AMISOM Revue: Se concentrer sur la stabilté

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www.amisom-au.org No 10 Mai-Juillet 2013

Se

concentrer sur la

Célébrations des

stabilté

50 Ans de l’Unité Africaine

1


Message du

RSPC

Cliquez pour voir la vidéo liée

Par le Représentant Spécial, l’Ambassadeur Mahamat Saleh Annadif

I

l y a un demi-siècle, les dirigeants africains se réunissaient à Addis Abeba pour créer l’Organisation de l’Unité Africaine qui, à l’image de son successeur, l’Union Africaine, est l’expression concrète de leur foi en un avenir commun et meilleur pour tous les peuples du continent. Aujourd’hui, cet esprit n’est nulle part exprimé si fortement que dans l’effort visant à soutenir le peuple somalien dans sa lutte pour surmonter l’héritage des 20 années de conflit et pour construire un Etat stable et prospère. La Mission de l’Union Africaine en Somalie est déployée dans le pays depuis les six dernières années. Durant cette période, elle a aidé les somaliens à repousser les terroristes al Shabaab liés à Al-Qaïda, des principales villes, leur permettant ainsi de mettre en place un gouvernement permanent et légitime, et de créer les conditions nécessaires à l’épanouissement du processus politique de reconstruction de l’Etat. Les populations somaliennes méritent beaucoup de reconnaissance et de considération pour les grands progrès que leur pays a faits ainsi que pour leur lutte constante au service de la paix. Leur rejet de l’extrémisme de division et leur persévérance face aux nombreux défis ont créé une occasion de consolider les acquis du passé et de créer les conditions nécessaires à un avenir de paix et de stabilité durables. C’est le lieu de rappeler que l’AMISOM est par essence, une mission multidimensionnelle dotée des 3composantes (Militaire, Police et Civile). Plus les activités militaires diminuent, plus les activités Civiles et de Police prennent de l’importance. Aujourd’hui, grâce a ses différentes composantes, l’AMISOM est en train de se déployer à travers toutes les régions libérées pour les aider à reconstruire leurs infrastructures et améliorer leurs capacités institutionnelles tant dans le domaine de la sécurité que dans celui de la gouvernance. La sécurité étant un important fondement de la paix, l’AMISOM est en train d’aider à former et à encadrer les 2

Forces Nationales Somaliennes de Sécurité- y compris l’Armée et la Police - pour qu’elles puissent progressivement prendre la responsabilité de protéger leur pays ainsi que les citoyens somaliens. Nos Unités de Police Constituées, les toutes premières à être déployées par l’UA, mènent, par exemple, des patrouilles conjointes à l’intérieur de Mogadiscio pendant la journée et pendant la nuit. Malgré les attentats terroristes sporadiques, il est indéniable que ces patrouilles ont contribué à un plus grand sentiment de sécurité, comme en témoigne le fait que beaucoup des magasins ont aujourd’hui la confiance de rester ouvertes jusque tard dans la nuit.

les services dont la population a tellement besoin. Ces composantes ont continué d’aider à réhabiliter les bâtiments gouvernementaux à Mogadiscio et à équiper les postes de police. Elles sont également en train de former les services de base naissants. Ainsi, récemment, 120 agents du protocole, des secrétaires et des administrateurs provenant de divers ministères du Gouvernement Fédéral ont subi une formation de deux semaines sur les techniques de gestion et d’administration à Bujumbura, au Burundi. Beaucoup d’autres vont suivre. Ces composantes travaillent également avec les autorités locales et la société civile pour améliorer leurs liens avec le

C’est un pointeur vers ce que nous, comme Africains, pouvons accomplir lorsque nous travaillons ensemble et prouve que nous sommes les mieux placés pour fournir des solutions aux problèmes se trouvant sur notre continent Au mois d’Avril, j’ai eu le privilège de visiter la ville portuaire de Kismayo qui a été libérée au mois d’Octobre de l’année dernière, avec l’appui de l’AMISOM. Il est gratifiant de voir à quel point les choses se sont améliorées depuis ce temps, avec des gens qui reviennent pour entamer la reconstruction, et les agences humanitaires, interdites par les Al-Shabaab, qui sont en train de rouvrir leurs bureaux et reprendre leurs activités. Ne dit-t-on pas qu’il est plus facile de faire la guère que de faire la paix ? Tel est le défi auquel est confronté aujourd’hui la Somalie. Le Continent Africain, plus que tout autre, a connu ces derniers temps de nombreux pays qui émergent d’un conflit interne prolongé et qui mettent en place des régimes stables répondant aux besoins de leurs populations. Cette expérience accumulée est actuellement en train d’être mise au service de la Somalie par les composantes Civile et de Police de l’AMISOM qui, aujourd’hui, contribuent à renforcer la capacité du Gouvernement Fédéral de la Somalie afin de pouvoir fournir

gouvernement central et renforcer les liens entre les citoyens et l’Etat. Elles sont en train d’aider le gouvernement à mettre en œuvre des projets à impact rapide tels que la reconstruction des écoles, des routes, des petits ponts et des infrastructures médicales, ainsi que la fourniture de l’eau propre et potable et des abris temporaires aux personnes déplacées. Ces efforts n’apporteront pas seulement des améliorations majeures dans la vie quotidienne des populations somaliennes, mais également ils permettront de faire un grand pas sur le chemin de la création d’un environnement sécurisé et propice à la refondation de leur Nation. Au moment où l’Union Africaine célèbre son Jubilé, l’Afrique se doit d’être fière de ce qu’elle a réalisé en Somalie, membre fondateur de l’OUA et qui y reprend légitimement sa place. L’AMISOM, c’est des Africains au service des Africains. C’est la démonstration de ce que les africains sont capables d’accomplir quand ils se mettent ensemble et c’est le meilleur hommage rendu aux pères fondateurs de l’OUA.


Table des matières 2

Message du RSPC

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Tour de l’actualité

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Se Concentrer sur la Civile de l’AMISOM

7 8 9 10

L’unité des Affaires Humanitaires L’unité des Affaires Civiles L’unité des Affaires Politique L’unité Genre

11

Se Concentrer sur la Policier de l’AMISOM

12 14 15

Les UPC de l’AMISOM Une journée dans la vie d’un Policier Individuel L’AMISOM développe les capacités locales pour améliorer la sécurité

16

Mille mots

Les efforts de l’AMISOM pour la stabilisation Collaboration avec la diaspora

20

Faire entendre leur voix

22

Les troupes de l’AMISOM à Beletweyne

24

La Somalie lutte pour la paix à travers l’art, la musique et la poésie

26

L’AMISOM aide à relier Mogadiscio et Baidoa

28 Les hôpitaux de l’AMISOM ouvrent leurs portes 30

Les troupes Sierra Léonaises rejoignent l’AMISOM dans la lutte pour la paix

Vous pouvez nous trouver en ligne: Rédacteur en Chef: Eloi Yao Porte-parole: Lt. Col. Ali Aden Houmed Mise en page: Vikki Keingati Photographes: Stuart Price & Tobin Jones | AU/UN-IST Email: au-amisom@africa-union.org or amisomhom@gmail.com B. P. 20182 – 00200, Nairobi, Kenya Téléphone: +254 202 713 755 /56 /58 Fax: +254 202 713 766

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Editeur: Département chargé de l’information au sein de la Mission de l’Union Africaine en Somalie

3


Le mandat de

l’AMISOM a été

Tour de

l’actualité La Conférence de 2013 sur

la

Somalie

La Conférence de 2013 sur la Somalie a eu lieu à Lancaster House, à Londres, le 7 Mai et a été organisée conjointement par le Royaume-Uni et la Somalie. Le Représentant Spécial de la Commission de l’Union Africaine pour la Somalie, l’Ambassadeur Mahamet Saleh Annadif était parmi les 54 leaders et organisations internationales qui ont assisté à la réunion. Lors de la conférence, le Gouvernement Fédéral a présenté sa vision pour la mise en œuvre du fédéralisme, l’adoption d’une constitution permanente et ses plans pour la tenue des élections. La communauté internationale a adopté des mesures concrètes pour appuyer les plans du gouvernement somalien dans trois domaines clés: la sécurité, la justice et la gestion des finances publiques. La première Conférence sur la Somalie a eu lieu le 23 Février de l’année dernière.

L’AMISOM Engage la

Diaspora

vivant en Grande-Bretagne

4

Pendant la Conférence, l’AMISOM a tenu une réunion consultative, du 9 au 11 mai, avec des représentants de la diaspora somalienne vivant au Royaume-Uni. Les représentants de l’AMISOM ont organisé cette rencontre pour entendre leurs points de vue sur les Six Piliers énoncés par le Président Hassan Sheikh Mohamud pour le pays, et pour discuter des moyens d’engranger une plus grande implication de la diaspora dans le processus de paix. Au cours de son discours d’ouverture, l’Ambassadeur Annadif a demandé aux membres de la communauté somalienne vivant au Royaume-Uni de trouver des moyens de contribuer davantage à la reconstruction du pays.

prolongé

Le Gouvernement Fédéral Somalien, l’AMISOM et la communauté internationale se sont félicités de la prolongation du mandat de l’AMISOM par le Conseil de Sécurité de l’ONU. Conformément à la Résolution 2093, l’AMISOM est désormais autorisée à continuer à maintenir une présence dans les quatre secteurs de la Somalie où elle est actuellement déployée. Le nouveau mandat prendra fin le 28 Février 2014. Ce mandat stipule en outre que l’AMISOM va continuer à travailler en étroite collaboration avec les forces gouvernementales somaliennes pour réduire la menace posée par le groupe terroriste al Shabaab, et pour créer les conditions nécessaire à une gouvernance efficace et légitime à travers le pays.

Le Conseil de Sécurité lève l’embargo sur

l’ONU les armes

Au mois de Mars de cette année, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a levé partiellement l’embargo sur les armes contre la Somalie pour un an, au moment où le pays continue de connaître une paix relative après des décennies de guerre. L’embargo avait été imposé en 1992, un an après la chute de l’ancien Président Mohamed Siad Barre. La fourniture d’armes et d’autres équipements militaires aux Forces Nationales Somaliennes de Sécurité (FNSS) permettra d’améliorer à la fois leur formation et leur capacité opérationnelle.


L’AMISOM fait une sur de

extension

nouveaux territoires

L’Armée Nationale Somalienne, avec l’appui des troupes de l’Union Africaine, a terminé avec succès la dernière étape de son avancée de 241 kilomètres, de Mogadiscio à Baidoa, au début du mois d’Avril. Avec l’ouverture de ces deux villes, le Secteur 1 de l’AMISOM (Banadir, Middle Shabelle et Lower Shabelle) et le Secteur 3 (Baidoa) opéreront désormais en un seul bloc.

Déploiement

des troupes Sierra-léonaises

en Somalie

Des membres d’une équipe avancée des Forces Armées de la Sierra Leone ont été déployés dans le sud de la Somalie au début du mois d’Avril où ils vont opérer aux côtés du contingent kenyan. L’année dernière, le Conseil de Paix et de Sécurité a autorisé l’intégration d’un contingent Sierraléonais au sein de l’AMISOM. Avec ce déploiement, la Sierra Leone est devenue le cinquième pays contributeur de troupes à l’AMISOM - après le Burundi, Djibouti, le Kenya et l’Ouganda. Burundi, Djibouti, Kenya and Uganda.

nomme

La Somalie de NOUVEAUX chefs du Secteur de la

L’Unité Politique de l’AMISOM FAIT UN DON de matériel

L’Unité Politique de l’AMISOM a fait un don de matériel au Gouvernement Somalien dans le cadre des efforts visant à aider les autorités à rétablir des institutions étatiques fonctionnelles et à offrir des services à la population somalienne.

La Composante Civile fait sa percée dans

les Secteurs

La composante civile de l’AMISOM a fait un tour, au mois de Février, dans les villes de Beletweyne, Baidoa et Kismayo, où les unités chargées de la politique, des affaires civiles et du genre au sein de la Mission ont tenu une série d’évaluations et d’entretiens avec les leaders politiques, la société civile, les organisations des femmes ainsi que le personnel de l’AMISOM se trouvant sur le terrain. L’AMISOM a prévu de déployer 50 membres du personnel civil dans tous les secteurs, où ils continueront de travailler avec le Gouvernement Fédéral Somalien pour construire des institutions publiques transparentes et responsables.

sécurité

Le Gouvernement Fédéral de la Somalie a fait quelques changements remarquables au sein du secteur de la sécurité du pays. Le Général Dahir Adan Elmi a été nommé Commandant en chef de l’Armée Nationale Somalienne tandis le Général Abdirisaq Khalif Hussein est devenu son adjoint. Les deux remplacent le Général Abdulqadir Shiekh Ali Diini et son adjoint, le Général Abdikarin Yusuf Dhega Badan Egalement ont prêté serment le Général Bashir Mohamed Jama comme Chef de l’Agence Nationale de Renseignement et de Sécurité, et le Général Abdihakim Dahir Said comme Chef de la Police Somalienne.

Formation DE L’ARMÉE Somalienne

Au mois d’Avril, 96 membres de l’Armée Nationale Somalienne ont obtenu leurs diplômes après une formation de chef de peloton et de sous-officiers. Cette formation avait été organisée par l’AMISOM au camp d’entraînement récemment rénové de Jazeera, à Mogadiscio. Cette formation de 10 semaines était exécutée par 75 instructeurs provenant de l’Ouganda et du Burundi et a commencé au mois de Janvier de cette année. Les stagiaires ont reçu des formations sur la gestion des risques, les tactiques, les techniques de campagne, la lutte contre l’insurrection et les techniques professionnelles de maniement des armes, la santé publique et le Droit International Humanitaire. Jusqu’à présent, près de 4000 soldats somaliens ont été formés par l’AMISOM. 5


Se concentrer

sur la

Civile

de l’AMISOM L

a Mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM) est arrivée en Somalie au mois de Janvier 2007, avec un mandat de stabiliser la situation sécuritaire et de créer un environnement favorable à une solution politique que le pays n’avait pas eu depuis deux décennies. En plus du mandat de sécurité, la Mission de l’Union Africaine en Somalie a également été mandatée pour effectuer plusieurs autres tâches, en dehors du domaine militaire. Celles-ci relèvent de la responsabilité de la composante civile, ce qui différencie l’AMISOM des missions précédentes de maintien de la paix de l’Union Africaine. La composante civile a le rôle principal d’aider le Gouvernement Fédéral de la Somalie à rétablir des institutions publiques fonctionnelles et à fournir des services à la population somalienne. Elle fait cela à travers ses unités politiques, humanitaires, civiques et genre. Initialement basée à Nairobi, la composante civile a déménagé vers Mogadiscio au mois de mai 2011 et elle est sous la responsabilité globale du Représentant Spécial de la Commission de l’Union Africaine en Somalie, l’Ambassadeur Mahamat Saleh Annadif.

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L’Unité des Affaires

Humanitaires

L

a crise humanitaire en Somalie a été un problème récurrent qui affecte la Corne de l’Afrique. Mais pour la Somalie, les catastrophes naturelles - y compris les inondations, la sécheresse et des épidémies- ont contribué graduellement à aggraver la situation humanitaire. Cela a été aggravé par le régime d’Al Shabaab. Ce groupe extrémiste a refusé l’accès à de nombreuses organisations humanitaires, les qualifiant d’ennemis, et cela a affecté l’acheminement de l’aide humanitaire. L’Unité des Affaires Humanitaires de l’AMISOM joue un rôle de facilitateur et de liaison pour s’assurer que les principaux intervenants sont en mesure de fournir des services humanitaires indispensables au Peuple Somalien. Cette Unité travaille en étroite collaboration avec le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA) ainsi que d’autres ONG pour mettre en place des mécanismes de coordination et d’échange d’information afin de parvenir à une livraison rapide de l’aide humanitaire. Déterminée à alléger les souffrances des civils somaliens, l’Unité des Affaires Humanitaires de l’AMISOM a appuyé l’hôpital de Banadir de Mogadiscio avec deux générateurs, en utilisant des fonds danois. Les deux générateurs fournissent de l’électricité aux différents départements de l’hôpital de Banadir, y compris le laboratoire, la Radiographie, les salles d’opérations, la maternité et les unités de réanimation, qui reçoivent plus de 3000 patients par mois.

Récemment, l’Unité des Affaires Humanitaires a terminé la réhabilitation et la modification de quatre puits d’eau dans les districts de Wadajir, Hamarweyne, Hamarjajab et Dharkenly, à Mogadiscio. Ce projet, rendu possible par des fonds suédois, a également appuyé la fourniture et l’installation d’usines de traitement de l’eau, des générateurs, la construction des réservoirs d’eau et des fontaines ainsi que l’installation des tuyaux et des clôtures. Une fois que le projet est remis aux bénéficiaires locaux, un total de plus de 216 000 familles en bénéficiera, avec un approvisionnement constant en eau de bonne qualité. L’objectif du projet est d’améliorer la qualité de vie des personnes et de faire profiter non seulement les individus mais aussi le secteur de la santé publique, étant donné que l’amélioration des systèmes de l’hygiène et de l’eau réduit les maladies d’origine hydrique telles que le choléra et la diarrhée aqueuse aiguë. “Comme la Somalie est en train d’aller d’une transition vers la stabilité, l’AMISOM et les acteurs humanitaires vont soutenir le Gouvernement Fédéral de la Somalie pour qu’il se concentre sur le rapatriement et la réinstallation des déplacés et des refugiés”, a dit le responsable des Affaires Humanitaires au sein de l’AMISOM, Abdul Diabagate. “Le but sera de créer les conditions et de fournir des moyens qui permettront aux déplacés et aux refugiés de rentrer. Un effort particulier sera fait par l’AMISOM, les partenaires et les autorités locales pour garantir la pleine

participation des personnes déplacées dans la planification et la gestion de leur retour/ réinstallation et réinsertion”, a ajouté Abdul Diabagate. Le soutien de la Composante Civile de l’AMISOM n’est pas passé inaperçu en Somalie. Depuis l’ouverture de plusieurs hôpitaux de campagne et des centres médicaux de l’AMISOM, la Mission a adopté une politique de portes ouvertes en faveur de la population somalienne. Bien que les infrastructures aient été conçues pour fournir des soins médicaux aux troupes de l’AMISOM, elles ont également aidé les Somaliens ayant besoin de soins médicaux d’urgence. 7


L’Unité des Affaires D

Civiles

ans le cadre d’aider la Somalie à revitaliser ses institutions, l’Unité des affaires civiles de l’AMISOM collabore avec le Gouvernement Fédéral de la Somalie (GFS) au niveau social, administratif et politique. Cette unité appuie la population et le gouvernement dans le renforcement des conditions et des structures propices à une paix durable. Créée en 2008, cette unité a comme mandat principal le monitoring et la facilitation au niveau local, en favorisant l’instauration de la confiance et la gestion des conflits, et en appuyant la réconciliation. La situation de conflit en Somalie est fluide et en constante évolution. Plus récemment, l’Unité des affaires civiles s’est engagée dans la restauration et l’extension de l’autorité de l’Etat, à travers des programmes de stabilisation et de sensibilisation. Dans le cadre du renforcement de la confiance et pour activer les institutions du GFS, cette unité a construit une école primaire dans le but de soutenir la scolarisation des enfants et des jeunes. Cette école a été construite en utilisant des fonds octroyés par le Gouvernement Danois, à un prix de 147 611,50 dollars américains. Cette école a été construite à Medina dans le district de Wadajir, à Mogadiscio. Elle se compose de huit salles de classe, des bureaux des professeurs, du directeur et du chargé de l’administration, du vice-directeur, une salle du personnel, une bibliothèque, un poste 8

de sentinelle/ un magasin, sept blocs sanitaires, une clôture de l’école et un portail. Cette école est une étape importante dans les activités de l’unité des affaires civiles. Elle recrutera environ 720 élèves d’un âgé variant entre 6 et 18 ans. Elle va employer 32 enseignants et six travailleurs. Elle permettra de faire un grand impact positif sur la vie des gens de Medina qui, pendant des années, n’ont pas eu d’écoles. Le conflit somalien a affecté la capacité du gouvernement central à atteindre les zones locales. L’Unité des affaires civiles de l’AMISOM a tendu la main à la population dans tous les secteurs. A Kismayo, cette unité a attiré l’attention de M. Ahmed Madobe sur les questions de l’administration locale. La jeunesse et les femmes somaliennes sont absentes dans la politique locale. Pour activer la jeunesse, l’unité des affaires civiles est en train d’animer des programmes d’autonomisation de la jeunesse dans le but de réorienter la pensée de la jeunesse afin de diminuer la possibilité de s’engager dans un conflit. L’Unité des affaires civiles travaille en étroite collaboration avec les autorités locales dans les zones libérées comme Afgoye, Johwar et Marka. Cette Unité a

récemment rencontré les chefs traditionnels et les leaders des zones libérées à Afgoye dans le but de tracer la voie à suivre en particulier dans le rétablissement de l’administration locale. Cette unité a rencontré les chefs traditionnels des clans des Biimal, des Digir et les Arabes Somaliens de Marka avant et après la libération de cette zone. La situation fragile en Somalie appelle à des programmes de stabilisation. L’Unité des affaires civiles a conçu des programmes de stabilisation qui sont destinés à des groupes spécifiques tels que les jeunes et les femmes. Les activités de cette unité sont également orientées vers des zones géographiques spécifiques, en partenariat avec d’autres organisations qui agissent comme agences d’exécution. Dans l’avenir, cette Unité a pour objectif de travailler en étroite collaboration avec le gouvernement local dans ses activités qui ciblent les membres vulnérables de la société. Cette unité continuera de collaborer avec les administrations locales à Baidoa, Beledweyne et Mogadiscio, afin de consolider le mandat de l’AMISOM.


L’Unité des Affaires Politique

L

’année dernière, la Somalie a subi une transformation majeure avec la fin de la période de transition, avec l’élection du président Hassan Sheikh Mohamud qui a prêté serment à la suite d’un processus électoral pacifique et transparent, mené dans la capitale, Mogadiscio. Le succès de ce processus a été largement attribué aux gains réalisés en matière de sécurité par l’AMISOM, en appui à la Somalie, qui ont favorisé le processus de paix en Somalie. La composante civile de l’AMISOM a continué d’appuyer le Gouvernement Fédéral de la Somalie dans les domaines de l’orientation politique, la formation, le mentorat et en prodiguant des conseils à son secteur de la fonction publique. L’Unité politique conseille le Gouvernement Somalien dans le cadre du dialogue et de la réconciliation avec les autres acteurs Somaliens. Egalement, l’unité politique suit de près, interprète et rend compte des développements politiques dans toute la Somalie, tout en fournissant des conseils sur le processus politique en cours dans le pays. Cette unité est responsable de la mise en œuvre des décisions politiques relatives à la Somalie, prises par le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union Africaine et elle est en train de travailler sur le rétablissement du service public du pays. Au moment où le nouveau Gouvernement de la Somalie commence à se concrétiser et au moment où la composante militaire de l’AMISOM opère au-delà de Mogadiscio et vers d’autres secteurs de la Somalie, la

deuxième phase de la stabilité politique de la Somalie commence. Cette étape implique le déploiement des composantes civile et police dans les nouveaux territoires récupérés par l’AMISOM La composante civile jouera un rôle crucial en s’assurant qu’il y a des institutions qui fonctionnent à la fois au niveau national, régional et au niveau des districts. L’unité politique appuiera le Gouvernement Fédéral de la Somalie dans la mise en place de fortes institutions de la fonction publique et par la formation des fonctionnaires. Cette unité a jusqu’ici offert une formation théorique suivie par le mentorat des fonctionnaires somaliens. Récemment, l’unité politique de l’AMISOM a organisé une formation de deux semaines sur la gestion et les compétences administratives pour des fonctionnaires Somaliens à Bujumbura, au Burundi. Cette formation regroupait 120 agents du protocole, des secrétaires et des administrateurs provenant des différents ministères du gouvernement somalien. Le Chef de l’Unité des Affaires Politiques de l’AMISOM, l’Ambassadeur Basile Gateretse a déclaré que la formation s’inscrivait dans le cadre du soutien à la politique du Gouvernement Fédéral, une politique qui vise la reconstruction des institutions étatiques. “La Somalie est actuellement dans une positive transformation économique et politique qui a besoin non seulement d’un soutien financier et matériel, mais aussi du

renforcement des capacités de ses ressources humaines. Cette formation faisait donc partie d’un programme d’appui au renforcement des capacités des fonctionnaires “, a ajouté l’Ambassadeur. L’unité politique fait tout ce qu’elle peut pour travailler avec les autorités locales et la société civile afin de renforcer leurs liens avec le gouvernement central et renforcer les liens entre les citoyens et l’Etat. Cette unité travaille également en étroite collaboration avec le gouvernement pour mettre en œuvre des projets à impact rapide qui ouvrent la voie aux organisations humanitaires, en particulier dans les régions difficiles à atteindre. Les efforts de l’unité politique de l’AMISOM ne vont pas seulement apporter des améliorations majeures dans la vie quotidienne de la population somalienne mais aussi ils vont permettre de faire un grand pas vers la création d’un environnement favorable à la prochaine étape de la reconstruction politique de la Somalie, en l’occurrence la tenue des élections dans tout le pays et d’un référendum sur la constitution du pays.

9


L’Unité D

Genre

epuis son arrivée, l’Unité Genre de l’AMISOM a fortement collaboré avec la communauté locale, en organisant des événements et des séances de formation dans l’espoir de renforcer la communauté locale, en particulier les gens qui sont marginalisés par la société. Reflétant l’engagement fort de l’Union Africaine en faveur de la promotion de l’égalité des genres et en soutenant la Mission de l’Union Africaine en Somalie, cette unité intègre stratégiquement les inégalités entre les genres dans tous les domaines d’activités. En soutenant le Gouvernement Fédéral de la Somalie, l’objectif du département chargé des affaires du genre au sein de l’AMISOM est de parvenir à une paix durable en assurant que le processus de reconstruction post-conflit du gouvernement favorise l’égalité des genres et les droits des femmes et des filles. Récemment, l’unité genre a organisé un événement d’une journée qui mettait l’accent sur l’autonomisation des femmes 10

somaliennes et la collaboration avec les chefs traditionnels et les politiciens locaux à Mogadiscio. Cet événement a réuni des chefs traditionnels locaux, des universitaires, des femmes activistes et des leaders religieux qui ont pris part aux discussions sur le rôle des femmes dans la vie politique, le manque d’éducation au sein de la communauté ainsi que les avantages de l’autonomisation des femmes et son apport au progrès de la Somalie. La formation des troupes de l’AMISOM, du personnel du gouvernement et des civils locaux a un rôle central au sein de l’Unité Genre. L’année dernière, aux côtés de l’Unité Politique, l’Unité Genre a organisé un atelier d’évaluation des besoins des femmes parlementaires Somaliennes à Kampala, en Ouganda. Cet atelier a donné aux femmes parlementaires du gouvernement somalien une occasion de collaborer avec leurs homologues du Burundi, de Djibouti, du Kenya et de l’Ouganda. Il a également fourni une occasion d’échange d’expériences et de leçons apprises.


Se concentrer

sur la

Policier de l’AMISOM

11


Les

UPC de

l’AMISOM

E

n 2011, la Composante Police de la Mission de l’Union Africaine en Somalie a déployé deux Unités de Police Constituées (UPC) à Mogadiscio, les premières du genre à être déployées par l’Union Africaine. Les 280 policiers qui composent les deux unités proviennent de l’Ouganda et du Nigeria. Les Unités de Police Constituées sont déployées pour aider la Police Somalienne à sécuriser les centres urbains qui sont déjà sous le contrôle du Gouvernement Fédéral. Ce qui les différencie remarquablement de la force militaire de l’AMISOM est que les UPC sont impliquées dans le maintien de l’ordre public à l’intérieur de la ville. Elles ont déjà joué un rôle crucial en soutenant les patrouilles de jour et de nuit de la Police Somalienne, et les opérations d’arrêt et de perquisition qui ont renforcé la sécurité dans une grande partie de la capitale. Leur présence a permis aux affaires locales de rester maintenant ouvertes la nuit. Il n’est pas rare de voir actuellement des résidents siroter un café, manger au restaurant ou se promener parmi les stands de bonbons et de glaces jusque tard dans la soirée. Selon le Commissaire de la police de l’AMISOM par intérim, Benson Oyo-Nyeko, Mogadiscio a connu une amélioration de la sécurité depuis que les Unités de Police 12

Constituées ont commencé à soutenir la Police Somalienne. Il félicite ces policiers pour leur travail assidu de consolidation des gains réalisés sur le front militaire. Le Commissaire Oyo-Nyeko a également appelé à plus de soutien à la Police Somalienne afin qu’elle soit correctement équipée et dotée de ressources pour faire face aux défis sécuritaires de Mogadiscio. “Plus de fonds doivent être fournis à la Police Somalienne pour qu’elle puisse s’attaquer aux problèmes sécuritaires à Mogadiscio. Même avec toute la volonté que la Police Somalienne a, il est difficile de travailler sans les outils de base, elle aura besoin de beaucoup de soutien du gouvernement et de la communauté internationale “, dit-il. Mais, malgré les nombreux défis, la récente levée partielle de l’embargo sur les armes qui venait de durer longtemps donnera aux Forces Nationales Somaliennes de Sécurité un coup de pouce bien nécessaire, à travers la fourniture d’armes et d’autres équipements militaires. Cela permettra d’améliorer la capacité de formation et d’opération des Forces Nationales Somaliennes de Sécurité au moment où elles avancent progressivement vers la prise de l’entière responsabilité de la sécurisation du pays.


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Il n’est pas rare de voir actuellement des résidents siroter un café, manger au restaurant ou se promener entre des stands de bonbons et de glaces jusque tard dans la soirée

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Une journée dans la vie d’un L

Policier Individue

’Inspecteur Samuel Bentil est un policier ghanéen servant comme Policier Individuel (PI) au sein de l’AMISOM. Bentil travaille dans le domaine de l’application de la loi depuis 23 ans. La Somalie n’est pas à sa première mission de maintien de la paix. “En 2001, j’ai servi au Kosovo comme un agent de bureau et j’ai travaillé jusqu’à devenir un agent de patrouille, puis j’ai été déployé à la frontière Liban-Kosovo comme officier chargé des investigations”, dit-il. Alors qu’il travaillait au Kosovo, on a donné à l’Inspecteur Bentil un travail supplémentaire d’escorter les responsables serbes qui traversaient vers les territoires albanais. “Je l’ai fait pendant 13 mois, puis je suis retourné au Ghana, à mon ancien poste, et je n’avais pas vu mon pays ou ma famille pendant tout le temps que je servais au Kosovo, donc, être à la maison avait l’air super à ce moment. C’était dur, mais à la fin, comme policiers, nous avons accompli beaucoup de choses, et c’était satisfaisant de faire partie de l’équipe qui a fait la différence au Kosovo “, a-t-il ajouté. L’Inspecteur Bentil a transféré son expertise à la Somalie le 21 Septembre 2012, comme faisant partie des 142 Policiers Individuels servant au sein de l’AMISOM. Les premiers Policiers Individuels sont arrivés pendant les combats intenses, à un moment où le Gouvernement Somalien et l’AMISOM contrôlaient seulement 30 pour cent de la capitale. Les Policiers Individuels ont été mis dans 14 équipes et couvrent 17 postes de police à Mogadiscio où ils travaillent avec les gestionnaires de postes pour les aider à respecter les normes internationalement reconnues en matière de police. Les Policiers Individuels servent aussi comme des encadreurs, des formateurs et des conseillers de la Police Somalienne sur une variété de sujets tels que la gestion des ressources humaines, la gestion financière personnelle et l’administration. L’Inspecteur Bentil a d’abord été affecté sur un poste se trouvant à l’Aéroport Aden

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l

Abdulle où il appuyait et coachait les policiers somaliens sur les techniques de maintien de l’ordre à l’aéroport. “Mon travail à l’aéroport consistait entre autres à évaluer le nombre des membres de la Diaspora Somalienne qui rentraient des différents pays, le nombre de vols qui atterrissaient à l’aéroport par jour, des vols humanitaires et même des hélicoptères militaires”, dit-il. Six semaines après son arrivée à l’aéroport, l’Inspecteur Bentil a été nommé Chef d’Equipe Adjoint de l’Unité de Validation des Informations/ Formation en Renseignement. Cette unité est chargée de recueillir des renseignements sur les insurgés et sur les bandes criminelles dans le but d’aider la Police Somalienne à déjouer des attaques imminentes. “Nous travaillons non seulement avec la Police Somalienne, mais aussi avec des civils qui agissent comme informateurs et ils nous aident à obtenir des informations sur des présumées activités d’Al Shabaab et ils recueillent des renseignements sur les attaques contre l’AMISOM ou les civils, après quoi nous faisons un rapport et nous l’envoyons aux personnes appropriées pour agir “, explique l’Inspecteur Bentil. “Parfois, nous avons été en mesure de déjouer des attaques imminentes contre des civils, des officiels gouvernementaux, des ambassades ou même contre les troupes de l’AMISOM, mais des fois, nous avons reçu des informations erronées de la part de nos informateurs.” L’Inspecteur Bentil dit que, cependant, le principal défi qui reste est le nombre relativement réduit des Policiers Individuels en Somalie. Mais cela pourrait être résolu prochainement, ce qui fournira la possibilité d’un déploiement en dehors de Mogadiscio. “La Police de l’AMISOM prévoit de se déployer dans les Secteurs 2 et 3 au cours du prochain trimestre de l’année afin de réactiver le travail de la police dans ces zones qui ont été négligées. Quand nous y arriverons, nous allons réorganiser et voir comment nous pouvons changer le travail de la police dans cette zone. Dès la seconde moitié de cette année, nous devrions être en mesure de couvrir tous les Secteurs avec la police de l’AMISOM”, confirme le Commissaire de la Police de l’AMISOM par intérim, Benson Oyo-Nyeko. Le déploiement des Policiers Individuels comme l’Inspecteur Bentil marque une étape importante du long voyage vers le rétablissement de l’état de droit en Somalie.


A

la mi-avril 2013, la Police Somalienne a reçu un coup de pouce sans précédent lorsque 197 de ses officiers ont terminé une formation de 3 mois sur la gestion spécialisée de l’ordre public. L’Unité de la police de l’AMISOM a pour mandat de former, encadrer, évaluer et conseiller la Police Somalienne au moment où elle est en train de se transformer en une organisation crédible et efficace. Cette formation a eu lieu à Djibouti voisin et a été menée par des officiers supérieurs de la police de l’AMISOM et des partenaires internationaux. Les 182 hommes et 15 femmes qui composent ce groupe ont tous terminé avec succès cette formation intensive. “Le département de la formation se trouvant au sein de cette composante est responsable du développement d’un programme de formation pour la Police Somalienne. Cela inclut faire des analyses de la formation et la conception des cours de formation pour la Police Somalienne à tous les niveaux, y compris la formation des nouvelles recrues et la conduite des cours intensifs pour tous les membres actuels de la Police Somalienne pour n’en citer que cela”, explique le Commissaire intérimaire de la Police de l’AMISOM, Benson Oyo-Nyeko. Le Commissaire Oyo-Nyeko a ajouté que le département de la formation était également impliqué dans l’organisation des cours de perfectionnement pour

le personnel de bureau de la Police Somalienne, aux côtés du développement des projets de formation et des matières pour le renforcement des capacités de la Police Somalienne - en collaboration avec des partenaires locaux et internationaux. “Les nouveaux stagiaires rentrés de Djibouti, et les 871 qui sont actuellement en formation à Mogadiscio, mettront l’accent sur la sécurité à Mogadiscio par le maintien de la loi et de l’ordre”, poursuit-il. “La consolidation de la paix est importante, nous ne voulons pas que ces gens qui ont ouvert des affaires ferment à cause des menaces de sécurité. Nous devons nous attaquer aux criminels. Les gens sont en train d’avancer vers la paix, mais nous avons des défis, les crimes peuvent apparaître et nous voulons les devancer afin de déjouer tous les crimes”. Le Dr. Benjamin Kwasi Agordzo, Coordinateur de l’Unité chargée de la Formation et du Développement, relevant de la Police de l’AMISOM, a ajouté que la mission dispose maintenant de plusieurs endroits parmi lesquels il faut choisir lors de la conduite des formations pour la Police Somalienne. “Cette formation sera dispensée soit à l’intérieur ou à l’Extérieur. L’AMISOM obtient un financement pour organiser des formations à Mogadiscio ou en dehors de la Somalie, dans des pays comme l’Ouganda, Djibouti et le Burundi”, dit-il. Le Dr. Agordzo dit que l’AMISOM et ses

partenaires internationaux ont déjà formé 1131 policiers somaliens depuis le mois de Janvier. La Mission a l’intention d’organiser une formation de recyclage pour 560 autres policiers - la première depuis le début de la guerre civile. 55 commandants des postes de police seront également formés sur les techniques base en gestion, après quoi ils seront déployés dans les zones nouvellement libérées. 100 autres officiers seront choisis et formés comme instructeurs. “Cette année a été l’un des meilleurs moments pour la formation organisée par l’AMSIOM et depuis que nous sommes arrivés, en 2012, nous avons réalisé la plupart des objectifs en formation et nous sommes heureux des changements. La Police Somalienne a fait en sorte qu’il soit très facile pour les stagiaires d’effectuer leur travail. L’objectif de cette formation est de renforcer les capacités de la Police Somalienne afin d’avoir ses propres formateurs et avec le temps, les amener à organiser et dispenser leur propre formation “, a-t-il ajouté. Le Dr. Agordzo dit que les effets positifs de la formation sont déjà visibles au sein de Police Somalienne malgré les difficultés liées à la logistique, au financement et à l’équipement.

L’AMISOM développe

les capacités locales pour améliorer

la sécurité

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MOTS

Les efforts de l’AMISOM pour la stabilisation

Mille

De gauche à droite: Une unité de la police nigériane de l’AMISOM est au garde-à-vous pendant une remise de médailles. Centre, de gauche à droite: Des recrues du nouveau Département des pompiers de Mogadiscio qui sont en train d’être formés par l’AMISOM.

En haut, de gauche à droite: La Police de l’AMISOM distribue des dons de nourriture aux personnes déplacées aveugles/ Des patients admis à l’hôpital de Merka

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En haut, de gauche à droite: Un père tient un enfant souffrant de la diarrhée aqueuse aiguë à l’Hôpital de Beletweyne/ Un policier de l’unité Ougandaise patrouille dans un endroit appelé K4 à Mogadiscio 17


Collaboration avec la diaspora

MOTS

Mille


L’AMISOM engage la Diaspora vivant au Royaume Uni lors de la Conférence L’AMISOM a tenu une réunion consultative, du 9 au 11 mai, avec des représentants de la diaspora somalienne vivant au RoyaumeUni. Les représentants de l’AMISOM ont organisé cette rencontre pour entendre leurs points de vue sur les Six Piliers énoncés par le Président Hassan Sheikh Mohamud pour le pays, et pour discuter des moyens d’engranger une plus grande implication de la diaspora dans le processus de paix. Au cours de son discours d’ouverture, l’Ambassadeur Annadif a demandé aux membres de la communauté somalienne vivant au Royaume-Uni de trouver des moyens de contribuer davantage à la reconstruction du pays.

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Faire

entendre

voix leur

Maryam Qasim

L

es femmes somaliennes ont démontré une grande résilience au cours des deux dernières décennies et sont maintenant prêtes à jouer un rôle encore plus important dans le redressement et le développement du pays. Des femmes comme Maluka Abdulkadir, ne parlent pas simplement de prendre part à la direction des affaires nationales. Elle prêche par un exemple. Son poste de Conseiller Principal pour la Stabilisation Nationale au sein du Gouvernement Fédéral Somalien n’est pas seulement une source d’inspiration pour d’autres femmes, c’est aussi une énorme plate-forme pour la promotion des droits des femmes. “Il est important que les femmes somaliennes aient droit à un sentiment de 20

Maluka Abdulkadir

posséder quelque chose, ce qui leur donne une vision nationale”, a-t-elle dit lors d’une récente interview sur le rôle des femmes dans le processus de consolidation de la paix en cours dans le pays. Maluka Abdulkadir est la première à admettre que les traditions de la société somalienne dominée par les hommes ne peuvent pas facilement être modifiées, mais elle estime que les attitudes et les perceptions sont déjà en train de changer. Les femmes somaliennes constituent maintenant 18% au Parlement du pays. Bien que la représentation prévue de 30% n’ait pas été atteinte, c’est une augmentation remarquable par rapport à 5% enregistré sous le précédent Gouvernement Fédéral de Transition et cela a donné aux défenseurs des femmes comme Maluka

Abdulkadir encore plus de force. “Les femmes veulent que leurs enfants aient la vie qu’ils n’ont pas eue au cours des 20 dernières années. Les mères somaliennes veulent se réveiller le matin en sachant que leurs enfants iront à l’école et auront un avenir “. L’Unité Genre de la Mission de l’Union Africaine en Somalie a déjà démontré un engagement envers cette question des droits des femmes et de la violence basée sur le genre. Cette Unité a mené une formation du personnel en uniforme de l’AMISOM à Baidoa et à Beletweyne dans le cadre des efforts continus de l’AMISOM pour renforcer la compréhension, par les troupes, des bonnes pratiques relatives au genre, et plus précisément les droits des femmes et des filles. Le Représentant


Les femmes veulent que leurs enfants aient la vie qu’ils n’ont pas eue au cours des 20 dernières années. Les mères somaliennes veulent se réveiller le matin en sachant que leurs enfants iront à l’école et auront un avenir

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Spécial, Mahamat Saleh Annadif, a récemment salué le travail de l’Unité Genre et a réaffirmé l’engagement de la Mission à protéger les droits de tous les Somaliens, en particulier les plus vulnérables. “Un environnement sécurisé, libéré de la faim, de la violence et de l’intimidation est une condition préalable nécessaire à la pleine jouissance des droits de l’homme. L’AMISOM est en train d’aider le gouvernement somalien et les forces de sécurité à créer un tel environnement en Somalie “, a-t-il dit. Et l’exemple de Maluka Abdulkadir n’est pas le seul qui montre que les voix des femmes et des filles Somaliennes sont de plus en plus entendues. Récemment, le Gouvernement Fédéral a reçu des applaudissements internationaux en nommant Fawzia Yusuf Haji Adan comme la première femme Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires Etrangères, et Maryam Qasim comme Ministre des Services Publics. Au moment où la Somalie entre dans une nouvelle ère, les femmes qui se sont occupées des familles et qui ont formé le fondement de la société au cours du traumatisme de la guerre, ne peuvent pas être laissées pour compte. L’AMISOM se tient prête à soutenir davantage la réalisation d’un état véritablement équitable pour les hommes et les femmes au sein de la Somalie - où tous les membres de la société sont appelés à s’unir dans la recherche d’un avenir pacifique et prospère. 21


Les troupes de l’AMISOM à

Beletweyne S

ituée à environ 300 kilomètres de la capitale Mogadiscio, Beletweyne est la cinquième plus grande ville de la Somalie. La première chose qu’on remarque à l’atterrissage est la piste d’atterrissage récemment rénovée, située au milieu de vastes zones arides jusque là où les yeux peuvent voir. La piste d’atterrissage reçoit maintenant des vols locaux et de l’ONU au moins deux fois par semaine, apportant ainsi un flot renouvelé du commerce, des visiteurs locaux et de l’aide humanitaire. Beletweyne était sous le contrôle du groupe extrémiste al Shabaab jusqu’au 31 décembre 2011, quand les membres de la Force de Défense Ethiopienne, travaillant en collaboration avec le Gouvernement Fédéral de Transition (GFT) d’alors et des milices pro-gouvernementales, ont évincé al Shabaab. Au mois de Septembre 2012, les soldats Djiboutiens servant au sein de la Mission de l’Union Africaine en Somalie (AMISOM) sont arrivés et ont pris le relais des opérations de sécurité. Aujourd’hui, Beletweyne est sécurisée 22

par une force combinée, faite des Forces Nationales Somaliennes de Sécurité, du contingent djiboutien de l’AMISOM et des Forces Nationales de Défense Ethiopiennes. Beletweyne, située dans la région fertile de Hiran, est un important carrefour commercial pour l’ensemble du pays. Les animaux provenant du marché de Beletweyne sont acheminés vers Mogadiscio, Bosaso, Berbera pour la consommation domestique et l’exportation vers les pays du Golfe. La présence de l’AMISOM dans la région et l’appui à l’Armée Nationale Somalienne ont fait qu’il soit maintenant possible aux entrepreneurs de reprendre leurs activités après que des années de brutalité et de taxation illégale opérées par al Shabaab les aient effrayés. Les troupes de l’AMISOM ont terminé de former plus de 500 ex-combattants des milices pro-gouvernementales - qui ont maintenant été intégrés au sein de l’Armée Nationale Somalienne – sur la

détection et le déminage des Engins Explosif Improvisés, la conduite tactique ainsi que la communication. Ils sont actuellement en train de former un deuxième lot de 500 anciens membres des milices dans le cadre de leur contribution à la reconstruction de l’Armée Nationale Somalienne. L’objectif de l’AMISOM est que finalement les Forces Nationales Somaliennes de Sécurité soient suffisamment formées et équipées pour protéger la population. Les soldats du contingent Djiboutien sont affectueusement appelés “hiil walaal”, ce qui signifie “frère, partisan ou compagne “ par les habitants de Beletweyne, grâce à leur rôle dans le travail de repousser les attaques sporadiques d’al Shabaab, de résoudre les conflits claniques, de fournir l’aide humanitaire et de promouvoir l’activité commerciale. “Les procédures d’arrêt et de perquisition menées par les troupes de l’AMISOM dans les lieux publics à travers Beletweyne ont


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amélioré la confiance de la communauté locale, ouvrant ainsi les cœurs et l’esprit des jeunes miliciens à la possibilité du changement et de réforme”, a déclaré le Colonel Osman Dubad, le Commandant du contingent djiboutien de l’AMISOM. Une raison pour laquelle la population locale est très favorable aux troupes de l’UA est qu’au mois de Septembre dernier, lorsque la plupart des personnes déplacées au camp d’Eljalley ont perdu leurs maisons suite à de fortes pluies qui ont entraîné de graves inondations dans et autour de Beletweyne, l’’AMISOM a aidé à évacuer les familles touchées vers des lieux non inondés. Et depuis ce jour, les soldats de l’AMISOM ont continué à assurer la sécurité et à fournir de l’eau potable à environ 400 personnes se trouvant au camp d’Eljalley. Egalement, sur leurs propres stocks, les troupes donnent régulièrement de la nourriture et d’autres fournitures aux personnes déplacées.

Toujours au sein du contingent djiboutien de l’AMISOM, un petit groupe chargé des affaires féminines effectue une variété d’importantes activités qui répondent aux besoins des femmes militaires et civiles. L’équipe est composée de huit femmes spécialisées dans les affaires sociales, les soins de santé, l’administration et la formation militaire pour les troupes gouvernementales. Ce groupe effectue également des activités de routine d’arrêt et de perquisition dans les lieux publics de Beletweyne dont l’aéroport, l’hôpital et le poste local de la police. Il fournit également des services de sécurité et d’escorte au personnel du gouvernement et de l’ONU en visite dans toute la ville. Fatuma Moumin Dallen, Chef de l’Unité chargée des affaires féminines s’exprime au sujet de la mission et du travail quotidien que les troupes féminines de l’AMISOM font quotidiennement :

Un an après l’arrivée des troupes Djiboutiennes, le centre-ville de Beletweyne connaît beaucoup d’activités au moment où ses citoyens continuent d’être de plus en plus confiants que leurs rêves et leurs prières pour l’espoir et la prospérité dans leur ville et dans leur pays deviennent une réalité “Nous avons un grand devoir envers les somaliens car ils sont nos frères et sœurs. Nous parlons la même langue et partageons la même culture et croyance; donc ils apprécient notre présence ici [à Beletweyne] et comprennent le travail que nous sommes en train d’essayer de faire pour parvenir à une paix et une stabilité durables en Somalie.” Un an après l’arrivée des troupes Djiboutiennes, le centre-ville de Beletweyne connaît beaucoup d’activités au moment où ses citoyens continuent d’être de plus en plus confiants que leurs rêves et leurs prières pour l’espoir et la prospérité dans leur ville et dans leur pays deviennent une réalité. 23


la paix à travers l’art, la musique et la poésie

La Somalie lutte pour

L

es Somaliens sont bien connus pour leur vaste culture orale. Cette tradition littéraire se transmet de génération en génération à travers la composition de poèmes, l’utilisation prolifique de métaphores - et l’invention des contes autour des thèmes comme la sagesse et le courage par les grands-mères au profit des enfants aux yeux écarquillés, rassemblés autour du feu. Même aujourd’hui, de petits groupes d’hommes ou de femmes somaliens sont souvent vus réunis dans des maisons de thé, engagés dans des débats autour de la politique, du nationalisme ou d’affaires des entreprises. Cette riche culture a souvent transformé les civils ordinaires en grands poètes, des figures littéraires influentes et des faiseurs d’opinion qui ont eu un impact énorme sur la société en général. Depuis le début du 20è siècle, la poésie et la littérature somalienne ont été utilisées comme un moyen de gagner les cœurs et les esprits des populations 24

locales pour la transmission des messages de la guerre et de la paix. Avant la guerre civile, la culture et la scène artistique à Mogadiscio ont joué un rôle important dans la politique et l’activisme en Somalie, car les musiciens et les poètes utilisaient la scène pour rallier le soutien populaire contre les régimes qu’ils considéraient comme oppressifs. Les plus reconnus de la littérature comme Nuruddin Farah ont payé le prix ultime de l’exil pour leur travail. Mais Mogadiscio connaît une renaissance comme en témoigne l’organisation du premier festival de musique du pays tenue après plus de 20 ans. La série d’événements surnommée “Le concert Somalien de la levée du soleil” (The Somali Sunrise Concert) a été organisée par le groupe de hip-hop appelé WaayahaCusub, basé au Kenya. Leur but était de convaincre les jeunes Somaliens, les principaux acteurs pendant les conflits internes “, de se détourner de l’arme et de résister pacifiquement à l’extrémisme”. Le groupe critique ouvertement Al Shabaab et est composé d’artistes exilés dont

les familles ont fui la guerre civile dans les années 90. Ils ne s’étaient jamais produits sur scène en Somalie avant, mais pas parce qu’ils n’avaient pas essayé. WaayahaCusub qui se traduit approximativement comme ‘Nouvelle Aurore’ est dirigé par le rappeur et compositeur Shiine Ali. Ce groupe a résisté à de nombreux défis tels que des menaces de mort et même des tentatives d’assassinat. Mais les améliorations sécuritaires, à Mogadiscio, rendues possibles par les Forces Nationales Somaliennes de Sécurité et les troupes de l’Union Africaine, leur ont permis de mettre le concert inaugural sur scène. Ce groupe populaire a été rejoint par des artistes socialement conscients, provenant de sept pays différents, dont l’Afghanistan, l’Ethiopie et les Etats-Unis. “La raison pour laquelle nous sommes venus dans la capitale somalienne, Mogadiscio, était de créer un festival de musique sur la paix et le mettre sur scène dans diverses parties de la ville. Nous sommes un grand groupe dont les


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membres proviennent de plusieurs pays, avec l’objectif de rechercher la paix pour la Somalie à travers les arts “, a expliqué Shiine Ali. Le groupe terroriste Al Shabaab, affilié à Al Qaïda, avait interdit tout art, les sports et d’autres formes de divertissement à partir de 2009, ce qui avait arrêté le secteur culturel et la façon somalienne d’exprimer leur identité. Au début de cette année, les artistes du Centre de Mogadiscio pour la Recherche et le Dialogue (CRD) ont créé plus de 20 peintures consacrées aux récents changements dramatiques dans la politique de la Somalie, pour célébrer l’arrivée du Gouvernement Fédéral Somalien nouvellement élu. Durant l’ère d’al Shabaab à Mogadiscio, les artistes du CRD faisaient leurs grandes œuvres en secret après que le fondateur de l’organisation et patron des arts, Abdulkadir Yahya Ali, ait été assassiné à son domicile. Des morceaux perspicaces qui représentent les valeurs de paix et expriment les messages d’espoir,

Des morceaux perspicaces qui représentent les valeurs de paix et expriment les messages d’espoir, du changement démocratique et d’unité, sont actuellement affichés dans les zones les plus fréquentées de Mogadiscio pour que tout le monde les voie

du changement démocratique et d’unité, sont actuellement affichés dans les zones les plus fréquentées de Mogadiscio pour que tout le monde les voie. “Au début, notre objectif principal était de mettre les artistes ensemble dans un environnement sûr où ils pouvaient faire leur travail. Ils voulaient s’entretenir avec la communauté locale à l’aide de leurs talents, quelque chose qu’ils n’ont pas fait depuis un certain temps en raison de la menace d’Al Shabaab. Actuellement, les artistes ont une plate-forme pour travailler et rencontrer d’autres artistes. Plus important encore, leur travail est d’engager les communautés locales et les persuader de faire des choix sur leur environnement, leurs combats politiques et sécuritaires ainsi que sur leurs perspectives d’avenir”, a poursuivi Yahya. Al Shabaab continue de cibler les artistes et les journalistes, mais cela n’a pas arrêté des initiatives comme

Geediga Nabada ou “La Caravane de Paix”, un groupe de 20 artistes somaliens, des musiciens et des poètes qui se sont mis ensemble il y a deux ans. Ils font le tour de la Somalie, encourageant les communautés à adopter la paix et le dialogue. Au moment où la sécurité est en train de revenir à Mogadiscio et au-delà, l’espoir est que plus de musiciens et d’artistes vont émerger ou rentrer au pays pour enrichir la scène culturelle et de divertissement du pays avec le soutien et la bénédiction de leur gouvernement. 25


L’AMISOM

aide à relier Mogadiscio et

Baidoa A

u mois d’Avril de cette année, les forces gouvernementales somaliennes, avec le soutien des troupes de l’Union Africaine, ont achevé avec succès la dernière étape d’une avancée de 241 kilomètres, de Mogadiscio à Baidoa. L’avancée a été la première de ce genre car elle a relié les deux villes principales et a ouvert une importante voie d’approvisionnement. Les troupes ont progressé à partir de Buur-Hakba, où elles avaient établi une base vers la fin du mois de février. L’opération était très importante car elle signifie que les forces de l’AMISOM et du

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Les Al-Shabaab ne se sont pas seulement retirés, ils ont peur, ils ne pouvaient pas résister à notre puissance de combat et cela montre qu’Al-Shabaab n’a pas la capacité de faire face à nos forces gouvernement peuvent désormais opérer entre Mogadiscio et Baidoa, à l’Ouest, Merka vers le Sud-ouest et Jowhar, au Nord, avec une relative facilité. La ville stratégique de Buur-Hakba, située à 64 kilomètres à l’Est de Baidoa, était un point de rencontre des insurgés pour planifier des attaques contre les forces gouvernementales, l’AMISOM et la population somalienne. Le groupe extrémiste utilisait également cette ville pour extorquer des revenus illégaux aux résidents ainsi qu’autres qui vivaient dans les environs.

“Tout d’abord, les Al Shabaab sont en train de perdre le soutien de la population, ils n’ont pas du tout le soutien de la population, ils n’ont pas de provisions, nous avons récupéré tous les endroits où ils collectaient des impôts, où ils utilisaient le port, nous contrôlons maintenant ces zones. Les civils sont derrière nous “, a déclaré le Lieutenant-colonel Edson Muhanguzi, Commandant d’un groupement tactique de l’AMISOM qui était sur les lieux. Le Général de Brigade Ibrahim Yarow de l’Armée Nationale Somalienne a

également salué les compétences et le courage des forces de la Somalie et de l’AMISOM. s“Les Al-Shabaab ne se sont pas seulement retirés, ils ont peur, ils ne pouvaient pas résister à notre puissance de combat et cela montre qu’Al-Shabaab n’a pas la capacité de faire face à nos forces”, a-t-il déclaré peu après son entrée à Buur-Hakba. Cette avancée a rouvert le dernier tronçon de 60 kilomètres sur la route de 241 kilomètres, reliant la capitale à Baidoa. 27


Les hôpitaux

de l’AMISOM ouvrent

leurs portes

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L

’infrastructure de la santé a subi les conséquences de la guerre civile en Somalie car les centres de santé sont devenus des abris de fortune pour les personnes déplacées. Le personnel médical du pays a été presque anéanti. Ce manque d’accès à des services cliniques ou préventifs a eu des effets dévastateurs. La Somalie possède certains des plus hauts taux de mortalité maternelle dans le monde, et des milliers de nourrissons et d’enfants meurent chaque année de maladies facilement évitables et des maladies telles que la pneumonie, la diarrhée, la malnutrition et la rougeole. C’est dans ce contexte que les troupes de l’Union Africaine sont arrivées en Somalie en 2007. Avec le mandat clair de soutien à la paix, la Mission de 28

l’Union Africaine en Somalie a été immédiatement confrontée au défi de fournir des soins de santé à des milliers de civils qui se présentaient à la porte. Les hôpitaux de l’AMISOM qui ont été initialement mis en place pour soigner les troupes blessées ont ouvert leurs portes aux civils qui affluent vers eux en grand nombre. Le niveau 2 du Département des patients ambulatoires de la Mission, par exemple, se trouve à l’intérieur de la base de l’AMISOM à Mogadiscio et est ouvert aux civils trois fois par semaine. Pendant ces trois jours, des centaines de civils viennent de loin et partout et s’alignent pendant des heures pour des soins médicaux dont ils ont tant besoin. Des plaies fraiches traumatiques à la malaria et aux maladies d’origine

hydrique, l’hôpital de l’AMISOM traite un large éventail de maladies gratuitement. Depuis son ouverture, l’hôpital a traité des milliers de patients à Mogadiscio, y compris ceux qui avaient été évacués à partir d’autres parties de la Somalie. Un deuxième département des patients ambulatoires est ouvert à l’Université de Mogadiscio qui sert aussi comme base du Contingent Burundais de la Mission. Le Niveau 1 de l’hôpital qui est situé au principal camp de l’AMISOM offre un traitement spécialisé et effectue des chirurgies si nécessaire. Bien qu’il serve principalement le personnel de l’AMISOM et du gouvernement somalien, il reçoit aussi des patients civils chaque lundi et jeudi. A Baidoa, l’infrastructure de la


santé n’est pas très différente de celle de la capitale. L’hôpital régional ne dispose que d’un seul médecin sur place et il reçoit une moyenne de 60 patients par jour. Même si l’hôpital est censé avoir une principale salle d’opération, une unité pour les blessés, un laboratoire, une pharmacie et une unité pour nourrisson, le médecin ne peut que soigner des maladies courantes comme le paludisme, la typhoïde et la salmonelle. Les cas les plus graves sont souvent envoyés aux médecins de l’AMISOM, à leur base de Baidoa. Dans le Secteur 2 de Kismayo, les troupes de l’AMISOM ont continué à aider à évacuer les cas graves de maladie ou de blessure vers Dhobley où les médecins de l’AMISOM sont disponibles et bien équipés. Bien que le principal hôpital

de Kismayo soit fonctionnel, il y a un manque de médecins. Les troupes de l’AMISOM ont - à plusieurs reprises – traité et soigné des civils. Dans la ville de Beletweyne, au centre, les fortes pluies qui ont débuté à la fin du mois de Mars ont été bien accueillies car elles ont apaisé les conditions de sécheresse qui avait persisté pendant des mois. Mais peu de temps après, elles ont ravagé la région, des centaines de personnes ont été déplacées et exposées à des maladies d’origine hydrique. Au moins six personnes sont mortes au mois de Mars et 367 autres ont été hospitalisées à la suite d’une épidémie de diarrhée aqueuse aiguë. Les troupes du contingent djiboutien de l’AMISOM sont intervenues immédiatement et ont facilité

la réinstallation de la population affectée à un terrain plus élevé. Elles ont également fourni des soins médicaux aux personnes gravement touchées. Les troupes de l’Union Africaine qui travaillent dans tous les secteurs de la Somalie ont non seulement amélioré la sécurité, mais leurs hôpitaux de campagne et leur personnel médical continuent aussi d’offrir des services médicaux indispensables à la population civile. Le gouvernement somalien est également en train de développer ses capacités en injectant du sang nouveau dans le secteur de la santé. A la fin du mois de Mars, un nouveau Plan Stratégique du Secteur de la Santé a été lancé. Son objectif est que chaque citoyen somalien puisse avoir accès aux soins de santé de base d’ici 2016. 29


Les troupes

Sierra LĂŠonaises

rejoignent l’AMISOM dans la

lutte pourla paix


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L

e déploiement tant attendu des troupes Sierra Léonaises en Somalie a commencé au mois d’Avril, portant à cinq le nombre des pays qui ont contribué des troupes à la Mission de l’UA en Somalie. Une équipe avancée de 200 militaires des Forces Armées de la République de Sierra Leone, le Bataillon Leone 1 est arrivé à Wajir, une ville du nordest du Kenya et a commencé à faire le mouvement de traversée de la frontière vers le sud de la Somalie pour se déployer aux côtés du contingent kenyan. Le reste du bataillon d’infanterie va bientôt suivre. La Sierra Leone devient la première nation ouest-africaine à déployer des forces armées en Somalie. Les Sierra Léonais constituent le cinquième contingent national de l’AMISOM, après les contingents Burundais, Djiboutiens, Kenyans et ougandais. Après une guerre civile qui a duré de 1991 à 2002, la Sierra Leone a transformé son armée en une force professionnelle qui est désormais capable de contribuer aux efforts internationaux de maintien de la paix. L’équipe d’une taille d’un bataillon que les Forces Armées de la République Sierra Léonaise vont envoyer en Somalie constituera le plus important déploiement de ses

troupes depuis le début de la guerre. La Sierra Leone a envoyé 100 militaires à la mission de l’ONU / UA au Darfour. Le Représentant Spécial du Président de la Commission de l’Union Africaine pour la Somalie, l’Ambassadeur Mahamet Saleh Annadif, a accueilli les troupes en disant que leur intégration au sein de l’AMISOM signifiait l’engagement ressenti à travers le continent pour stabiliser la Somalie. “Je suis convaincu que leur participation sera précieuse pour la consolidation de la sécurité au sud de la Somalie. Les contributions de ces pays africains en faveur de nos frères et sœurs somaliens sont une indication de l’importance de cette mission pour la sécurité mondiale et régionale “, a-t-il dit. Le déploiement des Force Armées de la République Sierra Léonaise répond à un engagement fait il y a deux ans, au mois de Décembre 2010. Saluant les troupes à leur départ de Freetown, le Président Sierra léonais a dit que ce déploiement s’inscrivait dans le cadre de la “contribution à la paix mondiale”. “Vous êtes sur le point d’entamer un grand voyage, un voyage de paix, un voyage de galanterie charitable, un voyage pour montrer comment une nation transformée et son armée transformée peuvent être une force pour la démocratie,

la paix et la réconciliation”, a dit le Président Ernest BaiKoroma aux troupes en partance, en reconnaissant de façon manifeste le fait que le pays avait lui-même accueilli une force de maintien de la paix après la guerre civile qui avait duré 11 ans. Ces troupes sont déployées après plus de 12 mois de préparation appuyée par les programmes des Etats Unis pour les Opérations d’urgence et d’assistance en formation qui ont fourni les équipements nécessaires et ont dispensé une formation rigoureuse, spécifique à la mission. Au cours des deux dernières années, les troupes de l’AMISOM, en appui au Gouvernement Fédéral de la Somalie, ont repoussé les terroristes Al Shabaab affiliés à Al-Qaïda d’une grande partie du centre et du sud de la Somalie, créant ainsi les conditions nécessaires pour que le processus de réconciliation politique et la relance économique puissent continuer avec plus de sérieux. Au cours de cette période, la Somalie a terminé avec succès des années de gouvernements de transition et a inauguré un nouvel ordre politique, plus représentatif. L’activité économique a repris et ses villes qui étaient des zones de combat ont été transformées en chantiers de construction où des milliers de personnes retournent pour reconstruire leurs maisons et leurs affaires.

Les contributions de ces pays africains en faveur de nos frères et soeurs somaliens sont une indication de l’importance de cette mission pour la sécurité mondiale et régionale

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Vous pouvez nous trouver en ligne: amisom.somalia

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