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Plonger dans l’univers du thé à Darjeeling

Par Mariellen Ward

L’un de mes plus vieux souvenirs d’enfance est lié au thé que je buvais avec ma grand-mère l’après-midi à notre maison à Montréal.

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J’avais environ quatre ans, et elle m’avait offert un service à thé en plastique. Je me souviens que nous sirotions du thé très doux tout en grignotant des tartines de beurre au miel. Plus tard, pour Noël, elle m’a donné un service à thé en porcelaine blanche, orné de dorures et d’images colorées d’aristocrates européens du 17 e siècle. Ce cadeau a certainement raffiné ces moments magiques passés avec elle, mais il a aussi probablement ancré mon amour du thé pour la vie.

TASSE DE THÉ NOIR

TASSE DE THÉ NOIR

Plusieurs années plus tard, cette passion m’a transporté jusqu’à Darjeeling, la capitale indienne du thé. Darjeeling est l’équivalent pour le thé de ce que représente Rishikesh pour le yoga et Goa pour les fêtes sur la plage. Autour cette ville pentue aux airs un peu décrépits du Bengale-Occidental, les plantations de thé s’étendent dans toutes les directions. L’altitude, le climat et la topographie de cette région des contreforts de l’Himalaya offrent les meilleures conditions possible pour la culture du thé.

VUE AÉRIENNE DE DARJEELING

VUE AÉRIENNE DE DARJEELING

Même si l’industrie indienne du thé ne vient pas originalement de Darjeeling – elle a plutôt été lancée par les Britanniques dans l’État voisin d’Assam au 19 e siècle –, la région est reconnue pour sa production de ce que plusieurs considèrent comme le meilleur thé noir au monde. Le thé Darjeeling est souvent appelé le « champagne des thés », pour souligner l’effet du terroir sur sa saveur.

PLANTATION DE THÉ VERDOYANTE

PLANTATION DE THÉ VERDOYANTE

Alors, pour quelqu’un comme moi, un voyage à Darjeeling n’était rien de moins qu’un pèlerinage. J’y suis allée pour célébrer un anniversaire spécial et je comptais faire trois activités bien précises. D’abord, je voulais voir le soleil levant projeter ses magnifiques couleurs sur la blancheur des sommets himalayens de la colline du Tigre, puis boire du thé dans un salon de thé authentique et, enfin, marcher au cœur des plantations de thé, en espérant y découvrir si les théiers procurent le même rafraîchissement inspirant que la boisson qu’ils produisent.

JARDIN DE THÉ PUBLIC

JARDIN DE THÉ PUBLIC

Tout de suite après m’être enregistrée à l’hôtel, je me suis rendue dans l’une des 87 plantations de thé de Darjeeling qui se sont vu accorder, par le Tea Board of India, le droit d’apposer l’appellation Darjeeling sur leurs produits. J’ai visité la plantation Happy Valley et, après avoir passé du temps dans la fabrique, je suis allée marcher dans les champs de thé.

FEUILLES DE THÉ DE DARJEELING

FEUILLES DE THÉ DE DARJEELING

M’arrivant à la taille, les théiers étaient répartis en rangées sinueuses sur de grandes collines onduleuses, à l’image d’une tapisserie teintée de vert et de bleu. Ils semblaient avoir été parés par un maître zen. J’ai regardé les arbustes de près, pour admirer les feuilles tendres nouvellement poussées scintiller dans la lumière d’après-midi. Aux sons des oiseaux qui chantaient, j’ai humé l’air frais des montagnes aux effluves d’herbes et de terre.

FEMMES INDIENNES CUEILLANT DES FEUILLES DE THÉ

FEMMES INDIENNES CUEILLANT DES FEUILLES DE THÉ