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Prologue : Je m'appelle Loveless, j'ai 16 ans. On ne peut pas dire que je sois une personne "normale" non , disons plutôt que j'ai mes petits secrets. Bref, je viens d'intégrer l'Académie Cross parce que je cherchais quelqu'un. J'ai donc été acceptée dans la Night Class, une section spéciale de l'académie. Cependant, je ne pensais pas qu'il m'arriverais autant de choses ici !

/!\ WARNING - ADVERTISSEMENT /!\ CE BLOG CONTIENT DES PASSAGES PARFOIS TRÈS EXPLICITES ET MÊME DU YAOI POUR CERTAINS ARTICLES. JE DÉCLINE DONC TOUTES RESPONSABILITÉS SI CELA VOUS CHOQUE, JE VOUS AUREZ PRÉVENUS. SI CELA VOUS DÉRANGE, IL Y A UNE PETITE CROIX ROUGE (X) EN HAUT A DROITE DE VOTRE ÉCRAN. MERCI. Chapitres "Si la vie avait un sens" : *-* Chapitre 1 : L'Académie Cross *-* Chapitre 2 : Les Vampires *-* Chapitre 3 : La Night Class *-* Chapitre 4 : Les Blood Tablets *-* Chapitre 5 : Le Bloody Rose *-* Chapitre 6 : Le Level E *-* Chapitre 7 : La Saint Valentin *-* Chapitre 8 : Ton sang, mes crocs, nos lèvres *-* Chapitre 9 : Le Nouveau Gardien *-* Chapitre 10 : Sentiments /!\ LEMON /!\ *-* Chapitre 11 : Un Lien est une Vengeance *-* Chapitre 12 : La Réception des Vampires *-* Chapitre 13 : Un coeur brisé *-* Chapitre 14 : Mon Cauchemar *-* Chapitre 15 : Aveux *-* Chapitre 16 : Une nuit sans Lune /!\ LEMON /!\ *-* Chapitre 17 : Un manque dans les Coeurs *-* Chapitre 18 : La Mort dans l'âme *-* Chapitre 19 : Les Larmes de Sang *-* Chapitre 20 : La Leçon du Demi-Sang Pur *-* Chapitre 21 : Le Cri des Larmes *-* Chapitre 22 : Le Retour d'une Princesse *-* Chapitre 23 : La Requête du Jumeau *-* Chapitre 24 : La Morsure du Sang Pur *-* Chapitre 25 : Les Vampires Fondateurs *-* Chapitre 26 : La Marque du Cœur *-* Chapitre 27 : La Colère de Kaname


*-* Chapitre 28 : Envers et Contre Tous

*-* Chapitre 29 : Panique à l'Académie Cross *-* Chapitre 30 : La Visite du Patriarche *-* Chapitre 31 : La Solution de Michiko *-* Chapitre 32 : Destruction massive

*-* Chapitre 33 : Noir, Rouge et Blanc *-* Chapitre 34 : Ma Véritable Place

*-* Chapitre 35 : La Maladie des Vampires *-* Chapitre 36 : Le Vrai Coupable

*-* Chapitre 37 : La Fin d'un Doux Rêve *-* Chapitre 38 : Le Bal de Fin d'Année


Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 1 : L'Académie Cross

.... ------------- Je me trouve devant ce grand bâtiment de pierre. Cela faisait des mois que je voyageais pour la trouver, cette académie. Ce bâtiment était immense, fait de briques rouges pâles. Le portail en fer forgé était lui aussi imposant. Pourtant j'entrais, après tout, je n'avais pas parcouru des milliers de kilomètres pour rien et en plus, je cherchais quelqu'un. Il faisait déjà nuit donc je ne risquais pas de rencontrer beaucoup de monde. Pour les gens de mon espèce, vivre la nuit ne pose aucuns problèmes, mais ce n'est pas pareil pour tout le monde. Je regardais le bâtiment principal, est-ce là que j'avais le plus de chance de trouver celui que je cherchais ? Bah autant tenter ma chance. J'allais pousser la porte lorsque quelque chose s'appuya légèrement sur ma tempe. Un pistolet. Charmant. – Qui es-tu et que viens-tu faire là ? fit une voix mauvaise à ma gauche. – Holà, on se calme, répondis-je sur le même ton. Je ne vois pas en quoi tu te permets de pointer ton arme sur moi, microbe ! – Qu... commença le propriétaire du pistolet. – Zero !!! Ca va pas non ?! On ne pointe pas son arme comme ça sur les gens ! coupa une voix féminine. Je suis vraiment désolée mademoiselle !


Je sentis la pression sur ma tempe disparaître. Et ben, les gens ne sont pas les mêmes que là où j'ai vécu ! Je tournais la tête vers celui qui avait osé me menacé et sur ma sauveuse potentielle, parce que si on regarde la situation, c'est plutôt lui qu'elle a sauvé. Je sais me tenir en société, mais je ne suis pas le genre de personne qu'il faut embêter. Le jeune homme avait les cheveux blancs et les yeux violets qui brillaient d'un éclat menaçant. Vraiment magnifiques. Il était guère plus grand que moi et semblait avoir mon âge enfin si je puis dire. Il ne souriait pas et ne semblait pas m'apprécié, pourtant j'avais été gentille. D'après les dires de la fille, il se prénomme Zero. La jeune fille était brune avec de beaux grands yeux noisette. Elle était plus petite que son acolyte et plus jeune aussi je pense. Elle arborait un sourire chaleureux et semblait très gentille. – Voyez excuser mon ami, il est un peu brusque mais pas méchant, sourit la jeune fille. – Si vous le dites... dis-je, peu convaincue. Dites moi, je suis bien à l'Académie Cross ? – Oui en effet, puis-je savoir l'objet de votre venue ? me demanda la fille. – Hum oui je suppose. Je suis venu voir quelqu'un et je sais qu'il est membre de cette Académie. Je m'appelle Loveless. – Oh, moi c'est Yûki Cross et voici Zero Kiryu, nous sommes les gardiens de cette académie. Laissez moi vous guider jusqu'au Directeur, il pourra sûrement vous aider, Loveless-senpai. – Oui je pense que c'est une bonne idée. Merci, souris-je à mon tour. – Venez, c'est par ici. Zero, tu continue la ronde ? – Ouais, répondit le jeune homme en s'éloignant. Pas très bavard ce mec. Je suivis Yûki à travers le dédale de couloirs de l'académie jusqu'à un bureau dont l'enseigne indiquait : ''Directeur''. Yûki frappa à la porte et entra, moi sur ces talons. L'homme qui me faisait face me surprit. Il était plus jeune que je ne l'aurais pensé, avait de longs cheveux blonds noués en queue de cheval et de beaux yeux dorés. – Oh ? Mais qui me ramènes-tu là Yûki ? demanda le Directeur en arquant un sourcil. – Je m'appelle Loveless. Je suis à la recherche de quelqu'un, répondis-je à la place de la jeune fille. – Ah je vois, fit le Directeur. Bien Yûki je te remercie, tu peux retourner travailler. – Merci beaucoup Yûki-chan. – De rien Loveless-senpai. Au revoir, fit Yûki en sortant de la pièce. Je retournais pour faire face au Directeur. Après tout, Kaien Cross n'est pas n'importe qui et je savais très bien qu'il connaissait ma véritable identité. Je souris. – Tu es encore plus belle qu'on le laisse penser, même pour quelqu'un comme toi, dit le Directeur en me regardant de haut en bas. Tes longs cheveux d'or, tes yeux bleus profonds comme l'océan, tes lèvres fines, ton corps svelte... Oui tu es encore mieux que ce que tout le monde dit sur toi. – Arrêtez, vous allez me faire rougir. Et puis je ne suis pas venue là pour faire ma description. – Oui, et je pense d'ailleurs que celui que tu cherches ne va pas tarder à arriver. En effet, la porte s'ouvrit à la volée. Je souris. Après tant de temps de recherche, il était en face de moi.


Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 2 : Les Vampires

.... ------------- Il n'avait pas changé, vraiment. Je l'aurais reconnu de loin. Ses cheveux bruns avaient quelque peu poussés mais ses yeux parme avaient toujours le même regard. Il avait quand même un peu grandi depuis notre dernière rencontre. Lorsqu'il me vit, ses yeux s'arrondirent un peu et un fin sourire se dessina sur ses lèvres. Bah, moi non plus je n'avais pas changé, juste un peu grandi. – Tu n'as pas changé, tu es toujours aussi belle ! lança-il en s'approchant. – Et toi toujours aussi flatteur, rétorquais-je. – Et froide... soupira-t-il une fois à ma hauteur. – On ne change pas les bonnes habitudes que veux-tu ! fis-je. – Hum, hum... Je suis là aussi vous savez, dit le Directeur en nous observant. Je sais bien que vous ne vous êtes pas vu depuis longtemps mais votre présence ici Loveless-kun est-elle seulement dans ce but ? – Non je l'avoue, j'aimerais intégrer votre Académie, Directeur, répondis-je. Si vous n'y voyait pas d'inconvénients bien sûr. – Non aucun, une personne comme vous, c'est un cadeau du ciel. Je suis sûr que vous apporterez beaucoup de bonnes choses à la Night Class. – Et bien c'est décidé alors, coupa le brun impatient près de moi. Me donnez-vous l'autorisation de m'occuper d'elle ? – Evidemment. Je te laisse carte blanche. Vous devez juste remplir ce formulaire Loveless-kun. – Merci. Et bien, suis moi, dit le jeune homme en sortant de la pièce. Je pris le formulaire que me tendait le directeur et suivis le beau brun qui m'attendait à porte. Nous sortîmes du bâtiment scolaire pour entrer dans un autre bâtiment. D'après ce qu'il y avait gravé dans la pierre au dessus de la porte, il s'agissait du ''Pavillon de la Lune''. Il me guida jusqu'à une chambre qui semblait inoccupée. Je posais mes valises en parcourant la pièce


des yeux. Il ne me laissa pas le temps de l'examiner comme je l'aurais souhaité en me tirant par la main jusqu'à la pièce voisine. – C'est ta chambre je pari ! lançais-je en jetant un œil intéressé à la pièce spacieuse. – Toujours aussi perspicace, tu n'as pas changé, dit-il simplement en se tournant pour me regarder. – Oh Kaname !! Tu m'as tellement manqué ! criais-je en me jetant dans ses bras. – Il est rare que tu te montres aussi affective Michiko. T'aurais-je vraiment manqué ? rétorqua-t-il, sarcastique, en me serrant quand même dans ses bras. – Je viens de te le dire banane ! Et tu m'appelles par mon vrai prénom, toi ? – Voilà qui te ressemble plus. Evidemment que je t'appelle par ton vrai prénom, après tout, tu es ma teigne de petit sœur Michiko Kuran. – Tu marques un point grand frère, souris-je. – Allez, assied toi et raconte moi tout ce qui t'es arrivé. – D'accord mais tu me diras tes aventures aussi alors ! Et dis-moi, il y en a beaucoup de notre espèce dans cet endroit ? – Pourquoi tu ne dis jamais ce mot ? – Oh, c'est une habitude que j'ai prise pour ne pas me trahir. Mais si ça te fait plaisir, je reformule ma question : Y a-t-il beaucoup de vampires dans cette académie ? – Un certain nombre, me répondit-il en s'asseyant à côté de moi. Je souris, satisfaite. Je n'allais donc pas m'ennuyer ! J'avais bien fait de venir le retrouver. Oui, mon frère et moi, nous ne ressemblons pas vraiment à des personnes normales disons. D'ailleurs on ne se ressemblait pas non plus. Lui étant brun aux yeux foncés, moi blonde aux yeux clairs, couleur océan. Mais c'est pas le sujet principal puisque des fois, on avait les yeux de la même couleur. Dans le monde peuplé de nombreuses personnes, toutes plus uniques et excentriques les unes que les autres, se cache ce que l'on peut appeler le ''Peuple de la Nuit'', autrement dit, des vampires. Ses ''bêtes à visage humain'' (et oui, on n'a pas que des beaux surnoms) qui boivent le sang des humains. Enfin, on sait se contrôler, même si ce n'est pas le cas de tous. Je savais que cette Académie avait été construite par mon frère et le Directeur pour créer une paix entre le Peuple de la Nuit et les humains. C'est aussi pour cette raison que j'étais venue, mais pas que. Kaname et moi ne sommes pas non plus n'importe quels vampires, nous sommes des sang-purs, une race parfaite en quelque sorte, ne possédant pas une goutte de sang humain dans les veines. C'était très rare à notre époque. – Alors, tu te décides à me raconter ? s'impatienta mon interlocuteur. – Ouais, ouais c'est bon ! Je te préviens, c'est assez long.


Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 3 : La Night Class

... ------------- Etant un vampire au sang pur, mon destin était tracé avant même ma naissance, comme celle de mon frère. Autrement dit, je n'étais pas encore sortie du ventre de ma mère que j'étais déjà promise à un autre vampire au sang pur pour que la lignée ne soit pas brisée. Le jour de mes 10 ans, mes parents m'emmenèrent dans la demeure de mon fiancé chez lequel je devais vivre à présent. La séparation d'avec Kaname avait été très dur, je l'aimais énormément ce frère doux et attentionné. Lui aussi m'aimait beaucoup. J'ai vécu durant un an enfermé dans le manoir de cet homme que je ne supportais pas. Je ne suis pas du genre sociale mais je déteste être enfermée et petite, c'était pareil. En plus ce vieux pervers n'en raté pas une pour abuser de moi et un jour, j'avais craqué. Je m'étais enfui dans une Congrégation de VampireHunter et avais demandé à ce qu'on me débarrasse de cet homme. Normalement c'était impossible et interdit puisque le vampire en question était un sang pur mais un Hunter avait succombé à ma tristesse et mon innocence enfantine. Il alla tuer ce vampire au sang-pur et fut tuer pour avoir enfreint un tabou. Avant de mourir, il m'avait regardé pleurer l'injustice que ce brave homme soit tuer alors que tout était de ma faute et il a dit «- J'avais une fille comme toi, elle est morte à cause de ce sale type. Je suis ravi de t'avoir sauvée.» Il a été tué sous mes yeux. Ma liberté enfin retrouvée et le deuil de cet homme accompli, je me décidais à rentrer chez moi. Cependant un jour, j'avais croisé un vampire qui m'avait trouvé allongée sur un trottoir à moitié morte de faim et de froid. Il m'avait ramené chez lui, m'avait soigné. Il s'appelait Nozomi Hope. Il m'apprit que j'étais une orpheline, tous les vampires sachant que les parents Kuran se seraient suicidés. Tous sauf moi. Il m'apprit aussi que Kaname était toujours en vie. Cette nouvelle m'avait remplie d'espoirs. Il décida de m'élevée jusqu'à ce que je sois en âge de me débrouiller et de retrouver mon frère. Il me donna également une nouvelle identité pour que je ne risque rien : Loveless. Je l'avais quitté il y a quelques mois, ayant appris où se trouvait Kaname. J'avais cependant gardé le nom qu'il m'avait donné pour ne jamais oublier sa bonté. – Et me voilà ! terminais-je, essoufflée d'avoir du tout raconté. – Et bien, ça n'a pas du être facile tous les jours, soupira Kaname. – Non, mais je m'en sors bien je trouve. Toi non plus je suppose que ça n'a pas du être rose tous les jours.


– Non en effet, sourit-il. Nous devons être maudits. – Nan, on est juste des vampires, lançais-je, ironique. Il se lança également dans son récit. Il m'apprit énormément de choses que je ne savais pas et qui m'ébranlèrent quelque peu. Je finis par m'endormir contre son torse chaud, exténuée d'avoir du voyager toute la journée et une bonne partie de la nuit. Une caresse glacée sur ma joue me tira de mes songes. Kaname me souriait, j'avais les yeux bouffi et les cheveux en pétard et pas assez dormi. Je me redressais. – C'est frustrant, même comme ça tu es belle ! dit-il. – C'est parce que je suis une Kuran ! rétorquais-je. J'espère que tu as une excellente raison de me réveiller. – Oui, tu me dormais dessus et je commençais à avoir mal au dos. – Menteur ! – Oui, c'est vrai je mens. Non en fait c'est juste que la Night Class va bientôt arriver et j'aimerais te les présenter. – Ah, d'accord, je te pardonne. Laisses moi juste le temps de remettre de l'ordre dans cette touffe, fis-je en secouant la tête comme un chien mouillé. C'est bon ! – Allons-y, rit-il en se levant. Il me guida jusqu'au hall principal. Nous attendîmes quelques petites minutes lorsque des voix nous parvinrent. – Mais puisque je te dis que c'est vrai ! disait une voix masculine, visiblement en colère. – Si tu le dis...répondit une autre nonchalante, toujours masculine. – Moi je me demande pourquoi Kaname-sama est parti comme ça. Ca ne lui ressemble pas pourtant. (Ah ! Une voix féminine) – Oh... ''Kaname-sama'' hein ? Tu m'a l'air sacrément apprécié ! soufflais-je à mon frère près de moi. Il ne répondit pas et ce contenta de sourire en fermant les yeux. De toute façon je le connaissais trop, il n'avait pas besoin de me répondre pour que je sache. Soudain la porte s'ouvrit et des personnes en uniforme blanc entrèrent. Tous des vampires, c'est vraiment génial !!! Les nouveaux venus levèrent la tête vers nous, ils étaient assez nombreux. Seulement quelques uns d'entre eux attirèrent mon attention, ils formaient un petit groupe. – Je vous présente Loveless. C'est un nouveau membre de notre Académie, commença Kaname. – Salut tout le monde ! Je suis ravie de vous rencontrez ! m'exclamais-je. Vous avez l'air terriblement fatigué, aussi je ne vais pas vous retenir plus longtemps. Je répondrais à vos questions la prochaine fois. Les élèves commencèrent à se dispersés pour aller rejoindre leur chambre en murmurant «- Un sang pur... » ou d'autres trucs du genre. A part Kaname et moi, il n'y avait que des vampires normaux ou des Aristocrates donc forcément, ça surprend. Seul le groupe que j'avais remarqué un peu plus tôt n'avait pas bougé. Je le savais, ce sont les ''proches'' de Kaname. – Vous ne vous contenterez pas de ça n'est-ce pas, soupira mon frère. – Héhé, pas grave ! J'adore parler de moi, souris-je en posant la main sur l'épaule de Kaname. – Je ne le sais que trop bien, soupira-t-il une seconde fois. Bon puisque vous êtes si curieux,


allons dans ma chambre. Nous suivîmes Kaname. Pendant ce petit temps de marche, je sentis tous les regards posaient sur moi. Une fois dans la chambre de Kaname, le ''fan-club'' se mit face à nous et j'en profitais pour les observer de plus près en écoutant les présentations que me faisaient mon frère. Le garçon le plus proche de moi avait les cheveux blonds qui partaient dans tous les sens et de beaux yeux turquoise, il faisait à peu près ma taille et s'appelait Hanabusa Aidô. L'autre garçon à côté de lui avait aussi les cheveux en pétard mais il était plus roux clair et ses yeux étaient d'un marron clair, il était plus grand que le premier et était son cousin, il s'appelait Akatsuki Kain. A côté de lui se trouvait une fille, elle avait de longs cheveux châtain clair bouclés et des yeux marron, elle s'appelait Ruka Sôen. Derrière elle, il y avait un garçon aux cheveux blonds plus clair encore que le premier et de grands yeux verts qui me regardaient avec gentillesse, il s'appelait Takuma Ichijô. A sa droite se trouvait une jeune fille de petite taille aux cheveux blonds plus foncé que les miens attachés en deux couettes et aux yeux bleus également plus foncé que les miens, elle s'appelait Rima Tooya. Et enfin, encore à la droite de Rima, il y avait un garçon aux cheveux châtain et aux yeux bleus qui me regardait d'un air las, il s'appelait Senri Shiki. Pff, ça fait beaucoup de monde d'un coup. – Salut vous tous, moi c'est Michiko Kuran mais je préfère Loveless. J'espère qu'on s'entendra bien ! lançais-je en souriant. Comme je l'avais prévu, mes interlocuteurs firent une drôle de tête en entendant mon nom, sauf Hanabusa qui paraissait ravi. Bon, c'est reparti pour une explication, soupirais-je mentalement. Kaname posa une main rassurante sur mon épaule. – Fais en raccourci, me dit-il. – Ok. Je suis la petite sœur de Kaname qui par un enchainement de concours de circonstance se retrouve dans cette académie. Vous pouvez m'appelez Michiko ou Loveless voire les deux mais pas Kuran, je souhaite resté semi- anonyme. – Dans ce cas, bienvenue ! me salua le blond aux yeux verts... Takuma. – Merci beaucoup, lui répondis-je en serrant la main qu'il me tendait. Nous passâmes le reste de notre temps à faire connaissance jusqu'à ce que je m'endorme une nouvelle fois dans les bras de Kaname. Ce dernier me ramena dans ma chambre et marqua la fin de ma première journée.

Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 4 : Les Blood Tablets


.... ------------- Je ne suis pas du genre matinal. Mais là j'avais pas eu le choix. Ce n'était même pas un réveil qui m'avait fait ouvrir les yeux, non, sinon je serais moins en colère. Non, j'avais été réveillée par des hurlements venant de l'extérieur. – Grr ! Mais ça va pas de crier comme ça ?! Qu'est-ce qui se passe ?! Y a pas le feu pourtant !!! m'énervais-je toute seule en tapant dans un mur qui n'avait rien demandé. – Et oui, c'est le gros problème de la Night Class, fit une voix en direction de ma porte. – Mais qu'est-ce qu'elles ont à hurler comme ça ?! criais-je au pauvre Hanabusa qui n'avait rien demandé de plus que le mur. – Disons que notre charme fait des ravages, me sourit le beau blond. C'est comme ça tout le temps. – Je vais commettre un génocide ! – Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée ! rit-il en me regardant cogner dans mon mur. Tu devrais arrêter, tu vas faire un tr... Trop tard. – Ben elles n'avaient qu'à pas m'énerver ! râlais-je en regardant l'énorme trou que je venais de faire. – Ah tiens, on peut voir ma chambre ! Hanabusa se tordait de rire au coin de ma porte. Je ne pus m'empêcher de me joindre à lui. Nous rires ainsi durant plusieurs minutes jusqu'à ce que nos côtes nous fassent souffrir. – Je mettrai un poster, dis-je en fixant de nouveau le trou. – Oh moi je le trouve chouette ce trou, je pourrais te voir plus souvent comme ça, me sourit vicieusement Hanabusa. – Ouais c'est ça ! J'allais te le dire ! – Bon on devrait y aller, on va être en retard sinon, fit le beau blond en tendant une main dans ma direction.


Je regardais sa main, perplexe. Mais son sourire effaça ma suspicion. Après tout, si mon frère le laissait être aussi proche de lui c'est que je n'avais rien à craindre. Je lui pris donc la main et me guida jusque dans le hall où s'étaient regroupés les autres élèves de la Night Class. Kaname me sourit en voyant main dans la main avec son ami. Il connaissait ma réticence à aller vers les autres, ce petit geste devait le rassurer. – C'est là que la partie amusante commence ! s'exclama Hanabusa près de moi. – Ouais enfin ça dépend pour qui... soupira son cousin en s'approchant. – Je vais pouvoir commettre mon génocide ? demandais-je en me tournant vers le blond qui gardait toujours ma main en otage. – Je te l'ai déjà dit, c'est pas une bonne idée ! rit-il sous le regard incrédule des autres. – C'est pas drôle, boudais-je. Bon, elles ont pas fini de hurler ?! C'est lassant ! – Allez viens. Tu vas voir, ce n'est pas si terrible, me sourit Ichijô. Les portes s'ouvrirent sur un magnifique couché de soleil. Terriblement romantique. Enfin si on zappe les furies à l'entrée. Nous sortîmes tandis que les cris redoublaient d'intensité. Je serrai la mais d'Hanabusa pour contenir mon mécontentement. Hanabusa sourit à mon contact mais me lâcha la main en me faisant un clin d'œil. – Si tu veux encore avoir les tympans en état ce soir, il faut éviter ce genre de chose, murmura-t-il à mon oreille. J'hochai la tête, le regardant saluer les filles hystériques. Cette scène était très amusante. Tout d'un coup, j'entendis un puissant coup de sifflet. – – – – – –

Kitai ! fis-je en me massant les oreilles. Oh je suis désolée Loveless-senpai ! s'excusa une jolie voix féminine. Ah c'est toi ? Ce n'est rien Yûki-chan, ça va. Alors vous faites partie de la Night Class ? demanda-t-elle en avisant mon uniforme blanc. Il faut croire, répondis-je. Concentre-toi un peu ! tonna une voix derrière moi.

Je fis volte face. Le garçon qui m'avait menacé la nuit dernière se trouvait là et me regardait d'un regard mauvais. Je lui souris tendrement. De quoi ?! Il n'y a pas un bug dans le tableau ?! Depuis quand je souris aux personnes qui me menacent de me tuer ?! Je deviens folle... En plus il ne m'a même pas rendu mon sourire. Mais il a l'air moins crispé. Il faudra que je lui parle un de ses quatre. Akatsuki me tira de ma rêverie en me saisissant la main (décidemment, on ne m'avait jamais autant touchée de ma vie) et me tirant jusqu'au bâtiment scolaire. – J'ai fais quelque chose de mal ? m'inquiétais-je. – Non ne t'en fais pas, me répondit le rouquin avec un sourire très tendre. C'est juste que Kiryu n'est pas la meilleure personne à fréquenter quand on est un vampire. – Ah bon, pourquoi ? – Le mieux, c'est de demander à Yûki si tu en as l'occasion. – D'accord je le ferai, lançais-je, catégorique. Le sourire de mon sauveur s'allongea encore, il était vraiment très tendre. C'est alors que je me rendis compte que les autres avaient disparu. Akatsuki me guida jusqu'à la salle de cours. Mon premier cours. En entrant dans la salle, je fus frappée par le contexte ''relax'' qui y


régnait. – Tu vas pouvoir goûter au Blood Tablets ! se réjouit Hanabusa en approchant vers moi et me tendant des comprimés blancs. – Qu'est ce que c'est ? demandais-je en arquant un sourcil. – Ce sont des comprimés qui, une fois dissous dans de l'eau, prennent la couleur et le goût du sang, m'informa Shiki qui parlait d'ailleurs pour la première fois depuis mon arrivée. – Mais ce n'est qu'une pâle copie, soupira Hanabusa. – C'est bon quand même, s'empressa d'ajouter Ichijô. – Oh dans ce cas je vais goûter, dis-je en prenant le comprimé dans la main d'Hanabusa. – Tiens, prends ce verre, me dit Ruka en m'en tendant un. – Merci beaucoup Ruka, souris-je. Je lançais un regard en biais vers mon frère qui observait la scène de loin. S'il ne disait rien c'est que je ne craignais rien puisque Kaname était du genre ultra-protecteur. Je laissais donc tomber le comprimé dans l'eau et l'observait prendre une teinte rouge pâle. Je portais le tout à mes lèvres. – Mouais, c'est pas mauvais, fis-je. Mais le sang authentique est meilleur. – Je te l'ai dit, ce n'est qu'une copie mais ça nous contente et ça suffit, dit Hanabusa en haussant les épaules. – Bien, maintenant que notre nouvelle venue à tester les joujoux, vous pouvez vous assoir, le cours commence, lança une voix grave dans mon dos. Je me retournais, le regard mauvais. Comment un misérable petit humain osait me traiter ainsi ? Mes yeux prirent une couleur rouge sang et me crocs apparurent. Il allait regretter cet impertinent ! Je vais lui sucer le sang jusqu'à la moelle ! Mes mains tremblaient sous l'effet de la colère. Sentant venir l'orage, Kaname se précipita vers moi et me prit dans ses bras. – Yagari-sensei, Loveless est nouvelle et n'est pas habituée à vivre en communauté ainsi. Il vaudrait mieux, pour la paix de l'Académie, évitait de la provoquer pour le moment, dit-il a l'adresse de l'homme. – Hum, allez vous assoir, répondit ce dernier avec dédain. Cet homme était grand, avait des cheveux noirs qui lui cachaient la moitié du visage. Je ne voyais qu'un de ses yeux bleu/gris, l'autre étant masqué. Probablement du à une blessure. Yagari avait dit Kaname ? Ce n'était pas le nom d'un Vampire Hunter ça ? Il faudra que je lui demande. Kaname me tira gentiment au loin et le cours débuta.

Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 5 : Le Bloody Rose


... ------------- Je me réveillai de bonne humeur ce soir-là. Je me suis habituée aux cris des furies. Oui, ça fait 2 semaines que je suis dans cette Académie. Je commence à avoir mes petites habitudes : je me lève sous les cris des filles (il y a pas de coq ici mais ils ont trouvé un bon remplacement) ; je me prépare en m'assurant que le poster tient bien ; Akatsuki vient me chercher et je travaille toute la nuit. Cependant ce jour-là, j'avisai un papier blanc sur mon bureau. – Zut quelle cruche ! fis-je en me tapant le front du plat de la main. – Pourquoi tu te flagelles ? demanda une voix masculine près de la porte. – J'ai oublié de rendre mon formulaire d'inscription ! – Bah ce n'est pas grave, tu le donneras tout à l'heure, dit Akatsuki en me faisant signe de le suivre. – Oui t'as raison. Nous sortons du pavillon ensemble comme d'habitude. Hanabusa s'amusait toujours avec les filles que Yûki-chan peinait à contenir. Comme d'habitude je lui souris. Nous avions fait connaissance au cours de ces deux semaines et nous nous entendions très bien. Mais aujourd'hui, Zero n'était pas là. J'entrais donc dans le bâtiment en le cherchant furtivement. Rien. Le cours commença et j'avisais le papier que me tendait Akatsuki. – C'est ton formulaire. T'es pas censée le rendre ? dit-il en souriant. – Si t'as raison. Sensei ? Puis-je aller au bureau du Directeur ? Je dois lui rendre un formulaire. – Soit, répondit le prof'. Nos relations ne s'étaient pas vraiment arrangées pour le moment. Je sortis de la salle sans lui lancer un seul regard. Je me suis assez bien intégrée dans cette école. Je m'entends bien avec tous les élèves (j'ai même quelques fans dans la Day Class) et plus particulièrement avec le groupe de proches de mon frère. Mais ceux avec qui je m'entendais le mieux du mieux (outre mon frère) sont Hanabusa, Akatsuki, Ruka et Takuma. Takuma m'aidait pour mes études et me retrouvait toujours lorsque j'étais perdue. Avec Ruka, je pouvais avoir des discutions que


seules les filles sont capables d'entretenir, on pouvait parler de tout et de rien avec elle. Akatsuki était mon confident, je savais que si quelque chose me tracassait il serait là pour m'aider. Et finalement Hanabusa était mon ''camarade de jeu'' en quelque sorte, c'est avec lui que je riais et passais le plus clair de mon temps, nous sommes très proches. Je sortis brusquement de ma rêverie. Je suis où ? J'ai vraiment un sens de l'orientation pitoyable, pas étonnant que Takuma se moque de moi et sois obligé de venir me chercher à chaque fois. Je fais quelques pas, essaye de me situer, rien à faire. – – – – – – – – –

Je suis vraiment trop nulle, soupirais-je. Ça je te le fais pas dire, lança une voix derrière moi. Je ne t'ai rien demandé à toi ! m'exclamais-je en faisant face à Zero. Ça se voit comme le nez au milieu de la figure que tu es perdue, rétorqua-t-il, placide. Tant que ça ? fis-je, la mine piteuse. Oui. Où contais-tu te rendre ? Au bureau du Directeur, je dois rendre mon formulaire. Allez suis-moi, dit-il en se retournant. Merci beaucoup !

Je le suivais. Je brûlais d'envie de lui demander pourquoi il n'était pas là tout à l'heure, pourquoi il était si froid, pourquoi il semblait autant souffrir. Finalement ce fut une autre question qui fusa : – Pourquoi tu ne m'aimes pas ? Il s'arrêta net, fit volte face à une vitesse incroyable en sortant son pistolet qu'il pointa sur ma tempe. Finalement il n'avait pas changé. – Tu connais mon pistolet ? demanda-t-il. – Oui et non. On peut dire que l'on s'est déjà rencontré mon premier jour mais on n'a pas eu le temps de faire connaissance. Tu me le présente ? ironisais-je d'un ton froid. – Son nom est ''Bloody Rose''. C'est une arme anti-vampire. Une seule balle et c'est la fin pour toi. – Charmant. Mais puis-je savoir pourquoi tu le braques sur moi d'un coup comme ça ? – Ma vie ne te regarde pas et mes opinions non plus. Le bureau du Directeur est au bout du couloir, termina-t-il en rageant son arme. Je le regardais s'en aller. Il est vraiment associable. Qu'est-ce que j'ai bien pu dire pour qu'il réagisse ainsi ? Je me dirigeais vers le bureau du Directeur, rendis mon formulaire et repartais. C'est bien beau tout ça mais... Je fais comment pour retourner en classe maintenant ? Je soupire. Il va falloir que je demande un plan à Kaname. – Tu es encore perdue je pari ? – Une fois n'est pas coutume, soupirais-je en regardant Takuma. Et t'es encore de corvée pour venir me chercher. – C'est devenu mon occupation principale à temps plein. Vu que tu ne revenais pas, on en a tous conclu que tu t'étais perdue. – Et bien je vois qu'on a une bonne opinion de moi ! – Mais je t'avoue que je ne pensais pas que tu arriverais jusqu'au bureau du Directeur toute seule.


– – – – –

J'ai triché, Zero m'y a accompagnée. Ah c'est vrai ? C'est étonnant de sa part. Moui... Bon allez viens, on retourne en classe. D'accord.

Je suivis mon guide jusqu'à la salle. Ce soir-là je ne fis pas vraiment attention au cours ni aux pitreries d'Hanabusa. Je pensais à Zero que j'apercevais à travers la fenêtre. Il me regardait. Une semaine passa depuis l'incident. Akatsuki vint me chercher comme tous les matins et m'accompagna jusqu'à la salle de cours. Cependant aujourd'hui j'avais pris une grande décision. – Je reviens, je vais juste aux toilettes, annonçais-je à Hanabusa qui était à côté de moi. – Tu veux que je t'accompagne ? me demanda-t-il, serviable. – Non, je sais que j'ai un sens de l'orientation quasi-inexistant mais quand même ! Au pire Takuma viendra me chercher. – Evidemment ! lança l'intéressé en souriant. – Comme tu veux, fit le beau blond, un peu déçu. Je sors de la salle et commence à me perdre dans les couloirs. En fait je ne suis pas vraiment perdue, je le cherche c'est tout. Je sors du bâtiment et m'approche des écuries, j'y sens son odeur. En effet, il est là, allongé dans le foin, il dort. Il est adorable comme ça. Il parait si seul et si fragile. Je m'approche et m'assois à côté de lui. Tiens il y a quelque chose qui me gêne. Je passe la main sous le foin et saisi une petite boîte, dedans il y avait des comprimés blanc. Une petite pression se fit sentir sur ma tempe tandis que la boîte disparaissait précipitamment de ma main. – – – –

Qu'est-ce que tu fais là ? demanda Zero en se redressant. Salut Zero, salut Bloody Rose ! m'exclamais-je en souriant. Répond ! me coupa-t-il sèchement. Je voulais te voir, répondis-je en baissant les yeux.

La pression du Bloody Rose se fit légèrement moins forte. J'ose relever timidement les yeux. Il me regardait avec étonnement et suspicion. Je passais mes doigts fins autour du Bloody Rose et le forçait à le lâcher. Il se laissa faire, je le posais entre nous. – – – –

Et pourquoi voulais-tu me voir ? finit-il pas articuler. Pour être franche, tu me manquais, chuchotais-je. Pardon ? Tu me manquais, répétais-je plus fort.

Je le regardais dans ses beaux yeux violets. Il paraissait encore plus surpris qu'au départ. Je lui souris tendrement. – Parle-moi de toi, le suppliais-je. Et ne parts pas cette fois. Je veux te connaître ! Pourquoi tu as des Blood Tablets ? – Tais-toi. Je ne veux pas en parler. Je lui saisis la main et la serrais.


– S'il te plait, insistais-je.

Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 6 : Le Level E

.... ------------- Zero me regarda un instant dans les yeux. Il soupira et me regarda de nouveau. – – – – – – – – –

Tu sais très bien pourquoi j'ai des Blood Tablets, finit-il par dire en regardant au loin. Tu es un Level E ? demandais-je, connaissant déjà la réponse. Pas encore. Qui a osé te faire subir ça ?! m'indignais-je. Elle s'appelait Shizuka Hio. ''S'appelait'' ? répétais-je. Oui, elle a été tuée, j'ignore qui l'a fait. Et tu as pu boire son sang ? Non.

Je me tu et réfléchis. Je tenais toujours la main de Zero dans la mienne et il ne semblait pas montrer l'envie de la récupérer. Les Level E sont mon inverse même. Les vampires au sang pur ont la capacité de transformer les humains en vampire. Cependant, cette action a d'énormes inconvénients : premièrement, soit l'humain s'intoxique a cause de son propre sang, soit il subit une lente transformation en vampire ; deuxièmement, si le cas de la transformation se produit, l'humain-vampire finit par perdre la raison et se faire dominer par son sang vampire. Il devient alors un Level E. Et pour finir, les Level E se font assassinés par la Guilde des Vampire-Hunters


ou tués par d'autres vampires parce qu'ils sont trop dangereux. Le seul moyen de ne pas devenir un Level E est de boire le sang de son ''créateur'', c'est-à-dire du sang-pur qui l'a transformé en vampire. Si Zero n'avait pas pu le faire, alors le seul moyen était de boire le sang d'un autre sang-pur. Cependant ça ne le sauverait pas, ça repousserait juste ses crises. Je le regardais, les larmes aux yeux. – Je n'ai pas besoin de ta pitié ! ragea-t-il en retirant sa main. – Ce n'est pas ça qui me fait pleurer ! criais-je. Je trouve ça horrible et me dire que tu souffres à cause de quelqu'un comme moi me dégoute ! – Tu es la première que je vois réagir comme ça. Même Yuki n'a pas pleuré, chuchota-t-il en regardant toujours au loin. – Mais Yuki-chan n'a pas la cause de ton malheur sur les épaules, sanglotais-je. – Toi non plus je te signale. – Si, c'est à cause d'un sang-pur que c'est arrivé ! Et j'en suis un ! C'est comme si c'était moi qui t'avais mordu. – Ce n'est pas le cas alors arrête de pleurer. Je me jetais dans ses bras en pleurant. Zero ne savait pas vraiment comment réagir à ce moment de faiblesse de la part d'un vampire, qui plus est, un sang-pur comme Kaname Kuran ! Finalement il passa ses bras autour de ma taille pour me réconforter. Pendant que je t'entais désespérément de me calmer, Zero me raconta sa vie. Il était né dans une famille de Hunter et avait un jumeau, Ichiru. Il y a 4 ans, ses parents avaient été tués par une vampire au sang-pur car ils avaient eux-mêmes tué le compagnon de cette vampire qui était un ex-humain mais pas encore un Level E. Aveuglée par la vengeance ; elle avait mordue Zero. Ichiru, son frère à la santé fragile était parti de son plein gré avec cette femme. Zero avait été retrouvé par le Directeur qui l'a élevé depuis ce jour. J'écoutais son histoire et finit par lui raconter la mienne. Je lui faisais pleinement confiance. – – – – – – – – – – – – –

Pour toi non plus ça n'a pas toujours été facile, dit-il lorsque j'eu terminé. Bah, moi je m'y suis fait. Ton histoire est bien pire que la mienne, fis-je en me redressant. On devrait y aller, le soleil est levé depuis un moment déjà. Oh lala, comment je vais expliquer mon absence ? m'inquiétais-je. T'as qu'à dire que tu t'es perdue. Tout le monde te croira, répondit-il. Ouais t'as raison ! ris-je. Tu veux que je te raccompagne au Pavillon de la Lune ? Non je te remercie, ça devrait aller. Merci de t'être confié à moi. De rien. On pourra se revoir ? osais-je après un léger silence. Si tu y tiens. Pas demain, sinon ça sera suspect. Oui tu as raison. On verra bien ! Oui.

Je posais la main sur le Bloody Rose qui était resté entre nous au même moment que lui. Je souris, il retira précipitamment sa main. –Tiens, il sera notre lien maintenant, dis-je en le lui tendant. Il le prit, signe qu'il acceptait mon offre. Il me regarda regagné le Pavillon de la Lune en sautillant. Je savais qu'il souriait. J'ouvris la porte, ne m'attendant à voir personne puisqu'à


cette heure-là tout le monde dort d'ordinaire. Cependant quelqu'un était là. Il se jeta sur moi et me serra contre lui. Ce n'était pas aussi doux que le contact de Zero. Je levais les yeux vers mon pseudo agresseur. – Mais t'étais où bon sang !!! s'exclama Hanabusa. – Euh... Dehors ? osais-je. – Je me suis fait un sang d'encre ! – C'est fou le nombre d'expression avec le mot ''sang'' que tu connais ! tentais-je de contourner. – N'essaye pas de changer de sujet ! rétorqua le blond. Où étais-tu ? – Mais ça ne te regarde pas ! Je fais ce que je veux ! m'énervais-je. – Tu as raison, acquiesça-t-il en baissant la tête, honteux. Mais c'est que je m'inquiétais... – Je suis là, ne t'en fais pas, dis-je en posant ma main sur sa joue. Je le sentis appuyer sa joue chaude contre ma main. Ses beaux yeux turquoise s'adoucirent. Ses mains étaient toujours dans mon dos et me tenaient gentiment mais fermement contre lui. Son visage commença à se rapprocher doucement du mien. Je ne savais pas comment réagir. Une partie de moi désirait que ça se produise mais l'autre hurlait qu'elle voulait un autre garçon. – C'est vous qui faites autant de boucan ? fit une voix provenant du haut des escaliers. Hanabusa et moi tournèrent la tête d'un même mouvement. Akatsuki bailla bruyamment et posa sur nous des yeux ensommeillés. – Vous devriez faire moins de bruit sinon vous allez réveiller tout le Pavillon de la Lune, bailla-til de nouveau. – Oui tu as raison, dis-je en me défaisant de l'étreinte d'Hanabusa. De toute façon on allait se coucher aussi. – C'est bon alors, lança le rouquin en tournant les talons. Je me précipitai à la suite de mon sauveur. J'ai besoin de réfléchir à tout ce qui s'est passé aujourd'hui. Mon cœur battait à tout rompre tandis que je m'enfermais dans ma chambre. Je n'eu pas le temps de rejoindre mon lit que quelqu'un frappa à la porte. Je sursautais. – Qui est-ce ? demandais-je. – C'est moi, fit une voix masculine. – Oh, rentre, dis-je en ouvrant la porte. Tu veux quelque chose de précis ? – Et bien, aujourd'hui Hanabusa m'a posé une question étrange, commença Kaname en entrant. – Ah tiens donc ? Et que voulait-il ? – Savoir si je lui permettais de sortir avec toi, répondit mon frère avec désinvolture. – Vraiment ? m'exclamais-je en grimaçant. Et que lui as-tu répondu ? – Je lui ai dit oui. Mais tout dépend de toi. Tu n'es pas obligé de faire ce que tu ne veux pas faire. Bien je te laisse. Dors bien. – Oui toi aussi. Ne pas faire ce que je ne voulais pas. Il est marrant mon frangin tiens ! Et je fais comment si je ne sais pas ce que je veux faire ?!


Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 7 : La Saint Valentin

... ------------- Ce jour-là, ce fut une légère caresse qui me tira des bras de Morphée. J'ouvris péniblement un œil, prête à assassiner celui qui avait osé de réveiller. Ce fut un immense sourire qui accueillit mon hostilité. – Qu'est-ce que tu fais là ? grognais-je. – Et bien tu es un peu en retard ce soir et pourtant les cris sont encore plus forts que d'habitude, me répondit le beau sourire d'Hanabusa. – Ah bon ? Pourquoi ? – Demain c'est un jour spécial qui rend hystériques toutes les élèves de la Day Class, réponditil. – Et de quoi s'agit-il ? demandais-je en me redressant enfin. – De la Saint Valentin évidemment ! s'exclama la blond, visiblement ravi. Bon je te laisse te préparer, on se retrouve dans le hall tout à l'heure ! Je me levais et sortais mon uniforme. Un mois s'était écoulé depuis la fois où Hanabusa avait essayé de m'embrasser mais aucun autre incident de ce genre ne s'était reproduit depuis. Je voyais Zero un soir par semaine et généralement je passais toute la nuit avec lui à parler de tout et de rien. Sa présence m'était très agréable. Je retrouvais mes compagnons dans le hall et nous sortons. Je croisais Zero qui retenait les filles hystériques. Il croisa mon regard et je lui souris. Ses yeux avaient perdu sa haine injustifiée envers moi mais il ne me souriait pas encore. Les portes se refermèrent sur lui. Hanabusa avait vu notre petit échange de regard et ne semblait guère apprécié. Pour une fois Ruka vint s'assoir à côté de moi. – Dis-moi Ruka, tu vas offrir des chocolats à quelqu'un ? demandais-je. – Non je ne pense pas, répondit-elle en regardant mon frère. Et toi ? – Non plus, mentis-je.


Lorsque je rentrais de cours ce matin-là j'avais un projet. Je me rendis dans la cuisine de l'appartement du Directeur où m'entendait Yûki-chan. Je l'avais croisé dans les couloirs en sortant de court et lui avais demandé la même chose qu'à Ruka. Elle m'avait avoué son intention de préparer des chocolats en remerciement pour Kaname et je lui avais demandé si je pouvais me joindre à elle. Ainsi nous voilà toutes les deux dans une cuisine à bosser dur pour préparer des chocolats comestibles. Nous nous sommes bien amusées d'ailleurs. Une fois ma part de chocolat prévue opérationnelle, je partis me coucher. Ce matin-là ce fut les cris qui me réveillèrent. Ils étaient à au moins 3 fois plus puissants que d'habitude. On toqua à la porte. – Je suis prête ! m'exclamais-je. – Bonjour ! me lança Hanabusa sur le pas de la porte. – Entre, j'ai quelque chose pour toi ! Il s'approcha de moi, incrédule. Je lui souris et lui tendis un petit paquet qu'il saisit avec précaution. – Je croyais que tu n'allais pas en offrir ? me sourit-il en ouvrant le paquet. Il ouvrit mes petits chocolats le regard pétillant. Il en prit un morceau et le mangea. – Wah ! Il est délicieux !! Merci Michiko !! – De rien ! Il me prit dans ses bras. Je le regardais dans les yeux, je savais les conséquences de ce geste mais j'estimais être prête. Ses lèvres fines s'étirent en un doux sourire tandis qu'il se rapprochait de moi. Nos lèvres se touchèrent d'abord furtivement puis voyant que je n'omettais aucune résistance, il me donna un long baiser. Les magnifiques perles turquoise qui me regardaient en ce moment brillaient de bonheur. – Allons-y, on va être en retard sinon, chuchotais-je en déposant un dernier baiser sur ces lèvres. – Je te suis ma princesse, me répondit-il. Nous gagnons le hall sans se presser, s'arrêtant pour s'embrasser une nouvelle fois et encore une autre fois. Voyant enfin la grande salle principale approcher, je me mis à courir pour me jeter dans les bras de mon frère. Il parut étonné par cette soudaine marque d'affection mais ne dit rien. – Tiens chef de dortoir Kuran, dis-je, formelle, en lui tendant un petit paquet parme. Je ne pouvais pas l'appelé ''grand frère'' puisque mon identité devait restée demie-secrète. Mais étant un sang pur j'avais le droit de me jeter dans ses bras si je le voulais. Akatsuki s'approcha de nous tandis que mon frère déballait mon petit paquet. Je lui en tendis un aussi, marron, avec un grand sourire qu'il me renvoya. Je voyais très bien que Kaname et Akatsuki tentaient de faire un rapprochement entre ma curieuse bonne humeur et le sourire de 30 mètres de long d'Hanabusa derrière moi. Malgré la profonde réflexion dans laquelle ils étaient plongés, ils me remercièrent pour mes chocolats et les mangèrent avec plaisir. Fière de moi, je me dirige vers Shiki et Takuma un peu plus loin. Je leur tendis respectivement des petits


paquets bleu et vert. Fou de joie, Takuma me serra contre lui en riant. – On devrait se dépêcher, grogna Hanabusa. Sinon Yûki Cross va râler. – Tu as raison ! On ne peut pas faire attendre les jolies demoiselles dehors ! s'exclama Takuma tout guilleret. – Même si les chocolats de Michiko sont les meilleurs du monde, renchérit Akatsuki. Ruka rit devant cet échange en me lançant un « Je croyais que tu ne voulais pas en faire ? » auquel je répondais d'un clin d'œil. Nous sortons sous les hurlements à fêler les tympans des élèves de la Day Class. Un puissant coup de sifflet de Yûki-chan calma la foule tandis qu'elle expliquait les règles que devaient suivre mes compagnons masculins. C'était vraiment très amusant. Je regarde autour de moi, je le cherche. Encore une fois, il n'est pas là. Une fois le feu vert de Yûki-chan donné, je m'approche de cette dernière. – Merci pour hier. Je les leur ai donnés et ils ont tous aimé ! lui dis-je en souriant. – Et on s'est bien amusée ! ajouta-t-elle en souriant aussi. Même si moi je n'ai pas vraiment réussi. – Tout le monde n'est pas doué en tout, c'est normal. C'est l'intention qui compte. – Oui tu as raison ! – Bon et bien à plus tard, fis-je en m'éloignant. Toutes ses histoires de chocolats ne me concernaient pas cependant j'avais encore quelque chose à faire. Je ferme les yeux et laisse mon odorat me guider. Je l'ai vite retrouvé, il est toujours au même endroit. – Joyeuse Saint Valentin Zero ! m'exclamais-je en approchant. Il ne répondit pas. Bon d'accord il été loin d'égaler Hanabusa en débit de paroles mais quand même ! Je m'approchais un peu plus et posais ma main sur son épaule. Il releva brusquement la tête et ses yeux rouges sang me fixèrent. – Oh alors c'est donc ça ? murmurais-je. Tiens, ne te gêne pas. Je baissais le col de ma chemise. Il avait une ''crise'', soif de sang. Voyant qu'il ne bougeait pas j'approchais doucement sa tête vers mon coup. Ses crocs se plantèrent dans ma chair avec vigueur et j'écoutais le bruit de mon sang couler dans sa gorge. C'était la première fois que l'on me mordait. C'était étrange dans un sens. Le sang ruissela sur ma nuque en un mince filet et Zero releva la tête. Il pleurait.

Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 8 : Ton sang, mes crocs, nos lèvres


... ------------- Il releva la tête, horrifié. Il pleurait. Je posais ma main sur sa joue pour le rassurer mais il tourna brusquement la tête. – Mais qu'est-ce que... commença-t-il. – Tout va bien, ce n'est rien. C'est moi qui t'ai forcé, chuchotais-je en tentant de le calmer. – Je suis un monstre ! Tu es un monstre ! cria-t-il. Il partit en courant. Ça ne sert à rien que je lui cours après, il ne m'écoutera pas. En plus ce qu'il venait de dire m'avait profondément blessée. Après tout ce temps que l'on a passé ensemble, tout ce que l'on s'est dit, je l'aide et lui, il me traite de monstre. Cette fois c'est moi qui me mis à pleurer. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas pourquoi Zero avait réagi ainsi, pourquoi je pleurais. Je m'assis contre un arbre, laissant libre court à mes larmes. Voilà des années que je n'avais pas pleuré (et là on se dit que je pète un plomb parce que j'ai pleuré l'autre jour encore à cause de Zero mais j'étais moins triste c'est là). J'avais même oublié ce que ça faisait. Lorsque mes larmes et mon sang eurent fini de couler, je restais là, hébétée, clouée par une affreuse migraine, sûrement le contrecoup de mes larmes. Je laissais tomber le paquet violet que je tenais, sentant ma tête tourner et le paysage devenir flou pour finir par disparaître. Lorsque je sortis de mon inconscience, j'avais changé d'endroit. Pas besoin d'ouvrir les yeux pour le savoir, d'abord le sol était bien plus confortable et la luminosité avait changée. En plus, je n'osais pas ouvrir les yeux de peur de la personne qui était assise sur le lit près de moi dont je sentais la présence. Si c'était Kaname, j'allais me faire détruire dans le sens propre du terme et si c'était Hanabusa je risquais d'avoir de gros problèmes. J'entrouvris très discrètement un œil. Ouf, ce n'était aucun des deux auxquels j'avais pensé, mais celui qui se tenait là ne me plaisait guère plus. Je me retournais pour me retrouver dos à lui et fixer le mur. – Je suis désolé, souffla-t-il.


Ah ben voilà la dernière chose à laquelle je m'attendais. Je repris ma place initiale et l'observais du coin de l'œil, cherchant à savoir s'il était sincère. Ses mèches blanches masquaient ses beaux yeux mais je voyais des larmes ruisseler le long de ses joues. Je me décalais contre le mur, limite choquée, je ne savais vraiment pas quoi faire. Il s'allongea sur le lit, se retrouvant parallèle à moi, un bras masquant toujours ses yeux. – Je ne te comprends pas, soufflais-je en le regardant. – Ce serait plutôt à moi de dire ça, rétorqua-t-il, la voix quelque peu étranglée. – Pourquoi... Pourquoi tu as dit ça ? bafouillais-je, craignant qu'il se remette en colère. – Si ça avait été toi qui m'avais mordu, ce serait différent. Je ne voulais pas ce genre de relation avec toi, je pensais que tu serais la seule à ne jamais me faire ça. – Tu veux que je boive ton sang ? murmurais-je, surprise. – Oui. Il releva légèrement le bras, me laissant apercevoir un de ses yeux améthyste, il était très sérieux je le savais. Je me mis au dessus de lui sans qu'il bronche. Je n'avais pas bu de sang depuis que j'avais intégré l'Académie Cross, ça me faisait bizarre d'un coup. Zero tendit légèrement le cou, une invitation, et je baissais la tête pour lécher la peau fine du jeune homme. Mes yeux prirent une couleur rouge sang et je plantais mes crocs violemment dans le cou de Zero, subitement assoiffée. Une fois de plus, ma proie ne dit rien. Je sentais son sang chaud couler dans ma gorge, un pur délice. Je du cependant mettre fin à mon repas, ne souhaitant pas qu'il perde connaissance, mais j'avais encore faim. Je léchais cette fois le sang qui avait coulé le long de son cou et de son torse du bout de la langue. Je remontais jusqu'au coin de ses lèvres où mon sang avait sécher. Il ne disait toujours rien. Je sentis une main passait dans mes cheveux et m'attirer à lui. Nos lèvres se rencontrèrent, douces, volages. Notre baiser dura quelques instants mais des jolies turquoises larmoyantes m'apparurent accompagnées d'un visage profondément triste. Non ! Je ne pouvais pas faire ça ! Je n'avais pas le droit de faire ça à Hanabusa ! – Non ! hurlais-je en me redressant. Zero ne dit rien, une fois de plus. Je me levais et partais en courant. Pour une fois, rien qu'une, mon sens de l'orientation se mit à fonctionner tandis que je regagnais le Pavillon de la Lune et ma chambre. Je m'étalais sur mon lit, complètement perdue. Il est malin mon sens de l'orientation, quand je ne suis pas perdue physiquement, je le suis mentalement et c'est dans ces moments là que ce crétin se décidait à faire surface. Je n'eus d'ailleurs pas le temps de remettre de l'ordre dans mon esprit que déjà le sommeil me gagna. Je ne sais pas où je suis mais en tout cas j'y suis, cet endroit ressemble à un grand manoir, style XIXème siècle. Un homme me fait face mais je ne le connais pas (et manque de bol, je ne discernais pas son visage) ; il tenait dans sa main droite un pistolet : le Bloody Rose. – Casse-toi de là, vampire ! lança l'inconnu. – Non mais tu te prends pour qui minable ?! Tu sais à qui tu t'adresse ? rétorquais-je d'un ton glacial. – Je m'en contre fiche, pousses-toi et laisse moi finir mon boulot ! fit l'homme en regardant derrière moi. Je me retournais. Zero était allongé derrière moi et se tenait la jambe qui, visiblement avait été transpercée par une balle. La rage se mit à bouillonner en moi tandis que je me retournais vers l'homme. Je serrais le point et avisais que j'y tenais quelque chose : mon sabre "Chi no Namida". Ben


mince ! Je croyais l'avoir planquée sous mon lit ?! Tant pis, il allait m'aider. Je me mis en garde face à un Vampire-Hunter de toute évidence. Il rit, pointa le Bloody Rose sur moi et tira. – MICHIKO !!!!! hurla Zero. Je me redressais brusquement en criant à plein poumon, faisant sursauter la personne assise sur mon lit. J'haletais, mon cœur battait à tout rompre. Hanabusa se précipita à mon chevet. – Que s'est-il passait ?! demanda-t-il, paniqué. – Ri... Rien... Juste un mauvais... rêve... bafouillais-je, tremblante. – Tout va bien, je suis là. Il me prit délicatement dans ses bras, caressant mes cheveux, tentant de son mieux de stopper mes tremblements. Les marques des crocs de Zero avaient disparue, je le savais, grâce à l'étonnant pouvoir de régénération que possèdent les vampires au sang pur, même si c'en est qu'un parmi tant d'autres. Malgré tous les efforts qu'employait Hanabusa, mes tremblements continuaient de plus belle, j'étais vraiment morte de trouille. C'est assez stupide d'avoir aussi peur d'un rêve, mais moi, je possédais le pouvoir de lire l'avenir dans les rêves. En particulier la mort des personnes proches de moi... – Loveless, je t'aime. Comment dit-on déjà ? Ah oui, ''ça tombe comme un cheveu sur la soupe'' mais au moins je m'arrêtai de trembler net et réfléchis. Ce qui s'était passé hier était un pur accident, j'avais clairement choisie Hanabusa. Ce baiser avec Zero était un pur hasard, un accident ! Jamais il n'aurait pu avoir de sentiments pour un vampire qui plus est un sang pur ! Ma priorité était là, me tenant dans ses bras et me regardait les yeux brillants. Il n'y avait que ça de véridique dans ma journée de la veille, rien que lui. – Moi aussi je t'aime. Mon rêve commençait à s'échapper de ma mémoire. C'est avec subitement l'esprit léger que j'embrassais celui qui devait faire battre mon cœur.

Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 9 : Le Nouveau Gardien


.... ------------- Akatsuki se tenait sur le pas de ma porte, râlant après moi que par ma faute il devait supporter son cousin dans un état encore pire qu'avant, c'est-à-dire il y a 2 semaines. Toute la Night Class était au courant pour Hanabusa et moi, ce qui faisait plaisir à tout le monde (notamment à celles qui pensaient que j'avais une liaison avec Kaname) sauf Akatsuki, puisque par notre relation, Hanabusa était devenu encore plus turbulent et intenable. – Tu ne trouves pas que c'est calme aujourd'hui ? le coupais-je en tendant l'oreille. – Si, tu as raison... C'est étrange. Viens on va voir ce qui se passe, répondit le rouquin. Tous les élèves se posaient d'ailleurs la même question sauf Kaname, forcément, puisque mon frangin sait toujours tout. Hanabusa s'approcha de moi comme une tornade et déposa un léger baiser sur mes lèvres. Akatsuki semblait gêner à côté de moi mais son cousin n'y prêta aucune attention, comme d'habitude. Nous sortons, alertes, mais rien ne se passa. Les filles criaient, ça c'est toujours pareils mais c'était Yûki-chan qui ne criait pas. En effet, contrairement à d'habitude, elle n'était pas surmenée par un trop plein d'élèves. Je parcourais la scène du regard, perplexe, et la vit. Une fille. Elle portait l'uniforme de la Day Class et un emblème de Gardien. Elle avait les cheveux châtains, les yeux bruns, la peau légèrement foncée et un charmant petit nez en trompette. Elle aurait pu être très jolie si elle n'avait pas ce regard haineux envers nous. On aurait dit... Zero. En parlant de lui, depuis l'incident de l'autre nuit, j'avais pris soin de l'éviter et l'ignorer, même si c'était difficile. Revenons à la nouvelle. Nous étions en train de nous regarder fixement, attendant que l'une d'entre nous fasse une erreur. Je détestais sa façon de me regarder, de se croire supérieur, de regarder Kaname et encore plus, je détestais le regard que lui accordait Zero. Il semblait vraiment l'apprécier. Au final, aucune de nous ne commit d'erreur mais Shiki, sentant ma colère monter, était venu me prendre par les épaules et me calmer en me déposant un léger baiser au creux de la nuque, ce qui eu la bonne idée d'émoustiller encore plus les filles. Apparemment mon petit ami les a bien renseignés sur mes points faibles. Je me laissai tirer jusqu'au bâtiment, encore trop sur les nerfs pour me débrouiller seule. Une fois un semblant de raison revenue, je me jetai sur Kaname, prête à l'étrangler. – Mais c'est qui cette fille bon sang ?! hurlais-je.


– La nouvelle Gardienne, me répondit mon frère d'une voix plate. Elle s'appelle Chiaki Nakano, c'est la nièce du Directeur. – Et qu'est-ce qu'elle fiche ici ?! – Son père était un Vampire-Hunter, il a trop provoqué un autre vampire et en est mort. Le Directeur étant son oncle, l'a récupérée et inscrite ici. Etrangement cette histoire m'en rappelait une autre, mais je n'arrivais plus à me souvenir laquelle. Mes mains se mirent à vibrer avec violence. Kaname passa une main rassurante sur ma joue tandis que Shiki se rapprochait de moi : – Il faut que je recommence ? demanda-t-il innocemment. – Ca va pas non ? C'est MA princesse de sang pur à moi ! s'exclama Hanabusa, jaloux. Je me calmais immédiatement. Oui c'est vrai, je suis une sang pur, je ne devrais pas me mettre dans un état pareil pour une pathétique petite humaine, quelque soit les liens qu'elle entretient avec Zero. Oh mais pourquoi il revient toujours sur le tapis lui aussi ?! Le matin arriva sans que je m'en rende réellement compte. Je regardais par la fenêtre de la chambre d'Hanabusa le cours d'équitation des élèves de la Day Class. Bon j'avoue, je regardais surtout Zero. Il était appuyé contre un arbre, les mèches de ses cheveux cachant ses yeux clos. Il somnolait mais je distinguais une tête brune sur son torse, encore elle ! Une fissure commença à apparaître sur la vitre et grandissait au fur et à mesure que ma colère augmentait aussi. Mon bien-aimé vint dans mon dos et déposa le ''traditionnel petit baiser calmant'' dans mon cou. Il passa un bras sous mes genoux, l'autre autour de ma taille et me porta jusqu'à son lit où il m'allongea. Il s'y coucha aussi, remontant la couette jusqu'à mes épaules. Je me mis en boule contre lui, les yeux clos, humant son délicieux parfum. – – – –

Merci, murmurais-je. Merci d'être toujours là pour moi. Akatsuki ne va pas être content, répondit-il en caressant ma joue. Je t'aime, MON aristocrate à moi. Tss, même à moitié dans les vapes tu es sarcastique ! dit-il, faisant semblant d'être fâché.

Il se tu, je m'étais déjà endormie. – MICHIKO !!!!! hurla Zero. J'ouvre les yeux, je suis en sueur contre le torse d'Hanabusa qui lui, en revanche, dort profondément. Akatsuki dort également dans son lit, de l'autre côté de la chambre. Dehors, le soleil venait de dépasser son zénith. Je me dégageais de l'étreinte de mon beau blond et quittais le Pavillon de la Lune. Je me rendis jusqu'à l'écurie où j'avais trouvé Zero la première fois. Même lorsque je dormais ce type hantait mes pensées, c'était à en devenir fou ! Je m'allongeais dans le foin qui contenait encore son odeur. J'étais si bien... Le sommeil finit une fois de plus par me rattraper. – C'est ma place ici, grogna une voix masculine. Je sortais difficilement de ma torpeur. Le soleil était en parti masqué par une longue silhouette mais j'arrivais à estimer qu'il devait être environ 17h00. La silhouette s'assis à côté de moi, sans pour autant que je bouge. Il regardait dehors, ses magnifiques yeux améthyste tournés vers le ciel.


– Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda-t-il, sans animosité. – Je dors ça se voit pas ? répondis-je, cassante. Zero arqua un sourcil en tournant son visage vers moi. Il devait penser que j'étais là comme avant ce malencontreux baiser, voulant juste discuter et plaisanter. Mon ton froid avait du le surprendre. – Tu as une chambre que je sache, rétorqua-t-il d'un ton froid cette fois. Je ne répondis pas, de toute façon, il avait raison et puis aussi parce que je n'avais pas envie de lui parler. – Bien, puisque tu as enfin décider de te taire, pour une fois, lança-t-il en s'allongeant. Je vais en profiter. Il était très proche de moi ainsi, c'en était gênant. Il regardait toujours le soleil en train de se coucher malgré mon regard sur lui qui devait être pesant. – Qu'est-ce que tu as à me demander ? soupira-t-il en détournant le regard vers moi. – Rien du tout ! m'exclamais-je, ennuyée. – Ne me ment pas, je te connais. Quand tu fais cette tête c'est que quelque chose te tracasse. Je faillis m'étouffer toute seule ! Non mais c'est quoi ça ?! Depuis quand il me connait par cœur ?! Depuis quand il connait mes réactions ?! Jamais je ne lui dirai ce que je pense ! Jamais ! – Qu'est-ce que tu ressens pour la nouvelle ? finis-je par chuchoter. Il ne faut jamais dire jamais... D'ailleurs Zero était tellement surpris qu'il se releva sur un coude pour m'observer mieux. Je me mis à rougir, honteuse. Nan mais franchement, c'était quoi cette question pourrie ? Je n'en peux plus moi... – Absolument rien, répondit-il d'un ton neutre. J'apprécie sa façon de penser mais rien de plus. Elle me ressemble trop, c'est comme une petite sœur. Je sentis un immense poids disparaître de mon ventre et un sourire se peindre sur mon visage. – Si je ne te connaissais pas aussi bien, je dirai que tu es jalouse, fit-il. Evidemment que j'étais jalouse ! Mais il le savait aussi bien que moi. Enfin, c'était notre petit secret.

Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 10 : Sentiments


/!\ Attention !!! LEMON dans se chapitre >///< /!\ ------------- Lorsque j'avais retrouvé les autres dans la salle, je m'étais faite incendiée, comme c'était à prévoir. Mais curieusement, ce n'est pas Hanabusa qui m'avait le plus disputée, ça par contre, c'était moins normal. – Tu n'es vraiment pas croyable !! hurlait Takuma. Tu ne tiens pas en place et tu ne fais que des bêtises ! Maintenant je ne te lâcherais plus d'une semelle ! – Mais pourquoi tu fais tout ça ? Je suis en vie, plaidais-je, complètement perdue. – Parce que tu vas finir par avoir des problèmes ! Tu sais comment sont les Chargés de Discipline ! Kiryu et Endless ne sont pas des enfants de chœur ! – Je le sais très bien ! Mais je tiens à te rappeler que je suis une princesse de sang-pur alors tu n'as pas à me parler sur ce ton ! criais-je à mon tour, en colère cette fois. Je détestais utiliser mon rang comme prétexte pour ne pas me faire disputer mais là ça allait trop loin. Celui qui devrait me disputer maintenant ce serait Hanabusa, mais son calme apparent m'inquiétait terriblement. Je m'approchais de lui, il dessinait distraitement sur son cahier, ça représentait un cœur saignant entouré d'épines de rose. Je sentis le mien se serrait. Je le faisais souffrir je le savais. Je lui pris délicatement la main et, par son intermédiaire, me mis à dessiner sur l'autre page. Mon amoureux ne broncha pas, se laissant guider. Je fis un ange tendant un cœur à un homme. Malgré ça, il ne releva pas la tête. A ce stade je ne peux plus rien faire. Je me levais brusquement et quittais la pièce en lançant un «Takuma si tu me suis, je t'étrangle !». Vite ! Il me fallait quelque chose pour passer mes nerfs sinon le mur de l'Académie risque d'y passer. Pff non en fait ça ne sert à rien. Je retournais dans ma chambre et observais le poster que j'avais été obligé de mettre à cause de ma première colère. Même si malgré tout, c'est un peu grâce à elle que je me suis autant rapprochée d'Hanabusa. Des bras entourèrent ma taille et des crocs caressèrent ma nuque. – Alors c'est ça que tu veux ? chuchotais-je, sentant ses mèches blondes chatouiller ma joue. Les crocs se plantèrent délicatement dans ma chaire, c'était très différent que lorsque c'était Zero. Je savais ce qu'il voulait : lire mes sentiments à travers mon sang, même si boire le sang


d'un sang-pur est un grand tabou. Cependant il releva rapidement la tête, me fit pivoter face à lui et me sourit. Il avait trouvé ce qu'il voulait : il avait vu que je l'aimais et c'est tout. Il ne pouvait rien y sentir au sujet de Zero puisque moi-même je ne comprenais pas mes sentiments. Ses magnifiques yeux turquoise brillaient de bonheur. Il s'empara de mes lèvres, me faisant ressentir ses regrets et ses sentiments. – Ca aurait pas était plus simple de me le demander ? dis-je, faussement sarcastique. – Tu as peut-être raison, sourit-il. – J'ai toujours raison ! rétorquais-je en lui volant un baiser. – J'ai un service à te demander, murmura-t-il en me serrant contre lui. Ma famille donne une réception la semaine prochaine, tu viendras ? – Hum... Oui, je pourrai rencontrer ma belle famille ! – Justement, je préfère qu'ils n'en sachent rien pour le moment. – Oh d'accord... Il me sourit et comme il l'avait fait la journée précédente, me prit dans ses bras et me souleva jusqu'à mon lit. Je savais parfaitement ce qu'il voulait cette fois. Je le laissais me retirer mon uniforme en douceur. – Akatsuki ne va pas être content, souris-je en caressant sa joue. Même si ce n'est pas votre chambre. Il me répondit par un tendre baiser auquel je répondis avec ardeur. Il retira sa chemise et se mit par-dessus moi. Je caressais des yeux sont torse finement musclé, me retenant de gémir en sentant ses lèvres mordiller mon cou. Je retirais son pantalon du mieux que je pu et nous voila en sous-vêtement, l'un contre l'autre, ou plutôt lui sur moi. Ses mains si douces parcouraient mon ventre plat et s'arrêtèrent sur mon soutien-gorge. Mon ange se mordit la lèvre inférieur, façon de demander mon autorisation. Pour tout réponse, je me redressais légèrement, m'accrochant à son dos et l'embrassait de toutes mes forces. Il dégrafa mon dessous et continua d'explorer mon corps avec ses mains et ses lèvres. Je faisais des efforts considérables pour ne pas faire de bruit malgré les sensations si nouvelles qu'il m'apportait en embrassant, mordillant, suçant mes tétons, mon ventre, mon cou. Ce n'était pas ma première fois, non la première fois j'avais 14 ans mais c'était avec ce monstre au sang pur et il m'avait violée. Aussi tout ce plaisir, toutes ses sensations, tout ce bonheur d'être avec celui que l'on aime, je n'y connaissais pas. Contre ma cuisse je sentais son membre tendu dans son boxer, n'attendant que mon accord pour apparaitre. D'une légère pression sur son épaule, je parvins à le mettre allongé sur le lit et moi au dessus de lui, à mon tour de jouer. Je m'emparais d'abord de ses lèvres puis descendis le long de son corps, suçant, mordillant, léchant sa peau d'une douceur extrême jusqu'à ce que je parviennes à son bas ventre. D'un geste souple mais quelque peu maladroit je retirais la dernière barrière qui m'empêchais de connaître tout son corps. Mon amant passa sa main dans mes cheveux d'un geste tendre, signe que je pouvais continuer, qu'il s'offrait à moi, comme j'allais m'offrir à lui. Ma main hésita un instant, je ne devais plus penser à ce fou qui m'avait tant faite souffrir. – Si tu n'y arrive pas, ce n'est rien, me souffla mon bien-aimé. Je sais ce qu'il s'est passé dans ton enfance, Kaname m'a longuement menacé à ce sujet. Si tu ne peux pas, ce n'est rien, quoi qu'il se passe je t'attendrais. – Non, je peux le faire ! Tu n'es pas comme lui ! – Ne te force pas je t'assure que...


– Je t'aime ! le coupais-je. Et c'est ça qui change tout. – Je t'aime aussi, me sourit-il. Ma main reprit sa course mais n'hésita plus. Non ! Hanabusa n'était pas ce violeur ! Je l'aimais et lui aussi. Et c'est tout ce qui comptait. Mon ange blond gémit légèrement lorsque ma bouche rencontra sa partie intime. Au moment où il allait rendre, il me força à relever la tête jusqu'à la sienne pour m'embrasser. Il voulait faire durer le plaisir. Il se remit au dessus de moi et ce fut son tour d'enlever le seul vêtement que je portais encore. Le moment approchait à grand pas, je sentais déjà Hanabusa remonter jusqu'à mon visage. Il déposa une nuée de baisers papillons dans mon cou. Je ris, il me chatouillait et il le savait très bien, il voulait me détendre. – Tu es prête ? me chuchota-t-il entre deux baisers. – Oui, je suis prête, répondis-je d'un regard déterminé. Il déposa un énième baiser sur mes lèvres et se décida. Je le sentis entrer en moi avec douceur et précaution. Il avait peur de me blesser je le savais. Et je savais que si moi je n'étais plus vierge, même si pour moi ces nombreux viols ne comptaient pas vraiment, c'était encore son cas. Je poussais un léger cri lorsqu'il fut entièrement en moi. – Je t'ai fait mal ? paniqua mon amant. – Non, c'est du... plaisir... gémis-je faiblement. Vas... y... Ca faisait longtemps que je ne ressentais plus de douleur pour ce geste que tant de fois j'avais subi avec beaucoup plus de violence. En revanche, ce plaisir qui se diffusait dans tout mon corps était nouveau et si agréable. Il entama un lent va-et-vient entre mes reins, plein de douceur. Je gémis, ivre de plaisir, ivre de lui. Son corps brulant dans le mien, ses mains me caressant, ses lèvres capturant les miennes entre deux soupirs d'extase. Tout ça était à nous, rien qu'à nous. Et c'est dans un ultime baiser qui se transforma en cri qu'il se vida en moi. Nous avions atteint le Paradis ensemble, nous avions atteint le plaisir. Ensemble. Son corps retomba contre le mien et nous restâmes là, l'un dans les bras de l'autre, plus heureux que jamais. *****************censured***************** J'avais la tête contre son torse qui se soulevait au rythme de sa respiration. Mon bien aimé dormait depuis un bon moment déjà, mais cette fois, je m'étais promis d'attendre auprès de lui le temps qu'il faudra. Je m'occupais en suivant du bout des doigts les muscles fins qui se dessinaient sur son torse imberbe. Sous les rayons du soleil qui filtraient par la fenêtre et qui venaient jouer avec ses cheveux dorés en halant sa peau d'une douce couleur divine, il ressemblait à un ange. Un ange ayant replié ses ailes pour rendre visite à une pauvre humaine qui ne le méritait pas. Mais qui malgré tout était le sien. Oui, c'était mon ange. Je percevais vaguement la respiration d'Akatsuki dans la pièce voisine, il dormait aussi de toute évidence. Cependant dans l'autre pièce à côté de ma chambre, Kaname ne dormait pas. Bon tant pis, après tout, les promesses sont faites pour être brisées. Je me levais et m'habillais avec la première chose qui me tombait sous la main. J'observais un instant la porte de sa chambre puis décidais d'entrer directement. – Tu pourrais frapper au moins, soupira mon frère en tournant la tête dans ma direction. Il se mit à rougir violemment. Je baissais les yeux sur ma tenue vestimentaire. En effet, je n'avais


pas vraiment fait le bon choix : j'avais pris la chemise d'Hanabusa que j'avais boutonnée sommairement et qui m'arrivait au milieu des cuisses. Difficile de cacher mon activité de la soirée ainsi vêtue... Enfin je m'écarte du sujet principal de ma venue : – Qu'est-ce qui te préoccupe ainsi ? demandais-je, en tirant légèrement sur la chemise. Quand tu es comme ça c'est que quelque chose ne va pas. Kaname détourna la tête vers la fenêtre. Bien, si ça ne marchait pas comme ça, j'allais employé les grands moyens. Je m'approchais de lui et m'assis par terre, à côté de son divan, je lui saisis le menton en le forçant à me regarder dans les yeux. Il paraissait si triste subitement... – Tu es toujours aussi perspicace, sourit-il en me caressant le visage. C'est à cause de cette nouvelle gardienne, elle me trouble... – Encore elle ?! m'exclamais-je. Mais qu'est-ce que tu entends par là ? – Elle est si différente, elle a une flamme dans les yeux terriblement attirante... – Tu dois avoir de la fièvre, va donc te coucher. – Tu as peut-être raison, après tout la nuit porte conseille. Je restais là à le regarder se coucher, en profitant pour fermer ses rideaux. Cependant, quand je fus au niveau de la porte, il me dit : – Tu es très sexy comme ça. Je suis heureux de voir que tout va bien avec Aidô. – Tu es vraiment fiévreux. Tais-toi donc et dors ! Je retournais dans ma chambre, le cerveau tournant à 100 à l'heure. Mon mignon petit bond dormait encore, il faut croire que mon lit est super confortable ou qu'il s'est trop dépensé la nuit dernière. J'enfilais mon uniforme en silence et fouillais discrètement sous mon lit. J'extirpais mon sabre et sorti rapidement dans le couloir. Son fourreau en cuir brun luisait faiblement à la lumière mais sa garde en or fin braillait comme un petit soleil : Chi no Namida. Littéralement cela signifie ''Larme de sang''. Je le tenais de mon père qui me l'avait offert pour mes 5 ans et m'avait appris à le manier. Lorsqu'il me l'avait donnée, je m'étais mise à pleurer tellement j'étais heureuse et comme à ce moment là j'avais une petite plaie sur la joue qui saignait, mes larmes s'y étaient mélanger et étaient tombées sur la lame. Son nom était venu naturellement de la bouche de mon père. Il était de loin ce que j'avais de plus précieux. Je l'attachais à ma ceinture et sortais du Pavillon. Kaname allait m'explosait, Takuma me hurler dessus jusqu'à ce qu'il n'est plus de voix, sans parler d'Hanabusa. Les élèves de la Day Class me regardaient avec des yeux encore plus ronds que des billes. C'est sûr qu'ils ne devaient pas avoir l'habitude de voir un élève de la Night Class se baladait en plein jour et avec mon regard colérique et mon sabre me battant le flanc, je devais être assez impressionnante. Mais on ne peut pas dire que je sois là pour parader, d'ailleurs celle que je cherchais ne mit pas longtemps à se montrer. Je posais la main sur la garde de Chi no Namida. – Qu'est-ce que tu fais ici ? Les élèves de la Night Class n'ont pas le droit de venir pendant que la Day Class a cours, m'informa la Nouvelle Gardienne d'un ton dur. – Et toi, sais-tu qu'il est interdit de fricoter avec les élèves de la Night Class ? En particulier avec Kaname Kuran ? demandais-je avec froideur. – Tu me cherches ?! s'exclama la brune. – Parfaitement, répondis-je avec ironie en plaçant mon sabre bien en vue.


– Tu l'auras voulu ! Elle s'éloigna vers la forêt, moi sur ses talons. Elle choisit une clairière relativement spacieuse et me fit face après avoir vérifié que personne ne nous avez suivis. – Et bien, vas-y, vampire ! fit elle en empoignant une lance qu'elle cachait repliée sur son flanc. – Avec plaisir ! lançais-je en dégainant Chi no Namida et me jetant sur elle.

Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 11 : Un Lien est une Vengeance

... ------------- Nos armes s'entre cochèrent dans un grand bruit métallique. Je parais tous ces coups comme elle parait les miens. Nos coups pleuvaient, feintaient, revenaient sans cesse. Nous nous battions à forces égales, c'était frustrant. Je parvins tous de même à lui porter un coup, même s'il n'eu pas l'effet escompté : au lieu de lui trancher la gorge, il coupa la chaîne de son collier qui tomba à terre. Elle s'arrêta pour le ramasser mais prise dans l'action, je ne pus que dévier mon coup sur son épaule qui s'ouvrit.je regardais le petit pendentif qu'elle avait au creux de la main et mon cœur rata un battement. Le pendentif en question avait une forme que je connaissais très bien puisque je possédais le même. – Où as-tu eu ce collier ? chuchotais-je, ahurie. – Ca ne te regarde pas ! répliqua Chiaki en refermant le point. – Mais si ! J'ai le même ! Où l'as-tu eu ? répétais-je, en tirant sur la chaînette de mon propre collier. – C'est... c'est mon père... adoptif qui me l'a... offert... bredouilla-t-elle, tout aussi surprise que moi. – Qui était-ce ? demandais-je d'un ton pressant. – Nozomi Hope. J'en tombais à genou. C'était impossible ! Ce ne pouvait être ça ! Ca ne pouvait être elle ! Le vampire qui m'avait sauvé était assez fou pour sauver une humaine. Il l'avait d'ailleurs fait. Un jour, il était rentré à la maison avec une fille dans ses bras. Il m'avait expliqué qu'il avait tué


son père alors il l'avait adoptée puisqu'il ne voulait pas la laisser seule. Il l'avait nommée Endless. Endless et moi, Loveless, étions comme des sœurs, inséparables. Notre anniversaire était même le même jour ! Pour nos 14 ans, il nous avait offert à chacune un collier identique qu'il possédait lui aussi. Il avait dit « Ce sera notre lien, pour que malgré le temps et la route que nous suivrons, nous serons toujours ensemble ». J'avais quitté ''ma maison'' un an plus tard et n'avais plus de nouvelle depuis. – Endless ? – Loveless ? Nous avions parlé d'une même voix, nos émotions commençant à nous submerger. Nous nous jetâmes dans les bras l'une de l'autre, après tant de temps séparées. – Et que devient Papa ? demandais-je. Elle perdit subitement son sourire. La panique commença à gagner mon esprit. Non ce n'était pas possible ! Pas lui ! Pas déjà ! Pas encore... – Il a été tué par un Vampire-Hunter, dit-elle, la voix étranglée. Ils l'ont accusé de meurtre contre un membre de leur guilde. Je n'ai rien pu faire... C'est pour ça que je suis ici. – Mais ça remonte à des années ! pleurais-je. Pourquoi maintenant ?! – Je l'ignore. Je déglutis. Je venais de perdre celui qui m'avait appris à vivre, à me comporter, m'avait donné une famille. Endless avait l'air tout aussi amer que moi. Elle l'avait connu depuis moins longtemps et lui répétait sans cesse qu'un jour elle le tuerait pour venger son ''vrai'' père mais j'avais toujours su qu'en réalité elle l'aimait énormément et ne lui ferais jamais de mal. Chi no Namida et sa lance gisait à terre près de nous et l'épaule de mon amie saignait abondement. Avec toutes ces révélations, j'en avais oublié sa blessure. Je ramassais nos armes et la portais à moitié jusqu'à l'infirmerie, les yeux encore humides. Takuma apparut quelques minutes plus tard, fou de rage en hurlant «Je savais que je devais te suivre ! Cette fois t'y échappera pas !» mais s'était tu en me voyant. Il m'avait prit dans ses bras et amenait dans sa chambre au Pavillon de le Lune. – Que t'arrive-t-il ? murmura-t-il en me serrant contre lui pour essayer de me consoler. Takuma était de loin le vampire le plus gentil et attentionné que je connaissais. Il serait un petit ami parfait. Je savais que je pouvais tout lui dire. Parfois, d'ailleurs, il me rappelait mon père adoptif. Rien qu'à cette pensée mes larmes revinrent au galop. Je commençais difficilement mon récit, lutant contre mes sanglots. Takuma me tenait contre lui avec douceur, caressant mes cheveux avec affection et tendresse. – Je sais que ça doit être dur, mais je ne peux pas te dire que je te comprends puisque je n'ai jamais vécu ça, soupira-t-il. Disons que j'imagine. – Merci, merci Takuma. Je me sens si minable, sanglotais-je pitoyablement. – On a tous ses moments de faiblesse tu sais. Je suis sûr que ton ''père'' t'aimait beaucoup aussi. – Nos relations n'étaient pas aussi simples, surtout avec Endless. – Allez suis-moi. Cette nuit je te propose une promenade relaxante. Tu veux ?


J'hochais la tête et le laissais me saisir la main pour me guider. Nous sortîmes de l'Académie et nous dirigeâmes vers un endroit qui m'est inconnu. Nous avions marché quelques minutes mais je n'avais pas vraiment fait attention, trop absorbée dans mes souvenirs avec mon père adoptif. Nous nous arrêtâmes sur les rives d'un lac, il s'allongea dans l'herbe en m'invitant à l'imiter. – Parle moi de ton père, j'ai envie de te connaître mieux, dit-il en regardant les étoiles une fois que je fus assise. Surtout si je dois te suivre partout. – Mouais... Faudra que tu en reparle avec Hanabusa. – D'ailleurs il s'est passé quoi hier avec Aidô ? Je t'ai vu sortir avec sa chemise... – Mais ça ne te regarde pas ! le coupais-je, gênée. Dis tu te rends compte qu'on est en train de sécher ? – Et alors ? Tu sèches au moins un cours par semaine alors je ne vois pas en quoi ça te fais bizarre, rit-il. – Ouais mais je ne suis pas un exemple à suivre ! – Ca ne fait aucun doute ! Allé ! Raconte-moi tout ! Le temps passa sans que je m'en rende réellement compte. J'avais la tête posée sur le torse de Takuma qui s'amusait à m'emmêler les cheveux avec une de ses mains. De son autre main, il caressait la lame de mon sabre qui se trouvait près de nous. – – – – – – –

Aïe ! s'exclama le blond d'un coup, me coupant la parole. Qu'est-ce qu'il y a ? demandais-je, surprise. Je me suis coupé ! répondit-il en me montrant sa main qui caressait mon sabre. Ca devait forcément arriver ! Chi no Namida n'est pas non plus un jouet, soupirais-je. Je le sais bien ! Moi aussi j'ai un sabre je te signale ! rétorqua-t-il. Mais... Tu en veux ? C'est à tes risques et périls. Pas grave, je te l'offre.

Il déposa sa main blessée contre mes lèvres. Son sang était très délicat, vraiment bon. Mes yeux prirent une teinte rouge sang et mes crocs apparurent. J'avais subitement très faim. – J'aurais du me douter de ça. Tiens, tu peux en prendre si tu veux, mais pas trop quand même. Il baissait le col de sa chemise. Je me mis à califourchon au dessus de lui et mordis puissamment son cou, m'abreuvant de ce sang délicieux. Dans ce sang, un flot d'émotions diverses coagulaient mais deux en particulier m'intriguèrent : un sentiment qu'il s'efforçait de me cacher et une peur de me voir malheureuse, moi, son amie, sœur de son meilleur ami de surcroit. Il savait ce que j'allais faire mais il ne voulait pas que je le fasse. Même si je tenais à lui, il ne m'empêchera pas d'accomplir ce que mon cœur me dictait à cet instant. Je relevai la tête, les yeux brillants d'un éclat diabolique. Oh oui, ceux qui m'avaient pris l'un des êtres qui me sont si cher allaient le payer très cher. Ils le paieraient de leur vie. Je montais en haut de la colline avoisinante qui surplombait l'Académie Cross. Face à moi, le soleil entamait sa montée, ses rayons rouge sang inondant l'horizon de leurs éclats malsains. Je souris. Un sourire mauvais, cruel, dévoilant mes crocs encore sortis et dégoulinants de sang. Je le savais de toute façon : n'importe quel lien finit par engendrer la haine et la souffrance. C'est Sasuke, le premier garçon que j'ai aimé, qui me l'avait appris. Il est mort en accomplissant sa vengeance. Mais je parlerais de lui peut-être plus tard.


– Je me vengerais. Les Vampire-Hunters vont me le payer. Ce furent mes dernières paroles que je lançais au soleil, ma promesse de le leur faire payer.

Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 12 : La Réception des Vampires

... ------------- – Hé Michiko c'est bientôt l'heure ! Qu'est-ce que tu fais ?! – Oui minute j'arrive mon chéri ! J'ouvris la porte sur mon petit ami qui me regardait d'un air impatient. Depuis ma nouvelle fugue après notre nuit d'amour, j'avais décidé d'être sage et aimante tout en préservant un peu ma liberté. Hanabusa ne m'avait pas demandé de compte mais je savais que je l'avais encore blessé surtout que j'étais revenu avec Takuma ! Enfin bon, ce soir j'allais me rattraper à la réception organisée pas sa famille et je m'étais bien préparée même si je ne serais pas sa petite amie ce soir. – Tu es très belle, constata mon beau blond. C'est si triste que je ne puisse pas t'embrasser ce soir. – Bah, je t'accorderais quand même une danse ! dis-je, amusée. Et puis, rien ne t'empêche de le faire maintenant ! Il me sourit et me prit dans ses bras pour m'embrasser. Hanabusa ne voulait pas que sa famille, qui organise cette fête, soit au courant de notre relation car, étant une sang pur, je risquais de créer un super phénomène. Les parents de mon petit ami rêvaient de le voir un jour lui ou sa sœur avec un sang pur et s'ils apprenaient que c'est le cas, notre relation risquait de virer au cauchemar et là je pourrais dire adieu à ma liberté. – J'ai terriblement envi de t'enlever cette robe, souffla mon bien-aimé à mon oreille. – Ah non, pas tout de suite, j'ai passé trop de temps à l'enfiler !


– Bon bah dépêchons-nous d'y aller que je puisse te l'enlever en rentrant. – On fera comme ça, ris-je en entraînant Hanabusa vers le hall. – Vous en avez mis du temps ! râla Akatsuki une fois que nous fumes dans le hall. On va être en retard ! – Relax cousin ! lança Hanabusa. Arrête de râler et avance parce que là c'est toi qui nous fais perdre du temps ! Le rouquin soupira et nous montâmes dans une limousine envoyée par la famille de mes deux acolytes. Les autres étaient déjà montés dans un autre engin, en ayant eu assez de nous attendre. Mon blondinet passa tout le trajet à m'embrasser sous le regard exaspéré de son cousin. La voiture s'arrêta enfin devant un grand château en ruine, la réception ayant lieu dans les sous sols. Kaname m'attendait devant la porte car puisque nous étions de la même race, il valait mieux que je présente à son bras même si les gens ignoraient notre lien de parenté. Nous descendîmes dans l'immense salle de réception, tous les invités s'inclinèrent devant mon frère et moi. – Prince Kuran-sama ! lança un homme blond en se dégageant de la foule. Je suis ravi de vous voir ! – Il en va de même pour moi Aidô-san, répondit le brun ténébreux à côté de moi. – Et qui est cette charmante jeune femme qui vous accompagne ? demanda notre hôte. – Je suis Michiko Loveless, une lointaine cousine du clan Kuran, dis-je à la place de mon frère. – Je suis vraiment enchanté de rencontrer un autre vampire de sang pur ! s'exclama le père de mon petit ami en me baisant la main. Bien, que la fête continue à présent ! Hanabusa vint s'incliner devant moi, signe qu'il me réclamait une danse que j'acceptais avec plaisir. Il me prit la main et nous commençâmes à tourner au rythme de la valse. Au loin, le père de mon cavalier avait l'air ravi de voir son fils ainsi. Je sentis le soupir de mon compagnon dans mon cou. – – – –

Que t'arrive-t-il ? J'ai un très mauvais pressentiment, chuchota mon blond. Ne t'en fais pas ! Je sais être sage ! Dis, tu n'as pas vu Kaname ? Il a disparu peu de temps après que vous arriviez.

Je regardais autour de moi, mon frère n'était nulle part, étrange. La valse se termina et Akatsuki, en bon gentleman, vint me réclamer également une danse. Je repris donc ma ronde effrénée en jetant des coups d'œil autour de moi pour surveiller mon bien-aimé et tenter de localiser mon fugueur de frère. On était bien de la même famille tiens ! – Tu n'as pas vu Kaname ? chuchotais-je à mon cavalier. – Non, il a disparu avec le vice-président Ichijô. Il a dit qu'il avait une petite affaire à régler et qu'il allait revenir. – Tss, il ne sait pas tenir en place deux secondes lui ! maugréais-je. – Alors là ! C'est le vampire qui se fou d'une hémorragie ! rit le rouquin. C'est bien toi qui ne tient jamais en place ! – Mais moi je l'ai déjà dit, je ne suis pas un exemple ! Akatsuki rit de plus belle et la danse se finit. Shiki vint lui aussi me demander une danse, ainsi que beaucoup d'autres invités mais mon frère ne refaisait pas surface. Cela devait bien faire


une heure et demie que nous étions là et j'avais enfin droit à une minute de repos tant ma tête tournait. C'est à ce moment là que mon frère se décida à réapparaître. – Kaname-sama ! lança notre hôte à la vue du ténébreux. J'aurais une faveur spéciale à vous demander ce soir. – Allez-y, je vous écoute Aidô-san, répondit le brun en souriant. – Et bien voilà... J'aimerais vous présenter ma fille, Tsukiko. – Père ! s'écria Hanabusa qui se trouvait juste derrière celui-ci. – Nous serions très honorés si vous vous intéressiez à elle, poursuivit le père d'Hanabusa comme si de rien n'était. Toute notre famille l'espère. – Non Père ! cria une nouvelle fois mon compagnon. Kaname-sama ! Moi je n'espère rien ! – Je vous trouve bien ambitieux... Aidô-san. Toute l'assemblée se tourna vers moi. Oui, parce que ce n'est pas mon laconique de frère qui avait parlé mais moi. Je m'avançais d'un pas calme et mesuré jusqu'à Hanabusa qui me regardait, horrifié. Une fois de plus je n'allais pas tenir ma promesse. – Votre cher fils aîné est déjà très lié avec un vampire de sang pur, feulais-je en approchant d'Hanabusa, tel un chat avec sa proie. Oh certes, je ne suis pas la chef du clan Kuran, mais j'en suis quand même membre. Toute la salle me regardait, et plus encore mon interlocuteur, dont les yeux bleus azurs s'étaient considérablement agrandi. Et mon anonymat était fichu. Je venais clairement de révéler mon appartenance au clan Kuran. Je n'osais pas regarder mes compagnons, je savais que sinon je me ferais tuer d'un regard. Mais en même temps, moi aussi je fulminais. Mon frère avait assez de problèmes sentimentaux comme ça, pas la peine d'en rajouter ! Aussi je continuais d'avancer jusqu'à mon ange tétanisé. Je souris malicieusement et déposais un léger baiser sur ses lèvres. Toute l'assemblée émit un même soupir d'étonnement. – Mais... Mais que... bafouilla le père d'Hanabusa. – Oui, votre fils entretient une relation relativement intime avec la Princesse de sang pur du clan Kuran. Cela ne vous suffit-il pas que vous allez harceler mon frère ? demandais-je d'une voix douce mais dont le ton était terriblement cassant. – Je... euh... Non... – Et bien le problème est réglé. Laissez donc mon pauvre Kaname en paix et que la fête continue. N'est-ce pas ? – Bien... Bien évidemment Loveless-sama. – Tant mieux ! Je restais à ma place, voyant les invités commençant à commenter cette fulgurante révélation. J'avais passé un bras autour du cou d'Hanabusa pour l'approcher un peu de moi. Dans ses yeux je voyais du mécontentement, de la fierté, de la colère, de l'amour et tant d'autres émotions. – Tu es complètement folle ! finit-il par me crier. Je t'avais pourtant dit de... – Je sais, je suis désolée Hanabusa mais... Je ne voulais pas que Kaname subisse ça et... – Ce n'est rien, moi non plus, je ne le voulais pas. Mais c'est lui qui va t'en vouloir. Il me sourit et m'embrassa longuement. Ce que j'aimais vraiment avec lui, c'est qu'il me comprend toujours, quoi qu'il arrive. Mais pas Kaname... Lui, il allait m'arracher les yeux et les


faire cuire au barbecue ! Mon petit ami m'entraina un peu plus loin et j'en profitais pour regarder dans la salle à la rechercher du regard noir de mon frère, sans le trouver. C'est à ce moment-là que je le vis, lui. Appuyé négligemment contre un poteau, il me regardait fixement. Dans ses yeux, diverses émotions se mélangeaient. Dans ma poitrine, mon cœur se mit à me faire souffrir horriblement.

Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 13 : Un Coeur Brisé

... ------------- Zero plongea ses yeux améthyste dans les miens. Je m'étais arrêtée, penaude. Mon estomac formait un nœud et mes yeux devaient s'être arrondis. Que faisait-il ici ? Il me lança un regard triste et sortit de la pièce. J'avais envi de le suivre mais mes jambes étaient devenus plus lourdes encore que du plomb. – Qu'est-ce qu'il t'arrive ? me demanda Akatsuki en approchant. – Que... Pourquoi... Zero... bafouillais-je perdue. – Pourquoi Kiryu est là ? dit le roux à ma place. Parce que dans chaque réception, pour ''la Paix entre les Races'', il faut un Hunter pour surveiller. Je ne pu même pas répondre. Mes yeux fixaient toujours l'endroit d'où il était parti mais mon cœur me lançait tellement que je me pliais en deux et je finis par m'évanouir. Akatsuki me rattrapa juste avant que je n'heurte le sol. J'ouvris difficilement un œil. Mon crane me martelait et mon ventre semblait toujours noué. J'étais allongé sur un lit inconnu et les souvenirs d'avant mon évanouissement revenaient


comme des gifles à mon cerveau. Un visage anxieux apparut au dessus de moi. Ses yeux bruns me scrutaient avec tant d'inquiétude que je me sentis obligée de le rassurer. – – – –

Ne fais pas cette tête, Akatsuki, j'ai l'impression que tu as vu un mort. Michiko ! Tu m'as fait peur ! s'exclama le beau rouquin. Qu'est ce qu'il t'est arrivé ? Je n'en sais rien. Je crois que c'est mon repas qui a du me peser. Tu sais que tu ne peux pas me mentir. Dis-moi ce qui ne va pas.

Je lui tournais le dos. Je ne savais pas vraiment ce qui m'avait fait ça mais ce qui était sûr, c'est que je ne voulais pas en parler. Même à lui, à qui d'ordinaire je dis tout. Akatsuki est quelqu'un de profondément gentil et attentionné, si je n'allais pas bien, il était toujours là. Il posa une main dans mes cheveux et s'occupa de les caresser affectueusement jusqu'à ce que je me décide à parler. C'était une sorte de coutume entre lu et moi. Entre mon meilleur ami et moi. – Où est Hanabusa ? demandais-je, toujours dos à mon interlocuteur. – Il est encore à la réception, chuchota Akatsuki. Crois-moi qu'il aimerait être là mais vu que c'est sa famille qui donne cette fête, il ne peut pas disparaître comme ça, même pour sa poseuse de problèmes au sang pur de petite amie. C'est lui qui m'a demandé de rester avec toi. Je ne répondis pas. C'est vrai que je posais des problèmes. Je ne faisais que ça d'ailleurs. Je savais que par ma prestigieuse révélation, aussi bien mon frère que mon petit ami allaient avoir de gros ennuis. C'est aussi pour ça qu'Hanabusa n'était pas là. Mais aussi, ce qui me faisait cet horrible nœud, Zero savait tout. Et moi je savais qu'il était un Hunter. Une larme perla sur ma joue, scintilla sous le reflet de la Lune et alla se perdre sur le drap. Akatsuki ne manqua pas de la voir. Il me souleva, me posa sur ses genoux et me serra contre lui. Je nichais mon visage dans son cou et me mis à pleurer. Même s'il ne connaissait pas la cause de ses larmes, mon ami me garda dans ses bras jusqu'à ce qu'elles sèchent. Le lendemain, nous allâmes en cours comme si de rien était, les incidents de la veille ayant été jugé tabou. J'avais cherché le regard de Zero pendant le laps de temps que j'avais pour atteindre le bâtiment scolaire mais il était resté dos à moi. Endless et Yûki m'avait adressé un grand sourire, ce qui avait grandement étonné mes camarades puisque, mis à part Takuma, il ne connaissait pas mon lien avec la nouvelle Gardienne. Assise à ma place bien sagement, je mâchonnais distraitement mon crayon en regardant dehors. Comme à son habitude, Yagarisensei ne me fit aucunes remarques, préférant m'éviter puisque malgré le temps passé nous ne nous entendions toujours pas. – Qu'est ce que tu as ? murmura mon voisin. – Hm ? Rien, pourquoi ? répondis-je en tournant la tête vers Hanabusa. – Depuis hier tu ne parles presque pas et tu as le regard ailleurs. Tu es malheureuse ? – Non. Je suis juste fatiguée. Ne t'en fais pas je vais bien. – Bien, je crois que notre heure est terminée, lança Yagari-sensei en quittant déjà la pièce. Dépêchez-vous de décamper vers votre prochain cours. – Ah ! s'exclama Takuma derrière moi. C'est la pause ! Tant mieux, je commençais à en avoir marre. – Oui, cette réception m'a épuisée, fit Ruka. Sortons. J'étais contente de constater qu'Akatsuki n'avait parlé de mes larmes à personne. Je


regardais mes compagnons quitter la salle en bavardant de choses et d'autres, se racontant des blagues ou autres choses futiles. Je n'avais pas bougé, mordillant toujours la pointe de mon stylo que la Lune s'amusait à faire briller. Une main passa dans mes cheveux en les ébouriffant avec affection. C'était vraiment devenu un tic pour tout le monde. – Tu es bien mélancolique ce soir. Ca ne va pas ? dit mon pseudo agresseur. – Vous vous êtes passé le mot dis donc ! Vous me poser tous la même question et vous faites tous le même geste. – Il faut croire que tu es notre centre d'attention à tous. – Kaname... Tu m'en veux pour hier ? – Bien sûr que non. De toute façon tu te serais faite découvrir un jour ou l'autre. Mais je sais que ce n'est pas ça qui t'ennuie. Dis-moi, tu sais que tu peux me faire confiance. Je me penchai en arrière pour poser ma tête contre ses genoux. Il était assis sur les tables derrière moi et me regardait de haut. En penchant ma tête en arrière, je croisai son regard : ses yeux parme me scrutaient avec affection, attendant juste que je parle. – Pourquoi est-ce qu'on ne me considère pas comme une sang pur ? finis-je par chuchoter. – Que veux-tu dire ? – Et bien, personne ne m'appelle Michiko-sama, on me tutoie, on m'ébouriffe les cheveux... Alors que toi on te craint. – Tu aimerais que ce soit aussi ton cas ? – Non mais... J'ai l'impression d'être... un boulet. Je ne fais que des conneries et je pose pleins de problèmes... – Ne t'inquiète pas pour ça, tout le monde est familier parce qu'on t'apprécie. Tu es un vrai boute-en-train, tu es attachante. La manière dont les autres se comportent avec toi est une autre forme de respect que la mienne. – Et tu n'en voudrais pas une comme moi ? – Je ne peux pas. Bon allé viens sinon ils vont s'imaginer de l'inceste ces esprits tordus ! Je ris en me redressant et quittant la salle. Mon frère est vraiment incroyable et je ne peux rien lui cacher. Nous sortîmes du bâtiment pour aller rejoindre les autres. Du coin de l'œil j'avisais le chemin menant à l'écurie où Zero devait sûrement se trouver. Discrètement je quittai mes amis. Je ne m'étais pas trompée, il était bien là, debout en train de caresser la jument White Lili. Il tourna la tête vers moi et me lança un regard mauvais. Je m'arrêtais, intriguée. – Qu'est-ce que tu fous là, Kuran Michiko ? me lança-t-il d'un ton glacial. – Pas la peine de me parler comme ça, Kiryu Zero ! rétorquais-je, blessée. Je suis ici parce que je le désire c'est tout ! – T'as aucune raison de venir ! Casse-toi. – Mais pourquoi... – Casse-toi je t'ai dit ! Je n'ai rien à voir avec toi ! Va retrouver ton prétentieux de frère et ton crétin de petit ami ! Mon cœur se déchira et je vis rouge. Mes yeux s'illuminèrent et mes crocs brillèrent sous l'éclat argenté de la Lune. Tout mon corps tremblait de rage et de tristesse. Pourquoi me repoussait-il ainsi ? Comment osait-il insulter ainsi Kaname et Hanabusa ? Le sol se mit à trembler et des éclairs apparurent dans mes mains. Jamais on ne m'avais fait un pareil affront


et jamais on ne m'avait autant blessée. Il allait me le payer très cher. J'allais régler une bonne fois pour toute cette histoire de sentiments idiots et en plus, j'assouvirais une petite partie de ma vengeance contre les Hunters. Zero avait sorti le Bloody Rose et le pontais sur moi. – Tu vas me le payer, Zero. La lumière sur mes crocs s'accentua, telle la promesse lugubre d'une mort à venir. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 14 : Mon Cauchemar

... ------------- J'étais assise sur ce lit de camp aux draps blancs, accablée de remords. Par la fenêtre, le soleil hâlait tranquillement la peau pâle de Kaname, allongé inconscient dans ce lit. Il avait un bras plâtré, souffrait de nombreuses brûlures et arborait un nombre incalculable d'égratignures et coupures. Et le pire, c'est que tout était de ma faute. Dehors, j'entendais les élèves de la Day Class rire et crier alors que moi, les larmes aux yeux, je caressais doucement la joue de mon frère. Je me penchais en avant, posant mon front contre le sien, en priant de toutes mes forces pour le voir ouvrir ses grands yeux parme en colère. Mes larmes retombaient mollement sur ses joues mais rien n'y faisait. Soudain, la porte s'ouvrit à la volée et je relavais la tête, encore tremblante, vers mon visiteur. – Mon Dieu, Loveless-senpai !! cria ce dernier. Qu'est-ce qui s'est passé ?! – Tout... Tout est de ma faute Yûki-chan, pleurais-je piteusement. C'est à cause de moi que Kaname est là. – Mais voyons, Loveless-senpai ! Racontez-moi ! me supplia la jolie brune en s'asseyant sur une chaise. – Je me suis laissé emporter. J'étais en train de me disputer avec Zero et...

Flash Back Les éclairs de mes mains pourfendaient la nuit noire, le zébrant de deux taches flamboyantes. Le Bloody Rose était toujours pointé sur moi mais je n'en avais cure, il ne m'aura pas avec un stupide pistolet ! Ce fut lui qui bougea le premier, il se mit à courir latéralement à moi. Mes


éclairs traversèrent la nuit, tels des flèches de lumière dévastatrice. Il n'allait pas s'en tirer comme ça. Il esquiva habilement mon attaque et tira. La balle frôla ma joue mais ne me fit rien, moi aussi je sais éviter. A chaque nouveau coup, j'étais de plus en plus hors de moi et ses balles qui me frôlaient n'arrangeaient pas mon humeur. J'en avais assez de ce jeu stupide, mon prochain éclair le touchera : je le gardais dans ma main et me mis à courir vers Zero qui s'était arrêté, surpris. Je tendis le bras, il n'était plus qu'à un mètre de moi mais je fus stoppée. Une main captura la mienne et absorba mon éclair. Mon grand frère se tenait devant moi de toute sa stature, lui le seul capable d'arrêter mes pouvoirs de sang pur. Cependant, malgré sa force, ma colère avait le dessus sur lui et même s'il parvint à sauver Zero, il ne s'en sortit pas sans séquelles. Son bras émit un craquement terrifiant, les résidus rebelles de mes éclairs le lacérèrent et le brûlèrent de toute part. Il tomba à terre, inconscient, m'entrainant avec lui puisqu'il me tenait toujours. Je fondis en larme en gémissant et le serrant dans mes bras. Zero s'approcha de moi, prit Kaname de mes bras et courut jusqu'à l'infirmerie tout en me tirant par la main. J'aurais pu porter Kaname avec ma force de sang pur mais j'étais beaucoup trop bouleverser et arrivais à peine à marcher droit. J'avais blessé mon frère, la personne que j'aime le plus au monde, je suis impardonnable.

End Flash Back – ... et il ne s'est toujours pas réveillé ! Je le veille depuis hier et rien ! Yûki ! Je ne sais plus quoi faire, pleurais-je. – Mais Loveless-senpai... Vous êtes la sœur de Kaname-senpai ? Je ne répondis pas. Je n'avais pas envi de tergiverser sur mes origines, ce n'était pas le moment ! Je serrais toujours la main de Kaname, j'étais morte de peur. Les visiteurs s'étaient succéder durant cette soirée, tous les vampires étaient passés (non juste le ''fan club de Kaname mais pour moi ce sont tous les vampires de cette classe puisque les autres je ne les côtoie pas) ainsi que le Directeur. Yûki était la seule qui manquait. Hanabusa avait voulu rester mais je l'avais forcé à partir, j'étais bien trop mal. – Vous devriez aller voir Zero, murmura ma visiteuse face à mon silence. – Pardon ?! m'exclamais-je, les yeux ronds. – Oui je sais, vous vous êtes battu mais... Depuis ce matin il est bizarre, il a l'air terriblement triste et torturé... Je suis certaine que c'est du à votre dispute. Vous savez... Il vous aime beaucoup. – Il déteste les vampires, et encore plus ceux au sang pur ! Et Kaname est celui qu'il déteste suprêmement alors qu'il est mon frère ! Nous ne pouvons pas... Et puis il y a Hanabusa... – Je ne sais pas trop de quoi vous parlez Loveless-senpai mais je sais que Zero tiens à vous. Allé le rejoindre, je vais garder Kaname-senpai, ne vous en faites pas. Je regardais la porte avec hésitation, je ne pouvais pas laisser Kaname... Mais je ne pouvais pas laisser Zero non plus, il fallait que tout se règle sinon j'allais me rendre malade. Je savais que je pouvais faire confiance à Yûki, aussi je pris la porte sans mot dire mais je savais qu'elle avait compris. Au dehors, les élèves de la Day Class commentaient mon passage sans pourtant que je les regarde. Tout ce que je voulais c'était voir Zero et peut-être même lui arracher la tête ! Endless vint à ma rencontre, incrédule. – Qu'est ce que tu fais là Loveless ? Je t'ai pourtant déjà dit que les élèves de la Night Class


n'ont pas... – Où est Zero ? la coupais-je, brutalement. – Il est parti il y a deux minutes mais il ne m'a pas dit où, me répondit-elle avec surprise. – Merci. Je m'en fus sans plus de manière. Où pouvait-il bien être parti ? J'avisais le Pavillon de la Lune non loin et décidais de prendre mon sabre, juste au cas où. Je tâtonnais sous le lit à sa recherche et lorsque mes doigts effleurèrent son fourreau, une douleur violente me lacéra le crâne. – MICHIKO !!!! hurla Zero. Non ! Tout mais pas ça ! Je me jetais à la fenêtre et vis Zero atteindre le portail principal. Je me mis à courir comme une dératée afin de la rattraper mais je ne pouvais décemment pas me jeter sur lui en hurlant qu'il risque de mourir s'il y va. Mais une fois en ville, je le perdis de vue. Bon il fallait que je réfléchisse calmement. Dans mon cauchemar, nous étions dans un vieux château en ruine. Je me mis à arpenter la ville en long et en large sans le voir. – MICHIKO !!!! hurla Zero. Sa voix résonnait dans ma tête, me faisant paniquer de plus en plus à chaque pas. Et si je n'arrivais pas à temps, Zero risquait de mourir ! Et il fallait bien que je me rende à l'évidence, je ne le voulais pas. Chi no Namida me battait le flanc, me rappelant sans cesse de garder mon sang froid si je ne voulais pas perdre la face. Soudain une intonation retentit dans les airs : un coup de pistolet. Je fermais les yeux, de plus en plus paniquée et me déplaçais-en suivant les vibrations de l'air qu'avait produit cette intonation. Je finis par arriver devant un vieux château, style XIXème siècle aux grands murs brunis par le temps et à moitié en ruine. Le lierre rongeait une bonne partie des murs et un grand escalier me faisait face et conduisait à une entrée imposante. C'était bien celui que je cherchais. Je me précipitai à l'intérieur, parcourant tous les couloirs à la recherche de mon ami. – T'es vraiment pitoyable, Kiryu Zero ! riais une voix dans une pièce non loin. Je t'imaginais plus résistant que ça ! Je me précipitais dans la salle. Un grand homme, plutôt vieux d'apparence avec des cheveux gris et courts et des yeux pâles, tourna la tête vers moi. Zero était allongé par terre face à lui, se tenant la jambe qui visiblement avait été transpercée par une balle. Je couru jusqu'au blessé en lançant un regard haineux vers mon nouvel adversaire et quelle ne fut pas ma surprise en voyant qu'il tenait le Bloody Rose dans sa main droite. – Casse-toi de là, vampire ! lança l'inconnu. – Non mais tu te prends pour qui minable ?! Tu sais à qui tu t'adresse ? rétorquais-je d'un ton glacial. – Je m'en contre fiche, pousses-toi et laisse moi finir mon boulot ! fit l'homme en regardant derrière moi. La rage se mit à bouillonner en moi. Je tirais Chi no Namida de son fourreau et me mis en garde face à un Vampire-Hunter de toute évidence. Il allait doublement me le payer : non seulement il a blessé Zero mais il est un Hunter comme ceux qui ont assassiné mon père, ma vengeance allait


commencer. Il rit, pointa le Bloody Rose sur moi et tira. – MICHIKO !!! hurla Zero. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 15 : Aveux

... ------------- La balle approchait lentement de mon cœur. Mais il me prend pour qui ? Je suis un sang pur quand même ! Et Zero m'a offert un très bon entraînement pour éviter les balles du Bloody Rose. Notre petite dispute aura au moins servis à quelque chose. J'allais me déporter sur mon côté droit mais un coup violent dans les genoux me força à les fléchir et je tombais violemment à terre. La balle dériva de sa course pour aller à l'endroit même où je comptais me déplacer mais ne rencontra rien et se ficha dans le mur. Bon, il va falloir que je demande à Zero pourquoi les balles de son pistolet ne vont pas droit et le remercier aussi. Si j'y pense. Je me relevais brutalement et me jetais sur mon adversaire en pointant mon sabre en avant, lacérant son corps de part en part tandis qu'il continuait à me tirer dessus. Sa mort ne serra pas douce, je me l'étais juré et pour une fois je tiendrais ma promesse. Lorsque chaque parcelle de son corps fut recouverte de coupures peu profondes mais suffisamment douloureuses, je le regardais dans les yeux. – Ton sang n'est pas bon, même pas la peine de le gouter, je sais qu'il ne m'apportera rien, souris-je machiavéliquement en me léchant les crocs. Dans ce cas, adieu. Et son corps explosa sans plus de ménagement. Ce pouvoir, je le tenais de mon frère, il m'avait appris à la maîtriser. Le Bloody Rose tomba à l'endroit où l'homme se tenait précédemment et je me penchais pour le ramasser. Je rejoignis Zero qui me regardait, complètement tétaniser, se tenant toujours sa jambe blessée. – Tu as enfin compris l'écart de force qui existe entre toi et moi ? murmurais-je en m'agenouillant près de lui. La seule chose qui puisse tuer un sang pur, c'est un autre sang pur. Laisse-moi soigner ta plaie. – Comment te faire confiance après ce que je viens de voir ? – Je viens de te sauver la vie. Ca ne te suffit pas ? Laisse-moi faire, ça ne sera pas douloureux.


Pour toute réponse il retira ses mains, me laissant apercevoir un trou béant et ensanglanté dans sa cuisse. J'arrachai un peu plus son pantalon pour bien dégager la plaie et je me penchai en avant en déposant délicatement mes lèvres sur la blessure. Zero ne bougea pas mais je savais qu'il était surpris. Il sentit d'abord la douleur disparaître puis la plaie, ne laissant qu'une tâche rouge de sang à l'endroit autrefois meurtri. Je relevais la tête en souriant et lui montrais la balle qui avait trouvé logis dans sa jambe. – Co... Comment as-tu... bafouilla-t-il. – Pouvoir de sang pur ! Même si je ne l'utilise pas souvent alors j'ai un peu mal à la tête, sourisje en me massant le front. – Merci. – Bah t'inquiète ! Les amis c'est fait pour ça ! Je souris amicalement en essayant d'ignorer ma vue qui devenait de plus en plus floue. Sans crier gare, Zero me serra contre lui, entourant ma taille de ses bras et calant mon front contre son cou. Je rougis violemment et mon cœur battait à la chamade. J'avais peur. Non mais quelle fille je suis pour avoir peur d'un mec et pas d'une balle qui menace de me percer le cœur ? Il avait la tête penchée de telle façon que la pointe de son nez touchait le mien et que ses lèvres étaient non loin de mon oreille. – J'ai eu si peur... de te perdre... Je suis désolé. Je ne savais pas vraiment quoi faire, sans compter que mon mal de crâne ne jouait pas en ma faveur. Il me fit lever la tête avec sa main et me regarda dans les yeux. Les larmes menaçaient d'y déborder mais il paraissait heureux que je n'aie rien. – Tu sais, c'est grâce à toi que je vais bien, ne te mets pas dans de états pareils, bredouillaisje, de plus en plus paniquée au fur et à mesure que ses lèvres s'approchaient des miennes. Ce qui devait d'ailleurs arriver arriva. Ses lèvres rencontrèrent les miennes, tout d'abord hésitantes puis avec de plus en plus d'assurance au fur et à mesure que ses baisers se multipliaient. J'étais paniquée. Je ne pouvais pas faire ça, même si j'en avais furieusement envie, j'aimais Hanabusa et je n'avais pas le droit de le faire souffrir. J'allais protester lorsque je croisai le regard de Zero : ses yeux violets me scrutaient avec insistance, me montrant clairement que même si je me débattais, il ne me lâcherait pas. Cette situation était assez étrange pour voir que je venais de tuer quelqu'un, Zero se préoccupait plus de faire en sorte que je ne m'échappe pas de son étreinte plutôt que de me craindre. C'est vrai, rien qu'en passant mes bras autour de son cou je pouvais le briser comme une poupée de chiffon, il avait moins de résistance qu'Hanabusa. – Oublie-le rien qu'un instant, murmura mon assaillant. Vois ça comme une façon de rembourser la dette que tu as envers moi. – Je n'en ai aucune ! Tu m'as peut-être sauvé la vie mais j'ai fais pareil pour toi. – Dis-moi que ça te déplait et que tu ne veux pas de moi, alors j'arrêterais. – C'est du chantage ! – Je t'écoute. – Je... Nous... Non... Embrasse-moi. Quelle faiblesse, je suis vraiment pitoyable. Zero me souris et m'embrassa de nouveau mais


cette fois je répondis à ces avances. Autant être faible jusqu'au bout, je pourrais toujours dire que c'était parce que j'avais mal au crâne et du coup mon jugement était fossé. Nos baisers devenaient de plus en plus ardents mais je ne cessais de penser au mal que je devais faire à Hanabusa. Mais en fait... Je ne pensais qu'aux sentiments que j'entretiens pour mon vampire blond mais qu'en est-il de ceux envers Zero ? J'avais toujours éludé cette question, de peur qu'elle brise le petit cocon de bonheur confortable que je m'étais forgé. En réalité, je l'aimais aussi et ça avait toujours été comme ça mais je n'avais jamais voulu l'accepter parce qu'il est trop différent de moi. Et lui ? Qu'est-ce qu'il ressentait pour moi ? A quoi pensait-il ? Sa main parcourait mon corps de caresses. Il fallait que je l'arrête avant que ça ne prenne une tournure embarrassante. – Pourquoi ce Hunter en avait après toi ? demandais-je pour essayer de détourner son attention. – Je crois que c'est parce que je vais sûrement devenir un Level E. Et puisqu'il a échoué, il y en aura probablement d'autres qui viendront prendre la relève. – Mais tu es bien un Hunter aussi ? – C'est assez ironique, je suis un vrai oxymore à moi tout seul. – Ça c'est sûr ! Un Hunter vampire ! Je n'en avais jamais vu. – Et aussi un Level E amoureux d'un sang pur. – Oui ça aussi... Ainsi, il m'aimait. La situation ne faisait que se dégrader. Je ne pouvais vraiment pas continuer comme ça, même si je le voulais ! Je ne pouvais pas faire ça à Hanabusa et à Kaname non plus. – Kaname ! m'exclamais-je, me rappelant brusquement les événements de la veille. Il faut retourner à l'Académie vite ! – Mais une fois là-bas, ça ne pourra plus être comme maintenant, soupira tristement Zero. – Bien sûr que non ! Je sors avec Hanabusa et tu le sais, fis-je en me relevant. Fais fi de tes sentiments pour une fois. – C'est ce que je fais sans cesse, répliqua-t-il. Mais laisse moi te porter, tu n'arrive même pas à rester droite. J'acquiesçais, mon mal de tête était vraiment terrible, et il me prit dans ses bras. Il me ramena jusqu'à l'Académie, s'arrêtant parfois pour me voler un baiser. – Mais tu vas arrêter, oui ? râlais-je. On est presque arrivé ! – C'est justement pour ça que j'en profite. – Si j'avais su que tu avais une telle facette en toi, je n'aurais surement pas la même opinion de toi !! – Tu crois quoi, c'est pareil pour... Il ne finit pas sa phrase, il regardait fixement quelque chose face à lui. Je tournais la tête dans la même direction et avisais une silhouette de dos devant le portail. Il avait des cheveux gris rassemblaient en une petite queue de cheval par une ficelle avec une clochette et semblait hésiter. – Euh... Bonjour... commençais-je timidement. Qui êtes-vous ? L'intéressé se retourna et j'en serrais tombé à la renverse si Zero ne me tenait pas dans ses


bras. La silhouette ressemblés trait pour trait à Zero mis à part la coupe de cheveux. Il avait les mêmes yeux violets, le même regard, la même taille, la même posture. Zero s'était figé et regardait haineusement le visiteur. Ils se connaissaient ? Comment se fait-il qu'ils se ressemblent autant ? – Bonjour, je suis Ichiru Kiryu, me répondit le sosie de Zero. Enchanté. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 16 : Une Nuit sans Lune

/!\ Attention !!! LEMON dans se chapitre >///< /!\ ------------- Le nouveau venu me souriait jovialement et son regard avait l'air purement amical. Pourtant Zero, qui me tenait toujours, tremblait et le nom qu'avait annoncé le visiteur me perturbait. "Kiryu", c'est bien le nom de famille de Zero, non ? Ses yeux violets qui me regardaient sans animosité étaient identiques à ceux de Zero et la couleur de ses cheveux également. Je me défis des bras de Zero, parce que franchement, même si ce n'est pas désagréable, ça ne joue pas à mon avantage pour une première impression. – Puis-je connaître la raison de votre venue ? demandais-je même si normalement ce serait à Zero de s'en charger. – Et bien en réalité... commença le sosie. – MICHIKO !!!! le coupa une voix masculine. Aïe. Je me retournais et me jetai dans les bras d'Hanabusa pour éviter la question « Maist'étais-où-et-qu'est-ce-que-tu-fais-avec-2-Zero-en-plus-? » et dis : – Hanabusa ! Comment va Kaname ?! – Ne t'en fait pas, il est réveillé et il va bien. Il ne t'en veut pas tu sais. Je me laissais tomber dans les bras de mon blond tant cette nouvelle me soulageait subitement d'un énorme poids. Il me rattrapa et ma serra contre lui un instant, puis je lui pris la main et commençai à m'engager dans l'enceinte de l'Académie. – Je vais voir Kaname ! Zero, tu te charge de lui ? lançais-je en partant.


Je ne lui laissai pas le temps de répondre et me précipitai à l'infirmerie avec mon compagnon où mon frère attendait, assis sur son lit. Je courrai vers lui et me mis à genoux, déposant ma tête sur ses genoux pour me laisser aller à l'un de mes rares moments de faiblesse. Il me caressa doucement les cheveux en me disant des mots réconfortants. Hanabusa était resté sur le pas de la porte et nous regardait avec un léger sourire. Après un long moment, il se décida enfin à prendre la parole : – Ne t'en fais pas Michiko, murmura-t-il. Je te connais par cœur. Et je sais déjà que ça va mieux entre Kiryu et toi. Allé ma princesse relève la tête. – Kaname... C'est qui ce garçon qui ressemble à Zero ? – Tu le sauras en temps voulu ne t'en fais pas. Bien, rentrons au Pavillon, la journée a été mouvementée et je veux que tu me dises tout ce que j'ai raté. Je n'allais quand même pas lui dire que j'avais exterminé un membre de la Guilde des Hunter sinon je n'aurais plus de tête avant la fin de ma phrase. Je n'eu pas le choix, j'inventais une histoire en me promettant de la raconter à Zero dès que possible, juste au cas où. Kaname rejoignit sa chambre et Hanabusa resta avec moi. Depuis peu, nous avions pris l'habitude de dormir dans le même lit, surtout dans le mien. Il s'allongea et me serra contre lui, s'endormant presque aussitôt. J'étais sûre qu'il avait du rester éveillé aussi longtemps que moi, juste parce qu'il s'inquiétait. Dans les bras de mon petit ami je regardais la lumière du soleil décliner, incapable de m'endormir. Je finis par me lever discrètement pour regarder au dehors le dernier cours des élèves de la Day Class. Zero y était, nonchalamment appuyé contre un arbre et regardait quelque chose en contrebas de lui. Je baissais le regard pour croiser celui de... Zero ?! Non, ces perles là avaient bien la même couleur que celles de Zero mais pas le même regard. Le sosie de Zero me regardait mais je ne parvenais pas à analyser son regard à cause de la distance. La pièce s'inonda de rouge sous le couché de soleil, teintant également mes yeux et rendant mon regard plus féroce. Je tirais violemment sur les rideaux qui se fermèrent dans un bruit sec. Le bel endormi près de moi sursauta et posa un regard ensommeillé et surpris sur moi. – Euh... Je suis désolée mon ange, le soleil me gênait... – Ce n'est rien, soit juste un peu plus douce. Ils ne t'ont rien fait ces pauvres rideaux, sourit-il avec affection. – Oui t'as raison. – Viens te recoucher, bailla-t-il en tapotant le lit à côté de lui. – Non, je n'ai pas trop sommeil. Après tout, on n'a pas de cours cette nuit. Je vais aller me balader. – Fais comme tu veux mais reviens vite cette fois ! – Je te le promets, chuchotais-je en l'embrassant doucement. Il me regarda quitter la pièce en silence puis se rendormit presque aussitôt. J'errais un moment dans le parc bordant le Pavillon de la Lune puis, ne pouvant plus résister, me dirigeais vers la grange de Zero. Il n'était pas là mais je sentais son odeur flotter dans le foin. Je m'allongeais et senti immédiatement toute la fatigue accumulée me sauter dessus. Depuis quand n'avais-je pas dormi ? Au moins 24h je crois. Sans plus de manière je m'endormis, protégée par la douce odeur de Zero... Une légère pression sur mes lèvres me fit ouvrir les yeux. Des mèches argentées me chatouillaient le visage et des yeux violets flamboyant me regardaient droit dans les miens. Je


n'avais ni la force, ni la volonté de l'empêcher. J'entourais son cou de mes bras et approfondissais ce baiser. Je n'avais aucun doute sur ce que je voulais. Zero poussa la porte du pied pour ne pas rompre ce baiser et elle se ferma sur un ciel sans lune. Il n'y aurait aucun témoin du péché que nous commettrons cette nuit. Nous relâchâmes nos lèvres pour prendre un peu d'air et recommencer. Sa main se fit pressante tout en caressant mon corps, il entama de déboutonner ma veste et ma chemise ensuite qu'il envoya valser au loin. Il relâcha mes lèvres et couvrit mon cou et ma poitrine de baisers papillons. Ma peau fut léchée, mordillée, sucée de toute part. Il dégrafa mon soutien-gorge et suçota mes tétons. Je me mordis la lèvre pour ne pas gémir, il sourit de satisfaction. J'émis une pression sur son épaule pour le forcer à se mettre sur le dos et me posai à califourchon au dessus de lui. Je défis avec empressement sa chemise tout en caressant sa peau, capturant parfois ses lèvres pour redescendre sur son torse parfait. Il ne disait rien, s'en était frustrant. Mais n'avions nous pas commencer le jeu de ''celui qui parle le premier à perdu'' ? Mais je n'allais pas me laisser faire ! Je lui ôtais son pantalon avec calme et douceur, pour bien le faire languir puis caressais en douceur son membre tendu sous son caleçon tout en continuant de l'embrasser. Il se mordait la langue mais ne flanchait pas. Je lui fis un sourire carnassier en faisant chuter la dernière barrière de tissu qui m'empêchait jusqu'alors d'avoir son corps à moi seule. Il ne réagissait toujours pas, aussi j'enroulais lentement ma langue autour de sa virilité et entamais un mouvement lent de va-etvient autour. Il émit un faible gémissement et en signe de victoire, j'accélérais le mouvement sous ses cris de plus en plus pressants et forts. Il passa sa main dans mes cheveux et captura mon menton pour me forcer à ramener mon visage contre le sien. Il me fit rouler dans la paille en continuant de m'embrasser, me retira ma jupe et sourit. Il allait se venger, c'était évident. En moins de temps qu'il ne faut pour le penser, je me retrouvais complètement nue contre lui. Il couvrit mon cou, mon ventre et ma poitrine de baisers légers et tendres, laissant ses mains suivre le fil de mes jambes. Il finit par atteindre ma féminité, qu'il suçota et je ne pus m'empêcher de gémir. Ma soudaine réactivité l'attira une nouvelle fois à mes lèvres et il en profita pour passer un doigt avec la plus grande délicatesse pour ne pas trop me surprendre. Il en enfila un deuxième et commença le même mouvement de va-et-vient que j'avais accompli un peu plus tôt. – Tu me permets ? murmura-t-il. – Vas-y... S'il te plait... haletais-je entre deux gémissements. Il m'embrassa une fois de plus en retirant doucement ses doigts. Ils furent bien vite remplacer, aussi je n'eu pas le temps de ressentir de la douleur. Ses lèvres toujours accrochée aux miennes, il entama une fois de plus ce même mouvement, m'arrachant au passage des cris de plus en plus forts. Son corps dans le mien me paraissait tellement logique que j'en oubliai le monde extérieur. Nous étions unis, ensemble, pour toujours. Je me mis à hurler son prénom. Il venait de trouver LE point, celui qui pouvait m'emmener sur le chemin du plaisir sans aucun doute. Il s'appliqua à le toucher à chaque nouveau mouvement de butoir. Nos cris se mêlaient à la perfection, sa main était venue rejoindre la mienne et la serrait avec force. C'est dans un dernier élan de passion que mon corps se cabra et, m'accrochant à son cou pour un ultime baiser étouffant notre cri, il se déversa en moi. Il retomba à mon côté, haletant, en sueur, les yeux brillants. Je n'étais guère en meilleur état mais nous étions si heureux d'être là tous les deux, rien que nous deux, ensemble. Il caressa mon visage du bout des doigts et je me blottis contre lui. – Je t'aime.


Nous avions parlé au même moment, ivre de nos sentiments et des récents événements. Zero ferma les yeux et sa respiration prit une allure plus lente et plus calme. Je l'observai un instant puis fermai les yeux à mon tour. Je savais pourtant très bien qu'à son réveil, je ne serrais plus là. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 17 : Un Manque dans les Coeurs

(Exceptionnellement, abandonnons le point de vue de Michiko) ------------- Zero s'était réveillé seul ce matin là. Les rayons du soleil était venu lui caresser la joue et il avait ouvert les yeux dans un sursaut. Il était toujours allongé dans la paille mais il était habillée et surtout... seul. Michiko avait disparue. Il s'était relevé et dirigeait en cours mais n'avait pensé qu'à la jolie vampire toute la journée, espérant la voir le soir. Peine perdue : Michiko n'était pas visible. Kuran Kaname non plus d'ailleurs et tous les vampires présents avaient un regard soucieux. – Qu'est-ce qui se passe ? lui demanda Chiaki, près de lui. Il haussa les épaules, pas plus au courant qu'elle après tout. Cette scène se répéta le lendemain, sauf que le chef du Pavillon de la Lune était présent, mais guère plus réjoui que les autres. La semaine passa, Michiko n'était toujours pas en vue. Kaname avait parcouru presque la totalité de la région à la recherche de sa sœur, sans succès. Elle avait complètement disparue de la circulation sans même un mot. Hanabusa était effondré, ainsi que tous les autres. Michiko n'a jamais été normale, même pour une vampire mais depuis qu'elle était arrivée, toute l'Académie avait changée. Et maintenant qu'elle n'était plus là, un vide profond se faisait sentir. On n'entendait plus de rire, plus de cris, plus de bruit de course, Kaname ne souriait plus, Hanabusa ne parlait plus, Ichijô avait perdu son légendaire engouement. Même Yagari-sensei paraissait triste. Les semaines passent, rien ne s'arrange, elle ne revient pas. Qui aurait cru que cette fille impossible à vivre, capricieuse, râleuse, colérique, etc., puisse toucher autant de cœurs ? Son absence était encore pire que sa présence.


– Ça ne peut plus continuer comme ça ! s'exclama Hanabusa. – Et tu veux faire quoi ?! Kaname a déjà parcouru presque tout le pays ! rétorqua Ichijô. – Elle est partie, il y a sûrement une bonne raison, soupira Akatsuki. – Elle manque à tout le monde, renchérit Shiki. Inutile d'en rajouter. – Mais pourquoi elle est partie... larmoya Hanabusa. – Je te l'ai dit, il doit y avoir une bonne raison, fit son cousin. Il a du se passer quelque chose. – Mais elle pourrait en parler plutôt que de fuir ainsi ! – Tu la connais, c'est dans sa nature de disparaître tout le temps, souffla le brun. – Mais elle m'avait promis de revenir vite... – Elle ne tiens jamais ses promesses, lança Kaname en entrant dans la pièce. C'est une sang pur, elle fait ce qu'elle désire. Personne ne trouva à redire. De toute façon, même au-delà d'Hanabusa, celui qui souffrait le plus était Kaname. Il venait de perdre sa sœur, une fois de plus. Et il avait l'horrible sentiment que Zero Kiryu avait quelque chose à voir là dedans. Depuis le départ de Michiko, le Gardien avait le regard fuyant, absent, parlait encore moins qu'avant et surtout, était encore plus violent qu'avant. Il avait un regard coupable. Et puis, Kaname avait bien vu que sa sœur manifestait beaucoup d'attention pour ce vampire raté. Oui, Kaname en était convaincu et dès ce soir, il irait toucher deux mots à cet ingrat de Level E. Et comme de raison, le soleil laissa place à une lune couleur rouge sang. La lune des nuits où l'on perd le contrôle. Kaname quitta discrètement le Pavillon de la Lune pour se rendre dans la clairière où il avait stoppé sa sœur le jour où elle avait attaqué Zero. S'il avait su que ça se terminerait ainsi, il l'aurait laissé faire. L'intéressé ne tarda pas à se monter face à lui avec son éternel regard arrogant. – Qu'est-ce que tu fais là, Kuran Kaname ? demanda le Gardien d'un ton acerbe. – Je veux que tu me dises pourquoi ma sœur est partie. – Que... Mais comment veux-tu que je le sache ?! s'exclama-t-il, déboussolé néanmoins. – Tu le sais, c'est à cause de toi qu'elle est partie. – C'EST FAUX !!! hurla-t-il en tombant à genoux, se pressant la tête avec ses mains. Elle n'aurait jamais fait ça... – Qu'en sais-tu ? souffla le ténébreux en s'approchant. Tu l'aimais bien si je ne me trompe. – Non, non, non, répétait Zero. Elle n'aurait pas fait ça... Elle... Elle... – Elle ? – Rah ! Ferme-la, sale vampire ! cria l'impétueux Gardien en pointant son Bloody Rose sur Kaname. – En disant ça, tu l'insulte aussi. – Je ne veux... Elle... Je... Non... bégayait-il. Zero redressa la tête et offrit à Kaname un regard torturé, empli de douleur. Même Kaname, le vampire imperturbable en fut ébranlé. Tout le monde souffrait de l'absence de sa sœur, sans exception. Et puis, le brun le savait, Michiko offrait parfois du sang à ce Level E. Elle a toujours été trop gentille. Le sang pur se pencha vers l'autre et lui saisit le visage. Ses doigts glissaient un peu sur les joues trempées de larmes mais tout ce qui intéressait Kaname était les yeux rouge sang qui le regardaient. – Elle te donnait du sang pas vrai ? C'est vraiment une idiote. – N... Non... Elle ne faisait rien... – Ne ment pas, je le sais. Mais il y a une chose que je ne comprends pas, c'est l'intérêt qu'elle


te porte. Elle est comme Yûki... Enfin, pour faire honneur à ses sentiments idiots, je veux bien te laisser prendre de mon sang, rien qu'une fois. Je tiens à ce que tu sois là à son retour et que tu puisses subir ses foudres. – Elle ne reviendra pas... Je le sais, murmura Zero. Et avant que Kaname n'ai l'envie de frapper cet impertinent qui osait prêcher de telles absurdités, Zero planta ses crocs dans son cou. Le sang perla doucement sur le menton du Gardien, se noyant à ses larmes. Kaname regardait distraitement le ciel, ce ciel que sa sœur aimait tant à regarder. Mais qu'est-ce qu'elle faisait à cet instant précis ? Est-ce qu'elle allait bien ? Est-ce que... Tant de questions sans réponses qui vivaient dans tous les esprits de l'Académie. Kaname rentra au Pavillon de la Lune en se tenant la gorge pour éviter au sang de trop couler. Il ignora royalement les autres vampires et pénétra dans sa chambre. Après avoir légèrement pansé la plaie, il s'allongea sur son divan, comme il aimait le faire lorsqu'il avait besoin de réfléchir. Et, pour la première fois depuis bien longtemps, une larme perla sur la joue de l'imperturbable sang pur, vite rejointe par d'autres. La dernière fois qu'il avait pleuré, il avait perdu sa petite sœur pour la première fois. Mais pourquoi les sangs purs étaient-ils si égoïstes ? Se rendait-elle compte du chagrin qu'elle causait à toute l'Académie ?! Non, sûrement pas. Après tout, sa sœur a toujours été très solitaire et son ''mariage'' avec ce sang pur n'avait guère du l'arranger. Quelques coups discrets vinrent briser ses pensées. Après un léger ''entré'', une tête blonde apparut à la porte, ses yeux émeraudes brillant sous son faux sourire. – Allons Kaname ! lança l'intrus. Ce n'est pas le moment de se laisser aller. – Ichijô, je veux être seul, soupira ledit Kaname. – Ce n'est vraiment pas bon tu sais ! Elle manque à tout le monde mais je suis certain qu'elle n'aimerait pas te voir comme ça. – Elle n'avait qu'à rester. – Tu la connais, soupira le blond en s'asseyant par terre, posant sa tête contre celle de Kaname. C'est une fugueuse. – Je le sais mais... Si cette fois elle ne revenait pas ? Le blond ne répondit pas. Après tout, personne ne pouvait savoir ce qui se passait dans la tête de Michiko, elle était tellement imprévisible ! Mais au final, c'était vrai : Et si elle ne revenait pas ? Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 18 : La Mort dans l'Âme


.... ------------- Le soleil était vraiment brulant. Depuis combien de temps j'errais déjà ? Un mois presque. Rah mais pourquoi je suis un vampire ?! Le soleil me fait tant souffrir. J'étais assise sur un banc dans un jardin public, complètement vidée de mes forces. Cela faisait un mois que j'avais quitté l'Académie Cross en catastrophe, n'emportant avec moi que de maigres ressources et ne prenant absolument pas en compte le soleil, l'hygiène, la nourriture, la boisson, le repos, etc., ou du moins que très partiellement. Je vivais d'hôtel en hôtel, me nourrissait que de la nourriture la moins chère mais surtout, j'avais la peau brulée de toute part. Etant un sang pur, je supporte encore moins le soleil que les autres vampires. De plus, le peu d'argent que j'avais pris avec moi était bientôt à sec. J'allais mourir c'est tout. Je ne pouvais absolument pas retourner à l'Académie ! Je n'aurais jamais le courage d'affronter Zero, Kaname et encore moins Hanabusa, qui ma foi, est celui qui fut cocu. Je fermai les yeux, autant vivre pleinement ses derniers instants, non ? Je fus soudain enveloppée d'ombre. Ah ! Que c'était agréable ! Même la fraicheur de la nuit n'avait rien de comparable à celle-ci. J'ouvris un œil pour connaître l'origine de ces quelques instants de plus à rajouter à ma vie, mais je crois que j'aurais mieux fait de les garder fermé. Au dessus de moi quelqu'un tendait une ombrelle noire aux bords ornés de dentelles blanches qui diffusait sur moi une ombre fraiche. Mais ce n'était pas ça le problème, non, le problème, c'était mon sauveur : c'était un jeune homme aux cheveux d'un noir de jais qui retombaient en deux longues mèches de chaque côté de son visage et partaient en pétard à l'arrière de sa tête, ses yeux onyx me scrutaient sans expression mais un fin sourire moqueur se dessinait sur son visage très pâle, dévoilant légèrement ses crocs. Enfin il était mignon mais le problème c'était plutôt son identité...


– Et bien Mi-chan, je t'ai connu sous de meilleurs jours ! lança le beau jeune homme. Non, cette voix ?! Impossible ! Ce ne pouvait pas être... Non, le soleil avait décidé de me donner une mort lente et des hallucinations avant, pour bien me faire regretter tous mes péchés. – Vraiment Mi-chan, ça ne va pas bien du tout ! Laisse-moi m'occuper de toi. Je me sentis soulevée mais j'étais déjà à peine consciente. Ma joue se colla contre le torse frais de celui-qui-ne-pouvait-être-lui-mais-une-hallucination-du-au-soleil et une douce sensation de paix m'envahit soudain. – Sas'ke... Et ce fut tout ce que je fus capable de dire avant de m'évanouir pour de bon, ou mourir peutêtre ? ***je déteste le soleil*** Je me réveillai allongée dans un lit aux draps noirs et la seule chose que je parvins à distinguer est un plafond blanc au dessus de moi. Je me redressai pour tenter d'analyser correctement la pièce : les murs étaient rayés en noir et blanc dans le sens de la largeur et parsemés de peintures diverses. Les meubles étaient foncés mais allaient très bien avec l'ambiance générale. Mais ce qui retint le plus mon attention fut la photo posée sur la table de nuit près de moi ; elle représentait un petit garçon aux cheveux noirs qui donnaient la main à une petite fille blonde sous un levé de Lune, ils paraissaient très heureux. Ma peau avait perdu ses marques de brûlures mais je sentais encore la douleur et la fatigue, ainsi qu'une certaine soif... de sang... Un coup fut discrètement frappé à a porte et un jeune homme entra. Il avait les mêmes cheveux ébène que le petit sur la photo et aussi le même sourire qu'il m'adressa au passage. – Et bien Mi-chan, on dirait que tu vas mieux ! me lança joyeusement mon hallucination pour bien me signaler son retour. – Qui es-tu ? dis-je avec suspicion. – Oh tu ne me reconnais pas ? s'étonna l'ange noir. Je croyais pourtant t'avoir entendu prononcer le surnom que tu me donnais avant... – NON ! hurlais-je en plaquant mes mains sur mes oreilles comme une enfant. Tu ne peux pas être lui ! Non ! Sa... Sasuke est mort ! Je l'ai vu ! – Mais non Mi-chan, je suis là. – Non ! Il est mort ! Je l'ai vu ! répétais-je en pleurant maintenant. – Mi-chan, je t'assure que c'est moi ! Tu ne me crois pas ? murmura l'inconnu en me prenant les mains. – Non ! Sasuke est mort ! – Et bien bois mon sang, tu verras, décréta mon bourreau. – Je ne veux pas ! – Allons, tu souffre encore de tes blessures, ça se voit. Bois mon sang, non seulement ça te fera du bien mais en plus tu sauras qui je suis, non ? Et tu as faim aussi, ton estomac te trahit. – Je... Je... bafouillais-je. – Aller vas-y.


Je mourais vraiment de faim. Mes crocs réagirent seuls et se plantèrent violemment dans la peau pâle de mon vis-à-vis.

Flash Back Un petit garçon aux cheveux aussi noir que les abysses court vers une petite fille aux cheveux couleur de miel qui pleure au bout de l'allée du parc où il se trouve. Cette petite fille, c'est moi bien évidemment. Je me suis perdue une fois de plus, je voulais simplement retrouvée mon grand frère Kaname qui aurait du arriver depuis plusieurs heures déjà. J'ai peur toute seule, maman dit toujours que les sangs purs risquent leur vie tout le temps. Je me retourne en sursaut, un petit garçon me crie dessus. Lui aussi il me fait peur ! Il a deux grands yeux noirs comme les Enfers et ses cheveux aussi et il parle beaucoup trop fort ! – Mais qu'est-ce que tu fais ici ?! C'est dangereux la nuit pour les gens normaux ! crie le petit garçon. – Je ne sais pas ce que tu entends par «gens normaux» mais je te signale que tu n'es qu'un vampire mineure et moi un sang pur, alors sois respectueux ! rétorquais-je avec dédain, heureuse de constater qu'il se taisait enfin. Le petit garçon ouvre grand les yeux puis s'incline avec respect devant moi. Je souris, ravie de mon petit effet. Maman peut dire ce qu'elle veut, être un sang pur, c'est pas si mal ! – Je m'appelle Sasuke Uchiwa et j'ai 10 ans, me fait le brun. Et toi ? – Je suis Michiko Kuran, princesse héritière du clan Kuran. J'ai 9 ans. – Wow ! C'est impressionnant ! Et que fais-tu ici princesse ? – Je cherche mon grand frère, répondis-je avec supériorité, ravie de l'intérêt que je lui apportais. – On peut l'attendre ensemble ici si tu veux ? me proposa ledit Sasuke. – Et pourquoi je devrais faire ce que tu me dis ? – Euh... se décontenança le petit brun. Ben parce qu'il n'y a rien d'autre à faire... – Hum... Tu as raison, constatais-je en faisant la moue. Très bien Sasuke, je veux bien jouer avec toi. – Super ! Viens Mi-chan ! s'écria mon compagnon en me saisissant la main. «Mi-chan» ?! Comment ça «Mi-chan» ?! Bah je n'ai pas eu le temps de m'offusquer que déjà mon partenaire me tirait vers les jeux pour enfants. Je ne sais pas combien de temps on a joué et rit mais je me souviens que Kaname n'avait pas été content en me retrouvant. – – – –

Michiko ! Rentre immédiatement ! crie mon frère. Oh je dois partir Sas'ke, je suis désolée. Ce n'est pas grave Mi-chan, on se revoit demain ? Oui !

Et je suis revenue tous les soirs depuis cette fois là.

Fin Flash Back


Le sang de vampire noir coulait dans ma gorge, tel le plus délicieux des mets. Mes douleurs s'effaçaient, ma vue revenait, je vivais de nouveau. Son sang me rappelait ces souvenirs, nos souvenirs. Il était vraiment Sasuke, celui que j'ai connu...

Flash Back Toujours ce parc, le parce de notre enfance. On est sur les balançoires tous les deux, j'ai 12 ans maintenant, et lui 13. On se tient la main, et comme d'habitude on parle. Il lit en moi comme dans un livre ouvert et depuis tant de temps déjà, je l'aime. – Dis Sas'ke... Tu vas faire quoi pour ton frère maintenant ? chuchotais-je en le regardant. – Itachi, fulmina le brun. Il les a tués... Je vais me venger ! Je vais le tuer ! – Mais... Je sais que ça doit être dur de perdre ses parents mais... il est ta seule famille maintenant et... osais-je timidement. – Tu sais Mi-chan, c'est dur d'être seul. – Mais je suis là Sas'ke ! Je serais toujours là pour toi, moi ! Il me sourit et caresse doucement ma joue. Il me vola ce soir là mon premier baiser.

Fin Flash Back Mes larmes coulaient sur ma joue. Ces souvenirs étaient si beaux ! Cela avait été les plus belles années de ma vie, mes années près de lui. Mes crocs toujours planté dans son cou, Sasuke remua. Je lui avais pris beaucoup de sang. Je me retire, l'observe au travers de mes larmes. Il me sourit toujours et me sert contre lui, comme il le faisait autre fois pour me réconforter. Cette fois, c'est un des mes souvenirs que remonta :

Flash Back Je cours à en perdre halène depuis des heures déjà. Sasuke n'était pas dans le parc ce soir, il s'est passé quelque chose, c'est évident ! Je cours toujours, arpentant chaque rue, chaque ruelle, sans le trouver. J'ai le cœur lourd, un mauvais pressentiment me colle à la peau. J'en suis malade. Tout d'un coup, il m'apparut. Il était sur un parking et faisait face à un jeune homme aux cheveux longs et aussi noir que ceux de mon aimé. Il avait des traits très féminins cependant mais le sang qui coagulait sur son visage m'empêchait de le distinguer correctement. Sasuke était à terre, inerte. – Oh tu dois être Michiko Kuran, l'héritière qui a fait vaciller mon frère, dit l'androgyne en me regardant. – Qui es-tu ?! criais-je, les larmes aux yeux. – Il ne t'a donc pas parler de moi ? Je suis son frère Itachi. Mais tu n'en sauras pas plus puisque dans son état, il ne pourra rien te raconter. – C'est surtout parce que tu vas crever, enflure !!! hurlais-je en me jetant sur l'ainé des Uchiwa, l'assassin de celui que j'aimais. Nos crocs scintillèrent dans la nuit d'un éclat malsain et ce fut ce soir là que je commis mon premier meurtre. J'avais amené Sasuke à l'hôpital mais les médecins m'avaient dit qu'il était


trop tard. Kaname m'avait couvert pour l'assassinat mais à partir de ce moment, je ne fus plus jamais la même.

Fin Flash Back – Je suis là Mi-chan, me souffla Sasuke au creux de l'oreille. Je serais toujours là pour toi. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 19 : Les Larmes de Sang

-------------– Sas'ke ! Je suis rentrée ! criais-je en passant la porte. – Ah Mi-chan te voilà ! me répondit ledit Sasuke. Viens par là, j'ai quelque chose pour toi ! Je courais presque jusqu'à la grande salle de séjour du magnifique appartement de mon colocataire. Ce dernier, Sasuke Uchiwa, grand brun aux yeux noir comme l'Enfer, était sagement dans le canapé de cuire beige et regardait son manga préféré à la télévision. Il me sourit et me fit signe de m'assoir près de lui, ce que je fis en souriant. – Alors, ça s'est passé comment ?! s'exclama mon vis-à-vis en m'agrippant les poignets. – Super ! Je suis prise ! Je vais être serveuse dans ce bar. – ''La nuit des Vampires'', rien que son nom parait génial. Tu viendras me voir ? – Evidement ! Je serais ton client le plus assidu ! – Mais il ne faut pas que tu néglige l'entreprise Uchiwa, souris-je avec une pointe de sarcasme. – Mouais... Bon à la base c'est autre chose que je voulais te dire. Tiens, joyeux anniversaire Michan ! cria-t-il en sortant un petit paquet de sa poche.


– On est déjà en mai ? m'étonnais-je en ouvrant le cadeau. Oh des boucles d'oreilles ! Elles sont superbes ! Merci ! – Bien je suis content ! Et puisque qu'aujourd'hui c'est toi la reine, demande-moi tout ce que tu veux ! – Et bien... Je voudrais que tu me dises comment tu as pu t'en sortir après ta vengeance contre Itachi. Tu étais mort, j'en suis sûre ! – Tout sauf ça, soupira le brun en retournant à son visionnage. – Rah ! Sas'ke ! – J'ai dit non. – Tu n'as pas pu ressusciter comme ça ! A moins que tu ne sois un Dieu. – Tu as donné la réponse : je suis un Dieu. – Arrête de dire des stupidités, tu n'es qu'un demi-sang-pur ! – Oui mais je suis un Dieu. – Sasuke... grondais-je en montrant les crocs. – Tu tiens vraiment tant que ça à le savoir ? plia mon ami sous la menace. – Oui ! Ca fait des semaines que je te le demande. – Depuis ton arrivée en fait. Mais soit, je vais te le dire : en fait je... suis un Dieu ! – Rah !!! hurlais-je en lui sautant dessus. Nous tombâmes du canapé dans un bruit mat étouffé par nos rires. S'en suivit une bataille acharnée ponctuée par des morsures, des chatouilles, des pincées jusqu'à ce que Sasuke me demande grâce. C'est avec un sourire ultra victorieux que je me relevais légèrement, tout en restant cependant à califourchon sur lui. – Ça va, t'as gagné. – Ouais ! criais-je comme un enfant. – Mais si je te l'ai caché, c'était pour toi... Il posa délicatement sa main sur mon épaule, pour me faire comprendre qu'il souhaitait prendre le dessus. Je me laissai faire et me retrouvai allongée sur le tapis beige molletonneux du salon avec un léger poids au niveau du bas ventre. Sasuke se pencha en avant afin que son visage ne soit qu'à quelques centimètres du mien. – Sais-tu ce qu'il se produit lorsque l'on n'a plus de larmes à verser ? me demanda le ténébreux d'un ton grave. – On arrête de pleurer je suppose... hésitais-je. – Non. Lorsqu'on n'a plus de larmes à pleurer, c'est autre chose qui se passe... Les crocs de Sasuke transpercèrent mon cou en douceur et il me vola mon précieux sang pur. Puis il releva la tête pour revenir au dessus de moi, faisant en sorte que sa bouche soit au niveau de mes yeux. Des gouttelettes écarlates suintaient aux coins de ses lèvres et l'une d'entre elle vint tomber juste sous mon œil. Elle perla sur ma joue en laissant derrière elle une trace rouge impérial et finit sa course sur le tapis. – Lorsque l'on n'a plus de larmes à verser, c'est du sang que l'on pleure, chuchota Sasuke à mon oreille. C'est ce que l'on appelle le summum de la tristesse. Tu ne comprends pas n'est-ce pas ? Je t'explique. Te souviens-tu avoir pleuré ma mort ? Tu as pleuré des jours et des nuits sans t'arrêter à mon chevet et un jour, tes larmes se sont teintes de rouge. C'était le jour de ton départ. Ton sang a coulé sur mon visage et s'est incrusté à l'intérieur de moi. Tu connais les


larmes du Phénix au pouvoir guérisseur ? Les tiennes sont pareilles, mais ce sont du sang. D'où vient le nom de ton sabre selon toi ? Ton père le savait aussi. Après ce long monologue, le brun replaça son visage au niveau du mien et essuya du bout de la langue la trace couleur vermeille de mon sang qui s'effaça sous son contact. Je frissonnais. Je ne savais rien de tout ça. – Mais bon, c'est cool, mais faut pas en abuser ! s'exclama Sasuke d'un ton autrement plus joyeux. Parce que les larmes de sang sont des parcelles de vie de celui qui les pleure. Alors je t'en supplie, n'en abuse pas. J'acquiesçais timidement, ça faisait beaucoup d'information d'un cou et je voyais Sasuke se rapprocher encore et encore de moi. La sonnette retentie haut et fort, le coupant dans son élan et me sauvant, par la même occasion. – Voilà, voilà, j'arrive ! cria mon colocataire en se redressant sur mon bassin. Ça doit être notre diné. – Je pensais au moins que pour mon anniversaire tu aurais fait un effort ! le rabrouais-je en souriant. – Hey ! Faut pas trop en demander non plus ! Je ris et il alla payer notre livreur de pizza attitré. Oui parce que depuis qui je vivais ici, je ne mangeais quasiment que des pizzas alors le livreur était habitué. Je m'assis vers la table basse en attendant Sasuke et pour passer un peu le temps mais surtout me changer les idées, j'allumais la télé sur la chaîne du Monde de la Nuit. Et ce que je vis me fis encore plus peur que Sasuke qui devient sérieux. – Ceci est un avis de recherche, disait le présentateur. La princesse de sang pur Michiko Kuran, héritière du clan Kuran, a disparu depuis plusieurs mois. Nous demandons donc une mobilisation générale pour retrouver la précieuse sœur de Kaname Kuran, chef du clan Kuran. Une récompense sera bien évidemment versée pour toutes informations vraisemblables... – Et ben, je devrais peut être te rendre à ton frère sinon je risque ma vie, souffla Sasuke dans mon coup. – AH ! hurlais-je en me retournant. – Quoi ? Je suis si moche que ça ? Je suis vexé. – Ah euh non, c'est que... Je... Je viens... D'avoir une idée grandiose ! – Et laquelle ? – A partir de maintenant, je vais cuisiner ! – Je ne crois pas que ce soit une si bonne idée que ça... Mi-chan ? Il s'était interrompu en voyant mes larmes sur mes joues. Il haussa un sourcil surpris, s'assit contre moi et entoura ma taille de ses bras. Son torse était collé à mon dos et je sentais son souffle chaud dans mon cou. – – – – –

Si tu as si mal loin de Kaname, pourquoi tu es partie ? Je... Ca n'a rien à voir avec Kaname, sanglotais-je. Je... Je n'ai pas besoin de... Lui... Alors pourquoi tu pleures ? J'ai... Une poussière dans l'œil. Mais oui... Bah tu n'es pas obligé de me le dire après tout. Moi je t'aime, quoi que tu fasses ou


que tu ais fait. – Sas'ke... Le brun se leva et partit vers la cuisine chercher les pizzas. Il ne vit pas la petite tache rouge qui perla sur ma main, avant que je ne la lèche précipitamment. Le summum de la tristesse, hein ? Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 20 : La Leçon du Demi-Sang Pur

... -------------Encore un verre à servir et ma nuit serait terminée. Mes cheveux bruns maintenant retombaient dans un léger dégradé jusqu'à mes épaules et mes yeux rouges sang en permanence losrque je suis en dehors de l'appartement luisaient dans le noir. Je posai mon tablier et pris la route vers le quartier chic où logeait mon meilleur ami. Depuis l'avis de recherche que nous avions vu à la télévision, Sasuke et moi ne parlions plus de Kaname. Ce que j'aimais chez Sasuke, c'est qu'il ne viendra pas te forcer à dire quelque chose, il attendre que tu te confie. Mais moi je ne voulais pas lui dire. – Tu es déjà là, Mi-chan ? – Salut Sas'ke ! J'allais préparer à manger. – Ne t'en fais pas, je n'ai pas envie de nourriture ce soir. – Oh c'est CE soir-là, soupirais-je en tendant le cou. Il va falloir que tu m'explique ton métabolisme un jour. – Plus tard. Les canines du brun s'allongèrent à un tel point qu'un lion en aurait pâli. Mais le plus impressionnant c'était les yeux de Sasuke. Ils n'étaient pas rouge écarlate comme les vampires



normaux. Non, ils étaient rouge, certes, mais autour de la pupille noir dansaient 3 signes en forme de virgule, partant de la pupille pour se terminer vers l'extérieur de l'œil. Cette beauté si particulière et effrayante était appelée ''Sharingan''. C'était la spécialité des demi-sangs purs, enfin DU demi-sang pur puisque dans le monde il n'en existait qu'un. Les crocs brillèrent un instant à la pâle lumière de la Lune pour disparaitre dans la chair tendue de mon cou. Sasuke n'était pas du tout un vampire comme les autres, une fois par mois, il ne pouvait rien avaler sauf du sang, qui devait d'ailleurs être celui d'un sang pur. En réalité, ce brun adorable et si gentil était le fils d'un sang pur, le dernier du clan Uchiwa, et d'une Level E. Elle l'avait élevé seule malgré son rang qui avait d'ailleurs finie par lui couter la vie. Le frère de Sasuke, Itashi, n'était en réalité que son demi-frère, véritable fils du père de Sasuke et de sa femme au sang pur également. C'est pour cette raison que mon ami n'avait pu vaincre son ainé. – N'en prend pas trop, je bosse demain moi, soupirais-je en passant une main dans ses cheveux d'ébène. Sasuke accentua légèrement la pression et je ne pu retenir un gémissement. J'aurais du me taire. Sasuke doit consommer du sang ce jour-là mais il a aussi des excès de folie du au sang de Level E de sa mère. Et dans ces moments-là, même moi j'ai du mal à l'arrêter. – Je te veux ! s'écria-t-il en retirant ses crocs avec violence. – Et tu crois quoi ? Que je vais te laisser faire ? J'aimais Sasuke, mais pas comme ça. Je ne voulais pas que mon meilleur ami abuse non plus. Ma main vola à une vitesse vertigineuse et le brun fut propulsé contre le mur d'en face, l'explosant au passage. Sonné, il ne bougeait plus et je du le porter jusqu'à son lit. Je posai un léger baiser sur son front et quittai la pièce. Après tout, dans ses moments de folie, Sasuke ne disait que ce qu'il se retenait d'avouer en temps normal. Et je ne voulais pas de ça avec lui. Quelques heures plus tard, une tête brune passa l'encadrement de la porte du salon et me regarda, incrédule. Je fis la moue et ne daigna pas tourner la tête. – Qu'est-ce que j'ai dit cette fois ? soupira Sasuke en venant s'assoir sur le canapé à côté de moi. – Rien d'important. – Menteuse ! Je vois bien que tu boudes. Ce que j'ai dit t'as rappelé de mauvais souvenirs ? – Oui. – Tu ne crois pas qu'il serait temps que tu me dises pourquoi tu as fugué ? – Je... Non. – Tu sais, ce n'est pas en fuyant dès que tu as un problème que tu sera heureuse. – D'où tu te permets de me faire des leçons ?! m'énervais-je. Sans moi, tu n'aurais pas de sang ! – Sans moi tu serais morte, rétorqua-t-il froidement. Je me tus. De toute façon, je n'avais rien à répondre puisqu'il avait parfaitement raison. Sasuke soupira et me prit dans ses bras, me serrant contre lui. Ma tête vint naturellement se nicher au creux de son cou tandis qu'une de ses mains me caressait le visage et l'autre me tenait la taille. – Tu sais, commença le ténébreux, peut importe la raison pour laquelle tu as quittée ton frère mais ce n'est pas en fuyant à la première contrariété que tes problèmes se régleront et tout


ce que tu parviendra à gagner, c'est de tout perdre. A réagir ainsi tu n'aura que du malheur et je suis sûr que ce n'est pas ce que souhaite ceux que tu fuis. Moi non plus d'ailleurs. Si celui que tu as trompé ne te pardonne pas, c'est qu'il ne t'aimait pas vraiment. Et je suis sûr aussi que celui avec qui tu l'a trompé doit se sentir très mal de ne pas t'avoir vu à son réveil, ni même après. As-tu pensé à ce qu'eux ils ont pu ressentir ? Tu es bien cruelle et égoïste. Et ton frère ? Il t'a déjà perdu une fois si je ne m'abuse. Et il a du en souffrir déjà à l'époque, alors une deuxième fois, ce doit être dur. Au final, tu t'es blessée et tu as blessé ceux qui te sont chers. Bon je ne peux pas trop m'en plaindre, je suis heureux de t'avoir retrouver et moi non plus je ne voudrais pas te perdre encore. Mais tout ce que je veux, c'est que tu sois heureuse et tu pourra rester ici aussi longtemps que tu le voudras. Je serais toujours là pour toi, quoi qu'il arrive. J'avais fermé les yeux pour retenir mes larmes. Sasuke avait hérité de son père le pouvoir de lire dans les pensées et je l'avais complètement oublié alors que depuis des mois je m'efforçais de penser à autre chose. Mais il était tellement adorable et il avait tellement raison... Les larmes roulèrent toutes seules et je me serrais un peu plus contre ce brun qui savait toujours parfaitement quoi me dire et quand. – Tu sais, grâce à toi j'ai pu maîtriser ma folie ! Heureusement que tu es là ! s'exclama-t-il pour changer de sujet. Mais j'ai une faim de loup maintenant, faut croire que ton sang est pas si nourrissant que ça. Tu voudrais pas me faire tes délicieux onigiri secrets ? S'il te plait Mi-chan ! – Bien sûr Sas'ke. Il me garda néanmoins encore un moment contre lui, jusqu'à ce que j'ai réellement digéré ses paroles. Et finalement, il du se passer de manger car je finis par m'endormir dans la chaleur de ses bras.

***les temps file avec les larmes*** – Tu sais Mi-chan, je te préférais en blonde. – – – – – – –

Ne t'en fais pas, il vont repousser blond tu sais. Ouais mais quand même... Arrête de râler tu veux ? Houa mais tu t'es levé avec quel pied ce matin ? Mon troisième ! Maintenant tais-toi. Mais... Rolala t'es trop méchante. Je sais.

Cela faisait des heures que j'essayais de me concentrer pour parvenir à maitriser mon nouveau pouvoir. En effet, à force de boire la sang de Sasuke, j'avais récupérer son pouvoir ultra pratique de lire les pensées mais je n'arrivais pas à me concentrer avec ce pitre qui ne cessait de bouger dans tous les sens. Et lorsque j'arrivais à entrer dans sa tête, je ne voyais que des images de moi nue. L'esprit de Sasuke est vraiment... tordu. Mais quelque chose me frappa d'un coup alors que cet imbécile pensait à la date du prochain concert de son groupe préféré. – Dis Sas'ke, ça fait combien de temps que je suis ici avec toi ? demandais-je d'un ton anxieux. – Un an, pourquoi ? me répondit innocemment mon colocataire.


La nouvelle tomba comme un énorme poids sur ma conscience. Un an. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 21 : Le Cri des Larmes

...

Elle court,elle court la vampire du bois maudit, Je crois bien qu'elle va rattraper le furet, Mais ne l'a-t-elle pas déjà fait ? Elle a été punie. Voilà un an qu'elle a quitté le nid, Un an qu'elle est partie, Que sait-il passé ? L'a-t-on oubliée ? Elle court, elle court la vampire du bois maudit, Voilà le furet, Il court à ses côtés, Et elle, elle pleure pour ses amis. Va-t-on la pardonner ? Ce qu'elle a fait est pire que de tuer,


Ange de l'Enfer, Démon du Paradis, Elle a transcendé l'oubli. Elle court, elle court la vampire du bois maudit, Mais où est le furet ? Elle l'a déjà dépassé. Plus rien ne l'arrêtera, elle vit. Flash Back – Quoi ?! Un an ?! m'écriais-je en attrapant Sasuke par le col et le secouant comme un prunier. T'es sérieux ?! – Oui puisque je te le dis ! J'ai compté tous les jours en remerciant le ciel de t'avoir fait revenir. – Ne raconte pas de bêtises ! Je ne peux pas être partie un an ! – Bon j'avoue, ça fait un an et deux mois que tu es ici. – Je... Je ne... – Tu dois rentrer pas vrai ? murmura le brun d'un ton grave, tout à coup. – Tu m'a ouvert les yeux Sas'ke, sans toi je ne me serrais jamais rendue compte de mon erreur. – Je ne veux pas que tu me quittes ! sanglota-t-il en me prenant dans ses bras. – Ne fais pas l'enfant, c'est toi qui... – Oui j'ai compris, ne remue pas le couteau dans la plaie. Je passais mes bras autour du cou de mon ami. La vie avec lui était devenue tellement évidente que je n'y avais même plus fait attention. Finalement, mon job, cet appart', Sas'ke, mes activités nocturnes, tout cela était devenue une incroyable routine. Le brun me regardait faire et ne disait rien, la mine grave. Je me mis à trembler, rentrer à l'Académie c'est bien joli, mais ça impliquait pas mal de problèmes. Sasuke passa sa main dans mes cheveux en douceur, se forçant à sourire : – Je te préférais vraiment en blonde, sourit-il même si sa voix s'étrangla quelque peu. – Sas'ke... – Mi-chan, bois mon sang. Ça te donnera des forces et ça me fera plaisir. Je n'eu même pas l'envie de discuter. La voix de Sasuke était suppliante et cassée par les sanglots qu'il tentait de retenir et en plus, il n'avait pas tord. Mes yeux devinrent entièrement rouge écarlate et mes crocs plongèrent en douceur dans la peau laiteuse de mon vis-à-vis, perforant ses veines. Son sang chaud se déversa dans ma gorge ainsi que le flot de sentiments qu'il ne cherchait plus à masquer. – Restes au moins jusqu'à demain... S'il te plait, sanglota mon ami. Mes canines se rétractèrent et j'inclinais légèrement la tête en signe d'aquiescement. – A condition que ce soit moi la première sous la douche ! m'exclamais-je sur un ton joyeux pour changer de sujet. – Ah non ! C'est à mon tour d'être le premier aujourd'hui ! s'offusqua le brun en se prêtant au jeu.


– Ok, tu veux pas être galant alors c'est le premier qui arrive à la salle de bain qui l'utilise ! souris-je. Attention, prêt ? Partez ! Je me mis à courir comme une folle à travers l'appartement, Sasuke sur mes talons. Il serait arriver premier s'il n'avait pas glissé. Il se rétama donc par terre de tout son long et j'entrai calmement dans la pièce tant convoitée en fermant la porte à clé derrière moi. – J'ai gagné ! m'écriais au travers la porte blanche. – Tricheuse ! Tu savais que t'allais gagné ! – Evidemment, je suis la meilleure ! Mon brun s'éloigna en grommelant et je me défis de mes vêtements pour me glisser sous l'eau brûlante. Je pris cependant une douche éclaire, ne voulant pas m'éterniser et penser aux conséquences de mon retour. Je sortis de la salle de bain avec une serviette serrée contre mon corps et ne couvrant que ce qu'il fallait. Oui parce que dans la précipitation, j'avais oublié de prendre des vêtements propres. Mes cheveux gouttaient sur le parquet tandis que je me dirigeais vers ma chambre sans faire de trop grand pas, sinon ma serviette n'aurait plus rien caché. Ma chambre n'était pas loin et je poussais délicatement le porte beige en regardant fixement le sol. Mais mes vêtements étant sur mon lit, je fus bien obligée de lever les yeux pour... hurler à plein poumon en voyant Sasuke assis sur mon lit et rougir violemment. – Je ne pensais pas que tu serais si rapide... tenta de plaisanter mon invité surprise. Blague complètement de mauvais goût, explication : sous le coup de la frayeur, j'avais lâché la serviette qui, toute gentille qu'elle est, s'était posée calmement à mes pieds, laissant mon corps en offrande aux yeux de Sasuke. (*) – Non mais qu'est-ce que tu fiches ici ?! hurlais-je en ramassant la serviette. Pervers !! – Ben je voulais... commença le brun pour se justifier. – Je veux pas savoir ! DEHORS !!! Je le poussais jusqu'à la sortie et claquais la porte derrière lui en soupirant. Je m'habillais rapidement et rouvrit la porte, je savais pertinemment qu'il était encore là. – – – –

Allé, rentre, souris-je en lui laissant le passage. Mi-chan... Je peux dormir avec toi cette nuit ? Si c'est juste dormir, oui tu peux. Merci !!

***je t'aime...ne pars pas !*** – Allé bouge toi ! Tu vas rater le train ! s'époumonait mon colocataire. – Hé oh hein ! A qui la faute si je suis en retard ? C'est toi qui a voulu dormir avec moi ! rétorquais-je depuis ma chambre. – T'as pas arrêtais de me donner des coups de pied ! – J'y peux rien moi si tu prenais toute la place ! En plus tu ronfle ! Et c'est pas toi qui ne voulais pas que je parte ?! – Si je veux que tu partes ! Tu m'empêche de dormir ! – Alors là vraiment, je rêve !


Je sortis de la chambre en trainant le sac que Sasuke m'avait prêté. Oui parce que même si je suis arrivée sans rien, je ne pars pas sans rien (oui il a bien fallu que je m'achète de quoi m'habiller !). Le trajet jusqu'à la gare se fit avec force de mauvaises blagues et de vannes à tout bout de champ. On ne voulait pas se quitter mais on ne voulait pas l'exprimer. Mais une fois sur le quai, il a fallu l'admettre. Sasuke déposa ma valise a ses pieds sans ménagement et alors que j'allais me retourner pour protester, il me serra dans ses bras avec force. – Tu vas vraiment me quitter ? – C'est pas toi qui cherche a me mettre dehors depuis ce matin ? – Tu reviendra ? Ma porte sera toujours ouverte pour toi, tu sais. – Je reviendrais mais ce ne sera pas une fugue. Je ne fuirais plus Sas'ke, je te le promets. – Tu as grandi Mi-chan. – Je... commençais-je mais un coup de sifflet du contrôleur me coupa la parole. Je dois y aller maintenant... – Je suppose que je dois te laisser partir ? – Tu n'as pas vraiment le choix. – Et bien adieu alors, sanglota le brun. – Ce n'est qu'un au revoir Sas'ke. – Ça fait aussi mal, qu'importe le nom qu'on y donne. – Au revoir Sas'ke. – Au revoir Mi-chan... Il pencha la tête vers moi et déposa un délicat baiser sur mes lèvres. Rien qu'un chaste baiser après une année où les sentiments ont fleuri. Je montais dans le train sous le sifflet insistant du contrôleur mais passais tout de même la tête et une main par la fenêtre de mon compartiment. – Oh et je t'en prie Michiko, s'exclama plus sérieusement mon vis-à-vis en prenant ma main. Oublie ta vengeance. Je sais ce que tu allais tuer les Hunters de la région après ton travail et que tu les a tous éliminé d'ailleurs, mais oublie. Une vengeance n'apporte que le malheur et la souffrance, j'en sais quelque chose. La seule chose que tu peux gagner c'est de tout perdre. Moi, je t'ai perdu... Je ne pus répondre, le train s'ébranla dans un vieux bruit de ferraille et entreprit de quitter très lentement la gare. Ne lâchant pas ma main, Sas'ke courut à mes côtés jusqu'à ce qu'il ne le puisse plus. Mais malgré tout, il le vit, le petit diamant qui tomba sur la voix ferré. Cette larme cristalline qui perla sur ma joue pour se perdre à jamais sur les rails. – JE T'AIME MI-CHAN !!! hurla le brun, sur le quai au loin. – JE T'AIME AUSSI SA-CHAN !!! répondis-je en écho. – OUAOH !!!! C'EST LA PREMIERE FOIS QUE TU M'APPELLE SA-CHAN !!! J'SUIS CONTENT !! Et je ris. Mon rire transperça le bruit infernal du train qui accélérait, et fut vite rejoint par le sien, qui résonna comme un carillon. Son rire m'accompagna jusqu'à ce que je ne puisse plus l'entendre. Il l'avait fait exprès, parce qu'entre nous, quoi qu'il arrive, on ne connait pas « Le Cri des Larmes ».

Fin Flash Back Et me revoilà face à ce grand portail de fer forgé illuminé par la pleine Lune qui protégeait le rêve utopique d'un homme fou, d'une trêve entre Vampires et Humains. Le grand bâtiment de vieilles pierres se dressait très fièrement, comme pour fêter mon retour. J'inspirais un bon


coup et marchais le long de l'allée principale. Comment j'allais m'annoncer ? Je n'allais pas rentrer dans la salle en hurlant «Salut tout le monde, je suis revenue !» Rah ! J'aurais du rester avec Sasuke et mener une vie bien tranquille et rangée, me marier avec lui et avoir de mignons petits tueurs de Hunter. Et puis d'ailleurs...

BAM !!! Ah ben c'est sur que maintenant je vais me faire repérer. Il avait fallut que je fonce tête la première sur la porte principale. Une pression sur ma tempe me rappela à l'ordre. Ça au moins, ça n'avait pas changé. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 22 : Le Retour d'une Princesse

... ------------- Je me relevai lentement, bien consciente de la pression du Bloody Rose mais plus encore de la présence de son manieur qui prit la parole d'ailleurs : – Qui es-tu, vampire ? lança-t-il d'un ton glacial. – Tu traite toujours les gens aussi bien. Mais j'ai tant changé que ça ? J'ai pourtant reprit ma couleur naturelle de cheveux... Je pris la pointe du Bloody Rose dans ma main droite et me retournai très, très lentement vers mon agresseur pour plonger mes yeux dans les siens. Ses grands yeux améthyste s'arrondirent sous l'effet de la stupeur et il lâcha son arme. Il avait un peu grandi et ses cheveux légèrement poussés mais il était toujours aussi beau. Je rangeais le Bloody Rose dans son étui à la ceinture de Zero qui n'avait toujours pas bougé mais je ne pus me redresser. Des bras avaient encerclé ma taille et me tenaient bien serrée contre un torse chaud. Je sentis la joue humide du jeune homme se coller à la mienne. – – – – –

Zero... Tu es revenue... Tu es enfin... revenue... sanglota-t-il dans mon cou. Zero, je... Je t'en prie ne pars plus ! Je ne partirais plus. Je suis désolée du mal que je t'ai fait Zero.

La porte que j'avais cognée un peu plus tôt s'ouvrit à la volée sur un jeune homme aux longs


cheveux bruns et aux yeux bordeaux affolés. Ils restèrent d'une indifférence impassible en me voyant mais je savais qu'il ne voulait simplement pas montrer ses faiblesses ouvertement. Je quittai l'étreinte de Zero pour retrouver celle de mon frère. – Pardon ! Pardonne-moi Kaname ! pleurais-je à mon tour. Je n'osais imaginer toute la peine et la détresse qu'avait du ressentir mon frère et tous mes amis mais je me sentais terriblement coupable. Hanabusa apparut à l'embrassure de la porte ouverte et ses yeux s'ouvrirent en grand. Kaname me laissa m'approcher de mon ex-petit ami qui me prit dans ses bras en pleurant aussi. Ma main droite fut saisie par celles d'un rouquin qui la porta à ses lèvres et la gauche par un autre blond dont les émeraudes brillaient de larmes de joie et qui la posa contre son cœur qui cognait au travers de sa poitrine. Mon ventre était contre le torse d'Hanabusa et mon dos fut recouvert par le torse d'un brun aux cheveux en pétard, Shiki. Tout mon corps fut recouvert de mes amis que j'avais quittés et qui pleuraient presque autant que moi. Mon frère et Zero se tenaient un peu en retrait, essayant de masquer les larmes que quelqu'un comme eux n'aurait jamais du verser en public. Ils me lâchèrent enfin, me laissant respirer même si je savais que le plus dur était à venir. Mais au moins, ils ne m'avaient pas rejetée. Yûki-chan s'était jointe à nous ainsi que le Directeur et Endless qui me serra si fort que je faillis vraiment mourir. Il fallut un long moment avant que l'on parvienne à se calmer, autant les uns que les autres. Zero était contre mon dos, avait passé ses bras autour de ma taille pour me serrer contre lui et avait niché sa tête dans mon cou, sa respiration me chatouillait. – Mais dis-nous ce qu'il t'est arrivé ! Pourquoi es-tu partie ? Où es-tu allée ? Ah, LA question fatidique. Je me voyais très mal me mettre face à eux et dire franco «– Et bien voyez-vous, j'ai trompé Hanabusa avec Zero alors prise de panique, je suis partie sans réfléchir. Là je suis tombé sur mon premier amant qui est mort mais en fait non et il m'a sauvé la vie. Il m'a recueillit et j'ai trouvé un boulot qui m'a servi de couverture pour assassiner tous les Hunters de la région. Sasuke Uchiwa – oui c'est celui que tu n'aimais pas Kaname – m'a fait la morale et m'a dit que ça faisait un an que je suis partie. Alors je me suis dit qu'il était temps que je me bouge et donc me voilà !!!» Non vraiment... C'est même pas la peine. Ce fut d'ailleurs Hanabusa qui me sauva, en partie. – C'est à cause du Hunter que tu as tué ? me demanda-t-il. – Euh... Et bien je... commençais-je en pensant "non, faut pas mentir après ça nous retombe dessus". O- Oui... – Mais tu n'avais pas à fuir pour un truc aussi futile ! s'offusqua Akatsuki. – C'est vrai ! renchérit Shiki. Tu te rends compte de la pagaille que tu as causé pour un truc si débile ! – Je suis vraiment désolée ! Je ne voulais pas vous faire de mal... C'était impulsif et stupide je le sais ! Pardonnez-moi ! suppliais-je. – Mais comment as-tu survécue pendant un an ? coupa mon frère pour m'épargner d'autres reproches. – Je... Je suis tombée sur Sasuke Uchiwa... Oui, celui qui est mort, ajoutais-je en voyant mon frère ouvrirent de grands yeux étonnés. Ben en fait, il est encore en vie... Bon je n'allais pas non plus mentir sur tout mais je n'allais pas tout dire non plus. Je vis clairement Hanabusa, Takuma, Akatsuki et Shiki se tendre lorsque je parlais de Sasuke, qui


bien sûr est un garçon et je sentis les bras de Zero se resserrer sur ma taille aussi, donc j'omis de parler de ma relation plutôt ambigüe avec mon demi-sang pur. Sans oublier ma chasse aux Hunters ! – Encore une fois, je suis désolée ! m'exclamais-je dès mon explication terminée. – Bien évidemment qu'on te pardonne, fit mon frère en ébouriffant mes cheveux. – On est bien trop heureux de te revoir ! ajouta Takuma en souriant. Toutes les personnes en présence inclinèrent la tête d'un même geste en signe d'accord. J'étais tellement heureuse de les retrouver, qu'ils m'acceptent malgré tout et qu'ils soient tous unis pour moi. – Et vous, qu'est-ce qui a changé ici ? demandais-je pour changer de sujet. Je souris en apprenant que Shiki et Rima étaient ensembles et que Zero m'apprit que mes fans avaient été très tristes de mon absence. Je ris aux éclats lorsque Yûki-chan me raconta ses mésaventures de Gardienne (surtout pour la Saint Valentin) et qu'Hanabusa soupçonnait quelque chose de "pas net" entre le Directeur et Yagari-sensei. Je restais perplexe lorsque Kaname m'apprit que notre sensei en question avait changé de comportement à mon départ mais aussi que pendant mon absence Zero et Kaname avait décidé de faire "la paix". Ce fut la fête cette nuit là dans l'Académie Cross car après tout, une Princesse était revenue dans son royaume.

***c'est si beau ! Sniff*** Et j'allais donc reprendre les cours comme avant, comme si je n'étais jamais partie. Enfin presque : j'avais clairement fait comprendre que je revenais ici et que je reprenais tout à zéro, notamment sentimentalement. Personne n'avait osé s'opposer à moi mais j'avais vu Hanabusa baisser les yeux, Zero se tendre et Takuma froncer les sourcils mais je n'avais fait aucun commentaire. Etant revenue un vendredi, j'avais eu le week-end pour me remettre dans le bain. J'avais été surprise de constater que ma chambre n'avait pas changé d'un pouce depuis mon départ. Mes affaires étaient toujours dans l'armoire, mon bordel qui trainait été aussi à la même place. Seuls les draps étaient un peu froissés. Je passais une main pensive sur le couvre lit foncé sous laquelle les plis s'effaçaient difficilement, comme s'ils cherchaient à me montrer quelque chose. – C'est là que je venais quand j'avais besoin de réfléchir, fit une voix dans mon dos. – J'espère que tu ne t'es pas trop fait mal à la tête, blaguais-je. – Merci de t'inquiéter, souffla mon frère dans mon cou en passant ses bras autour de ma taille. Tu m'as tant manqué... – Je suis vraiment désolée Kaname... – Je passais presque toutes mes matinées ici et je me sentais mieux parce que j'avais l'impression que tu étais près de moi. – Je suis là maintenant, je ne partirais plus, c'est juré. Et nous tombâmes sur le lit, nous enfonçant dans le matelas mou et nous endormîmes aussi sec, l'un contre l'autre. Y a pas à dire, la famille c'est vraiment ce que l'on a de plus précieux. La nuit du lundi, donc pour ma reprise officielle des cours, j'avais décidé de sécher ! Bah oui hein, un jour de plus ou de moins ça se verra pas ! J'avais donc décidé d'aller rejoindre Zero,


suite à une soudaine envie de le voir, dans son écurie. J'avançais gaiment sur mon chemin presque familier mais une voix dans mon dos me retint : – Quand vas-tu leur dire la véritable raison de ta fugue ? Mon corps se tendit brusquement comme un ressort tandis que je faisais volte face pour me trouver nez à nez avec un jeune homme aux cheveux argentés et au sourire arrogant. Son regard violine parcourait ma peau de bas en haut, sans rien omettre. Le jumeau de Zero se tenait là, avec la ferme intention de gâcher mon retour. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 23 : La Requête du Jumeau

... ------------- Je me retournais presque mécaniquement pour que mon regard se fige dans les yeux d'Ichiru Kiryu qui me regardaient d'un air supérieur et il affichait un horripilant petit sourire narquois. Je l'aurais bien fait exploser sur le champ mais il n'était pas Hunter et Zero m'en aurait sûrement voulu. – Pardon ? fis-je comme si j'avais pu réellement ne pas comprendre. – Tu as très bien entendu, répondit-il dans ton aussi arrogant que son sourire. Je sais pourquoi tu es parti. – Et comment le sais-tu ? demandais-je en essayant d'imiter son ton. – Je vous ai vu avec Zero. Je t'ai vu le laisser, et partir en courant de l'Académie en marmonnant que tu n'aurais pas du faire ça, que tu devais partir. – Je suppose que ton silence ne sera pas gratuit ? dis-je, le sang glacé par ses paroles. – Tu es futée jolie vampire. Et tu as de la chance, il n'y a que toi qui peux me donner ce que je veux. – Et que veux-tu ? – Que tu me mordes. J'en restais complètement coite. Le mordre ?! Mais il est complément fou ! Je le fixais les yeux ronds, la bouche entrouverte sous l'effet de la surprise. Aucun humain normalement constitué ne souhaitait devenir un vampire ! Zero en était le parfait exemple !


– Mais si je fais ça, tu... – Je vais devenir un vampire, oui je le sais et c'est ce que je souhaite, me coupa-t-il. – Mais je ne peux pas, c'est interdit ! – Il n'y a pas de problème. Une fois que je serais vampire, je boirais ton sang et je ne deviendrai pas un Level E. – Mais tu pourrais mourir ! – Et bien dans ce cas, tu n'aura pas de problèmes à propos de mon silence. – Je ne peux pas... – Si tu as si peur, tu n'aura qu'à fuir encore, me coupa-t-il pour la deuxième fois. De toute façon, tu n'as manqué à personne. On t'avait oubliée ici. Une fois de plus, il m'avait laissée sans voix. J'étais profondément blessée de ses paroles et ne voulais pas y croire. Une larme roula sur ma joue et avant que je ne perde le contrôle, une main rassurante se posa sur mon épaule avec affection. En une fraction de seconde, je me retrouvais soulevée de terre et mon visage se retrouva enfui dans un cou tatoué. – Je peux savoir ce que tu lui as fait ? lança Zero d'un ton glacial à l'attention de son jumeau. – Rien du tout, répondit ce dernier en haussant les épaules. Mais maintenant que son chevalier servant est là, je n'ai plus rien à dire. A bientôt Mi-chan, n'oublie pas mon service. Comment osait-il m'appeler «Mi-chan» ?! Seul Sasuke avait ce droit ! Il voulait mourir dans d'atroces souffrances ?! Tant mieux pour lui, ce sera sans moi ! Zero resserra sa prise au niveau de mes hanches et de derrière mes genoux puis partit dans le sens opposé à son frère. Ce fut d'ailleurs lui qui rompit le silence pesant : – – – – –

Qu'est-ce qu'il t'a dit ? Oh euh ri... Rien, bafouillais-je quelque peu prise au dépourvu. Si tu as pleuré c'est bien qu'il a dit quelque chose. C'est sans importance. Je suis contente que tu sois là. Tu m'as tant manqué...

Et ces simples petits mots suffirent, dans la bouche de Zero, c'était tout ce que je voulais entendre. Il me garda contre lui, m'emmenant dans un endroit inconnu. Enfin, pas tant que ça. Il m'emmena au bord du lac où m'avait amené Takuma une année plus tôt. Une fois de plus, je m'émerveillais des reflets de la Lune sur la face plate du lac. Il me déposa enfin mais garda une de mes mains dans la sienne. – J'aime bien cet endroit, soupira d'aise mon vis-à-vis en s'allongeant dans l'herbe fraiche. – Oui, c'est magnifique ! m'extasiais-je à mon tour en l'imitant, tirée par sa main. Et je m'endormis dans ses bras tendres, son étreinte m'apportant tout le réconfort dont j'avais besoin. Même au fil de cette année, je ne l'avais pas oublié. Je l'aimais toujours mais je tenais vraiment à tout recommencer, notre liaison comprise. Lorsque je rouvris les yeux, le lendemain de toute évidence, j'étais dans mon lit, bien au chaud sous ma couette. Zero avait du m'y ramener hier soir. Je m'étirai comme un chat avant de me lever. J'avais un peu perdu mes habitudes ici et notamment les cris des furies par la fenêtre. – Ça t'a manqué, hein ? rit une voix dans mon dos.


– Non pas vraiment, soupirais-je en me retournant pour faire face à Akatsuki. – Tu es prête pour ton premier jour d'école ? – Tu es venu parce que tu as peur que je sèche encore ? – Oui puisque quand je ne viens pas te voir, tu ne viens pas du tout en cours ! s'exclama le rouquin en riant. – Ben c'est parce que je me perds ! plaisantais-je encore. – Ben voyons ! Fais un effort ! C'est bientôt les vacances ! – Déjà ?! C'est quand ?! – Dans 6 mois environ. – On n'a pas vraiment la même notion du temps, Akatsuki ! Je ris en quittant la pièce, raflant la main de mon ami au passage, et allai rejoindre mes autres compagnons dans le hall. Tous les élèves n'étant pas au courant de mon retour (c'est-à-dire, la majorité) furent d'abord stupéfaits puis se mirent à crier leur joie, étonnant les élèves de la Day Class qui les entendirent à travers la porte en bois massif. Celle-ci s'ouvrit d'ailleurs et comme dans mes souvenirs, Hanabusa se jeta dehors en premier, saluant les élèves enragées qui se calmèrent subitement en me voyant sortir aux côtés du Chef du Pavillon. Chiaki et Yûki-chan me sourirent et Zero se retourna pour me regarder. Je m'arrêtais devant lui en souriant et lui tendis son bracelet de Gardien que j'avais trouvé dans ma main à mon réveil. – Merci beaucoup, souris-je. – Tu ne voulais pas le lâcher alors je te l'ai laissé, sourit à son tour mon vis-à-vis en récupérant son bien. – Pardonne-moi de t'avoir déranger ! Bon travail ! lançais-je en m'éloignant. Et j'entrai dans le bâtiment scolaire en souriant toujours, laissant dans mon dos des filles abasourdies d'avoir vu le froid Gardien Kiryu sourire, surement pour la première fois. Dans la salle de cours, Yagari-sensei se planta devant moi avant même que j'ai le temps de passer entièrement la porte. – Tiens donc ! Une revenante ! dit-il sur un ton plein d'ironie. – Et moi qui espérais que vous n'auriez rien remarqué! Répondis-je en faisant mine d'être déçue. – Hum... Bienvenue parmi nous, Princesse, souffla-t-il en ébouriffant ma tignasse dorée. C'est sans revenir de cette marque d'affection que j'allais prendre place à côté d'Hanabusa, comme je l'aurais fait avant, tandis que le prof commençait son cours sur une leçon que je n'avais pas. Mon voisin me prêta son cahier mais malgré tous les efforts que je déployais pour suivre, mon esprit vagabonda sur la conversation que j'avais eue avec Ichiru la veille. J'étais persuadée que ce garçon ne pouvait pas être aussi mauvais qu'il voulait le faire croire mais son idée de se faire transformer en vampire me perturbait au plus haut point. Je ne pouvais quand même pas le mordre ! Si je le transformais, c'était très dangereux pour lui, moi j'arriverais toujours à m'en sortir. Et que dirait Zero ? Je sais qu'au fond de lui, il aimait son frère et il ne souhaitait surement pas qu'il subisse le même sort qui avait détruit sa vie. « – Elle est vraiment trop jolie... » Je sursautais violemment, renversant mes affaires qui trainaient sur mon bureau. Perdue dans le fil de mes pensées, je ne m'étais pas rendue compte que j'avais accroché le regard de Zero


et malgré moi, le pouvoir que j'avais hérité de Sasuke s'était réveillé. Les pensées du Gardien m'avaient assaillit et bien évidement, il pensait à moi. Yagari-sensei me rappela à l'ordre mais moins méchamment qu'il l'aurait fait avant. Décidément, l'Académie avait bien changé en mon absence... « – Tu n'as manqué à personne. » Ça, c'étaient mes propres pensées. Personne n'avait pleuré mon absence ? Ça je n'y crois pas. Tu veux souffrir ? Très bien, je me ferais un plaisir d'accéder à ta requête ! Mes crocs brillèrent à la lumière de la Lune, ce que les yeux perçant de Zero ne manquèrent pas de remarquer. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 24 : La Morsure du Sang Pur

... -------------– Mais arrête !! Je te dis que t'as rêvé ! – N'importe quoi ! Je t'ai vu ! – Mais non je te dis ! – Dis-moi ce que tu projette ! – Mais absolument rien ! C'est toi qui à halluciné ! – Ne me prend pas pour un idiot, Michiko Kuran ! J'ai bien vu tes crocs ! – Je ne te prends pas pour un idiot Zero Kiryu, tu ES un idiot ! – Retire ça tout de suite, vampire ! – Nan, je ne retirerais rien, Gardien ! Il se jeta sur moi, nous propulsant à terre. Nous roulâmes un instant dans l'herbe sous le soleil qui était déjà haut dans le ciel. Zero m'avait coincé à la sortie des cours, à l'aube, et depuis cet instant nous ne cessions de nous disputer. Il était persuadé que je préparais quelque chose de mauvais parce qu'il avait vu mes crocs luire sous la pâle lueur de la Lune, et donc ça faisait des heures que j'essayais de le persuader qu'il avait rêvé. Après quelques minutes de bataille acharnée dans l'herbe, il se retrouva à califourchon sur moi. Nous étions dans la clairière où


Kaname et moi avions failli le tuer. Le pauvre soleil de janvier tentait désespérément de percer le froid piquant qui me glaçait les os. Ses yeux d'améthyste me transperçaient, comme s'il tentait de lire en moi. Mes joues s'empourprèrent devant son corps si près du mien. Il caressa mon visage brulant d'un geste tendre de la main tout en se penchant en avant. Ses lèvres frôlèrent les miennes, et voyant que je ne réagissais pas, elles revinrent en s'arrêtant longuement cette fois. Sa langue chatouilla ma lèvre inférieure, cherchant à rejoindre sa partenaire qu'elle ne tarda pas à trouver, et l'entraina dans un ballet amoureux et passionné. Notre baiser dura jusqu'à ce que je reprenne mes esprits et éjecte Zero d'un coup de poing dans le ventre. Il alla s'écraser dans les arbres bordant notre petit Paradis. Complètement sonné, il leva des yeux embués de douleur sur moi. Je m'approchais de lui, hors de moi. Il allait comprendre qu'on ne contrarie pas un Sang Pur ! – J'ai dit non ! hurlais-je. Je suis partie à cause de toi ! A cause de ça ! Tu veux que je reste ?! D'accord, mais ne t'approche plus de moi ! Et je partis en courant, des larmes de rage roulant sur mes joues. Je traversais la cours où les élèves de la Day Class qui prenaient leur pause, me regardèrent passer, intrigués. Chiaki me vit mais ne dit rien, elle avait eu le temps de voir sur mon visage que ce n'était pas le bon moment. Et ça aurait pu rester comme ça mais aujourd'hui le ciel n'était pas avec moi, il fallait que ça empire. Mes yeux noyés de colère accrochèrent malgré eux deux perles d'améthyste arrogantes ainsi qu'un visage figé sur un sourire au rictus plus qu'agaçant. Une clochette teinta sous le vent froid, faisant tressaillir ses cheveux d'argent. Je détournais le regard et rentrais comme une bombe au Pavillon de la Lune, faisant sursauter ses rares occupants qui n'étaient pas encore couchés. Toujours folle de rage, je frappais dans le mur de ma chambre, causant un nouveau trou non loin du premier. J'étais plus en colère contre moi que contre lui d'ailleurs. Je rageais de voir que je n'avais pas été capable de le repousser plus tôt, avant ce baiser, mais aussi de toutes les horreurs que je lui avais dites alors que je n'en pensais pas un mot. Hanabusa déboula dans ma chambre, paniqué d'abord puis éclata de rire en voyant le trou béant qui donnait encore une pleine vue sur sa chambre. – Décidément, tu tiens tant à me mater que ça ? parvint-il à articuler entre deux éclats de rire. – Il faut croire que ton corps de crevette m'attire, me radoucis-je. Pourtant... Je ne comprends pas... – Oui bon ça va j'ai compris ! dit-il ne faisant mine de se fâcher. Tu vas encore y mettre un poster ? – J'n'ai pas trop le choix ! – Si, tu peux y laisser comme ça cette fois ! – Pas question ! – J'aurais tout tenté cette fois... Mais Michiko... J'ai un service à te demander... – Je t'écoute ? – Je peux dormir avec toi cette nuit ? Co... Comme avant... S'il te plait... Je soupirais. Décidément, il n'y en avait pas un pour rattraper l'autre. J'acquiesçais d'un signe de tête, après tout je lui devais bien ça ! Je l'avais trompé et Zero venait juste de me sauter dessus. Ravi, mon ami blond s'allongea sur le lit à côté de moi et me serra contre lui. La fatigue nous gagna rapidement et je m'endormi avec le souffle chaud du petit vampire capricieux dans mon cou.


***oh ! Une ellipse !*** Les semaines passèrent à un rythme incroyable. Chaque matin je me réveillais à côté d'Hanabusa, me préparais et allais rejoindre mon frère, toujours heureux de constater que j'étais bien là, ensuite je fonçais dans le bâtiment scolaire sans regarder autour de moi. Je ne voulais plus voir le visage de ces jumeaux maudits qui ne cessaient de me causer des problèmes depuis mon retour. Cependant, le mois de février arrivait à grand pas et ayant loupé la Saint Valentin de l'année précédente, je voulais me rattraper. Ce jour là je fus donc obligée de m'arrêter pour glisser deux mots à l'oreille de Yûki-chan. – Dis Yûki-chan. Tu voudrais bien que l'on prépare la Saint Valentin ensemble cette année ? chuchotais-je en prenant garde de ne pas regarder autour de moi. – Oui bien sûr Loveless-senpai ! me répondit la jeune fille avec un grand sourire. Chiaki-chan pourra se joindre à nous ? – Évidemment ! souris-je à mon tour. Bien alors, on se retrouve le 13 dans ta cuisine ! A plus ! Je rejoignis mes amis un peu plus loin qui m'attendaient. Akatsuki passa son bras sur mes épaules en me rapprochant de lui pour me demander ce que je complotais. Je lui répondis par un grand sourire innocent en me libérant de son emprise et lui tirais la langue pour le narguer. Toute la Night Class rayonnait et même mon frère riait parfois avec moi, j'étais vraiment très heureuse. Yagari-sensei me sourit lorsque j'entrai dans la classe, même avec lui tout s'était arrangé. Je m'assis à côté d'Hanabusa, comme d'habitude. – Avant que je ne commence le cours, fit le prof en se tournant vers nous. Notre chère poseuse de problème préférée, Mlle Loveless, est convoquée chez le Directeur maintenant. – Moi ? m'étonnais-je. Pour une fois que je n'ai rien fait. – A part vous je ne connais pas de Loveless. Allez et dépêchez vous ! Vous avez déjà loupé une année scolaire, n'abusez pas non plus ! – Oui Sensei ! lançais-je en quittant la pièce. Je déambulais un long moment dans les couloirs avant de me rendre à l'évidence que je m'étais encore perdue. Voilà une chose qui n'avait pas vraiment changé non plus. – Laisse-moi deviner, tu es perdue, fit une voix dans mon dos. – Je ne vois pas en quoi ça te concerne, rétorquais-je ne me retournant. Tu n'es même pas un Chargé de Discipline. – Oui mais au moins j'ai le sens de l'orientation, répliqua Ichiru en me tendant sa main. Viens, je vais t'aider. – Je n'ai pas besoin de toi. – Pourtant, tu viens à peine de rentrer et tu as déjà plein d'ennuis si je ne m'abuse. Et mon frère est l'un d'eux. – Tu commences à m'agacer. N'as-tu rien à faire de mieux que de m'espionner ? – Tu sais très bien ce que je veux. Je te laisserais en paix lorsque je l'aurais obtenu. – Demande à mon grand frère, il a les mêmes aptitudes que moi. – Je préfèrerais que ce soit la plus jolie des Sangs Purs, après Shizuka-sama, qui me morde. Je pourrais ainsi m'en vanter. – Oublies ça. Je ne te mordrais pas. – Même si le Président Kuran apprend par erreur que le Gardien Kiryu qu'il déteste tant est la cause de la fugue de sa sœur adorée ?


– Tu es encore plus cruel qu'un vampire, crachais-je, maintenant en colère. – Dois-je prendre ça comme un compliment ? demanda-t-il, pas paniqué pour un sou. Non, je suis simplement plus malin que toi. – La ferme ! hurlais-je. Il avait gagné et il le savait. Me mettre en colère était la façon la plus sûr d'obtenir ce qu'il désirait. Mes canines s'allongèrent et leur pointe brilla sous les rayons de Lune qui filtraient à la fenêtre. Mes yeux prirent cette teinte écarlate qu'il désirait et je me jetais sur lui. Il ne se débâtit pas lorsque nous tombâmes sur le parquet de bois brut. Mes crocs s'enfoncèrent puissamment dans sa chaire. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 25 : Les Vampires Fondateurs

... -------------Mes crocs s'enfoncèrent puissamment dans la chair tendre de son cou, perforant sa veine. Le liquide chaud se déversa dans ma gorge dans un flot très doux. Ichiru passa sa main dans mes cheveux et ferma les yeux. – Ne me tue pas quand même, murmura-t-il en caressant ma tignasse dorée. Mes yeux reprirent progressivement leur couleur azurée tandis que je retirais mes lèvres de son cou. Il me sourit et passa sa main sur ma joue. Je retrouvais peu à peu mes esprits, horrifiée de ce que je venais de faire. – – – –

Vous voyez, ce n'était pas si dur ! fit-il en souriant toujours. Mais qu'est-ce que... Qu'est-ce que j'ai fait ?! m'écriais-je, de plus en plus paniquée. Ce que vous deviez faire, ne vous en faites pas. N... Non !

Je me poussais loin de lui, observant avec horreur les deux trous qu'avaient causés mes canines en perforant son cou. Il était trop tard maintenant, le venin avait envahi ses veines et se propageait à une vitesse folle. Dans quelques heures à peine, il serait un vampire.


– Me laisserez-vous boire votre sang ? demanda-t-il d'une voix timide. J'hochai positivement la tête. Au moins, je devais faire en sorte que mon erreur soit la moins catastrophique possible. J'allais donc attendre que son sang cesse de bouillonner et que ses crocs soient près à apparaitre. Mais puisque ça pouvait être long, autant faire connaissance avec mon nouveau serviteur et trouver un plan pour qu'il ne soit pas massacré par les Hunters en tant que Level E. Je lui saisis le bras et me mis à courir en le tirant à ma suite : l'odeur de son sang allait sûrement attirer du monde, aussi je devais trouver un endroit où je pourrais le cacher et m'occuper de lui jusqu'à sa transformation complète. Je me précipitai jusqu'au bâtiment abandonné qui avait autrefois servi à la Night Class et tombeau de Shizuka Hio, mais ça je ne le savais pas. Mais c'est assez ironique qu'il se transforme en vampire à l'endroit même où son aimée avait refusé que cela se produise. Son corps commençait à transpirer sous le coup de la fièvre et des sueurs froides parcouraient son dos, aussi je du l'allonger dans le lit qui avait était celui de Kaname il y a des années de cela avant qu'il ne perde conscience. Je ne pouvais absolument rien faire face au feu qui le dévorait de l'intérieur, à part rester près de lui jusqu'à son réveil. Ce que je fis d'ailleurs. Lorsqu'il rouvrit ses beaux yeux parme, la lueur qui les animait jadis avait changé. Se pourrait-il que la transformation change aussi le caractère des victimes ? Ce n'était pas à exclure, étant donné que je suis persuadée que Zero était aussi différent avant d'être mordu. Bon, il ne devait déjà pas trop aimé les vampires puisqu'il était un Hunter, mais pas à ce point ! Et il ne pouvait pas être si violent... – – – –

Tout va bien, Michiko-sama ? Hein ? sursautais-je, sa voix m'ayant tirée de mes pensées. Vous faites une tête étrange. Est-ce... Ma transformation n'aurait pas marché... ? Juges-en par toi-même, répondis-je en tendant le cou.

Ses yeux prirent la nuance écarlate dont il avait toujours rêvée et ses canines s'allongèrent considérablement pour venir se nicher dans ma peau. Mon sang coula dans sa gorge et pour la première fois, il trouva le liquide délicieux. Lorsqu'il se retira, son visage était éclairé par une joie sans nom, qui malgré le sang gouttant sur son menton, le rendait très beau. – Combien de temps suis-je restée inconscient ? demanda-t-il en s'essuyant le menton d'un revers de manche. – Huit jours. – Et... Et vous êtes resté près de moi durant tout ce temps ? – Oui. – Mais... Mais que vont penser vos camarades ? Vous venez de revenir d'une fugue d'un an et... – Et bien huit jours de plus ou de moins, personne ne s'en rendra compte. Et puis je ne leur dois rien. – Vous êtes sûr ? – Bon tu vas continuer à parler de moi encore longtemps ? Ça ne te concerne pas ! m'énervais-je en me levant brusquement de ma chaise, la faisant chuter. – Je... Je suis désolé, Michiko-sama. Je soupirais et me dirigeais lentement vers la fenêtre qui donnait une vue magnifique sur les Pavillons de la Lune et du Soleil. Même si j'avais voulu sortir, je n'aurais pas pu. Je ne voulais croiser Zero sous aucun prétexte et Kaname aurait surement senti que quelque chose s'était passé. Et puis à partir d'aujourd'hui, j'avais fait vœu de prendre soin de mon vampire/esclave,


de le protéger des Hunters et des autres vampires. – Mi... Michiko-sama, hésita Ichiru, toujours assis sur son lit. Puis-je vous poser une question ? – Je t'écoute. – Pourquoi a-t-il fallut quatre ans à Zero pour devenir un vampire et moi seulement huit jours ? – Je suppose que je ne pouvais pas échapper à cette question, soupirais-je de nouveau en me détournant de la fenêtre. Mais tu devras me jurer de n'en parler à personne jamais et sous aucun prétexte, même sous la torture. Je venais d'user pour la première fois de mon pouvoir de maître sur lui et il hocha la tête avec vigueur. Il ne trahirait jamais ce vœu, il ne le pouvait pas. Je m'assis sur le lit près de lui et lui pris la main en inspirant un grand coup. – Vois-tu, commençais-je enfin. Je ne suis pas un vampire comme les autres, et même au-delà de ça, je ne suis pas un Sang Pur comme les autres. M'enfin, la première explication pour ton frère est qu'il a très longtemps lutté contre l'instinct vampire et a donc ralenti le processus à son maximum. Il a fait preuve d'une grande force, et je l'admire pour ça. Mais ce n'est pas tout. Je suis... Je suis un vampire fondateur. Je du marquer une pause. C'était la première fois que j'en parlais à quelqu'un extérieur à ma famille et encore, en général on évitait d'aborder ce sujet. – Tu sais, chez les vampires, on se reproduit comme les humains. Kaname ne pouvait donc pas être seul pour fonder le clan Kuran, alors il m'a épousé et nous avons fondé le clan ensemble. Les vampires possèdent la longévité, ils sont immortels si on ne parle que de leur âge, la mort naturelle ne les affecte pas. Mais ils peuvent être tués par un autre vampire, une maladie incurable ou d'autres choses. Et moi, je suis tombée malade et j'allais mourir, alors Kaname a fait la seule chose qui pouvait me garantir que j'allais vivre encore. Il m'a enfermé dans un cercueil, j'allais rajeunir, redevenir un nourrisson endormi jusqu'à ce que quelqu'un ouvre mon cercueil. Et Kaname s'est fait le même traitement. Je m'arrêtais encore, ma voix s'étranglant sous le coup des souvenirs que j'avais essayé d'oublier depuis si longtemps. Ichiru serra ma main et me sourit. Son sourire était si doux et si franc que je sentis une petite étincelle réchauffer le froid qui était en train d'envahir mon cœur. – Il a fallu attendre très longtemps avant que l'on nous trouve. Nos cercueils avaient été rangés dans la cave de notre maison et celui qui nous a trouvé n'avait pas vraiment des intentions nobles, disons. Il n'a même ouvert que celui de Kaname, car tout ce qu'il voulait c'était sa force, pas la mienne. Ceux qui m'ont trouvé sont devenus mes «parents», Juri et Haruka Kuran, alors qu'en réalité ils étaient mes descendants. C'est ironique non ? Il ne répondit rien, il savait que de toute façon il ne pourrait rien dire, tout ce qu'il pouvait faire, c'était de continuer de m'écouter. – Ils m'ont élevée comme leur propre fille, et quelques années plus tard, on a retrouvé Kaname et ils l'ont adopté aussi. Cependant, entre lui et moi tout avait changé et c'était irrévocable. Nous n'étions que des enfants promis à un destin bien différent et quelques furent nos sentiments, ils avaient disparu avec le temps. Et aujourd'hui nous en somme là, malgré tout,


nous avons un lien de fraternité très fort. Enfin... Tout ça pour en venir à te dire qu'étant un Fondateur, mon sang et mon venin sont encore plus purs et concentrés que l'étaient ceux de Shizuka Hio. Le temps de ta transformation a donc été considérablement accéléré à cause de ça. Je le regardais un instant et il sourit de nouveau. Il était vraiment devenu quelqu'un de gentil, ou bien l'avait-il toujours été mais il le cachait ? Quoi qu'il en soit, ses crocs s'allongèrent de nouveau et vinrent perforer une fois de plus ma veine. Je passais ma main dans ses cheveux et tournais la tête. La porte s'ouvrit à la volé sur la dernière personne qui aurait du nous surprendre : Zero... Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 27 : La Colère de Kaname

... -------------Je n'eu même pas le temps de réagir, en un seul bond d'une agilité féline il fut sur moi, me renversant en arrière et planta ses crocs dans mon cou. – Tu sais, si tu avais faim, tu aurais pu me le demander plutôt que de me sauter dessus, ironisais-je. Il ne répondit rien et c'était mieux ainsi car je ne m'en étais pas rendu compte, mais la colère qui assaillait mon frère était bien plus féroce que je ne le pensais. Au moment où il retira ses crocs, il m'arracha un morceau de peau de mon cou, me faisant crier de douleur. J'étais toujours allongée à terre, enserrée par l'étau que formaient les jambes de Kaname autour de ma taille, incapable de bouger. J'essayais d'utiliser mes pouvoirs vampiriques pour me sortir de cette impasse mais même la fenêtre que je fis exploser sur son dos ne le fit pas bouger. – Kaname calme toi ! Pourquoi te fâches-tu ainsi ?! criais-je en sentant des larmes de peur poindre au coin de mes yeux. Je suis désolée mais je t'en supplie, arrête !! KANAME !! Pour seule réaction à cet appel au secours, mon frère leva le poing au dessus de son crâne, et je savais pertinemment que si j'en étais la victime, je risquais de passer un long séjour à l'hôpital, même si je suis un sang pur.


– Kaname arrête-toi ! hurla une voix provenant de la porte de la chambre. – Takuma au secours ! Aide-moi ! – Tiens bon Michiko ! On arrive ! Le poing de Kaname commença à s'abattre vers mon visage à une vitesse folle mais fut intercepté par Akatsuki qui avait saisit Kaname dans le dos et le tira en arrière avec force. Aidô, Shiki et Ichijô se jetèrent dans la mêlée pour tenter de calmer le Sang Pur enragé. Il fallut deux heures avant qu'il ne retrouve ses esprits. – Kaname je suis désolée, sanglotais-je en me plaçant devant lui. Je sais que j'ai mal agi mais j'ai déjà tout mis en œuvre pour me rattraper et... – Ce n'est pas ça, articula avec peine mon frère tant il était essoufflé. Enfin si en partie mais... depuis que tu es là j'ai à faire face à... deux fois plus de problèmes... – Je suis désolée Kaname ! répétais-je. Tout est de ma faute ! Je peux partir si tu veux, je retournerais chez Sasuke et... – Mais c'est encore pire qu'en tu n'es pas là, me coupa-t-il. Je m'inquiète, j'ai peur, et tu ne fais que des erreurs. Je t'en pris ne me quitte plus, vois dans quel état tu me mets. Il m'offrit un petit sourire que je lui rendis. Je savais au fond qu'il me cachait quelque chose mais je décidais de ne pas insister pour le moment. Cette colère était bien trop excessive pour être naturelle. Hanabusa me tira de mes réflexions en vaporisant du désinfectant sur la plaie de mon cou, me faisant gémir de douleur. Il la pansa en douceur puis soigna mes autres blessures, plus superficielles. Takuma et Akatsuki se tenaient toujours aux côtés de mon frère, au cas où il recommencerait. Rima et Ruka vinrent me chercher et me raccompagnèrent dans ma chambre afin que je me repose. ***aïe ! Sa fait mal***

– Et il s'est jeté sur moi ! Tu as vu ce qu'il m'a fait ?! m'insurgeais-je. – – – – –

Hn. Tu pourrais montrer un peu plus d'intérêt pour mes misères ! J'aurais pu mourir je te signale. Je n'ai qu'une chose à dire. Je t'écoute. Qu'est-ce que tu fais là ?!

Zero braqua sur moi son regard violet. Voilà plus d'une heure que je lui parle, appuyée contre la porte de la grange, sans qu'il ne me réponde, occupé qu'il l'était à panser White Lily, sa jument. Une journée s'était passée depuis notre dernière altercation et il m'en voulait toujours à mort d'avoir fait de son frère un vampire. Normal en même temps, non ? Cependant je ne pouvais me résoudre à vivre sans lui parler, sans le toucher, à vivre comme si l'on ne se connaissait pas et qu'il ne s'était jamais rien passé entre nous. – Et bien je suis venue te raconter ce qu'il s'est passé la nuit dernière, répondis-je innocemment. – Je ne vois pas en quoi ça me concerne, rétorqua le Gardien en retournant à sa tâche. Tu aurais pu mourir, ça ne m'aurait fait qu'un souci en moins. – Hey ! On ne t'a pas encore demandé de tuer ton frère donc on n'est pas encore ennemis ! – Ça pourrait arriver à tout moment. Je ne veux pas avoir à hésiter au moment où je devrais appuyer sur la gâchette alors sors d'ici...


– Je t'aime, le coupais-je. Je m'en étais rendue compte au moment où il m'avait quitté la veille. Il ouvrit de grands yeux surpris et en laissa même tomber la brosse qu'il avait à la main. Je m'approchais lentement de lui jusqu'à venir me lover contre son torse. Il ne bougea toujours pas. – Pour le moment tout va bien, murmurais-je. Je ne te demande pas forcément que ce soit réciproque. Je t'ai fait énormément souffrir j'en suis consciente et je m'excuse. Tout ce que je veux, c'est être heureuse avec toi. Enfin... Autant que le peuvent un vampire et un Hunter. – C'est complètement idiot ce que tu raconte, me rabroua-t-il en me repoussant. – Hum c'est vrai, souris-je en fermant les yeux pour ne pas pleurer. Mais ne suis-je pas une idiote ? – Non, tu es une imbécile. – Ça revient au même. – Une imbécile qui pourtant à réussi à me faire vibrer de tout mon être, moi le Gardien impassible, rien que par un sourire. Tss, tu me fais dire n'importe quoi. Je rouvris les yeux, surprise, tandis que Zero passait ses bras autour de ma taille pour me serrer contre lui. Il me saisit le menton et plongea son regard dans le mien, rapprochant lentement son visage du mien. Ce fut moi qui allai cueillir ses lèvres tentatrices. Notre baiser fut doux, tendre, long, comme si ça avait été notre premier. Ce fut lui qui le brisa. – – – –

Tu devrais rentrer, me souffla-t-il en desserrant son étreinte. Oui, je suppose. Oh et fais attention à Kaname. J'y veillerais ! ris-je en m'éloignant.

Au loin, le soleil débutait son inexplorable course pour aller se coucher. Je ne tarderais donc pas à revoir Zero. – Mais quelle idiote ! m'exclamais-je en me tapant le front du plat de la main. Avec ce qu'il s'est passé, j'en ai oublié la Saint Valentin ! Bah, je le donnerais à Zero plus tard. Lorsque j'atteignis le grand hall, presque toute la Night Class était déjà rassemblée. J'allais rejoindre mes compagnons d'un pas léger, espérant monter ainsi que ''l'incident Kaname'' était clos. Ils m'accueillir avec un sourire et je pus distribuer les petits paquets colorés que j'avais préparé avec Yûki la veille. La grande porte s'ouvrit quelques minutes plus tard et nous sortîmes sous le brouhaha infernal des élèves de la Day Class. – Mais comment as-tu réussi à passer tout à l'heure ? me demanda Hanabusa en regardant la foule. – Facile, répondis-je avec un sourire. Je suis une fille. – T'en as de la chance ! soupira Akatsuki en se dirigeant vers la barrière portant son nom. Je souris une fois de plus et poussait un Shiki retissant vers sa barrière puis observai la scène de loin avant de repérer Zero. Mon Gardien se tenait un peu à l'écart et surveillait les jeunes furies offrirent leur paquet aux vampires qui les faisaient rêver. – Alors tout se passe bien ? lançais-je en me postant près de lui.


– Tu me parle en public ? ironisa-t-il en posant les yeux sur moi. – Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas le faire. Oh ! J'ai quelque chose pour toi. Je lui tendis le petit paquet violet que j'avais oublié un peu plus tôt. Il s'en saisit et me souris. Je n'entendais plus le monde extérieur, pour moi seul comptait ce regard intense et ce sourire qu'il n'offrait qu'à moi. Je me mis sur la pointe des pieds et déposais un petit baiser sur ses lèvres. Il ouvrit de grands yeux, une fois de plus et je me rendis enfin compte que si je n'entendais plus les autres, c'est que tout simplement ils s'étaient tous tus, sans exception, et nous fixaient comme si nous avions été des monstres en train de commettre un assassinat. Mais plus que tous, c'est le regard d'Hanabusa qui me marqua le plus. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 28 : Envers et Contre Tous

... -------------Toutes les filles de la Day Class nous regardaient, figé d'effroi d'avoir vu Zero non seulement sourire mais en plus embrasser une élève de la Night Class. Quant aux vampires, ils n'en revenaient pas de m'avoir vu embrasser ce Gardien belliqueux que j'avais par cent fois tenté de tuer. Le regard d'Hanabusa me tétanisait : j'y voyais un tel mélange de souffrance, d'incompréhension, d'amour, de douleur qu'un incroyable sentiment de culpabilité m'envahit. Sentant la panique m'envahir, Zero me prit la main et regarda mon frère, qui se trouvait face à lui, droit dans les yeux. – Quoi ? lança-t-il à l'assemblée. Vous avez un problème ? – Qu'est-ce que... commença Takuma. – Vous n'avez jamais vu un couple ? cracha le Gardien. Retournez donc à votre stupide rituel et laissez nous en paix. Il tourna le dos aux personnes présentes et me tira à sa suite jusqu'à la petite écurie où nous nous retrouvons si souvent. Une fois à destination il me relâcha et fit volte face pour me toiser d'un air mauvais. – Non mais tu es complètement folle ?! hurla-t-il. Qu'est-ce qu'il t'a pris ?! – Ben quoi ? Il fallait bien qu'il l'apprenne un jour ou l'autre. – Mais pas comme ça bon sang !


– Je ne vois pas pourquoi ça t'embête tant que ça. C'est surtout moi qui vais en prendre pour mon grade. – Mais dans quelle galère tu m'as fourré ? Tu es vraiment la pire des idiotes. – Je te l'avais dit. – Ça ne te panique pas plus que ça ?! Tu crois vraiment que ton frère va accepter sans broncher ? – Ah non je le sais bien. Mais j'ai encore plus mauvais caractère que lui et je devrais aussi affronter toute la Night Class. Je te l'ai dit, c'est toi le mieux loti de nous deux. – Mais comment peux-tu rester si impassible ? Si Kaname recommence comme hier ? – Ne t'inquiète pas pour moi. Toi tu as juste à éventuellement parler avec Yûki et ce sera terminer. Laisse-moi faire avec les vampires et on pourra être un couple quasi-normal et tranquille. – Je n'y crois pas trop. Tu enchaînes conneries sur conneries ces derniers temps. – Fais-moi confiance. Bon, je vais en cours ! Je déposais un léger baiser sur ses lèvres et fis demi-tour. Le calme était revenu devant le Pavillon de la Lune, la Day Class était partie se coucher et la Night Class devait commencer ses cours. Le calme avant la tempête, c'est évident. Et comme à son habitude lorsque je passais la porte, Hanabusa se jeta sur moi en criant, me faisant chuter. – Michiko ! Qu'est-ce que tu fais avec Zero Kiryu ?! – Ben euh, pour le moment pas grand-chose puisque je suis avec toi... tentais-je pour l'amadouer. – Tu... l'aimes ? sanglota le blond au dessus de moi. – A priori oui, avouais-je en pensant qu'il valait mieux jouer franc jeu. Mais je ne sais pas si c'est réciproque et... – Et moi ? – Tu reste l'un de mes meilleurs amis ! Ce n'est pas parce que je sors avec Zero que je t'abandonne tu sais. – Mais moi je t'aime ! Comment peux-tu me laisser ainsi ?! s'énerva-t-il. Tu es partie comme ça un beau jour sans rien me dire, me laissant en plan ! Et tu reviens en disant que tout est fini, que tu veux un nouveau départ, que tu m'as oublié... – Je n'ai jamais dit que je t'ai oublié ! me défendis-je mais il ne m'écoutait pas. – ...Moi j'ai pensé à toi chaque jour, espérant sans cesse ton retour dans mes bras ! Et lorsque tu reviens, tu m'ignore et tu te jette dans les bras de l'ennemi de Kaname-sama ! Tu n'aurais même pas pu lui faire un pire affront ! Il rageait tellement que tout son corps tremblait, se répercutant sur mon corps qu'il retenait par la pression de ses jambes, comme l'avait fait Kaname la fois où... Je devins livide. Les pupilles de mon ami s'étaient dilatées et il commença à griffer chaque parcelle de mon corps, me faisait saigner. Il planta ses crocs dans mon cou, là où la blessure de Kaname n'avait pas encore guéri, la rouvrant violemment. J'hurlais de douleur mais le bâtiment était bien trop grand, personne ne m'entendrait cette fois. Mes yeux prirent la même teinte rouge que ceux de mon agresseur et je me mis à me défendre du mieux que je pouvais, puisqu'il me tenait aussi les mains. Mais étant un vampire noble, Hanabusa était plus faible que moi et je réussi à me défaire de son étreinte en l'envoyant valser dans le mur d'en face et pu enfin me relever. Cependant ce coup de réussi pas à le sonner et il revint à la charge, se jetant sur moi dans un bond animal, tentant de me geler pour m'immobiliser. Je me défendis du mieux que je pus, ne voulant pas non plus le tuer, tout en continuant à hurler de l'aide. Soudain une barrière de


flamme apparue, encerclant le blond et le forçant à rester à distance respectable de moi. – Akatsuki ! m'exclamais-je avant de m'évanouir, subissant le contrecoup de mes blessures et de l'énergie que j'avais dépensée à me défendre. ***Merci mon sauveur !*** Lorsque je repris connaissance, j'étais dans un lit de l'infirmerie et Zero se tenait assis près de mes jambes. Il regardait par la fenêtre en face de lui le soleil qui s'était levé. – Je n'aurais pas du te laisser seule, je le savais, dit-il sans me regarder. – Je n'avais pas prévue qu'Hanabusa le prenne si mal. – C'était à prévoir qu'est-ce que tu crois. Et tu n'as pas encore vu Kaname. – En parlant de lui, je ne comprends pas. – Quoi donc ? demanda mon Gardien en me regardant enfin. – Lorsqu'il m'a sauvagement agressée l'autre jour, je savais très bien que même s'il avait su pour Ichiru, il ne se serait pas fâcher à ce point et ne m'aurait pas blessée. – C'est pourtant ce qu'il a fait, rétorqua-t-il en prenant ma main bandée. Mais c'est Aidô qui t'as le plus blessée. – Là aussi je ne comprends pas. Même s'il m'aime encore et qu'il a du mal à me voir avec quelqu'un d'autre, qu'il n'aime pas qui plus est, il ne m'aurait pas attaquée comme ça. – C'est pourtant ce qu'il a fait, répéta Zero. Je ne vois pas où tu veux en venir. – Quelque chose cloche c'est évident ! Je les connais par cœur ! Ils ne pourraient pas faire ça de leur plein gré ! – Bien sûr que si. Ce sont des vampires, me coupa-t-il froidement. – Je suis un vampire et pourtant je ne t'ai encore rien fait, même si parfois j'en meurs d'envie. – Tu as bien failli. A plusieurs reprises d'ailleurs... – Mais c'était bien moins violent ! Rend-toi à l'évidence Zero ! Quelque chose ne va pas chez les vampires. – Et bien si c'est le cas, nous devrions faire attention puisque nous sommes aussi des vampires. – Oui et nous allons chercher à savoir ce qu'il se passe. – Pourquoi m'inclus-tu dedans ? râla-t-il en se penchant un peu plus vers moi. – Parce que tu vas m'aider et c'est tout ! – Je refuse de me faire abuser par un vampire. – Tu n'as pas le choix, parce que le vampire en question, c'est moi ! Je l'empêchais de répliquer en me relevant sur le coude et le tirant vers moi pour l'embrasser. Il se débattit un moment puis fini par répondre à mes avances. C'est ce moment que choisi le Directeur pour entrer sans frapper avec Kaname, Hanabusa et Yûki à sa suite. – Hum... se racla-t-il la gorge. Désolé de vous déranger. – Ce n'est rien Directeur, souris-je en voyant la gêne que Zero tentait de masquer. Vous voulez quelque chose ? – Savoir comment tu vas, répondit le Directeur. Et donnez cette lettre à Kiryu-kun. Il tendit la lettre à Zero qui s'en saisit tandis que je jetais un petit coup d'œil sur la troupe en face de moi. Yûki avait rougi en me voyant avec Zero, Kaname nous regardait sous son masque d'indifférence sans broncher et Hanabusa avait baissé la tête. Ce dernier s'approcha de moi et portant un bouquet de fleur sur son bras droit.


– Je suis vraiment désolé Michiko, me dit-il en me tendant les fleurs. Je ne sais pas ce qui m'a pris. – Ne t'en fais pas, c'est rien. Je te remercie pour les fleurs. C'est en me retournant pour les mettre dans un vase de l'autre côté de mes visiteurs que je vis Zero trembler en parcourant la lettre des yeux. Il se leva brusquement et quitta la pièce sous les regards ébahis de ses occupants, mis à part le Directeur qui regardait le soleil dehors d'un air penné. Que se passe-t-il ? Je me relevais d'un bond et parti à la suite de Zero.

Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 29 : Panique à l'Académie Cross

... -------------Zero s'était réfugié dans sa chambre où je l'avais suivi. Il avait couru sans se retourner malgré mes appels incessants. C'est lorsque nous fûmes dans la pièce exigüe qu'il daigna enfin me faire face. Pour seule explication, il me tendit la lettre que le Directeur lui avait remise :

''Kiryu Zero, Un vampire anciennement humain a été repéré dans les environs de l'Académie Cross. Il n'est pas encore devenu un Level E mais cela ne saurait tarder. Il s'agit de Kiryu Ichiru, surement transformé par un des sangs purs présents dans l'Académie. Vous avez pour mission de l'éliminer avant qu'il ne dégénère et retrouvez celui qui l'a mordu afin de le tuer également. Amicalement, la Maîtresse de la Guilde des Hunters'' La lettre me glissa des mains et je tombais à genoux. En clair, son ordre de mission était de tuer son frère et moi ; alors que moi qui ais juré de protéger Ichiru, je devrais tuer Zero. – Qu'est-ce qu'on va faire ? parvins-je à articuler en levant les yeux vers lui. – Je t'avais dit que ça allait arriver ! explosa-t-il. Tout est de ta faute !


– Et alors ?! Je suis certaine qu'on peut trouver une autre solution si on s'en donne la peine ! – Il n'y a pas d'autres solutions ! L'un de nous va mourir, voire même deux pour ton cas. – Il est interdit de tuer un Sang Pur, même pour un Hunter ! Ton ordre de mission est bidon ! – Je ne peux pas le discuter. – Si tu l'applique, tu seras condamné à mort pour avoir éliminé un Sang Pur et au final tout ça n'aura servi à rien ! – Tu as une autre proposition peut-être ?! – Pas maintenant mais si tu me laisse un peu de temps pour réfléchir, je suis sûre de trouver. – Je n'ai pas beaucoup de temps. Fais vite. – Je ferais vite, je te le promets. Il s'accroupit en face de moi et me saisit le menton dans ses doigts fins afin de m'embrasser. On n'avait assez galéré comme ça à être ensemble pour que tout se finisse aussi tôt. Il me saisit dans ses bras et me porta jusqu'à son lit où il m'allongea pour ensuite se mettre au dessus de moi. – Ce n'est pas comme ça que je vais trouver une solution, souris-je sous ses caresses. – Tu n'en as pas envie ? me murmura-t-il en me mordant le lobe de l'oreille, me faisant frissonner. – Je crois que j'ai un peu trop de pression sur les épaules pour le moment. Dès que tout sera fini, on pourra en reparler. – Soit, concéda-t-il en se redressant. – Ce que tu peux être lunatique ! ris-je en l'attrapant par la nuque. J'ai dit que je ne voulais pas faire ''ça'' mais je n'ai pas dit que je ne voulais pas un câlin. – Hum... C'est à voir... bouda-t-il en m'embrassant néanmoins. Tu es blessée je te rappelle. Regarde tu es bandée de partout. – Mince ! Hanabusa ! – Qu'est-ce qu'il a encore, lui ? soupira-t-il en levant les yeux au ciel en signe d'exaspération. – Il est venu à l'infirmerie pour me parler et moi je suis partie comme une furie ! Il faut que j'aille les rejoindre. – Tu me plantes comme ça ? – Tu t'en remettras et puis c'est pas comme si c'était la première fois. Je me défis de son étreinte et quittais la pièce en direction de l'infirmerie après lui avoir donné un dernier baiser. Je me retrouvais finalement au Pavillon de la Lune puisque l'infirmerie était vide. Je ne fus même pas surprise de trouver Hanabusa assis dans l'un des canapés du grand hall. – Tu as encore un rendez-vous avec des chefs d'entreprise qui ont besoin de ton génie ? débutais-je en pensant qu'une note d'humour détendrait l'atmosphère. – Non demain, se prit-il au jeu. Mais je sais déjà comment les rembarrer. – Ah t'en mieux pour toi. Moi je n'ai pas ce genre de problème. Je fais trop d'erreurs pour que quelqu'un veuille de moi ! Zero me le dit tout le temps. – Au fait au sujet de Kiryu... Je suis content que tu sois heureuse et pour moi c'est tout ce qui compte, même si ce doit être avec lui. – C'est aussi de ma faute, j'aurais du vous l'appendre autrement. – Mais je n'aurais pas du réagir comme ça aussi, je suis... – AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!! C'EST

TERRIBLE !!!!!


Takuma venait de débouler devant nous comme une fusée et parcourait le hall dans tous les sens en courant. Il tenait une lettre dans ses mains et continuer à vociférer comme s'il souhaitait réveiller tous les vampires. – – – –

Euh... Takuma ? osais-je. Michiko ! s'exclama-t-il comme s'il venait de me voir. C'est de toi que j'avais besoin ! Ah tiens donc. Et que puis-je pour toi ? Sors avec moi, s'il te plait !

Un long silence accueillit sa requête. Il s'était mis à genoux devant, m'avait saisi les mains et me fixait droit dans les yeux. Hanabusa s'était figé à côté de moi, tandis que moi je regardais mon ami avec incompréhension. – Ce n'est pas vraiment le moment de me poser ce genre de question... – Je t'en supplie ! Tu ne comprends pas ! – En même temps, tu ne nous as pas expliqué alors comment veux-tu que l'on comprenne quoi que ce soit ? demanda Hanabusa avec ironie, visiblement irrité. – Mon... MON GRAND-PÈRE VA VENIR A L'ACADEMIE CETTE NUIT !!!!!! hurla Takuma pour seule réponse. – C'est tout ? nous étonnâmes Hanabusa et moi d'une même voix, sonnés par le soudain haussement de ton de l'autre blond. – Mais c'est déjà terrible ! Vous ne connaissez pas le patriarche Ichiou ? – Si, mais je ne vois pas le rapport avec le fait de sortir avec moi... répondis-je, dubitative. Ni pourquoi tu en fais un tel cinéma. – Il ne respecte rien de plus qu'un Sang Pur ! me répondit le vampire aux yeux émeraudes. Il les vénère ! Et s'il voit que je sors avec un Sang Pur, qui plus est du clan Kuran, il me permettra de rester ici et n'embêtera pas Kaname qui a déjà pas mal à faire. – Parce qu'il vient pour te ramener chez toi ? – Je n'espère pas mais juste au cas où... Et je n'ai vraiment pas envie qu'il importune Kaname. – Et bien je... bafouillais-je, gênée devant ses arguments. Je veux bien faire un effort pour Kaname. – Ah, j'espérais pour moi aussi, fit mine de se vexer Takuma en se redressant. Mais je te remercie Michiko, du fond du cœur ! Bien, on devrait aller se coucher maintenant. La nuit risque d'être longue. – Encore des problèmes, me lamentais-je en me prenant la tête entre les mains. Pourquoi tout arrive en même temps ? – De quoi parles-tu ? s'inquiéta Hanabusa en passant une main rassurante dans mon dos. – Rien ne t'en fait pas, m'esquivais-je en me levant. Takuma a raison, allons dormir. Nous quittâmes le hall ensemble pour se séparer et aller récupérer nos forces. Je n'étais pas particulièrement fatiguée étant donné que suite à mes blessures j'avais pas mal dormi, aussi j'en profitais pour me défaire de mes bandages et réfléchir à ce qu'il risquait de se passer cette nuit. Je n'avais pas senti le sommeil me gagner et lorsque je rouvris les yeux, Takuma était assis sur mon lit et me secouait en douceur pour me réveiller. – Bonjour belle endormie. – Hum... Ton grand-père est là ? marmonnais-je en cachant ma tête sous mon oreiller.


– Non mais ça ne saurait tarder. Tu devrais commencer à te préparer. Je t'ai laissé un paquet sur ton bureau pour ce soir, jettes-y un œil. A tout à l'heure. Il quitta ma chambre sous mes grommellements de déplaisir en riant. Il me fallut dix bonnes minutes pour me réveiller complètement et me lever. Je partis prendre une douche dans la salle de bain adjacente puis revint dans la pièce principale pour enfin daigner regarder ce que mon ami m'avait apporté. C'était un grand coffret écru noué par un ruban bordeaux qui renfermait une robe dans les mêmes tons. Je l'enfilais et l'examinais de plus près : elle était faite d'un débardeur écru où était cousu des motifs bordeaux, tandis que la jupe bouffante était également beige et piquée de roses. Je souris, le meilleur ami de mon frère connaissait bien mes goûts. Il entra d'ailleurs sur ces entrefaites et noua un collier autour de mon cou tout en y déposant un petit baiser. J'espérais vraiment de tout mon cœur que tout se passerait bien ce soir. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 30 : La Visite du Patriarche

... -------------Le grand hall était bondé, presque la totalité de la Night Class était présente et attendait. Pour ma part je me tenais bien droite en haut des escaliers, mes doigts entrelacés dans ceux de Takuma. Son grand-père n'était pas encore arrivé mais l'on sentait déjà la tension due à sa future présence. Akatsuki, Hanabusa, Shiki, Rima et Ruka étaient à nos côtés, seul Kaname manquait à l'appel bien qu'il fut au courant. – Il doit arriver à quelle heure ton grand-père ? râla Ruka qui commençait à en avoir assez d'attendre. – Oh ne t'en fais pas, je sens qu'il arrive... chuchota Takuma d'un ton angoissé. Comme pour faire écho à ses paroles, la porte s'ouvrit à la volée, laissant apercevoir deux silhouettes. La salle retint instantanément son souffle, Takuma resserra son emprise sur mes doigts et les intrus entrèrent dans un silence pesant. Ce fut d'ailleurs la plus petite des deux silhouettes qui le coupa : – Mi-chan ?!


– Sas'ke ?! Là c'était un peu abusé, non ? Je lâchai les doigts de mon ami et dévalai les escaliers quatre à quatre pour me jeter dans les bras du brun. – Uchiwa, qu'est-ce que ça signifie ? fit sèchement une voix dans mon dos. – Je vous demande pardon, Patriarche Ichiou, s'excusa Sasuke. Il s'agit d'une amie que je n'ai pas vue depuis longtemps. – Et bien je vous somme d'attendre plus tard pour les retrouvailles ! tonna ledit Patriarche. – Je vous prie de m'excuser, c'est de ma faute, m'interposais-je en m'inclinant. – Et puis-je savoir qui vous êtes ? – Je suis Michiko Kuran, sœur de Kaname Kuran et fiancée de votre petit-fils. La nouvelle parut étonner toute l'assemblée présente, d'autant plus qu'ils m'avaient tous vu embrasser Zero le jour de la Saint Valentin. Le Patriarche haussa les sourcils puis leva le regard vers Takuma qui descendait les escaliers. Il s'inclina respectueusement et débuta la conversation. Sasuke en profita pour se rapprocher de moi. – Tu es vraiment fiancée avec lui ? murmura-t-il, visiblement pas dupe. – Je t'expliquerais plus tard, le rabrouais-je sur le même ton. Et puis qu'est-ce que tu fais là, toi ? – Je t'expliquerais plus tard, me sourit-il malicieusement. – ...Alors tu es la fameuse sœur de Kaname-sama, celle qui pose autant de problèmes, dit le grand-père de Takuma en s'adressant à moi. – Je ne crois pas que ses agissements posent un quelconque problème au Sénat, coupa une voix masculine venant des escaliers. – Kaname-sama ! s'exclama le Patriarche en nous abandonnant comme si l'on n'avait pas été là. – Kaname ! s'exclama à son tour Takuma. Tu n'étais pas obligé de venir. – Ne t'en fais pas, Ichijô, répondit calmement mon frère. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu le Patriarche de toute manière. Je me désintéressai complètement à la scène qui se jouait devant mes yeux pour observer les alentours. Tout le monde avait les yeux rivés sur Kaname et le Patriarche sauf Sasuke. Il me regardait tranquillement comme si nous n'avions été que tout les deux et je me perdis dans son regard onyx. Je ne repris conscience du monde extérieur que lorsque la porte s'ouvrit une nouvelle fois sur les Gardiens. Zero me ne regarda même pas et enjoignit le Patriarche à la suivre, ce que ce dernier fit en laissant Sasuke ici, lui disant qu'il viendrait le chercher plus tard. Sasuke se tourna vers moi et me fit un immense sourire en écartant les bras pour que je m'y réfugie, ce que je fis avec plaisir. – Alors tu peux me répondre maintenant, commença Sasuke en me serrant contre lui. T'es fiancée ou pas ? – Non je ne le suis pas. Mais j'ai la sensation que c'est plus le fait que je sois fiancée qui te gêne plutôt que la personne avec qui je le suis. – Évidemment ! La seule personne que tu es le droit d'épouser, c'est moi ! – Ça je n'en suis pas certain, rétorqua Kaname en s'approchant. – Kana-chan ! Ça faisait un bail dit donc ! s'écria-t-il en me serrant un peu plus. Tu m'as manqué. – Ce n'est pas mon cas. – Euh, Sasuke ? tentais-je pour calmer tout de suite le jeu. Tu veux que je te fasse visiter


l'Académie ? Tu n'es jamais venu et... – Michiko ! Viens ici immédiatement ! Je me retournais vers la porte qui s'était ouverte une fois de plus sur Zero. Il arborait un regard incroyablement agressif mais il ne m'était pas destiné, c'était Sasuke qu'il regardait. Paniquée, je regardais toutes les personnes présentes : Rima et Shiki se tenaient en retrait et ne semblaient pas vouloir s'en mêler ; Ruka n'avait d'yeux que pour Kaname ; Akatsuki observait Hanabusa du coin de l'œil, près à intervenir s'il recommençait comme l'autre jour ; Takuma faisait de même pour Kaname ; tandis que les deux observés fixaient hargneusement Sasuke comme le faisait Zero. Quant à Sasuke, il me souriait affectueusement et ne semblait pas tenir compte des autres. – Zero ? demandais-je finalement. Qu'est-ce qu'il t'arrive ? – Viens et ne discute pas, répondit-il toujours sans me regarder. – Dis donc, il est bien autoritaire pour un Level E ! lança Sasuke d'un ton plein d'ironie. C'est ça tes fréquentations Mi-chan ? – Sas'ke s'il te plait, ne me rend pas la tâche plus difficile. Je... – Je ne vois pas en quoi cela te concerne ! me coupa Hanabusa à l'adresse de Sasuke. Et on peut savoir qui tu es ? – Bien sûr ! Je suis Sasuke Uchiwa, bras droit du Patriarche Ichiou et petit ami de Michiko. – Ça c'est peu probable ! grogna Zero en montrant les crocs. Elle est à moi. – Surement pas ! Ma sœur n'appartient à personne ! s'exclama à son tour Kaname en dévoilant également ses canines. – Qu'est-ce qu'elle ferait avec un prétentieux tel que toi ? renchérit Hanabusa, babines retroussées. – MAIS VOUS ALLEZ VOUS TAIRE OUI ?! J'avais crié. Mais je n'avais trouvé que ça pour stopper la bagarre qui était en train de se profiler. Au moins, ils s'étaient tu et me regardaient tous. – J'ai assez de problèmes comme ça pour gérer une bande de vampires adolescents attardés en prime! Alors Kaname tu ravale un peu ton caquet, Hanabusa tu me range ces crocs, Zero tu attendras que le Patriarche soit parti et Sasuke tu viens avec moi. Personne n'osa contester mes ordres, même Zero, mais je voyais très bien que ça ne lui plaisait pas. Sasuke sourit de satisfaction devant les mines coléreuses de ses adversaires lorsque je lui pris la main pour l'entrainer dans ma chambre. Je le fis assoir sur mon lit en le poussant pendant que je faisais le tour de la pièce d'un pas furieux pour tenter de me calmer. – De vrais gamins ! fulminais-je. Vous êtes de vrais gamins ! Des imbéciles même ! – Je suis désolé Mi-chan. C'est de ma faute. – Ça c'est clair ! Tu ne pouvais pas te tenir, non ?! Toute la Night Class était là ! Je donnai un violent coup de pied dans une commode, brisant le bout de bois qui lui servait d'appui puis pris une profonde inspiration avant de m'assoir à côté du brun qui, penaud, regardait ses chaussures. – Bon maintenant qu'on est tous les deux, on peut parler normalement, non ? soupirais-je, un peu calmée. Comment se fait-il que tu sois le bras droit du Patriarche ? Et ton industrie ?


– Et bien un jour, un membre du Sénat est venu m'annoncer qu'ils avaient besoin de moi étant donné ma constitution unique. Au départ j'ai refusé mais ils ont commencé avec du chantage et ils m'ont dit que je pourrais te revoir. Alors j'ai accepté. – Parce qu'ils ont dit que tu allais me revoir ?! – Oui. Tu ne peux pas savoir à quel point tu me manquais ! Après un an passé avec toi, te voir disparaitre du jour au lendemain, ça a été très dur. – Sas'ke...souris-je en passant une main dans ses cheveux. – Et maintenant que je t'ai retrouvé, je ne veux plus te perdre de nouveau. Le Patriarche souhaite que j'intègre la Night Class pour te surveiller. – Quoi ?! Mais je n'ai pas besoin d'être surveillée ! – Je n'ai pas le choix Mi-chan. Dès demain, je ne te quitterai plus d'une semelle. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 31 : La Solution de Michiko

...

/!\ ATTENTION LEMON DANS CE CHAPITRE /!\ -------------– Tu pourrais au moins me laisser un peu d'intimité avec mon petit ami ! râlais-je en m'agrippant au bras de Zero. – Non je n'ai pas le droit ! répliqua Sasuke, inflexible. Je t'ai dit que je ne te laisserais plus seule, alors c'est non. Ah ça c'est sûr que depuis qu'il m'a dit qu'il ne me lâcherait plus, je n'avais plus un seul moment à moi, sauf pour les toilettes et la douche, mais là encore, il avait fallu que je négocie longtemps. Cela faisait déjà un mois que le Patriarche lui avait donné l'ordre de me surveiller pour éviter que mes fugues répétées et mes agissements ne nuisent au Sénat et depuis je n'avais pas pu passer ne serait-ce qu'un petit instant avec Zero. Soit, Sasuke était peut-être omniprésent mais il n'avait pas vu le petit billet que j'avais glissé dans la main de mon Gardien. – Bon très bien ! capitulais-je. Rentrons, le soleil se lève et j'ai besoin d'une douche. Toi aussi d'ailleurs ! J'embrassais Zero sur la joue et partis en direction du Pavillon de la Lune, Sasuke sur mes talons. Je dus négocier un moment pour le convaincre d'aller prendre sa douche dans la


chambre voisine pendant que je prenais la mienne, insistant bien sur le fait que personne ne pouvait entrer. Il quitta enfin la pièce et je pu me délecter de ma fugace solitude avant d'entrer dans la salle de bain. J'ouvrai la fenêtre et me déshabillai pour me glisser sous l'eau brûlante. C'est qu'il faisait froid pour un mois de mars ! J'eu à peine le temps de m'enrouler dans une serviette avant que Zero n'apparaisse par la fenêtre et entre. – Zero ! m'exclamais-je, ravie en lui sautant dans les bras. Tu as lu mon message ! – J'ai vraiment l'impression de vivre un amour interdit, soupira-t-il en m'embrassant. Alors de quoi voulais-tu me parler ? – J'ai trouvé une solution pour l'exécution d'Ichiru ! – Et c'est ? me pressa-t-il, visiblement intéressé. – Je vais éliminer la Maîtresse de la Guilde ! – Pardon ? s'étouffa Zero en me regardant comme si j'avais été un OVNI. Et comment comptes-tu t'y prendre ? T'es peut-être un Sang Pur relativement forte, tu n'y arriveras pas toute seule sans parler de ton toutou hyper collant. – Je sais comment faire pour Sas'ke, et pour la Guilde, tu vas m'aider ! – Je refuse de faire parti de tes plans foireux ! – Tu l'as dit toi-même, je n'y arriverais pas seule. Tu as une autre idée, toi ? – Non. Mais celle-là ne me convient pas. – Je n'en ai pas d'autres plus efficace, en plus je pourrais venger mon père et je rendrais un fier service à la communauté vampire ! – Je refuse. – Zero, je t'en prie ! C'est sa vie contre celle d'Ichiru et la mienne ! – Je ne veux pas. – Zero... Ma dernière phrase n'avait été qu'un murmure. S'il ne m'aidait pas, on était fichu tous les trois. Il me prit la main et la colla contre sa joue. Il faisait ça des fois quand il voulait réfléchir. Il me regarda dans les yeux un long moment puis se pencha pour m'embrasser. – D'accord puisqu'on n'a pas le choix, je t'aiderai. Mais pour le moment, tu ne voudrais pas profiter de notre éphémère solitude ? D'un doigt, il fit chuter ma serviette et me plaqua contre le mur. Je souris et répondis à ses caresses insistantes en commençant à lui retirer sa chemise. Avant même que j'ai le temps de me baisser afin d'enlever son pantalon, il me mordilla le cou, me faisant me cabrer et enfila un doigt en moi. Je gémis de plaisir tandis qu'il en passait un autre et attaquait des mouvements de va-et-vient. Je passais mes bras autour de son cou et l'embrassait avec force, comme pour ne pas sombrer. Pas tout de suite. Pas encore. Sentant une douce chaleur envahir mon bas ventre et entendant mes gémissements devenir des râles rauques, je bougeais doucement de façon à le faire comprendre qu'il devait arrêter, ce qu'il fit. Il retira doucement ses doigts et je pu enfin le déshabiller entièrement, je remarquais avec plaisir que sa virilité était déjà tendue. C'est sans hésitation que je la saisis et la mis en bouche, enroulant ma langue autour sous les râles de plaisir de mon partenaire. Au bout d'un petit moment, je l'entendis m'appeler d'une voix tendre. Je me redressais et dans un doux baiser passionné, il entra en moi. J'avais le dos plaqué contre le mur et il soutenait mes jambes que j'avais enroulées autour de sa taille. Il attaqua d'abord par de lents mouvements de va-et-vient, puis de plus en plus rapides, nous faisant haleter et gémir tous deux. C'est au bout d'un énième mouvement du buttoir que nous atteignîmes le septième ciel ensemble, dans une dernière envolée. Nous étions ensembles,


coupés du monde extérieur, rien que tous les deux et il n'y avait que ça qui comptait vraiment. Il tomba lentement à genoux, m'entrainant dans sa chute et nous restâmes là un long moment, dans les bras l'un de l'autre, tentant vainement de reprendre notre souffle. Je sortis de la salle de bain après que Zero soit reparti par la fenêtre et avoir repris une douche. Sasuke n'avait pas pu entrer dans la chambre car je l'avais fermée de l'intérieur après son départ. Je reçu donc une sévère réprimande pour mon attitude ''qui cachait sûrement quelque chose'' mais ça ne dura pas longtemps et de toute façon je ne l'avais pas vraiment écouté, la tête encore dans les nuages que j'avais touché en étant avec Zero. Lorsque Sasuke se lassa de râler dans le vide, nous nous couchâmes et éreintée par les récents événements, je m'étais endormie en quelques secondes. – – – –

Aller debout feignasse ! me secoua Sasuke. Hum, grognais-je en cachant ma tête sous mon oreiller. Tu étais plus tendre avant. Ma petite Mi-chan d'amour, il est l'heure que tu te lèves. Ben voilà c'est mieux, baillais-je en m'asseyant sur mon lit.

Sasuke avait installé un lit pour lui dans l'autre coin de ma chambre malgré mes protestations. Mais à la longue je m'étais quand même habituée à sa présence. Je regrettais quand même les matins où Hanabusa venait me réveiller et Akatsuki me chercher. – On va être en retard, presse-toi un peu, râla Sasuke en s'habillant. – Oui, oui ! Tiens, voilà ta Blood Tablet, dis-je en lui tendant son verre. Comme tous les vampires présents ici, il avait été obligé de se soumettre au Blood Tablet, ce qui ne lui avait pas vraiment plu et si avant je devais faire des pieds et des mains pour qu'il se nourrisse, maintenant il ne rechignait plus. Il avala le contenu d'une traite, tenta de se lever et retomba aussi sec sur son lit, plongé dans un profond sommeil qu'il ne quitterait pas avant plusieurs heures. Je sortais de ma chambre en courant et quittais le Pavillon de la Lune tout aussi rapidement pour rejoindre Zero à notre petite écurie. – Tu as réussi à larguer ton boulet ? ironisa-t-il en guise de salut. – Oui j'ai réussi, et sans difficulté mais ce n'est pas un boulet ! Mais on devrait vite s'éclipser avant que quelqu'un n'entre dans ma chambre et le voit. – Tu l'as éventré ? – Non. Pourquoi j'aurais fait ça ? – Dommage, ça m'aurait plu. – Idiot. Aller on y va. – Vous n'allez pas partir sans moi quand même ? lança une voix dans notre dos. Nous fîmes volte-face d'un même mouvement, Zero dégaina le Bloody Rose tandis que je retroussais les lèvres pour dévoiler mes crocs. Nous nous détendîmes imperceptiblement en constatant qu'il ne s'agissait que d'Ichiru. – C'est trop dangereux pour toi, refusa son frère. Tu es mis à mort là-bas. – Raison de plus pour que je vienne. – Non, ajoutais-je. J'ai juré de te protéger et s'il t'arrive quoi que ce soit, je n'aurais plus qu'à me suicider. – C'est un peu excessif... constata Ichiru. Il ne m'arrivera rien je t'assure. – Bon d'accord, acquiesçais-je avant que Zero n'ouvre la bouche pour le contredire. Mais soit


très prudent. Il se mit au garde à vous pour montrer qu'il acceptait les conditions et nous nous mîmes en marche tandis que Zero grommelait que j'étais folle, qu'Ichiru ne devait pas venir. Mais on était pressé et l'aide d'Ichiru serrait sûrement précieuse car étant un jeune vampire, sa force égalait presque la mienne. C'est les yeux pétillants de détermination que je quittais l'Académie accompagnée des Jumeaux Maudits pour aller éliminer la Guilde des Hunters une bonne fois pour toute. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 32 : Destruction Massive

... -------------Nous atteignîmes le vieux bâtiment de pierre grise qui servait de base aux Hunters lorsque la lune fut haute dans le ciel. Tous les chasseurs de vampires devaient être rentrés chez eux ou en mission mis à part la Maîtresse de la Guilde qui vivait ici. Nous entrâmes sans bruit par la porte de service qui donnait accès au hall principal désert et plongé dans la pénombre. Zero tendit le bras vers les escaliers pour nous signaler la direction sans rompre le silence ambiant. Nous les montâmes sur la pointe des pieds et c'est lorsque nous posâmes le pied sur la dernière marche que les lumières s'allumèrent d'un coup, nous aveuglant au passage. – – – – –

Tiens, tiens ! railla une voix masculine en contrebas. On a des visiteurs ! Mais ne serait-ce pas la Princesse Kuran ? ricana un autre Hunter. Mais si ! Et avec elle, ce sont les jumeaux Kiryu ! renchérit un troisième. L'un deux est sur la liste, ajouta un quatrième. Même les deux ! répliqua le premier. On a bien fait de rester ce soir !

Je parcouru rapidement le hall des yeux : ils étaient une vingtaine. Si je me concentrais un peu, je pourrais tous les avoir d'un seul coup. Comprenant mes intentions, Zero recula d'un pas et les hommes rirent, croyant que c'était un signe de faiblesse. Je fermais les yeux et une aura couleur de sang m'enveloppa toute entière, je ne vis rien de la scène et n'entendis que les cris de souffrance de mes victimes et leurs râles d'agonie. Un coup de feu me fit rouvrir précipitamment les yeux et je vis Ichiru s'affaler à terre dans une grimace de douleur en se tenant les côtes. Zero plongea à son côté pour le soutenir et constater la gravité de sa


blessure tandis que je cherchais dans tous les sens pour trouver l'origine du coup de feu. Une trentaine de Hunters armés jusqu'aux dents sortirent d'une salle non loin de nous, interpelés par les cris venant du hall. Zero dégaina un pistolet normal qu'il avait dérobé je ne sais où en continuant de tenir son frère pendant que j'essayais d'en faire exploser le plus possible et s'ils s'approchaient trop, je les déchiquetais avec mes griffes et mes crocs. Il fallut de longues minutes avant que le hall retrouve son calme. – Va t'occuper de la Maîtresse de la Guilde, m'ordonna Zero. Moi je reste avec Ichiru et je tiens à distance les autres qui ne tarderont pas à arriver. – D'accord mais attend deux secondes. Je m'accroupi de l'autre côté d'Ichiru, appelant à ma mémoire tous mes souvenirs les plus douloureux, m'imaginant les scénarios les plus horrible jusqu'à ce que j'en pleure. Jusqu'à ce que j'en saigne. Les larmes de sang tombèrent sur la plaie béante que je ne pouvais soigner avec mes simples pouvoirs de Sang Pur. La blessure se referma et je ramassais la balle qui avait transpercé Ichiru de part en part. – Soyez prudent tous les deux, recommandais-je. Je ne peux pas faire ça à volonté alors veille à ne plus te blesser ! – Je t'avais dit qu'il ne devait pas venir ! rétorqua Zero d'une voix sèche qui ne cacha quand même pas son soulagement. – Merci Michiko-sama, souffla Ichiru en se relevant. – Soyez prudents, répétais-je en commençant à partir. – Attends, m'arrêta Zero. – Hum ? – Sois prudente toi aussi. Je t'aime. Je n'eu pas le temps de marquer ma surprise devant une telle déclaration aussi subite qu'inattendue, que Zero m'embrassa tendrement et me regarda partir. J'eu à peine le temps d'entendre des bruits de course, surement de nouveaux Hunters arrivant, avant que la porte ne se referme sur moi. Je me retrouvais une fois de plus dans le noir mais étant un vampire, je voyais parfaitement. Une silhouette se tenait au centre, appuyée contre un bureau de cèdre, je ne parvenais pas à réellement distingué s'il s'agissait d'une femme ou d'un homme. En revanche, je pouvais voir qu'elle souriait derrière son éventail. Elle appuya sur un bouton et la lumière inonda la pièce, me déstabilisant un court instant. – Ainsi donc voici la Princesse Kuran qui me rend visite, sourit de plus belle l'androgyne. Que me vaut cet honneur ? – Surement pas votre beauté, fis-je avec une grimace. – Vous avez mis une belle pagaille dans mon hall avec vos compagnons, continua la Maîtresse de la Guilde en retenant sa colère. Vous allez payer pour ça. – Je ne crois pas non. Comment un faible humain comme vous qui se repait de sang vampire pourrait me battre ? – Co... Comment sais-tu ça ? bégaya-t-elle en devenant livide. – Votre halène empeste, répondis-je simplement. D'ailleurs, vous êtes en manque. – C'est la raison pour laquelle tu vas mourir, rétorqua-t-elle en reprenant contenance. Ton sang pur m'offrira une meilleure espérance de vie que celui du Patriarche. – Le... Le Patriarche ? bafouillais-je, surprise à mon tour. – Oups, j'en aurais trop dit ? Et bien, disparait vite.


L'androgyne abaissa son éventail et la planche principale constituant le bureau s'affaissa, me laissant tout le loisir de contempler une dizaine de missile la tête pointée vers moi. Avant même que je ne reprenne le dessus sur ma surprise, les missiles quittèrent leur socle pour se jeter sur moi. Je fis un bond en arrière le plus haut que je le pouvais mais ne parvint qu'à en éviter trois. Je dus plus que surpasser les limites pour éviter les suivants, mais je savais que je n'y arriverais pas. La Maîtresse souriait toujours face à moi, visiblement amusée de me voir gigoter dans tous les sens pour ne pas mourir. Il ne restait qu'un missile. Il n'avait pas quitté son emplacement mais je savais que ça ne saurait tarder et épuisée comme je l'étais, je ne pourrais peut-être pas l'éviter, voire carrément pas. D'un simple mouvement de l'éventail, l'arme vrombit et se propulsa dans ma direction. C'était fini, je ne pourrais pas l'éviter celuilà, il faut voir la mort en face. Je fermais les yeux, admirant ma triste vie défiler derrière mes paupières, quand je sentis qu'on me soulevait par les genoux en soutenant mon dos. J'ouvris précipitamment les yeux, Sasuke venait de sauter et de sauver par la même occasion. Le missile explosa au même instant que le brun toucha terre, éventré d'un coup de griffe surpuissant. – Je suis arrivé à temps, souffla mon sauveur en me reposant. – Alors la Princesse a besoin de l'aide ses larbins ? lança notre adversaire dans un rictus haineux. – Ce ne sont pas mes larbins ! me défendis-je avec véhémence. Ce sont mes amis ! – C'est bien dommage, ils vont devoir périr avec toi maintenant. – Ne t'en fais pas, me rassura Sasuke. Kain, Aidô, Shiki et Ichijô aident Kiryu dans le hall. Ils savent se défendre, il ne leur arrivera rien. Et à nous non plus ! Il avait dit la dernière phrase avec une telle conviction que mes doutes s'envolèrent. Sasuke avait toujours eu ce pouvoir sur moi. Je regardais mon ennemi droit dans les yeux et ne dit qu'une phrase : – Tu vas regretter d'avoir insulté mes amis et d'avoir causer autant de problèmes au Peuple de la Nuit ! Ma voix avait vibré d'une note menaçante qui n'échappa pas à la Maîtresse et qui la fit trembler une fraction de seconde avant qu'elle ne retrouve contenance une fois de plus. Elle n'eut cependant pas le temps d'esquisser un nouveau mouvement pour nous attaquer, j'étais déjà sur elle. Dans un incroyable bond félin j'avais happé toute la distance qui nous séparait et elle ne put même pas comprendre ce qui lui arrivait que déjà mes crocs transperçaient son cou. Le sang perla le long de mon menton et dans ma gorge, calmant la faim qui me tiraillait. Lorsque le corps fut complètement vide, il s'envola en fumée, ne laissant que Sasuke et moi. – Tu es complètement folle ! soupira mon compagnon. Mais je suis heureux que tu n'aies rien. – Je suis désolée Sas'ke, je... – Bah c'est rien. Elle gênait tout le monde de toute façon. Ce qui me rend triste par contre c'est que tu ne m'aies rien dit. Ce n'est pas parce que je dois te surveiller que je suis comme les membres du Sénat ! Tu reste avant tout la femme que j'aime et même tes bêtises restent ma priorité. Je ne trouvais rien à répondre. Une larme vint rouler le long de ma joue et il l'essuya délicatement. Il avait raison, depuis qu'il était revenu, je ne l'avais vu que comme un parasite alors que dans le fond, il reste Sas'ke quoi qu'il arrive.


– Allons les retrouver. J'espère que ton Zero sera criblé de balles mais c'est encore un fantasme ! Je ris aux éclats en passant la porte et sa main dans la mienne, il me suivit. Une petite lueur brillait au fond de moi à son contact, réchauffant mon cœur petit peu par petit peu. Mais ce n'était comparé au soleil qui illumina tout mon être face au sourire si rare mais pas moins magnifique de Zero. Je tendis la main vers lui, espérant la saisir mais rien. Tout ce que je vis à ce moment, ce ne fut que du noir et du rouge. Du rouge ? Ah oui... je saignais... Je sombrais dans l'inconscience avant même de l'avoir touché. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 33 : Noir, Rouge et Blanc

... ------------- Il fait vraiment noir ici... Je ne sais pas ce qu'il se passe, je me sens toute chose. Tiens ? J'entends des voix, mais à qui appartiennent-elles ? Ça je l'ignore. Ben dans ces cas là, autant les écouter, non ? – ...tout ça c'est de votre faute ! Oh, il a une voix dure cet homme. Il n'a pas crié mais son ton est si cassant qu'on est obligé de se sentir coupable. – ...Vous n'auriez jamais du la laisser faire ! continuait la voix. Et encore moins l'aider ! Vous n'imaginez pas à quel point vous avez mis la pagaille ! C'est la Maîtresse de la Guilde que vous avez tué bon sang ! Ah, cette fois il a crié. Il est vraiment pas content celui-là ! Pas besoin de regarder pour savoir.


C'est qui cette maîtresse qui enseigne la guigne ? Je ne savais pas que la chance s'apprenait, moi... Bizarre. Ah ! C'est un autre gars qui parle maintenant. – On est désolé Kaname-sama. Mais Michiko nous est précieuse aussi ! On ne pouvait pas la laisser aller seule à la potence ! Lapotence ? C'est où, ça ? Qui a voulu s'y rendre toute seule ? C'est qui cette 'Michiko' ? Kaname Sama doit être le Monsieur pas content. C'est un drôle de nom quand même... Oh ! Il parle encore. – Je ne veux pas le savoir ! Kiryu, Uchiwa ! Ne faites pas ceux qui ne sont pas intéressés ! Vous êtes encore plus fautifs que les autres ! Kiryu Uchiwa ? C'est qui encore ce zigoto ? Ils ont vraiment des noms idiots ces inconnus. D'ailleurs, je me demande quel est le mien ? Je leur demanderais dès que Kaname Sama sera calmé. – Je n'ai rien à me reprocher, rétorque une nouvelle voix, sûrement Kiryu Uchiwa. Elle a choisit elle-même d'y aller. – Et tu l'as laissé faire ! reprend Kaname Sama. Alors que cette idée vient de ce stupide «amour» que soit disant vous partager ! Tu aurais du l'en empêcher ! – Inutile de crier, coupe Kiryu Uchiwa. Tu vas la réveiller. J'ai peut-être pas choisi le bon moment pour ouvrir les yeux... Ils sont beaucoup ici ! Une dizaine au moins ! Et ils me fixent tous, c'est assez déstabilisant... – Michiko ! Tu es réveillée ! s'exclame un garçon aux cheveux roux en s'accroupissant près de moi. – Euh... C'est qui Michiko ? demandais-je en fixant l'assemblée. La question les laisse un peu perplexe visiblement. Ils me regardent tous avec des yeux ronds comme si je sortais de l'asile. – J'ai dit quelque chose de mal ? rougis-je en baissant les yeux. – Michiko... Tu ne te souviens de rien ? s'étonne le roux. – Me souvenir de quoi ? Et c'est qui Michiko ? – Mais c'est toi, voyons... intervient un blond aux yeux verts. – Moi ? Ah c'est mon prénom alors ! C'est joli ! – Michiko, tu... – Me souvenir de quoi ? coupais-je en regardant le roux de nouveau. – Et bien... de toi... me répond-il, confus. – Tout ce que je vois sur mon passé, c'est du rouge, du noir et du blanc ! Mais... Ce n'est pas normal ? Ce n'est pas ça, une vie ? Ils se taisent encore et me regarde toujours bizarrement. C'est pénible. Mais où je suis ? Cette salle est plutôt petite et très... blanche. Et ces lits de camp ne sont pas du tout confortables. J'espère que ce n'est pas ma chambre ! La vue par la fenêtre est complètement nulle !


– – – – – – –

...ko ! Michiko ! Hein ? Tu ne nous écoutais pas. Non puisque vous ne répondez pas quand je pose des questions. Sortez tous, je m'occupe d'elle, dit alors un grand brun aux yeux bordeaux. Surement pas ! réplique un jeune homme aux cheveux lunaires. Je ne vais pas... Ne discute pas Kiryu. Je te rappelle que c'est de ta faute, alors dégage.

Finalement, il sort mais parce que un deuxième lui le pousse. C'est marrant ces sosies ! C'est du cosplay ?! Je voudrais bien essayer aussi ! – ...ko ! Michiko ! – Quoi encore ? – Tu ne te souviens de rien ? Vraiment rien ? – Je l'ai déjà dit ! Et t'es qui d'abord ? – Je suis Kaname, ton... – Ah ! Kaname Sama ?! Entre nous, tu as un nom bizarre, mais ça te va bien ! Moi je n'aimerais quand même pas... – Vas-tu m'écouter jusqu'au bout, oui ou non ?! – Ça va, ça va ! Pas la peine de crier ! Qu'est-ce que tu veux ? – Je suis Kaname Kuran, ton fiancé. – Hein ?! Ton nom n'est pas Kaname Sama ?! Pourtant c'est ce que l'autre a dit quand je dormais sans dormir puisque je vous écoutais et... – Es-tu capable de te concentrer sur deux choses en même temps ? soupira le brun en se massant l'arrête du nez. – Ben oui ! Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas ! Je suis une personne normale comme toi je te signale ! – Non justement. Nous ne sommes pas ''normaux''. Nous sommes des vampires. – C'est quoi ça ? – Je vais le tuer... – C'est ta réponse, ça ? Il ne daigna même pas me répondre, comme tout à l'heure. Les mecs sont vraiment des plaies ! J'allais lui faire comprendre mon mécontentement lorsque je vis ces yeux devenir rouge brillant et ses canines s'allonger comme un cutter ! Il se perfora le poignet avec ses deux couteaux buccaux et avant que je puisse lui hurler qu'il était complètement idiot de se mutiler ainsi, il m'embrassa. Il n'avait pas dit qu'on était fiancé ? Si ! Alors ça doit être normal, même si je ne connais toujours pas vraiment son prénom, c'est Kaname Sama, Kaname Kuran ou Kaname Sama Kuran ? Ou encore... Ah non, je m'égare encore. Il va se plaindre que je ne peux pas réfléchir sur deux choses en même temps après. Donc : il m'embrassa. C'est bizarre, j'avais une autre idée de ce genre de marque d'affection. J'imaginais un bonheur éclatant, des saveurs délicieuses, un moment délice... Non, là j'avais une furieuse envie de l'expulser violemment pour me défaire de cette impression de dégout qui me rongeait. Mais c'est mon fiancée, alors je peux rien dire, pas vrai ? Voilà que je me parle à moi-même maintenant... Un bruit de porte qui s'ouvre me fait encore changer l'ordre des mes priorités. Kaname Sama Kuran, appelons-le comme ça, me lâche et se tourne vers l'intrus. C'est le gars aux cheveux d'argent ! Kiryu Uchiwa si je me fis à ce qu'à dit KSK, c'est plus court, avant que tout le monde parte. Il n'a pas l'air content lui non plus.


– Qu'est-ce que... commence-t-il. QUE LUI AS-TU DIT ?! – Rien que la vérité... sourit sadiquement KSK. N'est-ce pas Michiko. – Qu'est-ce qu'il y a Kiryu Uchiwa ? demandais-je en toute innocence. Je n'ai pas le droit d'embrasser mon fiancé ? – Ton QUOI ? Wah ! Il est trop fort ce mec ! Il vient de sortir un pistolet magnifique de nulle part et le pointe sur KSK. Mais... C'est normal ça comme situation ? Je devrais peut-être demander... Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 34 : Ma Véritable Place

... ------------- Ce pistolet est vraiment chouette ! Je devrais lui demander où il l'a trouvé parce que je voudrais bien le même ! Mais Kaname n'a pas l'air de se démonter pour autant. Et moi, je suis sensée faire quoi ? – Que lui as-tu dit ?! cria Kiryu Uchiwa en tremblant de colère. – Pourquoi tu n'es pas content toi non plus ? J'ai fait une bêtise ? – Michiko... Il avait soupiré mon prénom. J'avais clairement senti de l'exaspération, du désespoir, de la rage. Cette fois c'est sur, j'ai fait une bêtise ! Je me levai de mon lit et m'approchai de ce garçon sans qu'il ne cille, mais j'avais senti Kaname se tendre dans mon dos. Je posai ma main sur sa joue et je le senti s'appuyer contre. La douceur de sa peau me paraissait si familière, j'avais l'impression de connaître chaque parcelle de son corps, que Zero était très important dans ma vie... Zero ? Son prénom ! Mais comment est-ce que je le sais ? Une main passa autour de ma taille et me repoussa en arrière. Kaname ne semblait pas d'accord avec tout ça. Il me tira sèchement à sa suite dans des couloirs sombres que j'avais la sensation d'avoir déjà vu mais pourtant je ne les reconnaissais pas. Nous quittâmes même le bâtiment pour pénétrer dans un autre, le 'Pavillon de la Lune'. Il me fit assoir sur un grand lit à baldaquin bordeaux et s'agenouilla en face de moi en me regardant droit dans les yeux. – Tu me caches quelque chose pas vrai ? demandais-je sur un ton de reproche. – Je t'assure que je ne veux que ton bien. – Me mentir n'est pas bien.


– Tu m'aimes ? La question jeta un silence tendu dans la chambre. Elle était aussi inattendue que franche et je ne savais pas vraiment quoi répondre. En même temps, ces yeux m'hypnotisaient et ses lèvres m'attirent tel un aimant, mais quelque chose m'empêche de répondre : des yeux violets brillant de larmes de rage et de désespoir. – Je... murmurais-je. – Kaname ! s'écria un jeune homme en entrant dans la pièce. Tu ne vas quand même pas... Il se tut en posant les yeux sur moi. Il avait les cheveux blonds et les yeux verts émeraude, il était beau en fait. Comme Kaname et Zero le sont. Il me regarda d'un air gêné et comprenant que j'étais de trop, je me levais pour sortir. – Ta chambre est à côté, me lança Kaname. Attends-y-moi. J'hochais la tête et entrais donc dans la pièce voisine quand un éclat de voix dans la chambre du brun m'arrêta net. Je plaquais mon oreille contre le mur et me concentrais : – ...tu ne peux pas faire ça à Michiko ! disait le blond. – Il est temps que tout reprenne comme avant Ichijô, répondit Kaname. – C'est ta sœur, bon sang ! rétorqua le dénommé Ichijô. – Non ! C'est avant tout ma compagne fondatrice du clan Kuran ! Il est temps qu'elle reprenne sa véritable place ! – Tu sais très bien que ce n'est pas ce qu'elle veut ! C'est Lui qu'elle a choisi ! Et ça en blesse plus d'un crois-moi... – Une sang pur ne finira jamais avec un Level E et surtout pas elle ! – C'est uniquement pour cette raison que tu vous blesse ? – Je ne vois pas de quoi tu parles. – Ne fais pas l'innocent. Nous sommes là pour Elle après tout, non ? Et Michiko aussi. – Mes plans ont changé. C'est elle ma priorité, Yûki sera mieux dans une vie humaine et loin de moi. – Et tes sentiments, Kaname ?! Écoute ton cœur pour une fois ! – C'en est assez maintenant ! Fiche le camp d'ici ! Tu n'as pas à me dicter ma conduite ! – Soit... Mais je faisais ça pour Michiko, pas pour toi. Tâche de t'en souvenir. Un bruit de verre brisé et de porte qui claque vient clore la conversation. Mais à quoi est-ce que je venais d'assister ?! C'est quoi cette histoire de fondatrice, de sœur et de plan ?! Ma véritable place... J'avais clairement la sensation qu'elle n'était pas auprès de Kaname. Je devais aller voir cet Ichijô pour avoir plus de renseignements mais je ne pouvais pas passer par la porte sinon mon frère, vraisemblablement, me verrait. J'ouvrai donc la fenêtre et me glisser sur la minuscule rambarde qui se trouvait en dessous pour la longer jusqu'à ce que j'aperçoive la silhouette blonde que je cherchais. Je frappai discrètement à la vitre, faisant sursauter la seule personne présente à l'intérieur. Il m'ouvrit et me laissa entrer dans la pièce. – Michiko ?! Mais qu'est-ce que tu fais ici ? chuchota-t-il. Si Kaname te voit, on va y passer tous les deux ! – J'ai des questions à te poser, répondis-je simplement en murmurant aussi. Je t'ai entendu parler avec Kaname. Je veux que tu m'explique. Qui est-il ? Que se passe-t-il ? Qui suis-je ?


– Je suppose que je ne peux pas m'échapper... soupira-t-il en braquant son regard sur moi. Alors écoute-moi bien... ***pourquoi sa coupe toujours au mauvais moment ?!*** Je courais à en perdre halène. Si ce que Taku-truc (zut j'ai oublié son prénom !) m'a dit est vrai, je ne peux pas laisser passer sans rien faire. Il fait plein jour dehors, si je suis vraiment un vampire, ça risque de me nuire mais je dois régler ce problème et vite. J'entre dans le bâtiment scolaire pour m'arrêter enfin dans un grand couloir se coupant en plusieurs intersections et étant donné ma perte de mémoire (c'est ce que Taku-machin m'a dit) je ne connaissais aucun chemin. – Même avant tu ne savais pas te repérer, rit une voix dans mon dos. Tu as un sens de l'orientation pitoyable. Tu ne sais pas le nombre de fois que je suis venu te chercher. Allé, suismoi. Ichijô, oui appelons-le comme ça, passa devant moi en prenant ma main. Nous déambulâmes un long moment dans des couloirs qui paraissaient être tous les mêmes selon moi, avant de s'arrêter devant une porte tout à fait comme les autres. – C'est là que tu voulais aller. Vas-y. J'hochais légèrement la tête en guise de remerciement et ouvris la porte à la volée. Le professeur se tut, perplexe en voyant deux élèves de la Night Class ouvrirent sans frapper. Une jolie petite brune esquissa un mouvement en notre direction mais Zero fut le plus rapide. Il sauta les escaliers de la balustrade où il se trouvait, atterrit devant moi en un tournemain, me poussa en arrière et claqua la porte derrière lui sans laisser au prof le temps de réagir. – Bon et bien moi je vais vous laisser... fit Ichijô en se détournant. Vous avez des tas de choses à vous dire ! – Zero, je... commençais-je. – Chut ! Pas ici. Il faut croire que c'est une manie chez ses garçons, car il me prit la main et me tira dans le sens inverse de celui que je voulais emprunter. Nous arrivâmes finalement dans une petite clairière isolée dans la forêt bordant l'Académie. – – – –

Qu'est-ce que tu me veux ? attaqua-t-il froidement. Retrouver qui je suis, qui tu es, qui nous sommes, répondis-je en toute sincérité. Je ne te suis pas. Et d'ailleurs je ne vois pas en quoi je peux t'aider. C'est Ichijô qui m'a dit que tu étais le seul à pouvoir me rendre la mémoire.

Comme il ne répondait pas, je passai à l'action. Je posai ma main sur sa joue en attendant sa réaction qui ne tarda pas : il appuya son visage sur ma paume tout en passant ses doigts fins sur le dos de ma main. Bercée par cette douce chaleur, j'approchais mon visage du sien. Je savais que ça me sauverait, même si j'ignorais pourquoi j'en étais aussi certaine. Son souffle effleura mes lèvres, me faisant frissonner, son autre main accrocha mon bassin en douceur. N'y tenant plus, je plaquais mes lèvres sur les siennes. Une couleur apparut alors à mon esprit, tenace : le rouge. Le rouge du sang. Le rouge de son sang. Je me détachai à regret de lui, abaissai son col


et mordis à pleine dent la chair tendre de son cou. Mes canines s'étaient allongées, perforant sa veine sans effort tandis que mes yeux avaient rougi. Le liquide écarlate perla dans ma gorge et sur mon menton avec une douceur exquise. Puis il y eut comme un flash qui transforma le noir, le rouge et le blanc de ma mémoire en formes, scènes et souvenirs. Je me souvenais de tout sans exception, et avais deux certitudes : ma véritable place était auprès de Zero et quelque chose de très mauvais planait sur le Peuple de la Nuit. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 35 : La Maladie des Vampires

... -------------– Mais où est passé Sasuke, bon sang ! – Je ne sais pas et je ne vois pas pourquoi tu le cherche. – Parce j'ai besoin de lui. – Je ne vois en pas en quoi. – En fait que tu n'es pas capable de faire ce que je veux qu'il fasse ! Zero grogna. J'avais besoin de Sasuke, qu'il soit content ou pas. Je sentais quelque chose de mauvais et en ce moment même, il n'y avait que lui qui pouvait m'aider. Mais bon, puisqu'il a disparut, je vais revoir l'ordre de mes priorités. – Il n'est jamais là quand il faut cet abruti. Il m'a collé pendant deux mois et maintenant je ne le trouve plus. – Je t'avais dit qu'il était inutile. – BREF ! dis-je d'un ton haut pour couper court à la dispute qui pointait. Zero, tu te souviens de ce que je t'ai dit à propos de Kaname et Hanabusa ? – Maintenant que t'en parles, j'irais bien exploser la sale tronche de Kaname. – C'est pas le sujet. Tu t'en souviens, oui ou non ? – Oui, quelque chose cloche chez les vampires, j'ai même recommandé d'être prudent. – C'est ça. Je pense que ma perte de mémoire est liée à ça. – Tu es sûr ? s'étonna mon Gardien soudainement attentif. – Oui mais je pense aussi qu'il y a quelqu'un qui tire les ficelles de tous ces comportements étranges. C'est pour ça que j'ai besoin de Sasuke. – Je ne te suis pas. – Je te promets de tout t'expliquer dès que j'aurais vu Sasuke.


Je fis mourir la réplique cinglante de Zero en l'embrassant mais comprenant mon petit manège, il me repoussa. J'haussais les épaules en signe de concession et quitter la pièce sans plus d'explication, de toute façon je n'avais plus rien à dire. Il faisait plein jour, j'avais mal à la tête et ça ne m'aidait pas à réfléchir. L'absence de Sasuke me posait vraiment de gros problèmes ! Mais ça devait être important pour qu'il m'ait quitté comme ça. Je franchissais la grande porte du Pavillon de la Lune mais ne fus pas interceptée par Hanabusa cette fois. Takuma me sourit jovialement, il avait tout compris rien qu'en me voyant de toute façon, il me tendit sa main avec tendresse que je saisis. Il me serra un moment contre lui, humant mes cheveux et caressant mon dos. – – – – – – – – –

Merci, chuchotais-je au beau blond. De rien Michi, je serais toujours là si tu as besoin. Michi ? rougis-je légèrement. C'est quoi ce surnom débile ? C'est affectueux, répondit-il faussement vexé. Je sais Taku-choupinou, t'en fais pas ! Taku-choupinou ?! Ah non je suis désolé mais Michi est vachement plus beau ! Je sais, c'est fait exprès. Tss... Princesse de mes deux. Non, Michi !

Il cligna des yeux en me regardant d'un air interloqué puis explosa de rire devant la stupidité de notre échange. Je le rejoignis rapidement et nous rîmes jusqu'à en pleurer. Takuma n'avait pas changé lui, il ne devait pas avoir été touché par ses étranges maladies qui touchaient les vampires sous différentes formes. Il finit par reprendre son sérieux le premier. – Tu va aller le voir, n'est-ce pas ? demanda-t-il d'un ton si grave tout à coup que mon fou rire se stoppa net. – Oui. Je dois mettre les choses au clair. – C'est dangereux ! Ça pourrait recommencer et... – Chut... l'arrêtais-je en posant un doigt sur sa bouche. Ne t'inquiètes pas, je suis résistante. Et si quelque chose arrive, je sais très bien que tu seras dans ma chambre pour écouter la conversation, alors je ne me fais aucun soucis. Comprenant le sous-entendu à semi masqué, il me libéra et me regarda monter les escaliers avant de me suivre. Je plissai le nez, je n'avais pas vraiment réfléchi à comment j'allais m'y prendre. La porte de bois brun verni me narguait, faisait hésiter ma main sur la poignée. Je respirais un bon coup et l'actionnais dans un élan de courage. Kaname releva la tête vers moi et arqua un sourcil surpris. – Et bien, où étais-tu passée ? me demanda-t-il en se redressant de son bureau où il réfléchissait. – Voir Zero, répondis-je en toute franchise. – Le Gardien ? s'étonna-t-il en s'avançant vers moi. Je t'avais pourtant dit que... – J'ai retrouvé la mémoire, le coupais-je sèchement. Il s'arrêta net et me regarda. Son regard se durcit, il pinça les lèvres dans un rictus qui cachait mal son mécontentement et attendit que je continue.


– Pourquoi tu m'as menti ? – Je ne t'ai pas menti, je t'ai caché une part de la vérité. – Ça revient au même ! Tu aurais du le savoir ! Je te l'avais déjà dit ! C'est fini ! Elle est prioritaire sur moi et tu ne peux pas savoir à quel point j'en ai souffert ! – Justement, tout peut s'arranger... Comme avant, souffla-t-il d'une voix douce en s'approchant de moi. Je peux faire passer mon cœur avant mon devoir pour toi, tu le sais... – Justement. Tiens tes promesses pour une fois, le coupais-je, les larmes aux yeux. C'est à elle que tu l'as donné ! Ton devoir n'est pas d'être avec moi et ce n'est pas ce que nous voulons ! Notre temps est révolu Kaname. Il faut tout oublier. Il se détourna et regarda par la fenêtre un paysage qu'il était surement le seul à voir. Une pièce de son jeu d'échec, la reine, vola en éclat et mon cœur se serra devant la détresse que tout son corps suintait. Quelque chose ne va vraiment pas. En temps normal, mon frère n'aurait jamais montré sa faiblesse ainsi et n'aurait même pas eu cette idée grotesque de me reprendre comme compagne. Je devais définitivement retrouver Sasuke ! Je reculais doucement vers la porte, face au brun sans le quitter des yeux une seconde, guettant chaque tressaillement de ses muscles. Ils me surprirent d'ailleurs lorsque mon frère fondit en larmes, tombant à genoux sur le sol et se prenant la tête entre les mains en hurlant de désespoir. Je courus jusqu'à lui pour le prendre dans mes bras, geste ridicule de celle qui ne sait pas comment gérer la situation, et tentais vainement de le consoler un peu, balançant mon corps et le sien d'avant en arrière en chantant une petite berceuse qu'il aimait bien quand il était petit. – Tout va s'arranger, Kaname, je te le promets... murmurais-je au creux de son oreille pour le rassurer platement avec des paroles vides. Tout va rentrer dans l'ordre... Je caressais sa chevelure brune pour tenter vainement de le détendre, soulevant sa chevelure au rythme de mes passages. Une petite marque dans sa nuque attira mon attention : elle était noir et avait la forme de 3 virgules partant d'un point et allant se terminer finement un peu plus loin, comme si elles avaient été enfermées dans un cercle invisible. Qu'est-ce que c'était ? Pourquoi avais-je cette impression de déjà vu ? Takuma entra dans la pièce et nous regarda avec surprise. Ce serait surement la seule fois de sa vie qu'il verrait Kaname pleurer ! Je le lui laissais d'ailleurs à ses bons soins, courrais dans la salle de bain de ma chambre et baissais le col de ma chemise. La marque ! Elle est aussi là au creux de mon cou ! Comment est-ce possible ! Qui l'as mise là ?! Cette marque me faisait tellement penser à quelque chose mais je n'arrivais pas à me rappeler quoi. Je voyais deux perles de rubis brillaient avec des traits noirs les fendant. Un soudain mal de crâne me laboura la tête. Je tombais à genoux en plaquant mes mains de chaque côté de ma tête en priant de tout cœur pour que ça cesse. Une voix douce perça la douleur faiblement : « Michiko-sama, j'ai besoin de vous ! Aidez-moi ! » Ichiru ! Il ne manquait plus que ça ! Je me mis à courir à perdre halène, quittais le bâtiment pour rejoindre le nouveau vampire dans cette clairière où j'avais failli tuer Zero et Kaname. Plusieurs vampires l'encerclaient en la menaçant. Des serviteurs du Sénat ! Je fis un bon magistral pour atterrir au centre du cercle près du Jumeau Maudit. – Loveless-sama, dit un vampire à lunettes en me regardant. Enlevez-vous d'ici, ce conflit ne vous concerne pas. – Vous croyez ? souris-je.


Il n'eut pas le temps de répliquer ni de se défendre. Un vent violent se mit à tourbillonner autour d'Ichiru et moi, si tranchant qu'il transperça tous les prédateurs. Ils ne me le prendront pas ! Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 36 : Le Vrai Coupable

... -------------Un peu essoufflée d'avoir relâché autant d'énergie d'un coup, mon corps s'affaissa mais Ichiru me rattrapa en me remerciant de l'avoir sauver. Zero arriva sur ces entrefaites et me serra dans ses bras. – Mais c'est pas possible ! râla-t-il d'un ton haut. T'es toujours aussi imprudente bordel ! Je t'ai déjà dit de ne pas te battre toute seule ! T'as même pas encore complètement récupéré de tes blessures ! – Pardon Zero. C'était l'état d'urgence, je n'ai pas eu le temps de t'appeler. Mais maintenant je sais qui tire les ficelles. – Qui ? s'impatienta le Gardien. – Le Sénat. Zero, montre-moi ton cou. – Où est le rapport avec le Sénat ? – Je te le dirais après. Montre-moi ton cou ! Il m'assit parterre et baissa le col de sa chemise. Elle y était aussi, je le savais. J'effleurais du bout des doigts la marque maudite que Zero n'aurait pu voir tout seul et Ichiru se pencha pour l'examiner de plus près. – Qu'est-ce que c'est ? s'étonna-t-il. – La façon dont le Sénat influe sur notre caractère, répondis-je.


– De quoi parlez-vous ?! s'exclama Zero qui ne comprenais pas. – Tu vois cette marque ? demandais-je en lui présentant la mienne. Je ne sais pas comment nous l'avons eu mais il est certain que les changements dans notre façon de nous comporter vient d'elle. Kaname l'a et je suis sûr qu'Aidô aussi. Mon amnésie vient surement d'elle. – Mais je n'ai pas changé de caractère, se défendit-il. – Si, tu es trop tendre, trop doux. Zero si tu avais été dans ton état normal tu m'aurais tué quand tu as su que j'avais transformé Ichiru, et sinon tu ne m'aurais pas défendu devant toute la Night Class quand je t'ai embrassé l'autre jour. – Là, elle a raison, insista Ichiru. Mais Michiko-sama, comment savez-vous que c'est le Sénat le fautif ? – Tout à commencer à dégénérer après la visite du Patriarche et... – Pas vraiment. T'as mordu Ichiru avant, me coupa Zero. Et Kaname t'as attaqué avant aussi par conséquent. – Oui, mais la lettre de la Maitresse de la Guilde est arrivée le même jour que le Patriarche, la colère d'Aidô le lendemain et mon amnésie juste après l'attaque de la Guilde. Et puis j'ai vu cette marque dans le cou de nos assaillants. – Tu penses que ce serait Sasuke qui a implanté cette marque ? – Non, ça c'est toi qui en rêve Zero. Si ça avait été lui, il ne serait pas venu nous aider pendant l'attaque de la Guilde. D'ailleurs je pense que la Maitresse de la Guilde avait un lien avec le Patriarche. – Tu soupçonne carrément le Patriarche ?! s'alarma Zero. Non, tu ne va pas me dire que... – Je vais tuer le Patriarche, fis-je, déterminée. – J'en été sûr, soupira Zero. Et tu vas m'obliger à t'aider. – Tu es trop fort mon chéri ! Et tu ne vas pas refuser ! Je me mis à leur expliquer mon plan. J'allais encore partir jouer ma vie avec des forces bien trop puissantes pour moi. Si ce n'était que ça, ce ne serait pas dramatique mais j'avais peur de mettre leur vie en jeu aussi. J'aimais trop Zero pour risquer de le perdre mais j'avais besoin d'eux. Il fallut débattre pendant plusieurs heures avant que mon Gardien n'accepte mais je finis par le faire changer d'avis et quitter l'Académie seule d'un pas presque sûr. J'étais quasiment certaine de ne plus jamais les revoir mais me sacrifier pour leur bonheur m'apparaissait comme une belle fin. J'avais menti à Zero sur toute la ligne, je savais qu'il ne m'aurait jamais laissé faire déjà que j'avais eu du mal avec le faux plan. Le Sénat se trouvait au cœur de la ville, dans un grand bâtiment style XIXème siècle. Je passais la porte après une grande inspiration pour me donner du courage. Je me présentais à l'accueil avec un grand sourire devant le cliché de la secrétaire blonde à forte poitrine assise derrière son comptoir. Elle me regarda un instant, attendant que je prenne la parole : – Je souhaiterais voir Uchiwa Sasuke, souris-je d'un ton neutre. – Patientez, je vous prie, répondit-elle d'une voix mécanisée par l'habitude. Votre nom ? – Michiko Loveless. Elle parcourut une longue liste des yeux à la recherche du nom de mon ami. Elle finit par le trouver au bout d'un moment et releva des yeux las sur moi : – A l'étage. Dernière porte à gauche. – Merci ! Je grimpais sur la première marche quand la secrétaire disparut dans une poussière d'étoiles


colorées. Il ne devait y avoir aucun témoin. La porte de Sasuke était comme les autres sauf la plaque dorée qui l'ornait avec son nom. Je frappais doucement à la porte et entrais avant qu'une réponse ne me soit donnée. Le brun à l'intérieur resta bouche-bée devant mon irruption. Je refermais la porte discrètement et lui fis signe de parler bas. – Mais qu'est-ce que tu fiches ici ? chuchota-t-il avec colère. – Je viens rendre visite à mon Sas'ke adoré ! – Je suis sérieux ! Si on te voit ici tu risque ta vie ! – Je le sais mais je suis ici pour éliminer le Sénat. – Mais c'est pas vrai. Michiko, pourquoi tu as toujours des idées aussi suicidaires ? La Guilde, passe encore mais le Sénat ! Tu sais très bien que c'est impossible ! – C'est le seul moyen de sauver l'Académie ! – Comment ça ? Et je lui expliquais tout, les marques, les membres du Sénat qui nous ont attaqué, mon plan. Plan qui consistait d'ailleurs à infiltrer le Sénat et si possible faire plier le Patriarche afin de connaitre l'antidote de cette marque et le tuer. Cela briserait tout le système politique du Peuple de la Nuit mais je ne pouvais pas le laisser détruire cette Académie où vivent tous ses êtres si chers à mon cœur. Je savais que cette marque était du poison et qu'elle finirait par tous nous tuer et je ne pouvais pas le permettre. Sasuke devait m'aider à m'infiltrer. – Je ne peux pas Michiko, se lamenta mon ami. Je ne peux pas t'envoyer à la potence ainsi. – Tu sais j'ai l'habitude Sas'ke, souris-je. – Mais je t'aime, bordel ! jura-t-il. Et je ne suis pas le seul ! – Je le sais Sas'ke, moi aussi je t'aime. Mais c'est pour protéger ces personnes que je dois le faire. – Tu ne pourras jamais tuer le Patriarche ! Il va forcément appeler de l'aide et tu ne pourras pas tuer tous les vampires présents ici ! Même avec mon aide. – Je le ferais Sasuke. Et tu ne m'aideras pas. Tu partiras dès que je serais rentrée dans le bureau du Patriarche.. – C'est hors de question. Ça j'en étais certaine. Et bien j'utiliserais mon pouvoir de sang Pur sur lui au moment venu. J'allais faire demi-tour pour commencer l'opération mais il me saisit le bras et me serra contre lui. Capturant mon visage d'une main, il m'embrassa tendrement. Une larme roula le long de ma joue. Me sacrifier pour eux était mon meilleur choix, je voulais qu'ils vivent, même sans moi qui leur causais tant de problèmes. Notre baiser dura un long moment et lorsqu'il y mit fin, il me tira par la main dans le couloir désert jusqu'à une porte massive à l'autre bout du couloir. C'était ce bureau-là que je convoitais, c'était ici que se jouerait le sort de l'Académie ainsi que le mien. Je me tournais pour planter mes yeux dans ceux de Sasuke. – Dès que tu connaitras l'antidote, tu partiras. Il ne pourrait désobéir à cet ordre absolu, j'avais utilisé mon pouvoir de Sang Pur. Je posais ma main sur la poignée, le cœur battant, et ouvrit. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 37 : La Fin d'un Doux Rêve


... ------------- Le Patriarche était assis derrière son bureau. Il leva des yeux surpris sur Sasuke et moi puis nous offrit un sourire terriblement ironique. J'avançais vers le centre de la pièce, le brun sur mes talons. – Tiens donc, dit-il en se levant pour contourner son bureau et me faire face. Que me vaut l'honneur de recevoir la Princesse de Sang Pur Kuran ? – Comme si vous l'ignoriez, crachais-je. – Serait-ce à propos de cet adorable tatouage qui ceint votre cou ? Il vous va à ravir. – Alors c'est bien vous. – Non, ce n'est pas moi qui te l'ai apposée ma chère. Mais c'était mon idée je l'avoue. Mon sabre se matérialisa dans mes mains et je me mis en garde. Le sourire du grand-père de Takuma s'élargit encore. – Allons, allons, Michiko-sama. Vous ne pensez pas sérieusement m'avoir avec ce bout de métal ? – L'antidote, fis-je en posant la pointe de mon sabre contre sa gorge. Je ne veux que ça. – Hein ? Oh l'antidote ? Il est si simple pour vous Princesse. Je crois bien que mon cher Sasuke vous en a déjà parler n'est-ce pas ? De vos larmes. Mon sang se glaça. Mes larmes de sang ! J'aurais du le savoir. Je lançais un flacon couleur rubis à Sasuke qui s'enfuit, il devait respecter mon ordre suprême. – – – – –

Vous ne pensez sérieusement pas vous battre seule, Princesse ? Je n'ai besoin de personne pour battre une loque telle que vous. Ce n'est guère gentil et si laid sorti de la bouche d'une si belle jeune femme. Vos compliments sont pires que des insultes à mes oreilles ! Dans ce cas se sera le Dieu des Enfers qui t'en fera bientôt.


Des plaques du sol se détachèrent et des hordes de Level E apparurent. Je reculais et me mis en garde, balayant l'air de mon sabre avec force. Je ne me ferais jamais avoir par des êtres comme eux ! Le seul Level E qui pourra me dominer restera Zero. Penser à lui me fit un pincement au cœur, mes coups furent pris d'une telle ardeur que mes ennemis commencèrent à reculer un peu. Je ne les laisserais jamais avoir celui que j'aime. Je ne les laisserais jamais avoir mon frère et mes amis. Mais il en arrivait de plus en plus, je commençais à fatiguer un peu et mes pieds glissaient dans le sable qui s'accumulait. Je fermais les yeux et le vent qui avait balayé les chiens du Sénat à l'Académie. Les Level E restant disparurent dans un nuage de poussière. – Pas mal, on reconnait le Sang Kuran qui coule dans tes veines et que je me ferais un plaisir de voler pendant ton agonie, rit le Patriarche. Des portes s'ouvrirent de toute part dans la salle et des vampires apparurent mais eux, ils étaient nobles. Les choses se compliquaient. Le combat reprit de plus belle, mon sabre fendait l'air et ôtait des vies à tout bout de champ et mes pouvoirs balayaient aussi les rangs ennemis mais la fatigue me gagnait. Une griffe lacéra ma cuisse, des crocs m'arrachèrent un bout de peau... Je perdais du terrain, c'était mauvais. Je devais tuer le Patriarche ! Je ne devais pas le laisser avoir ceux que j'aime ! Un vampire apparut dans mon dos sans que je m'en rende compte, il allait me trancher la gorge mais un sabre autre que le mien l'arrêta. Un fouet fendit l'air en échos et un vide se creusa peu à peu autour de moi. Je levais les yeux vers mes sauveurs : Takuma et Shiki étaient dos à moi, formant un mur de protection. – Takuma ? s'étonna le Patriarche. Que fais-tu ici ? Pourquoi la défends-tu ? – Pour qu'elle me pardonne, répondit son petit-fils en se penchant vers moi, les assaillants ayant momentanément arrêté de se battre en entendant la voix de leur chef. – Takuma, qu'est-ce que... commençais-je. Ses lèvres se posèrent sur les miennes. J'ouvris en grand les yeux, qu'est-ce qu'il faisait ?! Il me relâcha en souriant, caressant du bout des doigts mon visage. – Je t'aime Michiko. Pardonne-moi. C'est moi qui t'es fait cette marque le soir où mon grandpère est venu. C'est aussi moi qui l'ai fait à Zero, Kaname et Hanabusa. Pardonne-moi. Une image traversa mon esprit : Takuma déposant un petit baiser dans mon cou (cf chapitre 29). Alors c'était lui ?! Tout ça c'était lui ?! Une larme roula sur ma joue et il l'essuya doucement. – Je suis impardonnable je sais, soupira-t-il. J'ai blessée tous mes amis et j'ai failli t'envoyer à la morgue. – Ne dis plus rien... sanglotais-je. Ce n'est pas de ta faute pas vrai ?! C'est lui qui t'a forcé. – Oui. Mais je n'aurais pas du. Pardonne-moi. – Bon c'est pas un peu fini cette scène dramatico-romantique ? se plaignit Shiki. Je sais pas si vous avez remarqué mais on est quand même en fâcheuse posture ! – Où sont les autres ? demandais-je en me relevant. – Dehors. Ils se battent contre d'autres chiens du Sénat, répondit Takuma. C'est Sasuke qui nous a prévenus. Tout le monde est là, même Kaname et Zero qui se battent ensemble.


Les pires ennemis se battant au coude à coude ? Il aura fallu que je sois en danger de mort pour que ça arrive. Et Sasuke... Je lui avais dit de fuir, il l'avait fait mais je n'avais pas spécifié où. Le Patriarche perdit patience devant ce retournement de situation et ses subordonnés revinrent à la charge. Mais cette fois je n'étais plus seule. – Laissez-moi mon grand-père ! nous ordonna Takuma. Shiki et moi hochâmes la tête et entreprîmes de le protéger pour que personne n'interfère dans son combat. J'étais tout de même épuisée car je me battais depuis plusieurs heures déjà, chacun de mes muscles me faisaient souffrir, je devais m'accrocher. Mon sang coulait des multiples blessures que j'avais subies avant leur arrivée. Le combat s'éternisait et même si Shiki m'aidait beaucoup, les ennemis réussirent à me blesser encore. Le brun se retrouva acculé tandis qu'un vampire plus coriace que les autres me défiait en combat singulier. Je ne tiendrais plus très longtemps je le sais. La hache qu'il maniait avec dextérité me déchira une grande partie de l'abdomen et je tombais à terre, inconsciente. La dernière chose que je perçu fut un cri joint de Shiki et Takuma qui appelaient mon prénom.

*abandonnons quelques secondes le point de vue de Michiko* Zero tirait de tous les côtés, tentant de son mieux d'éviter de toucher ses alliés. Et quels alliés ! Il n'arrivait pas à croire qu'il faisait équipe avec Kaname et Sasuke ! Mais pour sauver Michiko il était près à tout. Michiko... Putain de bordel de merde mais qu'est-ce qu'elle avait dans la tête cette fille ! Elle lui avait menti juste pour les protéger ! Et elle voulait se sacrifier ! Non mais elle ne se rendait pas compte des sentiments des gens ou quoi ?! Il n'avait jamais ressenti ça pour qui que ce soit, il ne voulait pas la perdre. Tout mais pas ça. Cette marque l'avait peut-être changé mais ce qui l'avait réellement devenir celui qu'il est maintenant, c'est elle. Un vampire approcha de lui mais il ne pourrait as l'éviter. Alors qu'il allait se faire blesser, l'ennemi explosa et le Gardien hocha la tête en signe de remerciement au Sang Pur qui venait de le sauver. Les flammes d'Akatsuki faisaient aussi des ravages ainsi que la glace d'Aidô et la rage de Sasuke. Ruka et Rima se débrouillaient pas trop mal aussi avec Ichiru mais les ennemis ne cessaient d'apparaitre. Dès qu'un tombait, un autre le remplaçait. Mais ils ne pouvaient pas les laisser passer, ils devaient la protéger. Celle qui a réussi mieux que quiconque à réconcilier les humains, les Level E et les vampires ensemble, celle qui avait fait changé toute l'Académie, celle qui faisait battre tant de cœurs, celle que Zero aimait. Soudain, il sentit quelque chose se déchirait en lui, comme si on lui arrachait un bout de luimême. Ses yeux s'arrondirent de stupeur et le Bloody Rose tomba à terre avec lui. Il posa une main sur son cœur, plantant ses ongles dans sa peau comme s'il voulait l'arracher. Mais il le faisait tellement souffrir ! Et il le savait, il savait pourquoi. C'était elle. – MICHIKO !!!!!!!!!!!!!!!!!!! hurla-t-il. Mais elle ne l'entendit pas. Elle avait disparut, elle avait quitté ce monde, il le savait. Les larmes roulèrent sur ses joues, il ne sentait plus le monde extérieur. Il voulait mourir, il voulait la rejoindre. Vivre sans elle n'avait aucun sens. – Michiko... Tout devint noir. Si La Vie Avait Un SensCHAPITRE 38 : Si la Vie avait un Sens...


Le monde tourne, tout est noir, je ne te vois pas. Où es-tu ? Je ne sens plus la chaleur de tes bras ! Je serais partie sans toi ? Ô pitié ne m'oublie pas ! Ô mon amour, on a volé ma vie. Mais je ne veux pas te laisser seul ! Attends-moi. Que se passe-t-il ? Tout est noir. Zero ! Zero où es-tu ? Où suis-je ? J'ouvre les yeux, tout est flou, je ne sens aucune parcelle de mon corps. Tout est noir et étroit, mon esprit revient tout doucement jusqu'à mon corps mais je ne peux pas bouger. On dirait... un cercueil ! Non ! Ils n'auraient pas... Je bouge un peu, tout mon corps me fait mal mais je ne peux pas les laisser m'enterrer vivante ! Je refermais les yeux et me concentrais, avec toute l'énergie que je pu rassembler je fis sauter le couvercle. J'étais dans une pièce sombre, on aurait dit une cave. Il me restait à peine de quoi marcher mais je sortis de cette pièce morbide. J'eus beaucoup de mal à monter les escaliers de pierre grise et ouvris la porte avec la force de la dernière volonté avant de m'étaler de tout mon long dans le couloir où je venais de déboucher.

*Changement de POV* Au loin, dans une toute autre pièce, un jeune homme noyait toute sa peine. Il n'entendait pas les autres élèves chuchoter sur lui, le prof' ne cessait de les rappeler à l'ordre. Ca faisait trois mois. Trois mois qu'elle avait disparu, trois mois qu'elle était morte, trois mois que son esprit était mort avec elle. L'Académie n'était devenue qu'un cercueil géant, elle lui manquait tant. Soudain, une odeur particulière s'immisça dans ses narines surdéveloppées. Impossible ! Il se releva et quitta la salle de classe à toute vitesse, guidé par ce parfum. Son cœur s'arrêta de battre un long moment lorsque ses yeux se posèrent sur le corps inerte au milieu du couloir.


– Zero... Zero où es-tu ? murmure le corps. Zero...

*Retour au POV de Michiko* Je sens qu'on me soulève. Zero ! Je veux Zero ! Que m'est-il arrivé ? Je parviens à ouvrir un œil. Quelqu'un me porte. Il a les cheveux argentés et le regard focalisé en face de lui. Est-ce que... – Zero ? chuchotais-je. – Je suis là, Michiko, répond mon porteur en me regardant enfin. Je suis là. Reste éveillé, je t'en prie. Ses yeux améthyste brillent. Il pleure ? Ce n'est pas son genre pourtant. Le paysage derrière lui change : nous sommes sortis du bâtiment, je vois des arbres. Où m'emmène-t-il ? Mais peut importe, je suis avec lui. Je ferme les yeux un instant et lorsque je les rouvris, j'étais allongée sur un lit à baldaquin bordeaux que j'avais l'impression de connaître par cœur. – Elle n'est pas morte ! crie Zero. – Tu n'aurais pas du la sortir du cercueil, lui répond un autre homme. Elle est morte, c'est inutile. – Non ! Elle est sortie seule ! Elle m'a appelée !! – C'est inutile Zero ! Arrête ! Son cœur a cessé de battre et tu le sais ! C'est dur pour les autres aussi ! – Ka... Kaname... Le silence se fait dans la salle. J'aperçois deux visages au-dessus de moi. L'un est brun et ses yeux bordeaux s'inondent de larmes. Une main caresse mon visage. Je sens l'énergie revenir dans mon corps à ce contact et arrive à m'assoir. – Impossible... Kaname me serre dans ses bras en douceur, ses larmes chaudes coulent dans mon cou. Zero est juste à côté, silencieux. La porte s'ouvre, un beau blond aux yeux émeraude regarde la scène sans comprendre. Il pleure aussi. Très vite toute la salle se remplit. Je les connais tous ses regards, je les aime et je suis si heureuse de les voir tous. – Je suis rentrée, souris-je faiblement. Il aura fallut des heures pour que tout le monde retrouve son calme. Beaucoup de larmes ont été versées. Maintenant je suis allongée sur un lit avec Zero qui me tient dans ses bras. Il ne dort pas, il dit qu'il a peur que ce soit un rêve. Pourtant je suis bien là. Vivante. Takuma m'a dit ce qu'il s'est passé : un vampire m'a ouvert l'abdomen, d'où la cicatrice qui barre mon corps et j'ai perdu trop de sang. J'étais morte. Kaname m'avait mise dans le cercueil où j'avais failli déjà mourir une fois. Zero avait ressenti ma mort. Ça s'était passé trois mois plus tôt. Personne, même pas moi ne savait expliquer pourquoi j'étais de nouveau en vie, ce qui comptait, c'est que je l'étais. Deux semaines ont passé. Je suis en pleine forme ! J'ai rattrapé les séquelles de ma mort et


maintenant je peux reprendre une vie normale, nous avions tout recommencé comme si je n'étais jamais morte. Le Patriarche est mort, tué par son propre petit fils, la direction du Peuple de la Nuit a été reprise par Ichiru. Mes amis avaient été soignés de la Marque Maudite grâce aux larmes de sang que j'avais prélevé dans un flacon rouge et que j'avais donné à Sasuke avant qu'il s'enfuit. J'en avais récolté juste au cas où. Je fais une pirouette sur moi-même pour observer l'effet que faisait ma robe sur moi sous toutes ses coutures. Ce soir, c'est le Bal de Fin d'année. Ma robe était bleu nuit, recouverte de dentelles noires, elle avait un bustier, était cintrée juste sous ma poitrine puis bouffait jusqu'à mes genoux. J'arrangeais mes cheveux du mieux que je pus, ce n'est pas facile toute seule ! – – – –

Tu veux de l'aide ? demande une vois dans mon dos. Oh ! Tu sais coiffer des filles, Akatsuki ? Je ne te l'ai jamais dit ? Non, mais j'accepte avec plaisir ! m'exclamais-je en lui tendant un peigne.

Je m'assis devant ma coiffeuse et le rouquin commence à brosser avec douceur mes cheveux. Je lui passe des chouchous et barrettes quand il me les demande. – Tu nous as manqué, dit-il au bout d'un moment. – Je suis désolée. – Bah t'en fais pas ! On est tous heureux de te revoir, on préfère faire comme si de rien n'était. – Je sais. – Fini. – Waoh ! C'est magnifique ! – Tu veux que je te maquille ? – Après avoir vu tes talents, évidemment ! Il sourit et entreprit de décorer avec beaucoup de goût mon visage. Il m'avait caché des talents ce petit Akatsuki ! En échange, je l'aidais à mettre correctement son costard et nous rejoignîmes le hall ensemble. Kaname était là et s'inclina devant moi en me voyant. – – – – – – – – –

Arrête idiot ! ris-je en le prenant dans mes bras. Tu es splendide, dit-il en me regardant. Ah, faut remercier mon visagiste personnel, ris-je en regardant Akatsuki. On reconnait les princesses de loin ! s'exclama Takuma en approchant. Tu es superbe ! renchérit Hanabusa qui venait d'arriver aussi. J'étais sûre que tu nous volerais la vedette, sourit Rima au bras de Shiki. Désolée ! Où est ton cavalier ? demanda Ruka en prenant le bras d'Akatsuki. Je suis là.

Je fis volte-face. Zero se tenait là dans son uniforme mit correctement pour une fois. Je souris et me jetais dans ses bras. Il me serra contre lui avec tendresse. Zero au Pavillon de la Lune et serrant la main de Kaname, je n'aurais jamais cru voir ça dans une vie. Bon ok, c'est ma deuxième vie mais quand même ! Bon et puis ce n'était pas non plus une super amitié. Juste le strict minimum. Nous quittâmes le Pavillon tous ensemble, la classe de Yûki et Chiaki avait encore été punie et devait s'occuper de la préparation de la salle. Lorsque nous entrâmes dans la salle, le Directeur et Yagari-sensei vinrent nous accueillir et le bal pu commencer. C'était la


première fois que Zero ne faisait pas la sécurité ! Les vampires furent vite acculés par les élèves de la Day Class et certains se firent un plaisir de leur accorder comme Takuma, et d'autres beaucoup moins, comme Shiki. Mon Gardien s'inclina devant moi. – – – –

M'accordez-vous cette danse ? Hum... j'hésite. Je pensais demander à Hanabusa. Et bien soit, mais ne vient pas me chercher après alors ! râla-t-il. Mais je plaisante, idiot !

Je mis ma main dans la sienne et nous commençâmes à tourner sur le rythme de la valse que Sasuke, le DJ de la soirée, nous avait servie. – – – – – – – – – – –

Parfois je me demande si tu n'as pas encore la marque, souris-je. Ne dis plus jamais ça, même pour rire, répliqua-t-il sèchement. C'est juste que je suis surprise que tu parles à Kaname et qui tu t'incline devant moi. Tu sais depuis que t'as débarqué ici, la vie n'a plus de sens et tout le monde a changé. Si la vie avait un sens Zero, jamais un Sang Pur n'aimerait un Level E, et vice versa. Mais toi, tu es différente. J'aime bien briser les trucs logiques. Comme repousser la mort ? Ben là aussi, si la vie avait un sens, je ne serais plus ici. Mais je suis heureux que tu le sois. Et je le serais toujours, c'est promis.

Il s'arrêta de danser et posa ses lèvres sur les miennes. Un baiser si doux, si tendre, rempli d'amour. Toute la salle nous regardait mais je n'en avais cure. Kaname passa un bras autour de la taille de Yûki, Ruka caressa la main d'Akatsuki, Shiki effleura du bout des doigts le visage de Rima, Takuma adressa un petit clin d'œil à Yoshii qui le regardait de loin, Sasuke s'éclatait avec l'autre DJ un joli petit blond aux yeux azurés, Hanabusa s'inclina devant une jolie vampire aux cheveux bruns et Ichiru sourit à Chiaki près de lui. – Alors c'est un happy end ? demandais-je à Zero. – Je suppose, répondit-il en m'embrassant de nouveau. Du moins, autant de temps que tu te tiendras tranquille. – Autrement dit pas longtemps, ris-je en lisant la réponse dans ses yeux. – C'est ça. Oui vraiment, la vie n'avait aucun sens, mais j'en suis heureuse parce que grâce elle, je suis entourée de tas de personne que j'aime. Oui, c'est un happy end même si en réalité, notre histoire n'aura jamais de fin...

FIN


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