Love and Money : Programme de salle

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Côté public Séance spéciale Audiodescription Samedi 25 janvier Théâtre en pensées Petit miroir de la civilisation occidentale Rencontre avec Blandine Savetier et Aurélia Guillet (Pulvérisés), animée par Sylvain Diaz (Université de Strasbourg) Samedi 18 janvier à 14h30 au TNS Réservation recommandée au 03 88 24 88 00 Du théâtre à l'écran Je veux seulement que vous m'aimiez De Rainer Werner Fassbinder, 1976, 104’ Dimanche 19 janvier à 18h Au Cinéma Star

Tarif préférentiel : 5,50 € sur présentation de la carte d’abonnement du TNS ou d’un billet du spectacle c

> Vidéos sur www.tns.fr 2


> Coproduction et création au TNS

LOVE AND MONEY

De Dennis Kelly Traduction de l’anglais Philippe Le Moine avec la collaboration de Francis Aïqui Mise en scène Blandine Savetier Dramaturgie Waddah Saab Création scénographique Sarah Leee, Olga Karpinsky et Blandine Savetier Réalisation scénographique Sarah Leee Son Romain Crivellari Costumes Olga Karpinsky Lumières Daniel Lévy Interprétation Guillaume Laloux David, 1 2 3 4 Gilles Ostrowsky Père, 1 2 3 4 Laurent Papot Duncan, Paul, 1 2 3 4 Julie Pilod Mère, Jess Irina Solano Prologue, Val, Debbie, 1 2 3 4, Médecin Équipes techniques De la compagnie Régisseur général Romain Crivellari Du TNS Régie générale Thierry Cadin Régie lumière Bernard Cathiard / Christophe Leflo de Kerleau (en alternance) Électricienne Gwendoline Barbey Régie son Maxime Daumas / Philippe Suss (en alternance) Régie plateau Charles Ganzer Régie accessoires Maxime Schacké Habilleuse Angèle Gaspar Lingère Angèle Maillard Du mercredi 15 au dimanche 26 janvier 2014 Horaires : du mardi au samedi à 20h, dimanche 26 à 16h Relâche : dimanche 19 et lundi 20 Salle Gignoux Durée : 2 heures environ Production Compagnie Longtemps je me suis couché de bonne heure Coproduction : Centre Dramatique National de Besançon Franche-Comté, Théâtre National de Strasbourg, Théâtre du Rond-Point, Maison de la Culture de Bourges, Théâtre d’Arras, Le Phénix – scène nationale de Valenciennes. Avec le soutien de la DRAC Nord-Pas-De-Calais et du Conseil Régional Nord-Pas-De-Calais et de l’Adami. Remerciements au Théâtre de l’Ouest Parisien. Production / Administration : Carole Willemot / AlterMachine > Les décors et les costumes sont réalisés par les ateliers du TNS. > Love and money est édité chez l’Arche, éditeur et agent théâtral du texte représenté. www.arche-editeur.com > Tournées 2014 : Besançon, CDN-Franche-Comté : 4 > 7 février ; Arras, Théâtre d’Arras : 11 et 12 février ; Auchel, en coréalisation avec la Comédie de Béthune : le 14 février ; Tours, Centre Dramatique Régional : 18 > 20 février ; Paris, Théâtre du Rond-Point : 6 mars > 6 avril ; Bourges, Maison de la Culture : 14 > 17 avril (L’Adami représente les artistes-interprètes : comédiens, danseurs, chanteurs, musiciens solistes, chefs d’orchestre. Sa mission est de gérer leurs droits en France et à l’étranger. Elle agit au niveau national et européen pour leur juste rémunération notamment au titre de la copie privée et des nouveaux usages numériques. Elle favorise également l’emploi artistique au moyen de ses aides à la création.)

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Ça ne va pas mal parce que ça va mal, ça va mal parce que nous sommes dans la crapule et que personne ne veut en démarrer. La conscience n’est pas libre, elle est envoûtée. Antonin Artaud

Hans Bellmer Jointure à boule, la poupée

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Love and Money décrit un monde où les personnages sont ravagés par la marchandisation des rapports humains, des êtres humains eux-mêmes, et il y a urgence à faire entendre cette pièce, à donner à réfléchir sur ce qu’elle raconte. Comme metteur en scène, je m’attache avant tout à rendre l’écriture de Dennis Kelly, sa puissance, son côté incisif, à faire œuvre de théâtre. Mais ça ne m’empêche pas de faire aussi une lecture politique et philosophique de la pièce. Nous traversons une crise grave, économique, politique et spirituelle qui trouve sa source dans la révolution libérale lancée par Reagan et Thatcher. Le libéralisme débridé et son corollaire, l’individualisme, qui nous ont menés à ce désastre, représentent une théorie économique, politique et philosophique qui a triomphé au point de s’imposer comme une évidence. Après quatre années où nous avons constamment frôlé le désastre, nous n’avons tiré collectivement aucune leçon de l’échec de cette théorie. L’idéologie libérale est toujours toute puissante, les banques qui sont au cœur du système économique n’ont rien changé à leur comportement et les tentatives politiques de réguler leurs activités se cassent les dents sur leur puissance. Or, au cœur de l’idéologie libérale, se trouve la conviction que tout relève du marché. Les grands idéologues du libéralisme économique, comme Gary Becker de l’École de Chicago, étaient d’avis que même le mariage est affaire d’offre et de demande. Cette manière de penser le monde et les rapports humains au sein de la société a tout pénétré, sous couvert de neutralité du marché, qui serait objectif, au-dessus des idéologies. Elle est au cœur des comportements et des questionnements des personnages de Love and Money. Par exemple, dans la scène 5, Duncan, ce "loser" qui propose à la jolie Debbie de lui faire gagner de l’argent par tous les moyens, dit aussi à cette dernière que leur grand secret à tous les deux est de savoir au fond de leur cœur que ce monde n’est pas juste, même si en façade, ils font comme si tout était normal. Or un nombre croissant de penseurs (économistes, sociologues et philosophes) remettent en cause cette soi-disant neutralité du marché. Récemment, Michael Sandel, qui enseigne la philosophie morale et politique à Harvard a écrit un livre passionnant (What money can’t buy) qui montre comment la soi-disant neutralité du marché véhicule en fait une vision de l’homme et des valeurs qui modifient en profondeur le fonctionnement de nos sociétés. J’aimerais beaucoup organiser un débat avec Dennis Kelly et Michael Sandel ou d’autres philosophes qui remettent en question la vision libérale en pensant l’homme dans la société. Il y a une urgence à faire un travail critique en profondeur sur des présupposés du libéralisme qui nous ont envahis et qui ont une influence pernicieuse sur nos comportements.

Blandine Savetier Propos recueillis par Pierre Notte en mars 2013 pour le Théâtre du Rond-Point 5


Orlan L'Origine de la guerre

Le parfait ouvrier décida finalement qu’à celui qui ne pouvait rien recevoir en propre serait commun tout ce qui avait été donné de particulier à chaque être isolément. Il prit donc l’homme, cette œuvre indistinctement imagée, et l’ayant placé au milieu du monde, il lui adressa la parole en ces termes : « Si nous ne t’avons donné, Adam, ni une place déterminée, ni un aspect qui te soit propre, ni aucun don particulier, c’est afin que la place, l’aspect, les dons, que toi-même aurais souhaités, tu les aies et les possèdes selon ton vœu, à ton idée. Pour les autres, leur nature définie est tenue en bride par des lois que nous avons prescrites : toi, aucune restriction ne te bride, c’est ton propre jugement, auquel je t’ai confié, qui te permettra de définir ta nature. Si je t’ai mis dans le monde en position intermédiaire, c’est pour que de là tu examines plus à ton aise tout ce qui se trouve dans le monde alentour. Si nous ne t’avons fait ni céleste ni terrestre, ni mortel ni immortel, c’est afin que, doté pour ainsi dire du pouvoir arbitral et honorifique de te modeler et de te façonner toi-même, tu te donnes la forme qui aurait eu ta préférence. Tu pourras dégénérer en formes inférieures, qui sont bestiales ; tu pourras, par décision de ton esprit, te régénérer en formes supérieures, qui sont divines. »

Jean Pic De La Mirandole

De la dignité de l’homme, trad. Y. Hersant, Éd. de l’Éclat, coll. Philosophie imaginaire, 1993, pp. 7-9

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La société préconsumériste avait besoin d'hommes forts, donc chastes. La société de consommation a besoin au contraire d'hommes faibles, donc luxurieux. Au mythe de la femme enfermée et séparée (dont l'obligation de chasteté impliquait la chasteté de l'homme) s'est substitué le mythe de la femme ouverte et proche, toujours à disposition. Au triomphe de l'amitié entre hommes et de l'érection s'est substitué le triomphe du couple et de l'impuissance. Les hommes jeunes sont traumatisés par l'obligation, que leur impose la permissivité, de faire tout le temps et librement l'amour. Ils sont traumatisés en même temps par la déception que leur « spectre » a procuré aux femmes qui auparavant ne le connaissaient pas et qui le mythifiaient, en l’acceptant passivement. En outre, l’éducation ou initiation à la société, qui s’effectuait auparavant dans un espace platoniquement homosexuel, est maintenant hétérosexuelle dès la toute première puberté, et se réalise par des accouplements précoces. Cependant, étant donné l’hérédité millénaire, la femme n’est pas encore en état de donner un apport pédagogique libre : elle tend encore à la codification. Et celle-ci, aujourd’hui, ne peut être qu’une codification plus conformiste que jamais dans le sens voulu par le pouvoir bourgeois, alors que la vieille auto-éducation, entre garçons ou entre filles, obéissait à des règles populaires (dont l’archétype sublime reste la démocratie athénienne). Le consumérisme a donc définitivement humilié la femme en créant d’elle un mythe terroriste. Les jeunes garçons qui marchent presque religieusement dans la rue en tenant, d’un air protecteur, une main sur l’épaule de la jeune fille, ou en lui serrant romantiquement la main, font rire ou bien serrent le cœur. Rien n’est plus insincère qu’un tel rapport réalisé concrètement par le couple de la société de consommation.

Pier Paolo Pasolini

Lettres luthériennes ; Petit traité pédagogique, trad. A. Rocchi Pullberg, Éd. du Seuil, 2000, pp. 121-122

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JESS Je ne pense pas que nous ayons envie d'être seuls, si ? C'est ça qu'on veut ? Est-ce bien ça qu'on veut ? Et parfois on se dit que la seule raison pour laquelle on fait ce qu'on fait, tout ce qu'on fait, c'est pour aller vers l’autre et pour toucher juste toucher, juste pour sentir quelque chose dans notre main, ou plutôt non dans notre cœur, j'imagine et, que notre âme tende vers quelque chose et comprenne que tout ça n'est pas que de la poussière et des cailloux, des explosions nucléaires au cœur des étoiles et puis, comme par accident, un peu de matière organique qui se baladerait sur une toute petite planète minuscule. V’voyez ce que je veux dire ? Faire ce lien là ? Juste faire le lien. Et on regarde autour de soi, non, et on pense « alors c'est ça ? Tout le monde a l'air de penser que c'est ça, bon ben je vais faire ça alors, je vais avoir un travail et une maison et les chaussures qu'il faut et je vais, vous savez, parce qu'il se peut que ce soit ça » et je ne dis pas que ce n'est pas ça et c'est très bien toutes ces choses et je déteste quand les gens sont juste à critiquer et tout parce qu'on porte tous des chaussures bon Dieu, alors, vous voyez, mais parfois, je me pose des questions et je me demande si les autres sont aussi perdus et se posent aussi des questions et peut-être que la planète est remplie de gens qui se posent des questions mais on fait mine de savoir exactement ce qu'on fait d'être parfaitement adaptés et de ne pas avoir peur ou se sentir perdus ou seuls ou quoi que ce soit de ce genre. Pause. Et peut-être que je dis tout ça là parce que je suis amoureuse. Et peut-être que je suis en quête de sens parce que je suis amoureuse et ça veut dire quoi ?

Dennis Kelly

Love and Money, trad. P. Le Moine, L’Arche Éditeur, 2011, pp. 75-76

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HOMME Ce que j’ai dit à travers ces signes c’est mon désir de mourir ; et toi, celui de me faire mourir. Oui. Moi, voulant te faire mourir, je voulais en réalité me donner la mort. Et toi, en voulant mourir, tu voulais en réalité me faire mourir. C’est la langue de qui tue et la langue de qui meurt. La vie est un spectacle donc, toujours. Je représente – en te frappant avec les mains, avec ma ceinture, en te crachant dessus, en te mordant, en te tordant les bras, en enfonçant dans tes chairs des objets beaucoup plus gros qu’un membre et bien plus capables que lui de t’ouvrir et de violenter, en t’attachant au lit comme dans des rêves, en t’attachant au plafond, en te faisant prendre par une bande de garçons, prompts et sans pensées, en te laissant dans la puanteur de leur urine, en faisant tout cela, je représente ma volonté de mourir. Et toi, en subissant tout cela par mon intermédiaire, toi aussi tu te donnes en spectacle toi-même, dans la plus expressive des langues ! Et quand j’ai dit : « Le désir de violer et de nous faire violence reviendra », j’ai dit quelque chose de stupide. Qui peut le dire mieux que ma chair qui recommence à trembler ? Et que reste-t-il dans le fond de tes yeux, sinon une ombre qui, plus que la terreur du soleil, dit l’angoisse, aveugle, d’une nuit ?

Pier Paolo Pasolini

Orgie dans Théâtre, trad. M. Fabien, Éd. Actes Sud, coll. Babel, pp. 421-422

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Orlan Se vendre sur les marchĂŠs en petits morceaux

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LA MARCHANDISE COMME SPECTACLE La domination de la marchandise s’est d’abord exercée d’une manière occulte sur l’économie, qui elle-même, en tant que base matérielle de la vie sociale, restait inaperçue et incomprise, comme le familier qui n’est pas pour autant connu. Dans une société où la marchandise concrète reste rare ou minoritaire, c’est la domination apparente de l’argent qui se présente comme l’émissaire muni des pleins pouvoirs qui parle au nom d’une puissance inconnue. Avec la révolution industrielle, la division manufacturière du travail et la production massive pour le marché mondial, la marchandise apparaît effectivement, comme une puissance qui vient réellement occuper la vie sociale. C’est alors que se constitue l’économie politique, comme science dominante et comme science de la domination. Guy Debord

La Société du spectacle, Éd. Gallimard, coll. Folio, 1992, p. 39

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LA FABRIQUE DU SUJET NÉOLIBÉRAL Le nouveau sujet est l’homme de la compétition et de la performance. L’entrepreneur de soi est un être fait pour « réussir », pour « gagner ». Le sport de compétition, mieux encore que les figures idéalisées de chefs d’entreprise, reste le grand théâtre social qui donne à voir les dieux, demi-dieux et héros modernes. Si le culte du sport date du début du XXe siècle et s’il s’est révélé parfaitement compatible avec le fascisme et le soviétisme comme avec le fordisme, il a connu une inflexion majeure quand il a pénétré de l’intérieur les pratiques les plus diverses, non seulement par l’emprunt d’un lexique, mais, plus décisivement, par la logique de la performance qui en transforme aussi de bien d’autres domaines, par exemple, la sexualité. […] Le sujet néolibéral est produit par le dispositif « performance/jouissance ». […] il ne s’agit plus de faire ce que l’on sait faire et de consommer ce dont on a besoin, dans une sorte d’équilibre entre désutilité et utilité. Il est demandé au nouveau sujet de produire « toujours plus » et de jouir « toujours plus », d’être ainsi directement connecté à un « plus-de-jouir » devenu systématique. La vie elle-même dans tous ses aspects devient l’objet des dispositifs de performance et de jouissance. […] Cette exigence propre au régime de l’accumulation du capital n’avait pas jusque-là déployé l’ensemble de ses effets. C’est chose faite lorsque l’implication subjective est telle que c’est désormais la recherche de cet « au-delà de soi » qui est la condition de fonctionnement aussi bien des sujets que des entreprises. D’où l’intérêt de l’identification du sujet comme entreprise de soi et comme capital humain : c’est bien l’extraction d’un « plus de jouir » arraché à soi-même, à son plaisir de vivre, au simple fait de vivre, qui fait fonctionner le nouveau sujet et le nouveau système de concurrence.

Pierre Dardot et Christian Laval

La Nouvelle Raison du monde ; Essai sur la société néolibérale, Éd. La Découverte, 2009, pp. 434-437

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Il y a une chose qui n'a cessé de bouillir en moi depuis que je suis au monde, cette chose est l'idée du sort infligé, par la machine, cette sempiternelle anonyme machine appelée société, à tous ceux qui ne pensent pas comme elle, et qui çà et là, à travers et depuis l'histoire, ont tenté de faire tomber les cadres, et qui en sont morts.

Antonin Artaud

Histoire Vécue d’Artaud-Mômo, Tête-à-tête par Antonin Artaud dans Œuvres complètes, tome XXVI, Éd. Gallimard, 1994, pp. 139-140

Cindy Sherman (sans titre)

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BIOGRAPHIEs Dennis Kelly, auteur

Né en 1970 à New Barnet (Nord de Londres). À la fin des années 1990, il entame des études universitaires au Goldsmiths College de Londres. S’il dit n’y avoir guère appris en matière d’écriture théâtrale, il y affirme le choix de formes en rupture avec le théâtre social réaliste anglais, à l’image de celles développées par Antony Neilson, Sarah Kane ou Caryl Churchill. Conjuguant le caractère provocateur du théâtre in-yer-face et l’expérimentation de styles dramatiques diversifiés, ses textes abordent les questions contemporaines les plus aiguës. Après Débris (2003), il écrit Osama the Hero (2004), After the end (2005), Love and Money (2006), Taking Care of Baby (2007) qui reçoit le John Whiting Award, DeoxyriboNucleic Acid/ D.N.A. (2007), Orphans (2009) et The Gods Weep (2010). Pour le théâtre, il adapte également La Quatrième Porte de Péter Kárpáti, Rose Bernd de Gerhart Hauptmann, plus récemment Le Prince de Hambourg de Heinrich von Kleist (2010). Pour la radio, il écrit Colony (2004) et 12 Shares (2005), pour la télévision, co-signe avec Sharon Horgan le scénario de la série Pulling (2006-2009). Dernièrement, il signe le livret de Matilda, A Musical d’après Roald Dahl (2010), achève un premier scénario cinématographique Blackout et signe la série UTOPIA, récemment diffusée sur Canal +. Son œuvre est régulièrement jouée en Allemagne. Il est élu Meilleur auteur dramatique 2009 par la revue Theater Heute. La plupart de ses pièces sont parues chez L’Arche Éditeur.

Blandine Savetier, metteur en scène

(Compagnie Longtemps je me suis couché de bonne heure) Elle a vécu en Belgique, en Afrique, aux États Unis, en Russie et au Kazakhstan. Après un travail d’acteur au Workcenter de Jerzy Grotowski (Italie), elle suit les masters classes d’Anatoli Vassiliev à Moscou et à Paris ainsi qu’au Guitis, intègre l’Unité Nomade de formation à la mise en scène dirigée par Josyane Horville, travaille avec Krystian Lupa, André Engel et Bob Wilson et est collaboratrice artistique de Stanislas Nordey, Thierry Roisin, Adel Hakim, Claude Merlin et comme interprète avec Claude Buchwald, Stanislas Nordey, Thierry Salmon et Sumako Koséki (danse). En 2002, elle signe sa première mise en scène Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon. Elle crée ensuite L’Assassin sans scrupules de Henning Mankell, Le Marin de Pessoa, Je en Morceaux, montage de textes de Samuel Beckett et Le Président de Thomas Bernhard. Elle adapte et met en scène On n’arrête pas le progrès, spectacle d’appartement, créé à partir de textes et de chansons. Au Bois Lacté de Dylan Thomas avec les élèves du Théâtre National de Bretagne, La Petite Pièce en haut de l’escalier de Carole Fréchette, et Le Funambule de Jean Genet, spectacle musical. Récemment, elle met en scène Oh les beaux jours de Samuel Beckett (2013), conçoit et met en scène avec Thierry Roisin La Vie dans les plis, d’après l’œuvre d’Henri Michaux et créé L’Oreille de Proust, spectacle musical. Elle dirige également des ateliers de jeu à l’école du Théâtre National de Bretagne, au Théâtre National de Belgique, à la Comédie de Béthune, au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, à l’ENSATT à Lyon, à l’EPSAD à Lille et à l’Académie, École Supérieure professionnelle du Limousin. 18


Hans Bellmer Für Ilse

Directrice de la publication Julie Brochen Réalisation du programme Magali Mougel avec la collaboration de Éric de La Cruz, Caroline Strauch, Quentin Bonnell Crédits Photos du spectacle : Franck Beloncle Graphisme Tania Giemza Édité par le Théâtre National de Strasbourg Kehler Druck/Kehl – Janvier 2014

1 avenue de la Marseillaise BP 40184 67005 Strasbourg Cedex Téléphone : +33 (0)3 88 24 88 00 Fax : +33 (0)3 88 37 37 71 tns@tns.fr 19


SAison 13-14


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