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“ Google peut avoir droit de vie ou de mort sur de nombreux sites, dont le chiffre d’affaires dépend directement de l’audience ” allant butiner un peu partout, souvent via Google, sans forcément rester attaché à des titres d’information réputés.

Quand la publicité classique ne rapporte pas assez, certains acceptent de recourir à des annonces plus intrusives comme les liens intellitextes.

de toutes les optimisations pour être mieux référencé et à lui seul, Google peut avoir droit de vie ou de mort sur de nombreux sites Internet dont le chiffre d’affaires dépend directement de l’audience. Récemment, Google a, par exemple, décidé de faire le ménage dans le référencement des pages de comparateurs de prix qui polluaient trop les résultats de recherche, au point de devoir d’abord « se taper » des dizaines de résultats pointant vers ces derniers, avant de trouver l’information recherchée. Certains sites d’information y ont perdu des plumes, à partir du moment où leur modèle économique repose majoritairement sur les revenus du comparateur de prix. Un des facteurs cruciaux pour être bien placé dans les recherches Google est le pagerank. Plus il est bas, plus un site sera bien placé dans les résultats donnés à l’internaute. Un pagerank « 3 », par exemple, est déjà une belle valeur. Elle correspond au nombre de liens qui pointent vers votre site ou vers une page en particulier du site qui correspond au critère de recherche de l’internaute. C’est plutôt logique car si de nombreux sites pointent vers une page de votre site, c’est que son contenu est pertinent au regard de la recherche effectuée. Le problème, c’est que de nombreux sites font des échanges de liens à gogo pour avoir un bon pagerank. D’autres laissent faire les choses et tablent sur la qualité de leurs informations pour être repris sur d’autres sites. Pour améliorer le pagerank, il existe toute une série de techniques de la plus honnête à la plus pernicieuse. Le problème, c’est que tout ceci n’a plus rien à voir avec la qualité de l’information mais avec sa mise en valeur. Et si un mauvais site d’information a dans ses rangs un développeur

hors pair, au contraire d’un bon site d’information qui ne se préoccupe pas de son référencement, c’est le premier cité qui apparaîtra plus volontiers dans les résultats de Google. Gérer un site d’information sur Internet n’a à ce niveau rien à voir avec le fait de trouver un réseau de distribution qui proposera votre magazine papier dans certaines librairies. Car l’audience d’un site n’équivaut pas à son lectorat comme c’est le cas avec la presse papier. Vous, qui nous lisez, avez acheté le magazine, on ne vous l’a pas mis au hasard entre les mains parce que vous recherchiez des tests de produits informatiques. Google, par contre, amène son lot de visiteurs occasionnels ou perdus qui cherchent une information

Mais tous ces mécanismes sont fragiles et ce qui marche aujourd’hui ne marchera pas forcément demain. Google peut décider de changer la façon dont fonctionne son moteur de recherche, tout comme un concurrent peut rapidement se mettre en place et faire de l’ombre à votre site Internet. C’est là toute la problématique du Web : la vitesse d’évolution, la dépendance à un acteur en quasi-monopole, Google, et la fragilité des mécanismes de monétisation d’un site Internet. De nombreuses règles du jeu sont établies par Google, sont complexes et changent régulièrement. Elles sont aussi parfois injustes comme quand un site Internet décide simplement de changer de nom. Car selon certaines constatations, non confirmées par Google, le moteur de recherche retarderait l’indexation de nouveaux sites, comme s’ils devaient faire Google règne en maître sur Internet et n’importe quel site qui veut réussir doit se plier à ses règles…

ponctuelle, ce qui change la façon d’envisager l’information. Plus le site utilisera des mots clés populaires et plus il aura de chances de voir débarquer des visiteurs occasionnels, faisant gonfler les statistiques. C’est ce qui explique que de nombreux sites d’information fondés sur une marque forte, ayant son équivalent dans la presse papier, ne parviennent pas toujours à faire décoller leur audience. Car le comportement de l’internaute évolue et après des années de tâtonnements, il se fraie son propre chemin sur la toile,

leurs preuves. C’est ce que l’on nomme l’effet « sandbox » ou bac à sable. Ce problème arrive malheureusement quand un site décide de changer de nom, le nouveau nom de domaine étant considéré par Google comme un nouveau site. Il y a aussi toutes les spéculations sur le comportement de Google vis-à-vis des contenus dupliqués. Certains sites pour augmenter leur audience dupliqueraient le même contenu sous un même domaine ou sur plusieurs autres noms de domaine. Certains arguent que

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