Air Canada enRoute — August / août 2011

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The farmers’ market sells everything from “organic & G.E-free feijoa juice” to coffee beans slow-roasted in small batches and artisanal ales and lagers. Le marché vend de tout : du « jus de feijoa bio et sans OGM », des grains de café torréfiés en petites quantités ainsi que des ales et lagers artisanales.

pouvaient s’en payer qu’une », raconte-t-elle en remplissant mon verre. « Aujourd’hui, tout a changé. Matakana est devenu un endroit vivant qui unit des visionnaires, des artistes et divers petits commerçants, comme nous. Et tout ce beau monde s’entend bien. » Elle avale une gorgée avant d’ajouter : « Tu sais quoi ? Il faut que tu rencontres Christine et Richard. » Richard Didsbury, prospère investisseur immobilier d’Auckland, m’accueille au marché fermier de Matakana (« l’âme écogastronomique et artistique du village », selon Heather), qu’il a lui-même fondé. Il est à peine 8 h et déjà le site de cette ancienne scierie est bondé ; les week-ends d’été, il y vient quelque 5000 visiteurs, soit six fois la population locale. Alors que nous nous frayons un chemin dans la foule massée devant les stands proposant gorgonzola et boules de mozzarella fraîche, miel de brousse, œufs de cane et huîtres de culture, Richard me raconte que Christine et lui ont acheté plusieurs terrains des environs au début des années 1990. Ils cherchaient à se retirer de la ville, mais se sont vite rendu compte qu’ils passaient de plus en plus de temps par ici. Attirés par l’histoire locale, le fort esprit communautaire et l’industrie vinicole naissante, ils ont commencé à voir le potentiel du village. Ils ont alors acheté une ferme de 65 ha, où ils ont planté les premières vignes de Brick Bay Wines en 1995 ; leur premier pinot gris millésimé a gagné une médaille d’or au Royal Easter Show d’Auckland en 1998. Disposé en cercle, le marché de Matakana réunit une quarantaine de producteurs, dont Lothlorien et son « fameux jus de feijoa bio et sans OGM », un marchand de café aux grains « doucement torréfiés en petites quantités », et des brasseurs aux ales et lagers « mises en canette à la main ! » Sans oublier ma préférée, la dame aux tartelettes au citron, dont les exquises pâtisseries sont présentées dans des boîtes à œufs recyclées. « C’est un peu marginal », admet Richard en dégustant une saucisse

photos: amber share (top and bottom left / en haUt et en bas, À GaUChe); ben Crawford (riGht / À droite)

pub with a couple of farmers in it slowly sipping their beer because they could only afford to have one,” she says, topping up my glass. “But now, everything’s changed. Matakana has become this vibrant mix of visionaries and artists and all the little business people in between, like us. And somehow we all get along.” She takes a sip and says, “You know what? You need to meet Christine and Richard.” Richard Didsbury, an Auckland property investor, greets me at the Matakana Village Farmers’ Market he founded (Heather calls it “the heart and soul of our whole greenie-foodie-artist thing”). It’s just after 8 a.m. and already the former sawmill site is packed; on busy summer weekends, it draws some 5,000 day trippers, or six times the town’s population. As we wend our way past stalls hawking gorgonzola and fresh mozzarella balls, bush honey, duck eggs and farmed oysters, Richard tells me he and Christine bought several parcels of land in and around Matakana in the early 1990s. They wanted a retreat from urban life, but soon found they were spending more time here. Attracted by the local history, strong sense of community and nascent wine industry, they began thinking about the town’s potential. They purchased a 160-acre farm and planted the first vineyards of Brick Bay Wines in 1995; their premiere vintage of pinot gris was a gold-medal winner at Auckland’s Royal Easter Show in 1998. Laid out like a wheel, the Matakana farmers’ market has forty-odd vendors, including Lothlorien, with its “famous organic & G.E.-free feijoa juice”; the coffee guy, whose beans are “slow-roasted in small batches”; the beer folks, who make artisanal ales and lagers “canned by hand!”; and, my favourite, the Lemon Tart Lady with her luscious pastries sold out of recycled egg cartons. “It’s a little quirky,” says Richard, sampling a handmade sweet fennel sausage, “but it’s given

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