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édition du 16 mai 2024

oir fut le week-end de l’Ascension en termes de fréquentation touristique. Rentrer sur l’île de Ré, se garer dans les centres, circuler à certaines heures - en voiture ou à vélo - relevaient de l’impossible. Embêtant pour ceux qui sont contraints de se déplacer, notamment vers le continent... Rose fut la nuit du vendredi avec ses aurores boréales époustouflantes, dues à une puissante tempête solaire. Un spectacle à couper le souffle que tous ont apprécié à l’unisson, Rétais et vacanciers, du moins ce qui étaient éveillés et sur des sites plongés dans le noir.

Que notre île est belle !

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Six Flottais aux Championnats de France

Une 5 ème place en Finale A pour les Crash Ponies avec remise des prix, des 2 ème et 3 ème places en Finale C pour les Frangins Zinzins et les Speedy Poneys, c’est avec le sourire que les six cavaliers du Poney Club Equipassion, coachés par Emmanuelle Chaussat, sont revenus de Sologne.

Flottais et âgés de 9 à 16 ans, ils sont partis du 8 au 11 mai au Parc équestre fédéral de Lamotte-Beuvron pour concourir aux championnats de France de Pony games (PG), dans le cadre du « Grand Tournoi ».

Ainsi Ysaline avec Jyps, Gabin avec Chipie, Coraline avec Mickey, Manon avec Abou et Méline et Ilana qui montent toutes deux Fly ont participé durant trois jours à deux manches de compétition en PG en paire, puis aux finales samedi 11 mai. Ceci avec le soutien apprécié de la Commune de La Flotte, qui a contribué à l’achat des maillots et subventionne chaque année Caval Ré , volet associatif de l’activité qui porte les compétitions.

une finale a arrachée au tie break !

Les Crash Ponies, paire composée d’Ilana Pilon-Geffrin avec Fly et Manon Vauchez avec Abou, qui concouraient en Club Poney 2 Junior, ont fait durer le suspense jusqu’au bout, mettant à dure épreuve les nerfs de leur coache ! Après deux manches très bien jouées face à des adversaires solides, constantes dans leur jeu, les deux cavalières de 16 et 13 ans se sont retrouvées 6ème ex-aequo avec deux autres paires. Il leur a donc fallu aller arracher la Finale A au tie break, en face de deux autres clubs, tout aussi motivés pour accéder au Graal. Exploit réussi pour nos deux Flottaises, qui ont enchaîné directement sur la Finale A et ont emporté une 5 ème place avec remise des prix et tour d’honneur. Une très belle place,

Ilana & Fly et Manon & Abou, une paire de cavalières et de poneys qui s’est battue pour accéder à la Finale A, après avoir remporté le tie break, et se classe 5ème avec remise des prix.

amplement méritée tant pour les cavalières que pour leur coache, qui se dévoue corps et âme pour entraîner ses cavaliers toute l’année et les emmener concourir aux quatre coins de la région.

d’autres finales très réussies

Si les Speedy Poneys, paire composée de Coraline Chauvet sur Mickey et Ysaline Joly sur Jyps et les Frangins Zinzins, formés par Méline Chaussat sur Fly et

Gabin Joly sur Chipie, ont été déçus de leur classement au terme des deux premières manches, respectivement en P2 Minime et en P2 Cadet, leurs très belles performances en Finale C, concourue sous un soleil de plomb, leur a redonné le sourire - ainsi qu’à la coache - avec une 2ème place pour les Frangins et une 3ème place pour les Speedy. Sur le chemin du retour, les cavaliers évoquaient déjà les championnats régionaux de PG, qu’ils disputeront dans le Poitou le lundi de Pentecôte. Et bien sûr, pour la 3ème année, retour à Lamotte-Beuvron du 6 au 14 juillet, pour les Championnats de France, auxquels une dizaine de cavaliers du Poney Club Equipassion participeront, en individuel et en équipe, dans plusieurs disciplines (CCE, CSO, PG, Equifun...).

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Méline Chaussat sur Fly et Gabin Joly sur Chipie entourent Emmanuelle Chaussat, la coache du Poney Club Equipassion, heureux de leurs belles performances en Finale C, qui leur ont valu la 2è place. Coraline Chauvet et Ysaline Joly ont le sourire à l’issue de la Finale C qu’elles ont réussie, se hissant à la 3è place.
© Nathalie Vauchez © Nathalie Vauchez © Nathalie Vauchez

Régalades pluvieuses, papilles heureuses

Pour le retour des Régalades le 4 mai dernier, après une longue pause de cinq ans, la météo pluvieuse n’a pas empêché la foule d’être présente.

La Coopérative des Maraîchers et des Vignerons de l’île de Ré a dû se réorganiser la veille et placer le marché des producteurs ainsi que les stands des sauniers, des maraîchers et des ostréiculteurs, initialement prévus sur le parking, dans l’ancien cellier de vente, transformé en salle de séminaire.

Pour cette fête en honneur de la pomme de terre primeur AOP de l’île de Ré*, quelques courageux ont participé aux balades en vélos à la découverte des lieux de culture de la pomme de terre et de la vigne, en compagnie des producteurs. Le déjeuner orchestré par les P’tits Rétais de Saint-Martin de Ré, décliné

Les élus de l’île aux côtés du président d’Uniré, Jean-Jacques Enet, heureux de célébrer les produits du terroir, avec en arrière-plan l’une des grandes tablées du déjeuner.

A RRI vAg E DE LA NOU v ELLE COLLECTION DE MOBILIER DE j ARDIN !

l’affiche des

autour de la pomme de terre AOP, s’est déroulé dans la salle des alambics, avec près de 250 repas servis, dans une ambiance musicale et chaleureuse.

Organisée jusqu’en 2019 par la CdC de l’île de Ré et Destination Île de Ré, cette nouvelle édition l’a été par Uniré,

et devant

motivée pour faire encore mieux en 2025, avec peut-être une météo plus favorable ! Une belle ode à la pomme de terre primeur AOP et aux produits du terroir de l’île de Ré.

*Lire nos articles parus dans Ré à la Hune N° 277 : www.realahune.fr/les-regalades-fetent-la-pomme-de-terre-aop/ www.realahune.fr/la-pomme-de-terre-aop-de-lile-de-re-decryptage/

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Nathalie Vauchez
r é
Fête de la P omme de terre ao P de l’île de
DR DR
L’artiste Malulo pose pour Ré à la Hune, avec Régalades les sachets de la pomme de terre AOP, illustrés par lui.

a nimations s aint-Clément des Baleines

Un Printemps des Baleines 202 4 aux allures de guinguette dansante

La 3 e édition du Printemps des Baleines aura lieu le samedi 2 5 mai, de 18h à minuit, dans le Petit clos de la mairie. Comme à son habitude, l’évènement fédèrera toutes les forces vives du village et s’habillera cette année couleur « guinguette ».

Le Printemps des Baleines avait réuni en 2023 une centaine de Villageois et de voisins casserons et portingalais dans le Petit clos de la mairie.

Des lampions, des guirlandes, des nappes à carreaux et des Villageois costumés sur le thème « guinguette » … voilà ce qui vous attend dans le Petit clos de la mairie le 25 mai. Un thème inspiré par les 150 ans de la commune qui sont fêtés tout au long de l’année. Le Printemps des Baleines mettra à

l’honneur cet anniversaire avec un Quizz patrimoine spécial « 150 ans » animé par Hervé Roques et Christophe Penot, les deux auteurs du livre « Se souvenir de Saint-Clément » sorti au mois de mars. Une exposition de photos est également prévue avec une partie des cinq cents photos d’époque publiées dans ce livre

a nimations de la CdC

de l’accordéon et des dj

Les animations seront nombreuses, puisque tous les Villageois sont appelés à participer. Ainsi, par exemple, la troupe des RéActeurs proposera du théâtre immersif, l’association Pugil’art une démonstration de sport de combat, Marinette son inénarrable dictée, les Iavnanas quelques chansons, la Bibliothèque de SaintClément un coin lecture, ou encore la Java des Baleines des jeux et des animations. L’Amicale des pompiers d’Ars sera également présente, ainsi que « La Fruche » qui réalisera quelques caricatures sur place. Un mini salon des auteurs de livres parlant de SaintClément sera aussi proposé.

La musique sera au cœur de l’évènement avec l’accordéoniste Géraldine qui nous plongera dans l’univers guinguette et proposera aux spectateurs de chanter avec elle. La soirée se terminera en bal avec un ping-pong de DJ entre Djuk, le DJ permanent de la Java, et le DJ « Mister Robinson ».

La fête de la mobilité de retour !

L’apéro sera offert par la municipalité et une buvette sera proposée. Côté restauration il est prévu un grand barbecue qui sera mis à disposition de tous, et pour ceux qui seraient venus les mains vides des légumes et de la viande à faire griller seront vendus sur place.

Lancé en 2022 par l’association Label Oyat , le Printemps des Baleines tout comme sa version post-estivale l’Automne des Baleines sont déjà devenus des rendez-vous incontournables à Saint-Clément. Cette année encore, l’évènement est organisé par un comité composé de l’équipe municipale et d’une grande partie des associations du village : l’association Label Oyat donc, mais aussi le Comité des fêtes villageoises, le Club villageois, la Java des Baleines, la Bibliothèque la Baleine, la troupe de théâtre les RéActeurs, Saint-Clément basket 17, le Grain de sel, la LPO ou encore l’APE.

Après une première qui s’est déroulée le 20 septembre dernier, la Communauté de communes organise une deuxième édition de sa Fête de la mobilité ! Rendez-vous le samedi 2 5 mai 202 4 , au parc de la Barbette à Saint-Martin.

Cette fois-ci, le lieu se divisera en deux entités avec, d’une part, un « village mobilité », où le public trouvera toutes les informations relatives aux déplacements sur l’île de Ré, notamment les offres de transports collectifs proposées par la Région, le Département et la Communauté de communes.

Mode de déplacement particulièrement adapté sur l’île de Ré, le vélo

sera à l’honneur avec la présence de stands de vente (vélos mécaniques, électriques, en bois…) et d’accessoires divers (sacoches, sonnettes…) Pour lutter contre les vols, il sera possible de procéder au marquage bycicode de sa bicyclette.

Des stands de vente de véhicules hybrides et électriques seront également présents, ainsi qu’un espace dédié à la sécurité routière.

Du côté du « village des animations », plusieurs activités y seront proposées en continu, jusqu’à 17h : jeux en bois, vélo-smoothie, circuit de billes géant, parcours de cirque…

De nombreux temps forts sont également au programme : des contes pour les enfants et leurs parents à 10h et 11h, une déambulation musicale (à vélo, bien entendu) à 14h ainsi que du théâtre d’improvisation, avec le spectacle « In Situ » d’Aline et compagnie, à 15h30.

Pour profiter pleinement de cette journée, des foodtrucks proposeront à la vente des crêpes et des glaces et un parking à vélo sera installé.

Fête de la mobilité - Samedi 25 mai de 10h à 18h Parc de la barbette, à Saint-Martin-de-Ré Accès libre et gratuit

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A.B.
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Le Phare des Baleines partenaire de Moufette

Progressivement déployé, ce partenariat devrait notamment mettre en lumière l’action de l’Amicale de Moufette, afin de mobiliser des volontaires. Horizon Marine et le Département en attendent aussi une valorisation de la pointe des Baleines.

Présidée par Didier Courtemanche, l’Amicale de Moufette (créée en 1963) et sa trentaine de bénévoles œuvrent, en effet, sans relâche - et trop souvent dans l’ombre - pour la sauvegarde de l’écluse à poisson située au pied du Phare, qui subit régulièrement les assauts de la mer. Au-delà des « petites » brèches provoquées par chaque tempête et régulièrement réparées par les bénévoles, la brèche de 120 mètres (sur un périmètre d’écluse de 880 m) demande un travail titanesque, sachant qu’au mieux les bénévoles - qui travaillent à l’écluse trois fois par semaine - parviennent à restaurer 1,50 mètre par semaine, au printemps/été uniquement, en hiver les pierres n’étant pas assez solides.

L’objectif que s’est fixé l’Amicale est de parvenir à réparer l’intégralité de la brèche en trois ans.

survivre. Les bénévoles de l’Amicale de Moufette ont une conscience très forte de ce rôle vital qu’ont joué les écluses pour la survie de la population d’autrefois. C’est le principal point d’appui de leur engagement actuel à vouloir sauvegarder ce patrimoine d’usage.

Les animateurs du Phare des Baleines entendent de leur côté combien les visiteurs du phare s’inquiètent, nombreux, de cette blessure au flanc de Moufette. Ils sentent bien aussi que le panorama de la pointe des Baleines sans l’écluse Moufette se trouverait profondément appauvri. C’est de cette identité des ressentis qu’est née l’idée d’un partenariat entre l’association et l’entreprise. Mettre l’attractivité du phare au service du rétablissement de l’écluse. »

La même famille, celle du patrimoine maritime

Lors de sa venue à la rencontre des Villageois, le 10 décembre 2022, dans le cadre du projet de Convention liant la Commune de Saint-Clément et le Département pour la gestion de la Pointe et du Phare des Baleines, la présidente Sylvie Marcilly avait évoqué son souhait d’élaboration d’un partenariat avec La Moufette.

C’est finalement Horizon Marine, gestionnaire du Phare des Baleines, en délégation de service public (en groupement avec le Département), qui pilote ce partenariat, ainsi et joliment argumenté : « Tels un grand frère solide et une petite sœur fragile, ces deux-là savent qu’ils sont de la même famille, de ce même patrimoine qui, dans ses diverses composantes, a aidé les Hommes à vivre. Ils savent que seule la solidarité a permis à la population paysanne rétaise de

mise à disposition de deux volontaires du Service Civique Ce partenariat devrait être formalisé via un Contrat d’objectifs à venir avec le Département, la décision de financement ayant été reportée à la Commission permanente du mois de mai. L’un des volets de ce partenariat concerne la mise à disposition de deux volontaires du Service Civique via l’association UniCités - La Rochelle, à raison d’environ 30h par semaine chacun. Outre sa contribution active au chantier de réparation de la brèche trois fois par semaine, ce binôme sera aussi sensibilisé et formé à l’estran et aux milieux naturels de l’île de Ré par Ré Nature Environnement et Hervé Roques (qui organise des « safaris de l’estran »). Horizon Marine prendra en charge la participation financière incombant à la structure accueillant les services civiques, l’Etat finançant le reste du dispositif.

« On ne peut s’engager avec UniCités tant qu’on n’a pas signé le contrat

d’objectifs avec le Département », précise Philippe Courcaud, PDG d’Horizon Marine, qui espère que le binôme pourra être opérationnel à l’automne 2024, l’engagement étant prévu pour quatre années. Un sacré coup de pouce pour Moufette, qui a avant tout besoin de bras de bénévoles, mais qui demande aussi une présence systématique trois fois par semaine d’une équipe de six ou sept bénévoles de l’Amicale, qui encadreront ces jeunes.

amicale recrute bénévoles motivés !

Le Phare des Baleines/Horizon Marine apporte déjà quelques moyens matériels supplémentaires sur le terrain et va aussi déployer une communication autour de Moufette, afin d’aider l’Amicale à recruter des bénévoles. « Nous voulons être un maillon important et actif dans cette chaîne de solidarité », explique Philippe Courcaud qui « mouille la chemise » régulièrement sur l’écluse, auprès de Didier Courtemanche.

Membre de l’Adépir (Association des écluses à poisson de l’île de Ré), l’Amicale de Moufette a obtenu en 2023 une nouvelle concession de la part de l’Etat (DIRM) pour trente ans (renouvelable cinq ans) au titre de la sauvegarde du patrimoine maritime. Elle doit sans cesse maintenir la motivation de ses troupes, le travail à l’écluse est rude et régulier à chaque marée, chacun ayant sa mission. Elle a besoin de bâtisseursceux qui ont le savoir-faire ancestral de construction d’une écluse - et souhaite en former via la mise en place d’ateliers de formation. Elle a aussi besoin de toutes les bonnes volontésbénévoles ponctuels et réguliers - pour compléter les plannings et les équipes, qui travaillent dans une excellente ambiance.

Quel que soit votre âge, homme ou femme, il est possible de contribuer à la reconstruction de Moufette ! Nathalie Vauchez

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Patrimoine maritime
Le Phare des Baleines et l’écluse à poisson Moufette alliés dans la défense du patrimoine maritime.
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Jean-Paul Payolle, Philippe Courcaud et Didier Courtemanche posent sur le chemin de ronde du Phare des Baleines devant l’écluse Moufette en train d’être recouverte par la marée.

La Java des Baleines : top départ le 31 mai !

Lieu de vie et de culture à nul autre pareil, le chapiteau de La Java des Baleines est en cours de montage en cette mi-mai, en vue de son ouverture le 3 1 mai au soir, pour trois mois. Jusqu’au 2 9 juin elle sera ouverte du mercredi au samedi soir, puis six jours sur sept tout l’été*.

Tout à la fois festive, artistique et culturelle, La Java des Baleines est aussi le premier lieu de vie intergénérationnel de l’île de Ré en été. Entre guinguette et salle de spectacle, aux abords du grand chapiteau pour profiter de la douceur estivale ou sous ses majestueuses tentures qui se ferment en cours de soirée, ce site est unique. L’île de Ré a la chance de bénéficier à la fois du site et de sa programmation aussi riche qu’éclectique chaque été, il faut en profiter !

Nous annoncions dans notre édition N° 277 les grandes dates des festivals de La Java pour cette saison 2024 (www.realahune.fr/ la-java-des-baleines-peaufine-saprogrammation/), celle-ci commence par le festival Gipsy Island les 14 & 15 juin, qui a connu un franc succès

Culture

l’an passé. Avant cela, deux soirées de concerts sont programmées, ainsi que le Grand bal d’ouverture !

Concert et grand bal costumé vendredi 31 mai

Pour l’ouverture, après les retrouvailles ou découverte du site dès 18h, place à 20h au concert de Nadéah. La chanteuse australienne et française d’adoption Nadéah distille un son pop-rock aux allures country, electro, funk … bref… inclassable !

L’ex-chanteuse de Nouvelle Vague, Hollywood Mon Amour et B for Bang, joue « unplugged » avec Arts M, cofondateur du UK alt rock group

The love Gods. Entre rire et larmes, passion et romantisme, vous aurez à coup sûr le sourire aux lèvres et les mains en l’air.

A partir de 22h et jusqu’à exceptionnellement 2 h du matin, le très attendu Grand bal costumé « chic » de la Java sera musicalement animé par Djuk, le DJ résident de la Java. Le site sera gratuit pour cette soirée d’ouverture.

jazz et swing vendredi 7 juin

A 21h, concert de Erige Cano et Mathilde Bayle, duo violon et contrebasse. Avec leurs deux instruments aux registres opposés et une approche jazz, Mathilde et Erige font sonner à leur manière l’œuvre de Bach - du choral au concerto brandebourgeois - mais aussi des classiques du swing, des chansons du monde et des musiques de films. Chapiteau payant : 5 € / pers. Demi-tarif pour les 12-18 ans. Gratuit pour les moins de 12 ans.

festival Gipsy island les 14 & 15 juin

Vendredi 14 juin, concert à 21h : Dallas Baumgartner Trio. Dans la pure tradition du jazz version Django Reinhardt, le trio évolue dans une approche à la fois traditionnelle et moderne du swing. Dallas Baumgartner, descendant de Django, est le digne héritier de la communauté manouche et perpétue un flambeau chargé d’histoire, de voyages, de rêves, d’espoir, de pleurs et de joie.

A la guitare, Dallas s’inspire du jeu de guitare « Lousson » d’Henri Baumgartner (premier fils de Django). Il sera accompagné de l’accordéoniste Eduards Rutkovskis et du saxophoniste Florent Cornillet.

Samedi 15 juin, à 20h, initiation à la danse tzigane avec Mélanie Bonnouvrier. Puis à 21h, concert Eastern Chorba, un voyage dans les mélodies d’Europe de l’Est. Partout où ils se déploient, les six multi-instrumentistes d’Eastern Chorba nous plongent dans un brassage mélodique empreint d’une mélancolie qui nous jette sur les routes de l’exil. Créé à Paris en 2016, le groupe se lance tout d’abord dans des arrangements de standards klezmer pour progressivement se réapproprier plus largement des mélodies traditionnelles d’Europe de l’Est, avec l’envie de les faire voyager ailleurs. Au gré des changements d’instruments et passant d’une langue à une autre, leur musique reflète alors les ambivalences et les tourments de l’âme humaine.

Site payant : 7 € /pers et /jour. Pass 2 jours à 12 € 3 € pour les moins de 18 ans (5 € pass 2 jours).

Gratuit pour les moins de 3 ans.

Nous reviendrons bien sûr dans nos prochaines éditions sur les festivals Portugal EM Destaque des 22 & 23 juin et La Pachanga - Fiesta Latina les 28 & 29 juin.

Informations recueillies par Nathalie Vauchez

*Ouverture exceptionnelle le dimanche 23 juin pour le festival Portugal EM Destaque. Horaires d’ouverture : de 18h à minuit avec quelques ouvertures exceptionnelles jusqu’à 2h du matin.

Tous les jeudis, quiz musical à 21h. La Java sera fermée uniquement le dimanche en juillet et août (sauf une ou deux exceptions).

Un maître bronzier du Burkina-Faso s’expose

Du 2 4 au 3 0 mai, la galerie Derrière l’église accueillera à La Couarde les œuvres d’Issaka Dermé.

L’artiste burkinabé n’en est pas à son premier séjour rétais : en septembre dernier, il exposait à Ars dans le cadre des Journées du Patrimoine. Il s’était alors livré à une démonstration publique de coulée du bronze. Ce printemps, il revient à La Couarde avec de nouvelles pièces fabriquées selon la technique traditionnelle du bronze à la cire perdue. Issaka Dermé appartient à la cinquième génération de bronzier, héritier d’un savoir que lui a transmis son père. Aujourd’hui père à son tour d’une nombreuse famille, il partage son temps entre l’Afrique et la France, grâce au soutien de l’association Les amis de Kindi, installée près de Chauvigny.

Il enseignera la méthode ancestrale du bronze à la cire perdue au cours d’un stage, du 31 mai au 4 juin, à l’Atelier de Verre de Maryvonne Brullon. Cette dernière, qui l’a rencontré en septembre, avait alors été touchée par son art, notamment ses statues de femmes africaines dont il reconnaît la souffrance et le manque d’instruction, et qu’il représente « libres », dansant ou lisant. De son côté, Maryvonne dit « comprendre la difficulté des artistes à exister, même en France. Ce stage, c’est ma contribution à la peine de l’Afrique. » Les stagiaires découvriront comment réaliser une pièce en bronze à partir de cire ,

d’argile et de crottin d’âne… Une partie des gains sera reversée à l’artiste et l’autre à l’association, qui depuis 2001 et sous la présidence de Martine Maulny, contribue à tisser des liens interculturels avec le Burkina-Faso.

Rambaud

Exposition du 24 au 30 mai à la galerie Derrière l’église à La Couarde. Stage de bronze à la cire perdue du 31 mai au 4 juin à l’Atelier de Verre, 8 rue de la Parée à La Couarde. Réservations : lesamisdekindi@gmail.com

Dermé représente les femmes « libres », dansant et lisant.

Ré à la hune | édition du 16 mai 2024 | n ° 279 6 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr actualité
Pro G rammation
©
Issaka Maryvonne Brullon
DR
Dans le cadre du Festival Gipsy Island, Eastern Chorba vous invite à un voyage dans les mélodies d’Europe de l’Est, samedi 15 juin.

Le

«Wipe

out» a réuni tous les amoureux du surf

Malgré une météo compliquée, le Wipe out surf festival a rassemblé la communauté surf rétaise pendant trois jours de festivités les 3 , 4 et 5 mai. Bonne humeur, partage et convivialité ont assuré le succès de ce tout jeune festival promis à un bel avenir.

Il en faut plus pour nous faire peur », assurent les compétiteurs du Wipe out présents ce samedi 4 mai sur la plage des Grenettes. L’un après l’autre, sous une pluie battante et continue, ils ont enfilé leurs combis et sauté à l’eau pour profiter de l’évènement. Ainsi, tous les compétiteurs inscrits ont répondu présents, heureux d’être réunis pour célébrer ensemble leur passion pour le surf. Les spectateurs étaient forcément un peu moins nombreux que l’année dernière, mais ils se sont rattrapés l’après-midi du 2e jour de compétition quand la pluie s’est enfin arrêtée. Ils ont pu admirer sur l’eau les prouesses d’une vahiné, d’un animal gonflable non identifié, d’un super héros ou encore d’une momie. Car pour cette compétition qui n’avait rien d’officielle, les participants étaient invités à venir costumés.

du fun avant tout

Un jury des plus sérieux, composé des profs des écoles de l’île, a noté scrupuleusement chacun des candidats. « C’est un « fun surf contest » », explique Nicolas Perrin de Surf in Ré. « Et comme son nom l’indique, le but c’est de s’amuser. Donc on note les participants sur des critères

officiels de surf mais on y rajoute une touche de fun, avec des points pour les déguisements ou l’originalité des figures. Pour la finale en revanche, on a fait plus attention aux critères techniques. Et franchement on a vu de belles prouesses, notamment chez les long-boarders. Les filles se sont démarquées, avec Marie Des Grottes et Julie Batisse qui ont super bien surfé. Les plus jeunes aussi ont su bien exploiter le spot. Félicitations à tous ! Et à titre personnel j’ai trouvé ça vraiment chouette, ça fait du bien de faire une pause et de se retrouver dans la bonne humeur. »

Si la compétition a eu lieu aux Grenettes, le reste du festival s’est déroulé salle des Paradis à SainteMarie de Ré, avec une avant-soirée le vendredi 3 mai à La Maline où deux documentaires sur le surf ont été diffusés en partenariat avec le Festival international du film d’aventure de La Rochelle. Les festivités ont continué les samedi et dimanche soirs dans une salle des Paradis décorée aux couleurs du Wipe out grâce à la participation de nombreux artistes locaux venus exposer leurs toiles et sculptures liées à la mer et au surf. Les trois shapers de l’île de Ré ont exposé et ont également

réalisé ensemble une planche, pendant la durée du festival, qui fut mise en jeu dans une tombola dont 50 % de gains seront reversés à l’association Surfeur solidaire. Des concerts de musique surf ont aussi animé les deux soirées avec les groupes Beach Monsters et The Grimmies.

une communauté soudée

C’est donc toute la culture surf que le Wipe out a mis cette année encore à l’honneur, dans un esprit avant tout familial et convivial conformément aux objectifs de ce festival lancé par l’association Label Oyat en 2023 et porté par deux jeunes femmes, Claire Bouchard de la Poterie et Julie Batisse. « Pour nous, il s’agit de réunir la communauté locale des surfeurs », détaille cette dernière. « Moi je surfe depuis l’âge de 12 ans. Ça fait partie de moi, je ne peux pas vivre sans la mer et le surf, et je sais que ne suis pas la seule ici ! On a besoin de ce festival pour partager cette passion, c’est un moment convivial et festif autour de notre amour du surf, et de toute la culture surf. Moi je suis très surprise du dévouement des gens et de la participation de tous ! C’est incroyable ce que ce festival génère ! »

32 ans, devenue bénévole cette année après avoir participé au contest l’année dernière. « Ce festival réunit une communauté bien plus grande que celle du surf », dit-elle. « Il y a plein de gens de l’île qui viennent juste pour s’imprégner de la bonne humeur qu’il y a à l’eau, voir tout le monde surfer, les petits, les grands, des filles, des garçons, et ça c’est génial. On fait aussi découvrir des artistes locaux, de la musique, toute

Car la force de ce festival, c’est bien d’avoir fédéré toute une communauté derrière lui. Les partenaires sont très nombreux et tous les acteurs du surf sur l’île sont présents cette année. Marie Des Grottes de Pop surf coaching, par exemple, s’est investie dans l’organisation de cette deuxième édition. « Depuis la disparition du Surf and skate festival, il n’y avait plus d’évènement surf, fun et familial sur l’île et ça me manquait ! C’est un bel évènement, il faut que ça perdure. Ça fait du bien de voir tous les surfeurs de tous les horizons réunis, quels que soient leurs niveaux, leurs convictions ou leurs spots de pratique à l’année. Ça montre aussi au public ce qu’est le surf au-delà de la pratique sportive, car il y a toute une culture derrière, et ça c’est très positif ! »

Claire et Julie ont également réussi à réunir autour d’elles une trentaine de bénévoles enthousiastes, comme Clara,

notre culture. Ça permet de montrer que l’île vit beaucoup autour du surf, et que le surf réunit bien plus que des surfeurs ! »

A voir la communauté surf ainsi unie et rassemblée derrière le Wipe out, ce tout jeune festival devrait, on l’espère, perdurer dans le temps.

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Festival de sur F
Julie Batisse, entourée de bénévoles, a remporté le 1er prix du fun surf contest.
© Studio Design Mathilde Leduc © Studio Design Mathilde Leduc
Le fun surf contest imposait aux compétiteurs de surfer déguisés et des points étaient donnés aux meilleurs costumes.
© Studio Design Mathilde Leduc eirL Agent commercial indépendant de la sAs @d France immatriculé au rsAC de La rochelle sous le numéro 794 915 256, mandataire indépendant en immobilier (sans détention de fonds), titulaire de la carte de démarchage immobilier pour le compte de la société @d France sAs Conseillère en immobilier depuis 2004 chrystelle.longeville@iadfrance.fr 06 89 17 72 49
Une planche de surf a été créée en live pendant le festival par les 3 shapers de l’île, Olivier de « Cachalot Surf Board », Zachary de « Z board » et Flo de « Fonky Shapes ».

Digue et érosion sur l’île : faisons le point !

Le 2 mai dernier se tenait une réunion publique, organisée par la Communauté de Communes, portant sur les digues rétaises, le risque de submersion et l’érosion naturelle de nos côtes. Près de trois cents personnes y ont assisté, témoignant ainsi de leur préoccupation à ce sujet.

L’occasion pour Lionel Quillet, président de la CdC de l’île de Ré, de faire le point sur les solutions mises en place par les collectivités pour répondre à cet enjeu majeur pour l’île, accompagné de Patrick Rayton, 1er vice-président notamment délégué au littoral et du cabinet spécialisé Casagec.

des risques ancrés dans l’histoire de l’île Avec ses 107 km de linéaire de côtes, l’île de Ré a toujours été un territoire soumis aux aléas climatiques. Et si la montée des eaux est une réalité (qui reste cependant maîtrisée), le risque principal sur l’île de Ré, comme sur l’ensemble du territoire français, reste l’évènement climatique d’envergure. C’est d’ailleurs dès le 12 ème siècle que les populations rétaises ont commencé à se protéger des éléments par la création de levées dans les marais salants, avec un entretien de ces structures traditionnellement réalisé par les riverains. C’est ensuite au 19ème siècle qu’ont été construites les premières digues maçonnées. Pendant cette même période, l’île de Ré subissait les affronts de quatorze vimers (une tempête d’envergure arrivant à marée haute lors d’un fort coefficient de marée) sur les cinquante-cinq recensés depuis le 16 ème siècle. La fin de la Seconde Guerre Mondiale et les années 1950 ont vu, elles, les derniers grands travaux de remise à niveau des digues, mais également un désengagement progressif de l’État sur l’entretien de ces structures. Dans la même période, les éléments ont laissé un peu de répit à notre territoire, puisque aucun vimer d’envergure ne s’est alors produit sur nos côtes, jusqu’à un évènement bien plus contemporain : la tempête Xynthia, en février 2010.

La tempête Xynthia, si elle a surpris l’ensemble de la population française, n’était donc en réalité par exceptionnelle pour l’histoire de l’île de Ré. Reste qu’avec mille quatre cents habitations sinistrées, deux décès et deux mille deux cents hectares de terres agricoles submergés, cette tempête a marqué tous les esprits, et surtout a replacé la protection des populations au cœur des préoccupations des collectivités de l’île.

Les digues face au risque de submersion

Si, dès 2006, le cabinet BRL Ingénierie faisait état de plus de 85% des 66 km de digues rétaises nécessitant des travaux d’urgence, la question de la prise de compétence des collectivités restait à trancher. Avec Xynthia, l’île de Ré a pu bénéficier d’un plan d’aide

La conférence a attiré près de 300 personnes, preuve que ce sujet est une préoccupation pour nombre de résidents.

d’urgence, avec 13 millions d’euros investis par l’État entre 2010 et 2011 pour réaliser des travaux sur les soixante-quatre digues endommagées par la tempête. Une aubaine, dans son malheur, pour l’île de Ré : ce sont alors trente-deux kilomètres de digues qui ont pu être remises à niveau à ce moment-là. Et pour les digues restantes ?

Pour ces digues restantes, la question qui se pose est la suivante : à qui appartiennent les digues, et qui doit les entretenir ? Les digues font partie du domaine public maritime, c’est donc l’État qui est décisionnaire sur tous les aménagements ou les travaux qui pourraient y être réalisés. Pourtant, dès 2014, la loi MAPTAM attribuait aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) une compétence exclusive relative à la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations (GEMAPI), dont la gestion des digues et ouvrages de protection. Cette compétence et les responsabilités qui vont avec ont ensuite été transférées aux collectivités territoriales entre 2018 et 2020. Lionel Quillet, président de la CdC, résume ainsi la situation : « Quand une digue est refaite, la CdC en prend la compétence et la gestion sans en être propriétaire ». Cela signifie qu’elle en est responsable d’un point de vue financier, juridique et pénal, mais que toute intervention sur celle-ci doit être autorisée par l’État.

Avec la prise de conscience due à la tempête Xynthia, la CharenteMaritime s’est dotée dès 2010 d’une « Mission littoral », présidée par Lionel Quillet, et a conçu un plan digues pour 350 millions d’euros de travaux projetés. C’est alors le plus grand chantier de protection du littoral de France. En parallèle, l’île de Ré se dote, en 2011, d’un programme d’actions de prévention des inondations, ou PAPI, avec comme objectifs d’anticiper, d’agir et de sensibiliser face au risque

de submersion. Ce programme, financé à 40% par l’État, et à 20% respectivement par la Région, le département et la CdC, a permis le financement des principaux travaux réalisés ces dernières années sur les digues, mais également d’opérations de sensibilisation de la population et de mesures de protection douce du cordon dunaire, pour 53,6 millions d’euros en 2012 (PAPI 1) puis 36,8 millions d’euros en 2020 (PAPI 2).

« Le gros de la protection est fait ! » abonde Lionel Quillet. Reste un projet plus compliqué à mettre en place, et pourtant d’une grande importance face à la multiplication des événements climatiques de ces dernières années : la protection du fier d’Ars, situé dans une zone naturelle classée et peu habitée, ce qui complique encore, si cela est possible, les discussions « bénéfices/ risques » engagées avec l’État sur des travaux éventuels. Ce projet demande également une compensation des terrains pris par la construction d’une digue, sous le contrôle du Ministère de l’Environnement, de l’ordre de deux à six hectares à rendre à la nature. Pas évident sur une île où 80% du territoire est déjà en zone naturelle protégée. Et si le Département et la CdC sont à pied d’œuvre pour trouver des solutions rapidement, Lionel Quillet l’avoue : « Ce projet ne sera pas réalisé avant 2027, au minimum ! »

A lui ensuite de rappeler une chose : la meilleure des protections reste le comportement des populations en cas d’évènement climatique d’envergure, ce qui passe par une sensibilisation des populations, fer de lance de la CdC depuis de nombreuses années déjà.

L’érosion des côtes sur l’île

Autre sujet de préoccupation des Rétais : l’érosion de nos côtes. Sur

ce point, le constat est sans appel : l’État ne souhaite pas financer les travaux résultant de l’érosion en France, respectant ainsi un principe de résilience. Ce sont alors les communes qui sont responsables de l’érosion, et non pas l’État, ni a fortiori la CdC. Celle-ci n’a alors pas le droit de financer des travaux relatifs à l’érosion sur l’île de Ré. Reste qu’il est important d’agir ! L’intercommunalité, travaillant étroitement avec les communes de l’île, a alors choisi de mettre en place dès 2013 une étude objective et concrète du phénomène d’érosion sur l’île, confiant cette mission au cabinet d’expertise Casagec. Grâce à cette étude, les collectivités ont donc une connaissance précise du phénomène d’érosion sur notre territoire, et notamment des mesures précises du recul du trait de côte. Bilan : une érosion est bien généralisée sur l’ensemble des plages de l’île, à l’exception toutefois de certains secteurs, et le phénomène s’accentue avec les évènements tempétueux de plus en plus fréquents. Pour contrer ce phénomène, dès 2013, la CdC a mis en place un partenariat avec l’ONF (office national des forêts), lui accordant des subventions pour valoriser et préserver la forêt domaniale, mais également réaliser des travaux de restauration des dunes domaniales. Au total, 4,1 millions d’euros de travaux ont été financés par la CdC entre 2013 et 2023, principalement grâce à l’écotaxe, payée au péage du pont de l’île de Ré.

Hiver 2023/2024 : net recul du trait de côte

L’hiver qui s’achève (enfin !) a été marqué par plusieurs épisodes tempétueux, qui ont participé à un recul important du cordon dunaire. Des travaux d’urgence ont alors été décidés avant les grandes marées de mars, pour éviter une aggravation du phénomène. Ainsi, pour parer au plus urgent, 481 000€ ont été investis sur les côtes rétaises touchées par l’érosion. Reste que la réglementation française concernant les travaux portant sur l’érosion est très stricte, ralentissant les process au niveau local. « On ne peut pourtant plus attendre pour agir ! » explique Lionel Quillet, avant de présenter la « Stratégie locale de gestion intégrée de la bande côtière », plan mis en place par les élus rétais, visant à étudier l’efficacité de plusieurs solutions envisagées (réensablement, végétalisation, …) au cas par cas sur les différents secteurs géographiques. Affaire à suivre après cette phase d’étude, d’ici douze à quinze mois …

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© Lucile Dron r éunion P u B lique

prometteuse pour le Festival du Livre

Elle n’est jamais tout à fait ‘ordinaire’… l’Assemblée Générale de L’Encre et la Pierre annonce toujours le retour de la grande fête du livre au Bois-Plage.

Même inachevé le visuel du Festival du Livre 2024 nous fait déjà…rêver !

Elle a pour nous une saveur particulière, nous rappelant au passage que le temps passe décidément très vite. Car nous avons encore en tête la dernière édition, les discours d’ouverture, le rythme entraînant des tables rondes ou encore le défilé de visiteurs allant et venant des livres à la main. C’est déjà loin pourtant. Alors si les traditionnels rapports ont bien sûr leur place dans cette réunion annuelle, ils sont vite supplantés par ce qui vient : la 15ème édition n’est plus, vive la 16ème !

2023, année charnière

Revenons quand même sur 2023 et cet anniversaire important. Généreusement soutenus par la Communauté de Communes de l’île de Ré et la Commune du Bois-Plage, Joschi Guitton et Stéphane Guillot ont donné à L’île au Livres un second souffle.

Devenu Festival au lieu de Salon, l’évènement littéraire a pris sa place sur les réseaux sociaux et ouvert ses portes aux mangas et à des ateliers dédiés aux enfants. Pari gagné, le jeune public était au rendez-vous, malgré une météo imposant de rester

à couvert. Espérons que cette année, ils pourront s’épanouir à l’extérieur. Quant aux tables rondes, leur fréquentation dès le matin a confirmé s’il en était besoin, l’intérêt du public pour ces enrichissantes rencontres avec les auteurs. Quelque douze mille visiteurs ont arpenté les allées de la salle polyvalente, s’attardant pour une dédicace ou découvrir de nouvelles sources auxquelles abreuver leur soif de lecture.

Alors que dire de plus ? « Merci, merci à la CdC et à la Commune du Bois-Plage, au Lions Club Ile de Ré et à tous les partenaires historiques et fidèles », insiste Joschi Guitton. « Et bien sûr à vous tous », ajoute-t-il, s’adressant cette fois à l’assistance, une vraie famille de bénévoles dont nous retrouvons les visages chaque année. Mais place maintenant à la 16 ème édition, sur laquelle tout le monde souhaite en savoir plus !

invité d’honneur prestigieux

Et déjà révélé ! Car une fois n’est pas coutume, son nom est apparu dans nos pages avant cette assemblée générale (voir Ré à la Hune N° 276 du 3 avril). Bernard Minier, grand auteur français de romans policiers et de thrillers honorera notre festival insulaire de sa présence. Un évènement en soi car il ne faut pas s’y tromper : il aura fallu à Joschi Guitton beaucoup de persévérance pour amener sur nos rivages l’un des auteurs aujourd’hui les plus lus en Europe !

Inutile de préciser que Bernard Minier sera au centre d’une table ronde qui réjouira sans aucun doute les passionnés de littérature policière.

Sujets sociétaux majeurs

Ils ne sont pas faciles à regarder en face. Parce qu’ils font peur ou mal, révoltent ou tétanisent. Ils existent bien pourtant, impossibles à nier. La violence faite aux femmes et aux enfants mais aussi la vieillesse, la fin de vie et osons la nommer, la mort, auront leur place au Festival du Livre

2024. Au travers des livres et de leurs auteurs, de leurs expériences et de leurs témoignages… Judith Chemla, actrice et autrice de « Notre silence nous a laissées seules », le juge

Edouard Durand, co-président de la Ciivise* et auteur du livre « 160 000 enfants » mais aussi Jonathan Denis avec « Mourir dans la dignité » et la psychologue et psychanalyste Marie de Hennezel avec « L’Eclaireuse », seront les invités de tables rondes, sans oublier sur ce dernier sujet notre député Olivier Falorni, rapporteur général de la commission spéciale mis en place à l’occasion de l’examen du projet de loi « relatif à l’accompagnement des maladies et de la fin de vie ». Autant de rendez-vous privilégiés pour nous permettre d’aborder de bouleversants sujets par l’échange et le partage.

richesse et diversité Elles sont la signature indélébile de L’Île aux Livres, rassemblant chaque année une centaine d’auteurs en seulement deux jours et demi. Pour Joschi Guitton, le choix des tables rondes est toujours difficile et si certains thèmes et livres s’imposent d’eux-mêmes, d’autres trouvent leur place au fur et à mesure de l’élaboration d’un programme toujours chargé. Cette année, la cuisine s’invitera dans le planning mais aussi les mangakas qui seront six au lieu de trois l’année dernière. Ajoutons-y un rendez-vous

autour de la famille et un autre autour des polars et puis bien sûr, dans les allées du festival des centaines de livres et toute la littérature représentée, adulte et jeunesse, purs romans et histoires vécues, économie ou encore géopolitique portées par des auteurs incontournables. Il y en a toujours pour tous les goûts et tous les appétits de lecture, tandis que les foodtrucks présents au dehors s’occuperont de nos estomacs.

Nous ne pouvons citer ici tout ce qui fera de la 16ème édition du Festival du Livre rétais une véritable gourmandise littéraire. Des auteurs dont nous aurons largement le temps de reparler, au fil des chroniques livres qui apparaîtront bientôt au fil de nos pages. Pour le reste, il faudra venir au Bois-Plage !

Pauline Leriche Rouard

*Ciivise : Commission Indépendante sur l’Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants.

Festival du Livre de l’ i le de Ré Vendredi 2 août après-midi, samedi 3 et dimanche 4 août toute la journée Grande salle polyvalente du Bois-Plage En savoir plus tout de suite ? www.ile-aux-livres.fr et bientôt sur festivaldulivre.iledere

m ise en bouche avec un « hors les murs » exceptionnel Il est encore tôt pour en parler mais on ne peut résister. Pour la première fois, le Festival du Livre proposera un évènement hors les murs, dès le mois de juillet, avec comme invité le célèbre auteur français Marc Levy. La rencontre sera précédée de la projection du documentaire récemment oscarisé « 20 jours à Marioupol ». Précisons que c’est Marc Levy lui-même qui a choisi ce film entrant en résonance avec son roman « La Symphonie des Monstres », publié en octobre 2023. Alors quand ? Le 9 juillet et où ? À La Maline. Que du bonheur en perspective !

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é vènement 16 ème édition
Entrée libre FESTIVAL DU LIVRE ÎLE DE RÉ 16 édition 2 3 4 août 2024 LE BOIS-PLAGE Complexe polyvalent Le Bois-Plage en Ré 9h30 - 13h / 14h30 - 19h Vendredi 14h30 - 19h Entrée libre INVITÉ D'HONNEUR : BERNARD MINIER
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Prévention des in C endies de F orêt

Les 20 ans d’une association pionnière en France

Première association dédiée au débroussaillement pour la prévention des incendies, l’ARAFCE regroupe presque tous les riverains de la forêt domaniale de la Combe à l’eau, et fait figure de référence dans l’Hexagone.

Gaston Rechenmann, président de l’ARAFCE, au milieu de la bande de 50 mètres protégeant les maisons du risque de propagation des feux de forêt.

Si le dépôt des statuts de l’Association des Riverains Arsais de la Forêt domaniale de la Combe à l’Eau (ARAFCE) remonte au 30 décembre 2003, c’est bien en mai 2004 que les premiers travaux de débroussaillement en commun ont débuté, il y a 20 ans presque jour pour jour. Son but ? Organiser et mutualiser le débroussaillement de la bordure de forêt en contact avec les propriétés (sur 50 mètres de profondeur), afin d’éviter, en cas de feu de forêt, la propagation aux maisons. Si l’idée peut paraitre simple, elle n’en est pas moins novatrice : ce fut la première association de ce type en France. « Comme le débroussaillement est une obligation individuelle, personne n’avait songé à se regrouper et à unir les moyens », confie Gaston Rechenmann, habitant de la rue du Peu de Lorit et président de l’association. C’est un ancien riverain, Henri Morvan, qui fut en 2004 le fondateur et premier président de l’association, et ce n’est pas tout à fait un hasard. « Il avait été confronté dans sa vie professionnelle au risque incendie, car il travaillait sur des champs pétrolifères. Il avait même vécu quelques drames, qui l’avaient sensibilisé à cette question », confie Gaston Rechenmann. Les grands incendies des années 70 qui avaient ravagé des dizaines d’habitations et fait plusieurs victimes1 dans le Sud de la France, avaient profondément marqué Henri Morvan, qui estimait que le risque sur l’île de Ré n’était pas beaucoup moins important. « Nous avions la forêt, des sécheresses récurrentes l’été et le vent », explique son successeur. En 2024, 42 des 43 propriétaires de ce « front » de forêt adhèrent à l’ARAFCE, ce qui montre l’efficacité et la réussite de l’initiative.

« une torche potentielle » Il faut dire qu’ici, en périphérie du massif forestier de la Combe à l’eau, tout le monde se sent concerné. La forêt, composée de pins et de

chênes verts, est particulièrement inflammable. « C’est une torche potentielle, d’autant plus avec les vents d’ouest souvent forts », résume le président de l’association. Si les riverains n’ont jamais connu de gros incendie, tout le monde est sur le qui-vive dès que la sécheresse s’installe. Comme lors de l’été 2022, où une chaude soirée (34°) du mois d’août aurait pu tourner au drame. Des enfants, qui avaient construit une cabane dans la forêt, ont eu la très mauvaise idée d’allumer un feu de camp. « On a senti de la fumée, on a tout de suite compris que ça venait de la forêt et on a pu intervenir à temps » . Cette même année, en juillet, Gaston Rechenmann se rappelle avoir fait plusieurs fois le tour de la forêt après avoir détecté une odeur suspecte. C’était bien un feu de pinède, mais les émanations venaient en fait de plusieurs centaines de kilomètres : le vent avait porté les fumées de « l’incendie du siècle », parti de Landiras2 en Gironde le 12 juillet, jusqu’en Charente-Maritime !

economies substantielles

Outre la crainte d’un tel évènement, les propriétaires adhérents y trouvent aussi un intérêt pécuniaire, car le coût du débroussaillement peut représenter un sacré budget annuel. Pour une propriété disposant d’une façade de 25 mètres face à la forêt, cela représente une surface de 1250 m2 à débroussailler (25 mètres de long sur 50 mètres de profondeur) pour un coût moyen de 500 euros. Les adhérents de l’association, grâce à la mutualisation des moyens, s’en tirent pour 75 à 80 euros, chacun payant au prorata de la largeur de sa propriété. Ils ont en effet négocié un tarif groupé avec une entreprise spécialisée originaire du sud de la CharenteMaritime, qui permet donc à chaque propriétaire de faire des économies substantielles. Cela permet également d’avoir une unité et une cohérence sur

toute la bande de 50 mètres entre les clôtures des maisons et la forêt. Parmi les membres de l’ARAFCE, les quatre campings présents dans le secteur sont également adhérents, même s’ils payent à part pour des raisons de fiscalité (TVA). Pour les établissements recevant du public, l’obligation de débroussailler est en effet portée à 100 mètres de large, ce qui rend les surfaces concernées considérables. Pour l’ensemble des propriétaires de maisons de la Combe à l’eau, la surface totale à débroussailler est d’environ 32 000 m2. Pour un camping seul, cela peut aller de 50 000 à 100 000 m2 ! Outre Eau 17 (propriétaire du château d’Eau et de la station d’épuration), un autre acteur inattendu est membre de l’association : la Commune d’Ars-en-Ré.

interlocuteur privilégié Chaque commune soumise au risque feu de forêt (voir encadré) doit en effet faire appliquer la loi, c’est-àdire veiller, entre autres, à la bonne exécution du débroussaillement. « En termes de police, cela prend énormément de temps de contacter chaque propriétaire et le contrôler. Grâce à l’association, la mairie a un seul interlocuteur pour une quarantaine de riverains », argumente Gaston Rechenmann. L’association est également devenue au fil du temps un interlocuteur privilégié de l’Office national des forêts (ONF), gestionnaire de la forêt, et même des pompiers. « Outre la bande des 50 mètres, nous sommes très attentifs

(Lire la suite page 11)

La prise en compte du risque sur le territoire

Moins connu sur l’île de Ré que le Plan de prévention des risques, le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFC i ) recense les cinq massifs à risque du département, dont celui de l’île de Ré. Le PDPFCI 2018-2027 fixe ainsi une stratégie et recense donc toutes les actions à mettre en œuvre sur cette période afin de limiter la survenue de feux de forêts dans le département : débroussaillement, entretien des pistes forestières, accès aux points d’eau, prévention et information du public et contrôle de la bonne application des mesures. Un point d’étape, en présence de tous les acteurs (DDTM, DREAL, SDIS, ONF, représentants de l’hôtellerie de plein air, acteurs de la sylviculture, élus etc.), est organisé à mi-parcours pour voir ce qui a été bien fait et ce qui reste à améliorer. Ce plan est donc évolutif, puisqu’il s’adapte régulièrement aux éléments de terrain et aux données scientifiques nouvelles, surtout avec la récurrence et l’intensité des périodes de sécheresse dans le contexte du réchauffement climatique.

Quant au PPRN de l’île de Ré (2002, révisé en 2018), il vise à protéger les enjeux du territoire, à savoir les populations, les activités économiques, les habitations, etc. Si son volet « risque submersion » a régulièrement fait la Une des journaux suite à la tempête Xynthia de février 2010, il comporte également un volet « incendies de forêt ». Il met en place des règles, en matière d’urbanisme et d’occupation du sol, afin de limiter les risques.

L’aléa incendies de forêt est construit par croisement, d’une part, de l’éclosion potentielle (prise en compte de l’historique des feux de forêts dans un secteur) et de l’intensité et, d’autre part, de la combustibilité (capacité d’une essence végétale à alimenter le feu). Sur l’île de Ré, seuls trois niveaux d’aléas ont été retenus : très faible, faible et moyen.

Par ailleurs, un critère de défendabilité (qui n’entre pas dans la définition des aléas) est pris en compte dans l’élaboration du zonage réglementaire : il tient compte de la disponibilité en points d’eau, de l’accessibilité pour les secours ou des moyens de surveillance. La règle générale est la suivante : les zones naturelles sont par définition inconstructibles. Pour le reste, les zones urbanisées en aléa faible restent constructibles (zone Vf), comme les zones en aléa moyen mais présentant une bonne défendabilité. Pour tous les autres secteurs soumis au risque incendie de forêt (zone « Rf » soit un aléa moyen et une défendabilité moyenne), les nouvelles constructions sont interdites.

Quand les projets sont autorisés par le règlement, ils doivent par ailleurs respecter des prescriptions pour s’adapter au risque : cela va de la résistance des matériaux au feu, au choix des essences d’arbres pour les haies (éviter les espèces inflammables) en passant par les barbecues (dispositif anti-étincelles et bacs de récupération des cendres), la mise en place de bornes à incendies, sans oublier bien-sûr l’obligation de débroussaillement.

Contrairement aux autres communes de l’île de Ré, largement impactées par le risque « submersion », le Bois-Plage l’est majoritairement par le risque « incendies de forêt ». Cela peut entraîner des refus de permis de construire, notamment pour des extensions dans les zones en périphérie de forêt.

Mathieu Delagarde

environnement Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 10 Ré à la hune | édition du 16 mai 2024 | n ° 279
Delagarde
© Mathieu

Le débroussaillement, une obligation légale Depuis 2012, l’article L134-6 du Code forestier oblige les propriétaires situés en zone à risque à débroussailler leur parcelle lorsqu’elle se situe en zone urbaine, et même à débroussailler une bande de 50 mètres autour de leur parcelle lorsqu’elle se trouve en « contact » (moins de 200 mètres) avec la forêt. Les feux de forêt se propageant la plupart du temps par le sol, le débroussaillement est donc primordial. Débroussailler ne veut pas dire faire table rase, mais élaguer les arbres sur deux mètres de haut, broyer les taillis et enlever les branches mortes. Cette obligation de débroussailler autour de sa parcelle implique également le fait de nettoyer le terrain…du voisin, lorsque celui-ci ne le fait pas !

Suite à la création de l’ARAFCE, une structure similaire, l’Association des riverains portingalais des forêts domaniales (ARPF), s’est constituée aux Portes-en-Ré, signe que cette question du débroussaillement est prise au sérieux sur l’île de Ré. Quand ce n’est pas le cas - la présence d’une majorité de résidences secondaires ne facilitant pas l’entretien régulier - le maire dispose du pouvoir de police pour rappeler aux propriétaires leurs obligations.

au fait de laisser un corridor de 6 mètres le long des clôtures, afin de permettre aux véhicules de secours de circuler en cas de besoin », explique le président de l’association. Le travail de prévention ne se limite pas qu’au débroussaillement, mais au rappel régulier des règles de sécurité : interdiction de fumer en forêt ou des véhicules à moteur, obligation de délester les toitures des aiguilles de pin (en cas d’incendie, les assurances ne remboursent pas), taille obligatoire des haies de jardin ou encore interdiction des barbecues dans les jardins en période de sécheresse. « Il y a beaucoup de locations saisonnières,

et le barbecue fait souvent partie de l’arsenal de la location. C’est donc parfois difficile à faire comprendre », reconnait Gaston Rechenmann.

Quand on se rend à l’arrière des propriétés, la bande des 50 mètres tranche clairement avec le reste de la forêt domaniale, rappelant l’aspect d’un pare-feu : à part quelques pins, il n’y a plus grand-chose. Gaston Rechenmann reconnait lui-même que cet espace fait davantage penser « à un jardin d’agrément » qu’à une forêt.

« Nous sommes quand même venus habiter ici pour la proximité avec la forêt. Malgré le risque, ce n’est pas désagréable, et il ne faut pas que

de pins et de chênes verts, est particulièrement inflammable lors des épisodes de sécheresse.

ça devienne un no man’s land », admet-il. Une forêt qui a également connu il y a quatre ans des coupes massives de l’ONF, créant des espaces totalement nus où rien ne repousse. L’association a lancé une réflexion avec l’Office national des forêts pour reboiser et créer des « îlots de préservation », tout en intégrant les questions de sécurité. Un plan de reboisement qui prendra aussi en compte le réchauffement climatique, avec des espèces plus résistantes à la sécheresse. Aujourd’hui, l’ARAFCE est une des plus grosses associations de ce type en France. De nombreuses associations, y compris du Sud-Est de

PUBLI-RÉDACTIONNEL

la France, la contactent régulièrement pour comprendre son fonctionnement et copier ses statuts. Avec le réchauffement climatique et les sécheresses à répétition, l’association pionnière n’a pas fini de faire des émules…

Mathieu Delagarde

(1) On pense notamment à l’incendie du massif du Tanneron dans le Var, du 3 au 6 octobre 1970, qui détruisit plus d’une centaine de bâtiments et fit 8 morts. Cet incendie dramatique fut à l’origine d’une véritable prise de conscience en France du risque « feu de forêt ».

(2) Un autre incendie, quasiment simultané, s’était déclenché le même jour à la Teste-deBuch, sur le bassin d’Arcachon.

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Allaire du temps, spécialiste de la rénovation globale énergétique

Créée en 2019 par Grégory Allaire, qui officiait depuis 2010 dans le photovoltaïque et par Clément Guignard, également expert en matière de production et de gestion de l’électricité, la société Allaire du temps, basée jute de l’autre côté du pont de l’île de Ré, à Chef de Baie (La Rochelle), est spécialisée en énergies renouvelables et systèmes de chauffage. Comptant aujourd’hui vingt-deux collaborateurs formés et expérimentés dans le domaine des solutions énergétiques durable, Allaire du temps conçoit des prestations personnalisées, parfaitement adaptées aux besoins de chacun. Son équipe vous accompagne de A à Z dans la concrétisation de vos travaux de rénovation énergétique, sans aucun appel à la sous-traitance.

De l’installation à la mise en marche, en passant par la maintenance et l’élaboration du dossier de demande d’aides de l’Etat, son expertise en matière d’énergie renouvelable lui permet de vous guider et de vous accompagner sur le choix de votre future solution énergétique : photovoltaïque en autoconsommation, pompes à chaleur, poêles ou inserts à bois, climatisation réversible.

Allaire du temps choisit les marques et produits en fonction des besoins de chacun, elle travaille notamment avec la société marseillaise Dualsun, spécialiste du panneau hybride. Son catalogue de produits est large, allant du plus simple au haut de gamme.

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fait partie des sociétés les plus qualifiées de La Rochelle - Allaire du Temps intervient dans un rayon de 200 km autour de La Rochelle, et bien sûr dans toute l’île de Ré, où elle compte déjà de nombreux clients. Elle y a d’ailleurs participé au Forum Habitat Energie du 7 octobre dernier, qui s’est tenu au Bois-Plage en Ré. Vous êtes intéressé ? L’un des quatre commerciaux techniciens vous donnera rendezvous à votre domicile, afin d’étudier la solution la mieux adaptée. Etude et devis sont gratuits, ils font tous l’objet d’une double vérification au siège. Evidemment, Allaire du temps intervient aussi sur tous les bâtiments publics.

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11 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr Ré à la hune | édition du 16 mai 2024 | n ° 279 environnement
© Mathieu Delagarde
La forêt domaniale de la Combe à l’eau, composée principalement
11

Meublés de tourisme : un choix politique fort

Lors du Conseil du 28 mars dernier, les élus communautaires ont délibéré à l’unanimité en faveur de la mise en œuvre de mesures de régulation des locations saisonnières. Un choix décisif pour le rééquilibrage entre vie permanente et tourisme.

Al’instar d’autres territoires très touristiques comme La Rochelle, Vannes, Saint-Malo ou encore Les Sables d’Olonne, l’île de Ré a ainsi franchi une étape décisive. Plusieurs études ont démontré une augmentation exponentielle* ces dernières années du nombre de meublés de tourisme sur les dix communes rétaises, résultant principalement de la transformation de locaux destinés à l’habitation principale pour la location de courte durée, au détriment de l’habitation permanente.

Corollaire immédiat : une réduction notoire des locations à l’année et une hausse des prix de l’immobilier et des loyers, devenus incompatibles avec les niveaux de revenus des habitants. La tension croissante constatée sur le marché de l’emploi et l’accès aux services, liée à l’impossibilité pour les employeurs rétais à loger leurs salariés, découle également directement de ce déséquilibre.

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L’île de ré classée en « Zone tendue », préalable indispensable Pour pouvoir réguler le marché de la location, le préalable était que l’île de Ré soit reconnue en « zone tendue » (au sens de la Loi ALUR), ce qui est le cas depuis le 25 août 2023, après plusieurs années d’attente. Dès lors, pour restaurer un tant soit peu l’équilibre social, économique et sociologique du territoire, les élus ont saisi l’opportunité offerte aux intercommunalités, par le Code de la construction et de l’habitation, de décider

À partir du 1er juin 2025, pour louer un meublé de tourisme, le propriétaire devra obtenir une autorisation de changement d’usage.

de soumettre à autorisation préalable de changement d’usage le fait de louer un meublé (hors résidence principale) destiné à l’habitation de manière répétée, pour de courtes durées, à une clientèle de passage. Il appartient à l’EPCI (la CdC de l’île de Ré) de déterminer les conditions de délivrance et les critères de cette autorisation préalable.

Cette autorisation de changement d’usage doit permettre de répondre à la dégradation des conditions d’accès au logement pour les habitants permanents, en accroissant l’offre de logements à l’année. Elle s’inscrit dans le cadre d’une politique plus large de l’habitat, en cours d’élaboration via le

de l’île de Ré (Programme local de l’habitat).

2 meublés par personne et un quota par commune Ainsi, le règlement voté par les élus communautaires, le 28 mars dernier, prévoit qu’à partir du 1er juin 2025, pour louer un meublé de tourisme, le propriétaire devra obtenir une autorisation de changement d’usage. Ce régime d’autorisation temporaire de changement d’usage pour les personnes physiques, sera limité à deux hébergements par foyer fiscal (sur toute l’île), pour une durée de trois

Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 12 dossier habitat Ré à la hune | édition du 16 mai 2024 | n ° 279 ÉTAPE 1 ÉTAPE 2 ÉTAPE 3 à l’augmentation de l’électricité ! 19A rue des Galinées - 17740 Sainte-Marie de Ré - 06 48 06 66 60 activ-co.fr activ & co contact@activ-co.fr Devis gratuit e ntreprise rétaise AcTiv & co S’occuPE DE TouT !
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EIRL
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ans, renouvelable expressément. Pour les personnes morales, la limite est également fixée à deux hébergements. Il instaure un quota par commune et à l’échelle de l’île (2781 meublés touristiques), c’est-à-dire un nombre maximum de logements pouvant être autorisés à la location touristique. Quand ces plafonds seront atteints par commune, plus aucune autorisation ne pourra être attribuée tant que des places ne se seront pas libérées. Il est à noter que pour un local à usage d’habitation qui est la résidence principale du propriétaire, celui-ci ne relève pas de cette procédure, dans la limite de 120 jours de location par an.

Un droit de priorité sera donné aux personnes physiques et morales s’étant déjà déclarées à la taxe de séjour au moins une fois ces trois dernières années et avant le 28 mars 2024. Les demandes d’autorisation de changement d’usage pourront être déposées à partir du 1 er octobre 2024 pour les personnes bénéficiant de ce droit de priorité. Les autres pourront faire leur demande à partir du 1er janvier 2025. Une commune pourra s’opposer au renouvellement de l’autorisation si des nuisances ont été constatées. Lorsque le changement d’usage est assorti de travaux entrant dans le champ d’application du permis de construire, la demande de celui-ci vaut demande de changement d’usage, le demandeur devant joindre le formulaire « changement d’usage » à sa demande de permis de construire. Les travaux ne peuvent être exécutés qu’après l’obtention de l’autorisation de changement d’usage.

Procédure d’enregistrement dans chaque commune Pour que ce règlement soit opérationnel dans chaque commune, il faut que les conseils municipaux instaurent, par une délibération, la procédure d’enregistrement de la déclaration préalable de location d’un meublé de tourisme. Les services de la CdC de l’île de Ré vont préparer un modèle de délibération pour les communes.

un règlement « proportionné, juste et efficace »

Peggy Luton, vice-présidente au logement, a présenté ce règlement comme « un compromis entre des règlements trop durs ou trop souples existant sur d’autres territoires. Il ne s’agit en aucun cas d’interdire la location touristique mais de ne pas permettre tout et n’importe quoi au détriment de la vie insulaire. Nous avons imaginé un règlement à la fois proportionné, juste et efficace dans le temps. En contrepartie, nous annoncerons cet été des aides directes aux propriétaires, destinées à promouvoir encore davantage la location à l’année. »

Le président Lionel Quillet a tenu à souligner la forte volonté politique qui sous-tend celui-ci : « Pour ma part, j’aurais été plus loin, mais j’ai cherché l’unanimité. Je rappelle que le pouvoir de contrôle de ce règlement revient aux maires. » Le numéro d’enregistrement (de compétence communale), afférent à chaque bien ayant un accord de changement d’usage, per-

met un certain contrôle, les plateformes de location étant tenues de vérifier l’existence de celui-ci. Elles doivent remonter une fois par an aux collectivités toutes les annonces avec leurs numéros, permettant à ces dernières de faire des croisements.

Le premier vice-président, Patrick Rayton, a précisé que « pour la réussite de cette opération je proposerai un complément dans ce que pourra apporter le PLH en matière de transformation de résidences touristiques en résidences permanentes.

Ainsi, par exemple, aux Sables d’Olonne est apporté à ceux qui s’engagent à passer en résidence à l’année, une prime de 10 000 € sur trois ans. » Saluant le vote unanime (et sans abstention) des 28 délégués communautaires, « qui était loin d’être acquis

quand on a lancé la réflexion, avec des contre-pouvoirs qui se sont exercés », Lionel Quillet a souligné « la qualité et la solidarité de notre île. » Il est à noter que l’île de Ré est la première île française à adopter un tel règlement pour l’ensemble de son territoire. Il conviendra de suivre de près la mise en application, et les effets induits de ce règlement, qui ne sont pas forcément tous bien connus à ce stade.

*Selon une étude réalisée par des chercheurs de l’Université de La Rochelle pour la CdC de l’île de Ré, les annonces de location de meublés de tourisme sur Abritel et Airbnb seraient passées de 1325 en 2016 à 5067 en 2022 (+282 %), avec un plateau atteint depuis 2019. Cette étude n’est pas exhaustive, puisque n’ont pas été prises en compte d’autres plateformes.

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éner G ie renouvela B le

Quel avenir pour le solaire rétais ?

Au chapitre énergies renouvelables, il a toute sa place et son exploitation est désormais facilitée. Avec quelles perspectives ?

Avec plus de 2 500 heures d’ensoleillement annuel, l’Île de Ré tient la dragée haute aux territoires du sudest français. Bon d’accord, l’opacité grise de cet hiver avait certains jours de quoi faire douter, le changement climatique se faisant sentir. Raison de plus pour accélérer la cadence, et si l’éolien est loin de faire l’unanimité, le soleil lui, est une alternative naturelle et une source d’énergie inépuisable. Alors pourquoi s’en priver ?

un parcours du combattant Rappelons qu’au PLUi rétais validé en 2019 était d’emblée inscrite la possibilité d’intégrer aux toitures rétaises des

dix communes, dix cartes

panneaux photovoltaïques. Mais avec de telles contraintes d’urbanisme qu’il y avait de quoi décourager les plus audacieux. Avec une obligation d’encastrement des panneaux dans les toitures et la non visibilité obligatoire depuis les rues, sans oublier un avis à priori négatif des ABF*, les projets étaient quasi systématiquement retoqués. Autant d’obstacles qui laissaient à penser que oui au solaire, mais surtout pas ici, sur ce territoire classé et protégé à tel point qu’on finissait par le croire figé. Compréhensible à certains égards mais il faut bien vivre avec son temps. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que celui-ci a une lourde épée de

Quatre grands volets composent la loi d’Accélération pour la Production d’Énergie Renouvelable (APER), soit : « construire une planification territoriale des énergies renouvelables conduite par les élus de terrain, accélérer les procédures administratives concernant les énergies solaire, thermique, photovoltaïque et agrivoltaïque, accélérer le développement des installations de production d’énergie renouvelable en mer, améliorer le financement des énergies renouvelables et instaurer des mécanismes de partage de la valeur ».

En réponse, la CdC a adopté une méthode propre à satisfaire les exigences de cohérence autant que celles des différents élus. La planification territoriale évoquée dans la loi se matérialise donc ici par dix cartes montrant le potentiel de production insulaire en matière d’énergie solaire. Les cartes sont actuellement déployées dans les communes pour consultation du public, avant le temps de la validation en Conseil Communautaire.

Damoclès sur la tête, sans même évoquer les flambées inflationnistes des coûts de l’énergie.

une évolution par étapes

Face à ce contexte d’ailleurs dénoncé par certaines associations, il fallait une volonté politique. En janvier 2022, la CdC initie un groupe de travail dédié aux énergies renouvelables, orchestré par la vice-présidente déléguée à l’environnement et au développement durable Gisèle Vergnon et le conseiller communautaire Patrick Salez. Leur mission ? Définir une stratégie à long terme, au travers d’une feuille de route concrète. Et c’est autour du solaire que s’organise leur premier travail.

de Ré : adoptée début octobre 2023, la modification simplifiée N°2 du PLUi élargit le champ des possibles côté solaire, en acceptant notamment la surimposition des panneaux photovoltaïques, moins complexe à réaliser mais aussi moins coûteuse que l’encastrement. S’y ajoute un assouplissement sur la prise en compte des avis de l’Architecte des bâtiments de France (ABF).

modification au PLui

En 2023, c’est au plus haut niveau que l’évolution se profile. Par la loi du 10 mars relative à l’accélération de la production d’énergie renouvelable, l’Etat entend « lever tous les verrous qui retardent le déploiement des projets », selon les propos de la Ministre de la Transition Énergétique Agnès Pannier-Runacher. Côté verrous, un premier saute sur l’Île

avis ‘simple’ ou ‘conforme’, quelles différences ?

Jusqu’ici l’avis de l’ABF est dit ‘conforme’ dans trois communes - La Flotte, SainteMarie et Saint-Martin - ainsi que dans un périmètre de 500 m de l’église d’Ars. Autrement dit, il devait être obliga-

(Lire la suite page 15)

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de Ré

Rassurez-vous, Yannick saura également vous conseiller afin que votre maison corresponde à ce que vous êtes venu chercher dans ce petit coin de paradis. « Nos clients ont besoin d’être guidés dans leur

choix, nous les conseillons jusqu’à la livraison des travaux ». Ne soyez plus soucieux des travaux qui se dérouleront durant votre absence. « Nous mettons un point d’honneur à rendre un travail propre et soigné. Je répète toujours à mes employés que nos clients ne doivent pas s’apercevoir que nous sommes passés. C’est signe que nous avons bien travaillé. Lorsqu’ils reviennent enchantés par nos conseils et notre réalisation, nous savons que c’est notre meilleure carte de visite ». Alors, comme on dit, vous pouvez y aller les yeux fermés.

Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 14 dossier habitat Ré à la hune | édition du 16 mai 2024 | n ° 279
DR
Le Solaire sur l’Île de Ré, une évidence sous conditions.

toirement suivi par les maires en cas d’avis défavorable, même si ceux-ci jugeaient des projets acceptables. A contrario, face à un avis ‘simple’, l’élu, autorité compétente en la matière, peut décider d’approuver un projet dans son arrêté d’autorisation. Voilà pour les grandes lignes mais au final ce n’est pas si simple car l’île de Ré reste ce qu’elle est : un territoire contraint.

A proximité de monuments historiques et de sites patrimoniaux remarquables, l’avis des ABF devra toujours être ‘conforme’. Autant dire que du côté de Saint-Martin, La Flotte, Sainte-Marie ou Ars-en-Ré, rien n’est gagné, tandis que Le Bois-Plage, La Couarde, Loix, Saint-Clément ou Les Portes pourront eux bénéficier d’avis ‘simples’. Mais là aussi, avec quelques réserves. Car la règle d’invisibilité depuis la rue demeure, a fortiori concernant les maisons anciennes des centres-villages, et autres bourgeoises ou représentatives de l’architecture balnéaire, ainsi que les anciens bâtiments type chais ou moulins. N’oublions pas non plus que le territoire est sous le joug de la loi Littoral. Ainsi ont été récusés certains projets comme ces « fermes solaires », dont une était pour exemple envisagée au Bois-Plage aux Gâchettes, zone de la future ex déchetterie, mais pas dans « une zone de continuité urbaine » comme imposé.

où en est-on aujourd’hui ?

Soyons déjà clairs sur un point : par conscience écologique ou pour des raisons plus matérialistes, les Rétais ne désarment pas sur le solaire, et les projets

déposés dans les services d’urbanisme des communes étaient déjà nombreux. Mais oui, sans aucun doute, la modification apportée au PLUi porte déjà ses fruits. « C’est dans l’air du temps et les demandes déjà nombreuses ont effectivement progressé », nous dit-on à Rivedoux. « Oui, il y a une évolution des demandes mais sur les sites patrimoniaux remarquables cela reste compliqué », nous confirme-t-on à Sainte-Marie. A La Flotte, « pas de passage du simple au double » et la commune attend la fin de la consultation de la carte APER* (voir encadré) qui « va ouvrir des portes et en fermer d’autres », sur un village également inscrit en sites patrimoniaux remarquables. Au Bois-Plage, « une nette augmentation des demandes de panneaux photovoltaïques est enregistrée depuis la modification du PLUi mais attention, les demandes sont à distinguer des autorisations », souligne Nolwenn Guillemin, adjointe à la direction générale de la Commune, en référence aux avis de l’ABF.

Autant de commentaires prudents et en demi-teinte, mais restons positifs, les lignes ont bougé et bougeront sans doute encore. Toutes les communes contactées soulignent aussi le dynamisme commercial d’entreprises voyant s’ouvrir un marché jusqu’alors très fermé. Ce qui bien sûr compte dans l’effet d’entraînement. Rappelons à cet effet et sans aucune mauvaise intention, que la vigilance est de mise sur le choix des prestataires, surtout si l’on espère dans le soutien financier proposé par les aides existantes.

Pauline Leriche Rouard

Le Bois-Plage a son cadastre solaire

Le projet a été présenté par un collectif citoyen boitais lors du budget participatif communal. Sélectionné, il est aujourd’hui réalisé et se révèle un outil judicieux, fluide et pragmatique. Par la simple saisie de son adresse, on peut ainsi découvrir le potentiel solaire de sa toiture puis poursuivre la démarche en choisissant un type de projet et obtenir un premier rapport pouvant aider à la réflexion où à se lancer dans sa réalisation. Une initiative qui pourrait faire des petits… www.leboisplage.cadastre-solaire.fr

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La vente en viager, y avez-vous pensé ?

Le viager, un mode de transaction immobilière singulier, constitue une alternative attrayante pour les propriétaires cherchant des revenus réguliers tout en maintenant l’usage de leur propriété. Sur l’île de Ré, HENAULT Immobilier, une entreprise familiale et indépendante, a élargi ses activités il y a quelques années en incluant le viager parmi ses services. Avec 24 années d’expérience sur le territoire et plus de 1000 transactions immobilières à son actif, cette société offre une expertise locale précise et pragmatique.

Le viager présente une solution financièrement séduisante pour les propriétaires âgés désireux de sécuriser leur avenir et de bénéficier de revenus complémentaires réguliers. En cédant leur bien en viager, ils peuvent demeurer chez eux, se libérer des responsabilités liées à l’entretien de leur logement, améliorer leurs finances et même transmettre un héritage immédiat à leurs enfants. L’évaluation du viager repose sur divers critères, dont l’âge du vendeur et la valorisation du bien immobilier.

HENAULT Immobilier tire parti de son expertise locale pour évaluer précisément la propriété, en tenant compte de sa situation géographique, de ses caractéristiques et de l’état du marché immobilier sur l’île de Ré. Cette approche sur mesure garantit une estimation juste et équilibrée. La vente en viager est-elle une option envisageable pour vous ? Le choix d’un professionnel local de confiance est crucial : opter pour les services

TémoIgNAgE monsieur gérard D. qui se voyait contraint de vendre sa maison pour payer les frais de succession. Cette décision était très difficile pour lui et ses enfants, la vente de la nue-propriété l’a selon ses propres termes sauvé de cette situation : Mme Isabelle Hénault m’a remarquablement guidé pas à pas, dans la vente de ma maison. C’était une décision compliquée à la suite d’un héritage. Il fallait réagir vite et prendre la bonne décision entre vendre la maison ou faire une vente en nue-propriété pour conserver la jouissance du bien. Mme Hénault m’a expliqué de façon très claire les différentes possibilités avec leurs avantages et leurs défauts. Grâce à son réseau de contacts, elle a réussi à trouver plusieurs acquéreurs. Nous avons donc choisi la nue-propriété. En un temps record, elle a su organiser toutes les autorisations administratives, les expertises, auxquelles s’est ajoutée la nouvelle réglementation du rapport énergétique le 1er avril. Je recommande vivement cette agence pour son professionnalisme, la disponibilité et la gentillesse de son équipe. Un grand merci pour tout.

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Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 15 Ré à la hune | édition du 16 mai 2024 | n ° 279 dossier habitat

la couarde-sur-mer à la hune

La Couarde ou le charme subtil de l’entre-deux

Acelui qui emprunte l’itinéraire sud pour la première fois, un conseil : ne pas se fier aux apparences. Non, les villages (Sainte-Marie, Le Bois, La Couarde) croisés jusqu’à l’imposante digue du Boutillon ne se suivent pas pour mieux se ressembler. Et venant de Saint-Martin, le contraste est sans doute encore plus palpable. Au fil du ruban d’asphalte des deux départementales, on se dirige vers le cœur de l’île. Arrivés à La Couarde, on l’a trouvé.

Des paysages de carte postale

Dans les quelques neuf kilomètres carrés de sa superficie, La Couarde résume toute l’Ile de Ré : côté ouest,

six kilomètres de plages s’étirant comme autant de moments privilégiés face à l’océan, de l’autre, les premiers marais salants, signature graphique des contrées du nord. Au centre, un village à la fois accueillant et pudique.

Que voir à La Couarde ? Mais tout bien sûr, à commencer par le centre bourg et l’incontournable place de l’église. L’église parlons-en : Notre-Dame de l’Annonciation annonce de loin le village et l’élégante silhouette de son clocher est un repère inaltérable. A ses pieds, un charmant kiosque à musique et une petite place où il fait bon flâner en terrasse. Dans son prolongement, une longue rue bordée de commerces et de tous côtés, un labyrinthe de rues et venelles où il est agréable de se perdre. C’est ici que se concentrait autrefois la vie du village et le charme perdure, hors des atteintes du temps.

A l’opposé, un détour s’impose par le Square Roger Bonin. Au fond une école comme on n’en construit plus et en son centre, l’imposant monuments aux Morts et son aigle de bronze déchu. Ici se laisse percevoir l’âme d’un village fier et respectueux de son histoire. Quittant le square, il faut continuer plus à l’est et traverser la départementale pour rejoindre l’un des plus beaux sites du territoire. Au Goisil, la carte postale s’impose comme une évidence face à l’océan sans limites…

Au Marché du Mail, courses, shopping et café du matin.

Double regard insulaire

Si les identités respectives des contrées du nord et du sud de l’île sont perceptibles à l’œil nu, celle de La Couarde est plus subtile. Terre de l’entre-deux jusqu’au bout, La Couarde exige temps et patience pour embrasser chaque facette de son identité. Oscillerait-telle entre deux visages ? Pas du tout. Bien au contraire, elle entend maintenir l’équilibre. D’un côté nous l’avons vu, un centre bourg préservé dans son essence même et des paysages encore sauvages, de l’autre un esprit d’ouverture savamment cultivé.

Moins intimiste que le centre bourg ancien et quasi désertes l’hiver, la longue avenue du Mail et ses complices Antioche et Nouralène ne désemplissent pas en été. C’est ici que l’on trouve la grande halle couverte et son esplanade où retrouver moult chalands et un marché d’été comme on les aime. De l’autre côté de l’avenue, terrasses ensoleillées des restaurants et supermarché, en prise directe avec les plages toutes proches.

En centre village, on pourrait croire La Couarde un brin repliée sur elle-même mais voilà sous nos yeux le contraire, visible dans le joyeux mélange entre Couardais et estivants. N’oublions pas que la commune fut en son temps la première station balnéaire de l’île. Une tradition d’accueil désormais inscrite, elle aussi, dans l’adn couardais.

Village sport et culture

Encore un symbole de sa personnalité multiple ? A La Couarde cohabitent avec bonheur les arts et le sport. Des artistes, La Couarde en abrite en son sein comme d’autres villages du territoire, mais c’est ici et nulle part ailleurs que l’on trouve La Maline, bâtiment emblématique dont l’architecture fait, il est vrai, enrager les Couardais, mais épicentre culturel de l’île quand même, avec ses salles de cinéma et spectacles.

Quant au sport, il trouve un peu partout sa place, et même avec un grand S puisque c’est à La Couarde que se

Ré à la hune | édition du 16 mai 2024 | n ° 279 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr
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un peu agité, de l’autre le nord, plutôt farouche. Au milieu, La Couarde, posée là pour les réconcilier.
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Au cœur de village, l’église veille jalousement sur son village.

déroule chaque année le Toyota Open International de l’Ile de Ré de tennis handisport, tandis que du côté du Centre Nautique Couardais du Goisil, on s’adonne aux sports de glisse avec passion, relevant tous les challenges avec quelques champions à la clé, le multi champion du monde couardais Antoine Albeau en est le plus brillant symbole.

Il faudrait encore évoquer le quartier des Brardes et ses résidences nichées dans les pinèdes, la zone artisanale, les nuits blanches de La Pergola, dernière discothèque de l’île, et bien sûr la route d’Ars s’allongeant comme un long bras tendu vers le Nord. Bref, on

n’en finirait plus… Alors partons plutôt à la rencontre des Couardais, attachés à leur village comme une moule à son rocher. Et ne pas s’inquiéter surtout si

27, av. du Mail - LA COUARDE-SUR-MER - 05 46 29 83 11

Septembre à juin : du lundi au samedi de 8h à 20h – dimanche de 8h à 12h45

Juillet et août : du lundi au samedi de 8h à 21h – dimanche de 8h à 20h

de Françoise Caillaud

par hasard on se fait traiter de « baigneurs », surnom donné de longue date aux estivants par les habitants de souche. Notons seulement que nombre

le village de Loix.

de ces baigneurs sont devenus au fil du temps… des Couardais tout court !

33 Grande rue 17670 La Couarde sur Mer 05 46 29 84 26 - lacabinedebain RESTAURANT

Une poissonnière à la tête bien faite

Le tempérament et la gouaille de Françoise Caillaud font qu’elle ne passe pas inaperçue sur les marchés d’Ars et de Saint-Clément où elle possède un banc, à longueur d’année, ainsi qu’à La Couarde, en juillet et août. Portrait d’une battante qui a une haute conception de son métier.

Issue d’une longue lignée de pêcheurs rétais - son père représente la 7e génération -Françoise Caillaud qui avait envisagé après ses études de travailler à l’international, s’est finalement retrouvée dans la filière poisson.

Après le lycée Fénelon et l’obtention de son diplôme de Sup de Co, Françoise ayant soif d’autre chose et de voir ce qui se passait ailleurs, était partie à Oxford compléter son cursus, puis avait trouvé un poste dans le milieu du poisson en Écosse. Mais, à l’annonce de la prochaine retraite de ses parents, elle supporte mal que l’aventure de la famille s’arrête là et le désir de vivre sur son île l’emportant, elle rentre. Elle va alors recommencer une formation et travailler en alternance sur le marché de Châtelaillon-Plage, afin de passer son CAP de poissonnerie, qu’elle obtient en 2003. Elle se met à son compte dans la foulée. La Fille du pêcheur, une véritable poissonnerie professionnelle, est née. Remotivée par l’affaire que Françoise vient de créer, son père continue à prendre la mer et elle vend sa production, qu’elle complète avec ce qu’elle ramène de la Criée pour proposer un large choix à sa clientèle. Elle a 25 ans et en dehors de fêter les Catherinettes, il ne lui reste plus qu’à travailler dur et à faire connaître la manière dont elle envisage le métier.

un beau mais difficile métier

Ces dernières années, elle collabore avec Charles, son époux, qui, épris de liberté et de nature, est retourné à l’école pour devenir marin pêcheur avant de naviguer deux années durant avec son beau-père et reprendre le flambeau familial. Charles est l’un des deux derniers pêcheurs restant dans l’île et le seul à aller encore chercher le homard.

A bord de son bateau le « Jason IV », racheté à son beau-père, il pêche à la ligne, au filet et au casier moins nocif que le chalut, car il jouit de la même conscience écologique que Françoise qui bannit de son étal une pêche utilisant des méthodes destructrices. Elle estime que tous les acteurs de la filière ont un rôle à jouer pour éviter la surpêche et de son côté, le poisson qu’elle vend provient d’une pratique artisanale respectueuse de l’animal et de la saisonnalité. Elle est fière de pratiquer ce beau métier qui nourrit la population et il est indispensable pour son équilibre personnel de le faire correctement.

C’est effectivement un beau métier, qui ne laisse cependant que très peu de temps pour une vie personnelle et où le recrutement est de plus en plus difficile. Françoise travaille avec son mari, mais ne le voit pratiquement pas. Le couple

remédie au problème en se consacrant chaque année le mois de janvier pour vivre véritablement ensemble. Quant à ses deux enfants, ils ont été très tôt autonomes !

Son stand est superbe à regarder et à déguster. Elle prépare elle-même le poisson de façon à ce qu’il n’y ait plus qu’à le faire cuire. Elle indique le temps de cuisson et éventuellement recommandera une recette pour l’accommoder. Elle constate que de plus en plus souvent elle doit pourvoir à l’éducation de ses clients. C’est particulièrement vrai avec les Britanniques qui ne connaissent que les poissons des mers du nord. Elle le fait

volontiers, considérant qu’il s’agit d’une prolongation de sa tâche, tout comme elle ressent comme une nécessité la transmission de son savoir. C’est ainsi qu’elle est heureuse des résultats de son apprentie, Marie-Laure, une Casseronne, qu’elle a réussi à conserver auprès d’elle en lui proposant un CDI depuis novembre dernier. Son surcroît de travail ne l’empêche pas de surveiller l’évolution de la société qui l’entoure afin de prendre le moment venu les décisions nécessaires à la bonne marche de l’entreprise et de sa vie.

Catherine Bréjat

Ré à la hune | édition du 16 mai 2024 | n ° 279 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 17 la couarde-sur-mer à la hune
Pauline Leriche Rouard
© PLR
Pittoresque et charmant, le chenal du Goisil regarde au Nord, vers OuVeRt a L’annee La Cabine de Bain Portrait Françoise Caillaud sourit à la vie dans son banc d’Ars. © Catherine Bréjat LES g ENS D ’i C i

Le

Bois-Plage ou la douceur de vivre

Son nom porte une promesse, celle d’une vie au plus près de la nature et de l’océan. Alors qu’en est-il vraiment ?

Six kilomètres de dunes et d’océan d’une beauté à couper le souffle.

Aquelque treize kilomètres du pont, vingt-un du village des Portes et cinq de la capitale Saint-Martin, le Bois-Plage partage avec sa voisine La Couarde une position stratégique centrale sur la façade sud de l’île. A quatre petits kilomètres près mais ils font une différence… Ici n’apparaissent pas encore les marais salants qui signeront la physionomie du nord. Nous ne sommes pas tout à fait au cœur de l’île mais juste à côté, ce qui n’enlève rien au paysage boitais, remarquable par ses richesses naturelles, allant de forêts en pinèdes jusqu’à l’océan s’ouvrant sans limites

Tradition agricole côté terre

Bien avant d’être une station balnéaire très prisée, Le Bois-Plage a eu d’autres vies, et les vestiges archéologiques révélés au fil du temps attestent d’une présence humaine très lointaine. Terrienne avant tout, la commune a construit son identité sur l’agriculture et plus particulièrement la culture de la vigne qui a laissé de nombreuses traces. Là de hautes portes qui laissaient autrefois entrer les charrettes, ailleurs des murs en pierre qui distinguaient les chais des maisons d’habitation, mais aussi quelques très belles demeures, signe que la culture de la vigne généra quelques fortunes. Mais pour découvrir tout cela, encore

faut-il prendre le temps de déambuler jusqu’à se perdre dans le dédale de venelles et autres quéreux qui font les charmes du centre-bourg ancien. Ajoutons que cette histoire agricole trouve encore une expression bien visible dans la présence de la Coopérative vinicole de l’île. A l’entrée du Bois-Plage, venant du continent par la départementale sud, elle porte haut les couleurs d’un village fier de ses traditions.

blondes, s’étirant à perte de vue et prolongées par celles de La Couarde, les plages boitaises sont un pu r bonheur à déguster en toutes saisons, y compris quand la brume hivernale les nimbe de mystère.

Equilibre terre mer

Des nombreux moulins du Bois, celui de Bellère est le dernier survivant, aujourd’hui résidence privée.

Alors oui résolument Le Bois-Plage tient ses promesses de vie immergée dans une nature

Délices balnéaires côté mer

Comme ailleurs sur l’île de Ré, le vingtième siècle amena au BoisPlage l’essor du tourisme, élargissant ses perspectives et son horizon vers l’océan. Une nouvelle vie commença pour le village qui alla jusqu’à modifier son nom de baptême pour devenir Le Bois-Plage en Ré, trop long quand même pour les insulaires qui persistent à l’appeler tout simplement Le Bois. Au fil du temps, les résidences secon daires fleurirent à l’arrière des dunes, comme autant de refuges propices au calme et à la sérénité à l’ombre des pins parasols et à quelques encâblures d’un océan désormais apprivoisé. Et il eut été bien dommage que Le Bois n’en profite pas. Car indéniablement, ses six kilomètres de plages sont une facette de sa personnalité qui méritait bien d’être révélée ! Longues et

en solitaire et en hauteur, les yeux perdus dans les vagues ou le vol des mouettes. Il souffle ici une brise de liberté un peu sauvage et salvatrice, nous permettant d’oublier pour quelques heures, quelques jours ou bien plus longtemps, les aléas de nos vies surchargées.

Mais cet attachement à la nature n’empêche par le village d’avoir une vie très

Ré à la hune | édition du 16 mai 2024 | n ° 279 18 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr actualité
L E b oi S -P L ag E EN Ré à L a h u NE DR
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active. Les estivants sont ici accueillis de longue date avec plaisir et en

Meubles, décoration, textiles, art de la table, créateurs et brocante, thé en

saison, Le Bois-Plage met les petits plats dans les grands pour les séduire. Il n’y a pour cela qu’à se rendre au marché le matin. C’est le plus grand de l’île et il vous occupe des matinées entières. On y fait bien sûr ses courses, on s’en extrait le temps d’un café pour mieux y retourner s’adonner aux plaisirs du shopping, une fois assuré le dîner du soir ou le pique-nique de la plage. Il fait tous les matins du Bois-Plage dans un joyeux brouhaha. Le soir, c’est sur cette même place du marché que les

8 chemin des Cevettes

17580 Le Bois-Plage (à côté de la Ferme des Producteurs Ré Unis)

Rêves D’océan reves_d_ocean 02 51 33 20 94

manèges feront la joie des enfants, pendant que l’on déguste une glace en écoutant de la musique devant La Guinguette. Généreux, Le Bois-Page distille à foison les petits bonheurs qui font les beaux souvenirs de vacances. Auréolé de son succès balnéaire, Le Bois-Plage aurait pu devenir prétentieux et se donner de grands airs. Il n’en est rien. Savourant certes sa réussite mais avec modestie et se montre particulièrement soucieux de sa vie permanente. Aimant la vie associative et la jeunesse, fier de ses traditions, de son histoire et de son patrimoine, Le Bois-Plage cultive l’énergie et la fraîcheur d’un éternel printemps… Pauline Leriche Rouard

PUBLI-RÉDACTIONNEL

bureau de M. le

vue imprenable sur l’arrière de l’église et son clocher.

marchés d’ A RS et du B OIS -P LAGE Juillet et août : sur le marché des PORTES et nocturnes à LA FLOTTE

E-mail : ilederecollection@yahoo.com Ile de

En ce mois de mai, l’activité bat son plein dans l’île et à la Coopérative des Vignerons et des Maraîchers.

Le 4 mai dernier les Régalades ont regroupé près de 250 Rétais et vacanciers pour un repas savoureux décliné autour de la pomme de terre ao P primeur de l’île de ré, produite par Les Maraîchers de l’île de Ré adhérents au syndicat de défense de l’AOP, situé à Uniré. L’ a lcmaria est actuellement produite et disponible en vente directe au cellier de la Coopérative, ainsi que sur les étals. Elle sera suivie au mois de juin par la Charlotte

Coté vins, Les Vignerons de l’île de Ré proposent désormais le nouveau millésime de l’ultimium, avec l’édition 2022 qui arrive au cellier mi-mai. Dans la même lignée que son prédécesseur, c’est un 100 % Cabernet Sauvignon sélectionné sur les plus beaux terroirs de l’île et qui a été élevé 12 mois en fût de chêne. C’est un vin rouge puissant, opulent, aromatique à la fois sur des notes de fruits noirs murs, de violette, d’épices avec une structure tannique assez marquée qui l’emmènera loin dans le temps (potentiel entre 10 & 15 ans). Il peut cependant se

déguster de suite sur une jolie viande rouge grillée au feu de bois après un carafage de 2 heures. L’autre nouveauté concerne la sortie d’un nouveau vin blanc. La Vigne est Belle est un vin blanc 1/2 sec élaboré essentiellement à partir de Sauvignon et d’Ugni blanc. Il est classé en vin de France car l’Ugni blanc ne rentre plus dans le cahier des charges des vins IGP Charentais. La Vigne est Belle

est un vin blanc tendre et fruité, subtil et élégant. Complice rêvé des apéritifs et moments de partage entre amis, il est disponible au cellier en bouteille de 75 cl et prochainement en Bag in Box de 3 litres. Ce nouveau produit se situe dans la même gamme de prix que le Royal et le Rosé des Dunes. Vous souhaitez en savoir plus sur le vignoble de l’île de Ré et l’élaboration du Cognac et du Pineau des Charentes ? Profitez des activités oenotouristiques d’Uniré, organisées d’avril à la Toussaint : visite de la distillerie, des chais de vieillissement, dégustation, mais aussi balades à cheval ou à vélo dans le vignoble sont proposées tout au long de la semaine sur réservation. Renseignement sur : www.vigneronsiledere.com/seminairesvignoble-ile-de-re

Oenotourisme : www.vigneronsiledere.com/ visites-degustations-vins-ile-de-re

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Ré à la hune | édition du 16 mai 2024 | n ° 279 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr actualité 19
L E b oi S -P L ag E EN Ré à L a h u NE DR DR
Du Maire,
19
La Coopérative vinicole, fleuron économique du Bois et de l’Ile de Ré.
Ré Collection @iledere collection ÎLE DE RE COLLECTION 1 5 bis rue Jean Jaurès SAINT-MARTIN DE RE 1 rue du Général de Gaulle LA FLOTTE EN RE D’avril
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à septembre :
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Encore des nouveautés à Uniré !

Des œuvres variées, certaines époustouflantes

La Médiathèque La Pléiade de Sainte-Marie organise depuis le début avril, dans le cadre du Parcours des Arts, les expositions qui se dérouleront à la Petite École et à l’ANCRE maritaise jusqu’à fin octobre.

La Médiathèque a dévoilé la programmation de cette saison 2024 qui s’annonce riche et intéressante. En mai, les murs de la Petite école se couvriront des symboles souvent contestataires de la culture Pop des années 70 avec les œuvres de Loïc Leconte et les huiles du peintre et enseignant Guy Brunet alias Saint-Louis. Hervé Koura, sculpteur et céramiste, qui met en scène notre histoire commune en confrontant les sujets de l’art d’hier et d’aujourd’hui, les accompagnera. Il présentera entre autres ses étonnantes : « Métamorphoses » têtes futuristes évoquant un autre univers. Suivront fin mai et début juin, les sculptures sur marbre et schiste de Maryvonne Lorgeré qui a trouvé dans cette troisième dimension son mode d’expression, les aquarelles de Liliane Laffite et les toiles colorées de Nicole Chaillat. Puis, Antoine Renou, premier photographe de la saison s’attarde sur les détails pour offrir une image dans laquelle couleur et graphisme s’équilibrent. Toujours en juin, Barbara Guthy, photographe, sculptrice et artiste de Land Art et Soana Schüeler, peintre et également artiste de Land Art exposeront durant deux semaines à la fois à la Petite école et à l’ANCRE maritaise et procèderont à la création en commun d’un Land Art.

Le photographe Jean-Claude Fournier prendra la suite durant deux semaines pour une exposition en solo de 70 photos couleur et noir et blanc sur le thème « Se nourrir de la beauté du monde ». Anne Minon présentera ses pastels et encres en juillet en compagnie de Kathy Boyet et ses gouaches, pastels, feutres, huiles et

sC ul P ture

crayons et des dessins et sculptures de Philippe Darondeau. En plein cœur de l’été, nous rencontrerons une série d’artistes plutôt joyeux et légers comme Cathy Lam et ses céramique, Sophie Adde et ses collages représentant des oiseaux et des fleurs, les pastels d’Hervé Louis en quête de lumière, les sculptures de l’autodidacte Christelle Chanabaud, les argiles cuites puis patinées d’ElisaM et les toiles abstraites de Fleur Cozic.

Septembre s’ouvrira sur les personnages féériques et très féminins de Sniege, nés de sa rencontre avec la mode, et le travail à la frontière du semi-figuratif de Pernotte. Septembre verra aussi les paysages abstraits d’Hervée, qui peint à l’éponge et au couteau côtoyer les superbes grès émaillés et la céramique Raku de Terramika. La saison sera clôturée en octobre après la Vague Bleue de JeanMarie Meslin (CDAIR).

Par ailleurs, Le Lions Club de l’île organisera du 6 au 19 août dans les locaux de la Petite École une exposition dont une partie des bénéfices servira aux actions du club en faveur des enfants de Ré. Quant à la salle des Tilleuls, elle présentera début juin les toiles de Laurence Girault-Reux.

Parallèlement, à l’anCre maritaise

KA F. exposera jusqu’à fin mai ses peintures, émaux et bijoux en argent et laiton. Suivront Geneviève et Laurent (Latitude 17) qui font dans la récupération. Ils réutilisent des poches d’huîtres, de la maille à casier et des filets pour fabriquer des accessoires qu’ils présenteront fin mai et début juin. Les sculptures sur bois, pierre

et métal de Jean-Marie Marchand suivront. Courant juillet, on pourra découvrir les photos animalières de Loïc Trolay dont une partie a été prise dans l’île de Ré. En juillet, Ned Coral, étonnant artiste autodidacte qui « fusionne l’art urbain, le graphisme et l’art psychédélique », nous fera découvrir ses réalisations. Puis, viendront les subtiles toiles de JeanClaude Bernard orientée sur la mer et les volcans. En août, Philippe Cotta, qui peint désormais dans l’île révèlera la douceur de ses paysages maritimes aux visiteurs. Fidèle exposante, Luce Clavel Davignon, ancienne professeure d’arts plastiques, a choisi diverses techniques pour illustrer le thème « Rêver, partir, revenir. » Fin août, Nathalie Clément (Atelier Terres Nathales) proposera à travers différentes techniques : lithographie, linogravure, encres, acrylique, un univers féminin plein

Événement à la Galerie Glineur

de malice, de légèreté et d’humour. Début septembre, Arielle de SainteMarie qui travaille à l’huile en atelier exposera une sélection de son travail. La saison se terminera dans la deuxième quinzaine de septembre sur d’originales créations textiles de Caroline Higgs inspirées de ses photos et de ses voyages.

Catherine Bréjat

Les expos de Sainte- m arie

La Petite Ecole - Cours des Écoles 10h-13h/15h-19h a NCRE maritaise

63, Cours des Jarrières du mercredi au dimanche d’avril à juin et septembre 10h30-13h/15h-18h du dimanche au vendredi, juillet et août, 10h30-13h/15h-18h m édiathèque : 05 46 43 91 80

Edmundo Solari, qui se fait trop rare, sera présent à la Galerie Glineur où il exposera de nouvelles sculptures, à partir du 16 mai. Un événement à ne pas manquer.

Edmundo Solari, sculpteur d’origine uruguayenne vivant en Belgique, nous revient avec neuf nouvelles pièces toujours aussi équilibrées et élégantes. Le grand art de Solari est de donner vie au métal, transcendant la technique que cet ancien ferronnier maîtrise parfaitement, il le travaille jusqu’à lui donner l’aspect qu’il désire. Ses émotions occupent l’espace à travers les statues de bronze, d’acier ou de fer qu’il créée, leur insufflant un équilibre élégant, mais fragile. Leurs silhouettes longilignes aux formes épurées fascinent et donnent un côté aérien à son œuvre. Parmi ses

thèmes de prédilection, on retrouve fréquemment l’homme qui marche et le jongleur.

De la culture de son pays natal, il a gardé le sens d’une certaine métaphysique et une tendresse humaine dans laquelle le critique d’art Lucien Rama retrouve l’esprit de Coelho. Le personnage qu’il a inventé et duplique selon son inspiration est à la fois tendre et anxieux. En quête de lui-même, il poursuit son voyage sur ce fond de culture amérindienne menant peut-être à la découverte de soi, plus difficilement au bonheur. Le message est simple et universel.

Sculpteur reconnu, Edmundo Solari est arrivé à l’âge de 17 ans en Belgique où il a étudié à l’Académie royale des

Beaux-Arts de Bruxelles. Il a présenté ses créations dans de nombreuses expositions et manifestations culturelles à travers le monde et les Rétais sont privilégiés de pouvoir contempler certaines de ses dernières créations à la Galerie Glineur dès le 16 mai. Cela augure favorablement de la programmation qu’Aurélie GlineurLegros nous réserve pour cet été.

g alerie g lineur

18, rue de Sully

17410 Saint-Martin de Ré

Tél. 05 16 19 13 90

Mobile : 06 14 61 23 86

www.galerieglineur.com

Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 20 Ré à la hune | édition du 16 mai 2024 | n ° 279 zap’arts
Par C ours des a rts - s ainte- m arie de r é
DR DR
« Traces universelles », réalisation de Barbara Guthy et Soana Schüler, deux artistes de Land Art. Petit jongleur aux cerceaux.

Derrière l’église, Les Amis de la Plage

Mon premier est un lieu de patrimoine, mon second une association à six ans de son centenaire, mon tout une rencontre 100% couardaise…

ALa Couarde, ils sont connus comme le loup blanc et tous deux se sont offerts une nouvelle vie en 2023. Nichés rue Pasteur et protégés au printemps des feuilles épanouies des marronniers, les cent cinquante mètres carrés du local « Derrière l’église » ne pouvait recevoir nom de baptême plus adéquat.

L’âme du lieu Il fut autrefois et ce n’est quand même pas si lointain, le marché couvert du village. Jusque dans les années 1980, c’est donc ici que les Couardais venaient faire leurs emplettes. Devenu bien trop petit pour satisfaire à nos envies de consommateurs insatiables, le marché couvert partit ailleurs, laissant place au Syndicat d’initiative et office du tourisme couardais. Une autre époque en somme…

Les amis de la Plage Ses statuts sont affichés aux murs. Datant de 1930, ils font état de la vocation touristique d’une association réunissant restaurateurs et hôteliers, Couardais et « Baigneurs », petit nom donné aux touristes ayant fait de La Couarde leur port d’attache. Dans les années 1990 et suite à une sorte de « cuisine » couardaise constituant en un échange de terrains, voilà Les Amis de la Plage propriétaires du lieu et chef d’orchestre de l’office de tourisme couardais jusqu’en 2017, date à laquelle la compétence touristique

devient intercommunale. L’association s’endort… pour se réveiller en 2023 avec un nouveau projet.

Lieu de culture et de vie Que trouve-t-on désormais dans ce lieu au décor revisité mais toujours veillé par la charpente en bois de l’époque du marché ? Peinture, sculpture, gravure, photographie et autres formes d’expressions artistiques, au fil d’expositions le plus souvent hebdomadaires. Aux manettes, Nathalie Barthe. « Il y avait déjà un espace dédié aux expositions du temps de l’office de tourisme », nous raconte-t-elle. Pas de rupture donc mais plutôt une continuité valorisée. Car aujourd’hui, la totalité de l’espace est devenu lieu d’exposition, sa configuration permettant la création de plusieurs univers à la fois distincts et reliés. Après des travaux menés tambour battant, Derrière l’église a ouvert ses portes en juillet 2023, remportant d’emblée un beau succès auprès du public et des artistes, dont trois Couardais. Pour ouvrir la saison 2024, déjà une nouveauté : mi-avril, Derrière l’église a lancé son bar associatif, « une autre occasion de découvrir les expositions mais aussi de se rencontrer et d’échanger », souligne Nathalie Barthe, en référence aux vernissages se tenant les vendredis, et insistant sur une « vie locale » qui lui est chère. Inutile d’ajouter que

e x P ositions et démonstrations

de La Couarde ou d’ailleurs, de près ou de bien plus loin, tout le monde est bienvenu.

agenda chargé et projets plein la tête « La saison 2024 est bouclée ou presque », se réjouit Nathalie, évoquant respectivement sur les différents espaces dix-sept et dixhuit semaines réservées jusqu’à fin septembre. Un rythme soutenu car hebdomadaire mais « le public est content de la dynamique et les artistes de disposer d’un lieu », explique-telle, soulignant que ces derniers ne peuvent louer un espace plus de deux semaines d’affilée.

Expositions éphémères pour lieu ancré dans l’histoire, une belle rencontre portée par Nathalie Barthe.

d’une quarantaine de membres fin 2023 à plus de cent aujourd’hui…. Il faut dire que l’on se sent bien Derrière l’église, en compagnie d’artistes, de leurs œuvres et bien sûr des Couardais, premiers parmi les fidèles du lieu…

Leriche Rouard ©

Évoquant un élargissement des animations à la lecture et à la musique, Nathalie avoue ambitionner également de « mettre de l’art sur la plage à marée basse ». Un projet prometteur mais pas si simple à réaliser, tout comme cette grande fête de village culturelle pour laquelle elle souhaite mobiliser les énergies couardaises. En attendant, Les Amis de la Plage ont vu leur nombre d’adhérents grossir

Derrière l’église

Rue Pasteur à La Couarde

Ouvert de 10h30 à 13h et de 15h à 19h (« à peu près ») –Vernissages les vendredis soir, bar associatif les mercredis soir. Contact : 06 45 87 19 68 lesamisdelaplage17@gmail.com et sur

Charte PEFC d'utilisation du logo et du numéro Rochelaise, Imprimerie Planchenault, Imprimerie

Sur quel document puis-je apposer le logo

Une occasion de découvrir l’estampe à Saint-Martin

Le logo ne doit être apposé que sur un document certifié PEFC comme réception de commande. La version du logo mise à disposition contenant du papier recyclé ou du papier FSC.

Dans le cadre de la manifestation de la Fédération nationale de l’estampe, Alain Cazalis organise la Fête de l’estampe à Saint-Martin de Ré, du vendredi 2 4 au lundi 2 7 mai.

Alain Cazalis dans son atelier de Saint-Martin, découvrant l’une de ses créations.

Artiste graveur, diplômé de l’École

Nationale des Beaux Arts ainsi que de l’École des BeauxArts de Tokyo où il séjourna, Alain Cazalis anima ensuite l’Atelier de gravure de la Cité Internationale des Arts à Paris jusqu’en 1985, et tout en poursuivant une carrière de peintre-graveur enseigna les techniques d’im-

pression à l’École Supérieure des Arts Appliqués Duperré à Paris et aux Ateliers d’Arts Plastiques Pierre Soulages de Charenton-le-Pont. Artiste reconnu, il expose régulièrement en France et à l’étranger et il est également le lauréat de nombreux prix, nationaux et internationaux, le dernier en date étant le prix Jean Chièze 2020 de la Fondation Taylor à Paris. Il proposera, durant quatre jours, de 15h à 20h, la découverte de l’estampe à travers des expositions et des démonstrations des différentes techniques de gravure : taille douce et taille d’épargne, dans son atelier, installé depuis vingt-cinq ans dans la maison familiale pleine de charme de

r é à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux17940 Rivedoux-Plage / Tél. 05 46 00 09 19 / Mail : realahune@rheamarketing.fr Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Valérie Le Louer Rédaction, photos : Aurélie Bérard, Catherine Bréjat, Mathieu Delagarde, Lucile Dron, Eugénie Rambaud, Pauline Leriche Rouard, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing : 05 46 00 09 19 - Frédéric Pallot-Dubois : 06 14 29 47 21 Nathalie Vauchez : 06 71 42 87 88 rhea@rheamarketing.fr / Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2257-0721 - PEFC 10-31-1240

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Comment utiliser le logo et le numéro de

Le logo peut être utilisé en blanc sur fond coloré, en noir ou en vert,

la rue des Gabaret, à Saint-Martin. C’est une occasion unique d’approcher cet artiste talentueux et de découvrir à ses côtés les outils et la magie de la gravure, une démarche artistique qui ne se révèle totalement qu’une fois imprimée. L’animation est gratuite et la réservation obligatoire car l’atelier n’est pas extensible.

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25 rue des Gabaret à Saint-Martin 06 85 27 85 36 - alaincazalis@ me.com - www.alaincazalis.com

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21 Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr Ré à la hune | édition du 16 mai 2024 | n ° 279 zap’arts
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d anse & musique

L’harmonie invisible de fiBraM sur la scène de La Maline

La compagnie rochelaise Chriki’z présente le 2 4 mai son spectacle fiBraM à La Maline. Les deux chorégraphes Amine Boussa et Jeanne Azoulay nous présentent cette pièce qui reste fidèle à leur

ADN : les arts croisés.

ré à la Hune : fiBram rassemble sur scène deux danseurs de hiphop, un musicien de oud et une chanteuse soprano. Qu’est-ce qui vous a amené à rassembler ces univers si différents ?

amine Boussa : Notre compagnie à la base vient de la danse hip-hop mais on aime s’ouvrir à d’autres disciplines pour enrichir notre vision de la danse. Avant fiBraM on avait déjà intégré à nos différentes créations du théâtre et du cirque. Pour fiBraM, c’est de la musique live, et on est allé chercher des univers qui ne se seraient a priori pas rencontrés autrement : le oud, qui vient de la culture arabo-andalouse, et une soprano qui vient de la culture dite de « l’opéra occidental ».

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Les 2 danseurs Jeanne Azoulay et Teddy Verardo interprètent « fiBraM » aux côtés de la soprano Alice Duport-Percier et du joueur de oud Jérôme Levatois.

jeanne azoulay : « FiBraM », c’est le filament en latin. Dans cette pièce il s’agissait d’essayer de trouver ce lien, cet équilibre qui relie toutes ces entités qui, de prime abord, dissonent. Trouver, tant musicalement que corporellement, une harmonie imprévisible parmi toutes ces différences. Et montrer comment tout peut tenir à un fil. Jérôme Levatois passe du oud électro-acoustique au oud classique. Les deux danseurs ont deux énergies opposées. La voix

s aint-Clément des Baleines

de la soprano dans tout ça incarne l’imaginaire. On est dans des va-et-vient permanents entre imaginaire et réel.

C’est la première fois que vous travaillez sur de la musique live ?

jeanne azoulay : On l’avait déjà fait pour des performances plus courtes et ça faisait très longtemps qu’on rêvait de le faire pour une pièce plus longue car c’est ce qui stimule notre imagination ! Pour fiBraM on a travaillé avec un directeur musical et c’est lui qui nous a proposé ces deux profils : la soprano Alice Duport-Percier et le musicien Jérôme Levatois. La musique a été créée en

Le marché de créateurs de Rosie

Rosie ouvre son jardin pour fêter l’arrivée de l’été avec son deuxième marché de créateurs !

Venez découvrir quatorze créateurs et créatrices passionnés et engagés, dimanche 19 mai de 10h à 19h au Clos du figuier à Saint-Clément des Baleines.

Louise Poppy et ses créations florales, les céramiques artisanales de M-Céramique et de Sophie Touet, la vannerie OseRé, les sacs en éponge de Citronnelle BB, mode éthique & déco vintage de Quakers & Co, peinture de Sophie Adde, peinture sur toile de Daniel Marot, bijoux de Sabel the Label, illustrations d’Odile de Ré,

a rts et P atrimoine

flash tattoo de David Sabre, cosmétiques et soins de Biosalines et bougies et senteurs de Rosie Côte Atlantique, leur hôtesse, autant de créations artisanales et artistiques à découvrir dans un très beau cadre. La photographe rétaise Ségolène Trousset participera aussi à la journée.

Des boissons et grignotages « Marlette » seront offerts sur place.

a u clos du figuier

156 rue du Godinand à Saint-Clément des Baleines

Parking salle des fêtes à 100 mètres rosie-coteatlantique.com

même temps que la danse. Ça partait souvent d’improvisations, soit d’impro musicales qui faisaient résonner les corps, soit de la danse sur laquelle les musiciens réagissaient. C’est vraiment une création transversale.

Pourquoi ce besoin de croiser les arts ?

amine Boussa : A l’origine, la culture hip hop est née du frottement des esthétiques. Aujourd’hui encore le hip hop c’est ce mélange, cette mixité. Pour nous c’est un besoin de rester fidèles à cela car c’est ce qui nous a attirées dans cette danse, cette liberté-là de prendre ce qu’on veut et de se l’approprier. C’est indispensable pour nourrir notre créativité.

Propos recueillis par Aurélie Bérard

« Fibram ,» de la Compagnie Chriki’z, à La m aline le 24 mai à 20h30. Durée : 1 h. Tout public. Tarifs : de 8 à 16 €

Vent », thème du festival d’arts actuels

La 1 3 ème édition du Festival d’Arts Actuels des îles de Ré et d’Oléron se déroulera du 1 er au 16 juin 202 4 . festivalartsactuels.com

Plus de quarante artistes sélectionnés - peintres, sculpteurs, photographes et plasticiens contemporains, régionaux, nationaux - exposeront dans des sites patrimoniaux insulaires.

Pour cette nouvelle édition, l’Association M’L’ART a sollicité les artistes avec un thème fort : « Le Vent ».

Rémy Polack, invité d’honneur, exposera dans la ville de Saint-Martinde-Ré et au musée Ernest Cognacq. Artiste rochelais et notamment le père de «l’Homme-Poisson», la sculpture installée sur la promenade de Port Neuf, Rémi Polack est scénographe, peintre, chorégraphe et sculpteur.

« Une nuée d’anges chassés d’un

monde protégé déboulent dans notre univers avec une appréhension visible. Ces anges restent malgré tout confiants. Ils flottent, ils chutent, mais nous percevons qu’ils vont rebondir, enfin, pour certains. »

CP

Entrée libre* : 10 h -18 h. Du 1 er au 16 juin

Île de Ré

Saint-Martin-de-Ré : Le musée Ernest Cognacq*.

Le Bois-Plage-en-Ré : La salle du Conseil municipal, La Cave coopérative des vignerons de l’Ile de Ré.

Île d’ o léron

Château d’Oléron : La citadelle.

*pour le musée Ernest Cognacq, renseignements au 05 46 09 21 22

Suivez l’actualité de l’île de Ré sur realahune.fr 22 Ré à la hune | édition du 16 mai 2024 | n ° 279 zap’arts
« Le
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CP
Venez à la rencontre de créateurs passionnés dimanche 19 mai, au clos du figuier.
“Campagne

et compagnie“ devient “Côté marché“

En avril, un nouvel espace s’est ouvert sur la place du marché de Loix. La mercerie Campagne et compagnie s’est transformée en une boutique éphémère qui accueille jusqu’à fin septembre quatre créatrices d’objets de décoration et création textile.

L’initiative en revient à Christina Talon, propriétaire de Campagne et compagnie, installée à Loix depuis seize ans. En 2008, elle avait remplacé Marie Noyer, qui y vendait sa ligne de lingerie. « Il y a toujours eu une âme créatrice entre ses murs », remarque-telle, « cela m’a plu. » Christina arrivait de la Sarthe, où elle avait débuté son activité de mercerie et création textile. A Loix, elle crée une boutique-atelier, sa machine à coudre posée au milieu des boutons et des rubans. Elle se lance dans la confection de rideaux et évolue vers le concept store, avec la vente d’objets de décoration. En 2018, elle rachète, avec son compagnon, un bail commercial au centre de Saint-Martin. Mais le Covid vient mettre un coup de frein brutal à son développement, et il lui devient difficile de garder les deux boutiques. Elle se résoud alors à « se séparer de Loix » et met le local en vente.

ecrire une nouvelle page Nous sommes en 2022. Pendant un an, rien ne se passe. A la fin de l’année dernière, Christina change de tactique. « Je me suis dit qu’il fallait que je pense autrement la boutique, pour tourner

la page de Campagne et compagnie, et en écrire une nouvelle. » Elle décide alors de partager l’espace avec d’autres créateurs. Trois créatrices se montrent d’emblée enthousiastes. Elles signent un contrat pour trois mois renouvelables, et s’engagent à tenir une permanence tournante. C’est l’une des dimensions importantes pour Christina. « Je voulais qu’elles viennent ren-contrer leurs clients, présenter elles-mêmes leurs créations, parler de leur savoir-faire. » Dans l’ancienne mercerie vidée de son bric-à-brac, sur des étagères aérées, les créations des unes et des autres se répondent harmonieusement : les petits personnages insolites de Marie PourteauHapiot en bois flotté prennent la pose à l’ombre des grands hortensias en tissus colorés de Corinne Soulard, montés sur fil de cuivre. Les bougies de Marie-Pierre Bernard, en cire de soja coulée dans des récipients chinés, égaient la table et trompent l’œil, avec leur air de tasse à café et de sucrier.

Christina y expose également ses créations textiles, linges de table, cabas, pochettes. « Je choisis les pièces qui se marieront le mieux avec l’esprit des autres créatrices. » Une communauté éphémère s’est constituée, le temps d’une saison. Pendant la semaine de l’Ascension, elle s’ouvrira à d’autres créateurs qui voudraient tenter l’aventure. Christina est également en contact avec les artistes du village artisanal. « Je vis cette expérience comme une invitation à m’ouvrir vers l’extérieur », se réjouit-elle, même si son activité principale reste la mercerie et la confection textile, dans la boutiqueatelier de Saint-Martin qu’elle tient avec sa fille. « Nous travaillons désormais pour des professionnels et des associations. L’an passé, la Presqu’île nous avait commandé leurs tee-shirts de service. Cette année, le Cochonnet loidais est venu vers nous. » Preuve que, pour être martinais d’adoption, le cœur n’en reste pas moins loidais…

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Boutique de C réateurs é P hémère
Christina Talon a transformé sa mercerie en boutique de créateurs éphémère. © Eugénie Rambaud

Radu Tuian, le voyageur circulaire

Du 2 3 au 28 avril dernier, la galerie du Havre, à Ars, exposait pour la première fois les œuvres de Radu Tuian. Praticien d’un art qu’il définit comme une « articulation d’éléments » en dialogue sur la toile, l’artiste, Loidais depuis dix ans, revient sur son parcours et nous partage sa vision du « travail impossible » qui est le sien.

Je suis né dans la Roumanie de Ceaucescu, entre une artiste et un aviateur. » Ainsi commence le récit de Radu Tuian, l’évocation des fées qui se sont penchées sur son berceau : l’art, le ciel et l’Histoire. Récit d’un immigrant, parti de son pays à 19 ans dans l’espoir « de vivre mieux ailleurs ». Dans les années 80, l’Amérique fait encore rêver. A New York où il poursuit des études d’art, le jeune homme se passionne pour l’art conceptuel. « Pour moi, la peinture était morte. » Il étudie la photographie, encore peu considérée. Il photographie « des choses détruites, de vieilles bagnoles brûlées », commence dès cette époque à accumuler des images. « J’ai appris à ne penser ni comme un photographe, ni comme un peintre, mais comme un artiste. » Sa méthode, avant-gardiste, le conduit à récupérer des matières plastiques, à utiliser du bois et du métal dans ses constructions. Quinze années passées à New York, du côté de Canal Street, forgent l’homme, aux prises avec les difficultés matérielles. Il gagne sa vie sur des chantiers, donne des coups de main à des amis architectes. Au début des années 90, il obtient une bourse en France et rejoint ses parents sur le Vieux Continent. Pendant deux ans, dans l’Oise, il se consacre à son travail d’artiste, « digérant » les années américaines. Il se trouve un atelier à Montreuil, fait des expositions, continue de travailler avec des décorateurs d’intérieur, confectionne des meubles.

un artiste immergé dans le monde réel/virtuel Sa manière a évolué. Il réalise de grands dessins, à la gouache et à l’encre, inspirés des principes de la musique répétitive. « Je n’avais pas de sujet autre que le mouvement. » Il retourne à la peinture, dit-il, « pour se simplifier la tâche », au service d’un processus créatif

qui se détermine progressivement et dans lequel le numérique s’impose. « Je suis comme tout le monde, je mène une double-vie, réelle et virtuelle. Mes perceptions se nourrissent de ces deux réalités. » Il accumule ainsi des images, photographies prises sur le vif ou glanées sur internet qu’il travaille à l’écran sous forme de calques. Il obtient ainsi des « idées visuelles », qu’il articule ensuite sur la toile, sur un mode intuitif. « Mon but primitif, c’est d’apprivoiser les deux univers, pictural et numérique, de sorte qu’ils communiquent. » Il associe les éléments graphiques dans un « jeu d’objets perplexes » que la peinture organise suivant sa logique. « Cela exige de l’humilité. On ne peut pas tout faire, en peinture. Il y a des limites, et des possibilités. » Il faut accepter d’essayer et d’échouer, beaucoup, avant que le tableau n’advienne, en relation plus ou moins étroite avec ce que l’intuition avait laissé entrevoir. La position de l’artiste, telle que Radu Tuian l’expérimente et l’exprime, est à l’opposé d’un repli, d’une insularité protégée, préservée. « Nous sommes bombardés d’images. J’en suis conscient : je travaille pour arriver à une forme de silence. On ne peut pas s’extraire de la réalité, on ne peut pas ignorer ce qui se passe autour de nous. J’espère arriver à l’apaisement par l’intégration, pas par le rejet. »

double insularité

Insulaire, pourtant, Radu Tuian l’est doublement. Installé à Loix, il est aussi attaché à la Sicile, à l’île de Favignana plus exactement, qu’il voit se transformer avec l’afflux des touristes, comme l’île de Ré il y a trente ans. « Pour mes amis citadins, vivre sur une île, c’est se couper du monde. Mais je suis aussi connecté qu’eux. » Rétais à temps plein depuis le confinement, il reconnaît avoir eu besoin de temps pour

rencontrer l’île véritable sous le vernis de carte postale. « Elle a une histoire singulière, une identité propre, qui se découvre progressivement. » Son destin d’immigrant le rattrape lorsqu’il dit : « Il faut faire avec où l’on est. » Et la tenue de son exposition à Ars est une façon de mettre cette sagesse en pratique. En lui donnant pour titre « Après, avant », Radu Tuian opère un renversement linéaire, et par une rétrospective de son travail des dix dernières années, propose un voyage circulaire autour d’un noyau central, à la recherche de sa cohérence interne. « Je fais partie des artistes qui, selon la peintre allemande Charline Von Heyl, n’évoluent pas mais reviennent en arrière et créent un univers par accumulation, un univers atemporel. » Comme dans l’Atlas Mnémosyne d’Abi Warburg, les toiles s’y rencontrent par résonance intuitive d’éléments graphiques, hors du temps. Et chacune des œuvres est, à sa façon, une île. « Face à l’illusion d’un monde infini, il faut mettre des frontières : la toile, comme la scène est un territoire sur lequel on peut se déployer. » Le

cadre du tableau trace une limite à l’intérieur de laquelle l’artiste donne à percevoir le vide - mais un vide habité. Les grands aplats de couleurs pâles, faux blancs matiérés, sont vibrants de présences, de textures sur lesquelles court une ligne noire, se dépose une combinaison d’éléments abstraits ou figuratifs, créant une troisième réalité perceptive, ni virtuelle ni réelle. Autre. De ce mystère que l’on appelle l’art. nouvelles perspectives

Pour Radu, un cycle s’achève avec cet accrochage. « C’est l’occasion pour moi de faire un bilan, et de tourner la page. » De nouvelles directions se présentent : la couleur; être à l’écoute de la peinture, de sa logique, « de ce qui s’affirme sans que je n’impose rien. La démocratie plutôt que l’autoritarisme », ajoute-t-il en riant. Et de conclure : « L’île de Ré, c’est le bon endroit pour faire mon travail impossible, de combiner deux mondes qui ont peu à se dire. » A découvrir sur la Toile, évidemment, et à l’atelier de l’artiste, sur rendez-vous.

Eugénie Rambaud

Contact : @radutuian radutuianstudio radutuian@sfr.fr

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Portrait
d’artiste
Radu Tuian.
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L’atelier de l’artiste, à Loix.
Village Artisanal - 17111 LOIX - Tel 05 46 29 04 25 - librairie@quillet fr - www quillet fr alinenédelec Ouverte toute l année : 10h - 12h30 / 14h - 18h30 D’Avril
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