CREAM BMX magazine #33

Page 1






EDITO Putain 10 ans ! Le temps passe vite, on s’aperçoit que 10 ans sont passés alors qu’on est encore qu’au début d’une grande aventure. La tête dans le guidon et bam, vous prenez une décennie dans la tronche. En regardant en arrière et les différents Cream, on voit que finalement, un grand chemin a été parcouru. L’histoire de Cream est simple, un peu comme un conte parsemé d’embûches. Cream a été créé lorsqu’il n’y avait plus de magazines de bmx en France. Le but était de montrer notre passion au grand public. Notre vision était de développer le côté culturel du bmx. Et puis nous avons fait bien plus que ça en contribuant à montrer cette bonne image aux riders et surtout aux autres. Apportant un aspect artistique, international et lifestyle au monde du bmx, voilà notre but presque atteint, et nous en sommes fiers. Notre objectif n’a pas bougé depuis le premier jour, tout comme notre volonté. Aujourd’hui encore nous sommes fiers de vous parler de riders méritants et de shootings peu ordinaires. Notre sélection fine permet de remonter le niveau et de montrer le meilleur du bmx. Voilà notre rôle, aller de l’avant en respectant chaque discipline tout en assurant sa promotion. J’en profite aussi pour vous remercier, car après bien des péripéties et autres changements d’éditeur, beaucoup d’entres vous ont gardé la foi et ont continué de nous soutenir. Le combat continue, nous sommes maintenant lancés et notre bilan nous pousse vers encore plus d’aventures à vous faire partager. Je vous souhaite autant de plaisir à lire ce magazine que nous en avons à le faire.

La tournée Superstar au repos. Photo Manu Sanz

En couv : Terry Adams ride sous l’eau accompagné de Marie-Clothilde Photo: Philippe MARQUES www.atlantideproductions.com

10 fucking years! Time goes fast, 10 years are already spent and we are still at the beginning of a great adventure. The “head in the handlebars” and bam!, 10 years are a smack in the face... By looking in the past and all the issues of Cream, we notice that we are gone through many things. The history of Cream is simple, like a tale and his winding roads. Cream was created when there were no others bmx magazines in France. The aim was to reveal our passion to everyone. Our vision was to develop the cultural side of bmx. And then we made much more than that by showing a good image to the riders and especially to other people. Bringing an artistic, international and lifestyle aspect to the world of bmx, we have almost reached our goal and we are proud of it. Our purpose still didn’t change now like our will. Today we are still proud to speak about deserving riders and no ordinary shootings. Our selection raises the level and shows the best of bmx. Here is our role, to move ahead by respecting each discipline while ensuring its promotion. I also take advantage of it to thank you, because after many events and other changing publishers, many of you kept believing in us and continued to support us. The fight goes on and our assessment pushes us towards more adventures to make you share. I wish you the same pleasure by reading this magazine than the one we have by doing it. Alain Massabova



PROGRAMME 10 RENDEZ-VOUS 12 CULTURE 14 SHOPPING 16 PATOCHERIE 18 PROPER IN BARCELONA 24 REMI ISSALY PORTFOLIO 30 YOUHEI “UCCHI“ UCHINO 34 HOMEBOY UNPULILSHED 40 ON THE STREET PORTFOLIO 47 TERRY UNDERWATER 54 BMX PROS TRICK TEAM

Alex Valentino. Photo Ian Morris

58 62 66 70 78 82 84 93 94 96 97

THE FUEL GIRLS JAPAN INFLUENCE PART 3/3 COLONISATION SEBASTIAN HECK PHOTOS TREVLON HALL LA CLIQUA BMX IN MEXICO MINI FAT JAM MASTERS OF DIRT BMX WAR JAM JOMOPRO CONTEST

98 101 110 112 118 120 126 130 132 136 142

TJ ELLIS SNOWSCHOOL VANS BOOK OLDSCHOOL REUNION PARIS RACE PASCAL GUERARD BY MANU GIRLS BAND CIRCLE COW X STREET TRIP AIRWALK HISTORY ABONNEMENT


*La légende est de retour.

Airwalk est une marque déposée de Collective Licensing International, LLC. www.grouperoyer.com - Artwork © Cream / Funky Ghost


RENDEZ-VOUS 25.04.09 / Twilight BMX Jam / Athens / Georgia USA 26.04.09 / Ride On Concrete Fury / Kortrijk / Belgium 26.04.09 / Buk Jam / draveil France 08-10.05.09 / Bike Days 2009 / Solothurn / Suisse 08-17.05.09 / Vans Wheels of Rock / France 16.05.09 / Paca King of Bowl / Marseille / France 17.05.09 / Revolution jam comp / Avignon / France 16-17.05.09 / Roula3 / Troyes / France 16-17.05.09 / Mery contest / France 16-17.05.09 / NL Contest / Strasbourg / France 20-24.05.09 / FISE 2009 / Montpellier / France 30-31.05.09 / Com’in BMX Lyon / Lyon / France 05-07.06.09 / Austrian King of Dirt / Innsbruck / Autriche 12-14.06.09 / 100 Contests / Cergy / France 13-14.06.09 / Bike Show BCN 09 / Barcelone / Espagne 20.06.09 / York Jam / York / USA 20-21.06.09 / Revolcon contest serie / Veracruz / Mexico 20.06.09 / Paris Race II + Cream party / Paris / France 24-28.06.09 / Orange Massilia Freestyle Cup / Marseille / France 27-28.06.09 / FAST / Perpignan / France 10-12.07.09 / BMX Worlds / Cologne / Germany 17.07.09 / KOG Round 2 / Komatsu / Japon 30.07.09 / X Games 15 / Los Angeles / USA 01.08.09 / Voodoo Jam / New Orleans / USA 01-02.08.09 / Rushden Bmx Jam 09 / Northants / UK 08-09.08.09 / Flatsand / Ravenne / Italia 23.08.09 / BMX Fever Jam / Steenvoorde / France

010



CULTURE

BEASTIE BOYS Paul’s Boutique 20th Anniversary Edition (Capital) Putain, 20 ans ! 20 ans que cet énorme “Paul’s Boutique” des Beastie Boys a traumatisé plus d’un conduit auditif, et 20 ans qu’il reste sans équivalent. Pourquoi ? Parce qu’il succède au monumental premier album “Licensed to Ill”, et le surclasse. Parce qu’il marque l’exil des trois new-yorkais (exit Rick Rubin) vers LA et leur rencontre cruciale avec de nouveaux faiseurs de sons (salut les Dust Brothers !). Parce qu’il est d’une densité et d’une richesse incroyables. Parce qu’oser placer autant de samples sur un seul album (des Beatles à Pato Banton) serait aujourd’hui impensable, ou coûterait des milliards de dollars. Parce qu’il procure un plaisir perpétuel à l’écoute... Autant de raisons (et des dizaines d’autres encore) pour se jeter sur cette réédition anniversaire de l’un des plus grands albums de la musique américaine.

ROBOT LORDS OF TOKYO Whiskey, Blood & Napalm (Robot Lords Of Tokyo) Ok, il “date” un peu (2008), mais il nous était impossible de faire l’impasse sur un disque titré : “Du whisky, du sang et du napalm”. Pas de vétérans du Nam chez ses Robot Lords of Tokyo (paie ton nom de groupe) mais des grincheux de Columbus, Ohio, accompagnés de guests venus des obscurs groupes Deflagration, Snowblynd ou encore Magnitude 9, et pratiquant un rock bien lourd, pas novateur pour un sou, super bonnard. On ne sait à peu près rien sur ce groupe/projet qui s’autoproduit et bon courage à qui cherche à découvrir les visages de ces fondus de Black Sabbath, Down, Judas Priest et Motörhead. Le disque est juste parfait pour qui veut se prendre un bon shot de heavy metal dans la face, avec le petit plaisir de se dire que personne, ou presque, n’en a entendu parler. Vous voilà dans la confidence.

N.A.S.A Spirit of Apollo (Anti) Si l’on devait envoyer ces membres de la N.A.S.A sur la lune, il risque de s’improviser un sacré bordel sur le satellite naturel de la terre. Neil Armstrong et Buzz Aldrin sont ici remplacés par Squeak E. Clean (frère du réalisateur Spike Jonze et notamment connu aux USA pour ses musique de pub et prods, comme pour les Yeah Yeah Yeahs) et DJ Zegon (remarqué dans le groupe rap brésilien Planet Hemp). Le duo a convié dans son module un équipage EXCEPTIONNEL : Chuck D, David Byrne, George Clinton, Tom Waits, Del The Funky Homosapien, Kool Keith, Kanye West, RZA, John Frusciante, M.I.A... Trajectoire globalement hip-hop, pluies d’astéroïdes électro, pop ou rock, cet Apollo version 2009 est très très loin dans l’espace et offre quelques morceaux gigantesques, comme le duo Kool Keith/Tom Waits sur “Spacious Thoughts”. Tous sur orbite !

FACES OF SUNSET BOULEVARD Patrick Ecclesine (Santa Monica Press) “The city of angels, the boulevard of dreams”... Si des envies de Californie vous travaillent à l’approche de l’été, ouvrez donc ce recueil de photos honorant les humains de Sunset Boulevard, Los Angeles, et vous prendrez le premier avion venu : destination LAX. Le “boulevard du crépuscule” donc pour sujet, où l’on croise l’angelino “lambda” comme le plus étrange, des épaves à la dérive, Fonzie et son fils, un macchabé version body bag, Schwarzy en Governator, des poules en bikini, d’audacieux performers, le maire de LA et diverses choses. Selon les secteurs (old Sunset, Silver Lake, Bel Air, Palisades...), les portraits de Patrick Ecclesine plongent dans les ambiance uniques d’une artère urbaine de 39 Km irriguée de milliers d’âmes en mouvement dont l’issue se nomme océan Pacifique. On s’autorise à penser, dans les milieux autorisés, que le photographe Patrick Ecclesine offrira ses bénéfices sur ce livre à la Surf Rider Foundation. www.facesofsunset.com

OXMO PUCCINO L’arme de paix (Cinq 7) Plus il sort d’albums, et plus Oxmo Puccino se distingue de la masse des rappers français. Pas un débutant, premier album en 98, il est l’une des plumes les plus intrigantes et copieuses de cette scène, sa voix et sa diction uniques comme instruments d’une rime balançant entre mélancolie et candeur, profondeur noire et légèreté. “L’arme de paix” voit Oxmo développer un rap aux limites du chant, sur de riches instrumentaux prouvant l’ouverture de ce MC d’envergure (présence d’Olivia Ruiz sur “En route pour Amsterdam”, collaboration récente avec le chanteur Anis...). Mais Oxmo Puccino est il encore un rapper, au sens attendu du terme ? Il prouve quoi qu’il en soit à certains esprits dépassés que le rap n’est pas une “musique d’analphabètes”.

MASTODON Crack the skye (Reprise) Avec un nom pareil on se doutait bien que le groupe Mastodon ne pratiquait ni zouk love, ni proto-folk lo-fi. 9 millions d’années que l’on n’a pas croisé un mastodonte en Amérique du nord et 10 ans déjà que ces gars d’Atlanta, Géorgie, s’activent avec brio au point de compter parmi les noms du métal les plus respectés du moment. Après avoir livré un album dédié à Moby Dick (!), “Leviathan”, voilà que Mastodon sort un LP conceptuel sur la Russie tsariste. Les poncifs métalleux sont donc délibérément exclus du propos, et du côté du son, on se rend vite compte que Mastodon explore plus qu’il ne la joue sécurité. Complexe, diablement joué, aux limites du progressif par endroits, ce “Crack The Skye” régalera les oreilles curieuses. Et si le mot sky prend ici un “e”, c’est en hommage à Skye Dailor, petite sœur du batteur, suicidée à 14 ans. De quoi justifier une telle rage derrière les fûts.

“The city of angels, the boulevard of dreams”... If going to California is tempting you these days as the summer comes, open this photo compendium honouring the human beings from Sunset Boulevard, Los Angeles, and you’ll soon get on the first plane to LAX. This is about a sunset boulevard, where you can meet the average Angelino, as well as the strangest things; drifting human wrecks, Fonzie and his son, a stiff like a body bag, Governator Schwarzy, chicks in bikinis, bold performers, the LA mayor, among other things. Depending on the area (old Sunset, Silver Lake, Bel Air, Palisades...), Patrick Ecclesine’s portraits plunge into the unique atmosphere of a 39 kilometres long urban thoroughfare irrigated by thousands of moving souls with the Pacific Ocean at the end of the line. Official circles dare thinking, that photographer Patrick Ecclesine will give the benefits on this book to the Surf Rider Foundation. www.facesofsunset.com par PH Camy


©2009 Converse Inc. Tous droits réservés.


SHOPPING EASTERN

NIKE 6.0

MANUEL BOZZI FIT BIKE

HAVAIANAS

PROPER BIKE

PUMA

FOX

CONVERSE

EASTPAK FOX ADIDAS

MANKIND

FOX

HAVAIANAS EASTPAK REDSKINS

VANS

MANKIND

NIKE KHE

MADERA

HTC TOUCH PRO 2

OSIRIS VANS

EASTPAK VANS

MANUEL BOZZI ADIDAS TWENTY

014



PATOCHERIE Enfin les beaux jours !! Salut à tous, je pense que le sourire commence à s installer sur vos visages à la vue du beau temps qui revient! Et oui, les contests, trips, et autres sessions entre potes vont enfin reprendre. Pour ma part ça commence à bouger dans tous les sens et je dois dire que je ne m’en plains pas. Entre les shows à droite à gauche, la reprise du FMX, et les travaux sur mon spot, le calendrier est déjà plein. Du reste, je vais vous parler un peu de ma nouvelle expérience lors des shows Masters of Dirt, ce show qui était à la base un event de FMX principalement, et qui s’est vu rajouter du BMX depuis 3 ou 4 ans déjà. Cette année, Georgy Boy voulant inclure du BMX sur toutes les étapes du tour, nous propose à Vince «la Machine» et à moi de sauter sur des rampes de FMX, le tout tracté par des motos. Sans hésiter nous répondons favorablement à cette invitation, même si l’idée reste assez folle. Premier show à Belfast en Irlande, avec, je dois dire, des sensations plus que nouvelles! Les rampes étant très hautes, longues et plates, nous sommes obligés de prendre énormément de vitesse. Ajouté à cela le fait que les salles soient courtes, nous devons prendre la vitesse assez tôt, donc autant vous dire que ca tire fort sur la corde. Alors arriver devant la rampe à une main, puis se mettre debout à quasi 60 km/h, et bien ça fait peur! Lors du dernier show à Linz en Autriche, Vince nous gratifiera d’un front flip de Satan à plus de 4 mètres au dessus de la rampe. Quant à moi, je me suis essayé à mon premier flip whip sur le long (grosse chaleur pour nous deux, mais avec une fin plus qu’heureuse...) Tout ça pour vous dire que notre sport évolue, et ce de plus en plus vite, et je pense que ce type de performances aide à franchir un cap. Je pense même que nous sommes à un stade ou la « transversalité » des disciplines devient primordiale, j’entends par là qu’il n’est pas mauvais de s’inspirer d’autres sports et d’en tirer le meilleur. Le FMX a poussé grâce à nous, et aujourd’hui la performance dépasse l’imaginable, alors pourquoi ne pas y mettre le nez et y puiser quelques idées (hein??? hahaha !). Allez, sur ce je vous laisse vous torturer dans vos lits pour trouver de nouveaux tricks ou de nouvelles lignes, car je sais pas vous, mais moi ca fait 17 ans que je dors mal à force de ne penser qu’à mon bike!!! Haha, les sales gosses ! Ps : je voulais juste profiter de ce texte pour vous dire qu’il ne faut supporter et ne croire qu’en les personnes vraiment passionnées par le BMX, car à trop vouloir donner de son temps et de son énergie à des gens extérieurs, et bien on finit par se casser le nez, mais comme on le dit si bien : LA ROUE TOURNE !!! Bon ride à vous tous et faites tourner vos roues !!!! Nice days at last!!

Photo Pauli Pocket

016

Hi everyone, I’m sure smile has begun to settle on your faces with the return of nice weather!!!! Yes, contests, trips, and more sessions among friends will finally start again. As far as I’m concerned, things are starting to be all over the place, but I have to say I can’t complain. Between shows here and there, the return of FMX, and the works on my spot, my schedule is already full. Besides, I’m going to tell you a bit more about my new experience at the Masters of Dirt shows, that were initially strictly FMX, but have added BMX for 3 or 4 years now. Georgy Boy wanted to include BMX in every step of the tour this year, so Vince “The Machine” and I are offered to jump from FMX ramps, towed by motorcycles. We say yes to the proposal without hesitating, even if the idea is still crazy. First show in Belfast, Ireland, with very new sensations I have to say!!! Very high long flat ramps, so we have to take a lot of speed. Add to that the fact that it’s very short, and that we have to bring up the speed quite early, and you can imagine we’re pushing our luck a bit. Therefore, hitting the jump one-handed, then standing up at 60 kmh, is pretty scary! On the last show in Linz, Austria, Vince marvels us with a satanish front flip, more than 4 meters above the ramp high. As for me, I attempt my first flip whip on the long (big sweat for both of us, but more than happy ending...) What I’m trying to say is that our sport evolves faster and faster, and I think this type of performance can bring it to the next level. I even believe we’re at a point where going cross-disciplinarily is essential, I mean it’s not wrong to get inspiration from other sports, and take the best out of it. FMX grew thanks to us, and today performance exceeds imagination, so why not stick our nose into it and pick some ideas (how about it??? haha). With this I leave you to rack your brains in bed about finding new tricks, because I don’t know about you, but I have been sleeping badly thinking on my bike only for 17 years!!! Haha, little brats. Ps: I wanted to grab the opportunity here and say that you should only support and believe in people who are really passionate about BMX, because when you want to give too much time and energy to people from the outside, you can fall flat on your face; but like they well say: WHAT GOES AROUND COMES AROUND!!! Nice ride to all of you, and keep the wheels turning!!!


SM


REPORT

RIDING PHOTOS: JAMIE CAMERON ATMOSPHERE PHOTOS: JOSH SUHRE TEXT: JOSH SUHRE

018

PROPERBIKECO,


BARCELONA AND ME

Gavin Shortall


020


Il y a une aura de paix particulière dans les couleurs trempées et l’air vif d’automne qui viennent avec la fin de l’année. Pour moi, la paix réside peut-être dans le sentiment de changement, et les saisons servent à le rappeler à nos yeux et à nos sens avec ferveur. L’hiver semble trouver quelque fierté à recouvrir l’Ohio de neige et froid, laissant peu de place au riding confortable de plein-air, et créant des conditions moins qu’idéales pour conduire. Je suis confiant en disant que la plupart des riders du Midwest font de leur mieux pour ne pas se laisser abattre par les mois sans vie de l’hiver, tirant le meilleur des parcs indoor, et se rappelant que les beaux jours ne sont que dans quelques mois. Cependant, parfois, on a juste besoin de s’évader à un moment donné... piégé sous la glace de l’hiver, luttant pour une bouffée d’air afin de pouvoir continuer. Un espoir qu’un climat chaud existe bien quelque part sur cette Terre glacée ! Pour moi, partir signifiait plus qu’une simple bouffée d’air. De l’autre côté de la glace, il y aurait du café chaud, du soleil, et la couverture-chauffante d’urgence que représentait Barcelone en Espagne. J’avais planifié depuis

octobre que, cet hiver, je surmonterais une partie du froid de chez moi en profitant pleinement des spots liés à l’architecture de Barcelone, de sa culture vibrante, et peut-être même que j’améliorerais mon espagnol (moins que médiocre) sous son soleil. La destination, c’est le voyage lui-même. Une des choses que je préfère dans la vie, c’est d’explorer une nouvelle ville. J’aime simplement me balader, sans savoir ce qu’il y aura à chaque coin de rue, et faire l’expérience de signaux visuels totalement différents. Observer les différentes variétés de pierres utilisées dans les constructions de la ville, les sentir même sur le chemin sur lequel tu roules. Réaliser que ces matériaux sont probablement indigènes à l’endroit, couvrir toute une partie de l’histoire de la ville simplement par l’observation du choix des pierres et d’où elles ont été disposées. Rider à travers les allées oubliées de la ville où des grapheurs sans espoir se sont cassé les dents, dans l’incapacité d’échapper aux panneaux géants projetant sur eux une

image « idéale » de la culture pop actuelle. Attraper en passant devant la terrasse d’un restaurant des dialogues en différentes langues restés suspendus à l’air, des conversations mêlées à de la musique live, et des lampes chauffantes qui font le bonheur des buveurs de café. Se faufiler dans et hors de la circulation, passer des gentilles vieilles dames qui ne suspectent rien, monter et descendre les trottoirs, en sachant que toi et ton crew allez voir cette ville comme aucun autre touriste, local (ou bipède en tout cas) ne la verra jamais. Que ce soit un simple trip en BMX ou le long voyage de la vie, le parcours de l’exploration d’une ville se reflète sur une plus grande échelle. La vraie expérience vient souvent du road trip avec des amis dans une voiture surchargée, allant d’un spot à l’autre d’une ville vivante, ou d’une rare et inattendue scène de rue. A l’image d’un savoureux dessert dans une pâtisserie de Barcelone, la destination ne peut nous offrir sa saveur riche et sophistiquée si elle manque des divers ingrédients du voyage qui y a mené.

Gavin Shortall


The Iceman Cometh! There is a particular peaceful aura about the saturated autumn colors and crisp air that come with the closing of the year. For me, maybe the peace lies in the fact that there is a sense of change, and the seasons fervently serve to remind our eyes and senses. The winter season seems to take pride in blanketing Ohio with snow and cold, leaving little room for comfortably riding outside, and less than ideal driving conditions. I feel confident saying most riders in the Midwest do their best to avoid being defeated by the lifeless winter months, taking advantage of the indoor parks, and reminding themselves the warm weather only lies a few months ahead. However, sometimes you just have to escape at some point... trapped under the ice of winter, struggling for just one breath of air to keep you going. A hope that warm weather does exist somewhere on this iced Earth!

Joris Coulomb

022

For me, breaking through meant more than just a breath of air. On the other side of the ice there would be warm coffee, sunshine, and the emergency blanket that is Barcelona, Spain. I had been planning since October that this winter I would ride out a slice of the cold back home and take full advantage of the architecturally induced riding spots, vibrant culture, and maybe even polish my (less than mediocre) Spanish under the warm Barcelona sun. The Journey is the Destination: One of my favorite things in life is exploring a new city. I love just cruising around, not knowing what is around each corner and experiencing totally new visual cues. Observing the different stones used in the city’s buildings, even feeling it through the path you are riding on. Realizing those materials are probably indigenous to the area, encompassing a whole part of the city’s history just in what type of stone is used or how it were laid. Riding through the city’s forgotten alleys where hopeless

graffiti artists cut their teeth, unable to escape the grandiose billboards projecting some “ideal” image of the current pop culture down upon them. Catching dialogues of several languages suspended in the air as you breeze by a patio restaurant, conversations mixed with live music, and warm heat lamps keeping the coffee drinkers content. Weaving in and out of traffic, around unsuspecting kind old ladies, up and over curbs, knowing that you and your crew are getting to see this city unlike any other tourist, local, (or biped for that matter) will ever know. Whether it is a single BMX trip, or our life journey as a whole, the city exploration journey reflects on a grander scale. The true experience often comes from the road trip with your friends in the overcrowded car, cruising to and from spots in a lively city, or some rare, unexpected street scene. Just like a flavorful dessert from a Barcelona pastry shop, our destination cannot offer us its rich, sophisticated flavor if lacking the diverse ingredients of the journey along the way.


D

AVE SOWERBY

w w w . p r o p e r b i k e c o . c o m copyright Š proper bike co 09 | info@properbikeco.com | img distribution


Rémi Issaly, rider Flatland, graphiste freelance et photographe à mes heures perdues. Je suis dans le BMX et le domaine artistique depuis 10 ans environ. J’ai commencé le graphisme et le vélo pratiquement simultanément au lycée, période de ma vie ou j’ai commencé à m’épanouir et à trouver ma voie. La photographie n’est venue que récemment, j’y pensais déjà depuis quelques années, mais le riding me prenait pas mal de temps. L’évolution du niveau m’a décidé à passer de devant à derrière l’objectif. La photo ne fait que renforcer ma passion pour “l’image“. Je pense passer à l’argentique d’ici peu, le numérique, bien que très pratique et moins coûteux, ne donnera jamais le rendu et la texture d’une bonne vieille pellicule. Pour le reste, je n’aime pas parler de mes travaux, je préfère vous laisser la liberté d’en juger.

024

Remi Issaly, Flatland rider, freelance graphic artist and photographer on my leisure time. I’ve been experiencing BMX and the artistic field for about 10 years. I started with graphics and bike almost at the same time in high school, that was a period when I begun to know what my thing in life was, and to blossom. Photography just came recently, though I had been thinking about it for a few years, but riding was taking most of my time. The level improvement made me decide to go from the front to the back of the lens. Shooting pictures just keeps my passion for “image” stronger. I think I’ll switch to a traditional camera soon, for digital, even if it’s more convenient and cheaper, could never come to the same result and texture as the good old film would. As far as the rest, I don’t really like talking about my work, I’d rather let you the liberty of judging for yourselves.



026



028



FACE YOUHEI « UCCHI » UCHINO A chaque fois que je présentais Ucchi, je disais qu’il pourrait réussir quoiqu’il fasse, même en dehors du BMX. C’est une grande chance qu’une personne de tant de talent ait choisi et se soit dévouée au BMX. En repensant à ses victoires du KOG 2005 ou de la Voodoo Jam, il est vraiment né sous une bonne étoile. Et il a une aura, qui vous fait vous sentir comme lorsqu’une jolie fille entre et que vous vous dîtes : « Wow, quelle bombe ! », ouais, ce genre d’aura (lol). Mais son image rafraîchissante est totalement unique dans notre scène. Et la façon avec laquelle il parvient à projeter l’image influencera probablement beaucoup la future scène BMX. Age et carrière dans le BMX ? J’ai 26 ans et je ride depuis 9 ans. Comment en es-tu arrivé au riding ? Quand j’étais au lycée, un ami nous a proposé à moi et à d’autres potes de s’essayer au skateboard. Et puis on a entendu une rumeur comme quoi il allait y avoir un contest au Meriken Park, près de chez moi, alors une dizaine d’entre nous on séché les cours. Notre lycée était connu pour son aspect sportif, et appartenir à un club pour une activité était une obligation, donc c’était très difficile de sécher un club, mais on était tous tellement sérieux ! Ce n’était pas du tout un contest de skate. C’était un contest de BMX pour l’inauguration d’un nouveau shop de BMX, Spaceark, et j’ai vu pour la première fois des riders célèbres comme Akio Kotani, Kotaro Tanaka, et Akira Okamura. Après le contest, on avait complètement changé d’avis et on était tous à fond dans le BMX ! (rires) Mais je ne pouvais pas attendre que Spaceark ouvre alors je me suis précipité dans un grand magasin et j’ai acheté un BMX pourri, un Toker qui n’avait même pas de frein. Après ça j’ai acheté un livre sur comment faire du flatland, et j’ai commencé à m’entrainer tout seul. Comment t’es-tu retrouvé proche de Kotaro (Tanaka) ? Kotaro et d’autres riders apparaissaient dans une vidéo, « Cast 2 ». Ils étaient nos idoles, plus que les stars de la télé ou du cinéma. Kotaro venait souvent à Kobe, ma ville, quand je commençais tout juste à rouler, alors mes amis et moi on zappait les clubs et on descendait en ville en uniforme d’école pour bouger avec notre idole Kotaro. On n’était pas bons en riding à l’époque, donc c’était plutôt faire les cons que rider. Racontes-nous s’il te plaît l’histoire de comment tu es devenu un Pro Après mon bac, j’ai commencé à travailler dans une usine lugubre toute la journée et j’avais moins de temps pour le riding. J’ai dit à mes parents combien j’étais sérieux à propos de devenir un Professionnel dans le BMX. Ils ont compris ma décision, mais m’ont fait promettre d’abandonner si je n’avais rien accompli à l’âge de 23 ans. Je suis vraiment reconnaissant à mes parents de m’avoir donné une chance. J’ai quitté l’usine et pris un travail à la piscine d’un club, comme ça je pouvais avoir la salle et faire du sport gratuitement, et en même temps faire de l’argent et avoir plein de temps libre pour rouler. Un an et demi plus tard, j’étais comme d’habitude monté sur le toit du club pour une pause. Je fumais en contemplant un ciel magnifique, quand une idée m’a frappé : « il est temps d’aller à Tokyo ! ». Je me souviens de ce jour très nettement. J’avais 19 ans. Il ne restait plus que 3 ans avant la date limite, selon la promesse faite à mes parents. Je suis descendu et j’ai dit à mon supérieur que je partirais dans la journée, et je suis enfin allé à Tokyo. La première chose que j’ai faite à Tokyo a été d’aller voir Kotaro et de lui dire : « Je veux devenir un rider Pro avant mes 23 ans. Alors s’il te plaît laisses-moi t’aider dans ton travail en tant qu’assistant. » Donc j’ai commencé à aider Kotaro en faisant toujours attention à ne pas le déranger. Kotaro m’a présenté à ses connections et m’a donné l’occasion d’être exposé dans un magazine. Takashi (Ito) m’a également pris pour un Show time. J’ai sorti un trick bunting from a handlebar, quelque chose que personne n’avait jamais fait dans une équipe de show, et à partir de là ils m’ont donné à faire les shows pour les kids, petit à petit. 2 ans plus tard, une chance s’est enfin présentée. Kotaro, Ysushi (Tanabe) et moi avions eu l’occasion de nous inscrire à une audition télé pour une pub UNIQLO, une des plus grandes marques du Japon. Par chance, j’ai été celui choisi sur les 3, et dès le lendemain j’étais branché sur une vidéo promotion d’un artiste célèbre, Shonan-no-kaze. L’automne de cette année, j’ai gagné le KOG pour la 1ère fois dans ma ville, à Kobe, devant mes parents. C’était juste une semaine avant le jour fatidique. Mes parents ont été entièrement convaincus par cette victoire et par ce que j’avais accompli, et ils m’ont toujours complètement soutenu depuis. Mes 2 apparitions, dans la pub UNIQLO et la vidéo de Shonan-no-kaze, ont marqué le début de ma carrière en tant que rider Pro. J’ai pris la décision de vivre du BMX et quitté le club de natation. En vérité mes revenus du BMX couvraient à peine mon loyer, mais ils ont graduellement augmenté jusqu’à me permettre d’en vivre depuis. Pourquoi as-tu complètement changé ton style de riding ces 2 dernières années ? Quand je faisais du Mogul (ski freestyle), j’étais bien meilleur pour sauter que pour glisser, et les tricks en l’air étaient simples et dynamiques. J’aimais déjà me lancer dans les airs à toute vitesse et sortir un gros trick, donc l’attitude n’a pas changé, même si le domaine est différent. J’ai toujours trouvé, même à l’époque, que déchirer un contest avec turbine et scuff avait moins de style, mais tout le monde disait que sans dérapages, on ne fait pas long feu dans l’enchaînement (rires). Avec l’arrivée de You Tube, les images sont devenues plus faciles d’accès et les modes se sont répandues plus vite. Mais la plupart des figures sur You Tube étaient des front tricks. Moi, ce qui m’avait accroché quand j’étais débutant, c’était le style intense 030

des riders pro, je trouvais ça trop cool. Et il y a 1 an et demi, j’ai fait un run avec des moves backyards lawnmower G-turn, et honnêtement je me suis dit : « ça c’est vraiment moi ! » La façon dont je roule, c’est exactement qui je suis. Personne ne douterait que mon riding est de moi s’ils connaissaient ma personnalité. En gros, j’ai toujours envie de tenter un trick que personne n’a jamais tenté, un trick énorme et qui fait se sentir bien. Tu as l’air d’apprendre n’importe quelle figure très rapidement Je ride avec logique. Quand j’étais coach de natation, je pensais et j’enseignais aussi avec la logique. Mais il m’arrive parfois de me retrouver face à un move qui est audelà de ma compréhension logique. Je n’ai jamais eu de mal à apprendre des tricks depuis 2 ans que je travaille les tricks arrière. J’ai réussi à appliquer la logique acquise par les tricks sur roue avant, et la physique, aux tricks arrière aussi. Kotaro pensait qu’à un moment donné je ralentirais, mais heureusement ce n’est pas arrivé jusqu’à présent. Comment ta victoire à la Voodoo Jam, BMX Flatland World Circuit Round 2 t’as-t elle influencé ? Je n’avais pas fait de compétition depuis un moment, donc mes tricks étaient tout nouveaux pour les juges et les autres riders. Il fallait que je sois assez constant pour donner aux juges l’impression qu’une nouveauté faisait ses débuts. J’étais hyper stressé et j’ai été infernal avec les gens autour de moi. J’avais trop envie de gagner. Mon sponsor, Puma, a misé un budget énorme sur moi pour faire une pub TV dans l’espoir de marquer un des exploits de l’année, mais c’était la plus grosse pression que j’ai eu de ma vie. Je ne suis pas sorti avec mes potes ; j’ai arrêté de boire, pour donner le meilleur de moi là-bas. J’utilise normalement la jambe gauche principalement quand je ride, du coup j’arrivais à peine à rouler 4 heures et en contest, ma limite c’était 3 runs en 2 minutes. Et puis je me suis mis à courir tous les jours et maintenant je peux rouler 7 heures d’affilée, et 5 runs en 2 minutes ne sont plus un problème, et c’est surtout beaucoup plus régulier. La première fois que j’ai roulé avec Matthias à la Voodoo, j’étais dégouté parce qu’il est super bon, bien plus que ce à quoi je m’attendais. Mais Matthias aussi semblait très excité de me voir rider (rires). On voulait tous les deux disputer la finale, et en fait on était dans le même groupe, avec Justin, Hiro et Matt. Hiro a même dit : « Ohhh, aucun autre groupe ne pourrait être pire ! ». Mais en y repensant maintenant, c’est aussi ce qui fait que la victoire est vraiment méritée. Parles moi du Show time En fait j’ai un show time avec Kotaro. Il m’a rendu le meilleur possible. Comment chauffer le public : si je suis nerveux, le public sentira cette vibe là aussi. Dans un show, il faut être confiant même si on fait une erreur, tout ça Kotaro me l’a appris. Tu ne peux pas faire le show time parfait tout seul, ça aussi Kotaro me l’a appris. Peu de gens savent combien Kotaro est fort. Les gens ont tendance à se focaliser uniquement sur les résultats de contest, mais vous savez, ce n’est qu’un aspect du BMX. J’ai assisté à un nombre incalculable de show times, mais personne n’est meilleur que Kotaro. Même si je peux être meilleur en riding et laisser de bons résultats, je ne le surpasserai jamais dans ce domaine. Tu as l’air bon dans les jeux, mais dans une situation comme la Voodoo ou lors de ta 1ère victoire au KOG, comment gères-tu la pression ? Je sais que je ne suis pas doué pour gérer la pression. Dans ce genre de situation, je me sens poussé par tout le monde autour de moi, ça m’amène à croire au pouvoir des esprits. Je ne me rappelle pas vraiment la demi-finale ni la finale de la Voodoo. J’ai juste essayé de m’amuser, et tous les riders japonais m’ont encouragé comme une seule équipe. Je pensais qu’une victoire ou un exploit étaient plutôt personnels, mais peut-être que j’ai pu surmonter la pression quand j’ai ressenti que la victoire était pour nous tous, tout comme je l’ai senti quand j’ai remporté le KOG dans ma ville natale. Quelle est ta vision du futur ? Je veux rester plus longtemps au top niveau des contests internationaux afin de contribuer efficacement à notre scène. Je veux rendre tout le monde heureux et que le BMX devienne un choix de métier à part entière. Alors je travaille dur pour réussir avec mes marques, et ça contribuera au succès de l’ensemble de la scène aussi. J’ai répondu l’autre jour à une interview pour un journal, genre « Les gens devraient connaître les personnes comme nous, qui représentent le Japon même si notre sport n’est pas encore une discipline olympique. » Il n’y a de récompense d’aucune sorte de la part du gouvernement japonais, et nous ne sommes pas assez reconnus, alors que ça le mériterait, dans la situation actuelle. Mais nous devons continuer à imposer le BMX en tant que membre de la société aux yeux du public. Mon challenge ne fait que commencer.


UCCHI ! UCCHI ! UCCHI !

PAR YASUYUKI GREEN G TAKEO INTRO DE NOBUAKI KOMOTO (MC DU KING OF GROUND)


032


YOUHEI « UCCHI » UCHINO Whenever I introduced Ucchi, I’d say he would be successful no matter what he did, other than BMX even. It is great fortune that such a talented person chose and devoted himself to BMX. Coming to think of the victories at 2005 KOG and Voodoo Jam, he was definitely born under a lucky star. And he has an aura, which makes you feel the way you do when you see a cute girl coming in, and makes you go: “Wow, what a cutie!” yeah, that kind of aura (laughter). But his refreshing image is totally unique in our scene. How he can produce himself with the image will probably be a great influence on the future BMX scene. Let me know your age and riding carrier. I’m 26 years old and I’ve been riding for 9 years. How did you take up riding? When I was in high school, one of my friends asked me and other friends to try skateboarding. Then we heard a rumor that a contest would be held at Meriken Park, near my house, so about 10 of us ditched club. Our school was famous for sports and belonging to a club activity was obligation, so it was really difficult to ditch a club, but we were all so serious! Anyway, the contest was no skateboarding at all. It was a BMX contest for the opening celebration of a new BMX shop, Spaceark, and I saw famous riders, Akio Kotani, Kotaro Tanaka, and Akira Okamura, for the first time. After the contest, we had totally changed our minds and we were all into BMX! (Laughter) But I couldn’t wait until Spaceark opened, so I rushed into a department store to buy a crappy BMX, a Toker which didn’t even have a free coaster. Then I bought a Flatland how to book and started practicing alone. How did you get along with Kotaro (Tanaka)? Kotaro and other pro riders were featured in a video, “Cast 2”. They were our idols, way more than TV idols or movie stars. Kotaro often came to Kobe, my hometown, when I just started riding, so my friends and I always skipped clubs and went downtown in our school uniforms to hang out with our idol Kotaro. We were not good at riding at the time; it was more fooling around than riding. Please let us know the story about how you became a Pro. After I graduated high school, I started working in a gloomy factory all day long and had less time for riding. So I told my parents how serious I was about riding to be a Professional. My parents understood my decision, but they had me promise to give it up if I didn’t achieve anything by the age of 23. I really appreciate my parents for giving me a chance. I quit the factory and started working at a swimming club so I could use the gym for free to work out, along with making money and having plenty of spare time to ride. A year and a half later, I was up the sports club’s rooftop as usual, having a break smoking and watching a beautiful sky, when suddenly an idea clicked me: “It’s time to go to Tokyo!” I still remember the day clearly. I was 19 at the time. I was 3 years away from the limit decided with my parents. I went downstairs and told my superior I would leave the company that day, and I finally went to Tokyo. The first thing I did in Tokyo was to meet Kotaro and to tell him: “I want to be a Pro rider by 23 years old. So please let me help your work as an assistant”. Then I started helping Kotaro but was very careful not to bother him. Kotaro introduced me to his connections and gave me the opportunity to get exposed in a magazine. Takashi (Ito) also picked me up for a Showtime. I came up with a trick to pull a bunting from a handlebar, to cover a role nobody did in a show team, and from then on, they gave me shows for kids, little by little. 2 years later, a big opportunity eventually showed up. Kotaro, Yasushi (Tanabe) and I got the chance to apply for a TV CM audition of UNIQLO, one of the biggest casual apparel brands in Japan. Fortunately, I was picked out of 3, and the next day, I was hooked for the promotion video of a famous artist, Shonan-no-kaze. In the fall of that year, I won KOG for the first time in my hometown, Kobe, in front of my parents. It was just a week before judgment day! My parents were fully convinced with the victory and happy with my achievements, and have fully supported me since then. Both appearances at UNIQLO CM and Shonan-no-kaze’s PV were the beginning of my carrier as a Professional rider. I decided to live only on BMX and quit the swimming school. Actually my income from BMX was barely enough to pay my rent, but it gradually increased enough to allow me to make a living after that. Why did you totally change your riding style during the past couple of years? When I used to be into a Mogul (Freesytle ski), I was much better at jumping than gliding, and the tricks in the air were simple and dynamic. I loved to go off in the air with full speed and bust a big trick, so the attitude has not changed even if the object is different now. I thought to rule a contest with turbine and scuff was less style even at the time, but everybody said you couldn’t link long without scuffing though (laughter). As You Tube caught on, footages became much easier to access and

trends spread faster. But most tricks on You Tube were front tricks. What hooked me when I was a beginner was the intense style of pro riders and it was always so cool to me. Then a year and a half ago, I made a routine with backwards lawnmower G-turn moves and I honestly felt: “this is me!” How I ride is exactly how I am. Nobody would doubt my riding is of my own if they knew my personality. Basically I want to try a trick nobody has tried, big, catchy and that feels good. You seem to pick up any tricks really quick. I’ve been riding logically. I was thinking and teaching with a lot of logic when I was a swimming coach. Sometimes I face a move beyond my logical comprehension though. I’ve never struggled to learn any trick for the past 2 years, since working on rear tricks. I’ve been able to apply logics learnt from front wheel tricks, and physics, to rear tricks as well. Kotaro expected me to slowdown at some point, but it never happened so far, fortunately. How did the victoriy at Voodoo Jam, BMX Flatland world circuit Round2 influence you? I didn’t compete for a while, so my tricks were brand-new to other riders and judges. I needed to be consistent enough to give judges “a new trick debut” impression. I was so stressed out and took out on people around me so bad. I was eager to win. My sponsor, Puma, spent huge budget on me to make TV CM, in hope of marking a big achievement this year, but it was the biggest pressure of my life. I didn’t go out with friends; I stopped drinking so I could do my best there. I used to mainly use the left leg for current riding style, so I hardly rode 4 hours, and 3 routines in 2 minutes at a contest were my limit. Then I started running everyday and now I can ride 7 hours straight and 5 routines in 2 minutes is no problem, and it’s much more consistent. When I rode with Matthias at Voodoo for the first time, I was so beaten up ‘cause he’s super good, way beyond my expectations. But Matthias seemed excited to see my riding too though (laughter). We both wanted to compete in the final, and we were actually in the same group, along with Justin, Hiro and Matt. Hiro said “Ohhh, no group could be worse!” But now, coming to think of it, that’s why the victory was really deserved. Let me know about Showtime Basically I have a show time with Kotaro. He brought me out utmost. How to pump up audiences: if I’m nervous, the audience will receive the vibe as well. In a show, you have to be confident even if you make a mistake; these are all things that Kotaro taught me. You can’t create a perfect show time alone, Kotaro also taught me. Only few people may know how great Kotaro is. People tend to focus only on results at contests, but it’s only one side of BMX, you know. I’ve watched countless BMX show times but nobody seems to be better than Kotaro. Even if I’m any better at riding and leave a good result, I’ll never get over him in that area. You seem good at games, in situations like Voodoo and your first victory at KOG though, how do you handle pressure? I do know that I’m not good at handling pressure. Everyone around me pushes my back in that kind of situation, that makes me believe in the power of spirits. I don’t really remember the semifinal and final of Voodoo. I just tried to enjoy myself and all the Japanese riders encouraged me as a team. I used to think a victory or an achievement were quite personal, but maybe I was able to get over the pressure once I felt the victory was for all of us, just like I felt for the first victory at KOG in my hometown. What’s your vision of future? I want to stay longer at the top level of the international contest scene, so I can efficiently contribute to the development of our scene. I want to make everybody happy and turn BMX into a choice of carrier. So I’m working hard anyway to meet success with my companies, and it can help the entire scene to be successful as well. I did an interview in a newspaper the other day, something like “People should know people like us, who represent Japan even if our sport’s not a category of Olympics yet.” There are no rewards or anything from the Japanese government, and we aren’t recognized enough: it really deserves it though, in the current situation. But we have to continue to establish BMX to the general public as a member of society. My challenge has just started.


HOMEBOY

UNPUBLISHED PAR OLIVIER THEBAUD

Un portfolio c’est l’occasion de tendre vers le hors sujet, de mixer des images pour le plaisir. Pouvoir le faire dans Cream c’est aussi, après une année de collaboration, alors que Cream fête ses dix ans, une surprise. Lors de notre premier rendez vous, Alain n’a vu que 3 où 4 photos d’un pote pro en skate, et de vieux clichés d’un ami d’enfance qui avait tutoyé Mat Hoffman sur les podiums (Thibaud Fradin et Christophe Chevallier). C’est en voyant des photos réalisées lors d’une résidence d’Artiste en Chine, d’un projet que j’ai entamé il y a dix ans sur le Proche-Orient, qu’Alain m’a proposé de commencer la série Homeboy. Et nous voilà déjà après “un an de dix ans” de Cream... à suivre!

034



036



038


A portfolio is an opportunity to wander off the point, to mix images just for pleasure. Being able to do that in Cream is also, after a year of collaboration, and now that Cream is celebrating its 10th anniversary, a surprise. On our first meeting, Alain only saw 3 or 4 pictures of a pro skateboarding friend, and some old negatives of a childhood friend of mine who once shared podiums with Matt Hoffman (Thibaud Fradin and Christophe Chevallier). When he saw the photos from Artist in China, a project I started 10 years ago about the Near East, Alain offered me to get started with the series Homeboy. And here we are already, after “a year in ten years� of Cream... to be continued!


PORTFOLIO

040


Bruno Hoffmann, photo Tobias Paul

ON THE STREET


042

Alex Barbero, Roma Photo Ricky Monti



044 RaphaĂŤl Chiquet, Helsinki, Photo Kai Kuusisto


Matisse BienaimĂŠ, Paris, Photo Manu Sanz



FREESTYLE

FLOATLAND RIDERS REALISATION ALAIN MASSABOVA, PHILIPPE MARQUES AVEC L’AIDE DE MARIE-CLOTILDE RAMOS-IBANEZ - PHOTOS PHILIPPE MARQUES

047


048



050



Solene, Avelyne et Marie Clothilde sont habillées en Pull-In Terry Adams : Odyssey, RedBull Merci à l’UCPA et la piscine Aqua 92 pour leur accueil Photos réalisées sous l’eau par Philippe Marques www.atlantideproductions.com

052



SHOW

PRO TRICK TEAM

Depuis 5 ans, au début du mois de mars, la BMX PRO’S TRICK TEAM fait son show pour des milliers de fans locaux au Florida Strawberry Festival annuel à Plant City, en Floride. Ce n’est pas une fête foraine ordinaire, aussi! C’est plus grand et mieux que la plupart des grandes foires d’état aux US. Quelque part au milieu des oreilles d’éléphant frites, du bacon enrobé de chocolat, et du manège Tilt A Whirl, se trouve notre half pipe de vert de 11 pieds, accompagné d’une jump box de 6 pieds, d’un quarter pipe de 9 pieds, et de quelques uns des grands noms du BMX. Notre crew totalise 9 médailles X Games, alors vous imaginez que les tricks étaient au top du top ! Sans oublier qu’on avait en plus un skateboarder polyvalent en la personne de Phil Hajal, et Jaren Grob, 4 médailles aux X Games en roller en ligne. Je dis toujours que le plus simple dans les démos, c’est en réalité de faire les démos. C’est de monter la rampe de

Rob Nolli

054

BY KIP WILLIAMSON PHOTOS WINNIE PAGE & APRIL ODOM

12kg sur l’herbe et la terre qui laisse à désirer. Nous avons tous les 6 du pousser et rouler la rampe pour la mettre en place, le truc où vous êtes sûrs de vous froisser un muscle ou écraser un orteil avant même de commencer les démos. Show must go on ! Le temps libre entre les shows, avec pas grand-chose à faire, rend l’exercice sympa, intéressant, ou sinon ennuyeux. En 11 jours, 39 démos ont été prévues et réalisées. Pas une seule annulation pour cause de pluie ! Plein de temps pour draguer les filles, se rattraper sur ses mails, jouer aux fléchettes, boire un milkshake ou deux, et manger quelque snack frit loufoque. Notre rider de flat Trevor Meyer a écopé du plus dur travail, et ce n’était pas à cause du « twinkie » frit qu’il avait mangé au début de la fête foraine ! Le 4 fois médaillé des X Games avait à rider sur la petite por-

tion de métal de la rampe de vert, poussiéreuse, lisse et rebondissante. C’était impressionnant de voir Trevor rouler aussi bien dans les pires des conditions. Si jamais un autre rider passait pour regarder, ou juste s’il se sentait chaud, il sortait un nouveau move ou 2 pour que les choses restent intéressantes. Il est parfaitement normal de le voir sortir tous les tricks à chaque show, même quand il ride un sol semblable à un trampoline ! Je l’appelais Trevmatron 3000 au micro, et c’est vrai qu’il vient du futur, haha ! En fait Trevor aimait tellement la fête foraine qu’il restait dans notre caravane tous les soirs, et peut-être même avec une fille, ou deux ? Il a habité sur les terres de la foire pendant au moins une semaine d’affilée sans en sortir, de son propre chef. Seul Trevor sait ce qui se passait là-bas après qu’on soit partis...


Rob Nolli

Rob Nolli est une légende vivante. Il est un des seuls riders que je connaisse qui ride depuis plus de 20 ans et qui continue de se donner à fond dans les shows. Je pense qu’il voulait pousser Austin à donner le meilleur de ce qu’il sait faire, du coup Rob a sorti le grand jeu. Il a rentré des one hand tail whips, decade jumps, 360 whips, et no hand to no foot en de rares occasions. Son job principal dans ces démos était de rider le vert, et il s’est de temps en temps retrouvé à 10 pieds au-dessus du sommet. Il a aussi réussi des tail whips par-dessus la tête de notre skateur Phil dans le passage au-dessus/en-dessous de notre démo. Rob a aussi sorti des tricks à la technique culottée comme des bar spin disasters, nosepicks suicide, downside toothpick bonks, et même des nose wheelies... SUR DU VERT ! Rob est un vrai maître du tail whip, et il est parvenu à en exécuter à 6-7 pieds de haut, au moins une fois par démo. C’est un vrai professionnel et il ramène du bon à chaque show, même dans les plus folles conditions météo. Des vents à 80 km/h n’empêcheraient pas Rob de monter sur la rampe !

Austin Coleman roule comme il vit à Greenville, en Caroline du Nord. Attendez, il le fait vraiment... et ça se voit ! Austin a poussé Rob tous les jours et ce n’était pas facile. Il a fait des airs de 9 pieds pendant l’échauffement juste pour préparer la foule à l’action. Il a aussi fait péter les flairs dans son run d’intro sur un quarter pipe de 9 pieds rudimentaire. Il a aussi bien ridé la box que la rampe. Quand Austin ride, il doit se retenir et faire quelques tricks genre normaux, du style « truck drivers » et « superman seat grabs » pour s’échauffer. Et il fera toujours quasiment tous les tricks de niveau de compétition, surtout vers la fin de la démo. Il a rentré des tricks du genre double whips, iron monkeys, flip whips et front whips tous les jours, et ça ce n’est que sur la jump box. Quand il se retrouve sur la rampe, il lui met le feu à chaque fois ! No handers to x ups, downside whips, flairs, et no hand flairs presque tous les jours, qu’il y ait 50 ou 500 personnes dans le public. Austin a adoré la fête foraine, et il a laissé les fans avec le sourire d’une oreille à l’autre, surtout les filles !

C’était un peu n’importe quoi au niveau du climat, mais on a réussi à venir à bout de nos 39 démos avec succès. Pendant ces 10 jours de foire, ont été performé au moins 100 back flips et 180 tail whips, de nombreux numéros de téléphone ont été obtenus, on a répondu à des milliers de questions, et personne ne s’est blessé ! Quand vous passez autant de temps en fête foraine, vous faîtes l’expérience de choses auxquelles vous n’êtes pas préparés. Ca peut être de signer un autographe sur une paire de faux seins pendant que le mari de la fille regarde, ou de voir des gens vomir toutes leurs tripes après une combinaison douteuse de poulet frit et d’un manège qui s’appelle le Gravitron. La foire est quelque chose que vous pouvez compter comme une autre expérience. En fait, on aime tellement ça qu’on en a au moins 10 autres de prévues cet été. Je suis très impatient de faire ma prochaine expérience extra frite du BMX Pros Trick Team!


For the past 5 years in the early part of March, the BMX PRO’S TRICK TEAM has busted moves for thousands of local fans at the annual Florida Strawberry Festival in Plant City, Florida. This is no ordinary fair either! It’s bigger and better than most large state fairs around the US. Somewhere between the fried elephant ears, chocolate covered bacon, and the Tilt A Whirl sits our 11 ft tall vert half pipe, complete with a 6 ft box jump, 9 ft tall quarter pipe, and some of the biggest names in BMX. A total of 9 X Games medals for our crew, so you know the tricks were top notch! Not to mention we had a versatile skateboarder in Phil Hajal, and Jaren Grob, a 4 time X Games medallist for inline skating. I always tell people the easiest part of the demos, is actually doing the demos. It’s setting the 25,000 lb ramp trailer on dirt and grass that leaves something to be desired. The six of us had to push and pull the ramp into place, so you’re sure to strain a muscle or stub a toe before the demos even start. The show must go on! The time between the shows with not much to do makes the job fun, interesting, or otherwise boring. Over 11 days, a total of 39 demos were scheduled and completed. Not a single rain out! Plenty of time to pick up chicks, catch up on emails, play some darts, drink a strawberry milkshake or two, and eat some whacky fried snacks. Learn more about what we did inside and outside the demos to pass the time known as the fair. Our flatland rider Trevor Meyer had the most work cut out for him, and that‘s not because he ate a fried twinkie early in the fair! The 4 time X Games medallist had to ride on the bouncy, small, dusty, and slick metal portion of the vert ramp known as the flat bottom. Trevor had his runs Austin Coleman

056

dialled, and it was amazing to see him ride so well in the worst of conditions. If another rider showed up to watch, or he was just feeling a little frisky, he busted out a new move or two to keep things interesting. It’s just normal to see him pull every trick in every show, even when riding on ground similar to a trampoline! I called him Trevmatron 3000 on the mic and he is definitely from the future! Ha ha... In fact, Trevor liked the fair so much, that he stayed in our trailer each night and possibly hung out with a carnie or two? He stayed on the fairgrounds for at least a week straight without leaving, by his choice. Only Trevor knows what went on at the fair after we left! Rob Nolli is a living legend. He’s one of the only riders I know who’s been riding for over 20 years and still goes balls out in shows. I think he wanted to push Austin’s skills from the beginning, so Rob was on his best behaviour. Rob unleashed one handed tail whips, decade jumps, 360 whips, and no handed to no footed flips on rare occasion. His main job in these demos was to ride vert, and he blasted around 10 feet above the coping from time to time. He also managed to do tail whips over our skateboarder Phil’s head in the under over section of our demo. Rob also pulled of some tech lip tricks like bar spin disasters, suicide nosepicks, downside toothpick bonks, and even some nose wheelies..... ON VERT! Rob is the original tail whip master and he managed to pull one off at 6-7 feet at least once every demo. Rob is a true professional and brings the goods to every show, even in the craziest weather conditions. 30 mph winds will NOT keep Rob off the ramp! Austin Coleman rides like he lives in Greenville, NC. Wait a minute, he Trevor Meyer

does,... and it shows. Austin pushed Rob every day and that wasn’t easy. He did 9 ft airs during warm up just to get the crowd ready for action. He also busted flairs in his intro run on the sketchy 9 foot quarter pipe. He rode the box and the vert ramp equally good. When it comes to Austin’s riding, he has to hold himself back and do a few somewhat normal tricks like truck drivers and superman seat grabs to warm up. He will do almost any contest level trick, especially towards the end of the demo. He did tricks like double whips, iron monkeys, flip whips, and front flips on a daily basis, and that‘s just on the jump box. When he gets on the vert ramp, he sets the ramp ablaze every time! No handers to x ups, downside whips, flairs, and no handed flairs almost every day, rather there was 50 or 500 people in the audience. Austin loved the fair and left the fans smiling ear to ear, especially the ladies! The weather was all over the place, but we were able to successfully navigate our way through all 39 demos. Throughout the course of the 10 day fair, at least 100 back flips and 180 tail whips were performed, numerous phone numbers obtained, and thousands of questions were answered, and nobody got hurt! When you are at the fair that long, you are going to experience some things you aren’t prepared for. Rather it’s signing an autograph on some huge fake boobs while the girl’s husband watches, or seeing people puking their brains out after a gnarly combo of fried chicken mixed with a ride called the Gravitron. The fair is something you chalk up as another random experience. In fact, we love the fair so much, we have at least 10 more booked for this summer. I can hardly wait for my next super fried BMX Pros Trick Team experience!



FACE

THE FUEL GIRLS

PAR ROMUALD NOIROT THANKS TO GEORG FECHTER - MOD

Bonjour, comment allez-vous en ce moment ? Pas trop fatiguées de faire la fête ? Nous ne sommes JAMAIS fatiguées par la fête. Actuellement, on est à Budapest avec notre nouveau show de circuit, donc on est toutes très excitées. Les Fuel Girls ont un nouveau Skyline 4 portes qui est sensé faire partie du show, mais en ce moment même il est dans un bateau en route pour LA, puisque c’est une des voitures qu’on emmène au Gumball Rally dans 2 semaines ! Ca va être la plus grosse teuf de l’année ! Comment es-tu devenue une fuel girl ? Un jour j’ai été kidnappée par un van Chevrolet noir mat avec des cœurs sur le pot d’échappement. Littéralement : un jour je marchais dans la rue, et le lendemain, je me retrouvais en cuir à traîner avec le groupe des nanas les plus cools de la planète !! Je vous jure que ça s’est passé comme ça. Ce n’est pas facile d’en faire partie, comment recrutez-vous les nouvelles Fuel Girls ? On garde toujours l’œil ouvert pour trouver de nouvelles filles. On reçoit des tas de candidatures tous les jours, mais c’est très difficile de trouver une Fuel Girl ! Les mannequins, ça le fait pas avec nous parce qu’elles sont trop habituées à ce qu’on les traite comme des princesses. On porte nous-mêmes nos sacs, on change nos pneus, et on crache le feu dans nos shows. C’est le bordel, c’est un boulot difficile, et c’est carrément rock and roll, donc si tu veux juste avoir l’air jolie, stp, ne te présentes pas !!

Mais est-ce que vos spectacles se passent bien ou est-ce que vous rencontrez souvent des problèmes ? En général, quand nous nous représentons, ça se passe très bien avec les organisateurs et le public, mais parfois les afters peuvent être assez folles. Les gens n’ont pas l’habitude de voir un groupe de filles qui peuvent tenir la fête autant que les mecs, et il nous arrive des fois de vraiment nous lâcher, surtout quand c’est les Masters of Dirt, vu que tous les riders sont nos potes, et quand on ne s’est pas vus depuis longtemps, on a vraiment envie de partir en sucette !! Les soirées du MOD c’est toujours la putain d’EMEUTE, et c’est très très rock and roll ! J’adore. Vanessa commence toujours une bagarre, Lora finit toujours debout sur le bar, Sahar finit toujours par vomir, et moi j’encourage toujours quelqu’un à faire un truc stupide qui nous vaut tous d’être arrêtés – oops ! Comment gérez-vous le stress avant un show ? Si c’est sur une scène ou sur un circuit, on répète, on s’échauffe, et on écoute du dirty métal dans nos I-pods pendant qu’on se prépare. Si c’est un show dans un bar le soir, on boit des litres de rhum et de whisky et on se met complètement à l’envers ! Comment est-ce de travailler avec Georgy « l’Anaconda » de Masters of Dirt ? On pense toutes que Georgy est vraiment gentil. Son surnom a des raisons évidentes (la plus grosse bite que vous ayez jamais vue), et nous pensons toutes qu’il souffre de double personnalité. L’Anaconda (Hogg) est un vrai animal, et il essaiera de se glisser entre vos cuisses à la moindre occasion. Quand la bête est bourrée, on peut le trouver sur la piste de danse, en train de balancer l’Anaconda à l’air libre, de faire des tricks avec sa queue, comme le « hog dog » ou « le pouce avalé » (vous n’avez vraiment pas envie de voir ça !), et de déchirer son T shirt. Georgy au contraire est super adorable et attentionné, et il a vraiment aidé les Fuel Girls a avoir une grosse présence sur les shows de FMX, alors on est très heureuses de travailler avec lui tous les ans, et très impatientes de nous retrouver aux prochains Masters of Dirt, car ça devient juste de mieux en mieux ! Un dernier mot ? Oui, s’il vous plaît n’oubliez pas de visiter notre site www.fuelgirls.co.uk, et jetez un coup d’œil sur nos dates de tournée pour voir si on passe près de chez vous cette année... Et après venez nous faire un coucou et boire un verre avec nous ! On ne sait jamais ce qui va arriver. 058

Est-ce que vous pouvez avoir une vie de famille, ou est-ce que vous êtes toujours dans un avion entre deux villes ? On va de ville en ville et on vit dans des hôtels – ce qui peut parfois avoir ses avantages, car on n’a pas trop à ranger sa chambre, haha ! C’est cool qu’on soit un groupe parce qu’on n’a pas souvent l’occasion de rentrer chez nous, et sur la route on est comme une famille ! Et quand on rentre effectivement à la maison, on a juste assez de temps pour faire une machine et refaire nos valises, et il faut repartir ! Pas de temps non plus pour les petits amis, ils n’aiment pas avoir une copine qui n’est jamais là et qui fait des trucs plus dingues qu’eux – donc on reste toutes célibataires !

Combien de filles y a-t-il chez les Fuel Girls ? Il y a 8 Fuel Girls : Vanessa, Sahar, Lara, Teta, Lora, Zara, Suzie, et MOI !!! C’est pas si dur de toujours se retrouver face à des mecs qui ont la langue qui pend de la bouche. Oui, mais vous seriez inquiètes si ce n’était pas le cas, non ? On s’attend à voir des langues qui pendent à nos shows – et s’il n’y en avait pas, on ferait vite quelque chose pour remédier à ça !! Haha. Les gens sont différents dans tous les pays, même si on préfère certains publics à d’autres. Là, nous sommes à Budapest, et les garçons sont super gentils !! Ils sont respectueux et très mignons ! Dans certains pays, les mecs croient qu’ils peuvent t’attraper – quand ils prennent la photo avec toi, ils mettent leur main sur ton cul !! Ils se mangent toujours une énorme claque. Comment gardez-vous cette silhouette ? Sport à fond ? Fitness ? Ou alors vous ne mangez que des bananes ? Un peu des 2, on fait parfois jusqu’à 5 représentations dans la journée, et on a un show sur scène et un show en arène avec des buggys et des vélos – c’est clair que c’est du sport. Mais aussi, nous aimons toutes faire attention car personne ne veut voir plein de chair flasque sur une fille en toute petite tenue, pas vrai ? Comment organisez-vous un show dans un club ? Est-ce quelque chose de planifié, ou juste du freestyle ? Nous sommes effectivement bookées pour des clubs, donc on se produit partout, des boîtes VIP aux clubs de rock, mais parfois on est juste de sortie le soir, et on ne peut pas s’empêcher de se lâcher, et on finit sur le bar et l’endroit devient complètement fou ! Nous nous sommes produites dans de nombreux clubs aux Etats-Unis, et les règles là-bas sont super strictes – tu n’as rien le droit de faire, tu ne peux pas mouiller le sol, ni être trop sexy, et tu ne peux ABSOLUMENT pas faire quoi que ce soit avec du feu ! Du coup nous on fait la totale et on finit par se faire jeter par la porte de derrière par la sécurité, coursées par la police ET les pompiers ! C’est impossible de faire notre show sans se retrouver au moins un peu dans la merde !



Hello, how do you feel right now? Not too tired from partying? We are NEVER too tired from parties. We are in Budapest right now with our new drift arena show, so we are all very excited. The Fuel Girls have a new 4-door Skyline which is supposed to be in the show, but actually it is now on a ship on route to LA, as it is one of the cars we are going to take on the Gumball Rally in two weeks! That will be the biggest fuckin party this year! How did you start being a fuel girl? I was kidnapped one day in a matt black Chevy Van with love heart exhausts. Literally: walking down the street one day and next thing I know, I am wearing leather and hanging with the coolest bunch of chicks on the planet!! I swear it happened that way. It’s not easy to become a part of it, how do you choose the next Fuel Girls? We always keep our eyes open for new girls. We get loads of girls apply every day but it’s really hard to find a Fuel Girl! Models don’t cut it with us cause they are too used to having someone treat them like princesses. We carry our own bags, change our own tyres breathe fuckin massive fire in our stage show. It’s messy, it’s hard work and it’s fuckin’ rock and roll, so if you just wanna look pretty then please don’t apply!! Can you also have a family life or are you always on a plane from a city to another? We travel from city to city and live in hotels – which can be nice sometimes cause you don’t need to ever tidy your room haha! It’s great that there’s a group of us because we don’t really get the chance to go home often and we are like a family on the road! When we do go home there is just enough time to wash our clothes and repack our suitcases, then we have to leave again! There is no time for boyfriends either, they don’t like a girlfriend who is never there and who is doing crazier things than them – so we all stay single! How many girls are there in Fuel Girls?

060

There are 8 Fuel Girls: Vanessa, Sahar, Lara, Teta, Lora, Zara, Suzie and ME!!! It’s not too hard to always be in front of guys with their tongue out. Well – you would be worried if they didn’t right? We expect to see some tongues hanging out at our shows – and if they are not we will soon do something to change that!! Haha. People are different in every country though, and we prefer some audiences to others. We are in Budapest right now and the guys here are really nice!! They are respectful and really cute!! In some countries the guys think they can grab you – when you have your picture taken with them they put their hand on your ass!! They always get a massive slap. How did you get this shape? Crazy workout? Fitness? Or just going bananas all the time? A bit of both, we sometimes perform 5 times a day, and we do a stage show and a show in the arena with buggy’s and bikes – it is definitely a full on work out. But we do all like to keep fit because you don’t want to see lots of wobbly bits on a girl in a tiny outfit, do you? How do you organize a show in a club? Is it something planned or is it freestyle? We do get booked for clubs, so we perform in everything from VIP to rock clubs, but when we are just on a night out we sometimes can’t help ourselves, and we end up on the bar getting the place to go crazy! We have performed in a lot of clubs in America, and the rules are very strict there – you aren’t allowed to do anything: get the floor wet, be too sexy, and you DEFINITELY can’t do anything with fire! So we always just do it all and end up getting thrown out the back door by security and running away from the police AND the fire brigade! It’s impossible to do our show and not get into a BIT of trouble! Do all the shows go well or do you sometimes put yourselves in trouble? Generally, when we perform it goes down really well with the organizers

and the audience, but sometimes at after-parties, it can get a bit crazy. People are not used to a group of girls that can party as hard as the boys, and we can get a little bit excited, especially when it’s Masters of Dirt, cause all the riders are our mates, and when you haven’t seen each other for a while, you really wanna go crazy!! The MOD parties are always a fuckin RIOT and very, very rock and roll! Love it. Vanessa always starts a fight, Lora always ends up getting up on the bar, Sahar always ends up throwing up and I always encourage everyone to do something stupid that we all get arrested for – oops! How do you get the stress out before a show? If it’s a stage show or an arena show, we do a rehearsal, warm up and listen to dirty metal music on our I-pods while we get ready. If it’s a bar show in the evening we drink fuckin buckets of rum and whiskey and get totally smashed! How is it to work with Georgy “anaconda” from MOD? We all think Georgy is really sweet. His nickname is the Hogg for obvious reasons (the biggest cock you have ever seen) and we all think he has two personalities – the Hogg is a complete animal and will TRY to slip it in at any opportunity. When the Hogg is drunk he can be found on the dance floor, swinging the Hogg around, doing dick tricks, like the hog dog and swollen thumb (you really don’t want to see this!) and ripping his T-shirt off. Georgy on the other hand is really sweet and thoughtful and has really helped the Fuel Girls to have a big presence in the FMX shows, so we are so glad to work with him every year and can’t wait for the next Masters of Dirt cause they just keep getting better! Last words? Yes, please make sure you visit our website www.fuelgirls.co.uk and check out our tour dates to see if we are anywhere near you this year..... Then come and say hi and have a drink with us! You never know what will happen.



BY YASUYUKI TAKEO

JAPAN INFLUENCE Les 2 derniers riders de cette série du Top 6 sont Ryoji Yamamoto et Hiroya Morizaki. Ils ont grandi dans la même ville comme amis d’enfance et ont tous deux fait connaissance avec le BMX quand ils étaient au lycée. Les 5 petites minutes de marche qui séparaient leurs maisons ont certainement joué un grand rôle dans leur rapide progression et la naissance d’une créativité inégalée. Ces deux riders ont émergé dans une ville de province et ont très vite débarqué sur la scène Flatland mondiale avec un raz-de-marée de concepts nouveaux. The last 2 riders of this Top 6 series are Ryoji Yamamoto and Hiroya Morizaki. They grew up in the same town as childhood friends and both encountered BMX when they were in high school. Their houses, a 5 minute walk away from each other, definitely worked greatly on their rapid improvement and nursing creativity as nobody can match. These two riders emerged in a country town and hit the global Flatland scene as a tidal wave of new concepts shortly after.

062


FACE

HIROYA MORIZAKI Hiro, un avant-gardiste en quête de techniques jamais atteintes et que personne n’a jamais vues. Il a créé des tricks que l’on pensait presque impossibles, et pour cela il est respecté comme l’un des riders les plus créatifs du monde. Sur cette photo, c’est le spot de Naoshima, une île à l’art célèbre dans le monde, et située sur la mer intérieure Seto. Dans la chaleur persistante de l’été, nous sommes parvenus à cette plage. Hiro saute dans les airs vers un endroit que nul n’a atteint. Hiroya Morizaki, a vanguard questing for techniques matched by none and that nobody has ever seen. He’s created tricks thought almost impossible, and therefore is respected as one of the most creative riders in the world. The spot in this photo is Naoshima, a world famous art island located in the Seto Inland Sea. In the lingering heat of summer, we found our way to this beach. Hiro leaps in the air to a place where nobody has reached.


RYOJI YAMAMOTO «YANMAR» A une époque où chaque trick était spécifiquement identifiable, il inventa un move qui enchainait des tricks et les reliait de façon totalement homogène, comme un seul et même trick. Cette figure, où il avait l’air de nager sur le sol, finit par être appelée « Waving ». Le Waving s’est en fait trouvé être le fondement du flatland contemporain, donnant au riding plus de liberté et d’espace d’expression. On trouve une sorte de « beauté » dans un trick épuré du superficiel et affiné au plus haut point. At a time when a trick was specifically identifiable, he invented a move that sequenced tricks and linked them totally seamlessly, flowing as one trick. The move that looked like swimming on the floor, was called “Waving” somewhere along the line. Waving actually caught on as a foundation of contemporary flatland, to give riding more freedom and a space for expression. A kind of “beauty” is found in a trick trimmed of the fat and polished to the utmost point. 064



MADE

COLONISATION

PAR ROMAIN THOMAS PHOTOS RYAN GUETTLER

LES DESSOUS DE LA COLONISATION Il est tôt en ce 17 avril 1770, quand le Capitaine Britannique James COOK découvre la côte est de l’Australie. Un siècle plus tard, les premiers colons anglais trouvent de l’or au sud-est du pays, marquant ainsi le début de l’ère industrielle. En 2005, Clint MILLAR crée Colony BMX à Sydney, non loin de là où les premiers européens ont débarqué 230 ans plus tôt, et prouve ainsi le dynamisme de la scène et de l’industrie du BMX en Australie. Le BMX en Australie est en grande forme : beaucoup de riders, dont une bonne clique est exilée avec succès (Corey BOHAN, Ryan GUETTLER, Dave DILLEWAARD...), des superbes skateparks en béton dans la moindre petite ville du bush, et un marché florissant. Clint MILLAR nous en dit plus sur les processus de création d’une pièce, la gestion d’une entreprise de BMX et le futur de Colony.

je m’occupe maintenant de tout moi-même, à l’exception du graphisme. Cooper Brownlee est en effet en charge de la direction artistique et ça va défourailler.

Commençons par le début : nom, prénom, âge, profession? Bonjour, Clint MILLAR, 34 ans, rider pro et boss de Colony.

Décris-nous ton emploi du temps. Chaque jour est différent pour moi. La plus grande partie de mes journées est consacrée à répondre aux emails des kids, parler aux distributeurs autour du monde et dealer avec Taiwan pour gérer tout ce qui est production.

Quel est ton histoire dans le BMX? Comment as-tu commencé? Hé bien ça fait maintenant 21 ans que je roule. J’ai découvert le BMX grâce à des copains. En fait, j’avais changé d’école, et cette année là les premiers gars avec qui je suis devenu ami venaient juste de commencer le BMX. J’ai donc sorti mon vélo du garage et je me suis mis à rider avec eux. Depuis, je ne me suis jamais arrêté pour regarder en arrière. Le BMX est ma vie. Tu étais sponsorisé par WeThePeople au moment où tu as décidé de créer Colony BMX. D’où te vient l’idée ? Oui effectivement, j’étais sponsorisé par WeThePeople à ce moment-là, et d’ailleurs j’en étais très content. Mais j’avais également en tête quelques idées que je pouvais injecter dans ma propre marque. Au début, je n’imaginais Colony que comme une petite société pour produire quelques pièces mais il est vite devenu évident qu’il y avait le potentiel pour faire plus. Ça a très rapidement grandi au-delà de mes ambitions de départ et je me suis alors dit « voyons ce qui se passe par la suite ». Quelle était ton expérience dans l’industrie du BMX à l’époque: dans la conception, la production, la distribution? Y-a-t-il une marque qui t’ait inspiré? Je travaillais pour une société de distribution très importante ici en Australie qui s’appelle TripleSix. Ils s’occupaient de marques telles que WTP, Fly, MacNeil, Shadow, etc., et de voir comment ces gars bossaient m’a permis de comprendre plus facilement les choses et de mûrir l’idée de créer ma propre marque. Pour ce qui est de la conception, cette expérience professionnelle, et le riding, m’ont permis de savoir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Comment fonctionne maintenant la société? Il y a eu de profonds changements récemment mais pour faire simple,

066

Il semble en effet qu’il y ait eu des changements ces derniers temps ... Ouais des gros changements en effet. Je viens juste d’acheter les parts de mon partenaire dans la société et maintenant Colony m’appartient à 100%. C’était nécessaire pour emmener Colony dans la bonne direction. La distribution, qui était auparavant confiée à TripleSix à Sydney, a également changé car je fais maintenant ça par moi-même à Brisbane. Je suis maintenant dans la dernière ligne droite pour déménager et installer Colony BMX à Brisbane. Une fois que ça sera fait, je pense que ça sera plus facile à piloter.

Parles-nous du processus de création d’une pièce. Quelle est l’implication des riders du team? Généralement, la première étape consiste à dessiner sur papier les idées que j’ai en tête. Je fais quelques croquis rapides pour visualiser le concept, et j’en discute ensuite avec Mark Mathews-Frederick, le dessinateur CAO, ce qui va lui permettre de créer des modélisations sur ordinateur. Ces modélisations vont nous servir de référence lors de nos discussions avec Taiwan. Ça prend ensuite un bon moment avant de pouvoir avoir en main les premiers prototypes. Souvent, nous avons ensuite besoin de modifier les modélisations CAO et de mettre en route un second lot de prototypes. Les tests peuvent prendre jusqu’à un an, donc de l’idée initiale au produit final cela peut mettre jusqu’à 2 ans. Concernant les signatures parts, nous bossons ensemble avec le rider et obtenons une idée sur laquelle nous sommes tous tombés d’accord, et ensuite c’est le même processus jusqu’à la pièce finale. Colony propose par exemple des pegs innovants; comment réussissez-vous à trouver de nouvelles idées ? C’est très compliqué d’être innovant pour chaque produit, mais nous essayons de l’être. Avoir de nouvelles idées peut venir de différentes façons... Avoir un œil sur ce que les autres marques de BMX font, étudier comment les produits cassent et comment l’éviter, et également regarder ce qui se fait en dehors du BMX. En tant que marque australienne, es-tu tenté de faire du «Australian made» ou Taiwan représente-t-elle la seule solution ? Taiwan est la seule solution raisonnable si tu veux pouvoir percer le

marché international comme nous l’avons fait. Comment choisis-tu tes fournisseurs à Taiwan? Fais-tu souvent des voyages là-bas pour vérifier la qualité des produits et des process? Oui, je me rends régulièrement à Taiwan, environ 4 fois par an. J’adore y aller et rencontrer les fabricants. J’ai un intermédiaire là-bas, un genre d’agent, qui me recommande ceux qu’il considère comme les meilleurs fabricants pour ce que je veux faire. Tu as vraiment besoin d’avoir un bon agent en qui tu peux avoir confiance. Il représente un peu le porte-parole de Colony auprès de ces fournisseurs, donc tu as besoin de savoir qu’il défend vraiment tes intérêts. Quelles sont les particularités de la marque Colony? L’image que vous voulez transmettre? J’aimerais que les riders perçoivent Colony comme une marque qui propose quelque chose de nouveau et d’un peu différent, avec cette touche australienne. Je souhaite que Colony ait une image fraîche et clean, avec un team de riders talentueux et diversifiés. Cooper Brownlee est maintenant aux manettes pour la partie artistique, il sera capable d’amener exactement ce que je souhaite pour Colony. Il est le boss de Focalpoint magazine (www.focalpointbmx.com) et sait donc ce qui est à la mode dans le milieu du BMX. Comment ça se passe dans les autres domaines moins passionnants de la gestion d’une entreprise, comme la comptabilité, les impôts, les réglementations... ? Je suis sur le point d’apprendre tout ça car ce sont domaines que je n’ai pas beaucoup pratiqués jusqu’à présent. Comment vois-tu le futur pour Colony BMX? Des nouvelles pièces? Je souhaite que Colony continue d’aller de l’avant et qu’on propose des pièces pour chaque composant d’un BMX. Nous en sommes proches... il nous reste à sortir des poignées, des jantes et des pneus. C’est notre prochain défi prévu sur l’agenda. Quelle est la réalisation dont tu es le plus fier pour Colony BMX? Je suis fier que Colony ait réussi à montrer aux gens que le BMX en Australie est une valeur sûre. Mais je serais encore plus fier quand je pourrais dire que Colony est maintenant à 100% ma société et que j’aurai payé toutes mes dettes en cours. Ca ne sera pas avant 1 an. Un conseil pour ceux qui voudraient se lancer et créer leur propre business dans le BMX? Soyez prêts à travailler comme jamais. Ça prend beaucoup de temps et nécessite beaucoup d’efforts, mais c’est très gratifiant. Je me souviens quand j’ai commencé à voir les gens en Australie rouler avec des pièces Colony : c’était la meilleure sensation qui soit. Ça vaut largement le stress et la masse de travail.



THE UNSEEN SIDE OF COLONISATION It is early in the day, on April 17th 1770, when the British Captain James Cook discovers the East coast of Australia. About a century later, the first British settlers find gold in the South East of the country, marking the dawn of the industrial era. In 2005, Clint Millar creates Colony BMX in Sydney, not far from where the first Europeans landed 230 years earlier, proving in this manner the industry and scene dynamism in Australia. BMX is in great shape in Australia: numerous riders, of which a fair amount have successfully exiled themselves to the US (Corey Bohan, Ryan Guettler, Dave Dillewaard...), amazing concrete skate parks in any random bush town, and a flourishing market. He tells us more about part creation process, BMX company management, and Colony’s future. Let’s start with the beginning, name, age, and profession? Hi, Clint Millar, 34, pro rider and boss of Colony. What’s your BMX story? How did you start? Well, I’ve been riding for 21 years now, I found out about BMX thanks to some friends. Actually, I had just changed schools, and the guys I first became friends with that year had just started riding BMX. So I took my bike out of the garage and I started riding with them. I’ve never stopped to look back ever since. BMX is my life. You were sponsored by WeThePeople when you decided to create Colony, where did the idea come from? True, I was sponsored by WeThePeople at the time, and besides, I was very happy with it. But I also had ideas that I could pump into my own brand. At first I only imagined Colony as a small company making a few parts, but it soon became obvious there was potential to do more. It soon grew beyond my initial ambitions, so I told myself “let’s see what happens next”. What was your experience in BMX industry at the time: design, production, distribution? Were you inspired by any other brand? I was working for a very important distribution company in Australia called TripleSix. They were dealing with brands like WTP, Fly, MacNeil, Shadow, etc., and seeing how these guys were doing business helped me understand things easier, and mature the idea of starting my own. As for conception, this job experience as well as riding helped me know what works and what doesn’t. How is your company functioning now? There were deep changes recently, but to make it simple, I now take care of every thing myself, except for graphics. Cooper Brownies is now in charge of the artistic direction, and it’s going to be dope. It does seem they’ve been some changes lately... Yep, big ones indeed. I just bought my partner’s shares in the company back, and now Colony’s mine 100%. It was necessary, to take Colony the right direction. Distribution, which was formerly taken care of by TripleSix in Sydney, also changed, and now I do it myself in Brisbane. I’m currently in the home straight of moving and setting Colony in Brisbane. With that done, I think it will be easier to run it. Describe your schedule. Every day is different for me. Most of my days are spent answering the kids’ emails, talking to distributors around the world and dealing with Taiwan for every thing that comes to production.

Tell us about part creating process. How are the team riders involved? Normally, the first step consists in drawing the ideas I have in my head. I make a few quick sketches to visualize the concept, and then I talk about it with Mark Mathews-Frederick, the CAO draughtsman, which allows him to do computer modelling. The modelling is used as a reference when we deal with Taiwan. Then it takes a while before we can get the first prototypes. We often have to modify the CAO modelling after that, and launch a new round of prototypes. Tests can take up to a year, so from the initial idea to the final product, it can take 2 years. For signature parts, we work together with the rider and come out with 068

an idea that everybody agrees on, and then it’s the exact same process till the final product. Colony proposes for instance innovative pegs: how do you manage to find new ideas? It is very complicated to be innovative on every product, but we try to be. New ideas can come in very different ways... Keeping an eye on what other BMX companies do, studying how products break and how to avoid that, and also looking at what is made outside of BMX. As Australian brand, do you want to do “Australian made” products, or is

Taiwan the only solution? Taiwan is the only reasonable solution if you want to break through the international market like we did. How do you choose your suppliers in Taiwan? Do you often travel over there to check products and process’ quality? Yes I take trips to Taiwan on a regular basis, around 4 times a year. I love to go there and meet with the manufacturers. I go through someone over there, some kind of agent, who recommends me the manufacturers that he thinks can do what I want to do best. You really need to have a good agent that you can trust. He kind of acts as spokesman for Colony


with the suppliers, so you need to know he’s really defending your best interest. What are the particularities of Colony? The image you want to pass on? I’d like the riders to see Colony as a company offering something new and a bit different with that Australian touch. I want Colony to have a fresh and clean image, with a team of talented and varied riders. Cooper Brownies is now in charge of the artistic part. He’ll be able to bring exactly what I want for Colony. He is the boss of Focalpoint magazine (www.focalpointbmx.com) and so he knows what’s trendy in BMX world.

How are things going with the less thrilling aspects of running a company, like accounting, taxes, regulations...? I’m about to learn about all that, for these are things I haven’t been doing so far.

I am proud that Colony succeeded in showing people that BMX is a reliable value in Australia. But I’ll be even prouder when I’ll be able to say that Colony is now 100% mine and my current debts are all paid for. That won’t be for another year.

How do you see Colony BMX future? Any new parts? I want Colony to keep moving forward, and to present parts for each component of a bike. We’re very close... We still have to make handles, rims and tyres. It’s the next challenge in our agenda.

Any advice for those who want to go ahead and start their own business in BMX? Be ready to work more than ever. It takes a lot of time and requires many efforts, but it’s very gratifying. I remember when I first started to see people riding with Colony parts; it was the best feeling ever. It’s totally worth the stress and the load of work.

What achievement are you most proud of about Colony BMX?


PORTFOLIO

Né en 1981 à Karlsruhe, en Allemagne. Je suis tombé sur le vieux Canon AE1 SLR analogue de mon père à l’âge de 15 ans. Depuis j’ai expérimenté, pendant que je faisais du skate avec mes potes. J’ai commencé à les prendre en photo... Quand je regarde ces photos maintenant, elles me paraissent toutes nulles, hehe. Après l’école j’ai décidé de faire de la photographie ma profession, dans un studio de publicité. Je crois que de travailler là-bas a eu une grosse influence sur moi. J’aime vraiment mettre en place mon éclairage avec plusieurs flashes, ce qui ne veut pas dire que je n’apprécie pas de shooter avec la lumière que j’ai à disposition. Après avoir photographié de plus en plus de skate board pendant mon temps libre, je suis entré en contact avec Khe Bikes, dont le siège se trouve à Karlsruhe, et avec Freedom Mag Allemagne. Un jour ils m’ont appelé pour être le photographe sur une sortie d’un rider local de Khe. Et une chose en amenant une autre... Khe et Freedom ont tous les deux aimé les photos. En 2006, j’ai commencé à être freelance en tant qu’assistant photographe et photographe, ce que je fais toujours aujourd’hui. Je fais beaucoup l’assistant sur des productions dans la mode partout sur la planète (ça a l’air énorme haha), surtout en France, en Espagne et en Afrique du Sud. Bien entendu, je travaille aussi tout seul à côté... Mais en ce moment je travaille beaucoup comme assistant pour développer mes compétences et mon expérience. Dès que j’ai le temps, je rejoins mes potes dans la rue, je kiffe sur ce qu’ils font et je prends des clichés sympas d’eux en train de faire du skate ou du vélo. Je pense que ce qui m’influence le plus c’est la vie de tous les jours... Les choses qui se passent autour de moi dans la rue. Les images vues dans des magazines, à la télé, ou sur internet. On ressent tellement d’impressions différentes chaque jour, que je pense que c’est vraiment dur d’assimiler tout ça dans ma tête... mais parfois il résulte quelque chose de toutes ces sensations (on dirait que j’ai fumé un peu trop de weed hier soir...hehe). Voilà, maintenant je suis pressé, ma copine aussi a besoin de passer du temps avec moi...

Markus Wilke

070


Bastian Gross

SEBASTIAN HECK


072

Bastian Gross


Markus


074

Sven Steinbach


Born in 1981 in Karlsruhe, Germany. I found my father’s old Canon AE1 analogue SLR at the age of 15. From that time on, I’ve been experimenting while skateboarding with my buddies. I started taking pictures of them... When I look at those now, they all look quite shitty to me, hehe! After school, I decided to be a professional photographer for an advertising studio. I think working there had a big influence on me. I really enjoy setting up my own lighting with several flashes, but it doesn’t mean that I don’t like shooting with the available light. After shooting more and more skateboarding in my leisure time, I got in touch with Khe Bikes, which has its headquarters in Karlsruhe, and with the German Freedom Mag. One day they called me to take the photos on a check out for a local Khe rider. So, one thing lead to another... Khe and Freedom both liked the pictures. In 2006, I started freelancing as a photo assistant and photographer, what I still do now. I do a lot of assisting for different fashion productions all around the globe (sounds big haha), especially in Spain, France, and South Africa. Of course I also do some free works of my own... but at the moment I work a lot as an assistant, developing my skills and experience. Whenever I’ve got time, I join my buddies on the streets, get really stoked on what they do, and take some nice flicks of them skating or riding their bikes. I think I’m most influenced by every day life... Things happening around me when I walk in the street. Pictures I see in magazines, on TV or the Internet. You can get so many different impressions every day, I think it’s really hard for me to assimilate all this stuff in my head... but from time to time something comes out of all these impressions (sounds like I smoked too much weed last night... hehe). So, now I’m in a hurry: my girlfriend also needs some time with me...

Miki Krsteski


076

Harry Maine



FACE

TREVLON HALL La première fois que j’ai vu Trevlon Hall, c’était à un contest de Matt Hoffman, le Crazy Freakin Bikers (CFB). Je recommençais tout juste à rider hardcore, et lui donnait de l’énergie à tout le monde dans le contest – personne ne savait alors qui était ce mec... il faisait des combinaisons sans fin sur sa roue avant, et il ressemblait à un rider pro harnaché pour le combat. Je me souviens que Mark Eaton nous filmait, et que tout le monde se demandait, « c’est qui ce type ? » Moi je me disais, je veux le rencontrer... alors on s’est d’abord rencontrés en mesurant nos meilleurs tricks. C’était génial parce que Trevlon faisait des enchainements que je n’avais jamais vus, avec un style à l’état brut, et il m’a poussé à sortir le meilleur de mes tricks. Je pourrais vous raconter pleins d’histoires sur ce rider underground incroyable qu’on appelle « le Professeur », mais je vais simplement laisser le Professeur raconter sa propre histoire.

078

The first time I saw Trevlon Hall was at a Matt Hoffman Crazy Freakin Bikers (CFB) contest. I was just getting back into riding hardcore and he was giving everyone energy at the contest­ nobody knew who this kid was.... He was doing endless combos on the front wheel and looking like a pro rider hyped up for battle. I remember Mark Eaton filming us and everyone was like, “who is this guy?” I was like, I want to meet him.... so we first met by trying to do our best possible tricks. It was amazing because Trevlon was doing links I had never seen before with such a roughness, and he pushed me to do my best tricks ever. I could tell you many stories about this underground amazing rider they call the “Professor”, but I will just let the Professor tell his own story. Jesse Puente


Trevlon, ça fait combien de temps que tu rides, et qu’est-ce qui t’as inspiré ? Cela fait 12 ans maintenant... J’ai fait des pauses, mais ça fait 12 ans jusqu’à maintenant. Au milieu des années 90, j’ai vu une séquence de tricks dans un magazine de freestyle bmx, et c’est ce qui a vraiment déclenché mon intérêt. Je me rappelle avoir tout de suite acheté le mag, et avoir tout lu du début à la fin. J’ai commencé à passer des coups de fil et à faire le tour des magasins de vélo pour acheter le même que le gars utilisait dans le mag, mais sans succès. J’ai vite réalisé que je touchais à une industrie qui n’existait littéralement pas dans mon pays. Les entrepreneurs ne pensaient clairement pas qu’il y ait quelque intérêt économique que ce soit à importer ce produit pour un seul gamin. Donc, concrètement, j’étais coincé entre un brûlant désir de faire et une réalité qui requerrait un effort extraordinaire pour me débrouiller tout seul. Je n’ai pas laissé mes amères réalités me décourager d’exceller et d’apprendre plus sur ce sport. J’ai acheté un 20 pouces basique qui pesait une usine et demi, et j’ai travaillé comme un marteau-piqueur sur un chantier de construction. (rires) Ça a du te demander une passion et un engagement immenses pour continuer à rider dans ces circonstances. Pourquoi est-ce que tu ridais, et qu’est-ce qui te maintenait inspiré ? J’ai roulé en quête de spots où il y avait un minimum de choses à utiliser et de quoi s’amuser – des courts de tennis ou de basket pour la plupart. Pendant de nombreuses années, le plus gros de mon entrainement s’est fait de jour sous des températures à base de 38°C. Beaucoup de spots n’avaient pas d’éclairage, et ceux qui en avaient... je me faisais virer ou

alors couper la lumière en plein milieu des sessions. C’était très frustrant, mais je suis toujours resté cool et je me suis promis que je ferais changer les choses un de ces jours. Les années passaient, et je roulais tout seul pendant des heures tous les jours, jours fériés et anniversaires inclus. Les seuls jours où je ne ridais pas, c’est quand il pleuvait. Le plus gros de mon inspiration venait de mes lectures de livres biographiques sur les grands esprits qui ont extraordinairement contribué à l’histoire. Les gens qui parviennent à faire de grandes choses avec le minimum de ressources et dans les pires conditions sont une inspiration pour moi. J’apprends vite, et plus j’apprends, plus j’en veux. C’est ce qui me motive à rider et à vivre la vie pleinement. Il faut un esprit fort et dévoué pour montrer l’exemple, et j’ai été ma propre plus grande source d’inspiration. Philosophiquement parlant, pour inspirer les autres, tu dois d’abord t’inspirer toi-même. Es-tu parvenu à intégrer des compétitions au cours de ces années ? Oui, j’ai participé à quelques compètes Pro aux States il y a plusieurs années. En fait, j’ai été la première personne de l’histoire de notre île à entrer dans un contest international. En 2006, on m’a diagnostiqué un grave syndrome du canal carpien de la main droite, et j’ai du considérablement réduire les entrainements pour aider le processus de guérison. Avoir ce syndrome est très frustrant, mais j’ai réussi à rediriger mon énergie sur d’autres aspects du développement de notre sport. Cela a du être très déprimant. Qu’as-tu fait de ton temps libre en plus ? J’ai commencé à beaucoup réfléchir sur les infrastructures. J’ai fait des

jams et de nombreuses apparitions dans les médias pour construire la visibilité de ce sport sur l’île. Je suis devenu compétent dans beaucoup d’autres domaines du fait de ma passion et de mon désir de développer le bmx. J’ai fait le design du site xsites.com (site sur notre scène locale) avec une seule main valide. Mais plus encore, j’ai écrit un texte pour aider le ministère des sports de notre gouvernement à comprendre le bmx freestyle, et à l’assister dans son développement. Cette constitution est un article de 5000 mots qui détaille le but d’une association que j’ai fondée, et qui définit clairement les buts de notre mission. Notre association s’occupera des points importants pour l’essor de notre sport, comme de créer des évènements, d’informer, ou de construire des bmxparks, pour n’en citer que quelques uns. Je n’aime pas le temps libre, et si j’en ai, je l’occupe en faisant des choses en faveur du sport. Tu as effectivement beaucoup à faire... quelles sont les autres choses sur lesquelles tu travailles en ce moment ? Plein en fait, récemment j’ai obtenu du gouvernement la donation d’un spot dédié au flatland. Il y a un certain nombre de riders sur l’île maintenant. Certains rident du street pur, d’autres, du flat. Le spot va booster la scène et l’agrandir. Les parents seront plus tranquilles d’envoyer leurs enfants rider dehors sans craindre qu’ils se fassent jeter. C’est un autre pas historique que je fais et qui bénéficiera et inspirera beaucoup de monde. Je vais aussi mettre une mini rampe de vert pour que les kids puisse s’entrainer à une autre discipline. Il n’y a pas encore de parcs ici, mais on y arrive bientôt. On a toujours eu du mal à nous procurer du matériel et des conseils de qualité en bmx freestyle, parce que la demande n’était pas assez importante pour que les entreprises puissent en tirer des profits. Avec maintenant une plus grande scène bmx, elles commencent à voir le potentiel, et les choses changent en mieux. Je vais aussi écrire pour un magazine local de vie pratique et dans un journal. Je vais me servir de ces vecteurs pour aider à construire notre sport. Il y a plusieurs autres projets sur lesquels je travaille qui vont contribuer au processus de développement et m’occuper beaucoup. En gros je mène une vie super déterminée sur un objectif, et j’aime ça. J’y vais une étape à la fois du mieux que je peux. Ce sont de grands pas dans la bonne direction – continue comme ça ! Y a-t-il quelque chose que tu aimerais dire pour finir ? Yeah ! J’aimerais saisir cette opportunité pour remercier ma famille, Brain Johnson, Victor Copeland, Salanki Williams, et Damian Stewart pour leur soutien inconditionnel, et leurs encouragements au fil des années. Je voudrais aussi remercier Jesse Puente pour son aide depuis des années, mais surtout pour être venu sur les îles nous aider à construire notre scène. Gros respect au crew japonais – York Uno, Hiro Morizaki et Akira Okamura pour être venus visiter Trinidad & Tobago dans les jeunes temps de notre scène, et avoir contribué en positif – Merci beaucoup ! Mention spéciale à Aaron Frost de Sequence Bikes : merci pour le soutien et d’avoir toujours cru en moi. Merci à Innertwine clothing de supporter le flatland avec sincérité. Merci particulièrement à Keenon Roper de chez Red Bull Caraïbes pour son soutien authentique et son aide pour construire l’histoire du bmx freestyle dans cette région. A tous ceux qui m’ont soutenu, pour du matos ou des vraies attentions, je dis un grand merci. Respect à tous les riders sérieux de Trinidad & Tobago, et même aux moins sérieux, merci d’apporter vie à notre sport. Et enfin merci à Cream BMX Magazine d’être les premiers à documenter ce qui se passe ici.


Trevlon ­How long have you been riding and what got you inspired? I have been riding for about 12 years now... I had a few breaks along the way, but it has been a 12-year ride so far. I saw a trick sequence in a bmx freestyle magazine in the mid 90’s and that’s what really triggered my interest. I remember buying the magazine right away, and I read everything from front to back. I began making phone calls and visiting local bike shops to get a bike identical to what I saw the guys in the magazine using, but I was unsuccessful in my search. I soon realized that I was getting into an industry that literally did not exist in our country. Proprietors clearly did not think it made business sense to import product for just one kid. So realistically speaking, I was stuck with a burning desire to do and a reality that required extra effort and extraordinary self-drive. I did not allow my bitter realities to deter my ambition to excel and learn more about the sport. I bought a generic 20” that weighed a factory and a half and I worked it like a jackhammer on a construction site. [laughter] It must have taken enormous passion and commitment to continue riding under those circumstances. Where did you ride and what kept you inspired? I rode around and looked for spots that had minimum usage and distractions - mostly tennis courts and basketball courts. For many years, most of my practice was done in the day light with temperatures up too 38 degrees celcius/100.4 degrees Fahrenheit. Some spots lacked night lighting and the spots that had lighting... I was kicked out or had the lights switched off on me in the middle of sessions. This was very frustrating but I always kept my cool and promised myself that I will make a difference one day to come. As the years went by, I rode mostly by myself for many hours everyday including public holidays and birthday anniversaries. The only days I did not ride were the rainy ones. Most of my inspiration came from reading books on the biographies of great minds that contributed stupendously to history. It’s inspiring to me when people do great things with the least of resources and worst of conditions. I am a fast learner, and the more I learn, the hungrier I become. This keeps me motivated to ride and live life to the fullest. It takes a strong committed mind to lead by example and I have been the biggest inspiration to myself. Philosophically speaking, to inspire others you must first be the biggest inspiration to yourself. Did you enter any competitions over the years? Yes I’ve been to a few Pro competitions in the USA several years ago. In fact, I was the first person to enter an international contest within our island’s history. In 2006 I was diagnosed with a severe case of carpal tunnel syndrome in my right hand and I had to significantly reduce my training to assist the healing process. Dealing with carpal tunnel syndrome can be frustrating, but I was able to channel my energies on other aspects of development for the sport.

080

That must have been really depressing. What did you do with the extra time? I began thinking heavily along the lines of infrastructure. I did jams and multiple media appearances to build the visibility status of the sport in our island. I became skilled in many other areas as a result of my love and hunger to develop our sport. I single handedly designed xsitesport. com which is a website about our local scene. But even more, I wrote a constitution to help our government’s sport ministry understand bmx freestyle, and assist it in its development. The constitution is a 5000 word long article detailing the focus of an association I pioneered, and it clearly defines our mission vision. Our association will deal with major issues to help develop our sport like creating events, promoting awareness, and building bmx parks to name a few. I hate spare time and if there is any at all, I spend it in ways conducive to the sport. You definitely have a lot going on... what are some of the other things you are working on at the moment? A lot actually, recently I got our government to donate a spot for flatland. There are quite a number of riders in the island now. Some ride pure street and others ride flatland. The spot is going to boost the scene even bigger. Parents will be encouraged to send their kids out to ride without having to worry about getting kicked out. This is yet another historical move I am making that will benefit and inspire many. I am also going to throw a mini vert on the spot so kids can practice another discipline. There are no parks here as yet, but we will soon get there. We always had a problem with getting quality bmx freestyle hardware and software because the demand was not great enough for the proprietors to profit.

With a larger bmx scene now, proprietors are beginning to see the potential and things are changing for the better. I am also going to write for a local lifestyle magazine and one of our local newspapers. I will use these mediums to help build our sport. There are several other projects I am working on which will help the developmental process and keep me very busy. I basically live a super focus lifestyle and I love it. I am just taking one step at a time in the best way I can. These are huge steps in a good direction ­keep up the great work! Is there anything you’ll like to say in closing? Yeah! I’ll take this opportunity to thank my family, Brain Johnson, Victor Copeland, Salanki Williams, and Damion Stewart for their unconditional support and encouragement through the years. I also want to thank Jesse Puente for his help over the years and most of all, for coming to the islands to help build our scene. Big Respect to the Japanese crew York Uno, Hiro Morizaki, and Akira Okamura for visiting Trinidad & Tobago in the young stages of our local scene and positively contributing – Many Thanks! Major Props to Aaron Frost at Sequence Bikes – thanks for your support and always believing in me. Thanks to Innertwine clothing for supporting flatland with realness. Special thanks to Keenon Roper at Redbull Caribbean for the genuine support and helping to build bmx freestyle history within the region. To everyone who has supported me with product and genuine care – I say a massive thank u. Respect to all the serious riders in Trinidad and Tobago, and even the not so serious – Thanks for contributing life to our sport. And finally, thanks to Cream Bmx Magazine for being the first to document what’s going on out here.



MUSIQUE

LA CLIQUA CONÇUE POUR DURER Il y a 10 ans, quand apparu dans les kiosques le premier numéro de CREAM, votre dévoué magazine prouvait déjà son ouverture aux cultures liées au BMX en proposant une interview de La Cliqua. Début 2009, le groupe s’est offert un comeback exceptionnel sur la scène de l’Elysée Montmartre. CREAM ne pouvait manquer ça et se priver d’un hommage à cette formation essentielle. Imaginez-vous une scène rap française où les groupes (que l’on découvre souvent sur K7) se comptent juste par dizaines, une diffusion des clips du genre encore confidentielle, pas de radios “spécialisées”, surtout pas de posters de rappers dans la piaule d’une gamine, Rapline... Vous êtes au début des années 90. Bien que fort productif, et de meilleure qualité, le rap en France ne bénéficie pas de l’audience qu’il connaît aujourd’hui, n’est pas encore “mainstream”, révèle des groupes fondamentaux qui ont l’Histoire à écrire. Parmi eux, La Cliqua, qui va se hisser au sommet du rap parisien en quelques mois. L’équipe est constituée des MCs Rocca, Raphael, Doc Odnok (Kohndo), Egosyst (Arafat) et Daddy Lord C. Un jeune rapper du 9.2 se fait également remarquer dans leur posse, il se nomme Booba. 1994, débarque dans les bacs comme un coup de fusil à pompe le

082

TEXTE PH CAMY PHOTOS BORIS WILENSKY

maxi de Daddy Lord C, un rapper costaud au style unique, également connu pour ses performances sur le ring, en boxe. Les “Jaloux” et le “Freaky flow remix” (sur fond de Bill Withers) s’imposent à jamais comme des classiques du rap français, et le nom du crew de Daddy Lord, La Cliqua, se répand partout sur Paris et l’Ile de France, puis très vite en province. La Cliqua, c’est aussi un label, Arsenal Records, antre des producteurs Chimiste et Jr Ewing (l’homme qui vandalisa la station Louvre-Rivoli). Gallegos/Jelahee est aux platines et scratchs. Celui qui signe les photos de pochettes n’est autre qu’Armen, photographe bien connu du milieu BMX de l’époque et futur grand nom de la photographie musicale, en France et au-delà. Deuxième sortie historique avec “Conçu pour durer”, le EP de La Cliqua publié en 1995. Les sons de Chimiste et Lumumba sont épais, les basses terrorisent. Dès son acquisition, on se passe en boucle les nouveaux standards que sont “Tué dans la rue”, “Comme une sarbacane” (Rocca au top), “Dans ma tête”... En 1995, la clique fait remarquer son “Requiem” sur la B.O du film “La haine”, qui révéla Mathieu Kassovitz, Saïd Taghmaoui et Vincent Cassel. Paraîtront par la suite les LP solos de Rocca (“Entre deux mondes”, “Elevacion”, “Amour suprême”...), de Daddy Lord C (“Le noble art”), Kohndo (“Prélude à l’odyssée”, “Tout est écrit”, “Deux pieds sur terre”...), l’album

“La Cliqua” en 1999, sans Kohndo et Arafat... Puis le groupe se fait discret. 2009, 16 janvier, après trop d’années dans l’obscurité, La Cliqua au quasi grand complet (manque Raphael) remet de l’ordre sur la scène parisienne de l’Elysée Montmartre. Le public, à l’ancienne, s’est pointé des différents quartiers de Paris et de toute sa banlieue, certains ont même enchainé des heures au volant pour assister à l’événement. Ils seront servis. Rocca, Arafat, Kohndo et Daddy Lord C ont la rage. Comme si le temps s’était arrêté, 15 ans auparavant. Les classiques sont offerts à des oreilles affamées autant qu’expertes : ex lascars devenus darons, accros au rap des 90’s jusqu’à la mort, tous sont motivés, connaissent parfois les textes mot à mot, prennent une bonne cure de jouvence à base de sons massifs et d’excellente ambiance. Ce live fut d’une fraicheur jouissive, et frais sera certainement l’album que Kohndo prépare en studio (on parle également d’albums pour Daddy Lord et Arafat). Nous vous recommandons, bien sûr, de guetter sa sortie, et de réécouter tout ce qu’a pu nous offrir La Cliqua... Fondamental pour tout amateur de rap, une musique conçue pour durer ! Merci au photographe Boris Wilensky pour ses photographies de La Cliqua : www.dirtywilensky.book.fr


LA CLIQUA : BUILT TO LAST When the first issue of CREAM was published 10 years ago, your dedicated magazine was already showing its open-mindedness to all BMX-related cultures by featuring an interview from La Cliqua. At the start of 2009, the group treated itself with an exceptional comeback at Elysée Montmartre, in Paris. CREAM couldn’t miss that or paying tribute to this essential crew. Imagine the French rap scene when there were only a few dozens of groups (you’d discover them on tapes), when the videos had confidential broadcast, when there were no “specialised” radio stations, not to mention posters of rappers in young girls bedrooms, Rapline time... You’re in the early 90’s. Though very productive and of better quality, rap at that time didn’t have the large audience that it has today in France; it was no “mainstream”, but it was revealing essential groups that had the book of History to write. La Cliqua was one of them, and worked its way up to the top of Parisian rap in just a few months. The crew consisted in MCs Rocca, Raphael, Doc Odnok (Kohndo), Egosyst (Arafat), and Daddy Lord C. A young rapper in their posse also drew attention, his name was Booba. In 1994, blowing the display stands like a pump-action shotgun, arrives

Daddy Lord C, strong rapper with a unique style, also known for his performances in boxing. “Jaloux” and “Freaky flow remix” (Bill Withers’ music in the background) become forever classics in French rap, and the name of Daddy Lord C’s crew, La Cliqua, spreads everywhere in Paris and soon all over the country. La Cliqua is also a label, Arsenal Records, crib of producers Chimiste and Jr Ewing (the man who vandalised Louvre-Rivoli subway station). Gallegos/Jelahee is at the turntables and scratches. The man behind the jackets’ pictures is Armen, a photographer famous in BMX at the time, and future big name in music photography, in France and beyond. The second record is historical, with “Conçu pour durer” (built to last), that La Cliqua releases in 1995. Chimiste’s and Lumumba’s productions are thick, the bass terrorising. As soon as you buy it, you can only play, over and over again, classics like “Tué dans la rue”, “Comme une sarbacane” (Rocca at his best), or “Dans ma tête”... In 1995, the clique makes a hit with “Requiem” on the soundtrack of “La Haine”, the movie that revealed Mathieu Kassovitz, Saïd Taghmaoui and Vincent Cassel. Then come solo LPs, like Rocca’s (“Entre deux mondes”, “Elevacion”, “Amour suprême »...), Daddy Lord C’s (« Le noble art »), Kohndo’s (« Prélude à l’odyssée », « Tout est écrit », « Deux pieds

sur terre »...). Another album in 1999: « La Cliqua », without Kohndo and Arafat... After that, the group is less heard of. January 16th 2009, after too many years away from the light, the almost entire Cliqua (Raphael is missing) sets things right on the Parisian stage of Elysée Montmartre. The audience is old school; they came from all the different neighbourhoods of Paris and suburbs, some even drove for hours to attend the event. They won’t regret. Rocca, Arafat, Kohndo and Daddy Lord C are on fire. As if time stopped 15 years earlier. Classics are offered to hungry and expert ears: ex thugs who became fathers, addicted to 1990’s hip-hop to the core; they’re all motivated, sometimes they know any word of the lyrics, they go back to their youth with the heavy sounds and awesome atmosphere. This live was joyfully fresh, and fresh will certainly be Kohndo’s next album (they’re also talking about Daddy Lord and Arafat releasing albums soon). Of course we recommend you keep an ear to the streets on this one, and to listen to everything La Cliqua did over again... Essential for any rap lover, music built to last! Thanks to Boris Wilensky for his shots from La Cliqua www.dirtywilensky.book.fr


JORGE OLVEDA

084


REPORT

BMX IN MEXICO

BY ALEX “MUTANTE” VAZQUEZ PHOTOS HUGO HERRERA

JORGE OLVEDA


LE BMX AU MEXIQUE JE CROIS QUE LE MIEUX EST DE COMMENCER PAR LES RACINES DE LA SCENE BMX AU MEXIQUE. TOUT A COMMENCE A LA FIN DES ANNEES 70 AVEC DES PISTES DE COURSE ET DES JUMPS DE DIRT DANS CERTAINS ETATS DU PAYS. CERTAINS RIDERS OLDSCHOOL ONT ET RIDENT TOUJOURS LE MOTOMAG CLASSIQUE DES SEVENTEES, JUSTE POUR RAPPELER AUX JEUNES DU COIN QUE TOUT CE QUI COMPTE C’EST D’ABORD DE S’ECLATER. LE BMX AU MEXIQUE CONTINUE DE GRANDIR, NOUS AVONS AUJOURD’HUI 70 SKATEPARKS A TRAVERS TOUT LE PAYS, OU ON PEUT VOIR DE NOUVEAUX VISAGES DE KIDS PRENANT DU BON TEMPS AVEC LEURS VELOS. BIEN ENTENDU, LE STREET SE TAILLE LA PLUS GROSSE PART DU GATEAU ; JE PENSE QU’INTERNET A BEAUCOUP INFLUENCE LE PHENOMENE CES DERNIERS TEMPS.

LUIS MEDINA

086

LA DEUXIEME PLUS GRANDE VILLE DU MEXIQUE, GUADALAJARA CITY, EST BIEN CONNUE POUR AVOIR LA PLUS IMPORTANTE COMMUNAUTE BMX DU PAYS, AVEC PLUS DE 18 SKATEPARKS EN BETON, DES JUMPS DE DIRT, AINSI QUE DES SPOTS DE FLATLAND. RECEVOIR DES CONTESTS INTERNATIONAUX TELS QUE LES X GAMES, ELEVATION OU ENCORE LE REVOLCON, A CONTRIBUE A MAINTENIR LA MOTIVATION AU SEIN DU BMX. LES GRANDES MARQUES COMME RED BULL ET VANS ONT D’AILLEURS FAIT BEAUCOUP POUR SOUTENIR LES RIDERS ET LES CONTESTS. LE BEAU TEMPS. COMME DANS TOUS LES PAYS TROPICAUX, LE MEXIQUE BENEFICIE DE CONDITIONS CLIMATIQUES IDEALES, SANS REEL HIVER ET UNE TRÉS

COURTE SAISON DES PLUIES, ET ON PEUT RIDER EN EXTERIEUR TOUTE L’ANNEE. ICI, LES RIDERS SONT SYMPAS ET TOUJOURS PARTANTS POUR ROULER AVEC DES GENS NOUVEAUX, ALORS SI VOUS AVEZ LA CHANCE DE VENIR ICI EN VACANCES OU JUSTE POUR RIDER, LE MEXIQUE SERA TOUJOURS HEUREUX DE VOUS ACCUEILLIR... POUR EN SAVOIR PLUS SUR LE BMX AU MEXIQUE : WWW.MUTANTEBMX.COM WWW.ZONARIDE.COM


JORGE OLVEDA HECTOR GARCIA


088


SERGIO MANZO

ISAAC MONO

HECTOR GARCIA


BMX SCENE IN MEXICO I THINK I AM GOING TO START BY THE ROOTS OF BMX IN MEXICO. IT STARTED IN THE LATE 70’S WITH RACE TRACKS AND DIRT JUMPS IN SOME STATES OF THE COUNTRY. SOME OLDSCHOOL GUYS STILL HAVE AND RIDE THE CLASSIC 70’S MOTOMAG BIKE, JUST TO REMIND THE LOCAL LITTLE KIDS THAT THE FUN IS ALL THAT MATTERS. BMX IN MEXICO KEEPS GETTING BIGGER, TODAY WE HAVE 70 SKATEPARKS ALL OVER THE COUNTRY, WHERE YOU CAN SEE NEW FACES OF YOUNG KIDS HAVING FUN RIDING BIKES - OF COURSE STREET RIDING TAKES THE BIG PIECE OF THE CAKE, I THINK BECAUSE INTERNET HAD A BIG INFLUENCE LATELY. THE SECOND LARGEST CITY IN MEXICO IS GUADALAJARA CITY, AND IS WELL KNOWN FOR HAVING THE BIGGEST BMX COMUNITY IN THE COUNTRY WITH 18 PLUS CONCRETE SKATEPARKS IN THE AREA, SOME DIRT JUMP PARKS AND FLATLAND SPOTS TOO.

DANIEL ROSALES

090

HOSTING INTERNATIONAL CONTESTS IN MEXICO, LIKE X GAMES, ELEVATION AND REVOLCON, HELPED KEEP THE RIDERS’ MOTIVATION. BESIDES, BIG COMPANIES LIKE VANS AND RED BULL HAVE DONE A LOT TO SUPPORT RIDERS AND CONTESTS. GREAT WEATHER. LIKE ANY OTHER TROPICAL COUNTRY, MEXICO HAS PERFECT WEATHER CONDITIONS, NO REAL WINTER AND MINIMUM RAINY SEASON, AND WE CAN RIDE OUTDOORS ALL YEAR LONG. RIDERS OVER HERE ARE FRIENDLY AND ARE ALWAYS WILLING TO RIDE WITH NEW PEOPLE, SO IF YOU HAVE THE CHANCE TO COME DOWN FOR VACATION OR JUST TO RIDE, MEXICO WILL ALWAYS WELCOME YOU... YOU CAN CHECK MORE OF MEXICO BMX ON WWW.MUTANTEBMX.COM OR WWW.ZONARIDE.COM


LUIS MEDINA



C’est dur à imaginer, mais fut un temps où il n’y avait que 6 évènements de BMX par été. Un contest à Cologne, les World’s, la FAT-JAM, le King Of Concrete, et la petite jam ou compète en plus chaque année. Les gens allaient de l’un à l’autre pendant les quelques semaines d’été, et c’était tout ce que le BMX avait à offrir. Aujourd’hui, c’est différent. Même en ayant annoncé la Mini FAT-JAM des semaines à l’avance, on s’est retrouvé avec 5 autres events qui se déroulait au même moment en avril ! La bonne nouvelle, c’est que tous les évènements ont eu une fréquentation correcte, donc on peut vraiment dire que le monde du BMX s’est agrandi depuis le début des années 90. La Mini FAT-JAM de Aarle-Rixtel, au Pays-Bas, est un event pour ouvrir la saison outdoor. C’est une bonne raison de remettre les trails en état, et une bonne excuse pour venir faire une session décontractée. Même si vous ne ridez pas

MINI FAT JAM 2009

beaucoup le trail, les Sugar Hills offrent assez de possibilités pour vous y remettre. Le sable hollandais est clément, donc si vous n’avez pas peur de vous salir, vous pourrez certainement vous en sortir sans grosse blessure ni bleus à la fin de la journée. C’est en fait assez facile d’organiser une jam. Ou peut-être qu’après l’avoir fait pendant 20 ans, maintenant nous on appuie juste sur le bouton « pilote automatique », et ça marche. Comment faire une jam : 1) Choisir une date. 2) Faire un flyer. 3) Faire la promo de la jam sur internet, dans les shops de vélo et les médias locaux. 4) S’assurer que le spot est opérationnel, et se faire aider des locaux pour ça. 5) Accrocher les bannières des sponsors qui ont donné des cadeaux, que remporteront ensuite les gagnants.

Sven Grieten (Belgium)

Barry Kohne (Amsterdam)

6) Trouver une sono. On a eu de la chance cette année avec Monster Energy qui nous a entièrement équipés. 7) Trouver quelqu’un à mettre derrière le micro, et des idées de concours pour le contest, du genre : le meilleur trick, le pire crash, le vélo le plus mignon, etc. Que ça reste toujours amusant. 8) Se détendre, s’éclater, juste rider, sortir. C’est ça une jam. L’after aussi est très importante. La soirée

où il faut être pour la FAT-JAM, c’est au OJA, le club des jeunes du coin. Bière pas chère et musique à fond. Avec 3 groupes en live cette année. Après avoir bien roulé toute la journée, c’est bon de se finir au bar. Il y aura encore plein de FAT-JAMs. Renseignez-vous simplement sur les dates. Checkez les flyers, et venez nous rejoindre à Aarle-Rixtel. Bart deJong

It’s hard to picture, but there used to be a time when there were only 6 BMX events going on per summer. A contest in Cologne, the World’s, the FAT-JAM, the King Of Concrete, and the odd comp or jam every year. People traveled from place to place for a few weeks during the summer and that was all that BMX had to offer. These days it’s different. Even though we announced the Mini FAT-JAM weeks in advance, there still was 5 other BMX events going on at the same time in April! The good thing is that all events had a decent attendance so you can easily say that BMX has grown since the early nineties. The Mini FAT-JAM in Aarle-Rixtel, Netherlands, is an event to open up the outdoor season. It’s a good reason to get the trails back in shape, and an excuse for everyone to come over for a relaxed session. Even if you don’t ride trails a lot, the Sugar Hills offer enough possibilities to start going. The Dutch sand is forgiving too, so if you don’t mind getting dirty, you will probably be able to walk away without any major injury or bruises at the end of the day. It’s actually pretty easy to organize a jam. Or maybe after 20 years of doing it, we

just hit the automatic pilot button and things just work out. Jam How-To: 1) Pick a date. 2) Make a flyer. 3) Promote the jam through the internet, bike shops and local media. 4) Make sure the place is in shape, and get the locals to help you with that. 5) Hang up banners of the sponsors that have donated a few prizes that you’ll give to the winners. 6) Get some sort of PA system going. We were lucky with Monster Energy that provided a complete set-up this year. 7) Get someone on the mic and come up with contest ideas: best trick, worst bail, sweetest bike, etc. Just keep it fun. 8) Relax, have fun, just ride, hang out. It’s what a jam is all about. The after party is of importance too. The FAT-JAM party place to be is OJA, the local youth club. Cheap beer and loud music. Three live bands this year. After some good riding all day, it’s nice to finish it off at the bar. More FAT-JAMs to come. Just check for the dates. Look for the flyers and head on over to Aarle-Rixtel. 93


MASTERS OF DIRT

Les Masters of Dirt existent depuis de nombreuses années. Ce n’étaient que des démos de motos, mais depuis que Georgy travaille avec son père, il y a rajouté des démos de BMX, VTT, moto neige, quad, Fuels Girls qui crachent du feu et font le show, apparition de Kitt, la vrai caisse de K2000, plus cette année un type qui était là juste pour faire un double flip en FMX. Genre le mec il se chauffe les poignets et il arrive devant une rampe de moto qui kick sa race et hop, double salto le con. Le spectacle est à la hauteur du prix de la place, il dure environ 3H00 voir même plus si les spectateurs en redemandent, et ils sont au nombre de 16.000 sur 2 jours, donc ça fait du bruit. Les bosses sont assez fat pour une ligne, et raisonnable pour l’autre. Départ dans les tribunes le long des gens, beau stepdown et 2 doubles qui s’enchainent. 20 riders mélangés VTT et BMX roulent en même temps, ce qui fait qu’il y n’y a pas de temps mort, c’est intense, et pour les riders, et pour le public. Cette année ce sont joints à la troupe TJ Elis et Hucker. Ils ont tout simplement mis le feu à base de 3.6 double whip, des

720 nose dive de l’enfer, des fronts avec une amplitude de dingue et des doubles flips, style c’est un trick comme un autre. Vraiment des démos comme on en voit rarement. Niveau français, il y avait aussi de quoi faire avec Patoche, Alex Dropsy, Markus (il est un peu français), Beoux, Max Ramon, Bibi, la Machine et le Coach. Beaucoup d’organisateurs de démos se contentent de faire venir 3 riders en se disant « c’est des économies de faites, et ça suffit pour le public », mais ne se rendent pas compte que c’est ridiculiser notre sport que de ne pas le mettre en valeur. Ils ne pensent pas à la dynamique d’un show qui ne s’arrête jamais, avec une pluie de tricks comme on a pu voir sur les MOD. Georgy, ça il l’a bien compris, et il ne rechigne pas à faire venir du monde. C’est peutêtre parce qu’il pratique ce sport (BMX et VTT), qu’il a compris, et on aimerait que d’autres aussi comprennent son mode de fonctionnement. Bref, sa petite entreprise... ne connaît pas la crise... Toute la troupe des MOD se joint à moi pour remercier Georgy et son père.

Masters of Dirt have been around for many years. It was only about motorbike demos at first, but since Georgy started working with his father, he has added BMX, mountain bike, snow-bike, and quad demos, Fuel Girls breathing fire and making the show, K2000’s original car, Kitt, and this year, there’s even a guy who only came to perform a FMX double flip. The dude warms up his wrists, goes to a motorbike ramp that kicks the shit out of you, and then hop! Double flip. Just like that. The show matches the ticket’s price: it’s about 3 hours long, sometimes more if the audience is really hungry, and there are 16000 of them for the 2 days show, so you can imagine the noise it makes. The jumps are pretty fat on one of the lines, and okay on the other one. It starts in the stands along the people, then there’s a nice step down, and 2 doubles in a row. 20 mixed BMX and mountain bike riders ride at the same time, so there’s no time-out, it is intense for both the riders and the audience. This year, TJ Elis and Hucker joined the team. They basically set the place on fire,

Nouveau

with 3.6 double whips, devilish 720 nose dives, incredibly high fronts, and double flips like this is just another trick! Demos like you hardly ever see. As for the French, there was some great level too, with Patoche, Alex Dropsy, Markus (he’s a bit French), Beoux, Max Ramon, Bibi, the Machine, and the Coach. Many demo organizers are happy with only 3 riders because they think they’re saving money, and that it’s good enough for the crowd, but they don’t realize they’re embarrassing our sport by not emphasizing it. They don’t care about the dynamics of a show that never stops going, with tons of tricks, just like we saw at the MODs. Well, Georgy totally gets that, and he’s not reluctant when it comes to bringing riders to the show. It might be because he’s a rider too (BMX and mountain bike), but we’d appreciate it if others could understand how it works too. No crisis... in Georgy’s business... The whole MOD team and I really want to thank Georgy and his father. par Romuald Noirot

s u r le w e b

www.bike4all.com

To u t l e v é l o , u n e a d r e s s e

94

AP Cream 200x130.indd 1

27/03/09 12:31:49


95


BMX WAR JAM IN COSTA RICA

La seconde édition de la série des BMX W.A.R. Jam a été un combat pénible, mais tous les efforts et l’argent que nous y avons investi le valaient bien. Tout a commencé en juillet, quand j’ai arrêté la date de la jam et demandé de l’aide à global-flat. Quelques jours après que j’ai fait tourner l’info, j’ai reçu un email de Lawrence Westerfield, qui était chaud pour m’aider pour l’organisation de la jam. Avec son aide, nous avons réuni un bon nombre de sponsors. L’idée de cette jam était d’inclure un parcours de bosses de dirt qu’on comptait construire sur la route qui passait devant l’aire de flat. Ayant mis déjà tous les sponsors sur notre flyer (il avait été publié sur de nombreux sites ainsi que dans ce magazine), nous étions prêts à leur envoyer un mail pour leur rappeler que le grand jour était imminent. La plupart d’entre eux avaient déjà envoyé leurs packages promo. Tout allait comme dans du beurre jusqu’à une semaine de la jam. Qu’est-ce qui s’est passé à ce moment-là ? Plusieurs sponsors ont annulé au dernier moment. Sans argent en poche, Lawrence et moi avons du résoudre le problème en simplifiant l’évènement tout en le gardant attractif. Il n’y avait plus de bosses de dirt du fait du manque de sponsors, donc on a du mettre sur pied un contest de street improvisé. Ricardo Dorado, un de mes bons amis, a eu la gentillesse d’apporter une jump en bois avec sa voiture. On a ajouté quelques autres obstacles pour les riders de street le jour de la jam. Un jour avant la BMX WAR Jam, certains d’entre nous sommes partis pour Carrillo Beach. Il faut que je vous dise que cette plage est, de loin, l’une des plus belles plages du monde. Ce n’est que de la nature, pas d’immeubles, pas d’hôtels, que toi, le sable, la mer, et les filles. Tout le monde a aimé le trip à la plage. On a même vu un hommebaleine ! Il s’appelait Esteban-Shamu, haha. Putain, j’aurais trop aimé avoir une photo de ce mec en Shamu ; vous auriez trop rigolé ! On s’est carrément bien amusés. Deux jours avant l’évènement, j’avais reçu mon salaire, donc c’était le moment pour faire les courses ! Je suis allé au supermarché avec Lawrence, Pino et Luis Fernando le dimanche matin pour acheter de la boisson pour mettre les riders en bonne condition. La température à Nicoya est tellement élevée, que tu pourrais crever si tu ne buvais pas quelque chose au bout de quelques minutes de riding. La jam s’est avérée être super. De nombreux de riders sont venus, tous avec le grand sourire aux lèvres. Rien n’aurait pu être mieux, le temps était parfait, de la bonne musique, le spot génial, et les prizes au top. L’année dernière j’avais planifié un contest délire pour briser la glace. Cette année, je voulais arriver avec quelque chose de différent mais de toujours fun. Donc pourquoi pas un contest du « plus long peg-wheelie » ? L’endroit était parfait, car les riders pouvaient profiter de la piste de course. Dans ce domaine du contest, Jorge « Rajado » Cruz et Alonso Rodriguez ont réalisé la même distance. Comme nous manquions de temps, nous avons du combiner la jam de flat avec le concours du meilleur trick. C’était intéressant de voir tout le monde se battre pour la première place. Ils avaient 2 runs, comme l’an dernier. A l’arrivée, Jorge Cruz a fini 3ème, devancé par Douglas Vasquez. Harry Sanchez a pris la tête grâce à sa combi front wheel toujours constante et sans défaut. Après la jam, certains sont allés à l’afterparty au Happy’s bar. On s’est fait là-bas notre propre avant-première du DVD « Dreams ». Ca a été une nuit folle. Si un jour vous venez à Nicoya, il faut absolument que vous rencontriez le « soulsurfer ». Il affirme qu’il a été enlevé par des extra-terrestres et qu’ils ont planté 3 graines dans son cul ! Bref, cette nuit, Shayne et Lawrence étaient tellement bourrés qu’ils ont fini par s’embrouiller sur les lois américaines. Mais bon, personne n’a été blessé. J’aimerais vraiment remercier toutes les personnes et les marques qui ont soutenu notre jam ; sans votre aide, cette jam n’aurait jamais réussi. Merci à Lawrence Westerfield pour être un excellent partenaire, à Odissey, Fit Bike co, S&M Bikes, Sullen clothing, Sick Child, Animal Bikes, Cream Magazine, Diversion Video Magazine, Global-fat. com, Flatlandfuel.com, Quamen Bikes, Cletas BMX Wear, Shayne Khajenhoori pour sa présence et DVD’s, Happy’s bar, Comité de Deportes Nicoya, Oliver Pérez du journal La Nacion, Brian Johnson et Michael Meza pour le design du flyer, et enfin tous les riders qui sont venus à la jam. Vous déchirez tous ! A l’année prochaine !

POLLO

96

HARRY SÁNCHEZ

The second edition of the BMX W.A.R Jam series was an uphill battle, but all the effort and money we put in it were well worth it. It all started around July, when I settled the date for the jam and asked for help in global-flat. A few days after I posted that, I received an e-mail from Lawrence Westerfield, who was down for helping me with the organization of the jam. With his help, we gathered a good amount of sponsors. The idea for this jam was to include a dirt jump section that was expected to be built on the road that passes by the flatland area. Having all the sponsors on our flyer (that was published on many websites and in this magazine), we were ready to remind them that the D day was around the corner. Most of them had already sent their promo packages. Everything was going as smooth as butter until a week before the jam. What happened then? A few sponsors cancelled on us at the very last moment. With no money in our pockets, Lawrence and I had to sort that out by keeping it simple and attractive at the same time. There were no dirt jumps due to the lack of sponsorship so we had to come up with an impromtu street contest. Ricardo Dorado, a good friend of mine, was so kind that he brought a wooden jump with his car. A few other obstacles were added for the street riders on the day of the jam. The day before the BMX WAR Jam, a few of us headed to Carrillo beach. I have to tell you that this beach is, by far, one of the most beautiful beaches in the world. It’s all nature, no buildings, no hotels, just you, the sand, the sea, and the girls. Everyone ejoyed the beach trip. We even saw a human whale! His name was Esteban-Shamu hahaha. Damn, I wish I had a picture of this dude’s impersonation of Shamu; you would have laughed your ass off! We definetely had a good time. A couple of days before the event, I had received my paycheck so it was shopping time! I went to the supermarket with Lawrence, Pino, and Luis Fernando on Sunday morning to buy some drinks to keep the riders in good conditions. The temperature in Nicoya is so hot, that you would die unless you drank something after a few minutes riding. The jam turned out to be great. A good amount of riders showed up, all of them with a big smile on their faces. Nothing could be better; the weather was perfect, music was good, the spot was awesome, and the prizes were the best. Last year I planned a funky chicken contest to break the ice. This year I wanted to come up with something different but fun at the same time. So why not a “longest peg-wheelie” contest? The place was perfect, as riders could take advantage of the race track. In this part of the contest, Jorge “rajado” Cruz and Alonso Rodríguez evened the distance. Because we were running out of time, we had to combine the flatland jam with the best trick contest. It was interesting to see everyone struggling for the first place. They had two runs, just like last year. In the end, Jorge Cruz hit the third place followed by Douglas Vásquez. Harry Sánchez got first thanks to his consistent and flawless front wheel combo. After the jam, some of us went to the afterparty at Happy’s bar. There we had our own premiere of the “Dreams” DVD. That night was crazy. If you ever come to Nicoya, you definetely have to meet the “soulsurfer”. He claims to have been abducted by aliens and that they put three seeds up his ass! Anyways, that night Shayne and Lawrence got so drunk that they ended up arguing about the US laws. No one got hurt, though. I’d really want to thank all the people and companies that supported our jam; without your help this jam wouldn’t have been a success: Lawrence Westerfield for being an excellent partner, Odyssey, Fit Bike.co, S&M Bikes, Sullen clothing, Sick Child, Animal Bikes, Cream magazine, Diversion Video Magazine, Global-flat.com, Flatlandfuel. com, Quamen Bikes, Cletas BMX Wear, Shayne Khajehnoori for his attendance and DVD’s, Happy’s Bar, Comité de Deportes Nicoya, Oliver Pérez from La Nación newspaper, Brian Johnson and Michael Meza for the flyer design, and last but not least all the riders who attended the jam. Y’all rock! See you next year! by Luis Elías Benavides Photos Esteban “flacor” Seniska


JOMOPRO 2009 INAUGURAL FLATLAND COMPETITION

8th Chad Johnston 7th Scott Ditchburn 6th Aaron Frost 5th Art Thomason 4th Cory Fester 3rd Andy Cooper 2nd Matt Wilhelm 1st Justin Miller

Presque 6 années d’écoulées depuis la dernière fois qu’on a vu un contest aux Etats-Unis associer le flatland avec d’autres disciplines du BMX, trop longtemps selon moi. Le 4 avril 2009 marque le jour où les choses reviennent enfin à la normale. Par normal, je veux dire à l’image du freestyle d’avant, avec tous les styles de riding combinés en même temps au même endroit. Cette fois, ça se passe à Joplin, dans le Missouri. Plus exactement, l’endroit s’appelle The Bridge (centre de jeunesse d’une église non confessionnelle). Ce large complexe comprend, entre autres, le Autumn Ramp Park et The Foundry (lieu de concerts, et de flat). Les 3 premières années, le JoMoPro n’incluait pas de flatland, mais Pat Schoolen a saisi l’occasion de combler cette lacune. Avec Catfish au micro et une douzaine de pros de classe mondiale ridant autour, l’endroit s’est enflammé. 8 se sont qualifiés en finale, et tous ont donné du bon, mais quand sont arrivées les choses sérieuses, ce sont Justin Miller et Matt Wilhelm qui ont dévalé cette finale jusqu’au combat ultime en balançant des tricks de follie, sur le floor le plus lustré du Midwest. Le flat a été intégré à la dernière minute cette année, mais tout s’est très bien déroulé. Ce serait cool de revoir du flatland dans le prochain JoMoPro annuel. Avec plus de temps pour se préparer, j’imagine que ce sera encore plus fort qu’à l’inauguration.

Nearly 6 years have passed since the last time a contest in the USA combined flatland with other BMX disciplines, long over do in my opinion. April 4th 2009 marks the date that things are starting to get back to normal. By normal, I mean how freestyle used to be back in the day, all types of riding together at the same time and place. This time the place is Joplin, Missouri. More specifically The Bridge (a non-denominational church youth center). The large complex contains, among other things, Autumn Ramp Park and The Foundry (Concert/Flatland venue). The first three annual JoMoPros didn’t include flatland but Pat Schoolen and Fat Tony saw the opportunity to fill that void. With Catfish on the mic and a dozen worldclass professionals riding in circles, the place got rocked. 8 qualified to the finals and everyone contributed something cool, but when it came down to business Justin Miller and Matt Wilhelm made it all the way through to the final battle by throwing down some crazy tricks on the glossiest floor in the mid west. This year flatland was a last minute addition but went over very well. It would be cool to see flatland included again next year for the fifth annual JoMoPro. With more time to prepare I imagine it will be even better than the inaugural event. by Chad Johnston, photos Kelly Baldwin

97


TJ ELLIS INTERVIEW

Complete name, age, sponsors? TJ Ellis, 23, Sullen, Vans, Ogio, Skullcandy, Issuezinc.

How long have you been riding, and how did you discover BMX? I’ve been riding for about 8 years learning tricks and all, but been on a bike since I was really little. Everyone in my neighbourhood rode; there were jumps that some racers built, that I used to try and ride on a girl’s bike, and it’s just stuck with me ever since. You came to Europe for a show a few weeks ago, how was it? The show in Europe was awesome. The level of riding was nuts for a show, and just pumped me up to ride even crazier. The crowd was awesome, all the riders were cool, and night life was as extreme as it can get. You stayed a great time in Europe, do you like the atmosphere? I had a blast there. Only down fall was not having my bag of clothes and things, but everything worked out. The atmosphere was real cool and chill. Hucker and I were running around in the snow with T

98

shirts on; it was good. You where in Australia just before, on what purpose? Yeah, Hucker and I took a trip to Aussie before we headed over to Europe. It was pretty much a nice vacation. We got to ride trails and see a lot of Australian bitches, had fun with the locals, and experienced some crazy nights... The main reason I really went there was to ride Cam Whites Jam. I kept hearing a lot of things about his yard, and I had to see for myself and ride the biggest dirt jumps ever. It was nuts how fast and high you can go on those jumps, words can’t explain it. All I can say is that if you love dirt jumps and riding big dirt jumps, get over there next year for the jam: it’s a blast! Who and where are you usually riding with? I’m usually always riding with Luke Parslow, Nasty, Hucker Arrash, Midget, Heath Pinter, Cory Bohan, Adam Aloise and also with riverside locals, Da Compound Skatepark locals and Josh Stead for 6 months of the year. I ride just around all the Riverside trails

that are out there, also in some local parks, and maybe random road trips to Az and Vegas pretty much, but the list goes on. What are you doing right now (contests, riding, travelling) ? Right now I’m riding, trying to keep healthy, and getting ready for the season to start. Are you only riding or are you also working or going to school? I’m just riding right now; I do shows here and there. You ride dirt/trail most of the time. Why? The reason why I gotta ride dirt mostly everyday is because I love going fast, high and big, and it’s a different feeling through the trails. That’s just the best feeling in the world if you ask me. Any thanks? I wanna thank my family and friends for supporting me, all my sponsors, Da Compound skate park locals, and all my fans. Thanks. by Bibi version française sur www.creamofbmx.com


99



REPORT

PAR NICOLAS PILLIN, INTRO PATOCHE PHOTOS CHRISTIAN VANHANJA COACH : NICOLAS PILLIN ELÈVES : PATRICK GUIMEZ ET KEVIN KALKOFF

SNOWSCHOOL

101


Nico Pillin en flair sur le quarter de 15�

102


Quoi de plus beau en saison hivernale que d’aller faire un trip snowscoot ? Le snowscoot, pour ceux qui n’en auraient jamais entendu parler, est le bmx des neiges !! Je m’amuse à le nommer « déambulateur des neiges », mais cet engin demande plus de qualités techniques que ce que l’on peut imaginer. Donc, sur l’invitation de Nicolas Pillin, notre champion du monde et dirter de grosses doubles, et de son nouveau sponsor de snowscoot, nous voilà Kevin Kalkoff et moi même embarqués dans le test de ces drôles de machines. Derrière l’appareil photo « El Petit Potame » Christian Van Anja, qui aura eu le courage de supporter cette classe de neige. Nico, en parfait instructeur, nous dirige le premier jour sur des pentes pas trop raides afin qu’on prenne en main les machines. Les sensations sont

nouvelles et la glisse n’a rien à voir avec le riding bmx. Mais avec un peu d’envie, tout s’apprend vite. Nico a tout géré, et avec l’aide d’Aymeric, que l’on remercie énormément, nous a fait shaper une double spécialement pour nous. Kevin, s’étant fait un peu mal le premier jour, ne pourra pas sauter directement, et c’est donc à moi que revient la tâche du crash test, héhé!! Le truc qui m’aura frappé, c’est avant tout la vitesse à laquelle on prend les kicks. A cette vitesse on pourrait sauter 15 mètres en vélo, mais au final, et grâce aux consignes de Pillloux, tout se passe nickel. Une fois kevin revenu sur sa spatule à guidon, nous voilà remonté pour tâter des tricks. Au fur et à mesure, les sensations viennent et nous ne faisons plus attention à la vitesse. Nico quant à lui envoie du lourd sur les

big airs, et nous gratifiera d’un flair énorme!! Respect poulet. Le dernier jour arrive, et nous terminons la session test par du street gangsta des écoles maternelles. Drop whip, 180 en sortie d’une table de pique-nique. Je vous raconte pas les fous rires sur certaines chutes bien ridicules (d’ailleurs c’était souvent moi qui mangeait la neige, mais bon j’avais soif !!!) En tout cas je tenais à remercier Nico pour cette belle initiative, Jykk, son sponsor, pour nous avoir aidé et fait confiance, Aymeric pour sa gentillesse et sa précieuse aide au park; à Cream pour le soutien, Petit Potame pour les photos, Samantha pour s’être occupée de nous, et Kevin parce qu’on rigole bien. La bise les loulous

Patrick Guimez


104


What could be more beautiful in the winter season, than going on a snowscoot trip? For those who never heard of it, snowscoot is snow bmx!! I like to call it “snow walker”, but it actually requires more technical skills than you would imagine. Invited by Nicolas Pillin, world champion and big doubles dirt rider, and by his new sponsor, here we are, Kevin Kalkoff and I, finding ourselves trying these funny rides. Behind the camera, “El Petit Potame” Christian Van Anja, was brave enough to stand this snowscooting and study trip. As a good instructor, Nico takes us to slopes, not too steep, on the first day, so we can get used to the “bikes”. Sensations are new, and it feels totally different from bmx riding, but with a bit of enthusiasm, you can learn anything quick. Nico took care of everything, and with Aymeric’s help, we thank him so much, had a double shaped just for us. Kevin hurts himself on the first day, so he can’t jump right away; therefore, I’m the one in charge of the crash test, hehe!! What surprises me is the speed arriving on the kickers,

because that fast you could jump 15 metres with a bike, but eventually, and thanks to Pilloux’s coaching, everything goes smooth. Once Kevin is back on his “handlebarred-tip”, we’re back uphill to try some tricks. We’re getting the right sensations, and little by little, we don’t even pay attention to the speed anymore. Nico’s on fire and shows us a super huge flair!! Respect. Last day’s already there, and we end the test session with some nursery school gangsta street riding. Drop whip, 180 out a picnic table. You can picture us having the giggles about ridiculous falls (besides, I was the one eating snow all the time, but I was thirsty!!!) I really want to thank Nico Pillin for this beautiful initiative, Jykk, his sponsor, for trusting and helping us, Aymeric for his kindness and precious help with the park; thanks to Cream for the support, Petit Potame for the photos, Samantha for taking care of us and Kevin because we have a lot of fun.

Kevin Kalkoff bunny wip sur la table a picnic.


Kevin Kalkof en sucide

Il y a maintenant plus de 10 ans que je ride en snowscoot (bmx des neiges pour ceux qui ne savent pas encore), et bientôt 20 de bmx dans les pattes, cependant jamais je n’avais eu auparavant l’opportunité de mettre 2 excellents riders de bmx et amis sur mon sport hivernal. C’est désormais chose faite, Pat Guimez et Kevin Kalkoff ont accepté avec plaisir de relever le défi à la « MTV Made », trickser en snowscoot après seulement quelques jours de ride ! Au départ le projet ne semblait pas si simple à mettre en place : est-ce qu’un tel sujet pourrait intéresser quelqu’un, Patoche et Kevin seraient-ils vraiment intéressés par ce trip un peu différent de ce dont ils ont l’habitude ? Quelques coups de fil plus tard, j’ai les réponses à mes questions, Pat est opé’ et motivé, Kevin est chaud comme la braise et Alain m’envoi Christian Petipotame pour les photos souvenirs. Le tour est joué, ça se passe début mars dans ma station auvergnate de Super Besse avec des conditions de fou, un magnifique soleil, de la neige à gogo et un snowpark adapté à mes 2 élèves, shapé pour l’occasion. Voici un petit résumé journalier. Jour 1 : Réveil difficile pour les 2 élèves qui n’ont pas l’habitude de se lever aussi tôt

106


Nico Pillin

pour rider, de plus, un a mal au dos et l’autre souffre du décalage horaire ! Une heure après que le réveil ait sonné, tout le monde est enfin prêt à décoller, direction les pistes débutants ! Après avoir reçu quelques conseils sur les bases du snowscoot, ils s’élancent assidument sur les pistes. Le premier contact est concluant et mes 2 élèves se débrouillent vraiment bien, rien ne leur pose apparemment de problème (tire-fesses, télésièges...). A la mi-journée on décide donc de monter d’un cran, direction les pistes rouges et la neige un peu plus dure. Ca ne leur pose pas de problème jusqu’à ce que Kevin se prenne une plaque de verglas, une chute sans gravité, mais l’élève se relève avec un beau coup dans le genou (toujours porter des protecs...), journée terminée pour lui. Je finis la journée en cours particulier avec Patoche qui m’impressionne vraiment par ses progrès, il passe partout et ride déjà avec un bon style. Fin du jour 1, on va soigner Kevin et se reposer en vue de la suite des hostilités. Jour 2 : Réveil encore une fois compliqué, mais une fois le petit dej’ passé, les élèves sont prêts à remettre le couvert. Pat est encore opé malgré son

mal de dos, et Kevin va y aller mollo aujourd’hui pour pouvoir être prêt pour le jour suivant. Direction le snowpark pour les premiers tests de jump, bien sûr ils ne commencent pas sur les big airs, et mon pote Aymeric, shaper du park, leur a fait un jump typé bosse de dirt pour moins de dépaysement : le shooting peut commencer. Après quelques conseils sur la technique de jump, Pat fait les premiers essais, plutôt concluants. A la fin de la journée il aura rentré du whip, de l’invert, du suicide et même un flip, ce qui a bien motivé Kévin pour le lendemain. Je finis le shooting par quelques clichés sur le monstrueux quarter pipe de 5 m de haut, sans commentaires... Jour 3 : Dernier jour pour les louveteaux. La fatigue se fait sentir, mais Kévin va mieux et est bien décidé à rider, on attaque donc dans le jardin de la baraque où Kevin va gaper d’un petit toit just for fun. Après une matinée de ride tranquille et un passage chez Cat Burger à midi, mes élèves sont enfin réunis et prêts à poutrer le kicker. Une bonne ambiance autour de l’équipe pour ce dernier moment de ride en T-shirt par 20°, ça trickote et les clichés s’enchainent, Petipotame retrouve un grand sourire et il fait

bon vivre en cette fin de vendredi 13... On clôture ce petit trip par un shooting un peu street sur une table de pique-nique pour le Carambar Challenge. C’est donc Kevin qui remporte la sucrerie en rentrant avant Patoche le slide sur la table to whip out, le streeter remet le dirter en place ! Tout le monde (shapers, cameramen, riders) se retrouve pour un apéro à la baraque sur fond de coucher de soleil avec le sourire aux lèvres et la marque du bronzage, le miaoumiaou peut donc couler à flot pour cette dernière soirée, les élèves ont rempli leur contrat ! Ce petit délire entre potes a dépassé mes attentes, mes 2 potes ont assuré pour une première sur un snowscoot, et j’espère que ce ne sera pas la dernière. J’espère en tout cas que ce petit reportage vous donnera à tous (que vous soyez, dirter, streeter, racer ou flatlander), l’envie d’essayer cette discipline qui se rapproche de notre passion commune, le BMX, mais dans l’univers différent qu’est la montagne. Un grand merci à Ken Jungnickel, Alain, Christian et toute la Cream team, Aymeric Gaudin pour son aide précieuse, et la station de Super Besse, l’association 106 Snowscoot, et le soleil sans qui rien n’aurait été possible.


I’ve been riding snowscoot (snowbmx for those who don’t know yet) for 10 years now, and riding bmx for almost 20 years, and somehow I have never had the opportunity to put 2 pro bmx riders and friends on my winter sport device before. It’s now done, Pat Guimez and Kevin Kalkoff expressly accepted to take up this “MTV Made” style challenge, to perform tricks on a snowscoot with just a few days of practise ! At the beginning, the project didn’t seem so easy to put together: would such a report get any interest for readers? Would Patoche and Kevin be stoked about a way of riding so different from what they’re used to? A few phone calls later, my questions got answered, Pat is ok and motivated, Kevin is hot as hell and Alain sends Christian “Petipotame” for photo souvenirs. Everything’s dialled for early March in my hometown resort, Super Besse, Auvergne, France. Weather conditions are great, a burning sun, huge loads of snow and a nice snowpark fitting my 2 students. Here’s a daily summary. Day 1 : It’s hard to wake up for the « kids » who are not used to be out of bed that early for riding. Moreover, one has a twisted back while the other is jet lagged! One hour after the alarm’s gone off, everyone’s ready to head to beginners’ slopes! A few basic advices later, they’re going down slopes really focused. The first try is promising indeed and they handle the snowscoot pretty well; no issues for them apparently (lifts, chairlifts...). Midday, we decide to step up the level; we head to steeper slopes and hard pack snow. No problems until Kevin’s bail on an icy area. No big deal, but still my pupil hit his knee pretty bad (always wear protective gears...), day off for him. I end it up alone with Patoche who really impresses me, he has big skills riding a snowscoot and improves really fast, he‘s able to make it through any obstacles and gets stylish. Day 1 is over, we need to look after Kevin and have a good rest for what’s coming next. Day 2 : Complicated wake up once again, but after breakfast, the students are ready to start over. Pat’s still alive in spite of his bad back, and Kevin is gonna take it easy today so he can be ready tomorrow. We head to the snowpark for the first test jumps. They don’t start on usual big airs, but on a specific bmx dirt style kicker shaped by my friend Aymeric, the snowpark director. The shooting can begin. A few jumping techniques advices later, Pat has some conclusive first attempts. By the end of the day he nails some whips, inverts, suicides no handers and even a flip that really pushes Kevin for the next day session. I finish the shooting on the huge 5m quarter pipe, no comments... Day 3 : Last day for the « kids ». Everyone’s getting exhausted but Kevin feels better and is willing to ride, so we start in the house backyard where Kevin finds a small roof gap nailed just for fun. The morning is dedicated to easy riding on the slopes, and after a quick lunch at Cate’s Burger, my students are finally ready to hit the kicker together. This last afternoon of riding is awesome, a good atmosphere around the crew, it’s 20°C out under the sun, we ride in T-shirts, lots of tricks and tons of pictures are shot, Petipotame has a big smile and life’s great on this Friday 13th afternoon... We end up this trip shooting some street style actions on a picnic table for the Carambar Challenge. Kevin finally wins the sweeties by nailing the table slide to whip out before Patoche, the street rider beats the dirt jumper ! Everyone (shapers, cameramen, riders) get together at the house for drinks, with great sunset in the background. Big smiles and sun burned faces are cheering around a good beer, students made it ! This little trip with friends really took over my expectations, both my dudes rocked for a first snowscoot ride. I hope this will not be the last one. Anyway, I wish this report will give you all (no matter you’re, a dirt jumper, a street rider, a racer or a flatlander), the envy to try this sport really close to our passion BMX, in a different universe: mountain. Big up to Ken Jungnickel, Alain, Christian and the whole Cream team, Aymeric Gaudin for his precious help and Super Besse resort, the 106 Snowscoot association and to the sun.

108



LIFESTYLE VANS ADDICTION Attendu comme une bible sur la marque californienne au damier, le livre “Vans : Off the Wall” va paraître courant juin. Et voilà une parfaite occasion de donner la parole à notre talentueux collaborateur, le photographe Dimitri Coste, qui s’est vu confier par Vans la réalisation de 20 pages dans cet ouvrage essentiel dédié à la marque. Quand on connaît la relation passionnelle qu’entretient monsieur Coste avec ses paires de Vans, et ce depuis l’enfance, on ne s’étonne pas que les pontes américains de la firme aient fait appel à ce français pour exposer sa vision de leurs shoes. Et quelques-unes des pièces d’exception de sa gigantesque collection. Dimitri, quelle fut la première paire de Vans que tu as portée ? Une “Slip-On” à bandes rouges et blanches, les mêmes que celles portées par R.L Osborn à l’époque. Combien de paires as-tu acquises depuis ? Beaucoup, du 18 au 48. Plusieurs centaines parfument mon grenier. Quelle est la pièce ultime de ta collection et son histoire ? Les Vans “Breakers”. Ce sont celles que portait le Duke à Bercy. J’ai mis 9 ans à en trouver une paire à ma taille, en bon état et pas chère ! Et je ne les ai encore jamais portées. Pourquoi cette passion pour les Vans plutôt que pour des Nike ou autres sneakers ? Tout simplement car j’étais à fond de BMX, puis de skate, plus que de basket ou de foot. Les premières shoes qui m’ont fait rêver étaient des Vans, et ça n’a jamais cessé. C’est un produit simple, presque rudimentaire, indémodable et esthétiquement pur. Pourquoi les millésimes made in USA sont-il exceptionnels à tes yeux ? Tout n’est qu’une question de shape et de matériaux : les Vans “Made in USA” étaient un peu moins grossières en matière de shape, elles véhicu-

110

laient une odeur de caoutchouc mythique. Les Vans Made In USA sont, quel que soit le modèle (slip-on, era, sk8-hi, authentic...), des sneakers parfaites quand tu regardes tes pieds de haut. De plus, il y a eu une époque où ils sortaient tellement de combos différents, d’imprimés, que le choix était complètement dingue, et bien sûr il n’était pas évident de trouver celle que tu voulais... mais tu pouvais te les commander en “special make-up”. Selon les époques, certaines finitions diffèrent, ce qui permet de les dater, et puis le fait que le produit ne soit plus fabriqué en justifie la quête. Comment as-tu souhaité exposer ta passion dans le livre que va publier Vans en juin ? Doug Palladini, le directeur marketing de Vans et initiateur du bouquin, m’a confié la mission de faire un chapitre “Collector” de 20 pages. Plutôt que de faire un catalogue de la Vans vintage, qui n’aurait jamais pu être complet, j’ai tout simplement fait une sélection dans ma collection et je les ai rangées par double pages de modèles. Étant photographe à la base, je ne voulais pas approcher le projet avec une vision trop “archiviste”. Ayant peu de temps pour écrire, shooter et maquetter les 20 pages, je me suis isolé en août et j’ai rassemblé toutes mes Vans que j’ai étalées par terre, partout dans la maison, pour avoir une vision globale et baigner dedans. Pendant une semaine, je n’ai fait que les prendre en photos, une

par une, en essayant de travailler des close-ups de détails et de matières, comme je l’avais fait chez Starcow pour leur event “OG”. Ensuite, je me suis retrouvé avec des milliers d’images à développer et à sélectionner, mais surtout à maquetter. J’avais une vision de ce que je voulais, un système de damier d’images et un close-up en miroir pleine page. J’avoue que j’ai bien ramé, n’étant pas maquettiste, Antoine Andoque est venu à mon secours et a réussi à donner vie à tous mes gigas. Quelle est ta vision de l’association Vans/BMX ? J’ai connu Vans par le BMX, donc pour moi les deux sont indissociables. “Iconiquement” parlant, la Vans représente la pompe de BMX. La semelle est faite pour accrocher aux pédales, tous les plus grands héros du BMX en ont portées, et en portent encore. Existe-t-il une paire de Vans, un genre de graal, que tu n’as jamais réussi à te procurer ? Beaucoup trop. Ma première paire déjà, que je cherche depuis 11 ans, ensuite il y a les Vans “Madrid”, les “Sammy Hagar”, les MOON d’époque... www.dimitricoste.com “Vans : Off the Wall”, de Doug Palladini, aux éditions Abrams Books.


VANS BOOK

PAR PH CAMY PHOTOS DIMITRI COSTE

VANS ADDICTION Awaited like a bible about the Californian checkered brand, the “Vans: Off the Wall” book will be published sometime in June. And here is a wonderful opportunity to hand over to our talented colleague, photographer Dimitri Coste, to whom Vans gave the mission of completing 20 pages in that essential book about their brand. When you know about the passionate relationship Mr Coste has been in with his Vans shoes since childhood, you can’t be surprised the American bigshots in the company called the Frenchie to expose his vision about their shoes. As well as a few exceptional pieces from his colossal collection. Dimitri, what was the first pair of Vans you ever wore? Red and white striped “Slip-Ons”, the same R.L Osborn was wearing at the time. How many pairs have you collected since? Many, from 18 to 48 (French sizes). Hundreds are actually scenting my cellar. What’s the ultimate piece of your collection, and its history? The “Vans Breakers”. They’re the ones the Duke was wearing in Bercy stadium, Paris. It took me 9 years to find a decent and cheap pair my size! And I haven’t even worn them yet.

Why this passion about Vans, and not Nike, or any other sneakers? Simply because I was a Bmx, then a skate fan, more than a basketball or football fan. The first shoes I dreamed of were Vans, and it’s been that way ever since. It’s a very simple, basic product, that can never be out of fashion, and aesthetically pure. Why are the made in USA vintages exceptional to you? It’s all about shape and materials: “Made in the USA” Vans had a less rough shape, they carried a mythical rubber smell. Whatever the model is (slip-ons, eras, sk8-his, authentics...), they are perfect sneakers when you look at your feet from above. Moreover, there was a time they were making so many different combos and printing that the choice range was crazy, and of course it wasn’t easy to find the ones you wanted... But you could order them as “special make-up”. Given the times, finish can be different, which allows to date them. Also the fact that the product is not made anymore justifies the quest. How come did you wish to expose your passion in the book Vans is publishing in June? Doug Palladini, Vans marketing director and originator of the project, gave me the mission to make a 20 pages “Collector” chapter. Instead of making a Vans vintage catalogue that could never be complete, I simply did a selection in my own collection and I sorted the models out on double pages. Being originally a photographer, I didn’t want to look at

the project like an “archivist”. I had little time for writing, shooting and dummy making, so I isolated myself in August and gathered all my Vans on the floor all around the house, to have a vision of the whole thing. I took only pictures of them during a week, trying to do close-ups from details and materials, just like I did for Starcow with their “OG” event. After that, I had thousands of photos to develop, select, and put together for book purpose. I had a vision of what I wanted, some kind of checkered pictures system, with a full close-up page as a mirror. I admit I did struggle, for not being a dummy maker, but Antoine Andoque rescued me and brought all my gigas to life. How do you look at the Vans/BMX association? I knew Vans through BMX, so to me they’re indissociable from one another. “Iconwise”, Vans is the BMX sneaker. The sole is made to grip the pedals; all the biggest BMX heroes wore them, and still do. Is there a pair of Vans, some sort of grail, that you never succeeded to get? Way too much. Starting with my first pair, that I’ve been searching for 11 years, and then there are the “Vans Madrids”, the “Sammy Hagars”, the original MOONS... www.dimitricoste.com “Vans : Off the Wall”, from Doug Palladini, Abrams Books Editions.


GOOD OLD TIME

OLDSCHOOL REUNION Oldschool Reunion, Woodward West, 20-22 mars 2009 Rider un BMX dans le temps était quelque chose de très différent de ce que l’on connait à notre époque moderne. Le BMX a évolué du vieux Schwinns, converti en vélo de course hors-piste, au fluorescent, des engins spécifiquement dédiés aux tricks, aux vélos plus épurés de look basique. Il y a eu beaucoup de variantes du vélo de freestyle, et il en va de même pour les tricks. Les Stalling, Pogo/Hopping, Squeaking, Scuffing et Gliding ont tous eu leur heure et place dans le freestyle. De nouveaux tricks sont apparus puis ont disparu, des Endos aux Hitch Hikers. Jeune, j’étais attiré par cette énergie qui émanait du freestyle, et je ressens encore de temps en temps ce sentiment comme quand j’étais rider débutant. C’était le cas le week-end dernier à Woodward West. Quelques uns des pionniers des tricks de base d’aujourd’hui étaient présents. Brian Blyther (inventeur du Tail Whip), Bob Haro (Père du Freestyle), Marc McKee (McCircle), Ron Wilkerson (inventeur Wilkerwhip/1ère combi jamais réalisée ?), et quelques 200 autres. Tous se sont réunis au nom du BMX Freestyle. Un week-end entier de fête/jam au paradis du BMX. J’ai eu le plaisir d’échanger quelques mots avec 2 de ces légendes, voici ce qu’ils avaient à dire : DAVE NOURIE (43 ans) Quand avez-vous commencé le Freestyle ? J’ai commencé le vrai Freestyle en 1982. Le 1er trick que j’ai vu était un Rock Walk. Un jeune à San Diego l’a rentré, et je me suis dit « Il faut que je fasse ça, c’est juste trop cool ! ». Je devais avoir 15 ans. Je faisais beaucoup de street riding à l’époque, ce qui voulait juste dire beaucoup de Jump et de Wheelie, et trainer à travers la ville. Est-ce que vous suivez ce qui se passe dans les events de BMX actuels? Pas trop. J’ai toujours un abonnement à Ride, donc je lis Ride et je regarde un peu sur internet. Je me concentre principalement sur le mouvement dans ma zone, en faisant de la promo. Qu’est-ce que vous préférez dans le BMX ? Passé, présent, ou futur. Quand je repense à l’époque où je voyageais pour faire les shows de Haro, je vois que j’étais réellement inspiré par l’opportunité de communiquer et par... je n’ai pas envie de dire de toucher quelqu’un dans sa vie, mais en tout cas de laisser un genre d’impression. Quelle qu’elle soit. Et quand j’étais plus jeune, je crois que j’étais un peu trop « grisé » par ça. Je m’inquiétais du genre de tricks que je faisais, si c’était assez difficile, si c’était stylé ou pas. En regardant en arrière maintenant, et bien, c’est juste faire ce que je fais. C’est juste qui je suis et de quoi je suis fait. Quand j’allais faire un show et que l’on arrivait à avoir une connexion avec les riders, et qu’on savait que les gens allaient pouvoir repartir avec quelque chose... c’était très émouvant. J’aime toujours ça aujourd’hui, même si ce n’est que pour les voir tourner la tête quand ils se disent « Hein ? » Eveiller quelque chose dans leur tête... Où que puisse mener cette étincelle. BOB HARO (50 ans) Quand avez-vous commencé à rider BMX Freestyle ? Et bien j’ai commencé à faire du vélo comme n’importe quel enfant, surement quand j’étais petit garçon. Juste faire du vélo... pas du BMX, mais simplement un petit vélo Sting Ray et ce genre de trucs, alors probablement à 5-6 ans. Est-ce que vous suivez ce qui se passe dans les events de BMX actuels? Je me tiens au courant visuellement. Je reçois Cream et Ride et d’autres magazines du genre. J’aime bien regarder là-dedans et voir ce qui se fait... et je regarde aussi les nouvelles vidéos ou des choses comme ça. Que pensez-vous de l’état actuel du BMX ? 112

Je pense qu’il a très bien évolué. Je crois que ça montre que c’est l’imagination des riders en quelque sorte qui fait passer les choses à un autre niveau. Je trouve que c’est plutôt incroyable, ne serait-ce que les combinaisons de tricks de nos jours. La complexité des tricks est superbe, toutes ces variations que font les riders aujourd’hui. Je pense c’est l’évolution naturelle, plus sophistiqué. Qu’est-ce qui vous a attiré dans le BMX ? Qu’est-ce qui fait que vous vous y intéressez toujours ? C’est une immense partie de qui je suis. C’était une grande partie de moi quand j’étais un jeune homme, un jeune rider. Enfant, les vélos tenaient déjà une place importante dans mon identité. C’était quelque chose que je faisais bien, c’était fun de rider des fossés, des skateparks, des rampes ou peu importe. Ca a toujours été une importante part de ce que j’étais et de ce que je suis. Je suis très heureux d’appartenir à une culture qui est devenue une référence dans les sports jeunes et dans le sport en général. Quand vous avez commencé le BMX, pensiez-vous qu’il atteindrait ce niveau ? C’était tellement nouveau que personne n’avait réellement idée de ce que ça allait devenir. Je pense que comme pour beaucoup de riders, toi inclus, avoir ta photo dans un magazine a certainement été comme la première consécration que tu pouvais retirer de tout le dur travail que tu avais pu faire en tant que rider. D’un seul coup quelqu’un te reconnaît et peut t’apporter de la notoriété, je crois que ça a nourri ma passion. « Peut-être que je suis sur une bonne voie, peut-être que ça peut donner quelque chose de bien », mais nous n’avons jamais su que ça prendrait une telle ampleur.

BY CHAD JOHNSTON

freestyle actuel ? Pas vraiment, sauf quand il y a du jump de dirt ou de vert à la TV. Et alors, qu’est-ce que vous en pensez ? C’est carrément incroyable les tricks qu’ils sortent... Qu’est-ce que vous préférez dans le bmx ? Ce que je préférais dans le riding, c’était de me balancer, et d’inventer des nouveaux tricks de flat. Qu’est-ce que vous inspirait le riding au départ ? La liberté qu’il procurait, et aussi en grande partie, avant que je ne sache conduire, le fait que je pouvais aller n’importe où avec mon vélo. C’était super important pour un gamin qui vivait loin en banlieue où il ne se passait pas grand-chose. Un grand merci à Steve Swope pour avoir organisé cet évènement, et à Gary Ream pour avoir partagé son lieu. Gardez l’œil ouvert pour les dates de l’année prochaine. Posters et T shirts toujours en vente sur : http://shop.ebay.com/merchant/swopecom Couverture média de l’évènement : http://kickstandbmx.blogspot.com

Pour ce qui est de l’inspiration, quand vous avez commencé à rider, il n’y avait pas vraiment de scène Freestyle, donc vous n’aviez pas ce genre d’influence. Où avez-vous trouvé l’inspiration pour vos tricks? Je dirais que le skateboard était la plus grande source d’inspiration. J’ai fait de la course en motocross, puis en BMX. J’étais un coureur « pas trop mauvais ». En bas de ma rue il y avait un skatepark et on avait l’habitude d’y faire du skate, mais j’étais meilleur sur un BMX. J’ai tiré beaucoup d’inspiration du skate, vous savez, les Carvings, Fakies, Roll-Ins et Kick-Turns, tout ça a été emprunté au skate et adapté au BMX avec notre propre style. Le skate était plus en place alors, et le BMX ne l’était pas. C’est avec ça qu’on a commencé. Avez-vous conservé vos vélos ? J’ai gardé des plaques, des photos, des trucs comme ça. Des magazines, j’ai des tonnes de magazines.

Ron Wilkerson

Est-ce que vous auriez aimé en avoir gardé quelques uns ? J’aurais aimé, mais je n’ai pas vraiment gardé beaucoup de choses. Après qu’on ait fait des shows en Allemagne, il y avait des kids avec les mains pleines d’argent, faisant des propositions « Mec, je te donne 1000 dollars pour ça tout de suite ! », et je n’avais pas envie de tout remballer, du coup... Ils étaient même du genre « Je t’achète aussi tes chaussures ! » Quelque chose à dire aux riders ? Continuer de rider et continuer d’inspirer les autres pour faire grandir ce sport et le rendre encore meilleur. Très bien, merci. MARK MCKEE (40 ans) Quand avez-vous commencé à freestyler sur votre bike ? Au collège, vers 1981 je crois. J’ai vu des potes faire un wheelstand, et je n’en croyais pas mes yeux, car je n’avais vu faire ça que dans Bicycle Motocross Action Magazine. Vous continuez à vous tenir au courant de ce qui se passe dans le bmx

Bart deJong & Bob Haro



Old School Reunion, Woodward West, March / 20-22 / 2009 To ride a BMX bike back in the day was a much different thing than it is in modern times. BMX has evolved from old Schwinns converted into off-road racers to day-glow, trick specific machines to blacked-out basic looking BMX bikes. There have been many variations of the freestyle bike and the same goes for the tricks. Stalling, Pogo/Hopping, Squeaking, Scuffing and Gliding all have a time and place in Freestyle. New tricks have come and gone, from Endos to Hitch Hikers. As a youngster I was drawn to the energy Freestyle projected, and every once in a while I’ll get that feeling I had as a new rider back. Such was the case this last weekend at Woodward West. Some of the pioneers of today’s staple tricks were in attendance. Brian Blyther (Tail Whip), Bob Haro (Father of Freestyle), Marc McKee (McCircle), Ron Wilkerson (Wilkerwhip- 1st combo ever?), and a couple hundred others. All joined together in the name of Freestyle BMX. It was a weekend long party/jam at BMX heaven. I got the pleasure to share words with a couple of legends, here’s what they had to say: DAVE NOURIE (Age: 43) When did you first start Freestyling ? I started actual Freestyle riding in about 1982. The first trick I saw was a Rock Walk. Some kid in San Diego did it and I was like “I gotta do that, that’s just too cool”. I was about fifteen years old. I did a lot of street riding back then, which was just kinda Jumpin’ and Wheelie-ing and thrashin’ around town. Do you keep up with the current events in BMX? Not so much. I still have a subscription to Ride, so I read Ride and I go online a little. For the most part I just focus on the grass roots in my area, promoting. What’s your favorite thing about BMX? Past, present or future. If I look back to when I was traveling around doing Haro shows, I see I was so inspired by the opportunity to connect and... I don’t want to say touch someone’s life but make some kind of an impression. Whatever that may be. And when I was younger I think I was maybe a little too “heady” about it. I was concerned with the types of tricks I was doing, If it was difficult enough or stylish or not. Now looking back, it’s like, well, I do what I do. That’s just who I am and what I’m about. When I would go up to a show and we’d be able to connect with the riders and to know that there’s something that the audience was able to walk away with... that was very moving. I still like that today, even if it’s a little turn of the head and they think “Huh?”

skating and adapted to BMX with our own style. Skating was more established back then and BMX wasn’t. That’s what we started with. Did you save any of your bikes? I saved number plates, pictures and stuff like that. Magazines, I got stacks of magazines. Do you wish you had saved a couple? I wish I would’ve but I didn’t really save a lot of stuff. After we did shows in Germany the kids were there with fists full of money and would offer, “Dude, I’ll give you a thousand bucks for that right now!” and I didn’t want to pack so... They’d be like, “I’ll buy your shoes too”! Any thing you’d like to say to the riders? Keep riding and keep inspiring others to make the sport bigger and better. Right on, thank you. MARK MCKEE (Age 40) When did you first start to freestyle on your bike? In junior high, I guess around 1981. I saw my friends doing a wheelstand, and I couldn’t believe it cuz I had only ever seen

Spark something in their brain... ...how ever far that spark may go. BOB HARO (Age: 50) When did you first start riding Freestyle BMX? Well, I first started riding bikes like any kid, probably as a little boy. Just riding... not BMX bikes, but just your little Sting Ray bicycles and stuff like that, so... probably 5-6 years old. Do you keep up with what’s going on in BMX current events? I keep up with it visually. I get Cream and Ride and different magazines like that. I like to look in there and see what’s going on... and I’ll see some new videos and things like that. What do you think of the current state of BMX? I think it’s evolved greatly. I think it shows that it’s the rider’s imagination that kinda takes things to the new level. I think it’s pretty amazing, just the combination of tricks nowadays. The complexity of tricks is pretty amazing, all the variations that riders do now. I think it’s more sophisticated, natural evolution. JOHNSTON- What’s drawn you to BMX? What keeps you interested in it? HARO- It’s a huge part of who I am. It was a big part of who I was as a young guy, a young rider. As a kid, bikes were always an important part of my identity. It was something I did well, it was fun to ride jumps, ditches, skateparks, ramps or whatever. It’s always been a big part of who I was and who I am. I’m stoked I’m part of a culture that became relevant in youth sports and in sports in general. When you first started riding BMX, did you have any idea it would reach this level? It was all so new that no one really had any idea about what it would become. I think probably, like many riders, including yourself, getting your picture in a magazine was kinda the first accolade that you got out of the hard work that you did as a rider. All of a sudden someone’s recognizing you and maybe giving you some notoriety, I think that fueled my passion. “Maybe I’m on the right course, this could be something good”, but we never knew how big it would become. As far as inspiration, when you started riding BMX, there wasn’t really a Freestyle scene, so you didn’t have that kind of influence. Where did you get your inspiration to do tricks? I’d say skating would probably be the biggest area for inspiration. I raced motocross, and then I raced BMX. I was an “ok” BMX racer. Down the street from my house was a skatepark and we used to Skateboard, but I was better on a BMX bike. I drew a lot of inspiration from Skating, you know, Carving and Fakies and Roll-Ins and Kick-Turns, all of that stuff was borrowed from 114

Mike Dominguez

that done in Bicycle Motocross Action magazine. Do you keep up with the current state of BMX Freestyle? Not really, except for whenever they have vert or dirt jumping on TV. If so what do you think? It’s pretty fucking unbelievable the tricks they’re pulling.... What’s your favorite thing about bmx? My favorite things about riding were getting air, and making up new flatland tricks. What was your early inspiration for riding? The freedom of it, and a big part, before I could drive, was that I could go anywhere on my bike. That was a big deal for a kid living way out in the suburbs where not much was going on. A special thanks to Steve Swope for organizing this event and Gary Ream for sharing the venue. Keep an ear to the streets for next year’s dates. Poster prints and remaining shirts for sale: http://shop.ebay.com/merchant/swopecom Media coverage from the event: http://kickstandbmx.blogspot.com


SE Quadangle (Alvin Mullins)

Dave Nourie & Brian Blyther

Dave Voelker

Chad Johnston, Maurice Meyer & Chris Day


photo: martin fabian

+++++++++++++++++ +++++++++++++++++ rider: pauli „pocket“ blaschitzko

AUSTRIAN KING OF DIRT

+++ +++ +++ +++

WWW.AKOD.AT

++ ++ ++ +


photo: patrick „froanz“ haebig

+++++++++++++++++ +++++++++++++++++

rider: florian „floschn“ grunt

+++ +++ +++ +++

WWW.AKOD.AT


EXTRA

PARIS RACE

PAR ALAIN MASSABOVA PHOTOS CHRISTIAN VANHANJA

Le 21 février dernier se déroulait une course de vélo dans Paris. Tous les coups étaient permis, avec un seul but : arriver le premier pour encaisser 1000 euros. Le rencard est au Trocadéro, et après un départ type bicross à l’ancienne - où Dimitri Coste réussit un départ fracassant - c’est la course entre vtt, bmx, route et fixies. Après 4 check points (Montparnasse, Châtelet, Notre-Dame et Bastille), un bunny hop les attend à l’arrivée au shop K124. Après une course folle dans les rue de Paris, c’est Eric Minozzi, ex champion de bmx race qui arrive le premier, à peine fatigué, en 28 minutes. Il se paie le luxe de passer un premier bunny hop de 30 cm, et de revenir pour sauter celui de 60 avec un vélo de route. C’est donc la fête à l’arrivée, tous les styles sont mélangés, et il y a des cadeaux pour les 15 premiers, offerts par Casion G-shock, LRG, Niklaroot et Zoo York. Finissons en beauté avec les hôtesses de Redbull qui nous invitent à consommer sans modération... Rdv le 20 juin pour la 2ème édition !

118

On February 21st of this year, a cycling race was held in Paris. No holds barred, and one single goal: make 1st and win the 1000 Euros prize. The meeting point is Trocadéro, and after a start like in old school bicross (mountain bike) – Dimitri Coste achieved a thundering start – the race is on between bmxs, road bikes, mountain bikes, and fixies. Four check points later (Montparnasse, Châtelet, Notre-Dame and Bastille), they reach the bunny hop at the K124 Shop. After a crazy race through Paris, Eric Minozzi, ex bmx racing champion, finishes first in 28 minutes, barely tired. He even allows himself the luxury of jumping the 30 cm bunny hop, before coming back on a road bike for the second one (60 cm). The finish is a big party, all styles are mixed up, and the gifts to the 15 first racers are offered by Casion G-shock, LRG, Niklaroot and Zoo York. Let’s finish the race with a flourish, and with Red Bull hostesses inviting us to drink out of moderation... See you on June 20th for the 2nd round!


Eric Minozzi


PORTFOLIO

PAR MANU SANZ

PASCAL GUERARD Retour sur une saison 2007-2008 avec Pascal Guérard, ou comment ne pas jeter de vieilles photos qui méritaient quand même d’être montrées. A cette époque, Pascal était parti s’installer dans les Landes avec sa compagne. Il se retrouvait voisin de Patrick Guimez et retrouvait visiblement le plaisir de rouler. J’avais suivi les deux compères pour faire une interview de Patrick pour Ride mais le rédac chef s’étant fait remplacer peu après, l’interview de Patoche a fini par passer à la trappe. Au final, je me retrouvais avec pas mal de photos de Pascal aussi, et comme on n’entendait plus trop parler de lui à l’époque, j’ai trouvé normal de lui consacrer les quelques pages que voici.

120

Look back on 2007-2008 season with Pascal Guerard, or how to not throw away old pictures that, still, deserved to be shown. Pascal had just moved to the Landes region, France, with his companion. He found himself being Patrick Guimez’s neighbour, and was obviously appreciating the pleasure of riding again. I followed the two comrades to get an interview from Patrick for Ride magazine, but the chief editor was replaced just shortly after that, and Patoche’s interview was written off. I eventually found myself with a bunch of photos from Pascal too, and since we haden’t heard about him so much in a while, I thought it was just fair to dedicate these few pages to him.



122



124



126


FREESTYLE

PAR ALAIN MASSABOVA PHOTOS GUILLAUME LANDRY

GIRLS BAND

Avelyne : veste Nike, T-shirt Eastpak, short Ecko Red, chaussette Pull in, basket Zoo York, sac Eastpak Diane : leggings Nike, robe Vans, veste Nike, basket Converse Marie-Clothilde : veste Eastpak, T-shirt Eastpak, Short Ecko Red, Leggings Pull in, Basket Airwalk Elodie : veste Nike, T-shirt Nike, pantalon Ecko Red, basket Addidas Lia : short Vans, T-shirt Cheap Monday, Veste Nike, basket Nike Anne Laure : veste Eastpak, T-shirt Eastpak, Pantalon Lily la Tigresse, basket Zoo York


Anne-Laure : jupe Converse, leggings Pull in, veste Nike, basket Vans Avelyne : T-shirt Converse, leggings Nike, veste DC, basket DC M-C : T-shirt, leggings, veste, basket Nike Elodie : short Levi’s, veste American Apparel, basket Vans Lia : tunique American Apparel, pantalon Cheap Monday, veste Nike, basket Nike 128


Diane : T-shirt Nike, jupe Converse, leggings Pull in, veste Eastpak, basket Oasic Lia : T-shirt, pantalon, veste Firetrap, Basket Converse

Elodie : robe Converse, leggings Pull in, chaussettes Pull in, veste Eastpak, basket Vans


EVENT PAR ALAIN MASSABOVA PHOTOS CHRISTIAN VANHANJA

CIRCLE COW X

10 ans que je vais à Servon en hiver pour ce contest de flat. 10 ans que Pascal Mintov et Ismaël se décarcassent pour ce contest dans la bordure extérieure de Paris. L’histoire se répète à l’infini pour la bonne cause. Le Circle Cow fait donc partie des meubles, c’est l’event flat de février qui est même devenu Le contest français, une référence. Pour cette édition, pas trop de surprises, comme d’hab, les français se déplacent en masse, le team Panda + une poignée d’allemands et d’hongrois font donc l’événement. Pas de gros changement par rapport á l’année dernière, ni à l’année d’avant, même sponsor, même prize money, même résultat. Le bon côté c’est que le nombre d’amateurs/experts augmente et que le niveau aussi. Le riding est de plus en plus fou et quelques têtes commencent à sortir. Des noms comme Joris ne resteront pas longtemps dans l’ombre. Pour nos amis les pros, en dehors des hongrois et du pervers brakeless to pedal, rien à signaler. Matthias fait le minimum, Raph est en mode star et Chris Böhn s’emballe. Voilà donc encore une édition réussie, le flat est vainqueur et tout le monde est content. Rdv au Circle Cow 11....

130

I’ve been going to this flat contest in Servon every winter for 10 years. And it’s been 10 years since Ismael and Pascal Mintov started busting their asses for this contest on the external boarder of Paris. The story repeats itself over and over again for the good cause. Circle Cow contest is now part of the picture; it is February’s flat event, and has even reached the status of reference, The French contest. No big surprise for this year’s edition, as usual, big French audience to attend the event, and the Panda team + a bunch of Germans and Hungarians to do the show. No big change from last year, or from the year before: same sponsor, same prize money, same results. The good news is the number of amateurs/pros is going up, and so is the level. The riding is crazier and crazier, and some new faces are appearing. Names like Joris won’t stay in the shadow much longer. As for our pro friends, except the Hungarians and a pervert brakeless to pedal, nothing to report. Matthias does the minimum, Raph is in a star mode, and Chris Böhn is carried away. That’s yet again another successful edition, flatland wins and everyone’s happy. See you all at Circle Cow XI.


Chris Bรถhm


Dimitri Ivanov

132


Samedi 11 avril 2009, il ne faisait pas très beau sur Cergy mais quelque chose me disait qu’on allait passer une agréable journée! RDV au skate park de Courdimanche (QG DES LUTINS) les Papeetois sont là, Liteul Dim et Liteul Ben arrivent accompagnés de Julien pour une petite session photo. Ça commence direct avec Tom Papeete qui passe le hype en foot jam et en bus. Puis même pas le temps de mettre les protecs, Dim passe le hype en handplant suivi d’un drop whip à la vitesse de la lumière!! Les copains sont chauds pour faire du street, donc c’est parti direction Cergy Préfecture. Wall de l’université: départ de l’autre bout de la route, et Dim arrive à Mach 2 pour faire wall to motocross à 2 mètres de haut. Ca c’est fait, on bouge!! Plan incliné Caisse d’épargne: lutin Albin taquine le spot à coup de bon, table suivie d’un bon raccrochage qui va lui valoir quelques pertes de peau... Dim casse le spot à base de gros no foot cancan, bus, whip et surtout un condor à se déboîter les clavicules. Lutin Beny passe son habituel foot jam whip. Il se fait déjà tard, c’est l’heure d’aller prendre l’apéro. On a passé une bonne journée avec les copains du 2O pouces. Sûr et certain, on remet ça dans pas longtemps! yééééééé

Saturday, April 11th 2009. The weather wasn’t so nice in Cergy (Paris suburb), but something told me that we were going to have a great day still. RDV at Courdimanche skatepark (Head Quarters of “Les Lutins”, the Imps), the Papeetois are there, Little Dim and Little Ben come along with Julien for a short shooting session. The game is on right away with Tom Papeete’s foot jam and bus across the hype. No time even taken to put the forgotten protections on, and Dim goes handplant for the hype followed by a light speed drop whip!! The guys are in the mood for street riding, so we head on to Cergy Prefecture. University wall: starting from the other end of the road, Dim rides at Mach 2 into a 20 metres high wall to motocross. We’re good with this one, let’s roll!! Caisse d’Epargne Bank’s inclined plane: imp Albin teases the spot with heavy stuff, table, nice landing... it will cost him a few bits of skin. Dim kills the spot with big no foot cancan, bus, whip, but above all, a collarbone-dislocatinglike great condor. Imp Beny nails his usual foot jam whip. It’s late already, time to go and get drinks. We did have a great day with the 20” homies! We’ll be back for it soon for sure! Yeeeeaaaaah

REPORT

STRIP [STREET TRIP]

PAR GUILLAUME KWETT UBEDA PHOTOS JULIEN MUGUET

Ben


Dimitri Ivanov

134


Thom du Papett trail


STORY

136


AIRWALK AIRWALK STORY Parmi les premiers fabricants de chaussures dédiées au skateboard, Airwalk fait depuis plus de 20 ans référence dans le street wear. On apprécie également ses produits dans le milieu du BMX où elle fut fortement impliquée à ses débuts. A l’occasion de la réédition des fameux modèles Prototype, CREAM vous remémore une histoire de chaussures comme seuls les américains savent les inventer. Les fabuleuses premières années d’Airwalk ! Retour vers le passé, 1983, USA, le skater Tony Hawk invente une figure qui aura pour nom “airwalk”. 1986, George Yohn (un spécialiste de la production de chaussures à bas prix en Asie) et Bill Mann (lui aussi un fabricant de shoes pour des supermarchés US) se mettent en tête de lancer une marque de chaussures de skate. C’est le fils de Mann, un gamin skater prénommé Mac, qui se plaignant d’abimer trop vite ses Reebok, aurait fait ouvrir les yeux de son daron sur le marché prometteur de la pompe de skate. Ne manquait au duo Yohn/Mann qu’un partenaire introduit dans le skateboard pour créer les produits adaptés à sa pratique. L’heureux élu sera Sinisa Egelja, un australien alors employé dans un skatepark de Carlsbad, en Californie. Lassé de trouer ses Vans et persuadé que des innovations propres au skate sont possibles an matière de chaussures, Egelja se laisse tenter par un entretien avec Bill Mann. Le skater prend ses fonctions dès le lendemain, pour 16 ans ! Le ptérodactyle et l’aigle Sinisa Egelja n’a pas vraiment de spécialité, mais sait parfaitement ce qui manque aux chaussures de skate. C’est un assistant D.A du magazine Transworld qui suggèrera le nom Airwalk à cette nouvelle enseigne. Pas de skate shoes d’anthologie sans logo, et c’est une femme, Cynthia Cebula qui crée le ptérodactyle et “Ollie the Running Man” associés à Airwalk. Lors du premier salon spécialisé où Airwalk vient présenter ses produits (encore des projets sur papier pour la plupart), la société enchaine les deals à hauteur d’un million de dollars ! Il semble que du frais soit at-

tendu dans l’univers de la skate shoe et les innovations en matière de protection proposées par Airwalk (“ollie pads” là où les ollies creusaient rapidement des trous, “lace savers” couvrant les lacets...) déclenchent une adhésion immédiate. Chez Airwalk, la fonction sert la fashion, et tant qu’à sponsoriser du skater autant miser sur du lourd. Tony Hawk, alors en discussion avec Puma, accepte un deal de sponsoring d’Airwalk. Puis ce sera Chris Miller un spécialiste de la rampe qui rejoindra Airwalk et sera à l’origine de la création de l’un des plus fameux modèles de la marque : la Prototype ! Bien que sponso Airwalk, Miller ne se retrouve pas dans leurs chaussures, il leur préfère des Air Jordan bien plus adaptées selon lui à son ride. Un challenge pour Airwalk qui confie à Lenny Holden la création d’une chaussure protégeant particulièrement les chevilles. Nommé “prototype” durant son élaboration, ce nouveau modèle gardera finalement ce nom une fois mise sur le marché. La série des Prototype sera emblématique. Lenny Holden quitte Airwalk et se voit remplacé par Walter Telford, un transfuge de chez Gola qui explose quelque peu les codes d’Airwalk, notamment en imposant plus de caoutchouc, une plus large variété de couleurs, plus d’impact visuel. 540, Velocity, Disaster... Les chaussures Airwalk sont associées à des formes originales et à une forte robustesse. Elles s’imposent très vite dans le milieu du skate. Dans un autre style, le modèle Vic fera également sensation et Sinisa Egelja paiera de sa personne pour en assurer la promotion, il apparaît en effet dans les pubs pour la Vic en tant que Victor Novettipolae (ce qui signifierait “nouvelles chaussures” en yougoslave). Les temps anciens du BMX Au début des années 90, Airwalk est au top du top, vend des tonnes de chaussures et sponsorise environ 70 skaters (des pros comme Dany Way ou Mike Vallely, et bon nombre d’amateurs), mais ne se contente pas d’un présence dans le monde de la planche à roulettes. Le base jump, le surf et le snowboard seront d’autres secteurs d’activité pour

PAR PH CAMY

Airwalk, le VTT également, et bien sûr le BMX ! Avec un respect réel des gens de chez Airwalk pour le BMX, c’est dans le dirt et le freestyle que la marque débute sa relation avec le 20 pouces. Matt Hoffman contera parmi les grands noms du BMX sponsorisés. Séduite par les performances des BMXers, Airwalk se lance alors dans une sympathique compétition avec Vision Street Wear pour s’associer aux meilleurs riders du moment. Seront également sponsorisés d’autres monstres du BMX, certains dès les années 80 : Dave Mirra, Taj Mihelich, Ryan Nyquist, Brian Foster, Brian Blyther, Chris Moeller, Todd Lyons... L’implication de la marque dans le BMX est en fait ancestrale, Airwalk organise un contest de freestyle à Londres en 1987 ! Malgré le succès de ses Prototype, Vic et autres Enigma, Airwalk doit se diversifier avec les années 90, sa clientèle extrême s’éparpillant et adhérant à de nouvelles offres plus “core”. Airwalk doit propager ses chaussures auprès d’un public plus large. Cependant, les modèle One et Jim, des chaussures basses emblématiques d’une nouvelle ère chez Airwalk, restent des classiques dans la glisse, mais les temps et le look des riders/skaters changent. Ironie du sort, quand Bill Mann quitte Airwalk en 1992, c’est pour rejoindre le département marketing de... Vans ! 23 ans après sa création, Airwalk est toujours en place, propageant ses chaussures et textiles dans le monde entier, et a décidé de gâter ses plus anciens fans. À la demande d’Adam Yauch, des Beastie Boys, elle a réédité en janvier sa fameuse Desert Boot inspirée de l’indémodable Clark’s. Une pompe collector puisque offerte en 300 exemplaires lors d’une soirée à New York et non disponible à la vente. Après avoir halluciné en 2008 sur des Nike SB “airwalkiennes”, les nostalgiques des années 80 peuvent depuis peu se faire plaisir avec des rééditions à s’y méprendre de Prototype. Pour rider ou sortir, il serait dommage de se priver d’un parfait classique de chez Airwalk. www.airwalkprototypes.com


AIRWALK STORY Among the first skateboard dedicated shoe makers, Airwalk has been for more than 20 years an essential reference in street wear. Their products are also appreciated in BMX, in which they were strongly implicated when they started. For the new edition of the famous Prototypes, CREAM reminds you a shoe story like Americans only can come up with. Fabulous Airwalk first years! Back down memory lane, in 1983, in the US, skater Tony Hawk invented a trick later called “airwalk”. In 1986, George Yohn (Asia low price shoe production specialist), and Bill Mann (also shoe maker for supermarkets in the US), decide to launch a skate shoe brand. It is Mann’s son, a skate kid named Mac, complaining about ruining his Reeboks too quickly, who supposedly opened his father’s eyes on the promising skate shoe market. All Yohn/Mann was missing was a partner involved in skateboarding, to be able to create sport adapted products. The happy candidate was the Australian Sinisa Egelja, skate park worker in Carlsbad, California, at the time. Tired of making holes in his Vans shoes, and certain that skate oriented innovations were possible when it came to shoes, Egelja agreed on an interview with Bill Mann. The skater took up his post the next day, and stayed 16 years! The pterodactyl and the eagle Sinisa Egelja didn’t really have a specialty, but he knew perfectly well what was missing in skate shoes. An artistic director assistant from Transworld Magazine was the one who suggested the name Airwalk to the new company. No classic skate shoe without a logo, and it’s a woman,

138

Cynthia Cebula, who created the pterodactyl and “Ollie the Running Man” associated with Airwalk. On the first specialised show room Airwalk presented their products at (projects were still on paper , for most), the company signed deals up to a million dollars! It seemed people were longing for new stuff in skate shoe world, and Airwalk’s innovations for protections (“ollie pads” where ollies used to quickly dig holes in, “lace savers” covering shoe laces...) won everyone over immediately. At Airwalk’s, function serves fashion, and since they wanted to be skaters’ sponsors, why not go directly for the big cats? Tony Hawk, who was negotiating with Puma at the time, agreed on a sponsorship deal with Airwalk. Then Chris Miller, ramp pro, joined Airwalk and became the reason for one of their most famous model: the Prototype! Though he was Airwalk sponsored, he didn’t find anything in their shoes for him, he preferred Air Jordans he thought more adapted to his riding. Big challenge for Airwalk, who put Lenny Holden in charge of creating a pair that would especially protect the ankles. Named “prototype” during the creating process, the new model ended up keeping the name once on the market. The Prototype series will be emblematic. The old times of BMX In the early 90’s, Airwalk is on top of the mountain, sells tons of shoes, and is sponsoring about 70 skaters (pros like Dany Way or Mike Vallely, and a bunch of amateurs), but doesn’t just stop with a presence in skateboard. Base jump, surf, and snowboard will become other fields of activity for Airwalk, as well as mountain bike, and BMX of course! People at Airwalk’s had a lot of respect for BMX, and they started connecting with the 20 inches bike through dirt and freestyle. Matt Hoffman was

one of the big names among their sponsored riders. Tempted by BMXers’ performances, Airwalk started some kind of cool competition with Vision Street Wear about winning over the best riders at the time. Airwalk had sponsored other BMX legends, some of them since the 80’s: Dave Mirra, Taj Mihelich, Ryan Nyquist, Brian Foster, Brian Blyther, Chris Moeller, Todd Lyons... The company being involved in BMX actually went way back: Airwalk held a freestyle contest in London back in 1987! Though Prototypes, Vics or Enigmas had met great success, Airwalk had to diversify in the 90’s, for the extreme sports clientele was scattering and following more “to the core” offers. Airwalk had to spread to a larger audience. However, the One and Jim models, the icon low shoes of a new era at Airwalk’s, kept being classics in sliding and gliding sports, but times and riders/skaters’ style do change. The irony was that, when Bill Mann left Airwalk in 1992, it was to join... Vans’ marketing department! 23 years after being created, Airwalk is still there, selling shoes and clothes around the world, and they decided to please their oldest fans. On Adam Yauch’s request (from the Beastie Boys), they repeated their famous Desert Boot in January, the one inspired by the classic Clark’s shoe. The shoe is now a collector, since 300 pairs only were given away at a party in New York, and were never to be found on the market. After getting crazy in 2008 over the “airwalkish” SB Nikes, those who feel nostalgic for the 1980’s have been able lately to treat themselves with new editions of shoes that look so much like original Prototypes you almost couldn’t tell the difference. For riding or just hanging out, it would be a shame to deprive ourselves from a perfect Airwalk classic. www.airwalkprototypes.com



KIM BOYLE, team manager BMX d’Airwalk de 1993 à 1994

KIM BOYLE, Airwalk BMX team manager from 1993 to 1994

Qui étaient les riders alors sponsorisés par Airwalk ? Il y avait 96 riders dans l’équipe quand je suis parti. Quelques grands noms parmi eux, tels Mat Hoffman, Alan & Brian Foster, Dennis McCoy, Steve Swope, Chris Moeler & la S&M Team, Taj, Joe Rich, Todd Lyons, Keith Treanor, Mike Ocoboc, Steve Buddendeck, Dave Mirra, Jimmy & Joe Garcia, Jon Peacy. On avait envahi le footwear du BMX et du Freestyle, je ne pourrais pas arriver à me rappeler de tout le monde.

Who were the riders sponsored by Airwalk? When I left, there were 96 riders on the team. Some of the big names were, Mat Hoffman, Alan & Brian Foster, Dennis McCoy, Steve Swope, Chris Moeler & the S&M team, Taj, Joe Rich, Todd Lyons, Keith Treanor, Mike Ocoboc, Steve Buddendeck, Dave Mirra, Jimmy & Joey Garcia, Jon Peacy. Man, we took over footwear in BMX & Freestyle; I can’t even begin to remember everyone.

Quelle était ta mission pour Airwalk? Ben quand j’ai été embauché, c’était en gros au moment du deuxième souffle pour la marque, Sin Egelja avait repris en main la partie design, et sorti des nouveautés qui marchaient très bien. Je crois qu’alors la mission c’était « surfer là-dessus », ce qu’on a fait. Et puis un des patrons a décidé qu’il voulait concurrencer Nike. Il affirmait que « Action Sports était comme un bouton sur le cul d’une baleine », et qu’il voulait voir des Airwalk sur tous les héros de sport local, football/ deuxième ligue/ pop warner football, ce genre de trucs. Ca a annoncé la fin pour moi, enfin, ça et le fait que le gars était un malade.

What was your mission for Airwalk? Well, when I was hired it was basically the second coming of the brand, Sin Egelja had taken over the design duties and came up with some fresh stuff that really took off. I think at that point the mission was to “run with it”, which we did. Then one of the owners decided he wanted to go after Nike. He would spout off that “Action Sports was a pimple on a whale’s ass” and that he wanted Airwalks on every local sports hero, soccer/ little league/ pop warner football, that kind of stuff. This signaled the beginning of the end for me, well, that and the guy was a loon.

Te rappelles-tu de certaines chaussures créées pour les BMXers ? A l’époque il n’y avait pas de ligne spécifique de chaussures pour les riders. Au début, j’avais beaucoup de mal à convaincre les riders de rejoindre l’équipe, surtout les racers. Tout le monde n’avait jusqu’alors ridé qu’en Vans, et à l’époque c’était des chaussures faites en Amérique avec des semelles externes extrêmement molles. La ligne Airwalk avait le caoutchouc un peu plus ferme. Ca ne faisait pas vraiment de différence et, au bout de quelques mois, le problème a été oublié, et la saison d’après, Sin a lui aussi sorti une chaussure « vulcanized » à la Vans, je crois qu’il l’a appelée la 86 ? Les modèles les plus populaires chez les riders étaient la One Shoe, la Minus, la Gym Shoe, les NTS.

Do you remember any shoes created for the BMX people? At that time there were no BMX specific shoe in the line. At first I did have some trouble convincing riders to join the team, especially BMX racers. At that point everyone had only ever ridden in Vans, which back then was exclusively an American made vulcanized shoe with an extremely soft outsole. The Airwalk line was all cup sole and the rubber was a bit more firm. It really didn’t make much difference and after a few months the whole issue went away and then the next season Sin did a vulcanized shoe, I think called the 86? The One Shoe, The Minus, the Gym shoe, NTS mids were some of the models popular with the riders.

A quel moment Airwalk s’est-il connecté avec leBMX? Airwalk faisait déjà dans le BMX quelques années avant que j’arrive avec une petite mais efficace équipe, mais les temps difficiles ont vu beaucoup des membres de cette équipe d’origine se faire remercier.

Quels furent les principaux évènements sponsorisés par Aiwalk ? On a donné beaucoup d’argent à l’ABA pour être premier sponsor sur 7 ou 8 championnats nationaux, et aux Grands à OKC, et tout ce qu’on a eu en retour c’est une mauvaise attitude avec Clayton John qui marmonnait sur cette « racaille de skateboarders ». La meilleure chose dans laquelle on ait investi a été The Bicycle Stunt Series organisés par Mat Hoffman, Steve Swope et le crew Hoffman Bikes. Je pense que cet argent a été très bien dépensé et qu’il a aidé à paver la route qui a mené au freestyle d’aujourd’hui. Combien de temps a duré la collaboration entre Airwalk et le BMX ? Je suis quasiment sûr qu’ils continuent à donner des paires à quelqu’un qui ride un 20 pouces. Je sais qu’ils ont comme skater pro Andy McDonald, et aussi des surfers. Que retiendras-tu de ton séjour chez Airwalk ? Ce temps passé chez Airwalk a été assez incroyable. Il y avait des gars qui faisaient la promo pour le skate, pour le snow, et pour le BMX. On avait un budget déplacements illimité, on était encouragés à donner autant de paires de chaussures que possible, et si on passait plus d’une semaine par mois au bureau, on pouvait avoir des problèmes. Merci beaucoup à la directrice du marketing Liz Kiley, ainsi qu’au président Lee Smith pour nous avoir fait confiance pour faire ce qu’il y avait de mieux à faire. Je n’ai plus jamais depuis travaillé pour quelqu’un qui a entièrement confiance en ton expertise et qui te donne tous les outils, et plus, dont tu as besoin pour faire ton job. J’étais dégouté d’avoir à partir, mais ils n’allaient pas dans une direction en laquelle je croyais. Quelles sont tes activités aujourd’hui ? Mon activité principale c’est le design et la fabrication de motos customisées pour BCM.

140

When did Airwalk connect with BMX? Airwalk was into BMX a few years before my arrival with a small but powerhouse team, but hard times led to a lot of the original team being let go.

What were the main BMX events that Airwalk supported? Events we gave the ABA a boat load of money for title sponsor of 7 or 8 nationals and the Grands in OKC and all we got in return was a bunch of attitude and some mumblings from Clayton John about “Punk Skateboarders”. The best thing we put money into was The Bicycle Stunt Series that Mat Hoffman Steve Swope and the Hoffman Bikes crew put together. I think that money was so well spent and helped pave the way for freestyle of today. How long did the relationship between Airwalk and BMX last? I’m pretty sure they’re still giving shoes to someone who rides a 20” bike. I know they have Andy McDonald as a pro skater and some surfers too. What will you remember from your days at Airwalk? Those days at Airwalk were pretty amazing. There were promo guys for skate, snow & BMX. We had unlimited travel budget, we were encouraged to give away as many pairs of shoe as possible, and if you were in the office more than one week a month you were in trouble. Big thanks to the marketing director Liz Kiley, and president Lee Smith for putting their trust in us to do what was best. I have not worked for anyone since then that completely trusted your expertise and gave you all the tools, and more, that was needed to do your job. I was super bummed about having to leave but they were not heading in a direction I believed in. What are your main activities today? My Main activities today are design and fabrication of customized motorcycles at BCM.


SUBSCRIBE

Abonnement pour 1 an (6 numéros) au magazine CREAM

25 €

*

30 € DOM-CEE 40 € USA-CANADA-ASIA

* Au lieu de 30 € en kiosque, frais de port compris

En cadeau pour les 15 premiers abonnés*, un T-shirt WRUNG



GOODIES NEW

NEW

Livre FLATKINGS 18 €* DVD DREAMS 18 €*

Coffret DVD CREAM 15 €* DVD FLATRING 10 €* * DVD KGB 18 € Magazine Cream 3 €* No........

Livre LE CREAM DE LE CREAM 15 €* Caleçon INSANE 28 €* taille:.....

Adressez ce bon avec votre règlement par chèque + 3 € (France metropolitaine) ou 5 € (étranger) de frais de port par commande, à l’ordre de Cream à : Cream - 12 rue du Petit Thouars 75003 Paris

Nom:………………………………………………………………………… Prénom:…………………………………………………….......……Date de naissance:………………………………… Adresse:……………………………………....……………………………..……………………………………....………………………………………..................………………………………………… Code postal:…………….....…………………………… Ville:…………..……………………………………......……………………..............……Pays:……………………………………………… Tél: ………………………………………......…………………...……… E mail: ……….………………………….…………….…………................……………………………………………………… *Cochez la case correspondante à votre choix, livraison en 15 jours selon disponibilité (stock limité).


NEXT

Catfish sera-t-il réveillé pour le Cream d’été ? Réponse le 20 juin... Photo Christian VanHanja

CREAM - BMX LIFESTYLE MAGAZINE #33 / mai - juin 09 EDITION AM / DK sarl - RCS PARIS 501 747 414 12 rue du Petit Thouars 75003 Paris tel/fax : +33 140 35 05 73 www.creamofbmx.com DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Alain Massabova Tel +33 611 171 826 alain@cream-bmx.com GERANTE Diane Khrimian diane@cream-bmx.com PUBLICITÉ / ADVERTISING Nicolas Genest nicolas@cream-bmx.com RESPONSABLE VENTE Julien Rousseau julien@cream-bmx.com RESPONSABLE EVENEMENT Guillaume Ubeda guillaume@cream-bmx.com CULTURE PH Camy ph@cream-bmx.com TRADUCTION Al Malonga INTERNET Romuald Noirot news@cream-bmx.com COMMUNICATION Avelyne Aparicio avelyne@cream-bmx.com CREAM TEAM Manu Sanz Christian Van Hanja Matthias Dandois Arthur Dietrich Yasuyuki Takeo Alex Dropsy Julien Muguet Olivier Thébaud Blandine Chemouni Marie Meuret Raphaël Chiquet Nathan Penonzek Dimitri Coste Effraim Catlow Luis Elías Benavides Madrigal Patrick Guimez Erik Otto Bobby Carter Scott Obrien Martti Kuoppa Chloé Santoriello Johann Bellon Julien Mangoose Massé Guillaume Landry Chad Johnston Vincent Massardier Kai Kuusisto Ricky Monti Armen Djerrahian Xavier Robleda GUESTS Philippe Marques Ian Morris Jamie Cameron Josh Suhre Kip Williamson Tobias Paul Romain Thomas Ryan Guettler Jesse Puente Boris Wilensky Alex Vazquez Hugo Herrera Bart deJong Nicolas Pillin PROCHAINS NUMÉROS CREAM #34, le 20 juin 09 IMPRESSION JPrint Communication “Printed in Spain” DEPOT LEGAL à parution COMMISSION PARITAIRE 0908K85610 DISTRIBUTION KIOSQUE MLP (France, UK, Suisse, Belgique, Canada, Dom-Tom, Taïwan...) DISTRIBUTEURS ETRANGERS GERMANY : www.la-finca-distribution.de SPAIN : ricarbmx@telephonica.net NEDERLANDS : www.soulcycle.com JAPAN : www.jykkjapan.com USA : www.sidewalldistro.com DISTRIBUTION SHOP FRANCE Artazart4 : info@artazart.com Librairies Ofr : info@ofrpublications.com Single Track 64: contact@singletrack64.com Citadium/The lazy dog : lazydogcita@gmail.com K 124 (Paris, Clermont): www.k-124house.fr La Cremerie: www.lacremeriebmxproshop.com Slide Box: www.slidebox.fr DISTRIBUTION SHOP ETRANGER Hangloose (Belgique) : www.hangloosebmx.com Empire BMX (USA) : www.empirebmx.com Lauterbach BMX Shop (Suisse) : www.lauterbach.ch Flatlandfuel (USA): www.flatlandfuel.com Tienda (Colombia): www.tiendaflatland.com Finger print (UK): www.fingerprintdistribution.com TÉLÉCHARGEMENT/DOWNLOAD http://www.virginmega.fr http://www.relay.fr http://3suisses.presse-wl http://rueducommerce.presse-wl.com






Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.