Innover pour la vie vol.7 - 2017

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VOL. 7

2017

FACULTÉ DE MÉDECINE ET DES SCIENCES DE LA SANTÉ

• Le patient/proche partenaire • La médecine avance, le curriculum aussi

nº de convention de la poste-publication 40068963

• L’IPS a 20 ans • L’entrepreneuriat scientifique


MOT DU

doyen PROFESSEUR PIERRE COSSETTE M.D., M. SC., FRCPC

Chers diplômés, membres et amis de la Faculté,

J

e vous présente cette année un numéro spécial du magazine Innover pour la vie. D’abord parce que depuis la rentrée, nous soulignons les 50 ans de la FMSS. En effet, cette première faculté de médecine francophone hors des grands centres urbains a accueilli ses 32 premiers étudiants en 1966. C’était alors le point culminant d’une longue séquence d’efforts concertés et inédits entre les pouvoirs laïcs et religieux et l’élite médicale des Cantons-de-l’Est et du Québec. Il faut dire qu’à l’époque, les ambitions des fondateurs se heurtaient à de nombreuses résistances. Nos bâtisseurs ont démontré de la ténacité et de la détermination pour persister dans un projet d’une telle envergure. Dès ses débuts, la Faculté multiplie les premières. Elle concrétisait ainsi son ambition d’être, et je cite ici ses fondateurs, « une faculté différente et innovatrice, […] qui doit se distinguer par un enseignement progressif en relation avec les besoins actuels de la société ». Cette phrase éloquente, qui a conservé toute son actualité, décrit si bien le travail accompli par les membres de notre communauté facultaire. Je ne peux m’empêcher d’admirer la clairvoyance de nos prédécesseurs.

Coordination de la publication Bureau des communications Faculté de médecine et des sciences de la santé Rédactrice en chef Marie Gendron Collaborateurs à la rédaction Jean-Sébastien Dubé, Renée Landry, France L’Heureux, Hugues Vincelette Comité éditorial Anick Bouchard, Pierre Cossette, Marie Gendron, Maryse Provençal et Hugues Vincelette

Ensuite, vous trouverez des articles sur des projets porteurs comme le nouveau curriculum du programme de doctorat en médecine, l’approche patient/proche partenaire, les 20 ans de l’IPS et l’entrepreneuriat scientifique de nos étudiants et diplômés. Vous constaterez comment notre enseignement et notre recherche demeurent de puissants leviers de développement de notre société. Notre Faculté continue d’en faire la démonstration. En terminant, il s’agit du dernier numéro que je signe à titre de doyen. À la veille des bilans, je tiens à souligner tout le chemin parcouru par cette faculté au fil des décennies. Gardons en tête qu’elle a été fondée pour répondre aux besoins des communautés et qu’elle continue d’assumer cette responsabilité de façon actuelle et pertinente. Les nombreux projets sur lesquels nous travaillons vont tous en ce sens et auront des retombées concrètes dans les milieux où nous sommes enracinés. Je vous offre à tous et à toutes mes meilleurs vœux pour la prochaine année, et à notre Faculté, de poursuivre sur cette lancée pour l’ensemble des facettes de sa mission. J’y travaillerai, mais à partir d’une autre fonction. Bonne lecture !

Révision Geneviève Lajeunesse Page couverture Christian Audet Photos Martin Blache et Robert Dumont Conception graphique Tatou.ca Mise en page et adaptation graphique Christian Audet, Hélène Beaudet

Innover pour la vie Faculté de médecine et des sciences de la santé Université de Sherbrooke 3001, 12e Avenue Nord, Sherbrooke (Québec) J1H 5N4 USherbrooke.ca/medecine Tirage : 15 600 exemplaires Pour votre changement d’adresse Chang.adresse@USherbrooke.ca Pour joindre l’équipe de rédaction Redaction.fmss@USherbrooke.ca Imprimé sur du papier recyclé 100 % postconsommation


RETROUVAILLES

2016

Journée de souvenirs et d’anecdotes

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e 1er octobre dernier, l’activité retrouvailles organisée par la FMSS a permis de réunir plus de 200 diplômées et diplômés. Les promotions se terminant par 1 et par 6 étaient invitées à participer à cet événement festif. Pour l’occasion, le doyen, le Pr Pierre Cossette, a souligné l’arrivée de la première cohorte il y a 50 ans et en a profité pour faire la promotion des initiatives étudiantes. Il convient d’adresser de chaleureux remerciements aux Drs Jacques Allard et Claude Lemoine (1971), Richard Harvey (1976), Martine Morin (1981), Ghislaine Houde et Patrice Perron (1986), André Carpentier (1991), Judith Simoneau-Roy (1996), Bernard Larue (2001), Geneviève Ricard et Johannie Ruel (2006) de leur aide pour retrouver des diplômées et diplômés.

LES PROCHAINES RETROUVAILLES AURONT LIEU LE 7 OCTOBRE 2017.

LES LIEUX SE SONT TRANSFORMÉS; LES SOUVENIRS, EUX, SONT IMPÉRISSABLES Pour l’événement, des étudiantes ambassadrices et des étudiants ambassadeurs, ainsi que des membres du personnel, ont offert des visites guidées. Ils ont fait la tournée des mosaïques et chacun a ainsi pu repérer les photos de sa promotion. Les participants ont également visité de nouvelles installations comme l’École de réadaptation et le Laboratoire de simulation clinique (LSC), inauguré en juin dernier. Malgré l’évolution des méthodes d’enseignement, et même si plusieurs laboratoires, salles de classe et autres infrastructures ont été construits au cours des dernières années, les participants ont pu constater que l’esprit de la Faculté reste le même : une faculté avant-gardiste où règne la collégialité.

Les anciens doyens, les professeurs retraités et actuels ainsi que les diplômées et diplômés des cohortes se terminant par le chiffre 2 ou 7 seront invités à prendre part aux activités de retrouvailles.

Pour plus d’information sur l’organisation des retrouvailles, veuillez écrire à : Retrouvailles-fmss@USherbrooke.ca Pour signaler un changement d’adresse auprès du Service des relations avec les diplômées et diplômés, veuillez écrire à : chang.adresse@USherbrooke.ca

AU PLAISIR DE VOUS ACCUEILLIR À NOUVEAU !

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Deux équipes de Sherbrooke, dirigées par les professeurs-chercheurs André Carpentier et Louis Gendron, font partie des équipes de recherche canadiennes qui bénéficieront de 50 M$ sur cinq ans afin de créer des réseaux de recherche pancanadiens pour lutter contre le diabète et ses complications ainsi que contre la douleur chronique. Ces subventions proviennent des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et de divers partenaires. La FMSS a obtenu une note presque parfaite à la visite d’agrément des programmes médicaux postdoctoraux. Cette visite s’est déroulée du 3 au 9 avril 2016. Grâce à la Chaire CRMUS sur le métabolisme des lipides lors du vieillissement, la professeure-chercheuse Mélanie Plourde et son équipe poursuivent leurs travaux sur les suppléments riches en oméga-3 et leur effet potentiel sur la mémoire.

AVRIL

La Faculté présente ses orientations en matière de formation pour l’approche palliative intégrée et les soins de fin de vie afin de mieux répondre aux besoins des personnes en fin de vie.

MAI Le programme de bourses de recherche aux études supérieures a permis de remettre 1,3 M$ en bourses à 36 récipiendaires.

JUIN

La preuve par l’image : Julie Constanzo, Martin Lepage et Benoît Paquette sont finalistes du concours de l’Association francophone pour le savoir (Acfas) grâce à leur image « Panique écarlate », qui nous révèle des vaisseaux sanguins en panique. Le nouveau Laboratoire de simulation clinique du Campus de la santé est inauguré. La simulation est au cœur de l’enseignement.

SURVOL DE

l’année

La FMSS souligne sa 50e rentrée universitaire et accueille plus de 4200 étudiantes inscrites et étudiants inscrits aux campus de Sherbrooke et de Longueuil ainsi qu’à ses sites de Moncton et de Saguenay.

La formation délocalisée du programme de doctorat en médecine à Moncton et à Saguenay célèbre ses 10 ans. Pour l’occasion, des activités sont organisées sur les trois sites.

AOÛT

Nomination de Matthieu Touchette comme vice-doyen aux études médicales postdoctorales. Il a été diplômé en 1999 du programme de médecine de l’Université de Sherbrooke en plus d’avoir été directeur du programme de médecine interne tronc commun et du programme de dermatologie. Il siège au comité des études médicales postdoctorales depuis 2010. Par l’intermédiaire de son Bureau des relations internationales (BRI), la FMSS a répondu à l’invitation de la ministre du Développement international et de la Francophonie en présentant un mémoire résumant le rôle important que peuvent jouer les facultés de médecine en appui à l’aide internationale canadienne en santé.


Sous l’impulsion d’une initiative d’Arnaud Messier-Maynard, étudiant en médecine, le Jardin Zen 7 est inauguré au Campus de la Santé.

Les 11 premiers diplômés de médecine de famille et médecine communautaire du nouveau programme d’études supérieures en médecine de famille et médecine communautaire de la faculté de médecine de Bamako, au Mali, reçoivent leur diplôme.

Le programme de formation médicale à Saguenay tient le Forum Vers une médecine grandeur nature, qui réunit de nombreux conférenciers et panélistes hautement réputés. Ceux-ci sont issus des milieux de la santé et de l’enseignement médical, de la sphère communautaire ainsi que du monde des affaires.

L’expertise d’Andrew Benko, professeur et radiologiste interventionnel à la FMSS et au CIUSSS de l’Estrie — CHUS, associée à la fibre innovatrice de Martin Brouillette, professeur à la Faculté de génie de l’Université de Sherbrooke (UdeS), a eu raison de la dureté des blocages artériels du tout premier patient traité à l’aide de la technologie SoundBite.

SEPTEMBRE

Dévoilement des œuvres qui soulignent le 50e anniversaire de la première cohorte en médecine. Réalisées par quatre artistes sous le thème « Mon passage à la FMSS », les œuvres sont exposées à Longueuil, à Moncton, à Saguenay et à Sherbrooke.

OCTOBRE NOVEMBRE Le vice-décanat à la recherche et aux études supérieures a conduit la préparation du mémoire Investir en santé pour prospérer et améliorer les soins présenté par les quatre facultés de médecine du Québec dans le cadre de la consultation sur la Stratégie québécoise de la recherche et de l’innovation, qui est attendue au printemps 2017. Le même mémoire a été déposé dans le cadre des consultations sur le numérique et les sciences de la vie à l’échelle québécoise ainsi que dans le cadre de l’examen du soutien fédéral aux sciences (aussi appelé la commission Naylor) à l’échelle canadienne.

DÉCEMBRE

AVRIL

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LE PATIENT/PROCHE PARTENAIRE : POUR MIEUX JOUER NOTRE RÔLE EN FORMATION ET EN RECHERCHE

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l existe un réel souci de valoriser l’apport des perspectives des patients et de leurs proches en les intégrant au cœur des visées d’apprentissage des étudiants. Tous ces efforts visent ultimement l’amélioration de l’état de santé des individus et des systèmes de santé, d’où l’intérêt de développer la recherche et l’enseignement en étroite collaboration avec les utilisateurs des services. C’est ainsi que les expressions patient partenaire, patient ressource, proche partenaire et patient engagé s’ajoutent progressivement au vocabulaire des professionnels de la santé.

L’INTÉGRATION DE PATIENTS/ PROCHES PARTENAIRES À LA FMSS

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n fait ici référence à des personnes possédant une expérience de vie avec la maladie et/ou une expérience de soins ou d’accompagnement de personnes aux prises avec des problèmes de santé. Ces personnes sont soigneusement recrutées puis formées pour agir en tandem avec des enseignants ou des chercheurs au sein de différents processus pédagogiques facultaires. « Recruter et appuyer l’intégration de personnes qui possèdent à la fois une expertise de la vie avec la maladie et un certain recul à l’égard de leur expérience, qui leur permet de partager leur vécu de façon constructive, n’est pas une mince tâche », souligne la Pre Diane Clavet, vicedoyenne au développement pédagogique et professionnel et responsable de piloter cette initiative à la FMSS.

LES ORIGINES À LA FMSS

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ès le début de 2015, le doyen Pierre Cossette a répondu positivement à la sollicitation de la Pre Lebel et de M. Vincent Dumez, de l’Université de Montréal (UdeM), afin de démarrer un projet basé sur le partage de l’expertise des deux organisations. Les concepts de partenariat patient en formation, cher à l’UdeM, et de formation populaire en santé (CursUS-santé), fleuron de l’UdeS, allaient inspirer un projet conjoint de prévention et de prise en charge précoce du délirium en contexte postopératoire. La formation simultanée des patients et des proches d’un côté et du personnel de soins de l’autre, coconstruite et coanimée par une équipe de professionnels et de proches partenaires, est au cœur du projet qui a conduit, en 2016, à une expérience pilote en orthopédie. En offrant, par l’intermédiaire de ce projet, un accès à l’expertise développée par leur équipe, nos collègues de l’UdeM ont agi comme de réels mentors auprès de notre équipe émergente d’intégration du partenariat patient en formation et en recherche.

UN PATIENT PARTENAIRE PIONNIER À LA FMSS

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Stéphane Laberge participe au projet depuis ses débuts. Il possède une vaste expérience de vie avec la maladie et, par conséquent, une certaine connaissance des soins de santé, lui qui souffre d’arthrite depuis l’âge de deux ans. M. Laberge croit fortement à cette nouvelle vision de la prestation de soins. « Je pense que le milieu médical a besoin d’avoir le point de vue de ceux qui vivent avec la maladie, de leur regard, de leurs yeux », confie celui qui agit à titre de patient coach et qui a contribué à l’élaboration du projet en tandem avec la Pre Diane Clavet, qui le pilote actuellement. M. Laberge a investi temps et efforts dans ce projet en collaborant à l’élaboration des processus de recrutement et d’intégration des patients/proches partenaires ainsi qu’à la promotion de cette approche à la FMSS. Il s’est impliqué directement dans l’accompagnement des premiers patients/proches partenaires qui ont intégré des équipes de travail liées à la formation des étudiants. Les différentes expériences acquises par M. Laberge,


notamment ses habiletés de communication et de travail avec des équipes, ont facilité ces démarches. Le premier défi est de cibler les patients partenaires et de les solliciter. Les patients recrutés, tout comme les professionnels des équipes participant à ce partenariat, doivent avoir le désir de coconstruire par l’intermédiaire de leur travail conjoint. Ils seront donc systématiquement formés ensemble à cette façon de travailler en partenariat.

LES BÉNÉFICES EN CONTEXTE PÉDAGOGIQUE

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Laberge salue l’humilité dont font preuve les membres de la profession médicale qui acceptent d’ajouter des patients partenaires au sein de différents comités. Il s’est d’ailleurs récemment joint à un groupe formé à l’invitation de la Pre Anne-Marie Boire-Lavigne, directrice du Bureau de développement de l’éthique de la FMSS, qui pilote la mise sur pied de nouvelles activités pédagogiques sur l’expérience patient en regard de la maladie, du handicap, de la douleur chronique, de la souffrance et de la fin de vie. L’intégration des patients partenaires dans un groupe de travail exige que les professeurs ajustent la présentation de leurs contenus de discussion pour s’assurer d’une compréhension commune. Solliciter explicitement l’avis des patients et des proches intégrés à l’équipe et en tenir compte dans la poursuite des discussions est essentiel à leur participation optimale. « Dans un comité impliquant un patient partenaire, un professeur est appelé à travailler plus étroitement en tandem avec ce dernier et à soutenir le groupe dans l’adoption de stratégies favorisant l’atteinte du mandat du groupe », souligne la Pre Boire-Lavigne. « Mais ces efforts en valent la peine. En nous communiquant avec détachement leur expérience, les patients partenaires nous permettent d’identifier des contenus de formation qui nous échapperaient autrement et à les intégrer aux priorités d’apprentissage. »

DU CÔTÉ DE LA RECHERCHE

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ans une causerie récente organisée par le Centre de recherche du CHUS (CRCHUS) en collaboration avec l’équipe de la FMSS, un patient témoignait de son vécu lorsqu’on l’a sollicité pour intégrer une équipe de recherche : « Le patient ne se considère pas, a priori, comme un partenaire actif dans le processus de la recherche. Théoriquement, on pourrait penser qu’un patient et ses proches peuvent difficilement collaborer à la recherche. Or, on a tort. Un chercheur peut améliorer grandement l’efficacité de ses travaux et potentiellement trouver plus rapidement des réponses à ses hypothèses s’il se pose les bonnes questions, s’il a le point de vue des patients dès le départ. Le rôle du patient est de prendre sa condition en main. Le rôle du patient partenaire est d’aider celui qui cherche à améliorer la santé des patients. Par son attitude, ses efforts et sa contribution, il peut soutenir les gens dont le rôle est de trouver des solutions. » Christine Loignon, professeure au Département de médecine de famille et de médecine d'urgence et chercheuse au Centre de recherche — Hôpital Charles-Le Moyne, a accepté la responsabilité du projet facultaire de sensibilisation et de soutien à l’intégration des patients partenaires en recherche. Elle fait équipe avec Mme Amélie Bouchard, représentante de la population. La Pre Loignon nous rappelle qu’il y a plusieurs cas de figure de la participation du patient partenaire en recherche. Son apport peut être bénéfique de différentes façons : dans la détermination des priorités de recherche, dans la précision des objectifs et des protocoles pour des projets précis et dans la diffusion des résultats de recherche. Recenser les différentes initiatives en ce sens ainsi que les leçons d’expérience qu’on peut en tirer est très aidant pour les chercheurs qui s’inscrivent dans cette tendance en pleine expansion.

L’AVENIR

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elon M. Laberge, « le modèle est perfectible, mais il faut bien commencer quelque part ». Il estime que le fait de prendre connaissance de la perspective des patients

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au moyen de l’écoute et de véritables échanges, contribuera à ce que le patient soit un véritable partenaire de ses soins, en tandem avec les professionnels de la santé. Il cite en exemple sa propre expérience avec la prestation des soins de santé. « Je demeure convaincu qu’un véritable partenariat aurait permis et permettra de réduire la souffrance, le temps et les coûts », dit-il. Il termine en mentionnant qu’il est difficile de prédire quel sera exactement son apport à la formation médicale; chose certaine, il se réjouit d’avoir l’occasion d’influencer les prochaines générations. La Pre Clavet invite ses collègues à ne pas manquer les occasions où des professeurs qui se sont lancés dès le début dans ce projet partageront l’expérience de travailler avec des patients partenaires dans des comités liés à l’enseignement, dans le cadre de l’élaboration d’activités pédagogiques ou dans des équipes de recherche. Et même pour ceux et celles qui n’ont pas été formés en bénéficiant de cette approche de manière explicite, il est possible d’emboîter le pas en facilitant l’intégration de patients/ proches partenaires dans nos milieux de soins. D’importants partenaires hospitaliers de la FMSS, tels que le CIUSSS de l’Estrie – CHUS et le CIUSSS Saguenay–Lac-Saint-Jean ont déjà plusieurs années d’expérience en ce sens : cette approche fait partie intégrante des orientations de l’établissement et différents projets d’amélioration des soins et services ont été réalisés en partenariat avec des usagers. Certains médecins responsables d’unités d’enseignement en médecine familiale de notre réseau participeront en septembre prochain à une séance de formation sur l’intégration des patients partenaires dans leur contexte.

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epuis 50 ans, la FMSS est fortement consciente de sa responsabilité sociale et est résolue, à chaque étape de son évolution, à prendre les moyens de garder le cap sur cet aspect de sa mission. C’est dans cette foulée qu’elle s’appuie désormais sur un partenariat grandissant avec les patients, les proches et les représentants de la population pour jouer toujours mieux son rôle en formation et en recherche.


ENSEIGNEMENT DOCTORAT

en médecine A

près l’approche par problèmes, les patients standardisés et les simulations, comment était-il possible de bonifier la formation des médecins ? C’est le défi que nous avons relevé. À l’automne 2017, la FMSS offrira une formation en médecine entièrement révisée, enrichie et modernisée. Il s’agit d’un changement curriculaire majeur, d’un vaste chantier, qui concerne l’ensemble des personnes engagées dans la formation médicale de la FMSS. Dès 2020, les étudiantes et les étudiants du programme de médecine en sortiront mieux préparés pour entreprendre leur formation postdoctorale. Ils seront outillés pour faire face à des situations de soins complexes, pour répondre aux besoins des personnes de tous âges qui présentent des maladies chroniques ainsi que pour relever les défis de santé associés au vieillissement de la population.

RENOUVEAU CURRICULAIRE | DOCTORAT EN MÉDECINE La médecine [et la pédagogie] avance. Nous aussi.

ASSURER LA COHÉRENCE DES APPRENTISSAGES « Il était devenu essentiel d’actualiser le programme de doctorat en médecine afin de continuer à former des médecins compétents, aptes à répondre aux besoins grandissants des patients et capables de relever les nouveaux défis en santé du Québec et du Nouveau-Brunswick », souligne la Pre Ève-Reine Gagné, vice-doyenne aux études prédoctorales. « Cette transformation était nécessaire parce que la médecine, le réseau de santé et l’enseignement ont évolué. »

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out en tirant profit des grandes forces du programme dans sa forme actuelle, la direction du programme souhaitait augmenter la cohérence entre les activités d’apprentissage du curriculum et l’évolution de la pratique médicale. Au terme d’une réflexion approfondie sur cinq ans (2009 à 2015), un travail colossal a été entrepris pour construire le nouveau

curriculum. Celui-ci repose sur six grandes orientations : l’agir avec compétence, le décloisonnement disciplinaire, l’approche globale ou généralisme, la collaboration professionnelle, la flexibilité et une gestion de programme efficace et dynamique. La direction du programme a dû effectuer des changements dans la structure du programme. « Nous avons réfléchi aux contenus, aux formules pédagogiques, à l’horaire et aux activités d’évaluation, et nous nous sommes interrogés sur chaque élément de la formation pour élaborer un programme de médecine moderne », explique la Pre Ghislaine Houde, vice-doyenne adjointe au renouveau curriculaire. « Tout a été remis en question, ce qui nous a amenés à développer ou réévaluer pas moins de 65 nouvelles activités pédagogiques (cours) en plus de plusieurs stages déjà existants. »


RENFORCER LA CULTURE DE L’APPRENTISSAGE PRATIQUE

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e plus grand changement introduit au programme pour 2017 est une approche fondée sur l’Agir avec compétence. Avec l’appui et la contribution du Service de soutien à la formation (SSF) de l’UdeS, le curriculum 2017 permettra au futur médecin d’apprendre dans des situations réelles ou simulées, représentatives de leur future pratique.

« Les étudiants doivent acquérir la capacité d’agir adéquatement dans les différentes situations de soins cliniques. L’enseignement de connaissances ne suffit plus. Nos étudiants doivent également répondre aux exigences grandissantes des milieux par le développement de compétences devenues essentielles en prévention et promotion de la santé, en formation, en gestion et en recherche », mentionne la Pre Houde. « Les situations de soins incluent également la modification des habitudes de vie, le professionnalisme et la collaboration, le raisonnement éthique et les soins de fin de vie. » De plus, l’apprentissage actif et les activités d’immersion clinique précoce, qui ont toujours constitué des éléments distinctifs du programme depuis sa création en 1966, seront encore rehaussés.

ILLUSTRER LA VRAIE VIE GRÂCE À UN PARCOURS DE PROFESSIONNALISATION

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ans un parcours de professionnalisation, les cours sont organisés autour de situations professionnelles à la complexité croissante qui rendent visible la progression du développement de la pratique professionnelle. Le nouveau programme de médecine a ciblé cinq situations professionnelles types : soins, promotion (de la santé), formation, gestion et recherche. Selon la Pre Houde, ces situations professionnelles types correspondent aux attentes réelles qu’a aujourd’hui la société envers les médecins, ce qui permet d’offrir un programme représentatif de la pratique. La complexité croissante d’une situation professionnelle type est bien illustrée dans

celle des soins. On demandera ainsi aux étudiants de répondre d’abord aux besoins de personnes présentant des problèmes de santé fréquents, avec des symptômes typiques, dans un contexte social sans difficulté. Puis, au fur et à mesure de leur avancement dans le programme, les étudiants seront appelés à répondre aux besoins de personnes présentant des problèmes de plus en plus graves et complexes, avec de multiples antécédents et des symptômes atypiques qui pourraient avoir une incidence sur plusieurs sphères de leur vie (physique, mentale et sociale).

UNE COMMUNAUTÉ MOBILISÉE VERS LA RÉUSSITE

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e nouveau programme veut aussi prendre en compte certaines notions comme la santé mondiale, les patients provenant de communautés et de groupes d’âge variés, le fait de considérer la personne soignée dans sa globalité et les contextes de soins variés (autres que l’hôpital), notamment. Enfin, le programme renouvelé permet de répondre aux nouvelles exigences des examens du Conseil médical du Canada et aux critères d’agrément des facultés de médecine au Canada.

« L’éducation médicale a également connu d’importants développements dans la dernière décennie », précise la Pre Houde. « La médecine avance et la formation s’adapte. Nous voulons un programme dynamique, arrimé aux méthodes pédagogiques actuelles. Nous avons donc adopté une approche par compétences intégratrice qui facilite le développement de l’interdisciplinarité. » Cette mobilisation massive des professeurs rend la vice-doyenne adjointe particulièrement fière, puisque plus d’une centaine de personnes se concertent pour faire aboutir cet immense chantier. Des individus au dynamisme reconnu provenant de plusieurs disciplines ont été recrutés à la direction des diverses activités pédagogiques. De tels « champions » attirent et mobilisent les autres enseignants. De fait, si le nouveau programme constitue une transition importante pour les étudiantes et étudiants, les répercussions des changements pédagogiques et administratifs touchent profondément les professeurs. La perception même de leur rôle d’enseignant

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est touchée. D’une part, ils sont appelés à travailler en équipes interdisciplinaires, ce qui se faisait déjà, mais de façon plus importante qu’auparavant. D’autre part, certains découvrent à quel point l’enseignement peut devenir un puissant levier d’amélioration continue de leur propre pratique.

UNE CULTURE AVANT-GARDISTE EN PÉDAGOGIE MÉDICALE

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e dernier changement de cette ampleur remonte à 1987, au moment où l’UdeS s’était démarquée par son approche par objectifs et la méthode d’apprentissage par problèmes (APP). « Cette nouvelle approche pédagogique moderne illustre bien notre préoccupation constante à former des médecins compétents et engagés dans la communauté », affirme le Pr Pierre Cossette, doyen de la FMSS.

CINQ MODIFICATIONS MAJEURES SERONT APPORTÉES AU PROGRAMME DE DOCTORAT EN MÉDECINE OFFERT EN 2017 : • la formation ancrée dans la pratique est rehaussée et les apprentissages sont centrés sur des situations cliniques réelles dans une approche globale; • les compétences sont développées de manière progressive en encourageant l’autonomie de l’étudiant; • de nouvelles formules pédagogiques, telles que l’apprentissage par équipe (APÉ) ou la méthode des cas, sont intégrées au programme; un mentor accompagnera en outre l’étudiant dans ses apprentissages et le développement de son identité professionnelle; • les activités d’enseignement ne seront plus organisées par organe-systèmes : les connaissances nécessaires à la compréhension du fonctionnement et de la complexité du corps humain sont maintenant intégrées à des situations cliniques qui font appel à toutes les disciplines médicales, à l’image de la pratique réelle du médecin; • le matériel pédagogique sera entièrement numérique.


RECHERCHE IPS

20 ans

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L’INSTITUT DE PHARMACOLOGIE DE SHERBROOKE : l’interdisciplinarité comme pivot de l’innovation

e 25 novembre 1997, l’Institut de pharmacologie de Sherbrooke (IPS) est inauguré. Dès sa fondation, il se distingue par l’originalité de son approche scientifique interdisciplinaire : sa bâtisse, qui comprend 2 500 m2 de laboratoires, abrite des professeurschercheurs, des scientifiques et des étudiants des départements de pharmacologie et de chimie. À l’heure du décollage de la biotechnologie au Québec, un étage est aussi aménagé afin d’accueillir des entreprises en démarrage. Aujourd’hui, les forces vives de l’IPS sont rattachées à la fois à la FMSS et aux facultés de génie et des sciences. L’IPS participe à l’enrichissement de la formation universitaire de jeunes scientifiques de haut calibre en fournissant un environnement riche en infrastructures de recherche. Même si sa vocation de recherche en pharmacologie et en chimie pharmaceutique est au cœur de ses activités, l’IPS appuie le développement d’entreprises en démarrage afin de permettre aux technologies novatrices et à fort potentiel commercial de voir le jour. Presque 20 ans plus tard, ce modèle est plus pertinent que jamais. Les Prs Éric Marsault et Philippe Sarret, directeur et codirecteur de l’IPS, nous ouvrent les portes de l’établissement.

UNE APPROCHE SCIENTIFIQUE QUI MISE SUR LA DIVERSITÉ DES DISCIPLINES ET DES EXPERTISES

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’idée audacieuse de fonder un tel institut de recherche fût portée par le Pr Pierre Sirois, chercheur réputé en pharmacologie. En s’alliant notamment au Pr Pierre Deslongchamps, sommité en synthèse de produits naturels et macrocycliques, ainsi qu’à plusieurs collègues des départements de pharmacologie et de chimie, le Pr Sirois voulait assurer une meilleure transition des découvertes universitaires vers les entreprises en mettant à profit les

connaissances des chercheurs en pharmacologie. Il souhaitait également réunir plusieurs expertises scientifiques dans un même lieu. « Dès le départ, il y a eu une réelle volonté de décloisonner le modèle en silo qui était la norme en recherche fondamentale », souligne Éric Marsault. « À l’époque, c’était avant-gardiste et cela a pris plusieurs années avant que les mentalités évoluent et que l’interdisciplinarité fasse partie du quotidien. » Pour ce faire, au-delà de plateformes et d’espaces physiques communs, les équipes de recherche se sont regroupées autour de thèmes communs et novateurs dans les maladies cardio-vasculaires, la douleur, le cancer, mais aussi les technologies de pointe. Aujourd’hui, l’IPS compte sur une équipe chevronnée de 36 professeurs-chercheurs,


186 étudiants et 40 professionnels de recherche en pharmacologie, en chimie médicinale et organique, en physiologie animale, en médecine, en imagerie biomédicale, en génie électrique, chimique, biotechnologique et en biologie structurale. Le « multilinguisme scientifique » est un gage d’originalité qui permet aux chercheurs de se démarquer sur la scène internationale.

LA COLLABORATION COMME PIERRE D’ASSISE

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’IPS a choisi une approche de recherche collaborative et interdisciplinaire favorisant l’éclosion de projets originaux et novateurs pour la mise au point de nouveaux médicaments et d’agents diagnostiques. Afin d’ajouter de la valeur à ces travaux de recherche et à l’expertise de ses membres, l’Institut favorise les liens avec des collaborateurs internes et externes à l’UdeS et notamment avec le secteur privé. À ce jour, le tiers des fonds de recherche de ses membres est issu de financement associé au privé, une proportion élevée en comparaison aux laboratoires universitaires travaillant dans le même domaine.

« Les attentes relatives aux retombées, combinées aux changements récents dans les modes de financement de la recherche en santé, rendent impératif ce genre de collaboration », ajoute le Pr Marsault. La présence de plusieurs plateformes scientifiques de haut niveau illustre également l’importance de la mise en commun d’équipements et d’expertises. « Les plateformes de chimie, en RMN (résonance magnétique nucléaire), en imagerie, en signalisation cellulaire et en biophotonique, sont autant d’outils de collaboration permettant d’avoir accès à de la technologie de pointe. Ultimement, ces plateformes permettent de pousser plus loin les projets de recherche, donnant ainsi une valeur ajoutée et une originalité aux recherches de nos membres, et permettant aussi d’attirer des collaborateurs », renchérit Philippe Sarret.

LE TRANSFERT TECHNOLOGIQUE VERS LES INDUSTRIES BIOMÉDICALES

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out en réalisant d’importants travaux en recherche fondamentale, l’IPS héberge des entreprises en démarrage. La maturation et la valorisation des recherches de ses membres sont un volet important de sa mission, et l’IPS accompagne ses professeurs-chercheurs dans ce processus. Tous les incubateurs d’entreprises ont leurs entreprises vedettes. Par exemple, on retrouve à l’IPS PhenoSwitch Bioscience, fondée par le Pr Robert Day, une entreprise spécialisée en analyse de spectrométrie de masse en tandem et en protéomique. On y retrouve aussi Immune Biosolutions, une entreprise fondée par des étudiants de l’UdeS qui produit des anticorps de haute qualité pour la détection et les applications thérapeutiques. Avec des approches originales, ces deux entreprises accélèrent la recherche et le développement de médicaments. Ce maillage universitéindustrie est une solution gagnante qui profite aux deux parties. Ainsi, les recherches peuvent commencer à partir de la découverte d’une nouvelle molécule bioactive et se poursuivre jusqu’à l’essai clinique en passant par l’étude des différentes applications possibles. Plusieurs projets issus des labos de l’IPS sont au stade d’évaluation préclinique. En bout de piste, des partenariats avec l’industrie pharmaceutique mènent à des percées bénéfiques pour la population.

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PRENDRE LE VIRAGE DE LA RECHERCHE TRANSLATIONNELLE

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e principal enjeu actuel de la recherche en santé repose sur la réussite d’une recherche véritablement translationnelle, c’est-à-dire une recherche axée sur une approche allant de la molécule au patient, et vice-versa. Cette approche nécessite une forte collaboration entre les professeurschercheurs, les équipes médicales et les patients. Selon le Pr Marsault, « l’intégration géographique, sur un seul campus, de l’IPS et de ses partenaires que sont la FMSS, le Centre de recherche du CHUS, le Centre d’imagerie moléculaire, le Pavillon de recherche appliquée sur le cancer et plusieurs entreprises, dont Charles River, rend le milieu sherbrookois unique et constitue un atout qui permet de mettre en application la science interdisciplinaire et translationnelle plus naturellement que dans des centres plus grands et plus éparpillés. Dans ce sens, nous jouons notre taille et notre niveau d’intégration comme un avantage concurrentiel ». Par son approche inter-disciplinaire et son désir de transformer les résultats de la recherche universitaire en occasions de développement, l’IPS s’inscrit parfaitement dans ce courant. Il permet aux professeurs-chercheurs de demeurer concurrentiels et de participer à des projets de recherche à fort impact dans les domaines thérapeutique et diagnostique.


RECHERCHE INITIATIVES

étudiantes PRODUIRE DES ŒUFS… ET DES ANTICORPS !

ENTREPRENEURIAT SCIENTIFIQUE NOUVEAU GENRE La grande majorité des diplômées et diplômés aux études supérieures ne se destinent pas à une carrière universitaire. Pour soutenir une nouvelle génération d’étudiants entrepreneurs, l’UdeS a mis sur pied en 2011, en partenariat avec les gouvernements provincial et fédéral et le milieu des affaires, l’Accélérateur de création d’entreprises technologiques (ACET). L’ACET qui a pour mission de transformer des projets étudiants originaux en entreprises commerciales fructueuses. C'est un concept unique qui se distingue et qui a fait ses preuves. Coup d’œil sur trois entreprises de diplômés et d’étudiants de l’UdeS qui font partie de cet écosystème entrepreneurial du secteur des sciences de la santé.

Frédéric Leduc, PDG et le cofondateur d’Immune Biosolutions, ne s’est jamais vu comme un entrepreneur. Jamais ! Il est d’abord et avant tout un scientifique, un scientifique créatif. Tout au long de son parcours de formation et au fil des emplois qu'il a occupés, Frédéric a accumulé plusieurs expériences significatives qui ont finalement fait de lui un entrepreneur. En 2011, il travaillait dans son laboratoire et réalise que la plupart des anticorps qu’il manipule sont de mauvaise qualité. « Je me suis dit que ça devait être possible de fabriquer de meilleurs anticorps », souligne Frédéric. « Les anticorps sont des outils très utilisés en recherche, en diagnostic et maintenant en thérapeutique. En constatant que 21 des 23 derniers Prix Nobel ont utilisé des anticorps pour faire leur découverte, j’ai pensé qu’on pouvait faire quelque chose de mieux. » Avec son idée en tête, il approche les gens de l’ACET et convainc ses deux partenaires scientifiques de se joindre à l’aventure. C’est en mai 2012 qu’Immune Biosolutions voit le jour. « L’innovation se trouve à l’intersection de plusieurs disciplines », explique Frédéric. « Il faut savoir s’entourer ! Je crois aussi qu’une façon de briser les barrières consiste à former les étudiants au langage de l'entreprise. » L’utilisation d’anticorps est essentielle pour la recherche biomédicale. Les anticorps permettent aux chercheurs de détecter, d’identifier et d’observer les interactions avec différentes protéines. L’innovation d’Immune Biosolutions réside dans ses processus uniques de vaccination de poules et d’extraction des anticorps à partir du jaune d’œuf. Les autres processus existants de production d’anticorps, notamment avec la souris et le lapin, nécessitent des prises de sang répétées ou même une collecte des organes lymphatiques, alors qu’Immune Biosolutions peut fournir aux chercheurs un produit de haute qualité dans un court délai sans stress important pour les animaux.

METTRE AU POINT UN OUTIL DIAGNOSTIQUE D’UNE GRANDE EFFICACITÉ

Récemment, Immune Biosolutions a annoncé son déménagement dans l’Espace LABz situé dans le Parc scientifique de Sherbrooke. Depuis le récent succès d’Immune Biosolutions à l’international, les installations actuelles de l’entreprise ne permettent plus de soutenir la croissance de ses activités.

François-Olivier Mc Duff est PDG et fondateur de Raspberry Scientific Inc. Son entreprise tente de mettre au point un outil diagnostique sérologique d’une grande efficacité par rapport aux méthodes présentement sur le marché. Normalement, la sérologie consiste à évaluer l’immunité d’une personne face à une maladie en mesurant la quantité d’anticorps spécifiques de cette maladie dans son sang. Une multitude de facteurs, dont entre autres les délais nécessaires à l’apparition détectable d’anticorps, ne rendent pas les outils de diagnostic actuels fiables à 100 %.

Le projet Espace LABz s’inscrit dans la Stratégie Innovation, partenariat, entrepreneuriat (IPE) de l’Université de Sherbrooke, qui vise à faire le lien entre la science et l’entrepreneuriat pour soutenir l’innovation. Espace LABz sera situé au cœur du Parc scientifique de Sherbrooke, à proximité des joueurs clés de la recherche et de l’industrie des sciences de la vie, à quelques pas de la FMSS.

Mais cela est peut-être sur le point de changer. François-Olivier n’en est pas à sa première entreprise. Raspberry Scientific est sa troisième. Or, le degré de difficulté de mise en commercialisation de cette dernière n’est pas comparable aux deux premières. « J’ai sous-estimé la tâche de l’entrepreneur scientifique », avoue humblement François-Olivier. « Mes journées débordent de tâches qui doivent être faites et pour lesquelles je ne dispose pas des compétences nécessaires, comme la comptabilité, la propriété intellectuelle, le droit des affaires, etc. C’est dans ces moments que tu as besoin d’un coup de main. L’ACET est vraiment un maillage fort dans la mise sur pied de mon entreprise. »


L’outil diagnostique est encore en développement. L’idée de cet outil lui est venue alors qu’après avoir passé plus de cinq ans comme associé de recherche à l’UdeS, il perd son emploi à la suite de la perte de subventions par son laboratoire d’accueil. Pour payer ses factures, il accepte un poste de professeur au Cégep de Saint-Hyacinthe. Il remplace une dame qui est en congé de maternité préventif en raison de la menace de grippe H1N1. « C’est dans ma voiture que l’idée est arrivée », avoue l’entrepreneur. « En 2009, la grippe H1N1 nous a frappés et ça a pris six mois avant qu’il y ait un test fiable. J’ai réfléchi. Il y a deux types d’entrepreneurs : celui qui est choisi par son projet et celui qui choisit son projet. Moi, c’est mon projet qui m’a choisi. Alors, je m’y attaque ! » Puis, il a fait mûrir son projet pendant près de six ans avant de lancer Raspberry Scientific en 2015.

UNIR L’INFORMATIQUE ET LA MÉDECINE Vincent Nault est diplômé du baccalauréat en informatique et doctorant en sciences cliniques de l’UdeS. Aujourd’hui, il est entrepreneur. Son passage à la FMSS devait l’amener vers l’enseignement, mais, une bonne idée, la rencontre de partenaires déterminants et beaucoup de travail, l’ont mené à fonder l’entreprise Lumed en 2012. Lumed commercialise une invention nommée APSS, le premier système canadien de surveillance informatisée de la prescription d’antimicrobiens. Cet outil d’aide à la décision à la fine pointe de la technologie permet non seulement d’optimiser la pratique de la médecine et d’améliorer la qualité des soins, mais aussi de générer d’importantes économies pour les hôpitaux qui l’utilisent.

Depuis 2010, ce logiciel d’antibiogouvernance a permis au CIUSSS de l’Estrie – CHUS d’économiser 2,1 M$ en acquisition d’antimicrobiens. Son impact est tout aussi important sur la durée des d’hospitalisations, la qualité de la prescription ainsi que la consommation d’antimicrobiens, ce qui contribue à prévenir l’émergence d’une résistance.

Le projet prend forme alors que Vincent étudie au programme de sciences cliniques (ce programme porte le nom de programme de recherche en sciences de la santé depuis 2015). Il y fait une rencontre déterminante avec le Pr Louis Valiquette, son directeur et l’instigateur du projet, ainsi qu’avec son partenaire Mathieu Beaudoin, qui fait son doctorat en informatique à l’UdeS tout en contribuant au développement d’APSS. « La FMSS, ses locaux, ses chercheurs, la synergie avec le centre hospitalier et le réseau d’entrepreneurs auquel nous avons accès offrent un contexte favorable pour l’essor d’entreprises », souligne Vincent. « Ce contexte de collaboration a été un facteur clé de notre développement. » APSS repère les ordonnances potentiellement inappropriées et alerte le pharmacien hospitalier. En plus d’accélérer le travail de révision des ordonnances, APSS aide à documenter les interventions médicales et permet de produire les rapports demandés par le ministère de la Santé et des Service sociaux et Agrément Canada. « Si j’avais un conseil à donner aux étudiants aux études supérieures qui souhaitent se lancer en affaires, je les inviterais à ne pas hésiter à parler de leur projet d’entreprise avec leur entourage », mentionne Vincent. « Je leur suggérerais de tester le marché pendant leurs études afin d’obtenir une réponse claire d’intérêt. L’idée, c’est de savoir rapidement s’il y a du potentiel. »

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innover pour la vie

ENTREPRENDRE L’AVENIR Parmi les universités canadiennes dotées d’une faculté de médecine, c’est l’Université de Sherbrooke qui a enregistré la plus forte croissance de ses revenus de recherche au cours des 15 dernières années. L’une de ses forces est l’arrimage du transfert technologique avec les initiatives entrepreneuriales et l’innovation ouverte. L’Université de Sherbrooke s’engage plus que jamais dans son écosystème partenarial unique, qui englobe tant la recherche fondamentale qu’appliquée, le transfert technologique et l’innovation sociale ainsi que l’esprit entrepreneurial qui la caractérise. Une stratégie majeure a été lancée en 2015 pour soutenir la relève entrepreneuriale et le développement local, annonçant des investissements de quelque 60 M$ sur une période de 10 ans.


RECHERCHE PARLONS

sciences

PRÉPARER LA RELÈVE EN SCIENCES

U

n rapport daté de 1949 de la Banque Royale du Canada précisait : « Quoi qu’on puisse dire de la science, il faut admettre deux choses : elle a contribué à rendre l’existence d’aujourd’hui confortable par rapport à celle d’il y a un ou deux siècles et elle a en même temps compliqué la vie. » Intelligence artificielle, organismes génétiquement modifiés, réchauffement climatique : voilà de nouvelles réalités, qui, pour reprendre l’expression de la Banque Royale, pourraient nous compliquer la vie. Pour mieux comprendre et mieux percevoir les risques dans certains cas et les avantages dans d’autres, de solides connaissances scientifiques sont certainement utiles. Malheureusement, l’intérêt pour la science ne va pas en augmentant, alors que faire ?

COMBLER DES LACUNES EN SCIENCES

C

ertains rapports tendent à indiquer que le Québec aurait du rattrapage à faire à l’échelle du Canada pour ce qui est des résultats des élèves à certains tests en sciences. Pourtant, les jeunes s’entendent pour dire que la science est importante dans la vie actuelle ou future. C’est ici qu’entre en scène le programme fédéral Parlons sciences. Fondé en 1993 par Mme Bonnie Schmidt, qui assume d’ailleurs toujours la présidence de l’organisme, Parlons sciences œuvre au Canada afin de sensibiliser, éduquer et intéresser les jeunes et les éducateurs aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie et aux mathématiques. Partout au Canada,

des étudiants en sciences de diverses universités offrent des ateliers scolaires dans le but de faire connaître et aimer les sciences aux jeunes. En se joignant en 2010 à Parlons sciences par l’intermédiaire du Centre d’excellence en neurosciences, l’UdeS et la FMSS souhaitaient créer un lien avec la population sur le thème des sciences en général. Pour ce faire, elles mettent à profit ses meilleurs ambassadeurs : ses étudiants. « Il y a un désintérêt de plus en plus important des jeunes à l’égard de la science. Il est donc crucial d’éveiller leur intérêt pour les sciences et les technologies et de les initier très tôt à celles-ci au cours de leur cheminement scolaire. Qui sait, les élèves que nous rencontrons aujourd’hui


sont peut-être les futurs étudiants de l’Université de Sherbrooke », indique le Pr Philippe Sarret, directeur du Centre d’excellence en neurosciences et instigateur, avec Nicolas Beaudet, du projet en Estrie.

Les bénévoles s’investissent dans Parlons sciences de façon tout à fait volontaire. Ils reçoivent une formation avant d’intervenir directement auprès des élèves », note Marie-Ève Dumas, l’une des coordonnatrices de l’activité qui compte 42 bénévoles.

LES ACTIVITÉS OFFERTES PAR PARLONS SCIENCES

Pour Emmanuelle Carty, étudiante au baccalauréat en service social et détentrice d’un baccalauréat en biochimie, il ne faut pas minimiser l’importance d’avoir des modèles pour intéresser les jeunes aux sciences, et les étudiants de l’UdeS en constituent d’excellents pour les jeunes de l’Estrie. « Mon premier contact avec la science s’est fait par l’intermédiaire des Débrouillards : je reproduisais les expériences qui y étaient proposées. C’est ce qui, dans ma jeunesse, a développé mon goût pour la science. »

En Estrie, les activités offertes aux jeunes vont de la chimie à la physique en passant par la biologie humaine, l’écologie, l’informatique et la robotique mathématique. Pour la période 2015-2016, 3 996 élèves ont été rejoints dans des écoles parfois aussi éloignées que Saint-Adrien, Stanstead ou East Hereford.

DONNER UN VISAGE À LA SCIENCE Il semble que l’engouement en Estrie soit tel que l’arrivée de bénévoles supplémentaires sera toujours la bienvenue. « Nous allons dans chaque faculté pour faire du recrutement.

Comme les enseignants, les mentors peuvent jouer un rôle important dans la réussite des étudiants. Quatre-vingts pour cent des jeunes de 16 à 18 ans sont d’avis que le fait d’avoir accès à un mentor ou à de l’aide aux devoirs les aiderait à obtenir de meilleurs résultats dans les cours de sciences.

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innover pour la vie

« Il faut évidemment aimer l’enseignement, les enfants et la science, et je trouve important de pouvoir apporter des connaissances aux enfants, c’est très gratifiant », affirme Marie-Ève Dumas, qui étudie à la maîtrise au programme de physiologie. Elle y voit d’ailleurs une façon d’ajouter une autre dimension à ses compétences. « D’une séance à l’autre, les enfants me reconnaissent, s’informent de ma prochaine visite et m’identifient au plaisir qu’ils ont eu à faire des découvertes. C’est très motivant, on redonne aux enfants le goût à la science », conclut Emmanuelle Carty.


LE SITE DE SAGUENAY

Opitciwan est la version atikamekw d’Obedjiwan. Bien que cette communauté autochtone de la Haute-Mauricie se situe sur le même parallèle que Paris et sur le même méridien que New York, ses quelque 3 000 habitants vivent dans un environnement qui n’a rien d’urbain. Il faut prévoir un déplacement de dix heures pour s’y rendre à partir de Sherbrooke ou de quatre heures trente à partir de Saguenay. Ce seul trajet suffit à convaincre que le village n’est pas exactement une mégapole.

un pont ENTRE SHERBROOKE ET L A CULTURE AUTOCHTONE

U

n groupe d’étudiants du programme de doctorat en médecine de Sherbrooke et de Saguenay ne s’est pas laissé décourager par ce périple pour participer à la mini-école de médecine d’Opitciwan. Cette mini-école annuelle vise à inspirer et à encourager les jeunes des Premières Nations à envisager une carrière dans les sciences de la santé en leur présentant les ressources scolaires, financières et sociales qui s’offrent à eux. En retour, elle cherche également à sensibiliser les étudiants en médecine à la culture autochtone tout en leur permettant de contribuer à un service communautaire. Ni la distance, ni le dépaysement, ni le choc culturel n’ont ralenti l’enthousiasme des étudiants de la FMSS. « Je suis très impressionnée de voir le temps que les étudiants consacrent à se préparer. Ils déploient beaucoup de créativité pour préparer les ateliers offerts aux jeunes », explique la responsable du projet et

doyenne associée au site de Saguenay, la Pre Sharon Hatcher.

UN HORAIRE CHARGÉ Le programme, financé par le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et par le ministère de la Santé et des Services sociaux, comprend des ateliers offerts aux enfants du primaire en avantmidi. Ces ateliers vont de la découverte des sens à des conseils de base pour prendre soin d’un enfant. L’après-midi, les étudiants rencontrent des élèves du secondaire pour une animation sur le thème de la sexualité. Le programme comprend également une présentation faite par une étudiante en médecine autochtone originaire de Mashteuiatsh au Lac-Saint-Jean. Cette présentation porte sur la persévérance scolaire et brosse un portrait des professions en santé.


Le but est qu’un jour nous puissions lire des noms comme Ishpatao, Wezineau, Mattawa, Mequish ou Chachaï sur la mosaïque des finissants. Avant de quitter Opitciwan, les étudiants ont également eu l’occasion de rencontrer un groupe du centre d’hébergement pour les aînés. Pendant ce moment très émouvant, ils ont entendu des récits allant de la terrible réalité des pensionnats autochtones à des cas de discrimination vécus par les Atikamekw au sein du système de santé.

VOIR AU-DELÀ DES PRÉJUGÉS Le Petit Robert définit le préjugé comme suit : « Croyance, opinion, préconçu souvent imposé par le milieu, l’époque, l’éducation; parti pris, idée toute faite. » Anne-Sophie Lepage fait partie du comité organisateur de cette initiative. Elle a beaucoup aimé son expérience. Pour cette étudiante au programme de doctorat en médecine, cette occasion d’aller à la rencontre des Premières Nations lui a permis de voir au-delà des préjugés. Elle a pu se faire une idée de la réalité en la vivant de près plutôt qu’en ne se fiant qu’à l’image un peu déformée par les préjugés qui nous est offerte. « Je voulais pouvoir poser mon propre regard sur cette réalité, et me faire ma propre idée. C’est vrai que cette société est confrontée à des problèmes, mais cette expérience m’a permis de constater qu'elle désire réellement améliorer sa condition. »

La Pre Sharon Hatcher est du même avis : « Y aller me permet de voir les beaux côtés de cette culture; je peux voir au-delà des stéréotypes. Les conditions des communautés autochtones sont un sujet d’actualité et je crois qu’il est possible de faire partie des pistes de solutions plutôt que de faire partie du problème. Les bénéfices d’une telle collaboration sont subtils et difficilement mesurables, mais un projet comme la mini-école contribue à améliorer le dialogue entre Québécois et peuples autochtones. »

AU BÉNÉFICE DE CEUX QUI Y PARTICIPENT Charlotte Leroy participe également à cette activité. Elle y voit une façon de s’intéresser à une autre culture. « L’expérience en vaut la peine, ce sont des gens qui ont beaucoup à nous apporter et c’est très stimulant. Et, je constate qu’il est important de connaître l’histoire afin de pouvoir comprendre les patients. » Cette année, une trentaine d’étudiants ont participé à ce projet qui n’en avait intéressé que six à l’origine. Anne-Sophie Lepage envisage même de pouvoir y consacrer une partie de sa future pratique médicale. « Pratiquer en région est pour moi une belle façon de mettre en valeur la débrouillardise. »

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innover pour la vie

UN DÉPAYSEMENT SANS TRAVERSER DE FRONTIÈRES Pour l’Association des facultés de médecine du Canada (AFMC), le concept de santé mondiale « fait référence aux problèmes de santé, à leurs conséquences et aux préoccupations qui transcendent les frontières nationales, qui peuvent être influencés par des circonstances ou des expériences des autres pays et qui sont mieux abordés par des actions et des solutions coopératives. » (Plan stratégique – BRI, annexe A) À la lumière de cette définition, la Pre Hatcher considère la mini-école de médecine à Opitciwan comme une expérience de santé mondiale. Selon elle, « pas besoin de quitter les frontières pour vivre une expérience de santé mondiale ».


Josianne Bolduc Veritatem in charitate, 2017 Format : 100 cm x 213 cm Médium / support : infographie, dessin, embossage, gravure sur verre au jet de sable

Nicole Benoit Femme et homme médecine 2017 Format : 126 cm X 91 cm Médium / support : estampe rehaussée sur papier Arches et gravure sur cuivre

Myriam Yates Transition, écosystème, recommencement, 2017 Format : 122 cm x 122 cm Médium / support : photographies sur papier archive sans acide montées sur aluminium et protégées par un plexiglas

Geneviève Chevalier 18 263 jours en médecine, 2017 Format : 63 cm X 242 cm X 6,3 cm Médium / support : infographie, photographie

50 e DE LA FMSS; UN LEGS TANGIBLE

place (Longueuil, Moncton, Saguenay, Sherbrooke) afin de constater l’environnement dans lequel leur œuvre serait exposée.

Différentes activités et divers écrits ont ponctué l’année 2016. Dans le cas de ces festivités, la direction de la FMSS a dévoilé quatre œuvres d’art spécifiques à l’histoire de la Faculté, une pour chacun de ses campus et de ses sites. Ces œuvres ont été réalisées par quatre artistes sous le thème « Mon passage à la FMSS ». Chaque image est accompagnée d’une citation qui provient d’entrevues accordées à l’artiste ou à des journalistes de l’époque.

La portion sherbrookoise des œuvres, intitulée 18 263 jours en médecine, a été réalisée par Geneviève Chevalier. Elle met à l’avant-scène deux diplômées, deux des quatre pionnières ayant fait partie de la première cohorte. Elle évoque le parcours professionnel de ces deux femmes, les Dres Chantal Beaudet et Mireille Lajoie. Des images d’archives, notamment des photographies prises lors de l’inauguration officielle de la Faculté sur lesquelles on les retrouve, alors étudiantes, font partie du montage réalisé par l’artiste. Ensemble, les artistes ont choisi de présenter leur vision respective de la Faculté sous l’angle de ses composantes. Toutes les œuvres intègrent, à des degrés divers, des éléments d’archives.

Pour mener à bien le projet, la FMSS a fait appel à la coordonnatrice académique du certificat en arts visuels de l’Université de Sherbrooke, Josianne Bolduc. Afin de concrétiser cette intention, Mme Bolduc s’est elle-même adjoint la participation de Nicole Benoit, Geneviève Chevalier et Myriam Yates, toutes associées au Département des lettres et communications. Les quatre artistes partagent la même approche : s’inspirer des lieux. C’est ainsi que chacune d’elles s’est rendue sur

Femme et homme médecine 2017 est exposée à Saguenay. Fruit du travail de Nicole Benoit, l’œuvre rend hommage à l’histoire de la FMSS en y présentant des photos de l’ouverture par

Jean Lesage ou encore une photo de six doyens. D’autre part, on peut également y distinguer des références au style architectural des bâtiments, à la présence autochtone et au majestueux fjord. Veritatem in charitate orne les murs du Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick. Josianne Bolduc a conçu cette œuvre autour des armoiries de l’Université de Sherbrooke. D’ailleurs, le titre de cette œuvre, qui rend hommage à la communauté estudiantine et à l’institution universitaire, est également la devise de l’Université. Pour le Campus de Longueuil, Myriam Yates a créé un diptyque photographique intitulé Transition, écosystème, recommencement. La proposition intègre des éléments de salles utilisées par la clientèle étudiante. En observant l’œuvre, le spectateur y retrouvera des uniformes, un miroir sans tain et des images d’archives, le tout donnant une impression de multiples dimensions.


VOTRE FACULTÉ de médecine et des sciences de la santé

Plus de 15 000 diplômés de tous les horizons.

2 295 professeurs, dont 644 professeurs réguliers, œuvrent à la formation de 4 205 étudiantes et étudiants inscrits à l’un de ses 103 programmes de médecine, de sciences infirmières,

de réadaptation, de biochimie, de pharmacologie et d’études médicales postdoctorales.

28 chaires de recherche 73,6 M$ : budget de fonctionnement 66,4 M$ : subventions et contrats de recherche (2015-2016) Faculté fondée en 1961 Accueil des premiers étudiants : 1966

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innover pour la vie


CAMPAGNE MAJEURE 2012-2017 Total

19 694 220 $

ont été amassés depuis le début de la campagne

Vos dons se répartissent comme suit : • Laboratoire de simulation clinique : projet de

13 000 000 $ 2 000 000 $

de dons institutionnels

2 000 000 $

de la Société des médecins de l’UdeS

2 250 000 $

en dons de particuliers • Chaire de recherche sur l’amélioration de la qualité et la sécurité des soins aux personnes atteintes de cancer :

• Chaire de recherche axée sur le patient et les soins hospitaliers aigus

285 000 $ du CRCHUS 131 000 $ du Service de médecine interne 100 000 $ du Département de médecine 630 000 $ des campagnes de financement • Chaire de recherche en pédagogie médicale Paul Grand’Maison de la Société des médecins de l’Université de Sherbrooke :

309 200 $ supplémentaires provenant de donateurs

• Bourses de recherche aux études supérieures

4 335 000 $ provenant de donateurs

1 000 000 $

provenant de donateurs

USherbrooke.ca/campagne-majeure


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