Vol 25 No2

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25 ANs De ski 25 YeArs OF skiiNG CLAUDINE HÉBERT

DÉJÀ 25 ANS…

IT’S BEEN 25 YEARS…

Vous souvenez-vous de l’automne 1985? Les joueurs du Canadien de Montréal avaient passé l’été à ruminer leur défaite en séries contre les Nordiques de Québec. Take on me de a-ha jouait quotidiennement à la radio. Le litre d’essence venait de franchir les 50 cents. Un téléphone cellulaire coûtait au bas mot 2000$. René Lévesque tirait sa révérence de la politique. Et tout le monde craquait pour la série télévisée Miami Vice diffusée au réseau NBC. C’est à cette même période que Skipresse a vu le jour. Le passionné de ski Jean-Marc Blais lançait le tout premier magazine de ski au Québec. Une époque où le ski alpin était sur une belle lancée partout au pays. Les Crazy Canucks, Steve Podborski, Ken Read, Dave Murray et Dave Irwin venaient de faire un malheur sur la scène mondiale. « Combiné aux multiples campagnes qui faisaient la promotion de l’activité physique, le succès de ces quatre skieurs a largement contribué à mousser la pratique du ski alpin dans ces années », se souvient Robert Langlois, qui était à cette époque, directeur des ventes pour l’est du Canada chez Salomon. Les ventes d’équipements de cette époque en font foi. Au début des années 1980, il se vendait près de 11,5 millions de paires de skis par année dans le monde. Quatre fois plus que ce qui se vend aujourd’hui. «Dire qu’il y a 25 ans, les skis n’étaient pas skiables. Ils étaient longs (près de deux mètres) et étroits. La plupart des bottes faisaient mal aux pieds, sans parler des vêtements de couleur fluo qui étaient beaucoup moins chauds. Et pourtant, Dieu qu’on en vendait du stock! », rapporte Richard Setlakwe, dont la boutique de ski A. Setlakwe a pignon sur rue depuis plus de 50 ans à Thetford Mines. Ce dernier se demande d’ailleurs si toutes ces ventes d’équipements, peu pratiques pour le commun des mortels, n’ont pas contribué à l’effritement du nombre de skieurs au fil des ans. « Si ce n’avait été de l’avènement du ski parabolique et de la planche à neige dans les années 1990, on aurait sans doute fermé boutique depuis longtemps! », ajoute Richard Setlakwe. « On faisait avec ce qu’on avait », soutient pour sa par t Luc Lajeunesse, consultant chez Rossignol depuis 1971. Il garde même un très bon souvenir de cette époque où le fameux ski 4S de Rossignol faisait fureur. « Doté d’un système Suite à la page 40 38 | skipresse

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Do you remember the autumn of 1985? The Montreal Canadiens had spent the summer pondering their loss in the finals to the Quebec Nordiques. “Take on me”, by Norwegian pop group a-ha, was being played daily on the radio. Gas had just topped 50 cents a litre. A cell phone cost at least $2000. René Lévesque left politics. And everybody was crazy about the NBC TV series Miami Vice.

Dire qu’il y a 25 ans, les skis n’étaient pas skiables ! “When you think about it, skis were barely skiable 25 years ago. It was at that same time that Skipresse first saw the light of day. Alpine skiing was gaining momentum throughout the country, and ski enthusiast Jean-Marc Blais launched the first-ever ski magazine in Québec. The Crazy Canucks – Steve Podborski, Ken Read, Dave Murray and Dave Irwin – had just made their mark on the international scene. “Combined with a number of campaigns touting the benefi ts of physical activity, the success of the four skiers made a major contribution, giving a huge boost to alpine skiing,” remembers Rober Langlois, who was at the time director of sales for Eastern Canada for Salomon. Equipment sales were amazing. At the beginning of the 1980s, close to 11.5 million pairs of skis were sold annually Continued on page 40

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