Publication de la 1ère édition des Prix SEED Foundation pour l'innovation agricole en Afrique

2 novembre

2015

sommaire Éditorial d’Alain Barbier, Président de SEED Foundation

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Les Prix SEED Foundation pour l’innovation agricole en Afrique

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Les membres du Jury

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Catégorie “Terres fertiles”

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Promouvoir une technique apicole respectueuse de l’environnement, Apiflordev

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Renforcer les capacités des femmes en créant des micro-jardins urbains avec du matériel de récupération, Sukhali

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Introduire le microcrédit en chèvres selon le principe “qui reçoit… donne”, Élevages sans Frontières

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Catégorie “Terres & filières”

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S’appuyer sur l’expérimentation participative pour développer la transformation et la commercialisation des produits agricoles, ESSOR

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Mettre en place des modes innovants de coopération entre acteurs de la filière riz, CIDR

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Créer une boutique-bar restaurant pour la promotion de produits locaux, Élevages sans Frontières

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Catégorie “Terres d’avenir”

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Organiser des “Awards de l’agriculture” pour valoriser le métier d’agriculteur, Ouest Fraternité

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Valoriser les femmes comme actrices du développement dans les filières agroalimentaires, Enda Europe

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SEED Foundation et sa mission

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ÉDITORIAl

Un Prix pour les 5 ans de SEED !

SEED vient de souffler ses 5 bougies, cinq années d’innovation et de soutien au développement agricole en Afrique.

C’est un bon moment pour mesurer le chemin parcouru, regarder devant soi et remercier les artisans de ces progrès.

Alain Barbier Président

SEED a donc décidé de décerner 3 Prix pour mettre en lumière des actions innovantes menées par des associations aux côtés d’agriculteurs africains. Notre volonté dans l’organisation de ces Prix a été de distinguer trois catégories qui témoignent de l’évolution de l’approche de SEED : Notre première volonté et catégorie vise l’augmentation de la production et, sur ce pilier fondamental, le vote du public a départagé les finalistes. Ensuite, l’importance que nous accordons aux filières agricoles qui rapprochent les agriculteurs africains, nous a poussés à en faire notre seconde catégorie. Enfin, la troisième catégorie distingue ces projets qui ne relèvent pas de l’action isolée mais qui encouragent la « réplicabilité » pour tirer des enseignements et reproduire plus rapidement ce qui a déjà fait ses preuves.

Sur ces deux dernières thématiques je tiens à remercier les membres du Jury : experts de renom et collaborateurs de nos entreprises partenaires qui nous ont aidés à faire le difficile choix des lauréats. Un grand merci enfin à toutes les ONG et associations qui ont répondu à notre appel : merci d’avancer au quotidien sur des actions agricoles innovantes en Afrique.

J’ai le très grand plaisir de déclarer la cérémonie de remise des Prix de SEED Foundation ouverte !

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LES PRIX SEED FOUNDATION pour L’INNOVATION AGRICOLE EN AFRIQUE L’agriculture familiale en Afrique compte chaque jour de nouvelles innovations, des solutions inédites qui ont le pouvoir d’améliorer durablement les conditions socioéconomiques du continent africain.

L’innovation c’est... une solution nouvelle une réponse adaptée et durable une amélioration technologique, organisationnelle, sociale ou financière UNE VISION D’AVENIR

Après 5 ans d’action auprès des agriculteurs africains, SEED Foundation a souhaité primer 3 innovations agricoles africaines et ouvrir un débat multi-acteurs sur les enjeux qui entourent ces innovations. L’objectif des Prix est double :

 Contribuer à la reconnaissance et à la valorisation de démarches innovantes,  Participer à la diffusion des innovations et favoriser leur réplication.

DES APPROCHES COMPLEMENTAIRES

Ces Prix réunissent, d’une part, des porteurs de projets créatifs et attentifs au contexte local et, d’autre part, des entreprises qui se positionnent comme des incubateurs pour des projets d’avenir.

Enfin, des experts apportent leur regard et leurs conseils afin de faire tomber les cloisons entre théorie et pratique.

Ainsi, ces Prix sont un carrefour de rencontres et d’échanges où chacun apporte un témoignage mettant en lumière la diversité et le dynamisme du secteur agricole africain.

DES CATEGORIES SYMBOLIQUES

Les catégories des Prix pour l’innovation agricole en Afrique sont une manière de faire honneur au chemin parcouru par SEED Foundation en reprenant les 3 principales étapes de l’évolution de sa stratégie de projets : agir sur la production, renforcer les filières, puis, développer la capitalisation.

A l’origine, SEED Foundation avait axé son mécénat sur l’amélioration de la production agricole. Après l’expérience des premiers projets financés, il a souhaité élargir son action à l’ensemble des filières sur lesquelles les projets soutenus agissent. Enfin, après avoir suivi une dizaine de projets, il lui est apparu important de conserver une trace des bonnes pratiques acquises lors de la réalisation des projets et de les répertorier par le biais de la capitalisation.

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Un Prix sera donc remis dans chacune des trois catégories suivantes :

Le Prix du public “Terres fertiles” Pour célébrer des initiatives améliorant la production agricole.

Le Prix ”Terres et filières” Pour récompenser des systèmes parvenant à (re)connecter les agriculteurs aux marchés.

Le Prix “Terres d’avenir” Pour mettre à l’honneur une démarche de capitalisation aboutie.

Les Chiffres clés

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3 finalistes caté

jury d ’e x perts

1

gories

PME m écènes de l’évé nement

6 5

Le jury : Pourquoi avez-vous choisi de pour l'innovation agricole en Alain BARBIER Président de SEED Foundation, Directeur Général de Pierson Export Ma participation au Jury, tout comme mon investissement auprès de SEED Foundation, est pour moi une chance : celle de mettre en avant les richesses et le potentiel de l’Afrique. Le continent regorge d’idées innovantes et d’actions positives notamment grâce à ces agriculteurs qui s’investissent jour après jour pour son développement.

Clément CHEISSOUX Chargé de mission Climat et Développement chez Fondation de France L'agriculture paysanne constitue une voie d'avenir pour répondre aux défis du XXIème siècle que sont la faim, la pauvreté et les dérèglements climatiques. Mais elle ne peut exprimer son potentiel économique, environnemental et social si elle demeure méconnue et méprisée. C'est à cette urgente reconnaissance que contribue le prix SEED Foundation.

Nicolas ERRERA Chargé commercial à Pierson Export Participer au jury de SEED Foundation m'a permis d'allier passion (le continent Africain) à ma volonté de m'impliquer dans le développement de ce Continent encore trop isolé. Grâce à SEED et à ses Experts, j'ai ainsi découvert comment, avec des moyens encore limités, nous pouvons apporter des plus par le biais d'actions concrètes et pérennes sur le terrain de l'agriculture.

Chantal GIRAUD-VAN GAVER Avocate Associée au Cabinet Coblence & Associés Participer au choix final des prix était en parfaite ligne avec mon rôle au sein du comité de sélection des projets de SEED Foundation. Cela m’a permis de mieux apprécier le critère d’innovation que nous recherchons au moment du choix et ce, notamment, en raison de la qualité des experts présents. Sans nul doute, mon concours au prochain comité n’en sera que plus efficace.

Gabrielle GUÈYE Directrice associée de Révélateur de Richesses Immatérielles J’ai voulu participer au Jury de SEED Foundation parce qu’il récompense des modalités de coopération entre des structures françaises et africaines impliquées dans des projets agricoles, mais également parce que SEED a fait le choix de mettre en avant des projets agricoles innovants porteurs de solutions concrètes pour l’autosuffisance et la souveraineté alimentaire des pays concernés.

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participer au Jury des Prix SEED Foundation Afrique ?

Chantal MONVOIS Ingénieur agronome Paris-Grignon La SEED Foundation est un espace de créativité, où il est possible de revenir aux fondamentaux et imaginer des partenariats d’avenir au service du développement agricole en Afrique. Ca a été pour moi un véritable bonheur et une grande fierté que d’apporter ma contribution à cette démarche intelligente.

Henri ROUILLÉ D’ORFEUIL Ingénieur agronome et docteur en économie appliquée J’aime bien l’idée de gratifier des personnes ou des groupes qui mènent des actions exemplaires avec l’espoir que celles-ci puissent servir de références dans leurs environnements proches, mais aussi à l’autre bout du monde. Dans mon domaine, celui de l’agriculture, les « concours agricoles » ont joué un grand rôle. Ils sont aujourd’hui une bonne manière de diffuser les savoirs et l’expérience des paysans africains.

Vincent RIBIER Chercheur et expert en politique agricole et économie internationale au CIRAD L’octroi d’un prix est un encouragement pour les projets innovants qui sont plus que jamais nécessaires dans le contexte actuel. La valorisation par SEED Fondation de nouvelles voies de développement favorisera leur adoption à moyen terme.

Youssouf TRAORÉ Docteur en Économie agricole SEED Foundation s’investit dans le développement de l'agriculture familiale vivrière : le levier le plus important dans la lutte contre la faim et la pauvreté en Afrique et partant, la clef de voûte du progrès sur d'autres fronts en matière de développement, notamment l'éducation, la santé, l'emploi, l’environnement...

Sibiri Jean ZOUNDI Administrateur principal à l’OECD J’ai choisi de participer au Jury des Prix SEED Foundation afin d’apporter ma modeste contribution à l’émergence de talents engagés dans le développement rural en Afrique. Mon plus grand rêve est que les primés soient effectivement une flamme incandescente pour vulgariser l’innovation au bénéfice de la transformation du monde rural.

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CrĂŠdit photo : Sukhali

Terres Fertiles Prix du public

Cette catégorie récompense une initiative qui vise l’amélioration de la production agricole locale en quantité et en qualité tout en veillant à la préservation de l’environnement.

Christophe Jacqmin, Directeur d’Inter-réseaux Le producteur agricole n’a pas toujours conscience qu’il est particulièrement innovant et ne va donc pas forcément avoir le réflexe de diffuser ses pratiques innovantes. C’est pour cela qu’il y a un vrai travail de documentation et de caractérisation à adopter par les porteurs de projets.

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3 recommandations d’experts

Pour une réplication pertinente de l’innovation technique Une innovation et son modèle ne peuvent être diffusés à l’identique : de telles approches ont historiquement montré leurs défauts. Pour une bonne réplication d’une innovation technique, nos experts proposent quelques recommandations.

Repenser les ressources temps, humaines et financières Sylvain Berton Directeur des opérations, Agrisud S’appuyer sur des producteurs-relais sélectionnés parmi les bénéficiaires est un levier efficace : d’une part, ils s’approprient mieux l’innovation grâce à la co-construction et peuvent l’adapter à leurs pratiques. Ensuite, d’autres producteurs aux profils similaires pourront apprécier les effets positifs de l’innovation et donc permettre sa diffusion.

Prévoir une bonne adéquation entre le type d’innovation et la durée du projet est impératif. Nombreux sont les projets trop courts pour une innovation qui nécessiterait plusieurs années pour être appropriée de manière durable.

Créer des espaces multi-acteurs de diffusion des innovations Chesha Wettasinha membre de Prolinnova Nous encourageons des processus de recherche et développement menés par des petits producteurs, conjointement avec des chercheurs, des conseillers agricoles et d’autres agents externes sur un même pied d’égalité. L’objectif est, au delà de l’identification d’innovations locales qui servent comme points de départ pour ce processus, de reconnaître et de promouvoir le rôle important des agriculteurs et agricultrices dans l'innovation et d’intégrer cette démarche multi-acteurs dans les institutions formelles de recherche et développement.

l’échelle du terroir pour la diffusion des innovations Jean-Luc François Chef de division Agriculture, Développement Rural, Biodiversité (AFD)

La conception et la diffusion des innovations doivent être envisagées à l’échelle d’une exploitation agricole mais aussi au niveau du terroir dont elles vont transformer, voire bouleverser, les sphères sociales, économiques et écologiques. C’est particulièrement vrai pour les innovations dites « agro-écologiques » à considérer au niveau de la parcelle et du bassin versant par exemple.

Cela suppose que les exploitants d’un terroir se donnent de nouvelles règles communes.

L’évolution des règles doit être perçue comme une innovation car c’est une condition primordiale pour la diffusion des innovations techniques.

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Finaliste

Promouvoir une technique apicole respectueuse de l’environnement  Porteur de projet Crédit photo : Apiflordev

Apiflordev

 Partenaire local

Association Djiguya

 Localisation

Burkina Faso, Province du Leraba

L’action innovante

Le contexte de mise en place de l’innovation

Une technique d’apiculture respectueuse de l’environnement et des abeilles utilise des barrettes en bois.

Les abeilles s’y développent et poursuivent ainsi la pollinisation du milieu.

La récolte s’effectue en prélevant les pains de cire attachés aux barrettes sans détruire les abeilles. L’apiculteur conserve son potentiel de production, le miel est de bonne qualité en gardant son goût original et procure un revenu maximal.

L’apiculture traditionnelle qui consiste à brûler les essaims pour ensuite récolter le miel est, non seulement, nocive pour les abeilles mais provoque aussi des feux de brousse. Cette technique donne un miel de mauvaise qualité et donc peu rentable.

Les impacts sur le terrain La formation à cette apiculture insiste sur la biodiversité et la vie des abeilles.

Elle permet une meilleure prise de conscience des apiculteurs en les sensibilisant à la préservation de leur environnement. La bonne rentabilité économique intervient comme motivation supplémentaire. Cette activité génératrice de revenus lutte contre la pauvreté des agriculteurs et suscite généralement un vif engouement de la part des bénéficiaires.

Crédit photo : Apiflordev

Les perspectives de réappropriation de l’innovation L’innovation peut être réutilisée dans le cadre d’une formation de groupes aux techniques modernes d’apiculture mais aussi par la création d’un rucher école où des techniciens des services de l’agriculture pourraient opérer. Sur un marché où l’offre en miel est déficitaire, le prix du miel récolté est rémunérateur et permet de rentabiliser rapidement l’investissement initial.

Contact projet Maurice Bardot mauricebardot@apiflordev.org 11

3 recommandations d’experts

Pour valoriser et renforcer les innovations de l’agriculture urbaine Face à l’accélération de l'urbanisation, l'agriculture locale peine à maintenir son influence dans les villes. Des experts ont formulé des recommandations pour les futures planifications urbaines.

Comprendre et valoriser le rôle de l’agriculture urbaine

Ophélie Robineau Grand Prix de la thèse sur la ville 2014, CIRAD et INRA, “Vivre de l'agriculture dans la ville africaine” Les acteurs urbains décisionnaires devraient prendre en compte le rôle central de l’agriculture urbaine et dépasser la vision sectorielle ville/agriculture. Le secteur agricole est source d’emplois, d’intégration sociale, d’approvisionnement agricole direct, de recyclage des déchets urbains, etc.

Une connaissance fine par les pouvoirs publics des systèmes agricoles urbains et des relations informelles qui garantissent leur maintien est un élément indispensable pour intégrer l’agriculture dans les futures planifications urbaines en Afrique. Cette planification doit se faire sur la base d’une concertation avec l’ensemble des acteurs des secteurs urbains et agricoles de la ville.

Une approche collaborative des systèmes alimentaires urbains Karim Hussein Policy and Research Adviser, IFAD

Pour parvenir à un système d'alimentation durable qui relie les villes, les petits agriculteurs et les autres producteurs ruraux d’une manière équitable et équilibrée, il faut reconnaitre et prendre en compte les intérêts, souvent divergents, de ses principaux acteurs (petits et grands producteurs, transformateurs, consommateurs...). Idéalement, un programme de système alimentaire urbain nécessiterait également la collaboration entre tous les niveaux de gouvernement (national, régional et local) et entre consommateurs et producteurs ruraux.

Une diversité d’agricultures urbaines à soutenir

Rene van Veenhuizen Chargé de programme pour RUAF Foundation L'agriculture urbaine et périurbaine est un concept dynamique étant donné le large éventail des contextes et des parties prenantes. Cette évolution est l'un de ses principaux attributs car elle pousse les agriculteurs urbains à adapter leurs pratiques ou à en intégrer de nouvelles, les amenant, ainsi, continuellement à innover.

Les agriculteurs urbains doivent être soutenus dans leurs efforts pour l'amélioration des systèmes alimentaires des villes tout en veillant à ce que les moyens de leur subsistance soient garantis.

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Finaliste

 Porteur de projet Sukhali

 Partenaire local

Centre d’Ecoute et d’Encadrement pour un Développement Durable

 Localisation

Sénégal, Thiès

Le contexte de mise en place de l’innovation La récente crise énergétique et alimentaire au Sénégal, a laissé les femmes de Thiès les plus démunies dans une grande situation de précarité. Face à ce constat, Sukhali, a décidé de venir en aide à ces femmes, en charge de leur foyer, mais dépourvues de ressources financières stables.

Les impacts sur le terrain Outre l’assurance d’une alimentation saine à base de légumes, les femmes bénéficiaires se sont constitué des revenus supplémentaires par la vente des surplus. L’utilisation de matériel de récupération et les techniques respectueuses de l’environnement ont eu un impact positif sur le paysage urbain. La sensibilisation et le plaidoyer ont légitimé la microagriculture comme une solution en milieu urbain face à la malnutrition.

Crédit photo : Sukhali

Renforcer les capacités des femmes en créant des micro-jardins urbains avec du matériel de récupération

L’action innovante Le micro-jardinage en milieu urbain est un moyen innovant et respectueux de l’environnement de transformer l’espace familial : il permet d’en faire un lieu de production agricole pour une alimentation équilibrée. De plus, l’utilisation de supports issus de matériel de récupération participe à la réduction des déchets et sensibilise au développement durable.

Les perspectives de réappropriation de l’innovation En milieu urbain, dès lors qu’un espace suffisamment grand est disponible, la mise en place d’un micro-jardin est accessible à tous. L’utilisation de matériel de récupération et le faible coût des substrats rendent la micro-agriculture transposable. Un changement d’échelle et de cibles est déjà en cours de réalisation par le porteur de l’innovation au Mali.

Contact projet Oumy Seck : ceedd5@hotmail.com +221 77 545 01 98 Pierre Tiberi : pierre.tiberi@wanadoo.fr +33 5 56 30 19 57 13

2 recommandations d’experts

Face aux spécificités des innovations dans le secteur de l’élevage Le secteur de l’élevage est un domaine particulier aux multiples facettes. Des experts proposent des pistes de réflexion afin de valoriser et de faire évoluer les innovations dans ce secteur.

Se recentrer sur les organisations d’éleveurs Anne Panel Directrice de Fert

Les innovations organisationnelles auprès des éleveurs sont une priorité : afin que la vente du produit non transformé apporte un prix rémunérateur à l’éleveur, il faut travailler sur leurs capacités de négociation avec le transformateur.

Par ailleurs, bien que de nombreux éleveurs souhaitent devenir transformateurs, il est préférable de conserver la distinction entre ces 2 professions. En effet, la transition d’un éleveur vers des activités de transformation est complexe, d’autant plus si elle s’inscrit dans une économie fragile (difficultés d’accès au crédit, de gestion du transport et de la chaîne du froid). Il est donc primordial d’évaluer les capacités des éleveurs à gérer sur la durée cette transition vers des activités de transformation.

La diversité des élevages africains face aux importations

Daouda Diagne Sociologue rural basé à Dakar

Crédit photo : Élevages sans frontiéres

Il y a deux contraintes nationales sur lesquelles il faut travailler conjointement.

En interne, il faut des politiques publiques adaptées à la diversité des élevages : nous sommes face à une multiplicité de systèmes d’élevage en transition entre traditionnel et moderne. En externe, il faut réduire la dépendance aux produits d’élevage importés. Pour cela, il est nécessaire de reconquérir les marchés urbains avec des élevages locaux et de re-questionner nos habitudes alimentaires.

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Introduire le microcrédit en chèvres selon le principe “ qui reçoit… donne ”  Porteur de projet

Élevages sans frontières

 Partenaire local ESF Sénégal

 Localisation

Sénégal, région de Matam

Crédit photo : Élevages sans frontiéres

Finaliste

L’action innovante

Le contexte de mise en place de l’innovation

Pour améliorer les conditions de vie des femmes de la région, Élevages sans frontières a implanté des activités complémentaires d’élevage selon le principe innovant de microcrédit en animaux “Qui reçoit… donne” : pour tout animal reçu, chaque bénéficiaire s’engage à transmettre une femelle née de l’élevage à une autre famille.

Au Sénégal, dans la région de Matam les femmes sont confrontées à la malnutrition et au manque de ressources alors qu’il existe de nombreux groupements féminins actifs et motivés.

Les impacts sur le terrain

Les perspectives de réappropriation de l’innovation

Crédit photo : Élevages sans frontiéres

120 femmes ont développé une activité génératrice de revenus par la vente d’animaux, disposent d’un capital de réserve et ont acquis une reconnaissance sociale. Le microcrédit en animaux a renforcé la cohésion des groupements, encouragé l’autonomisation des communautés rurales et favorisé la transmission des savoirfaire. Enfin, les élevages contribuent aussi à fertiliser les potagers.

Cette approche simple et efficace peut être reproduite à condition de sélectionner des bénéficiaires impliqués et motivés, d’assurer un appui local et de mettre en place des outils pour évaluer l’impact pour les familles et garantir le respect du microcrédit en animaux. Cette approche est appliquée par des partenaires d’Elevages sans frontières dans d’autres pays en particulier en Afrique au Togo, Bénin, Burkina Faso, Maroc.

Contact projet Charlotte Conjaud charlotte.conjaud@elevagessansfrontieres.org +33 3 20 74 61 76 15

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Crédit photo : ESSOR

Terres et filières

Cette catégorie récompense une démarche novatrice dans la transformation et/ou la commercialisation de la production agricole permettant ainsi aux exploitants de bénéficier de marges plus élevées et de débouchés sûrs.

Christophe Jacqmin, Directeur d’Inter-réseaux Sachant que l’innovation peut se retrouver à différentes étapes de la filière, de la production à la mise sur le marché en passant par la transformation. Lorsqu’on souhaite diffuser une innovation il faut donc être attentif aux relations entre l’ensemble des acteurs de la filière.

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3 recommandations d’experts

Pour atténuer les risques liés aux innovations L’innovation est a priori porteuse d’opportunités. Toutefois, elle est également source de risques avec d’éventuels impacts négatifs, que ce soit économiques, climatiques...

Pour mieux identifier ces risques et les atténuer, des experts nous livrent leurs recommandations.

Comprendre les pratiques des agriculteurs Lorenz Probst Centre for Development Research, BOKU

Face à une innovation locale présentant des impacts négatifs (environnementaux, économiques ou autres), il est essentiel de comprendre les motivations des agriculteurs innovateurs. Ce préalable est capital pour l’élaboration et l’établissement d’une alternative efficace. Cela implique également une analyse détaillée de l’histoire territoriale ainsi que des relations entre les différents acteurs.

le financement public des assurances agricoles Jean-Claude Debar Directeur de la Fondation FARM

Il faut sensibiliser les pouvoirs publics à l’importance de leur rôle dans le secteur agricole. En effet, il convient de considérer certaines innovations agricoles permettant aux agriculteurs de gérer les risques auxquels ils sont confrontés – en l’occurrence, les risques liés aux aléas climatiques - comme un bien public, de par leurs actions positives sur l’amélioration de la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté.

En supportant une partie des risques climatiques, le financement public des assurances agricoles inciterait les agriculteurs à mettre en œuvre des pratiques innovantes sur leur exploitation.

Les apports des centres de recherche aux projets innovants

Pascal Bergeret Directeur de l’Institut Agronomique Méditerranéen de Montpellier, Centre International de Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes Il est grand temps d’accélérer les interactions entre le monde de la recherche et les actions de terrain grâce à des intermédiaires entre ces 2 secteurs qui pourront faire émerger des projets en commun. Une attention particulière devrait être portée aux centres de recherche africains qui ont une vision contextualisée et de qualité.

La validation ou l’invalidation scientifique des innovations permettrait notamment de limiter les éventuels impacts négatifs des innovations agricoles.

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Finaliste

S’appuyer sur l’expérimentation participative pour développer la transformation et la commercialisation des produits agricoles

 Porteur de projet  Partenaire local ATELIER MAR

 Localisation

Cap Vert, Ile de Santo Antão

Crédit photo : ESSOR

ESSOR

Le contexte de mise en place de l’innovation

L’action innovante

Au Cap Vert, la majeure partie des produits alimentaires consommés dans les villes sont importés alors qu'une grande partie de la population rurale peine à tirer un revenu décent de l'agriculture. Le projet propose de renforcer les capacités de petits agriculteurs par la transformation et la commercialisation de leurs produits agricoles.

L’innovation phare s’est basée sur un profond travail de formation et d’expérimentation participative. Ces expérimentations ont porté sur des procédés de transformation et de conservation de produits agricoles.

Afin de connecter les producteurs aux marchés, diverses structures régionales ont été créées : le centre d’approvisionnement de matériel agricole, le centre de soutien à la commercialisation avec un laboratoire d’analyse de la qualité, et d’études de marché, design et marketing.

Les impacts sur le terrain L’appui à l’expérimentation a permis d’augmenter les prix de vente de 30% et de valoriser des matières premières vers les villes, une filière jusque là sous exploitée.

C’est désormais le Centre d’appui à la transformation et la commercialisation des produits agricoles qui gère l’acquisition et la vente des différents types d’emballages aux producteurs, qui élabore les étiquettes, etc.

Contact projet Marie Pierre Duclercq essor.agri@free.fr

Les perspectives de réappropriation de l’innovation L’expérimentation participative d’innovations facilite leur appropriation et leur adaptation par les bénéficiaires qui les mettent en œuvre directement et qui, ensuite, peuvent aisément les répliquer auprès d’autres producteurs.

Les activités de transformation agroalimentaire et de commercialisation ont été reproduites sur d’autres îles du Cap Vert ainsi qu’en Guinée Bissau.

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Finaliste

Mettre en place des modes innovants de coopération entre acteurs de la filière riz CIDR

 Partenaire local

3 coopératives départementales de riziculteurs

 Localisation

Côte d’Ivoire, Départements de Divo, Zuénoula et M’Batto

Le contexte de mise en place de l’innovation Les producteurs de riz des 3 départements concernés ne tirent pas de revenus stables et rémunérateurs du riz. Les équipements de transformation et de conditionnement du riz mis à disposition par l’État ivoirien ne sont pas optimisés par les Coopératives départementales des riziculteurs.

L’actuelle gestion de la filière riz a montré ses limites en Côte d’Ivoire.

Les impacts sur le terrain Trois entreprises sont constituées en Sarl et leur capital est partagé entre les coopératives, la Fédération Nationale des Riziculteurs de Côte d’Ivoire, le directeur de l’entreprise, et des investisseurs locaux. Les 3 entreprises réalisent des activités de transformation et de commercialisation, ont développé des services avec les riziculteurs et ont signé des contrats avec des producteurs organisés en Groupes d’Intérêt Commercial.

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Crédit photo : CIDR

 Porteur de projet

L’action innovante L’action innovante a consisté à impliquer une coopérative dans une dynamique d’entreprise avec des investisseurs privés, à permettre la contractualisation entre les riziculteurs organisés en groupes d’intérêt commercial et une entreprise de transformation et de commercialisation de riz, à encourager la commercialisation de riz ivoirien de qualité par les entreprises soutenues et à consolider l’encadrement du riziculteur par ces entreprises.

Les perspectives de réappropriation de l’innovation Le gouvernement Ivoirien attend beaucoup de cette expérience et souhaite diffuser largement ces résultats dans le cadre de la Stratégie Nationale de Développement de la Riziculture 2012 – 2020. La capitalisation par la promotion de ces 3 premières entreprises constitue donc un enjeu important et permettra d’essaimer ce type d’entreprises en Côte d’Ivoire.

Contact projet Eric Levoy eric.levoy@cidr.org

Créer une boutique-barrestaurant pour la promotion de produits locaux  Porteur de projet

Élevages Sans Frontières (ESF)

 Partenaire local

Organisation pour l'Alimentation et le Développement Local (OADEL)

 Localisation Togo, Lomé

Le contexte de mise en place de l’innovation 88 % des Togolais sondés ont exprimé le manque de lieux d’approvisionnement de produits locaux alors que les producteurs ne sont pas organisés pour écouler leurs produits. La majorité des Togolais consomment donc des produits importés et souvent bas de gamme. Face à ces constats, Élevages sans frontières souhaite promouvoir sur les marchés urbains des produits issus de petites exploitations agricoles togolaises.

Les impacts sur le terrain Ce point de vente a permis une meilleure visibilité, disponibilité et accessibilité de produits sains et de qualité issus de la production agricole locale. Une clientèle fidèle soutient de nouvelles microéconomies locales : emplois créés, liens entre transformateurs, consommateurs et producteurs. 46 transformateurs (-trices) exposent désormais 250 produits locaux.

Contact projet OADEL Tata Yawo Ametoenyenou tatanov@hotmail.com +228 22 35 61 92

Crédit photo : Élevages sans frontiéres

Finaliste

L’action innovante La boutique-bar-restaurant créée, est un lieu unique pour consommer local à Lomé. Les urbains peuvent s’y approvisionner ou consommer directement une variété de produits issus de l’agriculture familiale togolaise. En plus d’un appui à la démarche qualité menée auprès des transformateurs, le projet va à la rencontre du grand public pour promouvoir la consommation de ces produits locaux.

Les perspectives de réappropriation de l’innovation Les porteurs de projets participent au processus de capitalisation « Nourrir les villes par la production familiale locale ». Des fiches de capitalisation et les rapports d’activités du projet sont disponibles et peuvent permettre la duplication du projet au Togo ou dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest.

Une visite d’échange à la BoBaR est évidemment possible.

Contact projet ESF Thibault Queguiner thibault.queguiner@elevagessansfrontieres.org +33 3 20 74 61 73 Charlotte Conjaud charlotte.conjaud@elevagessansfrontieres.org +33 3 20 74 61 76 21

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Crédit photos : Ouest Fraternité

Terres d’avenir

Cette catégorie met à l’honneur une initiative de recensement des bonnes pratiques afin que les innovations agricoles ne demeurent pas à l’état de “réussites anecdotiques” et puissent être diffusées et répliquées.

Christophe Jacqmin, Directeur d’Inter-réseaux Les porteurs de projets savent que la capitalisation d’innovations est fondamentale mais en raison d’un certain nombre de contraintes ce n’est pas leur priorité. Les bailleurs de fonds se doivent d’être proactifs en faisant la promotion de la capitalisation des innovations dans leurs appels à projets.

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3 recommandations d’experts

Pour impliquer les politiques publiques africaines dans la diffusion des innovations Les politiques publiques assurent la délicate mission de soutenir les agricultures sans les restreindre à un modèle unique à travers des politiques agricoles. Des experts adressent quelques recommandations aux politiques publiques africaines pour favoriser la diffusion des innovations.

Le regroupement des pays dans une politique agricole commune Seyni HAMADOU Directeur de l’agriculture de l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine

Certaines problématiques agricoles dépassent le niveau national : le soutien aux centres de recherches africains, la diffusion des innovations, le soutien réglementaire aux organisations de producteurs et aux filières sont autant d’enjeux à coordonner et porter au niveau interétatique pour limiter les contradictions sur le terrain.

Pour éviter d’avoir des structures interétatiques inactives, chaque gouvernement devra s’impliquer pour adopter et appliquer les textes issus des politiques communes préalablement définies.

Intégrer de nouveaux scénarios

Samuel Féret Coordinateur de la Plateforme de Capitalisation des Innovations locales et paysannes Les décideurs publics et privés doivent reconnaître la pluralité des scénarios sur les manières de nourrir le monde de demain. Ainsi, il nous faut apporter plus de visibilité aux innovations issues de l’agriculture familiale, aux approches agro-écologiques et à d'autres procédés d’intensification écologique basés sur les savoir-faire paysans. Pour cela, chercheurs et praticiens doivent démontrer que ce sont des formes d’agricultures crédibles, porteuses de solutions notamment grâce à leur forte productivité à l’hectare.

Reconnaitre et renforcer le rôle des organisations d’agriculteurs

Abdoulaye Mohamadou Directeur de Cabinet du Ministre d'Etat du Niger, Ex-Directeur de l’INRAM Niger Les organisations d’agriculteurs sont aujourd’hui reconnues comme partenaires dans la définition des politiques agricoles. C’est une avancée qu’il faut souligner et encourager car elle permet aux organisations représentantes des agriculteurs, source de la diffusion des innovations, d’influencer les choix des décideurs. Pour aller plus loin, un cadre réglementaire offrant un statut à ces groupements, mais sans limiter leur fonctionnement, favoriserait leur développement.

Enfin, la diffusion des innovations liées aux filières pourraient faire l’objet de programmes spécifiques financés par l’État en collaboration avec les organisations d’agriculteurs.

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Organiser des “Awards de l’agriculture” pour valoriser le métier d’agriculteur  Porteur de projet

Association Ouest Fraternité

 Partenaire local

Crédit photo : Ouest Fraternité

Finaliste

La Voix Du Paysan

 Localisation

Cameroun, Yaoundé

Le contexte de mise en place de l’innovation Alors que l’agriculture occupent plus de 60% de la population du Cameroun et que le secteur est primordial pour la croissance et l’emploi, le métier d’agriculteur ne jouit pas d’une bonne image. Par ailleurs, il est noté que la culture des “Awards” est ancrée dans le paysage camerounais.

Les impacts sur le terrain Lors de la première édition en 2013, 12 catégories de producteurs ont été primées et célébrées. Des prix spéciaux ont été attribués à titre honorifique.

Les lauréats sont devenus des personnes ressources reconnues dans le domaine agricole : présents lors de conférences publiques, l’Assemblée nationale du Cameroun s’appuie aussi sur eux pour organiser les “caravanes des métiers agropastoraux”.

Le métier d’agriculteur est de plus en plus présenté et perçu comme un métier honorable au Cameroun et est reconnu comme pourvoyeur d’emplois pour les jeunes.

L’action innovante A travers les “AGRIC AWARDS La Voix du Paysan”, Ouest Fraternité et son partenaire souhaitent valoriser le métier d’agriculteur en primant des acteurs agricoles de référence. Cet événement représente également un socle de partage et de dissémination des savoirs afin que les producteurs célébrés deviennent des personnes ressources. Une grande soirée de gala clôture cet événement.

Les perspectives de réappropriation de l’innovation Au-delà de l’utilisation des lauréats dans des conférences, les autorités publiques et d’autres acteurs privés, peuvent récupérer le concept “AGRIC AWARDS”, l’étoffer, l’enrichir et l’institutionnaliser, en lui donnant une périodicité plus courte, afin de valoriser davantage les métiers agricoles.

Contact projet LA VOIX DU PAYSAN www.lavoixdupaysan.org www.thefarmersvoice.org Marie Pauline VOUFO lavoixdupaysan@saild.org Bureau +237 242 14 56 54 Mobile +237 699 93 17 81 25

Finaliste

Valoriser les femmes comme actrices du développement dans les filières agroalimentaires  Porteur de projet  Partenaire local Enda Pronat

 Localisation

Mali, Niger, Bénin, Burkina Faso, Sénégal et Togo

Le contexte de mise en place de l’innovation L’action est partie d’un double constat : de très fortes inégalités hommes-femmes dans l’accès et le contrôle des ressources, et le manque de professionnalisation des organisations de petit(e)s producteurs(trices)/ transformateurs(trices).

Les impacts sur le terrain Cette autonomisation a agit comme pilier dans la professionnalisation des filières agricoles à différents niveaux de la chaine alimentaire. Chaque structure locale accompagnée (environ 240 pour près de 48 000 bénéficiaires directs) a pu professionnaliser son activité et améliorer sa productivité, diversifier les revenus des femmes et faire évoluer les mentalités avec notamment une meilleure acceptation du travail des femmes et l’amélioration de leur participation dans les structures décisionnaires.

Contact projet Clémence Bessière clemence.besssiere@enda-europe.org 26

Crédit photo : Enda Europe

Enda Europe

L’action innovante Enda a lié les analyses des organismes spécialisés dans l’agriculture et des structures compétentes sur les questions de genre pour mettre en place des actions concrètes d’autonomisation économique des femmes.

Dans chaque pays d’intervention, des formations techniques, en gestion, ou sur la commercialisation ont été combinées avec des actions visant l’autonomisation des femmes.

Les perspectives de réappropriation de l’innovation Les bénéfices et difficultés de l’intégration du genre à tous les niveaux du projet ont été mesurés et évalués. Ces analyses ont permis aux différentes structures partenaires d’améliorer la conception de leurs futurs projets et de répliquer les pratiques et stratégies ayant particulièrement bien fonctionné.

Enda Europe met en œuvre un nouveau projet “Genre et Développement Durable en Réseau” qui réutilise cette action innovante.

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SEED Foundation Son histoire et ses PME partenaires SEED Foundation a été créé en 2009 à l’initiative de PIERSON EXPORT, PME française spécialisée dans la distribution de produits alimentaires en Afrique depuis 1925. Animée par la volonté d’agir en Afrique au-delà de son activité commerciale, elle propose à son réseau de PME partenaires de regrouper compétences et moyens afin de créer un Fonds de dotation.

8 entreprises européennes et africaines et 2 particuliers fondent SEED Foundation accompagnés depuis par de nombreux partenaires.

SEED Foundation a pour mission de soutenir le développement agricole et rural en Afrique afin d’améliorer la sécurité alimentaire et les conditions de vie des populations les plus vulnérables.

Les PME membres et partenaires de SEED Foundation sont au cœur de l’action : leur dirigeant et leurs collaborateurs sont impliqués aussi bien en France qu’en Afrique auprès des projets.

Les modes d’implication sont variés et s’adaptent aux besoins et envies de chacun afin de créer une réelle cohésion entre la stratégie de l’entreprise et les ambitions du Fonds de dotation.

L’évolution de ses axes d’action vue à travers le prisme des projets soutenus Historiquement, SEED Foundation avait choisi d’axer ses projets sur l’amélioration en quantité et qualité de la production agricole tout en préservant les ressources naturelles. A ce titre, SEED Foundation a soutenu au Mali la Fédération Ensemble : des jardins maraîchers ont été mis en place afin d’améliorer la sécurité alimentaire de 1000 habitants et pour lutter contre la désertification.

Très rapidement, il est apparu que pour avoir un impact durable sur les producteurs, il fallait agir sur l’ensemble de la filière en suivant les canaux menant la production aux marchés locaux. On peut citer l’action de SEED Foundation à Madagascar qui a appuyé APDRA pour la consolidation de la filière de rizipisciculture..

Aujourd’hui, parce que les innovations sont au cœur de ses projets, SEED Foundation encourage ses ONG partenaires à s’inscrire dans une démarche de capitalisation des bonnes pratiques permettant, à terme, d’inspirer de nouveaux acteurs et de disséminer des actions qui ont fait leurs preuves. Ainsi, les points forts du projet porté par Afrique Verte visant à appuyer des groupements féminins dans la valorisation des céréales sur les marchés urbains au Niger a été publié dans « Nourrir les villes, défi de l’agriculture familiale – Des innovations locales et paysannes en Afrique de l’Ouest » (CFSI, Fondation de France, 2014).

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Nos principes d’action Nos principes d’action demeurent inchangés depuis la création du Fonds :

 Des partenariats avec des ONG françaises et des ONG locales  Un engagement réciproque avec des populations locales actrices dans les projets  Le respect des piliers du développement durable : viabilité économique, équité sociale, préservation et usage raisonné des ressources naturelles

 Une rigueur dans l'évaluation et le suivi des projets soutenus  La transparence sur les actions et la gestion de SEED Foundation

Les Chiffres clés

8

5 Membres Associ és

pays d’inter vention-

10

ans d’action

proj réalis ets és ou en cours de réalisation

16 29

Avec la participation de :

55, boulevard Bineau 92 200 Neuilly-sur-Seine - France Tél : +33 (0)1 47 57 97 48 contact@seed-foundation.org www.seed-foundation.org

Conception graphique par Bernard Viguié

Membres associés de SEED Foundation :