SOMA #22

Page 1

Numéro vingt-deux / Communisme félin




SCAN HERE TO SEE THE REAL DEAL OR GO TO SKATE.VANS.COM/TNT5


© 2010 VANS, INC - PHOTO: MORFORD




Le Sommaire

14 Le Jeune

Un jeune de Nantes qui saute !

16 Le Vieux

36 Cuba, 2011

Socialisme ou communisme ? Les deux mon capitaine.

44 Nabil Slimani

Sur un des nombreux bowl qu’il a lui-même construit.

Après Werner, voici Nabil, toujours en direct d’Annecy.

18 Les règles implicites

52 Bienvenue en corée du nord

Un article dédié à l’équipe de France de skate.

20 Duane Peters

44 ans de skate dans les pattes !

24 la petite histoire

Tentative d’homicide involontaire !

26 la grosse classe

On a marché sur la lune.

58 Black cross bowl

La typo du titre s’appelle Helvetica. Comme la Suisse !

64 La bresse

Vincent Bressol n’a pas changé.

72 Scandale !

Lucas Puig !

Je féline, tu félines, ils félinent.

28 Vert attack

78 Shut up and skate

Encore un sujet pour les vieux.

30 shut up and skate 1

Dédiées à tous ceux qui se salissent les mains.

L’heure des hammers.

90 En vrac

Avec un questionnaire vraiment très intéressant.

Entre deux parties de billard arrosées de café au lait, Sylvain Tognelli trouve toujours moyen d’aller se dégourdir les jambes, même avec 20cm de neige. BS noseblunt. Berlin. Photo : Jonathan Peters 9

soma



L’ intro

Faites-le vous-même On n’est jamais si bien servi que par soi-même. C’est souvent ce qu’on se dit le jour où le maire, assisté de son responsable jeunesse et sports, inaugure en grande pompe la superbe bouse métallique qu’il offre à ses concitoyens à roulettes. La flat barre sans élan, la fun box gigantesque, le curb trop bas… Vous aurez remarqué que dans « concitoyens » il y a… Voilà, je ne vous le fais pas dire. Alors si c’est pour avoir un spot inskatable, autant se le faire soi-même. C’est en tout cas ce qu’on pense ici. Votre spot sera peut-être rugueux, sûrement dégueu, certainement inskatable, mais évidemment génial. Allez voir les quelques exemples de spots « DIY » qu’on vous a mis dans la galerie, la justement nommée « Shut Up And Skate » ainsi que l’article sur le fameux Black Cross Bowl, et commencez à vous chercher un coin tranquille pour vous construire votre propre bidule skatable. C’est bientôt la fin de la pluie et du froid, vous n’avez plus d’excuse, faut mettre les mains dans la boue maintenant ! - FD

Merci à la mairie de Paris pour avoir réussi à rendre inskatable l’un des meilleurs spots de la capitale... avec un skatepark ! Photo : Tura 11

soma


GsM EUROPE: +33 5 58 700 700

GUILLAUME MOCQUIN Fs LIEN | PHOtO BY GUILLAUME ANsELIN

CHECK OUt GUILLAUME’s PARt IN GEt BUsY LIVING www.ELEMENtEUROPE.COM/GEtBUsYLIVING


Numéro vingt-deux

Directeur de la publication Fred Demard Rédaction en chef Fred Demard [fred@somaskate.com] & Tura [tura@somaskate.com] Publicité David Turakiewicz [tura@somaskate.com] Rédacteurs Nicolas Schneider / Patrik Wallner / Vivien Feil / Fred Ferand / Eric Mirbach Mise en page Tura Photographes Loïc Benoît / Kévin Métallier / Alan Maag / Vincent Coupeau / Davy Van Laere / Alex Braza / Clément Le Gall / Guillaume Anselin / Patrik Wallner / Nicolas Schneider / Leo Sharp / Yoann Kim / Eric Mirbach / Fred Ferand / Pierre Dutilleux / Jonathan Peters / J Courtioux / Manu Sanz / Marc Gérard / Hendrik Herzmann / Ben Kilpatrick

Soma est édité par Les éditions du garage SARL 13, rue de l’Isère 38000 Grenoble info@somaskate.com

ISSN : 1959-2450

Impression Tuerlinckx, Belgique. Toute reproduction, même partielle, publication, édition, ou sous n’importe quelle autre forme est interdite sans autorisation préalable. Remarquez, même avec une autorisation, y’a peu de chance qu’on soit d’accord.

Il aura fallu attendre vingt-deux numéros pour qu’on ait une photo de Mathieu Dupuy dans l’mag ! Celle-ci ne pouvait pas mieux tomber. Crooked grind. Photo : Kévin Métallier 13

soma


2011

WeAc ti vi st CH RI S PA S TR A S SH OT BY CH ERY L DUN N www. we sc . c om


LE jeune

FS lipslide © Clément LE GALL

ARMAND vaucher

Date de naissance

Le 28 mai 1995 à Nantes. Lieu de résidence actuel

Nantes !

Années de skate

Six.

Vidéo(s) de référence

Je dirais la Volcom «Let’s live ». Skateur de référence

Chima Ferguson ou Lewis Marnell. Première board

Intersport ! Avec un sorcier dessus.

Où te vois-tu et que feras-tu dans 15 ans ? © J. Courtioux

Je continuerai à chiller avec les mêmes personnes qu’aujourd’hui et toujours à Nantes ! Où p’têt’ faire des études vers Bordeaux... Sponsors

Click skatestore et Eye clothing.


introducing the wrap two-piece construction x twelve colors suprafootwear.com


LE Vieux

Invert © Vincent COUPEAU

Mike Van der ouderaa

Date de naissance

19 octobre 1964, à Bruxelles. Lieu de résidence actuel

Uccle (Bruxelles).

Années de skate

Depuis que j’ai 12 ans, quelque chose comme ça... Mais je n’ai pas skaté pendant un moment à cause d’un genou pété et j’ai fait 5 ans de BMX... Vidéo de référence

Ca reste ce qui a déclenché la deuxième vague, la toute première Powell-Peralta. C’est celle-là qui m’a marquée le plus. Plus tard, j’ai été moins influencé par les vidéos... Skateurs de référence

Y’en a tellement... Caballero, Lance Mountain, Jason Jessee... les anciens ! Mais ça un peu changé avec le temps ! © V. Coupeau

Première board

Je l’ai encore, c’était une board en plastique que j’avais eu au supermarché où ma mère travaillait. Il y avait même une indication de comment il fallait mettre les pieds : dans le sens de la planche devant, et à nonante degrés dérrière ! Où étais-tu et que faisais-tu il y a 15 ans ?

Je faisais à peu près la même chose que maintenant, j’avais mon petit atelier d’artiste, mais ça ne marchait pas aussi bien. J’arrêtais de faire du snowboard aussi, et je me remettais de mon genou...



Les règles implicites du skateboard

Texte et photo par Tura

La différence entre le skate et n’importe quel sport ? Pas de règles, pas d’arbitre, pas d’horaires, pas d’obligation ni d’interdiction... C’est d’ailleurs pour ça qu’on en fait, du skate. La liberté ! Ah ah ah ! C’est vraiment le meilleur truc au monde, hein ? Sauf qu’en vérité, le skate est régit par tout un tas de règles aussi stupides les unes que les autres, mais jamais officiellement reconnues (mais que fait la fédé ?). Voici une petite liste non-exhaustive des choses à éviter, pour être un vrai skateur (et merci de prendre tout ça à la rigolade, hein...). Le benihana

C’est vrai que c’est moche, mais ce trick a le mérite de faire marrer les copains. Aucune idée d’où peut bien venir le nom, mais il n’aura pas fallu longtemps après son invention (une semaine à tout casser), pour que ce trick soit banni du “vrai skate de rue”. Si on était des vrais journalistes on aurait fait une recherche, mais bon, on n’est pas des vrais journalistes. Pousser en mongo

Même certains des plus grands ont commencé en poussant du pied avant. Cependant, je vous épargnerai la liste. Ca me fait juste penser au tollé que Seb Charlot (ancien rédac’chef de Sugar) avait provoqué lorsqu’il avait consacré une double page à ce sujet (“Comment il faut/ne faut pas pousser”). Dix ans plus tard, je suis sûr qu’il y en a encore un ou deux qui seraient prêts à lui péter la gueule… Bon, ok, c’est moche, mais bien pratique pour pousser en switch. Les protections

Y’a bien que chez Oxelo qu’ils sont capables d’aller faire du street avec des casques… Cependant, en rampe, c’est plutôt recommandé même si c’est toujours la classe d’en faire sans. Egalement toléré dans les bowls en béton. Lever les bras au ciel

Lever les bras en l’air est hautement répréhensible, dans le skate. Moi-même, quand je suis juge à un contest, je retire des points aux gamins qui lèvent les bras à la fin de leur run. Ouais, je suis un peu con, mais j’y peux rien. 5 ans à bosser pour Sugar ont laissé des traces. Bref, dans le foot, ils ont le droit, alors dans le skate, bein non. Les video-parts filmées en skatepark

Sauf si vous vous appelez John Cardiel ou Grant Taylor. Vous et moi par contre, c’est dans la rue qu’on doit faire nos preuves. Trop facile, au skatepark. Le mall grab

Mall = centre commercial en anglais. Ils sont bons, ces américains pour trouver les termes tout simples et parfaitement explicites. En effet, il n’y a que les poseurs 19

soma

Première photo de Marcus Adams dans un magazine et en benihana. Impeccable pour commencer une carrière.

(et Julian Dykmans) qui portent leur board par le truck. C’est loin d’être pratique et ça use les vêtements (à cause du grip, oui). Les ABD

“Already been done”. “Déjà fait”. Interdit de refaire un trick qui a été déjà fait et immortalisé dans un magazine (ou une vidéo) sur tel ou tel spot, ou alors en cachette. Ceci dans le souci d’une perpétuelle évolution du skate, bien entendu. Etre (né) riche

Le skate, c’est la rue, donc pour les pauvres. Les riches n’ont pas de mérite. Par contre, le devenir par le skate est tolérable, à condition de ne pas étaler vulgairement sa fortune. Les Rolex restent interdites quand-même. Les pantacourts

Le premier à blâmer, ce serait le type qui a inventé le terme. “Pantacourt”. Merde, alors. Je suis sûr qu’il était fier de lui en plus. Nom seulement le nom est ridicule, mais en plus ça donne l’allure de celui qui a hésité toute la matinée entre le short et le pantalon sans jamais être capable de prendre la bonne décision.


ELI REED

STAR PLAYER S


L’interview du vieux punk

Interview et photo par Fred Ferand

Pour vous rapporter cette interview de Duane Peters, notre reporter de guerre a affronté des hordes de SkinHeads néo-nazis venus en masse assister à un concert de je ne sais quel groupe de merde. Duane et son groupe, les U.S. Bombs, qui ne sont ni « néo-nazi », ni « de merde » se trouvaient par hasard programmés dans le même festival de musique bruyante, et après avoir transpiré et gueulé dans le microphone pendant une bonne heure, le « Master of Disaster » est allé discuter de tout et de rien avec ce bon vieux Fred Ferand. - FD

DUANE PETERS

Tes premières sessions remontent à quand ?

J’ai commencé le skate à 6 ans en 1967, j’habitais en haut d’une colline et on faisait des courses avec les frangins Sutton... ma board était une Bossman. Deuis le temps que tu skates, tu dois avoir une époque préférée...

Maintenant !

Le truc que tu as préféré rider ?

Le bowl de Cherry Hill (en forme d’oeuf) était génial, aussi la pool appelée « Lofty’s » était trop bien, on peut la voir dans « WHO CARES »* et elle a réussi à demeurer secrète... Seul le team Thail Stix** a pu rouler dedans... Whittier était top, Winchester, le keyhole de Marina et le dogbowl... Maintenant The Block est incroyable, la pool de Kelly Belmar, celle de Bucky [Lasek], Palm Springs... Putain y’en a trop pour toutes les nommer ! En fait, j’aime toutes les variations de pools ! Ton skateur favori.

Jay Adams et Tony Alva ont toujours été mes skateurs favoris je pense mais j’apprécie tellement de skateurs maintenant, jeunes et vieux, que c’est dur de les mentionner... Le style, la polyvalence, le mec qui donne tout... Ça m’éclate ! Que penses-tu de ce que devient le skateboard (reality shows, jeux videos, le truc de Dyrdek...) ? Ca ne s’écarte pas du coté individuel et rebelle de tes grandes années ?

Je ne fais pas attention à ce qui ne m’intéresse pas donc je ne m’en rends pas compte.. Nous devons tous créer nos propres réalités. Que ce soit en skate ou sur scène tu fais ton propre truc, est-ce que tu le fais avec le même esprit, c’est à dire tout donner avec du style ?

Je sais pas si ça apparaît comme ça mais je fais ça depuis un bout de temps maintenant, je suis passé par pas mal de hauts et de bas dans la vie en général, mais merci, j’espère qu’il y a toujours du style là-dedans [il pointe son doigt vers lui] ! Que faisais-tu il y a un an exactement ?

La même chose qu’aujourd’hui, on terminait la tournée européenne avec US Bombs et je me préparais à rentrer payer les impôts et les factures... Depuis combien de temps joues-tu dans un groupe ?

Mon premier groupe s’appelait The Sharx en 1979, j’avais 18 ans.

Comment c’est la vie sur la route ? Ca te plaît toujours de rouler dans un bus d’une ville à l’autre tous les jours ? 21

soma

Ça va, mais après tant d’année ça devient de pire en pire parce que tu n’as que 45 minutes pour faire des claquettes sur scène*** puis tu glandes ou tu t’assoies pour attendre le prochain concert dans 23h15... Mais bon c’est comme ça et puis, oui, ayant été sur la route la majeur partie de ma vie c’est ce que je sais faire, et à peu près tout ce que je sais faire... Je ne peux pas vivre avec, je ne peux pas vivre sans ! Ha ha ! La putain de nature humaine, hein ? Tu fais beaucoup de tournées ici, est ce que tu ressens un choc culturel en Europe ?

Ouais, il y a une différence dans la culture mais c’est vraiment moins stressant ici, j’ai l’impression que les gens sont plus à fond avec le punk rock. C’est vraiment plus cohérent qu’aux Etats-Unis dans le dévouement au punk rock... Y’en a certains qui ont pris perpète dans la zonzon punk ! Ha ha... Quel est ton groupe préféré ?

The Clash.

Tu as feuilleté le Soma que je t’ai donné, qu’est ce que tu en penses ?

J’ai vraiment aimé sinon j’aurais pas fait cette interview ! Ha ha ! Si, je l’aurais probablement faite quand même... * documentaire sur sa vie paru en DVD ** son premier team avec des boards faites maison... *** c’est comme ça qu’il appelle son jeu de scène « tap dancing »


PHOTOS: ATIBA JEFFERSON

K R 3 W D EN I M C O. E L L I N G T ON / G RE C O / M U S K A K R 3 W DEN I M. C OM


arto/ dark navy/ gravisskateboarding.com


arto


la petite histoire

Interview et photo par Tura

Une authentique chronique dérisoire dont on pourrait tirer tout un tas d’enseignements. Mais on n’a pas que ça à faire non-plus, et puis je crois que je préfèrerais l’oublier, cette histoire. Pas malin d’en avoir fait une page...

Voici deux photos de Dallas Rockvam en FS wallride tirette sur un spot Barcelonais qui a vu défiler toute la crème du skateboard mondial. Choisissez celle qui vous plaira, moi je n’arrive pas à me décider. En attendant que vous fassiez votre choix, laissez-moi vous raconter l’histoire du jour où j’ai presque tué Dallas. Sans rire. C’était il y a quelques mois. De passage à Paris, il m’avait demandé s’il pouvait rester dormir chez moi. Plutôt flatté que le célèbre Dallas Rockvam, le vrai, l’Américain, ait décidé de m’appeler pour lui rendre ce service (en vérité, il ne connaissait personne d’autre en ville), j’avais joyeusement accepté. Au petit matin, en allant lui apporter le café (je fais pas ça avec tout le monde, être champion de skate est un minimum pour se voir traiter avec autant d’égard dans mon 200m2 au cœur du Marais), en allant réveiller mon Américain donc, je constatais un vide sur le mur, juste au-dessus de sa tête, à l’endroit même où trônait 25

soma

une imposante photo sous verre, (un portrait d’Hugo Liard, torse nu, pensif face à la mer, auquel je suis très attaché). En laissant tomber mon regard, j’ai vite retrouvé l’objet, cassé, la lourde vitre en trois morceaux, à quelques centimètres de sa tête. En tombant sur le dossier du canapé déplié (une chute d’environ un mètre, trop haut pour avoir pu être provoqué par un mouvement nocturne), l’objet s’était probablement décroché naturellement et s’était brisé sans même le réveiller. Je n’ose toujours pas imaginer les conséquences que cela aurait pu avoir si Dallas avait, à cet instant précis, eu la tête quelques centimètres plus à gauche. Cependant, les yeux encore mi-clos, je ne crois pas qu’il ait réalisé à quel point il était passé près de faire les frais d’une vieille coutume française appelée guillotine. J’ai vite ramassé les morceaux, nous avons bu notre café sans vraiment y penser, sans même avoir pris le soin de nous habiller et la vie a poursuivi son cours. Alors, laquelle ? Celle de face, ou celle de dos ?



La grosse classe

Texte et photo par Tura

Il n’y a pas si longtemps, à peine 5 ans, quand l’industrie médiatique du skateboard français était au beau fixe avec 4 ou 5 magazines en kiosque, les petits gars de Chill avaient intitulé une de leurs rubriques “La grande classe”. La plupart du temps, c’était JB Gillet qui occupait l’espace et Nicolas Malinowky (le même qui fait parfois de la maquette pour nous aujourd’hui) qui s’occupait de broder l’indispensable petit texte explicatif.

Mais nous sommes aujourd’hui en 2011 (rassurez-vous, JB n’a rien perdu de sa classe, j’en sais quelque chose pour l’avoir croisé sur ce spot barcelonais, pas plus tard que la semaine dernière) sauf que côté presse-skate en France, pas mal de choses ont changé. Freestyler a fait honneur à son logo et a rejoint Chill en enfer, emportant avec lui « La grande classe ». Pour votre plus grand plaisir, j’ai donc pris l’initiative

exceptionnelle de faire revivre ici cette rubrique sauf que cette fois, c’est Lucas Puig qui se charge de la démonstration. Le voici donc en fakie flip crooked grind (ou fakie flip switch crooked pour les pinailleurs), avec la classe... (En vérité, tout ceci n’est qu’un prétexte pour passer cette séquence de Lucas. Parce que bon, les wallrides et autres tirettes, dans Soma, ça commence à bien faire, même nous on commence presque à se lasser... Un peu de tech, ça fait toujours du bien. Et puis un clin d’oeil à Chill, ça ne fait pas de mal non-plus.)


PHOTO:RHINO


Le contest de vert’ John Magnusson remet le couvert pour la cinquième fois avec son contest VERT ATTACK à Malmö... Personne ne lui a donc dit que c’était mort la vert’ ? Apparemment, ils sont un paquet à ne pas être au courant puisqu’en arrivant au Bryggeriet skatepark (littéralement ‘la brasserie’) on découvre avec mes collègues qu’au moins 500 personnes étaient venus voir les Anglais Jake Andersson, Sam Becket, Alex Halford, les ricains Alex Perelson, Neal Hendrix, les Danois Rune Glifberg, Thomas Madsen, le Français Marc Haziza et chez les anciens Steve Caballero, Nicky Guerrero, Christian Hosoï, Anders Tellen, Jeff Hedges, Bruno Rouland et Sean Goff... plus de 60 riders venus faire un contest de rampe, comme si on était encore dans les années 80 !

VERT ATTACK

L’ambiance qui règne est dingue, tout le monde est content de se revoir... il faut voir les accolades reçues par Bruno Rouland par tous les gars qui le croisent, la bidonnade générale avec les facéties de Sean Goff mais aussi le respect après les runs du jeune Anglais Jake Andersson, de Rune Glifberg et du californien Alex Perelson... La foule devient hystérique lorsque Steve Caballero et Christian Hosoï se présentent pour les qualifs... Et je dois reconnaître que ça nous a tous mis les frissons, ces gars-là sont toujours au top et savent assurer le show. J-Mag organise son truc de main de maître (on lui doit aussi l’Ultra Bowl, toujours à Malmö) le live webcast, les interviews, la musique... Le public en redemande. Résultat : une petite rallonge avec une qualif mort subite pour la finale pro, le Finlandais Jussi Korhonen enchaîne les tricks au plafond pour se qualifier. Sans une seconde de répit, les finales s’enchaînent (même pas le temps d’aller boire une bière, dans un park qui s’appelle la brasserie c’est un comble...) chez les « masters », le revenant Jeff Hedges déballe son sac de handplant dans toutes les variations qu’il connaît (et il a du stock), Nicky Guerrero nous donne une leçon de style, mais Cab vient rafler la mise avec une variété de tricks incroyable… En pro, Glifberg se déchaîne pour tenter d’élever le niveau au-dessus du jeune Jake Andersson, mais laissera tout de même la première place au p’tit Anglais... La remise des prix se passe devant une foule qui refuse de partir, les gagnants repartent avec une veste en jeans 29

soma

Texte et photos par Fred Ferand

Bruno Rouland, FS ollie

équipée de patchs de type biker et des flying V miniatures en guise de trophées (c’est des guitares, oh, vous sortez d’où ?), génial ! Je croise pleins de mines réjouies dans les couloirs, même celle de Jonathan Hay, l’homme derrière Confusion magazine qui s’est fait voler ses chaussures et a dû parcourir les trois kilomètres entre son hôtel et le skatepark en chaussettes... Cette dernière anecdote ne vous concerne pas vraiment, mais je tenais à signaler l’exploit tout de même. Le lendemain, tout le monde se retrouvera de l’autre coté de la mer baltique, à Copenhague (Danemark) pour aller baver sur le nouveau park en béton énormissime et se finir par une session au royal skatepark où la rampe encore plus haute achèvera les plus motivés… Peut-être pas le trip de rêve pour un skateur de curb avec chaîne en or qui brille, mais pour nous, les vieux, c’était un putain de bon week-end ! Resultats : 1. Jake Andersson UK/ 2. Rune Glifberg DK / 3. Alex Perelson USA / 4. Jussi Korhonen FIN / 5. Neal Hendrix USA / 6. Sam Becket UK / 7. Alex Halford UK / 8. Andy Scott UK / 9. Pontus Björn SWE / 10. Adil Dyani NOR + 40 ans : 1. Steve Caballero USA / 2. Nicky Guerrero DK / 3. Christian Hosoi USA / 4. Anders Tellen GER / 5. Jeff Hedges USA / 6. Sean Goff UK



Secret spot dans le sud-ouest. Photo par Manu Sanz 31 

soma


DO IT YOURSELF

soma

32


Alexandre « Diablo » Fernandes, FS rock’n roll chez Claude, à Toulouse. Photo par Marc Gérard

33

soma


Thomas Schumann, BS smith grind chez lui, Ă Glarus, en Suisse. Photo par Alan Maag

soma 

34


James Ahern, tail drop au bowl de Jo, à Cléré-les-Pins. Photo par Vincent Coupeau

Marcus Juergensen, crail slide au Flora bowl, à Hambourg. Photo par Hendrik Herzmann 35

soma


soma 

36


Texte et photos par Eric Mirbach

La

Havane avec

chauffeur

Une visite à Cuba avec Michael Mackrodt et Phil Zwijsen

Cuba est l’une de ces destinations qui fait rêver tout le monde. Un endroit qui, grâce à ces vieilles autos américaines et cette architecture coloniale permet un véritable voyage dans le temps. Bien sûr, cette situation est le résultat de l’embargo américain après la révolution de Fidel et du Ché en 1959 et n’est pas exactement ce que les Cubains souhaitent pour leur île - mais pour le skateboard, ce temps qui semble s’être arrêté, produit une très belle toile de fond. Michi Mackrodt et Phil Zwijsen y sont allés pour cela. Et ce sont pour les mêmes raisons que je les ai accompagnés.

37

soma


soma 

38


La

Havane avec

chauffeur

Michael, FS wallride avec un petit ollie pour monter sur le trottoir.

Tout d’abord, il y a eu la douane. Je dois admettre que je n’avais pas pris le temps de préparer ce voyage correctement. Michi Mackrodt, que si ma mémoire est bonne, je n’avais rencontré qu’une seule et brève fois auparavant – devant une pizzeria à BerlinKreuzberg, j’étais en tournée avec le team Matix et lui passait juste par là – m’envoya un message sur Facebook disant qu’il allait à Cuba. Est ce que j’étais intéressé ? Un peu mon neveu ! J’ai donc réservé un vol et je me suis remis au travail sans prendre la peine d’y repenser jusqu’au jour du départ. Et me voilà dans la zone des arrivées de l’aéroport de La Havane, tentant de retrouver mon sac avant de retrouver le fonctionnaire qui est parti avec mon passeport à la main: «Trouvez vos bagages, puis venez me voir. Quelque part là-bas ». Pas qu’il ait effectivement parlé anglais, mais c’était ce que j’avais cru comprendre. Quoi qu’il en soit, l’attente aura duré près de deux heures, laps de temps pendant lequel ils ont confondu mes papiers avec ceux d’un autre, et pendant lequel on m’a confronté à quatre officiers différents, pour vérifier que je n’avais pas confectionné d’explosifs, que je ne m’étais pas drogué, et pour me demander d’expliquer trois fois de suite et en détail, la fonction de chaque élément de mon équipement 39

soma


Phil, FS five-o colonial.

photo. On m’a ensuite fait déballer et remballer mon sac encore et encore, puis ils ont pris une photo de tout ce que j’avais apporté, Pour ensuite conclure la procédure par la fouille de mes sous-vêtements. En fin de compte ils m’ont laissés partir. J’ai changé mes euros en Pesos convertibles (CUC), la monnaie cubaine réservée aux étrangers et j’ai sauté dans le premier taxi. Ensuite, ce fut les ténèbres. Avant de partir, tout ce que je savais à propos de Cuba, c’était ce que tout le monde en savait. De drôles de voitures, de vieux bâtiments délabrés et bien sûr, le socialisme… Je ne savais pas que cela pouvait signifier si peu de lumière dans les rues. Le chauffeur de taxi a pris mes 25 CUC (n’ayant fait aucune recherche préalable pour connaître la valeur de ces foutus CUC, je ne savais toujours pas si c’était un prix raisonnable ou pas) et nous nous sommes engouffrés dans les rues obscures et bosselées. On ne voyait rien à soma

40


l’extérieur à part quelques voitures nous doublant à vive allure. Toute l’information dont je disposais tenait sur un bout de papier sur lequel était griffonnée une adresse. « Donne-la au chauffeur, nous t’attendrons ». Quand le taxi s’est arrêté, nous étions de toute évidence dans une partie de La Havane, mais il faisait affreusement sombre dans la rue, les bâtiments alentour ressemblaient à des ruines, les chiens aboyaient et les passants n’étaient que des silhouettes se déplaçant dans l’obscurité. Je dois reconnaître que je n’étais pas rassuré et j’ai forcé le chauffeur à rester avec moi juste au cas où Michi ne se présenterait pas. Nous n’avions pas eu de contact depuis qu’il était arrivé à Cuba quelques jours avant moi et je lui avais simplement envoyé un message pour qu’il vienne me chercher. Ce qu’il fit et je lui en suis toujours reconnaissant.

Michael, FS flip 41

soma


La Phil, blunt to fakie nocturne pour les kids.

Havane avec

chauffeur

Le socialisme cubain n’est pas fait pour moi, c’est sûr. Même si le lendemain, sous un ciel bleu et sans nuage, les ruines sombres et effrayantes s’étaient avéré être de superbes bâtisses colorées et que les rues bosselées s’étaient emplies de piétons et de belles (voitures) américaines. Les deux premiers jours de mon séjour, j’ai été confronté à l’impossibilité de consommer comme j’en avais l’habitude, du fait du manque d’option. Vous pouvez changer tous les Euros que vous voulez en CUC - il n’y a juste rien à acheter. Des vitrines désespérément vides, ou presque. Une fois, Michi a commandé un café dans ce petit restaurant dans lequel nous traînions. Après un quart d’heure, il demanda ce qui se passait – on lui répondit qu’il lui faudrait attendre que la tasse soit à nouveau disponible. Allez comprendre. Une autre chose qui est presque impossible à supporter les premiers jours mais se transforme ensuite en une sorte d’expérience de purification de l’esprit est l’absolue inexistence de l’Internet. Il n’y en a tout simplement pas. Pas de wifi, rien. Un voyage dans le temps ! Cuba aurait besoin d’un gros câble sous la mer pour avoir une bonne connexion - ce qui devrait alors venir des États-Unis. Cela n’arrivera donc pas de sitôt. Il faut donc faire avec du 65k en haut débit, mais puisque personne ne possède d’ordinateur de toute façon, ça n’est pas un vrai problème. La nourriture fut également un réel problème pour moi. Il y avait de délicieux fruits frais sur la table du petit-déjeuner chaque matin, les bananes les plus douces et les plus petites que j’ai jamais vues et vous pouviez les acheter directement dans la rue pour quelques cents. Mais à part ça, les Cubains sont très vieux jeux quand il s’agit de s’alimenter. Vous feriez mieux d’oublier vos habitudes culinaires pointilleuses, ou pire, votre végétarisme. Les végétaliens ? laissez tomber ! Même si vous vous cantonnez au riz blanc, il y a toujours une bonne chance que vous ayez de la viande dans votre assiette.

soma

42


Phil, lien to nose blunt. Lien comme Neil (Blender) à l’envers !

43

soma


La

Havane avec

chauffeur

Michael, melon grab, avec un petit shifty en prime. Rien n’à voir avec un ‘sad’ !

Se loger fut plutôt simple. La copine de Michi qui l’accompagnait dans ce voyage avait trouvé l’e-mail de cette fille, Elisabeth, qui louait deux chambres chez elle. Ces « casas particulares », chambres d’hôtes à louer sont très communes là-bas – une bonne alternative aux hôtels relativement chers du centre ville ou encore pire, à ces bunkers à formule « tout compris » peuplés en majorité de Russes ivres et couverts de coups de soleil. Être logés chez Elisabeth fit toute la différence. Nous avions un endroit où dormir chaque nuit, et même un bon petitdéjeuner. Cela n’était pas particulièrement bon marché, nous avons payé environ 25 euros par nuit, et le séjour s’est avéré être assez coûteux. Phil Zwijsen devait nous rejoindre un peu plus tard. Il devait aller faire un contest en Estonie d’abord. Nous avons alors loué une voiture pour quelques jours, le temps de trouver quelques spots, pour êtres prêts quand Phil arriverait. La voiture n’était pas très bon marché non plus, mais elle nous permis de bien défricher le terrain et quand Phil est arrivé, il nous fut plus facile de nous déplacer dans ces vieux taxis typiques. Il y en a de partout, ils sont bon marché et c’est vraiment plus drôle de se déplacer ainsi.

Skater fut un plaisir. Personne ne se souciait de nous. Les skaters que nous avons rencontrés étaient tellement contents et reconnaissants de pouvoir emprunter des boards neuves pour changer. Là où il n’y a pas de voitures récentes, pas d’Internet à haut débit, il est évident qu’il n’y a pas de nouvelles planches. On a même vu un enfant qui s’était fait sa propre planche… Avec une vieille chaise ! Parfois, un gamin s’approchait de nous, nous empruntait une board et faisait de parfaits kickflips. Généralement, nous allions à la plage le matin, pour nous baigner et manger une noix de coco, puis nous partions en promenade. Ce qui peut ressembler à des vacances sur les photos de cet article l’étaient effectivement la plupart du temps. Ce travail qui est le nôtre est parfois agréable. Mais je vous demanderais maintenant de m’excuser, je dois aller m’acheter quelque chose, un truc au hasard - juste parce que je suis capable de le faire à nouveau… Phil et Michi sont resté encore deux semaines après mon départ, un mois au total, juste pour enchaîner par le Pérou... Mais c’est une autre histoire. Peut-être que vous en aurez le récit ici même, bientôt. On verra. soma

44


Pierre Hoarau en FS bluntslide revert : un guest 100% Marseille, 100% crédible et 100% gratuit, comme on les aime.

NABiL

SLiMANi Intro et interview par Fredd Photos par Loïc B. et Pierre D.

45

soma


Blam ! Les primes paru Fallen et RVCA ! Crooked grind sous le soleil de San Francisco. Photo : Pierre Dutilleux

Gagner un contest en Air Max, retourner à l’école pour papoter avec Jamie Thomas, chiller à SF, foirer des plans en or, jouer au foot en famille, skier avec Candide Thovex, chiller à Lyon, entrer dans une secte et y entraîner son pote Werner, se faire remonter les bretelles par une ancienne gloire du skateboard italien, chiller à Annecy, farter des skis pour vivre et même Geneviève de Fontenay, il y a tout cela dans cette interview. Alors seat back and relax et soyez les bienvenus dans la très attendue (surtout en HauteSavoie) interview de Nabil Slimani !

soma

46


Switch flip. Pas eu le temps de compter le nombre de marches. Désolé...

47

soma


NABiL

SLiMANi

Où est-ce que je t’appelle, là ?

Je suis au Grand-Bornand, chez ma copine. Ça fait trois p’tits mois déjà, il va falloir que je pense à rentrer chez moi… Mais tu habites toujours à Thônes ?

Non, j’ai pris un appart à Lyon, avec ma copine. À Thônes j’y vais de temps en temps voir mes parents et deux ou trois potes.

Il était temps que tu te décides à quitter ce trou…

Ha ha, oui ça y est, c’est fait.

Fais-nous rire, tu as combien de frères et sœurs ?

J’ai onze frères et sœurs. On est une bonne équipe de foot ! T’arrives à te rappeler des prénoms de tout le monde ?

Oui, tu veux que je te les donne ? Je commence par la plus grande, mais tu dois en avoir entendu parler… Ha, c’est la fameuse Miss Savoie…

Tu vois t’es au courant...

Attends, tout le monde est au courant !

Je commence par la plus petite alors, c’est Shéhérazade, attention, c’est que des prénoms compliqués… [Il se lance dans la liste des prénoms, j’ai juste retenu Ayatollah…] Bravo, belle famille. Et sinon, pour revenir à Thônes, c’est joli, mais pour le skate, c’est pas vraiment l’idéal non ?

C’est clair, en plus en ce moment y’a de la neige de partout. C’est là-bas que tu as commencé ?

Oui, en fait le skatepark était entre chez moi et le centre ville, donc je passais tous les jours devant. J’ai commencé à m’y arrêter, pour discuter avec les gars, qui étaient de simples connaissances à l’époque et qui sont devenus de bons potes. Je leur taxais une board de temps en temps et c’est comme ça que ça a commencé. Arnaud, qui bosse maintenant à ABS à Annecy, c’était un bon skateur, j’étais trop fan, il n’arrêtait pas de me dire de m’acheter une board. Mais j’ai mis un moment avant d’en acheter une, j’avais pas forcément envie à la base. Et puis y’a eu un contest à Rumilly [vers Annecy], j’y suis allé, avec des Air Max [rires] et une vieille board que m’avait filé Arnaud et j’ai gagné le contest (en moins de seize ans). J’ai gagné une board et des shoes et c’est comme ça que ça a commencé. Mais avant ça tu ne skatais pas vraiment ?

Ça faisait un an que je taxais des boards et que je faisais plus ou moins semblant oui. Mais là, c’était ma première vraie board. Et tu dois faire du snowboard, un peu non ?

Non, même pas. Je fais du ski ! Enfin, plus maintenant, j’ai eu ma période, mais j’en fais plus là. T’en faisais avec Candide Thovex [Célèbre skieur

Freestyle de La Clusaz, à côté de Thônes] ?

Un peu, j’ai fait un peu de skate avec lui aussi. Je sortais avec sa petite sœur à une époque en fait… Il est à bloc de skate, il a réussi dans le ski, mais il voulait faire du skate à la base. Il skate super bien d’ailleurs. Il avait une méchante mini-rampe dans son chalet à La Clusaz, mais il n’habite plus là maintenant. Puisqu’on parle de célébrités, parle nous de la rencontre avec Jamie Thomas. Comment ça s’est passé ?

C’était à l’avant-première de la « Ride The Sky » à Biarritz. Je venais de rentrer chez Fallen [France] et Olivier St Jours [le TM] m’avait dit que le représentant Fallen, qui habite à Annecy, allait justement à Biarritz et que j’avais qu’à venir avec lui, qu’il y avait les ricains qui venaient faire une démo et que ça ferait l’occasion de se rencontrer... Du coup j’y suis allé, j’ai fait la démo avec les ricains et après, pendant la séance de dédicaces, y’a Jamie Thomas qui est venu me parler. J’ai rien compris, alors il est allé chercher St Jours et on est allé se caler au bar à côté. Olivier faisait la traduction. Thomas m’a demandé depuis combien de temps je skatais, si j’avais une « sponsor me », ce que je faisais dans la vie, etc. Puis il m’a demandé de lui envoyer des images et si j’étais chaud de venir filmer dans leur park Black Box à San Diego. Je lui ai dit que j’étais trop chaud ! Alors il m’a dit d’apprendre l’anglais et qu’il était prêt à m’aider à payer les cours. Je savais même pas dire bonjour ! Il t’a payé tes cours d’anglais alors ?

En fait, je me suis inscrit à « Wall-Street Institute » à Lyon, mais j’ai arrêté en cours d’année parce que je galérais trop. Donc ça je l’ai payé de ma poche, mais après j’ai fait une autre formation qui avait l’air pas mal mais qui coûtait assez cher. Olivier m’a aidé à payer les factures avec Fallen. Alors je ne parle pas encore super bien anglais, mais ça m’a permis d’avoir les bases et de comprendre, ce qui est déjà pas mal. Après ça, j’étais censé aller à San Diego, mais j’ai fait le mongole… Je suis d’abord allé à San Fransisco [cf. article dans Soma #18], je me suis défoncé le talon et du coup je ne suis jamais allé à San Diego. Parce que le but du trip à la base, pour toi, c’était quand même d’aller voir Jamie Thomas à San Diego…

Oui, j’avais tout vu avec lui, on s’était échangé pas mal de emails, c’était bon, il était dispo, il pouvait me loger. Et puis j’ai fait tarder le truc comme un con, je suis resté un mois à SF, à skater, et j’ai fini par me faire mal. J’étais quand même chaud pour y aller, pour voir, mais il m’a dit que c’était mieux que je vienne quand j’étais en forme… Il m’a pas refoulé, mais presque, ah ah. En même temps, il veut te voir skater, pas chiller…

Ouais, j’ai fait l’con.

soma

48


49 

soma


FS five-o en Amérique et FS 180° en Europe. Ici ou là-bas, on n’appelle toujours ça un ‘hammer’. Photos : à gauche par Pierre Dutilleux et à droite par Loïc Benoît.

« J’y suis

allé avec des Air Max et une vieille board, et j’ai gagné le contest ! »

soma

50


BS flip. Prime paru ABS ? Allez Seba, fais pas ta pince ! Photo : Loïc Benoît

51

soma


Bah au moins tu t’en rends compte…

Oui, mais c’est arrivé tellement vite aussi. J’étais pas trop dans cette optique… Mais cette année faut que j’y aille, c’est sûr.

C’est marrant parce que tout le monde autour de toi veut te voir percer dans le skate. Nous ça fait trois ans que tout le monde nous tâne pour qu’on fasse cette interview. Mais on avait l’impression que ça coinçait à ton niveau.

(rires) Je me prenais pas trop la tête avec ça… J’étais plus dans l’optique de faire du skate avec mes potes à Thônes… Sebastiano (d’ABS Annecy) m’a fait « la morale » un coup l’an dernier, on est allé boire un café ensemble et il m’a expliqué qu’il fallait que je me bouge un peu. Il avait raison. Parce qu’il y a eu le plan Cliché que t’as réussi à foirer aussi…

Oui, j’ai fait le con là encore. J’étais à Lyon, je streetais à la cool, je chillais et quand ça allait filmer j’y allais pas. Je me suis pas trop investi dans le truc et ça a saoulé [Jérémie] Daclin… Mais je comprends totalement. En plus Cliché je kiffais trop, je connaissais Charles [Collet], toute la clique des Lyonnais qui skataient pour Cliché… C’était sympa, on se marrait bien, j’aurais dû me motiver un peu plus. Mais bon, là, depuis l’année dernière, depuis Alien Workshop en fait, je me suis dit que j’allais essayer de faire des efforts, de bouger, de faire ce qu’on me demande et voir ce qui se passe. Comment tu t’es retrouvé chez Alien d’ailleurs ?

C’est en discutant avec Greg Poissonnier, je lui disais que c’était fini chez Cliché et il m’a dit qu’il avait les contacts pour Alien Europe. Et voilà. C’est pas rien quand même, y’a qui dans le team avec toi ?

Y’a Enis Flazliov, Simo Makela, Anthony Lopez et les autres je me souviens plus de leurs noms, mais c’est tout nouveau, ils viennent juste de boucler le team. Et normalement y’aura Werner Sandoz aussi ! Ah bon ? ça se fait finalement ?

Ouais, ça coince un peu avec V7 là. Ils ne sont pas chauds de le laisser partir, mais bon, Alien c’est cool pour Werner, c’est un truc européen, on skate tout le temps ensemble et ça va le faire bouger. Vous avez des tours de prévu là ?

Il y a un tour qui se prépare pour juin avec Alien, oui. Ça va être de la balle, j’ai jamais fait de tour avec un vrai team. J’étais parti avec Rvca mais c’était pas vraiment un tour. Finalement, pour un mec qui se débrouille comme un branque avec ses sponsors, tu t’en sors plutôt super bien. Fallen, Alien, Rvca, et Abs, c’est la classe.

du vu et revu, y’a moyen de streeter mais pour faire des photos c’est un peu la galère. On essaye avec Pierre [Dutilleux] mais c’est pas facile. Je sors plus trop là, j’ai eu ma période « la fête, la fête, la fête » mais je me suis un peu calmé. Ca me plait Lyon, je suis bien calé. Faut faire attention à la fête avec Pierre !

Ouais, c’est clair.

Et comment tu gagnes ta vie ?

C’est un peu compliqué… Heureusement, je peux vivre avec le minimum, je suis un peu comme Mérour à ce niveau-là. Là tout le mois de février j’ai bossé dans le magasin de ski des parents de ma copine. Et puis surtout, il y a Fallen qui me file un peu d’argent, d’ailleurs si tu peux le dire ce serait chanmé. J’ai des primes-paru et je suis défrayé pour tous mes trajets. Mais c’est vrai que pour l’instant c’est pas le top niveau argent… D’ailleurs sur mes photos, on voit pas trop Fallen je crois… Ha ha, j’ai fait le con encore ! Et tu comptes te balarguer comme tu le fais encore longtemps ?

Bein, là on est en train de filmer pour une vidéo que fait notre pote Franck [Sorgues]. Il est super motivé pour faire un bon truc. Il nous appelle tout le temps avec Werner pour aller filmer, c’est notre « réveil Nabil-Werner »… C’est cool, il nous bouge de partout, donc ça street à fond. Je pense qu’il veut la sortir à la fin de l’année ou au début de l’année prochaine. C’est un bon projet, du coup je me balargue un peu… Mais j’aime bien ça. J’aime faire du curb aussi, surtout en ce moment, mais c’est vrai que j’aime bien les gaps. Je préfère les gaps aux rails en général, mais bon, ça dépend aussi. J’aime bien me mettre un bon coup de pression… Pas tout le temps non plus, parce que je me suis déjà mis de bonnes tonches, mais oui, j’aime bien me balarguer. Ça me plaît ! Bon béh on va terminer là-dessus je crois, attends non, tu ne dois pas aller à New York bientôt ?

Si en avril là. C’est encore une idée de Franck, il nous a dit « allez, on va à New York » et il a pris son billet tout seul… Alors on l’a suivi. On est une bonne équipe, ça va rigoler, je pense. Y’a Max [Génin], peut-être Mérour, mais il vient de se niquer le genou alors il va peut-être nous rejoindre plus tard, y’a [Adrien] Coillard qui doit prendre son billet aussi, et puis Sebastiano et son pote Alex, Werner et Pierre Dutilleux. C’est possible que ça rigole en effet…. Bonnes vacances alors.

Merci !

Ouais, c’est cool. Mais Rvca c’est en stand-by là. Depuis qu’ils ont été rachetés, je ne sais pas trop ce qu’il se passe. Il va falloir que tu sois au point avec ton anglais si tu commences à partir à droite à gauche…

C’est clair, mais je me demerde maintenant, je comprends bien. C’est pour m’exprimer que c’est plus difficile. Je ne parle qu’au présent, mais j’arrive à me faire comprendre, ça me ferait pas peur de partir seul aux U.S. Même si je galère un peu, c’est pas grave.

NABiL

SLiMANi

Et comment ça se passe à Lyon ?

Ça va, je chille pas mal [rires]. Les spots c’est un peu

soma

52


Bienvenue en COREE DU NORD Texte et photos par Patrik Wallner

Kenny Reed et son pote Patrik Wallner sont allés voir du côté de l’axe du mal cher à George W. pour se rendre compte que c’était un coin, finalement, presque accueillant, en dehors peut-être de toutes les restrictions qui ont rendu la pratique du skateboard quasi impossible. Bienvenue en Corée du Nord, dernier état communiste réel, résistant toujours au glissement vers le capitalisme et le monde moderne et pas vraiment réputé pour son zèle en matière de respect des droits de l’homme...

53

soma



55 

soma


‘‘vous n’avez pas la liberté de vous déplacer sans escorte des services secrets’’

L

’arrivée à Pyongyang fut une expérience mystérieuse, assez difficile à décrire avec de simples mots. Une terrible impression de vide, des rues désertes, sans voiture, d’immenses affiches de propagande à la gloire du président éternel Kim Il-Sung, le décor, surréaliste, est planté. J’ai toujours rêvé de visiter la Corée du Nord, ou plutôt, devrais-je dire la République Populaire Démocratique de Corée. Après avoir absorbé de nombreux documentaires et films sur le sujet, il est toujours resté dans le fond de mon esprit que je me devais d’y aller un jour. Au début, j’avais simplement prévu de visiter Dandong, une ville juste de l’autre côté de la rivière séparant la Chine et la RPDC, pour au moins avoir un aperçu de ce que pouvait être la Corée du Nord. Mais après quelques appels téléphoniques à diverses ambassades, pour me renseigner sur les possibilités d’entrer dans le pays, j’ai été surpris d’apprendre qu’il est en fait possible d’y suivre un circuit

très court à condition de ne pas s’écarter de l’itinéraire. J’ai donc appelé mon compagnon de voyage, Kenny Reed, qui était également ravi de cette opportunité. Deux mois plus tard, après avoir rempli de nombreux documents et participé à des réunions de groupe avec l’organisation du périple, nous étions sur un vol à destination de la capitale, Pyongyang. Notre principal objectif avec Kenny était de skater et explorer les spots de street évidement vierges. Mais nous avons réalisé dès le premier jour que ça allait être impossible, dans la mesure où vous n’avez pas la liberté de vous déplacer sans escorte des services secrets surveillant vos moindres faits et gestes. Parler avec les gens dans la rue, utiliser leur monnaie, avoir un téléphone portable, utiliser Internet, regarder un journal télévisé international, prendre des photos sans autorisation préalable, filmer avec une caméra professionnelle, tout cela est strictement interdit. Je gardais cependant l’espoir de prendre au moins une photo de Kenny skatant en Corée du Nord. Au début, le policier en civil qui guidait notre groupe n’était pas très réceptif à notre désir de skater. Il avait peur d’enfreindre la loi, et à vrai dire, il ne comprenait pas l’intérêt de la chose. Mais après quelques explications et beaucoup de conviction, il a donné deux essais à Kenny pour son 3-6 flip au pied de la Tour Juche, monument symbolisant le traditionalisme Coréen, l’autarcie, l’isolationnisme ainsi que le marxisme-léninisme. Et le dimanche, le jour de la semaine où Kim Il-Sung, « le père », a interdit aux citoyens réguliers d’utiliser leurs voitures afin de réduire la pollution de l’air, notre guide a laissé Kenny pousser vers le bas de la huit voies déserte de Pyongyang. Voilà tout le skateboard que nous avons pu accomplir en RPDC. Depuis la fin de la guerre de Corée, la tension est restée



‘‘Pour d’étranges raisons, les Américains ne sont pas autorisés à quitter le pays par la voie ferrée’’

vive au niveau du 38e parallèle qui marque la séparation entre le Nord communiste et le Sud capitaliste. L’avantdernier jour, nous avons été conduit sur la DMZ (zone démilitarisée), où vous pouvez voir des soldats du nord et du sud dos-à-dos sur la ligne séparant les deux pays. Par coïncidence ce jour-là, le 23 novembre 2010, l’armée du nord a bombardé une île sud-coréenne. Sans accès possible à des sources d’informations extérieures, ce n’est que le lendemain que nous apprenons la nouvelle alors que nous faisons nos valises en hâte pour retourner en Chine. Alors que je prenais le train, Kenny dû prendre l’avion. Pour d’étranges raisons, les Américains ne sont pas autorisés à quitter le pays par la voie ferrée. À la frontière, les douaniers étaient très stricts. Ils faisaient défiler toutes les images prises avec votre appareil photo numérique et supprimaient tout ce qu’ils jugeaient inapproprié pour le reste du monde. Comme je n’avais pratiquement fait que de l’argentique, je m’en suis bien tiré. Ils ont rapidement examiné les films, mais par chance, m’ont permis de les garder. Sinon, ces photos seraient encore au fond du tiroir d’un agent des douanes Nord-coréen, sans que personne n’ait jamais l’opportunité de les voir. Même si la liberté n’est pas une caractéristique déterminante de la RPDC, nous avons passé un moment exceptionnel et inoubliable. Nous avons vu et vécu des moments tellement étranges et inhabituels, qui n’ont fait que nourrir notre fascination pour la Corée du Nord. Un exemple serait le spectacle de ces jeunes filles militaires, encore adolescentes, joggant dans la rue avec des mitrailleuses en bandoulière. Ou la visite au mont Myongyang, où sont exposés tous les dons que Kim Il-Sung a reçu de partout dans le monde, compilation d’objets hallucinante incluant animaux rares, meubles en or et même un ballon de basket signé par Michael Jordan. Vous pourrez aussi goûter la soupe de viande de chien, un met délicat qui, dans le

milieu des années 80 a été rebaptisé par Kim Il-Sung « soupe à la viande douce », afin que les visiteurs étrangers ne soient pas horrifiés. L’absence totale de publicité au profit d’une propagande omniprésente, fait également de la RPDC un lieu comme aucun autre dans ce monde. Mais malgré tout ceci, je dois avouer que les moments les plus mémorables furent les tentatives de Kenny de s’enfuir du groupe en skatant à presque tous les endroits que nous avons visités, ce qui se terminait par de comiques poursuites entre lui et la police secrète. Curieusement, ces escapades n’ont pas été sources de rancoeurs et de représailles, mais ont plutôt contribué à former un lien entre Kenny et le guide qui, à la fin du séjour, lui a avoué en toute amitié : « Kenny, vous allez me manquer ! », certes, après une nuit de soûlerie et de karaoké… Dans nos médias, la Corée du Nord est dépeinte comme le mal absolu, narcissique et sous-développé. Ce portrait correspondrait bien à son chef, Kim Jong-il, mais la population en général semble prête pour le changement et pour une réunification avec le Sud. Une éventualité qui je l’espère vraiment, se concrétisera bientôt, car cela rendrait la Corée du Nord plus accessible au reste du monde. Jusqu’à présent, ce pays est sans doute le moins connu dans le monde. Même si on nous avait prévenu avant de partir qu’il nous serait impossible de skater, je suis heureux d’avoir essayé et d’être rentré à la maison avec ces photos uniques. Et qui sait, peut être que nous avons poussé certains nord-coréens à repenser leur mode de déplacement et qu’ils demanderont un skateboard à leur « cher dirigeant » Kim Jong-Il !

(Pour plus d’infos et de photos sur cette escapade en Corée du Nord, consultez visualtraveling.com.)


le bowl de la croix noire

Texte et photos par Nicolas Schneider

Si vous êtes un adepte des spots fait-mains en béton, vous connaissez forcément le Black Cross Bowl, cette étrange sculpture cimentée posée dans un no-man’s land Bâlois (en Suisse), avec son énigmatique croix noire et son coping en canettes de bière (sur l’extension). J’ai réussi à m’immiscer parmi les skateurs indigènes, pour vous ramener quelques images et quelques histoires. Mais autant vous prévenir tout de suite, vous ne verrez aucune photo de McTwist dans cet article et même si les figures présentées semblent simples, je vous déconseille fortement de les essayer là-bas, à moins d’avoir le coeur bien accroché et les cuissots bien développés.

59

soma


Sur le papier, un bowl de 1m20 de profondeur, avec des extensions à 1m60, ça à l’air un peu mou du genou, là où la plupart des gens rêvent d’avoir un bon vieux pool avec une deep-end à 3m50... Mais quand on sait que ce petit bowl à l’aspect inoffensif a été construit par Pontus Alv et ses acolytes, il convient de se méfier un minimum ! Je ne sais pas si vous avez eu l’occasion de rouler un de ses fameux spots « fait maison » (DIY comme disent les Américains et les punks), mais certains sont bien loin d’êtres idylliques. Le Black Cross Bowl est un peu comme les taureaux mécaniques qu’on voit dans les saloons, ça a l’air marrant, ça va vite, mais tu te retrouves très rapidement par-terre. Même pour Johan Linö-Waad, pourtant habitué à shredder les spots plus ou moins roulables de Malmö, ce bowl est assez ardu. Et même Pontus en personne m’a avoué qu’il lui fallait un petit temps d’adaptation à chaque fois qu’il revenait

soma

60


Oli Buergin, slob fast plant

dompter la bête. Et pour cause, devant ses airs bon enfant, le bowl cache en réalité un panel d’endroits plus traîtres les uns que les autres, des corners étriqués, des creux, des bosses et j’en passe. La moindre seconde d’hésitation est fatale. Mais revenons un peu sur l’historique de l’endroit. Le projet est né en 2006. Comme chaque année à Bâle, se déroulaient les championnats d’Europe de planche à roulette. Cette année, en plus du contest a eu lieu une exposition, intitulée « Don’t Hang Up On Me » et qui regroupait plusieurs artistes, dont Pontus, appelés à produire des œuvres autour du thème du skateboard. Oli Buergin, l’organisateur du contest, voulait créer une sorte d’oeuvre d’art permanente et skatable, histoire de motiver tous les vieux loups de mer qui skatent à Bâle. La recette était simple : des profils en bois, un peu de bordel pour remplir le tout, du ciment, du sable, de l’eau, des morceaux de trottoir en béton et du pool coping de Pudi (Axel Görger, le « Le

61

soma


Dan Matter, drop to focus

Vieux » du numéro dix-sept)(celui où l’on avait oublié le texte…), des bras, de la sueur, ajoutez un peu de rigueur Helvétique et dix jours plus tard, le tour était joué. Vous avez bien lu, seulement dix jours… Comme la plupart des spots de ce genre, le bowl se trouve dans un recoin d’une zone industrielle plus ou moins laissée à l’abandon. Pas très loin du centre ville de Bâle cependant, et à côté de la cheminée crachant tous les gaz d’échappement de l’autoroute souterraine. Ça peut

soma

62


Oli Buergin, transfer tail slide

paraître assez peu attrayant, mais cette zone autrefois délaissée rassemble aujourd’hui plein de petits bars et autres lieux étranges. Les gens viennent y promener leurs chiens en journée et les noctambules vont y boire des coups à la nuit tombée. L’atmosphère qui se dégage de cet espace est assez insolite et la grande croix noire qui surplombe le bowl y est sûrement pour quelque chose. Beaucoup de gens se demandent ce que symbolise cette croix. Un ancien cimetière indien sous les fondations du bowl ? Un repère pour

63

soma


Christoph Merkt, FS rock’n roll

les gothiques Suisse-Allemands ? Un lieu de répétition pour les petits chanteurs à la croix de bois ? Rien de tout cela, dans la grande tradition Pontussiènne, cette sculpture est un hommage à son père et à son grand-père, tous deux décédés. Mais derrière cet aspect un peu macabre se cacherait un challenge. Une rumeur dit qu’il y a 1000 CHF à la clé, pour le ouf capable de droper la croix sans mourir. Celui qui meurt a perdu. Mais sans doute qu’on lui fera une petite croix, rien que pour lui, dans un coin du bowl. Une autre rumeur dit même qu’un dénommé Adrien Bulard l’aurait dropé en switch ! D’autres disent même qu’il avait les yeux bandés, les bras attachés dans le dos et qu’il était seul. Pour vous donner une idée sur l’ampleur du défi, imaginez vous descendre l’inverse d’une big, c’està-dire trois mètres de verticale avec un mètre de courbe en bas, histoire de bien vous écraser au sol. Il eut été plus charitable de donner cet argent aux personnes qui ont essayé, histoire de couvrir leurs frais d’hôpitaux, mais la charité n’a pas vraiment sa place au Black Cross Bowl. Ici, c’est marche ou crève ! Le bowl est également le lieu de nombreuses activités parallèles. En hiver, le fond se transforme en banquise et on y organise des concours de glissade sur le ventre, comme les pingouins en Antarctique. C’est assez amusant, mais je vous conseillerai tout de même d’attendre l’été pour venir. D’autant qu’aux beaux jours, les pingouins font place aux shootings photos, avec de vrais mannequins et même une Miss Nordwestschweiz… La grande classe quoi ! Bon, je pense qu’on a fait le tour, vous savez ce qui vous reste à faire, rendez-vous là-bas cet été pour se griller quelques wursts (ou des steaks de soja) dans le barbecue intégré et pour se faire rosser par les transitions improbables du bowl de la croix noire.

soma

64


La

Bresse

aussi connu sous le nom de Vincent Bressol Anvant de vous lancer dans la lecture de l’interview de cet ex-Dômeur qui fut, un temps, Roi des Gitans, sachez que Vincent a un humour grinçant. Je ne sais pas pour vous, mais moi, ça me fait marrer. Surtout qu’il n’est jamais le dernier à se foutre lui-même de sa propre personne, conscient des travers qu’il peut avoir et des conneries qu’il peut dire ou faire. Une qualité qui n’est pas donnée à tout le monde.

Intro, portrait et interview par Tura

65

soma


soma 

66


FS bluntslide flip to fakie

A quand remonte ta dernière interview ?

… euh… Ah, c’était il n’y a pas si longtemps, c’était pour le site Haze Wheels. Mais si tu veux savoir ma dernière interview dans un magazine… je ne sais pas trop… Un truc dans un magazine espagnol ?

Non…

Pourtant ça y est, tu fais partie de la scène espagnole, non ?

C’est un peu normal aussi…

Oui, mais s’intéresser aux gens qui viennent. Juste un petit article, ça peut être pas mal aussi…

Bref, ta dernière interview, alors, c’était où ? Tricks, Sugar ?

Non, Kingpin ! Et j’ai fait un truc pour un mag canadien…

© Leo SHARP

Pas vraiment, non… Si tu regardes les magazines

espagnols, tu ne verras pas beaucoup de français. C’est leur politique, ils veulent rester pro-espagnols.

67

soma


‘ à Paris l’hiver commence le premier septembre et finit le 28 juin ! ’ switch ollie

Quand as-tu quitté Paris ?

Je dirais que ça fait huit ans.

Il y avait une raison particulière ? Quitter la France ou simplement aller à Barcelone ?

C’est l’histoire un peu classique… Je vivais à Paris, je ne faisais que du skateboard, je gagnais correctement ma vie, de quoi vivre, quoi. Et ne faire que du skate à Paris, c’est impossible à cause de l’hiver, qui commence le premier septembre, et qui finit le 28 juin ! Enfin voilà, c’est surtout ça qui m’a motivé à aller au soleil. Je connaissais déjà Barça… Mais en fait, je suis venu comme ça pour voir, et puis finalement je suis resté. Tu as trouvé un appart’ tout de suite ?

Non, non, je suis allé d’appart’ en appart’ pendant un petit moment, je louais des chambres par-ci par-là, et puis ça doit faire quatre ou cinq ans que je suis dans mon appart’. Tu as dû avoir pas mal de colocataires différents...

Oui, mais surtout beaucoup de passage…

Tu as pu skater avec lui ?

Non. Lui c’est plus cruising dans la ville, il pousse à fond… Comme à New York ! J’aurais pas pu le suivre ! Tu skatais beaucoup avec Kenny Hugues ?

Oui, tous les jours au début, moi j’arrivais de Paris où il pleut tout le temps, on se motivait, mais il cassait tout le temps ses boards. Je lui disais que le rapport 7,75 pour un gars qui chausse du 46 c’était un peu normal…

© TURA

Fais-nous une petite liste des gens qui sont passés...

Alors au départ, je vivais avec Paul Shier, Kenny Hugues et Kenny Reed. Et puis parmi tous ceux qui sont passés il y a eu Josh Friedberg, tous les gars de chez Blueprint… Oli Bartok aussi, le célèbre photographe anglais ! Il est resté pas mal de temps, Oli, c’était cool ! Lola, aussi, qui est quand-même un chien de star ! Il y a eu plein de filmeurs aussi, qui sont passés. Jon Holland, il était sympa lui aussi, et puis Mike Carroll, Rick Howard, Silas Baxter Neal, Marius Syvanen… Ricky Oyola est venu aussi, une petite semaine, avec sa femme. C’était tout au début de Traffic. Il était cool !

soma

68


five-o shove it nose grind

Surtout qu’il fait au moins 90 kilos !

Presque 100 kilos ! Mais il est hyper doué, il reskate, là, il est sponso Arcade apparement.

Aujourd’hui il ne reste plus que Kenny Reed dans l’appart’ ?

Oui. Mais il n’est pas là en ce moment. Il doit être au Turkistan, en Indistan ou au Midgikistan… Tu l’as vu quand pour la dernière fois ?

Il y a deux mois.

Est-ce que lorsque tu es arrivé à Barcelone, tu as réussi à éviter la spirale infernale de la fiesta ?

Je vais être honnête avec toi ! Quand je suis arrivé, je sortais d’une relation de 4 ans et demi avec une fille, on venait de finir la vidéo Cliché, la deuxième, donc j’étais en mode relax… Alors oui, j’ai fait la fête au début, mais j’ai réussi à éviter la spirale des drogues dures, comme ça arrive à beaucoup. Tu sortais tous les soirs ?

Les deux premiers mois, au mois deux ou trois fois pas semaine, c’est sûr. Normal, tu as 24 ou 25 ans, tu es célibataire, tu arrives à Barça… Tu vois ! Ca a joué sur le skate ?

Oui, mais c’était une petite période. Je n’ai pas fait ça trop longtemps, mais j’en ai bien profité, on ne peut pas dire le contraire ! Mais regarde moi, j’suis en forme, là ! T’es donc arrivé à Barcelone en 2003-2004, combien de temps il s’est passé entre ce moment et celui où Cliché a décidé de se séparer de toi ?

Oh putain, la question ! Ah ah ah ! Cliché, ça s’est arrêté il y a deux ou trois ans, ça a bien pris 4 ou 5 ans à Barça avant que je me fasse expulser !

Ca t’es tombé sur le coin du nez, ou tu t’y attendais ?

Bah, je m’y attendais. C’est arrivé, mais je n’ai pas d’amertume, c’était des bonnes années avec Cliché.

Quels sont les meilleurs souvenirs de cette période ?

Les tours qu’on a pu faire ensemble, avec l’équipe de base, et même la nouvelle par la suite, on a fait des voyages sympa quand-même.

Moi je suis un peu passé au travers de l’épisode Pontus parce que je parlais vraiment pas beaucoup anglais, et lui, en bon hyperactif, il parlait tout le temps. Donc moi, je déconnectais facilement, je ne faisais pas trop gaffe à ce qu’il racontait. Alors quand tu ne comprends pas, à la limite, c’est pas trop grave ! Mais c’est vrai que ça devenait tendu à la fin… 69

soma

© Alex BRAZA

Les tours avec Pontus…


soma 

70


half cab nose slide 270 out

Vincent remercie Raf, Luy Pa, JB, Lucas, James, Jojo, Dilon, Rams, Bamak, Biggie, Seb, Flo, les doubles GG, Luidgi, Guy, Georges et Lisa, ses potes de Paris, Gigi, Xav, Alex, Dedern, Frank, La Bik, Karna, Béber chez Haze wheels, Clément chez WeSC… et tous les shops à qui il rend visite. Il s’excuse de ne pouvoir citer tout le monde, et souhaite bon skate à tous.

71

soma


‘ j’ai réussi à éviter la spirale des drogues dures, comme ça arrive à beaucoup. ’ Je me souviens avoir passé quelques jours avec vous à Paris, il était assez insupportable… Mortagne n’en pouvait plus…

Ah oui, c’était l’année où j’étais blessé, je n’y étais pas, mais c’est vrai qu’il l’avait bien cherché ! Et toi, ça s’est arrêté quand exactement avec Cliché ?

Début d’année, 4 ou 5 janvier 2008 je crois.

Tu es toujours en contact avec JJ Rousseau ?

Pas vraiment en contact, mais j’ai des nouvelles. Je l’ai vu dernièrement à Paris, et j’ai entendu dire qu’il voulait s’installer de nouveau à Toulouse et qu’il allait bien, qu’il avait envie de faire du skateboard… Il a l’air de plus s’amuser sur son skate, et je pense qu’il a encore quelques bonnes années devant lui. Qu’est-ce qui a changé à Barcelone, en 8 ans ?

On ne peut plus trop skater les spots en centre-ville. C’est vraiment devenu tendu. Macba c’est chaud de se faire une petite session tranquiile… Faut passer le cap de Macba, là !

Oui mais bon, mon skate est issu des skate-plazas ! C’est vrai que j’aime bien les spots comme ça, où tu es tranquille, avec tous tes potes… Mais dernièrement, je me suis pas mal bougé, j’ai changé de rythme, depuis que Charles [Collet] habite ici. Lui il skate vraiment intensément, enfin, quotidiennement. Et lui, c’est pas le genre d’aller à Macba, donc on visite la ville !

Les flics sont vraiment reulou ? Tu te fais prendre ta board régulièrement ?

Moi non, mais c’est arrivé à pas mal de gars. Il faut être réactif, quand tu vois les flics, tu fais attention. Mais il y a une pression réelle. Même à Universitat, j’ai entendu dire qu’il y a maintenant des flics en civil qui passent, enfin, pas systématiquement, mais il paraît que le mec arrive, te sort une plaque et c’est 15 euros direct. Ils ont même la machine à carte bleue sur eux ! 15 euros la session ! Ca t’oblige à aller voir d’autres spots...

Oui, c’est clair, et on a une bonne équipe, là, avec Charles, Polo qui filme avec Antiz… Il y a aussi Florentin [Marfaing] qui habite à Badalona, donc on se fait souvent des missions là-bas, parfois c’est lui qui vient… Ca a un peu changé notre rythme. Et là, en deux semaines, les flics sont même venus deux fois à Paral-lel, ce qui n’arrive jamais d’habitude. C’est quoi une journée normale, en ce moment ?

En ce moment, j’organise ma prochaine tournée commerciale, donc le matin je passe des coups de fil, parce que je suis représentant. Et puis l’après-midi je vais skater, parce que je voudrais bien shooter d’autres photos pour cette interview, justement ! Donc depuis un mois,

c’est mission skate tous les jours. Tu es représentant ?

Je vends des Nike SB, dans les shops du sud de la France.

Tu vas arriver dans les shops en même temps que le mag avec l’interview, si ça se trouve grâce à nous, tu vendras plus de chaussures !

C’est magnifique ! Surtout que j’ai failli perdre mes sponsors, là ! [rires] Parce que honnêtement, l’année dernière je n’ai pas fait grand-chose, ma cheville me faisait mal. J’allais à Uni, Macba, je me faisais des sessions juste pour le plaisir, sans me mettre la pression pour aller faire des photos. J’avais envie de me séparer un peu de tout ça un moment… C’est compréhensible, imagine de nombre d’années pendant lesquelles tous les mois on t’appelle pour te dire : “faudrait aller shooter un truc”… Et toi tu as la passion, tu aimes le skate mais tu n’as pas forcément envie de ça à certains moments… donc j’ai eu besoin de renouer avec le skate. Ca m’a pris du temps et aujourd’hui je suis revenu dans un bon esprit. Et j’ai envie, en plus [de faire des photos]… partir shooter avec toi, Polo ou Julien [Deniau], c’est cool, ça motive ! Tu te vois vivre longtemps à Barcelone ou tu comptes rentrer en France un jour ?

C’est une question qu’on me pose souvent, mais à laquelle je ne sais pas répondre. 50-50. Il y a autant de choses qui me donnent envie de rester que de partir… Donc si je te demande ce que tu feras dans 5 ou 10 ans, tu seras incapable de me dire…

Bah, je serai probablement en train de skater à Macba ! Ah ah ah ! Et cet été, par exemple, tu fais quoi ?

Justement, je m’étais dit que je ne passerai pas celui-là à Barça. Ici, l’été les gens font la fête à bloc, naturellement la chaleur t’entraîne là-dedans, et j’ai envie de changer un peu… Peut-être que j’irai à Paris. Ouais, l’été c’est pas mal !

Au moins en août y’a personne…

On se voit à Paris cet été, alors.

Ouais, on ira faire des nose grind front ! T’as quel âge, au fait ?

Bah, 27, comme je t’avais dit l’autre jour ! Tu m’avais dit 26 !

Bah t’as pas vu que c’était mon anniversaire l’autre jour sur Facebook ? Ah bah non. Bon, je crois que j’ai tout ce qu’il me faut, je retranscris ça et on en reparle.

Ok, et on fait comme on a dit, hein, pas de taillage sur l’âge, et pas de photo de profil ! Ca t’évitera une clé de bras ! soma

72


scandale ! les malversations felines de magenta a marseille

blige à plus loin, la loi m’o Avant d’aller rter la heu t peu vre qui va sui indiquer que l’ar ticle ma. En effet, So de s uel bit ha rs sensibilité des lecteu un walith grind en bowl, auc il n’y figure aucun sm ne, ni ien ris pa e spot de banlieu lride tirette, aucun dans un oto ph une auc , Berlin de Barcelone, ni de t customisé le moindre petit spo ditch et même pas te des types jus a y il !) ur rre (ho au béton. A la place me pas ne rapporteraient mê n’en qui font des tricks qui qui rue de e sur des spots un 0,5 à Street Leagu pouvoir le s pa ne sez pen s vou sont pas vraiment. Si immédiates prions de passer supporter, nous vou t. ment à l’ar ticle suivan Feil Texte par Vivien elin Ans Photos par Guillaume

73

soma


ncer. ine, on va pouvoir comme % du lectorat du magaz rs » 95 tne de és par s ass nes arr usi déb « b s là voi me Bon. Nous (je devrais plutôt dire ta gen e Ma ain de sem ues une lèg col ner nu) on est parti féli Alors voilà, avec les t gros blé, c’est bien con met sur c’es on qu’ ta, gen éos vid Ma s z (de che » e que sul parce « Cap dans le but de faire une didactique. Qu’est-ce à Marseille avec les locaux dre la poire. Parenthèse fen s nou de et ps) tem g que sur le degré isin cru le sur é internet de temps en bas e du skate de rue plus fair st C’e vent, on finit par ? sou ner ça féli fait t que c’es sur caméra. Quand on é tur cap res esque en se figu alle des de performance et la grâce quasi-b rin nt le terme style qui suinte l’élégance me un em ir par avo Ap et . se ner l’ai féli à ù e êtr cifiquement un chat, d’o spé s s pas trop plu voi et ne n, je féli ent un tel déplaçant e à la base. Personnellem ativ nég n atio chat et ce not un con me ent classieux com est censé avoir une é à un animal extrêmem MacTwist par e com fair e de êtr à yer se ssa fen d’e l’of où est r dans la rue plutôt que ade bal se er fér e. pré hès à l ent qu’il y a de ma n. Fin de la par Chine, donc ça me va bie Ca c’est la en passant la Muraille de Marseille une semaine. à s ent dém des me com rcantiles me ner ent féli ti tem par plè est com Donc on tions sont bien-sûr tiva mo nos cun sait lité cha réa me En com version officielle. indépendante est marque de skateboard ue dans un ite esq pet ant gig une re non Fai pog s. de vile s et me sûrs pour amasser des som ne viendra vous dire le contraire. l’un des moyens les plus Personne e. cris de e iod pér t tous unaen t ital hier, les mecs étaien temps record, surtou ortage là-dessus dans Cap e de skate rep rqu un ma ore une s enc ais dan ard ent Je reg Foutez tout votre arg ? blé du e fair lez vou nimes : « Vous -RÉ ». putain de bingo A-SSU je vais éconoavec vos potes, c’est le ité éternellement donc vér la her cac s vou à ssir réu de ir spo d’e J’ai peu

day Chaque année, Soy Pande tricks de fond dépoussière sa gamme sur de nouvelles en comble pour repartir it. bases. BS tailslide inéd

miser l’énergie des Sherlo ck Holmes en herbe et rév éler directement le motif rée l de notre venue à Marseille . En vérité nous sommes venus écorcher des bébés afr icains pour revendre leurs tripes aux enchères sur ebay et faire des coussins avec leur peau qu’on refourguera à pri x d’or à des dictateurs saoudi ens. Le skate n’était qu’une couverture pour camoufler ce trafic immoral et répugn ant. Voilà. Maintenant vous savez tout. Mais faites comme si vous n’aviez rien entend u et revenons à nos moutons. Ça paraît très simple dit comme ça d’organiser une semaine de voyage de skateboard entre amis, sur tout quand on est hébergé che z des copaings du cru. Mais en fait non, c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire (si j’avais une âme de poète j’aurai rajo uté : « comme un peu tout dans la vie », mais j’suis pas une pédale, t’entends !). Déjà pour

soma

74


Maintenant Leo Valls fait des séquences de jour avec des tricks quasiment engagés ? Tout fout le camp... Nollie flip to powerbluntslide.


veau fer. Jimmy (Lannon, le nou lifié t à tout le monde c’est l’en qua vien dis con nt qui me ate aire édi hor imm un trouver cs !) ce salopard, s’est me t le les tou peu o un Ric to vez sui Por chez Magenta, teboard amical à serait en voyage de ska ls et oim. il Val qu’ Leo , ant day onç Pan ann y s So nou oir en sav le contingent français, à le semaine Soy avait mois. Ne restait donc que e n’a pas été simple. Tel fair l’af uit, réd u (sur le ctif effe e un speech très attend Mais même avec cet de BHL où il devait fair ) ; telle ies sos ? » ers des rev uel s san ann s ou c grè ave son con territoires occupés : les s dan rôle de r e nch mie bla pre le ise r un casting pou thème : « Chem g pour une pub Sheba ou d’honneur à ité inv ais j’ét re aut e autre Leo avait un shootin tell phique des Aristochats ; planétaire basé sur la l’adaptation cinématogra de conquête des marchés if ess agr n pla n mo ter HEC pour présen y arriver. n. Bref, on a failli ne pas marque (on félonie et l’autopromotio présence d’un invité de la ris app a on nt me mo r le Shériff. nie : e) der têt au re nt, not Heureuseme fond dans s parce qu’on est US à es années préfère dire « guest » nou faire appeler Guillaume Anselin depuis quelqu années se de des a aye y il ess e il typ nt ce me c em ave Appar prend pas. J’ai skaté ne e la ça is fair à ma te ale rm ska du ano dans le monde ne propension ait le Shériff (à cause d’u Shériff il Le . or) tén de x voi sa à Strasbourg et il s’appel et sur son physique massif ériff a un van et il s’est loi sur le spot en jouant r moi. Hors donc, le Sh pou rs jou tou ériff s’est a ter res il était, le Shériff pour faire le taxi. Au Sh dier sans main sans trop broncher la llan Tai cer n for Yoa r fait ele ent app tim e gen i lui essaye de se fair (qu ko a donc ma On Ba . de lui) lle st tre c’e ajouté La Pou te affaire (MINUIT cet sur eur film ks de le pac ) 12 cès de Ronron Fruité et beaucoup plus de suc s de Whiskas, 9 boîtes on est , ton ère car gal 18 la c ue ave vog van et le , chargé n dormir un peu de litière pour bie mensonge total. lait pour les provisions, ore, c’est faux. C’est un enc là is ma n » « o dis Je cette immense . ille ta, rse gen Ma Ma sur de ti ron par qu’en temps que pat n bie ez me le premier gin ima com s eux vou En vérité urner dans un van mit nfo m’e pas s llai rendre sur n’a je r , pilier du CAC 40 hélicoptère privé pou me bas afin e naturellement pris mon t vol tou te i pilo J’a le u. ven que x r seu bou isté pou ça, mais en plus j’ai ins qui m’avaient l’air pars age vill les lieux. Non seulement les sur é ont de l’anthrax à vol que je puisse pulvériser Je hais les pauvres. ux. ille pou ent em ticulièr

Si vous avez cru qu’il était en crooked, vous perdez 1 point. BS nosegrind.

bluntslide Pierre Hoarau en FS Marseille, revert : un guest 100% gratuit, 100% crédible et 100% comme on les aime.

Une fois arrivés à destina force est de constater que tion, Marseille est une ville qui se prête admirablement bien à la pratique du skateboard de rue. Si vous débarquez en mission flash américaine dans l’es de faire des énormes ham poir tout juste sauté du van mers sur des proving grounds en ma mondialement connus qui rbre vous assureront gloire et rich éternelle, c’est pas gén esse ial, je vous l’accorde. Mais si préférez les petits spots vous tordus, les downhills, les ruelles moyennement accueillantes et les ambiances un peu Tax i Driver (qui a dit « le skate pou r rastes » ?), c’est impecc pédéabl vous avez en plus la cha e. Si nce d’y être intronisé par des locaux vieux de la vieille, c’es t carrément le cœur. En l’occur rence, nous avons été accueilli com le messie et je tiens à rem me ercier au nom de tous l’incom parable Momo de Marseille, Ton Leo Loden de nous avoir io et hébergé, occasionnellement nou laissé taper dans la gnô rri, le et supporté.


Personnellement je dois ajouter à ça une mention spéciale à Leo Loden pou m’avoir permis de repart r ir avec son écran plat de 3 mètres et laissé profite des faveurs de sa femme r (ou alors j’ai mal compri s un truc. Si c’est pour que tu essayes frénétiqu ça ement de me joindre dep uis notre départ, j’ai cha gé de téléphone donc bon nhein, désolé vieux. Ne nou avons par ailleurs connec té avec tout un tas de jeu s fâchons pas). Nous nes du cru extrêmement sympathiques (qu’on ret rouve dans la Capsule Ma rseille, déjà dispo sur tou les bons computer du pay s s) qui se sont montrés d’excellents partenaires jeu. Certains d’entre eux de n’ont jamais ou quasim ent jamais eu les honneu de la presse papier. C’e rs st à se demander ce que branlent les charlots qui pondent ces torche-culs (à part se faire becter la rondelle dans les cockta de l’ambassadeur par not ils re puissant service lobbyi ng). Je finirais par le passag e obligatoire sur les ma hmmm… comment dir rseillais et leur côté… e, ah oui, marseillais. Je n’avais pas prévu le à l’avance, je vous jure. coup Comme à chaque fois que je vais dans ces contrées dangereusement mérid ionales, je m’y élance le cœur complètement ouv et neutre, persuadé que ert malgré leur accent que la morale réprouve, ces gens-là sont comme nou s. Et ça ne rate jamais , à tous les coups je sui acculé à admettre que s non, pées de fonctions neuron les marseillais sont en fait des créatures équiales radicalement différe ntes des nôtres (c’est-à -

à sauter une bonne Je ne rechigne jamais quelqu’un me bite et je suis pacsé. Si FS 180. taille je contacte Act Up.

77

soma


s sosies de bhl, "soy avait son congres annuel de pub sheba..." e un ur po ng ti oo sh un t ai leo av nséance). d, comme le veut la bie rs sur dire nous gens du nor jou 5 rès n commencé. Ap Ca avait pourtant très bie gérations exa s tile sub de que er place, on avait eu à not de captie qu’a tout être humain dictées par l’envie légitim puis le 6ème Et nt. cha mé n bie de ver son audience. Rien . Alors tement dérapé. Le drame de soir, BOUM, ça a complè ord reb un sur illement assis que nous étions tranqu illais (dont rse Ma x deu e, tur fec muret innocent de la pré le truc le respect) nous pointent je tairais les noms par un street oir puisse imaginer, à sav plus improbable qu’on tiennent sou s nou et n, éla s g san gap de 5 mètres de lon s, bon, nou rs Alo e. l’a fait en olli mordicus que quelqu’un et y’a des te ska en nul est on on rigole, on se dit, OK rend pas ts et peut-être qu’on se gens qui sont vraiment for , ça va un peu loin, c’est vraime compte, mais là quand mê , alors ça serait débile d’essayer s plu en et e abl ais inf ciser : ment pré de is illa rse r. L’un des Ma arrête ton char Ben Hu yer d’achever ssa d’e tre l’au , is » ona « Ouais, c’était un Pol is en flowrajoutant : « Un Polona de nous convaincre en dans quel er gin ima Je vous laisse Cliché apparemment ». fait que du tion éla rév la ngé plo a nner bonheur immense nous Pfa ris Ch ts den des claquer uD’a l’auteur du ollie qui ferait . e » ogn Pol « en flow-Cliché sous amphétamine était faits, nos rs leu er tay d’é nt me éré tant que tentant désesp e de tous nous ont sorti une list braves amis Marseillais lisés de main réa a qu’ és ens ins ins les exploits plus ou mo é oscillait skate dont la nationalit de maitre ce génie du Serbie, la , rie lga la Croatie, la Bu dangereusement entre rappelle le je (où e ogn Pol imé n-a es qui le Monténégro et sa bie ché ») selon les témoignag le mec était « en flow Cli us. ous déc s plu devenaient de plus en s la nuit ats de rire jusque tard dan S’en sont suivis des écl ves en lda mo de l bow es dans le sur les exploits imaginair performances es abl roy inc les sur flow-Antiz Roumanie, et autres m dans le Sud-Maroc de libyens en flow-Rekie -Trauma flow en s guatémaltèque énoooormes hammers de les Marche relâ s san mé om ass ir au Groenland. Après avo t du même blagues d’excellent goû seillais en question de s a été fait. L’un grè pro un , res heu urs genre pendant plusie

le perforne pas avoir vu l’incroyab d’eux a fini par avouer qu’il était is ma x, yeu ses de gne mance flow-Cliché-Polo Pendant it d’un fait indiscutable. si, il 100% sûr qu’il s’agissa que ux die toujours ses grands ce temps, l’autre jurait du mares heu 4 à qu’ Jus s. voi vous avait tout vu comme je e cracher pour finalement lui fair tin nous l’avons torturé, illais au-desrse Ma re aut un qu’ is qu’il n’avait rien vu, ma oigner it là, et qu’il pourrait tém avait sus de tout soupçon éta il nt me use ure mais que malhe en jurant sur le Coran, était injoit de la France et qu’il bou tre l’au à gé éna dém us n’avons No . pot de e le, manqu gnable à l’heure actuel nt. ava ivre l’enquête plus uelles pas jugé bon de poursu s tiré deux leçons sur lesq nt oin nm néa ns avo me Nous en tive éra imp t fau icle : 1 – Il je finirai le présent art me attaché de com is illa rse Ma un que nous embauchions che active s actuellement en recher presse. 2 – Nous somme -Magenta flow le s pour entrer dan d’un Kosovar intéressé balèze qui nt ime vra e typ un n enfi Darfour, afin qu’il y ait de France la gueule à la jeunesse puisse en foutre plein z quelqu’un que sse nai con s vou Si ta. en skate chez Magen e pas les itement hein, on ne pay faitesça peut intéresser (gratu s), vre pau les encore moins gens chez Magenta, et . rée soi ne bon et rci Me ! nous signe rapidement

soma

78



NUméro vingt-deux Mathias Zwick, impossible, quelque part en Espagne... Photo par Vincent Coupeau

soma

80


Madars Apse gap to 50-50 BS 180° out / Barcelone © Tura



Mathieu Dupanloup, FS feeble BS revert, Lyon. Photo par Loïc Benoît

83

soma









en vrac la chronique de la vidéo même pa s e nc o r e s o r t i e A l’heure où ces lignes paraîssent, il y a une chance pour que la tant attendue (à Paris du moins) vidéo des Blobys soit sortie, et peut-être même que vous l’avez déjà vue (cela dit, c’est peu probable...). Mais qu’est-ce qu’un Bloby (au singulier), me demanderez-vous ? Eh bien c’est un membre de l’élite du skate parisien ayant élu domicile autour de la place de la Bastille, dont les frasques sont mises en ligne régulièrement sur leur blog à l’adresse figurant un peu plus bas. Une élite somme toute pas élitiste du tout, juste une bande de gamins motivés, qui ont fini par grandir depuis leur première apparition sur les écrans il y a quelques années lors du fameux contest vidéo « La Rue Est Vers l’Image ». Voilà, maintenant vous êtes au courant. Il devrait y avoir quelques DVD, alors surveillez le blog (le nôtre et le leur) pour les dates officielles de sortie et autres éventuelles avant-premières. - DT

L E

lesblobys.blogspot.com Avec : Grégoire Cuadrado, Mathias Labelle, Roman Gonzalez (lien to tail par Ben Kilpatrick à Miami), Kévin Rodrigues, Valentin Jutant, Salim Furhel,

Thomas Leclere, Vincent Touzery, Hadrien Buhannic.

L E m i n i q u i zz Les dernières part’

Qui a la dernière part de « Mind Field » ? Qui a la dernière part de « Sorry » ? Qui a la dernière part de « Menikmati » ? Qui a la dernière part de « Stay Gold » ? Qui a la dernière part de « Europa » ? Envoyez vos réponses à Soma - le quizz de ouf, 13 rue de l’Isère, 38000 Grenoble. On aura bien un ou deux t-shirts à envoyer aux premières bonnes réponses ! 91

soma

BOU Q UI N

L’art contemporain, je n’y comprends pas grand-chose mais ça me fascine. La seule chose que j’en tire, c’est que j’ai l’impression d’être un peu moins inculte quand je sors d’un musée. Ce qui est sûr, c’est que ça me donne toujours envie de faire des trucs moi-même. Ce bouquin, par exemple, m’a donné envie de refaire des photos, des vraies, à l’ancienne, et de m’enfermer à nouveau dans une chambre noire pour les tirer moi-même... Enfin bref, au delà des histoires que racontent les images, c’est la qualité des tirages et de l’impression qui frappe. Le papier est si agréable au toucher qu’on se prend à tourner les pages lentement, pour en profiter le plus longtemps possible. Une sensation inhabituelle. Pas d’images choc, juste des instantanés des périgrinations aléatoires de Sergej, aussi bien en compagnie de skateurs que de gens « normaux ». A feuilleter au calme, voire au coin du feu, dans un canapé en alcantara de préférence. - DT « Something in between » de Sergej Vutuc. Editions Snoeck/Carhartt Work In Progress ISBN 978-3-940953-62-9 / 104 pages / 30 euros


Cliché

DGK

79€

69€

400 Plateaux 80 Trucks 100 roues Disponibilités & Mises à jour en temps réel. Livraison express • Retrait au shop • Facilité de paiement

Skatemafia

Enjoi

Magasin parisien

69€

65€

01 46 720 710

69 av. Danielle Casanova 94200 1vry sur Seine

Darkstar

Hawaii Surf & Jart

69€

45€

MyPack

119€

Ce qui est visisble est dispo


en vrac LOVENSKATE & CARHARTT - Tearrific 8’

ELEMENT - Ray Barbee 9’

L E S BOAR D S D U MOI S

L ’ I N TER V IE W PO S T MORTEM Ne tombez pas de votre chaise tout de suite, aux dernières nouvelles, Keenan Milton est toujours mort. Il se trouve juste qu’on a nos entrées là-haut et qu’on a réussi à lui faire passer quelques petites questions, vite fait. - FD

KEENAN MILTON

CLICHÉ - par Marc McKee 9,75’

REKIEM - par Andy Singer 9’

Tu ne regrettes pas trop de nous avoir quitté si tôt ?

les triplettes Retour vers le futur

Adorés ou détestés

Arto chez Flip Mike V chez Powell Nyjah chez Element

Adrien Bulard Bastien Salabanzi Guillaume Mocquin

La casquette qui tient toute seule

Magazines pour adultes

Mathieu Dupanloup Devine Calloway Arthur Derrien 93

soma

Monster Children Staff Color

Béh, c’est sûr que si j’avais eu le choix je serais peutêtre resté un peu, mais je crois que je suis parti au bon moment. Je préfère assister aux conneries de Dyrdek et de Jereme Rogers d’ici, ça me fait marrer, mais si j’étais toujours en bas, je ne crois pas que j’aurais supporté. Et puis d’ici tu ne prends pas le risque de te faire embarquer dans leurs conneries non plus…

C’est sûr ! Quand je vois tous mes vieux potes dans les tribunes de la Street League, ça me fait un peu froid dans le dos… Dès qu’ils arrivent ici, il va falloir qu’on discute, que je leur mette les points sur les i. Et sinon, tu t’ennuies pas trop là-haut ?

T’es fou, c’est plutôt cool ici. En fait, je sais pas si t’as vu, mais ça faisait à peine deux mois que j’étais là, quand il y’a eu un gros évènement chez vous, le 11 septembre 2001 je crois, organisé par des oufs là… Ça a fait pas mal de bruit, vous avez dû en entendre parler… Et bref, les mecs qui on fait le coup, quand ils ont débarqués ici, ils avaient des tonnes de vierges avec eux, je te fais pas de dessin, y’en a eu pour tout le monde… Ooops oui, heu... on va revenir au skate si tu le veux bien…. Ça te manque pas trop ?

Bah ça skate pas mal ici, on commence à être un paquet de skateurs. Vous devriez venir… Heu non, c’est sympa, mais… Ça va couper là, on passe sous un tunnel. Je vois une lumière au bout d’ailleurs…

À toute !



L’ e nq u ê t e m a r k e t i n g d e o u f d e D a m i e n M a r z o cc a Damien est en stage chez nous, il s’est démis l’épaule la semaine dernière et il doit se faire opérer de la cheville la semaine prochaine, rien à signaler donc. Pour commencer il a pris son billet pour partir en Oregon avec nous, puis il a décidé de nous sortir de notre misère marketing avec le questionnaire que voilà. Et comme Damien est bon et généreux, il offre 10 boards, 5 jeux de roues et 5 T-shirts à 20 d’entre vous. Encore faut-il que vous répondiez bien-sûr et qu’une main innocente et manucurée vous tire au sort. (N’oubliez pas de nous donner votre taille de T-shirt, au cas où.) 1- Généralement, comment vous procurez-vous Soma ? Dès l’annonce de sa sortie sur Somaskate.com, je fonce le chercher au skateshop du coin. Par hasard, j’avais besoin de roulements et il y avait des Soma à la caisse. Chez un pote car je ne mets plus les pieds dans ce skateshop de merde. Je le télécharge parce que le papier ça pollue ! 2- Si vous avez loupé la version papier, allez-vous consulter la version numérique sur somaskate.com ? oui non 3- Prenez-vous d’autres magazines gratuits en skateshop ? oui non Si oui, lesquels ? Beach Brother Vice Act Opium Autre(s) : 4- Vous arrive-t’il d’acheter des magazines ? oui non Si oui, lesquels ? Skateboard : Autre : 5- Connaissez-vous le site somaskate.com ? oui non Si oui, à quelle fréquence allez-vous y jeter un oeil ? Tous les jours 1 fois par mois 2 à 3 fois par semaine Jamais 1 fois par semaine 6- Connaissez-vous le blog de Soma ? oui non Si oui, à quelle fréquence allez-vous y jeter un oeil ? Tous les jours 1 fois par mois 2 à 3 fois par semaine Jamais 1 fois par semaine 7- Quels autres sites de skate visitez-vous, si ce n’est pas indiscret ? 8- Que faites vous de Soma après l’avoir lu ? En hiver je me chauffe avec et en été c’est un excellent allume-barbecue Je le donne à un pote ou on me le pique Je le garde précieusement J’essaye de le vendre 3 euros sur « leboncoin » mais ça ne marche pas des masses Autre :

9- Pensez-vous que les magazines de skate sur papier restent indispensables, malgré l’importance qu’ont pris les médias sur internet ? oui non 10- Qu’aimeriez-vous voir plus souvent dans Soma ? Classez par ordre de préférence les propositions cidessous (de 1 à 5). Bowl/Pool Curb/Manual Wallrides/Tricks de zazous Cascades/Hammers de ouf Autre (préciser) : 11- Quel âge avez-vous, au fait ? 11bis) Si vous êtes une fille, vous n’êtes pas obligée de répondre à la question 11. 12- Et sinon dans la vie, vous faites quoi ? Collégien Lycéen Étudiant Auto-entrepreneur Salarié Artiste Hobo Autre 13- Depuis combien de temps pratiquez-vous le skateboard ? 14- Combien de boards achetez-vous en moyenne ? aucune, j’ai de la chance je les ai gratuites moins de 3 par an entre 4 et 6 par an 7 à 10 par an 11 ou + par an 15- Où achetez-vous votre matériel de skate ? E-Bay / Leboncoin Skateshop local Site web des skateshops Site web des marques Lidl / Décathlon 16) Enfin, que jugeriez vous utile d’apporter au site www.somaskate.com ?

Renvoyez tout ça avant le 31 avril 2011 à :

Soma - Rzocca, 13 rue de l’Isère, 38000 Grenoble

Merci pour votre aide ! N’oubliez pas votre taille , votre adresse (e-mail + domicile) et que le questionnaire sera également disponible sur le site www.somaskate.com.


introducing

RéMY tAvEIRA kinked boardslide / photo : david t.

MUS BENNACER × AKIM CHERIF × GREGOIRE CUADRADO × lIONEl DOMINONI lISA jACOB × MARtIN KEllER × MAtHIEU lEBAIl × jON MONIé SAMUEl PARtAIx × KEvIN RODRIGUEz × RéMY tAvEIRA ♠ ♦ ♣ ♥ Nozbone skateshop 295, rue du faubourg st antoine 75011 Paris metro nation - 01 43 67 59 67 le shop en ligne nozbone.com / le blog nozbone-skateshop.com


phil zwijsen - backside smith grind • photo: eric mirbach





Jarne Verbruggen, FS feeble grind Photo : Davy Van Laere

« C’est à cela qu’on reconnaît les communistes : ils sont fous, possédés par le diable, ils mangent les enfants et, en plus, ils manquent d’objectivité. » - Pierre Desproges


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.