Terre-net LE MAGAZINE n°76

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N°76 - OCTOBRE 2018 - 3,50 €

Terre-net.fr - Web-agri.fr - Terre-net-occasions.fr

Changement climatique

Préparez-vous !

Décryptage glyphosate

10 clés

pour comprendre

Communication Répondre à un journaliste grand public

Essai

Tracteur John Deere 5R

Un p’tit Américain compact


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édito

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Avenue des Censives - TILLE BP 50333 60026 BEAUVAIS Cedex - Tél : 03 44 06 84 84 terre-net@terre-net.fr www.terre-net.fr et www.web-agri.fr www.facebook.com/terrenet Twitter : @TerrenetFR Linkedin : Terre-net Média

Par PIERRE BOITEAU journaliste directeur des rédactions Terre-net Média pboiteau@terre-net-media.fr

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SAS au capital de 1 500 000 € 829 606 599 RCS BEAUVAIS Président, directeur de la publication : Gérard JULIEN pour groupe ISA Directrice générale : Aurélie CAILLE Directeur des rédactions : Pierre BOITEAU

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En plus de l’enquête, n’hésitez pas à me contacter directement par mail à pboiteau@terre-net-media.fr Ou sur les réseaux sociaux : pierre.boiteauterrenetmedia @PBTerrenetMedia Pierre Boiteau

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Éthique1 Annonceurs & Agences

Ce qui ne vous empêche pas de proposer des améliorations. En voici deux : « Il y a beaucoup d’articles, pourquoi pas plus de pages de photos ou d’ illustrations avec moins de texte, même s’ il faut garder des sujets où on va plus loin », « certaines pages restent chargées, avec des titres qui ressortent mal ». Nous y répondons dès ce numéro. Et les sujets ? Par sondage en ligne vous avez choisi le dossier sur le changement climatique, et une synthèse de ce que l’on sait sur le glyphosate (décryptage). La majorité des autres sujets de ce n°76 sont des thèmes que vous avez plébiscités sur le web. Toujours dans l’esprit de co-construction, comme je l’expliquais dans le numéro précédent, je vous invite à continuer de nous donner vos avis pour faire évoluer le magazine. Je compte sur vous. Bonne lecture.

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Imprimé par Imprimerie LéONCE DEPREZ ZI « Le Moulin » 62620 RUITZ N°76 – Octobre 2018. Tirage : 80 000 / ISSN 2112-6690 Crédits photos de la couverture : Watier-Visuel // Production Perig, TTstudio et Cherylvb, Fotolia // Création madame-c Soucieux de la préservation de l’environnement, Terre-net Média sélectionne des fournisseurs engagés dans une démarche environnementale. Ce magazine est imprimé sur du papier certifié PEFC issu de forêts gérées durablement. Les encres utilisées sont végétales. Tous les produits qui ont servi à la réalisation de ce magazine ont été recyclés ou retraités conformément à la certification IMPRIM’VERT. Origine du papier : Allemagne Taux de fibres recyclées : 100 % Certification : PEFC « Eutrophisation » : Ptot 0,005 kg/tonne

Dès ce numéro

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BASE DE DONNÉES & MARKETING DIRECT

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regieagricole@terre-net.fr Direction commerciale : Christophe CASANOVA Chefs de publicité : Solène DOMEON, Gaëlle FOUCART, Jonathan HAVART, Benjamin LESOBRE, Damien ROY Mise en place : Meliha ELMAS, Angélique GOUCHET

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Direction artistique : Nicolas LEFRANC Conception graphique : Nathalie JACQUEMIN MURTIN Maquettiste principale : Estelle FONTAINE Responsable fabrication : Vincent TROPAMER

’accueil que vous avez réservé à la nouvelle formule de Terre-net Le Magazine nous fait chaud au cœur. Merci ! Sur les salons de rentrée, dans vos messages ou via l’enquête, vous nous avez fait part de vos impressions. Elles sont très positives. C’est logique puisque c’est en vous écoutant, dans un esprit participatif, que nous avons fait évoluer Terre-net Le Magazine. Voici quelques-uns de vos propos qui résument vos avis. « On va à l’essentiel avec des articles qui ne sont pas trop longs à lire et quelques sujets qui sont plus approfondis. » « La mise en page est agréable, avec de belles illustrations. » « Les brèves, c’est sympa. Et si on a besoin d’aller plus loin, on va sur internet. » « La couverture donne envie d’ouvrir pour voir ce qu’il y a dedans. » « La nouvelle formule est mieux présentée et organisée différemment mais la marque de fabrique est reconnaissable, c’est la même patte, la même griffe. » « Il y a des avis d’agris, des témoignages, des contenus issus du web et des réseaux sociaux ; cela change de point de vue, ce ne sont pas uniquement les journalistes qui parlent. » « Plusieurs articles servent à se poser les bonnes questions quand on doit investir. »

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INFOGRAPHIE, FABRICATION

Merci à tous !

Choisissez les

redaction@terre-net.fr Directeur des rédactions : Pierre BOITEAU Rédactrice en chef : Mathilde CARPENTIER Première secrétaire de rédaction : Céline CLEMENT Journalistes : Amélie BACHELET (desk et météo), Arnaud CARPON (chef de rubrique politique agricole, économie, gestion, société), Sébastien DUQUEF (machinisme), Benoît EGON (chef de rubrique machinisme), Sophie GUYOMARD (cultures), Delphine SCOHY (élevage) Ont participé à ce numéro : Nicolas Mahey, Émilie Durand, Yoann Frontout

Éthique2 Lecteurs Pas de publi-information dissimulée

OCTObre 2018 /

Le Magazine / 3


N°76 - OCTOBRE 2018 - 3,50 €

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CHANGEMENT CLIMATIQUE

Préparez-vous !

Répondre à un journaliste grand public

14

essai

Tracteur john deere 5r

Un p’tit Américain compact

SOMMAIRE

18

© terre-net media

N°76 octobre 2018 repères

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© Watier-Visuel

Communication

pour comprendre

Résumé de ce qui est bon à savoir, ce qu’il ne fallait pas manquer parmi vos infos web préférées sur Terre-net et Web-agri, chiffres pour se situer et décryptage synthétique d’un sujet que vous estimez majeur et qui aura un impact sur l’activité agricole.

6 et 12 Bon à savoir 10 Décryptage : glyphosate tenez-vous prêt

14 Auxiliaires des cultures 16 Travail en élevage allaitant 18 Communiquer avec la presse

18

dossier Creusons un sujet utile pour votre exploitation, avec les options qui s’offrent à vous pour la conduite de votre entreprise agricole.

20 C hangement climatique :

préparez-vous !

© Engin-akyurt

Pistes de réflexion, innovations et idées dans l’air du temps pour l’agriculture de demain... qui commence aujourd’hui !

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© John Deere

Des experts (agriculteurs mais aussi conseillers, techniciens, agrofournisseurs...) partagent leurs avis, conseils, cas pratiques, expériences.

brèves des champs Un peu de détente pro pour finir avec des infos plus légères mais toujours professionnelles : nouveautés, discussions entre lecteurs, photos, vidéos, réseaux sociaux…

38 En photos : Innov-agri 40 Paroles de lecteurs : MSA 42 Revue des réseaux 44 Infos produits 46 Shopping 47 Vol de tracteurs 4/

Le Magazine / OCTObre 2018

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36 Ce numéro comprend 3 encarts nationaux : Agrizone, Lemken et La maison de l’éleveur, déposés sur la 4e de couverture.

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30 Tracteur John Deere 5R 34 Du miscanthus dans la ration 36 Diversification dans le tabac

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© Terre-net Média

partage d’expérience

© Yoann Frontout

DÉCRYPTAGE GLYPHOSATE

10 clés


APPÂT ANTI-LIMACES

IRONMAX PRO®, AMM N° 2160226 - Composition Phosphate ferrique IPMAX ® 3 %. Marques déposées, autorisation de mise sur le marché et fabrication : DE SANGOSSE - Lire attentivement les étiquettes avant toute utilisation et respecter strictement les usages, doses, conditions et précautions d’emploi. Usages autorisés, mode d’emploi et doses : se référer à la notice et à l’étiquette et/ou www.desangosse.fr et/ou www.phytodata.com. DE SANGOSSE SAS au capital de 9 828 225 Euros - 300 163 896 RCS Agen - n° TVA intracommunautaire FR 57 300 163 896 DE SANGOSSE Bonnel - 47480 PONT DU CASSE - Agrément n° AQ01561 pour la distribution de produits phytopharmaceutiques à usage professionnel. Juillet 2018 - Annule et remplace toute version préalable. Version actualisée des fiches produits disponible sur www.ciblage-anti-limaces.fr


repères

Bon à savoir

En bref...

AGENDA

Par Pierre Boiteau pboiteau@terre-net-media.fr

11 et 12/10

Patrick Maurin marche pour dénoncer le fléau du suicide des agriculteurs.

➜➜Innov-Agri 2018 en chiffres : 3 jours de salon, 160 ha d’exposition et de démonstrations, 6,4 km d’allées, 80 000 visiteurs, 6 000 badges exposants, 400 marques, 1 200 poids lourds… Retrouvez une sélection de photos de cette 17e édition en pages 38-39 de ce magazine. Prochaine édition à Ondes (31) les mercredi 4 et jeudi 5 septembre 2019.

L’agriculture dans la bioéconomie à Beauvais (60) www.academie-agriculture.fr

12 et 13/10

34e congrès du droit rural à Bourges (18) www.droit-rural.com

© Patrick Maurin

16 au 18/10

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Marche citoyenne

➜➜Le Space 2018 a accueilli 108 347 visiteurs en quatre jours dont 14 418 internationaux, de 121 pays, qui sont allés à la rencontre de 1 410 exposants provenant de 42 pays et des 750 animaux présents sur le salon, dont 550 bovins (13 races différentes) et 200 ovins. Petite nouveauté cette année : la race parthenaise a tenu un concours national.

540 km pour dénoncer le suicide 22 étapes et 540 km avalés à la force des jambes : Patrick Maurin, 65 ans, conseiller municipal sans étiquette à Marmande, a quitté fin septembre sa ville du Lot-etGaronne pour réaliser une marche citoyenne. Son objectif : dénoncer le fléau du suicide des agriculteurs. Il arrive à Saint-Anne-d’Auray dimanche 14 octobre pour participer au rassemblement, désormais annuel, organisé par Jacques Jeffredo, maraîcher morbihannais, en hommage aux familles endeuillées par le suicide d’un proche, exploitant ou travaillant dans le secteur agricole. Selon Patrick Maurin, « les agriculteurs constituent la catégorie socioprofessionnelle la plus à risque en matière de suicide : le taux de mortalité lié à cette cause est 20 à 30 % supérieur à la moyenne de la population française. » En 2016, le nombre de passages à l’acte a été multiplié par trois.

Tech & Bio cultures méditerranéennes à Avignon (84) www.tech-n-bio.com

18/10

8e colloque des biotechnologies végétales AFBV à Paris (75) www.biotechnologies-vegetales.com

6 au 8/11

Dionysud 2018 à Béziers (34) www.dionysud.fr

13 et 14/11

Colloque national Dephy réduction des phytos à Paris (75) www.ecophytopic.fr

19 au 23/11

Agri Startup Summit à La Roche-sur-Yon (85) agri-startup-summit.com

20 au 22/11

Vinitech Sifel 2018 à Bordeaux (33) www.vinitech-sifel.com

20 au 22/11

Tech’élevage à La Roche-sur-Yon (85) www.techelevage.fr

5 au 8/12

Journées 3R : 24e rencontres recherches ruminants à Paris (75) www.journees3r.fr

➜➜Loi alimentation : déception des syndicats agricoles. Ils se sont montrés très critiques après le vote de la loi à l’Assemblée nationale, dénonçant unanimement le manque d’engagement quant à la rémunération des agriculteurs. Les États généraux de l’alimentation (Egalim), lancés il y a plus d’un an, avaient pourtant affiché de fortes ambitions dans ce domaine. 6/

Le Magazine / octobre 2018

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La Morbihannaise Du bon vent Janna Cama (au Gaec du bon vent), fille du taureau Aftershock, est grande championne du challenge France Prim’holstein du Space 2018.


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repères Bon à savoir

La production de blé tendre est revue à la baisse à 34,6 Mt, avec des rendements en recul de 1,1 % par rapport à 2017.

Moisson 2018

Baisse générale des rendements Agreste, le service statistique du ministère de l’agriculture, a mis à jour ses estimations de rendements pour la récolte 2018 d’orge d’hiver, colza et blé tendre. Basées sur des données du 1er septembre, elles sont en recul pour les trois cultures par rapport à l’année dernière. La production de blé tendre est revue à la baisse à 34,6 Mt (- 5,5 % par rapport à 2017 et - 3,7 % comparé à la moyenne 2013-2017). Le rendement national, lui, est de 70,2 q/ha (- 1,1 % par rapport à la moyenne quinquennale 2013-2017).

des éleveurs

achètent de la paille à des céréaliers (ou à des éleveurs qui en ont trop) en 2018, selon un sondage en ligne sur Webagri auprès de 988 personnes. 38 % en produisent suffisamment, 11 % font des échanges paille-fumier et 5 % n’en utilisent pas. Cette année, avec la sécheresse, le prix aurait tendance à augmenter légèrement.

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Qui a vendu sa récolte de blé ? Dans un sondage réalisé fin août 2018 sur Terre-net.fr, 36 % des 1 589 exploitants agricoles répondants indiquaient avoir déjà commercialisé l’intégralité de leur récolte de blé tendre 2018. 32 % avaient encore plus de la moitié à vendre et 32 % moins de la moitié. Ces chiffres illustrent les stratégies de commercialisation des producteurs pour cette culture : elles sont très différentes, entre le choix du prix moyen de la coopérative et, à l’inverse, l’étalement des ventes sur l’ensemble de la campagne. Des options différentes qui se traduisent donc par une répartition homogène des agriculteurs selon leur stratégie.

© Terre-net Média

46 %

La collecte d’orge d’hiver recule légèrement : 8,5 Mt contre 9,1 Mt en 2017. Le rendement, stable comparé à 2017, ne compense pas la diminution des surfaces (- 0,5 %). La production de colza, elle, est estimée à 4,8 Mt, soit 0,6 Mt de moins qu’en 2017 (- 10,6 % sur un an et - 5,1 % par rapport à la moyenne 2013-2017). La chute des rendements est générale dans toutes les régions de France suite aux conditions météorologiques difficiles (de 38,3 q/ha en 2017 à 30,3 q/ha en 2018).


En bref...

la citation

➜➜Le groupe Kuhn acquiert Artec pulvérisation. Le constructeur de matériel agricole vient de racheter le fabricant français de pulvérisateurs automoteurs. L’entreprise ajoute ainsi une gamme complète d’automoteurs à son catalogue, déjà étoffé, de modèles portés et traînés.

Faire davantage contribuer le consommateur, et moins le citoyen européen, cela me semble en phase avec une baisse du budget de la Pac. Jean-Marie Séronie, agro-économiste

Conjoncture

© Artec

Signes positifs pour le prix du lait « La sécheresse 2018 a surtout touché l’Irlande, le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark, qui représentent ensemble 55 % de la collecte laitière européenne, explique Marion Cassagnou, consultante chez Agritel et spécialiste des marchés laitiers, interrogée par Web-agri. Elle a – et aura – un impact certain sur les marchés. » Selon elle, avec le coup de chaud européen, « si on observe des taux de matière grasse plus faibles dans le lait, cela va impacter – à la hausse – le cours du beurre. » Car la demande, elle, progresse. Et « la matière grasse, ce n’est pas que du beurre. La consommation mondiale de pizzas augmente, entraînant une demande croissante de mozzarella industrielle. Les exportations de crème s’accroissent également. » Autre élément important souligné par Marion Cassagnou : l’augmentation du prix du pétrole. « Quand le cours du baril grimpe, les pays pétroliers en profitent pour importer davantage de poudre de lait. » Soit un facteur haussier supplémentaire pour le prix du lait.

Pixabay/Anaterate

➜➜Commerce extérieur : forte hausse de l’excédent agroalimentaire français. Ce dernier s’est en effet fortement accru en juillet par rapport au même mois de 2017, en raison d’une augmentation des exportations supérieure à celle des importations. Il a atteint 686 millions d’euros selon le service de statistiques du ministère de l’agriculture. ➜➜Viande bio : croissance de la production de bœuf. Les volumes de viande bio ont augmenté de 10 % en 2017, selon Interbev. Les gros bovins allaitants affichent la progression la plus significative (+ 13 %), devant les ovins (+ 10 %). L’offre de la filière porcine biologique, malgré une progression de 8 %, reste insuffisante pour couvrir la demande croissante.

Ils utilisent les produits Désialis, ils J’ai l’habitude de dire que le

Rumiplus c’est l’atout santé de mes vaches laitières !

témoignent

Luzatop et Pulpotop sont complémentaires. La luzerne apporte la digestibilité et la protéine, et la pulpe, l’énergie et la cellulose.

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© Damian Gretka, Fotolia

repères Décryptage

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Glyphosate

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Le glyphosate est utilisé en agriculture, mais également pour l’entretien des parcs et jardins ou des voies de chemin de fer, à des fins de désherbage.

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Après deux années de débats, la Commission européenne a voté fin 2017 le renouvellement pour cinq ans de l’homologation du glyphosate, l’herbicide le plus vendu au monde. Le même jour, Emmanuel Macron créait la surprise en tweetant l’annonce de son interdiction en France « au plus tard dans trois ans ». Zoom synthétique sur un dossier qui préoccupe une grande partie du monde agricole.

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10 clés pour comprendre 4 1 3 1974

C’est la date de mise en marché du glyphosate, baptisé "Round Up", par Monsanto. Cette molécule désherbante de synthèse est principalement utilisée en agriculture. Sa formulation étant tombée dans le domaine public en 2000, elle est aujourd’hui produite par de nombreuses firmes et la Chine domine la production mondiale. En juin dernier, Bayer rachète Monsanto pour 59 milliards d’euros.

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Leader

Avec 800 000 t/an, le glyphosate est l’herbicide le plus vendu au monde : États-Unis et Canada en consomment à eux seuls plus de 10 /

Le Magazine / octobre 2018

la moitié. En France, 8 000 t ont été commercialisées en 2016 selon la Banque nationale des ventes de produits phytopharmaceutiques.

Efficace

Pulvérisé sur les feuilles, cet herbicide total détruit la végétation pour préparer le sol avant semis. Efficace à dose réduite (2 l/ha voire moins), il permet de diminuer le nombre d’interventions. Son coût, 2 €/l environ, n’est pas très élevé. Il est parfois employé en pré-récolte (dessiccation) : cette pratique, rare en France, est limitée à certaines céréales et impose un délai très strict avant récolte.

Génétique

Monsanto développe depuis les années 1990 une offre de plantes génétiquement modifiées (PGM) résistantes au RoundUp, permettant de désherber en végétation. Ces PGM sont interdites en France. Seuls l’Espagne, le Portugal, la Slovaquie et la République tchèque en cultivent en Europe. Outre-Atlantique en revanche, leur culture est massive, tout comme en Asie.

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Controverse

Le glyphosate est-il dangereux ? Seul le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) le classe "cancérogène probable" (comme les


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Importations

Sur le continent américain, le glyphosate est quasisystématiquement appliqué en végétation (sur cultures OGM interdites en France) puis en pré-récolte. Ces traitements expliqueraient la présence de résidus en quantité plus importante dans les marchandises importées que dans les productions françaises. Une interdiction dans notre pays, sans que cessent les importations, fait craindre des distorsions de concurrence sur le marché mondial. Il pourrait même y avoir davantage d’aliments importés contenant des résidus de glyphosate.

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Dominique Martin, éleveur laitier dans le Doubs

« Je me passe complètement de phytos » « J’ai utilisé du glyphosate jusqu’il y a une dizaine d’années. Je n’aimais pas ouvrir les bidons, ça me donnait mal à la tête. La Pac de 2013 a apporté plus de souplesse : depuis, je ne suis plus obligé de toujours labourer les mêmes parcelles et de traiter avant le semis. Aujourd’hui, je me passe complètement de phytos. J’effectue une rotation sur trois ans et je sème des mélanges céréales-protéagineux pour étouffer les adventices. »

Vincent Guyot, betteravier-céréalier dans l’A isne

« Le glyphosate est indispensable » « Pour moi, le glyphosate est indispensable. Je suis en nonlabour depuis 2001, je ne me vois pas racheter une charrue ! En cas d’interdiction, je ne sais vraiment pas comment je vais faire. Combien cela va me coûter ? Quelles seront les pertes de rendement ? Quelle charge de travail supplémentaire prévoir ? Je n’en ai pas la moindre idée. Heureusement, la bataille n’est pas encore perdue. »

Ailleurs

Premier pays à interdire cette molécule en 2015 pour des raisons de santé publique, le Sri Lanka a annulé sa décision en 2018 en raison d’importantes pertes économiques. La Californie, elle, impose l’étiquetage "cancérogène" sur les bidons. En Argentine, des restrictions commencent à voir le jour, mais sont peu appliquées. Interdit un temps au Salvador, ce désherbant y est de nouveau autorisé.

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Ce qu’ils en pensent © Dominique Martin

boissons très chaudes à plus de 65°C ou les radiations de smartphone et wi-fi). La majorité des instances officielles le déclarent "non-cancérogène". Plusieurs ONG et associations affirment cependant le contraire. Côté environnement, comme beaucoup de produits, cette substance présente des risques pour les organismes aquatiques et provoque des résistances chez les adventices. Mais elle est indispensable pour l’agriculture de conservation visant à restaurer les sols (non-labour et techniques culturales simplifiées).

© Passion Céréales

© Damian Gretka, Fotolia

Par Nicolas Mahey redaction@terre-net.fr

Opinion

81 % des Français interrogés par l’institut de sondage Odoxa estiment qu’il faut interdire le glyphosate, mais admettent mal connaître le sujet, pourtant souvent abordé par la presse grand public. Les médias ont notamment largement relaté les débats au parlement européen et les nombreux procès intentés à Monsanto dans le monde.

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Conséquences

Mode d’action, efficacité, prix : cette substance est imbattable sur le plan de la rentabilité économique. Selon Arvalis-Institut du végétal, son interdiction et l’impact sur les rendements coûteraient un milliard d’euros par an aux céréaliers français. Certaines pratiques agricoles, comme l’agriculture de conservation, seraient dans l’impasse technique.

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Alternatives

En décembre 2017, l’Inra a rendu un rapport intitulé Usages et alternatives au glyphosate dans l’agriculture française, proposant des pistes de substitution avec leurs incidences économiques et organisationnelles, ainsi que des mesures d’accompagnement. Mais il pointe la difficulté à évaluer le surcoût et identifie des situations sans solution à ce jour. Des dérogations pourraient être accordées dans certains cas. ■ octobre 2018 /

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Par Pierre Boiteau pboiteau@terre-net-media.fr

repères Bon à savoir

En bref...

Sangliers

Les dégâts explosent

➜➜Maïs : rendements en baisse en grain comme en ensilage. C’est ce qu’indiquent les estimations d’Agreste de septembre : 90,9 q/ha en maïs grain au lieu de 103,7 q/ha en 2017, et 12,37 t MS/ha en maïs fourrage contre 13,59 t MS/ha l’an dernier. La production nationale serait en baisse de 12,9 % en grain et de 9 % en ensilage sur un an.

50 millions d’euros (M€) en 2017, dont 30 M€ d’indemnisations versées aux agriculteurs. La situation reste cependant très contrastée d’une région à l’autre. Certains départements, notamment du sud de la France et du Grand Est, concentrent les abattages mais aussi les surfaces et cultures détruites. Pour endiguer ce fléau, un comité de lutte contre les dégâts de gibier a été installé par le ministère de l’agriculture en septembre dernier. Les chiffres par département sur www.terre-net.fr/mag/76sangliers

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Près de 700 000 sangliers ont été abattus en 20172018, soit 50 % de plus qu’il y a 10 ans et 8 fois plus qu’il y a 30 ans ! Un record qui témoigne d’une surpopulation alarmante : la France en compterait environ 4 millions. Les départements d’élevage sont particulièrement touchés par cette explosion des populations et des abattages : en un an, le nombre de sangliers tués a augmenté de 50 % dans l’A in et de 42 % dans le Finistère. Les dégâts causés sur les cultures agricoles – maïs, prairies et blé surtout – sont de plus en plus importants et ont coûté autour de

➜➜Le "lait de foin" : une aubaine pour les éleveurs laitiers pâtureurs. Très développée en Autriche, la filière "lait de foin" devrait débarquer en France. Le principe est simple : proposer aux consommateurs un lait issu de vaches nourries à 75 % avec de l’herbe pâturée ou du foin, sans aliments fermentés ni OGM, contre une meilleure rémunération des producteurs.

Le Magazine / octobre 2018

Météo

Il y aurait quatre millions de sangliers en France.

© Terre-net Média

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➜➜Les antennes GPS, nouvelle cible des trafiquants ? Le témoignage de plusieurs agriculteurs sur les réseaux sociaux semble aller dans ce sens. Une information que confirme un porte-parole de la marque John-Deere, interrogé sur Terre-net.fr : « Les principaux délits qui nous sont remontés concernent les antennes GPS. Nous avons envoyé une note de sensibilisation à notre réseau pour inciter les utilisateurs à les démonter le soir. »

Encore sec en novembre ? En novembre, les hautes pressions de la mer Baltique pourraient diriger jusqu’en France de l’air très froid (avec de fortes gelées et des jours sans dégel plus fréquents qu’habituellement) mais aussi très sec, apportant peu de précipitations selon MeteoNews. Des pluies abondantes pourraient en revanche concerner les régions du sud-est jusqu’en Corse, donnant de la neige à très basse altitude. Bon ensoleillement sinon dans l’ensemble, surtout sur la moitié nord. Sur le web : retrouvez les tendances météo des six prochains mois sur www.terre-net.fr/mag/76meteo

Écart de température : - 1,7 degré Précipitations : faibles, mais abondantes dans le sud-est Ensoleillement : important


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TENEZ-VOUS PRÊT

Par Sophie Guyomard sguyomard@terre-net-media.fr

cultures

Auxiliaires des cultures

« Donnons-leur un coup de pouce ! »

PHOTOS : Terre-net Média

Les auxiliaires des cultures représentent un levier important dans la lutte contre les bioagresseurs. Certaines pratiques agricoles et un aménagement des parcelles peuvent contribuer à favoriser leur présence.

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éduire l’utilisation des produits phytosanitaires figure parmi les grands défis de l’agriculture. Or les grandes cultures, comme le colza, sont fortement dépendantes de leur usage, notamment de celui des insecticides. Toutefois, certains agriculteurs parviennent à se passer complètement ou en partie de ces produits.

Les pratiques agricoles comme principal levier

C’est le cas d’Hubert Compère, agriculteur à Mesbrecourt-Richecourt dans l’A isne. Membre du réseau des fermes Dephy (Démonstration, expérimentation et production de références sur les systèmes économes en phytosanitaires), animé par François Dumoulin de la Chambre d’agriculture de l’Oise, il accueille dans ses champs de nombreuses expérimentations : il participe notamment aux 14 /

Le Magazine / octobre 2018

comptages entomologiques du réseau Auxiprod, qui suit les auxiliaires des cultures dans les parcelles d’une cinquantaine de producteurs. Lancé depuis 2011, le projet national Auximore est piloté par la Chambre régionale d’agriculture des Hauts-de-France (anciennement de Picardie). L’objectif :

Même si « l’agriculture crée un déséquilibre dans un milieu naturel, il y a beaucoup de régulation dans un agrosystème ». Raphaël Rouzes, éco-entomologiste agricole.

« Optimiser le contrôle biologique des bioagresseurs en systèmes de grandes cultures » par l’organisation de formations destinées aux agriculteurs et aux conseillers, et la création de fiches de synthèse sur cette thématique. Sur le terrain, le réseau Auxiprod rassemble plus de 50 exploitants et réalise un suivi des auxiliaires dans leurs champs. Afin d’optimiser leur présence, une réflexion plus générale sur le système cultural est proposée, autour de deux axes majeurs : • d iminuer le travail profond du sol dans une logique globale de lutte contre les bioagresseurs, • mobiliser les leviers agronomiques afin de réduire, au strict minimum, le recours aux produits phytos. Même si « l’agriculture crée un déséquilibre dans un milieu naturel, il y a beaucoup de régulation dans un agrosystème, indique

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François Dumoulin utilise un filet fauchoir pour capturer et observer les insectes auxiliaires et les ravageurs présents dans les parcelles des agriculteurs.

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Raphaël Rouzes, éco-entomologiste agricole. Ce que l’on observe dans les champs représente seulement la partie émergée de l’ iceberg ». Sur ses colzas, Hubert Compère n’applique aucun insecticide foliaire et utilise uniquement des traitements de semences. Cela participe à intensifier les processus d’autorégulation. Si l’emploi de phytosanitaires est malgré tout nécessaire, en ultime recours, François Dumoulin préconise des produits sélectifs afin de limiter les effets non intentionnels (Eni).

Un aménagement parcellaire « repensé »

Assurer un semis dans de bonnes conditions et une implantation satisfaisante des cultures sont aussi essentiels. Pour continuer avec l’exemple du colza, une culture vigoureuse ne nécessitera aucun traitement, entre autres contre les méligèthes, « le seuil d’intervention étant plus élevé et la plante disposant d’un fort pouvoir de compensation », ajoute Hubert Compère.

À cause de l’érosion, Hubert Compère ne laboure plus depuis une quinzaine d’années et travaille en techniques culturales simplifiées (TCS). Il essaie également de limiter le recours aux produits phytosanitaires.

Le réseau Auxiprod encourage, par ailleurs, à revoir l’aménagement des parcelles en laissant ou créant des « zones refuges variées (haies, bandes enherbées, agroforesterie, mares...), favorables à la biodiversité, qui tiennent compte des contraintes de l’exploitation ». Dans la mesure du possible, il faut prévoir « une distance maximale d’environ 100 m entre les aménagements pour une colonisation

optimale du champ par les auxiliaires ». Les espèces herbacées et arborées présentes doivent être « diversifiées, locales et adaptées aux conditions de sol et de climat ». Ainsi, des études menées par les divers réseaux ont montré que « les aménagements pour les carabes exercent une influence positive sur 30 à 50 m. Ils semblent même conditionner la présence de certaines espèces de ce ravageur ». Même constat pour les syrphes : « Les communautés syrphiques sont plus importantes et diversifiées lorsque le milieu est complexe : aménagements au bord des parcelles et paysage varié aux alentours) ». Et s’il y a des fleurs attirant les adultes pollinisateurs, « on peut supposer que les femelles vont pondre leurs œufs au plus près des colonies de pucerons. Ainsi, les larves assureront un contrôle biologique dans les champs cultivés ». ■ En savoir plus sur les auxiliaires des cultures sur www.terrenet.fr/mag/76auxiliaires

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Par Delphine Scohy dscohy@terre-net-media.fr

TENEZ-VOUS PRÊT Élevage Élevage allaitant

Conduire les animaux en bande permet de rationaliser le travail en concentrant certaines activités (écornage, sevrage, création de lots homogènes pour l’alimentation…).

En production allaitante, il existe d’énormes disparités entre exploitations en termes de temps de travail. Organisation de l’éleveur, groupage des vêlages, équipements... selon les membres du dispositif Inosys - Réseaux d’élevage, il est possible de grappiller sur de nombreux postes.

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Le Magazine /OCTObre 2018

S

elon une enquête du dispositif Inosys - Réseaux d’élevage, menée dans une centaine d’exploitations grâce à l’outil Travibov, les éleveurs allaitants travaillent entre 11 et 29 heures par vêlage et par an, d’où de gros écarts d’un élevage à l’autre ! Une question vient alors immédiatement à l’esprit : quelles sont les pistes pour gagner du temps ? Dans l’étude, un tiers des producteurs, qui consacrent en moyenne le moins de temps à leur troupeau (11h35/vêlage/an, soit 4h pour l’alimentation, 2h25 pour l’entretien de la litière et 4h10 pour la surveillance des animaux), attachent beaucoup d’importance à l’efficacité du travail contrairement à ceux qui y passent le plus de temps (29h35/vêlage/an). Or, ils ont en moyenne

20 vaches et 22 ha de plus ! Signalons que, dans ces fermes, il y a davantage d’animaux par bâtiment (59 UGB contre 43). Toute augmentation de cheptel nécessite en effet des équipements adaptés. Néanmoins, ils ne compenseront jamais un défaut d’organisation. Quelques modifications sont d’ailleurs souvent indispensables : spécialisation des sites, amélioration de la circulation des matériels… Dans les grands troupeaux (plus de 120 têtes), seul un nombre supérieur de vaches par travailleur permet de réduire le temps par animal, à condition encore une fois d’être bien organisé. Autre solution : grouper les vêlages. Dans le travail conduit par Inosys - Réseaux d’élevage, un quart des éleveurs les plus

© Watier-Visuel

Des pistes pour gagner du temps


efficaces les concentrent sur trois mois maximum, contre 13 % dans le groupe le moins performant.

Temps CONSACRÉ AU TROUPEAU (en h/vêlage/an) 20 % inférieur

Moyenne

20 % supérieur

Temps total dont...

11h35

19h35

29h35

... alimentation

4h

7h35

12h

... entretien de la litière

2h25

3h25

3h40

4h10

7h05

11h

Rigueur et organisation

Ainsi, ils gagnent en moyenne 2h/vêlage /an. En plus, cette pratique permet de conduire les animaux en bande et de rationaliser le travail en concentrant certaines activités (écornage, sevrage, création de lots homogènes pour l’alimentation…). Mais pour y arriver, il faut réaliser des constats de gestation afin d’anticiper la future conduite des vaches. L’objectif à garder en tête étant bien sûr que la fin des vêlages et le début de la période de reproduction ne se chevauchent pas. Concernant les vêlages justement, les temps de surveillance sont très variables : de 4h10 à 11h/vêlage/an. Pour améliorer ce critère, il faut travailler sur l’orientation génétique du troupeau, en particulier sur la facilité de naissance et les qualités maternelles (aptitude au vêlage et à l’allaitement notamment).

Bien s’équiper

Parmi les producteurs qui consacrent le moins d’heures à l’alimentation, 55 % possèdent une mélangeuse. À l’inverse, seulement 18 % de ceux qui y passent le plus de temps en sont équipés. Une telle machine est surtout optimisée dans les cheptels les

... et surveillance

Les éleveurs qui consacrent le moins de temps à leur troupeau sont ceux qui ont le plus de vaches ! plus importants avec de l’ensilage, des trajets simplifiés et stabilisés, et des couloirs larges pour un passage quotidien. Néanmoins, une fourche crocodile, associée au libre-service ou à l’auge, peut être tout aussi performante pour des rations à base de foin et d’enrubannage (avec des vêlages en février). De plus, pour alléger la charge de travail, il est envisageable de diminuer le nombre d’aliments, mélanger les fourrages et les concentrés et baisser la fréquence de distribution. Côté paillage, on retrouve la pailleuse dans quasiment tous les systèmes, cet outil étant gage d’efficacité et de qualité. Concernant le raclage, il peut se faire en dehors de l’aire de vie pour des taurillons,

temps DE TRAVAIL selon les équipements et fourrages X

mais beaucoup moins pour des femelles. La litière accumulée est alors une alternative intéressante (gain de 30 à 40 min/ vêlage/an). Effectivement, il est préférable de limiter les interventions dans l’aire de vie des animaux pour gagner en temps mais aussi en sécurité. Des passages d’homme, des couloirs d’alimentation larges et d’autres pour la circulation des travailleurs et des bêtes, des dispositifs de contention, des quais d’embarquement… tous ces équipements réduisent le temps passé et améliorent le confort et la sécurité au travail. ■ S’informer sur la contention sur www.terre-net. fr/mag/76contention

temps de gestion litière par vêlage/an

Nombre moyen de vaches

Paillage

Raclage curage

5h45 4h40

4h35

3h10

60

74

2 fourrages

Manuel

102 3 fourrages

Désileuse portée

Désileuse traînée

1h10

1h55

2h00

110 4 fourrages

1h55

1h50

Mélangeuse

Accumulé

Godet tracteur

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1h35

Tracteur rabot

Le Magazine / 17


TENEZ-VOUS PRÊT Conseils COMMUNICATION

Répondre à un journaliste grand public

« Un journaliste grand public débarque sur ma ferme demain. C’est génial mais j’ai peur de ne pas être à la hauteur ou de voir mes propos transformés. Que me conseillez-vous ? » « No stress », en respectant quelques règles de base, c’est finalement tout simple.

✔ Préparez l’idée essentielle que vous souhaitez faire

passer et quelques messages illustrant cette idée. Tenez-vous en à cela. Savoir ce que vous voulez exprimer vous permettra d’être clair. « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement. Et les mots pour le dire arrivent aisément. » (Nicolas Boileau, homme de lettres français, en 1674).

✔ Tenez compte des attentes du journaliste.

Il vient pour réaliser un sujet. Apportez-lui les réponses dont il a besoin, visez de bonnes conditions pour qu’il puisse filmer ou prendre des photos (évitez les jours de pluie même si cela vous arrangerait pour votre travail), etc. Le résultat final en dépend.

✔ Restez vous-même. C’est certes plus facile

à dire ou à écrire qu’à faire mais il faut rester naturel.

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Le Magazine / OCTOBRE 2018

✔ Restez concentré sur vous et votre message.

S’il y a d’autres personnes sur place, ne les écoutez pas, cela vous perturberait. Ne cherchez pas non plus leur regard pour espérer détecter ce qu’ils pensent de votre prestation.


Par PIERRE BOITEAU pboiteau@terre-net-media.fr

✔ Prenez les cartes de visite

de vos interlocuteurs et suivez-les sur les réseaux sociaux : vous pourrez les recontacter pour les remercier, connaître la date de diffusion du reportage, ou réagir après la parution. Et vous pourrez reprendre contact avec eux dès que vous aurez une info à leur proposer. D’ailleurs, si vous avez été pédagogique pour être compris, le journaliste aura sans doute envie de vous solliciter une nouvelle fois.

✔ Restez positif sur votre exploitation sans

jamais dénigrer les autres agriculteurs ou formes d’agriculture. Critiquer autrui vous ferait passer pour quelqu’un de peu confiant. Donc de moins crédible. Reconnaître et respecter le travail des autres, tout en affirmant vos différences, donnera de vous une image plus positive et objective. Et donc plus crédible. En plus, le monde agricole en général sera mieux perçu !

✔ Refusez de répondre à d’autres sujets que celui prévu, même «en off» (c’est-à-dire si l’on

vous assure que ce ne sera pas utilisé), sauf si le thème vous convient. Sinon, si jamais vous tombez sur un journaliste orienté ou polémique (qui peut essayer de vous piéger), il risque de ne retenir que cette citation. Mieux vaut alors ne pas accepter sa venue et se réserver pour les autres en les recevant en toute confiance. Si vous êtes méfiant, ils se méfieront eux aussi ! Et rassurez-vous, la majorité des journalistes d’information travaillent correctement.

✔ N’hésitez pas à répéter

les messages importants pour vous. Vous augmenterez les chances que votre interlocuteur les entende et les retienne. D’ailleurs, les enseignants et les acteurs du marketing parlent de « l’art de la répétition ».

sans discours technique. Il s’agit que l’on vous comprenne. Donnez des exemples concrets. Vous pouvez aussi faire des comparaisons avec quelque chose de parlant pour le grand public ou lié à l’actualité. Imaginez que vous vous adressez à une personne (téléspectateur, auditeur, lecteur) qui ne connaît rien à votre métier. Utilisez des mots facilement compréhensibles par tout le monde et faites des phrases simples.

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© ENGIN_AKYURT

✔ Expliquez de façon simple,


DOSSIER CHANGEMENT CLIMATIQUE

PRÉPAREZ-VOUS ! Les impacts du changement climatique se lisent déjà dans le paysage français. Les agriculteurs s’y adaptent mais avec des problématiques économiques ou techniques comme éléments déclencheurs des évolutions sur leur exploitation. Tour d’ horizon et témoignages de conseillers et de producteurs…

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DOSSIER Changement climatique

Par ÉMILIE DURAND redaction@terre-net.fr

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Vers des événements climatiques extrêmes

Jean-François Soussana, vice-président de l’Inra et membre du groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec), se souvient encore de la sécheresse de 2003 : « Il a fallu importer en Suisse des fourrages en provenance d’Ukraine ! » Aussi Jean-Christophe Moreau soulève une question cruciale, celle du stock de sécurité : « Celui-ci varie en fonction de chacun et il est très difficile de l’estimer précisément. Pour certains, c’est un mois, pour d’autres deux. Aucun travail n’a été mené pour évaluer ce stock, qui a pourtant un réel coût ! » Du côté des cultures, « les rendements en blé ont chuté de 30 % en 2016 », note Jean-François Soussana. À l’origine de cette diminution : des conditions hivernales très humides avec un faible 22 /

Le Magazine / OCTOBRE 2018

Sécheresse, gel, humidité, maladies… Les rendements en blé ont chuté de 30 % en 2016.

© GAEC BREIZ UHEL

«

ors des réunions de terrain, pas un agriculteur ne met en doute le changement climatique, relève Jean-Christophe Moreau, chef de projet systèmes fourragers à l’Institut de l’élevage (Idele). Tous constatent des évolutions dans leur environnement avec des sécheresses plus fréquentes ou une mise à l’ herbe plus précoce. » À la demande de l’interprofession laitière, Jean-Christophe Moreau travaille sur le programme Climalait, en lien avec d’autres organismes de recherche. Cette étude, commencée il y a trois ans et dont les premiers résultats sortiront dans quelques mois, a pour objectif de trouver des adaptations techniques à mettre en œuvre dans les élevages face au réchauffement climatique. « Globalement, les systèmes de polyculture-élevage sont plus résilients face au changement climatique que les exploitations spécialisées. Davantage de solutions sont à leur disposition pour s’adapter », observe le chef de projet. Ce dernier évoque l’implantation de sorgho à la place du maïs fourrager dans les zones séchantes, les cultures de dérobées d’hiver et d’automne, l’introduction de méteil. « La plupart des gens ont déjà pensé à ces évolutions », souligne-t-il, le contexte économique difficile en élevage entraînant une remise en question des systèmes. « Un des leviers de sécurisation est effectivement d’acheter, notamment des fourrages, si les kilomètres ne coûtent pas trop cher. »

AVIS D’AGRI Charlotte Kerglonou, éleveuse laitière

« Les effets du changement climatique se voyaient déjà ! » Réintroduction du méteil et de la luzerne déshydratée dans les rations des vaches, du pois et de la féverole dans les prairies, plantation de haies pour optimiser le pâturage et limiter le ruissellement, Charlotte Kerglonou a revu son système de production en 2015, passant de 20 à 5 ha de maïs ensilage au profit de l’herbe. Parallèlement, elle a augmenté la SAU de l’exploitation de 15 ha pour atteindre 58 ha et diminué la production laitière de 120 000 l (300 000 l produits par an). Des changements motivés par la crise laitière, mais pas seulement... « Les effets du changement climatique se voyaient déjà !, souligne la jeune productrice, installée depuis 2011 en Ille-et-Vilaine. Depuis quelque temps, les étés sont très chauds et secs avec, en parallèle à d’autres moments de l’année, de grosses quantités de pluie au point que nous ne pouvons pas sortir les vaches pendant plusieurs jours. Le sol met aussi plus de temps à s’imprégner d’eau : celle-ci coule et ne reste pas. En revanche, nous pouvons rentrer les animaux plus tard en stabulation pour l’hiver. » « Les paysans sont conscients du changement climatique mais ils doivent d’abord vivre de leur métier ! », ajoute-t-elle avant de lancer un appel plus général, voire politique : « Les agriculteurs ne doivent pas être les seuls à agir pour le climat. »

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ASSURANCE

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05/01/2018

Pour JEAN-MARIE SÉRONIE, économiste indépendant, le grand risque de la future réforme de la politique agricole commune est une « renationalisation extrêmement forte » des mesures européennes. Plusieurs pays ont utilisé le système assurantiel proposé par la Pac, mais « cela ne marche pas très bien pour plusieurs raisons ». Les assureurs estiment qu’il n’est pas assez rentable et les agriculteurs trouvent les assurances trop chères. « Psychologiquement, les gens ont l’impression de payer à perte ! », complète-t-il. Et la Commission européenne est peu favorable au dispositif assurantiel en raison « des coûts d’intermédiation » que peuvent prélever les assureurs. Pour autant, « un système de gestion des risques communautaires serait beaucoup plus efficace » qu’un dispositif renationalisé, notamment face au changement climatique.

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© JEAN-MARIE SÉRONIE

PHOTOS WATIER-VISUEL

Les agriculteurs « ont l’impression de payer à perte »


DOSSIER Changement climatique

« Changer de mode de production tous les quatre matins n’est pas ce que préfère un chef d’entreprise, surtout s’il n’y a pas de retour économique ! » FRÉDÉRIC LEVRAULT, expert « agriculture et changement climatique » pour le réseau des Chambres d’agriculture

rayonnement, des gelées au moment de la floraison, le développement de maladies fongiques difficiles à traiter, la portance des sols étant insuffisante pour entrer dans les parcelles et enfin un été sec. « Il ne s’agit pas d’un événement unique mais d’une conjonction de facteurs », précise-t-il. C’est là la particularité des effets du changement climatique. « Canicules, pluies intenses, gelées tardives, etc. se produiront plus fréquemment », alerte JeanChristophe Moreau. « Autant de conditions extrêmes qui tombent à des périodes sensibles » dans les productions, confirme le vice-président de l’Inra. Toutefois, le changement climatique ne se traduit pas uniquement par des épisodes climatiques spectaculaires. Frédéric Levrault, expert « agriculture et changement climatique » pour le réseau des Chambres d’agriculture, explique que les sols souffrent aussi. « Leur taux d’ humidité diminue et ils s’assèchent. » Un constat partagé par l’ensemble des instituts de recherche, comme la hausse de la température de la quasi-totalité des cours d’eau français. 24 /

Le Magazine / OCTOBRE 2018

Les sols, clés de voute de la production

Julien Demenois, correspondant au Cirad de l’initiative « 4 pour 1000 », lancée par Stéphane Le Foll en 2015, s’inquiète de la minéralisation, accélérée par l’augmentation de la température, de la matière organique des sols. « Ces derniers contiennent deux à trois fois plus de carbone que l’atmosphère », insiste-t-il. La minéralisation favorise donc le processus de réchauffement, en libérant des gaz à effet de serre.

Ci-dessus, le changement climatique n’a pas que des effets négatifs. Par exemple, dans le nord de la France, les rendements en maïs se sont améliorés, notamment en sol profond.

LE CHIFFRE À RETENIR

+ 1,4 °C C’est la hausse de la température moyenne en France depuis l’ère préindustrielle (début du 19e siècle). Sur le plan mondial, elle s’élève à + 1 °C. Le réchauffement est donc plus important dans notre pays qu’en moyenne sur la planète.


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DOSSIER Changement climatique

De plus, « la baisse de la matière organique dans les sols diminue leur fertilité, leur capacité à absorber l’eau et les rend plus sensibles à l’ érosion. Il va falloir trouver comment compenser cette perte via, par exemple, l’évolution de certaines pratiques et le retour aux grands principes de l’agronomie », parmi lesquels la plantation de haies, l’agroforesterie, la réduction du labour ou du retournement de prairies, les couverts végétaux permanents comportant des plantes fixatrices d’azote (légumineuses). Ici encore, « il y a une plus forte résilience des sols, là où la diversité d’espèces est la plus importante », ajoute le spécialiste, évoquant la complémentarité entre les racines des arbres, plus profondes, qui ramènent des éléments nutritifs en surface, et celles de la strate herbacée, plus petites. « Sur le terrain, c’est parfois plus compliqué car il y a des phénomènes de concurrence entre plantes. »

Les systèmes de production s’adaptent déjà

À la veille de l’ouverture de la Cop 24, en décembre prochain, la question des sols unit tout de même près de 43 pays au sein du programme « 4 pour 1000 », qui s’est internationalisé depuis son lancement, comme le rappelle Paul Luu, son secrétaire exécutif. L’objectif est, entre autres, de réunir autour de cette problématique des chercheurs, des bailleurs de fonds et des responsables agricoles, ceci afin « d’identifier, de référencer et d’évaluer les bonnes pratiques agricoles, tout en réfléchissant à ce qui peut être fait en termes d’environnement pour les encourager : politique en général, Pac… ». Question référencement justement, le réseau des Chambres d’agriculture n’est pas en reste, comme en témoigne Frédéric Levrault : « Il existe un panel de solutions plus ou moins bien rangées, plus ou moins lisibles et plus ou moins révolutionnaires. » Ainsi, pour le maïs, il préconise de semer plus tôt,

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VRAI/FAUX ➜➜Dès 18 à 20°C, les performances des animaux diminuent. VRAI Des travaux scientifiques de 2011 montrent que la croissance (gain moyen quotidien) des porcs baisse dès que la température atteint 18°C dans les bâtiments. Chez les vaches, la production laitière chute à partir de 21°C dans la stabulation, selon une autre étude.

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➜➜Le réchauffement climatique est un constat admis par tous. VRAI FAUX Le problème est très majoritairement reconnu. Ceux qui doutent du réchauffement climatique, appelés aussi « climatosceptiques », sont aujourd’hui peu nombreux, y compris dans les milieux scientifiques ou politiques, selon Frédéric Levrault. « La période de déni est derrière nous », selon lui.

➜➜Le non-labour est la seule méthode pour limiter le déstockage du carbone dans les sols. FAUX Cette pratique doit être associée à une rotation des cultures et à une couverture permanente du sol pour optimiser ses capacités de stockage de carbone. Seule, elle a une action limitée, d’autant que le type de sol influence également la rétention du carbone.

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d’irriguer au goutte à goutte plutôt que par aspersion, de choisir des variété plus précoces et à cycle plus court, voire d’arrêter la culture et de passer au sorgho. Pour la vigne, il propose de « réduire la surface foliaire, utiliser le goutte à goutte, voire se tourner vers d’autres cépages ».

Modifier son modèle doit rester rentable

DemiPageHorizontale02.pdf 1 01/10/2018 11:33:55

« Les agriculteurs sont motivés et en même temps réticents. Adapter leur système demande des investissements qu’ ils ne sont pas sûrs de pouvoir supporter financièrement sur le long terme », reconnaît Frédéric Levrault. « Changer de mode de production tous les quatre matins n’est pas ce que préfère un chef d’entreprise, surtout s’ il n’y a pas de retour économique ! », fait-il remarquer. Et pourtant, « le changement climatique est inéluctable » car « le climat va encore continuer à se réchauffer jusqu’ à la moitié du 21e siècle » avant que les éventuelles mesures prises par l’homme pour ralentir le phénomène ne fassent effet. « Les exploitants agricoles

Ci-contre en haut : Les bovins craignent la chaleur. La génétique peut contribuer à pallier ce handicap dans une certaine mesure, tout comme pour les végétaux. Ci-contre en bas : L’arrivée de nouveaux sérotypes de la fièvre catarrhale ovine (FCO) en France ces dernières années est l’une des conséquences du changement climatique, tout comme l’extension de l’aire de répartition des tiques.

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Des vaches aux pieds sains > produisent plus longtemps > coûtent moins cher à l’éleveur > donnent 100% de leur potentiel > sont plus fécondes.

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LE CONFORT QUI PAIE 1 lactation de plus en moyenne sur 100 vaches, c’est 20 000 €/an de revenu supplémentaire.

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www.bioret-agri.com Tél. 02 40 72 12 30


DOSSIER Changement climatique

FRÉDÉRIC LEVRAULT, expert « agriculture et changement climatique » pour le réseau des Chambres d’agriculture

doivent en avoir conscience et être dans une logique d’anticipation, non de rattrapage ! Le monde agricole n’a pas pour habitude de fermer les yeux. C’est une profession avec laquelle il est possible de relever ce défi ! » Reste que pour lui, celui-ci réside essentiellement dans l’accompagnement des agriculteurs et le conseil. En effet, transformer son système d’exploitation peut se révéler pertinent sur du long terme mais inadéquat sur du très court terme. C’est pourquoi les conseillers ont parfois du mal à justifier les modifications proposées. « Il y a des risques, des coûts, des bénéfices qui doivent être appréciés par le producteur. Le réel défi sera de ne rater aucune opportunité car si nous ne nous occupons pas du changement climatique, c’est lui qui s’occupera de nous ! » ■ 28 /

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AVIS D’AGRI Christian Marty, producteur de grandes cultures

« Lever le pied sur les cultures sensibles aux maladies » L’assolement de Christian Marty, agriculteur bio dans la région du Laurageais en Haute-Garonne, est complexe : blé tendre et dur, soja alimentaire, tournesol, maïs semence, luzerne, lentille rose, pois chiche et haricot lingot. Toutefois, il imagine « lever le pied sur le soja », car il n’arrive plus à gérer aussi bien qu’auparavant le sclérotinia, mais également « sur le blé dur, très sensible aux maladies ». Il faut dire que les printemps ont été pluvieux ces dernières années. « La pluie favorise le développement de la rouille et de la fusariose. Et je ne peux pas traiter ! » Pour autant, ses voisins en conventionnel ne sont pas plus à l’aise avec le climat. Toujours en blé dur, « face à la fusariose, ils ont effectué deux traitements supplémentaires et les rendements n’étaient toujours pas au rendez-vous ». Selon le producteur, les températures augmentent d’année en année et la chaleur estivale devient « brûlante » au point de perturber la fécondation des haricots. Les orages, eux, sont de plus en plus fréquents et violents, ce qui aggrave l’érosion, déjà très importante dans certaines parcelles. Pour améliorer l’absorption de l’eau, Christian sème des couverts végétaux composés principalement de féverole. « Je donne à manger au sol. En plus, cela apporte de l’azote à la culture suivante. Et surtout, c’est bon pour la vie microbienne. »

© EARL DE LA RUTHE

« Le monde agricole n’a pas pour habitude de fermer les yeux. C’est une profession avec laquelle il est possible de relever ce défi ! »

Le changement climatique ne se traduit pas uniquement par des épisodes climatiques spectaculaires.



partage d’expérience

Essai

Par Benoît Egon begon@terre-net-media.fr

tracteur John Deere série 5R

Un p’tit Américain compact

photos John Deere

Avec un gabarit réduit, une bonne visibilité en cabine et un confort étudié, le tracteur John Deere 5R est destiné aux éleveurs. Mais son PTAC important, son relevage de forte capacité et sa transmission à huit rapports sous charge lui permettent d’effectuer des travaux au champ.

La conception de la machine sur châssis porteur améliore sa stabilité.

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Présentation par le constructeur Julien Saint Laurent, directeur marketing de John Deere France

« L’atout de ce tracteur, sa polyvalence » « Même avec un empattement de 2,25 m, cet engin bénéficie d’un capot en taille de guêpe et d’un rayon de braquage de 3,75 m seulement, donc d’une bonne maniabilité et d’un encombrement réduit. Léger, il pèse seulement 4,3 t. Son PTAC, égal à 8,6 t, le rend polyvalent et il peut travailler avec un combiné de semis de 3 m par exemple. Bonne maniabilité et faible encombrement Autre caractéristique : le moteur John Deere de 4,5 l de cylindrée et de 90 à 125 ch de puissance, sans Adblue, mais équipé d’un système de recirculation des gaz d’échappement, d’un catalyseur d’oxydation et d’un filtre à particules diesel. Ce 5R est disponible en centre fermé, en commande électrohydraulique et également mécanique en 117 l/min, ce qui facilite les travaux au chargeur frontal. Le relevage de 4,7 t peut être augmenté, en option, à 5,3 t. L’un des points forts de ce John Deere est la visibilité en cabine, devant, en haut et sur les côtés, grâce aux 30 /

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montants déportés, au capot plongeant, au parebrise et au toit panoramiques, ainsi qu’au changement de place du tableau de bord. Destiné à l’élevage, ce modèle est muni en option d’un bâti pour chargeur, bien intégré et monté d’usine. Du fait de sa conception sur châssis porteur, le centre de gravité de la machine est abaissé, d’où une meilleure stabilité. La transmission Command 8 possède huit rapports Powershift et quatre gammes de vitesse. Son utilisation peut être manuelle ou automatique. La fonction Autoclutch, qui s’enclenche et s’arrête au frein à pied, est très utile pour les travaux d’approche. Le joystick pour le contrôle du chargeur tombe facilement sous la main et permet de piloter directement les huit rapports sous charge, l’inversion du sens de marche et le changement de gamme de vitesse. Suspension de la cabine, du pont avant et pneumatique au niveau du siège… le confort n’a pas non plus été oublié. »

Le John Deere 5R en bref Puissance : 90 à 125 ch Moteur : John Deere (4,5 l de cylindrée) Boîte de vitesses : Command 8 Rayon de braquage : 3,75 m Poids à vide : 4,3 t (mais PTAC de 8,6 t) Capacité du relevage : 4,7 t (5,3 t en option)

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Agriculteurs, salariés, apprentis, à l’occasion de la grande campagne de promotion des métiers de l’agriculture qui débute mi-octobre, aidez-nous à faire découvrir ce qui vous pousse chaque jour, tous les aspects qui vous motivent dans ce métier, les moments qui vous marquent au quotidien. Pour cela, il vous suffit de vous rendre sur www.lesmetiersdelagriculture.fr. Vous pourrez y poster des textes, des photos, des vidéos : vous permettrez au grand public de comprendre ce qui vous anime, de saisir l’intensité, la modernité et le dynamisme de l’agriculture d’aujourd’hui. Nous avons besoin de vous pour dévoiler la multitude des cultures de l’agriculture.

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L’avis de l’agriculteur Frédéric Anty, producteur laitier dans l’Oise

« Utiliser la fourche et traiter les cultures » « Je trouve ce petit tracteur très agréable à utiliser. L’angle de braquage est son gros point fort. Il dispose, en outre, d’un gabarit passe-partout pour un modèle de 100 ch. La cabine est confortable et avec le pare-brise panoramique, la visibilité est extra dans les bâtiments. En plus, le 5R est haut, ce qui s’avère pratique lorsqu’on utilise une fourche. L’équipement global est complet avec l’inverseur sous charge et la transmission Powershift automatisée. Un point d’amélioration cependant : les à-coups aux changements de rapport, rendent la conduite un peu saccadée. La prise de force ne comporte pas de point neutre quand on l’arrête, et les changements de vitesse sont un peu compliqués, sur la mélangeuse en particulier. Comme il y a une pression continue sur l’arbre, on est obligé de stopper le moteur. En résumé, cet engin de 100 ch est équipé comme les gros tracteurs de plaine toute option. Avec une puissance légèrement supérieure, en version 125 ch par exemple, il pourrait servir sur ma ferme pour les travaux nécessitant une fourche mais également les traitements phytos et le travail du sol. » En vidéo, sur www.terre-net.fr/ mag/76anty 32 /

Le Magazine /OCTObre 2018

1. Selon Frédéric Anty, « le 5R dispose d’un gabarit passe-partout pour un modèle de 100 ch ».

photos Terre-net Média

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2. « La prise de force ne comporte pas de point neutre quand on l’arrête, ce qui peut compliquer les changements de vitesse, sur la mélangeuse en particulier », détaille l’éleveur. 3. Ce John Deere est équipé d’un moteur maison de 4,5 l de cylindrée et de 90 à 125 ch.

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4. Le tableau de bord affiche les informations de base du tracteur, en blanc sur un fond noir pour un meilleur contraste. 5. L’utilisateur a toutes les commandes sous la main. 6. Le rayon de braquage réduit garantit une bonne maniabilité.

LES

- L’angle de braquage et la compacité - La visibilité - Le niveau d’équipement - La polyvalence LES

- La conduite un peu saccadée - La prise de force sans point neutre



Par Delphine Scohy dscohy@terre-net-media.fr

partage d’expérience Élevage Nourrir les vaches au miscanthus

Henri Devillepoix a gagné 6 points de TB Éleveur de Prim’holsteins dans la Somme, Henri Devillepoix s’est tourné vers le miscanthus il y a trois ans pour améliorer le taux butyreux du lait. Pari réussi : cette plante, produite dans son département, l’a fait grimper de plus de six points.

L

e miscanthus, quésaco ? Aussi appelée "herbe à éléphant", cette plante, qui peut mesurer jusqu’à 4 m de haut, s’utilise en copeaux pour le paillage horticole et en litière pour les volailles ou des animaux plus gros comme les bovins et les chevaux. Henri Devillepoix, lui, s’en sert depuis trois ans pour nourrir ses vaches.

Très peu de refus

Ce dernier élève 70 Prim’holsteins avec sa femme à Vron dans la Somme. « Nous avions de gros problèmes au niveau des taux, explique-t-il. Le TB avait chuté à 33 g/l. Pourtant, nous n’observions aucun signe d’acidose. Mon nutritionniste de l’ époque m’avait conseillé de mettre de la paille dans la ration. Mais ma mélangeuse n’était pas équipée de couteaux, il aurait donc fallu des brins coupés très fin de base. » En échangeant avec d’autres éleveurs, Henri avait pensé aux anas de lin mais le prix l’en a dissuadé. Il s’est alors tourné vers le miscanthus, produit dans son département.

« La première fois, nous en avons commandé 6 t et donné 500 g/ vache/jour en plus de la ration classique : maïs, pulpe, drèches et aliment liquide, se souvient-il. Très vite, le TB est passé de 33 à 37,5 g/l. Aujourd’ hui, on atteint même 39 ! Durant les trois premières semaines pourtant, tout ressortait dans les bouses. Selon Philippe Colin, notre fournisseur, les vaches allaient s’ habituer. »

« L’alimentation animale, principal débouché du miscanthus » selon Philippe Colin, qui en cultive 245 ha.

« Au fil des jours en effet, de moins en moins de miscanthus était rejeté dans leurs déjections. Actuellement, on en apporte environ 400 g/vache/jour pour un prix de 240 €/t, soit un coût de 10 cts/jour/ vache. » Tous les six mois, 6 t environ de miscanthus sont vidées dans la cour de ferme devant les silos de maïs, le camion de livraison ne passant pas sous le bâtiment. Elles sont ensuite reprises au godet, puis mises à l’abri dans le hangar. La quantité intégrée dans la ration varie en fonction de la composition du maïs.

PHOTOS : Terre-net Média

Bénéfique à la rumination

Le coût d’intégration du miscanthus dans la ration des laitières pour Henri Devillepoix : 10 cts/animal/j.

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Le Magazine /OCTObre 2018

« S’il est un peu plus fibreux, je réduis la part de miscanthus, précise l’éleveur. Néanmoins, cet aliment n’est pas comptabilisé pas dans le calcul de ration. Pour moi, il n’a aucune valeur alimentaire ni influence sur la production laitière. Il ne sert qu’à piquer le rumen. » « Je n’ai jamais essayé d’arrêter, par peur que le TB recommence à se dégrader. D’autant que celui-ci est monté jusqu’ à 41 g/kg depuis que nous utilisons le nouveau maïs. Le surcoût lié à l’ intégration du miscanthus est compensé par la prime de la laiterie. Et on n’en retrouve que très peu dans les refus. De plus, la ration est mélangée donc les vaches ne peuvent pas trier les divers ingrédients. » Cultivant 245 ha de miscanthus dans la Somme, avec un rendement moyen de 12 t/ha, Philippe Colin, le fournisseur des Devillepoix, est un expert de l’herbe à éléphant, dont le principal débouché, il l’affirme, est l’alimentation des vaches. « J’en vends 1 000 t chaque année à différents élevages des Hauts-de-France même si depuis deux ans, la demande a tendance à baisser à cause


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Les vaches se sont vite habituées à ce nouvel aliment.

de la crise laitière et des nombreuses cessations d’activité qui en découlent. Néanmoins, si certains ont supprimé le miscanthus pour diminuer leurs charges, beaucoup ont fait machine arrière car aucun autre produit n’est aussi bénéfique à la rumination », confie-t-il. Contrairement au miscanthus brut disponible chez la plupart des revendeurs, le "rumine-fort" comme il le surnomme est retravaillé pour être incorporé à la ration des animaux. Autrement dit, il est effeuillé et dépoussiéré. Pour ce qui est du rationnement, cet aliment est similaire à la paille, selon l’agriculteur. « D’après plusieurs analyses, leurs valeurs alimentaires seraient proches. L’avantage : un éleveur en distribue trois à quatre fois moins, soit 500 à 600 g/vache/jour au maximum. » ■

Le Gaec de Balance en quelques chiffres 2 associés, 1 salarié et 1 personne en prestation de service pour la traite 140 ha (dont 28 ha de maïs et 10 ha de pâtures pour les génisses) 70 vaches laitières pour une production de 730 000 l TB moyen : 39,5/TP moyen : 32 130 000 cellules en moyenne 2,5 lactations/vache

Le miscanthus utilisé en litière sur www.terre-net.fr/mag/76litiere Plus d'infos sur l'exploitation de Philippe Colin sur www.terre-net.fr/mag/76colin

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Le Magazine / 35


Par Yoann Frontout redaction@terre-net.fr

partage d’expérience Cultures Diversification tabac

Limiter la dépendance vis-à-vis des industriels Du maïs aux haricots, du tabac à la patate douce… Les rotations s’inventent et se réinventent dans l’exploitation de Benoît Labouille. C’est l’histoire d’une pluralité de spécialisations, plutôt que celle d’une diversification, que nous conte l’agriculteur.

À

Ne pas chercher l’exotisme

Pour le choix des espèces, l’exploitant se tourne en premier lieu vers ce qui se fait couramment dans la région. Le contexte pédologique, un terrain sableux se réchauffant facilement, et les équipements présents offrent plusieurs alternatives, parmi lesquelles Benoît Labouille tire son quatuor gagnant (haricot vert, maïs doux, maïs semence et colza semence) qui lui « permet de dégager un revenu supplémentaire sans investissement spécifique ». 36 /

Le Magazine /OCTObre 2018

Vers un marché de niche ?

© Yoann Frontout

la fin des années 50, le maïs arrive dans le sud de la Gironde. La céréale y est implantée sur de vastes parcelles irriguées et de nombreuses exploitations se spécialisent en maïsiculture. Aussi, lorsque Benoît Labouille s’installe en 2013 sur la ferme familiale Pinchagut à Bourideys, celle-ci fait de la monoculture de maïs. Un modèle fonctionnel, bien adapté à la zone, mais que l’agriculteur souhaite faire évoluer. En introduisant de nouvelles cultures, il vise un double objectif : créer de la valeur ajoutée et gagner en autonomie. Une diversification ? Oui, mais Benoit Labouille n’est pas un adepte du terme, trop souvent associé à l’idée de productions principales et secondaires. Or, dans ses logiques de rotation, elles se valent toutes. Non pas au niveau économique mais dans la façon de les appréhender. Ajouter une nouvelle culture, c’est remodeler son exploitation, repenser son travail, modifier l’ensemble de son système. Et tout ceci n’a rien d’optionnel.

Benoît Labouille cultive la variété Virginie sur 7 ha.

Pour les haricots verts par exemple, le matériel nécessaire est identique à celui du maïs, les risques sont limités et la plus-value facilement accessible. Par ailleurs, deux récoltes sont possibles, une première au 14 juillet et une seconde le 20 septembre. Maïs doux et colza semence, quant à eux, fonctionnent bien en rotation. Le maïs doux, en première culture, libère les terres tôt, vers la fin août, pour semer le colza semence au 20 septembre. Puis un autre maïs doux est semé dès que le colza semence est récolté. Ainsi, trois récoltes sont réalisées en deux ans. Deux inconvénients apparaissent néanmoins rapidement dans ce système de rotation. « La volatilité du prix du maïs ne se répercute pas dans l’année sur les nouvelles cultures, mais d’une campagne sur l’autre. Quand le cours du maïs monte, ceux du haricot vert, du maïs semence ou du maïs doux augmentent »… et inversement.

On dit souvent que la diversification diminue les risques, de marché notamment. Ce n’est pas le cas ici. « De plus, je dépends toujours des industriels, et leurs demandes peuvent subitement changer. » Voire disparaître totalement. Des résultats d’essais techniques, réalisés dans les années 80, interpellent alors Benoît : du tabac planté dans les environs avait donné de bons rendements. Au même moment, il apprend qu’une coopérative, Tabac Garonne Adour, recherche des producteurs dans la région pour la marque locale qu’elle a lancée en 2008 : le 1637. Serait-ce là l’occasion de se soustraire quelque peu au joug du maïs ? En 2015, l’agriculteur plante du tabac de remplissage de Virginie. Une diversification qui requiert cette fois des investissements : l’achat d’une planteuse, d’un enjambeur d’aide à la récolte et de six fours pour le séchage.

Une idée... pas fumeuse

« Les premiers rendements, 2,8 t/ha, sont corrects, la qualité également, mais les temps de travaux trop longs. À ce moment-là, je n’ai pas de référence pour évaluer nos performances », se souvient-il. S’il faut du temps pour planter (2 ha/ jour aujourd’hui), la récolte exige encore davantage de travail : elle s’étend sur deux mois et demi, à raison de cinq jours de 7 à 12 h par semaine. Le tabac est en effet ramassé à la main feuille par feuille, en commençant par les plus basses, afin d’éviter la surmaturité. « Cette culture est vraiment intéressante car, même si

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© Benoît Labouille

la récolte est difficile, on peut s’améliorer continuellement », souligne le producteur. En optimisant simplement le demi-tour de l’enjambeuse ou la répartition des tâches, il gagne beaucoup de temps. L’année dernière, il obtient un rendement de 4 t/ha. « Les 7 ha de tabac, soit 5 % de la surface totale de la ferme, dégagent un cinquième du chiffre d’affaires », confie l’exploitant. Si la culture est à haute valeur ajoutée, cela n’efface pas son point faible : « Si je connais le prix à l’avance, je suis toujours lié à un industriel. »

L’enjambeuse facilite la récolte des feuilles de tabac, une tâche très chronophage.

« La semaine prochaine, l’exploitation sera spécialisée dans le tabac, puis, à partir d’octobre, elle le sera en patate douce. Le maïs, lui, devient secondaire. »

La patate douce, en parallèle

Benoît Labouille débute donc, en parallèle, une production originale, la patate douce, pour laquelle il part de zéro, sans référence technique. Malgré les difficultés, le marché est là : il peut vendre dès la première année sa « douce des sables ». D’ailleurs, comment jongle-t-il d’une culture à l’autre ? « Les pointes de travail n’ont pas lieu sur les mêmes périodes. La semaine prochaine, l’exploitation sera

spécialisée dans le tabac, puis quand la récolte sera terminée, à partir d’octobre, elle le sera en patate douce. Le maïs, lui, devient secondaire. Il est récolté le week-end. » La céréale intervient par ailleurs en rotation dans toutes les parcelles, afin

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d’éviter le développement du sclérotinia. La culture de départ est donc positionnée dans les cycles culturaux de façon à protéger les nouvelles espèces. Si l’on veut parler de diversification, ce serait presque sur un modèle inversé ! ■

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Par Benoît Egon begon@terre-net-media.fr

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Quand Valtra se la joue version Quadtrac.

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Le Magazine /OCTObre 2018

nquête des plai

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Kubota voit double

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Massey Ferguson a profité du salon pour saluer la victoire des Bleus à la Coupe du monde de foot.

Retour à la terr e, pour New Hol land , avec cette spéciale couleu série r terracotta .

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Par CÉLINE CLÉMENT ceclement@terre-net-media.fr

BRÈVES DES CHAMPS Paroles de lecteurs

Sécurité sociale

Êtes-vous pour ou contre la suppression de la MSA ? Les lecteurs de Terre-net sont plutôt partagés.

La MSA comprend les agris « Gardons la MSA le plus longtemps possible, elle comprend les agriculteurs ! » Yvon Sarraute (Facebook)

Tout supprimer « Il faut supprimer le RSI, la MSA et tous les régimes particuliers pour passer à un système de santé et de retraite unique. Les mêmes cotisations et avantages sociaux pour tout le monde, la retraite au même âge et le même montant au prorata du nombre d’années à cotiser. Fini alors les pensions au ras des pâquerettes pour les agriculteurs par rapport au reste de la société ! » Michaël Jouin (Facebook)

Chanceux ? « J’ai pu comparer les deux dispositifs et je peux affirmer que tous mes dossiers ont été mieux traités et plus vite par la MSA, avec des échanges téléphoniques efficaces. Est-ce de la chance ? » Annie Raguin (Facebook)

« La qualité de la gestion de la Mutualité sociale agricole et sa performance économique sont régulièrement reconnues par l’État. » GÉRARD PELHATE, ancien président de la MSA

Moins cher pour plus d’avantages « Les éternels mécontents ne connaissent vraiment pas le système général : ils paieront plus avec beaucoup moins d’avantages. Par exemple, les familles à la Caf avec des enfants en crèche, nounou ou accueil de loisirs, n’ont souvent droit à rien alors qu’avec la sécurité sociale agricole, elles ont une aide. » Valérie Silit Dugois (Facebook)

La même sécu pour tous « Il ne devrait y avoir qu’une seule et même sécu pour tous les Français ! Le dispositif actuel est complètement déséquilibré démographiquement et 40 /

Le Magazine / OCTOBRE 2018

donc financièrement. S’il était identique pour tous, nous serions logés à la même enseigne, sans parler des économies d’échelle à la clé. » PàgraT

L’herbe plus verte ailleurs ? « Ceux qui critiquent la sécurité sociale agricole ne connaissent pas le régime général ! L’herbe semble toujours plus verte dans le champ voisin... » David Durand (Facebook)

Des cotisations trop élevées « Peut-être que les 61 % d’exploitants, qui souhaiteraient dépendre du régime général, estiment payer leurs cotisations trop cher. Et jugent que la MSA met à mal la trésorerie des fermes, dans un contexte économique agricole particulièrement difficile, et qu’elle n’est bénéfique qu’aux personnes en bonne santé, ou qui ne participent pas à son financement. » Antoine Dalle (LinkedIn)

Quid des crises et des aléas ? « Ce sondage est réalisé auprès de 1 000 agriculteurs. Est-il suffisamment représentatif pour rédiger un article aussi affirmatif ? J’en doute. Si certains désirent partir vers le régime général qu’ils le fassent mais ce sera alors l’Urssaf qui appellera les cotisations. Et elle, elle se contrefout des crises agricoles, des catastrophes climatiques, etc. Elle ne proposera ni annulation des majorations de retard, ni prise en charge


« Les salariés affiliés à la MSA bénéficient des mêmes prestations que ceux au régime général. » GÉRARD PELHATE, ancien président de la MSA

partielle des cotisations, ni de plan de paiement... » Pag

Pas toujours simple « Lorsqu’on a des enfants et une épouse qui ne sont pas au régime agricole, ce n’est pas toujours simple avec la MSA... » Gonin M (Twitter)

Aucun monopole « La MSA n’a aucun monopole contrairement à ce qu’elle avance. L’Europe a instauré la libre circulation des biens et services, dont l’assurance santé. Donc, nous sommes libres de nous assurer partout en Europe car toutes les mutuelles sont en concurrence. » Mathieu

Quelqu’un au bout du fil « Le système agricole n’est pas parfait mais contrairement aux autres secteurs, il y a quelqu’un au bout du fil quand on téléphone. » Arnaud Grosbois (Twitter)

protection sociale et votent pour leurs représentants aux caisses locales. La MSA est une mutuelle, on peut donc faire entendre sa voix ! Penser que nous serions mieux, noyés dans le régime général, est pour moi une aberration ! Faites attention, après le RSI, le projet de ce gouvernement pourrait être de faire disparaître la Mutualité sociale agricole. » Phil Source : extraits des commentaires de l’article « Sécurité sociale et MSA - 61 % des agriculteurs préfèreraient être affiliés au régime général »

Lire aussi le Paroles de lecteurs à propos des retraites agricoles sur www.terre-net.fr/mag/76retraites

Noyés dans le régime général « Je regrette que seuls 38 % des producteurs s’intéressent vraiment à notre

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BRÈVES DES CHAMPS Online

Par Pierre Boiteau pboiteau@terre-net.fr

LA Revue des réseaux

Ils osent tout ! Comme le disait Michel Audiard : « Les cons, ça ose tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît. » La preuve avec ces quelques exemples issus des réseaux sociaux…

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RETROUVEZ-NOUS SUR

www.amazone.fr

Vu sur le Web

N°1 DU DÉBIT DE CHANTIER

© Agriskippy // Gilles VK

➜➜Irrigation du maïs

Avec les sécheresses récurrentes, l’irrigation du maïs est souvent sujet à controverses. Deux agriculteurs youtubeurs bien connus, Agriskippy et Gilles VK, respectivement polyculteur-éleveur dans l’Eure et céréalier dans le Loiret, ont eu tous les deux la même idée : expliquer, chacun dans leur propre vidéo, l’intérêt de cette pratique et les techniques qu’ils utilisent. Écoutez leurs témoignages sur www.terre-net.fr/mag/76irrigation ➜➜Anatomie d’un pulvérisateur Hardi montre, en vidéo sur sa chaîne Youtube, comment sont fabriquées et assemblées, de leur tournage à l’installation finale, les pièces d’un pulvérisateur pour former les divers organes. Le but : aider les agriculteurs à mieux comprendre et maîtriser le fonctionnement de leurs machines.

SEMOIR SIMPLIFIÉ

CIRRUS

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Sur labour ou en itinéraire simplifié, le Cirrus vous garantit un débit de chantier inégalable grâce à sa rapidité de réglages, son importante autonomie et sa vitesse de travail.

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Rendez-vous sur www.terre-net.fr/mag/76hardi ➜➜Faciliter les vêlages Deux éleveurs de la coopératives Gènes Diffusion détaillent leurs choix génétiques dans une vidéo publiée sur Youtube. Le premier, Olivier Chemin, élève des Charolaises dans la Somme et le second, LouisMarie François, des Blondes d’Aquitaine dans le Nord. Mais tous deux ont le même objectif : faciliter les naissances et donc le travail quotidien. À voir sur www.terre-net.fr/mag/76velage

• Pneu Matrix repoussant encore plus loin les limites d’utilisation en conditions humides • Jusqu’à 3 trémies et 3 doseurs indépendants Distribution électrique avec modulation automatique de dose à partir de cartes d’application • Fonction Autopoint supprimant automatiquement les recroisements et les manques en fourrières • Mise en terre au choix : Simple disque RoTeC Pro ou double disques TwinTec+ jusqu’à 100 kg de pression par élément De 3 à 6 mètres dont version exclusive 3,50 m

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Le Magazine / 43


Par xxx xxx@terre-net.fr

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BRÊVES DES CHAMPS Infos produits

Axial Flow 250 Case-IH

Récolte automatisée

Pour la moisson 2019, le constructeur équipe sa moissonneuse phare, l’A xial Flow, du dispositif d’automatisation Harvest Command pour accroître encore le débit de chantier et la qualité des grains. Géré à partir du terminal AFS Pro700 de la cabine, il est adapté au blé, colza, maïs et soja. « Cette nouvelle technologie utilise seize capteurs pour surveiller la moissonneuse-batteuse en continu et ajuste sept paramètres différents pour maximiser ses performances », explique August von Eckardstein, responsable

Le Waze de l’agriculture

www.terre-net.fr/mag/76caseih

Suivre les vaches à la trace Le système Bovi’moov du GDS de Bretagne suit l’activité des bovins dans les bâtiments d’élevage grâce à des caméras infrarouges et des colliers émetteurs. Les données collectées sont traitées par un algorithme, qui repère les comportements "anormaux" vis-à-vis des congénères et de l’environnement. Un bon moyen pour vérifier si les aménagements et équipements facilitent ou au contraire compliquent la circulation des animaux. Cet outil peut, notamment, être intéressant pour améliorer la fréquentation des robots de traite. www.terre-net.fr/mag/76bovimoov

© Terre-net Média

© Bits and Splits, Fotolia

Édouard Lhopiteau et Benjamin Lirochon, agriculteurs en Eure-et-Loir, ont lancé l’application mobile AgriCommunity pour surveiller les maladies et ravageurs dans les parcelles. Objectif : proposer une plateforme où les producteurs et les conseillers peuvent échanger rapidement et efficacement des informations sur l’état sanitaire des champs. Concrètement, l’utilisateur, géolocalisé, reçoit une alerte dès qu’une observation est postée dans un rayon de 25 km. Il peut aussi envoyer les siennes lorsqu’il effectue son tour de plaine. Cette appli fonctionne pour toutes les cultures d’automne. www.terre-net.fr/mag/76agricommunity

marketing des matériels de récolte Case IH pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’A frique. Elle n’a pas été conçue pour se substituer au conducteur et prendre les décisions à sa place, mais plutôt pour le guider en identifiant les facteurs diminuant l’efficacité de l’engin lorsque les conditions pédo-climatiques changent. » En termes d’automatismes toujours, le système GRAS règle automatiquement la sensibilité de la hauteur de la barre de coupe selon la vitesse d’avancement, afin de garantir sa stabilité et sa réactivité. Quant à l’A FS Connect, il assure le transfert bidirectionnel de fichiers entre la batteuse et l’ordinateur du bureau via un portail internet.

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TEXTOS Télescopique puissant

4,3 t de capacité de levage à 8 m de haut : le dernier-né de chez Bobcat, le TL 43.80 HF Agri, devient le plus puissant de la gamme agricole du fabricant.

Record du monde

73 km/h. Valtra a battu un nouveau record de vitesse avec un tracteur T254 Versu autonome, muni de pneus Nokian Hakkapeliita.

Pulvériser dans les virages

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L’Optimal Spray System de Tecnoma évolue en version OSS+ pour que la répartition du produit soit homogène dans les virages.

Lemken sur tous les fronts Déchaumage, labour, semis, fertilisation… Lemken fait le plein de nouveautés dans tous les domaines. Mais les objectifs sont les mêmes : un meilleur confort pour l’utilisateur, des économies de carburant et plus de productivité.

New Holland

Freins de remorque intelligents

3,3 %

évite que le poids de la remorque entraîne le tracteur et que cette dernière se mette en portefeuille, surtout dans les pentes. Ces freins intelligents détectent la diminution de la vitesse du tracteur et calculent la force de décélération grâce au capteur de couple intégré à la transmission. La valve de freinage à commande électronique active de façon automatique les freins de la remorque pour la ralentir au même rythme que le tracteur.

Plantes antioxydantes

Nutrilac accompagne le début de lactation avec des plantes. Le complément nutritionnel Hepaclean, à base d’espèces hépatodrainantes, détoxifie le foie et draine les reins des vaches.

www.terre-net.fr/mag/76newholland

des agriculteurs possèdent un casque de réalité virtuelle, selon un sondage en ligne sur Terre-net.fr. En ajoutant les 1,7 % qui pensent en acheter un, 5 % des exploitants sont précurseurs dans ce domaine, un pourcentage équivalent au taux d’équipement de l’ensemble des Français, qui avoisine 4 % en 2017 (source Digital in 2017 : Western Europe, We are social). www.terre-net.fr/mag/76casque

Grains conservÉs en anoxie Les laboratoires Standa ont mis au point l’absorbeur d’oxygène Atco box pour décontaminer, en anoxie, de grands volumes de grains et favoriser leur conservation, sans employer de produits chimiques. L’utilisation de cette boîte pendant trois semaines permet d’éliminer tout œuf, larve et/ou insecte. De plus, elle est adaptable à différents contenants de 30 litres à plusieurs mètres cubes : container plastique (type palox), big-bag à double enveloppe… www.terre-net.fr/mag/76standa

Vente en ligne

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Disponible sur les tracteurs des gammes T6 et T7 AutoCommand de New Holland, cette innovation vise à augmenter la sécurité du chauffeur, sur route comme au champ. Le freinage de la remorque est automatique, dès que celui-ci décélère, afin de limiter la poussée, en particulier lorsque l’adhérence est moindre. Autrement dit, les taux de décélération du tracteur et de la remorque s’alignent si l’opérateur ralentit seulement à l’aide de la transmission, sans utiliser le circuit de freinage. Cela

Vital Concept étoffe son catalogue avec l’aliment complémentaire Vitagerm pour les veaux, Rumina Ferm pour les vaches laitières et les produits de soin des onglons H3 Care.

Irrigation

Weenat étend son offre d’OAD connectés pour l’irrigation au maïs. Ce kit comprend des capteurs connectés et une appli. Il est associé à la méthode Irrinov. L’agriculteur sait d’un seul coup d’œil sur son téléphone s’il doit irriguer.

Formation

Arvalis organise des formations en ligne sur les maladies des céréales, aux moments clés de la campagne, axées sur la protection intégrée des cultures.


Par CÉLINE CLÉMENT ceclement@terre-net-media.fr

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Le constructeur donne vie à ses brochures commerciales grâce à la réalité augmentée. Via des animations ou des vidéos, agriculteurs et concessionnaires peuvent voir, par exemple, comment changer en quelques secondes un doseur d’engrais. En savoir plus sur www.terre-net.fr/mag/76vaderstad

Sulky Cultiline HR.30

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Le fabricant français sort une gamme de herses rotatives munies d’un boîtier central de 300 ch, dont la construction a été optimisée pour cette puissance. À découvrir sur www.terre-net.fr/mag/76sulky

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Terre-Net Le Magazine vous propose...

Adama Mavrik Flo/Talita Face à l’interdiction des néonicotinoïdes, la firme propose une solution insecticide à base de tau-fluvanilate contre les ravageurs d’automne des céréales. D’autres d’infos sur www.terre-net.fr/ mag/76adama

Cynomys Qualité de l’air

L’outil Plinio surveille les paramètres environnementaux dans les étables. Un moyen de vérifier la qualité de l’air, cette dernière ayant un impact non négligeable sur le bien-être et la santé des animaux comme des éleveurs.

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46 /

Ce levier multifonction, lancé fin 2016 sur les tracteurs 6230R et 6250R, est désormais disponible pour les petits et moyens châssis de la série 6R AutoPowr. Présentation détaillée sur www.terre-net.fr/mag/76johndeere

Le Magazine / OCTOBRE 2018


Par Benoît Egon begon@terre-net-media.fr

Le saviez-vous ? BRÈVES DES CHAMPS tracteurs

Quelle est la marque la plus volée en France ?

R

égulièrement, l’actualité régionale nous apprend qu’une machine a été dérobée dans une exploitation ou une concession agricole. Au cours des 12 derniers mois, 71 % des tracteurs volés étaient de marque John Deere, selon l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), loin devant New Holland (8 %), Fendt (5 %) et Case IH (4 %). Les modèles subtilisés sont les plus représentés dans les Pays de l’Est. Preuve que les filières criminelles s’adaptent à la demande de leurs acheteurs ! Selon l’adjudant référent sûreté de Loire-Atlantique, « les matériels volés sont récents et sont bien souvent dérobés par des criminels extrêmement organisés ». La règle la plus importante pour éviter les

© Terre-net Média

Si les travaux menés par l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante depuis 2014 semblent porter leurs fruits, plusieurs centaines de tracteurs continuent de disparaître chaque année en France.

71%

« Au cours des 12 derniers mois, 71 % des tracteurs volés étaient de marque John Deere »

vols est de faire attention aux comportements suspects de visiteurs inconnus. En effet, les délinquants effectuent presque toujours un repérage précis des lieux avant de passer à l’acte. Pour limiter cette criminalité itinérante, la gendarmerie nationale dispose, dans chaque département, d’un référent sûreté, c’est-à-dire un gendarme ou un policier ayant suivi une formation spécifique. « Forts de leur expérience de terrain, ils connaissent bien les modes opératoires et suivent l’ évolution des actes de malveillance sur l’ensemble de leur zone de compétence », explique l’OCLDI. Cet office rattaché à la gendarmerie nationale mène des opérations d’ampleur européenne, de la collecte d’informations jusqu’aux interpellations. ■ OCTObre 2018 /

Le Magazine / 47


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Le Magazine / OCTOBRE 2018

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Le Magazine / 49


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Le Magazine / OCTOBRE 2018


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Le Magazine / 51


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