Dbi Gabon FRENCH by Rohit Juneja

doing business in

2013

Gabon Vers une ĂŠconomie de transformation

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APIEX AGENCY FOR THE PROMOTION OF INVESTMENTS AND EXPORTS

Austria

11°

10°

GABON

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9° Map No. 4033 Rev. 2 UNITED NATIONS January 2004

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Pointe-Noire

100 mi 10°

11°

CABINDA 12°

(ANGOLA)

The boundaries and names shown and the designations used on this map do not imply official endorsement or acceptance by the United Nations.

13°

14° Department of Peacekeeping Operations Cartographic Section

Gabon

Sommaire

2013

 Raisons d'Investir �� 4

 Classement des Sociétés �� 38

 Panorama du Pays �� 6

 Réussite Bancaire �� 40

 CEMAC �� 8

 Secteur Bancaire �� 42

 Services APIEX �� 10

 Marchés Financiers �� 45

 Succès Gabonais �� 12

 Banque de Développement �� 46

 Perspectives Economiques �� 14

 Transports �� 48

 Création d'Entreprise et Fiscalité �� 16

 Infrastructure Sociale �� 50

 Zones Économiques Spéciales �� 22

 Mines �� 52

 Sylviculture - En amont �� 26

 Telecoms et Technologie �� 56

 Sylviculture - En aval �� 28

 Agriculture �� 58

 Secteur pétrolier - En amont �� 30

 Pêche �� 60

 Secteur pétrolier - En aval �� 32

 Tourisme �� 62

 Énergie �� 34

 Informations Pratiques �� 64

Cher lecteur; Il y a de fortes probabilités que vous ne soyez pas aussi informés sur le Gabon que je le suis. Cependant, mon pays vaut le détour, et la publication que vous avez entre les mains vous donne une première perspective.

sociétés étrangères qui choisissent le Gabon, on trouve Total, Shell, Olam, Tata Chemicals, Areva et bien d'autres. En fait, cette dernière année, une bonne centaine de sociétés a investi plus de $700 millions au Gabon.

Croyez-moi, le Gabon offre plusieurs raisons d'investir, et nous l'illustrons dans les pages suivantes. Le Gabon est politiquement stable, jouit d'un excellent pedigree de croissance, de ressources abondantes, d'une gouvernance éclairée, d'infrastructures en constante amélioration, et offre une gamme d'avantages pour les investisseurs étrangers.

Découvrez comment toute mon équipe et moi-même sommes à votre disposition pour vous accompagner. Veuillez vous rendre aux pages 10 et 11 pour plus de détails. Dans le souhait de vous accueillir au Gabon.

ouna Nina Ab

Grâce à ces points forts, il ne vous surprendra pas que le Gabon a l'un des meilleurs indicateurs en termes d'investissement direct étrangers d'Afrique. Parmi les

Nina Abouna Directrice Générale, APIEX

Austria Austria

7 raisons pour investir au

Gabon

Stabilité politique Le Gabon a longtemps été un symbole de stabilité politique dans un environnement instable. Quelques années après l'indépendance en 1960, et jusqu'à sa disparition en 2009, Omar Bongo a dirigé le pays. Son fils, Ali Bongo Ondimba, est élu en août 2009, face à deux principaux partis d'opposition. Le Gabon a toujours connu l'alternance démocratique depuis les années post-indépendance.

Des indicateurs économiques forts Ces dernières années, le Gabon a connu des taux de croissance annuels supérieurs à 7%, suffisants pour susciter l'envie des nations industrialisées et des BRICS. Les prévisions économiques sont plutôt optimistes, et se poursuivront tant que le Gabon se concentrera sur une diversification de son économie par la remise en cause du secteur pétrolier. Le Gabon est un pays à revenu intermédiaire, avec l'un des PNB par habitant les plus élevés en Afrique, soit environ $16,000 par habitant en 2011 selon la Banque Mondiale, juste après l'Afrique du Sud. Le gouvernement adopte des politiques d'investissement conservatrices, avec des budgets équilibrés, voire excédentaires, malgré les récents investissements à long terme pour les infrastructures, le logement social et l'éducation.

Infrastructures et Zones Economiques Spéciales (ZES) En s'inspirant du modèle chinois lancé en 1980 de la zone économique de Shenzhen, le Gabon compte reproduire trois ZES. La première ZES à Nkok, à 30 kilomètres de Libreville, sera opérationnelle en 2013, et abritera plus de 60 sociétés, pour la plupart actives dans les industries de transformation du bois. La deuxième ZES, l'île Mandji, sera située à proximité de la zone pétrolière de Port Gentil, et se consacrera aux industries "en aval" de transformation du pétrole et sur le secteur de la haute technologie. Une troisième ZES est prévue près de la frontière du Congo, à Franceville, et se concentrera sur les projets agro-industriels. Toutes les ZES bénéficieront d'avantages substantiels, inclus les incitations fiscales et l'accès aux infrastructures étatiques communes.

Hub régional La situation géostratégique du Gabon présente un point d'entrée pratique ou un hub régional pour les 40 millions de consommateurs de la CEMAC, et les 450 millions de consommateurs de la CEEAC. La CEMAC est la zone monétaire pour six pays d'Afrique Centrale. Le taux élevé d'immigration est preuve de l'attractivité du pays et de son ouverture.

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Raisons d'investir

Au centre de Libreville, une activité soutenue.

Diversification économique Pendant longtemps, le Gabon a vécu de ses richesses naturelles, principalement pétrole, manganèse et bois. Depuis 2009, une stratégie de diversification de l'économie est de mise. Le Gabon souhaite accroître sa participation dans les industries de transformation à haute valeur ajoutée, et a entrepris des actions dans ce sens. Les secteurs de l'économie ciblés comprennent le bois, le pétrole en aval, et les mines. Pour le bois, cela implique d'attirer un plus grand nombre d'acteurs à l'étape 2 et l'étape 3. Pour le secteur pétrolier, une nouvelle zone sera créée près de Port Gentil, qui verra le développement d'industries pétrochimiques et un grand projet d'usine d'engrais. Côté mines, l'industrie de transformation du manganèse sera près de Moanda, à proximité des grands gisements. L'objectif consiste globalement à augmenter le PNB national de 2 à 3% grâce aux industries de transformation et aux nouveaux concepts économiques: l'agroindustrie, les piscicultures, le tourisme, les matériaux de construction, et les nouvelles industries extractives.

Ressources abondantes Situé sur l'équateur, couvert par une forêt tropicale luxuriante, arrosé par l'Océan Atlantique sur 850 kilomètres de côte, irrigué par de nombreuses rivières, le Gabon jouit de ressources naturelles, en superficie et en sous-sol. Les arbres s'étendent à perte de vue - en tout 22 millions d'hectares, nécessaires pour l'industrie du bois. Au niveau du sous-sol, le pétrole est extrait depuis le début des années 1960, ce qui place le Gabon au sixième rang des producteurs du sud du Sahara. Le manganèse, utilisé pour produire des alliages renforcés, est la deuxième ressource la plus importante du Gabon, avec plusieurs mines exploitées dans le pays. Le pays a des projets pour son immense gisement de minerai de fer de Bélinga. Ce filon est si énorme qu'une fois développé, il ferait du fer un composant plus important que le pétrole. Le Gabon encourage également ses activités minières pour l'or, l'uranium et autres minerais rares.

Un environnement des affaires favorable L'agence Fitch a concedé au Gabon une note BB+ (perspective positive). Il existe de nombreux services d'accompagnement pour faciliter le business au Gabon, y compris l'agence d'investissement APIEX. Le cadre juridique pour les investisseurs étrangers, notamment les sociétés d'extraction, est bien établi et garantit leur protection. Parmi les états d'Afrique Centrale, le Gabon attire le plus d'investisseurs étrangers, et peut se targuer d'investisseurs de tous les continents, dans des secteurs d'activité très diversifiés.

2013 EDITION | Doing Business in Gabon

La Terre des Possibles A

l'origine, le Gabon était le territoire des pygmées qui s'exprimaient en plusieurs langues. Ils ont été ensuite remplacés par des peuples s'exprimant en bantou. Les pygmées étaient de petite taille alors que les bantous ressemblaient au type africain actuel. Les premiers explorateurs européens sont arrivés au quinzième siècle, attribuant le mot portugais 'gabão' au pays, à cause de sa géographie en forme de caban. Le 17 août 1960, le Gabon, ancienne colonie française, obtient son indépendance.

sept ans, au suffrage universel.

Le pays est l'une des nations d'Afrique les moins peuplées, avec seulement 1,5 millions d'habitants. Le Gabon a 885 kilomètres de côtes donnant sur l'Océan Atlantique. La Guinée Equatoriale et le Cameroun sont frontaliers au nord et la République du Congo (i.e. Congo-Brazzaville) à l'est et au sud. Le pays dans son ensemble chevauche l'équateur.

Le Gabon est composé de neuf provinces et de 37 départements. L'économie repose principalement sur le pétrole qui représente environ 47% du PNB, selon les derniers chiffres. Les mines, l'industrie de fabrication, l'agriculture et la sylviculture, le commerce et les services financiers représentent environ 5% du PNB chacun.

Le système parlementaire du Gabon est bicaméral. Le Sénat possede 102 sieges, nommés par les conseils municipaux et les assemblées départementales. L'Assemblée Nationale a 120 membres, élus au suffrage direct pour une période de six ans. Les principaux partis politiques sont le PDG (Parti Démocratique Gabonais) en exercice et l'UPG (Union du Peuple Gabonais).

La croissance économique en termes réels était au dessus de 5% par an ces quatre ou cinq dernières années. Les activités ont connues une accélération pendant l'organisation de la Coupe Africaine des Nations de football en 2012, en partenariat avec la Guinée Equatoriale. La construction des stades et des infrastructures routières ont accompagné cet élan. PNB

Le Gabon a un régime politique présidentiel et multipartiste. Omar Bongo est resté président pendant 32 ans, avant sa disparition en 2009. Une modification constitutionnelle avait facilité son maintien au pouvoir. Ali Bongo Ondimba, son fils, a été rapidement élu à sa suite. Les élections se tiennent normalement tous les

Le pétrole représente la moitié du

Répartition du PNB par secteur (en 2011) Construction 2% Agriculture, forêt, pêche 4% Transport, stockage 4%

Electricité, gaz, eau 2% Finance, immobilier 0%

Mines, carrières 4% Fabrication 5% Commerce, tourisme 7%

Pétrole 47 %

Au fil du temps, le Gabon s'est imposé des politiques fiscales plus rigoureuses, et montre actuellement un excédent budgétaire et un compte courant créditeur. Avec les exportations substantielles de pétrole, de manganèse et de bois, le pays bénéficie également d'une balance commerciale excédentaire. Les exportations représentent environ 60% du PNB en 2011, en hausse par rapport aux années précédentes à cause des cours de pétrole plus élevés et de l'augmentation de la production de manganèse.

Gabon a produit un total de $17,1 milliards en biens et services en 2012, selon la Banque Mondiale. Compte tenu de sa population Autres services de 1,5 millions, ceci implique un niveau de 25% richesse plutôt élevé par habitant, estimé à $17,300 par personne (en PPA) en 2012, faisant du Gabon une nation à revenu moyen supérieur. Le PIB a progressé de 7,4% en Source: African Economic Outlook (AfDB) 2012, selon le ministère de l'Economie. •

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Panorama du pays

L'Afrique Centrale en un clin d'oeil Nigeria Population*: PNB : PNB par habitant*: Augm. PIB*: IDE*:

Morocco Algeria Cameroon Population*: PNB : PNB par habitant*: Augm. PIB*: IDE*:

Equatorial Guinea Population*: PNB : PNB par habitant*: Augm. PIB*: IDE*:

Libya

20 26 1,180 2.73% $360

0.7 19 19,041 9.58% $1,369

Benin

158 384 2,427 9.10% $8,915

Egypt

Niger

Sudan Chad

Nigeria

Ethiopia Central African Republic

Cameroon Equatorial Congo Guinea (Brazzaville)

Kenya

GABON

PNB par habitant*:

Augm. PIB*: IDE* :

1.5 17 7,740 3.25% $728

Angola Population*: PNB : PNB par habitant*: Augm. PIB*: IDE*:

Angola

19 116 6,097 12.3% $5,586

South Africa Population*: PNB : PNB par habitant*: Augm. PIB*: IDE*: Sources: World Bank for FDI AfDB for all others.

Congo (Brazzaville) Population*: Tanzania PNB : PNB par habitant*: Augm. PIB*: IDE*:

D.R. Congo

Gabon Population*: PNB :

4 16 2,150 5% $2,931

Zambia

South Africa 50 522 10,334 3.6% $5,807

* Population en million * PNB 2010 en Milliard de $ * PNB par habitant 2010 en $ * Taux de croissance moyen 2002-10 * IDE apport en capitaux en Millions de $ 2010

2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Coeur d'Afrique Le Gabon offre de nombreux avantages comme passerelle vers la zone économique CEMAC, regroupant six pays utilisant le franc CFA.

ouvent décrit comme une mosaïque, l’Afrique compte 54 pays. L’Afrique équatoriale offre une version à petite échelle de cette grande mosaïque, avec sa communauté économique et monétaire appelé CEMAC (Communauté Economique et Monétaire d'Afrique Centrale). La clé de voûte a été posée en 1964 par le Traité de Brazzaville, prévoyant une union douanière appelée UDEAC, y compris cinq pays francophones. Trente ans plus tard, en 1994, la CEMAC naît alors de la volonté de favoriser les relations entre les cinq ex-colonies françaises (Cameroun, Centrafrique, Tchad, Congo, et Gabon) et la Guinée Equatoriale, ex-colonie espagnole. Malgré son nom, la CEMAC inscrit des missions allant au-delà de l’économique. La CEMAC héberge à la fois un parlement et une cour de justice, en plus de ses institutions financières qui supervisent la monnaie commune. Elle possède également une composante militaire, qui s'est avéré utile pour des opérations en Centrafrique. Au total, la CEMAC représente un marché d’environ 45 millions d'habitants et un PIB annuel d'environ $100 milliards (voir tableau). Les ressources naturelles forment les principaux moteurs économiques. Pour le Gabon et la Guinée, c'est le pétrole. Pour le Congo et le Tchad, c'est l'exploitation minière. Pour le Cameroun

Caractéristiques principales des pays CEMAC Population

PIB

Principal moteur économique (et % PIB)

1.5

17.0

Oil (45%)

Cameroun

26.0

Agriculture (24%)

République centrafricaine

5.2

3.8

Agriculture (54%)

Tchad

11.2

21.3

Mining (30%)

Gabon

Congo

16.0

Mining (63%)

Guinée équatoriale

0.7

19.0

Oil (90%)

Total

42.6

$103.1

Notes: PIB pour 2012, sur la base PPP; Sources: CIA World Factbook; African Economic Outlook (BAD)

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

et Centrafrique, c'est l'agriculture. Mais pour tous six, le futur réside dans le développement des industries de transformation, a valeur ajoutée plus élevée. Bien qu’ayant longtemps été une union monétaire stable basée sur le franc CFA, la CEMAC n'est pas encore une union douanière. Les investissements importants en infrastructure, notamment dans le réseau routier, permettront d'améliorer les temps de transit et de réduire les coûts pour le commerce intra-CEMAC. Cameroun Considéré comme pierre angulaire de la CEMAC, le Cameroun est à la fois le plus peuplé et la plus grand puissance économique des six pays membres. Avec ses 20 millions d'habitants, le pays est aussi l'un des plus grands marchés pour les marchandises produites au CEMAC. Le pays a un profil économique équilibré, avec de forts secteurs primaire, secondaire et tertiaire. Le pétrole représente seulement 10% du PIB, alors que le secteur agricole se dresse sur trois atouts a l’exportation: café, cacao et coton. L’agro-business et le bois sont les forces du secondaire. La croissance économique devrait atteindre 5,4% en 2013. République centrafricaine (RCA) À certains égards l’enfant difficile de la CEMAC, la RCA a souffert de décennies de troubles politiques après son indépendance de la France en 1960. Même a l’heure actuelle, le pays est en transition, attendant de nouvelles élections à la fin de 2014. Néanmoins, la croissance du PIB pour 2013 est prévu à 4.3%, malgré le cours peu soutenu du coton, l'un des principaux produits d'exportation. Les privatisations en cours, notamment dans l'énergie et les télécoms, ont stimulé la croissance. Le secteur minier montre également un fort potentiel, à savoir pour l'or, l'uranium et le pétrole, et dépassera le stade actuel de l'exploitation artisanale. Enfin, des projets d'infrastructure importants, en partie financés par la Banque Mondiale, aideront le pays enclavé. Tchad Bien que le plus étendu des pays de la CEMAC, le Tchad a aussi souffert de conflits post-indépendance qui ont entravé son développement. Récemment, le pétrole a constitué le principal moteur de l'économie, et cela contribue à expliquer que le pays soit le deuxième plus important bénéficiaire d'IED subsaharienne (après la Guinée). Une partie importante de ces fonds proviennent de la Chine (raffinerie de pétrole, routes, ciment). Sur le plan agricole, le Tchad est principalement la production de subsistance, bien que le bétail est aussi un pilote d'exportation. La croissance économique est prévue a 8,1% en 2013.

CEMAC Tchad

Congo Comme ses voisins, le Congo a souffert des difficultés post-indépendance a partir de 1960. Presque quarante années de troubles économiques ont ensuivi, d'abord sous le pouvoir marxiste jusqu'en 1992, puis durant la guerre civile jusqu'en 1997. La croissance du PIB pour 2013 est attendu à 6,4%. L'économie congolaise repose en grande partie sur le pétrole, qui représente environ 85% des exportations. Les diamants sont aussi une source de recettes d'exportation, et d'autres projets miniers sont à l'étude. Cameroun Le minerai de fer pourrait ajouter 800 millions d'euros au PIB annuel. Pour clore, de nouveaux projets forestiers sont en cours d'analyse. Guinée équatoriale Ce petit pays, réparti entre la capitale Malabo (sur l'île de Bioko) et la partie continentale de Rio Muni, fut catapulté à la position

République centrafricaine

son ancrage à l'euro, est un atout important pour les pays membres de la CEMAC. En particulier, le franc CFA Congo arrimé est rassurant pour les investisseurs étrangers. Globalement, en 2011, la UNCTAD estime qu'un total de $6.7 milliard d'IDE entrants ont drainé la zone CEMAC.

Guinée équatoriale

Gabon

du plus riche pays d'Afrique par habitant, grâce a sa richesse pétrolière. La Guinée équatoriale est le quatrième producteur de pétrole d'Afrique. Le pays fut colonisé par l'Espagne jusqu'à son indépendance en 1968. Préparant sa période post-pétrole, la Guinée relance sa production agricole (café, cacao, riz), à la fois pour les exportations et la demande intérieure. L'investissement étranger est également souhaité pour les projets miniers, y compris l'or, le zinc, diamants, métaux de base, et autres. De manière générale, la monnaie unique CFA, avec

Les tendances positives devraient se poursuivre pour les membres de la CEMAC. En particulier pour la Guinée, le Gabon, le Cameroun et le Congo, où d'importants investissements dans les industries de transformation sont prévus. De plus, les investisseurs ne proviennent plus seulement d’Europe comme d’antan, mais sont de plus en plus diversifiés géographiquement: l'Asie, l'Afrique du Nord et les Amériques ont également pris place a la table CEMAC. • Informations supplémentaires par les agences de promotions des investissements : Cameroun – www.investcameroon.org République centrafricaine (RCA) – not available Tchad – ANIE – www.anie-tchad.org Congo – API Agence de Promotion des Investissements is being created Guinée équatoriale – www.investinequatorialguinea.net Gabon – APIEX – www.apiex.ga 2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Clé d’entrée Créée en 2010, l'APIEX a pour mission de promouvoir les investissements directs étrangers au Gabon, ainsi que les exportations du pays.

“P

endant trop longtemps, le Gabon n'a pas eu d'agence de promotion des investissements," explique Nina Abouna, directrice de l'APIEX (Agence de Promotion des Investissements et des Exportations). “Nous rattrapons le temps perdu, et les premiers fruits le prouvent. Par tradition, le Gabon compte sur les investisseurs français. Nous diversifions nos partenaires avec des investisseurs venant de Chine, d'Inde, de Singapour, de Turquie, des USA, et bien sûr d'une multitude de pays de l'UE." Malgré sa taille réduite, le Gabon jouit d'excellents résultats en termes d'investissement direct étranger (IDE), en partie aidé par ses riches ressources naturelles, qui comprennent le pétrole, les minéraux et le bois. Le Gabon est à ce jour le plus important bénéficiaire de l'IDE par tête d'habitant, loin devant les piliers traditionnels en Afrique que sont l'Afrique du Sud, le Nigéria ou le Kenya (voir graphique). Le niveau d'IDE au Gabon est également en hausse, avec une moyenne annuelle d'augmentation de 55% sur la période 2008-2011. L'objectif de l'APIEX est double. D'un côté, l'APIEX fournit des conseils et une orientation aux investisseurs étrangers intéressés par le Gabon. D'un autre côté, l'APIEX est en charge de la promotion active des exportations gabonaises, ce qui signifie qu'elle agit comme votre partenaire si vous cherchez des sources d'importation. A noter, tous les services de l'APIEX sont entièrement gratuits. L'APIEX fournit plusieurs aides essentielles: • informer les investisseurs sur les opportunités d'investissement spécifiques; • fournir des mises à jour sur les modifications réglementaires; • accompagner les investisseurs étrangers avec les procédures administratives nécessaires; • présenter des partenaires locaux - pour les affaires et pour des objectifs administratifs.

Globalement, l'APIEX a une équipe de onze personnes, tous exerçant à partir de leur siège social de Libreville, situé à côté du Palais Présidentiel.

Les principaux bâtiments administratifs à Libreville.

Différentes spécialités “Dans notre équipe, nous avons des spécialistes (chargés de mission) dans différents domaines clés que le gouvernement a identifié comme prioritaires,'' explique Nina Abouna. “Le plan stratégique du gouvernement possède trois piliers clés: le Gabon Industriel (qui met l'accent sur les activités industrielles de fabrication et de transformation), le Gabon des Services (développer l'économie de service, par exemple dans le tourisme ou les services financiers), et enfin le Gabon Vert (allusion à la place importante de nos actifs écologiques, que ce soit la forêt ou les eaux). Nous structurons nos orientations afin qu'ils reflètent ces priorités,'' conclut Nina Abouna.

Très attractif pour les investisseurs Comparaison d'IDE par habitant en Afrique Centrale Angola Kenya Cam eroon DR Congo Tanzania Nigeria Sth. Africa Zam bia Gabon Congo Eq. Guinea - 400 - 200

200

400 600 800 FDI per capita, 2011

1,000 1,200

Source: World Bank for FDI

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Services APIEX

Beaucoup d'investisseurs étrangers Avec un risque-pays relativement faible, le Gabon a toujours représenté un intérêt particulier pour les investisseurs étrangers. Selon l'agence de notation française, la Coface, le niveau de risque du Gabon est bien au-dessous de celui de ses voisins tels que le Cameroun, le Nigéria, le Congo ou l'Angola. Le volume des investissements directs étrangers entrants (IDE), tel que mesuré par la Banque Mondiale a été consistant, et place le Gabon au-dessus de ses voisins en termes d'appel relatif. En fait, le Gabon jouit de l'un des taux d'attraction IDE par habitant les plus élevés d'Afrique; presque quatre fois le niveau de l'Afrique du Sud et pratiquement dix fois plus élevé que celui du Nigéria.

Plus spécifiquement, l'APIEX a identifié huit domaines clés d'investissement de développement: le secteur du bois, la transformation agro-industrielle, les industries extractives (les minéraux, également le pétrole et le gaz), l'énergie, le logement social, les infrastructures et le transport, les télécoms et les technologies de l'information, et enfin l'écotourisme.

De plus, les IDE vers le Gabon ont connu d'excellents taux de croissance: de 2008 à 2011 (données récentes disponibles de la Banque Mondiale), les IDE ont grimpé de quatre fois, à environ $750 million. Sur la même période, le Nigéria n'a vu pratiquement aucune croissance, alors que l'Afrique du Sud a connu un net déclin, perdant plus de 40% de ses IDE en quatre ans. Pour le Gabon, les programmes de Zones Economiques Spéciales et l'encouragement des industries de transformation, les niveaux d'IDE sont susceptibles d'augmenter.

accéléré, et des procédures d'entrée expéditives. Les connexions étroites de l'APIEX avec différentes agences gouvernementales peuvent s'avérer utiles pour les investisseurs étrangers, pour simplifier ou accélèrer les procédures. Les liens privilégiés s'étendent également aux investisseurs étrangers existants, c'est à dire dans les Zones Economiques Spéciales, où on s'attend à un développement

Champion de croissance Comparaison d'IDE par habitant et taux de croissance IDE 300 250

Gabon

FDI growth, 2008-2011 (%)

200 150 Zambia

100 50 0 -50

Congo

Nigeria 0

$200

$400

$600

$800

$1,000 $1,200

FDI per capita, 2011 ($)

South Africa

Eq Guinea

-100 Source: World Bank for FDI

Guichet unique L'APIEX s'efforce de fournir des réponses et une assistance pour toutes les demandes quotidiennes qu'un investisseur étranger sollicitera. Quatre domaines méritent de plus amples explications. Premièrement, le financement. L'APIEX ne fournit pas de financement direct par elle-même, mais l'agence jouit d'un accès privilégié à plusieurs acteurs de haut rang dans le secteur financier gabonais, que ce soit la Banque Gabonaise de Développement détenue par l'état, ou les banques du secteur privé telles que BGFI ou BICIG. Deuxièmement, l'APIEX connait toutes les démarches pour la mise en place d'une société au Gabon. Troisièmement, l'APIEX peut vous aider à identifier les aides gouvernementales pertinentes. Finalement, l'APIEX peut expliquer en detail la nature, l'emplacement et les avantages des différentes zones spéciales que le Gabon a développé ou inscrit sur son tableau de bord. • Pour plus d'information: APIEX (Agence de Promotion des Investissements et des Exportations), B.P. 3403, Libreville Mme. Nina Abouna, Directrice Générale Tel: +241 04 58 24 24 or +241 04 58 25 25 (mobile phones); Fax: +241 01 72 15 40; www.apiex.ga 2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Quelques réussites L'Afrique représente l'un des marchés émergents les plus prometteurs au monde. Cependant, les investisseurs sont conscients que les profilsrisque différent. Trois études de cas gabonais.

ougier SA n'est pas un nouveau venu au Gabon. En fait, son engagement dans le pays remonte aux années 1930, avec l'achat de grumes pour la transformation dans les scieries françaises et les usines de contreplaqué. L'une des premières activités de la société était la fabrication des boîtes de fromage, afin de préserver la fraîcheur et l'arôme du camembert ou du livarot! Créée en 1923, Rougier est l'un des acteurs principaux dans le secteur du bois gabonais, avec la SNBG, société d'état. En 2011, Rougier a enregistré €147 millions de bénéfices, dont 75% proviennent du bois transformé (contrairement aux billes brutes). Entre 1930 et 1952, Rougier fut un acheteur actif du bois gabonais, mais n'avait pas de présence locale au-delà de bureaux commerciaux. Mais en 1952, Rougier obtient ses premiers permis forestiers

L'autrichien Vamed est actif dans le secteur de la santé.

gabonais. En 1978, Rougier étend sa présence locale en achetant une scierie à Owendo, port situé à environ 15 kilomètres au sud de Libreville. Rougier est actuellement actif dans trois pays d'Afrique Centrale: le Gabon, le Cameroun et le Congo. Bien qu'étant le plus petit des trois, le Gabon reste une plateforme d'investissement de premier choix. Au vu de son évolution d'une société 'j'achèteen-Afrique-et-je-transforme-en-Europe' en une société à valeur ajoutée africaine, Rougier a montré son profond attachement au Gabon. Le Gabon a agi réciproquement en 2011 en acquérant, via la Caisse des Dépôts et Consignations, une participation de

Investissements Lourds Projets d'Olam au Gabon Nom

Part Gouvmt.

Nature du projet

Taille (ha.)

Coût budgétisé ($ M)

Notes

Olam Palm

30%

Huile de Palme

50 000

$322

Inclus 3 moulins à huile

Caoutchouc Olam

20%

Plantation Hévéa

28 000

$183

Inclus un moulin pour produire 62 000 tonnes/an

300 000

$17

n.c

$1500

1 126

$240

Olam Gab

n.c

Exploitation forestière & Scierie de bois à la ZES de Nkok

Société d'Engrais du Gabon

12%

Production d'Engrais à la ZES de l'Ile Mandji

Zone Economique Spéciale de Nkok

40%

Zone Economique pour les industries de transformation du bois et des mines

2 scieries d'une capacité de 60 000 m³/an Partenariat avec Tata Chemical. Copropriétaire et organisateur avec le gouvernement du Gabon. Egalement activités dans le bois. Source: Olam and Mediaside analysis

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Succès Gabonais

En fait, Olam a cinq différents projets clés pour le Gabon (voir tableau). Pour son cœur de métier, la société réalise des investissements importants dans les plantations d'huile de palme et de caoutchouc. Egalement lié à l'activité alimentaire, mais en amont, Olam est le principal actionnaire de la société de production d'engrais Gabon Fertiliser Company, un vaste complexe industriel près de Port Gentil. Bien que ne faisant pas partie de son champ d'activité habituel, Olam est également actif dans le secteur du bois au Gabon. Pour conclure, Olam est l'actionnaire majoritaire dans la ZES de Nkok, pour deux raisons: la perspective d’une affaire rentable comme investissement immobilier, mais également parce qu'Olam placera certaines de ses unités de fabrication sur le site (raffinerie d'huile de palme, usine de transformation de caoutchouc, et scierie). 35% dans Rougier Afrique International pour un montant de €24 millions. Au Gabon, Rougier exploite des scieries et une usine de transformation (produisant 37 000 m3 de contreplaqué annuellement). Rougier est très apprécié des constructeurs de bateau pour son traitement de placage d'Okoumé, qui offre une résistance élevée à l'eau.

Tout comme Rougier, Olam compte le gouvernement gabonais comme actionnaire dans la plupart de ses projets. Contrairement à Rougier et Olam, dont les activités sont des secteurs primaire et secondaire (agriculture, forêt, fabrication), la société autrichienne Vamed AG a choisi les services comme axe essentiel de son approche au Gabon.

Olam Créée en 1982 pour la réalisation Comparé à Rougier, Olam est Notre décision d'investir de l'Hôpital Général de Vienne relativement nouveau au Gabon. au Gabon fut stratégique, (2 200 lits), Vamed réalise un Basée à Singapour, Olam est la chiffre d’affaires de €850 millions, création de Sunny Verghese, un pour le long terme offrant entre autres services ressortissant indien qui a grandi la construction et la gestion au Nigeria. Verghese a perçu d'hôpitaux. Vamed est actif dans l'énorme potentiel non-encore cinq pays d'Afrique sub-saharienne, y compris le Ghana, exploité du Gabon, et a décidé de faire du pays l'une le Nigéria, le Mozambique et le Mali. L'implication de des priorités stratégiques du groupe. "Le Gabon jouit Vamed au Gabon remonte à 2002, quand elle a conçu, de différents actifs qui nous attirent," explique Gagan construit et maintenant exploite l'hôpital régional de Gupta, Directeur Général du groupe au Gabon. ''Parmi Franceville (160 lits) et deux installations plus modestes les cinq points notables: sa stabilité économique à Port Gentil et Koulamoutou. et politique; un climat fiscal attractif; d'excellentes conditions agro-climatiques; l'opportunité de créer La société a réalisé six projets majeurs depuis 2002, dans le cadre du respect de l'environnement et des et se trouve actuellement engagée dans deux autres communautés locales; et finalement la capacité à projets, y compris les deux plus grands CHU, à investir dans des projets liés à la politique nationale Libreville et Owendo. • du Gabon Emergent.” ''Pour Olam, la décision d'investir au Gabon représente une vision stratégique à long terme,'' explique Gupta. “Et pour répondre à l'appel du Gabon, nous avons également décidé d'investir au-delà de notre champ d'intervention habituel en matière d'agro-industriel.”

Pour plus d'information: Rougier – www.rougier.fr Olam – www.olamonline.com or www.gabonadvance.com Vamed – www.vamed.com 2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Croissance au rendez-vous Le programme ambitieux du gouvernement transformer une économie de matières premières en une économie basée sur les industries de transformation et les services - porte ses fruits macro-économiques. e Gabon est-il à la veille d'un boom économique? Ayant compté depuis l'indépendance sur ses ressources naturelles abondantes, le pays prépare maintenant la seconde phase de son décollage économique. Parmi les nations africaines les plus riches, le Gabon est déjà qualifié de pays à revenu 'intermédiaire' et, en tant que tel, n'a plus besoin de l'aide financière accordée aux nations endettées ou très pauvres. Sa dette, jugée raisonnable, est bien cotée par les agences de notation. Sa croissance économique est considérée bien assise. Taux de croissance Après un léger hoquet en 2009, année troublée suite au décès du président Omar Bongo, lorsque l'économie a décliné de -2.9%, elle a repris son élan. 2010 a enregistré une croissance de 6.9% et 2011 a même dépassé 7.0%. Lorsque tous les chiffres seront annoncés, 2012 devrait pointer à 7.4%. Le fait que le secteur non-pétrolier de l'économie ait alimenté cette ascension, totalisant 9.9% de croissance en 2012, est également rassurant. Le succès du Gabon peut être attribué à trois principaux facteurs: les réformes structurelles qui portent leurs fruits; l'impact des projets de travaux pour le grand public en vue de la CAN 2012; et la mise en œuvre de plusieurs des dispositions opérationnelles du Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE). Pour la période 2012 à 2016, la croissance annuelle est prévue à 9.9%, pour les secteurs non-pétroliers. Les moteurs de cette croissance? Les industries de transformation à valeur ajoutée telles que le bois, le secteur minier et la construction. Dès à présent, l'économie témoigne des bénéfices de l'intégration verticale planifiée. En 2011, bien que le secteur primaire ait connu un léger déclin de 14

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Les perspectives semblent excellentes, notamment dans la construction.

-1.7%, le secteur secondaire s'est envolé de 29.6% et le secteur tertiaire (services) de 8.1%. La chute du secteur primaire est lié à l'interdiction des exportations de grumes non-traitées, entrainant un déclin général de -15.8% du secteur forestier. Coupe d'Afrique des Nations de football (CAN2012). En 2011, la construction a connu un boom de 70.4%, due en partie à l'activité frénétique de préparation de la Coupe d'Afrique des Nations. Les stades devaient être livrés dans des délais très courts; les routes, les hôtels et autres installations touristiques construites. Par contraste, la croissance dans l'agro-industrie était due à une augmentation de la demande intérieure (principalement eau minérale, boissons gazeuses et bière), mais également à l'exportation du caoutchouc transformé.

Une croissance inconnue en Europe Evolution des taux de croissance du PNB

7.50 7.40 7.30 GDP Growth %

7.20 7.10 7.00 6.90 6.80 6.70 0

~ 2010

2011

2012

2013*

Note: Estimate for 2013; Source: DGEPF, Ministry of Economy

Perspectives Economiques

Emploi En 2010, une étude nationale sur l'emploi a été effectuée. Le résultat, publié en 2012, indique un taux de chômage national de 20.4%, selon les standards du BIT. Le chômage était plus élevé dans la tranche jeune de la population. Lutter contre cette tendance est devenue une priorité du gouvernement. Les emplois sont relativement plus abondants dans le secteur privé informel, avec 47% des emplois, suivi par les sociétés formelles avec 15.7%. Impact du prix des matières premières L'année 2011 fut caractérisé par un début prometteur, mais la fin de l'année fut victime de chutes de cours des matières premières. Parmi les causes: la tension financière croissante en Europe et la décélération de la croissance économique mondiale. Pour 2012, les activités du secteur primaire ont rebondi de façon encourageante de 2.3%. Le secteur forestier a repris après le recul de 2009, et de meilleurs résultats miniers (manganèse et or) ont également contribué. Les secteurs secondaires et tertiaires ont prospéré de façon correcte, avec des croissances de 10.1% et 7% respectivement. Bien que ces chiffres soient inférieurs à ceux de 2011, ils ont contribué tout de même. Inflation Pour 2012, le taux d'inflation était de 2.7%, et il devrait chuter légèrement à 2.5% par an entre 2014 et 2016, bien au-dessous de la moyenne régionale. Plusieurs facteurs devraient contribuer à limiter l'inflation: le mouvement vers une production agroindustrielle locale, tout comme l'efficacité croissante du commerce de gros et des circuits de distribution. Les investissements du gouvernement pour améliorer l'infrastructure de la chaîne logistique (routes, ports et chemins de fer) portent leurs fruits. Les contrôles de prix des denrées alimentaires doivent contribuer à un impact positif. Investissement Le gouvernement gabonais accorde une importance à l'investissement à long terme dans le développement économique national. A preuve, 40% du revenu fiscal est affecté aux investissements de projets publics. D'un montant de $0.6 milliards en 2009, l'investissement public a triplé pour atteindre presque $1.9 milliards en 2012, avec pour objectif la réalisation de 21 grands projets du plan stratégique. Les secteurs des infrastructures de transport, de production et de distribution d'électricité, de télécommunications et infrastructures sociales ont en tiré bénéfice.

Les marchés des commodités agricoles et énergétiques restent soutenus, à cause d'une forte intervention spéculative et d'une demande soutenue des marchés émergents, principalement de la Chine et de l'Inde. En 2012, les prix des matières premières restèrent volatiles, et cette tendance devrait continuer en 2013, en raison d'une économie mondiale instable et de tensions politiques persistantes dans certaines parties du globe. Cependant, les pays BRICS semblent moins affectés, ce qui devrait soutenir leurs importations depuis le Gabon. Comptes publics Le Gabon peut se targuer de comptes publics sains. En 2011, le surplus fut de $1.1 milliards, avec des revenus de $5.2 contre des dépenses de $4.1 milliards. Par contre le budget 2012 prévoyait un léger accroissement des revenus et un saut plus important des dépenses (à $5.4 milliards tous deux). Les revenus de $5.4 milliards en 2012 proviennent en majorité du secteur pétrolier ($2.9 milliards, soit 58%). Ceux-ci se décomposent en impôts sociétaires (ca. 20% du total), revenus du partage des royalties (28%), et enfin revenus du production sharing (49%). Environ $2.1 milliards proviennent des impôts, dont les composantes principales sont douaniers, suivis des impôts directs. • Cette note fut préparée sur la base des documents fournis par la Banque Africaine de Développement et le Ministère Gabonais de l'Economie (Tableau de Bord Economique de la DGEPF). Voir aussi www.africaneconomicoutlook.org.

2013 EDITION | Doing Business in Gabon

S'établir au Gabon Etablir une société au Gabon est chose encore assez complexe, mais en voie de simplification, notamment dans les Zones Economiques Spéciales, où existent des guichets uniques.

C Madeleine Berre Associée – Conseil Juridique et Fiscal agréé CEMAC, Deloitte Gabon

réer une société au Gabon n'est sans doute pas aussi simple qu'à Singapour ou Londres, mais cela reste relativement facile. Et comme peuvent le témoigner nombre de mes clients, le jeu en vaut la chandelle, étant donné les bons retours sur investissement.

Dans les pages qui suivent, nous fournissons un aperçu panoramique des aspects principaux du droit des affaires et de la fiscalité au Gabon. 1 - Environnement juridique L’environnement juridique entourant la création d’une entreprise au Gabon renvoie à divers principes et normes de base parmi lesquels : Ouverture aux investisseurs étrangers et garantie de la liberté d’entreprendre. Le Gabon dispose d’une Charte des investissements de 1998 destinée à encourager et stimuler les investissements au Gabon. Celle-ci rappelle la conformité du Gabon aux traités internationaux relatifs aux investissements étrangers et définit les droits des investisseurs. Fiabilité et régulation du système bancaire et financier. Membre de la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC), le Gabon garantit aux investisseurs un système bancaire et financier sain et sécurisant, doté d’un marché

Une bonne part des investissements se dirige vers les Zones Economiques Spéciales.

monétaire et financier à l’échelon sous régional. Par ailleurs, en tant que membre de la conférence interafricaine des marchés d’assurances (CIMA), le Gabon garantit en matière d’assurances, la viabilité du secteur et la sécurité de ses souscripteurs. Contrôle des changes. Membre de la Communauté Financière Africaine (CFA) dont la monnaie est le Franc CFA (FCFA), le Gabon applique une règlementation de contrôle des changes basée sur le principe de la libre circulation des capitaux. L’accord passé entre la France et la Communauté garantit le fonctionnement du système de change et la convertibilité illimitée du Franc CFA à l’euro avec une parité fixe, permettant une grande stabilité monétaire et simplifiant les opérations multinationales. Encadrement et incitation des investissements dans des secteurs spécifiques. Le Gabon via des mesures fiscales, douanières et financières attractives, encourage les investisseurs souhaitant notamment opérer dans les domaines clés de l’économie nationale : industrie, pétrole, mines, agriculture, tourisme. Structures juridiques. La création d’une structure

Sept étapes pour établir une société au Gabon

Etape 1

Etape 2

Etape 3

Elaboration des actes constitutifs

Etablissement des actes notariés (statuts, DNSV)

Dépôt des actes/ Etablissement de la fiche-circuit au CDE

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Création d'entreprise et fiscalité

Le mode de gestion de la SARL, structure plus souple, reste la gérance. La société anonyme (structure plus importante) peut être gérée avec ou sans conseil d’administration selon que la SA est unipersonnelle (1 seul actionnaire) ou comprend au moins 3 actionnaires. Son fonctionnement implique obligatoirement la nomination d’un commissaire aux comptes. Le circuit de création s’effectue à partir du centre de développement des entreprises CDE. Le délai de création (obtention de la fiche circuit) est à ce jour de 7 jours en dehors des délais auprès du Notaire.

juridique relève des dispositions de l’acte uniforme portant droit des sociétés commerciales et du groupement d’intérêt économique. Les principales structures commerciales proposées par le droit OHADA aux investisseurs à ce jour sont: • la succursale de société étrangère, dépourvue de personnalité juridique autonome ; elle est tenue de s’enregistrer au registre du commerce et du crédit mobilier et à l’administration fiscale. Le régime des succursales a fait l’objet de récentes modifications visant à en limiter les renouvellements ; la durée initiale est de 2 ans. • la société à responsabilité limitée (SARL), comptant un ou plusieurs associés et un capital social minimum de 1 000 000 de FCFA (€ 1520) ; • la société anonyme (SA), comptant un ou plusieurs actionnaires et un capital social minimum de 10 000 000 de FCFA (€ 15 200) ; • le groupement d’intérêt économique (GIE), comptant deux ou plusieurs membres avec une responsabilité illimitée et constitué sans exigence de capital ; • la société coopérative, constituée sans exigence de capital minimum et avec au moins 5 coopérateurs (forme simplifiée) ou 15 coopérateurs (forme avec conseil d’administration).

Etape 4 Enregistrement RCCM au greﬀe commercial

Etape 5 Enregistrement au bureau statistique

2 - Règlementation des Changes La règlementation des changes est établie par le Règlement n°02/00/CEMAC/UMAC/CM du 29 avril 2000. Cette réglementation CEMAC est basée sur le principe de la libre circulation des capitaux. Toutefois, il existe notamment un contrôle spécifique des investissements directs étrangers pour les montants supérieurs à CFA 100 millions impliquant une déclaration préalable d’investissement auprès du Ministère de l’Economie. 3 - Réglementation des marchés financiers Le régime applicable au marché financier de l’Afrique Centrale est issu des dispositions adoptées par: • la CEMAC ; • la Commission de Surveillance du Marché Financier de l’Afrique Centrale (COSUMAF). Par ailleurs, Libreville abrite le siège de la Bourse des Valeurs Mobilières de la CEMAC (BVMAC). 4 - Fiabilité et régularité du système bancaire Le système bancaire en vigueur au Gabon est régi par: • la règlementation de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) ; • la règlementation de la Commission Bancaire de l’Afrique Centrale (COBAC) ; • les dispositions nationales. 5 - Environnement social Le droit du travail en vigueur au Gabon découle du

Etape 6

Etape 7

Publication au Journal Oﬃciel

Aﬃliation à la Sécurité Sociale

2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Création d'entreprise et fiscalité

code du travail de 1994 (dernièrement modifié en 2010) qui régit l’emploi des salariés du secteur privé. L’emploi des expatriés est subordonné à l’obtention d’une autorisation individuelle d’emploi et au visa du contrat de travail par l’administration du travail (sauf dans les zones économiques à régime privilégié). L’embauche nationale est encouragée. Le régime de sécurité sociale est encadré par le code de la sécurité sociale et son décret d’application. Le système de sécurité sociale obligatoire intègre diverses prestations sociales pour le bénéfice desquelles employeurs et employés doivent être immatriculés et verser des cotisations sociales à l’organisme de gestion (Caisse Nationale de Sécurité Sociale « CNSS »). Le taux global de cotisations est de 20.10 % pour l’employeur encadrant les risques professionnels et le régime des pensions, et 2.5 % pour le travailleur au titre uniquement de la pension avec un plafond de cotisations de 1.500.000fcfa / mois et 18.000.000 fcfa/an. Une ordonnance n° 22/2007 du 21 août 2007 institue un régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale géré par une caisse distincte appelée Caisse Nationale d’Assurance de Maladie et de Garantie Sociale « CNAMGS », qui va être étendu au secteur privé d’ici la fin de l’année 2013. Les taux non encore étendus au secteur privé seraient de 4.1 % part employeur (reprise du volet maladie géré par la « CNSS »), 2.5 % pour la part employé, avec un plafond jusqu’à 6.000.000 fcfa/mois. 6 - Environnement foncier L’environnement foncier a fait l’objet d’une récente réforme issue de l’ordonnance n° 00005/PR/2012 du 13 février 2012 fixant le régime de la propriété foncière en République Gabonaise. 7 - Environnement fiscal La fiscalité gabonaise est issue du code général des impôts de 2009, complété des lois de finances, des instructions de l’administration fiscale, ainsi que des conventions fiscales internationales en vigueur. La loi de finances pour 2013 a intégré plusieurs modifications et incitations fiscales pour certains secteurs d’activités. Le taux de l’impôt sur les sociétés a été ramené de 35 % à 30 %. Ce taux est de 25 % pour les entreprises de promotion immobilière agréées pour l’aménagement des terrains à bâtir en zone urbaine et pour la construction de logements socioéconomiques 18

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Certains secteurs bénéficient de mesures fiscales attractives, notamment le secteur touristique avec une exonération d’IS pendant les 3 premières années si l’entreprise réalise un investissement minimum de CFA 300 000 000 hors taxes. Au terme de la période des cinq années d’exonération, la société touristique bénéfice d’une imposition réduite de moitié pour les 5 années suivants la première période quinquennale d’exonération, avec un impôt sur les sociétés à 25 %. Un crédit d’impôt à l’impôt sur les sociétés correspondant à 5% du montant hors taxes de l’investissement pendant une période de 5 ans est également prévu. Un régime douanier incitatif dédié aux importations a été intégré en ce qui concerne les secteurs du bois, des grands ensembles industriels, de la cimenterie, de l’habitat social, des investissements touristiques, de l’agriculture. Les dividendes sont taxés au taux de 15 % à l’impôt sur le revenu des capitaux mobiliers. Le prélèvement est libératoire de toute imposition à l’impôt sur les sociétés.

Type de plus-value sur les capitaux

Taux

Dividendes payés aux individus 'Indemnités de fonction'

20%

Dividendes payés aux sociétés

15%

Dividendes payés aux sociétés CEMAC

10%

Intérêts sur le revenu des obligations du gouvernement

15%

Intérêts des obligations avec échéance inférieure à 5 ans émises par le Gabon

10%

Revenus des crédits, emprunts ou dépôts, pour les non-résidents

20%

La taxe sur la valeur ajoutée (dont le seuil d’assujettissement a été ramené à CFA 60 000 000 (€ 91,469) contre 80 000 000 FCFA (€ 121,959). Les taux de TVA sont de 0%, 5%, 10%, 18%. Une retenue à la source de 10 % pour les prestations d’origine étrangère est également prévue. L’impôt sur le revenu des personnes physiques (dont le taux progressif varie de 5 à 35% en fonction du revenu imposable). L'IRPP est retenu a la source, selon le barème cidessous:

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Création d'entreprise et fiscalité

• en 2013, la ZERP de Port Gentil (décret n° 126 du 22 janvier 2013 portant création et organisation de la ZERP de Port Gentil) dédiée aux investissements dans les activités liées aux hydrocarbures.

Tranche de revenus (millions de XAF)

Taux IRPP

Jusqu'à 1.5 million XAF

- 1.5 à 1.92

1.92 à 2.7

10%

2.7 à 3.6

15%

3.6 à 5.16

20%

5.16 à 7.5

25%

7.5 à 11.0

30%

11.0 et plus

35%

L'IRPP s'applique a toutes les sources de revenus du contribuable: revenus fonciers, salaires, retraites, dividendes, bénéfices d'activités commerciales ou industrielles, aussi bien que les bénéfices issus d'activités agricoles ou non-commerciales. Le calcul prend en compte la situation familiale. 8 - Régime fiscal des Zones Economiques à Régime Privilégié (ZERP) L’environnement juridique et fiscal est également enrichi des Zones Economiques à Régime Privilégié (ZERP) issue de loi n°010/2011 du 18 juillet 2011 portant réglementation des Zones Economiques à Régime Privilégié (ZERP). Il s’agit d’espaces géographiques déterminés du territoire national, dotés d’une règlementation particulière et incitative pour favoriser l’aménagement du territoire, le développement des entreprises, la recherche et l’innovation ou encore le développement durable. Dans ce contexte, il a été créé : • en 2012, la ZERP de Nkok (décret n° 461 du 10 octobre 2012 portant création et organisation de la ZERP de Nkok) pour promouvoir les investissements dans les activités liées à la filière du bois ; 20

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

La règlementation des ZERP garantit aux investisseurs une pleine et entière liberté économique et concurrentielle ; elle établit un régime incitatif au plan : • administratif : un cadre souple a été établi via un guichet unique chargé exclusivement de l’accomplissement de l’ensemble des formalités et démarches administratives relatives à l’admission et l’exploitation des investissements au sein de la ZERP. Ce guichet permet ainsi de faciliter l'installation et la création d'entreprises, d'apporter des réponses et des informations pertinentes aux investisseurs et d’établir une interface réelle entre opérateurs et administration ; • commercial : les importations nécessaires à la réalisation des activités et des exportations des investisseurs admis dans la ZERP ne sont soumises à aucune licence ni autorisation ou quotas. • fiscal : les investisseurs admis au régime privilégié de la ZERP bénéficient de diverses exonérations dans les conditions et limites prévues : exonération d’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux, d’impôt minimum ; de la taxe sur la valeur ajoutée au titre des ventes réalisées au sein de la ZERP et à l’exportation; de l’impôt sur les dividendes ; de toute retenue à la source ; des contributions foncières sur les propriétés bâties et non bâties; de droits de mutation et d’enregistrement ainsi que sur certaines plus-values ; • douanier : Les importations dans la ZERP réalisées par les entreprises admises sont exonérées des droits, taxes et redevances douanières ainsi que tous les autres impôts, droits et taxes indirectes collectées par les services des douanes. Il en est de même pour les taxes, redevances, frais et tout autre prélèvement perçus par les organismes et établissements publics à l’exception des services portuaires ; • social : Les investisseurs admis au régime de la ZERP bénéficient d’une procédure simplifiée de délivrance de visas d’entrée, de séjour et de permis de travail pour les salariés expatriés ; ceuxci sont assujettis au paiement des droits relatifs à l’obtention de la carte de résident mais exonérés du montant de la caution de rapatriement. • Pour plus d'informations: APIEX - www.apiex.ga Zone économique spéciale Nkok www.gabonadvance.com

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Shenzhen sur Ogooué A l'instar de la Chine dans les années 80, le Gabon mise sur une série de zones économiques spéciales et de pôles de développement pour booster l'entreprise privée, l'emploi et les industries de transformation. La stratégie nationale consiste à donner à chaque ZES un accent industriel ou de services spécifiques.

omme catalyseurs de la croissance économique, les zones économiques spéciales (ZES) n'ont pas besoin de présentation: la réussite incontrôlée du delta de Pearl River autour de Shenzhen et Guangzhou en Chine du sud est l'étude de cas modèle. Lancée en 1979, la ZES a engrangée plus de $30 milliards d'IDE et a fait de Shenzhen l'une des quatre principales villes économiques chinoises. Alors pourquoi réinventer la roue, quand il suffit de s'inspirer du passé? C'est ce à quoi ont pensé les économistes gabonais lorsqu'en 2010, ces derniers ont proposé de lancer une série de ZES gabonaises. Assez logiquement, la première ZES a été conçue pour accueillir les besoins de l'industrie de transformation du bois. Les experts ont décidé de situer cette première ZES à Nkok, un village alors endormi situé à 27 kilomètres au sud-est de Libreville. L'infrastructure de base est déjà mise en place, et les premiers locataires construisent leurs usines, entrepôts et

A Nkok, à 30 kms de Libreville, la première ZES en voie d'achèvement.

bureaux. La ZES de Nkok est largement dévolue aux industries de transformation de bois, et se trouve stratégiquement situé à seulement 12 kms du noeud logistique routier liant les zones forestières d'Oyem, de Makokou, de Koulamoutou et de Ndjolé. La ZES de Nkok est une joint venture entre Olam, société agro-industrielle de $14 milliards de revenus basée a Singapour, et le gouvernement gabonais, avec des participations respectives de 60% et 40%. L'une des contributions majeures du gouvernement est la cession d'environ 300,000 hectares d'hectares de forêt pour l'exploitation par les locataires de la ZES. La ZES de Nkok doit couvrir environ 1,126 hectares de terrains a usage mixte: zones industrielles,

ZES et pôles de développement Lieu

Distance de Libreville

Nkok

Estuaire

27 kms sud-est

1 126

Usages multiples

7 000

Olam (Singapour)

Nkok Parc IT

Estuaire

27 kms sud-est

1 126

Technologie de l'Information, banques mobiles, incubateur

7 000

n.c

Kango

Estuaire

100 kms sud-est

7 500

Moanda

Haut-Ogoué

470 kms sud-est

n.c

Manganèse (brut et raffiné)

Franceville Haut-Ogoué

520 kms sud-est

n.c

Ports secs (logistique)

n.c

Gabon Port Management

Bakoudou

Haut-Ogoué

550 kms sud-est

n.c

Mines d'or

n.c

Managem (Maroc)

Ndjolé

Moyen Ogooué

210 kms east

n.a.

Manganese (raw and refined)

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Dimension (ha.)

Emplois attendus

Nom

Spécialisation

Huile de palme

Coordonateur

1 100

Olam (Singapour)

400

Comilog (France)

340

CITIC (China)

Zones Économiques Spéciales

Moins fiscalisé que le Lichtenstein TLes Zones Economiques Spéciales Gabonaises, comme les pôles de développement désignés, profitent des concessions fiscales substantielles. Les avantages fiscaux • Exonération d’impôt pendant 10 ans et 10% de réduction d’impôt pour les 5 prochaines années • Exonération totale des droits d'importation du matériel et l'exportation de produits fabriqués • Exonération totale des droits à l'importation des machines et de pièces de rechange • Exonération de TVA Abattements et exonérations • 50% de réduction sur les tarifs d'électricité

résidentielles, publiques et commerciales. L'investissement total devra cumuler $240 million, desquels $200 million environ ont déjà été dépensés dans les infrastructures préparatoires. Ce total ne comprend pas la nouvelle route de quatre voies depuis Libreville, qui sera achevée fin 2013. Dès le départ, Nkok a été conçu comme un projet ambitieux. Le site comprend toutes les infrastructures de base (routes d'accès, chemins de fer, distribution d'eau et traitement des eaux usées, connexion fibre optique haut débit), ainsi que des installations partagées pour les usines de transformation de bois (parcs de stockage et séchoirs). Les locataires bénéficient également de l'électricité produite localement, d'une usine de coproduction de brûlure des billes de bois rejetés.

Nom

Lieu

Distance de Libreville

Mabounie

Moyen-ogoué

250 km sud-est

Mouila

Ngounié

350 kms sud-est

Eteke

Ngounié

320 km sud-est

Belinga

Ogoué-Ivindo

420 kms est

Ile Mandji

OgouéMaritime

Port Gentil (150 kms sud-ouest)

Ile Mandji

OgouéMaritime

Cyber City OgouéMaritime

Dimension (ha.) n.c 42 500

• 100% de rapatriement des fonds • Allègement du code du travail • Jusqu'à 5% des ventes DTA autorisées sans implication fiscale Madeleine Berre Associée, Deloitte Gabon

Nkok est un géant à deux visages. Environ 40% de la zone du site sera dédié aux sociétés sylvicoles. La ZES sera la plus grande plate-forme de transformation du bois d'une capacité annuelle d'un million de m3. L'autre visage concerne la transformation du manganèse. Cela ouvrirait la porte aux exportations des produits du manganèse à haute valeur ajoutée, par opposition au minerai non traité. Emplois attendus

Spécialisation Niobium (terre rare)

150

Huile de palme Mine d'or

555 000

Coordonateur Maboumine/Comilog (France)

4 075

Olam (Singapour)

300

Managem (Maroc)

Minerai de fer & fusion

6 850

CMEC (Chine)

1 500

Production d'urée

2 000

Olam, Tata Chemical, Gabon Engrais co.

Port Gentil (150 kms sud-ouest)

1 500

Industries en aval du pétrole

350

Port Gentil (150 kms sud-ouest)

1 500

Technologie des informations, banque mobile, incubateur

1 000

n.c Petro-Gabon, BGFI, Ceca-Gadis

2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Afin de promouvoir ce projet, Olam et le gouvernement ont organisé des road shows dans treize pays, menant a la signature de 62 locataires confirmés. En gros, le total des investissements directs étrangers attendu du projet est d'environ $1.7 milliard, et un recrutement de 1,400 personnes est attendu.

La ZES de Mandji est en plein aménagement. La société Boskalis effectue les travaux de remblai et l'installation de l'infrastructure opérationnelle. L'un des locataires sera Gabon Fertilizer Company, ayant pour actionnaires l'état gabonais (12%), Olam (63%), et Tata Chemicals (25%).

Ce qui garantit la compétitivité de la Zone Economique Spéciale de Nkok? Plusieurs facteurs ont convaincu les 62 occupants. Une considération essentielle est l'accès à long terme aux ressources naturelles à prix compétitifs (approvisionnement en bois, métaux, et minéraux pour la transformation, énergie accessible).

ZES Franceville Une troisième zone économique spéciale concerne Franceville, la deuxième ville la plus grande du Gabon, située à environ 650 kilomètres de Libreville, dans le sud-est. La ZES de Franceville vise à héberger les sociétés agro-industrielles qui aideront à garantir l'indépendance alimentaire du pays en transformant les produits bruts en produits finis pour les étagères des supermarchés et les salles à manger. L'objectif du gouvernement est d'augmenter la part de l'agriculture dans le PNB de 5 à 20%.

Il y a ensuite un potentiel de marché lucratif: le marché national pour des produits qui ne sont pas actuellement fabriqués au Gabon, et le marché régional plus large pour des produits non-fabriqués dans la région CEMAC. Et enfin, les avantages fiscaux. Concernant l'appel du bois, le Gabon offre des permis forestiers aux locataires de Nkok. Les concessions vont typiquement de 50,000 à 200,000 hectares par locataire, la forêt étant concédée dans le cadre de permis de 'développement durable'. Les sociétés plus importantes peuvent acquérir plusieurs permis, mais la zone totale d'exploitation ne doit pas dépasser 600,000 hectares. ZES Mandji (Port Gentil) La deuxième zone économique spéciale prévue sera près de Port Gentil, la capitale du gaz et du pétrole. Dénommée ZES de Mandji, cette zone sera légèrement plus petite que Nkok, et aura une orientation différente.

ZES pour le tourisme Enfin, les cartons contiennent des plans pour une ZES de tourisme située à Nyonié, une ville côtière située à environ 50 kilomètres au sud-ouest de Libreville, mais de l'autre coté du large estuaire du Komo. L'accès actuel au site se fait par bateau et ensuite par voiture 4x4. Les plans actuels prévoient un hôtel de luxe de 300 chambres, ainsi que 70 bungalows. Le complexe doit également offrir environ 40 lots résidentiels, une marina pour 80 à 300 bateaux, et un parcours de golf idoine aux tournois internationaux. • Pour plus d'information: APIEX (Agence de Promotion des Investissements) – www.apiex.ga Site National Gabon Emergent – www.gabonadvance.com

GSEZ NKOK Vo t r e p o r t e d ' e n t r é e a u G a b o n

Le rendez-vous des investisseurs au Gabon: La Zone Economique Spéciale de Nkok • Le plus grand parc industriel intégré du sud-Sahara • Terrains équipés aux standards internationaux • Guichet unique pour les formalités • Incitations fiscales et douanières

Zones Économiques Spéciales

GIgANTESQUE RÉSErVE DE MINErAI DE FEr

Quand Bélinga se lance Depuis 130 ans le Gabon connaît une richesse du sous-sol sur sa frontière est, à côté du village de Bélinga. Ce gisement de minerai de fer gargantuesque pourrait signifier des changements radicaux dans l'économie, et peut-être un doublement de la richesse nationale. Sous le riche sol gabonais, presque 650 kilomètres à l'est de Libreville, près des frontières du Congo et du Cameroun, gît une richesse hallucinante, attendant d'être exploitée. Le vaste gisement de minerai de fer de Bélinga estimé à plus d'un milliard de tonnes de minerai de fer a haute teneur (64% de pureté; fait unique au monde), est la carte joker du Gabon. La découverte de Bélinga ne date pas d'hier. Le gisement a d'abord été découvert en 1895, mais son développement a été entravé par la difficulté d'accès, vu que le gisement est éloigné des axes de communication actuels. La proposition la plus récente a été la construction d'une ligne ferroviaire de 237 kms de longueur, de Booué au gisement. Ce qui représente un énorme investissement (environ $3.5 milliards, selon certaines sources), suffisant pour attirer l'attention des investisseurs chinois, et plus récemment du géant australien BHP Billiton. Un autre obstacle à l'exploitation minière relève des questions environnementales, puisque le gisement est situé au milieu de l'une des forêts vierges du Gabon, foyer d'éléphants, de singes et autres espèces animales. Cependant, Bélinga n'est pas isolé dans le panthéon des gisements de minerai de fer non exploités. Les géologues ont également identifiés trois autres jackpots, avec des réserves estimées supérieures à 500 millions de tonnes: Tchibanga (près de la frontière côtière sud avec le Congo); Lobi (centre du Gabon); et les monts Mbilan (ca. 40 kms à l'est de Libreville). Selon le plan stratégique national, préparé par Bechtel en 2010,

l'exploitation de Bélinga pourrait avoir un énorme impact sur le PNB. En fait, avec l'exploitation de Bélinga à 50 millions de tonnes/an, le minerai de fer pourrait remplacer le pétrole comme principale ressource nationale, totalisant pour environ 33% du PNB, contre le pétrole à 32%. Et les effets secondaires sur l'économie ne sont pas ici pris en compte – ceux de la transformation métallurgique et les impacts du transport (rails, ports, routes).

Pour plus d'informations: Ministère des Mines et des Hydrocarbures – www.minesgabon.org Programme d'Industrialisation du Gabon – www.gabon-industriel.com Gabon Mining – www.gabonmining.com

Contacts: Olivier Ngoma: (+241) 06 00 56 08 | Jennifer Mvou : (+241) 06 00 56 14 www.gabonadvance.com | sales@gabonadvance.com

Forêts durables Le Gabon jouit d'une vaste étendue de forêt, et grâce à la route et aux voies ferrées et fluviales pour sortir ses rondins, les prospects du secteur bois sont positives. Cependant, l'utilisation de la forêt est réglementée.

es arbres aiment le Gabon, et le Gabon a su en être reconnaissant en créant une législation protectrice, ce qui affecte naturellement les industriels du secteur. Au fond, cependant, les acteurs sectoriels savent que la législation encourage la croissance des forêts. Même sans l'appui légal, le Gabon offre autant de précipitation que l'Amazone ou l'Indonésie; soleil et chaleur; et en plus, des terrains quasi-vierges, où les arbres peuvent pousser à une hauteur de 30 mètres dans un laps de 75 ans. Environ 85% du territoire national est constitué de forêt. Vingt-deux millions d'hectares. Bien que n'étant qu'un dixième de l'Amazonie, la forêt gabonaise dénombre tout de même environ 8 milliards d'arbres.

Le Gabon a mis en place un développement durable de sa sylviculture.

Bien entendu, l'ensemble des 22 millions d'hectares n'est point disponible pour exploitation. Les treize parcs nationaux du Gabon recouvrent environ 5 millions d'hectares, ou près du quart. Une superficie supplémentaire de 5.4 millions d'hectares a été mis de côté - soit n'étant pas encore sous concession, soit parce qu'inaccessible pour la logistique des camions grumiers (voir graphique).

Répartition des forêts par catégorie Protégées ou indisponibles

5.0

8.4

4.4

3.2 2.2 Autorisées mais non préparées

Permis CPAET Permis CFAD

Sans autorisation

Surface totale forêstière: 22 millions d'ha. Note: CPAET: Convention provisoire d'aménagement, d'exploitation, et de transformation CFAD: Concession forestiere sous aménagement durable

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Le solde restant de 12.8 millions d'hectares est classifié selon deux catégories de permis: 1) Permis forestiers à long-terme (CFAD ou Concession Forestière sous Aménagement Durable), pour 4.4 millions ha; ou 2) Les accords temporaires (CPAET ou Conventions Provisoires d’Aménagement, d’Exploitation et de Transformation), couvrant 8.4 millions ha. La forêt équatoriale du Gabon abrite plus de 600 différentes espèces arboricoles, selon l'Agence des Parcs Nationaux. De cette profusion, seules deux douzaines d'espèces sont activement exploitées, car elles répondent aux besoins commerciaux (concernant la densité, le grain, l'homogénéité, l'épaisseur du tronc). Quelques espèces de bois rares sont interdites d'exploitation industrielle, l'ébène étant la plus connue d'entre elles. La reine incontestée de la forêt est

Sylviculture - En amont

conservatrice des ressources forestières signifie que seulement environ 3% de sa forêt est abattue chaque année, tandis qu'il faut trente ans pour rattraper cette perte. En bref: c'est une gestion pérenne de la forêt, garantissant un avenir durable. Alors, qu'est-ce qui freine la production? Principalement, l'autodiscipline et la décision stratégique de renforcer la valeur-ajoutée en transformant le bois nationalement au lieu d'exporter le bois brut en grumes (voir l'article en page suivante).

l'Okoumé, un bois qui représente environ 40 % du total forestier et peut grimper à 35 mètres, avec des troncs dépassant un mètre d'épaisseur. L'autre espèce importante est l'Ozigo qui, avec l'Okoumé, représente environ 80% de la production nationale. Il ne fait aucun doute que le Code Forestier de 2010 a bouleversé l'industrie sylvicole, en interdisant l'exportation de grumes non-transformées. Le volume d'exportation des grumes a chuté de 1.3 million de tonnes en 2008 à seulement 0.3 MT en 2010, soit un déclin de 77%, tandis que l'exportation des produits transformés n'a pas encore rattrapé la baisse (voir prochain article). Perspectives Heureusement, le Gabon ne risque pas de manquer d'arbres dans un futur proche. La gestion

Bien que la belle époque du bois date du siècle dernier, le secteur tient encore une place enviable, avec un potentiel stable. Deux programmes sont prometteurs pour les développements futurs. D'une part, la formation de professionnels forestiers doit être renforcée, et à cette fin le gouvernement investit dans des programmes éducatifs. D'autre part, les recherches scientifiques sur la meilleure exploitation des espèces clés et le développement de l'exploitation des espèces secondaires sont également importants. Les recherches effectuées par l'IRAF (Institut de Recherches Agronomiques et Forestières) vont dans ce sens. Après tout, il ne faut pas oublier que les forêts gabonaises emploient environ 30 000 personnes, et qu'elles jouent également un rôle très important pour la planète, en absorbant le dioxyde de carbone et en produisant de l'oxygène. • Pour plus d'information: Ministère des ressources aquatiques et des forêts – www.eaux-forets.gouv.ga

Principales sociétés forestières Société

Origine

Année d'Etablissement

Conncessions en Hectares ('000)

SNBG

Gabon

1944

229

Olam

Singapour

2002

300

Bordamur

Malaisie

n.a

1000

FOBO

Malaisie

n.a

Rougier

France

1952

880

CEB-Thanry (Precious Woods)

Suisse

1947

600

Leroy-Sonae

France/Portugal

n.a

654

SHM-Interwood

France

n.a

300 Est

Basso Timber Industries

Italie

1990 (env.)

450 Source: Mediaside analysis

2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Grumes: le ban! Le Gabon a décidé en 2011 de renforcer la chaîne de valeur ajoutée de l'industrie du bois, en interdisant l'exportation de billes brutes, tout en transformant le bois au niveau local.

l y a quelques siècles, les billes descendaient le cours des fleuves Ogooué et Komo, pour être ensuite chargées sur les navires ancrés au large. Transportées vers les ports et les usines européennes, elles se muèrent en produits finis. Pendant des décennies, tel était le modus operandi... jusqu'à ce que les pays africains producteurs de bois réalisèrent que la transformation locale du bois générait des profits, de par les exportations à valeur ajoutée supérieure. Il y a deux ans, tenant compte de ces éléments, le Gabon a interdit les exportations de bois brut. En 2011, selon la Banque Africaine de Développement, les secteurs forestiers et agricoles représentaient environ 4% du PNB gabonais, soit environ $685 millions. Le Ministère de l'Economie explique que le secteur du bois représentait environ $179 millions (26%) de ce total, parmi lequel $92 millions des activités liées au bois en amont (abattage, transport des billes), et $87 millions de la transformation en aval. Le Ministère souligne également que les activités en amont ont chuté d'un pic en 2007 de $162 millions. Par contre, pour les activités en aval (de transformation) une croissance régulière est attendue, pour atteindre $105 millions en 2012. En simplifiant quelque peu, la transformation de bois brut implique trois étapes (voir graphique). L'étape 1 consiste à râper et/ou à scier les troncs, afin d'en faire soit des planches, soit des rouleaux de pelure pour le contreplaqué. L'étape 2 mène à des produits semi-finis comme le contreplaqué, les placages, les moulures, et les revêtements de sol. L'étape 3 crée

L'industrie de transformation du bois a connue une bonne croissance.

des agrégés de bois finis, principalement des meubles et d'autres articles de charpenterie. Evidemment, il existe nombre de sociétés forestières gabonaises actives dans les étapes "upstream", précédant toute transformation. Ces PME vendent le bois brut aux sociétés de transformation, qu'elles soient gabonaises comme la SNBG (voir encadré), ou étrangères (voir tableau). Jusqu'à un changement récent au niveau juridique, l'industrie du bois au Gabon s'est concentrée sur la production des billes de bois. Ce qui impliquait du travail pour les bûcherons, le personnel d'abattage et les camionneurs - plus bien d'autres spécialistes pour l'export. Vu dans sa globalité, cela a fait du secteur forestier l'un des plus grands employeurs au Gabon, avec une main-d'œuvre d'environ 30,000 personnes. Au vu de la loi modifiée (2001), les acteurs du secteur devaient soit s'agrandir verticalement, soit vendre leur grumes aux transformateurs sur place. Comme prévu, il s'ensuivit un bond dans la quantité des transformateurs, de soixante-dix usines en 2008 à plus d'une centaine en 2012. Au niveau de l'étape 1, la plupart des acteurs sont des scieries, qui produisent

Etapes de transformation dans le secteur du bois Activités en Amont

Gestion de la forêt Abattage

Activités en Aval Etape 1 * Scieries Env. 110 unités * Usines de rabotage Env. 10 unités

Transport

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Etape 2 * Moulures * Planchers * Placages * Contreplaqués Env. 6 acteurs (SNBG, Rougier, Olam, Cora, Shengyou, etc.)

Etape 3 * Meubles finis Segments fragmentés Plusieurs petits acteurs * Produits de charpenterie Segment fragmenté Plusieurs petits acteurs

Sylviculture - En Aval

Le champion national du bois Créée en 1944, la Société Nationale du Bois du Gabon (SNBG) a pendant longtemps été l'une des leaders du secteur forestier. Le capital de la SNBG totalise $7.8 millions, dont 51% appartiennent à l'Etat, 43% aux actionnaires privés et 6% aux employés. Comme pour beaucoup d'autres acteurs, la mesure d'interdiction d'exportation des grumes a eu un profond impact sur la SNBG. La société a pris la ferme décision de rester active dans les activités en amont et en aval. Pour son approvisionnement en billes brutes, la SNBG travaille avec plusieurs petits fournisseurs, mais abat aussi le bois de ses concessions, qui couvrent environ 299,000 hectares.

Vaincre l'interdiction des billes de bois Production annuelle des produits transformés du bois 900 800

Production annuelle (m3)

700 600

Ce ne sont pas les investisseurs étrangers qui manquent dans le secteur forestier. Parmi eux, des sociétés françaises telles que Rougier et SHMInterwood. Des sociétés suisses, comme Precious Woods. De récentes arrivées comprennent les producteurs asiatiques comme Olam, FOBO et Bordamur. La principale société locale est la SNBG (Société Nationale du Bois du Gabon; voir encadré).

500 400 300 200 100 0

En aval, la SNBG a énormément investi dans les unités de transformation, avec la majorité de ses usines installées dans la zone portuaire d'Owendo, là où se trouve le port à bois. Owendo jouit d'un bon réseau routier et ferroviaire, facilitant ainsi l'arrivée des matériaux bruts. Les unités de transformation de la SNBG comprennent une scierie d'une capacité de 19,200 m³ par an, et une usine de tranchage ayant une capacité de 45,000 m³. Plus tard cette année, une usine de déroulage pour la production de placages d'une capacité de 82,800 m³ sera inaugurée.

2008

2009

2010

2011

2012

Source: Schema Directeur, DDICB (Agency for Development of wood sector)

simplement du bois débité (planches, feuilles, ardoises, etc.). Mais en complément, il existe environ dix usines capables de produire du placage, ces fines pelures de bois qui servent à produire le contreplaqué. Au final, en 2010, ceci a permis au Gabon d'effectuer un saut de production de 66%, pour atteindre 200 000 m³ à l'étape 2. Cependant, le sciage représente encore environ 92% de la valeur ajoutée globale du secteur. La plupart des produits de bois sont destinés à l'exportation. En 2012, seuls 78,826 m³ (environ 9.2%) de la production restait au Gabon, principalement pour la construction et pour les besoins artisanaux (meubles et charpenterie). Les exportations vont principalement en Asie, avec la Chine qui absorbe bien 73% et la France avec environ 8%.

Potentiel du Marché Le secteur du bois s'adapte encore aux turbulences entraînées par le nouveau schéma de valeur ajouté. Certains acteurs traditionnels s'accommodent des nouvelles règles, d'autres quittent le marché. Le Schéma Directeur National d'Infrastructure de 2010 est optimiste sur les résultats finaux. Dans son scénario optimiste, il prévoit $595 millions de contribution au PNB d'ici 2015, soit une multiplication par cinq du niveau de 2010. Le Gabon semble avoir maîtrisé sa politique de transformation de façon raisonnable, et espère maintenant d'accroître sa présence dans les activités à valeur ajoutée supérieure de l'étape 3, notamment dans la ZES de Nkok. Des producteurs de portes et de fenêtres se sont déjà engagés. • Pour plus d'informations: Ministère des Eaux et Forêts - www.eaux-forets.gouv.ga 2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Fini de dormir sur ses lauriers Le pétrole a une longue histoire au Gabon, mais la production a connu son pic en 1997, à deux fois son rythme actuel stable d'environ 250,000 barils/jours. Le gouvernement souhaite lancer de nouveaux efforts, c'est à dire en offshore profond.

ancée a la fin des années 50, la production de pétrole au Gabon a atteint son pic en 1998, puis s'est stabilisée autour de 12 millions de tonnes par an. La production en offshore profond n'a pas encore démarrée, dans un Golfe de Guinée plein de promesses. Le Gabon est le sixième producteur de pétrole en Afrique sub-saharienne, avec 3.7 milliards de barils de réserves confirmées. Son bassin sédimentaire couvre une superficie de 247,000 km², dans laquelle 30% se situe on-shore et 70% offshore. Le pétrole a longtemps été une ressource naturelle importante du pays, permettant au gouvernement et à l'économie de fonctionner. Le pétrole contribue pour 60% des revenus du gouvernement et plus de 40% du PNB du Gabon. En fait, sans pétrole, le Gabon ne serait pas classé parmi les pays à revenu intermédiaire du monde. Cependant, des grondements orageux se font entendre dans l'univers pétrolier. Les réserves onshore semblent diminuer. L'exploration offshore est jusqu'ici non prouvée. Informé et inquiet, le

Les 6 principaux pays africains producteurs de pétrole Gabon Congo Guinée Equatoriale Angola Algérie

Production (milliers de barils/jour)

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

00 30

00 25

00 20

0 15 0

00 10

Nigeria

Source: IEA, OPEC

L’offshore profond livrera ses secrets bientôt.

gouvernement prend des mesures pour augmenter la rentabilité du secteur, promouvoir une exploration ultérieure de nouveaux blocs, et développer la production intérieure. L'aventure du pétrole gabonais a commencé dans les années 30, avec les premières découvertes géologiques. Cependant, ce n'est qu'en 1956 que les gisements d'Ozouri et de Pointe Clairette ont produit leurs premiers barils d'or noir. Le champ Gamba a touché le jackpot en 1963, plaçant le Gabon sur la carte du pétrole. Dix ans plus tard, c'est le champ Girondin qui prend la relève, permettant au Gabon de produire plus de 10 millions de tonnes annuellement. Les plaques tectoniques du PNB bougent: le pétrole s'est mis en pôle position, laissant le secteur sylvicole dans la poussière! En une seule année, le PNB du Gabon bondit de 150%! Le Gabon semble être né sous une bonne étoile. Chaque fois qu'une menace d'épuisement apparaît, une nouvelle découverte est faite, agrandissant les capacités d'offre du pétrole, le sang de la croissance économique. Ainsi, à la fin des années 80, la découverte du champ Rabi Kounga a boosté la production à des niveaux alors inconnus, plus de 18 millions de tonnes par an. Le miracle de Rabi Kounga a duré dix ans, mais a partir de 1997 la production a entamé son lent déclin (voir graphique). D'un pic de plus de 18.5 million de tonnes, la production a chuté d'environ 5% par an pendant plusieurs années, se stabilisant a un niveau d'environ 12.5 million tonnes. Acteurs actuels Selon l'UPEGA, le syndicat des producteurs de pétrole, le Gabon abrite actuellement dix-huit sociétés pétrolières. Sept d'entre elles sont actives

Secteur pétrolier - En Amont

dans la production et l'exploration. Les onze autres sont actives dans l'exploration. Les deux premiers producteurs, Shell Gabon (64,000 barils/jours) et Total Gabon (57,000 bbd), contribuent près de 70% de la production. Elles sont suivies de Perenco (55,000 bbd), Vaalco (21,000 bbd) et Addax, dont la production a démarré en tant que Panafrican Energy en 2004 avec 6,000 bbd. Voir tableau. Gaz naturel Les réserves prouvées de gaz naturel ont été estimées à plus de 32 milliards de m3 en 2008, et plus récemment à 28 milliards de m3. L'un des objectifs du pays est de lancer le traitement industriel du gaz naturel. A l'heure actuelle, seule Perenco exploite commercialement le gaz naturel, fournissant le combustible nécessaire aux centrales électriques pour Libreville et Port Gentil.

Bousculer les choses Pour affronter la tendance baissière de la production pétrolière, le gouvernement a décidé en Mars 2010 de lancer une offensive majeure afin d'attirer les nouveaux investisseurs dans ce secteur. La première étape fut le lancement d'un audit complet du secteur, afin d'en améliorer la gestion et la gouvernance. L’audit effectue une analyse à 360 degrés. Est-ce que les contrats de concession étaient équitables et respectés? Estce que les agences gouvernementales concernées (Direction des Hydrocarbures, Impôts) travaillent effectivement? Le gouvernement a ensuite mis aux enchères les blocs non-explorés en offshore profond et ultra-profond. L'inspiration vint en partie du voisin au nord, la Guinée Equatoriale, qui exploite un filon en offshore ultra profond. Le Gabon avait tenté depuis les années 1990 de céder 42 blocs pour l'exploration, mais le coût élevé de l'exploration a freiné les choses. Ce sont les avancées technologiques récentes du forage qui ont amélioré les perspectives. Diverses sociétés y compris Total Gabon, ont annoncé des plans pour les zones ultra-profondes, et les premiers résultats sont attendus impatiemment pour Octobre 2013. L'ultra-profond est l'un des prospects promoteurs pour le Gabon. Deux autres potentialités doivent être mentionnées. La première est le forage exploratoire dans les forêts intérieures denses, qui jusqu'à présent avaient été moins explorés. La PME française Maurel & Prom a rencontre un succès notable sur le champ Omoueyi situé dans la forêt près de Lambaréné. Une autre lueur d'espoir provient des 885 kms de côte qui n'ont pas été analysés avec précision. Comme l'a souligné un spécialiste en pétrole, il n'existe encore aucun pays dans le monde qui s'est retrouvé en manque de pétrole après le début des opérations, y compris les Etats-Unis (depuis 1895). Le Gabon n'a aucune intention de devenir premier sur cette liste. •

Présence internationale Principaux producteurs de pétrole au Gabon Société

Pays

Année d'Etablissement

Production (B/j)

Shell

Royaume-Uni/Pays-Bas

1962

64 000

Total

France

1949

57 000

Royaume-Uni

1992

55 000

Sinopec/Addax

Chine

2004

23 000

Maurel & Prom

France

2004

22 000

USA

1995

21 000

Royaume-Uni/Irelande

2005

13 500

Perenco

Vaalco Tullow oil

Sources: Ministere des Mines, Petrole

2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Nouveau départ pour le raffinage Bien qu'étant l'un des premiers acteurs historiques du raffinage, le Gabon a perdu son avantage concurrentiel, sa principale raffinerie étant obsolète.

e Gabon n'est pas dépourvu d'expérience dans le secteur du pétrole. En ce qui concerne l'activité en amont ("upstream"), il est actif depuis le début du 20ème siècle. Son expérience dans le secteur aval ("downstream") est également significative, puisque le pays a inauguré sa raffinerie en 1964, avec la création de la Société Equatoriale de Raffinage (SER), devenue par la suite Société Gabonaise de Raffinerie (Sogara). Ce fut en 1967, de par la volonté commune du Cameroun, du Tchad, du Congo et du Centrafrique, que la Sogara fut lancée dans la transformation de pétrole brut. En 1973, la raffinerie est devenue à 100% gabonaise lorsque les autres partenaires ont lancé leurs propres activités de raffinage. La raffinerie Sogara, dotée une capacité de traitement annuel de 1.2 millions de tonnes, est approvisionnée par un pipeline de 17 kms depuis le terminal Cap Lopez de Total. La raffinerie produit du gaz naturel, du diesel, du fioul lourd, du gasoil, du kérosène, de la bitume, et d'autres fiouls lourds. En 2012, Sogara a traité 784 682 tonnes de brut, environ 20% moins que les 983 484 tonnes métriques en 2011. La vente d'hydrocarbures a généré un chiffre d'affaire de $880 millions, dont $615 millions sur le marché local.

Une nouvelle raffinerie Samsung remplacera la vieille unité Sogara en 2016.

du diesel, et jusqu'à 70% pour le gaz butane ces dernières années. Le gouvernement a décidé de prendre le taureau par les cornes, et d'affronter le double problème des produits de moindre qualité, et des équipements surannés. La solution? Une nouvelle raffinerie pour remplacer l'installation grinçante de Sogara, soit un investissement de $1.37 milliards. Samsung C & T Corporation, le conglomérat sud-coréen assumera l'investissement. Par ailleurs, le développement des industries de transformation pétrochimiques est

Une production stable sur les années Evolution de la production de pétrole brut depuis 2009 14,000

L'impact? A la fois le diesel et le gaz butane, produits phares du marché gabonais, ne sont pas produits en quantité suffisante pour répondre à la demande. Ce qui nécessite donc des importations notables: 50% 32

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

12,000 Production (Mill. tonnes)

Unique raffinerie du pays, ces dernières années Sogara a dû confronter de nombreux problèmes, dont l'incapacité de répondre aux besoins complets du marché national. La teneur élevée en soufre du diesel est une autre complication de taille. Ceci représente non seulement un handicap au niveau du marché international, mais enfreint également les standards établis par l'Association des Raffineurs Africains. Ces standards exigent une teneur en soufre ne dépassant pas 50 ppm, alors que le diesel Sogara contient 1200 ppm.

10,000 8,000 6,000 4,000 2,000 0

2009

2010

2011

2012

Source: DGEPF, Ministry of Economy

Secteur pétrolier - En Aval

Les coréens s'y mettent Samsung voit grand sur le Gabon, et la première chose concerne la nouvelle raffinerie de pétrole, qui doit être située dans la ZES de l'Ile de Mandji, à proximité de Port Gentil, capitale du Gabon. Sam Youl Kim, le vice-président de Samsung C&T qui a signé le Protocole d'Accord avec le Gouvernement Gabonais, a une vision de l'industrie du pétrole en aval. Au départ, la nouvelle capacité de la raffinerie, de 50 000 barils/jour, est de deux fois supérieure à celle de la vieillissante Sogara (21 000 b/j). Ce qui signifie que deux tiers de la production peut être exportée sur les marchés régionaux et européens, avec le tiers restant utilisé pour répondre à la demande locale en hausse. En plus, la nouvelle usine produira du gaz de pétrole liquéfié (GPL), du gasoil, du diesel, du kérosène et autres hydrocarbures.

fortement souhaité. La zone économique spéciale de l'Ile Mandji accueillera ces investisseurs. En effet, avec une hypothèse d'augmentation annuelle de 10% de la demande pour les produits dérivés du pétrole, la nouvelle raffinerie devra satisfaire les besoins nationaux et à l'exportation. Stockage Actuellement, le stockage des produits pétroliers est fourni principalement par la SGEPP (Société Gabonaise pour l'Entreposage des Produits Pétroliers), qui possède un dépôt de stockage à Owendo et un autre à Moanda. Deux sociétés plus modestes interviennent également dans les activités de stockage: Libya Oil Marketing et Total Gabon. La première a deux dépôts (Port Gentil et Ndjolé), tandis que Total en possède un à Lambaréné. Enfin, deux stations de remplissage de bonbonnes de gaz (principalement à usage domestique) existent: la SGEPP à Owendo, et l'usine d'Engen Gabon à Port Gentil. Distribution et supply chain Les différents produits sont transportés par route (160 camions-citernes), par mer (deux caboteurs appartenant à Petromarine SA), par voie ferrée (16 wagon-citerne), et par voie fluviale (13 barges). La distribution finale des produits aux consommateurs est gérée par Total Marketing Gabon, Petro Gabon, Engen Gabon, et Libya Oil Gabon. Le Gabon compte 103 stations de service ainsi que 2 000 points de vente de gaz butane.

Selon le gouvernement, la mise en œuvre du présent projet entraînera la création de 3 300 emplois, y compris 300 emplois directs, permettant le maintien de cette activité dans le pays. Il permettra également de contribuer à la transformation industrielle et à la création de valeur. La livraison de la nouvelle usine est prévue en 2015, avec le démarrage de l'exploitation en 2016.

Futurs du gaz naturel L'espoir existe que la nouvelle raffinerie ouvrira également de nouveaux horizons énergétiques. Le Gabon possède des réserves de gaz naturel estimées à 39 milliards de m³. Le gaz naturel proviendrait à la fois de puits matures, ainsi que de nouvelles découvertes. Cependant, l'utilisation du gaz naturel est actuellement limitée à un nombre restreint de clients. Depuis 2009, le nouveau gouvernement a exprimé un intérêt à la meilleure utilisation des ressources gazières. La première étape consiste à diminuer le gaspillage: une loi interdit actuellement de brûler le gaz naturel (flaring) dérivé lors de l'extraction du pétrole brut. Tout gaz non essentiel à l'extraction du brut doit être réinjecté dans le sol, en attendant l'établissement d'un circuit productif complet pour le gaz naturel. Bien qu'à l'oeuvre sur un plan directeur, le gouvernement, bien conscient des réserves substantielles disponibles, a déjà identifié trois projets clés: la fourniture de gaz naturel aux centrales thermiques; la construction d'une usine pétrochimique; et la construction d'une usine de gaz naturel liquéfiée non-conventionnelle. • Pour plus d'informations: Sogara - aucun site web. Voir Wikipedia France Ministry of Energy – www.minesgabon.org and www.energie.gouv.ga 2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Augmentation de capacité Afin d'accompagner son programme d'industrialisation agressif, le Gabon nécessite plus d'énergie. Le plan consiste à augmenter la production d'énergie de 414 à 2 000 MW d'ici 2020. Pour les besoins immédiats, 400 MW sont nécessaires.

Les capacités du pays en énergie (voir tableau) comprennent: • Le barrage de Kinguélé, d'une capacité de 56 MW, qui alimente Libreville et sa banlieue; • Le barrage de Tchimbélé, d'une capacité de 68 MW, située en amont du barrage de Kinguélé; • La centrale thermique d'Owendo, alimentée au gaz, d'une capacité de 140 MW, qui alimente Libreville et sa banlieue; • La centrale de N'toum, d'une capacité de 170,000 m3/jour, qui alimente la ville de Libreville et sa banlieue, • La centrale hydroélectrique de Poubara, d'une capacité totale de 36 MW. La production d'électricité a atteint un niveau de kWh 1,837 millions en 2011, une augmentation de 4.9% par rapport a 2010, suite aux investissements dans de nouvelles centrales, afin de répondre à la demande élevée. En 2012, la production s'est encore améliorée de 6.8%, pour atteindre kWh 1,961 millions. Le gouvernement reconnaît qu'il existe un écart entre l'offre et la demande, ce qui explique les fréquentes ruptures d'alimentation. La capacité actuelle équivaut à 414 MW, mais selon certaines sources, le pays a besoin d'ajouter 400 MW de capacité pour subvenir totalement à la demande. La bonne nouvelle? Des experts estiment que le Gabon possède les ressources hydro-électriques pour produire 6,000 MW supplémentaires. 34

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

De nouvelles centrales sont mises en ligne pour satisfaire une demande éffrenée.

Pour accompagner sa politique d'industrialisation, le gouvernement a décidé d'accélérer sa production d'énergie pour atteindre 2,000 MW d'ici 2020. Des investissements significatifs dans la production hydro-électrique et la promotion des énergies renouvelables ont été budgétisées. Dans le domaine hydro-électrique, six nouveaux barrages sont prévus pour 2020. Trois ont déjà démarré: un partenariat public-privé avec le consortium Chinese Sino Hydro Corporation pour le nouveau barrage Grand Poubara afin de produire 240 MW; le barrage FE2 (36 MW) sur la rivière Okano dans le Woleu-Ntem; et le barrage de l'Impératrice (42 MW) dans la Ngounié, à côté de Fougamou, dans le Sud.

Electrons libres Evolution de la production et de la consommation d'électricité 2500

2000 Million kWh

our le Gabon, la production d'électricité provient de deux sources: l'hydroélectricité et les centrales thermiques. L'hydroélectricité représente 70% de la production gabonaise, tandis que les usines thermiques couvrent le restant. La réseau national est assez étendu, avec environ 80% de la population jouissant d'un accès. Cependant, environ 90 000 personnes ne sont pas encore connectées.

1500

1000

500

2010 Production tarifée

2011 2012 Pertes ou livraisons gratuites Source: Minisitry of Economy, DGEPF

Énergie

les branchements à l'eau et l'électricité de 50%. Cependant, ces dernières années, la SEEG a rencontré des difficultés pour garantir l'accès à l'électricité et garantir la distribution, comme le montre les coupures récurrentes dans la majeure partie des centres urbains. Cette situation représente une menace à la croissance économique, comme indiqué dans le rapport 2009 'Doing Business' de la Banque Mondiale: "les coupures de courant ou les chutes de tension fréquentes causées par la SEEG entraînent des pertes d'exploitation de 2% des profits pour les petites et moyennes entreprises (PME). Le défaut d'électricité, selon les experts, fait partie des trois principaux facteurs qui empêchent le développement des PME au Gabon et dans le monde. Ces sociétés perdent en moyenne 5 heures par mois." Perspectives Les difficultés d'approvisionnement ont permis l'apparition de sociétés désireuses d'apporter une production d'énergies renouvelables, principalement solaire et éolienne. Un exemple frappant est certainement celui de Toutelec EDF, une société qui produit des équipements de production électrique, des sources éoliennes au solaire. Un de ses premiers investissements sera l'usine d'Okolassi, à environ 30 kms de Libreville, pour fabriquer des transformateurs électriques. difficultés Celle-ci ouvrira en 2013.

Le gouvernement a également mis deux centrales thermiques en construction. La première est la centrale d'Alénakiri, construite par la société israélienne Telemenia, d'une capacité de 70 MW. Alénakiri fournira de l'électricité supplémentaire à Libreville et à la ZES de Nkok. Démarrée en 2012 en même temps que le développement de la ZES de l'Ile Mandji, la deuxième centrale thermique, d'une capacité de 105 MW, est à Port Gentil. EDF se dit SEEG Etablie en 1950, la SEEG (Société d’Eau et d'Energie) est le distributeur d'électricité et d'eau national. La SEEG exploite également des centrales électriques, ou achète la production des opérateurs.

Les présentent des opportunités pour les sociétés innovantes

En 1997, après appel d'offre, le gouvernement gabonais a attribué la SEEG à Veolia Water, devenue actionnaire majoritaire avec 51% des parts, les 49% restants étant détenues par des investisseurs gabonais. Couvrant une période de 20 ans, le contrat de concession inclut la production, le transport et la distribution d'eau potable et d'électricité dans le pays, particulièrement dans les 3 principales capitales de Libreville, Port Gentil et Franceville. Le contrat stipule également que la SEEG fasse les investissements nécessaires afin d'améliorer la qualité de service, d'accroître l'accès, et de baisser les coûts de fourniture d'eau et d'électricité. Depuis l'obtention de la concession en 1997, la SEEG a réussi à augmenter

La construction de nouvelles centrales électriques soulève également la question de leur exploitation, étant donné les difficultés que connait la SEEG. La SEEG est l'opérateur de la centrale électrique d'Alénakiri, mais quid des autres projets? Exaspéré par les coupures de courant à Libreville depuis février 2007, le gouvernement a menacé en décembre 2009 de revoir le contrat de la SEEG, qui expire en 2017. Un audit complet des activités de la SEEG a été lancé en avril 2010. En 2011, Veolia a vendu la moitié de ses actions à EDF. Même si cette vente doit augurer du meilleur pour les consommateurs individuels et commerciaux, la situation a très peu évolué à ce jour. Selon des sources locales, le gouvernement entrevoit actuellement la possibilité d'ouvrir ce secteur à d'autres opérateurs, en utilisant par conséquent les forces de la concurrence pour stimuler l'offre. • 2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Les 60 plus grandes Rang 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29

Société Shell Oil Gabon Total Perenco Comilog Addax/Sinopec Maurel & Prom Vaalco Gabon Ceca Gadis Tullow Oil Gabon Gabon Oil Company GOC SEEG Total Marketing (distrib.) Compagnie du Komo Sobraga Airtel Gabon Gabon Telecom Petro Gabon (distrib) Groupe CFAO Socoba EDTPL Sodexo Gabon SNBG Engen Gabon Libertis Gabon SIAT Gabon Libya Oil Gabon SDV (Bollore) Colas Gabon Managem Satram-EGCA

30 31 32 33 34 35 36 37 38 39

Toyota Gabon EGCA Atlantique (Etisalat) Getma Gabon SMAG ETDE Gabon Precious Woods Rougier Tractafric Motors Gabon CimGabon

Chiffre d'Affaires $1,611.8 $1,435.5 $1,385.2 $754.2 $579.3 $554.1 $528.9 $382.5 $340.0 n.a. $326.2 $251.9 $236.4 $220.9 $220.8 $212.5 $184.6 $131.6 $126.9 $118.3 $111.3 $89.3 $86.3 $85.3 $85.0 $84.5 $83.4 $70.7 $69.5 $69.3 $68.9 $63.9 $52.4 $52.3 $51.6 $49.6 $49.6 $49.6 $47.1

Note Secteur Est. Oil & gas Oil & gas Est. Oil & gas Mining Est. Oil & gas Oil & gas Est. Oil & gas Retail Est. Oil & gas Oil & gas Utility JA Oil & gas JA Holding JA Brewing JA Telecoms/ICT JA Telecoms/ICT Oil & gas JA Retail JA Construction Est. Hospitality JA Forestry Oil & gas JA Telecoms/ICT Agro Est. Oil & gas JA Transport Construction Est. Mining Constr.Transport Auto. (import) Construction Est. Telecoms/ICT Est. Transport JA Agro-food Construction Forestry Forestry Auto. (import) Est. Construction

DG Nathalie Masson Benoit Chagne Denis Chatelan Claude Villain Xian Yong Dong Patrice Tauzia Rodney Macalister Michel Essonghe Jean-Médard Madama Serge Toulekima Francois Ombanda Felix Boni Christian Kerangall Fabrice Bonatti Louis Lubala Noureddine Boulmene Jean-Baptiste Bikalou Denis Zappula M Baloche Philippe Bossoutrot Serge Okana Adama Dogatiene Soro Noureddine Boulmene Gert Vandersmissen Joseph Denis Antchouey Yves Debiesme Stephane Muth n.a. Lahcen Jakhoukh

Site web shell.com total-gabon.com perenco.com eramet-comilog.com addaxpetroleum.com maureletprom.fr vaalco.com cecagadis.com tullowoil.com gabonoil.com seeg-gabon.com total-gabon.com compagniedukomo.com n.a. africa.airtel.com gabontelecom.ga petrogabon.com cfaogroup.com socoba-edtpl.com sodexo.com snbg-gabon.com engen.com gabontelecom.ga siatgabon.com n.a. bollore-africa-logistics.com colasgab.com managemgroup.com satram-egca.com

Eric Roumengas Mohamed Ait Ben Ali Frederic Feraille Bertrand Rose Alexandre Vilgrain Christophe Roques Marus Decourtins M Lachevre Claude Pardon Jean-Marc Junon

groupesogafric.com (check) satram-egca.com moov.ga getma.fr somdiaa.com etde.ga preciouswoods.com groupe-rougier.com tractafric.com heidelbergcement.com

Les chiffres d’affaires sont données à titre indicatif et proviennent de sources diverses. L’éditeur n’est pas responsable pour d’éventuelles erreurs. Notes: JA – Jeune Afrique; Est. – estimation; Sources: Analyse Mediaside; Jeune Afrique Les 75 premieres entreprises d’Afrique Centrale; Répertoire des Industries et Activités du Gabon 2013; divers articles de presse.

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Classement des sociétés

entreprises du Gabon Rang 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60

Chiffre Société d'Affaires GSS Global Sourcing & Supply $44.2 Soc Gabonaise Services $40.4 Bernabe $38.9 Prix Import $37.3 Cora Wood $35.7 Sucaf Gabon $34.7 Sogafric Services $31.8 Conseil General Chargeurs CGC $29.5 Usan (Azur) $28.7 Pizolub $18.5 Aeroport de Libreville $15.9 SNEF Gabon $13.9 Acciona $11.9 SNI Societe Nationale Immobiliere $10.0 Air Liquide $10.0 MDO Services $9.1 CGPR $6.9 Geofor $6.0 Solsi $4.9 Trans-services Gabon $4.0 MEP Mandji Electricite $2.1

Note Secteur Hospitality JA Security JA Retail Retail Forestry Agro (sugar) Construction Est. Transport Est. Telecoms/ICT Oil & gas Transport Construction Construction Construction Est. Chemicals Hospitality Construction Construction Telecoms/ICT Transport Construction

DG Iheb Tlili Ernest Mpouoh n.a. Bernard Azzi Cesare Zancolo Michel Palu Laurent Barrere Liliane Ngari Aziz Assad Lucian Ozouaki Francois Omouala Nicolas Fauvergue Eduardo Cejuela Juste Okologo Luc Gaffet Alfonso Damas Claude Cano Jean-Remy Martin Arthur Bongo Jean-Bernard Saulneron Frederic Arcaz

Site web bmmigroup.com n.a. bernabeafrique.com priximport.com corawood.com somdiaa.com sogafricservices.com cgcworld.com azur-gabon.com pizolub.com adlgabon.com snef.fr acciona.es snigabon.ga ga.airliquide.com n.a. n.a. geofor.org solsigabon.com n.a. n.a.

Classement des banques les plus importantes Rang 1 2 3 4 5 6 7 8

Société BGFI Bank BICIG Banque Int'l Commerce Industrie UGB Banque Gabonaise Developpement Ecobank Orabank Citibank BICIG Bail

Nombre d'employés 532 488 397 338 70 68 37 6

DG Patricia Manon Claude Ayo-Iguendha Redouane Bennis Roger Owono Mba Jean Baptiste Siate Mamoudou Kane n.a. Claude Ayo-Iguendha

Site web bgfi.com bicig-gabon.com ugb-banque.com bgd-gabon.com ecobank.com orabank.net citicorp.com bicig-gabon.com

Classement des sociétés d'assurance les plus importantes Rang 1 2 3 4 5 6 7 8

Société Ogar NSIA Gabon Colina Gabon Assinco Axa Gabon SCG Reassurances UAG Vie Ascoma Gabon

Chiffre d'Affaires $68.9 $25.8 $24.3 $20.1 $19.9 $13.3 $10.4 $7.9

DG Bernard Bartoszek Cesar Ekomie-Afene Alain Varre Eugenie Ndende Joel Muller Crepin Gwodock Apollinaire Eva-Essangone Michel Valette

Site web ogarogarvie.com (check) nsiagabon.com groupecolina.com assinco-sa.com axa-gabon.ga scg-reass.com sunu-group.com ascoma.com

2013 EDITION | Doing Business in Gabon

La banque leader au Gabon, au service des entreprises et des clients privés Le marché bancaire gabonais connait depuis quelques années une évolution en termes de multiplication du nombre d’acteurs et de diversification de l’offre commerciale. Cette évolution a indubitablement eu un impact sur la structure dudit marché, avec l’intensification de la concurrence et le changement du comportement des clients. Au vu de ces changements, BGFIBank Gabon a décidé non seulement d’enrichir sa gamme de produits, mais aussi de restructurer son pôle commercial, afin de mieux répondre aux besoins de ses clients et prospects. La banque a mis en place une organisation qui permet de répondre aux besoins spécifiques de chaque type de client : Clientèle banque de détail Dédiée à la clientèle des particuliers disposant de revenus réguliers, des petites et moyennes entreprises et industries et des entrepreneurs individuels.

Clientèle banque privée Elle offre à une clientèle sélectionnée de particuliers et d’institutionnels des services bancaires et de gestion de patrimoine sur mesure.

Clientèle Entreprises Intermédiaire de référence pour les grandes entreprises. Elle offre un service complet dans le domaine de la gestion des flux, l’affacturage, le trade finance et dans le financement de projets d’investissement.

Etat et Institutionnels Elle accompagne les administrations publiques et les organismes internationaux dans le financement des projets.

BGFIBank Gabon au service des Entreprises Nous sommes dédiés aux sociétés dont le chiffre d’affaires atteint au moins 1 milliard de FCFA ou de taille plus modeste mais filiales de multinationales. Nous nous engageons à offrir à notre clientèle un service de qualité sur l’ensemble des prestations ci-après : Entrée en relation, Services aux guichets, Accessibilité des services offerts, Conseil, Disponibilité des moyens de paiement, Fiabilité des services offerts, Demande de crédit, Traitement des réclamations, Information/Courrier. Nous vous offrons des services divers dans les domaines ci-dessous : Gestion des flux Bénéficiez d’outils que nous mettons à votre disposition pour une gestion optimale des flux liés à votre activité, à travers nos services de paiement au guichet, mise à disposition de fonds, collecte de fonds, placements, virements, carte business, etc.

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Réussite Bancaire

Leader bancaire au Gabon

Décomposition du produit net bancaire, 2012 Assurance 2%

BGFIBank est la "success story" bancaire gabonaise. La banque table sur une stratégie de proximité pluri-régionale pour grandir et se distinguer des concurrents.

Autres services financiers 21%

n 1971, une banque française - qui par la suite devint Banque de Paris - créa une filiale au Gabon, un marché rendu intéressant aux investisseurs européens de par ses ressources naturelles. En 1996, des investisseurs gabonais acquièrent la majorité du capital de la banque, et la re-nommèrent BGFI (Banque Gabonaise et Française Internationale).

Banque détail Gabon 33%

Banque détail étranger 44%

Total = $374 million Source: Rapports annuels BGFI

Au cours de son histoire, BGFIBank a déployé une stratégie de développement à deux volets. D'une part, le développement d’agences au Gabon pour promouvoir tous les services financiers, offrant ainsi aux clients une palette complète de prestations. Ces services sont souvent hébergées dans des sociétés distinctes: par exemple Finatra pour les prêts à la consommation et le crédit bail, ou Loxia pour la micro finance (voir page 44). D'autre part, BGFIBank s’est tourné vers une expansion internationale raisonnable, avec des filiales de banque de détail dans certains pays voisins: Congo, Guinée équatoriale, République démocratique du Congo, Sao Tomé-et-Principe, et le Bénin, pour ne citer que quelques exemples. En 2012, les filiales bancaires implantées hors du Gabon ont contribué à hauteur de 44% au produit net bancaire consolidé du groupe, soit plus de 55% du produit net bancaire généré par la banque commerciale sur l'ensemble des territoires. La croissance de BGFIBank a été l'un des principaux moteurs de la croissance globale

du secteur bancaire au Gabon. Sur les trois dernières années, les actifs de BGFI ont presque doublé, pour atteindre $2.5 milliards en 2012. Le produit net bancaire de 2012, $127 millions, en hausse de 49% par rapport à 2011, est preuve de sa bonne santé. Comme le montre le graphique camembert, la majorité des revenus proviennent des activités de banque commerciale, qui représentent plus des trois quarts des revenus totaux. BGFIBank Gabon continue, année après année, à enregistrer des performances croissantes avec, en 2012 notamment, un résultat net supérieur de près de 16% par rapport à celui de 2011. Pourtant, BGFIBank ne compte pas seulement sur le secteur bancaire commercial. En 2012, entièrement 21% de ses activités dérivaient d’autres services financiers. Le groupe BGFIBank opère sur trois métiers complémentaires et transversaux: la banque commerciale, les services financiers spécialisés et la gestion d'actifs, et enfin l'assurance. • Pour plus d’informations – www.bgfi.com

Evolution du bilan et du produit net bancaire Total bilan Produit net bancaire

2010

2011

2012

$2,727

$4,479

$5,932

$162

$251

$374

Source: rapports annuels BGFI; Chiffres en $ millions

2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Espaces à remplir Le secteur bancaire au Gabon connait une croissance rapide depuis 2009, grâce aux nouveaux permis accordés aux banques étrangères, et une offre accrue de services bancaires à un public plus large.

e Gabon offre une plateforme financière active bien que modeste avec une variété d'acteurs financiers déjà présents, et plusieurs autres en attente d'une prochaine intégration. Malgré un développement frénétique, le taux de bancarisation reste faible.

En tant que membre de la BEAC (Banque des Etats de l’Afrique Centrale; la banque des six pays de l'Afrique Centrale), le Gabon utilise le Franc CFA (code XAF), héritage post-colonial de la France. Le Franc CFA est utilisé par huit pays d'Afrique de l'Ouest et par six pays d'Afrique Centrale, et bien que les devises soient à parité, elles sont émises par deux banques centrales différentes. Le taux fixe est d'un euro pour 656 XOF. L'émission de la monnaie est rigoureusement contrôlée par les deux Banques Centrales (BCEAO et BEAC). Les pays utilisant la monnaie commune ne peuvent la frapper de leur propre initiative. La scène financière du Gabon possède deux types d'acteurs. Il existe deux banques d'état, ayant pour objectif l'investissement au développement. Il existe également huit banques privées autorisées à opérer au Gabon. Le pays a également plusieurs sociétés de crédit-bail et des sociétés d'assurance. Les sociétés détenues par l'état comprennent la

Banque Gabonaise de Développement (lire pages 46 et 47), et la Banque de l'Habitat du Gabon. Banques privées Parmi les huit banques privées dotées d'un agrément, les trois plus grandes (BGFI, BICIG et UGB) totalisent environ 80% du total des dépôts. Ecobank, Orabank, UBA et Poste Bank constituent le reste du peloton, tandis que Citibank offre la palette d'une banque d'investissement. De 2010 à 2012, le total des actifs bancaires a cru de 45%, pour atteindre $4.4 milliards. Au cours de la même période, les dépôts bancaires ont augmenté de 53% pour atteindre $3.8 milliards. Les crédits bancaires ont suivi la même tendance, avec une croissance de 79% entre 2010 et 2012, pour arriver a $2.9 milliards. Les crédits suivent à peu près la même dynamique que les dépôts. Les réserves pour dettes sont tombées de 6.3% à 3.8% en 2012, soit environ $110 millions.

Les cinq banques gabonaises les plus importantes Rang Nom

Créée en

Part des dépôts

Site web

BGFI Bank

1971

47.3%

Patricia Manon

www.bgfi.com

BICIG

1973

18.4%

Claude Ayo-Iguendha

www.bicig-gabon.com

UGB (Union Gabonaise de Banque)

1973

13.9%

Redouane Bennis

www.ugb-banque.com

Ecobank

1985

5.4%

Jean-Baptiste Siaté

www.ecobank.com

Citibank

1976

4.5%

Funmi Ade-Ajayi

www.citicorp.com Source: APEC, March 2012

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Secteur Bancaire

prolifération de distributeurs automatiques bancaires, pour arriver à un total actuel de 300 à travers le pays, a scellé l'accessibilité des services bancaires. En parallèle à la promotion de la banque de détail, le gouvernement encourage également la croissance des crédits immobiliers, via la création d'un fond de garantie qui facilite l'accès au crédit immobilier en prolongeant sa durée. Tendances Finalement, trois mesures gouvernementales méritent d'être observées.

Le Ministère des Finances reste optimiste sur les tendances futures, vu la croissance économique forte. Le taux de pénétration bancaire devrait poursuivre sa courbe ascendante, d'une estimation de 5% de la population en 2005 à un taux actuel estimé à 15%. Les spécialistes prévoient d'atteindre 40% de taux de pénétration bancaire à l'échéance 2025. Le gouvernement encourage l'arrivée de nouvelles banques dans le pays, afin d'inciter la concurrence qui apporte un meilleur service. L'arrivée de nouveaux venus ces dernières années a stimulé des ouvertures effrénées d'agences, passant d'une douzaine d'agences en 2008 à une trentaine en 2012. La

Dépôts en majorité privés Evolution des dépôts bancaires 4000 3500 3000 $ Mill.

4% Autres 2% Etrangers

6% Soc publiques 6% Gov't

2500 2000 82% Privés

1500 1000 500

Premièrement, le gouvernement gabonais a décidé de professionnaliser la gestion des fonds nationaux via un fonds souverain, appelé FSRG, mais géré par une société à capitaux mixtes appelée FGIS (Fonds Gabonais d’Investissement Stratégique). L'objet du FGIS est de deux ordres: garantir l'indépendance financière du pays; et, à cette fin, réinvestir les surplus pétroliers dans des projets diversifiés nécessitant des apports de capital. Les résultats de ce programme, définiront si la Gabon réussit à identifier d'autres sources de croissance face à la baisse des réserves pétrolières. Deuxièmement, également en 2012, le gouvernement a décrété la création de la Poste Bank, une banque postale sur les modèles en France (Banque Postale) ou en Allemagne (Postbank). De simples agences bancaires existent dans divers bureaux de poste dans le pays. Le déploiement de la Poste Bank sera progressif, tant en termes d'emplacement géographique qu'en termes de services fournis. Dans la première phase, la Poste Bank gèrera l'épargne et les comptes chèques. Elle installera également un réseau de distributeurs automatiques. La Poste Bank espère élargir le taux de pénétration bancaire en établissant des dépôts minimum plus faibles. Troisièmement, le secteur bancaire met un pied dans la vague de la micro-finance, la branche de crédit semi-formel de faible montant (typiquement une centaine de dollars) pour des délais courts afin de financer les micro-entrepreneurs (épiciers, fermiers, etc.). • Pour plus d'information:

0 2010

2011

2012 Source: DGEPF, Ministry of Economy

Ministry of Finance – www.finances.gouv.ga BEAC – www.beac.int COBAC – www.izf.net (then search for COBAC) 2013 EDITION | Doing Business in Gabon

MICRO-FINANCE

Quand les ruisseaux font des rivières La micro-finance reste encore modeste au Gabon, mais ses récents résultats laissent entrevoir une croissance.

Dix établissements de micro-finance sont inscrits au Gabon. Deux d'entre eux sont associatifs, alors que les huit autres jouissent du statut de société. Ces opérateurs interviennent via 30 agences, parmi lesquelles 19 sont situées à Libreville. Sources de financement L'activité de micro-finance a connu un succès appréciable, tant en termes de ressources financières, qu'en termes d'emploi. De fait, sur ce point, les fonds disponibles pour prêts ont augmenté de 58.3% en 2011, issus à la fois d'augmentations de capital des sociétés, et de dépôts individuels supplémentaires. En dépit de marges encore minces, les micro-financiers ont augmenté leurs fonds de roulement de $7.1 millions (+4% sur 2010). Les dépôts dans la micro-finance ont également explosé pour atteindre $29.2 millions, grâce aux campagnes de promotion des dix sociétés en activité. En 2012, les établissements de micro-finance s'en sont bien sortis, grâce à une augmentation des dépôts d'épargne, et malgré une baisse des capitaux propres (-36.2%). Utilisations des fonds Pour majeure partie, les crédits micro-financiers servent pour les besoins en capital à court terme des clients, surtout dans les secteurs des services et du commerce de détail. En 2011, les prêts cumulés totalisaient $16.3 millions, pratiquement le double du volume de 2010. Le saut du crédit a été au bénéfice des PME, des associations, et des personnes économiquement faibles. 2012 a été également bénéfique pour la micro-finance, avec une hausse de 81.6% de crédit, dûe à une demande soutenue et à la prolongation des périodes de crédit. Les taux de crédit pour les opérations à court terme se situent entre 1.5% et 7% par mois, ou 14% annuellement pour les fonctionnaires. Les comptes d'épargne rapportent entre 3.5% et 5% par an. Les taux de remboursement sont d'environ 80%, grâce à la souplesse des plans de remboursement, et aux liens étroits

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

L'appat de la micro-finance Evolution de la micro-finance gabonaise: sources et utilisations de fonds 50 45 Fonds disponibles ($ M)

Au Gabon, il existe trois types de sociétés de micro-finance. Premièrement, les établissements associatifs qui réunissent les fonds de leur membres pour ensuite les prêter aux membres. Deuxièmement, des sociétés structurées qui collectent des fonds d'individus et prêtent ensuite ces fonds. Troisièmement, des sociétés de micro-finance qui prêtent sur la base du microcrédit, sans offrir des services d'épargne.

40 35 30 25 20 15 10 5 0

2007

2008 Dépots

2009

2010

Fonds propres

2011

2012

Prêts

Note: Valeurs indicatives utilisant un taux de change de 510 CFA/USD; Source: BVMAC

entre les micro-financiers et leurs clients ou membres associatifs. Les acteurs La micro-finance au Gabon est dominée par deux grandes sociétés: Loxia et Finam (Financière Africaine de Microprojets). Les deux constituent 84% de la clientèle de base en 2012. De manière générale, les dix établissements de micro-finance ont employé 340 personnes en 2012, bien que ce chiffre soit en baisse. Perspectives Bien que la micro-finance ait connu une croissance explosive ces dernières années, le potentiel de marché reste important. Comparé aux pays avoisinants, le Gabon se place seulement en cinquième position (sur dix pays). Conscient du potentiel inexploité, le gouvernement veut fournir un meilleur environnement juridique et institutionnel afin d'encourager le secteur. De façon plus spécifique, des comités gouvernementaux se penchent sur le statut fiscal des organismes de micro-finance, et sur le cadre juridique des associations d'épargne (MEC, Mutuelles d’Epargne et de Crédit). Après tout, la micro-finance représente souvent le premier pas vers la pénétration bancaire plus généralement.

Marchés Financiers

Moteur de diversification Le Gabon développe progressivement sa bourse BVMAC, afin de permettre aux institutions et sociétés d'émettre obligations et actions.

ndividuellement, en tant que plateformes financières, les six pays de la CEMAC représentent peu de choses. C'est pour cette raison qu'en 2003, la BVMAC (Bourse des Valeurs Mobilières d’Afrique Centrale) est lancée, avec siège social à Libreville. Le premier objectif de la BVMAC est de faciliter le financement de la zone CEMAC, que ce soit au bénéfice des gouvernements, ou pour les entreprises privées. Un autre objectif est d'encourager la bonne gouvernance en remplaçant les pratiques traditionnelles par une transparence complète. L'accouchement de la BVMAC n'a pas été facile. Le Cameroun possède sa propre bourse de valeur (DSX Douala Stock Exchange), qui représente un concurrent pour la BVMAC. Par conséquent, la BVMAC n'a de fait démarré ses activités opérationnelles qu'en 2008, après avoir établi ses systèmes de back office et sa plateforme de cotations. A ce jour, la bourse a émis six obligations, et se trouve dans le processus de sa première cotation, pour la SIAT, le groupe agro-industriel gabonais (voir *CEMAC: Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale, qui comprend le Tchad, la Centrafrique, le Cameroun, la Guinée Equatoriale, le Gabon et le Congo-Brazzaville.

tableau). Quatre des obligations ont été émises pour les institutions gouvernementales, alors que deux l'ont été au bénéfice de sociétés privées (le détaillant Prix Import et le réseau de stations d'essence Petro Gabon). La BVMAC compte sur la cotation publique de la SIAT (Société d’Investissement pour l’Agriculture Tropicale) pour élargir sa clientèle. La SIAT prévoit d'ouvrir 30% de son capital aux investisseurs, levant par conséquent $65 millions (1,17 millions d'actions à $56 l'action). L'opération est tout aussi importante pour SIAT, filiale d'une société agro-industrielle belge qui opère au Gabon depuis 2003, lorsqu'elle a acquis des sociétés privatisées par l'état. Les financements permettront à SIAT d'accroitre ses plantations: hévéa pour la production de caoutchouc, huile de palme, ainsi que l'élevage de bétail. Une partie de la stratégie de développement de la SIAT consiste à renforcer ses capacités de transformation, et ainsi aider le Gabon à réduire sa dépendance vis-à-vis des importations. “L'un de nos plus grands défis consiste à élargir et diversifier notre portefeuille de titres cotés,” explique Pascal Houangni Ambouroue, directeur général de la BVMAC. “Nos cotations précédentes ont surtout été achetés par les banques et les investisseurs institutionnels, qui ne sont pas très actifs. Ils ont tendance à détenir les titres jusqu'à maturité. Avec les nouvelles cotations, nous espérons avoir une corbeille plus active." La BVMAC offre des 'fixing' de prix hebdomadaires, mais le volume d'affaires est faible. Environ 98% des transactions proviennent d'investisseurs institutionnels, et seulement 2% de clients privés. Pour sa croissance, la BVMAC compte sur un élargissement progressif, se fiant entre autres à des road shows éducatifs, et espérant convaincre des sociétés de recourir à des émissions. •

D'abord les obligations, ensuite les actions Récapitulatif des lancements depuis 2008 Année

Émetteur

Nature

2008

State of Gabon

Obligation

Coupon et terme 5.5% - 6-year

2009

Prix Import

Obligation

7% - 5-year

$0.8

IFC (World Bank)

Obligation

4.25% - 5-year

$24.4

2010

Petro Gabon

Obligation

6% - 7-year

$13.7

BDEAC

Obligation

5.5% - 7-year

$58.6

2011

State of Chad

Obligation

6% - 5-year

$195.5

2013

SIAT

Actions

n.a.

Valeur ($ Mill.) $159.3

Est. $65.0

Note: All values in USD using a 510 CFD/USD exchange rate.; Source: BVMAC

2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Au service des PME La Banque Gabonaise de Développement prête en priorité aux sociétés de transformation locales, pour servir le plan national de modernisation de l'économie.

a longue histoire de la Banque Gabonaise de Développement (BGD) débute en 1948, sous la forme de l'ancien Crédit de l'Afrique Equatoriale. La BGD est créée en 1960. Société d'intérêt national, la BGD est déclarée d'intérêt public, dotée d'un conseil d'administration. Parmi les actionnaires on dénombre le gouvernement (51%), la Caisse des Dépôts et Consignations (18%), l'Agence Française de Développement (11.4%), la Banque des Etats de l'Afrique Centrale (8%), l'agence allemande de développement (7.8%), parmi d'autres. En 2012, la banque comptait environ $49.4 millions de capital. La BGD détient des parts dans deux institutions financières actives dans le logement, notamment les prêts hypothécaires et le logement social. Il s'agit de la BHG (Banque de l’Habitat du Gabon), dans laquelle la BGD possède 37.5%, et de la SNI (Société Nationale Immobilière), où la BGD détient 20.7%. La BGD sert le public à travers un réseau de dix agences et un bureau de représentation sur le territoire gabonais. Bien que son nom implique une mission comme celle de la Banque Africaine de Développement, en réalité la BGD offre également des services de banque de détail. “Notre mission consiste à fournir un appui technique ou financier pour tout projet susceptible de promouvoir la croissance économique ou sociale du Gabon,” explique Roger Owono Mba, son directeur général. Bien que la banque puisse accompagner les travaux des départements et du gouvernement, son portefeuille de crédits en 2012 (voir graphique) comprend principalement des actifs privés. “Notre crédit typique reflète notre engagement pour le développement de base du Gabon,” affirme Owono Mba. “Nous encourageons les entrepreneurs, les petits commerces, les PME et bien d'autres.”

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

L'assistance aux PME reste une priorité pour la BGD.

Récemment la BGD s'est focalisée sur le financement des PME, afin de faciliter la transformation de l'économie gabonaise du secteur primaire vers le secondaire et le tertiaire. Le portefeuille de prêts a connu une croissance explosive ces dernières années, du quitte au double entre 2011 et 2012, lorsqu'il a atteint un niveau d'environ $140 millions. La majorité des crédits (environ 60%) sont accordés au secteur privé, suivi par des crédits aux PME, mais également aux sociétés de travaux publics et de construction. Soulignant son engagement de soutien à l'entreprise privée, la BGD

Croissance rapide du crédit 300

Evolution des sources et utilisations des fonds

250

200

150

100

2010

2011 Actifs totaux

Crédits moyen-terme

2012

Crédits court-terme Crédits long-terme

Note: Valeurs indicatives utilisant un taux de change de 510 CFA/USD; Source: BVMAC

Banque de développement

Etablir nos priorités sur des bases économiques, et non politiques. "Pour le plan directeur du Gabon, notre première tâche consistait à analyser quelles infrastructures existaient, estimer l'augmentation de la demande, et par conséquent proposer les investissements futurs afin que l'offre réponde à la demande," explique Jim Dutton, directeur général de l'équipe Bechtel en charge de la mise en place et de la coordination de l'ANGT (Agence Nationale des Grands Travaux). L'analyse suggère que le Gabon concentre ses ressources limitées sur trois projets de corridors. Le corridor 1 représente l'axe actuel Libreville - Franceville, que suit le chemin de fer Transgabonais. Deux extensions viendront s'ajouter à ce corridor: une nouvelle route vers Port Gentil; et une autre vers le gisement de fer de Bélinga (voir pages 25 et 52).

n'a pas débloqué de prêts au secteur public ou aux institutions gouvernementales. En 2012, environ 58% de ses débiteurs étaient individuels, alors que 42% étaient des sociétés privées. En ce qui concerne son financement, la BGD semble tirer son épingle du jeu. En 2012, la banque a comptabilisé un total de $290 millions en actifs, en hausse de 57% par rapport à 2011. Le capital des actionnaires représente environ 17% des actifs totaux.

Banque de développement ou de détail? Répartition des prêts par secteur, 2012 Industrie forestière Logement Autres industries 2% 0% Agriculture, élevage, 2% Commerce, détail pêche 0% 2% Construction, génie civil 12%

Services 23%

Le corridor 2 est l'axe au nord qui relie le Cameroun au corridor 1 (à Ndjolé). Le corridor 3 est l'axe au sud qui relie le Congo au corridor 1. Par conséquent, les corridors 2 et 3 aident en créant un tronçon de l'autoroute panafricaine nord-sud, en plus d'accompagner le Gabon dans son développement économique en ouvrant l'accès aux ressources naturelles non encore exploitées (forêt et mines). Les estimations financières pour le Schéma Directeur National d'Infrastructure (SDNI) tournent autour de $14.5 milliards pour la période 2011-2025. Ce chiffre inclut les dépenses d'investissement (CAPEX, ca. $14.2 milliards), ainsi que les frais d'exploitation et d'entretien, mais n'intègre pas les investissements liés à l'éducation et à la santé. Traduit sur une base annuelle, le SDNI implique des investissements annuels de $970 millions. En 2010, selon le Ministère du Budget, le Gabon a alloué $1,435 millions aux investissements d'infrastructure, soit presque 50% de plus que le budget SDNI.

Bien qu'ayant un objectif a mi-chemin entre une mission sociale et les impératifs financiers d'une banque commerciale, la BGD est tributaire d'un bilan comptable cohérent. Ce qui explique la réponse de M. Owono Mba à une question concernant tout cela: “Notre produit bancaire net a doublé de 2011 à 2012, pour atteindre un niveau de $18.2 millions.” •

Privés 59%

Pour plus d'information:

Source: BVMAC

Banque Gabonaise de Développement – www.bgd-gabon.com Banque de l'Habitat du Gabon – aucun site web – information available via www.beac.int 2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Planifier les corridors

Après les élections de 2009, la conception, l'organisation et la mise en oeuvre d'un programme d'infrastructure national devint nécessaire. L'agence gouvernementale ANGT coordonne les travaux, sous la supervision de la société Bechtel.

n Afrique, le football est une passion. En 2011, il a servi de piqûre de réveil pour le Gabon. Avec à peine un an avant la tenue du tournoi CAN 2012, les deux stades prévus (à Libreville et Franceville) et leurs routes d'accès étaient loin d'être prêtes. Avec son honneur en jeu, le gouvernement a décidé de rompre avec les vieilles habitudes et d'apporter du sang frais. Il a alors confié les travaux à Bechtel, un géant américain de la construction. Pourtant, à l'origine, Bechtel avait reçu comme consigne de mettre en place un plan directeur des infrastructures du Gabon: le Schéma Directeur National d’Infrastructure. Jouissant d'une forêt équatoriale luxuriante, encerclant de vastes étendues de plages atlantiques étincelantes, à première vue le Gabon est un modèle de beauté naturelle. Une inspection plus poussée révèle la chaleur suffocante et les sols gorgés d'eau. La croissance sauvage des arbres et le sol trempé perturbe les travaux des ingénieurs et le passage des

Les infrastructures sont au premier rang des dépenses du gouvernement.

équipements lourds. C'est pourquoi les principaux centres économiques (Libreville et Port Gentil) se trouvent sur la façade maritime. Et pourquoi le développement des routes d'accès à l'intérieur du pays a été tardif et partiel. Actuellement, le Gabon possède un réseau de 940 kms de routes goudronnées, et un réseau complémentaire de pistes en latérite de 8,300 kms. La majorité du trafic interurbain est à fin commerciale, dont environ 67% de véhicules légers et environ 31% de véhicules lourds. Les 2% restants sont ces mastodontes de grumiers qui ne peuvent emprunter des routes trop courbes ou inclinées. Les axes commerciaux les plus importants sont les périphéries de Libreville et de Franceville. La route de

Les travaux d'Hercule Liste partielle des projets d'infrastructure planifiés Mode de Transport

Project & details

Routiers

Corridor 1

Aéroports

Transgabonais Belinga Port Gentil Corridor 2 Nord Corridor 3 Sud Nouvel aéroport de Libreville Andeme Rénovations aéroport

5 sections de route, 474 kms 4 sections de route, 226 kms 2 sections de route, 267 kms 2 sections de route, 67 kms 3 sections de route, 228 kms

Port Gentil + Makokou + Tchibanga + Mouila + Lambaréné

Ferroviaires

Réhabilitation du Transgabonais (voie et génie civil) Doublement de la capacité sur le tronçon ouest (transport du fer de Bélinga) Nouveau lien ferré vers le gisement de Bélinga (320 kms)

Portuaires

Nouveau port en eau profonde pour les exportations de minérai Port d'Owendo: élargissement + réhabilitation + modernisation Amélioration du port de Lambaréné & dragage de l'Ogooué

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Transports

Transgabonais est exploité sous autorisation par Comilog/Eramet, la société minière qui exploite le manganèse de Moanda, et se trouve être le plus gros client ferroviaire. Ports sécurisés Les ports d'Owendo et de Port Gentil sont les poumons de l'économie gabonaise. La majorité des importations et exportations transite par ceux-ci. Le port d'Owendo, situé à environ 20 kms au sud de Libreville, a un double rôle. Du côté exportation, il gère les expéditions de vrac de bois et de manganèse, et possède un terminal spécialisé. Du côté importations, il reçoit les navires débarquant biens manufacturés et produits alimentaires. Port Gentil est surtout utilisé pour l'exportation de pétrole - à la fois le pétrole brut et les produits raffinés pour la consommation nationale. liaison au port d'Owendo, à côté de Libreville, est la plus fréquentée. La majorité des usagers routiers n'emprunte pas le réseau routier rural. A contrario, cela circule plutôt bien sur la capitale, Libreville, où les embouteillages n'ont rien à envier à ceux de Mumbai ou de Los Angeles. Puisque les routes transportent environ 45% du fret gabonais et environ 65% des passagers, le gouvernement investit principalement ici. Avec la Banque Africaine de Développement, pour un montant de €280 millions, 250 kms de routes supplémentaires seront construites dans le nord et le sud du pays (Programme PR1). Le plan Bechtel (voir encadré page 48) préconise l'établissement de trois corridors clés, pour un investissement de $14.5 milliards sur 2011-2015. Ferro-jungle L'establishment de Libreville aime décrire le chemin de fer Transgabonais comme le Chantier d'Hercule du Gabon. Ses 650 kilomètres partent de Libreville/ Owendo pour arriver à Franceville. Les travaux de la ligne ont commencé en 1978, puis achevés par tranche en 1986. Une connexion complémentaire de 240 km vers le gisement de Bélinga est à l'étude, mais serait onéreux à construire en raison du terrain accidenté. Les deux marchandises clés de l'export, le manganèse et le bois, constituent le gros du trafic ferroviaire. Le trafic passagers est limité à deux trains par jour entre Owendo et Franceville, avec 23 arrêts pour un voyage de dix heures. Le

Les deux ports sont gérés par GPM, qui s'occupe d'accroître la capacité des ports, en augmentant l'efficacité des équipements existants et par de nouveaux investissements. Parce que les connections terrestres sont assez récentes, le Gabon dispose d'une quantité d'aéroports locaux. En tout, il existe treize aéroports, dont trois importants: Libreville, Port Gentil et Franceville. Il y a également environ vingt pistes d'atterrissage privées, appartenant aux sociétés pétrolières, minières ou forestières. Peut-être qu'elles se révéleront utiles pour les futurs safaris éco-touristiques. Les aéroports gabonais ont connu une croissance graduelle de trafic, atteignant 820,000 passagers en 2012, parmi lesquels 60% provenant de l'étranger. Sur les deux dernières années, la croissance moyenne a été de 3%. Ces chiffres seraient plus élevés si les plans successifs en vue d'une compagnie aérienne nationale avaient réussis. La tentative la plus récente, Gabon Airlines, s'est révélé un échec commercial en 2012. Une nouvelle compagnie aérienne fait l'objet de débats, Air Cemac. Les plans pour un nouvel aéroport, à environ 70 kilomètres au nord-est de Libreville, à Andeme, sont à l'étude. Port Gentil n'ayant pas de connexion routière avec Libreville, une navette aérienne assure le relais. Le vol prend 20 minutes et transporte surtout des employés du secteur pétrolier. Il y plusieurs rotations quotidiennes. En ce qui concerne Franceville, l'heure de vol vers Libreville est bien plus courte et habituellement moins cahoteuse que la route ou le Transgabonais. • 2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Pour le bien du pays Bien qu'une bonne partie du plan d'infrastructure vise le développement économique, un autre volet concerne les investissements sociaux, notamment en matière d'éducation, de santé et de logements sociaux.

our que le Gabon puisse diversifier son économie, le gouvernement a jugé qu'il avait besoin d'une main-d'œuvre qualifiée. Les fondations pour atteindre cet objectif sont posées. L'école est obligatoire entre 6 et 16 ans. Les taux d'alphabétisme ont atteint 88% dans l'ensemble, et 98% pour le tiers de la population la plus jeune (entre 15 et 24 ans). Cependant, seuls 6% parmi les étudiants sont diplômés des lycées, et le manque de travailleurs qualifiés est criard. Les écoles gabonaises sont en grande partie privées, avec 47% des élèves inscrits dans des écoles primaires privées. Au niveau du jardin d'enfants, la proportion augmente à 70%, alors que dans le secondaire, elle chute à 26%. Ceci explique pourquoi dans les ménages gabonais, les dépenses sur l'éducation sont élevés. Cependant, le budget dévoué à l'éducation n'a jamais été négligé. Divers plans sont mis en place afin de renforcer le système éducatif (voir tableau). Parmi les priorités: la rénovation de plusieurs écoles actuellement délabrées; la réduction des tailles de classe à 35 élèves; le renforcement des formations techniques pour les secteurs-clés du plan; le renforcement de la formation universitaire, aussi bien au niveau national qu'en accordant des bourses d'étude à l'étranger pour les gabonais méritants. Une importance particulière est accordée au développement de formations spécialisées dans les industries sylvicoles et petrolières, afin de fournir la main-d'œuvre aux nouvelles sociétés.

La coupe de football CAN2012 fut un catalyseur pour la construction.

face à ce problème persistant. Première mesure en 2011, la majorité des fonctionnaires du Ministère du Logement a été renvoyé. Les procédures pour l'acquisition des terrains, l'enregistrement et la cession ont été remplacés au profit d'une nouvelle procédure simplifiée et rapide. Le financement du logement social a été confié à trois établissements: la Banque de l'Habitat, l'ANGT et la SNI, mettant un peu d'ordre dans un environnement jusqu'alors chaotique. Le plan comprend des projets avant-gardistes à Libreville et Lambaréné, dont le plus important est celui d'Angondjé, dans la banlieue nord de Libreville. Un projet qui comprendra 30,000 maisons à coût réduit. Un autre projet d'environ 12,000 logements est planifié dans trois autres pôles de développement autour de Libreville, tandis que Lambaréné bénéficiera d'un projet de 1,000 logements. Celui-ci est actuellement en phase d'étude, pour achèvement en 2016. Le budget 2011 prévoit un montant de €10.6 millions pour le logement social, notamment pour les travaux de remblai.

Logements sociaux La construction de logements sociaux est un autre objectif prioritaire. Le manque de logements est estimé à 200,000 unités. La conséquence immédiate de ce déficit est la propagation de logements-ghettos aux alentours des principales villes du pays.

Santé La santé relève principalement du secteur public, accompagné du secteur privé à hauteur environ de 17.5% seulement. Le programme est organisé à trois niveaux, la coordination centrale étant effectué à Libreville, c'est à dire via le Ministère de la Santé. Dix structures régionales forment le second niveau, tandis que le niveau local englobe environ 700 centres médicaux et dispensaires.

Le gouvernement a fait preuve de courage pour faire

Le système a produit des résultats mitigés. Dans

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Infrastructure Sociale

de 74 contre 119). Cependant, sur des maladies endémiques communes en Afrique comme SIDA, tuberculose et paludisme, le Gabon est seulement dans la moyenne.

certains secteurs importants, le Gabon se démarque des états voisins (par example, la moyenne d'espérance de vie est à 62 ans contre 54; le taux de mortalité infantile des moins de cinq ans est

Afin d'améliorer le secteur santé, le gouvernement augmente le budget annuel, d'un montant de €400 millions en 2011, soit à peine 7% du budget total. Les fonds supplémentaires sont investis à la fois sur l'infrastructure (bâtiments et équipements), mais également sur le capital humain, en particulier la formation professionnelle et les programmes de sensibilisation publics. Le Gabon innove en voulant fournir une couverture de santé complète via le programme de la CNAMGS. L'échéance est fixée à 2025. Les lecteurs auront noté la référence ci-dessus, à la ville gabonaise de Lambaréné. Il s'agit évidemment, du lieu d'accueil de l'ancien Hôpital de la Jungle d'Albert Schweitzer, célébré par la presse mondiale, le monde universitaire, et la profession médicale internationale. L'héritage du prix Nobel de 1952 se fait encore sentir dans le secteur de la santé. •

Construire pour les besoins de la société Synopsis des principaux projets en infrastructure sociale Education

Logement

Santé

Principaux objectifs

* Réduire la taille de la classe à 35 élèves (au primaire) * Augmenter les quantités et capacités des universités * Augmenter la formation technique et spécialisée (e.g. forêt, construction)

*R évision en profondeur du cadastre national afin de simplifier et alléger les transactions immobilières *A ttirer les investisseurs étrangers dans le secteur immobilier

* Augmenter la R&D dans les domaines spécifiques (paludisme, tuberculose, maladies de la mère et de l'enfant,...) * Centraliser l'achat des produits pharmaceutiques (OPN) pour tous les 640 centres médicaux * Etendre la couverture médicale universelle via la CNAMGS.

Actifs circulants

* 41 600 élèves en maternelle * 281 750 élèves au niveau primaire * Forte présence du secteur privé (47% des élèves de l'école primaire)

* Budget 2011 de 10.6 M Euros pour préparer le terrain des logements sociaux

* ca. 700 centres médicaux locaux ou dispensaires dans le pays * ca. 2000 lits d'hôpitaux * 3000 lits d'hôpitaux * 3 principaux hôpitaux (Libreville, Port Gentil, Owendo) * 1 important hôpital militaire * 9 importants centres médicaux et sociaux

Nouveaux projets

* 3 nouvelles universités (Oyem, Mouila, Port Gentil) * 2 nouveaux centres de formations socialisés (Mouila, Lambaréné) * Rénovation progressive des écoles délabrées * Construction des nouvelles écoles

* Création du Fonds Gabonais de Logement (FGL), agence de crédit * Fin 2011: lancement du projet de logement d'Angondjé (jusqu'à 30 000 unités) * La zone urbaine du Port-Môle et du Boulevard Triomphal sur la façade maritime de Libreville

* Rénovation de l'hôpital général de Libreville * Transformation de l'Hôpital Ebori en établissement pour la mère et les enfants * Création de hôpitaux de formation (CHU) dans la zone de Libreville * Création d'un 5éme CHU dans Lambaréné

Source: Schema Directeur Nartional d'Infrastructure, Mediaside analysis

2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Je fouille, tu fores Le Gabon a tiré bien des richesses du manganèse, dont il est le deuxième exportateur mondial. Le tour est venu pour d'autres richesses du sous-sol: or, minerai de fer, terres rares.

ien qu'exploité depuis l'indépendance, le soussol gabonais contient encore des ressources considérables, telles que le fer, où des réserves inexploitées sont jugées parmi les plus importantes au monde. L'or, le diamant, les phosphates, le mercure, le niobium, le manganèse, l'uranium, le marbre, la potasse et autres complètent ce potentiel considérable, avec environ 900 indices géologiques à ce jour. Le secteur des mines est par conséquent l'un des moteurs de l'économie gabonaise. Les mines représentent actuellement 4.3% du PNB et 7.8% des exportations, emploient plus de 2 000 personnes, non inclus le secteur informel des mines. Le manganèse est médaillé argent dans la course aux ressources naturelles (après le pétrole), avec des réserves estimées à 200 millions de tonnes. Bien que l'exploration géologique remonte au 19éme siècle, l'exploitation industrielle démarre en 1962 avec l'exploitation par Comilog (Compagnie Minière de l’Ogooué) des gisements de manganèse dans le sud-est du pays. Extraire le manganèse n'était pas tâche aisée. Un téléphérique de 70 kms fût construit vers le Congo, où le chemin de fer prenait le relais jusqu'au port de Pointe-Noire. Afin d'éviter

Le chargement des wagons de manganèse à Moanda.

toute dépendance vis-à-vis de son voisin, le Gabon construisit le chemin de fer Transgabonais dans les années 80. Maintenant, le minerai de manganèse est acheminé au port d'Owendo. Le principal gisement de manganèse, situé à Moanda dans le sud-est, est exploité par la Comilog, une filiale du groupe français Eramet et du gouvernement gabonais. Depuis 2012, le groupe chinois CITIC exploite également une veine de manganèse dans la région de Ndjolé (au centre du pays), où les réserves sont estimées à 30 millions de tonnes. En 1964, la production annuelle approchait un million de tonnes, pour croitre en 1989 à 2.5 M tonnes. Aujourd'hui, la production tourne autour de 3.5 M tonnes, faisant du Gabon le deuxième plus gros producteur mondial de manganèse à haute teneur (45 à 50% de richesse), après l'Afrique du Sud. Mais le

Aperçu des activités minières au Gabon Produit

Sociétés

Manganèse

Comilog (Eramet & Gouvernement)

France & Gabon

1957

Veine Majeure- Moanda

CITIC Dameng (Holding Ressources)

Chine

2012

30 Mill. tonnes - Ndjolé

Minerai de fer

CMEC

Chine

2005

Réserves de Bélinga (1 milliard de tonne)

Managem (ONA)

Maroc

2012

Faible production

Diamants

De Beers & Southern Era & Motapa Diamonds

Afrique du Sud, Canada

Non active Exploration non prometteuse

Nobium, terres rares Comilog (Maboumine)

France & Gabon

Non active Exploration et essais

Uranium

France

1961-1999 Nouvelle exploration effectuée en 2009

Areva

Pays

Depuis

Notes

Sources: Mediaside analysis, Minister des Mines

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Mines

plus, l'estimation de $10 milliards d'investissement nécessaire représente une somme considérable, même pour la China Eximbank, qui s'est engagée sur le projet. D'autre part, un cabinet de conseil britannique évalue actuellement le potentiel exact du site, et doit livrer ses conclusions pour 2014.

Gabon vise le leadership mondial d'ici 2015 avec un objectif de 5.7 M de tonnes. Pour 2013, l'objectif de production est de 4 M de tonnes. Après le manganèse, l'uranium fut le deuxième atout minier du Gabon. De 1961 à 1999, la Comuf (Compagnie des Mines d’Uranium de Franceville) a mis au jour un total de 26,600 tonnes d'uranium. La société française Areva détient 68.4% de Comuf. Après une absence de 15 ans, et grâce à la hausse des cours d'uranium, Areva a repris l'exploration fin 2006. Deux ans plus tard, après un investissement d'environ $4.5 millions, Areva a créé une filiale contrôlée à 100% par le groupe. Mis à part l'uranium et le manganèse, le secteur minier gabonais a fait preuve d'un développement lent. A cela, il y a des motifs politiques et économiques. Du côté politique, la décision fut de ne pas exploiter toutes les ressources en même temps. Du côté économique, les revenus du pétrole étaient abondants et suffisants. De plus l'exploitation du gisement de fer de Bélinga n'était pas bénéfique, suite aux prix et a la demande insuffisants. Minerai de fer Le gisement de minerai de fer de Bélinga a de quoi faire rêver les géologues. Avec des réserves estimées à environ un milliard de tonnes et une richesse en teneur de 64%, Bélinga représente le futur minier au Gabon. L'exploitation du gisement a été attribué en 2005 à une deuxième société chinoise: la CMEC (China Machinery Equipment Corporation). Cependant, des obstacles juridiques et économiques ont retardé l'investissement et l'exploitation. De

Or et terres rares Le Gabon jouit également d'un grand potentiel aurifère. Managem, une filiale marocaine du groupe ONA, a commencé à produire des petites quantités d'or en 2012 dans le petit gisement d'or de Bakoudou, au sud de la province de Moanda. Les exportations d'or en 2012 ont totalisées 680 kg, comprenant également la production des mineurs artisanaux. Les travaux d'exploration se poursuivent dans la zone de Bakoudou Etéké dans la région de Mouila. Pour les diamants, les sociétés sud-africaines. De Beers et SouthernEra, ainsi que Canadian Motapa Diamonds, ont effectué des recherches sur le potentiel, mais les résultats n'ont pas été encourageants et l'exploration est arrêtée. Maboumine, filiale de Comilog, semble plus chanceuse. La zone géologiquement complexe mais riche de Mabounié, près de Lambaréné, contient du niobium, des terres rares, du phosphate et de l'uranium. Maboumine entreprend actuellement des tests métallurgiques afin de développer une méthode économique pour l'extraction de ces minéraux. Perspectives Aujourd'hui, la diversification des exploitations minières semblent être une priorité gouvernementale, afin de faire de la mine un levier de diversification de l'économie, trop dépendante du pétrole. Comme dans le secteur sylvicole, le Gabon souhaite promouvoir le traitement du minerai en aval (la transformation du minerai en produits semi-finis). Ce qui explique les extensions récentes du complexe métallurgique de Comilog à Moanda: d'une part une usine de manganèse hydro-métallurgique; d'autre part une usine pyro-métallurgique pour le silicomanganèse. Prévues pour l'été 2013, ces usines créeront 400 emplois directs, pour un investissement de $265 millions. Le pays souhaite également développer une maind'œuvre qualifiée dans le domaine minier. Pour ce faire, en 2012 le gouvernement a lancé la construction de l'Ecole des Mines et de Métallurgie de Moanda. Au delà, le secteur minier devrait bénéficier de la révision du code minier. • 2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Attiser les désirs miniers Gabon Mining, officiellement Société Equatoriale des Mines (SEM), est une société d'État avec une double mission: la gestion des fonds du gouvernement dans les activités minières et le développement de nouveaux projets miniers soit a part entière, soit en collaboration avec des partenaires stratégiques.

abon Mining (SEM) fut créé par décret présidentiel en 2011, et relève directement du Bureau du Président. Géré avec l'efficacité et le professionnalisme d'une entreprise privée, la SEM complète les activités de réglementation du Ministère des Mines, sans subir de lien de dépendance. "Alors que le ministère accorde les licences et réglemente les activités minières, nous travaillons sur le plan commercial - pour trouver de nouveaux investisseurs et stimuler le développement du secteur minier», souligne le PDG de la SEM, M. Fabrice Nze-Bekale. En vertu du nouveau code minier, SEM recevra automatiquement une participation de 10% dans toute nouvelle mine établie au Gabon. En outre, la SEM pourra acquérir 25% supplémentaires, à une valorisation équitable, pour une participation maximale de 35%. Au Gabon, même si l'exploration minière ne couvre que 30% du territoire jusqu'à présent, il existe déjà près de 900 indices de minéraux. L'ampleur du potentiel inexploité du sous-sol gabonais est flagrant si l'on considère que le Congo voisin tire 63% de son PIB du secteur minier, alors que le Gabon ne totalise que 4%. SEM est actuellement en négociations avec nombre de partenaires stratégiques pour une variété de projets commerciaux au Gabon. "Nous avons beaucoup de possibilités intéressantes. Le message à retenir est que le Gabon est clairement ouvert. Les nouveaux partenaires et investisseurs sont les bienvenus - nous sommes là pour faciliter les investissements et le progrès », explique M. NzeBekale. A la fin 2012, la SEM a créé une filiale détenue à 100%, le Comptoir Gabonais de Collecte de l'Or (CGCO). «Nous avons commencé par mettre en place un centre d'achat à Makokou en Janvier 2013 dans le but de déployer quatre centres d'ici la fin de l'année 2013», explique Wesbert Moussounda, le directeur du CGCO.

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Expert en partenariats internationaux Fabrice Nze-Bekale a été nommé PDG de la Société Equatoriale des Mines, la compagnie minière nationale, en Août 2011. Auparavant, il a passé quatre ans en tant que directeur du secteur télécoms et médias chez Standard Bank Plc à Londres. Il a conseillé des acteurs Fabrice Nze-Bekale PDG de Gabon Mining majeurs tels que MTN Group, Orascom Telecom et Portugal Telecom dans leur activités de fusions-acquisitions en Afrique. Il a également organisé plusieurs financements pour Helios Towers Africa, Vodafone-Vodacom, Econet, GLO et Airtel. Auparavant, Fabrice était directeur corporate finance à Celtel International pour trois ans. Là, ses responsabilités comprenaient la levée de fonds (dettes et actions) pour l'ensemble du groupe à travers l'Afrique sub-saharienne, via des prêts syndiqués locaux et internationaux et des émissions obligataires. Il a élaboré une nouvelle stratégie de financement pour le groupe et recapitalisé avec succès une douzaine de filiales pour un montant de $1,5 milliards, y compris l'introduction en bourse historique de Celtel Zambia sur la bourse de Lusaka. Avant Celtel, Fabrice a travaillé pendant six ans avec Citibank Gabon où il a dirigé les activités de la banque d'affaires. Fabrice est titulaire d'un Master en Finance et ingénierie financière de l'Université de Paris-Dauphine et d'un MBA de la London Business School.

SEM fournit un environnement sûr afin que les petits exploitants gabonais puissent vendre leur production à un prix équitable. L'or acheté est ensuite fondu et vendu à deux organismes d'investissement du gouvernement, chargés de la création d'une réserve d'or nationale stratégique. SEM fournit également une assistance technique aux mineurs et travaille actuellement pour faire certifier l’or artisanal comme «commerce équitable» ou «or vert». «Nous avons le plus grand respect pour l'environnement et les communautés locales. Nous veillons à ce que nos activités sont à la fois économiquement et socialement durables,» déclare Moussounda. En parallèle, SEM introduira sous peu une application de téléphonie mobile qui rendra processus d'achat encore plus transparent pour tous les artisans-mineurs. • Pour plus d'information: Société Equatoriale des Mines – www.gabonmining.com

En route vers le numérique Comme nombre de pays africains, la téléphonie mobile est hyperactive. La téléphonie fixe et l'accès à Internet prendront le relais, suscitant l'intérêt du public et du privé.

ongtemps considérés secondaires, les nouvelles technologies gagnent du terrain au Gabon. Ces changements font du Gabon l'un des leaders en Afrique équatoriale pour les nouvelles technologies. Les progrès sont stupéfiants. Il y a cinq ans, en 2008, à peine 39.5% des gabonais avaient un téléphone portable. L'année dernière, le taux de pénétration atteignait 147%, avec plus de 2.2 millions d'abonnés - un fait pouvant être expliqué par les utilisateurs ayant plusieurs puces au lieu de lignes fixes. L'accès à Internet a été aussi explosif, mais le taux de pénétration actuel reste assez faible, avec seulement 12% du taux de pénétration Internet, représentant 232,555 abonnés. Télécoms Le tournant du siècle fut une nouvelle aube pour le secteur des télécoms. Son déclencheur? En 1999, le gouvernement décide d'ouvrir le marché à la concurrence en cédant trois licences de téléphonie mobile. Une autre privatisation a frappé en 2007 lorsque Gabon Telecom, le monopole historique d'état, a été vendu. Maroc Telecom a pris la majorité de l'actionnariat. Si le prétendant Gabon Telecom a longtemps été l'acteur principal dans ce segment, l'arrivée de nouveaux concurrents a signifié un chamboulement du secteur. En ce qui concerne les lignes fixes, Gabon Telecom

Beaucoup de mobiles, mais encore trop peu d'Internet.

maintient son monopole, contrôlant plus de 18,000 abonnés, un taux de pénétration très faible pour un pays de 1.5 million d'habitants, ou environ 300,000 foyers. La téléphonie mobile est une autre histoire. Dans le segment 2G, quatre opérateurs rivalisent sur un marché hyper concurrentiel (voir tableau). Le leader du marché est un nouveau venu: Airtel, filiale du géant indien Bharti Airtel. Présent depuis 2006, Airtel affiche 60% de part de marché. Deuxième sur le marché, Libertis, filiale à 100% de Gabon Telecom, prend la seconde place, avec environ 34% du marché. Libertis déploie une stratégie dynamique pour couvrir les centres urbains dans le pays. Jusqu'à présent, Libertis couvre 30 zones dans neuf provinces. Parmi les acteurs plus modestes se trouve Moov Gabon, lancé en septembre 2000. Moov possède actuellement plus de 100,000 abonnés représentant 8% de part de marché. Moov est le premier opérateur à offrir des abonnements 'post-payés' au Gabon, où la majorité des abonnés prépayent pour leur usage.

Caractéristiques des opérateurs téléphoniques mobiles Société/Marque

Propriétaire

Créée en

Abonnés

Airtel

Site web

Bharti Airtel (Inde)

1999

1 297 000

Antoine Pamboro

www.africa.airtel.com

Libertis

Maroc Telecom

1999

532 000

Lhoussaine Oussalah

www.gabontelecom.ga

Moov

Etisalat (EAU)

1999

374 000

Frédéric Feraille

www.moov.ga

Azur

Bintel (Bahreïn)

2009

168 000

Roger Kwama

www.azur-gabon.com

Note: Subscribers for 2011 from ARCEP; Source: ARCEP, Mediaside analysis

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Telecoms et technologie

tendance s'inverse, avec Gabon Telecom en leader, réduisant ses tarifs mensuels de moitié. La pression pour diminuer les prix provient de l'Assemblée Générale des Télécommunications de 2010, conseillant des baisses significatives dans les tarifs de téléphonie et d'accès Internet, afin de stimuler la demande. L'accès du Gabon à la fibre optique se fait via le câble Gabon SAT3 qui connecte l'Afrique à l'Europe, et remonte à 2002. Puisque Gabon Telecom détient le monopole d'accès, c'est sur la distribution à la clientèle ("dernier mile") que joue la concurrence. Cette année verra des améliorations dans le domaine, avec l'installation du câble fibre optique sous-marine ACE (Africa Coast to Europe). ACE doit permettre de tripler la vitesse de connectivité du Gabon, sautant d'une moyenne de 1.2 à 4.9 GB/seconde. Que fait le gouvernement? Pour le gouvernement, l'amélioration d'accès au réseau est une priorité importante. Des objectifs ont été définis afin de numériser l'économie gabonaise d'ici 2016. Six projets conduisent cet effort: Etant donné cette concurrence acharnée pour un • Accès plus fiable aux bandes passantes à haut marché étroit mais riche, les clients choisissent de débit bonnes interconnexions entre opérateurs, afin d'éviter • Extension de la fibre optique les frais d'itinérance et inter-réseaux. • Mise en place de la téléphonie mobile 3G • Installation de salles de classes multimédia avec Accès internet accès Internet dans les écoles Par contraste avec l'explosion du segment mobile, • Etablissement d'une agence gouvernementale l'Internet (accès ADSL) lutte encore pour décoller. pour les initiatives de "e-gouvernement" La plupart des experts conviennent des bonnes • Introduction de centres de perspectives du marché. formation spécialisés dans les Le ministre voyage technologies Le Gabon possède une douzaine de fournisseurs d'accès à Internet, à travers le monde Parmi les exemples concrets soit par wifi-max, soit par satellite. pour trouver de projets numériques à grande Le marché est plus fragmenté échelle, citons Cloud Gabon, que celui de la téléphonie, et des investisseurs Cybercity ou le Parc IT à Nkok. les sociétés se concentrent surtout sur l'IT et les services Blaise Louembé, le ministre gabonais responsable commerciaux. Les acteurs les plus importants sont: de l'Economie Numérique, prend à bras le corps IG Telecom (anciennement Internet Gabon), Solsi, sa mission de voyager et de présenter les diverses Wifly Gabon, TLDC et iPi9. offres numériques aux investisseurs internationaux. L'Agence Nationale des Infrastructures Numériques Ces fournisseurs font concurrence aux sociétés de (ANINF) a coordonné la majorité des projets, téléphonie qui offrent l'accès à Internet GPRS via s'appuyant sur l'expertise de la société néerlandaise les téléphones mobiles ou via des clés USB pour Open TLD. Ces efforts présagent d'un futur brillant ordinateurs portables. dans le secteur des télécoms comme nouveau moteur de l'économie. • En ce qui concerne l'accès par câble, Gabon Telecom est l'unique fournisseur haut-débit de l'ADSL mais Pour plus d'information: compte seulement 7,827 abonnés à Internet hautdébit. La lenteur relative du décollage d'Internet peut Ministère des Télécommunications – www.mincom.ga être attribuée aux coûts élevés. Heureusement, cette ANINF (Projet Gabon on line) – www.aninf.ga Le quatrième acteur opère sous la marque ‘Azur’, et appartient à une société de Bahreïn déjà active en République Centrafricaine.

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Faisons pousser les choses Bien qu'ayant 15 millions d'hectares de terres cultivables, le secteur agricole représente peu du PNB. Des programmes sont en cours pour développer les récoltes industrielles destinées à l’exportation et les petites surfaces pour réduire les importations.

algré de nombreux avantages, l’agriculture semble le parent pauvre du Gabon. Les avantages? De vastes étendues de terres. Un climat propice à la culture. Un accès au marché CEMAC et ses 40 millions de consommateurs. L’appui du gouvernement, financier et éducationnel. En dépit de ces éléments, l’agriculture reste sous-développée. Ou pourrait-on penser que les gabonais ont mieux à faire ? Le secteur agricole serait-il victime du ‘Syndrome hollandais’ lié à la manne pétrolière ? L’agriculture gabonaise couvre seulement 40% des besoins nationaux, les 60% restants étant pourvus par des importations. Malgré tout, le pays ne souffre pas vraiment du déséquilibre de sa balance commerciale en matière alimentaire. En 2010, le pays importait environ $470 millions de produits alimentaires, mais il en a exporté presque autant ($425 millions). Par comparaison, le Cameroun a importé pour $940 millions mais exporté seulement $520 millions, selon l’OMC. Pourtant, selon des critères différents, la performance agricole n’est guère reluisante. Selon la Banque Africaine de Développement, elle représentait 4.1% du PNB en 2011, en chute par rapport à 2006, à 4.9%. Durant la même période, le Cameroun jouissait d’un secteur agricole plus dynamique, soit 23.4% du PNB avec une tendance positive (21% en 2006). Mais le Gabon peut se consoler du fait qu’au CongoBrazzaville, l’agriculture ne représente que 3.3% du PNB, contre 4% auparavant. Au Gabon, on distingue trois types d’agriculture : de subsistance, commerciale, et enfin industrielle. Les cultures de subsistance et commerciale ont pour objectif de subvenir aux besoins individuels ou approvisionner les marchés locaux. Elles recouvrent la production de manioc, de plantain, de taro, d’igname, de patate douce, de maïs et d’arachide. Les

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L'agriculture a vu l'arrivée de grands investisseurs étrangers.

cultures commerciales connaissent une croissance significative, grâce aux programmes d’appui. Par exemple, l’Igad s’est spécialisé dans la production de légumes destinés à la fourniture des marchés locaux, et la fourniture d’un appui technique avec une formation aux entrepreneurs agricoles. Pour les cultures industrielles, la Caistab (caisse de stabilisation) jouit du monopole sur l’achat du café et du cacao, et de sa commercialisation. Malgré cela, la production de café a décliné brutalement, pour représenter seulement 200 tonnes par an (le Brésil produit 3.3 millions de tonne, et l’Ethiopie 0.5 million de tonnes). Même scénario pour le cacao,

Caoutchouc et poisson Répartition de la production agricole, 2011 Tabac 9% Sucre 12%

Caoutchouc 25%

Huiles 6%

Cacao 0% Café 0%

Farine & œufs 20%

Peche 28%

Total = $295 million Source: Ministry of Economy

Agriculture

tels que l’huile de palme, le café, le cacao, l’élevage de poulets et d’autres animaux. Par exemple, le Gabon vise à produire 250,000 tonnes d’huile de palme en 2020, contre 50,000 actuellement. Quelques acteurs sont en lice. SIAT Gabon est présente dans l’huile de palme, l’hévéa et l’élevage (voir page 45 concernant leur entrée en bourse). La Sucaf (Sucrière d’Afrique) est présente dans la production de sucre de canne. Les activités de la Smag vont de la minoterie (farine) à l’élevage de poulet. Et bien sûr il y a Olam, un gros investisseur aussi bien dans l’huile de palme que dans le caoutchouc, ainsi que d’autres secteurs nonagricoles.

dont la production se situe actuellement entre 300 et 500 tonnes par an, son niveau le plus faible historiquement! La production des deux denrées a connu son apogée en 1975, avec 17,000 tonnes. En contraste, le monopole pour l’achat et la vente du caoutchouc appartient à Siat Gabon.

N'oublions pas les petites fermes L’autre tactique du gouvernement vise à la multiplication de petits métayages, afin de renforcer la sécurité alimentaire, et réduire les importations. Bien que le pays compte environ 600 coopératives agricoles, ces structures sont essentiellement conçues pour satisfaire les besoins de leurs membres, sans produire d'excédents pour la revente.

En 2011, un fonds de garantie agricole de $1.8 million est créé. Le gouvernement a lancé le PASAC Un potentiel hors du commun (Programme pour la Sécurité Alimentaire et la Avec environ 15 millions d’hectares de terres non Croissance), doté d'un budget de $75 millions. Le cultivées et le bénéfice de son climat, le Gabon jouit PASAC veut faire croitre la part agricole du PNB à du même potentiel exceptionnel que le Brésil ou la 20%, et réduire la dépendance aux importations de Malaisie. Cependant le café et le cacao représentent 5% annuellement, notamment actuellement moins de 1% de pour le manioc, le riz, la banane, la production agricole totale, et Les objectifs sont la viande et les légumes. la production d’huile stagne à 6%, comparée à 25% pour le d'accroitre la production Un exemple de mise en caoutchouc (voir camembert). œuvre pratique ? En 2011, le agro-industrielle et de gouvernement a signé une Pourtant, ce n'est pas la volonté qui manque au gouvernement. satisfaire la demande locale convention avec LR Group Development d’Israël, pour la Déjà, les années 70 virent trois création de six fermes. Cet investissement de $18.6 projets dignes d’intérêt : Agripog à Port Gentil, millions, entièrement financé par l'état, répondra aux avec une production de fruits et légumes innovante, besoins en matière de produits locaux, et à des coûts par l’utilisation des techniques hydroponiques ; moindres. Agrogabon-Palmier dans la production d’huile de palme ; la SIAEB à Boumango dans la culture et Une dernière préoccupation pour les autorités l’élevage. Hélas, toutes ces entreprises ont échoué réside dans la formation de la nouvelle génération dans leur effort et ont été privatisées ces quinze d’agriculteurs. A cet effet, six nouvelles écoles ont dernières années. été ouvertes. • Comment mieux se développer ? Pour plus d'informations: Le gouvernement a-t-il appris de ses erreurs ? Son rôle semble avoir évolué d'opérateur pragmatique à Ministry of agriculture – www.agriculture.gouv.ga planificateur stratégique, s’appuyant sur une double SIAT Gabon – www.siat.ga approche. D’une part, le Gabon souhaite attirer des Igad – Institut Gabonais d’Appui au Développement – investisseurs dans l’agro-industrie, dans les secteurs www.igadgabon.com 2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Peut mieux faire Le Gabon devrait jouir d'un secteur de pêche florissant, cependant la réalité est que la plupart des activités sont sous-traitées via des permis accordés aux acteurs étrangers. Les choses pourraient changer progressivement.

n dépit de 885 kms de côte, environ 213,000 km2 de zone exclusive océanique, et 10,000 km2 de lacs, lagunes et rivières, le Gabon importe annuellement environ 7,000 tonnes de poisson pour satisfaire ses besoins. La pêche reste une activité modeste, en termes de richesse nationale et d'emplois.

Mais attention! Les statistiques de pêche sont presque plus durs à capturer que le thon. En 2006, la Banque Africaine de Développement a estimé que le secteur a contribué à environ 1.5% du PNB. Une étude 2011 du Programme Pêche de l'ACP l'a reconfirmé. Flotte actuelle Le Gabon dispose d'une flotte de pêche de 34 navires industriels, et environ 3,000 autres bateaux, parmi lesquels 28% sont motorisés, selon l'étude ACP. L'étude identifie trois sources d'investissements de 2000 à 2010 dans le secteur: d'une part, le gouvernement a contribué pour un total de $90 millions; l'aide internationale totalisait $65 million; et finalement les acteurs privés mettaient $73 millions de leur poche. Annuellement, cela se traduit par seulement $20 à $25 millions, un montant bien insuffisant vu l'étendue des côtes et le potentiel. Accords avec les pays étrangers Pendant de nombreuses années, le Gabon a négligé son potentiel maritime, la solution facile étant de “sous-traiter” la pêche en concedant des permis, notamment aux europeens et japonais. En 2005, une convention est signée avec l'Union Européenne, donnant l'autorisation aux navires européens de pêcher dans la zone économique exclusive du Gabon. En retour, l'UE effectue un paiement 60

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

La pêche artisanale co-habite avec la pêche industrielle.

annuel de €715,000 pour un quota de 11,000 tonnes, et un deuxième règlement de €145,000 afin d'accompagner les programmes de développement sectoriels. Moyennant quoi, l'UE a déployé une flotte de 40 navires, y compris 24 grands chalutiers seiniers congélateurs pour le thon et 16 palangres. L'UE a prorogé son accord le 24 avril dernier, en donnant la possibilité pour 27 chalutiers de thons et 8 coupeurs de pêcher le thon et d'autres espèces migratoires dans les eaux territoriales du Gabon sur la base d'un quota annuel presque doublée, de 20,000 tonnes. Le reglement annuel s'est lui aussi accru, pour atteindre €1.35 millions, dont €450,000

Moins de poissons? Evolution de la pêche halieutique depuis 1989 25,000

20,000

15,000

Prise (Tonnes)

Selon la dernière édition des "Statistiques clés de l'économie gabonaise", publiée par le Ministère de l'Economie, la production halieutique en 2012 totalisait 37,900 tonnes, contre 34 200 tonnes en 2011, soit une augmentation de 10.7%. Le secteur totalisait $80 million de ventes, une augmentation d'environ 7.4%. Les ventes connaissent une croissance, mais rien de spectaculaire: à peine $1 million de croissance annuelle depuis 2010.

10,000

5,000

0 1989

1994

1999

2004

2009

Source: FAO (United Nations)

Pêche

Apprendre des experts Si le Gabon s'en est bien sorti dans son expérience en matière de mine et de pétrole, la pêche a évolué en dents de scie. Cependant, le président Ali Bongo en a souligné l'importance stratégique: “Afin d'assurer notre sécurité alimentaire, nous avons besoin de construire une agriculture pérenne, une pêche et une pisciculture modernes." Créée en 2005, à 90% détenue par l'état, Sifrigab a toujours été un pilier de l'industrie de la pêche au Gabon. Mais aussi une déception, y compris pour Technasa, la société espagnole qui en détient 10%. Sifrigab a deux activités principales: au port d'Owendo, à 20 kms au sud de Libreville, elle exploite une usine de mise en conserve de thon; à Port Gentil, elle exploite une flotte de dix bateaux de pêche.

pour l'appui aux politiques de pêche du Gabon. La contribution financière de l'UE a été augmentée de façon significative par rapport au protocole précédent, afin de fournir un accompagnement à la composante de pêche du ''Gabon bleu'' dans le cadre du plan stratégique national. Il n'y a pas que les européens qui pêchent dans les eaux gabonaises: les japonais sont également capables de satisfaire leurs appétit pour le thon du sushi. Les accords permettent au Japon de déployer 15 navires dans les eaux gabonaises. En échange, le Japon finance plusieurs projets relatifs au développement de piscicultures à petite échelle, le plus reconnu étant la construction de petits centres piscicoles communautaires dans les villes telles que Port Gentil, Owendo et Omboué. Par exemple, rien qu'en 2010, le Japon a investi $12 millions sur divers projets: la rénovation des fermes piscicoles; l'étude pour la construction des ports de pêche à Libreville et Port Gentil; l'étude de faisabilité pour le développement des fermes piscicoles; le développement des systèmes de production pour poissons-chat; l'étude de la pisciculture en eau douce; la mise en œuvre d'un système de contrôle de production domestique, pour ne citer que quelques uns. Perspectives Le Gabon n'a cependant pas abandonné son industrie de pêche. La première étape dans la résolution d'un problème est d'en identifier les causes. Le pays se rend compte que les barrières les plus importantes au développement halieutique sont: l'absence d'un nombre suffisant d'entrepreneurs locaux; la difficulté pour ceux-ci d'accéder au financement; le manque d'avantages fiscaux; et le manque d'entretien des

Selon les termes de la joint venture entre Ireland Blyth Limited (IBL) et Sifrigab, d'un montant de €100 millions, le conglomérat mauricien reprendra la gestion de Sifrigab, lancera de nouvelles structures industrielles, développera le secteur de la pêche en eau profonde. De par sa meilleure gestion, Sifrigab devrait pouvoir atteindre des prises de 25 tonnes/jour, bien au-delà de la capacité de conditionnement actuelle d'Owendo. Le poisson en excès approvisionnera le marché local, et réduira de fait la dépendance vis-à-vis des importations. Le redressement de Sifrigab servira peut-être de modèle pour APG (Armement de Pêche Gabonaise).

structures portuaires et des ateliers de carénage. L'investissement public dans le secteur a contribué de manière positive à sa performance économique. Le gouvernement a pris conscience que la pêche joue des rôles importants dans l'économie. Elle contribue non seulement à la croissance à travers les exportations et les concessions de permis de pêche, mais la pêche artisanale joue un rôle clé dans la sécurité alimentaire, la réduction de la pauvreté, et l'emploi. La décision prise en février 2013 est donc logique. C'est à ce moment que le gouvernement gabonais a décidé de sonner le glas de la société de pêche Sifrigab (Société Industrielle Frigorifique du Gabon; la principale usine de conservation du poisson au Gabon) en créant une joint venture avec Ireland Blyth Limited, un groupe basé à l'île Maurice. (voir encadré). Quelles perpectives? A l'instar d'autres secteurs économiques, le Gabon veut obtenir un meilleur contrôle de sa pêche. Un récent comité ministériel et un groupe d'étude évaluent les options et établissent un plan stratégique. • 2013 EDITION | Doing Business in Gabon

La Mecque de la nature Le Gabon souhaite élargir sa présence touristique en développant un écotourisme sélectif et haut-degamme, qui mette en avant la faune et flore du pays.

a beauté naturelle du Gabon est restée un secret plutôt bien gardé jusqu'à présent. Bien que le gouvernement ait l'intention de changer cela, il veut éviter le tourisme de masse, du genre qui détruit une cote entre couches de béton, de verre, de néon, et de boîtes de nuit. Le concept serait de développer une élite d'éco-touristes, attirés par les paysages vierges, les trésors botaniques et la faune, sans perturber l'écosystème. Le père du président actuel, Omar Bongo, a déjà eu cette vision, lorsque en septembre 2002, il a annoncé la création de treize parcs nationaux au Sommet de la Terre de Johannesburg. Pour l'ex-président Bongo,

Des paysages et animaux uniques et encore bien préservés.

“Le Gabon a le potentiel de devenir la Mecque de la Nature, où des pèlerins se dépêcheront de tous les coins du globe pour profiter de l'un des derniers trésors naturels au monde.” Les treize parcs seront les pierres angulaires pour le développement du tourisme. L'Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN) est en même temps le gardien de l'environnement et le responsable du

Vues extraordinaires Aperçu des parcs nationaux Nom

Zone (km²)

Lieu

Caractéristiques écosystèmes

Attractions

Accès

Forêts, mangrove, plages, orchidées

Oiseaux, tortues marines, kayak

Voiture, et bateau

Forêt vierge, marais, rivières

Chutes d'eau, gorilles, éléphants, Voiture ou avion, ensuite stations de recherche pirogue ou à pied

Akanda

537 A 50 kms au nord-est de Libreville

Ivindo

3000 Est de Libreville au centre du pays

Loango

1550 Le long de la côte, à michemin du Congo

Forêts, lagons, plages Gorilles, éléphants, baleines, pêche

Avion, et land-rover

La Lopé

5400 Centre du Gabon

Forêts, savanes, rivières

Land Rover ou train Transgabonais

Mayumba

80 Côte extrême sud du Gabon

Gorilles, 400 espèces d'oiseau, attractions culturelles

Plages de sable blanc Tortues marines, baleines

Avion et Land-Rover

Monts de Cristal

1190 Est de Libreville, le long de la Montagnes abruptes, frontière avec la Guinée Eq. terrain

Profusion botanique

Voiture

MoukalabaDoudou

4500 Le long de la côte et dans les terres, entre Loango et Mayumba

Savanes, rivières, montagnes, lacs, chutes d'eau, rivières

Gorilles des plaines, chacals, grands singes, éléphants

Voiture

Pongara

870 A travers l'estuaire, à l'ouest de Libreville

Plages, mangrove, forêts

Nids de tortue, dauphins, baleines

Bateau et Land-Rover

Plateaux Batéké

780 A l'extrême sud-est du Gabon, à côté du Congo

Canyons, savanes

Gorilles, paysages étonnants, grand mammifères

Land rover Source: ANPN National Park Agency

Doing Business in Gabon | 2013 EDITION

Tourisme

Le monde du luxe choisit le Gabon

développement touristique, comme l'explique son directeur, professeur Lee White: “Nous souhaitons que le Gabon devienne l'une des dix premières destinations africaines, mais de manière très sélective. Notre objectif est seulement de 100,000 éco-touristes par an à l'horizon 2025. Atteindre cet objectif est faisable mais necessite l'amelioration de la qualité des services et de l'offre.” Tourisme sous-développé du passé A ce jour, le Gabon n'a pas beaucoup mis l'accent sur les visiteurs. Les visas sont onéreux et complexes à obtenir. La majorité (70%) des visiteurs annuels arrive pour des réunions d'affaires ou des conférences. En 2009, cela représentait 89,300 visiteurs, ou seulement 1% du volume touristique de l'Afrique du Sud ou de l'Egypte (environ neuf millions de visiteurs annuels pour les deux pays). Hélas, le volume de visiteurs n'a pas été constant. La disparition du transporteur national Air Gabon en 2003 a eu un impact spectaculaire: le nombre de visiteurs internationaux chuta de 27% à 160,000 en 2008. Le pic de visiteurs internationaux fut atteint en 2003 à environ 220,000 personnes, dont un quart provenant de la zone CEMAC. Adopter le modèle safari “Ce que nous voulons éviter par dessus-tout c'est le marché de masse ‘sea, sex and sun’, le business model qui a produit les bijoux méditerranéens comme Antalya, Costa Brava ou Hammamet,” explique Lee White. "Nous réfléchissons au modèle sudafricain des safaris.” Le Gabon regorge d'animaux terrestres et marins: éléphants, gorilles, chimpanzés, buffles, hippopotames, antilopes, ainsi que baleines, dauphins, tortues au dos argenté, lamantins, et nombre de poissons, évoluant dans les plus beaux

Aman Resorts Group, le groupe hôtelier de luxe originaire de Singapour, a choisi le Gabon comme première étape en Afrique. Le Gabon se sent à juste titre fier d'accueillir Aman comme l'un des investisseurs clés pour l'accompagner dans sa stratégie naissante de l'éco-tourisme. D'autant plus que les plans d'Aman ne sont pas négligeables. La première phase du plan de développement comprend trois complexes: Libreville (40 chambres), Pointe Ngombé (30 chambres) et Missala (20 tentes de luxe). Au-delà des chambres, restaurants et spas, les complexes hôteliers nécessitent des investissements dans les infrastructures de jetées, les routes d'accès ou les pistes d'atterrissage. La phase 2 comprend jusqu'à six complexes hôteliers complémentaires dans les parcs nationaux, parmi lesquels trois ont déjà été identifiés: 30 suites dans le parc national de la Lopé, 30 suites aux Chutes de Kongou dans le parc Ivindo, et 10 tentes de luxe à Lengué dans le parc du plateau Batéké. Pour renforcer l'offre éco-touristique, en 2012 le Gabon a également signé avec le Groupe sud-africain SFM Africa, qui développera une série de complexes, en se concentrant d'abord sur des emplacements maritimes. SFM Africa fera construire deux complexes dans les parcs de Loango et de Pongara, et également un hotel flottant capable d'atteindre les marais d'Akaka. En tout, un investissement d'environ $15 millions, avec les première inaugurations en 2014. Une fois établi, la SFM s'attend à environ 2,000 visiteurs par an. Certain d'entre eux verront les léopards jouant sur la plage et les hippopotames faisant du surf, deux visions surprenantes récemment capturées par les chaînes National Geographic et BBC. La seconde phase de développement avec SFM Africa comprendra les loges dans les parcs nationaux à Mayumba et dans la Lopé.

paysages de forêts, de savanes, de plages de sable blanc, et dans les eaux. Etant donné le potentiel de l'éco-tourisme du pays, le positionnement touristique du pays est sélectif et haut de gamme, attirant une clientèle comme pour les safaris africains. L'argent n'est pas un souci, mais il faut offrir une expérience unique. Les treize parcs nationaux offrent un choix de vacances, de la côte à la montagne, de la jungle équatoriale aux savanes herbeuses. Voir graphique. Certains parcs se trouvent à proximité des villes de Libreville, Port Gentil ou Franceville. D'autres requièrent de la patience sur des chemins cahoteux. Pas de précipitation indûe Pour l'ANPN il est important de ne pas à se précipiter dans des décisions hâtives. La stratégie de 2013 EDITION | Doing Business in Gabon

Informations pratiques

développement se caractérise par trois étapes. Les cinq premières années (étape 1) serviront à la réalisation des études de positionnement et d'établissement du Gabon comme "destination durable" respectueux de l'environnement, ainsi que l'amélioration simultanée des niveaux de prestations touristiques. Par la suite, les étapes 2 et 3 consisteront à construire, puis exploiter les complexes touristiques. Plus spécifiquement, l'ANPN a deja identifié deux partenaires réputés (Aman Resorts et SFM, voir encadré) avec lesquels lancer les premiers sites. Les complexes de Loango, la Lopé et l'Ivindo seront les premiers à être développés, offrant des prestations intermédiaires et de luxe. La deuxième priorité fut de définir les services offerts - en termes d'hospitalité, et de loisirs (flore et faune, sports, etc.). “Nous sommes au début de l'aventure écotouristique,'' conclut Linsey Embinga de l'ANPN, “mais nous faisons confiance aux atouts du Gabon.

Nos treize parcs nationaux englobent la biodiversité complète du bassin du Congo, avec sa riche faune et flore. Nous sommes l'un des derniers refuges pour les gorilles et les grands singes en danger. Et n'oublions pas notre héritage pygmée: les danses, les rituels, les masques, la sculpture et les peintures rupestres. Picasso aurait trouvé inspiration ici.” Et enfin, le Gabon offre des avantages attractifs aux investisseurs touristiques, y compris les avantages fiscaux et douaniers. Les heures de vol d'Europe correspondent pratiquement à celles d'Afrique du Sud, et les sud-africains peuvent atteindre Libreville en quatre heures maximum. Vu le bon environnement des affaires du pays (télécoms, banques, infrastructures, main-d'œuvre qualifiée), le Gabon espère attirer plus d'investisseurs dans le secteur du tourisme. • Pour plus d'information: Agence des Parcs Nationaux – www.gabonparcs.ga Ministère du Tourisme – pas de site web, contacter APIEX

Informations pratiques

Langues officielles • Français Climat Situé sur l'équateur, le Gabon possède un climat tropical, avec des températures de 27° C toute l'année, et un taux d'humidité élevé. Les saisons sont moins tranchées que sous les climats continentaux, mais on peut distinguer entre: • décembre et janvier: la petite saison sèche • février à avril: longue saison pluvieuse • mai à septembre: longue saison sèche • octobre et novembre: saison pluvieuse courte 64

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Décalage horaire • L'heure standard du Gabon est la même que l'Europe continentale (GMT + 1). Le Gabon n'utilise pas l'horaire d'été, et donc le décalage horaire change durant l'été. Indicatif Téléphone • Le code international pays pour le Gabon est le 241. • Les lignes fixes débutent toutes avec le préfixe 01. Notez que beaucoup de sites web et publications utilisent encore le vieux système de numérotation, qui ne comprend pas ce préfixe 01. N'oubliez pas de l'ajouter en effectuant vos appels. Les gabonais comptent énormément sur le téléphone mobile,

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Informations pratiques

dont les préfixes sont 04 ou 05 ou 06 ou 07, selon le réseau. • Contrairement à la plupart des autres pays, il faut composer le zéro du préfixe, que vous appeliez de l'étranger ou depuis le pays. Devise • La monnaie nationale est le Franc CFA. • Taux de change: $1 = ca. 520 CFA (en Juin 2013) • Taux de change: €1 = 657 CFA (taux de change fixe) Electricité Le courant électrique est de 220 volts, 50Hz. Les prises à double tête sont utilisées. Taxis • Les hôtels ont généralement leurs propres véhicules de transports disponibles. Autrement, les taxis peuvent être arrêtés dans la rue, mais sont ''multitâches'', c'est-a-dire qu'ils prennent d'autres passagers en route. Les taxis n'ayant pas de compteurs, il vaut mieux convenir du prix avant d'embarquer. Quinze minutes de transport coûtent environ CFA 2,000. Visas • Toutes les étrangers ont besoin d'un visa, y compris la preuve de fonds suffisants pour la durée du séjour et des certificats de vaccination en cours de validité. Le visa doit être obtenu avant l'arrivée. Les citoyens ECOWAS ou CEDEAO peuvent entrer au Gabon sans visa, à condition que leur séjour ne dépasse pas trois mois. Transfert aéroport • L'aéroport de Libreville est situé dans le centre, le long de la côte, à 10 kms à peine du centre-ville, au nord de Libreville (Palais Présidentiel). Les taxis sont disponibles hors du terminal de l'aéroport et Ce guide a été produit par Mediaside Austria pour le compte de l'APIEX (Agence de Promotion des Investissements et des Exportations). Les éditeurs remercient les divers ministeres gabonais ainsi que la Banque Africaine de Développement pour leur aide. Éditeur: Mediaside Austria Rédacteur en chef: Christopher Fodor Editorial coordinator: Rob Goldsmith Directeur artistique: Rohit Juneja Contributeurs: Francois Ndjimbi, Linsey Embinga, Madeleine Berre Photos: Agence Nationale des Parcs Nationaux, Olam Gabon, Agence Nationale des Grands Travaux, GabonReview Traduction francaise: Franck Mata, Christopher Fodor

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vous transporteront pour environ 5 000 FCFA. Les principaux hôtels disposent des navettes. Boissons (prix indicatifs) • Café ou thé ca. 2,000 • CFA Sandwich ca. 4,000 • CFA Bouteille d'eau ca. 500 • CFA Bière ca. 2,500 CFA Shopping • Libreville possède un marché artisanal qui offre des articles africains tels que les masques de bois, des sculptures en bois, des bijoux, des articles en cuir et des tissus. • Le Gabon propose des commerces formels et informels. Le commerce informel inclut des marchés ouverts (en général les matins) et les vendeurs de rue. Tous les jours sauf le Dimanche. Heures ouvrables • Heures de bureau: 9.00 à 18.00, du lundi au vendredi. • Administration: 8:30 à 15:30, du lundi au vendredi. • Bureaux de poste: 8:00 à 18.00 du lundi au vendredi, et samedis matins. • Magasins: Lundi à samedi, généralement de 9:00 à 19:00. • Restaurants: Déjeuner de 12:30 à 15:00; dîner de 19:00 à 23:00. • Night clubs: à partir de 22:00. Support de référence complémentaire • Pour plus de détails, nous recommandons le guide “Le Pratique du Gabon”, édité annuellement par Pole Sud Editions. La version en ligne est disponible sur www.lepratiquedugabon.com. • Liste de sociétés du Gabon: Répertoire des Entreprises du Gabon (RIAG), disponible également en ligne.

Mediaside Austria Bärengässchen 10, A-5020 Salzburg, Austria, Tel +43 676 708 5066 chris.fodor@dbi-web.com APIEX CEO: Nina Abouna Coordinateurs: Joannick Ngomo, Janick Ossibidja B.P. 3403, Libreville, Gabon Tel: +241 04 58 24 24 and +241 04 58 25 25 www.apiex.ga contact@apiex.ga

Copyright 2013 Mediaside Austria GmbH Imprimé en Inde. La marque DBI Doing Business In est déposée par Christopher Fodor, dont c'est la propriété intellectuelle. Tous les efforts ont été fournis pour assurer la véracité factuelle des articles. Les éditeurs ne sont pas responsables d'éventuelles erreurs. Les points de vue exprimés dans les articles sont ceux des auteurs ou des personnes interviewées, et ne représentent pas nécéssairement le point de vue du gouvernement gabonais. Un taux de change standard de 510 CFA/ dollar a été utilisé.

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