Terre-net LE MAGAZINE N°89

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N° 89 - DÉCEMBRE 2020 - 7 €

AGRICULTURE DE CONSERVATION DES SOLS

Parcours jalonné pour débuter en sécurité nt ine contie Ce magaz ugmentée té a de la réali

Accord tripartite très attendu

PNEUMATIQUES

Gommer les défauts d’usure

SEMOIR EN LIGNE

Renouvellement déterminant

ISSN 2112-6690

NOUVELLE PAC



Revue éditée par : MEDIA DATA SERVICES

Avenue des Censives - TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS Cedex - Tél. : 03 44 06 84 84 www.terre-net.fr et www.web-agri.fr www.facebook.com/terrenet Twitter : @TerrenetFR Linkedin : Terre net Média

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CIP Médias - 8, cité Paradis 75493 PARIS CEDEX 10 Tél. : 01 53 33 82 20 Media Data Services et CIP Médias sont des filiales du groupe NGPA, dirigé par Hervé NOIRET

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redaction@terre-net.fr Éditeur du pôle agriculture : Éric MAERTEN Éditeur adjoint du pôle agriculture : Pierre BOITEAU Rédacteur en chef : Matthieu SCHUBNEL Secrétaire de rédaction : Adélaïde BEAUDOING-NEGRO Journalistes : Amélie BACHELET (rédactrice en chef adjointe Terre-net.fr), Arnaud CARPON (rédacteur en chef Terre-net.fr), Céline CLÉMENT (installation-transmission), Sébastien DUQUEF (machinisme), Sophie GUYOMARD (cultures), Delphine JEANNE (économie et politique), Delphine SCOHY (rédactrice en chef Web-agri.fr) Ont participé à ce numéro : Yoann FRONTOUT, Julien HÉRAULT, Nathalie TIERS

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ÉDITO

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

Capacité d’adaptation

L

’homme s’avère par nature résistant au changement. Par les temps qui courent, les occasions pour lui de tester cette résistance ne manquent pas. Sur le plan sanitaire déjà, le contexte pandémique le contraint bon gré mal gré à reconsidérer ses habitudes, au rythme des confinements et des déconfinements. La nouvelle donne que génèrent les restrictions diverses sur les comportements impacte dramatiquement de nombreux secteurs, malgré la mise sous perfusion de pans entiers de l’économie par les pouvoirs publics à grand renfort de milliards d’euros. Nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, courbent l’échine dans la tempête. Fort heureusement, le secteur agricole s’avère, dans sa majorité, relativement épargné par ce tsunami. Et pour cause : le caractère indispensable de l’alimentation est salvateur pour les producteurs. Mais cet atout structurel dont bénéficie l’agriculture ne garantit pas pour autant une immunité économique. Parmi les exploitants, ceux qui font preuve d’une capacité d’adaptation à la demande et aux exigences auront de plus grandes chances de pérenniser leur activité et tirer leur épingle du jeu, face à la mondialisation. La résilience des exploitations agricoles est renforcée par les efforts combinés des producteurs sur les plans technique, commercial et économique : optimisation des moyens de production (comme le montrent plusieurs articles de ce numéro), remise en question de son système de production (à l’image du sujet traité dans le dossier), capacité d’adaptation aux besoins du marché, recherche de valeur ajoutée, diversification… Le passage à la nouvelle année qui approche pourrait être une bonne occasion d’imaginer des projets en ce sens, et pourquoi pas sous forme de résolutions. La rédaction de Terre net Le Magazine vous souhaite de joyeuses fêtes de fin d’année, malgré tout !

SERVICES GÉNÉRAUX, JURIDIQUE & FINANCIER Responsable du contrôle de gestion : Céline CASSAGNE Administration/comptabilité : Valérie MARTIN Assistée de : Maxime LAPERCHE Tél. : 01 40 22 79 75

MÉDIA DATA SERVICES

SAS au capital de 1 500 000 € 829 606 599 RCS BEAUVAIS Gérard JULIEN pour Groupe ISA, président-directeur général, directeur de la publication, Hervé NOIRET, directeur général Imprimé par Imprimerie LÉONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N° 89 – décembre 2020 Dépôt légal : à parution - Diffusion : 80 000 exemplaires Crédits photos de la couverture : Groupe Burel/Adobe StockCréation C. Carpentier, Adobe Stock, Y. Dutemple, Lemken Soucieux de la préservation de l’environnement, Terre net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier 100 % certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Origine du papier : Allemagne - Taux de fibres recyclées : 100 % Certification : 2015-PEFC-SXM-117 « Eutrophisation » : Ptot 0,005 kg/t Éthique1

Éthique2

Remise des certificats d'envois postaux

Pas de publi-information dissimulée

Annonceurs & Agences

Lecteurs

DÉCEMBRE 2020 /

Le Magazine / 3


SOMMAIRE N° 89 décembre 2020 P. 6 Adoptez la réalité augmentée !

REPÈRES

Mode d’emploi

6 Adoptez la réalité augmentée !

Mode d’emploi

très attendu

10

12 ADOBE STOCK-CRÉATION/N. MURTIN

6 Bon à savoir 8 Agenda 10 Pac post-2020 : un accord tripartite

TENEZ-VOUS PRÊT

12 Semis de maïs 2021 : gérer

les attaques de corvidés

ADOBE STOCK

14 Récolte des betteraves :

vers une compaction irréversible

16 Semoir en ligne : investissement

à long terme déterminant de méthanisation

20 Agriculture de conservation :

parcours jalonné pour débuter en sécurité

16

KUHN

DOSSIER

GROUPE BUREL/ADOBE STOCK CRÉATION C. CARPENTIER

20

18 Les grandes étapes d’un projet

PARTAGE D’EXPÉRIENCE

32 Essai : dégripper les boulons

fongicides optimisée

38 « Les défauts d’usure des pneus

concernent le quart de nos machines »

TERRE-NET MÉDIA

grâce à l’induction

36 Les OAD, alliés d’une stratégie

32

BRÈVES DES CHAMPS

40 En photos : du renfort en travail

du sol

42 ZNT : entre crispation

et détermination

grand public : tout un programme !

38

43

ADOBE STOCK

ou… des dérogations

44 Shopping 46 Images agricoles et médias

Y. DUTEMPLE

43 ZNT : miser sur une valorisation

47 Nettoyer la chaussée pour

ne pas s’embourber en justice

ANNONCES D’OCCASION

48 Sélections de matériels Sont joints à ce numéro un encart national Vital Concept, un encart national La récolte et, sur une partie de la diffusion, un encart Maschio-Gaspardo.

4/

Le Magazine / DÉCEMBRE 2020

47

TERRE-NET MÉDIA

de seconde main


//// Désherbage maïs

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Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit ou à la fiche produit sur www.bayer-agri.fr - Bayer Service infos au N° Vert 0 800 25 35 45.

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Cancérogénicité, catégorie 2 • Toxicité pour la reproduction, catégorie 2 • Toxicité aiguë pour le milieu aquatique, catégorie 1 • Toxicité chronique pour le milieu aquatique, catégorie 1.


REPÈRES Bon à savoir

Par la rédaction redaction@terre-net.fr

INNOVATION

Domptez la réalité augmentée avec votre smartphone Découvrez votre magazine sous un nouvel angle avec cet outil enrichissant votre lecture. Vidéos, liens, infos additionnelles en rapport avec l’article ou la publicité… Creusez vos sujets préférés en accédant à des médias supplémentaires.

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Adoptez le bon réflexe et vivez une nouvelle expérience de lecture avec Terre-net Le Magazine ! FILIÈRE OLÉOPROTÉAGINEUX

ADOBE STOCK

Le plan protéines enfin dévoilé ! Attendu de longue date, le plan protéines, abondé par le plan de relance à hauteur de 100 M€, a été présenté plus en détail par le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, le 1er décembre. Il doit répondre à plusieurs objectifs, notamment augmenter de 40 % la surface de production de légumineuses sur trois ans, améliorer l’autonomie alimentaire des élevages, et soutenir la recherche et le développement.

Pour le ministre, le plan vise trois objectifs principaux : le renforcement de la souveraineté alimentaire, la réduction de l’impact environnemental en diminuant les importations de protéines végétales américaines et sudaméricaines – dont les modes de production entraînent de la déforestation – et la création de la valeur.

8 Md€

Retrouvez un article complet sur ce sujet en réalité augmentée.

C’est le montant de la relance européenne à destination des agriculteurs, des producteurs alimentaires et des zones rurales, face à la crise de la Covid-19. Sous réserve d’une adoption formelle de cet accord politique entre le Parlement européen et le Conseil de l’UE, les fonds devraient être débloqués en 2021 et 2022. 6/

Le Magazine / DÉCEMBRE 2020


Crédit photo : GettyImages.

LE CRÉDIT MUTUEL, PARTENAIRE DES AGRICULTEURS Fidèle à ses valeurs de solidarité et de proximité, le Crédit Mutuel place ses clients au cœur de ses préoccupations et de ses actions. Sécheresse, problèmes sanitaires, difficultés économiques… Le Crédit Mutuel s’engage à vos côtés avec des solutions adaptées aux différentes situations.

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REPÈRES Bon à savoir

AGENDA

TUMISU/PIXABAY

Les coopératives agricoles ont-elles perdu leur raison d’être ?

Si les coopératives agricoles sont aujourd’hui accusées de dérives, ou de trahir leur raison d’être, ces structures n’ont en réalité cessé de s’adapter et de se renouveler au gré

des politiques agricoles et des changements socio-économiques. Au regard des enjeux actuels, cette évolution de longue haleine semble, par ailleurs, loin d’être terminée. Les tensions sur la raison d’être des coopératives agricoles ne sont pas nouvelles, mais surtout ravivées par le contexte socio-économique et climatique, et l’importance accordée à l’agriculture et à l’alimentation dans les enjeux politiques, environnementaux et climatiques. Bertrand Valiorgue, Émilie Bourlier Bargues et Xavier Hollandts décryptent les mécanismes de ces évolutions dans un article paru très récemment dans la Revue internationale de l’économie sociale (Recma). Découvrez un article complet sur ce sujet en réalité augmentée.

Attention ! Certains évènements prévus initialement ont été annulés ou reportés, ou risquent de l’être dans les prochaines semaines en raison de précautions prises pour éviter la propagation de la Covid-19.

16 décembre 2020 au 7 janvier 2021

Comités techniques de l’ITB www.itbfr.org

7 au 15 janvier 2021

Congrès mondial de la nature à Marseille (13) www.iucncongress2020.org/fr Reporté courant 2021, dates non connues.

18 au 20 janvier 2021

Webinaires Plantes de services, de 10 h à 12 h www.evenements-arvalis.fr

27 janvier 2021

LA CITATION

Nous aurons demain une Pac plus verte, mais [...] qui apporte aussi aux professionnels les outils économiques et de protection dont ils ont besoin. JÉRÉMY DECERLE, rapporteur Renew Europe sur la réforme de la Pac, membre de la Commission de l’agriculture et du développement rural

RITCHIE BROS

RITCHIE BROS

DU MATÉRIEL AGRICOLE MIEUX VENDU AUX ENCHÈRES ? L’un des acteurs du monde de la vente aux enchères, Ritchie Bros, mise sur des journées dédiées au matériel agricole. La société assure permettre aux agriculteurs de mieux vendre leurs machines par ce biais, plutôt que par le canal des petites annonces. Gain de temps, confort, sécurité… les arguments sont assez nombreux en faveur du système qui offre par ailleurs un accès à l’international. L’offre de service Ritchie Bros, intégralement en ligne et sans réserve, est une réelle alternative au système traditionnel pour la vente d’engins agricoles d’occasion. Les prix d’achat sont déterminés en fonction de l’offre et de la demande. Plus de détails en réalité augmentée. 8/

Le Magazine / DÉCEMBRE 2020

Webinaire Journée technique pomme de terre www.evenements-arvalis.fr

28 janvier 2021

Webinaire Journée technique qualité des sols www.iar-pole.com

2 février 2021 (le matin)

Journée filière blé dur, en distanciel www.evenements-arvalis.fr

2 au 4 février 2021

Université Afterres2050, en ligne https://solagro.org

27 février au 7 mars 2021

Salon Sia à Paris (75) www.salon-agriculture.com Annulé, prochaine édition en 2022.

7 avril 2021

Colloque orges brassicoles à Nancy (54) www.evenements-arvalis.fr

11 au 13 juin 2021

Terres en fête à Tilloy-lèsMofflaines (62) www.terres-en-fete.com

15 au 17 juin 2021

Salon Les culturales à Bétheny (51) www.lesculturales.com


ADOBE STOCK

La fiabilité fait toute la différence

BETTERAVES

Les comités techniques en webinaires Compte tenu de la pandémie, les agriculteurs, techniciens et acteurs de la filière betteraves sont invités à suivre les comités techniques de l’ITB sur leur ordinateur, leur tablette ou leur smartphone. Ces évènements donneront les principales actualités techniques de la filière en moins d’une heure afin de mener au mieux la prochaine campagne. Huit webinaires seront consacrés aux informations régionalisées, avec des présentations adaptées aux spécificités de chaque territoire : enseignements de la campagne et préconisations pour 2021 en matière de choix variétal, de gestion des maladies foliaires et des adventices… Les délégués régionaux de l’ITB présenteront ces exposés complétés par les experts thématiques de l’institut lors des phases de questions/réponses. Ces évènements sont gratuits mais requièrent une inscription préalable. Consultez le programme complet en réalité augmentée.

PLAN DE RELANCE

DR

PREMIÈRE SALVE D’AIDES AGRICOLES Les premiers dispositifs français en faveur de l’agriculture dans le plan de relance seront mis en œuvre entre fin novembre et début janvier, a annoncé le ministère de l’Agriculture mi-novembre. Représentant un montant de 455 M€ (sur 1,2 Md€), ces mesures recouvrent notamment le soutien à l’investissement matériel ou les projets de structuration de filière.

“Je peux compter sur mes machines Väderstad, elles sont le fruit d’une écoute des agriculteurs. Elles sont fiables, rapides, fonctionnelles et rentables. En constante évolution pour offrir la meilleure émergence possible”. Julien Pidolle, ETA Pidolle

Plus d’informations en réalité augmentée. DÉCEMBRE 2020 /

Le Magazine / 9


REPÈRES Décryptage

ADOBE STOCK

Les trilogues en cours entre Commission, Conseil de l’UE et Parlement sur la réforme de la Pac devraient aboutir à un accord vers la mi-2021, pour une entrée en vigueur en 2023.

PAC POST-2020

Un accord tripartite très attendu La nouvelle politique agricole commune, premier poste budgétaire de l’Union européenne et composante importante du revenu des exploitants, fait l’objet d’intenses négociations. Son entrée en vigueur, initialement prévue en 2021, a été repoussée en 2023. Suivez en 10 points les principales étapes de la réforme, toujours en cours de discussions.

1

Processus engagé La réforme de la Pac 2021-2027 a été amorcée en 2018 par la précédente Commission européenne, qui a voté trois textes en juin 2019, juste avant les élections européennes : le rapport sur les plans stratégiques, le règlement horizontal et le rapport sur l’organisation commune de marché.

2 10 /

Éco-régimes Ces textes introduisent plusieurs nouveautés, notamment les

Le Magazine /DÉCEMBRE 2020

éco-régimes (ou eco-schemes), nouvelle version du paiement vert conditionnant l’octroi d’aides du premier pilier à des pratiques plus respectueuses du climat et de l’environnement. Chaque État membre doit également décliner les objectifs de la Pac dans un « plan stratégique national » (France : voir point 9).

3

Accord des ministres Lors du Conseil de l’Union européenne du 21 octobre, les ministres de l’Agriculture ont trouvé un

compromis autour de ces textes après trois jours de discussion. Parmi leurs décisions figurent celle de rendre obligatoire les éco-régimes en leur consacrant 20 % de l’enveloppe du premier pilier. Ils ont également entériné la transparence des Gaec, la possibilité de soutenir grâce aux aides couplées (jusqu’à 15 % de l’enveloppe) certains secteurs jugés stratégiques, comme les protéines végétales. En revanche, les ministres ne souhaitent pas rendre obligatoire le paiement redistributif, ni le plafonnement des aides.


Par DELPHINE JEANNE djeanne@terre-net-media.fr

5

Pas assez verte ? Pour les ONG et les écologistes, la réforme de la Pac ne va pas suffisamment loin dans le verdissement et ne permettra pas de répondre aux enjeux environnementaux et climatiques. Ils jugent notamment trop faible le pourcentage d’aides dédié aux éco-régimes, et considèrent que les mécanismes de redistribution vers les petites et moyennes exploitations sont trop limités.

6

Trilogue en cours Les trois parties – Commission européenne (représentant l’intérêt général), Conseil (représentant les gouvernements) et Parlement (représentant les citoyens) – se réunissent à présent en trilogues pour aboutir à un texte de compromis entre leurs positions respectives.

7

Valider l’architecture verte C’est l’architecture verte qui est discutée en priorité au cours de ces trilogues (éco-régimes, écoconditionnalité renforcée, 30 % du second pilier fléché vers l’environnement). L'Allemagne, dont la présidence européenne s’achève à la fin de l’année, souhaite conclure ce dossier avant de passer la main.

8

Texte finalisé avant l’été ? La présidence portugaise aura ensuite la tâche de parvenir à un accord. Ces discussions pourraient aboutir au mieux en avril ou, plus vraisemblablement, en juin 2021. Mais

CE QU’ILS EN PENSENT

Yves Madre, agronome et économiste, président du think tank européen Farm Europe TERRE-NET MÉDIA

« Une vraie cohérence à trouver »

Ancien conseiller senior du Roumain Dacian Ciolo lorsque celui-ci était commissaire européen à l’Agriculture et au Développement rural entre 2010 et 2014, l’économiste Yves Madre a vécu « de l’intérieur » la précédente réforme de la Pac. Cet expert voit aujourd’hui « une vraie cohérence à trouver » entre la future Pac et le Green Deal. Et si l’objectif de cette réforme est bien de passer à « une Pac de performance et de résultat », ce à quoi il semble difficile, en théorie, de s’opposer, il ne faut pas perdre de vue que pour la Commission européenne, « la performance correspond surtout à la performance administrative ». Selon lui, le risque de faire peser davantage encore de contraintes sur les agriculteurs n’est donc pas négligeable.

Hervé Guyomard, directeur de recherche à l’INRAe1

« La Pac doit être centrée sur la transition agroécologique »

TERRE-NET MÉDIA

4

Vote du Parlement européen Les eurodéputés ont également voté leur position sur les textes de la réforme, le 23 octobre. Allant plus loin que le Conseil, ils ont ainsi décidé de consacrer 30 % des paiements directs aux éco-régimes, de réduire progressivement les paiements directs annuels aux agriculteurs au-dessus de 60 000 €, de les plafonner à 100 000 € et de consacrer au moins 35 % du budget du développement rural à des mesures liées à l’environnement et au climat.

Selon Hervé Guyomard, qui a coordonné la rédaction du livre Quelle politique agricole commune demain ? (voir Terre-net Le Magazine n° 87), la Pac doit être « réellement centrée sur la transition agroécologique des systèmes agricoles ». « Il faut que la Pac ait des objectifs et des instruments permettant de contribuer à la réduction des gaz à effet de serre, tout en assurant la fonction économique. On cherche des dispositifs qui permettent d’associer les deux. Par exemple, si vous avez des conditions fortes par rapport à l’environnement, cela justifie une rémunération pour stockage du carbone », explique-t-il. Compléter la politique agricole par « des politiques en lien avec les problématiques de santé, d’obésité, et des politiques sur l’alimentation » serait également nécessaire, souligne le chercheur.

1

Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement.

« La nouvelle commission a pour défi de mettre en place les moyens, face à ses objectifs pour 2030, d’atteindre 30 % des terres en bio et de réduire l’usage des pesticides de 50 %. » l’entrée en vigueur de la nouvelle Pac ne devrait pas intervenir avant 2023.

9

Plan stratégique national Parallèlement, en France, un débat public nommé « ImPACtons » a été organisé autour du plan stratégique national et s’est achevé le 7 novembre (Voir Terre-net Le Magazine n° 85 et 88). La Commission nationale du débat public doit en publier un compte-rendu intégrant toutes les propositions d’ici le 7 janvier 2021. Le gouvernement devra ensuite communiquer dans les trois mois

(au plus tard le 7 avril 2021), sur les suites qu’il donnera à cette consultation.

10

Et le Pacte vert ? Entre une réforme amorcée avant l’élection des députés européens en 2019, et les objectifs de son Pacte vert (Green Deal), la nouvelle Commission européenne doit néanmoins trouver une cohérence. Sa mission est de mettre en place les moyens pour réaliser ses objectifs ambitieux en matière d’agriculture, à savoir atteindre 30 % des terres en bio et réduire l’usage des pesticides de 50 % d’ici 2030. ■ DÉCEMBRE 2020 /

Le Magazine / 11


TENEZ-VOUS PRÊT Cultures

Par SOPHIE GUYOMARD redaction@terre-net-media.fr

SEMIS MAÏS 2021

Gérer les attaques de corvidés

ADOBE STOCK/CRÉATION N. MURTIN

En 2020, les maïs ont été fortement touchés par les attaques de corvidés sur l’ensemble du territoire. Les dégâts occasionnés par ces ravageurs varient beaucoup d’une année sur l’autre. Pour vous en prémunir lors de la prochaine campagne, retrouvez un point sur les moyens de lutte à disposition.

Pour rappel, la période de risque corvidés s’étend du semis jusqu’au stade 4-5 feuilles du maïs, voire exceptionnellement jusqu’à 7-8 feuilles.

L

es dégâts de corvidés ont été fréquents et intenses sur maïs en 2020, entraînant des pertes de pieds importantes et la nécessité de semer à nouveau dans de nombreux cas… « Parmi les principales régions touchées en France figurent l’Alsace (corbeau freux), les Hauts-de-France (corneilles, corbeau freux), le Centre-Val de Loire (corneilles) et la Bretagne (corneilles, choucas des tours), précise Jean-Baptiste Thibord, ingénieur Arvalis-Institut du végétal du pôle ravageurs et méthodes de lutte. Ailleurs, les dégâts ont également été importants, mais plus localisés. » Pour rappel, la période de risque s’étend du semis au stade 4-5 feuilles du maïs, voire exceptionnellement 7-8 feuilles. La résurgence de ce problème s’expliquerait, selon l’expert, par les conditions sèches des semis, facilitant l’accès des corvidés aux graines et plantules de maïs, par les « conditions particulièrement douces en sortie d’hiver/début de printemps qui ont favorisé le début du cycle des maïs tout en coïncidant avec la période de forts besoins alimentaires des

espèces de corvidés », ainsi que par la quasidisparition de la protection des semences de maïs contre ces ravageurs. En effet, sans thiaclopride et sans thirame, seul le traitement Korit 420 FS à base de zirame est disponible. « En 2020, 3 à 5 % des surfaces de maïs étaient concernées par cette solution ». Selon des essais Arvalis-Institut du végétal, ce répulsif présente un niveau de protection comparable aux solutions retirées du marché à base de thirame. « Cela demeure toutefois partiel, voire largement insuffisant en présence de populations de corvidés trop abondantes et si les conditions agrono-

Plusieurs semenciers indiquent travailler sur le sujet, notamment avec des traitements biostimulants, et espèrent proposer des alternatives prochainement. À défaut de disposer d’une solution complètement satisfaisante pour le moment, l’ingénieur d’Arvalis-Institut du végétal note l’intérêt de « mettre en œuvre une protection intégrée avec la combinaison des quelques leviers disponibles ». Combiner les leviers La lutte peut commencer très tôt pour le corbeau freux et la corneille noire. « Ces espèces étant classées nuisibles, la réglementation nationale autorise le piégeage toute l’année et le tir périodique dans la plupart des départements », détaille l’expert. Le choucas des tours, lui, ne figure pas dans la liste des espèces nuisibles. Attention de vérifier les conditions locales, car la réglementation évolue fréquemment sur ce sujet. L’adaptation des pratiques agronomiques peut également contribuer à abaisser l’exposition des jeunes plants aux attaques de corvidés, « en essayant tant que possible d’éviter

Plusieurs semenciers indiquent travailler sur le sujet, notamment avec des traitements biostimulants, et espèrent proposer des alternatives.

12 /

Le Magazine / DÉCEMBRE 2020

miques et climatiques sont favorables aux attaques d’oiseaux », précise Jean-Baptiste Thibord (voir histogramme page ci-contre).


si vous avez signalé les dégâts les années précédentes ». Si cette déclaration ne donne droit à aucune indemnisation, « le recensement des dégâts occasionnés par les espèces d’oiseaux – ou l’absence de signalement – est pris en considération pour

réexaminer leur classement ou non sur la liste des espèces nuisibles ». ■ Retrouvez en réalité augmentée sur cette page un sondage sur les techniques de lutte privilégiées par les agriculteurs contre les corvidés.

ARVALIS-INSTITUT DU VÉGÉTAL

les semis décalés dans le temps et dans l’espace. Éviter aussi les préparations en conditions trop sèches pour ne pas implanter sur des sols motteux ou soufflés [...] tout en évitant de semer trop tôt après le labour, en sol limoneux. Un compromis doit être trouvé pour satisfaire ces conditions pouvant parfois être antagonistes », ajoute Jean-Baptiste Thibord, qui conseille par ailleurs de « privilégier un semis profond (4-5 cm ou davantage) et bien rappuyer la ligne de semis, si les conditions le permettent. Les dégâts seront ralentis à défaut d’être empêchés ». Semer à écartement réduit (40-50 cm) est aussi souvent cité. Des effaroucheurs de type canon à gaz ou épouvantail sont également utilisés (voir sondage en réalité augmentée). Mais un passage humain régulier reste souvent le plus efficace, selon l’institut technique. Pour les prochains semis, Arvalis-Institut du végétal rappelle l’importance de signaler les dégâts subis via les formulaires mis à disposition par les organismes départementaux (DDT, CA, FDSEA ou FNC selon le département), « ceci même

L’intérêt de la protection Korit 420FS dépend de l’intensité de l’attaque par les corvidés.

DÉCEMBRE 2020 /

Le Magazine / 13


Par JULIEN HÉRAULT redaction@terre-net.fr

TENEZ-VOUS PRÊT Machinisme RÉCOLTE DES BETTERAVES

Vers une compaction irréversible Parmi toutes les opérations culturales, le transport et la récolte de betteraves constituent les plus intenses au niveau de la compaction des sols. Les contraintes générées par ces travaux sont souvent une fois et demie à deux fois plus élevées que celles admissibles par nos sols. saine en profondeur, les plus grosses intégrales dépassent les 10 t… par pneu ! Même si l’économie de temps ou l’exploitation des fenêtres compatibles constituent une priorité pour l’agriculteur, ce dernier risque in fine de devoir affronter les conséquences d’une sévère compaction en profondeur. Il pourra ainsi subir à la fois une baisse du potentiel des rendements dans la rotation, et un surcoût de traction et d’usure des outils de travail du sol.

FRANQUET

Que le chantier soit décomposé ou non, l’allègement des ensembles doit permettre d’esquiver des limites agronomiques pour les futures implantations.

S

i l’un de vos objectifs de travail du sol mécanique est de favoriser le développement des racines, augmenter la profondeur de travail des outils de fissuration s’avérera de plus en plus tentant, et parfois nécessaire. Bien que leur action conserve leur entière efficacité, vous entrerez probablement dans une spirale vicieuse nécessitant un nombre croissant d’outils lourds pour corriger les effets négatifs de ces mêmes interventions sur la structure des horizons. En période de récolte automnale, ce sont tout d’abord les conditions climatiques qui pénalisent le respect des sols. Une teneur en eau de ces derniers supérieure à 20 % s’avère quasi-systématique à cette époque de l’année. Les charges particulièrement lourdes

que représentent les équipements de récolte constituent alors un facteur aggravant leur compaction. Paradoxalement, la solution pour parvenir à un débit de chantier important tout en limitant l’accaparement de main-d’œuvre dans une

Compromis Les trains de chenilles, les pneus basse pression ou encore les dispositifs de conduite en crabe ont réduit considérablement les dénivellations en surface. Mais contrairement aux idées reçues, ces évolutions bienvenues ont masqué la compaction en profondeur. Un betteravier en retraite avouait voici quelques années : « Les roues des machines de récoltes ne marquent plus, mais maintenant, l’ornière, c’est tout le champ ! » Les résultats d’études de l’a ssociation picarde Agro-Transfert, ressources et territoires montrent que les ensembles de récolte automoteurs génèrent des compactions à plus de 50 cm de profondeur, sans correction possible. Si la vie biologique limite la prise en masse en maintenant une forte porosité, elle n’est pas capable d’ameublir un sol sur une année culturale. Dans ce cas, si la fissuration ou l’ameublissement mécanique s’avère indispensable, autant que l’intervention ait lieu à faible profondeur. Pour viser cet objectif, deux solutions : alléger les ensembles qui circulent au champ ou réduire le taux d’humidité

« Les ensembles de récolte automoteurs génèrent des compactions à plus de 50 cm de profondeur, sans correction possible. »

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fenêtre météo restreinte s’avère bien être l’augmentation de taille des machines. Alors que certains spécialistes communiquent sur un seuil de 6 t par essieu à ne pas dépasser pour conserver une structure

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tout été mises au point pour répondre au problème de l’inexorable accroissement du poids des machines. Gardez néanmoins en tête que les fondamentaux agronomiques sont souvent plus déterminants que la meilleure des technologies développées pour préserver vos sols. ■

Controlled traffic farming : voies de passage permanentes limitant les zones de compaction du sol.

1

Pour aller plus loin, accédez via la réalité augmentée à un document détaillant les facteurs à l’origine du tassement et énumérant des solutions préventives et correctives.

Malgré une pression de contact inférieure avec un pneu large, le seuil critique de 100 kPa est retrouvé jusqu’à 60 cm de profondeur en augmentant la charge par essieu.

TERRANIMO

du sol. Évidemment, seule l’une d’entre elles s’avère réaliste… Les prestataires d’épandage d’engrais en quad ont assimilé que la pression de contact au sol est moins discriminante que la charge par essieu. Malgré l’utilisation de roues étroites, offrant peu de surface adhérente, c’est bien la réduction du poids sur chaque roue qui impactera en premier la capacité à passer sans orniérage. Comment faire, alors, pour concilier abaissement des charges par essieu, réduction des jours disponibles et contraintes de main-d’œuvre ? Seule la robotique offrirait une voie possible en intégrant une réduction du poids d’ensemble autonome sans pénaliser le débit de chantier. La mise en œuvre de tracteurs standards composant plusieurs ensembles attelés n’atteint pas les performances des plus grosses automotrices et sollicite davantage de main-d’œuvre. Mais le fait de rendre indépendant un tracteur à l’arrachage ou au débardage divise par deux le poids de trafic. Les technologies limitant la compaction (télégonflage, pneus IF et VF, CTF1…), en voie de vulgarisation, ont avant

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Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

TENEZ-VOUS PRÊT Machinisme

RENOUVELLEMENT DU SEMOIR EN LIGNE

Un investissement à long terme déterminant Dans un marché très changeant, le renouvellement du semoir en ligne suscite chez l’agriculteur de multiples interrogations. Le choix d’un modèle adapté requiert la détermination claire des itinéraires techniques adoptés ou à suivre dans les années à venir. Voici quelques tendances observées par des constructeurs de premier plan pour alimenter la réflexion du céréalier.

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ans son dernier rapport économique, le syndicat des industriels de l’a groéquipement Axema indiquait une croissance des ventes de semoirs traînés pour l’implantation de cultures en semis simplifié, direct et sous couvert. Il soulignait également une augmentation de la valeur moyenne des machines en raison d’une largeur et d’un niveau d’équipement technologique supérieurs. Semoir mécanique ou pneumatique, solo ou combiné, conventionnel, simplifié ou direct… lequel privilégier ? 16 /

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« La solution du semoir passant partout, par tous temps, disposant d’une vitesse de travail et d’une précision élevées pour toutes les semences, tout en travaillant de façon à la fois conventionnelle sur labour, simplifiée ou directe n’existe pas », prévient Jean-Luc Farges, chef produits Lemken en travail du sol et semis. Le choix de l’appareil est largement influencé par le mode de production de l’exploitation, par sa surface… « Aujourd’hui, on est de plus en plus sollicités pour un conseil d’approche et non plus pour une comparaison de nos modèles par rapport

à ceux de la concurrence, constate Olivier Groué, chef produit sol et semis passif chez Amazone. L’agriculteur choisit avant tout son semoir pour réaliser des couverts, quitte à investir à plusieurs. Certains remettent aussi en cause leurs pratiques pour le semis d’automne et notamment la préparation du sol. » Météo influente Les agriculteurs préoccupés par la simplification de leurs itinéraires techniques privilégieront l’acquisition d’un semoir simplifié, voire de semis direct. Si ces types d’appareils

HORSCH

Un nombre croissant d’acquéreurs choisissent de suréquiper leur semoir pour anticiper les besoins à moyen ou long terme.


Trémies multiples « La demande en trémies multiples concerne principalement les dispositifs destinés

aux appareils pour semis simplifié ou direct, mais elle se raffermit également en semis conventionnel où la simple trémie reste encore majoritaire, relève

« La polyvalence générée par la présence de trémies multiples valorisera l’appareil lors de sa revente. » DAVID GUY, responsable commercial du groupe Burel

David Guy, responsable commercial du groupe Burel. La polyvalence générée par la présence de trémies multiples valorisera aussi l’appareil lors de sa revente. » Les constructeurs proposent également la coupure de section. Sur les appareils haut de gamme, nombre d’entre eux prévoient l’ajustement des quantités du ou des produits distribués à partir de cartes de modulation. Ils ont aussi travaillé sur les aspects de confort : simplification des réglages, amélioration de l’accès aux organes, plus grande commodité d’étalonnage, jalonnage plus souple, réduction du bruit de la turbine ou de la pression au sol depuis la cabine, ou encore

polyvalence des appareils modulaires. Afin d’éviter une déconvenue après l’achat, mieux vaut s’assurer de la disponibilité dans la durée des pièces détachées. Attention également à ce que les appareils traînés soient bien immatriculés. Mieux vaut mentionner la fourniture du certificat d’homologation sur le bon de commande avant signature ! Que réservent les constructeurs de semoirs pour les années à venir ? La profondeur de semis ou la précision sur l’interrang feraient partie des pistes de développement. Le prix de vente préoccupe aussi certains d’entre eux : avec la technologie que concentrent aujourd’hui les appareils neufs, un agriculteur pourrat-il, demain, se permettre l’acquisition d’un semoir ? ■

LE MARCHÉ FRANÇAIS DES SEMOIRS EN LIGNE EN 2019 2 950 semoirs en ligne (estimation) 75 % de semoirs conventionnels (solos et combinés/mécaniques et pneumatiques) 25 % de semoirs de semis direct et simplifié Source : Axema

Polyvalente, la trémie frontale dissociée du semoir peut être couplée à une barre de semis en ligne conventionnel, un semoir de précision ou des outils de préparation du sol pour implanter une culture, semer des couverts végétaux ou fertiliser.

KUHN

réduisent ou suppriment le nombre de passages mécanisés de préparation du sol, ils se révèlent en revanche plus onéreux à l’achat. D’où la tendance croissante à l’achat groupé. Depuis cinq ans environ, le semis direct a pris beaucoup de place sur le marché. « Cette évolution a néanmoins été freinée l’an dernier par le manque de clarté politique sur l’usage du glyphosate, ainsi que par l’absence de visibilité sur la rémunération du stockage de carbone dans le sol », estime Rémi Bohy, responsable produits semis chez Horsch. Selon plusieurs constructeurs, la progression vigoureuse des ventes de semoirs de TCS a elle aussi subi un ralentissement en France, en raison de conditions d’implantation difficiles liées à la sécheresse estivale et aux précipitations excessives à l’automne. Ces aléas climatiques auraient donné un nouvel élan aux combinés de semis, plus polyvalents. « En combiné classique, il se vend bien sûr des modèles de 3 m, mais les produits sont de plus en plus larges, jusqu’à 6 m en version portée arrière, semi-portée ou avec trémie avant », indique Jean-Luc Farge (Lemken). Quelques constructeurs commencent aussi à proposer une largeur de 8 m, mais le volume d’appareils vendus reste pour le moment limité. » La course à la vitesse d’implantation observée ces dernières années sur le marché du semoir de précision ne s’est pas étendue au semoir en ligne : plusieurs fabricants évoquent une allure cible de 10 à 12 km/h tout au plus. Car semer vite provoque la remise en germination d’adventices. Mieux vaut donc emblaver, par exemple, à une allure modérée, quitte à augmenter la largeur de travail pour conserver le même rendement de chantier. Un nombre croissant d’acquéreurs choisissent de suréquiper leur semoir pour anticiper les besoins à moyen ou long terme. Cette tendance est observée, entre autres, avec les trémies multiples (jusqu’à quatre) compartimentées ou externes afin d’opérer en single shot (dans le même rang), par exemple en fertilisation au semis, pour implanter des variétés multiples… ou mettre en place des cultures associées (colza notamment) avec des plantes compagnes, en double shot (rangs séparés).

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TENEZ-VOUS PRÊT Conseils

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

PRODUCTION D'ÉNERGIE

Les grandes étapes d’un projet de méthanisation Mener à bien un projet de méthanisation nécessite entre deux et quatre ans, voire davantage dans certains cas. De l’idée à la mise en service, de nombreuses étapes ponctuent le développement d’une telle entreprise. Pour faire les bons choix au bon moment, disposer d'une vision globale de la démarche se révèle nécessaire. D’après Réaliser une unité de méthanisation à la ferme, par l’Ademe1, collection « Clés pour agir », 40 pages, janvier 2019.

1 Sollicitez un accompagnement

Il est conseillé de se faire accompagner par un prestataire extérieur (bureau d’études indépendant, chambre d’agriculture, CER France, coopérative…) qui suivra le projet et assurera la cohérence de l’ensemble jusqu’à la construction. Des dispositifs d’animation existent pour orienter les porteurs de projets vers les prestataires existants. Le décideur doit garder la main sur le dimensionnement, les choix techniques et ne pas s’engager trop vite sur une technologie.

2 Formez-vous !

Suivre une formation dès la phase d’études est recommandé pour avoir une vision globale et appréhender toutes les conséquences sur l’exploitation agricole. Visiter des installations s'avère indispensable avant de choisir son entreprise. Selon L’AAMF2, « le coût de l’adhésion [à ce collectif] peut être mille fois amorti grâce aux erreurs que l’on va éviter, grâce aux retours d’expériences des adhérents et aux échanges lors des rencontres que nous organisons ! »

3 Engagez les démarches administratives ADOBE STOCK

Une fois avérée la faisabilité technico-économique du projet, entreprenez plusieurs opérations : rédaction du dossier ICPE3 et du permis de construire, plan d’épandage, demande d’agrément sanitaire, rédaction du dossier de demande de subventions et du dossier bancaire. Pour suivre les démarches réglementaires, un guichet unique a été mis en place dans chaque administration départementale (DDT4 ou DDPP5). N’oubliez pas l’intégration locale du projet !

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Le porteur de projet, en tant que maître d’ouvrage, oriente et valide le dimensionnement de l’opération.

Définissez le type de production énergétique

Le débouché énergétique dépend essentiellement de la distance de raccordement et du territoire. Que ce soit pour injecter de l’électricité ou du biométhane dans les réseaux, commencez par évaluer le coût du raccordement en menant une étude de faisabilité. Sollicitez ensuite le gestionnaire de réseau pour établir une convention, afin de valider le raccordement de votre unité et avoir le droit d’injecter. Enfin, mettez en place un contrat avec le fournisseur d’énergie pour la vente de l’électricité ou du biométhane.

le montage juridique le plus pertinent 5 Choisissez

Dès le début de la réflexion se pose la question du portage juridique de l’unité de méthanisation. Est-elle intégrée dans l’exploitation ? Faut-il créer une société dédiée ? Le choix retenu aura des conséquences sur la fiscalité et donc l’analyse économique du projet. Faites-vous conseiller par votre organisme de gestion pour peser les avantages et inconvénients des différentes solutions.

6 Établissez un montage financier

Lorsque vous disposez d’un business plan assez abouti, prenez contact avec les organismes bancaires et les financeurs potentiels (Ademe, région…) afin de connaître les possibilités de financement et leurs exigences.

7 Menez à bien construction et mise en service Cette étape cruciale nécessitera du temps et du suivi. Vous pouvez vous faire accompagner par un assistant à maîtrise d’ouvrage, cet appui étant d’ailleurs obligatoire pour les projets collectifs. Dans le cadre d’un contrat clé en main, le constructeur sera votre seul interlocuteur pendant cette phase de chantier.

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Investissez-vous dans l’exploitation et la maintenance Il faudra dégager 1 à 2 heures par jour en

moyenne pour suivre et exploiter l’unité (en fonction de sa taille), davantage si vous incorporez des gisements exogènes ou fonctionnez en petit collectif. Pour réussir la méthanisation, maintenez l’équilibre de la digestion sur le long terme. Réalisez pour cela un suivi quotidien du pH, de la température, de la composition du biogaz et du digestat, et analysez régulièrement les matières entrantes et le digestat quelle que soit la taille de l’installation.

Agence de la transition écologique. Association des agriculteurs méthaniseurs de France. Installation classée pour la protection de l’environnement. 4 Direction départementale des territoires. 5 Direction départementale de la protection des populations. 1 2 3

Pour en savoir plus, consultez en réalité augmentée un document rassemblant les principales informations requises pour les porteurs de projet d’unités de moins de 500 kWé ou 125 Nm3/h.

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DOSSIER AGRICULTURE DE CONSERVATION DES SOLS

PARCOURS JALONNÉ POUR DÉBUTER EN SÉCURITÉ Après des années de marginalité durant lesquelles les pionniers ont expérimenté sans relâche, l’agriculture de conservation semble confirmer ses bénéfices sur la santé des sols et des cultures. Les références s’accumulent, les techniciens se forment, les agriculteurs sont de plus en plus nombreux à rejoindre ou créer des groupes pour avancer dans cette direction. Méthodes, outils, encadrement… les ingrédients paraissent aujourd’hui suffisamment éprouvés pour une transition sécurisée.

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GROUPE BUREL/ADOBE STOCK/CRÉATION C. CARPENTIER


DOSSIER

ACS

Par NATHALIE TIERS redaction@terre-net.fr

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année, notre journée sur l’innovation agronomique rassemble 500 personnes. » Si l’ACS se démocratise, franchir le pas ne doit toutefois pas être banalisé. « Se lancer aujourd’hui est plus facile, puisqu’il y a davantage de retours d’expériences et d’encadrement technique, mais la prise de risque doit être maîtrisée, car la marge de manœuvre économique est faible », souligne Matthieu Archambeaud, agronome et consultant spécialisé en ACS, président de l’entreprise de formation Icosystème. « Au démarrage, nous incitons vraiment les agriculteurs à se former, déclare Thierry Gain, coordinateur technique à l’Apad. Ils doivent accepter de remettre en question leurs connaissances, de perdre leurs réflexes techniques. » Des formations de trois jours sont organisées par l’Apad, à l’issue desquelles chaque participant écrit la feuille de route pour son exploitation au sein d’un petit groupe. Par la suite, des visites dans les fermes permettent d’affiner la mise en œuvre avec l’agriculteur.

Formation de terrain organisée par la chambre d’agriculture des Pays de la Loire autour du test bêche et du comptage des vers de terre. Semis direct de blé dans un couvert d’été à base de sorgho, moha, moutarde d’Abyssinie, radis fourrager, phacélie, lin et trèfle d’Alexandrie.

CHAMBRE D’AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE

oins de 5 % des agriculteurs français auraient à ce jour fait le choix de l’agriculture de conservation des sols (ACS), considérée encore récemment comme une doctrine, voire un dogme, réservée à un petit nombre d’expérimentateurs soucieux de s’affranchir de tout travail du sol. Ses principes et ses réussites ont cependant petit à petit infusé via les Cuma, groupes de progrès et réseaux spécialisés tels Base1 ou l’Apad2 pour s’afficher aujourd’hui au programme d’institutions comme les chambres d’agriculture ou les coopératives agricoles. Les exploitants sont de plus en plus nombreux à s’intéresser à l’ACS face, notamment, à la nécessité de réduire les charges et les intrants, et parfois aussi face aux impasses techniques. La préservation de l’environnement et celle des sols en particulier font également partie des motivations. « Beaucoup de certitudes se sont effondrées y compris dans les bonnes terres, constate Jean-Luc Forrler, chef de projet conservation des sols de la coopérative Vivescia dans le Grand Est. Cela contribue au fort engouement pour l’ACS. Créé il y a une dizaine d’années, le club Vivesciagrosol compte 350 participants répartis en 18 groupes sur huit départements. Et chaque

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Choix des couverts déterminant Une solide base de formation, c’est aussi ce que propose la chambre d’agriculture des Pays de la Loire en organisant chaque année dans ses cinq Biodiversité agriculture sol et environnement. Association regroupant 1 200 agriculteurs et techniciens. 2 Association pour la promotion d’une agriculture durable, regroupant un millier d’adhérents dans 14 associations régionales. 1


CINQ POINTS CLÉS

POUR BIEN DÉMARRER EN ACS

1

Se former pour comprendre le raisonnement et la finalité de l’ACS (à savoir remettre en route ou optimiser le fonctionnement biologique du sol), et pour apprendre à observer ses sols. Se rapprocher d’un groupe au choix parmi les nombreuses structures travaillant désormais sur l’ACS : groupes de progrès divers (constitués parfois à l’occasion d’une formation) animés par les chambres d’agriculture, coopératives, réseaux spécialisés (Apad, Base), Geda, Dephy, 30 000, GIEE, Cuma, etc. Ne pas réduire la fertilisation durant les premières années de transition. Le sol a besoin d’azote pour fabriquer de l’humus. Il s’enrichit en matière organique, dont une partie n’est pas disponible pour les plantes. S’appuyer sur des itinéraires techniques éprouvés et si besoin, procéder par étapes. Se familiariser avec les couverts sans adopter immédiatement le semis direct est possible ; l’exploitation peut être convertie progressivement par îlots de parcelles. Garder de la souplesse : en fonction des types de sols, des conditions climatiques de l’année, de la réussite du couvert ou de certains ravageurs (campagnols, limaces), avoir recours ponctuellement à un travail du sol superficiel peut s’avérer pertinent.

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CHAMBRE D’AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE

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DOSSIER

ACS

Plateforme d’essais de couverts végétaux de la coopérative Vivescia.

départements une formation de trois jours avec Frédéric Thomas, l’un des précurseurs français de l’ACS. Elle est complétée par une demi-journée d’accompagnement personnalisé pour mettre au point un plan d’action sur l’exploitation. « C’est le point de départ, et si nécessaire, nous proposons même une formation préalable pour revoir les bases de la fertilité des sols, indique Mathieu Arnaudeau,

« Il faut rester simple, cohérent et ne pas se disperser. Le mode d’emploi pour réussir est connu, et la prise de risque n’est pas supérieure à celles des itinéraires conventionnels. »

VIVESCIA

JEAN-LUC FORRLER, chef de projet conservation des sols chez Vivescia

conseiller en Vendée. Interpréter une analyse chimique de sol, savoir évaluer la fertilité physique et biologique avec un test bêche… ce sont des prérequis pour envisager une transition. » Les trois piliers techniques de l’ACS commencent à être connus : utiliser des couverts végétaux, ne pas travailler le sol, diversifier la rotation. Mais il faut surtout en comprendre la finalité. « L’objectif

TÉMOIGNAGE DE COOPÉRATIVE

NORIAP

Pierre-Antoine Brunel, technicien expert en ACS chez Noriap

« Nous cherchons des solutions pour les cultures industrielles »

Accompagner le virage de l’agroécologie en s’appuyant notamment sur l’ACS est l’ambition de la coopérative Noriap, dans les Hauts-de-France. En septembre 2020, Pierre-Antoine Brunel a été recruté sur le nouveau poste de technicien expert en ACS. « Je pense que les dispositifs commençant à émerger autour des démarches bas carbone ou de la rémunération du stockage de carbone peuvent avoir un rôle d’accélérateur, estime-t-il. Nous proposons des formations et des échanges en groupe pour aider à franchir le pas. Dans les Hautsde-France cependant, nous avons des contraintes liées aux cultures industrielles comme la pomme de terre, la betterave ou les endives. Les récoltes se font tard en saison, avec du matériel lourd [NDLR : voir article à ce sujet p. 14-15]. C’est un frein pour l’ACS, car le travail du sol est parfois indispensable. Nous faisons des essais pour trouver des solutions, il existe des pistes mais c’est encore très compliqué. C’est pourquoi nous parlons davantage de régénération que de conservation des sols. Notre objectif est de trouver des itinéraires minimisant l’impact sur la fertilité du sol dans ces systèmes avec cultures industrielles. »

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➜ En ACS, on doit se passer de glyphosate. 1 FAUX Suite à l’évaluation de l’Anses publiée début octobre, l’usage du glyphosate reste autorisé en ACS à raison de 1 080 g/ha de substance active par an au maximum, soit – 62,5 % par rapport à la dose maximale autorisée jusque-là. Certains agriculteurs parviennent toutefois à s’en passer, le GIEE de la Cuma des Trois sols à Cauneille (Landes) l’a remplacé par un rouleau Faca et a mis au point un guide de destruction mécanique des couverts diffusé à l’ensemble des Cuma des Pyrénées-Atlantiques.

➜ L’ACS exige d’investir dans du matériel spécifique. FAUX Qui dit « ACS » dit le plus souvent possible – et dans l’idéal – « semis direct ». Les semoirs spécifiques sont des outils coûteux mais désormais très répandus dans les Cuma et ETA, voire chez les agriculteurs eux-mêmes. Dans de nombreux cas, recourir au prêt, à la location ou au travail à façon pour débuter en ACS est donc possible. ➜ Le risque d’échec est supérieur en ACS. FAUX S’adapter parce que l’année ne se déroule pas comme prévu, « c’est le propre de l’agriculture », selon

est de passer d’une structuration mécanique des sols à une structuration biologique par les racines, explique Jean-Luc Forrler. Par ailleurs, pour un sol fertile fabriquant de l’humus, il faut un équilibre entre les apports de carbone et d’azote. La période de transition est donc très consommatrice d’azote pour que l’usine du sol se mette en route, et le choix des couverts [voir Terre-Net Le Magazine n° 86 de juin-juillet 2020] est déterminant en fonction de leur rapport C/N. » Une fois les fondamentaux rappelés et un plan d’action en poche construit avec l’aide d’un conseiller, il est temps de passer à l’action. Deux profils se distinguent alors : ceux qui se lancent à 100 % et ceux avançant prudemment. Pour la plupart des interlocuteurs, la première étape est d’apprendre à maîtriser les couverts. « C’est le premier réflexe avant de supprimer le travail du sol, estime Céline Herbain, conseillère à la chambre d’agriculture de la Creuse accompagnant deux GIEE sur l’ACS. Semer un méteil fin septembre en interculture longue après une céréale à paille et avant un maïs fonctionne à 90 %. En revanche, une interculture courte est plus dépendante des aléas climatiques. On la conseille après une orge, au maximum quarante-huit heures après la moisson. » « Ce sont les agriculteurs qui prennent les risques, rappelle de son côté Mathieu Arnaudeau. L’objectif est qu’ils s’approprient progressivement les leviers. Si le couvert est réussi, le détruire va leur sembler dommage. De ce constat peut alors découler le choix du semis direct. » Pour Thierry Gain en revanche, l’optimisation de la biomasse du couvert rend incontournable l’a doption immédiate du semis direct. « Le problème est qu’en voulant l’enfouir, on va limiter son développement et donc sa performance », indique-t-il. Le coordinateur technique de l’Apad est plus favorable à une transition par îlots :

Thierry Gain, coordinateur technique à l’Apad, qui estime que les catastrophes parfois vécues par les pionniers de l’ACS sont désormais évitables, car les itinéraires techniques sont calés. Pour Pierre-Antoine Brunel, technicien expert en ACS chez Noriap, « les échecs existent aussi en agriculture conventionnelle et, à condition d’être rigoureux, l’ACS permet au contraire d’atténuer les effets des aléas climatiques en préservant mieux l’humidité dans le sol et en favorisant l’enracinement ». Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.

1

Tour de plaine du groupe Est Ardennes du club Vivesciagrosol dans une parcelle de colza associé à de la féverole. Les agriculteurs en ACS sont aussi adeptes des plantes compagnes.

VIVESCIA

VRAI ou FAUX

10 000

C’est le nombre d’exploitations auxquelles l’Apad (Association pour la promotion d’une agriculture durable) souhaiterait attribuer son label « Au cœur des sols » à l’horizon 2030, c’est-à-dire dans dix ans. Présenté au Salon de l’agriculture début 2020, ce label concernera bientôt 200 fermes adhérentes à l’association. L’objectif de cette reconnaissance est d’apporter à terme une valorisation via des programmes de rémunération carbone ou de futures filières. Pour le moment, l’audit est réalisé en interne par l’équipe de l’Apad. À l’avenir, l’objectif est de faire certifier ce protocole par un organisme extérieur et d’ouvrir la labellisation à tous les agriculteurs en ACS. Le cahier des charges reprend les trois piliers de cette dernière : utiliser des couverts végétaux, ne pas travailler le sol, diversifier la rotation. Toutefois, 30 % de la superficie de l’exploitation peut bénéficier de travail du sol pour prendre en compte, notamment, la présence des cultures industrielles (voir témoignage de la coopérative Noriap page ci-contre). D’autres critères apportent des points en faveur du label : la gestion économe des produits phytosanitaires, les aménagements favorables à la biodiversité (ruches, haies) et l’intégration dans une dynamique collective.

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DOSSIER

ACS

« Le frein psychologique est plus important qu’on ne croit. Visuellement, semer dans un couvert d’un mètre de haut, c’est très différent. » THIERRY GAIN, coordinateur technique à l’Apad

« Avant de faire du semis direct, il faut s’assurer de l’absence de contraintes, de semelles. Si besoin, il faut fissurer, décompacter, et aussi niveler le sol », complète-t-elle. Besoin d’être conforté Opter pour le semis direct quand le couvert est réussi, voilà une règle qui convient aussi à Jean-Luc Forrler. « Mais je conseille d’avoir toujours sous la main un outil pour le travail superficiel du sol, ajoutet-il. Il faut garder de la souplesse, surtout au début. Si un couvert n’a pas fonctionné, s’il y a des campagnols,

L'AVIS DE L'AGRICULTEUR

Olivier Grimaud, polyculteur-éleveur dans la Creuse sur 250 ha GRIMAUD

« Souvent, les éleveurs adoptent l’ACS derrière une prairie, car c’est facile. Ils se convertissent ainsi en plusieurs années. Les céréaliers commenceront quant à eux par les parcelles saines, bien structurées et non compactées. » Pour Céline Herbain, consacrer au préalable du temps à l’observation des sols en utilisant des outils tels que le test bêche, voire les profils culturaux, est indispensable.

« Il faut sortir de chez soi, aller voir ce qui se fait ailleurs »

Avec son frère et un salarié, Olivier Grimaud élève 90 limousines et 110 truies en système naisseur-engraisseur, et cultive 250 ha dont 150 de cultures autoconsommées (blé, orge, maïs, féverole, méteil). Il a commencé à simplifier le travail du sol en 2000 et pratique l’ACS à 100 % depuis dix ans. Il est adhérent à l'association Base et fait partie d’un groupe porté par le GDAR de la Petite Creuse (GIEE puis groupe 30 000). « Les conseils que je donnerais pour se lancer : sortir de chez soi et aller voir ce qui se fait ailleurs, se rapprocher d’un collectif et se lancer à petite échelle, énonce-t-il. L’encadrement par un technicien est important aussi pour mener des essais, notamment. Sur le plan technique, je dirais : avoir un sol toujours couvert, laisser le maximum de matière organique, ne pas réduire la fertilisation au début, et utiliser la bêche. Si un sol n’est pas bien structuré, il ne faut pas avoir peur de le fissurer. Mon objectif de départ était de restaurer la fertilité des sols avec les couverts, car même avec les effluents d’élevage, je constatais une perte de matière organique. J’ai commencé avec le déchaumeur à disques et le semoir à disques de la Cuma, avant que celle-ci ne s’équipe pour le semis direct. Je n’ai pas eu d’échec, plutôt des mauvaises expériences. Par exemple, j’apportais l’azote trop tard. L’humification en consomme, donc il ne faut pas réduire les apports les premières années, le temps que la machine se mette en route. Aujourd’hui, mes cultures sont en meilleure santé. Je n’utilise ni fongicide, ni insecticide, ni traitement de semences, mais des oligo-éléments et 60-70 % de fertilisants organiques. L’enjeu est le désherbage. Je sème des mélanges d’espèces, un moyen efficace contre le salissement grâce au volume de biomasse. J’avais réintroduit un peu de travail du sol dans l’objectif zéro glyphosate, mais ce n’est pas concluant dans mes limons battants, et il faut appliquer deux herbicides derrière. Je recherche un équilibre entre ACS et produits phyto, en espérant me passer de ceux-ci un jour. »

NATHALIE TIERS

Un couvert d’interculture semé mi-juillet (arrière-plan) et pâturé moins de trois mois plus tard par des brebis chez Frédéric Thomas, en Sologne.

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Le Magazine / DÉCEMBRE 2020


« L’objectif est de passer d’une structuration mécanique des sols à une structuration biologique par les racines », explique Jean-Luc Forrler, chef de projet conservation des sols pour le club Vivesciagrosol regroupant 350 agriculteurs dans le Grand Est.

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un passage d’outil peut se révéler utile. » Certains adeptes de l’ACS ne s’interdisent pas non plus un léger travail du sol afin d’éviter un traitement contre les limaces (voir Terre-Net Le Magazine n° 87 d’août-septembre 2020). Il est communément admis que la phase de transition vers l’ACS dure entre quatre et six ans. Pendant cette période, les interlocuteurs s’accordent sur la nécessité de faire partie d’un collectif bénéficiant d’un encadrement technique. « Chaque agriculteur a une perception de ses parcelles construite sur plusieurs années… et il chamboule tout. Il a besoin d’être conforté, de savoir s’il fait bien. C’est le rôle du groupe », prévient Jean-Luc Forrler. « Le frein psychologique est plus important qu’on ne le croit, renchérit Thierry Gain. Visuellement, semer dans un couvert d’un mètre de haut, c’est très différent. » L’intérêt des agriculteurs pour l’ACS s’est traduit en créations de GIEE un peu partout en France. Dans le Finistère, par exemple, un projet original a associé 46 exploitants s’appuyant sur 11 « agri’tuteurs » expérimentés, dans le

LES MARCHÉS AGRICOLES avec des analyses quotidiennes par culture, les cotations des matières premières et un outil d’aide à la vente.

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www.terre-net.fr LM DÉCEMBRE 2020 2019 /

e agazine / 27


DOSSIER

ACS

Semis direct de blé le lendemain d’une application de glyphosate sur un couvert d’interculture courte (tournesol, radis chinois et fourrager) ; celui-ci restera vert une quinzaine de jours.

PHILIPPE MORON

Concours « Ramène ta motte » lors d’une journée ACS organisée par la chambre d’agriculture des Pays de la Loire pour sensibiliser à l’importance de la structure du sol pour lutter contre l’érosion. L’échantillon n° 3 provient d’un sol labouré.

L'AVIS DE L'AGRICULTEUR

NATHALIE TIERS

SCHOUMACHER

Stéphane Schoumacher, agriculteur travaillant 700 ha dans la Marne

but de rendre efficace le transfert de connaissances, d’éviter les erreurs et de sécuriser les néophytes face à la prise de risque du changement. Le groupe constitue un lieu de ressources et d’entraide, en particulier quand il est nécessaire de s’adapter face à un aléa. « On trouve beaucoup d’informations sur l’ACS sur Internet, mais face à une difficulté, le réseau aura un rôle très important », souligne Thierry Gain. Jean-Luc Forrler met lui aussi en garde contre les informations aléatoires circulant sur les sites et forums. « Il faut rester simple, cohérent, comprendre la finalité de l’ACS et ne pas se disperser, conclut-il. Aujourd’hui, des itinéraires techniques précis existent, encadrés et éprouvés. Le mode d’emploi pour réussir est connu et la prise de risque n’est pas supérieure à celle des itinéraires conventionnels. Dans le cadre d’un projet de recherche appelé “Outillage”, nous avons mis au point un arbre de décisions basé sur des indicateurs pour les quatre premières années de transition. Cet outil sera bientôt disponible à grande échelle. » ■ 28 /

Le Magazine / DÉCEMBRE 2020

« J’utilise systématiquement les couverts, mais je ne m’interdis rien quant au travail du sol »

Avec deux salariés, Stéphane Schoumacher cultive 350 ha sur sa ferme et 350 ha en prestation de services dans la région naturelle du Tardenois, à l’ouest du département de la Marne. « Nos terres sont lourdes, expliquet-il, jusqu’à 60 % d’argile, avec des pentes et des pierres. Elles sont difficiles à travailler et les charges de mécanisation sont élevées en labour. Suite à une formation sur le semis direct en 2006, j’ai acheté un semoir et je me suis lancé seul, sans transition et sans implanter de couvert. Mes sols n’étaient pas prêts, ce fut la catastrophe. J’ai donc fait machine arrière en revenant à un travail du sol simplifié sur 15-20 cm. À la création du club Vivesciagrosol en 2016, je faisais deux passages à dents puis à disques sur 10 cm de profondeur, j’implantais des couverts réglementaires de moutarde, et des plantes compagnes en colza. J’ai intégré un groupe sur mon secteur qui bénéficie d’encadrements techniques et permet d’échanger des expériences dans le contexte local. Nous avons des outils comme “l’arbre de décisions” pour faire des choix de façon rigoureuse en fonction de nos observations. Vivescia a aussi beaucoup travaillé sur les couverts pour aller jusqu’à conseiller les variétés adaptées et élaborer des mélanges d’espèces “maison”. Aujourd’hui, j’utilise systématiquement les couverts, mais ne m’interdis rien quant au travail du sol si cela me semble utile. Je n’ai plus d’érosion, mais une bonne portance à toute saison, une bonne structure de sol, une progression lente du taux de matière organique et des levées de cultures plus régulières. J’introduis de nouvelles plantes dans la rotation, comme le soja ou le tournesol. Je détruis les couverts au glyphosate avec un dosage respectant la nouvelle norme, mais j’utilise moins d’herbicides en culture, en raison des graines non remises en germination à l’implantation. Enfin, j’économise 100 €/ha de charges de mécanisation. À ceux qui veulent se lancer, je leur conseille de ne pas démarrer seul afin d’être conforté ; et de changer de regard sur leurs sols en observant ce qui se passe sous la surface. »


93%

DES UTILISATEURS PRÊTS À RÉUTILISER REVYSTAR ® XL EN 2021*

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Protégez votre rendement avec Revystar® XL à base de l’innovation Revysol® aux bénéfices uniques : • Haute protection contre septoriose et rouilles, • Efficacité remarquable sur toutes les populations de septoriose, • Gestion de la résistance et des modes actions. Revystar® XL : une confiance inédite pour la protection fongicide de vos céréales.

NOUVEAU FONGICIDE CÉRÉALES

REVYSTAR XL ®

*Enquête agriculteurs juillet 2020

BASF France SAS - Division Agro – 21, chemin de la Sauvegarde – 69134 Ecully Cedex. Agrément n° IF02022 - Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. Revystar® XL : AMM n° 2190686. Composition : 100 g/L méfentrifluconazole (nom d’usage : Revysol®) + 50 g/L fluxapyroxad (nom d’usage Xemium®). Détenteur d’homologation : BASF. ® Marque déposée BASF. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Usages, doses conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou www.agro.basf.fr et/ou www.phytodata.com. Septembre 2020.

Revystar® XL : SGH07, SGH09 - ATTENTION - H302 : Nocif en cas d’ingestion - H315 : Provoque une irritation cutanée - H317 : Peut provoquer une allergie cutanée - H319 : Provoque une sévère irritation des yeux - H332 : Nocif par inhalation - H335 : Peut irriter les voies respiratoires - H362 : Peut être nocif pour les bébés nourris au lait maternel - H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme - EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement.


Publi rédactionnel

Protection fongicide céréales réussie avec Revystar XL ®

Alors que la protection fongicide tend à se focaliser sur le T2, Revystar® XL, la solution de BASF à base de Revysol® a tenu ses promesses. 93% des utilisateurs l’ayant intégrée dans leur programme envisagent de la réutiliser l’an prochain1.

Grâce aux progrès de la génétique, le niveau moyen de résistance à la septoriose des variétés de blés tendres cultivées est passé de 5,2 à 6,2 en dix ans. Pour la récolte 2020, 48% des variétés de blé tendre étaient moyennement sensibles à la septoriose et 34,1% peu sensibles.

Érosion des hectares traités T1

En outre, la suppression de molécules très utilisées comme l’époxiconazole ou le chlorothalonil et la tendance à réduire l’utilisation de produits phytosanitaires, poussent nombre d’agriculteurs à supprimer le premier traitement et à concentrer la protection fongicide sur le T2. Résultat, entre 2015 et 2020, le nombre d’hectares de blé qui ont reçu un T1 a baissé, de façon structurelle, de plus de 40%.

La protection fongicide se focalise sur le T2

Dans un grand nombre de situations, la protection fongicide des blés se concentre désormais sur le T2, au stade dernière feuille étalée (les feuilles F1 et F2 contribuent au rendement pour 60% en moyenne). C’est là

Revystar® XL : les résultats sont au rendez-vous

Dans ce contexte, les agriculteurs ont largement utilisé cette année Revystar® XL, le nouveau fongicide à base de Revysol® (premier isopropanol azole du marché), qui présente de nombreux atouts en termes d’efficacité, de polyvalence, de fiabilité et de profil réglementaire. Pour cette première campagne, plus de 850 000 hectares ont été traités avec une solution à base de Revysol®. Les agriculteurs qui ont intégré Revystar® XL à leurs programmes fongicides se montrent très satisfaits : ils sont 93% à envisager de le réutiliser l’an prochain et 90% à se dire prêts à le recommander à un collègue1. L’efficacité est au rendez-vous, assure de son côté François Chopart, responsable technique réglementaire BASF pour la région Centre, comme en témoignent les résultats qu’il a obtenus sur la plateforme d’essais de Vieuvicq (Eure-et-Loir) : « Avec une nuisibilité maladies à 28 q/ha, nous avons enregistré plus de 8 q/ha d’écart entre les

parcelles traitées avec des spécialités à base de Revysol® et celles traitées avec du prothioconazole. » Il relève aussi une persistance d’action exceptionnelle : « Dans un contexte d’attaques de septoriose tardives, j’ai été frappé de voir, sept semaines après le traitement, la différence entre la parcelle traitée et la parcelle témoin. »

Un rapport performance/prix avantageux

Avec ces atouts et la bonne adaptation de la dose aux paramètres locaux (sensibilité variétale, pression maladies, conditions météo), Revystar® XL est une solution qui allie fiabilité et rentabilité. « Compte-tenu de son rapport performance/prix, cette solution devrait rapidement devenir populaire », estime ARVALIS-Institut du végétal dans son guide Choisir et Décider 2019. « à dépenser identique, préférer Revystar® XL est une façon de dépenser « malin », puisqu’en tendance les résultats sont supérieurs. » En effet, les essais menés par l’Institut montrent qu’à 0,75 l/ha l’activité de Revystar® XL est au niveau des meilleures références du marché à leurs doses recommandées. Un atout qui permet à la fois de faire des économies, de réduire son IFT et de bénéficier d’une bonne gestion des risques de résistance grâce à Revysol®.

AVIS D’AGRICULTEURS

93%

DES UTILISATEURS ENVISAGENT DE RÉUTILISER REVYSTAR® XL L’ANNÉE PROCHAINE1

« Revystar® XL est complet sur beaucoup de maladies : septoriose, rouille brune et jaune. » « Compte tenu du contexte de l’année 2020, j’ai réussi à traiter mes blés sans faire un T1 avec Revystar® XL appliqué à 0,7 l/ha. » « Avec Revystar® XL j’ai économisé un passage et je suis resté dans mon enveloppe fongicide. »

BASF France SAS - Division Agro – 21, chemin de la Sauvegarde – 69134 Ecully Cedex. Agrément n° IF02022 - Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. Détenteur d’homologation : BASF. ® Marque déposée BASF. Revystar® XL : AMM n° 2190686. Composition : 100 g/L mefentrifluconazole (nom d’usage : Revysol®) + 50 g/L fluxapyroxad (nom d’usage Xemium®). Revystar® XL : SGH07, SGH09 – ATTENTION – H302 : Nocif en cas d’ingestion - H315 : Provoque une irritation cutanée – H317 : Peut provoquer une allergie cutanée - H319 : Provoque une sévère irritation des yeux - H332 : Nocif par inhalation – H335 : Peut irriter les voies respiratoires - H362 : Peut-être nocif pour les bébés nourris au lait maternel - H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme - EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Usages, doses conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou www.agro.basf.fr et/ou www.phytodata.com. Novembre 2020.

Étude ADéquation menée en juillet 2020 auprès de 100 agriculteurs utilisateurs de fongicides à base de Revysol®.

Des variétés plus résistantes aux maladies

qu’entrent en jeu les outils d’aide à la décision (tels XarvioTM Field Manager) qui permettent de détecter précocement le risque maladies et de positionner au mieux les traitements à l’échelle de la parcelle.

1

Retrait de produits, développement des résistances, aléas climatiques : la protection fongicide des céréales est aujourd’hui soumise à de fortes contraintes. Pour s’adapter à ce contexte, de nombreux agriculteurs font évoluer leurs pratiques.


93%

DES UTILISATEURS PRÊTS À RÉUTILISER REVYSTAR ® XL EN 2021*

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NOUVEAU FONGICIDE CÉRÉALES

REVYSTAR XL ®

*Enquête agriculteurs juillet 2020

BASF France SAS - Division Agro – 21, chemin de la Sauvegarde – 69134 Ecully Cedex. Agrément n° IF02022 - Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. Revystar® XL : AMM n° 2190686. Composition : 100 g/L méfentrifluconazole (nom d’usage : Revysol®) + 50 g/L fluxapyroxad (nom d’usage Xemium®). Détenteur d’homologation : BASF. ® Marque déposée BASF. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Usages, doses conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou www.agro.basf.fr et/ou www.phytodata.com. Septembre 2020.

Revystar® XL : SGH07, SGH09 - ATTENTION - H302 : Nocif en cas d’ingestion - H315 : Provoque une irritation cutanée - H317 : Peut provoquer une allergie cutanée - H319 : Provoque une sévère irritation des yeux - H332 : Nocif par inhalation - H335 : Peut irriter les voies respiratoires - H362 : Peut être nocif pour les bébés nourris au lait maternel - H411 : Toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme - EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement.


PARTAGE D'EXPÉRIENCE Essai

Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr

ATELIER

Dégripper les boulons grâce à l’induction Sparex commercialise un appareil électrique pour chauffer et dégripper les ensembles corrodés grâce à un procédé d’induction électromagnétique.

TERRE-NET MÉDIA

L’équipement est facilement transportable à l'aide de la mallette plastique dans laquelle il est vendu.

Sparex propose son chauffeur à induction pour faciliter le desserrage des écrous corrodés tout en ne dégradant pas la zone périphérique. Il suffit de connecter l’appareil à une prise classique 230 V et de choisir la résistance adaptée. Un outil pratique qui simplifie la vie et peut être transporté partout grâce à sa mallette.

32 /

Le Magazine / DÉCEMBRE 2020

S

parex vient de dévoiler son outil de chauffage par induction électromagnétique destiné à faciliter le desserrage des boulons et autres pièces grippés. La rédaction a aussitôt voulu vérifier si l’efficacité était au rendez-vous. Un coup de fil et quelques jours plus tard, le modèle d’essai est déjà dans la boîte. Après avoir pris connaissance du manuel d’utilisation, direction l’atelier et les vieux boulons bien bloqués et couverts de peinture, autant dire quasiment indesserrables en l’état. Seule solution : les chauffer pour espérer les libérer sans tout casser. Intervient alors la solution Sparex, qui paraît effectivement intéressante. Alimentation standard monophasée Afin d’alimenter l’appareil portatif en forme de lance, il suffit de le raccorder à une prise 230 V. L’ensemble est livré dans un coffret plastique contenant des

L’OUTIL DE CHAUFFAGE À INDUCTION SPAREX EN BREF Marque : Sparex Type de prise : Euro Tension d’entrée : 220-240 V Intensité nominale du courant : 4,5 A Puissance nominale de sortie : 1 000 W Tension/courant de sortie de la bobine : 18 V/50 A

à



PARTAGE D’EXPÉRIENCE Essai 1

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PHOTOS TERRE-NET MÉDIA

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2

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1 L’outil à induction Sparex est accompagné de différents embouts. 2 Pour adapter la taille de la résistance à celle de l’écrou à chauffer, la marque fournit trois diamètres et un modèle personnalisable.

6

3 Les deux molettes noires à l'extrémité de l'appareil servent à fixer la résistance.

résistances de différents diamètres. L’objectif est d’adapter la taille de la bobine à celle des boulons à chauffer. Grâce à l’induction, le système délivre rapidement une forte chaleur, dirigée essentiellement sur la zone voulue. L’appareil n’utilise ni gaz, ni flamme… Contrairement au chalumeau, il ne cause aucune dégradation sur la zone avoisinante. Le dispositif semble en outre efficace pour atteindre les zones difficiles d’accès. Mission accomplie en quelques secondes Les résistances sont malléables et l’équipementier en fournit même en mode linéaire pour adapter leur forme au besoin. Grâce à la puissance de 1 000 W, quelques secondes seulement sont nécessaires pour atteindre une température élevée, suffisante pour dilater l’écrou corrodé et briser les liaisons corrosives. Le dispositif procure un gain en termes de sécurité. Le tour est joué ! Accédez en réalité augmentée sur cette page à la vidéo de l’essai de l’outil de chauffage à induction Sparex. 34 /

Le Magazine / DÉCEMBRE 2020

4 Il suffit de connecter l'appareil à la prise 230 V puis d’appuyer sur le bouton-poussoir rouge pour activer le système.

7

5 Les courants de Foucault traversant l’écrou provoquent en quelques secondes un chauffage par effet Joule permettant de faire sauter les liaisons corrosives et la peinture, en vue de faciliter le desserrage. 6 Seule la zone à l’intérieur du fil de résistance chauffe pour limiter la dégradation, en particulier dans les zones peu accessibles. 7 Quelques dizaines de secondes suffisent à faire rougir le métal de l’écrou, de quoi concurrencer la méthode par chalumeau.

LES

- Limite la dégradation de la zone située autour de la pièce à débloquer - Rapide et facile d’utilisation - Simple à transporter grâce au coffret fourni LES

- Contrairement au chalumeau, le dispositif nécessite une alimentation électrique 230 V pour fonctionner - Taille relativement imposante du module principal


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Copyright © BASF Digital Farming GmbH, Im Zollhafen 24, 50678 Cologne, Allemagne


Par SOPHIE GUYOMARD sguyomard@terre-net-media.fr

PARTAGE D’EXPÉRIENCE Cultures PROTECTION DES CÉRÉALES

Les OAD, alliés d’une stratégie fongicides optimisée Installé sur les 400 ha de l’exploitation familiale depuis octobre 2019, Jean Harent s'emploie à réduire l’utilisation des intrants, et notamment des fongicides. Pour positionner les applications de façon optimale, il s’appuie sur des outils d’aide à la décision. L’agriculteur insiste toutefois sur l’importance de les combiner avec les différents leviers agronomiques à sa disposition. fournies par les stations Météus de son exploitation.

« Grâce à mon OAD, j’évite d’intervenir trop tôt, auquel cas c’est inefficace, ou trop tard, et il y a tout de même un impact sur le rendement », explique Jean Harent, agriculteur dans la Somme.

Sécuriser les observations Plusieurs OAD de ce type sont à disposition des agriculteurs, comme Avizio de Syngenta, Septo-Lis d’A rvalis-Institut du végétal, Opti-Protect des Chambres d’agriculture… Ils permettent un « positionnement optimal des applications fongicides ». Selon un sondage Terre-net1, seul près d’un quart des agriculteurs les utilise aujourd’hui dans ce cadre. Mais Jean Harent considère ce genre d’outils comme incontournables. Ils font « le lien entre la stratégie établie et ce qui se passe au champ », selon lui. Bien sûr, ils ne remplacent pas l’observation. « Avec 160 ha de blé, des dates de semis qui s’étalent du 15 octobre au 25 novembre et différents types de sols, c’est surtout un moyen de sécuriser les observations, et aussi de hiérarchiser les parcelles à aller voir en priorité avec le technicien », poursuit-il. Si les OAD présentent un intérêt pour décider d’une impasse, l’agriculteur se dit aussi « plus serein lors d’une forte pression maladies. On évite ainsi d’intervenir trop tôt, auquel cas c’est inefficace, ou trop tard, et il y a tout J. HARENT

L

e choix variétal constitue un levier agronomique primordial dans la lutte contre les maladies des céréales à paille. « Je cherche à croiser productivité et tolérance aux maladies (septoriose et rouille jaune, surtout, dans le secteur). Il faut aussi que les céréales soient rustiques », explique ainsi Jean Harent, installé sur la commune de SauvillersMongival (Somme). Il compose avec une dizaine de variétés : KWS Extase, Chevignon, Garfield, Fructidor… En ce qui concerne la date de semis, il essaye de ne pas démarrer avant le 15 octobre. Il s’efforce d’allonger les rotations, selon la recommandation d’Arvalis-Institut du végétal. Pour les parcelles de blé sur blé, l’agriculteur note l’importance de « placer un couvert entre les deux cultures, afin de réduire la pression piétin-verse, notamment ». Il ajoute : « Cette année, il se compose de sarrasin, trèfle et phacélie. » Pour la construction de son programme fongicide, Jean Harent se base généralement sur deux traitements, « en faisant attention à l’alternance des modes d’action et à l’équilibre efficacité/environnement/ économie ». Compte tenu d’une faible pression maladies durant la campagne 20192020, l’agriculteur s’est contenté d’un seul passage en pulvérisant Librax (0,6 L/ha) et

« Les OAD font le lien entre la stratégie établie et ce qui se passe au champ. »

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Le Magazine / DÉCEMBRE 2020

JEAN HARENT, agriculteur dans la Somme

Amistar (0,2 L/ha), entre dernière feuille pointante et dernière feuille étalée selon les parcelles. Et l’impasse du T1 en 2020 s’est révélée pertinente, avec une moyenne de rendement de 88 q/ha, contre 85 q/ha habituellement. Pour cela, Jean Harent s’est appuyé sur l’usage de l’outil d’aide à la décision (OAD) Xarvio Field Manager de BASF. Celui-ci définit le risque maladie à la parcelle en fonction d’indications agronomiques et de données météo

1 Sondage mené sur Terre-net.fr du 17 au 24 novembre comprenant 1 120 votants. Les résultats sont indicatifs (l’échantillon n’a pas été redressé).


Les OAD favorisent un « positionnement optimal des applications fongicides », mais ne remplacent pas les observations.

TERRE-NET MEDIA

de même un impact sur le rendement ». Un constat important « dans un contexte où on cherche à limiter notre empreinte sur l’environnement et à réduire les charges opérationnelles », rappelle-t-il. Autre solution de protection fongicide intégrée souvent évoquée : le biocontrôle. S’il ne l’a pas encore testée sur son exploitation, Jean Harent s’y intéresse. L’utilisation du soufre au T1 lorsque celui-ci est nécessaire a progressé depuis quelques années en France (250 000 ha en 2020). Le phosphonate de potassium est également testé depuis plusieurs années par Arvalis-Institut du végétal et offre des résultats intéressants, selon ce dernier. Mais son homologation se fait attendre : elle devrait arriver dans les mois à venir, pour un usage en 2022. Et qu’en est-il d’un programme 100 % biocontrôle ? En cas de faible pression maladies, les résultats peuvent se rapprocher d’un programme conventionnel. Mais le tout biocontrôle semble encore manquer d’intérêt pour le moment, en raison du nombre plus élevé de passages et du coût élevé des produits. ■

L’EXPLOITATION DE JEAN HARENT EN BREF - SAU : 400 ha - Cultures : blé, colza, orge de printemps, lin d’hiver, betteraves sucrières, maïs grain, avoine, trèfle porte-graines, vesce, pois protéagineux, pois fourrager et féverole d’hiver - Types de sols : limons argileux et terres argilo-calcaires

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DÉCEMBRE 2020 /

Le Magazine / 37


Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

PARTAGE D’EXPÉRIENCE Machinisme PNEUMATIQUES

« Les défauts d’usure des pneus concernent le quart de nos machines » L’ETA Provost-Lairie, dont le parc de matériels compte une soixantaine de tracteurs et d’automoteurs, connaît bien les problèmes de défauts d’usure des pneumatiques. L’un de ses gérants, Yoann Dutemple, partage son expérience sur la question.

N

otre dépense annuelle consacrée aux pneumatiques représente 70 000 à 80 000 €, indique Yoann Dutemple, gérant avec deux autres associés de l’entreprise de travaux agricoles (ETA) Provost-Lairie à Marsac-sur-Don (Loire-Atlantique). Ce montant comprend les prestations de dépannage, les achats en urgence… » La société, qui emploie une trentaine de salariés dont vingt permanents, propose tous types de prestations aux agriculteurs sur une zone à cheval sur la Loire-Atlantique et l’Ille-et-Vilaine. Le parc compte une soixantaine de machines comprenant des tracteurs, des automoteurs de récolte et de pulvérisation ainsi qu’une chargeuse télescopique. « La durée de vie de leurs pneumatiques dépend de l’utilisation. Mais en moyenne, nous les changeons toutes les 3 000 h à l’avant et toutes les 4 000 à 4 500 h à l’arrière », précise Yoann Dutemple. Selon le responsable, l’usure la plus prononcée s’observe avant tout sur les montes des engins passant beaucoup de temps sur la route. « Les pneus de l’automoteur de pulvérisation s’usent vite, compte tenu des allers- retours répétés entre les parcelles et la ferme, ajoute-t-il. Il en est de même pour ceux des épandeurs et tonnes à lisier qui passent plus de la moitié du temps sur la route. Cette année, l’un de mes chauffeurs a ainsi parcouru au lisier plus de 70 000 km ! » Afin de réduire l’usure des roues avant, une inversion gauche/droite est d’ailleurs conseillée 38 /

Le Magazine /DÉCEMBRE 2020

« Je conseille de vérifier le parallélisme toutes les 2 000 à 3 000 h et dans tous les cas lors du renouvellement du premier jeu de pneus avant », indique Yoann Dutemple, cogérant de l’ETA Provost-Lairie.

sur les matériels empruntant principalement la route. Intervenir à temps L’entrepreneur rencontre fréquemment un défaut d’usure (anormale ou prématurée) des pneumatiques. « Ce phénomène concerne le quart de nos machines, poursuit Yoann Dutemple. Plusieurs facteurs peuvent l’expliquer. La préparation dans les ateliers des concessionnaires, notamment, n’est pas toujours suffisante et les parallélismes ne sont pas vérifiés systématiquement. Le défaut de parallélisme touche un dixième environ des véhicules de notre parc. Je conseille d’ailleurs d’évaluer ce point-là toutes les 2 000 à 3 000 h et dans tous les cas lors du renouvellement du premier jeu de pneus avant. En cas de détection précoce, un réglage suffira. Mais

s’il n’est pas repéré à temps, il sera nécessaire de changer des pièces. Nous intervenons donc sitôt le défaut repéré. » La prépondérance (voir encadré) constitue un autre problème auquel doit faire face l’ETA. « Nos matériels sont récents et chaussés principalement de leur monte d’origine, donc peu concernés. Mais nous y avons été confrontés par exemple en montant des roues étroites. En travaillant tel quel 1 000 h de plus, nous aurions probablement dû changer le pont ! » explique Yoann Dutemple. L’entreprise a confié à l’un de ses fournisseurs la surveillance périodique de l’usure des pneumatiques de son parc pour anticiper les problèmes. « Une pression inadaptée constitue un autre facteur de risque », reprend le cogérant. La pression doit être ajustée selon la situation de travail et surtout, en fonction de la masse supportée par l’essieu. Mieux vaut l’augmenter pour les trajets routiers. Un sous-gonflage génère trop de flexion sur la carcasse des pneus, préjudiciable s’ils ne sont pas adaptés pour ça. « Le type de conduite, la forme des routes ou la répartition de masse par essieu peuvent également jouer sur l’usure des pneumatiques », indique Yoann Dutemple. En fin de saison, il recense ses besoins pour l’année à venir et sélectionne deux ou trois marques en fonction de leur qualité et de l’utilisation envisagée. « Nous choisissons la moins cher, complète-t-il. L’achat de nos pneus est ensuite coordonné avec ceux d’autres entrepreneurs de même taille. » Avec cette stratégie de négociation par le volume, ils obtiennent de meilleurs tarifs ! ■

Y. DUTEMPLE

«


L’ETA mariligérienne Provost-Lairie a délégué à l’un de ses fournisseurs la surveillance périodique de l’usure des pneumatiques de son parc de matériels, en partie visible sur ce cliché.

D.R.

« L’usure la plus prononcée s’observe sur les tracteurs et automoteurs passant beaucoup de temps sur la route. »

« MIEUX VAUT SE CONCENTRER SUR LA PRÉPONDÉRANCE PLUTÔT QUE SUR LE CHOIX DE LA MARQUE »

Choix éclairé Pour choisir une monte de pneumatiques adaptée à son tracteur, connaître le rapport de pont – également appelé rapport de synchronisme (indiqué dans la documentation du tracteur ou par le concessionnaire) – est nécessaire, ainsi que la circonférence de roulement des pneumatiques souhaités,

indiquée dans la documentation fournie et différenciant les manufacturiers pour une même dimension. « Le problème lié à une prépondérance inadaptée surgit très souvent lors du premier remplacement du jeu de pneus avant, se désole Patrice Goislot. Les pneus arrière sont alors partiellement usés et il est indispensable de prendre en compte cette usure dans le choix de la monte pneumatique avant. Pourtant, plus de la moitié des équipements sont chaussés sans respecter les valeurs préconisées par le constructeur. Mieux vaut se concentrer sur la prépondérance plutôt que sur le choix de la marque. Si le client refuse nos préconisations, on lui conseille d’acheter ailleurs chez un négociant moins scrupuleux, car on sait qu’il risque de réduire de moitié la durée de vie de ses pneus et, dans le pire de cas, de la casse ! »

A. ABADIA

« Très peu de pneus souffrent d’un défaut d’usure ou d’une usure prématurée par construction, remarque Patrice Goislot, responsable ligne de produit pneus agraires pour le groupe Simon (réseau Profil+). Outre un réglage de parallélisme inadapté ou une mauvaise utilisation, les problèmes d’usure anormale concernent essentiellement un mariage pneu avant/ arrière inadapté. » Une bonne adéquation exige le respect de la prépondérance (c’est-à-dire l’écart de distance parcourue par les roues avant et par les roues arrière) par rapport à la valeur fournie par chaque constructeur. Pour les tracteurs à quatre roues motrices inégales, celle-ci varie entre 2 et 6 %. C’est pour cette raison que le pont avant doit être débrayé sur la route. Une prépondérance trop importante risque d’entraîner une usure excessive des pneus avant par ripage et une fatigue des composants de la transmission (notamment de l’embrayage du pont avant qui peut agir en limiteur de couple). En deçà de cette plage, l’usure progressive du pneu conduit assez vite à une prépondérance négative : le pont avant est « poussé » par les roues arrière. Il perd alors une grande partie de son efficacité. De plus, la direction du tracteur devient instable, en particulier sur terrain meuble.

En réalité augmentée, procurez-vous l’ouvrage La Technologie des pneumatiques, par André Abadia, pour en savoir plus.

DÉCEMBRE 2020 /

Le Magazine / 39


BRÈVES DES CHAMPS En photos

Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr

MACHINISME

Du renfort en travail du sol Outils animés, déchaumeurs, pièces travaillantes ou chariots de transport, l’offre destinée au travail du sol se renforce. Voici une sélection de matériels tout juste lancés dédiés à la préparation des horizons supérieurs. En réalité augmentée, accédez aux détails de chacune de ces machines.

Kuhn : l’EL Biomulch catalyse la décomposition du couvert Kuhn étoffe son offre en fraises rotatives avec l’arrivée du modèle EL162-300 Biomulch. Cet outil incorpore les résidus des couverts végétaux et les mélange à la terre sur 3 m de large. Il favorise leur dégradation et leur transformation progressive en engrais organique.

KUHN

Retrouvez davantage d’informations en réalité augmentée.

Bednar : un châssis universel soulageant les relevages

BEDNAR

Le chariot porteur Caddy CD convertit les outils portés en versions semi-portées. Le système permet ainsi aux tracteurs ne bénéficiant pas de bras de relevage, ou d’une capacité de levage insuffisante, d’atteler, par exemple, le décompacteur Terraland TN ou l’outil de travail du sol localisé Terrastrip ZN. Accédez en réalité augmentée à la vidéo du Caddy CD.

Kverneland : carbure de tungstène pour la carapace des pièces d’usure XHD

Plus d’informations en réalité augmentée.

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Le Magazine / DÉCEMBRE 2020

KVERNELAND

Kverneland renforce ses pièces d’usure grâce à des plaquettes de carbure de tungstène au design travaillé, en vue d’enrouler leurs bords d’attaque. Elles offrent ainsi moins de résistance à l’avancement et plus de longévité. C’est l’atout principal de la gamme XHD, disponible dès maintenant.


Lemken Karat 9 : le soc Deltacut pour travailler en surface En ajoutant le soc scalpeur à changement rapide et sans outil Deltacut, Lemken augmente la polyvalence de son cultivateur Karat 9. Il est désormais capable de travailler en surface pour favoriser la germination des adventices et celle des repousses de la culture précédente.

LEMKEN

Plus de détails en réalité augmentée.

Fliegl : des disques enchaînés agressifs Travail superficiel, bon suivi du sol, destruction des résidus de récolte semblable à celle du broyeur, désherbage, lutte contre la pyrale du maïs… Fliegl tente de répondre aux multiples contraintes que connaît actuellement l’agriculture. Son arme secrète : un déchaumeur cruciforme à chaînes de disques. Entre efficacité, débit de chantier, faible consommation de carburant… la marque allemande fait carton plein.

FLIEGL

En réalité augmenté, consultez davantage d’informations sur ce matériel.

Kuhn Durakarb : le carbure de tungstène sinon rien !

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Kuhn s’inspire de la méthode de fabrication du carbure de tungstène pour renforcer ses lames de herse rotative et allonger leur durée de vie. Quatre plaquettes sont brasées à la dent et ne forment aucune surépaisseur pour limiter le besoin en puissance de l’outil. En réalité augmenté, plus d’informations.

Pöttinger : herses rotatives Lion, le délestage de l’essieu avant limité Pöttinger dévoile les deux herses rotatives repliables Lion 403 C et 503 C de 4 et 5 m de largeur de travail. Les ingénieurs ont conçu un outil compact plus proche de l’essieu arrière du tracteur que la plupart des modèles de la catégorie. Ces herses présentent des réglages simples et faciles de profondeur de travail et de hauteur de lame de nivellement.

PÖTTINGER

Consultez l’article complet en réalité augmentée.

DÉCEMBRE 2020 /

Le Magazine / 41


Par CÉLINE CLÉMENT ceclement@terre-net-media.fr

BRÈVES DES CHAMPS Paroles de lecteurs

ZNT :

Entre crispations et détermination De nombreux lecteurs de Terre-net ne sont pas prêts à laisser pousser leurs cultures sans traitement dans les fameuses ZNT. Ils craignent également des dépôts sauvages et sont encore moins favorables à y semer des fleurs. Phil47 : « Vous allez voir comment va être respecté votre semis de fleurs : régulièrement cueilli sans rien demander et saccagé. C'est là que vous verrez la réciprocité du respect. »

Paul : « Exactement, nous, on a laissé 5 m en herbe et broyé, résultat un riverain balance les pierres de son jardin dans la ZNT. »

phil59 : « J'ai vu un voisin qui avait semé une bande enherbée, finalement ça devient le camping du week-end avec gros feux de joie pour citadins et dépôt d’ordures en tout genre. Le lundi matin y a plus qu’à passer la matinée à tout nettoyer alors non, les ZNT non merci !! »

Arnaud2 : « Pour moi, c’est chardons, mauvaises herbes et vermines comme biodiversité !!! ne sera pas le monde des bisounours !!! »

Titian : « +1, un puits de biodiversité qu’ils appellent. Ça va leur faire les pieds, à réserver uniquement au voisinage de haute volée, bien entendu. »

Bouillere : « Moi je sèmerai 2 m de blé, car il y a déjà 1 m d’herbe. Il sera laissé 42 /

Le Magazine /DÉCEMBRE 2020

sans traitement donc non récoltable et après la moisson un passage de broyeur pour faire comprendre que c’est le nouveau paysage que les citadins ont demandé cela sans déchets de pelouse déposés de l’autre côté de la limite de propriété (chez vous ou à la déchetterie). »

Antoni : « Semis de chardon ! et gros broyage quand ils sont bien en graines, ça couinera. »

Zig : « Exploitant pour ma part déjà un peu de miscanthus, ce sera 8 m de large en limite de propriété. Désherbage mécanique la première année et après la plante se débrouille. Au lieu d’avoir une belle vue sur une plaine que je m’efforce d’embellir, ils ne verront pas plus loin que le bout de leur terrain quand la plante fera 4 m de haut !! Paraît-il que des plaintes ont déjà eu lieu, car ça fait du bruit avec le vent et beaucoup de feuilles mortes quand elles tombent mais là ils vont être reçus si ça ne leur convient pas ! »

Détritus : « C’est simple. Il faut mépriser la société autant qu’elle nous méprise. Pas de cadeau aux voisins, car ils ne t’en feront pas. Moi les bandes le long des riverains c’est 0 cm. Et je vais faire le tour pour voir si leurs haies sont bien

à la limite et sinon je leur fais tailler ou arracher. Y’en a un qui a fait un muret qui dépasse et il va dégager. Voilà ce qu’ils ont gagné. […] »

Pipo : « […] je suis aussi en périurbain en IDF… Le moindre cm² laissé c’est un dépôt sauvage dans les 12 heures qui suivent… Du coup zéro ZNT en aucun cas quelle que soit la réglementation communale [...]. »

Gibero : « Et pourquoi les riverains ne reculeraient pas de 5 m, après tout ils peuvent, ils n’ont pas d’objectif de résultat à tondre de la pelouse… »

Arnaud : « Bonsoir, à propos des ZNT ce sont les gens qui ont voulu ça et non pas le gouvernement, donc c’est aux gens de payer le manque à gagner et l’entretien également. »

DaSa : « Faux, ne pas mettre tout le monde dans le même panier ! Mes voisins “particuliers” n’ont rien demandé et sont du même avis que moi sur ces ZNT qui ne servent à rien… Ça a été encore pondu sans grandes réflexions juste pour faire plaisir à des bobos écolos. Certaines autres choses environnementales pourraient être mises en place pour satisfaire tous les partis… » ■


Par YOANN FRONTOUT redaction@terre-net.fr

BRÈVES DES CHAMPS Éclairage

ADOBE STOCK

Les décisions relatives à l’exploitation ou à la mise en jachère des ZNT par les agriculteurs diffèrent selon les régions et les exploitations.

ZNT

Miser sur une valorisation ou… des dérogations Comment composer avec le flou artistique qui entoure actuellement l’application de l’arrêté ZNT aux abords des habitations ? D’une parcelle à l’autre, les problématiques diffèrent grandement. Les chartes y répondent de façon inégale.

L

ors des semis de cet automne, nombreux sont les agriculteurs ayant dû composer avec le nouvel arrêté zones de non-traitement (ZNT). En grandes cultures, pour les produits phytosanitaires les plus courants, cette réglementation interdit de traiter sur une bande large de 5 m, ramenés à 3 m si l’application se fait à l’aide d’équipements limitant la dérive. La surface à valoriser s’avère ainsi étroite, en particulier lorsqu’une clôture empiète de 1 m sur la surface exploitable. Que faire de ces ZNT étriquées mais pouvant réduire comme peau de chagrin une parcelle enclavée ? Dans le CentreVal de Loire, le président de la chambre régionale d’agriculture Philippe Noyau estime que « beaucoup d’agriculteurs, en grandes cultures, ont fait le choix de ne pas

implanter », avec une mise en jachère dans la plupart des cas. C’est particulièrement vrai à proximité d’un alignement de maisons. Lorsqu’il n’y a qu’un bâtiment isolé, la ZNT s’avère moins étendue. Dans ce cas, la même culture est semée et « advienne que pourra : si c’est trop sale ce sera un broyage, si on peut récolter un peu de grains on le fera », témoigne l’élu. S’appuyer sur une charte locale En Île-de-France, Sébastien Philippe, du service environnement de la chambre régionale, constate « que la plupart des agriculteurs ont semé à ras, n’ont pas désherbé et verront comment cela se comportera ». Mais il tempère son propos : des bandes enherbées ont aussi fait leur apparition. Se pose alors la question des mésusages. Comment éviter qu’elles ne deviennent des chemins ou que des déchets y soient déposés ? Les bandes fleuries sont aussi une option, mais à la problématique du salissement au fil des ans s’ajoute celle de leur coût : les riverains, premiers bénéficiaires, ne devraient-ils pas y participer ? Pour une exploitation en polycultureélevage, trouver matière à valoriser ces bandes en litière ou en fourrages (miscanthus, luzerne, trèfle…) semble le plus facile. Mais de l’avis général, la meilleure option

consiste à pouvoir se passer de ces ZNT. Le ministère de l’Agriculture précise justement que « les chartes [riverains départementales] peuvent prévoir certains cas particuliers pour lesquels la distance ne s’établirait pas à partir de la limite de propriété, dès lors que la zone d’agrément n’est pas fréquentée régulièrement ». Revient alors à chacun d’en définir les modalités. En découlent des mesures très hétérogènes : dans certains départements, un accord écrit du voisin mentionnant qu’il sera absent durant une période donnée permet de faire fi des ZNT. La taille de la propriété joue également : en Île-de-France, par exemple, si sa superficie dépasse 1 500 m2, il est considéré qu’elle n’est pas régulièrement fréquentée et la distance de sécurité ne s’applique pas. En Pays de la Loire, les chartes vont plus loin : un accord particulier écrit entre agriculteur et riverain est opposable à la réglementation (voir p. 6 du document en réalité augmentée). Ailleurs, il faudra s’enquérir de l’existence d’une telle protection administrative. Si elle est absente, faire remonter ses attentes pourrait s’avérer utile : les chartes sont faites pour évoluer ! ■ En réalité augmentée, prenez connaissance de la charte établie en Loire-Atlantique à partir du socle élaboré au niveau régional par les Pays de la Loire. DÉCEMBRE 2020 /

Le Magazine / 43


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Fondateur de la société Gaïago spécialisée dans l’analyse, le diagnostic agronomique ILLE et la revitalisation des sols S BUCA FR ANCI agricoles, Francis Bucaille se définit comme un agriculteurchercheur partisan de la TION EC OT TION, PR RTILISA transition agroécologique, STIC, FE NO AG DI il formalise dans l’ouvrage Revitaliser les sols une théorie dont l’application rend les horizons plus fertiles et plus résilients. L’auteur partage son expérience et ses solutions pour remédier aux grands enjeux de la planète. Ce livre de 240 pages paru aux éditions Dunod se destine à tous les agriculteurs, quel que soit leur mode de production. Il est disponible en librairie.

De Sangosse lance Orfèvre, un régulateur de croissance à base de prohexadione-calcium, pour les principales céréales (blé tendre, blé dur, avoine d’hiver, orge, seigle, épeautre et triticale). La firme revendique « le premier régulateur du marché sans classement toxicologique ni écotoxicologique ». De Sangosse avance une meilleure pénétration du produit dans la plante qu’avec la référence du marché. D’après une synthèse de 19 essais menés par l’entreprise entre 2015 et 2018, pour une dose de 1 L/ha sur blé, le gain de rendement serait de 2,5 q/ha par rapport à un témoin non traité. Disponible dès cette campagne, Orfèvre est aussi commercialisé sous la marque Fabulis OD. Article complet en réalité augmentée.

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TERRE-NET MÉDIA

spéciaGaïago, des sols.

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REDONNER LA VIE AUX SOLS AGRICOLES, MODE D’EMPLOI

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DE SANGOSSE

JOHN DEERE

Operations Center s’ouvre aux autres marques La dernière version de la plateforme de supervision Operations Center de John Deere permet d’importer les données de machines de différentes marques, une avancée utile pour les parcs matériels hétérogènes. Ainsi, l’agriculteur peut suivre l’évolution de sa flotte d’engins bénéficiant d’un terminal utilisant le format IsoXML. Leurs données peuvent être importées via une clé USB. Le dispositif fonctionne aussi

JOHN DEERE

densité

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capacité. L’élévateur de décharge se compose, quant à lui, de quatre parties pour gérer la hauteur de déversement et ménager ainsi la récolte. Montée sur trois essieux, l’Enduro se distingue par sa pression au sol particulièrement faible de 1,5 kg/cm2, selon Dewulf.

PARUTION

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Avec le modèle Enduro, Dewulf complète son offre en arracheuses de pommes de terre automotrices à quatre rangs. L’arrachage par tamisage qu’il assure garantit une récolte en délicatesse. La machine est prête à avaler les hectares avec son élévateur Ring spécifique fournissant un débit maximal de 200 t/h. Celui-ci alimente la large trémie compartimentée de 10 t de

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Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

BRÈVES DES CHAMPS Shopping

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Le Magazine /DÉCEMBRE 2020

avec les données de machines ne proposant pas de télématique (grâce à une application mobile), ainsi qu’à partir de données stockées sur un disque dur. À souligner aussi, le lancement récent de la solution cloud-to-cloud baptisée « DataConnect », rendant compatibles les données John Deere, Claas et 365FarmNet. Plus d’infos en réalité augmentée.


Textos

Plus d’infos en réalité augmentée ➜ L’union fait la force Bosch et BASF Digital Farming ont annoncé récemment la signature d’un accord de joint-venture à 50/50 pour commercialiser des solutions de technologies numériques pour l’agriculture partout dans le monde, à partir d’une source unique. Voir l’article complet en réalité augmentée. ➜ Céréales : les coûts logistiques décortiqués Une étude publiée par FranceAgriMer évalue les coûts de la chaîne logistique céréalière française pour quatre espèces

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(blé dur, blé tendre, orge et maïs). Mené par les cabinets Cereso et Systra, ce travail prend en compte l’ensemble des coûts, depuis la récolte jusqu’à la destination commerciale. Accédez à la synthèse de l’étude en réalité augmentée. ➜ La parole aux agriculteurs ! Le groupe Burel part en croisade contre l’agribashing et met en avant des initiatives d’agriculteurs. La jeune Estelle sillonne les routes françaises en van et donne la parole aux exploitants sur la chaîne YouTube Farming Together du constructeur, deux fois par semaine. Des incursions ailleurs en Europe sont prévues à compter de 2021. À découvrir en réalité augmentée. ➜ Vulgariser les biostimulants L’Afaïa (syndicat des fournisseurs d’engrais et amendements organiques, organo-minéraux et biostimulants) va promouvoir, au travers d’un projet européen intitulé « Biostimulant

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Academy », le secteur et l’utilisation des biostimulants. ➜ IGP et AOP sur GIview La Commission européenne lance une nouvelle base de données regroupant l’ensemble des indications géographiques européennes. Ces ressources publiques, accessibles via le site Internet www.giview. com, rassemblent toutes les appellations protégées (IGP et AOP), valorisant davantage les productions. Accédez à cette base en réalité augmentée. ➜ L’Apecita championne du recrutement Le site de l’Apecita (Association pour l’emploi des cadres, ingénieurs et techniciens de l’agriculture) a été élu pour la troisième année consécutive « Meilleur portail de recrutement par ses utilisateurs ». Le palmarès est établi par Staista et Les Échos à partir d’enquêtes auprès d’un panel d’utilisateurs. Accédez à ce portail en réalité augmentée.

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➜ Innov-Agri 2021 à Outarville Le groupe NGPA, propriétaire de Terrenet Le Magazine, prévoit d’organiser la prochaine édition du salon Innov-Agri à Outarville (Loiret) du 7 au 9 septembre 2021. Les équipes GFA Events s’activent pour préparer cet évènement baptisé « Innov-Agri Re-Start ».

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BRÈVES DES CHAMPS Online

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

MÉDIAS GRAND PUBLIC

Pertinence des images agricoles : tout un programme ! Avec des images sans vrai rapport, voire carrément hors sujet, les iconographes de certains médias grand public commettent parfois de somptueux impairs. Ce genre de bévues accentue un peu plus encore, chez leur lectorat, la méconnaissance du monde agricole. Voici quelques perles repérées par des agrinautes intransigeants et compilées par Terre-net Le Magazine.

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Le Magazine /DÉCEMBRE 2020


Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr

BRÈVES DES CHAMPS Le saviez-vous ? Les chantiers agricoles menés en automne ou en hiver, combinés aux conditions météorologiques humides, salissent les routes.

Nettoyer la chaussée pour ne pas s’embourber en justice Lors des récoltes de fin d'année, de nombreux passages d’engins agricoles et de camions rendent les routes boueuses, donc glissantes et dangereuses. En cas d’accident, l’agriculteur pourrait être tenu pour responsable s’il ne respecte pas quelques règles de base.

D

e nombreux chantiers s’enchaînent en fin d’a nnée, et parfois sous une météo pluvieuse. Résultat : un défilé incessant de tracteurs et camions sur les routes rapidement souillées de terre. Même si le travail est intense, il ne faut pas oublier que les conséquences peuvent être dramatiques. Quelle est la législation en vigueur pour les agriculteurs et les risques encourus en cas d’accident ? La loi a le mérite d’être claire : celui qui est derrière le volant est responsable. Avant de quitter le chantier ou la parcelle, pensez donc à nettoyer les roues des engins ! Toute chaussée souillée doit être

signalée aux usagers et nettoyée immédiatement. En cas de dommage matériel, corporel ou moral, la victime peut en effet engager votre responsabilité civile. Trois conditions doivent cependant être réunies : la présence d’une faute, d’un préjudice et d’un lien de causalité entre les deux. Si vous ne nettoyez pas la route après l’avoir salie, vous commettez une faute. Le préjudice : les dégâts matériels survenus sur un véhicule. L’accident qui s’est produit à cause de la terre présente sur la voie de circulation fera le lien entre ces deux éléments. Dans ces conditions, l’agriculteur peut être tenu pour responsable et condamné à réparer le préjudice ainsi qu’à payer des dommages et intérêts à la victime. Signaler les dangers Sur le plan pénal, l’article R 116-2-4 du Code de la voirie routière prévoit de sanctionner par une amende de cinquième classe (1 500 à 3 000 €) les personnes qui laissent couler, répandent ou jettent sur la chaussée des substances nuisant à la salubrité et à la sécurité publiques. Les exploitants agricoles ont l’obligation de laver régulièrement les routes pendant toute la durée du chantier s’ils ne veulent pas payer de contravention. Plus grave : en cas de dommages aux personnes, la faute

relève du délit ! Une peine de prison peut donc s’ajouter à la contravention. Si l’automobiliste ou le motard blessé se retrouve avec une incapacité totale de travail de moins de trois mois, l’agriculteur risque un an de prison et 15 000 € d’amende. Si la victime décède, l’article 221-6 du Code pénal punit le responsable de trois ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende. Afin de limiter le risque d’accident, la loi oblige les exploitants à signaler aux usagers la présence de boue, de sorties de tracteurs ou de tout autre danger. La signalisation doit être mise en place et la route nettoyée aussitôt qu’il y a un risque. Attention, poser des panneaux ne dégage évidemment pas de toute responsabilité et ne dispense pas l’agriculteur de laver les voies de circulation dès que le chantier est terminé. En cas de recours, les autorités jugeront les moyens mis en œuvre et surtout, s’ils étaient appropriés face au danger. Pour avertir les conducteurs, placez des panneaux triangulaires réglementaires à 150 m du chantier et dans les deux sens de circulation. Par ailleurs, les clignotants, feux de position et gyrophares doivent être propres et en bon état de fonctionnement. Finalement, éviter un drame ne coûte pas si cher que cela ! ■ DÉCEMBRE 2020 /

Le Magazine / 47

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