Ecomeca magazine n°65 - Décembre 2015

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decembre 2015

N o 65

decembre 2015 ///

2016 2015

STÄUBLI UN ROBOT POUR CHAQUE USAGE MARCHÉ FAUT-IL ÊTRE EN CHINE ?

RÉTROSPECTIVE 2015

MIDEST

LES HAUT-SAVOYARDS PARÉS POUR LA REPRISE

SUPPLÉMENT DU MAGAZINE

L’INDUSTRIE SE MOBILISE

DRÔLE DE REPRISE 2015 a été une année en demi-teinte : bon premier semestre, puis une période plus incertaine. Mais 2016, assurent de nombreux économistes, sera l’année d’une “vraie” reprise. Enfin, presque : le PIB progressera en France de 1,8 %. C’est bien, mais pas assez pour réellement créer de l’emploi. Le décolletage se distingue dans ce tableau, avec une croissance de 4 % en 2015. Mais pas vraiment de création d’emplois, se désolent les dirigeants… par manque de bonnes volontés, assurent-ils. En mars prochain, le Simodec devrait donc être à la fois celui des robots… et des ressources humaines. PHILIPPE CLARET - RÉDACTEUR EN CHEF

Supplément trimestriel de l’hebdomadaire économique «ECO DES PAYS DE SAVOIE» n°50/1374 Ne peut être vendu séparément C.P. 0715 I 79304 - ISSN 2104-4899 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Alain Veyret DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT : Thomas Brée ASSISTANTE DE DIRECTION Caroline Fiou-Le Roux RÉDACTION Tél. 04 50 33 35 31 - Fax 04 50 52 11 06 p.claret@ecosavoie.fr RÉDACTEUR EN CHEF Philippe Claret ONT COLLABORÉ À CE NUMÉRO Patricia Rey, Dorothée Thénot. RÉDACTEUR GRAPHISTE Laurent Lamet l.lamet@ecosavoie.fr INFOGRAPHISTES Olivier Baulet, Gaëtan Perrotin DIRECTION COMMERCIALE Régis Buet - Tél. 04 50 33 35 30 RESPONSABLE PUBLICITÉ Blandine Mathieu Tél. 04 50 33 35 35 Port. 06 60 60 24 94 b.mathieu@ecosavoie.fr COMMERCIALES Muriel Chevallet-Gros - 06 07 54 24 90 Sabine Long - 06 61 06 24 31 ABONNEMENTS ET DIFFUSION abonnement@ecosavoie.fr BP 9017 - 74990 Annecy cedex 9 www.ecosavoie.fr DISTRIBUTION Partenaires, marchands de journaux Diffusion à l’ensemble de la filière

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sommaire rencontres 04 MIDEST 2015 Les Haut-Savoyards parés pour la reprise

dossier 07 RÉTROSPECTIVE 2015 : ANNÉE STRATÉGIQUE POUR L’INDUSTRIE Sur les six premiers mois de l’année, la France a fermé 32 usines, selon des données publiées par le cabinet économique Trendeo, contre 21 un an plus tôt. Mais en Haute-Savoie, le décolletage a confirmé sa reprise. 39 entreprises ont d’ailleurs participé au Midest sous la bannière Haute-Savoie sous-traitance. Pour rester dans la course mondiale, les entreprises du secteur doivent s’organiser pour créer l’usine du futur et s’ouvrir à l’international.

zoom

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marche

16 INFORMATIQUE Des outils complets de gestion au service de la performance 20 EXPORT Quand la Chine “s’éveille”

actualites 24 NOUVEAUX PRODUITS Kitagawa et Algra prennent l’avion 25 ROBOTIQUE Stäubli met en scène le duo homme-machine 26 VISITE Baud investit dans l’usine du futur 28 EN BREF 30 SALONS Du 8 au 11 mars, Le Simodec de la reprise

GROUPE DE PRESSE ET D'ÉDITION

SIÈGE SOCIAL SOPREDA 2 - 7, route de Nanfray 74960 Cran-Gevrier Tél. 04 50 33 35 35 Fax 04 50 52 11 06 Société de presse et d’édition savoyarde, SA à directoire et conseil de surveillance au capital de 665 415 € PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SURVEILLANCE André Bergerat PRÉSIDENT DU DIRECTOIRE Alain Veyret SIÈGE SOCIAL 7, route de Nanfray - 74960 Cran-Gevrier Tél. 04 50 33 35 35 - Fax 04 50 52 11 06 AGENCE DE SAVOIE 18, allée du Lac Saint-André. Savoie Technolac, Immeuble Le Dauphin, 73382 Le Bourget-du-Lac Cedex. Tél. 04 79 62 71 71 - Fax 04 79 62 34 63 DIRECTION ADMINISTRATIVE ET FINANCIÈRE Karine Lambert COMPTABILITÉ Marie-Françoise Henri Caisse d’Epargne Rhône-Alpes. RIB : 13825/00200/08770436670/60 Crédit Agricole des Savoie RIB : 18106/00019/96711417270/40 FABRICATION Savoy Offset - Annecy-Le-Vieux

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le dessin de faro

ecomeca 66 fevrier 2016 special si m o d e c 2 016 LE PROGRAMME DU SALON, DE SMILE LES NOUVEAUTÉS TECHNIQUES actu RESSOURCES HUMAINES Créer des emplois dans le décolletage, en Haute-Savoie ou ailleurs ? DÉCOLLETAGE Technocentre : où en est-on ? le po in t su r MARCHÉ Irak, Syrie : comment être sûr de ne pas commercer avec Daech ? ZOOM Robotique : quelles solutions pour le décolletage ? DÉCEMBRE 2015 - ECOMECA 65

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rencontres

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midest

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Les Haut-Savoyards parés pour la reprise LES AFFAIRES N’ONT PAS ÉTÉ MAUVAISES EN 2015, ET 2016 NE S’ANNONCE PAS MAL. SUR LE STAND HAUTE-SAVOIE SOUSTRAITANCE, AU MIDEST, LES ENTREPRISES SE MONTRAIENT MODÉRÉMENT OPTIMISTES. Par Philippe Claret

«N

ous sommes à + 10 % d’activité sur 2014. Mais avec un carnet de commande toujours plus court et un prix de métal très bas. Les mêmes signaux qu’avant la crise. Et toujours autant de mal à trouver les bonnes compétences». La dirigeante du groupe Tonic (sociétés Dgin et Fizz, décolletage, Scionzier, 50 personnes, environ 7 millions de chiffre d’affaires) Julie Gnuva, également présidente de la CGPME de Haute-Savoie et alors candidate aux élections régionales, reflétait l’état d’esprit quasi général avec ce point de conjoncture. «Du coup, l’investissement ne repart pas non plus». Plus d’activité mais pas plus de visibilité ; pas de reprise attendue de l’emploi,

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et un léger frémissement sur l’investissement. La plupart des entreprises hautsavoyardes présentes sur le Midest partageaient cette analyse. «Nos clients ont un carnet de commande rempli sur un mois, pas plus», estimait par exemple José Grana, dirigeant de Grana traitement de surface (14 personnes, Scionzier). L’entreprise s’en sort plutôt bien en se positionnant sur des niches. «Nous proposons des traitements anciens comme la phosphatation ou le brunissage sur acier, des technologies éprouvées, qui conviennent à certains usages», explique José Grana. «2013 et 2014 ont été des années compliquées, assure le responsable commercial de Di Sante (mécano soudure et outil-

UN MIDEST D’EXCEPTION Le Midest 2015 se termine sur une baisse de fréquentation de 17 %, tandis qu’une cinquantaine d’exposants (sur 1603 inscrits) ne se sont pas présentés. C’est que le Midest se tenait du 17 au 20 novembre, juste après les attentats de Paris. Une édition frappée au sceau de l’émotion, donc, mais où les affaires ont également repris leur cours. De nombreux exposants confessent même de bons résultats.

lage de grande dimension, Saint-Jeande-Maurienne, 88 personnes, 12 millions de CA) Damien Di Sante, et le premier trimestre 2015 a été catastrophique. Depuis, ça se redresse, on a du travail, mais jusqu’à mi-janvier. Au-delà…» L’entreprise créée en 1984 pour prendre en charge des travaux de maintenance de l’usine Péchiney voisine, a su se diversifier sur des marchés aéronautique, spatial, offshore, nucléaire… mais butte toujours sur la difficulté à trouver les ressources humaines dont elle a besoin. «Nous sommes allés jusqu’à engager des agences de recrutement pour trouver des usineurs-soudeurs, déplore-t-il. Puis, à contre-cœur, à faire travailler une agence d’intérim polonaise. Qui nous a envoyé quinze personnes, dont dix font maintenant partie de notre personnel». Comme beaucoup de sous-traitants, il se développe vers plus de conception, avec un bureau d’études intégré ; et cherche à s’internationaliser. «L’export pèse 5 % du chiffre aujourd’hui. Ce sera plus demain», affirme Damien Di Sante, qui a passé trois ans en Chine. Albert Cally (décolleteur, 18 personnes, Marnaz), est content de 2015 mais annonce déjà un «début 2016 plus calme». Pour autant, il est plutôt confiant dans l’avenir : «la technicité est encore chez nous, assure le dirigeant Alban


Cally. Certains pays low cost ne le sont plus tant que ça, notre qualité est partout reconnue. Les Allemands achètent les pièces de la vallée !» Lui s’en sort grâce à son savoir-faire technique. «Nous travaillons sur des petites et moyennes séries, jusqu’à 100 000 pièces. Nous montons et démontons trois ou quatre machines par jour. Le personnel, nous le formons nousmêmes, sur trois-quatre ans». Confiance également pour Fravidec (10 personnes à Cluses, 1,2 million de CA). «Les clients achètent leur tranquillité», assure le dirigeant Christian Phelipot après une bonne année, même si «c’est plus calme depuis la rentrée». Les entreprises restent donc vigilantes, conscientes qu’elles doivent leur succès à leur agilité et leur inventivité. «Nous sommes à + 5,5 %, comme l’an dernier, assure Pierre Nicotera, le dirigeant de Relais Industrie (plasturgie, Seynod, 29 personnes, 2 millions de CA), et nous avons embauché 4 personnes en un an et demi, parce que nous sommes montés en compétence en conception. Notre service développement compte cinq personnes et nous nous sommes équipés en fabrication additive. Depuis 2008, les affaires arrivent au dernier moment. Il faut savoir trouver des solutions rapidement». La réactivité, ce fut aussi au printemps, en pleine crise des matières premières, d’être capable d’aller chercher la ressource directement à la source, en Arabie Saoudite… Sunap (Décolletage, Magland) reven-

dique également un «très bon premier semestre», mais assure ensuite avoir «subi les contrecoups de la crise chinoise à la rentrée, avec une activité divisée par deux sur ce pays». Depuis octobre, les affaires reprennent plutôt pour ce fournisseur de pièces pour l’aéronautique, le médical et les biens d’équipements, grâce à sa «réactivité et l’anticipation des besoins des clients». Grâce également, assure le dirigeant Alain Appertet, «à l’action du pôle Mont-Blanc industrie en direction des PME. On ne le sait pas assez, mais 70 % des adhérents sont ressortissants de la Chambre de métiers et de l’artisanat». 1

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«Une bonne année 2015, mais sans visibilité» (Julie Gnuva, dirigeante de Dgin, présidente de la CGPME de Haute-Savoie) «Nos clients ont un carnet de commande rempli sur un mois, pas plus» (José Grana, Grana traitement de surface) «On a du travail, mais jusqu’à mi-janvier» (Damien Di Sante, Di Sante) «La technicité est encore chez nous» (Alban Cally, Albert Cally décolletage) «Depuis 2008, les affaires arrivent au dernier moment. Il faut savoir trouver des solutions rapidement» (Pierre Nicotera, Relais Industries) «Les clients achètent leur tranquillité» (Christian Phelipot, Fravidec) «70 % des adhérents de Mont-Blanc industries sont ressortissants de la Chambre de métiers et de l’artisanat» (Alain Appertet, Sunap). «Une reprise à confirmer en 2016» (Daniel Coué, économiste).

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UNE REPRISE QUI NE CRÉE PAS D’EMPLOI Une reprise plus nette que les années passées ? L’impression est confirmée au plan national. «Depuis un an la situation s’améliore, a assuré sur une table ronde Christophe Lerouge, chef du service industrie à la direction générale des entreprises à Bercy. La production manufacturée a augmenté de 1 % au premier trimestre (c’est un peu moins au second). Les velléités d’investissements sont en hausse de 2 % pour 2015, de 3 % pour 2016. Le nombre des créations d’entreprises est à la hausse, celui des faillites est en baisse, l’intérim repart…» Pour autant, cette reprise est pour l’essentiel due à des facteurs exogènes : «la baisse du prix du pétrole apporte 0,5 point de PIB, la baisse de l’euro par rapport au dollar 0,3 point», énumère-t-il. Et elle reste timide : «on prévoit 1,8 % de hausse du PIB en 2016», précise l’économiste Daniel Coué, pour qui «2015 est une année de transition». Et pourtant, cette reprise ne se traduira pas, ou pas tout de suite, par une décrue du chômage. «Les entreprises ont accumulé des surcapacités de production, assure Mathieu Plane, directeur adjoint des analyses et prévisions à l’OFCE, et peuvent produire plus sans investir… et sans embaucher. On estime les sureffectifs à 100 000 personnes dans les entreprises».

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Rétrospective Financement

2015 : Etannée si c’était stratégique le moment pour l’industrie d’investir ?

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Sur les sixMalgré premiers un mois manque de l’année, de visibilité, la France le aniveau fermé 32 d’activité usines, selon des entreprises des donnéesdu publiées territoire par se le cabinet maintient. économique Trendeo, contre toutes 21 destinées un an plus à doper tôt. Mais la en compétitivité Haute-Savoie, desle entreprises. décolletage aMais confirmé ces sa investissements reprise. 39 entreprises demandent ont d’ailleurs participé du au temps Midestetsous ne sont la bannière pas immédiatement Haute-Savoie sous-traitance. productifs. Quant Pour à l’action rester dans des la collectivités course mondiale, en faveur les du entreprises Dossier par Dorothée réalisé par Thénot Dorothée Thénot du secteur développement doivent s’organiser économique, pour créer ellel’usine s’adapte du futur aux contraintes. et s’ouvrir à l’international.Dossier réalisé

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2015 annee strategique pour l’industrie

Industrie : le décolletage “efface” 2008 LA STRATÉGIE DE DIVERSIFICATION ET D’EXPORTATION SEMBLE PORTER SES FRUITS. LES RÉSULTATS SONT LÀ, MÊME SI LES CHEFS D’ENTREPRISE DOIVENT TOUJOURS COMPOSER AVEC UNE FAIBLE VISIBILITÉ.

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e décolletage enregistre en 2015 une hausse de l’activité et une progression des chiffres d’affaires qui devrait se situer à + 3 % en fin d’année, même si le contexte général est marqué par le ralentissement du marché chinois, le scandale Volkswagen révélé dès septembre et les attentats de novembre. Le secteur n’en subit pas de conséquences néfastes et confirme qu’il retrouve son niveau d’avant la crise, avec un chiffre d’affaires équivalent à deux milliards d’euros. Les stratégies de diversification et d’exportation portent leurs fruits, permettant aux entreprises de moins dépendre des donneurs d’ordre et des variations des marchés. Le secteur bénéficie aussi du faible coût de l’énergie, d’un rapport euro/dollar favorable et des différents dispositifs de financements disponibles. L’amélioration globale du marché automobile n’est pas étrangère à cette bonne santé retrouvée. Au plan européen, il se porte bien depuis plusieurs mois, enregistrant au mois d’août, traditionnellement le plus calme de l’année, une croissance à deux chiffres, s’élevant à plus de 11 % avec 744 799 véhicules vendus. Sur les neuf premiers mois de

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l’année, le marché automobile européen enregistre déjà 8,8 % de croissance par rapport à 2014. Mieux, les constructeurs français suivent cette tendance : + 10,3 % de voitures vendues au mois d’août pour PSA Peugeot Citroën et + 9,6 % pour Renault. En avril, le salon Industrie qui s’est tenu à Lyon a enregistré 20 464 visiteurs, soit une augmentation de plus de 17 % par rapport à 2013, dont 14 % de visiteurs internationaux. Avec 859 exposants, cette édition a connu une progression de 10 % de la surface commercialisée. Les solutions robotiques et les imprimantes 3D ont été très prisées, tandis que du côté des machines-outils, les innovations, les solutions d’économies d’énergie et les versions “green” ont connu un grand succès. Le groupe Mecalac était l’invité d’honneur du salon cette année, exposant ses produits sur les 220 m2 de l’espace Inside industrie, et notamment sa nouvelle machine pour travaux urbains, la 12 MTX, sortie en début d’année, véritable machine intelligente avec de l’informatique embarquée, et plusieurs fois primée. Des opérations de fusion et de croissance ont eu lieu en Haute-Savoie en

LE FUTUR, MODE D’EMPLOI En mai 2015, le gouvernement a lancé son plan Industrie du futur, destiné à compléter le plan Usine du futur en vigueur depuis 2013. Lors du Midest, la Fédération des industries mécaniques (FIM) a présenté son «Guide pratique de l’usine du futur». 124 pages détaillant les grandes transformations à prendre en compte, regroupées en cinq catégories : les marchés (passage d’une production de masse à une personnalisation de masse), les technologies (usines numériques et connectées), l’organisation des entreprises (flexibilité, excellence opérationnelle), les enjeux environnementaux et les enjeux sociétaux. Dans une seconde partie, la FIM propose une série de fiches pratiques sur des aspects techniques et organisationnels, et traitent de thèmes concrets : le big data en production, la fabrication additive, l’écoconception, la robotique collaborative, etc. Le guide comporte une quinzaine de fiches, plus d’une trentaine sont prévues à terme.

INDUSTRIELS PRUDENTS Les industriels ne prévoient plus qu’une hausse de 1 % pour l’année en cours, alors qu’ils envisageaient une progression de 7 % en avril et de 2 % en juillet, dans les précédentes enquêtes trimestrielles de l’Insee.

2015, contribuant à l’émergence d’ETI : en avril, Ivaltech est née de la fusion de deux entreprises historiques de la vallée de l’Arve, Savoy Décolletage et Lacrosaz, établies depuis plus de cinquante ans à Cluses et à St Pierre‐en-Faucigny. Cette filiale du groupe Maike produit des pièces de précision pour l’automobile et le médical. Elle pèse désormais 10,5 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 70 salariés. Les deux sites de production sont maintenus, mais l’entreprise mutualise ainsi plusieurs moyens techniques et atteint ainsi une taille critique plus importante.


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Emploi : relever le défi de la transition démographique LE DÉPART À LA RETRAITE DES GÉNÉRATIONS DU BABY-BOOM VA S’AJOUTER AUX PROBLÉMATIQUES DE RECRUTEMENT DES ENTREPRISES INDUSTRIELLES DE HAUTE-SAVOIE, QUI DOIVENT RECRUTER, FORMER ET FIDÉLISER DES COMPÉTENCES TOUJOURS PLUS POINTUES.

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ans les dix ans à venir, les entreprises de Haute-Savoie vont devoir relever le défi de la transition démographique. Elles vont en effet être confrontées à une vague de 60 000 à 80 000 départs à la retraite sur les 10 prochaines années : celles des baby-boomers, indiquait la préfecture en février. Le renouvellement des effectifs pourrait s’avérer plus difficile en Haute-Savoie que dans d’autres départements en raison de la forte concurrence du marché du travail suisse et du coût de la vie, un frein à l’installation de jeunes salariés. Pour accompagner les entreprises locales et répondre à leurs demandes, les services publics de l’emploi font la promotion de l’alternance, notamment via la méthode de recrutement par simulation (MRS) qui permet d’élargir la recherche de candidats en s’appuyant non pas sur le CV mais sur les habiletés des personnes, et de détecter leur adéquation au poste à pourvoir. Pour rappel, les dispositifs d’alternance sont les contrats d’apprentissage qui permettent de préparer un diplôme national ou un titre enregistré au répertoire national des certifications profes-

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sionnelles (RNCP) ; ou les contrats de professionnalisation qui visent à une qualification professionnelle inscrite au RNCP ou reconnue dans une convention nationale collective de branche. En février, l’Itii 2 Savoies (institut des techniques d’ingénieur de l’industrie) et Polytech Annecy-Chambéry, l’école d’ingénieurs de l’université Savoie-MontBlanc, ont d’ailleurs lancé une formation en alternance d’ingénieurs en conception & mécatronique. Signal encourageant, le centre de formation des apprentis de l’industrie de Thyez enregistrait à la rentrée de septembre une hausse du nombre d’apprentis en BTS dans les filières électrotechnique et mécatronique. Dans l’optique de développer un vivier local de compétences et de fidéliser les jeunes salariés, deux groupements d’employeurs créés en 2012 réunissent des décolleteurs de la vallée de l’Arve. Le Geiq alpège horizon (groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification) recrute en CDI et forme des opérateurs-régleurs dans le cadre de contrats de professionnalisation de douze mois. Il met ces alternants à la

SMILE, POUR ATTIRER LES JEUNES Pour promouvoir les métiers de l’industrie auprès des jeunes, le Salon des métiers industriels et de l’entreprise (Smile) accueille chaque année des collégiens de 4è et 3è. Le salon se visite comme une entreprise industrielle grandeur nature, avec la découverte de 13 métiers de l’industrie, présentés chacun par un professionnel et un jeune en formation. Après l’accueil, les visiteurs passent par l’espace d’élaboration des projets, l’étape de décision puis le secteur de production, et enfin la zone de gestion. Un showroom high-tech expose des produits et pièces issus de l’industrie. En sept ans, plus de 15 000 élèves sont déjà passés par ce salon et pour pallier les problématiques de l’emploi dans la vallée de l’Arve, des rencontres lors du salon sont dédiées aux demandeurs d’emploi. La 8e édition de Smile ouvrira ses portes le mardi 8 mars 2016, en même temps que le Simodec. LE CICE DÉVOYÉ En septembre, un premier bilan du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) a souligné un usage du dispositif éloigné des objectifs initiaux. Il était censé renforcer la compétitivité des entreprises, notamment industrielles. Or les secteurs qui en ont le plus bénéficié sont l’hôtellerie et la restauration et les activités de services administratifs !

disposition des entreprises adhérentes qui ne paient que les heures travaillées. L’objectif est de favoriser le recrutement en CDI, une fois les objectifs de formation et d’accompagnement atteints, de personnes à l’origine éloignées de l’industrie. Le second dispositif est le groupement d’employeurs, Alpège zénith, qui recrute des salariés sur des fonctions RH, contrôle-qualité, sécurité-environnement et méthodes, et les met à la disposition des entreprises adhérentes, ce qui leur permet de disposer de salariés permanents à temps partiel dans des fonctions supports, de répondre aux besoins saisonniers réguliers ou aux pics d’activité récurrents.


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2015 annee strategique pour l’industrie

Innovation : un concentré de technologies dans un futur proche LES ENTREPRISES VONT FAIRE FACE À D’IMPORTANTES MUTATIONS POUR FAIRE ÉMERGER UNE USINE DU FUTUR DOMINÉE PAR LE NUMÉRIQUE.

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Usine du futur est devenue la priorité du nouveau plan du gouvernement annoncé en mai et rebaptisé Industrie du futur, avec des projets de recherche comme les procédés de fabrication additive, le contrôle nondestructif et l’accompagnement des PME pour les doter de plateformes robotiques industrielles. L’usine 4.0 sera hyperconnectée, une révolution numérique qui permettra aux industriels de mieux répondre aux exigences de la clientèle (qualité, technicité, délais), sur un marché qui réclame flexibilité et réactivité pour fournir rapidement des petites et moyennes séries. Par ailleurs, cette usine automatisée repose sur une collaboration entre machines “intelligentes” et humains, ce qui nécessite de développer des plateformes motorisées pour permettre au robot collaboratif, ou cobot, de se déplacer. La robotisation est un élément majeur de l’usine du futur pour rattraper le retard de la France où il n’y a que 30 000 robots quand il en existe 150 000 en Allemagne et 300 000 au Japon. Les notions d’usine connectée et de machines autonomes sont dans les programmes du pôle Mont-Blanc Industries, notamment Usitronic (Unité de pro-

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duction autonome et intelligente constituée d’une machine-outil et d’une cellule robotisée) et Copilot Pro (solution logicielle pour le réglage et le pilotage des outils de production). En Haute-Savoie, le groupe Baud Industries a doté cette année son usine de Vougy d’une unité de production intelligente qui réunit machine de production et machine de contrôle (notre reportage page 26).

FORMATION OBLIGATOIRE Le renouvellement des contenus des formations initiales et continues est primordial pour ces nouveaux environnements de travail et ces nouvelles organisations de l’entreprise où les prises de décisions et de coordination sont décentralisées. «Les choix importants devront être faits directement sur la chaîne de production, explique André Montaud, directeur général de Thésame. Cela va nécessiter d’importants investissements pour former les collaborateurs et faire évoluer leurs métiers dans l’usine.» Ces transformations seront néanmoins progressives et différentes selon les structures. «L’usine du futur ne concernera pas toutes les entreprises, chacune prendra à son compte certains modules, prévient-il.

LE CTDEC EST DEVENU CENTRE ASSOCIÉ DU CETIM En avril 2015, l’alliance entre le Centre technique du décolletage (Ctdec) et le Cetim (Centre technique des industries mécaniques) a donné naissance au Cetim-Ctdec pour renforcer les moyens en R&D des industriels. Désormais l’ensemble des décolleteurs et des mécaniciens bénéficient des travaux des deux centres. Les techniques et expertises issues des centres du Cetim de Nantes, Senlis ou Saint-Étienne pourront être développées localement à Cluses. Les industriels ont la possibilité de venir tester une machine ou une technologie, de valider un nouveau produit à forte valeur ajoutée ou un nouveau process de production. Le Cetim-Ctdec envoie aussi des ingénieurs et techniciens diffuser les programmes de R&D dans les entreprises : les thématiques des nouveaux matériaux, de la fabrication additive, de métrologie innovante et de robotisation sont de plus en plus réclamées par la profession. SILLON ALPIN NUMÉRIQUE Recalée en juin lors de la deuxième vague de labellisation French Tech, l’association hautsavoyarde “les vallées du numérique” créée le 23 avril s’est rapprochée de Digital Grenoble pour faire entrer ses filières sport outdoor, mécatronique, industries créatives, tourisme dans un label French Tech in the Alps.

Il faut rester pragmatique, tout le monde n’a pas besoin d’avoir une chaîne complète intégrée depuis le bureau d’étude jusqu’à la maintenance. En revanche, la formation globale des opérateurs est un passage obligé.» Qu’on l’appelle Industrie 4.0 en Allemagne, Seconde révolution industrielle aux États-Unis ou Usine du futur en France, les grands pays industriels se sont emparés de cette thématique et peaufinent leurs stratégies, un train auquel il faudra se connecter pour rester dans la course.


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International : franchir les frontières pour s’en sortir LE PLAN EXPANSION 2020, LANCÉ APRÈS LA CRISE DE 2008, PRÉVOIT DE PORTER LE TAUX D’EXPORTATION DE 35 % À 50 %. MESSAGE REÇU PAR LES INDUSTRIELS DES SAVOIE.

P

our améliorer leur compétitivité, les entreprises des Pays de Savoie font le choix de s’implanter à l’étranger pour répondre à la demande d’un donneur d’ordre ou prendre des parts de marchés sur une zone en croissance. Porte d’entrée pour le marché nord-américain, le Mexique a le vent en poupe. Le groupe Kartesis y a ouvert cet automne une usine. Au printemps dernier, Volkswagen annonçait un investissement d’un milliard de dollars (près de 920 millions d’euros) pour augmenter la capacité de production de son usine de Puebla, où sera fabriquée une nouvelle version de son 4x4 citadin Tiguan. Il serait aujourd’hui plus intéressant de produire au Mexique qu’en Chine, souligne dans un rapport le Boston consulting group (BCG), car les coûts de production chinois sont devenus moins intéressants. Dans cette stratégie d’internationalisation, les unités de production créées à l’étranger sont généralement dédiées aux pièces simples, à faible valeur ajoutée, tandis que les bureaux d’études et les compétences les plus poussées restent en France. Le chablaisien Nicomatic a choisi, lui, de s’implanter dans les nouveaux pays

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émergents et a notamment ouvert une filiale à Bangalore (Inde) dès 2011. Spécialisée dans la micro-connectique pour environnement sévère, avec des applications aéronautiques, militaires, aérospatiales et médicales, cette PME familiale a depuis ouvert des filiales en Corée et en Turquie en 2014. Sa stratégie se tourne vers les zones en forte croissance industrielle et en demande de nouvelles technologies. Autre entreprise en pleine croissance, le leader des tiges de commande de freinage et d’embrayage Rossignol technology a choisi de s’implanter en République tchèque, à Ostrava où elle emploie 70 salariés, et ouvre une filiale… au Mexique pour capter de nouveaux marchés. Cette PME de Scionzier vise désormais la Chine.

4 SUR 10 EN EUROPE Pour accompagner les entreprises dans leur stratégie, Bpifrance a développé des outils financiers et mis en place un label Bpifrance export qui réunit deux autres organismes, Business France (ex-UbiFrance) et la Coface (filiale de Natixis) : dans chaque implantation

DISPARITION D’ERAI EN 2015 En juin dernier, ERAI (Entreprise Rhône-Alpes international), l’outil de la Région à l’étranger, a été mis en liquidation judiciaire après l’échec de sa fusion avec l’Agence de l’innovation (Ardi). Business France et les CCI sont désormais les interlocuteurs publics des exportateurs. En septembre, une nouvelle plateforme nommée Erai Monde a été créée pour fédérer les repreneurs des anciens bureaux d’Erai. Au niveau national, Ubifrance est devenue depuis le 1er janvier Business France, après sa fusion avec l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII), et compte 85 bureaux présents dans 70 pays. L’implantation des PME françaises sur les marchés en croissance est un axe du plan stratégique Expansion 2020 du décolletage français, confié au programme Expansion International, chargé de développer ce volet.

PLUS D’EXPORT Le taux d’exportation s’élevait en 2012 à 42 % au niveau national, selon une étude publiée en juillet 2014 par le SNDec. Ce taux grimpait à 51 % pour le décolletage haut-savoyard et à 64 % pour les entreprises du marché automobile, qui représentent 55 % de la profession.

Bpifrance, il y a un chargé d’affaires de ces deux organismes. Son rapport 2014 sur l’évolution des PME publié en février pointe que les États-Unis restent la première destination pour l’ouverture d’une filiale, concentrant 18 % des filiales de PME. Plus de quatre filiales de PME sur dix s’implantent toutefois dans l’Union européenne. Les PME ont des stratégies d’expansion concentrées sur un nombre restreint de pays développés : 6 % des filiales de PME seulement sont implantées dans les Brics (Brésil – Russie – Inde – Chine – Afrique du sud), souligne le cabinet de conseil en implantation internationale des PME et ETI Pramex International qui a mené l’analyse.


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Isyclos, l’art du montage facile La société ISYCLOS lance un nouveau concept de stand modulaire. Un produit qui intéresse tous les industriels et commerçants en quête d’une souplesse d’adaptation maximale de leur stand portable à différentes situations d’exposition. Jacques Barbier est d’abord un inventeur. Dès 1997, il crée ISYCLOS sarl pour exploiter les multiples créneaux d’exploitation que lui offre son brevet européen : la tension facile et rapide de petits modules de toile technique destinés à sécuriser, délimiter, communiquer, afficher... Il bénéficie d’une aide de l’ANVAR pour développer deux grands secteurs couverts par son brevet : la sécurité des piscines et la communication événementielle. Le premier où il est précurseur l’amène à participer à AFNOR – PARIS à la construction de la norme P83 MF 90 concernant les barrières de piscines. Mais c’est dans le champ très vaste et très exigeant de la communication evenementielle qu’ISYCLOS pourra exprimer pleinement tous les atouts de son concept de panneaux à montage rapide destinés autant à des utilisations à l’intérieur qu’à l’extérieur. Pour l’extérieur, le vent, la pluie, la corrosion, l’irrégularité du terrain offrent de nombreuses difficultés à surmonter par des adaptations au cas par cas. ISYCLOS a su surmonter tous ces écueils pour servir depuis 12 ans la Française des Jeux dans sa tournée des plages, mais également une longue liste de marques automobiles aussi célèbres que Porsche, Aston Martin, Ferrari, Audi..., de champagne (Lanson, Mumm, Jacquart, Nicolas Feuillate), de banques et assurances (Rothschild, Société Générale, Crédit Suisse, UBS), ou encore Palexpo où vous ne manquerez pas de longer

les guide-foule ISYCLOS conduisant au salon international de l’automobile... Pour l’intérieur, les contraintes sont moindres mais la souplesse d’adaptation optimale des supports est cependant essentielle. Le stand modulaire ISYFIX répond en tout point à ces exigences. Ce dernier est composé de panneaux d’affichage en VELCRO transportés comme la majorité des produis ISYCLOS dans un sac compact à roulettes. Le montage de chaque panneau ne prend que quelques secondes et l’orientation de chacun d’eux est très pratique grâce aux rotules de liaison. La fixation sur le panneaux des visuels nécessite des patches de Velcro crochet auto-adhésif placé à, l’arrière des documents. La robustesse de l’ensemble permet en outre de présenter sur les panneaux des échantillons relativement lourds tels que des crampons, piolets, chaussures de montagne...

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En résumé, ISYCLOS propose des panneaux toujours sur mesure, sous forme d’éléments unitaires, diptyques, triptyques, murs d’images, faciles à transporter et à monter pour organiser aisément des espaces de communication. La toile tendue est essentielle pour le transport compact. Une fois tendue, son apparence est parfaite et sa résistance optimale. L’impression se fera selon les besoins en RECTO ou RECTO-VERSO et le changement des visuels est très simple à effectuer. Au-delà des secteurs déjà évoqués, ISYCLOS sert un domaine inattendu, celui de l’affichage pour tout type de besoin allant du panneau unitaire aux centaines de panneaux nécessaires pour les congrès internationaux. En effet, à l’occasion de ces congrès, les chercheurs du monde entier apportent ce qu’ils

appellent des “posters de recherche”, sorte de résumé de leurs travaux. De multiples panneaux sont utilisés pour porter tous ces posters. ISYCLOS sert, dès 1998, le Centre medico universitaire de Genève qui le premier lui a fait confiance. Ont suivi les Hôpitaux de Genève, de Lausanne, assistance hôpitaux de Paris, Universite de Genève, Orsay, Orléans... La nouveauté 2015 dans ce domaine est le chariot développé pour déplacer dans les ascenseurs et ranger dans un réduit 20 panneaux soit 65 m² d’affichage. Nous terminerons ce vaste tour d’horizon en soulignant un dernier secteur très intéressant, celui des concessions automobiles. Ces dernières peuvent aujourd’hui au-delà des panneaux pour stands, fond de presse, sponsoring ou délimitations communicantes, profiter d’un produit là aussi unique et fort prometteur : les grandes cloisons sur roulettes. Ces panneaux de toile toujours faciles à expédier par transporteur grâce à leur compacité peuvent néanmoins atteindre 6 m de long par une hauteur de 3 m, et ceci en une seule pièce qui se montera sur 3 poteaux en 10 à 15 minutes. Le ou les panneaux avec toile blanche ou imprimée, ainsi montés dans une concession automobile auront pour intérêt d’être facilement déplaçables pour délimiter une zone de remise de clés de voitures, occulter temporairement un espace, servir de fond de presse neutre pour photographier des véhicules à la vente... Il n’y a pas à discuter, ISYCLOS et son dense et précieux réseau de fournisseurs dont une dizaine situés dans la vallée de l’Arve (décolletage, soudage, découpe laser, pliage, laquage, injection, extrusion...) ont un bel avenir dans une multitude de secteurs d’activité.

Informations sur www.isyclos.com ISYCLOS - Parc des Erables - 6 rue des Artisans - 74100 VETRAZ-MONTHOUX Tél : 04 50 39 76 66


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Informatique

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Des outils complets de gestion au service de la performance

FACE À LA DIGITALISATION ACCÉLÉRÉE DU MARCHÉ ET POUR AMÉLIORER LEUR COMPÉTITIVITÉ, LES ENTREPRISES SONT CONTRAINTES DE S’ÉQUIPER SOLIDEMENT EN SYSTÈMES INFORMATIQUES. DE NOMBREUX LOGICIELS PEUVENT RÉPONDRE À LEURS BESOINS. Par Dorothée Thénot

L

es entreprises sont confrontées à la nécessité de s’équiper des systèmes informatiques les plus performants possibles pour répondre à un marché de plus en plus exigeant et hautement compétitif. Les logiciels ERP (Enterprise resource planning), aussi appelés PGI (Progiciel de gestion intégré) et composé de plusieurs modules reliés à une base de données unique, sont devenus partie intégrante de la stratégie et de l’organisation de l’entreprise. «Il est impératif de bien choisir son ERP, quitte à se faire accompagner par un cabinet conseil, de bien piloter le projet de déploiement et de faire évoluer son ERP

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pour en tirer le meilleur», met en garde Patrick Rahali, analyste chez CXP, un cabinet européen d’analyse et de conseil dans le domaine des logiciels, des services informatiques et de la transformation numérique. L’ERP représente généralement le principal outil de gestion de l’entreprise, incluant le plus souvent la comptabilité, la production et la gestion commerciale. Chaque métier et utilisateur dispose de la dernière mise à jour disponible. Les utilisateurs euxmêmes sont très demandeurs car ils sont souvent équipés d’outils informatiques performants à titre personnel. L’ergonomie des ERP, auparavant relé-

UN PARC LOGICIEL ÂGÉ, MAIS À JOUR La deuxième enquête du cabinet CXP auprès des utilisateurs d’ERP montre que 56 % des ERP sont installés depuis plus de cinq ans, et 28 % depuis plus de dix ans. Seuls 17 % des ERP sont installés depuis moins de deux ans. En revanche, dans 60 % des cas, les mises à jour ont été faites il y a moins d’un an. À 84 %, l’hébergement est fait dans l’entreprise, «On premise» et seulement 12 % des solutions sont hébergées en mode SaaS, Cloud ou dédié. Les deux modules les plus installés sont les achats et la gestion commerciale, viennent ensuite la GPAO, la comptabilité et le CRM. Les utilisateurs sont généralement sous contrat de service, pour près de trois entreprises sur quatre. Le contrat de service prévoit presque toujours une hot-line dont ils ont fait usage. Le cabinet CXP va lancer une nouvelle enquête en ligne auprès des utilisateurs d’ERP. Enquête réalisée en ligne de décembre 2014 à février 2015 auprès d’utilisateurs d’ERP en France. Plus de 1 000 réponses ont été acceptées, 750 ont été validées. Deux répondants sur trois sont issus d’une entreprise moins de 200 salariés.


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Informatique

(constructeurs ou fournisseurs), du luxe, de l’agroalimentaire, de la chimie, de la cosmétique, de l’électronique, de la pétrochimie, etc. Cette verticalisation est assurée par les éditeurs ou les intégrateurs, les produits majeurs sont concernés : SAP All In one, Oracle J D Edwards, Infor10, Microsoft Dynamics, Sage ERP X3, IFS Applications, QAD etc.

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Lors du choix d’un ERP, il est important de prendre en compte son intégration dans le système d’information existant et l’interopérabilité avec les autres logiciels. Le niveau avancé de paramétrabilité des ERP leur permet désormais de s’adapter parfaitement aux processus de l’entreprise, et donc de mieux répondre aux attentes. Plus que jamais, le directeur des systèmes d’information (DSI) a un rôle stratégique dans le choix et le déploiement de l’ERP. Il ne faut pas se leurrer : le budget consacré au progiciel de gestion représente une part importante des dépenses informatiques de l’entreprise. «Les coûts d’acquisition, de mise en œuvre et de fonctionnement doivent être maîtrisés et les DSI sont amenés à explorer toutes les pistes possibles pour les alléger», prévient-il. Le système d’information de l’entreprise englobe généralement de nombreuses autres applications, intégrées à l’ERP, ce qui rend ce progiciel si complexe et si complet : la comptabilité, la Gestion de la relation clients (CRM), des fournisseurs (SRM), etc. Qu’ils soient plus orientés vers les organisations commerciales ou les organisations industrielles, on trouve sur le marché aux côtés des offres généralistes des solutions dédiées à un secteur d’activité, des “ERP métier”, très appréciés des utilisateurs car conçus pour eux avec des évolutions fonctionnelles afin de répondre à des besoins toujours plus pointus. Les éditeurs généralistes proposent néanmoins tous des versions verticales ou pré-paramétrées pour concurrencer les ERP métier. On trouve ainsi sur le marché des solutions ERP prenant en compte les problématiques de l’automobile, de l’aéronautique

On trouve les principales innovations dans la gestion des données, la communication avec les clients et les fournisseurs, ou avec d’autres progiciels, les outils collaboratifs, l’ergonomie etc. Pour les problématiques d’achats, d’approvisionnements et de supply chain, certains éditeurs ont développé des logiciels de planification avancée (de type APS, pour Advanced planning and scheduling), qui apportent des réponses plus précises et tiennent compte de nombreuses contraintes. Pour piloter la logistique, la production et le commerce, certains éditeurs focalisent sur le plan industriel et commercial (Pic) pour assurer un équilibre entre les objectifs individuels, et parfois divergents, des différents métiers de l’entreprise : le commercial, le marketing, la production et le contrôle de gestion. À l’heure où l’on parle d’agilité, de flexibilité et de réactivité en vue de la transition numérique des entreprises, l’ERP apparaît encore comme un progiciel lourd à implanter. C’est pourtant une bonne solution pour améliorer et optimiser l’exploitation de ses capacités, gérer les niveaux de stocks, et obtenir la satisfaction des tiers par de meilleurs taux de service. Malgré le coût initial d’investissement, parfois encore prohibitif et inadapté pour une PME, c’est un outil de gestion dont la vocation, en plus de gérer les données et de piloter la productivité, est aussi d’aider à la prise de décision à tous les niveaux du management. L’externalisation de l’ERP dans le Cloud (principe d’interconnexion de plusieurs ordinateurs via le réseau local et/ou internet) peut permettre à l’entreprise de s’affranchir des contraintes d’exploitation.

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© tashatuvango-Fotolia

guée au second plan, est devenue un point essentiel pour les éditeurs qui mettent tout en œuvre pour augmenter le nombre d’utilisateurs dans l’entreprise. Chaque profil, chaque métier et même chaque salarié bénéficie d’un accès spécifique, plus ou moins large pour consulter, renseigner des données, avec des solutions mobiles si besoin.

OÙ HÉBERGER SES SYSTÈMES ET BASES DE DONNÉES ? SaaS, Cloud, ou dans l’entreprise ? La question du choix de l’hébergement de l’ERP nécessite une véritable réflexion. Tout dépend si les données se trouvent sur le serveur personnel du client (On premise) ou si elles sont hébergées par le fournisseur (SaaS). Le mode SaaS (Software as a service), dit “dans le Cloud” est un mode d’hébergement distant de son logiciel. Lequel est situé sur le serveur du prestataire éditeur de la solution. La maintenance, les mises à jour et les performances sont entièrement à la charge du prestataire, qui fait de la sécurisation des données son expertise. Le client utilisateur gagne du temps et s’affranchit des contraintes avec la création de profils utilisateurs simple pour un accès fonctionnel immédiatement. L’hébergement “On premise” est l’acquisition et l’installation du logiciel sur le serveur de l’entreprise. Cela permet de ne pas dépendre d’un prestataire externe et donc de ne pas payer de frais réguliers. Par ailleurs, l’accès aux données est opérationnel quelle que soit la connexion internet et les données ne sont pas délocalisées. Cette solution correspond aux exigences de confidentialité de certaines activités.


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Quand la Chine “s’éveille” SI INVESTIR SUR CE MARCHÉ EST RÉPUTÉ DIFFICILE ET COÛTEUX, L’EMPIRE DU MILIEU RESTE UNE DESTINATION PHARE AU GRAND EXPORT. POUR RÉUSSIR, LES ENTREPRISES FRANÇAISES DOIVENT MISER SUR DES BIENS ET DES SERVICES À FORTE VALEUR AJOUTÉE. Par Patricia Rey

S

econde puissance économique mondiale, 1er exportateur, 2e importateur, 1ere réserve de change au monde, la Chine pourrait même détrôner les États-Unis à l’horizon 2030. Bien que la récession mondiale de 2009 ait interrompu sa dynamique de croissance à deux chiffres, celle-ci devrait tout de même atteindre 7,4 % en 2014 (quand celle de la France s’établit péniblement à 0,4 %)… Du jamais vu depuis 1990 (3,8 %). Et c’est sans compter la crise boursière qui a totalement ébranlé la Chine en août dernier, provoquant un véritable raz de marée dans le monde entier. Récemment, le consensus établi par Bloomberg auprès de 36 économistes table sur un ralentissement pour 2015 et 2016 en-deçà de 7 %, en raison de la morosité du marché immobilier. Un ralentissement que certains spécialistes à l’instar de Frédéric Szabo, directeur délé-

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gué de Business France en Chine, relativisent, évoquant davantage une “régulation“ de la croissance, après plusieurs années d’investissements intensifs pour équiper le pays. «Cette politique a largement profité aux grandes villes côtières comme Shanghai ou Pékin qui ont été dotées d’importantes infrastructures de transport (ports, aéroports, gares routes…), permettant ainsi au pays de s’ouvrir sur le monde, poursuit Frédéric Szabo, alors que la Chine était encore il y a peu l’atelier du monde.»

382 MDS $ D’EXCÉDENT COMMERCIAL Et preuve de sa formidable montée en puissance, son PIB représente aujourd’hui 12,2 % du PIB mondial, contre seulement 1 % en 1976. En tête le commerce extérieur, qui en pèse plus de la moitié.

REPÈRES Superficie : 9,5 millions de km2 La Chine est une république populaire dirigée depuis 1949 par le parti communiste chinois (PCC) Président : Xi Jinping Capitale : Pékin (Beijin) Population : 1,36 milliard d’habitants (2,7 fois la population de l’UE) Langue : le mandarin Monnaie : Yuan (CNY) PIB : 10 239, 9 Mds USD PIB/habitant : 7 486,4 USD IDE : 128 Mds USD en 2014 (+ 3,2 %) Infrastructures : 103 millions km de routes, 103 000 km de voies ferrées, 190 aéroports, 9 ports de trafic supérieur à 4 millions de conteneurs.

Enregistrant d’énormes excédents commerciaux, la Chine est devenue le premier exportateur mondial, et le 2e importateur. Et cet excédent ne fait qu’augmenter, atteignant 382 milliards USD en 2014… même si dans le même temps le commerce extérieur ne progresse que de 3,4 %, un chiffre inférieur à l’objectif de 7,5 % fixé par les autorités. Cumulées, les importations et les exportations chinoises se sont élevées à 4 306,3 Mds USD. Les États-Unis sont le premier partenaire commercial de la Chine, suivis de HongKong, du Japon et de la Corée du sud. Selon les derniers chiffres avancés par Business France, les échanges entre la Chine et la France, qui avaient reculé de 2 % en 2013, repartent à la hausse : + 9,7 % à 16,1 millions d’euros pour les exportations, faisant de la Chine le 8e client de la France, et + 4 % à 42,4 M€ pour les importations, plaçant la Chine en 2e position juste derrière l’Allemagne. Ainsi 8,6 % des produits importés dans l’Hexagone proviennent de Chine. Et pour la première fois depuis 2003, l’Empire du Milieu est devenu la première destination en termes d’investissements directs à l’étranger (IDE), avec 128 milliards de dollars en 2014 (+ 3,2 %). La France serait le 9e plus important investisseur étranger (et 3e européen) en Chine. Le rapport 2015 “China business climate


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survey report“ récemment publié indique que plus de 60 % des entreprises considèrent toujours la Chine comme un des trois pays prioritaires d’investissements.

DOPER LA CONSOMMATION INTÉRIEURE Alors pour rééquilibrer son économie, l’Empire du Milieu s’est imposé un défi de taille : passer d’une économie résolument tournée vers l’export à un système basé sur la consommation intérieure. À grands coups de réformes menées tambour battant par le président de la République populaire de Chine Xi Jinping. Plusieurs avancées ont visé la libéralisation des taux d’intérêts introduisant la concurrence entre les banques, le relâchement du contrôle des capitaux… et aussi la création d’une zone de libre-échange à Shanghai (lire encadré). Avec ces derniers mois, un assouplissement de la politique monétaire et le lancement de programmes d’investissements, et l’objectif à terme de cesser d’être un pays émergent. Une bonne nouvelle pour les 1 500 entreprises françaises (2 500 implantations) installées en Chine, en majorité à Shanghai (36 %), Pékin (20 %) dans le Guangdong (15 %) et plus récemment dans le centre et l’ouest de la Chine qui recensent désormais 10 % des implantations françaises. À fortiori celles tournées vers le marché intérieur, et orientées produits de luxe. D’autant que - et c’est un signe fort -, la consommation des ménages est toujours élevée, de l’ordre de 8 à 10 %, dans un pays de loin le plus peuplé du monde qui compte à lui seul 1,36 milliard d’habitants. Et ce, alors qu’il existe toujours d’importantes disparités entre la ville et la campagne, entre les zones urbaines des côtes chinoises, l’intérieur et l’ouest du pays, de même qu’entre les classes moyennes et les laissés pour compte de la croissance… soit 10 % de Chinois (plus de 120 millions de personnes) qui vivent avec moins de 1 USD par jour. Des consommateurs chinois, surtout les plus aisés, encore très friands du “made in Europe“ ou du “made in USA“. 22

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«Aujourd’hui, plus connaisseurs et avisés, ils sont devenus plus exigeants, à la recherche de nouveautés et surtout de qualité», prévient Frédéric Szabo, rappelant que la Chine n’est plus ce qu’elle était. «La situation a beaucoup évolué. Le pays s’est modernisé et les entreprises, pour gagner en compétitivité et faire face à la hausse des salaires investissent dans la R&D. De fait les coûts de production, auparavant très bas, ne cessent d’augmenter.» Mais la réussite éclatante de quelques entreprises étrangères en Chine fait rêver. Il suffit de contempler les derniers (excellents) résultats d’Apple, qui vend aujourd’hui plus d’iPhones en Chine qu’aux États-Unis. L’Empire du Milieu demeure aussi le 2e marché mondial du groupe Schneider Électric, qui y réalise 15 % de ses ventes, et le 1er marché de PSA Peugeot-Citroën avec une croissance annuelle de 32 %.

LA VALEUR AJOUTÉE, LA CLÉ DU SUCCÈS Preuve aussi que la Chine reste un pays où il faut investir «à condition de créer des produits présentant une forte valeur ajoutée», tempère le directeur général adjoint Business France en Chine. Ce qui explique aussi le succès que rencontrent les entreprises françaises dans le secteur des hautes technologies comme l’aéronautique (la Chine prévoit un doublement de sa flotte civile d’ici 2020), le nucléaire, l’industrie, les TIC mais aussi la mode, les cosmétiques (c’est le 2e marché d’Asie après le Japon) et les produits alimentaires, le vin sur le dessus du panier. «Une bouteille de vin sur deux importée en Chine est française. Aujourd’hui décider d’aller sur le marché chinois pour proposer des produits ou services similaires à ceux fabriqués sur place ne présente aucun intérêt, et il sera difficile de les concurrencer», souligne l’expert. L’Oréal avec sa marque Garnier en a fait les frais début 2014 puisque ses produits, concurrencés par des marques locales, ont été retirés des supermarchés chinois. Ces derniers temps, d’autres secteurs liés aux services (55 % des IDE en Chine en

LA ZONE DE LIBRE ÉCHANGE DE SHANGHAI Créée en septembre 2013 à titre expérimental pour une durée de trois ans, la Shanghai free trade zone (SFTZ) s’étend aujourd’hui sur une superficie de près de 121 km2 et permet aux entreprises étrangères qui s’y installent de bénéficier de procédures de création simplifiées (compter un à deux mois pour mettre sur pied une société) et d’investir de nouveaux secteurs comme les services financiers, le e-commerce, le gaming ou encore l’éducation. Des mesures doivent également être prochainement instaurées pour libéraliser le système financier en vue notamment de l’internationalisation de la devise chinoise. Depuis décembre 2014, le gouvernement a approuvé la création de trois nouvelles zones de libre-échange à Tianjin, dans le Fujian et le Guangdong.

2014), à la consommation et à la protection de l’environnement ont le vent en poupe. «Les opportunités se trouvent dans les défis», ont l’habitude de dire les Chinois. Dans le domaine de l’énergie, les entreprises françaises de la croissance verte s’exportent. La visite de Ségolène Royale début novembre à Pékin avait d’ailleurs pour objectif de faire avancer la coopération entre les deux pays en vue de la COP21, quand la Chine est montrée du doigt parcequ’elle est le plus gros pollueur de la planète «mais qui investit dans les énergies renouvelables», soutient Frédéric Szabo, pour qui «prendre le temps de comprendre ce pays est essentiel.» L’occasion pour les 30 entreprises françaises qui ont fait le voyage de signer 17 nouveaux contrats commerciaux et de coopération avec la Chine et la Corée, représentant à terme 30 Md€. Pour Ségolène Royal, «l’excellence française dans le domaine de la croissance verte et de l’énergie est reconnue par les autorités chinoises.» Exemple fort, l’usine de traitement des eaux urbaines de la ville de Chongqing conçue par Suez Environnement, réputée pour ses techniques innovantes capables de traiter les eaux usées d’un million d’habitants.


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actualites

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nouveaux

produits

Kitagawa et Algra prennent l’avion Par Philippe Claret

R

econnu dans la vallée de l’Arve pour son activité de chargement de barres (de diamètre 1 à 100) avec Iemca, Bucci Industries France s’est fait remarquer au salon Siane (du 20 au 22 octobre à Toulouse) pour les solutions en périphériques avec les marques Kitagawa et Algra. En vedette, le nouveau plateau diviseur Kitagawa RK200LA permettant d’ajouter un axe supplémentaire à un centre d’usinage. Le nouveau modèle, au design spécifiquement adapté aux usinages aéronautiques, est une évolution du modèle RK200. Il bénéficie d’un nouveau système d’entraînement à cames et roulements pour obtenir un temps d’indexa-

SUR SIANE 2015, BUCCI INDUSTRIES FRANCE A PRÉSENTÉ DES PÉRIPHÉRIQUES MACHINES KITAGAWA ET ALGRA ADAPTÉS AU SECTEUR AÉRONAUTIQUE.

tion très rapide et par conséquence, des temps de fabrication plus courts. Parmi les autres modèles Kitagawa présentés, citons également le plateau diviseur TP530, parfaitement adapté aux pièces de grande dimension, notamment pour l’aéronautique. Ce matériel permet l’usinage de grosses pièces sur des centres d’usinage de plus petite taille que ceux habituellement utilisés. La force de serrage du TP530 est de 6100 N/m. Enfin, les mandrins de la gamme Kitagawa QJR, dédiés aux petites, moyennes et grandes séries, étaient également exposés sur le stand. De leur côté, les porte-outils Algra allient rigidité, qualité et haute précision en usinage. Avec un corps monobloc ou en seulement deux parties, ils bénéficient

Le plateau diviseur RK200LA

d’une grande rigidité et capacité d’absorption des vibrations. De par leur qualité et leur précision, ils sont en mesure d’encaisser des couples très importants. Par ailleurs, grâce à un joint spécial breveté, ils ne nécessitent pas de graissage.

KERN UN CHANGEUR INTÉGRÉ

HAAS SIMPLIFIE SON EMBARREUR

TECHNIFOR MARQUAGE LASER INTÉGRABLE

KERN microtechnik GmbH, à Eschenlohe, Allemagne, propose un accès simple à l’automatisation de l’usinage de haute précision, grâce à un changeur de pièces adapté aux centres d’usinage Kern micro, déjà équipés dans leur version standard d’un changeur d’outils pour 101 outils. Intégré dans le compartiment d’outils, il utilise les composants existants, tels que l’entraînement pneumatique, le système d’amenage linéaire et l’unité de pivotement.

Haas automation a conçu en 1999 un embarreur Servo bar 300 compact, facile à utiliser et abordable. Seize ans après, la marque californienne livre un modèle encore plus simple à utiliser, plus efficace et plus rapide. Il dessert les centres de tournage CNC DS et ST-10 jusqu’à ST-35 et se connecte directement à la commande Haas. Petit plus : sa conception à dégagement offre un accès aisé à la partie arrière de la broche du tour, facilitant le remplacement du fourreau et de l’adaptateur associé.

La nouvelle gamme de machines de marquage laser fibre intégrables Laser solutions F-séries bénéficie des dernières avancées de la communication “machine-to-machine”. La nouvelle électronique offre en natif tous les outils permettant un échange continu et instantané avec les différents postes de travail de la chaîne de production. La nouvelle connectique permet de s’affranchir d’adaptateurs coûteux et offre la possibilité à un seul serveur central de gérer tout le parc laser d’une usine.

FABRICANT : KERN - Jusqu’à 30 pièces brutes supplémentaires sur des palettes Erowa ITS72 ou System3R Macro - Jusqu’à 75 mm x 75 mm x 150 mm. - Sans logiciel ni interface supplémentaire

FABRICANT : HAAS - Réglage de la hauteur avec une seule molette - Rateliers intégrés aux deux extrémités de l’embarreur - Accès aisé à l’intégralité des fourreaux de broche extrudés - Transport à courroie sept fois plus rapide que le prédécesseur

FABRICANT : TECHNIFOR - Entrées/sorties dédiées et génériques, Ethernet TCP/IP, Profinet, RS232, USB, - 50 % de gain de temps par rapport à la génération précédente sur les calculs et dialogues avec les automates (API).

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Stäubli met en scène le duo homme-machine

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robotique

LORS DE SES SECONDES JOURNÉES TECHNIQUES, STÄUBLI A PRÉSENTÉ À LA ROCHE-SUR-FORON UNE GAMME DE SOLUTIONS DE MIEUX EN MIEUX ADAPTÉE AU MONDE DES PME. (faibles consommateurs en énergie)… et tous ont gardé leur grande modularité. C’est qu’au bout du bras peuvent se fixer une infinité de mains, permettant toutes les préhensions, toutes les manipulations, munies ou pas de capteurs, de caméras, d’aimants… Stäubli est aujourd’hui la seule marque française de robots industriels quatre et six axes.

ACCESSIBLE AUX PME

Par Philippe Claret

S

ur 1 500 m2, l’entreprise de Faverges a présenté l’intégralité de sa gamme dans deux halls de Rochexpo, mais également invité 40 partenaires (intégrateurs, utilisateurs, concepteurs de périphériques, formateurs, programmateurs, fournisseurs de services…). «40 % des robots travaillent aujourd’hui pour l’automobile, mais nous en vendons pour les secteurs les plus divers, assure le directeur de l’usine de Faverges François Morisse. Certains les utilisent pour réimplanter des cheveux, pour désosser des jambons, sans parler de ceux qui figurent dans le dernier show de Mylène Farmer». «Nous inventons chaque jour de nouveaux usages, complète le directeur des ventes Jacques Dupenloup. Pour travailler chez nous, il faut être curieux, ouvert d’esprit : les débouchés sont infinis.» De fait, à part leur forme générale, les robots Stäubli n’ont plus grand-chose à voir avec les bras articulés commercialisés au début des années 1980 par l’entreprise suisse. Spécialisée dans l’industrie textile, Stäubli avait alors

racheté la marque américaine Unimation. Le savoir-faire textile donnait à l’entreprise haut-savoyarde une bonne expérience des mouvements, qu’elle a su transposer dans l’univers des bras articulés. La marque s’est rapidement imposée en sachant très vite se différencier de la concurrence en faisant circuler fils et tuyaux pneumatiques à l’intérieur du bras, en soignant le design (notamment la célèbre couleur jaune, pour mieux situer les produits dans l’univers de la sécurité), et en intégrant très vite les briques technologiques manquantes (l’armoire électronique, la programmation…). Depuis, les produits se sont diversifiés en taille, spécialisés par métiers, certains sont devenus “verts”

François Morisse : «Les grands pays robotisés sont aussi ceux où le chômage est le plus bas. L’expérience montre que les entreprises qui robotisent recrutent». GROUPE STÄUBLI - CA 2014 : 1 Md€ - 12 sites de production - 4 500 employés STÄUBLI ROBOTICS - Siège : Faverges - CA 2014 : 562 M€ - 1 100 employés

Une marque dorénavant accessible aux PME. C’est le message délivré par Stäubli à la Roche-sur-Foron. «En trente ans, le prix a été divisé par deux ou trois, assure François Morisse. Et Stäubli apporte des solutions de financement, via le programme Robot start PME, ou l’amortissement robotique». «La programmation est devenue beaucoup plus simple, complète Jacques Dupenloup. Les robots sont devenus très flexibles. Et nous proposons des formations. Nous sommes une entreprise locale et à taille humaine. Quant à nos partenaires, ils viennent souvent de Haute-Savoie même, sont de petites structures à l’écoute des PME». La grande tendance actuelle est la cobotique : Stäubli a appris à ses robots à travailler avec les hommes. L’image d’une cellule robotisée entièrement capotée fait place à celle d’un environnement plus ouvert, où le robot est capable de tenir compte de la présence humaine.

LE MARCHÉ FRANÇAIS DÉCOLLE… LENTEMENT Il s’est vendu 230 000 robots dans le monde en 2014. C’est 29 % de plus qu’en 2013. Et le premier client est dorénavant la Chine, décidément plus tellement low cost, avec 57 000 robots achetés. En Europe, l’Allemagne, 5e parc mondial, continue de faire la course en tête, avec 20 000 robots installés dans l’année et une croissance toujours autour de 10 % l’an.

L’Italie (6 200 robots) arrive en 2nd position et la France monte sur la 3e marche du podium avec 3 000 robots. C’était 2 100 en 2013, et la France était alors à la 5e place européenne. La croissance est donc spectaculaire… mais le pays revient de loin. «Et à ce rythme-là, elle ne rattrape pas son retard», se désole François Morisse.

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visite

Baud investit dans l’usine du futur

SUR LE SITE DE VOUGY DE BAUD INDUSTRIES, LE FUTUR, C’EST DÉJÀ AUJOURD’HUI. VISITE GUIDÉE D’UN SITE OÙ ROBOTS ET HOMMES APPRENNENT À TRAVAILLER ENSEMBLE.

Par Philippe Claret

L

ionel Baud a fait du site de Vougy un symbole des valeurs qu’il défend, parce que le site a d’abord été un symbole de celles qu’il combat. Le site a été géré jusqu’en 2009 par l’américain Hilite international dans une logique surtout financière. Résultat : absence d’investissement, démotivation des salariés… et des donneurs d’ordre. «Nous avons demandé aux employés de nous faire confiance, raconte-t-il : nous avons renouvelé le matériel, amélioré leurs conditions de travail, accompagné les plus motivés pour les faire évoluer». Dans le même temps, le groupe a mis le cap, de façon très volontaire, vers l’usine du futur. D’abord en expérimentant ici, en grandeur réelle, la cellule Usitronic mise au point avec le pôle de compétitivité Mont-Blanc Industries. On connait l’idée : “faire parler” ensemble embarreur, tour, machine à laver, moyens de contrôle, dispositifs de convoyage et de stockage, robots… afin de créer une cellule capable de compenser en temps réel les dérives, notamment dimensionnelles, et bien d’autres problèmes. Des systèmes de capteurs d’efforts permettent de savoir quand il faut changer d’outil, comment faire varier les conditions de coupe, quand changer la barre… L’homme n’est pas éliminé pour autant. C’est bien sûr lui qui programme la machine. C’est aussi lui qui intervient en cas de panne plus importante. «Cela permet d’adopter le rythme “H8-M24”, confie Lionel Baud : huit heures de travail pour les hommes, vingt-quatre pour les machines. Et sept jours sur sept. Si la cellule n’arrive pas à gérer un problème, elle envoie un SMS à la personne de garde». Autour de cette cellule, Baud a multiplié d’autres automatismes. Il expérimente un robot du haut-savoyard Adept technology, capable d’éviter les obstacles (notamment humains !) et d’acheminer

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50 kg à l’endroit qu’on lui assigne. «50 kg, c’est un peu juste pour nos besoins. Mais l’entreprise annonce un nouveau modèle capable d’acheminer 100 kg. Là, ça nous va», assure le dirigeant. Le jour de l’inauguration de l’usine, c’est même un drône qui acheminait les outils par-dessus les machines ! Et ce n’est pas fini : «Nous allons investir 15 millions d’euros sur les deux prochaines années pour continuer à construire, ici, l’usine du futur», affirme Lionel Baud.

ILÔTS DE PRODUCTION Un site plus automatisé ne veut pas dire moins humain. «Nous avons structuré le

La cellule Usitronic a été développée par le pôle de compétitivité Mont-Blanc Industries depuis 2007 au travers des programmes Maat et Copilot, en partenariat avec plusieurs fabricants (Iemca, Stäubli, WilleminMacodel, Symme). BAUD INDUSTRIES - 9 sites dans le monde - 420 personnes - 850 machines - 70 millions d’euros de CA

site autour d’unités autonomes de fabrication, explique Lionel Baud. Les 140 employés sont répartis dans trois mini-usines d’une cinquantaine de personnes, et dans des ilots de production de neuf employés maximum. Des responsables animent les ilots, des managers dirigent les mini-usines. Toutes les journées commencent par des réunions de chaque ilot pour régler les problèmes. 80 % trouvent leur solution à ce niveau, dans l’entreprise». Une politique de formation très volontaire permet d’accompagner cette montée en compétence du personnel.

LE CRI DU CŒUR D’UN PATRON Lionel Baud n’oublie jamais qu’il est aussi le président du Syndicat national du décolletage. «Chaque année, nous continuons à investir 12 % de notre chiffre d’affaires», assure-t-il, pour mieux regretter dans la foulée : «Nous payons trop de charges ! Par an, nous en payons 1,4 million de plus qu’un concurrent allemand de même taille. Résultat : lui dégage 5 à 6 % de résultat net, nous restons à 1,5 %». «Aidez-nous !» a-t-il lancé

aux parlementaires présents. «Pendant 40 ans, on nous a raconté que la France pouvait se passer d’usine de production, lâche Lionel Baud. Nous croyons au contraire que l’industrie est le socle de la croissance. Elle peut être porteuse d’emplois, de valeur ajoutée. Nous sommes prêts à nous lancer dans l’aventure, et même les Allemands admirent notre site. Mais les pouvoirs publics doivent mieux soutenir l’industrie».


Obéir à l’homme est la première loi de la robotique.

Man and Machine www.staubli.com

Et si le robot travaillait (vraiment) avec l’homme ? Au-delà de ses performances, un robot doit jouer son rôle : celui d’un partenaire de l’homme. Il n’est pas là pour le remplacer mais pour le servir efficacement, dans une relation simple et intuitive. Dans cet esprit, les robots Stäubli travaillent avec précision, rapidité, sécurité. Mais avant tout avec l’homme.

ROBOTICS

Stäubli Faverges SCA, Tél. +33 (0)4 50 65 62 87 Staubli est une marque de Stäubli International AG, enregistrée en Suisse et d’autres pays. © Stäubli, Semaphore & Co 2014 « Man and machine » est une marque déposée appartenant à Stäubli International AG


actualites

FORMATION

Alpège Horizon trouve son créneau

L

e groupement d’employeurs pour l’insertion et la qualification créé en juillet 2012 dans le cadre du programme Talents 2020 vient de fêter ses trois ans en remettant les diplômes d’opérateur-régleur à dix salariés, dont huit sont déjà engagés en CDI dans leur entreprise d’accueil. C’est la preuve que la formule fonctionne. De fait, depuis cinq ans, 75 recrutements en contrats de professionnalisation ont été effectués et sur les 34 premiers sortis, 84 % sont aujourd’hui en CDI. C’est la récompense d’un parcours de recrutement en cinq étapes : réunions d’information dans la vallée pour repérer des volontaires, entretiens personnalisés, six heures de tests sur une plateforme de recrutement par simulation afin de valider l’aptitude des candidats à occuper un poste dans l’industrie, job dating pour trouver une entreprise partenaire, immersion dans l’entreprise. C’est ensuite parti pour un contrat d’une année. «Nous savons bien que la demande des industriels est plutôt sur des postes de décolleteurs, convient le directeur d’Alpège Jean-Marc Reydet. Nous nous employons maintenant à faire monter en compétence les candidats qui le souhaitent.» Pour autant, il est conscient que les besoins restent énormes, «essentiellement sur les métiers de production. Et notamment pour les machines à cames, départs en retraite obligent.»

EMPLOI

Le chômage repart à la hausse

L’

accalmie aura été de courte durée. Les chiffres du chômage du mois d’octobre repartent à la hausse en Pays de Savoie. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A progresse de 0,7 % en Haute-Savoie avec 38 153 personnes inscrites (+ 6,7 % sur un an) alors qu’il était quasi stable (+ 0,1 %) un mois plus tôt. C’est en Savoie que cette augmentation est la plus significative : + 3,3 % sur la même période, soit 20 876 chômeurs (+ 4,7 % sur un an), suite à

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un mois de septembre en nette baisse de 2,5 %. Preuve aussi que la courbe du chômage n’est pas prête de s’inverser. Seul point positif, l’emploi intérimaire bondit en octobre, surtout en Savoie de + 17,1 %, au lieu de + 0,9 % en Haute-Savoie.

RECHERCHE

Le Cetim-Ctdec, partenaire de la FIA

U

n projet est mené conjointement par le Cetim-Ctdec et la Fédération internationale automobile (FIA, basée à Valleiry,


en

bref

PHOTOGR A PHIE

INDUSTRIELLE Haute-savoie) sur l’analyse du bruit, en temps réel, des moteurs des voitures de course sur les circuits. Le Cetim-Ctdec, après six mois de travaux, a remis sa copie et préconisait soit d’améliorer le système existant de traitement des données, soit de créer un nouvel instrument plus performant et par définition plus coûteux. C’est la première solution qui a été retenue par la FIA. Parallèlement, d’autres projets pourraient aboutir notamment dans le domaine des capteurs pour la conformité des véhicules de compétition.

de son propre centre de R&D (6 personnes). Et sa stratégie est porteuse puisque Cime-Bocuze, rachetée par le groupe autrichien Plansee en 1999, réalise un chiffre d’affaires de 25,6 M€ à fin février 2015, dont 80 % à l’international, avec 62 salariés.

ROBOTIQUE

Adept Technology racheté par Omron

MÉTALLURGIE

Cime-Bocuze crée des alliages hightech à base de tungstène

C

ime Bocuze-Plansee, située à Saint-Pierre-en-Faucigny, peut se targuer d’être la seule usine française spécialisée dans les alliages de tungstène. Un matériau résistant aux hautes températures ajouté à d’autres (nickel, fer, cuivre) que l’entreprise, créée en 1984 et dirigée par Joël Courant, transforme pour élaborer des alliages spécifiques adaptés aux besoins de ses clients… Par compression de ces poudres, elle fabrique cylindres et barres, lesquels sont frittés avant d’être usinés. Les pièces - de moins d’un gramme à plusieurs centaines de kilos - sont produites en petites et grandes séries à destination de l’aéronautique, l’automobile, le médical (écrans antiradiation), le nucléaire et l’industrie. Mais aussi l’armement (exemple, les munitions à énergie cinétique), un secteur pesant environ 30 % de son activité. Pour innover et faire face à la concurrence chinoise, Cime-Bocuse investit en moyenne 1 M€ par an dans ses installations. Par ailleurs, elle est aussi l’une des rares entreprises dans ce domaine à disposer

L

e spécialiste annécien de la robotique, via sa maison mère Adept Technology, entre dans le giron du groupe japonais Omron (8,2 Md€ de CA, 40 000 salariés). Cette acquisition conclue fin octobre pour 200 M$ permettra à la PME de 15 salariés «de mettre en place des synergies et de s’appuyer sur les sites du groupe en France (Nantes, SaintPriest, Rosny-sous-Bois) pour se rapprocher de ses clients via un service après-vente et de stocks de pièces ; et d’en gagner de nouveaux, notamment des grands groupes», explique Bruno Adam, le gérant d’Adept Technology France. L’entreprise haut-savoyarde, à l’origine spécialisée dans la robotique fixe pour l’industrie, développe aussi des systèmes robotisés mobiles (cf. son robot Lynx), qui devraient d’ici 2017 représenter 50 % de ses ventes. Dotée d’un service R&D expert en logiciels, elle commercialise les solutions de robotique d’Adept Technology en France, Suisse, Belgique et dans la péninsule ibérique. En 2015, son chiffre d’affaires s’élève à 4,3 M€.

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salons

Du 8 au 11 mars Le Simodec de la reprise

PLUS DE TROIS MOIS AVANT L’OUVERTURE, LE SALON MONDIAL DE LA MACHINE-OUTIL DE DÉCOLLETAGE AFFICHE D’ORES ET DÉJÀ QUASIMENT COMPLET.

Par Philippe Claret

L’agenda

D

Du 9 au 12 décembre MIDEST MAROC Casablanca Sous-traitance au Maroc www.midest-maroc.com

ébut décembre, l’organisateur Rochexpo annonçait un taux record de précommercialisation de 97 %. Autant dire que le Simodec 2016 fera le plein d’exposants (on en attend 270). Et de visiteurs, prenons-en le pari : même si ce n’est pas l’euphorie, le contexte global de reprise économique devrait attirer des entrepreneurs qui vont avoir besoin d’investir. «C’est la meilleure précommercialisation depuis 2008», se félicite le président de Rochexpo Philippe Carrier. L’édition 2016 du Simodec verra le salon s’enrichir de nombreuses nouveautés. La robotique sera plus que jamais présente avec la participation des principaux acteurs. Le Simodec joue à plein sa fonction de veille technologique en organisant également un village de la fabrication additive. «Machines, produits, métrologie adaptée : nous mettons en avant toute la chaîne de ces nouveaux modes de production», assure le président. Le FabLab haut-savoyard sera de la partie pour dialoguer avec les industriels. Si la “3D” ne semble pas encore une menace sérieuse pour les décolleteurs, il est important de surveiller de près ce monde en évolution très rapide. Quant au Cetim-Ctdec, il met le cap sur l’industrie du futur, en présentant ses

Du 26 au 28 janvier SEPEM INDUSTRIES ROUEN Services, équipements, process, maintenance http://www.sepem-industries.com Du 8 au 11 mars SIMODEC Machine-outil de décolletage La Roche-sur-Foron http://www.salon-simodec.com Du 15 au 17 mars INDUSTRIE ET SOUS-TRAITANCE DU GRAND OUEST Nantes http://www.industrie-nantes.com Du 29 au 31 mars PREVENTICA Sécurité, sûreté, santé au travail Casablanca (Maroc) http://www.preventica.com

innovations dont la cellule autonome Usitronic. Pour accompagner le salon Smile, le Simodec proposera également un véritable village de l’emploi-formation regroupant les principaux acteurs : pôle emploi, lycées, agences de placement…

Souvenir du Simodec 2015... en attendant lédition 2016

UNE ÉDITION ANIMÉE À l’heure où nous bouclons, le programme des conférences n’est évidemment pas finalisé. Mais Rochexpo souhaite placer chaque journée sous un thème différent. Puisque le 8 mars est la journée de la femme, ces dames seront à l’honneur le jour de l’inauguration. Il y aura ensuite les journées de l’international, des temps forts autour de l’usine du futur, des conférences sur les métiers de demain, avec le rendu d’une étude prospective réalisée par le syndicat national du décolletage… et bien d’autres choses encore. Par ailleurs, Rochexpo organise une nouvelle édition des trophées du Simodec, récompensant les meilleures innovations produits et machines. Rappelons qu’en 2014, lors de sa dernière édition, le Simodec a attiré 16 428 visiteurs professionnels, venus parcourir les stands de 265 exposants français et étrangers, soit plus de 500 marques représentées, sur 22 000 m2.

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Du 4 au 8 avril INDUSTRIE PARIS 2016 Paris nord Villepinte http://www.industrie-expo.com Du 11 au 14 avril LAMIERA Travail des métaux Bologne (Italie) www.lamiera.net Le 14 avril MINALOGIC BUSINESS MEETING 2016 Solutions numériques Grenoble www.minalogicbusinessmeetings.com Les 18 et 19 mai AÉRO’NOVE CONNECTION 2016 Industries aéronautiques et spatiales Grenoble www.aeronov-connection.com Du 31 mai au 2 juin SEPEM INDUSTRIES COLMAR Services, équipements, process, maintenance http://www.sepem-industries.com


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Capteur 3D Area Sensor FANUC pour le dévracage et la dépalettisation Entièrement intégré au contrôleur du robot, le capteur de zone 3D à haute vitesse de FANUC fournit des cartes 3D complètes en une prise de vue. C’est un accessoire facile à utiliser, qui vous permet de réaliser le dévracage rapide de pièces empilées de façon aléatoire dans un bac avec des cycles courts et réguliers inférieurs à 5 secondes dans les meilleures conditions, et ce que les pièces soient sales, rouillées, grasses ou sans caractéristique distinctive (dépalettisation de sacs par exemple). Il se configure facilement via un PC ou l’iPendant Touch FANUC.

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