Air Canada enRoute Magazine — January / janvier 2010

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AntennAforest, spitsbergen, 2003

Halfway to the excavation site, Jørn Hurum stoops to pick up a golf-ball-size rock. “This,” he says, “is a knuckle from a marine reptile.” The 150-million-year-old fossil and scores like it are scattered all over the mountainside. “But when they’re weathered or we can’t glue them together, they’re useless,” explains the paleontologist, who works at Oslo’s Natural History Museum. “So we say they’re from an explodosaurus.” As we scramble up the scree-strewn slope, I realize that finding the remains of these beasts is a bit like shooting fish in a barrel, making Svalbard in the High Arctic a veritable Jurassic Park. “We found 11 more skeletons last week,” says Hurum. “This is the richest spot in the world for prehistoric marine reptiles.” Sea monsters notwithstanding, Svalbard, a Norwegian archipelago whose northern shores are a mere 1,000 kilometres from the North Pole (that’s roughly the distance between Calgary and Vancouver), puts on a jaw-dropping show on its own. Jagged cloud-piercing peaks give way to a landscape that undulates like the skirt of a flamenco dancer, its folds cradling rivers that sneak out from under glaciers covering at least 60 percent of the land mass. As we make our way by boat from the town of Longyearbyen across a frigid fjord to check out Hurum’s dig, we stop to admire a pod of beluga whales doing lunch near the shore. For Hurum – who’s teamed up with Spitsbergen Travel, an outfitter named for the archipelago’s biggest and only human-inhabited island,

À mi-chemin de notre ascension vers le site de fouilles, Jørn Hurum se penche pour ramasser un caillou de la taille d’une balle de golf : « Ça, c’est une articulation de reptile marin. » La pente est jonchée de fossiles comme celui-ci, qui date de 150 millions d’années. « Quand ils sont trop abîmés ou impossibles à assembler, ils sont inutiles, explique le paléontologue du musée d’histoire naturelle d’Oslo. On dit alors qu’ils proviennent d’un explodosaurus. » Sur cette côte rocailleuse du Svalbard, au nord du Nord, la chasse aux fossiles est un jeu d’enfant, ce qui fait de l’endroit un véritable parc jurassique. « Nous avons encore trouvé 11 squelettes la semaine dernière, précise Hurum. C’est le plus riche gisement de reptiles marins préhistoriques au monde. » Au-delà des monstres marins, l’archipel norvégien du Svalbard, dont les côtes septentrionales sont à 1000 km à peine du pôle Nord (soit environ la distance de Calgary à Vancouver), offre un panorama époustouflant. Crevant les nuages, des pics y dominent un paysage qui ondule comme la jupe d’une danseuse de flamenco et qui cache dans ses plis des rivières alimentées par les glaciers, lesquels recouvrent ici au moins 60 % des terres. Partis de Longyearbyen, nous avons accosté près du chantier de Hurum après avoir traversé un fjord glacial, stoppant en chemin pour admirer un groupe de bélugas cassant la croûte près du rivage. Pour amener les touristes au site durant les deux semaines annuelles de fouilles, Hurum s’est associé au voyagiste Spitsbergen Travel (du nom de Spitzberg, la plus

Over 10 trips to Svalbard, Norwegian photographer Christian Houge has shot research installations as land art. Part of the series Arctic Technology, these images have been shown in New York, London, San Francisco and elsewhere. Quelque 10 voyages au Svalbard ont permis au photographe d’origine norvégienne Christian Houge de croquer les installations de recherche de l’archipel. Ces images land art, tirées de la série Arctic Technology, ont été exposées à New York, à Londres, à San Francisco et ailleurs. soulfood.no

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