Terre-net-Magazine 74

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Mai-juin 2018

N°74

Variétés de céréales et colza

elles débarquent ! Tracteur New Holland T5 p. 26 « Son faible coût d’entretien est un atout sérieux »

Marché céréalier p. 17

Élevage laitier p. 18

10 clés pour maîtriser l’agrandissement de votre troupeau

Comment la Russie est-elle redevenue le grenier à grains de la planète ?

Cahier d’occasions p. 45 Mensuel - 3,50 € HT - ISSN 2112-6690 - n°74


9 colzaïculteurs sur 10 plébiscitent* Alabama® En un seul passage, je fais les dicots et les graminées Eric, colzaïculteur dans l’Oise

Maîtrise du temps

Contrôler les géraniums dès la levée du colza, ça rassure ! Cédric, colzaïculteur dans l’Indre

Optimisation de l’implantation de la culture

Comme je peux l’appliquer en post précoce, je suis tranquille ! Jérôme, colzaïculteur en Côte d’Or

Adaptabilité aux conditions climatiques * Etude ADquation désherbage colza - Octobre 2017

ALABAMA® : Marque déposée BASF ; AMM : n°2120075 ; Composition : diméthénamide-P (200 g/l) + métazachlore (200 g/l) + quinmérac (100 g/l) ; Formulation : SE ; Classement toxicologique : SGH07 - SGH08 - SGH09 ; Mention d’avertissement : Attention, H317, H400, H410, H351 ; Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Usages, doses conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou www.agro.basf.fr et/ou www.phytodata.com - BASF France SAS - Division Agro - 21, Chemin de la Sauvegarde - 69134 Ecully Cedex - Tél. 04 72 32 45 45. Mai 2018.

Terre-net Magazine I Mai-juin 2018


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L’expert passé maître dans l’art de vous rassurer

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai-juin 2018


Points de vue

Édito Vous voulez réagir ? Contactez-nous par mail à redaction-terre-net@terre-net-media.fr

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Y’a pu d’saison ! © Terre-net Média

REDACTION redaction@terre-net.fr Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER. Politique agricole, économie, gestion, société : Arnaud CARPON, chef de rubrique. Productions végétales : Sophie GUYOMARD, chef de rubrique. Productions animales : Delphine SCOHY, chef de rubrique. Machinisme, agroéquipements : Benoît EGON, chef de rubrique. Sébastien DUQUEF Secrétariat de rédaction : Céline CLEMENT, Amélie BACHELET.

L

a météo est un outil de travail indispensable pour l’agriculteur. Les conditions idéales à chaque étape de développement des cultures, ou au maintien de la santé du troupeau, ne sont pourtant pas simples à réunir. Pour preuve encore cette année : sécheresse à l’automne, inondations en fin d’hiver, fraîcheur au printemps… Que réserve l’été ? Grâce à une analyse plus fine des données, les prévisions gagnent en fiabilité. Quoiqu’on en dise, on est loin aujourd’hui de devoir se contenter de celles, nationales, diffusées après le journal télévisé du soir. De fait, la projection attire même si son utilité est relative. À cinq jours, voire dix, cela aide à organiser le travail. Mais au-delà… Les experts de l’agriculture préconisent de se référer aux données décennales, en écartant les extrêmes. Les effets du changement climatique ne vont-ils pas néanmoins compliquer l’exercice ? Déjà qu’il semble difficile d’oublier l’année précédente, d’autant plus si elle a marqué les esprits. Maintenant que vous êtes à peu près rassurés quant aux travaux printaniers, qu’en sera-t-il pour la prochaine moisson ? Les étés chauds tendent à se multiplier depuis une vingtaine d’années. Cependant, cela n’empêche pas qu’ils peuvent être froids. La régularité est plus marquée s’agissant des précipitations estivales : tous les 12 à 13 ans pour les déficits en eau, le plus récent datant de 2016, tous les 15 ans pour les pluies particulièrement abondantes, 2014 pour les dernières recensées, de quoi vous tranquilliser pour 2018, même si… En même temps, si les météorologues annonçaient un mois de juillet orageux et un excès de pluviométrie avec un niveau de certitude de 90 %, que feriez-vous de cette information ? Quel intérêt un édito sur la météo ? Aucun à part celui de parler de la pluie et du beau temps, donc d’un sujet de préoccupation universel. Toutefois, comme l’horoscope, tout le monde la regarde mais personne ne s’y fie. Voici quand même la tendance, en bonus : juillet estival, chaud, sec et très ensoleillé sur tout le pays ; août, également estival en termes d’ensoleillement comme de précipitations. Alors bonnes récoltes, en espérant que les experts ne se trompent pas ! ●

Mathilde Carpentier, rédactrice en chef

Origine du papier : Allemagne Taux de fibres recyclées : 100 % Certification : PEFC « Eutrophisation » : Ptot 0,005 kg/tonne

Pratique

Encarts Ce numéro comprend 4 encarts nationaux : « LA RECOLTE », « DURAPLAS », « AGRILEAD » et « VITAL CONCEPT », déposés sur la 4è de couverture. Il comprend également un encart ciblé « BEST DRIVE ».

Éthique1

Éthique2

Annonceurs & Agences Remise des certificats d'envois postaux

Lecteurs

4

Pas de publi-information dissimulée

Terre-net Magazine I Mai-juin 2018

Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur

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sommaire

16 Filière laitière :

quatre scénarios pour l’avenir

© Terre-net Média

Points de vue

32 Cabine du futur Smart Cab :

sa seule limite, votre imagination

4

[Édito]

6

[Instantanés]

8

[Terre’momètre]

Y’a pu d’saison !

Étude Agrinautes 2017 : 71 % des agriculteurs connectés ont installé au moins une appli mobile

10

[Tri angles]

12

[Tribune]

13

Paroles de lecteurs spécial "Russie et pays de la mer Noire"

14 15

Santé animale : miser sur le préventif pour limiter les antibiotiques Augmenter le prix d’intervention des céréales, un débat interdit ?

[Champ planet’terre]

En Italie : les jeunes agriculteurs peinent à financer leur installation Réduire le coût environnemental sans perdre en compétitivité

Stratégies

© Cab Concept

16

[En avant marge]

Filière laitière : entre démondialisation et concurrence accrue, quatre scénarios pour l’avenir

17

Marché céréalier : comment la Russie est-elle redevenue le grenier à grains de la planète ?

18

[Performance productions animales]

22

[Incontournables]

24

[Performance productions végétales]

10 clés pour maîtriser l’agrandissement de votre troupeau laitier

Agir face aux limaces : « Bave qui peut ! »

Machinisme

26

[Essai]

30

[Incontournables]

32

[Pleins phares]

Tracteur New Holland T5 : « Son faible coût d’entretien est un atout sérieux »

Cabine du futur Smart Cab : sa seule limite, votre imagination

Le dossier

35 Variétés de céréales et colza : elles débarquent !

:

© Fotolia // Création madame-c

35

[Grand angle]

Variétés de céréales et colza : elles débarquent !

Cahier d’occasions

45

[Terre-net Occasions]

La sélection professionnelle agricole


Points de vue

Instantanés

Même si les grains sont transportés principalement par camion, la filière céréalière s’inquiète de l’impact négatif des grèves de la SNCF sur le fret ferroviaire. Il faut notamment trouver d’autres solutions pour acheminer les céréales vers les ports et les sites industriels. Les retards nombreux, la désorganisation des plannings logistiques et le risque de rupture de stock pourraient entraîner un surcoût de 5 à 20 €/t. Pour pallier l’annulation de plus de la moitié des trains, la Sica Atlantique, premier opérateur du port de la Rochelle, a dû étendre ses horaires de fonctionnement. « Toutefois, cela ne suffira pas pour combler les pertes ! » Quant à la coopérative Axéréal, 70 convois ont été pour l’instant supprimés, ce qui représente 90 000 t et un coût supplémentaire de 900 000 €. D’où une répercussion directe sur la rémunération des adhérents. Par ailleurs, certains organismes stockeurs se tournent vers les transporteurs routiers, ce qui engendre des frais en plus et des problèmes de disponibilité, sachant qu’il faut 44 camions pour remplacer un train de 1 300 t ! « Et il n’y a pas assez de chauffeurs, ajoute Philippe Pinta, président de l’Association générale des producteurs de blé (AGPB). Difficile de dire, en cette fin de campagne, si tous les contrats pourront être honorés. La prochaine pourrait, en outre, être impactée par un stockage plus tardif et important au sein des OS. »

© Jean-Marie Séronie

« Pourquoi pas une intersyndicale agricole ? » À l’instar de l’intersyndicale de salariés ayant décidé la grève perlée de la SNCF, l’agroéconomiste Jean-Marie Séronie estime que les syndicats agricoles auraient intérêt à s’entendre sur une « plateforme commune » de positions et revendications, en particulier sur le renouvellement des générations, la promotion de l’agriculture familiale et même l’environnement. Des sujets sur lesquels ils sont globalement en phase selon lui. « Il suffirait qu’ils se mettent autour d’une même table pour en prendre conscience. Bien sûr, chacun pourrait conserver ses sensibilités. » Une utopie ? À défaut d’être réalisable à court terme, à moins de 10 mois des élections des chambres d’agriculture, cette démarche permettrait de mieux défendre une position française claire dans le cadre de la réforme de la Pac, mais également de contrer l’agribashing, favorisé par « les divisions internes du monde agricole », et de promouvoir une rémunération plus juste des producteurs dans le cadre des États généraux de l’alimentation. « Cela pourrait rassurer les agriculteurs qui, de plus en plus, se sentent perdus et abandonnés. »

© Watier-Visuel

Vers une progression de 52 % d’ici 2019 de la production de lait bio Le rythme actuel des conversions en élevage laitier (16 par semaine en 2016) va faire exploser la collecte de lait biologique au cours des prochains mois. De 600 000 millions de litres en 2017, la France pourrait passer à près d’un milliard deux ans plus tard. Cette année, notre pays pourrait connaître la plus forte croissance (+ 57,3 %) en Europe en termes de volumes, devant le Danemark (+ 31,8 %) et l’Allemagne (+ 31,1 %), et devenir le 2e producteur derrière nos voisins d’outreRhin. Le nombre d’exploitations bio a en effet augmenté de 11 % en trois ans et le cheptel de 15 % en deux ans. Mais la consommation doit continuer à croître pour que l’équilibre entre l’offre et la demande, donc le prix, se maintiennent. Les spécialistes ne semblent pas inquiets. « Le prix payé aux éleveurs est stable depuis plusieurs années et le différentiel avec la production conventionnelle reste élevé », confirment Catherine Experton, de l’Institut technique de l’agriculture biologique, et Jérôme Pavie, de l’Institut de l’élevage. 6

Terre-net Magazine I Mai-juin 2018

Les céréaliers désabusés face à la menace de 2 Mds€ de charges supplémentaires Après une augmentation de 280 M€/an liée à la suppression de la baisse de 7 points des cotisations sociales et au transfert de fonds du 1er vers le 2nd pilier de la Pac, les charges risquent de s’alourdir encore de 2 Mds€/an pour les céréaliers, une hausse de 300 M€ étant déjà actée. L’interdiction envisagée du glyphosate après 2021, sans alternative, pèserait 950 M€ et celle des néonicotinoïdes 500 M€ (soit 27 €/ha de céréales, 130 M€/ha de betteraves et 70 M€/ha d’oléagineux). La séparation de la vente et du conseil dans le domaine des phytos s’accompagnerait d’un surcoût de 100 M€ pour le conseil annuel obligatoire et de 300 M€ pour les préconisations régulières car la suppression des rabais, remises et ristournes ne diminuera pas le prix des produits. Le gouvernement prévoit aussi de majorer la redevance pour pollutions diffuses afin de financer le développement de l’agriculture bio (50 M€). Pour l’alerter sur le risque de disparition des structures céréalières et l’inciter à « revenir à la raison », l’Association des producteurs de blé (AGPB) a adressé une motion à Stéphane Travert auprès duquel elle peine à trouver un peu d’écoute. « Je n’ai jamais vu ça de toute ma carrière ! C’est à se demander si nous avons un ministre de l’agriculture…, déplore Philippe Pinta, son président. Comment les exploitants pourront-ils faire avec un résultat moyen avant impôt de 900 M€/an, cotisations sociales déduites ? »

Budget de la Pac : la France juge inacceptables les propositions de Bruxelles La Commission européenne envisage, entre autres, de baisser de 5 % environ les fonds alloués pour la période 2021-2027. Une diminution impensable, insiste le ministre de l’agriculture dans un communiqué. « Cette part que l’on va enlever aux agriculteurs va remettre en cause la viabilité de leur ferme », a-t-il poursuivi lors d’un point presse, indiquant qu’il souhaitait « retrouver une base de discussion pour porter un budget à la hauteur des ambitions de l’agriculture européenne ». Le gouvernement veut « moderniser et simplifier la Pac pour mieux protéger les exploitants des aléas climatiques et de la volatilité des marchés mondiaux, faciliter l’essor des entreprises agricoles et agroalimentaires et accompagner la transition environnementale ».

Source : AFP

© Watier-Visuel

Grèves SNCF : un surcoût logistique de 5 à 20 €/t de céréales


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Points de vue PUBLI-INFORMATION

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L’énergie est notre avenir, économisons-la ! 28

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Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai-juin 2018

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Points de vue

Terre’momètre

Étude Agrinautes 2017

71 % des agriculteurs connectés ont installé au moins une appli mobile L’étude Agrinautes 2017(1), réalisée par BVA pour Terre-net Média et Hyltel auprès de 1 116 agriculteurs internautes, le montre.

Étude Agrinautes 2017 réalisée par BVA pour Terre-net Média et Hyltel

Par Pierre Boiteau // pboiteau@terre-net-media.fr

Étude Agrinautes 2017, réalisée par BVA pour Terre-net Média et Hyltel, auprès de 1 116 agriculteurs internautes interrogés par questionnaire internet Cawi (computer-assisted web interviewing) entre le 9 et le 23 juin 2017. Les résultats sont redressés pour être représentatifs des fermes françaises connectées. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation professionnelle de l’exploitation.

(1)

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Points de vue

9


Points de vue

Tri angles

Santé animale

Miser sur le préventif pour limiter les antibiotiques Homéopathie, phytothérapie, aromathérapie, acupuncture, ostéopathie... les médecines alternatives sont nombreuses et variées, comme les raisons de leur utilisation en production animale. Mais elles doivent être intégrées dans une réflexion plus large sur l’évolution des pratiques, privilégiant les méthodes préventives par rapport aux antibiotiques, pour lutter efficacement contre le développement de l’antibiorésistance. Par Delphine Scohy et Trame (association nationale de développement agricole et rural) // dscohy@terre-net-media.fr // redaction-terre-net@terre-net-media.fr

Yves Morel

« J’ai divisé par cinq mes frais vétérinaires »

« E

n 2014, j’ai rejoint une quinzaine d’éleveurs souhaitant comme moi s’orienter vers les médecines alternatives pour réduire les charges et améliorer l’état général de leur troupeau. J’ai commencé par traiter à l’homéopathie les problèmes au vêlage : non dilatation de la vulve, col qui ne s’ouvre pas, vache qui ne pousse pas, etc.

Aujourd’hui, je soigne toutes les pathologies de cette façon mais je conseille de se focaliser au début sur une seule. Je suis ce qu’on appelle un "uniciste", c’est-à-dire

que je n’utilise qu’un seul remède. Trouver le bon n’est toutefois pas facile ! Le plus important est de connaître ses animaux et de bien les observer pour repérer les comportements anormaux. Les symptômes sont les clés de détermination du bon traitement. Et il faut être patient, d’abord parce qu’on doit chercher dans les livres les remèdes qui leur sont associés.

que d’attraper les bêtes et de leur ouvrir la gueule pour les déposer à l’intérieur. J’ai constitué une petite pharmacie d’une cinquantaine de tubes.

Ensuite, il faut être prêt à essayer autre chose si cela ne fonctionne pas. Pour certaines maladies, j’administre un traitement toutes les 5 min. Si au bout de 20, je ne vois aucune modification, j’en change en vérifiant les antagonismes éventuels. Je dilue les granules dans de l’eau, que je pulvérise sur les naseaux ou la ration. C’est plus facile

À 2 € pièce, ça ne ruine pas la ferme même s’il faut acheter quelques manuels en plus et suivre une formation. Au contraire, j’ai divisé mes frais vétérinaires par cinq en trois ans. D’ailleurs, je n’achète plus aucun antibiotique. Le temps à consacrer peut en revanche être un frein. » ●

© Terre-net Média

Éleveur de vaches allaitantes dans le Pas-de-Calais (100 bêtes)

Véréna Hantraye Curvers

« Les médecines complémentaires ont leur place en élevage » Vétérinaire

© Terre-net Média

« A

fin de mieux cibler la pathologie et trouver le remède adapté, il faut prendre en compte l’environnement dans lequel l’animal évolue. Depuis 30 ans, je prescris de l’homéopathie en élevage pour quasiment toutes les pathologies : coups, contusions, entorses, suites de vêlage difficile comme les non-délivrances, diarrhées, 10

troubles de croissance, panaris interdigités. Les infections graves, les fractures ou les cancers nécessitent de recourir à la médecine conventionnelle. L’avantage : l’absence de délai d’attente. Il est possible de soigner une mammite sur une vache en lactation tout en continuant de verser son lait dans le tank ! En outre, les bêtes récupèrent plus vite. Leur santé générale s’améliore et elles sont plus actives. Globalement, elles réagissent mieux aux divers stress quotidiens. Et contrairement à la chimie, cette méthode ne présente pas de risque réel sauf celui d’être inefficace. Malgré tout, je conseille

Terre-net Magazine I Mai-juin 2018

de se former car il faut apprendre à détecter les symptômes et à les mettre en relation avec les remèdes appropriés. Les traitements se raisonnent en fonction de l’individu : pour une même maladie, plusieurs peuvent être envisagés. Sur le long terme, les frais vétérinaires baissent en raison du prix dérisoire des tubes, 2 à 2,50 €, et de l’amélioration de l’état sanitaire du cheptel. Si vous voulez vous lancer, n’hésitez pas à en discuter avec votre vétérinaire et/ ou les chambres d’agriculture, les groupements de défense sanitaire et les organismes de conseil en élevage, qui organisent souvent des formations. » ●


SUR LE WEB

Points de vue

Trois avis par mois

Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le débat d’idées.

Web -agri Voir la série d’articles

traitant de l’aromathérapie sur www.terre-net.fr/mag/74aromatherapie

Trame

Association nationale de développement agricole et rural

« L

es médecines alternatives regroupent pas moins de 400 pratiques thérapeutiques se définissant d’abord par opposition à la médecine conventionnelle occidentale. Considérées comme plus respectueuses de l’environnement, elles se sont développées en élevage parallèlement à l’essor de l’agriculture biologique. En production conventionnelle également, de plus en plus d’éleveurs s’y intéressent. Trois techniques thérapeutiques sont particulièrement utilisées : l’homéopathie, la

phytothérapie et l’aromathérapie, l’ostéopathie et l’acupuncture progressant plus lentement. Le choix de pratiquer les médecines alternatives résulte, en partie, du refus d’employer des antibiotiques, ceci pour lutter contre le développement de l’antibiorésistance, lié à la systématisation de leur utilisation en production animale. Pour limiter le phénomène, le ministère de l’agriculture a lancé le Plan antibiorésistance 2012-2017, qui prévoit "un usage prudent et raisonné des antibiotiques" mais n’autorise pas spécifiquement le recours aux médecines alternatives, même si leur intérêt dans cette lutte semble bien réel. Avoir une approche globale de l’éle-

va ge , e n privilégiant les traitements préventifs, est le maître mot de beaucoup de producteurs qui s’orientent vers ces médecines. Ils envisagent leur métier dans toutes ses dimensions, en commençant par se soucier de leur propre santé, et recherchent un équilibre global du sol à l’alimentation de leur troupeau. Ils souhaitent aussi plus d’autonomie dans la prise de décision et la gestion de leur cheptel, et de meilleures conditions de travail et de vie, le tout en cohérence avec leurs valeurs. Cela se traduit par une observation constante de leurs bêtes et des interventions réduites au strict minimum. » ●

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Points de vue

Tribune

Céréales

« Augmenter le prix d’intervention, un débat interdit ? » Pourquoi l’Union européenne ne relève-t-elle pas le prix d’intervention des céréales ? Pour les experts d’Agriculture Stratégies, la question de faire évoluer cet outil de régulation se pose, l’Europe étant à contre-courant des autres puissances agricoles. Une meilleure articulation de ce prix d’intervention avec les autres mesures de régulation européennes apporterait pourtant, aux céréaliers français, un filet de sécurité plus efficace contre la volatilité des prix. Par Jacques Carles, président de la plateforme d’expertise engagée Agriculture Stratégies, et Frédéric Courleux, directeur des études // redaction-terre-net@terre-net-media.fr

Un filet (de sécurité) trop près du sol Pour rappel, la fixation du prix d’intervention était au cœur des négociations annuelles communautaires, très souvent qualifiées de "marathons agricoles" tant elles étaient difficiles à arrêter. Ce prix plancher européen avait été progressivement ajusté à mesure que le progrès technique diminuait les coûts de production, et ce dans un contexte où l’inflation était bien plus marquée qu’aujourd’hui. La réforme de 1992 a eu pour objectif de réorienter la Pac en privilégiant un soutien direct, par des subventions, du revenu des producteurs agricoles. Ces baisses successives (- 30 % puis - 15 %) ont conduit à supprimer la logique préexistante, qui consistait à accompagner l’augmentation de la productivité et donc des coûts de production en ajustant le prix d’intervention. En rapportant les 101,31 € au coût de production moyen pondéré européen, qui s’élevait à 228 €/t de blé en 2013 d’après la dernière étude de la Commission sur le sujet, on comprend que le prix d’intervention peut paraître faible pour 12

© Agriculture Stratégies

« L

e prix d’intervention est, comme son nom l’indique, le niveau de prix à partir duquel l’intervention, c’est-à-dire l’achat par les pouvoirs publics, se met en route pour rééquilibrer le marché. Il joue donc un rôle de prix plancher dans l’espace communautaire. Le prix d’intervention valable pour le blé tendre, le blé dur, le riz paddy, l’orge et le maïs est de 101,31 €/t depuis 2000. Auparavant, il était nettement plus élevé : il a été baissé une première fois de 30 % au moment de la réforme de la Pac de 1992, puis de 15 % lors de celle de 1999 ; ces diminutions étant compensées (totalement puis partiellement) par des aides directes à l’hectare, versées aux agriculteurs et d’un montant atteignant 63 €/t.

La plateforme d’expertise engagée Agriculture Stratégies a pris le relais du think tank Momagri en janvier 2018. Son président Jacques Carles (à gauche) et Frédéric Courleux, directeur des études, constatent que « l’UE expose ses producteurs aux prix internationaux mais ne leur donne pas les moyens de se protéger contre leur variabilité ».

plication du prélèvement pour stabiliser les producteurs. En tous cas, la Commission le second pilier, en passant par l’augmeneuropéenne indique sur son site internet que tation des enveloppes des aides couplées "l’achat à l’intervention publique de cé(destinées surtout à l’élevage), et sans parréales et de riz – connu sous le nom d’inler de convergence tervention – a été (égalisation introduit pour pro“ Tenir compte de l’inflation externe progressive des téger les exploitants agricoles contre les comme dans d’autres secteurs „ montants à l’hectare entre pays euprix bas du marché. Aujourd’hui, elle est utilisée uniquement en ropéens) et interne (la même chose au niveau national), les dernières réformes de la cas de réel besoin, fournissant un vrai filet Pac ont conduit à plusieurs coups de rabot. de sécurité aux agriculteurs". On peut s’interroger sur la notion de "filet de sécurité" et sur le qualificatif "vrai". On voit bien qu’à un niveau de prix supérieur aux coûts de production, on se situe dans une logique de soutien excessif. À l’inverse, un filet trop près du sol peut être dangereux et pas uniquement pour les trapézistes ! L’intérêt, pour les producteurs de céréales, d’une augmentation du prix d’intervention s’explique également par deux autres raisons. La première : leur autre filet de sécurité, que sont les subventions directes, diminue sensiblement. Depuis la perte du paiement couplé en 2010 (qui correspondait à 25 % de l’ancienne aide à l’hectare de céréales) jusqu’à l’ap-

Terre-net Magazine I Mai-juin 2018

Au total, le niveau des aides découplées dans les plaines céréalières françaises sera proche de 250 €/ha en 2020, soit 30 €/t environ, à comparer aux 63 €/t alloués deux décennies auparavant. La seconde raison a trait à l’évolution des politiques agricoles dans le monde qui, globalement, sont de deux types pour les céréales : d’un côté, on donne aux agriculteurs les moyens de se prémunir contre la volatilité des prix internationaux grâce à des aides qui varient en fonction de ces derniers. Ces soutiens, dits contracycliques, sont largement utilisés aux États-Unis où, dans le cadre du programme PLC notamment, les farmers sont assurés de compléter la vente de leur blé par une


Points de vue aide de 202 $/t sur 85 % de leur production historique, quoi qu’il advienne. Il s’agit en effet d’un filet de sécurité bien plus fort ! De l’autre côté, en particulier celui des géants démographiques comme l’Inde ou la Chine, les céréaliers sont protégés par des droits de douane qui leur permettent d’avoir des prix d’intervention très élevés, de l’ordre de 360 $/t pour le blé en Chine et de 240 à 320 $/t en Inde.

L’Europe à contre-courant L’Union européenne ne se retrouve dans aucune de ces deux catégories : elle expose ses producteurs aux prix internationaux mais ne leur donne pas les moyens de se protéger contre leur variabilité. Elle renvoie à la "résilience" des exploitations et à d’hypothétiques outils privés de gestion des risques, qui ont d’importantes limites et ne sont d’aucun secours en cas de marchés durablement déprimés. Bien que moindre, l’inflation reste une réalité. Dans de nombreux secteurs de l’économie, il existe des dispositifs de régulation, dont certains curseurs évoluent en fonction de l’inflation ou des indices de prix. Il ne serait pas complètement absurde que le prix d’intervention soit également indexé sur l’inflation. Cela ne nécessiterait pas, en tous cas, des négociations interminables. Pour mémoire, si on l’avait actualisé depuis 2000 pour tenir compte de l’inflation, il aurait probablement atteint 127 €/t en 2016.

Les biocarburants pour stimuler la demande Par ailleurs, un débat sur le prix d’intervention mettrait en évidence l’intérêt de considérer l’ensemble des leviers disponibles pour éviter les fortes chutes de prix et rééquilibrer l’offre et la demande. Il est peut-être encore tôt pour parler du retour de la jachère en Europe, mais il serait indispensable de comprendre que notre politique de promotion des biocarburants est un moyen de stimuler la demande. À l’heure où la perspective d’une baisse de près de 50 % des taux d’incorporation est envisagée par la Commission européenne, il apparaît primordial d’assumer à nouveau cette filière comme l’une des variables de l’équilibre des marchés. D’où l’importance de la "flexibilisation" des mandats d’incorporation, pour faire primer l’usage alimentaire sur le non alimentaire, tout en utilisant ce secteur comme un amortisseur des marchés agricoles. Plus largement, vu la montée en puissance de la production céréalière dans les pays de la mer Noire, une réflexion plus profonde pourrait être engagée sur le devenir de certains débouchés à l’export, à court et long termes.

SUR LE WEB

Un questionnement autour de l’augmentation du prix d’intervention pour les céréales semble ainsi nécessaire. Il permettrait de se rendre compte que l’Europe est à contre-courant des autres puissances agricoles, qui offrent de véritables filets de sécurité. Et il montrerait qu’une réflexion stratégique sur l’articulation de cet outil avec les autres mesures de régulation est essentielle après une quatrième année noire pour le revenu des céréaliers. » ● Gestion des risques en agriculture : lire la tribune de J. Carles et F. Courleux

sur www.terre-net.fr/mag/74risques

Paroles de lecteurs Spécial Russie et pays de la mer No ire Tlecomte : « De toute façon, le marché mondial des céréales va se résumer aux USA, d’un côté, et au bassin de la mer Noire de l’autre. L’Europe sera là pour faire l’appoint en cas de mauvaise récolte chez les uns ou les autres. Vu le niveau élevé des réserves internationales, les pays de la mer Noire vont avoir de l’argent pour produire encore plus. L’agriculture européenne a de quoi s’inquiéter ! » Maxens : « (...) L’Europe de l’Est, l’Ukraine et la Russie notamment, se sont mis en ordre de marche pour exploiter leur énorme potentiel. Difficile d’être optimiste... Surtout que nos dirigeants préfèrent vendre des Rafales et des Airbus que des tonnes de blé ! »

Philippe : « La France est le seul pays de la planète ayant la volonté affichée de tuer son agriculture. Les Russes peuvent se frotter les mains. Ils vont pouvoir inonder le marché mondial avec leur marchandise, sans aucun problème ni aucune contrainte. (...) »

Tlecomte : (…) « Et si demain, le rapport de l’USDA annonce 50 Mt de céréales en moins dans le monde, ce sera le feu dans les plaines alors qu’en réalité, les prix sont fixés à Moscou ou à Kiev ! »

Julio91 : « Vouloir tirer profit des ressources de son pays est plutôt louable, non ? Même si c’est de mauvais augure pour les exportations agricoles françaises... » Maxens : « C’est totalement vrai mais ces régions sont plus soumises aux aléas climatiques. Elles connaîtront peut-être, à nouveau, des hivers glacials et des sécheresses brûlant les terres de tchernoziom. »

Tlecomte : « 120 Mt de blé dans cinq ans, les Russes vont y arriver sans difficulté étant donné la vitesse à laquelle leur production a grimpé ces dernières années. Pas de problème, on va tous se lancer dans le bio. Tant pis si nos rendements sont divisés par deux... »

Choubaca08 : « Nous ne pourrons jamais lutter contre cette nation immense, à moins d’une catastrophe climatique. Dans ces conditions, pourquoi s’entêter à exporter des céréales au cours mondial ? » Le cheval de devant : « On voit bien la différence entre la Russie, qui se soucie de son agriculture et met en place des politiques agricoles cohérentes et l’Europe qui cherche à pallier son laxisme en lavant plus blanc que blanc. (…) »

Source : commentaires de l’article "Marché des céréales − Comment la Russie est redevenue le grenier à grains de la planète ?", publié sur Terre-net et en page 16 de ce magazine.

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Points de vue

Champ planet’terre

En Italie

Les jeunes agriculteurs peinent à financer leur installation Malgré de nombreux freins liés au prix exorbitant des exploitations, au manque de financement et à la bureaucratie, de plus en plus de jeunes italiens se lancent dans l’agriculture. Par Florian Cazeres // redaction-terre-net@terre-net-media.fr

E

n quelques années, l’agriculture italienne a pris un sérieux coup de jeune. Entre 2015 et 2017, le nombre d’agriculteurs de moins de 30 ans a augmenté de 35 %. Or, l’installation n’est pas de tout repos pour ces nouveaux arrivants. « Son financement est extrêmement compliqué pour ceux qui n’héritent pas des terres de leurs parents », fait remarquer Francesco Manca, céréalier et président de l’association des jeunes agriculteurs de la Confédération agricole de Ferrara, une ville située en Émilie-Romagne au nord du pays.

« En Italie, les banques, qui ne comprennent pas toujours les spécificités de l’activité agricole, demandent des garanties difficiles à fournir », remarque Diana Lenzi, viticultrice et vice-présidente au niveau national des jeunes agriculteurs de la Confédération agricole. La rentabilité n’étant pas prévisible à long terme, elles se montrent très frileuses et prêtent rarement aux futurs exploitants. La crise de 2010, particulièrement forte dans le pays, n’a pas arrangé les choses. « Pendant sept ans, impossible quasiment d’obtenir un prêt », explique Diana Lenzi. Pour aider les nouveaux installés, les régions italiennes, qui ont de la latitude sur l’utilisation des fonds européens de la Pac, leur accordent en moyenne 40 000 €. « Malheureusement, ce n’est pas suf-

© Terre-net Média

19 800 € l’hectare de terres agricoles L’Italie a peu de terres disponibles et des prix parmi les plus élevés d’Europe pour le foncier agricole.

fisant », regrette Diana Lenzi. Et pour cause : le foncier agricole italien est l’un des plus chers d’Europe. Un hectare coûtait 19 800 € en 2016 contre 6 030 € en France selon le Crea, l’institut public de recherche en économie agricole. « L’Italie est un petit pays, avec très peu de terres disponibles », commente Francesco Manca.

Une administration rigide et opaque Pour lutter contre cette pression foncière, les pouvoirs publics ont lancé en 2016 la Banque de la terre agricole, un organisme chargé de revendre les parcelles inutilisées du domaine public et de faciliter leur achat

par les jeunes exploitants. De plus, elle propose des prêts avantageux aux producteurs de 18 à 40 ans. Mais la bureaucratie empêche les jeunes installés de récupérer les fonds dont ils ont besoin. « Le système est rigide et opaque, on ne sait pas trop où va l’argent », déplore Diana. Malgré tous ces bâtons mis dans les roues des futurs producteurs, l’Italie est devenue la nation européenne employant le plus de personnes de moins de 35 ans dans le secteur agricole, soit un travailleur sur dix. Et rien n’indique que cet engouement pourrait tarir. Toutefois, celui-ci n’est pas sans risque. « Beaucoup de jeunes ont une vision un peu romantique de la profession et sont vite désabusés », constate Diana Lenzi. ●

Les éleveurs, vent debout contre l’accord UE-Mercosur De l’autre côté des Alpes comme en France, les éleveurs bovins se mobilisent contre le projet d’accord entre l’Union européenne et le Mercosur, notamment dans le nord où l’activité d'engraissement est essentielle. Comme beaucoup de producteurs, Enrico Pizzolo redoute les conséquences de ces négociations, en particulier 14

la suppression des droits de douane sur la viande de bœuf sud-américaine. « Ces pays ne respectent pas les mêmes règles sociales, environnementales et de bien-être animal que nous. » Son exploitation pourrait souffrir de « concurrence déloyale ». Le syndicat Coldiretti craint l’augmentation des quotas de viande importée

Terre-net Magazine I Mai-juin 2018

depuis l’Amérique du Sud et une moindre protection des appellations contrôlées, fondamentales pour l’agriculture italienne. D’autant que le gouvernement est favorable à ce traité, y voyant des débouchés pour l’industrie. Or, « le secteur agricole est primordial pour l’économie de notre pays », s’étonne l’organisation.


Points de vue

Réduire le coût environnemental sans perdre en compétitivité En misant sur l’agriculture de précision, la société Porto Felloni fait figure d’exception dans le pays. Elle a pourtant diminué le recours aux produits phytosanitaires, tout en gagnant en compétitivité. Par Florian Cazeres // redaction-terre-net@terre-net-media.fr

P

eut-on allier compétitivité et qualité ? Simone Gatto et son oncle Cristiano Salvagnin, propriétaires de la société Porto Felloni au nord de l’Italie, en sont convaincus. Grâce à une série d’investissements dans l’innovation et l’agriculture de précision depuis 1999, cette structure de 500 ha située en Vénétie a diminué drastiquement sa consommation de produits chimiques, d’eau et de carburant.

lué », tempère son oncle. Le montant total de l’investissement, financé par des fonds Les quantités nécessaires sont ensuite répropres et des assoparties sur le champ agricoles, par des tracteurs “ Une mécanique bien huilée ciations est « difficile à semi-autonomes, quantifier » selon connectés au diset quasiment autonome „ les exploitants, qui positif de cartoprécisent cependant que le kit d’adaptation graphie. « Nous gagnons chaque jour pour une machine a coûté 30 000 €. en compétitivité, tout en diminuant drastiquement nos coûts de production », se réjouit Cristiano. Le travail consiste essenDes technologies tiellement à surveiller une mécanique bien encore confidentielles huilée et quasiment autonome. « Nous consommons chaque année 30 % de proMalgré son intérêt indéniable, l’agriculture duits phytosanitaires et 15 % de carburant de précision reste peu développée en Italie en moins », se félicite Simone. et n’est utilisée que sur 1 % des surfaces agricoles. Le marché de l’agriculture 4.0 Persuadés qu’elles seront un atout pour ne représente que 100 millions d’euros, l’avenir, les deux agriculteurs commencent soit 2,5 % de l’agroalimentaire italien seà investir dans ces technologies en 1999 et lon l’Observatoire de l’innovation digitale, effectuent leur première cartographie en un institut de recherche spécialisé dans la 2002. Mais il a fallu 10 ans « et plusieurs transformation numérique de l’économie. centaines analyses pour obtenir des résulCes nouvelles technologies sont en effet tats totalement fiables », précise Simone. très coûteuses. Une situation que le gou« Aujourd’hui, ce serait beaucoup moins vernement italien veut changer. En octobre long et cher car les techniques ont évo2016, le ministre de l’agriculture Mauri-

© Terre-net Média

Malgré son intérêt indéniable, l’agriculture de précision n’est utilisée que sur 1 % des surfaces agricoles en Italie.

Grâce à la cartographie, les agriculteurs connaissent précisément les besoins de la terre et des cultures.

zio Martina a annoncé vouloir passer de 1 à 10 % de surfaces agricoles conduites en agriculture de précision d’ici 2021. Un objectif ambitieux, qui laisse sceptiques les propriétaires de Porta Felloni. « Sans véritable plan de financement de l’État, ça va être compliqué », souligne Simone Gatto. ● SUR LE WEB

L’agriculture de précision est basée sur une analyse régulière, centimètre par centimètre, du sol de la ferme par des machines. Ces données sont ensuite cartographiées grâce à des satellites et des drones, directement reliés au système informatique de l’exploitation. Avec ces cartes, les producteurs connaissent les besoins de la terre et des cultures, en eau et en phytos, de façon extrêmement précise.

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30 % de phytos en moins

D’autres articles sur l’agriculture italienne sur www.terre-net.fr/mag/74italie

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En avant marge

SUR LE WEB

Stratégies

Filière laitière

Web -agri Comment les élevages laitiers peuvent-ils résister aux aléas économiques ? Réponse sur www.terre-net.fr/mag/74lait

Quatre scénarios pour l’avenir Franceagrimer a réalisé une analyse prospective sur le secteur laitier, proposant quatre scénarios plus ou moins optimistes pour le marché mondial et la filière française, entre développement des nouvelles technologies, concurrence plus forte ou, à l’inverse, recul de la mondialisation et régression. Par Arnaud Carpon // acarpon@terre-net-media.fr

É

volution des systèmes de production, structuration de la filière, stratégie des industriels, consommation et échanges de produits laitiers : Franceagrimer a mené une étude très complète sur l’avenir du secteur laitier en France et dans le monde, détaillant quatre scénarios possibles pour les prochaines décennies.

Dans le premier, intitulé "lait high-tech et démondialisation", l’organisme entrevoit une accentuation de la crise économique mondiale. Dans un contexte défavorable aux échanges internationaux, les principaux pays importateurs seraient incités à développer leur propre filière laitière. D’autant que, chez les exportateurs actuels comme l’Europe, de nouvelles épizooties de type FCO ou Schmallenberg pourraient affecter la production. À cela s’ajouterait une amplification de la pression environnementale, visant à réduire les cheptels émetteurs de gaz à effet de serre. “ Du lait

© Terre-net Média

Spirale concurrentielle

À chaque scénario, son degré de concurrence internationale et d’intensification.

« Globalement, il y aurait une stagnation à l’échelle mondiale alors que la production laitière augmente depuis la fin des quotas, complète Franceagrimer. Le marché du lait high-tech serait donc caractérisé par au produit banni « Ainsi, les produits laiun degré élevé de concurtiers de base seraient par les anti-élevage „ rence internationale (par de plus en plus conles coûts industriels en sommés et fabriqués localement dans les exaval), et d’intensification industrielle et géopays importateurs, avec l’aide des savoirgraphique (concentration de la production faire européens. Néanmoins, malgré un dans les pays tempérés en amont). » commerce international en berne, les entreprises françaises mettent en avant leur maîDans le troisième scénario, plus positrise des technologies innovantes (cracking tif, « le retour à une certaine sérénité sur par exemple) et font de la poudre de lait un l’avenir économique et les effets du lait marché autonome et créateur de valeur. » sur la santé relanceraient la consommation. Le consommateur serait de nouveau Dans le deuxième scénario, qualifié de à la recherche de produits de tradition "spirale concurrentielle", la baisse de la et le prix ne serait pas le seul critère de consommation laitière européenne et sa choix », explique l’institut. Pour répondre substitution par des produits végétaux seà la demande mondiale, le marché laitier raient compensées par une progression dans serait « défini par une concurrence interles pays émergents, moins réceptifs au disnationale et une intensification renforcées. cours anti-lait et en plein dans une phase À l’instar des Chinois, les industriels eurode diversification de leur alimentation. péens s’implanteraient pour produire dans

les pays consommateurs puis complèteraient leur offre en exportant de la poudre de lait et des produits innovants ». Enfin, le quatrième scénario met en exergue une forte influence du discours anti-lait et antiélevage, conduisant à une baisse de la demande en Europe. Les capacités industrielles seraient alors trop importantes comparé aux besoins. Par ailleurs, en France, les entreprises, qui ont limité leurs investissements en R&D en raison de la crise laitière, perdraient leur avance technologique.

Surcapacité industrielle « En conséquence, la croissance des exportations de produits industriels (poudres) vers les pays émergents serait trop faible pour saturer, mais surtout rentabiliser, les outils industriels en assurant, entre autres, un retour sur investissement suffisant au niveau européen. » D’où un recul de la mondialisation, puis une réduction de la production française pilotée par les organisations de producteurs. ●

N.B. : vous pouvez lire un extrait des commentaires de cet article dans Paroles de lecteurs p. 13.

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Stratégies

Marché des céréales

Comment la Russie est-elle redevenue le grenier à grains de la planète ?

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LE MAGELLAN AMÉLIORE ü La moyenne de lactations sur le troupeau, ü Les détections de chaleurs,

La Russie est redevenue un mastodonte de la production de blé, qui a doublé en cinq ans pour atteindre un record historique de 84 Mt en 2017. Pour la campagne en cours, l’ambition russe s’élèverait à 120 Mt.

ü Les performances de reproduction, ü La production annuelle,

Par Arnaud Carpon // acarpon@terre-net-media.fr

E

n 2017, la Russie a produit 84 Mt de blé tendre, confirmant sa place de 4e producteur mondial et s’imposant surtout comme le 1er exportateur. Grâce à ce nouveau record, le pays renoue avec le passé glorieux de l’ère soviétique où il était "le grenier à grains de la planète" avant que sa chute, au début des années 90, provoque celle de sa puissance agricole. Dès son arrivée au pouvoir en 2011, Vladimir Poutine annonce qu’il veut redresser l’agriculture russe et met en place des politiques agricoles s’orientant vers le marché : les terres sont partiellement libéralisées, des "agro-holdings" de grande taille se développent et les prix sont soutenus en instaurant des barrières tarifaires pour les produits importés. Le résultat est spectaculaire : la production de blé a doublé en seulement 5 ans. « La Russie pourra produire autour de 120 Mt d’ici 4 à 10 ans », explique Alexis Brault, consultant chez ODA. Ceci dit, ce défi n’est pas si évident à relever. Certes, des dizaines de millions d’hectares sont sous-exploités ou en friche. Mais, dans certains endroits, le climat est un frein à l’agriculture productive. « Concernant les exportations, les céréaliers russes produisent du blé pour moins de 100 €/t. Toutefois, l’accroissement de la production dans des secteurs éloignés des ports augmente les coûts de transport, un facteur limitant par conséquent la compétitivité. » Néanmoins, celle des céréales russes devrait rester supérieure aux origines européennes, d’autant que leur qualité est appréciée. Pour preuve : sur les premiers mois de la campagne 2017-2018, 80 % des blés importés par le Gasc, l’office public égyptien, provenaient de ce pays contre un tiers en 2014-2015. « La Russie est proche des zones de consommation de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, commente Alexis Brault. Maintenir nos parts de marché sur ces débouchés sera de plus en plus difficile. » ●

ü La santé des pieds.

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Stratégies

Performance productions animales

Élevage laitier

10 clés pour maîtriser l’agrandissement de votre troupeau Gérer de gros cheptels laitiers ne s’improvise pas. Le Bureau technique de la promotion laitière (BTPL) vous donne quelques conseils techniques et économiques, inspirés de modèles étrangers, à suivre ou pas. Par Philippe Wallet, ingénieur au Bureau technique de la promotion laitière (BTPL) et Robin Vergonjeanne // redaction-terre-net@terre-net-media.fr

V

ous voulez agrandir votre troupeau de vaches laitières ? Ces recommandations du Bureau de la promotion laitière (BTPL), axées autour de 10 points essentiels, vous aideront à vous poser les bonnes questions et à définir clairement vos objectifs, vos motivations, vos compétences et vos facteurs limitants afin d’éviter de faire fausse route dans votre projet.

Augmenter la taille du cheptel laitier implique généralement des investissements importants en bâtiment et matériel. C’est aussi un engagement financier conséquent, avec des avances de trésorerie substantielles et une forte pression sur la tête des éleveurs vu la conjoncture laitière actuelle. Rien ne prouve, en effet, que l’accroissement de l’excédent brut d’exploitation (EBE) couvrira les nouvelles annuités. Toutes les études économiques le montrent : les économies d’échelle dans les grands troupeaux sont très faibles, que ce soit sur les charges opérationnelles ou certaines charges de structure. Les achats, en grande quantité, d’aliments ou de matières premières peuvent certes diminuer les coûts, mais ce gain est souvent annulé par un suivi moins pointu des dépenses, plus de gaspillage et des pertes sur d’autres postes (diminution du pâturage, augmentation des risques sanitaires…). Et il n’est pas facile d’économiser sur le coût des bâtiments, du matériel et de la main-d’œuvre salariée. L’objectif est d’optimiser les moyens de production au maximum pour valoriser les litrages supplémentaires au coût marginal. Il faut trouver le bon équilibre pour éviter le surinvestissement et la surcharge de travail, donc se demander ce que chaque investissement va rapporter. La première économie d’échelle se fait sur la rémunération de la main-d’œuvre, mais en améliorant sa pro18

© Terre-net Média

1. Rechercher des économies d’échelle

Dans les gros cheptels, la moindre erreur de conduite ne pardonne pas.

ductivité. Car accroître la production laitière n’a de sens que si l’on produit plus de lait par unité de travail humain (UTH).

2. Faire attention à l’organisation du travail et aux relations humaines Pour réussir l’agrandissement de son troupeau laitier, il faut une organisation bien huilée et une bonne gestion des relations humaines. À plusieurs, plus de place pour l’improvisation au profit de la formalisation et de l’anticipation. Travailler en équipe impose d’élaborer un projet commun et fédérateur, une organisation claire et efficace et des règles de fonctionnement (horaires, méthodes de travail, procédures, plannings…) pour qu’il n’y ait pas de rupture dans la conduite de l’atelier. Il faut définir les besoins, les valeurs, les objectifs, les missions et les responsabilités de chacun, ainsi que la façon de prendre des décisions. Et apprendre à communiquer pour se comprendre, c’està-dire à s’exprimer clairement et à écouter, en évitant les non-dits et en sachant désa-

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morcer les conflits. Il importe, d’un côté, de savoir déléguer, et de l’autre négocier et argumenter. D’où l’intérêt de se faire accompagner par quelqu’un d’extérieur à la structure et à ses enjeux.

3. Prévenir plutôt que guérir Les soucis de santé les plus fréquents dans les grands troupeaux sont les mêmes que dans les plus petits : cellules, mammites, troubles de la reproduction, boiteries. Toutefois, un effectif élevé, l’achat d’animaux à l’extérieur ou les regroupements de cheptels favorisent la flambée de certaines pathologies, difficiles à maîtriser et pouvant prendre rapidement des proportions importantes. Pour prévenir les interventions curatives coûteuses, il est préférable de mettre en place des actions préventives (vaccination, parage et passage au pédiluve, isolement des bêtes malades, désinfection des locaux, etc.) même si cela peut paraître lourd et contraignant. Un suivi régulier et contractualisé avec le vétérinaire permet d’anticiper les problèmes.


Stratégies

La multiplication du nombre d’intervenants internes et externes justifie la mise en place de procédures précises, écrites et affichées, à appliquer de la même façon par tous. Cela revient à uniformiser les pratiques. Les protocoles face aux pathologies courantes doivent être clairement définis : au même souci, identifié avec les mêmes indicateurs, la même réponse.

CENTRAMIX

L’alimentation doit très peu varier et comporter le minimum de transitions alimentaires et de pâturage.

5. Une conduite technique la plus stable possible Un grand troupeau réagit comme un paquebot sur l’océan, avec beaucoup d’inertie face aux changements de direction. Par conséquent, sa gestion doit être la plus constante possible et toute modification doit être prévue à l’avance, particulièrement concernant l’alimentation. Ainsi, les rations doivent très peu varier, en quantité et qualité, et comporter le minimum de transitions alimentaires et de pâturage, trop aléatoire si l’on n’y consacre pas des moyens suffisants.

L’idéal est de baser le système alimentaire sur deux à trois fourrages de qualité et deux à trois matières premières complémentaires, selon leur prix et leur disponibilité, pour qu’il n’y ait pas de rupture d’approvisionnement. Au niveau de la reproduction, des vêlages étalés sur l’année assurent une production laitière régulière et facilitent sa gestion. Moins de places sont nécessaires pour les vaches en lactation et pour les veaux et génisses de renouvellement, et il y a peu de variation d’effectif pour la conduite en lots. Le principal inconvénient cependant est d’avoir des génisses à tous les stades.

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AD’VERT Conseil - AP-CENTRAMIX-2018 - *soyez fort, soyez KUHN

Baisse de production, troubles métaboliques, échec des inséminations, dégradation de la qualité du lait… dans les gros cheptels, la moindre erreur de conduite ne pardonne pas. La rigueur est donc primordiale et conditionne les économies d’échelle. Il s’agit de limiter les gaspillages, de renforcer les mesures d’hygiène, d’améliorer le confort des animaux, de consacrer du temps à la surveillance, de se débarrasser des bêtes à problème, de noter et d’analyser ses observations pour repérer le moindre souci et savoir quelles vaches surveiller.

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4. Des procédures pour chaque intervention


Stratégies

Performance productions animales

7. Gérer le changement de dimension Même si la conduite technique d’un grand troupeau n’est pas fondamentalement différente, le changement d’échelle amène de nouveaux soucis. Certaines tâches peuvent devenir longues, fastidieuses et complexes avec plus de 200 vaches : gestion du pâturage et de l’alimentation, nettoyage et paillage des logettes, surveillance des chaleurs, connaissance et suivi des animaux… Elles nécessitent donc de nouvelles méthodes de travail, une mécanisation accrue, plus de temps dédié ou l’emploi de main-d’œuvre supplémentaire. La résolution des problèmes passe en général par une modification des pratiques ou par la mise en œuvre d’une organisation plus adaptée à la structure. Les principales difficultés rencontrées sur le terrain concernent le pâturage, qui demande du temps et un suivi régulier (voir point 5). Les animaux restent donc en stabulation plus longtemps, d’où un impact sur le confort, la ventilation des locaux, le paillage et le nettoyage des logettes, les volumes de fourrages et de déjections à stocker, la gestion des silos, la préparation et la distribution des rations, le développement des boiteries. Pour gagner du temps et réduire la pénibilité, les éleveurs cherchent à simplifier le travail d’astreinte (externalisation ou 20

Une grande salle de traite coûte souvent moins cher en investissement et en entretien qu’un roto ou un robot.

automatisation de certaines tâches, équipements d’aide à la surveillance), mais avec des surcoûts et parfois au détriment des performances technico-économiques. Il faut trouver le bon équilibre entre gain de temps et mécanisation.

8. Bien choisir son système de traite De l’épi simple équipement au roto en passant par le robot, toutes les installations de traite sont possibles pour les grands troupeaux. Il s’agit de chercher le meilleur compromis entre le coût de la main-d’œuvre et le montant de l’investissement. À noter, les robots nécessitent du personnel qualifié, capable d’analyser les données fournies. En règle générale, avec plus de 150 vaches, il est difficile de traire seul en moins d’1 h 30 sauf si l’on investit fortement et réduit l’hygiène de traite. En théorie, plus le troupeau est grand, moins la main-d’œuvre revient cher par rapport à l’automatisation : l’objectif pour diluer les charges de structure est de faire tourner la salle de traite le plus possible. C’est pourquoi les grands troupeaux allemands préfèrent généralement les grandes salles de traite au roto ou au robot, souvent plus onéreux en investissement et en entretien.

9. Prévoir le financement de la croissance du cheptel Les premières années d’accroissement du cheptel coûtent cher : achats d’animaux, moins de ventes de reformes, mortalité liée au mélange de bêtes de diverses origines,

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problèmes de fécondité, niveau de production laitière inférieur à l’objectif attendu. Il ne faut pas sous-estimer ces dépenses et ces pertes, et prévoir leur financement. Or, pour rentabiliser les investissements, il est capital de produire au plus vite la quantité de lait prévue. Entre le matériel, les bâtiments, le foncier, le cheptel, etc., seules les vaches sont directement productives et rapportent de l’argent. L’agrandissement des troupeaux s’accompagne malheureusement de beaucoup de "casse", les éleveurs hésitant entre réformer les bêtes à problèmes ou peu productives et en garder suffisamment pour accroître l’effectif. Ce tri est à étaler sur plusieurs années et implique de démarrer avec un nombre de vaches et génisses supérieur à celui souhaité à terme.

10. Des indicateurs économiques pour pouvoir réagir Pour maîtriser les coûts et réagir en cas de dérive, il est conseillé d’avoir un tableau de bord regroupant un certain nombre d’indicateurs (production laitière, coût alimentaire, résultats de reproduction) et de tenir un budget prévisionnel de trésorerie, avec un bilan trimestriel, afin de vérifier que le réalisé correspond bien aux prévisions et de prendre des mesures correctives si tel n’est pas le cas. ● SUR LE WEB

Les cheptels importants se conduisent en trois lots minimum : vaches taries, prêtes à vêler et en lactation. En fonction de la taille et de la disposition des bâtiments, les femelles en lactation peuvent être séparées en plusieurs lots pour raisonner par rapport au groupe et non de manière individuelle, mieux respecter les besoins de chaque catégorie d’animaux, réduire leur concentration et la dimension des stabulations, adapter l’alimentation au stade de lactation et au niveau de production, faciliter la surveillance et diminuer le temps d’attente durant la traite. Les lots peuvent être constitués selon le volume de lait produit par vache, le moment de la lactation ou du cycle de reproduction (gestante ou à inséminer), la présence de cellules ou de boiteries, la longueur de traite. Ils ne devront subir que très peu de modifications et à chaque fois, au moins cinq-six animaux changeront de lot ensemble afin de diminuer le stress.

© Watier-visuel

6. Un ou plusieurs lots ?

Web -agri Des conseils et témoignages

pour agrandir votre exploitation

sur www.terre-net.fr/mag/74agrandissement


POTASSIUM - BACA :

Stratégies

Quel impact sur la production laitière ? La BACA (Balance Alimentaire Cations Anions) est un concept nutritionnel qui fait intervenir dans son calcul les teneurs de la ration en ions sodium, potassium, chlore et soufre : BACA = Na + K – Cl – S exprimé en mEq/kg MS. Aujourd’hui, nous vous expliquons comment la BACA permet aux éleveurs d’apprécier les qualités nutritionnelles d’une ration pour vache laitière.

« Sur les vaches en lactation, nous recherchons une BACA optimum pour avoir des vaches en bonne santé et qui produisent bien. En phase de tarissement et au moment du velage, on inverse la BACA mais dès la reprise de la lactation il faut revenir à une BACA positive car la BACA joue sur l’appétence. Plus la BACA est positive, plus l’ingestion est élevée, plus les vaches font de lait. »

« Chez la vache en lactation, la BACA doit être largement positive (250 à 300 mEq/kg de MS). Il faut savoir que le potassium fait augmenter cette valeur de BACA. Le potassium est un ion essentiel qui peut être déficitaire dans certains ensilages de maïs (selon la fertilisation, le type de sol et bien sûr le rendement) ou excédentaire dans l’herbe jeune (ainsi que les ensilages d’herbe et foins jeunes). Il est systématiquement bas dans presque tous les co-produits ainsi que dans la paille. Les besoins en potassium sont estimés à 10 à 15 g/kg de MS. »

« Rumiplus est naturellement riche en potassium et en calcium. Sa richesse minérale et notamment son fort taux de potassium, confère au Rumiplus, une BACA positive à 310 mEq/kg – ce qui réduit les risques métaboliques et optimise l’ingestion et la production. En remplaçant de la paille par du Rumiplus, on fait passer l’apport de potassium de 9 à 25 g/kg et la BACA de 40 à 310 mEq/kg.»

En savoir plus sur l’effet du RUMIPLUS sur www.rumiplus.fr 27/29 rue Chateaubriand -Terre-net 75383 PARIS 08- Web-agri.fr - France- Terre-net-Occasions.fr - Tél. : 01 42 99I 01 01 2018 - www.desialis.com 21 Média : Cedex Terre-net.fr Mai-juin


Incontournables

Les effluents d’élevage peuvent couvrir jusqu’à 80 % des besoins du maïs

La race Stabiliser à la conquête du cheptel allaitant français

En maïsiculture, les engrais de ferme sont une bonne solution pour maîtriser les charges de fertilisation. Cette fumure organique, épandue avant le semis, peut couvrir 30 à 80 % des besoins de la culture en azote, phosphore et potassium, de mi-juin à fin août, précise Arvalis-Institut du végétal. Par exemple, un apport de 25 à 30 t de fumier de bovin peut satisfaire ceux en phosphore et potasse d’un maïs fourrage à 15 t de MS/ha. Un engrais minéral azoté peut être apporté en complément si nécessaire.

L’association Bovinext, créée en avril 2017 par la Chambre d’agriculture du Grand Est, l’Apal (Association de production animale de l’Est) et la coopérative de génétique Elitest, a pour mission d’introduire la race allaitante Stabiliser dans l’est de la France, puis dans l’ensemble du pays. Elle a déjà importé 17 génisses d’Angleterre et des doses sexées du taureau Movie Next. Originaire des États-Unis et présente au Royaume-Uni, en Australie et en Nouvelle-Zélande, la Stabiliser est issue d’un croisement 4 voies d’Angus, Simmental, Hereford et Gelbvieh, et est très appréciée pour ses qualités d’élevage et de production de viande. Sans cornes, de robe rouge et noire, elle est docile et très fertile, avec une puberté précoce (vêlage dès deux ans) et une excellente rentabilité herbagère. L’objectif, dans un premier temps, est d’évaluer les performances technico-économiques de la race dans les conditions d’élevage françaises et son adéquation au marché. Bovinext espère atteindre les 1 000 animaux sur le sol français d’ici 2022.

Les producteurs de lait bio ont confiance dans l’avenir de leur filière La Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab) et l’organisation de producteurs Lait bio de France appellent les éleveurs laitiers à convertir leur cheptel afin de répondre à une demande qui continue de croître, estiment-elles en s’appuyant sur les données de Franceagrimer. En effet, elles jugent l’offre encore insuffisante malgré l’accroissement de production prévu au printemps 2018. « C’est un mouvement de fond, en phase de démarrage, qui doit être poussé par une communication positive sur les produits bio. Nous resterons cependant vigilants : les éleveurs ne doivent pas être la variable d’ajustement des industriels et des distributeurs. »

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Stratégies STRATÉGIES

« Réduire les phytos de 50 % est impossible sans l’amélioration des plantes » selon l’AFBV © Bovinext

« Il n’est pas réaliste d’envisager une agriculture sans traitement de protection des plantes, même en production biologique », a insisté l’Association française des biotechnologies végétales (AFBV), consultée comme les autres organismes agricoles dans le cadre du plan de réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires initié par le gouvernement. Selon elle, les pratiques agro-écologiques diminuent le recours à la chimie mais doivent être accompagnées par une meilleure résistance génétique des cultures aux bioagresseurs. L’AFBV « mise sur le progrès génétique » en évoquant notamment l’édition des gènes qui « ouvre de nouvelles opportunités d’amélioration des plantes telles que la lutte contre les virus, les bactéries, les champignons et autres ravageurs ».

Agriculture de précision : succès pour la première édition des be Apidays Depuis le 10 janvier 2018, les coopératives du réseau be Api créent l’événement avec les be Apidays, journées thématiques de rencontre autour de l’agriculture de précision intra-parcellaire (API). Ces rendez-vous ont déjà attiré plus de 700 personnes, dont une majorité d’agriculteurs, et proposent des échanges avec les coopératives et les producteurs, des conférences et des démonstrations au champ. « Nous voulons montrer que grâce à l’API, les exploitants deviennent plus précis, productifs, efficients et respectueux de l’environnement, ce en agriculture conventionnelle, bio, de conservation, etc. », précise Agnès Filhol, responsable communication.

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Pour faciliter les tours de plaine, BASF France Division Agro a sorti une application mobile de surveillance collaborative de l’état sanitaire des cultures. Le but : aider les exploitants à apprécier la situation locale et à prendre leurs décisions de traitement. Chacun peut voir les observations de ses collègues, en temps réel, et mieux appréhender le risque ou la présence des maladies et ravageurs dans un rayon géographique préalablement défini. Companion référence 150 bioagresseurs des principales cultures françaises, sachant que cette version « évoluera au fur et à mesure des retours et des besoins des utilisateurs », commente Yohann Béréziat.

© BASF

© ekkasit919, Fotolia

Un outil de surveillance collaborative des cultures


Stratégies

NE BRÛLEZ PAS VOTRE RENDEMENT PAR LA RACINE

LATITUDE® Le seul traitement efficace contre le piétin échaudage LATITUDE® offre un gain de rendement et optimise la qualité de la récolte. Il est fortement recommandé sur blé tendre, blé dur, orges précédés de céréales et en système polyculture élevage. Calculez votre risque piétin échaudage et votre rentabilité sur le site www.latitudesolutions.fr

certiseurope.fr 02/2018 - Latitude® – AMM : 2000201 – silthiofam 125 g/L (11,81% p/p) – Non classé - EUH208 : Contient du 3,5,7-triaza-1-azoniaadamantane, 1-(3-chloroallyl)-, chloride et de la 1,2-benzisothiazolin-3-one. Peut produire une réaction allergique. EUH210 : Fiche de données de sécurité disponible sur demande. EUH401 : Respectez les instructions d’utilisation afin d’éviter les risques pour la santé humaine et l’environnement. - P234 : Conserver uniquement dans le récipient d’origine. P273 : Eviter le rejet dans l’environnement. P280 : Porter des gants et un vêtement de protection. P501 : Éliminer le contenu et le récipient comme un déchet dangereux conformément à la réglementation en vigueur. ® Marque déposée Mitsui & Co., Ltd. Homologation CERTIS Europe BV, 5 rue Galilée, 78280 Guyancourt France - Tél. : 01.34.91.90.00 - Fax : 01.30.43.76.55. N° d’agrément : IF01808 Distribution de produits phytopharmaceutiques à des utilisateurs professionnels. Avant toute utilisation, assurez-vous que celle-ci est indispensable. Privilégiez chaque fois que possible les méthodes alternatives et les produits présentant le risque le plus faible pour la santé humaine et animale et pour l’environnement, conformément aux principes de la protection intégrée, consultez http://agriculture.gouv.fr/ecophyto. Pour les usages autorisés, doses, conditions et restrictions d’emploi : se référer à l’étiquette du produit et/ou www.phytodata.com.

PRODUITS POUR LES PROFESSIONNELS : UTILISEZ LES PRODUITS PHYTOPHARMACEUTIQUES AVEC PRÉCAUTION. 23 AVANT TOUTE UTILISATION, LISEZ LʼÉTIQUETTE ET LES INFORMATIONS CONCERNANT LE PRODUIT.


Stratégies

Performance productions végétales

Agir face aux limaces

« Bave qui peut ! » Avec les limaces, vaut mieux prévenir que guérir. Et si celles-ci pointent malgré tout le bout de leur nez, il faut agir de façon précoce mais raisonnée. Bref aperçu des démarches à adopter face à ces indésirables invités. Par Yoann Frontout // redaction-terre-net@terre-net-media.fr

P

Le piégeage permet d’estimer précisément le risque limace.

Le moment clé : du semis à la levée

(appétence, rapidité d’action) mais également physique (résistance à la casse, poussière, délitement, granulométrie…). Lorsque le risque semble important dès les premières observations, les molluscicides peuvent être employés sept jours avant le semis, s’ils sont homologués pour un tel usage. La lutte curative, quand les limaces consomment les premières pousses, est en revanche à éviter.

Au moment de semer, on peut opter pour un roulage. « Cela permet, en semis direct en particulier, d’enfoncer les graines et de les rendre moins accessibles aux limaces. Leurs déplacements sont aussi bloqués pendant au moins une semaine car leurs chemins entre les mottes ont été écrasés et elles ne sont pas capables de creuser des galeries comme les vers de terre », explique Pierre Taupin. Devant l’efficacité du procédé, certains agriculteurs réalisent un second passage, parfois avant le semis comme le précise Marion Puysservert.

Sur des tests menés par Pierre Taupin en 2017, quatre produits sortent du lot : le Metarex de De Sangosse à 4 % de métaldéhyde, l’Axcela de Jouffray Drillaud à 3 %, le Sluxx HP de Certis et l’Ironmax Pro de De Sangosse, tous deux à base de phosphate ferrique. Faut-il privilégier l’une des deux matières actives ? « Trois jours après l’application, on observe avec le métaldéhyde un arrêt très marqué de la consommation tandis qu’avec le phosphate ferrique, il faut attendre une semaine environ », a constaté le spécialiste.

En dehors de cette solution, il ne reste que la voie classique : l’anti-limace. « Tous les produits ne sont pas équivalents, leur qualité dépend de la formulation et du process de fabrication », note la responsable technique. Une qualité biologique

« Par ailleurs, un granulé de métaldéhyde tue plusieurs limaces, car il n’est jamais consommé entièrement par une seule d’entre elles, tandis qu’un individu mange au minimum un granulé de phosphate de fer, voire parfois deux ou trois. » De San-

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Terre-net Magazine I Mai-juin 2018

gosse a toutefois développé en 2016 une nouvelle formule pour ce dernier type d’appât : l’IPmax. Présent dans l’Ironmax Pro, il permet d’avoir une rapidité d’action comparable aux molluscicides à base de métaldéhyde, tout en étant nettement moins consommé qu’un autre granulé de phosphate ferrique. Ainsi, c’est une alternative intéressante à cette substance active. En outre, il est utilisable en agriculture biologique car il a un impact limité sur l’environnement (origine naturelle, non soluble dans l’eau) et la faune du sol. Quelles que soient leurs caractéristiques, les anti-limaces sont des produits phytosanitaires et il faut donc les employer dans une démarche raisonnée. Pierre Taupin insiste : « Les granulés ne sont pas faits pour réduire les populations, mais pour protéger les espèces cultivées. » Pour une gestion durable de ces ravageurs, il faut adopter une stratégie sur le long terme, en jouant sur les rotations, l’appétence des cultures, la présence de prédateurs naturels et, bien entendu, le travail du sol. ● SUR LE WEB

Démarrer tôt offre notamment l’opportunité d’actionner, avant de semer, des leviers alternatifs aux anti-limaces. « Pour réduire une population, il faut perturber son milieu de vie, souligne Pierre Taupin, spécialiste ravageur chez ArvalisInstitut du végétal. Dans la terre argileuse et sous les mottes, les limaces ont leur petit confort et plus il y a de résidus, plus elles ont de quoi se nourrir. » Le déchaumage peut donc s’avérer intéressant.

© Watier-Visuel

as question de rester inactif face aux limaces ! Au contraire, il faut intervenir de manière anticipée et ciblée. Une stratégie de lutte efficace commence par une estimation rigoureuse du risque, possible grâce au piégeage. Marion Puysservert, responsable technique antilimaces France pour De Sangosse, rappelle la procédure à suivre : « Il faut démarrer le piégeage 15 à 20 jours avant le semis et le poursuivre deux fois par semaine jusqu’au stade 3-4 feuilles, afin de bien encadrer la phase critique. »

Une version longue de cet article est disponible sur www.terre-net.fr/mag/74limaces


Stratégies

APPÂT ANTI-LIMACES

IRONMAX PRO®, AMM N° 2160226 - Composition Phosphate ferrique IPMAX ® 3 %. Marques déposées, autorisation de mise sur le marché et fabrication : DE SANGOSSE - Lire attentivement les étiquettes avant toute utilisation et respecter strictement les usages, doses, conditions et précautions d’emploi. Usages autorisés, mode d’emploi et doses : se référer à la notice et à l’étiquette et/ou www.desangosse.fr et/ou www.phytodata.com. DE SANGOSSE SAS au capital de 9 828 225 Euros - 300 163 896 RCS Agen - n° TVA intracommunautaire FR 57 300 163 896 DE SANGOSSE - Bonnel - 47480 PONT DU CASSE - Agrément n° AQ01561 pour la distribution de produits phytopharmaceutiques à usage professionnel. Mai 2018 - Annule et remplace toute version préalable. Version actualisée des fiches produits disponible sur www.ciblage-anti-limaces.fr

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Machinisme

Essai

Tracteur New Holland T5

« Son faible coût d’entretien est un atout sérieux » À en croire le constructeur, le T5 est le tracteur d’élevage par excellence. Nicolas Hautot, éleveur de vaches laitières en Normandie, a eu une semaine pour le vérifier. Il a ausculté sous toutes les coutures le modèle de 114 ch, en version Dual Command et équipé d’un chargeur frontal. Puissance, adhérence, confort, maniabilité... tout a été passé en revue. L’agriculteur apprécie cet engin polyvalent, à une exception près : son poids trop léger.

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Par Sébastien Duquef // sduquef@terre-net-media.fr

Nicolas Hautot, éleveur de vaches laitières, a été séduit par le débit hydraulique élevé du T5, qui facilite la manutention au chargeur frontal.

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ancé il y a près d’un an, le New Holland T5 est, selon le constructeur, un tracteur taillé pour l’élevage. Pour le tester, la rédaction a donc sollicité Nicolas Hautot, éleveur à Angerville-l’Orcher en SeineMaritime. Mission acceptée : l’agriculteur a inspecté l’engin à la loupe pendant une semaine pour voir comment il s’acquitte des tâches quotidiennes de l’exploitation. Concernant le moteur, il est équipé d’un quatre cylindres F5 de 3,4 l de cylindrée, développant selon le modèle 75 à 114 ch.

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Pour l’essai, la marque a mis à disposition le plus puissant de la gamme, un T5.115. Côté transmission, trois possibilités : • la boîte entièrement automatique SynchroShuttle, à trois gammes et quatre rapports, soit 12 vitesses avant et arrière, un chiffre qui double si l’exploitant opte pour le réducteur disponible en option, • ou la PowerShuttle, qui existe en 12 ou 24 vitesses mécaniques, avec un inverseur hydraulique et un réducteur, • ou encore la version haut de gamme Dual Command à 24 vitesses, équipée d’un

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inverseur électrohydraulique et d’un système Hi-Lo. La première chose qui frappe sur ce nouveau T5 : son design reprenant celui des T7HD présentés fin 2015. Le capot a été entièrement redessiné et les optiques de phare sont soulignés d’une élégante ligne de Led. Question confort, le tractoriste frappe fort avec une cabine et un pont avant suspendus (en option). Les joysticks électrohydrauliques, intégrant le changement


RETROUVEZ-NOUS SUR

www.amazone.fr Machinisme

des rapports de transmission, simplifient l’utilisation du chargeur et améliorent son efficacité. En pratique, on peut le manipuler mais aussi changer le sens de marche, en gardant ses doigts sur la même manette.

Double ligne de freinage

N°1 DU DÉBIT DE CHANTIER

Après une semaine d’utilisation, le résultat est sans appel. « Au chargeur frontal, ce T5 déménage. Mon tracteur de 100 ch est muni d’un chargeur, mais la puissance hydraulique de ce modèle est incomparable. » « Sans oublier la motorisation : les chevaux annoncés par la marque sont bien présents, explique le producteur. Selon moi, le bémol se situe plutôt au niveau du lestage de la machine. Elle est un peu légère par rapport à la force d’arrachement du chargeur, surtout si je remplis le godet entièrement, et l’arrière se soulève facilement. » Même les masses de 200 kg, fixées sur chaque roue arrière (en option), n’arrivent pas à maintenir le T5 au sol lors des travaux au chargeur. Il a fallu un contrepoids de 600 kg sur le relevage arrière pour que l’engin retrouve ses appuis. « Une fois lesté, c’est un plaisir de travailler », note malgré tout l’éleveur.

“ Une excellente puissance hydraulique „ Autre point faible, la suspension hydraulique du bâti du chargeur. « Il n’y a pas photo avec mon Mailleux ! Sur le New Holland, la taille de l’accumulateur limite la capacité d’amortissement des à-coups. Il faudrait une version plus grande, fait-il remarquer, un peu déçu. D’autant que le T5.115 ne dispose d’aucun autre système de suspension. Il n’y a ni pont avant ni cabine suspendus. Du coup, j’aurais apprécié que la suspension du chargeur soit efficace. » Signalons que ce tracteur est conforme aux nouvelles exigences de la norme Mother Regulation, entrée en vigueur le 1er janvier dernier. À l’arrière, on remarque surtout la présence d’une double ligne de freinage hydraulique. La météo capricieuse n’a malheureusement pas permis au producteur de vérifier les performances d’adhérence. Cependant, en repoussant des tas de fumier en plaine, même gorgés d’eau, les roues n’ont pas patiné et le moteur n’a pas calé.

La boîte Dual Command optimise la puissance Par ailleurs, selon Nicolas, l’étagement de la boîte Dual Command est bien conçu. « Quoi que je fasse, je bénéficie toujours du rapport adéquat, ce qui augmente la sensation de puissance. La transmission,

SEMOIR SIMPLIFIÉ

CIRRUS Sur labour ou en itinéraire simplifié, le Cirrus vous garantit un débit de chantier inégalable grâce à sa rapidité de réglages, son importante autonomie et sa vitesse de travail. • Pneu Matrix repoussant encore plus loin les limites d’utilisation en conditions humides • Jusqu’à 3 trémies et 3 doseurs indépendants Distribution électrique avec modulation automatique de dose à partir de cartes d’application • Fonction Autopoint supprimant automatiquement les recroisements et les manques en fourrières • Mise en terre au choix : Simple disque RoTeC Pro ou double disques TwinTec+ jusqu’à 100 kg de pression par élément De 3 à 6 mètres dont version exclusive 3,50 m

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Machinisme

© Terre-net Média

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Essai

Les commandes sont à portée de main de l’opérateur, ce qui limite la fatigue.

Ce modèle est conforme aux exigences de la norme Mother Regulation grâce à une double ligne de freinage hydraulique.

assez basique, compte trois gammes et agréable. Toutefois, ce poids plume est un inconvénient sur route. Les bennes utiliquatre rapports. Elle est facile à prendre sées à l’ensilage sont de plus en plus voluen main et présente un atout, l’embrayage mineuses. À moins électrohydraude gonfler les roues lique. Plus besoin “ Toujours le rapport adéquat avec de l’eau pour de débrayer grâce l’alourdir, cette à la commande avec la transmission machine est trop sur le levier de viDual Command „ légère pour tractesse ou à gauche ter les remorques du volant. D’où de la Cuma, qui pèsent 16 t minimum. un gain de temps mais surtout une dimiJe me mettrais en danger. Je vous laisse nution de la fatigue », précise l’agriesimaginer ce qui arriverait en cas de freisayeur. Qu’en est-il de l’inverseur du sens nage brutal », insiste l’éleveur, avant d’ade marche, notamment de la gestion autojouter : « À trop vouloir gagner en poids matique de sa réactivité ? Nicolas ne juge pour baisser la consommation de carbupas cette fonction très utile au quotidien, rant, le constructeur a oublié l’essentiel ! » en particulier pour distribuer la nourriture

Quant à la visibilité en cabine, « elle est excellente ». « Le toit ouvrant, panoramique et transparent, est un vrai point fort. Lors de la manutention des balles, je n’ai pas à me coucher entre le volant et le toit de la cabine pour garder à l’œil l’outil attelé au chargeur. » Le jeune homme confirme d’ailleurs que le New Holland T5 a sa place dans son élevage, à l’exception du transport. « Ce modèle est léger et maniable, c’est

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Autre avantage : l’entretien. « Le montant de la facture n’est pas très élevé car le moteur n’utilise pas d’AdBlue pour répondre à la norme Tier 4 final. Le système de dépollution est passif, c’est-à-dire qu’il ne consomme pas de carburant pour réduire les émissions de particules. En outre, l’intervalle de vidange s’allonge et passe à 600 h. À noter aussi : tous les filtres sont accessibles à l’avant du moteur : l’opérateur n’a pas à se contorsionner sous la cabine pour les changer. Par rapport aux concurrents, c’est vraiment un plus ! », conclut le passionné de mécanique. ●

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SUR LE WEB

Excellente visibilité pour la manutention

Pas cher à l’entretien

SUR LE WEB

avec la mélangeuse.

Web -agri

Le tracteur T5.115 de New Holland, en vidéo,

sur www.terre-net.fr/mag/74newholland

Web -agri

L’avis de Nicolas Hautot, éleveur, en vidéo,

sur www.terre-net.fr/mag/74hautot


Le toit à vision panoramique offre une excellente visibilité sur l’accessoire du chargeur frontal, quelle que soit sa hauteur.

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Pour plus de sécurité et pour répondre au règlement UE 167/2013, la marque a installé des rétroviseurs grand angle.

© Terre-net Média

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Machinisme

Petit bémol quant au poids du tracteur, trop léger pour supporter les charges que le chargeur est capable de soulever.

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Machinisme

Incontournables

Sequoia+, le capteur multispectral de Parrot

Le Topsoil Mapper de Case IH optimise le travail du sol

Le spécialiste des drones et des objets connectés lance la seconde génération de capteurs Sequoia, baptisée Sequoia+, plus précise et facile à utiliser grâce à la technologie Pix4Dmapper ou Pix4Dag, et au calibrage automatique en particulier. Il entend ainsi aider les exploitants agricoles dans leur prise de décision via des données et des analyses de qualité. Sequoia+ doit permettre d’accroître le rendement des cultures et d’améliorer les performances environnementales des exploitations. Ce capteur est vendu dans les réseaux de distribution Parrot et SenseFly et sur leur site internet. Côté tarif, il faut compter 3 200 € HT. © Parrot

Ce système de mesure en temps réel des caractéristiques des parcelles, directement intégré dans certains matériels agricoles, adapte le travail du sol aux conditions pédoclimatiques. Ce dispositif Isobus comprend également un ordinateur, avec contrôle d’outils, pouvant être installé sur n’importe quel équipement attelé. Deux versions sont commercialisées, l’une regroupant un ensemble de capteurs, l’autre se présentant comme une masse avant, dont l’intérêt est de servir de contrepoids au relevage. Aucun étalonnage n’est nécessaire : le conducteur sélectionne l’un des programmes disponibles, qui est immédiatement opérationnel.

© Case IH

Avec l’augmentation progressive de l’activité du fabricant allemand en France, et notamment le rachat de Renault Agriculture, les locaux historiques de Fresnes, prévus à l’origine pour les moissonneuses et les ensileuses (ils abritaient les bureaux administratifs et ceux de CRA France, ainsi qu’un stock de pièces de rechange pour la récolte), étaient devenus exigus. Le plus simple, au lieu de les agrandir : les délocaliser un peu plus loin de Paris, à Ablis aux portes de l’autoroute A10. En raison de quelques travaux, le déménagement sera effectif dans deux ans.

La France sur le podium de la Valtra Master Cup

Agco renforce son activité digitale La firme américaine a décidé de s’orienter, à travers le programme DCX (Digital Customer Experience), vers le digital et l’analyse de données, en se recentrant sur le service client. Objectif : être connecté avec les agriculteurs pendant toute la durée de vie de leurs machines, quelle que soit leur marque au sein du groupe. L’idée est de personnaliser la relation client, ce qui signifie mieux les connaître et identifier leurs besoins pour devancer leurs attentes. C’est pourquoi le constructeur va développer de nouveaux services après-vente pour maximiser la disponibilité des engins, leur productivité et leur rentabilité. Il s’agit aussi de proposer, aux concessionnaires, des solutions digitales efficaces, en constituant une base de fournisseurs resserrée et fiable afin de pouvoir livrer, dans les temps et au meilleur coût, des produits de qualité irréprochable. © Agco

Jean-Philippe Paraire, un agriculteur français, a fini troisième de la grande finale européenne de la Valtra Master Cup, qui s’est déroulée sur un lac gelé en Finlande. « J’ai l’habitude de conduire des tracteurs de la marque, mais rarement sur la glace à Cahors. C’était un vrai challenge ! », confie-t-il. Le parcours de cette course, mettant en scène des modèles de la série T, exigeait d’excellentes aptitudes de conduite, précision et jugement, ainsi qu’un certain goût du risque, le but étant de déceler le pilote le plus rapide dans des conditions extrêmes. Le gagnant : un entrepreneur venu de Solvaquie, Radoslav Racák, la 2e place revenant à l’entrepreneur letton Tets Kalvis.

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J-P Paraire remporte la finale française de la Valtra Master Cup sur www.terre-net.fr/mag/74paraire

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L’entreprise française sort la série de mélangeuses NGF à deux vis verticales, de 14 à 21 m3, avec une caisse surbaissée pour pouvoir travailler plus facilement dans les stabulations basses de plafond. Les roues encastrées entre les deux vis diminuent en effet la hauteur de 12 cm par rapport à un modèle standard. Par ailleurs, l’arceau au-dessus de la cuve, qui équipe les gammes Energy et Aéromel, simplifie le mélange et la distribution des rations fibreuses.

© Jeulin

SUR LE WEB

© Valtra

Jeulin NGF, une mélangeuse surbaissée pour les bâtiments bas

© Terre-net Média

Claas déménage son site historique de Fresnes


Machinisme

OUTARVILLE Loiret

4.5.6

septembre

2018

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Machinisme

Pleins phares

Cabine du futur

Smart Cab : sa seule limite, notre imagination ! Accroître la rentabilité des exploitations, le débit de chantier des engins et la sécurité de l’opérateur, telles sont les missions de la cabine du futur Smart Cab. La seule limite de ce concentré de technologies : l’imagination humaine.

© CAB Concept

Par Sébastien Duquef // sduquef@terre-net-media.fr

Un drone survole la zone devant la moissonneuse et informe la machine en cas de danger.

L’originalité de ce concept tient à son aspect modulaire, qui offre plus de flexibilité dans la combinaison des modules individuels. L’agriculteur choisit, en outre, les équipements dont il souhaite bénéficier. Tous les éléments sont intégrés. Par exemple, la climatisation est encastrée dans le toit de la cabine comme les composants électroniques. Du coup, sa forme plongeante permet d’installer des caméras. La modularité concerne aussi le design, intégratif et adaptable puisqu’il 32

même piloter un drone grâce à une appli capable d’échanger des informations. En survolant la zone devant la moissonneuse, ce dernier établit des cartes, détecte des obstacles voire éclaire plus loin la nuit. En complément de l’accoudoir droit, pourquoi ne pas imaginer un second levier à gauche, gérant toutes les fonctions clés. Quelles que soient les conditions de travail, l’opérateur aurait tout sous la main !

varie en fonction des préférences des utilisateurs, via l’éclairage et la signature lumineuse notamment.

Des joysticks pilotent l’ensemble de l’engin Autre atout de la Smart Cab : la fiabilité de ses composants. L’informatique embarquée concatène des solutions Can, Lin ou des interfaces analogiques et numériques. L’important, c’est que les technologies communiquent ensemble. Sans oublier le smartphone : intégré à la cabine, il peut

De plus, il peut facilement partager des données afin d’améliorer la rentabilité de son exploitation. La Smart Cab prépare les informations et les transfère vers d’autres applications. Ainsi, fournisseurs et concessionnaires ont accès directement aux paramètres de la machine et correspondent avec elle.

© CAB Concept

L

e cluster Cab Concept a présenté, au dernier salon Agritechnica, une cabine au look futuriste qui pourrait équiper les machines d’ici quelques années. L’objectif de la Smart Cab, basée sur un modèle multifonction comme ceux dont disposent les moissonneuses ou les pulvérisateurs, est de montrer que les nouvelles technologies pourront répondre aux futures exigences des exploitants agricoles. Accroître la productivité des engins en préservant le confort et la sécurité, et en limitant la fatigue : tout semble possible !

Le design, adaptable, varie en fonction des préférences des utilisateurs.

Terre-net Magazine I Mai-juin 2018

L’agriculteur prend la main à distance et configure son matériel depuis son bureau, ou encore son canapé. Il peut également saisir des renseignements sur ses parcelles ou la météo au moment de l’intervention pour optimiser, l’année suivante, le travail et la marge. À bord, les dernières


Machinisme

NOUVELLE CR REVEL ATION

NOUVEAU SYSTEME BREVETE DE GESTION DES RESIDUS, REGLABLE DEPUIS LA CABINE. LA CR REVELATION RESTE LA MACHINE LA PLUS PERFORMANTE DU MARCHE. UNE CAPACITÉ INÉDITE

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Infime pourcentage de grains cassés et nouveau système Opti-Spread™ Plus totalement repensé qui permet un éparpillage sur une largeur pouvant atteindre plus de 13,7 mètres.

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Avec une puissance de 700 ch, la CR10.90 reste la plus puissante et la plus performante de sa catégorie. Avec une nouvelle puissance pouvant atteindre 517 ch, la CR8.80 Revelation est la plus puissante de sa catégorie.

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www.newholland.com/fr Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai-juin 2018

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New Holland préconise les lubrifiants

BTS

RECOLTE SUPRÊME


Des écrans tactiles pilotent chaque fonction.

Le film à teinte variable du pare-brise s’ajuste de façon automatique selon la lumière extérieure.

trouvailles technologiques, telles que la reconnaissance d’objets ou les capteurs de lumière, sont au service de la sécurité. Les feux, entre autres, s’allument et adaptent de façon automatique leur puissance aux conditions réelles. Pour aller plus loin, un dispositif de suivi des yeux (eye tracking), développé par Hella, est fixé en haut de la console. Il suit le regard du conducteur et l’avertit aussitôt d’un danger situé en dehors de son champ de vision. Une alerte peut même être affichée sous forme d’un symbole lumineux projeté au sol.

manence l’environnement de la moissonneuse, la technologie "veille au grain".

Suspension adaptative Point de vue confort, les possibilités sont immenses. Les réglages électroniques sont mémorisables et les joysticks ergonomiques. Conçus comme des manettes de jeu, ils peuvent être manipulés horizontalement pour éviter les mauvaises postures. Autre point fort : la suspension adaptative de la cabine. Celle-ci absorbe toutes les vibrations corporelles et sa rigidité peut être modifiée en fonction de l’état du terrain.

Le pare-brise contient un film à teinte Et il suffit de lever les yeux : les afficheurs variable, s’ajustant automatiquement en tête haute centralisent les données imporfonction de la lumière extérieure qui, tantes, en particulier les niveaux des difféainsi, n’est plus éblouissante. Un système rents fluides. Et pourquoi pas les afficher de vision ambiophonique et des capteurs sur le pare-brise ? Des écrans tactiles pià ultrasons délotent chaque tectent les obstafonction, comme cles et projettent “ Répondre aux exigences futures la température une image sur des cible. Climatisation des exploitants agricoles „ écrans latéraux et ventilation se comme avec de règlent automativrais rétroviseurs. En cas d’urgence, une quement pour respecter la consigne donalarme retentit pour alerter le chauffeur née par l’exploitant. qui reprend alors les commandes pour redresser la trajectoire de l’engin ! Bien que le concept semble futuriste, la Angles morts, rayons de soleil ou travail technologie est prête. Reste à regrouper nocturne, plus rien ne ralentit le débit de les acteurs pour réduire le coût des comchantier ! Imaginez aussi la fatigue en posants et la démocratiser. Le futur n’est moins. Plus besoin de surveiller en per- peut-être plus si loin... ●

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Un système de vision ambiophonique et des capteurs à ultrasons détectent les obstacles et projettent une image sur des écrans latéraux comme avec de vrais rétroviseurs.

Terre-net Magazine I Mai-juin 2018

SUR LE WEB

La sécurité avant tout !

© CAB Concept

© CAB Concept

© CAB Concept

Machinisme

Découvrez, en vidéo, la moissonneuse autonome sur www.terre-net.fr/mag/74claas


© Fotolia // Création madame-c

Le dossier

Variétés céréales et colza

Elles débarquent ! Pour les semis d’automne, les semenciers offrent à nouveau un large de choix de variétés de céréales et colza. Leurs axes principaux de recherche visent à améliorer la qualité, le rendement et la résistance aux bio-agresseurs. Tour d’horizon de ces nouveautés, avant de les retrouver au cours des essais ou en attendant leurs résultats de post-inscription. Par Sophie Guyomard // sguyomard@terre-net-media.fr

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Mai-juin 2018

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Grand angle

SUR LE WEB

Le dossier

Tout savoir sur les nouvelles variétés de céréales sur www.terre-net.fr/mag/74cereales

Céréales à paille

Un bon cru pour les semis 2018 Au total, ce sont 61 variétés de céréales à paille nouvellement inscrites sur la liste A du Catalogue officiel français. Résistance aux maladies, à la verse, précocité… : chacune possède ses spécificités. De quoi satisfaire tous les besoins !

Agri Obtentions

KWS étoffe sa gamme

propose, cette année, la nouvelle variété d’orge de printemps Liberta, précoce et productive (101,6 % des témoins). Du côté du triticale, trois variétés à l’affiche. Ramdam, « haut et très productif (110,8 % des témoins), est tolérant aux maladies et à la verse ». Il est accompagné par Rivolt, « très productif et souple en termes de date de semis. Il se distingue par son gros gabarit et sa tolérance à la verse ». Volko enfin, « très rustique et doté d’un bon comportement face à la verse », convient bien aux semis précoces. Il est inscrit à 104,6 % des témoins. Entré au catalogue officiel l’année dernière, Orloge vient d’intégrer la catégorie des BPMF sur la liste ANMF 2018. Il se démarque par sa précocité, sa productivité, sa teneur en protéines (bonus GPD+), son PS et sa qualité BPS. ●

© Agri Obtentions

de céréales d’hiver

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Terre-net Magazine I Mai-juin 2018

Neuf variétés enrichissent le catalogue KWS cette année. En blé tendre, BPS et demi-précoce, KWS Extase « résiste aux maladies et à la verse » et est tolérante au chlortuluron. Productive, KWS Dakatona jouit d’un profil maladies, taux de protéines et PS excellents. Lancée l’an dernier, Pastoral est la 2e variété de la gamme. Elle fait son entrée en tant que BPMF sur la nouvelle liste ANMF. Avec cinq nouveautés en orge, le semencier entend répondre à tous les débouchés. Variété brassicole précoce inscrite en classe A, KWS Faro est une orge d’hiver six rangs avec « une qualité prometteuse ». Son PS, son calibrage, sa résistance au froid et sa productivité sont ses autres atouts. En orge fourragère d’hiver six rangs, KWS Borelly conjugue précocité, productivité, PS et résistance aux maladies, et permettra de pallier « l’interdiction probable de l’imidaclopride à l’automne 2018 ». À ses côtés, KWS Estaminet, variété précoce bénéficiant d’un « très bon état sanitaire, comportement face à la verse et PS » et KWS Orbit, qui « possède le profil type recherché pour le marché fourrager : productivité, PS et résistance à la verse ». Orge d’hiver deux rangs demi-précoce et fourragère, KWS Moselle combine productivité, PS et résistance aux maladies. KWS Snowbird, avoine demi-précoce, est productive et peu sensible aux maladies, avec un important PS. Deux variétés de seigle complètent l’offre céréalière. KWS Serafino dispose d’un haut potentiel de rendement et d’un comportement exemplaire vis-à-vis du stress hydrique en fin de cycle. Résistante aux maladies, « elle inclut la technologie PollenPlus® qui augmente la production de pollen et limite le risque d’ergot ». Vitallo, seigle fourrager, se développe rapidement : il peut « être cultivé en interculture et obtient des rendements élevés en matière sèche, à un stade précoce, pour une valorisation en biométhanisation ». Cette variété haute est tolérante à la verse et au froid. ●


Le dossier

Parmi les variétés phares de

LG Semences,

© LG Semences

LG Armstrong entre dans la catégorie des VRM sur la liste de l’ANMF en raison de « son profil qualité unique BPS correcteur ». Précoce, il « offre un bon potentiel de rendement, ainsi qu’un excellent PS et comportement face à la verse et aux maladies, dont le piétin-verse ». Pour 2018, le groupe semencier lance deux variétés de blé. Tolérant au chlortoluron, Albator, BPS demi-tardif à productivité élevée (105,8 % des témoins CTPS), se comporte très bien vis-à-vis « de la verse (7,5) et des maladies du feuillage : septoriose (6), rouilles jaune (7) et brune (7), oïdium (7), piétinverse (7). Tardif, LG Androïd présente « un profil qualité adapté à l’export et à la meunerie » grâce à son PS et sa teneur en protéines. Productif (104,5 % des témoins) et tolérant au chlortoluron, il résiste à la verse (7,5) et aux maladies : septoriose (6,5), rouille jaune (7), oïdium (7), piétin-verse (6). Il est également très bien noté au niveau fusariose et Don. Concernant les orges d’hiver, Rafaela est une variété six rangs très précoce et tolérante à la JNO, l’helminthosporiose, l’oïdium et la rouille naine. LG Casting, deux rangs fourragère, est précoce, très productive et résistante à la verse et aux maladies foliaires. Autres avantages : son PS et son taux de protéines. Quant à Rivolt, nouveau triticale demi-précoce, il atteint une productivité hors pair : 108,3 % des témoins. En outre, « il tient bien face à la verse » malgré une tige haute. À signaler aussi : sa résistance à l’oïdium et à la rouille brune. ●

37


Le dossier

Grand angle

Sem-Partners mise sur les variétés résistantes En blé tendre, une nouvelle variété s’ajoute à Apostel, Etana et Emilio dans le catalogue de Sem-Partners. Demi-précoce, Fripon est tolérant à l’ensemble des maladies, surtout à la rouille jaune sur feuilles (7) et épis (8) et au piétin-verse (7). Sa qualité de grain permet de diversifier les utilisations : panification, amidonnerie, export et alimentation animale. La variété de blé dur Platone se distingue à la fois par son potentiel de rendement et sa qualité. Demi-tardive à épiaison et demi-précoce à matu-

Pour la 3e année consécutive,

Saaten-Union

de végétation à reprise lente, idéal pour une vaste zone géographique ». Il est « barbu, tolérant au froid (7), à la verse et doté d’un très bon profil sanitaire ». Rien à redire, non plus, concernant le PS et la teneur en protéines. Pas étonnant que les surfaces prévues en multiplication soient conséquentes. Blé précoce à épiaison, Tarascon allie tolérance au froid et reprise lente en sortie d’hiver. Il « offre un couple productivité/valeur en panification attractif », avec des profils BPS et maladies favorables : rouille brune (7), oïdium (7), septoriose (6) et fusariose (5). Demi-tardif, Johnson « se démarque par son excellente productivité », en particulier dans le nord de la France et la Belgique, et son très bon comportement vis-à-vis des maladies du

feuillage : oïdium (7), rouille jaune (7) et septoriose (6,5). Sa qualité est recherchée par l’amidonnerie et l’export (113,7 % des témoins Nord). L’hybride Hypodrom, associant productivité et qualité, arrive dans la catégorie des VRM de la liste ANMF 2018. Résistant à la cécidomyie, il est tolérant à la rouille brune (7) et à la fusariose (5,5), « ce qui en fait une variété parfaitement adaptée au sud du Bassin parisien ». Inscrit au CTPS (liste B) en 2016 et au Danemark début 2018 (avant de pouvoir l’être au catalogue européen), Hirondella est un escourgeon brassicole demi-précoce à épiaison. Parmi ses avantages : son PS, ainsi que sa tolérance à la verse, la JNO, l’helminthosporiose et l’oïdium. ●

© Saaten-Union

conserve sa place de premier semencier en nombre d’inscriptions sur cinq ans. Inscrite l’année dernière, Chevignon, variété la plus multipliée, fait son entrée dans la rubrique BPMF de la liste ANMF. Pour les semis 2018, quatre nouveaux blés sont disponibles, dont un hybride. La spécificité de Macaron : sa double tolérance aux mosaïques. Précoce à épiaison et très précoce à finition, il comporte un « cycle

rité, elle résiste bien aux maladies (septoriose, rouilles jaune et brune). En orge d’hiver, Sem-Partners sort Paradies, fourragère six rangs demi-précoce à précoce, résistante à la JNO et productive (107,4 % des témoins, avec traitement). En épeautre d’hiver, le semencier lance Comburger, demi-précoce et très productive. Principaux intérêts : son comportement vis-à-vis de la verse et des maladies, son aptitude à la panification mais également ses caractéristiques organoleptiques. ●

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Terre-net Magazine I Mai-juin 2018


Le dossier

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Le dossier

Grand angle

RAGT,

Parmi les variétés clés de RAGT Semences, citons RGT Sacramento, blé demiprécoce (6,5) qui conjugue un « potentiel de rendement exceptionnel, un bon PS et une forte teneur en protéines ». Blé précoce (7), RGT Cesario est résistant aux mosaïques et tolérant au chlotoluron. Ce blé, productif et régulier, a un comportement exemplaire face à la septoriose et au froid. RGT Montecarlo regroupe « trois gènes d’intérêt : mosaïques, cécidomyies et PCH1 (piétin-verse) ». Sa précocité, son PS et son taux de protéines sont à mettre en avant. Il figure d’ailleurs dans la liste 2018 des BPMF de l’ANMF. En 2018, RAGT sort cinq nouveautés en blé tendre d’hiver. Demi-tardif (5,5) et à privilégier pour les premiers semis, RGT Pulko est tolérant au chlortoluron et obtient un PS satisfaisant. Les points forts de RGT Volupto, demi-précoce à demitardif (6) : sa tolérance au chlortoluron et aux cécidomyies. RGT Cysteo est, quant à lui, un demi-précoce (6,5) qui se comporte bien vis-à-vis de la rouille jaune. RGT Goldeno, blé précoce (7) très productif, arbore un comportement favorable face à la fusariose. À souligner pour RGT Talisko, sa tolérance au chlortoluron, sa résistance à la verse, son taux de protéines et sa qualité boulangère (BPS). En blé dur, deux variétés possèdent une teneur remarquable en protéines : Anvergur, qui associe rendement et qualité, et RGT Voilur, peu sensible aux maladies, à la verse et à la moucheture. L’escourgeon fourrager précoce Belinda allie PS et « profil sécurisant vis-à-vis du froid, des maladies et de la verse ». Les deux nouveaux triticales RGT Bivouac et RGT Kadjac viennent étoffer la gamme de RAGT comportant déjà RGT Omeac, RGT Eleac et RT Ruminac. Les spécificités du premier, demi-précoce : « son potentiel de rendement, sa régularité et la sécurité apportée contre les rouilles jaune et brune ». La seconde variété garantit productivité et « profil maladies équilibré ». RGT Black Pearl, première nouveauté en avoine d’hiver noire depuis quatre ans, combine rendement et résistance aux maladies. ● 40

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© SEMENCES DE FRANCE

1er obtenteur en blé tendre, blé dur et triticale

Semences de France

élargit son offre variétale avec Hynvinctus, un blé tendre d’hiver hybride et précoce. Grâce à son potentiel de rendement (112,1 % des témoins), il est cultivable dans toutes les régions de production et « satisfait la majorité des débouchés (BPS) ». Orge d’hiver fourragère, Belfry est un hybride demi-tardif et productif (106,9 % des témoins), inscrit en Angleterre et qui cumule résistance à la rhynchosporiose et à la verse. Semences de France distribue aussi les variétés obtenues par Unisigma, GIE de recherche et de création variétales basé en Picardie. Tenor tout d’abord, un blé tendre d’hiver précoce et BPS, se remarque par « sa productivité (105,6 % des témoins), mais également sa résistance aux cécidomyies, au piétin-verse et aux maladies du feuillage ». Il est précoce à finition rapide et peut se semer dans la grande zone centre et plus tardivement dans le nord de notre pays. Orge d’hiver six rangs brassicole, Margaux est demi-précoce et résistante à la JNO. Son calibrage et son PS méritent d’être mentionnés. ●

150 ans de création variétale pour Lemaire Deffontaines Cette année, la firme semencière propose six nouvelles variétés de céréales. Amboise, un blé demi-tardif à demiprécoce, affiche un très gros potentiel de rendement (114,4 % des témoins). Court, il tient bien face à la verse, et est peu sensible aux maladies, rouilles, oïdium et septoriose en particulier. Ce "blé autre usage" a une teneur en protéines plutôt forte. Annecy, demi-tardif à demi-précoce, est barbu et petit. Ses points forts : la résistance au froid et à la verse, ainsi qu’aux maladies du feuillage et de l’épi. À noter par ailleurs : il a reçu une bonification à l’inscription pour son PS et montre un très bon comportement en panification. Précoce, Adriatic est un blé soft biscuitier à très haut potentiel de rendement (112,8 % des témoins). Il est tolérant à la verse, aux rouilles et à la fusariose. Il peut

être cultivé dans toute la France et intègre la liste des VO de la meunerie. Barbu et d’origine autrichienne, Alessio se caractérise par sa tolérance au froid, à la verse et à l’ensemble des maladies. Utilisable en bio, cette variété dispose d’un PS et d’un taux de protéines remarquables. Elle est en observation, par la Meunerie française, pour une classification en blé de force. Menhir, nouveauté inscrite en Italie, tolère bien la verse et toutes les maladies. Son PS et sa teneur en protéines sont d’un bon niveau (105 % des témoins). Et pour finir : une première variété d’épeautre d’obtention Lemaire Deffontaines, inscrite en Belgique en 2017. Demitardive à demi-précoce, Convoitise est haute et rustique (par rapport au froid, à la verse et surtout aux maladies), et convient en agriculture biologique. ●


Le dossier

Caussade Semences enrichit son offre de cinq variétés BPS tardif, Soverdo CS est noté à 104,6 % des témoins au CTPS grâce à son cumul de bonifications mosaïque et piétin-verse et son double bonus PS. BP très précoce à précoce, Solindo CS affiche un haut potentiel dans tous les types de sol (108,3 % des témoins) et se différencie par sa qualité avec des bonifications PS et protéines. Andromede CS, demitardif à demi-précoce inscrit en Belgique,

montre une résistance satisfaisante aux maladies, notamment au piétin-verse, ainsi qu’une forte teneur en protéines. Avec un excellent profil sanitaire, le BPS demi-précoce Sortilege CS est inscrit à 102,3 % des témoins au CTPS. Il a reçu trois bonifications, pour sa résistance au piétin-verse, son PS et l’écart traité/ non traité. BP précoce, Maldives CS se caractérise par un profil sanitaire très

intéressant : résistance à la mosaïque et bonus fusariose. Niveau qualité, une bonification PS lui a été attribuée. Les variétés Solindo CS, Andromede CS, Sortilege CS et Maldives CS sont également résistantes au chlortoluron. Ces nouveautés rejoignent, dans la gamme céréales à paille, Izalco CS, blé tendre avec un très bon profil BAF, et Elicsir, 3e variété de triticale la plus multipliée en France cette campagne. ●

En blé tendre d’hiver, les deux principales variétés de Secobra restent Descartes et Némo. Les essais Arvalis en post-inscription pour la récolte 2017 ont, eux, mis en avant Mortimer au nord de la Seine. Le semencier inscrit trois nouveautés pour les semis 2018, toutes BPS. Fantomas, précoce (7) de type Oregrain, jouit d’un comportement irréprochable vis-à-vis des maladies, des rouilles (7) particulièrement, et d’une bonne teneur en protéines. Très précoce, Maupassant résiste bien aux rouilles (7), à la septoriose (6) et à la

fusariose (5,5). « Peu de chances de développement » en revanche pour Léandre, du fait de sa sensibilité à la verse et la septoriose. En orge d’hiver deux rangs, Newton rejoint Maltesse et Memento. Cette variété fourragère précoce est intéressante de par son rendement (103,9 % des témoins), son PS et son comportement en végétation. Parmi les orges de printemps, Explorer est « toujours réclamée par la filière » et la variété brassicole Focus est retenue par le CBMO. ●

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Grand angle

SUR LE WEB

Le dossier

Colza

Toutes les caractéristiques des variétés de colza qui viennent d’être lancées sur www.terre-net.fr/mag/74colza

Le catalogue s’étoffe Le choix s’avère difficile aussi pour les futurs semis de colza. Le catalogue français s’est enrichi de 16 nouvelles variétés, sans compter celles issues du catalogue européen. Retrouvez les présentations de ces dernières nouveautés par leurs créateurs.

Advanta

mise sur « l’amélioration des facteurs de stabilité de rendement », notamment avec Architect inscrite en France l’année dernière, Angelico et Allison. Leur atout : « la résistance naturelle au virus TuYV transmis par les pucerons verts du pêcher ». En 2017 en effet, le réseau d’observation de l’entreprise a révélé que 75 % « des parcelles étaient impactées par ce virus avec un fort ou très fort taux de plantes touchées ». De plus, ces variétés combinent installation rapide à l’automne, et tolérance aux maladies et à l’égrenage. Advanta propose aussi Annapolis, qui associe vigueur de départ (avantage Install +), tolérance à l’égrenage et très bon comportement face à la cylindrosporiose. ●

Au catalogue

Dekalb,

DK Pliny, première variété du semencier tolérante à la hernie des crucifères, a « une excellente vigueur au départ ». Précoce à demi-précoce, DK Sequel se caractérise par un « port de plante très compact, une importante résistance à l’élongation » et un fort potentiel de rendement. Adaptée aux semis tardifs, la variété DK Expedient est dotée d’une « très bonne vigueur au départ ». Elle allie potentiel de rendement et productivité en huile. « Première variété de colza française vendue en 2015, 2016 et 2017 », DK Exception reste très appréciée des producteurs pour « sa rusticité et sa capacité de compensation ». ●

RAGT Semences

travaille sur l’amélioration du rendement « tout en maintenant des niveaux d’huile élevés à très élevés pour répondre aux attentes des industriels ». Cette année, il lance RGT Knight, résistante à l’orobranche et PS à TPS pour le phoma (groupe 1). Cette variété rejoint la gamme du groupe semencier, composée également de RGT Croquet, reconnue pour sa résistance à la hernie du chou et RGT Coogan, résistante au virus TuYV. ●

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Le dossier

Deux nouvelles variétés à l’affiche chez

Caussade Semences

Les particularités de la première, Countri CS, demi-précoce à floraison et tardive à maturité : forte productivité en grains, TPS pour le phoma et la verse, et PS élongation. Demi-précoce à floraison et maturité, Sidoni CS se distingue par une productivité très élevée, une bonne fécondation et un PMG satisfaisant. « Elle présente un gros gabarit tout en se montrant très peu sensible à la verse. » « Remarquée pour ses performances agronomiques et son exceptionnelle valorisation économique », Memori CS reste une des principales variétés de la gamme. L’entreprise semencière souhaite encore étoffer son offre dans les années à venir, notamment avec des « dépôts en version Clearfield ». ●

3 diamètres de disques au choix

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*Sur la base des immatriculations en outils non animés à disques et rouleaux en France

depuis près de 15 ans, concentre ses recherches sur les hybrides, quatre variétés étant d’ailleurs en deuxième année d’inscription. La firme semencière cherche à « sécuriser le cycle avec une installation rapide à l’automne et une maturité homogène à la récolte, sans égrenage ». Cette année, elle s’appuie sur ses variétés phares, notamment Cristiano KWS, « troisième colza hybride le plus cultivé en France », et ses nouveautés 2017. Demitardif, Umberto KWS dispose d’un profil sanitaire irréprochable. Et Marc KWS, tardif à floraison et intermédiaire à maturité, se caractérise par un comportement exemplaire en fin de cycle. ●

© CAUSSADE Semences

KWS,


Le dossier

Grand angle

Codisem

Pioneer

lance deux hybrides bénéficiant « d’une excellente vigueur » : Codimil, demi-précoce, TPS pour le phoma (groupe 1) et très productif, et Codinell, demi-précoce à demi-tardif, TPS pour le phoma (groupe 1) avec une longue floraison. ●

© pioneer

inscrit PT264, demiprécoce à demitardif à maturité. Cet hybride « stable dans tous les environnements » se démarque grâce à des performances de rendement hors pair. Sortie en 2017, PT242 Protector demeure une variété clé en raison de sa protection génétique contre la hernie des crucifères. ●

DC 2015 cumule « performance de rendement, excellente agronomie et très bon profil face à l’orobranche et aux maladies ». Elle complète très bien la gamme avec Miranda, commercialisée depuis l’année dernière. ●

Trois nouveaux hybrides chez Euralis Deux de ces variétés sont demi-tardives : ES Kadji, dotée d’un potentiel de rendement important, et ES Momento, résistante aux principales maladies et « aussi performante en petites terres que pour aller chercher les très hauts rendements ». La petite dernière, ES Decibel, est un hybride Cleafield. Demiprécoce, elle associe productivité et tolérance à l’orobranche. À leurs côtés, une gamme de variétés confirmées dont ES Mambo, « première lignée la plus cultivée en France » et ES Alicia, très

© CODISEM

Maïsadour Semences, devenu Mas Seeds en avril 2018, élargit son offre

Semences

précoce à floraison. Cette dernière, piège à méligèthes et éligible aux CEPP (certificats d’économie de produits phytosanitaires), continue son expansion sur notre territoire avec près de 200 000 ha en 2017. Depuis le redéploiement de son programme de recherche en 2007, les variétés confirmées permettent à la filiale de la coopérative Euralis d’atteindre 7 % de parts de marché dans notre pays. Grâce aux variétés en lancement et aux prochaines inscriptions, elle espère parvenir à 10 % d’ici deux ans. ●

Syngenta souhaite reconquérir le marché français

© SYNGEnTA

Plusieurs variétés sont d’ailleurs en cours d’inscription au CTPS : cinq en première année et trois en deuxième. Parmi les spécificités de SY Miami, hybride conventionnel demi-précoce (102 % des témoins) : installation rapide à l’automne, TPS pour le phoma (groupe 1) et PS à TPS pour la cylindrosporiose. SY Alibaba, inscrite l’année dernière, se différencie par sa tolérance à la hernie du chou. ●

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Terre-net Magazine I Mai-juin 2018


Le dossier

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2010 - 185 CV - 3087 H PdF AV - Rel AV - Cebis

2007 - 1064 HB 5,4 M - Vario - Broyeur

2012 - 155 CV - 2463 H BV AC - Rel AV

CASE IH Axial-flow 6088

MASSEY FERGUSSON 7270

JOHN DEERE T670

2009 - 1291 HM - 7,32 M Vari - AFS - Broyeur

2007 - 2488 HM 6,7 M - Broyeur 68 000 € HT

2009 - 933 HB 7,6 M - Broyeur

NEW HOLLAND CR 9080 E

NEW HOLLAND CX 740

CASE IH Maxxum 115

2011 - 1802 HB 9,15 M - Vari - Broyeur

2003 - 2050 HB 5,18 M - Broyeur

2013 - 116 CV - 2520 H PDF AV - Rel AV

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VALTRA T214 DIRECT

Percé

2016 - 1700 H - Pont suspendu Cabine susp. - Rel. AV

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VALTRA N174 DIRECT

VALTRA T172 DIRECT

VALTRA T160

2017 - 600 H - Pont suspendu Cabine susp. - Rel. AV

2011 - 2800 H - Pont suspendu Cabine susp. - Rel. AV

2008 - 5400 H - Pont suspendu Cabine susp. - Rel. AV - PDF AV

VALTRA T150

VALTRA S353

CLAAS ARION 640 CIS

VALTRA T153 Versu

2005 - 6300 H - Pont suspendu Cabine susp. - Rel. AV

2013 - 4800 H - Pont suspendu Cab. susp. - Rel. AV - Poste inversé

2011 - 4500 H - Pont susp. Cabine susp. - Rel. AV - Bati MX

2013 - 3500 H - Pont susp. Cabine susp. - Rel AV


Le dossier

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CLAAS Axion 830 Cebis 2016 - 235 CV 800 H - Rel AV 107 000 € HT

CLAAS Arion 640 Cmatic 2015 - 1500 H 175 CV - Rel AV 85 000 € HT

CLAAS Axion 810 Cebis

CLAAS Axion 800 cebis

2015 - 1200 H 210 CV - Rel AV 85 000 € HT

2016 - 1200 H 200 CV - Rel AV 85 000 € HT

72 000 € HT

85 000 € HT Ensileuse automotrice

Moissonneuse-batteuse

Tracteur agricole

New Holland FR 9040 2011 - 1268 HM 415 CV

NEW HOLLAND CR 9080 S-TRAX

DF Agrotron TTV7230 2014 2009 H - 230 CV

2013 - 517 CV 585 HM - Broyeur

CLAAS Arion 610 cis

CLAAS Arion 630 cis

2008 - 120 CV 4900 H - Rel AV 36 000 € HT

2008 - 155 CV 6000 H - Rel AV 43 000 € HT

6 400 € HT

CLAAS Nexos 230 VL 2016 - 4 RM - 650 H 90 CV - Rel AV 36 000 € HT

16 000 € HT

Faucheuse conditionneuse

Cover-crop

Moissonneuse-batteuse

CLAAS Disco 2650+ 2015

TECH MECA DCCSP 2013 - 6 M 58 disques

CLAAS Lexion 760 Monta

Moissonneuse-batteuse

Désileuse distributrice

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CLAAS Lexion 570 Monta

LUCAS Abeille 12 2000 - 123 Semi-porté

CLAAS Quadrant 3200 2009 - 70 x 120 710/45x22,5 1 essieu

2013 - 1056 HM 503 CV - Broyeur

NEW HOLLAND T 7040

SOLA SM 1909

2007 - 6200 H Rel AV 35 000 € HT

2012 - 6 M Pneumatique 26 000 € HT

25 000 € HT

2007 - 2514 HM 395 CV - Broyeur

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6 600 € HT

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Faucheuse conditionneuse

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KUHN GMD 3110

KUHN GMD 4410

JOHN DEERE 530

KVENERLAND 4332 LTD

KUHN GF 6401

2012 - 3,1 M

2011 - 4.4 M

2011

2015

5 800 € HT

16 000 € HT

3 500 € HT

36 500 € HT

66 000 € HT

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JOHN DEERE 750 A

JOHN DEERE M 732 I

2007

2014

2011

2015 - 3 M

2016 - 28 M - 3200 L

15 000 € HT

20 000 € HT

39 500 € HT

11 500 € HT

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KVENERLAND 150B Variomat

JOHN DEERE C 670

2011 - 2,1 M

2015 - 2,2 M

2014 - 3,7 T 3640 H - 7 M

2013 - 5 corps

2008 - 1303 HM 7,6 M - Broyeur

47

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2013 - 1300 H

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1998 - 4 RM - Rotatif - 8 rangs

2011 - 4 RM - 591CV - 1803 H

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149 000 € HT

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35 000 € HT N° 1248290

99 000 € HT N° 1212976

NEW HOLLAND FR9060

CLAAS Jaguar 960

VICON Extra 432 H

KUHN GMD700GII

2008 - 578 CV - 2150 H

2015 - 690 CV - 1200 H

2013 - 3.2 M - Porté - Disques

2012 - 2.7 M - 3 M - Porté Disques

40 000 € HT

5 000 € HT N° 1301800

2 700 € HT N° 1324298

KRONE ECR320

POTTINGER Novacat 305 H

KVENERLAND 2528

DEUTZ-FAHR C9206TBS

2017 - 3.2 M - Porté - Disques

2006 - 3.05 M - Porté - Disques

2003 - 2.8 M - Porté - Disques

2015 - Conventionnelle - 517 HM

8 300 € HT N° 1324597

3 800 € HT

2 200 € HT

149 500 € HT

N° 1222021

N° 1209492

N° 1319012

NEW HOLLAND CS540

NEW HOLLAND 6090 CX

CASE IH 1660 Axial Flow

JOHN DEERE 9560 WTS

2004 - Conventionnelle - 1382 HM 5.2 M

2012 - 380 HM - 380 HB 300 CV

1991 - 4000 HM - 3200 HB

2001 - 4276 HM - 2800 HB

16 500 € HT N° 1309417

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150 CV - 4 000 H Cab et pt susp. Godet grappin

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35 500 € HT

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MLT 634-120 LSU

MLT 634-120 LSU

MLT 735-120 LSU PS

2900 H - Fourches Godet Grappin

5300 H Godet grappin

4700 H Godet grappin

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JOHN DEERE 6190 R 2011 - 190 CV 3313 H - Rel AV 88 000 € HT

JOHN DEERE 7215 R 2012 - 215 CV 841 H - Rel AV 92 500 € HT

CLAAS Ares 557 ATZ 2008 - 102 CV 6900 H - Chargeur 29 000 € HT

JOHN DEERE 7530 Premium 2012 - 200 CV 6722 H - Rel AV 64 500 € HT

JOHN DEERE 6175R 2015 - 1270 H 175 CV - Rel AV 92 000 € HT

JOHN DEERE C440R 2016 11400 balles Liage ficelle - filet

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MLT 634-120 LSU

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NEW HOLLAND TX 68 PLUS

NEW HOLLAND 180 RBF

NEW HOLLAND RB 180

2013 2,30 M- Ficelle / Filet

2002 - 1895 HM 7,32 M - Broyeur

2015 - 2.30 M Ficelle/filet

Crop Cutter Elite 2015 - Ficelle / Filet

25 900 € HT

21 500 € HT

NEW HOLLAND RB 180 2014 - 2,30 M Filet

17 900 € HT

70 000 € HT

27 000 € HT

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LELY Splendimo PC 330

VICON Extra T 832 PRO

FENDT 2900V

LAVERDA M 410 LC

2013 - 2.8 M Disques

2013 - 3.25 M Disques

2011 - 3.2 M Disques

2005 - 2,2 M Ficelle/filet

2014 - 360 CV - 431 HM 6,1 M - Broyeur

4 900 € HT

9 500 € HT

6 500 € HT

9 000 € HT

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NEW HOLLAND CX 8040 STD FS

FELLA SM 310

KUHN FC 283 GII

NEW HOLLAND CS540

1991 - 260 CV - 2770 HM 6 M - Broyeur

2009 - 2700 HM 6,1 M - Broyeur

2013 - 3.1 M Disques

2016 - 2.8 M Disques

2004 - 1382 HM - 238 CV 5,2 M - Broyeur

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CASE IH Magnum 260 CVX NEW HOLLAND T6.175 EC

2012 - 3600 H Pt et Cab susp - Rel AV Vario

2014 - 3568 H Pt et Cab susp Rel AV + Masses

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25 000 € HT

55 000 € HT 2012 - 2500 H Cab susp - Pt steer Rel AV + Masses

75 000 € HT

65 000 € HT

NEW HOLLAND T7.210 AC NEW HOLLAND T7.270 AC 2014 - 2025 H Pt et cab susp Rel AV + Masses - Vario

2012 - 2100 H Pt supersteer - Vario - 4 DE Rel AV+Masse

45 000 € HT

30 000 € HT

18 500 € HT

JOHN DEERE 5090R

MASSEY F. 4335 + Q873

2010 - 4609 H – Pt Susp BV Full - 4 DE Rel Av + Masse

2010 - 4600 H Cab Clim - 3 DE Rel AV + Masse

2002 - 4500 H - Arceau Chargeur MF Fourche Fumier

131 000 € HT

1092632

1197140

Tracteur agricole

Moissonneuse-batteuse

Tracteur agricole

MF 7615 DVT

CLAAS Lexion 660

MF 7618 DVT

2013 - 1200 H 170 CV - Rel. AV

2011 - 447 HM 293 HB - 6,60 M

2015 - 1300 H 180 CV - Rel AV

83 000 € HT

180 000 € HT

98 500 € HT

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NEW HOLLAND T7060

2013 - 584 HM 450 HB - 6,10 M

19 000 € HT

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NEW HOLLAND T7.210

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Tracteur agricole

Tracteur agricole

Tracteur agricole

MF 7495 DVT

MF 7624 DVT

MF 7716 D6

83 500 € HT

97 000 € HT

79 000 € HT

2012 - 1416 H 195 CV - Rel AV

2014 - 2300 H

61700 LONLAY L’ABBAYE Tél. : 02 33 30 68 68 Fax : 02 33 30 68 71

2017 - 180 CV 1800 H - Rel AV

Laurent Pellerin

Port. : 06 87 32 38 74

Emmanuel Larcher Port. : 06 16 01 43 81

CLAAS Axos 340 2013 - 100 CV - 3950 H AC - Twinshift 24 900 € HT

JOHN DEERE 6125 R 2015 - 2300 H - Rel. AV PQ + 3 DE - Révisé 61 500 € HT

JOHN DEERE W 550 2013 - 810 HM - 510 HB Coupe 818 R - Chariot

JOHN DEERE 6090MC 2014 - 2500 H - 90 CV Chargeur MX T410 flex 42 500 € HT

BROCHARD 14 M3 2012 Sortie G & D 8 950€ HT

JOHN DEERE 6125 R 2012 - 4800 H - Boite AP HCS - Frein air - MX T15 55 500 € HT

CARUELLE Olympia 1200 2013 - 21 M - 5 tronçons DPAE par GPS 12 900€ HT

VICON RV 1601 2005 - Liage Ficelle 11000 B - Rampe AR 7 000€ HT

JAFFREDOU Coupe betterave - 2007 Sur PTO 540 TR 1 900 € HT

JEULIN Pales 400 2013 - 26 M3 - 2,10 M de coupe - Sortie G & D 21 500 € HT

DESVOYS DR4 2007 - 2,80 M - Couteaux neufs - rotor équilibré 4 800 € HT

RABEWERK 4M 2001 + Semoir SULKY à disques - 2012 Avec traceurs

KUHN RSM 210 2011 - 2,10 M Très peu servi 6 800 € HT

PICHON P330 2011 - 2000 H 33 CV - Godet 1,10 M 15 000 € HT

RABEWERK 3M 1999 + Semoir SULKY Trameline à disques 2012 - Sans traceur

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2008 - 155 CV - 4 RM - 5400 H Semi-powershift

VALTRA N142D

DEUTZ-FAHR Agrotron M650 PL

2011 - 150 CV - 4 RM - 5512 H

2012 - 190 CV - 4 RM - 2614 H Semi-powershift

44 900 € HT N° 1320198

45 000 € HT

N° 1108493

MASSEY FERGUSSON 6485 DYNA 6 2010 - 170 CV - 4 RM - 5100 H Semi-powershift

CLAAS Arion 650 CIS 2015 - 185 CV - 4 RM - 2000 H Semi-powershift

43 000 € HT

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N° 1321297

N° 1011354

45 000 € HT N° 1285147

68 000 € HT N° 1285241

JOHN DEERE 6190 R

NEW HOLLAND T7210

VALTRA N103 H5

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