur du tourisme n’est pas très développé dans le Djolof. Le département est faiblement fréquenté par les touristes. Ceci peut s’expliquer en partie par la faiblesse de ses structures d’accueil, son faible dynamisme culturel combiné à l’inexistence de village artisanal et de réserve naturelle riche en faune et en flore. Le département ne dispose que de deux auberges à Dahra et Linguère et du centre polyvalent de Linguère qui peut à l’occasion faire office de centre d’accueil. Pourtant, l’intérêt touristique du département est réel si l’on se réfère aux potentialités qui ne demandent qu’à être exploitées. Le Centre de Recherche Zoologique de Dahra, l’ancien Ranch de Doly, le « taata » (Palais) du roi Alboury Ndiaye à Yang­Yang transformé en musée sont autant de sites dont l’intérêt scientifique, historique ou économique ne peut laisser indifférent un visiteur. En outre, même si on note un faible dynamisme culturel, le patrimoine culturel du département est tout aussi riche et original et doit pouvoir faire l’objet d’une exploitation touristique avantageuse pour le département. En effet, le mixage des cultures (Peulhs, Wolof, Maures, Sérères...) constitue une richesse incontestable pour ce département. Ce qui fait que cette zone jouit d’un charme avéré dans le pays. Le Musée Historique de Yang­Yang la prestigieuse capitale de l’Empire de « Bourbas » (Rois du Djolof) regorge de documents, de sites, d’archives, d’objets susceptibles d’attirer les touristes, les universitaires, les historiens et anthropologues. L’architecture médiévale du Tata de Yang­Yang ; l’itinéraire de Serigne Touba du Baal à la résidence du Gouverneur de Saint­Louis en passant par Mbacké Bary, Yang­Yang, Thiéyène, Diéwol de même que celui d’Oumar Foutiyou sont également des pistes à explorer pour des itinéraires de tourisme culturel intégré, écotourisme faisant la jonction entre le Jolof et le Walo, le Ferlo. Le Ranch de Dolly est plein de richesses à découvrir. Il s’y ajoute que Linguère, chef lieu du département, est une ville paisible, qui ne connaît pas encore la pollution des grandes villes africaines. Promouvoir et développer le tourisme culturel ou travailler à la mise en place d’infrastructures touristiques relève du possible si les potentialités sont exploitées judicieusement. La richesse et la diversité du patrimoine du Djolof, de sa faune et de sa flore qui est en train de renaître avec les succès enregistrés dans la gestion des ressources naturelles avec Asyla, la Grande Muraille Verte et les Forêts Régionales de Nguith, Gouloum.

2.4.7. Culture Depuis les années 50 et durant près de trois décennies après l’Indépendance, la région de Louga a eu à jouer un rôle leader au Sénégal dans le domaine des arts et de la culture, notamment le théâtre, la danse, la percussion, la chanson, la poésie. Malgré tout la vie culturelle est presque vide à Linguère où la création et la production battent de l’aile. En effet, elles souffrent essentiellement de manque d’infrastructures et d’équipements ainsi que de financement pouvant retenir sur place les créateurs. Linguère n’est guère bien lotie en matière d’infrastructures socioculturelles. Cependant, Des foyers des jeunes existent dans les arrondissements de Dahra, Dodji, Barkédji, Sagatta­Djolof et Yang­Yang. Il importe de les rendre beaucoup plus fonctionnels et de les équiper. L’essentiel du financement des activités culturelles de la région est assuré par l’Etat et les collectivités locales d’une part, qui ont compétence de gérer le secteur culturel à la base même si beaucoup de ces dernières trainent le pas pour une prise en charge conséquente de l’action culturelle dans leur localité propre, et d’autre part par les partenaires de la coopération décentralisée. De rares mécènes et sponsors participent au financement d’activités culturelles. Les acteurs du secteur de la culture dans le département sont nombreux mais le manque de recensement ou de répertoire fiable de ces artistes, écrivains et promoteurs ne nous permet pas de donner leur nombre exact. Cependant, on peut constater au niveau de la région, depuis 2007, une note d’espoir avec la formalisation et le regroupement des acteurs en association et par corporation (ARCOTS= comédiens de théâtre) ou en réseaux (Réseaux départementaux des acteurs culturels de Kébémer, Linguère et Louga). L’exploitation optimale des ressources culturelles constitue un moyen sûr de relever les défis du développement local, donc de la lutte contre la pauvreté. L’insuffisance d’études et de données statistiques sur le secteur (nombre d’emplois, contribution au PIB et au plateau fiscal, volume et chiffre d’affaires, typologie opérationnelle des filières professionnelles, etc.) ne permet pas d’apprécier avec objectivité le poids de la culture dans le tissu économique national.

2.4.8. Secteurs d’appui à la production n Etablissements financiers Le paysage de la finance était marqué jusqu’à la fin de la deuxième décennie des années 90 par l’inexistence d’institution financière dans le

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