Terre-net LE MAGAZINE N°90

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Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr

N° 90 - JANVIER-FÉVRIER 2021 - 7 €

nt ine contie Ce magaz ugmentée té a de la réali

PNEUMATIQUES

Respect du sol : pression et charge déterminantes Réduire les pertes aériennes

FERME FRANCE

À l’épreuve du virus

BIOCONTRÔLE

Défi d’innovation et de formation

ISSN 2112-6690

ENGRAIS AZOTÉS


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Nouveau

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CIP Médias - 8, cité Paradis 75493 PARIS CEDEX 10 Tél. : 01 53 33 82 20 Média Data Services et CIP Médias sont des filiales du groupe NGPA, dirigé par Hervé NOIRET

RÉDACTION

redaction@terre-net.fr Éditeur du pôle agriculture : Éric MAERTEN Éditeur adjoint du pôle agriculture : Pierre BOITEAU Rédacteur en chef : Matthieu SCHUBNEL Secrétaire de rédaction : Adélaïde BEAUDOING-NEGRO Journalistes : Amélie BACHELET (rédactrice en chef adjointe Terre-net.fr), Arnaud CARPON (rédacteur en chef Terre-net.fr), Céline CLÉMENT (installation-transmission), Sébastien DUQUEF (machinisme), Sophie GUYOMARD (cultures), Delphine JEANNE (économie et politique), Delphine SCOHY (rédactrice en chef Web-agri.fr) Ont participé à ce numéro : Bénédicte CLÉMENT, Hélène COMPAIN, Nicolas MAHEY, Nathalie TIERS

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Conception graphique et maquettiste principale : Nathalie JACQUEMIN-MURTIN Responsable fabrication : Vincent TROPAMER assisté de Florian SANDOZ

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SAS au capital de 1 500 000 € 829 606 599 RCS BEAUVAIS Pour Groupe ISA, Gérard JULIEN, directeur de la publication, Hervé NOIRET, directeur général NGPA Imprimé par Imprimerie LÉONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N° 90 – janvier-février 2021 Dépôt légal : à parution - Diffusion : 70 000 exemplaires Crédits photos de la couverture : CIP Médias/Adobe Stock-Création C. Carpentier, chambre d’agriculture Nord-Pas-de-Calais Adobe Stock, Koppert biological systems

ÉDITO

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

Les demi-mesures ont la cote

C

es dernières semaines, plusieurs dirigeants européens n’ont pas hésité à reconfiner leur population pour juguler la pandémie de Covid-19, privilégiant le salut sanitaire aux considérations économiques. En France, des demi-mesures de couvre-feux à 20 h, puis à 18 h, ont été adoptées. Contre toute attente, le gouvernement n’a pas imposé de nouveau confinement fin janvier, préférant cantonner les restrictions aux grands centres commerciaux et aux déplacements internationaux. Autre demi-mesure caractéristique de ces dernières semaines : le niveau de budget accordé aux investissements matériels liés à la culture, à la récolte ou au séchage d’espèces riches en protéines végétales, ou au sursemis de légumineuses fourragères. Ce montant de 20 M€, dérisoire à l’échelle de notre nation, pouvait-il vraiment nourrir l’ambition de « développer l’autonomie alimentaire des élevages français » ? Si le gouvernement a bien identifié les attentes sur ce plan-là, force est de constater que les moyens, consommés sans surprise en moins de deux jours, n’ont pas été à hauteur des enjeux. Le premier guichet étant fermé, les autorités ont néanmoins promis un second dispositif assorti de nouvelles modalités. Saisir la balle au bond « Dans les années 2010, on a raté, en France, le virage des biotechnologies, c’est-à-dire passer d’une pharmaceutique fondée sur la chimie à des biotechnologies », analysait sur le plan industriel Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne, interviewé par une radio publique. Espérons que pour l’élan analogue qui se produit actuellement dans le secteur primaire, la France saisisse cette fois-ci la balle au bond afin d’accélérer la transition en cours en matière de protection phytosanitaire. Elle pourrait ainsi s’inspirer des propos martelés par le député de Meurthe-et-Moselle et agriculteur Dominique Potier lors des 7es Rencontres du biocontrôle le 26 janvier, anticipant la présidence du conseil de l’Europe par la France en début d’année prochaine : « Le président Emmanuel Macron doit inscrire à l’agenda européen du premier semestre 2022, dans le cadre du Pacte vert et de la procédure De la fourche à la fourchette, la définition précise du biocontrôle à l’échelle européenne [pour accélérer son développement sur le Vieux Continent]. » Cette initiative a déjà été prise à l’échelle nationale, avec l'apposition d’une définition du biocontrôle dans le Code rural. Bonne lecture !

Soucieux de la préservation de l’environnement, Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier 100 % certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Origine du papier : Allemagne - Taux de fibres recyclées : 100 % Certification : 2015-PEFC-SXM-117 « Eutrophisation » : Ptot 0,005 kg/t Éthique1

Éthique2

Remise des certificats d'envois postaux

Pas de publi-information dissimulée

Annonceurs & Agences

Lecteurs

JANVIER-FÉVRIER 2021 /

Le Magazine / 3


N° 90 - JANVIER-FÉVRIER 2021 - 7 €

t ne contien Ce magazi augmentée de la réalité

PNEUMATIQUES

Respect du sol : pression et charge déterminantes ENGRAIS AZOTÉS

FERME FRANCE

À l’épreuve du virus

BIOCONTRÔLE

Défi d’innovation et de formation

P. 6 Adoptez la réalité augmentée !

Mode d’emploi

ISSN 2112-6690

Réduire les pertes aériennes

6 Adoptez la réalité augmentée !

Mode d’emploi 6 Bon à savoir 8 Agenda 10 Décryptage : la ferme France à l’épreuve du Covid-19

10

12 ADOBE STOCK

REPÈRES

TENEZ-VOUS PRÊT

de l’innovation et de la formation 20 Plan France Relance : goûtez à la transition énergétique

14 KOPPERT BIOLOGICAL SYSTEMS

de la photosynthèse

14 Biocontrôle : défi immense

DOSSIER

PARTAGE D’EXPÉRIENCE

32 Essai de l’utilitaire électrique

Nissan e-NV 200

34 Fertilisation azotée : réduire

les pertes par volatilisation

BRÈVES DES CHAMPS

40 En photos : Fira 2020, la robotique

agricole en lumière 42 Coopératives : la gouvernance en débat 43 Tereos : quels enseignements pour les coopératives ? 44 Concours Miss et Mister Agri 2021 45 Vu sur le web 46 Shopping 48 Immatriculations tracteurs 2020 : trio de tête inchangé

ANNONCES D'OCCASION

32

20 22 34 NISSAN

déterminantes pour respecter le sol

ADOBE STOCK/MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE ET DE L’ALIMENTATION/CRÉATION N. MURTIN

20 Pneumatiques : pression et charge

BRIDGESTONE

12 Crédits carbone : la manne

40

49 Sélections de matériels

FARMDROID

de seconde main

4/

Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021

D. MASURE

N° 90 Janvier-février 2021

Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr

CHAMBRE D‘AGRICULTURE NORD-PAS-DE-CALAIS

SOMMAIRE


93%

DES UTILISATEURS PRÊTS À RÉUTILISER REVYSTAR ® XL EN 2021*

LA CONFIANCE EST LA NOUVELLE REVYLUTION

Protégez votre rendement avec Revystar® XL à base de l’innovation Revysol® aux bénéfices uniques : • Haute protection contre septoriose et rouilles, • Efficacité remarquable sur toutes les populations de septoriose, • Gestion de la résistance et des modes actions. Revystar® XL : une confiance inédite pour la protection fongicide de vos céréales.

NOUVEAU FONGICIDE CÉRÉALES

REVYSTAR XL ®

*Enquête agriculteurs juillet 2020

BASF France SAS - Division Agro – 21, chemin de la Sauvegarde – 69134 Ecully Cedex. Agrément n° IF02022 - Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. Revystar® XL : AMM n° 2190686. Composition : 100 g/L méfentrifluconazole (nom d’usage : Revysol®) + 50 g/L fluxapyroxad (nom d’usage Xemium®). Détenteur d’homologation : BASF. ® Marque déposée BASF. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Usages, doses conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou www.agro.basf.fr et/ou www.phytodata.com. Septembre 2020.

Revystar® XL : SGH07, SGH09 - ATTENTION - H302 : Nocif en cas d’ingestion - H315 : Provoque une irritation cutanée - H317 : Peut provoquer une allergie cutanée - H319 : Provoque une sévère irritation des yeux - H332 : Nocif par inhalation - H335 : Peut irriter les voies respiratoires - H362 : Peut être nocif pour les bébés nourris au lait maternel - H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme - EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement.


REPÈRES Bon à savoir

Par la rédaction redaction@terre-net.fr

INNOVATION

Domptez la réalité augmentée avec votre smartphone Découvrez votre magazine sous un nouvel angle avec cet outil enrichissant votre lecture. Vidéos, liens, infos additionnelles en rapport avec l’article ou la publicité… creusez vos sujets préférés en accédant à des médias supplémentaires.

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COVID-19

ADOBE STOCK

MSA : une procédure d’isolement repensée Pour protéger ses assurés exploitants ou salariés agricoles présentant des symptômes de la Covid-19 et ne pouvant pas télétravailler, la MSA a mis en place, fin janvier, un nouveau dispositif d’isolement leur permettant de bénéficier d’un arrêt de travail. Les personnes affiliées à la MSA concernées doivent s’isoler à leur domicile dès l’apparition des symptômes, compléter un formulaire à destination de leur

-23,8 % 6/

Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021

employeur, procéder à un test de dépistage pris intégralement en charge dans les deux jours, demander une attestation d’isolement à la MSA puis la remettre à leur employeur. L’arrêt de travail sans jour de carence prend fin lors du résultat du test (quatre jours maximum). Tous les détails en réalité augmentée.

C’est la baisse des quantités de matières actives enregistrée en France en 2019 par rapport à 2018. L’UIPP (Union des industries de la protection des plantes) a annoncé cette évolution à l’occasion de sa conférence de presse annuelle fin janvier. Ses adhérents, qui représentent 96 % du marché en valeur, ont en effet vendu 52 347 t de matières actives en 2019, contre 68 678 t l’année précédente.


93%

DES UTILISATEURS PRÊTS À RÉUTILISER REVYSTAR ® XL EN 2021*

PROTÉGER AUTREMENT EST LA NOUVELLE REVYLUTION

Raisonnez votre programme fongicide avec Revystar® XL à base de l’innovation Revysol® aux bénéfices uniques : • Économisez le T1 septoriose tout en préservant mieux vos rendements, • Intégrez plus facilement un produit de biocontrôle. Revystar® XL vous accompagne dans l’évolution de vos pratiques vers l’agroécologie.

NOUVEAU FONGICIDE CÉRÉALES

REVYSTAR XL ®

*Enquête agriculteurs juillet 2020

BASF France SAS - Division Agro – 21, chemin de la Sauvegarde – 69134 Ecully Cedex. Agrément n° IF02022 - Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. Revystar® XL : AMM n° 2190686. Composition : 100 g/L méfentrifluconazole (nom d’usage : Revysol®) + 50 g/L fluxapyroxad (nom d’usage Xemium®). Détenteur d’homologation : BASF. ® Marque déposée BASF. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Usages, doses conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou www.agro.basf.fr et/ou www.phytodata.com. Septembre 2020.

Revystar® XL : SGH07, SGH09 - ATTENTION - H302 : Nocif en cas d’ingestion - H315 : Provoque une irritation cutanée - H317 : Peut provoquer une allergie cutanée - H319 : Provoque une sévère irritation des yeux - H332 : Nocif par inhalation - H335 : Peut irriter les voies respiratoires - H362 : Peut être nocif pour les bébés nourris au lait maternel - H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme - EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement.


REPÈRES Bon à savoir

AGENDA

ADOBE STOCK

Un délai d’adaptation jusqu’au 1er avril 2021

Les agriculteurs disposent d’un délai de trois mois supplémentaires pour appliquer la nouvelle Convention collective nationale (CCN) des entreprises et salariés de la production agricole et des Cuma. Le texte devrait donc

prendre effet au 1er avril. Les représentants des salariés et du patronat se sont entendus en septembre 2020 sur cet accord de branche, après plusieurs années de négociations. Pour préserver le dialogue social sur les territoires et la diversité des productions, les quelque 140 conventions collectives territoriales, départementales ou sectorielles appliquées jusque-là perdurent en tant qu’accords territoriaux autonomes. Mais à compter de son application, cette CCN va primer pour certaines dispositions. Par ailleurs, une convention collective spécifique sera applicable aux salariés des entrepreneurs des territoires. En réalité augmentée, consultez un article complet du groupement AgriAgri sur le sujet, ainsi que le guide pédagogique pour la classification des emplois de la CCN de la production agricole et des Cuma.

LA CITATION

Les contrôles de la DGCCRF vont s’intensifier et les distributeurs ont quinze jours pour se conformer aux obligations d’Égalim, sous peine de sanction. JULIEN DENORMANDIE, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, selon une information du Journal du dimanche du 24 janvier

DÉSHERBAGE

LA SNCF TIENT SON ALTERNATIVE AU GLYPHOSATE Soulagement à la SNCF, grande utilisatrice de glyphosate, qui cherchait depuis plusieurs années une alternative abordable pour désherber ses voies et leurs abords immédiats. « On a trouvé une solution qui reste herbicide », explique Jean-Pierre Pujols, responsable de la maîtrise de la végétation chez SNCF Réseau. La filiale prévoit d’utiliser ce nouveau mélange dès 2021 et de le généraliser en 2022. Le produit est composé à plus de 95 % d’acide pélargonique, un produit de biocontrôle, et d’une molécule de synthèse de la famille des sulfonylurées, « puisque l'acide pélargonique seul ne fonctionne pas, détaille-t-il. Ça donne un mélange qui s’approche du glyphosate sans l’atteindre », ce qui imposera de passer deux fois par an avec des matériels plus précis. Pour en savoir plus, consultez un article complet de l’AFP en réalité augmentée. 8/

Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021

Attention ! Certains évènements prévus initialement ont été annulés ou reportés, ou risquent de l’être dans les prochaines semaines en raison de précautions prises pour éviter la propagation de la Covid-19.

24 mars

Journée Export – France Export Céréales, en distanciel www.franceexportcereales.org

7 avril

Colloque orges brassicoles à Nancy (54) www.evenements-arvalis.fr

2 au 3 juin

Salon Expobiogaz à Metz (57) www.expo-biogaz.com/fr

11 au 13 juin

Terres en fête à Tilloy-lesMofflaines (62) www.terres-en-fete.com

15 au 17 juin

Salon Les culturales à Bétheny (51) www.lesculturales.com

21 au 25 juin

Congrès mondial sur l’agriculture de conservation à Berne (Suisse), en distanciel 8wcca.org/

6 au 10 septembre

Congrès mondial de la bio à Rennes (35) owc.ifoam.bio/2021/fr

7 au 9 septembre

Salon Innov-Agri à Outarville (45) www.innovagri.com

24 au 25 novembre

Rencontres de la fertilisation raisonnée et de l’analyse à Clermont-Ferrand (63) comifer.asso.fr/ PIXABAY-DIDGEMAN

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En réalité augmentée, consultez la carte localisant ces laboratoires, et découvrez un ouvrage sur l'interprétation des analyses de terre proposé par Arvalis-Institut du végétal.

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PIXABAY-ANALOGICUS

Le GIE CRC (groupement d’intérêt économique Culture raisonnée et contrôlée) a profité de son assemblée générale, midécembre 2020, pour officialiser le lancement de la première campagne de blé tendre CRC certifié « Sans résidu de pesticides », pour une récolte attendue en 2021. Une centaine d’agriculteurs et 25 % des organismes stockeurs adhérents se sont engagés dans cette phase pilote. Pour une « juste rémunération » des acteurs, une prime de 85 €/t a été fixée par la filière, indique Étienne Henriot, président du GIE CRC. La démarche sera la même qu’avec la prime CRC (21 €/t) : les 85 €/t sont versés par les meuniers à l’organisme stockeur et ce dernier doit les partager avec les agriculteurs selon sa politique établie. Pour en savoir plus, accédez à l’article en réalité augmentée.

€ HT*

453

360/70R24 122D

502

13,6R24 124 A8

502

420/70R24 130D

696

14,9R28 134 A8

640

480/70R28 140D

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420/85R38 144 A8

1250

520/70R38 150D

1350

380/90R46 157 B

1546

580/70R38 155D

2003

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9,50R28 109A8

250

320/85R28 124A8

383

9,50R20 108A8

241

340/85R38 133A8

514

420/85R30 140A8

602

460/85R38 149A8

957

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Dès 2021, une prime de 85 €/t à partager

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280/70 R18 114A8

334

280/85R24 115 A8

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380/70R28 127A8

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340/85R24 130A8

409

420/70R28 133A8

638

340/85R28 127A8

468

580/70R38 115A8

1484

420/85R34 142A8

725

AGRISTAR II

€ HT*

AGRISTAR II

€ HT*

280/70R16 112D

184

360/70R24 112D

313

280/70R20 116D

225

380/70R24 125D

360

300/70R20 120D

225

380/70R28 127D

375

320/70R24 116D

250

420/70R24 130D

408

320/85R28 124D

309

480/70R30 141D

542

FARM SPECIALIST

€ HT*

FARM SPECIALIST

€ HT*

8,3-24 6PR

109

14,9-24 128A6

224

11,2-24 116A6

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18,4-34 142A6

416

12,4-24 121A6

159

420/70R28 133A8

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REPÈRES Décryptage

COVID-19

La ferme France à l’épreuve du virus La pandémie de la Covid-19 révèle les forces et les faiblesses de notre agriculture. Un an après son début, le bilan est très contrasté. Certains secteurs, lourdement touchés, sont convalescents. D’autres, indemnes. Quels enseignements en tirer ?

1

Essentiels Le premier confinement suscite un élan de sympathie envers le monde agricole. Sur les réseaux sociaux, la FNSEA souligne l’importance du secteur primaire avec le hashtag #OnVousNourrit. Emmanuel Macron rappelle l’importance de « ne pas déléguer à d’autres la capacité de nous nourrir et [de] maintenir l’agriculture au centre des enjeux stratégiques d’avenir ». Pour autant, nombre d’agriculteurs doutent que la crise permette de lever durablement les critiques dont leur métier fait l’objet. 10 /

Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021

2

Continuité Les agriculteurs continuent de travailler et les approvisionnements sont assurés. La chaîne alimentaire démontre sa capacité à résister. La crise met toutefois en lumière la dépendance de notre pays aux importations pour certains produits comme le soja ou les fruits et légumes, un secteur qui connaît par ailleurs une pénurie de main-d’œuvre saisonnière.

3

Habitudes Retrait en drive, click and collect, vente à la ferme : les circuits courts

progressent, le bio et l’origine France sont plébiscités. Cet engouement semble cependant retomber depuis l’été. Les grandes surfaces conservent leur place de leader sur la distribution des denrées alimentaires et demeurent le mode de ravitaillement privilégié des Français.

4

Différences La crise n’a pas les mêmes impacts selon les productions : le porc, les œufs et le poulet sont peu touchés. Les ventes de steak haché explosent, mais sans réelles retombées économiques pour les éleveurs. Les ventes de fromages calent.


Par NICOLAS MAHEY redaction@terre-net.fr

6

Biocarburants Les aléas climatiques de 2020 impactent davantage le secteur grandes cultures que le coronavirus. Le maïs et les oléo-protéagineux subissent toutefois les conséquences de la pandémie. En cause, la perte de compétitivité du débouché biocarburants, les confinements au niveau mondial ayant entraîné un ralentissement des déplacements et l’effondrement du prix du pétrole. Réactives, les filières se réorientent vers l’alimentation animale et la production de gel hydro-alcoolique.

7

Envolée Suite à une très mauvaise moisson 2020, le blé français résiste en raison d’un bilan mondial tendu. Les exportations progressent de 15 %. Face à la reprise de l’épidémie, plusieurs pays cherchent aujourd’hui à assurer leur sécurité alimentaire et constituent des stocks. Depuis août, les cours du blé, du maïs, du soja et de l’orge s’envolent, dopés par les fonds d’investissement qui y voient des valeurs refuges. Revers de la médaille : les coûts de production des éleveurs pourraient augmenter en conséquence.

8

Soutien Rapidement, l’État met en place un panel d’aides sociales, fiscales et bancaires. Sur 2020, la Mutualité sociale agricole verse ainsi 7,50 M€ aux agriculteurs en difficulté. Pointée du doigt pour ne pas avoir mis à contribution sa réserve de crise, l’Europe s’accorde

Stéphane Limousin, entrepreneur de travaux agricole et polyculteur à Neuvy-Pailloux (Indre) NICOLAS MAHEY

5

Frites Côté filières végétales, l’horticulture et la pomme de terre d’industrie s’effondrent. Entre mars et juillet 2020, 450 000 t destinées à devenir des frites ne sont pas consommées, occasionnant 200 M€ de perte chez les planteurs. Le ministère valide une compensation partielle à hauteur de 50 €/t. Une réduction de 15 % des emblavements est envisagée. La pomme de terre de consommation, tirée par la demande pendant le premier confinement, sort son épingle du jeu.

CE QU’ILS EN PENSENT

« La hausse des matières premières m’a permis de bien vendre mes récoltes »

« À l’échelle de mon activité, la crise a eu comme effet principal la chute des coûts du GNR. En 2019, le prix d’achat moyen de mon carburant était de 713 €/m3, contre 553 €/m3 l’année suivante. J’en ai profité pour commander des volumes importants avant la période des travaux et j’ai réalisé des économies substantielles. La hausse des matières premières m’a également permis de bien vendre mes récoltes, même si cela aurait pu être mieux. J’ai vendu du blé à 183 €/t en novembre. Aujourd’hui, le cours est à 220 €/t. Quant au plan de relance, c’est positif, mais je n’avais pas attendu pour investir dans du matériel de semis direct, par exemple, ou dans une faucheuse automotrice. Et c’est dommage que cette mesure ne s’applique qu’à du matériel neuf. »

Geoffroy d’Evry, producteur de pommes de terre et polyculteur à Nampcel (Oise), président de l’UNPT

« J’ai pris la crise de plein fouet » « Toute ma production de pommes de terre est destinée à la transformation. C’est 30 % de mon assolement pour 1 500 t/an. J’ai pris la crise de plein fouet. Il y a d’abord eu du retard sur les enlèvements, puis l’industriel avec lequel je travaillais a été placé en redressement, son activité à l’export ayant subi la fermeture des frontières. Il a finalement pu me régler, mais au tarif de 45 €/t, sur une base initiale de 120 €/t. Bilan : environ 200 000 € de pertes sèches sur deux campagnes. Et je ne suis pas éligible à l’indemnisation, car c’est mon acheteur qui a dégagé ma production. En 2021, je vais donc planter 15 ha de pommes de terre en moins tout en augmentant la proportion de mes surfaces en fécule où il y a encore des débouchés, et plus de blé et de betteraves. »

UNPT

L’arrêt de la restauration hors domicile impacte durement les viticulteurs, la filière canard ou encore la cidriculture.

Face à la reprise de l’épidémie, plusieurs pays cherchent à assurer leur sécurité alimentaire et stockent. Depuis août, les cours du blé, du maïs, du soja et de l’orge s’envolent. finalement sur l’octroi de 8 Md€ dans le cadre son paquet de relance post-Covid.

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Redressement Le plan de relance annoncé par l’État prévoit une vingtaine de mesures à destination du secteur agricole. Plan protéines, reboisement, bien-être animal… 1,2 Md€ est ainsi fléché vers l’agriculture. L’enveloppe compte entre autres 135 M€ d’aides pour des équipements plus « verts », 70 M€ pour prévenir les aléas climatiques et 215 M€ sur le volet transition agroécologique.

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Et demain ? Quelles conséquences si la crise perdure ? Avec un recul de 6 % de la consommation de produits alimentaires entre octobre et novembre 2020 (chiffres Insee), les ménages commencent à accuser le coup. « Une contraction de débouchés supplémentaires pour l’agriculture », pointe Thierry Pouch, chef du service économie à l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture. Pour le think tank AgrIDées, « les pays qui résisteront le mieux seront ceux qui ont une industrie et une agriculture forte ». ■ JANVIER-FÉVRIER 2021 /

Le Magazine / 11


TENEZ-VOUS PRÊT Cultures

Par HÉLÈNE COMPAIN redaction@terre-net-media.fr

D. MASURE

Un projet de compensation carbone s’appuie sur la mise en place de pratiques agronomiques vertueuses à l’origine d’une réduction directe et indirecte des émissions de gaz à effet de serre, ainsi que du stockage du carbone sur le long terme dans le sol. Par exemple, l’insertion d’une culture intermédiaire dans la rotation a le potentiel de séquestrer 1 à 2 t eqCO2/ha/an.

CRÉDITS CARBONE

La manne de la photosynthèse Les producteurs de grandes cultures vont pouvoir négocier, de gré à gré, les tonnes de carbone qu’ils évitent ou capturent dans leurs champs auprès d’autres acteurs économiques. Si des euros sont à la clé, c’est surtout la reconnaissance tant attendue de leur engagement dans les pratiques agronomiques et environnementales qui mobilise.

L

’agriculture du xxie siècle sera décarbonée ! En ce début 2021, les producteurs de grandes cultures se positionnent comme des acteurs de la transition énergétique en France. Grâce au label Bas carbone grandes cultures, vous pourrez négocier en groupe, via un porteur de projet, ou seul, sur le marché volontaire des échanges de crédits carbone, les tonnes de CO2 directes et indirectes évitées annuellement, ainsi que celles stockées dans vos sols. Si les leviers mis en place améliorent en plus la biodiversité et la qualité de l’eau, créent des emplois ou renforcent le dynamisme économique territorial, alors ces cobénéfices seront aussi monnayables. « Ce label apporte aux acheteurs des garanties sur la qualité des projets et sur la réalité des économies de CO2 effectuées », complète Claudine Foucherot, directrice du programme Agriculture et forêt pour

I4CE1, dans un webinaire organisé en décembre par l’Apad, l’Association pour la promotion d’une agriculture durable. Une fois labellisés, les projets sont certifiés bas carbone pour une durée de cinq ans.

stockées a été élaborée en 2020 par les instituts techniques dans le cadre d’un consortium. Sa validation par le ministère de la Transition écologique est attendue au mieux pour février. Elle viendra s’articuler avec les méthodes établies notamment pour l’élevage et les haies. Diane Masure, agricultrice dans l’Aube et administratrice de l’Apad, a suivi sur 2020 la conception de cette « super calculette ». Pas question, pour elle, qu’une telle rémunération échappe aux agriculteurs. « Le marché du carbone attire, raconte-t-elle. Pour preuve, la cinquantaine d’entreprises et organisations recensées dans le comité des usagers du consortium. Notre intérêt est que la part la plus forte revienne aux agriculteurs, pas aux porteurs de projets. Le label Bas carbone constitue un bon départ pour que la société reconnaisse enfin

Le diagnostic carbone, effectué avec un conseiller, est un prérequis à la construction des projets bas carbone afin d’établir une référence.

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Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021

Le carbone finance la transition agricole Le dossier est dans sa dernière ligne droite. La méthode grandes cultures permettant d’évaluer les tonnes de CO2 évitées ou

1

Institut de l’économie pour le climat.


l’association et cohérent avec le label Bas carbone. Avec un potentiel de génération de crédits carbone en moyenne de 2 t de CO2/ha/an stockées dans ces sols en agriculture de conservation, négociables à un prix médian de 40 €/t, faites le calcul ! « Pas si mal ! » estime Diane Masure. ■ Accédez en réalité augmentée depuis cette page aux différentes méthodes déjà proposées, dont celle dédiée aux grandes cultures qui devrait être disponible sous peu.

LE LABEL BAS CARBONE EST UTILISÉ SUR UN MARCHÉ VOLONTAIRE « Plusieurs marchés de certification des tonnes de carbones évitées existent, explique Claudine Foucherot, directrice du programme Agriculture et forêt pour I4CE (Institut de l’économie pour le climat). La certification volontaire matérialisée par le label Bas carbone en France repose sur une négociation de gré à gré Claudine Foucherot, I4CE avec des entreprises. Le prix est de 30 à 50 €/t de CO2 pour les premiers projets existants. Le marché européen d’échange des quotas de carbone, lui, ne concerne que les gros acteurs économiques avec un prix établi à 20 €/t. Quant à la valeur théorique du prix de l’action pour le climat, elle est estimée en 2021 à 100 €/t mais pourrait atteindre 800 €/t en 2050. »

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Rosanne Aries est journaliste depuis une vingtaine d’années dans la presse agricole. Elle exerce son métier de manière indépendante depuis 2013 et collabore régulièrement à La France Agricole.

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Une valorisation de 30 à 50 €/t de CO2 évitée Mais le label est ouvert à tous. L’agrégation des hectares reste le point clé, car tout l’enjeu est d’être attractif. Quelle rémunération espérer ? Claudine Foucherot estime la fourchette de prix entre 30 et 50 €/t de CO2 évitée. « Tous les projets n’auront pas le même

niveau d’engagement ni les mêmes cobénéfices, justifie-t-elle. Par contre, le libre choix est laissé aux agriculteurs sur les modalités de valorisation de leurs crédits carbone. Par exemple, on peut préférer utiliser un revenu carbone pour financer une formation ou gérer collectivement un risque. » Pour garder la maîtrise, l’Apad est d’ores et déjà prête à se lancer en qualité de porteur de projet. Un groupe de 200 exploitations membres, cumulant 30 000 ha, a reçu le label Au cœur des sols, propre à

D.R.

les efforts réalisés par les exploitants. Par exemple, pour moi, produire selon une agriculture de conservation des sols. » Le label récompense les actions dépassant les obligations réglementaires mais surtout, il finance la transition écologique. La biomasse produite remporte aussi des points bas carbone si elle se substitue aux produits à forte empreinte carbone, comme les protéines végétales importées. La construction des projets commence par un diagnostic sur l’exploitation avec l’aide d’un conseiller, afin d’établir une référence. Le gouvernement va d’ailleurs mobiliser 10 M€ sur deux ans, dans le cadre du Plan de relance, pour cette mission chez des exploitants installés depuis moins de cinq ans.

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TENEZ-VOUS PRÊT Cultures

Par NATHALIE TIERS redaction@terre-net.fr

RENCONTRES ANNUELLES DU BIOCONTRÔLE

De la lutte chimique à la lutte biologique : le défi immense de l’innovation et de la formation

Le biocontrôle est concerné par l’ordonnance de séparation des activités de conseil et de vente des produits phytosanitaires, à l'exception de la catégorie des macroorganismes (trichogrammes, acariens, nématodes, coccinelles…).

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Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021

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Le biocontrôle poursuit son inexorable progression en dépassant la barre symbolique de 10 % de la valeur du marché de la protection phytosanitaire. En définissant une stratégie nationale, la France soutient ce développement en accord avec la transition agroécologique. La formation et l’accompagnement des agriculteurs doivent désormais se structurer dans un contexte nouveau de séparation des activités de conseil et de vente des produits phytosanitaires.


«L

a lutte chimique ne sera plus la solution majoritaire, elle va s’éteindre. Le biocontrôle est une formidable espérance, un outil de réconciliation entre l’agriculture et la société. Les agriculteurs et les consommateurs n’attendent que ça, et la puissance publique doit tout faire pour accélérer. » Ainsi s’enthousiasmait Dominique Potier, agriculteur bio et député de Meurthe-et-Moselle, lors des 7es Rencontres annuelles du biocontrôle le 26 janvier. Quelques jours plus tôt, l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP) annonçait une baisse de 24 % des ventes de produits phytosanitaires en 2019 (en tonnage). Bien que celle-ci s’explique en partie par des achats anticipés en 2018, la décrue de l’usage des pesticides s’inscrit néanmoins dans une tendance à long terme. La part de produits de biocontrôle représente 36 % des substances actives vendues dans le pays en 2019 (24 % en 2018) pour 11 % du chiffre d’affaires de la protection des plantes (8 % en 2018). Au sein de l’Europe, la France est pionnière en matière de biocontrôle. La notion est définie dans le Code rural. L’Hexagone a en outre l’ambition d’aboutir à une meilleure reconnaissance à l’échelle européenne, au plus tard lors de sa présidence du Conseil européen le premier semestre 2022. Une reconnaissance qui serait en cohérence avec les orientations du Pacte vert pour l’Europe (ou Green Deal). C’est l’un des quatre axes de la stratégie nationale française publiée en novembre 2020 dans le prolongement des États généraux de l’alimentation (Égalim). Deux autres axes consistent à soutenir la recherche et l’innovation,

« À l’horizon 2022, nous attendons 71 nouvelles préparations, et nos adhérents déclarent avoir des projets de recherche en grandes cultures et en pommes de terre. »

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et à simplifier la réglementation pour l’obtention des autorisations de mise en marché (AMM) notamment. Ainsi, l’État annonce que les projets relatifs au biocontrôle seront prioritaires dans les dispositifs de R&D où des financements sont apportés (voir encadré p. 16). « Le développement des solutions et les délais d’homologation sont longs, reconnaît Céline Barthet, présidente d’IBMA France (association des fabricants de produits de biocontrôle). Les secteurs de la vigne, de l’arboriculture et du maraîchage sont pour le moment mieux lotis que celui des grandes cultures. À l’horizon 2022, nous attendons 71 nouvelles préparations, et nos adhérents déclarent travailler sur des projets de recherche en grandes cultures et en pommes de terre notamment. » Le pourcentage d’usages actuellement couverts par des produits de biocontrôle est estimé à 40 % avec plus de 500 produits disponibles, auxquels il faut ajouter 380 macroorganismes (trichogrammes, acariens, nématodes,

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« Je crois profondément au biocontrôle », a indiqué Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, le 26 janvier.

changement profond, souligne Philippe Noyau, président de la commission Productions végétales des Chambres d’agriculture. Il y a une prise de risque Séparation vente/conseil : pour les agriculteurs. Il faut leur montrer que ça fonccontexte incertain tionne via des fermes de référence. Ils ont besoin d’une Si la mise en marché de nouvelles solutions est le vision globale et de temps. » Ingénieur agronome de point de départ pour une transition de masse vers formation, le ministre de l’Agriculture et de l’Alimenle biocontrôle, préparer en parallèle le déploietation Julien Denormandie, invité aux Rencontres « À l’horizon 2022, nous ment sur le terrain et l’appropriation de ces soluannuelles du 26 janvier, affirme « croire profondéattendons 71 nouvelles tions par les agriculteurs est indispensable. C’est le ment au biocontrôle. Ce sont des pratiques pertinentes préparations », confie quatrième axe de la stratégie nationale française. Céline Barthet, présidente mais dont l’application peut parfois être compliquée d’IBMA France. « Passer de l’application de produits phytosanitaires quand elles consistent, par exemple, à gérer des équià une stratégie multiple basée sur le biocontrôle assolibres de populations de ravageurs plutôt que leur cié à davantage d’anticipation, à des changements de pratiques éradication. Nous devons être aux côtés des agriculteurs, et nous agronomiques et à la contribution de la biodiversité constitue un appuyer sur les Chambres d’agriculture et les coopératives pour JÉRÔME ZAKKA

coccinelles…). L’objectif français est d’atteindre 60 % d’usages couverts en 2025.

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Des laboratoires de l’université d’Angers, experts des champignons pathogènes des plantes et des substances naturelles, ont breveté une technologie consistant à désarmer ces champignons en les

empêchant de contourner les systèmes de défenses naturelles des plantes. Deux entrepreneurs en ont acquis la licence d’exploitation exclusive. « Nous avons ciblé une plante pour l’extraction de la molécule active, dévoilent Créée en 2019 à Angers, la start-up Green Impulse, Emmanuel Pajot et Alexandre qui comptera bientôt six personnes, a obtenu 1 M€ Olivaud, les deux fondateurs de subventions en remportant des concours nationaux. de Green Impulse. Nous avons également mis au point une formulation contre le mildiou de la vigne et la tavelure du pommier qui doit être validée pendant deux ans en Europe. L’homologation étant longue et coûteuse, le développement de la substance active contre les

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Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021

maladies des céréales se fera dans un second temps. » Le processus d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pourrait aboutir en 2025. L’entreprise prépare en parallèle l’homologation sur le marché américain, en principe plus rapide, via la création d’une filiale outreAtlantique. En 2020, Green Impulse a obtenu 1 M€ de subventions via les concours de l’innovation i-Lab (ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation avec BPI France) et i-Nov (Programme d’investissements d’avenir de l’État). La start-up prépare aussi une levée de fonds de plusieurs millions d’euros pour financer son développement.


« Passer de l’application de produits phytosanitaires à une stratégie multiple basée sur le biocontrôle associé à davantage d’anticipation et à des changements de pratiques agronomique constitue un changement profond. Il y a une prise de risque pour les agriculteurs. » PHILIPPE NOYAU, président de la commission Productions végétales des Chambres d’agriculture

inquiets. Que va devenir le capital de connaissances des milliers de conseillers de terrain dans les sociétés ayant choisi l’activité de vente ? »

IBMA

l’accompagnement au jour le jour ». Cependant, cette exigence émerge dans un contexte incertain lié à l’entrée en vigueur depuis le 1er janvier de l’ordonnance sur la séparation des activités de conseil et de vente des produits phytosanitaires, elle aussi issue de la loi Égalim de 2018. Les produits de biocontrôle sont concernés par cette ordonnance, à l'exception de la catégorie des macroorganismes. « 95 % des 500 entreprises concernées ont fait le choix de l’activité vente, constate Olivier Ruck, en charge de ce dossier à la DGAL. Il y a donc un besoin important pour l’activité de conseil. Un modèle économique et de nouvelles entreprises vont se créer. » Ronan Goff, vice-président d’IBMA France, déclare : « Certes, de nouveaux conseils vont voir le jour, les Chambres d’agriculture vont y contribuer, mais nous sommes quand même un peu

« Que va devenir le capital de connaissances des milliers de conseillers de terrain dans les sociétés ayant choisi l’activité de vente ? » s’interroge Ronan Goff, vice-président d’IBMA France, au sujet de la séparation des activités de vente et de conseil.

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Développer la formation L’ordonnance en question vise à garantir l’indépendance du conseil aux agriculteurs, dans l’objectif de réduire l’utilisation et les impacts des produits phytosanitaires, et de respecter les principes de la protection intégrée des cultures. Les producteurs pourront faire appel à deux types de conseils : stratégique et spécifique ( formulé par écrit en réponse à un besoin ponctuel). Le conseil stratégique sera obligatoire, à deux reprises par période de cinq ans, pour obtenir le renouvellement du Certiphyto. Toutefois, les exploitations utilisant 100 % de produits de biocontrôle en seront exemptées, au même titre

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DES FILIÈRES PRÊTES POUR LA TRANSITION

Daphné Souliez, responsable des projets de protection et qualité des cultures, Bonduelle « Le biocontrôle fait partie de nos cahiers des charges pour certains légumes. Il concerne par exemple 80 % des surfaces de flageolets. Mais nous manquons de solutions. De plus, la mise en œuvre technique et la stabilité des résultats en fonction de la météo constituent parfois des freins. »

Retrouvez, en réalité augmentée depuis cette page, l’intégralité du replay des tables rondes de ces 7es Rencontres du biocontrôle du 26 janvier. 18 /

Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021

AGRIAL FLORETTE

que celles en agriculture biologique ou certifiées Haute valeur environnementale (HVE). « Le conseil stratégique devra promouvoir les solutions de biocontrôle, indique Olivier Ruck. Par ailleurs, les entreprises ayant choisi l’activité de vente pourront continuer à développer les actions bénéficiant d’un CEPP [NDLR : certificat d’économie de produits phytopharmaceutiques.] » À ce jour, on dénombre 86 actions reconnues par un CEPP, « Valoriser le biocontrôle auprès des dont 25 % environ relèvent de l’usage de produits consommateurs [...] de biocontrôle. Il s’agit par exemple de l’utilisaviendra plus tard. La tion de spécialités à base de soufre ou de phos- priorité est de convaincre les agriculteurs et les phate ferrique contre les limaces. filières de production », Les dispositions prévues dans le cadre de l’or- estime Hugo Bony, vicedonnance sur la séparation des activités de président d’IBMA France, avec la présidente de conseil et de vente des produits phytosanitaires l'association Céline sont donc de nature à favoriser le développeBarthet. ment du biocontrôle. La priorité est désormais de développer la formation des conseillers à l’usage de ces produits, mais aussi celle des agriculteurs. C’est dans ce but qu’IBMA France a favorisé la création de l’Académie du biocontrôle, proposant un programme de formations clefs en main ou à la carte, à destination des techniciens et conseillers. IBMA France et l’Académie du biocontrôle se sont également rapprochées de My green training box afin d’apporter des contenus numériques à cette plateforme de formations en ligne gratuites sur le développement durable. Des modules sont déjà disponibles et l’année 2021 verra l’enrichissement en programmes de plus en plus experts, par filière et à destination des agriculteurs. Des sessions de formations en régions sont également en préparation. ■

NATHALIE TIERS JORDANE CHAILLOU

Les distributeurs ayant choisi l’activité de vente pourront continuer à développer les actions bénéficiant d’un CEPP, dont 25 % environ relèvent de l’usage de produits de biocontrôle.

Océane Chat-Morteau, responsable du dossier agroécologie fruits et légumes, Carrefour « Notre démarche agroécologique concerne 25 filières. Elle est basée, d’une part, sur une communication autour de l’allégation “cultivé sans” adaptée au langage du consommateur. D’autre part, nous co-construisons nos cahiers des charges avec nos fournisseurs, car ce sont eux les experts. Il faut éduquer le consommateur et l’accompagner dans la transition, mais ce n’est pas évident. Nous approuvons le fait que le producteur ne porte pas seul le surcoût, mais aller au-delà d’une hausse de prix de 15 % est difficile pour le consommateur. »

Céline Barthet et Hugo Bony, présidente et vice-président d’IBMA « Valoriser le biocontrôle auprès des consommateurs demande des moyens importants. Cela viendra plus tard. La priorité est de convaincre les agriculteurs et les filières de production. »

Sébastien Tripon, directeur des achats et amont, Florette Food service (groupe Agrial) « Nous testons des solutions de biocontrôle en concertation, notamment, avec notre client McDonald’s. Agrial a aussi créé la démarche AGRIlogique dans l’objectif de développer des produits sans résidu de pesticides, à l’aide notamment du biocontrôle. Et nous avons un groupe de travail autour de la démarche HVE. »


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Goûtez à la transition agroécologique ! Plan de relance, mesures fiscales… saisissez sans attendre les aides agricoles connues à ce jour et auxquelles vous pouvez, pour la plupart d’entre elles, encore prétendre ! Les téléprocédures permettant le dépôt des dossiers de demandes sont majoritairement ouvertes. Accédez à davantage d’infos en réalité augmentée avec, notamment, les modalités ou listes exhaustives d’investissements éligibles.

vos intrants en convertissant vos agroéquipements : 135 M€ + 80 M€ 1Réduisez

Ce dispositif d’aides destiné à la réduction des intrants est ouvert du 4 janvier au 31 décembre 2022. Il concerne les équipements de substitution ou d’application des produits phyto permettant de réduire la dérive de pulvérisation, les matériels d’épandage de fertilisants ou encore ceux de précision. Avec 14 710 dossiers déposés, il a rencontré un vrai succès. Plus d’infos en réalité augmentée.

2 Adaptez-vous au changement climatique : 100 M€

Guichet ouvert du 4 janvier jusqu’au 31 décembre 2022. Ce dispositif concerne les matériels offrant une protection contre le gel, la grêle, la sécheresse, le vent, les tornades… Dépenses éligibles d’un montant compris entre 2 000 et 40 000 € HT. Pour les Cuma, le plafond est fixé à 300 000 € HT par demande. Le taux de l’aide est fixé à 30 % du coût HT des investissements éligibles. Plus d’infos en réalité augmentée.

3 Bénéficiez d’un crédit d’impôt HVE : 76 M€

Ce crédit d’impôt, d’un montant de 2 500 € par exploitation, se destine à soutenir les fermes certifiées de Haute valeur environnementale. Il est applicable pour les années 2021 et 2022, et cumulable avec le crédit d’impôts relatif à l’agriculture biologique. Plus d’infos en réalité augmentée.

4 Plantez des haies : 50 M€

Afin d’encourager la reconstitution de haies bocagères pour favoriser la biodiversité autour et à l’intérieur des cultures, les Draaf (directions régionales de l’alimentation de l’agriculture et de la forêt) lancent dès le début de cette année des appels à projets à destination des agriculteurs. L’objectif est de planter 7 000 km de haies en deux ans.

Plus d’infos en réalité augmentée. Voir aussi l’ouvrage sur la biodiversité présenté en p. 46.

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Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021


Retrouvez en réalité augmentée une foire aux questions établie par FranceAgriMer relative à certaines mesures d’aides liées au plan de relance.

5 Développez un projet collectif avec le fonds Avenir bio : 26 M€

Ouvert du 13 janvier 2021 au 1er septembre 2022, ce dispositif existait déjà. Mais l’appel à projets a été revalorisé de 5 M€ par an via le plan de relance pour atteindre 13 M€ annuellement sur deux ans, il s’adresse à tout opérateur économique impliqué dans la production biologique (diversification de produits et débouchés, économies d’échelle…). Plus d’infos en réalité augmentée.

6 Montez un projet d’alimentation locale : 24 M€

Depuis le 15 janvier sont disponibles des soutiens publics favorisant l’accès à des aliments frais et locaux. Cette enveloppe se destine à encourager des initiatives locales. Pour ce volet territorialisé piloté par les Draaf, la demande de subvention est à déposer dans le cadre de procédures d’appels à candidatures au niveau départemental, gérées par les services du préfet de département. Plus d’infos en réalité augmentée.

Renouvelez ou acquérez un matériel pour protéines : 7similaire 20 M€ (épuisé mais nouvelle enveloppe d’un niveau prévue dans les semaines à venir

) Ouvert mi-janvier, ce guichet a dû faire face, en moins de deux jours, à trois fois plus de fonds demandés que l’enveloppe prévue. Toutes les sollicitations n’ont pu être satisfaites mais FranceAgriMer envisage de rallonger l’enveloppe d’un montant à peu près équivalent. Les dispositifs seraient en revanche davantage ciblés sur les légumineuses, car la plupart des dossiers déjà reçus concernent la partie fourrage pour les élevages. Les demandeurs non pourvus pourront redéposer un dossier. Voir également à ce sujet l’édito de ce numéro en p. 3. Plus d’infos en réalité augmentée.

d’un « bon » diagnostic carbone : 8 Bénéficiez 10 M€

À compter du 1er mars, les agriculteurs installés depuis moins de cinq ans bénéficieront sur demande d’un diagnostic de réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle de l’exploitation, par un organisme sélectionné. Ce bilan sera complété par des propositions d’améliorations, un plan d’actions et un accompagnement.

9 Demandez un crédit d’impôt bio 10 Demandez un crédit d’impôt glyphosate Ce crédit d’impôt déjà en place de 3 500 € par exploitation a été prolongé de deux ans jusqu’à fin 2022. Il cible les exploitations dont 40 % au moins des recettes relève de la production biologique. Il est cumulable avec les aides à la conversion ou au maintien de l’agriculture biologique. Dans ce cas, la somme des deux aides ne pourra excéder un certain plafond. Plus d’infos en réalité augmentée.

Le crédit d’impôt glyphosate est destiné aux entreprises agricoles qui déclarent en 2021 et/ou 2022 ne plus utiliser de pesticides contenant cette matière active. Il vient en complément des crédits d’impôts pour l’agriculture biologique (point 9) et Haute valeur environnementale (point 3), selon le ministère de l’Agriculture. Plus d’infos en réalité augmentée.

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Le Magazine / 21

ADOBE STOCK/MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE ET DE L’ALIMENTATION/CRÉATION N. MURTIN

Plus d’infos en réalité augmentée. Voir aussi à ce sujet l’article en p. 12 de ce magazine.


DOSSIER PNEUMATIQUES

RESPECT DU SOL : PRESSION ET CHARGE DÉTERMINANTES Ménager les sols cultivés pour améliorer l’efficience économique ne fait pas encore vraiment partie des leviers prioritaires actionnés par les exploitants agricoles. Pourtant, préserver cet outil de production de premier plan apparaît bel et bien déterminant à moyen et long terme. Des solutions techniques existent et se développent autour des pneumatiques afin d’optimiser traction et consommation quel que soit le type de tâche, tout en limitant au maximum les dommages dans la parcelle.

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Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021


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Le Magazine / 23

CIP MÉDIAS/ADOBE STOCK-CRÉATION C. CARPENTIER


DOSSIER

PNEUMATIQUES

D

Plateau de recherche technologique-Pôle épandage environnement.

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capables de supporter une réduction de la pression de gonflage.

INRAE

égonflage et délestage sont deux composantes majeures de la préservation des sols ! Ce précepte ne s’avère pas moins crucial que la célèbre citation de de Sully associant labourage et pâturage à laquelle il emprunte sa formulation. Lors des interventions successives définies par les itinéraires culturaux, la mécanisation est susceptible de causer de sévères dommages aux sols. D’a utant que certains d’entre eux sont plus sensibles au tassement que d’autres. « La pression de surface appliquée lors du passage d’une machine conditionne le niveau de tassement dans l’horizon arable, c’est-à-dire dans les 30 à 40 premiers centimètres, rappelle Emmanuel Piron, responsable de l’équipe PRT-PEE 1 du centre Inrae de Montoldre (Allier). Dans cet horizon, les pressions sont transmises sous la forme d’un bulbe, avec les contraintes les plus fortes supportées par les premiers centimètres. » Les modifications de structure générées sont heureusement réversibles au moyen d’un décompactage sur 40 voire 50 cm. Lors de cette opération curative chronophage et coûteuse en carburant, les exploitants prennent conscience de l’impact négatif de la pression excessive de leurs pneumatiques. Certains d’entre eux choisissent en conséquence de chausser leurs tracteurs de pneus grand volume pour réduire cette pression et préserver le sol. Avec ce type de monte, l’agriculteur arrive à diminuer le tassement de surface. D’où l’apparition, au milieu des années 2000, de pneumatiques à flancs flexibles

« La compaction profonde, déterminée par le poids sur l’essieu, aura une incidence sur le stock d’eau dans le sol utilisable par les plantes, ou encore sur l’aptitude des racines à aller la chercher », avertit Emmanuel Piron, responsable de l’équipe PRT-PEE du centre Inrae de Montoldre (Allier).

Le flanc au cœur de l’innovation « Michelin a été précurseur dans ce domaine, indique Guillaume Vidal, responsable marketing pneus agricoles en France chez ce constructeur. Les gammes de pneus radiaux grand volume n’avaient pas suivi l’évolution des véhicules. L’idée fut alors de concevoir un pneumatique avec une capacité de charge suffisante gonflé au maximum à 1 bar de pression. » Le Xeobib, premier pneu VF (very high flexion, voir encadré p. 26) du marché avec sa technologie maison Ultraflex, est né en 2004. Il ciblait les tracteurs de 80 à 240 ch. Le manufacturier de Clermont-Ferrand a ensuite porté ses efforts de développement sur les modèles pour forte puissance, et la gamme IF (improved flexion, voir encadré p. 26) Axiobib est sortie en 2008. « Depuis le

ZENATERRA ÉLARGI AUX AUTRES MARQUES DE PNEUS ET AUX REMORQUES une amélioration dans la commodité d’utilisation : les différents menus, paramétrables jusqu’alors exclusivement via l’écran Isobus du tracteur, sont désormais sélectionnables depuis son joystick. L’interface propose une trentaine de configurations, combinant le type de terrain – route ou sol meuble –, la traction ou encore le poids de l’outil porté. L’opérateur sélectionne la bonne pression parmi celles recommandées par Michelin lors de la mise en route. Le système est capable d’émettre une alerte de survitesse ou de surpression et propose une fonction « boost » laissant quotidiennement au chauffeur la possibilité de descendre ponctuellement à trois reprises en deçà de la pression recommandée, pour se sortir de conditions difficiles. La solution Zenaterra compterait aujourd’hui plusieurs dizaines d’utilisateurs dans l’Hexagone, selon le fabricant. MICHELIN

Le module de télégonflage Zenaterra, lancé à l’occasion du dernier Sima par Michelin, connaît plusieurs évolutions et s’enrichit. Jusque-là accessible uniquement aux utilisateurs de produits des trois offres du groupe (Michelin, Kleber et Taurus), il s’ouvre à tous quelle que soit la marque du pneumatique. Cette nouvelle mouture, dont le lancement commercial est prévu début février, prend par ailleurs en charge les pneumatiques de la remorque si celle-ci est équipée de télégonflage. Le constructeur a également apporté

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Retrouvez en réalité augmentée une vidéo présentant le fonctionnement du système Zenaterra ainsi qu’un simulateur évaluant les économies et revenus potentiels.


Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

L'AVIS DE L'AGRICULTEUR

BRIDGESTONE

B. VERZEAUX

Benjamin Verzeaux, agriculteur à Beine-Nauroy (Marne) sur 260 ha

La structure des pneumatiques IF/VF est capable de supporter des contraintes à des pressions très faibles.

« La technologie VF est une belle avancée, je ne reviendrai pas en arrière »

« Il y a deux ans, j’ai choisi de chausser mon tracteur neuf John Deere de quatre pneumatiques Bridgestone VT-Tractor, de 710 mm de large à l’arrière et 600 mm à l’avant. Cette monte VF est adaptée aux différents travaux du sol menés avec ce 6215R. Je voulais privilégier une bonne portance au champ. Ayant plusieurs outils portés et un parcellaire réparti sur une quinzaine de kilomètres à la ronde, difficile de traverser les villages avec des roues jumelées. J’ai par ailleurs doté ce tracteur de tête d’un télégonflage sur les roues arrière. Par rapport à une monte traditionnelle, le coût supplémentaire s’élève à environ 5 000 € HT pour les pneumatiques VF et un peu moins de 7 000 € HT pour le télégonflage. C’est un budget initial ! Après 2 500 h d’utilisation, constater une différence d’usure est bien sûr très difficile. Mais j’ai parié que ces pneus dureront plus longtemps et que je réduirai ma consommation. Avec la technologie VF, je n’hésite pas à baisser au maximum la pression au champ, à 0,6 ou 0,8 bar selon l’outil, et à regonfler à 1,6 kg sur route

pour ne pas les user et mieux maintenir le cap. C’est une belle avancée, je ne reviendrai pas en arrière. Étant en non-labour, les parcelles sont assez sensibles au tassement. Lors de la moisson, on emprunte les traces de pulvé pour sortir la récolte du champ. Le problème vient surtout du débardage des betteraves pendant le chantier d’arrachage. Pour y remédier en partie, l’une de mes deux remorques à deux essieux de 18 t chausse depuis l’an dernier des pneus porteurs VF Alliance. Leur pression ne dépasse pas 2,4 bar, alors que les roues à flexion normale de mon autre benne sont gonflées à 4,5 bar ! L’investissement s’élève ici à 5 600 € pour les quatre roues, contre 4 200 € avec une monte classique de dimensions équivalentes dans la même marque. Soit 33 % de différence. Mais c’est tellement probant en comparant les ornières et le tassement des deux remorques ! Après la récolte avec la benne équipée de pneus VF, le champ est aussi beaucoup plus facile à décompacter sur 30 cm de profondeur avec mon cultivateur lourd Lemken Karat. »

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Le Magazine / 25

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DOSSIER

Lors d’un effort de traction, par exemple, la déformation du pneumatique agricole engendre une déformation radiale pouvant être supérieure à 6 cm sur un pneu VF.

lancement de l’Axiobib 2 fin 2016, la gamme passe progressivement en VF pour toujours mieux prendre en compte les attentes des utilisateurs les plus exigeants en matière de respect des sols, précise le responsable marketing. Mais une partie des références continuent à être proposées en technologie IF, puisque le besoin n’existe pas pour ces dimensions particulières. » Aujourd’hui, une grande partie des manufacturiers proposent des IF et des VF, car ces produits répondent à un besoin de marché tant en transport que pour des outils portés très lourds. « Un pneu normal à pression très faible va subir des déformations majeures pour lesquelles il n’est pas conçu et pourra même, par ailleurs, risquer de tourner autour de la

MICHELIN

INRAE/AGROTECHNOPÔLE

PNEUMATIQUES

« La réduction de la pression de service contribue à préserver au maximum le support qu’est le sol », rappelle Guillaume Vidal, responsable marketing pneus agricoles en France chez Michelin.

IF ET VF POUR AUGMENTER LA CAPACITÉ OU RÉDUIRE LA PRESSION Un pneumatique répondant à la norme IF (improved flexion, ou « flexion améliorée ») autorise, pour rappel, 20 % de charge en plus ou 20 % de pression en moins. Une référence respectant la norme VF (very high flexion, ou « très haute flexion ») supporte, elle, jusqu’à 40 % de charge en plus ou 40 % de pression en moins (augmentation de la surface au sol). Les manufacturiers fournissent une pression de référence en fonction d’une charge donnée, d’une vitesse et du type de travail réalisé. Les normes IF et VF n’avaient qu’une seule échelle de charge à l’allure maximale. Elles ont évolué. Une échelle de vitesses considérées entre 10 et 65 km/h existe aujourd’hui pour aider l’exploitant à choisir la référence la plus adaptée à ses utilisations.

BKT

BKT vient d’étoffer ses gammes de pneumatiques à très haute flexion agraires V-Flecto (en photo ; la gamme devrait compter à terme 22 tailles) et porteurs V-Flexa.

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jante, ajoute Emmanuel Piron. En revanche, la structure des pneumatiques IF/VF est capable de supporter des contraintes à des pressions très faibles. Lors d’un effort de traction, par exemple, la déformation du pneu engendre une déformation radiale pouvant être supérieure à 6 cm [voir graphique de droite ci-dessus] ». « Ces pneus grand volume se caractérisent également par leur comportement à très haute vitesse, poursuit Guillaume Vidal. Avec de gros outils portés, le véhicule est fréquemment hors capacité de charge. On est le plus souvent confronté à un besoin de porter un poids important avec une pression de service convenant à l’utilisateur, en prenant en compte l’ensemble des équipements présents sur l’exploitation. » Les pneumatiques IF/VF constituent aujourd’hui une référence pour les tracteurs de forte et très forte puissance. Toutefois, s’ils affichent de meilleures performances, ils sont aussi plus coûteux. « Le surcoût oscille entre 15 et 25 % selon les manufacturiers et les dimensions, estime François Girard, de France Pneus Sélection, nouvel importateur en France des marques Maxam et Ceat. Mesurer l’incidence de l’utilisation de ce type de pneus dans le résultat d’exploitation ou même au travers du rendement n’est toutefois pas aisé pour l'agriculteur. » Emmanuel Piron, de l’Inrae, complète : « Ce qui va participer à compenser le surcoût, c’est d’abord l’économie directe dans la consommation du tracteur. Sur sol meuble, le pneu va se déformer davantage et donc moins pénétrer le sol, avec pour conséquence moins d’énergie perdue dans l’effort de roulement. L’empreinte au sol plus longue limitera le taux de patinage. En passant d’un pneu IF à un pneu VF, on va pouvoir économiser près d’un quart de l’énergie perdue. L’écart de consommation en carburant obtenu avec un pneu


Lors des chantiers de décompactage, certains exploitants prennent conscience de l’impact négatif de la pression excessive de leurs pneumatiques. VF peut ainsi atteindre 2,5 L/h. Sans compter l’impact positif en termes d’émissions de gaz à effet de serre ! Un autre avantage concerne le gain de rendement de la culture généré par un moindre tassement. » Pression ajustée selon l’activité L’offre du marché pour les tracteurs de plus faible puissance est encore peu développée. Michelin, pour sa part, a décliné sa technologie VF sur des pneumatiques destinés aux tracteurs dès 80 ch, y compris sur les modèles spécialisés. Plus récemment, la très haute flexion s’est étendue aux matériels remorqués.

21 %

C’est la proportion des ventes de pneus basse pression toutes largeurs1 (y compris IF et VF) en 2020 sur le marché français du pneu agricole pour roue motrice tracteur, selon une estimation à partir des données d’Europool2. Cette proportion n’était que de 19 % en 2019 et ne dépassait pas 14 % en 2013. Ainsi, les pneus conventionnels représenteraient toujours près de quatre cinquièmes des ventes de pneumatiques agraires en France aujourd’hui. « Au nord de la Loire, dans les zones céréalières, la demande en pneus basse pression est beaucoup plus forte, explique Myriam Campello, chef produits pneumatiques agricoles chez Bridgestone pour la France et le Benelux. Dans la moitié sud, la demande existe mais est moins répandue du fait de la typologie des cultures. » À partir de la série 65. Europool rassemble les volumes de ventes mensuels des trois quarts environ du marché du pneumatique en France, à partir des déclarations volontaires de manufacturiers tels que Michelin, GoodYear, Bridgestone, Continental, Trelleborg, Mitas, Kleber, Taurus ou encore Firestone.

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Le Magazine / 27


« Un pneumatique est un compromis. Le faire fonctionner de façon idéale devient de plus en plus difficile avec des machines toujours plus polyvalentes. En ce sens, le pneu Michelin Evobib, conçu pour permettre deux points de fonctionnement optimisés distincts sur deux plages de pression, a constitué une rupture technologique », selon Emmanuel Piron, de l’Inrae.

DOSSIER

PNEUMATIQUES

EMMANUEL PIRON, responsable de l’équipe PRT-PEE du centre Inrae de Montoldre (Allier)

Les carcasses VF ont donc été déclinées sur les pneus porteurs dans les gammes de plusieurs constructeurs (Alliance, BKT, Michelin…) « Atteler un tracteur doté d’une monte VF à une herse rotative traînée de 6 m chaussée de pneus à carcasse diagonale, c’est un non-sens ! » s’offusque Guillaume Vidal, de chez Michelin, qui prône une certaine cohérence entre les montes de l’ensemble. Autre exemple d’applications : les matériels d’entreprises d’épandage d’effluents, en permanence sur la route et pouvant être confrontés à des conditions humides au champ. Mais comment ajuster le mieux possible la pression de ses pneumatiques aux conditions d’utilisation ? Les manufacturiers sont unanimes : équiper son tracteur d’une solution de télégonflage. « Ce dispositif est compatible avec tous les pneumatiques et idéalement avec une référence VF », précise François Girard, de France Pneus Sélection. Proposé en option ou adaptable, il permet d’abaisser la pression dans le

VRAI ou FAUX ➜ Il faut limiter le taux de patinage. VRAI FAUX C’est vrai, car un automoteur ne doit pas trop patiner afin non seulement de réduire la consommation en carburant pour une tâche donnée, mais aussi de limiter la compaction générée par le couple. « Cependant, les courbes de traction montrent qu’un pneu qui ne patine pas beaucoup génère peu d’effort, précise Emmanuel Piron, responsable de l’équipe PRT-PEE1 du centre Inrae de Montoldre (Allier) [voir à ce sujet l’encadré sur la prépondérance de l’article sur l’usure des pneumatiques de notre numéro précédent2]. Lors de travaux de traction, un taux de patinage de l’ordre de 15 à 20 % est en général un bon repère (à nuancer agronomiquement selon la texture).

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CIP MÉDIAS

MICHELIN

« Autant on arrive à prévenir la compaction en surface grâce aux technologies de type IF/VF, autant on va vers des dégradations très durables en profondeur, en termes de stérilité du sol. »

« Mesurer l’incidence de l’utilisation de pneus basse pression dans le résultat d’exploitation ou même au travers du rendement n’est pas aisé », regrette François Girard de France Pneu Sélection, néanmoins convaincu de l’intérêt agronomique des technologies IF/VF.

champ et de la remonter sur la route, optimisant ainsi les performances. Bien que les carcasses des pneumatiques soient davantage sollicitées, la durée de vie de ces derniers n’en sera que prolongée. « Le marché français était plutôt en retard par rapport aux marchés du Benelux et allemand, estime Guillaume Vidal. Mais aujourd’hui, il rattrape son écart. L’équipement en télégonflage des véhicules est désormais une tendance de fond. Les premiers utilisateurs concernés sont ceux qui font beaucoup de route. Leurs pneumatiques sont en effet soumis à des changements radicaux de conditions d’utilisation au cours d’une journée. » Réduire la charge ! Les avancées technologiques ont donc répondu en partie à l’évolution des besoins. Mais avec des machines de plus en plus lourdes, gérer la contrainte au sol exclusivement en optimisant les pneumatiques n’est pas possible. « Autant on arrive à prévenir

Pour y parvenir, il convient de raisonner le lestage du tracteur ! » En deçà de 10-15 %, le patinage n’est d’ailleurs pas visible à l’œil nu. Attention : un tracteur qui ne nécessite pas de lestage doit autant que possible être délesté ! Une tonne de masse non nécessaire équivaut à 200 à 250 daN d’effort de traction supplémentaires ; c’est notamment une aberration lors du transport. ➜ Le pneumatique VF ne permet pas forcément de baisser davantage en pression par rapport à un IF ou même un NF. VRAI Un manufacturier conçoit son pneumatique pour qu’il soit capable de supporter des contraintes maximales. Pour augmenter la charge, on augmente la pression d’air. La pression de gonflage

est déterminée selon la charge, la vitesse de travail et le besoin en couple nécessaires pour un travail donné, ce qui détermine un point de fonctionnement. La pression recommandée d’un pneu IF est de 0,8 bar, mais diminuer sa pression de gonflage au champ à 0,4-0,6 bar est possible. Attention cependant, sur route, cette pratique n’est pas recommandée, car les contraintes sur les tresses internes, qui augmentent avec la vitesse, seront trop fortes et le pneu va se dégrader. Ce phénomène n’intervient pas sur un pneu VF qui, à pression identique, aura une plus grande capacité à subir les contraintes sur route ou même au champ. Plateau de recherche technologique-Pôle épandage environnement. Terre-net Le Magazine n° 89 de décembre 2020

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DOSSIER

PNEUMATIQUES

CIP MÉDIAS

attelé, et de réfléchir à un niveau de contrainte, c’està-dire à un effort rapporté à une surface.

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Les gammes de pneus porteurs VF se développent progressivement chez les manufacturiers, comme le prouve l’Agriflex+ 389 VF d’Alliance Tire Group.

L'AVIS DE L'AGRICULTEUR

Stéphane Legrand, polyculteur et viticulteur à Candes-Saint-Martin (Indre-et-Loire) sur 330 ha S. LEGRAND

la compaction en surface grâce aux technologies de type IF/VF, autant cette charge élevée dégrade très durablement le sol en profondeur en le compactant et conduit à sa stérilité, poursuit Emmanuel Piron. Sur le plan agronomique, cela se traduira par une diminution dans le sol du stock d’eau utilisable par les plantes, ainsi que par une moindre aptitude des racines à aller la chercher. » Selon ce responsable, l’incidence de la charge est aussi visible sur les drainages : les drains peuvent être compressés par un tracteur lourd alors même que la pression au sol est inchangée. Les contraintes générées se propagent en effet à des horizons plus profonds. « Pour éviter ce phénomène, la seule solution est de diminuer le poids des engins se déplaçant dans les parcelles, ou pour le moins d’éviter que les charges continuent de croître », estime Emmanuel Piron. En raison de l’accroissement des surfaces et du manque de main-d’œuvre qualifiée, les exploitants ont cependant tendance à s’équiper de tracteurs de plus en plus puissants. En témoigne le quadruplement des immatriculations de tracteurs de plus de 400 ch au cours des cinq dernières années, selon les chiffres publiés le mois dernier par l’union des industriels des agroéquipements Axema. Et le seul moyen de passer cette puissance au sol est d’augmenter le poids des machines. (Accédez en réalité augmentée à un article sur la transmission de puissance au sol.) L’avènement des robots agricoles plus légers est, à ce titre, prometteur. « L’agriculture n’est que compromis. Alors qu’il conviendrait de penser “optimisation”, certains raisonnent pour l’instant “maximisation”. Ce raisonnement-là a des conséquences très négatives sur l’outil de production ! » prévient le responsable de l’équipe PRT-PEE du centre Inrae de Montoldre. S’il veut éviter de détruire les sols, l’agriculteur devra donc limiter la charge par essieu à un certain tonnage. Un outil en libre accès, terranimo.world (consultable depuis cette page grâce à la réalité augmentée), porté par une équipe de scientifiques suisses et danois, permet de se faire une idée du risque de compaction du sol que représente sa propre configuration d’ensemble

Le VF pour tous ? « Dans le cas des matériels traînés, une tendance à l’augmentation de la taille des roues ou du nombre d’essieux existe aussi pour préserver les sols », remarque François Girard, de France Pneus Sélection. Si ce problème de charge n’est pas encore intégré par tous, l’idée fait son chemin. En témoigne une disposition du référentiel Écoépandage relative au respect des sols, limitant à 13 t le niveau de charge par essieu et à 1,5 bar la pression des pneumatiques. Selon François Girard, la transition vers le pneu VF devrait s’accentuer sur les tracteurs et les matériels traînés, mais surtout sur les pulvérisateurs à roues étroites, pour lesquelles la pression peut être abaissée de 3,6 bar à 2 voire 1,6 bar, quitte à chausser des pneus un peu plus larges. « À échéance de trois à cinq ans, d’autres innovations vont émerger sur le marché, en termes de différenciation, d’optimisation et de préservation du matériel », prévoit Guillaume Vidal, du marketing Michelin. ■

« Mon tracteur de tête est équipé du télégonflage Zenaterra »

« Sur ma ferme, deux de mes tracteurs agricoles sont dotés d’un système de télégonflage. L’un de nos deux Fendt 716 Vario, chaussé de pneumatiques Michelin Omnibib, bénéficie d’un ensembleTéléflow (coût global de 4 000 € HT avec montage fait maison). Acquis d’occasion sans télégonflage, le Fendt 828 Vario fonctionne quant à lui depuis trois ans avec le dispositif Zenaterra de Michelin, qui m’a coûté environ 7 500 € HT. La rentabilité est atteinte, selon moi, au bout de trois ans pour le premier (600 h/an) et cinq ans pour le second (400 h/an). Ayant utilisé ce système pendant trois ans, j’ai constaté différents points : usure des pneus bien moindre, consommation de GNR en baisse, meilleure adhérence, portance supérieure notamment en conditions humides et préservation des sols. Avec une pression de gonflage de 0,6 bar (voire 0,5 bar avec une herse plate), mon pénétromètre rentre aussi facilement qu’en dehors de la trace. Le tracteur de tête est doté de pneus IF Axiobib Ultraflex. J’ai pu installer moi-même le télégonflage, avec l’aide du concessionnaire pour percer les quatre jantes. Lors du paramétrage initial via l’outil Agropressure [calculateur en ligne de pression pour engin agricole, NDLR], j’ai dû renseigner notre flotte de tracteurs et d’outils, la monte de pneumatiques, la présence éventuelle de masses additionnelles ou encore le taux de remplissage de la trémie avant. Un tableau de préconisation fournit alors, dans chaque configuration listée, une pression optimale validée par Michelin à 60 km/h, une autre de travail au champ jusqu’à 30 km/h et une pression boost pour se sortir d’une passe difficile, mais que nous n’avons jamais utilisée à ce jour… Je peux ensuite présélectionner la configuration souhaitée sur le terminal Isobus du tracteur. Seul le transfert des fiches Zenaterra est un peu fastidieux. Le temps de gonflage, lui, prend bien dix minutes pour monter de 0,6 à 1,8 bar, car la capacité du compresseur de mon Fendt est assez limitée. En revanche, trois minutes suffisent au dégonflage. Si je rachète une benne de 24 t, je ferai monter d’usine un dispositif pour le télégonflage. »



PARTAGE D'EXPÉRIENCE Essai

Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr

UTILITAIRE ÉLECTRIQUE

Nissan e-NV 200 : « Économique, confortable, mais long à recharger »

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urant l’hiver, alors que le matériel est remisé et que les parcelles sont peu praticables, autant en profiter pour tester d’autres machines que des tracteurs ! C’est du moins la solution qu’a choisie la rédaction avant de se lancer à la recherche d’un véhicule utilitaire 100 % électrique pour vérifier si ses performances répondent aux conditions agricoles. Dans le rôle de l’essayeur, Benjamin Gribeauval, exploitant à Béhencourt, dans la Somme, a pris les commandes du Nissan e-NV 200 Connecta. À peine installé au volant, il est surpris par l'absence de bruit. « C'est la première fois que je monte à bord d'une voiture électrique et autant dire que la première sensation est étrange : quand j'actionne l'interrupteur marche/arrêt, c'est comme s’il ne se passait rien ! Quelques clics ici ou là, c’est tout ! » Pour vérifier, il suffit d’ouvrir le compartiment moteur et constater la différence. Hormis les organes d’asservissement, le moteur est à peine visible sous ses carters en aluminium. Il paraît minuscule. 742 kg de charge utile En termes d’espace, rien à redire. « Le confort est là. Je regrette juste qu’il n’y ait pas trois places à l’avant, 32 /

Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021

NISSAN

Neige, pluie, vent… qu’importe le temps, les agriculteurs profitent aussi de l’hiver pour tester du matériel et vérifier s’il répond à leurs besoins. C’est l’exercice auquel s’est livré Benjamin Gribeauval, exploitant dans la Somme, en testant le Nissan e-NV 200, la version 100 % électrique de l’utilitaire. Absence de bruit, confort, nervosité, capacité de chargement, autonomie… les premières impressions fusent. L’UTILITAIRE NISSAN E-NV 200 EN BREF Marque : Nissan Finition : N-Connecta Puissance : 109 ch Capacité de la caisse : 4,2 m3 Charge utile : 742 kg Capacité de la batterie : 40 kWh Autonomie annoncée (cycle mixte WLTP) : 200 km Autonomie annoncée (cycle urbain WLTP) : 301 km Temps de charge annoncés : Rapide (CHAdeMO) : 40 à 60 minutes (80 %) Normale (Wallbox) : 7 h 30 Domestique (prise 220 V) : 21 h 30

comme c’est souvent le cas sur d’autres modèles », souligne Benjamin. À l’arrière, les 4,2 m3 de capacité de chargement permettent d’introduire deux palettes de type Euro. Sur le plan de la charge utile, l’opérateur embarque jusqu’à 742 kg. Et que les adeptes de remorques tractées soient vigilants : la carte grise autorise seulement 450 kg de charge remorquable. Pour ne pas encombrer ni perdre d’espace, les ingénieurs de la marque ont opté pour fixer les batteries sous le plancher de la caisse arrière, ainsi que pour des passages de roues étroits. Des crochets de fixation sont en outre prévus pour arrimer correctement le chargement. « À la coopérative, le technicien a réussi à embarquer la palette de semences – soit environ 500 kg – directement avec son chariot élévateur », précise l’exploitant. Le gabarit de la zone de chargement est plutôt généreux : 2,04 m de long, 1,5 m de large au niveau de la porte latérale et 1,36 m entre les passages de roues. Les portes s’ouvrent en configuration 60/40, laissant ainsi suffisamment de place pour charger un carton. « En clair, pas besoin d'ouvrir systématiquement les deux portes », précise l’essayeur. Et d’ajouter : « Sur mon exploitation agricole, le facteur limitant sur ce type de véhicule est la garde au sol, car les chemins de l’exploitation ne sont pas en très bon état ! »


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PHOTOS TERRE-NET MÉDIA

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1. L’utilitaire e-NV 200 de Nissan fonctionne à 100 % grâce à l’électricité : zéro émission garantie.

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2. Sous le capot, le compartiment moteur paraît vide par rapport à ceux des modèles diesels qui intègrent de plus en plus d’éléments de dépollution des gaz d’échappement. 3. La transmission automatique offre de la nervosité à la voiture. En marche arrière, un bip retentit pour avertir les usagers et pallier l’absence de bruit de moteur. 4. Le tableau de bord indique le niveau de charge et la distance à parcourir estimée en fonction de la conduite de l’opérateur.

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5. Dans la caisse, la capacité permet de charger jusqu’à deux palettes de type Euro et 742 kg. 6. La borne de chargement permet de ravitailler la batterie plus rapidement qu’en mode 220 V classique.

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- Absence de bruits de moteur - Nervosité - Capacité de la caisse (2 palettes Euro) LES

- Temps de charge - Autonomie

7. Le Nissan e-NV 200 possède deux prises de charge : un connecteur dédié au courant alternatif et le connecteur CHAdeMO pour charger rapidement en courant continu.

Autonomie variable Sur le plan de l’autonomie, le tableau de bord indique 200 km environ à pleine charge de la batterie de 40 kWh. « La donnée s'adapte en permanence pour prendre en compte ma façon de conduire. Je déconseille ce type d'énergie aux mordus de la pédale d'accélérateur. La conduite nerveuse fait chuter l'autonomie direct ! Et pourtant, le moteur électrique en a sous le pied, il est réactif », indique l’exploitant. Cependant, pour préserver la batterie, modérer les accélérations et limiter sa vitesse de croisière est recommandé ! « Au final, c'est comme avec une voiture thermique : plus je joue avec l'accélérateur, plus souvent je passe à la pompe », remarque Benjamin. Passer du moteur thermique au 100 % électrique demande donc un temps d’adaptation. Il faut vraiment apprendre à gérer l’autonomie du véhicule et utiliser celui-ci en conséquence. « Ce n'est pas une technologie faite pour les grands rouleurs. Et il ne faut rien négliger, à commencer par la climatisation et le chauffage qui doivent être stoppés dès qu'ils ne servent pas. Aussitôt, l'indicateur d'autonomie gagne alors des kilomètres. Autre réflexe à acquérir : brancher la voiture lorsqu’elle n’est pas utilisée pour éviter la panne sèche », complète l’exploitant en souriant. Temps de charge très long en 220 V D’autant plus que pour le temps de charge, le modèle essayé possédait seulement le chargeur sur prise 220 V. « Le bémol concerne la durée de charge. Par exemple, avec la batterie à 20 % de sa charge restante, j’ai compté dix-huit heures de recharge avant de retrouver la pleine capacité. La nuit suffit généralement, à condition de ne pas oublier de la brancher en rentrant le soir ! » L’agriculteur note enfin le gros avantage économique de la technologie. La marque annonce un coût en énergie d’environ 3 €/100 km, sans compter l’entretien réduit. Les motorisations diesels et essence ont du souci à se faire ! ■ Accédez en réalité augmentée à la vidéo de l’essai de l’utilitaire e-NV 200. JANVIER-FÉVRIER 2021 /

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Par BÉNÉDICTE CLÉMENT redaction@terre-net.fr

PARTAGE D’EXPÉRIENCE Cultures FERTILISATION AZOTÉE

Réduire les pertes par volatilisation, c’est possible L’épandage d’engrais minéraux ou d’effluents d’élevage est responsable d’une grande partie des émissions d’ammoniac dans l’atmosphère. Des solutions existent pour limiter ces pertes. Terre-net Le Magazine fait le point avec des spécialistes de la fertilisation et plusieurs agriculteurs avertis.

CHAMBRE D’AGRICULTURE NORD-PAS-DE-CALAIS

L’ammonitrate est la forme d’engrais minéral qui présente le moins de risque d’émissions de gaz ammoniacal.

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S. BOCQUILLON

ous venons d’acheter, au sein de la Sophie Agasse, responsable agriculture et environneCuma du Ternois, un semoir monoment à l’Unifa, Union des industries de la fertilisation. graine Monosem avec enfouisseur d’engrais en localisé, pour réduire les pertes Un engagement de la France d’ammoniac dans l’atmosphère, explique Sébastien Dans le cadre de la directive UE 2016/2284, la France Bocquillon, polyculteur-éleveur à Humières, dans s’était engagée à réduire de 4 % ses émissions d’ammole Pas-de-Calais. Je vais l’utiliser pour mes semis de niac à l’échéance 2020, par rapport au niveau de 2005. maïs et de colza, et d’autres exploitants pour semer « On ne connaît pas encore le niveau d’émissions de « Au sein de la Cuma, leurs betteraves. » Membre du GIEE1 du Geda du nous 2020, on ne peut donc pas préjuger que cet objectif n’a pas avons investi dans Ternois, il s’efforce de limiter l’impact de ses actiété atteint, estime Sophie Agasse. Si, jusqu’il y a deux ans, un semoir monograine avec distributeur vités sur l’environnement. « C’est chez moi que se les émissions de NH3 étaient assez stables, je crois que d’engrais en localisé sont déroulés, en 2019, les essais du programme la courbe tend désormais à s’infléchir du fait d’actions pour enfouir l’apport Épand’Air2 mis en place par la chambre d’agriculture de fertilisant au semis », mises en place par le secteur agricole. Pour autant, ces rapporte Sébastien du Nord-Pas-de-Calais, Arvalis-Institut du végétal et émissions restent un enjeu important, la France a aussi Bocquillon, polyculteurAtmo Hauts-de-France, indique-t-il. Je n’étais alors un objectif de réduction de 13 % d’ici 2030. » éleveur à Humières pas vraiment sensible à cet aspect de la fertilisation, L’Ademe et le Citepa ont publié l’été dernier (Pas-de-Calais). mais avec cette étude, j’en ai pris conscience. » un guide des pratiques agricoles les plus pertiL’ammoniac qui se volatilise sous forme de gaz se combine à nentes, accessible en réalité augmentée depuis cette page. d’autres polluants issus du trafic routier ou du chauffage pour for- « Dans la plupart des cas, la volatilisation intervient à la suite d’apports mer des particules fines nocives pour la santé. « En 2018, selon d’engrais contenant de l’azote uréique, précurseur de l’ammonium, ou le Citepa3, 94 % des émissions d’ammoniac dans l’atmosphère en France provenaient de l’agriculture, dont 29 % générés par les apports 12 Groupement d’intérêt économique et environnemental. Épand’Air a été soutenu par l’Ademe, les ministères d’engrais et amendement minéraux, le reste par l’élevage », précise deLel’Aprogramme griculture et de l’Écologie. 3

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PARTAGE D’EXPÉRIENCE Cultures

C. HAMOT

de l’azote ammoniacal, rappelle François Taulemesse, sont en moyenne quatre fois plus élevées avec la solution spécialiste de la fertilisation chez Arvalis-Institut qu’avec l’ammonitrate, et 6,5 fois plus avec l’urée si aucune du Végétal. Ce processus est relativement rapide. La bonne pratique n’est mise en place. » majorité des pertes intervient dans les vingt-quatre « J’emploie à 80 % de l’urée, car elle coûte moins cher heures qui suivent un apport de produits résiduaires que l’ammonitrate et s’avère plus facile à stocker, pourorganiques. Dans le cas d’engrais minéraux, le pic suit Sébastien Bocquillon. Concrètement, cette année, d’émission est atteint dans les deux à sept jours suipour le maïs que je vais semer au printemps, j’ai épandu vant l’apport. La volatilisation est maximale lorsque le 30 t de fumier après la moisson puis implanté un cou« J’essaie au maximum temps est chaud, sec et venteux. » vert composé de plusieurs espèces – trèfle, phacélie, d’épandre l’urée sur mes Dans l’étude Épand’Air du Pas-de-Calais, plusieurs vesce et sarrasin – pour capter davantage d’azote. Je blés lorsqu’une pluie de 15 mm est annoncée », types d’engrais et modalités d’épandage ont été vais déchaumer le couvert et apporter, quelques jours indique Cyril Hamot, examinés sur céréales et maïs. « Il en est ressorti que avant le semis, 60 à 80 unités d’azote sous forme d’urée agriculteur à Montadet (Gers). l’épandage d’engrais minéral peut entraîner jusqu’à que je vais enfouir par un travail du sol superficiel. 13 % de perte d’azote par volatilisation d’ammoniac, Au semis, je compléterai avec 20 unités sous forme de soulignent Isabelle Douay et Léa Hermier, de la chambre d’agricul- 18-46 4 en localisé au semis. » François Taulemesse ajoute : « Des ture du Nord-Pas-de-Calais. En utilisant du matériel de localisation, études visant à évaluer l’impact d’un inhibiteur d’uréase, le NBPT, ont voire d’injection, ou en s’organisant pour épandre avant une pluie ou en aussi permis de confirmer l’intérêt de freiner le processus d’hydrolyse fonction du travail du sol, les émissions d’ammoniac peuvent être dimi- de l’urée en ammonium pour réduire les émissions d’ammoniac. » nuées de 30 à 85 %. » Ce sont ces résultats qui ont amené la Cuma de Sébastien Bocquillon à investir dans un nouveau semoir mono- Épandre avant la pluie graine. « La première action pour réduire les pertes d’ammoniac est « Jusqu’à présent, je ne me préoccupais pas trop des pertes d’ammod’apporter la juste dose à la culture, reconnaît l’agriculteur. De ce point niac par volatilisation, mais c’est un sujet en devenir qui va compliquer de vue, je m’appuie depuis longtemps sur des reliquats azotés pour cal- la façon de gérer notre fertilisation azotée, reconnaît Cyril Hamot, culer la dose totale. » Il utilise ensuite la pince N-Tester en cours de agriculteur à Montadet, dans le Gers, sur une exploitation à l’assocampagne sur blé, afin d’ajuster la dose du troisième apport. lement diversifié. Jusqu’ici, le seul levier que j’utilisais était la météo. J’emploie de l’urée, car mon système fonctionne bien ainsi, mais j’esFormes d’azote saie toujours de l’épandre lorsqu’une pluie de 15 mm est annoncée, La forme de l’azote apporté se révèle aussi très importante. « Le facteur pour que l’azote reste bien dans le sol et éviter qu'il ne se volatilise. C’est d’émission de NH3 de l’ammonitrate est de 1,9 %, celui de la solution ce que j’ai fait cette semaine, sur mes blés. » Il fait aussi attention à azotée de 7,9 % et celui de l’urée de 13,1 %, remarque Sophie Agasse, de l'Unifa. Cela signifie que les pertes par volatilisation de l’ammoniac 4 DAP ou phosphate diammonique.

B. CLÉMENT

Pour éviter les risques de pertes par volatilisation, épandre la fertilisation juste avant une pluie est préférable.

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CHAMBRE D’AGRICULTURE NORD-PAS-DE-CALAIS

Lors du programme Épand’Air, les émissions d’ammoniac ont été mesurées après les apports d’engrais dans des cultures de blé et de maïs.

« Le pic d’émissions [ammoniacales] est atteint dans les deux à sept jours suivant un apport d’engrais minéraux et la volatilisation est maximale lorsque le temps est chaud, sec et venteux. » FRANÇOIS TAULEMESSE, spécialiste de la fertilisation chez Arvalis-Institut du Végétal

sa fertilisation au semis sur maïs. « Comme j’ai implanté un couvert avant mon maïs, enfouir l’engrais avant le semis n’est pas possible, poursuit-il. J’ai par contre installé sur mon semoir des tuyaux distributeurs d’engrais devant la ligne de semis. Au moment du passage de l’élément semeur, une grande partie de l’urée se trouve enfouie dans le sol autour de la semence. Depuis que l’exploitation suit les principes de l'agriculture de conservation, j’ai remarqué une remontée du taux de matière organique de mes sols. Mais évaluer l’effet que cela peut avoir sur la réduction des pertes d’ammoniac est bien difficile. » Enfouir l’urée près du maïs Dans le Sud-Ouest, les maïsiculteurs ont été sensibilisés plus tôt aux pertes par volatilisation de l’ammoniac. « Je fractionne mes apports d’azote sur maïs pour coller au mieux aux besoins de la plante et limiter le gaspillage, explique Bertrand Barats, qui cultive 80 ha de maïs à Ger, dans les Pyrénées-Atlantiques. J’apporte au semis environ 27 unités d’azote sous forme de 18-46 localisé à JANVIER-FÉVRIER 2021 /

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PARTAGE D’EXPÉRIENCE Cultures

CHAMBRE D’AGRICULTURE NORD-PAS-DE-CALAIS

L’enfouissement des engrais organiques permet de limiter les pertes d’ammoniac par volatilisation.

environ 5 cm de la ligne de semis et enfoui à 5 cm de profondeur. » Son semoir Monosem est lui aussi équipé d’un module d’apport localisé d’engrais. « Au stade deux feuilles, j’épands 30 unités supplémentaires sous forme d’urée avec un distributeur classique, indiquet-il. Puis, au stade 8 à 10 feuilles, j’apporte 170 unités également

DES OAD POUR MIEUX PILOTER LES APPORTS « Le premier levier pour réduire les émissions d’ammoniac est d’apporter la dose d’azote la plus juste sur la culture », souligne François Taulemesse, spécialiste de la fertilisation chez Arvalis-Institut du Végétal. En plus du calcul de la dose totale par la méthode des bilans, de nombreux OAD existent pour aider l’agriculteur à piloter au mieux les apports d’azote en cours de végétation, parmi lesquels FarmStar, la pince N-Tester ou le capteur optique N-Sensor de Yara, les drones… Ces outils fonctionnent à l’aide de satellites, de capteurs indépendants ou embarqués sur le tracteur, ou encore d’une pince. Parmi les plus récents, les Chambres d’agricultures proposent Mes Sat’images, basé sur les images du satellite Sentinel. Par ailleurs, à partir de cette année, FarmStar se décline en deux versions : FarmStar Éco, outil simple conçu pour réajuster le dernier apport d’azote sur blé, et FarmStar Néo, plus élaboré, qui s’appuie sur une mise à jour quotidienne du déficit en azote et la prise en compte d’un plus grand nombre de facteurs comme la variabilité du type de sol et du potentiel de rendement (plus d'information p. 47 de notre numéro d'octobrenovembre 2020). À voir en réalité augmentée sur cette page : le témoignage d’un utilisateur du nouveau service Mes Sat’images d’optimisation des apports azotés.

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sous forme d’urée, mais que j’enfouis dans l’interrangs grâce à un localisateur-enfouisseur à coutres Magendie. Mon objectif est de faire en sorte qu’il y ait le moins possible de pertes par volatilisation de l’ammoniac. Par rapport à une application sur le sol, surtout lorsqu’il y a du soleil, l’écart est très important. J’ai investi dans cet équipement voici sept ou huit ans. Comme je suis aussi entrepreneur de travaux agricoles, j’en fais bénéficier mes clients agriculteurs, ce qui m’a permis d’amortir la machine plus facilement. » Bertrand Barats apporte au total 230 unités d’azote sur ses maïs pour un potentiel de rendement de 110 q/ha en non irrigué. Effluents d’élevage et digestats L’étude d’Épand’Air dans le Pas-de-Calais a aussi mis en évidence un taux élevé de volatilisation de l’ammoniac avec les effluents d’élevage. « Afin de limiter ces pertes, l’enfouissement au plus près des épandages est une solution efficace, précisent les ingénieurs de la chambre d’agriculture. Pour les engrais organiques liquides, d’autres solutions peuvent également être envisagées, telles que des épandeurs à disques ou à dents qui viennent enfouir le produit ou le déposer au plus près du sol avec un pendillard. Ces matériels peuvent être couplés à un travail du sol préalable ou postérieur, ou à un couvert végétal afin d’augmenter leur efficacité. » La Cuma du Ternois réfléchit donc à s’équiper pour enfouir les effluents d’élevage. « Nous sommes également en train de monter avec sept autres agriculteurs un projet collectif de méthanisation, ajoute Sébastien Bocquillon. L’azote contenu dans le digestat est aussi volatil, il va falloir que nous étudiions bien cet aspect. La rentabilité du projet repose en partie sur la meilleure valorisation possible du digestat. » ■ Retrouvez depuis cette page une vidéo en réalité augmentée des détails sur une méthode de mesure des pertes azotées au champ mise en œuvre par Arvalis-Institut du végétal.


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BRÈVES DES CHAMPS En photos

Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr

FIRA 2020

La robotique agricole en lumière Lors du Forum international de la robotique agricole qui s’est tenu en ligne fin 2020, les visiteurs ont pu découvrir les dernières évolutions technologiques. Parmi les tâches déléguées, la lutte contre les adventices compte comme l’un des défis majeurs à relever par les acteurs de ce marché émergent.

Tevel Aerobotics Technologies : la cueillette des fruits par les airs

TEVEL AEROBOTICS TECHNOLOGIES

La société israélienne Tevel Aerobotics Technologies, dans laquelle Kubota vient de prendre une participation, contribue à l’émulation autour de l’intelligence artificielle et de la robotique de dernière génération utilisant, notamment, les énergies propres. Son drone autonome qui gère la cueillette des fruits a été récompensé du prix du Meilleur concept au Fira. Retrouvez deux articles en réalité augmentée.

FarmDroid : semis et désherbage de précision Le robot danois FarmDroïd FD20 sème et désherbe grâce au panneau solaire qu’il embarque. L’engin se déplace à l'aide du GPS de haute précision. Il emporte jusqu’à 800 kg de semences, de quoi travailler un moment sans ravitailler. Au semis, l'emplacement de chaque graine est mémorisé, pour revenir plus tard et désherber avec une précision de l’ordre du millimètre.

FARMDROID

Voir article en réalité augmentée.

L'automate de désherbage RobotOne dévoilé par le Néerlandais Pixelfarming Robotics comprend 10 bras. Il peut être équipé de socs classiques remuant l’horizon supérieur, de scalpeurs ou encore de pinces capables d’extraire les adventices une par une. L’intelligence artificielle différencie automatiquement les plantes cultivées des indésirables avant d’arracher ces dernières. Vidéo à découvrir en réalité augmentée. 40 /

Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021

PIXELFARMING ROBOTICS

Pixelfarming Robotics/RobotOne : une panoplie d’outils de désherbage


Nexus Robotics : un prototype arrachant les adventices

NEXUS ROBOTICS

Sur le continent américain, Nexus Robotics tente d’arracher manuellement les adventices. Baptisé « La Chèvre », l’outil en est encore au stade du prototype, mais la technique est proche du sarclage. Les pinces fixées sur le robot arrachent les mauvaises herbes en retirant un maximum de racines, sans dégrader la culture. Les résultats des premiers essais seraient concluants ; reste à gagner en débit de chantier.

Naïo Technologies : Dino, la valeur sûre du binage

NAÏO TECHNOLOGIES

Dino, l’aîné de la famille Naïo Technologies (cofondateur de l’association Gofar, qui porte le salon Fira), pèse un peu plus d’une tonne. Ce robot de binage français est plutôt destiné aux cultures maraîchères en planches ou en rangs. Il combine le guidage GPS et la vision par caméra enrichie de l’intelligence artificielle. Son atout : sa rapidité qui lui permet de gérer jusqu’à 4 ha par jour. À voir en réalité augmentée.

Small Robot Company : le désherbage en équipe Le Britannique Small Robot Company propose l’automate Dick aux allures de pieuvre, dont le rôle est d’électrocuter les plantes néfastes. L’engin est secondé par un autre robot, baptisé Tom. Celui-ci filme la parcelle au préalable et analyse les images pour détecter les individus à détruire. Les informations sont ensuite transférées à la « pieuvre » Dick.

SMALL ROBOT COMPANY

À découvrir en vidéo en réalité augmentée.

ECOROBOTIX

Écorobotix : cibler l’application de jour comme de nuit L’application de produit ultra-ciblée du robot Avo développé par le Suisse Écorobotix vise à pulvériser la bonne dose au bon endroit. L’automate, autonome en énergie grâce à ses panneaux solaires et à ses batteries, navigue à l'aide de à son GPS à correction RTK. Capable de travailler de jour comme de nuit, il gère quotidiennement jusqu’à 6 ha sur une amplitude de dix heures. Voir la vidéo en réalité augmentée JANVIER-FÉVRIER 2021 /

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Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

BRÈVES DES CHAMPS Paroles de lecteurs

Coopératives

La gouvernance en débat La gouvernance des coopératives agricoles suscite des réactions chez les lecteurs de Terre-net. Les choix stratégiques opérés par les dirigeants échappent parfois à l’agriculteur porteur de parts, notamment dans les grandes structures. Terre à taire : « Plus une coopérative se développe, plus la lecture de ses choix et la déclinaison de son plan stratégique deviennent difficiles pour ses adhérents, et parfois ses administrateurs. La transparence et l’explication pédagogique font défaut. […] La coopérative appartient aux paysans, ce sont eux qui en détiennent le capital. Ils attendent une gouvernance fiable, capable d’optimisation, et […] une meilleure valorisation de leurs récoltes que celle qu’ils pourraient trouver ailleurs… »

RV : « Le problème général et récurent [des coopératives], c’est la diversification des activités. […] C’est quand ce rachat ou développement devient filiale dans le métier de base (avec des tarifs/conditions différents) ou alors que la filiale, sous couvert de ramener des dividendes, devient stratégique, donc au détriment de la vocation initiale. […] Et alors ? […] Si je souhaite gérer personnellement de mauvais placements ou tout boire ou partir en vacances, qu’est-ce que ça peut lui faire, à ma coop ? […] »

Très drôle : « Le problème des coops, c’est le même que celui des chambres. Quand ce n’est pas ton argent, c’est plus simple. Heureusement, quelques coops sont encore bien gérées. »

Jp : « […] Qui choisit vraiment les administrateurs, en général ? Partout pareil, autant de candidats que de 42 /

Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021

places quasiment. Les candidats sont cooptés par ceux en place. On cherche le profil “pas de vague” et le profil “parle bien”, dans le sens “répète bien sa leçon”. Et surtout, on prend la génération d’après. Son père était président de la petite coop, ça fera un bon. On prend aussi les grosses fermes historiques. Celui qui a le temps parce que peu d’emprunts, entre la chasse et la mer. Et puis surtout, vermine des vermines, on prend celui qui est administrateur ailleurs. Le professionnel des CA. Mairie, banque, Groupama, Cuma, coops, etc., bref la cravate toute la semaine et la ferme par téléphone avec des boys qui font le travail. C’est ça qui nous représente. Aujourd’hui, qui va encore en AG pour voter ? Les retraités et préretraités. Les bouffeurs de buffet, on les appâte avec un petit cadeau. Les fermes professionnelles, les vrais actifs, les jeunes, ont déserté. »

maxens : « 100 % réaliste Jp, sauf sur un point : avec le Covid, il n’y a même plus de buffet ! »

Jp : « J’ai assisté à des AG de coop par visio, ils ont même pas su nous donner le nombre de voix des mecs chaleureusement élus et félicités par leurs homologues. Plus personne pour les questions gênantes devant le buffet, ils sont heureux ! Oui, il me manque ce coup à boire… »

Terminé : « […] Une coopérative cela porte bien son nom, c’est tout le monde

et personne qui gouverne […] et après, c’est qui le responsable ??? La coopération est une mécanique de fuite des responsabilités. Fusionner, fusionner, devenir mondiale, bouffer sa copine ou des privés, ils n’ont que cela en tête, après on s’étonne où est la gouvernance ?? Les coopératives ne défendent plus depuis bien longtemps les agriculteurs, elles tirent les prix vers le bas. […] C’est pas sérieux. […] Ma chère coopérative où est-elle ??? Dans la galère… »

eric17 : « […] On assiste depuis peutêtre 40 ans à la naissance de négoces vendeurs d’appro mais non collecteurs en grain, donc avec des charges de structures pas vraiment comparables. Finalement ne serait-ce pas ça qui a amené le déclin des petites structures coopératives ? ! L’agriculteur n’étant plus fidèle à 100 % à sa coop, cela n’at-il pas tendance à l’entraîner soit vers une fusion soit vers sa perte ? […] »

Grochat : « Si les agriculteurs ne sont plus fidèles à 100 % à leur coop, c’est parce que les coops se sont fait du beurre sur leur dos. Avant je livrais tout à la moisson, puis par souci d’organisation je me suis mis à stocker un peu. Aujourd’hui je stocke tout mon grain, tous mes engrais, il n’y a aucun intérêt à mettre tout en prix acompte et faire ses achats en prix moyen… » ■ À voir en réalité augmentée, un article de terre-net.fr paru fin 2020 s’interrogeant sur la perte de raison d’être des coopératives agricoles et ayant suscité de nombreuses réactions.


Par XAVIER HOLLANDTS, professeur d’entrepreneuriat et stratégie à Kedge Business School redaction@terre-net.fr

BRÈVES DES CHAMPS Éclairage TEREOS

Quels enseignements pour les coopératives agricoles ? Co-auteur d’un premier ouvrage sur la gouvernance des coopératives agricoles, Xavier Hollandts analyse le cas Tereos qui agite le milieu depuis deux ans. L’auteur prépare actuellement un second livre, dans lequel il revient sur le sujet du développement de ces structures, en liant à la fois la question de leur gouvernance et des choix stratégiques auxquels elles font face.

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ne page historique vient de se tourner pour la coopérative sucrière Tereos, avec la prise de pouvoir d’une fraction d’élus et le départ de son directeur général, Alexis Duval. Ce groupe de taille mondiale (deuxième sucrier mondial, 12 000 coopérateurs, 5 Md€ de chiffre d’affaires) exige un pilotage précis et une gouvernance pointue, associant étroitement les adhérents. Dans un contexte mouvant, les coopérateurs ont dû affronter un terrible effet de ciseau : fin des quotas, baisse des prix et endettement massif (2,5 Md€ selon

le quotidien Le Monde). Par ailleurs, la politique de diversification importante a pu déstabiliser les fondamentaux du groupe, ramenant parfois de l’argent mais en consommant massivement également (Mozambique, par exemple). Le cas Tereos illustre à merveille l’un des quatre grands types de gouvernance que nous avons identifiés dans nos travaux1 : l’autocratie des gouvernants. Cela correspond à une situation de collusion et de proximité « malsaine » entre les dirigeants et les élus. Fortement isolés du corps social, ils gouvernent de façon

« autonome » et peinent à rendre des comptes. Les contre-pouvoirs traditionnels sont en général neutralisés ou rendus inopérants. La diversification importante de Tereos a également augmenté la complexité et l’opacité du pilotage. Les adhérents se sentent dépossédés, ont le sentiment que la coopérative leur échappe et qu’ils subissent totalement les décisions. Associer élus et adhérents Ces dérives ne sont pas pour autant inéluctables. Qu’une coopérative, de taille modeste ou mondiale, soit mal gouvernée n'est pas une fatalité, nos travaux l'ont montré. Dans les grandes coopératives, associer de façon pertinente élus et adhérents reste possible, à condition de s’en donner les moyens, d’être transparent et de jouer réellement le jeu2. La nouvelle équipe, menée par Gérard Clay, doit affronter des défis majeurs : redresser la coopérative, restaurer la confiance, offrir des perspectives d’avenir et des prix plus rémunérateurs, éviter une fracture avec les salariés dans un contexte social compliqué. Autant d’enjeux qui doivent permettre d’offrir un avenir à toute une filière française et à des milliers de coopérateurs. ■

Qu’une coopérative, de taille modeste ou mondiale, soit mal gouvernée n'est pas une fatalité. Un groupe de taille mondiale comme Tereos exige un pilotage précis et une gouvernance pointue, associant étroitement les adhérents.

En réalité augmentée, accédez à un article plus complet sur ce sujet. Hollandts, X., Valiorgue, B., Référentiel pour une gouvernance stratégique des coopératives agricoles, Fondation de l’Université Clermont-Auvergne, 2016. 2 Valiorgue, B., Hollandts, X., « La contribution des administrateurs à la fabrique d’une gouvernance démocratique et stratégique dans les coopératives agricoles, le cas Limagrain », Management international, 24(4), 2020, pp. 125-136.

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JANVIER-FÉVRIER 2021 /

Le Magazine / 43


BRÈVES DES CHAMPS Online ÉLECTION MISS ET MISTER AGRI 2021

La jeunesse, ambassadrice de l’agriculture Le concours annuel Miss et Mister agri se destine à mettre en valeur les femmes et les hommes qui font l’agriculture. Parmi les 360 candidats, tous aussi motivés les uns que les autres à porter et défendre pendant un an les couleurs du monde agricole, le choix fut difficile pour le jury. Les résultats de l’édition 2021 sont tombés fin décembre et voici les heureux gagnants.

Accédez en réalité augmentée depuis cette page (voir mode d’emploi page ci-contre) à un article complet sur la nouvelle Miss agri et à un autre dédié au nouveau Mister agri. En réalité augmentée, retrouvez également le palmarès complet de l’édition 2021. 44 /

Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com


➜ À VOIR SUR YOUTUBE Un chantier à l’américaine en Gironde Dans la vidéo publiée dernièrement sur la chaîne YouTube de Mr’AgriFrance, deux moissonneuses-batteuses John Deere série S se suivent et ramassent 28 rangs de maïs grain en un seul passage. Dépassés par le débit de chantier, les chauffeurs des tracteurs attelés aux transbordeurs ne parviennent plus à suivre. Sans compter que les conditions de terrain ne semblent pas optimales et retardent le transfert de la récolte. Ce chantier à l’américaine a pourtant bel et bien été tourné en Gironde.

➜ À VOIR SUR YOUTUBE Un Xerion et sa tonne Samson à col-de-cygne Les images du Claas Xerion SaddleTrack et de la tonne à lisier SamsonTGX filmées en Bretagne par AgriCom’France donnent une idée du rendement de chantier généré par l’ensemble attelé. Ce dernier appartient à l’entreprise de travaux agricoles Mothay, installée à Bazouges-la-Pérouse, près deTremblay (Ille-et-Vilaine). Sa cabine étant installée au-dessus du capot moteur, l’engin dispose d’une sellette d’attelage de type poids lourd. Avec une capacité de 25 m3 et un bras de pompage sur tourelle, voilà de quoi vider les fosses à lisier et fertiliser les parcelles en un temps record ! Visionnez la vidéo grâce à la réalité augmentée.

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À voir en réalité augmentée.

➜ À VOIR SUR YOUTUBE Les gros moyens pour la récolte des betteraves La Sarl Sorel installée à Rouvrel, dans la Somme, a déployé trois intégrales Ropa dans la même parcelle pour récolter les betteraves de son client. Une vidéo du chantier a été publiée sur la chaîneYouTube d’Agri Vidéo HD. Deux tracteurs, l’un attelé à une remorque La Campagne et l’autre menant un transbordeur Bergmann de grande capacité, enchaînent les allers-retours pour délester les trémies des automotrices. Ainsi, les deuxTiger 6 et 6 S, et la Panther 2 ne perdent pas de temps à vidanger au tas en bout de champ. Dans la Somme, on ne plaisante pas avec les betteraves ! Vidéo accessible depuis cette page en réalité augmentée.

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Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr

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BRÈVES DES CHAMPS Vu sur le web

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Le Magazine / 45


Par la rédaction redaction@terre-net.fr

BRÈVES DES CHAMPS Shopping RAVEN INDUSTRIES

RAVEN INDUSTRIES

La conduite des bennes déléguée à l’Auto Cart La technologie ne cesse d’évoluer, en particulier ce qui touche à l’automatisation du matériel et la conduite en autonomie. Avec le système Auto Cart présenté par l’Américain Raven industries, plus besoin d’un deuxième chauffeur au champ à la moisson, c’est l’opérateur de la moissonneuse-batteuse qui supervise le travail du tracteur attelé à une benne ou au transbordeur. L’engin

connaît en temps réel les mouvements de la machine et gère la vidange de la trémie pour transférer la récolte vers les bennes en bord de champ. Gain de temps, gains en termes de compaction, de recrutement de main-d’œuvre à la moisson… les avantages de cette technologie adaptable sur tout tracteur équipé de l’autoguidage sont nombreux. À découvrir dans un article complet et en vidéo.

DE SANGOSSE

FAVORISER LA BIODIVERSITÉ DANS LES CHAMPS CULTIVÉS

TROIS ADJUVANTS DE SANGOSSE INSCRITS AU DISPOSITIF CEPP

L’AGPB et l’OFB (Office français de la biodiversité) ont élaboré cet automne un guide de recommandations pour favoriser la biodiversité dans les champs cultivés. Ils ont interviewé une centaine d’agriculteurs, majoritairement des céréaliers, afin de recenser les initiatives locales liées à cet objectif. Le recueil de 52 pages combine neuf fiches pratiques thématiques adaptées aux grandes cultures, L IE R S C É R É A RSITÉ : cumulant retours d’exploitants E IV D R E IO M FIR ET B et validations scientifiques. À RÉAF IE G R E N UNE SY Les agriculteurs sont les premiers acteurs de la biodiversité. Consultez ce guide sans attendre en réalité augmentée depuis cette page.

CIP MÉDIAS

AGPB

PARUTION

Trois adjuvants issus de la gamme De Sangosse génèrent un certificat d’économie de produits phytopharmaceutiques (CEPP). Sticman, un adjuvant pour bouillies fongicides et bouillies insecticides, avait été le premier reconnu officiellement en 2017 pour réduire la dose de fongicides céréales sur feuille. Les 846 et Oliofix (adjuvants pour bouillies fongicides) sont désormais aussi concernés, depuis l’arrêté du 22 décembre 2020 dans la fiche action 2019-018. Il en est de même pour Li700 Star, Liberate et Gondor, (adjuvants pour bouillies substances de croissance et bouillies herbicides), validés comme solutions réduisant l’IFT régulateurs de croissance sur toutes céréales, selon De Sangosse.

ISAGRI

ISAGRI

Doctofarm facilite les échanges entre agriculteurs et coop/négoces

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Isagri a créé Doctofarm, une application mobile de communication dédiée au monde agricole. Avec ce nouvel outil numérique sécurisé lancé en janvier, l’entreprise entend favoriser la proximité, la réactivité et les échanges d’informations à distance entre les agriculteurs et les coopératives/négoces. Le réseau social a

Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021

vocation à rassurer l’exploitant dans sa prise de décisions sur différentes thématiques identifiées. Il permet en outre d’organiser des animations de groupes techniques. L’utilisateur gagne ainsi en performances agronomiques sur son exploitation. Doctofarm s’intègre au cœur de la gamme des différentes applications développées par Isagri. En réalité augmentée, découvrez cette appli mobile en vidéo et dans un article plus complet.


Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

➜ INRAE PRÉSENTE SA FEUILLE DE ROUTE POUR 2030 INRAe, l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, a défini fin janvier cinq orientations stratégiques et trois orientations politiques pour les dix prochaines années. Plus d’infos en réalité augmentée. ➜ AGDATAHUB DÉCROCHE UN FINANCEMENT PUBLIC Agdatahub, filiale d’Api-Agro, a obtenu mi-janvier un financement public de 3,20 M€ pour développer sa plateforme technologique au service des filières agricoles. Cette société est lauréate d’un appel à projets sur l’accompagnement et la transformation des filières lancé par BPI France pour le compte de l’État. ➜ INDEMNISATIONS EN VUE POUR LES BETTERAVIERS Les producteurs de betteraves dont les cultures ont été touchées par le virus de la jaunisse seront indemnisés à hauteur de 100 M€ environ, selon l’annonce mi-janvier du ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation Julien Denormandie.

➜ UN FONDS POUR LES VICTIMES DES PESTICIDES Depuis fin 2020, les victimes professionnelles atteintes de maladies liées à une exposition aux pesticides peuvent demander une indemnisation. Un fonds dédié dédommage les salariés agricoles ou non, les agriculteurs actifs ou retraités ayant cessé leur activité avant 2002, ainsi que les enfants ayant été exposés avant la naissance. Plus d’infos en réalité augmentée. ➜ PARTENARIAT ENTRE XARVIO ET SENCROP Xarvio Digital Farming Solutions, filiale de BASF, et Sencrop ont signé un accord de partenariat pour la campagne 20202021 en France. Les utilisateurs de l’OAD Xarvio Field Manager pourront ainsi activer la remontée de leur station météo connectée Sencrop depuis leur compte. ➜ UN SITE WEB RECENSANT LES COLLECTIFS AGROÉCOLOGIQUES Depuis le 18 janvier, le site giee.fr a muté en plateforme web baptisée collectifs-agroécologie.fr, recensant les informations de groupes d’agriculteurs

en transition vers l’agroécologie (GIEE, groupes 30 000, fermes Dephy). Celle-ci propose notamment un outil cartographique pour localiser un collectif dans un secteur géographique précis. ➜ SEPTORIOSE : UN GÈNE DE RÉSISTANCE À LARGE SPECTRE Un consortium composé de l’Inrae, de l’université de Wageningen (Pays-Bas) et de l’USDA collaborant avec FlorimondDesprez a identifié un gène procurant une résistance à de nombreuses souches du champignon responsable de la septoriose du blé. Des perspectives encourageantes pour le développement variétal ! Davantage d’infos en réalité augmentée. ➜ BILAN PROMETTEUR POUR ALADIN.FARM Pour son premier anniversaire, la plateforme de e-commerce agricole aladin.farm, co-construite avec les coopératives de l’union InVivo, voit les commandes s’envoler. Le bilan pour la morte-saison s’annonce prometteur. Plus d’infos en réalité augmentée.

Nouveau

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Le Magazine / 47

ABONNEMENT TERRE-NET

BRÈVES DES CHAMPS Textos


Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.com

BRÈVES DES CHAMPS Le saviez-vous ? IMMATRICULATIONS

Trio de tête inchangé Quel fabricant a immatriculé le plus de tracteurs agricoles l’an passé en France ? Sur un marché en repli, le trio de tête reste inchangé. Selon nos estimations, John Deere creuse l’écart devant New Holland, en recul et talonné par Fendt qui réduit l’intervalle.

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urant l’année passée, 28 643 véhicules agricoles ont été immatriculés en France dans la catégorie des tracteurs standards et spécialisés de plus de 50 ch. Terre-net Le Magazine partage ici avec ses lecteurs les estimations annuelles de parts de marché. Les chiffres 2020 de ce classement sont établis directement à partir du fichier officiel du SIV, le Système d’immatriculations à vie du ministère de l’Intérieur (voir encadré méthodologique). ■

MÉTHODOLOGIE

En réalité augmentée, accédez à l'historique des parts de marché des tracteurs agricoles sur les 14 dernières années. 48 /

Le Magazine / JANVIER-FÉVRIER 2021

TERRE-NET MÉDIA

Les données présentées ici sont issues des immatriculations brutes officielles du SIV (Système d’immatriculation à vie) du ministère de l’Intérieur. Elles sont filtrées pour ne conserver que les tracteurs agricoles neufs de plus de 50 ch. Par conséquent, sont exclus les chenillards, quads, télescopiques ou encore enjambeurs, afin d’obtenir une estimation la plus fine possible du marché des tracteurs. Les chiffres publiés par Terre-net et Terre-net Le Magazine ont été retravaillés de manière indépendante par le groupe de presse NGPA (Nouvelle génération de presse agricole), d’après les données du SIV. Seules les parts de marché supérieures à 1 % ont été retenues pour gagner en lisibilité.

En 2020, John Deere et Fendt ont conforté respectivement leur première et troisième place sur le podium.


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