Troiscent le mag mai 2k15

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dpi - le mag

Troiscent le mag’ art et culture(s)

portfolio Tony Lillo Marta Bevacqua Adèle et Emilie

vidéo

Random Fleur Monharoul

vintage

So Fixie Breizh

numéro sept - mai 2k15


sommaire

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DA SWEEP RANDOM ANNE PACEO MARTA BEVACQUA

TONY LILLO P. 06

P. 1 0 P. 12 P. 28 P. 32

PHOTO DE COUVERTURE : SARAH JAUNET (DANSEUSE) PAR FABIEN ROUX Le DPI est une unité de mesure de la résolution, utilisée principalement pour les écrans et les imprimantes. Pour une photographie numérisée destinée à l’impression, il est d’usage de l’échantillonner à 300 dpi.

FLEUR MONHAROUL P. 20


SO FIXIE BREIZH P. 18

ADÈLE & EMILIE P. 16


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Le DPI est une unité de mesure de la résolution, utilisée principalement pour les écrans et les imprimantes. Pour une photographie numérisée destinée à l’impression, il est d’usage de l’échantillonner à 300 dpi.

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6 PHOTOGRAPHIE

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TONY LILLO


ynot C’est par le rap, qu’indirectement, Tony est venu à la photographie. Au début des années 2000, il gérait un site chargé de faire la promotion du rap indé Français. Ce site, qui n’existe plus maintenant, était l’un des plus vus dans ce domaine. Ce succès a permis à Tony de produire une compilation de rap indé, avec des rappeurs comme Mc Jean Gab1, Sniper, Médine, Bouchée double, Mino, la swija, L’or du silence, Seth gueko.. Après un piratage, qui a malheureusement entrainé la fin du site, Tony s’est tourné vers la production ; il a alors créé un label avec Rad (L’or du silence) et Dmô, une jeune rappeuse pour qui il a sorti un album intitulé «Mine de rien». Le temps et l’âge aidant, sa passion du rap s’est attenuée pour laisser place, petit à petit, à la photographie. Tout d’abord, en retouchant quelques photos, toujours dans le milieu du rap, jusqu’à prendre goût à la photographie et ressentir le besoin et l’envie d’en gérer toutes les étapes. C’est avec un Canon 550d offert par sa femme en 2010 pour noël qu’il réalisa ses premières photos. Fraichement arrivé en Pays de Loire, après 32 ans passés en région Parisienne, il a créé son activité d’autoentrepreneur mais ne vit pas de la photo, préférant en faire une vrai passion.

YNOT SUR LE WEB :

WWW.YNOT-PHOTOGRAPHE.COM

FACEBOOK.COM/PHOTOGRAPHE.NANTES.YNOT

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TONY LILLO


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TONY LILLO


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VISUEL ©

FERIELLE PAPASTRATIDÈS


dA swEEP Da sweep est un projet de musique électronique initié par Sébastien Guérive (io’n) compositeur multi facettes (théâtre, danse, cinéma... ). Il est rejoint par Kevin Grosmolard (K20) batteur & multi instrumentiste pour de nombreuses formations depuis plus de 15 ans. L’un vient de la musique classique et contemporaine, l’autre de la musique electronique pop, ils se sont trouvés autour de leur goût pour la scène électronique Islando-Berlinoise (Apparat, Modselektor, Björk, Nils Frahm...). En duo, ils façonnent un univers dancefloor ambiant et mélodique saupoudré de touches vocales. Une proposition musicale de haute volée qui est promise à un bel avenir tant l’écriture musicale est aboutie, et le rendu scénique à la fois dansant mais aussi très beau à écouter, qu’on soit féru d’électro ou pas... Les 2 musiciens viennent de terminer leur premier EP. Pour partager le fruit de leur travail avec leur public et aider à son financement, ils vous proposent de les rejoindre sur le site de crowdfounding Ulule. Ce financement permettra à Da Sweep de faire réaliser le pressage de cds, mais aussi de vinyles, support qui revient en force depuis quelques temps. En contre partie, les contributeurs se verront offrir des albums, vinyles ou même une journée en studio, suivant le montant de leur contribution. Un projet à soutenir sur : http://fr.ulule.com/da-sweep-ep

DA SWEEP SUR LE WEB :

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12 WEB SÉRIE

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RANDOM


rAndOm Synopsis : Après une soirée arrosée, six amis se retrouvent étrangement enfermés dans un appartement. Guillaume aperçoit Lola dehors et dans la cuisine. Comment l’un a pu voir l’autre dans deux endroits au même moment ? Intérieur et extérieur deviennent, alors, des opposés. L’enfermement n’est pas seulement physique, il devient psychologique. Claustrer, les individus évoluent avec leurs équivoques. Deux mondes qui se mêlent, au risque de chambouler des relations d’amitié si longtemps sans histoires.

De la rencontre de 2 passionnés de cinéma et séries est née Random. Depuis maintenant 3 ans, Rémi Noëll réalisateur indépendant, et Sullivan Le Corvic chroniqueur « Séries télé » travaillent sur cette websérie Nantaise avec l’envie commune de réaliser une fiction nantaise de qualité. Sa particularité : elle est entièrement bénévole. Réalisée en 1 an et demi, la première saison vient de se terminer avec son 12 ème épisode. Cette saison, dont les épisodes durent de 6 à 9 minutes est diffusée sur Youtube. Random est un véritable huit clos paranormal. La série série repose sur l’évolution psychologique des personnages face à ce phénomène. C’est la confrontation de six personnes à quelque chose qu’ils ne maitrisent pas, qu’ils ne contrôlent pas. C’est leur confrontation aux autres dans leurs différences à l’intérieur de l’appartement, et à leurs doubles dans leurs similarités à l’extérieur.

RANDOM SUR LE WEB :

FACEBOOK.COM/RANDOMLASERIE TWITTER.COM/RANDOMLASERIE

La diversité des registres portée par l’ensemble des protagonistes permet d’ancrer l’histoire dans une réalité et de donner à cette aventure humaine la profondeur nécessaire. Ici pas question d’ours polaire ou de monstre de fumée noire, il n’y a pas dans Random d’accumulation de mystères sans réponses. Les 2 scénaristes savent très bien où ils vont et n’hésitent pas à parsemer les épisodes d’indices nous permettant d’essayer de solutionner le mystère. Un casting 100 % Nantais : Lola Coipeau Pierre Bedouet Énora Marcelli Arnaud Ménard Fleur Monharoul Valentin Naulin.


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POUR DÉCOUVRIR RANDOM, RENDEZ-VOUS SUR :

https://www.youtube.com/channel/UCAjDYaJ7nIemfJJX3QmmdOw/videos


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ALEKSADRA DANZANTA

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ADÈLE & ÉMILIE


AdELE Et EMilie Adèle et Emilie sont issues de 2 parcours différents. C’est dans leurs différences que leur travail trouve toute sa richesse. C’est en 2012 qu’elles se rencontrent lors d’une formation en photographie. Fraichement diplômées, elles s’associent pour créer leur activité de photographe et lancent «Adèle & Emilie». Avant de se lancer dans la photo, Adèle a expérimenté d’autres formes artistiques comme le dessin ou la peinture. Quand elle travaille avec un modèle, c’est l’ambiance qui se dégage de chaque image qui devient sa priorité. Elle aime jouer avec la lumière naturelle et pour celà ne travaille quasiment qu’en extérieur. «Les jeux d’ombres possibles apportent selon moi une réelle intensité au portrait.» Elle s’est mise au portrait assez tard, mais c’est ce qui l’attire maintenant le plus dans la photographie. Emilie est passionnée par l’humain. Son goût pour la photographie est venu par le reportage, notamment par une attirance pour les photos des reporters humanistes. «Ce qui m’a attiré dans ce genre de cliché est l’émotion qui s’en dégageait et le côté pris sur le vif. Lorsque je fais des portraits c’est cela que je recherche.» Quand elle photographie une personne, elle aime savoir se qui se cache derrière les expressions. Elle privilegie l’aspect naturel du modèle. «J’estime que le pari est gagné lorsque je décèle chez le modèle une mimique que je n’avais pas vu jusque là.» Leur duo fonctionne sur leur complémentarité. Chacune a toujours beaucoup de chose à apporter à l’autre. «C’est probablement ce qui fait l’équilibre et l’intérêt de notre travail.»

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ADÈLE & ÉMILIE En quelques dates : 2009. Emilie se lance à son compte en temps que photographe, l’aventure dure 4 ans. 2011. Adèle est diplômée de l’Ecole des Beaux Arts du Mans. 2012. Nous nous rencontrons à Rennes le temps d’une formation en photographie à l’école MJM Graphic Design. 2013. Fraichement diplômées en photographie nous décidons de nous associer et nous créons notre entreprise Adèle & Emilie (portrait - mariage événementiel - corporate).

ADÈLE & ÉMILIE SUR LE WEB :

WWW.ADELE-EMILIE-PHOTO.COM

FACEBOOK.COM/ADELEEMILIEPHOTOGRAPHES TWITTER.COM/ADELEMILIPHOTO


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ADÈLE & ÉMILIE

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20 7ÈME ART

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STÉPHANIE MARTIN


Fleur MOnhArOUl Fleur Monharoul a été baignée dès son plus jeune age dans le théâtre et le chant, mais c’est après son bac que vient la décision d’essayer d’en faire son métier. Après 5 ans d’études, entre le conservatoire d’art dramatique de Rennes puis celui de Nantes, elle se lance dans la vie, très active, d’actrice. Sa pratique du chant et de la danse sont des atoûts dans ce métier. En veillant toujours à ne pas entrer dans une case pour ne pas être cataloguée, elle est sur tous les fronts : le web, la publicité, la scène mais aussi le petit et le grand écran. «Tout est bon à prendre au début». Fleur fais également partie de Kraken, une structure basée à POL’n. C’est une plateforme coopérative de développement artistique, créée avec ses camarades issus du conservatoire. Son but est d’accompagner les jeunes artistes vers l’insertion professionnelle, mais aussi de mutualiser les outils et les compétences de chacun, se familiariser avec les enjeux et usages du métier tout en luttant contre l’isolement, le découragement, la concurrence en créant une émulation et une solidarité. On peut actuellement découvrir Fleur dans la web série Random (en dossier dans ce numéro), créée par Rémi Noëll et Sullivan Le Corvic. «ils ont réussi à m’embarquer dans leur folle histoire de science-fiction sans que je connaisse quoique se soit sur le personnage que j’interprète (Chloé). Ils ne nous divulguent rien, ou quasiment rien sur la suite de la série. C’est comme pour les scénarios, on ne les découvre que 2 semaines avant le tournage et j’aime bien ça ! Moi aussi je suis surprise à chaque fois et attend la suite impatiemment.». CRÉDIT PHOTO ©

VIRGILE LE BIGOT


22 Elle participe aussi au moyen métrage de Françis Frenkel « Ne reviens pas du Paradis », dont on peut découvrir le teaser sur internet : https://vimeo.com/120388055 «J’ai déjà beaucoup tourné avec Francis, c’est quelqu’un d’extraordinaire et c’est avec un immense plaisir que je vais continuer à travailler avec lui». A l’heure où parait ce numéro de TroisCent, Fleur est en Palestine avec AFPS (Association France Palestine Solidarité) afin d’y jouer dans le cadre de la renaissance d’un festival des arts traditionnels de Nabi Saleh, dirigé par le Théâtre Messidor. A son retour, elle débutera la création de « La pluie d’été » texte de Marguerite Duras mis en scène par Monique Hervouët de la compagnie Banquet d’Avril, pour la saison 2015-2016. Bref, Fleur Monharoul est l’actrice à suivre dans les mois et années à venir. «Actrice, c’est un métier où il faut s’accrocher. Il y a des bas et des hauts, et être bien entouré est un atout de taille».

FLEUR MONHAROUL SUR LE WEB :

HTTP://FLEUR.BOOKME.FR

FACEBOOK.COM/FLEURMONHAROULARTISTE

FLEUR MONHAROUL EN QUELQUES DATES. Théâtre & Lecture :

Jan. à Oct. 2015 : « Retour à la Source » par le Théatre Messidor. Mars 2014 : lecture en musique de poèmes d’Augustin Lebreton « Nature et poésie » au passage sainte croix de Nantes. Jan. 2014 : Récitante avec l’Orchestre Philharmonique de l’Oural sous la direction de Dmitri Liss sur une composition de Toru Takemitsu « Family Tree » lors de la Folle Journée à Nantes. Juin 2013: « Ariel et le Sémaphore » par le Théâtre Messidor à Rouen. Avril 2013 : « la cabane à deux têtes » par la Cie TMScène lors du festival des quais des entresorts aux Machines de l’île à Nantes. Nov. 2012 à mars 2013 : Création puis représentations d’ « Open Space », pièce technologique de Sylvain Renard par la compagnie l’idée sensible, au Mans, à Mayenne, à Nantes et Angers. Juin 2012 : Adaptation de « L’Inattendu » de Fabrice Melquiot au Studio Théâtre. Mai 2012 : Lecture A.R L’immoderne (Arthur Rimbaud) au Théâtre du Quai à Angers. Mai 2012 : Lecture publique au L.U d’ « Open Space » de S. Renard et diffusion en direct sur Jet FM. Mars 2012 : Adaptation de « Acte » de Lars Noren au T.U à Nantes. 2010-2011 : Création et représentations de « Meurtres de la princesse juive » d’Armando Llamas par Laurent Brethome au Studio Théâtre à Nantes. Jan. et mars 2010 : Participation à un théâtre forum avec la compagnie Théâtre 3. Intervention dans deux lycées nantais. 2009-2011 : Plusieurs lectures publiques sur Nantes, Châteaubriant et Rennes. 2004-2013: Participation à la commémoration artistique de la Carrière des Fusillés de Châteaubriant sous la direction d’Alexis Chevalier avec le Théâtre Messidor, puis avec le Théâtre d’Ici ou d’Ailleurs. 2003-2008 : Participation aux « spectacles de Noël » présentés au Théâtre de Verre, créés par le Théâtre Messidor. 1997-2006 : Participation aux promenades littéraires d’été à Châteaubriant, créés par le Théâtre Messidor. 2005 : Membre du jury jeune lors « Des Rencontres de théâtre amateur en Loire-Atlantique ». 1995 : Son et lumière sur « La fille du Puisatier » de Marcel Pagnol.

Cinéma & Arts visuel :

Nov. 2014 à fév 2015: moyen-métrage « Ne reviens pas du paradis » de Francis Frenkel. Déc. 2014: clip pour le groupe Woodrow en stop motion de Sébastien Casanova. Sept. 2014 : « Meutres à l’Ile d’Yeu », téléfilm pour France 3. Août 2014 : tournage des 6 premiers épisodes la web-série « Gardiens » de Vincent David. Juill. 2014 : court-métrage « Haine » de Francis Frenkel. Juill. 2014 : pub Trivalis par AMP interactive. Juin 2014 : clip promo pour jeu-concours Velux France par BienUrbain. Avril-mai 2014 : court-métrage « Histoire de chat » de B.Chevalier tourné en Grèce et en Bosnie. Avril 2014 : serious game pour une boite pharmaceutique (sortie en février 2015) par Soneo Films. Mars 2014 : clip d’Ask After B « Lay Down » par Joris Favraud 2014 à 2015 « Random » web-série de science-fiction de Sullivan Le Corvic et Rémi Noëll, à Nantes. Jan. 2014: court-métrage d’après L’inattendu de F.Melquiot «Histoire de ponts » de B. Chevalier à Budapest et Cracovie. Déc. 2013 : publicité pour Lingor par Francis Frenkel. Nov. 2013: « Lui » de Francis Frenkel. Oct. 2013 : clip pour Backpack Jax par Lucas Perrigot. Juin-juill-sept-oct 2013 : Long métrage « les vacances du petit Nicolas » de Laurent Tirard. Fév.2013 : « Le cyclope » court-métrage de Francis Frenkel. Oct. 2012 : « L’instant fragile de nos retrouvailles » court-métrage de Xavier Champaganac Sept. 2011 : Modèle photos pour le « Voyage à Nantes » par Olivier Metzger. Mars 2011 : Théâtre optique nommé « Binge Drinking » de Pierrick Sorin. Nov. 2010 : Participation à un court métrage d’élèves de cinécréatis de Nantes, en vue d’un concours national sur la prévention routière. Sept-oct. 2010 : Long métrage « Ni à vendre, ni à Louer » de Pascal Rabaté au Croisic Sept. 2009 : Long métrage « la Vénus Noire » d’Abdéllatif Kéchiche à Nantes.


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STÉPHANIE MARTIN

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MÉGANE ORJEBIN


sO FIXie BREizh C’est grâce à son frère Johann et deux de ses amis que Jordan Orjebin à mis un pied dans l’univers du fixie. Avant d’être attiré par la mécanique de ces vélos si particuliers, c’est leur look qui lui a plu. Une fois essayés, ces vélos inspirés de ceux popularisés par les coursiers Américains lui ont fait renoncer aux autres vélos. Par économie et goût du défi, Jordan s’est acheté son premier vélo sur le web. Ce vieux vélo Peugeot des années 80, acheté pour 20 euros, a été entièrement démonté, repeint et remonté, avec le strict minimum. Plus de freins et un pignon soudé on suffit à le transformer en fixie. «J’ai adoré les sensations que ce type de vélo léger procure !». L’envie de partager cette nouvelle passion est tellement forte qu’il monte en 2012 un petit groupe de passionnés, à Vannes, puis un groupe et page Facebook «So Fixie Breizh». En voyant que de plus en plus de monde était attiré par ce moyen de transport et que dans beaucoup de villes des groupes de pignons fixes se sont formés, Jordan a eu l’idée de créer ses propres machines sur des bases de vieux vélos de récupération, de les rénover. L’idée n’était pas uniquement de se faire plaisir en bricolant, mais aussi de permettre à certains novices et/ ou débutants de rouler avec des vélos de faible budget ! «Certains ont été attirés par le coté mode ou esthétique du fixie, alors que moi avec d’autres vrais passionnés, nous sommes plutôt excités par les cotés adrénaline, vitesse, partage et vintage du pignon fixe que je trouve beaucoup plus passionnants !».

En 2014, il créé de nouveau une page Facebook pour partager sa passion du vintage, qui n’a cessée de se développer. L’idée étant aussi d’avoir un avis extérieur sur ses création et bien sur de les faire connaitre au plus grand nombre pour convertir de nouveaux adeptes. Sa démarche est on ne peut plus simple : faire sortir des vélos des décharges et des garages poussiéreux pour les remettre au gout du jour. «Dans les détails, je cherche à transformer du vélo ancien, vintage, old-school, en vélo plus moderne, urbain pour des utilisateurs quotidiens ou non, en suivant la tendance et la mode pour donner envie et attirer certaines personnes d’utiliser un vélo plutôt que leur voiture ! Je sais très bien que la voiture reste indispensable à beaucoup de monde mais pour les petits trajets, le vélo est tellement plus simple et plus sympa !». Ca fait maintenant 4 ans que Jordan roule en pignon fixe, qu’il rénove et créé des vélos modernes. Et quelque chose nous dit qu’il n’est pas prêt de s’arrêter !

SO FIXIE BREIZH SUR LE WEB : SOFIXIEBREIZHSHOP.WIX.COM/SOFIXIEBREIZHSHOP FACEBOOK.COM/SOFIXIEBREIZHSHOP

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MÉGANE ORJEBIN


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MÉGANE ORJEBIN

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28 MUSIQUE

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FABIEN ROUX


Anne PACeo TU AS DÉBUTÉ LA BATTERIE TRÈS JEUNE, D’OÙ T’ES VENU CE GOÛT POUR CET INSTRUMENT ? En fait, je ne sais pas exactement pourquoi, mais un jour j’ai dit à mes parents... Enfin non, ma mère m’a dit « est-ce que tu veux faire de la musique ? » je lui ai dit oui, elle m’a dit « tu veux jouer de quoi, du violon, du piano, de la guitare... » et je lui ai répondu non, moi je veux faire de la batterie. Je crois que j’avais du aller sur un salon, essayer une batterie. Ce n’était pas en écoutant tel ou tel truc parce que je n’écoutais pas vraiment de musique, j’avais 10 ans. Mais je ne sais pas, c’est un instrument qui m’attirait.

QUAND ON EST UNE JEUNE MUSICIENNE, VERS 12-13 ANS, COMMENT VIENT-ON AU JAZZ ? A l’époque, enfin un peu plus tard, j’écoutais plutôt du rock, de la pop... Et en fait on a déménagé à Paris. Dans ma rue il y avait une école de musique qui cherchait... enfin il y avait une annonce sur la porte « cherche batteur pour l’atelier jazz ». Ma mère a un peu insisté, mais je lui disais « non j’aime pas le jazz ». Mais du coup j’y suis allée et il n’y avait que des jeunes de mon age. C’était dirigé par un pianiste, Stéphane Kochoyan, qui est maintenant directeur de Jazz à Vienne ; il a un peu changé de carrière. C’est lui qui m’a appris mon premier chabada. J’ai vraiment commencée à m’éclater en jouant du jazz. Ensuite je suis allée au festival des Enfants du Jazz de Barcelonette où il y avait des masterclass, on travaillait avec des musiciens comme Kenny Garrett ou Diane Reeves. Je me suis dit « dis donc, c’est ça qui me plaît en fait ! », « j’ai envie de faire ça de ma vie ! ».

PEUX-TU NOUS PRÉSENTER TES DIFFÉRENTES FORMATIONS ?

Alors Triphaze, ça fait 6 ans qu’on joue ensemble, on s’est rencontrés au Conservatoire de Paris, le CNSM. A l’époque j’avais une résidence dans un bar qui s’appelait la Fontaine, à Paris, un bar club de jazz et j’avais envie de monter un groupe. Comme j’avais cette résidence une fois par semaine, j’essayais plein de formations différentes. Quand j’ai fait ces concerts avec Léo et Joan, enfin Leonardo Montana et Joan Eche-Puig il y a tout de suite eu... enfin il y a quelque chose qui s’est passé autant humainement que musicalement. On a vraiment accroché et je leur ai proposé de monter un groupe. Joan a trouvé le nom Triphaze et moi j’ai commencée à chercher des dates.

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30 On a commencé à jouer comme ça et 2 ans après on a gagné un tremplin au festival de jazz de St Germain des Prés, on a rencontré notre agent, on est allé sur le label Laborie, on a fait 2 disques... Tout s’est enchaîné assez bien et après on a remporté un Django d’Or. Et cette année on a eu une Victoire du Jazz. Dans Triphaze, on écrit tous les trois la musique, c’est vraiment collégial, on prend les décisions à trois, les choix musicaux et artistiques aussi. C’est vraiment un mixe de nous trois. Après, le quintet c’est une autre histoire. A un moment j’ai eu envie d’aller dans une direction qui m’’était propre, de donner ma direction artistique ; j’avais envie d’écrire mes compositions, jouer ma propre musique. Du coup j’ai monté ce quintet il y a un an, avec Stéphane Kerecki à la contrebasse, Leonardo Montana, toujours au piano, Antonin Tri Hoang au sax et clarinette et Pierre Perchaud à la guitare. Avec Pierre on se connaît depuis 7-8 ans, il était dans mon premier groupe, un trio avec un bassiste qui s’appelle Guido Zorn. Antonin, on était au CNSM ensemble, Stéphane on a joué ensemble avec plein de musiciens comme Denis Colin... Au départ je cherchais à monter ce groupe et je réfléchissais à ce qui pourrait marcher, avec tous les musiciens que je connais. Trouver l’alchimie. Et je suis arrivée naturellement à ce choix là.

POUR PARLER UN PEU DU QUINTET... COMMENT, EN TANT QUE COMPOSITRICE, ASTU CHOISI LES INSTRUMENTS ET LES MUSICIENS COMPOSANT CE QUINTET ? J’ai choisi les musiciens, leur personnalité, plutôt que leur spécialité. Bon, je voulais au moins un contrebassiste, après je ne savais pas trop si je voulais une guitare ou un piano, ou du saxophone... Mais c’était plus une histoire de personnalité, quelle personnalité irait avec quelle autre. Mais surtout, j’ai choisi des musiciens que j’admire, qui me touchent beaucoup. J’avais déjà fait des sessions avec Léo et Pierre par le passé et je me disais ces deux là, ce sont deux de mes musiciens préférés, il faut que je travaille avec eux. C’est sûr, la personnalité influe sur la couleur musicale, et du coup j’ai écris pour eux. Qu’est ce qui pourrait leur convenir en fait. J’ai écris le répertoire après avoir montée l’équipe ; je leur ai dit « à tel moment on va faire une résidence, un concert » et quand ils m’ont dit ok, j’ai passé un an à écrire plein de musiques, pour ce groupe là.

UNE FOIS LES MORCEAUX COMPOSÉS, LES AUTRES MEMBRES ONT-ILS LEUR MOT À DIRE ? J’essaie de leur donner la direction, chaque morceau que j’ai écris a une histoire qui lui est propre, ce n’est que du vécu, des choses que j’ai vécues qui m’ont inspirés des morceaux. Euh... c’était quoi la question ? (rires). Ah oui ! Donc j’arrive avec mes morceaux, une direction, et je les oriente au niveau de l’univers que je cherche à développer, mais j’aime que chacun prenne part au développement du morceau. En concert je cadre un peu, mais j’aime bien qu’il y ait de la liberté, de la fraîcheur. Il ne faut pas que tout soit bloqué, mais je suis aussi exigeante par rapport au thème. J’aime que les morceaux soient très clairs. Ces morceaux se sont des chansons, je compose beaucoup en chantant ; avec le trio on essaie de jouer les morceaux de manières différentes, pour qu’ils évoluent, là par contre j’essaie de rester proche du thème.

QU’EST CE QUI INFLUENCE L’ÉCRITURE DE TES MORCEAUX ? COMMENT COMPOSE UNE BATTEUSE ? Sur ce répertoire là, ce sont principalement les voyages. L’année dernière, j’ai jouée dans 14 pays différents, j’ai fait un peu le tour du monde. Par exemple, il y a un morceau qui est dédié à la Grande Pagode de Birmanie, la Pagode Shwedagon qui est un endroit absolument fabuleux. Il y a un morceau qui parle de ma toute petite enfance en Afrique. Il y en a aussi un que j’ai écris la semaine dernière en Laponie, avec de la neige partout et le froid, la nuit tout le temps. Je vois des images, que j’essaie de retranscrire en musique. Pour composer, j’ai des mélodies qui me viennent comme ça dans la tête, quand je suis dans la rue, dans un bus, parfois devant mon piano. Je suis là, je suis en train de tripper et il y a une mélodie qui arrive. Toute ces mélodies peuvent être chantées.

A CÔTÉ DE TES PROPRES FORMATIONS, TU ACCOMPAGNES DES ARTISTES. EN QUOI LE TRAVAIL À LEURS CÔTÉS EST DIFFÉRENT POUR TOI ? Je cherche toujours à servir la musique du leader, ou si ce sont des standards, à pousser le leader dans ses improvisations. Après c’est différent, il y a certains musiciens avec lesquels il faut peut être jouer moins de notes, d’autres qui ont envie que


tu envoies le bois. En fait j’essaie de vraiment m’adapter en fonction de ce que je joue et avec qui. Par exemple, avec Christian Escudé, je ne pouvais pas me mettre à jouer complètement en free. C’est un travail différent, mais les 2 sont intéressants. Dans tous les cas je cherche à servir la musique. A jouer le mieux que je peux pour pousser les autres à aller plus loin.

C’est drôle, quand je jouais dans ce bar, la Fontaine, ça n’était pas marqué jazz, nulle part. Il y avait des jeunes qui entraient, qui se posaient, qui commençaient à triper, et qui venait me voir en disant « c’est quoi ça comme musique ? », « ben ça c’est du jazz », « ah bon ? Je ne pensais pas que c’était ça le jazz ». Il faudrait qu’on arrive à se décoller de cette image un peu rigide et vieillotte.

ET TU POURRAIS JOUER DANS TOUS LES STYLES, AVEC N’IMPORTE QUEL ARTISTE ?

QUE PEUT-ON TE SOUHAITER POUR L’AVENIR ?

Ouais. Je n’ai pas de style en fait. Je m’en fou du style, ce qui est important pour moi c’est si la musique et la personne me touchent. Je ne peux pas jouer avec des gens que je n’aime pas, si humainement je ne peux pas les supporter c’est impossible. J’aime bien, enfin j’aimerais bien jouer dans tous les styles. Ça m’éclate. Mais même pour m’inspirer, j’écoute de tout, de la musique Africaine, de la musique Birmane, du rock, de la pop, du classique, de la musique contemporaine. Mes influences viennent de partout. Je ne veux pas qu’on me mette dans une boite.

Kiffer ! (rires). Tant que je suis avec des gens que j’aime, que je m’éclate musicalement... Voir du pays, rencontrer des gens, apprendre des langues.

TU AS OBTENUE UNE VICTOIRE DU JAZZ. QUEL EST SON IMPACT DANS TA VIE DE MUSICIENNE ? Ça, je ne sais pas trop, je ne m’en rend pas trop compte. En ce moment on a beaucoup plus de demandes pour les concerts, je sens que ça peut nous faire changer un peu de stature. Ça donne un peu plus de poids parce que c’est quelque chose de prestigieux. Après l’impact que ça aura, je ne le saurais peut être que dans, je sais pas, 2 ans. QUEL EST TON SENTIMENT SUR LA PLACE DU JAZZ DANS LES MÉDIAS ? Je trouve qu’il n’y a pas assez d’espace pour cette musique là. C’est une musique qui est très très créative, il se passe plein de choses. Les gens ont tendance à se bloquer sur le mot jazz, ça leur fait peur. Tu vois, parfois quand je rencontre des gens, je ne dis pas trop que je fais du jazz, je dis que je fais de la musique improvisée ou instrumentale. Parce que le jazz, encore une fois, fait très peur. J’aimerais que ça soit plus visible. Il y a des gens ouverts, mais je remarque auprès des gens de ma génération, qu’il y en a plein à que ça effraie. Mais c’est vrai qu’il faudrait qu’il y ait un peu plus d’espace.

ANNE PACEO SUR LE WEB :

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MARTA BEVACQUA


MartA BEvAcQUA Découverte, en images, de la photographe Marta Bevacqua.

MARTA BEVACQUA SUR LE WEB :

MARTABEVACQUAPHOTOGRAPHY.COM

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MARTA BEVACQUA


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MARTA BEVACQUA

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PROCHAIN NUMÉRO 01 JUIN 2K15

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