Focus RSE - Bilan

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RSE

Aurélien Debeyer

Le Head of CSR au sein d’Audemars Piguet explique l’importance de travailler avec tous les acteurs de sa chaîne de valeur pour assurer la durabilité à tous les niveaux.

OCT ‘23 UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA En lire plus sur focus swiss

CONTENU.

04 Avantages de la RSE

06 Réduire son empreinte carbone

08 Interview Audemars Piguet

10 Le pilier social

18 La finance responsable

22 Éducation des enfants

Notre monde est en ébullition, secoué par des crises sans précédent. Plus que jamais, les entreprises se voient chargées d’un poids grandissant de responsabilités et d’obligations. La solution ? L’impact positif pour les humains et la planète, intégrée à chaque niveau de l’édifice entrepreneurial. C’est la clé de voûte de notre futur, le pivot autour duquel se dessine la pérennité et la résilience des entreprises.

Vers une infrastructure de marché adaptée aux limites planétaires

Imaginez une entreprise dont la stratégie de durabilité est ancrée au cœur de sa mission et de son modèle d’affaires, où chaque décision tient compte de l’impact environnemental et sociétal - une entreprise qui ne cherche pas uniquement à être rentable, mais à contribuer à une infrastructure de marché qui profite à tous. Cette transformation n’est pas seulement une nécessité face aux risques de l’inaction, elle est aussi une opportunité de répondre aux attentes des nouvelles générations en agissant efficacement là où l’entreprise a le plus d’impact.

Un nouveau leadership pour un avenir durable

La durabilité, ce n’est pas un simple projet à classer sur un coin de bureau, prêt à être délaissé au premier obstacle. En quinze ans d’accompagnement des entreprises dans leurs mutations, nous avons été les témoins privilégiés d’une véritable (R)évolution culturelle, d’un mouvement profond vers une conscience accrue de notre rôle pour trouver les opportunités qui répondront aux enjeux planétaires. Cependant, il ne suffit pas d’être conscient pour provoquer le changement. Les entreprises doivent se réinventer, passer

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d’un état d’esprit de conformité, de respect des règles, à un état d’esprit de pionnier, prêt à gérer les risques ESG tout en adressant les opportunités. Cet élan doit être porté par un leadership renouvelé, capable de comprendre et de maîtriser les leviers de transformation à venir : le cadre réglementaire en constante évolution, les obligations de transparence sans cesse plus exigeantes, la recherche de sens des travailleurs, et l’accès aux mesures incitatives. Ces quatre piliers forment le socle sur lequel repose l’avenir de notre planète.

En réponse à une demande croissante de pratiques durables en Suisse, accentuée par les défis réglementaires de l’UE et la tendance mondiale vers la finance durable, un projet de réglementation suisse est en discussion pour légalement identifier les entreprises durables. Cette initiative, si adoptée, pourrait déverrouiller un potentiel latent, offrant clarté et légitimité aux entreprises en transition durable, tout en accélérant la réalisation des objectifs de l’Agenda 2030.

FOCUS RSE .

CHEFFE DE PROJET

JULIANE GRAFF

COUNTRY MANAGER

PASCAL BUCK

HEAD OF CONTENT ROMANDIE

LÉA STOCKY

LAYOUT

SMA

JOURNALISTES

LÉA STOCKY & MAÉVANE MAS, SMA

IMAGE DE COUVERTURE

AUDEMARS PIGUET

CANAL DE DISTRIBUTION

BILAN

IMPRESSION

STÄMPFLI PUBLICATIONS SA

SMART MEDIA AGENCY SA

GERBERGASSE 5, 8001 ZURICH, SUISSE

TÉL +41 44 258 86 00

INFO@SMARTMEDIAAGENCY.CH

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FOCUS SWISS

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 2 FOCUS.SWISS ÉDITORIAL
L’impératif de durabilité : clé de voûte de la stratégie d’entreprise
La durabilité, ce n’est pas un simple projet à classer sur un coin de bureau.
– Jonathan Normand
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Bonne lecture ! Juliane Graff Cheffe de Projet
Image iStockphoto/peshkov
Texte Jonathan Normand Fondateur et CEO de la Fondation B Lab Suisse

Performance responsable : Cultiver l’impact positif

Redsen est l’un des premiers cabinets de conseil suisses à avoir obtenu la certification B Corp, récompensant les entreprises à impact positif : rencontre avec Emmanuel Bouchet, directeur général de Redsen SA.

Pour commencer, pouvez-vous présenter l’activité de Redsen ? Quels en sont les enjeux et les missions ? Redsen est un groupe de conseil suisse spécialisé dans le cadrage et la sécurisation de projets de transformation digitale. Depuis sa fondation en 2010, l’entreprise affiche une forte croissance. Elle est aujourd’hui implantée à Morges, Genève et Paris et compte près de 200 collaborateurs. La communauté de consultants Redsen et son écosystème accompagnent les grands groupes et les entreprises de taille intermédiaire à faire du système d’information un patrimoine valorisé au service de leurs ambitions stratégiques.

En treize ans, Redsen est devenu un groupe d’envergure internationale dont le développement va de pair avec un engagement de plus en plus marqué. Quelles valeurs vous portent et vous animent ?

Notre moteur le plus puissant est l’amélioration continue. Nous nous remettons perpétuellement en question pour offrir à nos clients la meilleure qualité de service. Nous encourageons les débats d’idées et le partage d’informations, car c’est l’intelligence collective qui nous fait progresser. Nous sommes aussi attachés à la notion d’exemplarité. Comme le disait Albert Schweitzer, « Donner l’exemple n’est pas le principal moyen d’influencer les autres, c’est le seul moyen. » Pour faire bouger les lignes, nous devons être irréprochables. Alors nous nous engageons pour un monde durable, pour concilier rentabilité et responsabilité, au service des hommes et de la planète.

Cet engagement s’est concrétisé en 2021 par l’obtention du label B Corp. De quoi s’agit-il ? Pourquoi avoir choisi cette certification ? Redsen a toujours été impliqué dans une démarche sociétale et environnementale. Nos collaborateurs sont actifs auprès d’entreprises et d’associations à impact comme DuoL, dans le

canton de Vaud, qui aide les demandeurs d’emploi de 50 ans et plus à réintégrer durablement le marché du travail. En 2020, la COVID-19 a été un déclic. Nous avons cherché un moyen de continuer à exceller tout en intégrant de plus grands enjeux sociétaux et environnementaux. Le label international B Corp s’est imposé naturellement comme le référentiel idoine. Il s’adapte aux spécificités de chaque secteur d’activité et fixe des critères qui évoluent sans cesse. Tous les trois ans, nous devons déposer une candidature et nous conformer aux nouvelles exigences du référentiel. Après 18 mois d’un travail intense et challengeant, nous avons obtenu la labellisation en décembre 2021. Depuis, nous travaillons à faire progresser notre impact et à préparer le renouvellement de notre certification.

management est décentralisé, ce sont les collaborateurs qui proposent et pilotent nos initiatives. Depuis la certification en 2021, quel bilan tirez-vous ? En quoi le label B Corp a-t-il transformé Redsen ?

Le label B Corp n’a pas transformé Redsen mais il a structuré nos actions et leur a donné du sens. Cette quête de sens est particulièrement prégnante chez les jeunes talents. Ils ont besoin de se sentir utiles à leur entreprise et plus largement à leur communauté. Grâce à B Corp, nous avons fédéré l’ensemble des collaborateurs autour d’un projet engagé et valorisant. Bien sûr, comme toute entreprise, Redsen doit garantir sa rentabilité pour préserver son indépendance et assurer son avenir mais pas à n’importe quel prix. Nous ne serons probablement jamais le plus gros acteur de notre marché mais nous contribuons à démontrer qu’il est possible de concilier expertise, valeur ajoutée, excellence, durabilité et qualité de vie au travail.

Outre le renouvellement de la certification en 2024, quels sont les projets de Redsen ?

Concrètement, comment le label B Corp se manifeste-t-il dans le quotidien de votre entreprise ? Comment l’impacte-t-il ?

La certification B Corp est profondément ancrée dans la vie de Redsen à travers cinq domaines d’action. Le premier concerne les collaborateurs. Nous mettons tout en œuvre pour leur offrir un cadre de travail différent, agréable et bienveillant. Nous favorisons par exemple la formation continue afin d’accroître leurs compétences et garantir leur compétitivité sur le marché du travail et nous ajustons continuellement notre règlement d’entreprise. Le deuxième volet est celui de l’environnement. Pour limiter notre empreinte carbone, nous privilégions les transports publics en remboursant l’abonnement général en intégralité. Nous avons opté pour une flotte de véhicules réduite et électrique. Nous encourageons aussi les achats en circuits courts et nous continuons de faciliter le télétravail. Du côté des clients, nous interrogeons régulièrement leur satisfaction. L’objectif est de vérifier que les promesses sont tenues et, en cas de difficulté, de créer les solutions qui permettront de les dépasser. Quatrième pilier : la collectivité. Nous renforçons notre impact sociétal en encourageant la diversité, le bénévolat et le sponsoring. Enfin, le dernier volet encadre la gouvernance. En totale transparence, nous communiquons notre stratégie et nos chiffres à l’ensemble des équipes. Le

Nous allons effectivement continuer à nous conformer aux exigences de B Corp et cultiver l’impact positif de notre entreprise. Nous allons également poursuivre notre développement en Suisse avec l’ouverture de nouvelles succursales en Suisse romande, notamment à Fribourg en fin d’année, puis en Suisse alémanique, avec toujours le même enthousiasme et le même engagement.

REDSEN SA

Rue de Lausanne 35A

1110 Morges

+41 22 539 17 53

contact@redsen-consulting.ch redsen-consulting.com

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Redsen a toujours été impliqué dans une démarche sociétale et environnementale.

Les avantages d’une stratégie RSE

La Responsabilité Sociétale des Entreprises est aujourd’hui une composante essentielle de toute stratégie d’entreprise. En effet, si ces dernières veulent se différencier sur le marché du travail et assurer leur pérennité, il leur est nécessaire d’adapter leur fonctionnement aux critères de la démarche. Quels en sont les avantages ?

La RSE comprend trois piliers : la société, l’économie et l’environnement. Sur son site internet, le Secrétariat d’État à l’économie SECO détaille son utilité et sa mise en œuvre. Il est notamment indiqué que la Confédération considère que « la RSE est une contribution des entreprises au développement durable » et qu’elle peut également avoir des effets positifs sur la compétitivité des entreprises. En effet, elles ont tout intérêt à appliquer ses principes.

Un investissement à long terme

Si mettre en place des mesures RSE peut tout d’abord s’avérer coûteux à court terme, les avantages à long terme ne sont pas négligeables.

D’un point de vue sociétal, favoriser l’entraide, la diversité des talents et le vivre-ensemble permet de motiver les collaborateurs qui recherchent de plus en plus un sens à leur travail. Cela revient à enrichir sa marque

employeur, ce qui augmente in fine la productivité. Il s’agit avant tout de garantir aux collaborateurs des conditions de travail saines pour qu’ils puissent s’épanouir et faire profiter l’organisation de leurs compétences. Le recrutement peut ainsi être facilité car l’entreprise devient attractive sur le marché du travail.

D’un point de vue environnemental, les entreprises sont encouragées à réduire leur consommation d’énergie et à favoriser l’ancrage local, ce qui peut avoir de nombreuses conséquences positives sur leur fonctionnement. Cela signifie en effet une maîtrise des coûts de l’énergie, qui ont de plus connu une hausse ces derniers mois, tout en montrant une image positive de l’entreprise. Maintenir des engagements en faveur de l’environnement est également un bon moyen de fidéliser sa clientèle et d’attirer de nouveaux clients qui sont de plus en plus intéressés et prêts à financer des actions responsables.

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Un atout pour l’image de l’entreprise

L’enjeu réputationnel n’est pas non plus négligeable. Une entreprise a besoin de soutien pour fonctionner. Que ce soit auprès des médias, des fournisseurs, des pouvoirs publics ou de la communauté dans laquelle elle évolue, une organisation doit pouvoir représenter des valeurs et une certaine intégrité. Cela lui garantit notamment une place de choix sur le marché et des avantages considérables face à ses concurrents.

Finalement, les trois piliers de la RSE se combinent et l’on assiste à un effet boule de neige : veiller au respect de l’environnement et au bienêtre des collaborateurs a un effet bénéfique pour l’entreprise d’un point de vue économique, les recettes générées par ces changements permettent ensuite d’investir plus d’argent dans des solutions durables pour l’organisation, et ainsi de suite.

Créer des ponts avec les entreprises pour une intégration durable et socialement responsable

découvrir agit depuis 16 ans en faveur de l’intégration des femmes migrantes qualifiées à Genève, Lausanne et Neuchâtel. Diverses prestations sont proposées à ces candidates détentrices d’une formation universitaire et d’un permis de travail afin de les aider à dépasser les obstacles qui les éloignent du marché de l’emploi, tels que : la non-reconnaissance de leurs diplômes et de l’expérience acquise à l’étranger, le manque de réseau local et la perte de confiance en soi.

L’association découvrir au service des talents féminins venus du monde entier

L’association implique activement les entreprises dans le développement de leur RSE. L es employé es peuvent devenir mentor es ou apporter bénévolement des conseils sur les CV et le développement du réseau. découvrir organise également des événements, propose des candidates sélectionnées avec soin et présente des témoignages en entreprise. Une manière unique pour que la rencontre opère et permette l’intégration durable et socialement responsable de ces talents féminins.

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 4 FOCUS.SWISS QUELS AVANTAGES POUR LES ENTREPRISES?
Image iStockphoto/Dreamcreation
Texte Léa Stocky
Pour en savoir plus : www.associationdecouvrir.ch +41 22 732 75 40

Développer des solutions responsables dans le secteur de l’emballage, le tout en impliquant les détenteurs de marques, clients et collaborateurs, telle est la mission que s’est donnée l’entreprise BOBST. Comme l’explique dans cette interview Gabriel Migy, responsable Corporate Sustainability et membre de la direction du Groupe, l’entreprise a fait du développement durable un des quatre piliers de sa stratégie, pour aujourd’hui et à l’avenir.

Gabriel Migy, quel est votre domaine d’activité et quels types de produits commercialisez-vous ?

BOBST est depuis plus de 130 ans un fournisseur d’équipements et de services pour l’industrie de l’emballage pour quatre secteurs : les étiquettes, les emballages flexibles, les boîtes pliantes et les cartons ondulés.

Quelles sont les valeurs et la vision de BOBST ?

Nos valeurs sont la passion, le respect, la confiance et la performance. Nous avons choisi de transformer l’avenir du secteur de l’emballage depuis le cœur de l’industrie : en passant de l’époque où la mécanique était reine, au toujours plus électronique et numérique, de la fabrication d’équipements au développement de solutions de production et ce pour toutes les activités. Le tout grâce aux quatre piliers de notre stratégie que sont la connectivité, la digitalisation, l’automation et la durabilité.

En quoi la durabilité a-t-elle toujours fait partie de l’histoire de l’entreprise ?

Le développement durable occupe une place importante et cohérente dans la stratégie et les initiatives de BOBST. L’entreprise s’engage en effet à accomplir des progrès dans ce domaine à l’aide d’indicateurs économiques pertinents. Des innovations qui changeront la manière de produire les emballages et des travaux menés par des équipes mixtes figurent au cœur de nos efforts et de nos objectifs de durabilité. Parmi eux, la réduction des déchets, l’amélioration des performances, la conformité aux dernières réglementations et la création de solutions d’emballage plus respectueuses de l’environnement. Nous sommes en train de transformer l’avenir du secteur de l’emballage et mettons tout en œuvre pour permettre à cette industrie de fournir une qualité, une efficacité et un meilleur contrôle, à une époque où cela n’a jamais été aussi important.

Comment avez-vous construit cette stratégie et comment cela se matérialise-t-il au sein de l’entreprise ?

Nous nous appuyons sur les initiatives des 20 dernières années au cours desquelles BOBST a entrepris des travaux liés au développement durable, depuis son premier rapport sur le sujet en 2000 déjà. Nous fédérons les personnes clés autour du développement durable en interne et en externe, en utilisant un processus participatif pour identifier et hiérarchiser les sujets liés au développement durable qui sont importants pour notre activité. Nous utilisons également des méthodologies de travail approuvées telles que la norme ISO 14040 pour l’analyse du cycle de vie et le cadre de reporting GRI pour l’analyse de matérialité, qui constitue d’ailleurs une pièce clé de notre stratégie. BOBST a réalisé pour la première fois une étude de matérialité en 2020. Ce processus a commencé par un examen approfondi des défis RSE dans l’industrie de l’emballage afin de dresser la liste des thèmes potentiellement pertinents. Pour hiérarchiser leur degré de priorité, des groupes de discussion ont été organisés avec les principales parties prenantes pour refléter la diversité des perspectives au sein de l’écosystème de BOBST.

Quels sont les enjeux de l’ESG ?

Faire les bons choix durables économiquement pour satisfaire les parties prenantes (législateurs, clients, employés, banques et secteurs financiers) est le principal challenge. De nos jours, il y a pléthores de messages et de fausses croyances et nous devons clairement exprimer nos valeurs et principes sociétaux, entrepreneuriaux et industriels en terme de valeur créée pour la société et donc pour le bien commun.

Un autre enjeu est d’ordre technologique : il n’est pas toujours facile de substituer un type de matériel par un autre qui offre les mêmes caractéristiques de protection attendue par les détenteurs de marques et consommateurs finaux.

Plus précisément, pouvez-vous nous décrire quelques-unes des actions que vous avez mises en place pour respecter davantage l’environnement ?

Le groupe BOBST entend poursuivre la réduction de son empreinte carbone, notamment au sein des périmètres 1 et 2 qui concernent l’énergie utilisée pour notre propre activité. En 2023, BOBST évaluera les options de décarbonation de ses activités opérationnelles dans le cadre des objectifs soumis à SBTi. La réduction des émissions du périmètre 3 représente un effort à plus long terme. Il s’agit par exemple

de travailler sur les équipements, puisque les machines utilisées dans les sites de production des clients de BOBST sont responsables, sur l’ensemble de leur durée de vie (plus de 30 ans), de la majorité des émissions de ce périmètre.

Qu’en est-il des mesures sociales ?

Nous rendons attentifs nos collaborateurs aux questions relatives à la santé, à la sécurité, au travail et à la protection de l’environnement. Nous les informons de nos engagements, de nos actions et des résultats obtenus mais également de leurs rôles en la matière. Leur participation et leurs suggestions nous permettent de faire vivre les systèmes de management des différents sites du Groupe. Nous promouvons des conditions de travail éthiques, solidaires et respectueuses de l’environnement. BOBST s’investit en effet pour une gestion durable des ressources humaines et naturelles grâce à des principes clairs et transparents. Nous adoptons une approche globale qui nous permet d’améliorer en permanence l’environnement dans lequel travaillent et évoluent nos collaborateurs, nos clients et nos partenaires. Notre politique et nos actions ESG sont régulièrement évaluées par la plateforme Ecovadis qui nous a décerné récemment une médaille de bronze pour notre progression.

Quels sont vos futurs projets ?

Nous suivons clairement notre stratégie ESG basée sur les trois piliers qui représentent un grand nombre d’initiatives dans le monde. En particulier la recherche de substrats recyclables, le développement d’encre à base aqueuse, la diminution de la consommation d’électricité de nos machines entre 10 % et 20 % pour fin 2030, une meilleure prise de conscience par nos employés de la valeur que nous pouvons apporter les uns aux autres et donc une meilleure intégration et prise en compte des différences et des dons de chacun pour améliorer le bien commun et notre efficacité. Enfin, nous travaillons de plus en plus avec les brand owners et nos clients pour anticiper le mieux possible les évolutions des emballages et étiquettes dans cinq à sept ans.

www.bobst.com

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 5 BOBST • BRANDREPORT #FOCUSRSE
Gabriel Migy Responsable Corporate Sustainability et membre de la direction du Groupe
« Nous sommes en train de transformer l’avenir du monde de l’emballage »

La crise climatique, le défi du siècle

Alors que les objectifs de l’Accord de Paris visent la neutralité carbone d’ici 2050, comment les entreprises peuvent-elles prendre part à ce défi et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre ? Nicolas Ketterer, responsable communication et partenariat chez ecoLive, un bureau de conseils et de formation en protection de l’environnement, donne des recommandations pour mettre en place une stratégie et des actions afin d’aider les entreprises à réduire leur impact sur l’environnement.

Nicolas Ketterer, les entreprises sont responsables d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Que peuvent-elles mettre en place pour réduire ces émissions ?

D’une entreprise à l’autre, une même action n’aura pas la même efficacité. Il est donc important de comprendre comment se

structure son impact climatique afin d’agir au bon endroit. Pour observer quelles sont les actions à mettre en place prioritairement, il n’y a rien de tel qu’un bilan de gaz à effets de serre. Il faut ensuite établir un plan d’action. Pour un thème comme la mobilité, par exemple, on peut associer des actions techniques et comportementales telles que la suppression des places de parcs gratuites, l’implémentation du télétravail ou l’animation d’ateliers de sensibilisation. Ces démarches nécessitent souvent de faire appel à des experts afin d’avoir une méthodologie fiable et d’éviter le greenwashing.

Quels sont les avantages pour les entreprises de s’engager dans des pratiques durables ?

Les avantages se traduisent souvent par des économies d’énergie et de matériaux, ce qui engendre une stabilité et une économie financière. Aussi, les entreprises acquièrent davantage de clients et les fidélisent. Finalement, une bonne communication au niveau des engagements de l’entreprise permet de se démarquer de ses concurrents. En répondant aux défis de la crise climatique, on répond à une priorité majeure des employés.

Comment les entreprises peuvent-elles collaborer avec les gouvernements pour faire avancer la transition écologique à grande échelle ?

L’État joue un rôle important et peut avoir un impact au travers de taxes et de mesures d’encouragement. Au niveau légal, la Suisse s’est engagée lors de l’Accord de Paris à limiter le réchauffement climatique global à moins de deux degrés, ce qui impliquera un certain nombre de réglementations. Il vaut mieux agir aujourd’hui plutôt que d’attendre l’apparition de telles lois qui pousseront à agir dans l’urgence.

Comment voyez-vous l’évolution de la gestion des émissions carbone par les entreprises dans les années à venir ?

Aujourd’hui, lorsqu’une entreprise effectue un bilan de gaz à effet de serre, on observe une plus grande volonté d’agir pour l’améliorer. Les régulations sur le climat vont aussi se renforcer : la loi sur le CO2 est en discussion et les cantons ont fait leur plan climat. Les entreprises vont tôt ou tard y être confrontées, et mieux vaut agir maintenant plutôt que d’attendre d’être face au mur.

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 6 FOCUS.SWISS RÉDUIRE SON EMPREINTE CARBONE
Interview Maévane Mas Image iStockphoto/Michael Kettner Nicolas Ketterer Responsable communication et partenariat chez ecoLive

Décarboner le monde, certificat par certificat

Le système d’échange de quotas d’émission (SEQE) est devenu un outil politique efficace dans l’objectif mondial de décarbonation. Efficace dans les économies post et préindustrielles, son adoption accélère le rythme de réduction des émissions de carbone. Étonnamment, l’impact du SEQE dépasse même celui des crises pétrolières et d’autres événements mondiaux en termes de réduction des émissions de carbone par habitant.

Ce qui distingue le SEQE est son approche unique consistant à donner un prix aux émissions de carbone. Essentiellement, il fixe un plafond d’émissions strict au sein d’une région ou d’un secteur spécifique. Au fil du temps, ce plafond se resserre progressivement pour atteindre les objectifs de réduction. Au début de chaque année, les entreprises opérant dans le cadre du SEQE reçoivent un quota prédéterminé de certificats CO2. S’ils parviennent à réduire leurs émissions en dessous de ces quotas, ils peuvent vendre leurs certificats excédentaires à ceux qui dépassent leurs limites d’émission. À la fin de la période de conformité, les entreprises doivent consolider leurs quotas avec leurs émissions réelles, le non-respect pouvant entraîner des sanctions financières. Ce mécanisme crée un marché où le prix du carbone reflète l’offre et la demande.

Fondamentalement, le SEQE insère le coût des émissions de carbone dans le bilan et les comptes de résultat d’une entreprise. Cette intégration d’un tarif du carbone dans l’équation commerciale stimule invariablement l’innovation et les investissements dans les technologies à faibles émissions de carbone.

Toutefois, pour que l’ETS ait un impact tangible, certaines conditions clés doivent être remplies. Le prix du carbone doit être suffisamment élevé, la quantité de certificats disponibles gratuitement doit constamment tomber en dessous du volume d’émissions projeté, et les quotas doivent progressivement diminuer au fil du temps. Le SEQE de l’Union européenne capte actuellement environ 50 % des émissions de CO2 du continent et 8 % des émissions mondiales. Pour maximiser son efficacité, l’ETS doit évoluer vers un système mondial unifié, renforcé par un cadre réglementaire solide et prévoyant des sanctions pour les entreprises qui ne s’y conforment pas.

Les premiers à adopter le SEQE sont fortement incités à rester à l’avant-garde de cette

dynamique de réduction des émissions de carbone. Au-delà de la réduction de leur empreinte carbone, ils peuvent monétiser les quotas qui leur sont alloués, favorisant ainsi la transition.

En conclusion, le SEQE n’est pas simplement une politique théorique, c’est un catalyseur de changements significatifs. Son impact ne se limite pas à une région ou à un secteur. Les investisseurs peuvent jouer un rôle central dans cette transformation, non seulement en bénéficiant d’avantages financiers, mais également en soutenant la transition vers une économie à faibles émissions de carbone.

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La chaîne de valeur d’une entreprise, véritable levier de la RSE

«L’entreprise a bientôt 150 ans, et nous voulons continuer à faire évoluer notre activité pour les 150 années à venir », telle est la mission que s’est donnée l’entreprise familiale Audemars

Piguet. Pour ce faire, cette dernière mise notamment sur les mesures de développement durable, et pas seulement dans ses propres locaux.

Aurélien Debeyer, Head of CSR au sein de la marque, explique dans cette interview l’importance de travailler avec tous les acteurs de sa chaîne de valeur pour assurer la durabilité à tous les niveaux.

Aurélien Debeyer, en quoi les entreprises de renommée suisse et mondiale ont-elles une responsabilité en matière de RSE ?

Une entreprise comme Audemars

Piguet a la possibilité de créer du changement dans sa chaine de valeur et nous avons commencé à le faire. Changer en interne ne constitue que la partie visible de l’iceberg. Il existe en effet tout un réseau de fournisseurs et de partenaires pour chaque activité. Nous avons la possibilité en tant que marque de renommée mondiale d’accompagner ces acteurs vers le changement. Prenons par exemple notre bilan CO2e : notre priorité aujourd’hui est de nous concentrer sur le scope 3, c’est-à-dire les émissions indirectes liées à notre chaîne de valeur, car elles représentent 99 % de notre bilan CO2e annuel.

Même si nos volumes sont petits au regard d’autres industries nous avons néanmoins une responsabilité vis-vis des matières que nous utilisons et de leur traçabilité, des pratiques sociales et éthiques de nos fournisseurs.

Quelles sont les mesures essentielles à mettre en place pour toute entreprise qui souhaite mieux respecter les critères RSE ?

Nous devons mettre en place un

système de mesures afin de pouvoir concrètement s’améliorer. Il est important de partir d’un état des lieux en réalisant notamment un bilan carbone, des analyses de cycle de vie ou une matrice de matérialité par exemple. Créer et connaître ces informations permet ensuite de mettre les objectifs et plans d’actions en place.

Privilégier la coopération est également très important, que ce soit avec les fournisseurs, les collaborateurs, d’autres manufactures horlogères ou d’autres industries. Nous sommes beaucoup plus forts ensemble que seuls.

Il est également essentiel d’identifier les parties prenantes pour comprendre comment notre comportement peut les impacter. Cela se fait au niveau de la chaîne d’approvisionnement, des communautés locales ou encore des clients.

Comment faire de ces mesures une réelle stratégie de la marque, notamment du point de vue de la gouvernance ?

Sans une gouvernance bien structurée, on ne fait pas grand-chose.

Audemars Piguet a toujours intégré

des parties prenantes externes, telles que des représentants des communautés locales, des ONGs, des experts environnementaux, etc., dans sa gouvernance et dans ses prises de décision. En 2021, nous avons d’ailleurs modifié les statuts légaux de l’entreprise en ce sens.

En quoi l’approche RSE pousse à repenser le modèle d’affaires des entreprises ?

Nous avons la mission de préserver les savoir-faire et les entreprises qui ont des connaissances spécifiques. Nous avons par exemple décidé de privilégier les fournisseurs locaux situés à moins de 80 km des sites de production. La circularité est également très importante. On vit dans un monde avec des ressources limitées, il faut donc constamment remettre en cause les matériaux que nous utilisons et les processus de fabrication, tout en respectant des critères éthiques strictes. Finalement, il s’agit de constamment repousser ses limites.

Comment favoriser ce travail pour une meilleure démarche RSE avec et auprès de ses collaborateurs ? Les employés sont au cœur de notre stratégie d’entreprise. Nous

avons voulu favoriser cela en créant notamment un groupe de Champions RSE composé d’une trentaine de collaborateurs sur le terrain, qui ont pour mission de relayer et remonter les actions en lien avec la politique RSE.

Pouvez-vous nous parler de votre Fondation ? Quels sont ses buts et ses missions ?

La Fondation Audemars Piguet, qui est indépendante, a été créée en 1992. Véritable marraine spirituelle pour la politique RSE de l’entreprise, elle œuvre à la préservation des forêts dans le monde entier par le biais de programmes de protection de l’environnement, de sensibilisation de la jeunesse et de perpétuation des savoirs ancestraux liés à la nature. Après avoir déjà soutenu plus de 180 projets dans environ 50 pays, elle finance aujourd’hui des initiatives dans une trentaine de pays aux quatre coins du globe.

Avez-vous de futurs projets concernant la RSE ?

Nous considérons la durabilité comme un chemin. Nous savons dans quelle direction nous allons et mettons en place des actions concrètes pour y aller, mais nous ne savons pas exactement jusqu’où cette route nous mènera. Les problématiques évoluent toutes en même temps, les attentes des collaborateurs changent, de nouveaux matériaux se développent et les mesures d’impact se multiplient ; il faut donc constamment se remettre en question et ne pas se reposer sur ses acquis.

L’année dernière, nous avons lancé un programme avec le Swiss Triple Impact, la Confédération et B-Lab autour de la chaîne de valeur. Soixante fournisseurs ont déjà participé à ce projet, pris des engagements et mis en place des plans d’action pour les réaliser. Il s’agit d’un vrai levier pour créer du changement.

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 8 FOCUS.SWISS INTERVIEW • AURÉLIEN DEBEYER
Interview Léa Stocky Image Audemars Piguet Aurélien Debeyer, Head of CSR chez Audemars Piguet

Quand le business répand le bonheur

Depuis 1979, le fondateur du Groupe Niru, Ranjeet Barmecha, a enraciné son amour de l’autre et de l’environnement dans les valeurs fondamentales de l’entreprise. C’est en 2014, alors que les bombes s’abattent sur Tel Aviv - Israël, siège du groupe, que le comité de direction s’interroge sur les raisons qui poussent les hommes à se faire la guerre, et surtout : pourquoi ne vivons-nous pas tous dans la bienveillance et l’estime mutuelle ? Ce moment prend une résonance encore plus profonde pour Niru, dont le cœur de métier est le diamant, et qui contribue à la création d’un produit offert pour célébrer un moment de joie immense. Ce bonheur ne pourrait-il pas toucher l’ensemble des acteurs de la chaîne ? Ainsi naît la mission de Niru : « Spreading Happiness » (Répandre le Bonheur).

« Niru Academy » - Formation et transmission

Un des piliers forts de la culture du groupe est l’apprentissage continu. « Apprendre encore et toujours, avoir une curiosité d’esprit à tout âge, est essentiel pour s’élever, se surprendre, gagner en confiance et booster son moral » Rakesh Barmecha - Président du Groupe Niru.

La « Niru Academy » a formé l’intégralité des 1800 collaborateurs des Manufactures de taille diamants au Sri Lanka et pierres de couleur en Thaïlande. De même, près de 60 % des collaborateurs basés en Suisse bénéficient d’une formation interne, allant des jeunes stagiaires qui découvrent leur premier métier aux apprenants de tous âges, en reconversion professionnelle.

En s’installant avec sa famille à Genève en 2020, l’objectif de Rakesh Barmecha était d’intégrer pleinement la communauté horlogère. Niru Swiss est ainsi passé de 8 collaborateurs en 2021 à 95 collaborateurs aujourd’hui. Le secteur de la sous-traitance horlogère est composé de métiers de niche, de savoir-faire rares et précieux. L’industrie du luxe en Europe au sens large est en pénurie de jeunes passionnés par l’artisanat. Dans ce contexte, la transmission du savoir revêt une importance capitale : elle est la clef pour développer la communauté des artisans du luxe, condition sine qua non pour répondre à la croissance de la demande émanant de la clientèle haut de gamme.

« Niru Care » - Environnement, bien-être des collaborateurs et avenir des communautés

Niru considère son équipe comme son atout le plus précieux, aussi le bien-être des collaborateurs constitue une priorité. Cela passe notamment par des teambuildings réguliers et un fort esprit de famille au sein du groupe. Récemment, les entités Suisse et Sri Lanka ont obtenu la certification « Great Place to

de 98 %, la plaçant en lice pour les classements « Best Place to Work Asia » et « Best Workplace for Women ». Le groupe est très reconnaissant de faire partie de la communauté sri-lankaise, et se réjouit de doubler ses effectifs d’ici 2025.

De même, prendre soin des communautés et contribuer à leur développement est primordial pour Niru :

• En préservant leur planète. Grâce à l’utilisation de panneaux solaires, le Sri Lanka subvient à la majorité de ses besoins en électricité, tandis que d’autres divisions adoptent une démarche « zéro papier ». Néanmoins, il reste encore beaucoup à accomplir : le bilan carbone récemment effectué a permis au groupe de mieux appréhender ses émissions et de réfléchir à de nouvelles actions.

• En offrant aux jeunes issus de milieux modestes l’opportunité de construire leur futur. 90 % des collaborateurs se trouvant dans des pays en développement, Niru par l’intermédiaire de son programme « Niru Care », contribue activement à l’éducation des enfants pour leur offrir de meilleures perspectives d’avenir.

« Niru Women Empowerment »Empouvoirement des femmes Implanté dans huit pays, le groupe est composé à 90 % de collaboratrices, et dirigé par 65 % de femmes occupant des postes de direction.

Le recrutement de femmes au sein de sociétés patriarcales, notamment au Sri Lanka, où se trouvent 80 % des effectifs Niru, constitue un défi permanent. Toutefois, c’est le recrutement au poste de sertisseur / sertisseuse en Suisse qui a donné le plus de fil à retordre à l’entreprise, dans une région du monde pourtant développée et égalitaire. Un pari gagnant car la division sertissage horlogerie Niru a triplé ses effectifs féminins,

avec désormais 30 % de femmes à ce poste.

Le groupe considère le recrutement de femmes comme une chance extraordinaire. Elles sont un atout incroyable dans la sphère professionnelle étant donné leur créativité, précision et persévérance. Sans oublier qu’elles font la bonté du monde dans lequel nous vivons : excellant ainsi dans l’art de répandre le bonheur.

«Transparent & Happy Supply Chain»

Enfin et surtout, la collaboration reste indispensable à tout changement significatif et pérenne. Étant un acteur majeur dans l’industrie de la sous-traitance horlogère & joaillière, Niru a conscience de son devoir de responsabiliser et sensibiliser l’ensemble de la supply chain. « Nous avons le privilège de faire partie d’une chaîne d’approvisionnement qui célèbre le bonheur dans la vie des gens. Il est de notre responsabilité de veiller à une transparent & happy supply chain, garantissant la traçabilité des matériaux, des pratiques de fabrication éthiques et un impact positif sur les communautés et la planète. Nous remercions nos clients pour leur soutien qui nous permet de répandre le bonheur au quotidien.» Keren Benjo - COO du Groupe Niru.

Le Groupe Niru est l’un des principaux fournisseurs de l’industrie du luxe horlogère et joaillère en Europe. Il assure un service complet pour les marques et Maisons, grâce à son intégration verticale assurant une traçabilité totale : taille de diamants et pierres de couleur, bureau d’étude, atelier d’usinage CNC de composants horlogers, atelier de joaillerie, sertissage, terminaison et assemblage.

La manufacture du Sri Lanka a atteint un score
Work ».
NIRU GROUP • BRANDREPORT UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 9 #FOCUSRSE

Améliorer la relation de travail entre entreprise et employés

social prend de plus en plus d’importance il est vrai. Il s’analyse au regard de valeurs universelles comme les droits humains, le droit du travail, la santé et la sécurité. Il impacte fortement les collaborateurs, évolue en fonction des législations et va jusqu’à influencer la finance et les investisseurs qui gravitent autour de l’entreprise.

Aujourd’hui la représentation des femmes au sein de l’entreprise, la diversité des genres, l’invalidité ou le handicap sont régulièrement traités par les médias. En revanche, la pyramide des âges reste un sujet peu débattu et timidement pris en compte.

les faits, les minorités sont mieux intégrées et les employés traités avec plus d’égards. Déjà le CV américain ne mentionne ni état civil, ni âge, ni nationalité ni adresse. En Europe, l’âge demeure toutefois un écueil. Les quotas seront peut-être nécessaires à l’avenir pour plus d’égalité entre jeunes et plus âgés.

Le critère social est sans conteste le plus difficile à mettre en place puisqu’il concerne l’humain et sa complexité culturelle.

Où en sont les entreprises suisses quant au pilier social ?

Le critère social de la RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise) est difficile à mettre en place, comme l’observent Martine Gauderon Alec et Marc-Antoine Glauser du cabinet de recrutement Alec Allan & Associés. Dans cette interview, ils nous expliquent comment les entreprises peuvent en faire une priorité.

Martine Gauderon Alec et MarcAntoine Glauser, à quoi correspond le critère social de la RSE ?

Lorsque l’on évoque la RSE, on s’intéresse généralement à trois critères d’analyse : l’environnement, le social et la gouvernance (ESG). Le critère

Quelles mesures mettre en place pour améliorer le critère social ?

L’entreprise doit invariablement appliquer les lois, définir une charte éthique, des valeurs et un règlement interne sur lesquels repose sa responsabilité sociale. Le management doit impérativement prendre les mesures qu’impose le pilier social. L’employé demande des améliorations mais in fine c’est la direction qui décide de la stratégie sociale.

Les médias relaient les tendances du moment et favorisent une meilleure prise de conscience des enjeux liés au pilier social devenu indispensable au bon fonctionnement de l’entreprise. Dans

La Suisse est plutôt bon élève en la matière. Les entreprises agissent. Plus aucune transaction contractuelle ni aucun contrat d’investissement n’omet les exigences du pilier social. Mais comment vérifier si les mesures décidées sont vraiment appliquées ? Cela prend du temps, mais les progrès sont là. Par exemple, à la suite de la pandémie de la Covid-19, les entreprises proposent désormais presque systématiquement des engagements avec un ou deux jours de home office par semaine. En tant que recruteurs, nous observons qu’une entreprise qui considère ses employés et qui offre de la souplesse est plus attractive pour les jeunes talents.

NOUS VOUS AIDONS À RELEVER CE DÉFI !

Pour plus d’information sur la facilitation, scannez le QR code ou rendez-vous sur www.teamway.ch

Mettre en œuvre une RSE EFFICACE ET DURABLE , c’est engager les collaborateurs dans une réflexion participative.
UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 10 FOCUS.SWISS LE PILIER SOCIAL DE LA RSE
Martine Gauderon Alec
iStockphoto/jacoblund
Marc-Antoine Glauser
Image

« La durabilité nécessite une transformation complète des modèles d’affaires »

marques avec les enjeux sociaux et environnementaux, celui lié à la compliance réglementaire de plus en plus exigeante sur la transparence et le reporting extra-financier, et enfin les risques liés à de potentielles ruptures de la chaîne d’approvisionnement dans les régions minières où les conséquences du changement climatique sont déjà visibles.

d’entreprise bien ancrées. Les marques ont une responsabilité sociale, sociétale et environnementale depuis les sites d’extraction minière d’où elles s’approvisionnent jusqu’aux clients. Le secteur a de plus un devoir d’exemplarité car l’industrie dispose des moyens pour financer sa transition avec des marques à fort positionnement et des marges confortables.

Anne-Sophie Verquère, Stratégiste senior chez Quantis, nous parle des enjeux, risques et défis du secteur de la Haute Horlogerie en matière de durabilité.

Anne-Sophie Verquère, quels sont les principaux enjeux et risques de l’industrie de la Haute Horlogerie en matière de durabilité ?

Les principaux enjeux du changement climatique pour l’industrie de la Haute Horlogerie sont liés aux matériaux utilisés pour la confection des pièces tels que l’argent ou l’or mais aussi les pierres précieuses ainsi qu’à leurs conditions d’extraction. L’exploitation des mines est aussi très énergivore et les méthodes actuelles ont des conséquences sur les sols, l’eau ou encore la biodiversité. Il y a donc trois principaux risques : le risque réputationnel lié à de possibles scandales mettant en lien les

Lorsque vous travaillez avec l’industrie de la Haute Horlogerie sur le développement durable, quels sont les plus grands défis que vous rencontrez ?

Le secteur est très traditionnel mais rattrape graduellement son retard. Depuis peu, il y a une prise de conscience et les grands acteurs de la Haute Horlogerie ont lancé plusieurs initiatives pour accélérer leurs engagements comme le Watch & Jewellery Initiative 2030. Le principal défi reste la sensibilisation de tous les acteurs de la filière, leur niveau de compréhension des enjeux et des potentiels risques à moyen terme.

Quel(s) type d’initiative(s) prennent les précurseurs ?

La durabilité nécéssite une transformation complète des modèles d’affaires et bouscule les cultures

Aujourd’hui, sur quels sujets voyez-vous les opportunités de collaboration dans le secteur ?

Les enjeux de transparence sont critiques pour le secteur et c’est dans le partage d’informations que les avancées pourraient être les plus importantes. Le changement climatique est un défi collectif par nature et aucune entreprise ne pourra trouver des solutions seule.

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 11 QUANTIS • BRANDREPORT #FOCUSRSE
Anne-Sophie Verquère Stratégiste senior chez Quantis

Quelques clés pour améliorer simplement la santé au travail : Agir sur les conditions de travail

La santé au travail est un enjeu crucial pour les entreprises. Des employés en bonne santé sont plus productifs, engagés et satisfaits. Pour favoriser un environnement de travail sain, il est essentiel d’agir sur les conditions de travail. Voici quelques clés simples pour améliorer la santé au travail, offrant ainsi un avantage concurrentiel aux entreprises qui les adoptent.

Ce sont les conditions de travail et non le travail lui-même qui portent atteinte à la santé. Or les organisations du travail ont dû changer pour s’adapter à la mondialisation, la relation au travail s’est transformée. Les personnes qui travaillent déplorent l’intensification du travail, la compression du temps, le flux tendu, les injonctions paradoxales, la prise de décision par des responsables qui méconnaissent le travail réel, la qualité empêchée, etc. L’incompréhension par rapport aux objectifs, à la finalité du travail à effectuer, conduit à la perte de sens du travail effectué.

Certains collaborateurs qui ont ainsi perdu certains repères, expriment alors une souffrance physique (troubles musculosquelettiques) ou psychique (anxiété, stress, burn-out), s’arrêtent temporairement de travailler pour se soigner ou mettre à distance le travail pour se préserver. Certaines améliorations simples des conditions de travail sont très bénéfiques pour la santé : ergonomie au poste de travail, aménagement des horaires

de travail, flexibilité dans les organisations, autonomie, maîtrise des risques psychosociaux, etc. Des actions collectives ou individuelles et des suivis médicaux adaptés aux contraintes professionnelles s’avèrent aujourd’hui incontournables afin de préserver la santé de chacun, d’améliorer le plaisir au travail, de diminuer l’absentéisme et donc d’améliorer la productivité de l’entreprise.

Les 5 points à améliorer

Notre équipe pluridisciplinaire se compose de médecins du travail FMH, d’infirmiers, de psychologues, d’ergonomes, de chargés de sécurité, de care managers, de médiateurs, de tous les experts en santé et sécurité au travail : les compétences sont associées pour améliorer les conditions de travail par des actions très concrètes.

Ensemble pour une aide directe aux plus vulnérables dans les pays les plus pauvres du monde

Handicap International est l‘ONG de référence dans le domaine de l‘assistance globale aux personnes en situation de handicap dans le secteur humanitaire. Organisation mondiale de plus de 4800 personnes, elle opère dans 60 pays depuis plus de 40 ans.

Prix Nobel de la paix.

Pour participer, votre contact privilégié  :

Damien Garmier, Responsable du pôle philanthropie, entreprises et fondations.

+ 41 (0)78 893 21 00 d.garmier@hi.org

Avenue de la Paix 11 1202 Genève

© Lucas Veuve / HI UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 12 #FOCUSRSE BRANDREPORT • PMSE SA

L’absentéisme au travail : comment le combattre ?

Le saviez-vous ? Après trois mois d’absence, les chances qu’un collaborateur revienne travailler diminuent drastiquement ! Alors comment prévenir l’absentéisme au travail et garantir le bien-être des collaborateurs ?

Découvrez ici les bonnes pratiques afin de créer un environnement de travail sain et équilibré.

Au cours des dernières décennies, on remarque une prise de conscience croissante et générale des enjeux environnementaux et sociaux. Non seulement de la part des consommateurs et employés mais aussi de la part des entreprises. Celles-ci constatent de réels impactes lorsqu’elles adoptent une approche proactive en matière de RSE (Responsabilité Sociale des Entreprise). En effet, elles observent des avantages financiers durables, car elles renforcent leur réputation, réduisent les risques opérationnels et captent l’intérêt des investisseurs responsables. La gestion de la santé en entreprise (GSE), qui fait partie de la RSE, est donc un enjeu majeur pour favoriser le bien-être des salariés et garantir la performance des entreprises.

Comment mettre en place une stratégie GSE efficace ? En adoptant des méthodes axées sur le bien-être, les entreprises peuvent créer un environnement propice à la productivité, à la satisfaction des employés et à la réduction de l’absentéisme. Voici cinq bonnes pratiques à mettre en place :

Promouvoir une culture du bien-être

Créer une culture d’entreprise axée sur le bienêtre et la santé des employés. Pour cela, il faut encourager la communication ouverte, la collaboration, l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Offrir des programmes de soutien tels que des séances de coaching, des activités de remise en forme, des initiatives de gestion du stress ou des ateliers sur la santé mentale au travail sont tout autant de mesures pouvant être mise en place.

Favoriser un environnement de travail sain

Les entreprises doivent s’assurer que les employés disposent d’un environnement de travail sûr, ergonomique et sain. Des initiatives telles que l’aménagement d’espaces de détente, l’investissement dans des équipements appropriés, des propositions de formations sur la santé et la sécurité ou la promotion de pauses régulières peuvent contribuer à améliorer le bien-être des employés.

Encourager l’équilibre travail-vie personnelle

L’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est crucial pour préserver la santé et le bien-être des salariés. Les entreprises peuvent offrir des horaires flexibles, du télétravail ou des politiques de congés permettant aux employés de concilier au mieux leurs obligations professionnelles et personnelles. Il est également possible de fournir des informations sur la santé physique et mentale pour encourager la prise de conscience et l’adoption de comportements préventifs.

Offrir des avantages sociaux et de santé Proposer des avantages sociaux complets, tels qu’une couverture d’assurance maladie, une durée de congé parental supérieur à celui fixé par la loi et des programmes d’aide aux employés contribuent à la prospérité de ceux-ci. On peut aussi les encourager à prendre soin de leur santé en leur fournissant un accès à des soins de santé abordables, à des conseils professionnels et à des ressources de soutien en cas de besoin.

Promouvoir le développement professionnel

L’épanouissement professionnel est lié au bien-être des salariés. Les entreprises peuvent proposer des opportunités de formation et de développement, ainsi que des perspectives de carrière claires, pour permettre aux employés de se sentir valorisés et de progresser dans leur parcours professionnel.

Appliquer ces différentes mesures constitue un premier pas vers une stratégie GSE efficace. Outre ces pratiques, les entreprises peuvent se doter d’un outil digital pour les aider. En tant que spécialiste dans la gestion des absences et des sinistres, Trianon propose une solution innovante : une plateforme digitale qui facilite la prévention et la gestion des absences au travail. Grâce à cette plateforme, les entreprises peuvent avoir une vue d’ensemble sur les absences planifiées, non planifiées et les heures supplémentaires de leurs employés.

Cet outil intuitif est également disponible pour les collaborateurs afin qu’ils puissent enregistrer eux-mêmes leurs absences. Ils peuvent y déposer et télécharger tous les

documents relatifs. Notre équipe de professionnels se charge ensuite de la communication entre les assurances et les médecins.

Sur la base des données reçues, des rapports détaillés sont établis pour les RH. Les domaines à risque sont ainsi identifiés plus tôt et des mesures de prévention peuvent être prises. Cette solution digitale offre donc une approche proactive pour prévenir les absences et faciliter leur gestion, contribuant de cette façon à la santé et au bienêtre des collaborateurs.

Pour plus d’informations, contactez-nous !

info@trianon.ch

www.trianon.ch

021 796 00 40

Les bienfaits de la GSE - Schéma de nos collègues d’XpertCenter, spécialistes GSE
UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 13 TRIANON • BRANDREPORT #FOCUSRSE
Texte Jennifer Nasri

Volontariat d’entreprise avec Caritas-Montagnards

Comment valoriser la responsabilité sociale de son entreprise ?

Il suffit d’embarquer ses équipes pour une journée de travail dans une ferme d’alpage.

Journée intense et remplie de partage que je ne peux que recommander .

– Christophe Brun, Responsable Région Romandie, Banque Cler

expérience unique dans un décor de rêve alliant engagement social et renforcement d’équipe.

Caritas-Montagnards conçoit un engagement d’entreprise adapté aux besoins de chacun en Suisse romande ou dans d’autres régions. L’association explore d’autres formes de partenariats ou d’autres thématiques. Avec Caritas Suisse, il est en effet possible d’améliorer la vie de nombreuses personnes en Suisse et dans une vingtaine de pays à l’étranger, dans les domaines de l’alimentation, du parrainage d’enfants, de l’intégration sociale et culturelle, de l’éducation, de la création de revenus ou de l’aide humanitaire.

Avec Caritas-Montagnards, il est possible de mobiliser ses collaborateurs pour une journée solidaire sur un alpage, soutenant ainsi une famille paysanne de montagne. Ensemble, ils nettoient les prés, arrachent les mauvaises herbes ou posent des clôtures, des tâches physiques qui les sortent de leur environnement habituel et les amènent à tisser de nouveaux liens avec leurs collègues. En soutenant une famille en difficulté, ils découvrent la réalité souvent méconnue de l’agriculture de montagne, ses défis et ses enjeux. Une

Caritas-Montagnards, un programme de Caritas Suisse, vient en aide aux paysans de montagne en difficulté en mettant à leur disposition des bénévoles dans les périodes de surcharge. Leur quotidien est difficile : les pentes abruptes ne permettent pas de recourir à des machines, la rentabilité et les revenus sont faibles, les moments de repos sont rares. Cependant, ils portent en eux la passion de leur métier et une volonté farouche de préserver une production artisanale.

Votre contact en Suisse romande

Sandra Papi

Route du Grand-Lancy 6

1227 Les Acacias

Tél. 022 827 85 41

spapi@caritas.ch

www.caritas.ch

www.montagnards.ch

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 14 #FOCUSRSE BRANDREPORT • CARITAS SUISSE
Travail en équipe sur l’alpage

Être un acteur majeur de la construction en Suisse romande

Depuis les débuts du Groupe JPF, son évolution et sa croissance vont de pair avec des initiatives concrètes en termes de mesures sociales, d’économie de moyens et de développement durable. L’incitation aux bons gestes sur le terrain est quotidienne et constitue une préoccupation essentielle.

Le Groupe JPF, dont le siège principal est à Bulle (FR), regroupe 18 entreprises actives dans le domaine de la construction partout en Suisse Romande. À travers ses activités dans le génie civil, la démolition, la construction en bois, l’extraction de matières premières ou en tant qu’entreprise générale, JPF est un acteur majeur qui entend montrer l’exemple en termes de durabilité. La RSE est abordée à travers une politique de développement durable forte. Un département commun travaille pour une stratégie à long terme et pour faire face aux obstacles pratiques rencontrés au quotidien.

Certification Ecoentreprise Excellence

L’expérience accumulée sur des chantiers ambitieux et précurseurs en termes de développement durable (comme la Maison de l’Environnement à Lausanne, Malley-Phare en cours à Prilly ou Blue Factory à Fribourg) permet au Groupe de mettre en place des procédures exemplaires. La protection de l’environnement prend progressivement une place importante sur les chantiers. Les bonnes pratiques du Groupe à ce sujet sont récompensées par la certification Ecoentreprise Excellence, qui atteste de performances de très haut niveau dans les domaines du développement durable et de la responsabilité sociale. Les entreprises du Groupe sont également certifiées ISO 9001 et 14001, s’engageant ainsi au respect des normes environnementales, ainsi que ISO 45001, qui se rapporte à la santé et la sécurité des travailleurs. À travers les différents audits nécessaires au maintien de ces certifications, les besoins du terrain et l’efficacité des mesures en vigueur sont continuellement réexaminés.

Mesures d’efficacité énergétique

Des économies de carburant sont également réalisées grâce aux machines de chantier de dernière génération et les huiles biodégradables sont privilégiées. Dans le cadre d’une gestion interne responsable, le Groupe JPF s’emploie à faire des économies d’énergie. Depuis 2011, des panneaux solaires

photovoltaïques sont installés sur les toits des entreprises du Groupe. Au total, plus de 1500 MWh sont produits chaque année. Une partie de cette production est utilisée directement sur les sites et le surplus est réinjecté dans le réseau. De manière générale, les installations de chantier (éclairage, base de vie) sont en permanence l’objet de recherche et d’améliorations afin de diminuer les consommations. Les bâtiments de JPF Immobilier les plus récents, construits à Bulle, sont exemplaires en termes d’efficacité énergétique, satisfaisant aux exigences du Certificat Energétique Cantonal des Bâtiments CECB A.

Gravières

La production d’enrobés bitumineux, particulièrement énergivore, a été optimisée à plusieurs reprises afin d’en améliorer le bilan CO2. Pourtant indispensables à l’approvisionnement en matières premières, les gravières sont régulièrement confrontées à de vives problématiques soulevées par leurs opposants. Dans ce sens, JPF met tout en œuvre pour minimiser l’impact des activités d’excavation, comme sur le site de Farvagny, où l’eau utilisée pour le nettoyage des graviers est décantée, purifiée et réutilisée en circuit fermée. Sur le même site, un couloir à faune garantit un passage sécurisé aux animaux et un suivi des espèces vivant à proximité du site est réalisé en collaboration avec des spécialistes. Afin de limiter les désagréments liés au trafic des poids lourds, les principales gravières sont équipées de systèmes de convoyages modernes pour transporter les graviers.

Utilisation des ressources

Au-delà des matériaux d’excavation, une utilisation responsable des ressources est adoptée dans tous les secteurs. Spécialisée dans les constructions en bois, JPF-Ducret et Batipro utilisent par exemple du bois certifié FSC et Bois Suisse dans de nombreuses constructions, des labels qui garantissent une gestion optimale et durable des forêts. Toutes les entreprises du Groupe ont également la possibilité de vendre et acheter les

surplus de différents matériaux de construction à travers une plateforme d’échange interne.

Mesures sociales

En tant qu’entreprise formatrice, le Groupe JPF instruit en moyenne 40 apprentis dans six métiers différents. En soutenant la formation duale, l’entreprise assure la relève des employés qualifiés, transmet son savoir-faire, délivre un passeport pour l’insertion professionnelle et permet l’accès à des formations supérieures. Les entreprises du Groupe JPF veillent à la santé et à la sécurité des collaborateurs par de nombreuses actions de sensibilisation et de formation. Le bien-être des employés et l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée sont des préoccupations du Groupe, qui propose notamment la possibilité de travailler à temps partiel et organise plusieurs évènements pour les collaborateurs et leur famille.

Joanne Vaucher est ingénieure en matériaux et environnement, diplômée de l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Elle exerce aujourd’hui ses compétences en tant que cheffe de projet en développement durable au sein du Groupe JPF.

www.jpf.ch

Bâtiment du siège du Groupe JPF à Bulle. UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 15 GROUPE JPF • BRANDREPORT #FOCUSRSE

Pour que les paroles soient suivies d’actes

Une entreprise doit pouvoir mesurer et prouver qu’elle agit de manière durable et donc socialement responsable.

niveau de la planification, de la mise en œuvre mais aussi de la visualisation et communication.

Pour que les paroles soient suivies d’actes. Pour un entrepreneuriat durable. Pour un avenir digne d’être vécu. Telle est la mission de la SQS.

Plus d’informations sur : sqs.ch/fr

La production de crédibilité est l’activité principale de l’Association Suisse pour Systèmes de Qualité et de Management (SQS) - depuis déjà 40 ans. Elle évalue et certifie les systèmes de management, les produits, les processus et les services. Elle est leader sur le marché suisse dans ce secteur et pionnière au niveau international. Créée en 1983 sous l’impulsion des autorités fédérales et d’organisations professionnelles, elle a pour but de renforcer la confiance entre les entreprises et de faciliter leur collaboration.

La SQS se considère depuis toujours comme une organisation qui met en œuvre et renforce l’esprit d’entreprise en faveur d’un développement durable. Elle renforce la performance de ses clients dans le domaine économique en les aidant à mettre en place et à développer des systèmes de gestion de la qualité. La norme déterminante à cet égard est l’ISO 9001:2015. En plus, la SQS aide les entreprises à assumer leur responsabilité écologique en les accompagnant dans la mise en place et l’exploitation de

systèmes de gestion de l’environnement ou de l’énergie (ISO 14001:2015 ou ISO 50001:2018). Par ailleurs, les clients de la SQS peuvent également prouver et communiquer de manière crédible leur responsabilité sociale lorsqu’ils se font certifier selon la norme ISO 45001:2018 relative à la santé et à la sécurité au travail.

Dans une étape ultérieure, la SQS aide à intégrer ces trois normes et éventuellement d’autres. Les systèmes de gestion intégrés sont un instrument efficace pour une gestion d’entreprise durable. Finalement, dans la perspective de la Triple Bottom Line, la SQS a participé à l’élaboration de nouveaux outils et standards.

L’outil esg2go a été développé avec des PME pour des PME. Il permet d’une manière simple d’évaluer, de se comparer en faisant du benchmarking et de rendre compte de la durabilité d’une entreprise. Circular Globe est une ligne directrice ainsi qu’un modèle d’évaluation et sert de guide conceptionnel pour progresser vers l’économie circulaire au

« Les rouages de la normalité »

Les normes et standards aident les entreprises et organisations à répondre, de façon fiable, aux attentes élevées. Ils renforcent ainsi la confiance que nous avons dans une normalité qui se caractérise par la qualité, la sécurité et le confort. La SQS profite de ses 40 ans d’existence pour publier aux éditions NZZ Libro le premier livre (en forme digitale) qui donne un aperçu des systèmes de normes et de standards en Suisse.

l’entreprise à aller plus loin que de satisfaire un minima exigé par une règle ou une loi.

Quel est votre ancrage en Suisse romande ?

obtenons une légitimité et une crédibilité sur le marché et nous donnons de la crédibilité à nos clients car nous sommes habilités dans nos activités à décerner des certificats reconnus juridiquement à des organisations principalement suisses.

Patrick Rossi, comment soutenez-vous les PME ?

Nous accompagnons les PME afin qu’elles évoluent et soient reconnues. Avec 2000 sites en Suisse romande et plus de 6000 clients, nous connaissons les tendances actuelles et futures. Les presque 500 personnes au sein de la SQS sont des spécialistes de tous les secteurs et parlent la même langue que les PME. Notre rôle est de pousser

La SQS est bien implantée en Suisse, avec les petites PME suisses (moins de 50 employés) qui constituent environ 70 % de notre clientèle. Cette proximité nous permet de bien leur expliquer comment le système d’accréditation fonctionne.

Pourquoi l’accréditation est-elle importante ?

Nous sommes inscrits auprès du service d’accréditation suisse SAS qui a pour mission de s’assurer qu’un organisme respecte les règles de qualification, de durée ou encore de suivi des dossiers afin qu’il puisse délivrer un certificat crédible. Nous

Vous soulignez la crédibilité et l’accès aux marchés qui permettent les certificats de la SQS. Quelle en est la portée géographique ?

Le SAS est également reconnu au niveau européen et nos certificats sont reconnus au niveau mondial par les autres organismes. Nous avons une structure qui garantit la valeur que donne le certificat que nous délivrons, tant d’un point de vue juridique que du travail qui a été fait.

Instaurer la confiance grâce aux normes et aux standards LES ROUAGES DE LA NORMALITÉ ALEX GERTSCHEN (ÉDIT.) Interview Léa Stocky
Patrick Rossi Membre de la Direction de la SQS
UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 16 #FOCUSRSE BRANDREPORT • ASSOCIATION SQS
Construire durablement, entreprendre durablement : Le client SQS Ebauches Micromécanique Prectirame SA de Tramelan est un exemple de l’effet durable d’un système de management intégré selon ISO 9001, ISO 14001 et ISO 45001.

WEALTH MANAGEMENT

ENTREPRENEUR & FAMILY OFFICE SERVICES

CORPORATE FINANCE

ASSET SERVICES

ASSET MANAGEMENT

reyl.com SUCCESS. TOGETHER.
GENEVA ZURICH LUGANO LONDON MALTA SINGAPORE DUBAI BUENOS AIRES

La finance responsable se distingue de la finance traditionnelle en prenant en compte les facteurs sociétaux et environnementaux qui impactent la performance des produits financiers. Marie-Laure Schaufelberger, en charge de la durabilité chez Pictet et présidente de Sustainable Finance Geneva, explique pourquoi cette finance durable est aujourd’hui indispensable.

Marie-Laure Schaufelberger, pourquoi les acteurs de la finance durable devraient-ils collaborer avec les entreprises afin de renforcer la stratégie RSE (responsabilité sociale et environnementale) de ces dernières ?

On se rend compte aujourd’hui que si la stratégie financière des entreprises n’intègre pas des facteurs environnementaux et sociétaux, le capital n’est pas déployé de façon efficiente sur le long terme. Le risque est que, si l’on ne réfléchit pas aujourd’hui aux changements qui pourront survenir dans dix ans, des

milliards soient dépensés dans des infrastructures qui ne sont pas adaptées aux besoins et à la réalité à venir.

Est-ce que les mesures prises par ces entreprises leur permettent d’améliorer leur bilan financier ?

Une meilleure anticipation des risques, ainsi qu’une adaptation adéquate aux changements environnementaux et sociétaux, permet souvent d’améliorer le bilan financier sur le long terme. Une telle approche permet aux entreprises d’être moins touchées par des controverses majeures et de conserver leur valeur sur le long terme.

Ce qui s’applique aux entreprises s’applique également aux États. Il est important pour ceux-ci de renforcer leur résilience face aux évènements climatiques extrêmes, d’améliorer leur indépendance énergétique, ainsi que de travailler à la paix sociale. Ces transformations prennent généralement des décennies mais peuvent aussi être rapides comme avec le Vietnam, qui est passé de 196ème à huitième mondial en termes de capacité solaire grâce à une politique gouvernementale forte.

Concrètement, quelles mesures peuvent être mises en place ?

Aucune entreprise n’aura la même trajectoire, et donc ne devra prendre les mêmes mesures. Il faut surtout se demander quels sont les facteurs matériels liés à son activité. Cette approche permet d’identifier les risques à court, moyen et long terme, tels que, par exemple, les nouvelles taxes environnementales ou la raréfaction d’une ressource nécessaire.

Compte tenu des chiffres plutôt alarmants sur la cadence du changement climatique ou la perte de la biodiversité, avez-vous encore l’espoir que la situation puisse s’améliorer ?

Il est important de comprendre que tous ces efforts doivent être poursuivis afin de sauver l’espèce humaine et de garantir un cadre de vie agréable pour tous. En effet, notre planète sera toujours là et la capacité d’adaptation de la faune et la flore n’est plus à prouver.

Quant aux systèmes économiques, je suis persuadée qu’il est possible de les adapter afin de dissocier l’amélioration de la qualité de vie de l’utilisation intensive des ressources naturelles. Il s’agit ici d’une opportunité pour l’économie de se transformer.

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 18 FOCUS.SWISS FINANCE RESPONSABLE
« L’érosion de la nature est l’érosion de notre économie »
Marie-Laure Schaufelberger, en charge de la durabilité chez Pictet et présidente de Sustainable Finance Geneva

« Construire ensemble, avec nos clients, un avenir meilleur et durable, en apportant des solutions financières responsables et innovantes », telle est la raison d’être de Société Générale. Le Groupe s’engage depuis plus de 20 ans en faveur de la transition écologique. Deia Markova, Responsable du Financement du Négoce de Matières Premières (Trade & Sustainable Commodity Finance) chez Société Générale Corporate & Investment Banking en Suisse, nous explique comment cet engagement se matérialise.

Finance

Société Générale Corporate & Investment

Banking Suisse

Société Générale est consciente de son rôle de modèle en tant que banque responsable. Quels sont les principaux axes de votre ambition en matière de RSE ?

Le groupe Société Générale s’est engagé à contribuer à la construction de modèles de développement plus écologiques et plus inclusifs. Nous sommes convaincus que le développement économique ne se conçoit plus sans progrès environnemental et social. Les quatre axes de notre ambition RSE sont interconnectés. Deux d’entre eux forment le cadre de la banque responsable : la culture de la responsabilité et être un employeur responsable. Les deux autres axes constituent les moteurs des transformations positives de l’action du Groupe en tant que banque responsable : l’accompagnement de la transition écologique et le développement des territoires.

Parmi les engagements RSE de notre Groupe : 300 milliards d’euros consacrés à l’accompagnement de la finance durable entre 2022 et 2025, le retrait de l’industrie du charbon programmé d’ici 2030 dans les pays de l’Union européenne et de l’OCDE, et d’ici 2040 dans le reste du monde.

Ces engagements ont été soulignés par le titre de « Meilleure banque d’investissement pour le financement durable », décerné à Société Générale en 2023 par Global Finance.

Quel rôle une banque peut-elle jouer dans la réduction des émissions de CO2 de ses clients ?

Les banques ont un rôle majeur à jouer puisqu’elles font partie des partenaires privilégiés de nombreux acteurs impliqués dans les chaînes de valeur. En aidant leurs clients à calculer leur empreinte

carbone, les banques sont en mesure de les accompagner dans sa réduction. Société Générale mobilise ainsi des technologies innovantes et développe des solutions durables sur tous types de produits et classes d’actifs, plaçant ainsi la transition écologique au cœur de ses activités.

L’engagement ESG d’une entreprise se manifeste dans toute sa chaîne de valeur. Comment cela se concrétiset-il au sein de Société Générale ? Nos engagements vis-à-vis de la transition écologique sont déclinés dans toutes nos offres et services, mais aussi intégrés à tous les niveaux de notre organisation.

Notre gouvernance est fortement impliquée grâce à un rattachement direct de la Direction du développement durable à la Direction générale du Groupe. Nous accordons également une importance significative à la formation des collaborateurs sur les sujets ESG avec un investissement significatif dans des programmes dédiés. Enfin, le Groupe est engagé sur une cible de réduction de sa propre empreinte carbone, à -50 % entre 2019 et 2030.

Cela sera rendu possible en agissant notamment sur l’énergie requise pour le fonctionnement de ses locaux et de ses systèmes informatiques, ainsi qu’en limitant les déplacements aériens de ses collaborateurs et en rationalisant son parc automobile.

Cette stratégie a pour but de limiter nos propres impacts environnementaux et sociaux et de favoriser les transactions et les clients qui ont un impact positif en matière de développement durable.

Vous travaillez en partenariat avec CarbonChain. De quoi s’agit-il ?

Il me tient à cœur d’aider nos clients à aller plus loin dans leur démarche responsable. Pour ce faire, nous avons notamment initié un programme avec CarbonChain, un fournisseur de solutions de pointe pour la comptabilisation des émissions de CO2 des chaînes d’approvisionnement en matières premières.

Grâce à la mise en œuvre de technologies de big data, l’outil CarbonChain permet de mesurer les émissions aux différentes étapes de la supply chain grâce à une cartographie précise de la chaîne d’approvisionnement. La plateforme fournit des données sur les émissions, des évaluations de la performance écologique de chaque transaction par rapport à des valeurs de référence du secteur, et des rapports détaillés.

Sur la base des résultats obtenus, des indicateurs clés de performance élaborés en amont sont attribués à chaque transaction en fonction de sa performance par rapport aux références du secteur pour la matière première concernée. Pour faire évoluer ces indicateurs dans le bon sens, les clients doivent augmenter la proportion de transactions ayant obtenu une évaluation positive dans l’ensemble de leur portefeuille commercial ainsi que pour les transactions financées par Société Générale.

La plate-forme CarbonChain propose également une évaluation du portefeuille de fournisseurs des utilisateurs, leur permettant ainsi de sélectionner ceux qui sont les plus alignés avec leurs objectifs en matière d’ESG.

Quels sont les objectifs de Société Générale en matière de développement durable, établis à la suite de ce partenariat ?

L’objectif initial était de comprendre l’état actuel des chaînes d’approvisionnement, en utilisant les éléments disponibles et en les adaptant aux besoins de notre activité pour en faire un outil fiable, capable de mesurer de manière précise les émissions de CO2 de nos clients.

Aujourd’hui, grâce à ce partenariat, notre ambition est de proposer à nos clients un modèle prédictif qui leur permette de prévoir leur empreinte carbone. Ils pourront ainsi agir de manière préventive et tendre vers leurs objectifs de durabilité.

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Responsable Trade & Sustainable Commodity
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE • BRANDREPORT #FOCUSRSE
Accompagner la transition écologique des clients du secteur bancaire
Image iStockphoto/Fahroni

Le bon cap pour 2050

Une Suisse neutre en carbone à l’horizon 2050 est sortie des urnes le 18 juin dernier. L’Agence de l’énergie pour l’économie (AEnEC) est prête à accompagner les entreprises dans cette démarche avec son « Plan Décarbonation », lancé à l’occasion de son 20ème anniversaire, en 2021.

Née en 2001 dans le sillage des engagements signés à Kyoto par la Suisse pour le CO2 et l’énergie, l’AEnEC et sa centaine de conseillers et conseillères accompagnent aujourd’hui plus de 4300 entreprises suisses qui œuvrent à améliorer l’efficacité énergétique de leurs installations et à réduire leurs émissions de CO2

Le « Plan Décarbonation » de l’AEnEC, initié en 2021, est la suite naturelle à deux décennies marquées de résultats au-delà des attentes. Ce plan donne une visibilité à moyen et long terme pour les actions et investissements nécessaires pour atteindre la neutralité carbone de sites de production, notamment pour les entreprises engagées dans le cadre de l’initiative Science BasedTargets (SBTi). L’AEnEC apporte son expertise dans la collecte et la présentation des données pour les Scopes 1 et 2, ainsi que ses partenariats pour le Scope 3. Et à l’entreprise qui veut se lancer, l’Agence est à même de proposer un plan d’actions sur mesure pour l’atteinte des objectifs grâce à son catalogue répertoriant plusieurs centaines de mesures possibles d’efficacité énergétique et de décarbonation.

Une somme d’expériences de 20 ans

Les deux décennies écoulées ont permis à l’AEnEC et à ses entreprises participantes de constituer une formidable somme d’expériences. Il y a certes des récits « classiques », sur fond de récupération et recyclage de chaleur, d’abaissement de la température de procédés, de changement d’éclairage à large échelle, d’isolation améliorée, de mise hors tension d’équipements quand ils ne sont pas utiles… Mais aussi, l’AEnEC a pu voir naître déjà plusieurs inspirations dans le sens de son « Plan Décarbonation ».

« Suite naturelle » peut s’entendre dans un sens très large : le tissu industriel suit une évolution qui imite celle qu’a suivi le monde vivant, maître en durabilité. À mesure des progrès techniques et dans le contexte d’urgence à préserver notre environnement, les entreprises optimisent leur « organes » - leurs machines - et se dotent de véritables « systèmes nerveux » - ordinateurs de commande et de contrôle, réseaux de capteurs… Elles se tournent vers des sources d’énergie renouvelables, pour certaines massivement : telle chocolaterie use aujourd’hui à 94 % d’énergies vertes

une autre: pour exemples en Argovie, une grande saline livre ses excédents de chaleur aux bassins d’un élevage de crevettes, dans la campagne genevoise, une bulle à biogaz agricole chauffe et électrifie des serres horticoles tout en laissant pour déchet un engrais bio et local inodore, ou encore dans le Jura bernois, le chauffage à distance au bois qui alimente la chocolaterie susdite livre les cendres résiduelles à une cimenterie - un ciment issu de roche brûlée aux combustibles organiques renouvelables, s’il est mêlé de cendres, présente un bilan carbone encore amélioré tout en conservant une haute qualité...

Un facteur de compétitivité

Si des progrès dans l’efficacité énergétique et la décarbonation peuvent passer par du bon sens sans gros investissements, investir dans ce sens s’avère à terme profitable et constitue dès à présent un facteur de compétitivité, a fortiori dans un contexte de coûts de l’énergie en forte hausse. Telle entreprise de thermolaquage ne le contredira pas, qui se procure désormais la chaleur pour sa production et ses bâtiments grâce à un gros incinérateur où sont consumés les effluents de son procédé principal, tandis que 6000 m2 de toits photovoltaïques lui assurent 2/3 de son électricité. Dès 2013, son objectif affiché était de se libérer des coûts volatils de l’énergie pour maintenir ses marges sur des marchés européens très concurrentiels. L’actualité lui a donné raison.

aux 2/3 locales, grâce à un chauffage à distance au bois, à une installation de free cooling puisant à l’air jurassien et à du solaire photovoltaïque…

Quant au recyclage des matériaux, à l’instar de ce qui s’opère dans les écosystèmes et que veut imiter l’économie circulaire, ce qui est déchet pour une entreprise peut devenir ressource pour

Pour plus d’informations: www.aenec.ch

https://enaw.ch/fr/angebot/ plan-decarbonation/

BRANDREPORT • AGENCE DE L’ÉNERGIE AENEC UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 20 #FOCUSRSE
Si des progrès dans l’efficacité énergétique et la décarbonation peuvent passer par du bon sens sans gros investissements, investir dans ce sens s’avère à terme profitable et constitue dès à présent un facteur de compétitivité.

Le capital humain en soutien de la performance

D’après un sondage de PwC réalisé en avril 2023, la satisfaction générale au travail en Suisse s’élève à 56%. Un chiffre qui peut nettement être amélioré en développant une forte culture RH. Avec à la clé pour les entreprises helvètes une meilleure rentabilité.

En 2015, les Nations-Unies ont adopté 17 objectifs de développement durable (ODD), lesquels se déclinent en 169 sous-objectifs. Ils constituent un appel à l’action d’ici 2030 pour mettre fin à la pauvreté et protéger la planète. Pendant la deuxième moitié des années 2010, la signature de l’Accord de Paris a poussé les acteurs privés à se concentrer sur les objectifs environnementaux, en particulier le 13ème portant sur le climat. Pourtant, les ODD adressent aussi les défis sociaux. 18% des 169 sous-objectifs des NationsUnies sont d’ailleurs liés au Capital Humain.

La crise du Covid-19 a constitué un catalyseur. Elle a mis en lumière de nombreuses problématiques sociales, telles que la santé publique, les chaînes d’approvisionnement, l’emploi, les inégalités et la gestion des ressources humaines. Ce rééquilibrage entre les enjeux sociaux et environnementaux nous renvoie aux racines de la durabilité formalisée en 1987 dans le rapport Brundtland.

Au niveau micro-économique, une entreprise qui investit dans son capital humain verra une amélioration de sa productivité. Des formations régulières

sont indispensables pour faire face à l’obsolescence des compétences. Investir dans le capital humain, c’est aussi investir dans l’amélioration des conditions de travail et dans le bien-être des salariés. Cela se traduit par des niveaux d’engagement plus élevés et dès lors des performances économiques supérieures. Un cercle vertueux est alors créé. Il favorisera la capacité d’adaptation et d’innovation.

d’exemple, le professeur de finance Edmans a conclu en 2011 que, sur une période de 25 ans, les entreprises ayant les meilleures pratiques RH ont généré un alpha moyen brut de +3,5% par an. La mise à jour de ces travaux par les chercheurs Boustanifar et Kang en 2021 est venue confirmer ces résultats.

Une culture RH performante est un atout stratégique. Dans un pays où 70% des patrons estiment que la pénurie de talents aura des conséquences négatives sur la rentabilité de leurs entreprises dans les dix prochaines années, la capacité à attirer mais aussi à conserver les compétences est plus que jamais un enjeu majeur pour la Suisse.

Cette dynamique positive bénéficie à l’investisseur. Les entreprises se distinguant par la qualité de leurs pratiques « RH » ont tendance à offrir des rendements supérieurs à ceux de leurs pairs. Des recherches universitaires et des praticiens ont établi une corrélation positive entre les bonnes pratiques de gestion du capital humain et la performance financière. À titre

Texte Jean-Philippe Desmartin, Directeur de l’équipe Investissement Responsable chez Edmond de Rothschild Asset Management.

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Favoriser l’éducation des enfants pour briser le cycle de la pauvreté

« Dans un pays où la moitié de la population est âgée de moins de 15 ans, il paraît essentiel de garantir aux enfants une éducation qui contribue à l’amélioration des ressources humaines, condition indispensable du développement. » C’est la mission que s’est donnée Isabelle Macheret. Après une formation bancaire, elle décide, il y a 19 ans, de changer de vie pour se réorienter vers sa première vocation, l’humanitaire. En 2009, elle fonde l’association Au Cœur du Niger.

Isabelle Macheret, quelles actions menez-vous avec votre association ?

L’association scolarise, éduque, forme et encadre les enfants les plus démunis, qui sont les enfants orphelins, albinos et les filles-mères de la région de Zinder au Niger. Nous accueillons aujourd’hui 320 enfants dans un Centre construit en 2012. En effet, si l’aide d’urgence est appréciable, offrir aux enfants en perte de repères un espoir dans l’avenir de façon durable me semble encore plus constructif.

Concrètement, comment accompagnez-vous les enfants ?

L’entourage de la famille se présente au Centre avec des enfants orphelins. Avec l’équipe locale, nous menons une enquête en demandant une attestation de naissance et l’acte de décès des parents. Nous les accueillons et ils sont scolarisés directement. Le Centre compte dix

classes, une maternelle, deux dortoirs, deux réfectoires, une salle informatique, une infirmerie ; un véritable petit village qui fonctionne avec des panneaux solaires, un forage d’eau, un élevage de chèvres et un potager.

En quoi la formation scolaire et professionnelle est-elle un élément essentiel de l’émancipation des jeunes femmes ?

Nous redonnons un cadre familial et sécurisant aux enfants, afin d’éviter notamment les mariages précoces des filles à 14 ou 15 ans. Les jeunes filles peuvent aussi acquérir un bagage suffisant pour sortir du cercle de la pauvreté, dans un pays où 70 à 80% de la population est analphabète. L’entourage manque souvent de moyens financiers et matériels pour prendre en charge les jeunes filles. En conséquence, seulement 1,6% de filles atteint le niveau collège.

Comment vos partenaires vous soutiennent-ils et en quoi leur soutien financier est-il indispensable pour la vie d’une association comme la vôtre ?

Les donateurs sont principalement des parrains et des marraines des enfants du Centre. Ils reçoivent des photos, des dessins, des lettres ou encore les résultats scolaires. Ils peuvent à leur tour envoyer des présents aux enfants. Des clubs de soutien et des donateurs individuels nous aident également. Nous organisons des manifestations pour vendre les produits que nous fabriquons au Centre.

J’ai l’espoir de pouvoir reproduire ce Centre dans d’autres régions du Niger pour permettre à plus d’enfants de bénéficier d’une scolarisation. L’année prochaine, avec mon comité bénévole en Suisse, nous fêterons les 15 ans de l’association lors d’une soirée de soutien !

ÉDUCATION DES ENFANTS UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 22 FOCUS.SWISS

Pour les enfants en détresse - dans le monde et en Suisse

Chaque enfant mérite un avenir libre - que ce soit en Suisse ou dans le monde entier. Forte de cette conviction, Save the Children soutient sans compromis et sans relâche les enfants les plus défavorisés. Depuis 1919, Save the Children est la principale organisation indépendante de défense des droits de l’enfant dans le monde et s’engage pour que chaque enfant ait la chance de mener une vie saine, d’être scolarisé et d’être protégé contre la violence. Nous atteignons ces objectifs ambitieux grâce à des partenariats innovants aux multiples facettes.

Réaliser les souhaits des enfants pour Noël

Souhaitez-vous réaliser les souhaits d’enfants à Noël ?

En équipe, vous pouvez acheter, emballer et écrire une carte personnelle pour des cadeaux destinés aux enfants défavorisés en Suisse, en accord avec notre responsable de projet. Nous vous aiderons volontiers en vous donnant des conseils et astuces pratiques et en développant une communication interne et externe efficace. Cette année, surprenons ensemble

les enfants avec un cadeau et réalisons leurs voeux les plus chers ! Scannez le code et trouvez d’autres possibilités d’engagement inspirantes.

Prendre ses responsabilités : Protéger les droits de l’enfant dans la chaîne d’approvisionnement !

Selon des estimations mondiales datant du début de l’année 2020, environ 160 millions d’enfants travaillaient dans le monde, soit environ 1 enfant sur 10. Et les chiffres sont en augmentation. Les nouvelles exigences légales et les demandes croissantes des clients augmentent la pression exercée sur les entreprises pour qu’elles agissent.

Bien qu’il soit difficile de garantir une chaîne d’approvisionnement mondiale totalement exempte de travail des enfants, le courage d’approfondir la question et de coopérer avec d’autres peut mener à des solutions réalisables pour les violations des droits de l’enfant. Save the Children peut vous aider à évaluer vos processus commerciaux, à atténuer les risques et à renforcer la valeur de votre marque à l’échelle mondiale. Scannez le code et découvrez-en plus sur notre expertise en matière de chaînes d’approvisionnement durables.

Je serais ravie de recevoir une demande de contact sans engagement :

Nina Bissig, Responsable des partenariats d’entreprise 044 267 74 69 nina.bissig@savethechildren.ch

La formation pour de meilleures récoltes

En Éthiopie, les méthodes agricoles obsolètes et les connaissances insuffisantes ont pour causes de maigres récoltes et une famine récurrente. Aujourd’hui, la sècheresse persistante ne fait qu’aggraver la situation.

Nesanet, jeune femme de 36 ans et mère de neuf enfants. En plus de la formation, le programme délivre aussi des vaccins et des soins au bétail.

Pour lutter contre ce problème, SOS Villages d’Enfants soutient les habitants par le biais de formations agricoles à Kelafo, une région dans le sud-est de l’Éthiopie. Le but est de mettre en lumière le rôle primordial de l’éducation, pour les enfants comme pour les adultes, ainsi que l’application de la devise « Apprendre pour la vie ».

Actuellement, 530 parents de 2470 enfants participent au programme. « Je fais partie du programme de Kelafo depuis 2019. Je viens d’une famille pauvre et, pendant longtemps, nous n’avons pas pu cultiver beaucoup », raconte

Durant la formation, les participants apprennent à accroître leurs rendements tout en ayant des pratiques plus écoresponsables. Les 760 participants ont également suivi des cours d’alphabétisation et ont été initiés à la gestion d’entreprise. « Le but principal de la formation et de l’aide apportée aux adultes est de créer une base stable à long terme pour leur simplifier la vie », explique Erika Dittli, directrice des programmes de SOS Villages d’Enfants Suisse.

Au service des objectifs de développement durable SOS Villages d’Enfants et ses partenaires commerciaux travaillent ensemble pour avoir un impact positif sur la société et l’environnement, notamment au travers des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies. Plusieurs ODD concernent tout particulièrement les enfants (comme le droit à une éducation de qualité, la bonne santé ou encore éradication de la pauvreté) et sont au coeur

du travail de l’ONG. SOS Villages d’Enfants est en effet convaincue que les objectifs de durabilité ne peuvent être atteints que si les droits des enfants sont également garantis.

Pour en savoir plus : sosvillagesdenfants.ch

SOS Villages d’Enfants Suisse

Looslistrasse 15

3027 Berne

Tél : 031 979 60 60

• BRANDREPORT
FONDATION SOS VILLAGE D’ENFANTS SUISSE Image : Grâce à leur nouveau savoir, les participantes et participants du programme agricole de Kelafo augmentent leurs rendements.
UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 23 SAVE THE CHILDREN • BRANDREPORT #FOCUSRSE
Image : Nesanet avec trois de ses enfants, devant une belle récolte de bananes.

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