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Reines & Héroïnes d’Afrique – Magazine Copyright - 2011


Rédaction RHA-Magazine Octobre 2011 :

Natou Seba Pedro-Sakombi Sokhna Amar Dioury Pauline Lomata Annette Ndaya Mutombo Pauline Diboma Dikaha Annabelle Bizongo Epée Rédaction Partenaires :

Mujing Rukambu (Sista Diaspora) Naturi Ebene (MRC) L’Équipe de Bana Mboka (www.banamboka.com)

Recherches & Relecture :

Marie Lescot Sabrina Ben Mansour Photos Fotolia Vlisco Afrochic (portraits Natou) Malaïka Designs Bobette

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Sommaire Éditorial Octobre 2011 RHA-Magazine, notre défi

Nos Reines & Héroïnes Reine à la Une Ngalifourou, Souveraine du Royaume des Teke Reine de Notre Histoire Ndate Yalla Mbodj, la Reine réistante Contempo-Reine Leïla Lopez, l’égérie d’une nouvelle Afrique unie Flora N'godioh: la couronne de la combativité

Nos Reines-Mères Wangari Maathai: Le baobab sacré nous a quittés L'affaire Sylvia Serbin :La falsification de notre histoire, une histoire sans fin ?

Biblio-Royale Les 2 sélections RHA-Magazine du mois

Natu-Reine: Les Recettes de Naturi: Velouté de bissap à la papaye Cap sur Ouadaï, le Label Royal Les secrets pour un teint de Reine

La Santé de Sa Majesté Vivre bien dans son corps de Reine La douleur chez la femme est plus importante que chez l’homme Ce qu'on gagne à papoter avec son gynéco

Nouvelles du Royaume L’affaire Troy Davis : la destinée tragique d’un afro-américain Pharmacopée africaine Science et rêve africain Reines & Héroïnes d’Afrique – Magazine Copyright - 2011


Art & Culture Etoffes et Parures de Reine Malaïka Design : la mode est à nous ! L’Agotime Kente Festival du Ghana Légende autour de l’invention du Kente Afro-Society Les Scarifications, origines et significations

La Famille Royale Les Petits Princes et Moi Kiliswathi: do you speak Congolese? Le Roi et Moi Mon couple contre le reste du monde

Sa Majesté en toute intimité Les dessous de la Reine Femme trompée, femme frigide ? Afro-disiaque Arsenal de la séduction sénégalaise Le « kan kan kan », un cocktail aussi explosif que son nom Les Griots de la Reine (contes et légendes d’Afrique) La légende de l’homme-crocodile Mami Wata, mère des eaux Sa Majesté est servie ! Recette du mois : Sauce graine au mélon de Toulépleu Carnet Royal Évènements Afro-Caribéens octobre-novembre-décembre Astro Royal Prévisions octobre-novembre 2011

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Editorial

RHA-Magazine, notre défi ! Par Natou Seba P.Sakombi – 32 ans Rédactrice en Chef – Directrice de la Publication RHA-Magazine Fondatrice de Reines & Héroïnes d’Afrique

Salutations à toutes et à tous ! Bienvenue dans ce tout premier numéro de RHA-Magazine, le magazine des Reines & Héroïnes d’Afrique. Si le site des Reines et Héroïnes d'Afrique reste votre référence sur le web en matière de femmes noires majestueuses qui ont marqué l’histoire de la Nation Noire, voici désormais un magazine en ligne qui vous propose de « vivre » les Reines et Héroïnes d’Afrique au quotidien! C’est un défi de taille! Et tout le travail se joue au niveau du mental, car il s’agit de nous réapproprier notre véritable identité. En effet, nous considérons que la revalorisation de la femme noire passe premièrement par la connaissance d’elle-même et de son histoire, et ce, selon une perspective africaine, c'est à dire une histoire racontée sans falsification par les Africains eux-mêmes et grâce à une recherche africaine. Seule la Femme Noire qui connait ses origines, son rôle et son importance dans l'histoire des hommes peut émerger et percer dans la société dans laquelle elle évolue. Par la connaissance de son passé, nous souhaitons redonner à la Femme Noire le goût et la volonté de s'affirmer fièrement et de vivre librement loin de tout artifice. Et il ne s'agit pas simplement pour la Femme Noire de lire ou d'écouter les récits des reines et héroïnes qui ont fait son histoire, mais également de vivre cette royauté et ce courage au quotidien. A quoi bon connaitre notre passé si nous sommes incapables d’en tirer des leçons au présent ? RHA-Magazine a le défi de réveiller la reine et l'héroïne qui sommeille en chaque Femme Noire grâce aux exploits qu’ont accompli ses aïeux, hauts-faits qui doivent résonner tel un écho au jour le jour dans sa vie. RHA-Magazine s’est fixé pour objectif d’aider la Femme Noire moderne à renouer avec sa culture dans un monde en pleine mutation et tendant à l’éloigner de ses racines. Nous souhaitons donc que les prouesses accomplies par les femmes noires prestigieuses d'antan ou d'aujourd'hui se reflètent dans chaque aspect de la vie de la Femme Noire moderne. Que ce soit dans la culture, la mode, la santé, l'éducation, la vie sociale, professionnelle et bien plus encore... En tant que femme originelle, nous demandons à toute Femme Noire qui ouvrira ce magazine de prendre conscience de la majesté et de la dignité dont elle a hérité depuis des siècles. Nous espérons que chacune des pages de Reines & Héroïnes d'Afrique-Magazine vous enrichira tous : que vous soyez cette Femme Noire qui tend à retrouver ses racines africaines et qui cherche à se relever dans une société où souvent elle a marché dos courbé, que vous soyez une femme du monde qui soutenez la femme noire dans cette démarche ou que vous soyez un homme qui portez en vous l'amour pour la femme originelle, ce magazine est fait pour vous! Encore une fois, le défi est de taille, mais il n’est pas impossible ! Je vous souhaite d'agréables moments dans l'univers des Reines & Héroïnes d'Afrique et à très bientôt!

Natou Seba Pedro-Sakombi

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Les violences sexuelles faites aux femmes et aux filles mineures, notamment les mutilations génitales, ne marquent pas l’actualité à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Pourtant, cette arme de guerre qualifiée de terrorisme sexuel est utilisée en RDC depuis deux décennies.

RHA-MAGAZINE dénonce et dit

NON AUX VIOLS DES FEMMES Á L’EST DE LA RDC

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Ngalifourou, souveraine intemporelle du Royaume Teke Par Natou Seba P.Sakombi Rédactrice en Chef RHA-Magazine Fondatrice de RHA

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oute personne familière à la culture et à l’histoire du Moyen Congo vous parlera sans hésitation de Sa Majesté la Reine Ngalifourou. Et pour

d’ailleurs là n’est pas le but de ce récit.

cause, il s’agit de l’une des personnalités les plus charismatiques de l’histoire du pays, la personnification même de la puissance du Royaume des Teke. Cependant, ceux qui ont pour coutume de considérer la monarchie selon une vision occidentale et qui n’accordent que très peu d’importance aux civilisations et aux sociétés ancestrales africaines risquent de trouver en la souveraine de Teke une excentricité hors norme. Malheureusement pour ces derniers, ces quelques lignes ne suffiront pas à justifier le caractère curieux du personnage, et

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ée en 1864 à Ngabé, cette femme extraordinaire a fait brillé le Royaumedes Teke de mille feux pendant plus d’un demi-siècle. Son nom signifie « la maîtresse du feu ». Fille de

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Bokapa, elle épousera le Makoko Ngayouo (« makoko » était le titre pour désigner le roi), comme seconde épouse à l’âge de 15 ans . En 1879, on la nomme « gardienne du Nkwe Bali », ce qui fait d’elle l’épouse en chef. Elle régna en véritable exemple de dignité, de force et d’intégrité. Et à la mort de son époux, Ngalifourou sera choisie pour monter sur le trône à cause de la grande sagesse dont elle faisait preuve. Comme le veut la tradition, elle épousera les différents rois qui se succèderont à Mbé, la capitale du royaume, mais son attachement sera plus porté sur son second mari l’Onkoo Ngaywo, à tel point que lorsque ce dernier mourut, elle décida d’habiter près de sa tombe à Ngabé. On retient également de Ngalifourou l’énorme pouvoir et l’influence qu’elle avait sur les rois. Elle exerçait les deux fonctions de reine et de gardienne suprême de l’armée de Nkwe Mbali. Afin de mieux cerner le pouvoir qui avait été attribué à la Souveraine des Teke, il est essentiel de rappeler le système de couronnement chez les Teke où nul ne devenait roi par sa propre volonté.

de la lignée royale. Ces six familles royales étaient représentées par un total de vingt dignitaires. Ensemble, ils formaient un collège électoral appelé « Ikil-Mpuh » qui se réunissait à Mbé afin d’examiner les différents candidats. La sagesse était la qualité la plus recherché chez chacun d’entre eux. Cependant, lorsque le makoko avait été sélectionné, seule l’autorité suprême, le « ngantsibi », pouvait lui donner sa bénédiction. En quelque sorte, même si cette procédure exigeait la participation de plus d’un, la décision finale revenait à une seule personne. Ce système ressemble étrangement et terriblement à celui des Etats-Unis où l’élection d’un nouveau président doit être ratifiée par la Cour Suprême. Cette dernière décision revenait donc à la Reine Ngalifourou. Elle avait le pouvoir de consacrer le nouveau souverain lors d’une cérémonie secrète. Encore une fois, nous pouvons relever une similitude avec les cérémonies d’investiture des monarchies européennes qui se terminent par un transfert de couronne. Il est toutefois utile de rappeler que la cérémonie des couronnements chez les Teke revêtait un caractère spirituel et mystique. Le makoko recevait donc son énergie spirituelle de la Reine. Le peuple Teke demeure le groupe ethnique du Congo qui, aujourd’hui, perpétue encore les anciennes traditions. La reine et le makoko sont toujours considérés avec autant d’estime, ensemble, ils forment le lien entre le monde visible et invisible, la force divine et vitale qui fait vivre Nkwe Mbali,

Le couronnement chez les Teke

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e choix d’un nouveau souverain se faisait selon des règles strictes, en suivant un rituel spécifique et hautement hermétique. Le candidat devait venir des six branches les plus importantes

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moyen de préserver certains droits à son peuple en les négociant en échange de certains privilèges.

La Reine NGalifourou et le Makoko lors de l’iInauguration du lycée Brazza en 1951

Ngalifourou et la colonie française

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our revenir au rôle qu’a joué la souveraine des Téké dans l’histoire, il est essentiel de rappeler le respect et l’importance qu’elle avait su tirer aux yeux des colons français. Beaucoup n’apprécient d’ailleurs pas cette attitude coopérative et collaborative qu’elle avait entretenue avec ces derniers. Il faut cependant comprendre la curiosité des français face à cette souveraine hors du commun : trente ans après la mort de Pierre Savorgnan de Brazza (explorateur français d’origine italienne qui a ouvert la voie de la colonisation française en Afrique centrale et de qui la ville de Brazzaville tient son origine), les femmes françaises occupaient encore des places de femmes au foyer. Elles n’avaient ni le droit de voter ni le droit de participer à aux activités politiques et administratives. Alors que la plus grande préoccupation de l’administration coloniale était de « civiliser » la société africaine, la position qu’occupait Ngalifourou était une rare exception. Aux yeux de la civilisation africaine, l’entreprise européenne n’avait aucun caractère progressiste, bien au contraire, les changements que les colons étaient venu apporter mettaient des barrières à son évolution. La Souveraine des Teke avait sans doute voulu trouver le

Ainsi, l’importance et la place que les Teke avait concédé à la Reine Ngalifourou lui permettaient de traiter directement avec les autorités coloniales les plus importantes. La souveraine rencontrera par exemple le Général de Gaule à plusieurs occasions. Et c’est notamment grâce à Ngalifourou que les Français parviendront à vaincre les troupes nazies dans les déserts africains, victoire qui conduira à la libération de Paris en aout 1944, car c’est la Reine, suite à une discussion avec De Gaule lui-même, qui enverra les soldats Teke pour venir en aide aux soldats français.

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uite au rôle que la Souveraine aura joué dans cette bataille entre les Français et les Nazis, La France lui reconnaît des mérites éminents en lui conférant des décorations militaires, civiles et coloniales : la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur, les décorations du Bénin et l’Etoile d’Anjouan. Elle fut également détentrice d’une épée qu’on avait appelé « l’épée De Brazza » que l’explorateur lui avait confié en 1923.

Ngalifourou mourut le 8 juin 1956, et fut enterrée une année plus tard dans un tel

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faste qu'on en parle encore. Si beaucoup n’ont pas toujours compris sa relation avec les occupants, on retiendra d’elle cette prestance et ce courage des femmes noires qui ont su marquer leur époque. C’était l’histoire de Ngalifourou, souveraine du Royaume des Teke, une Reine et une Héroïne d’Afrique.

A gauche, la Reine Naglifourou, le 30 janvier 1944, jour de sa décoration par le Général de Gaule. Elle se tient aux côtés de Marthe de Brazza, fille de l’explorateur Pierre Savorgnan de Brazza (à l’origine de la ville de Brazza)

Plus sur la Reine Ngalifourou : Il existe un film sur la Reine Ngalifourou : “Le lion de Poubara”, une réalisation du gabonais Henri Joseph Koumba,avec dans le rôle de la Reine, Patience Dabany

D’autres histoires de Reines & Héroïnes d’Afrique à lire sur le site www.reinesheroinesdafrique.doomby.com

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de cette femme au courage absolu, il est nécessaire de rappeler qui était sa famille.

La famille Tédiek

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daté Yalla vient de la famille Tédiek, une famille qui s’est enrichie au cours de son long règne en accumulant fortune et armes grâce à des échanges avec les comptoirs français. Notez qu'en ces temps là, les souverains sénégalais des Royaumes Wolofs portaient le titre de "Brack", et les mères ou soeurs des souverains étaient appelées "Linguères". Les linguères pouvaient succéder aux souverains et certaines dirigeaient elles mêmes leur armée. A la mort du Brack Kouly MBaba Diop en 1816, sa cousine la Linguère Fatim Yamar Khouriaye Mboj lui succède et décide d'élir son mari Amar Fatim Borso Brak du Waalo. C'est la première fois qu'une Linguère est en même temps l'épouse d'un Brack. Les Linguères étaient préparées à diriger leur peuple, politiquement et militairement. Elles étaient formées au métier des armes et savaient défendre le Royaume même en l‘absence des hommes. Les Evènements de Nder en sont le meilleur exemple:

NDATE YALLA MBODJ

Les évènements de Nder

La Reine Résistante

Le mardi 7 mars 1820, le Brack se trouve dans la ville de St Louis pour s'y faire soigner en compagnie des hauts dignitaires de sa cour.

Par Natou Seba Pedro-Sakombi Fondatrice de RHA Rédactrice en Chef RHA-Magazine

"Ce pays est à moi seule!"

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orsque les Français arrivent au Sénégal en 1855 pour le coloniser, la première force de résistance qu'ils rencontrent est une femme. Son nom: Ndaté Yalla Mbodj.

Alors qu'en France la citoyenneté féminine ne sera reconnue que 90 ans plus tard, ce n'est pas sans surprise que les Français découvrent que cette femme au beau visage et à la corpulence forte est à la tête d'une immense armée. Pour comprendre l'histoire

Les guerriers des deux états voisins, les Maures, profitent alors de son absence pour attaquer la capitale mais reculent très vite face à la riposte d'un groupement de femmes téméraires armées jusqu'aux dents et dirigé par Fatim Yamar ellemême. Lorsque les guerriers vaincus s'en retournent chez eux, leur orgueil les pousse à revenir et à venir à bout de ces femmes audacieuses. Cette fois, l'armée féminine ne tient pas face aux hommes, la Linguère et ses compagnes préfèrent se brûler vives plutôt que faire face au déshonneur. Fatim Yamar décide de faire échapper ses deux filles de 10 et 12 ans, Djeumbeut et Ndaté Yalla, afin de perpétuer sa lignée. Eduquées en guerrières, les deux filles dirigeront plus tard le royaume.

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Ndaté Yalla est la dernière souveraine du Waloo. Elle a succédé à sa soeur Djeumbeut juste après la mort de cette dernière le 1er Octobre 1846. Elle dirige le Royaume d'une main de fer et représente une vraie menace et une vraie source de problèmes pour les colons français à qui elle résiste fermement. Normalement, lorsque les Français signent des accords avec le peuple Wolof, seuls des noms de Brack y figurent. Mais l'année ou Ndaté Yalla monte sur le trône, celle d'une femme y figure également, la sienne. La souveraine impressionne tant les Français qu'ils ne passent que par elle, ne donnant plus d'importance aux autres Bracks des Royaumes Wolofs. Il arrivait même que les lettres envoyées au gouverneur ne portent que la signature de Ndaté. Toutefois, Ndaté Yalla n'était pas dupe, elle savait faire preuve d'intelligence et de vigilence face aux propositions des occupants. On retient ce qu'elle écrira en s'adressant à l'Administrateur Faidherbe le 23 mai 1851 en ces termes:

pillages mais Ndatté refusera catégoriquement et fièrement. Ainsi, elle finit par faire prévaloir ses droits sur l'Ile de Mboyo et l'Ile de Sor (actuelle ville de St Louis). Le 5 novembre 1850 Ndaté interdit tout commerce dans les marigots de sa dépendance et pousse les Français au bout de ce qu'ils peuvent supporter. Faidherbe ordonne une bataille contre les troupes du Waloo qui cette fois sont battues face à la puissance technologique de l'ennemi. Après avoir vaincu Ndaté Yalla, Faidherbe emmène son fils Sidya, qui n'a que dix ans à Saint-Louis pour le scolariser à l'école des otages.

Le Royaume de Mboyo m'appartient « Le but de cette lettre est de vous faire connaître que lIle de Mboyo mappartient depuis mon grandpère jusquà moi. Aujourdhui, il ny a personne qui puisse dire que ce pays lui appartient, il est à moi seule ».

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daté se considérait comme étant le seul souverain du Royaume du Waalo. Elle défiera les Français durant tout son règne et leur livrera une série de batailles acharnées. En 1847, elle réclame le passage libre de la population des Saraokés qui ravitaillent l'Ile deSt-Louis en bétail. Dans sa lettre au gouverneur, elle écrira ceci: «Cest nous qui garantissons le passage des troupeaux dans notre pays ; pour cette raison nous en prenons le dixième et nous naccepterons jamais autre chose que cela. St Louis appartient au Gouverneur, le Cayor au Damel et le Waalo au Brack. Chacun de ces chefs gouverne son pays comme bon lui semble ». Ndaté n'hésitera pas à piller les alentours de St Louis et à menacer le Gouverneur verbalement ou par correspondance. Les Français réclameront un remboursement des dommages causés par les

Après avoir vaincu Ndaté Yalla, Faidherbe emmène son fils Sidya, qui n'a que dix ans à Saint-Louis pour le scolariser à l'école des otages. Ce que Faidherbe ignore c'est que l'enfant a déjà reçu une éducation semblable à celle qu'avait reçu sa mère. La reine a inculqué à son fils le sens de la fierté nationale et un esprit de stratège dès son plus jeune âge. L'enfant sera envoyé au Lycée Impérial d'Alger en 1861, et deux ansplus tard, demandera à Faidherbe de revenir au Sénégal. Ce dernier acceptera et baptisera le jeune homme Léon en devenant lui même son parrain.

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idya n'a que 17 ans quand la colonie française lui confie le commandement du canton de Nder. Chose surprenante, le jeune homme refuse. En nationaliste initié par sa mère, Sydia décide de défier les Français. Il se débarrasse de

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tout ce qu'il a appris des Européens pour se tourner vers les traditions de son peuple et revêtir le vêtement traditionnel. Le fils de la reine porte des tresses de Thiédo que nous connaissons plus communément sous le terme de dread locks. Il se jure de ne même plus parler la langue des colons ni de porter leurs vêtements. En novembre 1869, Sidya dirige une insurrection générale contre les français, ce qui entraîne de lourdes pertes du côté des troupes françaises. Il sera néanmoins traqué sans cesse par l’administration coloniale, et quand il arrive à Lat Dior pour concrétiser un front de libération nationale, il est trahi par ses guerriers qui le livrent au Gouverneur Valère à Saint-Louis le 25 décembre 1875. Sydia sera déporté au Gabon en 1876 où il meurt en 1878, à lâge de 30 ans. Que retenir de Ndaté Yalla Mboj? Une souveraine, une combattante, une résistante, une mère et une éducatrice. Et c'est exactement ce que les Sénégalais retiennent aujourd'hui de la Reine Ndaté Yalla Mboj, figure emblématique de la résistance coloniale du Sénégal, une Reine et Héroïne d'Afrique.

Petite histoire autour de cette représentation de Ndtaté Yalla Mboj où on la voit fumer sa pipe royale: Le 2 septembre 1850, l'abbé David Boilat assiste à une scène époustouflante et décide d'en capturer l'image. C'est elle, Ndaté Yalla, en train de fumer sa pipe d'honneur. Elle est entourée de plus de cinq cents femmes en tenues somptueuses, de princes et de guerriers

Cette représentation reste la plus célèbre que l'on connait de la Reine Ndaté Yalla Mboj.

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Wangari Maathai

Le baobab sacré a tiré sa révérence Par Sokhna Amar Dioury Rédactrice et Reporter pour RHA-Magazine Représentante RHA au Sénégal

le Kansas, puis à Pittsburgh, en Pennsylvanie pour finalement intégrer, l’Université de Munich en Allemagne en 1966. Elle rentrera ensuite chez elle pour rejoindre le Professeur Reinhold Hofmann comme assistante de recherche en médecine vétérinaire. Wangari Maathai obtiendra son Ph.D en 1971. Le mouvement de la Ceinture Verte

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n 1977, elle a su combiner environnement et droits de la femme en fondant le mouvement de la Ceinture Verte (The Green Belt Movement). En effet, pour rendre hommage aux femmes qui dirigent l’environnementalisme dans son pays, elle plante 7 arbres le jour de la Terre (The earth Day). Suivi par des milliers de femmes kenyanes, son mouvement aura réussi l’exploit de planter plus de trente millions d’arbres à travers le pays et plus de quarante millions sur le continent en 16 ans. « The tree woman » est tout aussi active dans le domaine de l’environnement que dans celui des droits de la femme, elle dirige le Conseil national des femmes du Kenya.

Aperçu du parcours d’une reine d’Afrique

héroïque

Le mois d’octobre a été marqué par la perte douloureuse de la première femme noire prix Nobel de la paix. En quelques lignes nous souhaitons dresser le parcours d’une femme pas comme les autres, celle que nous appelons affectueusement le « baobab sacré ». Wangari Maathai, une Reine et une héroïne d’Afrique.

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ée le 1er Avril 1940, Wangari Maathai est inscrite à l’école primaire de son village natal Ihithe. Elle entre ensuite a l’école des jeunes filles de Limuru pour y suivre des études secondaires. En 1959, au collège, elle gagne la bourse du Students Airlifts Programme qui lui permettra d’aller poursuivre ses études aux Etats Unis. D’abord au Mount Saint Scholastica Collège dans

Militante pacifiste et Femme engagée

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on engagement politique lui vaudra d’être emprisonnée à plusieurs reprises sous la présidence de Daniel Arap Moi de qui elle se positionne comme l’une des plus ferventes opposante. Au péril de sa vie, elle lutte avec acharnement contre l’abattage des arbres et la déforestation. Son militantisme pacifique lui vaut le

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soutien de plusieurs organismes internationaux, notamment Amnesty International qui la fait libérer de prison en 1991.

« Goodby Tree Mama »

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e baobab sacré, la maman de Wawerou, Wanjira Muta et grand-maman de la petite Ruth Wangari n’est plus. Tout le mouvement écologiste mondial, tous les défenseurs de l’environnement et les défenseurs des droits de la femme sont aujourd’hui orphelins. Lorsque l’on considère le parcours du Docteur Wangari Maathai, on ne peut qu’être impressionné par autant d’engagement ; lorsqu’on voit la personne, on ne peut s’empêcher d’être subjugué par autant de naturel et de simplicité et pourtant, cette femme qui a la grandeur et la majesté d’un baobab, a réussi un combat où beaucoup ont échoué. Au revoir Tree Mama, puisse le baobab sacré qui s’est incliné demeurer un symbole de respect pour la terre de nos ancêtres.

Un parcours héroïque

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angari Maathai est la 1ère femme d’Afrique de l’Est à obtenir une Licence en Biologie, 1ere lauréate d’un Doctorat en Afrique Centrale et de l’Est, 1ere femme africaine à recevoir le Prix Nobel de la Paix pour son action en faveur de l’Environnement, la Démocratie et la Paix. Ses innombrables actions lui rapportent une cinquantaine de distinctions, d’honneurs et de récompenses mondiales : à Tokyo , Docteur Honoris causa à l’Université Soka, aux Etats Unis, le Prix Goldman pour l’Environnement, en passant par la Norvège avec le Prix Sophie et la France où on lui décerne le Chevalier de l’Ordre National de la Légion d’honneur et on en passe…

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L’affaire Sylvia Serbin La falsification de notre histoire…une histoire sans fin ?

Par Pauline Diboma Dikaha Rédactrice pour RHA-Magazine Représentante RHA en Angleterre

Sylvia Serbin, journaliste, spécialiste en communication et historienne de formation, est née et a vécu une trentaine d’années en Afrique. Avec son ouvrage « Reines d’Afrique et Héroïnes de la diaspora noire », elle nous sert sur un plateau le fruit de ses recherches sur ces femmes d’influence qui ont marqué notre histoire. Le livre remporte un franc succès en France dès sa sortie en 2004 aux éditions Sépia. Toutefois, Sylvia Serbin sera confrontée à une terrible épreuve, victime d’une affaire de falsification de son chef d’œuvre. C’est en Allemagne qu’éclatera le scandale de la falsification de l’ouvrage. L’éditeur allemand de Madame Serbin, Peter Hammer, a non seulement occulté volontairement certains passages du livre mais en a également changé le message original. De ce fait, on peut affirmer à juste titre que le livre intitulé en allemand Königinnen Afrikas déshonore complètement Reines d’Afrique et Héroïnes de la diaspora noire .

Avec plus de 400 paragraphes occultés par le traducteur allemand, Peter Hammer s’est également donné le luxe de réécrire certains passages, détournant totalement la pensée originale de l’auteure.

De surcroit, le livre sera publié sans le consentement de Mme Serbin qui découvrira l’outrage après-coup, par hasard sur internet. Elle fera aussitôt appel à la justice pour faire valoir ses droits à la propriété intellectuelle mais perdra malheureusement son procès. Durant la bataille juridique, l’éditeur allemand affirme avoir traduit l’ouvrage fidèlement, en procédant, comme il le certifie, à quelques adaptations pour les besoins du public allemand. Au terme du procès, seule la responsabilité des éditeurs est jugée, la contrefaçon n’est pas prise en compte ! Sylvia Serbin voit également rejetée sa demande fin de contrat avec la maison d’édition Sépia. En clair, le livre continue à être édité aujourd’hui en Allemagne, au grand dam de son auteure. Enfin, après une longue lutte sans relâche pour le retrait de l’ouvrage révisionniste, une Sylvia Serbin très atteinte moralement et financièrement, saisit la cour de cassation et fait appel à l’aide juridictionnelle en juillet 2010. C’est l’ultime recours pour qu’enfin hommage et honneur soit rendu a ce travail de recherche historique. Il existe une forte mobilisation médiatique, sur Youtube et sur Facebook où le Comité International de soutien de Reines d’Afrique a été crée afin d’apporter le soutien à Sylvia Serbin. En attendant le verdict du procès, la lutte continue pour dénoncer publiquement cette injustice honteuse au détriment de l’histoire de la Nation Noire.

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Serbin elle même n’hésite pas à parler de « réhabilitation », c'est-à-dire de un honneur et un hommage à ces femmes pour leur contribution historique. N’effaçons pas notre histoire et redonnons à ces femmes la place qu’elles méritent ! Liens utiles : http://www.facebook.com/pages/reinedafrique-sylviaserbin/130055567056308?sk=wall Cette ouvrage qui mérite dignité et qui devrait occuper une place toute essentielle dans notre Bibliothèque, surtout lorsque l’on considère la difficulté à retrouver les personnages féminins noirs et à constituer un recueil de portraits de femmes noires prestigieuses, tant notre histoire a été falsifiée. Grâce à une œuvre telle que « Reines d’Afrique et Héroïnes de la diaspora noire », la jeunesse peut enfin s’inspirer de ses ancêtres et clamer qu’elles aussi ont pu le faire ! Puisque l’on sait que les réponses à toutes les questions que l’on pourrait se poser sur une civilisation se trouvent dans son passé, n’acceptons plus que notre histoire soit falsifiée et soutenons Sylivia Serbin!

http://fr-fr.facebook.com/people/SylviaSerbin/100001779060799 http://www.bworldconnection.tv/index.php/A rticles/Justice-/-Injustice/Sylvia-Serbin-perdson-proces-Il-faut-que-les-gens-sachent-ce-quise-passe-dans-la-France-d-aujourd-hui.html

Si vous désirez en savoir plus sur ces femmes noires qui ont fait notre histoire, ces femmes dont on oublie de plus en plus les noms ou l’histoire, et même dont on ignore totalement l’existence, qu’elles eurent été reines, héroïnes, stratèges militaires ou encore intraitables femmes d’affaires, nous vous invitons vivement à découvrir cet ouvrage. Ce livre regroupe 22 portraits de femmes noires d’influence, résistantes, prophétesses, guerrières, mères de héro ou encore victimes, des récits basés sur des faits réels et des recherches scientifiques.

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Leila Lopes: Miss Univers 2011

L'égérie d'une nouvelle Afrique unie

Par Annabelle-Epée Bizongo Rédactrice et reporter pour RHA-Magazine Représentante de RHA au Canada

Le silence royal de la princesse angolaise face aux critiques

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our la deuxième fois dans l’histoire, la femme la plus belle du monde est noire africaine ! En effet, rappelons-nous, c’est en 1999 que sera couronnée la première Miss Univers Africaine, originaire du Botswana, Mpule Kwelagobe. Et la nuit du 12 Septembre 2011, c’était au tour de Leila Lopes de rentrer dans notre histoire. La jeune angolaise âgée de 25 ans a été sacrée Miss Univers 2011.

L

eila Lopes, de son nom intégral Leila Luliana Da Costa Vieira Lopes est née le 26 Février 1986 à Benguela, en Angola, de parents CapVerdiens. Elle est étudiante en Management en Grande-Bretagne, et c’est d’ailleurs kà qu’elle a remporté le titre de Miss Angola UK, et par la suite, celui de Miss Angola. Mais suite à son couronnement, de nombreuses polémiques et critiques ont été tenues :certains membres de la communauté Cap-Verdienne se sont offusqués de voir Leila Lopes représenter l’Angola compte tenu de ses origines Cap-Verdiennes. Pourtant, contrairement a ce que vous lierez dans certains sites et revues, Leila Lopes est bien née a Benguela, en Angola. Et bien que ses parents soient

Cap Verdiens, il n’empêche que la jeune fille soit très attachée à ce pays qui l’a vu naitre et grandir. En plus d’incarner la beauté noire, n’incarneraitelle pas l’exemple type de la diaspora noire ? Une chose est sure sa couronne la proclame non seulement beauté angolaise et cap verdienne mais surtout beauté africaine. Lors d’une interview par Premiere.fr, Miss France 2011 aurait tenu des remarques désobligeantes a l’égard de Leila Lopes, elle dira : Je ne sais pas, il manquait quelque chose dans son tempérament‘’ et ajoutera elle ne se maquillait pas et passait son temps à porter des jeans.

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Aujourd’hui Leila Lopes compte répondre activement au monde entier et surtout à l’Afrique. En tant que Miss Univers, elle aura pour mission de diffuser un message de paix et de lute contre le VIH. Elle a déclaré vouloir s’impliquer pour la lutte contre le VIH en Angola et vouloir faire tout ce dont son pays a besoin. Elle tient également à poursuivre ses études en Management et devenir une femme d’affaires en Angola.

D

A en croire ces remarques, Miss Angola n’auraitelle pas les aptitudes d’une représentante de la beauté ? Lors de son entretien avec le grand jury, Leila à précisé n’avoir jamais modifié son apparence physique et qu’elle ne comptait pas avoir recours à la chirurgie esthétique un jour. Ce naturel est aussi ce qui la différenciait de la plupart des candidates ayant au moins vécu une chirurgie esthétique.

u côté de RHA-Magazine, quelles ont été nos impressions ?

Que dire de plus si ce n’est que la beauté noire est à l’honneur, la plus belle femme du monde est une africaine. Nous le savions déjà, mais nou nous en réjouissons quand même. C’est pour nous une joie, une fierté, un honneur. L’Afrique tout entière s’est sentie honorée de voir sacrée l’une de ses filles. Sans doute, Leila Lopes était loin de penser que sa victoire susciterait un tel enthousiasme. Cette jeune fille qui, il y a quelques mois à peine n’était qu’une simple étudiante londonienne est devenu aujourd’hui un véritable symbole pour l’Afrique. Elle a réussi à créer une unité africaine autour de sa couronne, et ça, c’est plus que louable. Grâce à son visage d’Afrique, la reconnaissance de la beauté noire a été récompensée. Ainsi pendant un an, elle sera le symbole de la beauté noire et son nom restera gravé dans notre histoire.

Face à toutes ces attaques, notre égérie « contempo-reine » de la beauté noire a gardé silence, telle une reine et une héroïne d’Afrique aurait agi afin de garder sa dignité et sa fierté. Et comme on dit au Cap Vert, ‘’un silence vaut 25 réponses’’.

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et surtout, avec un sens du partage. ‘Ne jamais oublier ceux qui sont autours de soi’, c’est ce que nous a appris mon père, nous raconte Flora.

Flora N’Godioh Créatrice de

Ouadaï Cosmetics

Et en effet, rigueur dans le travail et ambitions accompagneront Flora tout au long de sa jeunesse. Après des études en Chimie et un DUT en Gestion et Administration des Entreprises, Flora a déjà trouvé sa vocation. L’ objectif qu’elle se fixe ne lui fera reculer devant rien. Elle nous explique : L’idée de créer une gamme de maquillage m’est venue alors que j’étais au lycée, pendant mes travaux pratiques en chimie. J’adorais ça et j’aimais déjà les cosmétiques ! J’ai une peau très foncée et sensible, j’avais donc pensé à créer une gamme naturelle. Je me suis dit que je le ferai un jour, mais je voulais que le projet soit mon projet et y participer de la conception à la fabrication. »

La couronne de la combativité Par Natou Seba P.Sakombi Rédactrice en Chef RHA-Magazine Fondatrice de RHA

Floria Ngobioh, première femme noire à créer une gamme de maquillage certifié BIO. D’où lui est venu l’idée et qu’a t-elle dû surmonter pour parvenir à sa réalisation ? La jeune femme de 28ans à peine a aimablement accepté de nous relater ses onze années de travail et de lutte, un parcours parsemé d’obstacles mais couronné néanmoins d’une belle victoire. Cette victoire s’appelle OUADAÏ, un maquillage de luxe à base de plantes issues de la pharmacopée africaine et destiné aux peaux mates, métissées et noires.

A

fro-Française Tchadienne (c’est ainsi que qu’elle aime se définir), Flora est l’avant dernier enfant d’une famille de sept filles. Elle attribue son éducation très stricte à son père sociologue, un homme travailleur qui jamais n’avait cessé de rappeler à ses filles que dans la vie « on n’obtient jamais rien sans rien ». Cette éducation ferme et nécessaire m’a permise d’être quelqu’un de droit et de volontaire,

Pour financer son rêve, Flora avait accepté de travailler comme femme de ménage. Elle se retrouvera ensuite télé-conseillère et finalement aide à domicile. Et si ces emplois ne correspondent pas à ses études faites, en aucun cas Flora ne s’en est sentie amoindrie. Au contraire, de tous ces « petits boulots », elle apprendra à tirer les outils nécessaires à son futur devenir. Au fils des années, elle réussira à mettre assez d’argent de côté pour finalement financer son projet. Cependant, une fois le capital en main, Flora rencontre de nouveaux défis sur son chemin. Ma plus grande difficulté était de trouver les partenaires de confiances qui auraient accepté de sortir des sentiers battus pour créer une nouvelle gamme innovante et adaptée. Ma priorité a été de travailler à partir des peaux mates, métissées et noires pour régler ces problèmes liés à l’effet grise mine, rouge ou jaune. Ensuite était venu le moment de la prise de décision finale, celle qui fait qu’on ne peut plus reculer. On croit que c’est facile de dire « je me lance ! », mais c’est une grande prise de risque qui demande réflexion. Je voulais aussi aller jusqu’à la certification afin d’aller au bout des choses. La certification c’est un engagement qui demande beaucoup de sacrifices mais elle est nécessaire parce-que ma clientèle peut se repérer, nous confie Flora.

L

e parcours du combattant, qui avait en réalité commencé dès le moment où Flora avait pensé à son rêve, allait bientôt lui offrir

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un temps de répit pour savourer la victoire tant attendue. Le jour « J » c’est celui où elle recevait ses produits chez elle, ceux-là même qu’elle avait imaginé et conçu.

Sur les produits, Flora pouvait lire en lettres dorées le nom de sa marque. Elle avait décidé de l’appeler OUADAÏ, du nom d’un ancien royaume tchadien. J'ai fait ce choix afin de ne pas faire comme toutes les marques de cosmétiques ethniques qui « anglicanisent »les noms de leurs marques. Je suis fière d'être noire et par ce biais j'ai choisi non seulement de sublimer la beauté noire par nos méthodes ancestrales mais aussi prouver qu'une marque africaine peut aussi être considéré comme une marque de Luxe, nous explique Flora. Toutefois, en contemplant ce rêve devenu réalité, Flora avoue avoir ressenti monter en elle comme un sentiment de peur. Elle y était parvenue, mais maintenant, il fallait vendre ! Et il fallait faire connaitre la marque OUADAÏ. Elle n’oubliera pas l’aide qu’elle a obtenu de toutes les bloggeuses et magazines en ligne afros qui, de fil en aiguille, permettront à la marque de se faire connaitre sur la toile. Et pour finir, OUADAÏ sortira de l’univers virtuel pour résonner dans les couloirs des grands magazines papiers tels que Femme Actuelle, MUP, Côté Beauté et ELLE-Magazine. L’originalité du concept et la qualité des produits inciteront le monde de la presse à s’intéresser à la créatrice de la gamme elle-même.

L

a plus grande fierté de Flora est non seulement d’avoir concrétisé son projet mais aussi d’avoir su imposer une marque à consonance africaine : C’était un moyen de faire cohabiter ma double culture, et puis mes distributeurs qui sont de tous horizons me disent que ça sonne bien. Ma fierté c’est aussi de voir des clientes dans la rue qui portent les produits OUDAÏ

et qui viennent me saluer pour me donner leur avis, nous dira t-elle. Quant à la communauté africaine, Flora nous révèle que certaines femmes ont plutôt fait preuve de méfiance au premier abord. Elles se demandaient si une telle gamme pouvait réellement se montrer efficace. Mais en réalité, toutes celles qui ont été dans cette démarche et qui ont finalement testé OUADAÏ en ont été satisfaites. Et celles qui découvraient la rigueur et l’exigence de sa créatrice n’avaient plus hésité à la tester. Dans l’ensemble je pense que la communauté noire est fière de moi. J’ai eu des messages des Dom-Tom, de Trinité et de Tobago, d’Afrique et de France, donc je peux fièrement l’affirmer, nous en témoigne Flora.

A

ujourd’hui, le plus gros obstacle que rencontre Flora concerne le référencement de sa marque. OUADAÏ n’étant pas forcément connue par les grandes structures, et ce, même si la créatrice ne se lasse d’ envoyer de nombreux courriers et mails aux grands noms de la cosmétique. La jeune femme n’a pas l’intention de se décourager pas pour autant, et en grande battante qu’elle est, elle nous dit sans pessimisme aucun: Je pense que c’est normal, ça prend du temps. Je dois continuer à travailler, les produits sont déjà reconnus comme des produits de qualité et avec le temps je pense que OUADAÏ sera de plus en plus connue par le grand public.

La combativité dont Flora N’Godioh a toujours fait preuve lui fait entrevoir un lendemain brillant et prometteur pour OUADAÏ. Lorsqu’on lui demande ce qu’elle conseillerait aux autres femmes noires qui aujourd’hui se battent pour voir se concrétiser leurs rêves, elle répond : Elles doivent y croire ! Il y a le rêve Américain mais le rêve Africain existe aussi. Chaque jour est un combat mais nous sommes des femmes fortes alors il faut foncer. La

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patience est nécessaire car partir de rien c’est aussi accepter que chaque jour on ajoute une pierre à l’édifice. Nous avons questionné Flora sur son avenir lui avons demandé où elle se voyait dans quelques années et elle nous répondra d’emblée : En Afrique ! Toujours dans les cosmétiques mais avec sans doute un engagement encore plus important auprès d’une fondation que je souhaiterais créer dans les prochaines années et qui viendrait en aides aux enfants et aux nécessiteux. C’est une évidence, nous ne pouvons pas encore tirer un trait sur la victoire de Flora. Si le début de son parcours est louable, l’avenir de la jeune femme de 28 ans nous étonnera certainement davantage, car comme nous l’aurions compris, la créatrice de OUADAÏ n’a pas fini d’accomplir des exploits. « Il y a le rêve Américain mais le rêve Africain existe aussi » a-t-elle affirmé. N’est ce pas là un véritable leitmotiv pour des milliers de femmes noires modernes? RHA-Magazine remercie Flora Ngodioh pour ses confidences, ce fut pour nous un énorme plaisir de l’interviewer, car les femmes telles que Flora Ngodioh sont celles que nous aimons fièrement appeler « des Reines & des Héroïnes d’Afrique. » Découvrez le site de OUADAÏ COSMETICS : www.ouadai-cosmetics.com A lire également : Secrets pour un teint de Reine, dossier consacré au maquillage OUADAÏ dans la rubrique Natu-Reine de ce numéro d’octobre.

Photo de Flora: David Bécus

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Nos 2 sélections du mois

Eugénie Opou, La Reine Ngalifourou, souveraine des Téké, 2006 (L’Harmattan) Ngalifourou (1864-1956) a été une Reine à la fois souveraine respectée et mère incontestée. Elle naquit en 1864, fut intronisée Reine et succéda à son époux le Roi Iloo 1er souverain Téké qui en 1880, signait avec De Brazza le traité qui donna naissance à Brazzaville, puis à une Fédération de l’Afrique Equatoriale Française. La France lui reconnaît des mérites éminents en lui conférant des décorations militaires, civiles et coloniales : la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur, les décorations du Bénin et l’Etoile d’Anjouan. Elle fut détentrice d’une épée baptisée « l’épée De Brazza » que ce dernier lui confia en 1923. Elle décéda en juin 1956 et fut inhumée le 2 mars 1957 à Ngabé, sa terre natale. C’est aussi en ces lieux qu’elle régna plus d’un demi siècle.

Naturi Ebene Le retour au naturel ou comment s’occuper de nos cheveux crépus, 2011, Préface par Eunice Barber (Kirographaires) Le port des cheveux crépus n’est pas un acte anodin de nos jours. Il revêt un caractère militant car ce geste va à l’encontre des canons de beautés établis. Ce cheveu a trop longtemps été diabolisé et dévalorisé par méconnaissance de son entretien qui s’avère pourtant très simple lorsque l’on connaît les techniques adaptées. Cet ouvrage se veut être un lieu d’apprentissage centralisé pour toutes les personnes désireuses d’apprendre à s’occuper des cheveux naturels crépus. L’information a trop longtemps manqué et aujourd’hui tout est à notre portée pour arborer avec la plus grande des fiertés cet afro tant décrié. Naturi Ebene, jeune maman et entrepreneur de 30 ans est spécialisée dans le conseil portant sur l’entretien du cheveu crépu. Elle aide et accompagne depuis 8 ans les femmes souhaitant retrouver leur nature originelle de cheveu. Créatrice de cosmétiques, Naturi Ebene met en valeur les ingrédients issus des trésors que contient la pharmacopée africaine.Vous pouvez commander l’ouvrage de Naturi Ebene sur http://www.edkiro.fr/le-retour-au-naturel.html

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NatuNatu-Reine Le Naturel vous va si bien ! Les recettes de Naturi Velouté de bissap à la papaye pour les peaux grasses ou les peaux à problèmes Cap sur Ouadaï, le label royal Secrets pour obtenir un teint de Reine

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Les Recettes de Naturi Ebene Le concept de Naturi Ebène est d’aider les personnes qui le souhaitent à fabriquer leurs propres cosmétiques avec de vrais produits actifs. Elle met un point d’honneur à mettre en avant les produits de la pharmacopée africaine, et dans sa boutique « Mes recettes cosmétiques », vous trouverez des matières premières cosmétiques telles que des huiles végétales, des beurres végétaux, des actifs cosmétiques, des émulsifiants qui liés ensemble créent de véritables soins. Vous pouvez commander en ligne tous ces ingrédients qui vous aideront à fabriquer vous-même vos propres produits. Ce mois-ci, Naturi nous propose :

Un velouté de bissap à la papaye pour les peaux grasses ou les peaux à problèmes

Naturi Ebene : « Je voulais un velouté de bissap épais qui pénètre instantanément sans laisser la peau qui tiraille. J’ai préféré utiliser la carraghénane car je la préfère à la gomme xanthane, car je trouve qu’elle ne laisse aucun dépôt sur la peau. De plus elle est très émolliente. Je n’ai choisi que des actifs apaisants et qui régulent l’excès de sébum, ce qui correspond bien à ma peau grasse. Si vous souhaitez reproduire ma recette, il suffit simplement de modifier les actifs en choisissant ceux qui correspondent à votre type de

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peau. Le bissap est un parfait antioxydant donc très bon pour la peau, les cheveux et l’estomac. » Les ingrédients :

88% infusion de bissap

1% complexe végétal douceur de 6 plantes

3% huile de papaye

1% HE tea tree

0,7% carraghénane

1% acide salicylique 1% protéine de soie

0,3% sorbate de potassium

3% glycérine

La

recette :

Faire l’infusion puis ajouter la glycérine, l’acide salicylique et la pierre d’alun en poudre. Bien mélanger Puis saupoudrer la carraghénane et bien mélanger. Si jamais de petits grumeaux apparaissent, ne pas hésiter à utiliser un mixer à pieds afin de bien émulsionner le tout. Puis filtrer si les grumeaux ne disparaissent pas totalement. Ajouter l’huile de papaye la protéine de soie, le complexe végétal douceur de 6 plantes et bien mélanger. Ajouter enfin l’huile essentielle et le sorbate de potassium

(conservateur), mélanger encore, le vélouté de bissap est prêt. Placer la préparation au frigo afin de la faire gélifier. Puis au choix, conserver dehors à température ambiante (moins conseillé) ou conserver au frigo (conseillé). D’autres recettes cosmétiques à faire soi même sur www.mesrecettescosmetiques.com

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Découvrez le tout nouvel ouvrage de Naturi Ebene :

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Notre objectif ? Replacer la beauté ethnique comme impératif de santé et de bien-être tel que

défini

par

l'Organisation

Mondiale de la Santé ( O.M.S) . Cette démarche s'inscrit dans le cadre de notre action de Prévention contre les dérives liées à l'usage des cosmétiques ethniques comme par exemple la décoloration volontaire (dépigmentation dépasse

volontaire)

aujourd'hui

le

qui cadre

esthétique et devient un sérieux problème de santé publique. Dans un souci d'éthique , nous dédions ce magazine

aux

milliers

de

consommateurs ethniques qui ont

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Secrets pour obtenir un teint de Reine Par Natou Seba Pedro-Sakombi Fondatrice de RHA Rédactrice en Chef RHA-Magazine

Quelle femme ne rêve d’un maquillage à la hauteur des plus grandes stars ou des plus grandes reines de ce monde? Chez Reines & Héroïnes d'Afrique, nous nous offrons le luxe de penser que chaque femme noire est une reine. Nous attestons même que si l'on refaisait l'arbre généalogique de chacune d'entre nous, nous constaterons avec fierté que nous sommes toutes de lignées royales, descendantes de grandes reines de notre histoire. C’est fou n’est ce pas ? Mais c’est tellement légitime ! Alors pourquoi nous limiter à un maquillage à la hauteur des grandes reines reconnues par ce monde? Avons-nous besoin d'une quelconque reconnaissance? La Femme Noire n’est-elle pas la Femme Originelle ? Ce dont nous avons besoin c'est d’un maquillage qui sort de l'ordinaire, un maquillage en parfaite symbiose avec qui nous sommes et le respect de l'héritage de nos ancêtres. Un maquillage royal commence par un teint royal, c’ est à dire celui qui reflète le plus possible notre charme naturel. Pas besoin d’un masque car il ne s’agit pas de donner un effet trompe-l’œil, c’est notre teint naturel qui doit simplement ressortir.

Par contre, les fonds de teint et poudre

sont à manier avec précaution pour ne pas se retrouver au final avec un visage qui ressemblerait à tout sauf à un visage naturel! Rappelons-nous cette femme politique afro-française que nous ne citerons pas et dont la photo du visage quasi « masqué » a pratiquement fait le tour de la planète ! Loin de nous l’idée de porter une quelconque critique sur cette grande dame, mais cela nous démontre bien les risques qu’il y a à utiliser un fond de teint ou une poudre non adaptée, surtout quand on a la chance d’avoir la peau couleur ébène. D'où l'importance de sélectionner son maquillage avec le plus grand soin, et surtout de choisir un maquillage qui n'abîmera pas la peau de Sa Majesté. RHA-Magazine recommande vivement à ses Reines d'Afrique la gamme OUADAï. Pourquoi? Parce que non seulement ce sont des produits certifiés BIO qui respecteront la peau de Sa Majesté mais leurs composants, issus de la pharmacopée africaine lui apporteront soin et douceur. Un maquillage dont les ingrédients sont directement tirés du Royaume de Sa majesté : c’est exactement ce qu’il nous faut ! Découvrons vite les secrets pour obtenir un teint de Reine en toute simplicité grâce au maquillage OUADAÏ:

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Un bon fond de teint doit pouvoir gommer les imperfections mais également laisser votre peau respirer. Une bonne couvrance est nécessaire mais si votre peau étouffe parce que vos pores sont bouchés vous ouvrez la porte aux boutons en tout genre! Le fond de teint doit être non-comédogène, hydratant et choisi en fonction de votre type de de peau: grasse, sèche ou mixte

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Le fond de teint compact de OUADAÏ Le fond de teint compact de OUADAÏ uniformise la peau et n'obstrue pas les pores grâce à sa fine texture. Il vous donne un effet bonne mine grâce à ses pigments satinés et laisse votre peau respirer tout au long de la journée ou de la soirée. Sa composition : cire de carnauba biologique, huile de ricin, huile de macadamia beurre de karité, huile essentielle d'orange, huile essentielle de myrte, vitamine E, pigments naturels. Les pigments naturels permettent de colorer le teint sans le masquer, ce qui fait qu'il épouse votre teinte naturelle grâce à sa texture fine et soyeuse. Grâce à la cire de carnauba biologique la peau est hydratée et adoucie . En 3 mots le fond de compact doit: Unifier, Hydrater et Illuminer.

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Une bonne poudre doit pouvoir unifier et mâtifier le teint. Et tout comme le fond de teint, elle doit laisser votre peau respirer. Evitez les maquillages qui empêchent à votre peau de respirer librement, autant ne pas se maquiller du tout. Porteriez-vous un masque à longueur de journée? Bien sûr que non. Et l'autre propriété importante de la poudre c'est sa capacité à absorber le sébum et retenir la brillance.

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La poudre libre micronisée OUADAÏ La poudre libre micronisée de OUADAÏ uniformise la peau, l'hydrate et absorbe le sébum grâce à la poudre de riz qu'elle contient. Légère et fine, elle n'obstrue pas les pores. Sa composition: poudre de riz, beurre de karité, huile de pépin de raisin, huile essentielle de myrte, vitamine E, pigments naturels. En 3 mots la poudre libre doit: Unifier, Hydrater et Absorber Voilà les deux secrets qui garantissent un "teint royal" à Sa Majesté. Où vous procurer cette gamme de luxe et pourtant si abordable? Sur la boutique en ligne OUADAÏ COSMETICS dont voici le lien: http://www.ouadai-cosmetics.com

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La douleur chez la femme est plus importante que chez l’homme

chronique, on comprend qu'il s'agit là d'un cercle vicieux, donc sans fin. Cependant, les situations de stress apparaissent également plus souvent chez la femme en raison des conditions de travail plus difficiles et plus précaires. On peut se demander si cette différence au niveau de la douleur serait identique si l'on pratiquait réellement l'égalité des sexes au travail ou en politique, par exemple...

Par Régine (www.web-libre.org)

S

ans évoquer les douleurs de l'enfantement, on sait depuis toujours que la moitié féminine du genre humain est davantage affectée que son homologue masculin. En effet, les femmes souffrent 150 fois plus de migraines, se plaignent de 60 fois plus de douleurs aux genoux, 40 fois plus de douleurs cervicales et 30 fois plus de douleurs aux épaules. Les sujets d'expérience ont démontré que la douleur est plus vive et plus longue à s'atténuer pour les femmes. Pourtant, la douleur, quels que soient les sexes d'ailleurs, est encore fortement négligée dans la formation médicale, et un généraliste ne reçoit que vingt heures de cours sur huit ans d'étude. Alors la spécificité féminine est généralement négligée. On dit parfois que les douleurs féminines débutent à l'adolescence avec l'arrivée des premières règles, souvent une période difficile, et se finissent à la ménopause Cette vision simpliste ne prend pas en compte les douleurs des vieilles dames, par exemple, qui sont tout à fait réelles et toujours supérieures à celles de leurs compagnons. Une autre piste est celle des émotions, qui sont ressenties différemment selon les sexes. Effectivement, les situations de stress et d'angoisse prennent plus d'importance chez la femme qui les ressentent différemment, somatisant beaucoup plus que leurs compagnons.

Pour pallier à cette douleur, il existe des médicaments, bien sûr, mais là encore, hommes et femmes ne sont pas égaux face aux dérivés de la morphine, moins efficace chez la femme. Pour soigner des douleurs récurrentes, les femmes seront mieux soulagées si elles entreprennent une démarche globale comportant des techniques aux effets reconnus. Parmi toutes les méthodes qui existent, on peut citer l'autohypnose, la sophrologie, ainsi que toutes les thérapies comportementales et cognitives tant qu'elles ont pour objet de traiter la douleur. Si certains, hommes ou femmes, parviennent à dépasser leurs douleurs, c'est avant tout parce qu'ils ont su faire de leur mental un allié.

Quand on sait que la souffrance psychique peut provoquer au bout de trois jours une douleur physique

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Faites donc cet exercice, la prochaine fois que vous irez voir votre gynécologue parlez lui de : 1) La/des personne(s) avec qui vous couchez

N

ous pouvons tout à fait comprendre que vous ne teniez pas à ce que votre gynéco vous prenne pour une nympho, surtout quand il vous a aidé à donner naissance à votre dernier petit prince. Si c’est pour passer pour une mère indigne, vaut mieux vous taire. Car vous n'allez quand même pas lui dire qu'en ce moment vous entretenez des relations sexuelles avec Netjer, Dialo, Moussa, Cédric et de temps en temps, Albert! Non, ça ne va pas le faire! Votre gynécologue vous demanderait immédiatement un test de dépistage du VIH, et ça, c'est déjà assez flippant! Et bien sachez juste ceci:

Papoter avec son « gygy », on a tout à y gagner ! Par Natou Seba Pedro-Sakombi Fondatrice de RHA Rédactrice en Chef RHA-Magazine

L

es réseaux sociaux ont permis à beaucoup de femmes de se libérer. En effet, lorsqu'on parle sans gêne de sa vie sexuelle sur Facebook ou sur Twitter, il n'y a aucune raison d'avoir honte d'en parler à son gynécologue. Or, il existe certains sujets que les femmes n'osent aborder dans le cabinet de leur "gygy". Elles préfèrent en parler sur des blogs, dans l'anonymat et avoir les avis d'autres femmes. Mais en cas de saignement vaginal par exemple, qui mieux que votre gynécologue pourrait vous aider? Pourtant, il est étonnant de constater que certaines femmes mettent leur vie en danger ou la perdent simplement parce qu'elles ont préféré éviter de parler d'un problème "gênant". Le docteur Roshini Raj, gynécologue d'origine indo-américaine, a récemment lancé une campagne de sensibilisation durant laquelle elle évoque 4 exemples de points importants à discuter avec son gynéco. Ils peuvent nous paraître banaux et la démarche peut sembler stupide, mais pour la gynécologue de renom, ce sont des points cruciaux, et nous avons trouvé intéressant de les partager avec nos Reines.

Primo, votre gynéco ne connait pas votre vie mais si une chose demeure certaine, il a fait de longues études et a été diplômé pour vous aider à la sauver. Ce qui compte pour lui, c'est votre santé! Le choix que vous avez fait en matière de sexualité ne lui regarde pas! N'êtes-vous pas majeure et vaccinée? Si vous ne souhaitez pas rentrer dans les détails, dites-lui simplement que vous avez plusieurs partenaires et demandez-lui conseil quant à la façon de gérer ces multiples relations sexuelles sans mettre votre vie et celles des autres en danger. Secundo, notez que mis à part le Sida, d’autres maladies sexuellement transmissibles peuvent aussi s’avérer mortelles et 90 pour cent des maladies sont mieux soignées lorsqu’ elles sont détectées à temps. 2) Votre tante

J

e vous entends déjà dire « mais c’est quoi ces foutaises ?! »

Beaucoup pensent qu'il faut dissocier le domaine familial du domaine médical, que la vie privée ne concerne pas le personnel médical. Mais c'est "une erreur monumentale" nous apprend le docteur Raj.

Oui, mais vous n'avez pas envie d'aborder l'épisode du décès de votre tata, chose plus que compréhensible. Mais si c'est un cancer du sein qui l'a emportée aux pays des ancêtres, vous pouvez éviter de faire ce voyage de non-retour en étant aussi jeune qu'elle. En effet, ce type de cancer est

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souvent héréditaire et s'il est détecté à temps, il peut être guéri facilement.

faut, on va le répéter : le gygy n'a que faire de vos choix de vie, ce qui compte pour lui, c'est la sauver. Et sinon, saviez-vous que la prise de pilule contraceptive accentuait chez les fumeuses le risque de formation de caillots dans le sang? Le gynéco ne vous forcerait peut-être pas à arrêter de fumer, vous êtes assez grande pour en décider vous-même, mais au moins, il vous prescrirait une pilule adaptée à votre cas et vous éviterait des problèmes cardio-vasculaires graves.

3) Vos "farotages" du samedi soir

V

oilà un sujet plus que sensible! Et pour cause, « faroter » signifie pour vous « se faire plaisir », « se défouler », « délirer », « danser toute la nuit », mais aussi « boire pour dix jusqu'à frôler le coma éthylique », etc.... Il vous arrive même de tirer sur le spliff de votre meilleur pote pour planer davantage. Tout ça fait parti des plaisirs de la vie, mais on ne raconte pas à son gygy ces choses là ! Hum…Là, le docteur Raj vous donne la rage… Pourquoi aller parler de mes « ambiancements » au gygy? Faut lui dire d’arrêter ! Et bien c'est très simple : ce vendredi matin votre gygy peut vous prescrire une médication qui, sous aucun prétexte, ne devrait être mélangé à l'alcool. Vous courrez donc le risque de vous effondrer sur la piste de danse ou dans les bras de votre meilleur pote Ziggy en plein coupé-décalé. Comprenez bien, le problème n'est pas dans vos beuveries, mais bien dans le danger de mélanger deux substances qui risquent de vous tuer! 4) La fumée

B

ien sûr que non, il ne s'agit pas ici de la fumée que vous avez respiré lors du barbecue foireux de votre copine Ngawali, mais bien celle qu’il vous arrive d’inspirer en tirant sur vos longues cigarettes "Quartier" pour jouer aux grandes reines. Vous avez raison, les docteurs n'ont jamais vu les fumeurs d'un bon oeil, les gygy y compris! Mais parlez-en quand même, car s’il le

Y-aurait pas plus simple ?

S

i : ne pas en parler. Mais bon, vous aimez trop la vie, aussi ce n’est pas une solution…

L’autre solution (mais toujours une forme de technique de l’autruche) c’est appeler son « gygy ». Ce qu’on y gagne ? Entre deux patientes, il ne pourra pas se souvenir que vous l’aviez contacté pour parler de vos ennuis intimes. Vous pouvez même changer de voix, ou mieux, de nom ! Mais le hic dans cette option c’est que si le cas est grave, il demandera à vous voir le plus urgemment possible, du genre…le lendemain ! Et c’est vrai qu’il n’a pas la mémoire si courte que ça votre « gygy », en vous voyant le jour suivant, il saura que c’est vous qui aviez appelé pour lui parler de cette fameuse capote « Duracex » déchirée ! Non, laissons tomber…

T

rêve de plaisanteries : on en parle ou en parle pas? C'est vous qui voyez. Mais si vous aimez la vie, vous papoterez avec votre gygy. On gagne toujours à papoter avec son « gygy ». Disons que papoter avec son gygy c’est gagner 15% en espérance de vie et en règne (voire plus) ! Au moins, on ne criera pas trop tôt: "la Reine est morte, vive la Reine!"

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Très vite Troy sera accusé d’être le meurtrier du policier. Mais le 23 Aout 1989, il se rend à la police et nie tous les faits qui lui sont reprochés. Le procès débute en 1991, sur simple base de témoignages, en l’absence de toute preuve. En effet, l’arme du crime n’a jamais été retrouvée; ni aucune preuve scientifique qui démontrerait la partcipation de Troy dans le meurtre du policier. Notons qu’à l’époque les test d’ADN ne sont pas encore disponibles. Sa condamnation sera donc basée sur la déposition de 9 témoins.

Affaire Troy Davis:

Destinée tragique d’un afro-américain

Un martyr de plus au pays des ancêtres… Par Annabelle-Epée Bizongo Rédactrice et reporter pour RHA-Magazine Représentante de RHA au Canada

Le 22 Septembre 2011 dans les environs de 5h du matin heure française, Troy Davis a été exécuté. Apres 20 ans de combat judiciaire, ce noir américain âgé de 42 ans s’est vu infliger la peine de mort dans l’Etat de Géorgie aux Etats-Unis. Voici un rappel des évènements qui ont conduit Troy dans cette spirales aux enfers jusqu’aux couloirs de la mort.

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La justice américaine permettant les recours sur le principe de plusieurs recours locaux et un seul recours fédéral possible (loi votée sous la présidence de Bill Clinton), les recours vont être multipliés par les avocats de Troy Davis. Cependant sur les 9 témoins, 7 se sont rétractés au cours des 20 années. Deux d’entre eux, Darell Colins et Antoine Williams dénoncent des pressions policières: Darell Colins n’avait que 16 ans lorsque la police a débarqué au domicile de ses parents pour le ramener au poste. Il a affirmé ne pas avoir vu le tireur mais a fini par céder après avoir été menacé de poursuites pour complicité. Antoine Williams quant à lui a été forcé à apposer sa signature sur une déclaration accusant Troy Devis alors qu’il était illettré. Et n’oublions pas ce 3ème témoin qui a affirmé avoir accusé Troy par vengeance.

ous sommes à Savannah, en Géorgie, dans la nuit du 19 Aout 1989. Un policier Blanc, Marc MacPhail, meurt des suites de deux balles dans un parking de fast food, après s’être interposé entre la victime agressée et un groupe de 3 jeunes. Dans ce Groupe, un jeune âgée de 20 ans, Troy Davis.

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la vieille de sa mort comme depuis le 1er jour, Troy Davis continuera à clamer son innocence. Le 16 Juillet 2007, un recours en grâce est accepté, l’exécution est repoussée à 90 jours, temps maximal. Toutefois, le 3 Aout 2007, la Cour Suprême de Géorgie accorde un appel discrétionnaire et le 23 Septembre 2008, alors que l’exécution doit survenir a 19h, la Cour Suprême décide d’ une suspension provisoire 2h avant, le temps d’examiner l’appel déposé par les avocats. La date est repoussée au 24 Octobre 2008, mais l’exécution est à nouveau suspendue jusqu’ a la fixation d’une nouvelle date, le 21 Septembre 2011.

et sœurs et sa mère à Cloverdale, dans le Savannah et étudie à la Windsor Forest High School. Au fil des années Troy Davis est devenu le symbole de l’erreur judiciaire et de la lutte contre la peine de mort.

A ce jour aucune preuve matérielle ou scientifique n’est en mesure de condamner Troy Davis. A présent son incrimination ne repose que sur 2 témoignages. De nombreuses mobilisations ont été tenues pour le soutenir allant des manifestations au sein de la communauté afro-américaine aux groupes de soutien dans les réseaux sociaux tels que Facebook ou Twitter, sans compter la famille et les proches de Troy qui se seront mobilisés jusqu’ à la fin pour annuler le verdict.

Qui était Troy Davis ?

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é le 9 Octobre 1968, Troy Davis était le fils ainé d’une famille de 5 enfants. Né d’un père vétéran de la guerre de Corée, Joseph Davis et d’une mère infirmière, Virginia Davis, ses parents se séparent lorsqu’il est encore enfant. Il grandit avec ses 4 frères

A travers le monde, des manifestations ont été organisées et de nombreuses organisations et personnalités ont également tenu à lui manifester leur soutien : les organisations comme Amnesty international qui le soutient depuis le début, le Conseil de l’Europe, le Pape Benoit XVI ou l’évêque d’Afrique du Sud, Desmond Tutu, etc… Que dire ? Si ce n’est qu’il s’agit d’une enquête bâclée dans laquelle se mêlent des pressions policières, un esprit de vengeance et bien entendu une instruction clairement empreinte de racisme, car

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l’ombre du racisme qui s’y est invité n’est pas inaperçue. C’est un cas courant , celui d’ un jeune noir accusé du meurtre d’un policier blanc dans un Etat du sud des Etats-Unis . En effet, l’Etat de Géorgie a

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longtemps gardé l’esprit ségrégationniste, et ce, même après l’abolition de l’esclavage.

a sœur de Troy Davis, militante au sein d’Amnesty évoque ‘’un dossier noir contre blanc’’ et déclare ouvertement qu’à l’époque, si vous étiez un homme noir entre 15 et 40 ans, il ne faisait pas bon de trainer dans les rues’’.

Il était primordial pour RHA-Magazine de rendre hommage a cet enfant d’Afrique qui se sera battu jusqu’au bout contre l’injustice de ce monde pour vivre et demeurer libre. La terre de nos ancêtres vient de recueillir un martyr de plus, un combattant et un héros qui aura lutté contre la mort pendant 20 ans. Que son âme puisse enfin reposer en paix.

La pharmacopée africaine ou la science au service du rêve africain

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faite par les Africains pour le monde entier. Ainsi par exemple la création de laboratoires sur le continent pour exploiter les ressources de la pharmacopée traditionnelle permettrait de diffuser ses bienfaits qui profiteraient à toute l'humanité.

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Par Nana Diarra Dit Konté Contact: webnana@caramail.com

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'Afrique est un puits de découvertes sans fin avec sa faune et sa flore aussi variées qu'abondantes. Les industries pharmaceutiques et cosmétiques ne s'y sont pas trompées et axent une grande part de leurs recherches sur les plantes tropicales et leurs principes actifs. Ces acteurs prépondérants de la science moderne ont investi en Afrique. Mais quelle part prend cette dernière dans l'élan de découverte? A ce jour, elle reste le plus souvent passive et observatrice. Aux côtés des élites politiques et intellectuelle squi doivent nécessairement émerger en Afrique, de nouvelles forces scientifiques doivent se positionner. La compréhension du monde qui nous entoure et les solutions à de nombreux problèmes qui touchent les Africains résident dans la recherche scientifique. Si en Occident, les laboratoires sont souvent éloignés de la réalité, nous avons la possibilité sur le continent de développer une recherche à la vision intégrée prenant en compte son environnement et les besoins réels des populations. Une science par et pour les Africains qui s'intéresserait à nos maladies endémiques comme la malaria, qui développerait de nouvelles semences sans pour autant hypothéquer la biodiversité. Une science

n des principaux freins au développement de la recherche en Afrique est en effet le manque de perspectives sur le continent pour les jeunes diplômés en Sciences. Ils préféreront s'exiler en Occident plus à même de leurs offrir du travail. En plus de former des scientifiques compétents sur place, il faut créer les conditions nécessaires à leur épanouissement et donc créer des structures capables de les accueillir et équipées de façon adéquate. Cela demande un effort certain des autorités locales. Devant une telle demande, certains objecteront et parleront d'utopie quand l'Afrique peine à simplement éduquer ses enfants. L'Afrique doit être ambitieuse et non plus chercher uniquement à se maintenir la tête hors de l'eau. Participer à l'effort scientifique est pour elle une opportunité de mieux se positionner sur l'échiquier mondial et de répondre aux attentes de ses enfants. Les Africains qui pour une grande part ont gardé une spiritualité vivace sont capables d'apporter un regard différent sur la science actuelle et par là même plus de dynamisme dans un monde scientifique parfois trop cartésien.

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l est à noter que déjà des scientifiques ont suivi le chemin que je décris plus haut. Ainsi des organismes de recherche comme les instituts Pasteur ou Mérieux se développent en Afrique. Les centres de recherche universitaire collaborent avec leurs homologues américains ou européens et travaillent sur des problèmes de santé publique comme le paludisme ou le VIH-SIDA. Si ces

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initiatives sont à saluer et à encourager, il faut rester vigilant et s'assurer que les chercheurs, sur le terrain ne deviennent pas de simple sous traitants comme c'est trop souvent le cas dans la coopération Nord-Sud. Des initiatives comme Next Einstein sont aussi à mettre en en avant car elles visent à créer les conditions nécessaires à l'émergence, en Afrique, de scientifiques de haut niveau.

Étudiante en biologie, voilà mon rêve africain. Ce n'est pas la science pour un prix Nobel, mais une science qui apporterait la paix et le bien-être à chacun. Une Science qui par les lumières de ses découvertes ferait reculer l'obscurantisme et le malheur

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études en supérieur en Office Management en option Intercultural Relations Management.

Designs

Il y a 1 an et demi, ma cousine et moi discutions de la mode et du fait que beaucoup de jeunes africains commençaient à mettre des vêtements contemporains, mais avec une touche africaine. J’avais été en vacances cette année-là au Ghana pour la première fois et pendant mon séjour, j’étais entrée en contact avec beaucoup de jeunes femmes de la diaspora ghanéenne qui étaient aussi en vacances. Elles me parlaient de leur envie de porter des vêtements modernes mais avec des touches africaines. C’est en rentrant en Belgique que l’idée m’est venue. J’en ai parlé ensuite avec ma cousine quand j’étais à Berlin et c’est là qu’elle m’a avoué avoir pensé à la même chose et que depuis qu’elle était petite elle rêvait un jour d’avoir sa propre marque.

Les créatrices de Malaika Designs : Rosemary Dede (à gauche) Adwoa Ode-Dombowe (à droite)

Comme ma cousine savait dessiner et que moi j’avais le sens des affaires, nous avons décidé de nous lancer ensemble et nous avons vite remarqué que l’on formait un duo complémentaire. Depuis le début nous avons décidé de tout ensemble. Nous faisons cela en utilisant nos points forts individuels pour l’avancement du label.

Angéliquement tendance ! Interview réalisée par Annette Ndaya Mutombo Rédactrice et Reporter pour RHA-Magazine Représentante de RHA en Belgique

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moureuses de la mode et fashionistas, retenez bien ce nom : Malaika Designs !

RHA-Magazine est allé à la rencontre Rosemary Dede, l’une des deux créatrices qui nous relate son parcours et la naissance de ce label qui existe depuis plus d’un an et qui allie harmonieusement les styles européen et africain. Elle nous raconte : « Je suis Rosemary Dede, l’une des créatrices du label Malaika Designs. J’ai 25ans et je suisoriginaire du Ghana. Je suis née en Allemagne, à Hambourg, mais j’ai pratiquement vécu toute ma vie en Belgique, d’abord en Wallonie et puis en Flandre plus précisément à Anvers. J’ai étudié le tourisme en secondaire et ensuite j’ai continué mes

Moi je m’occupe essentiellement de l’achat des tissus en Wax, de la vente, du marketing et de la communication. Ma cousine elle s’occupe de l’achat aussi mes des autres matériaux pour la production de la collection. Elle s’occupe aussi de l’envoi des marchandises quand il y a des commandes à partir de notre boutique en ligne et de la production. »

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RHA-Magazine : Comment est né le projet Malaika Designs ? Rosemary : L'aventure est née il y a un an et demi à Berlin à partir d’une idée de ma cousine Adwoa et moi-même. Nous voulions créer une collection contemporaine avec des tissus de notre culture. De cette façon, nous voulons partager avec les autres l'amour que nous avons pour la mode et le continent africain. RHA-Magazine : « Malaika » ?

Que

nous représente et représente notre continent africain et notre pays le, Ghana. Je n’ai aucune formation dans ce domaine, mais j’ai cependant beaucoup d’amour et d’ambition.

signifie

Rosemary : « Malaika » signifie ange en Swahili. C’est aussi le prénom de la fille de ma cousine. Nous avons choisi ce nom parce que nous voulions tout d’abord un nom africain, mais aussi un nom qui représentait bien notre label. Malaika, ma nièce qui a un père allemand et une mère africaine est un joli mélange entre l’Europe et l’Afrique tout comme notre collection. RHA-Magazine : Comment êtes-vous entrée dans l’univers de la mode ? Rosemary : Tout comme ma cousine, je suis entrée dans cet univers par envie de me faire belle en portant des vêtements qui

RHA-Magazine : Quelles sont sources d’inspirations pour collections ?

vos vos

Rosemary : Nous nous laissons inspirer par tout ce qui nous entoure, notamment la ville de Berlin qui est une grande inspiration mais également le Ghana, nos mères, nos amis etc...Ce qui est important pour nous, c’est de pouvoir créer des vêtements pour les femmes et des hommes de chaque nationalité et âge. Nous voulons

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que la collection fasse ressortir le meilleur de nos clients, qu’ils se sentent bien dans leur peau et surtout unique. Notre slogan c’est « Be Unique » soyez unique. RHA-Magazine : Vous êtes-vous inspirée de designers africains ? Si oui, lesquels ?

Nous avons surtout fais une recherche approfondie du marché et nous apprenons beaucoup de nos clients. Nous passons des heures à regarder les gens dans la rue, dans les fêtes mais surtout dans les cultures que nous connaissons moins bien.

Rosemary : Nous ne nous somme pas vraiment inspirée de designers africains.

RHA-Magazine : Quel accueil a reçu votre première collection ? Y a- t-il eu beaucoup de commandes ? Rosemary : Notre première collection a attiré beaucoup d’attention. Après notre passage à la télévision en Allemagne, nous avons eu beaucoup de commandes. RHA-Magazine :Quelle est la notoriété de la marque au Ghana ? Rosemary : Je ne crois pas que la marque est connue là-bas puisque nous ne nous concentrons pas sur ce marché et que nous n’avons aucun représentant sur place. Par contre nous avons été contactés par les organisateurs de Ghana Fashionweek pour y participer et présenter notre collection. Peut-être que dans l’avenir nous ouvrirons une boutique au Ghana.

RHA-Magazine : Quelles sont vos ambitions au travers de Malaika Designs ? Rosemary : Dans l'avenir nous aimerions avoir une boutique Malaika Designs à Berlin et à Anvers. Egalement avoir la possibilité de continuer à faire ce que nous aimons sans limites.Nous aimerions aussi avoir des ateliers Malaika Designs pour permettre à d’autres jeunes créateurs de réaliser leurs rêves et faire découvrir le métier de créateur de plus près aux jeunes qui le désirent. RHA-Magazine remercie profondément Rosemary pour cette interview. Nous sommes fières de constater comme la femme africaine moderne prend de plus en plus conscience de sa culture et de ses origines. Nous souhaitons longue vie à Malaïka Designs et beaucoup de succès aux deux Reines d’Afrique Rosemary Dede et à Adwoa Ode-Dombowe. Pour découvrir la collection Malaika Designs et pour plus d’informations, surfez sur le site :

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http://malaikadesigns.de/

Ghana

Le Kente Festival d’Agotime

et des rites de sanctification, le jaune est relié au précieux, à la royauté et à la fertilité, le mauve est la teinte des femmes, il représente divers aspect de la vie de la femme.

Là où le tisserand est roi Par Natou Seba P.Sakombi Rédactrice en Chef RHA-Magazine Fondatrice de RHA

Chaque année depuis 1995, le Festival du kente d’Agotime au Ghana a lieu dans la ville de Kpetoe, située au sud de la capitale régionale de Ho, à la frontière avec le Togo. Il met à l’honneur les tisserands du kente, un tissus composé de soie et de coton tissés fabriqué par le peuple Akan que l’on retrouve au Ghana et en Côte d’Ivoire. Le kente, un tissu à l’origine appelé « nwentoma », était considéré comme un tissu sacré et royal qui ne se portait qu’à de grandes occasions. Le kente était au départ destiné aux rois et aux reines, mais au cours du temps, le port du tissu sacré a été vulgarisé. Toutefois, il n’a pas perdu de sa valeur dans les grandes familles Akan du Ghana. Le kente se distingue par ses teintes vives et multicolores, et derrière chaque couleur se cache une signification bien précise : Le noir est signe de mâturité et de forte énergie spirituelle, le bleu représente la paix, l’harmonie et l’amour, le vert symbolise la nature et le renouveau spirituel, l’or est synonyme de richesse, de gloire et de pureté spirituelle, le marron est associé à la terre et à la guérison, le rose est la couleur de l’essence de la vie, de la féminité, le rouge concerne la vie politique et les sacrifices de sang, mais aussi la mort, le blanc est signe de purification, il est porté lors des festivité

Agotime est une région du Ghana célèbre pour sa forte concentration de tisserands, le métier étant l’une des occupations principales masculines et source de fierté culturelle de ses habitants. Le festival dure 7 jours et débute généralement la dernière semaine du mois d’aout. Si vous comptez vous y rendre, nous vous conseillons de vous renseigner préalablement sur les dates car elles sont souvent choisies en dernière minute. Pendant toute la semaine, vous pourrez assister à des tournois entre tisserands (c’est le plus rapide et le plus innovant qui remportera la victoire), vous pourrez entendre les rythmes entrainants des percussions, admirer des spectacles de danses en tout genre et bien plus encore. Mais le spectacle le plus beau et le plus palpitant demeure celui du samedi, lorsque les chefs et les reines mères des 37 villages d’Agotime se rassemblent dans leurs plus belles tenues. Emportez votre caméra ou votre appareil photos car les habitants adorent se voir filmés et photographiés. Ils vous inviteront même à le faire et à ne plus vous arrêter. Et cette démarche ne vous dérangera en rien, car face à leurs tenues plus somptueuses les unes que les autres, vous ne serez pas ce touriste venue de nulle part vêtu comme un sac, mais un membre important de la presse !

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Légende autour l’invention du kente

de

Le peuple d’Asante, premiers inventeurs et fabricants du kente choisissaient leur tissu en fonction des dessins d’abord, et ensuite, selon leurs couleurs et leurs significations. Les différents modèles portent des noms précis qui leur sont donnés en tenant compte des éléments précités, mais aussi nés autour de proverbes, évènements historiques, chefs ou reines-mères célèbres ou même des éléments du monde végétal ou animal. D’autres représentent des concepts bien définis, et pour citer des exemples il y a le modèle « Obaakofoo Mmu Man », qui symbolise les règles démocratiques, ou « Emaa Da », qui symbolise la créativité, la connaissance ou l’expérience et « Sika Fre Mogya » qui relève du domaine de la responsabilité.

Le tissu aurait été inventé par le fait du hasard par deux amis lors d’une partie de chasse dans la forêt. Les deux jeunes hommes auraient croisé une araignée sur leur passage et se seraient arrêtés pour l’observer tisser sa toile. Trouvant la tâche de l’animal intéressante et très habile, ils auraient décidé de l’observer durant deux jours afin de parvenir à cerner sa méthode. De retour chez eux, nos deux protagonistes auraient mis leur observation en pratique et se seraient ainsi adonné à un loisir qui deviendra plus tard le métier de tisserand. Si le métier à tisser (outil en bois) est entré dans la culture de l’Afrique de l’Ouest depuis des siècles, le peuple Akan affirme que l’idée de la fabrication du tissu n’est pas née d’une influence étrangère.

Mais que nous dit la légende à propos de l’invention du kente ?

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témoignent d’un grand évènement tel que le mariage ou encore la maternité. Cette pratique apparait comme une carte d’identité mais aussi une œuvre d’art avec ses significations et valeurs esthétiques. Ces cicatrices sont pour le plus souvent situées au visage, sur les pommettes, les commissures des yeux ou encore les dents. Derrière ces marques indélébiles est essentielle car en souffrant, l’individu accède « magiquement » à une réalité supérieure.

Les scarifications : origines et significations Par Pauline Diboma Dikaha Rédactrice pour RHA-Magazine Représentante RHA en Angleterre

Voici quelques exemples : chez les « Sarakolé » d’Afrique occidentale, vers l’âge de 13 ans, les gencives des jeunes filles sont tatouées en bleu à l’aide d’une épine pour marquer le passage à la vie de jeune femme. Chez les « Konkomba » du Togo du nord, les hommes et les femmes ont le torse entièrement scarifiés et portent sur le visage des dessins noircis au charbon représentant leur tribu. La société traditionnelle africaine regorge de pratiques ancestrales faisant l’objet de toutes sortes d’interrogations. Ensemble, intéressons-nous à la genèse et aux significations de cet art corporel qu’est la scarification.

Chez les « Moose » du Burkina Faso, l’origine de la scarification remonte au XIème siècle. Les dessins qui encadrent le visage représentent les classes sociales divisant la société en nobles, princes et esclaves.

La scarification est une décoration permanente du corps obtenue à partir d’une perforation ou d’une incision de la peau qui en cicatrisant laisse apparaître un motif porteur de sens. Les scarifications éveillent également un certain sentiment communautaire. En effet, véritables signaux corporels, les dessins sont des messages qui font appel à une notion collective connue des membres d’une même ethnie, village, groupe social, etc... Toute société possède ses propres cérémonies de scarification marquant le passage d’un individu d’un statut à l’autre.

En

Afrique de l’ouest ainsi que chez les

aborigènes d’Australie et de Nouvelle Guinée, il existe encore des tribus qui perpétuent cette tradition mystique. Les scarifications dites ethniques y sont très développées, ce sont de sortes de repères qui marquent l’appartenance à une lignée, une hiérarchie ou encore qui

Les scarifications avaient une valeur identitaire avant la colonisation et les indépendances. Un grand soin était pris à la préservation de la pratique de la Scarification car elles constituaient une forme d’écrit oralisé et reflétaient l’appartenance sociale d’une personne (statut social ou ethnie) mais

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également permettaient d’immortaliser les évènements importants (travail, festivité, deuil et autre). Les cicatrices, qui font office de miroir social de l’individu rendent fiers ceux qui les portent. Aujourd’hui ces marques du corps tendent à disparaitre, voire même passible de condamnations judiciaires pour ceux qui oseraient encore les pratiquer.

http://artcorporel.canalblog.com/archives/la_scarifi cation/index.html

Sources et liens intéressants : http://www.opusmang.com/forums/index.php?topic =333.0

Notes supplémentaires suite aux recherches de Pauline Lomata – Rédactrice pour RHA-Magazine, Représentante de RHA en Belgique

L

a scarification marquait également la distinction entre l’homme et la femme. Nous remarquerons qu’en règle générale, les femmes ont fait davantage l’objet de cette pratique que les hommes. A la sortie de l’enfance, les jeunes filles étaient incisées au-dessus de la poitrine pour marquer le fait qu’elles avaient atteint la puberté et qu’elles étaient, de ce fait, devenues fécondes. Le miracle de la maternité ayant toujours été un sujet d’émerveillement, dans les quatre coins du globe, la zone entourant le ventre de la femme était la partie de son corps la plus scarifiées. Ces cicatrices décoratives symbolisaient à la fois l’honneur qu’on leur rendait pour leur rôle de mère mais également leur courage face à la douleur de l’enfantement. Ces incisions n’étaient donc pas perçues par elles comme une mutilation inhumaine mais bien au contraire comme un signe de valorisation, de respect qui leur était dû. Cette parure était donc l’un des plus beaux hommages

que l’on pouvait leur faire. L’on retrouve les souvenir de cet art à travers les poupées Biiga du peuple Moose du Burkina Faso. En effet, les signes de coupures que l’on retrouve sur ces statues témoignent des incisions qui étaient pratiquées sur les femmes lors de leur premier accouchement.

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Quand nos enfants rencontrent l’Afrique Kiliswathi : do you speak congolese ?

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Kiliswathi Do you speak Congolese ?

RHA-Magazine : Comment est née l’idée de créer une école de langues spécialement dédiée aux langues congolaises ?

Interview réalisée par Annette Ndaya Mutombo Rédactrice et Reporter pour RHA-Magazine Représentante de RHA en Belgique

Kiliswathi est la première école de langues et de culture congolaises en Belgique. Ce sont trois jeunes femmes qui sont à l’origine de cet admirable projet de créer une structure où sont enseignées les quatre langues principales parlées en République Démocratique du Congo : le Kikongo, le Lingala, le Swahili et le Tshiluba. Christelle Pandanzyla, l’une des trois fondatrices nous ouvre les portes de cette école exceptionnelle.

Christelle : Tout d’abord, il faut savoir qu’à la base de ce projet, nous sommes trois : Anda Busaki, Magali Nkiani et moi-même, Christelle Pandanzyla. L’idée est née d’observations que nous avons faites dans nos cercles familiaux et amicaux respectifs. A notre grande désolation, nous avons constaté que les connaissances linguistiques et culturelles sur notre pays d’origine, le Congo, étaient bien souvent insuffisantes. Suite à ces constats, nous avons décidé de faire un sondage sur un échantillon de 400 personnes qui est venu étayer nos premières impressions : non seulement celles-ci pouvaient être généralisées à un ensemble plus large et en plus, il y avait un besoin criant pour les personnes interrogées d’en savoir davantage sur le Congo. RHA-Magazine : Quels ont été les principales difficultés rencontrées lors de la création de Kiliswathi ? Christelle : Les principales difficultés rencontrées concernent essentiellement les ressources financières. Il faut savoir que l’école Kiliswathi est portée par l’ASBL Roots Events et que nous fonctionnons sur fonds propres. A ce niveau là, nous sommes donc toujours à la recherche de subsides pour permettre à l’initiative de perdurer. Par ailleurs, nous recherchons également sans cesse des bénévoles capables de nous aider pour nos actions ponctuelles mais aussi pour la gestion hebdomadaire de l’école. RHA-Magazine : Qui sont vos étudiants? Y a-t-il aussi des étudiants non africains ?

De gauche à droite : Anda Busaki, Magali Nkiani et Christelle Pandanzyla

Christelle : Nous avons deux publics cibles : les enfants de 6 à 12 ans et les adultes de plus de 18 ans. Ils sont issus d’horizons sociaux

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multiples et ne sont pas tous originaires du Congo. Nous avons des Belges, Portugais, Angolais, Marocains, Hongrois,…Ce panel diversifié est vraiment une plus-value et nourrit les échanges entre tous les membres de l’école. Et c’est tant mieux parce que le but ici n’était nullement de renfermer une communauté sur elle-même mais plutôt de valoriser l’héritage culturel congolais à tous qui s’y intéressent.

Quels ont été dans l’ensemble les résultats des étudiants pour cette première année académique? Christelle : Les résultats ont été plus que satisfaisants. La quasi-totalité des étudiants ayant passé leur examen à la fin de l’année se sont réinscrits et sont maintenant au deuxième niveau. RHA-Magazine : Organisez-vous d’autres (conférences, expositions,…)

activités ?

Christelle : Oui nous organisons des visites de musées et des journées portes ouvertes. Cette année, nous allons organiser quelques conférences et des tables de conversation. Par ailleurs, l’année passée nous avons lancé une campagne de récoltes de dons pour l’école primaire ACOLISA basée à Kinshasa. Vu que cette campagne a été un franc succès, nous allons recommencer l’action en 2012. RHA-Magazine : Au-delà des cours de langues, comment est transmis le patrimoine culturel congolais ? Christelle : Dès le début, nous n’avons pas voulu dissocier l’apprentissage des langues et de la culture. C’est ainsi que conjointement aux matières linguistiques, sont donnés des cours de littératures (principales œuvres congolaises), anthropologie (la dot, la parenté, l’éducation), géographie (hydrographie, faune, flore) et l’Histoire du Congo.

RHA-Magazine : Quelle(s) langue(s) congolaise(s) parlezvous ? Avez-vous pu apprendre ou vous perfectionner dans l’une des langues enseignées ? Christelle : Nous sommes toutes les 3 originaires de la province du Bandundu dont nous parlons la langue qui est le kikongo. Cette année, nous allons nous perfectionner dans au moins l’une des 3 autres langues. Nous espérons arriver à maîtriser les 4 langues nationales du Congo.

RHA-Magazine : Combien d’étudiants se sont inscrits lors de votre première année académique ? Christelle : Au total une quatre vingtaines d’étudiants ont été inscrits pour la première année académique 2010-2011. RHA-Magazine :

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RHA-Magazine : Pourriez-vous nous dévoiler quelques-uns de vos futurs projets pour Kiliswathi ? Christelle : Notre désir le plus grand est que Kiliswathi s’inscrive dans la durée. Que dans 5 voire 10 ans l’école soit toujours là. C’est à cela que nous concentrons toutes nos forces actuellement, établir des synergies entre les divers acteurs et continuer la recherche à tous niveaux. Bien-sûr, nous n’excluons pas des relais Kiliswathi dans d’autres

pays. Pour ce qui est des projets futurs concrètement, nous préférons ne pas encore nous avancer… mais nous ne manquerons pas de vous tenir informé en exclusivité. Si vous souhaitez suivre des cours ou simplement avoir plus d’informations sur Kiliswathi, surfez sur le site : http://www.kiliswathi.be/

RHA-MAGAZINE vous recommande vivement le

BLACK PEMPERS CENTER 1er Centre de Loisirs Panafricain en France www.blackpemperscenter.doomby.com

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Le Roi et Moi Mon couple contre le reste du monde par Sista Diaspora

Les dessous de sa Majesté Femme trompée, femme frigide ?

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tenir votre langue ou s’il succombe aux avances des envieuses.

Mon couple contre le reste du monde

2. Le moral de votre couple: Si vous vous êtes sévèrement disputé avec votre chéri il vaut mieux en parler à des « amis » de confiance voir à un membre de votre famille mais surtout pas devant des étrangères féminines célibataires qui pourraient prendre le point et s’immiscer dans la brèche que vous auriez vous même creusé.

Par Mujing Rukambu (Sista Diaspora), Partenaire et Rédactrice de RHA-Magazine

3. Ne jamais vous disputer en publique avec votre chéri: Le linge sale se lave en privé: Je sais, c’est difficile de faire semblant quand on est fâché ou triste mais pour éviter d’autres problèmes, faites la comédienne c’est mieux, en plus les hommes détestent ça.

Vous avez des amies que vous considérez comme des sœurs à qui vous confiez tout ou presque, qui vous épaulent et sont là pour vous, une famille, des collègues, connaissances ou autres que vous côtoyez occasionnellement… Tout cela est merveilleux et vous êtes chanceuse car ça prouve que vous êtes sociable, mais quand vous vivez en couple il y’ a des choses sur lesquels la discrétion est préférable: 1. Les détails sur votre vie sexuelle: Quand vous étiez votre seule partenaire de jeu ce n’était pas grave d’en parler avec vos amies mais en couple, n’oubliez jamais que votre vie sexuelle est aussi celle de votre partenaire. Parler de ses pannes ou de ses approximations n’est pas bons pour l’image que se feront vos amies de votre chéri et encenser ses performances serait encore plus désastreux car, si un jour l’une d’elle veut aussi gouter à votre paradis vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous même si cela crée des problèmes avec monsieur parce que vous n’aurez pas su

4. Sur-afficher votre bonheur: OK on ne devrait pas s’en priver mais les choses vraiment privées doivent se partager avec les personnes de son cercle restreint, autorisez vous cette pudeur. Votre couple ne pourra qu’en retirer des avantages car il aura un socle de choses qui n’appartiendra qu’à lui et c’est bien pour la complicité. 5. Évitez les situations pouvant prêter à quiproquos: Telle que les soirées entre filles qui finissent en boite à boire et discuter avec le pote du type qui veut serrer votre copine et qui va lui même tenter sa chance avec vous en vous sachant en couple lors du zouk fatidique. Ce n’est qu’une danse mais si quelqu’un de l’entourage de monsieur vous voit, ça pourrait être interprété différemment même si cette personne n’en parle pas, il y’ aura une ambiguïté qui pourrait se retourner un jour contre vous. 6. Éviter de vous fâcher ( même à raison) avec les membres de sa famille car même si c’est vous qu’il aime, pour beaucoup d’homme la famille est importante et si vous vous les mettez à dos il n’en faudra pas moins pour que vous soyez vue comme le problème ou que cela crée des tensions dans votre couple. Il est parfois préférable de garder ses distances

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en ayant une relation courtoise avec eux et en les voyant peu si la situation est vraiment impossible.

en ayant une relation courtoise avec eux et en les voyant peu si la situation est vraiment impossible.

7. Ses amis n’entretenez que des relations cordial et de camaraderie si le courant passe vraiment bien, mais pas d’amitié car ses amis restent les siens et quoi qu’il arrive ne seront jamais vraiment les vôtres sauf exceptions et encore quel exception.

7. Ses amis n’entretenez que des relations cordial et de camaraderie si le courant passe vraiment bien, mais pas d’amitié car ses amis restent les siens et quoi qu’il arrive ne seront jamais vraiment les vôtres sauf exceptions et encore quel exception. 8. Aux diners pro « conjoint admis » n’oubliez pas que vous êtes son ambassadrice. Soyez souriante, sympathique et évitez à tout prix même pour le rendre plus accessible, de raconter des détails de votre de vie de couple ou de s anecdotes marrantes à son sujet, sa crédibilité professionnelle pourrait en pâtir.

retourne r un jour contre vous. 6. Éviter de vous fâcher ( même à raison) avec les membres de sa famille car même si c’est vous qu’il aime, pour beaucoup d’homme la famille est importante et si vous vous les mettez à dos il n’en faudra pas moins pour que vous soyez vue comme le problème ou que cela crée des tensions dans votre couple. Il est parfois préférable de garder ses distances

9. Ne culpabilisez pas de vous recentrer sur votre couple et votre vie de famille quand vous en ressentez le besoin ou qu’une situation l’impose car même si vous avez besoin de contacts sociaux extérieurs votre couple doit rester une priorité et un ami ou votre famille ne vous en voudra pas pour ça tant que vous ne disparaissez pas complètement et surtout longtemps. Tiré du magazine en ligne « Sista Diaspora » : www.sistadiaspora.com Lisez d’autres articles signés sur www.sistadiaspora.com

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Sista

Diaspora


d’escampette pour habiter un nouveau royaume.

Femme trompée, femme frigide ?

Stop ! Que Sa Majesté se reprenne ! Ce n’est pas n’est pas forcément vrai :les hommes sont capables de séparer plus facilement sentiments d’amour et sexualité. Ce n’est bien sûr pas pour autant que le traumatisme n’est pas profond, car faire mal et manquer de respect à sa Reine en la trompant est un acte cruel qui devrait être évité à tout prix. Ouvrir le dialogue

Comment retrouver sa libido après une infidélité ? Par Natou Seba P.Sakombi Rédactrice en Chef RHA-Magazine Fondatrice de RHA

Q

uand son chéri va voir ailleurs, la femme se voit souvent confrontée à une perte totale de libido. On constate même que, dans certains cas, ce manque de plaisir ne se limite pas à la sexualité mais entrave toutes les formes de désir et de plaisir. Elle n’a plus envie de rien, elle déprime ! Loin de nous l’idée de condamner ou de défendre le mâle, mais d’éradiquer le mal pour la survie du couple de Sa Majesté.

Le premier conseil dans un cas aussi grave, c’est d’ouvrir le dialogue avec Sa Majesté le Roi sur ce sujet brûlant, afin de tenter de comprendre le pourquoi du comment. Mais attention Chère Reine, ouvrir le dialogue ne signifie surtout pas chercher à savoir comment s’est déroulée cette partie de jambe en l’air entre votre Roi et la Reine du royaume voisin. Il n’est absolument pas nécessaire de savoir quand, ni où, ni avec qui et encore moins si le Roi a pris son pied. Ce sont là des choses qui empiètent sur le couple royal mais qui lui sont « externes ». Ne mélangez donc pas les choses, focalisezvous sur ce qui est important pour la survie de votre amour. S’il vous faut une image, disons qu’il ne faut pas orner le museau d’un pourceau d’un anneau d’or. Le bijou précieux reste au palais et il est à vous ! (oui nous sommes un peu dur, mais c’est pour le bien de Sa Majesté…)

Avant toute chose, la meilleure des démarches est de tenter de comprendre pourquoi la femme plonge dans un tel « dégoût » ? Et la réponse est simple : pour la femme, en général, sexualité et sentiments d’amour sont indissolublement liés. Pour elle, s’il l’a trompée, c’est qu’il ne l’aime plus et qu’il est carrément tombé amoureux de l’autre. Elle se sent détrônée, pense qu’une autre Reine l’a remplacée et que le Roi va bientôt prendre la poudre

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Ne cherchez pas à en savoir plus

Mais alors qu’entend t-on par « ouvrir le dialogue » ?

En matière d’infidélité, l’ignorance est salvatrice. Mais bon, là vous le savez déjà, pas de chance ! Oui, mais Votre Altesse : arrêtez donc d’investiguer le portable du Roi, sa boîte mail ou ses extraits bancaires! Plus vous aurez d’information sur ces détails, plus il sera difficile de vous en remettre ! Vous valez bien plus que ça, vous êtes une Reine, pas une détective !

C’est vous faire belle (très belle !), inviter le Roi à vous suivre dans vos appartements privés, lui proposer un siège bien confortable et pourquoi pas lui offrir sa boisson préférée ? Vous en êtes incapable ? Nous comprenons, et à votre place nous n’aurions pas eu ce courage, mais vous, vous êtes une Reine ! Une Reine n’agit jamais comme les autres et se surpasse toujours…

Pourquoi toute cette cérémonie autour d’un Roi indigne ? Parce que ce Roi indigne vous aime (rappelez-vous : chez le mâle, sentiments et sexe sont dissociés) et aussi pour lui permettre de placer des mots sur cette situation. Laissez-lui cette chance de s’exprimer car souvent cela s’est passé tellement brusquement pour lui, qu’il est complètement incapable d’’expliquer ce qui est arrivé. Ne le culpabilisez pas, il doit déjà assez s’en vouloir. Et si vous le faites quand même, sachez qu’il cherchera à se justifier par des explications tellement aberrantes que vous aurez le sentiment qu’il est de mauvaise foi et qu’il continue à vous mentir.

Seul l’amour compte Ouvrir le dialogue doit lui permettre de l’aider à comprendre ce qui s’est passé. S’il arrive à analyser objectivement la situation, votre couple aura gagné parce qu’il mettra le doigt sur ce qui lui a fait tombé et pourra éviter que ça se reproduise.

« Les hommes sont capables de séparer plus facilement sentiments d’amour et sexualité. »

De surcroît, il sera surpris de la dignité dont vous aurez fait preuve pour gérer les choses, et contrairement à ce que vous croyez, votre démarche pacifiste ne l’encouragera pas à recommencer car il se dira que vous méritez le respect et l’amour qu’il vous porte. Et puis, vous apprendrez également beaucoup sur vous-même. Le résultat final : vous aurez appris à ne pas vous focaliser sur un acte sexuel sans sentiments, c'està-dire bestial, moins important que vos ébats empreints d’affection profonde et de complicité amoureuse. Vous aurez compris que l’amour qui dure toujours vaut bien plus qu’une partie de jambe en l’air éphémère. Dès ce moment, vous serez prête à vous adonner à votre cher et tendre Roi, et soyez en sûre, il tiendra à vous montrer la différence entre faire l’amour et « coucher » (pour ne pas employer un terme plus vulgaire).

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Séduction à la sénégalaise Le « kan kan kan « : un cocktail aussi explosif que son nom

+18

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moment où son coeur brule pour une âme soeur ! Sa chambre se transforme alors en un territoire miné et gare au mâle qui s’aventurera à y pénétrer. Toutefois, aucun homme ne se plaindra d’avoir traversé le territoire ennemi. Bien au contraire, le blessé de guerre reviendra volontiers et curieusement vers son ennemi. Quelles sont donc les armes de guerre de la Sénégalaise, classée parmi les femmes les plus dangereuses d’Afrique en matière de séduction? Découvrons son arsenal de tentation et, pour celles qui le souhaitent, prenez-en bonne note, car RHA-Magazine vous « donne ça cadeau ! »

Séduction à la Sénégalaise Par Natou Seba P.Sakombi Rédactrice en Chef RHA-Magazine Fondatrice de RHA

Les bines-bines

Les

bines-bines sont des colliers de perles

fines en plastique ou en céramique qui se portent autour de la taille. Il existe une grande variété de bines-bines, comme les fluorescents qui sont très appréciés car elles permettent de se repérer dans le noir. Celle qui s’en met

L’arsenal de séduction des plus dangereuses femmes d’Afrique

plusieurs autour de la taille et qui déambule en ondoyant, ne laisse aucun homme indifférent. Les jolis cliquetis que font les bines-bines qui se touchent sont très suggestifs, une véritable

Si séduire est un art inné chez la femme, chez la Sénégalaise il s’agit d’une seconde nature. En effet, elle conserve jalousement tous les secrets de séduction hérités de ses grands-mères et qui se transmettent de génération en génération pour en assurer la pérennité. Pour elle, la séduction est un art majeure, une affaire on ne peut plus sérieuse, une démarche sans fin qui vise à conquérir et à reconquérir son amant.

invitation pour le mâle qui sait en percevoir le son.

Dans sa conquête de la perle rare, l’homme, cet éternel insatisfait, n’a que trop l’embarras du choix. Il faut donc savoir convaincre l’élu de son cœur ou lui rappeler sans cesse qu’il a fait le bon choix et qu’il n’a aucune raison de tergiverser. Pour toute Sénégalaise qui se respecte, la guerre des sexes est lancée dès le

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Les dial-dialis

« petit pagne » devenu l’accessoire coquin par

Ce sont des perles en bois, bien plus grosses

excellence de certaines Sénégalaises averties.

que les bines-bines. Elles font un bruit un peu

Les petits pagnes peuvent être en coton, en soie,

crissant (dial ! dial ! dial ! dial ! …d’où leur

en maille et parfois décorés de dessins plus que

nom), lorsque celle qui les portes se déplace.

suggestifs. Certaines affirment qu’associés au

Pour les connaisseurs, ce bruit n’est rien d’autre

bines-bines ou aux dial-dialis, les bethios sont

qu’un appel à l’acte ! Les dial-dialis se portent

de véritables appel au crime. Un homme aurait

plus au niveau des hanches et leur particularité

avoué avoir atteint la jouissance absolue rien

est qu’elles peuvent être trempées dans un bocal

qu’en voyant sa dulcinée approcher ainsi vêtue !

d’encens parfumé selon le goût de sa porteuse.

Le bethio, supplice de Tantale garanti ? A

Contrairement aux bines-bines, elles se portent

tester !

exclusivement sur un corps nu. Au Sénégal, mais aussi dans le Sahel, au Soudan et au Tchad, ces colliers de perles en bois sont réputés pour réveiller les virilités défaillantes.

Le némali ou encens

Destinés

à parfumer la chambre de la

séductrice, les encens sont saupoudrés ou posés sur un pot rempli de braise, appelé « ande thiouraye ». La fumée parfumée sert à enivrer le mâle et à réveiller en lui tous ses désirs inavoués.

Le saf sap safal ou « drogue du sexe »

Introduit dans la partie la plus intime de ces dames, il est censé optimiser l’intensité de l’acte

Les béthios pagnes »

ou

« petits

de chair en procurant une chaleur torride digne des feux de l’enfer, emportant ainsi la victime au 7 ème ciel! Le saf sap safal aurait aussi la

A l’origine, ce sont les grands-mères qui en

capacité de rétrécir la paroi vaginal, pour ne pas

portaient en guise de sous-vêtements. Au fil du

déplaire à ces messieurs. Qui s’y frotte s’y

temps, les béthios tendaient à disparaître au

pique…agréablement !

profit des

tangas, strings, boxers, culottes

brésiliennes et autres lingeries modernes, et ce, même au fin fond des villages éloignés. Mais on assiste depuis peu à un retour en force du

Le string perlé

La

« ficelle »

n’est

pas

une

invention

sénégalaise, mais il s’agit certainement du

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meilleur exemple de mondialisation réussie.

Auto-rail : terme désignant la rapidité du mouvement des fesses

Néanmoins, cet instrument coquin a été revu et corrigé par la Sénégalaise au gré de sa soif de séduction ultime. L’originalité du concept est exceptionnelle car du bout de tissus servant à accentuer les courbes de la femme, on est passé à un string en maille orné de perles. Nous vous laissons

imaginer

l’effet

que

ce

genre

d’ « outillage » peut produire pour celui qui en a la vision directe !

Bekou Soukar : vient de « bec de sucre ». Se dit d'un petit pagne dont la taille des mailles s'apparente à celle d'un carré de sucre. Bethio : petit pagne Bin-Bin : collier de perles porté initialement par les jeunes filles. Signifie aussi "doucement", en wolof. Dam Thieré : tamis pour filtrer le couscous. Se dit d'un petit pagne tissé avec de petites mailles. Defar ba mou bax : l'art de bien s'occuper de son homme Dial-Dialy : ceintures de grosses perles initialement portées par des femmes matures.

Petit lexique

À toute cette panoplie de guerre torride s’ajoute un vocabulaire que seul les initiés connaissent et faisant partie intégrante du langage de la séduction à la

Dogali : éreinter de plaisir. Littéralement: achever quelqu'un Gongo : encens servant à parfumer notamment les colliers de perles.

sénégalaise. Ci-dessous, nous vous proposons un mini lexique des mots et expressions les plus utilisés de ce langage. Ne soyez pas surpris de constater

Kéyitoukeur gui : littéralement titre de propriété de la maison, mais se dit aussi d'un petit pagne sulfureux aux grandes mailles qui laisse tout entrevoir

comme un mot peut être placé sur ce que vous connaissez mais que vous n’avez jamais pensé à

Magne : danse nuptiale

nommer, c’est aussi ça la Sénégalaise, elle n’a pas de

Mok-pothie : se dit d’une femme qui sait s'occuper de son mari

tabou quand il s’agit de séduire ! Et après avoir appris ce lexique, plus rien ne pourra vous échapper sur la coquinerie des femmes du pays de la

Nay déggueur : expression qui siginifie « faut que ça swing ! »

terranga.

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Nemali : encens servant à parfumer les colliers de perles. Niarel : deuxième femme d'un mariage polygame Saff Saparal : au summum du plaisir Thiouraye : encens

Le « Kan Kan Kan » Un cocktail aphrodisiaque aussi explosif que son nom

« démarreur » ou « starter » pour son action rapide et stimulante sur le désir sexuel. A l'origine, cet aphrodisiaque était uniquement consommé par un petit nombre d'africains initiés qui gardaient jalousement la recette secrète. Depuis, la consommation de kan-kan-kan s'est généralisée et l'utilisation de cet aphrodisiaque s'est répandue dans toutes les régions et villes d'Afrique où il est autant apprécié des hommes que des femmes, et considéré comme le véritable sorcier de l'amour physique. Récemment, la recette a été revue par une firme européenne qui le commercialise désormais sous le nom de Magik 3 Ka Kan Kan Kan® et en propose sous deux formes :une formule douce à la saveur poivrée et une formule forte au goût pimenté.

Le nom rappelle le bruit mécanique d’une arme à feu, et l’image peut faire sourire. Egalement surnommé le « viagra africain », cet aphrodisiaque était à l’origine uniquement consommé par les chefs africains polygames qui devait honorer sans faillir leurs nombreuses femmes, comme ce fut le cas de Sohusa, roi des Swazis, en 1982, qui comptait 120 épouses.

L

e kan-kan-kan est un aphrodisiaque naturel utilisé en Afrique depuis la nuit des temps et dont la recette , maintenue secrète pendant des millénaires, est aujourd’hui à la portée de tous. On l’appelle aussi « accélérateur »,

Mais que contient donc ce fameux kan kan kan ? Il se compose de plantes médicinales africaines, d'écorce et de racines reconnus pour leurs pouvoirs hautement aphrodisiaques:

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La cannelle qui est l'épice aphrodisiaque la plus ancienne. Selon la légende, le philtre d'amour que burent les amants célèbres, Tristan et Yseult, contenait de la cannelle, Le poivre qui est une épice très recherchée depuis l'antiquité pour ses vertus aphrodisiaques mais aussi tonifiantes et diurétiques, Le gingembre qui est principalement connu pour ses propriétés aphrodisiaques et son effet « coup de fouet ». Le gingembre a aussi un effet tonique et stimulant sur l'organisme, Les graines de moutarde, qui, en plus de leur effet positif sur l'appétit et le système cardiovasculaire, ont une action

aphrodisiaque et stimulent les glandes sexuelles, Le piment, uniquement présent dans la formule forte, qui est une épice aphrodisiaque riche en vitamine C et en vitamine E, la vitamine sexuelle. De la pâte d'arachides grillées et moulues. L'arachide possède une haute teneur en zinc qui a un effet scientifiquement reconnu chez l'homme sur la production de testostérone et la mobilité des spermatozoïdes. L'arachide est également riche en vitamine E qui stimule l'envie et le désir sexuel.

Utilisation et effets Le kan kan kan étant un aphrodisiaque naturel, il peut être consommé tous les jours sans craindre ni effet secondaire ni risque de surdosage. Selon la notice de Magik 3 Ka Kan Kan Kan®, en prenant régulièrement du kankan-kan, vous pouvez :

Consommer à deux un aphrodisiaque naturel stimulant en même temps le désir masculin et le désir féminin, Augmenter votre désir sexuel, Stimuler votre libido, Accroître l'intensité de votre plaisir et celui de votre partenaire,

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Démultiplier orgasmes,

l'intensité

de

vos

Eliminer les pannes sexuelles et les baisses de forme, Prolonger l'acte sexuel et accroître la durée de votre plaisir, Augmenter la fréquence de vos rapports, Augmenter votre capacité et votre endurance sexuelle, Retrouver l'harmonie et l'équilibre dans votre couple, Acquérir une nouvelle confiance en vous.

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Mamiwata,

autant de symboles que de cultures, et incarne autant de vertus que d’espoirs, autant de maléfices que de peurs.

Mère des eaux

C

ette sirène est l’une des rares déités de la mythologie africaine à être représentée, picturalement parlant, sous des traits et une forme récurrents. Les Dieux du panthéon Yoruba, sont presque les seuls à posséder des effigies et des représentations humaines. Rappelons que l’une des caractéristiques de la spiritualité africaine, est sa capacité à « animer » des objets et des êtres appartenant au monde animal, végétal ou minéral, en leur reconnaissant une âme et une existence propre. Mais également en les investissant de pouvoirs et de symboles, permettant aux hommes de communiquer avec le monde « invisible », celui des morts et des esprits.

Article tiré du site panafricain BANA MBOKA Partenaire de RHA-Magazine www.banamboka.com, (rubrique Mythes et Légendes) Par Masques et Sculptures Africains

MamiWata vient de « Mother water », vite transformée en « Mommy Water », puis en « Mammy water », et enfin en « MamiWata ». Mamiwata est la Mère des eaux, mifemme mi-poisson, mi-terrestre miaquatique, déesse du culte vodun au Togo et au Bénin, esprit de l’eau craint par les pêcheurs du Nigeria et du Ghana, mangeuse d’Hommes qui erre dans la nuit africaine sous les traits d’une revenante, sainte patronne des prostituées de Kinshasa. Mamiwata est une divinité qui est l’objet d’autant de cultes que d’adeptes. Héroïne de contes lacustres et de légendes urbaines, elle recouvre

L

es mythes des origines, de la création, la cosmogonie, qui permettent d’expliquer l’origine, l’essence et le sens du monde, sont symbolisés, chez la plupart des peuples africains, par des

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éléments naturels comme l’eau, la terre ou le feu, par des animaux-totems incarnant l’être primordial, par des figures ancestrales, héroïques ou légendaires. La majorité des éléments qui composent leur univers spirituel est donc déjà dans la nature, elle est la nature elle-même. Mamiwata, en plus d’être un être hybride, est une divinité étrangère. Etrangère aux hommes et étrangère à la nature. C’est une créature supranaturelle, car elle incarne le croisement de trois mondes : animal, humain et spirituel. Cette hybridité, qui est en fait une difformité, car elle fait de Mamiwata un « monstre », lui confère paradoxalement tous ses pouvoirs. Mamiwata est également la seule divinité africaine, vénérée ou connue dans un espace géographique rassemblant des cultures et des peuples aussi divers que les Ibo du Nigeria, les Ewé du Bénin, les Bamiléké du Cameroun et les Kongo de la RDC. Bien qu’elle soit l’objet de cultes différents et soit rattachée à des symboles bien particuliers selon les ethnies, les croyances, mais aussi les milieux sociaux, on peut dire que Mamiwata est une déesse « panafricaine ». En se basant sur la localisation « côtière » des pays où le culte de Mamiwata est le plus répandu, à savoir le golfe de guinée, pour le Nigeria, le Ghana, le Bénin et le Togo, et l’Afrique Centrale pour le Cameroun et la RDC, certains chercheurs sont arrivés à la conclusion que Mamiwata, dans sa représentation moderne, est apparue pour la première fois en Afrique au 15ième siècle, au moment où les Européens ont abordé les côtes du continent noir. La sirène aurait été introduite en Afrique, à la fois par les récits des marins européens, mais également par les figures de proue de leurs navires, qui représentaient très souvent cette créature fabuleuse. Au milieu du 19ième siècle, une autre image, intitulée « la charmeuse de serpents », inspirée des déesses hindoues,

fut emmenée en Afrique. Elle circula abondamment en Afrique de l’ouest, où elle fut perçue comme une peinture mystique, par son étrangeté, par la puissance et la beauté de la figure féminine, dont les traits ressemblaient à ceux d’une africaine. De plus, le thème du serpent s’accordait avec les croyances africaines sur cet animal sacré. Il est plus probable que ces images et ces récits aient influencé la représentation figurative de Mamiwata, en lui donnant un visage et des caractères « humains », mais ils ne l’ont pas inventée. Les Africains n’ont fait que s’approprier ces éléments extérieurs, ils les ont réinventés afin de mieux les intégrer à des croyances existant déjà.

Les divinités aquatiques ou lacustres étaient déjà très nombreuses, en Afrique de l’ouest comme en Afrique centrale. On vénérait dans la culture Ibo du Nigeria les ndi mmili, esprits de l’eau, tandis que dans la civilisation Kongo, ces esprits portaient le nom de mbumba, et faisaient souvent référence à un grand serpent mythique. La divinité Mamiwata a été intégrée au panthéon des dieux préexistants du vodun

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sur les bases d’une ou de plusieurs déités de l’eau, mais surtout par le biais du culte Dan du python royal, pratiqué par les Mina, les Ewé, les Adja, les Fon, les Yoruba et les Ibo.

L

a religion vodun ayant traversé l’Atlantique avec les esclaves africains durant près de quatre siècles de traite, la sirène Mamiwata est également très présente dans certains cultes de la diaspora noire. En particulier ceux du Candomblé au Brésil, où elle porte le nom de Yemanja, et ceux de la Santeria à Cuba, où les descendants d’esclaves africains l’ont baptisée Yemoya. Mamiwata est donc une combinaison subtile de croyances africaines et d’imageries à la fois européennes et indiennes. L’aspect « étranger » de Mamiwata a d’ailleurs toujours été fortement souligné dans sa représentation picturale, comme symbole des bouleversements culturels apportés par la traite négrière et la colonisation européenne.

emporté des millions d’esclaves vers les Amériques, et ont imposé leurs pouvoirs politique, économique et culturel. Bien que sa représentation physique et son symbolisme varient selon les cultures, dans sa représentation la plus commune, tout chez Mamiwata rappelle l’homme blanc des périodes coloniale et contemporaine. Ses caractéristiques physiques sont celles d’une européenne (peau blanche et cheveux longs), comme l’est aussi son tempérament (autoritaire, égoïste, vaniteuse avec un fort sentiment de supériorité), ses mœurs (libre, amorale et individualiste) et ses pouvoirs (liés à l’argents, aux signes extérieurs de richesse et à la réussite économique). Mais en dépit de tout ce syncrétisme, ce mélange d’influences et de symbolismes, Mamiwata est bien une divinité africaine. Elle est pour beaucoup une allégorie, une projection des désirs sexuels, des difficultés économiques, des espoirs d’ascension sociale. Son hybridité et sa « monstruosité » reflètent avant tout le désarroi des sociétés africaines face à leurs propres mutations, entre tradition et modernité, entre authenticité et aliénation.

M

amiwata, en tant qu’allégorie du pouvoir et de la violence coloniale, symbolise l’influence négative du monde extérieur sur les valeurs africaines. La déesse vient du monde des eaux, des mers, des océans par lesquels sont venus les premiers navires portugais, puis hollandais, anglais et français, qui ont

D

ans les pays d’Afrique centrale, comme le Cameroun et la République Démocratique du Congo par exemple, cette divinité ou plutôt son esprit, apparaît au cœur des grandes

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villes, de préférence à la tombée de la nuit. Elle est très présente également sur les marchés, autre allégorie du monde invisible, qui par leur affluence attirent la convoitise des revenants et des mauvais esprits. Mamiwata apparaît surtout dans les bars et les lieux de débauche, toujours sous les traits d’une très belle femme qui entraîne les hommes dans la folie. Dans le folklore congolais, Mamiwata est une prostituée qui tente et pervertit les hommes. Elle symbolise toutes les dérives liées à la sexualité : la polygamie, l’infidélité, mais surtout le SIDA. Le mythe de Mamiwata est loin d’être figé. Il se nourrit chaque jour des nouveaux symboles que lui confèrent ceux qui se l’approprient. Comme tous les mythes, Mamiwata a pour fonction d’incarner une vision du monde positive ou négative. Qu’elle soit un repère spirituel ou un bouc

émissaire, elle constitue un mode d’expression des rêves et des peurs que suscitent en Afrique les incertitudes du monde moderne.

La légende de l’homme-crocodile

n pêcheur s’en allant travailler sur sa pirogue, aux heures où le soleil teinte la rivière de la couleur cuivre de l’argile, fit la rencontre d’un crocodile mâle. Ce dernier fit chavirer la barque du pauvre homme, s’empara de lui, puis l’entraîna dans son nid, au milieu de sa famille de crocodiles. Cernés par les sauriens, le pêcheur impuissant, pria toutes les larmes de son corps, afin que ceux-ci lui laissent la vie sauve.« J’ai des enfants, une femme, une famille, pour qui ma disparition serait dramatique.

Article tiré du site panafricain BANA MBOKA

De plus, chétif comme je suis, je ne serai pour vous, qu’un bien maigre repas »,« Mes petits s’en contenteront » répondit calmement le saurien.« Ma famille et moi avons toujours épargné les vôtres. Plus d’une fois, lors de mes rondes, j’aurais pu me saisir de l’un de vous, mais je me suis toujours contenté de poissons ».

Partenaire de RHA-Magazine www.banamboka.com, (rubrique Mythes et Légendes) Par Ikolo Kumu

Une vieille légende raconte qu’…

U

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«Exacte, cet homme dit la vérité » répondit dans son coin, le plus vieux des sauriens. Accordons-lui une faveur. Si les siens viennent le chercher d’ici trois jours, nous le laissons filer, autrement il nous servira de repas » Soulagé, le premier jour, Eli le pêcheur se dit qu’il pourvoirait du poisson, toute sa vie, à la personne qui le tirerait de cette situation, pour le moins inconfortable. Mais personne ne vint. Le deuxième jour, agacé, il se dit qu’un filet de poisson suffirait à récompenser ce sauvetage tardif. Mais il ne vint guère plus d’humain à sa recherche. Enfin, le troisième jour, déçu par les siens, il alla trouver Mâ, le puissant crocodile male.« Laissez-moi vivre et je promets de devenir

votre allié. Je serai des vôtres pour chasser sans pitié et sans relâche les poissons et les hommes » C’est ainsi qu’Eli devint le premier d’une liste aujourd’hui longue, très longue de ceux qu’on appelle ici les Elima (Ngando) ou Hommes-crocodiles…

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UZURI by Bobette Ngiedi african accessories designer and photographer

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Sa Majesté est servie ! Notre recette du mois :

Sauce graine au mélon de Toulépleu INGREDIENTS Nombre de personnes: 8 Temps de préparation: 1h 55 Temps de cuisson: 35 Temps de marinade: 2h un gros mélon bien formé - de la graine - de la viande de brousse (agoutis) ou la viande de boeuf selon votre moyen - du poissons fumés marquero, du Maï, 3 crabes femelles avec les oeufs à l'intérieur, des crevettes sèchées - 2 gros oignons, assez de piment frais, du maggy crevette (3) CUISSON Pendant que les graines sont au feu vous découperez la viande, les oignons, les crabes que vous déverserez dans une marmite. Ensuite sur le feu, ajoutez un peu d'eau et de sel puis laissez mijoter. Piller la graine et extraire le jus que vous ajoutez ensuite dans la marmite au feu. Divisez et pellez le melon que vous découpez en dés et les mettre dans la marmite dès que la sauce devient un peu lourde. Mettre alors les poissons marquero bien lavés, les maï découpés en petits morceaux et les piments… laisser encore mijoter. Piler les crevettes et les ajouter à la sauce. Retirer les piments pour les écraser et remettre la pate. Ajoutez les 3 maggy crevettes et le sel. Ne mélangez pas trop la sauce pour ne pas écraser les dés de mélon. Bon appetit !

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Carnet Royal L’AGENDA DES ÉVÈNEMENTS AFRO-CARIBÉENS Octobre, Novembre, Décembre 2011

En connexion avec la culture… La diaspora, l’Afrique, les Caraïbes Glamazonia du 1er au 16 octobre 2011 au Château de la Loupe (Eure et Loire) Exposition photos de Mario EPANYA, photographe camerounais http://sourisverte.linux.aricia.fr/photo-graphie/intro.html BeautyColor – du 14 au 19 décembre au Halles Freyssinet Salon de la beauté noire et métissée http://www.beautycolor.fr/ Election Miss EthnicCosmethic – le 10 décembre 2011 à Bruxelles Concert de Leslie Kisumuna – le vendredi 21 octobre à 21h au Midi Station Bruxelles Election de Miss Solidarité Afrique – le 17décembre 2011 Organisée par l’association SOIF D’EDUCATION, tous les bénéfices seront entièrement reversés à l’association pour continuer à lutter pour la scolarisation, le maintien des jeunes filles à l'école et l’ insertion de la jeune fille mère isolée dans le tissu social.

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Les Antilles à Paris : Le trésor de la Bibliothèque MAZARINE – depuis le 18 septembre jusqu’au 21 décembre 2011 (http://www.bibliotheque-mazarine.fr/expoantilles/expoantilles1.html) Exposition Mascarades et Carnavals – du 5 octobre 2011 au 15 juillet 2012 (http://www.dapper.com.fr/) Exposition Philippe Bordas et Uche Okpa Irona (http://75.agendaculturel.fr/exposition/1eme-arrondissementparis/fnac/philippe-bordas-et-uche-okpa-iroha.html) Nneka en concert – le 19 novembre 2011 au Trianon, Paris 18ème Irma en concert –le 24 novembre 2011 au Trianon, Paris 18ème Imany en concert–le 11 décembre 2011 au PLAN, Ris Orangis (91) (http://www.imanymusic.com/) La 1ère Foire Africaine de Paris & Le Rêve Africain – les 14/15/16 octobre 2011 (http://www.foireafricaine.net/)

Afrique du Sud Ever Young: James Barnor – exposition du 8 septembre 2011 au 29 janvier 2012

Algérie Les Grands Mystères de l'Afrique – du 2 juillet au 1er décembre 2011 L'équipe du projet "Les grands Mystères de l'Afrique, (5 films documentaires sur le continent Africain) cherche producteurs et réalisateurs. Burkina Faso

Poétique des cinémas d'Afrique noire francophone. Un livre de Justin Ouoro – parution du 26 février au 31 décembre 2011 Avec une Préface du Professeur Joseph Paré. 2011, Presses Universitaires de Ouagadougou. Résidence de création_Compagnie Bisanwé– représentation du 10 au 31 octobre 2011 Niger

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FIMA 8ème édition (Festival International de la Mode Africaine): du 23 au 27 novembre 2011 à Niamey Cameroun Atelier de formation en production de films de Court métrage en prélude à la 7è édition du festival Yaoundé-tout-court. Atelier animé par Gérard Désiré NGUELE, producteur (Tropic Films) – atelier du 10 au 30 octobre 2011 Exposition "Indépendance cha cha" à l'Espace doual'art "Indépendance cha cha" est une exposition qui retrace à travers des photographies et des interviews filmées les traces physiaues et imaginaires laissées par l'indépendance dans la ville de Douala – exposition du 17 septembre au 29 octobre 2011 Côte d'Ivoire Festivals des musiques pour la paix et la réconciliation Campagne de sensibilisation pour la réconciliation et la cohésion sociale par la musique, organisé par l’Opération des Nations Unies en Côte-d’Ivoire (ONUCI – festival du 30 juillet 2011 au 30 juin 2012 Sénégal Fils unique, le drame des Tossa : un court Métrage de 30minutes parlant du VIH/SIDA – projection du 10 juin au 15 novembre 2011

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AstroAstro-Royale Ce que vous révèlent les astres du 15 octobre au 15 novembre Bélier

Le climat astral vous rendra un peu plus émotif et plus sensible, avec des penchants lyriques, mystiques ou médiumniques. Vous aurez peut-être l'occasion de constater que vous avez cette fois un certain pouvoir de prémonition. Laissez-vous aller librement à vos tendances de l'heure : elles sont sans danger parce qu'elles ne seront que passagères. Vous pourrez aussi tirer un certain avantage de cet état. L'ambiance astrale de la période vous inclinera à vous apitoyer sur votre sort. Qu'on ne vienne pas vous dire : "Pensez aux maux dont vous êtes exempt"! Ce qui vous attriste, ce qui vous décourage, c'est l'amertume que vous concevez envers la vie : vous êtes disposé à vous contenter de peu, dites-vous, et pourtant vos espérances sont déçues ! Allons donc, un peu d'objectivité, pour votre plus grand bien ! Balance

Les astres vous conseillent en cette période de rechercher la modération en toutes choses, en vous rappelant que "ce qui est au-dessus du bon est souvent pire que le mauvais" (Sun-Tse). Résistez à votre penchant au perfectionnisme et à l'extrémisme, penchant qui est apte à vous épuiser et à vous rendre toujours insatisfait. Une certaine débonnaireté envers la vie est indispensable à votre bonheur. Gardez-vous de votre façon souvent brutale d'exprimer vos opinions. Celles-ci peuvent être valables, mais ce n'est pas une raison pour froisser quasi systématiquement les susceptibilités. "Quand tu lances la flèche de la vérité, trempe la pointe dans du miel" (proverbe arabe). Le fait que vous êtes vous-même peu rancunier ne vous met pas à l'abri du ressentiment des autres. Taureau

Vous serez la cible de certains soi-disant amis qui racontent partout des choses pas très flatteuses à votre sujet. Cela risque de vous bouleverser profondément. Et pourquoi donc ? "Quand la racine est profonde, pourquoi craindre le vent ? Quand l'arbre est droit, pourquoi s'affliger si la lune lui fait une ombre oblique ?" (proverbe chinois). Installez une cloison étanche entre votre travail et vos aventures amoureuses ; évitez toute liaison sentimentale avec un(e) collègue si vous voulez prévenir d'inextricables complications. Scorpion

Vous devrez essayer d'équilibrer vos pensées et vos actes. N'essayez pas de réaliser des projets titanesques, ceux qui excèdent manifestement vos forces. Votre ambition exagérée risque de vous empêcher de voir la réalité avec toute l'objectivité nécessaire, et vos jugements s'en trouveront déformés. Sachez que "quand les ailes poussent à la fourmi, c'est pour sa perte" (proverbe arabe). Sachez que pardonner n'est pas seulement une vertu bouddhique ou chrétienne. C'est aussi un bon moyen de préserver sa paix en face des injures ou des injustices, car "qui médite de se venger entretient ses blessures" Gémeaux

Si vous laissez traîner les choses, vous risquez de vous en mordre les doigts. Terminez tout travail en suspens. Ne dites pas que vous n'en avez pas le temps : tout ce qui peut être fait demain peut l'être aujourd'hui ! Ne vous compliquez pas l'existence en essayant de trouver des réponses aux questions d'ordre métaphysique. Contentez-vous de vivre le plus agréablement possible durant ces quelques brèves années de votre passage sur terre. "Bois du vin, puisque tu ignores d'où tu es venu ; Vis joyeux, puisque tu ignores où tu iras" (Omar Kheyyam). Sagittaire

Ne vous goinfrez pas, surtout le soir. Des petits repas mieux répartis dans la journée amélioreront votre digestion, votre santé, votre ligne et, ce ne sera pas la moindre des choses, votre performance au lit. Ne vous révoltez pas à tout bout de champ si les situations n'évoluent pas dans le sens que vous voulez. Il faut savoir se résigner à ce qui est inévitable, inéluctable, afin de conserver

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sa sérénité et sa force. "Ne demande pas que ce qui arrive, arrive comme tu veux. Mais veuille que les choses arrivent comme elles arrivent, et tu seras heureux" (Épictète) Cancer

Vous vous contrôlerez assez mal en cette période. En particulier, vous aurez tendance à hausser le ton pour obtenir ce que vous estimez être votre dû. Il semble que vous ayez intérêt à savoir qu' "on réussit souvent mieux avec la queue du renard qu'avec la griffe du lion" (Oxenstierna). La douceur et la diplomatie n'ont jamais tué personne et pourtant elles font toujours des merveilles. Ne soyez pas extrémiste et n'exagérez rien, car "trop loin à l'est, c'est l'ouest" (Lao-Tseu). Vous aurez intérêt à toujours conserver une attitude modérée, nuancée, sachant que la vérité peut souvent présenter de multiples facettes différentes selon le point de vue qu'on adopte. Capricorne

Gardez-vous d'une tendance à refuser d'entreprendre sous prétexte qu'un échec est possible. Cette stratégie de non-agir sera la pire que vous puissiez choisir pendant cette période. Mais même dans d'autres conditions, il arrive généralement que qui ne risque rien ne gagne rien. En conséquence, "mettez en tout un grain d'audace". Votre imagination et vos talents artistiques seront décuplés et ne demanderont qu'à s'exprimer pleinement. Ce serait dommage de ne pas chercher à les exploiter. Ne dites pas d'emblée que vous n'êtes pas doué pour la création. "Nul ne sait ce qu'il peut faire avant d'avoir essayé". Lion

Les astres vous conseilleront ce mois-ci d'accorder moins d'importance aux gains pécuniaires et de rechercher activement le contentement et la paix de l'âme. Ils vous diront qu' « en face du vrai bonheur, les richesses valent l'ombre d'une fumée ». Faites toujours preuve de rectitude et de moralité dans vos activités, même si des moyens tortueux vous semblent pour l'heure beaucoup plus rentables. En agissant ainsi, vous vous éviterez des complications toujours possibles et pourrez avancer de pied ferme. Verseau

Vous aurez, dans le domaine amical, des moments agréables. Vous serez entouré de personnes qui sauront vous comprendre et vous venir en aide le moment voulu. Mais n'oubliez pas que "le seul moyen d'avoir un ami, c'est d'en être un" . Vous aurez, comme cela vous arrive assez souvent, l'impression que le bonheur n'est qu'une ombre insaisissable. Détrompez-vous ! Le bonheur humain existe, et il est facile à réaliser. Dites-vous d'abord et surtout que "ni l'or ni la grandeur ne nous rendent heureux" . Le bonheur n'est rien d'autre qu'un état de contentement de soi-même et de son environnement. Vierge

Soyez assez astucieux pour ne pas chercher à faire reconnaître vos mérites par des paroles, mais uniquement par des actes concrets. Vous voulez savoir pourquoi ? Eh bien, "on ne parle jamais de soi-même sans perte : les propres condamnations sont toujours accrues, les louanges mescrues". Noyez vos soucis dans la poursuite d'un hobby passionnant, ou dans une oeuvre bénévole ou humanitaire. Il est nécessaire que vous vous sortiez de vous-même afin de dégager votre esprit des obsessions moroses. Poissons

Ce sera le moment idéal de vous arrêter pour faire le point, pour fixer vos nouveaux objectifs dans le calme et prendre les dispositions nécessaires. Il serait dangereux de continuer à foncer sans plus savoir exactement où vous voulez aller ; cela pourrait vous conduire finalement à une impasse. "L'homme pressé cherche la porte et passe devant". Cherchez par tous les moyens à faire la paix avec vous-même. Tant que vous n'y parviendrez pas, vous ne serez pas heureux, quelles que soient vos richesses ou vos réussites sociales. "Le plus grand secret du bonheur est d'être bien avec soi-même".

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RHA-Magazine est une initiative de l'association "Share Aset Secrets" Paris (Enreg.W784001712, Code Etabl.17515,Code guichet 00092)

Né d’une idée originale du Chef de Projet et Directeur du Conseil de Publication: KEMI SEBA www.kemi-seba.com

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