HERITAGE 9

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SAINT-MARTIN

SINT-MAARTEN

No 9 juin - juillet 2010

Dentelles de bois Gingerbreads

TRADITIONAL ARCHITECTURE

Education


collection de vĂŞtements en vente exclusive au MusĂŠe de Saint-Martin

ethnik tendancy

new fashion wear available only at Saint-Martin Museum


EDITO SOMMAIRE HABITER A SAINT MARTIN HIER ET AUJOURD’HUI LIVING ON SAINT MARTIN YESTERDAY AND TODAY

Pages 2 à 8

L’ASSOCIATION ARCHEOLOGIQUE HOPE ESTATE SUR TOUS LES FRONTS THE HOPE ESTATE ARCHAEOLOGICAL ASSOCIATION ON ALL FRONTS

Pages 9 à13

HERITAGE Saint-Martin/Sint Maarten

Editeur : Association Archéologique Hope Estate BP 507, Marigot, 97150 Saint Martin 0690 56 78 92 E-mail : heritagesxm@live.fr Directeur de publication: C. Hénocq Rédaction : Christophe Hénocq Céline Lhomme Photographies : Hervé Baïs / A.A.H.E. Service commercial : 0690 56 78 92 Maquette et Graphisme :

0690 40 89 43 Traduction : I. Fenoll Impression : PRIM Caraïbes 05 90 29 44 87 ISSN 2104-8932 www.museesaintmartin.e-monsite.com La reproduction même partielle de tout article, photo et publicité parus dans HERITAGE est interdite sauf accord. La loi du 11 mars 1957 interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur est illicite (article L.122-4 du code de la propriété intellectuelle).

L’été est arrivé, et avec lui le début de la basse saison touristique et les grandes vacances scolaires. Comme vous le constatez, votre revue préférée a pris quelques jours de congés et cet exemplaire recouvre les éditions des mois de juin et de juillet. Nous avons choisi d’ouvrir nos colonnes à Céline Lhomme, étudiante en gestion urbaine et orientation développement touristique, stagiaire au Musée de Saint Martin. Elle est chargée de préparer un projet porté par notre association pour la mise en valeur du «vieux marigot». D’abord, elle essaie de rencontrer les familles propriétaires de maisons anciennes afin de les questionner sur l’histoire de la maison, son époque de construction, son premier propriétaire, ses caractéristiques architecturales. En second lieu, nous préparons un circuit pédestre de découverte de notre architecture traditionnelle à Marigot. Nous discutons actuellement avec certains propriétaires de bâtiments modernes, afin d’obtenir l’autorisation de réaliser des fresques historiques sur leurs façades pour d’intégrer ces immeubles dans ce circuit du «vieux Marigot».

Summer is here, and with it the start of the low touristic season and the major school holidays. As you can see, your favorite magazine has taken a few days off and this edition covers the months of June and July. We have chosen to open our columns to Céline Lhomme, student in urban management and particularly touristic development, trainee at the Saint Martin Museum. She is in charge of preparing a project set up by our association, the final aim of this project being to highlight the “old Marigot”. she is first trying to meet the owners in order to ask them about the history of the house, its period of construction, its first owner, its architectural characteristics. Then, we are establishing a traditional architecture discovery pedestrian path in Marigot. We are presently discussing with certain modern building owners, in order to obtain the authorization to carry out historical frescoes on their façades to integrate these buildings in the “old Marigot” tour.

Le second sujet consiste en un compte rendu des actions menées depuis un an par l’Association Archéologique Hope Estate, que je dirige, pour la préservation et la mise en valeur de notre patrimoine commun. Une façon de rendre hommage à une équipe dévouée et dynamique dont la tâche quotidienne est de conserver les témoins de notre histoire pour les générations futures. Merci Corinne, Guirlanda, Marilyne, Carole, Hervé et Marcel de contribuer avec nous à ces projets patrimoniaux, malgré le peu de moyens dont nous disposons. Merci à tous ceux qui nous aident et nous font confiance. Bonnes vacances à tous ! C. Henocq

The second subject consists of a report of the actions carried out during the past year by the Hope Estate Archaeological Association, that I lead, for the preservation and the highlighting of our common patrimony. A manner of paying tribute to a devoted and dynamic team whose daily task is to preserve the elements of our history for future generations. Thank you Corinne, Guirlanda, Marilyne, Carole, Hervé and Marcel for contributing with us to these patrimonial projects, in spite of the little means we have at our disposal to carry them out. Many thanks to all those who help us and trust us. Pleasant holidays to all!


HABITER A SAINT MARTIN HIER ET AUJOURD’HUI Jusqu’à ce jour, Marigot n’a pas connu un plan d’urbanisme cohérent. Les aménagements de la ville se sont souvent faits selon les nécessités du moment. C’est au 18ème

tique. D’autres, par contre, veulent balayer le passé en proposant du neuf. C’est ainsi qu’au fil des ans et de ces bouleversements, les façades modernes côtoient des

La Rue de la République dans les années 1930 The Rue de la République in the 1930s

siècle, à partir du siècle du sucre que St-Martin connut un essor respectable mais tout relatif. Pays à cyclones, d’immigration et de tou-

maisons à l’abandon de sorte que les traces chronologiques du vieux Marigot sont brouillées. Pourtant, quelques bonnes volontés ont pris

LIVING ON SAINT MARTIN YESTERDAY AND TODAY Until today, Marigot was not subject to coherent urban planning. The city developments have often been carried out in order to meet the needs of the times. Saint-Martin only started to develop to a respectable, but nevertheless limited extent, in the 18th century, as of the sugar period. A country experiencing hurricanes, immigration and tourism, since then, the island of Saint-Martin has continually been deconstructed and rebuilt. Facing the forces of nature, the inhabitants can accept a certain degree of fatality or be happy with ephemeral things. For example, according to their nature, some choose to rebuild the identical replica of their initially erected buildings. Others, on the other hand, wish to sweep away the past by proposing a new construction. In this manner, along the years and with these

of Marigot have been muddled. Nevertheless, a few good-willed persons have become aware of the interest of rehabilitating old houses. Such a renovation project enhances the population’s community awareness and stimulates it through a daily effort of memory. By indicating the fallen trees, the houses overthrown or replaced, pieces of life that are offered up to us, elements of heritage but also the living presence of presentday decision-makers, traces of a time set in space, words one can hear if one takes the time to stop and stroll. Indeed, one need only amble in various neighborhoods of the island of Saint-Martin to note the architectural richness of the buildings. This richness is due to the different influences and characteristics having marked the construction of the houses. These typical influences of Creole architecture show the many island interbreeding (European, French, African cultures but also local PreColumbian cultures). It emphasizes the adherence of the island of Saint-Martin to an interbred region, the Caribbean region. Before any interpretation can be made of it, one must take into account the structure of yesteryear Marigot. The old Marigot was, as is Grand-Case today, a town entirely turned towards the sea. Moreover, the latter spread fur-

Marigot vu du Fort dans les années 1900. Marigot seen from the Fort during the 1900s

risme, l’île de St-Martin ne cesse depuis lors de se déconstruire et de se reconstruire. Par les forces des lois naturelles, les habitants peuvent accepter une certaine fatalité ou se contenter de l’éphémère. Par exemple, selon leurs caractères, cer2 tains choisissent de reconstruire à l’iden-

conscience de l’intérêt d‘une réhabilitation des habitats anciens. Un tel projet de rénovation sert en effet la conscience collective de la population et la stimule par un effort de mémoire au quotidien. En indiquant les arbres abattus, les maisons renversées ou remplacées, ce sont des morceaux de vie qui s’offrent à nous, des héritages mais

Maison de ville - Rue Félix Eboué Town house

upheavals, modern façades sit alongside abandoned houses in such a manner that the chronological traces of the old town

ther into town. The streets really looked like sandy roads. On the long beach stretching from present-day “La Vie en Rose” res-


aussi la présence vivante d’acteurs du présent, les traces d’un temps qui s’inscrit dans l’espace, une parole que l’on peut entendre si l’on prend le temps de s’arrêter ou de flâner. En effet, il suffit de se promener dans différents quartiers de l’île de Saint-Martin pour constater la richesse architecturale des bâtiments. Cette richesse est due aux diverses influences et caractéristiques qui ont marqué la construction des habitats. Ces influences typiques de l’architecture créole témoignent des nombreux métissages de l’île (culture européenne, française, africaine mais aussi cultures locales précolombiennes). Elle souligne l’appartenance de l’île de St-Martin à une région métissée, la région Caraïbe.

fabriquait et vendait du pain, du charbon de bois et des produits de première nécessité.

L’habitat ancien de Saint-Martin Les différents habitats recensés à Marigot vont de l’habitat le plus ancien, la maison à gaulettes, à la case traditionnelle, habitat créole typique, en passant par les maisons de ville et les plus importantes demeures, maisons de maître d’époque coloniale. L’influence outre-Atlantique se retrouve par les caractères de construction d’origine européenne. Ces caractères sont empruntés à l’architecture des colons : maison à étages, balcons et galeries. On y utilise surtout le

taurant to the cemetery, one went fishing, gathering shells or taking up crafts to reach other islands. The street was the main artery for the small shops. For example, in the large local house located on the corner of Rue Félix Eboué and rue de la Liberté, in a house presently separated into several stores, people lived but also made and sold bread, wood coal and basic goods.

The old houses of Saint-Martin The different houses inventoried in Marigot go from the oldest form of housing, the wattle Case traditionnelle en bois avec toit à 2 pentes house, to the traditional Quartier d’Orléans local house, a typical Wooden traditional dwelling with two-sloped roof Creole house extending Wood is most often used, somethrough town houses and larger homes, and colonial times times stone, ironwork and natural master’s residences. The over- bonding materials. The color of the the-Atlantic influence is found in facades allied the harshest white the native European construction to the natural colors of wood, iron characteristics. These charac- sheeting or small planks and the teristics are borrowed from the weathering of the years. Comsettlers’ architecture: houses with mon characteristics are found in storey, balconies and galleries. each type of housing. First of all,

Case traditionnelle avec toit à 4 pentes - Morne Valois Traditional dwelling with four - sloped roof

Avant toute analyse, il faut prendre en considération la structure du Marigot d’antan. Le Marigot d’autrefois était, comme le Grand-Case d’aujourd’hui, un bourg entièrement tourné vers la mer. Celle-ci, d’ailleurs s’avançait plus profondément dans la ville. Les rues étaient en réalité comme des routes de sable. Sur la longue plage qui allait du restaurant «La vie en Rose» actuel au cimetière, on allait pêcher, ramasser des coquillages ou prendre des embarcations pour rejoindre d’autres îles. La rue était l’artère principale des petits commerces. Par exemple, dans la large case au coin de la rue Félix Eboué et de la rue de la Liberté, case aujourd’hui séparée en plusieurs magasins, on vivait mais aussi on Case traditionnelle et sa galerie ombragée Quartier d’Orléans Traditional dwelling and its shady gallery

bois, la pierre parfois, la ferronnerie et des liants naturels. La couleur des façades alliait le blanc le plus cru aux couleurs naturelles du bois, des tôles ou des essentes et de la patine des ans. Des caractères communs se retrouvent pour chaque type d’habitation. Tout d’abord, le bois. Qu’il s’agisse de l’architecture populaire ou de celle de prestige, la tradition des charpentiers de marine a durablement

Façade d’une maison de ville - Jalousies et volets en bois Town house facade - wooden Jalousies and shutters

wood. Whether popular or prestigious architecture is concerned, the shipwrights’ tradition has long influenced local building. Where framework is concerned, house’s roofs either comprised two or four slopes. The two-sloped roof is used for wattle houses. The traditional house indifferently bears a two-sloped or four-sloped roof. As for town housing and masters’ residences, 3


only four-sloped roofs can be found (influence of French architecture). Indeed, the foursloped roof is much more adapted to the climatic conditions present in the islands (showers and downpours during the wet season). Then, whichever the housing, openings are numerous, set out according to the structure’s restrictions and, one from another, all evenly separated in distance. Doors and windows are not glassed due to the hurricanes. Jalousies, which are window closures made of small wooden slats, come from European shutters. In the Tropics, their aim is to reduce the temperature by offering shady areas indoors. The windows all have full shutters in order to ensure efficient protection against possible strong storm winds. The gallery, a predominant element of Antillean architecture is found in different types of housing and,

plays a social role. The occupants show their presence at home, look out onto the street and keep updated on local news. The inhabitant can speak with someone without necessarily going inside the private part of the house. The gallery is used as a transition area between the street and the house, between the social world and the private world. The gallery, on the upper storey, enables the observation of street life or professional life as can be done in masters’ houses, in which it is enriched by furniture comprising chairs and small items.

The wattle house

The most common housing in Saint-Martin remains the traditional dwelling or “case”: a traditional house and the wattle house. influencé les constructions locales. tures de fenêtres faites de petites The wattle house is the older one. Au niveau de la charpente, le toit tringles de bois, proviennent des Its origin is African when the trades habitations était soit à deux volets d’Europe. Elles visent, sous ditional house is rather Antillean. pentes soit à quatre pentes. Le toit les Tropiques, à atténuer la temBoth are of rectangular à deux pentes est utilisé pour les pérature en offrant shape (approximately maisons à gaulettes. La case tradi- des zones d’ombre 5 to 6 meters long). tionnelle a indifféremment deux ou intérieures. Les feBehind the house, ofquatre pentes à son toit. Quant à nêtres ont toutes ten made of stone, l’habitat de ville et à la maison de des volets pleins one finds: the well, the maître, on y trouve uniquement un pour assurer une cistern and the bread toit à quatre pentes (influence de protection efficace oven, typical elements l’architecture française). En effet, en cas de fortes of domestic life. The le toit à quatre pentes est beau- tempêtes. La galeorigins of wattle houses coup plus adapté aux conditions rie, élément domigo back to the beginclimatiques présentes dans les îles nant dans l’archinings of our times. antillaise, (averses et fortes pluies dans la tecture They are supposed to saison humide). Ensuite, quelque se retrouve dans be African or local. The soit le type d’habitat, les ouver- les différents types Arawak Indians were indeed already building traditional huts resemGaleries de maisons de ville - Rue de la République Town houses’ galleries bling them, ajoupas or foliage cabanas. The especially, in town housing and wattle house is built from wood d’habitat et, notraditional houses. It plays a major gathered in the bush. It is made tamment, la mairole in the protection of the façade of intertwined branches, consoson de ville et la against rain and sun but it also lidated and waterproofed using case. Elle joue un rôle important dans la protection de la façade contre la pluie et le soleil mais tient également un rôle social. C’est là qu’on se présente, qu’on regarde la rue et Case à gaulettes - Grand-Case Wattel house - Grand-Case qu’on s’informe. L’habitant peut tures sont nombreuses, disposées discuter avec quelqu’un sans pour en fonction des contraintes de la cela nécessairement s’introduire structure et toutes à égale distance dans la maison, la partie intime de les unes des autres. Les portes et la famille. La galerie sert de tranles fenêtres ne sont pas vitrées à sition entre la rue et la maison, cause des cyclones. On utilise de entre le monde social et le monde préférence des jalou- privé. La galerie, à l’étage, permet Les jalousies, l’observation de scènes de rue ou 4 sies. qui sont des ferme- de travail comme dans les maiGalerie d’une maison de ville - Rue de la République Town house gallery

s l r a d p

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L c M


sons de maître, où là elle est enrichie par un ameublement de chaises ou de petits mobiliers.

whitewash-based rendering the latter was only the lessee of made locally from ma the land surrounding the house. chioneel tree wood and corals. The ground is a hardpacked surface, the roof covered with intertwined sugar cane leaves. Wattle houses have become rare on Saint-Martin; there are a few in the oldest neighborhoods and in GrandCase. The evolution of the use of materials has Case traditionnelle sur pilotis - Grand-Case resulted in a sloped, zinc Traditional dwelling on stilts roof used to divert the frequent shower’s rain waters. The house is built flush on ground The traditional house level, the soil not having been worked prior to this. The floor is The traditional house is more rehard-packed earth. The shape is cent. It is only in the 16th century, rectangular. This is the plainest with the arrival of Europeans that type of dwelling one can find, the Creole house replacing the made up of a single room. This hut took on its present-day style, single room was sometimes divi- rectangular (7,20 m by 4,80 m), ded using a partition. The wattle divided into two rooms by a parhouse, bearing few decorations tition, thanks to the introduction of is thus that of poor people. It was new building materials and techgenerally occupied by its owner niques (planks, nails, framework). but it did happen quite often that The Saint-Martin house has, as a

La case à gaulettes L’habitat le plus commun de StMartin reste la

Fragment de mur de case à gaulettes Chaux et bois Fragment of a wattle house wall Whitewash and wood

case : case traditionnelle ou case à gaulettes. La case à gaulettes est la plus ancienne. Son origine est africaine alors que la case traditionnelle serait plutôt de nature antillaise. Les deux ont une forme rectangulaire Case à gaulettes Grand Case Wattle house Grand-Case


in all the Caribbean, its main façade set facing the street. One naturally accesses the house from the façade. The main façade bears a gallery decorated with laced friezes and detailed wooden banisters called Gingerbreads. It is used as a protection for the façade and enables ventilation. It is considered as a separate room. This orientation is found in popular European rural ar-

Case traditionnelle avec toiture en essentes - Quartier d’Orléans Traditional dwelling with shingle covered roof

(d’environ 5 à 6 mètres de côté). A l’arrière de la case, on trouvait le plus souvent en pierre : le puits, la citerne et le four à pain, éléments typiques de la vie domestique. Les origines de la case à gaulettes «wattle house» remontent au début de notre ère. Elles seraient

Essentes - Shingles

africaines ou locales. Les Indiens Arawaks construisaient en effet déjà des huttes traditionnelles qui leur ressemblaient, des ajoupas ou cabanes en feuillage. La maison à gaulettes est construite à partir du bois récupéré dans la brousse. Elle est faite de branchages tressés entre eux, consolidés et étanchéifiés à l’aide d’un enduit à base

de chaux, fabriqué localement à partir du bois de mancenillier et de coraux. Le sol est en terre battue, le toit recouvert de feuilles de canne à sucre tressées. Les maisons à gaulettes sont devenues rares à Saint-Martin, il en reste quelques-unes dans les plus vieux quartiers et à GandCase, en particulier. L’évolution de l’utilisation des matériaux s’est traduite par un toit en tôle ondulée et pentu qui sert à l’écoulement des eaux des fréquentes averses. La maison est construite à même le sol, sans travail préalable du terrain. Le sol est en terre battue. La forme est rectangulaire. Il s’agit du type de maison le plus simple que l’on puisse trouver, avec une seule pièce. Cette unique pièce pouvait être divisée à l’aide d’une cloison. La maison à gaulettes, peu décorée, est donc l’habitation de gens modestes. Elle est généralement occupée par son propriétaire mais il arrivait assez fréquemment que celui-ci ne soit que locataire du terrain qui entoure sa case.

La case traditionnelle La case traditionnelle est plus récente. Ce n’est qu’au 16ème siècle, avec l’arrivée des Européens que la case créole remplaçant le carbet a pris son style actuel, rectangulaire (7m20 sur 4m80), divisée en deux pièces par une cloison, grâce à l’introduction de nouveaux matériaux et techniques de construction

Town houses

This type of housing is mostly visible in Marigot, that is to say Boulevard de France, Rue de la Liberté and Rue de la République. These three streets constitute the “old” urban housing network. Moreover, the town stretched outwards based on this core. This house is designed on two levels. The main façade bears only one gallery on the first storey; however, one finds houses with galleries on both levels. All town houses had an inner courtyard with a garden and a terrace on the ground floor. Nature, generous in the West Indies, is neither lacking in sun or water. Gardens are thus very often magnificent and their owners know how Case traditionnelle recouverte d’essentes – Grand-Case to cultivate beautiful specimens of Traditional dwelling covered with shingles plants and neatly chitecture. The African influence arranged flowers. The courtyard can be seen in the use of full shut- is accessible from the inside of ters and doors closed using woo- the house or by a closed corridor den shutters. This use enables on its side. It is an important eleefficient protection against hur- ment of town housing. One finds ricanes. The facades most ex- the foyer in which one cooks, a posed to bad weather are cove- place in which the laundry is hung red with wooden shingles used to to dry, a water supply point fed by cover roofs but also facades; the a cistern, a well. The courtyard is houses’ roofs were covered with an area used for house cleaning shingles before iron sheeting beworks (dishes, laundry) and personal hygiene. Its outfitting is very detailed and constitutes a private place for the house occupants and their close relations who enjoy several closed rooms there. Façade des maisons de ville - Rue de la République Though the builTown houses facade ding can be used came commonplace. The house as a house in its entirety, it is combuilt of wood was never built flush monplace to see the ground floor on ground level. Indeed, in order used for business purposes. The to fight the effects of humidity, se- street façade is decorated with veral techniques were used: stilts, special attention; one can see this cornerstones and small walls. Its in the well-prepared work of the floor was a wooden one. Jalousies, the laced woodwork

( c p ç O s c r

b b l e p d e s p


volets de bois. Cette utilisation permet une protection efficace en cas de cyclone. Les façades les plus exposées aux intempéries, sont recouvertes d’essentes afin de leur assurer une meilleure protection. Les essentes sont des petites planches de bois servant à couvrir les toits mais également les façades ; la toiture des cases était recouverte d’essentes avant que la couverture en tôle ne devienne commune. La case construite en bois n’est jamais bâtie à même le sol. En effet, pour Vue de la cour et du jardin - Maison Richardson résister à l’humidité pluRue de la République View of the courtyard and garden sieurs techniques sont utilisées : les pilotis, les bois ouvragées appelées Ginger- pierres d’angles et le muret. Son breads. Elle sert de protection de sol est un plancher de bois. la façade et permet l’aération. Elle est considérée comme une pièce à Les maisons de ville part. Cette orientation se retrouve dans l’architecture rurale populaire Ce type d’habitat est visible eseuropéenne. L’influence africaine sentiellement à Marigot, à savoir se note par l’utilisation des volets Boulevard de France, Rue de la pleins et portes fermées par des Liberté et Rue de la République. (planches, clous, charpentes). La case saint-martinoise a, comme partout dans les Caraïbes, la façade principale orientée vers la rue. On accède naturellement à la maison par la façade. La façade principale dispose d’une galerie décorée de dentelles et balustrades de

and the banisters, all wooden and sometimes made of iron. The town house is the house of “socially important” people, often of European origin. In these prosperous families, one bore particular attention to its layout, to its decoration, and its painting

The masters’ house The masters’ residence or “sugar plantation residences” were those of sugar cane plantation settler masters and in fact assembled a very large home with many appurtenances. Based on this, the “sugar plantation residence” describes the owner’s entire property. It is made up of the housing and its outbuildings, the servants’ quarters, the kitchen, the administration buildings, the store rooms used to store the goods, the workshops or manufacturing

Dentelles de bois Gingerbreads

depots as well as the Negro dwellings in which the slaves crammed up. The property residence was impressive in itself but to the opposite of the refined model of the “Louisiana” style Guadeloupean masters’ mansion, the “sugar


colons maîtres des plantations de canne à sucre et regroupaient en fait une demeure très vaste avec de nombreuses affectations. Par extension, la «maison sucrerie» désigne le domaine tout entier du propriétaire. Elle Galerie - Rue Félix Eboué se compose du Gallery logis et des dépendances, des Ces trois axes forment le tissu de l’habitat urbain «ancien». La ville logements des domestiques, de s’est d’ailleurs étendue à partir de la cuisine, des bâtiments de l’adce noyau. Cette maison est conçue ministration, des magasins pour sur deux niveaux. La façade prin- entreposer les marchandises, des cipale est précédée d’une seule ateliers ou hangars de fabrication galerie à l’étage ; on trouve ce- ainsi que les cases nègres où s’enpendant des maisons avec galerie tassaient les esclaves. L’habitation sur les deux niveaux. Toutes les du domaine en elle-même était immaisons de ville possédaient une posante mais contrairement au mocour intérieure avec jardin et une dèle raffiné des maisons de maître terrasse en étage. La nature gé- de Guadeloupe de style «Louinéreuse aux Antilles ne manque ni siane», les «maisons sucreries» de soleil, ni d’eau. Les jardins sont de St-Martin, rares aujourd’hui, donc très souvent magnifiques et n’étaient pas embellies car proleurs propriétaires savent cultiver fessionnelles, elles n’étaient pas de beaux spécimens de plantes et la plupart du temps les demeures des fleurs bien rangées. La cour principales des propriétaires. est accessible par l’intérieur de la maison ou par un couloir fermé On voit qu’à partir de l’habitat sur son côté. Elle est un élément ancien, de sa description, de sa important de l’habitat de ville. On préservation, ce sont des témoiretrouve le foyer où l’on cuisine, un gnages et des réflexions sur le coin où l’on étend le linge, un point passé qui s’associent et se mettent d’eau alimenté par une citerne, un en place dans une mise en garde puits. La cour est une aire destinée pour les générations présentes et aux travaux ménagers (vaisselle, à venir. Préserver les points de lessive) et à la toilette. L’aména- vues et le style des rues, l’aspect gement est très soigné et forme un des villes et les façades des maiendroit intime pour les occupants sons permet de maintenir vivante de la maison et leurs proches qui la conscience d’appartenir à une y disposent de plusieurs pièces île multiculturelle. La Fondation du fermées. Bien que le bâtiment Patrimoine qui a pour mission de puisse servir d’habitation dans sa contribuer à la sauvegarde des globalité, il est courant de voir leur bâtiments non protégés et des rez-de-chaussée utilisé en com- sites en péril en est un acteur esmerce. La façade rue est décorée sentiel. Elle participe activement à avec une attention toute particu- la valorisation de l’histoire locale, lière ; on le note par le travail soi- notamment avec des projets de gné des jalousies, des dentelles rénovation comme le projet actuel et des balustrades, toutes en bois de réhabilitation de l’ancienne priet quelquefois en ferronnerie. La son de Marigot. La mise en valeur maison de bourg est la demeure d’un Marigot d’antan et la mise en de personnes «socialement impor- place d’un label symbolisant cette tantes», souvent d’origine euro- richesse «Pays d’Art et d’Histoire» péenne. Dans ces familles aisées, paraissent des pistes essentielles on attache une certaine impor- pour la préservation du patrimoine tance à son aménagement, à sa de l’île. Ainsi, une nouvelle image touristique viendra s’ajouter à la ridécoration, à sa peinture, chesse colorée de l’image vivante du Saint-Martin d’aujourd’hui. Les maisons de maître

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Les maisons de maître ou «maisons sucreries» étaient celles de

Céline Lhomme

plantation residences” of SaintMartin, rare today, were not embellished as they were professional housing; most often, they were not the owners’ main residences.

Maison de maître de la plantation St James à Marigot St James plantation Masters’ residence in Marigot

One can see that, based on the old housing, on its description, on its preservation, there are testimonies and thoughts about the past linking and being set up in order to send notice to the present day and future generations.

Preserving the points of views and street styles, the aspect of towns and house facades enables us to keep alive our awareness of our belonging to a multicultural island. The Fondation du Patrimoine (Patrimony Foundation), whose mission it is to help save unprotected buildings and endangered sites, is a key partner in this. It actively participates in the enhancement of local history, especially with renovation projects such as the present rehabilitation project of the old Marigot prison. The highlighting of the old town of Marigot and the set-up of a seal of origin or quality symbolizing this richness “Country of Art and History” seem essential paths towards the preservation of the island’s patrimony. Thus, a new touristic image will come to be added to the colored richness of the living image of present-day Saint-Martin. Céline Lhomme

Maison de maître de la plantation de Spring à Quartier d’Orléans Spring plantation Masters’ residence at French Quarter

Souscription Fondation du Patrimoine Donation to the Patrimony Foundation


L’ASSOCIATION ARCHEOLOGIQUE HOPE ESTATE SUR TOUS LES FRONTS Voilà un an que l’Association Archéologique a repris en main la

qui est maintenant chargée de porter des projets patrimoniaux pour l’île de Saint Martin. Nos activités se sont développées rapidement et nous proposons aux lecteurs d’ Heritage un compte rendu de nos actions entre 2009 et 2010.

Un rôle de conservation avant tout

Corinne Pecot-Nogaret au travail dans le dépôt archéologique Corinne Pecot-Nogaret at work in the archaeological depot

Après 20 ans passés à effectuer des recherches archéologiques à Saint Martin, ce sont plus de 20 tonnes de matériel qui ont été produites par les différents chantiers de fouilles. Les travaux réalisés par l’Institut national de la recherche archéologique préventive (INRAP) sont venus s’ajouter à ceux initiés par l’association jusqu’au début des années 2000. Tous ces vestiges, emballés dans des sacs plastiques et stockés dans des caisses, sont restés plusieurs années dans

gestion du Musée de Saint Martin après près de 4 ans de fermeture. L’ a s s o c i a t i o n est loin de se contenter de l’organisation de la billetterie du Musée au quotidien. Elle a reçu le soutien du président de la collectivité territoriale et de son conseil pour la signature d’une convention triennale garantissant une participation financière de la COM au fonctionnement Hervé Baïs numérisant les diapositives de l’association Herve Bais digitizing the slides

THE HOPE ESTATE ARCHAEOLOGICAL ASSOCIATION ON ALL FRONTS It has been a year now that the Archaeological Association has taken up the Saint Martin Museum management after almost 4 years of closure. The association is far from handling the daily organization of tickets for the Museum. It has received the support of the territoGuirlanda Hunt à l’accueil du Musée rial president and Guirlanda Hunt at the Museum welcome desk of his council for the signature of a been added to those initiated by three year agreement guaranteeing a financial the association up until the beparticipation from the Overseas ginning of the 2000s. All these Collectivity for the operation of movable remains wrapped up in the association which is now entrusted with carrying forth patrimonial projects for the island of Saint Martin. Our activities have rapidly developed and we are proposing a report of our 2009 and 2010 actions to the “Heritage” readers.

A preservation role above all After having carried out 20 years of archaeological research on Saint Martin, more than 20 tons of material has been produced by the different excavation sites. The works carried out by the National Preventive Archaeological Research Institute (INRAP) have

Exemple de diapositives numérisées Example of digitized slides


un container provisoire avant d’être reconditionnés et déplacés dans le dépôt archéologique de Saint Martin au rez-de-chaussée du Musée. C’est Corinne PecotNogaret, bénévole de l’association depuis 1994 qui est aujourd’hui en charge de la gestion, du rangement et de l’indexation informatique de tout ce matériel. En un an, ce sont 650 caisses et plusieurs milliers de sacs qui ont été remplacés. Chaque sac de matériel a été pesé et inventorié dans une base de données fournie par la Direction régionale des Affaires culturelles (DRAC). Cette phase d’inventaire devrait s’achever au cours de l’année 2010, garantissant la protection et la conservation du mobilier archéologique. La base de données mise en place permettra à l’avenir à n’importe quel archéologue ou scientifique d’accéder rapidement aux collections par sites

Photographies des collections du Musée Photographs of the Museum collections

mérisées. L’association possède également de nombreuses copies de documents manuscrits datant du 17ème au 20ème siècle, relatifs à l’histoire de Saint Martin. Marilyne Peña, agent d’accueil au Musée, suivant une formation en licence d’histoire, a visité les Archives nationales d’Outre-mer à Aix-en-Provence dans le but de compléter la documentation déjà disponible à Saint Martin. Ces précieuses archives ont également été numérisées dans un souci de protection. Enfin, la gestion quotidienne du Musée de Saint Martin nous impose la bonne conservation des pièces archéologiques exposées, ainsi que leur inventaire photographique.

Une large implication dans le domaine de l’éducation et de la formation Les expositions du Musée ont cette année encore largement contribué à l’éducation des scolaires, notamment pour tout ce qui concerne la préhistoire, l’histoire et les milieux naturels. Au total, en un an, ce sont 1 000 élèves de tous niveaux (10 % des élèves scolarisés) qui ont franchi les portes de l’ancienne prison pour suivre un voyage commenté à travers le temps. Certains enseignants motivés profitent également de la bibliothèque du Musée pour préparer leur visite ou développer divers projets pédagogiques dans leurs établissements. Les adultes ne sont pas

Marilyne Peña, agent d’accueil au Musée Marilyn Pena, Museum welcome desk attendant

ou par catégorie de matériaux. Parallèlement, il devenait nécessaire, voire obligatoire de garantir la conservation de toutes les photographies argentiques et diapositives produites par l’association au cours des fouilles passées. Au total, ce sont 10 000 photographies et diapositives qui doivent être numérisées, indexées et archivées. Cette tâche a été confiée à Hervé Baïs, photographe en poste au Musée, assisté de Guirlanda Hunt, agent d’accueil. A ce jour, 3 500 diapositives ont déjà été nu-

Martin’s history. Marilyne Peña, welcome desk attendant at the Museum, having followed university training in History, visited the National Overseas Archives at Aix-en-Provence in the aim of completing the documentation already available on Saint Martin. These precious archives have also been digitized in order to protect them. Finally, the daily management of the Saint Martin Museum compels us the proper preservation of the archaeological items exhibited, as well as their photo graphic inventory.

A broad involvement plastic bags and stored in boxes in the education and have remained several years in a temporary container before being training fields rewrapped and moved to the Saint Martin archaeological de- The Museum exhibitions have, pot in the ground floor of the Mu- this year again, largely contribuseum. Corinne Pecot-Nogaret, an ted to scholastic education, espeassociation volunteer since 1994 cially with all regarding prehistory, is now in charge of the manage- history and natural environment. ment, the filing and the compute- In all, in one year, 1,000 pupils of rized indexation of all this mate- all levels (10% of all enlisted purial. In one year, 650 cartons and pils) have crossed the doors of the several thousands of bags have old prison to follow a commented been replaced. Each bag of mate- voyage through time. Some motirial was weighed and inventoried vated teachers also take advaninto a data base supplied by the tage of the Museum library to preRegional Head of Cultural Affairs pare their trip or develop various (DRAC). This inventorying phase teaching projects in their schools. should end during the year 2010, Adults are not left wanting since guaranteeing the protection and the association has taken part in preservation of the archaeological the constitution of several dozen material. The data base imple- taxi drivers, mainly highlighting mented will, in the future, enable the patrimonial touristic sites. Vaany archaeologist or scientist to rious training centers have also rapidly access the collections by material, site or category. In a parallel manner, it was becoming urgent, even obligatory to guarantee the preservation of all the filmbased photographs and slides produced by the association all along previous years. In all, 10,000 phoVisite de scolaires au Musée tographs and slides School visit at the Museum must be digitized, indexed and archived. This task has been entrusted to included a Museum visit in their Hervé Baïs, photographer holding program. The Junior Patrimony an appointment at the Museum, Club, created in September 2009, assisted by Guirlanda Hunt, wel- has welcomed 10 young people come desk attendant. To this day, aged 8 to 14, each Wednesday 3,500 slides have already been di- afternoon. This workshop, the gitized. The association also holds aim of which was to enable young numerous copies of handwritten people to discover the multidisdocuments dating back to the 17th ciplinary aspect of archeological to 20th centuries, regarding Saint research and the discovery of pa-


en reste puisque l’association a participé à la formation de plusieurs dizaines de chauffeurs de taxis, en mettant principalement en avant les sites touristiques patrimoniaux. Différents centres de formation ont également inclus dans leur programme une visite du Musée. Le club patrimoine junior, créé en septembre 2009, a accueilli 10 jeunes de 8 à 14 ans tous les mercredis après-midi. Cet atelier, dont l’objectif était de faire découvrir aux jeunes l’aspect pluridisciplinaire de la recherche archéologique et de la découverte du patrimoine, a suscité un tel engouement que nous envisageons de doubler les effectifs pour la rentrée 2010. Au programme : découverte des techniques de l’archéologie, photographie, dessin, cartographie, repérage dans l’espace et le temps, et visite de sites et monuments. L’association se déplace également régulièrement dans les établissements scolaires de tous niveaux à la demande des professeurs pour offrir aux jeunes des projections sur l’histoire ou la biodiversité. Nous étions d’ailleurs présents aux

tober 2009 is certainly today the best educational means of our history. Many professors and students regularly use this tool made available to them free of charge thanks to the exclusive financial contribution of the private sector. The Museum’s internet site, set up late 2009, is also a teaching tool available to internet users the whole world over. Aside from the information regarding the exhibitions open to the public, this site proposes on line a wide array of photographs, old post cards, archive documents, old plans and maps. Le club patrimoine junior en visite au Fort Louis The junior patrimony club visiting Fort Louis

phies, cartes postales anciennes, documents d’archive, plans et cartes anciennes.

Notre patrimoine : partie intégrante de notre économie touristique Si l’essentiel des activités de l’Association Archéologique Hope

trimony as arosed such a fad that we are envisaging to double the numbers for next year’s school reopening. On the program: discovery of archaeological techniques, photography, drawing, cartography, spotting in space and time, and visits of the sites and monuments. The association also regularly goes to educational ins-

Heritage, revue mensuelle de l’AAHE Heritage, the A.A.H.E. monthly review

assises de l’environnement à la MJC de Sandy Ground. La revue mensuelle Heritage, parue pour la première fois au mois d’octobre 2009, est certainement aujourd’hui le meilleur instrument d’éducation à notre histoire. Nombre de professeurs et d’élèves utilisent régulièrement cet outil mis gratuitement à leur disposition grâce à la contribution financière exclusive du secteur privé. Le site internet du Musée, mis en ligne fin 2009, est également un outil pédagogique mis à la disposition des internautes du monde entier. Outre les renseignements concernant les expositions présentées au public, ce site propose en ligne une multitude de photogra-

Estate se déroulent à l’intérieur du Musée, différentes actions ont été menées à l’extérieur afin de sensibiliser le public à l’importance de notre patrimoine. Ainsi, au mois de décembre 2009, une projection de diapositives de cartes postales anciennes a réuni environ 200 personnes sur le font de mer de Mari-

titutions of all levels at the request of professors to offer young people projections on history or biodiversity. In this respect, we were present in the environment conferences at the Sandy Ground Cultural Center. The monthly review “Heritage” published for the first time during the month of Oc-

Our patrimony: An integral part of our touristic economy If the major part of the Hope Estate Archaeological Association’s activities is carried out inside the Museum, various actions have been carried out outdoors in order to heighten public awareness as to the importance of our patrimony. Thus, during the month of December 2009, a slide projection

of old post cards gathered approximately 200 persons on the Marigot waterfront. 170 people also came to the Museum during the Patrimony Days occurring during the month of September. 11 This resident public,


got. 170 personnes se sont également déplacées au Musée lors des journées du patrimoine au mois de septembre. Ce public résident, éduqué et sensibilisé, devient alors ambassadeur de notre cause

auprès des visiteurs que constituent les touristes. Le Musée accueille également régulièrement des groupes de touristes au cours de visites guidées. Entre 2009 et 2010, nous avons restauré et remis en place une quarantaine de panneaux signalétiques disséminés sur tout le territoire de Saint Martin. Ces panneaux permettent aux visiteurs de Saint Martin de découvrir notre histoire au cours de leur séjour et valorisent nos sites historiques et naturels. Ils jouent également un rôle essentiel dans la sensibilisation du public résident à l’importance de la préservation de

educated and made aware, then becomes the ambassador of our cause facing island visitors such as are tourists. The Museum also regularly hosts groups of tourists during guided tours. Between 2009 and 2010, we have restored and put back in place about forty information panels spread out over all the Saint Martin territory.

These panels enable the visitors of Saint Martin to discover our history during their stay and enhance our historical and natural sites. They also play an essential role in making the resident public aware of the importance of the preservation of our monuments. Since the month of October 2009, the Hope Estate Archaeological Associa-

Journée du patrimoine au Musée Patrimony Day at the Museum

Marcel Gamiette agent d’accueil et ses fils, Christophe Henocq, directeur du Musée en compagnie de Lilian Thuram Marcel Gamiette, Museum attendant and his sons, Christophe Henocq, Museum Director, with Lilian Thuram


nos monuments. Depuis le mois d’octobre 2009, l’Association Archéologique Hope Estate est le représentant de la Fondation du Patrimoine, reconnue d’utilité publique. La Fondation, la DRAC et la COM vont financer la restauration complète des façades de l’ancienne prison. Ce bâtiment inscrit au titre des Monuments Historiques Nationaux sera le premier à recevoir un «lifting» complet. Nous envisageons à l’avenir de discuCéline Lhomme, stagiaire en charge ter avec certains de la mise en valeur du «vieux Marigot» propriétaires priCeline Lhomme, trainee in charge of highlighting vés afin de res« the Old Marigot » taurer d’autres témoins de notre architecture traditionnelle. Enfin, à la demande du vice-président en charge du pôle économique et du tourisme, nous avons entrepris la restauration des affûts de canons et des panneaux signalétiques du Fort Louis, monument historique le plus visité de Saint Martin/Sint Maarten. Des accords ont été passés avec le vice-président en charge de l’environnement, ainsi que l’ACED pour garantir un débroussaillage et un nettoyage régulier du monument construit en 1789. Tous ces projets nécessitent des financements sans lesquels notre travail pour la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine de Saint Martin serait impossible. Remercions ici tous ceux qui ont permis leur réalisation : la DRAC, la COM et ses différents services, la Fondation du Patrimoine, le Pôle Emploi, l’Office de Tourisme, le Lions club Fort Louis, les entreprises du secteur privé figurant dans votre Heritage et les nombreux visiteurs du Musée de Saint Martin.

tion is the representative of the Patrimony Foundation, acknowledged as state-approved. The Foundation, the Regional Head of Cultural Affairs (DRAC) and the Overseas Collectivity will finance the complete restoration of the old prison facades. This building, listed amongst National Historical Monuments, will be the first to receive a complete “face Installation de la signalétique Monuments Historiques lift”. In the future we envi- Historical Monuments information panels being installed sage discussing with certain private owners elements of our traditional archiin order to restore other tecture. Finally, at the request of the Vice-President in charge of Economic and Touristic Matters, we have undertaken the restoration of the Fort Louis cannon carriages and information panels, the most visited monument of Saint Martin/Sint Maarten. Agreements have been signed with the VicePresident in charge of Environmental Matters, as well as with the ACED to guarantee a clearing-up and a regular cleaning of the Fort Louis, a monument built in 1789.

Restauration des affûts de canons du Fort Louis Restoration of the Fort Louis canon carriages

All these projects require financing without which our work for the preservation and highlighting of the Saint Martin patrimony would be impossible. Let us here and now thank all those who have enabled their realization: the Regional Head of Cultural Affairs (DRAC), the Overseas Collectivity and its different services, the Patrimony Foundation, the Employment Agency, the Tourism Office, the Fort Louis Lions’ Club, the private sector businesses appearing in our “Heritage” and the many visitors of the Saint Martin Museum. C. Henocq


While visitting Saint-Martin and Marigot, don’t you miss our island Museum.

Au cours de votre séjour, ne manquez pas de vous arrêter au Musée de Saint-Martin pendant votre visite au bourg de Marigot.

Located #7, Fichot street, near the catholic church. You will be able to learn the island history from the verry first indigenous inhabitants, arriving in 3550 B.C., the european colonisation in the beginning of the 15th century, to end up with SaintMartin’s daily life in the 20th century.

Situé 7 Rue Fichot non loin de l’église catholique, vous y découvrirez l’histoire de l’île depuis l’arrivée des premiers amérindiens en 3350 avant Jésus Christ en passant par la colonisation européenne à partir du 15ème siècle, pour aboutir à la vie quotidienne au début du 20ème siècle. Le Musée est ouvert de 9h à 13h et de 15h à 17h.

Saint-Martin Museum is open from 9:00 am till 1:00 pm and from 3:00 pm till 5:00 pm

7, Rue Fichot - Marigot Tél. : 0690 56 78 92

7, Fichot street - Marigot Tel. : 0690 56 78 92

www.museesaintmartin.e-monsite.com


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