L'OFFICIEL HOMMES

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MODE

LES TENDANCES AUTOMNE-HIVER HORLOGERIE

LE FABULEUX DESTIN DE RICHARD MILLE

AUTOMOBILE

SUV : LA NOUVELLE FOURNÉE

ALI BADDOU ÉCRAN TOTAL N° 2 - 35 DH

REPORTAGE

GOOD MORNING

LIBYA

NOUVEAUX MÉDIAS

COMMENT INTERNET RÉVOLUTIONNE L’INFO

MARRAKECH ART FAIR

PAR BINEBINE, MELEHI, BELKAHIA, MOURABITI…


MUSIQUE

HIP HIP HOP HOURRA ! Par Baptiste Piégay Photo Manuel Lagos Cid

Sensation du hip hop en provenance de Brooklyn, Theophilius London secoue rap, pop et soul au shaker électro. Mis sur orbite instantanée par la grâce d’une poignée de chansons semées sur le Net, il sort un premier album exubérant qui lui promet plus qu’un avenir d’étoile filante.

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ar une étrange intuition, Theophilius London, affable sans plus, marmonnant, évoque d’emblée son rapport à la vitesse (alors que nous étions précisément venus lui en causer) : “Trouver mon flow m’a demandé deux ans pour mettre au point le tempo et la respiration justes. Le bon rythme, précise-til, est lié à ce que ressent l’auditeur, je travaille sur le souffle, le murmure, la lenteur

aujourd’hui réclame de l’immédiateté. Mais je tiens à ce qu’on ne saute pas une chanson en cours de route.” Bariolé, drôle (oui, la musique peut aussi revendiquer le droit à la fantaisie, et London ne s’en prive pas), aux mélodies élastiques habillées de mots fins et malins (cet homme est un admirateur de Morrissey, un des paroliers les plus accomplis de la pop moderne), ce disque joue à saute-frontière, n’écoutant que son

“Je fais un cauchemar récurrent : je vis aux États-Unis en 1948, pourchassé par des Blancs, dans une situation inextricable. Au réveil, j’ai la sensation d’être couvert de poussière.”

et le staccato ou sur les contrastes entre la pulsation et les paroles, par exemple en posant une chanson d’amour triste sur un beat ultra-rapide.” Âgé de vaguement plus que 20 ans, Theophilius a une stratégie d’interview singulière : lorsque la question ne l’intéresse pas (c’est vexant, mais ça arrive), il élude d’un “yeah/no” et quand il se sent concerné, il répond d’une traite, avec des scansions de rappeur-né : “La rapidité à laquelle circulent les informations influence, pour le meilleur je crois, mon travail : je sais quel est mon public, il écrit sur ma page Facebook, me livre son intimité, il m’inspire au même titre que mes souvenirs ou mon imagination. L’autre face de la modernité, le désintérêt pour la qualité du son, le culte du MP3, m’attriste.” En réaction, il a voulu “un disque ramassé”. “Plus tard, j’irai vers des directions expérimentales. La capacité d’attention

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bon plaisir pour en offrir en retour. Il est trop tôt pour évoquer Prince à son sujet, mais leurs acrobaties sont jumelles et leur gourmandise musicale les réunit, ainsi que la conviction que la musique tient à un peu plus qu’à un compte en banque : “Chez Michael Jackson, James Brown ou Marvin Gaye, une énergie spirituelle se dégage de leur musique : sont- ils seulement des hommes ou sont-ils guidés par quelque chose ? Je sais seulement que lorsque je sors de scène, je suis habité par une sensation incroyable”. Soit il est surdoué, soit il se moque de nous, lorsqu’il assure qu’écrire une chanson lui prend “entre quinze minutes et une semaine”. Paradoxalement (étayant la deuxième hypothèse), il estime qu’il faut savoir être patient : “Écrire, c’est de l’artisanat, plus vous écrivez, meilleur vous devenez”. Adepte des voyages mentaux – il a conçu la pochette de son disque et ses vidéos sous

champignons hallucinogènes –, il laisse son inconscient vagabonder dans le temps : “Je fais un cauchemar récurrent : je vis aux États-Unis en 1948, pourchassé par des Blancs, dans une situation inextricable. Au réveil, j’ai la sensation d’être couvert de poussière.” À 20 comme à 50 ans, le temps se dérobe, et London, un œil dans le rétro, l’autre sur la route, et les oreilles partout, lui arrache des chansons : “Je fais de la musique pour capturer un moment de ma vie, un état d’esprit”. Il s’impatiente, regarde ailleurs (probablement, il a gardé ses lunettes de soleil), nous sommes polis, plions l’affaire. Quelle serait une définition de la vitesse appliquée à la musique ? “Le moment parfait, la spontanéité, la première prise.” Pensivement, il revient sur ces années où il ne suscitait aucun intérêt : “Je m’allongeais sur mon lit, fermais les yeux, et m’imaginais sur scène, avec de l’argent tombant du ciel, alors que je n’avais fait que trois concerts. Depuis que ça commence à marcher, je voudrais ralentir la cadence, prendre des vacances.” Le pauvre, ce n’est pas pour tout de suite. Timez are Weird These Days, Warner.

Son panthéon Kanye West Pharrell Williams Mark Ronson Marvin Gaye Miles Davis The Beach Boys



ART

HASSAN

DARSI

J

e choisis un artiste dont je suis très proche et dont je connais très bien le parcours : Mohamed el Baz. L’œuvre qu’il a présentée, Save Mohamed est pertinente à tous points de vue mais surtout dans sa vie intime. Elle traduit un questionnement auquel je suis très sensible car l’art, selon moi, n’est pas qu’une production : c’est aussi un projet de vie. Je ne la regarde pas à travers le prisme du Printemps arabe. Elle est pour moi extrêmement liée à sa vie, à quelqu’un qui après avoir grandi en France est revenu au Maroc à la recherche de lui-même. Elle me paraît avoir beaucoup de fraîcheur car el Baz, comme beaucoup d’artistes, s’est trouvé pris dans l’engrenage du marché de l’art. Or le marché n’est pas tout. Il faut savoir abandonner les expertises pour se mettre au niveau de la vie de l’homme.

FARID

BELKAHIA

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ette seconde édition du Marrakech Art Fair valait le coup d’œil. Ma préférence va à Adam Heneim, un artiste égyptien de ma génération dont j’ai fait la connaissance il y a une trentaine d’années, à l’occasion d’une exposition au Maroc. C’est un artiste plutôt figuratif. Il a fait beaucoup de travaux sur papyrus, dont les couleurs sont absolument splendides, dans la veine d’un Paul Klee. Il est aussi sculpteur, sur pierre et sur bronze. Il y avait une seule pièce de lui dans cette foire, très simple mais que j’aime beaucoup. Il vit au Caire mais il a beaucoup voyagé. Il vient de terminer une très grande sculpture en marbre pour le musée du Qatar, le Mathaf. Elle mesure presque trente mètres et représente une sorte de bateau sur lequel sont disposées des petites sculptures en bronze d’animaux inspirés de la culture pharaonique. C’est vraiment l’un des grands artistes égyptiens.

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MOHAMED

MELEHI

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’est difficile d’identifier une œuvre d’art. De quel artiste dans le monde peut-on dire : c’est celui-là ? Primer quelqu’un est une chose étrange… Souvent la récompense ne va pas à la transcendance de l’œuvre mais au particularisme de sa présentation : un artiste jeune, qui boite, qui n’a jamais été à l’école…

l’importance de ce que nous vivons avec cette manifestation, qui n’est pas seulement une foire mais une célébration. L’art vidéo ne me donne pas particulièrement d’émotions, ni la photographie. L’art devient parfois trop conceptuel pour moi. Notre travail n’est que de relater les faits. L’art y est ou il n’y est pas.

Mon coup de cœur est donc pour l’événement lui-même, dont je souhaite qu’il soit pérenne. J’ai vécu un demi-siècle de tentatives artistiques au Maroc qui ne parvenaient pas à voir le jour. Après avoir étudié et travaillé à l’étranger, on rentrait chez nous, plein d’espoir, et c’était le désert. Il faut donc se rendre compte de

MOHAMED

MOURABITI

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e Marrakech Art Fair est un événement extraordinaire parce qu’il est plus grand que notre réalité. Il y a eu très peu d’artistes marocains, 20 % peut-être, seulement, ont eu la chance d’y exposer... On y a découvert surtout beaucoup d’autres peintres, venus de nouveaux horizons et qui témoignent de la mondialisation. Je ne vais pas être juste… Mon coup de cœur va à la sculpture en bronze de Mahi Binebine qui a été placée dans le hall de réception du Palace Es Saadi. Le sujet, la matière… Je la trouve magnifique. D’origine, Mahi n’est pas sculpteur mais peintre et écrivain. Le perfectionnement de cet art lui a demandé trois années de recherche. Alors, je salue réellement la performance de l’artiste. L’OFFICIEL HOMMES MAROC

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AUTOMOBILE

RETOUR D’ÉLÉGANCE Hicham Smyej

Délaissant les lignes originales, sinon torturées, de sa devancière, la nouvelle mouture de la BMW Série 6 Coupé opte pour une esthétique plus classique, mais également plus élégante. Quant aux qualités dynamiques et au contenu technologique, ils font toujours honneur au pedigree de la GT bavaroise.

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ourquoi faire simple quand on peut faire compliqué, ou plutôt différent ? Contrairement à l’usage, BMW a préféré dévoiler sa nouvelle Série 6 dans sa déclinaison cabriolet avant de sortir le coupé. Conséquence : les traits de ce dernier ne sont qu’une demi-surprise, puisqu’ils reprennent pour une bonne partie les attributs esthétiques de la version topless. On retrouve donc les mêmes lignes fluides, les mêmes optiques aiguisées (à diodes LED en option) et les mêmes flancs sculptés, le tout emballé dans une silhouette encore plus élancée. Particulièrement élégant, le résultat solde définitivement l’héritage de la précédente génération, commise par l’Américain Chris Bangle. L’intérieur joue la même partition : les clins d’œil sportifs sont bien là, mais la présentation fait la part belle au chic, notamment sur la livrée intégralement habillée de cuir. Ce qui ne change pas, c’est la course à l’armement en matière de technologie embarquée. Le système iDrive et son écran géant sont toujours de la partie, tout comme l’affichage tête haute et une infinité de gadgets de confort. S’y ajoutent désormais quelques nouveautés comme le système de vision nocturne BMW Night Vision, l’assistance de stationnement ou la caméra de recul. Détail qui tue : la somptueuse installation audio signée Bang & Olufsen, dotée de pas moins de 16 haut-parleurs. Mais sur une BMW, le plat de résistance se niche traditionnellement sous le capot. Au lancement, ce dernier accueille deux mécaniques frappées du sceau du “downsizing”. Comprendre : des cylindrées et des consommations revues à la baisse, pour des chiffres de puissance toujours aussi généreux. Ils sont de 320 ch pour le 3.0 l à double turbo équipant la 640i, et de 407 ch pour le V8 4.4 l de la 650i, une cavalerie amplement suffisante pour mouvoir avec vélocité la GT bavaroise et procurer de belles sensations à son conducteur. Probablement vite payées par des points de permis.

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Downsizing toute !

Vogue écolo oblige, les motorisations réduisent leur cylindrée et leur appétit, mais pas leur puissance, grâce à l’adjonction systématique de deux turbos. Résultat : la version 640i se contente désormais du 6 cylindres 3.0 l de 320 ch, alors que la 650i est mue par le V8 4.4 l de 407 ch.


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Sport et hi-tech

Habitabilité mesurée

La planche de bord allie sportivité et raffinement, avec une console centrale orientée vers le conducteur et une finition de haute facture. Inutile de préciser que la liste des équipements de confort, des assistances électroniques et des aides à la conduite est longue comme un jour sans pain.

Malgré des dimensions imposantes (4,9 m de longueur), le coupé bavarois reste un vrai 2+2. Car si l’espace est royal aux places avant, les deux passagers arrière, installés dans des sièges individuels, se sentiront à l’étroit. La faute à un espace aux jambes étriqué et à une garde au toit grevée par la chute du pavillon. En revanche, le coffre affiche un volume très décent (460 litres). “Assez pour accueillir trois sacs de golf”, tient-on à préciser chez le constructeur bavarois. 3

3 questions à …

Adrian van Hooydonk, directeur du design du BMW Group S’il fallait décrire la Série 6 Coupé…

Je la vois comme une parfaite combinaison d’élégance et de sportivité, ce qui est l’essence même de BMW. Nous avons opté pour une silhouette épurée, avec des flancs plus travaillés et un visage plus expressif, notamment par le biais des optiques “full LED”.

qu’en est-il du futur “Coupé 4 portes” ?

Le projet de Coupé 4 portes était prévu dès le départ dans le programme Série 6. Avec ce modèle, nous allons transcender l’élégance dont fait montre le Coupé. Avec comme clés de style une longueur plus importante, un profil très élancé et une ligne de toit plus basse.

les i3 et i8 inaugurent un nouveau langage stylistique. Pourquoi ?

Le design de ces deux voitures “vertes” devait refléter légèreté et futurisme. Le challenge était de travailler avec moins de référentiels historiques, de décider entre ce qu’on pouvait récupérer de l’identité de BMW et ce qu’il fallait inventer.

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AUTO

SUV NOUVELLE FOURNÉE Marwane Zakaria

Plus embourgeoisés, plus confortables, plus sportifs, plus branchés… Décidément, les 4x4, pardon, les “Sport Utility Vehicles” ne sont plus ce qu’ils étaient. Et ce n’est pas fini ! Démonstration avec cette sélection de stars du bitume… qui ne daigneront jamais se salir les jantes dans les chemins boueux.

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ls sont nés simples outils de travail, vraies bêtes de trait motorisées, juste bonnes à taquiner les sentiers caillouteux ou crapahuter dans les chemins escarpés. Une cruelle destinée stoppée net dans les années 90. Car depuis, les 4x4 ont sonné la révolte, ou plutôt sorti l’attirail de la séduction. À la tenue de baroudeur, ils préfèrent désormais les habits haute couture. Et ils se laissent plus facilement tenter par une promenade dans les beaux quartiers que par les trekkings en

montagne. Inévitablement, comme toute nouvelle star qui se découvre, ils devaient bien se trouver un nom de scène. Oublié le patronyme “4x4”, par trop roturier, renvoyant à des origines purement utilitaires. Sur leur carte de visite, la plupart s’identifient par l’acronyme SUV, pour Sport Utility Vehicle, quand d’autres paraphent par un clinquant Crossover. Deux termes typiquement born in the USA et qui, à y voir de plus près, ne veulent pas dire grand-chose. Et c’est justement là le propos : celui qui cherche dans le concept

de telles voitures une construction rationnelle se met le doigt dans l’œil jusqu’au levier de vitesses. Si les SUV sont si convoités, ce n’est pas pour leurs capacités en off-road, ni pour une prétendue robustesse à toute épreuve. Ils plaisent, c’est tout. Comme le ferait un bijou, un accessoire de mode, une énième création de feu Steve Jobs. Reconnaissons cependant à cette espèce en voie de prolifération un don : celui de l’évolution. En quelques années, elle s’est débarrassée des oripeaux de la rusticité pour gagner ses galons

de carrosse BCBG. Elle a également le talent d’épouser tout ce que le monde automobile a enfanté comme tendances. Dans ses rangs, il y en a pour tous les goûts, pour toutes les vogues. La famille SUV compte ainsi des adeptes de la sportivité, de dignes représentants du luxe, des icônes de la “branchitude” et même des avant-gardistes du rétro. Et vous verrez : bientôt, les constructeurs nous en sortiront des écolos, des électriques, des solaires ou des amphibies. Ils seraient même capables de nous proposer un SUV tout terrain ! Si, si …

AUDI Q3 LE PROCHAIN ÉPISODE Chez le constructeur aux quatre anneaux, la loi des séries, on y croit dur comme aluminium. Résultat, après le Q7 et le Q5, au succès enviable, place au Q3 ! Le nouveau petit SUV d’Audi reprend logiquement la recette de ses grands frères, mais à échelle réduite, tout en apportant sa petite dose de nouveauté. Ainsi, le Q3 reprend les codes esthétiques de la marque, se différenciant par une calandre biseautée et un hayon plus incliné “qui dynamise sa silhouette et souligne son tempérament sportif”, dixit le dossier de presse. Du sport, il y en aura peu sur les versions d’entrée de gamme, mais bel et bien sur la future version RS, forte de quelque 300 ch !

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MASERATI KUBANG L’ANTI-CAYENNE La course en solitaire du Porsche Cayenne, unique SUV au blason exclusivement sportif, tire sur sa fin. En effet, il aura bientôt un nouveau compagnon de jeu, de nationalité italienne, mais à l’ADN saupoudré de gènes américains. Il s’agit du Maserati Kubang, gros SUV aux lignes élancées, qui reprend la base technique du Jeep Grand Cherokee. La marque au trident assure cependant que les moteurs, la boîte de vitesses et les suspensions seront 100 % Maserati. On s’en assurera en 2013, date attendue pour son lancement commercial.

MERCEDES CLASSE M ÜBER-KLASSE Quand on arbore une étoile au bout de son capot, on peut se permettre de faire fi des modes et des tendances. C’est un peu l’attitude du nouveau Mercedes-Benz Classe M (et non plus ML), qui laisse à d’autres le loisir de jouer aux SUV sportifs. Son dada à lui, ce serait plutôt le luxe. Fort d’une présentation ultraléchée et d’une impressionnante sophistication technologique, il se positionne comme un digne rival des limousines haut de gamme. Pour autant, côté performances, il n’a de leçons à recevoir de personne : le haras du V8 5.5 l biturbo de la future version AMG devrait dépasser les 550 ch !

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JOUETS DE L’HOMME

CHALLENGER GALACTIQUE

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t si le Galaxy S II était ce fameux iPhone-killer attendu depuis des lustres ? En tout cas, le nouveau smartphone star de Samsung a le physique de l’emploi, et surtout son CV technique. Jugez-en : écran tactile Super AMOLED Plus de 4,3 pouces, processeur double cœur 1,2 GHz avec 1 Go de RAM, 16 Go de capacité interne extensible par carte microSD, appareil photo 8 mégapixels, enregistrement de vidéos en Full HD 1080p, Bluetooth, WiFi… Et pour ne rien gâcher, le tout est emballé dans un seyant costume slim de 8,5 mm d’épaisseur et motorisé par la dernière version d’Androïd, en attendant la prochaine mise à jour. Si avec tout cet attirail, le Galaxy S II n’arrive pas à tailler des croupières au téléphone “pommé”, c’est que le monde est vraiment injuste… Samsung Galaxy S II, chez Inwi. À partir de 3 990 DH avec abonnement de 24 mois. www.inwi.ma

DISQUE TRÈS DUR Avis aux aventuriers du dimanche comme aux maladroits du reste de la semaine, ce disque dur nomade est fait pour vous ! Certes, vous l’aimerez moins pour sa capacité de 500 Go ou sa connectique complète (USB 3.0 et FireWire 800) que pour sa coque haute protection, ses pare-chocs internes en caoutchouc et son disque dur antichocs, qui peuvent supporter des chutes d’une hauteur de deux mètres. Mais promis juré, vous ne perdrez plus vos données confidentielles, ni vos films téléchargés illégalement. LaCie Rugged, 2 200 DH, chez les distributeurs agréés. www.LaCie.com

MINI MAIS COSTAUD

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e vous fiez pas à ses airs de petit objet déco post-moderne : la nouvelle itération de l’Apple Mac Mini est un ordinateur comme les autres, qui n’a besoin que d’un écran, d’une souris et d’un clavier pour fonctionner. Tout le reste est bel et bien là, bien au chaud dans sa carrosserie en aluminium : un processeur Intel Core i5 (2,3 ou 2,5 GHz), 2 ou 4 Go de mémoire, disque dur de 500 Go, une sortie HDMI et le nouveau port Thunderbolt, qu’on nous présente comme le fossoyeur de l’USB. Et pour perdre de l’embonpoint et être définitivement à la pointe, le plus petit des Mac se passe désormais de lecteur CD-DVD, tellement “noughties”. On ne vous le répètera jamais assez : la taille n’a pas d’importance ! Apple Mac Mini, chez Diagone. À partir de 8340 DH. www.diagone.ma

VOIR ET ÊTRE VU ! La guerre fait rage sur le terrain des téléviseurs LCD 3D. Sony participe évidemment aux festivités, entre autres avec cet écran 55 pouces, alignant les caractéristiques techniques usuelles : LED, 3D, Full HD et tout le toutim. Il dégaine aussi la panoplie du parfait petit geek, avec sa connexion Wi-Fi et Internet. Mais il garde quand même une botte secrète : la compatibilité avec Skype, qui permet de tenir des visioconférences par télé interposée. Pour une fois que c’est elle qui vous regarde… Sony Bravia KDL-55EX720. Chez Le Tangérois, 29 990 DH. www.tangerois.ma

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CURE DE DOPAGE

C TABLETTE ! La tablette tactile de Samsung repart à la chasse à l’iPad 2. Cette nouvelle génération, disponible en deux tailles, revoit tout de fond en comble : des écrans plus imposants (9,8 et 10,1 pouces), un boîtier ultrafin de 8,6 mm, un affichage haute résolution, un processeur plus rapide, une capacité de 16 ou 32 Go extensibles et une connectivité complète. Côté software, le Galaxy Tab tourne désormais sous Androïd Honeycomb, version optimisée pour les tablettes, et peut piocher dans le magasin d’applications Androïd Market. Et à l’opposé de son ennemi juré, l’ardoise de Samsung est compatible avec Flash. Na ! Samsung Galaxy Tab 9.8 et 10.1, chez Maroc Telecom et Méditel. À partir de 4949 DH avec abonnement de 24 mois.

eux qui attendaient que l’iPhone se dévoile sous un design totalement nouveau peuvent ronchonner, mais pas faire la fine bouche devant les nouveautés que propose cette cinquième génération. Certes, l’emballage du téléphone à la pomme n’a pas changé d’un iota (hormis des boutons déplacés d’un millimètre), mais les entrailles sont toutes neuves. Elles accueillent un processeur plus puissant (celui de l’iPad 2), un appareil photo de 8 mégapixels et une nouvelle antenne universelle (GSM-CDMA). Et puis il y a Siri, cette application exclusive à l’iPhone 4s, qui le transforme en véritable assistante personnelle. Le chignon et le tailleur-jupe en moins…

Apple iPhone 4s. Bientôt chez Méditel. www.apple.com.

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Cœur d’iPad 2

L’iPhone récupère le processeur double cœur qui équipe l’iPad 2. Cela signifie une meilleure réactivité et une plus grande capacité à traiter des tâches complexes, notamment celles relatives à l’enregistrement de la vidéo HD et aux fonctionnalités proposées dans le nouveau système d’exploitation iOS5.

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À vos ordres !

Après avoir changé le monde des mobiles avec son écran tactile, l’iPhone espère faire de même avec Siri, une interface vocale qui crée une manière inédite d’interagir avec un téléphone. C’est simple, il suffit de lui demander ce qu’on désire : noter un rendez-vous, passer un appel, trouver une adresse… Et ça marche !

LIGNES AU SOMMET

A DÉCIBELS DE PRO Oubliez les petits écouteurs intraauriculaires au rendu approximatif et optez pour un vrai casque audio, capable de restituer les lourdes basses comme les stridents aigus. Comme son nom l’indique, celui-ci a été conçu par un gars qui s’y connait un peu en musique. C’est cher, mais diablement efficace. Monster Beats by Dr Dre Studio, chez Le Tangérois. 3990 DH. www.tangerois.ma.

près avoir honoré nombre d’artistes et de personnalités, le spécialiste des “instruments d’écriture” se tourne vers ce qui fut son inspiration originelle, le mont Blanc, auquel il rend hommage à travers une collection baptisée Tribute to the Mont-Blanc. Celle-ci restitue le blanc de ses sommets enneigés et innove avec un logo composé à partir de quartz neige, alors que la section dominant la plume s’habille d’une gravure de la chaîne montagneuse et des noms et altitude de ses 6 glaciers. Signalons enfin que les ventes de cette collection participeront à soutenir les projets œuvrant pour la préservation de cette région montagneuse. Montblanc collection Tribute to the Mont Blanc. Boutique Montblanc, 180, bd d’Anfa, Casablanca.


HORLOGERIE

TOP CHRONO Texte Hicham Smyej, Stephan Ciejka et Vincent Daveau Photo Assia Oualiken et Éric Degrange

Horlogerie et automobile ont en commun le goût des belles mécaniques et se le rendent bien. Voici quelques garde-temps directement inspirés de la grande saga des bolides.

CHOPARD “MILE MIGLIA GT XL”

Modèle sportif emblématique de Chopard, associé à la course d'automobiles anciennes la plus célèbre au monde, la “Mille Miglia” est un classique de l’horlogerie, reconnaissable à son fameux bracelet en caoutchouc. Cette version acier est une édition limitée à 2011 exemplaires, 90 000 DH.

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Boîtier En acier de 44 mm, sur bracelet en caoutchouc à motif pneu Dunlop Racing des 60's. Calibre Mécanique à remontage automatique, fréquence 28'800 A/h certifié Chronomètre (COSC). Cadran Noir bouchonné, rappel des anciens tableaux de bord des voitures de sport.


OMEGA “SPEEDMASTER HB-SIA CO-AXIAL GMT CHRONOGRAPH” CHEZ LE COMPTOIR MAROCAIN DE L’HORLOGERIE

Mouvement automatique à double fuseau horaire, boîtier 44,25 mm en titane sur bracelet en caoutchouc, cadran noir en fibre de carbone. Édition limitée numérotée. 87 400 DH.

ROLEX “COSMOGRAPH DAYTONA” CHEZ AZUELOS

Boîtier en or gris 40 mm sur bracelet en cuir de crocodile, mouvement mécanique Calibre 4130 à remontage automatique certifié Chronomètre (COSC), 256 500 DH.

BVLGARI “DIAGONO PROFESSIONAL CHRONOGRAPH GMT X-PRO” Montre automatique à double fuseau horaire, boîtier en acier, titane et acier noir traité DLC sur bracelet en caoutchouc. 156 700 DH.

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ALI BADDOU ÉCRAN TOTAL Texte : Hicham Smyej Photos : Laurence Laborie Réalisation et Stylisme : Sofia Benrahim

Depuis la rentrée, le plus marocain des animateurs télé français conduit sa propre émission sur Canal+, réalisant de jolis scores d’audience. Loin des caméras et des prompteurs, nous l’avons soumis à l’exercice de l’interview, avec le renfort de quelques-unes de ses connaissances personnelles et professionnelles. Silence, on est à l’antenne…

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l court, il court, Ali Baddou. Il monte, surtout. Il y a encore 5 ans, le jeune agrégé de philosophie distillait sa voix policée sur les ondes de France Culture, comme animateur des Matinales. De la culture pour un prof de philo ? Rien d’imprévisible, finalement. Mais rien n’est simple avec le cousin de notre ministre de la Santé, qui a passé sa jeunesse trimballé dans la valise de son père de diplomate, entre la France (où il est né), le Maroc ou encore les États-Unis. Un parcours grâce auquel il a acquis le don de l’adaptation. Et à une certaine propension à l’aventure, à la nouveauté. Après avoir fait ses classes dans l’austère radio publique, il a sauté le pas vers le média roi, la télévision. Et chez Canal+, s’il vous plaît, en tant que chroniqueur sur Le Grand Journal, émission emblématique de la chaîne à péage. Le PAF (paysage audiovisuel français) découvre alors un jeune homme souriant, discret et courtois. “Insaisissable, sans aspérités”, critiquent certains. “Professionnel et intelligent”, nuancent les autres, auxquels il faudra bien donner raison. Car après quelques saisons passées parmi la bande à Denisot, le Franco-Marocain a fini par taper dans l’œil de ses employeurs, qui l’ont estampillé “grand espoir” de la petite lucarne. Et de lui offrir son premier envol sans filet de sécurité : les rênes de La Nouvelle Édition, émission de la mi-journée, confectionnée sur mesure pour celui que l’on surnomme le “gendre parfait”. Après des débuts hésitants, l’émission s’impose comme un succès. On pourrait aussi la voir comme une case supplémentaire de cochée par un touche-à-tout qui réfléchit déjà à sa prochaine aventure. “Je ne sais pas quelle sera la prochaine étape, mais il y en aura forcément une”, confie-t-il. On veut bien le croire… Smoking à col châle en satin, chemise en popeline de coton à col cassé et sneakers hautes en cuir et tissu, Dior Homme Paris.


PERSONNALITÉ

MISE AUX POINGS Par Hicham Smyej

Le 14 juillet 2011, sous les couleurs du Maroc, Ismaël Massoudi sanglait autour de sa taille la ceinture de champion du monde de boxe WBA, dans la catégorie des welters. Retour sur la carrière d’un boxeur sauvé par la providence.

avoir tâté du judo et du football. Un peu par hasard : “Un club venait de s’ouvrir dans notre village, à côté de Clermont-Ferrand. J’y suis allé par curiosité, juste pour voir”. Dès le lendemain, le voilà embarqué pour longtemps dans le monde des rings et des rounds. “Ce qui m’a séduit, c’est le jeu du chat et de la souris avec l’adversaire, ce côté escrime avec les poings, poursuit-il. Et c’est un sport qui exige autant d’intelligence que de condition physique”. Le jeune Ismaël se prend au jeu et progresse vite, très vite. Deux ans plus tard, il “monte” à Clermont-Ferrand pour rejoindre l’ASM, le plus grand club de la ville et le voilà qui entame une carrière pro à 21 ans. Avec une certaine réussite : il remporte le Critérium de France, la Coupe de

“Ce combat, je ne pouvais que le gagner. C’était la chance que j’attendais depuis des années. Et je savais qu’à 33 ans, il n’y en aurait probablement pas une seconde.” NÉ UN 14 JUILLET Sous les hourras du public marrakchi, qui en a logiquement fait son favori, Massoudi domine la partie. Il place un direct par-ci, un crochet par-là, virevolte sans cesse autour de son adversaire, incapable de répliquer à autant de mobilité. Le Marocain se dirige tranquillement vers une victoire aux points quand, à quelques secondes du terme de la dernière reprise (et du combat), Mbaye chute lourdement, le genou en compote. L’arbitre stoppe le match sur K.O. technique et Massoudi peut exulter. Lui, le challenger inconnu, peut enfin arborer la ceinture du champion. “Ce combat, je ne pouvais que le gagner. C’était la chance que j’attendais depuis des années. Et je savais qu’il n’y en aurait probablement pas une seconde”, commente l’intéressé. La victoire est toujours belle. Celle d’Ismaël a aussi un goût de revanche. Le natif de Douar El Khandak, petit village à 3 km de Taza, arrivé en France à l’âge de 18 mois, est tout sauf un petit débutant. La boxe, il l’a découverte à l’âge de 17 ans, après

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France, puis le titre de champion de France, qu’il défend avec succès à six reprises. L’heure est venue de passer à l’échelle supérieure, d’aller chercher un titre européen ou, pourquoi pas, mondial. Massoudi attend le combat, avec un grand C, que la Fédaration française lui promet. Un an, deux ans… En vain. Qu’importe ! Il change de catégorie, passant des super-légers aux welters, là où les opportunités sont plus nombreuses. “Je continuais à m’entraîner, en attendant une proposition qui ne venait pas, raconte-t-il. J’en suis arrivé à mettre ma carrière en veilleuse en 2009 et 2010”. La chance finit par tourner à la mi-2010. Elle prend le visage de Najib Bahja, dénicheur de gants pour le GNBP, association fondée deux ans plus tôt par l’ancien champion Khalid Rahilou pour développer la boxe professionnelle au Maroc. Premier test pour Massoudi, désormais sous les couleurs marocaines : un combat pour le titre de champion d’Afrique en décembre 2010. Une formalité, et surtout la marche nécessaire pour convoiter le titre mondial. La suite, on la connaît…

Champions “made in morocco” Dans l’histoire de la boxe marocaine, Ismaël Massoudi n’est que le 3e champion du monde professionnel à porter un passeport vert. Avant lui, il y eut bien évidemment le légendaire “Bombardier marocain”, Marcel Cerdan. Entre 1938 et 1948, le Casablancais d’adoption avait aligné pas moins de 5 titres français, 4 titres européens et un titre mondial des poids moyens, remporté le 21 septembre 1948. Il faudra attendre près d’un demi-siècle avant qu’un titre de boxe professionnelle ne se teinte à nouveau de vert et rouge. Le 11 janvier 1997 exactement, Khalid Rahilou, franco-marocain, s’empare de la ceinture de champion du monde WBA des super-légers, en battant l’Américain Frankie Randall. Il conserve son titre 6 mois plus tard face à l’Américain Marty Jakubowski, puis face au Français Jean-Baptiste Mendy le 21 février 1998. Comme un symbole, c’est grâce à sa cooptation par la Groupement national de boxe professionnelle, créé par Rahilou, qu’Ismaël Massoudi a pu glaner son titre mondial.“Quand j’ai commencé à m’entraîner dans la petite salle de mon village, on me surnommait déjà le petit Rahilou”, se souvient-il. Aujourd’hui, il s’appelle simplement le grand Massoudi.

PHOTO MUSTAPHA ERRAMI.

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oirée du 14 juillet 2011, dans les locaux du consulat général de France à Marrakech. Ambiance petits fours et champagne pour un happy few invité à célébrer la fête nationale française. À quelques centaines de mètres de là, sur la place Jamaa El Fna, l’ambiance est moins guindée. La foule, comptant des milliers de badauds, se presse autour d’une estrade dressée pour une occasion pour le moins inhabituelle : un combat comptant pour le championnat de boxe WBA des poids wetlers. Organisée par le Groupement national de boxe professionnelle (GNBP), la rencontre oppose le Français Souleymane Mbaye, tenant du titre, au Franco-Marocain Ismaël Massoudi.


Chemise en coton PROFUOMO chez CLUB COSTUME. Pantalon de smoking en coton YVES SAINT LAURENT. Richelieu en cuir de veau verni CANALI.


NEWS

COUCHÉ !

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êtement iconique des collections Givenchy, le T-shirt selon Riccardo Tisci fait sa rentrée en une édition spéciale de trois modèles, synthétisant l’esprit de la collection automne-hiver. On y retrouve la tête d’un rottweiler, motif principal de cette collection, le drapeau américain réinterprété par le créateur, ou encore un détournement du classique foulard de soie carré imprimé. Des pièces non conventionnelles indispensables pour un vestiaire urbain et contemporain. A.O’B. Givenchy chez Studio 14, 44, rue Point-duJour, rond-point des Sports, Casablanca. Tél. : 05 22 49 18 19. www.givenchy.com

POIDS PLUME

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our affronter l’hiver bien équipé, on se précipite sur les nouvelles doudounes de la collection automne-hiver Yves Saint Laurent. En flanelle technique et imperméable, elles seront parfaites pour s’y lover, tout en conservant un style chic et sport. S.R.

Yves Saint Laurent, 44, rue Point-du-Jour, rond-point des Sports, Casablanca. Tél. : 05 22 22 04 02. www.ysl.com

TAILLEUR À SUCCÈS

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récises, justes, les pièces conçues par Hisham Oumlil font de plus en plus d’émules. Présentée en septembre dernier lors de la fashion-week new-yorkaise, sa collection printemps-été 2012, intitulée 60 Second en hommage aux victimes du 11-Septembre, le positionne sans conteste parmi les créateurs de mode masculine les plus talentueux du moment. Alternance de matières douces et rigides, de couleurs terre et de tonalités lumineuses, de bandes appliquées sur les bras et de coupes asymétriques, l’ensemble dépeint avec finesse le poids émotionnel d’un peuple et sa solidarité face à l’adversité. Si la mode est légère, elle n’en est pas dépourvue de sens. La preuve par Oumlil. S.R. www.oumlil.com

FIBRE PROPRE

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es enseignes internationales de prêt-à-porter se mobilisent aux côtés des enfants ouzbeks. Une soixantaine de marques dont Burberry, Adidas, Yves Saint Laurent mais aussi le groupe français PPR (Pinault-Printemps-Redoute) et le Coréen Li&Fung se sont engagés à ne plus se fournir en coton ouzbek, récolté par des mineurs forcés à travailler, tant que l’Organisation internationale du travail n’aura pas confirmé l’arrêt de cette pratique abusive. S.R.

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ÉQUIPÉE MODE

LA MÉMOIRE DE GUCCI

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our ses 90 ans, Gucci s’offre un musée au cœur de sa ville d’origine: Florence. Créé par Frida Giannini, le lieu reprend la philosophie maison : être toujours dans l’instant présent. Dynamique et vivant, l’espace présente en permanence les archives de la maison juxtaposées à des installations d’art contemporain financées par le Fondation Pinault. Mais qui dit musée de mode, dit aussi librairie et boutique de mode, produits iconiques et tendance. Un véritable business center à l’effigie de la marque aux deux G dont le modèle économique est cette fois-ci orienté vers le partage. 50 % de chaque billet d’entrée vendu aidera à financer une association pour la préservation et la restauration du patrimoine historique florentin. S.R.

Gucci Museo, piazza della Signoria, 10, Florence. Pour un aperçu du musée : www.gucci.com.

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ébut des années 90, point de chevauchée sans bottes Harley. En 2011, bikers et traders en week-end arborent le nouveauné des blousons en cuir de la légendaire marque ailée. Pour la petite histoire, Harley Davidson a débuté la vente de vêtement en 1912 avec des maillots de course. À bientôt 100 ans et toujours aussi rock, on en prend de la graine. S.R. Casablanca Harley Davidson, 96, bd de la Grande Ceinture, Aïn Diab, Casablanca. Tél. : 05 22 79 71 14. www.harleycasablanca.com

LOUBOUTIN POUR LUI

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epuis la rentrée, les Parisiens ont, pour la première fois, leur propre boutique Christian Louboutin. Soit 48 m2 dédiés aux créations masculines, encore trop peu nombreuses en comparaison avec la femme. Luxe ultime, la boutique offre également un salon de tatouages proposant de personnaliser ses souliers. En attendant que Studio 14, le multimarques casablancais et r’bati déjà détenteur de la marque à la semelle rouge décide de faire plaisir à la gent masculine, il faudra patienter jusqu’à la prochaine virée à Paris pour se la jouer über in. A. O’B. Christian Louboutin pour hommes, 17, rue Jean-Jacques-Rousseau, Paris 1er. www.christianlouboutin.com

BRILLANTISSIME

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iamants sur or rose (689 au total), mouvement baguette flottant au centre d’un cadran tonneau et tourbillon volant allégé du pont supérieur, l’excès version masculine joue de l’alliance entre la haute horlogerie et la haute joaillerie. Tout ce programme est concentré dans un même garde-temps : la version 2011 de la “Ti-Bridge Tourbillon” de l’horloger suisse Corum. S.R. Corum “Ti-Bridge Tourbillon”, sur commande chez Violane, 13, avenue du Phare, Racine, Casablanca. Tél. : 05 22 94 14 46. www.corum.ch

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DES ÉQUILIBRES Photos Laurence Laborie Stylisme Sofia Benbrahim

Dollar en hausse, Masi en baisse, le monde fluctue, la mode aussi. Les revers remontent, les ceintures se serrent sans jamais porter atteinte à la qualité. Matières nobles, coupes ajustées, le businessman de 2012 mise sur la précision.

Blazer en velours, chemise coupe skiny, et pantalon de costume droit, GUCCI PARIS. Cravate en soie, ERMENEGILDO ZEGNA chez LE MAGNIFIQUE. Montre « Oyster Perpetual Cosmograph Daytona » en or everose avec bracelet en alligator, ROLEX.


Veste à col tailleur en laine chevron, CERRUTI. Chemise en coton et soie, ERMENEGILDO ZEGNA CHEZ LE MAGNIFIQUE. Pantalon de smoking, RALPH LAUREN BLACK LABEL PARIS. Chapeau en feutre, ZADIG & VOLTAIRE PARIS. Nœud papillon en soie, LANVIN. Derbies pointues en cuir de chevreau effet python, BOSS BLACK CHEZ HUGO BOSS. Montre Gerald Genta « Octo Bi-Rétro » à boîtier en or rose, cadran noir et bracelet en alligator, BVLGARI.



YVES SAINT LAURENT Loafers en veau verni.


SMALTO CHEZ STUDIO 14

Molière en cuir de veau.


ADN

DOLCE & GABBANA L’AUTRE VESTIAIRE Texte et interview exclusive : Anne Gaffié et Baptiste Piégay

En dix ans, le duo italien a fait plus qu’amener la mode au sport, il a mis le sport à la mode. Depuis, aucun des deux ne peut plus se passer de l’autre. La mode masculine s’enrichit de nouveaux codes, athlétiques et performants, sur le terrain comme à la ville!

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uand Leonardo entraînait l’Inter de Milan, chaque fin de semaine, Domenico Dolce et Stefano Gabbana lui préparaient une nouvelle silhouette pour ses apparitions officielles. Si ce n’est pas pour l’amour du sport, ça y ressemble. Depuis, footballeurs, rugbymen, cyclistes, nageurs, boxeurs sont passés entre les mains expertes de la maison italienne pour en ressortir en icônes chic et chocs. Une nouvelle ère du style est née, inspirée par l’amour sincère que les créateurs vouent au sport. Une histoire commune faite de passions, d’échanges et de challenges.

“Un athlète est tout sauf irréel.” Domenico Dolce L’OFFICIEL HOMMES MAROC : Plus encore que les acteurs, ce sont les athlètes qui vous inspirent ? DOMENICO DOLCE : Parce que certains d’entre eux ne sont pas seulement des athlètes. Ce sont des individus exactement sur la même longueur d’onde que nous, à tout point de vue. Nous aimons ce qu’ils font, et c’est réciproque. Il était donc inévitable que nos deux univers se rencontrent : ils se tutoyaient depuis un bon moment déjà. C’était un peu “notre monde pour habiller le leur”. STEFANO GABBANA : Dolce & Gabbana et le monde du sport sont liés depuis de nombreuses années. Depuis 2003 précisément, avec la publication du livre Calcio où, pour la première fois, des joueurs étaient photographiés de façon nouvelle et inédite, comme des “icônes du style”. D.D. : Les athlètes ont une puissance, une aura à nulle autre pareille. Quiconque entre dans un stade peut voir l’amour qu’on leur porte, la manière dont ils sont idolâtrés, acclamés. Au fil du temps, notre relation avec certains d’entre eux est passée de professionnelle à plus personnelle, et nous avons construit quelques amitiés durables. Qu’ont-ils donc de plus qui les distingue des autres hommes ? D.D. : Nous n’aimons pas faire ce genre de

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comparaison. Mais il est vrai qu’un athlète est à la fois symbole de beauté – harmonieuse, saine – et d’accessibilité. Il est tout sauf irréel. S.G. : Et puis ils ont cette popularité qui transcende la barrière de l’âge, en faisant ainsi le médium idéal pour parler à tout le monde, adultes comme adolescents. Quelle fut votre première collaboration sport-mode ? S.G. : David Beckham assurément, même si l’on ne peut pas parler d’une véritable collaboration. Il venait souvent dans notre boutique londonienne pour sa femme Victoria, nous avons sympathisé, l’avons habillé, et de là est née une petite révolution dans la façon dont s’habillent les hommes ! D.D. : David a été la première vraie icône globale du style. Sa notoriété a concerné tout le monde, partout. Il n’y a pas un seul endroit où son visage ou son nom ne soit connu. S.G. : Et c’est un peu grâce à lui que les hommes ont commencé à prendre soin d’eux ! Ils ont compris que la mode pouvait être un moyen d’exprimer leur personnalité, qu’il y avait différentes façons de s’habiller suivant les occasions et les moments de la journée, qu’avoir son propre style n’était pas uniquement réservé aux femmes... D.D. : Je me souviens encore du jour où nous avons pris conscience de la popularité de David, et de ses conséquences, quand il est apparu en public à Madrid portant un costume blanc. Des costumes qui jusqu’alors ne se vendaient pas facilement ! Mais à l’instant où les images ont commencé à circuler sur le Web et dans la presse, la demande a été telle que nous avons été immédiatement en rupture de stock ! Enfant, étiez-vous sportif ? S.G. : J’ai toujours fait du sport, sans pour autant être un fervent supporter. Domenico, lui, adore vraiment le foot et va au stade chaque semaine. D.D. : Tout petit déjà, je jouais au foot avec mes amis… Le football a toujours fait partie de ma vie, ce sont d’heureux souvenirs de mon enfance. Aujourd’hui, je suis un vrai fan du Milan AC, après l’avoir été un temps de l’Inter*.

Quels matchs regardez-vous à coups sûrs ? D.D. : Tous ceux de l’équipe nationale, que nous ne ratons sous aucun prétexte ! Quel est votre meilleur souvenir sportif des dix dernières années ? S.G. : Sans hésiter, 2006, la victoire en Coupe du monde ! Quel est votre athlète préféré ? D.D. : Les sportifs exceptionnels sont nombreux. Mais pour s’en tenir au foot, je dirais que le plus grand, aujourd’hui, c’est Leo Messi. Et si vous aviez rêvé d’être un athlète ? S.G. : Je n’en ai jamais rêvé ! Il faut un talent particulier, que je sais très bien ne pas posséder, même si j’aime l’idée. D.D. : Je suis d’accord. Car ce talent, même en sport, ne s’apprend pas. Vous l’avez ou vous ne l’avez pas. Associer votre nom et votre image à une équipe sous-entend d’en assumer tous les résultats, bons comme mauvais. Êtes-vous prêts à cela ? D.D. : Connaître de plus ou moins bonnes saisons dans un sport fait partie du jeu, exactement comme dans la mode ! Et les résultats ne sont de toute façon pas ce qui motive notre décision de soutenir l’AC Milan ou Chelsea. On ne tient pas une comptabilité de leurs matchs perdus ou gagnés. S.G. : D’autant plus que pour s’investir dans de tels projets, nous devons y croire dans leur globalité. Quand nous décidons d’accompagner une équipe, c’est dans la victoire autant que dans la défaite. Le monde du sport, encore plus aujourd’hui, est perçu comme un univers de scandales, de sexe et de glamour. Comment gérez-vous cela ? S.G : C’est loin d’être propre au sport ! Le monde entier est fait de scandales. La mode, le show-business, la télévision... Il suffit d’ouvrir le journal pour s’en rendre compte. Le sport n’est hélas pas immunisé ! S’il fallait vraiment s’en soucier, Ibrahimovi´c, Gattuso, Zambrotta, Boateng (de g. à dr. et de haut en bas), quatre joueurs du Milan AC devant l’objectif de Marco Falcetta, extraits du livre Milan Fashion Soccer Players Portraits (2011, éditions Dolce & Gabbana S.r.l).


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PARFUMS

AU FIL D'ESSENCES Par Hugues Roy Photo Assia Oualiken

Parmi ces huit nouvelles fragrances bien connectées à leur époque, chacun trouvera sans doute celle qui le branche.

PROVOCATEUR

LIBERTAIRE

Dans son flacon graphique en verre fumé traversé de bleu électrique, l’Homme libre d’Yves Saint Laurent revisite le territoire des aromatiques boisés de la maison tout en lui apportant une nouvelle fraîcheur teintée de violette, de basilic, d'anis étoilé et d'un frisson de musc poivré. Une masculinité résolument contemporaine. Eau de toilette 200 ml, 920 DH.

Symbole de virilité et de luxe comme le suggère sa flasque de métal froid et de verre lourd, Gucci Guilty s’adresse au mâle charismatique: l’aimant à femme. Aromatique boisée, la fragrance s’ouvre sur des notes de lavande citronnée avant de laisser place en son cœur à la fleur d’oranger sur fond de chaleureux accords de cèdre et de patchouli. Provocant et séducteur. Eau de toilette 90 ml, 841 DH.


ENVOÛTANT

Sur la base du jus mixte de Calvin Klein, One Shock for Him s'articule autour de nuances aromatiques, épicées et profondément orientales. Il s'ouvre sur la clémentine, le concombre frais et le Red Bull, avant que son cœur, constitué de cardamome, de poivre et de basilic noirs ne vienne se poser sur un fond de tabac, de musc, de patchouli et de bois d'ambre. Eau de toilette 200 ml, 761 DH.

CHARISMATIQUE

Hommage olfactif au “King of cool” livré dans un coffret collector en édition limitée, la fragrance Steve McQueen Limited s’anime de notes fruitées mêlant citron et pomme verte puis s’épanouit sur un rythme floral épicé de cardamome, sauge et cannelle pour dévoiler une facette plus profonde, boisée, jouant sur des accords de patchouli, d’ambre et de cèdre. Eau de toilette 100 ml, 950 DH.


BOTSWANA

AU-DELÀ DU FLEUVE SOUS LES ARBRES

&

Texte : Thibault de Montaigu Photos : Edouard Pellicci

Aux frontières de la Namibie et du Botswana coule le fleuve Chobe aux berges peuplées d’animaux sauvages. Embarquement pour une croisière exclusive à bord du Zambezi Queen jusqu’aux célèbres chutes Victoria.

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