Le Top scrute les meringues

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No 1239 - 22 Janvier 2015

5 numÊros par semaine • Gratuit avec Le Nouvelliste

scrute les meringues


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Un 1er dimanche précarnavalesque

prometteur

Les bandes à pied donnent le ton Dimanche 18 janvier 2015. Midi. La place Carl Brouard, lieu de rassemblement de la bande Jaguar, s’apprête à recevoir les carnavaliers. La ville transpire. L’envie de fêter crépite dans tous les pores et dans les éclats de rire. Les filles, à demi-nu, pimentent le regard cavaleur des jeunes hommes venus de part et d’autre. Tours de reins, refrains des hits, rasade de rhum mettent de côté les problèmes qui plombent le quotidien. Tout un climat festif se déballe sur Port-au-Prince. La foule danse, rit. L’odeur persistante des nuages de tabac, de marijuana et de l’alcool monte dans l’air. « Ala bann dous se Jaguar ! »… C’est devenu un crédo qui ne laissera pas de si tôt les lèvres des fans survoltés. Les rythmes de chez nous envoûtent. Les couleurs sont aussi au rendez-vous avec des chorégraphies qui captent l’attention. Sans être pourtant de bonne qualité, la danse, les jeux et les rondes

laissent pantois quelques-uns. Il y a aussi des masques. Sur le char de DJ Cash Cash, les filles portent des tenues ultra sexy. Le décor est au point. Les curieux de la Rue Oswald Durand ne diront pas le contraire. Le retour du carnaval national à Port-au-Prince doit en être un vrai motif. Avec Jaguar, l’ambiance est garantie. Pas de demi-mesure avec ces musiciens qui peuvent se targuer d’avoir la formule pour entraîner la grande foule. En moins de cinq minutes, c’est déjà noir de monde. Des dizaines de gens en nage forment ce long cortège qui parcourt les rues Nicolas, Capois, Chareron, etc. sous les piquants rayons du soleil. La plupart des bandes n’ont pas attendu 4 h pour se rassembler. Fashion Mate, une des bandes les plus prisées de la ville, ne met pas trop de temps pour se mêler de la partie. C’est électrisant. Avec le groove qu’on lui connaît, la bande

de la Rue Alexandre ne manque pas de drainer ses fans qui ne se font pas prier pour se laisser emporter par la magie des cornets et des vaccines. Grann Brijit, Foula, Soul Rasta, New-York New-York, sur des rythmes entraînants, distillent le plaisir. Au Champ de Mars, l’ambiance prend une toute autre dimension. Un stand géant signé « Mairie de Port-au-Prince » est élevé à un jet de pierre du palais national. Ce n’est peut-être pas la grande foule à laquelle s’attendaient les responsables de la municipalité. Mais pour une première sortie précarnavalesque, cela tient le coup. Les disc-jockeys, pour leur part, en provenance de leur base respective, ne captent pas tous la grande foule. Des problèmes de sonorisation se présentent. Dj Fanfan, Dj Queen, B-Mix sont définitivement passés à côté de ce à quoi on s’attendait. Contrairement à Tony Mix qui malgré tout, porte la foule au plaisir avec des rabòday et des mixes bien pimentés et à Dj Cash Cash qui participe avec brio à la première nuit précarnavalesque de 2015. Sur le plan de la sécurité, la foule semble avoir été livrée à elle-même. Des bousculades, des scènes de violence ont entaché ce premier dimanche et les policiers n’ont pas été présents sur le parcours. La Rue Oswald Durand, dernière ligne droite des défilés des chars de DJ, est cet endroit où les carnavaliers se font attaquer, non loin du sous-commissariat de Portail-Léogane, par des jets de bouteilles et de pierres.

Lord Edwin Byron lordbyron@lenouvelliste.com

Une publication de Ticket Magazine S.A.

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL RÉDACTEUR EN CHEF Frantz Duval SECRÉTAIRE DE RÉDACTION Daphney Valsaint MALANDRE RÉDACTION Chancy Victorin Dimitry Nader ORISMA

Gilles FRESLET Myria CHARLES Winnie Hugot GABRIEL Teddy Keser MOMBRUN Junior Plésius LOUIS Raphaël FÉQUIÈRE Enock NÉRÉ Légupeterson ALEXANDRE

CORRECTION CRÉATION ARTISTIQUE Responsable graphique Réginald GUSTAVE Stevenson ESTÈVE Photographes Frederick C. ALEXIS Homère CARDICHON Jean Jules Bernard DELVA Moranvil MERCIDIEU Yonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 publicite@lenouvelliste.com Rédaction: 2945-4646


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9e Festival International de jazz au Karibe HoteL

9e Festival International de jazz au Parc cANNE à SUCRE

9e Festival International de jazz au PRESSE CAFé

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Un film haïtien à la Fespaco 2015 ¨Kamelo¨. Tel est le titre du dernier long-métrage du cinéaste Jean-Claude Bourjolly. Le film, qui est une sorte de rétroviseur sur les années sanglantes du régime de Baby Doc, est en lice de sélection pour la 24e édition de la Fespaco. Jean-Claude Bourjolly est un nom qui fait écho dans le paysage audiovisuel haïtien. Au cours des dernières décennies, plusieurs œuvres d’envergure, comme « Sonson », portent son empreinte. Le réalisateur est aussi connu pour des documentaires comme « Tropicana, une histoire de génération » ; des court-métrages comme « Silence Sida », « Vodou thérapie »... Bourjolly a été également réalisateur du feuilleton Pè Toma entre 2005 et 2007. L’homme qui a étudié à Montréal a été en lice dans plusieurs festivals internationaux comme la CICA en Guyane, au Festival Caraïbéen du film de la santé mentale en Guadeloupe. Bientôt trois ans après, le voici revenu au Fespaco (Festival Panafricain du cinéma de Ouagadougou)

avec « Kamelo », son nouveau long-métrage. À travers le prisme du personnage éponyme, le réalisateur décortique les années sombres du règne de Baby Doc marquées par les tortures, les fusillades, l’extermination de ceux qui osent à peine se plaindre des excès du régime. Jean-Claude Bourjolly, tout en remerciant les acteurs, les artistes et collaborateurs croise entre-temps les doigts en attendant la 24e édition du Fespaco où « Kamelo » est en lice du 28 février au 7 mars 2015 à Ouagadougou, au Burkina Faso. Chancy Victorin chancyvictorin@ticketmag.com

Pot’Iwa pour indigéniser la pizza pendant plus de dix ans dans le domaine aux États-Unis. Ensuite, les deux hommes veulent rendre hommage à leur origine campagnarde. Enfin, c’est le cas de le dire, c’est leur atout pour casser la concurrence dans Pétion-Ville qui compte déjà plus de pizzérias que tout le reste de la République réunie. D’autres spécialités comme le ¨pate kòde¨ seront proposées. Plusieurs boissons notamment faites maison intégreront le menu. Une mini-scène est érigée pour recevoir des spectacles d’artistes comme Boulo Valcourt, Tabou Combo, Fréro Jean-Baptiste… Avec des plats à partir de 300 gourdes, Pot’Iwa est sans nul doute une adresse accessible. Rock André rassure aussi que le personnel du restaurant, composé de jeunes, a été formé pour traiter comme un roi chacun des clients qui y mettront les pieds.

Plus qu’une nouvelle pizzéria, le restaurant Pot’Iwa, qui a ouvert ses portes ce 16 janvier, s’imposera, selon ses propriétaires, comme une référence où des plats étrangers seront mis aux goûts de notre terroir. De la pizza à l’hareng saur, aux avocats, des pâtés kòde... feront office de leurs spécialités. Le goût ? À vos palais ! Pot’Iwa, c’est la liaison entre Potino (localité de Grand-Bois) et Iwa(Les Irois), les localités où sont nés respectivement Rock André et Jude Vaillant, les deux actionnaires de ce nouveau restaurant situé sur l’Avenue Panaméricaine (Pétion-Ville). ¨Ce n’est pas une pizzéria lambda¨, précise Rock, qui, pour vanter la singula-

rité de son restaurant, parle d’indigénisation de certains plats étrangers, notamment la pizza. À ce titre, ce plat italien sera décliné dans d’autres saveurs et d’ingrédients comme l’hareng, la morue,

l’avocat, les écrevisses et le lambi. Rock nous raconte que le choix de cette spécialisation résulte d’abord du rodage de Vaillant en matière de pizza. Ce dernier a, témoigne-t-il, travaillé

Chancy Victorin chancyvictorin@ticketmag.com

Un coup d’pouce à Skedju Il est de ces jeunes talents qui participent à beaucoup de projets artistiques. Rappeur, cameraman et réalisateur de vidéoclips, Huguemps Desroches roule sa bosse dans la musique et dans le multimédia. Avec son nouveau single baptisé « Rayi-Renmen», l’artiste entend relancer sa carrière et mettre cap sur la célébrité. Il a collaboré avec King Kino, Dug-G, Atròs… pourtant son label « Skedju » n’évoque pas grand-chose, du moins pour le moment. En attendant sa révélation au grand public, le rappeur se donne à fond pour percer tant avec le micro que derrière la caméra. Après s’être retiré du marché pendant longtemps, il nous revient avec « Rayi-Renmen ». Un texte musical qui traite des mésaventures amoureuses. Rêveur de grands succès, Huguemps Desroches, du haut de ses deux mètres projette son avenir en 3D. À travers le rap, la réalisation de vidéoclips et bientôt l’animation d’émissions radio-télé, Skedju veut apposer sa marque sur beaucoup de projets audiovisuels. « Je travaille sur la sortie prochaine de mon album solo et je mets au point un projet d’émission, ArtAk (Art et Akti-

vite)…», explique-t-il. Avant de s’installer aux États-Unis en 2011, Huguemps a fait d’autres expériences professionnelles. Il s’est essayé à la plomberie et à la communication. Ces activités ne lui ont pas toujours réussi en Haïti, tandis qu’en terre étrangère ces elles lui rapportent. « Je travaille grâce à la plomberie et la communication. Alors que ces métiers réunis ne répondaient pas à mes obligations en Haïti. Autrefois pour joindre les deux bouts, j’ai souvent eu recours à ce que mon père m’avait laissé en héritage », raconte le jeune artiste. Rappeur dès l’âge de 12 ans, l’adolescent s’est détourné très tôt du chemin et des ambitions de ses parents. En dépit de sa taille de basketteur, le sport n’a pas intimidé sa dévotion pour la musique. « Je n’ai pas grandi dans un environnement

où il y avait des aînés qui évoluaient dans la musique. Cependant, j’ai aimé chanter par instinct ceux qui m’ont marqué. Je peux citer à titre d’exemple : Ti-Mitou de System Band, Cubano de Skah Shah et Georges Lys Hérard (Master Dji). Un ensemble de chanteurs qui ont fait taire mon rêve de footballeur. » Face à ses objectifs, le destin souvent désarme Huguemps. Mais adepte du rap créole depuis presque vingt ans, le jeune homme sait comment redoubler d’efforts et changer de stratégie pour subsister et rebondir. « J’ai souvent été victime d’abus des routiers de audiovisuel en Haïti, c’est pourquoi j’ai suivi des cours en ligne pour découvrir ce domaine avec soin, réaliser mes clips et surtout améliorer la qualité de service, précise le fonceur. Autrement, je ne cesse de le

répéter, tout ce que je fais et entreprends dans la vie, je m’y consacre avec détermination. » Prévue pour le mois d’octobre, la vente-signature de son tout premier album intitulé « Gran Nwa » sera annoncée par la sortie de plusieurs clips. En attendant, Huguemps Desroches invite le public à visionner sur Youtube l’un de ses tests pressing titré « Gran Nwa ». Dimitry Nader Orisma


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scrute les méringues Lancé timidement en 2012, Le Top est un produit de Matrix Media en partenariat avec Ticket, Plezikanaval et Digilab. Au cours des deux dernières années, ce classement qui vise à élire la méringue carnavalesque la plus diffusée sur les stations de radio dans l’aire métropolitaine a pris de l’essor. Entre innovations et projets, Thierry Coupet, directeur de Matrix Media, déterminé à faire de cette plateforme une référence dans le monde musical haïtien, remet le couvert cette année.

Du 19 janvier au 17 février, Le Top procédera à des sondages qui aboutiront à des classements hebdomadaires des méringues les plus diffusées dans l’aire métropolitaine. Le Top est une production de Matrix Media, compagnie de publicité qui fait aussi le monitoring et le classement média en Haïti. Mise sur pied en 2009, l’entreprise possède dans son réseau 8 chaînes de télévision et 36 stations de radio. C’est d’ailleurs grâce aux données qu’elle reçoit lors de ces exercices qu’il lui est possible de faire le décompte du nombre de fois que les meringues sont jouées sur les ondes des différentes stations de radio. Les résultats sont répartis en cinq catégories : Divers, Konpa, Racine, Rap & Raga, et Rap Kreyòl. Au sommet

de tout ça, on retrouve le Top 20 toutes catégories confondues. « Les résultats de chaque semaine sont indépendants. Qu’un groupe soit au sommet du classement cette semaine ne lui garantit pas une place dans le palmarès de la semaine suivante. Toutefois, le dernier rapport qui sera publié sera une accumulation du nombre total de diffusions de chaque méringue », précise Thierry Coupet. Ces résultats seront régulièrement publiés dans les colonnes de Ticket, sur Plezikanaval et aussi sur www. letophaiti.com, un site internet récemment mis sur pied par Le Top. Sur ce site, on peut aussi trouver, outre les différents classements, les méringues et vidéos carnavalesques. « On donne la possibilité aux artistes de mettre en ligne eux-mêmes leurs morceaux de sorte qu’il ne nous soit fait aucun reproche », explique Thierry Coupet. En effet, les classements ne satisfont pas toujours les artistes dont certains trouvent souvent à en redire. Mais Thierry Coupet n’en démord pas. Son système est fiable. « Le système est très fiable, martèle-t-il. Personne ne peut toucher aux résultats, et si jamais il y aurait un quelconque doute, nous avons un back-up qui nous permet de vérifier matériellement les données. De plus, sur le site web, le public pourra désormais avoir accès à notre méthodologie », promet-il avant d’affirmer que son travail est très apprécié. « On a eu un feedback assez positif. La preuve, on a bien plus de sponsors cette année », ajoute le maître

à penser dans un sourire. En effet, outre les principaux partenaires, en l’occurrence Ticket, Plezikanaval et Digilab, Le top est soutenu cette année par Access Haiti, CK Hardware, Peinture Matpar, Barbancourt et Comme Il Faut. Avec l’aide de ces divers supporteurs, Thierry Coupet dit espérer faire du Top un classement qui va au-delà de la période du carnaval. A l’instar du magazine américain Billboard, Le Top a pour ambition de maintenir un classement des titres musicaux les plus populaires, indépendamment de leur genre musical. « Ce système pourra servir quand la loi sur les droits d’auteurs sera votée et qu’il faudra payer les artistes pour la diffusion de leurs œuvres », avance Thierry, confiant en l’avenir de son projet. « Aloral » de Brothers Posse avait remporté le titre de la méringue la plus diffusée en 2013. En 2014, ce fut au tour de Barikad Crew avec sa « Terapi ». Des plaques ont été remises au grand gagnant et aux gagnants des différentes catégories lors du Plezikanaval Award show 2014. Ce sera encore le cas cette année. Alors qui sera Le Top de 2015 ? Daphney Valsaint Malandre daphneyvalsaint@ticketmag.com


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CNE, l’équipe surprise de l’ASHBAC P our sa première saison au niveau du plus grand championnat corporatif de basket du pays, l’équipe du CNE, vainqueur de Apollo All Stars (92-77) lors de la 12 journée de l’ASHBAC, est à une victoire des plays-offs. Pour le reste, Diri Méga détrône les Produits Bongu, battu par la Digicel, et le tenant du titre, Marché Ti Tony reste solide. En effet, le calvaire de la doyenne du championnat, la SOGEBANK persiste. Après avoir repris goût à la victoire, elle retombe dans ses travers en se faisant battre par l’impréssionnante équipe de Diri Méga (103-93). Avec 43 points, Brunel Alexis était dans un grand soir, et cela, pour guider les siens non seulement à la victoire, mais aussi, aux commandes de la compétition devant les Produits Bongu qui ont chuté (87-83) face à Digicel. Cette dernière (Digicel) s’est adjugée la troisième (3e) place du classement avec (4 victoires et 1 défaite). Pour venir à bout des hommes de Bongu, Dimitry Desrosiers avait sorti le grand jeu pour inscrire (30) pts. Parallèlement, sans forcer leur talent, les joueurs de l’équipe championne en titre, Marché Ti Tony ont fait plier ceux de la Natcom (76-63) pour rester au coude à coude avec les équipes de tête (4 victoires et 1 défaite). Emerson Jean-François, 24 pts a été impayable lors de cette importante victoire. Le duel des rookees (débutants) s’est soldé à l’avantage du CNE, victorieux de Apollo All Stars (9277) grâce à un excellent Hans Thomas, 33 points. L’équipe du Centre National des Equipements compte à présent (2 victoires et 3 défaites). Pour le compte de la 13e journée, les joueurs du CNE passeront un test très sérieux face à la pimpante formation de la Natcom. Aux rayons des joueurs les plus en feu lors du dernier week-end de l’ASHBAC se trouve un certain Gorille. En effet, avec 43 points inscrits lors de la victoire de l’équipe de Diri Méga, Brunel Alexis a été le meilleur scoreur du dernier weekend de l’ASHBAC devant Hans Thomas, 33 points (CNE), Dimitry Desrosiers, 30 points (Digicel) et Emerson Jean François, 24 points (Marché Ti Tony). A en croire le Coordonnateur de l’ASHBAC, Emmanuel Bonnefil, les sponsors de la compétition, tels que la Digicel, la SOGEBANK,

Mackendy Favol (Digicel) et et Alicin Alex (Bongu) en duel (Photo : Yonel Louis)

le Diri Méga, le Marché Ti Tony, le Gobal Home, la Génératrice Kubota, la SogeXpress, le Savon Appolo et le Sprite promettent de distribuer une pléiade de cadeaux aux amants du ballon orange qui feront le déplacement pour supporter leurs équipes respectives ce samedi au local du CFC. Au terme des deux dernières

journées, c’est l’équipe de Diri Méga qui s’est emparée de la première place de la compétition avec une feuille de statistiques de (4 victoires, 1 défaite, 473 points inscrits, 433 points encaissés) devant les Produits Bongu (4 victoires et 1 défaite), et la Digicel (4 victoires et 1 défaite), complètant ainsi le top 3 des meilleures équi-

pes. En revanche, l’équipe de la Police Nationale d’Haïti reste figée à la dernière place sans aucune victoire, mais avec déjà quatre (4) défaites de suite. Signalons qu’il n’y aura pas de match pour le compte de l’ASHBAC les dimanches au CFC, festivités carnavalesques obligent. Cependant, l’on va jouer seulement les samedis. A preuve, les policiers en quête de leur première victoire dans la compétition se mesureront à la Brasserie La Couronne (4h30) et l’imprévisible équipe du CNE défiera l’une des outsouders de la compétition, la Natcom (3 victoires et 1 défaite). Résultats des deux dernières journées de l’ASHBAC Samedi 17 janvier 2015 Diri Méga – Sogebank : 103 – 93 Brunel Alexis, 43 pts Marché Ti Tony – Natcom : 7663 Emerson Jean-François, 24 pts Dimanche 18 janvier 2015 CNE – Apollo All Stars : 92 – 77 Thomas Hans, 33 points Digicel – Produits Bongu : 87 – 84 Dimitry Desrosiers, 30 pts Calendrier de la 13e week-end de l’ASHBAC Samedi 24 janvier 2015 au CFC 4h30 : PNH – La Couronne 6h30 : Natcom – CNE :

Odney Antonio Jr (CNE) et Demas Kishner (Appolo) Photo : Yonel Louis

Légupeterson Alexandre /petoo76@aim.com


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Jeudi 22 janvier 2015

Résolution de la FHF 4

- DIVISION II : Le championnat national d’ASCENSION (D2) conserve le même format de 2014 ; quatre (4) groupes composés de dix clubs (10) répartis suivant les critères géographiques. Les clubs qui ont conservé leur place suivant les règlements de la compétition. Les clubs suivants ont été relégués suivant les règlements de la compétition. - La Relève FC de Jérémie - Dynamite - Zénith - US Frères Afin de compléter le tableau, le comité exécutif a admis certains clubs en raison de leurs résultats sur le terrain, de leur potentiel technique et administratif afin d’organiser une excellente compétition pour la saison 2015. La composition finale des groupes sera communiquée sitôt que les clubs auront terminé les formalités d’avant-saison ; les groupes sont les suivants : SUD 1 : Ouragan des Cayes, Juventus des Cayes, AS Aquin, AS Vieux Bourg d’Aquin, Accolade

de Fds des Nègres, Eclair de Petit Goave, AS Grand Goave, US Dufort, Rangers de Miragoane. SUD 2 : US Arcahaie, Union de Cité Soleil, Amateur de Cité Soleil, Roulado de Sources Matelas, Lionceaux de Pernier, C.S. Saint Louis, EXAFOOT, Barcelone de Carrefour, ACADAFOOT, Lascahobas NORD 1 : AS Cange, AS Verettes, AS Villard, Triomphe de Liancourt, Panthère Noire de Liancourt AS Rivartibonitienne, JS Rivartibotienne, AS Borel, Vision de Hinche, US Papaille. NORD 2 : AS Trou du Nord, Real du Cap, AS Estère, US Limbé, AS Saint Louis du Nord, Raymond de Jean Rabel, Port de Paix Football Club, Eclair des Gonaïves, Accolade de Gros Morne, AS Dessalines La compétition se déroulera suivant les mêmes règlements de la saison dernière ; une phase de groupe et une phase de play-off pour déterminer les deux (2) promus en division 1 pour la saison 2016.

(2 et fin)

DIVISION III La compétition adoptera la formule en vigueur depuis 1999 ; des groupes régionaux dont la constitution privilégie les critères géographiques ; les clubs engagés avec leur équipe 1ère en D1 ou D2 seront encouragés à aligner une équipe dans le championnat national de D3 5 -CHAMPIONNAT INTERREGIONAL 2015: Cette saison 2015 encore, la FHF continuera l’expérience d’une compétition INTERVILLE, dite interrégionale qui se déroulera entre Mai et Août et qui sera ouverte à toutes les villes ou territoires de football du pays. La compétition Interrégionale 2015 poursuivra les efforts pour : - Favoriser l’implantation du football dans toutes les régions jusque-là le football informel non fédéré. - Créer une animation, un climat d’effervescence pour attirer plus d’adeptes, de joueurs, de fans, de dirigeants et sponsors; renforcer aussi le climat de fête

L’œil rivé/L’oreille tendue

Sur la dimension humaine du joueur de compétition

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orsqu’au soir du lundi 19 janvier 2015, j’entendis un commentateur glisser à son collègue que Vincent Kompany accuse une faiblesse –sinon il n’aurait pas raté un contrôle, ce qui provoqua soit un but encaissé, soit un penalty-, je ne manquai pas de me souvenir de l’explication que je fournissais dans la matinée à Raphaël Féquière lors d’un bref échange. En effet, j’effectuais en sa compagnie le point sur la forme des joueurs évoluant dans les championnats européens et qui reviennent de blessure. Le premier à occuper l’esprit est le Suédois Zlatan Ibrahimovic dont on dit qu’il est sur le départ. Le Paris St-Germain serait à la recherche d’une grosse pointure –tel Lionel Messi- pour le remplacer la saison prochaine. Le PSG ne brille plus de tous ses feux, contrairement aux deux saisons précédentes 20122013 et 2013-2014 en survolant la Ligue 1 parce que Zlatan a connu une longue indisponibilité. Il tarde à retrouver sa forme habituelle, ce qui explique que son club peine en championnat et en ligue des champions.

Dans la même journée, nous en avons profité pour évoquer la situation de Radamel Falcao qui crachait le feu dans la ligne offensive de Monaco, le club de la principauté. Il avait largement contribué à la qualification de la Colombie pour le Mondial brésilien de 2014, marquant pas moins de neuf buts au cours des éliminatoires. Une grave blessure devait le priver de participation au Mondial. Il manqua terriblement aux Cafeteros, même si un autre jeune, James Rodriguez, allait être l’une des révélations du tournoi au Brésil. Nous en vînmes à considérer le coup du sort qui frappe Sergio Khun Aguerro. A 27 ans, l’attaquant argentin affichait une forme étincelante en début de saison. Lui souvent victime de blessure, entrainant son indisponibilité. Qui ne se souvient de la manière avec laquelle il marqua, après une course époustouflante, en deux fois contre le Bayern Munich ! Manuel Neuer est battu deux fois par Sergio. Score final : Manchester City – Bayern Munich 3-2. Cette page d’histoire de la ligue des champions s’écrivait en match de

pool pendant l’automne 2014. Puis, ce fut le choc contre un adversaire qui occasionna une grave blessure. Depuis lors, Sergio est éloigné des terrains. Dommage pour son club et son pays ! Mais on n’est pas dupé: à son retour à la compétition il sera freiné mentalement dans son élan. Son esprit sera habité par sa récente blessure et sa longue indisponibilité. Donc, il vivra dans la hantise d’un nouveau coup de sort. Cela tient de l’humain. Chaque être humain évolue en cherchant à éviter à nouveau le malheur qui l’a frappé hier. Cette préoccupation tient de la psychologie. Autant dire que tant que le sportif n’évacuera pas la peur qui le paralyse, il est illusoire de croire qu’il accomplira sa performance d’antan. Le champion vit aussi avec la peur au ventre à chaque fois qu’il est susceptible d’être victime de violence caractérisée de la part d’un adversaire. Pour éviter les blessures en cascade, la seule et unique prière du supporteur est que l’œil de l’arbitre balaiera toutes les phases de jeu. Ainsi monsieur l’arbitre, par sa fermeté initiale, lancera le signal de la répression

de l’été que procure la saison estivale. - Permettre à des milliers de jeunes atteints par les fléaux sociaux de pratiquer leur sport dans l’équipe la mieux structurée de leurs villes . - Accentuer, renforcer, développer le football pour l’étendre suivant la mission de la FIFA à tous les coins du territoire. CHAMPIONNAT NATIONAL U-18 Afin de donner du temps de jeu et d’assurer la relève au niveau de l’élite, un championnat national U-18 sera organisé. Cette édition pilote sera limitée à certaines villes et sera ouverte à toutes les équipes de jeunes (académies de football, écoles de football..des villes). Espagne /Copa del Rey

Messi libère le Barça

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e FC Barcelone a battu d’un souffle l’Atlético Madrid mercredi soir en quarts de finale aller de la Coupe du Roi (1-0). Lionel Messi a délivré le Camp Nou sur penalty. Impressionnant lors de ses dernières sorties (quatre victoires consécutives, 16 buts marqués, 1 seul encaissé), le FC Barcelone n’a pas offert son meilleur visage face à l’Atlético Madrid, en quarts de finale aller de la Coupe du Roi. Contrarié par le mur dressé par Diego Simeone, les Catalans, qui évoluaient pourtant avec toutes leurs forces vives offensives (Messi, Neymar, Suarez, Iniesta), ont longtemps semblé sans solution. Jusqu’à ce penalty concédé par Juanfran pour une faute sur Busquets et transformé en deux temps par Messi (1-0, 85e). Un véritable soulagement pour un Camp Nou privé de spectacle mercredi soir. Passé un premier quart d’heure enlevé où Neymar, d’une frappe enroulée dont il est en train de se faire une spécialité (4e) et Messi, dans un angle excentré (12e), auraient pu ouvrir la marque, les Barcelonais se sont laissés entraîner dans un faux rythme dont ils ne semblaient jamais pouvoir sortir. Suarez aurait pu débloquer la situation à bout portant après un jeu à une touche génial de Rakitic, mais l’Uruguayen a manqué le cadre (36e). En face, seul le Français Griezmann, de la tête (35e), s’est montré dangereux. L’Atlético, tombeur du Real Madrid au tour précédent, devra prendre plus de risques dans une semaine au retour s’il veut rejoindre le dernier carré.


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