Sixième Dimension octobre 2009

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Bimestriel indépendant et gratuit, édité par par l’ACCM (Icogne – Lens – Chermignon – Montana- Randogne – Mollens), Crans-Montana Tourisme & CMA Remontées mécaniques SA

NUMÉRO 30 - OCTOBRE 2009

SOMMAIRE

CRANS-MONTANA La convivialité avant la fumée Garda Golf CMA ne perd pas de vue son rôle social La perle noire Nuitées mises en lumière

p. 2 p. 3 p. 4 p. 5 p. 6

VILLAGES Chaleur venue du sol Opération séduction à Chermignon La troisième dimension de l’architecture Dix ans de passion du vin Une œuvre belle, émouvante, exceptionnelle

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SPORTS & LOISIRS Le HC Crans-Montana p. 12 est de retour

IMPRESSUM Bimestriel indépendant et gratuit, édité par l’Association des communes de Crans-Montana (ACCM), Crans-Montana Tourisme et CMA Remontées Mécaniques SA Rédaction Danielle Emery Mayor, rédactrice en chef Tél. 079 785 98 68 redac@sixieme-dimension.ch Claire-Lise Genoud, rédactrice en chef adjointe Paulette Berguerand, Blaise Craviolini, François Maret, Laurent Missbauer, François Praz, Claude-Alain Zufferey. Administration & abonnements Véronique Briguet Tél. + Fax 027 483 31 02 info@sixieme-dimension.ch Adresse Sixième Dimension Sàrl Route du Village 17 - 1977 Icogne www.sixieme-dimension.ch Maquette & graphisme Sergio Pardo AlterEgo Communication Mise en page Schoechli Impression & Communication SA Impression Centre d’impression des Ronquoz - Sion Distribution Messageries du Rhône, Sion La Poste, Crans-Montana Si vous n’avez pas reçu votre dernier numéro de Sixième Dimension, merci de contacter directement les Messageries du Rhône pour demander votre exemplaire. Téléphone gratuit: 0800 55 08 07 contact@messageriesdurhone.ch

À SAVOIR Le sujet était souvent évoqués durant les Municipales à fin 2008. Depuis, on n’en parle presque plus. Selon décision de l’Association des communes (ACCM) du 27 mars dernier, les autorités ont jusqu’en 2012 pour aborder la question de la fusion politique des six communes. La fusion, c’est justement le thème abordé lors du débat public organisé par le parti «Démarche citoyenne», le 9 octobre prochain à 19 h 30 à la Maison du feu à Crans-Montana. Ce soir-là, le débat confrontera trois personnes: le syndic d’Aigle Frédéric Borloz (qui vit le processus de fusion de l’intérieur), Jérémie Robyr (ancien président de Montana favorable à la fusion), et Jean-Claude Savoy, président de Chermignon qui préside la Commission «Structures» appelée à aborder le sujet au sein de l’ACCM.

Crans-Montana veut accompagner les adolescents qui ne profitent pas du club sportif ou de la fanfare du coin pour mettre un pied dans la société.

Un coach pour les jeunes ANIMATION SOCIOCULTURELLE • Quoi donc! Nous vivons dans une région touristique où les loisirs sont rois et nos adolescents ne savent pas que faire de leur temps libre? «Les jeunes du Haut-Plateau s’ennuient», confirment Vincent et Marie. Tous deux sont venus le dire aux membres d’un groupe de travail de l’Association des communes (ACCM), avant les vacances d’été. Tout a commencé en février 2008. Paul Burgener, délégué à la jeunesse à l’Etat du Valais, était venu partager son inquiétude avec les enseignants du Centre scolaire: il lui semblait qu’il y avait un manque, du côté de l’accompagnement des adolescents. «Il faut inciter les jeunes à passer plus de temps dans des loisirs», déclarait-il ce jourlà. Président du groupe de travail créé dans la foulée par l’ACCM, Jean-Claude Savoy livre son analyse: il y a quelques décennies, ski-clubs, fanfares et autres groupements attiraient les jeunes, les «canalisaient». Aujourd’hui, les adolescents, et plus particulièrement ceux issus d’autres cultures, ne se sentent pas forcément attirés par ces activités. Il faut leur permettre de s’occuper autrement, en dehors des heures d’école. Et Paul Burgener de suggérer dès lors d’engager un animateur socioculturel. Aujourd’hui, il se réjouit d’apprendre que l’Assemblée des délégués a validé le budget 2010 intégrant le salaire d’un professionnel à temps partiel. 300 jeunes interrogés Comment Paul Burgener s’estil rendu compte qu’il fallait agir rapidement à Crans-Montana? «J’ai, à l’Etat, 250’000 francs par an disponibles pour soutenir la réalisation de projets par des jeunes, mais de Crans-Montana ne me parvient aucune demande!» Cet été, il a mis à disposition de l’ACCM le travail d’une animatrice socioculturelle stagiaire auprès du Service cantonal de la

jeunesse. Sandrine Crettaz est allée à la rencontre de quelques adolescents au Centre scolaire, elle a dressé un questionnaire que nombre d’entre eux ont rempli. Le 17 juin 2009, Vincent et Marie complétaient cette enquête en venant devant le groupe de travail présenter leurs idées, transmettre les besoins exprimés par les copains et copines avec qui ils avaient discuté. Les jeunes ne savent trop que faire de leur temps libre, disent Vincent et Marie. Ils s’ennuient. Ils voient bien que

ner freine tout de suite cette idée: les moyens que cela demande sont trop importants. Pour un début en tous cas. «Commençons par saisir la chance qui est donnée avec cette décision politique d’engager un animateur socioculturel à mitemps», conseille le délégué à la jeunesse du canton. Trop’Yc: une «maison des jeunes» Pas de salle des jeunes ou de centre de loisirs donc, mais des idées et des opportunités à sai-

«Pour les jeunes, monter un projet peut être une manière d’apprendre à entrer et devenir actif dans la société.» Crans-Montana propose beaucoup d’activités, mais elles coûtent cher. «Et puis nous n’avons pas vraiment de lieu de rencontre.» Pourquoi ne pas, alors, créer un centre de loisirs comme l’ASLEC à Sierre ou le RLC Totem à Sion? Paul Burge-

sir certainement. La «plage à la montagne», organisée cet été sur la patinoire d’Ycoor à l’initiative de l’Office du tourisme, a montré que certains lieux destinés prioritairement aux vacanciers peuvent aussi intéresser les indigènes. Analyse,

avec le directeur de CransMontana Tourisme, Dominique Fumeaux: «L’animation pour tous (celle de l’Office du tourisme) peut aussi être utile pour les jeunes de la région. Ils participent à des événements avec plaisir et apprécient de voir une station vivante. Toutefois, ils aiment se sentir importants, reconnus, ils désirent donc aussi disposer d’espaces qui leur sont dédiés. Le Trop’Yc a rempli une partie de ce rôle. Ce concept n’était pas une animation comme les autres, ni un événement particulier et ponctuel, le Trop’Yc a été un espace de rencontre ouvert à tous, dans lequel les jeunes d’ici avaient leurs propres espaces, leurs horaires, leurs libertés, et des animations à leur disposition. L’animateur socioculturel aurait pu utiliser cet espace public pour nouer le contact avec les adolescents, puis travailler avec eux sur des projets qui, cette fois, leur auraient été totalement propres.»

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Oui ou non à la loi sur le tourisme? «La votation du 29 novembre est un choix à faire entre deux visions et deux façons de préparer le tourisme pour demain. Ce choix déterminera notre capacité à travailler et développer le tourisme par une promotion et une organisation professionnelles. Pour Crans-Montana Tourisme, la loi proposée est meilleure que celle de 1996.» Par la voix de son directeur, l’organisme faîtier du tourisme de notre station a pris officiellement position en faveur de la nouvelle loi cantonale. Certes, ce texte législatif n’est pas parfait. Il est en tous cas le fruit d’un consensus. Et aucune alternative n’est proposée pour façonner le tourisme du XXIe siècle. A entendre ceux qui voteront «oui», la nouvelle loi nous donnera les moyens de développer de manière plus performante la branche touristique. Du côté des «non», c’est surtout le financement qui inquiète, on craint par exemple que les habitués qui possèdent une résidence en Valais soient rebutés par la contribution qui leur sera demandée. A Crans-Montana, nous avons su jouer les précurseurs en décidant de nous donner les moyens de stopper la fuite en avant des lits froids, avant même que le canton n’impose son veto. Le Valais saura-t-il être précurseur dans une branche aussi concurrentielle que le tourisme? Que se passera-t-il si la nouvelle loi venait à être refusée? Nous vous invitons à bien réfléchir aux enjeux, à vous pencher sur les arguments des opposants et des adhérents pour vous faire votre propre opinion. Ne manquez pas la conférence de Jean-Michel Cina du 3 novembre au Régent. Nous vous invitons surtout à aller voter le 29 novembre. Danielle Emery Mayor

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En 8 ans, le Cristal Festival est devenu un rendez-vous important du monde de la communication. Après Méribel, le voilà installé à Crans-Montana.

Le Cristal Festival emménage à Crans-Montana PUBLICITÉ • «Nous avons hâte de vivre notre premier Cristal Festival à Crans-Montana, déclare Christian Cappe, directeur de l’événement. Nous savons déjà que les professionnels de la communication que nous y accueillerons partagent cette impatience.» Créé en France en 2001, le Cristal Festival vient s’installer pour quelques années dans nos montagnes. Ce sera du 8 au 13 décembre, soit quatre jours de débats, workshops et remises de prix qui permettront

aux agences de publicité, aux sociétés de producteurs et aux annonceurs internationaux de se rencontrer, d’échanger des expériences. Depuis 2004, le Cristal s’est ouvert à l’Europe et plus de 1000 festivaliers était présents dans la station française l’an passé. «L’ambition du Festival est de valoriser la création publicitaire française et européenne, d’offrir un panorama exhaustif au travers de compétitions créatives, expliquent les organisateurs. Les com-

pétitions clôturent l’année créative et préfigurent les grands prix internationaux. Les «Cristal» récompensent les meilleures créations de l’année dans ces différents médias et sont décernés par un jury mixte international composé d’agences et d’annonceurs. Nous accordons également une place importante aux échanges et au networking, nous donnons la parole aux plus grands spécialistes français et internationaux dans le cadre des débats, ateliers et Magister Conference. Le Cristal Festival

est aussi un lieu d’échanges créatifs et de business.» Pour Crans-Montana Tourisme, chargé d’évaluer l’intérêt pour notre région de l’accueillir, ce festival mérite la subvention qui lui a été accordée par la station. Dominique Fumeaux, directeur de CMT: «Le Cristal Festival est une manifestation drainant un public qui intéresse au premier chef Crans-Montana. Les créatifs, les gens de pub et de communication sont des vecteurs d’image et de bouche-à-oreille

non négligeables. Les participants sont issus de nos marchés prioritaires et les événements préparatoires au rendez-vous de Crans-Montana, qui se déroulent en Chine ou dans les pays du Moyen-Orient par exemple, véhiculent l’image et le nom de la station sur des marchés importants. Enfin, l’impact de communication médiatique est très fort et permet de «montrer» CransMontana dans des milieux très porteurs». Danielle Emery Mayor


CRANS-MONTANA Depuis le 1er juillet dernier, il est interdit de fumer dans les cafés valaisans. Rencontre avec Hubert Varonier, acteur important de la lutte anti-tabac à Crans-Montana.

La convivialité passe avant la fumée FUMÉE INTERDITE • Établi depuis 1995 à Crans-Montana, le pédiatre allergologue Hubert Varonier, Haut-Valaisan d’origine et ancien privat-docent de l’Université de Genève, a aidé à la mise sur pied du CIPRET valaisan en 2000, en collaboration avec la Ligue valaisanne contre les maladies pulmonaires et pour la prévention. A CransMontana, il s’est surtout fait connaître avec le slogan «Faites-vous plaisir, n’en... fumez plus!» affiché sur un bus SMC et inauguré en décembre 2003 avec Sir Roger Moore, en personne. Interview.

Tout va donc très bien dans le meilleur des mondes…

Bon, il faut aussi dire que la loi valaisanne permet des fumoirs. Totalement séparés et bien ventilés, en principe sans service. À part le Casino, d’autres établissements veulent-ils installer des fumoirs?

Apprentie La Commune de

Circulation en altitude Il est

Montana vient d’engager une apprentie de commerce. «Notre Commune se devait d'exprimer par cet engagement son souci de participer de manière active et concrète à la formation des jeunes», déclare le président Francis Tapparel. Notons que par cette démarche répond à la campagne «Une place d’apprentissage n’est pas une charge, mais un investissement» mise sur pied par le Canton et la Confédération pour inciter les entreprises à former des apprentis. Ainsi, depuis le 14 septembre, Eloïse Rey, 20 ans, domiciliée à Diogne, travaille au bureau communal tous les jours, sauf durant ses cours qui se déroulent au Centre professionnel de Sion.

interdit de circuler en montagne, sauf exception. Pour l'utilisateur régulier ou propriétaire de la région desservie, une autorisation permanente est délivrée par la Commune de l'endroit fixée par le chemin le plus court; cette autorisation a une durée limitée (2 ou 4 ans). Chaque autorisation est remise en copie par la Commune à la Police municipale. La Police peut remettre quant à elle des autorisations ponctuelles (pour des mariages, sorties de skiclub, etc.) Le requérant doit remplir le formulaire (disponible sur www.cransmontana.ch) et passer au guichet de la Police afin de s'acquitter de la somme de 20 francs. Dans les deux cas, les conducteurs doivent mettre en évidence l'autorisation sous le pare-brise.

ICOGNE Assemblée générale du ski-club La Lienne-Icogne Sainte-Barbe, fête patronale

Le Dr Hubert Varonier, fervent acteur de la lutte anti-tabac, pose au Café-Bar 1900 à Crans à côté d’un distributeur de cigarettes, mais sans plus aucun cendrier sur les tables depuis la nouvelle loi.

Aux dernières nouvelles, la commission consultative qui a été créée pour examiner la conformité de ces fumoirs a reçu une centaine de demandes pour le canton, dont huit provenant de Crans-Montana. Et je dois admettre que le fumoir du Casino est une réalisation remarquable. Comme le taux de fumeurs est nettement plus élevé parmi les joueurs que dans le reste de la population, ils se sont donné les moyens de faire quelque chose de très bien.

ce qui s’est passé au Tessin notamment (où l’interdiction date de deux ans), qu’en réalité les fumeurs continuent de fréquenter les mêmes établissements. Ils ont simplement pris l’habitude de fumer avant d’aller au bistrot ou en sortant, parce que ce qui prime, c’est la convivialité qui y règne, c’est l’ambiance que met le patron, ce sont les amis que l’on retrouve. C’est cela qui fait tout. Alors malgré leur réaction initiale, ils hésitent finalement beaucoup avant de claquer la porte.

Les fumeurs vont donc devoir s’habituer à ne pas fumer au café?

Et que dire des touristes?

Oh... vous savez, au début, ils ont tendance à dire: «Puisque c’est comme cela, je vais aller boire mon café ailleurs». Mais où ailleurs? On sait, en voyant

Mais on est entouré de pays non-fumeurs! Les touristes étaient choqués de voir que chez nous on fumait n’importe où. D’ailleurs la Suisse était de

plus en plus qualifiée de «cendrier de l’Europe». Est-ce qu’avec l’arrivée de l’hiver, on va assister à plus de réticence de la part des fumeurs?

Non, je ne le pense pas, parce que tout le monde aura déjà pris de nouvelles habitudes. En revanche, il me paraît important de faire savoir aux skieurs qu’un mégot met des années et des années à se dégrader dans la nature. Alors, comme je l’ai fait afficher sur les pistes, il y a quelques années: «Skieurs, soyez sympas, utilisez les cendriers de poche CMA ou encore mieux: faitesvous plaisir, n’en… fumez plus!» Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

Plus d’info: CIPRET Valais: www.fumee-passive.ch

Un coach pour les jeunes (suite) Cette «plage» aménagée était assez ouverte pour que les rencontres se fassent, mais suffisamment intime pour que les groupes puissent exister: «Trop’Yc a permis de vivre ce désir d’être en bande si caractéristique des adolescents, mais aussi d’utiliser les terrains pour se confronter avec d’autres bandes (des jeunes touristes anglais, italiens, etc.)» Les jeunes ont pu profiter d’un bar, assister aux concerts, jouer au beach volley, à la pétanque ou au ping-pong, ou simplement rester assis ensemble à discuter. Les professionnels du social reconnaissent que Trop’Yc peut, effectivement, faciliter la prise de contact avec les adolescents. «C’est vraiment le lieu idéal parce que les jeunes s’y rendent facilement; il y a l’univers musical gratuit qui les attire, les activités sportives qui peuvent servir d’alibi pour une première prise de contact. C’est un peu comme un centre de loisirs à ciel ouvert», constate Gabriel Mayor, animateur socioculturel d’Icogne travaillant au centre de loisirs à Sion. Et de préciser toutefois qu’il ne faut pas confondre l’animation telle qu’elle se pratique,

BRÈVES

RENDEZ-VOUS DES VILLAGES

Selon vous, comment la loi valaisanne interdisant de fumer dans les établissements publics a-t-elle été accueillie à Crans-Montana?

Hubert Varonier: Plutôt bien. En discutant avec différents restaurateurs et en particulier avec Pierre Bonvin, patron du Postillon à Crans où l’on a toujours beaucoup fumé, je peux dire que les restaurateurs apprécient cette mesure. Ils se rendent vraiment compte des bienfaits de l’absence de fumée pour leur personnel, mais également pour leurs clients nonfumeurs. Pour le moment, à ma connaissance, aucun d’entre eux n’a rencontré un problème à faire respecter cette interdiction.

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par exemple, dans un club de vacances, avec le travail qu’accomplit un animateur socioculturel. Au Club Med comme dans une station touristique, il s’agit de divertir les vacanciers; l’animateur socioculturel, lui, utilise l’animation pour créer le lien avec les jeunes, il les aide à développer des compétences, à vivre des expériences positives permettant à chacun d’augmenter l’estime de soi. Lorsqu’un groupe se crée autour d’un projet à réaliser, l’animateur joue un rôle de coach, pour aider au démarrage, pour faire aboutir le projet. «Pour les jeunes, monter un projet peut être une manière d’apprendre à entrer et devenir actif dans la société.» Un délégué pour le jeunesse Le président de Chermignon Jean-Claude Savoy précise que l’animateur socioculturel qui sera engagé – dont le titre exact sera celui de délégué à la jeunesse – sera rattaché à l’ACCM et aura son propre poste de travail; il se pourrait que dans le futur on complète sa tâche par celle de délégué à l’intégration, une mission qui semble néces-

saire aussi. En fait, précise JeanClaude Savoy, ce sera à la personne engagée de déterminer et dire plus précisément ce dont les jeunes ont besoin, «à lui de compléter avec précision son cahier des charges». Ce que l’on sait aujourd’hui, suite aux réponses des jeunes interrogés ce printemps, c’est qu’ils sont nombreux à souhaiter qu’on les accompagne dans la concrétisation de projets. Gabriel Mayor rend attentif au fait que, sur environ 300 jeunes qui ont répondu, un tiers se disent prêts à participer à un projet, ajoutez à cela d’autres jeunes que le questionnaire n’a pas touchés: on se retrouve avec beaucoup de monde à accompagner: «Soit il faut relativiser le résultat de ce questionnaire, soit il faut déjà songer à plus de professionnels pour réussir à tout faire... N’oublions pas qu’un animateur doit réseauter, informer, créer et entretenir les liens, soutenir les projets, faire de la prévention, assurer une certaine présence à son bureau, accomplir des tâches administratives, etc.» Le délégué à la jeunesse de Crans-Montana pourra compter sur un groupe d’accompagnement. Pour le coacher, pour l’ai-

der à accomplir sa tâche et évaluer si les buts sont atteints, si les bons publics cibles sont touchés, bref, un groupe sur lequel s’appuyer. La police (associée dès le départ au projet d’animation socioculturelle) sera une alliée de ce délégué à la jeunesse. Car elle n’a de loin pas qu’une mission de répression. Ivo Gerosa, commandant de notre Police municipale, amène un nouvel élément à la réflexion en soulignant qu’il faudra savoir faire confiance à cette personne et lui laisser la liberté de manœuvre. Car dans le social comme dans la police, le résultat de toutes les tâches accomplies ne se mesure pas forcément. «C’est juste d’investir dans la jeunesse», déclare encore Ivo Gerosa, très satisfait de la décision de l’ACCM d’engager cet animateur socioculturel. Mais il met en garde: «Il n’y a pas que les jeunes dont il faut s’occuper, il y a aussi des cas dramatiques chez les personnes âgées, de la violence conjugale. Il ne faut pas oublier le reste de la population, il faut faire en sorte de les aider aussi.» Danielle Emery Mayor

30 octobre 6 décembre

LENS Sortie familles du chœur Echo du Christ-Roi 4 octobre Assemblée générale Gym Flanthey/Lens 16 octobre Loto du HC Lens 24 octobre Pêche, journée de rencontre avec Lens organisée par la société de pêche de Crans-Montana 7 h, lac des Miriouges 25 octobre Assemblée générale de l’Association Cantonale des Musiques Valaisannes (ACMV) 31 octobre Loto du FC Lens 7 novembre Loi sur le tourisme, débat contradictoire organisé par le Parti libéral radical, 19 h 30 9 novembre Assemblée générale de l’Association Régionale Valais Tennis (ARVsT) 9 novembre Tournoi Unihockey 13-14 novembre Loto du Chœur d’Hommes de Lens 21 novembre Fête annuelle du chœur Echo du Christ-Roi 22 novembre Loto de la fanfare Edelweiss 28 novembre Téléthon 5 décembre Loto du Foyer Christ-Roi, Foyer Christ-Roi 8 décembre Camp des jeunes du HC Lens 26-27 décembre Soirée de la Saint-Sylvestre organisée par le HC Lens 31 décembre Assemblée générale de la fanfare Edelweiss 31 décembre CHERMIGNON La Brantée du Cibare, Chermignon-d’en-Haut Loto du chœur St-Georges, salle Ancienne Cécilia, Chermignon-d’en-Haut Open de la classe 1949, Golf de Noas Open des Briesses, Golf de Noas Loto de la paroisse de Chermignon, salle Cécilia, Chermignon-d’en-Haut Assemblée générale de l’Ancienne Cécilia Sainte-Cécile de l’Ancienne Cécilia, Chermignon-d’en-Haut Journée des bénévoles, Golf de Noas Sainte-Cécile de la Cécilia, Chermignon-d’en-Haut Loto du Tennis-club, salle Ancienne Cécilia, Chermignon-d’en-Haut Fête patronale, Ollon St-André, Chermignon-d’en-Bas Sainte-Barbe, Champzabé Assemblée générale du Groupement Sportif, Chermignon-d’en-Haut Coupe de St-Nicolas, Golf de Noas Loto du chœur La Cécilienne, Ollon Audition des minis de l’école de théâtre Zygomatiques, Chermignon-d’en-Haut Concert de Noël de l’Ancienne Cécilia, Chermignon-d’en-Haut MOLLENS Concours Club de pétanque en doublette avec Venthône Tournoi populaire à 6, St-Maurice-de-Laques Théâtre «Un beau salaud» par la troupe TOC’ART, Salle polyvalente 20 h Concours de clôture du Club de Pétanque, salle polyvalente Fête de la Bourgeoisie de Mollens Saint-Nicolas, centre du village Noël des Aînés, salle polyvalente

10 octobre 17 octobre 17 octobre 31 octobre 1er novembre 6 novembre 14 novembre 14 novembre 15 novembre 21 novembre 22 novembre 30 novembre 4 décembre 5 décembre 6 décembre 8 décembre 18 décembre 19 décembre 10 octobre 10 octobre 10 octobre 25 octobre 8 novembre 6 décembre 13 décembre

RENDEZ-VOUS DE LA STATION

Octobre 10 11 11 25 25 29-31 31 10.11 au 5.12 Novembre 3

Coupe Fondue - Laiterie de Crans-Le Terroir, Golf-Club Coupe restaurant Le Miedzor, Golf-Club Loto Milan-Club, 19 h Coupe du Président du Golf-Club Pêche, journée de rencontre avec Lens, 7 h, lac des Miriouges Rallye du Valais, spéciale à Crans-Montana Coupe de Clôture, Golf-Club Exposition XXS en XXL, bibliothèque

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Conférence de Jean-Michel Cina sur la nouvelle loi sur le tourisme, Le Régent, 19 h 30 Assemblée générale du ski-club Crans-Montana

Décembre 5 24-25 26 27-28 28

Concert annuel du chœur St-Hymnemode Crèche de Noël avec personnages et animaux vivants Disco Glace, patinoire d’Ycoor Tournoi Mémorial Renggli, Patinoire du Sporting Concert de Noël, église de Montana


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CRANS-MONTANA

Ouvrir un hôtel de luxe en période de crise n’est pas une sinécure. Nati Felli, la directrice du Guarda Golf, est cependant confiante. Elle espère attirer à Crans-Montana une clientèle brésilienne qui fait déjà les beaux jours de Courchevel.

Un spa avec des soins brésiliens HÔTELLERIE • Annoncée pour cet été, l’ouverture de l’Hôtel Guarda Golf, le nouveau cinq étoiles de Crans, aura finalement lieu à fin octobre. «Plusieurs appartements de la résidence attenante à l’hôtel, de même qu’une chambre-témoin étaient déjà opérationnels cet été, l’hôtel ne sera toutefois inauguré que le 24 octobre», relève Nati Felli, la directrice du Guarda Golf. L’inauguration sera suivie d’une période de «soft ope-

ning» qui permettra de peaufiner les derniers détails afin que cet hôtel de 25 chambres soit pleinement opérationnel en décembre. «Nous serons ouverts à l’année et comptons sur nos deux restaurants, le lounge-bar, le spa et les salles de séminaires pouvant accueillir jusqu’à 120 personnes pour avoir un taux d’occupation d’au moins 60%», précise la directrice qui est d’origine brésilienne et qui est diplômée de l’Ecole hôtelière de Bluche.

Ivo Pitanguy, star de la chirurgie réparatrice Le pire souvenir du chirurgien Ivo Pitanguy, né en 1926, est l’incendie du cirque qui avait fait 500 morts et 500 grands brûlés en 1961 à Rio. Pendant trois jours, il opère, greffe et soulage les victimes, parmi lesquelles de nombreux enfants. Ce drame renforce ses convictions: la chirurgie dite réparatrice doit aussi alléger la souffrance mentale de ceux trahis par la nature ou atteints dans leur Ivo Pitanguy séjourne réchair par un accident. A partir des gulièrement à Crans-Monannées 1970, le culte du corps tana. triomphant permet à Ivo Pitanguy de donner sa pleine mesure. L’habileté de son coup de bistouri fait sa réputation et sa fortune. Il redessine les nez, recolle les oreilles et remonte les poitrines des princes, hommes politiques et stars vieillissantes. Mais Ivo Pitanguy n’a jamais accepté de n’être que «le chirurgien de la jet-set». Chaque mercredi, pendant plus de cinquante ans, il a facilité l’accès à la chirurgie réparatrice aux pauvres, comme devait le relever l’année passée Jean-François Emery à la Nuit des Neiges.

Des produits du Dr Ivo Pitanguy Ouvrir un hôtel de luxe en période de crise ne constitue-t-il pas un handicap de taille? «Nous aurions certes préféré un contexte économique moins défavorable mais la crise va nous inciter à en faire encore plus pour que tout soit irréprochable, de la cuisine aux chambres en passant par le spa», répond Nati Felli. Le Guarda Golf disposera par ailleurs d’arguments de choix pour se faire une place au soleil, à commencer par sa position à proximité du golf Jack Nicklaus, tout en étant proche du centre de Crans. La directrice compte également beaucoup sur son spa de 600 m2. Taillé à même la roche, il comprendra un bain à bulles, un sauna, un hammam et quatre cabines de soins. Ce sera par ailleurs le seul spa de Suisse à proposer la ligne de soins brésilienne «Beauty by Clinica Ivo Pitanguy». Le Brésil, un marché émergent Ivo Pitanguy, considéré comme l’inventeur de la chirurgie esthétique, bénéficie d’une réputation mondiale. C’est une véritable star au Brésil et ses produits de beauté sont reconnus pour leur action anti-âge. «Le Dr Ivo Pitanguy séjourne régulièrement à Crans-Montana, il a d’ailleurs été l’invité d’honneur de la Nuit des Neiges en 2008 et a visité cet été le chantier de notre hôtel», relève Nati Felli. La

Taillé à même la roche, le spa du Guarda Golf sera le seul de Suisse à proposer la ligne de soins du Dr Ivo Pitanguy.

présence de ses produits constitue un argument de choix pour attirer une clientèle non seulement brésilienne, mais également espagnole et portugaise. «A Courchevel, les Brésiliens arrivent en deuxième position derrière les Russes et nous avons déjà effectué différents voyages et actions de promotion au Brésil», ajoute Nati Felli.

Suisse Tourisme confirme l’importance de ce marché émergent qu’est le Brésil. Il a d’ailleurs déjà effectué plusieurs opérations de charme sur place, notamment avec de la neige artificielle dans un stade de football. Les nuitées brésiliennes en Suisse sont passées de 127’780 en 2006 à 159’058 en 2008 et la tendance est à la hausse. Même constat en ce qui

concerne les nuitées espagnoles. Sur la même période, elles ont passé de 403’460 à 462’132 et sont plus nombreuses que les nuitées russes (456’995). Laurent Missbauer

Liens utiles: Beauty by Clinica Ivo Pitanguy: www.bbcip.com et www.pitanguy.com www.hotelguardagolf.com

Le restaurant de la Dent-Blanche fête cette année son 40e anniversaire. Joe et Marie-Astrid Crettaz y proposent des spécialités que l’on ne trouve nulle part ailleurs.

Des fondues uniques au monde PLANS-MAYENS • Quarante ans! Cela fait déjà quarante ans que la famille Crettaz exploite de père en fils le restaurant de

la Dent-Blanche. «C’est mon grand père Joseph Crettaz, qui était guide de montagne et professeur de ski, qui l’a ouvert en 1969

avant que mes parents ne lui succèdent de 1979 à 1990», explique Joe Crettaz qui est désormais aux commandes de cet

Joe et Marie-Astrid Crettaz ont secouru Alain Delon lorsque ce dernier s’est brûlé les doigts en dégustant la «véritable fondue au chocolat» de la Dent-Blanche. Photo Laurent Missbauer.

établissement réputé notamment pour ses viandes grillées, ses raclettes et ses fondues. Et à propos de ces dernières, on relèvera que deux d’entre elles sont uniques au monde: la «Fondue barbare» et la «Véritable fondue au chocolat, façon Alain Delon». Aux petits soins d’Alain Delon «J’ai pris soin de faire protéger aussi bien le nom que la composition de la “Fondue Barbare” à l’Institut de la protection intellectuelle à Berne», relève Joe Crettaz, qui est aux fourneaux, alors que son épouse Marie-Astrid s’occupe du service en salle. «Cette fondue, nous l’avons créée ma femme et moi. Elle se fait avec une viande de bœuf soigneusement marinée dans les épices à viande séchée et servie dans un bouillon de bœuf au vin rouge accompagné de bolets.» Quant à la «Véritable fondue au chocolat, façon Alain Delon», elle doit son appellation à un amusant concours de circonstances: «Nous l’avions lancée pendant la saison d’hiver 2006-2007 et Alain Delon a été le premier à la goûter. Elle lui a tellement plu qu’il s’est brûlé les doigts en raclant par

gourmandise le fond du caquelon. Marie-Astrid a dû lui prodiguer les premiers soins et c’est depuis lors qu’il vient toujours nous saluer en cuisine lorsqu’il nous fait l’honneur et l’amitié de nous rendre visite», raconte Joe Crettaz. Pourquoi pas, dès lors, demander à l’immense interprète de «Rocco et ses frères» de donner son nom à la fondue au chocolat de la DentBlanche? Alain Delon accepte avec plaisir. Mieux même, il offre aux tenanciers une de ses photos promotionnelles qui figure désormais en bonne place à l’entrée du restaurant avec la dédicace suivante: «A Marie-Astrid et Joe, mes amis de la Dent-Blanche. Mille mercis, Alain Delon». Entre «La Crim’» et «007» La photo d’Alain Delon côtoie aujourd’hui celles de deux autres acteurs habitués des lieux: Teco Celio, le fils de l’ancien conseiller fédéral Nello Celio, et l’ex-agent secret 007 Roger Moore. Teco Celio, qui a connu son heure de gloire en jouant le capitaine Paul Moreau dans la série télévisée française «La Crim’», est un ami de longue date de la maison. C’est d’ail-

leurs à la Dent-Blanche qu’il a fêté son mariage. Mais pourquoi, au fait, le restaurant porte-t-il le nom de ce majestueux sommet qui domine Evolène? «C’était la montagne préférée de mon grand-père qui était originaire du val d’Hérens», répond Joe Crettaz. Pour la petite histoire, on relèvera que Teco Celio a joué en 2005 aux côtés de Lisa Couvelaire et Michel Galabru dans un film faisant justement référence à la montagne chère aux Crettaz: «Les amants de la Dent-Blanche». Le hasard fait parfois bien les choses... Laurent Missbauer


CRANS-MONTANA

Numéro 30 • Octobre 2009 • page 4

Selon le tournus décidé au sein du Pacte d’actionnaires, c’est Philippe Magistretti qui préside pour les trois prochaines années le Conseil d’administration de CMA.

«CMA ne doit pas perdre de vue son rôle social» CMA • Enfant de Chermignon (dont il est bourgeois), Philippe Magistretti est entré en 1999 au Conseil d’administration de CMA et représente un des gros investisseurs qui, à eux quatre, possèdent le 52% des actions (les communes possédant le 34%). Il vit aujourd’hui à Genève mais revient à Crans-Montana tous les week-ends. Rencontré quelques jours avant son élection par l’assemblée générale, le nouveau président a confirmé vouloir travailler dans la continuité et poursuivre le travail de son prédécesseur Michel Crettol. Entretien. Vous parlez de trois «commandements» qui vont régir la ligne directrice de CMA ces prochaines années. De quoi s’agit-il?

Philippe Magistretti: En premier lieu, nous voulons que la société reste indépendante et en mains locales. Deuxièmement, CMA doit être financièrement rentable (des dividendes pourront être versés vraisemblablement dès 2014); il n’y aura pas, ou peu, d’endettement supplémentaire car nous investissons en fonction de nos moyens. Si l’on estime à 3 millions de francs par an les frais d’entretien, on peut investir un maximum de 5 millions de francs chaque année dans l’amélioration du domaine skiable. Et, finalement, CMA

ne doit jamais perdre de vue son rôle social dans la région, ce qui veut dire qu’il n’est pas question de prendre une décision qui aille à l’encontre de ce troisième point, même si les deux premiers sont remplis. Ces trois «commandements» doivent donc être remplis pour qu’une décision soit prise. CMA, dites-vous, va mettre un accent important sur la communication?

Nous devons faire en sorte qu’à chaque niveau, tout le monde comprenne ce que fait CMA. Nous devons établir une communication transparente avec les autorités, avec les usagers, la communauté, les employés, les bailleurs de fonds. A part la communication via les médias, nous allons utiliser davantage le site mycma.ch pour y présenter les projets et développements. La communication sur les pistes aussi sera augmentée, par des panneaux explicatifs. Vous avez dit dans la presse que vous étiez favorable à l’organisation de compétitions de ski de niveau international… Effectivement. Mais d’abord, il faut comprendre ce que nous voulons à Crans-Montana. Avant de vendre un nouveau produit, on commence normalement par le définir précisément. Nous devons cerner ce que nous voulons pour notre région, en se met-

Philippe Magistretti, passionné de golf et de ski, prend la présidence de la société de remontées mécaniques selon le tournus établi. Photo Claude-Alain Zufferey

tant tous autour de la table. Au sein de CMA nous allons créer un groupe «courses». Son rôle sera de soutenir de façon professionnelle l’effort mis en place par les communes pour accueillir des compétitions FIS. Pour la promotion des courses et, ainsi,

l’image ski de la station, mon rêve serait de créer un stade d’entraînement au bas de la Nationale. Vous avez un doctorat en médecine, mais vous n’avez pas exercé ce métier, pourquoi?

Ma vocation, c’est la finance! J’ai aimé les études de médecine que j’ai trouvées très intéressantes. Mais à la fin, je ne me voyais pas faire ce métier: je ne pense pas avoir les aptitudes pour exercer une profession aussi difficile. La finance en revanche… C’est

Un télésiège pour Bellalui en 2011-2012 CMA • Tout sera prêt pour l’hiver 2011-2012: c’est ce que promet CMA aux skieurs qui monteront au sommet de Bellalui. Le Conseil d’administration a choisi de construire un télésiège débrayable dont le départ se fera à l’actuel départ du téléski à arbalètes (T3) pour arriver à proximité de la gare terminus. Un téléphérique démonté cet automne, pour cause de fin de concession. Les gares ne seront pas démolies encore, au cas où elles pourraient être réutilisées. Pourquoi ne pas avoir rénové le téléphérique de manière à l’utiliser cet hiver encore? Parce que l’installation ne passait plus l’expertise, si on veut prendre une image que chaque propriétaire de voiture comprend. L’Office fédéral des transports a été clair: plus d’exploitation possible en l’état. En fait seules les gares de départ et d’arrivée ainsi que les pylônes étaient récupérables, le reste devait être mis à neuf. Quant à faire du neuf, CMA a choisi d’investir dans la construction d’un télésiège. Le Conseil d’administration a attribué la réalisation de l’installation à la société BMF, entreprise suisse, active depuis de nombreuses années dans le secteur du transport de

Vue de la piste depuis Chetzeron. personnes. Une société qui a construit déjà des installations de ce type à Val d’Isère, ainsi qu’aux Arcs.

En rouge le tracé du futur télésiège.

Privilégier les skieurs Le tracé du futur télésiège (voir plan ci-contre) tient compte du vent qui souffle souvent sur ce secteur. Il garantit la possibilité de construire un jour un petit téléphérique transportant une quinzaine de personnes, utilisable par les piétons donc. Toutefois, vu son coût et les possibilités financières de CMA, la construction de cette installation n’est pas planifiée à ce jour. Il faut savoir que ce ne sont que 10’000 piétons que CMA transporte par année au sommet de

Bellalui. «Ce n’est pas de gaieté de cœur que CMA doit se résoudre momentanément à ne plus garantir d’accès à Bellalui pour les piétons et autres parapentistes. Ce sont uniquement des contingences financières qui ont dicté ce choix douloureux, mais nécessaire pour la pérennité de notre société, affirme le directeur général Arthur Clivaz. Concernant l’éventuelle rentabilité d’une installation permettant aux piétons d’accéder à Bellalui, elle est impossible à atteindre sur la base des seules affluences enregistrées actuellement, car, en plus de son coût d’achat, il faut aussi prendre en compte le personnel, l’énergie, ainsi que la maintenance nécessaire pour faire fonctionner l’installation.» Cet hiver, en attendant le futur télésiège, les skieurs devont utiliser le téléski T3 qui transporte 900 personnes à l’heure. Danielle Emery Mayor

une branche générale où je me sens vraiment à l’aise, où se mêlent le côté personnel, la comptabilité, le juridique, le social. Propos recueillis par Danielle Emery Mayor

Prévente CMA • Les remontées mécaniques ouvriront du 21 novembre 2009 au 18 avril 2010 (sous réserve des conditions d'enneigement bien sûr). D’ici là, il est encore temps de profiter des tarifs préférentiels de la prévente sur les abonnements de saison ou abonnements de 10, 6 ou 3 jours non consécutifs. Ces tarifs sont en vigueur jusqu’à fin novembre. Ensuite, seuls les tarifs pleins seront pratiqués aux caisses de CMA. Rappelons que les enfants jusqu’à 6 ans (nés après 2003) skient gratuitement. Les abonnements en prévente peuvent s’obtenir via internet (www.mycma.ch), également en envoyant le formulaire dûment rempli à CMA (formulaire disponible sur internet et aux guichets de l’Office du tourisme, par exemple); les caisses sont ouvertes dès le 28 octobre, du mercredi au dimanche (jour supplémentaire le 30 novembre), de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h.


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CRANS-MONTANA

Patron de l’agence de voyage «La perle noire», Julien Beytrison a toujours vécu à Crans-Montana. Depuis quelques années sa femme indonésienne, originaire de Chine, l’a rejoint et la famille s’est agrandie. Portrait.

«Je ne suis pas un distributeur de catalogues» VOYAGES • Il est connu pour ses voyages insolites. Le dernier en date? Visiter les bidonvilles de Jakarta (Indonésie) en compagnie de l’ONG Interkultur qui aide les artisans et les artistes vivant dans ces quartiers-là. Julien Beytrison, 47 ans, a toujours vécu à Crans-Montana. Après son diplôme à l’Ecole de commerce à Sierre, il s’approprie des locaux qui appartiennent à son père dans l’immeuble Constellation. «La perle noire», l’enseigne de la bijouterie qui occupait précédemment les lieux, n’a pas bougé. Il la conserve en y ajoutant «Photos», parce qu’à cette époque-là, la photographie lui semblait un bon moyen de gagner sa vie. «Je mettais des annonces dans le Nouvelliste et me suis mis à faire les mariages, baptêmes et autres festivités. Je ne prenais jamais de clichés posés comme c’était l’habitude. J’aimais les prises de vue sur le vif et je les exposais ensuite dans la galerie devant le studio. J’ai vécu de cette activité durant plus d’une dizaine d’années». Puis le virus du voyage le prend. Cela tombe à pic. Il commençait à se lasser de consacrer tous ses samedis aux mariages des autres. Passions à deux De photographe, il devient alors agent de voyage et s’en

est allé aux quatre coins du monde, mais surtout aux Etats-Unis visiter des lieux, prendre des notes, des photos – évidemment! – et se créer petit à petit ses propres destinations. «J’ai tout de suite su que je ne voulais pas être un simple distributeur de catalogues. Je prenais du temps avec mes clients. Je leur proposais déjà des voyages à la carte.» Les clients apprécient. Julien Beytrison engage alors une apprentie, puis une autre. Aujourd’hui, avec son épouse, ils ne sont pas moins de onze personnes sur les 200 m2 de l’agence. En revanche, peu de clients dans les lieux. «L’essentiel, je dirais le 95% de nos activités, se réalise via Internet.» Et l’autoroute de l’information, il la connaît bien, Julien Beytrison. Sa femme aussi. «Elle était analyste financière à Jakarta. Il a fallu la naissance de notre deuxième enfant pour qu’elle fasse le pas de me suivre sur le Haut-Plateau. Là-bas, elle avait une situation…» Mais Novita Beytrison n’a pas fini de faire parler d’elle. Chanteuse de gospel durant ses années d’études à Boston, elle vient d’intégrer le chœur mixte de Crans-Montana. Et puis lorsque son mari a craqué pour un nouvel appareil de photo, elle s’est prise au jeu. Et ce n’est pas peu dire. On peut voir une de ses photos dans la revue «Sommet(s)» publiée cet

La famille Beytrison au grand complet avec Sebastien (3 ans) et Regina (6 ans) lors de leur dernière croisière sur le MSC Splendida. Cette photo a été prise par le papa de Novita Beytrison qui était du voyage.

été par le festival Les Sommets du Classique. L’image, impressionnante, de deux têtes de vaches combattant pour devenir reine, illustrant l’article sur Marius Robyr, c’est elle qui la prise. C’est suite à l’attentat du 11 septembre 2001 des tours du World Trade Center à New York que «La perle noire» s’est tournée vers l’Asie et en a fait

sa spécificité. «Après la naissance de ma fille, comme nous n’étions pas encore mariés et que ma femme travaillait toujours en Asie, j’y allais une fois par mois. Cela m’a donné l’occasion de développer considérablement mes offres dans ces régions. Lorsqu’elle m’accompagnait, il suffisait qu’elle dise deux mots en chinois (ndlr. elle est indonésienne d’origine chinoise et

maîtrise huit langues) pour que l’affaire soit conclue alors que cela faisait des semaines que nous essayions tous de communiquer en anglais.» Aujourd’hui, sa famille s’étant agrandie et ne voulant pas laisser son père qui fête cette année ses 94 ans trop longtemps tout seul, Julien Beytrison emmène tout le monde en croisière. C’est sa nouvelle

passion. Et il a décidé d’en faire profiter ses clients. «Avec les enfants, c’est idéal, sur ces grands bateaux, toutes sortes d’activités sont organisées rien que pour eux. Et en une semaine, on voit du pays.» À tester. Claire-Lise Genoud

Plus d’information: www.laperlenoire.ch

Chetzeron, c’est le nom d’une piste magnifique à dévaler, le souvenir de médailles d’or pour le ski suisse. C’est surtout, dès cet hiver, une des très bonnes tables de Crans-Montana.

Chetzeron, là-haut sur la montagne RESTAURANT • Altitude 2112. Sur la partie ouest du domaine skiable, là où autrefois se tenait le terminus d’une télécabine aujourd’hui disparue, le restaurant Chetzeron accueillera ses clients dès cet hiver. Christine et Louis Bégault, Napa et Sami Lamaa ont eu le temps d’en rêver, de ce nouvel établissement, car tout n’a pas été simple pour réaliser ce défi. Aujourd’hui, cet établissement d’altitude labellisé Minergie (le 2e en Valais après Klein-Matterhorn), attend ses premiers clients. La salle dispose de 50 places, d’un salon-bar près de la cheminée, d’une magnifique terrasse d’une centaine de places. Une terrasse comptant trois espaces: restauration, après-ski et chaises longues. «Nous voulons garantir nos services et notre qualité durant toutes les périodes de l’année», annonce Sami Lamaa. Le restaurant ouvrira tous les midis durant 260 jours par an, se calquant sur les dates d’ouverture de la société de remontées mécaniques. Des réservations sont possibles pour le soir aussi. «Notre luxe, avoue Sami Lamaa, c’est l’espace, le silence, le bienêtre, le confort…» Des atouts que les clients sauront prendre le temps d’apprécier. Car au

Chetzeron on n’expédiera pas une assiette skieur vite-faitbien-fait. L’ambiance de la montagne et la vue extraordinaire dont on jouit là-haut méritent mieux. On dégustera une cuisine alpine, entendez par là des recettes et produits de nos régions, mais aussi de nos voisins montagnards. Le chef est déjà engagé, il a l’expérience de la gastronomie d’altitude. Cet été, il est souvent monté à Chetzeron à pied, histoire de sentir les odeurs. Fleurs et plantes ont déclenché en lui des idées à mitonner. Sa cuisine sera de qualité, avec des produits frais, accompagnée par une riche carte des vins. Energie solaire «Du point de vue architectural, précise Sami Lamaa, nous avons voulu que le bâtiment soit totalement lié à son emplacement et à son histoire par sa forme, ses matériaux, ses espaces et son silence.» Sa conception s’inscrit dans la durabilité et le respect de l’environnement: «La moitié de la production d’énergie sera assurée par des panneaux solaires vitrés posés sur la toiture du bâtiment, précise l’architecte Ambroise Bonvin. L’enveloppe (façade et toiture) est composée d’isolation en verre cellulaire de 200 mm d’épaisseur posée à l’ex-

térieur et doublée en façade par un mur de 25 cm de pierres sèches. Les fenêtres en structural glasing (verre collé sur le cadre) sont affleurées aux murs et composées de vitrages triples d’une épaisseur totale de 38 mm.» Une rénovation lourde a dû être effectuée pour adapter l’ancien bâtiment aux normes sismiques en vigueur. Le chantier n’a pas été toujours facile: là-haut on peut travailler durant six mois d’affilée, puisque l’accès n’est possible que depuis début mai jusqu’en fin octobre. Il aura fallu deux étés de travaux. Et puis la température, qui descend bien bas à certaine période, a parfois compliqué la tâche des ouvriers. Un défi, des gens passionnés Qui sont ces passionnés qui ont voulu rouvrir le restaurant de Chertzeron? Le nom de Lamaa a des couleurs libanaises, un nom associé à celui de La Diligence où le père, Farhan Lamaa, a fait découvrir à nos papilles les saveurs de son pays natal. Sans délaisser le restaurant familial, Sami et son épouse Napa ont osé le pari de prendre de l’altitude, jusqu’à Chetzeron, avec leurs amis Christine et Louis Bégault, pour ce projet ambitieux. Cela

Napa et Sami Lamaa, Christine et Louis Bégault, à qui l'on doit le restaurant Chetzeron.

fait vingt ans que le couple Bégault fait partie de la vie locale de Crans-Montana. Lui y vient depuis 1953, il a appris à skier avec feu Bernard, frère de René Rey. «J’ai attiré mon épouse Christine dès 1969 à partager les joies de la station. Cette année,

la quatrième génération commencera à skier sur les pistes de Crans-Montana», annonce-t-il. Sûr que vous rencontrerez les Lamaa et les Bégault à Chetzeron cet hiver, ils vous diront que leur projet ne s’arrête pas là, qu’ils prévoient bientôt

d’ouvrir quelques chambres pour des hôtes en quête de séjour d’exception. Danielle Emery Mayor

Plus d’information: www.chetzeron.ch


CRANS-MONTANA

Numéro 30 • Octobre 2009 • page 6

Vous n’habitez pas Crans-Montana mais y avez passé quelques vacances? Et bien quand vous dormez, vous contribuez à financer le tourisme.

BRÈVES Moving Balance propose diffé-

Les nuitées mises en lumière DÉCRYPTAGE • La «nuitée», voilà un terme fréquemment utilisé dans le tourisme. Et pour cause: le séjour de chaque hôte dans notre région entraîne tout une série d’actions, et pas seulement financières. Pour le législateur cantonal, la nuitée a deux visages: le premier est financier, le deuxième est statistique. Toute personne qui passe la nuit chez nous (sauf si elle y est domiciliée bien sûr) est sujette à la fameuse taxe de séjour. L’hébergeur doit tenir une comptabilité précise de ces nuitées. Deux types d’hébergements sont à distinguer. Il y a d’un côté l’hôtellerie et de l’autre la parahôtellerie. Si dans un hôtel la facture est globale et la taxe reversée à l’Office du tourisme (OT), dans la parahôtellerie la pratique varie. Certaines agences de location ou loueurs privés encaissent la taxe et la transmettent à l’OT; dans les autres cas c’est le vacancier qui doit par lui-même s’acquitter de son dû. Ajoutez à cela une troisième voie, celle que suivent les propriétaires d’une résidence secondaire en s’acquittant d’un montant forfaitaire. Tout l’argent encaissé au fil des nuitées n’est pas conservé dans les caisses de Crans-Montana Tourisme: une part revient à Valais Tourisme.

ter tous ces montants: voilà une des tâches de l’Office du tourisme. Chaque hôtel doit être sollicité pour rendre les décomptes et verser les montants dus. Chaque propriétaire (ou son agence immobilière) doit être contacté pour vérifier les données de son bien et procéder à l’encaissement. Enfin, lors de chaque transition (vente, héritage, etc.), les nouveaux propriétaires doivent être informés de leur devoir et priés de s’acquitter des taxes. Ce travail colossal est assuré par les employées de la taxe de séjour, chapeautées par le comptable de CMT, Jean-Yves Rey. «Le 83% des propriétaires choisissent le forfait et seuls 17% d’entre eux paient leurs nuitées effectives. Malgré l’incessant travail de suivi, de relance et de contrôle dans le terrain effectué par une équipe spécialisée et mandatée par CMT, on peut estimer que l’encaissement des nuitées n’est fiable qu’à 85-90%,» nous dit il. On peut donc aisément estimer le manque à gagner et la complexité de cette tâche. Nuitées, miroir du tourisme Les nuitées sont également sources de statistiques. En comparant le nombre de lits à disposition et le nombre de nuitées, on peut extrapoler un taux d’occupation de la station et ainsi sa compétitivité ou sa rentabilité. On imagine volontiers l’importance de calculer au plus juste, et pourtant! «Seules 90% des nuitées sont comptabilisées; s’ajoute à cela le fait qu’il est impossible de connaître le nombre

Un certain manque à gagner Vérifier que chaque loueur déclare ses nuitées, contrôler que les taxes sont bien payées et trai-

BIBLIOTHÈQUE • Dans le cadre de la Semaine de Lecture en Valais «Géant vie de lire», une exposition sur le microscope. Vous découvrirez en grand le monde minuscule qui nous entoure. Atelier découverte le mercredi 25 novembre dès 15 h. XXS en XXL, ce sera du10 novembre au 5 décembre 2009. A noter également les dates des prochaines rencontres des parents et leurs enfants avec la lecture, dans le cadre de «Né pour lire», ce sera samedi 31 octobre puis samedi 28 novembre 2009. DEM

INFOS PRATIQUES Police Feu Appel d’urgence Empoisonnements Secours routiers Rega Air-Glaciers La Main tendue Aide tél. pour les enfants et les jeunes Police Crans-Montana Garde médicale (centrale des appels) Garde des pharmacies et dentistes Vétérinaire

117 118 144 145 140 1414 1415 143 147 027 486 87 60 0900 144 033* 0900 568 143* 027 480 23 45

PHARMACIES LENS Pharmacie de Lens CRANS-MONTANA Des Alpes Amavita Bagnoud Du Centre Du Golf Internationale Pharma Crans

027 483 43 00 027 481 24 20 058 851 30 50 027 481 28 28 027 481 33 51 027 481 24 18 027 481 27 36

TAXIS A AUTO-TAXI TAXIS FRANCIS BONVIN PIERRE BRUTTIN RENÉ CENTRAL

079 316 60 10 027 481 51 51 027 481 95 95 079 628 01 01 027 481 19 19

CRETTOL DANIELLE FAMILLE DOLT FERRARO MARIO IVAN JACKY MORARD ANNE-LYSE TAXIS PONCIC POTT CÉSAR POTT MICHEL TAXI SILVIO

079 628 33 00 027 481 30 30 027 481 70 63 079 750 60 60 079 204 36 45 079 637 78 71 027 481 94 94 027 481 13 12 027 481 71 71 079 400 75 45

HOPITAUX SIERRE Hôpital régional 027 603 70 00 SION Hôpital régional 027 603 40 00 CLINIQUE BERNOISE Montana 027 485 51 21 CLINIQUE GENEVOISE Montana 027 485 61 11 CLINIQUE LUCERNOISE Montana 027 485 81 81 CENTRE VALAISAN DE PNEUMOLOGIE Montana 027 603 80 00

GARDERIES D’ENFANTS LENS Arc-en-Ciel MONTANA Fleurs des Champs

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réel de nuitées d’un hôte qui paie un forfait. Dès lors, pourquoi se fier à cet indicateur? Tout simplement parce qu’il est utilisé partout, même imparfait», explique le directeur de CMT Dominique Fumeaux. Que disent les statistiques de l’OT pour cette année 2009? Réponse avec Florence Clivaz, responsable du département Information et Réservation à Crans-Montana Tourisme, qui compare les chiffres actuels à ceux de 2008: Nombre de réservations enregistrées à l’OT de janvier à août: - 6%

Chiffres d’affaires janvier à août: - 2% Visites au guichet de l’OT durant l’hiver 2008/2009: - 26% Les clients sont moins nombreux au guichet ou au téléphone, et ce sur toute l’année. A cela plusieurs raisons possibles: une meilleure préparation des vacances chez soi et un besoin moindre de l’OT, les clients sont des habitués, ou il y a moins de clients. Le chiffre des réservations semble confirmer la dernière hypothèse, mais dans une moindre mesure. «Cet été, il y a

plus d’arrivées, mais pour des séjours plus courts, en moyenne 2 à 3 nuits. On constate aussi une augmentation des réservations last minute et une certaine tendance à la diminution du standing, mais qui n’est pas statistiquement étayée. Pour finir sur une touche optimiste, les demandes pour l’hiver 09/10 sont très nombreuses», confie avec espoir Florence Clivaz. Danielle Emery Mayor

Cina parle Patrimoine au Musée Pas de feux en plein air tourisme

Géant vie de lire

URGENCES - ACCIDENTS MALADIES

Florence Clivaz et Jean-Yves Rey, à Crans-Montana Tourisme. Deux personnes qui suivent de près le calcul des nuitées, soit du point de vue statistique, soit financier.

rents cours durant l’année scolaire 09-10, avec les exercices de FLEXI-BAR® (faisant travailler les muscles profonds du dos et de l’abdomen), qui conviennent tant aux athlètes qu’aux débutants. Plus d’infos: 079 772 14 38 et info@movingbalance.ch • Saegesser bijouterie Patrick Saegesser s’est installé récemment dans la bijouterie en face du cinéma. Fils d’horloger, il a travaillé comme représentant de différentes marques de montres, avant de se lancer dans ses propres créations. www.montresbijoux.ch • Regards photos Un nouveau commerce proposant ses services dans la photographie et l’optique a ouvert voilà quelques mois à Crans-Montana. A l’heure des images numériques et du téléphone-appareil photo, il se trouve encore beaucoup de monde à commander des photos portrait, un constat qui réjouit l’équipe de Christophe Pito, dont le nom est connu à Biarritz également. Regards se trouve à la rue Centrale 37, près du cinéma. • Boutique Athina Au fond de la galerie du Prado se trouve une boutique toute petite mais pleine de belles choses. A découvrir des sacs à main originaux et de grande qualité, des bijoux danois, des tongs, des bracelets, des ceintures faites en Argentine, des porte-clés réalisée avec du verre de Murano. • Plus de Ptits bouts La garderie a fermé ses portes à fin août et cela risque bien d’être définitif.

027 455 51 51

VOTATION • Le 29 novembre, les citoyens valaisans sont appelés à se prononcer sur la nouvelle loi sur le tourisme. Pour présenter les enjeux de cette votation pour l’économie touristique valaisanne, Jean-Michel Cina sera présent au Régent à Crans-Montana le mar di 3 novembre, à 19 h 30. Le conseiller d’Etat répond ainsi à l’invitation du Comité directeur de l’Association des communes de Crans-Montana. Après la conférence, le public pourra poser ses questions. Entrée libre, invitation à toute la population. Quelques jours plus tard, le 9 novembre à 19 h 30, JeanMichel Cina participera à un débat organisé sur le même thème, sur invitation cette fois du Parti libéral-radical de Lens. Le conseiller d’Etat et le directeur de CransMontana Tourisme Dominique Fumeaux seront là pour défendre le texte de la nouvelle loi, face à deux opposants (dont nous ne connaissons pas le nom à l’heure où nous écrivons). Là aussi, toute personne intéressée est bienvenue à ce débat. Plus d’infos sur le blog.sixieme-dimension.ch dès que nous en recevrons. DEM

COLOMBIRE • Pour aménager les trois premiers mayens, l’Association du Hameau de Colombire est à la recherche de mobilier et de tous objets employés auparavant dans les mayens (tables, bancs, lits, matelas, étagères, vaisseliers, ustensiles de cuisine, de jardin, etc...). D’autre part, si vous possédez des photos de la vie aux mayens ou de la région (intérieurs et extérieurs des mayens, fabrication de tommes, alpages, vignes, villages, etc..) et que vous êtes disposés à les mettre à disposition, l’Association en fera des copies et vous les rendra en y portant le plus grand soin. «Vous contribuez ainsi à faire connaître à la nouvelle génération les conditions de vie que vous avez peut-être C vécues. Un tout grand merci pour vos dons ou vos prêts!»

ENVIRONNEMENT • «L’incinération de 50 kg de déchets verts produit autant de particules fines que 5000 km parcourus en camion.» Un arrêté du Conseil d’Etat de 2007 interdit les feux de déchets verts en plein air. Les contrevenants risquent une amende. Il est conseillé de les faire broyer, composter, voire de les laisser sur place. C’est en raison de la topographie (vallée fermée), du climat (peu de précipitations) et des émissions polluantes qu’environ 60% de la population valaisanne se trouve exposée à des concentrations excessives de particules fines, contre 40% en moyenne suisse. Les demandes de dérogation doivent être faites par écrit auprès de l’administration municipale. Mais ces dérogations ne peuvent être octroyées que dans des conditions exceptionnelles et pour de petites quantités, il devra être justifié que les matériaux à incinérer ne peuvent ni être laissés tels quels en place, ni être broyés ou être transportés par des véhicules. Toutes les conditions doivent être remplies de manière cumulative. CLG


VILLAGES

Numéro 30 • Octobre 2009 • page 7

Rues mises à neuf MONTANA • Les travaux de réaménagement de la rue du Bourg qui descend vers l’église de Montana-village depuis le café de l’Ouest sont aujourd’hui achevés. Une zone dédiée exclusivement aux piétons a été réalisée sur le côté aval de la route. Elle est revêtue de lignes de pavés. Des bornes métalliques vont être posées à certains endroits névralgiques pour décourager les automobilistes à s’y aventurer. L’espace réservé aux piétons côté amont a été maintenu. À noter que la vitesse à l’intérieur de Montana est limitée à 30 km/heure (zone 30) à partir du carrefour de l’Ouest. La signalisation mise en place interdit le stationnement dans tout le village, excepté sur les places de stationnement marquées. Sur la route cantonale qui traverse le village de Montana, des travaux ont été entrepris par le canton. Les trottoirs vont être relevés afin d’améliorer la sécurité des piétons. Pour permet-

tre une bonne fluidité du trafic, les travaux sont réalisés en deux étapes, dans un premier temps sur le côté amont de la chaussée et dans une deuxième phase sur le côté aval. À la suite de ces travaux, le carrefour de l’Ouest sera réaménagé avec notamment la création de passages pour piétons avec îlots de sécurité et l’aménagement de voies de présélection pour entrer dans le village. La route de Verloplan sera également améliorée dans le cadre des travaux de réaménagement du carrefour. Tous ces travaux ne pourront pas être terminés avant l’hiver, ils seront achevés au printemps 2010. En station finalement, les travaux de réaménagement de la digue ouest du lac Grenon et de la route de Fleurs des Champs ont été achevés avant la saison d’été. Tout le monde a pu profiter de cette promenade très appréciée des touristes. Claire-Lise Genoud

Dans le village de Montana, une zone (revêtue de lignes de pavés) est dédiée exclusivement aux piétons, sur le côté aval de la rue du Bourg.

Gilles Rey, de Montana, vient de remplacer la chaudière à mazout de sa maison familiale par une pompe à chaleur. Témoignage, qui peut servir à d’autres.

La chaleur venue du sol Vous venez de changer votre chaudière. Qu’est-ce qui vous a décidé à faire le pas?

G i l l e s R e y. Je n’ai pas vraiment eu le choix. Dans le cadre du programme d’assainissement, j’ai été contacté, il y a deux ans, par le Service cantonal de protection de l’environnement qui m’a signalé que ma chaudière ne correspondait plus aux normes en vigueur. Ils m’ont ainsi intimé l’ordre d’opérer les améliorations nécessaires. Comme ma maison date de 1981, cela ne m’a pas tellement surpris, d’autant que je savais que ma chaudière avait une durée de vie d’une trentaine d’années. Pourquoi avoir choisi la pompe à chaleur?

Déjà lors de la construction, j’avais songé à installer du solaire. On sortait à peine de la crise pétrolière de 1976. Elle avait secoué les opérateurs énergétiques. Comme tout le monde, j’ai pris conscience qu’il était temps de commencer à économiser l’énergie, qu’à moyen terme, on allait devoir se passer des énergies fossiles. Mais finalement j’avais renoncé au solaire qui à l’époque malheureusement était vraiment trop cher.

convaincu, ils ont beaucoup insisté. Je me suis alors adressé à Géo Rey, un ingénieur spécialisé, pour lui demander une étude comparative. Idéalement, j’aurais voulu combiner les panneaux solaires à la pompe à chaleur. Mais la rentabilité de l’investissement complémentaire aurait été nettement négative. Vous avez bénéficié de subventions?

Non, parce que les subventions sont accordées lorsqu’on diminue la consommation d’énergie, par exemple avec une mise en place d’une meilleure isolation ou lorsqu’on remplace un chauffage électrique par un système moins gourmand. Ce qui n’est pas mon cas puisque je remplaçais une chaudière à mazout. Alors votre pompe ne vous fait pas économiser de l’énergie?

Si, en termes d’énergie consommée au réseau électrique. Quels sont ses autres avantages?

Et aujourd’hui?

La pompe à chaleur transfère de la chaleur après l’avoir prélevée dans le sol. Avec 1 kWh d’énergie électrique prise au réseau, elle transfère 4 kWh au système de chauffage. Mais surtout, je n’ai plus du tout besoin de mazout.

Mes trois enfants sont très écolos. Même s’ils prêchaient un

Avez-vous tout de même de

Elle habite Lens, mais dispense son art dans son atelier sédunois. Visite à une passionnée de nature, de formes et de couleurs.

«Rendre hommage à la nature» IKEBANA • C’est lors d’une exposition d’Ikebana de Monique Robyr que Christiane Briguet-Revaz a découvert cet art floral traditionnel. «Je me suis prise au jeu, et inscrite à son cours.» Poursuivant sa formation, elle décroche son premier diplôme en 2004 et mérite aujourd’hui le titre de Maître d’Ikebana. Elle continue de se perfectionner au «cours des diplômés» à l’ambassade du Japon à Genève. C’est dans son atelier Kaede (érable) à Sion que cette femme mobile et dynamique enseigne et partage le plaisir d’exercer son art.

«Ikebana vient de Ikeru = Vivre et Hana = Fleurs. C’est l’art de faire revivre les fleurs. Il s’agit de rassembler divers éléments en tenant compte à la fois de l’espace, du vide, de la couleur, du matériel et du contenant.» En se référant à des règles architecturales et mathématiques immuables: «Le 1er élément, SHIN, est le plus grand (branche ou feuillage), le 2e, SOE, de la même nature, doit mesurer les 3/4 du premier. Le 3e, HIKAE, la fleur, sera les 3/4 du 2e, et ainsi de suite, dans une construction en équilibre. Des angles d’implantation bien choisis créent l’harmonie, sans oublier le vide, qui met en valeur chaque élément.»

Au Japon, on élabore des Ikebanas de circonstance plutôt sobres pour l’accueil ou la cérémonie du thé, de couleurs particulières pour la fête des petites filles ou des petits garçons. Les maisons traditionnelles nippones réservent un endroit pour exposer ces arrangements, le Tokonoma. Une des spécificités de la créatrice réside dans des bases souvent originales: elle utilise, par exemple, des «carcasses» métalliques rouillées trouvées dans la nature, mais sait aussi mettre en valeur sarments, troncs, lianes, grillages, même les tessons d’un plat brisé, qu’elle intègre dans

ses œuvres. Côté contenant, «on se sert de deux sortes de vases, haut ou bas. J’en crée moi-même, grâce aux leçons de céramique, de J.-J. Putallaz.», ajoute-t-elle. Rencontrer la nature «Chaque élève doit aller chercher son matériel, cela l’amène à aborder la nature par étapes: d’abord on la découvre, puis on la regarde, ensuite on choisit, enfin on y entre. C’est une façon de lui rendre hommage en la ménageant.» Ensuite vient le travail d’arrangement, fait d’activités méditatives, formées par des règles séculaires. «Dans cette démarche personnelle, chacun trouve son épanouissement, son chemin, je respecte le choix de mes élèves; quand on se sent libre on trouve l’harmonie.» Quant à sa pratique personnelle, elle avoue: «Plus je vais de l’avant, plus ça devient intérieur. L’Ikebana m’épanouit quand je suis bien; si mon moral est bas, cette discipline me redonne l’équilibre.» Et de constater, avec un certain sourire: «Je fais de très belles œuvres quand je vais mal!» Envie de créer du beau en découvrant un art millénaire? «Mes cours sont ouverts à tout le monde, même aux messieurs, et sans limite d’âge!» Paulette Berguerand

Sur une épave rouillée trouvée au bord d’un bisse, des racines de pin et des lys gloriosa. Photo Gingko

Plus d’information: www.atelierkaede.ch

Sommé par le Canton de mettre sa chaudière aux normes, Gilles Rey se chauffe aujourd’hui avec l’énergie puisée dans le sol de son jardin.

l’eau chaude quand vous le souhaitez?

Tout à fait. L’installation est suffisamment puissante et comporte un grand boiler de 500 litres qui stocke l’eau chaude. Avez-vous dû modifier votre manière d’utiliser l’eau chaude?

Nous n’avons plus d’eau à 70 degrés comme auparavant avec le mazout, mais une eau que nous avons régulée à 50 degrés au moyen d’un thermostat. Il nous a ainsi fallu apprendre à mettre moins d’eau froide lorsque nous prenons une douche, mais avec un robinet mélangeur, cela n’a pas été un réel problème.

Quel a été le coût total?

J’ai investi environ 60’000 francs. Cela comprend 35’000 francs pour l’installation de la pompe à chaleur, 15’000 francs pour les forages géothermiques, 6000 francs pour les raccordements électriques et 4000 francs de travaux de maçonnerie. Si c’était à refaire, vous le referiez?

Absolument. Il ne faut pas oublier que nous n’avons plus de frais de ramonage, ni d’entretien du brûleur et de la citerne. Et puis, surtout, je suis convaincu que l’avenir va pénaliser davantage les énergies non renouvelables. Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

Grandir à Butare SOLIDARITÉ • «Merci pour les jeunes de Butare», lance Fernand Nanchen. L’ancien président de Lens s’investit dans une association qui donne des bourses à de jeunes Rwandais. Rencontre. Fernand Nanchen, que devenez-vous?

Un citoyen allégé de bien des soucis et libre d’organiser notre vie de couple et de famille! J’ai retrouvé du plaisir aux travaux de la vigne, redécouvert la lecture et les voyages et assume quelques mandats nouveaux, plus particulièrement la présidence de la Ligue valaisanne contre les toxicomanies (LVT) et une place au comité de l’association caritative Grandir à Butare (GAB), basée à Sion. Cette association collecte des fonds pour financer, sous forme de bourses annuelles, les études et la formation professionnelle des orphelins du génocide et autres démunis de Butare au Rwanda. Vous êtes actif dans l’organisation de la Journée des 10 ans d’amitié et de partage Valais-Rwanda.

En effet, par cette rencontre, nous voulons sensibiliser la population au déficit de moyens éducatifs et de formation résultant du génocide. Jean Zermatten, vice-président du Comité des droits de l’enfant à l’ONU et Justin Kahamaile, Rwandais au fait du problème des jeunes dans son pays, donneront deux conférences et participeront à un débat. La projection d’un documentaire donnera une idée de la réalité du terrain. Un apéritif dînatoire sera offert à tous. L’objectif avoué du comité: trouver de nouveaux adhérents à notre association. A quoi servent les dons?

Le fonctionnement de GAB est très simple: les fonds récoltés sont attribués pour 5% à nos frais administratifs et le solde est intégralement versé à notre partenaire au Rwanda, l’Association Groupe Nos Enfants (GNE), qui offre sa connaissance du milieu, se soucie que toutes les tâches soient remplies et assure le suivi des adolescents bénéficiaires de notre soutien. Nous avons bon espoir de rencontrer du succès dans notre quête. Propos recueillis par Danielle Emery Mayor

10 ans d’amitié et de partage Valais-Rwanda, 24 octobre 2009 à l’Aula FXB à Sion, à 9 h 30. Grandir à Butare, Case postale 1155, 1951 Sion.


VILLAGES

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Déjà attractive, la Commune de Chermignon veut corriger ses faiblesses. Objectif suprême: attirer de nouvelles familles, en élaborant une stratégie fondée sur le concept de marketing territorial.

Chermignon lance son opération séduction HABITAT • A mi-distance entre Sierre et Crans-Montana (entre la plaine et la montagne donc), Chermignon s’inscrit comme une commune de plus en plus attractive. Sa situation géographique privilégiée, sa vie associative conséquente plus de 20 sociétés sportives et culturelles particulièrement actives - et ses infrastructures de qualité sont autant d’arguments qui séduisent les près de 2900 habitants recensés à la fin 2008. Signe tangible de ce constat réjouissant, les objets immobiliers qui jalonnent les 540 hectares communaux ont, pour la plupart, pris l’ascenseur ces dernières années. «J’ai acheté une ancienne grange rénovée,

en triplex, au début des années 90 pour moins de 250’000 francs, témoigne - sous le couvert légitime de l’anonymat cet indépendant établi à Chermignon-d’en-Bas. Je viens de faire évaluer ma propriété pour les besoins d’une assurance. Elle a été estimée à environ 400’000 francs. Même si cette acquisition n’a pas été effectuée dans un contexte spéculatif, loin de là, la plus-value est intéressante... Aujourd’hui, je me frotte les mains d’avoir choisi Chermignon pour m’installer durablement!» A l’instar de cet exemple, et après avoir séjourné dans différentes communes environnantes ou plus lointaines, les jeunes du «cru» sont d’ailleurs de plus en plus nom-

Déjà du concret! De belles phrases couchées sur papier, c'est bien! Du concret, c'est mieux... Si la construction de l'imposant centre scolaire se poursuit sur des bases réjouissantes, les autorités vont rapidement s'atteler à la création d'un nouveau parking au lieudit Pontèt. Un projet plutôt sensible si l'on en croit l'effervescence qu'il suscite sur le forum du site internet de la commune. «Cette création vise trois objectifs, précise JeanClaude Savoy. Soit permettre la réalisation de Charamolà, en rattachant des places de parc aux nouvelles habitations; favoriser la rénovation et l'habitation du centre du village et créer une véritable place du village à Chermignon-d'enHaut». Ce parking du Pontèt pourra accueillir 90 véhicules en soussol en régime «ordinaire». La place supérieure ne sera utilisable qu'en cas de forte affluence. «Certains citoyens s'insurgent contre cette solution, admet le président. Ils sont partisans d'un parking à ciel ouvert. Notre vision est différente. Il faut "cacher" les voitures en sous-sol pour donner des espaces de vie et de rencontre aux habitants. Il s'agit progressivement de changer l'angle de vision de l'urbanisme. Tout a été fait pour que la voiture soit la reine des espaces publics. Il y en a déjà partout et certains voudraient que l'on en voie encore plus, notamment à proximité de notre magnifique église...». Autre élément concret: Chermignon a commandé, à des coûts extrêmement raisonnables, un film de présentation de sa commune à une société locale de production. Entre autres besoins, et à l'heure où le support visuel est devenu indissociable de toute forme de communication, ce film devrait être intégré sur le site internet officiel et pourra être utilisé comme arguments pour attirer de nouveaux résidents.

breux à guetter la moindre opportunité immobilière pour, comme ils disent, «profiter de revenir aux sources». Diagnostic établi Fraîchement porté à la tête de la Commune de Chermignon, suite aux élections de l’automne 2008, Jean-Claude Savoy entend non seulement consolider ces acquis, mais aussi les faire fructifier. «Il reste de la place en zones à construire, souligne-t-il. Notre objectif permanent est de continuer à attirer de nouvelles familles sur notre territoire». Pour ce faire, le président de l’Exécutif et ses collègues du Conseil communal se sont inspirés du concept marketing territorial de «Crans-Montana 2020» pour lancer ce qu’il convient d’appeler une véritable opération séduction. Plusieurs axes prioritaires ont été définis. «Nous allons surtout miser sur la valorisation de l’environnement et sur le renforcement des conditions-cadres, aux niveaux notamment de l’accessibilité, des logements, des places de travail, des commerces de proximité, de la scolarisation et de la prise en charge extrascolaire, précisent, unanimes, les membres du Conseil. De manière générale, les espaces publics doivent être rendus aux citoyens et la traversée des villages par les automobilistes doit être modérée. Nous devons aussi nous diriger vers l’amélioration de notre tourisme doux et la diversification de notre agriculture.» Un diagnostic a été établi, secteur par secteur, pour tendre vers l’amélioration précitée. Chermignon veut, sinon gommer - la mission serait utopique - tout au moins atténuer les zones d’ombre décelées. Des mentalités à changer Ces carences, les voici... Si le

Si le caractère des villages est bien défini pour Ollon et Chermignon-d’en-Bas, il n’en est pas de même pour Chermignond’en-Haut (photo), jugé trop «diffus» par les autorités communales.

caractère des villages est bien défini pour Ollon et Chermignon-d’en-Bas, il n’en est pas de même pour Chermignond’en-Haut, jugé trop «diffus» par les autorités communales. Dans le collimateur aussi, «les portes abîmées, les habitations délaissées, les véhicules omniprésents sur la place publique et, plus généralement, les décorations». Un manque de fleurs a été observé chez les privés, remarque également valable pour le giratoire de Fougirs. Dans le même ordre d’idées, les lacunes sont criardes au chapitre des attraits touristiques. Chemin des pressoirs peu attractif, absence de plans indicatifs dans les villages, points d’eau non signalés, manque d’édifices valorisés et entretien de la nature laissant

à désirer: Chermignon peut mieux faire... Parmi les autres «négligences» à signaler, les rares commerces locaux ne sont «que peu prisés, notamment par les personnes qui travaillent ailleurs»; les centres des villages ne sont pas attractifs; les lignes des transports publics demeurent peu fréquentées, alors que les routes empruntées quotidiennement par les 7500 usagers en moyenne sont à ce point bien tracées qu’elles... incitent à la vitesse! Ces réformes passent aussi par davantage d’échanges entre les différents villages et surtout un changement radical des mentalités. Le système clanique encore dominant ne favorise pas l’intégration de nouveaux résidents, intégration

importante pour contrer le vieillissement toujours plus prononcé de la population. Des améliorations, enfin, sont à envisager au niveau des activités pour les jeunes - «rien n’est mis en place hormis les associations traditionnelles» - et au niveau du troisième âge, tant il est vrai que les personnes âgées doivent s’expatrier dans des homes à Lens, Sierre et Chalais. Répertorier ses faiblesses, les reconnaître, c’est déjà une ouverture d’esprit, un signe d’intelligence, de lucidité. A travers cette opération séduction d’envergure, mais échelonnée sur la longueur, sans pression donc de délai, Chermignon se donnera les moyens de ses ambitions. Blaise Craviolini

Il fut indispensable à la survie et à l'économie de nos ancêtres. Cette œuvre d'art représente aujourd'hui un trésor patrimonial et touristique.

On restaure le Grand Bisse de Lens PATRIMOINE • Qui, dans la région, n’a pas, un jour, parcouru un tronçon du Grand Bisse de Lens, ce trésor patrimonial et historique? Depuis le XVe siècle, il irrigue prés, vignes et forêts, indispensable artère vitale de l’agriculture et de l’économie du Grand-Lens. Puisant l’eau de la Lienne aux Barmes, il traverse Icogne, contourne le Châtelard et aboutit à Chermignon-d’enBas, après un parcours de 14 kilomètres, le plus long de la région. Quant au sentier qui le longe, il offre au promeneur une biodiversité étonnante de flore et de faune, et des paysages contrastés, alternant pinèdes, prairies et falaises abruptes. Une partie du bisse, cependant, est à sec: en 1984, suite à des éboulements et pour éviter une trop grande déperdition d’eau, on a dévié une partie de son cours par un tunnel. Et c’est cette portion, 3

kilomètres autour du Châtelard, que le Groupe de pilotage de remise en eau du Grand Bisse présidé par la FP (Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage) a décidé de restaurer, sécuriser et remettre en eau. «Ce Groupe implique également les communes de Lens et d’Icogne, Crans-Montana Exploitation (CME), et le Bureau Nivalp», signale Roman Hapka, responsable romand de la FP. Une œuvre respectueuse Les premiers travaux ont commencé en automne 2008 et dureront sans doute jusqu’en automne 2010, printemps 2011. Ils se font dans le respect des matériaux d’origine. Mis à part les tâches spécialisées et techniques confiées à des entreprises locales, la réfection est assumée par des employés communaux et de CME, sous l’œil du respon-

sable technique de Lens. «Pour le nettoyage fin du bisse, nous accueillons périodiquement des classes (apprentis d’entreprises et lycéens) de jeunes volontaires venant de Suisse allemande», complète Roman Hapka. Quant au coût de l’opération (estimé aux alentours de Fr. 450’000.–), il est pris en charge, notamment, par l’Association des Communes de CransMontana (ACCM), la Fondation du Casino, la FSP, et la FP, avec une subvention l’Etat du Valais. Le bisse reste ouvert aux promeneurs durant le chantier, une signalisation est mise en place lors de grands travaux. Ensuite, «décision a été prise d’assimiler ce tronçon du Grand Bisse de Lens à un chemin de montagne (balisage rouge-blanc-rouge) et non à un chemin de randonnée pédestre (balisage jaune). Ceci implique que les utilisateurs devront s’at-

tendre à rencontrer des difficultés, telles que passages et passerelles étroits et vertigineux», met en garde Roman Hapka. «L’infrastructure technique des bisses du Valais se double d’une organisation institutionnelle considérée par de nombreux chercheurs comme un modèle de durabilité. C’est pourquoi la FP s’implique fortement pour la remise en état des anciens bisses historiques encore bien présents en Valais», déclare son responsable romand. Et d’annoncer que la Fondation a choisi quatre autres projets de revitalisation, en fonction de critères paysagers, culturels, agricoles, naturels et touristiques: le Bisse du Rho (Crans-Montana, Lens), le Bisse du Torrent Neuf (Savièse), Le Grand Bisse de St-Jean et le Bisse de Ponchet à Chandolin (Anniviers). Paulette Berguerand

Le Grand Bisse en tenue verdoyante. Photo R. Hapka


VILLAGES

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Architecte à Randogne, Raphaël Rey conjugue avec bonheur utilisation des technologies de pointe et souci du bien-être de ses clients.

La troisième dimension de l’architecture RANDOGNE • Comme beaucoup d’autodidactes, Raphaël Rey fait preuve d’un réalisme et d’une modestie rares. «Je ne me présente jamais comme architecte. Je me mets avant tout à l’écoute de mes clients. Dans l’idéal, il faudrait vivre avec eux quelques mois pour vraiment intégrer leurs attentes», précise cet ancien collaborateur du Service technique de Randogne qui, auparavant, avait fait ses armes au sein d’un bureau d’architecture de Crans-Montana. Cette démarche est selon lui indispensable. Ceux qui font appel à ses services lui confient en effet des sommes conséquentes (très souvent plus d’un million de francs). Il s’agit donc du projet d’une vie ainsi que d’un patrimoine que les futurs propriétaires légueront à leur descendance. Pour une résidence familiale, il faut en moyenne deux ans pour mener à terme une construction. On compte près d’un an de conception, suivi d’un an de réalisation. Des rapports humains s’instaurent donc, car, en bâtissant une maison, on entre dans l’intimité des gens. Le fait de travailler en solo renforce la cohérence de l’approche de Raphaël Rey. «Je me souviens d’un dessin très parlant. On y voyait en parallèle ce que l’architecte avait projeté, ce que l’ingénieur avait

calculé, ce qui avait été construit et ce que le client souhaitait. Les quatre n’avaient pas grand-chose à voir.» Pas que l’ordinateur Cette philosophie humaniste explique que plusieurs de ses clients soient devenus des amis. Le bouche-à-oreille lui amène d’ailleurs régulièrement de nouvelles demandes. Ce goût pour le relationnel ne l’empêche pas de recourir aux logiciels de 3D les plus pointus, comme Archicad par exemple. Cet outil informatique et d’autres du même type lui permettent de se rapprocher au maximum de l’objet final. L’ordinateur ne fait cependant pas tout. La griffe de l’architecte reste en effet incontournable dans la conception d’un objet. Les logiciels en question facilitent toutefois la visualisation de l’emplacement de chaque élément ou encore la prise de conscience du volume d’une pièce ou des proportions d’une façade. Les clients obtiennent par là une vision concrète de ce à quoi ressemblera leur habitation. Ils peuvent ainsi faire très vite part de leurs desiderata au concepteur. Des réalisations variées «Même si j’admire les projets

Avec un souci du détail infini, Raphaël Rey a sélectionné les matériaux de cette maison cubique, à Montana-Village.

gigantesques de Herzog & de Meuron ou de Jean Nouvel, je me concentre sur des objets bien plus petits», souligne Raphaël Rey. On lui doit entre autres la restauration de la chapelle Saint-Hilaire à Randogne (qui se trouve en face de ses bureaux). Plusieurs maisons fa-

miliales, des couverts, des locaux commerciaux et la restauration de bâtiments anciens sont aussi à mettre à son actif. Mais la réalisation qui, à l’entendre, caractérise le mieux son style est sa propre demeure à Montana-Village, son lieu de naissance. Avec un

Le chanoine Jean-Michel Lonfat est le nouveau prieur du Secteur des Noble et Louable Contrées.

Monsieur le Prieur, pourriez-vous vous définir en trois mots?

Jean-Michel Lonfat: Je laisse aux autres le soin de m’évaluer, ceux qui me connaissent parlent de calme, de modestie et de retenue… Je ne vais pas plus vite que la musique. Comment voyez-vous les attentes des

paroissiens à votre égard?

Y en a-t-il? Je pense qu’on demande à un prêtre de faire l’unité, annoncer la Bonne Nouvelle, utile pour une communauté chrétienne. Et les attentes de votre équipe pastorale?

Elle souhaite sans doute que je sois présent au cœur de la communauté, à l’écoute de tous les mondes. De plus en plus, le tissu ecclésial est différencié, c’est cela, le nouveau défi: créer une unité où chacun se sente à l’aise et trouve sa place dans ce monde. Il y a aussi des marginaux dans le monde ecclésial! On a parlé, à propos de votre arrivée, de «jeu de chaises musicales», qu’en est-il?

C’est vrai que c’est un peu compliqué: Pour

succéder à notre prévôt, atteint par l’âge, la congrégation a nommé Jean-Marie Lovey. La tâche de ce dernier, prieur de l’Hospice du Grand-Saint-Bernard exigeaient une solide santé, vu le climat de l’endroit. C’est donc à Joseph Voutaz qu’on a fait appel. Et l’évêque m’a chargé de reprendre sa fonction ici. En l’acceptant, j’ai dû réduire le temps que je consacrais aux handicapés. C’est pour moi un gros sacrifice, d’autant qu’on ne m’a pas trouvé de remplaçant. Je regrette que les plus faibles en paient le prix. Quelles grâces demandez-vous au Seigneur pour mener à bien vos tâches?

La santé! Mais aussi la clairvoyance pour discerner les besoins en profondeur. Et de savoir mettre mes forces au bon endroit, être bien présent au bon moment. Etes-vous inquiet face à l’abandon des pratiques religieuses par les nouvelles générations?

Non, pas inquiet! Peut-être même faut-il abandonner certaines pratiques, pour un renouveau, une nouvelle manière de pratiquer, dans le «comment aimer Dieu et son prochain». Il y a des révisions à faire de notre part. Nous sommes les bergers, les moteurs, nous avons un rôle important, celui d’accompagner. Des vœux à formuler ou un message pour les lecteurs?

Vu les conditions géographiques et économiques que vous vivez, entonnez une immense action de grâce, rendez-vous compte de la chance que vous avez, gardez le soleil dans votre cœur! Le chanoine Jean-Michel Lonfat, 2e depuis la gauche, en compagnie du diacre André Clivaz, du président de la Commune Paul-Albert Clivaz, et de Patrice Clivaz. On fêtait, ce jour-là, la bénédiction de la chapelle de Randogne et le 50e anniversaire des Mayintson. Photo Patrice Clivaz

rités d’être à l’écoute des futurs propriétaires ayant des souhaits inhabituels. Derrière ces réalisations, il y a des rêves qui sont très importants pour leurs commanditaires», conclut cet architecte à l’itinéraire peu commun. François Praz

BRÈVES

«Les chrétiens sont pluriels» PAROISSES • C’est le 26 juillet dernier que les paroissiens du Secteur ont fêté l’installation de leur nouveau prieur à Randogne. Agé de 55 ans, originaire des Marécottes, Jean-Michel Lonfat a été ordonné prêtre en 1983, dans la communauté du Grand-SaintBernard. Son ministère pastoral l’a conduit, jusqu’à ce jour, à Martigny, au Simplon et à Orsières, avec ces dernières années un mitemps consacré au monde du handicap.

souci du détail infini, Raphaël Rey a sélectionné les matériaux de cette maison cubique aux façades partiellement recouvertes d’un bardage de fibrociment de teinte anthracite. «Elle correspond à ce que mon épouse et moi souhaitions. Je suis reconnaissant aux auto-

Propos recueillis par Paulette Berguerand

«Un beau salaud» à Mollens le 10 octobre. C’est le nom de la comédie de P. Chesnot, mise en scène par Zoé et jouée par Toc’art (la troupe de théâtre de Lens-Icogne). Ce sera à 20 h à la salle polyvalente. Prélocation au magasin du village, au café du Bonvin et au restaurant La Mi-Côte. • Robidog, ces poubelles pour crottes de chien, ont été réparties un peu partout sur le territoire de Mollens au cours des dix dernières années. Les promeneurs jouent si bien le jeu que la Commune envisage d’en augmenter le nombre. Il y en a une quinzaine actuellement. • Vitesse limitée On roule déjà à 30 km/h dans le village de Bluche. En ce qui concerne les villages de Randogne et Loc, la procédure d’homologation est en cours auprès de l’Etat du Valais. • Piétons en sécurité Le Conseil municipal étudie avec le canton la sécurisation des piétons s’engageant sur la route qui traverse Bluche. Le projet devrait voir le jour au printemps prochain. • Travaux à Pafouer Sur la route du Pafouer, à la sortie du village de Randogne, des travaux de sécurisation vont être entrepris dont notamment la reconstruction d’un mur en bordure de route. • Romaine en or Dans le cadre du Mondial du Pinot noir 2009, la cave la Romaine à Flanthey a obtenu une médaille d’or pour son pinot Cas-

tel d’Uvrier (Cuvée des Empereurs). Il s’agit de la seule médaille d’or récompensant une cave de nos six communes. • Faites vos jus! John Perrin, fortement engagé au sein de la Croix-Bleue, a fondé en 1971 l’association familiale de pasteurisation fruitière à but non lucratif, pour permettre la fabrication et la consommation de jus de fruits issus des vergers et vignobles régionaux. Le centre à Darnona ouvre ses portes aux personnes intéressées, d’août à novembre. www.darnona.ch • Téléthon du 5 décembre La journée débute sur la place des Ecoles à Lens dès 10 h et se termine aux alentours de 18 h. Le soir, à la Cave du Prieuré, Artliveprod présente le Trio d’Antoine à 20 h 30 (ouverture des portes à 20 h). Plusieurs genres musicaux raviront le public: calypso, musiques brésiliennes, blues, jazz ainsi que les musiques anciennes comme le grégorien. Plus d’infos sur www.artliveprod.ch • Solidarit’eau - L’ACCM et le Club Soroptimist pourront remettre un chèque estimé à 100'000 francs à Swissaid par Solidarit’eau, suite à la course du 13 septembre. Swissaid réalise un projet d’adduction d’eau dans la région d’Abala, au Niger, où 53'000 habitants n’ont pas d’accès à l’eau potable; en dehors de la saison des pluies, femmes et enfants doivent journellement aller chercher l’eau à plusieurs dizaines de kilomètres de leurs habitations.


VILLAGES Début septembre, la cave d’Yves Clivaz a célébré avec panache sa première décennie d’existence. En ce moment, il s’active au lancement du label Grand Cru de Sierre.

Dix ans de passion du vin CAVE DES OASIS • Située au cœur de la patrie du Cornalin, cette cave doit son nom au lieudit où elle a été implantée. En réalité, c’est le beau-père d’Yves Clivaz qui est à l’origine de sa création. Nous étions alors en 1973. Après avoir épousé Jacqueline Briguet, Yves Clivaz a plus tard été pressenti pour prendre le relais: «Je m’étais engagé dans une toute autre voie. J’avais obtenu un brevet fédéral de tapissier-décorateur et j’avais travaillé comme contremaître entre autres à Moscou et à Monaco». Rentré en Valais en 1997, il s’est lancé deux ans plus tard dans cette activité que quelques membres de sa famille avaient exercée avant lui. La décennie écoulée a été marquée par un important développement de la gamme. A ce jour, ce ne sont pas moins de 21 vins issus de 16 cépages qui sont proposés à la clientèle. Lorsque nous l’avons rencontré, le propriétaire-encaveur s’apprêtait d’ailleurs à effectuer sa première récolte de Cabernet Franc, une nouveauté pour lui. Lorsqu’on feuillette sa carte de commande, on note déjà la présence de plusieurs bouteilles originales. Ainsi en va-t-il de ce brut du Valais vinifié selon la méthode champenoise. Trois vins, dont un Cornalin, sont en outre élevés en barrique. Pour marquer ce jubilé, trois journées de festivités avaient été

«Nonante pour cent de nos clients sont des privés», constate Yves Clivaz.

planifiées au début septembre. Nombreux ont été les amis des propriétaires des lieux à faire le déplacement. Dégustation des vins de la maison, naturellement, ambiance folklorique avec Lè Mayintson, expositions: l’alchimie entre ces différentes composantes a très bien fonctionné. Seules quelques gouttes de pluie, vite oubliées, ont salué le début de cet anniversaire. Innover pour durer Membre à la fois de l’association «Les Coteaux de Sierre» et de celle des «Propriétaires-enca-

veurs de Flanthey», Yves Clivaz est très actif du point de vue de la promotion régionale. «Nonante pour cent de nos clients sont des privés. J’ai cependant aussi des revendeurs dans le Jura et à Fribourg notamment. Sans eux, il ne serait pas rentable d’aller livrer quatre ou cinq cartons si loin», explique-t-il. Il est par ailleurs présent dans deux «Verre à Pied» de la région, dont celui de Montana. Cette formule permet surtout d’augmenter la visibilité de sa production. L’un des dossiers importants qui occupe l’encaveur de Flanthey en ce moment est le lancement du la-

Randogne ne tolère plus l’entreposage de véhicules ou autres matériaux hétéroclites sur son territoire.

Pour une commune propre en ordre RANDOGNE • «Cela fait désordre, s’insurge le président PaulAlbert Clivaz. Et cela fait croire aux gens que tout est permis.» Lorsqu’il parle de ce qui ressemble à une décharge sauvage, le président de la Commune de Randogne ne voit pas rouge, mais presque. Il faut dire que l’affaire traîne depuis des années. De guerre lasse, la Commune de Randogne a dernièrement dénoncé l’agriculteur en question au service cantonal compétent. L’affaire oppose la Commune de Randogne à Daniel Besson, un agriculteur vivant depuis plus de 20 ans à Venthône. Elle concerne

deux terrains situés le long de la route qui relie Mollens à Loc. Le premier appartient à la Commune et, malgré le panneau «Tous dépôts interdits, amende 300 francs» placé il y a une dizaine d’années par l’Administration communale, on y trouve effectivement une bétaillère, quelques machines agricoles, un tracteur et du bois. Joint par téléphone, Daniel Besson, le propriétaire de ces véhicules, explique: «Ce terrain, je le tiens propre et je l’utilise surtout durant la bonne saison pour parquer les machines. La place est facile d’accès pour atteler et dételer. Il n’y a pas beaucoup

Plus question pour la Commune de Randogne de tolérer des espaces qui ressemblent à des décharges sauvages.

de terrains comme celui-là dans la région. J’ai toujours voulu avoir quelque chose de clair et net avec les gens de la Commune. Lors de leur visite l’an passé, ils m’ont donné l’autorisation par oral de poser ces machines agricoles durant une partie de l’année. Je pensais que tout était en ordre.» Il n’a pas tort, puisque la dénonciation de la Commune porte effectivement sur la parcelle du bas qui appartient à différents propriétaires privés. A côté de l’enclos abritant trois cochons qui accueillent les visiteurs à grands grognements, il règne un désordre faisant tache dans le paysage: un gros bidon bleu, une caissette verte, des palettes de bois, une bâche, du foin, des matériaux inertes. «Il s’agit d’un terrain privé, explique Daniel Besson. Je sais que je ne suis pas un chef du rangement, mais je fais régulièrement de l’ordre et j’ai débarrassé déjà pas mal de matériel. Je m’efforce de tenir un minimum de matériel, mais il y a toujours deux, trois bricoles à éliminer encore. Évidemment, il faudrait que je puisse construire un hangar et tout cacher dedans…» Affaire à suivre. Claire-Lise Genoud

bel «Grand Cru de Sierre». Cette norme, plus stricte que celle du canton, devrait tirer l’ensemble de la production régionale encore plus vers le haut. Quant à son domaine, avec sept hectares exploités, Yves Clivaz estime qu’il a atteint sa taille optimale. Il n’en reste pas moins que ces efforts permanents sont nécessaires. La concurrence internationale étant des plus actives, il convient de valoriser son savoir-faire afin de pouvoir souffler encore de nombreuses autres bougies lors des années à venir.

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Corne Rouge étoilée LOC • «Notre cave, c’est presque une amicale», s’exclament Fabienne et Emmanuel Berclaz qui, avec trois autres vignerons de la région (Patrice Clivaz, Renald Tenud et Jean-Claude Mittaz), ont fondé en 1990 la Cave Corne Rouge. «Chaque producteur travaille ses vignes et livre la vendange à la cave. Quant au marketing, il est l’affaire de chacun». Le nom de Corne Rouge vient d’un sommet qui domine la région et sa silhouette caractéristique figure sur Fabienne Berclaz présente le fendant Praveria les étiquettes de la Cave. 2008, Etoile d’or 2009. Pour élaborer ses 11 spécialités (25’000 cols), la «petite entreprise» cultive et récolte ses vendanges sur des parchets aux alentours de Loc, de Venthône, Salquenen et Ollon. Pour la petite histoire, la Cave avait dû, il y a deux ans, débaptiser son assemblage rouge, l’Opus Dei. Le nom avait offensé certaines Eminences. Le nectar a survécu, il s’intitule désormais Locus Dei. C’est en 2005 que la Corne Rouge a commencé sa moisson de médailles par un Nobilis d’or pour sa Petite Arvine. S’ensuivit une série de récompenses, couronnée récemment par l’Etoile d’or 2009 attribuée à son fendant Praveria 2008. «A la nouvelle de cette Etoile d’or, j’ai été un peu surprise, raconte Fabienne Berclaz, puis je me suis dit: “Voilà, ça plaît!” Notre fendant Praveria (nom d’une parcelle entre Loc et Venthône) offre un beau fruité; la typicité du terroir de Loc ressort bien, avec un petit côté minéral». Et son mari d’ajouter: «Nous sommes particulièrement contents de cette récompense, il est rare qu’un fendant soit gagnant dans cette région. On se fait un nom, ça prouve qu’on va du bon côté, et c’est un encouragement à améliorer notre façon de travailler à la vigne et à la cave.» Tous deux s’accordent à reconnaître «qu’on peut vivre sans médaille, mais la reconnaissance des pairs, ça fait plaisir!» Cerise sur le gâteau, la Cave vient de décrocher une Médaille d’argent Vinéa pour son Pinot noir! Enfin, ce couple positif et optimiste donne son avis sur la vendange 2009: «Pour l’instant, ça se présente très bien, ce fut une superbe année, nous avons échappé aux chaleurs trop précoces, puis août nous a gâtés avec son foehn». Pour l’avenir, tous deux souhaitent «garder la bonne amitié qui unit notre groupe» et vous invite à la Journée Portes ouvertes des caves de Loc, le 28 novembre. Paulette Berguerand

François Praz

Bienvenue «Chez Martine» LENS • En début d’année, l’assemblée primaire de Lens acceptait l’achat d’un local pour y installer un magasin digne des besoins de la collectivité. Depuis le 12 septembre, date de l’ouverture, «Chez Martine» est un lieu vaste, accueillant et bien achalandé. A l’extérieur, la pompe à essence est toujours là. Le parking (au début de la route des Bouillettes) est à petite distance du commerce et une gare à chariots y a été installée. Horaires: du lundi au vendredi de 7 h à 12 h et de 14 h à 18 h 30; samedi et veilles de fête fermeture à 17 h. DEM

UNE AUTRE DIMENSION

Le Grand Chêne de Montana Près du village de Montana se dressait un chêne rouvre remarquable par ses fortes dimensions. En 1925, la circonférence de son fût était de 5,33 m, sa hauteur de 21 m et sa cime de 18 m de diamètre. Le Grand Chêne disparut en 1954 dans les flammes d’un foyer allumé par quelque berger imprudent. Ce témoin millénaire de la flore locale était connu au-delà de nos Noble et Louable Contrées. En ces temps-là, les bergers poussaient volontiers leurs troupeaux de moutons jusque sous le frais ombrage du chêne, agréable place de repos. Du Grand Chêne, il ne reste aujourd’hui, en plus du souvenir des écoliers qui s’y rendirent en promenade, que quelques branches éparses et des racines millénaires aujourd’hui enfouies. Photo et texte dus à l’amabilité de Pascal Rey, de Loc, que nous remercions.

Le président Martin Robyr (1858-1944) au pied du Grand Chêne


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VILLAGES

Le fragment d’un retable retrouvé dans la cure de St-Maurice-de-Laques est une œuvre d’art rare. Explications avec Eric-J. Favre-Bulle son restaurateur.

Le columbarium pourrait être déjà bien avancé pour le 1er novembre.

«Belle, émouvante, exceptionnelle»

Colombarium bientôt prêt

MOLLENS • Attribué à Hans Rinischer, un peintre établi à Sion au XVIe siècle et connu pour ses œuvres religieuses, le fragment d’un retable peint à la détrempe vers 1520-1530 a été découvert sous la charpente de

la cure de l’église de St-Mauricede-Laques par Judith Berclaz, la sacristine. Il avait été placé là il y a des années, pour boucher un trou dans la sous-toiture. Rencontre avec Eric-J. Favre-Bulle, responsable de l’Atelier Saint-

Dismas à Martigny-Croix chargé de sa restauration. Que représente le fragment du retable de Mollens?

Eric-J. Favre-Bulle: Ce n’est pas un tableau en soi, mais une partie du tableau du retable qui devait être de dimension considérable. Il avait été démembré depuis très longtemps pour isoler le toit de la cure. Il représente une scène du Christ entouré de Marie, de saint Jean et de deux anges qui portent les instruments de la passion, c’est-à-dire une lance, la colonne où il a été flagellé avec un fouet et la croix. Quelles ont été les opérations nécessaires à sa restauration?

Dans un premier temps, nous avons cherché à fixer les pellicules de la peinture qui partaient en lambeaux. Nous avons notamment injecté millimètre par millimètre de la colle de poisson d’esturgeon qui a la particularité d’être très douce et de ne pas faire d’auréole, ni de provoquer de l’acidité. Ensuite, nous avons délicatement «pompé» les nombreux dépôts crasseux d’origine diverse. Puis il y a eu la pose d’un vernis protecteur qui permet de renvoyer la lumière de manière plus régulière et de bien mieux distinguer le dessin. Le retable, composé d’un tableau entouré d’une structure en bois sculpté, doré et peint, est une œuvre religieuse dédiée à un saint et placée sur l’autel. Ici, détail d’un ange. Photo Atelier Saint-Dismas SA, Martigny-Croix

Vous n’avez pas redessiné les parties manquantes, comme la tête du Christ, pourquoi?

Il s’agit du sauvetage assez extraordinaire d’une œuvre exceptionnelle retrouvée en complète perdition. Hans Rinischer était un peintre très connu à l’époque en Valais. Il a fait tous les décors de l’église de Rarogne, de l’église de Loèche et ceux de l’église StThéodule à Sion. C’est un peintre de très haut vol. Il a réalisé aussi un très joli retable exposé actuellement dans le chœur de l’ancienne église de Vercorin. En 25 ans de pratique, c’est la deuxième œuvre de ce peintre que j’ai eu l’occasion de restaurer. C’est rare. Pourtant certaines œuvres sont aujourd’hui encore reconstituées dans leur totalité…

L’œuvre est belle dans cet état. Elle est émouvante en soi. Nous avons décidé de lui laisser la fraîcheur et l’extraordinaire émotion du peintre sans y ajouter quoi que ce soit. L’œil est capable d’imaginer le reste du tableau. Si on veut vraiment faire cet exercice de reconstitution, on peut aujourd’hui le faire avec Photoshop, mais l’original doit rester tel qu’il a été découvert. Propos recueillis par Claire-Lise Genoud

L’œuvre est exposée à l’église de St-Maurice-deLaques et peut être admirée tous les jours.

MOLLENS • «Tout est en ordre, nous avons reçu tous les préavis positifs des services de l’Etat du Valais, il ne reste plus qu’une seule autorisation à recevoir, celle du Service cantonal de l’aménagement du territoire. On l’attend d’un jour à l’autre.» Pour Nicolas Zufferey, conseiller communal à Mollens en charge des travaux publics, le nouveau columbarium situé, comme l’ancien, à l’église de StMaurice-de-Laques devrait tout bientôt voir le jour. Pour mémoire, l’actuel columbarium ne compte qu’une petite dizaine de places et il n’en reste plus beaucoup de libres. Dans un premier temps, l’idée était de construire deux autres columbariums identiques au premier, le long du mur qui sépare le cimetière de la place de parc, à l’emplacement de tombes en fin de concession. Les paroissiens ont cependant émis le vœu de créer des espaces plus intimes, moins communs. Pour cette raison, le columbarium devrait être mieux aménagé, posséder un abri protégé, un jardin du souvenir. Le projet a alors été modifié suite à l’assemblée primaire de 2007. La deuxième variante prévoyait de couper le haut du mur pour y construire une ter-

rasse aménagée. Le canton n’a pas voulu. «Notamment parce que le mur en vieilles pierres de taille est une œuvre remarquable qui doit être maintenue en l’état», explique Nicolas Zufferey. Ainsi, de nouvelles modifications du projet ont dû être réalisées pour aboutir à la troisième variante qui est sur le point de démarrer. Tous les travaux ont d’ailleurs déjà été attribués aux entreprises concernées, mais comme une commune ne peut se donner à elle-même l’autorisation de construire, elle doit attendre celle du canton. Nicolas Zufferey conclut: «Pour finir, on ne touche pas au mur, mais on creuse l’espace entre le mur et le parking et le columbarium sera situé en quelque sorte à l’intérieur du mur. Une cinquantaine de places pour les urnes pourront ainsi être créées et l’on pourra venir s’y recueillir à l’abri. Si l’on reçoit la dernière autorisation d’ici fin septembre, on peut commencer les travaux avant l’hiver. Le columbarium pourrait alors être déjà bien avancé pour le 1er novembre. Il n’y aura plus les machines de chantier sur place, le gros du travail de maçonnerie aura été réalisé.» Claire-Lise Genoud

Il fête ses 95 ans le 23 octobre, mais cela ne va pas empêcher ce pilote militaire de formation de chausser à nouveau ses skis pour fouler avant l’hiver la neige du Petit Cervin. Rencontre.

Celui qui n’a jamais eu froid aux yeux D’AILLEURS ET D’ICI • Ce qui frappe chez cet homme, c’est sa mémoire des dates. À peine arrivée dans son havre de paix et de verdure juste au-dessus d’Icogne, avec une vue incroyable sur le plateau d’Ayent et la vallée du Rhône, déjà Georges Burlet, 95 ans au compteur le 23 octobre prochain, vous signale que les trax ont donné leur premier coup de pelle le 26 août 1966. Facile. C’était le jour de la mort d’Hermann Geiger, le fameux pilote des glaciers valaisan que connaissait très bien Georges Burlet, pilote militaire lui aussi. De sa maison, on ne voit juste pas l’aéroport de Sion, mais on le devine. Dernier de trois enfants, il a vu le jour à Viège, d’un père pharmacien, originaire de Zoug et d’une mère vaudoise de Puidoux, une Gilliéron qui a vécu 39 années à Viège sans jamais prononcer un mot d’allemand! Le fils, parfaitement bilingue, s’est distingué très jeune pour sa passion des avions. À tel point qu’il se paye lui-même son brevet de pilote à Granges (Soleure) puis s’annonce à l’armée pour être incorporé dans l’aviation. Il y parvient et entre à l’école de pilote le 31 janvier 1939. Le 31 août de la même année, les Allemands envahissent la Pologne et la Seconde Guerre mondiale éclate. Lui voulait faire des études d’agronome, mais étant donné ses

longs mois de service actif, il s’est finalement décidé pour un diplôme de commerce à Zurich. Ainsi, le 26 novembre 1943, il est engagé à l’aérodrome militaire de Sion qui vient d’ouvrir. Il venait d’épouser Marie Mounir de Salquenen, qu’il appelle tendrement Mariette. Deux enfants naîtront de cette union, une fille Josiane qui vit avec eux à Icogne et un fils établi à Zurich et qui a eu lui-même trois fils dont Georges Burlet est très fier. Durant plus de 36 ans, il occupera différents postes dont celui de pilote de liaison, de transmission et même pilote d’usine. Il explique: «À la différence d’un pilote d’essai qui vole sur des prototypes, le pilote d’usine effectue des vols de contrôle suite à des réparations, des révisions etc.» Dès les années cinquante, de nouveaux types d’avions plus rapides et plus performants comme les Vampire, Venom, Hump, FA16 et autres Tiger font leur apparition dans le ciel valaisan. L’aérodrome a dû s’y adapter en prolongeant notamment la piste d’atterrissage. Et c’est Georges Burlet qui allait discuter le prix du terrain avec les propriétaires. Un excellent skieur Sa passion pour les avions ne va cependant pas l’empêcher d’être un marathonien – il a fait

Il y a quelques années il montait en peaux de phoque jusqu’au sommet de Bellalui et prenait la peine de se photographier lui-même.

plusieurs fois Sierre-Zinal – et surtout un excellent skieur. D’ailleurs sa fille a été championne valaisanne dans les années soixante. Habitué dès son plus jeune âge à monter en peaux de phoque et à ne faire dans la journée qu’un seule descente – mais quelle descente! – il n’hésitait pas il y a

encore quelques années à monter tout seul jusqu’au sommet de Bellalui. Depuis l’an dernier, plus exactement le 22 septembre 2008, il ne peut cependant plus faire tout ce qu’il veut. Un jeune automobiliste pressé de rentrer manger chez lui à midi lui a écrasé le pied alors qu’il revenait de la boîte aux lettres.

Résultat: douze jours d’hôpital, un pied qui l’a fait bien souffrir et seulement trois jours de ski l’hiver dernier! «Tout est réparé aujourd’hui, et j’ai le projet de retourner au Petit Cervin cet automne, mais je dois reconnaître que j’ai un peu perdu confiance en moi. Si le temps n’est pas au beau fixe ou s’il tourne, je n’hé-

site pas à redescendre en télécabine.» Il a toujours une excellente vue, mais à son âge, ses yeux mettent plus de temps à s’adapter aux ombres alors, dans les bosses des pistes, il ne veut pas prendre de risques. On le comprend bien. Claire-Lise Genoud


SPORTS & LOISIRS

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Après une saison en première ligue, un changement de président et d’entraîneur, le club d’Ycoor fait peau neuve. Priorité aux jeunes, désormais au centre des préoccupations.

Le HC Crans-Montana est de retour HOCKEY • La dernière saison, passée en première ligue, n’a pas vraiment fait du bien au HC Crans-Montana. Le club n’est pas parvenu à se maintenir, il a perdu son public en devant systématiquement s’expatrier et il a égaré son âme en ayant engagé des renforts venus de l’extérieur. Mais sportivement, cette aventure devait

être tentée. Six mois plus tard, une page de l’histoire du HC Crans-Montana s’est tournée. Le président Christian Barras a cédé sa place à Gilbert Granziero. «Je tiens à remercier mon prédécesseur. Il a laissé les finances du club à zéro, comme il l’avait dit. Christian Barras s’était surtout concentré sur la première équipe. Afin de redyna-

Des joueurs quasi bénévoles Sur le plan purement sportif, un petit miracle s’est produit durant l’été. Suite au retrait de l’équipe avant même la fin de la saison de première ligue, on pouvait craindre le pire. Mais la fidélité a été de mise et un groupe a ainsi pu être préservé. Le scénario s’est joué en deux temps. Il a d’abord fallu savoir qui allait rester. Certains ont trouvé de l’embauche en première ligue et d’autres ont mis un terme à leur carrière. Avec le solde, il a fallu discuter. «Je suis dans le hockey depuis des années, explique François Zanoli, entraîneur de la première équipe. Je sais comment monter un budget. J’ai donc été mandaté pour en réaliser un. Je suis arrivé à une séance avec mes chiffres et le comité m’a dit que cela n’allait pas être possible. Il m’a fait une contre-proposition. Avec le peu de moyens dont nous disposions, j’étais sûr qu’aucun gars ne prolongerait son contrat.» Et bien l’entraîneur se trompait. Un noyau d’anciens a accepté le deal et poursuivra son chemin sur le Haut-Plateau pour le plaisir. Car le budget de la première équipe a été réduit des deux tiers. Désormais, il ne dépasse plus celui du mouvement juniors. «Notre but est d’intégrer un maximum de jeunes dans la première équipe et de prendre du plaisir en deuxième ligue. Nous pou-

vons y aller tranquillement, puisqu’il n’y aura pas de relégué à la fin de la saison 2009-2010. Et puis même s’il y avait eu une relégation en troisième ligue, cela ne nous aurait même pas posé de problèmes. Nous sommes vraiment en phase de reconstruction», conclut François Zanoli. Cette renaissance coïncide avec les 80 ans du HC Crans-Montana. Cet anniversaire sera célébré en fin d’année avec un tournoi populaire (26 et 27 décembre), un gala de patinage artistique (28 et 29 décembre) et un match amical opposant deux équipes de ligue nationale (30 décembre).

miser toute la société, nous allons reconstruire depuis la base. Il est important de trouver de nouveaux jeunes qui pourront renforcer le bas de la pyramide», explique le boss. Le nouvel entraîneur de l’équipe fanion, également membre du comité, François Zanoli, poursuit: «Avec l’école de hockey et deux équipes, nous devons posséder le plus petit mouvement juniors de Suisse. Nous voulons que cela cesse. Nous devons pouvoir offrir quelque chose à un gamin qui veut faire du hockey. Nous allons mettre en place un team d’entraîneurs ayant de bonnes connaissances techniques.» Le HC Crans-Montana est actuellement en phase de transition. Tout ce qui se construit mettra du temps avant de porter ses fruits. Mais le club ne laisse pas tomber ses jeunes. «Cinq d’entre eux ne savaient plus vraiment où jouer, explique François Zanoli. Je n’ai pas hésité à les prendre en première équipe. Cela va être dur pour eux, mais je les sens très motivés. Nous ne les avons pas laissé tomber.» Gagner en crédibilité Qui dit club de hockey, dit surface de glace. Le complexe dossier de la construction d’une patinoire sur le HautPlateau intéresse bien évidemment les dirigeants du HC Crans-Montana. «Ce n’est pas à nous de décider de l’emplacement de la halle de glace, commente Gilbert Granziero. Notre job est de montrer que nous existons. C’est à nos politiciens de tout mettre en œuvre pour que

Gilbert Granziero et son HC Crans-Montana débuteront la saison à Ycoor le 20 octobre face à Rarogne. Pour des raisons de glace, ils effectueront leurs premiers matches à l’extérieur.

nos jeunes ne traînent pas dans la rue.» En revanche, la modification de la structure d’Ycoor en zone publique réservée aux touristes ne plaît pas du tout au club de hockey. Et pour cause. Mais la machine est en marche et ce projet devrait se concrétiser assez rapidement. Face à cette situation, Gilbert Granziero et son comité ne vont pas rester inactifs. «Nous allons essayer de nous défendre

bec et ongle au moins pour conserver ce que nous avons. La population de Crans-Montana doit comprendre que nous jouons un rôle au niveau de l’animation du centre de la station. Notre première équipe va évoluer à Ycoor, ainsi que nos juniors. Il faut également rajouter à cela les entraînements.» Pour sa part, François Zanoli en a marre d’entendre des remarques du style: ah bon, vous

existez encore? «Nous investissons du temps pour ce sport. Il y a 18 mois nous avons décroché une promotion en première ligue. Ce fut une réussite sportive et l’on vient me demander si le HC Crans-Montana existe encore? Nous devons vraiment regagner de la crédibilité auprès de nos hommes politiques pour qu’ils n’aient plus la possibilité de se cacher derrière des excuses.» Claude-Alain Zufferey

Le golf de Montana-Vermala va disparaître. Cette fin n’est en soi pas une surprise, puisque tout le monde savait que cette parcelle se situait en zone à bâtir.

Golf à Vermala: le 9-trous va disparaître GOLF • La station de CransMontana est un véritable paradis pour les golfeurs avec ses quatre tracés et ses 45 trous: le Severiano Ballesteros, le Jack Nicklaus, le Golf de Noas et celui de MontanaVermala. «Ce parcours public est un superbe atout touristique. Il permet aux débutants et aux familles de découvrir le

golf dans un environnement favorable», commente Charly Cottini, voisin du site, viceprésident du Golf-Club Crans-sur-Sierre et vice-président de la Commune de Randogne. Mais voilà, l’histoire de ce 9-trous public touche à sa fin. Toute sa partie ouest en contrebas de Vermala, située sur une zone à

bâtir, va retrouver sa fonction première, à savoir héberger un complexe immobilier. Une fois le projet terminé, il ne restera plus que quatre trous à proximité du «Cervin». Inutile de préciser qu’ils ne serviront plus à grand-chose. Promoteurs dans leur droit Mais la disparition de cet es-

«Les derniers condamnés à mort»

de Pascal Rey. Remplissez la grille, découvrez le mot caché, inscrivez-le sur une carte postale à envoyer avec vos coordonnées à Sixième Dimension , CP 26, 1977 Icogne, jusqu’au 6 novembre 2009. Le vainqueur du tirage No 29 est: Mme Marlyse Bagnoud à Flanthey. Toutes nos félicitations!

aux propriétaires. «C’est donc une histoire de gros sous. Les promoteurs sont en règle, ils possèdent toutes les autorisations nécessaires pour débuter le chantier. A mon avis, seule une Fondation pourrait permettre de sauver le site», conclut Charly Cottini. Claude-Alain Zufferey

réponse: Plages

o

Grille N 30

tion sur le lieu, mais au prix du terrain à construire. Il se négocie actuellement au-dessus de 500 francs le m2.» Et ce n’est pas dans les moyens du Golf-club de débourser 5 millions de francs pour garder ce parcours. Quant aux communes, elles auraient la possibilité de changer l’affectation de la zone, mais en payant elles aussi le prix fort

Solution grille No 29 août 2009

CONCOURS Participez au concours de Sixième Dimension et vous pourrez gagner l’ouvrage

pace sport-nature n’est finalement pas une surprise. «Au moment de la construction des tours de Vermala, un convention avait été discutée avec la famille Zwissig, explique Charly Cottini. Nous savions qu’un jour ou l’autre, lorsque l’opportunité allait se présenter, des bâtiments se construiraient à cet endroit. Le Golf-Club a bien un droit d’emp-

par Paulette Berguerand

Horizontalement: A. Dos ou papillon – Mât abrégé; B. Conjonction – Prénom masculin; C. On y joue de la crosse – Grecque; D. Elle est collante! – Pierres; E. Ile de France – Fantasmés; F. Exhibai – Cube – Réfléchi; G. Hypothèse – Elle peut être en fourrure –Extrait; H. Patron abrégé – Incontestable; I. Négligea – Secréter; J. Pour ceux qui aiment monter; K. Bas de gamme – Apprit – Habites; L. Sonda – Supposé. Verticalement: 1. Jailli – Roche – Parler du Midi; 2. Le phare des Jeux –; 3. Alternative – Acarien; 4. Cambrure – Atoll – Il vêt le rat; 5. Il se pratique «à main nue»; 6. Au pied du Corcovado – Pour ajouter; 7. Rouille – Déboîtas; 8. Cri d'enfant – Barde – Faux marbre; 9. Cité – Série; 10. Note – Au bout des rails – Art martial; 11. Vieillard – Anguilliformes; 12. Multicolores – Pronom.

L’ACTU À CRANS-MONTANA: BLOG.SIXIEME-DIMENSION.CH


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