Sensation Voile n°3 by Lawrence Banahan

L e M a g a z i n e d e l a Vo i l e L é g è r e e t S p o r t i ve

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Voile

n° 3 trimestriel

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SOMMAIRE

Sensation Voile - Trimestriel - n° 3

édito

Rencontre avec JeanLuc Denéchau de la FFvoile.

a vos sticks

En ces temps de morosité économique, l’heure est au sourire et à l’optimisme quant à l’avenir de la voile légère et sportive. L'été est arrivé avec son cortège de championnats. Après avoir passé l'hiver à s’entrainer, régater et enfin se qualifier, il s’agit maintenant de ne pas rater son entrée en piste. Profitez de l'expérience de Michel dans "Au Taquet" pour réussir tous vos départs (p 24). Cet été, les élites ne nous ont pas attendus pour prendre les plus hautes places sur les podiums. Toute la rédaction se joint à moi pour féliciter Nicolas et Baptiste (470), Manu et Stéphane (49er) ainsi que Olivier et Arnaud (F18) pour leurs titres. Nous attendons avec impatience les prochaines performances des mois à venir. Mais n’oublions pas la relève. Nos jeunes ne déméritent pas avec Gaël et Julien (29er), Maelenn et Aloise (420) ou encore Florent et Hugues (F18). Je ne cite que les podiums mais bien d’autres coureurs sont bien présents et aux aguets, prêts à bondir sur les podiums pour ravir les places de leurs ainées. Découvrez ainsi dans ce numéro 3. Qui a du talent à revendre p 14 Les clubs, grâce à leurs bénévoles, fournissent un travail considérable pour propulser tous nos coureurs sur les devants de la scène. La voile légère est, pour l’instant, le parent pauvre en terme médiatique, mais quelle richesse de dévouement et d’entraide ! Pour finir, pensez à aller remercier mouilleurs, pointeurs, arbitres, juges et autres bénévoles qui vous auront permis d’avoir tant de plaisir et de sensations sur l’eau cet été ! Et pourquoi pas leur donner un petit coup de main lors des prochaines régates ? Ils ont aussi besoin que chacun apporte sa pierre à l’édifice.

Photo insolite et trouver le bon mot.

L'espace FFVoile

L'actualité de la voile légère.

Les livres de l'été.

Mathilde de Kerangat.

Dériveurs

La SOF les bleus raflent la mise.

Au taquet

Ne plus rater ses départs.

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Voile

Sensation Voile 168, avenue de la Gare 83700 Saint-Raphaël redaction@sensationvoile.fr www.sensationvoile.fr Photo de couverture Tim Mourniac remportant la CIP 2010 Saint Raphaël © Lawrence Banahan/Sensation Voile

Zoom sur...

Réflex photo

Cloué à terre

Addiction

Interview

eUROCAT

c dans le vent

Rédaction Rédacteur en chef Lawrence Banahan co-Rédacteur en chef Emma Broussegoutte Rédacteurs Emma Broussegoutte Lawrence Banahan Secrétaire de rédaction Béatrice Dussarps

Une édition en grande forme.

Le Yacht Club de Cannes.

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Directeur de la publication Stéphane Dussarps Publicité Directeur commercial Stéphane Dussarps stephane@sensationvoile.fr Mob : 06 45 70 76 66 Régie publicitaire Sensation Com’ Hôtel d’ entreprises des @llées 26 av. des Lilas 64000 PAU Tel : 05 59 14 22 78 publicite@sensationvoile.fr

Lawrence Banahan Rédacteur en chef

PAO Sensation Com’ Impression Imprimé en France

Sensation Voile est une publication de Sensation Com’ Dépôt légal, à parution ISSN : en cours Parution Juillet 2010

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Aperรงu

Photo : Lawrence Banahan / Sensation Voile

Sans nuage à l'horizon… SOF 2010

Rappelez-vous, avril 2010, le volcan islandais Eyjafjöll faisait des siennes et paralysait la moitié de l'hémisphére Nord. L'élite mondiale qui a pu se rendre à Hyéres pour la Semaine Olympique Française a profité d'une semaine de petit temps sous un ciel tout en bleu ! Les Suédois LINDBERG/DURING (SWE 975) au premier plan, au coude à coude avec SCHADEWALDT/BAUMANN (GER 961).

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L'espace

Rencontre avec Jean-Luc Denéchau qui nous présente la commission Centrale d’Arbitrage Tout d’abord pourriez-vous me dire quel est au sein de la FFVoile le rôle de la Commission Centrale d’Arbitrage ? La Commission Centrale d’Arbitrage (C.C.A.) dirige l’ensemble des arbitres : comités de course, juges, umpires, jaugeurs et contrôleurs d’équipement course au large au travers de la délivrance et du renouvellement des qualifications. Elle assure ou contrôle les désignations des arbitres en tenant compte du niveau des épreuves et de leurs spécificités. De même, nous coordonnons la formation de l’ensemble des arbitres. Parallèlement nous développons un travail important de documentation en réalisant toutes les traductions en provenance de l’ISAF mais aussi en publiant des directives et recommandations, avec une attention particulière pour promouvoir et faire appliquer dans chaque Ligue, avec le relais des Commissions Régionales d’Arbitrage (C.R.A.), les Avis de course et Instructions de course types qui sont les documents de référence à utiliser sur toutes nos compétitions. Nous veillons bien évidemment au respect de l’application par les arbitres des Règles de Course à la Voile, des prescriptions de la FFVoile, de la réglementation technique, de toutes les règles régissant les compétitions à la voile ainsi que des règles propres à l’arbitrage. Comme vous le voyez le champs des missions confiées à la Commission Centrale d’Arbitrage est large et la positionne en tant qu’apporteur d’expertises et de services au profit de tous. Ne trouvez-vous pas tout de même que les règles de course à la voile sont complexes et difficiles à appréhender pour les coureurs ? Tout jeu doit avoir des règles. Il est vrai que lorsque l’on débute le jeu de la régate les règles de course peuvent paraitre complexes pour certains avec un vocabulaire, des tournures de phrase qui

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peuvent de prime abord rendre la lecture difficile. Toutefois ces règles ne se sont pas écrites en un jour et elles permettent dans le monde entier à des milliers de compétiteurs de courir dans un souci d’équité. Certes, mais devant la complexité de ces règles, n’y a-t-il pas un moyen de régater plus simplement et de se faire plaisir sur l’eau ? Vous avez raison, même si un certain nombre de compétiteurs prennent beaucoup de plaisir à exploiter à fond les règles « sur le tapis vert », on doit pouvoir, quel que soit son niveau, régater et s’amuser. C’est pourquoi nous avons initié une nouvelle formule en développant les Règles d’Introduction à la Régate (R.I.R.). Ces règles ont pour objectif de faire découvrir progressivement à chaque pratiquant l’ensemble des règles de course dans une approche à la fois simple et pédagogique. A ce propos les organisateurs et les clubs qui le souhaitent pourront préciser que les R.I.R .s’appliqueront au moment de l’inscription au calendrier de la FFVoile d’une régate de grade 5 (non qualificative aux championnats de France). Pour ce faire, la C.C.A. a édité un mode d’emploi précisant comment utiliser les R.I.R., un avis de course type ainsi qu’une fiche de course type reprenant dans le détail les informations que l’ensemble des coureurs doit connaitre avant de partir sur l’eau. Ce système de course est initié par un arbitre qui coordonne plusieurs observateurs et qui, lors d’un briefing à l’ensemble des compétiteurs, donne les consignes. L’arbitre et les observateurs désignés pourront signaler en direct aux compétiteurs s’il y a eu faute ou pas. Et cela évidemment dans un but pédagogique pour que le coureur, et particulièrement le jeune coureur, progresse dans la connaissance des règles en sachant quand et pourquoi il a enfreint une règle. Ainsi, chaque pratiquant, quel que soit son

niveau, trouvera plaisir à se confronter aux autres compétiteurs du jeu de la régate. Dernièrement sur un plan d’eau j’ai vu de jeunes gens arborer un magnifique teeshirt jeune arbitre. Pouvez-vous nous dire quel est leur rôle ? La FFVoile a initié depuis maintenant 18 mois la fonction de jeune arbitre accessible à tout licencié ayant entre 14 et 18 ans. Avec le tutorat d’un arbitre, il est partie prenante dans chacune des actions d’arbitrage de la compétition, tantôt sur le bateau comité de course pour les procédures de départ, tantôt avec le mouilleur pour implanter le parcours mais aussi en salle de jury pour les jugements en cas de réclamation. Il peut aussi pratiquer le jugement sur l’eau pour l’application de la règle 42 (concernant la propulsion) ou aborder les contrôles avec le jaugeur d’épreuve. Bref, il peut être à tous les postes et participer à toutes les actions d’arbitrage d’une compétition de voile. L’objectif, qui est une volonté forte de la FFVoile, pour ces jeunes arbitres c’est d’« arbitrer pour mieux régater » et ainsi leur permettre d’acquérir un œil différent, extérieur, du regard habituel qu’ils portent comme compétiteurs sur la régate. Ceci les amènera à la fois à progresser dans leur pratique compétitive et, nous l’espérons, à terme suscitera des vocations d’arbitres. Jean-Luc Denéchau Président de la Commission Centrale d’Arbitrage

Réalisation Sensation Com'

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Le pessimiste se plaint du vent, l'optimiste espère qu'il va changer, le réaliste ajuste ses voiles.

William Arthur Ward

Nicolas Charbonnier et Baptiste Meyer Dieu Vice-Champions du monde de 470 ! En 4ème position du championnat du monde lors du dernier jour, avant la Medal Race, ils ont tout simplement remporté celle-ci et décroché du coup le titre de vice-champion du monde derrière les australiens Mathew Belcher et Malcom Page. « C’est la meilleure performance d’un équipage de 470 depuis 1999 » a expliqué à l’arrivée un Nicolas Charbonnier visiblement très heureux. Il est vrai que ce championnat du monde accueillait tous les meilleurs. Il s’est de plus disputé dans la brise, conditions que n’affectionnait pas jusqu’alors le duo Charbonnier/Meyer Dieu. Pour cet équipage constitué après les JO 2008 entre le barreur, médaillé de bronze à Qin Dao, et son entraîneur d’alors, cette 2ème place au championnat du monde indique une montée en puissance incontestable à deux ans des JO de Londres. Interview Nicolas Charbonnier : « Ce matin avant le départ de la Medal race nous étions 4ème avec 2 et 3 points de retard sur ceux qui nous devançaient. C’était serré. La météo avait annoncé 10/12 nœuds de vent et en fait il y en a eu autant que les jours précédents. On a pris un super départ et ensuite on allait plus vite. On a été énormes aujourd’hui comme toute la semaine ! Nous ne sommes pas un équipage de brise or ce fut un championnat de brise : 12 nœuds de vent pour les trois premières manches puis 15 à 25 pour les suivantes. Nous élargissons donc notre palette ce qui est vraiment intéressant. Oui je suis content car c’est notre meilleure performance. Un championnat du monde c’est juste un peu en dessous des JO. Il y a tout le monde. C’est même la meilleure performance française depuis 1999. C’est bon signe pour la suite… Et je tiens à féliciter David Lanier, le météorologue de l’équipe, pour le super boulot qu’il a fait !». FFV

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Du travail pour nourrir des ambitions Jean-Baptiste Bernaz se prépare pour la dernière étape de la Coupe du Monde de Laser. Le second du classement général, qui cependant ne compte que 11 points d’avance sur le 5ème, va devoir batailler pour conserver sa place sur le podium, l’un des objectifs majeurs de sa saison. Pour l’atteindre, il aura alterné durant le mois de juillet les stages et les phases de récupération. Après une semaine en altitude pour retravailler le foncier, le laseriste du CN Ste Maxime naviguera fin juillet avec l’Equipe de France à Cascais, au Portugal. Durant 10 jours, il s’attachera à peaufiner quelques réglages techniques en vue de la 7ème épreuve de la World Cup ISAF. Celle-ci aura lieu du 9 au 14 août à Weymouth, sur le plan d’eau des prochains Jeux Olympiques. « J’ai besoin de retrouver de la fraîcheur physique et mentale avant la régate de Weymouth, a-t-il expliqué. Cette régate est très importante pour moi. Je dois m’y affirmer afin de valider ma coupe du monde mais aussi pour assurer ma sélection en vue des JO de 2012. » Après cette épreuve, Jean-Baptiste Bernaz aura 15 jours pour se préparer pour les championnats du monde de la discipline avec pour objectif ambitieux, une place dans le Top 10. Nicolas GILBERT

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C dans le vent

Puisqu'on ne peut changer la direction du vent, il faut apprendre à orienter les voiles. James Dean

Un été dynamique pour les Dart 18 Ce catamaran de 18 pieds, intelligent, dynamique, élégant et bien connu sur le circuit des régates et des raids, va connaître un très bel été. En mai déjà, le stage propriétaire a réuni près de 40 dartistes pour une semaine d’apprentissage ou de perfectionnement. Nouveaux dans la série à la découverte de leur bateau, ou plus anciens visant à se perfectionner, se sont retrouvés pour la troisième année consécutive au CV Sanguinet. Encadrés par deux coachs et d’anciens toujours prêts à transmettre leurs secrets et astuces du réglage de quête ou de la tension d’écoute, les stagiaires ont pu mesurer leurs progrès au cours du National Solo et du Grand Prix de Sanguinet courus sur le site dans la foulée.

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La tension monte avec le National Dart 18 organisé cette année par l’ASN Quiberon du 1er au 4 juillet. Un national couru conjointement avec les séries Spitfires et Mattia Esse qui devrait réunir 60 bateaux dont au moins 30 Dart 18, soit une participation en hausse de 30% par rapport à l’édition 2009. Cette organisation conjointe permettra bien sûr de mutualiser le dispositif du club support, mais surtout d’accroitre les échanges entre les équipages des catégories C1 et C3 habitués à se retrouver sur les grands événements du type Eurocat, Duc d’Albe ou Catagolfe et de partager la légendaire convivialité des soirées festives de la série du Dart. Le planning des courses a été conçu en ce sens : 14 h départ Spifires et Mattia Esse pour trois bananes, 10 minutes plus tard les Dart s’élancent pour deux tours, l’objectif d’optimiser des arrivées de courses conjointes pour relancer aussitôt.

Ce National sera particulièrement disputé, un dizaine d’équipages français peuvent prétendre au titre, mais de talentueux équipages britanniques, portugais, néerlandais et belges ont prévus de venir challenger sur leurs ronds nos Champions du Monde Emmanuel Dodé ou Thierry Wibaux. Ce National sera pour la flotte française une préparation de l’évènement de la saison, le Mondial Dart 18 couru en Grande Bretagne à Weymouth sur le plan d’eau olympique des Jeux de Londres 2012, du 21 au 27 août prochain. Beaucoup affineront leur préparation lors du National Belge les 24 et 25 juillet à Knokke Zoute. Un mondial où les Français, double détenteurs du titre en 2008 et 2009 avec l’équipage Dodé/Moreau, vont se confronter aux meilleurs équipages mondiaux de la série. Plus de 100 bateaux, une soixantaine de britanniques, une vingtaine de sud-africains, une douzaine de français constituent la flotte la plus titrée des 10 dernières années avec pas moins de cinq titres de champions du monde. L’objectif est clair : conserver le titre sur les terres de naissance du Dart et renouveler ainsi « l’entente cordiale » avec la flotte britannique. L’Afidart a décidé de se donner tous les moyens pour faire monter sur le podium les meilleurs des équipages français, notamment en organisant des briefings de flotte chaque jour afin d’ajuster la tactique du Team France. Alors rendez-vous fin août pour le résultat des courses et la suite de la saison. D’ici toutes les nouvelles de la série sur www.afiDart.eu.

Nicolas Cleuet

Manu Dyen et Stéphane Christidis vice-champions d’Europe de 49er !

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Pour la première fois dans l’histoire du 49er, un équipage tricolore est vice-champion d’Europe de la discipline. Manu Dyen et Stéphane Chrisidis, régulièrement aux avants postes depuis plus d’un an, viennent de prendre la deuxième place de l’européen grâce à une superbe medal race. Dans le camp français, on n’a pas attendu longtemps pour sabrer le champagne et lancer d’enthousiastes « dobry, dobry ! », dans un polonais approximatif. « Après 10 ans de 49er, c’est mon premier vrai podium international, c’est un accomplissement ! » savoure le barreur. Pour son équipier, Stéphane Christidis, la clé de la réussite tient dans la cohésion de cet équipage, resté soudé malgré une journée difficile en milieu de championnat, et dans la force du collectif. « Ce résultat récompense également Guillaume (Chiellino, le coach ndlr) qui travaille avec nous depuis longtemps ainsi que l’équipage de Morgan et Yann. C’est le résultat d’un travail collectif ! ». FFVoile

Les passions sont les vents qui enflent les voiles du navire ; elles le submergent quelquefois, mais sans elles il ne pourrait voguer.

Voltaire Extrait de Zadig ou la destinée

Européen B14 Un vent bien capricieux aura ponctué cet Européen de B14 à Carnac. Après une première journée sans manche, à peine le vent établi le deuxième jour, le jury enchaine les tours pour s’assurer de la validation de l’épreuve. Dès le premier départ, la tension monte et la concurrence fait rage sur le plan d’eau : les Australiens bataillent ferme face aux Britanniques pour les premières places. Trop pressés d’en découdre, les rappels généraux s’enchainent, le pavillon noir est alors sorti au grand dam de ceux qui se feront prendre. Trois jours de fair-play et de convivialité qui ont enchanté les coureurs comme l’organisation.

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C dans le vent

Sensation voile © Pierre Bouras

Raid des Mégalithes : une très belle 4e édition

C'est un vent boudeur qui a accueilli les 104 coureurs, amateurs et professionnels de cette nouvelle édition. Le Raid des Mégalithes a la particularité de combiner des manches de slalom le samedi et une course longue distance dans la baie le dimanche. Les batailles furent rudes, avec des remontés groupées jusqu'à la premiére boué où la lutte fut sans merci pour se frayer un passage. Avec seulement 3 manches courues, l'affrontement pour le podium fut rude entre Antoine HUET YC CARNAC / Jean baptiste DANIEL YC CARNAC/ Vincent GOURTAY CROCODILES L'ELORN / Xavier GHANIME S N LOCMARIAQUER. C'est finalmement Antoine HUET qui l'emporte avec seulement un et trois points d'écart avec ses poursuivants. Pendant ce temps, le reste de la flotte grapillait les places…

Retrouvez au fil des semaines l'actualité de la voile légère sur le site Internet du magazine. http://www.sensationvoile.fr/ actualites

F 18 : Olivier Backès et Arnaud Jarlegan champions du monde sur Wild Cat ! Le suspens est monté crescendo. En partant sur l’eau le dernier jour, Olivier Backès et Arnaud Jarlégan étaient à égalité de points avec l’Anglais Hugh Styles et le Néerlandais Ferdinand Van West. L’équipage qui coure pour la Grande-Bretagne est remonté dans le classement grâce à un « redress » obtenu après une collision qui l’avait contraint d’abandonner le championnat sur deux courses. A quatre points des leader, Darren Bundock et William Howden étaient en embuscade. Le sourire est revenu avec le vent, dix petites minutes avant que le comité de course arrete la course. Le titre ne pouvait alors plus échapper aux Français. CVB Erquy ©CVB Erquy

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e d e i v n e eurs? dériv

539 Optimist dans le Vieux-Port de La Rochelle ! La Société des Régates Rochelaises était fière d’accueillir durant une semaine, 539 très jeunes skippers sur le Port des Minimes. Ils ont envahis les lieux de leurs petites embarcations, vieilles de plus de 57 ans, les fameux Optimist pour enchaîner les régates jours après jours. Pour agrémenter le spectacle et faire la promotion de ce bateau qui est une véritable école de champions, la SRR a encadré deux défilés dans le vieux port de la Rochelle pour le plus grand plaisir de tous.Quel spectacle ! Les vacanciers présents sur le vieux port et les coureurs Optimist s’en souviendront longtemps. ©Lawrence Banahan

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C’est la régate des "Vacances" comme certain l'appellent. La SRSP et l'ENVSN vous invitent à amener vos dériveurs, quillards de sport et catamarans à Quiberon du 3 au 7 août 2010. http://www.srsp.fr/

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Addiction

p sur l’av Une journ enture ée trop ven tée, une ea Profitez-e u en miroi n pour plo r? nger, ou re quelques c plonger, d lassiques d ans e la littéra ture de voi le. Voici notre sélection. La longue route

de Bernard Moitessier 1971 Un livre exceptionnel pour tout les amoureux de la mer. En 1968, Bernard Moitessier s’apprête à remporter la première course autour du monde, en solitaire et sans escale. A la surprise générale, il décide de faire demi tour, sans franchir la ligne, et de répartir vers l’appel de la mer. Ce livre est son journal de bord, racontant la beauté et la rigueur des éléments, les réflexions simples, poétiques d’un homme libre. Un livre-culte qui a fait rêver des milliers de personnes du temps où la voile était une aventure sans la technicité d’aujourd’hui. « Le bateau c'est la liberté, pas seulement le moyen d'atteindre un but. »

Moby dick

d'Herman Melville 1851 Ishmaël s'embarque sur Le Péquod, un baleinier qui sillonne les océans. Il raconte la quête obsessionnelle du capitaine Achab qui n’a de cesse de retrouver Moby Dick, le grand cachalot blanc qui lui a ôté une jambe quelques années auparavant. Ce roman, considéré comme l'un des plus importants romans de langue anglaise, raconte certes la vie terrible des baleiniers, mais son écriture, inventive et rythmée comme les flots des océans, est aussi l’occasion d’un supsens lié à la folle quête de la baleine et est l’occasion de méditations sur l'homme et la nature, le bien et le mal, les passions humaines, la vengeance et la condition humaine… jusqu’au dénouement final. «C'est toujours le plus idiot des deux qui s'en prend à l'autre.»

L’ENFANT DE LA HAUTE-MER

de Jules Supervielle. 1931 C’est la vie d’une petite fille prisonnière dans une rue flottante et liquide, construite dans l’océan Atlantique, à la surface des eaux. Fantastique, poétique et un peu triste, très facile à lire.

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Corto maltese par Hugo Pratt Certainement le marin le plus célèbre de la BD (avec le Capitaine Haddock !). Parfois difficile d’accès, les aventures de Corto Maltese sont celles d’un homme libre qui parcourt le monde au fil de l’histoire du 20e siècle. Entre flegme anglais et pirate criminel, il faut se laisser porter par l’ambiance particulière des 12 albums du gentilhomme de fortune...

L’ÎLE

de Robert Merle. 1962 Inspirée de l’histoire réelle des révoltés du Bounty, l’aventure se passe à la fin du 18ième siècle, en Océanie. Elle mène à une réflexion sur le racisme, l’amitié, les hommes face à eux-mêmes.

PÊCHEURS D’ISLANDE

de Pierre Loti. 1886 Un classique. Ce roman retrace la rude existence des marins bretons qui partaient pêcher la morue au large de l’Islande. Il évoque aussi la vie difficile de ceux qui, pendant des mois, attendent leur retour… Roman remarquablement mais simplement écrit, puissant et juste. La mer y a le premier rôle.

NOVECENTO : PIANISTE

d’Alessandro Baricco, écrivain italien né à Turin en 1958. Tout petit livre. Il parle d’un jeune homme, Novecento. Né sur un paquebot faisant des traversées de l’Atlantique, il ne mettra jamais pied à terre, mais, entouré de l’océan, il compose sur son piano une musique étrange et magnifique.

Le vieil homme et la mer

d’Ernest Hemingway. 1952 Plus de deux mois que Santiago, un vieux pêcheur cubain, n’a attrapé aucun poisson sur sa misérable barque. Mais il croit la chance revenue : un espadon s’accroche à sa ligne. S'ensuit alors une lutte de plusieurs jours entre l'homme et le poisson. Un court roman intense et plein d’émotions sur l’espoir, l’amitié, la fatalité et le courage. «Un homme, ça peut-être détruit, mais pas vaincu.»

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L'interview

Mathilde

de Kerangat

e t s i r b i l i u l’éq Une des qualités majeures de l’équilibriste, c’est sa concentration mentale. Mathilde de Kerangat n’en manque pas. Elle jongle entre études de droit et navigations, dompte les vents et les courants avec rigueur et facilité, et, petit à petit, glisse ses pas dans la trace dorée de ses ainés. Le tout avec une maturité et une détermination exceptionnelle pour une jeune fille de 18 ans. Rencontre avec une championne!

Comment es-tu arrivé à la voile et pourquoi avoir choisi le laser ? La navigation est une histoire de famille. Mes parents naviguaient beaucoup étant jeunes (convoyages, traversées de l’Atlantique). Mon frère navigue aussi actuellement en planche. Ma sœur s’est mise à la voile en 420 et j’ai voulu faire comme elle, suivre ses traces. J’ai 18 ans et cela fait 11 ans que je navigue, d’abord en optimist puis en laser vers 15-16 ans (4.7 puis en radial). C’est vraiment le support que je préfère. Le solitaire convient mieux à mon caractère, je crains d’être un peu trop directive en double. Mon gabarit aussi correspond au laser et je souhaitais continuer à barrer : bref c’est le bateau idéal !

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Comment se passent tes entrainements? J’ai plusieurs entraineurs : François Husson qui m’a encadré depuis mes débuts en laser. Mickaël Borde qui me suit au pôle et Yves Léger sur les compétitions internationales. Chacun m’apprend des choses différentes, avec des méthodes différentes, c‘est intéressant, j’aime bien. Sur l’eau, je m’entraine trois fois par semaine en moyenne. Au centre régional, ce sont des entrainements en groupe pour se confronter aux autres, se motiver, se bagarrer. On est une dizaine à se suivre depuis plusieurs années : Mattis Naud, sélectionné aux championnats du monde Isaf cette année, Eliot Merceron, Marie Bolou et Pernelle Mihon et d’autres jeunes qui arrivent et qui commencent à bien tourner : c ‘est un bon groupe. Je fais aussi des entrainements physiques : en salle pour un travail de musculation sur machine afin de renforcer les abdos, préparer les rappels… ou sinon course à pied, vélo ou natation pour le fond et par plaisir ! Et ta vie en dehors de la voile, à quoi ressemble-t-elle ? Je viens de terminer ma première année de droit et je passe en deuxième année en septembre. J’ai le statut de sportif de haut niveau, ce qui me permet d’être excusée pour certaines absences et de pouvoir décaler mes examens si je suis en compétition. C‘est bien pratique. Je fais aussi du théâtre depuis 10 ans ! Quels sont tes points forts / faibles en navigation ? Ma principale force est ma détermination. Je suis aussi régulière, constante et polyvalente. Par contre, j’ai parfois du mal à prendre des décisions rapidement, j’attends parfois un peu trop d’aide de l’extérieur quand je ne me décide pas. Concernant ton matériel, comment cela se passe-t-il ? La Fédération et la ligue me le fournisse, c‘est du matériel neuf qui me satisfait pleinement. Je ne vois pas trop de différence entre les modèles de mats ou coques. En fait, je ne suis pas très calée en matériel, je m’occupe de naviguer. Quelles conditions te conviennent le mieux ? Certainement le petit medium 8-10 noeuds, dans lequel je me sens le plus à l’aise. Je ne suis pas très lourde et c‘est dans ce temps que j’ai de bonnes sensations, de bons appuis. Sinon j’aime naviguer à la Rochelle : le temps est correct, on peut avoir toutes les conditions et c’est là que j’ai commencé à naviguer, alors forcément,…. A Fouesnant , le vent est souvent

Victoire au championnat du monde Junior 2009 oscillant, les manches que j’y ai disputé étaient souvent intéressantes. Sinon j’ai beaucoup aimé Auckland en NouvelleZélande, Búzios au Brésil : du vent, des grosses vagues, du soleil : le paradis ! Comment se déroule une compétition importante ? Pour une régate telle les championnats du monde, j’arrive en général au moins une semaine avant. Les jours de compétition, c’est lever de bonne heure puis exercices de réveil musculaire. Je déjeune et ensuite je prépare mon bateau, regarde la météo, les conditions. Après nous faisons un briefing avec l’entraineur : comment aborder la régate par rapport à notre classement, nos objectifs ? Comment gérer les conditions météo … Puis je pars m’entrainer ou régater sur l’eau. Apres avoir dégréer les bateaux, nous faisons à nouveau un débriefing puis une séance de récupération musculaire, d’étirements. Enfin un peu de détente pour penser à autre chose, repas et voila ! Quelle est ta stratégie face à tes adversaires ? Si je sais qu’il y a une fille juste derrière moi au classement, j’essaie de la marquer. Je ne peux pas prendre le risque de la laisser partir à l’opposé de moi et de ne pas contrôler ce qu’elle fait. Quels sont tes plus beaux souvenirs de navigation? Mon titre de championne de monde au Japon est certainement le plus beau. C’était génial. Franchir la ligne d’arrivée

et se dire que l’on est championne du monde, c’est assez magique ! Le championnat du monde ISAF m’a aussi laissé de très bons souvenirs. J’ai bataillée lors de la dernière manche pour la 3e marche du podium et j’ai finalement réussi. Gagner le trophée de champion du monde par équipe a aussi été un beau souvenir. Des modèles ? L'Américaine Anna Tunnicliffe qui a remporté les JO 2008 en laser et qui maintenant réussit très bien en match race : ce serait un exemple à suivre.

Quels sont tes objectifs après les championnats du monde ? Les Jeux, je ne sais pas encore lesquels. 2012 sera peut être un peu juste, mais 2016 ce serait bien… ! (sourire). En terme de support, je ne sais pas trop encore, je me sens bien sur le Laser. Peut être faire du match race, ça me tenterait bien… Propos recueillis par Lawrence Banahan.

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SOF 2010

Photos : Lawrence Banahan/SV, F. Van Malleghem DPPI/FFVoile, JM Liot DPPI/ FFVoile, DR

FICHE COUREUR Mathilde de Kerangat

Date de naissance : 14/10/1991 Club : S.R. Rochelaise Plan d’eau préféré : Takapuna (Auckland, Nouvelle-Zélande), Buzios (Brésil), La Rochelle. Meilleur souvenir : gagner le championnat du monde jeune au Japon. Pire souvenir : Les premières navigations dans la baston en laser (l'enchainement de dessalages ...et le rappel). N'aime pas : Attendre, décevoir et être déçue. Aime : Voyager, gagner, faire des rencontres, faire la fête.

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Une idole ? : Les médaillés aux JO en général. Points forts / qualité : Constance, détermination, polyvalence. Points faibles / défauts : parfois pas assez décisive, trop attentiste. Pratique aussi … : le théâtre. Entraineur: François Husson, Mickael Borde, Yves Léger. Sponsors : Aides de la Fédération Française de Voile, région Poitou-Charentes, Sandiline. Palmarès : Championne du monde jeune 2009 3e au championnat du monde jeune ISAF 2009 Triple championne de France espoirs 12e à la sail for gold regatta à Weymouth en 2009 17e et 3e moins de 21 ans au championnat d'Europe 2010

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Dériveurs

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La semaine Olympique Française rassemble chaque printemps ce qui se fait de mieux dans le monde de la voile olympique. La 42e édition tricolore de la coupe du monde s'est tenue à Hyéres du 24 au 30 avril. Pour l'occasion, les bleus ont sorti le grand jeu et remporté neuf médailles dont deux en or. Le 470 français a montré sa grande forme en remportant deux victoires avec Emmanuelle Rol et Hélène Defrance chez les femmes et Nicolas Charbonnier et Baptiste Meyer Dieu chez les hommes. Au matin des « Medal Race », régate finale dont les points comptent

double, l’équipage masculin tenait déjà la corde avec quatorze points d'avance sur les Italiens. Leur 3e place lors de la derniére manche leur assure la victoire. Chez les femmes, le duo marseillais Emmanuelle Rol / Héléne Defrance, 4e au début de la derniére journée, a brulé la politesse à leurs compatriotes bretonnes Camille Lecointre et Mathilde Géron en remportant cette ultime manche. La première grande victoire de leur carrière pour Emmanuelle et Hélène. Pour compléter le tableau, Pierre Leboucher et Vincent Garos remportent la "Medal Race" et terminent au pied du podium au classement général. Le compte est bon pour les 470 qui remplissent le contrat !

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Camille Lecointre et Mathilde Géron (2ème en 470 ) : « Dans cette Medal race, nous avons fait les choses timidement, que ce soit sur le départ ou dans les options. Nous étions dans le peloton au milieu. Dans le dernier bord de vent arrière, nous avons voulu contrôler les italiennes mais c’est passé de l’autre côté où se situait Manu Rol. Cette SOF a été pleine de rebondissements jusqu’au bout. A chaud, nous sommes déçues mais quand on pense qu’il y a un mois nous n'étions pas sûr de naviguer… Après coup nous serons sûrement plus positives. La qualité collective française est une bonne chose pour s’entraîner et l’émulation. Plus tard, il faudra se démarquer… »

Emmanuelle Rol et Hélène Defrance (Vainqueur en 470): Emmanuelle : « C ’est notre première victoire ensemble. De plus, c’est à la SOF qu'il est demandé à l’équipe de France de « performer ». Nous avons une complicité un peu plus grande sans doute que d‘autres équipages. Il faut que nous la conservions comme point fort dans les années à venir; bien sûr on est aussi complémentaires. Hier soir, nous étions 4e et très proches de celles de devant; nous savions que les Medal Races nous sourient habituellement. Là encore, nous avons réalisé une bonne manche. C’est un gros point positif. Ce doit être dur pour Camille et Mathilde car nous leur avons « piqué » la place alors que depuis deux jours, elles étaient premières. Nous les savons déçues, même si c’est un bon résultat groupé pour la France ». Hélène : « Cette place prouve que nous n'avons rien lâché, nous sommes resté concentrées jusqu’au bout, ce qui est une qualité nécessaire habituellement mais dans cette SOF encore plus car nous avon eu des hauts et des bas. Le 470 français, c’est effectivement du beau monde, il faut en faire un atout. » Photos : L. Banahan/Sensation Voile; J.M. Liot; DPPI/FFV; G. Durant Effets Mer

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Dériveurs Nicolas Charbonnier et Baptiste Meyer Dieu (Vainqueur en 470) : Nicolas : « Il s’agit d’une victoire importante car nous nous étions un peu loupé sur les deux premières épreuves de la saison. Nous avions de bonnes journées, puis une journée sans : il fallait alors recoller les morceaux. Là, à la SOF, nous y sommes arrivé. C’est notre première victoire depuis un an, depuis notre victoire à la Semaine de Palma en 2009 à l’occasion de notre première épreuve ensemble. Nous sommes à 70 % de notre potentiel estimé, il nous reste pas mal de détails à régler sur la communication, les prises de décision. Baptiste a gagné en aisance, Mais parfois, nous sommes en contradiction donc nous faisons des choix mitigés : c’est notre erreur. Nous devons affirmer davantage nos choix et trancher. » Baptiste : « Je me suis fait à ce rôle d’équipier. Jusqu’aux derniers JO, la relation avec Nicolas, c’était entraineur/entrainé, une collaboration amicale qui continue et aide à ce que cela se passe bien, y compris dans les moments difficiles. Cela arrive que le ton monte sur le bateau car, quand il y a contradiction, il y a tension. Il nous faut savoir le gérer mais ça va. Ici, c’est chez moi : je suis né à Gassin, j’étais au lycée à Hyères, la Côte d'azur est donc c’est notre région. ».

Pierre Leboucher (4ème en 470) : « Nous savions qu’il y avait un coup à jouer pour monter sur le podium. Nous avons entamé la navigation sans trop attaquer, la manche ne s’annonçait pas facile car le vent n’était pas établi. Nous avons pris un super bon départ mais nous sommes passé quatre à la bouée au vent. Ensuite nous n'avons pas cessé de remonter pour finalement remporter la Medal Race. Le bilan de cette SOF est plutôt satisfaisant car malgré un début difficile, nous n'avons rien lâché et nous terminons tout près du podium. Ca confirme notre place. Je crois qu’il n’y a pas beaucoup de monde qui rentre dans les 10, voire dans les 5 sur chaque championnat. »

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Photo : Lawrence Banahan / Sensation Voile

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Le magazine de la Voile LĂŠgĂ¨re et Sportive

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Au taquet

Les départs

Mode d’emploi Les procédures de départ sont pour vous un calvaire ? Voici quelques points clefs à maîtriser pour les réussir. Vous gagnerez ainsi un temps précieux pour contrôler vos adversaires au lieu de ramer pour les rattraper.

ù suis-je ? La première difficulté sur la ligne de départ est de déterminer votre position sur celle-ci. Il vous faut alors prendre des repères fiables autres que le bateau comité et son viseur. Cela est plus aisé si vous êtes loin de la ligne ou sur une de ses extrémités. Les éléments tels que la force du vent, le courant, le niveau de la flotte peuvent compliquer votre jugement. Ainsi, si l’alignement des bateaux vient à former une banane ou un ventre, juger de votre position en se référant aux bateaux alentours devient stratégiquement très risqué. Dans la mesure du possible, trouvez un repère de substitution. Longez la ligne dans les deux sens et cherchez un point

en compte votre distance à l’étrave. Autre méthode, prenez un point de référence en avant de la ligne, en vous situant à deux longueurs de bateau en dessous de la ligne au niveau du comité. Une fois au milieu de la ligne, cela ne correspondra plus qu’à une longueur de bateau. Ainsi vous avez une situation favorable pour vous positionner. (Fig. 2)

Mais combien nous reste-il de temps ? Combien de fois vous êtes-vous posé cette question et avez-vous entendu le coup de canon alors que vous êtes encore à vingt secondes de la ligne ? La prise du chrono est primordiale. Idéalement le Figure 1 Vent barreur et un équipier prennent le TOP ensemble pour éliminer tout risque Viseur de problème Comité technique pendant la fixe amer (grue, église, phare…) qui procédure. Les chronos modernes deviendra votre 3ème bouée (Fig. 1). permettent de se recaler en cours de Ensuite, une fois sur la ligne de départ, décompte, n’hésitez pas à le faire à si vous voyez votre repère juste au vent l’avertissement sonore suivant. Ensuite du comité ou du bateau viseur (suivant c’est à l’équipier de décompter le la position du repère choisi), vous temps, deux fois par minute durant les saurez que vous êtes bien positionné. manœuvres préparatoires, puis toutes Cependant si vous le voyez au-dessus, les cinq secondes durant la minute. Au vous êtes en retrait et si vous le voyez delà des 15 dernières secondes, si vous nettement derrière, vous avez déjà êtes bien positionné, vous devez avoir franchi commencé à lancer le bateau. Tout en Figure 2 la ligne ! En cas d’absence de vigie en proue, pensez bien à prendre décomptant ses dernières secondes,

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Comité

sans regarder le chrono, observez votre environnement et votre position par rapport à la ligne pour ne pas vous faire « griller »… A l’approche du départ, les événements peuvent se bousculer. Dans ces conditions, vous ne pouvez plus distinguer vos repères et se positionner par rapport aux bateaux avoisinants risque d’être moyen. En effet, si la ligne devient ventrue, vous aurez droit à un OCS (départ prématuré). Si, au contraire, la ligne prend une forme de banane, vous perdrez du terrain par rapport aux concurrents situés en bout de ligne. Dans le doute, une solution simple vous permettra d’être sûr de votre position. Si les conditions le permettent, abattez en direction du bateau pointeur, puis, en gardant la barre droite, regardez dans l’axe de votre bateau en direction du comité. Si vous regardez au-dessous du comité, c’est que vous êtes sous la ligne, si vous regardez au-dessus, il est grand temps de vous repositionner. Malgré un bon repaire à terre, vous éprouvez toujours des difficultés à Une fois à l‘eau et que l’on fait route vers la ligne de départ, l’équiper, qui bien souvent s’occupe de la stratégie, doit relever toutes les informations nécessaire à ses prises de décision, vent, vagues, courant, évolution de la flotte, forme de la côte et tout effet de site lié à l’environnement.

Sur la photo ci-dessus , la ligne rouge caractérise l'axe des mats du bateau viseur et de son pointeur (au premier plan). On voit bien la banane qui s'est formé au centre de la ligne. Au premier plan, le bateau 985 est sur la ligne, au top départ. Ses voiles sont gonflés, il prend de la vitesse pour réaliser un bon départ.

déterminer votre distance par rapport passerez devant la flotte avec plusieurs à la ligne, voici une autre technique. longueurs d’avance. Naviguez pendant 30 ou 60 secondes En pratique, le vent peut être instable en vous éloignant doucement du point en direction, la ligne peut être mouillée de départ que vous avez déterminé par rapport à des amers et se retrouver (l’endroit où vous voulez partir sur la donc avantagée par les éléments ligne). Faites cet aller-retour plusieurs naturels. Voici donc différentes fois pour méthodes pour déterminer si la ligne déterminer est favorable ou neutre. votre temps 1- Vous n’avez pas de compas, la ligne d’approche de départ est Un coup de lof et votre à vitesse normalement compas vous permettrons modérée. perpendiculaire Dans votre au vent. En la de voir si le vent à changé dernier bord longeant, vous pour prendre serez vent de le départ, vous pourrez ainsi juger travers. Ainsi, si de votre position par rapport à votre sur un bord vous repère (3éme bouée). Si vous lofez vous retrouvez à border votre grand plus que lors de vos répétitions, ou si voile pour stopper son faseillement, les conditions de vent évoluent, votre plus que sur l’autre amure, c’est que temps ne sera plus le même, pensez-y. vous êtes en train de vous rapprocher D’une autre manière, l’utilisation de du prés. Il vous faudra donc partir sur votre compas pour noter votre cap l’amure opposé. aller-retour sera une aide précieuse. 2- Vous avez un compas : naviguez en longeant la ligne et notez la valeur Choisir son option de départ. donnée par le compas. Si vous êtes Souvent la plupart des bateaux partent sur tribord amure, ajoutez 90° à au comité pour bénéficier de la priorité. cette valeur et vous obtiendrez la Cependant, il n’est jamais judicieux perpendiculaire de la ligne (retranchez de suivre bêtement le troupeau. 90° sur bâbord amure). N’hésitez pas Nous allons vous expliquer comment à investir quelques euros dans un analyser et déduire quel est le bord "compucourse" qui fera les calculs à de départ le plus favorable. Ainsi, votre place. Grâce à cette valeur, à tout le jour où la ligne sera nettement moment et jusqu'au dernier instant, favorable pour un départ bâbord, vous vous pouvez contrôler l’orientation de

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la ligne en lofant jusqu’à la valeur que vous avez calculée. Donc, si les voiles sont sur bâbord, cela veut dire que la ligne est plutôt orientée tribord et inversement si vos voiles se retrouvent sur tribord (mais là vous serez déjà en train de virer…). Egalement, en vous mettant bout au vent, vous pouvez faire la différence entre l’angle du vent et la perpendiculaire de la ligne. Vous estimerez ainsi à combien de degrés la ligne est orientée. Un coup de lof vous permettra de comparer votre cap avec cette valeur et voir si le vent à changé. Si vous utilisez un compas avec un mode tactique, le principe est identique. Il vous faut juste

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Au taquet

Figure 2

Vent

particulièrement si vous Concrètement, plus le niveau de la avez un bateau léger ou régate sera élevé, plus la ligne se accélérant rapidement, formera tôt. Garder votre place n’en prendre position sur la sera que plus long et plus difficile. Comité Viseur ligne se révèle le bon choix. Aussi, pour conserver cette position Un bon positionnement si durement gagnée, une possibilité sera la clef pour prendre est de garder la grand voile juste rapidement le bon bord. sur l’angle arrière du bateau. Le foc Dans ces conditions, même faseille. Gardez le foc prêt à être En prenant en repére deux longueurs de bateaux à l'une des extrémités de la ligne, vous aurez une course qui vous aménera en étant plus rapide que bordé pour pouvoir vous écarter à une longueur de bateau en sont milieu. les bateaux environnants, ou pour être bordé à contre si vous il y a peu de chance que vous retrouvez trop près du vent. Par savoir quel est l’affichage qui change vous arriviez à faire la ailleurs, pour vous écarter de la ligne quand vous êtes à 90° de la ligne. différence pour passer au vent ou sans avancer, une fois bout au vent, Dans tous les cas, rappelez-vous que sous le vent d’un équipage de bon poussez votre bôme dehors et bordez c’est l’extrémité de la ligne la plus au niveau qui lui se sera placé sur la ligne votre foc tout en faisant contre gîter vent qui est favorable. Mais n’oubliez et lancé au coup de canon. le bateau. Enfin si vous approchez pas que si vous partez tribord amure, dangereusement le face au vent, côté bateau comité sur une ligne qui vous pouvez godiller pour revenir en est favorable bâbord amure, vous position de prés, mais si vous avez parcourrez plus de route que les déjà passé la limite du Dans tous les cas, rappelez- virement, il sera trop tard. concurrents qui sont partis de l’autre côté de celle-ci. vous que c’est l’extrémité de Dans le même temps, espace sous le la ligne la plus au vent qui votre Quelles doivent êtres vos priorités vent va être fortement sur la ligne de départ ? est favorable. convoité. Des bateaux La vitesse, le cap, le côté de la ligne ou venant sur bâbord vont avoir un vent clair ? - Dans des conditions chaotiques vouloir virer pour venir se Si vous associez déjà tous ces avec du vent fort, il est vital de placer dans l’espace sous éléments, vous n’avez pas besoin de garder de la place sous le vent pour le vent que vous cherchez à conserver. nos conseils ! pouvoir abattre et prendre de la Abattez en direction de leur proue, Tout d’abord, il faut prendre en vitesse. Positionnez vous à deux ou le plus souvent ils laisseront tomber compte les conditions de navigation trois longueurs en retrait de la ligne. et iront chercher une proie plus et votre type de bateau pour Gardez votre bateau en mouvement, facile. Néanmoins, n’oubliez pas de déterminer vos priorités. le vent et les vagues vous éloigneront reprendre votre position précédente. - Dans les vents légers, de la ligne. Vous pouvez border De la même façon, un bateau qui articulièrement avec un bateau lourd votre grand voile en pompant pour était à votre vent peut abattre pour ou ayant une faible accélération, vous maintenir votre position. Gardez votre passer derrière votre tableau arrière devez favoriser la vitesse. Les bateaux bateau en mouvement plutôt que de et venir profiter de cet espace que arrêtés sur la ligne regarderont le laisser à l’arrêt sur la ligne de départ vous protégez. Procédez à la même passer les autres. Quand vous êtes en en étant balancé par les vagues. manœuvre en lui abattant dessus. mouvement, loin des regroupements Par déduction, si vous êtes souvent de la flotte et de l’air perturbé par les Une fois votre place trouvée sur la attaqué dans cet espace sous le vent, autres bateaux, vous aurez un vent ligne, il va falloir la conserver ! c’est que vous cherchez peut-être plus clair pour naviguer. Pour y arriver, vous devez bien à garder un espace trop important - Dans les vents moyens, sans vague, maitriser votre bateau à petite vitesse. qui tente les autres concurrents. Une

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Bousculade au comité. Le Laser SB3 positionné au vent de la flotte dispose d'un vent sans perturbation. Il a déjà pris de la vitesse. Attention sur les départs de flotte multi-série, vous pouvez être surpris par la vitesse des autres bateaux évoluant sur votre parcours.

demi-longueur de bateau peut se révéler suffisante pour abattre. Cet espace réduit sera d’autant plus facile à défendre. Dans tous les cas, n’oubliez pas le chrono car dans la bataille on peut très rapidement perdre la notion du temps et rater son départ ! Un autre élément pour maintenir sa position face aux autres bateaux est de bien connaître les règles de course pour réclamer ses droits face aux concurrents qui souhaitent déborder. Si malgré toutes ces manœuvres vous vous retrouvez contrôlé par un bateau sous le vent, prenez une décision rapide. Estimez si vous avez la place et le temps pour effectuer deux virements, et prenez une autre position un peu plus bas sur la ligne ou une autre route, peut-être sur bâbord. N’attendez pas, agissez plutôt que de lutter contre l’inévitable. Un autre problème souvent rencontré est de se retrouver sans eau au comité ou au bateau pointeur. Dans le cas où vous vous retrouveriez

toujours poussé au vent de la ligne sur le bateau comité, ou que vous avez du mal à passer côté bateau pointeur, il est temps de travaillez votre approche. Dans ce but, pour prendre vos départs sur les extrémités de la ligne, effectuez plusieurs approches au largue pour vous rendre compte de votre glisse sur l’eau et des effets du courant. Cherchez un repère, comme nous en avons parlé en début d’article, et faites attention à ne pas en sortir lors de l’approche finale. Une autre solution est d’utiliser votre compas pour relever le cap de votre course d’éloignement et d’approche. Ajoutez 180° à votre course d’approche pour connaître votre course d’éloignement. En répétant cette manœuvre plusieurs fois avant le départ, vous arriverez au bon moment et au bon endroit pour réussir votre départ. Mais faut-il encore que les bateaux présents vous laissent de la place…

distance et le temps ainsi que votre bateau à petite vitesse. Prenez une bouée de référence et appliquez-vous à l’atteindre en exactement deux minutes au près et à la vitesse maximum. Effectuez des approches au largue, puis au près bon plein, et enfin au près serré. Si vous arrivez sur sa droite, vous serez en avance sur la ligne et, au contraire, en retard sur sa gauche. Pour maintenir votre bateau sur sa position, prenez encore une bouée en référence. Et entraînez-vous à manœuvrer et maîtriser le bateau alors qu’il n’est pas en mouvement. Quand vous ne sentez plus de pression à la barre, faites gîter et contre gîter pour faire glisser le bateau sur l’eau et observez votre mouvement par rapport à la bouée qui, elle, est fixe. Vous avez maintenant les points clefs pour réaliser de bon départ, à vous d'être le premier à la boué au vent !

Pour conclure, entraînez-vous régulièrement pour gérer votre approche de la ligne. Vous devez arriver à maîtriser la

Texte : Michel Megret Photos : Lawrence Banahan/SV

Multicoques

0 1 0 2 t a c o Eur Ils sont venus, ils sont tous là, amateurs et légendes du circuit professionnel n’auraient manqué pour rien au monde la 24e édition de l’Eurocat.

remière régate de niveau international à la sortie de l’hiver, ce rassemblement incontournable organisé par le Y.C. Carnac réuni toutes les séries existantes des catamarans de sport. Entrainés, avec l’envie d’enfin en découdre et de tester in situ leur matériel, les coureurs ont âprement disputé chacune des courses. D’abord les huit manches d’épreuves techniques en baie de Quiberon puis, cerise sur le gâteau d’anniversaire des 50 ans du club organisateur, le raid autour de l’ile d’Houat. Le spectacle fut assuré par des conditions de vent et de mer sportives. Une édition réussie malgré la casse du premier jour et des nuages très (trop ?) présents.

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Photos : Franck Gicquiaud / littoral-ouest-photos.com

Ouverture en fanfare

Multicoques En F18, la bataille fut âpre avec plus de 100 concurrents. Inutile de dire que la ligne de départ ressemblait au metro parisien aux heures de pointe. Les rappels généraux se sont multipliés. Au final, c’est l’équipage néerlandais Mischa Heemskerk et Bastiaan Tentij qui remporte la mise, avec un petit point d’avance sur Darren Bundock et Will Howden. Les premiers Français, Olivier Backes et Arnaud Jarlegan se placent 4e et les locaux Moana Vaireaux et Romain Petit, vice-champions de France 2009 de F18, 6e. Dans cette série, le Wild Cat de Hobie confirme son potentiel en course, tandis que le tout nouveau Capricorn fait une belle entrée sur la scène internationale en se hissant sur la 2e marche du podium.

en août 2010. Thomas Couppey (CN Paul Vatine) et Loan Breard (CN Paul Vatine), Romain Bellet (CNCP) et Manon Audinet (St Georges Voile) s’adjugent les 2e et 3e places du podium. Nouveauté cette année, le classement jeune en C4, qui voit s’imposer l’équipage britannique Adam et Jack Murphy sur Hobie Dragoon. Théo et Axel Planckaert du YC Bray Dunes finissent sur la 3e marche du podium.

Des manches techniques disputées

En C1, l’équipage féminin Carolijn Brouwer et Liz Wardley confirme leur grande forme en ce début de saison en remportent haut la main l’Eurocat, sur leur Viper avec cinq manches remportées sur sept. En C3, la victoire revient à Vincent Guého, Président de la classe SL16, et Benjamin Dutreux. De bonne augure avant le Mondial qui aura lieu sur ce même plan d’eau

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Restait à courir le raid autour de l’ile d’Houat. Près de 250 catamarans au départ, l’image était belle malgré un ciel gris virant au noir et un vent oscillant entre 5 et 15 nœuds. Il fallait jouer tactique et résistance. En longue distance, c'est un Nacra F20, mené par un duo néerlandais, qui s'est imposé très largement dans un temps de 2 heures 30 minutes et 26 secondes. Ses dérives courbes agissant comme des foils ont fait des merveilles. En temps compensé, les Allemands Jorg Gosche et Hannes Pegel remportent ce raid devant le tandem tricolore Jean-Christophe Mourniac - David Lechêne. En C1, c’est à nouveau Carolijn Brouwer et Liz Wardley qui s’imposent. En C3, Hervé Le Maux et Catherine Le Scodan raflent la mise. Certains ont bel et bien démontré qu’ils étaient prêts avant les mondiaux de cet été.

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Classement C1 1. Carolijn Brouwer et Liz Wardley (NED), AHPC, Viper D. 2. Chris Sproat et Georgina Burke (GBR), AHPC Viper D. 3. Adam Buttler et Nikki Boniface (GBR), Spitfire «S» SP.

Classement F18 1. Mischa Heemskerk et Bastiaan Tentij (NED), Hobie Wild Cat. 2. Darren Bundock et Will Howden (NED), C2. 3. Mitch Booth et Pim Nieuwenhuis (ESP), Hobie Wild Cat.

Classement C3 1. Vincent Guého (CNBPP) et Benjamin Butreux (CNO Nantes), SL 16. 2. Thomas Couppey (CN Paul Vatine) et Loan Breard (CN Paul Vatine), SL 16. 3. Romain Bellet (CNCP) et Manon Audinet (St Georges Voile), SL 16.

Classement Raid 1er F18 : Jorg Gosche et Hannes Pegel (GER), Hobie Wild Cat. 1er C3 : Hervé Le Maux et Catherine Le Scodan (CV Touquet), Dart 18. 1er C1 : Carolijn Brouwer et Liz Wardley (NED), AHPC Viper D. 1er C4 : Thomas Schoulden et Esther Hillebrand, Hobie Dragoon.

Classement C4 1. Adam Murphy et Jack Murphy (GBR), Hobie Dragoon. 2. Thomas Schoulden et Esther Hillebrand (NED), Hobie Dragoon. 3. Théo Planckaert et Axel Planckaert (YC Bray Dunes), Tyka.

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Zoom sur ...

Cann Pour une

Le Yacht Club de Cannes fête cette année ses 150 ans. Installé dans un cadre de rêve, le très select YC Cannes a de l’ambition et entend bien renouer avec un passé prestigieux, d’or et de lumière.

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Prenez direction Cannes centre, dépassez le palais des festivals et ses prestigieuses marches, continuez le long de la Croisette en admirant au passage les Carlon, Martinez et autres palaces ; encore quelques mètres à l’ombre des palmiers et pins parasols où déambulent vieilles fortunes et jeunes starlettes, et vous arrivez à destination. Adossé au prestigieux Palm Beach, voici le Yacht club de Cannes qui fête cette année ses 150 ans. 150 ans d’histoire prestigieuse que l’équipe dirigeante entend bien poursuivre. L’histoire du YC Cannes débute au 19e siècle : la ville est alors l’un des plus fameux lieu de villégiature hivernal pour la haute société européenne. Les aristocrates anglais puis russes s’empressent sur la French riviera afin de bénéficier du climat clément et des cures thermales réputées. Très

nes e place au soleil Jean-Claude Montésinos Président du YC Caznnes

vite, le petit port de pêche de Cannes se transforme : de magnifiques villas sont construites par les princes et comtes de ce monde. La construction d’une jetée en 1838 donne le feu vert à la plaisance. C’est ainsi que le chevalier britannique James de Colquhoun, le prince Eugène Tripet-Skrypitizine, ancien consul de France à Moscou, Léopold Bucquet, et Victor Béchard, industriel à la retraite, tous aussi fortunés que passionnés de voile, créent en 1860 le premier club de voile de Cannes, la Société des Régates de Cannes.

Le petit cercle privé de gentlemen devient vite un club élitiste où princes et rois s’affrontent sur leurs bateaux prestigieux 8m Ji, 6 m Ji… Le club va, au grès de son histoire, changer de nom (pour devenir le Yacht Club de Cannes en 1957), changer de site (et cela risque de continuer) mais la tradition de la voile demeure. Fidèles à la devise du Yacht Club « en croisière comme en course, défendre et promouvoir les valeurs de solidarité, de courtoisie et d'élégance morale qui animent tous les gens de mer ».

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Une tradition que perpétue Jean-Claude Montésinos, Président du YCC depuis…. ans. Ayant appris la voile dans la baie de Cannes, ce régatier hors pair sera sélectionné en 1973 par Alain Glicksman pour faire la première course autour du monde sur Kriter. S’en suivent la Transat en solitaire de 1976, plusieurs titres de champion de France dont quatre en Star, deux titres de vice champion du monde puis un titre de champion du monde de fun. Il revient aujourd’hui sur le lieu de ses premières navigations. « Gamin, quand je faisais de la voile, je n’avais jamais imaginé que tant de monde travaillait autour. Pour moi c’était facile mais parceque des gens organisaient mes déplacements » témoigne Jean-Claude Montésinos. « Etre membre du club et Président, c’est rendre un peu de ce que l’on m’a donné. Je suis un fédérateur au sein du club, pas un gestionnaire, je fais du Finn, du Dragon, j’aide les jeunes… »

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Entre baies et îles Et l’on comprend aisément cette envie de régater au milieu de ce cadre prestigieux. Le YCC est planté au milieu de deux superbes baies, qui, en fonction des vents dominants, permettent soit d’en profiter soit de s’en protéger. Juste en face, à quelques encablures, les îles Lérins, sauvages et mystérieuses, permettent de faire des raids et des sorties loisirs autour du monastère St Honorat ou de la forteresse ayant accueilli le masque de fer. Ajoutons le massif de roches rouges de l’Esterel en toile de fond, des couchers de soleil splendides dignes des plus grandes productions hollywoodiennes : le décor est dressé. Et l’endroit incontournable pour en profiter est sans conteste le toit terrasse du YCC qui offre un point de vue en panoramique sur l’ensemble. C’est dans ce site exceptionnel qu’évolue une population de voileux hétérogènes, de 7 à 93 ans. En tout 150 adhérents réunis par la

passion de la voile qui profitent toute l’année des installations. Les activités et supports sont multiples tels une palme à plusieurs branches. Point d’orgue du Yacht Club de Cannes : sa flotte de Dragons : 32 bateaux et neuf régates internationales organisées chaque année qui accueillent entre huit et douze nations. « Cela reste dans la tradition d’une ville de Cannes pour gens aisés » commente le Président. « De plus, notre club se prête bien à des quillards de sport, nous avons la logistique pour. Cannes est aussi à la mode actuellement » ajoute-t-il, conscient que cela peut changer. « Malgré le côté élitiste des Dragons, on voit certains de ses propriétaires aller vers les Finn ou le Laser, plus faciles à sortir. Cela crée des passerelles entre nos publics, même s’il est parfois difficile de les mélanger ».

Priorité aux jeunes

« Mais ici ma priorité, c’est les jeunes ! » nous explique, enthousiaste, le Président. « On croit beaucoup en eux, et tentons d’alimenter

ce vivier. Le fonctionnement est un peu particulier : la ville a une école de voile, nous notre vocation est plutôt de développer le haut niveau, pour concrétiser les jeunes talents. On travaille ensemble, ce sont les découvreurs de talents, à nous de les faire évoluer. Pour cela on s’est concentré sur un support, le laser, qui est série olympique. C’est fabuleux pour l’ambiance d’un club ; Cela permet d’allier des gens de 12-13 ans avec des plus de 17. C’est un formidable moteur, un bateau fédérateur ». Au YCC, les jeunes sont donc très tôt poussés vers la compétition, vers des petites régates régionales… Et les résultats sont là. avec les très bons résultats d’arthur Fortuné en optimist et de son frere jeremy en laser (coaché par gael ou moniteur du club ?). Lea …. En laser est egalement abonnée aux podiums ? julian, cotoneau ? les jeunes talents ont déjà éclots. Pas de série en double ? « C’est vrai qu’il nous manque cela pour les jeunes, mais on a du mal à rassembler et gérer les équipages, les réunir : l’un est souvent en examen, ou malade, avec la famille… ».

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Développer les séries olympiques

« Pour les adultes nous proposons des sorties avec des 420 pour les initier à la navigation, faire des virements de bords le samedi après midi avec quelques membres du club. S’ils accrochent, on leur trouve un embarquement sur un Finn, un Nitro, certains achètent même un bateau ! ». En effet, si l’après midi le public est plutôt constitué de retraités, les soirs c’est la flotte de Finn qui prend le relais. « On a une forte flotte de quadras dynamiques, propriétaires de Finn. Chaque soir, c’est quatre cinq bateaux qui naviguent. Depuis peu, on organise des journées d’entrainement à la veille de chaque championnat afin que chacun, quelque soit son niveau, progresse. Et c’est un succès ! » Amener chacun vers le plus haut, l’ambition de la réussite demeure à tous les niveaux. Le YCC développe également le Nitro 80, une particularité bien locale. « L’architecte et fabriquant, Jacques Fouroux, est cannois. Nous en avons dix aujourd’hui, la dynamique est telle qu’ils sont en train de refaire le moule qui avait brulé. C’est un bateau puissant, planant, avec de bonnes sensations. »

Les J.O. en vue

Ce dynamisme n’a pas échappé à la mairie. « Nous sommes aidés par la municipalité qui voit désormais tout le potentiel à tirer de sa formidable façade maritime et du nautisme » nous confie Jean-Claude Montésinos. « Nous avons également mis en place un club des partenaires : Partenaire Bronze pour ceux qui souhaitent utiliser le restaurant, très prisé, Partenaire Argent afin de sponsoriser des régates, et enfin Partenaires Or pour ceux qui aident l’école de voile et sponsorisent les déplacements. » Evidemment, comme dans tout club, le bénévolat est essentiel au YCC : « tout le monde donne à tout le monde ». Ainsi les régatiers doivent par exemple donner des demi-journées de bénévolat afin de bénéficier de leur « prime » d’indemnisation de fin d’année. Reste que le YC Cannes est un club fermé, où la sélection est d’abord financière : les droits d’adhésion sont de 500 euros pour les plus de 25 ans, auxquels s’ajoutent 380 euros par an de cotisations. L'admission des nouveaux membres se fait par parrainage. Accompagner chacun vers le plus haut, de l’élite des Dragons aux plus jeunes, cette nouvelle politique porte ses fruits : « au Classement des clubs, nous sommes passé en 3 ans de la 4e division à la 1ere ; sur l’année nous organisons 18 grosses compétitions ». Alors quel futur au prestigieux Yacht Club de Cannes ? Le Président nous avoue son ambition : « renouer avec une tradition prestigieuse, arriver à ce qu’un membre fasse à nouveau les Jeux Olympiques ». L’élite toujours et encore, car les places au soleil sont rares et chères.

Lawrence Banahan, Emma Broussegoutte Photos : Lawrence Banahan / Sensation Voile, YC Cannes

Coordonnées du YC Cannes :

1 Port Palm Beach - Pointe Croisette 06400 CANNES Tel. : 04.93.43.05.90 - site : http://www.yachtclubdecannes.com - Email : info@yachtclubdecannes.com

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Plan d’eau

Cannes Le vieux port

LA FICHE

Cannes YC Cannes Zone étudiée

La pointe croisette

Mandelieu Le Batéguier

île Ste Margueri

Janvier 100

Décembre

Statistiques de vent

Février

80  70  60

Novembre

Caractéristiques Lieu étudié : rade Ouest Vents présents : Synoptique : Sud-Ouest, Ouest, Est Thermique : En été, Sud-Ouest, en fin

Mars

% de jours supérieur ou égal à 3 Bft

40  30

dont % de jours supérieur ou égal à 4 Bft

dont % de jours supérieur ou égal à 5 Bft

Octobre

Avril

de matinée, virant plus ouest l'aprés midi.

T° de l’eau : 25° en juillet, 8° en janvier T° de l’air : 28° en juillet, 7° en janvier

La côte est principalement orientée du Septembre Sud-Ouest au Nord-Est où on trouve le Yacht Club de Cannes. Au loin, on peut apercevoir le massif de l’Esterel dont les reliefs compris entre 100 et 200 mètres dominent la baie. Deux îles baignent au large, Ste Marguerite et St Honorat. Ce plan d’eau se caractérise par une dominante favorable à gauche (Est), c’est à dire que les effets de terres rendent favorables les bords vers la Pointe Croisette.

Vents présents :

Principalement Sud-Ouest, c’est un vent thermique qui au fur et à mesure de la journée va prendre de la droite, s’orienter vers l’Ouest. Lorsqu’un parcours est mouillé assez prêt du couloir Pointe Croisette-Batéguier, le vent va prendre de la gauche (Est) ; il faut alors se recaler en bâbord pour remonter sur une layline possible. En se rapprochant de l’extrémité de l’île, il faut prendre garde à un effet de pointe assez marqué qui crée des perturbations. Dans ces conditions la mer forme un petit clapot et, si le vent monte, une houle va venir s’ajouter sur le secteur du vent. L’autre vent dominant est le Mistral (Ouest). Le secteur étudié étant assez loin des collines de Mandelieu, cela donnera un vent assez régulier, ce qui est assez inhabituel pour ce type de vent. Le Mistral peut facilement monter à trente nœuds avec un gros clapot. Dans ce cas, il vaut mieux tirer à terre où le clapot sera moins formé, plutôt que d’aller se faire dépouiller au large. Cependant, il ne faut

Mai

Août

Juin Juillet

pas trop s’approcher des plages où le vent devient instable. Le dernier vent dominant est le vent d’Est. La pointe Croisette va perturber les flux d’air. Etant donné l’effet de terre, il est conseillé de tirer à terre sans trop rentrer pour ne pas subir les perturbations dûes aux bâtiments. Cependant, grâce à cette langue de terre et ses habitations, le plan d’eau est plat, sans vagues ; Pour bénéficier de ces effets, les parcours sont plutôt rentrés à terre. Bien que la passe Batéguier-Pointe Croisette puisse générer un courant, celui-ci n’est pas significatif.

Navigation loisir :

En hiver, le lieu de prédilection se trouve entre l’Ile Sainte Marguerite et la Pointe Croisette, le vent y est régulier avec quelques accélérations. De plus les fonds de sable donnent une eau turquoise. En été, cette zone devient impraticable du fait des bateaux moteurs qui ne cessent de croiser devant Cannes. Partir rade Est permet une navigation beaucoup plus agréable. Attention cependant aux dessalages : il y a peu de fond.

tous types de vents, aucune vague ne rentre dans le port, cependant il faut faire attention au fond. De l’autre côté du YCC, rade Est, il y a également un parking gratuit. C’est un beau site pour les planches à voile et les Kite-surf, avec de grosses vagues par vent d’Est. Le plan d’eau est praticable toute l’année, avec en plus l’avantage des deux baies qui permettent de choisir son terrain de jeux en fonction des conditions de vent. Les périodes conseillées restent les mois de mai et juin, qui permettent de bénéficier d’un temps souvent ensoleillé avec du vent, généralement thermique le matin, mais également peu de trafic maritime. Septembre et octobre sont encore de belles périodes avec un climat très doux, même si septembre n’est pas très venté.

Remerciements à Philippe pour son analyse du plan d'eau

Le site :

Les mises à l’eau sont praticables par www.sensationvoile.fr

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Reflex photo

5 cibles à shooter ! Votre mission, si vous l’acceptez : profiter de l’été, des belles lumières et des vacances, pour vous entraîner aux classiques de la photo de voile. Votre récompense : des chefs-d’œuvre perso à encadrer sur la cheminée… Par Lawrence Banahan textes et photos

ortrait en action : beaucoup plus difficile puisqu’il faut s’approcher au plus près des bateaux et saisir l’instant fugace où l’expression est la plus parlante. Grimace d’effort, sourire de victoire… le portrait doit rendre compte des moments clés d’une navigation. de visées quadrillé (environ 30 euros).

pi et actions : flotte de spis gonflés et équipiers au trapèze sont l’occasion de réaliser des photos dynamiques et colorées. Placez-vous sous le vent ou à la bouée de largue : vous pourrez assister à des empannages parfois houleux.

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oiles en contrejour : profitez des fins de journée avec des lumières rasantes pour réaliser de beaux contrejours. Silhouettes se détachant à la manière d’ombres chinoises, jeux de couleurs avec les voiles…laissez parler le poète qui est en vous.

clats d’eau : avant de déclencher, attendez que le passage des étraves dans la vague provoque des effets d’eau très photogéniques, ce qui met en valeur l’action du bateau. La chance participe aussi à la beauté du rendu…

assage de bouée : c’est le moment décisif où la tension est forte. Les bateaux se retrouvent souvent en paquets, à négocier le meilleur passage. A vous de capter cet imbroglio de voiles, de coques et de bouts, au milieu des invectives des coureurs. de visées quadrillé (environ 30 euros).

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C loué à terre Dans « Cloué à terre », retrouvez les trucs et astuces pour réparer et entretenir votre bateau. Notre partenaire "Paris Voile" nous reçoit dans sa "clinique" pour bateau malade. Laurent, le spécialiste des fibres et résines en tout genre, va nous montrer comment remettre sur pied un pont de 420 endommagé lors d'un refus de par Lawrence Banahan tribord…

Fallait pas tout casser ! Voici donc l'objet du délit. Un liston bâbord bien amoché. Laurent a préalablement vérifié qu'aucun renfort de coque intérieur n'était touché. Pour faire cette vérification, il place un projecteur halogène à l'extérieur et vérifie visuellement en transparence au travers de la trappe de visite du caisson avant. Cela fait, il délimite au marqueur sa zone de travail. Cette zone va être poncée bien au delà de la zone d'impact pour retirer le gelcoat et ainsi avoir une zone de prise suffisante pour la résine.

Il faut maintenant créer un contrefort qui sera ensuite placé à l'intérieur de la coque. Un morceau de fibre de verre est découpé au format pour couvrir l'ensemble de la zone percutée. Afin que cette plaque épouse au mieux l'intérieur du caisson, elle est moulée sur celui-ci. Du tissu d'arrachage est plaqué sur la coque, la fibre est ensuite enduite, enfin une couche supplémentaire de tissu d'arrachage est placée sur le dessus (le tissu d'arrachage permet de plaquer le tissu tout en absorbant le trop plein de résine qui ne serait qu'un poids inutile pour le bateau).

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Et maintenant le secret d'une réparation réussie : l’assemblage ! Dans l'étape précédente, vous vous êtes demandé comment Laurent allait rentrer le contrefort dans le caisson, mais également comment l'y faire tenir. Il n'y a pas de magie, mais l'aboutissement d'une longue expérience et de beaucoup d'ingéniosité. Voici l'explication. Sur la zone où la fibre est vraiment abimée, Laurent découpe un espace suffisant pour pouvoir rentrer la pièce précédemment fabriquée. Les rebords de ce trou ont été préalablement poncés pour les affiner. Etant donné qu'il faudra le reboucher par la suite,

il est préférable d'avoir une prise pour faire tenir la fibre et la résine. Pour préparer l'assemblage, suivons les étapes suivantes : - En premier lieu, Laurent applique la pièce sur le pont à l'endroit exact où il souhaite la coller. Ensuite il perce directement la pièce et le pont de façon à ce que les trous soient bien tous face à face. - En deuxième temps, il prépare des vis en perçant le bout et en le meulant de façon à faire passer un fil qui guidera l’assemblage dans sa destination finale (voir

Pour obtenir une bonne finition, la zone "soignée" est recouverte d'une laize de fibre de verre très fine puis recouverte d'un nouveau tissu d'arrachage. Ensuite, Laurent applique un mastique de finition qui sera poncé avec une calle de carrossier pour obtenir une belle surface.

photo dans le médaillon ci-dessus). - La troisième étape est l'assemblage de l'ensemble. Le contrefort a ses vis qui dépassent, ces dernières sont toutes finies par un fil. Il enduit maintenant la pièce de résine puis la fait glisser dans le caisson. Les fils sont ensuite passés de par l'intérieur à travers le pont, il n'y a plus qu'à amener les pièces au contact et bien sérer les boulons avec de larges rondelles. Une fois la prise finalisée, il retire les vis et rebouche l'ouverture avec fibre et résine. Une fois cette étape terminée, il faut mastiquer les trous et les crevasses restants.

La cuisson. Toute bonne cuisinière a ses recettes et les garde jalousement. Ici Laurent nous montre sa technique pour faire "cuire" son Epoxy. Pour obtenir le meilleur de cette résine, en plus de réaliser les bons dosages, il faut que la cuisson se passe bien. Ici un pistolet à décaper, muni d'un variateur, est placé à proximité de la zone à traiter. Un thermomètre électronique mesure la température pour que celle-ci soit optimale. Le tout est recouvert d'une couverture de survie pour maintenir la chaleur sur l'ensemble de la réparation. (Photo prise lors d'une autre réparation)

Et voilà le travail ! Il ne restait plus qu'à appliquer la peinture, le bateau est comme neuf. Si une mauvaise aventure vous arrive, votre bateau n'est peut être pas bon pour la casse. Allez donc faire un tour à Montreuil et consultez Laurent pour voir ce qui peut être fait pour vous permettre de remporter de nouvelles régates avec votre bateau.

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À vos sticks !

Envoyez -nous vos ph otos

insolites pour le proc

hain numéro !

Autorisé en course

n /Sensation Voile

1 4

Vertical

7 8

12 13 14 15 16

Horizontal

4. Le nom du héro du "Viel homme et la mer". 6. Un acteur qui se plait à faire référence à la voile.

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8. Le rêve pour beaucoup voileux de haut niveau. 9. Elle a remporté la SOF 2010 en 470. 10. Championne olympique 2008 en laser. 12. Une semaine riche en émotions ! 13. Nom du Saint ayant fondé le monastère

1. Le palace voisin du YCC Cannes. 2. Barreur en 49er, il vient de monter sur un podium européen. 3. Ville de naissance de Baptiste Meyer Dieu. 5. Le bateau ayant remporté le raid 2010 autour de l'ile d'Houat. 6. Barreur en 49er, il vient de monter sur un podium européen. 7. Il a fait demi tour avant de franchir la ligne d'arrivée de la première course autour du monde en solitaire et sans escale. 11.Architecte et fabriquant du Nitro 80. 14.Un bateau qui n'est plus olympique. Quelle cata ! 17.Elle a remporté la SOF 2010 en 470.

sur une des îles Lérins et lui ayant donné son nom. 15. Un des plans d'eau préférés de Mathilde de Kerangat. 16. La barreuse ayant survolé la catégorie C1 à l'Eurocat.