Air Canada enRoute Magazine — January / janvier 2010

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HIGHER LEARNING HAUTES ÉTUDES

For the Love of Dog

In the Yukon, man’s best friend turns us to mush.

Il faut avoir du chien

Aux abois sur les pistes du Yukon. By / PAR SuSan nerBerg IlluStratIonS By / DE lauchIe reId

It’s all downhill from here. My six Alaskan huskies pick up speed as we hurtle down a steep road flanked by snow-laden spruce. The road twists with hairpin turns, and when we approach the first curve, my passenger, Jean, yelps from the sled, “Oh, I don’t know about this...” Neither do I. The dogs are taking me for a ride; in the first bend, the sled rams a snowbank and nearly flips. In the second, I throw my weight on the outside runner and hold on for dear life. Miraculously, the sled stays on the road. Jean, exhilarated to be in one piece, howls, “Good musher!” To be a good musher takes more than curve-negotiation skills and fast dogs. On a three-day course at Muktuk Adventures in the distractingly scenic Takhini River Valley outside Whitehorse, I learn that it’s just as much about building a team and having a ball. “The job of the musher is to give the dogs a good ride,” says Frank Turner, Muktuk’s owner, in the kennel’s main lodge after dinner. A legend on the competitive dogsledding circuit, he has competed 24 times in the 1,600-kilometre Yukon Quest – a.k.a. the Toughest Sled Dog Race in the World – and held the record (10 days, 16 hours and 20 minutes) for 11 years. “It’s all about relaxing and having fun, and the dogs can feel that,” he says.

À partir d’ici, ça descend. Mes six Alaskan huskies dévalent la pente raide bordée d’épinettes enneigées. La piste zigzague et nous fait prendre des virages en épingle à cheveux. À l’approche de la première courbe, Jean, ma passagère, me lance d’une voix blanche : « Euh… T’es certaine de ton coup ? » Pas du tout. Je suis à la remorque des chiens. Au premier tournant, le traîneau heurte un banc de neige et se renverse presque. Au deuxième, je transfère mon poids sur le patin extérieur et me cramponne à la vie. Ô miracle, le traîneau ne quitte pas la piste. Ébahie, Jean me crie : « Super meneuse de chiens ! » Pour être un bon meneur de chiens, il faut davantage que des bêtes rapides et du talent pour aborder les virages ; on doit avoir l’esprit d’équipe et l’envie de s’éclater. Voilà la leçon apprise lors du cours de trois jours offert par Muktuk Adventures, près de Whitehorse, dans la plus que pittoresque vallée de la rivière Takhini. « La tâche du meneur consiste à faire courir les chiens à fond », me confie un soir Frank Turner, propriétaire de Muktuk, dans le pavillon principal du chenil. Véritable légende du circuit de compétitions de traîneaux à chiens, Turner a participé 24 fois aux 1600 km de la Yukon Quest, censée être la course la plus dure au monde, et a détenu le record mondial pendant 11 ans. Sa marque : 10 jours, 16 heures et 20 min. « Le secret est de savoir se détendre et s’amuser. Ça, les chiens le sentent. » enRoute 1.2010

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