Focus Développement Durable - PME

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DÉVELOPPEMENT DURABLE

L’explorateur suisse met en lumière les avantages d’une croissance économique qualitative.

#LA CYBERSÉCURITÉ POUR TOUS Faites le Security Check sous securitycheck.suissedigital.ch UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA
Bertrand
Piccard
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Concrétiser le développement durable par les bonnes pratiques

Merci ! Malgré la désinformation à laquelle elle a dû faire face, la loi sur le climat a été largement acceptée le 18 juin dernier. Mais ne nous endormons pas sur cette victoire d’étape. Cette loi incitative fixe les objectifs pour en finir avec les énergies fossiles et autres GES d’ici 2050, mais propose peu de solutions concrètes pour y arriver. Remplir les engagements climatiques de la Suisse demande pourtant une profonde transformation de notre modèle économique, de notre industrie, de notre mobilité, de notre alimentation, bref de nos pratiques quotidiennes.

Après un hiver teinté de sobriété sous le spectre de la pénurie d’énergie mais finalement trop chaud, voici l’été que nous craignons à nouveau caniculaire. En vacances ou au travail, ne cédons pas au catastrophisme ou à la simplicité de reporter nos responsabilités sur autrui ou dans le temps. Profitons de nous poser les bonnes questions pour adopter les bonnes pratiques nécessaires à concrétiser l’inéluctable transition énergétique.

En entreprise, concrétiser un engagement vers la durabilité commence par un diagnostic complet et la priorisation des enjeux ayant le plus d’impact sur l’environnement, la société et la pérennité de l’entreprise. Des

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démarches d’autoévaluation robustes et crédibles existent pour faciliter cette analyse. En Suisse, le Programme EcoEntreprise fait référence et est reconnu par le réseau Responsibility Europe à l’international. Tout type d’entreprise peut évaluer et faire valoir sa performance et ses bonnes

pratiques selon l’ensemble des enjeux de la durabilité (RSE) et se positionner par rapport aux objectifs mondiaux de développement durable (ODD) et aux critères ESG.

Les collectivités publiques peuvent également réaliser de telles démarches d’introspection et d’amélioration. La Boussole ODD communale 2030, par exemple, leur permet de se comparer avec la moyenne des collectivités suisses après avoir évalué la durabilité de leurs politiques et pratiques. La Toolbox Agenda 2030, elle, simplifie l’accès à de multiples bonnes pratiques existantes.

Les citoyens enfin, vous et moi, disposent également des outils pour interroger, évaluer et diminuer notre empreinte individuelle et collective. Quizz Climpact, calculateur d’empreinte WWF, Conversations carbone, ateliers Powerplay, Fresques du climat… de quoi alimenter la réflexion au sein de la famille, du quartier ou entre collègues !

Les défis ne manquent pas. Bon été et bonne lecture !

Texte Alain Guye, Directeur, Globalite Management Image Gabriele Chirienti

CONTENU.

18

08 Interview Bertrand Piccard

10 Réduction de la consommation

16 Les maisons passives

18 Recrutement

22 La maison de l’avenir

FOCUS DÉVELOPPEMENT DURABLE

CHEFFE DE PROJET

THIBAUT MOCHEL

COUNTRY MANAGER

PASCAL BUCK

HEAD OF CONTENT ROMANDIE

LÉA STOCKY

LAYOUT

JOEL STEINER, SARA DAVAZ

JOURNALISTES

ANDREA TARANTINI, EMMANUEL

VIACCOZ, LÉA STOCKY, MAÉVANE MAS

COVER MÀD

CANAL DE DISTRIBUTION

PME MAGAZINE

IMPRIMERIE

SWISSPRINTERS

SMART MEDIA AGENCY AG

GERBERGASSE 5, 8001 ZURICH, SUISSE

TÉL. +41 44 258 86 00

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FOCUS.SWISS

Bonne lecture !

Thibaut Mochel

Teamleader French-speaking markets

Chauffage | Ventilation | Climatisation | Réseau de Chaleur | Pompe à chaleur

Installation | Maintenance | Facilities Management | Concept Energétique

Solutions énergétiques respectueuses de l’env ironnement

Exploitation et maintenance d’installations de chaleur ou de froid intégrant 50 à 100% d’énergies renouvelables

Réseaux de chaleur, contracting

Création d’écoquartiers

Exploitation et manufacture industrielle

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FOCUS.SWISS 2 ÉDITORIAL 10
16 22
Alain Guye
En entreprise, concrétiser un engagement vers la durabilité commence par un diagnostic complet.
CGC Energie sa Chemin du Foron 14 Case postale 216 CH 1226 Thônex (GE) Tél. +41 (0)22 869 06 00 - Fax +41 (0)22 869 06 10 Dépannage 24h24 +41 (0)22 869 06 20 E-mail: cgcenergie@cgcenergie.ch
Genève | Lausanne | Yverdon-les-Bains | La Chaux-de-Fonds | Bâle | Zürich

La passion de la mobilité durable

Il y a en Suisse romande une entreprise qui, bien que réputée dans son secteur d’activité, n’a pas l’habitude de parler d’elle. Si elle ne compte que six collaborateurs, son action est essentielle pour façonner notre futur en réduisant notre empreinte écologique. Son nom? Protentiel.

«Nous avons créé la société il y a douze ans. Aujourd’hui, Protentiel emploie six personnes. Une petite équipe, certes, mais constituée d’experts choisis pour leur complémentarité », précise Bertrand Schrago, économiste et associé de Protentiel. Gouvernance et stratégie d’entreprise, conduite de projets complexes, préparation de plans financiers, gestion des risques, communication et lobbying, réorganisation et gestion du changement, Protentiel a plus d’une corde à son arc. Compte tenu de l’expérience de certains de ses collaborateurs et de leur

souci écologique partagé, c’est dans le développement des transports publics que la société romande intervient principalement. En tant que secrétaire général de la Conférence des transports de la Suisse occidentale (CTSO) ou du groupe d’influence OuestRail, des organes qui défendent les intérêts de la Suisse romande en termes de mobilité durable, Protentiel diffuse son message et fait progresser ses objectifs dans les cercles professionnels et politiques. Protentiel peut s’enorgueillir d’avoir piloté la conception du GoldenPass Express, un train unique au monde capable d’emprunter des voies de différentes largeurs en modifiant l’écartement de ses roues. Des compagnies de transports publics (CFF, MOB, TPF, TPC, CGN, MBC, CJ) et des cantons font confiance à Protentiel.

Bertrand Schrago trouve « qu’il y a beaucoup à faire pour améliorer la durabilité des transports publics, qui connaît une croissance exponentielle ». Fort d’une trentaine d’années d’expérience dans ce secteur, il parle en connaissance de cause : « Il s’agit d’optimiser l’utilisation des ressources et de réduire l’impact environnemental. Par exemple dans les bus régionaux, en majorité thermiques. Avec un taux de remplissage très faible, leur exploitation peut s’avérer moins durable que le transport individuel.» Mais que faire? « La décarbonation des transports publics doit être accélérée. Il y a un effort gigantesque à faire. Les enjeux sont majeurs. Il faut remettre en question de nombreux acquis dans cette branche pour que les investissements publics soient plus efficaces »,

complète l’expert avec un enthousiasme qui fait écho à sa passion.

Parallèlement – et conformément à ses valeurs – Protentiel développe ses activités dans les secteurs de l’énergie renouvelable et de la valorisation des déchets en répondant aux attentes d’entreprises publiques, telles que SAIDEF, SATOM, Groupe E. Son slogan « Nous construisons votre futur…» prend ainsi de nouvelles dimensions. Un futur plus durable, plus responsable. Un monde plus vivable.

En savoir plus: https://protentiel.ch

Accompagner l’implémentation de solutions durables, une mission

Laurence Jaillat, Architecte diplômée depuis 1995 à l’EAUG de l’Université de Genève, est responsable de projets au sein d’Osmia Advisors SA. Son expérience s’étend depuis plus de 25 ans au sein de grands bureaux d’architectes, de l’étude de faisabilité aux phases d’autorisations d’un projet, de la coordination technique jusqu’à la gestion de chantier.

Elle s’engage aujourd’hui pleinement dans la recherche de solutions durables au sein d’Osmia, comme elle l’explique dans cette interview.

Laurence Jaillat, quelles sont les valeurs et la mission d’Osmia ?

Grâce à ses compétences d’experts et à sa veille en matière d’innovation durable, Osmia Advisors aide à améliorer dans les projets, les questions d’énergie et de confort, de bonne gestion des eaux, d’intégration de la

biodiversité, des choix de matériaux locaux et durables et un encouragement au réemploi, contribuant à une économie circulaire. Soit l’ensemble des paramètres à prendre en compte dans un processus de certification de projet immobilier, avec le bilan d’énergie grise, d’énergie renouvelable et autres simulations de calculs.

Quelles sont les étapes du suivi de certification environnementale et qui peut en bénéficier ?

Nous effectuons un suivi durant la phase de conception et planification, en lien avec les prescriptions de la certification choisie (par exemple Minergie Eco, SNBS ou DGNB), le planning et le chiffrage du devis général. Nous définissons les critères

de durabilité dans le processus de projets et organisons une main courante en réalisation, préparation et suivi de chantier. Finalement, nous garantissons un suivi des principaux indicateurs de performances sur toutes les phases du projet, jusqu’à obtention des résultats soumis à obligation. Ainsi les promoteurs et architectes peuvent bénéficier de notre soutien pour une coordination au fil de l’eau et un suivi sans faille.

Sur quels projets travaillez-vous actuellement ?

Osmia est active sur plusieurs projets, comme en phase préliminaire de plan de quartier avec une certification attendue SNBS Gold pour Malley Grand Pré où elle coordonne une réflexion stratégique pour

l’intégration des critères de durabilité qui répondent le mieux au contexte du périmètre de projet et aux attentes des maitres de l’ouvrage. Osmia agit tout au long du développement du projet, accompagnant également l’équipe de conception dans le travail de dépose de permis de construire, comme pour Le Pano à Verbier, qui suit les objectifs CECB AA, répondant aux volontés du groupe promoteur. Plus d’une dizaine de projets sont actuellement accompagnés par Osmia, créée il y a à peine deux ans.

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OSMIA • BRANDREPORT
Bertrand Schrago Économiste et associé de Protentiel Laurence Jaillat Architecte diplômée à l’EAUG de

Des installations

électriques vertueuses

Quand on évoque le développement durable, on ne pense pas en priorité à l’électricité. Et pourtant. Des pompes à chaleur à la production du froid, en passant par la ventilation, les moteurs et la mobilité, l’électricité est partout. Et elle peut être plus durable!

Pour le spécialiste des installations électriques Betelec, l’efficacité énergétique n’est pas un vain mot. L’entreprise a misé sur une gestion intelligente de l’électricité depuis une décennie déjà. Grâce à l’expérience accumulée et aux compétences développées par ses équipes d’ingénieurs et de planificateurs, Betelec est à la pointe dans son secteur.

Betelec met en avant sa vision de la construction durable avec l’appui de son département « Greentech Expert », placé sous la responsabilité de Guillaume Thouvenin. Pour cet ingénieur, une chose est claire : « Aujourd’hui, le photovoltaïque permet une production électrique plus durable. La difficulté réside cependant dans son stockage. Il faut consommer cette énergie au maximum lorsqu’elle est produite, par exemple en adaptant les horaires d’utilisation. » Son collègue Elio

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Giangreco, précise : « Nous travaillons notamment avec la société STEEN, dont la technologie permet de gérer des pompes à chaleur réversibles. Celles-ci produisent de l’eau chaude, stockée provisoirement dans le sol, en vue de son utilisation ultérieure. Par exemple quand il n’y a plus de soleil. Ce procédé est à la fois plus simple est moins coûteux que la géothermie. »

Préalablement à la conception des projets, Betelec propose une analyse du potentiel d’optimisation

énergétique. Une mission qui tient à cœur à Betelec : « En tant qu’ingénieurs-conseils, nous sensibilisons nos clients pour qu’ils adoptent une approche durable. Un audit énergétique permet d’étudier les principales sources de consommation et de définir quelles sont les mesures à prendre pour la réduire. Un enjeu qui devient crucial pour les grands consommateurs. Les data centers par exemple, dont les besoins pour la production du froid sont considérables et qui peuvent ainsi réaliser des économies de centaines de milliers de francs. »

Les deux ingénieurs s’accordent à dire qu’il y a eu une prise de conscience générale de l’importance de l’électricité l’an dernier. Le fait que son prix ait augmenté de 30 à 40 % pour les gros consommateurs n’y est pas étranger. Une gestion optimale de l’électricité est, certes, favorable pour la planète, mais aussi pour le porte-monnaie. Les projets se multiplient, également sous la forme de regroupements de consommateurs au sein des quartiers, en vue d’utiliser au maximum sur site la production photovoltaïque. Autant de défis que Betelec s’est donné pour mission de relever, avec une promesse : le «smart electricty management », soit la gestion intelligente de l’électricité.

En savoir plus:

info@betelec.ch

021 651 64 00

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Un audit énergétique permet d’étudier les principales sources de consommation et de définir quelles sont les mesures à prendre pour la réduire.
021 566 26 20 contact@ilios-group ch www.ilios-group ch Genève - La Côte Place de la Gare 11 1296 Coppet Vaud Avenue Des Baumettes 5 1020 Renens Fribourg - Neuchâtel Chemin en Vily 1 1670 Ursy Valais Route de Coméraz 159 1971 Champlan CODE PROMO -10 % ENR 2023 POUR LES ENTREPRISES, POSSIBILITES DE FINANCEMENT CONTACTEZ-NOUS PARTENARIAT AVEC RAIFFEISEN PUBLIREPORTAGE

Le développement durable au cœur de la formation professionnelle

Les enjeux environnementaux se font de plus en plus pressants sur les PME. Pour assurer leur pérennité, elles doivent nécessairement s’entourer de professionnels formés à l’économie verte. Vue d’ensemble avec Monsieur Andrew Shiels, Responsable commercial et conseiller à la formation, de l’Ecole Supérieure pour la technologie et le management.

D’ici quelques siècles, l’éco-responsabilité sera probablement inscrite dans nos gènes, mais pour l’heure, ça n’est pas le cas. En ce sens, nous devons nous former à devenir écocitoyens. C’est bien pour cette raison, nous explique notre interlocuteur, que les formations de l’ESG reposent sur des critères en lien avec le développement durable comme la norme ISO 14 000, et pour aller encore plus loin, l’ISO 26 000, plus connue sous l’acronyme RSE relatif à la responsabilité sociétale des entreprises. Ces systèmes qualité posent un cadre écologique sur les trois principales

filières de formation de l’école, soit la production industrielle, la maintenance, et les disciplines qui regroupent la gestion des infrastructures, en l’occurrence le facility management. Ainsi, toute personne diplômée de l’ESG se retrouve, de fait, en possession d’une qualification éco-responsable appréciée par les employeurs.

Formations spécifiques

Concrètement, poursuit M. Shiels, cela implique une quarantaine de périodes pour la filière « technicien », une vingtaine pour les formations en lien avec le management, et de nombreuses études de cas pour le cursus « maintenance ». Ainsi, les étudiants et les étudiantes de l’ESG sont sensibilisés aux enjeux écologiques et formés sur ses différents aspects pour une utilisation efficiente

BRANDREPORT • TERRE DES HOMMES

des équipements de production, de services et d’infrastructures. Ces formations sont dispensées de manière académique par des experts, et pour les ateliers pratiques, par des techniciens et des ingénieurs du monde du travail très au fait des questions environnementales. Sont abordés des thèmes comme l’empreinte écologique, la biodiversité, le réchauffement climatique, la consommation d’énergie, le concept énergétique 2050, les polluants, les sols, l’air, l’eau, les déchets, les matières dangereuses ou encore, les différentes lois fédérales sur la protection de l’environnement.

Un avantage compétitif

De nos jours, les entreprises sont soumises à des politiques environnementales qui évoluent très vite. Pour

y répondre, les employeurs doivent intégrer les aspects écologiques dans la formation continue de leurs collaborateurs, et engager des personnes déjà formées à ces questions, notamment dans le secteur industriel et dans celui du facility management. À ce titre, précise M. Shiels, les étudiants peuvent justifier de très bonnes connaissances en la matière. Cela leur permet d’optimiser leur positionnement sur le marché du travail en devenant, au sein des entreprises qui les emploient, acteurs et actrices de la transition vers un modèle économique plus durable, conclut notre sympathique interlocuteur.

Marche des entreprises : se mobiliser pour les droits de l’enfant

Terre des Hommes Suisse lance pour la troisième année La Marche des Entreprises. Ce défi sportif et solidaire ouvert à tout type d’entreprise et institution aura lieu du 1er au 30 septembre 2023. Les fonds récoltés seront destinés à soutenir des projets visant à améliorer la vie de milliers d’enfants vulnérables dans l’un des pays d’action de l’organisation.

Fédérer ses équipes tout en les encourageant à se mobiliser pour la défense des droits de l’enfant : voici la formule simple proposée par Terre des Hommes Suisse (TdH Suisse) aux entreprises et institutions du canton de Genève. Pour cette édition 2023, TdH Suisse espère convaincre au moins 50 entreprises locales. La formule a rencontré un franc succès lors des deux années précédentes, succès que Christophe Roduit,

Secrétaire général de TdH Suisse, espère renouveler et amplifier : « Il y a une vraie ambition pour les entreprises de s’impliquer dans la défense des droits de l’enfant à nos côtés, faire valoir leur responsabilité sociale, tout en fédérant leurs équipes.»

Pour les droits de l’enfant : chaque pas compte Les conséquences de la pandémie, l’inflation, des crises sécuritaires à

répétition ont un effet désastreux sur les droits de l’enfant. Pérou, Haïti, Mali, Burkina Faso, sont quelques exemples de pays d’action de TdH Suisse dont la situation est critique pour les enfants : multiplication des violences, exploitations, abandon scolaire, la liste des chocs est longue. Pour Christophe Roduit, Secrétaire général : « Alors que les indicateurs des droits de l’enfant sont dans le rouge, il faut agir avec encore plus d’énergie. Ce sont dans ces moments sombres et remplis d’incertitudes qu’il est si essentiel de maintenir cette lueur ».

Infos pratiques :

Du 1er au 30 septembre 2023

La Marche des Entreprises invite les entreprises et institutions du canton de Genève à parrainer leurs collaborateurs, lesquels sont encouragés pendant un mois à marcher, courir, nager, faire du vélo...

Informations et inscription www.entreprises.tdhsuisse.ch

À propos

Terre des Hommes Suisse est une organisation non gouvernementale basée à Genève et présente dans 10 pays d’action. Depuis plus de 60 ans elle s’engage pour la défense des droits de l’enfant en agissant en priorité sur : l’accès à une éducation de qualité, la protection des enfants et l’encouragement à la participation.

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conseiller à la formation Texte Emmanuel Viacoz

Un concours entièrement numérique pour un nouveau quartier

Les technologies numériques vont-elles sonner le glas des maquettes en plâtre ?

Nous avons posé la question à Mme Beatrice Catalani, chef de projet communication de la société Halter SA

Evaluer la pertinence environnementale d’un complexe immobilier sur la base d’une maquette numérique, c’est le défi que vient de relever la société Halter SA avec les investisseurs du projet Helvetia Assurances, Previs Prévoyance et Raiffeisen Caisse de retraite. Le projet en question se situe sur la commune de Rolle. Son nom : La Cité du Vin. L’identité de ce dernier repose sur la fusion entre tradition et innovation. Le nom même du quartier « La Cité du Vin » représente l’union entre le nouveau site de production viticole de Schenk Suisse SA et l’ambition de créer un quartier dynamique et distinctif. Pour la première fois en Suisse romande, les participants au concours d’architecture et paysage ont

soumis et présenté leur projet respectif sous forme d’une maquette numérique BIM (Building Information Modeling). Au-delà d’une simple représentation visuelle en 3D, les maquettes numériques permettent d’associer des informations spécifiques entrant dans la composition du bâtiment comme les spécifications esthétiques, techniques, thermiques, économiques, et pour le thème qui nous intéresse aujourd’hui, les caractéristiques relatives au développement durable.

Des analyses en temps réel Le concept BIM facilite la collaboration entre les différents acteurs d’un projet de construction, tels que les architectes, les ingénieurs, les techniciens, les constructeurs et les gestionnaires du projet. En ce sens, les maquettes numériques constituent un atout majeur pour les projets de constructions durables soumis à des critères et des recommandations spécifiques, par exemple, le label 2000W.

Pour La Cité du Vin, ce sont en effet plus de 330 appartements, une école et diverses surfaces administratives et commerciales qui devront répondre à des normes éco-responsables, sur une surface d’environ 43 000m2

Simuler, comprendre, agir

Les concepteurs peuvent évaluer les performances énergétiques du bâtiment, simuler la consommation d’énergie et étudier l’impact environnemental des matériaux utilisés. Il devient ainsi possible d’optimiser les installations techniques comme les systèmes de chauffage, de ventilation, de climatisation, d’éclairage, de distribution d’eau, et aussi, la gestion des déchets. Le résultat de ces analyses permet donc d’identifier, avant même que les infrastructures sortent de terre, les points à améliorer pour réduire l’empreinte carbone en intégrant les principes développement durable dans les différentes phases du projet.

BIM et développement durable ; des alliés incontournables

À ce titre, nous explique Mme Catalani, le projet de La Cité du Vin répondra, dans un premier temps, aux exigences du label Site 2000W. Celui-ci étant mené à disparaître en fin d’année, les investisseurs prévoient de faire certifier le projet selon un autre label équivalent, voire supérieur. Le BIM est donc une solution parfaite pour concevoir des projets durables, qui plus est de manière écologique, car tout est numérique. En outre, les éventuels problèmes peuvent être repérés immédiatement et résolus dans le modèle à un stade précoce, et non plus tard dans le processus lorsqu’il est difficile de revenir en arrière. Rendez-vous donc en 2027 pour l’inauguration de ce qui constituera certainement l’une des plus belles réalisations de Suisse en matière d’écoconstruction.

Développement durable : un engagement

Reconnue pour ses projets innovants et durables, Halter SA conçoit, développe et réalise ou rénove des bâtiments au caractère novateur qui optimisent l’utilisation des ressources. Rencontre avec Madame Beatrice Catalani, chef de projet communication de ladite société.

Active sur le marché immobilier depuis 1918, l’entreprise Halter SA est l’une des principales sociétés de construction en Suisse. Elle répond à de nombreux appels d’offres et participe à l’engagement écologique de notre pays en ayant pour objectif, dans le cadre de la Stratégie énergétique 2050, d’atteindre le « zéro émission carbone » grâce à l’économie circulaire. Le défi est de taille, tout comme les bâtiments qu’elle conçoit. Aussi, nous informe notre interlocutrice, un groupe de travail interne se dédie au développement durable et joue un rôle crucial dans la réalisation de cet objectif.

Une synergie performante

Le groupe de travail, auquel participent activement plusieurs collaborateurs de Halter, s’engage à concevoir, développer et proposer des solutions qui sont ensuite applicables aux réalisations actuelles et futurs comme le projet Pont

Rouge Esplanade 3, la nouvelle Gare de Bulle, ou encore, La Cité du Vin à Rolle (voir art. page suivante).

Partenariats académiques

Halter SA travaille, par ailleurs, en partenariat avec l’EPFZ et certaines HES dans le cadre de la recherche et du développement de nouveaux matériaux, processus et systèmes en vue de minimiser l’impact environnemental des projets. Pour ne citer qu’un exemple, le Followship-Programm de deux ans, en coopération avec le Design++ Centre de l’EPFZ. Son objectif est de soutenir les scientifiques de talent dans le développement de technologies à fort potentiel, jusqu’à leur mise sur le marché. Le résultat de ces recherches, nous explique Mme Catalani, permet d’optimiser l’économie circulaire ainsi que l’utilisation des ressources afin de réduire l’empreinte carbone dans le domaine de l’architecture et du génie

civil par le biais de nouveaux modèles d’entreprise.

En constante évolution

Les valeurs de Halter SA reposent sur l’entrepreneuriat, l’innovation et le développement durable. Elles privilégient l’individu avant les structures pour servir au mieux les intérêts des clients et des projets, dans un esprit d’entreprise, de leadership et de partenariat.

Ces valeurs favorisent également l’amélioration de la qualité de vie et de la productivité grâce à une culture d’entreprise ouverte. Halter SA cherche des solutions à long terme basées sur l’économie circulaire, la transparence et la planification urbaine réfléchie sur fond d’investissements rentables.

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Beatrice Catalani Chef de projet communcation de la sociéte Halter SA Une identité forte qui souligne l’importance du paysage et des espaces verts de ce projet. Image Studio Vulkan Landschaftsarchitektur SA, Zurich, LRS Architectes, Genève, LVPH Architectes, Pampigny

« La croissance qualitative permet de développer l’économie »

Depuis plusieurs années, Bertrand Piccard s’est donné le défi de trouver des solutions efficaces pour accélérer la transition énergétique. Dans cette interview, l’explorateur explique en quoi une croissance économique qualitative est possible pour les entreprises à condition qu’elles deviennent plus efficientes et écologiques.

Bertrand Piccard, qu’est-ce qui vous motive chaque jour à rester engagé pour un futur plus durable ?

Je ne me satisfais jamais de l’ordre établi et je pense qu’on peut toujours faire mieux. Ce qui m’intéresse, c’est de découvrir d’autres manières de faire et de penser pour améliorer la qualité de vie autour de moi.

Vous promouvez une « croissance économique qualitative ». En quoi est-ce nécessaire aujourd’hui de ne pas renier les notions de progrès et de croissance économique ?

Aujourd’hui, notre monde fonctionne en produisant, en consommant et en jetant au maximum. Cela mène au gaspillage et à la pollution, avec un minimum d’avantages sociaux. On pourrait agir complètement différemment, non pas en augmentant la quantité de la production mais en améliorant la qualité de l’efficience. Cela passe par produire de façon plus durable en utilisant moins de matières premières, moins d’énergies et en promouvant une économie circulaire. Finalement, on remplace ce qui pollue l’environnement par ce qui le protège. La croissance qualitative permet de développer l’économie, d’assurer le bien-être social, la santé, l’éducation ou encore la sécurité.

Concrètement, comment la mettre en place ?

Il faut mettre en œuvre les solutions techniques qui permettent d’économiser de l’énergie, des matières premières et de diminuer le gaspillage. Le meilleur exemple est l’énergie : aujourd’hui, les trois quarts de l’énergie produite dans le monde sont gaspillés par l’inefficience des systèmes que l’on utilise. Pourtant, il existe aujourd’hui des maisons bien isolées, qui utilisent des pompes à chaleur et des énergies renouvelables et qui sont neutres en termes d’émissions de CO2. Un autre exemple frappant est celui de la récupération de la chaleur dans les cheminées d’usine. Si l’on récupère cette chaleur pour la redonner à l’usine, cela représente entre 20 et 40% d’économie sur la facture énergétique de l’usine. Des emplois sont également créés. Cette transformation est extrêmement rentable sur le plan économique car la marge bénéficiaire est plus importante et l’on économise des dépenses. Transformer ce qui pollue par ce qui protège l’environnement est la meilleure manière de faire des économies.

Quelles sont ses missions de la Fondation Solar Impulse ?

La Fondation s’est donnée comme but de trouver plus de 1000 solutions techniques qui sont économiquement rentables et qui protègent l’environnement. En six ans, 1500 solutions ont été analysées par des experts indépendants. On a donné à ces solutions le « Solar Impulse

Efficient Solution Label », le seul label au monde à certifier aujourd’hui la rentabilité économique d’une solution qui protège l’environnement.

La Suisse vise la neutralité carbone à partir de 2050. Que faudrait-il faire de plus aujourd’hui pour y arriver ?

Il faudrait poser toutes les solutions sur la table et regarder comment on peut les utiliser. La transition écologique n’est pas quelque chose de chère, de difficile et de sacrificielle. Au contraire, elle est enthousiasmante, possible et économiquement rentable. Il faut donc changer notre narratif déprimant et anxiogène qui nous dit que l’humanité va disparaître car on n’agit pas assez vite.

À l’échelle des individus, quelles sont les petites actions à adopter au quotidien et qui peuvent avoir un impact sur la réduction de la consommation des ressources ?

Les individus veulent tous faire mieux. Toutefois, les règlementations ne sont pas des incitations à utiliser des nouvelles solutions et permettent encore de polluer les océans et de mettre du CO2 dans l’atmosphère. Il faut des règlementations et des normes qui soient beaucoup plus ambitieuses sur le plan de l’efficience et obligent tout le monde à utiliser les nouvelles solutions. Il y a toutefois un certain nombre de

comportements que le citoyen peut améliorer, tels que consommer au niveau local, ne pas surchauffer les bâtiments et ne pas gaspiller ses aliments.

Interview Léa Stocky Image màd

Bertrand Piccard en quelques mots :

Quel est votre livre de chevet ? J’ai de la peine à avoir un livre de chevet car j’écris plus que je ne lis.

Si vous deviez changer de métier, vous seriez ? Je fais déjà tellement de métiers que je n’ai pas envie d’en changer.

Quel est votre hobby préféré ? Je collectionne des objets anciens sur l’histoire de l’aviation.

Quel est le pays qui vous a le plus marqué ? La Birmanie qui est, malgré son régime dictatorial actuel, un pays magnifique plein de sérénité et de spiritualité.

Quel est votre moyen de transport favori ? J’adore voler, si possible en avion électrique.

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Bertrand Piccard

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Un objectif ambitieux pour le climat

La majorité des quelques 80 000 PME de Suisse ont des coûts énergétiques annuels qui varient entre 20 000 et 300 000 francs par an, avec des situations très différentes d’un secteur à l’autre.

Ainsi, pour celles qui consomment beaucoup d’électricité (fours de cuisson, etc.) et qui étaient sur le marché libre de l’électricité, la multiplication début 2023 de leur facture d’électricité par un facteur 5 ou 10 a impacté les coûts d’exploitation de façon considérable. Il en est de même pour les PME qui consomment beaucoup de chaleur de process (maraîchage, etc.) et qui ont été impactées par la hausse du prix du gaz, du mazout ou de la chaleur à distance.

À la dimension économique de l’énergie s’ajoute la dimension environnementale qui motive elle aussi les entreprises à mieux maîtriser leur consommation d’énergie et les impacts associés. Les questions énergétiques et climatiques sont étroitement liées et doivent être traitées simultanément.

Ainsi, la Suisse vient d’adopter ce 18 juin en votation populaire une nouvelle loi sur le climat qui fixe un objectif ambitieux de neutralité carbone nette d’ici 2050. Cet objectif est à la hauteur des efforts à faire pour limiter l’ampleur du réchauffement climatique et il implique des changements à tous les niveaux.

Tous les acteurs économiques du pays, y compris les PME, sont ainsi appelées à réduire drastiquement

leur consommation d’énergie et leurs émissions de CO2. À l’instar du canton de Genève, les autres cantons édicteront prochainement de nouvelles obligations d’isolation des bâtiments les moins performants et interdiront, sauf exception, le remplacement des chaudières à gaz ou à mazout par des chaudières fossiles. Il faudra innover ! Combiner mesures d’optimisation énergétique, isolation thermique, récupération de chaleur de process, recours à des pompes à chaleur et à l’énergie solaire etc. La Confédération prévoit ainsi 3.2 milliards d’aides financières nouvelles dans les 10 ans pour accompagner ce changement.

Pour innover durablement et efficacement, il faut suivre une logique itérative systématique :

• Faire un état des lieux et identifier les potentiels d’amélioration (mesurer et auditer)

• Engager les actions d’optimisation encore non exploitées

• Planifier et réaliser les investissements pour améliorer l’enveloppe thermique et changer les techniques du bâtiment, en tirant parti des subventions,

• Contrôler l’efficacité des mesures engagées, et poursuivre le suivi et l’optimisation des consommations

La direction d’entreprise doit soutenir la démarche en commençant par désigner un-e responsable du management de l’énergie et en lui donnant les moyens d’agir : du temps, un budget pour poser des compteurs / télé-relevés et engager des audits, puis un budget le moment venu pour mettre en œuvre un plan d’actions.

Mesurer et auditer

La mesure et le suivi des consommations d’énergie et des émissions de CO2 est le socle de toute stratégie d’économie d’énergie et de décarbonation.

Force est de constater que bien souvent les seuls compteurs en place sont les compteurs des fournisseurs pour la facturation de l’énergie livrée, alors qu’il faut d’abord savoir où l’énergie est principalement consommée avant de savoir où agir en priorité.

Tout mesurer n’a pas de sens et il faut se concentrer sur le suivi des usages énergétiques significatifs (UES selon la terminologie de la norme ISO 50001 relative au management de l’énergie), qui remplissent tout ou partie des critères suivants : importance des consommations (20 % des activités concourent souvent à 80 % des consommations totales d’énergie), importance du process, des coûts, du potentiel d’économie et du bilan carbone. Dans le contexte actuel de risque de pénurie en électricité ou en gaz peut également être considéré le critère du risque commercial pour l’entreprise en cas d’interruption de la fourniture.

Ces UES doivent faire l’objet d’une analyse pour déterminer comment en réduire l’importance par des mesures d’optimisation. Les

installations sont instrumentées pour pouvoir relever les paramètres de fonctionnement qui impactent significativement les consommations d’énergie : températures, débits d’air et température de pulsion dans le cas d’installations de ventilation, pression dans le cas de compresseurs d’air, nombre d’heures d’enclenchement etc.

Sur cette base, des experts énergéticiens peuvent poser un diagnostic sur l’enveloppe thermique du bâtiment et les installations, d’une part sur la vétusté des éléments pour planifier quand ces derniers devront être remplacés, d’autre part sur le niveau de performance actuel et sur les performances qui pourraient être atteintes par une optimisation de leur exploitation ou par leur remplacement. Chaque remplacement, que ce soit de fenêtres, de chaudières, de compresseurs, d’éclairage etc. doit être considéré comme une opportunité d’innover et de réduire significativement les empreintes énergétique et carbone de l’entreprise, en association avec par exemple des investissements dans l’autoproduction solaire ou la mise en place de systèmes de récupération de chaleur.

Pour aider les PME à mettre le pied à l’étrier, un programme spécial, appelé PEIK, a été spécialement développé à leur attention par la Confédération.

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA FOCUS.SWISS 10 RÉDUIRE SA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE
Tous les acteurs économiques du pays, y compris les PME, sont appelées à réduire drastiquement leur consommation d’énergie et leurs émissions de CO2.
Dr Olivier Epelly Responsable département Conseil en stratégie énergétique Dre Sandra Klinke Responsable département Energie Image iStockphoto/Velishchuk

Les subventions (fédérales et parfois cantonales) couvrent une partie des coûts d’audit et 50 % des coûts d’accompagnement (jusqu’à 10 jours) pour la mise en œuvre des mesures.

Optimiser

L’audit mettra en évidence des mesures permettant, par expérience, de réduire en moyenne 15 % des consommations d’énergie sans investissement en capital.

Le recours à un expert agréé PEIK vous fait profiter des subventions fédérales mais également d’une démarche systématique pour ne rater aucun des potentiels d’optimisation (p.ex. réduction nocturne ou pendant les weekends, ajustement de la courbe de chauffe, pose d’un variateur de fréquence pour les pompes de circulation, ajustement de pression du compresseur d’air).

Investir / Innover

Devoir remplacer une chaîne de production, intervenir sur un défaut d’étanchéité du bâtiment, mettre en conformité le bâtiment aux normes de sécurité incendie ou remplacer une chaudière en fin de vie requièrent

des investissements qui sont des opportunités pour réduire drastiquement les consommations d’énergie avec de nombreux co-bénéfices.

Ici encore, l’audit permet de classifier les investissements en fonction de leur coût et rentabilité en tenant compte des subventions du Programme Bâtiments ou d’autres programmes (cf. www.francsenergie.ch)

En ce qui concerne la fourniture de chaleur, de nombreuses options permettent de s’affranchir des chaudières fossiles : pompes à chaleur (couplées le cas échéant à des installations photovoltaïques), installations de cogénération au gaz ou au bois.

Les entreprises doivent établir une stratégie de décarbonation, comparer les variantes d’un point de vue technique, économique et durable à long terme. La technique seule ne suffit pas : la connaissance du cadre-légal et des programmes de soutien, l’analyse des conditions contractuelles, l’évaluation du partage des risques et des incitations entre les parties prenantes sont indispensables au succès des projets innovants.

Afin d’assurer les économies d’énergie après investissement, l’impact des mesures et travaux d’optimisation est mesuré en corrigeant les facteurs externes. Le contrat de performance énergétique est un outil intéressant pour la mise en place des mesures puisqu’il inclut une garantie contractuelle d’économies d’énergie après travaux. Si les économies sont plus faibles qu’escomptées, l’entreprise en charge des travaux paye la différence.

Les grandes entreprises se verront obliger dès 2024 de produire des rapports climatiques ou des rapports de durabilité qui doivent décrire les actions qu’elles engagent pour décarboner leurs activités mais également les mesures prises envers leurs fournisseurs pour que ces derniers décarbonent également leurs activités.

La démarche présentée plus haut est un cycle vertueux garantissant un processus d’amélioration continue à long terme. Les ruptures organisationnelles et technologiques sont quasi un passage obligé pour réussir à décarboner ses activités. Cette exigence a un coût mais elle n’a pas de prix pour donner aux entreprises

la capacité de résilience et des gages de durabilité aux clients B2B qui sont aussi dans un processus de décarbonation et qui posent cette exigence à leurs fournisseurs.

SA

AWGEInfo@amsteinwalthert.ch

Amstein+Walthert est l’un des plus grands bureaux de conseil et d’ingénierie dans le domaine du bâtiment en Suisse, actif dans l’expertise, l’audit, la planification, la réalisation, la labellisation et le controlling énergétique de bâtiments durables et énergétiquement performants. Il déploie également ses activités en France.

Texte Dr Olivier Epelly, resp. département Conseil en stratégie énergétique et Dre Sandra Klinke, resp. département Energie ANNONCE

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA RÉDUIRE SA CONSOMMATION ÉNERGÉTIQUE 11 FOCUS.SWISS
c/o Amstein+Walthert Genève

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Une green team bien éclairée

Par leur engagement en faveur de l’environnement, une quinzaine de collaborateurs se réunit régulièrement pour développer et mettre en œuvre des initiatives écoresponsables. Focus sur une façon concrète d’aborder les projets RSE en entreprise, avec Madame Anne-Sophie Dunand-Blaesi, Directrice générale de la société Aprotec SA.

Collégialité

Depuis sa création en 2021, la green team est devenue le véritable boosteur écoresponsable de la société Aprotec SA, leader dans le domaine de l’éclairage de secours et de sécurité. Sous la houlette d’une femme visionnaire et passionnée, en la personne de notre interlocutrice, cette équipe pluridisciplinaire et intergénérationnelle fait du développement durable une priorité absolue. « L’objectif étant d’asseoir notre approche de l’éclairage de secours en intégrant des critères environnementaux dans nos projets liés à la production, à la maintenance et au recyclage de nos produits », souligne Madame Dunand-Blaesi.

Jusqu’à peu, poursuit-elle, les questions de responsabilité sociale des entreprises (RSE) restaient dans le giron de la Direction, mais depuis la création de la green team, force est de constater, dans l’ensemble du personnel et des services, l’émergence d’un foisonnement d’idées ainsi qu’un investissement sans précédent en faveur de l’environnement. De verticale, l’écoconscience est devenue transversale, car tout un chacun se sent désormais acteur de la démarche, quelle que soit sa fonction au sein de l’entreprise. En ce sens, l’initiative de Madame Dunand-Blaesi s’est vue couronnée de succès.

Économie circulaire régionale

La green team se réunit toutes les six semaines. Elle met en œuvre, entre autres, un large éventail d’initiatives pour réduire l’empreinte de l’entreprise.

Les projets relèvent de la recherche et du développement de technologies durables. Sont concernés les matériaux, les procédés de production, les déchets et la consommation énergétique. « Par ailleurs, souligne Madame DunandBlaesi, nous privilégions les fournisseurs locaux et le Swiss Made ».

Un exemple concret

L’équipe a déjà remporté plusieurs succès notables. Elle planche actuellement sur l’optimisation du produit phare de l’entreprise, à savoir le fameux bloc « sortie de secours »

qui a fait le succès de l’entreprise. Ce dispositif d’éclairage de secours et de signalisation lumineuse a en effet été complètement repensé sur la base d’un cahier des charges d’écoconception pour le rendre moins onéreux, plus durable et 100 % recyclable.

Un modèle dont on peut s’inspirer

En réunissant des esprits créatifs et passionnés, la green team démontre que l’engagement en faveur du développement durable peut être une source d’innovation, de motivation et de bien-être dans les équipes. Grâce à leur travail, ces pionniers de l’éclairage de secours ouvrent la voie vers un avenir plus lumineux, allant de pair avec la performance et la rentabilité.

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA APROTEC SA • BRANDREPORT 13 #FOCUSDÉVELOPPEMENTDURABLE
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Anne-Sophie Dunand-Blaesi Directrice générale de la société Aprotec SA

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Le bon cap pour 2050

Une Suisse neutre en carbone à l’horizon 2050 est sortie des urnes le 18 juin dernier. L’Agence de l’énergie pour l’économie (AEnEC) est prête à accompagner les entreprises dans cette démarche avec son « Plan Décarbonation », lancé à l’occasion de son 20ème anniversaire, en 2021.

Née en 2001 dans le sillage des engagements signés à Kyoto par la Suisse pour le CO2 et l’énergie, l’AEnEC et sa centaine de conseillers et conseillères accompagnent aujourd’hui plus de 4300 entreprises suisses qui œuvrent à améliorer l’efficacité énergétique de leurs installations et à réduire leurs émissions de CO2

Le « Plan Décarbonation » de l’AEnEC, initié en 2021, est la suite naturelle à deux décennies marquées de résultats au-delà des attentes. Ce plan donne une visibilité à moyen et long terme pour les actions et investissements nécessaires pour atteindre la neutralité carbone de sites de production, notamment pour les entreprises engagées dans le cadre de l’initiative Science BasedTargets (SBTi). L’AEnEC apporte son expertise dans la collecte et la présentation des données pour les Scopes 1 et 2, ainsi que ses partenariats pour le Scope 3. Et à l’entreprise qui veut se lancer, l’Agence est à même de proposer un plan d’actions sur mesure pour l’atteinte des objectifs grâce à son catalogue répertoriant plusieurs centaines de mesures possibles d’efficacité énergétique et de décarbonation.

Une somme d’expériences de 20 ans

Les deux décennies écoulées ont permis à l’AEnEC et à ses entreprises participantes de constituer une formidable somme d’expériences.

Il y a certes des récits « classiques », sur fond de récupération et recyclage de chaleur, d’abaissement de la température de procédés, de changement d’éclairage à large échelle, d’isolation améliorée, de mise hors tension d’équipements quand ils ne sont pas utiles… Mais aussi, l’AEnEC a pu voir naître déjà plusieurs inspirations dans le sens de son « Plan Décarbonation ».

« Suite naturelle » peut s’entendre dans un sens très large : le tissu industriel suit une évolution qui imite celle qu’a suivi le monde vivant, maître en durabilité. À mesure des progrès techniques et dans le contexte d’urgence à préserver notre environnement, les entreprises optimisent leur « organes » - leurs machines - et se dotent de véritables « systèmes nerveux » - ordinateurs de commande et de contrôle, réseaux de capteurs… Elles se tournent vers

des sources d’énergie renouvelables, pour certaines massivement : telle chocolaterie use aujourd’hui à 94 % d’énergies vertes aux 2/3 locales, grâce à un chauffage à distance au bois, à une installation de free cooling puisant à l’air jurassien et à du solaire photovoltaïque…

Quant au recyclage des matériaux, à l’instar de ce qui s’opère dans les écosystèmes et que veut imiter l’économie circulaire, ce qui est déchet pour une entreprise peut devenir ressource pour une autre: pour exemples en Argovie, une grande saline livre ses excédents de chaleur aux bassins d’un élevage de crevettes, dans la campagne genevoise, une bulle à biogaz agricole chauffe et électrifie des serres horticoles tout en laissant pour déchet un engrais bio et local inodore, ou encore dans le Jura bernois, le chauffage à distance au bois qui alimente la chocolaterie

susdite livre les cendres résiduelles à une cimenterie - un ciment issu de roche brûlée aux combustibles organiques renouvelables, s’il est mêlé de cendres, présente un bilan carbone encore amélioré tout en conservant une haute qualité...

Un facteur de compétitivité Si des progrès dans l’efficacité énergétique et la décarbonation peuvent passer par du bon sens sans gros investissements, investir dans ce sens s’avère à terme profitable et constitue dès à présent un facteur de compétitivité, a fortiori dans un contexte de coûts de l’énergie en forte hausse. Telle entreprise de thermolaquage ne le contredira pas, qui se procure désormais la chaleur pour sa production et ses bâtiments grâce à un gros incinérateur où sont consumés les effluents de son procédé principal, tandis que 6000 m2 de toits photovoltaïques lui assurent 2/3 de son électricité. Dès 2013, son objectif affiché était de se libérer des coûts volatils de l’énergie pour maintenir ses marges sur des marchés européens très concurrentiels. L’actualité lui a donné raison.

Pour plus d’informations: www.aenec.ch

https://enaw.ch/fr/angebot/ plan-decarbonation/

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA AGENCE DE L’ÉNERGIE AENEC • BRANDREPORT 15 #FOCUSDÉVELOPPEMENTDURABLE
Si des progrès dans l’efficacité énergétique et la décarbonation peuvent passer par du bon sens sans gros investissements, investir dans ce sens s’avère à terme profitable et constitue dès à présent un facteur de compétitivité.

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Ingénierie en énergie et techniques environnementales : un métier à l’avenir prometteur

Ce cursus donne-t-il donc accès à un grand nombre de compétences ?

Très prisé sur le marché de l’emploi, le Bachelor en Énergie et techniques environnementales proposé par la HEIG-VD forme les étudiantes et étudiants aux enjeux actuels en termes d’énergie, de protection de l’environnement et du climat, et les invite à s’approcher des solutions durables existantes. Le Professeur et responsable de filière Roger Röthlisberger nous ouvre les portes de cette formation.

Roger Röthlisberger, pouvez-vous nous présenter en quelques mots le Bachelor Énergie et techniques environnementales ?

Il s’agit d’une formation dans le domaine de l’énergétique qui est appliquée principalement aux bâtiments, aux procédés de fabrication industrielle et aux réseaux de distribution de chaleur et de froid.

Quelles sont les spécialisations principales proposées dans le cadre de ce Bachelor ?

Nous proposons une spécialisation qui est axée sur le bâtiment et qui traite d’un grand nombre de sujets, principalement de l’enveloppe thermique du bâtiment et de toutes les installations techniques de chauffage, ventilation et climatisation nécessaires pour réaliser les conditions de confort. Il existe une autre spécialisation focalisée sur la thermique des procédés industriels, autrement dit la mise à disposition de chaleur et de froid pour produire des biens de consommation et alimenter des réseaux de distribution. Dans ce cadre, nos étudiantes et étudiants se forment sur des thèmes tels que la production, la distribution et le stockage de chaleur et de froid pour alimenter des procédés industriels, des réseaux de chauffage à distance pour bâtiments ainsi que l’optimisation énergétique.

Oui, ce cursus permet d’acquérir les compétences pour devenir une ingénieure ou ingénieur de terrain à l’esprit aiguisé, capable de porter un projet de sa planification à la remise des clés. Les personnes qui suivent cette formation apprennent à élaborer un concept en passant par des étapes de modélisation numérique et de mesure, puis à le dimensionner, avant son déploiement et sa mise en service avec les entreprises sur le terrain. Notre cursus permet aussi aux futures ingénieures et ingénieurs d’acquérir les compétences nécessaires pour se charger de l’optimisation énergétique de procédés industriels et de bâtiments.

Quelles portes ces compétences leur ouvrent-elles sur le marché de l’emploi ? Aujourd’hui, l’énergie est partout ! Le choix des domaines dans lesquels travailler est donc très large. À la fin de leur formation, un grand nombre de nos diplômées et diplômés est engagé par des bureaux indépendants d’ingénierie, d’architecture ou d’autres professions du bâtiment, mais aussi par la recherche appliquée. D’autres travaillent pour des entreprises qui consomment ou produisent beaucoup d’énergie et ont par conséquent besoin de ce type d’expertise. Une partie enfin se dirige vers les services industriels des grandes villes, les gérances immobilières, les fabricants de composants spécifiques au domaine de l’énergie, mais aussi les autorités fédérales et cantonales ou la formation. Il y en a donc pour tous les goûts et il s’agit par ailleurs d’un domaine dans lequel il est relativement facile de changer de secteur d’activité.

Et nos alumnis n’ont pas seulement un vaste choix en termes d’employabilité, mais aussi beaucoup de pain sur la planche (rires). En effet, en Suisse, plus d’un million de bâtiments doivent être rénovés, 70% des installations de chauffage attendent d’être remplacées, sans compter que le bâtiment est

également un excellent support pour produire de l’énergie renouvelable par panneaux photovoltaïques.

Vous organisez actuellement un Escape Game qui invite à la découverte des métiers de l’ingénierie en Énergie et techniques environnementales. De quoi s’agit-il ? Nous avons même fait réaliser deux Escape Games : une version physique, pour les manifestations majeures comme les portes ouvertes, et une version en ligne, disponible sur le site de l’école.

L’objectif consiste à sensibiliser de manière ludique le grand public au sujet de l’énergie dans le domaine du bâtiment. Peu de gens en ont conscience, mais ce domaine représente aujourd’hui presque la moitié de l’énergie brute consommée en Suisse ! Or, les techniques et connaissances actuelles nous permettraient de réduire cette consommation de 80 %. Nous aimerions faire comprendre au plus grand nombre le potentiel pour la protection de l’environnement que constituent l’analyse et la réduction de l’impact énergétique de nos bâtiments. D’énormes progrès ont déjà été réalisés ces dernières années, mais ils manquent cruellement de visibilité.

Comment voyez-vous l’avenir de cette formation ?

Très sereinement, car il y a une forte demande pour des expertes et experts professionnels qualifiés dans le domaine de l’énergie et des techniques environnementales. L’offre, par contre, est trop limitée, il est donc essentiel que de plus en plus de jeunes – ou moins jeunes – se rendent compte de la qualité de cette formation, du potentiel de ce domaine et des nombreuses opportunités de carrière.

Qu’attendez-vous pour vous inscrire à notre Bachelor ? Ce cursus a le vent en poupe : il répond aux besoins actuels et continuera à s’adapter en fonction des contraintes futures!

Pour plus d’informations: www.heig-vd.ch

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA HEIG-VD • BRANDREPORT 17 #FOCUSDÉVELOPPEMENTDURABLE
Interview Andrea Tarantini
iStockphoto/Marta
Roger Röthlisberger Professeur et responsable de filière HEIG-VD
Image

Le développement durable en entreprise est devenu un élément essentiel à la réussite de n’importe quelle société, d’autant plus que les employés sont de plus en plus nombreux à rechercher une institution qui corresponde à leurs valeurs sociétales et environnementales.

Dès lors, le développement durable devient un point fort lors du recrutement.

entreprise qui ne respecte pas ces critères de Responsabilité Sociale en Entreprise (RSE) court aujourd’hui clairement à sa perte.

C’est ce qu’explique dans cette interview Robert Dubé, président et copropriétaire de la firme Atout Recrutement qui est spécialisée dans le recrutement du secteur de l’environnement.

Robert Dubé, qu’est-ce qui caractérise le développement durable en entreprise ?

L’environnement et le développement durable ne sont pas seulement liés à la nature ou à la pollution. Cela implique également l’impact qu’une entreprise a dans la communauté ainsi que le respect de la diversité, l’acceptabilité sociale, etc. Une

Comment une perspective de développement durable peutelle favoriser le recrutement ?

Une analyse a été faite par la compagnie Ceridian : elle a demandé à 7000 employés de sept pays différents pourquoi ces derniers souhaitaient quitter leur entreprise. Les résultats montrent que 20 % des répondants quittent leur entreprise car les valeurs de leur employeur n’étaient pas en phase avec les leurs. Nous constatons également que huit candidats sur dix que nous plaçons chez Atout Recrutement recherchent une société avec des valeurs environnementales et sociétales. De nos jours, le candidat est roi. C’est-à-dire qu’il est celui qui choisit son employeur, et non plus

ANNONCE En découvrir plus sur

De nos jours, le candidat est roi. C’est-à-dire qu’il est celui qui choisit son employeur, et non plus l’inverse. Il est donc primordial de pouvoir répondre à ses attentes.

l’inverse. Il est donc primordial de pouvoir répondre à ses attentes, tant au niveau environnemental que sociétal. Les entreprises qui proposent ces solutions vont avoir beaucoup plus de facilité à attirer, à recruter et à conserver des employés.

Quels sont les autres avantages pour les entreprises ?

Aujourd’hui, une entreprise est

évaluée sur son impact social, environnemental et économique. C’est ce qu’on appelle le Triple Bottom Line. Un dirigeant d’entreprise ne peut donc plus prendre en compte seulement le rendement. Les investisseurs vont de plus en plus s’intéresser aux entreprises qui sont respectueuses de ces critères-là.

Que peuvent mettre en place les entreprises en termes de développement durable ?

Avoir une politique de développement durable claire et la communiquer correctement. Il est aussi important de mettre en place des actions concrètes et de mettre en exergue la stratégie développée pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre.

focus.swiss #focusdéveloppementdurable UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA FOCUS.SWISS 18 RECRUTEMENT
Le développement durable, un élément de prédilection lors du recrutement
Interview Maévane Mas Robert Dubé Président et copropriétaire de la firme Atout Recrutement Image iStockphoto/imaginima

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VOUS-AUSSI À PRÉPARER L’AVENIR

projet d’architecture comme premier pas vers la durabilité »

Penser l’architecture et la construction de bâtiments afin de les rendre les plus durables possible, telle est l’ambition du bureau d’architectes a-rr. Dans cette interview, Noémie Goldman, architecte associée, et David Begert, architectes EPFL, expliquent les solutions qui existent pour limiter l’empreinte carbone du secteur.

Quels sont les projets sur lesquels vous travaillez ?

Noémie Goldman et David Begert, qu’est-ce que a-rr. ?

NG : a-rr. est un équilibre entre le dynamisme d’un jeune bureau et la stabilité d’une structure expérimentée et ancrée. En effet, le bureau d’architecture existe depuis 22 ans et a été repris il y cinq ans par cinq associés (Hervé Betton, Jean-Patrick Chatelain, Noémie Goldman, Sébastien Rey et Eva Siebmanns).

Ces derniers ont des parcours différents, ce qui permet d’avoir une palette de compétences diverses, du design d’intérieur à l’architecture en passant par des projets à l’échelle du territoire. Cet éventail de spécificités permet d’aborder un projet de a à z au sein d’une même structure.

DB : La polyvalence est en effet très importante au sein de notre pratique. Notre bureau se compose de 47 personnes, principalement des architectes qui viennent de formations et de cultures différentes.

Cette pluralité est un atout. Certains s’occupent de grandes rénovations en milieu occupé, d’autres d’aménagements hospitaliers, d’autres transforment et agrandissent des écoles ou construisent des logements neufs, de grands centres ou conçoivent l’aménagement intérieur de bureaux.

NG : Nous travaillons aujourd’hui sur plusieurs grands projets, comme le nouveau quartier de Buyère à Bussigny (label Breeam), la transformation et l’extension du collège de St-Maurice, un ensemble de logements et activités à Chêne-Bougeries (standard THPE) ou encore la rénovation du World Trade Center de Lausanne (label SNBS Gold). Enfin, nous rénovons aussi plusieurs centres commerciaux en les repositionnant dans leurs fonctions et leurs usages, en optimisant leur performance énergétique. Nous créons également les aménagements intérieurs de diverses marques pour leur donner une identité propre.

En quoi la durabilité s’inscrit-elle pleinement dans votre métier ?

NG : Le secteur de la construction en général a un impact environnemental majeur, probablement plus que beaucoup d’autres secteurs, c’est pourquoi la durabilité est une question centrale de nos métiers et un élément essentiel de nos réflexions.

DB : Le parc constructif de la Suisse représente un énorme potentiel pour la réduction des gaz à effet de serre, tant en ce qui concerne la provenance des matériaux que de l’énergie, la production, la durée de vie, etc. Tous ces aspects ont un lien fort avec la durabilité.

Selon vous, quelle est la définition d’un bâtiment durable ?

NG : En tant qu’architectes, notre impact sur la durabilité se situe à plusieurs échelles. Déjà lors des premières esquisses, nous jouons un rôle prépondérant sur

l’impact énergétique d’un bâtiment. Aujourd’hui, si nous construisons un bâtiment avec 10 % de mètres carrés mal utilisés, cela représente 10 % d’un tout : matériaux, enveloppe et énergie. Dès ce stade et sans transiger sur la qualité, notre travail vise l’efficacité, la simplicité et l’économie. Un plan mal pensé peut avoir de grandes conséquences sur le long terme.

Les projets de concours par exemple, analysés, critiqués et comparés, nous affutent et nous obligent à concevoir le projet le plus performant du point de vue des surfaces, des consommations et des quantités.

DB : Quand nous devons imaginer un bâtiment aujourd’hui, en fonction de son site, de son rôle social, de sa fonction ou de sa durée de vie, nous pouvons présenter tout une palette de réponses à développer. La flexibilité des espaces et la réparabilité des éléments par exemple sont des éléments importants liés à la durabilité. La qualité de l’enveloppe, l’utilisation des énergies renouvelables, leur stockage bien sûr, la provenance et l’énergie grise des matériaux, tous ces aspects sont importants et doivent être traités au cas par cas.

Cela dit, les choix appartiennent toujours aux maîtres d’ouvrage in fine, mais nos conseils sont primordiaux. La plus-value propre de l’architecte est donc sa matière grise et ses connaissances lors de la conception du projet. Nous sommes ainsi en première ligne.

Comment rendre un bâtiment plus respectueux de l’environnement ?

DB : Un premier aspect est de questionner les habitudes et les usages, taille des pièces, dimensions des circulations, nombre de WC, etc. Sur ce sujet il s’agit de travailler en partenariat avec les utilisateurs. Un autre aspect important est la durée de vie d’un bâtiment. Nous entendons par-là le temps pendant lequel celui-ci remplit toutes ses fonctions. Nous travaillons actuellement sur le projet Montagne 136, un projet d’immeuble de logements et d’activités situé à Genève pour lequel cette question a été essentielle. Nous avons proposé au maître d’ouvrage une durée de vie plus longue que ce qui était initialement prévu et nous nous sommes mis d’accord sur 80 ans. Cela entraîne des conséquences, telles que la durée de vie des matériaux, la réparabilité,

UN SUPPLÉMENT THÉMATIQUE DE SMART MEDIA 20 BRANDREPORT • A-RR. #FOCUSDÉVELOPPEMENTDURABLE
« Le
Le fait de pouvoir réutiliser des matériaux est aussi un grand enjeu.
Si le réemploi dans la construction est en train de s’organiser par le biais de plateformes, il devient aujourd’hui une question majeure.
Image iStockphoto/Muenz
Noémie Goldman Architecte associée David Begert Architecte EPFL

la production de chaleur et bien sûr les investissements. Par exemple, la façade du projet Montagne est en béton et en métal, ce qui à première vue n’est pas très durable. Nous avons travaillé avec le bureau Enpleo Energie et Physique du bâtiment pour faire des simulations sur d’autres matérialisations pour une durée de 80 ans. Nous nous sommes rendu compte que l’investissement de base est plus énergivore, mais sur une telle période, elle reste la meilleure des alternatives, nécessitant que peu de rénovation. Nous essayons aussi d’économiser les matériaux, notamment les finitions, les revêtements, ce qui donne parfois des rendus plus simples et bruts.

NG : Nous avons beaucoup d’aprioris sur les matériaux. Certains semblent durables et ont en effet un bilan carbone plutôt bon. Toutefois, leur temps de vie est limité. Parfois, il vaut mieux utiliser un matériau plus énergivore que nous ne changerons pas. Chaque intervention doit être pensée dans son contexte afin de faire les bons choix.

Sur le projet Montagne nous avons fait en sorte que les éléments de la façade et du bâtiment puissent être

modifiés, réparés, remplacés sans avoir besoin d’enlever à chaque fois tous les éléments. Nous remarquons alors que le langage architectural change. Il devient plus brut, plus construit. Il est une résultante des problématiques durables qui influencent l’esthétisme des bâtiments de notre époque.

Concrètement, quelles sont les mesures mises en place au sein de votre bureau pour plus de durabilité ?

DB : Nous avons plusieurs partenaires de la durabilité tels que des ingénieurs en environnement ou des spécialistes en gestion de l’énergie par exemple. Ils participent à nos projets afin que nous établissions des réflexions tous ensemble. Nous organisons au bureau des lunch and learn et des débats sur le thème de la durabilité. Nous sommes également experts SNBS (Standard Nachhaltiges Bauen Schweiz, un label énergétique suisse) ou encore membres de « Architectes pour le Climat ». Nous essayons de diffuser cette attention à la durabilité à l’interne mais aussi envers nos clients. Finalement, notre plus-value consiste à apporter nos compétences, à mettre en lumière les thèmes liés à la durabilité dont on

entend moins parler mais qui sont pourtant essentiels dans nos métiers.

Comment se passe la restauration d’un bâtiment afin de le rendre plus durable ?

NG : Le fait de pouvoir réutiliser des matériaux est aussi un grand enjeu. Si le réemploi dans la construction est en train de s’organiser par le biais de plateformes, il devient aujourd’hui une question majeure. Il est notamment possible de transférer des matériaux ou des éléments de construction qui ne font plus sens pour un bâtiment sur un autre chantier ou pour une autre utilisation. Par exemple, au World Trade Center, nous étudions la réutilisation du marbre de façade pour les revêtements et aménagements.

DB : Actuellement, un centre commercial des années 1960 s’apprête à être démoli sur le site de Montagne. Nous avons tenté de voir ce qu’il est possible de réutiliser de ce bâtiment pour le projet définitif ou un autre chantier. Nous nous heurtons toutefois sur des problématiques de normes et exigences sur ces éléments.

Aujourd’hui nous sommes au cœur d’un grand changement

et nous l’appliquons dans nos travaux au sein du bureau.

Comment s’est passé le développement du projet Montagne ?

DB : Ce projet, comme d’autres, a un temps de réalisation assez long qui peut aller de cinq à dix ans. Le projet Montagne est un bâtiment qui s’est amélioré au fur et à mesure de sa conception. Nous avons, concrètement, rendu le plan et les matériaux plus efficaces, et augmenté les places pour les vélos au détriment des places pour les voitures. Nous avons fait évoluer l’ensemble du projet vers un nouveau standard énergétique plus exigeant qu’initialement.

NG : Le projet a été dessiné intégralement en BIM (Building Information Model), une technologie de modélisation des formes et des données d’un bâtiment. Cela nous a permis de vérifier la faisabilité des éléments qui seront amenés à être changés à différents moments de leur vie. Tous les composants sont en 3D, nous pouvons donc programmer ce qui est modifiable au cours du temps.

Avez-vous de futurs projets ?

NG : Nous venons de gagner le projet de transformation et d’agrandissement du Collège de Saint-Maurice car nous avons réussi à trouver une solution simple pour réutiliser au maximum les espaces existants et installer dans un petit volume en bois les classes spéciales. Nous avons également remporté le concours d’aménagement des espaces de la société Infré SA (Tea Infré Decaf) où nous proposons l’utilisation de matériaux recyclés, climatiquement neutres et naturels tels que de la terre crue.

Nous allons également commencer le chantier du World Trade Center. La tâche s’annonce complexe car nous devons améliorer entièrement la façade tout en gardant le bâtiment en fonction. Il est question de trouver un équilibre entre la conservation, l’amélioration énergétique et l’esthétisme d’un bâtiment emblématique.

Interview Léa Stocky

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Le manque de personnel qualifié est un problème récurrent dans les petites et moyennes entreprises. Les activités de stockage et de manutention sont souvent gourmandes en ressources et réduisent la capacité de l’entreprise à se concentrer sur son cœur de métier. C’est pourquoi l’automatisation des processus à des coûts abordables devient une solution de plus en plus recherchée.

Stelog, entreprise spécialisée dans l’accompagnement de projet propose des prestations sur mesure pour aider les PME à automatiser leurs

opérations. Grâce à des équipements adaptés, les entreprises peuvent rationaliser leurs processus, améliorer

la productivité, minimiser les erreurs humaines et optimiser l’utilisation de l’espace de stockage disponible.

En optant pour le bon concept, elles peuvent également réaliser un retour sur investissement réel et rapide, souvent en moins de cinq ans. Il existe en effet des solutions permettant de livrer les produits directement aux opérateurs, plutôt que de les obliger à se déplacer pour chercher les produits dans des rayonnages éloignés. Cette méthode de travail est particulièrement intéressante pour les entreprises qui gèrent de nombreux petits articles.

En utilisant des équipements appropriés tels que les systèmes de rayonnage automatique, des petits robots ou des convoyeurs, l’automatisation permet également d’utiliser efficacement la hauteur et les sous-sols des bâtiments, souvent sous-exploités.

Une expertise appropriée permet de réajuster les processus, de minimiser

les coûts d’investissement et le temps de mise en place. La prise en charge des utilisateurs de leurs éventuels systèmes informatiques est un facteur clé du succès et permet de réduire les risques durant le changement.

L’automatisation des processus de stockage et de manutention est une tendance incontournable, également pour les petites et moyennes structures. Opter pour une stratégie d’automatisation permet d’améliorer l’efficacité des opérations et de les pérenniser, permettant de replacer le personnel à des tâches à plus de valeur ajoutée.

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