U3A Contact avril mai juin 2016

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Avril - Mai - Juin 2016 Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles


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URG

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L’U3A recherche : documents, affiches, photos, anciens "Contacts"… pour une exposition-rétrospective Les heureux possesseurs de ce genre de choses peuvent se faire connaître au secrétariat.


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Editorial Bonjour à tous et à toutes, au moment d’écrire ces lignes, l’inspiration n’est pas au rendez-vous. L’angoisse de la feuille blanche ? Difficulté de me concentrer vu les nouvelles à la radio (nous sommes le 22 mars)… ? Peu importe, les mots ne viennent pas. Et puis je tombe sur un éditorial du Plus Magazine qui semble avoir été écrit spécialement pour moi aujourd’hui. Je vous le livre. Tous les coups sont permis Coup de feu. La ville de Louvain projette de lancer une campagne pour lutter contre la pollution engendrée entre autres par les barbecues, coupables de rejeter des microparticules de suie et des hydrocarbures cancérigènes. A long terme, cette machine (à saucisses) infernale pourrait, paraît-il, attenter à notre longévité. En fait, le seul truc qu’on n’a pas encore pensé à nous interdire, et qui est pourtant vraiment dangereux, c’est de respirer. Coup de vent. On croyait avoir tout vu en matière de low cost, mais non ! Une compagnie aérienne à bas prix envisage de faire voyager quelques 110 passagers par avion dans la soute à bagages pour rentabiliser l’espace. L’amicale des sardines en boîtes applaudit cette initiative confraternelle. Coup de cœur. Quinquado, c’est le nouveau vocable pour désigner un phénomène bien connu : à 50 ans et plus, on peut encore avoir un côté franchement ado. Relié à l’actu de février, oui, à 50 ans, on adore aussi recevoir des petits cœurs rouges, des petits trucs gravés « je t’aime » ou des grenouilles qui se transforment en prince pour la SaintValentin. Coup de gueule. « Nous fraterniserons avec les cinq millions de musulmans qui exercent leur religion librement et gentiment, et nous nous battrons contre les dix mille barbares qui tuent, soi-disant, au nom d’Allah. » Au lendemain des attentats de Paris, une passante interviewée devant le Bataclan a fait le buzz avec ce message. Cette intervenante, 77 ans, qui s’appelle Danielle Mérian, a été aussitôt surnommée « Mammie Danielle », surnom contre le quel, cette avocate, militante dans des ONG, s’est insurgée haut et fort. « Je m’appelle Danielle, et je suis avocat. Je suis grand-mère, je suis défenseur des droits humains, mais je ne suis pas une mamie. » Au nom de quoi, en effet, trouve-t-on tolérable ce ton condescendant et faussement protecteur à l’égard des personnes qui n’ont plus 20 ans ? Il est temps que quelqu’un se rebiffe, non ? Respect, Madame Mérian ! Extrait de l’éditorial de Anne Vanderdonckt, Plus Magazine. Marie-José Hulsmans


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C’était en mars 1988


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SOMMAIRE 3 5 7 11 12 13 15

Editorial Sommaire Sciences et pseudo-sciences Chant védique Èl cwène Philosophie / Psychologie Les troubles psychiques de Caligula…

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Psychiatrie transculturelle et existence… Marches Jacqueline et Henri Darras Voyage : Toscane, découverte culturelle Délicieuse et surprenante langue française Traduttore traditore Héritage, le saut reste timide Cotisation 2016-2017 Inscriptions aux cours de promotion sociale Voyage : Les foyers de la renaissance Se réconcilier avec ses enfants après un conflit La Suisse n'est plus le pays le plus heureux du monde

Université du 3ème âge de LIEGE ASBL 416.488.603

Avenue Joseph Prévers, 27 - 4020 Liège Tel : 04/370.18.01 - e-mail : u3aliege@skynet.be Site : www.u3a.be - Compte ING-BE19.3400.1501.3012 -oOoLes articles sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs Mise en page, traitement numérique et réception du courrier Marie-José Hulsmans Relecture : Richard Gillon

Edit. responsable D. Vandijck - Av. J. Prévers, 27 - 4020 Liège


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Au profit de l’U3A

du 9 au 13 mai 2016 Si possible, merci de déposer vos livres, CD, DVD, revues, sous l’escalier central et de prendre contact avec Jacques PALMAERS j.palmaers@laposte.net 0499/62.40.26 Un tout grand merci d’avance à toutes et à tous pour votre participation.


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Sciences et pseudo-sciences relativisme contre universalisme. Il est de bon ton ces temps-ci de dénoncer la science, ou de vider ce mot de son contenu en affublant d'un masque scientifique des théories « fumeuses ». Les buts de la science incluent la découverte de vérités objectives empiriques ; on peut considérer que la science s'approche assez bien de ce but, du moins de temps en temps. Par science il faut entendre tout d'abord une vision du monde qui accorde la première place à la raison et à l'observation, et qui vise à acquérir un savoir précis du monde naturel et social. Elle se caractérise avant toute chose par l'esprit critique, à savoir l'engagement à soumettre ses assertions à la discussion publique, à en tester systématiquement la validité par l'observation ou l'expérience, et à réviser ou abandonner les théories qui ne résistent pas à cet examen ou à ces tests. L'esprit critique a pour corollaire le faillibilisme, c'est-à-dire la conscience du fait que l'ensemble de notre savoir empirique est provisoire, incomplet et susceptible d'être révisé à la lumière de preuves nouvelles ou de nouveaux arguments. Il est néanmoins peu probable que les éléments les plus solidement établis du savoir scientifique soient entièrement abandonnés. (Pour Popper, une théorie est d'autant plus solide qu'elle résiste aux tentatives de la réfuter). Il se peut que le scientifique « s'honore de penser demain autrement qu'aujourd'hui » (Marguerite Yourcenar), contrairement au dogmatique avec qui, dit-elle, « il n'y a pas d'accommodement durable ». « La science n'est jamais entièrement exacte, mais il est également rare qu'elle soit totalement fausse et elle a généralement plus de chances d'être juste que des théories non scientifiques. Aussi est-il rationnel de l'admettre provisoirement. » Bertrand Russel. Pour les relativistes cependant, la science est un « récit » parmi d'autres, sans valeur cognitive particulière. Toutes les connaissances et tous les points de vue se valent. La science n'a pas de statut privilégié en matière de connaissance, particulièrement face aux mythes ou aux pseudosciences. Ces dernières sont baptisées comme étant des « narrations contre-hégémoniques émanant de communautés dissidentes et marginalisées » (nous ne sommes pas responsable de ce jargon!). Autrement dit, les pseudo-sciences sont tout aussi valables, elles rassemblent un savoir millénaire devenu marginalisé depuis l'avènement des temps modernes, mais au potentiel subversif ; ainsi, paradoxalement, des partisans des pseudo-sciences se considèrent souvent progressistes. En matière médicale, le sorcier, le chiromancien et les déclinaisons modernes des thérapies traditionnelles (réflexologie, biologie totale, chromothérapie, aromathérapie, la liste est longue) veulent traiter d'égal à égal avec la médecine moderne, quand ils ne cherchent pas à la disqualifier. Gandhi n'a-t-il pas dit qu'« étudier la médecine occidentale contribue à maintenir notre servitude »? Mais si l'Inde aujourd'hui est


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pionnière en matière médicale, si l'espérance de vie de l'Indien a augmenté de vingt ans en trois générations, ce n'est pas par la grâce de sa médecine traditionnelle ancestrale (ayurvédique), mais par le fulgurant développement de l'industrie et la recherche médicale dans lesquelles le gouvernement indien investit sans compter. La théorie atomique, qui dit que les propriétés des corps dépendent de leur contenu atomique ou moléculaire, est en conflit avec la théorie homéopathique, puisque celle-ci attribue des pouvoirs à des préparations dépourvues d'atomes ou de molécules. Tout argument en faveur de l'une est ipso facto un argument en défaveur de l'autre. Si la science se contentait de faire un certain nombre d'assertions sur le monde réel sans, en même temps, disqualifier « les autres savoirs », elle ne gênerait personne. Mais justement, elle refuse le compromis rationnel, c'est sa force et son intérêt. Galilée a refusé le compromis rationnel qui voudrait que la théorie héliocentrique ne soit « vraie » que relativement aux astronomes, et qu'il y a une autre vérité, celle de la bible, celle du géocentrisme (toutes les connaissances et tous les points de vue se valent). La théorie développée par Copernic et Galilée est étayée par des observations, des arguments rationnels ; elle disqualifie le géocentrisme qui n'est pas une théorie, mais un dogme qui se suffit à lui-même, comme tous les dogmes. Au cours de l'Histoire, la science sera souvent subversive. Le relativisme appliqué aux sciences sociales consiste à dire que toutes les civilisations se valent et que l'universalisme est un concept colonial occidental. La Déclaration Universelle des Droits de l'Homme a été rédigée par des hommes de culture occidentale et imposée au monde entier. Oui, imposée. Si ce n'était pas le cas, elle ne gênerait personne. Mais l'universalisme disqualifie le relativisme culturel ; ainsi l'excision en Egypte, l'homicide rituel en Guinée-Papouasie et l'esclavage en Mauritanie sont devenus intolérables ; et les hommes et les femmes doivent être égaux en droits. Les civilisations ne se valent pas, elles évoluent d'ailleurs assez vite. Science, morale et politique La science a eu et a toujours un immense impact sur les doctrines morales et politiques qui reposent sur des croyances irrationnelles. Le nationalisme et le racisme sont sapés par le scepticisme scientifique. Les idées progressistes en politique ne sont rien d'autre que l'application du scepticisme scientifique aux doctrines que justifient, à un moment donné de l'histoire, l'ordre social existant (l'esclavagisme, le racisme, l'infériorité supposée des femmes ...). Pourtant il est fréquent que les scientifiques n'appliquent pas leur scepticisme spontané à ces doctrines (réactionnaires) ; car ils forment une classe d'individus privilégiés au pouvoir, et ne sont pas disposés à renoncer à leurs privilèges. Les nazis ne choyaient-ils pas les scientifiques ? Aujourd'hui la collaboration entre scientifiques et militaires est structurelle et massive, et elle se fait sans état d'âme. La critique des sciences et des scientifiques, c'est heureux, s'est développée fortement dans le mouvement de 1968 avec la participation de ceux-ci dans la guerre du Viêt-Nam. Le scientifique fou préparant des virus mortifères dans des laboratoires secrets a terni durablement l'image des « savants ».


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Pourtant très vite d'autres ont élevé la voix pour donner à la bioéthique ses lettres de noblesse. Des scientifiques de renommée internationale tels que Axel Kahn, Albert Jacquard ou Jacques Testard ont montré, par exemple, l'inanité des théories racistes en niant le concept de race humaine. Mais les critiques aujourd'hui se concentrent sur les aspects civils de la recherche (nucléaire, OGM, recherche médicale ...) aspects qu'il faut sans doute examiner avec soin, mais dont les conséquences, même en admettant les pires scénarios catastrophes, sont négligeables par rapports aux effets réels de la domination militaire. N'est-il pas étrange que des campagnes incessantes se focalisent contre le nucléaire civil, alors que des bombes nucléaires sont présentes sur notre sol ? Les bénéfices de la recherche civile sont considérés comme quantité négligeable, et on ne se focalise plus que sur les risques. Aujourd'hui, de plus en plus de gens sans la moindre culture scientifique refusent de se faire vacciner, eux et leurs proches. Influencés par les théories complotistes ils disqualifient les médecins qui sont déclarés incompétents voire corrompus. Et les rayons des bibliothèques croulent sous le poids des livres consacrés aux médecines « parallèles ». Il est véritablement urgent de donner à la population, dès le plus jeune âge, une éducation scientifique basée non pas sur un corpus de connaissances (c'est impossible), mais sur la méthode scientifique, c'est-à-dire sur la capacité à raisonner de façon cartésienne face à un problème au moyen de règles simples incluant la capacité d'observer, de formuler des hypothèses, d'imaginer des protocoles expérimentaux, d'interpréter les résultats des essais et d'en tirer les conclusions. Et de savoir où trouver des sources d'informations valables et de les recouper ; ceci est d'autant plus important que la Toile met à notre disposition une masse quasi infinie d'informations, le meilleur étant souvent noyé dans le pire. LA PENSÉE NE SAURAIT SE SOUMETTRE A UN DOGME A UNE IDÉE A UNE OPINION A UN PARTI A UNE RELIGION SI CE N'EST AUX FAITS EUX-MÊMES CAR SE SOUMETTRE CE SERAIT CESSER D'ÊTRE Henri Poincaré

C'est cette citation qui sous-tend notre cours de science. Et ce sera notre conclusion. Marc Tondeur.


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NOUVEAU !!! CHANT VÉDIQUE Tous les jeudis à partir du 14 avril Deux groupes : débutant de 13 à 14 H., avancé de 14 à 15 H. Local :13 Le chant védique est la récitation chantée des Vedas, des textes philosophiques issus de la plus ancienne tradition de l’Inde. Rédigés en sanskrit, ils traitent de valeurs universelles, sans aucune connotation religieuse. Cette tradition millénaire est inscrite depuis 2008 au patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO Les bénéfices de cette pratique sont multiples. - Améliorer notre écoute, - Travailler notre mémoire, - Augmenter notre attention, notre concentration, - Allonger notre respiration, - Oser la confiance en soi - Mieux se connaitre Nous sommes formées au chant védique depuis 20 ans. Paule Magis 0496/65.88.02 paule.magis@gmail.com

Marianne Chardome 0497/45.45.30 marianne_yoga@hotmail.com


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Èl cwène Vis rapinsez-v'co lès scoles di nawére avou leûs grozès neûrès rontès stoûves astampèyes å fond dèl classe ? Li cisse qui dji m'sovin l'mîs aveût stu hèrêye èl dreûte cwène d'ine prumîre annêye dèl rowe dès Vègn'rons, a Lîdje... 0, èle ravizéve totes sès soûrs tchåfant l'iviér ine classe èt n'aveût rin di spéciål såf qu'èle m'apwèrta li pus bèle pawe di m'djône vicårèye. Nosse mêsse, on djône instituteûr, aveût-st-a fé a 'ne trintinne di r'mouwants cårpês qu'i lî faléve miner - haye!- disqu'al pwète dèl deûzinme annêye å mîs qu'i poléve. Li brave ome féve si possibe mins come sovint divins lès classes, i touma so l'onk ou l'ôte pièle qui minéve trikebale. Ossu s'aveût-i d'vou mostrer pus sévère qu'i n' l'èsteût po d’vrèye. Di tins-in-tins mètéve-t-i èl cwène lès mazoukèts qu'avît quéque hipète1 a s'riprocher. Vos polez compter come mi : d'vins 'ne classe, i-n'a qu' cwate cwènes. Télefèye minme treûs s'on mète houte li cisse so I'dreûte ou so l'hintche dè scanfår 2. . Poqwè m'alez-v' dimander ? Pace qu'a dès potinces qui profitrît d'èsse so li scanfår, minme èl cwène, po fé dès hègnes dismètant qui l’mêsse done lèçon, çou qui fêt co pus'rîre tos l's-ôtes… Dji n'èsteû nin måva scolî ni mineû d'arèdje mins dj'aveû 'ne linwe... Ine linwe qui coréve tote seûle! A creûre qui dj'aveû stu spané3 avou 'ne awèye di fonografe... Si dj'èstasse pûni, noûf fèyes so dîh, c'èsteût po-z-avu djåzé d’trop' Nosse mêsse aveût minme trové d'vins sès-ahèsses quéques agayons po r'tèyî4 lès clapètes. Li prumî côp, on pwèrtéve ine grande linwe di rodje sitofe ; li deûzinme, on î r'mètéve on cwårton « je suis un bavard ». Èt 1'treûzinme, on aléve èl cwène avou tot l’ botike… Ariva-st-on djoû qu'totes lès cwènes dèl classe foûrit-st-ocupêyes totes al fèye. C'è-st-a n'nin l'creûre : å fond a dreûte, on scolî pwèrtéve li bonète d'ågne. di l'ôte di costé, onk qu'aveût piké avou s'pène si copleû di d'vant. Èt 1'treûzinme cwène, lèy, m'aléve toumer so lès rins pace qui dj'aveû rèspondou a 'ne kèsse sins-avu lèvé m'deût... Come dj’aveû dèdja avu l'linwe èt l'cwårton, dj'èsteû bon po l'cwène podrî l’sitoûve. Èstant èfant, dji n'accèptéve nin voltî 'ne pûnichon qwand dj'èl trovéve foû mèzeûre. Ossu, qwand l'mêsse m'èvoya-st-èl cwène, dji sinta 1'ticot qui m'montéve. Dji k'minça-sta tripler l'neûre tole qui gårnihéve l'åtou dè feû. Çoula féve di l'arèdje mins dji n'aveû d’keûre. Li mêsse n'ava nin l'tins di m'barboter; adon qu'dji wahîve dès pîds, li neûre ronde platène


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la qu'dj'èsteû pèta l'cou-z-å hôt. Dji wagua disk'a mitan-cwér èn-on trô plin d' soûfe qui dj’ n'åreû måy polou ad'viner. Sogne qui dj'a-st-avu! Brêre po v'ni foû qu'dji gueûya ! Tot s'aveût passé si vite qui l'mêsse lu-minme ni m'pola rapèhî so l'côp. Dji m'apinsa qu'li Cîr m'aveût volou pûni èt tchoûkî plat'-kizak è l'Infér ! Moncheû V. m'sètcha foû di m'trô, riyant è s'båbe di l'astrapåde qui m'aveût-st-arivé. I riya djène qwand i louka li d'mèye pårtèye di m'cwér qu'aveût ridé « è l'Infér ». Neûre come on moriåne : solés, tchåsses, culote plintes di soûfe bin neûre, bin plakante, dåborant tot çou qu'aprèpîve... A-dje mèzåhe di v'dîre qu'i fala dès djoûs èt dès djoûs divant qui m'pê n'ritrovasse si prumîre coleûr ? Èt qu'si dji n'fa nin 'ne djènisse, c'èst pace qui l'mêsse m'èvoya so l'cô pihî èl coûr. Mi linwe ni fourit portant r'tèyèye qui d'on d'mèy çantimète... FABIEN JOBE.

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Hipète :peccadille li scanfår : l’estrade 3 spané : sevré 2

Philosophie / Psychologie Cours de philosophie 1er cycle :Le cours de philosophie 1er cycle se donnera tous les lundis de 10h00 à 12h30 et les mercredis de 14h00 à 16h25 (même cours - possibilité de choisir) salle 16. Le cours reprendra le lundi 12 septembre 2016. Cette année, nous aborderons la philosophie par son histoire. De l’Antiquité jusqu’à nos jours, nous verrons comment les hommes, depuis 2500 ans, recherchent la sagesse en se posant les mêmes questions essentielles. Cours de psychologie : Le cours de psychologie débutera le mardi 13 septembre 2016. Il se donnera tous les mardis de 14h00 à 16h25 salle 11. Voici la liste des thèmes qui seront abordés cette année : les troubles de la personnalité ; la famille (la fratrie, le divorce, les familles recomposées, les grands-parents, la psychogénéalogie) ; les tests d’évaluation psychologique ; l’anxiété ; les troubles de l’humeur (troubles bipolaires, dépression et suicide) ; le génie et la folie ; la conscience et l’inconscient ; les mécanismes psychologiques de défense ; comprendre les criminels et les victimes. Cours de philosophie 2ème cycle : Le cours de philosophie 2ème cycle reprendra le mercredi 14 septembre 2016. Il se donnera tous les mercredis de 10h00 à 12h30 salle 11. Le cours de cette année s’intitule : « La force de l’habitude ». L’habitude dirige nos vies, elle organise le quotidien. Elle facilite l’enchaînement de nos pensées, de nos émotions et de nos actes. Mais, n’est-elle pas en même temps une puissante force d’aveuglement, d’immobilisme, de banalisation des actes ou d’illusion ?


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C’était en septembre 2002


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LES TROUBLES PSYCHIQUES DE CALIGULA SONT-ILS DUS A UNE INTOXICATION ? Dr André NOSSENT ,médecin toxicologue diplômé De nombreuses rumeurs circulent sur les étiologies possibles des troubles psychiques manifestés, peu après son accession au pouvoir, par l’empereur CALIGULA. Les partisans des hypothèses organiques y verront l’expression phénotypique de lourdes tares héréditaires. Les psycho-dynamiciens et les socio-psychiatres feront remarquer que les nombreux traumatismes familiaux vécus dans sa jeunesse par CALIGULA (assassinat de sa mère et des membres de sa fratrie sur ordre de l’empereur TIBERE, menaces fréquemment énoncées contre la personne même de Caligula lors de sa jeunesse, réduction durant son adolescence à un rang bouffon de danseur, larges suspicions de relations pédophiliques de TIBERE avec CALIGULA à partir de l’âge de 16 ans, n’ont dû guère favoriser un développement psychique fort harmonieux chez un jeune homme qui, en très peu de temps, se voit propulser au poste suprême de l’Empire Romain. Les médecins somaticiens attribueront sans doute les troubles du comportement de CALIGULA à ses excès de boissons et à ses débauches vénériennes qui pourraient être considérées comme une espèce de catharsis au vécu assez disharmonieux de son enfance et de son adolescence et au vertige lié à l’immense pouvoir que lui conférait un poste aux responsabilités duquel il n’avait été guère préparé par une éducation assez négligée. Divers auteurs comme ROBERT AMBERLAIN (1) ont penché prudemment pour une intoxication, pas nécessairement mortelle, provoquée par un philtre d’amour administré par son épouse Caesonia, désireuse de récupérer son mari, voire un philtre de mort pour s’en débarrasser. La préparation administrée qui aurait été préparée par la célèbre LOCUSTE aurait pu contenir des solanées qui sont connues pour entraîner des troubles pouvant faire croire à une maladie cérébrale. Des poisons à base mercurielle faisant plutôt partie de la deuxième catégorie de philtres auraient pu léser lentement le cerveau de CALIGULA. On le voit , les contradictions trouvées dans différentes sources permettent difficilement au toxicologue de se faire une idée réelle des causes des troubles psychiques de CALIGULA. Dr André NOSSENT, licencié en médecine du travail, médecin hygiéniste diplômé, médecin toxicologue diplômé, licencié en philosophie, médecin généraliste gradué. BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE (1) R. AMBELAIN, « La Vie secrète de St Paul . » chap 21 .


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PSYCHIATRIE TRANSCULTURELLE ET EXISTENCE DE TROUBLES MENTAUX CARACTERISTIQUES. Dr André NOSSENT La psychiatrie transculturelle se pose généralement comme première question l’existence de troubles mentaux caractéristiques de certaines sociétés qui ne seraient pas retrouvés ailleurs . Le plus connu de ces troubles est « l’amok » repéré essentiellement dans la société malaise qui se décrit « comme une tendance homicide apparaissant chez des individus exclusivement masculins », pouvant aller jusqu’au passage à l’acte et suivie de l’amnésie des évènements passés. C’est pour arrêter des malais en état d’amok que l’armée américaine mit au point le calibre 45 seule arme de poing suffisamment puissante que pour arrêter de pareils furieux dans leurs états hétéro-agressifs très violents (1). Moins connue est la psychose windigo (2) présentée par les Indiens Algonkins du Canada et décrite comme une possession par un esprit poussant l’individu à manger de la chair humaine.(1) Plus familière aux médecins s’intéressant à l’ethno-sociologie est la pathologie du koro (1) que l’on rencontre en Asie du Sud-est qui se définit comme l’angoisse de voir le pénis se rétracter, phénomène suivi d’une résorption des organes sexuels à l’intérieur du corps chez l’homme avec comme phase finale le décès (1). Beaucoup moins connue est le susto d’Amérique latine (1) qui se définit comme une peur brutale, un état de saisissement soudain dû à un bruit intempestif ( par exemple un coup de tonnerre ) entraînant des manifestations psychosomatiques comme le vento caido du Brésil c.à.d. une descente de l’estomac ou du diaphragme. Encore moins connue est l’hystérie arctique que l’on rencontre en Sibérie qui est un état de suggestion intense de l’individu, non seulement à son semblable mais aussi à diverses sollicitations environnementales. Le sujet garde la pleine conscience de ses troubles et en est perturbé mais ne peut résister aux ordres qu’il reçoit. N’oublions pas que durant le Moyen Age Occidental, beaucoup de formes classées dans le Malleus Maleficarum comme autant de signes certains de possession diabolique n’étaient que le fruit d’esprits dérangés et dans lesquelles nous reconnaissons des signes d’asomato-esthésie hystérique ou des psychoses délirantes, voire des intoxications par des breuvages ou des onguents contenant de la jusquiame et de la mandragore, toxiques susceptibles de faire plonger les adeptes dans des syndromes confusionnels (3).


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Il semblerait donc bien qu’il existe des sociétés favorisant certaines formes de maladies mentales plutôt que d’autres et l’interjection posée à HORATIO « il y a plus de choses dans le Ciel et sur la Terre que n’en peut contenir ta philosophie, Horatio ? » paraît bien se justifier BIBLIOGRAPHIE (1) F. LAPLANTINE : L’ethnopsychiatrie . Coll. Que sais-je ? 2384 PUF Paris I988 , 3O-31 (2) P. PAPART : Notes de psychiatrie sociale, ULG. PULG 2O14-2O15 (3) A. NOSSENT Notes de Psychopathologie et psychiatrie à l’usage des logopèdes. HEL Liège , 2O10-2O11 partim intoxications.


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Marches Jacqueline et Henri Darras U3A Nos randonnées nous conduiront dans les régions de : 15 Mars 2016 Villers-le-Temple – Nandrin – Fraiture

19 Avril 2016 8h et 8h30

17 Mai 2016 Waimes

M.J.Spindler

Brabant wallon : Pécrot J.Jamoulle

C.Degbomont

04/3821284

04/2634338

04/3688219 0486/444134

0494/185987

0476/664854

21 Juin 2016 8h et 8h30

19 Juillet 2016

16 Août 2016

Amel (Amblève) M.J.Spindler

Xhoffraix M.Ghiro

Bruyères de Campine O.Dardenne

04/3821284

04/3621781

04/3714814

0494/185987

0479/794800

0499/335531

Départ : de la Place de Bronckart à 8h30h et de l’U3 à 9h sauf exceptions Les tickets (13 €) sont en vente au secrétariat de l’U3A.

Lors d’une traversée de route ou lors du passage le long d’une route, les marcheurs sont responsables de leur sécurité. Ils doivent respecter les règles du code de marche (marche en file indienne sur la gauche sauf si l’accotement de droite est large et prévu à cet effet). Ceux qui devancent le groupe et le guide le font également sous leur propre responsabilité.


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TOSCANE Découverte Culturelle JUIN 2016 - U3A Liège Venez à la rencontre du génie italien en compagnie des classes d’ Histoire des Liégeois et Histoire originale de la Pensée, animées par : Henri Leboutte et Catherine Vankerkhove. Venez partager la découverte commentée de Florence, Pise, Lucques, Pistoie, Sienne, San Gimignano, Cortone et Arezzo. Venez découvrir et donner un sens à ces remarquables cités et à leur patrimoine. A l’aller et au retour, parcours-découverte de Saverne, Vosges et Alsace, Crémone, Parme, lacs des 4 Cantons, Brienz, Thoune, col du Susten. Date : du samedi 18 juin au dimanche 26 juin 2016. Hôtels *** : Gottardo Sud : www.gottardo-sud.ch Cappelli : www.hotelcappelli.it Lido : www.umbriahotels.com Guidage : Catherine VANKERKHOVE, guide conférencière diplômée, Henri LEBOUTTE, guide en Toscane depuis 1970, diplômé, tous deux reconnus guides Grand Tourisme par le Commissariat Général au Tourisme. Transport : autocar de qualité, moins cher et plus enrichissant que l’avion. Documentation : mise à disposition d’une présentation du patrimoine abordé en Toscane car l’acte de création est toujours en relation avec un contexte global. Les plus : Parcours attractif avec approche originale, visites commentées de Santa Croce à Florence, Académie Etrusque à Cortone, Duomo de Pise, Sienne, Arezzo. Prix d’entrée dans les musées et les églises compris. Ambiance musicale adaptée et cocktails de bienvenue. Singularités : vrai tout compris avec excursions, repas du premier et dernier jour midi, pas de mauvaises surprises en matière de coût final. Prix 1.345 € en pension complète, sauf boissons. Nbre de participants limité à 38. Supplément single : 230 € Acompte : 300 € à l’inscription Renseignements et inscriptions : Henri LEBOUTTE - Tél. 087/26.93.78 henri.leboutte@gmail.com GSM : 0475/98.57.93


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DELICIEUSE ET SURPRENANTE LANGUE FRANCAISE On remercie un employé quand on n'est pas content de ses services. On passe des nuits blanches quand on a des idées noires. Pourquoi dit-on d'un pauvre malheureux ruiné qu'il est dans de beaux draps ? Pourquoi, lorsque vous dites à quelqu'un : « Je ne partage pas votre avis », il peut répondre « Les avis sont partagés » ? Pourquoi un bruit transpire-t-il avant d'avoir couru ? Quand un homme se meurt, on dit qu'il s'éteint. Quand il est mort, on l'appelle « feu ». Pourquoi lave-t-on une injure et essuie-t-on un affront ? Pourquoi parle-t-on des quatre coins de la terre, puisque la terre est ronde ? Comment distinguer le locataire du propriétaire lorsque ces deux personnes vous disent à la fois : « Je viens de louer un appartement » ? Comment peut-on faire pour dormir sur les deux oreilles ? Pourquoi appelle-t-on coup de grâce le coup qui tue ? Pourquoi lorsque l'on veut avoir de l'argent devant soi, faut-il en mettre de côté ? Le pot a des oreilles et nous disons : « sourd comme un pot ». Pourquoi dit-on : « embarras de voitures » quand il y a trop de voitures, et « embarras d'argent » quand il n'y a pas assez d'argent ?


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Traduttore traditore Traduire, c’est trahir, dit-on souvent. Soit cette petite pièce, où le poète latin CATULLE (1e siècle avant JC) dit tout le « bien » qu’il pense d’une demoiselle (fiancée ? favorite ? compagne ?) liée à un financier qu’il détestait. Salue, nec minimo puella naso nec bello pede nec nigris ocellis nec longis digitis nec ore sicco nec sane nimis elegante lingua, decoctoris amica Formiani. Ten prouincia narrat esse bellam ? tecum Lesbia nostra comparatur ? o saeclum insapiens et infacetum ! Ce qui peut se traduire : salut jeune-fille, qui n’as ni un petit nez, ni un beau pied, ni des yeux noirs, ni des longs doigts, ni une bouche sèche, ni un langage très élégant, toi l’amie du banqueroutier de Formies. La province raconte que tu es belle ? On te compare avec notre Lesbia ? O siècle stupide et grossier ! Traduction correcte, presque mot pour mot. Traduction fidèle, sans trahison... Voire ! ce texte est plat, sans relief, tout le sel de l’épigramme latine est perdu. Essayons autre chose. Cela pourrait être ce qui suit, en pensant par exemple aux blondes à hauts talons qui décorent les divans des oligarques. Salut, poupée, à la bouche pas fraiche aux doigts pas fins aux petons pas polis à l’oeil pas bleu au pif pas trop joli et au parler peu doué pour les beaux prêches, toi que bécote un banquier de poubelle. Le populo prétend que tu es belle te comparant avec notre sylphide ? O siècle inculte imbécile insipide ! Où cette cascade de bbb ppp sonne comme autant de claques, et essaie de rendre le débit vif et allègre du texte latin. Ou encore, - pourquoi pas, poqwè nin ? - :


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Bondjou, poyète, qui n’ a nin ‘ne frisse alène, ni dès crolés-oûy, ni ‘ne nozêye narène, ni dès bês pîds, ni dès fènès noukèyes ni on lingadje di djins dèl hôte volêye twè qu’ èst l’ crapôde d’ on hapeû d’ mèyes èt d’ cints. Lès payizans acèrtinèt qu’ t’ ès bèle èt i t’ comptèt parèye qui nosse båcèle ? O lès boubiès lès vês lès-ènocints ! Une bonne transposition, quelque peu infidèle à la lettre du texte, n’est-elle pas plus fidèle à l’esprit ?

Jean-Marie CUSTERS, professeur de latin, ancien participant au club wallonisant du vendredi.

Héritage: le saut de génération reste timide Quand l'héritage des grands-parents passe directement à leurs petits-enfants, on épargne les droits de succession que devrait payer la génération intermédiaire. Pourtant, le saut de génération peine à décoller. L'idée de sauter une génération (generation skipping) en cas d'héritage n'est pas neuve. L'espérance de vie allant en augmentant, les enfants n'héritent bien souvent que lorsqu'eux-mêmes, déjà installés dans la vie, n'en n'ont plus vraiment besoin. Les petitsenfants, par contre, apprécieraient bien un (petit) coup de pouce financier. Le saut de génération, possible depuis 2013, apporte une solution fiscalement fort intéressante. Pourtant, d'après une enquête réalisée par L'Echo/De Tijd auprès des notaires belges et publiée, il est rare encore que les parents renoncent à un héritage au bénéfice de leurs enfants. Il mériterait d'être mieux connu. Avant, une limite à la générosité Lorsque les grands-parents voulaient passer outre de leurs propres enfants pour faire hériter directement leurs petits-enfants, ils pouvaient le faire par testament. Cette technique a déjà un avantage fiscal: la succession des grands-parents est partagée en un plus grand nombre de personnes (les enfants + les petits-enfants). Elle sera donc divisée en plus de parts et chaque héritier paie les droits de succession calculés sur sa


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part individuelle, forcément plus petite. En réalité, l'économie est même beaucoup plus importante parce que,sans testament, la totalité de l'héritage irait d'abord à la génération intermédiaire, puis des années plus tard, aux petits-enfants qui devraient à nouveau payer des droits de succession. Cette technique a aussi une limite : par testament, les grands-parents ne peuvent léguer que la quotité disponible à leurs petits-enfants parce que leurs propres enfants ont droit à une part dont ils ne peuvent être privés (réserve) : 1/2 de la succession s'il y a un enfant, 2/3 s'il y a deux enfants et 3/4 s'il y a trois enfants ou plus. Les petits-enfants ne peuvent recevoir que le reste (quotité disponible). Le vrai saut de génération Avant 2013, lorsqu'un héritier renonçait à sa part d'héritage, celle-ci allait à ses frères et sœurs (s'il/elle en avait, bien sûr) et non à ses enfants. Depuis la loi de 2013, les enfants peuvent hériter en lieu et place de leurs parents (venir en représentation, selon le jargon). En effet, la loi de 2013 (modifiant le Code civil et donc fédérale) permet à la génération intermédiaire de renoncer à son héritage qui sera alors récolté à sa place par les petitsenfants (leurs enfants). Ils opèrent ainsi volontairement un vrai saut de génération. Si un enfant héritier renonce à son héritage au profit de ses propres enfants, ce doit être dans sa totalité. Il ne peut pas en conserver une partie pour lui-même. Ses deux enfants hériteront alors à sa place. En première instance, cette formule n'apportera pas de gain fiscal puisque le Code des droits de succession prévoit que le saut de génération ne peut pas préjudicier le fisc. Vos petits-enfants paieront donc les mêmes droits de succession que ceux qu'auraient payés leurs parents. Mais il y aura gain fiscal ultérieurement parce que les petits-enfants ne devront plus payer pour hériter de leurs parents. On est déjà une génération plus loin ! ATTENTION Les grands-parents n'ont pas de prise sur cette décision : elle dépend entièrement à la génération intermédiaire. La génération intermédiaire ne peut en effet renoncer à l'héritage qu'après le décès des grands-parents. Les grands-parents qui souhaitent laisser leurs avoirs, en tout ou en partie, à leurs petits-enfants ne sauront pas si leurs enfants (la génération intermédiaire) ont bien renoncé à leur héritage.

Informations : Plus Magazine


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Cotisation 2016-2017 Dès le 1er mai 2016 jusqu’au 21 août 2016 uniquement par virement bancaire au compte BE19 3400 1501 3012 N’oubliez pas de compléter votre fiche d’inscription et de la remettre au secrétariat AVANT votre paiement. Nous vous rappelons que votre inscription ne sera prise en considération qu’à la réception de votre paiement. A partir du 22 août, payement par virement ou par Bancontact.


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Inscriptions cours de promotion sociale 2016-2017 (anglais-néerlandais-italien-espagnolallemanddessin-peinture-aquarelle)

Dès le 1er septembre 2016 auprès des professeurs. (voir leurs horaires 2016-2017) Marche à suivre : -Se présenter auprès du professeur afin d'évaluer le niveau et consulter l'horaire des cours - Vous munir de votre carte d'identité afin de constituer le dossier (le paiement s'effectue uniquement par virement bancaire +- 60,00€) - Se présenter au secrétariat afin de finaliser votre inscription à l'U3A(45,00€)


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Voyage organisé par Bernard Sohet, professeur d'Histoire de l'Art d'U3A En Italie, à la Renaissance, une étonnante diversité de cours et de centres humanistes se développe dans plusieurs cités. Les princes, à la tête de ces « petits royaumes », font appel à de nombreux artistes pour servir leurs prestiges politiques, militaires et culturels. « Magnificentia, splendore et maiestate », telles sont les vertus requises que l'artiste développera à travers les trésors que qualifiera le mot humanisme. Ces cours, avec leur soif de connaissance, de reconnaissance et leur amour du « beau », jouent un rôle clef dans la diffusion des idées de la Renaissance. Respect de la nature, les cités s'harmonisent parfaitement avec les paysages de toute splendeur. Un voyage fait de bonheur, en parcourant l'Histoire et l'Art, bercé de paysages où l'homme, par son raffinement, est arrivé à dresser des petits bijoux : Arezzo, Cortona, Sansepolcro, Urbino, Rimini, Ferrare, Mantoue, Vérone, Sabbioneta. Prix : 1690 € supplément-single : 230 € Comprend : Vol aller-retour Bruxelles ou Paris – Florence – Bologne / Hôtels**** et petits déjeuners / les repas du soir / Les transports en autocar privé / Les entrées aux différents monuments et musées / Prestations guidées / Documents de voyage Ne comprend pas : Les repas de midi boissons

/ Assurance-annulation / Les


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Lundi 5 septembre : BRUXELLES ou PARIS - AREZZO Vol direct Bruxelles-Florence. Repas de midi libre. En traversant une partie de la Toscane, nos pas nous conduisent à Arezzo. Ville au passé étrusque, Arezzo regorge de trésors. C'est là que Piero della Francesca est venu déposer ses couleurs à l'église SaintFrançois. Tandis que la Piazza Grande traduit encore tout l'aspect médiéval, notamment la cathédrale Santa Maria della Pieve. Diner compris et logement à Arezzo. Mardi 6 septembre : CORTONA - SANSEPOLCRO Entourée d'une ceinture de remparts médiévaux, Cortona est une petite cité tranquille accrochée aux pentes d'une colline plantée d'oliviers. Autour de son Duomo, se dresse le Palazzo Pretorio et le musée Diocesano renfermant des peintures de Fra Angelico et Signorelli. Repas de midi libre. Sansepolcro témoigne de son passé à travers ses belles façades anciennes et ses petites places typiques. Diner compris et logement à Urbino. Mercredi 7 septembre : URBINO Bâtie en briques roses sur deux collines et entourée de ses remparts, Urbino domine un paysage vallonné baigné d'une lumière dorée. La cité connut la splendeur sous le règne du duc da Montelfeltro, condottiere avisé et mécène. C'est ainsi que la petite ville médiévale fut transformée en un bijou de la Renaissance. Visite du Palazzo Ducale et de la Galleria Nazionale delle Marche abritant des œuvres de Piero della Franscesca, Ucello et Raphaël. Visite de l'oratoire San Giovanni Battista et de la maison natale de Raphaël. Repas de midi libre. Diner compris et logement à Urbino. Jeudi 8 septembre : RIMINI – FERRARE Rimini fut portée au point sublime de l'art par la famille des Malatesta. Le tempio Malatestiano, construit par les franciscains, regorge de trésors : de Giotto à Piero Della Francesca. Repas de midi libre. Au cœur d'une plaine fertile, Ferrare est une ville toute rose au riche passé historique qui fut magnifiée par la famille des Este. Visite de son centre, de la cathédrale et du palazzo Schifanoia. Diner compris et logement à Ferrare. Vendredi 9 septembre : MANTOUE Sous le mécénat des Gonzague, souverains éclairés, protecteurs des arts et des lettres, Mantoue fut, aux XVe et XVIe siècles, un des principaux centres intellectuels et artistiques de l'Italie du Nord. Au palais ducal, Mantegna peignit une chambre des époux. Alberti redora l'église Saint André, tandis que Jules Romains glorifia Isabelle d'Este au Palazzo Te. Repas de midi libre. Diner compris et logement à Vérone. Samedi 10 septembre : VÉRONE Lovée dans un gracieux méandre de l'Adige, Vérone livre de magnifiques monuments des époques romaine, gothique et renaissance. De la piazza delle Erbe, les trésors s’égrènent dans un véritable ravissement : les arènes, gloire de la cité, l'arche des Scaligere, San Zeno di Maggiore et Sant'Anastasia, les églises aux riches peintures. Repas de midi libre. Diner compris et logement à Vérone. Dimanche 11 septembre : SABBIONETA – BRUXELLES OU PARIS Sabbioneta sort tout droit des fantasmes du duc Vespasien Gonzague qui désirait ériger, en pleine campagne, une cité idéale. Le prince y attira une cour brillante et une foule d'artistes et de gens de lettres. Visite du Palazzo Giardino, la galerie antique, du teatro all'Antica et Palazzo Ducale. Repas de midi libre. Retour pour prendre le vol BologneBruxelles. Comment s'inscrire ? : Inscriptions directement au secrétariat de l'U3A.


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Se réconcilier avec ses enfants après un conflit Les liens du sang sont indéfectibles, dit-on. Pourtant, il arrive que des enfants coupent les ponts avec leurs parents. Comment en arrive-t-on à de telles extrémités et, surtout, comment se réconcilier ? Les enfants commencent par aimer leurs parents, quand ils grandissent, ils les jugent, enfin quelquefois ils leur pardonnent, écrivait Oscar Wilde. Quoi qu'il en soit, il n'y a rien de plus dur pour des parents qu'une rupture totale avec leurs enfants. Aux Pays-Bas, où on a réussi à chiffrer le phénomène, un parent sur cinq en ferait l'expérience. Aux Etats-Unis, les psychologues parlent d'une épidémie silencieuse parce que le nombre de cas augmente et que trop de parents n'osent pas en parler. Les parents rejetés par un enfant adulte vivent cela comme un drame, analyse Margo Van Landeghem, thérapeute du couple et de la famille. Ils ont l'impression d'avoir totalement échoué dans leur rôle et ressentent un terrible sentiment de culpabilité. Cette rupture les coupe souvent aussi de leurs petits-enfants. Cette situation cause énormément de chagrin. Pour beaucoup, le sujet reste tabou, parce que trop douloureux, trop gênant. En effet, pour les autres, si votre enfant adulte ne veut plus vous voir, c'est que vous avez quelque chose de grave à vous reprocher... Des parents " normaux " Le plus souvent, ce n'est pas le cas, assure le psychologue américain Joshua Coleman, qui a vécu une rupture avec sa fille. En général, il s'agit de parents tout à fait normaux, qui commettent certes quelques erreurs, mais qui restent dans la norme. Ils pensent bien faire, mais leur enfant ne voit pas cela du même oeil. Une relation parents-enfant à première vue tout à fait normale peut tourner au conflit parfois durable. "Il n'est pas rare qu'un enfant n'accepte absolument pas que ses parents pensent autrement, aient d'autres valeurs, un autre mode de vie ou un autre rapport à l'argent, précise Monique Van Eyken, médiatrice familiale. Ce manque d'empathie empêche l'enfant de se mettre à la place de ses parents et de considérer les choses de leur point de vue. Un divorce peut provoquer des cassures. Lorsque les parents gardent le contact avec l'ex de leur enfant, par exemple, ce dernier peut vivre cela comme une trahison. Or, pour les parents aussi, avoir un enfant qui divorce est une épreuve, surtout s'ils s'entendent bien avec leur belle-fille ou leur beau-fils. Des grands-parents qui, avec les meilleures intentions du monde, gardent leurs petits-enfants après l'école, pour donner un coup de main à la mère ou au père, peuvent être très mal perçus par leur propre enfant. Gare aussi aux parents qui donnent leur avis sur un divorce ou prennent fait et cause pour leurs petits-enfants ! Des liens trop fusionnels entre parents et enfants peuvent également être à l'origine de graves conflits. Par exemple, si les premiers proposent aux seconds un morceau de terrain à bâtir sur le leur. La cohabitation peut fonctionner, à condition de se mettre au préalable d'accord sur le respect de la vie privée de chacun. Une présence trop intrusive des parents peut être mal vécue par le conjoint du fils ou de la fille. "


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Savoir lâcher prise Couper le cordon et laisser son enfant voler de ses propres ailes n'est pas toujours aussi simple qu'on le croit. Certains parents persistent à imposer leurs valeurs, leur conception de l'éducation, etc. à leurs enfants. Souvent parce qu'eux-mêmes ont été élevés ainsi. Pour eux, il va de soi que leurs enfants empruntent le même chemin qu'eux. Or, ceux-ci ont le droit de mener leur vie comme ils l'entendent. En ne respectant pas cette liberté, on laisse la porte ouverte aux conflits. En outre, le beau-fils ou la belle-fille a ses valeurs aussi, ce qui ne fait qu'attiser les tensions. Le divorce des parents est une autre cause fréquente de cassure au sein de la famille, parce que l'enfant s'éloigne de son père ou de sa mère. A l'origine de bien des disputes aussi : les problèmes financiers, les attitudes différentes à l'égard des petits-enfants, les jalousies entre frères et sœurs. Les parents ont parfois tort de vouloir donner l'impression à leurs enfants qu'ils sont tous égaux, même si cela part de bonnes intentions. Les enfants s'imprègnent de cette culture et se mettent à tout comparer. Or, on ne peut pas comparer des pommes et des poires, chacun a des besoins différents. L'un fera cinq années d'études, alors que l'autre se lancera tout de suite dans la vie professionnelle. En tant que parent, il vaut mieux insister sur l'égalité des chances offerte à chacun. Les petits-enfants Les grands-parents qui perdent le contact avec leurs petits-enfants rendent les choses plus douloureuses encore. Souvent, le tribunal est le seul moyen pour eux de les retrouver. Ce n'est pourtant pas une bonne idée, souligne Monique Van Eyken. Comment pouvoir espérer nouer un lien de qualité avec ses petits-enfants lorsqu'on ne s'entend pas avec ses propres enfants ? Cela les place dans un conflit de loyauté intenable et, à terme, cela peut même se retourner contre les grands-parents. La cassure parents/enfants n'épargne personne. Même les enfants qui ont coupé les ponts de leur propre initiative en souffrent. Cela s'explique par la loyauté innée qui lie les enfants à leurs parents. On peut couper tout contact, mais on n'efface pas cette loyauté, insiste Margo Van Landeghem. Les enfants ont beau se dire soulagés d'avoir coupé les ponts, au plus profond d'eux, ils gardent le désir de retisser les liens. En le niant, ils risquent de développer des problèmes relationnels, une dépression, etc. Parfois, une coupure temporaire est nécessaire, pour que chacun puisse prendre du recul et s'apaiser avant de reprendre le dialogue. La réconciliation Si parents et enfants n'arrivent pas à se réconcilier, ils peuvent faire appel à un médiateur. Il peut s'agir d'un membre de la famille qui jouit de la confiance de chacun, d'un professionnel ou d'un thérapeute. La médiation ne réussit que si on veut vraiment mettre les choses à plat et s'écouter, pour redémarrer sur des bases saines. Aujourd'hui, la


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relation parents/enfants, basée sur le respect et l'empathie, est plus égalitaire. Certains parents ont du mal à accepter cette nouvelle vision de la parentalité et sont convaincus d'avoir toujours raison. Pour eux, c'est à leur enfant de faire le premier pas et de s'excuser. Ce genre d'attitude n'aide pas à apaiser les conflits. Et même une médiation à toute les chances d'échouer. En cas de rupture durable, il faut essayer de comprendre l'autre dans un contexte familial élargi. La thérapie contextuelle peut s'avérer précieuse. Le comportement de chacun est expliqué à la lumière des générations. Cela aide à mieux comprendre pourquoi une mère se montre trop protectrice, par exemple, ou pourquoi une fille choisit de mener la vie qu'elle mène. Essayer de comprendre le comportement de l'autre permet de le juger moins vite et cela suffit parfois à renouer le dialogue. Et si la réconciliation reste impossible en dépit de tous les efforts ? Mieux vaut alors s'accorder une respiration en décidant de se voir moins souvent, conseille Monique Van Eyken. Si cela ne marche pas non plus, on peut décider en accord de cesser de se voir. Même si cela peut sembler bizarre, mieux vaut prendre cette décision de commun accord que de laisser s'installer le silence par lui-même. Plus Magazine 2 juin 2015


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La Suisse n'est plus le pays le plus heureux du monde ! Lequel l'a devancée ? L'année dernière, la Suisse avait repris son titre de pays le plus heureux du monde qui lui avait été ravi par le Danemark. Cette année, le pays de la Petite Sirène est de nouveau le grand gagnant et occupe la tête du classement sur le bonheur, établi depuis quatre ans par l'Earth Institute de l'Université de Columbia et publié par le Réseau pour des solutions de développement durable. Ce rapport a vu le jour pour essayer d'influencer les politiques des gouvernements. Pour parvenir à leurs conclusions, les chercheurs n'interrogent pas les citoyens sur leur sentiment d'être heureux ou pas, mais ils se basent sur l'espérance de vie en bonne santé, le PIB par habitant, le soutien social (avoir quelqu'un sur qui compter), la confiance (mesurée par la perception d'une absence de corruption politique ou dans les affaires), la perception de liberté dans ses choix de vie et la générosité. Les conséquences des inégalités sociales ont aussi, pour la première fois, été étudiées. Au vu de ces critères, la Belgique se classe 18e sur 157, et gagne une place par rapport à 2015. Les Pays-Bas occupent la 7e place, tandis que la France recule à la 32e place (- 3 places par rapport à 2015). L'Allemagne fait quant à elle un sérieux bond jusqu'au 16erang, alors qu'elle n'était même pas dans le top 20 l'année dernière (26 e). Les pays nordiques en tête Le Danemark avait déjà été sacré pays le plus heureux du monde en 2012 et 2013. Les pays nordiques occupent en général le haut du classement, puisque l'Islande est sur la troisième place du podium, tandis que la Norvège et la Finlande sont respectivement 4 eet 5e. La Suède est en 10e position. Le top 10 est complété par le Canada (6e), la NouvelleZélande (8e), et l'Australie (9e). Les dix pays les plus heureux sont les mêmes que l'an dernier. Le Burundi, pays qui connaît de graves violences depuis que le président Pierre Nkurunziza a annoncé sa candidature, il y a un an, pour un troisième mandat, occupe la dernière place. Il est précédé par la Syrie, le Togo et l'Afghanistan. Vingt-cinq des trente dernières places sont occupées par un pays africain. Le document relève par ailleurs que cinq Etats ont nommé un ministre du Bonheur. Il s'agit du Bhoutan, de l'Equateur, des Emirats arabes unis, du Venezuela et de l'Ecosse. Plus Magazine 16 mars 2016


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