Col de la Croix de Fer

Page 1

Col de la Croix de Fer Alpes françaises Première session de l’hiver Vingt Septembre Deux Mille Onze Gratuit, pas cher.



La Croix de Fer 1ère session snowkite de «l’hiver» 2012 20 septembre 2011

Pas encore vraiment l’hiver. Pas même l’automne car il tombe demain 21 septembre. Cela signifie que la neige d’hier est tombée en été... Sans doute la raison pour laquelle ce compte-rendu n’est pas vraiment au sujet d’une réelle session de snowkite. Cependant le plaisir était immense. Voyons cela plus en détails.

Eh oui, il neigeait hier, 20 septembre. Isotherme O° vers 1.900m. En fait il pleuvait tellement fort et toute la journée, toute la nuit, en vallée, plutôt froid aussi, on imaginait que ces trombes d’eau, là-haut ce serait au moins 60cm de neige. Notre spot de début de saison, c’est le Col de la Croix de Fer, vous trouverez facile en tapant sur Google Maps. Au départ de Grenoble, ça fait nettement moins loin que le Lautaret, faut tourner à gauche avant Bourg d’Oisans et monter. Tant que la neige tombe vers 1.800m c’est parfait. En géné-

ral on y va dès la mi-octobre et jusqu’en décembre suivant les années. Mais aussitôt que la neige tombe plus bas, disons 1.200m, la route est alors fermée pour tout l’hiver. On y retourne ensuite en toute fin de saison quand la route ré-ouvre vers mai. Je crois que personne n’y est allé en septembre jusqu’à présent. Donc, hier avec toute cette pluie et le froid, je décide de tenter une session avec Laurent Hémard du shop Kites and Boards à Eybens.

Page 3


MARCHER VERS LE SPOT. Une fois arrivés au Col de la Croix de Fer, on constate qu’il y a nettement moins de neige que prévu. Vraiment beaucoup moins… On gare la voiture au bord de la route, disons un km avant le Col, on va devoir descendre un peu à pied vers une rivière, passer un pont en bois tout déglingué, monter un peu en direction du spot qui s’appelle le Vallon de Montfroid, exposé Nord. Vous voyez l’arrête de montée derrière Lolo sur la photo pleine page 2. On n’a pas long à marcher et après un quart d’heure, vingt minutes, on est au niveau de la neige. C’est d’abord du mix neige/herbegelée mais on voyait depuis la route que le haut de Montfroid est tout blanc. Le vent du nord souffle bien. A la voiture, il y avait 15 knds. C’est le vent idéal pour cet itinéraire de montée. Mais en montagne, l’écoulement du vent est très variable selon le relief. Et une fois au départ du vallon, on a à peine 3knds et tout en tourbillons désordonnés. Parce que le vent vient de notre gauche, c’est à dire Nord/Est en réalité et il tombe dans le vallon depuis une haute crête en amont. Atteindre le haut du spot, ça va pas être facile. Lolo déplie sa voile dès qu’il y a assez de neige sur l’herbe gelée. Glisser sur ce mix neige/herbegelée est assez facile en fait. Pas besoin de marcher plus longtemps pour trouver la neige totalement. Les skis glissent bien, on va lentement, le vent est très light, la voile tracte en douceur vers le haut, c’est parfait, nettement plus tranquille que s’il fallait skier à la Page 4

descente. Aucune comparaison. Oui, il y a quelques pierres mais on les voit bien et on passe sur les parties avec le plus de neige, tout va bien. C’est d’ailleurs exactement comme ça qu’on a fait lors de notre dernière session au Lautaret en mai pour aller aux 3 Evêchés, juste des névés sur le bas pour ensuite trouver la bonne neige plus haut. Vous le verrez à peu près au même moment sur les vidéos de ces deux sessions que je vais éditer très bientôt. Donc, Lolo commence sa montée en kite, il a profité d’une rafale favorable pour décoller sa voile, et là il monte doucement mais sûrement, étape par étape, malgré un vent qui souffle totalement vers notre droite, perpendiculaire au vallon, pas du tout dans l’axe de la montée, très léger, donc peu porteur, et en plus tout en rotors tourbillonnants. Après quelques minutes je peux faire cette photo que vous voyez page 6. PRIORITE AUX COPAINS. Bon, maintenant je voudrais faire une petite parenthèse. C’est au sujet du kite que Lolo utilise. Ce n’est pas un kite Ozone. Et vous savez que je suis photographe Ozone et en charge de diffuser l’image de ce constructeur. Mais mon rôle principal est avant tout de promouvoir l’image du snowkite en général. Un sport merveilleux, qui offre tout ce dont les milliers de skieurs ou snowboarders rêvent, c’est à dire le hors-piste, la neige poudreuse, la tranquillité, les grands espaces, la liberté d’aller sur son propre


chemin, tous ces gens qui roulent dans des embouteillages pour rejoindre des stations de ski aux parkings complets, patienter une heure pour acheter un forfait, faire la queue aux remontées, skier sur des pistes surpeuplées et gelées. Ils ne savent pas que le snowkite existe. Ils en ont reçu une image fausse depuis dix ans, ils croient que c’est du vol comme le parapente. Pour un photographe de presse, les images de vol sont ce qu’il y a de plus facile à faire, très impressionnantes, du sensationnel comme les rédactions en sont friandes, le succès financier est assuré. Alors ce sont là 99% des images de snowkite que l’on a pu voir au cours de ces dix dernières années. Les gens ont pris peur, ils désirent skier. Ne veulent surtout pas voler. Mais la réalité c’est que 99% des kiteurs glissent en toute sécurité sur la neige poudreuse. Mais personne ne le sait. Et c’est probablement la raison qui fait que le snowkite reste aussi peu développé. Voilà mon rôle premier, montrer au contraire l’image de ski en poudreuse qui est la principale pratique du snowkite. Que ce soit avec des voiles Ozone, cela reste secondaire. Le grand public ne fait d’ailleurs pas la différence. Du coup, sur certains articles de White Kite Magazine, pure snowkiting area ;-) vous pourrez voir mes copains

utilisant d’autres voiles que Ozone car promouvoir l’image du snowkite est plus important pour moi que de focaliser exclusivement sur les logos de ma famille commerciale. Les moments amicaux d’une session sont une grande part du bonheur qu’offre notre sport, faut pas oublier ça. Alors je ne me vois pas dire à mes copains : « Ah non, je ne prends pas de photos de toi parce que tu n’as pas une voile Ozone ». Cette attitude serait complètement stupide. Des copains avec qui je vais partager les souvenirs forts de ces moments uniques, qui ont été acteurs de la réussite de la session et qui aimeraient en garder quelques images pour plus tard. Je suis heureux d’aller kiter avec eux alors ils sont sur mes vidéos et mes articles de magazines. Les seuls kiteurs que je ne filme pas sont les abrutis et leur marque de kite n’entre pas dans cette décision. En conclusion, Lolo est sur ces pages, avec sa voile qui vient d’une marque russe. Je vous laisse deviner laquelle, ah, ah, ah ;-) Bon, fin de la parenthèse, retournons à notre session. CONDITIONS DE VENT DIFFICILES. La montée vers le haut du vallon est problématique.

Page 5


Pas du tout à cause de l’herbe qu’il y a par endroits. Mais surtout à cause du vent qui est trop léger, en grands tourbillons imprévisibles, et soufflant totalement de travers à la pente. Souvent, on peut à peine maintenir la voile en l’air, avec la peur de la voir tomber au sol, ce qui serait la catastrophe. De plus, on trouve du vent seulement si on fait voler la voile sur la crête du relief à droite en montant, souvent la voile vole au-delà de la crête, si elle tombe làbas derrière, où il y a des rochers, des arbustes, des branches sèches, ce sera la fin de la session à coup sûr. Tous les snowkiteurs de distance, de rando-kite, savent que parfois on doit traverser ces passages où faire tomber la voile est interdit. Nous avons de grandes tailles de voile, 13m Frenzy pour moi et 10m pour Lolo qui est moins lourd, donc tout est parfait avec les voiles. C’est pas le problème. Mais uniquement ce vent trop léger qui parfois s’arrête durant trois minutes, ce qui est le pire pour traverser la partie difficile qui est devant nous. On a l’habitude de se moquer gentiment des peaux de phoqueurs quand le vent est bien dans l’axe de la pente, quand on monte les versants à toute vitesse, en quelques minutes pendant que les randonneurs mettent trois ou quatre heures, que l’on peut redescendre à fond dans la poudreuse avec notre voile de côté, puis remonter tout aussi vite sous l’œil médusé de ces pauvres randonneurs, et encore une fois, et encore une autre. Mais parfois, comme aujourd’hui, je suis sûr que je serais monté jusqu’au milieu du

Page 6

vallon tout aussi vite si j’étais resté à pied, les skis sur l’épaule, la voile dans le sac, en gardant un rythme régulier et sûr. Car là, avec ce vent inconsistant et désordonné, les efforts que l’on doit faire skis aux pieds pour rattraper la voile et éviter qu’elle tombe au sol sont très violents et épuisants. Bref, on va mettre une bonne heure pour arriver à mi-parcours de la montée, une heure difficile, à monter presque tout en escaliers avec les skis, avec la peur constante de voir la voile tomber derrière la crête. ARRIVES SUR LE BON SECTEUR A partir du chalet d’alpage situé à mi-hauteur du vallon, on trouve le bon vent, un peu mieux dans l’axe, et maintenant sans qu’il faiblisse, bien plus consistant. Nous avons atteint la même hauteur que cette arrête montagneuse à notre gauche, qui bloquait le vent, l’envoyant en tourbillons désordonnés dans le vallon, désormais plus d’obstacle en amont pour perturber le vent, on avance avec régularité comme vous le voyez sur la photo de droite. Il y a aussi un peu plus de neige même si c’est toujours beaucoup moins que prévu. Eh oui, de là, on peut apercevoir le haut du spot et il y a toujours autant d’herbe là-haut. C’est incroyable. Il a plu de telles quantités hier juste en bas en vallée, il devrait y avoir plus de 50cm ici. La météo est toujours étrange et incompréhensible en montagne. Donc, avec la neige un peu meilleure,



Nous sommes partis de la route en bas au fond de l’image. Traversé la rivière dans le creux à droite, remonté un peu à pied pour débuter en kite dans le vallon tout en bas à droite de la photo derrière le chalet que l’on voit. C’est cette première partie qui était difficile, le vent était perturbé par la montagne noire à droite. Le chalet est à la moitié du parcours de montée. Ici Laurent Hémard est à mi-chemin de la deuxième partie. Derrière moi qui prends la photo s’étendent de grandes pentes douces et des combes régulières. On voit le MontBlanc au fond de l’horizon. Et au centre de l’image le bar du Glandon, le Col du Glandon est à gauche, le Col de la Croix de Fer après la route qui part vers la droite en haut. Si on descend la route au centre à gauche, on arrive au barrage de FGrand-maison que l’on a longé pour garer la voiture. Elle est au bord de la route jsute après qu’elle disparaisse derrière la neige et les traces de Laurent



le vent qui souffle plus régulier et bien dans l’axe, on effectue la deuxième partie de montée jusqu’au sommet en deux trois minutes. Je passe un peu de temps à filmer pour une prochaine vidéo. Filmer en snowkite est souvent difficile. Pouvoir poser le kite au sol en sécurité, utiliser un pied-photo pour la caméra, essayer de se comprendre dans le vent avec les copains un peu loin, et d’autres détails comme ça, rien n’est vraiment commode. LE PLAISIR DES CHOSES SIMPLES. A cause du peu de neige sur le secteur, on ne peut pas aller vraiment loin comme prévu. Mais tracer le spot dans tous les sens est un bonheur immense. J’essaie parfois d’expliquer ce plaisir d’aller tranquillement sur la neige. Quand j’avais onze ans, j’allais skier dans les champs derrière mon village avec les copains de l’école. On remontait la pente en escaliers avec les skis, puis on descendait pour quelques secondes. Comme ça tout l’après-midi. On a passé des jours et des jours dans ces champs derrière le village. Plusieurs années de suite. Alors aujourd’hui, je peux faire de la distance avec mes skis, tiré par une voile dans le vent, aller partout où je veux à mon rythme, monter les pentes doucement, traverser les versants, descendre dans la poudreuse, puis remonter, encore et encore. C’est tout simple, rien de difficile, rien d’extrême, mais un bonheur total. Je sais pas si tout le monde comprend bien ça.

Du coup j’ai arrêté d’essayer d’expliquer. Le monde suit son cours et moi je vais faire du snowkite, tant pis pour ceux qui ne veulent pas savoir. Bref. Maintenant, je peux voir un lac en contre-bas derrière le sommet. Un très beau lac bleu. C’est celui que l’on a longé en montant en voiture vers le Col. C’est le lac du barrage de Grand-Maison. Là, à droite. D’ici je vois la voiture garée et avec Lolo on surveille pour voir si il y a des copains qui vont se garer, qui viendrainet des fois kiter avec nous. Mais personne ne vient. Evidemment, c’est mardi, tous nos copains snowkiteurs motivés sont au travail et ils attendent le compte-rendu de cette session que l’on a annoncé sur le forum One-kite. VOL DE PENTE NEW-SCHOOL. Après avoir sillonné tout le spot, Lolo décide de faire un peu de vol de pente. Depuis les débuts du snowkite, les meilleurs kiteurs ont toujours fait du vol avec leur kite. Certains sont vraiment impressionnants et franchement, on est bien obligé d’admettre que sur le nombre, il y a eu très peu de chutes et rarissimes ont été les blessures. D’ailleurs, les photos de kiteurs qui volent sont les seules quasiment que l’on voit sur les magazines depuis dix ans. On a pu assister à une surenchère constante de la hauteur des vols. C’est pourquoi de mon côté j’ai toujours cherché à

Page 10


diffuser plutôt du freeride. Parce que montrer des photos de kiteurs qui volent ça effraie les lecteurs et les éloigne de notre sport. Je n’ai jamais voulu promouvoir le vol de pente. Mais voilà que désormais apparaît une nouvelle formule de cette pratique, pour la première fois on peut voir des très forts kiteurs planer vraiment longtemps, parfois plus d’une minute, ce qui est énorme, et cela sans aller haut. Ils volent sur de longues distances, tout en restant au ras de la neige, en suivant le relief, éprouvant sans aucun doute un plaisir immense et tout cela sans prendre le moindre risque. Ah, voilà enfin quelque chose qui me séduit dans le

vol de pente. C’est cette voie que Lolo a adopté depuis l’hiver dernier. Et c’est ça qu’il va faire maintenant, là, au sommet de notre spot du jour. Le vent est parfait ici en haut, 10-15 knds, assez régulier et le meilleur endroit pour voler, c’est une combe où il y a le plus de neige aujourd’hui. Lolo va faire des vols, jamais plus hauts que trois mètres maxi, restant le plus souvent à près de deux mètres de la neige, et cela sur pas loin de cent ou cent cinquante mètres de longueur suivant les variations du vent.

Page 11


Laurent Hémard montre ici la nouvelle tendance du vol de pente. Utilisant la technique de la barre inversée pour le vol, inspirée du pionnier GG Josserand. On peut aussi garder la barre dans le sens normal, comme pour kiter. Cela n’a pas d’importance. Choisissez ce qui vous convient. Le plus important c’est de rester tout le temps près de la neige, suivre les formes du relief, voler le plus longtemps et le plus loin possible.

Page 12



Voler face au vent, ce qui est le plus recommandé, réduit la vitesse/sol et alors c’est carrément sympa de voir voler Lolo à deux mètres de haut, presque au ralenti, certains appellent ça du soaring, descendre la pente avec légèreté, en suivant les mouvement du relief et poser en douceur tout en bas du champ de neige. Vous verrez cela en détail dans la future vidéo au sujet de cette session. De nombreux runs, à voler puis à se poser en douceur, sans jamais donner le moindre sentiment de danger. Si quelque chose d’inattendu devait se produire, Lolo tomberait de deux mètres maxi sur la neige, même malchanceux il ne pourrait pas se blesser. Et puis après presque deux saisons à le voir voler ainsi, jamais rien n’est arrivé de travers. Tous ces vols fascinants et surtout sans risques ont fini par me donner la motivation pour apprendre. Dans ce cas, il faut trouver une combe très sûre, avec beaucoup de neige douce, un bon vent light sans aucune turbulence. Avant de vouloir voler, il est très important de débuter par des descentes en ligne droite, voile au zénith, toujours en glissant sur la neige, et rechercher où se situe la portance de la voile qui va nous soulever et nous faire voler, plus tard. Et cela surtout sans vouloir voler pour l’instant. Uniquement des descentes et des descentes, de plus en plus vite, en contrôlant la voile. Elle va partir sur la droite, sur la gauche, vers l’avant, vers l’arrière, tout cela à cause des variations du vent, et il va falloir acquérir les automatismes pour la ramener à la verticale, sans faute, sans panique, la contrôler tout en douceur tranquille, et devenir de plus en plus décontracté avec ces descentes. On verra plus en détails la progression vers le vol de pente plus tard, dans un prochain article.

C’est le stade où j’en suis, personnellement, dans mon apprentissage et alors aujourd’hui, avec ce vent pas si facile, la neige très mince, un terrain pas immense, je ne veux pas prendre le risque d’une chute. Alors je reste à filmer Lolo qui est un maître du vol et qui va fournir une excellente démonstration pour la vidéo qui arrive. FIN DE LA SESSION SNOWKITE. Voilà, la session va se terminer. C’est pas loin de 13h et la neige commence à bien fondre, le vent tombe, on sent les dernières risées, c’était annoncé par les météos. L’isotherme 0° remonte à 4.000m demain. C’est le moment de plier la voile, de la ranger dans le sac à dos et de penser à redescendre en skis. On n’est pas pressés donc on profite encore un peu, ici au milieu de nulle part, avec ces paysages fabuleux. On a le Mont-Blanc juste en fond tout au Nord. Un aigle royal est en train de survoler notre combe. Une belle journée d’automne dans la vallée où on a garé la voiture, avec des cyclistes qui roulent vers le Col de la Croix de Fer. Quelle journée agréable. La première session snowkite de la saison laisse toujours une impression forte. Une nouvelle saison arrive. On a vraiment de la chance d’être là. Comment se souvenir de tout ce que l’on a oublié d’apporter pour ce premier rendez-vous avec la neige ? La crème solaire, mes trois oranges que je prends vers midi à chaque session, la carte mémoire de la GoPro, un bonnet fin pour les remontées difficiles quand on transpire des litres, les gants…

Page 14


Ou encore le GPS, et bien d’autres choses un peu indispensables comme par exemple une gourde d’eau. Lolo dit qu’il aurait été content d’avoir sa voile de speedriding pour descendre direct et poser à la voiture. Pas de souci, la descente jusqu’au bas du vallon va être tranquille, on va slalomer vers les bouts de plaques de neige qui restent à droite à gauche. On va s’arrêter au chalet d’alpage pour grignoter notre sandwich. Puis tout en bas, vers la rivière, la neige de ce matin a entièrement fondu. Traverser à nouveau le pont en bois est bien plus facile que quatre heures auparavant quand il était tout glacé. Une fois à la voiture, on décide d’aller vers le Col, un kilomètre plus haut, et prendre un café au bar qui est ouvert jusqu’en octobre. Les clients et les gardiens nous ont vus kiter. Le vallon de Montfroid est pile devant la terrasse du bar. On doit un peu expliquer à tout le monde comment ça marche, une voile de kite. Ils hallucinent d’entendre qu’on peut partir du bas du vallon et aller jusqu’en haut juste avec le vent. Ils veulent connaître la différence entre un kite et un parapente. On dit que le kite c’est comme un cerf-volant pour les

enfants. Que nous on s’en sert pour se promener dans les montagnes, comme aujourd’hui, sans forfait ni remontées mécaniques, qu’on glisse tout le temps, qu’on fait du ski hors-piste sans danger d’avalanche, aussi loin qu’on veut, que je suis déjà allé jusqu’au Pic de l’Etendard, il suffit juste du vent. Puis arrive l’heure de rentrer dans la vallée. MAIS, ETAIT-CE UNE SESSION DE KITE ? Notre première session snowkite de la saison est terminée. Notre esprit encore rempli de toutes ces sensations et des runs de la journée. Bon, d’accord, ce n’était pas la parfaite session de poudreuse.Vous l’aurez compris en voyant les photos. Et il y aura sans doute deux trois copains sur l’internet qui vont nous charrier un peu. Certains diront que c’était pas la peine d’aller sur une pauvre session comme ça. D’autres demanderont des nouvelles de nos skis… « On était bien mieux sur le lac », diront les autres. Mais bon, pas de souci, on sait qu’ils auraient tous été super contents de partager ce moment unique avec nous. Et puis on peut dire que la saison 2012 de snowkite est lancée !!!

Page 15


Combien de temps on va devoir attendre avant la prochaine session ? La prochaine chute de neige ? Les bonnes années on commence à kite mi-octobre. Parfois bien plus tard. Les stations de ski n’ouvrent pas avant décembre. On a donc été bien chanceux avec cette première session. J’espère que vous aurez eu plaisir à lire ce compte-rendu un peu inattendu et en avance sur le calendrier. Désolé pour les photos qui montrent autant d’herbe que de neige. Les prochains articles de White Kite Magazine arrivent très bientôt. Si la neige ne revient pas prématurément, ce sera un reportage sur les USA où je suis allé avec Chasta en février. L’Utah et le Colorado. On va voir ça rapidement. Tchao.

FIN

Page 16


Vous trouverez plus d’infos snowkite sur : www.boulgakow.com Ne manquez pas : www.flyozone.com La page du Kites & Boards shop c’est : http://kitesandboards.over-blog.com Rejoignez le groupe White Kite News sur : La vidéo de cette session bientôt disponible sur le channel White Kite News à la page Vimeo.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.