Hardware mag 41

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5,90 €

Juin/Juillet 09 n°41

guide d’assemblage

p.26

PC total look gamer so chic, Black hq, style server...

Nos conseils et les meilleurs produits pour assembler une config classe et performante

guide

perfs, OC, SLI

Dossier special Upgrade

Guide

Montage video HD

caméscopes, cartes accélératrices, CPU, logiciels : comment s’équiper ?

p.116

comparatif

Best of ventirads Core 2/i7 p.84

dossier

HADOPI :

autopsie technique - fonctionnement, dangers,

Radeon HD4770 Une vraie carte 3D de

joueur à moins de 100 euros !

p.56

méthodes de contournement

p.16

p.42

2006-2007 une seconde jeunesse pour vos

p.122

tests

HAF 922 vs Lian Li PC-B10 Zotac Ion vs Acer Revo

6 PC «imac like»

Core 2 et Athlon 64 AM2

windows 7 guide du multiboot pour tester la RC1

BEL/LUX : 6,5 € - CH : 11,80 FS - CAN : 10,25 $ DOM: 6,10 € NCL/S : 710 CFP - NCL/A : 1500 CFP - POL/S : 750 CFP


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Courrier des lecteurs : MPM Ed. 40 rue Emile Zola, 93100 Montreuil Email : lecteurs@techage.fr

Édito

Abonnements : Axiome Abonnement Presse PCUpdate L’Engarvin 06390 COARAZE Pour tout renseignement sur les abos : 06 26 64 23 29 abo@axiomegroup.biz Ont participé à ce numéro : MPM Editions (Rédacteur en chef : Jérémy Panzetta ; rédacteur : Pierre Caillault ; pigistes : Manuel Da Costa) ; Tridam, Forgeron Conception graphique : David Benamou Maquettiste : Cyril Albo Hardware Magazine est édité par Tech.Age SA au capital de 78300 €, 23 rue Michel Rodange, L-2430 Luxembourg Administrateur délégué et directeur de la publication : Christian Marbaix Rédacteur en chef délégué : Thomas Olivaux Publicité : Stéphanie Chauvin stephanie@techage.fr

L’envoi de tout texte, photo ou vidéo implique l’acceptation par l’auteur de leur libre publication dans le journal. Les documents ne sont pas retournés. La loi du 11 mars 1957 n’autorisant aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41 d’une part que « des copies ou reproductions strictement réservées à l’usage du copiste et non destinées à une utilisation collective» et d’autre part que les analyses et courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite » (alinea premier de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelques procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants de l’ancien code pénal. Textes, photos : copyright 2002/2009 Tech.Age SA Impimeur : N.I.I.A.G Printed in Italy, imprimé en Italie N° de commission paritaire : 0913 U 83994 Dépôt légal : deuxième trimestre 2009 Distribution : MLP

Imprimé sur papier 100% recyclé

Tranche de vie… de Geek. Vous connaissez le site viedemerde.com ? D’habitude on commence la journée en se rassurant sur la schkoumoune qui frappe « les autres ». Ces pauvres aimants à poisse bien rigolos dans leurs ennuis. He bien ce mois-ci notre geek en chef aura appris à ne jamais se moquer d’autrui. Sa contribution à viedemerde.com aurait pu être la suivante : « Pour son plus grand bonheur le geek crânait avec sa GTX 295. Le top de la carte graphique. Poussé par son instinct et ses hormones, le pauvre geek ne peut s’empêcher d’améliorer encore cette GTX 295. En lui offrant le meilleur du waterbloc taillé sur mesure pour la 295. Pardon, pas un waterbloc, une « pièce d’orfèvrerie » pour être précis. Bref il saute dans sa voiture et fonce chez le bijoutier (le revendeur informatique donc) acheter le chef d’œuvre (le waterbloc). 140 € tout de même. Joie et bonheur au retour, avec quelques feux orange foncés passés sans gêne et une limite de vitesse bien taquinée… un tel bonheur n’attend pas. A peine arrivé à la rédaction une triste nouvelle l’attend. La GTX 295 de rêve n’est plus. Evaporée. Sans crier gare. La carte n’est plus qu’un souvenir, mais pas le waterblock dont les 1600 grammes de cuivre pur se mettent soudain à peser très lourd dans la poche du geek. 1600 grammes de cuivre monobloc haut de gamme à 140 €… et tout juste bons à servir de serre livre de luxe. Vie de merde. » Mais bon, pas trop rancunier notre pauvre malchanceux a pu noyer son chagrin à coups de nourriture spéciale geek. Pas spirituelle pour deux sous, il ne faut tout de même pas plaisanter. Crème fraîche, Mozzarella-cheddar, Reblochon, Bleu, Chèvre, Rondelles de tomates fraîches, Poivrons. Voilà donc le code source d’Internet Explorer 8 version pizzaiolo. Car oui, il existe bien une pizza « internet explorer 8 » dans une enseigne connue. Ce qui au passage n’est pas forcément très flatteur pour le nouveau navigateur Microsoft car vu la dose de crème et de fromage de la recette on est en droit de douter de la légèreté d’ie8 s’il est aussi fin que cette pizza :).

PC


Sommaire

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Dossier special Upgrade

2006-2007 une seconde jeunesse pour vos Core 2 et Athlon 64 AM2

News • •

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6 10

Le meilleur du hardware Cas pratiques

Test •

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Sommaire Juin/Juillet

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Guide d’assemblage : PC Total Look

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Nos conseils et les meilleurs produits pour assembler une configuration classe et performante. Votre prochain PC sera fashion ou ne sera pas ! Que vous soyez adepte de petits ou grands boîtiers, de machines sobres ou flashys, il existe des composants stylés à tous les prix ; ce guide d’achat d’un genre nouveau vous aide à sélectionner le meilleur du meilleur.

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Best of ventirads Core 2/i7

Comment s’équiper pour le montage vidéo HD ? 56 Que ce soit en basse ou en haute définition, le montage vidéo demande de la puissance. Ce dossier regroupe tout ce que vous devez savoir pour vous équiper, du caméscope aux logiciels d’édition en passant par la configuration machine, afin de retoucher, enrichir diffuser vos souvenirs vidéo.

Annoncé au mois de mars pour les portables, le premier GPU d’AMD gravé en 40 nm débarque enfin sur PC de bureau. Et si jouer en haute résolution pour moins de 100 euros devenait possible ?

Dossier

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Donnez un coup de fouet à vos premiers Core 2 et A64 AM2 •

Radeon HD4770, une vraie carte 3D de gamer à moins de 100 euros !

Spécial Upgrade 2006-2007

Pratique • • •

Geekitude Les soft du mois Seven : guide du multiboot et prise en main

74 78 80

Essayez la nouvelle RC1 en français de Windows Seven sans avoir à formater et perdre votre installation actuelle.

Comprendre •

HADOPI point de vue technique, fonctionnement, dangers, méthodes de contournement… 84

Tout a été dit sur HADOPI au niveau politique. Mais d’un point de vue technique, c’est du grand n’importe quoi de tous les côtés. Voici un point de vue objectif sur les aspects informatiques de ce projet, et toutes les méthodes de contournement qui le rendent caduc dès sa naissance.

Offres d’abonnements p33-34-47-48-135


6 bonnes raisons de préférer le PC assemblé au portable 92

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Si vous lisez nos magazines, vous ne vous posez pas la question du choix entre portables et PC assemblé. Mais et vos proches ? En tant que passionnés, vous êtes forcément sollicités pour vos conseils alors voici quelques arguments de plus ou moins bonne foi pour les convaincre ;) •

80 Plus, la norme utile… 96

16 perfs, OC, SLI

Radeon HD4770 Une vraie carte 3D de

Comparatif •

PC « tout-en-un », performances, upgrade, quelles sont leurs limites ? 106

Sexy, les PC intégrés attirent forcément la curiosité des amateurs de beau matériel. Mais peut on un tant soit peu les bidouiller ? Sont-ils performants ? Evolutifs ?

joueur à moins de 100 euros ! •

Spécial ventirads Core i7

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Test

Boitiers

Quatre visions différentes d’une moyenne tour . Cooler Master HAF 922 et Storm Scout, Lian Li PC-B10, Chieftec CH-07B-B

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Le Via Nano peut-il détrôner l’Atom ? 128 Les architectures VIA C7 manquaient cruellement de puissance et l’arrivée des Atom les a balayées. Copie revue avec le Nano nouvellement commercialisé par Samsung dans son NC-20. Intel va-t-il trembler ?

De sa toute puissance, le Core i7 chauffe beaucoup. Pour le conserver au frais, épargner vos oreilles et décupler l’overclocking, voici le best of des meilleurs ventirads pour le socket 1366 ainsi que les dernières nouveautés pour Core 2.

PC total look Nos conseils et les meilleurs produits pour assembler une config classe et performante

Loin des bidouilles marketing, il existe une norme qui apporte un véritable avantage pour le produit qui l’arbore. Il s’agit du label 80 Plus qui concerne le secteur des alimentations !

gamer so chic, Black hq style server...

Sapphire Radeon HD 4890 Atomic : 1 ghz ! 132 AMD propose actuellement à ses partenaires des échantillons du RV790 particulièrement propices à la montée en fréquence. Testons la première carte équipée d’une de ces puces et montant au Ghz !

Zotac IONITX - Acer Aspire Revo : Ion maison ou assemblé ? 136 Les premiers produits nVidia Ion débarquent enfin. Que vaut une machine de constructeur face à une solution maison ? Réponse par le test de l’Acer Revo et de la carte mère Zotac.

HADOPI

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vu par la technique - fontionnement, dangers - pourquoi elle sera contournée


News

news Le milliard pour Intel processeurs x86. Pour cela, Intel a offert des rabais importants (parfois égaux au prix du CPU !) à de grands fabricants s’ils garantissaient qu’au moins 80 % des machines vendues soient équipées d’un CPU Intel. Ces rabais étaient également mis en place en échange d’un délai avant l’introduction des nouveaux produits AMD. Enfin, Intel a payé des distributeurs tels que Planet Saturn, pour qu’ils ne vendent que des PC équipés de ses processeurs. Si Intel a fait appel de cette condamnation, ce n’est pas réellement en niant ces faits qui, en réalité, ne sont pas illégaux, à moins d’être en position dominante sur le marché… ce que réfute la société. Par un habile tour de passe-passe, Intel se présente comme un des nombreux acteurs du marché des semi-conducteurs et non pas comme le numéro un du processeur x86. Reste à voir si l’Europe sera réceptive à cet argument. En attendant les résultats de l’appel, la Commission a cependant sommé Intel d’arrêter immédiatement ces agissements.

C’est une amende record que la Commission européenne vient d’infliger à Intel pour abus de position dominante. Après une très longue enquête, les preuves se sont révélées être indiscutables, tout du moins pour l’organe chargé de la protection des consommateurs européens, Intel ayant bien entendu fait appel. L’enquête a pu démontrer qu’Intel avait tenté, par des avantages financiers et au moins sur la période 2002-2007, d’exclure AMD du marché des

Larrabee et GT300 : 512 cores ?

Notez que cette somme n’ira pas à AMD mais bien à l’Europe puisqu’elle est destinée à compenser le déficit de concurrence qu’ont dû subir les consommateurs européens. AMD pourrait cependant profiter de la confirmation de cette condamnation pour attaquer à son tour Intel, mais cela est peu probable. nVidia suit également attentivement l’évolution de ce dossier, puisque son dirigeant, Jen-Hsun Huang, a laissé entendre que nVidia envisage d’agir le moment venu contre la politique commerciale d’Intel autour de l’Atom qui, vendu en couple avec le chipset Intel, est moins cher que vendu seul pour être utilisé sur sa plateforme Ion…

Le petit monde des cartes graphiques devrait connaître un épisode intense cet automne avec l’arrivée des GPU DirectX 11 d’AMD et de nVidia et puis avec celle de Larrabee qui devrait être présenté à la fin de l’année et débarquer au début de 2010. Nous en savons encore très peu sur la future solution d’AMD, par contre nous avons appris quelques détails supplémentaires sur Larrabee et les rumeurs sur le GT300, le prochain GPU de nVidia, commencent à se préciser.

News

Lors de l’ouverture d’un centre dédié au Visual Computing en Allemagne, Intel a laissé entrevoir une photo de Larrabee sur laquelle nous pouvons apercevoir (avec un peu d’imagination vu la qualité de la photo) les structures principales. Larrabee, dans sa première version, serait ainsi constitué de 32 cores. Sachant que chacun est basé sur une unité vectorielle de 512 bits et est capable de travailler sur 16 éléments en parallèle, cela correspond au total à 512 cores en langage nVidia. De son côté, le GT300 serait composé de 16 partitions qui contiendraient chacune 4 blocs de 8 unités de traitement. Pour rappel, le GT200 dispose, lui, de 10 partitions de 3 x 8 unités. Toujours en langage nVidia, où une unité

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I Hardware Magazine

correspond à un core, nous aurions sous peu un GT300 équipé de pas moins de 512 cores. Larrabee et GT300 pourraient donc se battre à puissance de calcul égale. Cependant, la lourdeur de l’architecture x86 ainsi que l’émulation du rendu 3D sur celle-ci imposeront a priori un désavantage à la solution d’Intel, d’autant plus que cela alourdit l’architecture alors qu’avec le GT300, nVidia aura plus de place sur la puce, par exemple, pour proposer une plus grande puissance de texturing et diverses petites améliorations. Qui plus est, nVidia devrait rester sur un bus mémoire de 512 bits alors qu’Intel aurait dû se limiter à 256 bits. La flexibilité de Larrabee permettra-t-elle de compenser tout cela ? Nous en doutons. Par contre, pour la seconde génération Larrabee, l’expérience acquise ainsi que l’accès potentiellement plus rapide à des technologies de fabrication avancées pourraient permettre à Intel de réellement devenir compétitif. Enfin, il est possible qu’Intel décide de ne pas commercialiser cette version de Larrabee si elle est jugée trop peu performante. Dans ce cas, elle pourrait servir de base de travail aux développeurs pour une version plus musclée qui arriverait en 2010.


AMD et nVidia passent à Windows 7 AMD l’avait déjà fait il y a quelques mois et nVidia vient de lui emboîter le pas, à l’occasion de la sortie de la RC1, en unifiant ses pilotes graphiques entre Windows Vista et Windows 7. Tous deux proposent dorénavant des pilotes officiels et certifiés WHQL dans le cas d’AMD, pour le futur OS de Microsoft. Celui-ci exploitera plus que jamais le GPU, son sous-système graphique ayant été optimisé à cet effet. Rappelons également que Windows 7 introduit DirectX 11, une nouvelle API très prometteuse qui corrige toutes les lacunes de DirectX 10, tout d’abord en réinstaurant la rétrocompatibilité. Ainsi, il sera possible de n’utiliser que les fonctions de DirectX 10 ou de DirectX 9 à l’intérieur de DirectX 11. Il faudra, bien entendu, une carte graphique de nouvelle génération pour profiter pleinement de celle-ci mais cela va grandement simplifier le travail des développeurs.

En kiosques ce mois-ci

Certaines nouveautés feront, par contre, bien leur apparition sur les cartes actuelles. Par exemple, les Compute Shaders, qui permettront d’utiliser le GPU comme unité de calcul d’une manière enfin standardisée, seront compatibles avec les GPU DirectX 10 et 10.1. De quoi encourager les développeurs à exploiter pleinement ces nouvelles technologies, d’autant plus que DirectX 11 débarquera également sous Vista. Inutile de dire qu’il s’agit là d’une opportunité énorme pour les fabricants de GPU qui veulent donc s’assurer d’être prêts à temps.

Corsair s’envole à 2 533 MHz Dans un récent communiqué, l’inventeur de la mémoire hautes performances Corsair annonce qu’il détient le record du monde de fréquence en DDR3, avec 2 533 MHz. Nous n’en sommes pas encore à acheter pareille mémoire, mais saluons la prouesse du laboratoire interne de la marque qui, à la façon des overclockers extrêmes, repousse sans cesse les limites. Nous ne savons pas si la marque s’apprête à lancer de nouveaux modules, mais cette fréquence incroyable (et avec des timings tout à fait raisonnables de 7-8-7-20) a été atteinte sur un kit 6 Go de Dominator GT 2000C7 ! Ce communiqué de presse étant toutefois là pour faire de la pub, il n’y a pas beaucoup de détails et nous ne savons pas, par exemple, quelle fut la tension utilisée.

Core i7 et Phenom II X4 mis à jour AMD et Intel viennent d’actualiser le haut de leur gamme de CPU. AMD a ouvert le bal avec les Phenom II X4 945 et 955. Le premier est cadencé à 3 GHz, comme le Phenom II X4 940 Black Edition, mais supporte la mémoire DDR3 puisqu’il est au format AM3. Il perd, par contre, le coefficient totalement débloqué qui passe sur le Phenom II X4 955 Black Edition, identique mais cadencé à 3,2 GHz. Si cette mise à jour est intéressante, c’est cependant l’ancien Phenom II X4 940 qui devient la meilleure affaire puisque son prix a été revu à la baisse et est 30 euros moins cher que son équivalent AM3, alors qu’il offre plus de possibilités pour l’overclocking. Reste que la nouvelle offre d’AMD ne vient pas bouleverser le haut de gamme qui est totalement dominé par Intel. Le Phenom II X4 955 se contente d’arriver plus ou moins au même niveau qu’un Core 2 Quad 9450, avec une tarification du même ordre. Intel a malgré tout décidé d’actualiser la ligne Core i7 avec deux nouveaux CPU : les Core i7 950 et 975, respectivement cadencés à 3 et 3,33 GHz. Comme d’habitude, il faudra tabler sur près de 1 000 euros pour le plus gros des Core i7, alors que le Core i7 950 devrait se négocier à moins de 500 euros. Le Core i7 965, identique au 975 mais cadencé à 3,2 GHz, devrait être amené à disparaître. Il faudra attendre encore quelques mois pour que l’architecture Nehalem devienne plus abordable.


News HDMI, changeons (encore) tout ! Super Hi-Vision, l’après HD se précise un peu plus Aussi incroyable que ça puisse paraître, des sociétés travaillent déjà depuis des années sur des formats dits « Ultrahaute Définition » pour continuer d’améliorer la qualité (image et son). Au Japon, NHK (Nippon Hoso Kyokay), qui avait déjà fait une démonstration de la technologie Super Hi-Vision il y a deux ans, vient de franchir un cap supplémentaire en réalisant la première diffusion de test par satellite. En quoi est-ce incroyable ? Dites-vous tout simplement que l’image d’une vidéo en Super Hi-Vision est 16x plus précise qu’un film full HD, c’est-à-dire une image de 33 millions de pixels en 7 680 x 4 320 ! La SHV, développée en partenariat entre la Japan Broadcasting Corporation et JVC, est envisagée pour le grand public à l’horizon 2020, n’hésitez donc pas à renouveler votre téléviseur full HD. En effet, il reste encore quelques détails techniques à régler… comme le débit des connexions réseau et le stockage. Le débit brut de la caméra sort à plus de 4 Go/s (!) et, une fois compressée en MPEG-2, une minute de vidéo SHV occupe tout de même 191 Go (! bis). Ah, au fait, un film SHV est accompagné d’une bande-son qui peut monter jusqu’à 20 canaux, pfiouuu.

Chaque nouvelle norme HDMI impose le changement de câble pour profiter des nouveauté, quel dommage.

Alors que le HDMI 1.3 s’impose enfin, nous avons appris l’arrivée du HDMI 1.4 ! Assez géniale dans le principe, cette nouvelle évolution de la norme introduit l’HEC (HDMI Ethernet Channel) qui permet des transferts réseau jusqu’à 100 Mbit via le câble HDMI. Nous pouvons imaginer tout un tas d’applications comme le partage d’une connexion Internet entre le PC et la TV afin que la dite TV récupère les programmes TV ou la météo. L’ACE (Automatic Content Enhancement) s’améliore en prenant en charge les futures vidéos 3D et un accroissement de la résolution jusque 4 096 x 2 160. L’ARC (Audio Return Channel) est ajouté pour prévoir le transfert bidirectionnel de l’audio (retour compris, donc). C’est une fonctionnalité assez géniale qui permettra, par exemple, de récupérer le signal audio de la TNT depuis le tuner de la TV et de profiter du son au travers d’un ampli externe et d’enceintes, ce que l’on sait déjà faire avec une TV munie de sorties audio RCA, mais pas en multicanal et sans ajouter de fils supplémentaires. Hélas, non seulement il faut attendre l’arrivée de périphériques HDMI 1.4, mais il faudra encore remplacer nos câbles, si bien qu’à part le nom HDMI qui est conservé, cette évolution est aussi pénible à adopter que n’importe quelle connectique totalement nouvelle. Il y aura du reste deux types de câbles HDMI 1.4, des standards (qui supporteront l’ACE et l’ARC) ainsi que des versions à bande passante accrue nécessaires pour profiter de l’HEC.

Radeon HD 4650 en AGP AMD a décidé de s’occuper de la niche de l’upgrade des systèmes AGP en proposant un design de Radeon HD 4650 à ce format, que les partenaires sont libres d’utiliser et de modifier à leur guise. Cette carte repose sur le même bridge qui est utilisé depuis quelques années pour faire la traduction entre les signaux PCI-Express et AGP. PowerColor et Gigabyte ont d’ores et déjà annoncé l’intégration d’un tel modèle à leur gamme. Il faudra compter environ 90 euros pour ces cartes.

News

Bien entendu, elles ne permettront pas de transformer une machine poussive en monstre de guerre. Ces upgrades doivent plutôt être considérées dans l’optique du support de l’interface de Windows Vista et bientôt de Windows 7 ou pour pouvoir lire du contenu HD, si la machine fait partie des dernières générations AGP.

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Le premier contrôleur USB 3.0 En se rapprochant du PC, c’est le Japonais Nec qui, le premier, produit et vend un contrôleur qui répond à la norme USB 3.0. Cette toute petite puce de moins d’un centimètre carré (référence µPD720200) gère deux ports qui sont compatibles avec tous les périphériques USB jamais proposés. LS (Low-Speed) : USB 1.x, 1,5 Mbit/s (0,18 Mo/s) FS (Full-Speed) : USB 1.x, 12 Mbit/s (1,5 Mo/s) HS (High-Speed) : USB 2.0, 480 Mbit/s (60 Mo/s) SS (SuperSpeed) : USB 3.0, 4,8 Gbit/s (600 Mo/s) Cette puce devrait équiper des cartes mères et des cartes filles, il n’y a plus qu’à attendre leur sortie et surtout celle des produits qui s’en servent, ce qui ne devrait pas se produire avant début 2010. Vivement les transferts sur disques durs USB aussi rapides qu’en eSATA !


Côté software Une Radeon HD 4730 Après la Radeon HD 4770, AMD s’apprête à lancer une Radeon HD 4730… pour compenser le manque de disponibilité de la première. Comme nous le mentionnons dans son test qui paraît dans ce numéro, le RV740 de la Radeon HD 4770 est fabriqué en 40 nm par TSMC. Or celuici connaît quelques soucis de rendement sur ses chaînes de production, ce qui entraînerait la très faible disponibilité constatée à l’heure où nous écrivons ces lignes. La Radeon HD 4730 serait une Radeon HD 4830 dont le bus mémoire a été tronqué de 256 à 128 bits. Par contre, elle utiliserait de la mémoire GDDR5. Il s’agirait donc d’utiliser le GPU RV770, gravé en 55 nm et castré, pour imiter le RV740, aux fréquences de fonctionnement près, dans le but de faire patienter en attendant la production en volume suffisant de la Radeon HD 4770. Si son prix d’introduction de 80 euros se confirme, cette solution devrait être au moins aussi intéressante que celle qu’elle remplace !

Quelques nouveautés au niveau software qui intéressent les fans de hardware ce mois-ci. Pour commencer, la version bêta de Moblin 2.0, l’OS « alternatif » spécialement conçu pour les netbooks dont nous vous avons parlé le mois dernier, est disponible. Encore plus belle, encore plus complète, cette release est très séduisante, comme vous pouvez l’imaginer en observant la capture d’écran ci-contre. Intel a confié le développement de ce système à la Linux Fondation qui avance bon train et propose, cette fois-ci, une interface adaptée à la faible résolution des netbooks/nettops, composant essentiel qui manquait jusqu’alors. Dans un autre registre, le navigateur Chrome 2.0 de Google et la suite Office 2010 de Microsoft ont été officiellement annoncés. Ce ne sont certes pas des programmes qui concernent directement le hardware, mais qui n’installe pas une suite bureautique et un navigateur Internet sur son ordinateur ? Chrome 2.0 est annoncé plus stable (plus de 300 bugs corrigés) et plus rapide que son prédécesseur. Innovant, le browser de Google propose en page d’accueil une vue miniature des sites les plus souvent consultés, la version 2.0 permet désormais de supprimer tel ou tel site que vous ne souhaiteriez pas voir apparaître ici (bande de coquins !). Signalons aussi l’apparition (enfin) d’un mode plein écran en appuyant sur la touche F11, comme nous en avons l’habitude sur tous les autres navigateurs Internet. Chez Microsoft, nous n’avons pas encore beaucoup de détails à propos d’Office 2010. La version bêta sera ouverte au téléchargement d’ici peu (gratuitement et ouverte au public, à la façon de Windows Seven), la version finale est prévue à la vente pour le premier semestre 2010 et nous savons qu’il existera une version 32 bits et une 64 bits. Depuis le temps que nous rêvions d’une accélération 64 bits de Word ! Bon, ne critiquons pas, nous râlons suffisamment de la trop lente transition au tout 64 bits, c’est donc une bonne initiative que nous nous débarrassions complètement du 32 bits.

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Durée

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Frais de port France

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Frais de port CEE

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Cas Pratiques

Cas Pratiques

Gagnez 2 Go de mémoire Corsair !

En nous envoyant une question technique par mail, vous pouvez gagner un kit mémoire Corsair 2*1 Go Twin2X 2048-8500C5D 8500 Dominator ou 2*2Go Twin2X4096-6400C5DHX 6400 ou encore une alimentation modulaire HX620W ! La rédaction choisira la question la plus pertinente et son auteur recevra les deux gigas de mémoire ! Notez que nous ne pourrons sans doute pas répondre de manière individuelle à toutes les questions ! Par : Thomas Olivaux

Activer l’AHCI sous Windows XP

J’ai lu sur le Net qu’il fallait mieux activer l’AHCI dans le BIOS. J’ai tenté de le faire, mais je me retrouve avec un écran bleu dès le démarrage, Windows XP ne boote plus. Si je désactive l’AHCI, tout rentre dans l’ordre, est-ce normal ?

A

HCI, qui signifie Advanced Host Controller Interface, est un ensemble de spécifications qui améliorent les performances des périphériques de stockage (disques durs), en ajoutant un lot de fonctionnalités qui n’étaient pas présentes sur les contrôleurs ATA classiques. Par exemple, le fait de pouvoir ajouter ou retirer un disque dur SATA à chaud (hotplug) est géré par l’AHCI. La fonction NCQ (Native Commande Queuing), qui optimise les performances en jouant sur la priorité des tâches à accomplir par le disque dur, requiert également un contrôleur de stockage AHCI. La fonction Port Multiplier, qui permet de brancher plusieurs disques durs SATA externes via un seul port SATA à l’arrière du PC, est aussi une innovation que l’on retrouve dans AHCI. AHCI ne concerne que les disques durs SATA. La norme AHCI est proposée et développée par Intel (www.intel.com/technology/serialata/ahci.htm) mais c’est un standard complètement ouvert que nous retrouvons désormais dans l’ensemble des chipsets, quel que soit le constructeur. AHCI existe depuis la sortie du SATA en 2003, mais ce n’est qu’à partir de 2004 et des chipsets Intel

915P et 925X (southbridge ICH6) que ce mode de fonctionnement est réellement implanté dans les PC. Depuis, les autres fabricants de chipsets ont emboîté le pas et nous retrouvons le mode AHCI un peu partout. Les spécifications ont légèrement évolué, nous sommes en 1.3 depuis mi-2008. Les passages en 1.1, 1.2 et 1.3 ont surtout corrigé des bugs, aucune fonction nouvelle n’est apparue.

Utile ? Est-il préférable d’installer son contrôleur de stockage en mode AHCI ? C’est clair, c’est oui ! Nos mesures de performances ont montré des gains allant de 5 à 20 % entre le mode IDE et le mode AHCI en utilisant rigoureusement le même disque dur SATA. Pourquoi se priver de tels écarts de performances ?

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I Hardware Magazine

Les systèmes d’exploitation les plus récents, Windows Vista et Seven, Linux à partir du noyau 2.6.19, supportent l’AHCI en natif. Pour les OS plus âgés, nous pensons notamment à Windows XP que vous utilisez, il faut installer un pilote. Notons que les pilotes existent généralement jusqu’à Windows 2000, les OS plus anciens ne sont plus supportés. Les constructeurs de chipsets sont tous passés à l’AHCI, mais pour garantir une compatibilité maximale avec les systèmes anciens, ils permettent toujours un mode de fonctionnement basique du contrôleur. C’est ainsi que dans le BIOS des cartes mères, il est possible d’activer ou désactiver AHCI, ou encore de choisir entre AHCI et IDE (ou Legacy IDE). Concrètement, vous choisissez entre le mode « normal » (SATA avec AHCI) ou un mode de « compatibilité » qui émule un bon vieux contrôleur ATA IDE.


constaté, il ne suffit pas de passer du mode IDE au mode AHCI dans le BIOS pour que ça fonctionne. Restez donc en IDE pour le moment et démarrez Windows XP. Rendez-vous dans le gestionnaire de périphériques et développez la ligne Contrôleurs ATA/ATAPI IDE. Vous devez apercevoir ici des canaux génériques (Canal IDE principal, Canal IDE secondaire, etc.) ainsi que votre contrôleur SATA. Double cliquez sur ce dernier et mettez à jour le pilote en indiquant l’endroit où vous avez décompressé les fichiers téléchargés. Ne sélectionnez pas l’option « Rechercher le meilleur pilote dans ces emplacements », mais Notons que les cartes mères avec un contrôleur RAID offrent généralement un troisième choix baptisé RAID en plus de AHCI et IDE. Ce dernier est à utiliser lorsque vous souhaitez avoir plusieurs disques durs en RAID, évidemment, mais il active également les fonctionnalités AHCI.

En pratique Pour être en mode AHCI, il faut donc l’activer dans le BIOS (c’est généralement désactivé par défaut) et s’assurer d’avoir un système d’exploitation qui le supporte. Lorsque vous l’avez activé dans le BIOS, sauvegardez et redémarrez votre machine pour entrer à nouveau dans le BIOS. La présentation de vos disques aura probablement changé, signe que la modification du mode est effective. Pour installer Windows, si vous choisissez Vista ou Seven, il n’y a rien à faire. Installez le système, mettez à jour les pilotes après coup pour exploiter au mieux votre matériel (IDE SW pour nVidia, Matrix Storage pour Intel), aucune complication à prévoir. Si vous installez Windows 2000 ou XP, c’est un peu plus compliqué puisqu’il n’y a pas de pilotes AHCI en natif. Vous avez alors trois solutions. Vous possédez encore un bon vieux lecteur de disquettes 3,5», auquel cas il faut copier sur une disquette les pilotes AHCI et, au tout début de l’installation de Windows, appuyer sur F6 pour ajouter ces pilotes, sans quoi le programme d’installation ne verra pas votre disque dur. Vous avez abandonné les disquettes depuis longtemps, mais comme le programme d’installation de XP ne

permet pas d’ajouter un pilote par un autre moyen, par exemple un CD ou une clé USB comme sous Vista, vous pouvez modifier votre CD d’installation de Windows ! Simplifiez-vous la vie en utilisant l’utilitaire aussi gratuit que génial nLite (www.nliteos.com). Si vous démarrez l’installation avec un CD de Windows modifié qui intègre le pilote AHCI, vous n’aurez pas de mal à voir votre disque et à poursuivre l’installation normalement. Vous ne souhaitez pas vous embêter plus que ça, installez Windows en mode IDE, il est possible de passer après coup en AHCI ! Nous arrivons ici à votre cas de figure, même si votre installation ne date pas d’hier. La procédure est très simple, mais attention à ne pas faire d’erreurs car les conséquences sont lourdes : vous ne pourrez plus démarrer votre système (écran bleu dès le démarrage). Comme vous l’avez déjà

carrément « Ne pas rechercher. Je vais choisir le pilote à installer » pour être sûr de votre coup. En général, lorsque vous avez sélectionné votre pilote et qu’il vous propose de choisir ce qui correspond à votre matériel, vous ne pouvez pas vous tromper, AHCI est écrit en toutes lettres. Windows vous demande alors confirmation, vous devez valider. A présent, rebootez et, dans le BIOS, passez en AHCI. Cette fois-ci, votre système va démarrer correctement (sans écran bleu) et vous serez effectivement en AHCI ! Il semble tout de même plus prudent de sauvegarder, au préalable, vos données au cas où tout ne se passe pas comme prévu. A propos des pilotes, précisons que vous ne trouverez pas de pilotes AHCI « seuls ». Il faut télécharger le package complet des pilotes pour votre chipset et, au lieu de l’installer, simplement le décompresser.

Hardware Magazine

I 11


Cas Pratiques

Passage en 5.1 Je souhaite changer la carte son intégrée de mon PC actuel par une autre car, ayant des enceintes 5.1, c’est assez gênant de ne pas pouvoir en profiter pleinement. Je suis complètement perdu pour en choisir une qui ne soit pas trop chère mais offrant un bon son pour une utilisation de bureau, sans me ruiner (j’aimerais dépenser moins de 50 euros). Voici ma configuration : Asus P5GC-MX/1333, Intel Pentium D 2,8 GHz, GeForce 8600GT et 3 Go de RAM.

Profiter du son en 5.1 sur PC n’est pas toujours aussi simple qu’on l’imagine. Voici les bonnes habitudes à prendre et les bons conseils pour s’en sortir. definition audio », désactivez-le, désinstallez-le et relancez le setup du pilote Realtek. Exécutez alors l’utilitaire de configuration Realtek et indiquez que vous êtes en 5.1. Vous pouvez alors choisir de transformer vos prises bleue et rose en prises noire et orange pour brancher les enceintes surround ainsi que la centrale et le caisson de basses, un vrai 5.1 en somme. Bien sûr, si vous utilisez déjà les prises bleue et rose pour enregistrer de la musique ou autres, il faudra faire un choix !

Une vraie carte son est toujours meilleure

V

otre carte mère, l’Asus P5GC-MX/1333 possède une carte son intégrée 5.1 ! A vrai dire, à part quelques cartes mères pour serveurs qui s’en passent, quelle carte mère n’est pas livrée aujourd’hui avec une carte son multicanal ? Votre carte mère utilise le codec son Realtek ALC662 et, malgré les apparences, c’est bien du 5.1 qu’il peut traiter. Vous devez penser l’inverse puisque cette carte mère ne propose que trois prises son : verte pour la sortie des HP principaux, bleue pour l’entrée ligne et rose pour l’entrée micro. Mais, à condition d’avoir les bons pilotes, sachez que l’attribution de ces prises est modifiable ! Avez-vous installé les derniers drivers que l’on peut télécharger chez Realtek ? Il faut prendre les pilotes HD Audio, ce sont les mêmes pour toutes les puces HD Audio de la marque. Il arrive

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que l’installation de ces pilotes plante, c’est lorsque Windows a cru reconnaître automatiquement la puce. Rendez-vous dans le gestionnaire de périphériques. Si vous voyez dans les contrôleurs audio un « Microsoft UAA Bus driver for high

Si vous désirez tout de même acheter une carte son, nous n’allons pas vous contredire car c’est une bonne idée. Depuis la généralisation des cartes son embarquées et surtout les progrès de qualité réalisés au passage à la norme HD Audio en 2004, il n’y a presque plus personne pour acheter une vraie carte son. Pourtant, d’un point de vue qualitatif, n’importe quelle carte son est sensiblement devant les meilleurs chipsets audio intégrés, même s’il s’agit d’un modèle d’entrée de gamme. Le simple fait d’utiliser des composants qui sont placés sur une carte fille et non sur la carte mère réduit sensiblement les interférences

Vendue à tout petit prix, 30 euros à peine, la Sound Blaster Audigy SE offre une qualité de son déjà supérieure à n’importe quel chipset intégré aux cartes mères.


électromagnétiques avec d’autres composants et ainsi, les petits défauts de son, bourdonnement, grésillement et autres parasites. D’autre part, l’emploi d’un chip son dédié réduit l’utilisation CPU, qui n’était déjà pas très élevée, à quasiment 0. C’est plus ou moins insensible en stéréo pour écouter de la musique simple, ça l’est un peu plus dans les jeux où le son 3D peut réclamer jusqu’à 5 % du temps de votre processeur, qui ne peut pas s’occuper à fond d’autre chose durant ce temps-là. La Sound Blaster Audigy SE de Creative est l’exemple parfait d’une petite carte son sans prétention, qui permet d’améliorer la qualité du son sans se ruiner. Elle n’apporte rien pour les joueurs (EAX Advanced HD 3.0, comme les chip son embarqués, elle ne propose pas l’EAX Advanced HD 5.0 des « vraies » X-Fi), mais profitera aux mélomanes et aux adeptes de home cinéma sur PC, elle ne coûte que 25 euros.

Suite à une discussion avec le service informatique de ma boîte, il serait possible d’utiliser plus de 3 Go sous Windows XP (et Vista) 32 bits en activant une option (/PAE ou /3GB) dans le boot.ini. Pouvez-vous m’en dire plus ?

C

’est bien connu, il faut installer un système d’exploitation 64 bits pour exploiter 4 Go de RAM ou plus. Toutefois, il existe effectivement une paire d’astuces afin de mieux profiter de 4 Go de RAM sur un Windows 32 bits que la gestion d’origine ne le permet.

/3GB ? Le commutateur /3GB existe officiellement pour Windows 2000 Server Advanced et Datacenter, Datacenter Server, Windows Server 2003 Standard et Datacenter et Exchange 2003 Server Enterprise Edition. En pratique, il est possible de l’activer dans n’importe quel Windows 2000 ou XP, mais de quoi s’agit-il ? Sachant que les processeurs X86 32 bits ne sont capables d’adresser que 4 Go de RAM, ces systèmes d’exploitation sont conçus pour n’exploiter qu’un maximum de 4 Go de RAM. Sachant qu’une partie de la RAM doit servir au noyau du système et aux pilotes de matériels, Windows est ainsi fait : par défaut et

quelle que soit la quantité de RAM effectivement installée dans le PC, l’OS utilise un système d’adressage virtuel de 4 Go dont 2 Go sont dédiés au système (mode noyau) et 2 Go aux applications (mode utilisateur). Le commutateur /3GB permet de modifier ce mode de fonctionnement en limitant à 1 Go l’adressage mémoire du mode noyau et en attribuant 3 Go au mode utilisateur. Pour que ça soit utile, encore faut-il que les logiciels que vous utilisiez soient capables de tirer profit de plus de 2 Go, ça n’est pas du tout systématique ; c’est tout de même fréquent et certains jeux en bénéficient, les Far Cry par exemple. Concrètement, pour activer le mode /3GB, vous devez éditer le fichier boot. ini placé à la racine de votre disque dur système (il faut, au préalable, décocher la case « Masquer les fichiers protégés du système d’exploitation (recommandé) » dans les propriétés de fenêtre du poste de travail) et ajouter /3GB à la fin de la ligne commençant par « multi ». Rappelons que ce paramètre modifie la façon dont sont

gérés les 4 Go d’adressage par l’OS (et donc, les 4 Go de RAM si vous avez autant de mémoire d’installée), mais vous ne pourrez en aucun cas profiter de plus de 4 Go en tout, ni même attribuer plus de 3 Go de RAM à une seule et même application.

ou /PAE ? Bien plus intéressant, le mode /PAE (Physical Adress Extension) est disponible depuis Windows Vista, il est également utilisable sous Windows XP à

Gagnant du mois

Exploiter 4 Go de RAM avec un Windows 32 bits

Hardware Magazine

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Cas Pratiques

En activant Memory Remap Feature, conjointement à l’utilisation d’un OS compatible (XP SP2 et Vista), vous pourrez profiter de 4 Go de RAM sans installer d’OS 64 bits.

bien d’adresses l’OS a réservées pour le mode noyau en automatique). En revanche, si vous activez /PAE dans le BIOS mais pas dans l’OS, la mémoire affichée sous Windows chute à 2 Go, et pour cause, l’excédent a été déplacé par le processeur au-delà de la zone d’adressage des 4 Go, une plage

partir du Service Pack 2. Bien que ça ne soit utilisable que depuis peu, le mode d’extension d’adresse physique a été imaginé par Intel il y a fort longtemps, du temps du Pentium Pro au milieu des années 90 ! A cette époque, les processeurs X86 n’étaient pas du tout munis d’instructions 64 bits à côté et nous n’imaginions pas bénéficier de plus de 4 Go de RAM un jour… sauf les ingénieurs d’Intel a priori. Le mode /PAE ne change pas le fonctionnement de base de l’adressage mémoire, mais il permet d’adresser de la mémoire au-delà de 4 Go de RAM dans un environnement 32 bits. En résumé, par souci de compatibilité, l’OS continue de réserver 2 Go d’adressage au mode noyau au sein des quatre premiers gigaoctets, mais si une partie de la mémoire physique a été « déplacée » au-delà de la limite des 4 Go, elle pourra être utilisée par le système d’exploitation compatible. Pour exploiter le mode /PAE, il faut un processeur compatible, un BIOS qui permet d’activer matériellement cette fonction et un système d’exploitation qui le prenne en charge. A commencer par les processeurs, excluons les processeurs 64 bits qui gèrent tous le / PAE. En remontant le temps, tous les principaux processeurs Intel 32 bits sortis depuis le Pentium Pro compris (c’est-à-dire les derniers Pentium, tous les Pentium II, III et 4) sont compatibles /PAE, en 36 bits, soit 64 Go de mémoire adressable. Seuls les Pentium M (Banias et Dothan) en FSB400 et les Celeron avant le core Prescott ne sont pas compatibles /PAE. Chez AMD, les K7 (Duron, Athlon, Athlon XP) sont compatibles /PAE sur 32 bits, soit 16 Go de mémoire maximum. Les modèles plus récents (K8 et K10) étant tous 64 bits, la question ne se pose pas. Côté BIOS, l’immense majorité des

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cartes mères est compatible, parfois même de façon automatique. Vous devez sinon chercher une option qui s’appelle PAE ou, plus couramment, Memory Remap Feature. Si l’option existe, il y a de fortes chances qu’elle soit désactivée par défaut, c’est notamment le cas chez Asus. C’est pour cela que nombre d’utilisateurs installent 4 Go de RAM dans leur PC et n’en voient pas autant dans le BIOS. Activez Memory Remap et le BIOS affichera immédiatement la bonne quantité de RAM, 4 Go ou plus. Le système d’exploitation n’est pas en mode /PAE de base lui non plus. Si vous laissez /PAE désactivé dans le BIOS et l’OS, vous verrez environ 3 Go de mémoire dans les informations système (tout dépend de com-

d’adresses parfaitement inaccessible pour tout OS 32 bits qui n’est pas compatible /PAE. Enfin, si vous activez /PAE dans le BIOS et dans Windows, vous devriez voir la bonne quantité de RAM qui est installée dans votre PC. Pour activer /PAE, si vous êtes sous Windows XP (SP2 ou plus récent), il faut éditer une nouvelle fois le fichier boot.ini et ajouter le commutateur / PAE (il ne sert dans ce cas à rien d’utiliser /3GB). Sous Windows Vista, boot.ini n’existe plus, il faut passer par l’utilitaire BCDEDIT en lignes de commandes pour modifier tout paramètre de démarrage. Lancez une invite de commandes (Menu Démarrer, Programmes, Accessoires) et tapez la commande qui suit : BCDEDIT /SET PAE ForceEnable.


Des performances inégalées grâce au tout dernier PROCESSEUR 4890 équipé d’1 Go de RAM en DDR5 ! La 1ère carte graphique EAH 4890 au monde équipée de la technologie Super ML Cap ! La technologie SUPER ML CAP correspond à l’utilisation de condensateurs en polymère multicouches. Cette technologie inédite offre une plus grande stabilité et apporte une meilleure efficacité énergétique grâce à une ondulation plus précise ! De part leur taille compacte et hauteur réduite ces composants sont placés près du processeur, ce qui rend la régulation électrique de l’ensemble bien plus rapide et efficace que les composants de base.

> Moins de chaleur dégagéE : Jusqu’à 10°C en moins ! > Meilleur refroidissement : Ventirad actif à 6 pipes de 230mm spécialement conçu par ASUS ! > Meilleures performances en overclocking : En fréquence GPU/Mémoire, passez de 900/4000mhz à 1000/4800mhz d’un simple clic ! Surveillez vos tensions. Augmentez vos fréquences GPU et mémoire. Gérez la vitesse de vos ventilateurs. Paramétrez entièrement votre carte graphique et ses performances facilement depuis le bureau !


Test

Radeon HD4770, une vraie carte 3D de gamer à moins de 100 euros ! Carte Graphique

Annoncé au mois de mars pour les portables, le premier GPU d’AMD gravé en 40 nm débarque enfin sur PC de bureau. Et si jouer en haute résolution pour moins de 100 euros devenait possible ?

D

epuis quelque temps, la division GPU d’AMD enchaîne les succès. Depuis la Radeon HD 3800, tous les GPU du fabricant ont posé de gros soucis à nVidia qui n’avait pas imaginé que son adversaire puisse revenir à ce point dans la course. Pour le fabricant des GeForce, la partie DirectX 10 était pliée d’avance et remportée haut la main grâce à l’architecture très efficace des GeForce 8. Reste que deux années d’immobilisme, ça finit par se payer.

Pendant ce temps, AMD n’a eu de cesse de chercher à améliorer le rendement de ses GPU. L’architecture Radeon HD 4000 représente un gros bond en avant à ce niveau, à tel point que l’énorme GT200 qui équipe le haut de gamme de nVidia se fait talonner par les derniers GPU d’AMD qui sont pourtant beaucoup plus modestes en termes de transistors et de surface et donc nettement moins chers. AMD a connu le même succès dans l’entrée de gamme avec la Radeon

Si, bien entendu, il est dans l’intérêt d’AMD d’exagérer l’immobilisme de nVidia, il faut avouer que le fabricant n’a pas tout à fait tort !

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I Hardware Magazine

Pour une raison inconnue, AMD a développé un design de référence différent pour les cartes fournies à la presse. Sans être réellement plus efficace, celui-ci est nettement plus complexe et donc cher à produire, raison pour laquelle il n’est pas utilisé en pratique.

TSMC et Qimonda : un problème ? La Radeon HD 4770 repose sur le procédé de fabrication 40 nm de TSMC et sur la mémoire GDDR5 de Qimonda. Un mélange efficace mais qui pourrait poser problème pour la disponibilité de la carte. Tout d’abord parce que les bruits de couloir laissent entendre que le rendement de TSMC en 40 nm, soit la proportion de puces fonctionnelles, est relativement bas. Ensuite parce que Qimonda a déposé son bilan et arrêté toute production le 1er avril. Au niveau de la mémoire, AMD a probablement fait des stocks et pourra se tourner vers Hynix et Samsung, mais nous ne savons pas s’ils pourront assurer les volumes. Quant à TSMC, nous ne pouvons pas réellement dire où en est la technologie du fondeur qui, selon toute vraisemblance, n’est pas encore mûre. Cela n’affecte en rien les propriétés ou la fiabilité de la Radeon HD 4770, par contre les volumes disponibles à l’heure où nous écrivons ces lignes sont faibles et nous ne savons pas si cela va durer.


HD 4600 qui avait déjà révolutionné le genre en offrant presque les performances d’une Radeon HD 3850 à 70 euros, soit le prix d’une GeForce 9500 GT deux fois moins véloce. En face, nVidia semble avoir voulu faire l’économie du développement de nouveaux GPU et s’est contenté de baisser le prix de ses produits existants, tout en les renommant de temps en temps pour leur donner un côté neuf qui évite de devoir trop les dévaluer. C’est ainsi que la GeForce 9800 GTX+ est devenue GeForce GTS 250. Un coup de baguette magique qui a cependant été plutôt mal accueilli et a forcé nVidia à abandonner l’idée de changer le nom de la GeForce 9800 GT, qui était déjà une GeForce 8800 GT renommée, en GeForce GTS 240. Bien entendu, sur le fond, voir un produit haut de gamme passer dans le milieu de gamme et puis dans l’entrée de gamme au fil du temps n’est pas un problème. Par contre, nVidia ne peut pas être compétitif de cette manière puisque ses coûts de production sont trop élevés. Du coup, et malgré des prix planchers mis en avant sur quelques modèles d’une carte donnée, les prix moyens s’envolent par rapport à la concurrence, ce qui rend les produits peu intéressants.

AMD enfonce le clou Avec son nouveau GPU, le RV740, AMD a décidé de continuer dans la voie de l’efficacité et de frapper fort sur l’entrée de gamme. Avec ce nou-

veau GPU, AMD inaugure le procédé de fabrication en 40 nm de TSMC, ce qui lui donne un nouvel avantage sur nVidia dont les GPU sont fabriqués en 65 ou 55 nm. En passant de 55 à 40 nm, la surface occupée par un transistor est presque réduite de moitié ! Un avantage considérable puisque pour une taille de puce donnée, il va être possible de placer presque deux fois plus de transistors et donc d’unités de calcul. Etant donné qu’AMD vise l’entrée de gamme, il ne s’agissait pas de placer plus d’unités que dans un GPU de Radeon HD 4800 mais plutôt de mettre au point le GPU bon marché le plus puissant du moment. Plus précisément, ce qu’a fait AMD revient à concevoir un GPU qui permet de fabriquer une Radeon HD 4830 à un coût réduit. Pour rappel, cette carte est une Radeon HD 4850 castrée avec 128 unités de calcul vectoriel (5D) actives, au lieu de 160. C’est donc la configuration du coeur du RV740 qui fait donc l’économie de ces unités non activées. Qui dit nouveau procédé de fabrication, dit fréquences revues à la hausse. Cela reste d’actualité bien que cette tendance se soit ralentie depuis quelques années. Ainsi, la Radeon HD 4770 voit son RV740 être cadencé à

Radeon HD 4770 La Radeon HD 4770 se contente d’un PCB relativement compact et simple grâce à la faible consommation en charge de la carte qui évite de devoir recourir à un énorme système d’alimentation (mais a quand même besoin d’un connecteur d’alimentation PCI-Express) et grâce à la mémoire GDDR qui permet de simplifier les traces entre le GPU et les modules mémoire.

La Radeon HD 4770, ici avec autocollant Sapphire, est pour le moment identique chez tous les fabricants. Ils vont cependant rapidement développer leur propre design de manière à se démarquer et à réduire les coûts.

750 MHz, contre 575 MHz seulement pour le RV770 de la Radeon HD 4830. Un gain de 30 % qui permet à la petite nouvelle d’afficher une puissance de calcul et de texturing très proche de celle de la Radeon HD 4850, qui dispose de plus d’unités de traitement mais cadencées à seulement 625 MHz.

La GDDR5, pierre angulaire des nouveaux GPU Grâce au 40 nm et à l’économie de 25 % des unités de calcul, le RV740 est deux fois plus petit que le RV770 qui a une taille similaire au G92b en 55 nm des GeForce 9800 GTX et 9800 GT récentes et au GPU de la GeForce 9600 GT, le G94 qui est gravé en 65 nm. Un énorme avantage en termes de coûts de fabrication, mais également un gros problème. Les GPU G94 (240 mm²), G92b (264 mm²) et le RV770 (272 mm²) ont comme point commun un bus mémoire de 256 bits. Un tel bus impose certaines contraintes, dont une taille de la puce suffisamment importante pour pouvoir y placer toutes les connexions Le petit RV740 profite de la fabrication en 40 nm pour intégrer un nombre relativement élevé d’unités de calcul.

Ceux-ci sont signés Qimonda et sont identiques aux modules des Radeon HD 4870 et 4890, ils sont donc certifiés pour fonctionner à 1 GHz au niveau des commandes et donc à 2 GHz pour l’envoi des données sur ce type de mémoire. AMD les ayant cadencés à seulement 800 MHz, il y a donc de la marge.

Hardware Magazine

I 17


Test

cette carte vendue 90 euros d’afficher des performances très proches de celles de la Radeon HD 4850 et parfois même de la dépasser. Une Radeon HD 4850 dont les premiers prix se situent à plus ou moins 120 euros soit 30 euros de plus qui ne se justifient pas d’autant plus que la Radeon HD 4770 est plus économe et silencieuse. La Radeon HD 4830 proposée à un prix similaire est en retrait et n’a donc plus d’intérêt. Il semble évident que ces deux modèles sont amenés à disparaître rapidement de manière à ne conserver que la Radeon HD 4770 sur ce segment de marché, d’autant plus que son arrivée en volume devrait faire baisser encore de quelques euros son prix. Plus que jamais, il est possible de jouer dans de très bonnes conditions sans se ruiner.

La GDDR5, ici en module Qimonda, a été en partie développée par AMD.

requises. C’est impossible sur le petit RV740 et AMD a dû se contenter d’un bus mémoire large de 128 bits. De quoi empêcher le GPU d’être alimenté correctement par sa mémoire. C’est là que la GDDR5 intervient. Grâce à son débit doublé par rapport à la GDDR3, son utilisation évite au nouveau venu d’être bridé à ce niveau. C’est donc un élément incontournable de la stratégie récente d’AMD qui n’a pas investi beaucoup de ressources dans le développement de cette nouvelle mémoire pour rien. Le fabricant savait qu’il aurait besoin d’une mémoire capable d’offrir un haut débit par pin, ce qui est au centre de sa stratégie d’efficacité. HD 4850

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Pour optimiser complètement le design de sa puce, AMD a revu légèrement le contrôleur mémoire. Auparavant, nous retrouvions un contrôleur de 64 bits associé à quatre ROP, des unités chargées d’écrire les pixels en mémoire et d’accélérer l’antialiasing. Pour le RV740, AMD a utilisé des contrôleurs de 32 bits, ce qui lui permet de conserver seize ROP avec un bus de 128 bits et donc un débit de pixels aussi élevé que sur les plus gros GPU.

Une nouvelle référence Les choix technologiques récents d’AMD ont tous été gagnants et ce nouveau GPU qui équipe la Radeon HD 4770 n’y déroge pas. Il permet à

HD 4830

HD 4770

HD 4670

En face, nVidia n’a aucun produit compétitif. Le fabricant n’a d’ailleurs pas jugé utile de réagir en baissant le prix de ses solutions. La GeForce 9800 GT est larguée alors que la GeForce GTS 250 n’a un avantage de quelques pourcents que sans antialiasing. Avec ce filtre, la nouvelle petite Radeon arrive à l’égaler, notamment grâce au support de DirectX 10.1 qui commence à porter ses fruits et désavantage nVidia qui s’est borné pour des raisons stratégiques à ne pas le supporter. Un problème pour nVidia puisque la GeForce GTS 250 est 50 % plus chère que la Radeon HD 4770, alors qu’elle a déjà vu son prix plonger et que de nombreux modèles restent beaucoup plus chers.

9800 GTX+

9800 GT

9600 GT

Puce

RV770

RV770

RV740

RV730

G92

G92

G94

Technologie

55 nm

55 nm

40 nm

55 nm

55 nm

55 nm

65 nm

Fréquence GPU (MHz)

625

575

750

750

738

600

650

Fréquence du shader core (MHz)

625

575

750

750

1 836

1 500

1 625

Processeurs

160 x 5

128 x 5

128 x 5

64 x 5

128 x 1

112 x 1

64 x 1

Puissance de calcul (Gflops)

1 000

736

960

480

470

336

208

Unités de texturing

40

32

32

32

64

56

32

ROP

16

16

16

8

16

16

16

Mémoire (Mo)

512

512

512

512

512

512

512

Bus mémoire (bits)

256

256

128

128

256

256

256

Fréquence DDR (MHz)

993

900

1 600

1 000

1 100

900

900

BP mémoire (Go/s)

59,2

53,6

47,7

29,8

65,6

53,6

53,6

DirectX 10.1

Oui

Oui

Oui

Oui

Non

Non

Non

Moteur vidéo avancé

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Oui

Prix

120 €

90 €

90 €

70 €

130 €

90 €

80 €

I Hardware Magazine


Consommation du système (watts) 149

HD 4850

Consommation

HD 4670

365 138

9800 GT

303 129

9600 GT 9600 GT

268 107

HD 4550

permet de mettre en évidence aussi bien que possible les différences de performances entre les cartes. Nous avons opté pour deux résolutions : 1 280 x 1 024 et 1 680 x 1 050, soit les résolutions les plus répan-

210 50

100

150

200

250

300

350

400

dues. Nous avons ajouté les résultats d’une Radeon HD 4550 pour représenter les performances des cartes très bas de gamme et illustrer le gouffre qui sépare celles-ci des « vraies » cartes 3D.

Fallout 3 106

93

HD 4830

99

59 50 63

HD 4770

85 61

54 43

HD 4670

52 108

GTS 250

36 70

GTS 250

92 84

9800 GT

53

HD 4830

79

HD 4770

62

HD 4850

91

64 62

9800 GT

72 69

51 58

9600 GT

58 21 19

48 15 13

HD 4550

1280x1024

163

Notez qu’il s’agit ici de la consommation totale de la machine au repos et en charge. Etant donné qu’une fois en charge le CPU et la carte graphique sont soumis à rude épreuve, l’augmentation de la consommation est due aux deux éléments et il convient donc de ne pas déduire la valeur au repos de la valeur en charge pour estimer la consommation de la carte graphique.

HD 4850

40

255

GTS 250

RaceDriver GRID

20

264 111

Une fois en charge, par contre, Repos Charge le 40 nm permet à la Radeon HD 4770 de rester relativement économe au vu de sa prestation. Elle est ainsi moins gourmande que la GeForce 9600 GT et très loin de la consommation de la GeForce GTS 250.

N

0

136

0

ous avons mesuré les performances sous Windows Vista 64 bits avec un Core i7 965 et 6 Go de mémoire DDR3, le tout sur une GA-EX58-Extreme de Gigabyte. Un système extrême qui nous

HD 4550

283

HD 4770

La consommation au repos des Radeon HD 4800 n’était pas leur point fort. C’est probablement ici que nous attendions le plus du procédé 40 nm mais il ne permet pas de faire beaucoup mieux. Cependant, les GPU dérivés des GeForce 8 sont encore moins efficaces, puisque nVidia n’a amélioré cela qu’à partir du GT200 des GeForce GTX 200.

Performances

9600 GT

127

HD 4830

Comme d’habitude, nous devons préciser que nVidia a un avantage du côté logiciel puisque les GeForce ont l’exclusivité du support de PhysX dans une poignée de jeux, ce qui permet d’augmenter la qualité graphique, et peuvent bénéficier d’un effet d’occlusion ambiante dans quelques jeux via une option dans les pilotes. Elles peuvent également accélérer plus d’applications, principalement dans le domaine de l’encodage et des effets sur les vidéos, puisque CUDA est plus utilisé que son équivalent Stream d’AMD. Mais ces avantages sont temporaires. Les effets physiques et l’accélération des applications fonctionneront à terme (mais quand ?) d’une manière similaire sur tous les GPU. Bien entendu, toute chose étant égale, cela permettrait à nVidia d’avoir l’avantage, mais pas de compenser un tel manque de compétitivité au niveau de la tâche principale des cartes graphiques qui est d’afficher les jeux en 3D. Il est temps pour nVidia de nous proposer de nouvelles puces !

HD 4670

308

60

80

100

120

1680x1050

Nous avons poussé tous les détails graphiques à leur maximum dans Race Driver GRID qui est moins gourmand que le dernier Colin McRae tout en étant plus réussi visuellement.

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Nous avons opté pour l’option de qualité ultraélevée dans Fallout 3.

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Test

World in Conflict

Brothers in Arms ‐ Hell's Highway 70

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9800 GT

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GTS 250

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HD 4550

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HD 4850

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7 0

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10

1680x1050

Brothers in Arms exploite l’Unreal Engine 3. Toutes les options sont poussées à leur maximum.

L

es performances de la Radeon HD 4770 sont dans le pire des cas au niveau de la GeForce 9800 GT et dans les titres DirectX 10.1 au niveau de la GeForce GTS

250. Dans les autres jeux, elle se place entre les deux GeForce, ce qui est son comportement global. Elle dépasse systématiquement la Radeon HD 4830 et égale souvent la

73

62

HD 4830

76

HD 4770

63 50

HD 4670

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GTS 250 60

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HD 4550

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1680x1050

Far Cry exploite DirectX 10.1 avec les Radeon HD 3000 et 4000. Le niveau de qualité est paramétré sur très élevé.

I Hardware Magazine

36

9600 GT

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1280x1024

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HD 4770

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GTS 250

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9800 GT

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HD 4670

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HD 4830

52

20

50

Radeon HD 4850. Elle est donc loin devant la Radeon HD 4670 qui avait pourtant déjà apporté un gros gain de performances dans ce segment de marché.

HD 4850

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10

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S.T.A.L.K.E.R. Clear Sky

HD 4850

0

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1680x1050

World in Conflict est testé en mode DirectX 10 et le niveau de qualité est paramétré sur très élevé.

Far Cry 2

HD 4550

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1280x1024

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S.T.A.L.K.E.R. Clear Sky supporte DirectX 10.1 avec son dernier patch, ce qui profite aux Radeon. Nous utilisons le mode de qualité élevé.

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Crysis Warhead

H.A.W.X. 32

HD 4850

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9800 GT

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HD 4550

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GTS 250

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9600 GT

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HD 4670

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9800 GT

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HD 4770

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HD 4670

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HD 4770

58

HD 4850

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1280x1024

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25

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9 0

10

20

1680x1050

La suite de Crysis reprend le même moteur. Les performances ont été mesurées en mode « Gamer » (qualité élevée).

U

ne fois l’antialiasing 4x activé, les Radeon HD 4770 restent très performantes et se placent en moyenne au niveau de la GeForce GTS 250, profitant

pleinement du support de DirectX 10.1 dans H.A.W.X., Far Cry 2 et S.T.A.L.K.E.R. Clear Sky. Notez cependant que l’antialiasing 8x est, lui, souvent en deçà par rapport aux

27

24

HD 4830

25

HD 4770 16

25

51 41 33 26 57

GTS 250

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9800 GT

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36 40

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HD 4550

5 5

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HD 4670

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HD 4770

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1280 AA4x

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HD 4830

18

9600 GT

60

autres Radeon, mais reste compétitif par rapport aux GeForce. Ce n’est dans tous les cas pas un point très important sur un produit de cette gamme.

HD 4850

19

9800 GT

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Far Cry 2

HD 4850

GTS 250

40

1680x1050

Tom Clancy’s H.A.W.X. affiche des graphismes plutôt réussis et exploite DirectX 10.1 pour améliorer les performances avec antialiasing et de l’occlusion ambiante.

Crysis Warhead

HD 4670

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1280x1024

15

1680 AA4x

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30

9 0

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1280 AA4x

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1680 AA4x

Hardware Magazine

I 23


Test

RaceDriver GRID

H.A.W.X. 51

HD 4850

45

HD 4830

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33

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HD 4550

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9600 GT

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HD 4550

95 80

9800 GT

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9600 GT

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GTS 250

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9800 GT

87 73

HD 4670

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GTS 250

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HD 4770

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HD 4670

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HD 4830

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HD 4770

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HD 4850

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0

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1280 AA4x

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1680 AA4x

Overclocking

Nous avons voulu savoir jusqu’où pouvait aller cette petite Radeon HD 4770 puisque sa mémoire GDDR5 certifiée à 1 GHz n’est cadencée qu’à 800 MHz, ce qui augure d’un bon potentiel d’overclocking.

O

verclocker une carte récente n’est pas toujours simple compte tenu de l’absence de

logiciels compatibles. Bien entendu, il reste la possibilité de le faire via le panneau de contrôle des pilotes mais ceux-ci

imposent une limite parfois trop contraignante. C’est le cas avec la Radeon HD 4770. Cadencée par défaut à 750 MHz pour le GPU et 800 MHz pour la mémoire, le Catalyst Control Center n’autorise pas d’aller au-delà de 830 MHz et 850 MHz respectivement. Nous avons donc dû nous tourner vers une autre solution. Cette autre solution est RivaTuner, un logiciel d’overclocking et de monitoring très complet. Si sa dernière version, 2.24, ne supporte pas la Radeon HD 4770, il est assez simple de la rendre compatible. Il suffit d’ouvrir le fichier rivatuner.cfg et d’y ajouter le numéro d’identification de la nouvelle venue de manière à ce qu’il puisse la reconnaître. Pour cela, il faut aller à la ligne RV770 du bloc [GPU_1002] et y ajouter 94B3h, le Device ID de la Radeon HD 4770 en version hexadécimale. La ligne doit alors être de ce type : RV770 = 9440h-9442h,944Ch,94B3h.

24

I Hardware Magazine


Nous avons ainsi pu passer notre exemplaire Sapphire de 750/800 à 865/1050 soit un gain de 15 % au niveau du GPU et de 30 % au niveau de la mémoire ! Ce qui se traduit par des gains de 15 à 20 % dans les jeux. Pas mal !

Radeon HD 4770 overclockée ‐ 1680x1050 43

World in Conflict

36 28,7

Crysis Warhead

23,9 47,9

Far Cry 2 AA4x

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H.A.W.X. AA4x H A W X AA4x

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HD 4770 OC

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HD 4770

Notez que nous avons pu aller encore plus loin avec le modèle spécial presse d’AMD puisque celui-ci utilise un étage d’alimentation plus complexe. Bien entendu, il n’est de ce fait pas représentatif des capacités des cartes que vous trouverez dans le commerce, tout du moins aujourd’hui puisque les fabricants vont rapidement proposer leur propre design et pourquoi pas des modèles bien adaptés à l’overclocking.

CrossFire X

Deux petites Radeon HD 4770 peuvent-elles venir lutter avantageusement contre les cartes plus haut de gamme telles que les Radeon HD 4890 et autres GeForce GTX 285 ? quantité de mémoire suffisante pour jouer actuellement en 1 280 x 1 024 ou en 1 680 x 1 050 mais qui commence à montrer ses limites en 1 920 x 1 200, surtout avec antialiasing et en mode multiGPU qui consomme de par sa nature plus de mémoire. Un manque de mémoire qui va devenir de plus en plus criant avec les nouveaux jeux.

C

’est une question intéressante puisque le couple de Radeon HD 4770 revient à 180 euros, soit un petit peu moins cher qu’une Radeon HD 4890 et nettement moins qu’une GeForce GTX 285. Nous avons comparé ces trois solutions en 1 920 x 1 200 avec FSAA 4x, soit une qualité graphique relativement élevée. Les résultats sont excellents puisque le système CrossFire X à base de Radeon HD 4770 est en moyenne gagnant. Cependant, nous ne vous conseillerons pas un tel système. Ces chiffres ne montrent pas les saccades dans les jeux les plus lourds, plus importantes du côté des Radeon HD 4770 car elles ne sont équipées que de 512 Mo. Une

Certes, nous pourrions alors nous tourner vers un couple de Radeon HD 4770 1 Go, puisqu’il est à parier que de telles cartes vont rapidement apparaître. Il faudra éventuellement réévaluer l’intérêt à ce moment-là puisque le coût sera alors plus élevé. Un système multiGPU étant moins pratique qu’une carte seule de puissance égale (bruit, consommation, certains jeux mal optimisés), il n’est intéressant que pour mettre au point des systèmes très haut de gamme en attendant la génération suivante. Malheureusement, un couple de Radeon HD 4770 1 Go ne sera probablement pas réellement plus intéressant qu’une Radeon HD 4890 sauf si vous n’avez pas d’autre choix que d’étaler vos dépenses dans le temps. A condition bien sur d’avoir une carte mère compatible Crossfire (toutes sauf celles équipées d’un chipset nVidia).

HD 4770 CrossFire X ‐ 1920x1200 AA4x 104 Race Driver GRID

94 97 59

Brothers in Arms Hell's Highway

51 49 67

Fallout 3

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World in Conflict

47 25 27 28

Crysis Warhead

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S.T.A.L.K.E.R. Clear Sky

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49 58 68

H.A.W.X.

52 46 0

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HD 4770 x2

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HD 4890

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GTX 285

Hardware Magazine

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Dossier

Thomas olivaux

gamer so chic, Black hq style server...

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I Hardware Magazine

Nos conseils et les meilleurs produits pour assembler une configuration classe et performante Votre prochain PC sera fashion ou ne sera pas ! Que vous soyez adepte de petits ou grands boîtiers, de machines sobres ou flashys, il existe des composants stylés à tous les prix ; ce guide d’achat d’un genre nouveau vous aide à sélectionner le meilleur du meilleur.


Le PC assemblé, c’est la liberté. La liberté de choisir ses composants et leur look. Ainsi, suivant les goûts et l’humeur, il est possible de concevoir des configurations à l’aspect totalement différent, mais travaillé, ce qui fait toute la différence avec l’offre plate et triste des grandes marques. Un PC looké commence par le choix d’un boîtier, mais il faut penser à une ligne conductrice qui guidera la sélection des autres composants. Par exemple, vous pourriez faire un PC tout noir, ou noir et blanc. Les adeptes de la couleur peuvent également se faire plaisir avec des composants flashys et des éclairages bariolés. C’est ce que nous avons fait pour ce guide au sein duquel nous vous

proposons cinq concepts différents. Note pour les anglophobes, nous avons baptisé nos configurations de surnoms en anglais car la langue française ne permet pas ce genre de titres courts et très tendance.

De vrais PC Ce dossier est clairement orienté sur l’aspect final des machines mais, comme de bien entendu, toutes les configurations que nous vous proposons sont performantes et équilibrées ! D’ailleurs, au-delà des composants utilisés pour les photos, nous vous conseillerons tout un tas de produits à différents niveaux de prix qui respectent l’idéologie du look proposé.

Hardware Magazine

I 27


Dossier

Tout de noir vêtu, ce PC séduira à la fois les adeptes de machines sombres et les PCistes en quête de sobriété. Pour rehausser l’effet une fois la nuit tombée, le PC Black HQ est équipé d’un éclairage UV et de composants qui réagissent à cette lumière particulière.

Black HQ Sobriété, classe et individualisme réunis Ce PC est à la fois furtif et pourtant flashy dès que la nuit tombe et que l’intérieur se retrouve baigné de lumière ultraviolette (néons noirs). Furtif de par sa robe 100 % noire (intérieur compris), sa carte mère et sa carte graphique au PCB noir, ses barrettes de RAM noires, son disque dur noir et son alimentation noire. Pour ceux qui souhaitent pousser encore un peu plus loin le concept, le ventirad original Thermaltake SpinQ que nous avons installé peut être remplacé par le superbe Thermalright Ultra120 Trueblack. Vous pourriez même pousser le délire à retirer les autocollants présents sur des compo-

Les boîtiers 100 % noirs (intérieur et extérieur) • Antec Nine Hundred Two (ATX) : 110 euros • Antec Twelve Hundred (ATX) : 150 euros • Antec Mini P180 (microATX) : 100 euros • CM Storm Scout (ATX) : 90 euros • Lian Li Tyr X500 (ATX) : 350 euros • Lian Li Tyr X2000 (ATX) : 450 euros •Silverstone Fortress FT01B-W (ATX) : 200 euros • Silverstone Raven (ATX) : 175 euros • Thermaltake Spedo (ATX) : 150 euros 28

I Hardware Magazine

Les cartes graphiques noires Alors que la majorité des cartes à base de GPU nVidia sont noires au sticker près (le PCB et le ventirad du design de référence sont noirs), les seules Radeon noires sont proposées par HIS. En effet, le PCB par défaut des cartes à base d’AMD/ATi est rouge et les marques qui dérogent à la règle, comme Sapphire ou Gigabyte, proposent le plus souvent du bleu. Notons toutefois que la 4870 X2 fait office d’exception puisque le design de référence propose un PCB noir, généralement repris par les fabricants.

sants comme l’alimentation ou le disque dur pour renforcer l’impact, au détriment de la garantie des composants. Cette configuration bénéficie déjà d’un rapport qualité/prix intéressant, mais il est possible de faire encore « mieux » en se contentant d’un Core 2 ou d’un Phenom II. D’autre part, il vaut mieux acheter un Velociraptor nettement plus performant qu’un Raptor, mais ce dernier, tout comme la majorité des disques durs à bord noir, « souffre » d’un capot supérieur argenté, bien que son Ice Pack (adaptateur 2,5 vers 3,5») tout noir sauve bien la mise.

Les alimentations noires Il n’est absolument pas difficile de trouver une alimentation noire. En effet, sachant que les alimentations no name et basiques en tôle grise ont presque disparu du marché, la majorité des blocs restants sont noirs. Il y a bien une marque ici ou là pour proposer une alimentation bleue ou dorée, mais globalement, tous les constructeurs proposent des alimentations noires. D’un finish assez fragile, les alimentations Cooler Master Ultimate et Lian Li sont recouvertes d’une peinture noire avec un effet de relief très saisissant.


• Carte mère : Asus P6T Deluxe • Processeur : Intel Core i7 920 • Refroidissement processeur : Thermaltake SpinQ • Mémoire vive : 6 Go DDR3-1600 Corsair Dominator • Carte graphique : HIS HD4870 IceQ4+ • Disque dur : Western Digital Raptor 150 • Boîtier : CM Storm Scout • Alimentation : Corsair HX450 W • Divers : 2 x nappe SATA UV Revoltec, 2 x néon UV 30 cm Revoltec

Un PC full black en mini-ITX ? Et pourquoi pas ! Sortez votre PC Update n° 41 et vous vous rendrez compte que la configuration testée (boîtier Lian Li PC-Q07 + carte mère Zotac GeForce 9300 – ITX) est quasiment noire de bout en bout. Seules la baie 5,25» et la plaque qui tient l’alimentation sont argentées, c’est dommage. Des envies de peinture ?

Les cartes mères noires Il y a plus de 8 ans, Asus défrayait la chronique en lançant la carte mère CUSL2-C Black Pearl, la toute première carte mère conçue sur un PCB noir à une époque où toutes les cartes étaient soit brunes soit vertes. Ce qui faisait office de série limitée, vendue plus cher à l’époque, est désormais très courant et vous n’aurez aucun mal à vous procurer une carte mère construite sur un PCB de couleur noire. • Toutes les Asus haut et très haut de gamme, incluant la série Republic of Gamers. • Toutes les DFI LanParty, bien que la présence systématique de couleurs ultraflashys s’accorde mieux à un PC de type « gamer ». • Toutes les eVGA. • Les Intel haut de gamme. • La majorité des Foxconn, incluant la série Quantum Force. • Toutes les MSI haut et très haut de gamme (séries Platinum et Diamond ainsi que quelques modèles précis).

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La configuration en photo

Composants présentés


Dossier

Le PC Gamer en impose, c’est sa façon d’être. Ici, même si on apprécie le noir, pas question de se faire discret ! Boîtiers exubérants, cartes mères suréquipées et éclairages sont les bienvenus, tout ceci baignant dans une ventilation à outrance, histoire de fragger sans planter.

Gamer so chic Imposez votre style

Les cartes mères pour gamers • Asus ROG Crosshair II Formula (AM2+ nVidia nForce 780a SLI) : 185 euros • Asus ROG Maximus II Formula (775 Intel P45) : 200 euros • Asus Rampage Formula (775 Intel X48) : 215 euros • Asus Rampage Extreme (775 Intel X48) : 300 euros • Asus Rampage II Extreme (1366 Intel X58) : 350 euros • Asus Rampage II GENE (1366 Intel X58) : 240 euros • DFI LanParty UT P45-T3RS (775 Intel P45) : 210 euros • DFI LanParty UT X48-T2R (775 Intel X48) : 260 euros • DFI LanParty UT X48-T3RS (775 Intel X48) : 270 euros • DFI LanParty UT X58-T3eH (1366 Intel X58) : 320 euros • eVGA nForce 790i SLI FTW (775 nVidia nForce 790i Ultra) : 300 euros • eVGA X58 SLI (1366 Intel X58) : 340 euros • Gigabyte EP45-Extreme (775 Intel P45) : 200 euros • Gigabyte EX58-Extreme (1366 Intel X58) : 310 euros • MSI 790FX-GD70 (AM3 AMD 790FX) : 185 euros • MSI DKA790GX Platinum (AM2+ AMD 790GX) : 140 euros • MSI Eclipse SLI (1366 Intel X58) : 300 euros • MSI P45 Diamond (775 Intel P45) : 220 euros

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I Hardware Magazine

Encore une machine qui fait rêver, n’estce pas ? A part la mémoire Corsair que nous avons installée ici car nous l’avions sous la main et qui coûte bien trop cher par rapport à ce qu’elle apporte (une bonne DDR31600 ou 1866 suffit amplement !), ce PC représente la machine du joueur idéale. Si vous ne pouvez pas vous permettre de dépenser environ 1 800 euros pour ce PC, il est aisé de diminuer le prix tout en conservant des performances de premier plan. Gagnez déjà 250 euros en vous contentant d’une GeForce GTX275. Après tout, ce modèle est déjà idéal en 1 680 x 1 050 et très à l’aise en 1 920 x 1 200 ! Le ventirad lui aussi est très cher, ce modèle est affiché autour de 100 euros ! Vous pourrez réduire le prix de presque moitié tout en gardant un look gamer grâce au V8 de la même marque ou n’importe quel autre modèle que vous pourrez choisir grâce à notre comparatif publié dans ce même numéro. Enfin, abandonnez la solution Rampage Extreme + DDR3 au profit d’une plus « modeste » Rampage Formula + DDR2 et vous gagnerez 100 à 200 euros de plus !

Les boîtiers pour gamers • A+ Case El Diablo : 150 euros • Akasa Infinity ZOR : 110 euros • Antec Nine Hundred Two : 110 euros • Antec Twelve Hundred : 150 euros • Antec P180 : 100 euros • Antec P182 : 120 euros • Antec P183 : 150 euros • Antec P193 : 175 euros • Cooler Master Cosmos S : 175 euros • Cooler Master HAF 922 : 100 euros • Cooler Master HAF 932 : 130 euros • Cooler Master 831 : 160 euros • CM Storm Scout : 90 euros • CM Storm Sniper : 150 euros • Lian Li Tyr X500 : 350 euros • Lian Li Tyr X2000 : 450 euros • Thermaltake Armor MX : 120 euros


• Carte mère : Asus Rampage Extreme • Processeur : Intel Core 2 Quad Q9550 • Refroidissement processeur : Cooler Master V10 • Mémoire vive : 4 Go DDR3-2133 Corsair Dominator • Carte graphique : GeForce GTX 295 • Disque dur : Western Digital Velociraptor • Boîtier : Cooler Master HAF 922 • Alimentation : Cooler Master UCP 900 W

La configuration en photo

Composants présentés

Un PC gamer est un PC qui se remarque, au look flashy. Bonne nouvelle pour les bidouilleurs, les composants gamers sont aussi ceux qui offrent les meilleures performances et permettent d’overclocker au maximum !

Le marché gamer, une vraie mode De nombreux constructeurs surfent sur le phénomène de mode des composants pour « gamers ». Il existe depuis longtemps des claviers et des souris pour gamers (des marques comme Razer, des gammes spécifiques chez Microsoft et Logitech…), des cartes mères et des boîtiers que nous avons listés, mais désormais, tout est porté à la sauce gamer, des alimentations, des cartes graphiques, les ventirads… Mais les composants pour gamers, qu’est-ce que c’est ? D’un point de vue look, c’est généralement de couleur sombre, exubérant et lumineux. Le plus souvent, il s’agit de composants haut de gamme vendus à un prix élevé (partant du principe que seuls les plus acharnés sont prêts à mettre beaucoup d’argent dans leur matériel). Nous sommes plutôt favorable à l’apparition de ces composants même si beaucoup des acheteurs ne sont pas vraiment des joueurs acharnés, tant que la qualité est au rendez-vous, c’est l’essentiel.

Hardware Magazine

I 31


Dossier Nombreux sont les geeks qui ne ferment jamais le capot de leur ordinateur. Pour eux, il existe désormais des « boîtiers » baptisés tables de bench qui laissent admirer l’électronique, tout en profitant d’un bon refroidissement et d’un accès bricole permanent.

Naked Des PC à poil !

le ventirad, par exemple, n’importe quel modèle tient vu qu’il n’y a pas de paroi à proximité. La seule limitation que nous ayons trouvée, comme nous l’indiquions déjà dans le test de cette table, est la longueur requise pour les câbles d’alimentation de la carte graphique qui passent le plus souvent en étant très tendus. Le Benchetto 101 que nous présentons coûte près de 270 euros, vous pourrez également utiliser la table de bench plus abordable Torture Rack de Danger Den à partir de 150 euros (à partir car cette dernière peut accueillir des options payantes comme un capot, des plexiglas réactifs aux UV, etc.).

Composants présentés • Carte mère : Intel DX58SO • Processeur : Intel Core i7 920 • Refroidissement processeur : Noctua NH-U12P • Mémoire vive : 3 Go DDR3-1600 Kingston • Carte graphique : Radeon HD4870 • Disque dur : Seagate 7200.12 • Boîtier : Microcool Benchetto 101 • Alimentation : Tagan MAXIMA Force 750 W

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I Hardware Magazine

La configuration en photo (Benchetto 101)

Avec un PC pareil, vous ne passerez pas inaperçu ! Dur de faire un montage parfait (impossible de cacher certains fils) dans un boîtier aussi aéré, mais le fait de voir en permanence tous les composants, tout en profitant du côté pratique pour les installer/désinstaller est séduisant. D’ailleurs, les tables de bench, comme leur nom l’indique, sont nées pour satisfaire les personnes qui, comme nous, passent leur vie à installer de nouveaux composants pour les tester ainsi que les overclocker. A vrai dire, nous trouvons ça si original et sexy que nous vous proposons de monter un PC de tous les jours dedans ! Celui que nous avons assemblé ne suit pas une logique esthétique particulière, mais il est bien sûr équilibré niveau puissance des composants. Vous pouvez imaginer toutes sortes de PC montés sur cette table de bench, il n’y a aucune vraie limite ! Pour


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• Carte mère : Gigabyte EX58-UD4P • Processeur : Intel Core i7 920 • Refroidissement processeur : Thermaltake • Mémoire vive : 3 Go DDR3-1600 Kingston • Carte graphique : GeForce GTS 250 Gigabyte avec Zalman • Disque dur : Seagate 7200.12 • Boîtier : Antec Skeleton • Alimentation : Corsair HX450 W

Véritable alternative à mi-chemin entre le boîtier et la table de bench, le « boîtier » Skeleton d’Antec est un véritable OVNI. Pas si pratique qu’il en a l’air (il ne vaut pas grand-chose en tant que table de bench pour quelqu’un qui est tout le temps en train de manipuler des composants), il offre un look unique et des capacités d’accueil satisfaisantes. Histoire de suivre une sorte de logique, nous avons affublé notre Skeleton d’un maximum de composants bleus. Pour la carte mère, il faut bien sûr se tourner vers Gigabyte dont c’est la couleur identitaire, idem pour la carte graphique. Les barrettes de RAM HyperX

de Kingston sont également bleues, sans oublier les pales des ventilateurs Coolink. Cerise sur le gâteau, nous avons choisi l’alimentation Corsair HX450 W qui, du haut de ses 70 euros, offre un bon rapport qualité/prix en plus d’un sticker bleuté, mais sachez qu’il existe des alimentations totalement bleues, chez Chieftech par exemple. L’énorme ventilateur qui surplombe le Skeleton est éclairé et, à l’aide d’un switch, vous pouvez changer de couleur, notamment pour du bleu (il faut, hélas, refaire la manipulation après chaque démarrage du PC, le mode par défaut fait varier les couleurs). Hardware Magazine

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La configuration en photo (Antec Skeleton)

Composants présentés


Dossier

Il est compact (ou pas) et surpuissant (tant mieux). Notre PC Turbo microATX est prêt tout sauf à sacrifier l’espace de votre bureau !

Turbo microATX Petit mais costaud ! Conseillons-nous cette configuration ? Si vous êtes très fortuné, pourquoi pas (quoi qu’il vaut mieux remplacer les Raptor 150 par des Velociraptor nettement plus rapide et les deux GTX260 par une GTX295), mais pour la majorité d’entre nous, c’est beaucoup trop cher. Comptez, pour la machine décrite, environ 2 400 euros. Toutefois, il est possible de faire un PC très sympa et nettement plus abordable en conservant ce principe de machine puissante dans un boîtier relativement compact. Relativement ? En effet, le miniP180 est bel et bien conçu pour accueillir les cartes mères microATX, mais il faut bien avouer qu’il est assez haut malgré tout, aussi haut que des mini tours ATX. Ce dernier existe en noir et en blanc ; nous lui préférons le noir, plus réussi et classe selon nous (l’ensemble du boîtier y compris l’intérieur est paint en noir) mais nous avons choisi le blanc pour les photos histoire de casser un peu la monotonie ! En partant de la même base et se contentant d’un très puissant Core i7 920, d’un

kit DDR3 plus modeste (quasiment tous ont un look sympa, la DDR3 basique sans radiateur n’existant pratiquement pas) et d’une GeForce GTX275, le prix chute à 1 300 euros pour des performances qui restent d’un très haut niveau ! L’abandon du Core i7 au profit d’une plateforme Core 2 sera encore plus économique sans pour autant devenir insuffisante. Nous vous invitons à consulter les blocs ci-contre pour découvrir plus de composants performants et lookés qui permettent de monter un PC Turbo microATX

Les cartes mères microATX qui en jette Meilleurs rapports qualité/prix Dans le boîtier Antec Skeleton proposé à la page précédente, peu de ventirads de qualité et beaux tiennent en raison de la hauteur limité. Le Noctua NH-C12P ici présent ainsi que le Thermaltake ISGC-400 s’installent sans souci.

Des boîtiers microATX stylés • A+ Case Blockbuster Storm : 70 euros • Antec NSK4480B II : 85 euros • Antec mini P180 : 100 euros • Lian Li PC-A03 : 100 euros • Thermaltake Lanbox Lite : 75 euros • Thermaltake Lanbox HT : 180 euros

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• Asus M4A78-EM (AMD AM3, AMD 780G) : 85 euros • Asus P5Q-VM (Intel 775, Intel G45) : 105 euros • DFI LanParty JR 790GX-M3H5 (AMD AM3, AMD790GX) : 130 euros • DFI LanParty JR P45-T2RS (Intel 775, Intel P45) : 130 euros • Gigabyte E7AUM-DS2H (Intel 775, nVidia GeForce 9400) : 130 euros • Gigabyte EG45M-DS2H (Intel 775, Intel G45) : 110 euros • MSI P7NGM-Digital (Intel 775, nVidia GeForce 9300) : 100 euros

Elles sont au top • Asus Crosshair II Gene (AMD AM3, nVidia 940a SLI) : pas encore sortie • Asus Maximus II Gene (Intel 775, Intel P45) : 180 euros • Asus Rampage II Gene (Intel 1366, Intel X58) : 240 euros • DFI LanParty JR GF9400-T2RS (Intel 775, nVidia GeForce 9400) : 160 euros • DFI LanParty JR X58-T3H6 (Intel 1366, Intel X58) : 230 euros


• Carte mère : Asus Rampage II GENE • Processeur : Intel Core i7 Extreme 975 • Refroidissement processeur : Prolomatech Megahalems • Mémoire vive : 6 Go DDR3-186 Corsair Dominator GT + ventilateurs • Cartes graphiques : 2x nVidia GeForce GTX 260 overclockée d’usine en SLI • Disques durs : 2x Western Digital Raptor 150 RAID0 • Boîtier : Antec miniP180 white • Alimentation : Seasonic M12 700W • Divers : 3x ventilateurs 120 mm Xigmatek XLF-F 1253 (pales oranges fluo et diodes blanches)

La configuration en photo

Composants présentés

Un PC gamer est un PC qui se remarque, au look flashy. Bonne nouvelle pour les bidouilleurs, les composants gamers sont aussi ceux qui offrent les meilleures performances et permettent d’overclocker au maximum !

Des limitations du mini P180 Le mini P180 a beau être « grand » (pour un boîtier microATX), la place est comptée dès que l’on souhaite monter une configuration démesurée. Par exemple, nous n’avons pas pu loger les monstrueux ventirads Cooler Master V10 et Scythe Orochi. Pour loger une (ou des) cartes graphiques pour joueur, la seconde baie pour disques durs est condamnée ; en échange, pour pouvez installer un ventilateur de 120 mm pour faire entrer de l’air frais. Enfin, si vous utilisez les ports de mémoire les plus a l’extérieur de la carte mère, vous perdrez probablement le dernier emplacement 3,5» de la baie supérieure. Sur nos photos, il y a deux disques durs et il n’est pas possible d’en ajouter un troisième (sauf à l’adapter dans une baie 5,25»). Si le modèle « white » (qui est en fait blanc et gris) vous séduit, songez qu’il n’existe pas de lecteur/graveur qui soit blanc blanc, ils sont en général beiges ; cela dit, la porte permet de dissimuler ledit lecteur/graveur, mais quand on vise la perfection…

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Dossier Plus extensible qu’un NAS et capable de servir de PC secondaire au besoin, un serveur de fichiers est une solution idéale pour stocker ses données et les partager dans toute la maison. Mais pourquoi un serveur n’aurait-il pas le droit d’être looké lui aussi ?

Style server Un serveur très tendance Le Lian Li V2110 n’est pas donné, mais il est assez génial pour accueillir un serveur de stockage. En effet, il ne permet de recevoir pas moins de huit disques durs 3,5» tous fixés aisément et découplés via des rondelles de caoutchouc. Si jamais ça ne vous suffit pas, ses nombreuses baies 5,25» peuvent servir à recevoir des disques durs également, il suffit de les installer à l’aide d’adaptateurs 3,5/5,25». Nous avons sélectionné la très

belle carte mère Asus Rampage Extreme, qui n’est évidemment pas conçue pour un « bête » serveur de stockage, mais son look est ravageur et elle possède surtout huit ports SATA, ce qui nous arrangeait beaucoup ; précisons que six ports sont reliés au southbridge Intel ICH10R, les deux autres ports sont

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à utiliser exclusivement en RAID (0 ou 1) via la fonction EZ-RAID proposée dans le BIOS. Nous nous sommes contenté d’un petit Core 2 Quad Q8200 qui suffit plus qu’amplement à la tâche demandée et d’une vieille carte graphique, tout ce que nous exigions était son silence, un silence d’autant plus important que ce PC a pour vocation d’être allumé 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. A ce sujet, le boîtier Lian Li est une nouvelle fois idéal ; ses parois latérales et supérieure sont recouvertes de mousse isolante à l’intérieur, la porte ne vibre pas grâce à des joints en caoutchouc et les ventilateurs, une fois ralentis (soit par l’interrupteur d’origine à l’arrière du boîtier, soit par le BIOS de la carte mère comme nous avons fait), sont très silencieux. Pour réaliser un serveur de stockage à un prix plus raisonnable, il faut évidemment se contenter d’une carte mère plus basique. Il existe des modèles élégants, en noir, dès 75 euros comme l’Asus P5Q-L. Elle propose déjà six ports SATA-2, ce qui devrait suffire dans la majorité des cas, sachant qu’il existe des cartes contrôleurs SATA en PCI ou PCIExpress pour trois francs six sous. Pour le processeur, un modeste Pentium dual core E5200 à 60 euros est adapté, il suffira de remplacer le ventirad d’origine par un modèle un peu plus looké, par exemple le nouveau Cooler Master HyperTX 3 à 20 euros. L’alimentation Corsair HX450 W que nous avons déjà recommandée dans les configurations précédentes propose déjà six prises SATA (ainsi que huit Molex), la version HX620 W à un peu plus de 100 euros passe à huit. Tout à fait abordable (60 euros), l’Antec Three Hundred est déjà un modèle au look sobre et pur (noir) qui accueille six disques durs 3,5» et bénéficie d’une bonne ventilation. Pour les personnes qui, comme nous, préfèrent brancher huit et même neufs disques durs, le Twelve Hundred du même constructeur est idéal. Tout noir et équipé de ventilateurs qui éclairent en bleu, il est conçu pour recevoir (et refroidir) neuf disques durs contre 150 euros.


• Carte mère : Asus Rampage Extreme • Processeur : Intel Core 2 Quad Q8200 • Refroidissement processeur : Prolimatech Megahalems • Mémoire vive : 2 Go DDR3-1600 Corsair • Carte graphique : N/A (sur la photo, une vieille Radeon X700 passive) • Disque dur : 8 disques différents pour un total de 6,5 To • Boîtier : Lian Li V2110 • Alimentation : Tagan BZ-1100

Logique à utiliser en tant que serveur, un PC de ce type fait également une superbe machine de tous les jours pour quiconque n’a pas peur de sa taille ! A la rédaction, si certains auteurs d’édito ne jurent que par les petites machines à base d’atome qui n’avancent pas, d’autres préfèrent les grosses configurations bien puissantes et imposantes :) Et vous ?

Le watercooling top design Pour les fans de beaux objets qui désirent profiter d’un PC super look tout en bénéficiant d’un refroidissement top niveau, les produits conçus par la société allemande Aqua Computer (www. aquacomputer.de) sont particulièrement géniaux ; bénéficiant d’une qualité de finition hors du commun, tous ses waterblocks, radiateurs, réservoirs et autres accessoires sont à tomber par terre et font rapidement oublier leur tarif. Observez donc les waterblocks conçus spécifiquement pour les cartes graphiques, de vraies oeuvres d’art en métal massif. Si les waterblocks CPU les plus performants ne vous suffisent pas, des séries spéciales utilisant de l’argent sont proposées ! Enfin, c’est assez rare pour être signalé, la marque suit ses gammes de longues années. Par exemple, un kit de fixation pour Core i7 est disponible pour des waterblocks sortis en 2002 et, si votre matériel vieillit, vous pouvez racheter un petit joint ici, un petit ressort là ! A vrai dire, ce ne sont plus les seuls à produire des éléments de qualité et le marché du watercooling a terriblement changé ces dernières années. Loin de l’euphorie d’il y a quelques années où tout le monde faisait n’importe quoi, nous avons désormais une clientèle plus restreinte (après tout, un bon air cooling marche si bien) mais très exigente (tant sur la qualité de finition/look que les performances).

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La configuration en photo

Composants présentés


Dossier

Bonus Le design au-delà de l’UC

Avoir un beau PC, c’est bien, encore faut-il que tout ne soit pas gâché par des périphériques immondes. Rassurez-vous, il existe tout un tas d’écrans, de claviers, de souris, d’enceintes et même d’imprimantes au look superbe, vous n’aurez que l’embarras du choix. A commencer par les écrans, Samsung est actuellement bien placé avec une gamme aux bordures noires, brillantes et dont le bouton d’allumage est à effleurer, avec un rétroéclairage rouge façon Cosmos S. En plus, les prix des grandes tailles sont incroyablement bas, 350 euros pour le modèle de 26,5» (1 920 x 1 200) ! Pour le clavier, à moins que vous souhaitiez un modèle pour gamers, il n’y a pas à hésiter. Ce sont les Logitech de la série diNovo qui remportent la palme du design. Pour les fans du blanc, les claviers Apple sont très élégants et à deux, trois touches près qui sont inversées, tout fonctionne. Côté souris, même conseil, Logitech est très bien placé, ainsi que Razer.

Modding Des PC à la peinture perso Vous désirez un PC qui en jette et ne supportez pas d’avoir « comme tout le monde » ? Il vous faut alors « modder » (modifier) votre PC. Pour gagner du temps et, accessoirement, le coup de main, rien de tel qu’une peinture perso réalisée à l’aérographe sur l’ensemble du boîtier ! Ils ne sont pas très nombreux à avoir le talent nécessaire mais force est de constater que lorsqu’il est présent, le résultat est tout à fait bluffant. Durant la réalisation de ce dossier, nous avons eu l’occasion de rencontrer Steph-

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Spawn, un grapheur de haut vol qui travaille en partenariat avec la boutique Oligan Gamer Shop située rue de Charenton, Paris 12e. Pour 80 euros (100 euros pour une grande tour), vous pourrez repartir avec une peinture perso de très bonne facture, ce n’est pas si cher pour un PC unique ! En photo, quelques exemples de réalisations de Steph-Spawn que vous pouvez contacter directement par mail à l’adresse sp.awn. airbrush@gmail.com. Merci à Oligan Gamer Shop pour le prêt de ces boîtiers !



Dossier

Upgrade

génération

2006-2007

Donnez un coup de jeune à vos PC Core 2 et A64 AM2 Thomas olivaux

Sortis en 2006, les premiers PC à base de Core 2 et d’Athlon 64 AM2 accusent le coup. Que peut-on changer et quels sont les composants à acheter ? Nos conseils d’expert pour retrouver des performances top niveau sans tout changer.

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L

e Core 2 connaît un tel succès depuis sa sortie que nous n’envisageons pas qu’il puisse être dépassé. Pourtant, le Core 2 est arrivé sur le marché en juin 2006… il y a 3 ans déjà ! Même s’ils ne sont pas à l’agonie, force est de constater que les premiers PC équipés de ce processeur ont pris quelques rides et ne sont plus très à l’aise dans les programmes les plus exigeants. Du côté d’AMD, c’est « pire » ! La plateforme AM2 ne semble pas spécialement dépassée puisqu’il existe des puces très modernes qui tournent dessus, mais ce socket a vu le jour en mai 2006 et les premiers processeurs qui l’équipaient étaient des Athlon 64 et Athlon 64 X2, des CPU désormais obsolètes pour la plupart. Un PC ne se résumant pas à son processeur, les autres composants de ces machines âgées de 2 ou 3 ans sont également à la traîne. Nous parlons généralement de Radeon X1000 et de GeForce 7, des cartes qui n’arrivent plus à fournir la puissance requise par les jeux récents, sans parler de leur incompatibilité avec DirectX 10 et de leurs performances limitées en ce qui concerne l’accélération vidéo. Sur ce dernier point, un bon chipset avec VGA intégré type AMD 780G ou nVidia GeForce 9300 fait mieux désormais ! La quantité de RAM a bien sûr évolué, la majorité des PC neufs vendus en 2006 n’étant équipés que de 1 Go de RAM, une valeur trop faible pour profiter de Windows Vista ou Seven, et les disques durs étaient bien plus lents qu’aujourd’hui.

encore très bien. Mieux, ils bénéficient de bons rapports qualité/prix. Mais peut-on installer un Core 2 Quad

Q9550 sur une des premières cartes mères Core 2 ? Le Phenom II s’installe-t-il sur toutes les cartes mères AM2 ? Est-il envisageable et intéressant d’ajouter une carte graphique de dernière génération sur une carte qui ne supporte pas le PCI-Express 2.0 ? Autant de questions, et bien d’autres, qui trouveront réponses dans ce guide spécial upgrade des plateformes 775 (Core 2) et AM2.

Des plateformes qui s’accrochent Les solutions 775 et AM2 sont en fin de vie, c’est-à-dire qu’il ne sortira plus de nouveaux chipsets ou de processeurs plus puissants pour ces dernières, mais elles ne sont pas larguées pour autant. Il y a bien le Core i7 qui survole tout ce qui bouge du haut de sa toute puissance, mais les derniers Core 2 et Phenom II se défendent

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Dossier

RAM + disque dur, la recette magique Avant d’investir pour de la puissance brute, processeur ou carte graphique, commencez par l’essentiel : ajoutez de la RAM et remplacez votre disque dur principal. Ces deux upgrades peu coûteuses vont littéralement transformer votre PC, pour tous les usages !

N

ous ne le répéterons jamais assez, une bonne quantité de mémoire vive et un disque dur rapide changent la vie. Ces composants servent à tout et partout et tous les usages en profiteront, jusqu’au démarrage de Windows luimême. Observez donc les deux graphs ci-contre pour avoir un aperçu des gains à espérer, mais rien ne vaut le ressenti, difficilement mesurable. Le PC gagne en réactivité pour toutes vos actions, la simple ouverture d’un navigateur Internet passe d’une bonne seconde à une petite seconde… et ça change tout !

A retenir • Aujourd’hui, 2 Go sont encore suffisants pour une machine modeste qui se contente de bureautique, d’Internet et de multimédia léger. Une quantité de 4 Go est recommandée pour n’importe quelle application gourmande, jeux compris, ou toute personne utilisant intensivement le multitâche. • Les mémoires de différents types (DDR2, DDR3) ne peuvent être mixées entre elles (même sur les cartes mères équipées des deux types de slots). • Les mémoires de différentes vitesses peuvent être mélangées, la fréquence et les timings des barrettes les plus lentes seront retenus. • Même si la place ne manque pas, remplacer son disque dur système par un disque neuf décuple les performances. • Favorisez les grosses capacités… aussi pour leurs performances (plus de plateaux, plus de têtes, meilleurs débits).

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Photoshop CS4 (temps en s) 35 40

E6400 4 Go E6400 2 Go

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E6400 1 Go

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E6400 512 Mo 0

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Ouverture 30 photos Ouverture 30 photos

Aucune contrainte Pour une fois, il n’est pas difficile d’upgrader la RAM et le disque dur, les normes n’ayant que peu évolué depuis. La majorité des PC concernés par ce dossier sont en DDR2, nous trouvons de la DDR2 à la pelle et à des prix dérisoires. Les PC les plus haut de gamme sont en DDR3, nous n’avons aucun mal à en trouver bien entendu, cette dernière ayant même bien baissé depuis sa sortie. Pour les disques durs, 100 % des PC de génération Core 2 et AM2 étant munis de contrôleurs SATA-2, vous pouvez installer n’importe quel disque neuf sans aucune limitation de vitesse ou de capacité. La majorité des PC vendus fin 2006 et début 2007 étaient équipés de 1 Go de RAM, les plus belles machines en possédant le double. Ces valeurs étaient parfaitement adap-

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Chargemement (x10) Chargemement (x10)

tées à l’époque, mais la sortie de Windows Vista, début 2007, suivie de programmes et de jeux sacrément gourmands depuis, a changé la donne. Désormais, une machine avec seulement 1 Go de mémoire devient une punition et une quantité de 2 Go semble un minimum pour un usage vraiment confortable. Au prix de la mémoire, il semble dommage de ne pas s’offrir un kit 4 Go (2 x 2 Go), comptez 40 euros en DDR2-667, 45 à 50 euros en

Au prix de la DDR2, n’hésitez pas à passer à 4 Go de RAM !

“ Gagner quelques micro secondes un peu partout, c’est profiter d’une instantanéité qui change tout ! ”


DDR2-800 (recommandée), 50 à 60 euros en DDR2-1066 (inutile sans overclocking) et 60 à 70 euros en DDR3-1333. Si vous utilisez Windows

en 32 bits, nous vous invitons à lire le cas pratique consacré à l’exploitation de 4 Go de RAM et plus, aucun problème si vous passez à Windows

Impact du disque dur (temps en s)

E6400 2 Go

D

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FarCry 2 FarCry 2

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E6400 512 Mo

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( ) Raptor 150 (2006)

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7200.10 (2006)

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E6400 1 Go

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Caviar SE16 (2007)

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Spinpoint F1 (2008)

Chargement de Windows (temps en s) E6400 4 Go

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p ( ) Velociraptor (2008)

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Temps de boot Vista Temps de boot Vista

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Temps de boot XP Temps de boot XP

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De 800 à 1 600 MHz de bus Les premiers processeurs Core étaient proposés à 1 066 MHz de FSB (266 MHz quad pumped), nous parlons des Core 2 Duo de la série E6000. Destinés aux PC haut et très haut de gamme, ils ont rapidement été épaulés par des modèles plus modestes à 800 MHz de FSB, les Core 2 Duo E4000 avec 2 Mo de cache au lieu de 4 et les Pentium Dual Core E2000. Le haut de gamme a, lui, été complété des premiers processeurs quad core, les Core 2 Quad qui utilisaient également un FSB de 1 066 MHz. Tous ces modèles sont de la première lignée des Core 2, ils sont gravés en 65 nm.

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Windows

64 bits. Les cartes mères modernes ont presque toutes quatre ports, vous pourrez donc probablement cumuler avec votre mémoire existante ; si vous possédez déjà 2 x 512 Mo, vous pouvez économiser en achetant 2 x 1 Go et vous contenter de 3 Go.

Les processeurs Intel

epuis l’avènement de l’architecture Core, Intel n’a pas chômé ; près de 100 processeurs différents sont sortis ! Différentes générations se sont succédé, améliorant bien sûr les performances, mais créant aussi plus de complexité pour l’utilisateur pour s’y retrouver entre les multiples versions et surtout concernant la compatibilité des nouveaux processeurs sur les cartes mères les plus âgées. Commençons par résumer tous les processeurs de la génération Core.

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Le Core 2 Duo n’a pas changé de socket durant toute son histoire, mais les plus récents ne marchent pas systématiquement sur les premières cartes.

En juillet 2007, Intel a procédé à la première « mise à jour » des Core 2 avec l’introduction des modèles utilisant un bus accru à 1 333 MHz et des fréquences maximales plus élevées. Nous parlons des Core 2 E6x50 et Q6x50, le 50 étant justement le moyen de reconnaître ces modèles FSB1333 ; par exemple, un Core 2 Duo E6750 cadencé à 2,66 GHz est réglé en 8 x 333 MHz, tandis que son aîné E6700 à Nom

Fréquence

Bus

Gravure

Pentium Dual Core E2140

1,6 GHz

FSB800

0,065 µm

Pentium Dual Core E2160

1,8 GHz

FSB800

0,065 µm

Pentium Dual Core E2180

2 GHz

FSB800

0,065 µm

Pentium Dual Core E2200

2,2 GHz

FSB800

0,065 µm

Pentium Dual Core E2220

2,4 GHz

FSB800

0,065 µm

Pentium Dual Core E5200

2,5 GHz

FSB800

0,045 µm

Pentium Dual Core E5300

2,6 GHz

FSB800

0,045 µm

Core 2 Duo E4300

1,8 GHz

FSB800

0,065 µm

Core 2 Duo E4400

2 GHz

FSB800

0,065 µm

Core 2 Duo E4500

2,2 GHz

FSB800

0,065 µm

Core 2 Duo E4600

2,4 GHz

FSB800

0,065 µm

Core 2 Duo E4700

2,6 GHz

FSB800

0,065 µm

Core 2 Duo E7200

2,53 GHz

FSB1066

0,045 µm

Core 2 Duo E7300

2,66 GHz

FSB1066

0,045 µm

Core 2 Duo E7400

2,8 GHz

FSB1066

0,045 µm

Core 2 Duo E7500

2,93 GHz

FSB1066

0,045 µm

Hardware Magazine

I 45

51


Dossier

2,66 GHz également était paramétré en 10 x 266 MHz. Ce fut l’occasion de lancer de nouveaux chipsets, les P35 et X38 dont nous allons bien sûr reparler.

Nom

Fréquence

Bus

Gravure

Core 2 Duo E6300

1,86 GHz

FSB1066

0,065 µm

Core 2 Duo E6320

1,86 GHz

FSB1066

0,065 µm

Core 2 Duo E6400

2,13 GHz

FSB1066

0,065 µm

Fin 2007, Intel remet une couche (histoire de montrer sa suprématie totale sur le marché du CPU, si c’était nécessaire) et sort la véritable seconde génération de processeurs Core, ceux basés sur la génération Penryn gravés en 45 nm par opposition aux premiers de la génération Conroe en 65 nm. Les Core 2 45 nm chauffent encore moins et grimpent encore plus en fréquence, un succès sans interruption depuis. La gamme principale des E6000 a été remplacée par les E8000 (qui ont, au passage, gagné 2 Mo de cache en passant à 6), les CPU quad core Q6000 ont cédé la place aux Q9000 (12 Mo) et, en entrée de gamme, les E4000 et E2000 ont été remplacés par les E7000 et E5000. Ouf ! Le tableau ci-contre vous permettra de mieux vous y retrouver. Rappelons enfin l’existence du surpuissant QX9770, le seul Core 2 à utiliser le bus FSB1600 pour lequel Intel a sorti le chipset X48.

Core 2 Duo E6420

2,13 GHz

FSB1066

0,065 µm

Core 2 Duo E6550

2,33 GHz

FSB1333

0,065 µm

Core 2 Duo E6600

2,4 GHz

FSB1066

0,065 µm

Core 2 Duo E6700

2,66 GHz

FSB1066

0,065 µm

Core 2 Duo E6750

2,66 GHz

FSB1333

0,065 µm

Core 2 Duo X6800

2,93 GHz

FSB1066

0,065 µm

Core 2 Duo E6850

3 GHz

FSB1333

0,065 µm

Core 2 Duo E8200

2,66 GHz

FSB1333

0,045 µm

Core 2 Duo E8300

2,83 GHz

FSB1333

0,045 µm

Core 2 Duo E8400

3 GHz

FSB1333

0,045 µm

Core 2 Duo E8500

3,16 GHz

FSB1333

0,045 µm

Core 2 Duo E8600

3,33 GHz

FSB1333

0,045 µm

Core 2 Quad Q6600

2,4 GHz

FSB1066

0,065 µm

Core 2 Quad Q6700

2,66 GHz

FSB1066

0,065 µm

Core 2 Quad QX6700

2,66 GHz

FSB1066

0,065 µm

Core 2 Quad QX6800

2,93 GHz

FSB1066

0,065 µm

Core 2 Quad QX6850

3 GHz

FSB1333

0,065 µm

En termes de performances, comme vous pourrez le constater sur les graphiques publiés en fin de dossier, les premiers Core 2 sont à la traîne. A l’heure actuelle, il faut envisager des modèles autour de 2,6 GHz en entrée de gamme et ne pas se contenter de moins de 3 GHz pour un PC assez costaud pour jouer. En résumé, les Core 2 en 65 nm sont sensiblement dépassés, les Penryn E8000 et Q9000 sont, en revanche, dans le coup malgré la présence du Core i7.

Core 2 Quad Q8200

2,33 GHz

FSB1333

0,045 µm

Core 2 Quad Q8300

2,5 GHz

FSB1333

0,045 µm

Core 2 Quad Q9300

2,5 GHz

FSB1333

0,045 µm

Core 2 Quad Q9400

2,66 GHz

FSB1333

0,045 µm

Core 2 Quad Q9450

2,66 GHz

FSB1333

0,045 µm

Core 2 Quad Q9550

2,83 GHz

FSB1333

0,045 µm

Core 2 Quad Q9650

3 GHz

FSB1333

0,045 µm

Core 2 Quad QX9650

3 GHz

FSB1333

0,045 µm

Core 2 Quad QX9770

3,2 GHz

FSB1600

0,045 µm

Passage en 45 nm

Upgrade Intel I. Cartes mères 975X, quelques limitations

C

hipset haut de gamme d’Intel à la sortie du Core 2, ce dernier a été conçu pour fonctionner à 266 MHz de bus (FSB1066). Tous les Core 2 de première génération tournent dessus, quad core compris, mais puisque nous parlons d’upgrader, il s’agit d’essayer d’installer un processeur plus récent, tant

46

I Hardware Magazine

qu’à faire. De nombreux constructeurs ont mis à jour les BIOS de leurs cartes pour supporter le FSB1333 puis, c’est un peu moins systématique, les processeurs en 45 nm. Certaines cartes bien conçues et bien suivies, comme l’Asus P5W DH Deluxe, supportent finalement TOUS les processeurs Core 2, le puissant QX9770 et son FSB1600 compris ! Retrouvez dans le tableau ci-contre la liste des

principales cartes mères 975X et les processeurs qu’elles acceptent avec le dernier BIOS en date.

Un poil juste pour overclocker Ce bon vieux 975X a été conçu du temps des processeurs FSB800 pour accueillir les nouveaux modèles FSB1066. Il s’overclocke correctement, mais comparé aux chipsets


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Ces cartes 975X incompatibles avec le Core 2

plus modernes, il fait nettement moins bien ! Les cartes 975X n’aiment pas trop les FSB au-delà de 400 MHz, la majorité des cartes ayant trouvé leur limite absolue avant les 450 MHz. Ce n’est absolument pas un problème pour les processeurs d’entrée de gamme qui partent de 200 MHz, mais vous ne battrez pas des records avec les processeurs à 266 MHz de bus et, surtout, ceux à 333 MHz de bus seront bridés (en overclocking s’entend). En admettant, par exemple, que votre Carte mère 975X

Support Core 2 6x50 FSB1333

Support Core 2 45 nm

Abit AW9D / AW9D-MAX

Oui (BIOS 16)

Non

Asus P5W

Oui

Oui (BIOS 0404)

Asus P5W DH Deluxe

Oui (BIOS 2103)

Oui (BIOS 2103)

MSI 975X Platinum PowerUp Edition

Non

Oui dual core (BIOS 16)

carte fonctionne jusqu’à 400 MHz de bus, un E6700 FSB1066 n’est pas vraiment limité (partant de 10 x 266 > 10 x 400 = 4 GHz) mais un E6750 FSB1333 ne pourra pas s’exprimer à son maximum d’overclocking (8 x 333 > 8 x 400 = 3,2 GHz).

II. Cartes mères P965, encore dans le coup !

Les cartes mères P965 sont justement sorties avec le Core 2 Duo à l’été 2006. Bien plus abordables que celles en 975X, tout en étant plus ou moins aussi performantes, elles se sont beaucoup vendues. Comme le 975X, le chipset P965 a été conçu du temps où le bus le plus élevé était de 266 MHz, mais celui-ci plus moderne a inauguré un principe de timings ajustables en fonction du FSB, lui permettant de monter beaucoup plus haut. Ainsi, la majorité des cartes mères peuvent tourner entre 450 et 500 MHz, les records du monde étant au-delà de 550 MHz ! Du coup, rien ne s’oppose à accepter les nouveaux processeurs en FSB1333, ni ceux en 45 nm, pour peu que le constructeur se soit donné la peine de mettre à jour son BIOS. En effet, le FSB1333 n’étant pas prévu de base, les ratios (diviseurs) pour la mémoire

ne sont pas forcément adaptés à de la mémoire standard sans modification de BIOS. Ci-contre, un tableau regroupant les principales cartes en P965 avec le statut actuel en ce qui concerne le support des Core 2 les plus modernes.

CrossFire sur P965 et P35, à éviter Les propriétaires de Core 2 adeptes de cartes graphiques AMD/ATi sont chanceux, tous les chipsets Intel pour Core 2 sont compatibles CrossFire. Ainsi, de très nombreuses cartes mères (à peu près tous les modèles milieu et haut de gamme) sont munies d’au moins deux ports PCI-Express 16x, l’un des deux étant généralement inutilisé. Voici qui semble tentant pour upgrader la puissance graphique de son PC pour un prix dérisoire, mais évitez absolument le CrossFire sur les plateformes P965 et P35. En effet, ces chipsets ne gèrent pas suffisamment de lignes pour câbler deux ports 16x et, au lieu de faire 8 et 8 comme tout chipset CrossFire/SLI devrait le faire (ou 16 et 16 pour les plus haut de gamme), le premier port est bel et bien câblé en 16x sur le northbridge

Sorti en remplacement d’un 955X, dont il ne se distinguait pas vraiment, le chipset 975X était le haut de gamme d’Intel. Il équipe des cartes mères vendues depuis l’automne 2005… huit mois avant la sortie du Core 2 ! Nous parlons de ce chipset car il fut le premier compatible Core 2 mais, hélas, nous ne pouvons pas en dire autant de nombreuses cartes mères qui en sont équipées ! En effet, Intel a imposé un changement du VRM (Voltage Regulation Module, l’ensemble des composants qui alimentent le processeur) en passant de la 10e révision introduite avec les Pentium D à la 11e. Rien à faire, toutes les cartes mères 975X sorties entre fin 2005 et 2006 qui n’ont pas été conçues avec le bon VRM ne sont pas compatibles, une mise à jour de BIOS n’y changera rien. A l’arrivée du Core 2, mi-2006, tous les constructeurs ont sorti de nouvelles cartes 975X compatibles Core 2, comme l’Asus P5W DH Deluxe qui a remplacé la pourtant jeune P5WD2-E Premium. Parfois, il s’agissait simplement d’une nouvelle révision de leurs cartes déjà en vente, à peine visible, par exemple l’Intel D975X Bad Axle est devenue compatible Core 2 à partir de la révision 304.

Hardware Magazine

I 49


Dossier

tandis que le second est câblé en 4x sur le southbridge. Non seulement 4x est un facteur limitant pour une carte graphique haut de gamme, mais le fait de passer par le lien DMI entre les deux composants du chipset est encore plus bridant.

III. Upgrade cartes mères nForce 500, 600 et 700

Le seul autre constructeur à proposer des chipsets pour les processeurs Intel Core 2 est nVidia. Lorsque les processeurs sont sortis, nVidia proposait alors le nForce 500, non prévu pour le Core 2. De nombreuses cartes mères n’étaient pas du tout compatibles pour la même raison que les premières 975X, l’étage d’alimentation, mais certaines sont sorties suffisamment tard pour accepter le Core 2. Ces dernières ont généralement bénéficié d’une mise à jour de BIOS pour fonctionner avec les Core 2, mais leur incapacité à monter en fréquence de bus les limite aux tout premiers Core 2, les modèles en

Vitesses de bus et dénominations Nous associons toujours un processeur à une fréquence de base (AMD K8, K10 et Core i7) ou une fréquence de bus (tous les autres processeurs). Depuis le Pentium 4, Intel utilise un bus « quad pumped » qui permet d’échanger quatre fois plus de données à fréquence égale des bus d’ancienne génération. Pour donner l’illusion d’un progrès considérable, Intel aime communiquer en parlant de FSB800 ou FSB1333. Nous n’y voyons pas d’inconvénient, mais il est utile de savoir faire la correspondance avec la fréquence réelle du bus, celle que vous retrouverez notamment dans le BIOS pour les paramètres du CPU. FSB affiché (fréquence « quad pumped »)

Fréquence réelle

FSB800

200 MHz

FSB1066

266 MHz

FSB1333

333 MHz

FSB1600

400 MHz

65 nm que nous cherchons à upgrader aujourd’hui. Hélas, pour les propriétaires de plateformes Core 2 sur nForce 500, il n’est pas possible de remplacer le processeur (si ce n’est acheter d’occasion un modèle plus performant que celui que vous possédez, un E6700 au lieu d’un E6300, par exemple). Il faudra attendre novembre 2006 pour voir apparaître le premier chipset nVidia réellement pensé pour le Core 2, la famille nForce 600. Ces chipsets chauffent beaucoup et les pannes de cartes mères qui en sont équipées sont plus élevées que la moyenne, mais toujours est-il que vous pourrez upgrader votre processeur par un modèle plus moderne si vous possédez une telle plateforme. Notons qu’il faudra mettre à jour le BIOS pour profiter des modèles en FSB1333 et 45 nm. Attention, si les Penryn (dual core 45 nm, jusqu’au E8600) sont supportés, elles n’acceptent pas les

“ Les cartes graphique actuelles en PCI-Express 2.0 s’installent sans souci et ne sont pas bridées sur les cartes mères PCI-Express 1.x. ” 50

I Hardware Magazine

Les cartes P35, P45, X38 et X48 Nous ne parlerons pas plus que ça des cartes mères P35, P45, X38 et X48 dans ce dossier car ces dernières ne connaissent pas de limitations particulières. Les chipsets P35 et X38 sont sortis en 2007 en remplacement des P965 et 975X. Ils apportent avant tout le support officiel du bus FSB1333 et montent encore plus haut en overclocking que leurs prédécesseurs. Les P45 et X48 sont arrivés l’an passé avec un support du PCI-Express 2.0 et quelques améliorations mineures. Toutes les cartes mères munies de ces chipsets acceptent 100 % des processeurs Intel de génération Core, à part le QX9770 dans certains cas puisque seul le X48 est censé pouvoir fonctionner à 400 MHz. Dans la pratique, toutes ces cartes l’acceptent sans problème, le souci étant plutôt situé au niveau de son tarif ; comme tout Intel Extreme Edition qui se respecte, il est vendu très cher… celui-ci bat tous les records puisque les rares boutiques qui le proposent l’affichent vers 1 350 euros !


A retenir • Les premières cartes 975X (fin 2005 – mi-2006) ne sont pas du tout compatibles Core 2. • Le chipset 975X supporte officiellement le bus FSB1066 mais la plupart des cartes ont été mises à jour pour le bus FSB1333 (overclocking « officiel » des constructeurs avec des BIOS adaptés). • Conçues à l’époque des Core 2 en 65 nm, les cartes mères 975X sont souvent compatibles avec les Core 2 45 nm après mise à jour du BIOS. • Les cartes mères P965 ne sont pas non plus conçues pour le bus FSB1333, mais après mise à jour de BIOS, l’immense majorité d’entre elles deviennent compatibles avec les processeurs Core les plus modernes. • Les cartes P35, P45, X38 et X48 acceptent 100 % des processeurs de type Core. • Les cartes nForce 500 n’acceptent que les premiers Core 2 Duo en 65 nm (aucun quad core). • Les cartes nForce 600 acceptent tous les Core 2 Duo (64 et 45 nm) mais seulement les premiers quad core (65 nm). • Les cartes nForce 700 acceptent 100 % des processeurs de type Core.

Yorkfield (quad core 45 nm, jusqu’au QX9770). Les cartes mères en nForce 700 plus récentes, elles, ne connaissent aucune contrainte au niveau de l’upgrade, elles acceptent tous les processeurs.

IV. Faut-il tout abandonner pour le Core i7 ou patienter pour le Core i5 ?

Les performances délivrées par une machine Core 2 à jour sont très satisfaisantes, en dual comme en quad core. Le Core i7 est un processeur surpuissant, sensiblement plus rapide que le Core 2, mais il ne justifie absolument pas de tout plaquer tant le différentiel tarifaire est important. Quant

Carte mère P965

Support Core 2 6x50 FSB1333

Support Core 2 45 nm

Abit AB9

Oui (BIOS 22)

Non

Abit AB9 QuadGT

Oui (BIOS 17)

Oui (BIOS 17)

Asrock 4Core1333-Viiv

Oui

Oui (BIOS 1.60)

Asus P5B

Oui (BIOS 1604)

Oui (BIOS 2104)

Asus P5B Deluxe

Oui (BIOS 215)

Oui (BIOS 1236)

Asus P5B Premium

Oui (BIOS 705)

Oui (BIOS 1102)

Asus Commando

Oui (BIOS 1404)

Oui (BIOS 1901)

Gigabyte 965P-DS3

Oui (BIOS F12)

Oui (BIOS F14d)

Gigabyte 965P-DS4

Oui (BIOS F10)

Oui (BIOS F12a)

Gigabyte 965P-DQ6

Oui (BIOS F11)

Oui (BIOS F13a)

MSI P965 Neo

Non

Non

MSI P965 Neo2

Oui (BIOS 3.7)

Oui (BIOS 3.8)

MSI P965 Platinum

Oui (BIOS 1.6)

Oui (BIOS 1.8)

au Core i5, même si les cartes mères en P55 pointent le bout de leur nez, Intel ne sait pas encore précisément quand il sera lancé, pas avant l’automne aux dernières nouvelles (il faut bien écouler les stocks importants de Core 2 ! ). En bref, ne craignez pas de dépenser quelques centaines d’euros dans votre PC Core 2, vous ne serez pas en train de ramer d’ici six mois.

Hardware Magazine

I 51


Dossier

Les processeurs AMD C es trois dernières années, AMD n’a pas connu le succès d’Intel, le Core 2 ayant dominé les débats sans équivoque face à un Athlon 64 vieillissant et un Phenom peu convaincant. Toutefois, vous êtes nombreux à avoir continué de faire confiance à AMD et la question de l’upgrade de ces machines se pose tout autant. Comme Intel, AMD a fait durer son socket et, même si un petit « + » est venu se greffer, les anciennes cartes mères acceptent parfois les nouveaux processeurs. A la sortie du socket AM2 au printemps 2006, socket qui a apporté la DDR2 chez AMD, le fondeur a sorti toute une gamme de Sempron, Ath-

upgrade AMD

A

l’arrivée du format AM2, les cartes mères à base de chipsets nVidia étaient les plus courantes, embarquant des nForce de la série 500. Il y avait bien quelques chipsets AMD, comme le 690G, se limitant la plupart du temps aux configurations d’entrée de gamme. Les choses n’ont véritablement changé que fin 2007 avec l’arrivée de la nouvelle génération 700 d’ATi (les 770, 780 et 790) qui a été pensée pour le socket AM2. A vrai dire, nous n’allons pas nous étendre ici aussi longuement que pour les processeurs Intel car quel que soit votre chipset pour CPU AMD (nForce 500, nForce 600, AMD 600, AMD 700), les possibilités d’upgrade sont toujours identiques ! En effet, comme nous l’expliquons dans l’encadré ci-contre, il suffit aux constructeurs de

52

I Hardware Magazine

lon et Athlon 64, gravés en 90 nm. Une minirelève est arrivée mi-2007 avec les modèles en 65 nm (Brisbane) et ces processeurs tournent sans souci sur les premières cartes mères. La vraie question qui se pose concerne l’arrivée des Phenom et plus récemment des Phenom II. Ces derniers offrant des performances tout à fait correctes et bénéficiant de bons rapports qualité/prix, peut-on les installer pour remplacer un vieil Athlon 64 sans tout changer ? Qu’est-ce qui différencie le socket AM2 (Sempron, Athlon 64, Athlon 64 X2) du socket AM2+ (Phenom, Phenom II) ? Quid des derniers Phenom II en AM3 ?


Ne pas oublier l’alimentation Nous parlons rarement « d’upgrade d’alimentation », partant du principe, juste, qu’une bonne alimentation n’a pas besoin d’être changée. Toutefois, ne négligez pas la puissance de cette dernière. Il y a trois ans, les PC équipés d’une alimentation de 500 W n’étaient pas encore très courants, c’est pourtant ce qu’il faut envisager si vous désirez vous offrir une carte graphique haut de gamme, les modèles de 300 W étant devenus trop faibles et ceux de 400 W sont un peu limites.

Carte mère AM2

Support Phenom

Support Phenom II AM2+

Support Phenom II AM3

Asrock ALiveXFire-eSATA R3.0

Oui (BIOS 2.70)

Oui (BIOS 2.90)

Oui (BIOS 2.90)

Asrock N61P-S

Oui

Oui

Oui (BIOS 1.40)

Asus M2N32-SLI Deluxe

Oui (BIOS 1903)

Non (OK d’après nos tests)

Non (OK d’après nos tests)

Asus Crosshair

Oui (BIOS 1207)

Non

Non

Asus M2N-VM DH

X4 9450 (BIOS 1403)

Non

Non

Asus M2N-SLI Deluxe

Oui (BIOS 1604)

Non

Non

Gigabyte M59SLI-S4

Non

Non

Non

Gigabyte MA49VM-S2

Oui (BIOS F8)

Non (TDP max = 95 W)

Oui jusque X4 925 (BIOS F9)

MSI K9N Neo

Non

Non

Non

MSI K9N Platinum

Non

Non

Non

MSI K9A Platinum

Non

Non

Non

sortir des BIOS pour supporter les nouveaux processeurs mais toutes les nouvelles puces (y compris les Phenom II AM2+ et AM3).

AM2, AM2+ et AM3, comment s’y retrouver ? Nous l’avons vu, le socket AM2 est sorti mi-2006 lors du passage à la DDR2 des processeurs K8 (Athlon 64 et dérivés). Lorsque le Phenom est arrivé fin 2007, AMD a introduit le socket AM2+ ; physiquement parlant, rien ne distingue ce socket de l’AM2 premier du nom, il n’y a que quelques différences périphériques comme le passage du bus HyperTransport 2.0 au 3.0, plus rapide. Récemment, l’AM3 est arrivé pour le passage à la DDR3 amorcé par certains Phenom II. AMD assure souvent la rétrocompatibilité pour ses processeurs, ce qui nous arran-

ge bien ! Voici les combinaisons possibles : - Processeur AM2+ Phenom sur carte mère AM2 : OK avec mise à jour de BIOS. - Processeur AM2+ Phenom II sur carte mère AM2 : rarement supporté officiellement (mises à jour de BIOS inexistantes) mais généralement fonctionnel. - Processeur AM3 Phenom II sur carte mère AM2 : rarement supporté officiellement (mises à jour de BIOS inexistantes) mais généralement fonctionnel. - Processeur AM3 Phenom II sur carte mère AM2+ : OK avec mise à jour de BIOS.

Hardware Magazine

I 53


Dossier

Performances Il est donc facile d’upgrader mais à quel point cela en vaut-il le coup ? Rien de tel que des mesures de performances pour s’en rendre compte.

Upgrade carte graphique (FPS) Le remplacement de l’écran ne se fait pas systématiquement en même temps que l’upgrade de l’unité centrale, mais à 300 euros les 24”, ça ne vous fait pas envie ?

GTX285 HD4870

23

3 0

10

20

30

HL2 Ep2 1680 Very High

40

50

60

70

80

Crysis 1680 High

139

Phe. X4 9950 Q6600

88

L’overclocking, une sérieuse solution d’upgrade !

157 176 111

E8500

240

E6750

146

A64 X2 6400+

150

298 307

166

A64 X2 6000 A64 X2 6000+

322

183

E6400

372 207

A64 X2 4800+ A64 X2 4800+ A64 X2 4600+

213

E6300

211 100

150

3DS Max 9

I Hardware Magazine

200

90

Ce graphique montre deux choses intéressantes. Pour commencer, nous voyons à quel point la puissance des cartes graphiques a évolué puisque une carte à moins de 200 euros d’aujourd’hui (HD4870) fait deux fois mieux qu’une carte à 30 euros de 2006 (7950 GT). Nous remarquons aussi qu’il ne faut pas se contenter d’upgrader la carte graphique seule, le E6300 qui a servi à nos tests bride fortement les cartes actuelles.

102

87

54

53

5

X1650 Pro

Upgrade CPU (temps en s)

50

38

6

7950 GT

0

43

8

X1800XL

70

76

10

8600 GT 8600 GT

Q9550

82

19

X1900 XT

57

82

26

HD4670

i7 920

82

26

8800 GT

Comme nous pouvons le constater sur ces deux mesures (optimisées multithreading et donc tirant profit d’un quadcore), les premiers Core 2 Duo et Athlon 64 X2 sont largement dépassés par les modèles plus récents. Un “simple” E8500 vers 150 euros est quasiement deux fois plus puissant qu’un E6300 de 2006.

82

26

402 405 422 250

Mainconcept H.264

300

350

400

450

Pour gagner des performances à moindre coût, l’overclocking est une valeur sûre. Si les plus gros Athlon 64 ne montent pas beaucoup, tous les autres processeurs gagnent des centaines de mégahertz sans broncher, ce qui se ressent immédiatement sur les performances ! Les premières générations de Core 2 n’ont déjà pas de mal à atteindre le cap des 3 GHz, les meilleurs allant même jusqu’à 3,5 GHz environ. Par exemple, un Core 2 E6700 à 2,66 GHz (10 x 266 MHz) n’a plus beaucoup à envier au E8600 en faisant grimper son bus à 333 MHz (10 x 333 = 3,33 GHz). Si vous utilisez le ventirad d’origine, ça peut être l’occasion de le changer pour améliorer à la fois l’overclocking et le silence de votre PC. Un bon ventirad coûte entre 25 et 50 euros, c’est moins cher que de changer de processeur ! Pour plus d’aide à propos de l’overclocking, n’hésitez pas à consulter les articles publiés dans nos anciens numéros.


Les bonnes affaires Upgrader OK, mais quels composants choisir ? Voici, catégorie par catégorie, les meilleures affaires du moment, à acheter les yeux fermés. • Processeur Intel haut de gamme : Pentium Dual Core E5200, 60 euros. S’il n’apporte rien à un propriétaire de E6700 ou X6800, ce petit CPU représente une belle upgrade à un prix imbattable pour les propriétaires de E2000 ou E4000. Même les plus petits E6000 sont dépassés ! • Processeur Intel milieu de gamme : Core 2 Duo E8500, 180 euros. Il ne baisse plus, mais c’est une upgrade idéale, surtout pour les joueurs qui ont besoin de fréquences et ne profitent pas beaucoup du quad core.

Upgrade CPU (FPS et score) 163 172

i7 920 119

Q9550

150

65

E8500

86

Q6600

115

48

E6750 Phe. X4 9950

50

A64 X2 4800+ A64 X2 4800+

38

A64 X2 4600+

37

86 81

0

20

40

• Carte graphique : pour choisir la meilleure carte graphique fonction de votre usage, nous vous invitons à consulter le guide spécial du dernier numéro. Seule la HD4770 est venu modifier notre conseil, elle devient idéale autour de 100 euros.

77

32

E6300

• Disque dur : n’importe quel disque dur 7 200 tours des générations actuelles représente une bonne upgrade pour des PC agés de deux à trois ans. Facile à trouver et peu onéreux, le Samsung Spinpoint F1 reste une référence, bien qu’il soit dépassé par les derniers arrivés comme le 7200.12

92

36

E6400

• Mémoire : A 50 euros environ les 4 Go de DDR2-800, il n’y a pas lieu d’hésiter... à moins de n’acheter que 2 Go si vous en possédez déjà autant.

103 98

47

A64 X2 6000 A64 X2 6000+

• Processeur AMD : Phenom II X3 720, un super rapport qualité/prix qui n’est même pas bridé pour l’overclocking.

108 87

A64 X2 6400+

• Processeur Intel haut de gamme : Core 2 Quad Q9550, 255 euros. Une fréquence respectable de 2,83 GHz et quatre coeurs, une belle upgrade pour durer longtemps.

142

72 60

80

3DM Vantage CPU (x100)

100

120

140

160

180

200

Wold in Conflict 1680

Souvent négligé au profit de la carte graphique, le processeur joue également beaucoup dans les jeux. Voyez plutôt, en utilisant la carte 3D la plus puissante du moment (GeForce GTX 295), le framerate grimpe de plus de 25% entre les processeurs de 2006/2007 et les actuels. Quand au Core i7 920, donné comme référence, il fait carrément deux fois mieux.

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Dossier

Comment s’équiper pour

le montage

vidéo ? • Bien choisir son caméscope • Quelle puissance machine ? • Comment exploiter l’accélération GPU ? • Acquisition analogique et numérique jérémy panzetta

Que ce soit en standard ou en haute définition, le montage vidéo est une activité qui demande de la puissance. Ce dossier regroupe tout ce que vous devez savoir pour vous équiper, du caméscope aux logiciels d’édition en passant par la configuration machine, afin de retoucher, enrichir et produire vos souvenirs vidéo.

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Q

uels configuration et logiciel faut-il adopter pour effectuer ses montages le plus efficacement possible ? Comment accélérer les rendus avec des cartes graphiques ou des cartes de transcodage ? Comment capturer les vidéos provenant de divers périphériques analogiques ou numériques ? L’édition vidéo est un domaine qui pose beaucoup d’interrogations, surtout lorsque ses connaissances sont maigres ou que l’on souhaite se lancer. Pour bien débuter, il est nécessaire de connaître les principaux formats de capture disponibles aujourd’hui, car ils vont déterminer le choix du caméscope mais aussi le reste de l’équipement.

I : Les formats de capture 1 : Standard définition - le DV Lancé en 1995, le Digital Video a marqué le passage au numérique et a permis d’améliorer sensiblement la qualité d’image face aux précédents caméscopes analogiques Hi-8 ou 8 mm. Le DV capture à une résolution équivalente à celle des DVD vidéo, 720 par 576 en PAL et 720 par 480 en NTSC. Le débit de données vidéo est de 25 Mbps auxquels il faut ajouter environ 1,5 Mbps pour l’audio et 8,7 Mbps pour d’autres données telles que la détection et la correction d’erreurs, soit un total de 36 Mbps. Il exploite une compression vidéo DCT intraframe en utilisant les outils du MJPEG. Du côté audio, la bande-son s’enregistre en stéréo jusqu’à 48 kHz/16 bits, plus rarement en quatre canaux jusqu’à 32 kHz/12 bits.

d’image variées, et un balayage progressif ou entrelacé suivant la résolution. Le débit de données vidéo est de 25 Mbps constant en HDV, il peut monter jusqu’à 24 Mbps en AVCHD en étant variable. Côté audio, l’AVCHD exploite le Dolby Digital jusqu’en 5.1 ou le PCM jusqu’en 7.1, alors que le HDV se contente généralement du MPEG-1 Layer II en stéréo. En théorie, si l’on compare une même vidéo en HDV et en AVCHD à une résolution et un débit similaires, le h.264 donne de meilleurs résultats. Les premiers caméscopes AVCHD proposaient un rendu d’une qualité inférieure à des modèles HDV, notamment en raison du débit de données qui se limitait à 15 Mbps. Mais alors que le codec MPEG-2 a atteint ses limites, les derniers caméscopes AVCHD continuent de progresser et offrent dorénavant un rendu équivalent, si ce n’est meilleur, avec des débits pouvant monter à 24 Mbps.

3 : Autres formats SD/HD Le DV, le HDV et l’AVCHD ne sont pas les seuls formats de capture disponibles dans les caméscopes. D’autres variantes exploitant les mêmes codecs MPEG-2 et MPEG4 AVC/h.264 existent, en standard comme en haute définition. Elles permettent aux constructeurs de proposer des caméscopes HD moins chers, ou

Lorsqu’ils sont bien exploités, les huit threads du Core i7 sont très bénéfiques au traitement de vidéos HD.

Le h.264 est aussi utilisé dans les caméscopes standard définition comme ce Samsung SMX-C10 vendu 200 euros.

2 : Haute définition HDV contre AVCHD Depuis quelque temps, la haute définition est arrivée dans nos caméscopes pour offrir une qualité d’image fortement accrue, à mi-chemin entre un DVD vidéo et un Blu-Ray disc. Deux formats HD utilisant des algorithmes de compression différents s’affrontent, le HDV (High Definition Video) et le AVCHD (Advanced Video Codec High Definition). Le premier exploite le MPEG-2 à une résolution de 1 440 par 1 080 ou de 1 280 par 720, le second se base sur le codec MPEG-4 AVC/h.264 jusqu’en 1 920 par 1 080. Tous les deux supportent l’enregistrement à des fréquences

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Format de capture

HDV 720p

HDV 1080i

HDV 1080p

AVCHD

DV

Pixels

1 280 x 720

1 440 x 1 080

1 440 x 1 080

1 920 x 1 080 1 440 x 1 080 1 280 x 720 720 x 480 720 x 576

720 x 576 (PAL) 720 x 480 (NTSC)

Cadence d’image

24p-25p-30p50p-60p

50i-60i

30p-25p-24p

1080/24p-50i-60i 720/24p-50p-60p 480/60i 576/50i

25i (PAL) 29.97i (NTSC)

Ratio d’image

16 :9

4 :3 (voire 16 :9 anamorphosé)

Compression vidéo

MPEG-2 MP@HL

MPEG-2 MP@H-14

MPEG-4 AVC/h.264

DCT intraframe

Débit de données vidéo

19,7 Mbps

25 Mbps

Jusqu’à 24 Mbps

25 Mbps

Compression audio

MPEG-1 Audio Layer II (48 kHz, 16 bits, 384 kbps, stéréo) En option : PCM 2 et 4 canaux, MPEG-2 Audio Layer II 4 canaux

Dolby Digital (AC-3 de 64 à 640 kbps) jusqu’à 6 canaux pour les résolutions HD, PCM linéaire jusqu’à 7 canaux pour les résolutions SD (1,5 Mbps pour 2 canaux)

PCM (stéréo jusqu’à 48 kHz/16 bits ou 4 canaux 32 kHz/12 bits)

Interface de capture

FireWire

USB/FireWire

FireWire

Format de fichiers

M2T, TS, MP2

TS, M2TS

AVI, MOV

Média

Cassettes DV ou miniDV

Cartes mémoire, disques durs, DVD, Blu-Ray

Cassettes DV ou miniDV

Le Sanyo Xacti HD1000 propose une résolution de capture de 1080p en h.264. Il ne respecte pas les spécifications AVCHD mais ne coûte « que » 400 euros.

de commercialiser des modèles SD se dispensant de cassettes DV/ miniDV et enregistrant sur des supports numériques variés. Selon les résolutions et les débits de capture dont ils disposent, leur qualité d’image est appréciable et peut être similaire à des caméscopes DV, HDV ou AVCHD de même gabarit. A noter qu’il existe également des caméscopes standard définition AVCHD qui se limitent donc à une résolution DVD.

II : Les supports de capture

Le choix d’un caméscope peut être influencé par l’aspect pratique de son support de stockage. Le DV et le HDV utilisent la même mécani-

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que et se basent sur des cassettes DV et miniDV. Grâce à la compression MPEG-2, le HDV ne prend pas plus de place. Des cassettes miniDV de 30, 60 ou 90 min peuvent donc contenir 30, 60 ou 90 min de vidéo HDV ou DV. Ce sont des supports abordables puisqu’elles se trouvent aux alentours de 4 euros l’unité. Les caméscopes HDV sont d’autre part capables d’enregistrer en DV, même en mode LP (Long Play) comme le font les caméscopes DV, afin de faire tenir 90 min de vidéo sur une cassette DV de 60 min. L’importation des vidéos des caméscopes DV et HDV s’effectue à travers leur interface FireWire/i.Link. Le PC doit donc obligatoirement posséder un port de ce type, qu’il soit intégré à une carte mère ou une carte fille. L’enregistrement se fait en temps réel, ce qui signifie que 60 min sont nécessaires pour stocker les 60 min d’une cassette miniDV, avec la possibilité de piloter l’appareil à partir du logiciel de montage utilisé. Avec un


Les captures d’un caméscope HDV, comme ce Canon HV40, sont bien plus faciles à traiter que de l’AVCHD.

Plus de détails sur les caméscopes Si le format de capture et les paramètres de débit et de résolution sont importants pour choisir un caméscope, il existe bien d’autres critères jouant sur la qualité des captures. A commencer par le type du capteur. Les capteurs CMOS et triCCD donnent de bons résultats, les monoCCD sont à éviter. Sa taille a aussi une importance, plus elle est grande, mieux c’est, avec pour conséquence un moindre parasitage quand la lumière est basse. Un caméscope réclame aussi une optique sans faille pour produire une belle image, lumineuse et si possible nette. Les caractéristiques d’une optique vidéo se mesurent de la même façon que l’optique photo avec une ouverture généralement fixe et une longueur focale exprimée en mm. Elles sont malheureusement fort peu détaillées dans les appareils grand public. Par ailleurs, plus vous utiliserez votre zoom, plus vous aurez besoin d’un stabilisateur, les puristes ont de loin une préférence pour les modèles optiques plutôt que pour les numériques. Dernier point important à envisager, la connectique. Autant s’assurer qu’il a une prise HDMI afin de visionner convenablement les vidéos sur sa TVHD. Pour les caméscopes HDV, il est intéressant d’avoir un modèle ayant à la fois une sortie et une entrée DV permettant de retransférer sur une bande un contenu monté. Enfin, des critères comme le poids et la taille rentrent en ligne de compte, le type de la batterie et l’autonomie associée également. Du côté des tarifs, les caméscopes HD grand public sont encore chers. Ils débutent à moins de 300 euros pour un modèle HD en 720p et montent jusqu’à plus de 1 300 euros. Le Canon HV40 en HDV (1 100 euros) ou le Canon HG20 (740 euros) et les Sony HDR-XR pour les versions AVCHD avec un disque dur représentent quelques bonnes références en haut de gamme. Les modèles HD les moins chers enregistrent généralement en 720p. Samsung, Sanyo ou Toshiba disposent de modèles de ce type, en MPEG-4 AVC/h.264 et standard définition également.

bitrate pouvant monter à 36 Mbps, le format DV prend pas mal d’espace lorsqu’il est stocké brut sur un disque dur ou d’autres médias numériques. Il faut compter environ 13 Go par heure avec une exportation qui se fait dans un fichier à l’extension AVI ou MOV généralement. Le HDV n’est pas beaucoup moins gourmand et utilise des encapsulations de fichiers TS, M2T ou MP2.

Un disque dur 7 200 tours/min récent est suffisant pour du montage vidéo, mais ce sera plus confortable avec une grappe RAID 0.

Plus la ligne de temps d’un studio de montage est riche, plus elle réclame de la mémoire RAM. Une quantité de 4 Go est recommandée.

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A retenir • La différence de qualité d’image entre un caméscope DV et un caméscope HD est aussi flagrante qu’entre un DVD vidéo et un Blu-Ray disc ou un HD DVD. • Les caméscopes HD utilisent plusieurs formats de capture : le HDV qui exploite le MPEG- 2, l’AVCHD qui se base sur le h.264 et le MPEG-2 ou le MPEG4 AVC/h.264 simples. • Les caméscopes HDV utilisent des cassettes DV, les caméscopes AVCHD enregistrent sur DVD, BluRay discs, cartes mémoire ou disques durs. • Un bon Core 2 Duo est recommandé pour du montage HDV, un Quad Core est un minimum pour de l’AVCHD bien plus gourmand. Une bonne quantité de mémoire RAM et une carte graphique d’au moins 256 Mo sont aussi recommandées. • Une machine hyperpuissante n’est pas superflue pour traiter de la vidéo, même en DV. • Il est possible d’accélérer le montage et/ou la compression en passant par des codecs lossless intermédiaires, par la puissance de calcul des cartes graphiques ou celle des cartes de transcodage.

Les caméscopes AVCHD et numériques non DV/HDV proposent, quant à eux, plusieurs supports de capture. Ils sont équipés d’une carte mémoire (SD/SDHC, Memory Stick), d’un disque dur ou d’un graveur de miniDVD/ DVD/Blu-Ray discs. Bien qu’ils soient commodes pour relire ses films directement dans une platine de salon, les supports optiques n’ont pas que des avantages. Ils sont fragiles, susceptibles de provoquer des erreurs d’enregistrement lors de mouvements brusques et possèdent des temps d’accès qui pénalisent leur réactivité.

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Les caméscopes AVCHD, comme ce petit Sony HDR-TG7VE, et les numériques non DV/HDV ont l’avantage d’enregistrer les vidéos sur des supports variés bien plus rapides qu’une cassette DV pour exporter les rushes.

Le DVD est également limité par sa capacité de stockage car un DVDR de 4,7 GB ne peut contenir que 15 min de vidéo à 12 Mbps. Les cartes mémoire SDHC et Memory Stick reviennent plus cher mais elles sont rapides, plus résistantes et peuvent monter jusqu’à 32 Go pour les SDHC et 16 Go pour les Memory Stick, de quoi stocker plusieurs heures de vidéo HD. Le

support le plus volumineux est le disque dur, il résiste également bien aux chocs. Avec 60 Go, vous pouvez enregistrer jusqu’à 8 h de vidéo HD avec un débit de 15 Mbps. Cela dit, en raison de leur débit vidéo à définir dans leurs paramètres et leur capacité de capturer en SD, ces caméscopes proposent des temps d’enregistrement variables, ce qui permet de gagner du temps d’enregistrement. Ils transfèrent leur contenu bien plus rapidement que les modèles DV et HDV car il suffit de copier leurs différents fichiers sur votre disque dur, généralement par une connexion USB ou FireWire. La

Les caméscopes HDV utilisent des cassettes DV/miniDV classiques.



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Un Quad Core bien fréquencé est un minimum pour traiter de l’AVCHD.

taille des fichiers dépend naturellement du débit de données utilisé et peut donc être volumineuse avec des bitrates de 24 Mbps. Les extensions de fichiers sont en TS ou M2TS.

III : Quelle configuration machine ?

Grâce à la puissance croissante de nos machines, la vidéo DV est devenue facile à lire et à traiter. Un Core 2 Duo, ou l’équivalent du côté de chez AMD, garantit de bonnes performances. Mais il en est autrement des formats HD. Le HDV reste plus simple à maîtriser car il est quatre à cinq fois moins compressé que l’AVCHD. Il se manipule bien avec un Core 2 Duo puissant même si un Quad Core apporte plus de confort. En AVCHD, un Quad Core est un minimum, et un Core i7 ne sera pas de trop. L’encodage final du film prend néanmoins toujours beaucoup de temps selon les paramètres utilisés. D’une manière générale, la règle est simple en matière d’édition vidéo,

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même DV, plus la machine possède de la puissance de calcul, plus vous gagnerez du temps. Il est bien sûr possible de se contenter de plus petites configurations. Vous devrez alors vous armer de patience, surtout pour exporter les films, ou passer par un codec intermédiaire afin d’éviter le traitement natif des vidéos HD gourmandes. Certains codecs lossless permettent de décompresser les films en MPG ou AVI avant de les importer. Cette opération prend du temps mais elle permet de limiter la puissance requise au montage et d’exploiter les moteurs d’édition des logiciels en temps réel. La conversion pouvant dégrader la vidéo, il faut être attentif au choix de ce codec. On peut citer le codec Prospect HD de Cineform disponible pour Adobe Premiere ou celui du studio de montage Edius de Canopus. L’espace de stockage requis pour la décompression est également important. Une vidéo AVCHD pèse cinq à dix fois plus lorsqu’elle est convertie, soit jusqu’à 17 Go pour une séquence de 15 min à 15 Mbps, qui n’en prend que 1,7 Go en h.264.

Une autre possibilité pour accélérer l’édition et l’exportation vidéo est de passer par la puissance des cartes graphiques 3D ou des cartes de transcodage, un point que nous abordons par la suite. En dehors du processeur, il est important que la machine possède une bonne quantité de mémoire RAM. Plus la timeline de montage est riche, plus elle demande de la mémoire, 4 Go sont donc recommandés. Préférez, d’autre part, une carte graphique d’au moins 256 Mo de mémoire et avec une double sortie vidéo qui sera utile pour la prévisualisation du montage en plein écran sur un moniteur secondaire si le logiciel le permet. Côté disque dur, tous les modèles 3,5 pouces récents offrent des performances suffisantes pour n’importe quel type d’acquisitions et de montages mais autant opter pour un 7 200 tours/ min rapide, voire une grappe RAID 0 avec laquelle vous serez encore plus à l’aise. Prévoyez également la capacité nécessaire si vous comptez traiter des heures de film.


Accélérer le montage et l’encodage I l existe deux façons d’accélérer les performances d’édition ou d’exportation. La première exploite la puissance de calcul des cartes graphiques, la deuxième provient des cartes de transcodage. Est-ce vraiment intéressant ?

I : Avec une Quadro CX

Cette première solution revient très cher car elle associe le studio de montage Adobe Premiere CS4 (plus de 1 000 euros) à la GeForce Quadro CX (entre 1 500 et 2 000 euros), et uniquement cette carte, mais elle représente ce qui se fait de mieux actuellement dans ce domaine et donne une bonne base de comparaison avec les solutions grand public. La Quadro CX offre plusieurs types d’accélérations grâce à l’API CUDA. Tout d’abord, au niveau du montage, avec la prise en charge de différents effets d’image et de transitions vidéo calculés en temps réel par le GPU, et donc sans nécessiter de calculs préalables du rendu. La deuxième accélération se situe au niveau de la compression finale du film en h.264, à l’aide du codec RapiHD. Comme vous pouvez le constater dans

La compression h.264 de la Quadro CX dans Premiere se fait à travers le codec RapiHD.

les graphiques de compression, le temps requis pour encoder nos deux montages AVCHD et HDV avec un Core 2 Duo E6850 est très élevé alors qu’il ne s’agissait que d’une vidéo d’un peu

plus d’une minute. En passant sur un Core i7 920, les huit cores bien exploités par Premiere permettent de nettement réduire cette durée. Et lorsqu’on ajoute la Quadro CX, le gain est encore

Loiloscope offre des fonctions d’édition basiques mais il accélère l’encodage h.264 avec des GeForce.

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Associée à Premiere CS4, la Quadro CX permet de traiter quelques effets et transitions vidéo en temps réel, et d’accélérer fortement la compression h.264.

II : Avec une GeForce ou une Radeon

plus appréciable. Plus la vidéo source est gourmande, comme le format AVCHD ou h.264 à haut bitrate, et plus l’impact de la Quadro est important. Mais on se rend compte également qu’il est avantageux de coupler la Quadro CX à un bon CPU. La carte ne fait pas tout le travail et se repose aussi sur la puissance processeur. Ainsi, le gain entre la Quadro CX associée au E6850 ou au Core i7 920 est énorme. On remarque d’ailleurs que le couple Quadro CX/E6850 est en retrait dans presque tous les tests de compression face au Core i7 tout seul. Un gros CPU permet, au passage, de laisser des ressources libres pour d’autres tâches lorsque la Quadro CX travaille. Alors que le E6850 était utilisé à 100 % pendant les compressions, le Core i7 ne dépassait pas 30 % de charge. Il est impossible de le mettre en évidence dans des graphiques, mais le confort apporté par le calcul des effets et des transitions en temps réel est appréciable même si un Core i7 s’en sort déjà bien. Ces effets ne sont pas très nombreux dans Premiere mais on en retrouve bien plus dans After Effects qui sait aussi exploiter la Quadro CX. En ce qui concerne la qualité d’image, elle est excellente que ce soit avec la compression logicielle faite par le codec Mainconcept de Premiere ou par le GPU avec le RapiHD. Les deux permettent des compressions en deux passes garantissant de très bons rendus.

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Les cartes graphiques grand public sont aussi capables d’exploiter leur puissance pour faciliter le travail dans les logiciels de montage. Mais peu de logiciels savent pour le moment en tirer profit, et tous n’offrent pas les mêmes possibilités.

1 : CyberLink PowerDirector 7 PowerDirector 7 est à ce jour le seul véritable studio de montage vidéo grand public proposant des capacités d’accélération GPU. Du côté de nVidia, le logiciel suppor-

te la grande majorité des GeForce à partir de la 8600GT ainsi qu’un grand nombre de GPU mobiles à partir du 8600M GS. Les premières cartes sont capables d’accélérer la compression en h.264 ainsi que le rendu d’une grosse dizaine d’effets vidéo (mais pas de transitions), les secondes se contentent de l’accélération des effets. Du côté d’AMD, seules les Radeon HD4650/4670/4830/4850/4870 X2 sont supportées. Pourquoi pas la HD4870, c’est un mystère. Ces Radeon sont capables d’accélérer la compression en h.264 ou en MPEG-2. Malheureusement, nous n’avons pas pu juger l’efficacité de l’ATi Stream avec notre HD4670 car l’option d’encodage GPU restait bizarrement grisée dans les options de compression de PowerDirector. Les tests d’encodage montrent que l’ajout d’une carte graphique GeForce réduit bel et bien les temps de compression en h.264 mais le type de la carte n’a pas d’influence. Que ce soit avec une 9600GT, une 9800GTX ou une GTX 260, les temps d’exportation sont les mêmes. On remarque également que lors d’une compression vers de petites résolutions, l’association

Parmi les studios de montage grand public, seul PowerDirector sait profiter de la puissance d’une GeForce ou d’une Radeon pour le moment.



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TMPGEnc 4 Xpress est un des rares logiciels à supporter les cartes de transcodage basées sur le processeur Spurs Engine.

d’une GeForce et d’un CPU puissant comme le Core i7 920 pénalise les scores. C’est le cas sur nos fichiers HDV et DV. La prise en charge GPGPU de PowerDirector est donc intéressante mais elle pourrait être plus efficace avec de meilleures optimisations. La qualité d’image offerte par le logiciel est correcte mais n’égale pas celle du codec Mainconcept ou du x264 dans des logiciels comme MeGui, avec notamment des options de compression moins poussées et l’impossibilité d’effectuer deux passes d’encodage. Impossible également de produire un flux non entrelacé en MPEG-4 AVC avec des résolutions DVD ou HD. PowerDirector est donc satisfaisant pour produire des films sur DVD ou à destination de supports légers comme l’iPod ou YouTube, beaucoup moins pour créer des films en résolution HD.

vent être suffisantes et il ne demande aucune connaissance particulière. Il est possible d’associer ses vidéos dans une timeline en sélectionnant les meilleurs moments des rushes, d’intégrer du titrage, d’appliquer quelques effets d’image ou d’incruster plusieurs autres vidéos, mais il ne va pas beaucoup plus loin et n’est pas capable de jouer avec les pistes audio par exemple. Le logiciel exploite CUDA et les cartes graphiques nVidia, mais pas pour le calcul ou l’intégration d’effets et de transitions vidéo, uni-

quement pour la production de films en MPEG-4 AVC/h.264. L’exportation se fait manuellement ou à l’aide de nombreux profils à destination de BluRay discs, de la PS3, de l’AppleTV, de la PSP, de l’iPhone ou encore de YouTube. Les temps d’encodage obtenus avec l’accélération GPU sont très avantageux face à une compression CPU, même pour du DV. Les scores sur un fichier 1080p en h.264 à haut débit de données sont un peu étranges car une 9600GT fait mieux qu’une 9800GTX et qu’une GTX260. Les autres types d’encodages paraissent plus logiques, avec une GTX260 qui accélère plus fort que la 9800GTX, elle-même faisant mieux que la 9600GT. Comme dans PowerDirector, la puissance du CPU a une influence puisque les compressions sont plus rapides avec un Core i7 qu’un E6850 lorsqu’on utilise la même carte graphique. Quant à la qualité d’image, si elle nous a convaincu pour des exportations vers DVD ou des résolutions plus faibles, nos tests en HD ont été plus décevants, avec notamment l’introduction de quelques saccades de l’image, des effets d’escalier indésirables, voire une sorte d’effet de rémanence.

3 : TMPGEnc 4 Xpress TMPGEnc 4 Xpress se destine plus à de l’encodage de vidéos qu’à du montage mais il est tout de même capable d’assembler de multiples rushes en sélectionnant les parties à conserver. Il est compatible CUDA (sauf GeForce 8800GTS/GTS), mais uniquement avec des sources de type MPEG-1 ou MPEG-2 (comme le HDV), et exploite

2 : Super Loiloscope Super Loiloscope MARS est un studio de montage possédant des capacités d’édition succinctes mais qui peu-

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Les cartes de transcodage, comme cette Leadtek PxVC1100, sont une bonne alternative à une carte graphique pour encoder plus rapidement.


vre. La PxVC1100 est alors exploitée avec n’importe quel type de vidéos en entrée et à destination d’un flux h.264 ou MPEG-2. Le gain apporté dans les encodages est très important : associée à notre E6850, la carte fait mieux qu’un Core i7 920, avec des rendus de très bonne qualité. Si l’on compare les temps de compression h.264 entre une grosse carte graphique sous un logiciel comme Badaboom et la carte de transcodage, cette dernière est plus rapide si elle est associée à un CPU puissant. Ainsi, avec un E6850, la PxVC1100 sous TMPGEnc ne fait

Certains portables de la série Qosmio F50 et G50 de Toshiba embarquent une carte Spurs Engine.

le GPU pour l’application de filtres tels que le désentrelacement, le redimensionnement ou la suppression du bruit. Les tests sur nos plateformes Core i7 et E6850 avec plusieurs types de GeForce n’ont néanmoins pas pu mettre en évidence le gain apporté par l’accélération des cartes graphiques. Les temps de compression se sont révélés identiques avec ou sans CUDA. Dommage, car la qualité du codec Mainconcept sur lequel se base TMPGEnc est excellente, avec des options de compression très complètes.

III : Avec une carte de transcodage

Les cartes de transcodage possèdent une grosse puissance de calcul destinée non pas à aider le montage et l’édition vidéo mais uniquement l’encodage. Au même titre que les cartes graphiques, elles s’associent à certains logiciels qui ne disposent pas des mêmes capacités. Nous avons pu mettre la main sur le modèle WinFast PxVC1100 de Leadtek pour voir ce qu’elle a dans le ventre.

la carte est alléchante, le logiciel livré bride bien trop ses possibilités. En dehors de clips AVCHD, impossible de convertir la majorité de nos clips HDV et h.264. De plus, le logiciel ne donne pas accès à la plupart des options de compression h.264 et notamment la résolution de sortie ou la cadence d’image. Deux profils sont seulement disponibles, avec une résolution de 1 920 par 1 080 et de 1 440 par 1 080. La carte est aussi vendue avec VideoStudio 1 1 . 5 mais le logiciel ne sait pas en tirer profit. En bref, elle n’a que très peu d’intérêt avec ce packaging. Heureusement, un plugin supportant les cartes à base de Spurs Engine est sorti pour le logiciel TMPGEnc 4 Xpress et leur donne bien plus de marge de manoeu-

La Firecoder Blu de Canopus et la CompressHD de Matrox sont deux cartes de transcodage s’intégrant parfaitement à un studio de montage. Edius 5 pour la première, Premiere CS4 pour la seconde.

1 : Leadtek WinFast PxVC1100 La WinFast PxVC1100 est une carte au format PCI-Express 1x embarquant un processeur Toshiba Spurs Engine proche de celui de la console PS3. Elle est livrée avec DVD MovieFactory 5 dans lequel elle peut encoder des vidéos MPEG-2 ou h.264 vers du h.264, et upscaler des sources SD en HD. Si la puissance de

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Dossier Si l’usage d’une carte graphique pour compresser de simples films et vidéos est intéressant, les solutions disponibles en termes de montage vidéo ne sont pas encore très nombreuses.

pas aussi bien qu’une GTX 260 et Badaboom mais avec un Core i7 920, la carte de Leadtek fait mieux car le CPU n’a plus d’influence à partir d’une certaine puissance sous Badaboom. TMPGEnc donne d’autre part accès à plus de paramètres de compression et permet d’atteindre de meilleures qualités d’image. Annoncée depuis longtemps, la PxVC1100 n’est pas encore référencée en boutiques et son prix officiel n’a pas été annoncé. Elle sera probablement vendue aux alentours de 400-500 euros. Le logiciel TMPGEnc 4 Xpress avec le plugin Spurs Engine revient, lui, à 150 dollars, Leadtek l’intégrera peut être dans un nouveau packaging.

2 : Canopus, Matrox et Toshiba Leadtek n’est pas le seul à proposer des cartes accélératrices, Canopus dispose aussi de sa solution à base de Spurs Engine baptisée Firecoder Blu. Elle possède une interface PCI-Express 1x et fonctionne en association avec le logiciel maison Edius 5 (non livré dans le packaging). La prochaine version plus grand public, Edius Neo 2, la supportera aussi. La carte peut donc être utilisée pour convertir directement ses montages MPEG-2 ou MPEG4 AVC/h.264 vers ces deux mêmes codecs. Elle est proposée entre 400 et 500 euros et commence tout juste à se trouver en boutiques. Matrox est également sur les rangs avec sa carte CompressHD basée sur le moteur maison Matrox Max. Elle s’associe à Adobe Premiere CS4 et son Media Encoder (non livré dans le packaging) et sera prochainement vendue aux alentours de 500 euros. Toshiba a, quant à lui, introduit des cartes Spurs Engine dans ses séries de portables Qosmio F50 et G50. Elles s’utilisent dans les logiciels maison livrés, ou avec TMPGEnc Xpress (comme la carte de Canopus).

IV : Que choisir au final ?

Pour le moment, l’usage d’une carte graphique pour accélérer le montage et surtout la compression n’est intéressant que pour les professionnels ou les amateurs confirmés ayant un bon budget car la solution la plus complète associant la Quadro CX et Premiere CS4 revient très cher. Le seul

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plus tard à une carte graphique. En attendant que le GPGPU se généralise, le choix d’une carte de transcodage est une excellente alternative pour accélérer l’encodage si car certains modèles s’intègrent parfaitement à un studio de montage. De plus, même si l’investissement reste conséquent, une telle carte revient un peu moins cher que le passage vers une plateforme Core i7 et reste utile même si vous optez pour un CPU plus costaud par la suite. Notez que ces conclusions sont valables dans le domaine du montage vidéo. En termes d’encodage simple de films, pour transformer vos DVD, Blu-Ray et autres vidéos, l’usage d’une carte graphique GeForce et de CUDA dans les logiciels tels que Badaboom, Nero Move It ou encore MediaShow Espresso reste très avantageux. Cela peut revenir moins cher qu’une carte de transcodage, tout en apportant une forte accélération de compression.

véritable studio de montage grand public compatible GPGPU est PowerDirector, et bien que l’accélération des encodages soit efficace et que le logiciel puisse convenir aux débutants, il reste décevant en termes de qualité d’image produite en HD et au niveau des paramètres d’exportation. Loiloscope peut, quant à lui, être pratique pour des montages simples mais il bridera rapidement votre créativité. Entre Adobe Premiere CS4 et PowerDirector, il n’existe pas encore de solutions intermédiaires alléchantes, il va falloir patienter. Mieux vaut donc s’assurer d’une bonne puissance CPU afin d’utiliser un studio de montage qui vous convient, quitte à l’associer

Premiere CS4 (temps de compression d'un montage en secondes) 157

54

HDV 1080i vers h264 youtube

265

56 201

76

HDV 1080i vers h264 DVD

343

95 262

138

HDV 1080i vers h264 720p

568

187 253

HDV 1080i vers h264 1080i

322 982

243 217

HDV 1080i vers h264 1080p

293 818

243

472

200

AVCHD 1080i vers h264 youtube

701

331 506

201

AVCHD 1080i vers h264 DVD

951

352 584

205

AVCHD 1080i vers h264 720p

1346

402 384

AVCHD 1080i vers h264 1080i

546 1805

532 311

AVCHD 1080i vers h264 1080p

563 1542

560 0

200

400

Quadro CX + E6850

600

800

Quadro CX + Core i7 920

1000

E6850

1200

1400

1600

1800

2000

Core i7 920

Compression de deux montages AVCHD et HDV. Le premier a une durée de 1 min 30, le second de 1 min. L’encodage a été effectué en deux passes, que ce soit avec le codec Mainconcept et le CPU ou avec le RapiHD et la Quadro CX.



Dossier Premiere CS4 (temps de compression en secondes) DV vers MPEG2 DVD 38

114

44 34 75 29

DV vers h264 youtube

127 78 213 93

DV vers h264 DVD

Super Loiloscope (temps de compression en secondes) 22 24 21 22 22 23

DV vers h264 ipod

HDV 1080i vers MPEG‐2 DVD 84 63

HDV 1080i vers h264 youtube

64

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HDV 1080i vers h264 720p

DV vers h264 DVD

186

685

42 32 42 31 44 31

HDV 1080i vers h264 ipod AVCHD 1080i vers MPEG2 DVD

51

380

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HDV 1080i vers h264 720p

610

276

26

h264 1080p vers MPEG2 DVD

1756

500

1000

Quadro CX + E6850

HDV 1080i vers DVD MPEG‐2

75

43

1500

2000

Quadro CX + Core i7 920

E6850

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3500

Core i7 920

100

9800GTX + E6850

9600GT OC + Core i7 920

9600GT OC + E6850

E6850

Core i7 920

PowerDirector 7 (temps de compression en secondes)

38 38 39 38 37 37

DV vers h264 DVD

38 38 38 38 38 38

232 HDV 1080i vers h264 ipod HDV 1080i vers h264 ipod

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312

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45

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HDV 1080i vers h264 720p

120

42

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335

78

334

147 145

h264 1080p vers MPEG‐2 DVD 64

55

63 100

150

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AVCHD 1080i vers h264 ipod

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PxVC1100 + E6850

PxVC1100 + Core i7 920

Compression d’une bande-annonce h.264 1080p à haut débit (2 min 30), d’un rush AVCHD 1080i à 19 Mbps (1 min 22) et d’un HDV 1080i (1 min 15).

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450 0

Core i7 920

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AVCHD 1080i vers h264 720p 200

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h264 1080p vers h264 720p

600

45 45 45 45 46 45 44

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AVCHD 1080i vers h264 720p

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9800GTX + Coer i7 920

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Compression d’un rush AVCHD 1080i à 19 Mbps (1 min 22), d’un HDV 1080i (1 min 15) et d’un DV (1 min 30).

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300

GTX260 OC + E6850

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GTX260 OC + Core i7 920

DV vers h264 ipod

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AVCHD 1080i vers MPEG‐2 AVCHD 1080i vers MPEG 2 DVD DVD

70

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0

TMPGEnc Xpress 4 (temps de compression en secondes)

E6850

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2942

Compression de divers clips vidéo simples dans Premiere CS4 : une bande-annonce h.264 en 1080p à haut débit (2 min 30), un rush AVCHD 1080i à 19 Mbps (1 min 22), un rush HDV 1080i (1 min 15) et un rush DV (1 min 30).

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AVCHD 1080i vers h264 720p

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43

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HDV 1080i vers h264 720p

60 41

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0

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AVCHD 1080i vers ipod

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1189

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302 1331

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h264 1080p vers h264 720p

68 67 70 76

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h264 1080p vers h264 youtube

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AVCHD 1080i vers h264 720p

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AVCHD 1080i vers h264 youtube

124 113

28 37 28 37 36 41

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GTX260 OC + Core i7 920

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GTX260 OC + E6850

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9800GTX + Core i7 920

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9600GT OC + Core i7 920

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9600GT OC + E6850

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E6850

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Core i7 920

Compression d’un rush AVCHD 1080i à 19 Mbps (1 min 22), d’un HDV 1080i (1 min 15) et d’un DV (1 min 30).


L’acquisition analogique et HDMI V ous souhaitez numériser les vidéos d’une cassette VHS ou d’un vieux caméscope ? Vous voulez capturer le flux provenant d’une console de jeu ou d’autres périphériques analogiques ou numériques ? Voici comment s’équiper.

I : Acquisition analogique

Le matériel nécessaire pour capturer un flux vidéo provenant d’un périphérique analogique tel qu’un caméscope, un magnétoscope ou une PlayStation 2 est très simple puisqu’il suffit de posséder une entrée de type Composite ou S-Vidéo sur le PC. De telles entrées sont présentes sur plusieurs types de produits, à commencer par les cartes graphiques. Il est néanmoins rare d’en trouver sur les modèles récents, il faut alors se rabattre sur de plus vieilles cartes, en particulier les versions dites ViVo, les All In Wonder d’ATI ou les PersonalCinema de nVidia. La deuxième solution provient des cartes TV qui sont équipées pour la plupart de S-Vidéo. La dernière solution est représentée par les cartes et boîtiers d’acquisition dédiés. On peut citer les produits de Pinnacle/Dazzle, AverMedia, ADS Tech ou Terratec qui proposent des périphériques très simples aux alentours de 50 euros. Mais l’analogique, ce n’est pas seu-

lement du S-Vidéo ou du Composite, c’est aussi le Component permettant de capturer des sources HD comme la Xbox 360. La solution HD PVR de Hauppauge (230 euros) permet, par exemple, la capture jusqu’en 1080i à un débit maximum de 13,5 Mbps, au format AVCHD. Elle dispose en plus d’un encodeur matériel s’occupant du travail. BlackMagic propose également une carte possédant une entrée Component avec son Intensity Pro (240 euros) que nous détaillons plus loin car elle dispose également d’une entrée HDMI. Il existe d’autres cartes avec entrée Component mais on passe alors dans le domaine professionnel et les prix s’envolent. Une fois le matériel connecté au PC, un logiciel adéquat est requis pour effectuer la capture. Les programmes livrés avec les produits peuvent convenir mais quelques logiciels gratuits font aussi l’affaire s’ils détectent bien le périphérique en question. On peut citer VirtualDub, DScaler ou encore Windows Movie Maker. Le but sera de capturer dans la meilleure qualité possible avec un codec non destructeur afin de monter et compresser le tout dans un studio de montage par exemple.

Une entrée Composite ou S-Vidéo suffit pour capturer les vidéos provenant de périphériques analogiques. Celle d’une carte TV par exemple.

Des solutions HDMI bien plus chères existent telles que le boîtier MXO2 Mini de Matrox

II : Acquisition HDMI

Le constructeur BlackMagic a été l’un des premiers sur ce marché avec son Intensity Pro. Cette carte capture jusqu’en 1080i à 60 images par seconde, sans ou avec une légère compression. Dans le premier cas, l’espace disque requis est énorme puisque le débit de données monte à 120 Mo/s. Deux ou trois disques en RAID 0 sont donc requis pour soutenir un tel bitrate, une bonne quantité de mémoire et de la puissance CPU sont aussi nécessaires. Notez que cette carte n’est pas capable de capturer un flux HDMI HDCP. Une PS3 utilisant cette protection même pour les jeux, vous devrez passer par une connectique analogique Component.

L’Intensity Pro de BlackMagic Design est une des seules cartes de capture HDMI abordable (240 euros)

Les autres rares produits supportant une entrée HDMI sont chers. Matrox vient par exemple d’annoncer le MXO2 Mini, un boîtier externe supportant aussi des entrées : Composante, Composite et S-Vidéo, fonctionnant avec Adobe Premiere et capturant de manière matérielle. Il fait également office de scaler et peut enregistrer le flux audio HDMI jusqu’en 7.1. Côté vidéo, la capture d’un flux HDCP n’est toujours pas au programme. Une version intégrant la technologie Matrox Max afin d’accélérer l’encodage en h.264 est prévue. Celle-ci sera commercialisée à 849 dollars contre 449 dollars pour la version sans encodeur.

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Dossier

Quel logiciel de montage vidéo ? L

Studio 12 Ultimate est aussi un très bon programme, riche en effets vidéo et audio.

e principe d’un montage vidéo est toujours le même quel que soit le logiciel. La première opération consiste à récupérer les rushes de son caméscope afin de les ajouter dans la bibliothèque vidéo du programme. Vient ensuite l’édition à proprement parler, c’est-à-dire l’association des scènes dans la ligne de temps, en supprimant les passages inutiles ou ratés et en ajoutant de multiples effets d’image, des transitions vidéo, du titrage ou des bandes-son. La finalisation du film permet ensuite d’exporter le film dans un format de votre choix. Il peut être placé sur DVD avec menus par exemple, ou compressé à destination de supports divers comme un iPod, une PSP, une PS3 ou compressé dans des formats destinés à une diffusion Internet comme YouTube. Le choix du logiciel est aussi impor-

Sony Vegas Movie Platinum Pro est un des meilleurs studios de montage grand public.

tant que celui du hardware car il va conditionner vos possibilités. Il doit être adapté à votre niveau, sans être trop complexe mais suffisamment complet pour laisser votre créativité s’exprimer. Un bon studio de montage se doit de posséder une large bibliothèque d’effets vidéo ou audio, de bonnes performances en particulier avec des formats HD, le support des multiples pistes audio ou vidéo, des capacités d’exportation étendues, notamment pour la création des menus des médias optiques car la plupart des logiciels de montage permettent aussi l’authoring. Afin de juger le type de fonctions dont vous pourriez avoir besoin, le mieux est de tester les versions d’évaluation des logiciels, voire de commencer avec des outils basiques mais gratuits comme Windows Movie Maker ou VideoSpin d’Avid.

Une question de budget également Les vidéastes amateurs ou ceux qui ne souhaitent pas dépenser des fortunes ont le choix entre une petite dizaine

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de logiciels parmi lesquels Pinnacle Studio 12 Ultimate, Corel VideoStudio Pro X2, Magix Video Deluxe 2008 Plus, Sony Vegas Movie Platinum Pro, AVS Video Editor, CyberLink PowerDirector 7 ou Adobe Premiere Elements 4.0. Tous sont vendus aux alentours de 100-130 euros. Notre préférence va à la solution de Sony qui se démarque avec d’excellentes performances et une grande richesse de fonctions, même s’il est légèrement plus compliqué à prendre en main. Studio Ultimate est aussi un bon choix car il se montre complet, performant et ergonomique. Beaucoup plus simple, Loiloscope (60 dollars) conviendra quant à lui pour faire des montages basiques, tout en exploitant l’accélération d’une carte graphique nVidia. Si vous avez besoin d’aller plus loin dans l’édition, il faut y mettre le prix. Adobe Premiere CS4 (environ 1 000 euros) reste une référence mais Vegas Pro 8 est également très apprécié (600 euros), tout comme Edius 5 de Canopus qui intègre quelques transitions GPGPU (650 euros).



Geek

Geekitude Rubik’s cube

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gé d’une trentaine d’années, le Rubik’s cube est le plus populaire des cassetête et des puzzles. Et si certains sont capables de venir à bout du Rubik’s cube en moins de 20 s grâce à la méthode de J. Fridrich, 2 s seulement nous ont suffi pour connecter notre Rubik’s cube (http://usb.brando.com. hk), qui n’est autre qu’un lecteur de cartes mémoire supportant les formats les plus courants, à un port USB 2.0.

Un mariage geek

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uncan Thomson, 41 ans et Sammi Gardiner, 39 ans, ont eu la geek idée de se marier en Angleterre… déguisés en princesse Leïa et Han Solo. Mais ça ne s’arrête pas là puisqu’outre le fait de s’être rencontrés il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine, très lointaine… le marié a été déclaré comme tel en passant l’anneau taillé dans un fragment de météorite, trouvé dans le canyon du Diable aux Etats-Unis, accompagné d’un mémorable : « Je promets de te protéger de la cryogénisation mais aussi du côté obscur à travers l’hyperespace et dans les moindres recoins de la galaxie. » Plus geek encore, la majorité des invités étaient également déguisés en personnages de Star Wars, à l’image du fils de Duncan, 20 ans, déguisé en Chewbacca, ou encore sa fille du même âge déguisée en princesse Amidala (www.telegraph.co.uk).

Subwoofer DIY

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rise ou pas, nous sommes toujours volontaire lorsqu’il s’agit de réaliser quelque chose de nos propres mains. D’autant plus si ce quelque chose nous permet d’améliorer notre geekitude quotidienne. Alors pourquoi ne pas découvrir le subwoofer réalisé sur mesure par Antti Akala sur le site Metku Mods (http://metku.net) ? Surtout lorsque c’est un tutoriel plutôt complet pour réaliser à votre tour le caisson que votre ampli home cinéma mérite.

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Des devoirs de vacances

C

ertains d’entre vous n’ont pas hésité à nous interroger sur les formations de maintenance et dépannage PC. S’il existe des tas de formations, nous préférons de loin la solution autodidactique grâce notamment à l’ouvrage Tout sur le hardware PC. Cette seconde édition, rédigée dans un langage simple et clair par JeanFrançois Pillou et Stéphane Darget aux éditions Dunod (www.dunod.com), permet d’acquérir toutes les bases d’une architecture PC et reprend les principes fondamentaux enseignés à l’AFPA.

Posters mash-up

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la rédaction, on adore les posters mash-up, surtout lorsqu’ils mélangent nos passions comme le cinéma et les jeux vidéo. Si cette affiche mêlant subtilement Pirates des Caraïbes et Monkey Island vous inspire, allez donc faire un tour du côté du forum du site Empire Online (www.empireonline.com) pour découvrir les autres affiches.

Pour aller plus loin, une bonne connaissance des systèmes d’exploitation est indispensable. Suivant vos besoins, votre passion et pourquoi pas aussi votre curiosité geek, trois ouvrages couvrant les OS les plus populaires sortent du lot. A commencer par Linux – préparation à la certification LPIC-1 aux éditions ENI (www.editions-eni.fr), qui permet d’acquérir les bases de l’administration système Linux quelle que soit la distribution. Un ouvrage très complet qui s’achève par de nombreux travaux pratiques, à l’issue duquel vous pourrez passer la certification Junior Level Linux Professional et prétendre au poste d’administrateur système Linux. Dans le même registre, Windows Vista – installation et configuration de Benoît Lanlard vous aide à préparer la certification Microsoft Certified Technology Specialist 70-620 qui couvre tous les aspects théoriques et pratiques de l’administration Vista en réseau d’entreprise. Outre les travaux pratiques proposés dans l’ouvrage, vous pourrez profiter d’un examen blanc gratuitement à l’adresse www.edieni.com. Et pourquoi ne pas compléter vos connaissances à l’aide du livre Le Registre Windows Vista de Jean-Noël Anderruthy, qui distille toutes les bases fondamentales de l’architecture, l’organisation et le fonctionnement de la base des registres de Windows Vista. Et qui s’applique également à Seven. Les plus curieux pourront quant à eux découvrir l’ouvrage Mac OS X Support Essentials v10.5 aux éditions Pearson (www.pearson.fr) qui permet d’acquérir toutes les bases essentielles d’installation, de maintenance et de dépannage. Un excellent ouvrage qui s’impose naturellement aux adeptes Hackintosh mais aussi à ceux qui souhaitent acquérir un PC Psystar tant que c’est possible (www.psystar.com).

La photo numérique

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ui dit vacances, dit aussi photo numérique. L’occasion rêvée pour se plonger dans l’ouvrage du spécialiste Scott Kelby qui décrit dans Photoshop CS4 (www.pearson. fr) toutes les bases techniques fondamentales pour corriger et retoucher ses photos comme un pro, en plus de nous expliquer pas mal d’astuces. Un ouvrage riche, simple et incontournable. Ceux qui n’ont, en revanche, pas les moyens de s’offrir Photoshop pourront toujours se rabattre sur L’Art du bluff avec Photoshop Elements de David Asch et Steve Caplin. Un ouvrage étonnant de 288 pages qui explique pas à pas comment réaliser de magnifiques photomontages. A moins que vous ne préfériez maîtriser tous les outils du logiciel open source The

Gimp, mais aussi découvrir toutes les nouvelles fonctionnalités de cette version 2.6 avec Gimp 2.6 de Mehdi Kabab, qui inclut en plus un CD contenant le logiciel ainsi que tout le matériel nécessaire pour faire les exercices proposés. Dans un tout autre registre et toujours aux éditions Pearson, OpenOffice.org 3 révèle au travers de ses 510 pages tout ce qu’il faut savoir pour maîtriser totalement la suite open source OpenOffice. En quelque sorte une bible de l’utilisateur qui vous permettra d’appréhender une ergonomie, en plus d’économiser le prix d’une licence pour la suite familiale Office 2007 de Microsoft.

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Geek Ubunchu

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e simple fait d’évoquer Linux suffit pour mettre en avant Ubuntu qui est la distribution la plus populaire. Au point qu’un manga japonais, relatant les péripéties d’un club d’informatique d’écoliers autour d’Ubuntu, lui est aujourd’hui consacré (www.aerialline. com). L’ambiance est burlesque, plutôt prenante et pourrait même vous conduire à l’inévitable : tester Ubuntu. Le premier volume est d’ores et déjà disponible en français (http://depot.zedroot.org/ubUnchU/ubunchu-fr.pdf), et un second épisode devrait suivre.

Des elfes et des nains

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près vos devoirs de vacances, rien de tel qu’un voyage au pays des elfes, des nains et autres abominations pour vous évader et inspirer vos prochaines parties de jeux de rôle. A commencer par Les Elfes de Bernhard Hennen (www.milady. fr), des êtres magnifiques craints par les hommes, haïs par les nains, les trolls et les orcs. Le premier tome, La Chasse des elfes, place Mandred, un homme jarl arrivé accidentellement de son village en Albemark, à la tête de deux puissants guerriers elfes, Farodin et Nuramon, dans une quête qui n’est autre que la chasse d’un redoutable homme sanglier responsable de la mort de ses trois compagnons. Un récit d’heroic fantasy à l’intrigue haletante qui se poursuit avec Mandred et ses deux compagnons elfes dans le second tome, Etoiles d’Albes, plus porté sur l’exploration du monde des elfes et des hommes, avec son lot de créatures, d’intrigues et d’action.

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lors que le pays sûr est parvenu à vaincre dans la douleur le terrible mage renégat Nôd’onn, un nouveau danger guette le royaume des nains. Tungdil et ses amis devront faire face à une invasion d’orcs presque invincibles. Mais tout ceci n’est rien comparé aux onze incarnations maléfiques d’un dieu déchu. Après un premier récit très réussi (Les Nains), Le Secret de l’eau noire marque le début des nouvelles aventures du nain Tungdil encore plus intenses dans cette guerre des nains.

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Les Royaumes oubliés

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éédité aux éditions Milady, les vétérans pourront retrouver avec émotion Drizzt, un elfe noir méprisé de tous et issu du monde ténébreux d’Outreterre. Pour ceux qui ne connaissaient pas Les Royaumes oubliés et La Légende de Drizzt, lancez-vous dans la quête des trois premiers tomes : Terre natale, Terre d’exil et Terre promise. Vous pourrez alors poursuivre avec les livres IV - L’Eclat de Cristal et V - Les Torrents d’argent, qui sont les deux premiers tomes de la trilogie de Valbise. Dans le premier récit, vous retrouverez Drizzt et son ami le nain Bruenor qui recueilleront Wulgar, un barbare laissé pour mort lors d’une attaque manquée contre les dix-Cités, qui doivent également faire face à un danger bien plus grand, l’éclat de cristal. Une vieille relique qui menace le monde de Valbise, réveillée par accident. Alors que dans le deuxième volet, les compagnons partent en quête du Castelmithral, le berceau mythique du peuple de Bruenor. Vivement le dernier tome !


Le disque holographique n’est plus un concept

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près six ans de recherches, les chercheurs de la General Electric ont réussi à créer le premier disque à hologramme. Le disque utilise un format similaire à ceux du DVD et du Blu-Ray, et est capable de stocker en trois dimensions jusqu’à 500 Go de données. L’objectif est aujourd’hui d’atteindre le téraoctet, alors que la technologie Holographic Versatile Disc, mise au point au sein de la HVD Alliance, permet de stocker jusqu’à 3,9 téraoctets. Attendues depuis 2007, les premières versions sont finalement prévues pour juillet 2009 par InPhase Technologies aux Etats-Unis (www. inphase-technologies.com). A noter que le lecteur est prévu aux alentours de 180 000 dollars et 180 dollars le HVD. De quoi stocker votre collection de films sur un disque holographique.

Imaginez un vêtement capable de convertir les rayons du soleil en électricité…

A

ctuellement, le silicium est la matière la plus stable et donc la plus adaptée pour fabriquer les cellules photovoltaïques. Mais son coût de revient est si élevé qu’une simple cellule met 2 ans à restituer l’énergie dépensée pour la fabriquer ! Mais grâce aux molécules organiques semi-conductrices qui sont beaucoup moins onéreuses à produire et qui peuvent être implantées partout (vêtements, emballages, peintures, etc.), il serait ainsi possible de recharger n’importe quel appareil nomade à l’aide de vêtements semi-organiques. Toutefois, les recherches n’en sont qu’au début puisque le rendement assez faible (moins de 2 % contre 25 % pour une cellule de silicium) ne permet pas encore de recharger un baladeur. A l’image des nanofibres d’oxyde de zinc qui, sous forme d’un tissu inclus dans un vêtement, permettent de transformer les mouvements du corps en courant électrique.

Le RFID au secours de Gus et Penny

K

inberly Nixon est une jeune femme vivant aux Etats-Unis qui possède deux chats : Gus et Penny. Lassé des va-et-vient des chats voisins dans son garage, la nourriture étant apparemment meilleure que chez leurs propriétaires, le mari programmeur a alors conçu une trappe d’accès pour Gus et Penny. Le plus original est d’avoir intégré un lecteur RFID à la trappe, ainsi que deux puces RFID sur le collier de Gus et Penny. De quoi restreindre l’accès au garage aux seuls membres de la famille (http://ioanghip.googlepages.com).

La réalité virtuelle

U

ne nouvelle technologie d’immersion 3D vient de débarquer : l’EON ICUBE (www.eonreality.com). Une installation comprenant plusieurs plateformes PC Unix capables de générer simultanément des images stéréoscopiques pour une projection sur trois, quatre ou six murs (virtualisation stéréoscopique). Le système détecte les mouvements et les intègre dans l’environnement virtuel grâce à des lunettes polarisées, des gants data, des dispositifs de pointage, des joysticks ou encore des détecteurs de mouvements. On peut très bien imaginer voir ce genre d’installation arriver chez nous avec pourquoi pas un écran panoramique de 360° en lieu et place d’un système de projection pour l’affichage.

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Pratique

Les

softs

du moiS

ActiveHotKeys

Manuel Da Costa

10 secondes chrono

S

orti depuis notre récent dossier sur les OS dédiés aux netbooks, xPUD (www.xpud. org) est un microsystème Linux qui intègre le strict minimum à l’image de Presto : navigateur Internet, lecteur multimédia, client Torrent, terminal, explorateur de fichiers. Rien de forcément original de prime abord, si ce n’est sa taille réduite de 48 Mo et un temps de boot incroyable effleurant les 10 secondes. De quoi accéder à vos besoins les plus basiques de manière quasi immédiate. xPUD étant en plus gratuit, il serait vraiment dommage de s’en priver.

Un lecteur audio léger aux multiples facettes S’il est assez courant de se tourner vers iTunes, Windows Media Player, Songbird ou encore Winamp pour écouter ses morceaux préférés, d’autres solutions gratuites et plus légères existent à l’image de Xion (http://xion. r2.com.au). Un lecteur audio qui offre

Windows Registry Recovery

des fonctionnalités classiques pour une prise en main immédiate : large support des formats audio, support des playlists M3u/Pls/Wpl, shoutcast, égaliseur graphique avec présélections, etc. mais également le support du format PSD. De quoi personnaliser l’interface de Xion très simplement à l’aide de Photoshop. En plus d’être décliné en version portable, Xion est compatible avec la technologie U3.

xPUD

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Un outil à ne pas mettre entre toutes les mains Capable de lire et d’interpréter le contenu des ruches (hives) de la base des registres, à condition qu’elles ne soient pas en cours d’utilisation, Windows Registry Recovery (www.mitec. cz/wrr.html) se montre particulièrement utile pour récupérer toutes les informations et autres paramètres de configuration de vos applications favorites en cas de crash Windows. Vous pourrez ainsi restaurer les paramètres de vos applications en cas de réinstallation. Mais Windows Registry Recovery permet également de récupérer et de restaurer tout ce qui concerne les comptes utilisateurs, les permissions, les mots de passe, les informations liées à l’activation de Windows, et bien d’autres encore. Un logiciel gratuit et puissant à manier avec précaution. De plus, il complétera à merveille Registry


And Yet It Moves

Hard Disk Serial Number Changer

encore du jeu Spore d’Electronic Arts. En cas de changement de disque ou de réinstallation de Windows, la réactivation de vos applications est alors inévitable. A moins d’allouer le même numéro de série à votre nouvelle partition à l’aide du gratuiciel Hard Disk Serial Number Changer (www.xboxharddrive.com).

Enregistrez vos conversations OpenWith.org

Skype Call Recorder (http://voipcallrecording.com) est un gratuiciel capable, comme son nom l’indique, d’enregistrer vos conversations Skype au format MP3. Mais contrairement aux applications telles qu’Audacity ou le magnétophone intégré de Windows, Skype Call Recorder enregistre également votre voix, et pas seulement celle de votre interlocuteur.

Encore plus vite avec les raccourcis clavier

Commander (www.aezay.dk). Un éditeur gratuit de la base des registres bien plus abouti que l’utilitaire Regedit fourni par défaut par Microsoft.

Le syndrome du bon samaritain N’avez-vous jamais regretté d’avoir conseillé un collègue de travail, un ami ou toute autre personne de votre entourage dans le domaine de l’informatique ? Au point d’être envahi par des pulsions guerrières difficiles à contrôler ? Si, bien sûr. Et cela malgré l’ouvrage d’aide aux débutants que vous offrez systématiquement pour ne plus être harcelé par des personnes atteintes d’assistanat aigu. L’échange de trucs idiots par mail sous la forme de pièces jointes étant devenu un sport international, vous vous douterez bien que la question revenant le plus souvent est : « Comment ouvrir ce type de fichiers ? ». Alors un petit conseil, installez systématiquement le freeware OpenWith.org (www.openwith.org) qui, en plus de détailler les informations liées à la plupart des extensions de fichiers, fournit les liens vers les programmes capables de les exploiter.

HotSwap pour tous Base essentielle de la norme SATA, le hotplug permet, en théorie, de brancher/ débrancher un périphérique alors que le PC fonctionne. En pratique, ça ne marche pas toujours, c’est pourquoi le freeware HotSwap (http://mysite.verizon.net) devrait vous plaire. Puisque ce dernier prend alors place dans la barre des tâches et permet, de manière intuitive, de connecter/déconnecter un périphérique à chaud, de forcer la détection d’un nouveau périphérique, ou encore de retirer des périphériques ne supportant pas le hotswap. HotSwap existe en français, en versions 32 et 64 bits et fonctionne également sous Seven.

Changez le numéro de série de votre disque Lors de chaque formatage, disque ou partition, Windows attribue un numéro de série « logiciel » (à ne pas confondre avec le numéro de série constructeur), sur lequel s’appuient certains éditeurs pour limiter le nombre d’installations et/ ou d’activations de leurs logiciels. C’est par exemple le cas d’Alcohol 120 % ou

Ce n’est un scoop pour personne, les raccourcis clavier permettent de gagner du temps et d’être par conséquent plus productif. Et s’il reste regrettable que Microsoft n’ait jamais pensé à intégrer une fonction capable d’afficher tous les raccourcis clavier à l’écran sous Windows, le membre Tranglos s’est heureusement penché sur le problème et propose son freeware ActiveHotKeys (www.donationcoder. com). Un programme ne nécessitant aucune installation et fonctionnant sous Windows.

Les jeux de l’indépendance A l’image de World of Goo, And Yet It Moves (www.playgreenhouse.com) propose un style graphique et un environnement sonore vraiment très séduisants. Le but est de faire évoluer un personnage en papier à travers plusieurs niveaux… également en papier. Mais là où le jeu surprend agréablement, c’est qu’en plus de contrôler le personnage de manière assez simple (droite, gauche et saut), vous pouvez également basculer l’environnement de 90° comme bon vous semble, vers la droite ou vers la gauche. Une vraie petite réussite qui vous coûtera moins de 15 euros.

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Pratique

Guide du multiboot

et prise en main Si vous n’avez pas encore essayé la RC de Windows Seven, c’est sans doute que vous avez peur de corrompre votre système principal. Voici donc une petite piqûre de rappel sur le multiboot XP, Vista, Linux et Seven, sans aucun danger. Et au cas où vous ne seriez pas convaincu d’essayer Seven, nous vous proposons également de revoir ses principaux atouts ainsi qu’une première prise en main de cet OS très prometteur. Manuel DA COSTA

B

ien que cette première release candidate de Windows 7 soit pleine de promesses, il est toujours plus prudent de conserver son système d’exploitation en attendant une version entièrement finalisée. Pour autant, il reste possible de faire cohabiter Windows 7 avec Windows XP et Vista sans danger. Il suffit pour cela de créer une partition d’environ 30 Go pour le système Seven seul, à l’aide du gestionnaire de stockage intégré à Vista (clic droit sur Poste de travail, Gérer, Stockage et gestionnaire de disques). En cas d’espace insuffisant, n’hésitez pas à réduire certaines de vos partitions. Si vous utilisez XP, passez par un outil amorçable tel que QtParted ou Gparted. Une fois la partition créée, redémarrez votre PC à l’aide du disque d’installation de Seven. Une installation qui est plus simple, autonome et flexible que sous XP, et quasi identique à celle de Vista. Le bootloader de Windows Seven détectera sans problème les versions antérieures et installées de Windows, et vous pourrez alors choisir quel système exécuter lors de chaque démarrage via un menu textuel. Nous vous recommandons ensuite d’utiliser l’utilitaire gratuit EasyBCD (http://neosmart.net) qui fonctionne sous XP, Vista et Seven, pour modifier les paramètres

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Pour éviter de surcharger la vignette de prévisualisation avec trop de miniatures, Seven bascule automatiquement en mode texte.

de démarrage : choix du système à exécuter par défaut, temps d’affichage du menu de sélection avant exécution du système par défaut, nom du système, etc. Dans le cas où vous souhaiteriez supprimer Seven, vous pourrez réinstaller le bootloader de XP via l’onglet Manage BootLoader en sélectionnant la case Uninstall the Vista bootloader, ou bien supprimer l’entrée Windows Seven du bootloader de Vista via l’onglet Add/Remove Entries d’EasyBCD, sans oublier de sauvegarder et d’appliquer les changements, si vous êtes sous Seven.

Cas d’une cohabitation Windows/Linux Microsoft n’offre aucune souplesse en ce qui concerne le gestionnaire de démarrage. Il impose, au contraire, son bootloader sur le MBR, même si un autre gestionnaire est déjà présent. Bref, pour contourner le problème, il suffit de démarrer votre système Linux et de créer une partition dédiée à l’installation de Seven. Il convient ensuite de déplacer le gestionnaire de démarrage Grub ou Lilo sur la partition racine


Si l’effet reste assez sympa, nous avons encore bien du mal à comprendre l’utilité de la fonction Aero Peek qui permet de visualiser le bureau, tout en affichant l’emplacement furtif de chaque application en cours d’utilisation.

« / » de votre système Linux. Ouvrez pour cela le module gestionnaire de démarrage de votre distribution du panneau d’administration et modifiez l’emplacement de Grub ou Lilo avant d’appliquer les changements. Installez ensuite normalement Windows Seven sur la partition créée à cet effet, puis exécutez EasyBCD. Dans l’onglet Add/ Remove Entries, sélectionnez l’onglet Linux avant de renseigner le type du gestionnaire de démarrage Linux (Lilo, Grub), le nom de votre distribution et la partition hébergeant le secteur de démarrage Linux. Validez puis sauvegardez les changements. Vous pouvez également recourir à un second disque pour installer Seven. Le bootloader Windows sera alors installé dans le MBR du second disque et il suffira de choisir le disque d’amorçage lors de la séquence de démarrage de votre BIOS, à l’aide généralement de la touche F12, ou bien en indiquant le disque à démarrer par défaut dans les paramètres de votre BIOS, dans la section Boot.

L’ergonomie de l’interface revue à la hausse Si les changements ne sautent pas immédiatement aux yeux par rapport à Vista, l’interface de Seven abrite quelques nouveautés qui améliorent l’ergonomie générale. Passons sur les quelques effets visuels retravaillés pour parler de la barre des tâches. Et plus particulièrement de la barre de lancement rapide qui disparaît au profit de larges icônes ayant une double fonctionnalité : l’exécution rapide

les miniatures représentant le contenu de chaque fenêtre. Toutefois, dans le cas où trop de fenêtres seraient ouvertes, Seven bascule alors automatiquement en mode texte pour ne pas surcharger le bureau et la barre des tâches. Dommage qu’il ne soit pas possible de choisir directement le mode de prévisualisation. Plus rapide, il suffit également d’utiliser la combinaison de touches Windows + 1 pour exécuter la première application de la barre des tâches, Windows + 2 pour lancer la seconde, et ainsi de suite. Dans le même genre, déplacez n’importe quel fichier en maintenant la touche Shift enfoncée et à l’aide

Même si elle reste moins aboutie que les coins actifs sous Mac OS X, la fonction Aero Snap est un bon début.

d’une application tel un raccourci, et l’accès aux applications en cours d’utilisation. Mais contrairement à Vista, toutes les fenêtres ouvertes d’une même application en cours d’utilisation sont dorénavant regroupées dans l’icône de l’application. Un simple survol du curseur de la souris sur l’icône en question permet d’afficher

d’un glisser/déposer vers l’application de votre choix pour l’ouvrir. Ce qui permet, par exemple, d’ouvrir un fichier image directement dans votre logiciel de retouche alors qu’un double clic sur ce même fichier image aurait ouvert le visionneur d’images Windows par défaut. D’autres améliorations pouvant sem-

“ A moins que certains de vos périphériques ne soient pas reconnus, il n’y a plus aucune raison d’attendre de migrer vers la release candidate de Windows 7. ” Hardware Magazine

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Pratique

En prévisualisant le contenu d’une fenêtre ouverte à l’aide de la combinaison de touches Alt + Tab, on découvre également l’emplacement furtif de chaque fenêtre sur le bureau.

Avec Windows Media Player 12, le streaming réseau et Internet est à portée de tout le monde.

naison de touches Alt + Tab permet, quant à elle, de visualiser sous forme de miniatures toutes les applications en cours d’exécution. La miniature en surbrillance permet de visualiser le contenu de la fenêtre en arrièreplan, tout en masquant le contenu des autres fenêtres sur le bureau. Pour terminer, Microsoft a introduit deux nouvelles fonctions : Aero Snap et Aero Shake. La première permet d’activer trois arêtes du bureau. Le déplacement d’une fenêtre vers l’arête supérieure du bureau aura pour effet de maximiser instantanément la fenêtre. Déplacez, au contraire, une fenêtre vers l’arête droite ou gauche du bureau et cette dernière occupera alors automatiquement la moitié de l’écran sur la hauteur. Idéal pour afficher deux documents côte à côte. La fonction Aero Shake permet, au contraire, de faire un peu de ménage puisque secouer une fenêtre à l’aide de la souris aura pour effet de minimiser toutes les autres.

Windows Media Player 12 innove Outre le support natif de certains codecs (h.264, MPEG-4 Simple Profile et ASP, DivX/XviD, MJPEG, MPEG-2, AAC-LC, 3GPP/GPP2, AAC-HE) avec le désormais support du format .mov QuickTime, et la possibilité de convertir à la volée vos fichiers audio/vidéo vers les périphériques nomades de votre choix, nous avions également évoqué lors de notre précédent dossier (cf. PC Update n° 39), le fait que

Windows Media Player 12 supportait le streaming audio/vidéo en contrôlant tous les périphériques compatibles DLNA 1.5 (Digital Living Network Alliance), présents et enregistrés dans votre réseau résidentiel local ou HomeGroup, composé exclusivement de PC équipés de Windows 7. Le streaming est maintenant possible via Internet. Il suffit pour cela d’associer votre compte utilisateur Windows 7 à votre compte Windows Live via le bouton Stream, en haut à gauche de l’interface WMP. Parmi les autres nouveautés, citons le mode d’affichage réduit de WMP : une prévisualisation de la pochette d’album avec les boutons de lecture qui se masquent automatiquement au bout de quelques secondes.

Windows XP fait de la résistance Seven intègre le mode XP (XPM), une fonctionnalité imposant l’utilisation d’un processeur incluant les extensions de virtualisation AMD-V chez AMD et VT-x chez Intel, qui sera disponible avec les versions Pro, Entreprise et Intégrale de Seven (dommage que les particuliers ne puissent pas en profiter), qui permet d’ajouter une surcouche virtuelle de Windows XP indispensable pour faire cohabiter nativement les applications Windows XP au sein de Seven. Pour cela, rien de plus simple. Il suffit de télécharger et d’installer le module bêta Windows Virtual PC qui n’est autre que l’intégration native de la technologie Virtual PC 2007, ainsi que la version

Le mode d’affichage réduit de WMP se limite à la pochette de l’album avec les boutons de lecture se masquant automatiquement.

bler mineures ont également été apportées à commencer par les jump lists. Une liste de fonctions spécifiques à chaque application qui est accessible via un clic droit sur l’icône. Ce qui permet, par exemple, d’ouvrir un nouvel onglet ou d’accéder instantanément à la liste des derniers sites visités sous Internet Explorer 8 ou tout autre navigateur, ou encore d’accéder aux répertoires courants (Images, Musique, Vidéos, Documents, etc.), aux derniers documents ouverts sous Word, à vos morceaux favoris sous Windows Media Player et bien d’autres encore. La combi-

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Prometteuse, la fonction XPM impose néanmoins une double administration système puisqu’il faudra installer les mises à jour et les correctifs de sécurité pour chacun d’eux.


Limité aux versions Pro, Entreprise et Intégrale de Seven, le XP mode (XPM) sera-t-il proposé via Windows Update ?

bénéficier de nouvelles mises à jour, mais aussi de nouvelles fonctionnalités pour les applications phares de Microsoft. Soyons mauvaise langue en ajoutant que la pression incessante de la commission européenne et les amendes records infligées auront sans doute eu leurs effets. D’autant plus qu’Internet Explorer pourrait également disparaître puisque Microsoft est actuellement mis en cause par la commission européenne pour la vente liée d’IE et de Windows. Alors que le navigateur Web peut dorénavant être désinstallé à partir du module d’activation/ désactivation des fonctions Windows du panneau de configuration, à l’image de Windows Media Player, Windows DVD Maker, Windows Media Center, Windows Gadgets, ou encore Windows Search, ce qui constitue une véritable première.

Contrairement à Vista, le filtrage Web du contrôle parental a disparu sous Seven.

bêta de Virtual Windows XP (www. microsoft.com) qui est au choix une version 32 ou 64 bits de XP Pro SP3 ne nécessitant aucune licence. Une fois la machine virtuelle lancée depuis le menu Démarrer, celle-ci cohabite sur le bureau de Seven comme n’importe quelle autre application en cours d’exécution et permet d’installer n’importe quelle application compatible XP, les applications XP sont alors disponibles dans le menu Démarrer de Seven, mais aussi n’importe quel périphérique compatible XP qui pourra alors être partagé sur votre réseau, à condition de laisser votre PC allumé. XPM fonctionne parfaitement et étonne par sa rapidité, même s’il subsiste quelques ralentissements.

Vers la fin du monopole Microsoft Si Microsoft s’est enfin donné la peine de dépoussiérer certaines applications comme Wordpad et Paint qui

bénéficient du ruban d’Office 2007 côté esthétique, en plus de nouvelles fonctionnalités, sans oublier la calculatrice qui s’enrichit également, il est plus surprenant de voir certaines applications disparaître. Seven est ainsi livré sans le volet Windows, mais les gadgets restent pris en charge et peuvent être librement positionnés sur le bureau. Mais ce sont surtout les disparitions de Windows Mail, de Windows Live Messenger, et de Windows Movie Maker qui frappent le plus. Sans oublier le filtrage Web qui disparaît du contrôle parental. Vous devrez maintenant vous tourner vers les services Windows Live pour intégrer les applications manquantes à Seven. Ce qui, d’après Microsoft, permettra de libérer certaines applications de versions antérieures de Windows, tout en accélérant le cycle de développement. Puisqu’il ne sera en théorie plus nécessaire d’attendre une nouvelle version Windows pour

De nombreuses applications Windows peuvent désormais être désinstallées.

Windows Mail, Windows Movie Maker et le contrôle parental sont désormais proposés en option via la plateforme Windows Live.

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Comprendre

HADOPI : point de vue technique L.dilain, M.Dacosta

Fonctionnement, dangers,

méthodes de contournement… Bien que la lutte contre le piratage soit plus que louable, la loi dite HADOPI possède de nombreux défauts en termes de mise en oeuvre technique. Voyons comment celle-ci ne sera malheureusement qu’un piètre barrage à la diffusion illégale d’éléments sous licence privée, comment vous risquez de vous faire accuser à tort et les mille et une façons dont certains contourneront la loi.

L

a loi Creation et Internet dite HADOPI a été voté. Passons sur ses implications politiques, nous

L’HADOPI va surtout surveiller les réseaux P2P comme celui d’eMule.

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ne sommes pas là pour çà ! Pour ceux qui seraient passé à coté, nous vous proposons un rappel synthétique à la fin de cet article, tout en rappelant que les modalités d’application d’une loi peuvent rester très flous tant que son décret n’a pas été promulgué... En attendant, et nous sommes là dans notre rôle, il est possible de jeter un regard technique sur ce que le parlement a concocté, sans aucun esprit partisan, mais avec une expertise technique qui a semble t il manqué à nos chers élus, quel que soit leur bord. Cette «Haute Autorité pour la Diffusion des Oeuvres et la Protection des droits sur Internet» est une entité administrative indépendante chargée de réguler les échanges électroniques des contenus audiovisuels sous licence. En gros,

Dans chaque client P2P digne de ce nom, il est possible de voir toutes les adresses IP qui se connectent pour prendre ou envoyer des données.

cette autorité est censée développer les offres de diffusion légale, mais surtout d’appréhender les internautes coupables d’émettre ou de télécharger illégalement des fichiers.


Comment procède-t-elle pour cette mission ? D’après le texte de loi, elle peut être saisie par des agents assermentés constitués par des organismes de défense professionnelle, des maisons de production cinématographique ou musicale, des sociétés de perception et de répartition des droits, le Centre national de la cinématographie et le procureur de la République. Des entreprises privées désignées vont donc pouvoir constater les faits illégaux pour les rapporter à l’HADOPI. Celle-ci va par le biais du fournisseur d’accès Internet envoyer des mails aux contrevenants jusqu’à provoquer la suspension temporaire de leur accès. Techniquement parlant, ces personnes assermentées vont elles surveiller l’ensemble du réseau ? Il n’en est heureusement pas question pour des raisons de confidentialité et d’intimité. Les méthodes de diffusion illégale ici visées sont basées sur le peer to peer (P2P), qui permet l’échange de fichiers de client à client comme le logiciel eMule et les clients fonctionnant sous le protocole BitTorrent. Lorsque l’on diffuse un fichier sur un tel réseau, les internautes vont se connecter directement à chaque autre client possédant le même fichier, dévoilant ainsi leur adresse IP. La méthode de repérage du contrevenant est donc simple : il suffit d’observer le téléchargement d’un fichier donné et d’attendre que les clients se connectent pour connaître leur origine. Les sociétés envoient alors l’adresse IP, l’heure et la nature du fichier à l’HADOPI, qui prendra ces éléments comme preuves. Avec l’adresse IP, elle pourra facilement retrouver le FAI incriminé, car chacun des FAI dispose de blocs d’adresses fixes.exclusifs Ensuite, le prestataire de service pourra facilement retrouver son client par rapport à son adresse IP, même si celui-ci dispose

Le réseau Tor permet de rendre sa connexion anonyme par l’intermédiaire d’une couche logicielle.

d’une adresse IP dynamique car ils sont tenus depuis la mise en place des lois antiterroristes de loguer les connexions de leurs clients. En cas de récidives, l’HADOPI demandera alors au FAI de couper la connexion Internet au contrevenant., y compris dans les offres triple Play . Techniquement, les FAI savent faire, nos amis belges le savent bien, eux qui subissent encore les joies des quotas de download tous les mois. En belgique donc, une fois dépassé 30 Go chez Belgacom par exemple, vous gardez le téléphone et la TV mais votre connexion internet devient aussi lente qu’au bon vieux temps du RTC ! En France, les infrastructures doivent donc être modifiées pour opérér un mécanisme similaire, ce qui engendrera d’après certains FAI des problèmes techniques et plus surement des coûts supplémentaires dans un domaine déjà très compétitif.

Pouvoir faire du P2P en toute tranquillité est possible avec une seedbox hébergée sur Internet à l’étranger.

Megaproxy propose, comme de nombreux sites, un service de relais IP de type proxy.

L’adresse IP au coeur du dispositif Les personnes disposant de quelques connaissances informatiques ne peuvent que s’étonner de la méthode technique utilisée : l’adresse IP est, dans ce système, la base de la preuve de l’infraction. Or, qui peut prouver avec certitude quel utilisateur se cache derrière une adresse ? Par exemple, dans le cas d’une connexion Internet Les trackers publics seront la cible d’HADOPI. Qu’en est-il des trackers privés ou semi-privés ?

iMule, le clone d’eMule compatible P2P.

partagée entre plusieurs machines dans un cadre personnel ou professionnel, l’adresse IP publique est utilisée par plusieurs personnes. Rappelons que n’importe quelle box est capable aujourd’hui de «NATer» son adresse publique (Network Address Translation) en de multiples IP privées et que cela fait bien longtemps que plus aucune FAI ne s’y oppose. Le responsable de la connexion Internet devra être en mesure de sécuriser tous les postes d’accès à Internet, ce qui n’est pas donné à tout le monde avec la démocratisation du réseau mondial. Le jour ou la connexion sera coupée, tout le monde sera puni pour un seul fautif peut etre ? On imagine les explications familiales à la remise du premier recommandé...

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Comprendre Les logiciels de surveillance P2P

Pour les internautes familiarisés avec les services Ips, l’utilisation d’un serveur proxy, gratuit ou non, pourra cacher leur adresse IP publique sur les services qu’ils utilisent sur la toile, et notamment les transferts illégaux. Que pourra alors faire l’HADOPI contre des fournisseurs d’accès Internet étrangers ? Certainement pas grand-chose à part une simple mise en

Pour aider les agents assermentés par l’HADOPI, il existe des logiciels qui permettent de repérer facilement les contrevenants et des sociétés sont même spécialisées dans le domaine. La société CoPeerRight Agency, par exemple, possède de nombreux services comme la recherche de fichiers contrefaits ou l’identification des premiers diffuseurs. Mieux, elle envoie des messages d’avertissement aux utilisateurs d’eMule via son chat interne lorsqu’une illégalité est détectée. Pour citer une autre société, Advestigo propose aussi de multiples solutions face à la piraterie pour les ayants droit : statistiques en temps réel de l’activité des principaux réseaux P2P, la popularité des fichiers et leur détection automatique. Il est à noter que depuis 2003, il existe un logiciel nommé LogP2P qui fut inventé pour la police afin de traquer les pédophiles et financé par l’ONG suisse Action Innocence.

a pas été autorisé est totalement illégal ! Mais comment connaître le contrevenant lorsque c’est une connexion sans fil ? Le risque est malheureusement très faible de se faire coincer.

Le plugin I2P de Vuze permet de se connecter au réseau anonyme du même nom.

garde et elle ne pourra surtout certainement pas exiger l’identité de l’internaute. Le réseau est mondial mais les lois sont locales et c’est bien tout le problème avec internet. Les plus malins peuvent aussi se connecter à un réseau Wi-Fi non ou très peu protégé. Aujourd’hui, le crackage d’une clé WEP est un jeu d’enfant pour ceux qui savent bien manier l’outil de recherche Google et de nombreux points d’accès de particuliers sont encore protégés par ce type de cryptage. Attention, le fait de s’introduire sur un réseau lorsque l’on n’y OneSwarm applique le principe de réseau social au P2P : je ne transmets mes données qu’à des amis.

Enfin, l’accès à une connexion libre de type cybercafé ou hotspot pose problème. Il est hors de question d’interdire ce type de service, alors la ministre de la Culture et de la Communication avait pensé à filtrer ce type d’accès par l’intermédiaire de listes blanches : il aurait été alors possible d’accéder uniquement à certains sites définis par des autorités compétentes comme le CSA. Heureusement, ce projet a été annulé, la ministre estimant que ce type de service ne serait pas activement utilisé par les pirates. On peut quand même rester sceptique sur cet argument connaissant certains internautes qui essayeront par n’importe quel moyen d’accéder à des contenus de manière illégale. Le plus simple pour un hotel, restaurant ou cybercafé sera bien sur de bloquer tous les protocoles genants et ne laisser que le HTTP du web... On peut donc dire que cette loi va forcer à responsabiliser les possesseurs d’une connexion Internet, sans pour autant qu’ils possèdent les compétences techniques nécessaires pour exécuter les différentes tâches de sécurisation réseau ou logicielle.

Les alternatives au P2P Mis à part les problèmes d’identification par adresse IP, l’HADOPI va malheureusement se heurter aux autres moyens de se procurer illégalement des fichiers. En effet, le P2P n’est pas le seul moyen de se procurer musique et vidéos sous licence. Les alternatives se trouvant le plus souvent à l’étranger, il est difficilement possible de les interdire. En premier lieu, on pourra parler du protocole HTTP, l’un des plus vieux services disponibles sur Internet. A travers le Web, on peut trouver une quantité innombra-

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ble d’informations et bien entendu de fichiers. En manipulant Google, le moteur de recherche le plus utilisé par les internautes, il est possible, par exemple, de trouver des albums complets sur des sites Internet, sans que ceux-ci soient forcément au courant de la présence de tels fichiers. Le moteur étant tellement puissant qu’il recherche par l’intermédiaire de ses robots dans les moindres recoins d’un site Web. Par exemple, on tapant la recherche : « GNUMP3d inurl : 8888 », Google va nous proposer tous les sites qu’il a référencés possédant le logiciel GNUMP3d qui est une plateforme de streaming et de téléchargement de MP3 personnelle, alors que celui-ci n’a pas la vocation de promouvoir le téléchargement illégal. Pour continuer avec le Web, il existe une multitude de sites proposant d’héberger gratuitement des fichiers, comme RapidShare ou Megaupload. Si ces sites semblent bien pratiques pour proposer à tous des fichiers légaux, ils vivent essentiellement du piratage, le savent et s’en moquent puisqu’ils sont dédouanés juridiquement de toute responsabilité. On peut ainsi retrouver sur divers forums les liens permettant d’accéder à du contenu illégal et le télécharger en toute impunité. Dans la liste des alternatives, on peut aussi citer le réseau Usenet, qui a vraiment le vent en poupe chez les internautes à la recherche de contenus audiovisuels. Qu’est-ce qu’Usenet ? Depuis 1979, c’est un système de discussion, à la manière de forums, mondialement distribué. Le réseau est constitué de serveurs répartis sur Internet, qui s’échangent de manière synchronisée les messages des internautes. Quel rapport avec le téléchargement illégal ? Il est possible d’encoder des fichiers binaires au format texte et de les poster sur des discussions spécifiques. L’utilisateur d’Usenet n’aura alors qu’à récupérer ces textes pour les réencoder au format binaire. Même si la majorité des FAI bloquent les contenus illégaux, il est toujours possible d’utiliser un serveur alternatif, qu’il soit gratuit ou non. Comme


En connaissant bien la syntaxe de recherche de Google, il est très facile de rechercher des albums MP3 récents.

Rien n’empêche de ripper les milliers d’albums présents sur la plateforme de streaming Spotify. LogP2P est un des premiers logiciels de surveillance des réseaux P2P. Il est utilisé par des polices de différents pays pour traquer les pédophiles.

ment dit la musique, les excellentes et très complètes plateformes de streaming comme Spotify ou Deezer disposent de milliers d’albums complets à écouter en très bonne qualité. Rien n’empêcherait techniquement de mettre un micro devant ses enceintes pour enregistrer la musique, alors pourquoi ne pas profiter des dernières avancées en ce qui concerne les pilotes et les utilitaires des cartes son, qu’elles soient embarquées sur la carte mère ou non ? Par exemple, le logiciel Replay Music permet d’enregistrer tout ce qui passe par certains canaux de sortie d’une carte son. Avant de lancer le streaming, on lance l’application, on renseigne les champs : artiste et album, et le tour est joué ! VirtualBox permet de créer une machine virtuelle pour faire fonctionner n’importe quel programme de manière transparente.

ces serveurs sont situés sur l’ensemble du réseau, il est quasiment impossible d’obtenir un filtrage efficace. Autre point noir en ce qui concerne la diffusion des médias : le streaming. Avec l’augmentation de la vitesse des connexions Internet, il est possible de visualiser ou d’écouter en toute légalité et parfois en très bonne qualité des oeuvres

audiovisuelles sur Internet. Bien que l’option Enregistrer sur le disque dur ne soit pas présente sur ces sites, il est tout à fait possible de capturer audio et vidéo. Pour celle-ci, par exemple, il existe un plugin sous Firefox nommé Video DownloadHelper qui va scanner les pages affichées dans le navigateur et donner un lien direct de téléchargement vers le fichier streamé. En ce qui concerne l’audio, autre-

Il existe, bien entendu, d’autres possibilités de télécharger directement depuis Internet, en fait quasiment autant qu’il y a de protocoles disponibles. On pourrait citer, par exemple, pêle-mêle l’IRC avec les transferts DCC, les sites FTP et même le mail quand on a la possibilité d’envoyer et de recevoir de grosses pièces jointes !

Continuer à utiliser le P2P… c’est possible ! Pour ce faire, il convient de bien détailler comment fonctionnent

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Comprendre

les principaux réseaux utilisés. Commençons par eMule, qui est le premier dans la ligne de mire de l’HADOPI. Chaque client se connecte à noeud de serveurs qui sont reliés entre eux. Ce serveur dispose des informations nécessaires pour le téléchargement, à savoir les fichiers disponibles ainsi que les clients qui les mettent à disposition. Le serveur peut retrouver un fichier grâce à son hash, qui est une compilation de sa taille et de sa valeur de checksum. Ainsi, les fichiers ne sont pas triés par leur nom, ce qui évite de nombreux désagréments pour les retrouver : un fichier peut avoir plusieurs noms, être renommé et pourtant être toujours disponible sur le réseau. Une fois le fichier sélectionné, le client de l’utilisateur va directement se connecter aux autres peers et va ainsi dévoiler son adresse IP. Il faut savoir qu’il existe des modules d’encryption pour diffuser de manière confidentielle ses fichiers. Malheureusement, cette procédure ne crypte que les données qui sont échangées et n’empêchera pas de dévoiler son adresse IP aux agents d’HADOPI. Néanmoins, ce système a quand même le bénéfice de cacher ce que l’on transfère à notre FAI ou à l’administrateur du réseau local : impossible alors de savoir si le flux reçu et/ou envoyé provient d’un échange basé sur eMule et encore moins de connaître la nature du fichier. En ce qui concerne le protocole BitTorrent, si le processus de peer 2 peer est utilisé au même titre qu’eMule, la gestion des serveurs est différente. Si ceux-ci sont publics pour eMule, les serveurs BitTorrent appelés trackers sont généralement privés, ce qui ne facilitera pas la tâche de l’HADOPI. Il faut parfois être parrainé ou invité sur les trackers les plus réputés, ce qui demandera une certaine immersion

Quid des points d’accès réseau ouverts par défaut par SFR sur ses box ? Qui sera responsable en cas d’infraction : SFR ou le détenteur de la box ?

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I Hardware Magazine

A l’aide de la suite Aircrack-ng, il est tout à fait possible de cracker un point d’accès Wi-Fi encrypté au format WEP.

dans le monde de la piraterie. De plus, dès lors qu’un réseau est privé, est-ce que les mesures de l’HADOPI peuvent être applicables ? La loi est plus que floue à ce sujet… Encore à l’instar d’eMule, le protocole BitTorrent peut être aussi crypté, mais il dispose exactement des mêmes avantages et inconvénients, à savoir qu’il ne cache pas l’adresse IP aux autres clients. Alors, fini le P2P ? Eh bien non. L’utilisateur qui voudra simplement continuer à se servir d’eMule ou de son client Torrent favori pourra utiliser l’un des nombreux services disponibles sur Internet : il existe des serveurs proxys étrangers qui feront le relais entre l’adresse IP du contrevenant et les autres peers. Ainsi, ceux-ci verront l’adresse IP du proxy et pas celle de l’utilisateur final. Mieux encore, et nous en avions parlé dans nos précédents numéros, l’utilisation de seedbox hébergées sur Internet permettra de décentraliser son client : on lancera ses téléchargements à distance sur la seedbox et une fois ceuxci terminés, on pourra tranquillement les télécharger via HTTP ou FTP sans être inquiété. Certes, ces services ne sont pas gratuits, mais ils peuvent être facilement amortis pour les gros consommateurs de médias. Une autre possibilité de continuer à faire du P2P est de sélectionner judicieusement les peers avec lesquels on correspondra : le protocole F2F (Friends to Friends). A l’instar de Facebook, le logiciel OneSwarm permet de se connecter à un cercle d’amis dont chacun est aussi connecté à d’autres amis. Les données demandées seront alors transférées d’ami en ami jusqu’à l’utilisateur final, sans connaître qui est la source principale. Tous les échanges sont cryptés au

format SSL, ce qui permet de bénéficier d’une grande confidentialité lorsque les données transitent par différents tiers. Un peu sur le même modèle, il existe des réseaux anonymes comme Tor ou I2P qui sont les principaux utilisés. Tor, The Onion Router (le routage en oignon) est une véritable surcouche réseau au-dessus d’Internet. Le concept de client-serveur n’existe plus, car chaque machine présente sur le réseau se comporte alors comme client et comme serveur. A l’aide de clés de cryptage complexes et de chemins aléatoires, les paquets TCP ne seront pas traçables car ils seront véhiculés par plusieurs hôtes. A ce stade, toutes les applications sont inimaginables, et c’est peut-être là que demeure le plus gros problème : une fois connecté au réseau, il n’est pas possible de savoir ce qui passe par sa machine : pédophilie, attaques virales, terrorisme sont de fâcheux exemples qui se cachent derrière la volonté de l’anonymat. Plus récent que Tor, I2P (Invisible Internet Project) est basé sur le même principe. A l’aide de cryptographie et de tunnels de données, l’utilisateur d’I2P reste invisible. Il semblerait que ce réseau soit plus indiqué pour les applications P2P, car il propose par défaut un client BitTorrent (I2PSnark) et Gnutella (I2Phex), les auteurs de Tor ne désirant pas de transferts P2P sur leur réseau. Cerise sur le gâteau, Vuze (anciennement appelé Azureus) possède un plugin compatible I2P et iMule est un clone d’eMule pour ce réseau anonyme. Si ces réseaux garantissent l’anonymat à 100 %, cela n’est pas sans sacrifices : comme les données transitent sur plusieurs machines, les vitesses de transfert peuvent être lamentables. De plus, il est nécessaire d’installer en sus de son client P2P le logiciel qui


Recherche universitaire antiP2P Les auteurs de OneSwarm, des universitaires de Washington, ont démontré que les surveillances des réseaux P2P étaient faciles à berner. En modifiant les informations envoyées à un tracker BitTorrent, ils ont réussi à faire accuser une imprimante réseau local par la DMCA, équivalent de notre HADOPI ! Comme quoi, le système de surveillance n’est vraiment pas au point…

permettra à la machine de prendre part au réseau et celui-ci est très gourmand en ressources.

Préparez vos mouchards ! L’HADOPI pourrait demander aux utilisateurs et aux contrevenants d’installer un logiciel de sécurisation qui prouverait que l’ordinateur n’a pas été utilisé pour télécharger du contenu illégal. Même si cette procédure revient souvent dans les débats, il n’existe pas encore, à notre connaissance, de logiciels de ce type. Et pour cause : ce logiciel devra être payant et sera surtout non interopérable, c’est-à-dire qu’il ne sera pas multiplateforme. Comment les possesseurs de systèmes d’exploitation exotiques ou désuets vont-ils prouver leur bonne foi ? Mis à part ce constat, nous ne voyons vraiment pas comment un tel logiciel pourrait démontrer qu’un transfert illégal n’a pas été effectué : l’utilisation d’un client P2P n’est pas interdite et sert

pour de nombreuses applications légales. Exit donc un mouchard qui surveillerait les applications présentes sur le système. Peut-être pourrait-il vérifier le contenu des fichiers transférés ? Cela ne nous semble pas non plus probable, car il faudrait une liste de signatures de fichiers dantesque et de grosses ressources informatiques pour scanner en permanence tous les fichiers présents sur un disque dur. Enfin, il nous apparaît assez simple de contourner le logiciel en isolant ses processus du reste de la machine, en lui cachant une partie de son réseau et des données. Il existe d’ailleurs même une solution encore plus simple : monter une machine virtuelle de type VirtualBox sous Windows et n’y installer que le logiciel espion qui n’y verra que du feu.

Ce que la loi Création et Internet va changer chez l’internaute

C

omme énoncé plus haut, cette loi s’appuie sur l’administration indépendante HADOPI qui comprend la Commission de protection des droits (CPD) regroupant trois magistrats issus du Conseil d’État, de la Cour de cassation et de la Cour des comptes. C’est elle qui, après la plainte par les ayants droit, va examiner et vérifier que l’abonné ne se conforme pas à l’article 336-3 du code de la propriété intellectuelle : « Le titulaire d’un accès à des services de communication au public en ligne a l’obligation de veiller à ce que cet accès ne fasse pas l’objet d’une utilisation à des fins de reproduction, de représentation, de mise à disposition ou de communication au public d’oeuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit voisin sans l’autorisation des titulaires des droits… », avant de lancer le mécanisme de réponse graduée comprenant prévention et sanction.

La riposte graduée Après correspondance entre l’adresse IP et l’abonné auprès du FAI, la CPD adresse un premier avertissement par mail. En cas de récidive, la CPD envoie un second avertissement rappelant les faits reprochés et les risques encourus par l’abonné. Si dans un

Présomption de culpabilité Un recours devant le juge judiciaire dans un délai de 30 jours après notification de la sanction est possible. Mais le recours ne permettra en aucun cas de suspendre la sanction et la HADOPI ne sera pas tenue de révéler la liste des

Avec la HADOPI, les alternatives de partage et de téléchargement risquent de devenir plus populaires, même s’il faut payer.

délai de six mois qui suit le deuxième avertissement (12 mois à partir du premier avertissement), l’abonné ne change pas de comportement, la CPD choisit alors de suspendre l’accès Internet sur une durée comprise entre un mois et un an, suivant la gravité des faits reprochés. Après notification, le FAI dispose alors d’un délai de deux semaines pour appliquer la sanction. L’abonné devra continuer de payer son abonnement, mais pourra résilier son contrat à condition de couvrir les frais de résiliation. En outre, chaque personne sanctionnée sera inscrite dans le fichier national de la HADOPI jusqu’à ce que la sanction soit purgée. Ceci afin d’éviter un réabonnement auprès de la concurrence. A l’issue, l’accès Internet sera rétabli.

Une planche de Dylan Horrocks adaptée en français par L’association (www. lassociation.fr).


Comprendre

oeuvres téléchargées illégalement par « l’abonné » (et non celui qui a téléchargé), sauf si ce dernier en fait la demande. En outre, l’abonné sanctionné pourra voir sa peine réduite s’il accepte d’appliquer des

D’après Google, demander aux moteurs de recherche de surréférencer les sites labellisés constituerait une forme de censure.

La loi HADOPI a permis de réduire le délai entre la sortie d’un film en salles et en DVD/Blu-Ray à quatre mois.

mesures appropriées et conseillées par la HADOPI comme le prévoit l’article L. 33130 : « La HADOPI établit la liste de moyens de sécurisation regardés comme efficaces pour prévenir les manquements à l’obligation mentionnée à l’article L. 336-3. » Toutefois, en l’absence de décrets d’application à l’heure où nous rédigeons ce dossier, il n’est pas possible de détailler davantage tous les recours possibles. Nous vous recommandons de rester à l’affût de l’UFC Que Choisir qui a promis de publier un guide complet visant à expliquer et faciliter tous les recours possibles, à l’image du site www.recours-hadopi.net.

Ce schéma montre clairement le fonctionnement global de la HADOPI. Retrouvez ce schéma complet sur notre forum.

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I Hardware Magazine

Une inconnue de taille subsiste puisqu’à l’exception de promesses verbales lancées par la ministre de la Culture, rien n’interdit les ayants droit de lancer des poursuites pénales contre le délit de contrefaçon, en plus de la suspension d’abonnement. Un délit passible de 3 ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende.

Un label pour les offres légales Outre le mécanisme de lutte contre le piratage mis en place, la loi Création et Internet introduit un label qui permettra à la fois d’identifier les sites légaux et de développer les offres de diffusion des oeuvres. Les députés ont ainsi pu « imposer » la réduction du délai entre la sortie d’un film et sa commercialisation en DVD à quatre mois, contre six à 18 mois auparavant. Mais les sites Web seront également libres d’afficher ou non le label, ce qui ne sera pas le cas des moteurs de recherche au titre de l’article L. 331-21-1 : « Dans des conditions fixées par décret en Conseil d’État, la Haute Autorité… veille à la mise en place, à la mise en valeur ainsi qu’à l’actualisation d’un système de référencement complet de ces mêmes offres par les logiciels permettant de trouver des ressources sur les réseaux de communications électroniques. La labellisation est revue périodiquement. » Une situation qui ne manque pas de faire grincer des dents Google qui risque, au même titre que ses concurrents, de se rebiffer en s’appuyant par exemple sur un verdict rendu le 9 juin 2000 par le conseil de la concurrence : « L’exercice de la fonction de guide de recherche sur Internet n’implique pas d’obligations portant sur le référencement de la totalité des sites Web… »


Les internautes rient, les majors pleurent ! En échange de la suppression des DRM sur iTunes, les majors de l’industrie du disque avaient obtenu d’Apple qu’il accepte de vendre les morceaux les plus récents ou les plus populaires à 1,29 euro au lieu de 99 centimes. Difficile d’expliquer cette décision (excès de gourmandise ou lutte contre le téléchargement illégal), toujours est-il que depuis, selon Digital Music News et diverses sources internes anonymes au sein de l’industrie musicale, les ventes auraient baissé sur iTunes et les majors gagneraient alors moins d’argent. De quoi se remémorer les paroles du patron visionnaire d’Apple, Steve Jobs : « Si le prix augmente, les clients se tourneront vers le téléchargement illégal et tout le monde aura perdu. » Soulignons toutefois que la suppression des DRM n’est qu’une expérimentation. Il n’est donc pas exclu de revoir un jour les DRM. La loi HADOPI à peine adoptée, un site voit le jour et promet un Pack Recours HADOPI (www.recours-hadopi.net).

HADOPI, une loi inapplicable ? La protection des droits d’auteur est une évidence même si à l’heure qu’il est, personne, dans aucun pays, n’a trouvé de solution au piratage grand public. Toujours est-il que la loi Création et Internet ne permet pas d’assurer que les internautes se précipiteront acheter films, logiciels et musique. Elle se heurte en plus à la législation européenne, ne tient pas compte des réalités technologiques et des contraintes techniques de mise en oeuvre de la riposte graduée, ainsi qu’à leurs coûts estimés aujourd’hui à plus de 200 millions d’euros par les FAI. Ajoutons à cela le référencement des offres légales imposé aux moteurs de recherche et le refus de repenser un système économique éprouvé et inadapté au Web de la part de l’industrie audiovisuelle. Ce qui bloque la part de rémunération des artistes à environ 5 % du prix d’un album. Pour finir, s’il est clairement établi que cette loi est une expérimentation pouvant évoluer au titre de l’article L. 331-13-1 : « La HADOPI rend compte du développement de l’offre légale… Elle évalue, en outre, les expérimentations conduites dans le domaine des technologies de reconnaissance des contenus et de filtrage… Elle rend compte des principales évolutions constatées en la matière, notamment pour ce qui regarde l’efficacité de telles technologies, dans son rapport annuel… Elle identifie et étudie les pratiques permettant l’utilisation illicite des oeuvres et des objets protégés par un droit d’auteur ou par un droit voisin sur les réseaux de communications électroniques… propose, le cas

Dans son rapport annuel 2008, la CNIL (www.cnil.fr) fustige la loi HADOPI.

échéant, des solutions visant à remédier à ces pratiques. », on a rarement vu une administration se saborder et réclamer sa dissolution... Alors fallait il ne rien faire sous pretexte qu’il n’y a pas de bonne solution à un vrai probleme ? Le plus important dans cette loi est elle le message adressé à tous que le piratage d’oeuvres immaterielles n’est pas anodin et constitue un vol à part entière ? Ou que de nombreuses person-

nes risquent d’etre accusées à tort ? Toujours est il que ceux qui veulent vraiment pirater continueront à le faire sans grand risque mais ils constituent une minorité sans double tolérable pour les acteurs économiques. Chacun jugera en fonction de ses opinions et de sa conscience. Nul doute que le monde entier observera la France pour voir si ca marche et nul doute que nous observerons le reste du monde pour voir si quelqu’un trouve une meilleure solution !

“ La loi Création et Internet va encourager le vol d’adresses IP et le piratage des accès Wi-Fi ” Hardware Magazine

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Comprendre

Thomas Olivaux

bonnes raisons

de préférer le

PC assemblé au portable Si vous lisez nos magazines, vous ne vous posez pas la question du choix entre portables et PC assemblé. Ces engins lents et fermés n’ont rien pour nous séduire ou nous amuser. Mais et vos proches ? En tant que passionnés, vous êtes forcément sollicités pour vos conseils alors voici quelques arguments de plus ou moins bonne foi pour les convaincre ;)

Raison n° 1 : les performances

L

es PC fixes sont bien plus puissants que les portables, c’est évident ; malgré les progrès réalisés dans le monde des notebooks, TOUS les composants d’un PC assemblé sont plus rapides que ceux d’un portable ! Commençons par les processeurs. Certes, il existe des Core 2 sur des portables, des Penryn en 45 nm même, mais observez la fréquence maximale : 2,8 GHz pour le T9600, qui est l’un des premiers CPU à adopter le bus FSB1066. Sur nos PC fixes, ça fait longtemps que nous avons droit de grimper jusqu’à 3,33 GHz grâce au E8600 et que tous nos processeurs sont en FSB1333, sans oublier le FSB1600 du QX9770. Parlons-en, des puces quad core ! Très courantes sur les PC fixes, bientôt

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I Hardware Magazine

le standard même, elles débarquent à peine depuis l’été dernier sur les portables, le modèle le plus rapide étant cadencé à 2,53 GHz seulement, Fixe entrée de gamme Bureautique Internet Vidéo (HD) Creation graphique Jeux 1 280 Jeux 1 680 Jeux 1 920 Les perfs comparées, par usage

Fixe milieu de gamme

contre 3,2 GHz sur un PC assemblé. Faut-il en dire plus ? Pour la mémoire, c’est pareil ! L’immense majorité des portables est en DDR2-667 alors que Fixe haut de gamme

Portable entrée de gamme

Portable milieu de gamme

Portable haut de gamme


les PC assemblés de base sont passés en DDR2-800 au minimum. La DDR3 dans un portable ? Plus tard. La carte graphique est un composant clé qui intéressera tout particulièrement les joueurs. Les portables disposent grosso modo des mêmes générations que les PC assemblés mais, comme pour les processeurs, ce sont des modèles moins performants et sortis avec quelques mois

Bien qu’il existe un standard pour le format des cartes graphiques pour portable, MXM, vous ne pouvez pas upgrader votre notebook à ce niveau, aucune carte 3D ne se vend au détail.

de décalage. Actuellement, les cartes les plus puissantes vendues pour portables, comme la Mobility HD4870, valent à peine des modèles de milieu de gamme pour PC fixes, entre une HD4830 et une HD4850. Il est, certes, possible de faire du SLI ou du CrossFire pour avoir mieux, mais nous nous retrouvons alors avec des portables énormes, qui chauffent et dont le prix de vente explose. Dernier point clé qui illustre bien la différence de performances entre un PC fixe et un portable, il s’agit du disque dur. En effet, les modèles pour portables sont des 2,5», le plus souvent cadencés à 5 400 tours. Ces derniers sont atrocement lents pour accueillir un système d’exploitation, avec des temps d’accès de l’ordre de 16 ms quand le disque dur d’un PC classique à 7 200 tours tourne autour des 10 ms. Les 7 200 tours pour portables améliorent sensiblement les choses, mais sont loin de lutter avec

les disques durs de PC fixes, que nous trouvons de toute façon toujours trop lents. Heureusement, l’arrivée des SSD bouleverse cet ordre établi et replace le portable sur un pied d’égalité avec le PC assemblé sur ce point, mais ça ne résout pas encore le problème du stockage, les plus gros disques durs de portables étant d’une capacité de 500 Go.

Raison n° 2 : le confort Question confort, le PC fixe est largement mieux positionné que le PC portable. Les écrans de nos chers notebooks sont en général en 15,4» quand les plus grands d’entre eux (que l’on peut encore qualifier de portables) atteignent 17». Pire encore, leur résolution est le plus souvent très limitée. A de rares exceptions, on devra se contenter de 1 280 * 800 ou payer le prix fort… Pas super confortable pour surfer, encore moins pour travailler… Ça fait des années que cette taille a disparu sur PC, les tout premiers prix étant en 19» et sont peu à peu supplantés par les 22» ! Sur un PC neuf, c’est un 24» que nous achetons, qui offre une surface d’affichage nettement plus confortable.

Dans une belle tour PC, pas de problème de place, le matériel fonctionne au frais et en silence.

portables avec un clavier « gamer » qui propose des touches spéciales pour réaliser des combos maison ou des touches illuminées pour jouer dans le noir. Certes, nous pouvons brancher n’importe quel clavier USB sur ces machines mobiles mais la forme même du portable nous obligera en général alors à trop l’éloigner.

En ce qui concerne les périphériques de saisie, c’est exactement pareil. Avez-vous déjà tapé sur un portable et, surtout, utilisé un trackpad ? Si l’on peut se faire au clavier après quelques heures de pratique, le trackpad n’a pas d’autre rôle que celui du dépannage afin de pouvoir déplacer un curseur en toutes circonstances, mais quiconque utilise réellement un portable est obligé de rajouter une souris externe. A l’exception des portables les plus gros (17»), les claviers de portables n’ont pas de pavé numérique, pourtant bien pratique. Pour les joueurs, il n’existe pas de

Hardware Magazine

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Comprendre Petit prix

« Vraie carte graphique »

Portable

Portable

Portable

Fixe

Acer

Tech.Age

Toshiba

Tech.Age

Asus

Tech.Age

Modèle

Extensa 7630-643G32Mn

HM n° 41

Satellite P300-1GL

HM n° 41

W90VP-UZ003K

HM n° 41

Processeur

Core 2 Duo T6400 (2 GHz)

Pentium Dual Core E5200 (2,5 GHz)

Core 2 Duo T6400 (2 GHz)

Core 2 Duo E8400 (3 GHz)

Core 2 Duo T9400 (2,53 GHz)

Core i7 920 (2,66 GHz)

Mémoire

3 Go DDR2-667

4 Go DDR2-800

4 Go DDR2-667

4 Go DDR2-800

6 Go DDR2-667

6 Go DDR31600

Carte graphique

Intel intégrée

GeForce 9300 intégrée

Mobility Radeon HD 3650 512 Mo

Radeon HD4770 512 Mo

2 x Mobility Radeon HD4870

Radeon HD4870 X2

1 Gbps + Wi-Fi 802.11n

1 Gbps

1 Gbps + Wi-Fi 802.11n

1 Gbps

1 Gbps + Wi-Fi 802.11n

1 Gbps + Wi-Fi 802.11n

Stockage

320 Go 5 400 tours

500 Go 7 200 tours

320 Go 5 400 tours

1 To 7 200 tours

640 Go 7 200 tours

300 Go 10 000 tours + 2 To 5 400 tours

Ecran

17” 1 440 x 900

19” 1 280 x 1 024

17” 1 440 x 900

22” 1 680 x 1 050

18,4” 1 920 x 1 200

24” 1 920 x 1 200

640 euros

490 euros

785 euros

760 euros

2 230 euros

2 100 euros

Prix

Enfin, si les portables les plus modestes sont particulièrement silencieux, nous ne pouvons pas en dire autant des modèles performants. Tant que le ventilateur du processeur/carte graphique d’un portable ne tourne pas, rien à dire, mais dès qu’il s’excite, ce petit bruit de souffle aigu devient insupportable. Il suffit que vous utilisiez de temps en temps votre portable sur votre lit pour qu’il absorbe un maximum de poussière et que ledit ventilateur tourne en permanence. Dans une tour assemblée, la place ne manque pas pour installer plusieurs ventilateurs très silencieux.

Raison n° 3 : le prix Nous entendons tout le monde s’extasier sur le prix des portables, qui a incroyablement chuté en quelques années. Cette baisse est réelle… mais les portables sont toujours plus chers que les PC assemblés ! Il y a, certes, des notebooks d’entrée de gamme entre 400 et 500 euros, mais ceux-ci se contentent de processeurs terriblement lents (Celeron) et d’un disque dur immonde quand un PC fixe de même tarif offre un dual core, un vrai disque dur et au moins un écran de 19». En milieu de gamme et en haut de gamme, c’est pire encore ! Dès que l’on cherche de la puissance sur un portable (CPU et carte graphique), les prix s’enflamment nettement plus vite que sur un PC assemblé. Voici un petit tableau permettant de comparer trois configurations types d’entrée, de milieu et de haut de gamme. Fair-play, nous avons ajouté aux PC assemblés une licence Windows Vista Edition Familiale Premium OEM, celle-ci étant imposée sur les notebooks.

Raison n° 4 : le plaisir du montage et le choix des composants Si nous aimons les PC fixes, ça n’est pas pour les acheter tout faits ! Eh oui, le montage fait partie du plaisir ; le choix des composants, le passage des câbles, l’optimisation des flux

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Performances

Fixe

Marque

Réseau

Un PC assemblé s’apprécie aussi de l’intérieur !

Fixe

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Malgré d’importants progrès réalisés, les disques durs pour portables sont largement moins rapides que les disques pour PC fixe, une vraie bride.

d’air sont autant de sources de satisfaction qu’une machine de marque toute faite, comme les portables, ne peut pas égaler. Un portable ne s’apprécie que de l’extérieur. Sur un PC assemblé, la robe compte aussi, c’est pourquoi nous prenons tant de temps et de plaisir à choisir notre boîtier, mais nous adorons également l’intérieur, la beauté d’un beau ventirad CPU ou d’une carte graphique nous parle. Nous observons les ventilateurs tourner, les diodes clignoter, ressentons la machine vivre. Un portable, à part le bruit pénible du tout petit ventilateur, ne provoque aucune émotion. Ca ne sera pas l’argument le plus facile à vendre à votre cousine/oncle


Les processeurs mobile comme ce Core 2 Duo sont un peu moins performants que leurs homologues pour PC fixes.

nombreux notebooks), le disque dur aussi (il n’y a généralement qu’un seul emplacement)… et c’est tout ! Si vous êtes prêt à perdre votre garantie, vous pouvez éventuellement upgrader le processeur, mais ne rêvez pas d’une carte graphique plus puissante. Décidément, le PC assemblé en offre des avantages ! un peu agé qui rétorqueront qu’au moins un portable n’a pas de fils… Pour les fils, ce point est tellement anti WAF (woman acceptance factor) que pour être honnêtes, nous n’avons pas tellement d’arguments… Mais pour tout être influencé par la testostérone, montrez lui donc un beau ventirad Thermalright True Copper ou une fringuante carte mère ROG mais surtout un beau boitier bien viril, ca devrait marcher…

Raison n° 5 : l’upgrade et l’overclocking Si nous apprécions tant le PC fixe assemblé, c’est qu’il offre une totale modularité. Libre à vous de booster les performances de tel ou tel composant, tout est possible. Vous pouvez changer le processeur, la mémoire, la carte graphique et pourquoi pas même la carte mère, bref, tout. Dans un ordinateur portable, c’est nettement plus limité ! La mémoire est upgradable (en quantité limitée, 4 Go max sur de

Et l’overclocking alors !? Finalité d’upgrade pour certains, véritable passion pour d’autres, c’est devenu un sport pratiqué par de nombreux adeptes sur PC… assemblés ! En effet, impossible d’overclocker un portable. Les BIOS ne permettent aucun ajustement et, sauf à tout démonter pour repérer le modèle d’un clockgen et espérer trouver un logiciel pour le piloter, impossible de s’en sortir sous Windows. Pour les cartes graphiques, ça n’est pas mieux. L’overclocking est désactivé dans les pilotes et, si vous trouvez un logiciel comme RivaTuner pour y parvenir, vous serez immédiatement ramené sur terre par l’instabilité tant le refroidissement est limité dans ces machines. Notre dernier essai en date ? Overclocker la carte graphique d’un Toshiba P300, une Radeon HD3650 Mobility. Si le GPU à accepter de grimper de 10 pauvres MHz, le fait de toucher à la mémoire faisait planter immédiatement la machine ! A bon entendeur…

Raison n° 6 : en cas de panne Quand, par malchance, un composant de votre ordinateur tombe en panne… il est assez facile à diagnostiquer et il suffit de le remplacer pour retrouver une machine 100 % opérationnelle. Si votre portable tombe en panne, il n’y a que deux cas de figure qui ne sont pas séduisants l’un et l’autre : soit la machine est sous garantie et vous devez l’envoyer chez le constructeur, vous n’avez donc plus du tout d’ordinateur durant ce laps de temps, soit elle n’est plus sous garantie et il y a de fortes chances pour que le composant HS ne soit pas remplaçable. Si c’est la carte mère ou la dalle de l’écran, vous êtes bon pour jeter votre notebook à la poubelle !

Le portable, seulement un PC de complément Parti pris cet article ? Sans doute un peu. Quoi qu’il en soit, nous sommes intimement convaincus que le portable ne mérite pas la part de marché énorme qu’il occupe aujourd’hui. Pour nous autres passionnés, comment s’éclater sur une machine « peu » performante, sur laquelle l’on ne peut rien changer ou presque ? Mais même l’utilisateur lambda changerait vite d’avis s’il avait plus souvent l’occasion d’essayer le confort et la puissance d’un PC de bureau. Les notebooks sont d’excellentes machines de complément, pas pour les utiliser en ordinateur principal mais pour étendre sa passion sur son lieu de vacances, montrer des photos en famille ou échanger des fichiers avec des amis. Pour être honnête, chacun, ici, à la rédaction, a son portable. Ultraportable (12») pour les uns, portable costaud (17») pour les autres, mais aucun d’entre nous ne pourrait se passer plus de quelques heures d’un vrai PC :)

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Comprendre

Un bloc certifié 80 Plus offre au minimum un rendement de 80 % à 20, 50 et 100 % de charge.

la norme

utile… Forgeron

Des labels, des awards, il en existe une flopée et ils sont nombreux à fleurir sur les emballages de nos chers produits informatiques. Beaucoup sont cependant fumeux et ne reflètent pas une réalité technique mais bien une réalité marketing pour faire vendre. Il en existe malgré tout un qui est à mille lieues de ce battage commercial et qui apporte un véritable avantage pour le produit qui l’arbore. Il s’agit du label 80 Plus qui concerne le secteur des alimentations !

A

vant l’arrivée de la norme 80 Plus, le monde des alimentations était un marché obscur où n’importe qui vendait un peu n’importe quoi. Evidemment, certaines marques vendaient de bons blocs à l’image de Fortron, de Seasonic ou encore d’Antec qui commercialisait des blocs True Power fabriqués par CWT (Channel Well Technology). A l’époque, la principale préoccupation des fabricants et des consommateurs était d’avoir une alimentation stable au niveau des tensions. Il n’y avait alors que très peu de considérations pour le rendement. Il en a résulté des blocs stables comme les True Power d’Antec mais qui chauffaient consi-

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dérablement, preuve d’un rendement médiocre. L’initiative de la société Ecos de mettre au point un standard, la norme 80 Plus, permettant de classer les blocs selon leur rendement énergétique a complètement révolutionné le secteur des alimentations et a sonné le glas de l’anarchie qui régnait dans le secteur. Car le monde des alimentations est particulier dans le sens où il n’existe que quelques fabricants, en comparaison du nombre de marques commerciales. La plupart des marques se contentent, en effet, d’apposer une étiquette sur des blocs qu’elles ne fabriquent pas et ne conçoivent pas. C’est, par conséquent, un marché juteux où les marges

sont énormes. L’arrivée de 80 Plus a quelque peu mis de l’ordre dans ce capharnaüm, de nombreux fabricants ayant décidé d’adopter les fondements de ce programme qui n’est pourtant pas obligatoire. Résultat, le programme s’est développé à une vitesse qui a surpris ses fondateurs puisqu’il n’a été présenté qu’en 2004, tandis que le premier bloc satisfaisant aux exigences du programme n’a été validé qu’en 2005 ! Pourquoi cette rapidité ? Quels sont les enjeux de 80 Plus ? Est-ce du marketing ? Estce utile ? Comment sont testées les alimentations ? Autant de questions auxquelles nous allons répondre tout au long de ce dossier.


Le rendement : piqûre de rappel

L

e rendement (efficiency en anglais) est le rapport qui existe entre la puissance qui entre dans le bloc d’alimentation (le courant alternatif) et ce qui est effectivement délivré à l’ordinateur (le courant continu). Dans le meilleur des mondes, le rendement devrait être de 100 %, à savoir que tout ce qui rentre dans l’alimentation est délivré au PC. Mais les composants d’un bloc sont toujours perfectibles et lors du passage d’un courant, ils chauffent à cause de leur résistance électrique qui n’est pas égale à zéro. Il en résulte des pertes qui se dégagent sous forme de chaleur à dissiper, d’où la présence de radiateurs dans les blocs. Quand on dit qu’un bloc offre un rendement de 80 %, cela signifie en pratique que sur 100 W consommés à la prise murale, 80 W servent réellement à alimenter l’ordinateur, tandis que 20 W sont dissipés sous forme de chaleur. Si un bloc a un mauvais rendement de 70 %, ce sont 30 W qui sont dissipés et qui sont perdus pour vous. Imaginez

que votre configuration ait besoin de 300 W réels quand vous jouez, consommation constatée avec les cartes dernier cri. Avec un bloc offrant un rendement de 85 %, vous aurez besoin de tirer à la prise environ 353 W. Avec un bloc proposant un rendement de 70 %, ce sont 428 W qui seront nécessaires pour alimenter votre PC. La perte est donc de 75 W, perte que vous payez à votre société d’électricité et qui est consommée inutilement. Des études estiment que la consommation inutile due à l’utilisation d’alimentations

“ Un rendement élevé est la clé de voûte de toute bonne alimentation ! ” offrant un mauvais rendement équivaut à 3 à 4 % de la consommation globale mondiale d’électricité, ce qui représente un coût énergétique total de 8 à 11 milliards de dollars par an. Selon l’organisme 80 Plus, des blocs offrant un rendement de 80 % peuvent permettre de réduire cette perte à 1 ou 2 %, réduisant le coût de ce gaspillage électrique de 3,4 à 6,8 milliards de dollars par an.

Un bloc 80 Plus consomme moins de watts en entrée pour délivrer 100 W réels au PC qu’un bloc ne satisfaisant pas aux exigences du programme 80 Plus.

Au-delà de l’économie en électricité, un haut rendement a une influence directe sur d’autres paramètres comme la chaleur dégagée par l’alimentation. En effet, plus le rendement est élevé et plus le pourcentage de watts dissipés sous forme de chaleur sera faible. Comme la majorité des alimentations, pour ne pas dire toutes, régulent la vitesse du ventilateur sur la base d’une sonde de température positionnée au sein du bloc, cela a un impact sur le bruit généré par l’alimentation. La fiabilité sera aussi impactée car il est de notoriété publique que les composants électroniques n’aiment pas la chaleur. S’ils sont maintenus à des températures plus basses, leur durée de vie en sera d’autant augmentée. Dans une de ses brochures, 80

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Comprendre

nuisances sonores et durée de vie plus longue. Mais pourquoi tous les blocs n’ont-ils pas un rendement élevé si on y trouve tous ces avantages ? Parce que cela a un coût. Pour parvenir à un rendement élevé, il faut utiliser des composants de meilleure qualité, concevoir des designs électriques efficaces, ce qui nécessite de l’ingénierie et des coûts de fabrication plus élevés. Chaque fabricant souhaite souvent conserver des blocs d’entrée de gamme, ce qui explique que tous les blocs n’offrent pas des rendements élevés. Les grands OEM, comme Dell, furent d’abord réticents au programme 80 Plus avant de l’adopter, notamment grâce à la norme Energy Star 4.0.

Le programme 80 Plus : genèse et difficultés Plus estime que le risque de panne double à chaque augmentation de 10 °C des composants. Selon des études menées par Power Electronic Strategies, les blocs 80 Plus augmentent leur taux de fiabilité de plus de 40 % par rapport à des blocs dépourvus de PFC et n’offrant pas un rendement de 80 %. Pour résumer, le rendement est la clé de toute bonne alimentation : moins de consommation électrique, moins de chaleur dissipée, moins de

Ce programme est l’oeuvre de la société Ecos en collaboration avec l’EPRI (Electric Power Research Institute). Ecos est une société américaine employant 120 personnes et dont la mission est de permettre aux entreprises de réduire leur consommation d’énergie, leurs émissions polluantes en implémentant des pratiques plus en phase avec le respect de l’environnement. Le programme 80 Plus a été présenté en mars 2004, suite à des études d’Ecos qui ont mené au constat que la consommation de presque tous les PC de bureau et des PC faisant office de serveurs pouvait être réduite de 15 à 25 %, rien qu’en utilisant des blocs disposant d’un correcteur du facteur de puissance et affichant un rendement d’au moins 80 %. Le problème, au départ, a été d’intéresser les acteurs du secteur à cette norme qui, a priori, ne leur apportait rien et qui allait leur coûter de l’argent vu que produire un bloc 80 Plus revient plus cher. Ecos a alors eu l’idée de mettre en place des aides financières pour ceux qui participeraient au programme. Elles ont pris la forme d’un rabais reversé aux fabricants en fonction du nombre d’unités ou d’ordinateurs vendus avec un bloc certifié 80 Plus. Cela implique

de communiquer des informations sur les ventes effectuées afin de pouvoir vérifier que les rabais réclamés par les fabricants correspondent à des ventes réelles. Au départ, la réaction fut positive de la part des intégrateurs qui voyaient là la possibilité de faire valoir un argument marketing supplémentaire dans un marché très compétitif. Ils furent aussi moins réfractaires que les OEM à l’idée de partager des informations concernant les clients auxquels ils vendaient leurs produits. Les OEM, comme Dell, HP, IBM, ont été plus réticents car ils craignaient, à juste titre, de ne pas pouvoir obtenir suffisamment d’alimentations 80 Plus pour satisfaire leurs grosses commandes d’ordinateurs. Ils ne voulaient pas non plus communiquer des informations sur leurs clients qui auraient pu se retrouver dans les mains d’un concurrent. Ecos dut mettre au point des accords de confidentialité qui évacuaient ce problème. Mais ce n’est réellement qu’avec l’officialisation de la spécification Energy Star 4.0 de l’EPA (voir encadré) que ces grands

La crème des alimentations, réalisant un rendement de 90 % à 50 % de charge et de 87 % à 20 et 50 % de charge, a droit au label 80 Plus Gold.

“ Le programme 80 Plus prit de l’ampleur grâce à l’EPA et ses normes Energy Star imposant une alimentation offrant un rendement minimum de 80 % ” 98

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OEM se décidèrent à s’intéresser aux blocs 80 Plus, puisque l’ingrédient majeur de la version 4.0 était la présence d’un bloc d’alimentation offrant un rendement minimum de 80 %.

C’est quoi un bloc certifié 80 Plus ? Une alimentation 80 Plus est un bloc capable de fournir un rendement supérieur à 80 % à trois niveaux de charge : 20, 50 et 100 % de charge. Ce n’est pas à Ecos de contacter les fabricants pour valider un bloc, l’initiative est laissée aux fabricants de soumettre des blocs qui seront alors testés par l’organisme 80 Plus, en collaboration avec l’EPRI. A noter que ces tests sont facturés aux fabricants. Généra-

“ Le site 80plus.org peut être considéré comme un comparatif permanent d’alimentations de qualité ! ”

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Un bloc ayant réussi les tests de rendement avec succès a le droit d’arborer le logo 80 Plus.

lement, les tests sont effectués sur plusieurs exemplaires envoyés par le fabricant. Histoire de ne pas se limiter à des produits « préparés » pour les tests, il arrive fréquemment que des modèles du commerce soient achetés et testés afin de vérifier qu’il n’y a pas d’écarts trop élevés par rapport aux

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Comprendre

modèles soumis par le fabricant. Si c’est le cas, le label 80 Plus peut être annulé. Il existe également une procédure nommée « challenge ». Elle permet à un fabricant de remettre en cause le label 80 Plus obtenu par un concurrent. Dans ce cas, le bloc suspicieux est retesté. S’il s’avère qu’il mérite le label 80 Plus, le test doit être payé par le fabricant qui a demandé le challenge.

Pour chaque alimentation testée, le site 80plus.org publie un rapport détaillé accessible gratuitement.

La méthodologie de test utilisée par le programme 80 Plus est complète et tient compte de nombreux paramètres comme la vitesse du ventilateur. Il faut, en effet, savoir que ce dernier a une influence sur le rendement car des composants mieux refroidis produiront un meilleur rendement que des composants surchauffés. Ce protocole utilise bien évidemment des outils professionnels permettant de tester précisément le rendement. Les tests sont effectués dans une pièce maintenue à température constante, tandis que l’unité de test est évaluée sans refroidissement additionnel sur une surface ne conduisant pas la chaleur. Le bloc est d’abord chargé durant 15 min afin qu’il atteigne une température normale de fonctionnement, ce afin d’éviter les variations pouvant survenir à cause d’un test effectué à froid. Rien n’est laissé au hasard comme vous pouvez le constater.

80 Plus Gold, Silver et Bronze Face au succès rencontré par 80 Plus, le nombre de blocs ayant passé les tests avec succès est devenu très important avec, aujourd’hui, près de 1 400 modèles labellisés 80 Plus. Face à ce nombre, certains fabricants ont demandé à Ecos de prévoir une hiérarchisation des blocs 80 Plus afin de pouvoir mettre en valeur leurs modèles réalisant un rendement élevé. C’est comme cela que les labels 80 Plus Gold, Silver et Bronze ont vu le jour en plus du label 80 Plus originel. Ce dernier porte le nom de 80 Plus E-Stars 4.0 (pour Energy Star v 4.0, norme recommandant un bloc ayant un rendement de 80 %) ou Climate Savers 1. Il s’agit des blocs affichant un rendement de 80 % à 20, 50 et 100 % de charge. La catégorie 80 Plus Bronze requiert, quant à elle, 82 % de rendement à 20 et 100 % de charge et 85 % à 50 % de charge. Il s’agit de la catégorie d’alimentations recommandée par la norme Energy Star 5.0 (voir enca-

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Comprendre

80 Plus aux consommateurs, c’est de bonne guerre.

Les résultats des tests 80 Plus : une mine d’or

Sur le site 80plus.org, il est possible de calculer le gain financier qu’apportent des PC peu gourmands en électricité.

dré). Pour le Silver, ces chiffres passent à 85 % pour 20 et 100 % de charge et 88 % pour 50 % de charge. Enfin, le 80 Plus Gold est attribué aux alimentations offrant un rendement de 87 % à 20 et 100 % de charge et de 90 % à 50 % de charge. Il va de soi que ce dernier label est réservé à l’élite des alimentations

et qu’à l’heure de coucher ces lignes sur papier, moins de 30 blocs sur les 1 400 ont réussi à satisfaire les exigences édictées par 80plus.org. Evidemment, les fabricants font payer très cher le label

Les watts économisés grâce à une alimentation 80 Plus sont gaspillés par les cartes graphiques toujours plus gourmandes…

“ Les cartes graphiques et les processeurs de dernière génération consomment trop et entament quelque peu les efforts du programme 80 Plus ” 102

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80plus.org publie la liste de toutes les alimentations qui ont passé avec succès les tests de rendement. Cette liste n’est pas mise à jour en temps réel mais pour l’instant, on y dénombre 1 400 références. Elle est à consulter avant d’acheter un bloc car elle permet de vérifier que le bloc que vous convoitez est officiellement recensé comme répondant au programme 80 Plus. Il existe, en effet, quelques faussaires arborant sans vergogne le label 80 Plus mais jamais très longtemps car Ecos veille au grain. Lors du CeBIT, un fabricant présentait même honteusement un bloc soi-disant certifié 90 Plus, label qui n’existe pas. Pour chaque marque, vous avez accès à la liste complète des alimentations ayant satisfait aux exigences du protocole de test et pour chaque bloc, vous pouvez télécharger le rapport de test. Histoire d’illustrer un peu cet article, nous avons choisi de commenter le test de la Seasonic SS-550LT qui a obtenu le label 80 Plus Gold. Ce qui nous intéresse le plus, ce sont le tableau et les deux graphes situés en dessous. Le tableau reprend les valeurs de consommation en entrée et les watts réellement délivrés en sortie. Nous avons également droit aux valeurs de tension des lignes +12 V, -12 V, +5 V, +3,3 V et +5 Vsb. Le rendement est calculé en divisant les watts en sortie (output watts) par les watts en entrée (input watts). Le graphe intitulé Input and Ouput Power reprend l’évolution des watts consommés par le bloc et les watts effectivement délivrés. La partie coloriée en rouge constitue les watts consommés inutilement et dissipés sous forme de chaleur. Enfin, le dernier graphe nommé Efficiency of The Power Supply montre la courbe de rendement en fonction de la charge. Dans le cas de la Seasonic, la courbe est systématiquement au-delà des 85 % et est fort proche des 90 % la majorité du temps.


Ces fichiers sont librement accessibles et permettent de se faire une réelle idée du rendement des alimentations présentes sur le marché. Il s’agit d’une certaine manière d’un comparatif permanent d’alimentations bien que ce ne soit pas présenté de sorte à y naviguer aisément. On ne trouve pas non plus les nuisances sonores des blocs ni la chaleur dégagée. Interrogé sur ce point, Jason Boehlke de 80Plus nous a affirmé que ce n’était pas dans les intentions du programme de mesurer le bruit généré par le ventilateur, le but étant de se concentrer sur les qualités électriques des blocs d’alimentation.

en France est de 0,1211 euro par kWh (source : Observatoire de l’énergie), vous économiserez 10,30 euros par an par PC équipé d’un bloc 80 Plus. Cela peut paraître dérisoire pour un quidam mais il ne faut pas oublier tous les avantages d’un bon bloc d’alimentation et que nous avons déjà cités ci-avant. Pour une entreprise, les gains ne sont pas anodins. En partant du prix au

quelconques, ce qui a un impact direct sur la stabilité et la fiabilité des ordinateurs. Ces gains ne sont pas facilement chiffrables mais un taux de panne en baisse a un intérêt certain en évitant des pertes de productivité, en réduisant les interventions du personnel de maintenance, etc.

Les limitations et l’avenir

Quels sont les gains en pratique ? L’organisme 80 Plus avance quelques chiffres pour illustrer concrètement les bénéfices que l’on peut tirer d’un bloc offrant un rendement minimum de 80 %. Pour un PC de bureau, le gain est estimé à 85 kWh par an et à 300 kWh par serveur, toujours sur base annuelle. Lors de tâches sollicitant fortement le PC et lors desquelles l’alimentation est fortement chargée, le gain est de 16 W en moyenne pour un PC de bureau et de 34 W pour un serveur. En considérant que le prix TTC de l’électricité domestique

kWh de l’électricité à usage industriel de 0,0701 euro TTC, une société comportant 1 000 postes de travail épargne près de 6 000 euros annuellement. Si on considère une durée de vie de 4 ans par poste, cela fait un gain global de 24 000 euros, somme qui n’est plus négligeable. Au-delà de ce gain en consommation d’électricité, l’utilisation systématique de blocs 80 Plus réduit le besoin en systèmes de refroidissement surdimensionnés dans les salles de serveurs. La qualité du courant délivré est aussi meilleure qu’avec des blocs

Si le concept des alimentations 80 Plus est rempli d’avantages, il comprend malgré tout certaines limitations. Premièrement, les blocs sont testés à 20, 50 et 100 % de charge. Mais la majorité du temps, un PC fonctionne en idle, ce qui dans certains cas représente 20 % de charge mais certainement pas avec des blocs de forte puissance. Ensuite, pour les férus de hardware, un label 80 Plus est un atout mais ne nous révèle pas les nuisances sonores émises par le bloc, ce qui aurait été un plus indéniable. Mais le problème majeur que rencontre le programme 80 Plus est que la consommation des ordinateurs ne suit pas une courbe descendante. A la base, la société Ecos a mis au point ce concept afin de réduire la consommation électrique des ordinateurs. Si le but est incontestablement atteint, Geoff Wickes de la société Ecos, avec qui nous avons longuement discuté lors du CeBIT, déplore la consommation gargantues-

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Comprendre

Les normes Energy Star Energy Star est un programme américain mené conjointement par l’agence américaine de protection de l’environnement (mieux connue sous le nom EPA) et le département américain de l’énergie. Le but est de protéger l’environnement et de réduire les coûts énergétiques par le biais de produits économes en énergie. Pour y parvenir, Energy Star établit des normes dont une qui nous intéresse plus particulièrement : l’ « Energy Star Program Requirements for Computers » qui est récemment passée en version 5.0 et qui entrera en application à partir du 1er juillet 2009. Tout comme le programme 80 Plus, le but est d’édicter des règles de bonne conduite que devraient respecter les ordinateurs qu’ils soient de bureau, portables, serveurs ou encore les consoles de jeu. Si les normes édictées sont respectées, le produit peut arborer le logo Energy Star prouvant au consommateur que l’ordinateur en question l’assure de consommer le moins possible. La version 5.0 dit, par exemple, que les ordinateurs doivent utiliser un bloc d’alimentation offrant un rendement minimum de 85 % à 50 % de charge et de 82 % à 20 et 100 % de charge. Vous l’aurez compris, l’alimentation se doit d’être certifiée 80 Plus Bronze. Energy Star ne met pas tous les PC dans le même panier et les catégorise selon le nombre de coeurs du processeur, la quantité de mémoire, la présence d’une solution graphique intégrée ou encore d’un GPU possédant un frame buffer de plus de 128 bits. Pour chaque catégorie, le programme établit une consommation maximale annuelle baptisée TEC (Typical Energy Consumption). Par exemple, un PC de catégorie B (CPU dual core, au moins 2 Go de RAM) ne pourra pas consommer plus de 175 kWh par an. Sont aussi définis la consommation PC éteint, en veille mais aussi un pack de fonctionnalités que doit posséder un ordinateur, comme la possibilité par défaut de mettre en veille le PC au bout de 30 min d’inactivité, d’éteindre l’écran au bout de 15 min d’inactivité, etc. Bref, si vous achetez un PC complet, veillez à vérifier qu’il arbore le logo Energy Star, gage de consommation réduite par rapport à des PC ne respectant pas les normes édictées par l’EPA…

que des solutions graphiques produites par ATi et nVidia. Les derniers processeurs Intel Core i7 ou encore certains processeurs AMD Phenom ne sont pas non plus des exemples de produits économes en énergie. Il en résulte que la consommation de nos PC est en constante hausse, du moins pour les PC un tant soit peu évolués et incluant une carte graphique dédiée. Certes, il existe des initiatives comme les nVidia GeForce Green dépourvues de connecteurs d’alimentation auxiliaires car elles se contentent du courant fourni par le port PCI-Express, soit moins de 75 W. Mais cela ne suffit pas. De récents tests que nous avons menés nous ont montré que les GeForce GTX 275 et autres Radeon HD 4890 consomment

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plus que leurs devancières. M. Wickes nous a avoué ne pas savoir que faire pour faire prendre conscience à ces fabricants du gaspillage généré par leurs produits. Nous devons avouer, de notre côté, ne pas avoir non plus de solutions étant donné que ces constructeurs ont pour principal objectif d’offrir plus de performances que leurs concurrents. Cependant, tout n’est pas perdu puisque faire fonctionner des configurations avec ces produits avec un bloc 80 Plus permet tout de même de consommer moins qu’avec des blocs non certifiés 80 Plus. Ce que M. Wickes affirme c’est qu’en valeur absolue, le gain en consommation est nul voire négatif à cause de ces composants consommant toujours davantage.

Dans le futur, le programme 80 Plus compte s’attaquer à d’autres appareils que les PC et les serveurs comme les distributeurs automatiques, les machines à sous, les terminaux de vente, les caisses enregistreuses, les téléviseurs, les écrans, les consoles de jeu, etc. En gros, il s’agit de s’attaquer à tout ce qui comporte une alimentation et qui est largement répandu dans nos sociétés de consommation. 80 Plus continue également de collaborer avec l’EPA, notamment dans la mise au point des normes Energy Star qui viennent de passer en version 5.0. Ecos souhaite également élargir son champ de vision en évaluant le coût global des produits d’un point de vue énergétique incluant la fabrication et le recyclage.

Conclusion La norme 80 Plus est probablement ce qui est arrivé de mieux au monde du PC ces dernières années. Il s’agit, en effet, d’un des rares, sinon le seul programme qui est à des années-lumière du marketing fumeux. Il a particulièrement révolutionné le monde désorganisé des alimentations où on ne comptait plus les blocs mal conçus et vendus à prix d’or, en annonçant des spécifications toutes aussi farfelues les unes que les autres. On se rappellera de l’épisode des rails multiples pour le +12 V qui n’étaient pas, au final, une nécessité pour que le bloc fonctionne mieux. On passera aussi sous silence les blocs estampillés « Silent » et assimilés. Les labels 80 Plus ont permis de faire sortir du lot les alimentations bien conçues offrant un rendement supérieur à 80 % avec, à la clé, la garantie de posséder un bloc réduisant le gaspillage de watts, chauffant moins et logiquement faisant moins de bruit. Certes, il existe toujours sur le marché des alimentations no name mais si vous ne deviez retenir qu’une chose de notre dossier, c’est de ne plus jamais acheter autre chose qu’un bloc certifié 80 Plus, d’autant plus que de nos jours, ce label n’est plus l’apanage des coûteux blocs de forte puissance. En effet, on trouve désormais des alimentations de moins de 400 W ayant passé les tests 80 Plus. Pourquoi se priver finalement ?


W W W. B E - Q U I E T. F R

Nouveau round pour Ne se reposant jamais sur ses lauriers, be quiet! remonte sur le ring et vous invite à passer dans la catégorie professionnels. Avec la nouvelle génération Straight Power 80+, bénéficiez de plus de fiabilité, de qualité et de silence, à un prix raisonnable ! Choisissez be quiet! et gagnez le combat de la puissance maîtrisée !


Comparatif

PC tout EN

UN

Performances, upgrade, quelles sont leurs limites ? Sexy, les PC intégrés attirent forcément la curiosité des amateurs de beau matériel. Mais peut on un tant soit peu les bidouiller ? Sont-ils performants ? Evolutifs ? Beaucoup de questions auxquelles nous allons répondre en faisant le tour du marché et en mettant l’accent sur un point clé souvent mis de côté, la durée de vie technique de ces machines. pierre caillault

E

n 1998, Apple, à l’agonie, commercialisait un nouveau concept de machine : un écran intégrant les composants informatiques. A l’époque, on était sur du CRT et la machine était la première de la famille iMac. Le succès relatif permit à la Pomme de rebondir. Et pendant longtemps, Apple fut à peu près le seul sur ce créneau du « PC intégré ». Mais désormais, outre Apple, ce sont Sony et une ribambelle de Vaio et HP pour la partie PC qui occupent le terrain et Asus, MSI et Shuttle pour la partie nettop. Pour les premiers, il s’agit de

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profiter de composants puissants et peu calorifères modernes pour proposer des alternatives plus design au desktop ; pour les seconds, il s’agit de décliner le concept de netbook en version de bureau. Dans les deux cas, les concepts sont intéressants, novateurs, mais pas dépourvus de défauts. Dans les pages suivantes, nous faisons le tour de l’offre d’aujourd’hui. Nous vous proposons d’examiner chaque machine, d’en déterminer le ou les usages, les performances et surtout, les possibilités de bidouille.

Booster un PC intégré ? On ne se refait pas… ici, lorsqu’une machine nous arrive, elle passe obligatoirement sous le tournevis ; et à ceux qui nous font remarquer que démonter et bidouiller des machines complètes est idiot, nous rétorquons que ces dernières ne sont garanties que 1 an (ce qui, soit dit en passant, est totalement illégal, l’Europe ayant fixé une durée de garantie minimale de 2 ans… allègrement foulée aux pieds par l’ensemble de la distribution) et qu’à la vitesse d’évolution des technologies, un an, c’est long… passé


C

?

Asus

Eee Top ET1602 MSI

Wind Top AE1900

Sony

VAIO

Shuttle

X5000TA

ce délai, l’utilisateur sera certainement content de pouvoir booster son PC et de profiter encore un peu d’une machine viable et adaptée aux usages de son temps. D’où l’accent mis sur ces possibilités dans nos tests. Certaines machines s’upgradent plus facilement que d’autres. Celles-ci offrent donc une durée de vie et un potentiel a priori meilleurs. D’autres font l’impasse sur l’évolutivité, soit-elle minime, et perdent du coup une part de leur charme. Une part relativement importante sera donc donnée à cet aspect de la machine lors des tests de chaque PC.

beaucoup de limitations L’offre aujourd’hui n’est pas pléthorique mais l’émergence des nettops semble redonner un intérêt à ces formats peu banaux. Mais les gammes sont très diverses et à côté des Atom peu puissants, on trouve des configurations en Core 2 ou en Quad Core. Sur le papier, elles ont tout d’un vrai PC. Le hic vient en fait du format choisi. Si ces « écrans-PC » sont séduisants, leur conception impose des sacrifices. Certains utilisent des processeurs pour portables, d’autres des processeurs pour desktops. Aucun n’utilise des modules de DIMM mais ils optent pour la SODIMM

plus petite et la plupart n’utilise pas une carte graphique pour desktops, mais une carte mobile bien moins puissante. Pour couronner le tout, ce circuit est presque toujours soudé à la carte mère, rendant tout changement impossible. Dernier point gênant, les drivers mobiles restent encore souvent l’apanage des constructeurs. L’iMac intègre une GeForce ? Oui mais les drivers nVidia sont incompatibles avec l’iMac (même sous Windows) ; idem pour Sony. Dommage, car ni l’un ni l’autre ne proposent de pilotes récents gérant Cuda 2.0 par exemple, privant la machine d’une capacité intéressante dont elle est pourtant dotée. Alors jeter son PC pour passer sur un intégré ? Non ! A nos yeux, pour tout utilisateur un tant soit peu exigeant, rien ne permet de profiter aussi vite et aussi bien des dernières nouveautés que le desktop monté soimême. Dépendre du bon vouloir d’un constructeur est trop contraignant. Par contre, mettre un nettop dans sa cuisine ou dans son garage, utiliser un iMac like au bureau… pourquoi pas. Entrons dans le détail.

Apple

Imac

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Comparatif L’imac reste de loin l’ordinateur intégré le plus fin et le plus élégant

Apple iMac 24 pouces

5

e

L’imac est aussi l’ordinateur le plus complexe à démonter : il faut passer par la dalle LCD pour trouver des composants montés « à l’envers », face au fond du Mac et non face à l’utilisateur. Changer autre chose que la mémoire est une mission périlleuse.

génération d’iMac, cette famille a vu le jour mi-2006. Aujourd’hui encore, c’est la machine au design le plus abouti. Ses concurrents PC, que nous désosserons plus loin, n’en ont pas l’allure, même si ces derniers font plus parler la poudre que la machine d’Apple. Grosse nouveauté pour cette cuvée 2009, l’adoption d’un chipset nVidia 9400M qui fait de cet iMac une sorte de gros « Ion », un peu comme le Mac Mini. Très intéressant pour les amateurs de films HD ce chipset… sauf que chez Apple, on continue à bouder le lecteur BluRay et que sous Windows, les pilotes fournis par Apple ne permettent pas d’utiliser l’accélération matérielle du 9400M pour lire de la HD. A quoi bon alors utiliser un tel chipset… Mystère. Les configurations plus musclées utilisent des GeForce GT 120 ou GT 130, soit l’entrée de gamme nVidia, et de fausses nouveautés puisque ces puces sont des renommages des anciennes générations (respectivement des GeForce 9500 et 9600). Pas glorieux. Une version de l’iMac en Radeon HD4850 devrait toutefois sortir ; on est loin de la panacée, mais c’est toujours bien mieux que les GT1xx de nVidia. Notons, au passage, toute la difficulté rencontrée

par l’acheteur potentiel lorsqu’il cherche à savoir ce qu’il achète : les fiches techniques d’Apple sont incroyablement peu précises et le client n’a le droit qu’à une fréquence pour identifier son CPU ; presque rien sur la mémoire, ni sur le chipset quand on choisit une machine avec une carte graphique dédiée. Pour le client Apple, c’est peut-être une habitude… pour nous, c’est encore un frein. Par contre, il semble qu’Intel se soit pris d’amour fou pour Apple qui semble bénéficier des dernières nouveautés de la marque en avant-première. En l’occurrence, le mystérieux processeur 3,06 GHz à 6 Mo de cache utilisé dans le plus gros iMac est un T9900 (core Penryn en 45 nm) encore gratifié d’un « A venir » sur le site d’Intel.

Usage Si l’iMac 24 pouces à 3,06 GHz à 2 099 euros nous paraît indécent (pour ce prix, vous pouvez avoir un PC d’une puissance colossale et pas forcément moche), la version 20 pouces en nVidia 9400M à 1 099 euros fait une jolie machine d’appoint esthétique et agréable. On peut le mettre dans une chambre, par exemple, et s’en servir pour la bureautique ou pour regarder des films (notons, au passage, qu’il faut maintenant ajouter 19 euros pour avoir la télécommande Apple qui était offerte sur les générations précédentes…).

Evolutivité Par défaut, l’iMac ne permet de modifier que la mémoire. Une petite trappe située sous l’écran donne accès aux modules de SODIMM DDR2 ou 3 selon la génération. C’est assez peu. Mais même si la manoeuvre n’est pas simple, il est possible d’ouvrir la bête. Et là, on se rend compte de ce qui fait vraiment le prix d’un iMac : l’intégration. Contrairement à ce qui se passe sur PC, on rentre dans un iMac par l’avant, par l’écran. A l’aide de ventouses, il faut

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ôter le panneau de protection en verre pour dévoiler un lot de vis Torx cachées derrière la bande noire de l’écran. Une fois dévissées, on peut enlever la dalle LCD et accéder aux composants. Et là, c’est un peu le bide pour qui veut upgrader son Mac. On pourra changer le disque dur… et c’est à peu près tout. Trouver un CPU mobile dans le commerce est devenu ardu ; le reste est inamovible. Bref, upgrade zéro… vous êtes prévenu.

Performances En termes de performances, l’iMac propose un niveau correct. Mais le PCiste trouvera facilement plus puissant. Les performances graphiques sont en retrait, mais après tout, on n’achète pas un Mac pour jouer. Côté processeur, les Penryn sont bons, mais largués par les Core i7 ; « oui mais dans un iMac, c’est du processeur mobile ». Alors autant attendre un peu la rentrée scolaire qui devrait voir poindre les Clarksfield, la déclinaison mobile des Nehalem (Core i7) et qui devrait vite surclasser les Penryn mobiles. Bref, il semble que cette génération d’iMac n’ait au mieux que quatre à cinq mois d’espérance de vie avant un changement radical d’architecture. Peut-être est-il urgent d’attendre ?

Fiche technique • iMac 24 pouces (de 1099€ à 2099€) Intel Core 2 Duo de 2,66 à 3,06 GHz /2 ou 4 Go DDR3 1066 MHz / HDD de 320 Go 7200 rpm à 1 To 7200 rpm / carte graphique de l’intégré au 9400M à la Radeon HD4850 en option ou Nvidia GT130 / Bluetooth / WiFi N / Gigabit Ethernet / webcam / graveur DVD / 520x569x207mm / 11,5 Kg design incomparable, intégration remarquable performances évolutivité.


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Comparatif Vaio LV, un hybride mi PC - mi TV

Sony VAIO

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our ce dossier, Sony nous a prêté deux machines de gammes distinctes. Un RT, le fleuron de la marque et un LV, plus grand public et multimédia. Sur le site du constructeur, ces PC sont répertoriés dans les « PC de salon ». Et ils en ont les arguments. Leur design est très réussi, même si leur look fait plus massif que celui de l’iMac. Mais à la décharge de Sony, ces machines ont fait des choix technologiques qui nous parlent plus que ceux d’Apple. Bien qu’appartenant à deux gammes différentes, elles partagent pourtant une base technique commune. Pour ces deux « tout-en-un », Sony a mixé processeur et chipset pour desktops et disques durs 3,5 pouces et composants mobiles (carte graphique, mémoire). Et l’équipement par défaut est incomparablement meilleur que celui d’Apple. Commençons par le plus gros, la série RT. Attention, on parle ici d’une machine à 2 600 euros. Pour ce prix, on a droit à un Q9400 couplé à un chipset Intel P43 et à 4 Go de DDR2 800 (en SODIMM). L’écran est un énorme 25,5 pouces en 1 920 x 1 200. Le meilleur est certainement l’ensemble RAID 0 de

Le Vaio RT, un PC intégré de près de 20 Kg.

Aucune mention dans la fiche technique, mais les Vaio RT ont une puce Pixelworks pour optimiser la qualité de l’image… comme sur les TV LCD.

Le Vaio LV ouvert : les deux seuls ports SoDimm sont peuplés ; seul le disque dur et le CPU sera changeable. On constate que le système de refroidissement n’est pas aussi imposant que sur le RT.

deux 500 Go qui dépote un bon 145 Mo/s en lecture sous HD Tune. Et pour une fois, un PC de marque permet quelques bidouilles. Les plus officielles concernent les disques durs facilement accessibles et remplaçables sans problème (on peut envisager 2 x 1 To en RAID ou deux Velociraptor et un gros NAS sur le réseau, etc.). Idem pour la mémoire puisque deux connecteurs SODIMM sont libres et permettent de gérer quatre autres gigaoctets de DDR2. L’ensemble est cohérent. Seule la partie graphique fait frémir : malgré les descriptions dithyrambiques du site de Sony, la 9600M GT est (pour un desktop) poussive et là encore, il faudra attendre que le constructeur publie des pilotes plus récents, les 185 officiels de nVidia ne s’installant pas sur ce PC… donc pas de

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Cuda 2.2, à supposer que la 9600M GT ait un quelconque intérêt dans ce domaine. Mais en ouvrant le capot, on tombe sur un composant dont Sony ne dit mot : une puce de traitement d’image Pixelworks habituellement réservée aux TV LCD (pour la gestion des interfaces, le désentrelacement, etc.). Excellente surprise donc pour cette grosse machine, upgradable un peu, bourrée d’entrées, sorties (on a même une entrée HDMI pour brancher sa PS3 sur

le PC, par exemple !) On tombe donc vite sous le charme… puis le prix vous revient en pleine poire : 2 600 euros. Et pas l’ombre d’un Core i7 là-dedans, et une carte graphique asthmatique. Bref, ça refroidit. Certes, à ce prix, on a une machine beaucoup plus puissante que le plus gros iMac et seulement 30 % plus chère. Mais là encore, dans ces gammes de prix, on monte un desktop magnifique et incroyablement puissant (Core i7, DDR3 et vraies cartes graphiques). Avantage assembleur, encore une fois. L’autre machine, la série LV, reprend grosso modo la même base et se positionne pile en face du plus gros iMac : 2 000 euros. Mais pour le prix, on a bien mieux que chez Apple ! Le tuner DVB-T avec télécommande est de rigueur et le processeur est un bon E8400. Là encore,


Le Vaio RT ouvert… impressionnant. On voit les deux slots So Dimm libres et sous la puce Pixelworks, on trouve deux connecteurs mini PCI-E libres. Sur la gauche sur PCB jaune, l’alimentation avec deux condensateurs gros comme des Kiwis ! La partie vide au centre accueille le système audio fixé à la plaque arrière.

Fiche technique

Entrée et sortie HDMI… comme sur une TV !

le talon d’Achille s’appelle GeForce 9600M GT (qui soit dit en passant est identique à la GT 130). Mais si vous comptez mettre 2 000 euros dans un « tout-en-un », choisissez Sony plutôt qu’Apple, l’équipement est bien meilleur.

Usage Dans un salon, ces machines sont pratiques. Certes, ça reste des jouets luxueux. Mais l’ensemble est riche d’interfaces et très polyvalent. L’entrée HDMI est un gros plus, tout comme les entrées vidéo analogiques. Seul le jeu reste un tabou chez Sony.

Evolutivité C’est le gros plus de Sony. La plus bidouillable est la série RT dont on pourra facilement booster la partie stockage ou la mémoire. Le processeur lui

aussi peut se changer facilement et la carte mère réserve deux ports miniPCIExpress libres. Pour couronner le tout, l’ensemble est très facile à démonter et facile d’accès. Bref, au bout d’un an, autant ne pas se priver ! La série LV, quant à elle, est moins évolutive… mais tout de même : si la mémoire est intégralement peuplée, on peut rajouter un second disque dur dans le logement libre prévu. Démontez la trappe, un rack SATA apparaît. Souci du détail, il est équipé de rondelles caoutchoutées pour limiter les vibrations. Pas mal. Là aussi, le CPU est changeable facilement et un passage en quad core pourra faire du bien.

Performances On l’a vu, les cartes graphiques choisies par Sony ne sont pas au niveau du reste de la machine. Les processeurs Intel font bien leur boulot et la grappe RAID du modèle haut de gamme est un régal. Concrètement, pour le prix, si vous cherchez de la performance, montez-vous votre PC vous-même. Si, par contre, vous êtes sur le point d’acheter un « tout-en-un », alors préférez Sony à Apple, leurs machines sont très nettement meilleures. Là encore, on regrette de ne pas trouver de Core i7 dans de telles configurations… ce qui, au final, nous conduit à la même retenue que pour l’iMac : quelle est l’espérance de

• Vaio RT Core 2 quad Q9400 / 4 Go DDR2 800 MHz / Intel P43 + ICH10R / 2x500 Go 7200 rpm en RAID 0 / Ecran 25,5 pouces (1920x1200) / GeForce 9600M GT / Lecteur-graveur BluRay / Gigabit LAN / Bluetooth / WiFi N / 5xUSB / ES audio / ES HDMI / Fire Wire / Xpress card 34 mm / lecteur de cartes / webcam / 439x662x235.5mm / 18 Kg Windows Vista Ultimate (32 bit) Connectique puissance (pour un intégré) graveur BR possibilités d’extension prix processeur « ancien » carte graphique • Vaio LV Core 2 duo E8400 / 4 Go DDR2 800 MHz / Intel P43 + ICH10 / 500 Go 7200 rpm / Ecran 24 pouces (1920x1200) / GeForce 9600M GT / Lecteur-graveur BluRay / Gigabit LAN / Bluetooth / WiFi N / 5xUSB / ES audio / ES HDMI / Fire Wire / Tuner TV / Xpress card 34 mm / lecteur de cartes / webcam / 439x662x235.5mm / 18 Kg / Windows Vista Ultimate (32 bit) tuner TV graveur BR connectique carte graphique

vie d’une machine utilisant une architecture déjà dépassée ? Sachant que le plus gros des Core 2 Quad est au niveau du plus petit des Core i7, la plus grosse upgrade possible sur ces machines ne suffirait pas à les rendre aussi performantes qu’une petite configuration en Nehalem… Il est donc encore une fois conseillé d’attendre (ou de préférer le desktop classique). Les deux disques durs du RT sont facilement accessibles.

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Comparatif

L’eeetop existe en blanc ou en noir.

Asus Eee Top ET1602

S

i les « tout-en-un » classiques nous laissent un peu perplexe, il en va, en revanche, différemment pour les nettops. Ces derniers sont bien plus novateurs, malgré un manque de puissance flagrant, bien plus fun et parfaits en petites machines d’appoint. Commençons par le premier venu, l’Eee Top d’Asus. Techniquement, l’Eee Top est un Eee PC sans batterie. Ni plus ni moins. Même processeur, même chipset (dommage… doit-on encore dire tout le mal que l’on pense du vieux chipset Intel 945 ?). Mais la gosse différence est l’utilisation d’une dalle de 15,6 pouces tactile. Et ça change tout ! Pilotage au doigt via une interface maison faite de grosses icônes… c’est ludique, facile, efficace. Bref, on tombe vite dedans. Et les petits détails continuent à séduire : le clavier livré est extra : ses touches sont similaires à celles des nouveaux portables (comme celles d’un Mac Book ou d’un Vaio) et il intègre un gros stylet encastré pour piloter l’écran. Dans les manquements, on peut signaler l’absence d’un lecteur optique qui peut manquer… mais à nos yeux, pas franchement, comme nous le verrons

un peu plus loin. L’écran tactile est bon, réactif, et pas trop opaque comme chez Shuttle. Et lorsque l’on ouvre la coque, on tombe sur une machine à la qualité de fabrication exemplaire. Comme quoi low cost ne rime pas toujours avec pourri. Low cost ? Hmmm… depuis qu’Asus a baissé le prix de la machine sous les 500 euros, oui. Au lancement, elle était à 550 euros, ce qui était franchement trop pour un portable sans batterie ! A moins de 500 euros, on ne sera pas déçu.

Fiche technique • EEEtop ET1602 (490€) Atom N270 / 1 Go DDR2 667 MHz / Intel 945GSE + ICH7 / 160 Go 5400 rpm HDD / Ecran tactile 15,6 pouces (1366x768) / Gigabit LAN / WiFi N / 6xUSB / ES audio / lecteur de cartes / webcam / Windows XP. Joli pas cher écran tactile efficace interface ludique et pratique vraiment pas puissant écran pas multitouch

Usage Ce type de petites machines ne consomme rien (40 W avec le vent dans le dos… moins qu’une ampoule électrique !) et pourra satisfaire tous les délires de geek : installation dans le garage pour avoir un PC en bricolant, installation dans la cuisine pour que madame ne vous casse plus les pieds avec le dernier frigo « X » avec écran LCD intégré, ou même fixation dans les WC pour regarder un bout de film ou surfer tranquillement. Bref, c’est un petit PC en plus, un rajout sur le réseau domestique qui rend l’absence d’un lecteur

optique pardonnable et l’utilisation de Gigabit Ethernet et de Wi-Fi N bien plus précieux ! Par contre, en machine principale… non. L’Atom est décidément bien trop poussif pour être polyvalent.

Evolutivité Un nettop est aussi peu évolutif qu’un netbook mais ici, on pourra remplacer le disque dur et booster la mémoire. Ce qui est déjà pas mal. Le processeur est soudé à la carte mère… aucun espoir de ce côté-là. Par contre, il semble qu’Asus ait déjà prévu de faire évoluer sa plateforme car la carte mère comporte des emplacements vides prêts à accueillir un chip et des puces mémoire… une carte graphique ? L’avenir nous le dira… certainement bien vite.

Performances Les performances sont en tout point celles d’un Eee PC. Normal. Ce qui veut dire que vous trouverez vite les limites de ces petites machines. Surfer, envoyer des mails, travailler… oui. Regarder un DivX aussi. Mais lui demander plus est risqué. Même du 720p ne passe que difficilement. Vivement les versions en GN40 en remplacement de ce 945 cauchemardesque ! Assemblage propre, PCB prêt à accueillir des extensions (chip graphique avec sa mémoire en haut à droite ?), l’EEETop laisse accès à la Ram, au disque dur et à la carte WiFi.

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Comparatif Le Wind AE1900 intègre un écran 18 pouces et un lecteur optique. Mais à 600€,il reste bien trop cher.

MSI Wind Top AE1900

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omme depuis le début de l’Atom, MSI et Asus se livrent une concurrence débridée. A l’Eee Top, MSI répond par le Wind Top AE1900. La machine partage sa base Atom, mais préfère ici la version 230, spécifique aux nettops au lieu de la N270 d’Asus. Dans les faits, ça ne change rien… le 230 est censé consommer un pouième plus, mais comme de toute façon, le gros de la consommation est dû à l’abominable chipset i945 (vous avez compris à quel point nous détestons ce chipset, non ?), la différence ne se voit pas. Même au wattmètre… on reste sur des consommations de l’ordre de 40 W, ridiculement faibles. La grosse différence est que MSI a choisi une dalle LCD bien plus grande : 18,5 pouces en WXGA. La machine est donc sensiblement plus grande. Et le pilotage de l’interface MSI au doigt est du coup très simple. Mais a contrario, 1 366 x 768 pixels sur une dalle aussi grande, c’est peu ; l’affichage aurait pu gagner en finesse en montant un peu en résolution. Autre différence notable : MSI intègre un lecteur optique. Les deux machines sont donc sensiblement différentes. Le seul vrai gros hic avec ce Wind Top est son prix. MSI s’est visiblement enflammé en bouclant ses roadmaps et le prix annoncé avoisinant les 600 euros nous semble simplement délirant. Vouloir faire de la marge est légitime… à ce point, c’est indécent. En usine, la différence de prix entre une dalle 15 pouces et une 18,5 est minime (à peu près 15 $), et un lecteur optique ne coûte plus rien. Il n’y a donc pas de quoi justifier les 100 euros d’écart avec l’Eee Top. D’autant que MSI a fait des choix plus économiques dans l’intégration, comme nous allons le voir plus loin.

Fiche technique

La mémoire du Wind Nettop est soudée au PCB, et les ports SoDimm ne sont pas présents. Aucune extension de mémoire ne sera donc tolérée.

Evolutivité Un nettop n’est habituellement pas évolutif… mais là, c’est pire. Modérons toutefois notre jugement : nous avons travaillé sur un prototype et non sur un modèle final. Mais il y a peu de chance que le modèle final soit pourvu des emplacements SODIMM dont le prototype est dépourvu. Eh oui, ici les puces mémoire sont soudées sur le PCB, sans la moindre possibilité d’upgrade. C’est 1 Go, et basta. C’est un peu sec. Par contre, les fils dans tous les sens sur la photo sont typiques du prototype et on peut penser que l’assemblage sera plus soigné sur les modèles commerciaux.

Performances Là encore, l’Atom est à la hauteur de sa faiblesse et n’est pas aidé par le 945.

• Windtop AE1900 (590€) Atom 230 / 1 Go DDR2 533 MHz / Intel 945GC + ICH7 / 160 Go 5400 rpm HDD / Ecran tactile 18,5 pouces (1366x768) / Gigabit LAN / WiFi N / Graveur DVD / 4xUSB / ES audio / lecteur de cartes / webcam / 476 x 365 x 49mm / Windows XP. taille de l’écran lecteur optique interface tactile ludique et efficace prix

MSI a doté son nettop d’une interface tactile à grosses icones particulièrement réussie et agréable à utiliser.

La vidéo, oui, mais en DivX. Le 720p ne passe que trop difficilement et le 945 n’aide en rien. Vivement là encore l’arrivée des nouveaux chipsets Intel qu’on en finit plus d’attendre !

Usage Malgré le lecteur optique et la grande dalle LCD, on reste sur un usage nettop : un délire pour geeks et en aucun cas une machine principale (sauf pour un enfant éventuellement). Reste le problème du prix qui rend ce « délire de geek » un peu onéreux.

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Ne vous fiez pas aux fils dans tous les sens… nous avons travaillé sur un pur prototype. L’assemblage des modèles finaux sera certainement bon.


Shuttle X5000TA

C

’était la plus attendue des machines de notre dossier. Le Shuttle X50 ne nous a pas déçu. Il propose un look soigné, fin, élégant. Originalité, il intègre un Atom 330 dual core qui aide un peu à pallier les faiblesses des 270 ou autres 230. Mais ne vous attendez pas toutefois aux performances d’un Core 2 ! L’autre originalité du Shuttle est d’adopter un OS peu banal sur ces formats : Vista. Un choix judicieux ? Pas franchement et le fait d’avoir deux coeurs au lieu d’un ne change pas. XP est moins joli, mais plus réactif. Par contre, le passage sous Windows 7 sera grandement bénéfique à ce Shuttle. Miam ! Le point sur lequel nous avons le plus coincé est l’écran, dont la couche tactile supérieure est assez opaque et donne du grain supplémentaire dans les films. Par contre, le prix est là encore prohibitif : 595 euros pour le X5000TA, c’est trop ! Le même modèle sans OS est, lui, vendu moins de 500 euros TTC ; le choix de la raison, d’autant que Vista Basic n’est pas véritablement le meilleur choix pour ces nettops. Un bon Windows 7 RC1 (en attendant la finale) sera une bien meilleure alternative ! Plus réactive et moins chère.

Usage Ce shuttle est doté d’une poignée. Originale, cette dernière permet de le transporter facilement en vacances ou de le traîner dans la maison. L’Atom 330 ne permet malheureusement pas d’envisager des usages bien différents de ceux des concurrents. Les limites sont juste un peu repoussées et on fera plus facilement ce que les Asus ou MSI peinent à faire (lecture de fichiers 720p, par exemple). Mais l’Atom reste un Atom… faible. Le X50 n’est donc toujours pas un PC principal.

dur est facilement changeable. Partant sur une base d’Atom dual core, le Shuttle est certainement celui qui offre les meilleures perspectives d’avenir… une fois passé sous Windows 7, Vista restant pour nous un mauvais choix sur ces petites machines. Comme chez Asus, des emplacements vides sont présents sur le PCB, laissant présager de futures versions du X50 avec cartes graphiques dédiées.

Performances Le moins que l’on puisse dire est que le passage au dual core fait du bien. Les tests multithreadés sont parlants : 9 min 46 pour l’Atom 330 contre 17 min 41 pour un Atom 230 pour faire un Cinebench. C’est le jour et la nuit ! Mais encore une fois, on butte sur le chipset… et si la lecture de fichiers en 720p est possible, il ne faut pas compter aller plus haut. Ceci dit, un nettop n’est pas non plus équipé d’un écran full HD donc ce n’est pas si grave. Reste à changer le 945. Mais deux coeurs faibles ne tirent pas l’Atom vers les sommets : pour encoder une vidéo, un Core 2 E7400 est quatre fois plus rapide. Pour la compression, décompression sous Winrar, on observe des gains de l’ordre de 8 à 10 % par rapport à un Atom 230 ou 270. Bref, l’Atom 330 est un mieux incontestable, mais pas encore la panacée.

Fiche technique • X5000TA (595€) Atom 330 / 1 Go DDR2 667 MHz / Intel 945GC + ICH7 / 160 Go 5400 rpm HDD / Ecran tactile 15,6 pouces (1366x768) / Gigabit LAN / WiFi N / 5xUSB / ES audio / lecteur de cartes / webcam / 391.3 x 327 x 36 mm / Windows Vista Home Basic. design assemblage dual core prix Vista dalle un peu opaque

Entre le Shuttle X5000TA et l’EEEtop il est difficile de départager le meilleur design.

L’intérieur du X50 : très propre, clean, facile d’accès. Au bout d’un an on pourra booster la mémoire et le disque dur sans soucis.

Evolutivité L’assemblage est très bon, très clean et le démontage de la machine très simple. Là encore, on ne peut pas changer le CPU, soudé à la carte mère. Mais les deux slots SODIMM sont accessibles et le disque

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Comparatif

Spécial ventirads

Core i7

+ les dernières nouveautés pour Core 2 De sa toute puissance, le Core i7 chauffe beaucoup. Pour le conserver au frais, épargner vos oreilles et décupler l’overclocking, voici le best of des meilleurs ventirads pour le socket 1366. thomas olivaux

M Noctua, OCZ, Thermalright et les autres Depuis l’arrivée du Core i7, de nouveaux modèles de ventirads sont sortis, nous les testons au cours des pages qui suivent, bien entendu. En plus de ceux-ci, nous avons testé de nombreux modèles que nous connaissions déjà mais pour lesquels une nouvelle fixation compatible LGA1366 est proposée. C’est par exemple le cas des Noctua que nous recommandons si souvent (NH-U12P et NH-C12P), avec pour précision l’apparition d’un nouveau modèle équipé de deux ventilateurs au lieu d’un, le NH-U12P SE1366, mais aussi des modèles comme l’Ultra 120 Extreme de Thermalright ou le Vendetta 2 d’OCZ. Vous retrouverez donc les résultats de performances de toutes ces références désormais utilisables sur Core i7 avec ceux des nouveautés.

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algré toutes ses innovations, le Core i7 chauffe beaucoup en charge (il est, en revanche, plus économe au repos, ce qui représente l’essentiel du temps). Le ventirad Intel a fortement progressé, mais comme toujours, il n’est pas satisfaisant lorsque l’on souhaite cumuler PC performant et silencieux. Solution performante et haut de gamme, le Core i7 ne connaît pas encore de ventirads à de petits prix, c’est-à-dire autour de 20 euros. A vrai dire, nous n’imaginons pas un ventirad meilleur que celui proposé par Intel pour seulement 15 ou 20 euros. La quinzaine de ventirads comparés dans ce dossier sont vendus à des prix qui s’échelonnent entre 30 et 60 euros, avec une exception à 100 euros. Sans plus attendre, découvrons les nouveautés et comparons les performances !


Cooler Master

Hyper 212 Plus (120 mm, 30 euros) et V10 (2 x 120 mm + Peltier, 100 euros)

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ous attaquons ce comparatif par l’essai de deux produits fournis par Cooler Master, l’Hyper 212 Plus et le V10. Le premier est une nouvelle version d’un modèle sorti fin 2007, le second est un monstre tout juste disponible qui prétend au titre de meilleur ventirad ! L’Hyper 212 Plus est finalement très différent de l’Hyper 212 premier du nom. Non seulement compatible Core i7, il est désormais en un seul bloc d’ailettes et les quatre caloducs sont en contact direct avec le processeur. Un nouveau design pas très original, mais qui a fait ses preuves. Côté bruit, le ventilateur est gérable par PWM et sa vitesse de rotation varie de 600 à 2 000 tours. Il est nettement trop bruyant à fond, mais reste tout à fait acceptable la majorité du temps. Deux petites fixations supplémentaires sont livrées si vous désirez installer un second ventilateur en mode « push-pull ».

L’Hyper 212 est un bon modèle de milieu de gamme, comparable à l’OCZ Vendetta 2.

Le V10 est un mutant, lourd de 1,2 kg. Dans un look très gamer que nous avions déjà aperçu avec son « petit » frère le V8, il embarque carrément deux ventilateurs de 120 mm (éclairés en rouge) et une plaque à effet Peltier ! Une telle plaque est constituée d’une face qui se réchauffe mais aussi et surtout d’une plaque qui se refroidit lorsque du courant électrique circule. Cette dernière est censée améliorer les performances d’un ventirad en atteignant des températures plus basses que ce que permet l’air ambiant, au détriment d’une consommation énergétique sensible. La plaque Peltier utilisée dans le V10 est un tout

petit modèle qui consomme 70 W en charge ; Cooler Master a logé un petit circuit qui désactive la plaque tant que le radiateur ne dépasse pas 20 °C. Notre avis sur ce ventirad est mitigé. Il a obtenu les meilleurs résultats (températures les plus basses) du comparatif, tant en mode « à fond » qu’en mode « silence », ce n’est pas rien. Toutefois, nous espérions encore mieux venant d’un tel engin, ses plus proches poursuivants ne cédant que quelques degrés pour un encombrement et un prix de vente moindres ! Si le V10 profite aussi à la RAM, il est si gros qu’il n’entre pas dans un bon paquet de boîtiers et il coûte le prix record de 100 euros !

Signalons enfin la sortie de l’adaptateur LGA1366 (référence RR-ACC-1366-GP) qui permet de convertir les ventirads V8, Hyper Z600, Hyper Z600R, Hyper N620, Hyper N520, Hyper 212 et Geminii S pour le Core i7. Monnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnstrueux Cooler Master V10 !

V10 Performances Refroidit efficacement la mémoire Look extrême Très bruyant sans régulation Prix Plaque Peltier presque inutile

Hyper 212 Plus Rapport performances/prix Bruyant sans régulation

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Comparatif

Prolimatech Megahalems (120 mm, 60 euros sans ventilateur)

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rolimatech est une jeune entreprise qui vient de sortir son tout premier radiateur, le Megahalems. Compatible sockets 775 et 1366 (et, étrangement, pas pour AMD), il est construit autour de six caloducs qui distribuent la chaleur dans deux tours d’ailettes légèrement espacées. L’espace entre les ailettes est très fin et ce modèle en comprend donc plus que notre référence habituelle, le Noctua NH-U12P. Il pèse

d’ailleurs un peu plus lourd, c’est une belle bête de 790 g. La fixation est bien pensée, mais signalons tout de même une difficulté : les trous sont étroits et les vis censées glisser dedans forcent un peu. Nous parlions en première ligne de radiateur, car ce modèle pourtant cher (60euros) est vendu sans ventilateur ! La marque annonce un compromis performances/silence idéal avec des vitesses de rotation comprises entre 800 et 1 200 tours, nous avons donc installé sur ce dernier un Noctua P12 dont la vitesse varie de 900 à 1 300 tours selon les adaptateurs utilisés ; c’est aussi une façon de comparer l’efficacité du radiateur par rapport à celui de Noctua de façon la plus juste possible. Sa forme symétrique suggère la possibilité d’installer un deuxième ventilateur, mais il n’y a pas de fixations supplémentaires livrées dans la boîte. Verdict ? Wow, quelle surprise ! Le Megahalems a carrément collé plu-

sieurs degrés d’écart au NH-U12P qui domine le marché des ventirads depuis de longs mois, il largue aussi la version SE1366 affublée d’un second ventilateur et il est finalement proche de l’imposant Cooler Master V10 ! Une belle finition, des performances de haut niveau et un prix à peine trop élevé, il n’en fallait pas plus pour que ce modèle devienne un choix de la rédaction. Bien que Prolimatech soit encore jeune et peu diffusé, nous trouvons déjà ce radiateur dans quelques grandes enseignes comme Materiel.net.

Fiche technique Performances exceptionnelles Encombrement Prix (vendu sans ventilateur) Usinage fixation un peu trop ajusté Ventilateur non découplé (pas de patins en caoutchouc) Pas évident à trouver en boutiques

Sunbeam Core-Contact Freezer (120 mm, 30 euros + adaptateur)

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orti il y a bientôt un an, nous n’avions jamais eu l’occasion de tester le Core-Contact Freezer de Sunbeam. Ce modèle était pourtant parmi les premiers à utiliser la technique des

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caloducs en contact direct avec le processeur, qui a fait ses preuves depuis. Le constructeur nous l’a envoyé accompagné d’un petit adaptateur pour le socket 1366 (CR-LGA1366) afin de l’inclure dans ce comparatif de ventirads pour Core i7. Il s’agit donc d’un radiateur format tour conçu pour un ventilateur de 120 mm, il repose sur quatre larges caloducs. Par rapport aux standards actuels, il semble presque léger (590 g sans ventilateur tout de même). Il est livré avec un ventilateur qui, à fond, tourne à un bruyant 2 000 tours, mais également avec un régulateur de vitesse à installer à l’emplacement d’une carte fille pour ajuster entre 1 000 et 2 000 tours ; si le BIOS de votre carte permet de réduire la vitesse du ventilateur CPU, ça évitera d’avoir le potard à l’arrière du PC et les fils que ça

Fiche technique Rapport qualité/prix Potard pour régler la vitesse du ventilateur Ventilateur non découplé (pas de patins en caoutchouc) Pas évident à trouver en boutiques engendre dans le boîtier. La fixation pour le socket 775 est enfantine (un cadre à clipser dans les quatre trous en 30 s), la version Core i7 impose, hélas, le démontage pour passer une plaque de renfort sous la carte mère. Les performances du modèle ne sont pas parmi les meilleures, mais compte tenu de son prix, c’est un bon résultat ! Il fait partie des bons rapports qualité/prix en milieu de gamme, au même titre qu’un Cooler Master Hyper 212 Plus ou un OCZ Vendetta 2.


Thermaltake

ISGC-300 (120 mm, 50 euros), ISGC-400 (120 mm, 50 euros) et SpinQ (turbine, 50 euros)

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ous désirez un ventirad Thermaltake à 50 euros ? Nous vous en proposons trois, tous compatibles avec le socket 1366. Les deux premiers, ISGC-300 et 400, font partie d’une toute nouvelle gamme du constructeur conçue pour un silence de fonctionnement optimisé. Ils complètent d’ailleurs les ISGC100 et 200, de plus petits modèles qui n’ont pas été déclinés en version Core i7. Le modèle 300 est une tour qui accueille un ventilateur de 120 mm, livré déjà fixé. La base est en cuivre poli miroir qui est en contact avec quatre caloducs pour dissiper la chaleur. Le modèle 400 est horizontal, également livré avec un 120 mm (de référence identique) et reposant ici sur six caloducs. Ces deux modèles sont conçus pour délivrer à peu près les mêmes per-

SpinQ Look Finition Performances

ISGC-300 et 400 Silence Performances Ventilateur non découplé (pas de patins en caoutchouc) formances et s’adapter aux besoins de l’utilisateur suivant la place disponible, un peu comme les Noctua, où nous avons le choix entre le NH-U12P (tour) et NH-C12P (horizontal). A la finale, le contrat silence est rempli, ce qui n’est pas souvent le cas chez Thermaltake ; ces deux ventirads font partie des plus silencieux que nous ayons jamais essayés. Bien sûr, les performances s’en ressentent et s’ils sont sensiblement meilleurs que le stock Intel, ils font partie des radiateurs alternatifs pour Core i7 les moins performants. Le SpinQ est sorti vers Noël dernier et offre un look très original. Il s’agit en effet d’une sorte de turbine (le ventilateur est encastré à l’intérieur des ailettes) de 80mm avec

des ailettes découpées en dents de scie et décalées les unes par rapport aux autres pour créer un effet très original. D’autre part, le ventilateur s’illumine de bleu en fonctionnement. Il se fixe très simplement grâce à quatre clips façon P4, pas besoin de démonter votre carte mère. En termes de performances, s’il s’en sort bien sur un processeur qui ne chauffe pas beaucoup (Core 2 sans overclocking), il trouve vite ses limites et n’est pas très bon sur Core i7, encore moins pour overclocker. Le ventilateur est affublé d’un petit potard discret qui permet de régler la vitesse, n’oubliez pas de le mettre à fond si vous passez par la régulation de votre carte mère. Une fois n’est pas coutume, nous critiquons régulièrement la qualité de finition des produits Thermaltake, mais ce modèle est particulièrement bien fini, l’ajustement des ailettes ne présente aucun défaut et le finish miroir de la surface de contact avec le processeur est parfait.

Zalman CNPS9900 LED (turbine, 55 euros)

P

our finir, nous essayons le dernier Zalman sorti dans le commerce, le CNPS9900 LED, qui

remplace le 9700. Nous avons cette fois-ci affaire à deux radiateurs physiquement séparés (de part et d’autre du ventilateur central), l’un relié à la base par un caloduc, l’autre par deux caloducs. La finition est toujours au top, comme toujours chez ce constructeur et le silence de fonctionnement est très satisfaisant. En revanche, nous commençons clairement à sentir les limites de cette architecture particulière car les températures relevées sont en bas de la moyenne (en mode silence) et elles restent tout à fait satisfaisantes ventilateur à fond, mais le niveau sonore est alors

nettement supérieur à la concurrence. Petite révolution, Zalman vient tout juste d’annoncer le CNPS10X Extreme, un ventirad qui semble très impressionnant et qui abandonne « enfin » le design circulaire des modèles de la gamme. Nous l’attendons avec impatience car il pourrait bien devenir l’une des nouvelles références !

Fiche technique Design Finition Performances ?

Hardware Magazine

I 119


Comparatif

Titan

Fenrir (120 mm, NC)

E

Si vous n’avez pas peur du bruit, le Titan Fenrir est très performant !

ncore une étrange surprise dans ce dossier, avec le Titan Fenrir. Cette marque, qui a toujours habitué les consommateurs à des produits de qualité plutôt médiocre et au look discutable, se révèle aujourd’hui surprenante. Bon, OK, d’un point de vue design du ventirad et même de l’emballage, ça ne sera pas encore du goût de tout le monde. Passé ce point de vue purement subjectif, les performances du Fenrir nous ont surpris ! Le

radiateur dispose de quatre énormes caloducs de 8 mm de diamètre qui sont en contact direct avec le processeur. La finition de la surface de contact n’est pas parfaite (la base n’est pas totalement plane) mais ça n’empêche pas ce modèle de refroidir, et comment ; nous avons été surpris de constater que le Fenrir a su faire mieux que notre Noctua NH-U12 de référence ! Le ventilateur est régulé automatiquement en PWM, il a par contre une forte amplitude (de 800 à 2 200 tours) si bien qu’il sait être très discret… comme particulièrement insupportable si vous overclockez à fond et que votre processeur exige le meilleur refroidissement.

Fiche technique Performances Bruit (ventilateur à fond)

Xigmatek Thors Hammer

(2 x 120 mm, 50 euros sans ventilateur)

E

Parmi les bonnes surprises de ce comparatif, le Thor’s Hammer de Xigmatek est aussi performant qu’élégant.

120

I Hardware Magazine

ncore un drôle et bel engin que voilà, le Thors Hammer de Xigmatek. Avec des ailettes de forme très particulière qui s’entrecroisent, il innove avec deux couches superposées de caloducs ! Au premier niveau (près du CPU), il y a déjà quatre gros caloducs de 8 mm, au second, six caloducs de 6 mm. Bien qu’il soit technologiquement impressionnant et plutôt sexy esthétiquement, il n’est pas hors de prix. Vendu 50 euros sans ventilateur, nous sommes dans le haut de gamme sans battre des records.

Fiche technique Finition Performances Pas évident à trouver en boutiques

Est-il à la hauteur ? Plutôt oui ! Avec un ventilateur silencieux (et pourquoi pas deux, les caoutchoucs de fixation sont livrés pour deux ventilateurs), il est dans la moyenne, mais affublez-le d’un modèle plutôt bruyant de 2 000 à 3 000 tours et il deviendra l’un des plus efficaces, du niveau d’un Cooler Master V10 ! Un modèle qui se révèle donc polyvalent et très satisfaisant.


Performances / choix de la rédaction i7 - load 4 cores + HT

Températures Core i7-940 (° C) 0

48 48 37 37 35 35

Stock Intel Vendetta 2 "mini"

34 34 35 35

Vendetta 2 "maxi" 120 Extreme "ULNA"

32 32 32 32

Ultra-120 Extreme NH-C12P "ULNA"

31 31

NH-C12P NH-U12P SE1366

35 35 32 32

NH-U12P "ULNA" NH-U12P

35 35 35 35

CNPS9900 LED "mini" CNPS9900 LED "maxi"

32 32 31 31

Thor's Hammer "ULNA" Thor's Hammer

SpinQ

36 36 36 36

ISGC-400 ISGC-300

33 33 32 32 32 32

Contact Freezer "mini" Contact Freezer "maxi" Megahalems "ULNA"

49

Core-Contact Freezer "maxi" CNPS9900 LED "maxi"

64 64 63 63

Thor's Hammer "ULNA" NH-U12P "ULNA" Fenrir "maxi" Thor's Hammer Megahalems "ULNA" V10 "mini" sans peltier

63 63

NH-U12P

60 60 64 64 50 62 49 62

47

Megahalems V10 "mini" V10 "maxi"

61 61 59 47 59 48 61 61

0

10

20

10

20

Q

ue de surprises au sein de ce comparatif ! Noctua, notre référence absolue depuis environ deux ans, est dépassé par de nombreux modèles ! Ses ventirads restent d’excellents produits et conservent un rapport performances/silence/prix au top. Nous pouvons, du reste, en dire autant pour le Vendetta 2 que nous avons régulièrement recommandé pour son super rapport qualité/prix et les Thermalright. Parmi les nouveautés, notre nouvelle référence absolue devient le Megahalems de Prolimatech. Il bénéficie d’un

30

ISGC-400 Hyper 212 NH-U12P SE1366 NH-C12P

65

Thor's Hammer

62

Ultra-120 Extreme

70

44 44 43 43 42 42 42 41 41 41 39 50

60

80

90

rapport performances/silence encore meilleur que les Noctua, sans être hors de prix (sans compter qu’il vient de sortir, nous pouvons imaginer que son prix baissera quelque peu). Le radiateur le plus performant de tout le comparatif est le Cooler Master V10, mais son prix de vente est très dissuasif, sans compter sa taille et sa masse. La plaque Peltier, trop faible, ne sert quasiment à rien ; autant l’enlever pour réaliser des économies ou proposer une vraie solution extrême ! En milieu de gamme, le Core-Contact Freezer de Sunbeam est très surprenant et se révèle sensiblement plus

54

52 48 46 44 42

35 35 34 34 35 35 34 37 34 34 36 34 33 36 33 34 36 34 34 35 34 33 35

NH-U12P

60

47 46

53

33 33

ISGC-300 Vendetta 2

452 52

50

47

40

35 35 35 35

CNPS9900 LED Core-Contact Core Contact Freezer

4857 57 4655 55

40

47

37 37

Megahalems

0

49 48

39 39

Fenrir SpinQ

64 64

50

49

36 36 36 36

V10

61 61

48

30

Stock Intel

48 58 58 4554 54

32

51 50

Nuisances sonores

4655 55 63 63 49 67 67 51 68 68 51

34

Hyper 212 "mini" Hyper 212 "maxi"

Hyper 212 "mini"

61 61 59 49 59

49

32 32 30

V10 "mini" V10 "maxi"

SpinQ

47

48

31 31 33 33

Megahalems V10 "mini" sans peltier

CNPS9900 LED "mini"

48

34 34 32 32 33 33

Fenrir "mini" Fenrir "maxi"

Fenrir "mini"

66 66 64 50 64 62 62 48 47 60 60 48

34 34 34 34

U12P SE1366 "ULNA"

70 70

34 34

34 34 33 33 34 34 34 34 32 32 33 33 31 31 32 32 31 31 32 32 30 30 30 30 32 32 30 30 30 30 30 30 30 30 29

ISGC-400 Core-Contact Core Contact Freezer "mini"

51

48

31 31

Hyper 212 "maxi"

82 52

c2d - idle

ISGC-300

i7 - idle Stock Intel sans pâte

c2d - load 2 cores

Températures - Core 2 Duo (°C)

i7 - load 1 core

0

10

20

30

41 maxi

41

mini

41

40

50

60

performant que le Vendetta 2 d’OCZ, à un prix comparable. En observant les résultats, nous nous apercevons que bon nombre des nouveautés testées sont très performantes, des chiffres intéressants qui prouvent que l’aircooling que l’on voyait stagner depuis de longs mois n’a pas dit son dernier mot. Pour socket 775, l’ordre des choses ne change pas de l’i7, mais ces processeurs chauffant généralement un peu moins (surtout en dualcore), des modèles milieu de gamme comme le Vendetta 2, l’Hyper 212 ou le CoreContact Freezer suffisent pour la majorité des gens.

Hardware Magazine

I 121


Test

Quatre visions différentes d’une moyenne tour Cooler Master HAF 922, CM Storm Scout, Lian Li PC-B10, Chieftec CH-07B-B Boîtiers

Le marché des boîtiers est fleurissant mais les nouveautés intéressantes restent rares. Est-ce que Lian Li, Cooler Master ou Chieftec vont se démarquer avec leurs derniers modèles ? I : Cooler Master HAF 922

P

etit frère de l’excellent HAF 932, le HAF 922 reprend son design un peu agressif avec un châssis et des coques en acier. La La ventilation n’est pas très silencieuce mais se montre efficace.

122

I Hardware Magazine

façade et la partie supérieure avant sont quant à elles constituées de plastique. Le boîtier adopte un format moyenne tour, et donc un plus faible volume, mais ses capacités d’intégration sont toujours très bonnes car la tour est bien pensée. Les longues cartes graphiques, les ventirads et les alimentations volumineux passent sans problème, l’espace intérieur du boîtier est confortable. On retrouve les cages amovibles avec des rondelles de caoutchouc pour les disques durs ainsi que le système de fixation efficace des baies 5,25 pouces. Plusieurs ouvertures judicieusement placées sont présentes dans le panier de la carte, en plus d’accroches pour passer les serre-câbles, ce qui permet d’organiser tous les fils proprement. Les fixations du ventirad sont, par ailleurs, accessibles sans avoir à démonter la carte mère. Dommage par contre qu’aucune rallonge ne soit livrée pour le connecteur 4/8 pins

Un slot d’extension supplémentaire est placé à la verticale.


HAF 922 • • • • • • • • • • • • • • • • •

Constructeur : Cooler Master Matériau : acier, plastique Type : moyenne tour Alimentation : non fournie Compatibilité carte mère : ATX, M-ATX Emplacement 5,25 pouces : 5 (dont un convertible en 3,5 pouces) Emplacement 3,5 pouces : 5 Slot d’extension : 7 + 1 Fixation disques durs : cages amovibles + rondelles de caoutchouc + vis Fixation lecteurs optiques : clips + vis Fixation cartes d’extension : vis Ventilateur : 200 mm en haut (700 RPM), 200 mm devant (700 RPM – LED rouges), 120 mm à l’arrière (1 200 RPM), en option : 120/140 mm en bas et 200 mm ou 2 x 120 mm sur le côté Connectique : 2 x USB 2.0, 1 x eSATA, casque et micro Dimensions : 563 x 502 x 253 mm Poids : 8,7 kg Prix : 99 euros Site Web : www.coolermaster.com Ventilateurs en 3 pins ou Molex Fixation rapide pour lecteurs optiques et disques durs Organisation des câbles Deux passages pour tuyaux de watercooling Bandes de gomme pour l’alimentation Capacités de ventilation Qualité de fabrication/finitions Slot d’extension vertical supplémentaire Prix Filtre à poussière pas accessible Pas de rallonge 4/8 pins pour la carte mère « Tac tac » du ventilateur supérieur

de la carte. Une alimentation avec un câble suffisamment long est nécessaire pour l’atteindre en passant derrière le panier. L’alimentation placée en bas repose sur deux bandes de gomme et va chercher son air frais par le bas grâce au fond alvéolé. Côté ventilation, le HAF 922 intègre un 200 mm en haut et à l’avant, ainsi qu’un 120 mm à l’arrière. Tous les trois disposent d’une double connecti-

Le HAF 922 accueille sans problème les longues cartes graphiques et les ventirads volumineux.

que 3 pins et Molex. Contrairement au HAF 932, le HAF 922 se dispense de ventilateur latéral mais deux emplacements pour 120 mm sont présents sur la porte, et un dernier en bas près de l’alimentation. La ventilation se montre performante et permet de conserver de bonnes températures sur les composants, mais on ne peut pas dire que le boîtier est silencieux. Il émet un souffle audible même à distance, mais il n’est pas désagréable. En revanche, et ce n’est pas la première fois que nous le remarquons sur un boîtier Cooler Master, le ventilateur 200 mm supérieur fait un bruit de « tac tac » qui, lui, est plus pénalisant. Un seul filtre à poussière est intégré à l’avant mais il n’est pas très accessible. Il faut retirer la façade et dévisser le ventilateur, il aurait mieux valu s’en passer. On notera, enfin, la présence astucieuse d’un slot d’extension placé à la verticale qui permet de fixer un potentiomètre sur bracket ou n’importe quel autre accessoire.

Un trou est présent en haut pour passer le câble 4/8 pins de la carte mère mais aucune rallonge n’est livrée.

propose pour le moment deux boîtiers dont le Scout constitué d’acier et de plastique et qui affiche une robe et un châssis entièrement noirs. Le design est moins travaillé que sur les HAF et se distingue par une large poignée

L’intérieur du boîtier est noir également.

II : CM Storm Scout CM Storm est une nouvelle marque lancée par Cooler Master à destination des joueurs. Sa gamme Storm

Les plus longues cartes graphiques passent (27 cm).

La façade est recouverte de filtres à poussière.

Hardware Magazine

I 123


Test

scout • • • • • • • • • • • • • • • • •

Constructeur : CM Storm Matériau : acier, plastique Type : moyenne tour Alimentation : non fournie Compatibilité carte mère : ATX, M-ATX Emplacement 5,25 pouces : 5 Emplacement 3,5 pouces : 5 (dont un convertible en 2,5 ou 1,8’’) Slot d’extension : 7 Fixation disques durs : rails Fixation lecteurs optiques : clips + vis Fixation cartes d’extension : clips Ventilateur : 140 mm en haut, 140 mm devant (LED rouges), 120 mm à l’arrière (LED rouges), 2 x 120 mm optionnels sur le côté Connectique : 4 x USB 2.0, 1 x eSATA, casque et micro Dimensions : 496 x 489 x 219 mm Poids : 8,7 kg Prix : 89 euros Site Web : www.cmstorm.com Poignée de transport Ventilateurs en 3 pins ou Molex Filtres à poussière Organisation des câbles Qualité de fabrication Intérieur noir 4 USB en façade Bonne ventilation Prix Aucun élément antivibration Système de fixation des cartes filles Pas de passage prévu pour le câble 4/8 pins de la carte mère

supérieure qui permet de le transporter facilement. Côté montage, tout est fait pour vous simplifier la tâche. Les disques durs, les lecteurs optiques et les cartes filles profitent de fixations rapides, un trou est présent dans le panier de la carte mère pour accéder au ventirad, et des ouvertures et accroches sont prévues pour organiser le câblage. On peut néanmoins émettre plusieurs critiques. La première concerne les clips pour cartes filles

124

I Hardware Magazine

Il manque un passage pour le connecteur 4/8 pins de la carte mère mais l’organisation du câblage est efficace.

qui ne les bloquent pas assez, en particulier les modèles double slot. La deuxième porte sur les baies 5,25 pouces dans lesquelles il nous a été difficile d’intégrer un graveur DVD, des ergots métalliques gênaient le passage, il a fallu beaucoup forcer. Il s’agissait peut-être d’un défaut de notre modèle car nos confrères n’ont pas eu ce problème. Les autres points négatifs proviennent de l’absence de

système antivibration et de passage pour le connecteur 4/8 pins de la carte mère. Il aurait également été préférable d’avoir plus d’espace entre le panier et la porte droite car il faut forcer pour la fermer lorsque les câbles sont rangés. Le boîtier accepte des cartes graphiques de 27 cm de long au maximum, soit la grande majorité des modèles, mais avec des connecteurs d’alimentation placés sur le côté,

Les systèmes de fixation rapide des cartes filles, disques durs et lecteurs optiques sont efficaces.


d’éléments efficaces aussi bien pour le montage que pour limiter les nuisances sonores et les vibrations. Les disques durs sont tout d’abord logés dans des cages équipées de rondelles de caoutchouc et sont calés grâce à Les portes et la façade avant sont recouvertes de mousse pour améliorer l’insonorisation du boîtier.

sinon cela ne rentre plus. La ventilation est assurée par un 140 mm en haut, un deuxième 140 mm à l’avant et un 120 mm à l’arrière. Tous sont en connectique Molex ou 3 pins et on trouve deux emplacements de 120 mm supplémentaires sur la porte transparente. On ne peut pas qualifier le boîtier de silencieux mais le souffle émis n’est pas gênant et offre une dissipation thermique efficace même si elle reste un peu en retrait face au HAF 922. On trouve d’autre part une façade intégralement recouverte de filtres à poussière qui sont accessibles pour le nettoyage. Comme de coutume chez le constructeur, la qualité de fabrication et de finition est au rendez-vous et on apprécie l’adaptateur pour disques durs 2,5 ou 1,8’’, l’interrupteur de façade pour allumer ou éteindre les

LED des ventilateurs, ainsi que la présence de quatre ports USB déportés. Autre astuce gadget, un des brackets PCI supporte plusieurs accroches pour y fixer les câbles de vos différents périphériques USB et éviter de les laisser traîner.

III : Lian Li PC-B10 Lian Li est très actif ces derniers temps et propose bon nombre de nouveaux modèles parmi lesquels le PC-B10 qui reste fidèle à la réputation du constructeur puisque le boîtier est tout de même proposé à 240 euros. Mais à ce prix, les prestations offertes sont intéressantes. En dehors du design classieux et sobre que nous avons apprécié, la tour est fabriquée intégralement en aluminium et intègre un tas

Ce passe-câble est très astucieux pour éviter que les fils ne flottent dans le boîtier.

Lian Li a équipé le PC-B10 de multiples éléments antivibration, à commencer par les fixations des disques durs.

PC-B10 • • • • • • • • • • • • • • • • •

Constructeur : Lian Li Matériau : aluminium Type : moyenne tour Alimentation : non fournie Compatibilité carte mère : ATX, M-ATX Emplacement 5,25 pouces : 5 Emplacement 3,5 pouces : 4 Slot d’extension : 7 Fixation disques durs : cage amovible + rondelles de caoutchouc + clapet Fixation lecteurs optiques : clips + vis Fixation cartes d’extension : clips Ventilateur : 140 mm et 120 mm à l’avant (900 RPM et 1 200 RPM), 120 mm à l’arrière (1 000 RPM) Connectique : 2 x USB 2.0, casque et micro Dimensions : 515 x 440 x 210 mm Poids : NC Prix : 240 euros Site Web : www.lian-li.com Ventilateurs en 3 pins ou Molex silencieux Full aluminium Systèmes de fixation des lecteurs optiques, cartes filles et disques durs Organisation des câbles Deux passages pour tuyaux de watercooling Tous les éléments antivibration Qualité de fabrication/finition Porte et façade recouvertes de mousse Pas de filtres à poussière Pas de passage prévu pour le câble 4/8 pins de la carte mère Prix

Hardware Magazine

I 125


Test

CH-07B-B

Bien qu’il possède quatre ventilateurs, la chaleur n’est pas assez bien évacuée.

Des fixations rapides sont présentes pour les disques durs, les cartes filles et les lecteurs optiques, mais on ne trouve aucun élément pour organiser les câbles ou réduire les vibrations.

un clapet muni d’une large bande de gomme. Toutes les baies sont ensuite solidarisées par une barre en aluminium à visser à la verticale. Pour la première fois chez Lian Li, on trouve un système d’accroches rapides pour les lecteurs optiques, qui sont efficaces et là encore, équipées de tampons de gomme. Le constructeur propose aussi des fixations sans vis pour les

cartes filles. C’est tout simplement le meilleur système que nous ayons pu voir jusque-là, il tient parfaitement les cartes en place, même les modèles double slot, et chaque fermeture est associée à un petit tampon de gomme. L’alimentation repose, quant à elle, sur deux bandes de gomme et est calée en plus par une large patte métallique gommée. Les deux portes sont recouvertes de mousse et de plusieurs bandes de gomme. Elles sont faciles à ouvrir et à fermer grâce à un simple loquet et une vis à main soudée au châssis. La porte est elle aussi très bien conçue car associée à

• • • • • • • • • • • • • • • • •

Constructeur : Chieftec Matériau : acier, plastique Type : moyenne tour Alimentation : non fournie Compatibilité carte mère : E-ATX, ATX, M-ATX Emplacement 5,25 pouces : 4 Emplacement 3,5 pouces : 6 Slot d’extension : 7 Fixation disques durs : rails Fixation lecteurs optiques : clips + vis Fixation cartes d’extension : barre métallique Ventilateur : 2 x 120 mm en haut (LED bleues), 120 mm devant (LED bleues), 220 mm sur le côté (LED bleues), 120 mm optionnel à l’arrière Connectique : 2 x USB 2.0, 1 x eSATA, casque et micro Dimensions : 540 x 477 x 205 mm Poids : NC Prix : 125 euros Site Web : www.chieftec.com Ventilateurs en 3 pins ou Molex Fixation rapide pour lecteurs optiques, disques durs et cartes filles Filtre à poussière Deux passages pour tuyaux de watercooling Dissipation thermique décevante Nuisances sonores N’accepte pas de hauts ventirads Pas d’éléments antivibration Prix

Le ventilateur 220 mm gêne la fermeture de la porte lorsqu’on utilise de hauts ventirads.

126

I Hardware Magazine


deux longues bandes de caoutchouc et recouverte de mousse. Pour organiser le câblage, plusieurs ouvertures sont présentes dans le panier de la carte mère laissant aussi accès au ventirad, et on trouve un passe-câble à plusieurs fentes près de l’alimentation pour éviter que les fils ne flottent dans le boîtier. Côté ventilation, le PC-B10 est associé à un 140 mm et un 120 mm en façade, ainsi qu’un 120 mm à l’arrière, tous équipés en Molex et 3 pins. L’ensemble ne dissipe pas aussi bien la chaleur que les trois autres boîtiers présentés ici mais les températures restent viables. Par contre, la bonne insonorisation du boîtier et tous ses éléments antivibration contribuent à réduire le bruit et rendent le boîtier silencieux. Les seules critiques que l’on puisse émettre viennent de l’absence de filtres à poussière et d’un passage pour la prise 4/8 pins de la carte mère, et d’un espace un peu trop réduit entre le panier et la porte droite.

V : Verdict

de moins que le HAF 922, autant opter pour ce dernier. Le PC-B10 est réservé aux plus fortunés mais c’est une grande réussite, aussi bien en termes de montage que d’insonorisation. Il ne conviendra pas à des configurations dégageant beaucoup de chaleur mais reste capable d’accueillir des plateformes puissantes. Quant au modèle Chieftec, il ne restera pas dans les annales.

Une fois de plus, Cooler Master propose un boîtier bien conçu avec son HAF 922. Il n’est pas parfait mais devient une référence dans cette catégorie de prix grâce à de bonnes capacités d’intégration et de ventilation. Le Scout est intéressant si vous aimez le look, son intérieur noir et sa poignée de transport mais il présente quelques défauts. A dix euros

Températures °C HDD (charge)

28 28 29 27

HDD (repos)

28 27 29 27

92

GPU (charge)

90 77

GPU (repos) GPU (repos)

80

80 79

IV : Chieftec CH-07B-B Dragon Constitué d’acier pour le châssis et de plastique pour toutes les coques, le Chieftec CH-07B-B adopte une conception plus classique que les précédents boîtiers. Les disques durs se logent dans leur baie via deux rails, les lecteurs optiques et les cartes filles profitent de fixations rapides mais rien n’est prévu pour organiser le câblage par exemple, ni pour limiter les vibrations. Le boîtier se démarque principalement par sa ventilation en 3 pins ou Molex. On trouve, en effet, un 120 mm à l’avant, deux 120 mm en extraction au-dessus et un gros 220 mm sur la porte. Malheureusement, ce dernier bloque la fermeture de la porte lorsqu’on utilise un haut ventirad comme le Noctua, et un des 120 mm supérieurs est à moitié caché par l’alimentation. La dissipation thermique est décevante puisque le boîtier obtient des températures supérieures au HAF 922 ou au Scout malgré ses quatre ventilateurs, en particulier sur la carte graphique. Il est également plus bruyant. Parmi les bons points, on retiendra la présence d’un filtre à poussière sur la façade, la possibilité de mettre de grandes cartes graphiques et les deux passages pour tuyaux de watercooling, mais ce n’est pas suffisant pour le rendre attractif. Surtout à 125 euros.

95 95

63 62

CPU Core 1 (charge)

61

67 67 66

CPU Core 0 (charge) 62 45 43

CPU Core 1 (repos) 40

48

46 45

CPU C CPU Core 0 (repos) 0( ) 42 0

10

20

30

CH‐07B‐B

Scout

40

70

49

50

PC‐B10

60

70

80

90

100

HAF 922

Configuration de test : E6850 @ 3,6 GHz avec Noctua NH-U12P, Seagate 7200.11 1 To, Radeon HD4870, Chieftec CFT-600-14C.

Nuisances sonores (dB) 54,3 51,7

Charge Charge

50,8 53

48,2 44,7

Repos

42,5 44,9

0

10

CH‐07B‐B

20

30

Scout

PC‐B10

40

50

60

HAF 922

Hardware Magazine

I 127


Test

Via Nano peut-il détrôner l’Atom ? Processeur

Ironiquement, Via était le premier sur le low cost avec ses C3 et C7. Mais ces architectures manquaient cruellement de puissance et l’arrivée des Atom les a balayées. Copie revue avec le Nano nouvellement commercialisé par Samsung dans son NC-20. Essai transformé ?

L

es anciens C7 que l’on a vus au tout début des netbooks étaient pathétiques. Les Atom, malgré leur manque de puissance caractéristique, n’ont eu aucune peine à en venir à bout. A tel point qu’aujourd’hui, le processeur low cost d’Intel est partout. Via revient avec un Nano plus agressif que Samsung avec son NC-20 qui est le premier à sortir.

ce choix un peu surprenant de sortir un processeur simple coeur en 2009. Un choix étrange face à la politique de multiplication des coeurs mise en place par Intel. Un Atom 230 ou N270 dispose d’un seul coeur, mais de l’HyperThreading ; et les Atom 330 sont dual core et HyperThreading. Nous le verrons plus loin, ces détails font la différence… surtout dans un monde où le multithreading s’impose de plus en plus.

Peu gourmand en watts En ce qui concerne la consommation, Via joue lui aussi la carte du minuscule. Comme chez Intel, les valeurs de consommation réelles ne sont pas données. Si ce n’est une consommation en idle oscillant entre 100 et 200 mW. Le problème étant de rester en idle… L’une des seules comparaisons viables permises est celle du TDP : 17 W pour un Nano 1,6 GHz contre 2 W pour

Architecture enfin compétitive Le Nano est donc un processeur x86 adoptant une architecture différente de celle de l’Atom. Mais pour les constructeurs, il est intéressant car plus facile d’intégration : il est compatible « pin à pin » avec les anciens C7 et utilise les mêmes chipsets. Le coeur du CPU repose sur une gravure en 65 nm et le CPU en lui-même est à peine plus grand qu’un Atom. Le processeur utilise un FSB de 800 MHz, il est doté de deux caches L1 de 64 ko et d’un cache L2 de 1 Mo. Il est de plus 64 bits et utilise une architecture dite « out of order » qui lui permet de traiter les données non plus en fonction de leur ordre d’arrivée, mais elles sont réorganisées pour optimiser l’efficacité du traitement… comme sur les processeurs récents. Notez que l’Atom utilise toujours une architecture « in order » abandonnée par Intel sur ses Pentium Pro, au milieu des années 90. Tout est plutôt de bon augure donc, si ce n’était

128

I Hardware Magazine

Temps de calcul sous Super Pi (monocoeur) et sous Wprime 32 (multicoeur). Une valeur plus faible est meilleure. Sous Super Pi, tous n’utilisent qu’un coeur et le Nano s’en sort très bien. Sous Wprime, le multithreading s’y met… et le Nano est largué.


l’Atom N270 doté de la même fréquence. En ce qui nous concerne, le U2250 équipant le NC-20 a un TDP de 10 W. Chez AMD, l’Athlon Neo MV-40 utilisé dans le HP-DV2 est donné pour un TDP de 15 W. Avantage Intel donc, mais il faut bien admettre qu’on se bagarre dans le monde du tout petit ! Dans la pratique toutefois, les choses sont tranchées. Le NC-20 avec une batterie 6 cellules 5 200 mWh tient 4 h 30 sous Battery Eater là où un Eee PC 1000H tient près de 7 h. Le différentiel d’autonomie est à mettre sur le compte d’un Nano certainement plus économe en idle, mais qui monte vite dans les tours dès qu’on le sollicite. Or Battery Eater sollicite beaucoup la machine. A plateforme équivalente, la solution Nano consomme donc plus. Samsung est le premier à commercialiser une plateforme en Via Nano avec le NC-20.

Performances honorables Dans la pratique, le Nano fait sans conteste oublier les lenteurs du C7. Le Nano U2250 à 1,3 GHz tient un Atom N270 à 1,6 GHz dans la plupart des tests comme 3DMark06 ou Super Pi qui sont assez peu sensibles au multithreading. Sur le NC-20, le Nano est couplé à un chipset Via VX800 embarquant un circuit graphique Chrome9 HC3 aussi valeureux en 3D que le GMA 950 du 945G d’Intel : c’est nul. Taisez les scores 3DMark obtenus si vous ne voulez pas provoquer des fous rires dans votre entourage. Par contre, le Chrome9 HC3 est censé prendre en charge la décompression hardware de certains formats (MPEG-2, MPEG-4, WMV9, VC1 et DivX). Problème de pilote… d’application mal optimisée ? Lors de nos tests, l’activation de l’accélération matérielle dans les programmes qui le permettent (PowerDVD 9 et TotalMedia Theatre) se

Cinebench R10 Athlon Neo NV40

Les scores Cinebench confirment la faiblesse du Nano en environnement multithreadé. Aujourd’hui, les architectures single core sans HyperThreading sont limitées.

1251

Nano U2250

861

Atom N270

668

Atom330

1526

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1800

Cinebench score Cinebench score

traduisait bien par une baisse du taux d’occupation CPU, mais anecdotique. Les formats 720p en h.264 passaient tout juste ; le 1080p reste encore illisible. Mais peut-être n’est-ce qu’un pro-

Calcul 103,521

Athlon Neo NV40

112 182,187

Nano U2250

93 130,244

Atom N270

97 59,89

Atom330

97 0

20

40

60

Wprime 32

80

100

Superpi 1M

120

140

160

180

Le NC-20 ouvert ressemble à tout autre netbook et ne permettra pas le changement du CPU, soudé au PCB.

200

Le Nano (à gauche) et le VX800 ne diffèrent guère des Atom : petit CPU, gros chipset, ventilation réduite.

Hardware Magazine

I 129


Test

PC Mark 2005 2625

Athlon Neo NV40

2101

1390

Nano U2250

1548

2171

Atom N270 Atom N270

1248

2327

Atom330

1892 0

500

1000

1500

mem

2000

2500

3000

cpu

Les scores PCMark sont intéressants : le score CPU place l’Atom derrière le Nano… mais à quantité de mémoire équivalente, Via repasse derrière pour les tests mémoire. Contrôleur mémoire moins efficace chez Via ?

3D Mark 06 Athlon Neo NV40 + Radeon 1250

337

Nano U2250 + Chrome9

133

Atom N270 + GMA 950

115

Atom330 + GMA 950

136

0

50

100

150

200

250

300

350

400

3D Mark 06

blème d’application. La lecture d’un DivX mobilise entre 45 et 55 % du CPU, un fichier MPEG-2 n’en demande pas plus. Un fichier AVCHD de caméscope est trop lourd, de même qu’un MPEG-4 AVC ; seule exception, un WMV HD fluide, mais avec un CPU oscillant entre 98 et 100 %. Donc pour le NC-20 comme pour les autres : la vidéo, oui, mais en SD. En règle générale, le Nano se comporte bien par rapport à l’Atom ; seule une application lors de nos tests s’est montrée calamiteuse : l’encodage de vidéos. Certes, une plateforme low cost comme le NC-20 n’est pas faite pour encoder à longueur de journée. Mais dans le monde mobile dans lequel nous évoluons, il devient courant de charger quelques films sur son iPhone avant de prendre le train, par exemple. Et parfois, on fait avec ce que l’on a sous la main, quitte à ce que ce soit un netbook. Premier essai avec TMPGEnc Xpress… catastrophique. Second essai avec Mediashow Espresso : idem. Mais ceci ne doit pas occulter la relative bonne tenue de cette nouvelle plateforme. Nous sommes d’ailleurs loin de la déconseiller formellement comme nous avons pu le faire à l’époque du C7. Et l’avantage de Via est de proposer une alternative enfin intéressante à l’inutile 945 d’Intel. Un peu d’optimisation, un peu de développement et le VX800 pourra devenir un chipset de netbook plutôt intéressant. Le seul gros manquement à nos yeux reste le fonctionnement purement monocore du Nano.

Plus anecdotiques, les scores 3DMark ne montrent qu’une chose… l’impossibilité de jouer à quoi que ce soit sur un PC low cost.

Verdict Encodage vidéo format iPod 1360

Nano U2250

2363

429

Atom N270

686

276

Atom330

360

0

500

1000

Mediashow expresso

1500

Tmpeg

2000

Alors que le Nano tient l’Atom N270 dans tous les tests, les encodages vidéo tournent au cauchemar. Pour écarter tout problème lié à un seul logiciel, nous avons recommencé les compressions sur deux outils différents. Même punition.

130

I Hardware Magazine

2500

Le Nano est-il le meilleur processeur low cost ? Non, nous lui préférons toujours l’Atom 330. Mais dans cet univers low cost, le CPU seul est bien peu de chose par rapport au duo CPU + chipset. Et dans ce domaine, la survie forcée du 945 d’Intel est un sérieux handicap pour les plateformes Intel. Chez AMD, le Neo n’est intéressant qu’accompagné de la Radeon HD 3410… que HP vient de supprimer à la vente au profit d’une 1250 pathétique. Il y a donc une carte à jouer pour le Nano : optimiser le VX800 pour le décodage vidéo ou lui préférer un VX855 a priori plus performant dans ce domaine. Voire associer le Nano à un GeForce 9400M qui, lui, a fait ses preuves. Bref, la perle rare n’est toujours pas de ce monde, mais la concurrence s’organise. Il était temps !



Test

La Radeon HD 4890 Atomic reprend la technologie Vapor-X pour son système de refroidissement.

Sapphire Radeon HD 4890 Atomic : 1 GHz ! Carte Graphique

L

AMD propose actuellement à ses partenaires des échantillons du RV790 particulièrement propices à la montée en fréquence. Sapphire est le premier fabricant à dégainer une Radeon HD 4890 à overclocker bâtie autour de ces puces.

orsqu’une nouvelle carte graphique voit le jour, elle est habituellement suivie de nombreux exemplaires personnalisés et souvent overclockés d’usine par les différents partenaires. Que peut-il donc bien y avoir de spécial avec cette Radeon HD 4890 Atomic de Sapphire ? Il ne s’agit pas simple-

ment d’une carte overclockée, car elle n’est pas basée sur n’importe quel GPU RV790, éventuellement trié par le fabricant, mais bien sur les meilleurs échantillons sélectionnés par AMD… de la même manière que le fabricant différencie un RV770 de Radeon HD 4850 et de Radeon HD 4870.

Des puces premium… Pour une raison peu claire, AMD a lancé une seule carte basée sur son nouveau GPU haut de gamme, le RV790. Le fabricant aurait très bien pu en sortir deux versions et les nommer par exemple Radeon HD 4950 et Radeon HD 4970. Nous pouvons supposer que le contexte économique peu propice aux produits très haut de gamme, ainsi que les moyens limités d’AMD, ou une trop faible proportion de puces qualifiées, ont poussé AMD à se contenter de lancer une Radeon HD 4890 qui, dans notre exemple, aurait été la Radeon HD 4950. Exit donc la variante extrême habituelle. Heureusement, AMD a décidé de vendre les meilleurs échantillons aux fabricants de cartes graphiques qui sont libres de les utiliser pour mettre au point des Radeon HD 4890 fortement overclockées. Ainsi, la fréquence de ces puces est certifiée à 1 GHz, au lieu des 850 MHz sur les modèles classiques. Sapphire est comme d’habitude le premier sur le coup, mais Powercolor et XFX ont déjà annoncé que leurs modèles allaient suivre.

Rien ne semble distinguer un RV790 « 1 GHz » d’un RV790 « 850 MHz », si ce n’est l’encadrement métallique qui est légèrement différent.

132

I Hardware Magazine

En passant à 1 GHz, la puissance de la puce augmente de plus de 17 %, de quoi venir cette fois concurrencer les GeForce GTX 285.


Dans la base en cuivre, se cache une technologie au principe similaire au heat pipe.

Nuisances sonores (dB) 42,4

Sapphire HD 4890 Atomic

48,6 48 6 39,9 39 9

HD 4890

48,4 38,4

GTX 285

48,9 0

10

20

Repos

30

40

50

60

Charge

Au repos, si la Radeon HD 4890 Atomic est relativement bien refroidie, c’est au détriment du silence puisque la carte se laisse entendre. En charge, le niveau sonore est similaire à celui de la version classique et de la GeForce GTX 285.

qu’un modèle supérieur, certifié à 1 250 MHz, existe et n’a pas encore été exploité. Avec cette mémoire, AMD aurait pu remporter ce combat haut la main, mais le fabricant en a décidé autrement.

Consommation du système (watts) 171

Sapphire HD 4890 Atomic

425 168

HD 4890

375 137

GTX 285

429 0

50

100

Repos

150

200

250

300

350

400

450

500

Charge

La consommation au repos est similaire à celle des Radeon HD 4890 classiques, ce qui est logique puisque la tension n’a pas été augmentée et que dans cette position, la fréquence est ramenée à 240 MHz. En charge par contre, elle se montre nettement plus gourmande.

…un PCB adapté…

… et la GeForce GTX 285 est battue

Pour tirer parti des capacités de ce GPU, Sapphire a dû adapter le PCB de référence de manière à ce qu’il soit capable de supporter la montée en puissance qui est synonyme ici de gourmandise au niveau des watts. Ainsi, au lieu de deux connecteurs d’alimentation 6 pins, nous retrouvons un 6 pins et un 8 pins, une option prévue sur le PCB de référence.

Cette Radeon HD 4890 Atomic n’a aucun mal à dépasser la GeForce GTX 285, parfois significativement, surtout avec antialiasing 8x. Commercialisée à 269 euros, elle est près de 100 euros moins chère que celle-ci ! Certes, les GeForce GTX 285 existent aussi en version overclockée, mais à un prix encore plus élevé et dans des proportions relativement contenues. Si AMD l’avait voulu, il aurait pu lancer la carte monoGPU la plus puissante avec son RV790. D’autant plus que la carte de Sapphire se contente de la même mémoire GDDR5, certes cadencée à 1 050 MHz au lieu de 975 MHz, alors

Ensuite, Sapphire a revu l’étage d’alimentation du GPU. A l’origine, il était capable de fournir 160 A à travers cinq phases. Cette fois, toujours avec cinq phases, il passe à 180 A. Notez cependant que la tension du GPU n’augmente pas par rapport aux Radeon HD 4890 de référence et au contraire de quelques modèles classiques overclockés ! Il s’agit bien de GPU d’un grade supérieur.

Ce qui laisse aux partenaires la possibilité de se démarquer avec de tels produits. La carte Sapphire en est un très bon exemple et ravira tous les amateurs de performances extrêmes. Son système de refroidissement est globalement efficace et encaisse bien la charge grâce à la technologie Vapor-X qui consiste à intégrer le principe du heat pipe à l’intérieur de la base du radiateur. Il reste cependant audible au repos et n’expulse qu’une très légère partie de l’air chaud en dehors du boîtier, qui devra donc être bien ventilé. Reste une inconnue : la disponibilité. Nous ne savons pas, à l’heure où nous écrivons ces lignes, dans quel volume ces Radeon HD 4890 spéciales seront disponibles. L’étage d’alimentation du GPU a été renforcé.


Test 1920x1200

1920x1200 AA4x 121

Race Driver GRID

105 Race Driver GRID

106 106

94 97

76 Brothers in Arms Hell's Highway

57 Brothers in Arms Hell's Highway

69

51 49

79 68 67 65

Fallout 3

54 49 55

World in Conflict

29 27 28

Crysis Warhead

52 47 51

S.T.A.L.K.E.R. Clear Sky

44 40 47

World in Conflict

38 33 38

Crysis Warhead

64 62 60

Fallout 3

74 65 69

Far Cry 2

23 20 20

S.T.A.L.K.E.R. Clear Sky

54 Far Cry 2

49 58

72 H.A.W.X.

60 H.A.W.X.

63

52

72 0

20

Sapphire HD 4890 Atomic

40

60

HD 4890

80

46 100

120

140

0

GTX 285

20

40

Sapphire HD 4890 Atomic

60

HD 4890

80

100

120

GTX 285

1920x1200 AA8x 100 Race Driver GRID

90 84 54

Brothers in Arms Hell's Highway

48 31 60 57

Fallout 3 52 25 23 22

Crysis Warhead

37 33

Far Cry 2

47 45 H.A.W.X.

39 31 0

20

Sapphire HD 4890 Atomic

134

I Hardware Magazine

40

HD 4890

60

80

GTX 285

100

120


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Date


Test

Zotac IONITX - Acer Aspire Revo : Ion maison ou de marque ? Ion

Les premiers produits Ion débarquent enfin. Que vaut une machine de constructeur face à une solution maison ? Réponse par le test de l’Acer Revo et de la carte mère Zotac.

A

ssociant un processeur Atom (voire un Celeron, un Pentium 4 ou un Core 2) et un chipset GeForce 9400M, la plateforme Ion permet de monter de petites machines bureautiques abordables et des PC de salon parés pour la vidéo HD. Le premier constructeur à commercialiser sa solution est Acer qui proposera dès le mois de juin le Revo à un prix alléchant de 269 euros. Qu’a-t-il réellement dans le ventre ?

I : Acer Revo L’Aspire Revo prend la forme d’un boîtier fin rectangulaire constitué de matière plastique bleu et blanc, pesant moins d’un kilogramme, et aux dimensions suffisamment réduites pour s’accrocher derrière un écran LCD. Il intègre un processeur Atom N230, 2 Go de mémoire RAM et un disque dur de 160 Go 5 400 Un ventilateur de 60 mm est livré mais un problème de BIOS empêche pour le moment de le réguler.

tours/min en 2.5 pouces. L’ensemble se dispense donc de lecteur optique mais le packaging se compose d’un clavier et d’une souris filaires, ainsi que d’un double système d’exploitation comprenant Vista Home Premium et un mini-OS Linux baptisé BoxShell. Le Revo est livré avec une alimentation externe de 65 W et supporte la plupart des connectiques utiles dont un lecteur de cartes mémoire 4 en 1, mais on ne trouve pas de sorties audio analogiques multicanaux ou numériques ni de FireWire. Que peut-on faire avec ce type de puissance ? Grâce aux capacités d’accélération vidéo du GeForce 9400M, la plateforme est capable de lire presque n’importe quelle source vidéo. La lecture de Blu-Ray discs ne pose aucun problème, avec une utilisation CPU qui ne dépasse pas les 65 %. Il est indispensable d’exploiter l’accélération vidéo de l’IGP par le biais d’un codec et/ou d’une application compatible car la puissance de l’Atom n’est pas suffisante pour des flux vidéo tels que ceux de la TNT HD ou du 1080p. Au mieux, le Revo sait lire des fichiers 720p n’ayant pas un débit trop élevé en software, mais cela dépend aussi du type de la vidéo car un flux basé sur du Flash comme celui des clips YouTube HD est trop exigeant. Côté jeu, le 9400M dispose d’une certaine puissance 3D

mais associé à l’Atom, les possibilités sont limitées. Il faut donc se contenter de petites résolutions et de détails graphiques placés au minimum si l’on veut atteindre les 25 FPS indispensables pour ne pas sentir de ramures sur les titres récents (voire même un peu plus vieux). En bureautique, la plateforme permet de toucher un peu à tout et peut être aidée par CUDA dans certaines applications comme Photoshop ou Badaboom. Mais à l’usage, on sent tout de même que l’ensemble manque de puissance sous Vista. L’Atom N230 simple coeur associé à un disque dur 5 400 tours/min n’aide pas à la réactivité du système. Le chargement des programmes est un peu lent et dès que l’on souhaite faire deux choses en même temps, cela peut devenir laborieux. Côté consommation, le Revo atteint au maximum 30 W (avec clavier et souris USB), 28 W en lecture Blu-Ray et un peu plus de 21 W au repos, soit d’excellents résultats qui permettent de faire des économies d’énergie. L’ensemble se montre de plus silencieux et inaudible en pleine charge lorsqu’on prend un peu de distance. Notez que notre version était un exemplaire de test livré sans OS ou périphériques de commande, nous n’avons donc pas pu les évaluer. Le Revo est également équipé de Wi-Fi b/g normalement, mais il n’était pas intégré dans notre modèle.


Aspire Revo (R3600) • • • • • • • • • • • • • • •

Constructeur : Acer Type : nettop Processeur : Atom N230 (simple coeur, 1,66 GHz, FSB 533 MHz) Chipset graphique : GeForce 9400M Mémoire RAM : 2 Go DDR2 Disque dur : 160 Go en 5 400 tours/min Lecteur optique : aucun Connectiques : lecteur de cartes mémoire (MMC/SD/xD/MS), HDMI, DVI, VGA, 6 x USB, RJ-45 (10/100/1 000 Mbps), eSATA, sortie casque et micro, Wi-Fi 802.11b/g Accessoires : clavier, souris, kit Vesa Système d’exploitation : Windows Vista Home Premium et BoxShell Alimentation : externe 65 W Dimensions : 180 x 180 x 30 mm Poids : 0,9 kg Prix : 269 euros Site Web : www.acer.fr Capacités vidéo du GF9400M Wi-Fi intégré Très silencieux Souris, clavier et OS fournis Prix Consommation Réactivité de l’Atom N230 + disque dur 5 400 tours/min Pas de sorties audio analogiques ou numériques S/PDIF Pas de lecteur optique

ment à la machine d’Acer, la IONITX-A-E possède des sorties audio analogiques multicanaux, deux sorties audio numériques optiques et coaxiales, ainsi qu’une sortie vidéo DVI supplémentaire. Elle intègre aussi le Wi-Fi en 802.11n placé sur un slot miniPCIe ainsi qu’une alimentation externe de 90 W. La présence de cette dernière est une excellente idée bien que la plupart des boîtiers mini-ITX en proposent une. Elle s’associe à trois prises d’alimentation SATA provenant d’un tripleur à interface Molex à brancher sur la carte mère. Néanmoins, il aurait été plus judicieux de mettre deux SATA et un Molex. En effet, si l’on souhaite ajouter un lecteur optique slim, il nécessitera un connecteur Molex, voire un 3 pins, que le lecteur soit en SATA (avec adaptateur 7P + 6P) ou IDE. Vous serez donc obligé d’acheter un adaptateur SATA vers Molex (environ 5 euros). En lecture vidéo, la plateforme sait tout lire sans accroc à partir du moment où l’accélération vidéo est active, et avec un peu plus de marge que sur

Trois connecteurs d’alimentation SATA sont disponibles sur la Zotac.

l’Atom N230 car la charge processeur ne dépasse pas 35 % ici sur une lecture de Blu-Ray disc. Bien qu’un peu plus confortable, le jeu reste toujours limité et la puissance ne conviendra qu’aux joueurs occasionnels ou peu exigeants. Du côté bureautique, l’association avec notre disque dur de 7200 tours récent Le Revo est livré avec un kit Vesa permettant de l’accrocher derrière un écran LCD.

II : Zotac IONITX-A-E Premier sur le marché retail, Zotac en profite pour lancer quatre cartes mères Ion. La IONITX-A-E en Atom N330 est la plus chère d’entre elles puisqu’elle coûte tout de même 180 euros, mais elle se montre très complète. En dehors du FireWire, il ne lui manque rien. Contraire-

eux des quatre déclinaisons de cartes mères Ion de Zotac sont livrées avec une alimentation externe de 90 W.

apporte plus de réactivité au système, la plateforme devient plus agréable à utiliser. La carte est d’autre part livrée avec un ventilateur de 60 mm à placer sur le radiateur recouvrant à la fois le chipset et le processeur. Sans lui, la plateforme a tendance à chauffer lorsqu’elle est placée dans un boîtier confiné. En lecture Blu-Ray ou pour de simples activités bureautiques cela reste viable, mais en poussant la configuration au maximum, nous avons réussi à mettre le CPU en autorégulation thermique. Mieux vaut donc utiliser ce ventilateur pour la sécurité des composants. Malheureusement,

Hardware Magazine

I 137


Test

Nouveaux Mac Mini

IONITX-A-E

Le GeForce 9400M a l’avantage de pouvoir s’associer à plusieurs types de processeurs. Apple l’a aussi adopté sur ses derniers Mac Mini, en le couplant à des CPU mobiles. Le prix des Mac Mini débute à 599 euros, avec un processeur Core 2 Duo P7350 à 2 GHz (Core 2 Duo 2,26 GHz en option à 140 euros), 1 Go de DDR2, un graveur DVD, un disque dur de 120 Go et le Wi-Fi 802.11n. Pour 799 euros, sont proposés 2 Go de DDR2 et 320 Go de disque dur. On peut déjà conclure qu’il est possible de faire bien moins cher et plus puissant en assemblant le même type de configurations avec de « vrais » Core 2 Duo, en choisissant une carte mère comme la Zotac GeForce 9300-ITX Wi-Fi (120 euros). Mais naturellement, le boîtier ne pourra pas être aussi petit, à moins d’opter pour des solutions qui reviennent cher comme le HFX Micro équipé de son refroidissement passif à base de heat pipe. Il ne sera également pas aussi économe en termes d’énergie puisque le Mac Mini que nous avons eu entre les mains (modèle à 799 euros) ne consomme que 19 W au repos et 42 W au maximum en charge. Apple semble avoir fait l’impasse sur les capacités de diffusion audio HDMI du chipset 9400M puisque le Mac Mini livré en connectique DVI ne peut pas sortir du son sur cette connectique même avec un adaptateur HDMI adéquat. Heureusement, une sortie audio S/PDIF est disponible (mais pas d’analogique multicanal). D’autre part, bien que le Boot Camp et les pilotes soient livrés pour installer Windows XP ou Vista, il faut se contenter des drivers fournis, impossible d’utiliser les dernières versions officielles nVidia. On ne profite donc pas des optimisations apportées au fur et à mesure et l’on reste dépendant du support offert par Apple. Le Mac Mini est, au passage, très compliqué à mettre à jour et Apple ne propose pas de lecteur Blu-Ray en option. Le produit reste donc très sexy en termes de look et se montre de plus silencieux mais nous lui préférons des solutions faites maison.

les options de régulation ne fonctionnent pas, ni avec le BIOS d’origine ni avec le dernier disponible. Le ventilateur tourne toujours à fond et se montre bien trop bruyant à 3 000 tours/min. Espérons que Zotac corrige rapidement ce problème. En attendant, il faudra dissiper la chaleur de la configuration avec un ventilateur de boîtier par exemple. En ce qui concerne la consommation, avec 2 Go de DDR2, un disque dur Seagate Momentus 7200.4 2,5 pouces de 500 Go, un lecteur Blu-Ray 5,25 pouces, un clavier et une souris, la plateforme monte à 43 W au maximum, 39 W en lecture Blu-Ray et 28,6 W au repos.

III : Faites-le vous-même Il faut bien l’avouer, il est difficile de battre le prix de l’Acer Aspire Revo avec une configuration maison. Si l’on se base sur la carte mère Zotac IONITX-B-E en lui ajoutant des composants équivalents et un boîtier mini-ITX dont le prix peut descendre au mieux aux alentours de 50 euros, la configuration revient à environ 270 euros, soit le même prix que le Revo sans périphériques de commande et sans OS. Cela dit, nous trouvons que cette configuration manque de puissance même si elle peut s’adapter à des tâches bureautiques simples et à de la lecture vidéo HD. Un Atom N330 avec un disque dur plus rapide montre bien plus d’aisance à l’usage et l’absence de sorties audio analogiques multicanaux ou

Le Revo se dispense de FireWire et de sorties audio analogiques multicanaux et numériques S/PDIF.

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Carte mère

IONITX-A-E

IONITX-B-E

IONITX-C-E

Processeur Alimentation externe Wi-Fi 802.11g Slot miniPCIe Prix

Atom N330

Atom N230

Atom N230

Atom N330

Oui, 90 W

Non (ATX 20 pins)

Oui, 90 W

Non (ATX 20 pins)

Oui

Non

Non

Oui

Occupé par le Wi-Fi

Oui

Oui

Occupé par le Wi-Fi

179 euros

129 euros

149 euros

149 euros

I Hardware Magazine

IONITX-D-E

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Constructeur : Zotac Type : carte mère mini-ITX Processeur : Atom N330 (double coeur, 1,66 GHz, FSB 533 MHz) Chipset graphique : GeForce 9400M Mémoire RAM : 2 slots DDR2 667/800 Audio : Realtek ALC662 Réseau : Ethernet 10/100/ 1 000 Mbps, Wi-Fi 802.11 n Connectiques : 3 x SATA-2, lecteur de cartes mémoire MMC/SD/xD/MS, HDMI, VGA, 6 x USB (plus 4 internes), eSATA, sortie audio casque et micro (plus HD Audio interne), PS/2, 2 prises ventilateurs (3 et 4 pins) Accessoires : clavier, souris, kit Vesa, ventilateur 60 mm Alimentation : externe 90 W, 3 connecteurs d’alimentation SATA Prix : 179 euros Site Web : www.zotac.com Capacités vidéo du GF9400M Wi-Fi intégré Alimentation externe livrée Connectiques complètes Consommation Pas de connecteur d’alimentation Molex Régulation de la ventilation à corriger Prix un peu élevé

S/PDIF reste pénalisante. D’où l’intérêt de monter cette configuration pièce par pièce. Vous pourrez, au passage, choisir un boîtier peut-être plus sexy. Pour le moment, seul Asrock a annoncé un nettop à base de N330 dans un boîtier un peu plus volumineux car équipé d’un graveur DVD slim, mais aucun prix n’a été donné. Côté carte mère, Zotac sera bientôt rejoint par Point Of View qui devrait prochainement proposer sa version en Atom N330 avec de la mémoire SODIMM et un port PCI-Express 16x. car équipé d’un graveur DVD slim, mais aucun prix n’a été donné. Côté carte mère, Zotac sera bientôt rejoint par Point Of View qui devrait prochainement proposer sa version en Atom N330 avec de la mémoire SODIMM et un port PCI-Express 16x.


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