Shooting N°8

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Edito Chers lecteurs, Cette fois nous y sommes, c’est l’été avec son beau ciel bleu, son soleil, ses plages, le sable, les bikinis. Tout ceci nous donne envie de vacances ! J’ai oublié quelque chose ? Mais oui bien sûr ! Des photos !! Énormément de photos car en cette saison les opportunités de shooter en extérieur sont bel et bien là, la preuve ! Vous avez été nombreux à nous envoyer vos clichés et ce n’est que du pur bonheur ! Comme à son habitude votre Mag s’est entretenu avec des modèles, des photographes, des stylistes, des créateurs et des maquilleuses. Retrouvez également notre débat du mois et un dossier spécial Argentique. Vous pouvez participer au concours en vous rendant sur notre site officiel : http://shooting-mag.fr/ http://magshooting.fr.gd/ Pour ma part, je profite de cet Edito pour vous présenter mes propres clichés. Et oui ! Je m'amuse aussi de l'autre côté de l'objectif ! Si vous souhaitez être publiés ou simplement nous proposer un sujet, n’hésitez pas à nous écrire. Nous remercions tous les artistes ayant participé à ce nouveau numéro ! Rendez-vous le mois prochain, Eva L.

Eva, Modele professionnelle freelance, Rédactrice en chef du mag Shooting http://www.evalesalon.book.fr http://www.evalesalon.net/ http://magshooting.fr.gd/


Sommaire P. 4

Coup de cœur Georges Gagliano

P. 177

P. 16

''Dix minutes'' avec Wanahea Gemmel Modèle

"Dix minutes avec Céline Russo " Modèle

P. 190

Interview Zina Modèle

P. 26

Ados et photos !

P. 199

P. 33

"Dix minutes avec Lena. R " Modèle

"Dix minutes avec Rachel Saddedine " Photographe

P. 210

"Dix minutes avec Jean Claude Hittelet " Photographe

P. 223

Interview Charlyne Gérard Modèle Jessica Bula Styliste

P. 44

Dossier Spécial Argentique

P. 68

Carnets Photographiques

P. 79

Eva Moreno Photographiste

P. 89

Eric Doll Photographe

P. 97

Matteo Macchiavello Photographe

P. 108

Dido Fontana Photographe

P. 117

" Modèle " est-ce un métier ?

P. 127

Interview Philippe Lecomte Photographe "Dix minutes avec Manuele Da Cancaro " Photographe

P. 137 P. 152

Geoffrey BENOIT Photographe

P. 164

Dix minutes avec Neil Narbonne Comédien et mannequin Le débat du mois

P. 171

P. 229

HARAJUKU P. 121

P. 183 Photo gagnante du concours

AVERTISSEMENT Le N° 8 du magazine shooting est réservé à un public averti. Il contient des photos qui peuvent être choquantes pour certaines sensibilités


Coup de cœur Rubrique d' Eva Lesalon :

Modèle Photo

http://www.evalesalon.net http://www.evalesalon.book.fr Rédactrice en chef pour le journal « SHOOTING »

Coup de Cœur

Georges Gagliano Photographe http://www.geolebook.com/

basé dans le Jura


Coup de Cœur Rien que son nom cela fait rêver et lorsque l’on voit le travail de Georges on craque forcement ! J’ai de suite aimé ses clichés et sa façon d’aborder les sujets féminins ! Place à Georges ! - Photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? Non ce n’est pas du tout mon métier. Bien que je m’occupe d’informatique aujourd’hui, j’ai une formation en industrie laitière. La photo est pour moi un loisir que je pratique plus ou moins régulièrement depuis très longtemps. - Parle-moi un peu de ton parcours scolaire. J’ai un parcours scolaire assez simple, après un bac de microbiologie, j’ai fait un BTS industrie laitière avec une spécialisation informatique industrielle. Plus simplement, mon boulot consistait à mettre au point des chaines de fabrication de fromage.



-Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ? Ma maman développait déjà ses photos dans les années 50. Elle m’expliquait comment elle faisait à cette époque et je trouvais ça magique. Aussi, quand ma sœur ainée a acheté son premier reflex, un Pentax MX, je me suis mis à faire beaucoup de labo. Ce n’est que quelques années plus tard que j‘ai réellement commencé à prendre des photos avec l’achat de mon premier reflex, un Canon A1. - As-tu un photographe de prédilection ? J’apprécie particulièrement les photos de Jean-François Jonvelle. C'est sans doute pourquoi je ne suis ni attiré ni vraiment sensible à la photographie de studio. - Quel type de photos aimes ou aimerais-tu faire ? Du sexy sans être vulgaire. - Comment se passe une séance photo avec toi ? Lors de la prise de contact avec le modèle, nous définissons un endroit et un style de photo. Le jour J, la séance dure en général 2 à 3 heures. Entrecoupée de pauses pendant lesquelles je regarde avec le modèle les photos prisent pour déjà faire une sélection. Cela permet aussi de rebondir sur d’autres idées, d’installer une certaine complicité avec le modèle… - Comment sélectionnes-tu tes modèles ? Pour moi le critère essentiel sont les cheveux longs ! Du reste, 99 % des modèles qui ont posé pour moi ont les cheveux plutôt longs. Le reste du physique a son importance mais ce n’est pas ce que je remarque en premier.



- En dehors des critères taille / poids, y a-t-il à tes yeux une différence entre un modèle et un mannequin d’agence ? Je n’ai jamais travaillé avec des mannequins d’agence donc à part les critères de taille et poids, je ne sais pas quelles peuvent êtres les autres différences, peut être moins de spontanéité dans les poses pour un mannequin, mais ce n’est peut être qu’un a priori. - Quels sont les décors, les lieux que tu préfères pour tes séances ? Pourquoi ? J’apprécie autant les intérieurs (hors studio) que les extérieurs. J’aimerais beaucoup faire des photos dans des endroits un peu décalé, comme des anciennes usines, des châteaux. Mais dans ce beau Jura où j’habite, les possibilités de ce style sont limitées. - Quel matériel utilises-tu ? Je n’ai toujours eu que des Canon, de l’A1 au 1DmarkIII en passant par le T90, EOS 5, EOS1... Pour les optiques rien que du très classique un 24-70mm / 2.8 pour les prises de vues en intérieur et un 70-200mm / 2.8 pour l’extérieur. Je commence aussi à m’équiper en flash de studio que j’utilise pour mes prises de vues en intérieur. - Que penses-tu de ceux qui désapprouvent la retouche ? La retouche existe depuis longtemps. Elle existait déjà avec l’argentique. Avec le numérique, elle a peut être pris plus d’ampleur mais pour ma part cela ne me dérange pas, tant que celle-ci participe à améliorer l’impact que peut avoir la photo.




- Penses-tu que les lois françaises protègent correctement nos œuvres photographiques ? J’avoue ne rien savoir des lois qui protègent les œuvres de façon générale. Et comme je n’ai jamais été contacté par un éditeur (rires) je ne me suis jamais mis à potasser ces lois. - Comment gères-tu ton activité de photographe vis-à-vis de tes proches ? Pour mon entourage proche, à savoir mon épouse et mes deux filles, il n’y a pas de problème. Ce sont les premières à me donner leur avis et les critiques sont parfois assez sévères mais intéressantes car elles ne sont basées que sur l’affectif et non pas la technique. Pour le reste de mon entourage, c’est un peu plus difficile !! Certains vieux clichés et préjugés ont la vie dure. - La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ? Avec le recule je pense que oui. Inconsciemment, photographier des modèles m’a permis d’être un peu plus à l’aise avec la gente féminine. - Si subitement, comme par magie, le monde de la photographie venait à disparaître de la surface de la terre, que ferais-tu pour pallier à ce manque ? J’ai deux autres domaines qui me passionnent : la cuisine et la menuiserie. Donc pas de souci, entre la convivialité d’une bonne table et la sérénité que m’apporte le travail du bois, il y aura de quoi passer de bons moments.




- As-tu un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui te tient à cœur ? Je trouve dommage que la photo soit devenue un moyen pour beaucoup de modèles d’arrondir leurs fins de mois, souvent au détriment de la motivation à faire de jolies images. Merci beaucoup Georges Eva L pour Shooting mag

http://www.geolebook.com/


" 10 minutes avec Wanahea Gemmel

"

Dix minutes avec

Wanahea Gemmel

by Francois Benveniste

Modèle, 19 ans, BasÊe en Allemagne


by Isifotoart


- Wanahea, tu as un style bien particulier. Comment le définis-tu ? Je ne classe pas mon style particulièrement dans une catégorie. Je fais un mélange de plusieurs scènes, prenant à droite, à gauche des détails me correspondant. Je ne cherche pas à m'identifier dans un mouvement ou style particulier. Je suis propre à moi-même et cela ressort dans ma façon de me vêtir et de me comporter. Donc, pour être brève, je qualifierais mon style d'unique et propre à moi. - Quelles sont les raisons qui t’ont amenée à poser ? J'ai été attirée par le milieu de la mode et de la beauté assez jeune. J'ai commencé à faire des défilés, des concours, des castings, des shootings et des courts et longs métrages à l'âge de 14 ans. Mais j'ai malheureusement eu quelques soucis de santé et j'ai tout arrêté jusqu'en 2008. Je ne pouvais plus résister au manque de me présenter devant un appareil. Pour moi, c'est une façon de se glisser dans un personnage, de transmettre des émotions. Une photo raconte une histoire. - Quelle importance, en tant que femme, a pour toi la photographie ? La photographie permet de montrer une image de femme libérée qui a seulement besoin d'elle même pour avancer dans sa vie et ses actions. Qu'on revendique ce que l'on est et affiche ses opinons. - Comment se passe une séance photo avec toi ? Avant et pendant le jour J. Je suis à la fois délirante, amusante mais très sérieuse dans mon travail. J'aime les séances qui se passent dans la bonne humeur et le respect mutuel avec un partage d'idées. La veille, j'aime avoir une confirmation du photographe pour la séance du lendemain, surtout si j'ai des déplacements à faire.


J'ai horreur des plans foireux. Dans le cadre d'un show grand public, je suis encore plus pointilleuse. J'arrive minimum 4 heures à l'avance pour faire un check complet des lieux, des installations, etc. - Tu vis en Allemagne. Tu te déplaces facilement ? J'habite dans une zone frontalière qui me permet d'être rapidement en Allemagne, en Suisse, en France, en Belgique, au Luxembourg. Mais les trajets plus importants ne me font pas peur. Sont déjà prévus cette année Montréal, New York, Londres et un petit tour en Italie, Espagne, etc. Enfin, la plupart du temps, je suis un peu partout sauf chez moi. - Quels types de photos aimes ou aimerais-tu faire ? J'aime innover, j'aime toucher à tout. Je ne me classifie pas non plus dans une catégorie de modèle spécifique. Pour moi, ce qui est aussi un but dans la photographie, c'est de se lancer des défis, des challenges. C'est comme dans toutes les choses dans la vie. Mais j'avoue que j'aime beaucoup faire du nu. Je suis à l'aise avec mon corps et j'aime le montrer. Et puis c'est très pratique : ça évite de devoir prendre 36 000 tenues avec soi. - Comment gères-tu ton image de modèle vis-à-vis de tes proches ? Ma famille, mes proches, mes amis, tous sont au courant de ce que je fais. Même si tous ne partagent pas mon point de vue et voient certaines de mes activités dans un registre négatif, ils acceptent et me prennent comme je suis. Je leur suis très reconnaissante. J'ai peu d'amis vraiment proches mais ces personnes m'acceptent et m'aiment comme je suis.


by Nath-Sakura


- Cesserais-tu ton activité de modèle pour un homme ou encore en contrepartie d’un super job ? Alors sur ce point, je rajouterais que je ne suis pas seulement modèle mais aussi performeuse. Je fais des shows Fetish / SM, du gogo, du strip, de la lap dance. C'est mon métier et je l'aime. Si un jour je rencontre une personne qui ne pourrait tolérer le fait que je pose, fasse des shows et vive ma vie de voyageuse, je pense que ça ne marchera pas entre nous. On m'aime et m'accepte comme je suis ou alors tant pis. Et en ce qui concerne le super job... Je dirais : tout dépend du job. Mais je ne cesserais pas pour autant de poser. Peut-être seulement avec un peu moins d'intensité. - Tu es très belle. Comment entretiens-tu ton physique ? Déjà, je te remercie pour le compliment Eva. Pour répondre à ta question, je ne dors pas beaucoup, je voyage énormément, je fais le maximum de sport dès que je peux. J'avoue que lors de mes déplacements, ce n'est pas toujours simple et que souvent ça reste à la traine. Je fais attention à mon alimentation : des protéines, des légumes, de bons glucides et le compte est bon pour une journée en forme. Beaucoup de lait aussi. Et je fais de la méditation, cela permet de se relaxer et de recentrer ses énergies. - Comment te vois-tu dans dix ans ? Dans dix ans, je me vois mariée, deux enfants, un chien, un chat, une maison… Non je plaisante. Je ne sais pas trop, j'espère que j'aurai mené à bout mes projets les plus importants. J'ai plein de projets pour l'avenir qui restent toujours dans mon état d'esprit et ma façon de vivre actuellement mais avec plus de solidité. J'ai 19 ans, je vais profiter à fond de mes jeunes années pour me construire un avenir sûr. Car on ne pose pas toute une vie. J'en suis bien consciente.


by Isifotoart


by Francois Benveniste


- Et pour finir et t’embêter un peu : - Ton livre de chevet ? La bonne chanson de Verlaine. Je suis une véritable admiratrice de ce poète. Ses œuvres sont absolument fantastiques. - Un photographe ? Helmut Newton sans hésiter. J'aime tout son univers de porno chic, le noir et blanc, les contrastes qui choquent. J'aimerais beaucoup faire des photos dans ce style mais malheureusement je n'ai toujours pas trouvé le photographe arrivant ne serait-ce qu’à la cheville de cet artiste hors du commun. - Une ville ? Question difficile, mais je dirais Bruxelles. J'aime beaucoup cette ville qui est à la fois européenne, culturelle et conviviale. J'apprécie énormément les Belges, ce sont des gens très ouverts et simples avec lesquels on peut bien rire, faire la fête et bavarder tranquillement. Merci mademoiselle de m’avoir accordé ce petit moment en ta compagnie. Eva L, Rédactrice en chef du mag Shooting

http://www.wanahea.jepose.org


http://www.web-security.fr

http://www.pictures-sxm.com contact@web-security.fr


Ados et photos ! Rubrique de Jean-Philippe www.jpbphoto01.com Rédacteur journal Shooting

Ados et photos ! Par définition, un adolescent est un mineur, avec une législation française sur la protection des moins de 18 ans, désireuse de protéger nos enfants le plus possible. Cependant entre 16 et 18 ans, les jeunes ont le droit de travailler, donc potentiellement de faire de la photographie sans forcément passer par leurs parents.


Cela peut-il faire peur dans le monde artistique, surtout dans le monde de la photographie ? En surfant sur le Net, on s’aperçoit que les sites de books, en France, bloquent l’âge à 18 ans. Comment, dans ce cas, les plus jeunes peuvent-ils faire pour être visibles ? Il faut protéger nos enfants, les suivre, surveiller ce qu’ils font sur Internet, toujours être derrière eux. Mais faut-il pour autant leur interdire de faire un book, de montrer ce dont ils sont capables, de mettre leur passion pour la photographie en valeur ? Ces questions se veulent être une réflexion, peut-être naïve. Cependant, leur envie de faire de la photo doit-elle être rangée au placard ? Certains « ados » font de la musique, de la comédie, du chant et sont exposés dans les médias locaux, en photo, pour la publicité des représentations, sans pour autant se voir interdire de faire ce qu’ils aiment.


La photo passe beaucoup par Internet, les blogs, les books, avec un formulaire de contact qui peut effrayer les parents. Cependant les parents pourraient très bien recevoir les messages sur leur email. Aucun risque ainsi que nos enfants puissent lire des messages non convenables, des propositions indécentes, ou autre chose. Les parents lisent et décident. Ayant eu l’occasion de travailler comme cela, je n’ai jamais eu de problème ou d’ambiguïté : tout était clair et net.


Pour que les adolescents aient accès à la photographie sans soucis, il faut certainement prendre conscience du fait que si les parents suivent leurs enfants, tout va dans le bon sens : les parents sont au courant, les enfants exercent leur passion et pourquoi pas, préparent ainsi leur futur métier. Certains parents gèrent tout cela très bien, d’autres hésitent. Certains y sont opposés, avec ou sans raison. C’est le choix de chacun, tout en pensant à la passion, aux envies et aux rêves de nos enfants. Et coté photographe, l’angoisse, le stress, la législation font-ils que les refus sont nombreux ? Ou est-ce tout simplement que les photographes préfèrent travailler avec des adultes ? Il est vrai que cela est beaucoup moins contraignant qu’avec les enfants ou les ados. Peut-être également que les clichés de modèles majeures sont mieux perçus. L’approche et le dialogue sont différents, tout comme le style de clichés.


Les photographies d’enfants et d’ados sont certainement moins porteuses en terme d’image, de valeur, et peut être aussi en retour financier. Certains photographes font de la photo avec les jeunes, de manière spécialisée. Ils leur donnent une chance de pouvoir au minimum voir un résultat final, apprendre, et pourquoi pas les aider à se lancer dans la photo. Discuter par mail, Msn, téléphone ou de vive voix avec un adolescent, nous fait voir autrement la photographie. De même lorsque l’on parle avec ses parents, tout ceci fait que nous apprenons aussi beaucoup, c’est un tout. Voir, comprendre ce que l’enfant désire, ce que les parents pensent, quelle est notre vision des choses. Nous faisons le mélange des avis afin d’atteindre un résultat constructif. Gardons bien en mémoire que seuls les parents décident sur le sujet enfants - photographie.


Question posée à Charlène et Elodie. - Que pensez-vous de l’accès, d’une manière générale, à la photographie pour les adolescents ? Charlène (photographe professionnelle) : Je trouve que l’accès à la photographie pour les jeunes modèles débutants n’est pas très aisé. Etant donné qu’ils sont jeunes, sans expérience et ne connaissant pas le monde de la photographie, ils ne savent pas à qui s’adresser. Ils se retrouvent livrés à eux même avec des parents qui eux, n’ont pas beaucoup confiance en ce monde de paillettes et qui, par peur, leur interdisent d’exercer leur passion… Je comprends tout à fait la peur des parents, quand certains individus « soit disant photographes » profitent de l’innocence de ses jeunes modèles en ayant des gestes et des propositions déplacées. Il est normal de vouloir protéger ses enfants. Par mon expérience dans la photographie, depuis 8 ans bientôt, et pour avoir travaillé avec de jeunes modèles mineurs, je trouve qu’il faudrait faciliter leur accès à la photographie. Car pour certains ou certaines d’entre eux, ils sont le visage des modèles de demain. Créer une synergie entre le photographe, le modèle et ses parents serait un excellent début pour favoriser l’accès à la photographie des jeunes modèles débutants. Etant une jeune photographe femme, j’ai la chance de pouvoir plus facilement créer un lien de confiance entre parents et modèles. C’est donc pour cela que j’envisage dans un avenir proche d’essayer de créer une sorte de studio dédié en partie aux jeunes modèles débutants, cela leur permettra de savoir à qui s’adresser… Les books de Charlène : www.sharleen-g.book.fr http://www.models-agency.ch/sharleen.G-25-2


Elodie (17 ans) : Je pense que cet accès peut permettre de se développer et de faire ses preuves plus rapidement. Avec les options Internet dont nous disposons quasiment tous aujourd'hui, il devient plus facile, je pense, de pouvoir réaliser ses rêves pour certains ou pour d'autres de se tester dans ce domaine. C’est une façon de faire ses preuves plus tôt. C’est donc une bonne chose pour nous, ados ! Extraits : http://models-agency.ch/templates/6/gal.php?id=37&ide=15 Dans ce numéro de Shooting, ne manquez pas également le débat d'Eva concernant « L'image de l'enfant dans les concours pour très jeunes modèles (type Miss). Quels effets sur leur avenir ? Quels regards sur ces jeunes personnes rendues sexy ? »

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Dossier Spécial Argentique Partie 1 : Didier Carré Pourquoi faire de l’argentique à l’ère du numérique ? De 2000 à 2010, le numérique s'est imposé comme le mode de production "naturel " des photographies. De nos jours le numérique est le moyen économique, rapide, facile et efficace pour obtenir des photos. Or le marché de l'argentique existe encore. Des films nouveaux sont annoncés chez Kodak. Les papiers sont encore produits. Des boîtiers existent encore neufs. C'est un peu comme si, de nos jours, la SNCF faisait encore rouler 10 % des locomotives à vapeur sur les grandes lignes. Des explications doivent donc exister. Avant de répondre à la question « Pourquoi l’argentique à l’ère du numérique » réalisons un petit historique : Vers 2000, les premiers boîtiers grand public de qualité apparaissent avec les logiciels adéquats pour gérer les images. En 2001 canon présente le 1 DS premier boîtier à capteur plein format 24 x 36 : 11 millions de pixels et quand même 10 500 euros pour les premiers. En 2005 tout cela se démocratise, l'offre en boîtiers, objectifs dédiés et logiciels se diversifie et le matériel informatique suit le mouvement.


Photo/Didier CarrĂŠ


On peut dire si l'on regarde juste l'approche technique du sujet que en couleur le numérique a eu un avantage décisif sur l'argentique dès 2004 environ. En tant que spécialiste du noir et blanc je peux affirmer que cela a été plus laborieux pour cette dernière technique car l'aspect "réaliste " de la photo numérique était un handicap certain pour produire des images conformes a l'attente des photographes.

Photo/Didier Carré


Mais vers 2007 environ, là aussi, le numérique a commencé à faire des "merveilles ". Ce sont des paroles sacrilèges certes mais la réalité est incontournable. Ce décalage de 3 ans est dû au fait que les technologies n'étaient pas disponibles en 2004 ou difficilement accessibles. Et puis nous avons eu besoin de temps pour maîtriser les logiciels et contourner les normes afin de produire de belles images en noir et blanc. Photo/Didier Carré


A titre d'exemple une conversion d'un fichier couleur en noir et blanc dans photoshop CS ou CS2 donne un résultat décevant on obtient une image en couleurs sans couleur, pas une photographie en "noir et blanc". En 2010 si l'on fait une ouverture de fichier "RAW" dans un logiciel du type "Lightroom" ou autre de la même génération, on peut produire des images avec ce caractère si particulier et typique du noir et blanc. Les imprimantes, les encres et les papiers pour imprimantes ont fait dans ce laps de temps (2004 à 2007) des progrès impressionnants jusqu'à imiter les papiers barytés avec un certain succès. La conservation a également progressé de manière satisfaisante. Donc le bilan est sans appel, tant du coté prise de vue (boîtiers, optiques) que du coté "labo". Avec les logiciels, les imprimantes, les encres, les papiers, on peut déclarer qu’en 2010, la photo numérique est arrivée à "maturité ". Je veux dire que si des améliorations sont toujours possibles, on vient de quitter la période de révolution pour celle des améliorations. Je mets volontairement de coté la vidéo et la "3D". Les deux ont encore de belles marges de progression, mais c'est un autre sujet. Le moment est venu de comparer l'argentique, 150 ans au compteur, et le numérique, 15 ans au compteur, et dire pourquoi certains puristes restent fidèles à la filière traditionnelle. Une carte mémoire de 8 Go, courante aujourd'hui, peut contenir environ 800 photos exposées avec un boitier de quelques 11 millions de pixels, soit l'équivalent de 22 films de 36 vues. Utiliser la filière traditionnelle c'est donc se priver de cette facilité. C'est faire à nouveau l'effort de réfléchir avant de déclencher. C'est regarder son sujet, lui tourner autour, lui parler si le "sujet" parle, et ensuite seulement, faire les images.


Photo/Didier CarrĂŠ


L'argentique aujourd'hui souvent c'est : du noir et blanc ; utiliser du moyen format et de temps en temps du grand format (chambre 4x5 voire 20x25 même) ; c’est utiliser des boîtiers sans autofocus (souvent des focales fixes sont préférées aux zooms) ; c 'est se servir d’une cellule à main pour mesurer la lumière même si le boîtier a un système intégré ; c 'est aussi fixer l'appareil sur un trépied aussi souvent que possible. Cette manière de faire est globale et destinée à ralentir la procédure pour la maîtriser totalement. On sépare ainsi la réflexion et l'exécution, on a le temps de découvrir, de comprendre son sujet et ensuite seulement faire les images. Certains évènements fugitifs sont commodes à couvrir en numérique avec un zoom, un autofocus et un mode automatique pour la mesure de lumière. C'est une évidence et il ne faut pas se priver de toutes ces facilités. Mais la plus grande part des sujets nous laisse le temps d'agir : le portrait, le paysage, le nu, les natures mortes, l'architecture… Tous ces sujets traditionnels n'ont aucun besoin d'être traités dans l'urgence. Faites un jour le test : vous placez un boitier 6x6 sur un trépied. Vous avez le temps de cadrer, de composer votre image. Vous changez de focale pour essayer un autre rendu. Vous reprenez le cadrage, la mise au point, la composition. Vous vous déplacez pour englober dans le champ un élément supplémentaire du décor. Vous mesurez la lumière, vous attendez que des nuages quittent le cadre pour avoir un ciel dégagé. Au final, vous aurez un autre type de photo. Voila ce qui fait encore l'attrait de l'argentique de nos jours pour moi. Sans oublier la "glorieuse incertitude du résultat" car on ne peut voir le résultat que quelques jours plus tard le plus souvent.


Cela oblige à se souvenir de ce que l'on a fait pour pouvoir corriger et refaire si nécessaire. Cette méthode oblige le pratiquant à comprendre l'origine de l'erreur afin de la corriger. Il faut une certaine discipline de travail et le goût de la précision. Le résultat est que l'on progresse grâce à la compréhension de ce que l'on fait. On avance lentement vers la maîtrise du processus, ce qui est une source de satisfaction et d'épanouissement.

Photo/Didier Carré


Pour résumer, pratiquer l'argentique c'est une bonne école pour apprendre la photo. Souvent, les négatifs ainsi obtenus seront scannés puis retravaillés dans divers logiciels puis imprimés le plus souvent en jet d'encre. Certains tirages issus des imprimantes modernes sont très beaux, c'est une alternative intéressante à ne pas négliger. On évite ainsi le coté fastidieux du labo traditionnel. De plus, en noir et blanc le labo est accessible à tout le monde, ce qui n'est pas le cas de la couleur. Le labo couleur est peu "accessible" pour des raisons techniques et économiques. Notons au passage que les tirages argentiques ont l'avantage d'être tous uniques car même si on s'applique il est presque impossible d'en faire deux identiques, alors que l'imprimante est capable de faire des "clones" à l'infini. La suite logique d'une prise de vue argentique serait de faire aussi un tirage argentique, mais il ne faut pas être sectaire. Le mélange prise de vue argentique et tirage numérique offre des possibilités très intéressantes. L'argentique reste la meilleure école pour apprendre la photographie. Je fais partie de cette génération qui a été formée "à l 'ancienne". Cela me donne la possibilité de mixer les deux avec bonheur. A titre d'exemple quand je dis que "scanner un négatif noir et blanc pour en faire ensuite, après retouches, un beau tirage à l'imprimante jet d'encre ", est une solution pertinente : je suppose que le candidat à cette opération un peu contre nature a pratiqué le labo argentique dans sa jeunesse. Cela aide à savoir ce que l'on veut obtenir.


L'argentique est aussi synonyme de photo sans retouche et sans trucage même si dans ce domaine certaines interventions sont possibles. Cela reste pour moi important, quand je présente mes photos, de montrer des choses réelles et non pas virtuelles. Je n'ai rien contre les images "virtuelles", cela me fait rêver, mais c'est le mélange du réel et du virtuel qui m'inquiète ainsi que l’invasion du virtuel dans les images publiées de nos jours, tant en fixe qu'en image vidéo. Mais c'est un autre débat qui s'ouvre là. On touche vite à la philosophie voire même à des problèmes politiques de réglementation. L'image virtuelle a trop haute dose posera vite des problèmes insolubles dans nos sociétés dite "avancées". En guise de conclusion, je rappellerais qu’avec le passage de l'argentique au numérique, la photographie a perdu son statut de preuve devant les tribunaux et dans les enquêtes policières. C'est anecdotique pour certains mais à méditer quand même. Cela étant dit, après tant de rigueur dans mes propos, je conseille à tous de prendre plaisir à pratiquer la photo et à mélanger toutes les techniques possibles selon votre goût du jour. Car s’il est préférable de bien comprendre ce que l'on fait, la fantaisie aura le dessus quoi qu'il arrive. Il est important de bien maitriser la technique photo pour être libre de pratiquer selon sa fantaisie, sans entraves. Didier Carré


Partie 2 : Matthieu Domzalski Pourquoi l’argentique ? Pour la difficulté, face à la facilité. Pour la technique, face à la vulgaire retouche. Je m’explique. Je vais peut-être paraître arrogant, ou je-ne-saisquoi-encore, mais peu importe. Je trouve que de nos jours trop de personnes se prétendent "photographes", sans en avoir ni l'œil, ni la technique (excepté sur les logiciels de retouches en vogue depuis quelques années...). Je ne citerai pas de nom, les visé(e)s se reconnaîtront. On achète un bon appareil, on télécharge un bon logiciel de retouche, on contacte de jolis modèles, on fait tous le même genre de photos... Et on oublie volontiers que la photo est aussi un Art. Évidemment avec l’argentique, ce n’est pas la même chose… Moins de Candidat(e)s déjà, car trop de contraintes, trop coûteux en temps ou en argent, trop prenant : il faut s’investir (évidemment) davantage qu’une ou deux heures par jour, le cul devant son super-ordinateur. J’ai choisi de me mettre à la photo, argentique, pour le plaisir de faire de belles images, de A à Z, du déclenchement de l’appareil au séchage du tirage, à la main, à l’ancienne. Et je vous avouerais que cette étape de « tirage » est aussi passionnante, si ce n’est plus (pour ma part), que la prise de vue en elle-même… Pour le coté chimique également, pour ne pas dire magique, de faire apparaître une image capturée, juste avec de la lumière et quelques produits, sans une seule goutte d’encre, en plusieurs étapes… Et bien évidemment, pour cet aspect technique indissociable et nécessaire à la photographie qualitative.


Photo/Matthieu Domzalski

57 Boulevard Barbes, Paris


L’argentique a ce coté « intime » et artisanal qu’il manque au numérique, à l’industriel... J’aime passer du temps sur mon agrandisseur. J’aime voir apparaître mes clichés dans le révélateur. J’aime rester des heures dans mon petit labo aménagé chez moi, en écoutant du punk-rock et en buvant du Champagne, à développer mes pellicules, tirer mes planches-contacts et mes photos. J’aime le bruit de mon compte-pause, la teinte produite par mes ampoules inactiniques, l’odeur de mes bacs, le bruit de mon atelier… Et mes appareils.

Balcon, rue Pigalle, Paris.

Photo/Matthieu Domzalski


Et puis, bien évidemment, le rendu de la photo, le grain et tous ces petits détails, sont beaucoup plus charmants en argentique… Rien à voir avec les sempiternels effets « photoshopés » si chers à toute cette nouvelle vague de « photographes » (du dimanche), se complaisant tous (et toutes) à se copier pathétiquement les un(e)s les autres, certains maitrisant mieux l’outil que d’autres. Ou surfant plus sur la vague du moment. Et tout dépend de ce moment… souvent, la mode passée de certains styles ou de certaines photos, ces pseudos-photographes « tendance » finissent par sombrer dans l’oubli, n’ayant plus qu’à revendre tout leur matos. L'Argentique ne se démode pas, et ne se démodera jamais. Il reste malgré tout une valeur sûre et un gage de qualité. Bon c’est sûr, il faut aimer ça, après, les goûts et les couleurs…

Hannover Hauptbahnhof, Decembre 2009 (Deutschland) Photo/Matthieu Domzalski


Et non, je ne suis pas aigri, ou illuminé par je ne sais quoi ! Et je suis bien loin d'avoir la science infuse en matière de photo, même si ça fait quelques années que j'ai un pied dedans : nombreuses amies modèles, pros comme amatrices -y compris ma femmequelques ami(e)s photographes, un goût certain pour les belles images, et le reportage. J'ai juste préféré acheter un agrandisseur et investir dans des pellicules et du matériel de labo plutôt qu'un gros reflexnumérique à la mode avec tous ses gadgets. N’oublions pas juste, ce que signifie, étymologiquement, le terme « photographie », avant de nous prétendre photographes. Bien à vous, Matt D.

http://www.matt-d-photo-argentiques.book.fr/

http://www.facebook.com/matt.ustawki.analog


Lille, derniers jours de DĂŠcembre 2009 (France)

Photo/Matthieu Domzalski


Partie 3 : Hittelet Jean-Claude Pourquoi l’argentique ?

1: Par nostalgie 2: Pour la qualité qu'offre le 6x9, voire le 24x36 ce qui n'est pas encore possible en numérique. 3: Afin de ne pas perdre les bonnes habitudes de réglages 100 % manuels et qui selon moi sont très important, rapport à beaucoup qui n'utilisent que l'automatisme de leur réflex numérique. 4: Pour la possibilité moins accrue de perdre ses négatifs que ses données numériques (crash HDD, perte de dvd, fausse manip, etc.) 5: Et surtout, le rendu du grain qui est incomparable suivant les films utilisés. Ce n'est pas pour rien que pas mal de sociétés font des logiciels afin de transformer un cliché numérique pour qu'il ait un aspect argentique et même la possibilité de choisir le type de film ! Mais la qualité n'est jamais égalée quoi que l'on en dise... Bien à vous JC


Photo/Hittelet Jean-Claude

http://www.sensualpics.net/


Partie 4 : Paul Fox Pourquoi l’argentique ? Artiste photographe né en 1983, j’ai pu suivre une infime partie de l’évolution technologique en matière de photographie. Cependant, j’ai assisté au fameux grand tournant du passage de l’argentique au numérique générateur de bon nombre de débats. Le numérique m’a incontestablement facilité l’accès à la photographie en la démocratisant et en amenant, par le biais du progrès technique, de nombreux avantages bien connus : possibilité d’effacer, de recommencer, clichés à profusion, vision instantanée, facilité des retouches, etc.

Photo/Paul Fox


Si l’on évite de rentrer dans le débat stérile découlant d’un pseudo rapport de force entre pixels et cristaux d’halogénure d’argent, il devient intéressant de comprendre les raisons pour lesquelles la photo parfois dite traditionnelle a fini par devenir marginale, voire anecdotique, mais aussi et surtout pourquoi certains « enfants du numérique » dont je fais partie opèrent ce bon en arrière de manière délibérée. Le potentiel pratique du numérique a résolu bon nombre de problèmes associés à l’argentique. Toutefois, l’intérêt de nombreux photographes dont je fais partie à l’égard de la photographie argentique aujourd’hui, me font penser qu’au-delà d’un blocage nostalgique, les contraintes inhérentes à l’argentique, présentées comme faiblesses lors de l’arrivée du numérique, deviennent aujourd’hui, au milieu de ce flux vertigineux d’images, sa force créative…

Photo/Paul Fox


Pour ma part, il est évident que des contraintes financière, ainsi que de la différence du rapport au temps de l’argentique découle une approche différente de la photographie qui pousse le photographe à tendre vers une exigence certaine. Ce retour aux sources permet, à travers le changement de l’outil photographique, l’imposition de règles non seulement nécessaires, mais aussi stimulantes à la création artistique, là où le numérique nous permettra de bénéficier d’une souplesse relative due à ses caractéristiques pratiques. L’argentique oblige à penser l’image bien plus en amont de sa capture, celle-ci n’étant révélée qu’une fois la pellicule terminée et développée. De plus, aujourd’hui plus que jamais, dans cette abondance d’images et de données numériques, l’argentique apporte de par sa mécanique propre, quelque chose de concret, de visible, palpable, un réel sentiment d’écrire avec la lumière sur son film. N’est ce pas la définition même de la photographie ? Longue vie à l’argentique… Paul Fox

fox.photographik@gmail.com Photo/Paul Fox


Pourquoi l’argentique à l’ère du numérique ? Pour ma part, c’est en vous lisant que j’ai soudainement eu envie de faire de l’argentique. En l’espace de quelques clics et du résultat au retour du labo, je suis tombée amoureuse et mon appareil ne me quitte plus ! Eva Eva L pour shooting mag

Eva, Modele professionnelle free-lance, Rédactrice en chef du mag Shooting http://www.evalesalon.book.fr http://www.evalesalon.net/ http://magshooting.fr.gd/


http://www.evalesalon-photographies.book.fr/


http://www.evalesalon.book.fr


Carnets photographiques Rubrique de Florent Vassogne http://www.efelo.book.fr/ Rédacteur-Correcteur-Réviseur journal Shooting

Chapitre I La première fois… A l’heure de la course effrénée aux pixels surabondants et aux fonctions magiques toutes plus exotiques et inutiles les unes que les autres de nos chers APN, une interrogation sournoise me revient régulièrement… Pourquoi photographions-nous ? Que cherchons- nous à transmettre à travers l’acte photographique ? J’ai longtemps eu le sentiment que la photographie était un art un peu trop égoïste dans la mesure où celui qui déclenche ne capte pas « LA réalité » mais « SA réalité »… A l’image des autres arts picturaux. L’image photographique n’est jamais objective. Le fait qu’elle soit retouchée ou non ne change rien. Elle est le fruit d’une construction, d’un cadrage, d’une mise en scène. L’art est-il égoïste ? Sujet de dissertation passionnant. Après réflexion, la photo est probablement l’art le moins égoïste de tous car, même modestement, elle prend racine dans la réalité. Finalement le photographe n’impose pas… Il propose une certaine vision, personnelle, du monde qui l’entoure. A nous d’y entrer ou pas. Ce choix nous appartient en tant que spectateur.


Another World

Et parmi tous les sujets photographiques possibles, il en est un qui place l’échange et le partage au cœur même de la création de l’œuvre : le portrait. Mais c’est probablement aussi le plus complexe et difficile de tous. Réaliser un portrait, c’est entrer dans l’intimité physique ou psychologique d’une personne. C’est rendre public ce qui demeure habituellement caché et secret : ses sentiments, ses doutes, ses peurs, ses joies… C’est rendre visible nos mondes intérieurs. Il en résulte une double difficulté. Pour le photographe : oser entrer dans l’intimité de l’autre. Pour le modèle : accepter cette intrusion et s’exposer aux regards extérieurs. Il va sans dire que la timidité, d’un côté comme de l’autre, peut fortement compliquer les choses.


C’est principalement pour cette raison qu’avant 2008, jamais je n’avais osé tenter l’aventure du portrait. Il aura fallu une rencontre et l’achat d’un premier reflex numérique (un modeste Olympus E410) pour franchir définitivement ce pas. Plus jamais je ne reviendrai en arrière. Après une toute première séance dans le courant de l’hiver 2008 où modèle et photographe étaient aussi terrorisés l’un que l’autre, une seconde prit place en juillet le long des falaises du sud de La Rochelle. J’utilisais pour la toute première fois l’Olympus E410. Grave erreur qui me fit vivement regretter mon vieux Pentax argentique hélas décédé quelque temps auparavant. Une séance d’environ 150 clichés qui faillirent me faire arrêter le numérique définitivement !

Apparition


Ah ! La joie de la découverte d’un reflex minuscule (le plus petit du monde !) qui n’offre aucune prise en main confortable ! Le plaisir de travailler sous un soleil de plomb sans flash externe qui aurait permis un travail plus nuancé de la luminosité écrasante de cette journée d’été ! Et surtout le sentiment d’impuissance (toujours d’actualité pour la plupart des reflex en 2010) face à l’impossibilité d’entrevoir les prises de vues sur un écran manifestement allergique au soleil. Pourtant, malgré ces difficultés, ce fut un moment inoubliable et initiatique… L’aventure du portrait est un parcours semé de difficultés et de craintes. Elle est exigeante. Pour le photographe comme pour le modèle. Alors prenons notre temps. Avançons à tous petits pas, au gré des rencontres et des projets.

High Key 2.


Vers le Sud. Travail des hautes lumières en pseudoHDR par fusion de deux clichés avec 2 IL d'écarts.


RĂŞves. L'absence de diffuseur rendait complexe la gestion des "taches" de soleil. Parmi tous les accessoires de prises de vue extĂŠrieures, c'est aujourd'hui pour moi le plus important.


Un regard complice. La toute première fois, on se rend compte à quel point être derrière l'objectif et guider la personne que l'on photographie est complexe... et motivant à la fois.


Upside Down. La luminosité était aveuglante. Les lumières du milieu d'après midi sont évidemment à fuir... mais le photographe débutant est souvent têtu !


Herbes Folles.


L'olympus E410 n'aime pas particulièrement les contrejours, notamment l'autofocus. Mise au point manuelle ici.


Rêves Salés. Si je ne devais garder qu'une seule photo de cette série, ce serait celle-ci.

Retrouvez la suite des Carnets Photographiques dans notre prochain numéro. Florent Vassogne, pour Shooting Mag

http://www.efelo.book.fr/ Photos : issues de la série Rêveries Océanes, prises le 17 juillet 2008. Un immense merci à Chloé. Sans elle, rien de tout cela n’existerait…


Bubblegumconcept Eva Moreno

Direction artistique - Communication visuelle Photo"graphisme" - Stylisme - CrĂŠation - Style 01.45.46.33.85 - 06.21.53.49.22



Née en Espagne dans une des plus belles villes andalouses, Cordoba, Eva garde de son pays d'origine le sens des valeurs, de la famille, de l'accueil, des relations humaines et de la bonne humeur. Eva a vécu et fait ses études en France, à Paris, et obtenu son diplôme de styliste en haute couture. Passionnée par la mode, et par l'image du stylisme, elle est passée à la direction artistique. Elle a travaillé pour de grands noms : Lancôme, Suzuki France, Morgan, Sonya Rykiel et beaucoup d'autres. Elle a exercé des responsabilités très variées : responsable de prod, styliste, animatrice et coordinatrice de collections. Mais aussi responsable d'équipe d'acheteurs, de stylistes, responsable de communication et coordinatrice pour la réalisation de magazines d'art, de collections de mode et d’accessoires.


« Je ne connaissais rien en graphisme, ni en photo. La seule chose que je savais faire par rapport à cela était de faire le chef d'orchestre, de réaliser les mises en scènes dans les studios photo, d'habiller et maquiller les modèles, de dire à mon photographe « vas-y shoote », à mes graphistes « voilà ici ce que tu dois faire ». On disait souvent de moi que j'étais une mère de fer dans un gant de velours !


C'est en regardant travailler un de mes photographes et mes graphistes que j'ai eu envie un jour de m'y mettre, seule, en travaillant tous les soirs comme une malade pour parvenir à ce que je fais aujourd'hui. Cela n'a pas été sans mal ! Aujourd’hui, je suis à mon compte et j'essaye chaque jour de me perfectionner et, à chaque shooting, de donner le meilleur de moi même et de prendre le meilleur de mon modèle. Je fonctionne au coup de cœur, et il doit y avoir une fusion entre mes modèles et moi.



Mes shootings se passent dans la convivialité, la bonne humeur, de bonnes crises de rigolade, le tout accompagné de musique et dans un climat de confiance. J'aime mettre à l'aise mes modèles pour qu'ils puissent me donner le meilleur d'eux mêmes et être satisfaits du résultat. Je suis très perfectionniste, ce qui parfois m'entraîne à passer beaucoup trop d'heures à retravailler une photo car il y a un petit quelque chose qui ne me convient pas. Je m'occupe de tout : du stylisme, des accessoires, du maquillage et de la coiffure quand je travaille seule, ou d'orchestrer quand je travaille en équipe. Ce qui est important de souligner c'est que contrairement à d'autres photographes, je travaille en post traitement aujourd’hui ! Je suis comme je le revendique: Photographiste. Mon objectif premier : sublimer mes modèles. Le second : m'acheter mon canon et investir dans du matériel afin d’installer mon studio.»




http://www.evamoreno.book.fr/ http://fr.eyeka.com/users/bubblegumconcept http://photo.sfrjeunestalents.fr/artiste/bubblegumconcept

http://djohn.canalblog.com http://www.bubblegumconcept.canalblog.com


Eric Doll Photographe

Artisan iconoclaste des arts photographiques, poétiques et musicaux, j'explore plusieurs univers mais on peut dire que c'est la photographie qui a mes faveurs depuis bien des années. Je partage actuellement mes passions photos entre la photo de spectacle (Tri Yann, Théâtre divers, Alan Simon, etc.) et la photo de studio. Au sein du studio Photo, je tente de faire naître des projets autour de thèmes précis, mais avec pour dénominateur commun la déclinaison de la beauté féminine (portraits, nu, charme) :


- "Lunes" : le corps féminin sous l'éclairage de la pleine lune. - "Anges et Démons": le même modèle dans les deux versions de la femme, à la fois ange et démon. -"La Belle et le Doudou": rapport entre féminité et enfance. -"Le cri": portraits de cris de joie, de terreur, etc. -"Coriolis, le corps en mouvement": la beauté du corps qui bouge, danse et transcende la féminité. -"Chrysalide": l'éclosion d'une nymphe. Pour des projets futurs autour du portrait, je suis à la recherche de modèles / comédiennes féminins mais aussi de modèles qui ont des visages très marqués ou disgracieux (email de contact: triyann1@free.fr ). Pour retrouver mes productions : Photos: www.photosdoll.com Musique: http://www.myspace.com/ericdoll57 Poèmes: http://edoll.free.fr/boudame.html Photos de spectacles de Tri Yann : www.tri-yann.com


Pierre de Lune "Lunes" : le corps fĂŠminin sous l'ĂŠclairage de la pleine lune.


"Anges et Démons": le même modèle dans les deux versions de la femme, à la fois ange et démon.

ANGES ET DÉMONS Modèle: Cécile


"La Belle et le Doudou": rapport entre féminité et enfance. LA BELLE ET LE DOUDOU Modèle Madlyne


LE CRI Modèle madlyne

"Le cri": portraits de cris de joie, de terreur, etc.


CORIOLIS, le corps en mouvement:

Modèle: Sophie

la beauté du corps qui bouge, danse et transcende la féminité


"Chrysalide": l'éclosion d'une nymphe. Modèle: Sophie


Matteo Macchiavello

Photographe Traduction des textes par Salvatore avec la participation de Florent Vassogne



Biographie Matteo Macchiavello est né à Camogli en 1973. En 1992, il abandonne l'université d'Économie et de Commerce de Gênes pour s'établir à Milan et s'inscrit à l'institut Européen de Design. En 1996 il commence une carrière de photographe professionnel et collabore avec différentes agences publicitaires milanaises. Il signe de nombreuses campagnes publicitaires. Marqué par un style élégant et propre mais jamais banal, il se spécialise dans les secteurs de la mode, du Still-life et des portraits. Particulièrement attiré par le monde de l'industrie du livre, il réalise plusieurs collaborations avec différents magazines, en gérant pour quelques uns la section entière dédiée aux arts visuels.


Interview Shooting : où es-tu né? Matteo Macchiavello : à Camogli, une petite commune maritime très caractéristique. Un patelin riche de charme, d’histoire et de romantisme. - Tu as commencé à photographier très jeune… En effet. J'ai commencé à faire de la photo avec un canon reflex manuel dès l’âge de 6 ans. À 13 ans, j'imprimais déjà le Noir et Blanc. - Et puis ? Puis un parcours normal d'études qui n'a eu aucun rapport avec la photographie, jusqu'en 1992. J'ai abandonné l'université d'Économie pour commencer à étudier la photographie sérieusement. Je me suis établi à Milan et j'ai commencé à fréquenter l'institut Européen de Design. Au bout de 3 ans, j'ai commencé à collaborer comme assistant avec quelques-uns des meilleurs photographes de Milan et un an plus tard j'ai ouvert mon studio en signant des campagnes publicitaires pour d’importants clients. - Quel genre de photos faisais-tu ? - Still life principalement, dans un style commercial. - Je sais que tu voulais abandonner la photographie à un moment donné. Oui, c’était en 2003. Un jour, je me suis réveillé, j'ai mis sur la table tous mes travaux et je les ai vus vides, sans originalité. À ce moment là, je me suis senti obligé d’être honnête avec moi-même et je me suis dit : ou tu considères la photographie seule comme un travail, ou tu abandonnes.



- Et tu as abandonné? Pour deux ans. Je me suis occupé d’autre chose. - Mais tu es revenu ! En 2005, un magazine, sachant que j'avais arrêté de faire de la photo, m'a demandé de réaliser un shooting de mode homme. J'ai accepté, je me suis fait prêter un appareil photo et quelques flashs et j'ai réalisé le shooting. Quand j'ai vu les photos je me suis rendu compte qu'il était temps de revenir. Quelque chose dans ma manière de photographier était changé. Deux ans sans photographier m’avait fait mûrir sur le plan stylistique. Si tu comparais mes premières photos avec les nouvelles, elles semblaient faites par deux personnes différentes.


- Un style élégant, propre, plastique et jamais banal. Qu’est ce que tu aimes photographier le plus ? Je pense avoir pour caractère l’exigence de changer souvent. Je ne pourrais pas faire de la mode seule ou du still life pour toute la vie. Il me plaît de changer et d’alterner les genres. Dans le beauty et dans la mode je retrouve ma liberté créatrice, la possibilité de changer l'imagination en image. Dans le still life je retrouve le plaisir de la comparaison technique de l'étude des lumières et des matériels. - Mais si tu devais en choisir obligatoirement un… Alors je choisirais le beauty, c'est un bon compromis entre créativité et technique.




- Maintenant une question banale mais fondamentale : quels sont les photographes qui t'inspirent ? Dans ma vie, j'ai rencontré beaucoup de bons photographes qui m’ont donné énormément. J'ai lu des milliers de livres photographiques, j'ai feuilleté des milliers de magazines mais où je puise le plus, c'est en peinture. Je pense que c’est une source inépuisable de renseignements et d'inspiration. En ce moment, je suis attiré par les travaux de Francis Bacon. - Un auteur difficile. Très. Il m'attire par la manière avec laquelle il dénature la physionomie en maintenant la reconnaissance du sujet dans les portraits et en exagérant le caractère et l'âme. - Les 3 choses qui ne devraient jamais manquer dans ton studio ? Un livre, un appareil photo et l'envie de se mesurer. - Merci Matteo


www.matteomacchiavello.com


Dido Fontana

Photographe Traduction des textes par Salvatore avec la participation de Florent Vassogne


Dido Fontana

Sexy Provocateur Explosif Anti-mode ! CREDITS: 1)The "vuitton-project": Photographer: Dido Fontana Model: Elena Violato Stylist: Devil Tintin


Né en Italie au début des années 70, Dido Fontana a grandi entouré par l'appareil photo de son papa et des œuvres d'art. Il s’est ainsi construit tout un référentiel artistique. De cette manière, son esprit s’est enrichi d’une extraordinaire quantité d'images variées que vous pouvez aujourd’hui retrouver dans ses photos.



Dido Fontana : "Je suis intéressé par la représentation dans sa vraie essence, sans chichis inutiles, des accessoires, des effets spéciaux ou des dépenses supplémentaires".



Ses œuvres ont été exposées dans des galeries d'art dans le monde entier et il collabore avec de nombreux magazines et des webzines. En 2007 il a gagné le prix de la Meilleure Photo au Pitti Immagine à Florence.

2) The "N-Decadence": Dido Fontana-ph & Luca Termine-stylist www.didofontana.com www.lucatermine.com


Son âme est baroque et son œil est damné, frisant le voyeurisme. Son style est cru et sexuel : la mode et l'anti-mode en même temps. C'est direct et pur, sans alternances ou embellissements.


www.didofontana.com


" Modèle " est-ce un métier ?

La rubrique d'Eva L " Modèle " est-ce un métier ?

" Modèle " est-ce un métier ? Sur quels critères s'appuyer pour différencier un modèle professionnel d'un modèle amateur. Sur le moteur de recherche les plus en vogue aujourd’hui, on trouve un nombre incalculable de pseudo-modèles. Quand le Net n’existait pas, un artiste faisait appel à des journaux spécialisés, aux Beaux Arts ou encore comptait sur le bouche à oreille. Aujourd’hui, avec les nouvelles technologies, nous ne savons plus où donner de la tête. Est-ce pour autant aussi compliqué de trouver une « bonne modèle », celle qui correspondra à vos attentes ? Il y a celles qui sont dites « professionnelles » et celles qui sont dites « amatrices ». Faisons un point ! Une modèle professionnelle déclare ses prestations et paie ses charges tandis que l’amatrice ne pose qu’en échange de CD, bénévolement, pour le plaisir d’avoir de belles images. Il s’agit ici d’une unique différence administrative et non qualitative. On peut également se demander si une professionnelle pose mieux qu’une amatrice. La réponse est non bien sûr.


Il n'y a aucune différence, si ce n' est qu'il faudra davantage guider certaines modèles débutantes. On peut faire de très bonnes images avec des modèles qui n'ont jamais posé où qui ne seront que modèle d'un jour. En effet, on n'apprend pas à un modèle à poser. C'est une chose innée qui ne s'apprend pas, qui est lié à la personnalité, à l'expressivité et au talent de comédienne de la personne. Au fil du temps, ces modèles là améliorent ce sens par une prise de conscience accrue de leur corps. Il suffit de travailler avec une danseuse pour s'en convaincre. Même si elle n'a jamais posé, elle saura évoluer devant l'objectif. Par contre, tous les modèles qui ont appris à poser font les mêmes types de poses stéréotypées. Il est évident de constater qu'elles ont subi un formatage qui conduit à l'uniformité au niveau des poses et par conséquent des images. Hélas, ce type de modèle, on en trouve à la pelle dans les revues bas de gamme où elles rêvent toutes d'apparaître. Et elles servent, hélas, d'exemples à d'autres. Il faut dire également que certains photographes non créatifs les entretiennent dans ce rôle où la non-expressivité et la non-créativité ne leur permettent pas de donner le meilleur de leur image. Donc le professionnalisme, au sens où on l'entend, n'en est pas un. C'est seulement un sens personnel, une connaissance parfaite de son corps qui permettent d'évoluer avec aisance devant l'objectif. Des débutantes que l’on appelle "amatrices" peuvent avoir ce sens-là. Le mot professionnel est en effet lié à une personne qui en fait son métier mais le mot amateur a un sens un peu plus large car il englobe des débutantes et des modèles qui ne feront jamais carrière mais qui travaillent pour le plaisir (comme le photographe qui travaille avec elle).


Lorsqu'elles basculent de l'autre côté, en demandant à être rémunérées sans être déclarées, elles sont tout simplement à la recherche d’argent facile. Enfin, c'est ce qu'elles pensent car très peu en vivent vraiment. Cela les cantonne à travailler la plupart du temps avec des photographes au travail bas de gamme ou des voyeurs (c'est bien connu dans le milieu). Mais cela leur importe peu car elles ne sont pas à la recherche de la qualité. La pose n'est pas la finalité de leur démarche, c'est seulement l'argent perçu à la fin de la séance qui les motive. Et encore, la motivation n'est pas toujours au rendez-vous car certaines s'ennuient au cours des shootings. Donc, pour conclure, un bon modèle, qu'il soit pro au sens juridique du terme ou non, c'est un modèle à la recherche de la qualité, qui sait bouger, s'exprimer, comprendre les attentes du photographe, qui n' est pas non plus à la recherche de son image et saura même parfois s'enlaidir pour jouer un rôle de composition devant l' objectif. On rencontre encore trop de modèles qui n'ont qu'une seule obsession : se trouver belles sur une photo. Bien sûr, ce propos est à nuancer mais ce n'est pas parce que le modèle est beau que la photo est bonne et bien poser, ce n'est pas lié à la beauté non plus. On trouve aussi la modèle inexpérimentée qui avec quatre images faites en bikini dans des poses ultra sexy se dit professionnelle. Celle-ci est assez amusante car en général, en plus d’être a moitié « à poil », ne propose uniquement que des images accompagnées d’un sourire en « cul de poule ». En deux clics, on la zappe. Toutefois, ceci reste un grand capharnaüm car même chez les modèles amatrices on trouve un onglet « mes conditions : ne pose que contre rémunération » ! A méditer ! Celles-ci vous avez aussi le droit de les zapper, on ne vous en voudra pas.


On aura beau dire ce que l’on veut, modèle est véritablement un métier. Il s’acquière par expérience ou parce que l’on est faite pour, car au delà des désirs de satisfaire son ego avec des photos qui mettent en valeur sa beauté, il faut savoir jouer ce rôle d’actrice. Une modèle doit être capable de jouer de la comédie pour répondre aux attentes du photographe. Elle doit avoir parfois un certain sens de l’auto-dérision et ne jamais oublier que lorsqu’on se définit modèle, on ne pose pas pour soi-même mais avant tout pour donner le meilleur de soi, pour parvenir au résultat espéré par les personnes qui l’ont sollicitée. Eva L pour Shooting mag


"street style @ Tokyo" Rubrique Mathieu BUGLET www.mbuglet.com www.mathieubuglet.com Rédacteur Correspondant SHOOTING à Tokyo

HARAJUKU Nous vous en parlions dans le précédent numéro, si vous êtes en quête d’un nouveau look, d’idées originales et complètements déjantées je vous conseille de faire un tour du côté d'Harajuku, Omotesando, Aoyama, Shibuya, Daikanyama ou encore Ginza. Aujourd’hui, attardons-nous sur le quartier de la mode par excellence à tokyo : Harajuku ! Harajuku est divisé en deux allées principales, Takeshita Dori d’une part qui regorge de petites boutiques en tout genre et pour toutes les bourses, les unes à la suite des autres dans une rue plutôt étroite et en général noir de monde plutôt jeune dans l’ensemble. L’autre allée, Omotesando, également appelée « les ChampsElysées de Tokyo » est une longue avenue qui s’étend de l’entrée du parc du Yoyogi à Aoyama, où l’on retrouve les plus grandes boutiques de marques comme Louis Vuitton, Chanel, Prada… La liste est longue !


Pour ce numĂŠro, restons simples en prĂŠsentant en images quelques styles venus principalement d'Omotesando.


Nous garderons les styles déjantés et complètement décalés ainsi que les cosplayers du dimanche pour une prochaine fois.




www.mbuglet.com


Interview par Jean-Philippe

Interview Philippe Lecomte

Photographe



- Quelles ont été vos motivations pour devenir photographe ? J’ai reçu mon premier appareil photo (un kodak argentique) vers l’âge de 10 ans. Plus tard, j’ai effectué une pige pour le Midi Olympique lors de la visite du président de la fédération de rugby. Suite à divers éléments de la vie, j’ai laissé la photo s’endormir pendant trop longtemps. Celle-ci s’est éveillée à nouveau lorsque j’ai revu un boitier Nikon argentique (fantasme de jeunesse) : il y a eu comme un déclic. Pendant quelques années, j’ai refait mes gammes en parallèle avec mon autre activité professionnelle. Puis le réveil a vraiment sonné après la lecture des mémoires de H. Newton et la visite de son musée à Berlin. J’en avais assez de voir les photos des autres sur les cimaises, et je ne voulais pas avoir de regrets lorsque je ferai mon salut final. A partir de là, j’ai entrepris les démarches pour devenir pro et prendre ainsi mon destin en main. - Avant une séance photo, vous préparez-vous psychologiquement ? Que faites-vous en général pour cette préparation? Avant une séance photo, je n’ai aucune préparation psychologique particulière. J’écris tout simplement un scénario basé sur les idées que j’ai eues après avoir discuté avec le créateur. Cela permet, le jour du shooting, d’avoir une idée très précise de chaque photo concernant la coiffure, le maquillage, l’éclairage, etc. Bien sûr, rien n’est figé définitivement : cela peut évoluer pendant la séance en fonction de ce qui se passe. Je laisse faire si cela est intéressant. - Seriez-vous prêt à faire des séances sans rémunération en échange de promotions publicitaires, d’un simple échange photos contre poses, ou pour aider ? Pourquoi pas, il faut simplement en discuter et surtout que le projet me fasse envie.



- Dans quel style de photographie vous sentez-vous le plus à l’aise ? Préférez-vous la mode, la lingerie, le nu ? Personnellement, je préfère l’univers de la mode avec ses contraintes d’excellence, de créativité et de rigueur qualitative. Ces contraintes sont le carburant pour mon moteur d’idées : elles me permettent de me surpasser. La lingerie et le nu seront bientôt au programme. - Que pensez-vous de la retouche des photographies ? Auparavant, avec le système argentique, la retouche (à ne pas confondre avec la chromie) existait déjà, même s’il était beaucoup plus difficile de la mettre en œuvre. En ce qui me concerne, elle fait partie intégrante de mon travail car elle est inhérente aux résultats que je veux obtenir dans mes scénarios, du moins pour le moment, car les aspects de la réalité sont parfois tellement moches que je préfère certains côtés artificiels. - Quelles sont vos attentes par rapport aux modèles, femmes et hommes ? En premier, qu’ils ou elles soient à l’heure, et ensuite qu’ils s’impliquent dans la prise de vue. Un modèle n’est pas simplement un portemanteau humain. - Etes-vous prêt à travailler avec des personnes professionnelles, débutantes ou amatrices ? Dans quelles conditions ? Dans tous les cas : pas de soucis, il faut en discuter. - Préférez-vous travailler avec peu de modèles très ciblés dans leur style, ou plusieurs personnes pour étendre votre gamme de photographies ? Cela dépend des projets à réaliser et de mes idées de scénarios. Je pense que le profil des modèles choisis évolue dans le temps et suivant ma sensibilité.




- Quels sont vos projets futurs ? De nouveaux thèmes à aborder ? En ce qui concerne mes projets futurs : continuer mes démarches auprès de magazines français et étrangers. Pour les nouveaux thèmes : aborder la lingerie et le nu toujours avec l’approche d’un scénario afin de créer des photos uniques. - Que diriez-vous aux photographes qui hésitent à démarrer cette profession ? Tout simplement que la photo est avant tout un sacerdoce, et que celle-ci peut se transformer en chemin de croix. Avant tout, il faut croire en soi et ceci n’est pas facile tous les jours. Mais comme me l’a dit Mr Jean-Marie Assier : « si on le veut vraiment, on peut y arriver ». Il en est un exemple vivant. Je souhaite à tous les futurs photographes une compagne (ou un compagnon) comme la mienne qui m’apporte un soutien sans faille. PS : les photos qui illustrent cette interview sont issues de la collection RIANKA 2010. Merci pour votre interview.


les photos qui illustrent cette interview sont issues de la collection RIANKA 2010.


www.lecomtephilippe.book.fr


" 10 minutes avec Da Cancaro Manuele "

Dix minutes avec

Da Cancaro Manuele

CrĂŠdit / Dominique Lefort

Photographe BasĂŠ sur Bordeaux Paris et Lille



- Photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? L'apparition de la photographie numérique a bouleversé la photographie et cela est devenu plus accessible. En faire véritablement son métier ne l'est pas pour autant. Je photographie depuis quelques mois et cela est devenu un hobby car j'y prends un réel plaisir ! Cependant, avoir le souci du détail et un comportement professionnel sont deux choses indispensables pour évoluer. - Parle-moi un peu de ton parcours scolaire. Un parcours scolaire banal ou je me contentais comme beaucoup du strict minimum pour avancer… pas très loin (rire). Les souvenirs principaux que j'en ai aujourd'hui sont ces longues heures de cours ou je passais mon temps à dessiner.


- Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ? L'envie de CRÉER !!! L' Homme se différencie grâce à cette capacité extraordinaire de créer. Et de pouvoir vivre des émotions intenses grâce à cela. La photographie est un moyen de créer, comme le dessin l'était pour moi. Il n'y avait aucune préméditation mais je suis de ceux qui pensent que le hasard n'existe pas. Une rencontre, ô combien importante dans ma vie privée a contribué à cela : ma femme ! - As-tu un photographe de prédilection ? Il y en a beaucoup que j'aime et qui me font rêver, cependant il y en a un qui m'a particulièrement inspiré, c'est Ash-Less.


- Quel type de photos aimes ou aimerais tu faire ? Un peu comme la musique, j'ai des préférences mais mes envies ne se définissent pas dans des styles précis. Tous peuvent m'intéresser. - Comment se passe une séance photo avec toi ? Dans la joie et la bonne humeur ! Je considère vraiment cela comme un travail d'équipe et une véritable partie de plaisir. Pour le meilleur résultat possible : j'aime beaucoup communiquer ! Lors de la séance j'aime montrer ce que j'ai dans le boîtier pour avoir l’avis de la modèle afin de savoir si on est dedans et si il y a quelques corrections ou détails à changer. - Comment sélectionnes-tu tes modèles ? Aucun critère particulier pour ce choix, c'est véritablement au feeling. Les modèles choisissent leurs photographes avec un coup de cœur. Je réagis de la même façon. Et à ma grande surprise, ce sont elles qui me sollicitent. - Tu shootes aussi beaucoup de modèles hommes, est-ce plus facile pour toi à trouver ? Effectivement, il est plus facile de trouver des modèles hommes surtout pour débuter mais cela n'est pas la raison principale. La femme a une place prépondérante dans la photo et sera sans cesse mise en valeur pour notre plus grand bonheur. Le défi de réussir de belles photos de modèles hommes en les mettant en avant est motivant car plus difficile. Et il y a, à coup sûr, un public réceptif à cela. - Tu fais beaucoup d’extérieurs, pourquoi ? Pour les décors, les lumières et les mises en scènes possibles en extérieur.




- Quel matériel utilises-tu ? Un modeste Nikon D5000. - Comment gères-tu ton activité de photographe vis-à-vis de tes proches ? Je m'éclate ! Mes proches me voient prendre beaucoup de plaisir dans cette passion et ils sont mes premiers fans. - La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ? J'ai eu cette chance et ce plaisir, un temps, d'être devant l'objectif. J'avoue que cela a flatté mon ego. Et même si je trouve le mot un peu fort, cela peut avoir des répercussions presque thérapeutiques. La photographie me permet surtout de satisfaire mes envies d'émotions. Elle n'est pas indispensable car il y a une multitude de moyens pour cela. Cependant ces émotions sont indispensables à mon équilibre, à mon bien-être.



- Si subitement, comme par magie, le monde de la photographie venait à disparaître de la surface de la Terre, que ferais-tu pour pallier à ce manque ? Le dessin ! Je prends un grand plaisir à dessiner, à caricaturer des personnages, des proches et les gens qui m'entourent. Je consacrerais aussi plus de temps à ce petit caméscope qui m'accompagne parfois. - Comment te vois-tu dans dix ans ? Avec peut-être quelques kilos et quelques photos en trop ! (rires). - Que penses-tu de ceux qui désapprouvent la retouche ? C'est un sujet vaste, un long débat aussi. Les retouches font partie intégrante de la photo professionnelle et amateur. Elles existent dans le but d'améliorer le résultat en modifiant il est vrai, la réalité. Permettant de corriger quelques imperfections, elle sera utilisée à bon escient et sera approuvée. Utilisée abusivement elle dénaturera la photo et sera bannie ! La solution ? A consommer avec modération.



- Penses-tu que les lois françaises protègent correctement nos œuvres photographiques ? Sincèrement je ne connais pratiquement rien sur ces lois et cela m'importe peu aujourd'hui. - Accepterais-tu de passer de l’autre côté de l’objectif et de poser nu pour un grand magazine ? Cela ne me dérangerait pas. Mais pour le moment, cela ne m'attire pas particulièrement.


Da Cancaro Manuele

Photographe



- As-tu un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui te tient à cœur ? Un coup de gueule oui ! Pour le manque terrible d'humilité des acteurs de ce milieu ! Modèles comme photographes, quelques jolies photos suffisent pour qu'ils s'imaginent débuter une carrière et gagner de l'argent, croyant qu'ils peuvent en faire leur métier ! C'est d'un ridicule ! Je préfère en rire. Merci m'sieur, Eva L pour Shooting mag

http://www.da-cancaro.book.fr


Geoffrey BENOIT

© Philip Conrad

Photographe



"Chaque fois que je photographie une femme, j'ai l'impression de faire reculer les frontières de la mort". Je crois que c'est cette citation de Lucien Clergue qui illustre au mieux ma démarche photographique, du moins le besoin quasi irrépressible que j'éprouve de me servir d'un boîtier ! Passionné par l'image, la Femme et l'univers du spectacle, il était de fait logique que mon intérêt se porte vers le spectacle dit "burlesque". Toutes les facettes de la Femme peuvent s'y exprimer, en totale liberté et sans jugement aucun de la part des spectateurs. Chacune endosse un personnage, une identité, un fantasme propres, permettant l'exploration d'un imaginaire souvent sensuel, parfois déroutant, toujours authentique et captivant. Les conditions de prise de vue lors d'un spectacle burlesque sont souvent très difficiles, mais c'est aussi ce qui m'intéresse. Le studio, lui, ne fait pas partie de ma pratique. J'ai besoin d'être immergé in situ et d'avoir ce sentiment de traquer l'instant, le regard, le mouvement, le détail, qui feront une "belle" photo. Je photographie également les défilés, les workshops, les spectacles de danse, les concerts, les backstages bien sûr, les nus "intimes" et les mises en scène au sein de lieux alternatifs tels usines désaffectées, bâtiments en ruine par exemple... Venant initialement du monde de la danse contemporaine et de la muséographie, j'ai également évolué 2 ans au sein du Lido, avant de bifurquer dans l'immobilier. Et c'est à ce moment là que ma pratique s'est sérieusement intensifiée : besoin de conserver un lien avec l'acte créatif et nécessité de mettre à l'épreuve mon regard ainsi que celui des autres par la suite... Geoffrey Benoit

geoffrey.benoit@wanadoo.fr









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" 10 minutes avec Neil Narbonne

"

Dix minutes avec

Neil Narbonne

Comédien et mannequin 30 ans, 1m86 pour 79 kilos, Basé à Bordeaux


- Parle-moi un peu de toi Neil. Je suis comédien et mannequin depuis 11 ans en free lance. Un premier rôle en 1996 dans « l'ange noir » avec Tcheky karyo, Sylvie Vartan, Michel Picolli ainsi que des shootings à travers la France dans divers domaines ainsi que des campagnes publicitaires nationales comme le Crédit Agricole. Je joue dans des films, au cinéma ou dans des séries telles que « le terroir » (grosse production coréenne), « Section de recherche », « Famille d'accueil », « Un taxi pour deux tueurs ». J’ai fait aussi 4 ans de théâtre à Paris dans le groupe « La grosse cuisine » et suis souvent sollicité par des chaînes pour de la télé réalité ou pour des productions belges.


- Comment es-tu devenu comédien ? Était-ce le métier que tu as toujours voulu faire ou bien un simple hasard ? Je suis devenu comédien par hasard, à l'âge de 16 ans, en 1996. J'étais en train de marcher devant le palais de justice de Bordeaux et une personne est venue me voir pour me proposer de faire une figuration aux côtés de Sylvie Vartan, Tcheky karyo et Michel Piccoli dans « l'ange noir ». J'ai eu un déclic, une révélation. - J’imagine que ce n’est pas facile de se démarquer des autres ? Quels conseils pourrais-tu donner à un débutant ? Pour se démarquer, je pense qu'il faut croire en soi, se servir de sa propre personnalité, faire preuve de bonne humeur et surtout travailler sans relâche. Au bout d’un moment, ça paye.


- Est-ce ta seule activité ? Non, j'ai une deuxième activité. Je suis mannequin en freelance. J'ai pu ainsi participer à de grandes campagnes publicitaires nationales. - Que fais-tu lorsque tu ne tournes pas ? Quand je ne tourne pas, je prépare des castings et on m'appelle très souvent pour poser en shoot. - Est-ce que le fait de vivre à Bordeaux, loin de la capitale, est un handicap pour ton activité ? Oui, le fait de vivre à Bordeaux est un sérieux handicap car la plupart des grands castings ne se font qu'à Paris. Donc cela ferme pas mal de portes. Alors on se débrouille pour que, lorsque j'y vais, je passe plusieurs castings car les déplacements représentent un coût. Mais c'est un choix de vie.


- Quelles sont les réactions de tes proches vis-à-vis de ce métier ? Avec mes proches, on en parle pas beaucoup dans la mesure où je suis du genre assez solitaire. Mais c'est un métier à part et public, donc ils sont assez contents pour moi. - Serais-tu prêt à tout arrêter pour une femme ? Jamais. Pour d'autres raisons peut être, mais jamais pour une femme. C'est un métier, une passion, et il est assez rare, de nos jours, de vivre de notre passion. - Poser est-il compatible avec le métier de comédien ? Oui, je pense que c'est compatible car la photo, pour ma part, a pu démontrer a des casteurs que je pouvais jouer dans la diversité et qu’une simple coupe de cheveux pouvait changer tout un visage.



- Accepterais-tu de poser nu pour un calendrier d’ordre caritatif ? C'est une question que je ne me suis jamais posé, mais peut être que oui. - As-tu un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui te tient à cœur ? Mon coup de gueule serait éventuellement de dire que dans ce métier le copinage est au rendez-vous à chaque casting et que beaucoup de personnes s'attribuent le nom de comédien alors qu’ils ne font que de la figuration. Il y a quand même un minimum de formation à avoir. On ne le devient pas du jour au lendemain. Le petit conseil que je peux donner à des débutants, c'est que la persévérance et le mental sont des atouts essentiels à une possible réussite. Merci Neil Eva L pour Shooting mag


Le débat du mois

Débat : Enfants-Modèles Le débat du mois

Ce mois-ci, nous avons eu envie d’aborder le sujet des enfantsmodèles. Un sujet qui nous paraissait intéressant en tant que phénomène de mode très médiatisé. « L'image de l'enfant dans les concours pour très jeunes modèles type Miss. Quels effets sur leur avenir ? Quels regards sur ces jeunes personnes rendues sexy ?» Virginie : Personnellement, ce genre de démarche m'a toujours beaucoup choquée. Tout d'abord parce que ces enfants n'ont rien demandé, et servent de support aux projections de parents frustrés. Ensuite, le fait de "sexuer" des êtres aussi jeunes est pour moi un non-sens : les enfants ne doivent pas être préoccupés par leur pouvoir de séduction, et ne pas servir de vecteurs aux cultes de la minceur, du jeunisme et des stéréotypes. Enfin, bien souvent, les parents qui lancent leurs gosses dans ce genre d'entreprise ne se chargent pas de leur éducation aux valeurs morales et au plaisir de l'apprentissage et de la pensée pure. Que fera alors l'ex-Mini-Miss ou Mini-Mister quand il ou elle aura 25 ans, aura certes été séduisant étant gosse, mais sera alors doté d'un intellect de moucheron et d'une absence totale de débrouillardise et de moralité ?


Patrick : J'ai déjà vu un reportage sur ces enfants qui participent à ce genre de concours. Si au début, les enfants semblent heureux de le faire, en général ce sont plutôt les parents qui les poussent à aller plus loin. Le risque de vouloir les rendre de plus en plus "sexy", c'est que l'on donne à ces enfants une image superficielle de leur condition de future femme. Et on sait où cela mène ensuite, la course à la perfection physique. Véronique : Alors pour avoir eu de nombreux dialogues constructifs avec mon fils de 6 ans dont la maman adore les médias, autant il admire les modèles, l'art et la mode ; autant il ne veut pas ou très peu de son image à lui sur le Net ou dans les médias. Il est très pudique. Je pense qu'avant 15 ans, on a rarement la maturité pour savoir si effectivement on veut réellement être exposé ou s’il s’agit juste de mimétisme. Après, on a la trouille … ou des regrets. Et puis c’est déjà un monde si cruel pour les adultes alors franchement non ! En tant que future maman d'une pitchounette, si elle a un jour un potentiel et des envies dans ce sens, je l'aiderai. Mais chaque chose en son temps ! J'espère ne pas paraître rétro, ce n’est pas le but mais commencer une vie de fille sexy médiatisée à 15 ans environ, cela me paraît bien suffisant. Eva P: Je trouve cela pathétique. J'ai vu des concours de miss aux États-Unis ! Une honte ! En réalité, ce sont les parents qui vivent leur rêves à travers leurs enfants ! Eux, n'ont rien demandé ! Que deviennent ces fillettes ? Moi, je les plains. Elles ne vivent que pour les concours, pour ne pas décevoir leur maman mais elles passent à coté de l'enfance et de l'insouciance ! C’est du grand n'importe quoi.


C'est vrai qu’une loi est passée, justement à cause de tous les abus des parents qui cherchent à toucher du fric sur leurs chères têtes blondes. Les gamins ne peuvent toucher leur argent qu'à leur majorité mais que fait-on de leur enfance et de leurs souhaits ? Ce sont des poupées que les parents fabriquent de toutes pièces. Pour moi, c'est lamentable ! Laurène : Tant que c'est l'enfant qui désire accéder à ce genre de compétition et que les parents ne mettent pas leur grain de sel, je trouve ça bien que pour une fois, une petite (ou petit) puisse se mettre dans la peau d'une princesse et être reine d'un jour. Mais tant que cela reste bon enfant. De là à faire répéter son enfant tous les jours pour sa chorégraphie, sa chanson et le reste, c'est un peu abusé. Il faut leur laisser décider un minimum. Ce n'est pas parce que les parents rêvaient de faire ça qu'il faut pousser son enfant comme un jockey pousserait son cheval sur un champ de courses. Ce ne sont pas les mêmes enjeux ! Il ne devrait même pas gagner d'argent, juste un diadème ou une couronne, des bonbons ou, à la rigueur, des robes et basta. L'argent attire forcément et rend les gens plus vils ! Véronique : Je note que cela déchaine surtout la gente féminine ce débat Eva. Il faut relancer ces Messieurs. Il n’y en a qu'un qui s'est mouillé pour l'instant ! Béatrice : Il ne faudrait pas les mettre dans la cage aux lions quand ils sont enfants. Ce ne sont pas des objets d'art qu'on pose un peu partout. Surtout, bonjour l'adolescence : miss à 7 ans, reine à 14 ! Et là, c'est le drame dans l'éducation !


Nathalie : Personnellement, je trouve cela bien triste de la part des parents de ces petites filles de ne pas respecter la période de l'enfance qui est magique et tellement belle. C'est beau de voir une enfant jouer à la poupée. Ces petites filles ont bien le temps de connaitre le monde des adultes. Je ne suis pas pour ces concours de mini miss et autres lolitas qui portent le string à 9 ans avec l'accord de la maman ! Le pire, c'est que ce sont les parents qui les inscrivent dans ce genre de concours et qui s'investissent à fond dans cette aventure. L'enfant, lui, subit les choix. Christophe : Les enfants stars ... Mais qui a envie de reconnaissance ? Les enfants, les parents, les médias ? Mais tous... bien sûr ! Sauf peut-être et sûrement les enfants eux-mêmes, trop jeunes pour comprendre le phénomène. Trop jeunes pour avoir envie de plaire, d'être les meilleurs, les plus beaux, les gagnants. Cette fausse réalité déboussole forcément ces petits bout'chous. Je crois qu'il est clair que ce genre de concours n'existe que par les intérêts de ceux qui le font et les enfants ne sont que les outils que les parents et les médias utilisent. Certes pour des raisons différentes mais rarement avec un souci de protection de l'enfant. Ces concours sont un manque de respect pour l'enfance, pour l'innocence, pour le rêve ... et pour cet âge d'or qu'est l'enfance ! Alors NON, chers parents, s'il vous plaît, n'utilisez pas vos enfants pour réussir là où vous avez échoué. N'utilisez pas vos enfants pour assouvir vos passions ou vos envies. Peut importe quelle était votre enfance, respectez celle de vos enfants. L'enfance n'est pas faite pour surmonter la dure réalité de la vie et encore moins pour apprendre à se battre.


Olivier : Personnellement je suis déjà contre ce genre de concours auprès des adultes, partant du fait que la beauté est trop subjective pour être notée par un jury. Les critères étant si différents d'une personne à l'autre. Concernant les enfants, je pense que c'est leur retirer leur innocence que de les afficher de la sorte. Je préférais la méthode du regretté Jacques Martin, qui concluait en disant "tout le monde a gagné" Lionel : La cupidité de certains parents, en voyant leurs enfants jouer le jeu, est de les pousser à faire encore plus, comme par exemple Jordy. "Dur dur d'être un bébé!" Merci à vous tous, Eva pour Shooting mag

Eva, Modèle professionnelle free-lance, Rédactrice en chef du mag Shooting http://www.evalesalon.book.fr http://www.evalesalon.net/ http://magshooting.fr.gd/ http://shooting-mag.fr/


Vous souhaitez réagir, suite au débat ? Vous avez des idées,des suggestions ? Écrivez moi à evalesalon@gmail.com , je réponds à vos questions. Sur le site http://MagShooting.fr.gd ou http://shooting-mag.fr/ Rubriques Courriers des lecteurs, Coup de cœur ou coup de gueule, n'hésitez pas à me faire parvenir vos messages.


" 10 minutes avec CĂŠline Russo

"

Dix minutes avec

CĂŠline Russo


Céline Russo Modèle Basée dans l’Est de le France


- Quelles sont les raisons qui t’ont amenée à poser ? Je ne peux pas dire qu’il y ait vraiment une raison précise. Je suis une fille plutôt discrète voire timide dans la vie de tous les jours. Cela peut paraître surprenant venant d’une fille qui est modèle, qui pose nue, mais c’est pourtant vrai ! - Parle-moi de ton parcours scolaire. J’ai fait un baccalauréat littéraire. Pendant ce temps, je préparais de mon coté l’option Arts Plastiques et mon concours d’entrée aux Beaux Arts. J’ai toujours eu une grande passion pour le corps féminin. A 16 ans, je peignais, dessinais et faisais de la photo (argentique). Mon thème à cette époque était déjà le nu féminin. J’ai ensuite poursuivi dans une autre direction. Quelques années plus tard, la passion étant toujours là, j’ai commencé à poser pour des photographes. A cette époque, j’étais assez mal, je manquais terriblement de confiance en moi et la photo m’a beaucoup aidé ! J’ai commencé par des portraits. Et puis tout s’est passé très vite, j’ai eu beaucoup de propositions et de contacts formidables ! Je me sens à l’aise nue, j’aime ce que je fais et j’en suis fière ! - Quelle importance, en tant que femme, a pour toi la photographie ? La photographie est avant tout une passion que je vis au jour le jour. Partout où je vais, où je regarde, je pense photo ! C’est aussi mon moyen de m’exprimer et de me montrer telle que je suis.



- Comment se passe une séance photo avec toi ? Avant et pendant le jour J. De manière très simple. Je suis convaincue que les meilleures photos sont celles auxquelles on ne s’attend pas et qui n’ont pas été définies auparavant. Lorsque je suis en contact avec un photographe, on décide ensemble d’une date, d’un lieu, d’un thème. Mais au moins 70 % des photos réalisées au final étaient imprévues et ce sont souvent les meilleures ! La photo demande beaucoup d’investissement pour une modèle. La veille j’essaie de me coucher tôt. Souvent, j’ai des trajets à faire avant la séance, c’est très fatiguant ! Le lendemain je me repose aussi car une séance photo c’est très épuisant physiquement ! - Quels types de photos aimes ou aimerais-tu faire ? J’aimerais pouvoir faire plus de duos. Mais je pense que ce sont des photos encore pus difficiles à réaliser ! J’ai eu la chance de pouvoir faire une série en duo qui me tenait à cœur et que l’on peut voir sur mon book. J’ai évidemment plein d’autres projets mais cela demande beaucoup de temps et de disponibilité ! J’aimerais également pouvoir voyager plus pour la photo ! Les voyages sont ma grande passion et partout où je vais j’aimerais pouvoir y faire des photos ! Je pars pour la Thaïlande bientôt avec de belles séances en perspective.



- Comment gères-tu ton image de modèle vis-à-vis de tes proches ? Je dirais plutôt bien. Depuis le début je me refuse de cacher cette passion. Ceux à qui ma passion déplaît, qu’ils regardent ailleurs ! Je suis fière de mes photos. Les gens sont souvent méchants et jaloux, ils ont leurs raisons. Si je ne les laisse pas indifférents, tant mieux ! Ce n’est pas toujours facile d’assumer et de se faire comprendre dans ce milieu. C’est pourtant un vrai travail avec le photographe ! J’ai le soutien des gens qui me sont chers, c’est le plus important pour moi. J’ai également reçu de nombreux commentaires ou mails de personnes que j’avais perdues de vue ou même d’inconnus qui m’encouragent ou me félicitent et cela me touche énormément. - Cesserais-tu ton activité de modèle pour un homme ou encore en contrepartie d’un super job ? En ce qui concerne mon travail, je suis à mon compte alors j’ai cette chance de pouvoir faire ce que je veux (plus ou moins) et n’avoir de compte à rendre à personne ! Je pense sincèrement avoir trouvé l’homme parfait qui me soutient, m’encourage et sait m’écouter. Jamais il ne me demanderait d’arrêter la photo. Et il aime ce que je fais. Je ne peux être que comblée ! Cependant, même si c’était le cas je n’arrêterais pour aucune raison ! Il y a bien trop de modèles à qui cela est arrivé. C’est bien dommage ! On ne vit qu’une fois et la chance d’être modèle est malheureusement éphémère.



- Tu as un physique de rêve. Est-ce dû à une hygiène de vie particulière ? Je suis née comme ça (rires) ! Non, sincèrement, c’est un combat de tous les jours pour certaines femmes de garder un beau corps ! Certaines ont de la chance de l’avoir sans effort, ce n’est pas mon cas. Je suis très petite, le moindre écart est traître pour moi. Je surveille mon alimentation et je m’efforce de faire un maximum de sport. - Comment te vois-tu dans dix ans ? Cette question est parfaite pour moi !!! Je passe toujours pour la fille différente et incomprise qui ne souhaite pas les mêmes choses que les autres filles dans 10 ans ! Je refuse de vouloir suivre le chemin classique qui est de se poser avec quelqu’un, se marier, faire un enfant et divorcer au bout de 5 ans car on a tout voulu faire trop vite. Je pense que les gens ne savent pas suffisamment apprécier leur vie, prendre du temps et en profiter. Chaque jour, je vois dans mon entourage et mon travail trop de femmes qui ont tout lâché et sacrifié pour une vie de couple et qui se retrouvent seules, paumées et avec des années de plus quand elles ouvrent les yeux. Ce n’est vraiment pas pour moi. Dans 10 ans, j’espère pouvoir encore faire de la photo ! Avoir atteint mes objectifs professionnels. Pouvoir prendre du temps pour voyager un maximum et profiter de la vie avec mon homme.



- Et pour finir et t’embêter un peu : - Ton livre de chevet ? En ce moment je ne lis pas beaucoup mais je vais commencer le livre de mon ami Thierry Cohen, « Je le ferai pour toi ». - Un photographe ? Grande fan du travail de David LaChapelle ! - Une ville ? J’en ai déjà vu pas mal. Mais sans hésiter : New York !!! - Ton plat préféré ? C’est dur ça, y en a trop !!! Une bonne pizza, j’adore !

- Merci mademoiselle de m’avoir accordé ce petit moment en ta compagnie. Merci a toi ! Eva L pour Shooting mag


http://www.cline.book.fr/

Crédit photos: Walter Barthélémi Grain d'argent François Benveniste


PHOTO GAGNANTE DU CONCOURS MOIS DE JUILLET Krystal Forest Photography http://www.krystalforest.com/

Concours N°4 mois d’Août Thème : Portrait Envoi de vos photos du 20 au 28 Juillet (Mise en ligne de vos photos sans vote) Du 29 Juillet au 15 Août : ouverture des votes gestion@jpbphoto01.com


Interview par Jean-Philippe

Interview Zina

Modèle



- Bonjour, vous êtes modèle freelance depuis peu. Quelle a été votre motivation pour devenir professionnelle ? Je suis modèle depuis le 28 avril 2009. A mon âge, 27 ans, il est trop tard pour être professionnelle. - Vous apparaissez dans un clip sur le foot, cela veut-il dire que vous aimeriez tenter aussi les autres médias : vidéo, publicité, films ? J’accepte toutes les propositions sérieuses. Prochainement, je participerai à des clips. - Réussir à paraître dans un magazine vous apporte beaucoup ? C’est un plus pour moi. Cela me permet d’avancer dans le milieu de la photo. - Quelles sont vos désirs, vos projets concernant la photographie ? J’aimerais apparaître dans un maximum de clips, magazines, travailler avec de grands photographes du milieu de la mode. - Pour une séance photo, comment êtes-vous psychologiquement, comment vous préparez-vous ? Je travaille dans l’ambiance, la bonne humeur, je suis très à l’aise. - En étant freelance, seriez-vous prête à poser sans rémunération en échange de clichés, de promotions publicitaires, pour aider ou pour juste le plaisir ? Bien sûr que j’accepte, s’il y a un but bien précis et si cela me permet d’avancer professionnellement.



- En photo, quel est votre style préféré ? La mode et la lingerie. - Quelles sont vos attentes par rapport aux photographes ? D’être sérieux avec moi et professionnels. - Vous abordez plusieurs styles de photographies, cependant, préférez-vous travailler avec peu ou beaucoup de photographes différents ? Travailler avec peu de photographes qui ont ce coté professionnel. - Que pensez-vous des photos retouchées ? Vous préférez les clichés réels ou retouchés ? Je préfère des clichés retouchés au minimum.



- Vous avez l’air d’aimer la couleur en photographie. Et le noir et blanc ? J’aime les deux. - Nous pouvons voir, dans votre book, les styles corps entier et corps coupé ( surtout les jambes). Selon vous, quel est le meilleur style ? Je préfère le corps entier. - En ce qui concerne votre silhouette, que faîtes-vous pour la conserver (hygiène de vie, sport) ? Un conseil pour garder une belle silhouette ? Je ne fais pas de sport et suis une grande mangeuse ! - Un mot, une phrase pour les personnes qui aimeraient faire de la photographie ? Être simple. - Sur quel site peut-on voir votre travail et vous contacter ? www.thalya.book.fr Je vous remercie Zina.



www.thalya.book.fr

Zina


" 10 minutes avec Rachel Saddedine

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Dix minutes avec Rachel Saddedine Photographe

Modèle : Maria Pinto Make-up: Mathilde Passeri Hair: Félix Stylisme et corset : Blackitten Assistante : Sabine Legrand Remerciements : Hôtel Sorbonne

Photographe professionnelle Basée sur Paris


Modèle : Maria Pinto Make-up: Mathilde Passeri Hair: FÊlix Stylisme et corset : Blackitten Assistante : Sabine Legrand Remerciements : Hôtel Sorbonne


- Parlez-moi un peu de votre parcours scolaire. J'ai toujours été une élève moyenne, attentive et qui participe, mais pas très travailleuse. Disons que je me sentais inutile, assise sur une chaise, c'est pourquoi j'ai choisi de suivre une formation en alternance dans le commerce. Je n’ai pas suivi de cursus artistique. - Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la photo ? J'ai toujours eu un goût prononcé pour l'image. Déjà, petite, je dessinais. J'ai voulu être styliste, écrivain, journaliste, dessinatrice, des métiers « sans avenir ». J'écris, mais pour le plaisir, je n’ai jamais assez travaillé pour être bonne dessinatrice. J'ai découvert la photographie au moment où je tenais un blog assez régulièrement. J’ai eu envie de l'illustrer avec mes propres images. J'ai commencé l'autoportrait avec le compact de mon copain, puis j’ai posté mes images sur des forums. De fil en aiguille, j'ai rencontré des gens, des modèles qui ont voulu poser pour moi, et c'est devenu une évidence je crois. Modèle : Clélia Altaïr MUAH : Mathilde Passeri Assistante : Sophie B. Stylisme : Blackitten


- Avez-vous un photographe de prédilection ? J'en ai plusieurs ! Les premiers photographes qui m'ont marquée sont plus du milieu alternatif : Andy Julia, Paul Von Borax, Alyz. Et puis des plus grands : Dayan, Hamilton, Sieff. J'en vois chaque jour également sur le Net, parmi les "amateurs" bien souvent ! - Quel type de photos aimez-vous faire ? Cela dépend des périodes, mais je crois qu'on peut dire de mes photos qu'elles sont expressives, dynamiques, colorées et parfois mélancoliques. Le portrait et la mode sont les deux points essentiels de mon travail : c'est l'humain qui m'intéresse. - Comment se passe une séance photo avec vous ? Il faudrait demander à ceux avec qui je travaille! Si je dis dans la bonne humeur et la décontraction ? - Comment sélectionnez-vous vos modèles ? Aujourd'hui, je sélectionne mes modèles uniquement sur mes projets personnels, donc c'est assez difficile car c'est selon le projet en question, le thème, l'ambiance et la vision que j'ai de la série. Sinon, je crois que je les choisis comme j’aime les gens dans la vie, avec de la personnalité, de la dérision, investis, originaux... Mais c'est très subjectif, donc je dirais que c'est le feeling qui prime. - Travaillez-vous aussi avec des mannequins hommes ? Oui bien sûr, ça m arrive. Moins souvent parce qu'ils sont moins nombreux et qu’il est difficile de trouver les styles qui collent à mon univers, à mes projets.


Mannequin : James Gauduin Make-up: Marie GombeaudAntoine Hair : Jonathan Dadoun


- Est-il difficile pour une femme de s’imposer dans le milieu de la photographie ? En fait, je me suis aperçue plutôt tard que c'était un milieu d'hommes ! Depuis l’arrivée du numérique, il y a de nombreuses femmes qui se mettent à la photographie. Comme je suis issue de la génération 2.0, des blogs et compagnies, j'ai beaucoup d'amies et de connaissances femmes photographes. Je ne cherche pas à m’imposer en tant que femme mais en tant que photographe. Et pour en revenir à la question de base, c'est parfois même un atout quand il s’agit de jeunes modèles. Les gens sont plus en confiance. - Que pensez-vous de ceux qui désapprouvent la retouche ? Qu'ils se battent contre un préjugé et que c'est un faux débat. La plupart des gens confondent retouche et traitement dans un premier temps. Ensuite, je dirais que les retouches et traitements font partie intégrante de la photographie, et permettent au photographe d'ajuster son regard, de mettre sa "patte". La retouche a toujours existé, même en argentique, c'est juste un outil de plus, tout comme les flashs, les réflecteurs, les jeux de perspective et de lumière, le choix de la modèle, de la pose, du stylisme, qui permettent de peindre une image : celle que le photographe a en tête. - Pensez-vous que les photographes amateurs portent tort à votre travail ? Quelle question ! Je dirais que chaque travail mérite salaire, que le photographe soit "pro" ou non, si son image est publiée, s'il fait une série à caractère commercial, et c'est très souvent oublié. C'est la seule chose qui pourrait m’agacer. Pour le reste, un amateur est quelqu'un qui aime. De ce fait le "pro" lui-même est un amateur.


- En dehors des critères taille / poids, y a-t-il à vos yeux une différence entre un modèle et un mannequin d’agence? Un mannequin d'agence correspond aux "canons de beauté" en vogue dans la mode, et une modèle peut s'en approcher bien entendu. Là où c'est un peu plus difficile, c'est sur la "mode/beauté" par exemple, car les traits des mannequins sont très fins. C'est donc plus aisé de mettre en valeur un maquillage et une lumière sur ce type de visage. Du coup, ce qui fait la personnalité d'une modèle, par son originalité par exemple, ne fera pas l’affaire dans ce cas là. Un mannequin n'est pas tatoué ni percé sauf exception ou alors très discrètement. L'attitude des filles est souvent différente aussi. C'est une question difficile car c'est un peu "au cas par cas" ! Je dirais simplement qu'on n'a pas besoin d'être mannequin pour poser pour le plaisir, mais que mannequin, c’est un métier.

Modèle:Maria@Mademoiselle Agency MUAH : Mathilde Passeri Assistante : Sophie B. Stylisme: Blackitten


- Pensez vous que les lois françaises protègent correctement nos œuvres photographiques ? Plus que dans certains pays, clairement. Malgré tout, le "D.R." est devenu une sale habitude des rédactions. Parallèlement, le métier de photographe n'est pas assez protégé à mon sens. Il n'y a pas de statut "d'intermittent" et donc pas de système de chômage. Et je trouve aussi très compliqués les différents statuts pour peu qu'on soit un peu polyvalent. On est vite perdu. - Si subitement, comme par magie, le monde de la photographie venait à disparaître de la surface de la Terre, que feriez-vous pour pallier à ce manque ? De la vidéo!

Zaklina Stylisme: Blackitten MUAH : Mademoiselle Mu


Ali Cya@MademoiselleAgency Make-Up & Hair : Mathilde Passeri


Marine SĂŠrie beautĂŠ/concept " Pantin " MUAH : Mathilde Passeri Assistante : Sabine Legrand


- Accepteriez-vous de passer de l’autre côté de l’objectif et de poser nue pour un grand magazine ? S'il y a une bonne raison à cela et que le photographe est bon, pourquoi pas. Mais bon. - Avez-vous un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui vous tient à cœur ? D'habitude j'ai toujours des coups de gueule, mais là non, je dois m'être assagie! Eva L Pour Shooting mag

http://rachelsaddedine.com

Mannequin : Clélia Make-up : Dita Lingerie de Minja Witch Hôtel Amour


" 10 minutes avec Jean Claude Hittelet "

Dix minutes avec Jean Claude Hittelet

Photographe BasĂŠ en Belgique



- Photographe c’est ton métier ou bien est-ce un hobby pour toi ? Je suis pompier professionnel et parallèlement j'ai un numéro de TVA (siret) en photographie afin de pouvoir exercer en toute liberté ma passion. - As-tu une autre activité en dehors de la photo ? Disons que je suis fort pris par mes deux métiers alors je fais au mieux pour m'occuper de ma famille qui est sur le point de s'agrandir. Nous venons d'acquérir une maison dans laquelle sera construit un studio de 32 mètres carrés, donc oui j'ai une activité vu le boulot que cela engendre. J'espère pouvoir en faire profiter d'autres.


- Parle-moi un peu de ton parcours scolaire C'est un parcours assez particulier. Non pas que j'étais un mauvais élève, mais nous avons souvent déménagé dans mon enfance et nous avons vécu quelques soucis, ma maman, mes sœurs et moi, avec une vie familiale mouvementée. Mais les années qui sont en rapport avec la photo débutent à partir de mon certificat supérieur. Je me suis dirigé vers les Arts Plastiques et j'ai pris une option photo. Le vendredi après midi, nous avions fini, mais moi je restais très souvent en photo car j'aimais cela, cela m'amusait. Puis, j'ai suivi des cours du soir afin d'obtenir mon accès à la profession. Je n'ai pas achevé les années complètes, mais j'ai obtenu l'accès, ce que je désirais le plus. Le reste, les maths, le français, l’anglais, ne m'intéressant pas fort. Parallèlement, je faisais déjà toutes mes formations pour les services de secours. - Qu’est-ce qui t’a donné envie de faire de la photo ? J'ai toujours eu envie, mais pas les moyens. Matériel et temps. C'est sans doute mon parcours professionnel qui me permet cela actuellement. En somme, à la sortie de mes études trouver du travail en photo était presque impossible sans un investissement conséquent que je ne pouvais me permettre. Je me suis donc dirigé vers la profession de Technologue en imagerie médicale et plus particulièrement au scanner dans une clinique de la région (tiens, des photos aux rayons X !) Je n'avais donc pas le temps de faire de la photo. Puis, étant pompier volontaire, je suis passé pro et j'ai quitté la clinique. J'ai donc eu du temps pour me décider et préparer un nouveau départ photographique !


- As-tu un photographe de prédilection ? Un, pas spécialement, mais j'en apprécie plusieurs tels Albert Watson, Araki Nobuyoshi, David Hamilton, David LaChapelle, Elen Von Unwerth, Helmut Newton, Pete Souza ou William Klein pour les plus connus. En Belgique, j'apprécie Eric Bonzi pour ses expressions artistiques sexy, Fred Guisset pour le photo journalisme dans les sports moteurs, Cédric meunier pour ses photos de pompiers et surtout, en Allemagne, Tessa Missgiggles. - Quel type de photos aimes ou aimerais-tu faire ? Je ne me cantonne pas à un seul domaine. Il y a de la photo de modèle mais également du mariage, du photo journalisme, des reportages pour la région, des autoportraits. Mais il est vrai que j'ai des idées de thème que j'aimerais réaliser et que je propose de temps à autre par pur plaisir et pour faire davantage de la photo artistique que du reportage. Il y a un projet en cours, mais il me faut pour cela plusieurs modèles et beaucoup de temps. J'aimerais le terminer d'ici un an ou un peu plus. Shooting mag sera prévenu ! Bref, des modèles (notamment les femmes enceintes) et puis du reportage en sports moteurs - Comment se passe une séance photo avec toi ? Coooooolllllllllllllllllll très cool. J'aime bien papoter avant une séance, mettre au point le sujet ou le thème afin de faire un peu plus connaissance sympathiquement avec la personne à photographier. Quand il y a maquillage, c'est un bon moment pour moi, on est tous réunis. C'est assez facile vu que je papote beaucoup. C'est aussi l'occasion de confirmer mes « conditions » afin qu'il n'y ait pas de malentendu. Cela se passe toujours très bien.



- Comment sélectionnes-tu tes modèles ? « Sélection » quel grand mot... Disons que pour moi, je ne choisi pas spécialement, on me propose et puis je vois si la personne pourrait rentrer dans une de mes idées ou pas. Bien entendu, il doit y avoir déjà un bon échange via mail ou téléphone et pour les plus gros projets, j'apprécie de rencontrer les gens avant. Je suis toujours les yeux ouverts et partout ! Donc, lors des manifestations que je couvre ou autres, je repère parfois quelqu'un avec qui un certain projet peut être fait. C'est le plus simple. Le bouche à oreille est le mieux pour moi, mais il y a aussi le Net. Un rêve serait de photographier des gens de partout, dans les pays limitrophes mais également ailleurs. Une Canadienne vient normalement en juillet pour une séance. Il y a régulièrement des personnes venant de la Pologne. Puis en France, je commence par toi Eva ? - En dehors des critères taille / poids, y a-t-il à tes yeux une différence entre un modèle et un mannequin d’agence ? Je n'aime pas beaucoup cette question, mais je m'explique quand même. Il y a modèle et modèle tout comme il y a mannequin et mannequin. Toute personne est susceptible de plaire photographiquement à l'un d'entre nous pour un projet quelconque. Il est vrai que c'est agréable d'avoir un modèle ou mannequin qui sait ce qu'elle ou il doit faire, mais les défis sont tout aussi amusants et souvent plus intéressants à mes yeux.


Oui, j'apprécie de travailler avec des gens connus, mais il n'y a pas que cela pour réaliser de belles choses. Mes critères sont tout autres. - Quels sont les décors, les lieux que tu préfères pour tes séances ? Pourquoi ? Là encore, il y a pas mal de choses à dire. Mais j'apprécie particulièrement les contrastes. Une jolie fille dans une usine abandonnée, un ange dans un château détruit, la nature pour sublimer la beauté de la personne ou quelque chose à l'opposé de la personnalité des gens que je shoote. En studio, on peut recréer des ambiances mais la recherche d'endroits différents est intéressante. Les gens dans leur quotidien, cela peut également être très bien. J'apprécie tout particulièrement les thèmes des sixties ou seventies. Des endroits qui peuvent s'y prêter sont donc pour moi toujours bienvenus. - Quel matériel utilises-tu ? Nikon exclusivement pour le numérique. L'argentique c'est du passé pour moi, les appareils sont sur des étagères. Mais j'utilisais Nikon pour le 24x36, Agfa et Roleiflex pour le moyen format. J'ai un temps essayé également les appareils venus de l'est, c'était amusant.



- Que penses-tu de ceux qui désapprouvent la retouche ? Là encore, c'est une question particulière et qui pourrait engendrer un débat pendant des lustres ! Perso, je ne suis pas infographiste, juste photographe. Mes photos sont donc juste contrôlées au niveau de la saturation, des contrastes et de la balance des blancs au besoin. Une poussière est enlevée oui, mais c'est tout. Il est vrai que je pourrais faire de belles choses sur PC ou Mac, mais je n'en ai pas le temps et ce n’est pas mon travail. Je pense que chacun a sa place et qu'il devrait y avoir une entente collatérale. Comme dans tous les métiers. Ce n'est pas toujours facile. Une retouche devrait être possible pour embellir l'ensemble, mais de là à modifier la personne, je ne vois pas l'intérêt pour mon travail. Ce n'est pas mon but. De là à dire que les retouches sont inutiles, je ne le pense pas du tout. Des guéguerres sur le Net, il y en aura toujours et il est facile de détruire une personne par jalousie. Je ne peux pas plaire à tout le monde tout comme je n'apprécie pas toujours le travail d'autrui. De même que je ne suis pas toujours satisfait du mien ! Il y a de la place pour tous. Le respect devrait être la priorité de chacun afin de laisser la libre expression se développer pour que l'art subsiste.


- Penses tu que les lois françaises protègent correctement nos œuvres photographiques ? A vrai dire, je ne connais pas tout mais je m'y intéresse très fort. Le vol d'images pour un photographe ou pour un modèle est monnaie courante via le Net, il faut savoir se protéger. Il y a moyen à mon sens de se renseigner facilement sur le sujet, il y a même un stand prévu à cet effet chaque année au salon de Paris en octobre. Bien entendu, je me réfère aux lois belges et françaises, mais surtout européennes. C'est plus développé et il est à noter que nous sommes européens et soumis à ces lois. Dès lors, certaines lois nationales deviennent obsolètes. J'ai d'ailleurs fait appel à des pros en la matière pour les modèles de mes contrats. Ceci dit, le meilleur moyen de se protéger est de protéger le cliché à la base afin qu'en cas de fraude on puisse prouver sa propriété intellectuelle ou autre. - Comment gères-tu ton activité de photographe vis-à-vis de tes proches ? Au début cela n'a pas été facile pour mon épouse et je la comprends. Mais elle a de suite vu comment je travaillais et m'a souvent accompagné. C'est ma plus grande fan et elle croit en moi. Je me sens soutenu par tous mes proches, surtout depuis ma toute dernière exposition qui a été un grand succès. Pour les séances, elles sont pour la plupart organisées hors du temps familial. Donc souvent en semaine ou un week-end occupé ailleurs par ma famille.


Mieux encore, on fait cela ensemble. Mon épouse étant esthéticienne, j'ai parfois besoin de ses services. Et puis mes idées sont souvent exposées à leur avis avant réalisation. Quand aux divers reportages, ils ne me prennent pas toute ma vie. - La photographie est-elle pour toi une sorte de thérapie ? Oui bien entendu. Je suis un peu hors du temps pour certaines choses, je suis une sorte d'E.T. dans son propre monde. Je le fais partager à ceux qui le désirent et ont envie de me connaître. Mes amis et mes proches savent qui je suis. Puis, vu mon métier principal, je vois pas mal de choses auxquelles l'humain n'aime pas être exposé. La photo me permet donc de construire le beau autour de cette enveloppe de négatif à laquelle je suis quotidiennement exposé. - Si subitement, comme par magie, le monde de la photographie venait à disparaître de la surface de la Terre, que ferais-tu pour pallier à ce manque ? Chercher à remonter dans le temps pour rencontrer Joseph Nicéphore Niepce afin de lui expliquer qu'il doit absolument trouver son invention pour que dans le futur cela existe. Non ? Pas possible ? Ben zut alors, moi qui pensais être un vrai E.T.! Bon alors, je ferais de... Heu… de la joie, de l'amour et de l'amitié autour de moi, comme d'habitude. - As-tu un coup de gueule, un message à faire passer, quelque chose qui te tient à cœur ? Disons que j'aimerais que tous comprennent enfin que l'on est libre, qu'il y a de la place pour chacun et que les tentatives de destruction internet sont d'un futile exemplaire.


Mon travail est ce qu'il est, qu'on l'apprécie ou pas et c'est pareil pour les autres. Je connais quelqu'un qui n'aime pas le chocolat, il est normal malgré tout et il a sa place aussi ! Le monde est rempli de différence, que cela soit en art, en genre humain, en style et c'est ce qui fait la richesse de tous ! Profitez-en au lieu de vous prendre la tête. Bon, je vous aime bien mais si je continue, je risque de papoter et encore papoter... Je retourne maison ! Tchüss Merci Jean Claude, Eva L pour Shooting Mag

http://www.sensualpics.net/


Interview

par Jean-Philippe

Interview Charlyne GĂŠrard

Modèle



- Bonjour, quelle a été votre première motivation pour faire de la photographie ? En fait, je fais de la photo depuis mon enfance, ma mère étant elle-même photographe et modèle. Je fus, à bien des reprises, son petit modèle et j’y ai pris goût. - Que vous apporte le fait de faire le concours de « Miss Luxembourg » ? Ce concours est un simple défi personnel. - Quelles sont vos envies, attentes concernant l’image en général ? L’image est le reflet de l’instant. En effet, c’est la capture du moment qui constitue la somptuosité de la photographie. J’aime le fait que l’image soit muette car si une photo est réussie elle parlera d’elle-même. L’image est le plus important moyen de communication de notre époque. Son efficacité n’est plus à prouver.



- Avant une séance photo, comment vous sentez-vous psychologiquement, et que faîtes vous ? J’ai hâte d’y aller ! Je discute avec les gens autour de moi, je rigole, je plaisante éventuellement. Je suis assez à l’aise. - Seriez-vous prête à poser sans rémunération, juste pour le plaisir ? Oui, car pour moi c’est un réel plaisir de poser. - Quel style préférez-vous : la mode, la lingerie, le portrait ou le nu, en studio ou en extérieur ? Tous les styles me conviennent. Du moment que les conventions soient claires et précises au niveau d’éventuels nus. J’aime le studio au niveau de la gestion de la lumière et l’extérieur pour l’effet naturel.


- Qu’attendez-vous des photographes ? Qu’ils fassent leur travail avec énergie et entrain. - Préférez-vous poser pour peu de photographes très ciblés dans leur style, ou plusieurs photographes pour étendre votre gamme stylistique ? Poser pour plusieurs photographes me convient car il me plaît de découvrir de nouveaux styles mais j’aime également le professionnalisme des photographes confirmés dans leur caractère stylistique. - Que pourriez-vous dire aux personnes qui hésitent à poser, ou qui essayent de faire de la photographie ? Tout d’abord, je leur dirais de se détendre, car un modèle crispé ne fera pas de photos exceptionnelles. Ensuite, je pense que pour se sentir bien et à l’aise, le modèle doit se sentir désirable et beau (belle), tout simplement. Une personne qui hésite à poser est une personne qui n’a pas assez confiance en elle pour oser s’exposer aux autres. Pourtant, s’il y a hésitation, c’est qu’il y a désir de le faire. Je pense donc que rassurer le modèle en lui donnant les moyens de s’ouvrir et de ne plus avoir peur peut être une des meilleures solutions. - Sur quel site peut-on voir votre travail et vous contacter ? Pas de site ? Merci.


Tendance / Mode Jessica Bula Styliste

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Je m'appelle Jessica, jeune styliste de 22 ans. My First n'est pas une marque mais un concept. Ce concept comporte des créations limitées, des créations sur mesure et du coaching vestimentaire. J'entame dès le mois de septembre une tournée de défilés en Suisse et en France ! Toutes mes créations sont disponibles sur myfirst.ch Artistiquement Jessica Bula


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