Terre-net magazine 67 juin 2017

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Juin 2017

N°67

Sélection variétale

FAITES VOTRE CHOIX Commercialisation p. 16 Se former avec Pilotersaferme.com pour vendre ses grains plus sereinement

Répartition des marges p. 12

Capteurs p. 30

De précieuses aides connectées pour l’agriculteur

« Il faut faire table rase des méthodes et des lois pour mieux protéger les producteurs »

Cahier d’occasions p. 44 Mensuel - 3,50 € HT - ISSN 2112-6690 - n°67



sommaire

18 Séchage en grange

en quoi consiste cette technique ?

© Terre-net Média

Points de vue

4

[Édito]

6

[Instantanés]

8

[Terre’momètre]

9

Paroles de lecteurs : mal-être des agriculteurs

Pour que les engagements ne soient pas que de belles promesses

Équipement : les agriculteurs continuent d’investir

10

[Tri angles]

12

[Tribune]

14

[Champ planet’terre]

Évolution de l’agriculture : le regard des fabricants de machines agricoles Répartition des marges : « Faisons table rase des méthodes et des lois pour mieux protéger les producteurs » Histoire de l’Allemagne laitière : de la ferme d’État à l’agrobusiness, les entrepreneurs regardent vers le futur

Stratégies

28

« Mécaniser ne me coûte pas cher avec le Forterra 140 HD ! »

© Terre-net Média

Tracteur Zetor

16

[En avant marge]

18

[Performance productions animales]

20

[Incontournables]

22

[Performance productions végétales]

Commercialisation : se former avec Pilotersaferme.com pour vendre ses grains plus sereinement Séchage en grange : en quoi consiste cette technique ?

Limaces : prévenir plutôt que guérir

Machinisme

24

[Essai]

26

[Incontournables]

28

[Essai]

30

[Pleins phares]

Chantiers de récolte : combien d’euros sont perdus lors du passage de la moissonneuse-batteuse ?

Tracteur Zetor : « Mécaniser ne me coûte pas cher avec le Forterra 140 HD ! » Capteurs : de précieuses aides connectées pour l’agriculteur

32

Sélection variétale Faites votre choix

© Fotolia, Terre-net Média // Création Terre-net Média

Le dossier

32

[Grand angle]

Sélection variétale, faites votre choix

Cahier d’occasions

44

[Terre-net Occasions]

La sélection professionnelle agricole (cahier régional Hauts-de-France)


Points de vue

Édito Vous voulez réagir ? Contactez-nous par mail à redaction@terre-net.fr

Terre-net Magazine - NGPA Avenue des Censives – TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS cedex – Tél. 03 44 06 84 84 NGPA - SAS au capital de 22 432 600 € 529 106 544 RCS Beauvais terre-net@terre-net.fr

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© Terre-net Média

Jean-Marie SAVALLE, directeur de la publication. Gérard JULIEN, directeur général NGPA, directeur Terre-net Média. Pierre BOITEAU, directeur des rédactions. Xavier DUFAY, directeur technique.

Pour que les engagements ne soient pas que de belles promesses

N

ous avons un nouveau président, un nouveau gouvernement et la tête pleine de doutes, de craintes, d’espoirs. La droite lui reprochait d’être trop à gauche et la gauche trop à droite. Et dans tous les cas, d’être d’accord avec tout le monde et de ne pas se positionner. Et s’il ne prenait que le meilleur des deux camps ? Pour ainsi dépasser les clivages et, de manière rationnelle, identifier les bonnes idées d’où qu’elles viennent. Pour autant, souhaitons qu’il fasse de même pour le secteur agricole, afin d’analyser ses forces et faiblesses et de l’aider à surmonter les difficultés. Le chantier est vaste. Tout un cadre à rebâtir pour une agriculture française conquérante, innovante, durable et riche de sa diversité. Pour permettre aux agriculteurs de vivre de leur travail en luttant contre la volatilité des prix, en protégeant leur revenu en période de crise, avec un partage plus équilibré de la valeur. En donnant à la filière l’opportunité de se développer, au niveau national comme à l’export en renforçant, par exemple, les capacités de négociation des organisations de producteurs pour qu’elles pèsent davantage face aux industriels et à la grande distribution. Ou par la construction d’une Union européenne protectrice, qui défende sa place de seconde puissance agricole mondiale, et qui garantisse en son sein l’équilibre des règles fiscales, sociales et environnementales. Et pourquoi pas, rémunérer les services environnementaux, aider à l’installation comme au départ, lutter contre l’accaparement des terres agricoles grâce à des transactions foncières plus transparentes. Et encore améliorer la vie dans nos campagnes via la couverture numérique de l’ensemble du territoire, la garantie d’accès aux soins et aux services publics. Beau programme, non ? Eh bien, tout est issu de celui d’Emmanuel Macron. Et si vous votiez utile aux législatives, pour donner à notre président la capacité de respecter ses promesses ? Après, il sera toujours temps de s’opposer, de râler. Mais, si nous l’empêchons d’agir, nous ne pourrons pas lui reprocher de n’avoir rien fait. A voté !

Origine du papier : Allemagne Taux de fibres recyclées : 100 % Certification : PEFC « Eutrophisation » : Ptot 0,005 kg/tonne

Mathilde Carpentier, rédactrice en chef

Éthique1

Pratique

Encarts Ce numéro comprend quatre encarts ciblés : « CER FRANCE SUD CHAMPAGNE », « BRARD ET SARRAN », « BEST DRIVE » et « BASF », déposés sur la 4e de couverture.

Éthique2

Annonceurs & Agences

Lecteurs Pas de publi-information dissimulée

Remise des certificats d'envois postaux

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Terre-net Magazine I Juin 2017

Terre-net Magazine en ligne Vous pouvez retrouver Terre-net Magazine sur internet, avec des liens directs vers des infos complémentaires, des témoignages, des machines en action… Rendez-vous sur

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Points de vue

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Points de vue

Instantanés

Une nouvelle version du plan Écoantibio pour 2017-2021

Le parlement européen prend "l’Omnibus" pour simplifier la Pac

Satisfait des résultats du premier plan Écoantibio, lancé il y a quatre ans, Stéphane Le Foll a présenté, avant son départ, la V2 pour la période 2017-2021. Son objectif est de « maintenir dans la durée la moindre exposition des animaux aux antibiotiques ». « Entre 2012 et 2015, cette dernière a reculé de 20 % tandis que celle aux antibiotiques critiques a diminué de 21 % en deux ans seulement (2014-2015). » Le plan Écoantibio 2 compte 20 actions et s’articule autour de quatre axes : le développement de la prévention contre les maladies infectieuses, la communication et la formation sur les enjeux de la lutte contre l’antibiorésistance, la mise en place d’outils pour l’évaluation et le suivi du recours aux antibiotiques et le partage des efforts au niveau national, européen et international. © WATIER-VISUEL

Le 3 mai 2017, la commission "agriculture" du Parlement européen a adopté, à une large majorité, la proposition de règlement "Omnibus". Ce dernier vise, entre autres, à simplifier les règles relatives aux paiements directs, aux outils de gestion des risques (abaissement des seuils de déclenchement) et aux organisations de producteurs (en clarifiant en particulier tout ce qui touche au droit de la concurrence). Des mesures qui ébauchent aussi la prochaine réforme de la Pac. La commission "budgets", quant à elle, devrait se prononcer le 30 mai. Les trilogues pourraient alors débuter, afin de trouver un accord "inter-institutionnel" sur le dossier pour une entrée en vigueur début 2018.

L’excédent agroalimentaire français à son plus bas niveau depuis 1994

La France a réalisé, en février dernier, son plus faible excédent agroalimentaire depuis 1994, à 321 millions d’euros, selon le service statistique du ministère de l’agriculture Agreste. En un an, il a été divisé par deux. Les exportations ont régressé de 232 millions d’euros, à 4,68 milliards d’euros, tandis que les importations ont continué à augmenter (+ 86 millions d’euros), à 4,36 milliards d’euros. Les échanges de produits agricoles bruts ont commencé à devenir déficitaires en août 2016, en raison de la récolte catastrophique, la plus mauvaise en céréales depuis la seconde guerre mondiale. Le déficit s’est accentué en février, atteignant - 90 millions d’euros, à cause de la baisse drastique des exportations céréalières (- 276 millions d’euros sur un an).

Production laitière : bond des cessations d’activité en 2016

En 2016, d’après la Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL), les cessations d’activité ont doublé en élevage laitier, passant de 3 à 6 %. Un chiffre élevé mais inférieur à ce que redoutait la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), qui prévoyait plutôt 10 %. Dominique Chargé, président de la FNCL, appelle toutefois à la vigilance pour les mois à venir : « Les trésoreries des exploitations sont très fragiles. » D’autant que la remontée du prix du lait est moins importante qu’espéré.

D’ici dix ans, la demande mondiale de lait boostée par quelques grands pays

Fin de campagne atypique pour les céréales

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Terre-net Magazine I Juin 2017

© WATIER-VISUEL

En France, la consommation de lait est en constante érosion. Et cette tendance devrait perdurer. D’ici 2027, les Français devraient boire de moins en moins de lait en brique et les ventes devraient baisser de plus de 10 %. Mais, le marché plus global des produits laitiers, incluant notamment les fromages, le beurre et l’ensemble des denrées industrielles, devrait progresser de 5 à 10 %. Dans le monde, la croissance de la demande en produits laitiers sera très inégale. Elle sera particulièrement forte en Chine (10 %) puis au Canada, en Afrique du Sud, en Inde, au Chili, au Mexique (5 à 10 %), un peu moins aux États-Unis, en Argentine et en Australie (1 à 5 %).

© WATIER-VISUEL

La campagne de collecte et de commercialisation 2016-2017 s’avère aussi particulière pour les céréales que la moisson 2016 a été décevante. Selon FranceAgriMer, 80 % des grains étaient déjà collectés fin février, contre 70 % l’année dernière à la même période. Contrairement à d’habitude, il n’y a pas eu de reprise des ventes en février, l’essentiel ayant été commercialisé à l’automne. En effet, le manque de trésorerie a poussé les agriculteurs à vendre plus tôt. Et les choses ne devraient pas trop bouger d’ici fin juin. L’établissement table sur une collecte totale de 25,7 Mt et confirme que les exportations seront inférieures de 60 % à celles de l’an passé.


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Points de vue

Terre’momètre

Équipement

Les agriculteurs continuent d’investir Malgré la conjoncture, trois quarts des exploitants agricoles prévoient d’investir dans les six prochains mois. Par Pierre Boiteau // pboiteau@terre-net-media.fr

C

rise, accroissement du nombre d’exploitations agricoles en difficulté… Surprenant, dans ce contexte, de parler d’investissement en agriculture. Certes. Mais la situation économique est extrêmement variable d’une structure à l’autre. Et même si elle est difficile, il faut que les outils de travail fonctionnent ! Sans doute, les agriculteurs renouvellent-ils parfois leur matériel par obligation. Quitte à devoir chercher une solution de financement. Résultat : 77 % des chefs d’exploitation ont l’intention d’investir dans les six prochains mois. Un chiffre assez stable comparé aux 78 % de 2015 et 2016. Par contre, ceux qui le peuvent éviteront ou retarderont leurs achats. Ainsi, seuls 30 % investiront "certainement" dans les six

mois (contre 35 % en 2015 mais 29 % en 2016), les autres (47 %) ne le feront que "probablement". Ils achèteront en priorité du matériel, soit pour remplacer un équipement existant (par un modèle d’occasion pour 35 % d’entre eux ou neuf pour 26 %), soit pour en acquérir un nouveau (non présent actuellement sur la ferme), pour 25 %. Les deux autres domaines d’investissement privilégiés sont l’acquisition ou la location de terres (28 %) et l’extension ou la modernisation des bâtiments (25 %). Viennent ensuite les outils informatiques (logiciels, GPS, etc.), la génétique animale et la diversification. 11 % des producteurs envisagent de créer un atelier d’élevage ou d’augmenter la taille de leur cheptel. ●

Pour chacun des investissements suivants, dites si vous pensez le réaliser dans les six prochains mois ?

Investissements des agriculteurs

Intentions d’achat de mai à octobre 2017 Source : baromètre agricole Terre-net BVA

Remplacement d’un matériel

35 % par de l’occasion 26 % par du neuf

Achat/location de terres

1 Génétique animale

19 %

28 % Extention/modernisation des bâtiments

18 %

26 % Achat d’un nouveau matériel

Autres investissements

Outils informatiques

20 %

Cheptel

11 %

Sondage effectué du 31 mars au 10 avril 2017 par internet, auprès d’un échantillon national de 938 agriculteurs professionnels connectés, âgés de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliquée aux variables suivantes : région et orientation principale de l’exploitation (grandes cultures/polyculture-élevage/autres : viticulture-arboriculture-maraîchage). Source : RGA 2010.

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Terre-net Magazine I Juin 2017

© Infographie Terre-net Média

13 %

25 %


Points de vue

Paroles de lecteurs eurs

Mal-être des agricult

« Merci Isabelle pour ces

mots criants de vérité »

Alain : « Merci Isabelle pour ces quelques lignes qui décrivent très bien ce que nous subissons. Les chaînes du service public participent à la destruction de notre élevage, avec des émissions et reportages uniquement à charge. » Glaude Earl via Facebook : « Bravo Isabelle, vous avez le courage d’exprimer tout haut ce que nous pensons tout bas. Quand serons-nous reconnus et valorisés au lieu d’être sans cesse critiqués ? Nous voulons vivre de notre métier ! » Malou01 : « Comme tout est bien dit ! Je me sens un peu libérée de ce que j’ai sur le cœur et un petit peu moins triste. Vous avez peut-être sauvé la vie de quelques agriculteurs. »

Web paysan : « (...) Comme tant d’autres, j’ai été obligé de partir ailleurs pour nourrir ma famille et éponger mes dettes. Mais je suis revenu à la terre, bien décidé à ne pas me laisser prendre à nouveau dans l’engrenage fatal où nous mènent nos décideurs. Il faut montrer le quotidien des paysans, c’est pourquoi j’ai mis cet article sur mon compte Facebook. » Mannieka : « Voilà ce que moi aussi, j’aurais pu écrire. Tous ces technocrates ignorants arrivent à éteindre notre joie de vivre dans cette nature si belle que nous entretenons quotidiennement avec nos élevages. Les médias préfèrent donner la parole à ceux qui font le "buzz" et nous tuent à petit feu. Détruire un outil de travail est facile, le faire renaître est ardu et parfois impossible... » Babeth : « Il faut parler, raconter notre mal-être. Les gens sont loin de notre réalité, des pressions que nous devons supporter. Nous n’avons plus aucune liberté et produisons à perte. Combien de temps peut-on tenir physiquement ? Moi, j’y ai laissé ma peau, j’ai fait une dépression. Mais, tout le monde s’en moque. Cela ne peut plus durer, il faut que la société cesse de fermer les yeux et les oreilles ! (...) »

Bribri : « Le monde est si individualiste qu’on ne remarque plus la souffrance de son voisin, quelle que soit sa profession. Beaucoup voient, dans le départ du collègue, la perspective d’opportunités personnelles. (...) J’ai quitté le monde agricole mais j’éprouve une grande nostalgie. Je vous comprends Isabelle, nous sommes imprégnés à vie de nos bêtes. » Fabienne : « À croire qu’il n’y a que toi qui puisses révéler cette vérité. Bon sang, manifestons de cette façon plus souvent ! Réagissons aux attaques dans les journaux, aux propos déplacés des journalistes, aux films nous donnant une image de pollueurs, rivés sur nos pulvés... À nous de démontrer qu’un agriculteur n’est plus un pauvre gars condamné à rester à la ferme, à défaut de ne pas avoir réussi à l’école ! » Meleth : « Nous avons mis les clés sous la porte et pourtant, nous ne rêvons que de nous réinstaller. » Source : commentaires de l’article Tribune – « J’en ai marre de voir mon métier d’agricultrice mis au pilori », paru sur Terre-net

Avec ATAWAC, KWS s’engage sur des rendements pleins de promesses Points de vue

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Points de vue

Tri angles

Évolution de l’agriculture

Le regard des fabricants de machines agricoles L’agriculture est à l’aube de nombreux bouleversements liés au numérique et aux nouvelles habitudes alimentaires. Quelle est la vision stratégique des constructeurs de matériel agricole ? Comment prévoient-ils d’accompagner les agriculteurs dans ces mutations ? Pour répondre à ces questions, la rédaction a interviewé les dirigeants des plus grands groupes de ce secteur. Voici le point de vue de trois d’entre eux. Propos recueillis par Benoît Egon // begon@terre-net-media.fr

Michael Horsch

Président de Horsch

« N

ous avons tendance à nous laisser influencer par l’opinion publique. Or, contrairement à ce que pense la société, les changements que l’agriculture va connaître ne sont pas uniquement liés à l’environnement. Bien d’autres paramètres entrent en ligne de compte. Avec l’intensification de la production ces 25 derniers années, les rendements ont augmenté et Horsch a joué un rôle dans cette progression. Toutefois, nous avons atteint la limite en matière d’utilisation des insecticides et engrais,

même si des progrès ont été réalisés, grâce au non-labour par exemple. Chez Horsch, nous nous efforçons de parler autour de nous des mutations à venir pour le secteur agricole, pour que tout le monde en ait conscience. Et nous partageons les expériences vécues ailleurs sur la planète. Ce sont d’abord les méthodes de travail qui, selon nous, vont changer, au niveau de la rotation des cultures, mais aussi avec le développement du désherbage mécanique et du Controlled Traffic Farming (agriculture à circulation raisonnée en français)… Difficile, pour l’instant, d’évoquer des solutions concrètes. Néanmoins, nous essayons de savoir quelles seront les principales évo-

lutions et surtout d’en être acteur. Les agriculteurs doivent, eux aussi, se tenir prêts, c’est-à-dire être à l’écoute des moindres changements en ayant une attitude positive. C’est la condition sine qua none pour s’adapter. Aujourd’hui, les producteurs de lait, qui n’ont pas évolué, sont en difficulté. Et cela pourrait également arriver aux céréaliers s’ils se montrent trop attentistes. » ●

Bernard Krone

« Ce que gagne l’agriculteur est une question essentielle » Président de Krone

© Krone

« L

e monde agricole va certainement évoluer vers le Farming 4.0. Tous les fabricants de matériel agricole travaillent sur ce sujet. Mais chez Krone, nous nous demandons toujours au préalable si ces technologies permettront aux producteurs de

10

Terre-net Magazine I Juin 2017

travailler mieux. Notre groupe vient de créér une nouvelle filiale en France, notre premier client en Europe. La priorité : assurer un service "pièces de rechange" de qualité. Sans Amazone, notre distributeur historique, c’est le bon moment pour nous développer sur le marché français. Les nouveautés, comme la Premos 5000, première machine mobile de récolte intégrale de pellets, illustrent la capacité des grandes entreprises à innover pour conquérir des marchés. Nous avons dans les tuyaux d’autres innovations importantes mais continuons d’améliorer les modèles

existants. Des transformations, il y en aura aussi dans les réseaux de distribution. Nous souhaitons plus de proximité avec les distributeurs, autrement dit une vraie collaboration et des stratégies communes. Parler de partenariat ne suffit pas, il faut le vivre ! Depuis 110 ans, Krone privilégie la rentabilité pour les agriculteurs. Ce qu’ils vont gagner est la question essentielle. Tout ce que nous mettons en place, en termes de produits, de processus ou de pièces de rechange, doit améliorer les résultats économiques des exploitations. » ●

© Horsch

« Avoir une attitude positive face aux changements »


Points de vue

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Trois avis par m

ois Divers acteurs du monde agricole sont sollicités, à tour de rôle, afin de favoriser le dé bat d’idées.

Une efficacité redoutable contre les géraniums

Thierry Lhotte

« Revenir à l’agronomie »

« L’

agriculture va s’adapter comme elle l’a toujours fait et sera de plus en plus diverse. Une partie de la production alimentera les marchés de masse, une autre ceux de proximité et le reste les circuits intermédiaires. Mais surtout, les producteurs vont revenir à l’agronomie. La machine n’est plus seulement un objectif en soi mais un moyen d’atteindre ses objectifs. Pour accompagner ces évolutions, nous devons nous positionner au plus près des agriculteurs. Chez Massey Ferguson, ils sont au cœur de notre bureau d’étude, de nos usines, de notre équipe commerciale. Ainsi, nous pouvons déceler très tôt comment nos clients vont transformer leur entreprise. Pour cela, nous devons proposer, avec nos concessionnaires, des solutions innovantes, telle que la location pour les nouveaux installés qui n’ont pas tous les moyens d’acheter. Nous avons donc besoin d’un lien tripartite plus fort entre les exploitants agricoles, les constructeurs et les réseaux de distribution. La digitalisation de cette relation est cruciale car elle va accélérer les échanges. Ainsi, nous pourrons répondre plus vite aux interrogations des producteurs et la valeur ajoutée sera mieux partagée entre les trois maillons de la filière. Les mutations de l’agriculture seront alors encore plus rapides. Au final, les agriculteurs s’y retrouveront financièrement puisqu’ils modifieront leurs méthodes de travail. Les plateformes de partage de matériel, comme l’adaptation de la puissance des tracteurs aux contraintes agronomiques, permettront entre autres de générer du résultat. Car ce qui compte le plus, c’est l’excédent brut d’exploitation. » ●

© Massey Ferguson

Vice-président et directeur général de Massey Ferguson Europe et Moyen-Orient

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Points de vue

Tribune

Répartition des marges

« Faisons table rase des méthodes et des lois pour mieux protéger les agriculteurs » Consultant en stratégie des filières alimentaires, maître de conférences et chercheur en sciences de gestion à l’université de Bretagne, Olivier Mevel s’est porté candidat pour présider l’observatoire de la formation des prix et des marges. Selon lui, les chiffres actuels ne reflètent absolument pas la réalité de la répartition de la valeur au sein de la chaîne alimentaire. Il défend un changement radical de méthode, mais aussi une révision profonde de la loi de modernisation de l’économie, pour rééquilibrer le rapport de force en faveur des agriculteurs. Par Olivier Mevel, consultant en stratégie des filières alimentaires, maître de conférences et chercher en sciences de gestion à l’université de Bretagne // redaction@terre-net.fr

« J

e me suis porté candidat à la présidence de l’observatoire de la formation des prix et des marges car je suis un enseignant-chercheur en colère. Je constate sur le terrain que l’amont du secteur agroalimentaire est confronté depuis très longtemps à d’énormes difficultés. Je m’aperçois aussi que le modèle théorique, prôné par l’observatoire, n’en rend absolument pas compte.

Pourquoi la méthode utilisée depuis 2010 n’est-elle pas capable de mettre en lumière les problèmes observés dans les filières agricoles étudiées ? Simplement parce que ce n’est pas la bonne. Mes détracteurs disent que mon analyse n’est pas consensuelle. Cependant, à quoi bon chercher le consensus quand la situation est à ce point critique pour les exploitants agricoles et si facile pour les distributeurs ? Prenez le lait demi-écrémé UHT. Pour ce produit comme pour les autres denrées agroalimentaires, s’est développée au fil des décennies l’association industrielsdistributeurs, les deux maillons de la chaîne alimentaire à profiter le plus de la situation. Au sein de cette "association", les deux principales marques de lait UHT disponibles dans les linéaires, Lactel et Candia, commercialisent la brique d’un litre 84 centimes environ. Face à eux se mettent en place de nouvelles démarches, telles que le lait équitable Faire France ou le lait "C’est qui le patron ?". L’une comme l’autre proposent un lait présenté un peu différemment, vendu 99 centimes d’euros. Mais à l’intérieur de la brique, c’est le même lait ! Comment 12

Terre-net Magazine I Juin 2017

© Olivier Mevel

Dans la brique, c’est le même lait !

Selon Olivier Mevel, « il serait tout à fait envisageable de fixer un prix du lait français pour le marché français ».

peuvent-elles atteindre ce prix alors que les deux leaders du secteur sont incapables de dépasser 84 centimes ? En tous cas, elles sont en train de montrer que la vieille association industriels-GMS est relativement inefficace, car elle n’offre pas aux éleveurs une bonne répartition des marges. Au regard de ce type d’action, les producteurs doivent avoir conscience du chemin qu’ils ont parcouru pour améliorer leurs relations avec les consommateurs. L’intérêt de ces derniers pour les produits locaux ou de proximité est croissant. Ils s’orientent d'ailleurs de plus en plus vers une consommation socialement responsable et soutiennent les initiatives qui valorisent le revenu des agriculteurs. Il faut en profiter et poursuivre les efforts dans ce sens. Plus généralement, les GMS dé-

gagent en moyenne 180 € d’excédent brut d’exploitation pour 1 000 l de lait. Pourquoi l’observatoire accepte-t-il qu’elles déduisent l’ensemble de leurs charges fixes et variables, et fournissent ainsi des chiffres tronqués de marges nettes ? Une brique de lait génère très peu de charges. Pour les distributeurs, c’est de l’or blanc !

De l’or blanc pour les distributeurs Lorsqu’on mesure la rentabilité des supermarchés, on oublie que les enseignes ont démembré la propriété. Chaque magasin doit payer un loyer au propriétaire des murs. Ces charges, qui illustrent le train de vie important des grandes surfaces, viennent artificiellement plomber le résultat net. Il


Points de vue

Alabama® faut au contraire raisonner linéaire par linéaire, en ne prenant en compte que les charges et salaires imputables au rayon produits laitiers et rien d’autre. Il est aberrant de comptabiliser toutes les charges de structure des GMS. Je le répète : les techniques d’évaluation de l’observatoire sont à revoir de fond en comble. Il faut aller chercher les vrais chiffres analytiques des enseignes. L’observatoire doit avoir accès aux comptabilités intermédiaires des linéaires. Si ce n’est pas le cas, il doit en exiger l’accès auprès du ministère de l’agriculture, voire du Parlement. De plus, la faiblesse de l’observatoire est de ne pas évaluer, filière par filière, le rapport de force entre les acteurs. En effet, les prix ne sont que l’expression de celui-ci si bien que la structure de marché (l’oligopole des GMS) reste le facteur essentiel de leur détermination. 90 % des achats effectués en supermarchés sont réalisés par quatre centrales d’achat. Avec un tel environnement oligopolistique, les grandes surfaces font la pluie et le beau temps sur les prix.

Efficace même en post-levée

Réécrire la LME Il faut s’attaquer à cette problématique en réécrivant la loi de modernisation de l’économie (LME). Au cours du précédent quinquennat, quatre lois touchant à des degrés divers à la relation entre les GMS et les industriels ont été votées. Je m’attendais à ce que le gouvernement corrige les excès de la LME, mais pas avec des textes qui ne sont que des pansements sur une jambe de bois. En redonnant aux distributeurs le pouvoir de négocier les prix sans aucune contrepartie, la LME porte en elle les germes de la déflation des produits agroalimentaires et de la crise du monde agricole. La guerre des prix, qui en découle, va de pair avec une extension mécanique de l’outil commercial en France : des milliers de mètres carrés supplémentaires sont créés chaque année alors même que le pouvoir d’achat des consommateurs n’augmente pas. La rentabilité par mètre carré de magasin baisse continuellement, renforçant à chaque fois la violence des négociations commerciales. Les GMS ne doivent plus être en situation de capter aussi facilement la valeur ajoutée. La loi doit aider les agriculteurs dans ce sens.

“ La faiblesse de l’observatoire est de ne pas évaluer, filière par filière, le rapport de force entre les acteurs „ Revenons sur notre exemple du lait : les grandes surfaces de l'ouest de la France vendent peu de produits laitiers d’importation. Elles ont fait de grands efforts pour mettre l’origine France dans leurs rayons. Aujourd’hui, vendre du lait étranger ne marche pas dans cette partie du territoire. Dans ce contexte, pourquoi continuer à adosser le prix du lait aux prix mondiaux, alors que ce produit est devenu non substituable dans la plupart des magasins. Il serait tout à fait envisageable de fixer un prix français pour le marché français. Cessons de rebattre les oreilles des éleveurs avec les prix mondiaux liés aux deux avatars de la production que sont la poudre de lait et le beurre puisque ces derniers n’ont plus aucune raison d’être en dehors des débouchés à l’export. » ●

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Points de vue

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Histoire de l’Allemagne laitière

De la ferme d’État à l’agrobusiness, les entrepreneurs regardent vers le futur Un siècle d’histoire a modelé les élevages laitiers allemands. Les entrepreneurs aujourd’hui à la tête des grandes exploitations de l’est, anciennement communistes, ont fait de ce pays le premier producteur de lait d’Europe. Par le Bureau technique de promotion laitière (BTPL), en partenariat avec le réseau d’éleveurs European Dairy Farmers (EDF) // redaction@terre-net.fr

A

Le rendement moyen s’élève à 7 352 kg par vache et par an, mais le type d’exploitation diffère fortement selon les régions. La Bavière (26 % de la production totale) et la Basse-Saxe (20 %) sont les deux principales zones laitières, avec des ateliers d’une cinquantaine de vaches en moyenne. Mais dans le Mecklembourg-Poméranie occidentale (5 % de la production) et d’autres Länder de l’est de l’Allemagne, de grands troupeaux (183 vaches en moyenne) sont conduits sur d’immenses surfaces.

3,3 millions d’hectares dans les mains de l’État Suite à la réunification il y a 27 ans, les fermes laitières de l’ex-RDA ont connu de profondes mutations. Leur structure atypique est le résultat de l’histoire du pays. Avant-guerre, de très grands domaines agricoles existaient déjà, possédés par de puissants propriétaires terriens de la noblesse prussienne, les junkers. Entre 1945 et 1949, les Soviétiques exproprient ceux détenant plus de 100 ha et étatisent les terres. 3,3 millions d’hectares (35 % de la SAU) passent alors dans les mains de l’État. 2,2 millions environ sont redistribués aux nouveaux agriculteurs appelés Neubauern. Au total, 1 100 fermes d’État sont créées, ainsi que 200 000 exploitations privées. Pour qu’elles puissent fonctionner, un système de location de machines agricoles est mis en place. La collectivisation s’est ensuite poursuivie en deux phases bien distinctes. 14

Terre-net Magazine I Juin 2017

© Dietwalther, Fotolia

vec plus de 31 Mt de lait par an produites par 78 000 élevages, l’Allemagne est le premier producteur laitier de l’Union européenne et le cinquième dans le monde. 147 industriels transforment cette production, trois d’entre eux se classant parmi les 20 leaders mondiaux du secteur (DMK, Arla et Müller).

La Bavière et la Basse-Saxe sont les deux principales régions productrices de lait de l’ex-RDA.

•L a première, de 1952 à 1960, dite "forleur activité sous une forme juridique nouvelle. À l’époque, des "pionniers" ont cée", se caractérise par la création de pu acheter des terrains, à des prix modérés coopératives agricoles de production (LPG) de taille moyenne, aux alentours de (autour de 1 000 €/ha), auprès de l’orga600 ha, avec mise nisme public charen commun des sols gé de la privatisaet équipements et “ Dans l’économie de marché tion des 2 millions contrôle du régime. d’hectares agricoles du jour au lendemain „ • Au cours de la deuappartenant à l’État. xième période, entre À côté des anciens 1968 et 1975, plusieurs coopératives sont employés des LPG, l’ex-Allemagne de réunies en KAP de plus de 4 000 ha, all’Est a vu arriver des investisseurs fortunés liant l’élevage et les cultures. L’État gérait issus du milieu industriel. également près de 500 domaines agricoles (moins de 10 % des terres cultivées). Les changements de structure juridique n’ont pas été le seul défi à mener. Suite à À partir de 1975, des structures plus spéleur démantèlement, il a fallu transformer cialisées sont constituées, dédiées aux ces combinats agricoles en exploitations productions animales ou végétales. Après hautement productives. Avant la réunificala chute du mur de Berlin en 1989 et la tion, les coopératives et les fermes d’État réunification de l’Allemagne en 1990, vendaient leurs produits à un prix fixe et la les LPG sont dissous. Soit les salariés plupart couvraient leurs charges. Du jour devenaient actionnaires de l’exploitation au lendemain, elles ont été confrontées à et pouvaient continuer à y travailler, soit l’économie de marché et sont entrées dans ils devaient partir. Plus des trois quarts la Pac. Les premières années ont été difdes 3 800 coopératives ont maintenu ficiles et en 1990/91, 58 % des emplois


Points de vue

dans l’agriculture avaient disparu. Depuis 2007, avec la hausse du prix des céréales et l’effondrement de Wall Street, la crise financière a attiré de nouveaux investisseurs à la recherche de placements sûrs dans le foncier agricole. Résultat : le prix des terres a doublé en 10 ans et triplé depuis la fin des années 1990. En 2013, un hectare était près de deux fois plus cher en ex-RDA qu’en France (10 500 € en moyenne comparé à 5 750 €).

Taille moyenne des troupeaux selon les régions (nombre de vaches)

De nouveaux investisseurs © Terre-net Média

Aujourd’hui, les agriculteurs subissent de plein fouet cette situation. Les directeurs des grandes exploitations atteignent les uns après les autres l’âge de la retraite et seules les énormes structures sont capables financièrement de reprendre ces fermes, en les concentrant encore davantage.

Source : European Dairy Farmers

© Terre-net Média

Même si la loi allemande ne permet de vendre du foncier agricole qu’aux exploitants, elle n’interdit pas de reprendre des exploitations avec des parcelles en fermage, appartenant à des particuliers ou à l’église protestante, grand propriétaire terrien en ex-Allemagne de l’Est. Des voix commencent à dénoncer le fait que ces structures gigantesques soient subventionnées par la Pac, ce qui représente plusieurs millions d’euros par an pour les plus importantes. Ironie de l’histoire : si les grosses entreprises privées investissent massivement dans l’agriculture, c’est en partie lié à la collectivisation mise en œuvre par le régime communiste. ●

Suite à la réunification il y a 27 ans, les exploitations laitières de l’ex-Allemagne de l'Est ont connu de profondes mutations.

À cause de l’explosion du prix des terres, seules les énormes structures sont capables de reprendre les grandes fermes issues de la collectivisation.

SUR LE WEB

© Pusteflower9024, Fotolia

© Terre-net Média

Après leur démantèlement, il a fallu transformer les combinats agricoles en élevages hautement productifs.

Web -agri

Découvrez plusieurs reportages dans des exploitations de l’ex-RDA

sur www.terre-net.fr/mag/67allemagne

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Stratégies

En avant marge

Commercialisation

Se former avec Pilotersaferme.com pour vendre ses grains plus sereinement La rédaction a suivi une journée de formation avec Roland Zimmermann, l’un des fondateurs de Pilotersaferme.com (plateforme internet permettant de modéliser ses décisions commerciales), et des agriculteurs d’Eure-et-Loir désireux de repenser leur façon de vendre leurs récoltes. Objectif : voir qu’il est possible d’y passer moins de temps, grâce à une stratégie plus claire et en considérant un risque prix de plus en plus important. Par Arnaud Carpon // acarpon@terre-net-media.fr

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ui ne s’est jamais dit en regardant les cours du blé, qu’il attendrait le lendemain en espérant que le prix grimpe de quelques euros ? Pourtant, ils ne sont que quatre céréaliers autour de la table dans la petite salle municipale de Brou, une commune d’Eure-et-Loir à la lisière du Perche et de la Beauce, pour une journée de formation à la commercialisation. Face à eux, Roland Zimmermann, l’un des fondateurs de Pilotersaferme.com (outil d’aide à la prise de décision pour la vente des récoltes), déroule son argumentaire bien huilé et plutôt convaincant.

« Depuis l’arrivée des marchés à terme il y a 10 ans et la hausse de la volatilité des prix, je me suis rendu compte que vous passiez beaucoup de temps à suivre les cours et à faire le tri dans le flot quotidien d’informations que vous recevez, constate cet ancien consultant au CERFrance de l’Yonne. Surtout qu’il est difficile de ne pas se laisser influencer par ses émotions. » Les participants se retrouvent très vite dans les propos du formateur. « La commercialisation est de plus en plus complexe. J’y vais souvent au feeling quand je vois que les prix montent, en tenant compte évidemment de mes besoins de trésorerie », raconte Mickaël Meunier, qui cultive avec sa femme 155 ha de blé, orge, colza et maïs. Le couple stocke toute sa production, à l’exception du maïs, et vend en direct à un négociant ou à un meunier. Assis à côté d’eux, Bertrand partage également son expérience : « Je calcule mon prix objectif et mon prix de revient. Toutefois, ça reste difficile de se dire qu’il faut vendre quand les cours atteignent le prix objectif. On est toujours tenté d’attendre un 16

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© Terre-net Média

Inutile de suivre les cours tous les jours Les agriculteurs passent beaucoup de temps à regarder les cours de leurs différentes productions.

peu pour gagner 1 ou 2 €/t de plus. Mais parfois, on en perd 2 », témoigne l’agriculteur qui exploite près de 200 ha de grandes cultures. Le constat est le même pour Jack. « La commercialisation des productions est souvent source de tensions avec mon épouse. Doit-on vendre ou non ? C’est toujours la même question. » « C’est en effet très anxiogène », reconnaît Roland Zimmermann. Un sentiment tout à fait justifié selon lui : « Le principal risque pour l’agriculteur n’est pas le rendement à la récolte, mais le prix ! Gérer 250 ha de céréales est aussi risqué que d’avoir un portefeuille d’un million d’euros en bourse. » Sur une campagne, la variabilité du chiffre d’affaires en blé peut s’avérer énorme : avec un faible rendement de 6,4 t/ha et un prix bas de 121 €/t, vous obtenez 778 €/ha. Mais avec 7,7 t/ha – soit seulement 20 % de plus – à 198 €/t, vous dégagez 1 532 €/ha, soit quasiment le double. C’est pourquoi les agriculteurs se renseignent longuement sur les prix et

appellent leurs différents acheteurs. Selon un sondage en ligne sur Terre-net.fr, 30 % des céréaliers et polyculteurs-éleveurs consacrent plus de 30 minutes par semaine à la commercialisation de leurs grains.

Réserver un capital assurance « Est-ce utile de regarder les cours tous les jours ?, demande alors Roland Zimmermann. Sur une campagne, vous allez effectuer quatre ou cinq opérations. Rester les yeux rivés sur les chiffres sans appuyer sur le bouton "je vends" n’est que de la perte de temps. Le risque rendement, c’est un écart de plus ou moins 20 % par rapport à votre moyenne quinquennale. Le risque prix, lui, est trois à quatre fois plus élevé ! » À plusieurs reprises, le spécialiste insiste : « Définir une stratégie de commercialisation est incontournable. » « De nombreux producteurs ont un capital assurance pour


Stratégies

se couvrir contre le risque prix. Mais parmi ceux qui commercialisent eux-mêmes leurs céréales, 90 % n’ont pas de stratégie, regrette-t-il. Et même s'ils en ont une, ils n’arrivent pas facilement à formaliser leurs décisions, alors qu’ils le font dans plein de domaines techniques, pour des aspects réglementaires notamment. »

tés à se protéger, à la hausse comme à la baisse, avec des options, des calls ou des puts. « Prendre une option qui vous coûte 7,5 €/t, soit 30 €/ha, c’est comme décider d’aller traiter votre blé. Or, ce traitement, vous le faites sans hésiter autant. »

S’entraîner comme les pilotes d’avion

Ainsi, Roland Zimmermann recommande aux exploitants « de fixer une stratégie et un prix objectif par moisson et par culture, Après la théorie, place à la mise en pratique avec l’outil Pilotersaferme.com. Et c’est en anticipant les futurs besoins de trésorerie et en envisageant des scénarios impréparti pour une campagne de commercialisation. « Avant de prendre les commandes visibles ». Et de profiter de la période de commercialisation la plus longue. « Celled’un avion, les pilotes font bien des cenci peut durer 22 mois, de l’automne précétaines d’heures en simulateur. Pourquoi dent la récolte jusqu’en pas les céréaliers pour mai de l’année qui vendre leurs grains ? » “ Prendre une option, la suit. » L’expert Après avoir fixé leur c’est comme décider objectif de vente, les conseille aussi de tirer les conséquences d’un d’aller traiter votre blé „ participants voient défiler, jour après jour, risque prix de plus en le cours du blé. Et chaque semaine, ils plus important. « Si c’est désormais votre doivent dire s’ils se positionnent sur le risque numéro un, il faut peut-être y consacrer un capital assurance, de 5 à 10 €/t. » marché, soit pour commercialiser du physique, soit pour prendre une option de Autrement dit, les agriculteurs sont invi-

couverture. Sur l’écran devant eux, le graphique affiche les prix et une note d’opportunité – pour vendre ou non – de 1 à 10 selon la tendance du marché, évaluée par un algorithme mathématique. « Nous nous sommes inspirés des logiciels avec lesquels les traders construisent des modèles 100 % mathématiques qui analysent une multitude de données de marché, en fonction de ce qui s’est passé au cours des dernières années », détaille le formateur. À la fin de l’exercice, les diverses stratégies suivies, avec un facteur émotionnel plus ou moins fort, aboutissent à des résultats très différents en termes de chiffre d’affaires. « Cette simulation pousse à se remettre en question, débriefe Bertrand. Je n’avais jamais utilisé les options. C’est vrai qu’elles pourraient être intéressantes. » Le but de Roland Zimmermann est atteint : amener les agriculteurs à s’interroger et à bousculer leurs habitudes souvent chronophages et pas toujours efficaces. « Vendre ses grains sans stratégie précise, c’est comme partir à la guerre sans plan de bataille. » ●

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Stratégies

Performance productions animales

Séchage en grange

En quoi consiste cette technique ? Le séchage en grange se développe de plus en plus dans les régions d’élevage de l’ouest de la France. Cette pratique améliore en effet l’autonomie alimentaire et protéique des fermes laitières et allaitantes. Lucie Quillère, animatrice de l’association Segrafo, détaille le procédé, qui s’avère relativement simple. SUR LE WEB

Par Sébastien Duquef // sduquef@terre-net-media.fr

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Un bâtiment équipé d’une toiture noire

Le procédé, expliqué en vidéo,

sur www.terre-net.fr/mag/67sechage

« La principale différence avec le foin classique : le ramassage de l’herbe, effectué avec une autochargeuse, à 60 % de matière sèche », fait remarquer Lucie Quillère.

Concrètement, l’air extérieur est récupéré et chauffé grâce au toit de couleur noire. Puis, il est acheminé, via un conduit situé sous la toiture, jusqu’au ventilateur qui le propulse à travers le fourrage. Là, il se charge en humidité avant d’être évacué dans l’atmosphère.

intéressés peuvent échanger avec des agriculteurs ayant installé un séchoir ou suivre les formations organisées par le Segrafo.

Un peu plus de 170 installations fonctionnent en Bretagne, Normandie et Pays de la Loire, principalement dans des élevages bovins laitiers mais aussi ovins et caprins. L’objectif majeur du séchage en grange : l’autonomie alimentaire et protéique des exploitations. C’est pourquoi les producteurs intègrent plusieurs espèces dans leurs prairies et mélangent souvent des graminées et des légumineuses. ●

Terre-net Magazine I Juin 2017

© Terre-net Média

L’herbe continue à sécher en bâtiment, d’où le nom donné à cette pratique.

© Terre-net Média

Le fourrage est posé (par couches) sur une grille et traversé par de l’air chaud.

Échanger sur cette pratique avec le Segrafo

Autonomie alimentaire

Si le procédé paraît simple, il ne faut cependant pas négliger ses spécificités. Il faut notamment s’assurer que toutes les plantes composant la prairie sont adaptées au milieu. « On ne fait pas de bons foins avec une mauvaise prairie », résume Lucie. Dans l’ouest de la France, le séchage en grange poursuit son développement. Pour mieux connaître cette pratique, les éleveurs

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Web -agri

© Terre-net Média

n réalité, la technique du séchage en grange n’est pas très compliquée, explique Lucie Quillère, animatrice de l’association Segrafo (voir encadré). Les premières étapes, la fauche et la fenaison, sont les mêmes que pour le foin classique. La principale différence concerne le ramassage de l’herbe, effectué à l’aide d’une autochargeuse, à 60 % de matière sèche. » À ce taux en effet, on ne parle pas encore de foin. L’herbe va donc continuer à sécher en bâtiment, d’où le nom de "séchage en grange". Le producteur dispose la matière en couches successives. Une ventilation amène de l’air chaud pour réduire l’humidité à 15 %.

Créée en 2000, cette organisation regroupe 200 éleveurs de vaches laitières et allaitantes, de moutons et de chèvres de 14 départements de Bretagne, Pays de la Loire et Normandie. Ce lieu de conseils et d’échanges techniques vise à promouvoir le séchage en grange et à favoriser le partage d’expériences entre les agriculteurs qui souhaitent se lancer et ceux qui possèdent déjà un séchoir. Des visites d’exploitations, des comparatifs entre systèmes, des formations et réunions sont régulièrement proposés. Segrafo réalise également des études pour mesurer les impacts environnementaux et économiques de ces équipements et informe ses adhérents des évolutions et nouveautés, en termes de matériel en particulier.


Atteindre l’autonomie alimentaire

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Pour accroître l’autonomie alimentaire de son élevage avec des fourrages riches en protéines, Erwan Le Cras, producteur de lait bio dans le Morbihan, s’est tourné vers le séchage en grange. Témoignage. Par Sébastien Duquef // sduquef@terre-net-media.fr

É

leveur laitier bio dans le Morbihan et président de l’association Segrafo, Erwan Le Cras s’est orienté vers le séchage en grange pour augmenter l’autonomie alimentaire de son exploitation. « L’herbe a remplacé le maïs ensilage dans la ration des vaches. Elle est devenue la base de leur alimentation. » La technique produit un foin à plus forte teneur en protéines (habituellement, elles sont perdues lors du fanage). Par ailleurs, le taux d’omégas 3, qui a des effets anti-inflammatoires, est plus élevé. « Et le rapport omégas 6 sur omégas 3, plus faible, prévient l’obésité et les maladies cardio-vasculaires, complète le producteur. Le rapport TB/TP, quant à lui, compris entre 1,1 et 1,2, améliore le rendement fromager du lait. » Toutefois, cette pratique nécessite d’adapter le matériel et, plus largement, le système. « Pour être autonome en fourrages, la surface de prairies doit être plus importante, ajoute l’éleveur. De plus, les mélanges de type ray-grass anglais, fétuque, trèfle blanc et violet sont à privilégier. » Deux jours après la fauche en moyenne, une autochargeuse récolte l’herbe et la ramène à la ferme, où elle est stockée dans un bâtiment spécifique. Chez Erwan, trois cellules servent au séchage. La toiture noire récupère la chaleur du soleil pour chauffer l’air circulant en dessous. Ensuite, en traversant le tas de foin, il se charge en humidité, ce qui permet de sécher l’herbe. ●

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SUR LE WEB

Le foin séché en grange est plus riche en protéines et omégas 3.

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L’interview vidéo d’Erwan Le Cras

sur www.terre-net.fr/mag/67erwan

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Incontournables

Monitoring de la reproduction : Moocall, un détecteur de vêlage non invasif à portée illimitée

Fonctionnant sans box internet ni base radio, cet objet presque connecté n’a besoin que d’une barre de réseau téléphonique pour envoyer un SMS à l’éleveur lorsqu’une vache se prépare à mettre bas. Cet outil de monitoring se fixe à la base de la queue grâce à son collier réglable, trois à quatre jours avant la date prévue du vêlage. En effet, une femelle prête à vêler incline et fait bouger sa queue de manière caractéristique. « Ce système détecte plus de 90 % des vêlages, à l’étable comme à l’extérieur », annonce Gènes Diffusion, son distributeur.

Agriconomie, leader européen du e-commerce agricole, se diversifie dans le secteur des productions animales et élargit son offre à la nutrition, aux produits et matériels de traite, aux équipements pour les bâtiments, etc. Sur le même modèle que les semences ou les engrais, l’entreprise propose aux producteurs des prix transparents en fonction de la localisation de leur ferme. « Ces tarifs suivent les cours des matières premières. Ainsi, les exploitants peuvent se couvrir au meilleur moment afin de réduire leurs coûts de production. Quelques clics suffisent pour comparer les prix et se faire livrer », argumente Clément Le Fournis, l’un des fondateurs de ce site internet.

Outil d’aide à la décision MyChlorofiltre, une appli pour estimer la biomasse du couvert et ses restitutions Le semencier Jouffray-Drillaud propose myChlorofiltre, une nouvelle application gratuite pour smartphone, disponible sur Android. À partir d’une photo prise au champ, elle estime directement la biomasse du couvert en tonnes de matière sèche par hectare, ainsi que la quantité d’azote, de potassium et de phosphore stockée, mais aussi la part qui sera restituée à la culture suivante. Il faut juste indiquer le nom du couvert implanté, la date de semis, la hauteur de la végétation et prendre trois photos.

Comment économiser de l’électricité sans réaliser de nouveaux investissements ? Pour répondre à cette problématique, Étienne Demeiller et Julien Delgove, deux jeunes énergéticiens, ont créé EnerBioFlex, un cabinet de conseil spécialisé en économies d’énergie pour les exploitations agricoles. « Avant travaux, nous réalisons généralement des économies de 15 à 25 %, rien qu’en optimisant les contrats avec les fournisseurs », assurent-ils. La méthode s’appuie sur une démarche industrielle : analyse des consommations, adaptation des engagements contractuels puis, si besoin, proposition d’améliorations techniques. « En général, le matériel est déjà présent, il n’y a souvent qu’à le recalibrer pour améliorer les process, ou à ajouter des variateurs pour faire baisser les appels de puissance. » 20

Terre-net Magazine I Juin 2017

© Terre-net Média

© Watier-Visuel

I-Cosystème, la première plateforme digitale et pédagogique en agro-écologie

Électricité : alléger la facture grâce aux conseils d’EnerBioFlex

© Watier-Visuel

E-commerce Agriconomie se lance dans les produits pour l’élevage

L’agro-écologie a le vent en poupe mais comment vulgariser ces nouvelles pratiques, souvent complexes et en constante évolution, au sein du monde agricole ? La Scop Agroof a donc développé la plateforme web I-Cosystème, associant la présence d’un formateur à un ensemble de ressources en lien direct avec les dernières avancées des agriculteurs et des chercheurs dans ce domaine. Deux modules existent à ce jour (le premier en agroforesterie, le second en conservation des sols) et se présentent sous différents formats : 121 activités (vidéos, diaporamas, textes, quizz), 118 vidéos, 34 chapitres pédagogiques, 34 bonus et 11 exercices interactifs. Les premières sessions ont démarré en avril et une deuxième vague devrait être organisée en octobre 2017.

Bruxelles autorise le rachat de Syngenta par ChemChina

Le mois dernier, la Commission européenne a donné son feu vert au rachat de Syngenta par ChemChina, à condition que le groupe chinois cède certains produits pour maintenir un niveau de concurrence acceptable sur le marché européen. Seules sont concernées en France les préparations à base de fluazinam (Shirlan) et de fluazifop-P-butyl (Fusilade Max).

© Jouffray-Drillaud

Stratégies


Stratégies

NOUVELLE SÉRIE M5001 L’efficacité autrement !

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Stratégies

Performance productions végétales

Limaces

Prévenir plutôt que guérir Face au risque limace, la recherche progresse pas à pas et les stratégies de lutte évoluent. En connaissant mieux le ravageur, on peut espérer développer des démarches prophylactiques de plus en plus efficaces. Tour d’horizon des connaissances actuelles et des études menées en ce moment. Par Yoann Frontout // redaction@terre-net.fr

« A

© André Chabert, Acta

utant chemine un homme en un jour qu’un limaçon en un an », dit un vieux dicton. Les limaçons, c’est le nom donné dans certaines régions aux limaces grises, les plus communes dans nos cultures. L’exemple est bien choisi : elles effectuent en moyenne une belle foulée… de 5 m par heure ! Cela pourrait prêter à sourire si ça ne suffisait pas à mettre sans dessus dessous les jardins et les champs cultivés. « Cette année, les colzas n’ont pas été trop touchés, mais il y a eu des attaques tardives sur les blés », constate André Chabert, ingénieur à la direction scientifique, technique et innovation de l’Acta (réseau des instituts techniques agricoles). Colza et blé mais aussi tournesol et, à un degré plus faible, maïs et pomme de terre, sont dans la ligne de mire de ces ravageurs. Avec l’arrivée des anti-limaces à base de phosphate de fer, utilisable en agriculture biologique contrairement au métaldéhyde, l’arsenal s’étoffe tout en étant plus respectueux de la nature. Toutefois, en amont

Il est primordial d’adopter des pratiques minimisant les risques et d’anticiper les attaques.

d’un éventuel recours à ces produits phytopharmaceutiques, il est primordial d’adopter des pratiques minimisant les risques et d’anticiper les attaques.

© André Chabert, Acta

S’appuyer sur l’écophysiologie

Blé et colza sont la cible de ces ravageurs.

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Terre-net Magazine I Juin 2017

juvéniles pour la génération d’automne, mieux vaut privilégier un semis précoce en céréales et colza. Il faut néanmoins rester vigilant vis-à-vis des autres ravageurs du colza, la mouche du chou en particulier.

D’une année à l’autre, en fonction des conditions climatiques et des couverts végétaux, on observe de fortes disparités Pour mieux combattre son adversaire, il au sein des populations. En cas d’humidité, la méfiance s’impose. « Après un été faut bien le connaître. De cet adage est né, pluvieux, le nombre de limaces augmente en quelque sorte, le projet Casdar Resolim. fortement, note André Chabert. Au moL’idée : mesurer l’impact des facteurs enment des semis, une pluie régulière leur vironnementaux et des interventions agricoles sur les populations de limaces et les est aussi favorable. » En effet, elles ont dégâts qu’elles occasionnent. Si l’étude en besoin pour se développer d’un sol humide sur 3 ou 4 cm. Attentant que telle est tertion également aux minée depuis 2015, “ Retrouver les différents axes températures dans un équilibre naturel „ de recherche contiles horizons supernuent d’être exploficiels. Un hiver rigoureux n’élimine pas le danger ! Si les rés, comme le cycle de vie des limaces grises, sur lequel s’est penché André Chaadultes meurent vers - 3,5°C, les œufs et les nouveau-nés résistent jusqu’à - 10°C, bert et qui comprend deux générations par an : l’une au printemps, l’autre à l’auvoire plus s’ils sont enfouis sous terre. tomne. Un constat surprenant qui montre À l’inverse, l’activité de ce gastéropode, l’adaptation de cette espèce à la succesoptimale entre 12 et 15°C, est perturbée sion des cultures. Vu les dates moyennes des premières pontes et d’apparition des au-delà de 24°C. Autant de données qui,


Stratégies en complément d’un piégeage réalisé sur une longue période, permettent de prévoir les risques et d’alimenter les modèles de prédiction. En matière de couvert végétal, la limace grise sait faire la fine bouche. Des préférences alimentaires examinées de près par les chercheurs. Le choix du précédent est ainsi déterminant. « Derrière des cultures d’hiver comme le blé, le colza et l’orge, on a beaucoup plus de limaces qu’après des cultures de printemps telles que le maïs », rappelle André Chabert. Une situation qui se vérifie particulièrement dans les blés après colzas.

Une question d’appétence Quant aux intercultures, certaines sont appétentes (trèfle, orge de printemps, seigle), d’autres nettement moins, ce qui réduit par conséquent la menace. « Plusieurs variétés de moutarde ont donné de bons résultats. Citons encore la féverole et, dans une moindre mesure, la vesce commune, le sarrasin et la phacélie. » Plus original : des essais de semis associés à des plantes plus appétentes que la culture ont été mis en place. « On sème du blé sous un couvert de trèfle, que les limaces consomment préférentiellement, explique le spécialiste. Mais cette technique reste hasardeuse, à cause du risque de stress hydrique entre autres. » Davantage d’études de terrain sont donc indispensables dans ce domaine. Le premier conseil que l’on donne face au risque limaces est d’agir sur le sol. Par un déchaumage ? Post-récolte, il est efficace car il assèche la terre avant la culture suivante. Ou par un labour ? En moyenne, selon différentes expérimentations, il y a cinq fois plus de limaces en semis direct qu’en labour et trois fois plus qu’avec un travail superficiel(1) ! Faut-il pour autant renoncer au semis direct ? La réponse n’est pas simple. En témoignent plusieurs parcelles en agriculture biologique moins infestées et d’autres en non-labour présentant moins d’attaques…

Travailler le sol… ou non ? Parmi les hypothèses avancées : la richesse en auxiliaires qui régulent les populations, mise à mal en labourant. « Les limaces sont plutôt des espèces pionnières que l’on trouve sur des sols perturbés », indique l’expert. En choisissant le semis direct sous couvert, et en ajoutant des bandes enherbées ou des haies autour des parcelles, on crée des aménagements qui favorisent la biodiversité, et surtout les prédateurs des limaces comme les carabes. Or, l’augmentation de ces populations de coléoptères régulent celles des limaces(2). L’espoir derrière : retrouver un équilibre naturel limitant la présence du ravageur. Cependant, les interactions entre carabes et limaces intéressent les scientifiques dans un tout autre but : réaliser des répulsifs à partir des phéromones libérées par ces insectes. Si l’idée semble à première vue prometteuse, la quantité à épandre, la durée d’action et le coût d’un tel produit freinent son déploiement en grandes cultures. D’autres méthodes de biocontrôle sont étudiées, notamment le recours aux bactéries, champignons et virus ou l’identification de métabolites secondaires chez certaines plantes. Face aux limaces, pas de formule magique donc, mais un champ des possibles à peine défriché ! ● (1) Synthèse d’une vingtaine d’études analytiques conduites entre 1994 et 2004, confirmée par Resolim (2) David Bohan, Inra de Dijon

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Machinisme

Essai

Chantiers de récolte

Combien d’euros sont perdus lors du passage de la moissonneuse ? La rédaction a testé la Grain Tablet de Feiffer Consult, une cuvette qui permet de calculer, via une application pour smartphone, les pertes de grains durant la moisson en tonnes et en euros par hectare. Par Benoît Egon // begon@terre-net-media.fr

Étape 1 : télécharger et paramétrer l’application

Étape 2 : collecter l’échantillon

Disponible gratuitement sur Android et iOS, celle-ci est facile à prendre en main. Certes, les onglets de navigation, situés en bas, ne sont pas intuitifs de prime abord, mais une fois que l’on sait où les chercher, l’appli fonctionne plutôt bien. Pour effectuer tous les calculs souhaités, il faut saisir un certain nombre de paramètres : - l’espèce cultivée, en cliquant sur l’icône correspondante ; ce qui donne un poids de mille grains moyen, modifiable si besoin. Il faut ensuite indiquer le rendement moyen de la parcelle, en tonnes par hectare. - les caractéristiques de la machine telles que la présence ou non d’un broyeur de paille, la largeur de la barre de coupe, de l’andain ou du canal si l’on utilise un broyeur, etc. - le prix de vente à la tonne de la culture récoltée.

C’est la phase la plus délicate : recueillir les grains qui échappent à la batteuse au moment de la récolte. Pour cela, il faut placer la cuvette dans la parcelle et passer au-dessus avec l’engin. Une méthode qui permet de mesurer les pertes totales, égrenage compris.

© terre net media

L

a rédaction a essayé la Grain Tablet de Feiffer Consult(1) pour compter les pertes de grains à la moisson dans une parcelle d’escourgeon et une autre de colza. Les premiers prototypes ont été testés en Allemagne en 2015 et, l’année suivante, le fabricant a proposé une version française de son produit et de l’application qui lui est associée.

La Grain Tablet après le passage de la batteuse.

L’autre technique consiste à mettre la Grain Tablet derrière la barre de coupe. Toutefois, les pertes seront alors sous-estimées à cause de l’égrenage. L’écart peut être important, surtout en colza. Mais, dans les deux cas, soyez vigilant, la moissonneuse est en mouvement et un accident est vite arrivé.

Étape 3 : nettoyer les grains

Nettoyage des grains en soufflant dessus pour enlever les brins de paille et les poussières.

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Terre-net Magazine I Juin 2017

Une méthode alternative avec une passoire pour séparer les grains des pailles et des saletés.

© terre net media

mande de la minutie. Cependant, une fois les grains nettoyés, il n’y a plus, pour les compter, qu’à les regrouper au niveau des échelles graduées.

© terre net media

colza, nous avons trouvé une astuce, qui nous a fait gagner beaucoup de temps : nous nous sommes servis d’une passoire. Malgré tout, cette étape est longue et de-

© terre net media

Il s’agit maintenant de séparer les grains des pailles hachées et des poussières. Pour l’escourgeon, nous avons simplement soufflé sur l’échantillon. Pour le

Pour compter les graines, il suffit d’incliner la cuvette pour les regrouper au niveau de l’échelle graduée.


Machinisme

Étape 4 : calculer les pertes

SUR LE WEB

L’objectif : sensibiliser le chauffeur de la machine pour qu’il minimise les pertes de grains. Les rendements de l’exploitation en dépendent !

© terre net media

Reste alors à entrer dans l’application le chiffre mesuré sur la réglette et le pourcentage de pertes apparaît. S’il vous convient, tant mieux. Sinon, modifiez les réglages de votre moissonneuse (vitesse d’avancement, des rabatteurs, du vent…) et refaites les mêmes mesures afin d’améliorer le résultat.

Les pertes de grains à la récolte sont affichées en tonnes et en euros par hectare sur l’écran du smartphone.

21 conseils pour une moisson sereine sur www.terre-net.fr/mag/67moisson

(1) Société allemande dirigée par le Dr Andrea Feiffer, consultante spécialisée dans l’optimisation des chantiers de récolte et des réglages des moissonneuses-batteuses, et dans l’estimation des pertes de grains.

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Machinisme

Incontournables

Robert Ratliff, le créateur d’Agco, est mort

© Agco

Robert Ratliff, fondateur d’Agco et acteur majeur de l’histoire du groupe, est décédé le 25 avril dernier. En 1990, les cadres de l’importateur américain Deutz-Allis rachètent l’entreprise en difficulté. Puis, les acquisitions se succèdent – Massey Ferguson en 1994, Fendt en 1997, Challenger en 2002 et Valtra en 2004 –, sous l’impulsion du nouveau président surnommé Bob (pour Robert Ratliff), qui occupe cette fonction jusqu’en

Rallycross : Valtra en piste pour le championnat

2006, année où il prend sa retraite. Le chiffre d’affaires de la société est passé de 200 millions de dollars en 1990 à 7,4 milliards en 2016. Martin Richenhagen, l’actuel président d’Agco, a déclaré : « Notre société est devenue ce qu’elle est grâce à l’engagement de Bob Ratliff, à son leadership et à sa vision du machinisme agricole. Le conseil d’administration et tous les employés dans le monde entier lui en sont très reconnaissants. »

Valtra a annoncé le renouvellement de son partenariat, pour la saison 2017, avec l’équipe de rallycross LB Racing. Concourant sous le nom de Team Unlimited, cette dernière sera en compétition dans la catégorie "supercars" du championnat français, avec une Peugeot 208 T16 WRX, qui développe jusqu’à 600 ch. Le rallycross est une course automobile sur un circuit fermé, de surface mixte, avec des voitures plus puissantes que celles des rallyes.

Le nouveau design TF Profi des Kverneland Optima est un bon compromis pour les agriculteurs et les ETA, souhaitant utiliser un tracteur de 100 ch devant un semoir traîné monograine de 6 m. Cet outil est équipé de la technologie de semis Optima HD avec entraînement e-drive. Doté de quatre roues (en option) et grâce à un système pneumatique "intelligent", le TF Profi peut suivre parfaitement le sol. La turbine a été déplacée vers l’avant et la connexion a été changée en un axe transversal. À l’arrière, la trémie à engrais, d’une capacité de 2 000 l, est placée sur des cellules de pesée (en option) et les doseurs sont entraînés par un moteur hydraulique. Ainsi, le dosage de l’engrais est plus précis. Avec le dispositif de freinage hydraulique, la vitesse de transport peut atteindre 25 km/h.

Total Lubrifiants et Claas renouvellent leur partenariat, conclu en octobre 2005 pour fournir une gamme complète de lubrifiants aux usines du groupe et aux concessionnaires, et l’élargissent à la distribution d’huiles en première monte et au service après-vente. En cinq ans, les ventes de lubrifiants Claas produits par Total ont augmenté de 60 %. À travers la R&D de pointe de Total Lubrifiants, les deux partenaires ont l’intention de proposer des produits haut de gamme adaptés aux futurs modèles de machines agricoles, comme par exemple l’huile Agrishift XE, la seule approuvée pour les transmissions des tracteurs Claas Xerion.

Innov-Agri s’agrandit

Innov-Agri, le premier salon agricole au champ en Europe de par sa taille et son ancienneté, aura lieu mercredi 6 et jeudi 7 septembre prochains près de Toulouse. Un peu plus de 200 exposants et 1 000 matériels sont attendus pour cette 7e édition, sur 85 ha autour du lycée agricole d’Ondes, soit 12 de plus qu’il y a deux ans (cet événement annuel a lieu en alternance dans le Loiret et en Haute-Garonne). Sur le terrain, les cultures qui serviront aux démonstrations sont déjà en place : maïs ensilage et grain, tournesol, sorgho grain, luzerne à graines, couverts végétaux et herbe, sur plus de 15 ha, ainsi que 2,5 ha de maïs ensilage et 6,5 ha d’herbe réservés à l’élevage, ovin et caprin notamment. Les ateliers et conférences seront axés sur les sols agricoles et les couverts végétaux, la biodiversité, la fertilisation raisonnée, l’installation, la conversion en agriculture biologique, les circuits courts et la vente directe, ou encore le redressement des exploitations en difficulté. © Innov-Agri

Cette coopération avec LB Racing illustre l’engagement de la marque finlandaise pour soutenir les sports mécaniques. Ces 20 dernières années, elle a initié des collaborations avec plusieurs équipes européennes de tracteur pulling. Elle s’est également associée avec des champions de rallye très célèbres, comme Juha Kankkunen, Tommi Mäkinen, Marcus Grönholm et Carlos Sainz. L’usine Valtra a aussi accueilli l’an dernier une épreuve du championnat du monde de rallye.

© Total

© Valtra

Total Lubrifiants et Claas prolongent leur partenariat jusqu’en 2021

© Kverneland

Semoir pneumatique monograine Kverneland fait évoluer ses Optima en version TF Profi


Machinisme

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Machinisme

Essai

Tracteur Zetor

« Mécaniser ne me coûte pas cher avec le Forterra 140 HD ! » Qui mieux qu’un éleveur pour parler d’un tracteur d’élevage ? La rédaction s’est donc rendue chez François Anquetil, polyculteur-éleveur à Tocqueville-les-Murs en Normandie et propriétaire d’un tracteur Zetor Forterra 140 HD. L’engin tchèque répond parfaitement à ses attentes et s’avère imbattable au niveau des charges de mécanisation. Économies, confort, puissance... c’est tout "bénef" ! Le revenu de l’agriculteur s’est même amélioré. Par Sébastien Duquef // sduquef@terre-net-media.fr

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© Terre-net Média

l y a un an, François Anquetil, agriculteur à Tocqueville-les-Murs (pays de Caux), décide de compléter sa cavalerie de tracteurs. Après un rapide tour d’horizon des constructeurs, son choix s’arrête sur le Forterra 140 HD de Zetor. Un engin qui, en une seule année d’utilisation, donne entière satisfaction à son propriétaire. « Avec cette machine, je réalise tous mes travaux, au champ comme à la ferme. Et à faible coût ! Ce qui n’est pas négligeable en période de crise. Mon comptable me dit souvent : "Tu es imbattable sur les charges de mécanisation !" », confie l’éleveur.

Non dénué de technologies Trois modèles de 127 à 147 ch composent la gamme Forterra HD. Sous le capot, un bloc quatre cylindres "maison" de 4,2 l de cylindrée. Pour gagner en fiabilité, la marque fait appel à des technologies simples : une pompe à injection mécanique, un système de refroidissement à huile de la tête de piston et une bougie d’allumage par cylindre. À noter : l’absence de surpuissance. La puissance libérée par le moteur ne dépend ni de l’enclenchement de la prise de force, ni de la vitesse d’avancement.

En termes de design, la marque tchèque n’a rien à envier à ses concurrents.

Pour un meilleur confort, la cabine bénéficie d’une suspension mécanique et d’un siège pneumatique.

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Terre-net Magazine I Juin 2017

À l’arrière, le tracteur Forterra 140 HD dispose de quatre distributeurs hydrauliques.

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Question transmission, le modèle de François dispose d’une boîte de vitesses à cinq rapports et deux gammes. Elle est équipée d’un multiplicateur et d’un inverseur sous charge. Au total, 30 vitesses avant et 30 ar-

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rière propulsent le bolide jusqu’à 40 km/h. ni au poids des outils de l’exploitation. « C’est pratique de pouvoir circuler à cette Même chose pour l’huile : la pompe à envitesse, surtout avec mon parcellaire éclagrenage débite 85 l/min et peut être remté. Quel gain de temps ! » placée par une version axiale Load Sen« J’ai aussi pensé à mon père, qui m’aide sing de 120 l/min (en option). En standard, beaucoup et prend de l’âge. Le pont avant le tracteur possède quatre distributeurs suspendu, la suspension mécanique de électrohydrauliques. la cabine et le siège pneumatique « Contrairement aux idées reçues, cette absorbent tous les chocs liés à la route machine n’est pas dénuée de technologies. ou au terrain. Et tout Par exemple, je peux ça de série, c’est programmer l’enclen“ Simple, solide royal ! », s’exclame chement/déclencheet pas cher „ ment de la prise de encore le producteur. Avec sa capacité de force selon la hauteur 8 500 kg à l’arrière, le relevage n’a pas du relevage », souligne François. En caà pâlir face aux modèles concurrents, bine, pas de terminal numérique tactile ou

L’opérateur contrôle le relevage et la prise de force via des commandes extérieures, situées sur les ailes.


Machinisme autre écran digital dernier cri. Les commandes sont mécaniques et les fonctions électroniques sont centralisées sur l’accoudoir et le tableau de bord.

Moins de 300 € d’entretien Selon l’exploitant, le seul bémol, c’est le bruit. « En cabine, on n’entend presque rien mais à l’extérieur, ça claque fort ! Le constructeur prétend que ce phénomène est dû au dispositif d’injection. J’ai toujours eu

des tracteurs Zetor sur l’exploitation et je n’ai jamais rencontré de problème. Ce matériel est simple, solide et pas cher », argumente le jeune homme. Autre avantage : la proximité de la concession située à deux pas d’ici depuis 2015, année où un atelier neuf a été installé dans la commune. « Le personnel est disponible, réactif et nous avons noué de bonnes relations. En outre, le montant des factures d’entretien n’excède que rarement 200 ou 300 €. Rien à voir avec les grands tractoristes », commente-t-il en souriant, avant d’ajouter : « Et je ne

parle même pas des économies à l’achat ! » Côté pratique, le réservoir contient 220 l de carburant, de quoi tenir une journée sans ravitaillement. Pour le travail de nuit, une ceinture de phares éclaire à 360°. « Finalement, lorsque j’ai acheté ce tracteur, mes charges mécaniques ont fondu comme neige au soleil et mon revenu a augmenté. Dans ma situation, à quoi me serviraient une boîte Vario et un siège en cuir ? », conclut l’agriessayeur avec raison. ●

À la conquête du marché français

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Sous le capot, le moteur quatre cylindres "maison" répond à la norme Tier 4 final.

François Anquetil (à droite) et son concessionnaire (représenté ici par Stéphane Niemier à gauche).

SUR LE WEB

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Pour s'implanter en France, l’entreprise table sur la communication et veut développer sa présence sur le terrain. Selon Zuzana Líšková, assistante de direction chez Zetor France venue en repérage au Sima 2017, l’objectif est clair : avoir un stand lors de la prochaine édition en 2019 et plus largement renforcer la visibilité de la marque sur les salons. Ce développement se traduit également par une recherche active de nouveaux partenaires, chargés de distribuer l’ensemble des produits de la gamme. À l’Agritechnica de Hanovre (Allemagne) en 2016, le constructeur avait dévoilé un concept de tracteur dessiné par le célèbre designer italien Pininfarina. Le "look" de cet engin pourrait plaire aux agriculteurs, quelle que soit leur tranche d’âge.

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Zuzana Líšková, assistante de direction chez Zetor France.

Web -agri

Le Forterra 140 HD de Zetor, en vidéo,

sur www.terre-net.fr/mag/67zetor Les 140 ch de l'engin ne peinent pas pour traîner l’épandeur à fumier, même en conditions difficiles. 29

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Pleins phares

SUR LE WEB

Machinisme

Capteurs

D’autres articles à propos des nouvelles technologies sur www.terre-net.fr/mag/67technologies

De précieuses aides connectées pour l’agriculteur Les capteurs sont de plus en plus présents dans les exploitations agricoles que ce soit pour fertiliser ou traiter les cultures, connaître la production par vache, contrôler la température et l’humidité dans les bâtiments, etc. Ils permettent en effet de collecter une grande quantité d’informations et de faire des objets connectés de véritables outils d’aide à la décision pour améliorer les pratiques, au service de l’environnement et de l’économie.

© Terre-net Média

Par Cécile Julien // redaction@terre-net.fr

Fresque exposée sur le stand de Terre-net Média au Sima 2017, illustrant la multitude de données fournies par les capteurs dans les exploitations agricoles.

« L

es objets connectés envahissent aussi l’agriculture ! En France d’ici trois ans, il y en aura certainement plus de 50 millions. S’inspirant des avancées dans le secteur industriel, les instituts techniques et autres start-up se sont intéressés aux applications agricoles. De jour en jour, la gamme des objets connectés s’élargit et quitte le confidentiel pour s’installer dans le quotidien. Leur démocratisation fait également baisser les prix. « Demain, de plus en plus d’objets enregistreront des données et après-demain, au fur et à mesure des renouvellements, tout le matériel sera connecté », estime Alexandre Diaz, responsable innovation et transition numérique chez Isagri. Ce qui "connecte" un objet, ce sont les capteurs, capables de récolter des informations et de les transmettre sous forme numérique à un ordinateur ou un smartphone. Ils se composent d’une sonde qui transforme une grandeur physique (température, hydrométrie mais aussi mouvement) en impulsion électrique, d’une source d’énergie (bat-

30

Terre-net Magazine I Juin 2017

terie ou panneaux solaires pour travailler sans réseau électrique) et d’un module de communication sans fil. Plusieurs, parfois jusqu’à une cinquantaine sur une station météo élaborée, peuvent être combinés dans un seul appareil.

réseau privé. » Quand la distance augmente, d’autres dispositifs prennent le relais, comme Sigfox, un opérateur télécom spécialisé dans les applications à très bas débit, ou LoRa, un système basé sur les ondes radio longue portée.

« Il est possible de transmettre des données assez légères, sur une longue portée sans nécessiter trop d’énergie, complète Pour transférer leurs données, les capteurs Gil de Sousa, chercheur au centre de utilisent d’autres moyens de communiClermont-Ferrand. Grâce à ces solutions, cation que nos portables « pour ne pas on peut travailler partout avec des objets être dépendants de la couverture du terriconnectés. Elles sont adaptées aux utilitoire », explique François Pinet, chercheur sations agricoles car elles ne demandent à l’Irstea (Institut national de recherche pas beaucoup d’énergie. » Ces réseaux en sciences et technolosont payants et surtout gies pour l’environnesécurisés, un élément “ Anticiper davantage ment et l’agriculture). rassurant pour la transet mieux organiser « Leur développement mission des données. est intimement lié à Ce coût devra cepenses chantiers „ celui des communicadant être intégré, ainsi tions sans fil. S’ils sont placés assez près de que celui de la maintenance, dans le raisonnement économique de l’investissel’exploitation, les transferts d’informations peuvent s’effectuer, entre autres, via les ment. Par contre, l’échange d’informations "lourdes", comme les vidéos d’une caméra technologies ZigBee, qui créent un mini-

Des systèmes sécurisés


Machinisme de surveillance, exige un accès à internet, avec des inégalités digitales toujours fortes dans les zones rurales. Pour que les objets connectés dépassent la sphère des early adopters (terme marketing pour qualifier les individus qui achètent quasi systématiquement les nouveaux produits), friands de nouvelles technologies, il faut qu’ils apportent un vrai service et que le retour sur investissement soit réel.

Gadget ou outil ?

rantissent un véritable retour sur investissement en termes de confort de travail dans des troupeaux de plus en plus grands où tous les animaux ne sont pas sur le même site, avec des gains chiffrables sur les performances de reproduction. » Les capteurs allègent aussi le côté répétitif de certaines tâches et remplacent la multitude de papiers à remplir par des enregistrements informatiques transmis directement. Ils permettent d’anticiper davantage (capteurs de remplissage d’un silo) et d’organiser les chantiers (stations météo et suivi des risques de maladies et ravageurs).

En agriculture, les appareils les plus simples sont les capteurs d’alerte : quand Mais surtout, ils répondent aux besoins quelque chose ne fonctionne pas, ils ende l’agriculture de précision, en assurant voient un message sur votre smartphone. un suivi régulier et détaillé des cultures. Ainsi, les clôtures électriques "préPlus les outils connectés interagiront entre viennent" en cas de dysfonctionnement, eux et plus on ira vers "du cas par cas". les sondes thermiques "avertissent" de On peut imaginer que les capteurs de suil’échauffement d’un stock de paille... vi d’humidité communiqueront avec un Puisqu’ils communiquent à distance, les pivot qui pilotera au plus juste les apports capteurs permettent de s’affranchir de d’eau selon les besoins réels des difféla distance justement, par exemple pour rentes zones de la parcelle. Les capteurs suivre les conditions hydriques dans des sont de véritables outils d’aide au pilotage parcelles éloignées de la ferme. stratégique. « Bien valorisées, les données « Les détecteurs de vêlage sont certainement les capteurs les plus répandus en d’une station météo facilitent l’organisaE ANNONCE XEOS TREMIE avance DUO TERRE NET 233X145Htion mm.pdf 1 13/04/2017 14:25 productions animales, Alexandre des chantiers, appuie Alexandre Diaz. Diaz. Ils ont séduit les éleveurs car ils gaLe retour sur investissement est direct. En

traitant au bon moment, l’agriculteur réduit les doses de produits phytosanitaires et préserve le rendement. » Il faut donc analyser les paramètres recueillis pour les transformer en préconisations et en outils d’aide à la décision. Une donnée n’a de l’intérêt que si elle est valorisée. C’est l’agglomération de toutes les variables collectées par différents producteurs qui alimente de nouveaux modèles destinés à prévoir les risques et à affiner les pratiques selon les conditions météo.

Transformer les données en préconisations « Les exploitants agricoles ont tout intérêt à échanger des informations, conseille François Pinet. Après se pose la question de leurs propriétés et de leur valorisation. » L’idée des plateformes collaboratives fait son chemin. Chacun partage ses chiffres et tire un bénéfice, sous forme de conseils, de la valorisation de l’ensemble des données. En même temps qu’ils prennent en main ces nouveaux outils, les agriculteurs doivent réfléchir à l’enjeu de la collecte de tous ces paramètres et de sa sécurité, puis à celui de la propriété de ces informations et de la valorisation de leur interprétation. ●

31


Le dossier

Grand angle

Sélection variétale

© Fotolia, Terre-net Média // Création Terre-net Média

Faites votre choix

Plus de 50 variétés de céréales ajoutées au catalogue en 2017 Cette année encore, les semenciers n’ont pas chômé. 57 variétés de céréales à paille, dont 32 blé tendre d’hiver, ont déjà été inscrites sur la liste A du catalogue officiel, sans compter celles qui sont au catalogue européen. Comparez leurs rendements dans les essais nationaux et découvrez les commentaires de certains de leurs créateurs. Par Mathilde Carpentier // mcarpentier@terre-net-media.fr

P

our rappel, les variétés de la liste A peuvent être multipliées et commercialisées en France et, après leur inscription au Catalogue commun des variétés des espèces agricoles, dans les autres pays de l’Union européenne. Les lignées restent largement majoritaires dans cette catégorie. En blé tendre, seulement trois hybrides font leur entrée au catalogue. Ces variétés ont été évaluées au sein du réseau du CTPS, géré par le Groupe d’étude

32

Terre-net Magazine I Juin 2017

et de contrôle des variétés et des semences (Geves) et auquel participent l’Inra, les obtenteurs, en particulier les membres de l’Union française des semenciers (UFS), les instituts techniques, des coopératives et négoces agricoles ainsi que d’autres acteurs des filières concernées. Le Geves prévient que les notes de rendement indiquées reflètent les conditions agroclimatiques des années considérées (ici récoltes 2015 et 2016) et ne peuvent donc pas

servir de garantie de résultat. Ces données, acquises lors des essais conduits pour l’inscription, seront précisées ou actualisées par les études de post-inscription, réalisées en particulier par les instituts techniques agricoles. En attendant, rendez-vous sur Terrenet pour accéder à l’ensemble des données – rendements, qualités technologiques, caractéristiques physiologiques et résistances aux bioagresseurs – obtenues dans les expérimentations de pré-inscription.


Le dossier Liste des variétés inscrites en 2017 sur la liste A du catalogue officiel Rendement Type Dénomination

Avoine de printemps

LI : lignée ; HYB : hybride

(cotation d’inscription en % des témoins)

Mainteneur ou son représentant

LI LI LI

Albi Keely RGT Vailla

98,9 101,5 97,2

KWS Momont Saaten-Union RAGT 2N

LI

Picodàneto

89,7

Delley Semences

LI LI LI LI LI LI LI LI LI LI

Accentria Bulle Ellinor Esma Etoile Fandaga Laureate Mariposa RGT Asteroid RGT Elysium

101,3 102,2 105,7 102,9 106,1 101,9 101,5 101,3 103,5 102,3

Saaten-Union Syngenta France JPN Recherche Saaten-Union JPN Recherche Saaten-Union Syngenta France JPN Recherche RAGT 2N RAGT 2N

LI

Heraklion

Sud 116,9

Syngenta France

LI LI LI LI LI LI

Cecybon Chevignon Cupidon Donator Donjon Faustus

Syngenta France Saaten-Union Saaten-Union Unisigma Syngenta France Saaten-Union

LI

Filon

LI LI LI HYB HYB HYB LI LI LI LI LI LI LI LI LI LI LI LI LI LI LI LI LI LI LI

Geo Gimmick Hipster Hypocamp Hypodrom Hypolite Kylian LG Armstrong LG Ascona Lipari Luminon Maori Mogador Montecristo CS Mortimer Mutic Orloge Pastoral RGT Cyclo RGT Forzano RGT Producto Sanremo Sepia Sophie CS Stromboli

Sud 110,1 Nord 121,9 Nord 107 Sud 116,7 Nord 103,8 Nord 106,9 Nord 123,9 Sud 126,5 Nord 94,15 Nord 103,8 Nord 101,2 Nord 106,2 Sud 119,3 Nord 110,6 Nord 104,3 Sud 114,6 Sud 107,5 Sud 117,3 Nord 107,3 Nord 105,1 Sud 113 Sud 105,4 Nord 106,1 Nord 118,5 Sud 111,4 Nord 111,9 Nord 108,6 Sud 113,4 Nord 107,2 Nord 115,7 Sud 111,2 Nord 111,4 Sud 113,3

Agri Obtentions Agri Obtentions Florimond Desprez Saaten-Union Saaten-Union Saaten-Union KWS Momont Limagrain Limagrain KWS Momont Saaten-Union DSV France Unisigma Caussade Semences Secobra Recherches Florimond Desprez JPN Recherche KWS Momont RAGT 2N RAGT 2N RAGT 2N KWS Momont Florimond Desprez Caussade Semences KWS Momont

LI LI LI LI

LG Casting Memento Sobell Minelli

103,5 103,9 103,1 104,1

Limagrain Secobra Recherches Unisigma RAGT 2N

LI LI LI

KWS Akkord Colonel Pixel

104,9 101,9 103,8

KWS Momont Secobra Recherches Secobra Recherches

LI LI LI

Kasyno RGT Omeac Temuco

105,5 111,3 105,4

Danko Hodowla Rosślin RAGT 2N Agri Obtentions

Blé tendre de printemps Orge de printemps

Blé dur

Blé tendre d’hiver

Orge d’hiver 2 rangs

Orge d’hiver 6 rangs

Triticale

Florimond Desprez

Source : CTPS/Geves

Terre-net Média : Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-Occasions.fr I Juin 2017

33


Le dossier

Grand angle

Paroles de semenciers complète son offre variétale 2017 avec Maori, variété de blé tendre inscrite avec une cotation de 105,1. Ce blé meunier à mie jaune, présente un taux de protéines et un PS intéressants. De maturité intermédiaire, il bénéficie d’une zone de culture étendue. Matheo, autre blé tendre, a par ailleurs démontré la régularité de ses performances sur les trois dernières années dans le nord de la France et en Champagne. Il affiche notamment un très bon comportement face aux maladies du feuillage et un tallage exceptionnel. DSV poursuit sa dynamique en céréales avec la mise en marché prochaine de variétés plus précoces pour les secteurs centre et centre ouest. ●

Sem-Partners

© Sem-Partners

accueille huit variétés issues du catalogue européen pour les prochains semis. En blé tendre, il enrichit son offre avec Apostel, destiné à la grande région céréalière française. BPS demi-précoce, il est adapté à la meunerie et à l’export grâce à son PS et son taux de protéines, et montre une bonne résistance aux maladies. Etana, BPS et BPMF 2017, idéal pour les semis précoces au nord de la France, se différencie par son profil maladies autant feuilles qu’épis. Métropolis, BAF à haute valeur technologique, peut être cultivé dans le sud, centre et centre-ouest. Productif et résistant aux maladies du feuillage, il convient particulièrement au débouché meunier en raison de son importante teneur en protéines et force boulangère, et de son P/L bas. Enfin, Emilio, BAF demi-précoce à maturité,

34

Terre-net Magazine I Juin 2017

sélectionné pour sa rusticité et résistant au froid et aux maladies, supporte de faibles niveaux d’intrants et peut être utilisé en agriculture biologique. Quant aux autres espèces, Sem-Partners présente Mazur, triticale alternatif de printemps, qui peut être semé de novembre à mars. Tolérant aux maladies, il profite de bons niveaux de productivité et de PS. D. Diament, seigle d’hiver demi-précoce, est peu sensible à la verse et aux maladies pour assurer en termes de productivité, en plus d’un PS et taux de protéines satisfaisants. Ovid, seigle de printemps, avec une implantation et un développement rapides, peut être semé de décembre à mars. Enfin, Wirtas, épeautre de printemps, peut être semé dès février pour une récolte estivale. Résistant aux maladies et à la germination sur pied, il se démarque par sa teneur en protéines et sa digestibilité. ●

LG Absalon

confirme dans les essais et chez les meuniers LG Absalon, 4e blé multiplié en France en 2017, devient variété recommandée par la meunerie (VRM) et intègre la liste ANMF 2017. Demi-précoce et premier à l’inscription à 110,1 % des témoins, il s’illustre par son comportement vis-à-vis des maladies : piétin verse (gène Pch1), septoriose (7,5), rouille brune (7), rouille jaune et oïdium. Parmi ses autres avantages, citons son poids spécifique et son taux de protéines.

© LG

DSV

En 2017, LG Semences lance trois variétés de blé, dont deux inscrites en France. LG Ascona, précoce à finition, se sème tôt et sécurise les fins de cycle stressantes. C’est un blé barbu, productif, résistant à la rouille brune et tolérant au chlortoluron. BPS à PS, il se caractérise par un taux de protéines élevé et un P/L faible. LG Armstrong, BPS aux taux de protéines remarquables, est une variété en observation (VO) par la meunerie française (liste ANMF 2017), remarquée pour sa capacité d’hydratation exceptionnelle. Elle associe précocité et comportement exemplaire pour la verse et les maladies, dont piétin verse (gène Pch1). Les points forts de LG Nashville (UK), BPS : sa richesse en protéines, son profil maladies et verse, sa résistance à la cécidomyie orange et au chlortoluron. En orge d’hiver, Rafaela (UE), 6 rangs très précoce et tolérante JNO, atteint de très bons niveaux de rendement. Enfin, LG Casting, 2 rangs fourragère, précoce et très productive, résiste bien à la verse et aux maladies foliaires. À signaler aussi : son PS et son taux de protéines. ●


Le dossier

Nombreuses premières pour

Caussade Semences

en génétique blé tendre

© CAUSSADE SEMENCES

Parmi les blés tendres 2017, Sophie CS fait son entrée au catalogue français. Cette variété demi-précoce possède le gène de résistance au piétin verse et une bonne tolérance aux maladies du feuillage, en particulier aux rouilles. Elle dispose aussi d’un PS satisfaisant et d’une teneur en protéines élevée. Somtuoso CS, demi-précoce, est également très tolérante aux maladies du feuillage, dont les rouilles, ainsi qu’à la fusariose. C’est une variété très productive et régulière, avec un important PS. À noter, cette année, l’inscription du premier blé tendre biscuitier (BB) du semencier, Kiathos CS. Autre fait marquant, Izalco CS accède au statut de variété recommandée par la meunerie (VRM), dès sa première année d’essais. Un résultat encourageant pour la sélection de blé tendre chez Caussade Semences. ●

Les orges d’hiver à l’honneur dans les dernières inscriptions de Secobra Memento, orge 2 rangs d’hiver fourragère, demi-tardive, se place en tête de sa génération sur la productivité. Elle se distingue également par son comportement face aux maladies et à la verse, ainsi que sa qualité de grain. Pour la première fois, le Geves inscrit, la même année, trois variétés 6 rangs d’hiver brassicoles. Parmi elles, trois de Secobra : Colonel, Pixel et SC 9433 OH, maintenue en expérimentation pour une 3e année d’évaluation DHS (distinction, homogénéité, stabilité). Colonel ne sera pas développée pour des raisons de place sur le marché. Pixel, sur le créneau Étincel, mais avec une finition plus lente, apporte un léger gain en productivité et au niveau de son comportement vis-à-vis des maladies et de la verse. La troisième, encore sous code, représente une réelle alternative à Pixel et Étincel car nettement plus précoce (type Esterel) et dotée d’un excellent PS (7). Concernant les deux dernières variétés, plusieurs pilotes sont mis en place cette année pour les malteurs s’approvisionnant en France. ● 35


Le dossier

Grand angle

Saaten-Union

mixe lignées et hybrides pour une offre complète Chevignon, figure de proue des nouvelles lignées, de qualité BPS avec de bons PS, conjugue productivité hors pair (121,9 % des témoins à l’inscription) et régulière, et profil maladies remarquable. Déjà très repéré, Chevignon est le plus important lancement des 15 dernières années avec plus de 1 300 ha de multiplication en place. Également issu des programmes de la station d’Estrées-Saint-Denis (Oise), Luminon est un blé demi-précoce qui permet

un semis précoce sur une large partie nord de la France. Il est tolérant aux maladies, très productif et régulier. Faustus apporte un profil original adapté aux endroits tardifs avec des rendements intéressants en grains et paille, et une excellente tolérance à la fusariose (bonification à l’inscription). Du côté des hybrides, le semencier surveille de près Hyking et Hydrock. Inscrits en 2016, ils cumulent potentiel de rendement, tolérance aux maladies et

valeur reconnue par l’ANMF (respectivement BPMFp et VRMp sur la liste 2017). En orges de printemps brassicoles, Fandaga vient d’être proposée à l’inscription par le CTPS. Son nom reflète l’une de ses caractéristiques : une haute teneur en FAN, qui s’ajoute à son fort pouvoir diastasique. Son inscription en classe A atteste de sa valeur pour la filière, intérêt confirmé par le CBMO qui testera la variété en pilote en 2017. ●

Zone d’étude

Type variétal

Aristation

Qualité boulangère

Zélény

W à 11 % (14 % pour les A)

P/L

Classe de dureté

Viscosité potentielle éthanolique

PS

Protéines (GPD)

Alternativité

Epiaison

Hauteur

Résistance froid

Résultats d’expérimentation des variétés citées, inscrites en France

Maori

Nord

LI

nb

BPS

43

177-215

1,0-2,7

M-H

3,5

79

5

2

6

3,5

-

Sophie CS

Nord

LI

nb

BP

46

168-218

1,5-4,1

M-H

2,1

81

5

3

6

3,5

-

LG Armstrong

Sud

LI

b

BPS

59

222-261

1,4-4,2

M-H

4,3

79

6

3

7

3

-

Variétés de blé tendre d’hiver

6

3

7

3,5

-

80

6

3

6

4

-

Faustus

Nord

LI

nb

BP

33

175-207

1,3-3,1

M-H

3,1

81

5

4

6

4,5

-

Luminon

Nord

LI

nb

BP

35

159-188

2,0-3,6

M-H

3,0

78

6

4

6,5

3,5

-

Hauteur

80

2,7

Épiaison

2,2

M-H

Alternativité

M-H

0,9-1,3

Protéines

0,4-0,8

184-229

Calibrage

206-268

31

PS

50

BPS

Classe qualité

BPS

nb

Cotation T (% témoins)

b

LI

Cotation NT (% témoins)

LI

Nord

Cotation d’inscription (% témoins)

Sud

Chevignon

Type variétal

LG Ascona

Memento

LI

103,9

105,0

102,8

F

70

8

4,5

4

6,5

5

LG Casting

LI

103,5

102,9

104,0

F

69

7,5

4,5

5

7

5

Colonel

LI

101,9

103,3

100,6

A

64

7,5

4

6

7

4,5

Pixel

LI

103,8

104

103,7

B

66

8

4

7

7

4,5

LI

101,9

101,8

101,9

A

70

8

4

5

4

Variétés d’orges

2 rangs hiver :

6 rangs hiver :

Printemps :

Fandaga

Entre parenthèses ( ) : note à confirmer, établie sur un nombre de données réduit. Aristation : b = barbu, nb = non barbu Tiret - : note non publiée faute de données suffisantes. Qualité boulangère : A (blé de force ou améliorant) ; BPS (blé panifiable supérieur) ; BP (blé panifiable) ; BAU (blé autre usage). Classe de dureté : H (hard) ; M-H (medium hard) ; M-S (medium soft) ; S (soft) ; E-S (extra soft) La cotation d’inscription d’une variété est son rendement obtenu dans les essais traités et non traités, exprimé en % des témoins de cotation de la variété. 36 Terre-net Magazine I Juin 2017


Résistance verse

Oïdium (feuilles)

Rhyncosporiose Helminthosporiose (H. teres) Rouille naine

Ramulariose

Résistance verse Piétin verse Oïdium Rouille jaune (sur feuilles) Rouille jaune (sur épis) Septoriose (S. tritici) Rouille brune Fusariose (F. graminearum et autres espèces) Complexe mosaïques Cécidomyies orange

6,5 6 7 6 5 4 4 -

7 7 6 7 6 6 5 -

7 6 6 7 6,5 7 4 -

6 4 7 5 5,5 6 5 -

5,5 3 7 7 7 6 5,5 -

6 2 6 7 6 4 6,5 -

6 3 6 7 6,5 6 5 -

(5) 6 (6) 7 7 7 6

(5,5)

6

(7)

6

7

6

5

(5)

6

(7)

5

6

7

5

(5)

5

(7)

5

5

7

5

6

7

6

5

(5)

© Saaten-Union

Résistance froid © Saaten-Union

Le dossier

Source : CTPS/Geves

Source : CTPS/Geves

37


Le dossier

Grand angle

Lemaire Deffontaines étoffe sa gamme avec Amboise, variété de type hiver, demi-précoce, inscrite en Angleterre, et en 2e année d’inscription en France, est un blé panifiable à très gros potentiel de rendement. Ses atouts : son poids spécifique, sa teneur en protéines et son comportement vis-à-vis des maladies. Sa zone de culture se situe sur la moitié nord de la France. Activus, variété d’origine autrichienne,

type hiver, précoce, d’obtention Lemaire Deffontaines, inscrit à l’automne 2016 et en attente de publication de dénomination au Journal officiel. La gamme triticale, fortement renouvelée ces trois dernières années, s’articule autour de Jokari, Bikini, Anagram et Tricanto, quatre variétés alliant productivité, qualité de grain et tolérance aux maladies. En épeautre, après l’inscription de Serenite l’an dernier en Belgique, le semencier annonce une nouvelle variété pour l’automne prochain. ●

est un blé de force, rustique et productif, de type hiver demi-précoce. Benchmark est un blé panifiable demi-tardif à demiprécoce inscrit en Allemagne et aux PaysBas. Grâce à son potentiel et à son comportement face aux maladies, excepté la rouille jaune, il peut être cultivé dans le nord et l’est de la France. Porthus, blé panifiable tardif inscrit en Belgique, assez haut et rustique, se plait bien dans les sols profonds du nord et de la bordure maritime, où il obtient un bon rendement en grain comme en paille. Enfin, LD 12-421 est un blé biscuitier de

Côté colza, les nominées sont… Treize variétés de colza font leur entrée au catalogue français et élargissent le choix pour les prochains semis. Comme en céréales, l’offre nationale s’enrichit également d’hybrides, et de quelques lignées encore, issus du catalogue européen.

Memori CS SY Alibaba Topaze V324OL V331OL Dualis

Cotation

Verse à maturité

Précocité maturité /DK Exstorm

Halyn

Bonus phoma

DK Extenso

Teneur en glucose (μmol/g à 9 % H2O)

DK Exlibris

Bonus protéines

DK Exclamation

% protéines/MS déshuilée

Croquet

Bonus huile

Architect

% huile normes

Annapolis

Rendement (% témoins sur 2 ans)

Dénomination

Rendement (q/ha)

Liste des variétés inscrites sur la liste A du catalogue français Représentant en France

© Lemaire Deffontaines

cinq variétés de blé d’hiver du catalogue européen

Advanta

46,80

105,86

44,9

0,1

35,6

- 0,5

14,5

0,00

105,5

3,7

0,1

46,10

103,66

44,6

- 0,1

36,2

- 0,2

17,2

0,00

103,4

1,2

0,0

39,16

88,13

43,9

- 0,9

37,5

0,6

16,3

1,50

89,3

1,0

0,1

46,93

105,64

44,6

- 0,1

34,3

- 1,1

15,4

0,00

104,4

4,2

- 0,1

47,15 106,85

44,6

- 0,2

35,6

- 0,5

13,1

0,64

106,8

4,7

0,0

3,2

0,1

Advanta

RAGT Semences Dekalb Dekalb Dekalb

Momont

Caussade Semences Syngenta

Semences de France Dekalb Dekalb DSV

47,47 106,19

45,75 102,15

46,59 104,65

40,05

89,95

46,10 104,02 41,13 115,46 40,26 113,42

48,67 104,45

44,0

44,8

44,1

43,8

44,8

45,5 45,0

45,7

- 0,8

0,0

- 0,6

- 1,0

0,0

1,3 0,7

- 0,1

33,9

35,9

35,6

36,3

34,7

37,0 37,1

36,8

- 1,4

- 0,4

- 0,5

- 0,1

- 0,9

- 0,9 - 0,8 0,5

12,8

13,2

16,6

15,8

14,0

12,6 19,0

13,7

1,50

1,50

1,50

0,00

0,25

0,00 0,00

1,38

105,5 103,3 105,1 88,9 103,4 115,9 113,3 106,2

5,8 4,5

0,1 0,4

1,0

- 0,1

1,0

0,0

3,0 5,2 --

0,3

- 0,3

- 0,2

Source : CTPS/Geves T = témoins rendement = (Safran + DK Exstorm)/2 en 2015 et (DK Explicit + DK Exstorm)/2 en 2016. TRT = témoin de référence technologique ( = moyenne de tous les témoins de la série variétale) = (DK Explicit + DK Exstorm + Safran + DK Exquisite)/4 en 2015 et en 2016. * T et TRT = V141OL en 2015 et en 2016

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Terre-net Magazine I Juin 2017

La cotation est établie de la manière suivante : Cotation = R + H + P + M avec : R = % moyen de la variété par rapport au rendement du témoin H = % d’huile de la variété - % d’huile du TRT P = (% de protéines de la variété - % de protéines du TRT)/2 M = cotation phoma


Le dossier

Paroles de semenciers Quatre variétés en 2e année d’expérimentation chez

Euralis Semences

En semences de colza, la filiale de la coopérative Euralis aspire à dépasser les 10 % de part de marché en France d’ici trois ans. Actuellement, trois variétés, ES Mambo, ES Imperio et ES Gaelis, contribuent, pour les trois quarts, à son positionnement. À noter aussi : le déploiement d’ES Alicia, hybride à floraison précoce "piège à méligèthes", sur plus de 100 000 ha cette année, en association avec une variété d’intérêt. Une technique qui s’intègre dans le dispositif CEPP. Le groupe sélectionne des colzas qui, en plus d’allier productivité et régularité, présentent certaines spécificités agronomiques telles que la tolérance à l’orobanche, à l’instar d’ES Angel CL, également adapté à la technique de désherbage Clearfield. Ou encore, un bon comportement face aux insectes automnaux (altises et charançons du bourgeon terminal). ES Imperio, hybride demi-précoce inscrit en 2015, est ainsi la première variété de la gamme colza d’Euralis Semences à posséder cette caractéristique, grâce notamment à sa vigueur en entrée et sortie hiver. Les objectifs du semencier devraient se concrétiser par un flux variétal très riche. Quatre nouveautés sont d’ailleurs en 2e année d’expérimentation dans le réseau Geves pour leur inscription au CTPS. ●

DSV lance le Pack Sécurité La variété Dualis est entrée au CTPS en 2016 avec une note finale de 106,20 %. Elle illustre le lancement du Pack Sécurité de DSV : les colza identifiés compilent un TPS phoma groupe I, une élongation automnale limitée, un excellent comportement face à la verse et une résistance à l’égrenage. Par ailleurs, Dariot (2015), intermédiaire à maturité, avec un TPS phoma groupe II, une élongation automnale assez faible et une teneur en huile élevée, s’est démarqué dans les essais de Terres Inovia. Ces deux variétés s’ajoutent à l’offre de DSV, déjà représentée par Diffusion, Delphi et Dalton. D’autres hybrides, actuellement au CTPS, devraient prochainement compléter la gamme. ●

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Le dossier

Grand angle

Architect d’Advanta, première variété française très peu sensible au TuYV

ce nouvel hybride associe haut potentiel de rendement, vigueur au départ et importante capacité de recouvrement à l’automne. ●

TÉMOIN

ARCHITECT

TPS VIROSE TuYV

© advanta

© advanta

Numéro 2 du secteur en France, Advanta cherche par la sélection à diminuer les facteurs pénalisant l’expression du potentiel de ses variétés de colza. Combattu auparavant à l’aide de traitements de semences insecticides, aujourd’hui retirés du marché, le virus de la jaunisse du navet (TuYV pour Turnip Yellow Virus en anglais), transmis principalement à l’automne par le puceron vert du pêcher, provoque la décoloration violette des feuilles et une perte de robustesse des plantes au printemps pour finalement donner des colzas chétifs et des rendements moindres. Ainsi, après la résistance au phoma, et la tolérance à l’égrenage et à la hernie du chou, le semencier innove avec une génétique naturellement résistante au virus TuYV dont Architect est le premier représentant inscrit en France, après Allison et Angelico au catalogue européen. Grâce à cela et à sa tolérance à l’égrenage,

SERMIERS (51) - 21 décembre 2016

Maïsadour Semences

Caussade Semences Memori CS, premier colza hybride inscrit par Caussade Semences au CTPS, se distingue par ses qualités agronomiques : meilleure tolérance au Phoma (TPS), résistance au froid exceptionnelle et implantation très rapide pour mieux lutter contre les attaques d’altises. Inscrite au catalogue européen, Zakari CS, lignée à floraison et maturité demi-précoces et de gabarit moyen, est remarquable pour

son profil sanitaire : TPS phoma et comportement vis-à-vis de l’orobanche ramosa. Ses autres atouts : son potentiel de production de siliques, sa teneur en huile et son PMG. Elle est enfin très peu sensible à la verse. Memori CS et Zakari CS rejoignent les variétés phares comme Sirtaki CS et Fusili CS. D’autres nouveautés sont dans les startingblocks pour 2018, ainsi que plusieurs dépôts en version Clearfield. ●

© maisadour

© caussade semences

a l’intention de devenir à court terme un acteur majeur en colza. Pour parvenir à ses fins, l’entreprise propose pour cette campagne la variété Miranda, inscrite en Italie et dont les derniers résultats ont mis en exergue la productivité dans différents contextes. Demitardive à floraison et à maturité, elle conjugue tolérance à l’égrenage et état sanitaire parfait face au phoma et à la cylindrosporiose. À partir de l’année prochaine, l’offre colza du semencier va s’élargir et inclure un hybride tolérant à l’orobanche entre autres. ●

Un hybride et une lignée pour

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Terre-net Magazine I Juin 2017


Le dossier

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Le dossier

Grand angle

Pioneer

promet sécurité et performance dans toutes les parcelles • PT256 : cet hybride demi-précoce, lancé en 2016, se caractérise par un comportement exemplaire vis-à-vis des maladies (phoma quantitatif et cylindrosporiose), une grande polyvalence et une teneur en huile parmi les plus hautes du marché. • PT225 : hybride demi-précoce performant dans les situations limitantes. Parmi ses

© pioneer

Cinq hybrides composent la gamme 2017 du semencier.

avantages : son profil maladie, sa fertilité, sa stabilité de rendement et sa teneur en huile. • PT242 Protector Hernie : hybride demiprécoce tolérant à la hernie des crucifères, il se différencie depuis maintenant deux ans par d’excellentes performances en cas de pression du champignon.

KWS Maïs France

Pantheon, hybride de Saatbau, arrive en France

développe sa gamme Atawac de colzas performants en toutes situations En combinant une productivité maximale à l’hectare avec un profil sanitaire sain, notamment en phoma et pieds secs, et une fin de cycle sécurisée grâce à une maturité homogène des siliques et une résistance génétique à l’égrenage, KWS labellise une gamme de colzas, garantissant des rendements élevés aux producteurs et nommée Atawac.

La gamme colza de Saatbau France se renforce avec Pantheon, hybride demiprécoce. Inscrit en Autriche, il affiche régularité de rendement et adaptation à tous les types de sol. De plus, il dispose d’un profil sanitaire favorable et contient peu de glucosinolates. Pantheon s’intercale entre Graf plus précoce et President plus tardif. Le semencier sort également deux lignées : Sammy, tardive et utilisable en agriculture biologique, et Sidney, mid-oléique. ●

AT pour AnyTime, c’est-à-dire quelles que soient les années : sur trois ans d’expérimentation (2014, 2015 et 2016) et 482 essais, les hybrides Atawac procurent un gain de rendement de 1,8 q/ha par rapport à la moyenne. AW signifie AnyWhere, soit quels que soient les secteurs : l’analyse des 482 essais par région en France confirme aussi une progression de 1,7 q/ha en moyenne. Et enfin, AC pour Any Condition, autrement dit

Quatre nouvelles inscriptions pour

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Terre-net Magazine I Juin 2017

© kws

RAGT semences Alezzan montre une faible élongation automnale, un état sanitaire satisfaisant et une teneur en huile élevée. RGT Gazzetta assure une reprise de végétation demi-tardive et un fort potentiel grain. Coogan possède le gène d’intérêt de résistance au TuYV (virose de la jaunisse). Croquet, demi-tardif en reprise et TPS phoma, apporte une solution différenciatrice face à la hernie des crucifères. Enfin, très précoce à floraison et utilisé en association, Troubadour constitue un moyen de lutte contre les méligèthes. ●

• PT245 et PT246 : hybrides demi-tardifs à reprise de végétation, de taille moyenne à courte, ils exploitent au maximum les potentiels moyens à bons tout en sécurisant la collecte grâce à leur profil maladies et à leur richesse en huile. ●

quelles que soient les conditions : peu importe le potentiel de la parcelle, là encore, on observe une augmentation sur cette même base d’essais.

L’offre du semencier comprend actuellement six hybrides dont Cristiano KWS, le leader, Severino KWS, Fernando KWS, variété témoin Terres Inovia, et Stefano KWS. Pour les semis 2017, citons les deux nouveautés inscrites au catalogue européen : Umberto KWS, demi-tardif, qui s’installe très vite à l’automne et au fort potentiel. Il compte de nombreuses siliques et se comporte très bien face au phoma (TPS). Roberto KWS jouit d’une très belle biomasse avant hiver et d’un arrêt végétatif marqué. Sa maturité intermédiaire et son comportement sanitaire en fin de cycle lui permettent d’être cultivé en toutes situations. ●


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