Rhône Magazine N°8

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Coquillages et crustacés LA VILLE AU FIL DE L’EAU

N°8 LE MAGAZINE D’ACTUALITÉ DE LA RÉGIE DU RHÔNE



édito Coquillages et crustacés, la ville au fil de l’eau. Plus de 1500 lacs et un immense réseau de cours d’eau

Le canton de Vaud quant à lui, a accueilli pour sa 3ème édition

irriguent le territoire helvétique. Sur leurs rives, ou lovées

l’HYDROcontest. Cette compétition internationale de ba-

dans les boucles de leurs fleuves, ont été érigées les plus

teaux, unique au monde, organisée chaque année sur les

grandes villes de Suisse et c’est sur les bords du lac des

rives du Léman, a transformé le site de Vidy, pour quelques

Quatre Cantons que serait née la Confédération suisse. Il

jours de juillet, en Éden de l’innovation en matière de

s’agit donc là d’une longue histoire que celle de la ville et

transport maritime.

de sa relation à l’eau. Mais si le lac Léman et le Rhône génèrent une forte atDe nombreux artistes, peintres, écrivains, plasticiens, ont

tractivité, d’autres plans d’eaux suscitent aussi l’intérêt

de tout temps loué la beauté du paysage aquatique

d’amateurs d’émotions fortes. En effet, subsistent à Genève,

comme en témoignent les chefs-d’œuvre qu’ils nous ont

aux portes de la ville, d’anciens marécages où vivent encore

laissés en héritage. Aujourd’hui, l’engouement pour des

des êtres inquiétants, survivants d’un autre âge. Décou-

sports innovants, l’attention particulière aux questions

verts il y a plus de 200 ans par un naturaliste de génie,

environnementales et de nouvelles manières d’envisager

leur physique saisissant intrigue toujours les spécialistes

l’aménagement urbain, constituent les éléments d’un

et pourrait laisser craindre le pire. Gare aux Monocles !

rapport renouvelé des habitants au fleuve et au lac. L’espace aquatique est désormais le ferment de projets

Que le lecteur se rassure cependant, les objets proposés à

parmi les plus audacieux.

la location ou à la vente dans les pages de ce magazine sont bien à l’écart des marigots inquiétants ou des déferlantes

C’est ainsi qu’à l’initiative des trois hardis mousquetaires

inopinées. Si d’aventure, en les parcourant, il dénichait une

d’Alaïa, des installations se profilent en Valais pour accueillir

demeure assez grande pour héberger ses rêves, tout au

une vague océane et des équipements inédits destinés à

plus pourrait-il s’y trouver, oubliés dans le jardin ou plus

un public de plus en plus nombreux, saisi par la passion

loin, près de la rive, quelques coquillages et crustacés,

du surf et l’attrait pour des sports étourdissants.

sur la plage abandonnés.

À Genève, les quais, les rives et les passerelles sont aujourd’hui, peu à peu, rendus au cheminement piétonnier et des artistes contemporains, associés à des architectes, proposent des façons originales d’investir l’espace public. Leurs œuvres, parfois ignorées, jalonnent pourtant notre quotidien, tels le totem de Markus Raetz sur la place du Rhône, les rideaux à fleur d’eau d’Ellen Versluis dans le prolongement de l’avancée proposée par l’architecte Julien Descombes devant le Bâtiment de la Machine ou encore, la jetée de Nathalie Wetzel à la promenade Saint-Jean, pour

Marie-Claude Gevaux

ne mentionner que ces interventions.

Rédactrice en chef

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ACTUS

« NON MAIS... À L’EAU QUOI ! » MANDAT DIRIGÉ PAR PIERRE WAZEM Il a été proposé à une classe de la HEAD de se jeter à l’eau en créant collectivement une image sur le thème de la ville et de... l’eau. L’enjeu de cet exercice était de garder une forme de cohérence malgré les différents styles et caractères de chacun. Ce mandat leur a été proposé dans le cadre de leur cours « Dessins/illustrations de presse ».

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ACTUS

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sommaire

Couverture : ©Getty Images

Merci aux étudiants de la HEAD : Ahmadi Tina Avril Mathilde Beuchat Damien Bogucka Alexandra Boucharlat Margaux Brack Guillaume Branas Fabian Brülhart Johanna Faure Salomé Hastings Louise

Jordan Boris Lourenço Ana Mazars Mauranne Monnier Mélissa Picciotto Zoé Pitteti Sandy Rechatin Juliette Redmond Bobby Reed Emma Strobino Amélie Süss Noémie

Édito

p.

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« Non mais... à l’eau quoi ! »

p.

2-3

Du droit de la protection du rivage

p.

6-7

Régie du Rhône SA

Le fil du Rhône

p. 8 - 11

Genève Ch. des Olliquettes 10 CP 170 - 1213 Petit-Lancy 1 Tél. 058 219 00 00

Une île dans la rade

p. 14 - 15

Lausanne Ch. du Viaduc 1 CP 27 - 1000 Lausanne 16 058 219 00 00 (Gérance) 058 219 01 70 (Vente) 058 219 01 60 (Location)

Science-fiction sur les eaux du Léman

p. 16 - 17

Surf session, faire des vagues en Valais

p. 18 - 19

Crans-Montana Rue du Grand-Place 14 CP 105 - 3963 Crans-Montana 2 Tél. 027 775 50 50

Éloge du lac Léman

p.

Crime de « lèse-nature » sur les rives du Léman

p. 22 - 24

Monocles attack, peur sur la ville

p. 26 - 27

Montana Av. de la Gare 5 CP 241 - 3963 Crans-Montana 1 Tél. 027 485 93 85 (Location) Conception et réalisation Service Marketing Régie du Rhône Alexandra Mazuay & Emmanuel Delale Rédactrice en chef Marie-Claude Gevaux Impression Atar Roto Presse SA Genève Tirage 3’000 exemplaires © Régie du Rhône SA Octobre 2016 - Tous droits réservés www.regierhone.ch

Actus

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Vente

p. 29 - 37

Promotions

p. 39 - 43

Location résidentielle

p. 45 - 55

Immobilier commercial

p. 57 - 61

Montagne

p. 63 - 64

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ACTUS

DU DROIT DE LA PROTECTION DU RIVAGE

©Ldd

ENTRETIEN AVEC ME SERGE PATEK, AVOCAT, ASSOCIÉ DE L’ÉTUDE BARTH ET PATEK, JUGE ASSESSEUR AUPRÈS DE LA CHAMBRE DES BAUX ET LOYERS DE LA COUR DE JUSTICE DE GENÈVE, ENSEIGNANT AUPRÈS DE L’USPI

Me Serge PATEK.

Qui ne s’est pas émerveillé en se promenant sur les rives du Lac Léman, celles du Rhône ou de l’Arve, des paysages splendides qui bordent ces étendues d’eau ? Les lacs et les cours d’eau font partie du domaine public, mais la législation applicable à leur protection est souvent ignorée.

Domaine public, domaine privé, où est la limite pour le promeneur ? Le lac est délimité par le niveau des eaux moyennes (art. 6 de la loi genevoise sur le domaine public), qui s’élève à 372.45 mètres pour la mer. Cette limite représente ainsi la frontière entre le domaine public et le domaine privé. Quels sont les principes sur lesquels repose la loi sur le plan fédéral ? Le droit fédéral pose les principes généraux applicables aux rivages. La loi fédérale sur l’aménagement du territoire énonce qu’il convient de tenir libres les bords des lacs et des cours d’eau et de faciliter au public l’accès aux rives et le passage le long de celles-ci (art. 3 al. 2 let. c LAT). Par ailleurs, l’article 17 de cette même loi indique que les cours d’eau, les lacs et leurs rives doivent être protégés (art. 17 al. 1 let. a LAT).

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Comment ces principes se concrétisent-ils dans le droit cantonal ? À Genève par exemple ? La Constitution genevoise postule un libre accès des rives du lac et des cours d’eau tout en préservant toutefois les intérêts publics et privés prépondérants. La protection des rives est quant à elle instaurée par l’art. 29 de la loi d’application de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LaLAT/GE). Cette notion est notamment précisée par le Règlement sur la protection du paysage, des milieux naturels et de la flore (RPPMF/GE), lequel considère les rives du lac et des cours d’eaux comme des sites naturels méritant d’être protégés (art. 10 al. 1 RPPMF/GE), afin de préserver et de rétablir, en particulier, leurs fonctions hydrauliques, biologiques et sociales (art. 10 de la loi sur les eaux). Afin de répondre à ce but de protection, aucune construction ou installation, tant en sous-sol qu’en élévation, ne peut être édifiée à une distance de moins de 10, 30 et 50 mètres de la limite du cours d’eau ou du lac, selon les zones. Des dérogations peuvent être accordées pour certaines constructions, pour autant que celles-ci ne portent pas atteinte aux fonctions écologiques du cours d’eau et de ses rives ou à la sécurité des personnes et des biens. Il en va également par exemple ainsi pour la construction de piscines.

future plage publique des Eaux-Vives. Cette loi instaure un périmètre à protéger, à l’intérieur duquel la surface des constructions – exprimée en mètres carrés de plancher – ne doit pas excéder 20 % de la surface des terrains situés en zone villas. Ainsi, en principe, la surface des constructions dans le périmètre protégé des rives du lac ne peut pas excéder 5 % de la surface de la parcelle. La loi sur la protection générale des rives du Rhône (LPRRhône/GE) est quant à elle encore plus stricte. En effet, aucune construction nouvelle, sous réserve de constructions d’utilité publique imposées par leur destination, ne peut être érigée à l’intérieur du périmètre délimité par la loi, à l’exception d’agrandissement de peu d’importance, d’adaptation, de transformation, voire de reconstruction de bâtiments et d’installations déjà existants (art. 3 al. 1 LPRRhône). La loi ayant pour objectif la protection générale et l’aménagement des rives de l’Arve (LPRArve/GE) est moins restrictive. Des requêtes en autorisation de construire peuvent être déposées mais doivent faire l’objet d’un préavis de diverses autorités, notamment communales (art. 5 LPRArve/GE). Les propriétés des collectivités publiques sont quant à elles inconstructibles et doivent être accessibles au public (art. 2 al. 2 LPRArve/GE).

Le lac Léman, le Rhône et l’Arve sont-ils au bénéfice d’une législation particulière ? Le canton de Genève connaît une législation portant spécifiquement sur la protection générale des rives du lac (LPRLac/GE), étant relevé que la zone protégée par cette loi est actuellement en phase de modification, en vue de la concrétisation du projet de la

Au niveau communal existe-t-il une réglementation particulière ? La Ville de Genève s’est dotée d’un règlement entré en vigueur le 4 mai 2016 après l’adoption en votation populaire le 24 novembre 2013 de l’initiative « Sauvons nos parcs au bord du lac ! » qui avait été lancée suite à l’acceptation de l’extension de l’OMC en vue d’empêcher une urbanisation de la rade


et des parcs qui l’entourent. Ce règlement pose le principe de l’interdiction de toute construction nouvelle sur le domaine public ou privé de la Ville de Genève dans le périmètre de la rade ainsi que dans les parcs de la Grange, des Eaux-Vives, du Jardin botanique, et celui de la règle de l’opposition de la Ville à toute modification des zones de verdure dans les parcs précités.

Dans tous les cantons ces espaces publics font l’objet de nombreux projets d’aménagements. La législation est-elle adaptée à ces changements ? Le lac, les cours d’eau et leurs rivages, qui sont si chers au cœur des habitants de la région genevoise, font l’objet d’une

Etendue d’eau Zones de protection des eaux Secteurs de protection des eaux Source : www.geo.vd.ch

réglementation substantielle. Cette législation a pour vocation d’en faciliter l’accès et le passage au public et de les protéger, notamment en instaurant des règles strictes concernant les constructions. Ces protections ne sont toutefois pas immuables. Les zones protégées sont en effet susceptibles d’être modifiées au gré des différents projets et volontés, ainsi que le démontre le projet de la plage des Eaux-Vives.

Fluctuat nec mergitur !

©Ldd

Dans le canton de Vaud, la Loi vaudoise serait sur le marchepied ? Le canton de Vaud a adopté une loi intéressante posant le principe du marchepied le long des rives des principaux lacs sis sur son territoire, soit notamment le Lac Léman. À teneur de cette législation, il doit être laissé le long de la rive et sur une largeur de

deux mètres, un espace libre de toute construction ou autre obstacle à la circulation pour le halage des barques et bateaux, le passage des bateliers et de leurs aides ainsi que pour les besoins de la pêche (art. 1 al. 1 LML/VD). Les propriétaires riverains peuvent toutefois s’opposer à ce que d’autres personnes en fassent usage et s’introduisent sur leur propriété (art. 2 al. 1 LML/VD).

La Jonction entre Rhône et Arve.

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ACTUS

LE FIL DU RHÔNE

©ADR

ENTRETIEN AVEC JULIEN DESCOMBES(1) (ATELIER DESCOMBES RAMPINI) SUIVI DE L’ÉCLAIRAGE ARTISTIQUE D’YVES CHRISTEN(2) (FONDS MUNICIPAL D’ART CONTEMPORAIN)

Séance UV sur le ponton du Chemin des Saules à Genève.

« Le Fil du Rhône » illustre la volonté du Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Genève d’associer les artistes à l’aménagement urbain. Pour ce projet, l’architecte Julien Descombes et les artistes invités à travailler avec lui ont défini en commun la nature des projets et les espaces susceptibles de les accueillir. JULIEN DESCOMBES - ENTRETIEN

Genève se distingue avant tout par sa position au bord du lac Léman et par son symbole, le Jet d’eau. La traversée du canton par le Rhône ne représente qu’une infime partie de son long parcours. Le fleuve est cependant au cœur de votre projet, pourquoi ? Comme le lac, le fleuve a joué un rôle déterminant dans l’histoire de la ville.

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Au cours du temps, les différentes interventions sur ses rives ont profondément modifié le paysage et le rapport qu’elle entretient avec son plan d’eau. Nous avons proposé spontanément à la Ville de Genève un projet visant à améliorer l’espace public en relation directe avec le fleuve.

Un rappel de l’histoire permettrait de mieux comprendre cette relation de la ville avec le fleuve. La ville a une relation privilégiée forte avec l’espace fluvial. Elle est née là, où le passage et la traversée sont faciles, puis elle s’est développée autour du fleuve avec les extensions de la ville fortifiée, puis la démolition des fortifications et la création des quartiers Fazistes. Le fleuve a été utilisé au cours des siècles de manière fonctionnelle pour l’alimentation en eau potable ou

comme exutoire ; sur ses bords on trouvait les abattoirs, le travail des lavandières, etc. Les ports qui s’étaient développés sur ses rives et celles du lac ont peu à peu disparu pour devenir les places des Rues-Basses : la place du Molard, Longemalle, de la Fusterie. Au XIXe, avec les débuts du tourisme, on prend conscience de la beauté des lieux et du paysage. La ville se transforme et l’on assiste, comme l’exprime l’historien André Corboz, à un retournement de la ville ; l’arrière fonctionnel devient le devant, sa vitrine. L’embellissement des quais des deux côtés de la rive fait de ceux-ci des « quaispromenade » ; on y construit certains des plus beaux édifices de la ville. Peu à peu les rives se transforment, le système de régulation de l’eau est modifié, des activités sont déplacées, des bâtiments sont promis à d’autres fonctions


ACTUS

ou démolis et la ville peu à peu perd sa relation intense au plan d’eau. Avec « Le Fil du Rhône », nous souhaitions renouer cette relation avec le fleuve et retrouver, à travers l’espace public, un usage des quais qui ne soit pas exclusivement celui de la circulation automobile. Notre projet « Le Fil du Rhône » était centré sur la partie amont de l’île Rousseau jusqu’au Bâtiment des Forces Motrices, entre les deux bras du fleuve. Très tôt, des artistes ont été associés aux propositions. En 1993, le Fonds Municipal d’Art Contemporain (FMAC) nous a sollicités pour réaliser une étude plus poussée sur la même thématique avec la volonté d’une forte interaction, dès l’origine du projet, entre plasticiens et architectes. Grâce à ce soutien, nous avons étendu notre étude sur tout le périmètre du Rhône, du pont du MontBlanc jusqu’à la pointe de la Jonction et édité, en 1995, « Le Fil du Rhône ». Le projet se proposait d’étendre le système de promenades déjà existant sur les quais Rive-Gauche et Rive-Droite, à toute la longueur du Rhône jusqu’à la Jonction, et de valoriser les quais en aval du pont du Mont-Blanc. Nous avons individualisé dix propositions de valorisation du sol et du rapport à l’eau comme autant de projets réalisables de manière indépendante. Ce travail d’étude a pris fin en 1995.

intégré à celui d’aménagement. Le prix Wakker décerné en 2000 à la Ville de Genève pour « Le Fil du Rhône » a permis de donner un certain élan aux propositions en cours d’étude, dont plusieurs se sont concrétisées.

a été de comprendre et d’intégrer cette autre sensibilité dans nos propositions et de mettre en œuvre le projet artistique avec le soutien des ingénieurs afin que les difficultés techniques ne se perçoivent pas dans le résultat final.

Votre bureau s’est vu confié plusieurs aménagements ? En 1997, nous avions déjà effectué un aménagement contemporain à la rénovation du Bâtiment des Forces Motrices consistant en des lignes de promenades très simples et la réalisation de la petite place sur laquelle une buvette est installée depuis. Par la suite, nous avons réalisé la restauration du pont de la Machine et la création de la grande plateforme. L’ouvrage métallique du pont de la Machine est occupé par un bâtiment dans lequel se trouvent entre autres un café, un espace d’art, etc. Notre idée a été de prolonger cet espace public sur le plan d’eau par un plateau le plus proche possible de l’eau pour retrouver un rapport direct avec le fleuve. Nous avons collaboré avec l’artiste Ellen Versluis qui a travaillé sur la notion du barrage à rideaux.

Tous les aménagements prévus par « Le Fil du Rhône » ont-ils été réalisés ? La place du Rhône, conçue à l’origine pour accueillir des manifestations, avait été confiée à Massimo Lopreno avec une intervention artistique de l’artiste suisse Markus Raetz. Nous avons réalisé un nouvel aménagement terminé cette année. Il consiste en un grand banc circulaire installé sur la place, dont une partie est végétalisée pour préserver les vues en direction du lac. Le passage sous le pont du Mont-Blanc a été réalisé en 2001 par le bureau BMV et a remporté la distinction romande d’architecture en 2006. Le quai des Bergues est en cours d’étude et le projet du pont des Bergues a pour l’heure été différé.

Pour nous, architectes, ce regard d’artiste est un élément très intéressant dans le processus du projet. Notre rôle

« Le Fil du Rhône » a-t-il été une source d’inspiration pour d’autres projets ? Oui, nous avons été invités par les services de l’État à réfléchir à des aménagements en aval, notamment au

©Ellen Versluis

Toute une histoire ! Comment la mise en œuvre a-t-elle débuté ? Le service d’aménagement urbain de la Ville de Genève a décidé d’engager les premiers travaux sur la partie amont constituée par le quai des Bergues, le pont de la Machine, le pont des Bergues, la place du Rhône et le passage sous le pont du Mont-Blanc, en direction des quais Rive-Droite. La tâche de coordination nous a été dévolue. Les projets d’aménagement ont été confiés à plusieurs bureaux car la Ville souhaitait voir s’exprimer différentes sensibilités. Pour trois des lieux, l’architecte était accompagné par un artiste en charge d’un projet artistique Partition, Ellen Versluis. Un radeau poétique à fleur d’eau.

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ACTUS

Sentier des Saules. Trois pontons ont été créés en 2011 directement sur le Rhône encourageant ainsi la baignade qui était déjà une pratique locale. Ces pontons ont conduit à une réflexion sur un projet de transformation de la promenade mené actuellement par la Ville de Genève. En parallèle, une intervention artistique de Nathalie Wetzel a pris place sur la rive droite du fleuve, une belle avancée en béton sur l’eau.

Remontant le fil du Rhône, vous travaillez au projet « Parc-Plage » sur les rives du lac, aux Eaux-Vives ? Une ville de plus en plus dense a besoin d’espaces publics plus nombreux, libres et gratuits d’accès pour tous. La réflexion à la base du « Fil du Rhône », basée sur un mandat de la Ville a été étendue à tout le périmètre « aquatique » de Genève, non seulement le Rhône mais aussi l’Arve et le lac. Les principes de cette étude sont inscrits dans le plan directeur communal. En parallèle, l’État nous a incités à une réflexion sur les accès à l’eau dans le périmètre de la rade. Au contraire d’autres villes où les rives ont en grande partie été laissées à l’état quasi naturel, Genève a complètement construit les limites de son plan d’eau avec un système de murs de défense contre les vagues, des ports, etc, sauf à quelques endroits comme par exemple la jetée des Pâquis. Or, dans une ville qui ne cesse de croître, il fallait une dimension généreuse aux accès à l’eau pour répondre à une vraie demande de la population. Trois propositions ont été faites : à la Perle du Lac, le long du Quai Wilson et enfin le long du Quai Gustave Ador, laquelle a été retenue et a donné le projet de plage des Eaux-Vives.

au fleuve peut être appliquée à la réflexion sur l’accès au lac. La plage des Eaux-vives s’inscrit dans la même lignée et aura certainement un impact important sur la ville.

MARCHER SUR L’EAU, DEUX POINTS DE VUE ET UN RADEAU À FLEUR D’EAU L’ÉCLAIRAGE D’YVES CHRISTEN Nathalie Wetzel, « Une avancée sur le fleuve », 2011 Pour « Le Fil du Rhône », l’artiste Nathalie Wetzel a imaginé un projet pour la Promenade Saint-Jean, l’une des rares zones proches du centre-ville, épargnée par l’urbanisation qui offre une échappée prisée de la population, entre roche et fleuve, sur une pente douce qui vient mourir dans l’eau. Les arbres et la densité des frondaisons à travers lesquels le chemin se fraie un passage permettent difficilement au promeneur d’embrasser d’un seul regard falaise et Rhône. À certains endroits, les arbres couchés dans l’eau, dessinent digues, passerelles, ou évoquent la rencontre entre les mondes végétal et aquatique.

Une avancée sur le fleuve, Nathalie Wetzel.

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Markus Raetz, sans titre [OUI/NON], 2000 La place du Rhône est le site d’un ancien port pour débarquer des marchandises, notamment des « fusts » (Place de la Fusterie). L’artiste, profitant de la multiplicité des points de vue sur cet espace géométrique récemment restauré, à l’origine très minéral et ouvert sur la rade, a eu recours à la figure de l’anamorphose, une image déformée qui ne se recompose que depuis un point de vue précis (ou dans le reflet d’un miroir). En plaçant son totem énigmatique à proxi-

©Nicole Zermatten

On voit donc que nous travaillons depuis longtemps sur cette question et que toute une dynamique est en cours. La philosophie de valorisation de l’espace public et d’accessibilité de la ville

Avec « Une avancée sur le fleuve », Nathalie Wetzel invite le promeneur à dévier de son parcours le long du fleuve afin de l’emmener « marcher sur l’eau ». Son intervention consiste en un muret d’une vingtaine de mètres, situé à l’un des endroits où le chemin est au plus près du fleuve. Prenant racine sur le rivage, cette jetée ajourée de dalles en béton, laisse au fleuve continuer son cours sous elle, descend en quelques marches jusqu’au niveau de l’eau où elle se poursuit en ligne droite ; elle permet de s’avancer sur l’eau, d’ouvrir le champ de vision, offrant un point de vue unique sur l’étonnant panorama du site, embrassant ville, fleuve, forêt et falaises.


mité du Rhône, l’artiste invite les passants à lever les yeux, à s’arrêter et à regarder en direction du fleuve : audelà des signes abstraits formés par les tiges de métal au sommet du mât, ils découvriront peut-être, des deux points de vue privilégiés prévus par l’artiste aux deux angles formés par la place de la Fusterie et la rue du Rhône, un OUI et/ou un NON, couple inséparable qui ne supporte pas l’entre-deux ni la simultanéité, l’un disparaissant quand l’autre apparaît. Depuis plusieurs décennies, Markus Raetz convoque dessins, sculptures, installations ou encore photographies, pour rappeler l’importance de l’interaction entre l’œuvre et le regard dans la construction de sens et dans l’appréhension de l’œuvre d’art. Son intérêt pour les processus de la perception, en particulier la vue, transparait dans chacune de ses œuvres. Markus Raetz réussit à ménager un équilibre rare entre une grande simplicité de moyens et une richesse de sens à forte charge poétique, ne tombant jamais dans la facilité et l’afféterie. Ces œuvres, dont la pertinence ne faiblit pas, prennent toujours un caractère léger et ludique : il a ainsi souvent recours à des « jeux de mots visuels », anagrammes, distorsions et métamorphoses. Ce totem a été offert par la Fondation Barbour à la Ville de Genève en 2000. Ellen Versluis, « Partition », 2009 Pour son intervention, l’artiste d’origine belge, Ellen Versluis a profité, en 2009, de la rénovation du pont de la Machine qui comportait en partie la construction d’une vaste plateforme sur pilotis. Elle a récupéré et réutilisé les rideaux de l’ancien barrage en activité sur ce pont (construit entre 1884 et 1887) qu’elle a disposés non pas à la verticale comme ils l’étaient à l’origine pour bloquer les flots, mais à l’horizontale, parallèlement au plan d’eau, afin de prolonger la plateforme par une nouvelle structure en amont. L’installation vit au rythme du débit du

©Serge Fruehauf

ACTUS

Markus Raetz. Un totem qui dit oui, qui dit non.

Rhône : quand le niveau de l’eau est très bas, la plateforme émerge, semble léviter et sert parfois de reposoir à des oiseaux. Quand le niveau est élevé, celle-ci disparaît sous l’eau. Entre ces deux extrêmes, ce radeau poétique se contente de poindre pudiquement à fleur d’eau. L’artiste a composé les rideaux à l’image d’une partition de musique où chaque élément serait une mesure dont le rythme est donné par le Rhône, une allusion peut-être à d’autres fameuses partitions de l’histoire de la musique où il est question de Richard Wagner et du Rhin.

(1) Julien Descombes et son associé Marco Rampini sont architectes. Leur bureau, Atelier Descombes Rampini, basé à Genève, s’est vu confié de nombreux projets d’aménagements d’espaces publics et de paysage à Genève, à Zurich, à Bienne, dans le canton de Vaud et en France, à Lyon et Paris. Des projets sont aussi à l’étude en Belgique notamment à Anvers et Bruxelles. (2) Yves Christen est collaborateur scientifique au Fonds Municipal d’Art Contemporain (FMAC) de la Ville de Genève dont le but est de développer et valoriser la présence de l’art contemporain dans l’espace public. La collection publique d’œuvres qu’il constitue permet de soutenir et de valoriser les artistes actifs à Genève.

fmac-geneve.ch

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ACTUS

UNE ÎLE DANS LA RADE

©Photos : Fausto Pluchinotta

PAR FRANÇOISE NYDEGGER

Les classes sociales se mélangent dans un espace unique en son genre.

Parlez-nous des bains des Pâquis… Oui, mais par où commencer pour ne pas tomber dans les clichés ? Ils sont déjà si nombreux ! Les publicités pour cette île au milieu de la rade figurent en effet dans les catalogues des compagnies aériennes, les guides touristiques et autres répertoires des lieux branchés de Genève destinés aux expatriés comme aux amateurs de bons plans. Toutes vantent cet espace unique en son genre. Or, ce ne sont que des bains publics. Comment expliquer pareil engouement aujourd’hui ? Il y a la beauté du site, bien sûr. Les installations balnéaires de la rive droite sont amarrées à une jetée en pierres construite en 1857 et qui fend l’eau en une gracieuse courbe. Le tout est rattaché à la terre ferme par un pont. Il suffit de passer le Goléron pour éprouver alors un étrange sentiment. Celui d’être ailleurs. Certes, tout le paysage alentour rappelle la proximité de la ville. Mais ici, on sent l’air du large : le vent s’invite dans les

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cheveux, l’odeur des algues chatouille le nez et le clapotis des vagues rythme les pas. Ceux-ci ralentissent presque instinctivement et s’arrêtent bientôt. Place au spectacle. À main gauche, la plage de galets s’ouvre sur le lac et le vaste horizon, à main droite le Jet d’eau et Saint-Pierre se hissent derrière le mur d’enceinte des bains. Et tout au bout de la jetée, derrière la forêt de platanes, un phare marin d’un autre âge se dresse sur fond de montagnes. Il y a pire comme décor ! D’autant que l’harmonie des lieux n’est troublée en aucune façon par les bâtiments balnéaires datant des années trente. Ils semblent avoir toujours été là, discrets, bien intégrés au paysage. Evidents. Et pourtant ! Avant même leur construction en 1932, des Genevois râleurs regrettent qu’on ne laisse pas la jetée libre de toute installation, alors que venaient d’être démolis les anciens bains en bois datant de 1890 : « La jetée des Pâquis est débarrassée actuellement des constructions fort

laides qui la déparaient. L’horizon s’en trouve élargi, reporté plus loin, au grand avantage de notre rade qui a pris un petit air de grandeur… » lit-on ainsi dans le journal La Suisse de l’époque. « … Hélas. Cela ne sera pas pour longtemps : d’affreux bains en béton armé barreront à nouveau le panorama merveilleux que nous avons la chance de posséder... ». Or ces nouveaux bains répondent aux attentes des baigneurs genevois car ils vont accorder, pour la première fois, une parfaite égalité de surface entre les hommes et les femmes. La Municipalité fait construire en un temps record des installations modernes et fonctionnelles qui comprennent, en plus des cabines, des vestiaires et des douches séparés, une buvette commune. Que demander de plus ? Un agrandissement, peutêtre ! Car les lieux sont rapidement pris d’assaut. Inaugurés à la fin du mois de juillet 1932, les bains sont ouverts du 3 août


au 15 septembre et accueillent près de 335 000 personnes ! Un crédit est donc voté en urgence au conseil municipal pour agrandir les bains la saison suivante. On élargit alors la jetée, on reconstruit le petit pont du Goléron ainsi que des vestiaires, destinés aux sociétés de natation. Depuis 1933, le plongeoir des dix mètres surplombe des installations qui ne vont plus guère bouger pendant une cinquantaine d’années et vont accueillir des générations de baigneurs. Rares sont ainsi les Genevois d’un certain âge qui n’ont pas appris à nager aux bains des Pâquis. Toute la ville vient y faire trempette aux bains. C’était avant l’ère des piscines. Après, tout change. Les eaux du lac n’inspirent plus la même confiance. Les installations prennent de l’âge. Les enfants ne viennent plus y apprendre à nager. Les amoureux des bains publics sont toujours là, de mai à septembre, mais plus les grandes foules. La Ville de Genève veut donc remplacer ces constructions, qui ne valent plus la peine d’être entretenues, par un objet plus prestigieux. Mais c’est mal connaître l’attachement des Genevois à ce lieu tout simple. En 1987, l’association des Usagers des bains des Pâquis (AUBP) se crée pour recourir contre le projet de reconstruction des bains, dont le crédit est finalement voté le 1er décembre 1987. Elle lance une campagne référendaire haute en couleur pour défendre l’esprit populaire du lieu et prouver qu’une rénovation coûterait moins cher qu’une reconstruction. Le message passe puisque le 25 septembre 1988, les Genevois votent à 72% pour la sauvegarde des bains des Pâquis. Bonne joueuse, la Ville propose à l’AUBP de faire un projet de restauration qu’elle acceptera, pour autant que l’association assume la gestion des bains. Une

©Ldd

ACTUS

Des installations qui vont accueillir des générations de baigneurs.

proposition qui ne se refuse pas ! Dès 1989, des membres de l’association reprennent la buvette et les choses s’enchaînent assez rapidement. La Municipalité accepte le projet de gestion des bains et l’AUBP devient responsable des lieux en 1991. Cette première année sur le terrain correspond aux réjouissances du 700ème anniversaire de la Confédération sur la jetée avec la fameuse coquille acoustique. Un départ en fanfare ! La rénovation des bains s’étale ensuite sur trois périodes hivernales, afin qu’ils restent accessibles aux usagers pendant l’été. Le chantier s’achève en mai 1995 : on fête alors en grande pompe la jeunesse retrouvée des bains. Depuis, ils n’ont pas trop pris de rides. Ouverts toute l’année, ils attirent à nouveau les foules. À la belle saison, les activités sportives et culturelles s’enchaînent : aubes musicales, cours de natation, cinéma en plein air, paddle, hammam. Puis à la fin de l’été, les saunas démontables s’installent côté hommes, avec salle de repos et cabines de massage, tandis que la buvette se met à l’abri côté femmes, la cuisine fonctionnant quant à elle, été comme hiver à la satisfaction de tous. Tout ceci ne pourrait exister sans l’engagement et la créativité des membres

du comité de l’AUBP. Depuis bientôt trente ans, ces amoureux des bains publics donnent de leur temps et de leur énergie pour que ce lieu vive au mieux. Ces bénévoles engagent le personnel nécessaire pour que tout fonctionne et que l’espace reste propre et accueillant. Ce sont eux aussi qui prennent toutes les initiatives contribuant au rayonnement des bains. La Ville de Genève ne pourrait jamais proposer autant d’animations et d’activités à longueur d’année si elle devait payer le travail ainsi offert à la collectivité. Cette implication des usagers des bains dans la bonne marche du lieu se ressent au quotidien. Et c’est peut-être cela qui le rend si particulier et attachant. Car les bains des Pâquis ont ceci de particulier que chacun, ou presque, s’y sent comme chez soi. Il y a de la place pour tous dans cette île au milieu de la rade où l’on parle toutes les langues et où l’on croise toutes les couleurs de peau. Les classes sociales et les âges se mélangent naturellement dans l’eau, à la buvette ou sur les serviettes de plage. Enfin, si des nageurs veulent plus d’exotisme encore, qu’ils mettent la tête sous l’eau, du côté du phare. C’est là que se cachent quelques coquillages et crustacés. Et ce n’est pas un cliché…

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SCIENCE-FICTION SUR LES EAUX DU LÉMAN EMMANUEL SPOERRY, RESPONSABLE COMMUNICATION DU TEAM HEIG-VD POUR L’HYDROCONTEST 2016

©Pierrick Contin

tie, qui se sont mutuellement enrichies de leurs inspirations, de leurs connaissances, de leurs personnalités et de leurs différents moyens dans un bel esprit de partage et d’entraide.

Le réacteur né d’une idée du vivant.

Pour sa première participation à l’HYDROcontest 2016, l’équipe de la Haute Ecole d’Ingénierie et de Gestion du Canton de Vaud (HEIG-VD) à Yverdonles-Bains peut être satisfaite de ses résultats. L’originalité de la démarche de ces jeunes ingénieurs et de leur création ont suscité un grand intérêt et séduit le jury exigeant de ce concours qui les a récompensés d’un prix prestigieux, celui de l’innovation.

tion de l’efficience énergétique de ces navires se pose comme un enjeu central qui conditionne la croissance de cette industrie. » Consciente de cette problématique liée au développement industriel et technologique de notre ère, la Fondation Hydros(1) lance chaque année, depuis 2013, un concours ayant pour objectif de sensibiliser les ingénieurs de demain et de créer le bateau du futur.

EMMANUEL SPOERRY - ENTRETIEN

« Avec 90 % des échanges commerciaux opérés par la mer, le transport maritime est un enjeu économique et environnemental majeur. En effet, si le bateau reste le moyen de transport le plus écologique en matière d’émissions de CO2 par tonne transportée, il représente tout de même la 5ème source de pollution mondiale. Donc, face à une flotte en constante augmentation, la ques-

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Événement phare de la Fondation, l’HYDROcontest est la première compétition estudiantine internationale dédiée à l’efficience énergétique nautique et maritime. La 3ème édition de ce concours s’est déroulée cette année, la dernière semaine de juillet, sur les rives du lac Léman. Elle a rassemblé pas moins de 26 équipes, venues de 12 pays différents, du Brésil à l’Australie en passant par l’Angleterre et la Croa-

Appelées à concevoir, fabriquer et piloter le bateau le plus rapide et le moins gourmand en matière d’énergie les équipes avaient pour seules contraintes, une batterie de vélo électrique et un moteur électrique identiques, ainsi qu’une boîte-gabarit de la taille d’une petite voiture citadine (2,5 x 2,5 x 2 m). Trois courses, inspirées des transports à grande échelle, étaient au programme : le Transport Léger, qui représente le transport de personnes sur les bateaux de plaisance avec 20 kg à bord, le Transport de Masse, qui simule le déplacement des cargos avec une charge dix fois supérieure à la précédente, et la Course d’Endurance, qui confronte toutes les équipes pour une course de navigation d’une durée de deux heures. C’est au mois d’octobre de l’année passée que Romain Paridant de Cauwere, étudiant en microtechniques, a formé l’équipe qui a porté les couleurs de l’école pour l’édition 2016. Initiative encouragée par un professeur-superviseur, les six étudiants en microtechniques et en conception mécanique de la HEIG-VD ont donc rassemblé leurs forces et compétences pour rejoindre la « cour des grands ». Bien évidemment, un projet de cette envergure ne se concrétise pas du jour au lendemain. « C’est, entre autres, grâce aux partenariats que nous avons pu établir avec le Service des Énergies de la ville d’Yverdon-les-Bains, avec le chantier naval MB-Fins et avec la Régie du Rhône, que le concept a pu prendre forme. Une longue période de réflexion,


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d’étude des phénomènes physiques se rapportant à l’hydrodynamisme, de croquis et de maquettes, a en effet été nécessaire pour qu’enfin émergent peu à peu deux bâteaux singuliers qui ont suscité un grand intérêt. »

‘‘ Tout homme, sans exception, agit d’abord en auteur de science-fiction : par son activité phantasmatique ou prospective, il conçoit dans son esprit des tableaux inexistants d’un avenir proche ou lointain, dont il fait partie ou d’où il a disparu, et ces tableaux il en vivra une partie. ’’

nous a ainsi décerné le prix de l’Innovation dans cette catégorie. Nous avons par ailleurs été classés 3ème dans la catégorie du Transport Léger et 5ème dans celle du Transport de Masse ». Il reste à nos talentueux jeunes ingénieurs encore bien du travail de réflexion et de nombreux essais pour optimiser les deux bâteaux singuliers qu’ils ont présentés, cependant ils ont d’ores et déjà apporté leur pierre à l’édifice visant l’efficience énergétique dans le milieu du transport maritime et pour chacun, cette expérience et cet apprentissage resteront inoubliables.

(1) La fondation Hydros est une organisation à but non lucratif reconnue d’intérêt public dont la mission est notamment d’encourager l’innovation technologique pour répondre aux enjeux énergétiques et environnementaux des industries nautiques et maritimes. (2) Pierre Versins, « Aujourd’hui vu d’hier », Documenta 1972. 1923 - 2001, Pierre Versins était écrivain, essayiste et spécialiste français de science-fiction. On lui doit notamment la Fondation de la Maison d’Ailleurs à Yverdon-les-Bains. hydros.ch hydrocontest.org facebook.com/teamheigvd.hydrocontest/

Pierre Versins(2)

©Ldd/Pierrick Contin

Une idée du vivant comme moteur de l’efficience énergétique. « L’idée originale nous est venue d’une réflexion tirée du vivant, digne de la science-fiction : celle d’un animal aquatique se déplaçant la gueule ouverte et restituant l’eau qu’il avale après son passage, ceci dans le but de bénéficier de l’accélération du flux d’eau passant à l’intérieur de son corps par rapport au flux passant à l’extérieur, et ainsi minimiser l’effort de nage lors de son déplacement dans l’eau. Bien que l’idée semble quelque peu farfelue, le principe lié à l’efficience énergétique est alors devenu plus qu’évident ! C’est donc en retravaillant cette idée sur papier, puis en y apportant plusieurs modifications, que nous avons pu aboutir à cette pièce maîtresse, finalement semblable à un réacteur d’avion dans lequel est placé le moteur électrique. L’originalité apportée par le « réacteur », pièce maîtresse de notre bateau lourd, a suscité la curiosité du jury qui Le Team HEIG-VD pour l’HYDROcontest 2016.

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SURF SESSION, FAIRE DES VAGUES EN VALAIS RENCONTRE AVEC ADAM, ROMAIN & MARC-ANTOINE

©Pierre Volet - Museomix 2015

créerons la vague. Mais celui-ci prendra plus de temps puisqu’il nécessite un terrain de 100’000 m2. »

Trois mousquetaires fans de sports de glisse.

Les plus grands surfeurs de la planète n’ont de cesse de trouver l’endroit idéal où ils pourront se confronter à La Grande Vague, exécuter le plus impressionnant big-wave ride. Nazaré (Portugal), Belharra (France), Theahupoo (Tahiti), Jaws et Pipeline (Hawaï), Mavericks (Etats-Unis) ou encore Shipsterns (Australie) rivalisent toutes de hauteur pour leur proposer de véritables défis. Le record actuel de la plus haute vague surfée a eu lieu à Nazaré, le spot portugais. Il est détenu par Garrett McNamara avec plus de 23 mètres soit l’équivalent d’un immeuble de dix étages ! Alors, pour se préparer à cette fascinante expérience, pourquoi pas la Suisse ? C’est le rêve fou de 3 mousquetaires, 3 amis fans de sports de glisse, convaincus que ceux-ci rendent heureux. Leur projet ? Surfer un jour en Suisse comme sur l’océan. Construire dans les environs de Sierre, en plein cœur du Valais, « Alaïa Campus » le plus grand bassin artificiel de surf d’Europe et dès l’hiver prochain ou-

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vrir sur les hauteurs de Crans-Montana « Alaïa Chalet », le premier complexe de sports d’action indoor et outdoor de Suisse romande. Adam Bonvin a 20 ans et une maturité en poche. Il est fan de musique qu’il mixe depuis aussi longtemps qu’il ride sur les neiges du Valais ou qu’il glisse sur les océans. C’est à la suite d’un stage de surf à Hossegor, en compagnie de Romain et Marc-Antoine, qu’est née l’idée d’implanter une vague artificielle en Suisse. « C’est là que nous avons créé l’ADN de notre entreprise et trouvé son nom : ALAÏA, du nom des premières planches de surf en bois utilisées par les anciens Hawaïens. Les sports de glisse alternatifs, comme le surf ou associés au surf, comme le skate, le snowboard, le wakeboard manquent d’infrastructures d’entraînement. Nous voulons les amener à « Alaïa Chalet » qui est un centre indoor et outdoor dont l’ouverture est prévue prochainement. Nous étudions parallèlement notre projet « Alaïa Campus » le lieu où nous

Romain Magnin a 27 ans, il est titulaire d’un Bachelor en économie et pratique le ski freestyle qu’il a dans la peau depuis l’âge de 17 ans. Un peu cassé, il est toujours passionné. « J’ai pratiqué cette discipline sans aucun encadrement. Je me suis blessé à de si nombreuses reprises que j’en ai perdu tous mes sponsors. Aujourd’hui nous voulons créer des infrastructures d’encadrement qui n’existent pas encore pour les jeunes. Par ailleurs, le surf véhicule une image très positive, très « peace and love » qui intéresse beaucoup les adultes dont l’activité professionnelle est éprouvante et stressante. Mais pour une « landlocked country » comme la Suisse, ce sport est coûteux car difficile d’accès, sauf à partir dans des contrées éloignées pour le pratiquer ». Marc-Antoine Burgener a 23 ans, il a obtenu un Bachelor en économie de HEC Lausanne. Il pratique le surf des neiges en famille et travaille en tant que manager de son frère Patrick Burgener, l’un des meilleurs snowboarder professionnels au monde, qui figure dans le top 10 mondial. « La majorité des sports d’action découlent du surf. Le skateboard a été inventé par les surfers californiens pour pouvoir s’amuser lorsqu’il n’y avait plus de vagues. Les skieurs s’en sont inspirés pour inventer le snowboard. La plupart des gens qui pratiquent l’un de ces sports pratiquent aussi les autres, mais le surf est celui qu’on pratique le moins car il est le plus difficile d’accès. Grâce à des technologies innovantes, le premier bassin ouvert au public a vu le jour l’an passé au Pays de Galles. Le second bassin devrait


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On peut croire à la sincérité des trois partenaires, pratiquants assidus de ces sports et amoureux de la nature, quant à leur sensiblité à l’environnement. Pour Romain « Le surf est l’un des sports le plus directement confronté aux problèmes environnementaux et à la pollution. Certains spots renommés ont une eau tellement polluée, qu’on en sort imprégnés d’une odeur nauséabonde. Le développement se fait souvent sans aucun respect de l’environnement et les surfers, comme tous les sportifs qui vivent en contact avec la nature sont les premiers à en souffrir. Nous sommes donc très attentifs à cet aspect dans notre approche. Nous travaillons avec notre architecte Ambroise Bonvin, du bureau Actescollectifs Architectes SA, à ce que l’empreinte sur le paysage soit la plus faible possible et à ce que l’architecture du

« Alaïa Chalet » s’intègre le mieux possible dans l’environnement de ceux présents à Crans-Montana. Le même esprit nous anime pour le projet « Alaïa Campus » dans les environs de Sierre. C’est un vrai défi que nous voulons relever. » Ambiance californienne assurée au pied des montagnes suisses ! Tous à vos boards, skates, wakes, BMX et pourquoi pas au trampoline ou au yoga pour les moins téméraires… Une expérience inoubliable pour un jour, peutêtre, rivaliser avec les plus grands et surfer enfin la vague de Nazaré… Découvrez le projet sur : www.alaia.ch

©Ldd

Pour réaliser cette vague, précise Adam, « la technologie la plus fiable est celle proposée par Wavegarden et Kelly Slater Wave company. Ces sociétés sont à ce jour les deux plus importants producteurs de vagues. La première a ouvert un bassin public à Snowdonia au Pays de Galles, la seconde a dévoilé sa vague en décembre dernier. L’une des techniques utilisées par ces deux entreprises consiste en un hydrofoil, sorte de grosse balle, tractée par une poulie qui pousse l’eau et crée un sillon comme le ferait un bateau. La vague se forme grâce au relief donné au sol. Cette technologie est la moins consommatrice d’énergie et la plus écologique. Nous voulons toucher un large public. Avec ce concept chacun va trouver sa place sur la vague quel que soit son niveau. L’advanced va surfer la vague ouverte, l’intermédiaire la vague plus petite, au moment où elle se casse et se reforme, quant au débutant, il va surfer la vague lorsqu’elle se transforme en une mousse blanche pour apprendre à être poussé par l’eau et à se mettre debout. Cette technique permet d’avoir, ensemble dans l’eau, une quarantaine de personnes de ni-

veaux différents pendant une heure avec un rythme de 36 vagues par heure. Par comparaison, en une heure en mer on peut prendre, avec un peu de chance, 5 ou 6 vagues. Nous voulons aussi former une relève, faire évoluer et professionnaliser ce sport et les autres sports de glisse alternatifs. Nous voulons donner une structure aux surfers, snowboaders, skaters et autres riders pour leur permettre de vivre pleinement et sereinement leur passion. »

Zoom sur le bassin artificiel de Wavegarden.

©Actescollectifs Architectes SA

ouvrir au Texas en 2016 et plusieurs projets ont fait le buzz dans les journaux en Australie. Nous voulons être les premiers en Suisse à ouvrir notre Campus. Voyez l’Australie ! Au royaume du surf, on va créer des bassins à 100 m de la plage parce que les conditions ne sont pas toujours favorables pour surfer sur l’océan ! Vous imaginez la frustration d’un surfer qui, après avoir parcouru des milliers de kilomètres, ne peut pas pratiquer sa passion ! Avec notre projet, il n’y a pas de récifs, pas de courants, pas de requins, on peut se concentrer sur la technique. On peut aussi entretenir son physique toute l’année et maintenir son niveau. C’est en effet un sport qu’on ne peut pratiquer que quelques semaines par an et quand on va en mer, on doit repartir à zéro alors qu’on va affronter des vagues parfois impressionnantes. »

Image de synthèse du projet de l’« Alaïa Chalet ».

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ÉLOGE DU LAC LÉMAN, SUR LES PAS D’ALPHONSE DE LAMARTINE PAR FABIENNE XAVIÈRE STURM

©Fotolia

Pendant les Cent Jours, où Napoléon Ier reconquiert son pouvoir, Alphonse de Lamartine séjourne de mars à juin 1815 en Suisse et en Savoie. Il fait étape à Nernier. Les sentiments qu’il éprouve lui donnent la certitude que jamais il ne retrouvera « un ciel selon mon cœur ». En octobre 1816, alors âgé de vingt six ans, il prend les eaux à Aix-les-Bains et tombe amoureux de Julie Charles. L’été suivant, au même endroit, en août et septembre 1817, il attend en vain Madame Charles. Malade, elle ne viendra pas. Le jeune homme épris, solitaire et chagrin écrit son célèbrissime poème dont on ne retient toujours que le vingt-et-unième vers :

Le lac Léman est le compagnon de notre vie quotidienne. Il n’est pas simplement le caprice d’une nature, qui à un moment donné bouleversée, installe des eaux limpides dans une gigantesque cuvette traversée par un fleuve. Il est un véritable personnage avec lequel nous dialoguons. Il nous impose magistralement ses humeurs et définit ainsi souvent les nôtres. La diversité de ses rives, de ses régions, de ses pays sont autant de vagabondages pour nos regards. Le train, en Suisse, parfois le longe à le toucher. Les forêts, les vignes, les champs et plus loin les montagnes l’encadrent et le protègent, lui donnent sa mission de miroir où vont se refléter ses tempêtes, ses frémissements, ses scintillements. Les bateaux des voyageurs, les barques des pêcheurs, les embarcations des plaisanciers, la belle silhouette de la Neptune, tout ce petit monde mécanique, parfois signalé par les sirènes près des débarcadères, lui confère son statut de monarque. Toutes saisons confondues, à tout moment du jour ou de la nuit, les couleurs du Léman sont chaque fois magiques. Elles dépendent de la pureté du ciel ou de son assombrissement, de la vitesse du vent et d’où il vient, de la course des nuages et de la rondeur de la lune. On peut dire de la même manière que ses couleurs sont ses lumières et ses lumières ses couleurs. Les unes et les autres naissent de la fantaisie de sa surface. Papier d’aluminium chiffoné, feuille d’or, plat d’argent poli. Du vert émeraude au vert sapin, du gris souris au noir de Chine. Jamais le lac n’est aussi beau et attachant que dans la calme attente du changement d’heure que donne le ciel, ou dans l’agitation vindicative de la bise.

Ô temps ! suspend ton vol, et vous heures propices Suspendez votre cours… Et il poursuit : Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure ! Vous, que le temps épargne, ou qu’il peut rajeunir, Gardez de cette nuit, gardez, belle nature, Au moins le souvenir ! … Qu’il soit dans le zéphir qui frémit et qui passe, Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés, Dans l’astre au front d’argent qui blanchit ta surface, De ses molles clartés. Du Léman, ample et sublime, qu’il eut à Nernier sous les yeux pendant des semaines, il gardera des impressions délicieuses et familières et autorisons-nous d’imaginer qu’il pensait à lui devant le lac du Bourget… Plus tard, à Saint-Point le 12 août 1841, il écrit à M. Huber-Saladin un long poème qu’il intitule Ressouvenir du Lac léman :

Pour moi, cygne d’hiver égaré sur tes plages, Qui retourne affronter son ciel chargé d’orages, Puissé-je quelque fois, dans ton cristal mouillé, Retremper, ô Léman, mon plumage souillé ! Puissé-je, comme hier, couché sur le pré sombre Où les grands châtaigniers d’Évian penchent l’ombre, Regarder sur ton sein la voile de pêcheur, Triangle lumineux, découper sa blancheur ; Écouter attendri les gazouillements vagues Que viennent à mes pieds balbutier tes vagues, Et voir ta blanche écume, en brodant tes contours, Monter, briller et fondre, ainsi que font nos jours ! ... Là, dans ce petit village si bien soigné, la maison où séjourna Lamartine attend le promeneur.

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CRIME DE « LÈSE-NATURE » SUR LES RIVES DU LÉMAN

©Patrick Moser/FLC - 2013

ENQUÊTE AUPRÈS DE SIMON CHESSEX(1) ET PATRICK MOSER(2)

Une innovation constructive : la fenêtre de onze mètres conçue pour « devenir... l’acteur primordial de la maison ».

Qualifiée par Le Corbusier lui-même de « Machine à habiter », la maison, face au Lac et aux Alpes est un petit bijou d’ingéniosité et de fonctionnalisme, un manifeste architectural où l’on trouve déjà certaines des idées maîtresses du programme « Les cinq points d’une architecture nouvelle » développé par l’architecte dans les années 1920. L’histoire de la Villa est racontée et illustrée par Le Corbusier lui-même, dans un petit livre publié pour la première fois en 1954 « Une petite maison ».

Né à quelques encablures de Corseaux, Simon Chessex connaît bien la Villa Le Lac. Cette toute petite maison a un impact incroyable. On peut même dire que Le Corbusier l’a pensée à l’échelle de l’Europe. L’un des premiers dessins du livre « Une petite maison » situe Vevey au carrefour de deux axes Londres-Paris-Milan/Berlin-Marseille. Il choisit cet

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endroit pour poser une maison, au bord du lac, face à un paysage incroyable : les Alpes et le Grammont.

« Les données du plan. Première donnée : le soleil est au sud … Le lac et les Alpes qui s’y réfléchissent sont devant, régnant d’est en ouest. … Seconde donnée : « la machine à habiter ». Des fonctions précises pouvant atteindre un minimum utile … le plan dans la poche on a longuement cherché le terrain … un jour, du haut des coteaux on découvrit le vrai terrain (1923). Il était au bord du lac ; on peut même dire qu’il attendait la petite maison … le plan est installé sur son terrain ; il y entre comme une main dans un gant »(3) Sur une parcelle très étroite et tout en longueur, il loge entre la route cantonale et le lac, une maison qui s’ouvre sur le paysage et sur ce grand plan

d’eau. Il est important de souligner que la maison a été construite au début des années 20, en pleine époque moderniste. Elle est avant tout pensée en fonction de la course solaire et correspond aux tendances hygiénistes de l’époque : s’ouvrir au maximum vers le soleil, travailler avec le vent, la nature. Ces principes, pas si éloignés des notions actuelles de développement durable, mis en œuvre par Le Corbusier sont justes, simples et relèvent du bon sens. La maison n’est pas chère, sa construction est sobre, les matériaux pauvres, les techniques de construction simples. Elle ne fait qu’un niveau et n’est pas excavée en raison de la proximité de la nappe phréatique. Elle est posée sur un remblai vieux de cent ans, à un niveau très précis de la rive pour tenir compte des fluctuations des eaux du lac.


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« La maison a deux mètres et demi de haut (minimum réglementaire). C’est une boîte allongée sur le sol. Le soleil levant est accueilli à l’un des bouts par un lanterneau oblique ; puis il tourne toute la journée au-devant. Soleil, espace, verdure … sont acquis » (3) Quant au plan, il est très simple. Il reprend l’un des principes théorisé par l’architecte, le plan libre (les autres étant le toit-terrasse, la fenêtre bandeau, les pilotis et la façade libre) dans lequel les murs intérieurs ne sont pas tous porteurs, ce qui permet « la promenade architecturale ». On rentre par le centre de la maison sur l’arrière et on contourne le bloc central pour passer aux pièces de jour en enfilade puis au jardin et au toit. Ce travail du rapport intérieur/extérieur, ces cadrages du paysage sont des points essentiels. La maison c’est aussi le jardin avec son mur d’enceinte qui protège de la route et qui finit de manière délicieuse sur l’angle par une fenêtre qui cadre le paysage de façon absolument géniale.

« Subitement, le mur s’arrête et le spectacle surgit : lumière, espace, cette eau et ces montagnes… Voilà le tour est joué ! » (3) C’est une suite de décisions spatiales très fortes, très précises qui permet à cette maison de 64 m2 (4 m x 16 m) de donner l’impression qu’elle en fait le double. C’est notamment dû à sa fenêtre en longueur, aujourd’hui banale, mais à l’époque invention de le Corbusier et si vous me permettez un peu de technique, c’est la présence de piliers porteurs qui permet d’avoir une façade non porteuse. À l’ancienne, il aurait fallu faire des meneaux, on aurait fait des trous dans les murs.

au rideau (un bon plan de maison commence à la tringle à rideaux). » (3) Cette maison est un concentré de théorie architecturale. Au début des années 20, Le Corbusier est au faîte de sa gloire. Ses écrits « Vers une architecture » sont publiés en 1923, on est en plein modernisme et c’est alors qu’il réalise ce petit objet absolument exquis pour ses parents. Lors de sa construction, les habitants voient d’un mauvais œil cet espèce de bunker, sorte d’OVNI au bord du lac, un vrai crime de lèse-nature dans un environnement de maisons très néo-classiques. Le toit plat représentait un scandale absolu. Le traitement industriel successif des façades nord puis sud, revêtues quelques années plus tard, de bardage aluminium, n’a sans doute pas aidé à ce qu’elle soit admise.

« On l’avait deviné : il allait se passer quelque chose… Une étrange épreuve assaillit la bâtisse : elle se fendit en un lieu, tout en travers ... les maisons du bord du lac Léman se fissurent aux hautes eaux ; les fissures se referment aux basses eaux. Drôle de respiration ! ... Une maison de ciment craquelée prend mauvaise figure. On construisit ici, sur la terrasse, une charnière (feuille de cuivre souple). Mais pour éviter les émotions visuelles annuelles d’une expérience de physique, on recouvrit la façade sud d’une pellicule d’aluminium » (3)

Dans cette maison tout est pensé dans le moindre détail. J’aime cette capacité à faire une architecture minimale où, comme sur un bateau, l’espace doit être économisé, où tout doit être optimisé. Chaque centimètre de cette maison est réfléchi, aussi bien la composition des façades, que la couleur. Le Corbusier était peintre ; pour lui les questions de proportions et de géométrie étaient, disait-il, « sa gymnastique intellectuelle ».

Conservateur de la Villa Le Lac, Patrick Moser en connaît les secrets et les mythes. Du point de vue de l’histoire il existe, concernant ce lieu, quelques approximations. Contrairement à une idée reçue la maison d’origine n’était pas blanche. Les villas blanches sont un mythe. Elles sont devenues blanches après qu’on les ait peintes, dès 1974 sur la base de photos noir et blanc ! Les Villas La Roche et Jeanneret à l’origine, étaient jaune pâle, (de la même couleur que la pierre de Paris) pour les inscrire dans le tissu urbain. De même, pour être intégrée dans le paysage rural, la Villa « Le Lac » avait été peinte en vert, du même vert que celui du sulfate de cuivre que les vignerons vaporisaient sur leurs capites après avoir traité les vignes. Puis la façade nord a été recouverte d’un revêtement métallique. « Le budget de construction était infime ... on employa pour les murs des « corps-creux » de béton, de

©Ldd/Architecte : Le Corbusier

« La fenêtre de onze mètres ... C’est une innovation constructive conçue pour le rôle possible d’une fenêtre : devenir l’élément, l’acteur primordial de la maison. Installer la proportion dedans la maison, à l’endroit le plus décisif : hauteur de la tablette, hauteur du linteau, solution donnée Aujourd’hui blanche, la Villa avait été peinte en vert, du même vert que celui du sulfate de cuivre que les vignerons vaporisaient sur leurs capites après avoir traité les vignes.

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La maison a été construite par Le Corbusier pour ses parents, ou plus précisément pour son père si on se réfère à ses lettres où il écrit « Cher père, la maison que je te construis ». Son père y a vécu une année, sa mère, trentesix. Au village, on se souvient de la mère et on pense que la maison a été construite pour elle. De nombreuses idées expérimentées dans cette maison ont été reprises dans d’autres bâtiments du mouvement moderne. L’architecte y revenait souvent pour étudier améliorations techniques et polychromies. En effet, Le Corbusier fut peintre avant d’être architecte et ne cessa jamais de l’être « C’est dans la pratique des arts plastiques que j’ai trouvé la sève intellectuelle de mon urbanisme et de mon architecture » disait-il. La maison de 64 m2 sur un seul niveau paraît cependant beaucoup plus grande lorsqu’on la parcourt. Le génie de l’architecte réside notamment dans la gestion des espaces. Les parois blanches, ou couvertes d’une couleur unique, bleue ou rouge, ont pour but d’affirmer ou d’effacer les volumes, d’éloigner ou de rapprocher un mur. Sur cette surface restreinte sont organisés de manière fonctionnelle et minimale, le vestibule, le séjour avec l’espace de travail, la chambre à coucher, la penderie, la cuisine, la salle de bain, les toilettes et le chauffage. Le petit salon se transforme en chambre d’amis, la banquette devient lit double, la porte coulissante sur toute la hauteur de la pièce dissimule une penderie pour les invités et derrière la porte pratiquée dans l’un des murs, on découvre un lavabo et un miroir.

son. Ainsi certaines pièces ont-elles été construites « autour » des meubles afin qu’ils s’y ajustent ; le piano à queue trouvait tout juste sa place dans le salon. Quant au « meuble réception » à l’entrée de celui-ci, il forme avec la porte qui s’ouvre à contresens, une sorte d’antichambre ou de hall d’entrée de substitution. Lors de sa construction, la maison était séparée du chemin qui la longeait par une haie. Le chemin étant devenu route, un mur remplaça la haie et le chien de la maison fut brutalement privé du plaisir d’aboyer, les passants étant devenus invisibles à ses yeux ! Qu’à cela ne tienne !

« Pour la joie du chien (et ça compte dans un foyer) on a dressé un tremplin et ménagé une grille à niveau des pieds des passants de la route. Et le chien s’amuse ! De la grille du portail à la grille du tremplin, il galope sur vingt mètres et il aboie éperdument ! » (3) Et tandis que le chien s’amuse, le chat, du haut du belvédère, contemple entre deux siestes, le paysage grandiose qui s’offre à lui. Construite à Londres ou à Paris, cette Villa aurait constitué à cette époque, une formidable avant-garde, mais à Corseaux elle relevait de la science-

fiction et pendant longtemps la Villa ne suscita que mépris et irrespect.

« Quand cette petite maison fut achevée, en 1924, le Conseil Municipal d’une commune proche ... considérant qu’une telle architecture constituait en fait, un « crime de lèse-nature », craignant par ailleurs qu’elle ne fit quelque émule (qui sait ?), il interdit qu’elle fut jamais imitée ... » (3) Aujourd’hui elle attire de nombreux visiteurs. Elle a reçu une consécration planétaire le 17 juillet 2016 lorsque le comité du patrimoine mondial l’a inscrite, avec 16 autres bâtiments de Le Corbusier répartis dans 7 pays, sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en tant que contribution exceptionnelle au mouvement moderne.

(1) Simon Chessex est né à Lausanne en Suisse en 1975. Architecte diplômé de l’EPFL, il a créé en 2015 le bureau Lacroix Chessex Architectes Genève et préside depuis 2015 la Maison de l’Architecture de Genève. (2) Patrick Moser est historien d’art et conservateur de la Villa « Le Lac » Le Corbusier. (3) Extraits du livre écrit par Le Corbusier « Une petite maison ».

ma-ge.ch villalelac.ch

©Ldd/Architecte : Le Corbusier

ciment et sable (conducteurs de froid et de chaud - mauvais) démunis, pour recevoir le mortier, d’un lit, d’une assiette favorables... C’est pourquoi un beau jour on ajouta, à la façade nord, un revêtement de bardeaux de tôle galvanisée » (3)

Les meubles de la première maison des parents à la Chaux-de-Fonds, ont été conservés dans la nouvelle mai« Pour que le paysage compte… ne le révéler que par interruption de murs, qu’en des points stratégiques… »

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ACTUS

MONOCLES ATTACK, PEUR SUR LA VILLE MARIE-CLAUDE GEVAUX - ENTRETIEN AVEC PIERRE STRINATI, JOHN HOLLIER & BERND HAUSER les fonds vaseux et l’ombre des broussailles. De nombreux naturalistes les ont étudiés pour cerner leurs caractérisques et persistent aujourd’hui encore à vouloir perfectionner leur histoire.

Planche de dessins de l’« Histoire des monocles » de Christine Jurine.

À l’heure où Genève commémore la naissance de Frankenstein, une horde de créatures étranges, surgie de nulle part, hante les marécages de ses environs. On les a vues à Vessy, aperçues à Chêne-Bourg, près du collège Claparède et elles semblent sévir aussi dans plusieurs autres plans d’eau de la ville, aux Charmilles, à St-Jean ou à Château-Blanc. Elles ont déjà déclanché la guerre parmi les héros d’un nouveau genre qui les traquent : les naturalistes ! Dernier rempart de l’humanité genevoise contre un possible envahissement, carcinologistes, entomologistes, malacologistes et autres zoologistes, traquent en effet sans relâche « la bête » pour en définir l’organisation et les mœurs. Coïncidence ? Le Monocle, c’est son nom, inconnu du public qui le côtoie en ignorant jusqu’à son existence, prospère dans le secret depuis plus de 200 ans, l’âge du héros de Mary Shelley ! En réalité ce sont plusieurs dizaines d’espèces différentes qu’hébergent les eaux de Genève. Les Monocles aiment les eaux stagnantes des marécages,

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Parmi les premiers, Louis Jurine. Né en 1751, il est le fils d’un tisserand lyonnais installé à Genève. Après avoir intégré l’Auditoire des Belles-Lettres de l’Académie, puis s’être orienté vers l’« art de guérir », il est devenu docteur en chirurgie à Paris. Revenu à Genève, il se voit bientôt nommé au sein de l’Hôpital général où on lui confie la toute nouvelle chaire en anatomie comparée et en chirurgie de l’Académie, puis celle de zoologie. On lui doit la création de la première école de sagesfemmes de Genève, probablement l’une des premières au monde. Féru de sciences naturelles, il a constitué d’imposantes collections de minéraux, d’insectes et d’oiseaux. Il est cité aux quatre coins de l’Europe pour ses travaux de naturaliste, notamment une classification des hyménoptères ainsi qu’une histoire des poissons du Léman. Il est le premier à avoir attribué aux chauves-souris leur sixième sens. Enfin, il est l’auteur d’une vaste étude sur les monocles : « Histoire des Monocles qui se trouvent aux environs de Genève ». La grandeur de Louis Jurine, pour Bernd Hauser(1) « tient au fait qu’il est avant tout un innovateur et ce quel que soit le domaine dans lequel il exerce, comme naturaliste ou comme médecin. Cet entomologiste et grand collectionneur, a été parmi les premiers à avoir eu l’idée et à prouver, qu’on pouvait utiliser la nervure des ailes des insectes comme nouveau caractère taxonomique pour les classer en familles, en genres et en espèces. Il a publié en 1807 un volume renommé sur les hyménop-

tères (ailes unies) « Nouvelle méthode de classer les Hyménoptères et les Diptères » ; le deuxième volume en préparation sur les Diptères (deux ailes) n’a pas été publié. Sa fille Christine, qui était sa plus proche collaboratrice, en a illustré les planches qui se trouvent au Muséum d’histoire naturelle de la Ville de Genève. Le Muséum a par ailleurs hérité de sa collection d’hyménoptères dans ses mini-cadres originaux. Les autres insectes sont maintenant dispersés dans l’ensemble des collections ». Pourtant la notoriété de ce naturaliste renommé de son vivant, salué dans l’un de ses ouvrages par Stendhal luimême, considéré comme l’un des meilleurs chirurgiens d’Europe vers 1800, pressenti par Napoléon pour devenir le médecin de la famille impériale, ne survivra pas au XIXe siècle et son travail, hormis pour quelques spécialistes, sera oublié. Pour John Hollier(2) « ce qui a contribué à cette amnésie tient notamment au fait que ses travaux ont été publiés tardivement ou après sa mort. Par ailleurs, dans l’« Histoire des Monocles », également illustré par sa fille, Louis Jurine procède à une description détaillée des espèces qu’il a découvertes avec les moyens assez rudimentaires dont il dispose au XIXe siècle et les classe dans un même genre, ce qui contribue aujourd’hui avec l’évolution des méthodes d’analyse, à rendre confuse leur taxonomie et ajoute à la difficulté de définir de quelles espèces précisément il s’agit. Par ailleurs nombre d’espèces déjà décrites par Louis Jurine ont été décrites à nouveau par d’autres chercheurs et certains, peu soucieux de la nomenclature, leur ont associé leur nom. »


ACTUS

D’autres raisons ont été avancées pour comprendre la disparition de Louis Jurine des tabelles de l’histoire : des tragédies personnelles l’ont anéanti, fin 1812, Louis Jurine a perdu en l’espace de cinq semaines son épouse et sa fille, après que son second fils André ait mis fin à ses jours en 1807, de surcroit, il n’était pas issu du milieu des familles qui ont donné la plupart des grands savants de Genève et certaines de ses conclusions n’ont pas convaincu les grands noms de la science très influents de l’époque, parmi lesquels Horace Benedict de Saussure ou Jean Senebier. Enfin la postérité de ses travaux a sans doute souffert de l’accélération des avancées technologiques au XIXe siècle et des nouvelles manières d’appréhender la science de l’école naturaliste genevoise. Pierre Strinati(3) s’est intéressé au travail de Louis Jurine. Il connaît bien les plans d’eau explorés par le naturaliste dont certains ont aujourd’hui disparu sous le béton ou le goudron des extensions de la ville. « Ce n’est qu’en 1961 que l’« Histoire des Monocles » a retrouvé sa place, quand le naturaliste suédois, Knut Lindberg(4) m’a sollicité pour une visite des marais dont j’avais établi un inventaire. Il a ensuite publié un ouvrage qui se réfère à ces travaux : Cyclopides (crustacés copépoodes) des environs de Genève avec une liste des espèces rapportées de Suisse. Mais nous n’en avons pas fini avec Louis Jurine qui suscite toujours de l’intérêt dans nos milieux scientifiques ! J’en veux pour preuve la visite effectuée il y a deux ans, à la demande de l’expert italien Fabio Stoch(5), pour une étude en cours et un projet de publication sur ce qui reste de ces marais aux alentours de Genève. »

L’« Histoire des Monocles » décrit les caractéristiques, les mœurs et les singularités les plus frappantes de l’organisation de ces étranges animaux aquatiques affublés d’un physique guère engageant. Le Monocle, en effet, ne possède qu’un œil, sur la partie antérieure de sa tête. Son corps mollet et gélatineux est enfermé dans une carapace faite de résidus de calcaire. Sa famille complexe comporte plusieurs espèces présentant des spécificités propres. Le Monocle rougeâtre à quatre cornes, dénommé ainsi en raison de sa couleur et parce que ses antennes et ses antennules ressemblent à des cornes, a le corps allongé, enfermé dans une coquille univalve. Il posséde une queue fourchue et droite, deux antennes longues, deux antennules simples et pas moins de huit pattes situées en dehors de sa coquille, tout comme le Monocle blanchâtre à quatre cornes ou le Monocle Castor. Quant au Monocle Puce (dont le nom donne une idée assez juste des bonds que fait cet animal en nageant) il a un corps plus rond, possède « deux espèces de bras longs, bifides, rameux consacrés à nager, comme Le Monocle à gros bras dont la particularité est de nager horizontalement et verticalement en s’élèvant à chaque coup de ses bras vigoureux ». Dans cette famille, on peut encore trouver le Monocle à long cou, le Monocle cornu ou le Monocle à bec crochu. Le Monocle à duvet, la Veuve, le Monocle enfumé ou encore le Monocle velu quant à eux, possèdent une carapace à deux battants, des antennes allongées garnies de filets et quatre pattes qui servent aussi bien à nager qu’à marcher. Louis Jurine a consacré un ouvrage entier à décrire les particularités de ces différentes espèces ; on s’épargnera donc de les citer toutes, elles

sont trop nombreuses. Mais la saga continue et la créature prospère. En effet, selon les calculs du naturaliste, une femelle Monocle à quatre cornes serait en capacité de produire en un an une progéniture de 4 billions d’invididus !

« Alors doit-on avoir peur du Monocle, ce monstre capable de se reproduire aussi prodigieusement et qui résiste depuis si longtemps à ses nombreux prédateurs, à l’armée de naturalistes qu’il doit esquiver, et précise Jurine, à la voracité des larves des insectes tétraptères qui habitent le même élément, à celle de tous les coléoptères aquatiques, aux petites araignées qui lui font une guerre cruelle et le plus souvent à ses semblables ? ». Et d’ajouter « mais que sont contre lui tous ces animaux réunis, en comparaison d’un troupeau de bêtes à cornes qu’on mène boire au marais » ! Car faut-il le préciser ce monstre aquatique si effrayant n’est avant tout observable, par sa taille de l’ordre du millimètre, que sous l’optique d’un microscope et son plus redoutable tueur aujourd’hui, bien plus que les naturalistes, est l’asséchage des marais !

(1) Bernd Hauser : conservateur honoraire au Muséum d’histoire naturelle de Genève. Conservateur du département des Arthropodes et Entomologie I de 1968 à 1998. (2) John Hollier : adjoint scientifique au Muséum d’histoire naturelle de Genève. (3) Pierre Strinati : zoologiste, spéléologue, membre correspondant du Muséum d’histoire naturelle de Genève. (4) Knut Lindberg : 1892 - 1962, médecin et zoologiste suédois. (5) Fabio Stoch : zoologiste à l’Université de l’Aquila en Italie.

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VILLAS APPARTEMENTS

Vente

29


VENTE

GENÈVE

Grand-Lancy

Appartement traversant de 5.5 pièces avec loggia

C Caractéristiques Référence

V0066

Surface PPE

111.40 m2

Nbre de pièces Prix

5.5 CHF 920’000.–

et appartement offre un cadre de vie calme et verdoyant grâce à son petit parc en copropriété.

Il se situe à proximité de l’ensemble des commodités telles que commerces, écoles et arrêts de transports publics (bus et trams) qui vous permettront de rejoindre rapidement le centre-ville de Genève. D’une surface PPE de 110.40 m², le logement est composé d’une cuisine équipée donnant accès à une loggia de 11.10 m², d’un séjour/ salle-à-manger, d’un espace nuit comprenant trois chambres ainsi qu’une salle de douche et des sanitaires visiteurs. Possibilité de louer une place de parking.

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VENTE

GENÈVE

Petit-Lancy

Maison individuelle de type chalet d’environ 120 m² habitables

C

onstruite en 1945, cette maison est implantée sur une jolie parcelle arborée d’environ 680 m² sur la commune du Petit-Lancy, à proximité immédiate de Genève et de l’ensemble des commodités.

Caractéristiques Référence

V0097

Surface habitable

120 m2

Surface terrain

680 m2

Nbre de pièces

5

Prix

CHF 1’350’000.–

L’habitation offre au rez-de-chaussée un séjour ouvert sur le jardin, une cuisine, deux chambres et une salle de bains. Le 1er étage, sous combles, comprend un grand espace aménagé. Le sous-sol complet dispose d’une grande pièce avec lumière naturelle. Une remise au goût du jour de l’aménagement intérieur est à prévoir avec un agrandissement envisageable. D’importants travaux de rénovation ont d’ores et déjà été effectués : double vitrage, électricité aux normes, rénovation complète de l’installation du chauffage et réfection de la toiture.

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VENTE

GENÈVE

Petit Saconnex

Magnifique 9 pièces proche des Organisations Internationales

L

umineux et traversant, cet appartement est situé au 8ème étage d’une résidence de standing et profite d’une magnifique vue sur son parc arboré et les montagnes environnantes.

Caractéristiques Référence

V0034

Surface habitable

222 m2

Nbre de pièces Prix

9 CHF 2’000’000.–

D’une surface de 222 m², il offre une première partie comprenant un hall d’entrée avec armoires, deux salons en enfilade avec accès au balcon, une salle à manger, une spacieuse chambre parentale avec salle de douche privative et accès indépendant. La deuxième partie comprend trois chambres, une cuisine, deux salles de bains et des sanitaires visiteurs. Ce logement occupe la totalité de l’étage et est accessible par trois portes d’accès indépendantes. Il nécessite une rénovation complète pour le mettre au goût du jour. Une cave et un box complètent les prestations de ce bien.

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VENTE

GENÈVE

Genève - Florissant

Magnifique appartement traversant de 8 pièces

S

itué au cœur d’un quartier prisé dans une copropriété de standing, l’appartement bénéficie d’une situation idéale à proximité immédiate du centre-ville de Genève.

Caractéristiques Référence

V0076

Surface habitable

253 m2

Nbre de pièces Prix

8 CHF 2’700’000.–

D’une surface PPE de 253 m², il comprend un double séjour/salle à manger avec sa cheminée décorative et ses larges baies vitrées, une cuisine fermée, cinq chambres dont deux avec salle de bains attenante et deux salles de bains indépendantes. Deux balcons de 60.5 m2 au total donnant sur la plupart des pièces, deux boxes et une cave viennent agrémenter les prestations de ce bien haut de gamme. L’appartement est en vente en SI et une rénovation est à prévoir pour que le bien concerné soit au goût du jour.

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VENTE

VAUD

Daillens

Opportunité d’investissement : 2.5 pièces en rez-de-jardin

R

En excellent état d’entretien, cet appartement offre une belle luminosité grâce à son exposition sud. Environnement calme et verdoyant.

Caractéristiques Référence

1064197

Surface PPE

65 m²

Surface jardin

85 m²

Nbre de pièces Prix

avissant 2,5 pièces d’environ 65 m2 avec un jardin clos d’environ 85 m2 parfaitement entretenu.

2.5 CHF 480’000.–

La commune de Daillens est idéalement située à 5 minutes de Cossonay et 10 minutes de Lausanne. L’appartement se compose notamment d’un beau séjour avec accès à la terrasse et au jardin, d’une cuisine agencée ouverte sur le salon, d’une grande chambre à coucher avec dressing, d’une salle de bains avec colonne lavage/séchoir. Deux places de parc intérieures et extérieures complètent l’ensemble.

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VENTE

VAUD

Arzier

La Cézille Colline du Bochet, chalet avec vue panoramique sur le lac Léman et les Alpes

R

are sur le marché Vaudois, charmant chalet de 70 m2 environ avec vue panoramique implanté sur un magnifique terrain arboré de 2’525 m2.

Caractéristiques Référence

1152785

Surface habitable

70 m2

Surface terrain

2’525 m2

Nbre de pièces

3

Prix

CHF 895’000.–

Le chalet est composé d’une pièce de vie avec un poêle à bois, d’une cuisine ouverte, une salle d’eau avec douche et WC. De plain-pied, une grande terrasse en bois avec exposition sud. Au-dessus, un petit grenier aménagé en chambre pour un enfant. Un escalier dessert en rez-de-jardin un salon/véranda, une chambre avec salle de douche et toilette. À l’extérieur, vous bénéficiez d’un jacuzzi et d’un sauna/hammam. Nombreuses places de parking, deux abris de jardin.

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VENTE

VAUD

Lausanne

Bel appartement de 2.5 pièces « pieds dans l’eau »

A

ppartement de 82 m2 situé au 2ème étage d’une résidence de standing. Il se compose notamment d’une cuisine ouverte haut de gamme, d’un séjour donnant sur un spacieux balcon orienté sud avec de grandes baies vitrées et d’une chambre à coucher avec une salle de douche contemporaine attenante.

Caractéristiques Référence

1107384

Surface PPE

82 m2

Nbre de pièces Prix

2.5 CHF 1’345’000.–

L’immeuble est entièrement sécurisé avec un visiophone offrant la possibilité de se connecter via son smartphone. Une cave complète ce bien. En sus (CHF 45’000.-), un box double en souterrain accessible par deux ascenseurs à voitures. Actuellement en location.

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VENTE

VAUD

Bremblens

Magnifique parcelle constructible libre de mandat

R

are et magnifique parcelle de 2’500 m² située en zone villa II. Un COS de 0.10 vous permettant de réaliser une propriété de deux étages, 600 m², comprenant 2 logements distincts.

Caractéristiques Référence

1094420

Surface terrain

2’500 m2

COS

0.10

Prix

CHF 1’880’000.–

Dans un quartier résidentiel de luxueuses villas, entouré de zones agricoles, ce terrain vous offre un environnement calme et de standing, magnifiquement arboré avec un ensoleillement maximum. Idéalement située entre Morges et Lausanne, la commune de Bremblens vous offre la campagne à proximité immédiate de toutes les commodités. Le terrain est vendu avec un permis de construire en force, libre de mandat d’architecture.

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VILLAS APPARTEMENTS

Promotions

39


PROMOTIONS

GENÈVE

Carouge

: UVERTES PORTES O ée, fin de l’ann Jusqu’à la à 18h, dis de 15h re rc e m s le antier) tous 4 (sur le ch e z ri D e d Route

Promotion « Vigne Rouge V », 64 logements, 5’100 m2 de surfaces commerciales

À

deux pas du rondeau de Carouge, à proximité du Vieux-Carouge et en bordure du projet PAV, le bâtiment de qualité HPE à usage mixte vous accueillera tant pour votre logement personnel que pour implanter le siège de votre société.

Reste à vendre : 8 7 appartements duplex en attique 5.5 et 6.5 pièces / 164 m2 à 171 m2 PPE / Dès CHF 1’520’000.8 4 appartements 3.5 et 4.5 pièces / 94 m2 à 97 m2 PPE / Dès CHF 935’000.Surfaces commerciales Surface 3’400 m2 divisibles / Dès CHF 5’000.-/m2 (vendues brutes) Parkings en sous-sol disponibles

Venez découvrir le projet sur : www.VignerougeV.ch

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PROMOTIONS

VAUD

Crissier

Promotion « Oassis »

L Caractéristiques Surface 15’900 m2 de surfaces commerciales et administratives Surface 37’100 m2 de surfaces de locations résidentielles et de surfaces PPE 550 logements, du studio au 4,5 pièces

e quartier Oassis accueillera de nombreuses enseignes telles que des épiceries, un fitness, de la restauration, des bureaux, une école privée supérieure de multimédia et plusieurs boutiques. Une offre commerciale variée, avantageusement complétée par des établissements de type parapublic (crèche, pharmacie, cabinets médicaux), conférant à Oassis le statut de pôle d’attraction pour les environs. D’autre part, en plus des commerces présents sur site, Oassis se situe à proximité des axes autoroutiers, idéalement situé entre Morges et Lausanne. Livraison prévue 2019. Venez découvrir le projet sur : www.oassis.ch

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PROMOTIONS

VAUD

Gilly

Nouvelle promotion au cœur des vignes

A

u cœur du charmant village de Gilly, nous vous proposons de découvrir cette nouvelle réalisation aux lignes contemporaines, livrable de suite.

Caractéristiques Référence

959712

Surface PPE 35.45 m² à 140.55 m² Nbre de pièces studio au 4.5 pièces Prix

dès CHF 370’000.–

La proximité avec Rolle et ses transports publics en liaison directe, ainsi que l’axe autoroutier proche, font de Gilly un lieu de choix privilégié. Les bâtiments bénéficient d’un maximum d’ensoleillement et de luminosité. Certains jouissent d’une vue imprenable sur le lac, les vignes et le village. Possibilité d’acquérir des places de parc intérieures en sus du prix de vente des appartements : CHF 36’500.- par place de parc. Plus d’informations sur : www.domaine-chatelard.ch

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PROMOTIONS

VAUD

À louer, Bussigny

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À la location, 126 logements, du studio au 5 pièces

Collège de Dallaz

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C3

Parc du Temple

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Caractéristiques Surface PPE Nbre de pièces

23 à 138 m² studio au 5 pièces

Charges Loyer mensuel

en sus dès CHF 960.–

À

proximité de l’EPFL, des transports publics et des grands centres commerciaux, ce nouveau quartier destiné aux familles et aux étudiants s’inscrit dans un projet totalisant 230 appartements livrés par étapes. Nous vous proposons de découvrir 126 logements répartis dans les secteurs B & C de cette promotion. Du studio au 5 pièces, les logements sont fonctionnels, offrant pour la plupart deux salles d’eau, cuisine équipée avec grand frigo et possibilité d’installer une colonne lavante/séchante. Les matériaux choisis sont modernes et de qualité. De belles zones de verdure sont prévues autour des bâtiments offrant ainsi un cadre de vie calme et verdoyant tout en étant à proximité de toutes les commodités. Les appartements dans les étages bénéficient d’une agréable vue dégagée sur le Mont-Blanc dont vous profiterez depuis votre balcon. Possibilité de louer des places de parc intérieures.

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VILLAS APPARTEMENTS

Location résidentielle

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LOCATION

GENÈVE

Collonge-Bellerive

Magnifique villa avec jardin à deux pas du Lac

C Caractéristiques Référence

R0181

Surface habitable

200 m2

Nbre de pièces

8

Charges

individuelles

Loyer mensuel

CHF 5’800.–

ette belle maison, en excellent état, se trouve dans un quartier calme et résidentiel de la commune de Collonge-Bellerive.

Située dans un environnement familial, à seulement deux pas du lac et à proximité de toutes les commodités, sa situation privilégiée en fait un bien recherché et convoité. De style contemporain, la villa dispose d’une surface habitable d’environ 200 m² dont un bel espace de vie avec accès direct sur l’extérieur ainsi que quatre chambres. Une agréable terrasse avec carrelage, un jardin joliment arboré, un garage double pour une voiture ainsi qu’une place de parking extérieure agrémentent les prestations de cette propriété.

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LOCATION

GENÈVE

Centre-ville

Magnifique appartement à deux pas du Muséum

S

itué au cœur de Genève, à deux pas du Muséum d’histoire naturelle et proche de l’église russe, cet appartement profite de l’ensemble des commodités et bénéficie d’un cadre de vie urbain idéal.

Caractéristiques Référence

R0196

Surface habitable

174 m2

Nbre de pièces Charges Loyer mensuel

8 en sus CHF 7’000.–

Érigé au 8ème et dernier étage d’un immeuble de standing, l’appartement propose 7.5 pièces réparties sur 174 m² habitables. La partie jour bénéficie d’un spacieux séjour, d’une salle-à-manger avec vue sur le lac ainsi que d’une cuisine équipée ouverte. Les pièces sont baignées de lumière naturelle par de grandes fenêtres et de puits de lumière. Trois chambres à coucher ainsi que trois salles d’eau composent la partie nuit. Une mezzanine peut faire office de 4ème chambre, de bureau ou d’espace de rangement. La terrasse, profitant d’une vue imprenable sur Genève, le lac ainsi que le jet d’eau, constitue l’atout majeur de ce bien rare sur le marché.

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LOCATION

GENÈVE

Proche centre-ville

Attique meublé de 7 pièces, proche des Organisations Internationales

I

déalement situé dans un quartier résidentiel, à deux pas du Parc de Trembley, cet attique meublé se trouve à proximité immédiate de l’aéroport et du quartier des Nations.

Caractéristiques Référence

R0126

Surface habitable

180 m2

Nbre de pièces

7

Charges

CHF 400.‑

Loyer mensuel

CHF 7’700.–

Proche du centre-ville de Genève, il bénéficie d’un arrêt de bus devant l’immeuble. Il dispose d’une surface habitable d’environ 180 m² et jouit de spacieuses pièces. Ses grandes baies vitrées lui confèrent une belle luminosité. Ses deux séjours, ses nombreux espaces de rangement ainsi que son studio indépendant sauront vous séduire. Un balcon avec vue sur le lac, le jet d’eau et le Mont-Blanc vient compléter les prestations de ce bien, rare sur le marché. Incluses dans le loyer, une place de parc interne et une place de parc externe complètent agréablement ce bien d’exception.

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LOCATION

GENÈVE

Versoix

Magnifique propriété de 10 pièces

C

ette villa est située dans un quartier calme et résidentiel, composé essentiellement de propriétés familiales.

Proche du réputé Collège du Léman, toutes les commodités se trouvent à portée de main. Le lac se trouve à 5 minutes de la maison. Caractéristiques Référence

R0186

Surface habitable

300 m2

Surface terrain

600 m2

Nbre de pièces

10

Charges

individuelles

Loyer mensuel

CHF 8’200.–

Erigée sur une parcelle d’environ 600 m², cette maison a été construite en 1904 et a fait l’objet d’une rénovation complète en 2009. Tous les matériaux utilisés sont de bon standing. Elle allie le charme de l’ancien à une légère touche de modernité. La propriété dispose d’une surface habitable d’environ 300 m² répartie sur trois niveaux. Toutes les pièces sont spacieuses et profitent de hauts plafonds. Les combles, d’une surface de 100 m², sont entièrement aménageables selon vos besoins. Une cour entièrement dallée agrémentée par un portail électrique ainsi qu’un couvert pour trois voitures viennent compléter ce bien.

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49


LOCATION

GENÈVE

Centre-ville

Appartement unique de 273 m2 à deux pas des quais

C

et immeuble, érigé au XIXème siècle, jouit d’une situation des plus prestigieuse, proche des quais de la rive droite, et profite d’une jolie vue sur le jet d’eau.

Caractéristiques Référence

R0190

Surface habitable

273 m2

Nbre de pièces

7

Charges

en sus

Loyer mensuel

CHF 18’000.–

Il offre un cadre de vie exceptionnel par sa proximité immédiate avec l’ensemble des commodités du centre-ville. Ce magnifique appartement meublé de sept pièces a été entièrement rénové avec style. La décoration est sobre, contemporaine et élégante. Son double séjour est composé d’un agréable espace de réception ainsi que d’une salle à manger communicante avec la cuisine. La partie nuit se compose de trois chambres à coucher, chacune dotée d’une salle d’eau privative ainsi que d’un espace dressing. Les prestations offertes ainsi que les finitions de grand standing font de cet objet un bien unique et rare sur le marché.

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LOCATION

VAUD

Belmont

Bel attique de 4.5 pièces avec vue panoramique

S

itué dans un quartier résidentiel, cet appartement jouit d’un emplacement idéal dans un écrin de verdure tout en étant à proximité de toutes les commodités (arrêt de bus accessible à pied).

Caractéristiques Référence Surface habitable Nbre de pièces Charges Loyer mensuel

1133504 125 m2 4.5 CHF 350.CHF 3’400.-

Construit en 2011, ce bien récent et moderne bénéficie de prestations de haut standing. Il offre 125 m2 habitables répartis comme suit : un hall d’entrée avec rangements, une cuisine ouverte équipée avec des matériaux de qualité, un espace séjour/salle à manger et loggia avec toit en verre, accès à une belle terrasse de 45 m2 qui bénéficie d’une vue imprenable sur le lac et les Alpes, un WC visiteurs, deux chambres à coucher dont une avec armoires, une salle de douche avec douche à l’italienne, une chambre parentale avec armoires et salle de bains en suite. Deux places de parc couvertes et une externe à CHF 200.- en sus ainsi qu’une cave complètent agréablement ce bien.

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LOCATION

VAUD

St-Sulpice

Bel appartement de 4.5 pièces entièrement rénové

C

et appartement de standing est situé dans la charmante résidence « Le Domaine du Bochet », à deux pas des transports publics, de l’EPFL et à proximité du centre de St-Sulpice.

Caractéristiques Référence

1120377

Surface habitable

124 m2

Nbre de pièces

4.5

Charges

CHF 250.-

Loyer mensuel

CHF 3’950.-

Entièrement refait à neuf avec des matériaux de qualité, cet appartement offre de très belles pièces à vivre spacieuses et lumineuses avec un grand balcon. Il se compose comme suit : une belle cuisine aménagée semi ouverte, un bel espace séjour/salle à manger, trois belles chambres à coucher toutes équipées d’armoires murales, toilettes visiteurs, une salle de bains et une salle de douche. Un garage box à CHF 150.- en sus complète agréablement ce bien.

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LOCATION

VAUD

Pully

Bel appartement avec jardin privatif et vue lac

I

déalement situé à proximité de toutes les commodités et transports, cet appartement se trouve dans un environnement urbain tout en conservant un cadre de vie calme et verdoyant.

Caractéristiques Référence Surface habitable Nbre de pièces Charges Loyer mensuel

1149236 150 m2 5.5 CHF 300.-

Ce spacieux et lumineux 5.5 pièces, offre une belle vue sur le lac et bénéficie d’un vaste jardin privatif d’environ 500 m2. L’appartement se compose comme suit : hall d’entrée, double séjour avec cheminée, cuisine entièrement agencée, chambre parentale avec dressing et salle de bains attenante avec accès à la terrasse et au jardin, deux chambres à coucher avec accès à la terrasse et au jardin, salle de bains, WC séparé, terrasse, jardin.

CHF 4’400.-

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53


LOCATION

VAUD

Belmont

Belle maison individuelle partiellement rénovée

C

ette villa de 220 m2 habitables, de 5.5 pièces, est située dans un quartier résidentiel à proximité de la gare de la Conversion, dans un environnement calme et verdoyant.

Caractéristiques Référence

1060259

Surface habitable

220 m2

Surface terrain

2’000 m

2

Nbre de pièces

5.5

Charges

individuelles

Loyer mensuel

CHF 6’500.-

Son emplacement offre une vue imprenable sur le lac et les montagnes. Elle bénéficie d’un vaste jardin de plus de 2’000 m2 idéal pour les familles à la recherche de grands espaces. Au rez : hall d’entrée avec vestiaire, WC visiteurs, cuisine fermée équipée avec poêle, vaste espace séjour/salle à manger avec cheminée et accès à une belle terrasse, trois chambres à coucher dont une avec rangements et salle de bains en suite, salle de bains. Au rez inférieur : chambre à coucher avec accès indépendant, cave à vin, salle polyvalente avec rangements, buanderie. Un garage box pour deux voitures ainsi que de nombreuses places de parc externes complètent agréablement ce bien.

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LOCATION

VAUD

St-Sulpice

Villa contemporaine meublée

À

deux pas du lac, dans la très prisée commune de St-Sulpice, cette belle villa est située dans un quartier résidentiel calme et verdoyant tout en étant proche de toutes les commodités et de l’EPFL. Vous pourrez apprécier la magnifique vue sur le lac depuis les étages.

Caractéristiques Référence

1150749

Surface habitable

180 m2

Surface terrain

700 m

Nbre de pièces

2

5.5

Charges

individuelles

Loyer mensuel

CHF 7’950.-

Au rez : hall d’entrée, cuisine ouverte équipée avec des matériaux de qualité, coin séjour avec cheminée, véranda baignée de lumière qui fait office de salle à manger avec accès au jardin. Au 1er étage : chambre à coucher avec dressing, salle de douche en suite et accès à un joli balcon, chambre parentale avec dressing et salle de bains en suite et accès à un balcon, salle de douche. Au 2ème étage : chambre à coucher avec rangements. Dépendance : salle de fitness équipée.

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BUREAUX, ARCADES, ATELIERS IMMEUBLES ADMINISTRATIFS ET COMMERCIAUX IMMEUBLES ARTISANAUX ET INDUSTRIELS

Immobilier commercial

57


IMMOBILIER COMMERCIAL

GENÈVE

Le Grand-Saconnex

Superbes bureaux de 370 et 587 m2, proches de l’ONU et de l’aéroport

S

urfaces administratives de qualité proches des Organisations Internationales, de l’aéroport international de Cointrin-Genève et de l’autoroute de contournement.

Caractéristiques Références Surfaces loc. Charges Loyer

C079 et C080 370 m2 et 587 m2 CHF 40.-/m /an 2

CHF 500.-/m2/an

Bureaux fonctionnels et modulables de 370 m2 au rez-de-chaussée et de 587 m2 au 2ème et dernier étage d’un l’immeuble administratif représentatif. Ces superbes surfaces offrent de nombreux bureaux de différentes tailles (individuels et paysagers) pour un confort d’utilisation optimal. Cafétéria d’entreprise au sein de l’immeuble et nombreuses places de parking en sus complètent les avantages et les prestations de ces bureaux qualitatifs.

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IMMOBILIER COMMERCIAL

GENÈVE

Le Grand-Saconnex

« Le Lumion », face à l’aéroport, superbe surface administrative de 721 m2

B

Caractéristiques Références

C006

Surfaces loc. Charges Loyer

721 m2 CHF 75.-/m2/an CHF 500.-/m2/an

âtiment administratif moderne relié à l’aéroport par une passerelle piétonne et bénéficiant d’un accès immédiat à l’autoroute.

Bureau modulable de 721 m2 à louer au 3ème étage, distribué par un couloir central donnant sur de nombreux bureaux (individuels, paysagers, bureaux de direction). Locaux spacieux, lumineux, entièrement câblés (faux-plancher technique), ventilés et rafraîchis par plafond froid. Possibilité de louer des places de parking internes et externes en sus.

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IMMOBILIER COMMERCIAL

VAUD

Lausanne

Au cœur de la ville de Lausanne

N

ous vous proposons dans l’hyper-centre de Lausanne cette belle surface moderne de 486 m2 située au 3ème étage d’un immeuble de standing. La surface administrative entièrement aménagée se compose de dix bureaux, de deux salles de conférences et d’une salle d’archives. Il y a également une cuisine/caféteria ainsi que des locaux sanitaires.

Caractéristiques Référence

1099628

Surface locative Charges Loyer

486 m2 CHF 25.-/m2/an

Le bâtiment se situe au cœur de la ville, offrant toutes les commodités à proximité ainsi que les transports, permettant une excellente accessibilité.

CHF 380.-/m2/an

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IMMOBILIER COMMERCIAL

VAUD

Prilly

Belle surface administrative de 500 m2 divisible

D

ans un immeuble neuf à quelques minutes du centre-ville de Lausanne, la Régie du Rhône vous propose une belle surface commerciale d’environ 500 m2 divisible.

Caractéristiques Référence

1111876

Surface locative Charges Loyer

500 m2 CHF 25.-/m2/an CHF 360.-/m2/an

La surface est louée brute, l’aménagement est au gré du preneur. Le bâtiment, outre de beaux volumes, bénéficie également d’une belle luminosité tout au long de la journée grâce à ses baies vitrées. La situation est à proximité des commerces, des transports et des axes autoroutiers, ce qui offre une excellente accessibilité. Cette surfarce commerciale se prête idéalement pour une activité administrative.

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61



PROMOTION VENTE LOCATION

Montagne

63


VENTE

VALAIS

Nouvelle promotion Central Parc, du studio au 4 pièces 3963 Crans-Montana, Route du Rawly 50

L’Excelsior, 4 pièces, 1er étage 3963 Crans-Montana, Route des Xirès

En plein cœur de la station, en bordure du lac d’Ycoor, cette promotion offre des appartements de confort, en résidence principale uniquement. À quelques minutes à pied des remontées mécaniques de Grand Signal, sa situation est idéale, proche du centre-ville de Crans-Montana, de ses boutiques et de ses commerces. Ces appartements, du studio au 4 pièces, comprennent une terrasse/balcon et un garage.

Proche du centre, cet appartement offre une splendide vue sur les Alpes et le golf. La résidence offre sauna/ hammam, salle de fitness et piscine intérieure. Il se compose d’un hall d’entrée, un living-room, une salle à manger, une cuisine ouverte équipée, deux chambres avec salle de bains, une chambre avec salle de douche. Cave, local à ski et place de parc intérieure complètent ce bien.

Dès CHF 6’200.-/m2

CHF 3’900’000.-

LOCATION

VALAIS

Télérésidence D Crans-Montana, Route de la Télérésidence 53

Sylvéric 3975 Blûche, Chemin du Praty 4

À 5 minutes à pied du centre de Crans-Montana et du départ de la télécabine de Cry d’Err, cet appartement d’une pièce, entièrement rénové et meublé avec goût, peut accueillir une à deux personnes. Il offre : espace séjour confortable, lit double, cuisine équipée, salle de bains, WC, lave-linge, sèche-linge, surface de rangement généreuse, places de parc extérieures réservées pour la résidence.

Cet immeuble, rénové en 2016, offre une magnifique vue sur la vallée. Il est idéalement situé, proche des transports publics. Les appartements, d’une à trois pièces, comprennent une cuisine équipée, une ou deux chambres avec lit double ou lits jumeaux, dressing (pour les deux à trois pièces), salle de bains avec douche et WC, buanderie dans l’immeuble, cave, armoire à ski et une place de parc extérieure.

Location à l’année : CHF 1’250.-/mois, charges en sus

Appartements meublés destinés à la location à l’année. Location à la semaine durant les fêtes de fin d’année.

Contacts Ventes et Locations Résidentielles Valais Ventes : ventevs@regierhone.ch - 027 775 50 50 64

Locations : locationvs@regierhone.ch - 027 485 93 85

www.regierhone.ch


GENÈVE

LOCATION

GENÈVE

LOCATION

GENÈVE

LOCATION

Chancy Réf. R0180 • Villa mitoyenne de 6 pièces, 3 niveaux • Deux chambres, vastes combles aménageables • Joli jardin, terrasse entièrement dallée

Chavanne-des-Bois Réf. R0111 • Villa mitoyenne de 5,5 pièces, 4 chambres • En bon état d’entretien • Vue dégagée sur les Alpes et le Mont-Blanc

Centre-ville, Cours des Bastions Réf. R0179 • Appartement de 6 pièces d’env. 147 m² • Vastes pièces, haut plafond, vieux parquet • Situation idéale au centre-ville

CHF 4’200.– + charges

CHF 4’600.– + charges

CHF 5’200.– + charges

GENÈVE

LOCATION

GENÈVE

LOCATION

GENÈVE

LOCATION

Carouge Réf. R0173 • Villa mitoyenne de 7 pièces d’environ 156 m2 • 4 chambres, jardin d’environ 100 m² • Box double en sus (CHF 160.–)

Vessy Réf. R0189 • Villa jumelle de 8 pièces, quartier résidentiel • Environ 190 m² habitables, entièrement rénovée • Jardin arboré, garage pour deux voitures

Vieille-ville Réf. R0176 • Appartement de 5 pièces, réparti sur 180 m² • Charme de l’ancien, au cœur de la vieille-ville • Au 1er étage d’un bel immeuble avec cachet

CHF 5’500.– + charges

CHF 5’800.– + charges

CHF 6’000.– + charges

GENÈVE

LOCATION

GENÈVE

LOCATION

GENÈVE

LOCATION

Genthod Réf. R0131 • Spacieuse villa mitoyenne de 8 pièces • 280 m² habitables, joli jardin arboré et clôturé • Quartier résidentiel, garage + places visiteurs

Champel Réf. R0098 • Attique situé au 8ème étage, traversant, 8 pièces • 144 m², entièrement rénové, buanderie, cave • Au cœur du quartier résidentiel de Champel

Eaux-Vives Réf. R0096 • Appartement moderne, rénové, au 5ème étage • 5.5 pièces, env. 190 m², séjour/salle à manger • 2 places de parc à CHF 300.–/mois

CHF 6’300.– + charges

CHF 6’798.– + charges

CHF 8’950.– + charges

GENÈVE

LOCATION

GENÈVE

IMMOBILIER COMMERCIAL

GENÈVE

IMMOBILIER COMMERCIAL

Quai Gustave-Ador Réf. R0172 • Appartement de 9 pièces, sur les quais • 250 m² habitables, au 4ème étage, vue sur la Rade • Box triple CHF 1’000.– en sus

Grand-Lancy - Ch. des Pontets Réf. C040/C067 • Arcade/bureau de 82 m2 au rez d’un imm. d’hab. • Surface lumineuse avec 2 entrées • Proche commodités (TPG, Poste, commerces)

Chêne-Bourg - Rue Peillonnex Réf. C009/C011 • Immeuble admin. et artis. avec monte-charge • Bureau de 175 m2 et atelier/dépôt de 387 m2 • Proche future gare CEVA et douane de Moillesulaz

CHF 12’000.– + charges

CHF 2’210.– + charges

CHF 3’950.– et CHF 5’815.– + charges

GENÈVE

IMMOBILIER COMMERCIAL

GENÈVE

IMMOBILIER COMMERCIAL

GENÈVE

IMMOBILIER COMMERCIAL

Carouge - Rue Eugène-Marziano Réf. C066 • Atelier/bureau de 266 m2 en en parfait état • Zone industrielle Praille-Acacias • Lumineux, clim., belle hauteur sous-plafond

Vieille-ville - Grand-Rue Réf. C025 • Magnifique bureau de 191.5 m2 au 4ème étage et 59.5 m2 dans les combles • Bâtiment historique protégé, rénové en 2010

Perly - Route de Saint-Julien Réf. C076 • Atelier de 648 m2, reloué semi-brut, accès livr. • Proche zone indus. de PLO, porte d’entrée coulissante, charge au sol 300 kg/m2

CHF 5’490.– + charges

CHF 8’900.– + charges

CHF 9’180.– + charges


VAUD

VAUD

VENTE

Bussigny • Appartement de 3.5 pièces • Environnement calme et verdoyant • Proche de toutes les commodités

Réf. 23342

CHF 595’000.– VAUD

VAUD

Réf. 1022591

CHF 1’890’000.– VAUD

Nyon • Attique neuf de 4.5 pièces • 130 m², loggia, beaux volumes • Possibilité de location-vente

CHF 2’950’000.–

CHF 3’900’000.–

CHF 3’000.– + charges VAUD

Réf. 1023428

CHF 3’900.– + charges VAUD

CHF 8’500.– + charges

Réf. 1051298

VAUD

Réf. 7846

La Conversion • Maison mitoyenne de 5.5 pièces • 170 m2 habitables • Grande terrasse privative

VAUD

LOCATION

Pully • Villa individuelle de 6.5 pièces • 200 m2 habitables • Grand jardin privatif

LOCATION

Réf. 7651

CHF 3’600.– + charges

Réf. 986993

CHF 4’500.– + charges

LOCATION

Glion • Maison individuelle de 15 pièces • 750 m2 habitables • Vue panoramique sur le lac

VAUD

LOCATION

CHF 3’900’000.–

St-Prex • Appartement de 3.5 pièces • 115 m2 habitables • À deux pas du lac

VENTE

La Conversion Réf. 907350 • Propriété de 201 m², annexe 125 m² • Vue panoramique sur le lac • Parcelle de 1’653 m², exposition sud-sud/ouest

Lausanne • Appartement de 4.5 pièces • 135 m2 habitables • Environnement urbain

LOCATION

CHF 1’350’000.–

Pully Réf. 16522 • Appartement de 5.5 pièces, 217 m² • Rénové en 2012, finitions de standing • Grand balcon, environnement calme et verdoyant

VAUD

VENTE

VENTE

Pully Réf. 1082180 • Appartement de 5.5 pièces, grand balcon • Proximité de toutes les commodités • Environnement calme et verdoyant

VAUD

VENTE

Blonay Réf. 21788 • Splendide demeure, 8.5 pièces, 350 m² • Vue panoramique sur le lac • Parcelle 1’471m², belles finitions

VAUD

Réf. 1149563

CHF 1’300’000.– Place de parc int. incluse

VENTE

Montet (Broye) • Belle ferme rénovée en 2014 • 8 pièces, 435 m² habitables • Parcelle verdoyante de 4’877 m²

VAUD

VENTE

IMMOBILIER COMMERCIAL

LOCATION

Blonay • Duplex de 4.5 pièces • Vue idyllique sur le lac • Grand jardin privatif

Réf. 907404

CHF 5’750.– + charges VAUD

IMMOBILIER COMMERCIAL

Lausanne Réf. 1082197 • Diverses surfaces commerciales • De 79 m2 à 149 m2 • Situation idéale, proche du centre-ville

Montreux • Diverses surfaces commerciales • De 102 m2 à 386 m2 • Situation idéale au cœur de la ville

Dès CHF 1’942.– à CHF 3’662.– + charges

Dès CHF 2’625.– à CHF 10’175.– + charges

Réf. 8159




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