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Dossier

Un ventirad avec un large ventilateur placé vers la carte mère offre une meilleure dissipation de la chaleur des composants périphériques comme le chipset, la RAM et les mosfets.

les timings de votre mémoire, soit augmenter sa tension d’alimentation. A vrai dire, nous n’avons pas encore touché les timings, commençons par entrer ceux d’origine de la mémoire pour être sûr d’être réglé au mieux. Sur les cartes mères qui permettent de régler un maximum de timings… ne changez rien, vous apprécierez ces réglages lorsque vous serez expert en overclocking. Pour le moment, contentez-vous des quatre timings principaux, le Cas, Ras-toCas, etc., les timings que l’on annonce souvent sur une barrette de mémoire (exemple 5-5-5-18). La quasi-totalité des cartes mères ont la bonne idée de les laisser dans l’ordre. Vous ne savez pas quels sont les timings de vos barrettes ? Pour commencer, il faut mettre les timings des modules les plus lents si vous n’avez pas que des versions identiques, les plus lents sont donc les plus élevés. Vous pouvez lancer sous Windows le logiciel CPU-Z et ouvrir l’onglet SPD pour connaître la fréquence et les timings par défaut de votre mémoire (le menu déroulant permet de changer de barrette). Attention, sur les barrettes hautes performances (Corsair XMS, OCZ, etc.), les constructeurs indiquent souvent une valeur standard dans le SPD pour assurer une compatibilité parfaite sur la totalité des machines, il faut obligatoirement saisir les timings à la main pour exploiter au mieux ces dernières, tout comme il faut les utiliser avec une tension plus ou moins accrue, c’est spécifié sur le site Internet du constructeur de ces dernières. A propos de tension, sachez que les barrettes de DDR partent de 2,5 V, les barrettes de DDR2 de 1,8 V tandis que les DDR3 débutent

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à 1,5 V. Lorsque nous parlons de débuter, nous entendons qu’il s’agit des tensions par défaut pour ces types de mémoires. Selon le refroidissement de vos modules, vous pourrez aller plus ou moins loin : pour les barrettes basiques, sans radiateur, évitez de dépasser 3/2,1/1,8 V (DDR/DDR2/ DDR3), + ou – 0,1 V selon que vous avez un ventilateur efficace à proximité ou non. Vous pouvez sans problème grimper plus haut avec un bon cooling, grosso modo 3,2/2,4/2 V (DDR/ DDR2/DDR3), bien que nous n’aimions pas généraliser des tensions électriques. De toute façon, si vos barrettes chauffent trop, vous apercevrez rapidement des erreurs dans Memtest86+ ou dans votre utilisation normale du PC ; notez que si la tension aide à monter en fréquence, il arrive un moment où la température devient telle que c’est donc l’effet inverse qui se produit, vos barrettes sont instables alors qu’elles auraient peut-être tenu un peu moins alimentées en énergie. En abaissant légèrement vos timings et en augmentant la tension, vous parviendrez donc à overclocker un maximum votre mémoire et donc à en cerner les limites. Pour notre exemple, nous dirons que nos barrettes de DDR2-800 ont su atteindre 480 MHz à 2 V.

Le bus précède le CPU Reprenons donc notre quête du bus max, en commençant par rabaisser la fréquence de la mémoire au minimum. Montez donc peu à peu votre bus tant que vous ne rencontrez pas de problèmes. Pour tester la stabilité, vous pouvez lancer n’importe quel benchmark ou utilitaire dédié à cet usage comme CPU Stress MT, que nous avons déjà mentionné (plus de logiciels pratiques pour overclocker en fin de dossier). Evidemment, si vous avez une mémoire qui ne monte pas très haut, votre overclocking sera limité par cette dernière, surtout si vous avez un processeur dont le bus débute haut, 333 MHz notamment. De toute façon, et c’est une règle générale, les processeurs d’entrée de gamme sont toujours plus

faciles à overclocker sans dépenser trop d’argent et disposent généralement d’un meilleur potentiel. Par exemple, s’il n’est pas si difficile d’atteindre les 3 GHz avec des petits Core 2 E4x00 (bus initial de 200 MHz), il n’est pas évident d’atteindre 4 GHz avec des modèles plus haut de gamme, comme le E6750, qui réclament une meilleure carte mère et plus de mémoire. A vrai dire, plus le bus initial est élevé, plus la tendance s’inverse et les petits modèles sont difficiles à overclocker car leur coefficient étant fixé et bas, il faut alors atteindre des bus incroyablement élevés… ce qui n’est pas toujours possible à cause du CPU ou de la carte mère, mais souvent à cause de la RAM (tout le monde n’a pas de la DDR3-1600). Tâchez donc de cerner soit la limite de votre carte mère, soit une autre limite (CPU, mémoire, pas toujours évident de savoir), pour connaître jusqu’à quelle vitesse de bus vous pourrez grimper, avant de mettre en cause votre processeur par la suite. Vous pouvez ajouter un peu de tension au chipset mais suivant les cartes mères, les réglages proposés peuvent être nombreux. Dans le doute, ne changez rien ou tâchez de ne changer les tensions qu’une par une pour identifier celle qui vous permettra de continuer. Sauf quelques cartes un peu extrêmes, comme les Asus de la famille Republic of Gamers, vous ne risquez pas grand-chose à changer les tensions proposées sur la carte mère. Encore une fois, le refroidissement joue un rôle essentiel et, globalement, votre PC sera si chaud qu’il aura tendance à vite planter, ce qui vous mettra la puce à l’oreille. A présent que vous connaissez globalement les limites de votre mémoire et de votre carte mère, il est enfin temps de nous intéresser au processeur. Remettez donc un bus plus faible, des tensions plus raisonnables et remontez le coefficient du CPU à son maximum. Faites à nouveau grimper votre bus progressivement, en vous assurant que les paramètres qui concernent la mémoire et la carte mère ne sont pas dépassés (sans quoi vous planterez, en toute logique) et tentez d’atteindre une fréquence importante avec votre processeur. Vous pouvez passer les premières centaines de mégahertz


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