Notre Terre - Vanuatu

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Notre Terre VanuatuÂ


Survol d’un paradis

Notre Terre nous parait souvent nouvelle, surprenante et méconnue. Certains stéréotypes nous poussent à l’ imaginer divisée en quelques zones géographiques associées à des cultures et environnements propres à chaque continent (l’Afrique, les pays du nord, l’Amérique du sud ou encore l’Asie). Et puis vient le moment de la découverte, l’envie de pousser un peu plus loin le voyage afin de trouver ce « bout du monde » inaccessible pour notre esprit, et souvent considéré comme déraisonnable. Certes, la route est longue, mais la surprise est grande. Les couleurs de ce cet archipel constitué de 83 îles, promettent un environnement encore protégé de la pollution qui nous est si banale et déjà les volcans nous rappellent leur présence et leur domination sur cette partie du pacifique. Autrefois les Nouvelles Hébrides, le Vanuatu d’aujourd’hui ne semble pas souffrir du tourisme. Son ancien nom aurait fait disparaître la curiosité qui poussait les voyageurs à venir massivement explorer cette terre et sa mer, selon les dires de certains locaux.


L’ île noire Ile d’Ambrym

Ambrym, sans doute l’une des plus impressionnantes de l’archipel, recouverte d’une végétation dense, oppressante, parsemée de villages où la tradition et la magie sont étroitement liées. Les habitants restent fiers de faire vivre leurs coutumes et leurs danses ancestrales aux quelques rares curieux s’arrêtant au pied du volcan Bembo, en revêtant, pour l’occasion, leurs tenues traditionnelles.


L’ île noire Ile d’Ambrym

Le temps s’est arrêté. Loin de nos préoccupations matérialistes, de nos envies de « plus », les enfants d’ Ambrym s’épanouissent dans la simplicité des éléments et de la terre à laquelle ils appartiennent. Il serait naïf de croire que l’objectif ne les stimule pas d’avantage à réaliser sur cette plage noire, à notre grand bonheur, les plus grandes prouesses acrobatiques possibles.


L’ île noire Ile d’Ambrym

L’enfant est roi. Mais son passage à l’état d’adulte est un chemin qu’il construit lui-même.. Pas de restriction , de protection superflue. Lui seul doit découvrir les risques de son environnement. Un nu-vanuatais nous confiera que les enfants seront rarement consolés .. 3 semaines plus tard et quelques îles parcourues, nous n’avons toujours pas entendu l’un deux pleurer.


L’ île noire Ile d’Ambrym

A aucun moment le voyageur ne se sent de trop. La vie continue devant nos yeux dépaysés. Nous sommes sur les terres de chefs respectés sans condition, garant de la préservation de chaque parcelle de l’archipel, barrages infranchissables pour ceux qui souhaiteraient exploiter les ressources d’un peuple heureux.


Le mouvement Ile d’Ambrym

Ici, on cultive, on pêche et on marche. L’homme fait corps avec la mer et la terre qui le nourrissent sans peine, finalement l’un des rares endroits au monde ou le respect des traditions et la modernisation non obsessive ne riment pas encore avec malnutrition et manque de ressources.


L’endroit Ile d’Ambrym

Le Nakamal, cet endroit où les hommes viennent partager au coucher du soleil, le Kava, boisson non alcoolisée, relaxante issue d’une racine et préparée avec soin chaque fin de journée... C’est là que le village décide, échange, parfois autour de son chef, à la lumière quasi inexistante d’une bougie, un endroit qui rassemble.


L’ envol Ile d’Ambrym

L’attente du départ sur des aérodromes recouverts d’herbe sauvage est un moment récurent qui permet de rencontrer les rares locaux capables de voyager, chargés de leurs cochons, poules et paniers, leur monnaie d’échange ou cadeaux... Les petits avions de 17 places ne se posent parfois que rarement sur certaines îles.


Rencontre Ile d’Ambrym

Le temps n’a plus la même valeur. Les choses arrivent quand elles doivent arriver. Etrangement, on ne ressent aucun stress à l’idée d’un retard, ces même retards qui permettent de croiser les regards parfois captivant d’un peuple timide.


Accueilli Ile d’Espiritu Santo


Heureux Ile d’Ambrym

Si un point commun devait être défini entre tous les villages peuplant les îles aux cultures si variées, il pourrait s’agir de la joie perceptible chez chaque adulte et enfant.


Musique d’ailleurs Ile de tutuba

Les yeux ne sont pas les seuls à profiter de ce que le Vanuatu leur offre. La musique généreuse et enjouée du String Band d’un village devient envoutante et nous fait regretter de ne pouvoir rester bien plus longtemps sur l’archipel.


Loin de tout Ile de tutuba

De nouveaux visages apparaissent, de ceux que nous n’avons pas l’habitude de voir. L’avion est cher, les bateaux rares et parfois les distances trop longues pour être parcourues quotidiennement. Il n’est pas étonnant de croiser des enfants qui n’ont jamais quitté leur île, leur village. Une question se pose naturellement . En ont-ils besoin ? Sans doute non.


Un départ Ile de tutuba

Fin de journée, retour au bateau avec le sentiment que le temps passe tout de même bien trop vite, et des idées de « nouvelle vie » plein la tête. Les plages vivent autant que les villages, rien d’encourageant pour partir.


Tradition Ile de Rah

Sans doute l’un des endroits les plus apaisants de l’archipel, Rah ne connaît que très peu le tourisme. Au début de son ouverture aux voyageurs , cette île de laquelle on fait le tour en 30 minutes, a attendu pas moins de 15 ans pour voir arriver les premiers voyageurs. Elle offre pourtant des danses et traditions fascinantes à ceux qui s’autorisent à découvrir ce petit paradis des îles Banks.


Face au Pacifique Ile de Rah

Quelques rochers abritant les fameux serpents blancs et noirs, bordent le récif qui empêche le pacifique de venir éroder les îles volcaniques. C’est aussi là que les villageois vont pêcher et capturer des langoustes.


Danse du serpent Ile de Rah

Une danse teintée d’humour, sur la fécondité, originaire de cette petite île, permet de voir les hommes du village dont l’apparence rend hommage au serpent des mers noir et blanc appelé « tricot rayé », et face au rocher qui les abrite. Les produits utilisés pour leur peinture restent un secret et on nous affirme qu’il ne s’agit en rien de produits qui nous seraient familiers.


Dimitri Ile de Rah

Petit fils d’un ancien ministre du Vanuatu, venu s’installer sur cette minuscule île il y a plus de 30 ans, Dimitri sera sans doute le plus jeune danseur rencontré pendant notre périple autour du Vanuatu. Face au photographe, il prend l’initiative d’une danse dont il est fier.


Kava Ile de Rah

Sans doute un peu trop tard, on nous prépare le Kava de manière traditionnelle, en le hachant au corail. Cette méthode agréable à observer, permet d’obtenir une boisson plus concentrée avec des effets bien plus importants que ceux que nous avions pu goûter auparavant.


Cérémonie Ile de Tanna

Autre île, autre ambiance. On peut parfois avoir la chance de participer à certaines cérémonies impressionnantes par leurs couleurs, les danses, chants et offrandes. Ce garçon est l’un de ceux qui attendront durant la fête leur circoncision.


Couleurs Ile de Tanna

Chaque costume est une explosion de couleurs vives, nous rappelant à quel point les coutumes et danses sont différentes d’une île à l’autre, bien que les structures sociales soient très semblables.


Couleurs Ile de Tanna

Il est difficile de ne pas croiser les regards. Et bien qu’on puisse lire dans les yeux, la fierté de porter ces habits traditionnels, les femmes éprouvent une grande timidité face à ceux qui voudront immortaliser le moment, signe d’une immense pudeur.


L’homme volcan Ile de Tanna

Comment exprimer ce que l’on peut ressentir à quelques centaines de mètres d’un géant au charisme impressionnant . Le Yasur, « l’homme volcan », le volcan en activité le plus approchable au monde, domine l’île de Tanna et offre un spectacle hypnotisant. Face à lui, personne ne peut nier la puissance de la nature et sa domination sur l’homme. Toute idée qui nous amènerait à croire en notre capacité à maîtriser totalement la planète, disparaît alors. Reste une humilité énorme et un respect tout aussi grand pour cette planète qui accepte de nous nourrir et nous abriter en nous rappelant toute sa force. Les chefs et habitants du Vanuatu l’ont compris depuis bien longtemps. La forêt est préservée et la mer respectée afin de pouvoir mériter en échange, toutes les ressources qui les font vivre. Cette terre leur a été confiée, et c’est sans doute pour cela qu’à la suite de l’indépendance en 1980, les Nouvelles Hébrides ont été rebaptisées VANUATU qui signifie « Notre Terre ».


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