Dossier
EN PACA, LA JUSTICE INVESTIT 200 MILLIONS D’EUROS
N LIFTING À 15 MILLIONS D’EUROS Un patrimoine mis en valeur et modernisé
salles d’audiences peuvent se rassurer. Si le palais sera plus moderne, ses décors seront restaurés et conservés. Au rez-de-chaussée, un gros travail a été fait pour récupérer les eaux de ruissellement, qui proviennent en grande partie du bassin d’eau, poreux, de la place. D’immenses poutres ont aussi été posées sous la salle d’audience qui jouxte la rue Breteuil. Les poutres d’origine étaient abîmées et le plancher fragilisé. Au deuxième étage, les bureaux ne seront pas accessibles au public et seront modernisés. Les « baraques » construites dans les cours intérieures ont été détruites pour redonner de l’espace. Le troisième étage sera réservé aux locaux techniques. Le plancher est en train d’être renforcé avec des dalles de béton alvéolaire plus légères que les anciennes. Les façades extérieures ont été nettoyées et les sculptures rénovées. En s’approchant, on peut voir le soin apporté aux détails des sculptures. Ce travail met en valeur le palais Monthyon qui retrouve ainsi un peu de son lustre perdu et s’adapte aux exigences modernes. A Monthyon, la justice s’apprête à prendre un sacré coup de jeune.
F.D. ©
Tangram ©
L
auréate du concours lancé par le ministère de la Justice, l’agence d’architectes Tangram a choisi de « mettre en valeur le bâtiment d’origine à partir de ses caractéristiques majeures, à savoir, de réelles qualités spatiales et la beauté de la lumière naturelle, atouts cachés sous les constructions parasites agrégées avec le temps ». Les architectes « ont pris en compte la symbolique attachée à la fonction d’un tel bâtiment, dont ils ont adouci la solennité en travaillant sur l’ouverture et la transparence - qualités attendues de la Justice – et par le choix de teintes neutres et chaudes diffusant une atmosphère sereine et rassurante pour les justiciables ». Sans oublier le mobilier et la signalétique qui ont été choisis, en fonction des critères précédents. L’aspect environnemental fait aussi partie du cahier des charges : « Deux points forts sont à souligner : un gain de 40% sur les consommations conventionnelles et la division par 5 de la quantité de CO2 dégagée », souligne le cabinet Tangram.
Les bureaux.
■ Frédéric Delmonte
mercredi 3 septembre 2014
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Tpbm n° 1041