PC Update 41

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Le Nehalem-EX profite pleinement de l’architecture QPI, inspirée de l’HyperTransport d’AMD.

Des évolutions qui ne concernent pas que les petits villages chinois peu développés mais qui vont également permettre d’améliorer le niveau de vie dans les pays plus riches, par exemple pour les retraités qui pourront vivre loin des grandes villes sans se soucier des soins disponibles. Tout ceci sera rendu possible grâce aux informations de plus en plus nombreuses qui pourront être transférées à distance aux médecins.

Des Xeon octocores…

S’il est un personnage que les journalistes attendent toujours avec impatience à l’IDF, c’est bien Pat Gelsinger. Il est actuellement General Manager Digital Enterprise Group, ce qui peut sembler plutôt ennuyeux au premier abord. Mais il faut savoir qu’il a été pendant longtemps Chief Technology Officer d’Intel et a supervisé de nombreux développements architecturaux, en commençant par le 486 dont il était le responsable. C’est donc en quelque sort le monsieur architecture chez Intel et c’est, en général, lui qui se charge de donner les premières informations à ce sujet. Lors de cet IDF, Pat Gelsinger n’est pas revenu plus en détail sur les futurs CPU

Westmere fabriqués en 32 nm et dont les versions dual core intégreront un northbridge avec core graphique directement dans le packaging CPU. Une stratégie qui soulève de nombreuses questions qui devront encore attendre quelques mois pour trouver une réponse. Par contre, il a fait la démonstration du Nehalem-EX, un CPU équipé de pas moins de 8 cores (et donc 16 threads pris en charge) et de 24 Mo de cache L3. Un monstre de 2,3 milliards de transistors qui viendra prendre place dans le haut de gamme de la famille Xeon. Il sera compatible avec les systèmes 4 et 8 sockets. Nous avons pu voir la démonstration d’une machine équipée de quatre de ces CPU qui sont donc bel et bien fonctionnels. Mais ce Xeon octocore n’est, en réalité, que la cerise sur le gâteau pour Intel avec une famille Nehalem qui enterre déjà complètement la gamme Opteron d’AMD. Celle-ci jouissait de plusieurs avantages architecturaux qu’Intel a rattrapés avec sa dernière architecture, tout en profitant d’une meilleure efficacité. Du coup, les Opteron sont largués par les Xeon quad core voire dual core récents. Si les Core i7, limités au haut de gamme et faute de concurrence, n’ont pas entraîné une énorme vague d’enthousiasme, les nouveaux Xeon 5500 renversent complètement la donne. Heureusement pour AMD, ils obligent à un changement complet de plateforme, ce qui impose de reconcevoir et de valider de nouveaux serveurs. Cela prend du temps et la stratégie d’AMD, qui consiste à conserver une compatibilité entre plusieurs générations, lui permettra de résister quelque temps. Mais Intel l’a bien compris et a déjà annoncé que les Xeon Westmere seront compatibles avec la plateforme actuelle. AMD va donc vers de grosses difficultés sur ce marché très lucratif.

… et un gros Larrabee Pat Gelsinger et un wafer de Larrabee qui est maintenant fonctionnel dans les labos d’Intel.

Pat Gelsinger en a également dit plus sur Larrabee, le premier CPU massivement multicore de la firme, qui sera commercialisé au départ sur une carte

graphique d’un genre nouveau. Ce CPU sera équipé d’un nombre encore inconnu de cores qui disposeront chacun d’une énorme unité vectorielle 512 bits, ce qui correspond à 16 processeurs scalaires si nous faisons le parallèle avec une GeForce. Pour l’exploiter, Intel a dévoilé une centaine de nouvelles instructions puisque, si l’émulation de DirectX et d’OpenGL sera assurée par le pilote, les développeurs pourront l’adresser directement. Intel vise également à concurrencer CUDA de nVidia et Stream d’AMD, même si le fabricant fait tout pour éviter de l’indiquer clairement, de manière à ne pas donner de la crédibilité aux offres concurrentes avant d’être de la partie.

Le nouveau langage Ct couplé aux nouvelles instructions de Larrabee permet de profiter de tous les cores.

Pour la première fois, Pat Gelsinger a montré brièvement un wafer de Larrabee, la galette de silicium sur laquelle ces futurs CPU sont fabriqués. En observant les structures, nous pouvons remarquer que le die est énorme, au moins aussi grand qu’un Nehalem octocore et un peu plus grand qu’un GT200 de nVidia. Une puce si grosse pour le marché grand public n’est pas dans les habitudes d’Intel, ce qui soulève de nombreuses questions. Intel veut-il frapper très fort ? Est-ce le prix à payer pour entrer sur le marché des cartes graphiques avec une architecture x86 ? L’aspect graphique n’est-il pas prétexte au développement d’un premier « Xeon » massivement parallèle ? Il faudra attendre la fin de l’année ou le début de 2010 pour le savoir, date d’introduction de la première carte graphique qui l’embarquera selon Pat Gelsinger. Notez que son CEO, Paul Otellini, a précisé quelques jours plus tard qu’il s’agissait de la version haut de gamme de Larrabee. Une manière de rassurer les investisseurs qui auraient pu craindre qu’Intel se tire une balle dans le pied en visant un marché de volume avec une puce aussi grosse, ce qui est bien sûr irréaliste. Il y aura donc des déclinaisons moins extrêmes de cette architecture. Une chose est sûre, la fin de l’année sera passionnante !

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