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Dossier

sans test normalement, mais arrivé à un certain stade, mieux vaut prendre le temps de valider la stabilité en faisant tourner au moins une demi-heure un stress test tel CPU Stress MT. En effet, un PC overclocké donne facilement l’illusion d’une relative stabilité en permettant de booter Windows, chatter sur MSN et de voir un film ou deux. Mais au bout de 15 min de jeu intensif, il n’en sera plus de même ! Nous avons déjà parlé des tensions mémoire et chipset, mais pas encore des tensions CPU. Ici, pas de blagues, les choses évoluent en douceur. Avant tout, il faut connaître la tension de base de votre processeur. Si le BIOS ne l’indique pas, CPU-Z vous dira à laquelle il est alimenté (attention, en mode éco, la tension baisse, ne vous trompez pas de tension). N’ajoutez pas de tension au CPU tant que vous n’avez pas encore atteint

la limite avec celle par défaut ; notons que certaines cartes mères augmentent de façon automatique la tension en même temps que le FSB, c’est le cas de pas mal d’Asus notamment, ce qui ne simplifie pas les choses car vous pensiez pouvoir jouer sur la tension alors qu’en réalité, ça a déjà été le cas (et parfois dans des proportions supérieures à vos souhaits). A la limite, vous pouvez d’emblée fixer la tension d’origine de votre CPU dans le BIOS plutôt que le paramètre automatique, ainsi vous êtes plus ou moins sûr de ce que vous faites. A partir du moment où vous ne montez plus en fréquence, ajoutez un peu de tension, 0,025 V par exemple ; normalement, vous devez de nouveau gagner en capacité d’overclocking. Répétez ceci plusieurs fois tant que le processeur continue de grimper, mais dès lors que l’ajout de tension ne permet plus de gagner grand-chose,

arrêtez-vous, vous prendriez des risques inutiles à continuer d’accroître la tension. Ne négligez pas le contrôle des températures du CPU, nous allons dans un instant nous y intéresser, ainsi qu’au refroidissement. Pour maximiser vos chances d’overclocking élevé, désactivez les gestions d’économie d’énergie (EIST, C ’n’ Q, C1E…). Ça n’est pas l’idéal pour la consommation électrique, mais ça aide. N’oubliez pas que le principe d’EIST et C ’n’ Q consiste à abaisser au maximum le coefficient du CPU et à réduire sa tension électrique. Une fois overclocké, même si la fréquence élevée avec la tension de votre choix est stable, la fréquence abaissée (qui sera forcément augmentée elle aussi) tiendra à tension réduite ! En revanche, lorsque vous avez atteint un overclocking performant, stable, qui vous convient, rien ne vous empêche de réactiver ces fonctions pour voir si elles sont « compatibles » avec votre PC overclocké, ce qui serait une bonne surprise.

Viser les performances

Si vous overclockez beaucoup, le chipset chauffe. Ne négligez pas son refroidissement, évitez les refroidissements CPU qui ne lui offriraient pas une bonne ventilation.

A retenir - Selon que l’on vise un overclocking utilisable 24h/24 ou un record de fréquence, la complexité et l’investissement financier change du tout au tout. - Nous avons pour habitude de dire d’une carte mère qu’elle est apte ou pas à l’overclocking suivant la fréquence max de bus qu’elle supporte, mais le processeur bride lui aussi le bus max. - Désactiver les fonctions d’économies d’énergie permet généralement d’overclocker plus fort. - Booter Windows et lancer un bench d’1 mn ne signifie absolument pas qu’un PC est 100 % stable.

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I Hardware Magazine

Généralement, lorsque l’on overclocke, nous visons essentiellement la fréquence CPU maximum. Ça n’est pas une très bonne stratégie d’un point de vue des performances, car si le fait d’avoir un processeur très fortement cadencé flatte l’ego, il est souvent possible d’obtenir des résultats plus élevés dans les benchs ou dans tout autre logiciel en le réduisant un peu. En effet, il n’est pas rare de faire des sacrifices, notamment au niveau de la mémoire (fréquence, timings), pour aider le processeur à grimper. Mieux vaut parfois perdre 50 MHz de son processeur et retrouver 200 MHz de mémoire ! Dans le même état d’esprit, il est parfois plus performant de perdre quelques mégahertz sur son processeur et de choisir de baisser son coefficient pour privilégier un bus très rapide. N’hésitez pas, une fois que vous maîtrisez les principaux paramètres, à expérimenter ! Dans un état d’esprit différent, si perdre 40 ou 50 MHz de fréquence CPU est la clé qui vous permet de réactiver des fonctions d’économie d’énergie, il ne semble pas farfelu d’y céder.


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