Terre-net LE MAGAZINE N°81

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PROTECTION FONGICIDE DES CÉRÉALES Résultat sondage du 18 au 27 juin 2019 sur Terre-Net.fr

?

Dans un contexte de diminution des solutions disponibles, qu’attendez-vous en priorité d’une nouvelle solution fongicide ?

57 ,3 %

La sécurisation accrue du rendement (619 votes)

%

Une gestion simplifiée de mes chantiers de pulvérisation (239 votes)

20,6

Une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux

22,1

%

(223 votes)

Total des votes : 1081


N° 81 - JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019 - 3,50 €

Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr

MODES DE PRODUCTION

Conventionnel ou alternatif :

le dilemme ?

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Une technique émergente

ESSAI

Deutz-Fahr 6165-4 TTV

SALONS DE RENTRÉE

Florilège de nouveautés

ISSN 2112-6690

RELAY CROPPING


95 000 visiteurs 1 500 exposants 2 000 animaux www.sommet-elevage.fr

234 OCTOBRE 2019 CLERMONT-FERRAND FRANCE

www.quiplusest.com - Crédit photo : Alice Bertrand

SALON N°1 DE L’ÉLEVAGE EN EUROPE


Revue éditée par : MEDIA DATA SERVICES

Avenue des Censives - TILLÉ BP 50333 60026 BEAUVAIS Cedex - Tél. : 03 44 06 84 84 terre-net@terre-net.fr www.terre-net.fr et www.web-agri.fr www.facebook.com/terrenet Twitter : @TerrenetFR Linkedin : Terre-net Média

ÉDITEUR DÉLÉGUÉ

CIP Médias - 15, rue Érard - BP 70029 75560 PARIS Cedex 12 - Tél. : 01 53 33 82 20 Media Data Services et CIP Médias sont des filiales du groupe NGPA, dirigés par Aurélie CAILLE

RÉDACTION

redaction@terre-net.fr Éditeur du pôle agriculture : Éric MAERTEN Éditeur adjoint du pôle agriculture : Pierre BOITEAU Directeur délégué : Luc SECONDA Rédacteur en chef : Matthieu SCHUBNEL Rédactrice en chef adjointe : Mathilde CARPENTIER Secrétaires de rédaction : Adélaïde BEAUDOING-NEGRO, Béatrice ROUSSELLE Journalistes : Arnaud CARPON (rédacteur en chef Terre-net.fr), Céline CLÉMENT (desk), Sébastien DUQUEF (machinisme), Sophie GUYOMARD (cultures), Delphine SCOHY (rédactrice en chef Web-agri.fr), Ont participé à ce numéro : Tanguy DHELIN, Henri ETIGNARD, Yohann FRONTOUT, Aurélien GROULT

INFOGRAPHIE, FABRICATION

Direction artistique : Nicolas LEFRANC Conception graphique et maquettiste principale : Nathalie JACQUEMIN-MURTIN Responsable fabrication : Vincent TROPAMER

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regieagricole@terre-net.fr Directeur commercial : Luc FAURE Directeur commercial adjoint : Christophe CASANOVA Chefs de publicité : Solène DOMÉON, Gaëlle FOUCART, Jonathan HAVART, Benjamin LESOBRE, Damien ROY Mise en place : Olivier DUMEY, Meliha ELMAS

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MEDIA DATA SERVICES

SAS au capital de 1 500 000 € 829 606 599 RCS BEAUVAIS Gérard JULIEN pour Groupe ISA, président, directeur de la publication Aurélie CAILLE, directrice générale Imprimé par Imprimerie LÉONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N° 81 – juillet-août-septembre 2019 Dépot légal : à parution - Diffusion : 80 000 exemplaires Crédits photos de la couverture : Adobe Stock // Création Caroline CARPENTIER Soucieux de la préservation de l’environnement, Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier 100 % certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Origine du papier : Allemagne - Taux de fibres recyclées : 100 % - Certification : 2015-PEFC-SXM-117 « Eutrophisation » : P tot 0,005 kg/t

Éthique1 Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux

ÉDITO

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

Du libéralisme à toutes les sauces ?

U

ne fois n’est pas coutume, Mercosur et CETA auront mis d’accord agriculteurs et écologistes. Nombre d’entre eux manifestent une farouche opposition à la mise en œuvre de ces règles commerciales transatlantiques. Conclu le 28 juin pour le premier et ratifié le 23 juillet pour le second, ces traités de libre-échange commercial de l’Union européenne avec le Canada ou les quatre pays d’Amérique du Sud secouent le monde agricole. Pour le CETA, déjà appliqué provisoirement depuis le 21 septembre 2017, la grogne s’est d’abord exprimée en amont avec de nombreuses critiques d’organisations syndicales, d’ONG ou de députés canadiens. Depuis la ratification, les permanences de certains députés LREM partisans de l’accord ont même été dégradées. Mais pourquoi donc ces arrangements commerciaux déchaînent-ils tant les passions ? Plusieurs raisons expliquent ces réactions. Si certaines filières agricoles (notamment AOP et IGP) tirent leur épingle du jeu, les écarts de coûts générés par des contextes de production différents pourraient désavantager les producteurs européens. En particulier, des niveaux différents d’exigences relatives à la sécurité alimentaire pénaliseraient la compétitivité des agriculteurs du Vieux Continent, avec un risque potentiel pesant sur la santé du consommateur. Par ailleurs, ces accords s’avèrent en contradiction avec les engagements de la France en matière d’environnement, devant l’urgence écologique. Les 213 députés opposés au traité et, dans une moindre mesure, les 74 abstentionnistes ont dû prendre conscience des menaces que générait un tel accord pour le secteur agricole français. Mais dans ce cas, quelle mouche a donc piqué les autres parlementaires pour voter en faveur du CETA ? Il se trouve que les intérêts de l’accord dépassent largement le seul secteur agricole : le volume des échanges entre zone euro et Canada s’élève à environ 60 Md€ pour les biens et 26 Md€ pour les services. Faut-il pour autant sacrifier l’agriculture européenne au nom du libéralisme économique ? Tous les pays membres de l’Union doivent signer le CETA pour qu’il soit pleinement appliqué. Le gouvernement italien, lui, a déjà indiqué qu’il ne comptait pas le ratifier. Affaire à suivre… Bonne lecture !

Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée

JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019 /

LE MAGAZINE / 3


N° 81 - JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019 - 3,50 €

Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr

MODES DE PRODUCTION

Conventionnel ou alternatif :

le dilemme ?

P. 6 Adop te

N° 81 juillet-août-septembre 2019 REPÈRES

z la réalité augmenté Mode d ’em e! ploi

Ce magazine contient de la réalité augmentée

6 Bon à savoir 7 Agenda 10 Décryptage : l’agriculture

RELAY CROPPING

Une technique émergente

ESSAI

Deutz-Fahr 6165-4 TTV

SALONS DE RENTRÉE

Florilège de nouveautés

ISSN 2112-6690

Tout ce qu’il est bon de savoir, ce qu’il ne fallait pas manquer et vos infos web préférées sur Terre-net et Web-agri. Décryptage d’un sujet que vous estimez majeur pour votre activité.

10

TERRE-NET MÉDIA

SOMMAIRE

22

conventionnelle concurrencée

TENEZ-VOUS PRÊT CÉDRIC FAIMALI

Pistes de réflexion, innovations et idées dans l’air du temps pour l’agriculture de demain… qui commence aujourd’hui !

14 Évaluer le besoin en renouvellement

du troupeau

16 Les ravageurs du colza font

de la résistance

20 Ne négligez pas les réglages

34

38

de la salle de traite

TERRE-NET MÉDIA

22 Pleins phares sur les salons d’automne PARTAGE D’EXPÉRIENCE Des experts (agriculteurs, mais aussi conseillers, techniciens, agrofournisseurs…) partagent leurs avis, conseils, expériences.

34 Essai tracteur Deutz-Fahr 6165-4 TTV 38 Le passage au robot de traite en étapes 40 Relay-cropping : une technique

TERRE-NET MÉDIA

DOSSIER Creusons un sujet utile pour votre exploitation, en parcourant les différentes options pour la conduite de votre structure.

42

émergente

THOMAS GRÉGOIRE

BRÈVES DES CHAMPS Un peu de détente pour finir avec des infos plus légères mais toujours professionnelles : nouveautés produits, discussions entre lecteurs, photos, vidéos, réseaux sociaux…

42 En photos : moisson 2019, un bilan

globalement positif

44 45 46 48

au désherbage Online : des parcelles en feu Vu sur le web Shopping Le saviez-vous ? La surcharge

ANNONCES D’OCCASION 49 Sélection de matériels de seconde main 4/

LE MAGAZINE / JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019

44

CHRISTOPHE DIETRICH

43 Paroles de lecteurs : les échecs

Sont joints à ce numéro un encart national jeté Duraplas ainsi que, sur une partie de la diffusion, un encart jeté Kuhn et un encart jeté Bioret Agri.


« J’investis sur un colza bien implanté. » Nicolas - Producteur de colza en Bourgogne-Franche-Comté

Innovation de post-levée Antidicotylédone large spectre Implantation du colza optimisée Raisonner le désherbage en fonction des adventices levées Flexibilité d’utilisation Mozzar™ / Belkar™ : Émulsion concentrée (EC), contenant 10 g/L d’halauxifen-methyl* + 48 g/L de piclorame*. AMM N° 2190062 - Dow AgroSciences SAS. * Substance active brevetée et fabri. Attention, H319 - Provoque une sévère irritation des yeux ; H335 - Peut irriter les voies respiratoires ; H410 - Très toxique pour les organismes quée par Dow AgroSciences. Classement : aquatiques, entraîne des effets néfastes à long terme ; EUH401 - Respectez les instructions d’utilisation afin d’éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement ; P280 - Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage ; P302+P352 – EN CAS DE CONTACT AVEC LA PEAU : laver abondamment à l’eau ; P305+P351+P338 – EN CAS DE CONTACT AVEC LES YEUX : rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes. Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer ; P501 - Éliminer le contenu/récipient selon la réglementation en vigueur. Responsable de la mise en marché : Dow AgroSciences Distribution S.A.S, 6 rue Jean-Pierre Timbaud, Immeuble Le Campus, 78180 Montigny-le-Bretonneux. N° d’agrément PA00272 : Distribution de 0 800 470 810 . ®TM Marque de The Dow Chemical Company (‘Dow’) ou d’une société affiliée. produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette des produits et/ou sur www.phytodata.com. Juillet 2019.

Visitez www.corteva.fr

® ™ Marques déposées de DuPont, Dow AgroSciences et Pioneer et de leurs sociétés affiliées ou de leurs propriétaires respectifs

PRODUITS POUR LES PROFESSIONNELS : UTILISEZ LES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES AVEC PRÉCAUTION. AVA N T T O U T E U T I L I S AT I O N , L I S E Z L’ É T I Q U E T T E E T L E S I N F O R M AT I O N S C O N C E R N A N T L E P R O D U I T.


Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

REPÈRES Bon à savoir

INNOVATION

Domptez la réalité augmentée avec votre smartphone Découvrez votre magazine sous un nouvel angle avec cet outil enrichissant ! votre lecture. Vidéos, liens, infos additionnelles en rapport avec l’article NOUVEAU ou la publicité… Creusez vos sujets préférés en accédant à des médias supplémentaires.

GRATUIT

1. 2. 3.

Téléchargez d’abord l’application mobile SnapPress sur votre smartphone ou votre tablette. Vous trouverez ce programme sur les stores iOS et Android. Repérez le marqueur de réalité augmenté dans le magazine. Toutes les pages conçues pour être augmentées sont matérialisées par ce logo. Snapez les pages entières marquées de ce logo afin d’augmenter la réalité et approfondir les sujets !

Adoptez le bon réflexe et vivez une nouvelle expérience de lecture avec Terre-net Le Magazine ! PROSPECTIVE

Selon le rapport annuel conjoint de l’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) et de l’Organisation pour la coopération économique et le développement (OCDE), la demande mondiale de produits agricoles devrait progresser de 15 % dans les dix ans. La productivité de l’agriculture, elle, devrait croître encore davantage. Ainsi, les prix pourraient stagner, voire diminuer légèrement. Retrouvez plus d’informations dans l’article accessible en réalité augmentée.

CAPTURE D’ÉCRAN DU SITE MOISSON LIVE

PUBLIEZ VOS RENDEMENTS SUR MOISSON LIVE Lancé en 2018 par comparateuragricole.com en partenariat avec Terre-net Média, Moisson Live vous permet de confronter vos résultats de rendements entre agriculteurs. Mi-juillet, plus de 450 agriculteurs avaient déjà partagé leurs résultats 2019 en orge d’hiver, colza et blé sur Moisson Live. La moisson étant bien avancée par endroits, les équipes de comparateuragricole.com ont dressé à cette date un premier bilan : 81 % des agriculteurs se déclaraient alors satisfaits de leur récolte d’orge d’hiver. Plus de détails en réalité augmentée. https://moisson-live.com

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LE MAGAZINE / JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019

CIP MÉDIAS

L’AUGMENTATION DE LA PRODUCTION AGRICOLE DEVRAIT MAINTENIR DES PRIX FAIBLES


AGENDA 30 août au 9 septembre

CONGRÈS DES JEUNES AGRICULTEURS

Foire agricole de Châlonsen-Champagne (51)

UN BUDGET « À LA HAUTEUR » POUR LES INSTALLATIONS ?

https://foiredechalons.com

4 au 5 septembre

Salon agricole de plein champ Innov-Agri à Ondes (31)

MARIANNE SELLAM

Lors du congrès 2019 des Jeunes Agriculteurs à Roanne (Loire), le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume s’est engagé à ce que le budget consacré à l’installation soit à la hauteur. Ces fonds doivent permettre à tout porteur de projet d’être accompagné dans son installation sur la période 2019-2020.

www.innovagri.com

4 au 5 septembre

Salon Tech-Ovin à Bellac (87)

LA CITATION

www.techovin.fr

[Au regard du flou qui domine sur le devenir de la Pac], les agriculteurs doivent reprendre les choses en main. [Il faut] passer en réalité d’une posture défensive à une approche offensive de leur devenir, qui est aussi le nôtre, pour que l’UE réaffirme son rang dans le monde, dans une époque où l’insécurité alimentaire demeure élevée.

6 au 8 septembre

Les Terres de Jim à Bains (43)

www.lesterresdejim.com

10 au 13 septembre

Space, salon international de l’élevage à Rennes (35) www.space.fr

18 au 19 septembre

Salon aux champs à Sevignac (22)

www.salonauxchamps. cuma.fr

18 au 19 septembre

Tech&Bio, salon des innovations en bio à Bourglès-Valence (26) www.tech-n-bio.com

THIERRY POUCH, chef du service des études économiques à l’APCA.

26 septembre

Salon MécaSol, centré sur les couverts végétaux, à St-Julien-l’Ars (86)

ARVALIS-INSTITUT DU VÉGÉTAL

www.mecasol.cuma.fr

Blé tendre : un outil en ligne pour choisir ses variétés

2 au 4 octobre

Salon Sommet de l’élevage à Cournon d’Auvergne (63)

www.sommet-elevage.fr/

Arvalis-Institut du végétal a lancé récemment un nouvel outil pour choisir ses variétés de blé tendre pour les semis 2019-2020. Proposé gratuitement sur internet, il permet à l’agriculteur de décider en intégrant les conditions d’implantation de la culture ainsi que de nombreux critères variétaux et technico-économiques.

https://ssa.msa.fr/manipuleren-securite-mes-animaux/

15 au 16 octobre

Assises de l’agriculture et de l’alimentation à Rennes (35)

www.assisesagriculture.com

29 au 30 octobre

International Asparagus Days, salon dédié aux asperges à Angers (49) www.asparagusdays.com/fr

DR

Cet outil est accessible sur https://choix-desvarietes.arvalis-infos.fr

8 octobre

Formation « Manipuler en sécurité mes animaux » à Mauriac (15)

JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019 /

LE MAGAZINE / 7


REPÈRES Bon à savoir

ÉVÉNEMENT

Assises de l’agriculture et de l’alimentation Les assises de l’agriculture et de l’alimentation, organisées par Ouest-France, se tiendront les 15 et 16 octobre au couvent des Jacobins de Rennes (Ille-et-Vilaine). Ces deux journées mêlant débats et réflexions, dont Terre-net Média est partenaire, sont prévues pour échanger sur les pratiques agricoles afin de répondre aux enjeux d’une alimentation plus saine et plus durable. Un sujet au cœur de l’actualité !

Au programme : - Quelle alimentation pour demain ? - Les enjeux de l’agriculture - Les acteurs de l’alimentation - Agriculture et Europe - Citoyens : les nouveaux juges de l’alimentation Pour en savoir plus : www.assisesagriculture.com

➜ RAGT semences reprend une activité recherche de Carneau. Le 19 juillet, RAGT Semences a annoncé avoir acquis les activités de recherches fourragères et gazons de Carneau. L’intégration de ces activités de recherche au sein de la filiale RAGT accroît le portefeuille d’espèces, selon Laurent Guerreiro, directeur général de RAGT Semences. Objectif : « mettre sur les rails l’un des futurs leaders européens dans le domaine des semences fourragères, gazons et couverts. »

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LE MAGAZINE / JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019

CIP MÉDIAS

CIP MÉDIAS

➜ Zasso Xpower : une solution aux phytos ? Le principe de fonctionnement du Xpower repose sur le contact entre la végétation à détruire et deux rangées d’applicateurs reliés au pôle positif de la haute tension. Une troisième rangée d’applicateurs reliés au pôle négatif assure la fermeture du circuit. L’énergie électrique passe par le système racinaire et assure une éradication systémique. Retrouvez en réalité augmentée un dossier sur le désherbage électrique.

DR

En bref… ➜ Restructuration chez Exel Industries. Le groupe Exel Industries a annoncé début juillet la fin progressive de la commercialisation des marques Caruelle, Seguip, Thomas, Fischer et Loiseau. Dans le même temps, il prévoit la fermeture des usines de Noyers-SaintMartin (Oise), de SaintDenis-de-l’Hôtel (Loiret) et de Lleida (Espagne). Cette réorganisation doit permettre à Exel de repositionner son offre sur ses marques les plus connues comme Berthoud, Hardi, Tecnoma, Evrard, Matrot, Nicolas et CMC.

Le bilan de la moisson d’été s’avère globalement positif. La production est élevée, à l’exception de celle du colza… Plus de détails en page 42.


/// DISTRIBUTEURS D’ENGRAIS X40+ ET X50+ ECONOV RÉSEAUX SOCIAUX

FARMR

FARMR, NOUVELLE PLATE-FORME D’ÉCHANGES AGRICOLES Deux passionnés d’agriculture français lancent Farmr, un nouveau réseau social réservé au monde agricole. L’objectif des cofondateurs est d’offrir un site aux agriculteurs français leur permettant de trouver des réponses adéquates et rapides à leurs problématiques, de retrouver leur exploitation en ligne, d’identifier leurs pairs et d’échanger entre eux. À retrouver sur www.farmr.co

Pilotez votre rentabilité grâce à la technologie Econov

Economisez en moyenne 9% d’engrais et évitez les sur/sous-dosages grâce à la coupure de sections brevetée Econov. Avec la console ISOBUS Sulky, vous gérez la nappe d’épandage en croissant pour un épandage homogène dans toutes les conditions. La modulation D/G par GPS double votre précision. Gamme : X40+ jusqu’à 44 m et 3200 litres X50+ jusqu’à 50 m et 4200 litres.

74

c’est le nombre de députés abstentionnistes ayant refusé de se prononcer lors du vote de ratification du Traité européen de libre-échange bilatéral avec le Canada (CETA). 70 % d’entre eux appartiennent au groupe LREM.

CONCOURS TERRES D’IDÉES

MUTUALIA

QUATRE LAURÉATS POUR DES INITIATIVES « ATYPIQUES ET ENGAGÉES » En février, le groupe mutualiste Mutualia lançait l’appel à projets Terres d’idées, destiné à promouvoir des initiatives innovantes. Celles-ci valorisent, via l’agriculture, le développement durable, l’économie et la vie des APPEL À PROJETS territoires. Parmi les 350 candidats, quatre lauréats ont été retenus. Leur nom a été dévoilé début juillet : ces agriculteurs ont reçu un soutien financier de 7 000 € Un coup de pouce pour les aider à mettre pour vos projets ! en place leur nouvelle activité. Retrouvez le palmarès détaillé en réalité augmentée.

INVITATION

www.sulky-burel.com LE MAGAZINE / 9

JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019 /


REPÈRES Décryptage Si les méthodes de production agricoles conventionnelles dominent aujourd’hui encore dans notre pays, un nombre croissant de pratiques alternatives émergent.

SYSTÈMES DE PRODUCTION

Une diversité en croissance Dilemme pour certains, évidence pour d’autres : les agriculteurs français exercent leur activité en suivant l’un des multiples courants de production. Si une majorité d’entre eux emprunte aujourd’hui la voie conventionnelle, d’autres ont choisi un modèle différent. Terre-net Le Magazine décrypte cette alternative en prenant l’exemple de l’agriculture biologique.

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Diversité

En 2018, l’agriculture biologique était pratiquée par 41 600 exploitations françaises, sur une surface de 2 Mha. Malgré une progression à deux chiffres, ce mode de production reste minoritaire parmi les 25 Mha de surface agricole utile que compte l’Hexagone. Si la surface convertie représente seulement 4,3 % des surfaces en grandes cultures, elle atteint 10,1 % des surfaces fourragères. Côté cheptel, 382 000 vaches ont été élevées en respectant le cahier des charges de l’agriculture biologique en 10 /

LE MAGAZINE /JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019

2017, pour une population de 7,8 millions de têtes en France. En 2018, la collecte de lait bio représentait 3,5 % de la production nationale.

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Structure

La taille moyenne des structures françaises conventionnelles s’établit à 63 ha contre 49 ha pour celles en agriculture biologique. Le nombre d’UTH par exploitation varie, lui, de 1,6 en système classique à 2,4 pour la bio. Concernant l’élevage, un troupeau laitier bio compte en moyenne 47 animaux en 2015, contre 58 sur l’ensemble des

exploitations françaises. Une étude en Pays de la Loire1 met par exemple en évidence un chargement de 1,36 UGB/ha en conventionnel, contre 1,06 en agriculture biologique pour les élevages allaitants. Les différences s’observent aussi sur l’orientation. En 2013, seuls 13 % des agriculteurs bio étaient spécialisés en grandes cultures contre 30 % des conventionnels. À noter que la diversité des cultures est plus importante en bio. Pour les besoins en désherbage et en apport d’azote, des productions comme la luzerne en tête de rotation sur trois ans sont fréquentes.


Par TANGUY DHELIN redaction@terre-net.fr

Rendement

TANGUY DHELIN

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Sébastien Pageot, éleveur bio lait et viande en Loire-Atlantique

« Nous fixons un prix juste pour nous et pour le consommateur » « À travers l’agriculture biologique, nous cherchions un système durable qui nous permettrait de nous projeter sereinement dans l’avenir. L’autonomie est au cœur de notre fonctionnement. Notre système à base d’herbe doit être capable de nourrir à la fois notre troupeau de 80 vaches laitières, nos mâles engraissés en bœufs et nos 80 cochons. Nous tenons aussi à l’autonomie économique et décisionnaire. Comme nous vendons notre production à 80 % en circuit court, nous fixons un prix juste pour nous et pour le consommateur. Ce n’est pas un modèle spéculatif et nous nous rémunérons 2 300 €/mois. Impliquer les consommateurs, c’est fondamental pour nous. »

Émilien Rose, polyculteur-éleveur conventionnel dans le Nord

Charges

L’Insee indique un niveau de charges externes inférieur de 20 % en élevage laitier conventionnel. À l’inverse, en viande bovine, selon une étude menée en Pays de la Loire et Deux-Sèvres3, les coûts de production sont plus élevés en bio. Mais ce qui différencie vraiment les deux modèles est la nature des charges. Dans une étude menée en Centre Val de Loire sur dix structures, les deux modèles bio en grandes cultures présentent des niveaux de charges opérationnelles (engrais/semences/traitement) les plus faibles. Celles-ci ne dépassent pas 15 % de l’EBE, contre plus de 30 % pour les huit modèles conventionnels. À l’inverse, le bio affiche des charges de structure (carburant, charges salariales…) parmi les plus élevées.

5

CE QU’ILS EN PENSENT SÉBASTIEN PAGEOT

Concernant les rendements, le bio n’est pas en mesure de rivaliser avec l’agriculture conventionnelle, ce, quelle que soit la production. Pour l’année 2015, les rendements blé tendre en agriculture biologique étaient de 29 q/ha contre 79 q/ha en conventionnel. En élevage les écarts sont moins importants. La productivité laitière s’avère inférieure de 20 à 25 %, selon une étude de l’Insee2 parue en 2017. En viande bovine, toujours en Pays de la Loire, la productivité technique en bio se situe à 253 kg vif/UGB contre 291 kg vif/UGB en conventionnel.

Prix

Les productions en bio bénéficient d’une meilleure valorisation. Pour le lait, les cours du bio s’élevaient à 469,30 €/1 000 L en 2018 contre 344,70 €/1 000 L en conventionnel. En céréales, l’écart se chiffrait à 229 €/t pour la campagne 2015-2016. Mais toutes les productions ne bénéficient pas de cette valorisation. En viande bovine par exemple, le prix d’achat n’est que légèrement supérieur dans le cas du bio. Autre différence, la contractualisation sur trois ou cinq ans est une pratique majoritaire en bio. Selon l’Insee, le recours aux circuits courts se révèle également plus

« Nous raisonnons chacune de nos actions à partir de données »

ÉMILIEN ROSE

3

« Depuis quelques années, le métier a fortement évolué. Que ce soit en élevage ou pour le suivi des cultures, la notion de systématique n’existe plus. Nous avons maintenant une multitude de données avec lesquelles nous pouvons raisonner chacune de nos actions. Grâce à un OAD [outil d’aide à la décision, NDLR], nous avons pu diminuer les traitements fongiques. Sur l’élevage, les données du robot de traite nous indiquent s’il faut soigner les infections avec des antibiotiques ou non. Cette nouvelle manière de conduire l’exploitation nous permet d’optimiser et de réduire les coûts. C’est aussi important pour l’environnement, mais certaines interdictions vont trop vite. En céréales par exemple, nous manquons de solutions pour le désherbage sur les rotations courtes. »

Ce qui différencie vraiment les deux modèles de production est la nature des charges. important. Ces deux systèmes assurent une stabilité des prix aux exploitants.

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Résultat

Selon l’Insee, l’agriculture biologique présente « une meilleure rentabilité par unité physique de production et par capitaux engagés ». Un constat à nuancer par filière, par région et par année. L’étude du CentreVal de Loire montre que l’EBE/ha est de 415 €/ha et 278 €/ha pour les deux modèles grandes cultures bio étudiés. Ces chiffres se situent dans la fourchette de 269 € à 488 € d’EBE/ha des modèles conventionnels analysés. Dans l’étude viande bovine des Pays de

la Loire - Deux-Sèvres, la rémunération moyenne est de 1,5 Smic/UMO contre 0,4 Smic/UMO chez les conventionnels. Elle inclut les aides à la bio pour atteindre ce résultat. En 2018, l’aide au maintien attribuée par les régions était par exemple abandonnée en Auvergne-Rhône-Alpes, plafonnée à 12 000 € en Bretagne et non plafonnée dans les Hauts-de-France. ■ 1- Chiffres-clés édition 2018 - Inosys et chambre d’agriculture Centre-Val-de-Loire 2- Insee référence éd. 2017 - Les exploitations en agriculture biologique - Quelles performances économiques ? 3- Coût de production en viande bovine - Une bonne efficacité économique en agriculture biologique, janvier 2013 - Réseaux d’élevage pour le conseil et la prospective - collection Théma.

JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019 /

LE MAGAZINE / 11


Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

REPÈRES Bon à savoir

PLAN DE PÂTURAGE

Pâturevision : un logiciel de cartographie en ligne surface des parcelles dessinées et permet même de les subdiviser automatiquement selon la surface voulue par paddock. L’utilisateur du logiciel de cartographie peut aussi nommer et colorer chaque élément et ajouter des points de repère sur la carte. Davantage d’explications dans la vidéo accessible en réalité augmentée.

PATUREVISION

Difficile parfois de s’y retrouver dans la découpe des paddocks lors de la mise en place d’un système de pâturage tournant. Pour aider l’éleveur à construire ses plans de pâturage, l’entreprise Pâturevision a lancé son logiciel gratuit de cartographie en ligne. Compatible sur ordinateur, tablette ou smartphone, l’outil calcule la

LA CITATION

Il est impératif d’accélérer la transition agroécologique de l’agriculture pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi pour rendre l’agriculture plus résiliente aux effets des changements climatiques. MARC DUFUMIER, agronome et président de Commerce Équitable France

MAÏS FOURRAGE

Arvalis-Institut du végétal a établi le 25 juillet la deuxième version de sa carte des dates prévisionnelles de début des récoltes des maïs fourrage. L’organisme prévoit une maturité précoce, sous l’effet du stress hydrique et des températures très supérieures aux normales. À ce stade, les premières récoltes sont annoncées pour la mi-août. Dans les situations les plus stressées, et si le temps sec persiste, les premiers chantiers devaient même démarrer dès fin juillet – début août selon Arvalis. Signe de ce contexte météorologique exceptionnel, des premières photos d’ensilage sont d’ailleurs apparues très tôt sur les réseaux sociaux. Des chantiers très précoces ont ainsi eu lieu dès fin juillet, notamment dans le Lot-et-Garonne, dans les Deux-Sèvres ou dans le Maine-et-Loire. A contrario, à l’extrême ouest de l’Hexagone, ils pourraient se dérouler au-delà du 24 septembre. Il revient toutefois à chaque éleveur de vérifier l’évolution de ses maïs par l’observation de l’état des plantes et de la maturité des grains.

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LE MAGAZINE / JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019

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JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019 /

LE MAGAZINE / 13

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L’ingénieur et présentateur de télévision britannique Guy Martin a battu récemment le record du monde de vitesse en tracteur avec un JCB Fastrac. Il a atteint la vitesse maximale de 166,7 km/h sur la piste de l’aérodrome d’Elvington (Grande-Bretagne). Le précédent record, détenu par le Track-tor de Top Gear, datait de mars 2018. L’aérodynamisme du Fastrac a été retravaillé avec l’aide de Williams Advanced Engineering. Sous le capot de ce prototype se cache un six-cylindres DieselMax de 7,2 L fabriqué par JCB. Le moteur développe jusqu’à 1 000 ch et fournit un couple maximum de 2 500 Nm. En 2006, ce bloc diesel Streamliner avait déjà contribué à établir le record de vitesse sur terre à Bonneville Salt Flats (États-Unis), avec 563,41 km/h.


Évaluer avec précision son besoin en renouvellement puis cibler les meilleurs animaux grâce au génotypage et aux semences sexées est une pratique coûteuse sur le moment. Elle permet cependant de réaliser un gain économique sur le long terme.

VETOSOFT

Par DELPHINE SCOHY dscohy@terre-net-media.fr

TENEZ-VOUS PRÊT Élevage

RENOUVELLEMENT DU TROUPEAU

Bien calculer son besoin pour ne pas réformer trop de vaches Combien de génisses élever pour assurer le renouvellement sans toutefois réformer de bonnes vaches par manque de place ? Jean-Christophe Boittin, de la coopérative Évolution, préconise de bien calculer son besoin en femelles et de cibler ses meilleures bêtes grâce au génotypage et aux semences sexées. Cet investissement s’avère coûteux, mais rentable d’après l’expert.

U

ne génisse laitière coûte en moyenne 1 400 € à élever alors qu’une vache de réforme vaut entre 900 et 1 000 €. Mieux vaut ne pas pousser des vaches vers la sortie parce qu’on aura élevé trop de génisses », rappelle Jean-Christophe Boittin, responsable pôle marketing génétique de la coopérative Évolution. « En faisant évoluer sa stratégie de renouvellement, un éleveur peut faire de réelles économies. Les bénéfices sont visibles au bout de cinq ans. Le génotypage et les semences sexées sont de véritables

opportunités pour les éleveurs : ils leur permettent d’obtenir des animaux conformes à leurs attentes, soit d’améliorer le troupeau plus rapidement. Grâce à ça, ils pourront par la suite diminuer leur besoin en renouvellement. » Selon l’expert, bien évaluer ses besoins est indispensable : « Chacun doit calculer son besoin en femelles, ce renouvellement ne doit pas être subi en générant trop de génisses. Seul celui qui vend de la génétique peut se permettre de faire naître plus de femelles. »

LES BÉNÉFICES DE LA STRATÉGIE DE RENOUVELLEMENT SONT VISIBLES AU BOUT DE CINQ ANS.

2013

2014

2017

2018

Génotypage 1/3 IA sexées, 1/3 croisement terminal, 1/3 IA conventionnelles

Naissance des premières femelles

1er lot de génisses intégrant le troupeau

2e lot de génisses

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LE MAGAZINE /JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019

La moitié du troupeau = nouveaux animaux sélectionnés

TERRE-NET MÉDIA

«


Dans son service XPLait, la coopérative dispose d’une calculette de renouvellement. Mais même sans bénéficier de cet outil, chaque éleveur doit être en mesure d’évaluer ses besoins. « La question à se poser est : “quelles seront les mères les plus intéressantes ?”. Le génotypage permet notamment de connaître le potentiel de chaque animal. »

« En faisant évoluer sa stratégie de renouvellement, un éleveur peut faire de réelles économies. » JEAN-CHRISTOPHE BOITTIN, responsable pôle marketing génétique de la coopérative Évolution.

« On choisit des semences sexées sur les meilleures génisses ou vaches. On fait alors le compte sur le nombre de femelles à venir et c’est seulement après ce calcul qu’on comble les trous avec de la semence conventionnelle. En revanche, inutile de se poser la question pour les femelles les moins intéressantes : il faut partir en croisement industriel. » Sélection plus qualitative Le génotypage permet d’identifier les meilleures femelles : « Si on utilise de la semence sexée sans génotyper, on choisit les animaux sur ascendance mais on a un risque de faire reproduire un tiers de moins bonnes femelles. Bien sûr qu’il y aura tout de même un effet mais il sera moins précis, il y aura forcément des écarts. » Le coût du renouvellement se mesure par la différence entre les produits (vente de réformes, de veaux et/ou de reproducteurs) et les charges (achat de semences et élevage des génisses). Jean-Christophe Boittin confie : « Quelques éleveurs de races mixtes ont un bilan de renouvellement élevé car ils parviennent à vendre leurs réformes plus chères que les autres et ont moins de frais d’élevage des génisses. » D’après les référentiels de la coopérative, les charges de renouvellement varient entre 8 et 30 €/1 000 L : « De belles marges de progrès subsistent donc pour certains. Si les réformes sont peu valorisées, mieux vaut ne pas élever trop de génisses. À l’inverse, si les prix sont bons, on peut y aller. » Investissement Évolution a comparé le progrès génétique de ses éleveurs laitiers réalisant plus de 20 % d’IA sexées et plus de 20 % en croisement viande à ceux des élevages procédant à 100 % d’IA conventionnelle. « Les éleveurs en stratégie optimale (sexée et viande) obtiennent en moyenne 8 points d’Isu de plus que les autres. Sachant que chaque point d’Isu en plus fait augmenter la rentabilité de l’élevage de 5 € (chiffres de l’Idele – gain de TB, TP, quantité de lait, moins de cellules, etc.), les éleveurs n’ont pas moins de 40 € par animal à gagner avec cette stratégie. Alors certes, certains diront que la semence sexée prend moins bien. En effet, elle se situe à 80 % de la performance d’une conventionnelle. En revanche, c’est moins vrai sur les génisses. En outre, les vêlages se déroulent plus facilement pour les veaux femelles, ce qui génère moins de stress pour l’éleveur comme pour la vache, en raison d’un démarrage en lactation plus simple. » ■

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JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019 /

LE MAGAZINE / 15

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Par SOPHIE GUYOMARD sguyomard@terre-net-media.fr

TENEZ-VOUS PRÊT Cultures

COLZA

Première culture oléagineuse cultivée en France, le colza est actuellement en danger dans plusieurs régions. En cause : la montée en puissance des résistances aux pyréthrinoïdes pour différents ravageurs d’automne. Pour y faire face, combiner les leviers agronomiques apparaît essentiel.

A

près les méligèthes et les pucerons verts, les grosses altises et les charançons du bourgeon terminal font, à leur tour, de la résistance depuis quelques années. « Des niveaux très élevés de résistance des grosses altises apparaissent tous les ans dans de nouveaux départements », notent Céline Robert et Laurent Ruck, ingénieurs Terres Inovia (cartes consultables en réalité augmentée). Pour ce bioagresseur, deux types de résistance peuvent expliquer le manque d’efficacité des pyréthrinoïdes : la mutation du gène « kdr » (knock down resistance), la plus répandue, et celle dite « super kdr1 ». Dans le premier cas, le niveau d’efficacité de ces insecticides varie « entre 25 et 65 % ». Dans l’autre cas, il

Les grosses altises présentent depuis quelques années une résistance forte aux pyréthrinoïdes.

est « encore plus faible, voire nul ». En ce qui concerne le charançon du bourgeon terminal, « l’efficacité peut énormément varier selon les populations : entre 10 et 100 % », en raison notamment du mécanisme de résistance par mutation « kdr ». Le distinguer de la résistance par détoxification est toutefois difficile. D’autres ravageurs, comme le charançon des siliques ou le charançon de la tige du chou, suivent le pas. Avec les pratiques actuelles utilisant très

largement les pyréthrinoïdes à l’automne, une résistance généralisée à l’ensemble du territoire se profile. Ne pas tout miser sur la lutte chimique Afin de maintenir la durabilité de la culture du colza, « limiter le recours à cette famille d’ insecticides est indispensable », rappellent Céline Robert et Laurent Ruck, en utilisant d’autres familles chimiques efficaces. Miser sur l’observation est essentiel, tout comme « respecter scrupuleusement les seuils d’intervention : huit pieds sur dix avec morsures jusqu’au stade quatre feuilles pour les grosses altises et une intervention quinze jours après les premières captures (cuvette jaune

Avec les pratiques actuelles utilisant très largement les pyréthrinoïdes à l’automne, une résistance généralisée à l’ensemble du territoire se profile.

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LE MAGAZINE / JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019

TERRES INOVIA

Quels leviers pour contourner les résistances des ravageurs d’automne ?


Favoriser les auxiliaires Autre point à favoriser : les auxiliaires ! Hyménoptères, prédateurs du sol ou volants agissent comme de véritables alliés du colza en consommant ou parasitant les insectes ravageurs. Dans une situation d’équilibre écologique, le taux d’efficacité de régulation peut atteindre plus de 90 %, selon les experts Terres Inovia. Ce n’est cependant pas le cas partout : la proportion ne dépasse pas les 5 % sur les plateaux de Bourgogne par exemple. Dans ce contexte, sept agriculteurs de

ressources alimentaires avec l’implantation de bandes fleuries comptent parmi les pistes travaillées. Autre pratique : des espaces sont laissés au repos, sans travail du sol, afin de ne pas « perturber les insectes auxiliaires avec un labour profond. Tout ou partie de leur cycle de développement a en effet lieu dans le sol ». La réduction de l’utilisation d’insecticides contribue logiquement à protéger ces insectes régulateurs. ■

« L’efficacité d’un traitement aux pyréthrinoïdes peut varier énormément selon les populations de charançon du bourgeon terminal », prévient Terres Inovia.

TERRES INOVIA

ou Bulletin de santé du végétal) s’ils ont lieu fin septembre, sinon huit à dix jours après » pour le charançon du bourgeon terminal. Pour rappel, l’implantation constitue une étape-clé afin d’assurer une croissance dynamique de la culture et limiter ainsi la nuisibilité des ravageurs d’automne. L’association du colza avec des légumineuses gélives joue également contre les attaques d’altises d’hiver et du charançon du bourgeon terminal.

l’Yonne se sont lancés cette année dans le projet R2D22 et participent à des expérimentations visant à favoriser la présence et le développement de ces insectes auxiliaires. Objectif à terme : pouvoir généraliser ces solutions à l’ensemble du territoire. La mise en place d’abris et de

1- Afin d’éviter les traitements inefficaces, Terres Inovia propose d’identifier la présence de la mutation super-kdr sur les grosses altises de vos parcelles. Pour cela, l’analyse peut être réalisée sur des larves ou des insectes adultes. Pour tout renseignement ou demande de devis, n’hésitez pas à contacter le laboratoire de génétique et de protection des cultures de Terres Inovia : laboGPC@terresinovia.fr 2- R2D2 : « Restauration de la régulation naturelle et amélioration de la robustesse des cultures sur les plateaux de Bourgogne pour réduire durablement la dépendance aux insecticides ». Action pilotée par le ministère chargé de l’Agriculture et le ministère chargé de l’Environnement, avec l’appui financier de l’Agence française pour la biodiversité, à partir de crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses, attribués au financement du plan Ecophyto.

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PUBLI RÉDACTIONNEL

La lutte contre la septoriose se complique La résistance de la septoriose du blé progresse alors que les solutions disponibles doivent faire face à la pression réglementaire. Des précautions s’imposent pour bâtir les programmes fongicides. Il ne s’agit plus seulement de penser en termes d’efficacité mais aussi de maintien de celle-ci.

© BASF

NICOLAS PETIT : « S’ADAPTER À L’ENJEU ENVIRONNEMENTAL, ÉCONOMIQUE ET PRÉSERVER MON RENDEMENT »

L

a résistance de la septoriose aux fongicides utilisés pour la contrer s’étend toujours. C’est la famille des IDM (inhibiteurs de la déméthylation), à laquelle appartiennent les triazoles, qui est la plus touchée. Et ce, alors que le deuxième traitement, dit « T2 », intervenant à « dernière feuille étalée », aujourd’hui pivot incontournable de la protection contre la septoriose, repose sur des produits contenant systématiquement une triazole.

Plus d’une souche de septoriose sur deux est désormais de phénotype TriHR, c’est-à-dire, hautement résistante à un ou plusieurs IDM. Et les souches résistantes à plusieurs modes d’action, qualifiées de MDR, continuent, elles aussi, de progresser. Leur fréquence a atteint 14 % en 2018 ! En termes d’efficacité, les IDM, utilisés seuls, ne suffisent plus à protéger le blé, y compris lorsque plusieurs triazoles composent le programme. Il est ainsi recommandé de les associer à un fongicide

multisite ou à un SDHI (Inhibiteur de la succinate déshydrogénase). Mais, depuis 2015, des phénotypes résistants aux SDHI sont également régulièrement détectés. En 2018, 5 % des populations de septoriose analysées présentent des souches résistantes.

Seule solution pour faire face aux résistances et préserver les rendements : l’innovation ! En parallèle, la réévaluation au niveau européen de l’approbation de certaines substances actives va obliger à revoir les stratégies dès 2020. Ainsi, 2019 était la dernière campagne d’utilisation pour le propiconazole. Le chlorothalonil n’a pas été réapprouvé. Et la décision pour l’époxiconazole est tombée : l’Anses estime nécessaire le retrait des produits à base de la molécule.

Agriculteur à Ranton dans la Vienne, Nicolas Petit décrit ses pratiques en matière de protection du blé, avec la septoriose et la rouille jaune en ligne de mire. « Mon premier fongicide c’est la variété et, en cours de campagne, les infos données par mon OAD et la météo. Je prévois toujours deux passages, le plus important étant celui positionné à DFE. » L’enjeu majeur reste de préserver son rendement tout en maîtrisant son coût de production mais il « ne sort pas le pulvérisateur de gaieté de cœur ». Il raisonne donc ses programmes et cherche à les faire évoluer, avec la modulation du premier passage comme principal levier d’action. Il joue sur le T1, en ayant recours aux produits de biocontrôle, en attendant les outils qui lui permettraient de s’en passer.


© BASF

Observer, positionner, s’organiser… pour traiter si possible

Les conditions météorologiques ont une grande importance quand il s’agit d’assurer l’efficacité d’un traitement.

Quand une intervention s’impose, les conditions météo deviennent souvent le premier facteur de décision, avec des répercussions sur l’organisation globale des chantiers et sur la justesse du positionnement. Froid, pluie, vent… les conditions étaient loin d’être idéales encore cette année. Jusqu’à quel point aurontelles affecté l’efficacité des molécules et perturbé les programmes de protection des céréales ? Alors que les prévisions augurent de phénomènes extrêmes plus fréquents, il faudra compter sur toutes les solutions qui permettront de simplifier l’organisation des chantiers de pulvérisation.

Réglementation : de nombreuses solutions sur la sellette Au lancement des plans Ecophyto en 2008, puis Ecophyto 2 en 2015, le Gouvernement n’a pas caché son ambition : réduire l’usage des produits phytosanitaires de 50 % d’ici à 2025, tout en maintenant une agriculture économiquement performante. Entre la pression grandissante d’une société défavorable aux phytos et une réglementation qui se durcit, le nombre de spécialités autorisées va continuer à se réduire, sans forcément qu’une alternative existe. Une situation qui complique les itinéraires techniques, notamment les programmes fongicides.

Dès la prochaine campagne, les agriculteurs devront réfléchir à comment protéger leur blé sans compromis sur l’efficacité

approuvée par les États membres à Bruxelles. Les utilisations de produits à base de cette matière active risquent d’être suspendues dès 2020. Enfin, la dernière annonce en date concerne l’époxiconazole. Dans un texte du 28 mai, l’Anses estime nécessaire le retrait du marché français des 76 produits contenant cette molécule. Dans un climat anxiogène vis-à-vis des produits phytosanitaires et face à des consommateurs demandeurs de produits « sains », le retrait des solutions risque de s’accélérer. Une situation qui va compliquer la lutte contre les maladies des céréales, à commencer par la septoriose du blé. Dès la prochaine campagne, les agriculteurs devront réfléchir à comment protéger leur blé sans compromis sur l’efficacité. Les programmes fongicides devront être ajustés pour préserver les solutions disponibles et l’innovation accélérée.

Après le propiconazole est venu le tour du chlorothalonil. La proposition de la Commission européenne d’interdire la molécule a été

UNE INNOVATION FONGICIDE CÉRÉALES BASF EN RÉPONSE AUX ATTENTES DES AGRICULTEURS ET DE LA SOCIÉTÉ BASF développe le premier isopropanolazole, molécule fongicide polyvalente sur septoriose, rouilles des blés, et sur les maladies des orges, dont la ramulariose. En réponse aux enjeux céréales, la recherche BASF a innové : la conception de ce fongicide n’est plus seulement focalisée sur l’efficacité. Elle apporte aussi des solutions aux enjeux de résistance, d’organisation d’exploitation, aux attentes sociétales. Cet isopropanol-azole sera associé au SDHI leader du marché, afin de proposer un fongicide prêt-à-l’emploi, polyvalent, toutes céréales, nouveau pilier du programme au stade Dernière Feuille Etalée. Sous réserve de l’obtention des autorisations de mise en marché en France.

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TENEZ-VOUS PRÊT Conseils

INSTALLATIONS DE TRAITE

Ne négligez pas les réglages ! Vérifier de façon ponctuelle le bon paramétrage de son installation de traite apparaît primordial. Un réglage inadapté du niveau de vide, de la pulsation ou encore de la dépose peut générer une agression des trayons, qu’il s’agisse d’une salle de traite ou d’un robot. Daniel Le Clainche, expert bâtiment et traite du GDS Bretagne, donne quelques conseils à ce propos. 1. Une traite réussie doit être complète, rapide et douce L’extraction

du lait ne doit ni agresser le trayon, ni dégrader la qualité du précieux liquide. Les technologies d’aujourd’hui facilitent une traite rapide et efficace, à condition de bien régler l’outil.

2. Faites vérifier la bonne marche des équipements Toute nouvelle installation

de traite (neuve, rénovée ou d’occasion) doit être contrôlée et détenir l’agrément Certi’traite. Elle doit ensuite être vérifiée tous les ans via le contrôle Opti’traite. Certaines démarches qualité exigent ce contrôle mais beaucoup d’éleveurs passent à côté. En Bretagne, par exemple, un tiers des producteurs ne feraient pas vérifier leur installation, selon Daniel Le Clainche.

3. Réglages au cas par cas

Les réglages sont à appliquer en fonction de l’installation de traite, des pratiques de l’éleveur et du troupeau. En premier lieu, ce sont les manchons qui déterminent ces réglages.

4. Portez une attention particulière aux manchons Profil, longueur, diamètre, etc., plusieurs paramètres distinguent les manchons. Ils doivent être référencés pour connaître les réglages qui leur sont les plus adaptés. Pour des modèles en caoutchouc, les remplacer toutes les 2 500 traites est en outre conseillé, et toutes les 5 000 à 10 000 traites pour ceux en silicone.

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Par DELPHINE SCOHY dscohy@terre-net-media.fr

5. Dépression : trouver le bon compromis La dépression, communément

appelée « niveau de vide », doit se situer entre 32 et 40 kPa. L’expert déconseille d’augmenter le niveau de dépression pour accélérer la traite. En effet, cette pratique impacte négativement la santé de la mamelle en causant lésions et œdèmes. À l’inverse, la réduire revient à laisser l’air extérieur entrer et les manchons finissent par se décrocher.

6. Pulsation : suivez les recommandations La pulsation, elle, doit

suivre un rythme de 55 à 65 cycles/min avec un rapport succion/massage de 60/40. « Un mauvais réglage peut engendrer des mammites », précise Daniel Le Clainche.

7. Paramétrez correctement le système de dépose La dépose automatique doit être réglée à 250-300 g/min pour favoriser une traite complète tout en évitant la surtraite. Un contrôle peut être envisagé à ce sujet.

8. Appliquez scrupuleusement les conseils de nettoyage Selon Daniel

Le Clainche, l’installation doit être nettoyée intégralement deux fois par jour, après chaque traite. Alterner entre produits acide et alcalin est recommandé. Les concentrations dépendent de la composition chimique de l’eau et du volume utilisé. Les manchons trayeurs doivent également être désinfectés complètement après le passage d’un animal à risque. Attention, sur les installations de nettoyage, l’eau chaude pose souvent problème : de nombreux élevages sont équipés de chauffe-eau ménagers élevant l’eau à la température maximale de 60 °C, alors qu’un nettoyage optimal n’est assuré qu’à 70 °C…

Pour en savoir plus : www.terre-net.fr/mag/81reglages-traite

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© CRÉDIT

9. Ajustements spécifiques pour les robots de traite Les éleveurs équipés d’un robot de traite observent souvent une augmentation du taux cellulaire du troupeau à la mise en route du robot. Selon l’expert, le réglage de l’appareil est en cause : « La succion est souvent favorisée au détriment du massage pour accélérer la cadence et passer plus de vaches sur l’outil. Néanmoins, d’autres paramètres peuvent influer ce comptage cellulaire, comme l’épilation des mamelles ou la circulation des animaux pour accéder au robot. »


DOSSIER

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Rendez-vous de plein air entre les agriculteurs avec les fournisseurs de la filière, le salon Innov-Agri se tiendra cette année à Ondes (Haute-Garonne) les 4 et 5 septembre. La 25e édition accueillera plus de 1 000 machines de 400 marques sur 80 hectares d’exposition et de démonstrations. Voici quelques-unes des nouveautés que vous pourrez y trouver. Par LA RÉDACTION redaction@terre-net.fr

JOSKIN

PÖTTINGER

LE PLATEAU WAGO PLUS POLYVALENT

DEUX DÉCHAUMEURS TERRADISC DE GRANDE LARGEUR

L

e constructeur belge Joskin apporte plus de confort, de sécurité et de facilité d’utilisation à ses plateaux fourragers traînés de la série Wago. Il a notamment revu la conception de ces derniers en abaissant leur hauteur de 25 cm, pour la porter à 1,10 m. La remorque adopte un unique modèle d’échelle à brides réglables pour une compatibilité avec les balles rondes et parallélépipédiques. Long de 10, 11,75 et 12 m, le nouveau Wago présente une charge utile de 15 ou 20 t selon le modèle. STAND A10

L

e déchaumeur à disques indépendants Terradisc du fabricant autrichien Pöttinger se décline en versions 8001 T et 10001 T, larges respectivement de 8 et 10 m. Travaillant sur une profondeur de 5 à 15 cm, ces variantes de grande envergure déjà visibles au Sima génèrent un débit de chantier pouvant atteindre 18 ha/h selon le constructeur. Elles adoptent l’un des rouleaux au choix disponibles : cage, profilé acier ou caoutchouc ainsi que tandem Conoroll. Leurs dimensions au transport ne dépassent pas 3 m en largeur et 4 m en hauteur. Dans sa version Profiline, l’outil bénéficie du protocole Isobus. STAND F42

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Innov-agri, Space, Sommet de l’Élevage : cette année encore, ces trois événements de premier plan donnent l’occasion aux agriculteurs de s’informer, mais aussi de choisir les produits et services répondant le mieux aux besoins de leur activité. Terre-Net Le Magazine vous en offre ici un avant-goût. RAZOL

ARBOS

DES BINEUSES AUTOGUIDÉES DE 4 À 12 RANGS

LES BINEUSES UNICA AU CATALOGUE

L

e constructeur Razol renouvelle sa gamme de bineuses autoguidées. Les modèles à poutres fixes se déclinent en sept largeurs, de 3,5 à 9,8 m, de 4 à 12 rangs pour des maïs semés de 60 à 80 cm. Les modèles repliables manuellement et hydrauliquement s’échelonnent de 3,5 à 6,6 m, en 4 à 8 rangs. Chaque module travaillant entre les rangs suit les irrégularités du sol grâce à un montage sur parallélogramme. Celui-ci supporte des dents vibrantes en forme de « S ». À leur extrémité, Razol propose un large choix de pièces travaillantes. STAND D36

A

vec sa large gamme de bineuses Unica, l’Italien Arbos veut s’affirmer sur le marché du désherbage mécanique. Le constructeur indique avoir développé des outils compacts et légers pour un porte-à-faux réduit. Leur châssis en parallélogramme, fixe ou repliable, est doté de bagues autolubrifiées. Arbos propose une série d’accessoires pour adapter l’appareil aux besoins des exploitants : dents, roues porteuses, tôles, houes, socs versoirs, disques bombés ou dentés… Les bineuses Unica présentent des largeurs de travail jusqu’à 11 m et sont capables de traiter de 2 à 24 rangs selon la configuration.

STAND D30

DEVÈS

CLAAS

LE PORTE-CAISSON RESTE À NIVEAU

LA ROLLANT SE BONIFIE AVEC L’ÂGE

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e constr ucteu r ardéchois Devès présente un porte-caisson AC 240 doté d’un système de correction de dévers. Grâce aux suspensions hydrauliques des trois essieux signées Colaert, la charge reste toujours à niveau lors des déplacements jusqu’à la vitesse de 9 km/h. Le porte-caisson est également équipé de deux essieux suiveurs forcés, pilotés par l’électronique. STAND E10

L

a cinquième génération de presses à balles rondes Rollant 520 reçoit une nouvelle chambre fixe à rouleaux au profil nervuré favorisant la rotation des balles. Cette machine d’entrée de gamme dispose au choix du système de coupe Rotocut à 14 couteaux, du rotor Rotofeed ou de l’ameneur alternatif. Une pompe à débit réglable assure dorénavant la lubrification automatique de ses chaînes. Le système optionnel MPS II autorise le pivotement d’un segment de trois rouleaux pour maximiser la densité. La Rollant 520 confectionne des balles de 1,25 m de diamètre et de 1,20 m de large. STAND B01

NEW HOLLAND

HARO SUR LES PERTES DE GRAINS !

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isponible sur smartphone iOS et Android, l’application Grain Loss Calculator de New Holland a pour but d’aider son utilisateur à optimiser les réglages de sa moissonneuse-batteuse pour en tirer tout le potentiel. Comment ? En calculant les pertes de grains de la machine en suivant trois étapes dans l’application : la première requiert la largeur de la barre de coupe et celle du caisson de nettoyage ; l’étape suivante consiste à saisir le rendement de l’un des 30 types de cultures proposées ; enfin, le chauffeur n’a plus qu’à renseigner la quantité de grains comptés sur une surface limitée. L’application calcule alors instantanément la perte de grains en exprimant le résultat en pourcentage et en kilogrammes par hectare.

STAND A08

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SPACE

L4 HAL B43 D N STA

L’élevage, moteur de l’innovation La 33e édition du Space, Salon international des productions animales, se tiendra au parc des expositions de Rennes (Ille-et-Vilaine) du 10 au 13 septembre. En prévision de cet événement, un jury a décerné des trophées Innov’Space 2019 mettant en valeur le savoirfaire des entreprises pour les équipements utilisés en élevage. Terre-Net Le Magazine vous présente ici une sélection d’innovations parmi les 46 produits ou services primés lors de ce concours proposé par l’organisation. Par DELPHINE SCOHY, SÉBASTIEN DUQUEF et MATTHIEU SCHUBNEL dscohy@terre-net-media.fr, sduquef@terre-net-media.fr, m.schubnel@cipmedias.com

LAURÉATS 2 ÉTOILES APTIMIZ

AXCE

UNE APPLI POUR OPTIMISER SON TEMPS DE TRAVAIL

L’EYE BREED RÉVOLUTIONNE L’INSÉMINATION ARTIFICIELLE

C

I

ombien d’agriculteurs connaissent leur temps de travail par activité ? Si cet aspect semble important pour beaucoup d’entre eux, seule une minorité le mesure et tente d’améliorer son organisation. Pour répondre à cette problématique, trois fils d’a griculteurs ont conçu l’outil Aptimiz qui détermine et analyse automatiquement le temps de travail d’un agriculteur. Ainsi, ce dernier peut évaluer ses performances et faire évoluer ses pratiques pour optimiser son temps.

HALL 4 – STAND B44

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LE MAGAZINE / JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019

nséminer sans aucune fouille rectale, c’est possible. Axce présente son dispositif Eye Breed qui, grâce à sa caméra et à son système d’aspiration, permet de déposer la semence en quelques mouvements simples. Ainsi, les éleveurs souhaitant inséminer eux-mêmes ne devront suivre qu’une petite formation de quatre heures. HALL 1 – STAND G84


CALIPRO

LUMINO LIGHTING SYSTEM

L

a solution d’éclairage Lumino lighting system de Calipro comprend un ensemble de tubes LED conçus spécifiquement pour l’élevage et une unité de régulation asservie par un capteur innovant, recueillant l’ambiance réelle au sein du bâtiment. Sa programmation permet de reconstituer en intérieur la lumière visible du soleil en termes d’intensité lumineuse et de longueurs d’onde, mais aussi de durée d’éclairage. HALL 7 - STAND B20

EMILY

V-CUT : LA PORTE COUPE-FICELLE LIMITE L’EFFORT

L

es pailleuses à turbines Emily se dotent du dispositif V-Cut pour faciliter la coupe et la récupération des ficelles ou filets des balles. Deux couteaux hydrauliques évitent à l’éleveur d’entrer dans la pailleuse pour sectionner les liens et limitent l’effort de traction de l’éleveur pour les retirer. AIR LIBRE – STAND D32

DUSSAU DISTRIBUTION

LE ROBOT SENTINEL 2 RÉDUIT LA PÉNIBILITÉ

L

e Landais Dussau Distribution présentera au Space 2019 sa version améliorée du robot Sentinel. Son nom : Sentinel 2. L’automate est capable d’épandre tout type de litière dont les brins ne dépassent pas 15 cm de longueur. Les nombreux capteurs embarqués mesurent tous les paramètres nécessaires et adaptent la quantité de litière épandue pour améliorer le bienêtre des animaux. HALL 10 – STAND B21

MAZERON NAUDOT

DES BARRIÈRES TOUT-TERRAIN

D

éployer une barrière de contention sans rien porter, c’est ce que présentera l’entreprise Mazeron Naudot au Space 2019 avec sa barrière tout-terrain. Facile à déplier comme à ranger, cette innovation dispose également d’articulations spéciales qui lui permettent de suivre les dénivellations et donc d’être installée partout. AIR LIBRE – STAND A02

MIXSCIENCE

MATRICIEL JAUGE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL DES ALIMENTS

A

fin d’aider les fabricants d’aliments, MiXScience présente MatriCIEL, son nouvel outil de calcul de l’impact environnemental des aliments. Ainsi, les formulations pourront prendre en considération les contraintes écologiques, au-delà des contraintes économiques. HALL 9 – STAND C63

JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019 /

LE MAGAZINE / 25


VALOREX TELL ÉLEVAGE

TELL-ME : UNE PLATE-FORME DE GESTION DE PROJET COLLABORATIVE

L

’outil collaboratif en ligne Tell-me facilite les échanges et la gestion des modifications à réaliser dans un bâtiment. Celle-ci va permettre au pilote du projet de nommer l’interlocuteur pour chaque action en cours et de définir une date limite, de consulter de la ressource (vidéo, animation) et d’échanger des documents (notice, plan, devis).

INDICE DIVAL : DIVERSITÉ ET AUTONOMIE DANS LES RATIONS

P

our appuyer les filières comme Bleu-Blanc-Cœur, Valorex lance son indice de rationnement Dival. Il évaluera les rations sur leur diversité d’aliment, leur teneur en protéines et leur acceptabilité sociétale. L’outil pourra ainsi servir aux éleveurs pour faire reconnaître leurs bonnes pratiques aux consommateurs.

HALL 9 – STAND A24

HALL 4 – STAND C99

LAURÉATS 1 ÉTOILE DELAVAL

AGRIPROM BV

UN BOLUS POUR PRÉVENIR LA FIÈVRE DE LAIT

L

es bolus de démarrage d’Agriprom BV ont été récompensés par le jury des Innov’Space. Ils offrent une solution préventive face à l’hypocalcémie vitulaire des vaches laitières. Le bloc reste actif pendant une longue période dans la panse et libère progressivement une forme active de vitamine D3 pour les vaches en gestation. Les substances actives contribuent à l’absorption et à la régulation du calcium et du magnésium. HALL 1 – STAND E47

BIORET AGRI

UN GRATTAGE… GAGNANT !

P

our améliorer leur confort, l’entreprise Bioret Agri lance son Dairy Scratchy : une station de grattage horizontale ou verticale en caoutchouc. Les vaches aiment en effet se frotter et se gratter, c’est un comportement naturel. En bâtiment, elles utilisent parfois un coin de mur ou une partie métallique. L’innovation permet également de réduire le taux de fréquentation des brosses installées dans les stabulations.

HALL 11 – STAND A06

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LE MAGAZINE / JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019

EVANZA : LES MANCHONS REMPLACÉS SANS EFFORT

L

’entreprise DeLaval se voit récompensée par le jury des Innov’Space pour son faisceau trayeur Evanza. Augmentation du débit de lait, réduction du temps de traite, renouvellement facilité : les cartouches qui remplacent les manchons trayeurs présentent de nombreux avantages. AIR LIBRE – STAND F06

ECS SARL

SPEED.E NET+ : UN NETTOYEUR DE LOGETTES 100 % ÉLECTRIQUE

L

e nettoyeur de logettes Speed.e Net+ fonctionne entièrement grâce à l’électricité. Absences de nuisances sonores et de gaz d’échappement sont les principaux arguments qui ont motivé la décision du jury des Innov’Space, sans oublier la combinaison d’un système de nettoyage et d’une cuve pour pailler en un seul passage. AIR LIBRE – STAND E25


METAREX® DUO A N T I - L I M AC E S D O U B L E AC T I F EFFICACITÉ NOUVELLE GÉNÉRATION

Plus rapide d’action

2 modes d’actions simultanés et complémentaires Encore moins de matières actives

Largeur de travail inégalable

FA B R I Q U É E N

Brevet 15.51785 et Brevet 15.51774

F R A N C E

DE SANGOSSE SAS au capital de 9 828 225 €uros - 300 163 896 RCS Agen. N° TVA intracommunautaire FR 57 300 163 896. DE SANGOSSE, Bonnel, 47480 PONT DU CASSE. Agrément n° AQ01561 pour la distribution de produits phytopharmaceutiques à usage professionnel. METAREX® DUO, AMM n° 2190173. Phosphate ferrique IPmax 16.2 g/kg, Métaldéhyde 10 g/kg. JUILLET 2019. Annule et remplace toute version préalable. Version actualisée des fiches produits disponible sur www.ciblage-anti-limaces.fr P102 Tenir hors de portée des enfants, P270 Ne pas manger, boire ou fumer en manipulant ce produit, P273 Eviter le rejet dans l’environnement, P391 : Recueillir le produit répandu, P501 Eliminer le contenu/le récipient conformément à la règlementation locale/ nationale, EUH401 Respectez les instructions d’utilisation pour éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement, SP1 Ne pas polluer l’eau avec le produit ou son emballage, SPe6 : Pour protéger les oiseaux/les mammifères sauvages, récupérer tout produit accidentellement répandu - Marques déposées, autorisation de mise sur le marché et fabrication : DE SANGOSSE - Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et respecter strictement les préconisations. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée. Consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto - Lire attentivement les étiquettes avant toute utilisation et respecter strictement les usages, doses, conditions et précautions d’emploi. Usages autorisés, mode d’emploi et doses : se référer à la notice et à l’étiquette et/ou www.desangosse.fr et/ou www.phytodata.com.


EVA JURA

GYRAX

LE CALENDRIER DE PÂTURAGE DANS LA POCHE

UNE BENNE ASPIRATRICE DE MENUES-PAILLES

E

L

HALL 1 – STAND A03

AIR LIBRE – STAND C12

va Jura présentera au Space 2019 son calendrier de pâturage Paturnet sous forme d’application mobile. Dénommé Paturapp, l’outil permet d’enregistrer aisément les données telles que le planning de pâturage, les hauteurs d’herbe, les événements de fauche et de conduite du troupeau. Il propose également des simulations de pousse de l’herbe et des bilans de fin de saison.

a remorque polyvalente Gyrax Démet’Air aspire la menuepaille et les graines d’adventices après le passage de la moissonneuse-batteuse. Deux pompes centrifuges créent la dépression nécessaire au ramassage. La marque a aussi imaginé un système de toit sur vérins pour compresser verticalement les résidus chargés et gagner ainsi en capacité.

HOLM & LAUE FÖRSTER TECHNIK

UN THERMOMÈTRE CONNECTÉ

P

rendre la température fait partie des bases de vérification de santé d’un animal. Pour suivre l’évolution, plusieurs prises sont nécessaires. Ainsi, l’entreprise Förster Technik présente son thermomètre connecté Smart Thermometer qui enregistre les données mesurées dans une application dédiée.

LE NETTOYAGE DES SEAUX DANS LE TAXI-LAIT

L

’entreprise Holm & Laue, spécialisée dans l’élevage des veaux, présentera au Space son système de nettoyage automatique des seaux pour taxi-lait. Il s’agit d’une boule de pulvérisation reliée à la ligne de retour dans le taxi-lait. Simple à installer, le FlushMaster optionnel facilite le travail de l’éleveur au quotidien. HALL 11 – STAND B42

HALL 11 – STAND B50

MAISON BLEUE

RACLEUR 2S : DITES ADIEU AUX DÉPÔTS !

L

e racleur double sens de travail 2S proposé par Maison Bleue divise par deux l’usure du matériel et optimise l’évacuation des déjections animales de la préfosse. Le potentiel méthanogène annoncé des effluents est supérieur à celui d’un système sur lisier stocké. HALLS 2-3 - STAND F63

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LE MAGAZINE / JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019


SAM

URBAN

DES LAMES ORIENTABLES POUR MAÎTRISER L’AMBIANCE

VITALCONTROL : UN THERMOMÈTRE TRÈS CONNECTÉ

L

’entreprise sarthoise Sam présente son mécanisme de régulation des conditions d’ambiance pour bâtiment d’élevage neuf ou rénové. Il s’agit de panneaux de lames orientables en bois ou en plastique translucide, simples à mettre en œuvre. Ces dernières sont actionnées manuellement ou par motorisation pneumatique ou solaire fournie. HALLS 2-3 - STAND D35

VÉTALIS

LES CARENCES EN OLIGO-ÉLÉMENTS GÉOLOCALISÉES

L

a société Vétalis a créé un observatoire des oligo-éléments. Primé par le jury des Innov’Space, cet outil est en fait une carte interactive qui recense les carences en oligo-éléments selon les secteurs. L’interface permet aux éleveurs de mieux raisonner la complémentation de leurs animaux selon les régions, mais également de savoir si les troubles qu’ils rencontrent dans leur troupeau ont un lien avec les oligo-éléments. HALL 4 – STAND A06

P

our suivre d’encore plus près la santé des animaux d’élevage, Urban dévoile son thermomètre VitalControl. Doté d’un écran couleur et d’un lecteur de puce RFID, il assure la prise de température corporelle des animaux. Une solution logicielle gère les données recueillies, pour plus de précision dans le suivi. Ainsi, chaque mesure est automatiquement attribuée à l’animal évalué et l’évolution consultable en ligne sous la forme de graphique. Ces données sont également exploitables par le DAL de la marque dans le cas des veaux et, si l’éleveur le souhaite, transférées aux prestataires de l’élevage. HALL 11 – STAND B47

VOGELSANG

LE CC MIX POUR INCORPORER LES INTRANTS

L

e système d’incorporation solide-liquide CC Mix permet de préparer les substrats avant d’alimenter le ou les digesteurs d’une unité de méthanisation. Cet organe compact et de maintenance aisée intègre notamment un piège à cailloux protégeant la pompe et les digesteurs. Il mélange les divers intrants à fibre courte (ensilage, céréales, paille broyée, fumier de volaille…) que l’exploitant souhaite ajouter au substrat. HALL 4 – STAND C64

WASSERBAUER

LE ROBOT EN SELF-SERVICE AU SILO

O

n pourrait croire que les éleveurs possédant un robot d’alimentation n’ont rien à préparer. Pourtant, il leur faut déstocker les aliments et les entreposer en avance dans une « cuisine ». L’entreprise autrichienne Wasserbauer propose aux éleveurs de gagner du temps grâce à son système électrique de désilage Nano opérant dans les silos couloirs. L’éleveur n’a donc plus à désiler ses aliments à l’avance. HALL 11 – STAND B46

JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019 /

LE MAGAZINE / 29


SOMMET DE L’ÉLEVAGE

Le palmarès de l’innovation 2019 Salon incontournable des professionnels du secteur, le Sommet de l’élevage aura lieu du 2 au 4 octobre à la grande halle d’Auvergne à Cournon (Puy-de-Dôme). Le jury du concours de l’innovation a attribué un Sommet d’or à chaque produit ayant retenu son attention parmi les 69 dossiers de candidature. Découvrez le palmarès !

VE Z RETROEUT MÉDIA N TERRE-Sommete au levag de l’é LL 1HA F200 D STAN

Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

LAURÉAT BIEN-ÊTRE ANIMAL

NOUVEAU

LAURÉAT PRIX SPÉCIAL BIO

NOUVEAU

BIORET AGRI

CIZERON BIO

DAIRY SCRATCHY : STATION DE GRATTAGE HORIZONTALE OU VERTICALE

UNE SOURCE LOCALE DE PROTÉINES

L

e dispositif Dairy Scratchy, également récompensé par le jury du salon Space, fait l’objet d’une description page 26 de ce magazine.

HALL 2 – STAND B51

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LE MAGAZINE / JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019

L

a minoterie ligérienne Cizeron Bio se démarque en proposant une formulation d’aliments à partir de graines cultivées à 86 % en France. Elle utilise des matières premières telles que la cameline, le chanvre, le pois, la féverole, le lupin, le lin… Cette offre locale constitue une alternative aux importations massives de soja.

HALL 1 – STAND F181


LAURÉATS MACHINISME

MANITOU

THALER

DES ÉCONOMIES AVEC L’OPTION ECO-STOP

UNE CHARGEUSE ARTICULÉE À ESSIEUX DIRECTEURS

D

éjà primée à l’occasion des Sima Awards en novembre, l’option EcoStop proposée sur les chariots télescopiques Manitou a retenu l’attention du jury des Sommets d’or. Cette fonctionnalité coupe le moteur après un délai prédéfini par l’utilisateur. La machine analyse sept critères différents avant la coupure. EXTÉRIEUR – STAND F2034

L

A

près avoir bénéficié d’une récompense pour son épareuse E-Kastor à l’occasion du Sima 2017, Rousseau décroche un Sommet d’or avec le modèle E-Fulgor. Cette machine adopte, comme sa petite sœur, un entraînement électrique et une couleur bleue. Avec un rendement de transmission plus intéressant et son système de refroidissement par eau glycolée biodégradable, elle limite l’impact sur l’environnement.

a chargeuse Thaler 3248T-5A, déjà primée à plusieurs reprises à l’étranger, se distingue des autres modèles du marché par son articulation centrale combinée à deux essieux directeurs. L’angle d’articulation des deux demi-châssis est réduit de 55 à 20°, limitant ainsi le risque de basculement lors des m a n œ uv re s . Le dispositif SPS offre au chauffeur le choix du mode directionnel.

EXTÉRIEUR – STAND B1025

EXTÉRIEUR – STAND F2040

ROUSSEAU

E-FULGOR : L’ÉPAREUSE ÉCOLOGIQUE

LAURÉATS ÉQUIPEMENT pour le séchage en grange de fourrage ou de bois-énergie. HALL 1 – STAND F180

DUSSAU DISTRIBUTION

LE ROBOT SENTINEL 2 OPTIMISE LA LITIÈRE

BASE

DE L’ÉLECTRICITÉ ET DE LA CHALEUR AVEC COGEN’AIR

L

es panneaux thermovoltaïques Cogen’A ir de la société girondine Base se caractérisent par leur capacité à produire de l’électricité et à récupérer de la chaleur via des échangeurs thermiques. Outre l’électricité générée, ce type d’installation permet d’utiliser la chaleur

L

e dispositif Sentinel 2, également récompensé par le jury du salon Space, fait l’objet d’une description page 25 de ce magazine. EXTÉRIEUR – STAND F2030

HOLM & LAUE

LE TAXI-LAIT NETTOIE LES SEAUX

L

e dispositif Taxi-Lait, également récompensé par le jury du salon Space, fait l’objet d’une description page 28 de ce magazine. HALL 2 – STAND A31

JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019 /

LE MAGAZINE / 31


LAURÉATS FOURNITURES

AXCE

MEDRIA SOLUTIONS

L’EYE BREED RÉVOLUTIONNE L’INSÉMINATION ARTIFICIELLE

VEL’LIVE SURVEILLE LE VÊLAGE

L

L

e dispositif Eye Breed, également récompensé par le jury du salon Space, fait l’objet d’une description page 24 de ce magazine. HALL 3 – STAND A55

ACTRADE

UN POST-TREMPAGE POUR LES LAITS FROMAGERS

e service Vel’Live complète la gamme de prestations de monitoring proposées par le fournisseur Medria Solutions et se concentre sur le suivi du vêlage. Grâce au collier Axel et à l’accéléromètre trois axes qu’il intègre, le système enregistre l’activité de l’animal toutes les cinq minutes. Ces relevés sont transmis à une base GSM avant d’être transférés au serveur Medria.

HALL 1 - STAND C96

L

e produit de post-trempage Flora Boost présente une capacité à conserver et stimuler les flores d’intérêt fromager. Élaboré exclusivement à partir de matières premières naturelles, il ne goutte pas et ne dénature pas le goût du produit transformé. Il bénéficie d’un agrément Ecocert certifiant sa compatibilité avec l’agriculture biologique.

HALL 1 – STAND A35

LAURÉATS SERVICES

LAURÉATS TRANSFORMATION

MSD SANTÉ ANIMALE

GLACE CONCEPT

VEAUCATION : LA SANTÉ DU VEAU EN QUESTION

GLACES À LA FERME : MODE D’EMPLOI

L

’offre CBPI proposée par le Ligérien Glace concept vise à épauler les éleveurs laitiers bio souhaitant se lancer dans la fabrication de glaces sur leur ferme. La prestation proposée comprend notamment l’étude de secteur, la fourniture d’outils, l’installation des matériels nécessaires, la formation aux méthodes éprouvées, ainsi que la mise en relation avec les fournisseurs et fabricants pour cette activité de diversification. HALL 2 – STAND A36

L

’outil pédagogique Veaucation a été imaginé par le laboratoire pharmaceutique MSD Santé animale. Il a pour vocation d’aider l’éleveur à améliorer ses pratiques d’élevage autour de la santé du veau. Ce jeu en ligne aborde cinq thèmes principaux : logement et biosécurité, alimentation et abreuvement, monitoring, économie et gestion, immunité et santé du veau. HALL 1 – STAND A36

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LE MAGAZINE / JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019


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New Holland préconise les lubrifiants

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Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr

PARTAGE D’EXPÉRIENCE Essai

DEUTZ-FAHR

Le 6165-4 TTV passé au crible Le Deutz-Fahr 6165-4 compte parmi les modèles à quatre cylindres de même puissance que les plus petits six-cylindres du tractoriste.

TERRE-NET MÉDIA

La rédaction vous propose de découvrir le Deutz-Fahr 6165-4 TTV ausculté sous toutes les coutures ! Motorisation, transmission, relevage, débit hydraulique, technologie, confort et ergonomie… revue de détail pour ce modèle provenant de l’usine de Lauingen, en Allemagne.

S

ous le capot du tracteur Deutz-Fahr 6165-4 TTV, le quatre-cylindres Deutz TCD 4.1 L04 libère une puissance de 171 ch avec boost. Un ventilateur viscostatique à commande électronique eVisco assure le refroidissement des fluides. Il est couplé à des radiateurs en aluminium s’ouvrant en papillon vers l’avant lors de l’entretien. Le bloc exploite la technologie de réduction catalytique sélective (SCR) avec AdBlue, une vanne EGR ainsi qu’un filtre à particules passif. Avec cet ensemble, les rejets gazeux s’avèrent conformes aux exigences de la norme Stage IV, dans une configuration prête pour Stage V. Le modèle à l’essai, doté d’une transmission à variation continue d’origine ZF baptisée « TTV » par le tractoriste, peut rouler jusqu’à 50 km/h. Il profite d’un ralentisseur sur échappement améliorant la puissance de freinage de 40 %, selon le constructeur. Le chauffeur accède à trois modes de conduite (manuel, automatique et PDF) pour adapter la gestion de la boîte au travail en cours. Pour plus de sécurité, le mode « Trailer Stretch » assiste l’opérateur au transport. À l’avant, la suspension du 34 /

LE MAGAZINE / JUILLET-AOÛT-SEPTEMBRE 2019

pont, pilotée grâce à l’électronique, varie en fonction de trois niveaux de fermeté, selon l’intensité de freinage, le terrain et la vitesse d’avancement. Terminal iMonitor3 compatible Isobus Les relevages soulèvent jusqu’à 9,2 t à l’arrière et 4,1 t à l’avant. Pour animer les outils, la pompe hydraulique load sensing à cylindrée variable débite jusqu’à 170 L/min. Elle alimente jusqu’à quatre distributeurs électrohydrauliques (cinq en option). Quatre régimes de prise de force sont proposés de série : 540, 540 Éco, 1 000 et 1 000 Éco. La cabine MaxiVision 2 dispose d’une qualité de finition et d’une ergonomie de commandes soignées. L’opérateur profite de l’accoudoir multifonction et de la poignée MaxCom, avec laquelle il contrôle le relevage, la transmission et les fonctions hydrauliques. Deutz-Fahr équipe le tracteur du terminal tactile iMonitor3, compatible Isobus et gérant le guidage via le système Agrosky. Son écran présente une diagonale de 8 pouces. ■

LE DEUTZ-FAHR 6165-4 TTV EN BREF Motorisation : Deutz TCD 4,1 L à quatre cylindres Puissance moteur : 164 ch ECE R120 (171 ch avec boost) Transmission : TTV à variation continue, signée ZF Hydraulique : pompe load sensing débitant jusqu’à 170 L/min


CENTAYA

By Amazone

Un chef d’œuvre de Simplicité et de Technologie

Aboutissement de 20 ans d’expérience et d’avancées technologiques dans le combiné de semis pneumatique, le Centaya, par sa simplicité d’utilisation et ses hautes performances, symbolise à lui seul la parfaite combinaison de la technologie, du design et du confort. Prouesse technologique d’abord grâce au SmartDosingSystem et au TwinTerminal, des systèmes intelligents permettant un dosage et un étalonnage d’une précision rarement atteinte. Modèle d’ergonomie et de confort ensuite avec le Smartcenter, un module unique, véritable centre de contrôle de machine. Son dispositif de mise en terre inédit répondant aux demandes les plus exigeantes associé au CombiDisc ou au Cultimix permet au Centaya de déployer toute sa polyvalence et élargit ainsi son champ d’action toute l’année durant.

LA CULTURE DE L’INNOVATION w w w. a m a z o n e . f r


PARTAGE D’EXPÉRIENCE Essai

1. Le Deutz-Fahr 6165-4 TTV a travaillé dans différentes situations, pendant lesquelles l’agriculteur Rémi Gillet a vérifié si ce modèle répond effectivement aux besoins de l’élevage.

1

2. Le tracteur profite d’un look agressif dessiné par le designer italien Guigiaro. 3. Pour répondre à la Mother Regulation, Deutz-Fahr a installé deux lignes de freinage hydraulique. 4. Le pont avant suspendu hydrauliquement améliore le confort de l’opérateur, sur la route comme au champ. 5. L’accoudoir regroupe toutes les commandes, pour un poste de conduite intuitif et ergonomique. 6. L’imposant capot et le bâti du chargeur frontal limitent la visibilité vers l’avant. À l’arrière, celle sur l’attelage est également restreinte.

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Rémi Gillet, éleveur de vaches laitières dans l’A isne

« Intuitif, maniable et précis mais peut mieux faire ! » Rémi Gillet, éleveur de vaches laitières à Raillimont, dans l’Aisne, a testé le tracteur Deutz-Fahr 6165-4 TTV pendant huit jours sur son exploitation. Il a notamment vérifié si ce modèle, présenté comme polyvalent, répond effectivement aux besoins de l’élevage. L’engin fourni par la marque lui laisse plutôt une bonne impression. « Je n’étais pas client de la marque jusque-là, précise-t-il. Les commandes sont intuitives et toutes les fonctions tombent sous la main. Le joystick multifonction contrôlant la transmission à variation continue TTV est facile à apprivoiser. Inutile de garder le pied sur la pédale de freins, il suffit de lâcher l’accélérateur et le tracteur s’immobilise. Le débit hydraulique, lui, suffit pour assurer au chargeur des mouvements fluides et rapides. Seul bémol : le joystick de commande du chargeur frontal est dépourvu d’inverseur hydraulique. » Si la météo n’a pas permis de travailler au champ, Rémi estime que le moteur répond bien aux besoins lors du transport. Les suspensions du pont avant, de la cabine et du chargeur frontal offrent un confort sans égal. Les rétroviseurs grand angle améliorent la sécurité. L’agriessayeur regrette une chose néanmoins : « La taille du capot et du système de dépollution à droite de la cabine, ainsi que le gabarit du chargeur, entravent la visibilité vers l’avant. » La nuit, le pack de feux à LED éclaire la zone autour du tracteur pour limiter la fatigue. Enfin, l’exploitant est relativement satisfait de l’accessibilité aux organes nécessitant un contrôle régulier. « Seules les jauges de niveau placées à l’arrière du 6165-4 TTV sont difficiles à atteindre, souligne-t-il. Et si c’est difficile à faire, ce n’est pas fait ! » Retrouvez le témoignage de l’agriessayeur en vidéo sur : www.terre-net.fr/ mag/81essai-deutzfahr

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LES

- Ergonomie et intuitivité des commandes - Confort en cabine - Débit hydraulique important, idéal pour la manutention au chargeur frontal LES

- Manque de visibilité vers le piton d’attelage - Joystick hydraulique ne gérant pas la transmission TTV - Accès difficile aux jauges de niveau installées à l’arrière



Par DELPHINE SCOHY dscohy@terre-net-media.fr

PARTAGE D’EXPÉRIENCE Élevage

GAEC STANDAERT – LAFRESGUIMONT-SAINT-MARTIN (SOMME)

« Le passage au robot de traite a duré plusieurs semaines » Pour les associés du Gaec Standaert et leur salarié, fini les six heures quotidiennes de traite ! L’installation 2 x 6 postes laisse place à deux robots DeLaval VMS. Ces automates constituent un pas de plus vers les nouvelles technologies. Retour sur leur mise en route.

s’élève à 1 M€. Avant d’adopter un rythme de croisière, apprivoiser la traite robotisée est nécessaire. Les éleveurs confient leur méthode d’apprentissage : « Trois semaines avant la mise en route, nous avons passé les animaux dans les stalles pour qu’ ils s’ habituent à consommer le concentré et qu’ ils s’ imprègnent de l’environnement. Chaque trayon de chaque vache a ensuite été enregistré, puis on a fait passer le bras robotisé pendant quelques jours sous les animaux pour qu’ils s’y familiarisent. »

TERRE-NET MÉDIA

À

moins de dix ans de la retraite, Géry Standaert ne manque pas d’énergie. Cet agriculteur picard a agrandi sa stabulation à deux reprises avant de transformer l’aire paillée en trois rangées de logettes avec caillebotis intégral. S’il montre autant de motivation, c’est en partie grâce à son fils Pierre. Du haut de ses 27 ans, ce jeune exploitant plein d’ambition s’est installé voici deux ans et demi. Suite à deux regroupements successifs d’ateliers laitiers et un montage sociétaire de type « arrêt Ballmann », la production laitière du Gaec Standaert a bien progressé. Le jeune agriculteur a également obtenu 200 000 L supplémentaires dans le cadre de son installation. Le contrat laitier de la société s’élève aujourd’hui à 1 150 000 L. L’accroissement du cheptel s’est fait progressivement, de même que l’extension du bâtiment à 120 m de long. Fin 2016, des logettes à tapis entourées de caillebotis intégral ont remplacé l’aire paillée des vaches. Avec en moyenne 100 bêtes à traire quotidiennement, le trayeur passait trois heures matin et soir dans la salle de traite 2 x 6 postes, devenue trop petite. Les éleveurs ont alors songé à investir dans une nouvelle installation de traite par l’arrière 2 x 12 postes. « Nous avons obtenu plusieurs devis, explique Pierre. Puis en allant voir des filets brise-vent sur une ferme, nous avons observé un robot de traite en fonctionnement. La

« Entre les premières discussions et la signature pour l’installation des robots, il s’est écoulé un an », se souvient Pierre Standaert, l’un des membres du Gaec Standaert.

visite d’autres élevages robotisés nous a franchement convaincus. À notre surprise, le devis pour la nouvelle salle de traite était plus élevé que celui pour deux robots. La première solution nous contraignait en effet à construire un nouveau bâtiment, à créer une nouvelle laiterie et à nous doter d’un nouveau tank. » Les associés ont donc

Phase d’apprentissage essentielle La salle de traite a connu ses dernières heures de gloire lors de la mise en route des robots. Ce jour-là, les éleveurs ont trait 50 vaches dans leur ancienne installation de bonne heure le matin, avant de poursuivre en passant les autres productrices au robot. Un technicien DeLaval était présent sur chaque robot afin de réaliser la phase de détection des trayons de chaque vache, appelée teaching. « C’est un certain stress pour les bêtes, témoigne Pierre. D’autant plus que nous trayions auparavant par l’arrière. Elles n’étaient donc pas habituées à avoir quelque chose qui leur passe sous le ventre. » Cette période de mise en route fut éprouvante tant pour les animaux que pour les éleveurs. Ces derniers espéraient pouvoir passer tout le troupeau au robot dès le deuxième jour de mise en route. Et ils espéraient surtout maintenir leur bon niveau d’étable et, si possible, l’améliorer. Avant la mise en route, leur troupeau atteignait environ 9 500 L par vache pour 44 g/kg de TB et 34 g/kg de TP. Grâce aux niveaux des taux, le lait était valorisé 365 €/1 000 L. « Notre objectif était de dépasser les 10 000 L/vache et, surtout,

« Le montant du devis pour deux robots était inférieur à celui d’une nouvelle salle de traite 2 x 12 postes. »

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PIERRE STANDAERT, éleveur

acquis deux robots DeLaval VMS et un outil d’analyse Herd Navigator, détectant précocement les problèmes de santé des animaux. Entre le logement et le nouveau système de traite, l’investissement total


4 traites/vache/jour maximum « Ce laps de temps a été réduit au fur et à mesure pour programmer à terme l’alarme au-delà des douze heures d’attente, et des six heures environ pour les hautes productrices. Néanmoins, pour ne pas risquer de monopoliser le robot, mieux vaut ne pas prévoir plus de quatre traites par vache. » À proximité des deux automates, une porte intelligente oriente les productrices vers leur logement, une aire paillée ou encore une aire d’isolement. Cette dernière est prévue pour faciliter les manipulations sur les animaux. Si les éleveurs viennent de faire un sacré bond en avant dans les nouvelles technologies, leurs projets ne s’arrêtent pas là pour autant. « On envisage d’ajouter un troisième robot, mais nous devons d’abord

vérifier que les deux automates installés fonctionnent bien ! » plaisante Pierre Standaert. Avec le recul, il conseille d’ailleurs à tous ceux qui souhaitent franchir le pas de bien prendre leur temps : « Entre les premières discussions et la signature pour

l’installation des robots, il s’est écoulé un an. Et pendant les travaux, pas question de délaisser les tâches habituelles ! » ■ Retrouvez cet article dans son intégralité sur www.terre-net. fr/mag/81passage-au-robot

BouMatic

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Ayant privilégié la traite robotisée à un renouvellement de leur salle de traite conventionnelle, les associés du Gaec Standaert ont dû gérer la transition.

TERRE-NET MÉDIA

de conserver notre marge brute au-dessus des 260 €/1 000 l, explique le jeune éleveur. On s’est satisfait dans un premier temps de deux traites quotidiennes, avec un délai maximal de quinze heures entre traites. »

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Par YOHANN FRONTOUT redaction@terre-net-media.fr

PARTAGE D’EXPÉRIENCE Culture

EARL FONDS DE DÈZE – MONTADET (GERS)

Le relay-cropping émerge et séduit déjà «

La technique de culture en relais ou relay-cropping consiste à semer une culture d’été dans une céréale alors que celle-ci n’a pas encore été moissonnée. Cyril Hamot, agriculteur dans le Gers, l’a testée avec l’aide d’Étienne de Saint-Laumer, product marketing chez Horsch.

N

Chevauchement des cycles libérateur Voici quatre ans, Horsch a débuté des essais sur ses parcelles du FITZentrum à Schwandorf, en Allemagne. « La première année, nous avons été surpris : le soja qui poussait au-dessus des chaumes de blé était propre, il n’y avait pas besoin de le désherber ! » témoigne Étienne de SaintLaumer. Pour creuser cette piste, d’autres essais avec Arvalis-Institut du végétal ont été mis au point, puis avec des agriculteurs intéressés par la technique, en Allemagne comme en France. L’exploitant 40 /

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Semis de soja dans un blé, avec un prototype de semoir permettant d’ajuster les écartements.

HORSCH

ous nous sommes intéressés au relay-cropping parce que cette technique s’ inscrit bien dans l’idée d’une agriculture hybride employant moins d’ herbicides, entre le bio et le conventionnel. Mais cela nécessite de l’adapter à nos sols et à notre météo », explique Étienne de Saint-Laumer, product marketing chez Horsch. Le relay-cropping, ou culture en relais, consiste à produire et récolter deux cultures la même année sur une parcelle donnée, tout comme la double culture. Mais à la différence de cette dernière, il propose non pas d’enchaîner la moisson de la première céréale avec l’implantation d’une seconde culture, mais plutôt de semer au début de l’épiaison de la culture en place. Selon Étienne de Saint-Laumer, cette technique viendrait des États-Unis. Elle se retrouve aussi dans d’autres régions du monde. En Chine, par exemple, les agriculteurs sèment couramment le coton ou le maïs dans un blé d’hiver.

Avec le relay-cropping, le sol peu travaillé profite d’une couverture permanente et les intrants sont grandement limités pour la seconde culture. Cyril Hamot, installé à Montadet, dans le Gers, a participé à ces expérimentations. C’est en premier lieu à cause d’un problème de calendrier que cet agriculteur et son père se sont intéressés au relay-cropping. Si la double culture est plébiscitée dans leur région, elle présente toutefois une spécificité parfois contraignante : les dates de semis qu’elle impose. « Un soja derrière une orge fonctionne bien, mais il doit être semé autour du 15 juin. Or, à cette période-là, nous n’avons pas forcément du temps à consacrer à cette tâche », explique

l’agriculteur. Semer par contre du soja directement dans du blé, avec des dates de semis et de récolte similaires à celles d’un soja en pur, permet de libérer du temps en juin. Le relay-cropping s’avère par ailleurs en adéquation avec l’agriculture de conservation que développe l’agriculteur : le sol est peu travaillé, il profite d’une couverture permanente et les intrants sont grandement limités, voire supprimés, durant l’itinéraire technique de la seconde culture. Cyril Hamot a donc franchi le


Résultats probants ? « Le relay-cropping demande beaucoup d’anticipation et d’organisation », avertit Étienne de Saint-Laumer. Une mise en garde à considérer avant même le semis de la céréale puisqu’il va falloir calculer les largeurs des rangs de chaque culture selon son matériel. « Cette technique s’envisage uniquement si elle s’insère dans le système cultural de l’agriculteur, avec du matériel présent sur sa ferme », ajoute par ailleurs Cyril Hamot. Du fait de la compétition pour la lumière, bien choisir la variété de

CYRIL HAMOT

pas en 2017 en semant du soja dans du blé sur une petite parcelle… et les premières complications se sont vite manifestées ! « Nos bandes étaient trop serrées et le soja s’étiolait en raison d’un manque de lumière. Lors du remplissage des grains, le blé tirait énormément d’eau, pénalisant la pousse du soja », se souvient-il. Étienne de SaintLaumer l’a aidé à modifier son itinéraire technique, notamment pour tenir compte de ces deux facteurs limitants.

Cyril Hamot, installé à Montadet, dans le Gers, teste la technique du relay-cropping depuis 2017.

blé et adapter la densité de semis est également nécessaire. Même si des rangs sont fermés, ce paramètre ne doit pas être trop élevé sous peine d’impacter négativement le rendement. Moins de talles de blé évitera également, peut-être, une compétition hydrique trop importante. « L’année dernière, nous avons dû irriguer avant et après la récolte du blé », témoigne Cyril

Hamot. Enfin, l’agriculteur souligne la complexité de la moisson du blé. La hauteur de la paille doit être bien ajustée au moment de la récolte. Il conseille de raser au plus bas pour éviter l’ombre induite par les pailles, sans toutefois abîmer le soja. L’utilisation de patins pour coucher ce dernier et éviter de l’étêter constitue une solution. Il conviendra également de veiller à la largeur des roues de la moissonneuse. Les possibilités offertes par le relay-cropping sont nombreuses. « Nous avons fait des essais avec de l’orge de printemps et d’ hiver, ainsi qu’avec du blé en première culture et, en seconde, du sarrasin, du lin, du sorgho, de la betterave fourragère, de la betterave sucrière, de la luzerne… », énumère Étienne de Saint-Laumer. Dans tous les cas, il ne faut pas raisonner en termes de production, comme si l’on avait deux cultures. « C’est sur la marge nette que la différence va se faire », conclut-il. Affaire à suivre ! ■ Pour approfondir ce sujet : www. terre-net.fr/mag/81relay-cropping

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Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

BRÈVES DES CHAMPS En photos

MOISSON 2019

Un bilan globalement positif

THOMAS GRÉGOIRE

La récolte 2019 a eu lieu dans des conditions climatiques inhabituelles, marquées par la chaleur et la sécheresse. Les céréales à paille ont néanmoins généré une production supérieure à celle des dernières années. En revanche, les colzas ont pâti du climat et des ravageurs, avec des volumes bien moindres que la normale.

Orge d’hiver : des rendements satisfaisants Pour en savoir plus, consultez l’article en réalité augmentée

Blé tendre : une hausse de rendement de 3,9 q/ha THOMAS GRÉGOIRE

En réalité augmentée, accédez à plus d’informations sur ce sujet

Stress thermique et hydrique : quelles incidences sur la récolte ?

THOMAS GRÉGOIRE

CASE IH

Creusez le sujet en réalité augmentée

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Colza : un net recul de la production Plus de détails en snappant cette page.


Par CÉLINE CLÉMENT ceclement@terre-net-media.fr

Paroles de lecteurs BRÈVES DES CHAMPS

Cultures

Désherbage : les échecs soulèvent des questions Évoquer la maîtrise de plus en plus difficile des adventices en céréales provoque des réactions au quart de tour. Les commentaires en ligne soulèvent notamment la question de l’arrêt ou non du labour et de la multiplication des résistances des mauvaises herbes aux différentes molécules herbicides. arno : « J’ai des soucis avec les raygrass et vulpins : résistance aux herbicides foliaires et aux sulfos. Mieux vaut n’utiliser que des désherbants racinaires à l’automne et en double passage, c’est-à-dire un en prélevée […], et un second à 1 ou 2 feuilles maximum […], le tout aux doses homologuées […] Je précise que je ne laboure plus depuis presque vingt ans. Mais je pense que si je ressortais la charrue, le problème serait en partie résolu. D’ailleurs, tous les ans, je me pose la question […]. »

bigbisous : « Je n’ai pas un pied de raygrass ni de vulpin dans mes blés, sauf dans les bordures de mes voisins. J’effectue deux désherbages de printemps (un contre les dicotylédones et un contre les graminées). Parfois, je fais même l’impasse… »

gibero : « La charrue est la meilleure solution contre les ray-grass et vulpins. Il n’y a qu’à voir les champs conduits en agriculture de conservation, qui en sont infestés, pour s’en convaincre. Reste le problème de la folle-avoine qui germe dans n’importe quel horizon. C’est d’ailleurs ma seule difficulté aujourd’hui, malgré deux désherbages, un en automne et un au printemps avec 1,2 l/ha d’Axial. »

très drôle : « Ha ha… Mon voisin est envahi de mauvaises herbes et il laboure ! Facile de trouver un contre-exemple. Si les soucis d’adventices ne se résumaient qu’à cela, on serait sauvé ! »

trop bête : « La charrue n’est pas la solution. Toutefois, j’observe sur ray-grass des résistances à toutes les matières actives… […] Le ray-grass lève du 1er janvier au 31 décembre. On ne peut sortir de cette situation que dans les livres apparemment ! »

agri : « Je conseille de réaliser des faux-semis au mois d’octobre quand les conditions sont humides. Avec un vibro, il ne faut pas beaucoup de GNR. Un semis tardif est impératif, tout comme un désherbage mécanique. Mais, je sais que de nombreux agriculteurs ne sont pas prêts. Pourtant, ça marche ! »

Vincent Delargilliere : « Je suis allé en Grande-Bretagne, j’ai vu des fermes se convertir à l’élevage par force : du vulpin qui devenait résistant… rendant impossible de faire du blé. Cela arrive chez nous… les raisons on les connaît tous : semis de plus en plus précoce, rotation très courte… »

tlecomte : « Du chlorto à 3 l/ha, du Baroud à 1,5 l/ha puis trois semaines après, du Fosburi à 0,5 l/ha, et les champs sont propres […] Sinon, ils sont pleins de vulpins et autres adventices et les rendements chutent à 45 q/ha. Il faut bien enterrer le grain, semer moins vite et le résultat est garanti : mes champs sont nickel avec beaucoup moins de maladies ! Avis aux amateurs pour cette technique qui ne coûte pas très cher (90 à 100 €/ha). Il suffit de prendre des variétés non sensibles au chlortoluron. »

Kilikou : « Je suis en bio et la seule façon de lutter contre les adventices, c’est la herse étrille, la houe ou le labour et bien gérer la rotation des cultures (prairies, blé, colza, sarrasin, seigle par exemple). En bio néanmoins, c’est compliqué : il faut des effluents organiques sinon à mon avis, en grandes cultures, on va droit dans le mur ! »

Bruno : « Depuis plusieurs années, le vulpin est devenu résistant. Rotations, semis tardifs, etc. : impossible de le maîtriser. Aidez-moi svp… » Source : extraits des commentaires d’un article traitant des échecs au désherbage des céréales à paille (www.terre-net.fr/mag/81desherbage-cereales)

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BRÈVES DES CHAMPS Online

LA REVUE DES RÉSEAUX

Quand la campagne s’embrase Avec l’absence de pluie et les fortes chaleurs, les départs de feu se sont multipliés cet été dans les champs français. Agriculteurs et services d’urgence en témoignent sur les réseaux sociaux au travers de photos et de vidéos.

Retrouvez également ce sujet sur internet : http://www.terre-net.fr/mag/81incendies

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Par SOPHIE GUYOMARD sguyomard@terre-net-media.fr


Par CÉLINE CLÉMENT et DELPHINE SCOHY ceclement@terre-net-media.fr dscohy@terre-net-media.fr

➜ À VOIR SUR YOUTUBE Regards croisés sur l’avenir de l’agriculture Dans le cadre de leur Projet d’initiatives et de communication (Pic), des étudiants en BTS agronomie et productions végétales du Gers ont réalisé une vidéo où quatre jeunes agriculteurs livrent leur regard sur l’élevage et l’agriculture à plus ou moins court terme. À découvrir sur www.terre-net. fr/mag/81avenir-agriculture

➜ À VOIR SUR YOUTUBE Trois exemples d’agriculture durable et rentable Des agriculteurs européens ont témoigné de leur mode de travail dans le documentaire Terre à terre de l’association d’étudiants « Déterreminés ». Ces exploitants suivent une démarche d’agriculture durable et économiquement rentable. Ils parviennent à vivre correctement de leur métier et parfois même « mieux que dans le système intensif dans lequel nous avons démarré ». Plus de détails sur www.terre-net. fr/mag/81agri-durable-rentable

Vu sur le web BRÈVES DES CHAMPS

➜ À VOIR SUR YOUTUBE Ultime fenaison Dernière journée d’andainage dans la carrière d’un paysan heureux ! Dans une vidéo publiée sur YouTube, ce dernier explique avec émotion combien les foins sont importants à ses yeux. De leur qualité, c’est-à-dire de la décision de faucher ou pas, dépend l’alimentation des vaches, et donc leur niveau de production et leur santé pour tout l’hiver suivant. Un choix qui incarne la liberté d’action dont disposent encore les agriculteurs, mais qui s’amenuise à chaque nouvelle norme. Plus d’infos sur www.terre-net. fr/mag/81dernier-andainage

INNOVATION

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Par MATTHIEU SCHUBNEL m.schubnel@cipmedias.com

BRÈVES DES CHAMPS Shopping

CLAAS

Les Lexion plus efficientes

CINÉMA

ANTILIMACES PRÉSENTE

Construit comme une saga familiale et d’après l’histoire vécue par le réalisateur, le film Au nom de la terre porte un regard humain sur l’évolution du monde agricole de ces quarante dernières années. Il retrace l’expérience de Pierre, CANET un jeune agriculteur de 25 ans BAETENS qui reprend la ferme familiale BAJON des grands bois. Vingt ans RUFUS GUESMI plus tard, l’exploitant doit faire face aux dettes BERGEON et à l’épuisement au travail. Malgré l’amour de sa femme et de ses enfants, il sombre peu à peu… Un film d’Édouard Bergeon avec Guillaume Canet, Veerle Baetens, Anthony Bajon. Sortie le 25 septembre. Retrouvez la bande-annonce en réalité augmentée. GUILLAUME VEERLE

ANTHONY

SAMIR

© 2019 NOF

Neuf ans après le lancement de Sluxx HP, la firme Certis lance une nouvelle solution antilimaces de biocontrôle dénommée Seedmixx. Avec une granulométrie adaptée (140 000 granulés/ kg) et son appétence longue durée, cet appât protège les cultures dès leur implantation, selon l’entreprise. Seedmixx peut être utilisé sur un grand nombre de cultures : céréales, colza, tournesol, maïs et espèces fourragères. Certis préconise une dose de 4 à 7 kg/ha. Ce produit est autorisé en agriculture biologique.

AU NOM DE LA TERRE NORD-OUEST

UN FILM D’EDOUARD

SCÉNARIO D’EDOUARD BERGEON

BRUNO ULMER ET EMMANUEL COURCOL PRODUIT PAR CHRISTOPHE ROSSIGNON ET PHILIP BOËFFARD MUSIQUE ORIGINALE THOMAS DAPPELO

CO-PRODUIT PAR PATRICK QUINET ET GUILLAUME CANET PRODUCTEUR ASSOCIÉ PIERRE GUYARD PRODUCTRICE EXÉCUTIVE EVE FRANÇOIS-MACHUEL IMAGE ERIC DUMONT MONTAGE LUC GOLFIN PREMIÈRE ASSISTANTE RÉALISATEUR BARBARA DUPONT CHEF DÉCORATEUR PASCAL LE GUELLEC CASTING GIGI AKOKA (A.R.D.A) DIRECTION DE PRODUCTION PIERRE DELAUNAY RÉGIE GÉNÉRALE LAURENT WEITMANN CHEFFES MAQUILLEUSES STÉPHANIE GUILLON ET LISA SCHONKER CHEFFE COIFFEUSE SOPHIE ASSE SCRIPTE NICOLE MARIE DIRECTION DE POST-PRODUCTION JULIEN AZOULAY SON PHILIPPE VANDENDRIESSCHE ALEXANDRE FLEURANT FABIEN DEVILLERS UNE COPRODUCTION NORD-OUEST FILMS FRANCE 2 CINÉMA ARTEMIS PRODUCTIONS CANEO FILMS AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+ OCS FRANCE TÉLÉVISIONS EN ASSOCIATION AVEC PALATINE ÉTOILE 16 SOFITVCINE 6 CINÉMAGE 13 INDÉFILMS 7 EN COPRODUCTION AVEC RTBF (Télévision belge) VOO ET BE TV SHELTER PROD EN ASSOCIATION AVEC TAXSHELTER.BE & ING AVEC LE SOUTIEN DU TAX SHELTER DU GOUVERNEMENT FÉDÉRAL DE BELGIQUE AVEC LA PARTICIPATION DU CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE AVEC LE SOUTIEN DE LA RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE EN PARTENARIAT AVEC LE CNC AVEC LE SOUTIEN DE LA PROCIREP EN ASSOCIATION AVEC DIAPHANA PANAME DISTRIBUTION WILD BUNCH © 2019 NORD-OUEST FILMS - FRANCE 2 CINÉMA ARTEMIS PRODUCTIONS - CANEO FILMS

AGCO

UNE MOISSONNEUSEBATTEUSE SANS VOLANT ! Le constructeur allemand Fendt a dévoilé début juillet le concept de la future moissonneuse-batteuse Ideal 10. Au-delà de la puissance de 790 ch développée par son V8 Man de 16,2 L de cylindrée, c’est son mode de pilotage qui intrigue ! La machine profitera en effet du système de conduite IdealDrive comprenant un joystick installé à sa gauche. Dépourvue de volant, elle réagira aux inclinaisons du levier. La technologie devrait répondre à toutes les réglementations européennes ainsi qu’aux directives de circulation routière. Le joystick côté droit, lui, servira toujours à piloter la barre de coupe de 12,3 m. Disponibilité annoncée : moisson 2021. Plus d’informations en réalité augmentée.

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AGCO

CERTIS

L’appât Seedmixx protège dès le semis

DR

CIP MÉDIAS

Début août, Claas levait le voile sur 14 nouveaux modèles de moissonneuses-batteuses Lexion de 313 ch à 790 ch. Sept machines hybrides, les Lexion 7000 et 8000, bénéficient de nouveaux organes de battage baptisés APS Synflow Hybrid. Les Lexion 5000 et 6000, quant à elles, sont maintenant proposées avec un système de battage appelé APS Synflow Walker. Ces machines sont conçues pour être pilotées de manière autonome. Une nouvelle cabine plus silencieuse et un accoudoir repensé améliorent le confort de l’utilisateur. La cinématique des courroies a été revue pour augmenter la fiabilité des machines. Plus d’informations en réalité augmentée.


Textos

FENDT

LA SÉRIE 900 VARIO JUSQU’À 420 CH

FENDT

Le tractoriste bavarois Fendt lance sa nouvelle génération S5 de tracteurs série 900 Vario. Principal changement : son moteur Man de 9 L de cylindrée, inspiré du vaisseau amiral 1000 Vario, qui fournit un couple impressionnant à bas régime. Avec des blocs développant entre 300 et 420 ch, la gamme occupe mieux le segment de puissance disponible entre

➜ Terrena change de dirigeant Le conseil d’administration du groupe coopératif Terrena, réuni sous la présidence d’Olivier Chaillou, a nommé Alain Le Floch directeur général. Il prendra ses fonctions le 2 septembre. les séries 800 et 1000. Une cascade de nouveautés modernise le tracteur et affirme sa position premium. Plus d’infos en ligne.

FERTILISATION

Fertiweb Dynamic : gérer la fumure azotée en temps réel sera compris entre 50 et 150 € par exploitation pour tout agriculteur déjà client de la solution Fertiweb.

➜ Nouveau président pour GDS Bretagne Depuis le 9 juillet, GDS Bretagne a un nouveau président, Thierry Le Druillennec. Âgé de 55 ans et éleveur dans les Côtes-d’Armor, il prend la suite de Jean-François Treguer.

KUHN

NOUVEAUTÉS TOUS AZIMUTS POUR L’AGRITECHNICA

CIP MÉDIAS

➜ Prestations intégrales plébiscitées Selon la FNEDT (Fédération nationale des entrepreneurs des territoires), la part moyenne de chiffre d’affaires générée par les prestations intégrales (du semis à la récolte) dans l’activité des entreprises de travaux agricoles, est passée de 25 à 32 % en six ans. ➜ Désherbage ciblé pour Berthoud Fin juillet, le fabricant de pulvérisateurs Berthoud annonçait avoir conclu un partenariat avec la start-up Carbon Bee Agtech, proposant notamment la solution de désherbage ciblé Impaact.

CASE IH

Arvalis-Institut du végétal et Aurea AgroSciences se sont associés depuis plus de trois ans pour développer l’outil Fertiweb. Le dispositif de calcul des plans de fumure adopte désormais un moteur Dynamic qui calcule en temps réel la fumure azotée en tenant compte du sol, de la plante et des données météorologiques actualisées. Par exemple, l’ajustement des apports sur blé au stade début montaison génère, d’après Arvalis-Institut du végétal, entre 5 et 15 €/ha d’économie d’engrais ou un gain de rendement voire de qualité de même ordre. Il en est de même pour le maïs. Selon le nombre de parcelles et d’hectares engagés par exploitation, l’abonnement annuel

➜ Des six-cylindres chez Kubota La gamme Kubota compte désormais deux tracteurs à six-cylindres de 190 et 210 ch. Les M8, développés en partenariat avec le Canadien Versatile, logent un moteur Cummins. Consultez la vidéo en réalité augmentée.

Kuhn, fabricant alsacien de machines et d’outils agricoles, lancera de nombreuses nouveautés pour le prochain salon Agritechnica en novembre à Hanovre (Allemagne). Qu’il s’agisse de produits de travail du sol, de semis, de pulvérisation, de fenaison, d’alimentation ou d’entretien du paysage, chaque spécialité du constructeur bénéficie de nouveaux produits. Retrouvez en réalité augmentée un tour d’horizon de ces machines et équipements.

➜ Des bineuses chez Arbos La société italienne Arbos propose une large gamme de bineuses Unica. Ces outils remuent la terre sur 2 à 24 rangs selon la configuration, pour une largeur de travail maximale de 11 m. ➜ Rapprochement envisagé Mi-juillet, Caussade Semences Group et Euralis Semences ont entamé des discussions pour un possible rapprochement des deux entreprises. ➜ Des Vestrum chez Case IH Case IH a décidé de renommer ses tracteurs Luxxum de 100 à 130 ch dotés d’une transmission CVXDrive en les baptisant Vestrum CVXDrive.

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Par SÉBASTIEN DUQUEF sduquef@terre-net-media.fr

BRÈVES DES CHAMPS Le saviez-vous ? RÉGLEMENTATION ROUTIÈRE

Surcharge : la sanction peut être lourde !

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ui n’a jamais été tenté de remplir un peu plus sa remorque ? D’autant que la taille et la capacité des engins agricoles ne cessent d’augmenter. Pour ne pas commettre d’infraction, les agriculteurs doivent se montrer encore plus vigilants par rapport aux risques de surcharge. Avant de prendre la route, calculer la charge utile du convoi est donc primordial. Le PTRA (Poids total roulant autorisé) désigne la limite maximale à ne dépasser sous aucun prétexte ! Il figure sur le certificat d’immatriculation du véhicule. Pour les tracteurs dont la puissance excède 150 ch, il est le plus souvent compris entre 30 et 40 t. Le PTAC (Poids total autorisé en charge) correspond, lui, au poids à vide (PV) du tracteur ajoutée de la charge utile maximale. Côté remorque, la règle est simple. La limite de poids dépend du nombre d’essieux : 16 t pour un essieu, 29 t pour deux essieux et 32 t pour trois essieux ou plus. Selon le nombre d’essieux du convoi, le code de la route prévoit un poids maximal autorisé de 38 t pour un ensemble de trois ou quatre essieux (tracteur + remorque d’un ou deux essieux) ou de 40 t pour cinq essieux et plus. L’agriculteur doit donc choisir la plus petite des deux valeurs, à laquelle il 48 /

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Pour éviter la surcharge, mieux vaut connaître les règles liées au transport de charges sur la route.

TERRE-NET MÉDIA

PTAC, PTRA, PV, CU… les abréviations barbares en termes de poids autorisé pour les ensembles agricoles ne manquent pas. Pour vous aider à y voir plus clair, la rédaction fait le point sur la réglementation en vigueur et sur les risques encourus en cas de transgression.

soustrait le PV du tracteur. Depuis le 1er janvier 2013, le code de la route a généralisé le poids maximum des ensembles routiers (PTRA) à 44 t sur tout le territoire français, si l’ensemble comporte plus de quatre essieux (article R.312-4 du code de la route). En cas de contrôle, les forces de l’ordre vérifient si le PTAC de la remorque ajouté au poids du tracteur n’excèdent pas le PTRA indiqué sur la carte grise, ni la masse maximale autori-

Charge Utile = PTAC - Poids à Vide sée par le code de la route. Le paysan doit aussi respecter la charge sur le piton d’attelage du tracteur, limitée à 3 t. Mais depuis 2014, les rotules de type K80 sont autorisées à supporter un report de charge de 4 t, à condition que les deux équipements soient homologués en conséquence. Surcharge interdite Le poids de la remorque ne doit en aucun cas dépasser 5,5 fois celui du tracteur si le freinage est assisté, ou 4,5 fois s’il ne l’est pas. La règle est claire : la surcharge est interdite ! En cas de contrôle, le risque varie selon l’infraction :

- Surcharge à l’essieu : contravention de 4e classe par tranche de 300 kg, indépendamment du PTAC. - Surcharge < 20 % : contravention de 4e classe, amende de 135 € plafonnée à 750 €. - Surcharge > 20 % ou récidive : contravention de 5e classe, amende maximale de 1 500 €, rétention de la carte grise jusqu’à délestage et convocation au tribunal. À noter que le matériel peut être immobilisé dès 5 % de surcharge et jusqu’à disparition de l’infraction. La loi n’exige pas la présence de la plaque de tare sur les engins agricoles (article R317-11 du code de la route). En outre, le risque le plus important intervient en cas d’accident (même non responsable). Votre assureur peut se rétracter et ne pas couvrir le sinistre si l’ensemble est trop chargé. Le conducteur est responsable du chargement de son véhicule. Avant le départ, il doit prendre les précautions d’usage et vérifier l’arrimage, la répartition du chargement et son poids. La responsabilité en cas d’accident : deux ans de prison et 30 000 € d’amende pour blessures involontaires, ou cinq ans de prison et 75 000 € d’amende pour homicide involontaire. Dans certains cas, la mise en danger délibérée d’autrui peut également être retenue. ■






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