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N°5 - Mai 2014

Dossier

L’Ogre GooGLE

Chronique

Les geeks dans votre télévision

Actualite

Quand le renard enflamme la toile

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NEWS 04 Les news du mois

CHRONIQUE 06 L’ordinateur : indispensable mais toujours accessible 07 Les geeks dans votre tĂ©lĂ©vi- sion !

DOSSIER 08 L’Ogre Google

10 Google : La grande aventure numérique

ACTUALITÉ 12 Quand le renard enflamme la toile 13 Android, what’s up !?

PORTRAIT 14 L’histoire de Kevin Mitnick

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EDITO N°5 - Mai 2014

Ce mois-ci la rĂ©daction du magazine a dĂ©cidĂ© de s’intĂ©resser Ă  une entreprise que l’on pourra qualifier de gigantissime, je pense que vous l’aurez compris (surtout si vous avez regardez la une) on a dĂ©cidĂ© de parler de Google, mais alors pourquoi vous allez me demander, premiĂšrement car on fait ce que l’on veut, et deuxiĂšmement il y a eu pas mal d’actualitĂ©s sur Google ces derniers temps et on s’est rendu compte que Google est trĂšs prĂ©sent dans notre quotidien et sur l’internet. Donc on a voulu faire une mise au point sur ce qu’était, est et sera Google.

Dossier

L’Ogre GooGLE

Ne vous inquiétez pas, on ne fera pas que parler de la firme de Mountain view

dans le numéro de ce mois-ci, on vous livre

deux chroniques, l’une sur les prĂ©mices de l’informatique et une seconde sur l’invasion des geeks sur vos Ă©crans de tĂ©lĂ©vision. Bien sĂ»r les rubriques d’actualitĂ© sont toujours lĂ  avec leur analyse de nos rĂ©dacteurs.

Chronique

Les geeks dans votre télévision

Actualite

Quand le renard enflamme la toile

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VoilĂ  je vous abandonne Ă  la lecture de notre magazine.

RĂ©dacteur en chef Vincent Pereira

Secrétaire de rédaction/rédacteur Samuel Moreno

RĂ©dacteurs Yassine El Haouari Edouard Schweisguth

Maquetiste/Graphiste/RĂ©dacteur Valentin Van

Correcteur/rédacteur Antonio Francius

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NEWS L’eSPORT À PARIS !

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u jeudi 8 mai au dimanche 11 mai se déroule une des plus grosse compétitions (mais surtout un vrai show) mondial du jeu vidéo trÚs connu League

of Legend. Ce tournoi appelĂ© “All-Star” se dĂ©roulera au Zenith de Paris et verra s’affronter les meilleurs Ă©quipes mondiales classĂ©es par rĂ©gion. A la clef des All-Star 50 000 dollars pour le vainqueur mais pas un seul chĂšque pour les perdants, c’est la dur loi cette compĂ©tition. League of Legend alias LoL rĂ©unissant plusieurs millions de joueurs, les places du Zenith se sont vendues en seulement 4 heures ! Encore un bon prĂ©sage pour l’avenir de l’esport.

DE LA QUALITÉ POUR VOS OREILLES ?

P

ono Music c’est le retour de ce bon vieux lecteur MP3 mais cette fois ce petite

appareil qui s’est fait financer sur Kickstarter Ă  plus de 6 millions de dollars en Avril vous diffusera de la musique dans une qualitĂ© soit disant la “meilleure possible”. Enfin c’est ce que nous disent les rockstars, musiciens, producteurs dans le vidĂ©o de promotion du produit. Aussi bien Norah Jones que Elton John trouvent Pono bluffant, ce qui a du avoir beaucoup d’influence sur les 18 220 internautes qui ont soutenu financiĂšrement le projet. D’oĂč vient donc cette soit disant qualitĂ© supĂ©rieur ? et bien principalement grĂące Ă  la commercialisation de musiques seulement au format audio FLAC sur leur magasin en ligne PonoMusic.com. Ce format permettra donc d’avoir des fichiers audios bien moins compressĂ© que ceux en MP3. Vous pourrez donc retrouver ce petit engin dans le courant de cette annĂ©e sur le web pour la modique somme de 400 dollars... ou alors vous vous contentez de votre bon vieux smartphone.

LA RAISON DE L’ACHAT DE OCULUS VR ?

N

ous la tenons peut-ĂȘtre la vrai raison pour laquelle Facebook aurait rach-

etĂ© pour 2 milliards de dollars l’entreprise crĂ©atrice du casque de rĂ©alitĂ© virtuelle Oculus Rift. Le CEO d’Oculus VR a Ă©voquĂ© la crĂ©ation d’un MMO qui pourra rĂ©unir un milliard de joueurs ! oui, seulement un milliard ! Facebook ayant dĂ©jĂ  une grosse infrastucture matĂ©riel, ce MMO pourrait donc profiter de leurs serveurs mĂȘme si on imagine que ça ne sera mĂȘme pas suffisant. Doit on aussi imaginer que ce jeu vidĂ©o sera infestĂ© par des millions de publicitĂ©s ciblĂ©s ou de selfies virtuelles, qui sait ?

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LA MISE À JOUR DUCKDUCKGO DuckDuckGo, le petit poucet des moteurs de recherches, qui respecte votre vie privĂ©e, viens de se mettre Ă  jour en accĂ©s privĂ©. Sa nouvelle interface, trĂšs simpliste, dans la mode du flat design acquiert de nombreuses nouvelles fonctionnalitĂ©s. Le moteur de recherches intĂšgre donc dĂ©sormais une recherche d’images et une autocomplĂ©tion (la suggestion de recherches au fur et Ă  mesure de la frappe). Les recherches intĂšgrent ainsi les articles wikipĂ©dia et permettent enfin un scroll infini. La sortie de cette mise Ă  jour est prĂ©vue pour les jours Ă  venir mais est deja accessible sous l’adresse :”https://next.duckduckgo.com” .

LA FIN DES TÉLÉCARTES

F

rance tĂ©lĂ©com l’a annoncĂ© c’est la fin des “tĂ©lĂ©cartes”. Eh oui, il fut un temps oĂč utiliser une cabine tĂ©lĂ©phonique

était le meilleur moyen pour téléphoner hors de son domicile.

EMULER SA XBOX 360 SERA ( PEUT- ÊTRE ) POSSIBLE ( UN JOUR )

L

ors d’une rĂ©cente confĂ©rence, Franck Savage, un des grands dĂ©veloppeurs de la Xbox 360, a confirmĂ© que Microsoft

Mais le temps ont changĂ© et c’est donc le 14 avril que la pro-

planchait sur un tel projet pour permettre au possesseur de la

duction de carte tĂ©lĂ©phonique avec crĂ©dit d’appel c’est arrĂ©tĂ©e.

Xbox One (la derniĂšre-nĂ©e de chez Microsoft) de pouvoir jouer Ă  leurs anciens jeux sur leur nouvelle console. Mais Microsoft se lance dans un projet oĂč nombre de hackeur se sont dĂ©jĂ  cassĂ©s les dents et Franck Savage le sait et explique « On songe Ă  cet Ă©mulateur, mais malheureusement, il y a encore un long chemin Ă  parcourir. C’est vraiment trĂšs difficile d’émuler une technologie PowerPC [ndlr : architecture de la xbox360] sur une architecture X86 [ndlr : celle de la Xbox One et d’un PC] » Si Microsoft rĂ©ussi cette grande entreprise, ce qui n’est pas impossible, on pourra peut-ĂȘtre un jour jouer Ă  nos vieux jeux de Xbox 360 sur Xbox One ou sur notre PC.

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Chronique L’ORDINATEUR : INDISPENSABLE LA DÉMOCRATISATION DE L’INFORMATIQUE EN UN DEMI-SIÈCLE Entre 1950 et 1975 : Les premiers usages Au dĂ©part, l’informatique a principalement deux usages, le calcul scientifique (en particulier Ă  des fins militaires) et l’aide Ă  la gestion des entreprises. De 1990 Ă  nos jours : L’explosion A partir des annĂ©es 1990, les rĂ©seaux (Web, mail, chats) accroissent fortement la demande pour numĂ©riser photos, musique et donnĂ©es partagĂ©es. L’ordinateur pĂ©nĂštre dans tous les milieux sociaux, et dans tous les systĂšmes technique, financier, commercial, d’information, administratif. L’informatique n’est plus sĂ©parable des autres champs de l’activitĂ© humaine. Internet A partir des annĂ©es 1990, l’internet, rĂ©seau des rĂ©seaux Ă  l’échelle du monde, devient d’accĂšs public. Internet propose divers services Ă  ses utilisateurs (courrier Ă©lec-

tronique, transfert de fichiers, (saisie, lancement de processus, connexion Ă  distance sur un ser- observation des rĂ©sultats), et de veur quelconque). nombreuses tĂąches sont automatisĂ©es. L’imprimerie L’informatique touchait d’avanOn peut citer comme exemple de tage les fĂ©rus de l’informatique, bouleversement produit par l’in- les fameux Kevin (voir l’article formatique la transformation de sur Kevin Mitnick), l’implantation l’imprimerie : de l’informatique dans la sociĂ©tĂ© tout le processus a Ă©tĂ© transfor- n’était pas facilitĂ© du fait de la mĂ©. La saisie informatique a rem- grosseur des ordinateurs cepenplacĂ© la machine Ă  Ă©crire. La com- dant leur accĂšs s’est facilitĂ© du position fait de leur taille qui a diminuĂ©. des textes pour l’imprimerie avec des matrices de caractĂšres L’interaction homme-machine en plomb a Ă©tĂ© remplacĂ©e par la Dans les annĂ©es 1980 sont apcomposition parus de nouveaux types de sur ordinateur. Les directives de machines informatiques avec mise en page contrĂŽlent la taille disques dur, Ă©cran et clavier. Elles et la police des caractĂšres, ont d’abord fonctionnĂ© en mode les espacements, les sauts. Le «ligne de commande», purement journal ou le livre sont un fichier textuel. Puis l’écran est devenu avant d’ĂȘtre imprimĂ©s. graphique et la souris, la couleur, le son sont apparus comme L’ingĂ©nierie informatique constituants de ces machines. L’usager accomplit lui-mĂȘme de nombreuses tĂąches qui nĂ©cessi- taient autrefois des spĂ©cialistes Antonio Francius

Anecdote Un technicien Dell demanda Ă  un usager de mettre sa disquette endommagĂ©e dans les lecteurs et de refermer la porte. L’usager demanda au technicien d’attendre un instant, on l’entendit poser le tĂ©lĂ©phone, se lever et traverser la piĂšce pour fermer la porte de la piĂšce... Ken Thompson et Dennis Ritchie travaillant sur l’ordinateur PDP-11 en 1972 6 ‱ if{mag} ‱ N°5 - Mai 2014


LES GEEKS DANS VOTRE TÉLÉVISION ! Si vous allumez votre tĂ©lĂ©vision pour regarder le journal de 20h vous ĂȘtes sĂ»rement tombĂ© sur un reportage sur un jeune de 13 ans dit « droguĂ© » aux jeux vidĂ©o, et bien maintenant vous pourrez allumer votre tĂ©lĂ©vision et tomber sur une chaĂźne spĂ©cialisĂ©e dans le jeu vidĂ©o

Des reportages stĂ©rĂ©otypant Le jeu vidĂ©o d’aprĂšs ces journalistes serait comme une maladie ou une drogue. Peut-ĂȘtre ont-ils raison ! Alors faites attention ! Ne passez pas trop de temps Ă  jouer Ă  GTA sinon vous pourriez devenir un narcotrafiquant, parrain de la mafia et tueur en sĂ©rie. Ou bien alors vous pourriez tout simplement ĂȘtre un simple passionnĂ©, prenant du plaisir Ă  jouer Ă  un jeu vidĂ©o, mais ça c’est impossible bien sĂ»r. Un des bons exemples de reportage clichĂ© que l’on pourrais vous raconter est celui de l’émission EnvoyĂ© SpĂ©cial sur France 2 diffusĂ©e le 2 septembre 2010. On y suit la journĂ©e de Davy Mourier, passionnĂ© de jeux vidĂ©os et de comics. L’introduction du reportage par la prĂ©sentatrice commence dĂ©jĂ  bien, elle dit : « ils n’ont pas quittĂ© leur doudou, ils se dĂ©guisent avec le costume de leurs hĂ©ros et se rĂ©galent encore des bonbons et des friandises de leur enfance, on les appelle les adulescents ». S’ensuit des plans qui ne sont pas lĂ  pour valoriser le protagoniste, des questions posĂ©es de façon Ă  exagĂ©rer le fait que les « geek » adultes sont des adultes qui ne sont pas encore sortis de leur enfance. Bref, quand Davy Mourier dĂ©couvre le rĂ©sultat du reportage il dĂ©cide de publier une vidĂ©o parodique de celui-ci, ce qui donne une vidĂ©o totalement dans l’autodĂ©rision pour bien montrer que le vrai reportage n’est encore qu’un autre reportage stĂ©rĂ©otypant un simple passionnĂ© de jeux vidĂ©o ou autre culture trop moderne au goĂ»t des journalistes.

Davy Mourier dans sa vidéo parodique - http://goo.gl/AsZODF

Des chaßnes de télévision spécialisées

Le service public essaye de se rapprocher du public « geek »

Ne soyez pas Ă©tonnĂ©s, il en existe bien des chaĂźnes dĂ©diĂ©s aux jeux vidĂ©os, manga et tout ce qui va avec ! En ce moment deux chaĂźnes continuent d’exister : Nolife et Game One toutes deux des chaĂźnes cĂąblĂ©s et oui il est trĂšs difficile de persister dans ce milieu. Toutes commencent comme petite entreprise et puis finalement elles doivent forcĂ©ment se faire racheter par des plus grosses pour pouvoir continuer (par exemple Ankama, une sociĂ©tĂ© de jeux vidĂ©o, devient partenaire financier de Nolife un an aprĂšs son lancement). Quant Ă  Game One elle a souvent changĂ© de sociĂ©tĂ© dirigeante en commençant par Canal+ puis Infograme et pour enfin ĂȘtre revendu Ă  MTV.

Nous sommes sauvĂ©s ! Oui enfin quelqu’un Ă  la tĂ©lĂ© s’intĂ©resse aux geeks sans les traiter d’accro boutonneux portant un slip au dessus de leur pantalon et prĂ©tendant savoir voler. France 4 Ă  lancer rĂ©cemment un studio produisant des websĂ©ries (nom donnĂ© Ă  ces petites sĂ©ries crĂ©Ă©s par de passionnĂ©s et publier sur le net). Dans ce studio nommĂ© « Studio 4.0 » on trouve des sĂ©ries comme Le Visiteur du Futur ou encore Hero Corp, de quoi rĂ©jouir tous les fans de sĂ©rie fantastique. Ne terminons pas sur une mauvaise note, mĂȘme si la mentalitĂ© des journalistes vis-Ă -vis de la culture geek est encore Ă  changer, des reportages reflĂ©tant le vrai cotĂ© de ces passionnĂ©s commence Ă  apparaĂźtre, pour ne citer que le trĂšs bon reportage de Arte : Game Over. Valentin Van if{mag} ‱ N°5 - Mai 2014 ‱ 7


Dossier

L’OGRE GOOGLE L’ENTREPRISE ET SES POUVOIRS

Google est une entreprise trĂšs puissante, dans le milieu informatique. Son chiffre d’affaires se compte en milliards de dollars et sa cotation en bourse sera la premiĂšre Ă  dĂ©passer les 1000 milliards de dollars, s’accordent Ă  dire de nombreux experts. La force de la diversitĂ© GrĂące Ă  cette diversitĂ©, Google recueille de trĂšs nombreuses donnĂ©es sur les utilisateurs : leurs recherches frĂ©quentes, leurs sites favoris, leurs derniers lieu de visite, leurs positions actuelles. Toutes ces donnĂ©es, sont stockĂ©es dans leur base de donnĂ©es, et leur permettent grĂące Ă  des algorithmes trĂšs travaillĂ©s de cibler l’esprit et les envies d’un utilisateur. Ce ciblage, objet de nombreuses critiques est une grosse part des revenus de Google, toutes vos «donnĂ©es» sont vendues Ă  des sociĂ©tĂ©s tiers ou utilisĂ©es par leur propre rĂ©gis publicitaire : AdSense. La vente de ces donnĂ©es 8 ‱ if{mag} ‱ N°5 - Mai 2014

pose des problÚmes éthiques : toutes vos recherches, vos localisations, vos discutions, vos e-mail qui passent par leur service sont lus par des algorithmes et récupÚrent les données importantes et plus ou moins privées. Malgré cet inconvénient majeur, toutes leurs données permettent de faire des choses extraordinaires. Ils sont par exemple capables de prédire des épidémies grùce à une augmentation des recherches sur des symptÎmes similaires. Les gains monétaires engrangés grùce à ces publicités permettent des recherches trÚs approfondies souvent dans une mouvance de trans-humanisme.


Google, le leader Un leader aussi dominant dans le secteur informatique acquiert ainsi beaucoup de pouvoir grĂące au rachat de connaissances sur d’autres entreprises. Google s’est ainsi dĂ©marquĂ© ces derniers temps en rachetant de nombreuses entreprises spĂ©cialisĂ©es dans le domaine de la robotique, un secteur qui pour sĂ»r, est en pleine expansion. Ces nombreux rachats vont permettre Ă  Google de rapidement s’agrandir du cĂŽtĂ© de la robotique et de la domotique ; c’est ainsi que Boston Dynamics a Ă©tĂ© rachetĂ©. Google est aussi trĂšs novateur dans l’internet des objets, un internet oĂč tous les objets de notre quotidien seront inter-connectĂ©s. Les Google Glasses , par exemple, sont des lunettes connectĂ©es Ă  la pointe de la technologie : reconnaissance vocale, reconnaissance de l’environnement, miniaturisation, etc... Ces nouvelles technologies permettront Ă  Google d’acquĂ©rir de nombreuses nouvelles donnĂ©es, et cela pose encore soucis sur certains points de la vie privĂ©e. Ce nouveau monde qui arrive sera sans doute un monde que l’on aurait jamais pu imaginer, il y a quelques annĂ©es. De nombreuses personnes s’inquiĂštent de l’avenir de ces machines : imaginer une faille de sĂ©curitĂ© dans de nombreux domaines sensibles et les consĂ©quences que cela pourrait avoir. Le niveau de complexitĂ© de ces machines les rendra plus ouvertes aux failles : aucun code de cette envergure ne peut prĂ©tendre n’avoir aucune faille, mĂȘme minime.

L’enjeu majeur de Google ces prochaines annĂ©es sera donc de nous montrer son savoir faire en terme d’innovations et en terme de sĂ©curitĂ©. Edouard Schweisguth

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Dossier GOOGLE : LA GRANDE AVENTURE ogre qui lance de plus en plus de service populaire comme Google maps et Picasa. L’une des meilleures stratĂ©gies de Google est que lorsque leurs services ne sont pas populaires, il rachĂšte le leader comme avec Google vidĂ©o et YouTube en 2006. Et s’il fallait encore un exemple de l’expansion et de l’efficacitĂ© de Google ça serait celui de chrome, en 2008, Google se lance sur un nouveaux front celui des navigateurs de recherches, Ă  l’époque, Larry Page et Sergey Brin, crĂ©ateurs de Google internet reprĂ©sentĂ© Ă  lui seul 76 Naissance d’un moteur de re- entier d’acheter de la pub sur les % des navigateurs utilisĂ©s dans le cherche rĂ©sultats de recherche de Goo- monde. En fĂ©vrier 2014, Google L’histoire de Google commence gle, Google Inc. nomme PDG Éric chrome reprĂ©sente prĂšs de 40 % avec la rencontre de deux hommes, Schmidt qui est encore PDG en des navigateurs tandis que interses fondateurs : Larry Page et Ser- 2014. Cette mĂȘme annĂ©e il lance net explorer est Ă  20%. gey Brin Ă  Stanford en 1996. Larry Google image qui propose plus de et Sergey crĂ©Ăšrent un moteur de 250 millions d’images et pour la recherche appelĂ© Backrub avant premiĂšre fois, Google commerciade le renommĂ© Google un an plus lise du matĂ©riel informatique, baptard. EtĂ© 1998, tout s’accĂ©lĂšre pour tisĂ©e Google Search Appliance que les 2 diplĂŽmĂ©s de Stanford car le les entreprises peuvent connecter cofondateur de Sun, Andy Bech- Ă  leurs rĂ©seaux informatique pour tolsheim, investit 100.000$ dans effectuer des recherches dans Google en 1998 la sociĂ©tĂ© qui sera crĂ©Ă©e pour leurs propres documents. l’occasion : Google Inc. A la fin de l’annĂ©e Google.com a plus de Google rentre dans la cour des Google ce gĂ©ant de l’internet 10.000 requĂȘtes quotidiennes et grands En moins de 20 ans, Google est dePC Magazine Ă©lit Google meilleur En 2003 Google amĂ©liore son venue l’une des plus grosse entremoteur de recherche au monde. offre de publiciste en achetant prise mondial, grĂące Ă  un moteur En 1999 Google explose avec 3 avec Adsense, qui permettra de de recherche et a investie dans de millions de recherches par jour, diffuser de la publicitĂ© sur des nombreux domaine de nouvelle attirant les annonceurs et leur sites internet pour 102 000 000 $. technologie, son action est la sepermettant de lever 25 million de Un an plus tard Google effectue conde plus chĂšre au monde , Goode dollars pour leur capital. son entrĂ©e en bourse, l’entreprise gle sait s’adapter comme elle l’a qui fait 850 Millions de dollars de montrĂ© avec Android et tous ses Quand Google commence Ă  se di- bĂ©nĂ©fice en 2004, est capitalisĂ©e autres services et devrait contiversifier Ă  50 milliards de dollars. Pour nuer son ascension. En 2001 alors que Google n’en fi Google tout continue Ă  sourire nit plus d’ĂȘtre utilisĂ© partout dans avec le lancement de Gmail qui Vincent Pereira le monde en plus de 26 langues Ă©vincera la concurrence Caramail et aprĂšs avoir lancĂ©e Adwords, qui et Hotmail en quelques annĂ©es. permet aux entreprises du monde DĂ©sormais, plus rien n’arrĂȘte cet

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Actualite VERS UNE NOUVELLE DÉFINITION DU LOGICIEL LIBRE

QUAND LE RENARD ENFLAMME LA TOILE

Si imposer des limites d’utilisation et de publication sur un logiciel libre semble normal pour Mozilla, la distribution Debian s’insurge contre cette idĂ©e. Un masque pour logiciel Le 8 avril 2007, la version 4 de Debian fait son apparition. Mais pour la premiĂšre fois aucun logiciel de la Fondation Mozilla ne fait partie du bundle d’installation, ou du moins en apparence. En effet tous ces logiciels ont Ă©tĂ© renommĂ©s et leurs logos changĂ©s. Mais si ce « masque » a surpris quelques utilisateurs, ce rĂ©sultat est en rĂ©alitĂ© le fruit de prĂšs d’un an de dĂ©bat. A la source de tout, le problĂšme des dĂ©finitions divergentes du « logiciel libre » entre la Fondation Mozilla et Debian. Car si pour Debian le « libre » est Ă  prendre dans sa dĂ©finition la plus absolue, Mozilla lui tente d’imposer des limitations. une licence qui indique clairement l’aspect propriĂ©taire et donc Une histoire de marque non libre de ces mĂȘme Ă©lĂ©ments. Firefox est une marque dĂ©posĂ©e par la Fondation Mozilla, ainsi Libre mais pas trop l’utilisation de son nom et son Loin d’ĂȘtre un simple dĂ©tail, Delogo sont soumis Ă  des restric- bian vient de toucher un point tions d’utilisation. sensible de la fondation Mozilla : Or, la distribution Linux Debian son image. est trĂšs stricte : elle ne propose Car jusqu’alors Firefox Ă©tait une que des logiciels non seulement imposante image de rĂ©ussite du « open-source » mais dont tous libre face Ă  Internet Explorer qui les composants soit aussi sous Ă©tait par opposition un navigateur licence libre, comme le logo par purement propriĂ©taire apparteexemple. nant Ă  Microsoft. Mais le contrat de licence d’utili- La fondation veut garder ses droit sation du logiciel Firefox (EULA) sur sa marque mais ne veux surindique clairement que la marque tout pas abandonner son image. « Firefox » ainsi que les logos et Mais pour Debian il n’existe que image associĂ© sont la stricte pro- deux solutions : priĂ©tĂ© de Mozilla. - Soit Mozilla abandonne On comprend donc que Debian ses droits sur la marque Firefox refuse de publier une version - Soit Firefox ne sera plus contenant des logiciels avec non prĂ©sent sur les nouvelles versions seulement des Ă©lĂ©ments dĂ©poser de Debian au niveau juridique, mais aussi

Malheureusement, aucun accord n’est sorti des discussions entre les deux organismes, Mozilla reste campĂ© sur ses positions: Firefox est et restera une marque appartenant Ă  la fondation. Ce n’est pas ici un simple problĂšme de marque, ce conflit permet de montrer que la dĂ©finition du « logiciel libre » n’est pas dĂ©finie de maniĂšre claire. Pourtant de nombreuses licences tentent de crĂ©er un cadre de plus en plus prĂ©cis aussi bien dans l’utilisation que dans la publication des applications « libre ». Mais n’est-il pas dans un sens, contradictoire de vouloir limiter le libre ainsi. En effet la crĂ©ation mĂȘme de ce type de logiciel vient de la volontĂ© de s’affranchir de toute idĂ©e de « propriĂ©taire » pour permettre un partage et une Ă©volution sans pareil par le concert d’acteur aussi nombreux qu’hĂ©tĂ©roclite. Samuel Moreno

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ANDROID, WHAT’S UP !? Android 4.4 La version 4.4 d’android a fait son apparition rĂ©cemment sur les smartphones nexus, Android Kit Kat. Cette nouvelle version apporte de nombreuses mises Ă  jour notamment pour l’horloge, le launcher, le clavier, galerie, on y trouvera Ă©galement des nouveautĂ©s sur le service d’email et

l’appareil photo/vidĂ©o dont les performances ont Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©es soit un traitement de la photosphĂšre amĂ©liorĂ©e. Cette derniĂšre version d’android va dans les prochains jours s’installer sur les smartphones sony xperia Z, Z1, Z1 compact et sony Ă  rajouter avec ça sa touche personnelle puisque la barre des tache et les paramĂštres ont Ă©tĂ© revues afin de les rendre plus intuitifs et personnalisable, des nouvelles animations de lancement et nouveaux fond d’écrans animĂ©s, nouvelles versions des applications natives de sony, ajout de « xperia thĂšmes » : 280 skins variĂ©s.

AmĂ©lioration de la sĂ©curitĂ© D’aprĂšs une Ă©tude de Kaspersky 98,05% des malware cible Android alors que l’OS de Google possĂšde peu de faille de sĂ©curitĂ© comparĂ© Ă  ses concurrents. Ses attaques sont surtout dus Ă  sa trĂšs grosse popularitĂ©. Aujourd’hui le systĂšme anti malware d’Android scanne les applications Ă  leur ins-

Lancement d’Android watch Depuis plusieurs semaines les rumeurs sur le lancement par google de petits objets connectĂ©es sur sois se concrĂ©tise puisque google a annoncĂ© qu’il lancĂ©es l’Android Wear, une interface repensĂ©e pour les petits Ă©crans connectĂ©s. Le temps oĂč les montres connectĂ© donner du fil Ă  retordre aux

La Android Watch

tallation. Cette version a Ă©tĂ© mis en place Ă  partir de la version 4.2 d’Android, puis a Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© sur les smartphones possĂ©dant au moins la version Gingerbread (+ de 98%) jusqu’en juillet 2013. une mise Ă  jour va ĂȘtre dĂ©ployĂ© Ă  tout le monde via les Google Play Services (totalement transparent) et va combler un peu plus la sĂ©curitĂ© d’Android, surtout en cas d’installation par des sources inconnues. Car les malwares proviennent surtout des APK installer d’une autre voie que par le Play Store.

Fragmentation des versions d’android

marques pour pouvoir afficher l’OS de google sur un mini Ă©cran est rĂ©volu. Le 18 Mars le gĂ©ant du web annonce l’arrivĂ©e de son interface dĂ©diĂ©e aux petits objets connectĂ©s avec, en ligne de mire, les montres. Une chose est sĂ»re, avec Android Wear, Google rend d’un seul coup la montre connectĂ©e bien plus sexy. Yassine El Haouari

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PORTRAIT L’HISTOIRE DE KEVIN MITNICK

Kevin David Mitnick, né le 6 août 1963 à Van Nuys en Californie, est un pirate informatique qui se fait appeler « Le Condor ».

Ses «exploits» Il a notamment accĂ©dĂ© illĂ©galement aux bases de donnĂ©es des clients de Pacific Bell, ainsi qu’aux systĂšmes de Fujitsu, Motorola, Nokia, Sun Microsystems et du Pentagone. Il est le premier hacker Ă  figurer sur la liste des dix fugitifs les plus recherchĂ©s du FBI.

La condanation Lors de son procĂšs de 1995 qui lui a valu 5 ans de prison Mitnick a plaidĂ© coupable pour sept chefs d’accusation (intrusion de systĂšmes et vols de logiciels protĂ©gĂ©s, entre autres) envers les sociĂ©tĂ©s Motorola, Fujitsu et Sun Microsystems. Mais il a contestĂ© la maniĂšre artificielle dont l’accuIl a laissĂ© sa trace sation a chiffrĂ© le manque Ă  gaEn 1995, il est condamnĂ© Ă  cinq gner de ces sociĂ©tĂ©s. Le procureur ans de prison pour dĂ©lit informatique. En 2002, il coĂ©crit un livre traitant de l’ingĂ©nierie sociale et basĂ© sur ses expĂ©riences personnelles : L’Art de la supercherie 1. Puis, fort du succĂšs de ce premier livre, il en coĂ©crit un autre en 2005 : L’Art de l’intrusion 2. Ce deuxiĂšme ouvrage s’intĂ©resse aux intrusions dans des rĂ©seaux informatiques, effectuĂ©es par des inconnus ou des groupes de hackers renommĂ©s, tel L0pht. En 2008, Mitnick est consultant en sĂ©curitĂ© informatique.

Mitnick juste aprùs sa capture en 1995 14 ‱ if{mag} ‱ N°5 - Mai 2014

rĂ©clame finalement 1,5 million de dollars en dĂ©dommagement et de 5 Ă  10 millions de dollars de frais de procĂ©dures. Ce fut Ă  l’époque la peine la plus lourde infligĂ©e Ă  quelqu’un pour dĂ©lit informatique. Antonio Francius

Avis de recherche de Kevin Mitnick - Nov. 1992


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