SOMA #19

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du compte avec le skatepark à Hossegor, maintenant j’ai délaissé le surf aussi et je ne fais plus que du skate. Ah bon ? Tu ne surfes plus ?

J’en fais un peu quand je vais à la plage avec ma femme et mon fils, en touriste. Je prend toujours une planche au cas où, mais ça n’a rien à voir avec l’époque où j’étais à fond. Et avec le snow c’est un peu pareil, je suis amené à aller à la montagne avec mon job, mais l’an dernier j’ai dû en faire quatre fois donc tu vois… C’est clair que je suis plus passionné par le skate aujourd’hui que par le reste. C’est marrant, parce que c’est pas dans cet ordre que ça marche normalement. Le surf, c’est le truc qu’on se garde pour la fin, quand on est un peu plus vieux, après le skate justement… Et puis à vrai dire, après le BMX, le snow et le skate, je te voyais bien faire une nouvelle carrière dans le surf…

Ha ha. Non, mais en plus, d’une manière générale, l’ambiance est bien meilleure au skatepark que dans l’eau.

En parlant de surf, explique un peu ce que c’est que ce pool en pente dans lequel tu fais ce BS boneless ?

C’est à Biarritz, c’est sur le toit d’un bâtiment en construction qui sera « la citée du Surf et de l’océan », et qui d’après ce que j’ai compris, est un musée créé pour célébrer les cinquante ans du surf à Biarritz. Et donc, j’imagine que les deux énormes courbes sur le toit sont là pour évoquer les vagues, maintenant le pool, je sais pas ! Je pense que l’architecte a vu ça comme un clin d’œil au skate, qui est un peu le surf des jours sans vagues… Mais du coup, le pool, on est d’accord, il est en pente et pas vraiment skatable, c’est ça ?

Voilà, c’est pas prévu pour être skaté à la base. Et ce qui n’arrange pas les choses c’est que la pente envoie vers le petit côté… Mais ceci dit c’est quand même super drôle à skater. C’est la première fois que j’avais l’impression de skater un vrai pool… Et il est toujours skatable ?

Béh apparemment oui. Mais je ne sais pas du tout à quoi ça va ressembler quand ce sera terminé, s’ils vont le remplir de quelque chose, si le revêtement va rester le même… J’espère qu’il sera toujours skatable. Pour l’instant, il y a un vigile avec un chien… Mais je suis quand même surpris que si peu de monde se soit manifesté pour aller le skater, parce que c’est quand même vraiment bien. Les seuls qui ont tout de suite réagi c’est les anciens, les Christian Vankelst etc, qui ont tout de suite voulu y aller, mais sinon,

très peu de monde y est allé à priori. Curieux. Tu skates depuis combien de temps ?

Depuis 87 je crois. Mais en fait, jusqu’à mes 20, 22 ans, j’étais assez moyen en skateboard, voire moyen moins… Mais je skatais avec mes potes à Pau, on n’avait pas vraiment de gars super forts dans notre entourage, nos « champions » c’était Olivier Simondon, Manu Bretagne et Manu Sanz, on skatait en bas de chez nous, ou au centre ville de Pau, et on bougeait très peu pour le skate. Donc on a eu une évolution beaucoup plus lente que celui qui allait bouger à droite à gauche pour les contests ou autre. Mais ça nous allait comme ça, hein. On s’éclatait. En fait, c’est ce que je te disais tout à l’heure, ce qui m’a permis de progresser c’est de faire du snowboard et donc de côtoyer les Droz, Lochon, Haziza, Larance, St Jours… J’ai eu de bons profs quoi ! Sur le tard… Mais au moins, tu progresses toujours, t’apprends encore des tricks…

Carrément !

Par contre, à l’époque, tu ne devais pas vraiment t’attendre à avoir un jour ton nom sur une planche ?

Pas vraiment non ! (rires) C’est vrai que c’est la blague de l’année. À vrai dire, ça me gênait un peu quand même au début, mais Mike de la Old Man Army n’appelle pas ça un pro model non plus, c’est un « guest model », c’est juste histoire de marquer le coup, de faire un cadeau à quelqu’un qui continue de skater à 37 ans passés et qui est toujours aussi motivé qu’au départ. Ça fera un chouette souvenir à accrocher au mur… Ce qui est rigolo, c’est que c’est Fred Ferand (« vieux » skateur de bordeaux) qui m’a appelé un jour et qui m’a dit que « Old Man Army » voulait se développer un peu en France et qu’il fallait que j’appelle Mike parce qu’il aimerait bien me sponsoriser… Je connaissais la marque depuis un petit moment, mais pour moi c’était lié à des gens de Bordeaux, donc a Fred Ferand, ou a Bert qui ride pour eux aussi et donc pour moi c’était une marque Bordelaise (rires). Alors voilà, il me disait d’appeler Mike, j’ai dit OK, je vais l’appeler tout de suite ce Mickaël, « ah bein non, avec le décalage, tu l’auras pas », comment ça avec le décalage, il est ou ton gars ? « Bein à Phoenix, en Arizona »… C’était marrant quoi.

y Gregor

N O D O G E R , AKA

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