Intersection 20

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LE MAGAZINE DU STYLE EN MOUVEMENT AUTO MUSIQUE MODE MOTO AVION ARCHITECTURE YACHT CULTURE VÉLO INNOVATION NUMÉRO 20

DAFT PUNK !NOUS VENONS DE L'ESPACE, PAS DE VERSAILLES! BRODINSKI LE DJ PRÉFÉRÉ DES FILLES TIENT"IL LA ROUTE? JEAN-MARIE MASSAUD ET LE RÉVOLUTIONNAIRE CONCEPT TOYOTA ME.WE DTM 2013 SAUCISSES, LYCRA ET GOMME BRULÉE MCLAREN ONT T'ILS CRÉÉ L'USINE DU FUTUR ?

PILOTÉES POUR L'ÉTÉ

PORSCHE CAYMAN S AUDI RS5 CABRIOLET MERCEDES CLASSE E COUPÉ ZERO MOTORCYCLE VESPA 946 VW BEETLE CABRIOLET BMW 3GT M 02263 - 20 - F: 5,00 E - RD

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BIENVENUE BIENVENUE DANSDANS NOTRE NOTRE MONDE MONDE

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41°31’52”N 08°49’40”E

TIME IS PRECIOUS. SPEND IT WISELY Anchored off the golden shores of Corsica, the award winning, luxury yacht Vertigo provides the ideal summer escape. Explore the World’s largest playground and enjoy some light dinghy sailing in the warm Mediterranean waters. A family experience never to be forgotten.

WWW.YCOYACHT.COM MONACO +377 93 50 12 12 LONDON +44 207 584 1801

YACHT CHARTER | YACHT SALES | YACHT MANAGEMENT | BUILD & REFIT


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P.134

ÉDITO NUMÉRO 20

Photographe : Bastien Lattanzio

Mettre en forme. Donner corps. Réaliser. Autant d’expressions qui s’accordent à tous les métiers créatifs. Ils sont tout à fait d’actualité quand, au moment du bouclage d’un magazine comme le nôtre, tous nos correspondants et collaborateurs font parvenir les atomes qui composent la matière de nos pages. En Angleterre, McLaren nous a ouvert ses portes pour un shoot exclusif sur leur ligne de montage. Les artistes laissent entrer la lumière de nos photographes dans leurs ateliers : Akroe, JonOne et encore Axel Pauporté, qui aime tant la photographie, entretiennent tous un rapport étroit avec les transports et l’ouverture qu’ils procurent sur le monde. Ils nous parlent de leurs voyages depuis leurs résidences françaises, américaines ou stratosphériques pour la plupart. On plonge en immersion totale dans le monde fantastique de Pascal Morabito qui nous accueille sur son île au milieu de ses créations. Encore de l’eau pour une série mode trempée sur les toits de Paris. Brodinski prend son casque à deux mains et met sa platine sur pause quelques instants à nos cotés. À fond sur tous les chemins, Intersection essaye tous les bolides à deux ou quatre roues, électriques ou pourvus de moteurs aux cylindres rageurs, et même le concept car pour enfant Camatte dont nous rêvons tous pour battre la campagne. De Moscou à Monaco, de Bâle à Bordeaux, les regards se sont posés sur notre équipe du Gumball 3000 débarquée en Principauté à l’instant même de l’arrivée du Grand Prix de Formule 1 pour assister au lancement de l’édition monégasque qui vient épauler la grande équipe des magazines Intersection à travers le monde. De l’eau, de l’air, de la lumière et du feu habitent l’image et lui donnent une respiration. Ouvrons grand nos poumons ! Yann Larret-Ménezo


P.134

ÉDITO NUMÉRO 20

Photographe : Bastien Lattanzio

Mettre en forme. Donner corps. Réaliser. Autant d’expressions qui s’accordent à tous les métiers créatifs. Ils sont tout à fait d’actualité quand, au moment du bouclage d’un magazine comme le nôtre, tous nos correspondants et collaborateurs font parvenir les atomes qui composent la matière de nos pages. En Angleterre, McLaren nous a ouvert ses portes pour un shoot exclusif sur leur ligne de montage. Les artistes laissent entrer la lumière de nos photographes dans leurs ateliers : Akroe, JonOne et encore Axel Pauporté, qui aime tant la photographie, entretiennent tous un rapport étroit avec les transports et l’ouverture qu’ils procurent sur le monde. Ils nous parlent de leurs voyages depuis leurs résidences françaises, américaines ou stratosphériques pour la plupart. On plonge en immersion totale dans le monde fantastique de Pascal Morabito qui nous accueille sur son île au milieu de ses créations. Encore de l’eau pour une série mode trempée sur les toits de Paris. Brodinski prend son casque à deux mains et met sa platine sur pause quelques instants à nos cotés. À fond sur tous les chemins, Intersection essaye tous les bolides à deux ou quatre roues, électriques ou pourvus de moteurs aux cylindres rageurs, et même le concept car pour enfant Camatte dont nous rêvons tous pour battre la campagne. De Moscou à Monaco, de Bâle à Bordeaux, les regards se sont posés sur notre équipe du Gumball 3000 débarquée en Principauté à l’instant même de l’arrivée du Grand Prix de Formule 1 pour assister au lancement de l’édition monégasque qui vient épauler la grande équipe des magazines Intersection à travers le monde. De l’eau, de l’air, de la lumière et du feu habitent l’image et lui donnent une respiration. Ouvrons grand nos poumons ! Yann Larret-Ménezo


Directeur de la publication Patrice Meignan pat@intersectionmagazine.fr

Administrateur de la publication Stéphane Quester stephane@lecurie.eu

RÉDACTION

MARKETING Directeur du développement Patrice Meignan

Directeur de la Rédaction Patrice Meignan

Assisté de Benoît Gaildraud

Rédacteur en chef Yann Larret-Ménezo

RÉGIE PUBLICITAIRE Objectif média Alexandra Rançon +32 23 74 22 25 alexandra@intersectionmagazine.fr

Editors at large Philippe Combres Jeremy Taltaud Guillaume Fédou

RÉGIE DIGITALE Influence Saâd Benchemsi +33 1 75 77 63 84 saad@agent-influence.com

Secrétaire de rédaction Claire Le Breton Direction artistique Gilles Uzan

RELATIONS PRESSE FRANCE Clémence Madet clemence@lecurie.eu

Maquettiste Constance Rossignol

INTERSECTION USA

Coordinateur de rédaction Yann Chénot

NEW YORK Dan Ross dan@intersectionmagazine.com LOS ANGELES Jim Horan jim@intersectionmagazine.com

Directrice de production Stéphanie Beaudoin stephanie@lecurie.eu

INTERSECTION UK

Éditeur photo Pierre Mahieu

Dan Ross dan@intersectionmagazine.com

Car Show Critic Mai Ikuzawa

INTERSECTION DUBAI Amin Domiati amin.domiati@masterminddubai.com

RÉDACTION MODE

INTERSECTION JAPON

Directrice mode Josia.N josia@intersectionmagazine.fr

Junsuke Yamasaki junsuke@dazed.jp

Assistante mode Valentin Leonardi

Sur une idée originale de Yorgo Tloupas

REMERCIEMENTS

Direction artistique Galerie Romain Lenancker

TEXTES Sophie Bonnet-Pourpet Yann Chénot Romuald Clariond Yan-Alexandre Damasiewicz Katharine Erwin Guillaume Fédou Tania Feghali Andrée Fraiderik-Vertino Benoît Gaildraud Rod Glacial Patrice Meignan Laurence Perrillat Elsa Salmon Tone

F A B I O N O V E M B R E - AT E L I E R P E R S O L , N O V 2 0 1 2 .

PHOTOS Grégoire Alexandre Antoine Aleynikov Stefan Armbruster Camille Ayme Romain Bernardie James Jérôme Boudry Maxime Chanet Nick Clements William Croze Tania Feghali Mathias Fenneteau François Guery Kolkoz Bastien Lattanzio Patrice Meignan Ludovic Parisot Thomas Pico Jean Picon Nicolas Poillot Scott Pommier Maud Remy Lonvis Cameron Smith Matt Sundin Valère Terrier Tone Adrien Toubiana Gilles Uzan

Virginie Bricourt Letizia Calcamo Jules Chancel Guilhem Charneau Jean-Christophe Clément Alexandre Derouin Elsa Léa Dutailly Émilie Fléchaire Boutique Forges Gilles Gautherot Philipe Handjian Alex Hocking Lamia Lagha Clément Lefèvre Patrick le Quément Éric Omoré Jean Roch Jérôme Simon Céline Surrel VIP Room

Fondateurs Dan Ross, Yorgo Tloupas

INTERSECTION MONACO Romuald Clariond romuald@intersectionmagazine.fr

INTERSECTION MAROC Mehdi Hadj Khalifa mehdi@intersectionmagazine.ma

INTERSECTION BELGIQUE Alexandra Rançon alexandra@intersectionmagazine.be

INTERSECTION FRANCE

INTERSECTION ALLEMAGNE

est édité par L’ÉCURIE PRODUCTION SARL au capital de 10 000 euros SIREN 524 891 686

Hendrik Läkeberg hendrik@intersection-magazin.de

RÉDACTION 44 rue Lucien Sampaix 75010 Paris +33 1 40 38 81 80 www.intersectionmagazine.fr Imprimé en Belgique par Imprimeries SNEL N° ISSN 2257-0926 Dépôt légal : à parution N° CPPAP en cours Période de parution ÉTÉ 2013 Périodicité trimestrielle

DISTRIBUTION Conseil Distribution Diffusion France et International KD presse sur kdpresse.com 14 rue des Messageries 75010 Paris Office : +33 1 42 46 02 20 Fax : +33 1 42 46 10 08

INTERSECTION SUISSE Julien Payan Julien@intersectionmagazine.ch

INTERSECTION RUSSIE Oleg Dyachenko olegdyachenko@gmail.com

INTERSECTION SCANDINAVIA Peter Jäderberg peter@intersectionmagazine.com

INTERSECTION CHINE Alain Deroche alain_deroche@modernmedia.com.cn

Les Daft Punk photographiés par Cameron Smith

“ Creativity is a wild beast. It feeds on harmony.” ** Discover Atelier Persol and its artists on Persol.com** *UNE CRÉATION PERSOL  ** LA CRÉATIVITÉ EST UNE BÊTE SAUVAGE QUI SE NOURRIT D’HARMONIE.  DÉCOUVREZ L’ATELIER PERSOL ET SES ARTISTES SUR PERSOL.COM

PO 649


Directeur de la publication Patrice Meignan pat@intersectionmagazine.fr

Administrateur de la publication Stéphane Quester stephane@lecurie.eu

RÉDACTION

MARKETING Directeur du développement Patrice Meignan

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Assisté de Benoît Gaildraud

Rédacteur en chef Yann Larret-Ménezo

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Secrétaire de rédaction Claire Le Breton Direction artistique Gilles Uzan

RELATIONS PRESSE FRANCE Clémence Madet clemence@lecurie.eu

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NEW YORK Dan Ross dan@intersectionmagazine.com LOS ANGELES Jim Horan jim@intersectionmagazine.com

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RÉDACTION MODE

INTERSECTION JAPON

Directrice mode Josia.N josia@intersectionmagazine.fr

Junsuke Yamasaki junsuke@dazed.jp

Assistante mode Valentin Leonardi

Sur une idée originale de Yorgo Tloupas

REMERCIEMENTS

Direction artistique Galerie Romain Lenancker

TEXTES Sophie Bonnet-Pourpet Yann Chénot Romuald Clariond Yan-Alexandre Damasiewicz Katharine Erwin Guillaume Fédou Tania Feghali Andrée Fraiderik-Vertino Benoît Gaildraud Rod Glacial Patrice Meignan Laurence Perrillat Elsa Salmon Tone

F A B I O N O V E M B R E - AT E L I E R P E R S O L , N O V 2 0 1 2 .

PHOTOS Grégoire Alexandre Antoine Aleynikov Stefan Armbruster Camille Ayme Romain Bernardie James Jérôme Boudry Maxime Chanet Nick Clements William Croze Tania Feghali Mathias Fenneteau François Guery Kolkoz Bastien Lattanzio Patrice Meignan Ludovic Parisot Thomas Pico Jean Picon Nicolas Poillot Scott Pommier Maud Remy Lonvis Cameron Smith Matt Sundin Valère Terrier Tone Adrien Toubiana Gilles Uzan

Virginie Bricourt Letizia Calcamo Jules Chancel Guilhem Charneau Jean-Christophe Clément Alexandre Derouin Elsa Léa Dutailly Émilie Fléchaire Boutique Forges Gilles Gautherot Philipe Handjian Alex Hocking Lamia Lagha Clément Lefèvre Patrick le Quément Éric Omoré Jean Roch Jérôme Simon Céline Surrel VIP Room

Fondateurs Dan Ross, Yorgo Tloupas

INTERSECTION MONACO Romuald Clariond romuald@intersectionmagazine.fr

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est édité par L’ÉCURIE PRODUCTION SARL au capital de 10 000 euros SIREN 524 891 686

Hendrik Läkeberg hendrik@intersection-magazin.de

RÉDACTION 44 rue Lucien Sampaix 75010 Paris +33 1 40 38 81 80 www.intersectionmagazine.fr Imprimé en Belgique par Imprimeries SNEL N° ISSN 2257-0926 Dépôt légal : à parution N° CPPAP en cours Période de parution ÉTÉ 2013 Périodicité trimestrielle

DISTRIBUTION Conseil Distribution Diffusion France et International KD presse sur kdpresse.com 14 rue des Messageries 75010 Paris Office : +33 1 42 46 02 20 Fax : +33 1 42 46 10 08

INTERSECTION SUISSE Julien Payan Julien@intersectionmagazine.ch

INTERSECTION RUSSIE Oleg Dyachenko olegdyachenko@gmail.com

INTERSECTION SCANDINAVIA Peter Jäderberg peter@intersectionmagazine.com

INTERSECTION CHINE Alain Deroche alain_deroche@modernmedia.com.cn

Les Daft Punk photographiés par Cameron Smith

“ Creativity is a wild beast. It feeds on harmony.” ** Discover Atelier Persol and its artists on Persol.com** *UNE CRÉATION PERSOL  ** LA CRÉATIVITÉ EST UNE BÊTE SAUVAGE QUI SE NOURRIT D’HARMONIE.  DÉCOUVREZ L’ATELIER PERSOL ET SES ARTISTES SUR PERSOL.COM

PO 649


www.kia.com P.34

Nouveau coup Kia pro_cee d vivre intens ment

INNOCEAN WORLDWIDE FRANCE - Kia Motors France 383915295 RCS Nanterre

Un design de caract re

Jean-Marie Massaud photographié par Gilles Uzan

STARTER P.19 CULTURE, DESIGN ET INDUSTRIE P.20 Écran géant allumé sur la chaîne de montage des McLaren MP4

P.36 Quinze japonais : la Nissan 370Z NISMO baptisée dans les règles

P.47 Louis Vuitton devient le protecteur du trophée des 24 Heures du Mans

P.26 BMW dévoile un vaisseau amiral conçu avec Pininfarina

P.38 Visite dans les ateliers d’ICON 4x4

P.48 La maison sur la plage de Stelios Chrysanthopoulos

P.40 Ron Arad met les choses « à plat » P.26 Les brèves de l'industrie P.42 L’artiste Maxime Lamarche coupe l’art en deux P.28 Roland Sands souffle les 90 bougies de BMW Motorrad P.29 L'Energy du futur : Renault Sport F1 présente son moteur pour la saison 2014

P.43 Surf’s up Plug-in, les constructions mobiles de Jay Nelson

P.48 Le mystère Falcon : Dassault, 50 ans d'innovation et de passion P.49 La moto légère d'Elmoto P.50 Vélos innovants pour virées bucoliques

P.44 Kolkoz se pique d'un don d'ubiquité P.52 Renault sort Twin'Run de l'écurie

P.30 Travailler sous couverture : Mercedes invite six designers à emballer la CLA P.34 Jean-Marie Massaud présente son concept Me.WE élaboré avec Toyota

P.45 Disco Racer : le Blue Rider cruise en Indonésie P.46 Richard Branson développe un charter pour la thermosphère avec Virgin Galactic

D couvrez une exp rience de conduite au dynamisme novateur. Le nouveau coup Kia pro_cee d r v le un design de caract re gr ce au contour de calandre l aspect chrom et aux jantes en alliage 17 de s rie. Exp rimentez des technologies ing nieuses : l alerte de franchissement involontaire de ligne, les projecteurs au X non, ainsi que le syst me audio avec cran tactile TFT et cam ra de recul. Simplifiez votre quotidien, testez le syst me d ouverture et d marrage sans cl Smart Key (1). Autant d attributs qui ne manqueront pas de vous s duire. Le nouveau coup Kia pro_cee d saura vous combler avec un plaisir de conduire sans pareil. Un plaisir vivre intens ment.

KIA, LE SEUL CONSTRUCTEUR GARANTIR TOUS SES MOD LES 7 ANS ET OFFRIR 7 ANS DE MISES JOUR DE LA CARTOGRAPHIE. Consommations mixtes et missions de CO2 du nouveau coup Kia pro_cee d : de 4,3

6,1 L/100 km - de 114

140 g/km.

* Garantie 7 ans ou 150 000 km (1er des deux termes chu) valable pour tous les mod les Kia en France m tropolitaine et Corse (hors DOM-TOM) et dans tous les Etats membres de l UE ainsi qu en Norv ge, Suisse, Islande et Gibraltar. Hors v hicules utilitaires et v hicules usage commercial. (1) Equipements list s disponibles de s rie ou en option selon finition. ** Offre valable compter du 1er mars 2013 chez les distributeurs participants pour l achat d un v hicule Kia neuf quip d un terminal LG Navigation mont en usine par Kia. L offre comprend la mise jour annuelle de la cartographie du terminal, dans la limite de 6 mises jour, par un r parateur agr Kia et sous r serve de la disponibilit de ladite mise jour. Voir conditions sur kia.com


www.kia.com P.34

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INNOCEAN WORLDWIDE FRANCE - Kia Motors France 383915295 RCS Nanterre

Un design de caract re

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STARTER P.19 CULTURE, DESIGN ET INDUSTRIE P.20 Écran géant allumé sur la chaîne de montage des McLaren MP4

P.36 Quinze japonais : la Nissan 370Z NISMO baptisée dans les règles

P.47 Louis Vuitton devient le protecteur du trophée des 24 Heures du Mans

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P.38 Visite dans les ateliers d’ICON 4x4

P.48 La maison sur la plage de Stelios Chrysanthopoulos

P.40 Ron Arad met les choses « à plat » P.26 Les brèves de l'industrie P.42 L’artiste Maxime Lamarche coupe l’art en deux P.28 Roland Sands souffle les 90 bougies de BMW Motorrad P.29 L'Energy du futur : Renault Sport F1 présente son moteur pour la saison 2014

P.43 Surf’s up Plug-in, les constructions mobiles de Jay Nelson

P.48 Le mystère Falcon : Dassault, 50 ans d'innovation et de passion P.49 La moto légère d'Elmoto P.50 Vélos innovants pour virées bucoliques

P.44 Kolkoz se pique d'un don d'ubiquité P.52 Renault sort Twin'Run de l'écurie

P.30 Travailler sous couverture : Mercedes invite six designers à emballer la CLA P.34 Jean-Marie Massaud présente son concept Me.WE élaboré avec Toyota

P.45 Disco Racer : le Blue Rider cruise en Indonésie P.46 Richard Branson développe un charter pour la thermosphère avec Virgin Galactic

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There’s nothing ghetto about this Blaster.

P.56 P.66

4(%

GALERIE P.57

Photographe : Grégoire Alexandre Stylisme : Josia.N

The Bluetooth® word mark and logos are registered trademarks owned by Bluetooth SIG, Inc. and any use of such marks by Nixon is under license.

",!34%2

P.58 Mode de plaisance Photographe : Grégoire Alexandre Réalisation : Romain Lenancker Stylisme : Josia.N

P.64 Le temps plié Photographe : Maud Remy Lonvis Réalisation : Romain Lenancker Sélection : Benoit Gaildraud

P.70 Plaquettes de soins Photographe : Thomas Pico Réalisation : Romain Lenancker Sélection : Benoit Gaildraud

P.76 Les objets de la mobilité Photographe : Adrien Toubiana Réalisation : Romain Lenancker Sélection : Benoit Gaildraud

sȩ3(/#+ 2%3)34!.4ȩȩsȩ7!4%2 2%3)34!.4ȩȩsȩ0/24!",%ȩ30%!+%2

nixon.com/blaster


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P.102

PILOTES P.86 P.88 Daft on tracks Le duo français en a sous le casque P.92 Aérosol au plafond Le parcours français de JonOne P.96 Graffiti time Le graphiste Étienne Bardelli sublime la Volkswagen Jetta P.100 Voyages au bout de la nuit Les tribulations du DJ Brodinski P.102 Le César de Bali Pascal Morabito est un bolide à lui tout seul P.106 La descente de la montagne Le snowboarder Axel Pauporté nous parle de sa reconversion

P.108 Le goût des bonnes choses Les fruits de la passion du chef Michel Rostang

Pascal Morabito photographié par Tao Morabito


P.102

PILOTES P.86 P.88 Daft on tracks Le duo français en a sous le casque P.92 Aérosol au plafond Le parcours français de JonOne P.96 Graffiti time Le graphiste Étienne Bardelli sublime la Volkswagen Jetta P.100 Voyages au bout de la nuit Les tribulations du DJ Brodinski P.102 Le César de Bali Pascal Morabito est un bolide à lui tout seul P.106 La descente de la montagne Le snowboarder Axel Pauporté nous parle de sa reconversion

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Pascal Morabito photographié par Tao Morabito


photo : Benjamin Boccas - remerciement : Hyatt Regency Paris Etoile.

P.112

TENUE DE ROUTE P.110

Photographe : Romain Bernardie James Stylisme : Josia.N

P.112 H2O Photographe : Romain Bernardie James Stylisme : Josia. N

P.120 Safari Photographe : Bastien Latanzio Stylisme : Josia.N

L’ÉLÉGANCE C’EST DE RÉSISTER... … résister à ses puissants concurrents en faisant d’Orangina et Schweppes des challengers subversifs et modernes grâce à des pubs volontairement déjantées et plébiscitées par les jeunes. Voilà comment Hugues Pietrini est devenu Président d’Orangina Schweppes à seulement 40 ans. Retrouvez l’interview de Hugues sur g-people.com/premium et tous les points de vente sur g-shock.fr

Hugues a choisi la GW-A1100 Développée en partenariat avec les pilotes de la Royal Air Force, la GW-A1100 offre un accès ultra rapide à ses nombreuses fonctions et une résistance inédite aux chocs, à la force centrifuge et aux vibrations. Radio pilotée, solaire, fonction heure Zulu, thermomètre, boussole, chronomètre 1/20è, compte à rebours, fonction « Fly Back », étanche 200 mètres, verre saphir.


photo : Benjamin Boccas - remerciement : Hyatt Regency Paris Etoile.

P.112

TENUE DE ROUTE P.110

Photographe : Romain Bernardie James Stylisme : Josia.N

P.112 H2O Photographe : Romain Bernardie James Stylisme : Josia. N

P.120 Safari Photographe : Bastien Latanzio Stylisme : Josia.N

L’ÉLÉGANCE C’EST DE RÉSISTER... … résister à ses puissants concurrents en faisant d’Orangina et Schweppes des challengers subversifs et modernes grâce à des pubs volontairement déjantées et plébiscitées par les jeunes. Voilà comment Hugues Pietrini est devenu Président d’Orangina Schweppes à seulement 40 ans. Retrouvez l’interview de Hugues sur g-people.com/premium et tous les points de vente sur g-shock.fr

Hugues a choisi la GW-A1100 Développée en partenariat avec les pilotes de la Royal Air Force, la GW-A1100 offre un accès ultra rapide à ses nombreuses fonctions et une résistance inédite aux chocs, à la force centrifuge et aux vibrations. Radio pilotée, solaire, fonction heure Zulu, thermomètre, boussole, chronomètre 1/20è, compte à rebours, fonction « Fly Back », étanche 200 mètres, verre saphir.


P.130

Miroir, mon beau miroir...

GARAGE P.129

Photographe : Gilles Uzan

REPORTAGES ET ESSAIS P.130 Le trio de tête Ouverture du championnat DTM à Hockenheim P.136 Jurassic flat Le Cayman S est devenu redoutable P.138 Les toits de l’attraction La nouvelle Audi RS5 cabriolet au sommet des sondages de popularité P.140 La bonne côte La Mercedes Classe E Coupé change de visage P.142 Le bon triple zéro Zéro émission de Co2 pour la Zero DS électrique de Zero Motorcycles

P.144 Le retour de la guêpe Le concept 946 de Piaggio est produit en série

P.158 Soirée smart Battle au Trianon Quand smart voit les choses en grand

P.146 Les années folles Pour la France, c'est le défilé des nouvelles Volkswagen Coccinelle Cabriolet

P.159 Soirée Intersection x Gumball 3000 Intersection a lancé son édition monégasque au soir du Grand Prix et en clôture du Gumball 3000

P.148 Nouvel air La Série 3 GT est polymorphe P.150 Les taureaux des paddocks Les backstages d'Infiniti Red Bull P.152 Gumball 3000 P.154 Itinéraire Bis Sous les paddocks, la plage

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P.130

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GARAGE P.129

Photographe : Gilles Uzan

REPORTAGES ET ESSAIS P.130 Le trio de tête Ouverture du championnat DTM à Hockenheim P.136 Jurassic flat Le Cayman S est devenu redoutable P.138 Les toits de l’attraction La nouvelle Audi RS5 cabriolet au sommet des sondages de popularité P.140 La bonne côte La Mercedes Classe E Coupé change de visage P.142 Le bon triple zéro Zéro émission de Co2 pour la Zero DS électrique de Zero Motorcycles

P.144 Le retour de la guêpe Le concept 946 de Piaggio est produit en série

P.158 Soirée smart Battle au Trianon Quand smart voit les choses en grand

P.146 Les années folles Pour la France, c'est le défilé des nouvelles Volkswagen Coccinelle Cabriolet

P.159 Soirée Intersection x Gumball 3000 Intersection a lancé son édition monégasque au soir du Grand Prix et en clôture du Gumball 3000

P.148 Nouvel air La Série 3 GT est polymorphe P.150 Les taureaux des paddocks Les backstages d'Infiniti Red Bull P.152 Gumball 3000 P.154 Itinéraire Bis Sous les paddocks, la plage

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STARTER LE FUTUR DE LA MOBILITÉ CULTURE DESIGN INDUSTRIE


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À la suite de leur essai routier et de leur passage dans une cabine simulant une tempête, les MP4 sont démontées et inspectées avant livraison.

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LA CLINIQUE DU DOCTEUR DENNIS

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À la suite de leur essai routier et de leur passage dans une cabine simulant une tempête, les MP4 sont démontées et inspectées avant livraison.

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LA CLINIQUE DU DOCTEUR DENNIS

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USINE I SUPERCARS I EXCLUSIVITÉ

ÉCRAN GÉANT ALLUMÉ SUR LA CHAINE DE MONTAGE DES MCLAREN MP4!12C Ron Dennis n’est peut-être pas l’inventeur de l’adjectif control freak, mais quand on visite l’usine qu’il a créée avec l’architecte Norman Foster, on se dit que l’expression lui collerait bien, voire qu’elle serait trop faible au regard de ce qu’il a bâti. Comme souvent dans les espaces de construction high-tech et luxueux, la propreté des lieux et leur organisation sont au centre de toutes les attentions, mais dans cette usine de Woking, cela confine au génie. Le MTC (McLaren Technical Center) a été le premier créé en 2004. Partagé entre les bâtiments abritant les bureaux et un lac qui sert à refléter son design, c’est un cercle évoquant le yin et le yang vus du ciel. En avance sur les questions environnementales, les grandes surfaces vitrées et leur orientation permettent à l’usine de n’émettre aucun gramme de C02. Dès la porte d’entrée, la F1 et son histoire sont

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clairement mises en avant. McLaren est connue pour ne pas vendre ses voitures de course en fin de saison, et effectivement, elles trônent dans l’entrée, parfaitement alignées. Les grands noms se succèdent sur leurs côtés. Prost, Senna, Hamilton. Beaucoup de champions du monde. Plusieurs départements cohabitent dans ces locaux et, s’ils ont tous en commun de travailler autour des technologies de pointe en électronique, ils appartiennent néanmoins à des secteurs d’activité très variés : boîtiers électroniques en Formule 1, NASCAR ou WRC, mais aussi aviation, pétrole ou encore collaboration avec la NASA. Les deux entités sont reliées par un incroyable tunnel à la lumière éclatante et aux lignes épurées. Inauguré par Gordon Brown en 2011, le nouveau MPC est l’usine consacrée aux voitures routières. Il était assez compliqué de la visiter car sa proximité avec la chaîne de montage de la future supercar hybride P1 donnait des sueurs froides aux vigiles dès que nous approchions avec nos appareils. Évidemment, l’huile, la graisse et leurs inévitables résidus ont disparu des ateliers. Les quelques outils et la visserie sont si soigneusement rangés qu’ils en paraissent absents. L’auto qui suit tranquillement son chemin sur la chaîne de montage est véritablement assemblée à la main, installée sur un chariot roulant selon un parcours programmé et prise en charge par les mêmes artistes jusqu’à son achèvement. Lorsque l’on pénètre dans le bâtiment, un bref passage sur le perron et la

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Le V8 de 600ch attend la pose de ses échappements.

descente d’un maigre escalier ne bousculent guère les habitudes des mécaniciens qui ne semblent pas nous voir. Conçu comme un immense open space, le lieu est à la hauteur des yeux de Ron Dennis et on embrasse facilement toute l’usine d’un seul regard. Seuls le département des mesures de géométrie et d’ajustage des pièces ainsi que l’atelier peinture sont isolés de ce hall. Là encore, les voitures sont véhiculées sur des chariots robotisés et autonomes. En bout de chaîne, un immense aquarium fait subir sa pire tempête à la voiture qui revient d’une escapade sur les charmantes routes du Surrey. Elle est ensuite démontée et son étanchéité méticuleusement vérifiée. Quand les mécaniciens ont enfin l’assurance de sa conformité, elle part retrouver ses congénères prêtes à livrer. Tout est calme et clinique. Je quitte l’usine à contrecœur en remerciant les gens de TAG Heuer qui nous ont aidés à réaliser ce sujet. Sous le bras, j’emporte une charmante photo encadrée prise avec un énorme grand angle où l’on voit l’équipe posant autour d’une Formule 1 de 2013. Finalement le seul détail qui a échappé à Ron Dennis.

Texte : Tone Photographie : Ludovic Parisot

Sur ce robot spécifique, les éléments de trains vont être posés sur la coque en carbone.


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USINE I SUPERCARS I EXCLUSIVITÉ

ÉCRAN GÉANT ALLUMÉ SUR LA CHAINE DE MONTAGE DES MCLAREN MP4!12C Ron Dennis n’est peut-être pas l’inventeur de l’adjectif control freak, mais quand on visite l’usine qu’il a créée avec l’architecte Norman Foster, on se dit que l’expression lui collerait bien, voire qu’elle serait trop faible au regard de ce qu’il a bâti. Comme souvent dans les espaces de construction high-tech et luxueux, la propreté des lieux et leur organisation sont au centre de toutes les attentions, mais dans cette usine de Woking, cela confine au génie. Le MTC (McLaren Technical Center) a été le premier créé en 2004. Partagé entre les bâtiments abritant les bureaux et un lac qui sert à refléter son design, c’est un cercle évoquant le yin et le yang vus du ciel. En avance sur les questions environnementales, les grandes surfaces vitrées et leur orientation permettent à l’usine de n’émettre aucun gramme de C02. Dès la porte d’entrée, la F1 et son histoire sont

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clairement mises en avant. McLaren est connue pour ne pas vendre ses voitures de course en fin de saison, et effectivement, elles trônent dans l’entrée, parfaitement alignées. Les grands noms se succèdent sur leurs côtés. Prost, Senna, Hamilton. Beaucoup de champions du monde. Plusieurs départements cohabitent dans ces locaux et, s’ils ont tous en commun de travailler autour des technologies de pointe en électronique, ils appartiennent néanmoins à des secteurs d’activité très variés : boîtiers électroniques en Formule 1, NASCAR ou WRC, mais aussi aviation, pétrole ou encore collaboration avec la NASA. Les deux entités sont reliées par un incroyable tunnel à la lumière éclatante et aux lignes épurées. Inauguré par Gordon Brown en 2011, le nouveau MPC est l’usine consacrée aux voitures routières. Il était assez compliqué de la visiter car sa proximité avec la chaîne de montage de la future supercar hybride P1 donnait des sueurs froides aux vigiles dès que nous approchions avec nos appareils. Évidemment, l’huile, la graisse et leurs inévitables résidus ont disparu des ateliers. Les quelques outils et la visserie sont si soigneusement rangés qu’ils en paraissent absents. L’auto qui suit tranquillement son chemin sur la chaîne de montage est véritablement assemblée à la main, installée sur un chariot roulant selon un parcours programmé et prise en charge par les mêmes artistes jusqu’à son achèvement. Lorsque l’on pénètre dans le bâtiment, un bref passage sur le perron et la

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Le V8 de 600ch attend la pose de ses échappements.

descente d’un maigre escalier ne bousculent guère les habitudes des mécaniciens qui ne semblent pas nous voir. Conçu comme un immense open space, le lieu est à la hauteur des yeux de Ron Dennis et on embrasse facilement toute l’usine d’un seul regard. Seuls le département des mesures de géométrie et d’ajustage des pièces ainsi que l’atelier peinture sont isolés de ce hall. Là encore, les voitures sont véhiculées sur des chariots robotisés et autonomes. En bout de chaîne, un immense aquarium fait subir sa pire tempête à la voiture qui revient d’une escapade sur les charmantes routes du Surrey. Elle est ensuite démontée et son étanchéité méticuleusement vérifiée. Quand les mécaniciens ont enfin l’assurance de sa conformité, elle part retrouver ses congénères prêtes à livrer. Tout est calme et clinique. Je quitte l’usine à contrecœur en remerciant les gens de TAG Heuer qui nous ont aidés à réaliser ce sujet. Sous le bras, j’emporte une charmante photo encadrée prise avec un énorme grand angle où l’on voit l’équipe posant autour d’une Formule 1 de 2013. Finalement le seul détail qui a échappé à Ron Dennis.

Texte : Tone Photographie : Ludovic Parisot

Sur ce robot spécifique, les éléments de trains vont être posés sur la coque en carbone.


Les pièces de carrosserie sont posées sur un treillis pour avoir une cohérence entre tous les éléments. Puis démontées, séchées et inspectées. Au fond, on peut voir le résultat d’une première couche.


Les pièces de carrosserie sont posées sur un treillis pour avoir une cohérence entre tous les éléments. Puis démontées, séchées et inspectées. Au fond, on peut voir le résultat d’une première couche.


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LES BRÈVES

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TESLA I ELON MUSK I FTW

DE L'INDUSTRIE Par Yann-Alexandre Damaciewicz

DÉFENSE I TUNING

VILLA D'ESTE I CONCEPT CAR I BMW I DOLCE VITA

LA DAME DU LAC BMW DÉVOILE UN VAISSEAU AMIRAL CON!U AVEC PININFARINA On a l’impression de se balader dans une autre époque. Quand nous arrivons au coucher du soleil, le lac est doré et les Riva nous attendent en faisant vrombir leurs moteurs devant l’hôtel. Quelques minutes plus tard, nous accostons face à une Villa d’Este éclairée dans toute sa splendeur. Cela fait dix ans que BMW sponsorise le Concorso d’Eleganza, l’un de plus anciens concours d’automobiles de collection au monde qui se déroule chaque année depuis 1929 sur les rives du lac de Côme. L’orchestre joue du Errol Garner sous une légère pluie d’été pendant que les collectionneurs habillés pour l’occasion se donnent en spectacle devant leurs voitures : chapeaux cloches, capelines, turbans, costumes, combinaisons, petits chiens, gants, chaussures italiennes, foulards, paresoleil… une vraie parade. La balade dans le parc de la Villa d’Este est à couper le souffle ; certains des plus rares prototypes de voitures de collection jamais conçus sont exposés ici. Pour n’en citer que quelques-uns parmi les plus rares : Lamborghini 350 GTV (1963), Bugatti Type 57SC Atlantic (1938), Aston Martin DB4GT Zagato (1961). 26

C’est la Bugatti Atlantic 57SC de Ralph Lauren qui a remporté la Coupe d’or cette année. Considérée comme le chef-d’œuvre de Jean Bugatti, elle n’a été produite qu’à quatre exemplaires entre 1937 et 1938. Cette voiture d’une beauté bouleversante présente un design inédit et une ingénierie extraordinaire. Ralph Lauren nous confie avoir été captivé par son design théâtral et ses lignes tragiques qui dessinent son mystère troublant avec tant d’élégance. Objet de notre visite, la Lusso nous attend sur les graviers entre les buissons de buis, posée sous les arbres et les rayons de soleil. Comme BMW prépare l’arrivée de son petit monospace à 3 cylindres tout à fait rationnel, il fallait bien continuer à faire rêver. Profitant du savoir-faire et de l’énergie de Pininfarina, la marque propose un V12 puissant dans un coupé très élégant. On se prend de nostalgie en pensant au grand requin, la série 8 E31 des années 90. L’association entre la firme munichoise et le studio italien est vraiment réussie. On retrouve les codes stylistiques typiques de BMW : un arrière court, un grand capot avec peu de porte-à-faux, et surtout le retour de la calandre plongeant vers la route, comme prête à la dévorer. Les lignes étirées mêlent très bien les courbes et les droites, jusqu’à la custode arrière signée par le célèbre Hofmeister avec son pan coupé. On s’imagine déjà derrière le volant, parcourant les rives du lac de Côme dans cet intérieur très réaliste et presque classique. Sa fabrication semble possible, les blocs de la série 7 ou des Rolls-Royce pouvant parfaitement mouvoir ce concept qui ressemble tant à une voiture de série.

Texte : Tania Feghali Photographie : Tania Feghali

L'armée américaine se met au tuning. La société Banks propose un kit turbo-intercooler, avec frein moteur sur l'échappement en option, pour les Hummer militaires. La puissance passe de 113 ch à 178 ch et le couple de 300 à 455 Nm. Ainsi équipés, les Humvees blindés (pesant 6,5 tonnes) accélèrent de 0 à 96 km/h en 23,1 s au lieu de 43 s, et freinent de 96 km/h à l'arrêt total en 74 m au lieu de 94 m. Pas de quoi en faire un dragster, mais sûrement de quoi sauver la vie de quelques trouffions.

ACCORD I BMW I TOYOTA Toyota et BMW, encore : les deux marques ont signé un accord pour le développement commun de véhicules à pile à combustible. Une étude de faisabilité sur une voiture de sport de taille moyenne est également au programme. Pendant ce temps-là, une BMW M5 a battu le record du monde du dérapage le plus long. 83 km à tourner en rond en drift sur une aire plane arrosée en Caroline du Sud.

L'année 2013 s'annonce exceptionnelle pour Tesla. Fondée il y a dix ans, l'entreprise a non seulement enregistré ses premiers bénéfices lors du premier trimestre, mais a aussi intégralement remboursé le prêt de 465 millions de dollars que lui a accordé le gouvernement américain il y a neuf ans – aucun autre constructeur américain ne l'avait jamais fait auparavant. Un exploit alors que Tesla n'a produit que 10 000 véhicules dans son histoire. Sur son segment, le constructeur est imbattable : d'après CNN, il s'est vendu environ 4 750 Tesla Model S en Amérique du Nord durant les trois premiers mois de l'année, à comparer à 3 077 Mercedes Classe S, 2 338 BMW Série 7 et 1 462 Audi A8 (seules les versions dont le tarif est en concurrence directe ont été comptabilisées). Résultat, la bourse de Wall Street évalue actuellement Tesla à 8,8 milliards de dollars, soit un milliard de plus que Fiat et trois fois plus que PSA Peugeot-Citröen ! Une situation financière exceptionnelle, optimale alors que Tesla s'apprête à lancer un crossover électrique à portes papillon, le Model X. Son patron, l'inventeur millionnaire et un peu excentrique Elon Musk, a déclaré sur Twitter – en avouant être sous l'influence de médicaments anti-douleurs – vouloir produire un pick-up de sport rabaissé, électrique bien sûr.

VW I CONCEPT CAR ALFA ROMEO I RAPPEL Environ 7 500 Alfa Romeo 8C, Maserati Quattroporte et Granturismo ont été rappelées par le groupe Fiat à cause d'un risque de corrosion de leur embout de biellettes de direction. La rouille semble toujours être une tradition vivace chez les constructeurs italiens.

CHOLESTÉROL I ÉMISSION DE CO2 Il ne sera vraisemblablement pas possible d'acheter notre coup de cœur du Salon de Genève : d'après la rumeur, la Volkswagen XL-1 ne sera disponible qu'en location. On peut également la tester gratuitement sur une période de quatre semaines maximum, à condition d'habiter Berlin, Hambourg ou Hanovre. Pour rappel, son prix d'achat était estimé supérieur à 100 000 euros, et ses caméras de rétrovision ne lui permettent pas d'être immatriculée en France.

Des chercheurs américains de l'UCLA ont exposé des souris pendant deux semaines à des fumées d'échappement de moteurs diesel à forte concentration, et ont observé chez ces dernières une transformation de l'HDL cholestérol ( le « bon » cholestérol) en LDL cholestérol (le « mauvais »), provoquant de nombreuses artères bouchées. Manger gras et rouler au diesel, même combat, donc.

TOYOTA

BMW

MERCEDES

HONDA

NISSAN

VW

24,5 24,0 18,0 12,4 10,2 8,8 MD DOLLARS

MD DOLLARS

MD DOLLARS

MD DOLLARS

MD DOLLARS

MD DOLLARS

D'après le classement BrandZ Top 100 2013 des marques les plus puissantes, Toyota « vaut » aujourd'hui 24,5 milliards de dollars (+ 12 % par rapport à 2012), ce qui lui permet de détrôner BMW (24 Md $, -2%) en tête du secteur automobile. En 3e place,

Mercedes-Benz (18 Md $, +11%) est suivie par Honda (12,4 Md $, -2%), Nissan (10,2 Md $, +3%) et Volkswagen (8,8 Md $, +3%), 100e et dernière classée parmi toutes les entreprises mondiales. Toutes catégories confondues, et à titre de comparaison, les cinq marques en tête sont Apple (185,1 Md $), Google (113,7 Md $), IBM (112,5 Md $), McDonald's (90,2 Md $) et Coca-Cola (78,4 Md $). Toyota n'apparaissant qu'en 23e position.

NURBURGRING I ENCHÈRES I GRANDS TRAVAUX

FORMULE 1 I MCLAREN I HONDA

CLASSEMENT I ÉCONOMIE

Le légendaire circuit du Nürburgring, juge de paix des voitures de sport du monde entier, rendu célèbre ces dernières années par la bataille entre la Nissan GT-R et la Porsche 911 à coup de chronos, et sur lequel Niki Lauda a failli perdre la vie en 1976, est à vendre. Le tarif est fixé à 120 millions d'euros, et comprend le circuit moderne de Formule 1, la mythique boucle nord de 20,8 km, mais aussi les hôtels et le parc d'attractions qui ont poussé les actuels propriétaires à la banqueroute – leur dette s'élève à 400 millions d'euros. Bon courage. En Formule 1, la dream team McLaren-Honda qui nous a tant fait rêver dans les années 1980 avec le duo de pilotes Ayrton Senna et Alain Prost sera reformée en 2015. L'écurie anglaise et le motoriste japonais avaient déjà été associés entre 1988 et 1991, raflant tous les titres de champions du monde pilotes et constructeurs durant ces quatre saisons, remportant 52 pole positions et 41 victoires en 64 Grand Prix, aux mains de Senna, Prost et Gerhard Berger. Aucun moteur Honda dans une voiture McLaren de route n'est en revanche prévu. 27


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TESLA I ELON MUSK I FTW

DE L'INDUSTRIE Par Yann-Alexandre Damaciewicz

DÉFENSE I TUNING

VILLA D'ESTE I CONCEPT CAR I BMW I DOLCE VITA

LA DAME DU LAC BMW DÉVOILE UN VAISSEAU AMIRAL CON!U AVEC PININFARINA On a l’impression de se balader dans une autre époque. Quand nous arrivons au coucher du soleil, le lac est doré et les Riva nous attendent en faisant vrombir leurs moteurs devant l’hôtel. Quelques minutes plus tard, nous accostons face à une Villa d’Este éclairée dans toute sa splendeur. Cela fait dix ans que BMW sponsorise le Concorso d’Eleganza, l’un de plus anciens concours d’automobiles de collection au monde qui se déroule chaque année depuis 1929 sur les rives du lac de Côme. L’orchestre joue du Errol Garner sous une légère pluie d’été pendant que les collectionneurs habillés pour l’occasion se donnent en spectacle devant leurs voitures : chapeaux cloches, capelines, turbans, costumes, combinaisons, petits chiens, gants, chaussures italiennes, foulards, paresoleil… une vraie parade. La balade dans le parc de la Villa d’Este est à couper le souffle ; certains des plus rares prototypes de voitures de collection jamais conçus sont exposés ici. Pour n’en citer que quelques-uns parmi les plus rares : Lamborghini 350 GTV (1963), Bugatti Type 57SC Atlantic (1938), Aston Martin DB4GT Zagato (1961). 26

C’est la Bugatti Atlantic 57SC de Ralph Lauren qui a remporté la Coupe d’or cette année. Considérée comme le chef-d’œuvre de Jean Bugatti, elle n’a été produite qu’à quatre exemplaires entre 1937 et 1938. Cette voiture d’une beauté bouleversante présente un design inédit et une ingénierie extraordinaire. Ralph Lauren nous confie avoir été captivé par son design théâtral et ses lignes tragiques qui dessinent son mystère troublant avec tant d’élégance. Objet de notre visite, la Lusso nous attend sur les graviers entre les buissons de buis, posée sous les arbres et les rayons de soleil. Comme BMW prépare l’arrivée de son petit monospace à 3 cylindres tout à fait rationnel, il fallait bien continuer à faire rêver. Profitant du savoir-faire et de l’énergie de Pininfarina, la marque propose un V12 puissant dans un coupé très élégant. On se prend de nostalgie en pensant au grand requin, la série 8 E31 des années 90. L’association entre la firme munichoise et le studio italien est vraiment réussie. On retrouve les codes stylistiques typiques de BMW : un arrière court, un grand capot avec peu de porte-à-faux, et surtout le retour de la calandre plongeant vers la route, comme prête à la dévorer. Les lignes étirées mêlent très bien les courbes et les droites, jusqu’à la custode arrière signée par le célèbre Hofmeister avec son pan coupé. On s’imagine déjà derrière le volant, parcourant les rives du lac de Côme dans cet intérieur très réaliste et presque classique. Sa fabrication semble possible, les blocs de la série 7 ou des Rolls-Royce pouvant parfaitement mouvoir ce concept qui ressemble tant à une voiture de série.

Texte : Tania Feghali Photographie : Tania Feghali

L'armée américaine se met au tuning. La société Banks propose un kit turbo-intercooler, avec frein moteur sur l'échappement en option, pour les Hummer militaires. La puissance passe de 113 ch à 178 ch et le couple de 300 à 455 Nm. Ainsi équipés, les Humvees blindés (pesant 6,5 tonnes) accélèrent de 0 à 96 km/h en 23,1 s au lieu de 43 s, et freinent de 96 km/h à l'arrêt total en 74 m au lieu de 94 m. Pas de quoi en faire un dragster, mais sûrement de quoi sauver la vie de quelques trouffions.

ACCORD I BMW I TOYOTA Toyota et BMW, encore : les deux marques ont signé un accord pour le développement commun de véhicules à pile à combustible. Une étude de faisabilité sur une voiture de sport de taille moyenne est également au programme. Pendant ce temps-là, une BMW M5 a battu le record du monde du dérapage le plus long. 83 km à tourner en rond en drift sur une aire plane arrosée en Caroline du Sud.

L'année 2013 s'annonce exceptionnelle pour Tesla. Fondée il y a dix ans, l'entreprise a non seulement enregistré ses premiers bénéfices lors du premier trimestre, mais a aussi intégralement remboursé le prêt de 465 millions de dollars que lui a accordé le gouvernement américain il y a neuf ans – aucun autre constructeur américain ne l'avait jamais fait auparavant. Un exploit alors que Tesla n'a produit que 10 000 véhicules dans son histoire. Sur son segment, le constructeur est imbattable : d'après CNN, il s'est vendu environ 4 750 Tesla Model S en Amérique du Nord durant les trois premiers mois de l'année, à comparer à 3 077 Mercedes Classe S, 2 338 BMW Série 7 et 1 462 Audi A8 (seules les versions dont le tarif est en concurrence directe ont été comptabilisées). Résultat, la bourse de Wall Street évalue actuellement Tesla à 8,8 milliards de dollars, soit un milliard de plus que Fiat et trois fois plus que PSA Peugeot-Citröen ! Une situation financière exceptionnelle, optimale alors que Tesla s'apprête à lancer un crossover électrique à portes papillon, le Model X. Son patron, l'inventeur millionnaire et un peu excentrique Elon Musk, a déclaré sur Twitter – en avouant être sous l'influence de médicaments anti-douleurs – vouloir produire un pick-up de sport rabaissé, électrique bien sûr.

VW I CONCEPT CAR ALFA ROMEO I RAPPEL Environ 7 500 Alfa Romeo 8C, Maserati Quattroporte et Granturismo ont été rappelées par le groupe Fiat à cause d'un risque de corrosion de leur embout de biellettes de direction. La rouille semble toujours être une tradition vivace chez les constructeurs italiens.

CHOLESTÉROL I ÉMISSION DE CO2 Il ne sera vraisemblablement pas possible d'acheter notre coup de cœur du Salon de Genève : d'après la rumeur, la Volkswagen XL-1 ne sera disponible qu'en location. On peut également la tester gratuitement sur une période de quatre semaines maximum, à condition d'habiter Berlin, Hambourg ou Hanovre. Pour rappel, son prix d'achat était estimé supérieur à 100 000 euros, et ses caméras de rétrovision ne lui permettent pas d'être immatriculée en France.

Des chercheurs américains de l'UCLA ont exposé des souris pendant deux semaines à des fumées d'échappement de moteurs diesel à forte concentration, et ont observé chez ces dernières une transformation de l'HDL cholestérol ( le « bon » cholestérol) en LDL cholestérol (le « mauvais »), provoquant de nombreuses artères bouchées. Manger gras et rouler au diesel, même combat, donc.

TOYOTA

BMW

MERCEDES

HONDA

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VW

24,5 24,0 18,0 12,4 10,2 8,8 MD DOLLARS

MD DOLLARS

MD DOLLARS

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D'après le classement BrandZ Top 100 2013 des marques les plus puissantes, Toyota « vaut » aujourd'hui 24,5 milliards de dollars (+ 12 % par rapport à 2012), ce qui lui permet de détrôner BMW (24 Md $, -2%) en tête du secteur automobile. En 3e place,

Mercedes-Benz (18 Md $, +11%) est suivie par Honda (12,4 Md $, -2%), Nissan (10,2 Md $, +3%) et Volkswagen (8,8 Md $, +3%), 100e et dernière classée parmi toutes les entreprises mondiales. Toutes catégories confondues, et à titre de comparaison, les cinq marques en tête sont Apple (185,1 Md $), Google (113,7 Md $), IBM (112,5 Md $), McDonald's (90,2 Md $) et Coca-Cola (78,4 Md $). Toyota n'apparaissant qu'en 23e position.

NURBURGRING I ENCHÈRES I GRANDS TRAVAUX

FORMULE 1 I MCLAREN I HONDA

CLASSEMENT I ÉCONOMIE

Le légendaire circuit du Nürburgring, juge de paix des voitures de sport du monde entier, rendu célèbre ces dernières années par la bataille entre la Nissan GT-R et la Porsche 911 à coup de chronos, et sur lequel Niki Lauda a failli perdre la vie en 1976, est à vendre. Le tarif est fixé à 120 millions d'euros, et comprend le circuit moderne de Formule 1, la mythique boucle nord de 20,8 km, mais aussi les hôtels et le parc d'attractions qui ont poussé les actuels propriétaires à la banqueroute – leur dette s'élève à 400 millions d'euros. Bon courage. En Formule 1, la dream team McLaren-Honda qui nous a tant fait rêver dans les années 1980 avec le duo de pilotes Ayrton Senna et Alain Prost sera reformée en 2015. L'écurie anglaise et le motoriste japonais avaient déjà été associés entre 1988 et 1991, raflant tous les titres de champions du monde pilotes et constructeurs durant ces quatre saisons, remportant 52 pole positions et 41 victoires en 64 Grand Prix, aux mains de Senna, Prost et Gerhard Berger. Aucun moteur Honda dans une voiture McLaren de route n'est en revanche prévu. 27


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HAUTE COUTURE I COLLABORATION

TRAVAILLER SOUS COUVERTURE MERCEDES INVITE SIX DESIGNERS À EMBALLER LA CLA Comme une continuité dans l’histoire, Mercedes invite aujourd’hui six designers à créer un vêtement sur mesure pour sa dernière-née, la CLA. En 2008, Intersection avait eu l’idée de créer un set de housses pour une marque italienne ; conçu avec Adam Kimmel ou encore Martin Margiela, ce projet avait marqué les esprits. Si cette série était très typée mode et couture, les six artistes aujourd’hui invités par la marque allemande explorent les possibilités des matériaux et des volumes, jouent sur la perception et le ressenti en laissant libre cours à leur imagination. Six nouveaux talents de la mode : tous issus d’univers différents et des meilleures écoles, Annelise Michelson, Nicolas Theil, Eugène Riconneaus, Serkan Cura, No Editions et Constance Boutet posent sur la carrosserie les bases de leur univers à la frontière de la couture et du design. Parallèlement, Mercedes lance une adresse Internet dédiée à la mode, à ses courants et à la diffusion des travaux innovants sur Instagram : #MBextraordinaire. Autour du thème « Mind of its own », qui veut rendre « accessible l’extraordinaire », toutes ces créations se sont retrouvées sur une péniche le 3 juillet (exposition jusqu’au 17 juillet) durant la Fashion Week. Rendezvous sur intersection.fr pour découvrir les images de la soirée.

Texte : Tone Photographie : Grégoire Alexandre

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HAUTE COUTURE I COLLABORATION

TRAVAILLER SOUS COUVERTURE MERCEDES INVITE SIX DESIGNERS À EMBALLER LA CLA Comme une continuité dans l’histoire, Mercedes invite aujourd’hui six designers à créer un vêtement sur mesure pour sa dernière-née, la CLA. En 2008, Intersection avait eu l’idée de créer un set de housses pour une marque italienne ; conçu avec Adam Kimmel ou encore Martin Margiela, ce projet avait marqué les esprits. Si cette série était très typée mode et couture, les six artistes aujourd’hui invités par la marque allemande explorent les possibilités des matériaux et des volumes, jouent sur la perception et le ressenti en laissant libre cours à leur imagination. Six nouveaux talents de la mode : tous issus d’univers différents et des meilleures écoles, Annelise Michelson, Nicolas Theil, Eugène Riconneaus, Serkan Cura, No Editions et Constance Boutet posent sur la carrosserie les bases de leur univers à la frontière de la couture et du design. Parallèlement, Mercedes lance une adresse Internet dédiée à la mode, à ses courants et à la diffusion des travaux innovants sur Instagram : #MBextraordinaire. Autour du thème « Mind of its own », qui veut rendre « accessible l’extraordinaire », toutes ces créations se sont retrouvées sur une péniche le 3 juillet (exposition jusqu’au 17 juillet) durant la Fashion Week. Rendezvous sur intersection.fr pour découvrir les images de la soirée.

Texte : Tone Photographie : Grégoire Alexandre

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Double page précédente : Le créateur de chaussures Eugène Riconneaus Photo de gauche : La créatrice de mode Constance Boutet Photo ci-dessous : Le duo Nicole Lachelle et Christian Niessen de la marque no editions

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L'ENERGY DU FUTUR RENAULT SPORT F1 PRÉSENTE SON MOTEUR POUR LA SAISON 2014

INDUSTRIE

Au Salon du Bourget, Renault a dévoilé son power unit pour la saison 2014 de F1. Baptisé Energy F1-2014, ce bloc V6 turbocompressé d’une cylindrée de 1600 cm3 pour une puissance d’environ 600 ch fait la part belle à l’électricité : deux moteurs-générateurs électriques permettent en effet de récupérer l’énergie produite par la rotation du vilebrequin ainsi que celle induite par la rotation du turbocompresseur. L’énergie peut ensuite être envoyée vers une batterie, ou bien directement embrayée sur le moteur pour augmenter sa puissance avec un gain d’environ 160 ch en plus. Le nouveau règlement permet ainsi à Renault de renouer avec ses débuts en F1 dans les années 70, quand sa « Yellow Teapot » équipée d’un V6 Turbo et pilotée par JeanPierre Jabouille avait remporté le GP de France. Renault collabore actuellement avec les différentes écuries sur l’intégration du moteur aux nouveaux châssis des monoplaces. Les premiers blocs sont actuellement en phase de test sur les bancs d’essais de l’usine Renault Sport F1 à Viry-Châtillon.

STARTER

FORCES DE L'ORDRE I DUBAI

La police de Dubaï s’amuse : après avoir fait l’acquisition d'une Aston Martin One-77, d'une Ferrari FF, d'une Lamborghini Aventador, la voici en possession d'une Bugatti Veyron pour patrouiller sur les artères d'une ville où 15 % des excès de vitesse dépassent les 210 km/h. Mais, derrière ce prétexte, c'est avant tout une question d'image, et rouler vite n'est pas indispensable : à l'autre extrémité du spectre automobile, une Renault Twizy a également rejoint les rangs des forces de l'ordre de Dubaï pour patrouiller dans le centre-ville.

JEUX VIDÉO I PILOTAGE EN SALON Texte : Yann Chénot Photographie : Renault Sport F1

CONCEPT BIKE I BMW I INTERVIEW

LE SPRITZ À MOTEUR ROLAND SANDS SOUFFLE LES 90 BOUGIES DE BMW MOTORRAD Ça surprend quand le colosse de l’industrie automobile allemande fait appel au savoir-faire d’un des customiseurs les plus éclectiques du moment. Roland Sands, année 1974, première RM50 dirt bike et premier os cassé (d’une longue série prometteuse) à l’âge de cinq ans, répond à quelques questions pour Intersection à l’occasion de la présentation du concept Ninety, la moto créée par BMW pour célébrer les 90 bougies de BMW Motorrad. Rendez-vous à Villa Antica entre une madone, un angelot, une Bentley S2 1959 qui prend feu et un ristretto. 28

Intersection : Comment est née ta passion des deuxroues ? À quand remonte-t-elle ? Roland Sands : Grâce à mon père, un véritable passionné de moto qui m’emmenait rider depuis tout petit dans les terrains à côté de chez nous à Lake Elsinore en Californie ou dans le désert. Mes premiers souvenirs d’enfance sont strictement liés aux motos : les premières vadrouilles, les dirt bikes, les mille et une mésaventures… Inter : Qu’est-ce qui te fascine dans le processus de création et où puises-tu ton inspiration ? RS : L’habileté humaine à créer des univers et bâtir des mondes proches de sa vision est la chose qui me fascine le plus dans tout type de création, surtout en architecture. C’est l’une de mes principales sources d’inspiration, en ce moment plus que jamais : je viens de terminer de construire ma maison et j’en suis très fier ! Inter : Tu as récemment lancé ta ligne de vêtements pour la moto signée Roland Sands Design… RS : En étant racer, j’ai souvent eu envie de créer des vêtements qui soient à la fois cool et fonctionnels, conçus par quelqu'un qui connaît le monde de la moto et ses nécessités pratiques de l’intérieur. C’est l’une des raisons pour lesquelles Ola (Stenegard, designer BMW Motorrad) a fait appel à moi. Edgar Heinrich (chef designer BMW Motorrad) et Ola cherchaient une personne capable de marier esthétique et ergonomie. Inter : Quels sont vos rapports au sein de BMW ? RS : Comme on a toujours fait de la moto, on parle

tous la même langue. On collabore avec spontanéité dans un vrai climat de confiance. On partage la même obsession. Je connais Ola depuis longtemps : l’idée de faire appel à moi pour le concept Ninety s’est imposée naturellement à lui. Inter : Quel est ton endroit préféré ? RS : La Californie. C’est là que j’ai grandi. Cet endroit offre un éventail de terrains et de paysages variés parfaits pour faire de la moto. Collines, désert, palmiers, dunes, béton, le tout magnifié par un climat de rêve. Depuis l’adolescence, mes acolytes et moi organisons souvent des raids de plus de dix heures dans le désert. En Europe, j’aime beaucoup l’Espagne, en particulier l’Andalousie et la Castille : des routes terreuses aux couleurs d’argile, des lignes droites dans des coins perdus qui me rappellent le désert. Nous quittons Villa Antica, direction Villa d’Este pour assister à la remise du grand prix du Concorso d'Eleganza et siroter quelques Spritz que Roland inclura par la suite dans sa liste de coups de cœur transalpins. Il nous confie qu’il va aller rider dans la région (celle des lacs italiens) avec son père, ici présent à ses côtés pour la présentation de la Ninety. Papa Sands est en quelque sorte à la genèse de cette histoire. C’est grâce à lui que Roland a suivi l’appel de cette passion qui l’enflamme depuis l’enfance et qu’il continue à perpétuer avec autant d’engagement.

Texte : Tania Feghali Photographie : Stefan Armbruster

Grid 2: Mono Edition est officiellement le jeu vidéo le plus cher du monde : 145 500 euros. C'est beaucoup pour un jeu PS3, mais une voiture est « offerte » avec, une monoplace BAC mono de compétition, avec - tant qu'à faire - une combinaison, un casque et une visite de l'usine BAC. Attention, un seul heureux élu sera sélectionné parmi ceux qui auront précommandé le jeu.

HAGWALAH I ÉMIRATS

Nouvelle idée Hagwalah, cette mode saoudienne de faire n'importe quoi avec sa voiture, immortalisée dans le clip « Bad Girls » de M.I.A. réalisé par Romain Gavras. Après le « sidewalk skiing » qui consiste à monter sur une voiture en mouvement penchée sur deux roues, une vidéo YouTube montre une équipe de mécaniciens démonter les deux roues de la voiture restées en l'air, les brandir fièrement et les remettre en place (avec quelques difficultés). En espérant que tout se passe bien : l'année dernière, deux conducteurs accusés d'avoir tué des spectateurs lors de leurs cascades ont étés jugés, puis décapités. 29


INTERSECTION

FORMULE 1 I MOTORISATION

L'ENERGY DU FUTUR RENAULT SPORT F1 PRÉSENTE SON MOTEUR POUR LA SAISON 2014

INDUSTRIE

Au Salon du Bourget, Renault a dévoilé son power unit pour la saison 2014 de F1. Baptisé Energy F1-2014, ce bloc V6 turbocompressé d’une cylindrée de 1600 cm3 pour une puissance d’environ 600 ch fait la part belle à l’électricité : deux moteurs-générateurs électriques permettent en effet de récupérer l’énergie produite par la rotation du vilebrequin ainsi que celle induite par la rotation du turbocompresseur. L’énergie peut ensuite être envoyée vers une batterie, ou bien directement embrayée sur le moteur pour augmenter sa puissance avec un gain d’environ 160 ch en plus. Le nouveau règlement permet ainsi à Renault de renouer avec ses débuts en F1 dans les années 70, quand sa « Yellow Teapot » équipée d’un V6 Turbo et pilotée par JeanPierre Jabouille avait remporté le GP de France. Renault collabore actuellement avec les différentes écuries sur l’intégration du moteur aux nouveaux châssis des monoplaces. Les premiers blocs sont actuellement en phase de test sur les bancs d’essais de l’usine Renault Sport F1 à Viry-Châtillon.

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FORCES DE L'ORDRE I DUBAI

La police de Dubaï s’amuse : après avoir fait l’acquisition d'une Aston Martin One-77, d'une Ferrari FF, d'une Lamborghini Aventador, la voici en possession d'une Bugatti Veyron pour patrouiller sur les artères d'une ville où 15 % des excès de vitesse dépassent les 210 km/h. Mais, derrière ce prétexte, c'est avant tout une question d'image, et rouler vite n'est pas indispensable : à l'autre extrémité du spectre automobile, une Renault Twizy a également rejoint les rangs des forces de l'ordre de Dubaï pour patrouiller dans le centre-ville.

JEUX VIDÉO I PILOTAGE EN SALON Texte : Yann Chénot Photographie : Renault Sport F1

CONCEPT BIKE I BMW I INTERVIEW

LE SPRITZ À MOTEUR ROLAND SANDS SOUFFLE LES 90 BOUGIES DE BMW MOTORRAD Ça surprend quand le colosse de l’industrie automobile allemande fait appel au savoir-faire d’un des customiseurs les plus éclectiques du moment. Roland Sands, année 1974, première RM50 dirt bike et premier os cassé (d’une longue série prometteuse) à l’âge de cinq ans, répond à quelques questions pour Intersection à l’occasion de la présentation du concept Ninety, la moto créée par BMW pour célébrer les 90 bougies de BMW Motorrad. Rendez-vous à Villa Antica entre une madone, un angelot, une Bentley S2 1959 qui prend feu et un ristretto. 28

Intersection : Comment est née ta passion des deuxroues ? À quand remonte-t-elle ? Roland Sands : Grâce à mon père, un véritable passionné de moto qui m’emmenait rider depuis tout petit dans les terrains à côté de chez nous à Lake Elsinore en Californie ou dans le désert. Mes premiers souvenirs d’enfance sont strictement liés aux motos : les premières vadrouilles, les dirt bikes, les mille et une mésaventures… Inter : Qu’est-ce qui te fascine dans le processus de création et où puises-tu ton inspiration ? RS : L’habileté humaine à créer des univers et bâtir des mondes proches de sa vision est la chose qui me fascine le plus dans tout type de création, surtout en architecture. C’est l’une de mes principales sources d’inspiration, en ce moment plus que jamais : je viens de terminer de construire ma maison et j’en suis très fier ! Inter : Tu as récemment lancé ta ligne de vêtements pour la moto signée Roland Sands Design… RS : En étant racer, j’ai souvent eu envie de créer des vêtements qui soient à la fois cool et fonctionnels, conçus par quelqu'un qui connaît le monde de la moto et ses nécessités pratiques de l’intérieur. C’est l’une des raisons pour lesquelles Ola (Stenegard, designer BMW Motorrad) a fait appel à moi. Edgar Heinrich (chef designer BMW Motorrad) et Ola cherchaient une personne capable de marier esthétique et ergonomie. Inter : Quels sont vos rapports au sein de BMW ? RS : Comme on a toujours fait de la moto, on parle

tous la même langue. On collabore avec spontanéité dans un vrai climat de confiance. On partage la même obsession. Je connais Ola depuis longtemps : l’idée de faire appel à moi pour le concept Ninety s’est imposée naturellement à lui. Inter : Quel est ton endroit préféré ? RS : La Californie. C’est là que j’ai grandi. Cet endroit offre un éventail de terrains et de paysages variés parfaits pour faire de la moto. Collines, désert, palmiers, dunes, béton, le tout magnifié par un climat de rêve. Depuis l’adolescence, mes acolytes et moi organisons souvent des raids de plus de dix heures dans le désert. En Europe, j’aime beaucoup l’Espagne, en particulier l’Andalousie et la Castille : des routes terreuses aux couleurs d’argile, des lignes droites dans des coins perdus qui me rappellent le désert. Nous quittons Villa Antica, direction Villa d’Este pour assister à la remise du grand prix du Concorso d'Eleganza et siroter quelques Spritz que Roland inclura par la suite dans sa liste de coups de cœur transalpins. Il nous confie qu’il va aller rider dans la région (celle des lacs italiens) avec son père, ici présent à ses côtés pour la présentation de la Ninety. Papa Sands est en quelque sorte à la genèse de cette histoire. C’est grâce à lui que Roland a suivi l’appel de cette passion qui l’enflamme depuis l’enfance et qu’il continue à perpétuer avec autant d’engagement.

Texte : Tania Feghali Photographie : Stefan Armbruster

Grid 2: Mono Edition est officiellement le jeu vidéo le plus cher du monde : 145 500 euros. C'est beaucoup pour un jeu PS3, mais une voiture est « offerte » avec, une monoplace BAC mono de compétition, avec - tant qu'à faire - une combinaison, un casque et une visite de l'usine BAC. Attention, un seul heureux élu sera sélectionné parmi ceux qui auront précommandé le jeu.

HAGWALAH I ÉMIRATS

Nouvelle idée Hagwalah, cette mode saoudienne de faire n'importe quoi avec sa voiture, immortalisée dans le clip « Bad Girls » de M.I.A. réalisé par Romain Gavras. Après le « sidewalk skiing » qui consiste à monter sur une voiture en mouvement penchée sur deux roues, une vidéo YouTube montre une équipe de mécaniciens démonter les deux roues de la voiture restées en l'air, les brandir fièrement et les remettre en place (avec quelques difficultés). En espérant que tout se passe bien : l'année dernière, deux conducteurs accusés d'avoir tué des spectateurs lors de leurs cascades ont étés jugés, puis décapités. 29


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CONCEPT CAR I RÉVOLUTION

LA SYNTHÈSE ET LA LIGNE JEAN!MARIE MASSAUD PRÉSENTE SON CONCEPT ME.WE ÉLABORÉ AVEC TOYOTA À peine installés sur les confortables canapés du showroom Toyota des Champs-Élysées, je suis mis en confiance par Jean-Marie Massaud, tout de lin blanc vêtu, avec qui je discute avant de faire le tour de son concept. Diplômé de l’ENSCI en 1990, il fait désormais partie de la grande famille de l’automobile. C’est plutôt rare de voir des designers n’appartenant pas au sérail fermé du design à 4 roues proposer une auto complète et aboutie. C’est d’autant plus intéressant que l’être humain et son style de vie restent au cœur de ses préoccupations et qu’il intègre à des ambitions sociales une vraie sensibilité envers les questions d’usage, d’environnement et de mise en œuvre industrielle.

L'HOMME N'A PAS BESOIN DE ROBINETTERIE, IL A BESOIN D'EAU

Intersection : Même si elle a l’air très confortable, elle ne semble pas oublier le style, cette Me.WE ! Jean-Marie Massaud : Le but, c’était de faire une petite voiture disponible pour suivre notre projet de vie au lieu d’adapter notre manière de vivre aux contingences automobiles. Inter : Comment s’est passée la rencontre avec Toyota ? JMM : En fait, c’est Laurent Bouzige qui nous a appelés pour qu’on se rencontre. On s'est tout de suite entendus sur des thèmes communs, les enjeux de l’époque, nos idéaux et certaines idées. Les échanges avec le président de Toyota de l’époque, Okazaki San, ont été aussi très intéressants car dès le début, je ne voulais pas faire un concept futuriste posé sur un matelas d'énergie ! Je voulais faire une voiture populaire, avec tous mes fantasmes, de la Méhari à la 2CV, des voitures qui n’expriment pas le statut mais la mobilité. Garder la fraîcheur du jeune conducteur qui découvre sa voiture et les perspectives de voyage qui vont avec. Je trouve que la Méhari exprime bien un truc assez cool en termes d’attitude tout en restant complètement hors classe. On ne peut pas nier que la consommation est un langage, mais dans ce cadre, il existe des moyens d’expression plus proches des valeurs d'intelligence et de sensibilité que de l’arrogance et du statut social.

INDUSTRIE

Inter : Et comment est venue cette idée de polypropylène en remplacement de la tôle ? JMM : Dans des packagings, j'avais observé ce matériau bien ajusté qui protégeait les écrans en remplacement du polystyrène. Je suis arrivé avec ça en réunion et j’ai dit que je voulais travailler avec. J’ai eu la chance d’être encouragé par Laurent et la direction de Toyota malgré les premières suspicions. Inter : Et le format du véhicule ? JMM : Je voulais une voiture dépouillée et simple, capacitaire tout en restant petite. Les moteurs dans les roues permettaient donc de dégager de l'espace, ce qui générait plein d’astuces pour l’utiliser. Ce n'est pas du tout l'idée de la troisième voiture, mais bien une synthèse de ce que l’on aime. Un break pour les bagages, mais aussi un cabriolet pour sentir le vent dans les cheveux. On prend en compte les usages et on propose du plaisir. J’ai toujours aimé les breaks. J’ai eu une Renault Avantime pendant quelque temps, j’avais adoré. Inter : Jans vos travaux précédents, il n’y avait pas d'automobile ? JMM : Non, mais ce n’est pas le premier projet lié à la mobilité. J’avais fait un sous marin avec Yamaha Offshore, c’était mon premier diplôme. De mon premier cursus technique et scientifique, j’ai gardé un intérêt pour l’innovation et la création industrielle. Quand j'ai découvert le design, j'étais dans une école d’ingénierie aéronautique où il fallait choisir une spécialisation qui me paraissait trop contraignante. Le design embrassait des enjeux plus larges et s’inspirait d’une multitude de directions. Pour moi, l'inventeur fait la synthèse de ce que lui propose l’époque. Quand le design n’est réduit qu’au style, il devient juste l’instrument du marketing. La forme doit être le fond qui remonte à la surface. Dans les grands projets, par exemple la Kübelwagen qui relève presque du nodesign, il y a une synthèse entre l’usage, la manière de fabriquer et la forme finale. Inter : Vous intéressiez-vous à l’automobile ? JMM : Je n’étais pas un vrai passionné d’automobile, mais c’est quand même le lieu où il y a eu le plus d’innovations et d’idées en un siècle. C’est le produit le moins cher au kilo, et tout le monde ou presque en possède un. C’est le progrès humain incarné. On a aussi bien du verre, du plastique, de la gomme, du dur, du mou, etc. Ça parle à tout le monde. C’est une photographie de l’époque. Ce qui m’a plu quand Toyota est venu me voir, c’était qu’ils avaient pris le risque d’investir dans l’hybride et ça m’a semblé naturel de collaborer avec eux. Et, cerise sur le gâteau, humainement ça a été un vrai plaisir de travailler ensemble.

STARTER

crise. Je voulais faire une voiture d’époque, plus légère, plus facile à mettre en œuvre. On a besoin de plus de flexibilité. Par exemple, je ne suis pas sûr que la propriété soit un enjeu à terme. En revanche, l’accès aux services me semble très important et on peut voir fleurir les principes de mutualisation. Les non urbains considèrent encore qu’ils doivent être propriétaires de leur voiture, mais je pense que les gens seront de moins en moins prêts à mobiliser des fonds pour l’entretien et la propriété alors qu’ils peuvent les investir dans des expériences de vie toujours plus intéressantes. Inter : Dans quels domaines aimeriez-vous encore vous exprimer ? JMM : Tout m’intéresse. Je pilote, j’adore les planeurs. J’ai appris à piloter, mais le bruit du moteur me fatiguait, alors que le planeur (il mime un avion qui plane)... Pour moi, ça rejoint la voile. Il n’y a rien de gratuit dans l’objet, tout sert à son fonctionnement. Je trouve ça vraiment classe. D’une beauté incroyable. Un beau voilier, ça me plairait aussi beaucoup ! Inter : La mobilité, c’est la liberté ? JMM : Complètement. Même si la téléportation pourrait être l’arme ultime, mais c’est presque junk food. Je préfère l’ivresse déambulatoire. Je préfère la découverte à la vitesse. J’aime le cruising. On n’est pas pressés quand on est ensemble et détendus.

La Toyota Me.WE avec sa carrosserie en polypropylène.

1965 : Naissance à Toulouse 1988 : Première chemise en lin blanc 1990 : Sort diplômé de l’ENSCI 1991 : Projet de sous-marin avec Yamaha Offshore

JEAN!MARIE MASSAUD EN QUELQUES DATES

1996 : Chair of the Year (Promosedia dell’Anno), Italie 1996 : Création du studio Massaud 2009 : Designer of the year 2009 Salon M&O Now! 2009 : Volcano Stadium, Mexique

Inter : Comment voyez-vous l’avenir de la mobilité automobile ? JMM : Il y a plusieurs réponses. Avec la production actuelle, on est toujours dans un système très conservateur qui repose sur des améliorations perpétuelles, mais aussi dans une mutation due à la

2013 : Me.WE Toyota

Texte : Tone Photographe : Gilles Uzan

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CONCEPT CAR I RÉVOLUTION

LA SYNTHÈSE ET LA LIGNE JEAN!MARIE MASSAUD PRÉSENTE SON CONCEPT ME.WE ÉLABORÉ AVEC TOYOTA À peine installés sur les confortables canapés du showroom Toyota des Champs-Élysées, je suis mis en confiance par Jean-Marie Massaud, tout de lin blanc vêtu, avec qui je discute avant de faire le tour de son concept. Diplômé de l’ENSCI en 1990, il fait désormais partie de la grande famille de l’automobile. C’est plutôt rare de voir des designers n’appartenant pas au sérail fermé du design à 4 roues proposer une auto complète et aboutie. C’est d’autant plus intéressant que l’être humain et son style de vie restent au cœur de ses préoccupations et qu’il intègre à des ambitions sociales une vraie sensibilité envers les questions d’usage, d’environnement et de mise en œuvre industrielle.

L'HOMME N'A PAS BESOIN DE ROBINETTERIE, IL A BESOIN D'EAU

Intersection : Même si elle a l’air très confortable, elle ne semble pas oublier le style, cette Me.WE ! Jean-Marie Massaud : Le but, c’était de faire une petite voiture disponible pour suivre notre projet de vie au lieu d’adapter notre manière de vivre aux contingences automobiles. Inter : Comment s’est passée la rencontre avec Toyota ? JMM : En fait, c’est Laurent Bouzige qui nous a appelés pour qu’on se rencontre. On s'est tout de suite entendus sur des thèmes communs, les enjeux de l’époque, nos idéaux et certaines idées. Les échanges avec le président de Toyota de l’époque, Okazaki San, ont été aussi très intéressants car dès le début, je ne voulais pas faire un concept futuriste posé sur un matelas d'énergie ! Je voulais faire une voiture populaire, avec tous mes fantasmes, de la Méhari à la 2CV, des voitures qui n’expriment pas le statut mais la mobilité. Garder la fraîcheur du jeune conducteur qui découvre sa voiture et les perspectives de voyage qui vont avec. Je trouve que la Méhari exprime bien un truc assez cool en termes d’attitude tout en restant complètement hors classe. On ne peut pas nier que la consommation est un langage, mais dans ce cadre, il existe des moyens d’expression plus proches des valeurs d'intelligence et de sensibilité que de l’arrogance et du statut social.

INDUSTRIE

Inter : Et comment est venue cette idée de polypropylène en remplacement de la tôle ? JMM : Dans des packagings, j'avais observé ce matériau bien ajusté qui protégeait les écrans en remplacement du polystyrène. Je suis arrivé avec ça en réunion et j’ai dit que je voulais travailler avec. J’ai eu la chance d’être encouragé par Laurent et la direction de Toyota malgré les premières suspicions. Inter : Et le format du véhicule ? JMM : Je voulais une voiture dépouillée et simple, capacitaire tout en restant petite. Les moteurs dans les roues permettaient donc de dégager de l'espace, ce qui générait plein d’astuces pour l’utiliser. Ce n'est pas du tout l'idée de la troisième voiture, mais bien une synthèse de ce que l’on aime. Un break pour les bagages, mais aussi un cabriolet pour sentir le vent dans les cheveux. On prend en compte les usages et on propose du plaisir. J’ai toujours aimé les breaks. J’ai eu une Renault Avantime pendant quelque temps, j’avais adoré. Inter : Jans vos travaux précédents, il n’y avait pas d'automobile ? JMM : Non, mais ce n’est pas le premier projet lié à la mobilité. J’avais fait un sous marin avec Yamaha Offshore, c’était mon premier diplôme. De mon premier cursus technique et scientifique, j’ai gardé un intérêt pour l’innovation et la création industrielle. Quand j'ai découvert le design, j'étais dans une école d’ingénierie aéronautique où il fallait choisir une spécialisation qui me paraissait trop contraignante. Le design embrassait des enjeux plus larges et s’inspirait d’une multitude de directions. Pour moi, l'inventeur fait la synthèse de ce que lui propose l’époque. Quand le design n’est réduit qu’au style, il devient juste l’instrument du marketing. La forme doit être le fond qui remonte à la surface. Dans les grands projets, par exemple la Kübelwagen qui relève presque du nodesign, il y a une synthèse entre l’usage, la manière de fabriquer et la forme finale. Inter : Vous intéressiez-vous à l’automobile ? JMM : Je n’étais pas un vrai passionné d’automobile, mais c’est quand même le lieu où il y a eu le plus d’innovations et d’idées en un siècle. C’est le produit le moins cher au kilo, et tout le monde ou presque en possède un. C’est le progrès humain incarné. On a aussi bien du verre, du plastique, de la gomme, du dur, du mou, etc. Ça parle à tout le monde. C’est une photographie de l’époque. Ce qui m’a plu quand Toyota est venu me voir, c’était qu’ils avaient pris le risque d’investir dans l’hybride et ça m’a semblé naturel de collaborer avec eux. Et, cerise sur le gâteau, humainement ça a été un vrai plaisir de travailler ensemble.

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crise. Je voulais faire une voiture d’époque, plus légère, plus facile à mettre en œuvre. On a besoin de plus de flexibilité. Par exemple, je ne suis pas sûr que la propriété soit un enjeu à terme. En revanche, l’accès aux services me semble très important et on peut voir fleurir les principes de mutualisation. Les non urbains considèrent encore qu’ils doivent être propriétaires de leur voiture, mais je pense que les gens seront de moins en moins prêts à mobiliser des fonds pour l’entretien et la propriété alors qu’ils peuvent les investir dans des expériences de vie toujours plus intéressantes. Inter : Dans quels domaines aimeriez-vous encore vous exprimer ? JMM : Tout m’intéresse. Je pilote, j’adore les planeurs. J’ai appris à piloter, mais le bruit du moteur me fatiguait, alors que le planeur (il mime un avion qui plane)... Pour moi, ça rejoint la voile. Il n’y a rien de gratuit dans l’objet, tout sert à son fonctionnement. Je trouve ça vraiment classe. D’une beauté incroyable. Un beau voilier, ça me plairait aussi beaucoup ! Inter : La mobilité, c’est la liberté ? JMM : Complètement. Même si la téléportation pourrait être l’arme ultime, mais c’est presque junk food. Je préfère l’ivresse déambulatoire. Je préfère la découverte à la vitesse. J’aime le cruising. On n’est pas pressés quand on est ensemble et détendus.

La Toyota Me.WE avec sa carrosserie en polypropylène.

1965 : Naissance à Toulouse 1988 : Première chemise en lin blanc 1990 : Sort diplômé de l’ENSCI 1991 : Projet de sous-marin avec Yamaha Offshore

JEAN!MARIE MASSAUD EN QUELQUES DATES

1996 : Chair of the Year (Promosedia dell’Anno), Italie 1996 : Création du studio Massaud 2009 : Designer of the year 2009 Salon M&O Now! 2009 : Volcano Stadium, Mexique

Inter : Comment voyez-vous l’avenir de la mobilité automobile ? JMM : Il y a plusieurs réponses. Avec la production actuelle, on est toujours dans un système très conservateur qui repose sur des améliorations perpétuelles, mais aussi dans une mutation due à la

2013 : Me.WE Toyota

Texte : Tone Photographe : Gilles Uzan

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UNE FIRME À L'ÂME AVANT!GARDISTE ET DONT L'OBSESSION DE L'EXCELLENCE N'EST PAS UN BUT, MAIS PLUTÔT UNE PRATIQUE QUOTIDIENNE 1

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complètement son discours et ses valeurs et finalement lui fournissent ce dont il a besoin. Ward explique que l’engineering aérien et militaire est une inspiration essentielle pour ICON, tout comme une compagnie aussi improbable que Parabellum, le fabricant d’objets en cuir, ou bien même Nike. Cette dernière, qui a aidé Ward à produire certains dessins, a d’ailleurs beaucoup insisté pour qu’il maintienne son niveau d’exigence. Parabellum a collaboré avec Ward sur des éléments de déco intérieure en buffle et projette de continuer sur le prochain modèle de Ward, le Thrift Master qui devrait sortir à l’automne.

PRÉPARATEUR I HORS!PISTE I RÉSURRECTION

TRUCK ET ASTUCE VISITE DANS LES ATELIERS D'ICON 4X4 ICON 4x4 est niché dans la vallée entre les collines de Topanga et le désert. Perdu dans une mer de parkings et de hangars, le bâtiment n’a rien de spécial, il parait même plutôt endormi. Seule touche originale, les vieux 4x4 Toyota garés devant, comme des indices possibles de ce qui pourrait être intéressant. En 1996, le designer Jonathan Ward et sa femme Jenny montent un centre de réparation pour Toyota 38

Land Cruiser : TLC. Onze ans plus tard, ils lancent la production de leurs propres véhicules sous la marque ICON. Jonathan est un type dynamique et accrocheur comme un bull terrier. Sa manière de présenter sa société semble aussi méthodique que sa production. « Le concept de départ d’ICON, c’est la renaissance de l’ancienne esthétique industrielle », explique-t-il. La marque ICON a pour but de construire des véhicules modernes sur la base de dessins anciens en reconstruisant totalement le véhicule. Actuellement, la société développe trois séries : le Bronco (basé sur le légendaire Ford Bronco), les séries FJ (basées sur les Toyota FJ40, FJ43, FJ44, FJ45) et la série CJ (basée sur la Jeep CJ3B). « Nous redessinons tout l’intérieur et les détails, en gardant comme principe l’idée d’essayer de découvrir ce qu’aurait été le design final si son concept de départ n’avait pas été passé à la moulinette par les comptables et le marketing », poursuit Ward. « Dans les grandes compagnies, tout tourne désormais autour des actionnaires et des perspectives de profit, alors en matière de design, les décisions ne sont plus fondées sur la seule recherche esthétique, ni sur la volonté d’avoir le meilleur produit possible. »

Chaque détail est pris en compte, presque jusqu’à l’excès. « Nous avons une obsession maladive de l’esthétique et de l’éthique, presque trop grande vue la taille de notre compagnie. » Celle-ci emploie 30 personnes, dont 24 à la construction. Chaque véhicule est produit par équipe de deux. La majorité des employés d’ICON est présente depuis une dizaine d’années, mais face à l’importance de la demande, Ward doit s’agrandir. « Comme je ne peux plus former seulement des équipes de deux anciens, je leur confie un stagiaire à chacun. On le fait d’abord travailler sur un véhicule et s’il est bon, il reste. Puis on change les équipes, de façon à ce que chaque nouveau commence successivement avec deux personnes d’expérience. Après, on augmente leur salaire et on les met à deux pour qu’ils forment une nouvelle équipe. C’est lent, ça ralentit la sélection, mais je ne veux pas me tromper sur les gens au détriment de la qualité. »

Le Thrift Master est basé sur le modèle du vieux pick-up Chevy des années 50. « Mécaniquement, il roule comme une voiture d’aujourd’hui, mieux même que la nouvelle Cadillac CTS-V ou que la nouvelle Chevrolet Corvette », rigole Ward. « On y a mis tous les équipements modernes comme les vitres électriques, le GPS et la clim, mais c’est bien caché ! Le côté excitant du concept consiste à concilier ces éléments avec l’esthétique de l’engin, comme l’esprit Art Déco du tableau de bord en inox ondulé. Mais quand vous démarrez le bahut, c’est comme si vous effleuriez l’écran d’un Mac Mini. » Bien que le Thrift Master s’inspire d’un modèle ancien, il se situe dans le même style que les Derelicts et les Reformers (traduire les "épaves" et les "réformées"), le tout dernier programme de Ward. Les Derelicts présentent une carrosserie vintage sur un châssis moderne, un moteur et un confort d’aujourd’hui, le tout sous une peinture « dans son

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1. L'assemblage final de l'ICON FJ - 2. Nike a aidé au développement de l'ICON Bronco et chaque voiture reçoit une plaque numérotée spéciale sous son capot - 3. Le cendrier d'origine est transformé en écran tactile sur la Derelict D200 - 4. Le pick-up Dodge D200 Reformer dont l'intérieur a été créé par Parabellum - 5. L'emblème sur l'ICON Bronco.

jus ». Les Reformers sont des véhicules restaurés avec des pièces et des moyens modernes. « L’histoire revisitée », comme on aime le dire chez ICON. Le prochain Reformer sera une Aston Martin DB4 Zagato GT. La voiture avait été produite à seulement 18 exemplaires pour Le Mans en 1960, ce qui rend le modèle vraiment unique. Les relations entre Zagato et Aston Martin n’avaient pas duré longtemps. Après toutes ces décennies, ICON s’est associé au designer original de Zagato, Ercole Spada, et à son fils pour créer un engin conciliant les performances modernes (moteur V12 de la Vanquish) avec toute la beauté

du style de l’époque 50-60. Gardant leurs distances avec la société de consommation et les modes de fonctionnement qui en découlent, ICON a su rester une firme à l’âme avant-gardiste et dont l’obsession de l’excellence n’est pas un but, mais plutôt une pratique quotidienne. Conjuguer forme et performance sans trahir sa propre éthique est un véritable tour de force.

Texte : Katharine Erwin Photographe : Matt Sundin

ICON

ICON

ICON

BR Series

FJ Series

CJ Series

Cette obsession de la qualité a été déterminante pour convaincre les différents fournisseurs de s’investir dans l’aventure. Quand ils voient les résultats de Ward et combien il est maniaque et investi, ils n’hésitent plus. L’ironie, c’est que les grands constructeurs comme Ford, GM ou Toyota comprennent 39


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INDUSTRIE

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UNE FIRME À L'ÂME AVANT!GARDISTE ET DONT L'OBSESSION DE L'EXCELLENCE N'EST PAS UN BUT, MAIS PLUTÔT UNE PRATIQUE QUOTIDIENNE 1

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complètement son discours et ses valeurs et finalement lui fournissent ce dont il a besoin. Ward explique que l’engineering aérien et militaire est une inspiration essentielle pour ICON, tout comme une compagnie aussi improbable que Parabellum, le fabricant d’objets en cuir, ou bien même Nike. Cette dernière, qui a aidé Ward à produire certains dessins, a d’ailleurs beaucoup insisté pour qu’il maintienne son niveau d’exigence. Parabellum a collaboré avec Ward sur des éléments de déco intérieure en buffle et projette de continuer sur le prochain modèle de Ward, le Thrift Master qui devrait sortir à l’automne.

PRÉPARATEUR I HORS!PISTE I RÉSURRECTION

TRUCK ET ASTUCE VISITE DANS LES ATELIERS D'ICON 4X4 ICON 4x4 est niché dans la vallée entre les collines de Topanga et le désert. Perdu dans une mer de parkings et de hangars, le bâtiment n’a rien de spécial, il parait même plutôt endormi. Seule touche originale, les vieux 4x4 Toyota garés devant, comme des indices possibles de ce qui pourrait être intéressant. En 1996, le designer Jonathan Ward et sa femme Jenny montent un centre de réparation pour Toyota 38

Land Cruiser : TLC. Onze ans plus tard, ils lancent la production de leurs propres véhicules sous la marque ICON. Jonathan est un type dynamique et accrocheur comme un bull terrier. Sa manière de présenter sa société semble aussi méthodique que sa production. « Le concept de départ d’ICON, c’est la renaissance de l’ancienne esthétique industrielle », explique-t-il. La marque ICON a pour but de construire des véhicules modernes sur la base de dessins anciens en reconstruisant totalement le véhicule. Actuellement, la société développe trois séries : le Bronco (basé sur le légendaire Ford Bronco), les séries FJ (basées sur les Toyota FJ40, FJ43, FJ44, FJ45) et la série CJ (basée sur la Jeep CJ3B). « Nous redessinons tout l’intérieur et les détails, en gardant comme principe l’idée d’essayer de découvrir ce qu’aurait été le design final si son concept de départ n’avait pas été passé à la moulinette par les comptables et le marketing », poursuit Ward. « Dans les grandes compagnies, tout tourne désormais autour des actionnaires et des perspectives de profit, alors en matière de design, les décisions ne sont plus fondées sur la seule recherche esthétique, ni sur la volonté d’avoir le meilleur produit possible. »

Chaque détail est pris en compte, presque jusqu’à l’excès. « Nous avons une obsession maladive de l’esthétique et de l’éthique, presque trop grande vue la taille de notre compagnie. » Celle-ci emploie 30 personnes, dont 24 à la construction. Chaque véhicule est produit par équipe de deux. La majorité des employés d’ICON est présente depuis une dizaine d’années, mais face à l’importance de la demande, Ward doit s’agrandir. « Comme je ne peux plus former seulement des équipes de deux anciens, je leur confie un stagiaire à chacun. On le fait d’abord travailler sur un véhicule et s’il est bon, il reste. Puis on change les équipes, de façon à ce que chaque nouveau commence successivement avec deux personnes d’expérience. Après, on augmente leur salaire et on les met à deux pour qu’ils forment une nouvelle équipe. C’est lent, ça ralentit la sélection, mais je ne veux pas me tromper sur les gens au détriment de la qualité. »

Le Thrift Master est basé sur le modèle du vieux pick-up Chevy des années 50. « Mécaniquement, il roule comme une voiture d’aujourd’hui, mieux même que la nouvelle Cadillac CTS-V ou que la nouvelle Chevrolet Corvette », rigole Ward. « On y a mis tous les équipements modernes comme les vitres électriques, le GPS et la clim, mais c’est bien caché ! Le côté excitant du concept consiste à concilier ces éléments avec l’esthétique de l’engin, comme l’esprit Art Déco du tableau de bord en inox ondulé. Mais quand vous démarrez le bahut, c’est comme si vous effleuriez l’écran d’un Mac Mini. » Bien que le Thrift Master s’inspire d’un modèle ancien, il se situe dans le même style que les Derelicts et les Reformers (traduire les "épaves" et les "réformées"), le tout dernier programme de Ward. Les Derelicts présentent une carrosserie vintage sur un châssis moderne, un moteur et un confort d’aujourd’hui, le tout sous une peinture « dans son

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1. L'assemblage final de l'ICON FJ - 2. Nike a aidé au développement de l'ICON Bronco et chaque voiture reçoit une plaque numérotée spéciale sous son capot - 3. Le cendrier d'origine est transformé en écran tactile sur la Derelict D200 - 4. Le pick-up Dodge D200 Reformer dont l'intérieur a été créé par Parabellum - 5. L'emblème sur l'ICON Bronco.

jus ». Les Reformers sont des véhicules restaurés avec des pièces et des moyens modernes. « L’histoire revisitée », comme on aime le dire chez ICON. Le prochain Reformer sera une Aston Martin DB4 Zagato GT. La voiture avait été produite à seulement 18 exemplaires pour Le Mans en 1960, ce qui rend le modèle vraiment unique. Les relations entre Zagato et Aston Martin n’avaient pas duré longtemps. Après toutes ces décennies, ICON s’est associé au designer original de Zagato, Ercole Spada, et à son fils pour créer un engin conciliant les performances modernes (moteur V12 de la Vanquish) avec toute la beauté

du style de l’époque 50-60. Gardant leurs distances avec la société de consommation et les modes de fonctionnement qui en découlent, ICON a su rester une firme à l’âme avant-gardiste et dont l’obsession de l’excellence n’est pas un but, mais plutôt une pratique quotidienne. Conjuguer forme et performance sans trahir sa propre éthique est un véritable tour de force.

Texte : Katharine Erwin Photographe : Matt Sundin

ICON

ICON

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BR Series

FJ Series

CJ Series

Cette obsession de la qualité a été déterminante pour convaincre les différents fournisseurs de s’investir dans l’aventure. Quand ils voient les résultats de Ward et combien il est maniaque et investi, ils n’hésitent plus. L’ironie, c’est que les grands constructeurs comme Ford, GM ou Toyota comprennent 39


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ART CONTEMPORAIN I NAVIGATION

ART CONTEMPORAIN I NAVIGATION

D'HABITUDE ROMANTIQUE POSTMODERNE

SURF'S UP PLUG-IN LES CONSTRUCTIONS MOBILES DE JAY NELSON

LES SCULPTURES MÉCANIQUES DE MAXIME LAMARCHE Une voiture finissait sa route dans un étang à Nantes, le toit et l’arrière émergeant de l’eau comme une scène de film hollywoodien (un remake de « Psycho » avec une Ford de quinze ans sa cadette). Puis il débitait, cet hiver, dans les hauteurs du Pilat, un cèdre du Liban pour la construction d’une tour de garde type côte californienne. Et comme en juin 2012 il avait retourné l’architecture — faisant d’un grenier une terrasse —, la désuète cabane des sauveteurs de Malibu promettait de renverser le bain de chaleur pour abriter un sauna deux places. L’affaire fonctionnant avec un moteur de 205 diesel — voiture de dragueur — de 1989, année de la sortie d’« Alerte à Malibu » . Véritables machines célibataires, les sculptures de Maxime Lamarche nourries de passions mécaniques, de culture populaire et d’emprunts vernaculaires détournent, hybrident et se récupèrent entre elles. Alors, comme il restait une demi-Ford Taunus de 76 après la réalisation de l’épave de « Midnightswim» , il en fit un hors-bord (et comme il dut acheter une remorque pour lui faire quitter l’atelier et qu’un bateau vint avec, il en fera peut-être un jacuzzi). Bref. C’est liquide. Le vaisseau, couleur rouille nouvelle, est à michemin entre une esthétique post-apocalyptique à la « Mad Max » et un projet tuning doubaïote. Les points de soudure ultra visibles se jouent du prototype qui sans étanchéité ni moteur — mais d’apparence follement bien fait (jusqu’au détail bouée porte-clés) — tourne en ridicule la fonctionnalité du bateau de course hypothétique (avec autocollants pour le folklore) en podium lorsqu’on grimpe à bord. Son nom en lettres peintes, « Soft Serve », traduction anglaise de la glace à l’italienne inventée par les Américains, finit de teinter d’absurde le bateau sur roues. Quand l’exposition est finie, elle continue, et 42

L’œuvre « Camper Boat » de l’artiste Jay Nelson a été produite pour l’exposition intitulée « La Dernière Vague » qui s’est tenue ce printemps à la Friche Belle de Mai à Marseille. Rassemblant une soixantaine d’artistes internationaux, cette exposition rend hommage aux cultures skate, surf et custom, à travers leurs formes, modes de vie, cultures visuelles et imaginaires collectifs. Né en 1980 à Los Angeles, l’artiste Jay Nelson vit, travaille et surfe à San Francisco. Depuis toujours, il associe étroitement son expérience du surf et sa pratique artistique. Son travail architectural débute lorsqu’il achète une Honda Civic sur laquelle il branche une construction de bois suffisamment

toujours sanglée sur la remorque, cette fois tractée, la bête sort du white cube. La scène est pittoresque. Le convoi exceptionnel devient sculpture de « bord » de route. Car Maxime Lamarche aime sortir ses sculptures. L’enseigne d’un stand de hot-dogs s’était précédemment plantée dans les Alpes pendant qu’un étrange flying-case anormalement lourd se déplaçait en laque automobile Red Ferrari Classic. Puis renversant la projection, une structure publicitaire de bord de route devenait l’écran de son propre spectacle : une Dodge Challenger modèle 2009 — réplique moderne des mythiques muscle cars des années 70 — démarrait en furie alors que son image restait presque fixe et finissait par se voiler de fumée blanche, comme un road movie vu de son objet, synthèse additive. D’ailleurs, « il a des ailes, hélas il n’a pas d’hélices », curieuse construction autour du moteur d’une Kawasaki, mythique moto vue notamment dans « Top Gun » en 1987, est un groupe électrogène incongrûment narcissique qui s’auto-éclaire. Alors il n’y a plus de frontière entre décor et personnage. Et dans la vidéo « Objects in mirror are closer than they appear », on voit « Midnightswim » replonger dans le Rhône le temps d’un lever de soleil. C’est déroutement beau (et émouvant).

CULTURE

vaste pour y aménager un espace de vie, puis traverse les États-Unis jusqu`à New York. C’est le début d’une pratique de customisation de véhicules – voitures, motos, vélos et bateaux – qui tout en s’inscrivant pleinement dans la culture nomade très développée en Californie du « van surfer », développe un vocabulaire stylistique singulier et propre à Jay Nelson. Chaque véhicule est le résultat de dessins préparatoires puis d’une construction et d’un agencement à partir de matériaux récupérés. L’assemblage est précis et ingénieux jusque dans les moindres détails. Inspirées par les formes inventées par l’architecte Richard Buckminster Fuller, ses constructions plug-in développent divers modèles géodésiques. Arrondies, géométriques et facettées à l’extérieur, elles dessinent à l’intérieur un espace habitable équipé et élégant tout en étant largement ouvert sur l’environnement. Recouvertes d’une couche de résine à la manière des planches de surf, les machines de Jay Nelson ne sont pas si éloignées de celles imaginées par Jules Vernes. Derrière l’ensemble de ces constructions mobiles et parfaitement autonomes règne l’idée de développer un mode de vie libre et dénué d’attaches. Un chez-soi en retrait du monde pour habiter un ailleurs à découvrir. Il a ainsi réalisé de nombreuses constructions mobiles qui permettent aux surfeurs de vivre en autarcie, naturellement accordés au va-et-vient de l’océan, au plus près de la meilleure vague.

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« La Dernière Vague » Exposition à la Friche Belle de Mai, Marseille. 25 avril – 9 juin 2013.

INFOS

Commissaire : Richard Leydier www.jaynelsonart.com

Texte : Laurence Perrillat Photographie : François Guery

Maxime Lamarche grandit entre huiles, peintures et posters publicitaires dans le garage automobile familial fondé par son grand-père à Beaucourt, petite ville de Franche-Comté et fleuron de l’industrie moderne au début du siècle

MAXIME LAMARCHE EN QUELQUES MOTS

dernier. Il poursuit un cycle d’études techniques à Montbéliard sur les terres de Peugeot. S’ennuyant terriblement dans cette filiale industrielle visant à former des mécaniciens et des ingénieurs, il passe la majeure partie de son temps à dessiner sur les tables, à customiser des véhicules et à s’engager dans des courses sauvages de mobylettes trafiquées.

Texte : Sophie Bonnet-Pourpet Photographie : Camille Ayme

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ART CONTEMPORAIN I NAVIGATION

ART CONTEMPORAIN I NAVIGATION

D'HABITUDE ROMANTIQUE POSTMODERNE

SURF'S UP PLUG-IN LES CONSTRUCTIONS MOBILES DE JAY NELSON

LES SCULPTURES MÉCANIQUES DE MAXIME LAMARCHE Une voiture finissait sa route dans un étang à Nantes, le toit et l’arrière émergeant de l’eau comme une scène de film hollywoodien (un remake de « Psycho » avec une Ford de quinze ans sa cadette). Puis il débitait, cet hiver, dans les hauteurs du Pilat, un cèdre du Liban pour la construction d’une tour de garde type côte californienne. Et comme en juin 2012 il avait retourné l’architecture — faisant d’un grenier une terrasse —, la désuète cabane des sauveteurs de Malibu promettait de renverser le bain de chaleur pour abriter un sauna deux places. L’affaire fonctionnant avec un moteur de 205 diesel — voiture de dragueur — de 1989, année de la sortie d’« Alerte à Malibu » . Véritables machines célibataires, les sculptures de Maxime Lamarche nourries de passions mécaniques, de culture populaire et d’emprunts vernaculaires détournent, hybrident et se récupèrent entre elles. Alors, comme il restait une demi-Ford Taunus de 76 après la réalisation de l’épave de « Midnightswim» , il en fit un hors-bord (et comme il dut acheter une remorque pour lui faire quitter l’atelier et qu’un bateau vint avec, il en fera peut-être un jacuzzi). Bref. C’est liquide. Le vaisseau, couleur rouille nouvelle, est à michemin entre une esthétique post-apocalyptique à la « Mad Max » et un projet tuning doubaïote. Les points de soudure ultra visibles se jouent du prototype qui sans étanchéité ni moteur — mais d’apparence follement bien fait (jusqu’au détail bouée porte-clés) — tourne en ridicule la fonctionnalité du bateau de course hypothétique (avec autocollants pour le folklore) en podium lorsqu’on grimpe à bord. Son nom en lettres peintes, « Soft Serve », traduction anglaise de la glace à l’italienne inventée par les Américains, finit de teinter d’absurde le bateau sur roues. Quand l’exposition est finie, elle continue, et 42

L’œuvre « Camper Boat » de l’artiste Jay Nelson a été produite pour l’exposition intitulée « La Dernière Vague » qui s’est tenue ce printemps à la Friche Belle de Mai à Marseille. Rassemblant une soixantaine d’artistes internationaux, cette exposition rend hommage aux cultures skate, surf et custom, à travers leurs formes, modes de vie, cultures visuelles et imaginaires collectifs. Né en 1980 à Los Angeles, l’artiste Jay Nelson vit, travaille et surfe à San Francisco. Depuis toujours, il associe étroitement son expérience du surf et sa pratique artistique. Son travail architectural débute lorsqu’il achète une Honda Civic sur laquelle il branche une construction de bois suffisamment

toujours sanglée sur la remorque, cette fois tractée, la bête sort du white cube. La scène est pittoresque. Le convoi exceptionnel devient sculpture de « bord » de route. Car Maxime Lamarche aime sortir ses sculptures. L’enseigne d’un stand de hot-dogs s’était précédemment plantée dans les Alpes pendant qu’un étrange flying-case anormalement lourd se déplaçait en laque automobile Red Ferrari Classic. Puis renversant la projection, une structure publicitaire de bord de route devenait l’écran de son propre spectacle : une Dodge Challenger modèle 2009 — réplique moderne des mythiques muscle cars des années 70 — démarrait en furie alors que son image restait presque fixe et finissait par se voiler de fumée blanche, comme un road movie vu de son objet, synthèse additive. D’ailleurs, « il a des ailes, hélas il n’a pas d’hélices », curieuse construction autour du moteur d’une Kawasaki, mythique moto vue notamment dans « Top Gun » en 1987, est un groupe électrogène incongrûment narcissique qui s’auto-éclaire. Alors il n’y a plus de frontière entre décor et personnage. Et dans la vidéo « Objects in mirror are closer than they appear », on voit « Midnightswim » replonger dans le Rhône le temps d’un lever de soleil. C’est déroutement beau (et émouvant).

CULTURE

vaste pour y aménager un espace de vie, puis traverse les États-Unis jusqu`à New York. C’est le début d’une pratique de customisation de véhicules – voitures, motos, vélos et bateaux – qui tout en s’inscrivant pleinement dans la culture nomade très développée en Californie du « van surfer », développe un vocabulaire stylistique singulier et propre à Jay Nelson. Chaque véhicule est le résultat de dessins préparatoires puis d’une construction et d’un agencement à partir de matériaux récupérés. L’assemblage est précis et ingénieux jusque dans les moindres détails. Inspirées par les formes inventées par l’architecte Richard Buckminster Fuller, ses constructions plug-in développent divers modèles géodésiques. Arrondies, géométriques et facettées à l’extérieur, elles dessinent à l’intérieur un espace habitable équipé et élégant tout en étant largement ouvert sur l’environnement. Recouvertes d’une couche de résine à la manière des planches de surf, les machines de Jay Nelson ne sont pas si éloignées de celles imaginées par Jules Vernes. Derrière l’ensemble de ces constructions mobiles et parfaitement autonomes règne l’idée de développer un mode de vie libre et dénué d’attaches. Un chez-soi en retrait du monde pour habiter un ailleurs à découvrir. Il a ainsi réalisé de nombreuses constructions mobiles qui permettent aux surfeurs de vivre en autarcie, naturellement accordés au va-et-vient de l’océan, au plus près de la meilleure vague.

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« La Dernière Vague » Exposition à la Friche Belle de Mai, Marseille. 25 avril – 9 juin 2013.

INFOS

Commissaire : Richard Leydier www.jaynelsonart.com

Texte : Laurence Perrillat Photographie : François Guery

Maxime Lamarche grandit entre huiles, peintures et posters publicitaires dans le garage automobile familial fondé par son grand-père à Beaucourt, petite ville de Franche-Comté et fleuron de l’industrie moderne au début du siècle

MAXIME LAMARCHE EN QUELQUES MOTS

dernier. Il poursuit un cycle d’études techniques à Montbéliard sur les terres de Peugeot. S’ennuyant terriblement dans cette filiale industrielle visant à former des mécaniciens et des ingénieurs, il passe la majeure partie de son temps à dessiner sur les tables, à customiser des véhicules et à s’engager dans des courses sauvages de mobylettes trafiquées.

Texte : Sophie Bonnet-Pourpet Photographie : Camille Ayme

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CULTURE

ART CONTEMPORAIN I JARDIN MOBILE

CACTUS PRIDE KOLKOZ SE PIQUE DU DON D'UBIQUITÉ

« Ubik », un projet de Kolkoz, avril 2013, Mexico, dans le cadre de la foire d’art contemporain Zona Maco.

INFOS

www.perrotin.com Courtesy of the artists & Galerie Perrotin

Une gigantesque remorque tirée par un camion transporte à travers Mexico et sa région un jardin de cactus. Pendant trois jours en avril dernier, des plantes cactées ont été aperçues aux quatre coins de la gigantesque capitale mexicaine, narguant au passage leurs nombreuses congénères sédentaires sur le bord des routes. Simulation d‘une portion de désert, un paysage sur roues, le char propose pour quelques instants aux passants et habitants de Mexico d’y voir double. Distorsion visuelle et spatiale, la ville semble tourner autour d’elle-même. Pour les témoins les mieux informés, il s’agissait d’une sculpture-performance du duo d’artistes Kolkoz intitulée « Ubik ». Empruntant au format de manifestation publique qu’est la parade de carnaval, le char de Kolkoz offre au cactus un socle digne de la place qu’il occupe dans la culture mexicaine : non seulement il est l’espèce végétale la plus répandue dans le pays, mais surtout il porte le mythe fondateur aztèque de la ville de Mexico dont il constitue l’emblème. De même qu’ils relient ici les divers lieux symboliques de la capitale, les cactus sont également le trait d’union de toute une société. Plus convecteur de signes que jardinier, moins touriste que navigateur entre les frontières du réel et du virtuel, le duo Kolkoz est constitué des artistes Samuel Boutruche et Benjamin Moreau. Souvent amorcées par un défi ou un trait d’esprit, les œuvres plastiques et photographiques de Kolkoz s’inscrivent dans un registre de simulation et de dédoublement du monde et explorent les effets secondaires de l’ubiquité.

INTERSECTION

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Texte : Laurence Perrillat Photographie : Kolkoz

ART CONTEMPORAIN I VIDÉO I FILM CULTE

DISCO RACER LE BLUE RIDER CRUISE EN INDONÉSIE

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CULTURE

Le mythe du cowboy solitaire chevauchant son cheval dans les grandes villes a vécu. Hybride entre un Lucky Luke numérique et un dark rider à la « Tron », le Blue Rider fait son retour. Sa première apparition l’avait vu illuminer les grandes villes chinoises sur un modeste scooter électrique, insufflant sa magie électronique aux grandes places des centres urbains, attirant les foules comme les autorités locales. Sorti sain et sauf de ce premier périple, il pose ses valises en Indonésie et continue l’aventure à moto. Comme un passage à l’âge adulte, cette création des ateliers Kick Ass Choper de Djakarta fabriquée sous la direction technique du patron Vero (prononcer Fero) impose le respect. Leader des préparateurs indonésiens, Vero entretient des rapports étroits avec les artistes et l’art contemporain partout en Asie. Peu habitué aux délais tendus, il s’est jeté dans l’aventure tout en gardant l’inspiration qui fait l’originalité de ses créations. La Honda CB 750 affiche une puissance et un look impressionnants. Surfant sur la mode des café racers, l’engin minimaliste est mis en lumière par Visual Sys-

tem pour la technologie et Bastien Ribeiro de Welfeld pour le design. Monté en quatre mois avec l’aide de l’Institut Français d’Indonésie, le prototype inaugure un nouveau matériau : la technologie EL, pour électroluminescent, consiste à envoyer du courant dans le phosphore, ce qui provoque son illumination. En perpétuelle évolution, cette invention est utilisée en avant-première sur un film adhésif qui épouse parfaitement les formes de la moto. Le casque, dont on se demande pourquoi il n’équipe pas dès à présent l’ensemble des motards, est développé conjointement avec les Ateliers Ruby. Les apparitions du Blue Rider sont à la croisée des cultures. La jonction actuelle entre performance créative et mécanique. De l’huile et des idées.

Texte : Tone Photographie : Valère Terrier

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ART CONTEMPORAIN I JARDIN MOBILE

CACTUS PRIDE KOLKOZ SE PIQUE DU DON D'UBIQUITÉ

« Ubik », un projet de Kolkoz, avril 2013, Mexico, dans le cadre de la foire d’art contemporain Zona Maco.

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www.perrotin.com Courtesy of the artists & Galerie Perrotin

Une gigantesque remorque tirée par un camion transporte à travers Mexico et sa région un jardin de cactus. Pendant trois jours en avril dernier, des plantes cactées ont été aperçues aux quatre coins de la gigantesque capitale mexicaine, narguant au passage leurs nombreuses congénères sédentaires sur le bord des routes. Simulation d‘une portion de désert, un paysage sur roues, le char propose pour quelques instants aux passants et habitants de Mexico d’y voir double. Distorsion visuelle et spatiale, la ville semble tourner autour d’elle-même. Pour les témoins les mieux informés, il s’agissait d’une sculpture-performance du duo d’artistes Kolkoz intitulée « Ubik ». Empruntant au format de manifestation publique qu’est la parade de carnaval, le char de Kolkoz offre au cactus un socle digne de la place qu’il occupe dans la culture mexicaine : non seulement il est l’espèce végétale la plus répandue dans le pays, mais surtout il porte le mythe fondateur aztèque de la ville de Mexico dont il constitue l’emblème. De même qu’ils relient ici les divers lieux symboliques de la capitale, les cactus sont également le trait d’union de toute une société. Plus convecteur de signes que jardinier, moins touriste que navigateur entre les frontières du réel et du virtuel, le duo Kolkoz est constitué des artistes Samuel Boutruche et Benjamin Moreau. Souvent amorcées par un défi ou un trait d’esprit, les œuvres plastiques et photographiques de Kolkoz s’inscrivent dans un registre de simulation et de dédoublement du monde et explorent les effets secondaires de l’ubiquité.

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Texte : Laurence Perrillat Photographie : Kolkoz

ART CONTEMPORAIN I VIDÉO I FILM CULTE

DISCO RACER LE BLUE RIDER CRUISE EN INDONÉSIE

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CULTURE

Le mythe du cowboy solitaire chevauchant son cheval dans les grandes villes a vécu. Hybride entre un Lucky Luke numérique et un dark rider à la « Tron », le Blue Rider fait son retour. Sa première apparition l’avait vu illuminer les grandes villes chinoises sur un modeste scooter électrique, insufflant sa magie électronique aux grandes places des centres urbains, attirant les foules comme les autorités locales. Sorti sain et sauf de ce premier périple, il pose ses valises en Indonésie et continue l’aventure à moto. Comme un passage à l’âge adulte, cette création des ateliers Kick Ass Choper de Djakarta fabriquée sous la direction technique du patron Vero (prononcer Fero) impose le respect. Leader des préparateurs indonésiens, Vero entretient des rapports étroits avec les artistes et l’art contemporain partout en Asie. Peu habitué aux délais tendus, il s’est jeté dans l’aventure tout en gardant l’inspiration qui fait l’originalité de ses créations. La Honda CB 750 affiche une puissance et un look impressionnants. Surfant sur la mode des café racers, l’engin minimaliste est mis en lumière par Visual Sys-

tem pour la technologie et Bastien Ribeiro de Welfeld pour le design. Monté en quatre mois avec l’aide de l’Institut Français d’Indonésie, le prototype inaugure un nouveau matériau : la technologie EL, pour électroluminescent, consiste à envoyer du courant dans le phosphore, ce qui provoque son illumination. En perpétuelle évolution, cette invention est utilisée en avant-première sur un film adhésif qui épouse parfaitement les formes de la moto. Le casque, dont on se demande pourquoi il n’équipe pas dès à présent l’ensemble des motards, est développé conjointement avec les Ateliers Ruby. Les apparitions du Blue Rider sont à la croisée des cultures. La jonction actuelle entre performance créative et mécanique. De l’huile et des idées.

Texte : Tone Photographie : Valère Terrier

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DESIGN

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BAGAGERIE I TROPHÉE

MALLE À PART LOUIS VUITTON DEVIENT LE PROTECTEUR DU TROPHÉE DES 24 HEURES DU MANS CROISIÈRE

TOURISME SPATIAL 1. Virgin Galactic SpaceShipTwo Altitude : 110 000 m

2. Red Bull Stratos

RICHARD BRANSON DÉVELOPPE UN CHARTER POUR LA THERMOSPHÈRE AVEC VIRGIN GALACTIC

a réussi le test consistant à franchir le mur du son et la barre des 140 km en orbite au-dessus de la Terre. Petit problème, le moteur-fusée ne semble pas encore tout à fait au point pour maintenir le vaisseau plus longtemps dans l’espace. Cependant, presque dix ans après l’inauguration du SpaceShipOne, Virgin Galactic retrouve la foi et envisage les premières croisières orbitales d’ici 2016. Un voyage d’une durée totale de trois heures incluant 3 à 4 minutes en apesanteur. Oui, la compagnie prévoit aussi de permettre aux passagers de se détacher de leurs sièges et de jouer les apprentis astronautes pour profiter au maximum de l’expérience. Une expérience qui ne se veut pas uniquement ludique, la compagnie proposant aussi des voyages éducatifs et scientifiques (le transport de matériel est aisé) et même le lancement de petits satellites. Les ventes de billets sont ouvertes depuis 2008 (fonds engagés pour poursuivre les recherches) moyennant 200 000 dollars la place et une grosse préparation au préalable. Les futurs touristes spatiaux, déjà au nombre de 580, ont avancé l'argent en toute confiance et commencent à s’impatienter. Ce dernier vol supersonique devrait les rassurer. Justin Bieber aurait déjà signé, ainsi que quelques autres personnalités. On n’arrête plus le progrès !

Les 24 Heures du Mans ont fêté leurs 90 ans cette année. L’épreuve tient une telle place dans l’histoire automobile qu’il fallait un écrin glorifiant à sa juste valeur l’imposant trophée remis à l’équipage vainqueur. À qui d’autre faire appel que Vuitton pour transporter la précieuse récompense ? Fort d’une expérience de près de 160 ans et de multiples commandes spéciales réalisées, Vuitton perpétue sa tradition de malletier tout terrain et s’impose un peu plus encore dans le monde du sport. Protectrice des trophées nautiques de l’America’s Cup ou de la Louis Vuitton Cup respectivement depuis 2001 et 1992, et de la Coupe du Monde de Football depuis 2010, c’est surtout à l’héritage des liaisons entretenues avec le sport automobile auquel on pense pour cet ensemble. Déjà présent sur les flancs des véhicules de la Croisière noire en 1920 et jaune en 1930, c’est dès 1897, soit presque à la naissance de l’automobile, que la marque a pensé à faire des coffres adaptés aux carrosseries de l’époque. L’année prochaine, les prétendants à la victoire seront encore plus nombreux, et à la fin de son tour du monde, la malle sera ravie de s’ouvrir aux nouveaux lauréats.

Texte : Rod Glacial Photographie : Virgin Galactic

Texte : Tone Photographie : Adrien Toubiana

Altitude : 38 969 m

3. Aérospatiale - BAC Concorde Altitude : 18 300 m

4. Airbus A380 Altitude : 13 115 m

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Non, ceci n’est pas un film de science-fiction. En plein désert de Mojave, la firme Virgin Galactic du milliardaire britannique Richard Branson (le Virgin Group avait flairé que les transports seraient bien plus florissants que l’industrie musicale) expérimente son SpaceShipTwo. Le 29 avril dernier, la navette (qui peut désormais accueillir six passagers et deux pilotes) lancée par le gigantesque avion porteur WhiteKnightTwo

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BAGAGERIE I TROPHÉE

MALLE À PART LOUIS VUITTON DEVIENT LE PROTECTEUR DU TROPHÉE DES 24 HEURES DU MANS CROISIÈRE

TOURISME SPATIAL 1. Virgin Galactic SpaceShipTwo Altitude : 110 000 m

2. Red Bull Stratos

RICHARD BRANSON DÉVELOPPE UN CHARTER POUR LA THERMOSPHÈRE AVEC VIRGIN GALACTIC

a réussi le test consistant à franchir le mur du son et la barre des 140 km en orbite au-dessus de la Terre. Petit problème, le moteur-fusée ne semble pas encore tout à fait au point pour maintenir le vaisseau plus longtemps dans l’espace. Cependant, presque dix ans après l’inauguration du SpaceShipOne, Virgin Galactic retrouve la foi et envisage les premières croisières orbitales d’ici 2016. Un voyage d’une durée totale de trois heures incluant 3 à 4 minutes en apesanteur. Oui, la compagnie prévoit aussi de permettre aux passagers de se détacher de leurs sièges et de jouer les apprentis astronautes pour profiter au maximum de l’expérience. Une expérience qui ne se veut pas uniquement ludique, la compagnie proposant aussi des voyages éducatifs et scientifiques (le transport de matériel est aisé) et même le lancement de petits satellites. Les ventes de billets sont ouvertes depuis 2008 (fonds engagés pour poursuivre les recherches) moyennant 200 000 dollars la place et une grosse préparation au préalable. Les futurs touristes spatiaux, déjà au nombre de 580, ont avancé l'argent en toute confiance et commencent à s’impatienter. Ce dernier vol supersonique devrait les rassurer. Justin Bieber aurait déjà signé, ainsi que quelques autres personnalités. On n’arrête plus le progrès !

Les 24 Heures du Mans ont fêté leurs 90 ans cette année. L’épreuve tient une telle place dans l’histoire automobile qu’il fallait un écrin glorifiant à sa juste valeur l’imposant trophée remis à l’équipage vainqueur. À qui d’autre faire appel que Vuitton pour transporter la précieuse récompense ? Fort d’une expérience de près de 160 ans et de multiples commandes spéciales réalisées, Vuitton perpétue sa tradition de malletier tout terrain et s’impose un peu plus encore dans le monde du sport. Protectrice des trophées nautiques de l’America’s Cup ou de la Louis Vuitton Cup respectivement depuis 2001 et 1992, et de la Coupe du Monde de Football depuis 2010, c’est surtout à l’héritage des liaisons entretenues avec le sport automobile auquel on pense pour cet ensemble. Déjà présent sur les flancs des véhicules de la Croisière noire en 1920 et jaune en 1930, c’est dès 1897, soit presque à la naissance de l’automobile, que la marque a pensé à faire des coffres adaptés aux carrosseries de l’époque. L’année prochaine, les prétendants à la victoire seront encore plus nombreux, et à la fin de son tour du monde, la malle sera ravie de s’ouvrir aux nouveaux lauréats.

Texte : Rod Glacial Photographie : Virgin Galactic

Texte : Tone Photographie : Adrien Toubiana

Altitude : 38 969 m

3. Aérospatiale - BAC Concorde Altitude : 18 300 m

4. Airbus A380 Altitude : 13 115 m

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Non, ceci n’est pas un film de science-fiction. En plein désert de Mojave, la firme Virgin Galactic du milliardaire britannique Richard Branson (le Virgin Group avait flairé que les transports seraient bien plus florissants que l’industrie musicale) expérimente son SpaceShipTwo. Le 29 avril dernier, la navette (qui peut désormais accueillir six passagers et deux pilotes) lancée par le gigantesque avion porteur WhiteKnightTwo

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DESIGN

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DESIGN

ARCHITECTURE NOMADE

MOTOCYCLETTE I HORS!PISTE URBAIN

TOI ET MOI AVEC OU SANS TOIT

CHARGEZ, ROULEZ LA MOTO LÉGÈRE D'ELMOTO

LA MAISON SUR LA PLAGE DE STELIOS CHRYSANTHOPOULOS

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elle vous permettra de traverser la jungle urbaine et ses obstacles sur une distance de plus de 60 km à la vitesse de 45 km/h. Le tout dans le plus grand des silences et sans la moindre pollution. Plaisir électrique, son accélération n’a rien à envier à celle de ses cousines à essence. L’utilisation ultra simple vous fera oublier son look peu ordinaire tant la prise en main est aisée. De la couleur jusqu’à la taille des roues, on peut choisir différentes options pour obtenir l’engin de ses rêves. Les regards et interpellations des passants vous rappelleront que vous êtes sur un véhicule exclusif, tout comme son prix de 14 500 euros.

Engin roulant difficilement identifiable, l'ELMOTO HR-2 venu d'Allemagne pourrait, avec son énorme fourche et ses suspensions arrière, passer pour un gros VTT au premier coup d’œil. Une fois l’absence de pédales constatée, plus de doute, on a bien affaire à une moto légère et intrigante. Créé pour la ville, rechargeable en quatre heures sur une prise secteur,

Les toits français s’ouvrent à la mode new-yorkaise des trendy rooftops. Au moment où la Cité radieuse de Marseille se réveille et après les expérimentations de l’artiste Laurent Grasso pour le toit du Palais de Tokyo, on ne peut se surprendre à désirer la Chamfer Home. Nous la poserions donc sur un toit plutôt que sur une plage déserte. À mi-chemin entre le mobile-home et le futurisme du Fly’s Eye Dome de R. Buckminster Fuller qui vient de s’installer pour trois ans à Toulouse. La Chamfer Home n’a ni roues ni ambition artistique, mais est un prétexte à l’innovation avec ses matériaux responsables et un système intégré qui lui assurent une totale autonomie énergétique. Ses créateurs feraient-ils fi de l’antithèse d’une adresse vagabonde et durable ?

Moteur brushless de 2,3 KW intégré au moyeu

Texte : Andrée Fraiderik-Vertino Photographie : DR

AÉRONAUTIQUE

LE MYSTÈRE FALCON DASSAULT, 50 ANS D'INNOVATION ET DE PASSION

Trente-cinq ans que l’air chaud des moteurs caresse mon visage, de tarmac en piste d’atterrissage, nostalgie future d’un temps où l’on débarquait directement sur les pistes… Privilège aujourd’hui nécessaire pour qui voyage rime avec efficacité et style. Et des affinités électives, personnelles ou professionnelles. Le nom de l’Air Show caressait lui mes oreilles depuis si longtemps que seule des conditions exceptionnelles pouvaient satisfaire cette curiosité, compagnie exquise et discussion aérienne incluses. C’est chose faite. Né « Mystère 20 » et rebaptisé Falcon par la Pan Am en 1963, le jet d’affaires de Dassault a cinquante ans et joue à "attrape-moi si tu peux" avec une flotte de 2 250 « amis » dans le monde. Dassault Aviation présentera en 2014 son Falcon SMS (pour Super Mid Size), un jet succédant au Falcon 7X et bénéficiant de toutes ses innovations. Tel Darius, Dassault Aviation capitalise sur ses acquis pour mieux avancer, avec passion. Texte : Andrée Fraiderik-Vertino Photographie : DR

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Batterie Lithium-Ion d'une autonomie de 60 km

Le cadre est en aluminium La HR-2 pèse seulement 46 kg

Texte : Benoit Gaildraud Photographie : Gilles Uzan

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ARCHITECTURE NOMADE

MOTOCYCLETTE I HORS!PISTE URBAIN

TOI ET MOI AVEC OU SANS TOIT

CHARGEZ, ROULEZ LA MOTO LÉGÈRE D'ELMOTO

LA MAISON SUR LA PLAGE DE STELIOS CHRYSANTHOPOULOS

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elle vous permettra de traverser la jungle urbaine et ses obstacles sur une distance de plus de 60 km à la vitesse de 45 km/h. Le tout dans le plus grand des silences et sans la moindre pollution. Plaisir électrique, son accélération n’a rien à envier à celle de ses cousines à essence. L’utilisation ultra simple vous fera oublier son look peu ordinaire tant la prise en main est aisée. De la couleur jusqu’à la taille des roues, on peut choisir différentes options pour obtenir l’engin de ses rêves. Les regards et interpellations des passants vous rappelleront que vous êtes sur un véhicule exclusif, tout comme son prix de 14 500 euros.

Engin roulant difficilement identifiable, l'ELMOTO HR-2 venu d'Allemagne pourrait, avec son énorme fourche et ses suspensions arrière, passer pour un gros VTT au premier coup d’œil. Une fois l’absence de pédales constatée, plus de doute, on a bien affaire à une moto légère et intrigante. Créé pour la ville, rechargeable en quatre heures sur une prise secteur,

Les toits français s’ouvrent à la mode new-yorkaise des trendy rooftops. Au moment où la Cité radieuse de Marseille se réveille et après les expérimentations de l’artiste Laurent Grasso pour le toit du Palais de Tokyo, on ne peut se surprendre à désirer la Chamfer Home. Nous la poserions donc sur un toit plutôt que sur une plage déserte. À mi-chemin entre le mobile-home et le futurisme du Fly’s Eye Dome de R. Buckminster Fuller qui vient de s’installer pour trois ans à Toulouse. La Chamfer Home n’a ni roues ni ambition artistique, mais est un prétexte à l’innovation avec ses matériaux responsables et un système intégré qui lui assurent une totale autonomie énergétique. Ses créateurs feraient-ils fi de l’antithèse d’une adresse vagabonde et durable ?

Moteur brushless de 2,3 KW intégré au moyeu

Texte : Andrée Fraiderik-Vertino Photographie : DR

AÉRONAUTIQUE

LE MYSTÈRE FALCON DASSAULT, 50 ANS D'INNOVATION ET DE PASSION

Trente-cinq ans que l’air chaud des moteurs caresse mon visage, de tarmac en piste d’atterrissage, nostalgie future d’un temps où l’on débarquait directement sur les pistes… Privilège aujourd’hui nécessaire pour qui voyage rime avec efficacité et style. Et des affinités électives, personnelles ou professionnelles. Le nom de l’Air Show caressait lui mes oreilles depuis si longtemps que seule des conditions exceptionnelles pouvaient satisfaire cette curiosité, compagnie exquise et discussion aérienne incluses. C’est chose faite. Né « Mystère 20 » et rebaptisé Falcon par la Pan Am en 1963, le jet d’affaires de Dassault a cinquante ans et joue à "attrape-moi si tu peux" avec une flotte de 2 250 « amis » dans le monde. Dassault Aviation présentera en 2014 son Falcon SMS (pour Super Mid Size), un jet succédant au Falcon 7X et bénéficiant de toutes ses innovations. Tel Darius, Dassault Aviation capitalise sur ses acquis pour mieux avancer, avec passion. Texte : Andrée Fraiderik-Vertino Photographie : DR

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Batterie Lithium-Ion d'une autonomie de 60 km

Le cadre est en aluminium La HR-2 pèse seulement 46 kg

Texte : Benoit Gaildraud Photographie : Gilles Uzan

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SÉLECTION I BICYCLETTE

EN SELLE VÉLOS INNOVANTS POUR VIRÉES BUCOLIQUES

BSG Bikes Alfine 8 Le vélo idéal pour les écolo-patriotes, équipé d’une transmission Shimano 8 vitesses. Design et fabrication français. Matériaux : multiplis frêne et aluminium

Pinarello Bolide Pulvérisez tous les records grâce à cette Formule 1 sur deux roues, réalisée dans les ateliers de la marque en Italie. Matériau : carbone

Cykno Un vélo électrique haute couture parfait pour cruiser sur la promenade des Anglais. Design et fabrication italiens. Designer : Luca Scopel Matériaux : carbone et cuir

Saddle Lock (concept) L’époque où vous vous faisiez voler votre vélo est terminée. Saddle Lock dispose d’un antivol à digicode intégré grâce au pivotement de la selle. Designers : Lee Sang Hwa, Kim Jin Ho et Yeo Min Gu Matériau : aluminium Mores Design Petitpierre Le vélo pour enfant tout en carbone, d'une légèreté idéale pour l’apprentissage du deux-roues. Design et conception allemands. Designer : Sebastian Mores

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SÉLECTION I BICYCLETTE

EN SELLE VÉLOS INNOVANTS POUR VIRÉES BUCOLIQUES

BSG Bikes Alfine 8 Le vélo idéal pour les écolo-patriotes, équipé d’une transmission Shimano 8 vitesses. Design et fabrication français. Matériaux : multiplis frêne et aluminium

Pinarello Bolide Pulvérisez tous les records grâce à cette Formule 1 sur deux roues, réalisée dans les ateliers de la marque en Italie. Matériau : carbone

Cykno Un vélo électrique haute couture parfait pour cruiser sur la promenade des Anglais. Design et fabrication italiens. Designer : Luca Scopel Matériaux : carbone et cuir

Saddle Lock (concept) L’époque où vous vous faisiez voler votre vélo est terminée. Saddle Lock dispose d’un antivol à digicode intégré grâce au pivotement de la selle. Designers : Lee Sang Hwa, Kim Jin Ho et Yeo Min Gu Matériau : aluminium Mores Design Petitpierre Le vélo pour enfant tout en carbone, d'une légèreté idéale pour l’apprentissage du deux-roues. Design et conception allemands. Designer : Sebastian Mores

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CONCEPT CAR I HÉRITAGE

NOUVELLE HÉRITIÈRE RENAULT SORT TWIN'RUN DE L'ÉCURIE


CONCEPT CAR I HÉRITAGE

NOUVELLE HÉRITIÈRE RENAULT SORT TWIN'RUN DE L'ÉCURIE


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INDUSTRIE

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INDUSTRIE

Retrouver le spectaculaire film « Twin'Run » produit par l’Écurie sur

INFOS

www.intersection.fr

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C’est lors du GP de Monaco que Renault a dévoilé le second concept car du thème play de sa marguerite stylistique. Cette fleur initiée par Laurens van den Acker possède six pétales : love avait pour véhicule DeZir, explore le Captur, family le R-Space, work le Frendzy et enfin play les sœurs Twin’Z et Twin’Run. Le dernier, wisdom, dont le véhicule n’est pour le moment pas connu, devrait arriver prochainement dans nos pages. Twin’Run est un véhicule sympathique, fun et attachant. Bien que ses lignes le rapprochent du Twin’Z dessiné par Renault et Ross Lovegrove (photographié dans notre numéro précédent), Twin’Run a un tempérament joueur et tourné vers la compétition. En témoignent les jantes, la boîte séquentielle, le striping typé course ainsi que l’aileron arrière. Son châssis réalisé par les équipes de Renault Sport en partenariat avec Tork Engineering se compose d’une structure tubulaire sur laquelle prend place une carrosserie en composite. Motorisé par un V6 de Mégane Trophy, cette bombinette est d’une légèreté et d’une efficacité redoutables. Renault tenait à en faire une digne descendante de la Clio V6, mais surtout de la Renault 5 Turbo dont elle reprend le dessin des feux avant. En hommage aux feux longue portée des voitures de rallye, une rampe de LED diffuse des animations ludiques lorsque la voiture roule. 54

À propos de Twin’Run, Jean Ragnotti déclare que c’est une voiture très saine à conduire. « Ce concept car est une belle héritière de la Renault 5 Maxi Turbo », conclut-il. Les spectateurs du Grand Prix de Monaco ont pu voir Carlos Tavares (directeur général délégué aux opérations de Renault, interviewé dans notre précédent numéro) en pleine action enchaîner les chicanes avec aisance en compagnie de Charles Pic en Clio V6 et de Jean Ragnotti en Renault 5 Turbo. Le son des trois voitures dans les rues monégasques restera un grand moment de ce week-end de GP.

Bien qu’il soit peu probable que Twin’Run déboule tel quel dans les rues, le style sera sensiblement proche de la future Twingo que Renault va sortir en partenariat avec smart (Daimler). Ce sera également la première petite citadine Renault à être équipée d’un moteur à l’arrière.

Texte : Yann Chénot Photographie : Nick Clements

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Twin'Run (2013)

Clio V6 phase 2 (2005)

Renault 5 Turbo II (1986)

Châssis :

tubulaire en acier

coque autoporteuse acier

coque autoporteuse en acier

Carrosserie :

composite en fibre de verre et polyester

acier et polyester

acier, aluminium et polyester

Motorisation :

V6 essence 3,5 L 320 ch

V6 essence 3,0 L / 255 ch

4 cyl. 1,4 L 160 ch

Vitesse max :

250 km/h

250 km/h

200 km/h

Accélération :

4,5 s (0-100 km/h)

5,8 s (0-100 km/h)

6,4 s (0-100 km/h)

Longueur : Largeur : Hauteur :

3 680 mm 1 750 mm 1 493 mm

3 803 mm 1 810 mm 1 365 mm

3 664 mm 1 752 mm 1 323 mm

1. Les rétroviseurs semblent flotter, comme suspendus sous leur embase en aluminium. 2. Détails de l’aileron arrière en fibre de carbone, qui n'est pas sans rappeler celui de la R5 Maxi Turbo.

4 et 5. Détails de la planche de bord au style et à l’instrumentation minimalistes, écran TFT et manomètres. À noter, les structures tubulaires sous le tableau de bord et le levier de la boîte séquentielle. Le comodo provient d'une Twingo première génération.

3. Détail d'un des feux arrière, dont le design est une réinterprétation plus moderne de ceux de la R5 5

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C’est lors du GP de Monaco que Renault a dévoilé le second concept car du thème play de sa marguerite stylistique. Cette fleur initiée par Laurens van den Acker possède six pétales : love avait pour véhicule DeZir, explore le Captur, family le R-Space, work le Frendzy et enfin play les sœurs Twin’Z et Twin’Run. Le dernier, wisdom, dont le véhicule n’est pour le moment pas connu, devrait arriver prochainement dans nos pages. Twin’Run est un véhicule sympathique, fun et attachant. Bien que ses lignes le rapprochent du Twin’Z dessiné par Renault et Ross Lovegrove (photographié dans notre numéro précédent), Twin’Run a un tempérament joueur et tourné vers la compétition. En témoignent les jantes, la boîte séquentielle, le striping typé course ainsi que l’aileron arrière. Son châssis réalisé par les équipes de Renault Sport en partenariat avec Tork Engineering se compose d’une structure tubulaire sur laquelle prend place une carrosserie en composite. Motorisé par un V6 de Mégane Trophy, cette bombinette est d’une légèreté et d’une efficacité redoutables. Renault tenait à en faire une digne descendante de la Clio V6, mais surtout de la Renault 5 Turbo dont elle reprend le dessin des feux avant. En hommage aux feux longue portée des voitures de rallye, une rampe de LED diffuse des animations ludiques lorsque la voiture roule. 54

À propos de Twin’Run, Jean Ragnotti déclare que c’est une voiture très saine à conduire. « Ce concept car est une belle héritière de la Renault 5 Maxi Turbo », conclut-il. Les spectateurs du Grand Prix de Monaco ont pu voir Carlos Tavares (directeur général délégué aux opérations de Renault, interviewé dans notre précédent numéro) en pleine action enchaîner les chicanes avec aisance en compagnie de Charles Pic en Clio V6 et de Jean Ragnotti en Renault 5 Turbo. Le son des trois voitures dans les rues monégasques restera un grand moment de ce week-end de GP.

Bien qu’il soit peu probable que Twin’Run déboule tel quel dans les rues, le style sera sensiblement proche de la future Twingo que Renault va sortir en partenariat avec smart (Daimler). Ce sera également la première petite citadine Renault à être équipée d’un moteur à l’arrière.

Texte : Yann Chénot Photographie : Nick Clements

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Twin'Run (2013)

Clio V6 phase 2 (2005)

Renault 5 Turbo II (1986)

Châssis :

tubulaire en acier

coque autoporteuse acier

coque autoporteuse en acier

Carrosserie :

composite en fibre de verre et polyester

acier et polyester

acier, aluminium et polyester

Motorisation :

V6 essence 3,5 L 320 ch

V6 essence 3,0 L / 255 ch

4 cyl. 1,4 L 160 ch

Vitesse max :

250 km/h

250 km/h

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Accélération :

4,5 s (0-100 km/h)

5,8 s (0-100 km/h)

6,4 s (0-100 km/h)

Longueur : Largeur : Hauteur :

3 680 mm 1 750 mm 1 493 mm

3 803 mm 1 810 mm 1 365 mm

3 664 mm 1 752 mm 1 323 mm

1. Les rétroviseurs semblent flotter, comme suspendus sous leur embase en aluminium. 2. Détails de l’aileron arrière en fibre de carbone, qui n'est pas sans rappeler celui de la R5 Maxi Turbo.

4 et 5. Détails de la planche de bord au style et à l’instrumentation minimalistes, écran TFT et manomètres. À noter, les structures tubulaires sous le tableau de bord et le levier de la boîte séquentielle. Le comodo provient d'une Twingo première génération.

3. Détail d'un des feux arrière, dont le design est une réinterprétation plus moderne de ceux de la R5 5

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GALERIE

3 octobre 2012, Paris

Clément Chabernaud photographié par Karim Sadli Boutique en ligne : defursac.fr

P.57

GALERIE LES PURS PRODUITS DE LA MOBILITÉ :

COLLECTIONS NAUTIQUES HORLOGERIE SOINS ET COSMÉTIQUE LES OBJETS DE LA MOBILITÉ

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3 octobre 2012, Paris

Clément Chabernaud photographié par Karim Sadli Boutique en ligne : defursac.fr

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COLLECTIONS NAUTIQUES HORLOGERIE SOINS ET COSMÉTIQUE LES OBJETS DE LA MOBILITÉ

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MODE DE PLAISANCE

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I

Notre suggestion de bateau : Riva Mythos 122

II

DIRK BIKKEMBERGS

III I

PHOTOGRAPHIE : GREGOIRE ALEXANDRE RÉALISATION : ROMAIN LENANCKER STYLISME : JOSIA.N

RALPH LAUREN Notre suggestion de bateau : Frauscher Boats 1017 GT

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Notre suggestion de bateau : Riva Mythos 122

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DIRK BIKKEMBERGS

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PHOTOGRAPHIE : GREGOIRE ALEXANDRE RÉALISATION : ROMAIN LENANCKER STYLISME : JOSIA.N

RALPH LAUREN Notre suggestion de bateau : Frauscher Boats 1017 GT

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HERMÈS Notre suggestion de bateau : Beneteau Oceanis 55

TOMMY HILFIGER Notre suggestion de bateau : Wally 73

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HERMÈS Notre suggestion de bateau : Beneteau Oceanis 55

TOMMY HILFIGER Notre suggestion de bateau : Wally 73

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DRIES VAN NOTEN Notre suggestion de bateau : Tofinou 12 par Philippe Starck

LOUIS VUITTON Notre suggestion de bateau : VanDutch 40

8

Mannequin Julian de Gainza @ Bananas stylisme voile Anna Kowandy assistant stylisme Valentin Leonardi Coiffure et maquillage Émilie Peltier

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DRIES VAN NOTEN Notre suggestion de bateau : Tofinou 12 par Philippe Starck

LOUIS VUITTON Notre suggestion de bateau : VanDutch 40

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Mannequin Julian de Gainza @ Bananas stylisme voile Anna Kowandy assistant stylisme Valentin Leonardi Coiffure et maquillage Émilie Peltier

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GALERIE

LE TEMPS PLIÉ PHOTOGRAPHE : MAUD REMY LONVIS RÉALISATION : ROMAIN LENANCKER RETOUCHE : DELPHINE DEGUILHEM SÉLECTION : BENOIT GAILDRAUD

Breitling Chronomat 44 Patrouille de France

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LE TEMPS PLIÉ PHOTOGRAPHE : MAUD REMY LONVIS RÉALISATION : ROMAIN LENANCKER RETOUCHE : DELPHINE DEGUILHEM SÉLECTION : BENOIT GAILDRAUD

Breitling Chronomat 44 Patrouille de France

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Page de gauche : Omega Speed Master Professional Page de droite : Perrelet Turbine XL

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Page de gauche : Omega Speed Master Professional Page de droite : Perrelet Turbine XL

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Hublot King Power Unico GMT

Page de gauche : Cartier Calibre Chronographe Page de droite : Vulcain Nautical Seventies

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Hublot King Power Unico GMT

Page de gauche : Cartier Calibre Chronographe Page de droite : Vulcain Nautical Seventies

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Hublot King Power Unico GMT

Page de gauche : Rolex Oyster Perpetual Cosmograph Daytona Page de droite : Louis Vuitton Tambour éVolution GMT

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Hublot King Power Unico GMT

Page de gauche : Rolex Oyster Perpetual Cosmograph Daytona Page de droite : Louis Vuitton Tambour éVolution GMT

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PLAQUETTES DE SOINS Bleu de Chanel Baume après-rasage Pour hydrater et apaiser après le passage de la lame, ou simplement se parfumer différemment.

Byredo Gypsy Water Lait pour le corps Un lait bohème faisant appel à la mémoire olfactive. « By Redo » du mot anglais "redolence", synonyme de fragrance, nous emporte dans ses parfums.

PHOTOGRAPHE : THOMAS PICO RÉALISATION : ROMAIN LENANCKER RETOUCHE : CLÉMENT NACHBAUER SÉLECTION : BENOIT GAILDRAUD 2

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PLAQUETTES DE SOINS Bleu de Chanel Baume après-rasage Pour hydrater et apaiser après le passage de la lame, ou simplement se parfumer différemment.

Byredo Gypsy Water Lait pour le corps Un lait bohème faisant appel à la mémoire olfactive. « By Redo » du mot anglais "redolence", synonyme de fragrance, nous emporte dans ses parfums.

PHOTOGRAPHE : THOMAS PICO RÉALISATION : ROMAIN LENANCKER RETOUCHE : CLÉMENT NACHBAUER SÉLECTION : BENOIT GAILDRAUD 2

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GALERIE

La Prairie Émulsion solaire protectrice L'excellence du laboratoire helvétique au service de votre visage, pour garder votre sourire en toutes circonstances...

Shiseido Men Soin Force Intégral Nourrissez votre carrosserie et atténuez les effets du temps.

Page de gauche Shiseido Skin Empowering Cream Page de droite La Prairie Sun Protection Emulsion

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La Prairie Émulsion solaire protectrice L'excellence du laboratoire helvétique au service de votre visage, pour garder votre sourire en toutes circonstances...

Shiseido Men Soin Force Intégral Nourrissez votre carrosserie et atténuez les effets du temps.

Page de gauche Shiseido Skin Empowering Cream Page de droite La Prairie Sun Protection Emulsion

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LES OBJETS DE LA MOBILITÉ PHOTOGRAPHE : ADRIEN TOUBIANA RÉALISATION : ROMAIN LENANCKER SÉLECTION : BENOIT GAILDRAUD

LEICA

X2 À LA CARTE LA FARANDOLE DES COULEURS HABILLE LE PLUS SIMPLE APPAREIL Depuis 1827 et la première photographie, les appareils n'ont cessé d'évoluer. Mais cette année, les révolutions concernent la couleur et la personnalisation. Leica propose pour son X2 plusieurs finitions de boîtier (noir, argent ou titane), différentes couleurs et impressions de cuir ainsi que la possibilité de graver son nom. De quoi habiller l'excellent capteur de 16,5 Mp.

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LES OBJETS DE LA MOBILITÉ PHOTOGRAPHE : ADRIEN TOUBIANA RÉALISATION : ROMAIN LENANCKER SÉLECTION : BENOIT GAILDRAUD

LEICA

X2 À LA CARTE LA FARANDOLE DES COULEURS HABILLE LE PLUS SIMPLE APPAREIL Depuis 1827 et la première photographie, les appareils n'ont cessé d'évoluer. Mais cette année, les révolutions concernent la couleur et la personnalisation. Leica propose pour son X2 plusieurs finitions de boîtier (noir, argent ou titane), différentes couleurs et impressions de cuir ainsi que la possibilité de graver son nom. De quoi habiller l'excellent capteur de 16,5 Mp.

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MIKITA ET BERNHARD WILLHELM

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GALERIE

HERMÈS

DAISUKE

RALLYE 24

LES LUNETTES QUI PROPOSENT LE MEILLEUR PANORAMA

L'ART CULINAIRE COUPE LE CIRCUIT DE LA GRANDE DISTRIBUTION

L'association de Mikita et Bernhard Willhelm aboutit à la création de ces lunettes hybrides ultra légères. Si le design évoque les films d'anticipation, le produit n'oublie pas la protection de vos yeux avec son traitement UV400. On attend avec impatience une version numérique pour prendre des clichés Instagram.

Convier la course automobile à sa table n'est pas donné à tout le monde. Hermès signe un tour de force avec ces ovales rigoureux évoquant des circuits aux méandres impeccables. Inspirés du maillon chaîne d'ancre, les pistes évoluent entre courbes et intersections. À table !

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MIKITA ET BERNHARD WILLHELM

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HERMÈS

DAISUKE

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LES LUNETTES QUI PROPOSENT LE MEILLEUR PANORAMA

L'ART CULINAIRE COUPE LE CIRCUIT DE LA GRANDE DISTRIBUTION

L'association de Mikita et Bernhard Willhelm aboutit à la création de ces lunettes hybrides ultra légères. Si le design évoque les films d'anticipation, le produit n'oublie pas la protection de vos yeux avec son traitement UV400. On attend avec impatience une version numérique pour prendre des clichés Instagram.

Convier la course automobile à sa table n'est pas donné à tout le monde. Hermès signe un tour de force avec ces ovales rigoureux évoquant des circuits aux méandres impeccables. Inspirés du maillon chaîne d'ancre, les pistes évoluent entre courbes et intersections. À table !

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POLER

NIKE

WATER BOTTLE

FREE TRAINER 5.0

VERTE ET LÉGÈRE, LA GOURDE INTELLIGENTE

LA CHAUSSURE QUI LAISSE UNE EMPREINTE REMARQUABLE

Poler, l'extraordinaire pourvoyeur de matériel de voyage, s'associe avec Mizu pour créer cette gourde verte. Visitez leur site pour découvrir les séries photos créées pour chaque produit. Cette gourde entièrement recyclable vous permettra d'emporter avec vous l'élixir des voyages.

Quel dommage de ne pouvoir observer ces semelles et leurs dessins lorsque l'on marche paisiblement dans la ville. Seules solutions : prendre un billet pour Deauville et fouler le sable, ou guetter les flaques d'eau sur les trottoirs pour les traverser et créer sa route.

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POLER

NIKE

WATER BOTTLE

FREE TRAINER 5.0

VERTE ET LÉGÈRE, LA GOURDE INTELLIGENTE

LA CHAUSSURE QUI LAISSE UNE EMPREINTE REMARQUABLE

Poler, l'extraordinaire pourvoyeur de matériel de voyage, s'associe avec Mizu pour créer cette gourde verte. Visitez leur site pour découvrir les séries photos créées pour chaque produit. Cette gourde entièrement recyclable vous permettra d'emporter avec vous l'élixir des voyages.

Quel dommage de ne pouvoir observer ces semelles et leurs dessins lorsque l'on marche paisiblement dans la ville. Seules solutions : prendre un billet pour Deauville et fouler le sable, ou guetter les flaques d'eau sur les trottoirs pour les traverser et créer sa route.

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BYREDO

CHANEL

LEATHER TRAVEL CASE

SURF

UNE COLLECTION DE VALISES POUR PARFUMS ESSENTIELS

L'OUTIL IDÉAL POUR DÉFILER SUR LA PLANCHE

Byredo développe une gamme de valises en cuir adaptées à la taille de ses flacons de parfum de 12 ml. La mobilité la plus raffinée.

Chanel continue d'explorer les sports de plein air. Après les raquettes, le ballon de rugby ou bien même les bicyclettes, voici la planche de surf. Quatre versions différentes sont disponibles. Simples et minimales, elles surfent sur la couture en haute mer et réciproquement.

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BYREDO

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UNE COLLECTION DE VALISES POUR PARFUMS ESSENTIELS

L'OUTIL IDÉAL POUR DÉFILER SUR LA PLANCHE

Byredo développe une gamme de valises en cuir adaptées à la taille de ses flacons de parfum de 12 ml. La mobilité la plus raffinée.

Chanel continue d'explorer les sports de plein air. Après les raquettes, le ballon de rugby ou bien même les bicyclettes, voici la planche de surf. Quatre versions différentes sont disponibles. Simples et minimales, elles surfent sur la couture en haute mer et réciproquement.

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NIXON

THE BLASTER UNE NOUVELLE VENUE DANS LA FAMILLE DES ENCEINTES SANS FIL!S" Quinze heures d'autonomie, soit presque 122 fois « Random Access Memories » des Daft Punk, voilà ce que vous promet cette enceinte bluetooth et waterproof conçue par Nixon. Sans fil, la fête est plus folle.

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NIXON

THE BLASTER UNE NOUVELLE VENUE DANS LA FAMILLE DES ENCEINTES SANS FIL!S" Quinze heures d'autonomie, soit presque 122 fois « Random Access Memories » des Daft Punk, voilà ce que vous promet cette enceinte bluetooth et waterproof conçue par Nixon. Sans fil, la fête est plus folle.

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P.87

0m

2,7

M O O

R W O

H S E

1,7

m

L

R U O PRIVATISATION C A LANCEMENT DE PRODUIT L COCKTAIL POP-UP STORE GALERIE ÉPHÉMÈRE LE WHITE SHOP EST TRANSFORMABLE À L’INFINI UN SHOWROOM DE 60 M2 ET UNE COUR DE 55 M2

0,3

WWW.LEWHITESHOP.FR

m

ADRESSE : 44 RUE LUCIEN SAMPAIX 75010 PARIS (MÉTRO : JACQUES BONSERGENT)

PILOTES DAFT PUNK SUR LA JONONE ROUTE AVEC : ÉTIENNE BARDELLI BRODINSKI PASCAL MORABITO AXEL PEAUPORTÉ MICHEL ROSTANG


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R U O PRIVATISATION C A LANCEMENT DE PRODUIT L COCKTAIL POP-UP STORE GALERIE ÉPHÉMÈRE LE WHITE SHOP EST TRANSFORMABLE À L’INFINI UN SHOWROOM DE 60 M2 ET UNE COUR DE 55 M2

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ADRESSE : 44 RUE LUCIEN SAMPAIX 75010 PARIS (MÉTRO : JACQUES BONSERGENT)

PILOTES DAFT PUNK SUR LA JONONE ROUTE AVEC : ÉTIENNE BARDELLI BRODINSKI PASCAL MORABITO AXEL PEAUPORTÉ MICHEL ROSTANG


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TEXTE : LE TONE PHOTOGRAPHIE : CAMERON SMITH

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DAFT ON TRACKS LE DUO FRAN!AIS EN A SOUS LE CASQUE

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TEXTE : LE TONE PHOTOGRAPHIE : CAMERON SMITH

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DAFT ON TRACKS LE DUO FRAN!AIS EN A SOUS LE CASQUE

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Hommage en creux au RAM de Paul McCartney (1971), « Random Access Memories » des Daft Punk renverse les dancefloors et les chambrettes du monde entier, efface d’un trait de Stabilo la crise du disque (170 000 ventes physiques en France à l’heure où nous parlons) et porte aux nues une génération de requins de studio parfois géniaux comme Paul Williams (le Swan de « Phantom of the Paradise »), Giorgio Moroder (la B.O. de « Scarface », entre millions d’autres choses) ou encore le guitariste de Chic et producteur de l’album « Let’s Dance » de Bowie dénommé Nile Rodgers… Ce virage vintage ne doit rien au hasard, le futurisme étant évidemment obsolète. Retour sur l’humain, donc, malgré beaucoup de vocodeur et de chansons au son parfois plus gros que le ventre – la production dépasse la composition de temps à autre. Mais peu importe les jugements artistiques, le phénomène est tel qu’il met adorateurs et critiques dans le même sac, médusés par tant de fame et d’anonymat combinés. Oui, car ces mégastars sans visage (hommage déguisé à Franju) ne se montrent pas et ne s’expriment pas (ou très peu, bien que Thomas et Guy-Manuel ouvrent un peu les vannes pour cette promo), même dans leurs chansons où s’obstine un refus de tout message clair – de « Around the World » à « Get Lucky », très peu de revendications situationnistes, à moins que cette stratégie soit un situationnisme en soi ! Encore une fois, peu importe. Véritable savonnette filtrée, le duo est impossible à attraper, et d’ailleurs la mobilité fait partie de leur univers depuis les années 90. Les vaisseaux spatiaux dans leur travail avec Leiji Matsumoto, créateur d’Albator pour « Interstella 5555 », le camion de pompiers dans « Burnin’ », la cop car et les tracteurs pour « Revolution 909 », la Ferrari de leur long-métrage cultissime « Electroma »… Les Parisiens bougent à la vitesse de la lumière et se téléportent en pyramide à tous les coins de la planète. Bref, ils réalisent leurs rêves de gosse qui sont aussi un peu les nôtres, et rien que pour ça, on praise da Daft ! Interview télématique aux réponses météoriques. Intersection : D’où venez-vous, où vivezvous et où aimeriez-vous être emportés par la vie ? Daft Punk : Nous venons de l’espace, et pas de Versailles. Nous vivons sur Terre parce qu’on l’aime. On ira là où la vie nous mènera. Inter : Vous souvenez-vous de l’instant précis où votre parcours a clairement bifurqué vers la musique ? DP : À la sortie de « Da Funk » en 1995. Inter : Aviez-vous une mobylette au temps 90

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du lycée Carnot ? DP : Non, on prenait le métro. Inter : Quelle ambition aviez-vous à l’époque de Darlin' (nom de groupe en hommage aux Beach boys) ? DP : Devenir des rock stars pour avoir des groupies. Inter : Quand vous avez démarré la production de ce nouveau disque, quel était le concept de départ ? DP : Pas de concept, on voulait laisser libre cours à l’expérimentation. Ce qui est aujourd’hui un album n’a longtemps été qu’un chaos vertigineux. Inter : Depuis vos premiers morceaux, qu’est-ce qui a le plus changé dans votre façon de faire de la musique ? DP : Ne plus faire de la musique seulement tous les deux dans une chambre, mais inviter toute une équipe à participer à l’aventure. Inter : Quels sont vos premiers souvenirs motorisés ? DP : Renault 30 et Fiat 500. Inter : Comment utilisez-vous les voyages que vous faites dans votre travail ? DP : Entre la France et les États-Unis, on réussit à allier inspiration, travail et plaisir. Inter : Avez-vous une anecdote étonnante liée à la mobilité à nous raconter à propos d’une de vos tournées ? DP : Nous sommes heureux d’avoir fait le tour du monde en pyramide. Inter : Ce rêve américain que vous partagez avec Phoenix, et aujourd'hui grandement réalisé, était-il lié à la car culture, au fantasme de la route ? On pense à la Ferrari 412 d’« Electroma »... DP : Oui, la route en fait partie. La démesure, le voyage et la liberté. « Electroma ». Inter : Possédez-vous un véhicule ? Pourquoi celui-ci ? Dans quoi aimeriez-vous vous déplacer ? DP : La Ferrari 412 d’« Electroma », c’était notre voiture. Nous l’avons vendue aux enchères au profit du Japon après le tsunami. Maintenant, on aimerait rouler en Lamborghini Countach ou en Aston Martin Bulldog. Inter : On imagine que pour vos tournées, vous utilisez plus l’avion que le camion. On se trompe ? DP : La traversée des USA en bus en compagnie de Kavinsky, Sebastian, Dj Falcon et de nos proches restera à jamais un souvenir gravé dans l’asphalte.

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PILOTES

NOUS SOMMES HEUREUX D'AVOIR FAIT LE TOUR DU MONDE EN PYRAMIDE Inter : Et au quotidien, en quoi vous déplacez-vous ? En jet pack ? DP : Nous nous téléportons. Inter : Aimeriez-vous collaborer avec une marque automobile ? Si oui, sous quelle forme ? DP : Nous étions présents au Grand Prix de Monaco pour soutenir Kimi Räikkönen et Romain Grosjean de l’équipe Lotus. Inter : Musique, cinéma, design (la table Habitat)... En dehors de la musique, quel type de création vous intéresse ? Quels sont les champs susceptibles de vous intéresser que vous n’avez pas encore explorés ? DP : La création en général nous intéresse, du moment que nous pensons pouvoir apporter un petit quelque chose. Designer une voiture serait plaisant. Inter : Et que vous évoque le mot « intersection » ? DP : La croisée des chemins. Inter : Pourriez-vous remonter le groupe aujourd’hui avec Branco de Phoenix et faire un tabac de tous les diables ? DP : On pourrait aussi monter un supergroupe avec C3PO et R2D2. Inter : Choisissez trois livres, trois albums et trois destinations de vacances. Trois livres : « Les aventures d’Alice au pays des merveilles » de Lewis Carroll « 53 jours » de Georges Perec « Mon dernier soupir » de Luis Buñuel Trois albums : « The Dark Side of The Moon » de Pink Floyd « Yeezus » de Kanye West « Le Messie » de Georg Friedrich Händel Trois destinations : Mars, Jupiter et Uranus. 91


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Hommage en creux au RAM de Paul McCartney (1971), « Random Access Memories » des Daft Punk renverse les dancefloors et les chambrettes du monde entier, efface d’un trait de Stabilo la crise du disque (170 000 ventes physiques en France à l’heure où nous parlons) et porte aux nues une génération de requins de studio parfois géniaux comme Paul Williams (le Swan de « Phantom of the Paradise »), Giorgio Moroder (la B.O. de « Scarface », entre millions d’autres choses) ou encore le guitariste de Chic et producteur de l’album « Let’s Dance » de Bowie dénommé Nile Rodgers… Ce virage vintage ne doit rien au hasard, le futurisme étant évidemment obsolète. Retour sur l’humain, donc, malgré beaucoup de vocodeur et de chansons au son parfois plus gros que le ventre – la production dépasse la composition de temps à autre. Mais peu importe les jugements artistiques, le phénomène est tel qu’il met adorateurs et critiques dans le même sac, médusés par tant de fame et d’anonymat combinés. Oui, car ces mégastars sans visage (hommage déguisé à Franju) ne se montrent pas et ne s’expriment pas (ou très peu, bien que Thomas et Guy-Manuel ouvrent un peu les vannes pour cette promo), même dans leurs chansons où s’obstine un refus de tout message clair – de « Around the World » à « Get Lucky », très peu de revendications situationnistes, à moins que cette stratégie soit un situationnisme en soi ! Encore une fois, peu importe. Véritable savonnette filtrée, le duo est impossible à attraper, et d’ailleurs la mobilité fait partie de leur univers depuis les années 90. Les vaisseaux spatiaux dans leur travail avec Leiji Matsumoto, créateur d’Albator pour « Interstella 5555 », le camion de pompiers dans « Burnin’ », la cop car et les tracteurs pour « Revolution 909 », la Ferrari de leur long-métrage cultissime « Electroma »… Les Parisiens bougent à la vitesse de la lumière et se téléportent en pyramide à tous les coins de la planète. Bref, ils réalisent leurs rêves de gosse qui sont aussi un peu les nôtres, et rien que pour ça, on praise da Daft ! Interview télématique aux réponses météoriques. Intersection : D’où venez-vous, où vivezvous et où aimeriez-vous être emportés par la vie ? Daft Punk : Nous venons de l’espace, et pas de Versailles. Nous vivons sur Terre parce qu’on l’aime. On ira là où la vie nous mènera. Inter : Vous souvenez-vous de l’instant précis où votre parcours a clairement bifurqué vers la musique ? DP : À la sortie de « Da Funk » en 1995. Inter : Aviez-vous une mobylette au temps 90

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du lycée Carnot ? DP : Non, on prenait le métro. Inter : Quelle ambition aviez-vous à l’époque de Darlin' (nom de groupe en hommage aux Beach boys) ? DP : Devenir des rock stars pour avoir des groupies. Inter : Quand vous avez démarré la production de ce nouveau disque, quel était le concept de départ ? DP : Pas de concept, on voulait laisser libre cours à l’expérimentation. Ce qui est aujourd’hui un album n’a longtemps été qu’un chaos vertigineux. Inter : Depuis vos premiers morceaux, qu’est-ce qui a le plus changé dans votre façon de faire de la musique ? DP : Ne plus faire de la musique seulement tous les deux dans une chambre, mais inviter toute une équipe à participer à l’aventure. Inter : Quels sont vos premiers souvenirs motorisés ? DP : Renault 30 et Fiat 500. Inter : Comment utilisez-vous les voyages que vous faites dans votre travail ? DP : Entre la France et les États-Unis, on réussit à allier inspiration, travail et plaisir. Inter : Avez-vous une anecdote étonnante liée à la mobilité à nous raconter à propos d’une de vos tournées ? DP : Nous sommes heureux d’avoir fait le tour du monde en pyramide. Inter : Ce rêve américain que vous partagez avec Phoenix, et aujourd'hui grandement réalisé, était-il lié à la car culture, au fantasme de la route ? On pense à la Ferrari 412 d’« Electroma »... DP : Oui, la route en fait partie. La démesure, le voyage et la liberté. « Electroma ». Inter : Possédez-vous un véhicule ? Pourquoi celui-ci ? Dans quoi aimeriez-vous vous déplacer ? DP : La Ferrari 412 d’« Electroma », c’était notre voiture. Nous l’avons vendue aux enchères au profit du Japon après le tsunami. Maintenant, on aimerait rouler en Lamborghini Countach ou en Aston Martin Bulldog. Inter : On imagine que pour vos tournées, vous utilisez plus l’avion que le camion. On se trompe ? DP : La traversée des USA en bus en compagnie de Kavinsky, Sebastian, Dj Falcon et de nos proches restera à jamais un souvenir gravé dans l’asphalte.

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NOUS SOMMES HEUREUX D'AVOIR FAIT LE TOUR DU MONDE EN PYRAMIDE Inter : Et au quotidien, en quoi vous déplacez-vous ? En jet pack ? DP : Nous nous téléportons. Inter : Aimeriez-vous collaborer avec une marque automobile ? Si oui, sous quelle forme ? DP : Nous étions présents au Grand Prix de Monaco pour soutenir Kimi Räikkönen et Romain Grosjean de l’équipe Lotus. Inter : Musique, cinéma, design (la table Habitat)... En dehors de la musique, quel type de création vous intéresse ? Quels sont les champs susceptibles de vous intéresser que vous n’avez pas encore explorés ? DP : La création en général nous intéresse, du moment que nous pensons pouvoir apporter un petit quelque chose. Designer une voiture serait plaisant. Inter : Et que vous évoque le mot « intersection » ? DP : La croisée des chemins. Inter : Pourriez-vous remonter le groupe aujourd’hui avec Branco de Phoenix et faire un tabac de tous les diables ? DP : On pourrait aussi monter un supergroupe avec C3PO et R2D2. Inter : Choisissez trois livres, trois albums et trois destinations de vacances. Trois livres : « Les aventures d’Alice au pays des merveilles » de Lewis Carroll « 53 jours » de Georges Perec « Mon dernier soupir » de Luis Buñuel Trois albums : « The Dark Side of The Moon » de Pink Floyd « Yeezus » de Kanye West « Le Messie » de Georg Friedrich Händel Trois destinations : Mars, Jupiter et Uranus. 91


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TEXTE : LE TONE PHOTOGRAPHE : MAXIME CHANET

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AÉROSOL AU PLAFOND LE PARCOURS FRAN!AIS DE L'ARTISTE JONONE Je me souviens de la première fois que j’ai croisé Jon dans l’école où nous emmenions nos enfants. C’est sa femme, la talentueuse photographe Maï Lucas, qui me l’avait présenté. Lors de nos rares échanges, j’avais été frappé par la douceur de son regard et par sa gentillesse. J’attendais depuis longtemps le moment idéal de lui offrir une place dans les pages d’Intersection. Si les années 80 l’ont vu attaquer pacifiquement à la bombe les trains de New York, c’est plutôt dans la rue puis dans les galeries qu’il fallait ensuite chercher JonOne. Les années 90 sont celles de son éclosion dans les milieux de l’art, avec des expositions aux quatre coins du globe selon le lieu où la street culture émerge aux yeux du grand public. Après sa performance sur la Rolls-Royce d’Éric Cantona, dont les bénéfices de la vente ont été reversés à la Fondation Abbé Pierre, j’ai compris que certains rendezvous ne doivent absolument pas être reportés.

J : En vivant et en créant en France, j’ai pu évoluer dans mon travail et m’enrichir culturellement. La France est le pays de la richesse culturelle. J’aborde la vie sous l’angle de l’humain et du social : parler, partager, montrer cet art au public qui ne fréquente pas les musées. La France a considéré mon travail comme de l’art et j’y ai trouvé ma place avec ma propre abstraction, chose que les Américains n’avaient pas comprise.

Intersection : Quelles sont vos origines, où vivez-vous et où aimeriez-vous aller ? JonOne : Je viens de Saint-Domingue. J’habite entre Paris et le reste du monde. Paris est un lieu propice à la création, au développement de mes idées. J’aimerais aller en Afrique car je pense qu’en peinture, une partie de ma créativité repose sur des racines africaines.

Inter : De quelle manière abordez-vous les nouveaux projets ? J : Je travaille de façon très éclectique, et toujours sur plusieurs projets en même temps. C’est ma force et ma compétence. Pour moi, un nouveau projet représente la patience : celle de voir et de concrétiser une idée.

Inter : À votre avis, qu’est-ce que les voyages apportent à la création, et aux êtres humains de manière plus générale ? J : Je pense que les voyages sont la meilleure école possible. Ils développent notre curiosité les uns envers les autres et nous aident à comprendre le monde dans lequel on vit. Les voyages représentent l’une des expériences les plus enrichissantes qu’on puisse faire. J’ai beaucoup de chance de voyager autant. Inter : Le fait d’être un Américain vivant en France a-t-il changé votre manière de créer ?

Inter : À quel moment de votre vie avez-vous compris que vous étiez un artiste et que vous vouliez vivre en tant que tel ? J : J’essayais de trouver mon style depuis des années, et un jour, alors que je finissais de peindre un métro à New York vers 1982 ou 1983, j’ai eu la sensation d’avoir découvert ma sensibilité, ma voie et certaines émotions. À cet instant-là, je me suis lancé à fond en misant sur mon propre style.

Inter : Quels sont les artistes qui vous ont inspiré ? J : Pina Bausch, Ornette Coleman, Tricky, John Cage, Jackson Pollock, Mr. Wiggles du Rock Steady Crew pour la danse. Inter : Comment influencent-ils votre travail ? J : Je pense que ces inspirations ont contribué à développer mon imagination pour le langage abstrait. Je me suis dit que je n’étais pas isolé dans mon expression. Ça m’a aidé à développer des images de manière poétique. Inter : Quel domaine de création aimeriez-

vous explorer ? J : La sculpture, en utilisant les nouvelles technologies. J’étais au Grand Prix de Monte Carlo et j’y ai vu des voitures vraiment puissantes et légères. J’aimerais utiliser les technologies modernes pour construire des choses abstraites qui représentent la période 2013-2014. Inter : Pouvez-vous nous en dire plus sur projet Abbé Pierre et Rolls-Royce ? J : C’était l’idée d’Éric Cantona de mettre sa Rolls-Royce en vente pour aider les sans-abri. Il m’a contacté pour réaliser cette performance. La Rolls-Royce représente l’argent et le luxe. Le fait que je peigne une voiture de luxe, c’était comme un message : il faut regarder les gens dans le besoin. Inter : Aimeriez-vous collaborer avec une marque automobile ? J : Oui, bien sûr. Peut-être pour une voiture électrique. Je veux peindre des Autolib’. Je trouve que leur peinture alu n’a aucun sens. Le fait de les peindre leur donnerait plus de personnalité. Inter : Si vous pouviez imaginer un moyen de transport qui n’existe pas encore, comment serait-il ? J : Ce serait un tunnel, comme celui sous la Manche, qui relierait Paris à New York pour économiser l’avion. Inter : À votre avis, quel est l’avenir du graffiti ? J : Il faut qu’il soit plus intégré à la ville, utilisé dans l’architecture, et qu’il reste un symbole de liberté. J’ai vu un reportage sur la Libye où il y avait justement des graffitis partout pour symboliser la liberté et le refus de la dictature. Inter : Quel est votre moyen de transport préféré ? J : Le scooter car il me permet d’enchaîner dix 93


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TEXTE : LE TONE PHOTOGRAPHE : MAXIME CHANET

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AÉROSOL AU PLAFOND LE PARCOURS FRAN!AIS DE L'ARTISTE JONONE Je me souviens de la première fois que j’ai croisé Jon dans l’école où nous emmenions nos enfants. C’est sa femme, la talentueuse photographe Maï Lucas, qui me l’avait présenté. Lors de nos rares échanges, j’avais été frappé par la douceur de son regard et par sa gentillesse. J’attendais depuis longtemps le moment idéal de lui offrir une place dans les pages d’Intersection. Si les années 80 l’ont vu attaquer pacifiquement à la bombe les trains de New York, c’est plutôt dans la rue puis dans les galeries qu’il fallait ensuite chercher JonOne. Les années 90 sont celles de son éclosion dans les milieux de l’art, avec des expositions aux quatre coins du globe selon le lieu où la street culture émerge aux yeux du grand public. Après sa performance sur la Rolls-Royce d’Éric Cantona, dont les bénéfices de la vente ont été reversés à la Fondation Abbé Pierre, j’ai compris que certains rendezvous ne doivent absolument pas être reportés.

J : En vivant et en créant en France, j’ai pu évoluer dans mon travail et m’enrichir culturellement. La France est le pays de la richesse culturelle. J’aborde la vie sous l’angle de l’humain et du social : parler, partager, montrer cet art au public qui ne fréquente pas les musées. La France a considéré mon travail comme de l’art et j’y ai trouvé ma place avec ma propre abstraction, chose que les Américains n’avaient pas comprise.

Intersection : Quelles sont vos origines, où vivez-vous et où aimeriez-vous aller ? JonOne : Je viens de Saint-Domingue. J’habite entre Paris et le reste du monde. Paris est un lieu propice à la création, au développement de mes idées. J’aimerais aller en Afrique car je pense qu’en peinture, une partie de ma créativité repose sur des racines africaines.

Inter : De quelle manière abordez-vous les nouveaux projets ? J : Je travaille de façon très éclectique, et toujours sur plusieurs projets en même temps. C’est ma force et ma compétence. Pour moi, un nouveau projet représente la patience : celle de voir et de concrétiser une idée.

Inter : À votre avis, qu’est-ce que les voyages apportent à la création, et aux êtres humains de manière plus générale ? J : Je pense que les voyages sont la meilleure école possible. Ils développent notre curiosité les uns envers les autres et nous aident à comprendre le monde dans lequel on vit. Les voyages représentent l’une des expériences les plus enrichissantes qu’on puisse faire. J’ai beaucoup de chance de voyager autant. Inter : Le fait d’être un Américain vivant en France a-t-il changé votre manière de créer ?

Inter : À quel moment de votre vie avez-vous compris que vous étiez un artiste et que vous vouliez vivre en tant que tel ? J : J’essayais de trouver mon style depuis des années, et un jour, alors que je finissais de peindre un métro à New York vers 1982 ou 1983, j’ai eu la sensation d’avoir découvert ma sensibilité, ma voie et certaines émotions. À cet instant-là, je me suis lancé à fond en misant sur mon propre style.

Inter : Quels sont les artistes qui vous ont inspiré ? J : Pina Bausch, Ornette Coleman, Tricky, John Cage, Jackson Pollock, Mr. Wiggles du Rock Steady Crew pour la danse. Inter : Comment influencent-ils votre travail ? J : Je pense que ces inspirations ont contribué à développer mon imagination pour le langage abstrait. Je me suis dit que je n’étais pas isolé dans mon expression. Ça m’a aidé à développer des images de manière poétique. Inter : Quel domaine de création aimeriez-

vous explorer ? J : La sculpture, en utilisant les nouvelles technologies. J’étais au Grand Prix de Monte Carlo et j’y ai vu des voitures vraiment puissantes et légères. J’aimerais utiliser les technologies modernes pour construire des choses abstraites qui représentent la période 2013-2014. Inter : Pouvez-vous nous en dire plus sur projet Abbé Pierre et Rolls-Royce ? J : C’était l’idée d’Éric Cantona de mettre sa Rolls-Royce en vente pour aider les sans-abri. Il m’a contacté pour réaliser cette performance. La Rolls-Royce représente l’argent et le luxe. Le fait que je peigne une voiture de luxe, c’était comme un message : il faut regarder les gens dans le besoin. Inter : Aimeriez-vous collaborer avec une marque automobile ? J : Oui, bien sûr. Peut-être pour une voiture électrique. Je veux peindre des Autolib’. Je trouve que leur peinture alu n’a aucun sens. Le fait de les peindre leur donnerait plus de personnalité. Inter : Si vous pouviez imaginer un moyen de transport qui n’existe pas encore, comment serait-il ? J : Ce serait un tunnel, comme celui sous la Manche, qui relierait Paris à New York pour économiser l’avion. Inter : À votre avis, quel est l’avenir du graffiti ? J : Il faut qu’il soit plus intégré à la ville, utilisé dans l’architecture, et qu’il reste un symbole de liberté. J’ai vu un reportage sur la Libye où il y avait justement des graffitis partout pour symboliser la liberté et le refus de la dictature. Inter : Quel est votre moyen de transport préféré ? J : Le scooter car il me permet d’enchaîner dix 93


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rendez-vous dans une même journée. On reste libre et on peut bouger énormément. Ça devient la seule manière de se déplacer réellement en ville. Il m’arrive de voir de belles voitures comme des Ferrari qui n’avancent pas et restent bloquées dans la circulation. Inter : Que conduisez-vous ? J : J’ai un Kangoo 4x4 et je n’achète que des voitures françaises pour soutenir l’industrie automobile nationale. Si je devais acheter une autre voiture, ce serait la Twizy, la voiture électrique à deux places, mais j’aime bien la mienne. J’ai aussi un scooter Piaggio. Inter : Quelle est votre définition des mots « intersection » et « mobilité » ? J : Pour moi, l’intersection correspond au croisement de deux cultures ou de deux choses. Un peu comme quand je suis arrivé à Paris, où Bastille représentait l’intersection par excellence. Il y avait le studio de Radio Nova avec son directeur Jean-François Bizot. On pouvait croiser les Rita Mitsouko et Björk, différentes cultures, par exemple africaine, arabe, etc. C’est ça qui représentait la France. Aux ÉtatsUnis, ça n’existait pas. Quand je pense mobilité, la première chose qui me vient à l’esprit, ce sont les handicapés. L’essentiel, c’est que les handicapés puissent être mobiles dans la ville. Ce n’est pas aux gens mobiles de s’adapter. Je pense qu’il y a eu des progrès à Paris, mais il en faudrait encore plus. Inter : Cinq chansons pour l’été ? Plutôt cinq chanteurs… Miss Kittin, Bashung, Tanya Allstar, Big and Small, Jacques Dutronc (« Paris s’éveille »).

JE VEUX PEINDRE DES AUTOLIB ! 94

5


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rendez-vous dans une même journée. On reste libre et on peut bouger énormément. Ça devient la seule manière de se déplacer réellement en ville. Il m’arrive de voir de belles voitures comme des Ferrari qui n’avancent pas et restent bloquées dans la circulation. Inter : Que conduisez-vous ? J : J’ai un Kangoo 4x4 et je n’achète que des voitures françaises pour soutenir l’industrie automobile nationale. Si je devais acheter une autre voiture, ce serait la Twizy, la voiture électrique à deux places, mais j’aime bien la mienne. J’ai aussi un scooter Piaggio. Inter : Quelle est votre définition des mots « intersection » et « mobilité » ? J : Pour moi, l’intersection correspond au croisement de deux cultures ou de deux choses. Un peu comme quand je suis arrivé à Paris, où Bastille représentait l’intersection par excellence. Il y avait le studio de Radio Nova avec son directeur Jean-François Bizot. On pouvait croiser les Rita Mitsouko et Björk, différentes cultures, par exemple africaine, arabe, etc. C’est ça qui représentait la France. Aux ÉtatsUnis, ça n’existait pas. Quand je pense mobilité, la première chose qui me vient à l’esprit, ce sont les handicapés. L’essentiel, c’est que les handicapés puissent être mobiles dans la ville. Ce n’est pas aux gens mobiles de s’adapter. Je pense qu’il y a eu des progrès à Paris, mais il en faudrait encore plus. Inter : Cinq chansons pour l’été ? Plutôt cinq chanteurs… Miss Kittin, Bashung, Tanya Allstar, Big and Small, Jacques Dutronc (« Paris s’éveille »).

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TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : GILLES UZAN

PILOTES

GRAFFITI TIME LE GRAPHISTE ÉTIENNE BARDELLI SUBLIME LA VOLKSWAGEN JETTA Votre discothèque inclut très probablement une pochette réalisée par Étienne Bardelli, dit Akroe. Au-delà des artistes de bon goût avec lesquels il a collaboré, son travail raconte notamment une histoire sur d’incroyables Volkswagen Jetta habitant la ville et ses environs et qui, telles des sirènes de l’industrie automobile, nous appellent à revivre une époque pas si lointaine, celle où les voitures avaient des formes et des usages simples. Aujourd’hui plus proche de l’art contemporain que de la musique, Akroe désire toujours associer son travail au graphisme en gardant l’ambiance de ses premiers graffitis. Intersection : Comment as-tu démarré ton activité ? Akroe : Après pas mal de skate, j’ai commencé les graffitis en 1992. C’était dans le Jura, où j’ai passé mon bac en arts appliqués. J’ai ensuite fait un BTS car je voulais vraiment travailler dans la communication visuelle, et quand je suis arrivé à Paris, j’ai eu envie de créer des pochettes de disques ! C’était ça mon objectif, mon Saint Graal (rires). J’ai réussi à trouver du boulot dès le début, mais j’ai vite pris la décision de devenir free-lance. Institubes et TTC, c’était la bonne rencontre. Je m’en suis occupé pendant un bon moment. Au bout d’un certain temps, le fait d’enchaîner les pochettes de disques pour les majors ou les labels indépendants, j’ai trouvé ça fatiguant. Parallèlement, j’avais lancé des projets plus personnels qui me procuraient pas mal de satisfactions. En 2009, j’ai été invité aux Nuits Blanches à Metz pour une grosse installation. Ça a été une véritable révélation pour moi, avec cette grosse expo dans la piscine et le concert de Para One. J’étais vraiment fier de mon travail car il dépassait tout ce que j’avais fait jusqu’alors. Inter : Tu étais sur la bonne voie ? A : Oui. Je me suis rendu compte que c’était ce dont j’avais envie. J’ai fait du graphisme pour me rapprocher de ce genre d’esthétisme. Le graphisme dans l’espace… Aboutir et finaliser un projet ambitieux dans son idée et sa réalisation.

Inter : Et d’où vient cette histoire avec la Volkswagen Jetta ? A : Parmi les quelques thèmes photographiques qui m’intéressaient dans mes balades, je prenais des voitures qu’on appelait « Arlequin », celles qui possèdent des pièces de différentes couleurs montées sur la carrosserie. En Allemagne, un modèle de Polo a même été commercialisé sur ce concept. Je n’en ai vu qu’un seul fois en France. En revanche, ça a cartonné en Allemagne ! Il y en a plein d’autres sur des modèles plus récents aussi, c’est presque devenu un style. En fait, j’ai toujours adoré la Jetta et son design symétrique ultra simple. Mon père en avait une aussi, je l’aimais bien. Et pour en revenir à ce projet, j’ai toujours gardé du graf l’idée et l’instinct de s’adapter au lieu, avec tout ce qui pouvait avoir du répondant graphique entre le lieu et la voiture dans un tel contexte. Inter : Et à chaque fois, tu as créé les voitures dans les lieux ? A : Oui, mais s’il y a un coté agréable à travailler la voiture comme un plasticien, pour l’aspect physique du travail, je me suis toujours donné la liberté de retoucher les photos si nécessaire. Après tout, je suis d’abord intéressé par cette composition et cette forme finale. Même si c’est vraiment mal vu dans le graffiti de dire qu’on s’autorise à retoucher, le plus important pour moi, ça reste la photo finale.

A : Ça me fait penser à « Roads of Many Signs », une chanson de The Herbalizer. C’est bien représentatif d’une période compliquée de ma vie, où tout commençait à devenir débile et ultra connecté. C’était un bon point de repère. Sinon, pour un graphiste, c’est dur de définir l’intersection. C’est une infinité de solutions. Inter : Et « mobilité » ? A : Direct, je pense au brutalisme. Voir des immeubles massifs bouger sur roulettes. Trouver des idées transversales et subversives. Je crois que si tu as un esprit d’artiste, tu essayes nécessairement de faire bouger les choses. Et pourquoi pas des immeubles ? Sinon, c’est évidemment la liberté. Inter : Tu aimes les voitures ? A : J’ai une 205 que j’ai emmenée partout. Aujourd’hui, j’aime la location. Je n’ai pas vraiment le goût de la possession, sauf pour ma petite Suzuki 80cm3. Je peux passer très facilement du train à la voiture, mais ce que je préfère, c’est louer à l’étranger. Pour une installation au Canada, on avait loué un énorme truck. On se prenait presque pour de vrais Américains !

Inter : Quels artistes t’ont inspiré ? A : J’adore Tom Friedman. Son travail m’a réellement fasciné, je trouve ça vraiment intelligent. Cette manière d’être dans un univers tellement personnel et introspectif avec ses montages, c’est vraiment fort. J’aime aussi beaucoup Tobias Rehberger. J’ai adoré sa cafétéria complètement barge à Venise, ainsi que son travail avec des Indiens à qui il avait demandé de reproduire la voiture de leurs rêves, mais uniquement de mémoire. Les résultats sont surprenants et valorisent l’accident. J’adore. Inter : Si je te dis « intersection » ? 97


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TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : GILLES UZAN

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GRAFFITI TIME LE GRAPHISTE ÉTIENNE BARDELLI SUBLIME LA VOLKSWAGEN JETTA Votre discothèque inclut très probablement une pochette réalisée par Étienne Bardelli, dit Akroe. Au-delà des artistes de bon goût avec lesquels il a collaboré, son travail raconte notamment une histoire sur d’incroyables Volkswagen Jetta habitant la ville et ses environs et qui, telles des sirènes de l’industrie automobile, nous appellent à revivre une époque pas si lointaine, celle où les voitures avaient des formes et des usages simples. Aujourd’hui plus proche de l’art contemporain que de la musique, Akroe désire toujours associer son travail au graphisme en gardant l’ambiance de ses premiers graffitis. Intersection : Comment as-tu démarré ton activité ? Akroe : Après pas mal de skate, j’ai commencé les graffitis en 1992. C’était dans le Jura, où j’ai passé mon bac en arts appliqués. J’ai ensuite fait un BTS car je voulais vraiment travailler dans la communication visuelle, et quand je suis arrivé à Paris, j’ai eu envie de créer des pochettes de disques ! C’était ça mon objectif, mon Saint Graal (rires). J’ai réussi à trouver du boulot dès le début, mais j’ai vite pris la décision de devenir free-lance. Institubes et TTC, c’était la bonne rencontre. Je m’en suis occupé pendant un bon moment. Au bout d’un certain temps, le fait d’enchaîner les pochettes de disques pour les majors ou les labels indépendants, j’ai trouvé ça fatiguant. Parallèlement, j’avais lancé des projets plus personnels qui me procuraient pas mal de satisfactions. En 2009, j’ai été invité aux Nuits Blanches à Metz pour une grosse installation. Ça a été une véritable révélation pour moi, avec cette grosse expo dans la piscine et le concert de Para One. J’étais vraiment fier de mon travail car il dépassait tout ce que j’avais fait jusqu’alors. Inter : Tu étais sur la bonne voie ? A : Oui. Je me suis rendu compte que c’était ce dont j’avais envie. J’ai fait du graphisme pour me rapprocher de ce genre d’esthétisme. Le graphisme dans l’espace… Aboutir et finaliser un projet ambitieux dans son idée et sa réalisation.

Inter : Et d’où vient cette histoire avec la Volkswagen Jetta ? A : Parmi les quelques thèmes photographiques qui m’intéressaient dans mes balades, je prenais des voitures qu’on appelait « Arlequin », celles qui possèdent des pièces de différentes couleurs montées sur la carrosserie. En Allemagne, un modèle de Polo a même été commercialisé sur ce concept. Je n’en ai vu qu’un seul fois en France. En revanche, ça a cartonné en Allemagne ! Il y en a plein d’autres sur des modèles plus récents aussi, c’est presque devenu un style. En fait, j’ai toujours adoré la Jetta et son design symétrique ultra simple. Mon père en avait une aussi, je l’aimais bien. Et pour en revenir à ce projet, j’ai toujours gardé du graf l’idée et l’instinct de s’adapter au lieu, avec tout ce qui pouvait avoir du répondant graphique entre le lieu et la voiture dans un tel contexte. Inter : Et à chaque fois, tu as créé les voitures dans les lieux ? A : Oui, mais s’il y a un coté agréable à travailler la voiture comme un plasticien, pour l’aspect physique du travail, je me suis toujours donné la liberté de retoucher les photos si nécessaire. Après tout, je suis d’abord intéressé par cette composition et cette forme finale. Même si c’est vraiment mal vu dans le graffiti de dire qu’on s’autorise à retoucher, le plus important pour moi, ça reste la photo finale.

A : Ça me fait penser à « Roads of Many Signs », une chanson de The Herbalizer. C’est bien représentatif d’une période compliquée de ma vie, où tout commençait à devenir débile et ultra connecté. C’était un bon point de repère. Sinon, pour un graphiste, c’est dur de définir l’intersection. C’est une infinité de solutions. Inter : Et « mobilité » ? A : Direct, je pense au brutalisme. Voir des immeubles massifs bouger sur roulettes. Trouver des idées transversales et subversives. Je crois que si tu as un esprit d’artiste, tu essayes nécessairement de faire bouger les choses. Et pourquoi pas des immeubles ? Sinon, c’est évidemment la liberté. Inter : Tu aimes les voitures ? A : J’ai une 205 que j’ai emmenée partout. Aujourd’hui, j’aime la location. Je n’ai pas vraiment le goût de la possession, sauf pour ma petite Suzuki 80cm3. Je peux passer très facilement du train à la voiture, mais ce que je préfère, c’est louer à l’étranger. Pour une installation au Canada, on avait loué un énorme truck. On se prenait presque pour de vrais Américains !

Inter : Quels artistes t’ont inspiré ? A : J’adore Tom Friedman. Son travail m’a réellement fasciné, je trouve ça vraiment intelligent. Cette manière d’être dans un univers tellement personnel et introspectif avec ses montages, c’est vraiment fort. J’aime aussi beaucoup Tobias Rehberger. J’ai adoré sa cafétéria complètement barge à Venise, ainsi que son travail avec des Indiens à qui il avait demandé de reproduire la voiture de leurs rêves, mais uniquement de mémoire. Les résultats sont surprenants et valorisent l’accident. J’adore. Inter : Si je te dis « intersection » ? 97


J'AI TOUJOURS ADORÉ LA JETTA ET SON DESIGN SYMÉTRIQUE ULTRA SIMPLE


J'AI TOUJOURS ADORÉ LA JETTA ET SON DESIGN SYMÉTRIQUE ULTRA SIMPLE


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TEXTE : LE TONE PHOTOGRAPHE : GILLES UZAN

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VOYAGES AU BOUT DE LA NUIT LES TRIBULATIONS DU DJ BRODINSKI Avec un pseudonyme emprunté à sa grandmère polonaise, Brodinski est devenu l’un des emblèmes de la French touch électronique. De son vrai nom Louis Rogé, le jeune Rémois s’affirme aux côtés de son partenaire de jeu Gesaffelstein parmi les pilotes de club les plus demandés. Son label Bromance est souvent en pôle sur la piste et nous croisons son créateur lors d’un de ses rares arrêts aux stands. Intersection : D’où venez-vous, où vivez-vous et où aimeriez-vous être emporté par la vie ? Brodinski : Je viens de Reims en ChampagneArdenne. Je vis maintenant à Paris et la vie m’a déjà heureusement emporté dans tous les endroits dont je rêvais. Inter : Vous souvenez-vous de l’instant précis où votre parcours a clairement bifurqué vers la musique ? B : Je devais avoir 19 ans. C’était il y a six ans maintenant, quand j’ai terminé mes études. J’ai dit à mes parents que je voulais garder un peu de temps pour moi et pour la musique. Tout s’est enchaîné, heureusement ! Inter : Vous parlez souvent de votre plaisir à travailler en équipe. Si vous deviez emmener tous vos équipiers dans un Bromance tour, quel type de véhicule inconnu jusqu’ici inventeriez-vous ? B : Je pense qu’il y a assez de véhicules top pour pouvoir en choisir un. J’adore les vans Mercedes avec six places à l’arrière les unes en face des autres. Sinon, je dirais une machine pour se téléporter, c’est tellement plus facile. Inter : De quelle manière vivez-vous les différents voyages que vous faites ? B : Je voyage tout le temps, entre neuf et quinze fois par mois. Le voyage fait entièrement partie de ma vie, et par conséquent, c’est lui qui m’aide à l’organiser également. Comme je suis un « control freak », j’ai mon agenda dans la tête et mon sac préparé pour partir à chaque instant. Je ne vais pas mentir : certains

Inter : En dehors de la musique, quel type de création vous intéresse ? Quels sont les domaines que vous n’avez pas encore explorés et qui pourraient vous intéresser ? B : J’aime vivre la nuit et je me suis toujours eu envie de créer un endroit propre à mes Inter : Quelle influence ces voyages exercentidées et à ma façon de voir les choses, mais en ils sur votre travail ? ce moment, je suis très occupé. Entre le label B : Mon travail et les voyages sont tellement (Bromance), les tournées, les sessions en stuliés et imbriqués entre eux que j’imagine ne dio et le reste, je laisse certains projets de côté pas pouvoir être vraiment objectif sur ce point. pour l’avenir. voyages me réjouissent plus que d’autres, mais j’ai la chance de pouvoir voyager tout le temps et j’essaye toujours de prendre du recul. Quand je reste trois semaines d’affilée à Paris, je commence à m’ennuyer un peu.

Inter : Avez-vous une anecdote étonnante liée à la mobilité à raconter à propos de vos tournées ? B : On a perdu seulement trois fois mon bagage ces cinq dernières années, et on l’a retrouvé deux fois… Bien évidemment, la seule fois où ils ne l’ont pas retrouvé, c’était ma valise préférée ! Mais je me considère quand même chanceux. Les tournées sont remplies d’anecdotes, mais je ne peux pas les révéler. Tout se qui se passe en tournée reste en tournée, non ? Inter : Possédez-vous un véhicule ? Pourquoi celui-ci ? Qu’aimeriez-vous posséder pour vous déplacer ? B : J’ai un scooter pour le moment, mais j’aimerais une moto, puis une voiture. Avec mon métier, je ne m’en servirai que très peu souvent, alors j'essaye en ce moment même de trouver une solution à ce problème. Je suis fan des voitures américaines, Cadillac, Chevrolet, Ford Mustang, GMC. Inter : Aimeriez-vous collaborer avec unmarque automobile ? Si oui, sous quelle forme ? B : J’ai récemment découvert qu’une de mes idoles, BUN B, membre original d’UGK et rappeur de Houston, participait à la course Gumball 3000. C’est vraiment une expérience qui me brancherait bien avec mon équipe, et mon frère en particulier. Sinon, j’aime beaucoup les motos. Je suis actuellement en train d’en faire préparer une pour mon père qui est motard depuis toujours.

Inter : Quels sont vos prochains projets ? B : J’avance à fond sur le label avec mon manager et partenaire Manu Barron ainsi que notre équipe. Je prépare actuellement un album sur lequel je commence tout juste à travailler, et je continue les remixes et les productions pour d’autres personnes. Je suis en tournée tous les week-ends et ça me prend un temps considérable, mais j’aime ça. Inter : Quelle serait votre définition de la mobilité ? Et que vous évoque le mot « intersection » ? B : La mobilité est assez essentielle pour ma part, et j’essaye de la contrôler au mieux car elle fait définitivement partie de ma vie à 100 %. Intersection, c’est un lieu de croisement ou de jonction de plusieurs voies selon le dictionnaire, et si je le réinterprète selon mes propres termes, elle est au cœur de ma vie. Je pourrais même affirmer être une intersection à part entière. Inter : Choisissez trois livres, trois albums et trois destinations de vacances. B : Trois livres : « De chair et d’âme » de Boris Cyrulnik , « Suite(s) Impériale(s) » de Bret Easton Ellis , « Moon Palace » de Paul Auster. Trois albums : « Trap God 2 » / « Trap House 3 » de Gucci Mane, « Ridin’ Dirty » d’UGK, « Japan » de Suicideyear. Trois destinations : Stockholm, Guéthary, Los Angeles.

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TEXTE : LE TONE PHOTOGRAPHE : GILLES UZAN

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VOYAGES AU BOUT DE LA NUIT LES TRIBULATIONS DU DJ BRODINSKI Avec un pseudonyme emprunté à sa grandmère polonaise, Brodinski est devenu l’un des emblèmes de la French touch électronique. De son vrai nom Louis Rogé, le jeune Rémois s’affirme aux côtés de son partenaire de jeu Gesaffelstein parmi les pilotes de club les plus demandés. Son label Bromance est souvent en pôle sur la piste et nous croisons son créateur lors d’un de ses rares arrêts aux stands. Intersection : D’où venez-vous, où vivez-vous et où aimeriez-vous être emporté par la vie ? Brodinski : Je viens de Reims en ChampagneArdenne. Je vis maintenant à Paris et la vie m’a déjà heureusement emporté dans tous les endroits dont je rêvais. Inter : Vous souvenez-vous de l’instant précis où votre parcours a clairement bifurqué vers la musique ? B : Je devais avoir 19 ans. C’était il y a six ans maintenant, quand j’ai terminé mes études. J’ai dit à mes parents que je voulais garder un peu de temps pour moi et pour la musique. Tout s’est enchaîné, heureusement ! Inter : Vous parlez souvent de votre plaisir à travailler en équipe. Si vous deviez emmener tous vos équipiers dans un Bromance tour, quel type de véhicule inconnu jusqu’ici inventeriez-vous ? B : Je pense qu’il y a assez de véhicules top pour pouvoir en choisir un. J’adore les vans Mercedes avec six places à l’arrière les unes en face des autres. Sinon, je dirais une machine pour se téléporter, c’est tellement plus facile. Inter : De quelle manière vivez-vous les différents voyages que vous faites ? B : Je voyage tout le temps, entre neuf et quinze fois par mois. Le voyage fait entièrement partie de ma vie, et par conséquent, c’est lui qui m’aide à l’organiser également. Comme je suis un « control freak », j’ai mon agenda dans la tête et mon sac préparé pour partir à chaque instant. Je ne vais pas mentir : certains

Inter : En dehors de la musique, quel type de création vous intéresse ? Quels sont les domaines que vous n’avez pas encore explorés et qui pourraient vous intéresser ? B : J’aime vivre la nuit et je me suis toujours eu envie de créer un endroit propre à mes Inter : Quelle influence ces voyages exercentidées et à ma façon de voir les choses, mais en ils sur votre travail ? ce moment, je suis très occupé. Entre le label B : Mon travail et les voyages sont tellement (Bromance), les tournées, les sessions en stuliés et imbriqués entre eux que j’imagine ne dio et le reste, je laisse certains projets de côté pas pouvoir être vraiment objectif sur ce point. pour l’avenir. voyages me réjouissent plus que d’autres, mais j’ai la chance de pouvoir voyager tout le temps et j’essaye toujours de prendre du recul. Quand je reste trois semaines d’affilée à Paris, je commence à m’ennuyer un peu.

Inter : Avez-vous une anecdote étonnante liée à la mobilité à raconter à propos de vos tournées ? B : On a perdu seulement trois fois mon bagage ces cinq dernières années, et on l’a retrouvé deux fois… Bien évidemment, la seule fois où ils ne l’ont pas retrouvé, c’était ma valise préférée ! Mais je me considère quand même chanceux. Les tournées sont remplies d’anecdotes, mais je ne peux pas les révéler. Tout se qui se passe en tournée reste en tournée, non ? Inter : Possédez-vous un véhicule ? Pourquoi celui-ci ? Qu’aimeriez-vous posséder pour vous déplacer ? B : J’ai un scooter pour le moment, mais j’aimerais une moto, puis une voiture. Avec mon métier, je ne m’en servirai que très peu souvent, alors j'essaye en ce moment même de trouver une solution à ce problème. Je suis fan des voitures américaines, Cadillac, Chevrolet, Ford Mustang, GMC. Inter : Aimeriez-vous collaborer avec unmarque automobile ? Si oui, sous quelle forme ? B : J’ai récemment découvert qu’une de mes idoles, BUN B, membre original d’UGK et rappeur de Houston, participait à la course Gumball 3000. C’est vraiment une expérience qui me brancherait bien avec mon équipe, et mon frère en particulier. Sinon, j’aime beaucoup les motos. Je suis actuellement en train d’en faire préparer une pour mon père qui est motard depuis toujours.

Inter : Quels sont vos prochains projets ? B : J’avance à fond sur le label avec mon manager et partenaire Manu Barron ainsi que notre équipe. Je prépare actuellement un album sur lequel je commence tout juste à travailler, et je continue les remixes et les productions pour d’autres personnes. Je suis en tournée tous les week-ends et ça me prend un temps considérable, mais j’aime ça. Inter : Quelle serait votre définition de la mobilité ? Et que vous évoque le mot « intersection » ? B : La mobilité est assez essentielle pour ma part, et j’essaye de la contrôler au mieux car elle fait définitivement partie de ma vie à 100 %. Intersection, c’est un lieu de croisement ou de jonction de plusieurs voies selon le dictionnaire, et si je le réinterprète selon mes propres termes, elle est au cœur de ma vie. Je pourrais même affirmer être une intersection à part entière. Inter : Choisissez trois livres, trois albums et trois destinations de vacances. B : Trois livres : « De chair et d’âme » de Boris Cyrulnik , « Suite(s) Impériale(s) » de Bret Easton Ellis , « Moon Palace » de Paul Auster. Trois albums : « Trap God 2 » / « Trap House 3 » de Gucci Mane, « Ridin’ Dirty » d’UGK, « Japan » de Suicideyear. Trois destinations : Stockholm, Guéthary, Los Angeles.

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TEXTE : GUILLAUME FÉDOU PHOTOGRAPHE : TAO MORABITO

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LE CÉSAR DE BALI

PASCAL MORABITO EST UN BOLIDE À LUI TOUT SEUL À l’âge que l’on dit avancé de soixante-huit ans, Pascal Morabito a tout connu. La gloire, l’argent, la ruine, la prison (une semaine aux Baumettes qu’il raconte dans « Le Papillon rouge »), la renaissance, la « deuxième chance »… Qu’est-ce qui pousse ce bijoutier star de la place Vendôme, créateur de vêtements, de parfums, de montres, et bien sûr de voitures qu’il refait à sa main (une Twingo et une Porsche, voir-ci dessous) à remettre son titre en jeu sur le ring de l’art ? Une exposition monumentale lui est consacrée tout le mois d’août à Marseille, une ville qu’il connaît et qui le connaît bien. Ce « César » ami de César que l’on prend parfois pour un Topaze aurait pu couler des jours paisibles dans sa sublime Morabito Art Villa de Bali, havre de paix et de créativité près du village de Canggu – ça ne s’invente pas. Mais alors que son fils Ora-ïto vient d’éblouir son monde avec la création du MaMo, véritable événement marseillais au retentissement international, le lion niçois ressort les griffes et revient au pays avec 500 oiseaux laqués, des singes et des mangroves sculptés, des trésors sous-marins cassés en mille morceaux puis recomposés… Des catastrophes naturelles, Morabito crée une splendeur artistique en apportant une vision poétique à ces changements sismiques qui, au sens étymologique, signifient « venir par en-dessous », laminer… C’est exactement ce que fait l’ancien compagnon de César : il revient comme une lame de fond avec un tsunami artistique qui voyage par cargo. Shanghai, Marseille, New York… Son exposition « Multitude et Unité » va prendre le large partout. Nous l’avons rencontré à Bali, décidément le contraire d’une retraite zen où il crée frénétiquement, parfois devant la caméra de son autre fils Téo

qu’il va bientôt falloir suivre de très près aussi. C’est dans une détente totale à peine entrecoupée par les arrivées de pièces antiques dans l’atelier de sa villa que l’entretien s’est déroulé. « "Dans la vie", me disait Titine de la Colombe d’Or à Saint-Paul de Vence, "il y a deux formules : soit tu ne bouges pas d’où tu es" –et elle était bien placée, Titine, pour savoir ce que c’était de ne pas changer d’endroit, elle qui a passé sa vie sous son figuier à regarder filer le temps – "soit tu cours à travers le monde et tu en sauras autant que moi". » Malgré tout le respect que j’ai pour des gens comme Titine qui ont choisi le surplace et creusé patiemment, ardemment leur sillon, j’ai tout de suite, presque instinctivement opté pour le mouvement. Sûrement parce que dans mon enfance, ce mouvement me manquait beaucoup ! Nous habitions à sept kilomètres de la ville de Nice et il nous était impossible de nous déplacer, je n’avais même pas de vélo… On utilisait parfois le chauffeur de nos parents, mais la plupart du temps, on marchait. C’était long, surtout le retour. J’ai vraiment attendu le jour de mes dix-huit ans comme le grand jour, celui de ma libération ! Trois jours après, je m’inscrivais à l’auto-école avec mon argent de poche. Mes parents croyaient que j’allais au cinéma ! Dès que j’ai décroché le permis, j’ai eu droit à une 4L et là, c’était parti. Depuis, j’ai eu des dizaines de voitures, notamment une Rolls-Royce Corniche, une Z1 et tant d’autres, mais cette 4L toute simple était une aubaine pour moi ! De toute façon, j’aime les petites choses simples comme la Twingo. Formidable, cette petite caisse. J’ai été jusqu’en Norvège avec. On passait partout alors que nos copains s’embourbaient

avec leurs gros 4x4. Renault m’avait offert une Twingo en échange d’une collaboration (PM a refait l’intérieur d’une Twingo en 1994, ndlr). J’ai aussi refait tout l’intérieur d’une Porsche 928, mais c’est le bateau que je préfère, et de loin. Quand j’habitais Marseille, je ne me déplaçais qu’en bateau, depuis mon cabanon du vallon des Auffes jusqu’à mon fort sur l’île du Frioul en passant par le Vieux-Port où j’allais faire mon marché le matin et revenais le soir pour me rendre au théâtre de La Criée… J’ai eu la chance de pouvoir tout vivre en bateau. » Un instant Morabito s’arrête, il médite, on sent qu’il se revoit débarquer au Vieux-Port sur son « pointu » dans les années 60 en compagnie de ses amis César, Arman, Dali, Vasarely, Agam et d’autres moins célèbres mais tout aussi néo-réalistes ! À l’époque, le jeune Niçois venu de la haute joaillerie est curieux de tout, avide de tout. Il s’imprègne de ces artistes en se mettant à leur service au point de leur devenir indispensable. « J’ai eu l’idée de compresser de l’or avec César, ce qui semblait être une folie à l’époque, mais c’était simplement une façon d’exprimer la rencontre entre un joaillier et un artiste. » Ce qui deviendra le César du cinéma est donc en partie l’œuvre de Morabito. Il continue ensuite à mener de front sa marque (joaillerie, maroquinerie, horlogerie, parfums, vêtements…) et sa vie d’artiste : « Je n’ai jamais voulu être artiste professionnel, tout simplement parce que si certains aiment créer dans une cave, moi j’ai besoin de lumière… On ne vit qu’une fois, et j’aime mieux vivre avec mon art que mourir pour mon art. » Son plan ? Arriver au cœur du luxe, place Vendôme, et sortir des bâtons de dynamite, tout pirater, subvertir les codes du high life pour peaufiner l’œuvre d’art finale. « Pas de 103


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TEXTE : GUILLAUME FÉDOU PHOTOGRAPHE : TAO MORABITO

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LE CÉSAR DE BALI

PASCAL MORABITO EST UN BOLIDE À LUI TOUT SEUL À l’âge que l’on dit avancé de soixante-huit ans, Pascal Morabito a tout connu. La gloire, l’argent, la ruine, la prison (une semaine aux Baumettes qu’il raconte dans « Le Papillon rouge »), la renaissance, la « deuxième chance »… Qu’est-ce qui pousse ce bijoutier star de la place Vendôme, créateur de vêtements, de parfums, de montres, et bien sûr de voitures qu’il refait à sa main (une Twingo et une Porsche, voir-ci dessous) à remettre son titre en jeu sur le ring de l’art ? Une exposition monumentale lui est consacrée tout le mois d’août à Marseille, une ville qu’il connaît et qui le connaît bien. Ce « César » ami de César que l’on prend parfois pour un Topaze aurait pu couler des jours paisibles dans sa sublime Morabito Art Villa de Bali, havre de paix et de créativité près du village de Canggu – ça ne s’invente pas. Mais alors que son fils Ora-ïto vient d’éblouir son monde avec la création du MaMo, véritable événement marseillais au retentissement international, le lion niçois ressort les griffes et revient au pays avec 500 oiseaux laqués, des singes et des mangroves sculptés, des trésors sous-marins cassés en mille morceaux puis recomposés… Des catastrophes naturelles, Morabito crée une splendeur artistique en apportant une vision poétique à ces changements sismiques qui, au sens étymologique, signifient « venir par en-dessous », laminer… C’est exactement ce que fait l’ancien compagnon de César : il revient comme une lame de fond avec un tsunami artistique qui voyage par cargo. Shanghai, Marseille, New York… Son exposition « Multitude et Unité » va prendre le large partout. Nous l’avons rencontré à Bali, décidément le contraire d’une retraite zen où il crée frénétiquement, parfois devant la caméra de son autre fils Téo

qu’il va bientôt falloir suivre de très près aussi. C’est dans une détente totale à peine entrecoupée par les arrivées de pièces antiques dans l’atelier de sa villa que l’entretien s’est déroulé. « "Dans la vie", me disait Titine de la Colombe d’Or à Saint-Paul de Vence, "il y a deux formules : soit tu ne bouges pas d’où tu es" –et elle était bien placée, Titine, pour savoir ce que c’était de ne pas changer d’endroit, elle qui a passé sa vie sous son figuier à regarder filer le temps – "soit tu cours à travers le monde et tu en sauras autant que moi". » Malgré tout le respect que j’ai pour des gens comme Titine qui ont choisi le surplace et creusé patiemment, ardemment leur sillon, j’ai tout de suite, presque instinctivement opté pour le mouvement. Sûrement parce que dans mon enfance, ce mouvement me manquait beaucoup ! Nous habitions à sept kilomètres de la ville de Nice et il nous était impossible de nous déplacer, je n’avais même pas de vélo… On utilisait parfois le chauffeur de nos parents, mais la plupart du temps, on marchait. C’était long, surtout le retour. J’ai vraiment attendu le jour de mes dix-huit ans comme le grand jour, celui de ma libération ! Trois jours après, je m’inscrivais à l’auto-école avec mon argent de poche. Mes parents croyaient que j’allais au cinéma ! Dès que j’ai décroché le permis, j’ai eu droit à une 4L et là, c’était parti. Depuis, j’ai eu des dizaines de voitures, notamment une Rolls-Royce Corniche, une Z1 et tant d’autres, mais cette 4L toute simple était une aubaine pour moi ! De toute façon, j’aime les petites choses simples comme la Twingo. Formidable, cette petite caisse. J’ai été jusqu’en Norvège avec. On passait partout alors que nos copains s’embourbaient

avec leurs gros 4x4. Renault m’avait offert une Twingo en échange d’une collaboration (PM a refait l’intérieur d’une Twingo en 1994, ndlr). J’ai aussi refait tout l’intérieur d’une Porsche 928, mais c’est le bateau que je préfère, et de loin. Quand j’habitais Marseille, je ne me déplaçais qu’en bateau, depuis mon cabanon du vallon des Auffes jusqu’à mon fort sur l’île du Frioul en passant par le Vieux-Port où j’allais faire mon marché le matin et revenais le soir pour me rendre au théâtre de La Criée… J’ai eu la chance de pouvoir tout vivre en bateau. » Un instant Morabito s’arrête, il médite, on sent qu’il se revoit débarquer au Vieux-Port sur son « pointu » dans les années 60 en compagnie de ses amis César, Arman, Dali, Vasarely, Agam et d’autres moins célèbres mais tout aussi néo-réalistes ! À l’époque, le jeune Niçois venu de la haute joaillerie est curieux de tout, avide de tout. Il s’imprègne de ces artistes en se mettant à leur service au point de leur devenir indispensable. « J’ai eu l’idée de compresser de l’or avec César, ce qui semblait être une folie à l’époque, mais c’était simplement une façon d’exprimer la rencontre entre un joaillier et un artiste. » Ce qui deviendra le César du cinéma est donc en partie l’œuvre de Morabito. Il continue ensuite à mener de front sa marque (joaillerie, maroquinerie, horlogerie, parfums, vêtements…) et sa vie d’artiste : « Je n’ai jamais voulu être artiste professionnel, tout simplement parce que si certains aiment créer dans une cave, moi j’ai besoin de lumière… On ne vit qu’une fois, et j’aime mieux vivre avec mon art que mourir pour mon art. » Son plan ? Arriver au cœur du luxe, place Vendôme, et sortir des bâtons de dynamite, tout pirater, subvertir les codes du high life pour peaufiner l’œuvre d’art finale. « Pas de 103


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J'AIME MIEUX VIVRE AVEC MON ART QUE MOURIR POUR MON ART quartier pour Cartier » fut sa première exposition en 1970. On ne peut alors s’empêcher d’établir un parallèle avec son fils aîné, Ora-ïto, qui lui aussi se définit en « pirate du design » et a débuté en récupérant des marques dont il détournait les codes marketing. Le « dernier Empereur » vient d’ailleurs de racheter le toit de la Cité radieuse de Marseille, véritable rosebud du Corbusier. Ito a transformé ce gymnase à ciel ouvert donnant sur tout Marseille en centre d’art contemporain avec Xavier Veilhan en vedette américaine : « Mon fils est formidable, on parle de lui dans le monde entier. Le Wall Street Journal vient de faire son portrait. Je suis très fier de lui. » Aussitôt, il parle de ses deux autres fils Téo et Tao, des fortes têtes également, surtout Téo qui, à quatorze ans, a fugué de Bali à Djakarta sur un scooter un jour d’école en filmant tout. Ses vidéos cartonnent déjà sur le Web : « C’est la nouvelle génération, ils vont tout prendre. » L’artistique, le professionnel, le personnel se mélangent toujours joyeusement chez Morabito, sorte de couteau suisse mais jamais neutre. « Moi, ce que j’aime, c’est faire. Le travail, soit ça te donne ta liberté, soit ça t’endort. J’ai la chance d’avoir un travail qui me permet de faire, et aussi de voyager. C’est totalement libérateur. » Faire et travailler, voilà qui définit bien le projet « Multitude et Unité » qu’il présentera tout le mois d’août au pavillon M (comme Marseille, Mobilité ou Morabito, au choix !). Une exposition monumentale sur le thème des catastrophes naturelles avec 450 oiseaux laqués, des vases détruits puis recollés, des singes sculptés fuyant la vague scélérate, la mangrove arrachée… « Je reconsidère la catastrophe naturelle sous un angle poétique », dit-il un brin espiègle mais réellement habité par sa mission. Un regard qu’il développe à Bali, observatoire protégé de tous ces cataclysmes en cours mais totalement au cœur de ce Nouveau Monde, celui qui vient. N’en déplaise aux curators de la géniale exposition « Dynamo » au Grand Palais, la mobilité en art n’est donc pas uniquement celle de Calder, Vasarely et Agam, mais aussi une façon de se déplacer à l’intérieur de soi pour ne plus jamais voir pareil. Et arriver à la véritable et apaisante connaissance.

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J'AIME MIEUX VIVRE AVEC MON ART QUE MOURIR POUR MON ART quartier pour Cartier » fut sa première exposition en 1970. On ne peut alors s’empêcher d’établir un parallèle avec son fils aîné, Ora-ïto, qui lui aussi se définit en « pirate du design » et a débuté en récupérant des marques dont il détournait les codes marketing. Le « dernier Empereur » vient d’ailleurs de racheter le toit de la Cité radieuse de Marseille, véritable rosebud du Corbusier. Ito a transformé ce gymnase à ciel ouvert donnant sur tout Marseille en centre d’art contemporain avec Xavier Veilhan en vedette américaine : « Mon fils est formidable, on parle de lui dans le monde entier. Le Wall Street Journal vient de faire son portrait. Je suis très fier de lui. » Aussitôt, il parle de ses deux autres fils Téo et Tao, des fortes têtes également, surtout Téo qui, à quatorze ans, a fugué de Bali à Djakarta sur un scooter un jour d’école en filmant tout. Ses vidéos cartonnent déjà sur le Web : « C’est la nouvelle génération, ils vont tout prendre. » L’artistique, le professionnel, le personnel se mélangent toujours joyeusement chez Morabito, sorte de couteau suisse mais jamais neutre. « Moi, ce que j’aime, c’est faire. Le travail, soit ça te donne ta liberté, soit ça t’endort. J’ai la chance d’avoir un travail qui me permet de faire, et aussi de voyager. C’est totalement libérateur. » Faire et travailler, voilà qui définit bien le projet « Multitude et Unité » qu’il présentera tout le mois d’août au pavillon M (comme Marseille, Mobilité ou Morabito, au choix !). Une exposition monumentale sur le thème des catastrophes naturelles avec 450 oiseaux laqués, des vases détruits puis recollés, des singes sculptés fuyant la vague scélérate, la mangrove arrachée… « Je reconsidère la catastrophe naturelle sous un angle poétique », dit-il un brin espiègle mais réellement habité par sa mission. Un regard qu’il développe à Bali, observatoire protégé de tous ces cataclysmes en cours mais totalement au cœur de ce Nouveau Monde, celui qui vient. N’en déplaise aux curators de la géniale exposition « Dynamo » au Grand Palais, la mobilité en art n’est donc pas uniquement celle de Calder, Vasarely et Agam, mais aussi une façon de se déplacer à l’intérieur de soi pour ne plus jamais voir pareil. Et arriver à la véritable et apaisante connaissance.

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TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : MATHIAS FENNETEAU

PILOTES

LA DESCENTE DE LA MONTAGNE LE SNOWBOARDER AXEL PAUPORTÉ NOUS PARLE DE SA RECONVERSION Nous devions nous croiser l’année dernière, mais un chauffeur de bus jaloux des sneakers d’Axel Pauporté avait tenté de lui rouler dessus. Quelques mois de douleur et miracles plus tard, nous le retrouvons dans les locaux parisiens de la marque Supra qui lui a confié sa direction du marketing et des partenariats. Ancien snowboarder professionnel, passionné par la découverte des grands espaces et fidèle à l’esprit initial du snowboard, il parle clairement des sommets qu’il souhaite atteindre. Rencontre avec un fou de photo qui sait prendre de la hauteur sur les évènements. Intersection : Il paraît que tu possèdes plusieurs véhicules. Axel Pauporté : En effet. Avant de vivre à Paris, j’avais un Chrysler 300, des BMW X5, une Jeep Cherokee, et le Defender en châssis court que je garde dans le sud-ouest, là où se trouve ma maison. J’ai toujours mes cinq motos : une Triumph Bonneville 1979, la même aux USA pour rouler là-bas, une Enduro, une vieille Vespa et une Harley Sporster. Intersection : Et tu pilotes aussi des avions ? AP : Oui, c’est vrai, mais je ne possède pas mon propre avion (rires). Sinon, j’ai d’abord passé mon brevet aux États-Unis, puis en France. J’ai également le permis bateau, que j’avais passé pour faire du jet ski. Finalement, je ne suis pas super fan de ce mode de transport, sauf pour le surf tracté, où là c’est vraiment cool. Autrement, je ne suis jamais sorti avec. Inter : Tu viens d’où ? AP : Je suis né à Bruxelles. Au début des années 90, quand j’ai voulu faire carrière dans le snow, je suis parti dans les Alpes. J’avais vingt ans, un âge qui peut paraître tardif comparé aux standards actuels, mais à l’époque, il n’y avait pas autant de concurrence et le milieu était encore à créer. Au début, j’ai com-

mencé par des petits boulots dans les stations, puis j’ai rencontré des photographes et des dirigeants de marques et ça a démarré pour moi. Inter : Tu t’es assez vite intéressé aux relations avec les marques et au développement. AP : Oui, complètement. Je n’étais pas vraiment à fond branché compétition. Je trouvais et je trouve toujours que le snow est un sport individuel et difficilement transposable en compétition. C’est presque plus un style de vie en soi. Noter du freestyle, ça n’a pas beaucoup de sens à mes yeux. Et encore, je ne parle pas du slalom qui, pour moi, est tout simplement du ski. Je m’intéressais plus aux images ou aux vidéos. J’ai vu arriver les grandes marques dans le snow et c’était assez intéressant de bosser avec les magazines. Inter : Avec les X Games, le public est bien plus nombreux aujourd’hui, non ? AP : Oui, c’est sûr, mais tout est regroupé sous la bannière des sports d’action. Le roller, la trottinette… C’est cool, je suis admiratif des jeunes qui ont atteint une technique incroyable, mais je reste quand même dans mon triptyque surf, snow et skate. J’aime ce mouvement commun, la planche nue et sans assistance. C’est la pureté.

venaient chercher les modèles pour se les approprier, ça a ouvert les produits au public. C’est vraiment intéressant d’être dans ce cas de figure, de collaborer avec des musiciens comme Lil Wayne, par exemple. C’est toujours fascinant d’être associé avec des talents. Ça me semblait cohérent avec ce que je voulais faire, c’est-à-dire avoir plusieurs univers et une infinité de possibilités. J’aime rencontrer et échanger avec des artistes, des créateurs et tous les gens qui peuvent être passionnés par le projet. Inter : Tu t’intéresses à d’autres champs d’expression ? AP : Eh bien, j’aime beaucoup mon Hasselblad. J’aime l’objet et l’approche de l’argentique. Quand j’aurais plus de temps, je m’y mettrais à fond. Le numérique, c’est bien pour les photos de vacances. J’aime les vieux trucs. C’est comme les motos, ça a un charme artisanal. Inter : Quel serait le véhicule ultime ? AP : On nous le promet depuis longtemps, mais j’attends toujours le développement du jet pack !

Inter : Et comment es-tu arrivé chez Supra ? AP : Assez naturellement. Quand j’ai rencontré les gens de Supra et de Crew, je sortais d’une aventure avec ma boîte de production photo et vidéo. J’avais fait un film avec Billabong, « Lines », pour expliquer ma vision du snow et sans doute aussi pour tourner une page de ce sport. J’avais envie de commencer autre chose et j’étais attiré par le fait que ces deux marques ne soient pas enfermées dans le concept des sports d’action. Leur relation traditionnelle avec le skate les rendaient ultra légitimes à mes yeux. Et je voyais que les gens 107


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TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : MATHIAS FENNETEAU

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LA DESCENTE DE LA MONTAGNE LE SNOWBOARDER AXEL PAUPORTÉ NOUS PARLE DE SA RECONVERSION Nous devions nous croiser l’année dernière, mais un chauffeur de bus jaloux des sneakers d’Axel Pauporté avait tenté de lui rouler dessus. Quelques mois de douleur et miracles plus tard, nous le retrouvons dans les locaux parisiens de la marque Supra qui lui a confié sa direction du marketing et des partenariats. Ancien snowboarder professionnel, passionné par la découverte des grands espaces et fidèle à l’esprit initial du snowboard, il parle clairement des sommets qu’il souhaite atteindre. Rencontre avec un fou de photo qui sait prendre de la hauteur sur les évènements. Intersection : Il paraît que tu possèdes plusieurs véhicules. Axel Pauporté : En effet. Avant de vivre à Paris, j’avais un Chrysler 300, des BMW X5, une Jeep Cherokee, et le Defender en châssis court que je garde dans le sud-ouest, là où se trouve ma maison. J’ai toujours mes cinq motos : une Triumph Bonneville 1979, la même aux USA pour rouler là-bas, une Enduro, une vieille Vespa et une Harley Sporster. Intersection : Et tu pilotes aussi des avions ? AP : Oui, c’est vrai, mais je ne possède pas mon propre avion (rires). Sinon, j’ai d’abord passé mon brevet aux États-Unis, puis en France. J’ai également le permis bateau, que j’avais passé pour faire du jet ski. Finalement, je ne suis pas super fan de ce mode de transport, sauf pour le surf tracté, où là c’est vraiment cool. Autrement, je ne suis jamais sorti avec. Inter : Tu viens d’où ? AP : Je suis né à Bruxelles. Au début des années 90, quand j’ai voulu faire carrière dans le snow, je suis parti dans les Alpes. J’avais vingt ans, un âge qui peut paraître tardif comparé aux standards actuels, mais à l’époque, il n’y avait pas autant de concurrence et le milieu était encore à créer. Au début, j’ai com-

mencé par des petits boulots dans les stations, puis j’ai rencontré des photographes et des dirigeants de marques et ça a démarré pour moi. Inter : Tu t’es assez vite intéressé aux relations avec les marques et au développement. AP : Oui, complètement. Je n’étais pas vraiment à fond branché compétition. Je trouvais et je trouve toujours que le snow est un sport individuel et difficilement transposable en compétition. C’est presque plus un style de vie en soi. Noter du freestyle, ça n’a pas beaucoup de sens à mes yeux. Et encore, je ne parle pas du slalom qui, pour moi, est tout simplement du ski. Je m’intéressais plus aux images ou aux vidéos. J’ai vu arriver les grandes marques dans le snow et c’était assez intéressant de bosser avec les magazines. Inter : Avec les X Games, le public est bien plus nombreux aujourd’hui, non ? AP : Oui, c’est sûr, mais tout est regroupé sous la bannière des sports d’action. Le roller, la trottinette… C’est cool, je suis admiratif des jeunes qui ont atteint une technique incroyable, mais je reste quand même dans mon triptyque surf, snow et skate. J’aime ce mouvement commun, la planche nue et sans assistance. C’est la pureté.

venaient chercher les modèles pour se les approprier, ça a ouvert les produits au public. C’est vraiment intéressant d’être dans ce cas de figure, de collaborer avec des musiciens comme Lil Wayne, par exemple. C’est toujours fascinant d’être associé avec des talents. Ça me semblait cohérent avec ce que je voulais faire, c’est-à-dire avoir plusieurs univers et une infinité de possibilités. J’aime rencontrer et échanger avec des artistes, des créateurs et tous les gens qui peuvent être passionnés par le projet. Inter : Tu t’intéresses à d’autres champs d’expression ? AP : Eh bien, j’aime beaucoup mon Hasselblad. J’aime l’objet et l’approche de l’argentique. Quand j’aurais plus de temps, je m’y mettrais à fond. Le numérique, c’est bien pour les photos de vacances. J’aime les vieux trucs. C’est comme les motos, ça a un charme artisanal. Inter : Quel serait le véhicule ultime ? AP : On nous le promet depuis longtemps, mais j’attends toujours le développement du jet pack !

Inter : Et comment es-tu arrivé chez Supra ? AP : Assez naturellement. Quand j’ai rencontré les gens de Supra et de Crew, je sortais d’une aventure avec ma boîte de production photo et vidéo. J’avais fait un film avec Billabong, « Lines », pour expliquer ma vision du snow et sans doute aussi pour tourner une page de ce sport. J’avais envie de commencer autre chose et j’étais attiré par le fait que ces deux marques ne soient pas enfermées dans le concept des sports d’action. Leur relation traditionnelle avec le skate les rendaient ultra légitimes à mes yeux. Et je voyais que les gens 107


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TEXTE : YANN CHÉNOT PHOTOGRAPHE : GILLES UZAN

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LE GOÛT DES BONNES CHOSES LES FRUITS DE LA PASSION DU CHEF MICHEL ROSTANG Alors que nous fêtons cette année les cinquante ans de la 911, c’est chez Porsche que nous avons retrouvé le chef étoilé Michel Rostang aux côtés de sa superbe 911 2,4 S de 1972. Faiseur de plats exquis et amateur de belles mécaniques, il nous livre ici son amour de la cuisine de tradition qu’il perpétue désormais avec ses filles et nous parle de sa passion pour l’automobile. Il vient d’ailleurs de terminer le Monte-Carlo historique ainsi que le Tour Auto. Rencontre avec un chef passionné et passionnant. Intersection : D’où venez-vous et où allezvous ? Michel Rostang : Je représente la cinquième génération d’aubergistes, et mes filles, la sixième. Ma famille vivait en Isère, et dans les années 50, mon grand-père avait déjà deux étoiles au guide Michelin avec son restaurant d’Annecy. Mon père s’est installé à Grenoble, puis à Antibes où il a décroché trois étoiles. J’ai baigné dans la cuisine dès l’enfance, bercé par les effluves de la pâtisserie. Je mettais un petit tablier et j’allais aider. C’est donc devenu une passion. En termes de cuisine, je suis plus porté sur la tradition que sur la mode. J’ai toujours aimé la tradition et je ne vais pas changer aujourd’hui. Inter : Vous parlez de tradition, mais votre cuisine témoigne d’un réel travail sur l’esthétique. Comment l’expliquez-vous ? MR : Vous savez, la première chose que l’on voit, c’est l’aspect, la présentation du plat, avant même le parfum ou le goût. Quand je me remémore l’esthétique de mes plats d'il y a vingt ans, je me rends compte que les choses ont beaucoup évolué. Il y a des phénomènes de mode dans la gastronomie. Par exemple, prenez la nouvelle cuisine (des années 1970) : il en reste des choses intéres-

santes, comme des légumes beaucoup moins cuits ou des sauces plus épurées, et ça a du bon parce que ça stimule un petit peu tout ça et on revient à des choses plus classiques. Nous avons un parcours plutôt classique, et moi j’ai toujours aimé la tradition. Il en faut pour tous les goûts. Si tous les restaurants faisaient la même cuisine, ça n’aurait aucun sens. Inter : Quand et comment est née votre passion pour l’automobile ? MR : J’ai grandi à la montagne dans la région de Grenoble. Tous les jeunes de mon âge recevaient leur première voiture à dix-huit ans, souvent une Simca 1000 ou une R8 Gordini. Du coup, à cet âge-là, ma passion consistait à monter des cols avec ma voiture et à faire la course avec les copains. Mon plaisir, c’était de pouvoir conduire des voitures un peu sportives et rapides. Inter : Quelles ont été vos premières voitures ? MR : Ma toute première voiture, c’était la Simca 1000. Par la suite, j’ai eu quelques Renault, une R8 Gordini puis une R12 Gordini. Après, je me suis marié et mes filles sont nées. Je me suis assagi et j'ai conduit des voitures familiales, mais maintenant que mes filles sont grandes et que j’ai plus de temps, je me consacre à la tradition automobile. Inter : Tradition automobile ? Êtes-vous collectionneur ? MR : Pas vraiment. Vous savez, j’ai seulement quelques voitures, juste pour le plaisir de rouler avec et parce qu’elles m’ont fait rêver. Bien sûr, on ne peut pas tout acheter non plus, il faut rester raisonnable. J’ai donc la Porsche 2.4 S derrière nous, mais aussi une 356, et j’ai récemment fait l’acquisition d’une Lancia Fulvia Fanalone de 1969.

Inter : Vous avez participé au Monte-Carlo historique. Qu’aimez-vous dans les rallyes ? MR : J’apprécie avant tout le fait de retrouver des gens passionnés. Parmi ces personnes, il y a autant de collectionneurs « à cent balles » qu’à dix millions et c’est ça qui est formidable. On peut voir des voitures à prix raisonnable mais qui possèdent une histoire et sont bien entretenues, aux côtés d’autres très rares et de grande valeur. Et avec quelques confrères, nous avons créé le Team des Chefs. On fait des balades et quelques rallyes de temps à autre. Inter : Quelle est votre vision de la mobilité ? MR : Pour moi, c’est assez large. Être libre de faire ce qu’on veut. Avoir une certaine liberté de mouvement, d’espace.

LE GARAGE DE MICHEL ROSTANG

Porsche 356 1960

Porsche 911 2.4 S 1972

Lancia Fulvia 1600 Fanalone 1969

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TEXTE : YANN CHÉNOT PHOTOGRAPHE : GILLES UZAN

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LE GOÛT DES BONNES CHOSES LES FRUITS DE LA PASSION DU CHEF MICHEL ROSTANG Alors que nous fêtons cette année les cinquante ans de la 911, c’est chez Porsche que nous avons retrouvé le chef étoilé Michel Rostang aux côtés de sa superbe 911 2,4 S de 1972. Faiseur de plats exquis et amateur de belles mécaniques, il nous livre ici son amour de la cuisine de tradition qu’il perpétue désormais avec ses filles et nous parle de sa passion pour l’automobile. Il vient d’ailleurs de terminer le Monte-Carlo historique ainsi que le Tour Auto. Rencontre avec un chef passionné et passionnant. Intersection : D’où venez-vous et où allezvous ? Michel Rostang : Je représente la cinquième génération d’aubergistes, et mes filles, la sixième. Ma famille vivait en Isère, et dans les années 50, mon grand-père avait déjà deux étoiles au guide Michelin avec son restaurant d’Annecy. Mon père s’est installé à Grenoble, puis à Antibes où il a décroché trois étoiles. J’ai baigné dans la cuisine dès l’enfance, bercé par les effluves de la pâtisserie. Je mettais un petit tablier et j’allais aider. C’est donc devenu une passion. En termes de cuisine, je suis plus porté sur la tradition que sur la mode. J’ai toujours aimé la tradition et je ne vais pas changer aujourd’hui. Inter : Vous parlez de tradition, mais votre cuisine témoigne d’un réel travail sur l’esthétique. Comment l’expliquez-vous ? MR : Vous savez, la première chose que l’on voit, c’est l’aspect, la présentation du plat, avant même le parfum ou le goût. Quand je me remémore l’esthétique de mes plats d'il y a vingt ans, je me rends compte que les choses ont beaucoup évolué. Il y a des phénomènes de mode dans la gastronomie. Par exemple, prenez la nouvelle cuisine (des années 1970) : il en reste des choses intéres-

santes, comme des légumes beaucoup moins cuits ou des sauces plus épurées, et ça a du bon parce que ça stimule un petit peu tout ça et on revient à des choses plus classiques. Nous avons un parcours plutôt classique, et moi j’ai toujours aimé la tradition. Il en faut pour tous les goûts. Si tous les restaurants faisaient la même cuisine, ça n’aurait aucun sens. Inter : Quand et comment est née votre passion pour l’automobile ? MR : J’ai grandi à la montagne dans la région de Grenoble. Tous les jeunes de mon âge recevaient leur première voiture à dix-huit ans, souvent une Simca 1000 ou une R8 Gordini. Du coup, à cet âge-là, ma passion consistait à monter des cols avec ma voiture et à faire la course avec les copains. Mon plaisir, c’était de pouvoir conduire des voitures un peu sportives et rapides. Inter : Quelles ont été vos premières voitures ? MR : Ma toute première voiture, c’était la Simca 1000. Par la suite, j’ai eu quelques Renault, une R8 Gordini puis une R12 Gordini. Après, je me suis marié et mes filles sont nées. Je me suis assagi et j'ai conduit des voitures familiales, mais maintenant que mes filles sont grandes et que j’ai plus de temps, je me consacre à la tradition automobile. Inter : Tradition automobile ? Êtes-vous collectionneur ? MR : Pas vraiment. Vous savez, j’ai seulement quelques voitures, juste pour le plaisir de rouler avec et parce qu’elles m’ont fait rêver. Bien sûr, on ne peut pas tout acheter non plus, il faut rester raisonnable. J’ai donc la Porsche 2.4 S derrière nous, mais aussi une 356, et j’ai récemment fait l’acquisition d’une Lancia Fulvia Fanalone de 1969.

Inter : Vous avez participé au Monte-Carlo historique. Qu’aimez-vous dans les rallyes ? MR : J’apprécie avant tout le fait de retrouver des gens passionnés. Parmi ces personnes, il y a autant de collectionneurs « à cent balles » qu’à dix millions et c’est ça qui est formidable. On peut voir des voitures à prix raisonnable mais qui possèdent une histoire et sont bien entretenues, aux côtés d’autres très rares et de grande valeur. Et avec quelques confrères, nous avons créé le Team des Chefs. On fait des balades et quelques rallyes de temps à autre. Inter : Quelle est votre vision de la mobilité ? MR : Pour moi, c’est assez large. Être libre de faire ce qu’on veut. Avoir une certaine liberté de mouvement, d’espace.

LE GARAGE DE MICHEL ROSTANG

Porsche 356 1960

Porsche 911 2.4 S 1972

Lancia Fulvia 1600 Fanalone 1969

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kulte.fr

PIL

OT

P.111

C

EC OLL

TION

OM AUT

NE —

R HIVE

E

2013

TENUES DE ROUTE LE STYLE EN MOUVEMENT


kulte.fr

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OM AUT

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R HIVE

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2013

TENUES DE ROUTE LE STYLE EN MOUVEMENT


PHOTOGRAPHE : ROMAIN BERNARDIE JAMES STYLISME : JOSIA.N

Page précédente : maillot de bain Thapelo jupe Tania Zekkout collier Vanessa Arizaga bijou de corps Ciccarelli Jewels manchette Lito chez White Bird Sur cette page : robe ART/C brassière et pantalon Bimba & Lola ceinture Jean-Charles de Castelbajac lunettes Cast bagues Annelise Michelson (main droite) Hélène Zubeldia (main gauche) bracelets Caroline Baggi


PHOTOGRAPHE : ROMAIN BERNARDIE JAMES STYLISME : JOSIA.N

Page précédente : maillot de bain Thapelo jupe Tania Zekkout collier Vanessa Arizaga bijou de corps Ciccarelli Jewels manchette Lito chez White Bird Sur cette page : robe ART/C brassière et pantalon Bimba & Lola ceinture Jean-Charles de Castelbajac lunettes Cast bagues Annelise Michelson (main droite) Hélène Zubeldia (main gauche) bracelets Caroline Baggi


Page de gauche : T-shirt et short Wanda Nylon soutien-gorge Zana Bayne collier Ek Thongprasert Page de droite : maillot de bain Volcom boucles d'oreilles Ben-Amun by Isaac Manevitz montre Audemars Piguet bracelets Anne Thomas


Page de gauche : T-shirt et short Wanda Nylon soutien-gorge Zana Bayne collier Ek Thongprasert Page de droite : maillot de bain Volcom boucles d'oreilles Ben-Amun by Isaac Manevitz montre Audemars Piguet bracelets Anne Thomas


GARAGE

Page de gauche : sac FaurĂŠ le Page Page de droite : body Lacoste lunettes Cast collier Zana Bayne bijoux de corps Ciccarelli Jewels bague Jean-Charles de Castelbajac


GARAGE

Page de gauche : sac FaurĂŠ le Page Page de droite : body Lacoste lunettes Cast collier Zana Bayne bijoux de corps Ciccarelli Jewels bague Jean-Charles de Castelbajac


Chemise Wanda Nylon haut de maillot de bain Topshop harnais Zana Bayne lunettes Cast bagues Jean-Charles de Castelbajac

Mannequin Nastia G @ City Models coiffure et maquillage Émilie Peltier assistant stylisme Valentin Leonardi


Chemise Wanda Nylon haut de maillot de bain Topshop harnais Zana Bayne lunettes Cast bagues Jean-Charles de Castelbajac

Mannequin Nastia G @ City Models coiffure et maquillage Émilie Peltier assistant stylisme Valentin Leonardi


Veste Levi's Made & Crafted pull et bermuda Bally lunettes Persol montre Nixon "The Rover"

PHOTOGRAPHE : BASTIEN LATANZIO STYLISME : JOSIA.N


Veste Levi's Made & Crafted pull et bermuda Bally lunettes Persol montre Nixon "The Rover"

PHOTOGRAPHE : BASTIEN LATANZIO STYLISME : JOSIA.N


Page de gauche : chemise Adidas veste Bally veste sans manches Kenzo pantalon Fred Perry lunettes Kenzo montre Nixon "The Mellor" sac Eastpak Page de droite : veste Barbour chemise Kenzo pantalon Ami lunettes Persol montre Nixon "The Ride" chaussures Bally

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Page de gauche : chemise Adidas veste Bally veste sans manches Kenzo pantalon Fred Perry lunettes Kenzo montre Nixon "The Mellor" sac Eastpak Page de droite : veste Barbour chemise Kenzo pantalon Ami lunettes Persol montre Nixon "The Ride" chaussures Bally

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Veste Ontour chemise Paul & Joe bermuda Kenzo lunettes Carven

TOYOTA CAMATTE LE CONCEPT JOUET

Il ne s’agit pas d’une étude sur un possible véhicule urbain, mais plutôt d’une porte d’entrée vers le monde de l’automobile pour nos chérubins. Depuis son apparition au Salon du jouet de Tokyo, nous avons suivi sa route à la trace pour enfin prendre ses commandes. C’est probablement parce que le sujet est destiné aux enfants qu’il garde une fraîcheur contagieuse et que l’essentiel de son concept s’adresse à nos sens. 2,70 m de long pour 1,30 m de large. On a l’impression de pouvoir la mettre dans sa poche. Les panneaux de carrosserie sont sertis de gros boutons verts facilement identifiables qui permettent de démonter l’engin pour comprendre facilement les rudiments de son fonctionnement et s’initier à la mécanique. Le volant au milieu du tableau de bord est idéalement placé pour surveiller les premiers coups de volant de sa progéniture. Le fauteuil arrière droit possède une série de doubles commandes qui permet à l’adulte instructeur de garder la main sur les fonctions essentielles du véhicule. Le pédalier est également réglable pour qu’une fois les enfants au lit, les parents puissent sortir et raccompagner ensuite la

baby-sitter. Il y a deux versions de ce concept : Daichi qui est devant vos yeux, et sa petite sœur bleue et plus urbaine Sora. On ne sait pas encore si elles seront commercialisées, mais il s’avère que les dimensions de Camatte sont étrangement compatibles avec les nouveaux projets de loi japonais concernant une nouvelle catégorie de minicar d’une ou deux places. Pour l’instant, il existe une version appelée Camatte 57s roulant à 35 km/h, à construire en kit à partir de 57 pièces que l’on peut choisir et personnaliser.

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Le moteur éléctrique est à l'avant

Les panneaux sont facilement interchangeables

Le volant et le pédalier sont réglables

La cabine pivote vers l'avant pour laisser l'accès aux passsagers

3 personnes peuvent s'assoir à l'intérieur. Le pilote au centre

La voiture mesure 2,70m de long, 1,30 de large et 1,30 de haut

Les batteries sont à l'arrière

De gros boutons verts permettent de démonte facilement la carrosserie

La Camatte est quatre roues motrices


Veste Ontour chemise Paul & Joe bermuda Kenzo lunettes Carven

TOYOTA CAMATTE LE CONCEPT JOUET

Il ne s’agit pas d’une étude sur un possible véhicule urbain, mais plutôt d’une porte d’entrée vers le monde de l’automobile pour nos chérubins. Depuis son apparition au Salon du jouet de Tokyo, nous avons suivi sa route à la trace pour enfin prendre ses commandes. C’est probablement parce que le sujet est destiné aux enfants qu’il garde une fraîcheur contagieuse et que l’essentiel de son concept s’adresse à nos sens. 2,70 m de long pour 1,30 m de large. On a l’impression de pouvoir la mettre dans sa poche. Les panneaux de carrosserie sont sertis de gros boutons verts facilement identifiables qui permettent de démonter l’engin pour comprendre facilement les rudiments de son fonctionnement et s’initier à la mécanique. Le volant au milieu du tableau de bord est idéalement placé pour surveiller les premiers coups de volant de sa progéniture. Le fauteuil arrière droit possède une série de doubles commandes qui permet à l’adulte instructeur de garder la main sur les fonctions essentielles du véhicule. Le pédalier est également réglable pour qu’une fois les enfants au lit, les parents puissent sortir et raccompagner ensuite la

baby-sitter. Il y a deux versions de ce concept : Daichi qui est devant vos yeux, et sa petite sœur bleue et plus urbaine Sora. On ne sait pas encore si elles seront commercialisées, mais il s’avère que les dimensions de Camatte sont étrangement compatibles avec les nouveaux projets de loi japonais concernant une nouvelle catégorie de minicar d’une ou deux places. Pour l’instant, il existe une version appelée Camatte 57s roulant à 35 km/h, à construire en kit à partir de 57 pièces que l’on peut choisir et personnaliser.

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Le moteur éléctrique est à l'avant

Les panneaux sont facilement interchangeables

Le volant et le pédalier sont réglables

La cabine pivote vers l'avant pour laisser l'accès aux passsagers

3 personnes peuvent s'assoir à l'intérieur. Le pilote au centre

La voiture mesure 2,70m de long, 1,30 de large et 1,30 de haut

Les batteries sont à l'arrière

De gros boutons verts permettent de démonte facilement la carrosserie

La Camatte est quatre roues motrices


Veste Ben Sherman chemise Kenzo short Paul & Joe lunettes Prada montre Nixon "The Ride" sac Bally chaussures Dr Martens

Mannequin Martin @ Bananas coiffure et maquillage Émilie Peltier assistant stylisme Valentin Leonardi


Veste Ben Sherman chemise Kenzo short Paul & Joe lunettes Prada montre Nixon "The Ride" sac Bally chaussures Dr Martens

Mannequin Martin @ Bananas coiffure et maquillage Émilie Peltier assistant stylisme Valentin Leonardi


©2013 ATELIERS RUBY / IMAGE BY JERÔME COSTE & ARNO BANI

P.129 GARAGE REPORTAGES ET ESSAIS WWW.ATELIERSRUBY.COM BOUTIQUE RUBY PARIS N°1 - 1, RUE HÉROLD 75001 PARIS

REPORTAGES DTM 2013 GP F1 À MONACO GUMBALL 2013 LE TONE DESSINE SOIRÉE SMART BATTLE SOIRÉE GUMBALL MONACO ESSAIS PORSCHE CAYMAN S AUDI RS5 CABRIOLET MERCEDES CLASSE E COUPÉ ZERO MOTORCYCLE VESPA 946 VW BEETLE CABRIOLET BMW 3GT


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REPORTAGES DTM 2013 GP F1 À MONACO GUMBALL 2013 LE TONE DESSINE SOIRÉE SMART BATTLE SOIRÉE GUMBALL MONACO ESSAIS PORSCHE CAYMAN S AUDI RS5 CABRIOLET MERCEDES CLASSE E COUPÉ ZERO MOTORCYCLE VESPA 946 VW BEETLE CABRIOLET BMW 3GT


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GARAGE

UN SPECTACLE ANCESTRAL DANS LEQUEL JE NE DIRAIS PAS QUE LA MORT RÔDE CAR CE SERAIT TROP ROMANTIQUE

LE TRIO DE TÊTE OUVERTURE DU CHAMPIONNAT DTM À HOCKENHEIM Les circuits du monde entier ont tous un point commun : ils rappellent les numéros de domptage de fauves dans les cirques. Hautes grilles protégeant les spectateurs, rugissements soudains et puissants alternant avec de longs râles et feulements inquiétants, ambiance d’excitation mêlée de crainte. Un spectacle ancestral dans lequel je ne dirais pas que la mort rôde car ce serait trop romantique, mais il est clair que la course automobile ne vit guère sans danger. Si les 130

F1 ou les protos du Mans vous transpercent les oreilles, le son des voitures du DTM, plutôt situé dans les bas médiums, est sans équivoque à ranger dans la famille des félins énervés. Lorsque nous arrivons en bord de piste, Hockenheim est sous la pluie. Cachées par le muret, les voitures ne sont plus qu’un puissant râle suivi d’une immense gerbe d’eau. L’ambiance du DTM (Deutsche Tourenwagen-Meisterschaft, ce qui pourrait se traduire par « championnat des maîtres en domptage de voitures de tourisme ») est assez particulière. Comme toujours dans les compétitions automobiles, plusieurs formules occupent la piste et les paddocks le temps d’un week-end, et pour cette première manche, la Porsche Cup, la Scirocco Cup et les GP3 se partageront le circuit avec les protos. Ce championnat allemand ne réunit que trois marques automobiles : BMW, Audi et Mercedes. Depuis les années 80, il remporte plus de succès en Allemagne que la Formule 1 dont il s’inspire grandement. Télévision interne, format des qualifications, stands, conférences de presse, organisation sans faille, préparation des circuits. C’est le jouet des

trois marques allemandes qui s’affrontent à coup de millions et d’écuries privées. Afin de garder une certaine attractivité, tout est fait pour limiter les écarts entre les automobiles : la plupart des réglages ne concernent que la tenue de route. Les moteurs ont une puissance commune d’environ 470 ch, et histoire de limiter les coûts, la coque centrale du véhicule en carbone est la même pour tous. Le pilote occupe une position centrale dans l’auto et se trouve parfaitement situé pour diriger les 1 100 kilos de l’engin que tous aimeraient plus puissant. La vision périphérique est très restreinte, et dans les départs musclés, il n’est pas rare de voir les jeunes novices faire sauter les moustaches aérodynamiques de leur auto. Tout se règle en aéro et suspension et les paddocks ouverts au public dissimulent justement les réglages de têtes d’amortisseurs sous des couvertures. Contrairement à la F1, il n’y a pas de pilotes payants en DTM (c’est-à-dire de pilotes engagés qui apportent avec eux un sponsor conséquent). Tous sont choisis par les écuries en vue de la victoire. L’ambiance se veut populaire, et sitôt les rayons du soleil réapparus, la foule devient si dense dans

les paddocks que les stands feraient presque figure d’aire de repos. En famille et bardé des couleurs de ses équipes préférées, le public arpente les travées entre les trois énormes bâtiments des marques, cherchant le pilote égaré ou les cadeaux offerts par les hôtesses. 100 000 personnes étaient attendues pour cette manche d’ouverture. Chaque marque exhibe ses nouveautés, concepts ou même d’anciens modèles. Ainsi chez BMW, une M1 Procar et une M3 DTM se reposent sur le perron après avoir parcouru quelques tours de piste. Les nouvelles RS4 et RS6 d’Audi regardent méchamment le nouveau concept GLA de Mercedes. Les stands alternent casquettes avec saucisses, la foule est impressionnante. Lorsqu’on visite le site Web du DTM, on remarque qu’il est consultable en trois langues : allemand, anglais et russe. Pour la première fois de son histoire, le barnum se rendra en août à Moscou pour découvrir le Moscow Raceway et promouvoir les trois marques allemandes ravies de se positionner auprès de ces nouveaux consommateurs. La Russie est le plus important marché, notamment pour Audi, avec plus de 33 500 véhicules vendus au client russe en 2012, soit une croissance de 44 % cette dernière année. Depuis 1980, le championnat de voitures de tourisme a connu divers aléas, avec un pic important en 1990, mais les sommes faramineuses nécessaires à la victoire avaient eu raison de son fonctionnement. Relancé en 2000, il aura fallu attendre 2012 et la limitation des coûts pour voir les trois marques allemandes s’affronter. Si BMW a gagné l’édition 2012, la lutte est serrée cette année. On tenait à suivre la progression du jeune Tambay chez Audi, mais malheureusement pour cette fois, sa course fut vite écourtée par un faux contact qui a transformé sa voiture aux couleurs d’Iron Man en barbecue.

TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : GILLES UZAN

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UN SPECTACLE ANCESTRAL DANS LEQUEL JE NE DIRAIS PAS QUE LA MORT RÔDE CAR CE SERAIT TROP ROMANTIQUE

LE TRIO DE TÊTE OUVERTURE DU CHAMPIONNAT DTM À HOCKENHEIM Les circuits du monde entier ont tous un point commun : ils rappellent les numéros de domptage de fauves dans les cirques. Hautes grilles protégeant les spectateurs, rugissements soudains et puissants alternant avec de longs râles et feulements inquiétants, ambiance d’excitation mêlée de crainte. Un spectacle ancestral dans lequel je ne dirais pas que la mort rôde car ce serait trop romantique, mais il est clair que la course automobile ne vit guère sans danger. Si les 130

F1 ou les protos du Mans vous transpercent les oreilles, le son des voitures du DTM, plutôt situé dans les bas médiums, est sans équivoque à ranger dans la famille des félins énervés. Lorsque nous arrivons en bord de piste, Hockenheim est sous la pluie. Cachées par le muret, les voitures ne sont plus qu’un puissant râle suivi d’une immense gerbe d’eau. L’ambiance du DTM (Deutsche Tourenwagen-Meisterschaft, ce qui pourrait se traduire par « championnat des maîtres en domptage de voitures de tourisme ») est assez particulière. Comme toujours dans les compétitions automobiles, plusieurs formules occupent la piste et les paddocks le temps d’un week-end, et pour cette première manche, la Porsche Cup, la Scirocco Cup et les GP3 se partageront le circuit avec les protos. Ce championnat allemand ne réunit que trois marques automobiles : BMW, Audi et Mercedes. Depuis les années 80, il remporte plus de succès en Allemagne que la Formule 1 dont il s’inspire grandement. Télévision interne, format des qualifications, stands, conférences de presse, organisation sans faille, préparation des circuits. C’est le jouet des

trois marques allemandes qui s’affrontent à coup de millions et d’écuries privées. Afin de garder une certaine attractivité, tout est fait pour limiter les écarts entre les automobiles : la plupart des réglages ne concernent que la tenue de route. Les moteurs ont une puissance commune d’environ 470 ch, et histoire de limiter les coûts, la coque centrale du véhicule en carbone est la même pour tous. Le pilote occupe une position centrale dans l’auto et se trouve parfaitement situé pour diriger les 1 100 kilos de l’engin que tous aimeraient plus puissant. La vision périphérique est très restreinte, et dans les départs musclés, il n’est pas rare de voir les jeunes novices faire sauter les moustaches aérodynamiques de leur auto. Tout se règle en aéro et suspension et les paddocks ouverts au public dissimulent justement les réglages de têtes d’amortisseurs sous des couvertures. Contrairement à la F1, il n’y a pas de pilotes payants en DTM (c’est-à-dire de pilotes engagés qui apportent avec eux un sponsor conséquent). Tous sont choisis par les écuries en vue de la victoire. L’ambiance se veut populaire, et sitôt les rayons du soleil réapparus, la foule devient si dense dans

les paddocks que les stands feraient presque figure d’aire de repos. En famille et bardé des couleurs de ses équipes préférées, le public arpente les travées entre les trois énormes bâtiments des marques, cherchant le pilote égaré ou les cadeaux offerts par les hôtesses. 100 000 personnes étaient attendues pour cette manche d’ouverture. Chaque marque exhibe ses nouveautés, concepts ou même d’anciens modèles. Ainsi chez BMW, une M1 Procar et une M3 DTM se reposent sur le perron après avoir parcouru quelques tours de piste. Les nouvelles RS4 et RS6 d’Audi regardent méchamment le nouveau concept GLA de Mercedes. Les stands alternent casquettes avec saucisses, la foule est impressionnante. Lorsqu’on visite le site Web du DTM, on remarque qu’il est consultable en trois langues : allemand, anglais et russe. Pour la première fois de son histoire, le barnum se rendra en août à Moscou pour découvrir le Moscow Raceway et promouvoir les trois marques allemandes ravies de se positionner auprès de ces nouveaux consommateurs. La Russie est le plus important marché, notamment pour Audi, avec plus de 33 500 véhicules vendus au client russe en 2012, soit une croissance de 44 % cette dernière année. Depuis 1980, le championnat de voitures de tourisme a connu divers aléas, avec un pic important en 1990, mais les sommes faramineuses nécessaires à la victoire avaient eu raison de son fonctionnement. Relancé en 2000, il aura fallu attendre 2012 et la limitation des coûts pour voir les trois marques allemandes s’affronter. Si BMW a gagné l’édition 2012, la lutte est serrée cette année. On tenait à suivre la progression du jeune Tambay chez Audi, mais malheureusement pour cette fois, sa course fut vite écourtée par un faux contact qui a transformé sa voiture aux couleurs d’Iron Man en barbecue.

TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : GILLES UZAN

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GARAGE

7

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9

1. Le photographe officiel du DTM. 2. Pour rentrer la voiture dans les stands, on enlève les portières, ce qui nous permet d'observer le passage de la ligne d'échappement. 3. Les mécanos d'Adrien Tambay fêtent la sortie du film « Iron Man 3 ». 4. Détails aérodynamiques de l'Audi RS5 d'Adrien Tambay. 5. Timo Scheider reste accessible au public malgré l'imminence de la course. 6. La dure vie des mécanos qui attendent les pilotes durant les essais. 7. Le mécano AMG écoute le nouveau maxi de Brodinski. 8. Dans l'entrée de la pit-lane. 9. La plus jeune et jolie des commissaires de piste. 10. Quand la voiture a trop chaud, on l'aide à respirer. 11. Toutes ces ouïes contribuent à l'évacuation de la chaleur des freins. 6

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1. Le photographe officiel du DTM. 2. Pour rentrer la voiture dans les stands, on enlève les portières, ce qui nous permet d'observer le passage de la ligne d'échappement. 3. Les mécanos d'Adrien Tambay fêtent la sortie du film « Iron Man 3 ». 4. Détails aérodynamiques de l'Audi RS5 d'Adrien Tambay. 5. Timo Scheider reste accessible au public malgré l'imminence de la course. 6. La dure vie des mécanos qui attendent les pilotes durant les essais. 7. Le mécano AMG écoute le nouveau maxi de Brodinski. 8. Dans l'entrée de la pit-lane. 9. La plus jeune et jolie des commissaires de piste. 10. Quand la voiture a trop chaud, on l'aide à respirer. 11. Toutes ces ouïes contribuent à l'évacuation de la chaleur des freins. 6

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GARAGE

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GARAGE

AUDI RS5 DTM À LA LOUPE Le moteur est un V8 de 4 litres à l'admission identique pour tous, et la puissance est de 460 ch.

Un système de vérins hydrauliques permet de soulever l'auto. Il se branche à l'arrière même pendant la course. Les pneus sont exclusivement fournis par Hankook.

L'ensemble des véhicules utilise les mêmes boîtiers d'injection fournis par Bosch. La voiture ne peut pas transmettre sa télémétrie pendant la course. Toutes les voitures sont construites autour d'une monocoque de carbone.

Les freins sont fournis par un seul et même fabricant, AP Racing, pour toutes les voitures.

134

Les véhicules disposent du DRS (Drag Reduction System) permettant d'accroître de façon temporaire les performances aérodynamiques de la voiture. C'est un aileron mobile qui fait varier la traînée dans les lignes droites.

Les lignes d'échappements longent l'habitacle pour sortir sur les côtés. Le poids minimum d'un véhicule avec son pilote doit être de 1 100 kg.

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AUDI RS5 DTM À LA LOUPE Le moteur est un V8 de 4 litres à l'admission identique pour tous, et la puissance est de 460 ch.

Un système de vérins hydrauliques permet de soulever l'auto. Il se branche à l'arrière même pendant la course. Les pneus sont exclusivement fournis par Hankook.

L'ensemble des véhicules utilise les mêmes boîtiers d'injection fournis par Bosch. La voiture ne peut pas transmettre sa télémétrie pendant la course. Toutes les voitures sont construites autour d'une monocoque de carbone.

Les freins sont fournis par un seul et même fabricant, AP Racing, pour toutes les voitures.

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Les véhicules disposent du DRS (Drag Reduction System) permettant d'accroître de façon temporaire les performances aérodynamiques de la voiture. C'est un aileron mobile qui fait varier la traînée dans les lignes droites.

Les lignes d'échappements longent l'habitacle pour sortir sur les côtés. Le poids minimum d'un véhicule avec son pilote doit être de 1 100 kg.

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PERFORMANCES

JURASSIC FLAT 20

Année 2005 : quand les bourses ferment, la pénombre envahit la ville et les Cayman sortent de leurs abris pour aller s’abreuver dans la savane urbaine, franchir ses forêts et exploiter l’espace, dégourdir leur carcasse et fondre sur la route en louvoyant avec agilité. Au volant de leurs reptiles, les traders des grandes capitales marquent l’inconscient collectif et la « petite » Porsche devient l’outil du célibataire égoïste, de la jeunesse qui réussit outrageusement. Puis les années passent. Il se murmure que sur circuit, l’arme est redoutable. Dans les familles, les habitudes évoluent enfin. On dit qu’aussi efficace qu’elle soit sur circuit, n’importe qui pourrait facilement en prendre les commandes. Petit à petit, le Cayman a gagné ses lettres de noblesse, dépassant les espérances déçues que Porsche avait placées en ses prédécesseurs à 4 cylindres 928, 944 et 968. Il est sorti équipé d’un moteur plus noble, et pas uniquement parce que la marque avait appris de ces relatifs échecs. Le châssis, la position transversale arrière du moteur et le poids maîtrisé l’ont transformé en jouet, et aujourd’hui, c’est une sérieuse alternative à la 911. On retiendra que les moteurs des Cayman possèdent 10 cv de plus que ceux des Boxster équivalents. Leur ligne est plus homogène et réussie que la génération précédente et la version S s’impose juste comme l’une des sportives les plus efficaces de l’année. D’ailleurs, on notera que les réseaux sociaux s’enflamment lorsque l’on fait du Cayman le descendant de la 911 originale tant en termes de performances que de style de vie. Pour certains, la 911 est une icône intouchable. Pour d’autres, elle s’est trop embourgeoisée. Je veux bien réessayer, encore et encore, pour affiner mon avis.

TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : ANTONE ALEYNIKOV

2 Vi 83 K tes m /h se M ax

m 0N 37 uple Co

! 08 6 5 6 rix P

LE CAYMAN S EST DEVENU REDOUTABLE

325 Puiss ch an ce

Nb cy 6 lin dr es

C

l 2,7 drée n yli

6g CO / k m 2

5s 0 0-10

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GARAGE GARAGE

FICHE TECHNIQUE

NE PAS OUBLIER

Cayman S

- Qu’il n’existe plus de bourse physique à Paris. C’est une société, Nyse Euronext, qui pilote le Cac 40.

Longueur 4 380 mm Hauteur 1 295 mm Largeur 1 801 mm Empattement 2 475 mm

- Qu’il y a deux coffres à bagages aux extrémités du Cayman. Alors achetezvous une balance pour préserver l’équilibre magique de cette auto pendant vos vacances.


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PERFORMANCES

JURASSIC FLAT 20

Année 2005 : quand les bourses ferment, la pénombre envahit la ville et les Cayman sortent de leurs abris pour aller s’abreuver dans la savane urbaine, franchir ses forêts et exploiter l’espace, dégourdir leur carcasse et fondre sur la route en louvoyant avec agilité. Au volant de leurs reptiles, les traders des grandes capitales marquent l’inconscient collectif et la « petite » Porsche devient l’outil du célibataire égoïste, de la jeunesse qui réussit outrageusement. Puis les années passent. Il se murmure que sur circuit, l’arme est redoutable. Dans les familles, les habitudes évoluent enfin. On dit qu’aussi efficace qu’elle soit sur circuit, n’importe qui pourrait facilement en prendre les commandes. Petit à petit, le Cayman a gagné ses lettres de noblesse, dépassant les espérances déçues que Porsche avait placées en ses prédécesseurs à 4 cylindres 928, 944 et 968. Il est sorti équipé d’un moteur plus noble, et pas uniquement parce que la marque avait appris de ces relatifs échecs. Le châssis, la position transversale arrière du moteur et le poids maîtrisé l’ont transformé en jouet, et aujourd’hui, c’est une sérieuse alternative à la 911. On retiendra que les moteurs des Cayman possèdent 10 cv de plus que ceux des Boxster équivalents. Leur ligne est plus homogène et réussie que la génération précédente et la version S s’impose juste comme l’une des sportives les plus efficaces de l’année. D’ailleurs, on notera que les réseaux sociaux s’enflamment lorsque l’on fait du Cayman le descendant de la 911 originale tant en termes de performances que de style de vie. Pour certains, la 911 est une icône intouchable. Pour d’autres, elle s’est trop embourgeoisée. Je veux bien réessayer, encore et encore, pour affiner mon avis.

TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : ANTONE ALEYNIKOV

2 Vi 83 K tes m /h se M ax

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! 08 6 5 6 rix P

LE CAYMAN S EST DEVENU REDOUTABLE

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NE PAS OUBLIER

Cayman S

- Qu’il n’existe plus de bourse physique à Paris. C’est une société, Nyse Euronext, qui pilote le Cac 40.

Longueur 4 380 mm Hauteur 1 295 mm Largeur 1 801 mm Empattement 2 475 mm

- Qu’il y a deux coffres à bagages aux extrémités du Cayman. Alors achetezvous une balance pour préserver l’équilibre magique de cette auto pendant vos vacances.


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PERFORMANCES

La famille RS, c’est un peu le côté diabolique du cerveau. On peut imaginer un petit ange confrontant ses conseils pragmatiques et raisonnables à ceux d’un diable audacieux finalement plus proche de beaucoup de nos attentes. La course et les résultats ont fait d’Audi la marque la plus transgénérationnelle et sociale. Aujourd’hui, elle est quasiment la plus populaire. Ses A1 ou A3 fascinent la jeunesse et ses berlines luxueuses attirent les hommes d’affaires de tous les continents. Marginale en France, la RS5 cabriolet est le jouet ultime pour profiter du soleil et rouler plus vite que son ombre. Le V8 atmosphérique parfaitement secondé par la boîte S Tronic permet de se concentrer sur l’essentiel, et à n’importe qui d’en prendre le volant et les commandes. En route vers Hockenheim pour suivre la manche d’ouverture du DTM, nous avons pu mesurer la côte de popularité de cette auto : sur l’autoroute, les jeunes Français levaient le pouce en l’air et les couples allemands confortablement installés dans leur grosse berline semblaient finalement se demander si la vie n’exigerait pas parfois qu’on torde un peu ses principes. Au diable la raison.

TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : ROMAIN BERNARDIE JAMES

Nb cyl 8 ind re s

450 Puiss ch an ce

2 Vi 50 K tes m /h se M ax

€ 00 9 7 9 rix P

LA NOUVELLE AUDI RS5 CABRIOLET AU SOMMET DES SONDAGES DE POPULARITÉ

l 4,2 drée lin Cy

m 0N 43 uple Co

LES TOITS DE L'ATTRACTION

25

4g CO / k m 2

s 4 , 9 00 0-1

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GARAGE GARAGE

FICHE TECHNIQUE

NE PAS OUBLIER

Audi RS5

- Qu'elle est légèrement différente de sa sœur courant en DTM

Longueur 4 649 mm

- Que vous pouvez jouer avec la hauteur de l'aileron arrière depuis le poste de pilotage

Hauteur 1 380 mm Largeur 2 020 mm Empattement 2 751 mm


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PERFORMANCES

La famille RS, c’est un peu le côté diabolique du cerveau. On peut imaginer un petit ange confrontant ses conseils pragmatiques et raisonnables à ceux d’un diable audacieux finalement plus proche de beaucoup de nos attentes. La course et les résultats ont fait d’Audi la marque la plus transgénérationnelle et sociale. Aujourd’hui, elle est quasiment la plus populaire. Ses A1 ou A3 fascinent la jeunesse et ses berlines luxueuses attirent les hommes d’affaires de tous les continents. Marginale en France, la RS5 cabriolet est le jouet ultime pour profiter du soleil et rouler plus vite que son ombre. Le V8 atmosphérique parfaitement secondé par la boîte S Tronic permet de se concentrer sur l’essentiel, et à n’importe qui d’en prendre le volant et les commandes. En route vers Hockenheim pour suivre la manche d’ouverture du DTM, nous avons pu mesurer la côte de popularité de cette auto : sur l’autoroute, les jeunes Français levaient le pouce en l’air et les couples allemands confortablement installés dans leur grosse berline semblaient finalement se demander si la vie n’exigerait pas parfois qu’on torde un peu ses principes. Au diable la raison.

TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : ROMAIN BERNARDIE JAMES

Nb cyl 8 ind re s

450 Puiss ch an ce

2 Vi 50 K tes m /h se M ax

€ 00 9 7 9 rix P

LA NOUVELLE AUDI RS5 CABRIOLET AU SOMMET DES SONDAGES DE POPULARITÉ

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m 0N 43 uple Co

LES TOITS DE L'ATTRACTION

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NE PAS OUBLIER

Audi RS5

- Qu'elle est légèrement différente de sa sœur courant en DTM

Longueur 4 649 mm

- Que vous pouvez jouer avec la hauteur de l'aileron arrière depuis le poste de pilotage

Hauteur 1 380 mm Largeur 2 020 mm Empattement 2 751 mm


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PERFORMANCES l 3,5 drée lin

Mercedes Benz E350 Coupé

306 Puiss ch an ce

2 Vi 50 K tes m /h se M ax

m 0N 37 uple Co

€ 50 6 1 1 rix P 22

0g CO / k m 2

GARAGE GARAGE

FICHE TECHNIQUE

Nb cyl 6 ind re s

Cy

INTERSECTION

s 6 , 2 00 0-1

Longueur 4 703 mm Hauteur 1 397 mm Largeur 2 016 mm

LA BONNE CÔTE LA MERCEDES CLASSE E COUPÉ CHANGE DE VISAGE

Empattement 2 760 mm

L’hiver venu dans le Bade-Wurtemberg, la neige recouvre les routes et le sel répandu pour la sécurité des automobilistes crée avec l'eau un mélange que les voitures n'aiment guère par peur de la corrosion et qui pousse nos voisins à se déplacer en masse vers les rives ensoleillées de la Costa Brava. La région espagnole peuplée d’élégants couples germaniques à la peau dorée voit passer la crème de la production automobile le long de ses plages baignées de soleil. Au moment de choisir un véhicule pour ces escapades ibères, la décision entre le coupé ou le cabriolet Mercedes Classe E sera délicate à prendre tant la ligne des deux modèles se ressemble. Le relifting de cette version aura permis d’élargir les boucliers avant et arrière de l’auto, mais aussi d’harmoniser enfin les fortes hanches qui distinguaient sa carrosserie depuis sa naissance en 2010. Trop grosse pour la jeunesse et pas assez chère comme troisième voiture, c'est plutôt vers les États-Unis qu'il faut chercher la clientèle du cabriolet. Capable d’affronter la route avec plus de deux personnes à bord, équipé d’un coffre permettant de ranger un sac de golf entier sans sortir les bois (les connaisseurs apprécieront), le coupé semble l’outil idéal pour faire le trajet vers le sud, mais aussi pour le cadre qui savourera le regard envieux de ses collègues la semaine. En ce qui nous concerne, nous attendons simplement le cabriolet AMG pour rouler cheveux au vent même en hiver et profiter des doux bruits de son V8.

TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : TONE

NE PAS OUBLIER - Que c'est en plein soleil que l'on attrape le plus de coups. C'est bien pour ça que l'Angleterre est le pays qui possède le plus de cabriolets par habitant. - Que le coupé avec le toit ouvrant et les vitres grand ouvertes n’est pas si fermé que ça.


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PERFORMANCES l 3,5 drée lin

Mercedes Benz E350 Coupé

306 Puiss ch an ce

2 Vi 50 K tes m /h se M ax

m 0N 37 uple Co

€ 50 6 1 1 rix P 22

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Longueur 4 703 mm Hauteur 1 397 mm Largeur 2 016 mm

LA BONNE CÔTE LA MERCEDES CLASSE E COUPÉ CHANGE DE VISAGE

Empattement 2 760 mm

L’hiver venu dans le Bade-Wurtemberg, la neige recouvre les routes et le sel répandu pour la sécurité des automobilistes crée avec l'eau un mélange que les voitures n'aiment guère par peur de la corrosion et qui pousse nos voisins à se déplacer en masse vers les rives ensoleillées de la Costa Brava. La région espagnole peuplée d’élégants couples germaniques à la peau dorée voit passer la crème de la production automobile le long de ses plages baignées de soleil. Au moment de choisir un véhicule pour ces escapades ibères, la décision entre le coupé ou le cabriolet Mercedes Classe E sera délicate à prendre tant la ligne des deux modèles se ressemble. Le relifting de cette version aura permis d’élargir les boucliers avant et arrière de l’auto, mais aussi d’harmoniser enfin les fortes hanches qui distinguaient sa carrosserie depuis sa naissance en 2010. Trop grosse pour la jeunesse et pas assez chère comme troisième voiture, c'est plutôt vers les États-Unis qu'il faut chercher la clientèle du cabriolet. Capable d’affronter la route avec plus de deux personnes à bord, équipé d’un coffre permettant de ranger un sac de golf entier sans sortir les bois (les connaisseurs apprécieront), le coupé semble l’outil idéal pour faire le trajet vers le sud, mais aussi pour le cadre qui savourera le regard envieux de ses collègues la semaine. En ce qui nous concerne, nous attendons simplement le cabriolet AMG pour rouler cheveux au vent même en hiver et profiter des doux bruits de son V8.

TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : TONE

NE PAS OUBLIER - Que c'est en plein soleil que l'on attrape le plus de coups. C'est bien pour ça que l'Angleterre est le pays qui possède le plus de cabriolets par habitant. - Que le coupé avec le toit ouvrant et les vitres grand ouvertes n’est pas si fermé que ça.


TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : NICOLAS POILLOT

PERFORMANCES 0 l rée d lin Cy

FICHE TECHNIQUE Zero Motorcycles DS

54 Puiss ch an ce

1 Vi 53 K tes m /h se M ax

porte bien son nom ! » L’autonomie de 200 km en ville est parfaitement suffisante pour jouer dans les bois et les dérobades de l’arrière sont sympathiques dans la terre. De retour en ville, l’absence d’embrayage cumulée au confort de conduite de la moto propose une véritable alternative au scooter.

GARAGE GARAGE

€ 95 1 5 9 rix P

ZÉRO ÉMISSION DE CO2 POUR LA ZERO DS ÉLECTRIQUE DE ZERO MOTORCYCLES

Pour l’instant, l’électricité sur deux-roues semble réservée aux coursiers écocitoyens et aux jeunes Parisiennes qui rechignent à gravir les pentes escarpées de Montmartre en arrivant du centreville. Depuis 2006, la compagnie californienne Zero Motorcycles propose pourtant des motos qui se déplacent en silence et avec une énergie volontaire bien agréable. 2013 est l’année de mise à jour de la gamme, avec une plateforme commune pour la Zero S (la routière) et la Zero DS (la super motard) de notre essai. Comme nous avions besoin d’un spécialiste du corps pour nous remettre de nos cascades, nous avons convié le masseur des stars Louis Caze à nous réparer si besoin était. Le temps de s’extraire de Paris et nous voilà à la campagne pour recueillir ses premières impressions au guidon. « C’est sympa sans embrayage, et le bouton Sport

INTERSECTION

Nm 92 uple Co

LE BON TRIPLE ZÉRO

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Nb cyl 0 ind re s

GARAGE GARAGE

0 CO 2

Hauteur de selle 873 mm Largeur 810 mm Empattement 1 435 mm Poids 179 Kg

NE PAS OUBLIER - Que l’on ne vous entend que peu sur la route. Redoublez de prudence.


TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : NICOLAS POILLOT

PERFORMANCES 0 l rée d lin Cy

FICHE TECHNIQUE Zero Motorcycles DS

54 Puiss ch an ce

1 Vi 53 K tes m /h se M ax

porte bien son nom ! » L’autonomie de 200 km en ville est parfaitement suffisante pour jouer dans les bois et les dérobades de l’arrière sont sympathiques dans la terre. De retour en ville, l’absence d’embrayage cumulée au confort de conduite de la moto propose une véritable alternative au scooter.

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Pour l’instant, l’électricité sur deux-roues semble réservée aux coursiers écocitoyens et aux jeunes Parisiennes qui rechignent à gravir les pentes escarpées de Montmartre en arrivant du centreville. Depuis 2006, la compagnie californienne Zero Motorcycles propose pourtant des motos qui se déplacent en silence et avec une énergie volontaire bien agréable. 2013 est l’année de mise à jour de la gamme, avec une plateforme commune pour la Zero S (la routière) et la Zero DS (la super motard) de notre essai. Comme nous avions besoin d’un spécialiste du corps pour nous remettre de nos cascades, nous avons convié le masseur des stars Louis Caze à nous réparer si besoin était. Le temps de s’extraire de Paris et nous voilà à la campagne pour recueillir ses premières impressions au guidon. « C’est sympa sans embrayage, et le bouton Sport

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NE PAS OUBLIER

LE RETOUR DE LA GUÊPE LE CONCEPT VESPA 946 DE PIAGGIO EST PRODUIT EN SÉRIE 1946. Première apparition du Vespa. Sobrement appelé 946, voici le haut de gamme de Piaggio qui perpétue la tradition et joue la fibre nostalgique. Fidèle au concept présenté au salon du 2-roues il y a deux ans, le nouveau Vespa du constructeur italien reprend les codes du luxe automobile. La ligne de fabrication du scooter est uniquement peuplée des meilleurs ouvriers du constructeur, triés sur le volet. Les finitions sont faites à la main. Disponible en noir et blanc, la « collection 2013 » dévoile sa carrosserie en aluminium néo-rétro. On peut personnaliser certaines parties, comme la selle assortie aux poignées et le coffre à bagages. Rendez-vous sur le site vespa.com pour commander la vôtre au prix de 9 000 euros.

TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : GILLES UZAN

PERFORMANCES

Vespa 946

11,5 Puiss ch an ce m ,7 N 10 ouple C

Nb cyl 1 ind re s

25 l 0,1 ndrée li Cy

FICHE TECHNIQUE

Longueur 1770 mm Hauteur 785 mm

0€ 9 00 ix Pr

Largeur 770 mm Poids 110 Kg

Qu’il serait parfaitement assorti à votre Fiat 500 en attendant le prochain van rétro de Volkswagen.


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NE PAS OUBLIER

LE RETOUR DE LA GUÊPE LE CONCEPT VESPA 946 DE PIAGGIO EST PRODUIT EN SÉRIE 1946. Première apparition du Vespa. Sobrement appelé 946, voici le haut de gamme de Piaggio qui perpétue la tradition et joue la fibre nostalgique. Fidèle au concept présenté au salon du 2-roues il y a deux ans, le nouveau Vespa du constructeur italien reprend les codes du luxe automobile. La ligne de fabrication du scooter est uniquement peuplée des meilleurs ouvriers du constructeur, triés sur le volet. Les finitions sont faites à la main. Disponible en noir et blanc, la « collection 2013 » dévoile sa carrosserie en aluminium néo-rétro. On peut personnaliser certaines parties, comme la selle assortie aux poignées et le coffre à bagages. Rendez-vous sur le site vespa.com pour commander la vôtre au prix de 9 000 euros.

TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : GILLES UZAN

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Vespa 946

11,5 Puiss ch an ce m ,7 N 10 ouple C

Nb cyl 1 ind re s

25 l 0,1 ndrée li Cy

FICHE TECHNIQUE

Longueur 1770 mm Hauteur 785 mm

0€ 9 00 ix Pr

Largeur 770 mm Poids 110 Kg

Qu’il serait parfaitement assorti à votre Fiat 500 en attendant le prochain van rétro de Volkswagen.


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LES ANNÉES FOLLES POUR LA FRANCE, C'EST LE DÉFILÉ DES NOUVELLES VOLKSWAGEN COCCINELLE CABRIOLET

GARAGE GARAGE

Enfin, la New Beetle reprend le nom que nous lui connaissons. La Coccinelle arrive avec un toit en toile et trois bikinis différents pour la France. Classée par année d’inspiration, vous pouvez la commander en version 50’s, 60’s et 70’s. Ces séries limitées françaises ont chacune des équipements différents. Notre préférée, celle des années 50 avec son paréo noir et ses enjoliveurs chromés, sent bon le Monoï, le surf et la plage. Elle nous rappelle celle de notre cousin veinard qui habitait près des vagues du pays basque et qui sortait sa planche en plongeant sa main dans l'habitacle, puis regardait l'horizon d'un air détaché. TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : KEVIN SPICE


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TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : TONE

PERFORMANCES 2 l rée d lin

Cy

FICHE TECHNIQUE 184 Puiss ch an ce

€ 50 3 9 9 rix P

C’est le beau fixe pour BMW. Fin 2014, la marque aura lancé 26 nouveautés, dont 10 modèles complètements inédits. En Asie et aux États-Unis, les taux de croissance explosent et même l’Europe

la première fois une BMW : nommée Air Breather, c’est une ouïe latérale sur l’aile avant qui, combinée avec un passage d’air au niveau des antibrouillards avant, crée un rideau d’air devant la roue. En effet, si les carrosseries ont évolué vers une pénétration dans l’air toujours plus affinée, les passages de roues restent les endroits les plus perturbés en termes d’aéro. Cet équipement qui permet de gagner quelques grammes de CO2 en favorisant l’écoulement des flux confirme l’intérêt de BMW pour la recherche et le développement. La marque y consacre d’ailleurs 6 % de son chiffre d’affaires.

GARAGE GARAGE

BMW Série 3 Gran Turismo 320i m 0N 27 uple Co

LA SÉRIE 3 GT EST POLYMORPHE

enregistre une marge bénéficiaire. En Asie justement, il existe une Série 3 « longue » possédant un espace majoré pour les passagers des places arrière. La plateforme de cette auto sert de base à la Série 3 GT qui vient s’emparer d’une place actuellement très prisée dans l’industrie, celle de la berline qui peut à la fois passer pour un coupé et pour un break. La Passat CC, l’Audi A5 Sportback ou encore la Mercedes CLA appartiennent aussi à cette famille. Toutes les pièces de carrosserie de la 3 GT sont exclusives à cette dernière, avec la fameuse et imposante calandre verticale qui stigmatise le haut de gamme de la marque. Mais il y a une pièce particulièrement intéressante et technique qui équipe pour

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2 Vi 29 K tes m /h se M ax

NOUVEL AIR

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Nb cyl 4 ind re s

GARAGE GARAGE

14

7g CO / k m 2

s 7 , 9 00 0-1

Longueur 4 824 mm Hauteur 1 508 mm Largeur 2 047 mm Empattement 2 920 mm

NE PAS OUBLIER - Que la Série 3 GT est la première BMW équipée d'un aileron amovible. - Qu’il y a 7 cm de plus pour les passagers que dans une Série 3 normale


TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : TONE

PERFORMANCES 2 l rée d lin

Cy

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€ 50 3 9 9 rix P

C’est le beau fixe pour BMW. Fin 2014, la marque aura lancé 26 nouveautés, dont 10 modèles complètements inédits. En Asie et aux États-Unis, les taux de croissance explosent et même l’Europe

la première fois une BMW : nommée Air Breather, c’est une ouïe latérale sur l’aile avant qui, combinée avec un passage d’air au niveau des antibrouillards avant, crée un rideau d’air devant la roue. En effet, si les carrosseries ont évolué vers une pénétration dans l’air toujours plus affinée, les passages de roues restent les endroits les plus perturbés en termes d’aéro. Cet équipement qui permet de gagner quelques grammes de CO2 en favorisant l’écoulement des flux confirme l’intérêt de BMW pour la recherche et le développement. La marque y consacre d’ailleurs 6 % de son chiffre d’affaires.

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LA SÉRIE 3 GT EST POLYMORPHE

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Longueur 4 824 mm Hauteur 1 508 mm Largeur 2 047 mm Empattement 2 920 mm

NE PAS OUBLIER - Que la Série 3 GT est la première BMW équipée d'un aileron amovible. - Qu’il y a 7 cm de plus pour les passagers que dans une Série 3 normale


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LES TAUREAUX DES PADDOCKS LES BACKSTAGES D'INFINITI RED BULL À l’invitation de l’écurie Infiniti Red Bull, nous nous sommes rendus dans les paddocks du GP de F1 à Monaco. L’équation était compliquée pour loger tout le barnum de l’écurie dans la ville étriquée. La solution n’était pas si dure à trouver : il suffisait d’investir le port et sa surface. Pas loin de 400 personnes travaillent dans la bonne humeur sous le soleil monégasque pour accueillir les journalistes et les nombreux VIP sur une barge gigantesque, regroupant des bars, des restaurants 150

et même une piscine où les vainqueurs aiment se jeter avec leurs mécaniciens. Après avoir partagé quelques bières avec Shiro Nakamura, nous échangeons quelques mots avec Christian Horner, Andreas Sigl et Mark Webber, toujours étonnement disponibles. Une fois les courses terminées, le tracé sinueux est facile à parcourir et les fans débouchent à chaque coin de rue pour le fouler. Il est toujours impressionnant de suivre des yeux les traces de freinage, les courbes dont les rails portent les stigmates des frottements des F1. Au milieu des passants, j’ai été témoin d’une scène surprenante : un trio entourait un étrange appareil sur trépied. Ils relevaient point par point tous les détails en 3D du virage du casino afin d’entrer ces données dans leur simulateur extrêmement performant. La veille des essais, Sébastien Buemi nous confiait qu’il avait dû faire plus de cent tours pour fournir ces précieuses indications aux deux pilotes Red Bull et sécuriser ainsi leur place sur le podium. Bien joué !

même nom recueillent le plus de suffrages. On assiste alors à des scènes assez étonnantes de couples titubant jusqu’à l’aube en smoking et robe de soirée. Lors du départ, la tension est palpable avant les premiers tours de roues, mais le plus extraordinaire, c’est le son généré par l’ensemble des monoplaces. Assourdissant dans les premiers mètres, il disparaît après le casino puis revient envahir le port quand la troupe surgit du tunnel. Véritable enceinte à palpitations, le carcan monégasque est la meilleure radio de F1 à ciel ouvert. S’il y a eu peu de dépassements lors de la course, la stratégie a permis à Infiniti de monter sur le podium, et à Sebastian Vettel de conforter sa place au sommet du classement. Les sourires étaient de sortie dans les paddocks du gagnant. Dès la fin de la course, les équipes commencent à plier bagage et démontent les installations. Je repars vers mon hôtel de Fontvieille à bord du VanDutch 40, véritable œuvre d’art nautique qui nous a convoyés sur le bleu azuréen durant le week-end.

Le dimanche matin, la piste est débarrassée des monceaux de détritus accumulés pendant la nuit. La fête a lieu à bord des bateaux, mais aussi sur le tracé. Le virage de la Rascasse et le bar du

TEXTE : TONE PHOTOGRAPHE : TONE


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LES TAUREAUX DES PADDOCKS LES BACKSTAGES D'INFINITI RED BULL À l’invitation de l’écurie Infiniti Red Bull, nous nous sommes rendus dans les paddocks du GP de F1 à Monaco. L’équation était compliquée pour loger tout le barnum de l’écurie dans la ville étriquée. La solution n’était pas si dure à trouver : il suffisait d’investir le port et sa surface. Pas loin de 400 personnes travaillent dans la bonne humeur sous le soleil monégasque pour accueillir les journalistes et les nombreux VIP sur une barge gigantesque, regroupant des bars, des restaurants 150

et même une piscine où les vainqueurs aiment se jeter avec leurs mécaniciens. Après avoir partagé quelques bières avec Shiro Nakamura, nous échangeons quelques mots avec Christian Horner, Andreas Sigl et Mark Webber, toujours étonnement disponibles. Une fois les courses terminées, le tracé sinueux est facile à parcourir et les fans débouchent à chaque coin de rue pour le fouler. Il est toujours impressionnant de suivre des yeux les traces de freinage, les courbes dont les rails portent les stigmates des frottements des F1. Au milieu des passants, j’ai été témoin d’une scène surprenante : un trio entourait un étrange appareil sur trépied. Ils relevaient point par point tous les détails en 3D du virage du casino afin d’entrer ces données dans leur simulateur extrêmement performant. La veille des essais, Sébastien Buemi nous confiait qu’il avait dû faire plus de cent tours pour fournir ces précieuses indications aux deux pilotes Red Bull et sécuriser ainsi leur place sur le podium. Bien joué !

même nom recueillent le plus de suffrages. On assiste alors à des scènes assez étonnantes de couples titubant jusqu’à l’aube en smoking et robe de soirée. Lors du départ, la tension est palpable avant les premiers tours de roues, mais le plus extraordinaire, c’est le son généré par l’ensemble des monoplaces. Assourdissant dans les premiers mètres, il disparaît après le casino puis revient envahir le port quand la troupe surgit du tunnel. Véritable enceinte à palpitations, le carcan monégasque est la meilleure radio de F1 à ciel ouvert. S’il y a eu peu de dépassements lors de la course, la stratégie a permis à Infiniti de monter sur le podium, et à Sebastian Vettel de conforter sa place au sommet du classement. Les sourires étaient de sortie dans les paddocks du gagnant. Dès la fin de la course, les équipes commencent à plier bagage et démontent les installations. Je repars vers mon hôtel de Fontvieille à bord du VanDutch 40, véritable œuvre d’art nautique qui nous a convoyés sur le bleu azuréen durant le week-end.

Le dimanche matin, la piste est débarrassée des monceaux de détritus accumulés pendant la nuit. La fête a lieu à bord des bateaux, mais aussi sur le tracé. Le virage de la Rascasse et le bar du

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MÉMOIRES D'UN GUMBALLER RÉSUMÉ DE L'EDITION 2013 DU GUMBALL 3000

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Quelques kilomètres plus loin, ma voiture est stoppée net par un nuage de gens qui s’agglutinent autour. La porte de la Nissan s’ouvre, des filles tirent sur mon Tshirt, on m’embrasse, on me photographie. J’escalade donc le toit de la voiture pour analyser la situation. 18 000 personnes devant nous. Le public est bouillant. Il nous faut quatre heures pour franchir les quatre kilomètres. Il y aura un avant et un après Cracovie !

TEXTE : PATRICE MEIGNAN PHOTOGRAPHE : PATRICE MEIGNAN

Pour notre troisième participation, nous remettons en jeu le titre de Gumball Ambassadeur qui nous avait propulsés Jey Taltaud et moi au rang de kings du bitume 2011 à bord de notre Renault 4L 3000. Cette fois, on se battra au volant d’une 370 Z Nismo, véritable dévoreuse d’asphalte. Sur la ligne de départ, je constate que le niveau de préparation des concurrents est hallucinant cette année. Retour sur la plus déglinguée de mes aventures en trois points essentiels. Le départ : je m’élance derrière le Tumbler, une copie de la Batmobile pilotée par messieurs Talal M. Al Faisal et Sultan Al Faisal (les fils d’une sommité saoudienne). J’ai promis au chef de leur sécurité de ne pas révéler leur identité sous peine de croupir en taule à Djeddah. Les moyens illimités de leur équipe Team Galag leur permettent d’aligner pas moins de quatre concept cars, quatre Range pour le staff et la sécu, deux équipes télé, trois camions, un remorqueur et même un Boeing pour transporter l’ensemble. En termes de lifestyle, dur de lutter ! La star : cette année, le champion, le héros, le poids lourd est sans aucune hésitation The Hoff, David Hasselhoff. Son métier ? Cool dude. Il pilote une R8 V10 Spider littéralement assaillie par les fans à chaque arrêt. À ses côtés : Kelly, une playmate de L.A. Copenhague - Stockholm - Helsinki – Saint-Pétersbourg - Tallin - Riga - Vilnius - Varsovie -Cracovie - Praslavice - Vienne - Monaco. Le Gumball, c’est physique. On dort peu, on mange peu, on boit beaucoup, on sert des pognes jusqu’à la tétanie, on se cramponne à son volant dix-sept heures par jour, on évite les rapts, la prison, les sorties de route, les voitures bleues et blanches, certaines étant amicales mais d’autres beaucoup moins. Notre ingénieur en « viralisation » Thoma K. en a fait les frais. En sortant de Russie, il a commis l’erreur tragique de se tromper de route et de quitter le trajet officiel. Lancé à plus de 200 sur une petite route, il s’est fait arrêter par une équipe zélée. Direction la prison de Vilnius pour quarante-huit heures au cachot. Les fans : ils sont un million le long des routes et un million sur le Web. Un million à hurler « Go go Gumballers ! » à chaque rondpoint, chaque station service, chaque pont. La palme revient sans aucun doute aux habitants de Cracovie, que j’appelle les « Krako Kids ». Arrivés dans la ville déserte, on craignait le pire. 152

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TEXTE : PATRICE MEIGNAN PHOTOGRAPHE : PATRICE MEIGNAN

Pour notre troisième participation, nous remettons en jeu le titre de Gumball Ambassadeur qui nous avait propulsés Jey Taltaud et moi au rang de kings du bitume 2011 à bord de notre Renault 4L 3000. Cette fois, on se battra au volant d’une 370 Z Nismo, véritable dévoreuse d’asphalte. Sur la ligne de départ, je constate que le niveau de préparation des concurrents est hallucinant cette année. Retour sur la plus déglinguée de mes aventures en trois points essentiels. Le départ : je m’élance derrière le Tumbler, une copie de la Batmobile pilotée par messieurs Talal M. Al Faisal et Sultan Al Faisal (les fils d’une sommité saoudienne). J’ai promis au chef de leur sécurité de ne pas révéler leur identité sous peine de croupir en taule à Djeddah. Les moyens illimités de leur équipe Team Galag leur permettent d’aligner pas moins de quatre concept cars, quatre Range pour le staff et la sécu, deux équipes télé, trois camions, un remorqueur et même un Boeing pour transporter l’ensemble. En termes de lifestyle, dur de lutter ! La star : cette année, le champion, le héros, le poids lourd est sans aucune hésitation The Hoff, David Hasselhoff. Son métier ? Cool dude. Il pilote une R8 V10 Spider littéralement assaillie par les fans à chaque arrêt. À ses côtés : Kelly, une playmate de L.A. Copenhague - Stockholm - Helsinki – Saint-Pétersbourg - Tallin - Riga - Vilnius - Varsovie -Cracovie - Praslavice - Vienne - Monaco. Le Gumball, c’est physique. On dort peu, on mange peu, on boit beaucoup, on sert des pognes jusqu’à la tétanie, on se cramponne à son volant dix-sept heures par jour, on évite les rapts, la prison, les sorties de route, les voitures bleues et blanches, certaines étant amicales mais d’autres beaucoup moins. Notre ingénieur en « viralisation » Thoma K. en a fait les frais. En sortant de Russie, il a commis l’erreur tragique de se tromper de route et de quitter le trajet officiel. Lancé à plus de 200 sur une petite route, il s’est fait arrêter par une équipe zélée. Direction la prison de Vilnius pour quarante-huit heures au cachot. Les fans : ils sont un million le long des routes et un million sur le Web. Un million à hurler « Go go Gumballers ! » à chaque rondpoint, chaque station service, chaque pont. La palme revient sans aucun doute aux habitants de Cracovie, que j’appelle les « Krako Kids ». Arrivés dans la ville déserte, on craignait le pire. 152

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ITINéRAIRE BIS SOUS LES PADDOCKS LA PLAGE

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SOIRÉE SMART BATTLE AU TRIANON QUAND SMART VOIT LES CHOSES EN GRAND Mardi 13 juin smart a donné le la en organisant son tout premier Battle Rock au Trianon. Dans une ambiance ultra festive les chanceux invités ont pu voir s'affronter les groupes La Femme et Mustang sous la houlette de Nicolas Ullmann et Ariel Wizman. Le Trianon s'est alors transformé en cours de récréation pour grands enfants avec barbes à papa, hot dogs et champagne coulant à flot jusque tard dans la nuit, sans compter les animations de tatouages éphémères et séances photos endiablés dans les petites smart invitées elles aussi à participer à la grand-messe. Un nuit placée sous le signe de la démesure.

TEXTE : ELSA SALMON PHOTOGRAPHIE : JEAN PICON !SAYWHO"

SOIRÉE INTERSECTION X GUMBALL 3000 INTERSECTION A LANCÉ SON ÉDITION MONÉGASQUE AU SOIR DU GRAND PRIX, ET EN CLÔTURE DU GUMBALL 3000 Comme une évidence, Intersection a désormais une édition monégasque. Et quel meilleur moment pour la lancer que le Grand Prix de Monaco durant lequel arrivait la quinzième édition du Gumball ?! Il n'y en avait pas, donc la soirée Intersection x Gumball 3000 de lancement s'est tenue au VIP Room éphémère de Monaco, au premier étage du Grimaldi Forum, le 26 mai dernier. Présents en principauté pour la promo de leur album sur les monoplaces du Lotus F1 Team, même les Daft Punk avaient fait le déplacement, incognito...

TEXTE : ROMUALD CLARIOND PHOTOGRAPHIE : VIP ROOM

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SOIRÉE SMART BATTLE AU TRIANON QUAND SMART VOIT LES CHOSES EN GRAND Mardi 13 juin smart a donné le la en organisant son tout premier Battle Rock au Trianon. Dans une ambiance ultra festive les chanceux invités ont pu voir s'affronter les groupes La Femme et Mustang sous la houlette de Nicolas Ullmann et Ariel Wizman. Le Trianon s'est alors transformé en cours de récréation pour grands enfants avec barbes à papa, hot dogs et champagne coulant à flot jusque tard dans la nuit, sans compter les animations de tatouages éphémères et séances photos endiablés dans les petites smart invitées elles aussi à participer à la grand-messe. Un nuit placée sous le signe de la démesure.

TEXTE : ELSA SALMON PHOTOGRAPHIE : JEAN PICON !SAYWHO"

SOIRÉE INTERSECTION X GUMBALL 3000 INTERSECTION A LANCÉ SON ÉDITION MONÉGASQUE AU SOIR DU GRAND PRIX, ET EN CLÔTURE DU GUMBALL 3000 Comme une évidence, Intersection a désormais une édition monégasque. Et quel meilleur moment pour la lancer que le Grand Prix de Monaco durant lequel arrivait la quinzième édition du Gumball ?! Il n'y en avait pas, donc la soirée Intersection x Gumball 3000 de lancement s'est tenue au VIP Room éphémère de Monaco, au premier étage du Grimaldi Forum, le 26 mai dernier. Présents en principauté pour la promo de leur album sur les monoplaces du Lotus F1 Team, même les Daft Punk avaient fait le déplacement, incognito...

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