Presence francaise en Roumanie - livret visite Hollande en Roumanie

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Présence française en Roumanie, réussites et perspectives

SEPTEMBRE 2016

Les échanges économiques francoroumains et les investissements français en Roumanie, p. 7 La Roumanie à travers les yeux des investisseurs, p. 10 Portraits d’entrepreneurs, p. 22 L’équipe de France en Roumanie, interviews, p. 28 La CCIFER, en quelques mots, p 32 Les Livres blancs, vecteurs de dialogue public, p 34



MOT DU PREMIER MINISTRE ROUMAIN

INTENSIFIER NOS LIENS L’a m i t i é anci e nne e ntr e l a Ro u m a ni e et l a France a e nc ha i né , au f i l du te mps, l’u ne d e s pl us pui ssante s et s o l i d e s r e l ati ons de co o p é rati on e ntr e Etats.

DACIAN CIOLOŞ Premier ministre de la Roumanie

Et en tant qu’ami de la France, dont je suis lié par un riche passé académique, je sais que les Français partagent ce sentiment. Le partenariat stratégique entre nous et la France est solide et a des conséquences dans presque tous les niveaux économiques, politiques et sociaux de la société roumaine. Cette année, j’ai eu le privilège de renouveler ce partenariat par un nouvel agenda qui, j’espère, nous unira dans un avenir commun, prospère et sûr. La croissance de l’économie roumaine et la reprise d’une voie soutenable après la

crise économique de 2008, à mon avis, deviennent de plus en plus évidentes pour toute l’Europe et nous désirons soutenir de manière proactive cette tendance en renforçant les partenariats que nous avons, surtout avec les pays qui sont des amis de longue date. Or la France est un tel partenaire. Un exemple d’excellente collaboration entre nos pays, qui peut être renforcée à l’avenir, est la coopération décentralisée entre les villes et les communes françaises jumelées avec des villes et communes roumaines.

La France est le quatrième partenaire commercial de la Roumanie, les entreprises françaises ont une forte présence et position sur notre marché interne, mais je pense qu’on peut intensifier ces relations, en explorant de nouveaux horizons de collaboration. Un autre domaine d’intérêt est le développement dans la recherche. Et ici, je pense que la Roumanie remplit toutes les conditions pour être au niveau de l’intérêt grandissant envers la recherche et le développement, par la construction du laser ELI de Măgurele.

L’énergie, l’agriculture et l’industrie alimentaire, l’industrie du bois, l’industrie textile, les nouvelles technologies, le tourisme ou l’industrie aéronautique sont d’autres pôles économiques où on peut concerter à l’avenir nos efforts de développement des liaisons entre nos pays. / 1 /


MOT DE L’AMBASSADEUR DE FRANCE EN ROUMANIE

PROFONDÉMENT UNIES L A FRANC E ET LA ROU M A N IE S O N T L IÉ ES PA R U NE É T ROITE RELAT I O N D E LO N G UE DAT E . Cette relation repose sur l’Histoire commune que nous partageons, mais s’est construite également par la densité de nos relations dans les domaines scientifique, du sport, des arts et de la culture. Depuis quelques décennies, c’est la dimension économique qui devient de plus en plus essentielle dans la relation bilatérale entre nos deux pays. Les relations économiques constituent aujourd’hui l’un des points forts de cette relation francoroumaine. Fort de ce constat, j’ai fait de la Diplomatie économique une des priorités de mon action depuis mon arrivée à la tête de cette Ambassade.

Les échanges commerciaux bilatéraux ne cessent de progresser, et en 2015 ils ont augmenté de 2% pour atteindre 6,8 Mrds EUR. La France et la Roumanie constituent deux partenaires commerciaux majeurs puisque la Roumanie est notre 3e client et notre pays le 4e fournisseur de l’économie roumaine. Mais ce partenariat économique se caractérise surtout par le nombre important d’investissements français en Roumanie. Avec un stock de près de 4 Mrds EUR d’investissement, la France est le 5e investisseur étranger en Roumanie. Qu’il s’agisse de filiales de grands groupes internationaux, de filiales d’ETI ou de PME, on compte

près de 2400 entreprises à capitaux majoritaires français actuellement enregistrées en Roumanie. Les plus emblématiques sont bien évidemment Renault-Dacia, Orange, Carrefour, Auchan, BRD SociétéGénérale, Groupama, Michelin, Airbus-Helicopters, Engie, Veolia, mais beaucoup d’entre elles sont bien connues du public roumain et font partie de leur vie quotidienne. Ces implantations d’entreprises françaises constituent un des actifs majeurs et la principale source de dynamisme du partenariat économique entre la France et la Roumanie.

Ces implantations d’entreprises françaises constituent un des actifs majeurs et la principale source de dynamisme du partenariat économique entre la France et la Roumanie. C’est véritablement une chance qui m’est donnée ici de pouvoir compter, dans la relation bilatérale avec la Roumanie et dans mon action au service de la diplomatie économique, sur une telle communauté d’affaires dont le pivot central est la Chambre de Commerce et d’Industrie Française en Roumanie (CCIFER), forte de plus de 45O membres. FRANÇOIS SAINT-PAUL Ambassadeur de France en Roumanie VIVE LA RELATION ÉCONOMIQUE FRANCO-ROUMAINE ! VIVE LA ROUMANIE ! VIVE LA FRANCE ! / 2 /

La CCIFER est un élément absolument essentiel de la présence économique en Roumanie. Elle fédère, anime, représente et défend la communauté d’affaires française avec une remarquable efficacité. Elle a également fait le choix d’être un partenaire de long terme du

développement de l’économie roumaine et de se positionner comme une force de proposition tournée vers l’avenir auprès des autorités roumaines. L’ouverture des Rencontres économiques France - Roumanie du 13 septembre 2016 à Bucarest par les deux présidents français et roumain est le témoignage et la reconnaissance de la qualité de notre relation économique bilatérale. Il convient de continuer à la faire vivre et progresser. Ces rencontres économiques vont constituer le point de départ de nouvelles collaborations fructueuses pour nos entreprises et nos deux pays.


MOT DU PRÉSIDENT DE LA CHAMBRE DE COMMERCE, D’INDUSTRIE ET D’AGRICULTURE FRANÇAISE EN ROUMANIE

UN PARTENARIAT ÉCONOMIQUE STRATÉGIQUE LA VISITE DU PRÉSIDENT FRANÇAIS EST L’OCCASION DE CÉLÉBRER UNE RELATION DURABLE ENTRE LA FRANCE ET LA ROUMANIE À LAQUELLE CONTRIBUE LA CCIFER. Le partenariat économique stratégique qui lie nos deux Etats contribue à la compétitivité des deux pays ainsi qu’à celle des entreprises impliquées ; nos entreprises trouvent dans leur présence en Roumanie un relais de croissance, une diversification du risque, de bonnes pratiques et une source de valeur ajoutée qui, combinée avec la valeur ajoutée d’origine française, renforce leur compétitivité en France et sur les autres marchés. Ce partenariat présente aussi des perspectives attrayantes à un moment

où la Roumanie enregistre la plus forte croissance du PIB de l’Europe des 28, accélère sa convergence au sein de l’UE et sa transition vers un modèle de croissance durable basé sur une économie à plus forte valeur ajoutée. Avec les services de l’Ambassade, Business France et les CCEF, la CCIFER a été un instrument efficace du développement de la présence française en Roumanie et nous fêtons le 24 septembre 2016, avec un gala d’exception, les 20 ans de notre engagement au service de nos

membres et des entreprises clientes pour un accompagnement dans leur prospection du marché roumain. La CCIFER est riche de ses 450 membres : entreprises à capitaux français ou roumains, grandes entreprises qui ont souvent gagné des positions de leader sur le marché roumain, nombreuses PME dynamiques, agriculteurs, consultants, professions libérales, ONG. La communauté d’affaires qu’anime la CCIFER représente 15% du PIB de la Roumanie et 125.000 emplois directs.

La CCIFER, c’est une équipe de 12 employés permanents et 15 administrateurs élus par l’AG des membres, qui sont aussi impliqués dans la vie opérationnelle de la CCIFER. Cette équipe bénéficie de son appartenance au réseau international des CCI françaises et de l’appui accordé.

FRANÇOIS COSTE Président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture française en Roumanie (CCIFER)

La CCIFER offre à ses membres une large palette de services : mise en relation, formation, communication, incubateur et hébergement, support à l’entrepreneuriat (avec depuis 2016 le French Hub qui permet entraide et partage de bonnes pratiques), réflexions sectorielles par ses groupes de travail, advocacy (directement par déjà quatre livres blancs publiés par la CCIFER sur l’agriculture, l’énergie, la compétitivité et la construction, ou en relation avec Coaliţia dont la CCIFER est devenue en 2016 un des six membres du comité de pilotage), réflexion transversale sur la

responsabilité sociétale d’entreprise en liaison avec les quinze ONG membres de la CCIFER. La CCIFER a une stratégie pluriannuelle, revue tous les ans, visant à maximiser la création de valeur pour ses membres. Je souhaite que chaque membre, grande société, PME de Bucarest ou de province, agriculteur, consultant, profession libérale et ONG trouve dans la CCIFER un appui tangible à sa propre stratégie ; c’est sur cette base que nous envisageons les 20 ans à venir pour la CCIFER !

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www.crossclimate.michelin.fr

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LES ÉCHANGES COMMERCIAUX FRANCO-ROUMAINS ONT DOUBLÉ EN 10 ANS En 2015, les échanges commerciaux entre la France et la Roumanie conservent leur dynamique avec une croissance de 2%, pour atteindre leur plus haut niveau depuis plus de dix ans, à 6,8 Mrds EUR (croissance de 113% entre 2004 et 2015).

Cette croissance s’inscrit dans un commerce extérieur roumain qui reste en forte progression, mais dont le déficit commercial se creuse en 2015 pour représenter 8,4 Mrds EUR ou 5% du PIB, du fait d’une hausse des importations et d’un ralentissement de la croissance des exportations. Volume

Les importations françaises en provenance de Roumanie continuent de croître en 2015, pour s’établir à 3,4 Mrds EUR. Plus globalement, les échanges de la Roumanie vers la France suivent une dynamique positive depuis 2004, et ne subissent que très peu la crise économique de 2009.

Croissance 2015/ 2014

Croissance du commerce extérieur de la Roumanie

118 Mrds EUR

+5,9%

Importations de la Roumanie

63 Mrds EUR

+ 7,6%

Exportations de la Roumanie

55 Mrds EUR

+4,1%

2004/ 2015

+117%

2015 +6,2%

LES EXPORTATIONS FRANÇAISES VERS LA ROUMANIE REPRÉSENTENT 3,4 MRDS EUR Les importations françaises en provenance de la Roumanie

Les exportations françaises vers la Roumanie ralentissent légèrement en 2015, marquant une pause après une période d’expansion constante depuis 2010, pour atteindre un volume de 3,4 Mrds EUR.

2014 +2%

2015 -1,5%

Evolution des exportations Françaises vers la Roumanie

Ces évolutions se traduisent par un effritement tendanciel du solde commercial de la France avec la Roumanie. Auparavant positif pour la France, il tend désormais vers l’équilibre.

2014 2015 292

M EUR

12,4

M EUR

Solde commercial France-Roumanie

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LA PART DE MARCHÉ DE LA FRANCE EN ROUMANIE S’ÉLÈVE À 5,6% En termes de parts de marché, les exportations françaises, qui représentaient 6,2% des importations totales de la Roumanie en 2009, perdent légèrement du terrain pour ou atteindre 5,6% en 2015. Cependant, la France se maintient au rang de troisième client et quatrième fournisseur de la Roumanie. La Roumanie est le 27e pays client de la France et son 29e fournisseur.

LES MATÉRIELS DE TRANSPORT ET LES ÉQUIPEMENTS INDUSTRIELS REPRÉSENTENT 52% DES EXPORTATIONS FRANÇAISES VERS LA ROUMANIE Du point de vue sectoriel, c’est avant tout l’industrie dans les domaines du transport et des machines qui porte les échanges commerciaux roumains, traduisant la présence de nombreux groupes industriels internationaux dans le pays, notamment le constructeur Renault-Dacia et beaucoup d’équipementiers français pour ce qui est de l’automobile.

Pays Clients de la Roumanie

1. 2. 3. 4.

ALLEMAGNE 19.7% ITALIE 12.4% FRANCE 6.8% HONGRIE 5.4%

Principaux pays partenaires pour les exportations de la Roumanie

Pays Fournisseurs de la Roumanie

1. ALLEMAGNE 19.8% 2. ITALIE 10.9% 3. HONGRIE 7.9% 4. FRANCE 5.6% Principaux pays partenaires pour les importations roumaines (Source : INS)

L’Allemagne est le premier partenaire commercial de la Roumanie, suivie de l’Italie. La Hongrie a, elle, une position proche de celle de la France, étant troisième fournisseur et quatrième client du pays.

15,2 Mrds

EUR

+11,3% par rapport à 2014 Importations françaises en provenance de la Roumanie

2015

En 2015, la Roumanie exporte et importe principalement des machines et dispositifs mécaniques.

17

Mrds

EUR

28,4% du montant total Importations de machines et dispositifs mécaniques de la Roumanie en provenance de la France

La France exporte également des produits chimiques et pharmaceutiques, des produits métallurgiques et métalliques et des produits agricoles et agroalimentaires. Les exportations de spécialités chimiques sont en progression, grâce à l’augmentation des besoins en pesticides et autres produits agrochimiques, en hausse de 21% à 98M EUR en 2015. Les importations de produits pharmaceutiques, qui avaient fortement chuté entre 2010 et 2012, retrouvent peu à peu leur niveau d’avant crise, et restent stables en 2015 à 189 M EUR.

Synthèse par le Service Economique

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2400 ENTREPRISES FRANÇAISES INSTALLÉES EN ROUMANIE, 4 MRDS EUR D’INVESTISSEMENTS DIRECTS

La présence économique française en Roumanie est caractérisée par un niveau élevé d’investissements (près de 4 Mrds EUR), l’implantation d’un grand nombre d’entreprises (environ 2400) et une grande diversité, tant dans les secteurs d’activité que dans la taille des entreprises. On compte 36 entreprises du CAC 40 en Roumanie. Cette présence contribue à une relation économique d’une exceptionnelle densité. Les entreprises françaises présentes en Roumanie sont fières d’être un réel soutien au développement économique du pays dans tous les secteurs de l’industrie et des services.

LA FRANCE EST LE 5E INVESTISSEUR ÉTRANGER EN ROUMANIE

LES INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS EN ROUMANIE REPRÉSENTENT PLUS DE 40% DU PIB

La France est le 5e investisseur étranger en Roumanie, avec un stock de près de 4 Mrds EUR, représentant une part de 6.8% des IDE en Roumanie. Les entreprises françaises ont ainsi été parmi les premières à investir en Roumanie dès le début des années 1990.

Le stock total d’IDE en Roumanie représente 40.1% du PIB en 2014, soit un montant de 60.2 Mrds EUR. Les investissements étrangers en Roumanie poursuivent une reprise modérée depuis 2011 en termes de flux entrants. La phase de forte croissance des IDE dans la période de pré-adhésion à l’Union européenne a pris fin avec la crise économique de 2008 (flux proche de 10 Mrds EUR en 2008), mais les niveaux d’investissements se sont redressés dans le contexte postcrise pour atteindre 2.4 Mrds EUR en 2014.

1. PAYS BAS 24% 2. AUTRICHE 16,1% 3. ALLEMAGNE 12,4% 4. CHYPRE 7,1% 5. FRANCE 6,8%

1. INDUSTRIE 32% (soit 19.3 Mrds EUR), 5.4% dans les moyens de transport 5.7% dans les produits chimiques, plastiques et pétroliers

2. FINANCE ET L’ASSURANCE 13% 3. COMMERCE 12%

Top des investisseurs étrangers en Roumanie

De nombreux investissements étant toutefois réalisés à partir de pays tiers, la présence économique effective d’un pays partenaire doit également être évaluée en fonction de la densité des entreprises implantées et de leur contribution à l’économie réelle.

4. LE SECTEUR DE L’ÉLECTRICITÉ, DU GAZ NATUREL ET DE L’EAU 11% 5. LE SECTEUR IMMOBILIER 10% Répartition sectorielle des principaux investissements étrangers

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AVEC PRÈS DE 2400 ENTREPRISES, LA PRÉSENCE ET LES INVESTISSEMENTS FRANÇAIS SONT PARTICULIÈREMENT ÉLEVÉS DANS L’INDUSTRIE, LA FINANCE, LA DISTRIBUTION ET L’AGROALIMENTAIRE

• L’agriculture et l’agroalimentaire sont en forte

progression. Ce secteur double son chiffre d’affaires entre 2008 et 2014 pour atteindre 594 M EUR en 2014.

• Le secteur des nouvelles technologies de l’information

et de la communication reste stable depuis quelques années, autour de 250 M EUR de chiffre d’affaires (252 M EUR en 2014).

Les investissements français suivent un parcours comparable à la répartition des IDE totaux, mais avec une plus forte concentration dans l’industrie et la finance. 1. INDUSTRIE 46.1% 2. FINANCE ET ASSURANCE 24% 3. COMMERCE 13% 4. AGRICULTURE ET AGROALIMENTAIRE 8%

STOCKS IDE EN ROUMANIE 90 000 80 000 70 000 60 000 50 000

(seulement 4% des stocks étaient dédiés

40 000

à ce secteur en 2003)

30 000 20 000 10 000 0

Répartition sectorielle des principaux investissements français

Le chiffre d’affaires total des entreprises françaises en Roumanie s’élève à 12.1 Mrds EUR en 2014. Hors finance et intermédiation, la part des entreprises françaises dans le chiffre d’affaires total des entreprises en Roumanie représente 4.5% en 2014. Le nombre d’entreprises françaises, qui a très peu baissé après la crise, est estimé à 2386 par l’Office national du commerce roumain (ONRC). Par ailleurs, la présence française en Roumanie compte à ce jour 36 entreprises du CAC 40. L’allocation des investissements français est en adéquation avec la présence sectorielle des entreprises françaises en Roumanie :

• Le commerce est dès 2012 le deuxième secteur le plus

important en termes de chiffre d’affaires (celui-ci évolue entre 2.59 Mrds EUR en 2008 et 2.69 Mrds EUR en 2014). Le groupe Carrefour étant le deuxième du secteur en Roumanie, et Auchan le cinquième.

‘04

’05 ‘06

‘07

’08

‘09

’10

‘11

’12

‘13

2014

‘11

’12

‘13

2014

STOCKS D’IDE FRANÇAIS EN ROUMANIE 6 000 5 000 4 000 3 000 2 000 1 000 0 2003

• la majorité des entreprises françaises implantées en

Roumanie sont fortement spécialisées dans l’industrie. Ce secteur est également celui qui génère le chiffre d’affaires le plus élevé en 2014, 6.45 Mrds EUR, passant devant la finance en 2011. Ce dynamisme est dû notamment à la présence du Groupe Renault et à l’ensemble des activités industrielles connexes à l’industrie automobile (fabrication d’équipement électrique et électronique pour les voitures et les moteurs et pièces détachées), mais également à l’industrie du ciment (Groupe Lafarge-Holcim) et à la fabrication de produits plastiques et métalliques.

2003

‘04

’05 ‘06

‘07

’08

‘09

’10

EVOLUTION DE LA STRUCTURE DES IDE (STOCKS) PAR PAYS D’ORIGINE 30% 25% 20% 15% 10% 5% 0 Pays

Bas

Autriche

Allemagne

France

Italie

Chypre

• L’industrie financière et l’assurance arrivent en troisième position en 2014 avec 1 Mrd EUR de chiffre d’affaires, soutenues notamment par les grands groupes BRD (Société Générale), BNP Paribas, Groupama et Cetelem.

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Source : Banque Nationale de Roumanie Synthèse par le Service Economique


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LA ROUMANIE À TRAVERS LES YEUX DES INVESTISSEURS Ce s o nt les am b a s s ade u rs éco no mi que s de l a F ra nce et pour c ert ains d ’ ent r e eu x, l a Ro u m an i e e st dev e nue un ma rché straté gi que dès le d éb ut d e s a n n é e s 1 990 . Vo ici l e portra i t qu’i l s e n fo nt. Devenir un pôle de compétences pour le Groupe Renault En 1998, la décision d’investir dans un ancien pays communiste, qui sortait d’une période de transition difficile, était audacieuse. Pourquoi le pari de Renault a-t-il été gagnant ?

YVES CARACATZANIS Groupe Renault Roumanie L’aventure du Groupe Renault en Roumanie n’est plus à conter ; c’est l’un des meilleurs exemples d’investissement français à l’étranger. En 17 ans, la marque au losange a investi 2,4 milliards d’ euros pour mettre en place l’ensemble des activités d’un constructeur automobile : études de marché, design, ingénierie, fabrication, commercialisation, financement, aprèsvente. Dacia est passée en seulement 10 ans, d’une marque locale destinée au marché roumain à un constructeur européen reconnu (2,5% de part de marché) et présent dans 45 pays.

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Tout d’abord parce que l’histoire entre Renault et la Roumanie commence en 1968, avec la première Dacia 1100, fabriquée sous licence Renault 8. Puis, il s’agit d’un projet qui a révolutionné l’industrie automobile dans le monde : la Logan. Ce développement a pu se faire dans une Roumanie qui avait un système éducatif fort, une culture automobile et des personnels qualifiés, professionnels et motivés, de l’opérateur jusqu’à l’ingénieur. Aujourd’hui, ce pays figure parmi les principaux Etats européens en termes de production automobile. A présent, la Roumanie a deux grands constructeurs automobiles et un tissu très développé d’équipementiers et de fournisseurs. C’est un point de repère sur la carte internationale de l’industrie automobile. La bonne coopération avec le gouvernement roumain a été une des clés du succès de Dacia et Renault en Roumanie. L’histoire entre Renault et la Roumanie ne se résume pas qu’à Dacia. Le centre d’Ingénierie Renault Technologie Roumanie constitue une success story moins connue mais peut-être aussi importante pour Renault. Pourquoi avoir décidé d’investir dans la recherche en Roumanie ?

Renault Technologie Roumanie a fêté cette année ses 10 ans d’existence. La décision, en 2006, de mettre en place ce centre de recherche et développement est le croisement de la volonté de l’entreprise et de l’existence en Roumanie d’un terrain favorable au développement d’une ingénierie. Nous avons pu nous appuyer sur les compétences déjà existantes chez Dacia et sur le vivier d’ingénieurs roumains. Inauguré en 2010, le Centre Technique

de Titu est responsable des tests véhicules et composants mécaniques dans les diverses phases des projets de la Gamme Global Access. La contribution de notre ingénierie en Roumanie permet la conception de solutions ingénieuses, abordables, fiables et modernes. Renault Technologie Roumanie travaille en parfaite coordination et complémentarité avec le centre d’Ingénierie du Groupe Renault en France. L’enjeu pour le pays et pour les entreprises, est de développer et retenir les talents roumains en leur proposant un environnement de travail attractif et des parcours de carrière motivants. La Roumanie se développe à grande vitesse. Les salaires, notamment, augmentent régulièrement. Comment va évoluer l’activité de Renault dans ce pays ?

La performance et la compétitivité sont indispensables pour maintenir et développer nos activités en Roumanie. Nous avons l’intention de poursuivre nos investissements pour moderniser l’usine, renouveler la gamme produit et acquérir de nouveaux composants mécaniques. Nous souhaitons par ailleurs maintenir une qualité irréprochable et améliorer la performance pour devenir un pôle de compétences pour le Groupe Renault, dans le domaine industriel, mais aussi dans l’ingénierie, le design et les services. Notre objectif est clairement de tout faire pour maintenir la compétitivité industrielle de la Roumanie en modérant les augmentations salariales, en cohérence avec l’inflation et la productivité interne. La compétitivité industrielle de la Roumanie passe bien sûr par le développement du marché des véhicules neufs, l’évolution de l’infrastructure et la stabilité des législations du travail et fiscales. L’industrie automobile, constructeurs et équipementiers, a une importance stratégique pour le pays, avec plus de 200 000 emplois et 40% des exports.


UNE POSITION STRATÉGIQUE La Roumanie dispose d’une solide expérience industrielle en aéronautique. Nous avons près d’un demi-siècle de coopération fructueuse entre la France (Airbus Helicopters) et la Roumanie (IAR) ainsi qu’un tissu de fournisseurs aéronautiques de niveau mondial, compétitifs et de haute qualité. Cette belle histoire aéronautique francoroumaine se continue avec le nouvel investissement SERGE DURAND Airbus Helicopters à Brasov Airbus Helicopters d’une usine de fabrication de l’hélicoptère H215 pour les besoins mondiaux. Nous attendons aussi que la Roumanie donne un signal au marché export en acquérant les premiers H215 made in Romania. Les fournisseurs aéronautiques roumains étendront sûrement dans la prochaine décade leur business avec le Groupe Airbus pour autant qu’ils conservent le dyptique : compétitivité et haute qualité.

Le groupe Michelin est présent en Roumanie depuis 1924. Mais c’est en 2001, après avoir racheté une société locale, que nous y avons démarré notre activité industrielle. Aujourd’hui, nous possédons trois usines et le siège de nos activités pour l’ensemble de l’Europe centrale. Nous employons 3300 personnes et enregistrons un chiffre d’affaires d’environ 450 millions d’euros. Notre développement en Roumanie se base sur la STÉPHANE ROY DE LACHAISE compétitivité de nos activités Michelin industrielles et la croissance de l’économie locale. Nous souhaitons également profiter de l’excellence des compétences locales, en particulier d’une jeune génération universitaire qui maîtrise les langues étrangères, pour étendre nos activités administratives, d’expertise et de services partagés.

L’INDUSTRIE AÉRONAUTIQUE :

20 entreprises actives, pôle de

compétences à Brasov, présence des grands donneurs d’ordres

L’INDUSTRIE AUTOMOBILE :

1er secteur exportateur et principal moteur de croissance

4e constructeur auto de la région La Roumanie possède de nombreux atouts pour attirer les investisseurs, notamment ses ressources humaines et énergétiques. L’accès à la Mer Noire et les liens fluviaux avec le Danube lui offre par ailleurs une position géopolitique extrêmement importante pour l’Union européenne et les États-Unis. Bien sûr, les freins tels que l’insuffisance des infrastructures subsistent, mais les perspectives pour le pays pourraient être excellentes RICHARD PERRIN si des efforts sont faits pour KPMG améliorer certains domaines, comme ceux de l’éducation et de la santé, pour retenir la fuite des talents et enfin pour améliorer l’efficacité des dépenses publiques. Les perspectives de KPMG sont intimement liées à celles de la Roumanie et le facteur clé de notre réussite est celui des ressources humaines. / 11 /


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UN CADRE PROPICE AUX INVESTISSEMENTS La Roumanie est un pays riche qui, parfois, s’ignore.

ERIC STAB Engie

Elle est riche en ressources naturelles, notamment énergétiques. Mais aussi en ressources humaines de qualité et en potentiels de toutes sortes. Cette richesse doit être canalisée et encore mieux utilisée. Dans le domaine énergétique, le besoin d’investissements est gigantesque, aussi bien en matière de production d’énergie que d’infrastructures et, surtout, d’efficacité énergétique. La transition énergétique a un bel avenir dans ce pays.

Je dirige une société à capitaux roumains qui opère dans le domaine de la construction, du montage et de la maintenance des installations industrielles. Les récentes découvertes de gaz vont générer d’importants investissements, la Roumanie étant déjà une terre d’opportunités pour nos métiers. Mais nos soudeurs et tuyauteurs sont reconnus et déjà très sollicités à travers toute l’Europe et le GUILLAUME LEURENT Moyen-Orient. Promouvoir les Industrial Montaj entreprises roumaines et créer des partenariats internationaux valorisera ce savoir-faire spécifique. La Roumanie peut apporter de la valeur ajoutée au sein même de l’Europe et devenir une alternative à la Chine pour la fabrication d’équipements. Ce pays est en train de redécouvrir la fibre créative qu’il a connue par le passé.

LE SECTEUR ENERGETIQUE :

30 Mrds EUR - valeur du marché de l’énergie

24.500 MW-puissance totale installée

10

Parmi les plus grands producteurs de pétrole d’Europe et d’Eurasie

Bien que parfois turbulent, le marché roumain reste attrayant pour les investisseurs français de par son potentiel à long terme, la croissance économique trouvant sa source à la fois dans la captation des fonds européens et dans la consommation finale des ménages. Le modèle retenu sur l’activité Eau procède d’investissements annuels soutenus et fonctionne avec succès au bénéfice de tous. La délégation du chauffage FREDERIC FAROCHE urbain, en revanche, souffre Veolia Energie d’une désaffection historique, mais une impulsion des autorités dans ce domaine mettrait la Roumanie et les collectivités locales sur le chemin d’une croissance plus durable et soutiendrait la compétitivité et l’innovation dans les services urbains. La Roumanie est un pays stratégique pour Veolia qui continuera d’y investir, sous réserve de stabilisation du cadre réglementaire, pour offrir à ses clients un service d’une qualité toujours améliorée. / 13 /


UNE ÉCONOMIE ÉMERGENTE MAIS SOLIDE Le Groupe Société Générale est présent depuis de nombreuses années en Roumanie, et est devenu un des principaux investisseurs étrangers depuis le rachat de BRD – désormais seconde banque du pays – lors de sa privatisation en 1999. Au-delà des cycles économiques, nous avons toujours eu une analyse positive sur les perspectives de la Roumanie, dont les PHILIPPE LHOTTE atouts sont bien connus. La BRD Société Générale politique monétaire actuelle de la Banque Nationale permet d’assurer la stabilité de la monnaie avec une inflation désormais maîtrisée, dans un contexte où les déficits publics et l’endettement se comparent très favorablement aux autres pays de l’UE. Mais il est important que les investissements prennent le relais de la consommation, qui est actuellement le principal moteur de la croissance économique. Pour cela, il est fondamental que le gouvernement donne des signaux clairs aux investisseurs, tout particulièrement sur la capacité du pays à mettre ses infrastructures à niveau, et un cadre législatif stable, qui restera favorable aux investisseurs, notamment étrangers.

La Roumanie est un pays francophile qui possède des bases économiques historiquement solides et des perspectives très positives,

de développement dans différents secteurs industriels, notamment automobile et aéronautique. Par ailleurs, le pays a su rapidement et durablement se placer dans les activités liées aux nouvelles technologies de l’information et au digital. La Roumanie n’en garde pas moins un potentiel de croissance LUC BEISO immense dans le domaine de Crédit Agricole l’agri-agro. Les larges besoins de financements qui accompagneront ces développements sectoriels permettent au système bancaire, lui même innovant, bien structuré et solide, de rester très confiant sur sa propre croissance. / 14 /

LE SECTEUR FINANCIER :

36 banques, 32 assureurs, 124 institutions financières non-

bancaires

1,9 Mrds EUR - valeur du secteur des assurances

1 Mrd Euro - valeur du marché des

institutions financières non-bancaires Les atouts du secteur financier roumain reposent essentiellement sur les qualités professionnelles des Roumains eux-mêmes. A cela s’allie une politique prudente des autorités monétaires et de bons indicateurs macroéconomiques. Par ailleurs, la population roumaine se sent très proche de l’UE, la classe moyenne se développe rapidement et les jeunes générations ont soif d’échanges éducatifs, culturels RICHARD SENTKAR et économiques afin de bâtir BNP Paribas le monde plus coopératif, entrepreneurial et digital de demain. Dans ce contexte, les perspectives du secteur financier sont bonnes. Les entités de supervision et de régulation maintiennent un cadre stable et rassurant pour les investisseurs étrangers et roumains. Dix ans après avoir rejoint l’UE, la Roumanie s’est forgée une bonne notoriété sur les marchés qui, associés aux fonds européens et à la diversité des solutions offertes par des groupes comme le nôtre, peuvent maintenant l’aider à mieux développer ses projets publiques et privés, et jouer un rôle exemplaire au sein de l’Europe.


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UNE CROISSANCE CONSTANTE Le marché émergent de l’assurance offre une croissance profitable à deux chiffres, ainsi qu’une diversification des risques par rapport à la France. A cela s’ajoute une série de bonnes pratiques, rendues possibles par une économie jeune et pleine de talents. Groupama est devenu pour la quatrième année consécutive, l’assureur le plus fiable. Nos parts de marché sont très élevées : 40% en risques agricoles, FRANÇOIS COSTE 25% en habitation et 22% en Groupama dommages automobiles. Vu que le marché de l’assurance ne représente qu’1,2% du PIB, contre 9% en France, les perspectives sont très bonnes. De plus, le renforcement de l’état de droit et l’application stricte des normes européennes permettent des pratiques concurrentielles justes et un marché consolidé autour d’assureurs solvables.

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Up est présent en Roumanie depuis 14 ans et se situe sur un marché stable et mature, dont la croissance a été constante ces dernières années. Le principal atout de ce pays est d’assumer de manière responsable son parcours européen. Cela se vérifie notamment dans le strict respect des objectifs économiques fixés par Bruxelles. L’attachement aux valeurs européennes, la croissance économique constante et l’existence d’une ELENA PAP main-d’oeuvre qualifiée Up Romania, ancien Chèque font de la Roumanie une Déjeuner Romania destination attractive pour les investisseurs. Le secteur dans lequel nous nous plaçons permet de fidéliser ce capital humain performant auprès des entreprises et d’augmenter sa compétitivité. Et à ce titre, nous pouvons dire que dans de nombreuses industries, le marché du travail roumain est très intéressant.


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UNE MAIN D’OEUVRE COMPETITIVE Les perspectives du marché de la grande distribution sont pleines de promesses et se basent sur plusieurs indices solides, comme celui de la confiance à la consommation qui est revenu à son niveau de 2006. Les consommateurs roumains évoluent et leurs choix se dirigent de plus en plus vers des produits de qualité. En parallèle, la consommation THIERRY DESTAILLEUR est stimulée par des mesures Cora gouvernementales comme la baisse de la TVA ou la hausse des salaires, alors que les taux d’intérêt sont à un niveau historiquement bas. La Roumanie est par ailleurs un vivier de main-d’oeuvre qualifiée et motivée, ce qui permet d’avoir une vision plus sereine de notre croissance.

L’économie roumaine possède des fondamentaux solides, une main-d’œuvre de qualité à un coût compétitif à l’intérieur de l’Union européenne et enregistre des progrès constants dans la lutte contre la corruption.

En ce qui concerne le domaine de la construction, il existe un énorme besoin d’infrastructures de transport, mais aussi de bâtiments, qu’il s’agisse de logements, de bureaux ou de constructions CHRISTOPHE LAJOUANIE industrielles. En même temps, Bouygues Romania de nombreux défis restent à relever. La politique fiscale et d’endettement peut avoir tendance à déraper à l’approche des élections, la formation professionnelle n’est pas au point, l’absorption des fonds européens n’est pas suffisante et les marchés publics doivent être réformés pour accélérer la construction d’infrastructures de transport très attendues. Enfin, la Roumanie devra savoir se réinventer dans les prochaines années afin de dépasser le modèle low cost sur lequel elle a construit son économie. / 18 /

Si je devais résumer l’économie locale selon un unique point fort, je choisirais ses Hommes. Il existe un appétit extraordinaire pour l’innovation, la technologie et assez de talent entrepreneurial chez nos employés et de nos partenaires pour obtenir un impact visible. La stabilité des prix, accompagnée d’une faible déflation et alliée à un coût du crédit réduit, favorise les investissements en Roumanie. Jean-Baptiste DERNONCOURT Dans ce contexte, Carrefour Carrefour a pris la décision d’investir dans un partenariat à long terme avec ce pays. En revanche, le manque de prévisibilité législative, de dialogue, ainsi que les changements applicables dans une très courte période peuvent avoir un impact négatif sur les perspectives de croissance de tous les investisseurs, étrangers ou Roumains.

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Une proximité sans frontière Bénéficier de conseils personnalisés et s’appuyer sur un réseau bancaire performant à l’étranger sont des éléments indispensables pour un développement international durable.

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UN FORT POTENTIEL D’INNOVATION La haute qualification des informaticiens roumains et leur maîtrise des langues étrangères constituent l’un des principaux atouts de la Roumanie dans le secteur NTIC. De nombreux indicateurs laissent entrevoir des perspectives très intéressantes pour les investisseurs étrangers : le secteur du numérique génère quatre fois plus de valeur ajoutée que la moyenne sur l’économie et représente le deuxième MONICA JIMAN contributeur à la croissance du Pentalog PIB et plus de 7000 ingénieurs NTIC sortent des universités roumaines chaque année. Mais le secteur absorberait sans problème un volume deux fois supérieur. La Roumanie est déjà vue comme un potentiel incubateur pour les start-ups technologiques et innovantes, grâce au très bon rapport coût/qualité des compétences des ingénieurs roumains, les incitations fiscales et la récente réduction des charges sociales. La Roumanie est tout à la fois un terrain favorable pour les investisseurs en capital, de même qu’elle permet aux industriels du numérique de gagner en vitesse et en compétitivité.

Le secteur des télécommunications en Roumanie, dont la tendance est à la hausse, est évalué à plus de trois milliards d’euros. C’est un marché très concurrentiel du fait du nombre d’opérateurs et de la qualité des services disponibles. La Roumanie se trouve en effet dans le peloton de tête des pays européens qui enregistrent la plus grande vitesse de LIUDMILA CLIMOC l’internet mobile et fixe. Orange L’évolution du secteur télécom est accélérée et le pays est un développeur de technologies innovantes. La Roumanie est connue pour les performances de ses spécialistes en matière de télécommunications et de l’informatique. A Orange Roumanie, 400 des 3000 employés travaillent pour des projets et activités de R&D et du Centre de Compétences du Groupe Orange. La dynamique du marché exige des investissements considérables et constants, qui maintiennent par défaut un haut niveau de la qualité des services de télécommunications et de l’informatique en Roumanie.

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PORTRAITS D’ENTREPRENEURS Dans l’o m b r e de s m u lt i n ati o na l e s, l e s e ntre pre ne urs fra nç ais en Ro u m a ni e co n st i t u e nt u n ti ssu é conomi que trè s de nse et par t i c u l i èr e m e nt dyn am i que . Insta l l é s sur tout l e te rri to i re, ils to u c h e nt de s do m ai n e s trè s va ri é s et ont su ti re r profi t des atout s d e l a Ro u m a n i e , to ut e n cré a nt une v ra i e va l e ur a j o ut ée pour le p ays . Le u rs h i sto i r es so nt di v e rse s, l e urs i nté rê ts dif fé re nt s et l e u rs o b j e cti fs pl us ou moi ns a mbi ti e ux, ma i s ils const it u e nt u n e co m m u n a uté uni e a utour de l a CCIFER . La Roumanie a accompli des progrès considérables en 25 ans Pourquoi avoir choisi d’investir dès 1992, dans une Roumanie encore traumatisée par les années Nicolae Ceausescu ?

CHRISTIAN DERVELOY Arta Grafica Ingénieur, ancien élève de l’Ecole Polytechnique, Christian Derveloy s’est intéressé aux pays de l’Est dès 1992. Il décide d’investir en Roumanie un an plus tard, dans l’imprimerie ARTA GRAFICA, une des premières sociétés roumaines à être privatisée. Aujourd’hui, son entreprise produit cinq millions d’exemplaires par an (agendas, notebooks, livres, calendriers) et exporte 60% de sa production en France et en Afrique. / 22 /

Il est vrai qu’en 1992, la Roumanie était encore très marquée par la période épouvantable qu’elle avait vécue, mais plusieurs facteurs favorables à un investissement dans ce pays étaient déjà perceptibles. D’abord, la francophilie et la francophonie des Roumains et des interlocuteurs à tous niveaux qui étaient particulièrement favorables à la venue d’investisseurs français. Ensuite l’excellent niveau d’éducation d’une grande partie de le population. Enfin, un marché intérieur important, le deuxième des pays de l’Est après la Pologne, qui ne pouvait que se développer compte tenu de la taille du pays. Investir en Roumanie en 1992 présentait indiscutablement un risque plus élevé qu’investir en Pologne ou en Hongrie, mais en contrepartie, le coût de l’investissement y était aussi moins élevé et le potentiel existait. Plus de 25 ans se sont écoulés depuis la chute du régime communiste. Comment décrieriezvous l’évolution de la Roumanie durant ce quart de siècle ?

Pour apprécier l’évolution de la Roumanie depuis 25 ans, il est nécessaire de prendre en compte la situation qui était la sienne après la chute du régime communiste. Elle accusait un retard très important dans tous les domaines, économique, politique et sociétal, par rapport à la Pologne ou la Hongrie.

Sachant cela, je considère que la Roumanie a accompli des progrès considérables en 25 ans. Les premiers étaient déjà perceptibles à la fin des années 1990, mais la modernisation et le développement du pays se sont accélérés à partir de 2005, suite à la perspective européenne de la Roumanie. Certes, il y a des domaines où les retards perdurent, le plus criant est celui des infrastructures, mais ceci ne doit pas occulter tous les progrès faits par ailleurs. La Roumanie reste-t-elle aujourd’hui une terre d’opportunités pour les entrepreneurs étrangers ?

Je répondrai sans hésiter que oui, et plus particulièrement pour des investisseurs français. Ils sont les bienvenus, car même si notre langue est aujourd’hui moins parlée en Roumanie qu’il y a 25 ans, le désir des Roumains de travailler avec des Français reste aussi fort. De plus, la Roumanie, contrairement à certains pays, est attachée à son intégration dans l’Union européenne et cet attachement me paraît durable. Bien sûr, il y a encore des points négatifs dans le fonctionnement du pays et au niveau des infrastructures, mais je pense que la nouvelle génération parviendra progressivement à faire avancer ces questions. Ma confiance dans le potentiel de la Roumanie est entière, mais attention, les nouveaux investisseurs doivent être préparés pour un parcours qui peut encore réserver des surprises.


S’IMPLANTER DURABLEMENT SIDONIE MÉZAIZE, LIBRAIRIE KYRALINA « Convaincue de la nécessité d’une librairie française pour contribuer au maintien de la tradition francophone en Roumanie, j’ai ouvert la librairie Kyralina (en hommage à l’écrivain Panaït Istrati) en novembre 2012, avec le soutien de la Fondation Lagardère et du Centre national du livre. La librairie a rapidement fédéré un réseau de clients, tant roumains que français expatriés, et c’est par le boucheà-oreille qu’elle a pu s’imposer, en bientôt quatre ans, comme la librairie française de référence en Roumanie. Aujourd’hui, Kyralina est ouverte tous les jours et gérée par une équipe de trois libraires. Elle compte plus de 6000 références, organise régulièrement des événements en partenariat avec l’Institut français et les acteurs culturels locaux, et voit son chiffre d’affaires augmenter sensiblement chaque année, ce qui permet le développement de son fonds et l’amélioration de sa visibilité à l’échelle nationale. » BENJAMIN RIBOUT, LEPETITJOURNAL.COM/BUCAREST « On dit qu'on pleure de désespoir quand on apprend qu'on est muté en Roumanie et qu'on pleure une seconde fois, aussi de désespoir, quand il faut la quitter. Ce qui est sûr, c'est que ce pays ne laisse pas indifférent, il intrigue. Et le Petitjournal.com de Bucarest, qui offre quotidiennement un concentré d'actualité sur la Roumanie, a un rôle de liant pour la communauté française et francophone. Il répond à un vrai besoin. Nos lecteurs sont généralement soucieux de l'évolution de ce pays que nous tentons de raconter à travers la diversité des sujets que nous traitons. Ils ont des profils très variés, du chef d'entreprise en mission pour quatre ans, au jeune entrepreneur qui vit depuis plus de dix ans en Roumanie, en passant par l'aventurier, tombé amoureux d'une Roumaine et qui l'a suivi dans son pays. Dans un contexte difficile pour la presse, nous sommes contents de pouvoir rassembler un lectorat de proximité intéressé par ce qui se passe dans le pays étranger dans lequel il vit. » PHILIPPE BOCLET, AXXON COMPOSITES « Je suis venu en Roumanie pour la première fois en 1994 dans le cadre d’un voyage professionnel. Je me suis rapidement rendu compte des opportunités qu’offrait ce pays, notamment dans le domaine du bois. J’ai donc créé une usine qui a fait travailler jusqu’à 400 personnes et dont la production était exportée en Europe, principalement en France dans la grande distribution. Je l’ai vendue en 2007 à Lapeyre (Saint Gobain). Cherchant à rebondir, j’ai décidé de créer de zéro une usine de mâts en carbone, un produit de niche, de très haute technologie, dont la production ne peut être automatisée. Les avantages de la Roumanie étaient là aussi nombreux : une main d’œuvre à faible coût, qualifiée, flexible et motivée, et une proximité avec le marché ouest-européen. Après une période de trois années difficiles, Axxon composites emploie aujourd’hui 70 personnes et nous sommes le numéro trois mondial et leader sur le marché français. La Roumanie n’est certes pas la Silicon Valley, mais elle reste une terre favorable à l’entrepreneuriat. Elle permet de se lancer avec moins de capitaux et offre des prix compétitifs, notamment en termes de main d’oeuvre, ce qui laisse encore la place à l’erreur. » JÉRÔME FRANCE, EMI INTERNATIONAL « EMI conçoit, fabrique, installe et assure la maintenance de portes industrielles. La Roumanie est désormais un marché beaucoup plus mâture que lorsque nous y sommes entrés en 1999. L’offre y est plus abondante. Les investissements industriels se réalisent partout dans le pays et notre culture d’entreprise liée à la maintenance nous a poussés à nous structurer en fonction. Le développement régional est un challenge que nous avons relevé pour consolider notre position de leader sur le marché face aux multinationales du secteur. Nous exportons depuis la Roumanie vers l’Europe, mais aussi vers la Russie ou l’Ukraine. L’ère du pays low cost est dépassée pour la Roumanie. Il faut venir ici pour chercher un marché local dynamique, ainsi que les talents et la flexibilité pour développer des activités internationales. »

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ENSEMBLE VERS L’AVENIR PRÉSENT EN ROUMANIE DEPUIS 1991, LE CABINET GRUIA DUFAUT FOURNIT DES SERVICES COMPLETS DE CONSEIL ET D’ASSISTANCE JURIDIQUE AUX SOCIÉTÉS ÉTRANGÈRES QUI VEULENT S’INSTALLER SUR LE MARCHÉ LOCAL ET ACCOMPAGNE ÉGALEMENT SES CLIENTS DANS LEUR DÉVELOPPEMENT LOCAL.

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SAISIR LES OPPORTUNITÉS En Roumanie, tout reste encore à faire !

DANA GRUIA DUFAUT Cabinet d’Avocats Gruia Dufaut Roumaine d’origine, Dana Gruia Dufaut a fui le régime communiste à l’âge de 17 ans. En 1991, c’est en tant que jeune avocate au Barreau de Paris, aux côtés d’un des plus grands groupes français du BTP, qu’elle revient à Bucarest. Depuis, elle a accompagné des centaines d’entreprises françaises dans leur aventure roumaine.

Quand on évoque les investissements français en Roumanie, on en arrive vite à Maître Dana Gruia Dufaut. C’est une référence en la matière. Elle les a tous vus arriver et, pour beaucoup, les a accompagnés dans leur installation. « Les grands groupes français sont arrivés très vite en Roumanie. Après la chute du mur de Berlin, leur développement à l’international passait par les pays de l’Est, explique-t-elle. Pour ce qui est des PME, elles ont commencé à s’intéresser à ce pays plutôt dans les années 2000, rassurées par la perspective d’adhésion de la Roumanie à l’Union européenne. » En 1990, lorsqu’elle revient en Roumanie pour la première fois depuis la chute de Nicolae Ceausescu, Dana Gruia Dufaut trouve un pays triste et gris. Avec un père lui-même avocat et un grand-père Président de la Cour de Cassation et de l’Académie Roumaine, elle est toutefois

attirée par son pays natal et se rend compte rapidement que le droit roumain est très proche du droit français. En juin 1991, elle accompagne en Roumanie l’implantation de Colas, puis ouvre un cabinet d’avocats d’affaires. En 2002, elle devient avocat au Barreau de Bucarest. « Durant toutes ces années, j’ai eu à cœur de former des juristes roumains bilingues pour faire face à la demande des entreprises existantes et à celle des nouveaux arrivants chaque jour plus nombreux », raconte-t-elle. Aujourd’hui, son cabinet compte 30 personnes. Début 2016, Dana Gruia Dufaut a été décorée de la Légion d’honneur. Sa foi en la Roumanie est toujours aussi forte et elle considère que ce pays continue de représenter un formidable champ de développement pour les entreprises françaises tellement le besoin d’investissements est immense. Elle le répète d’ailleurs : « tout reste encore à faire ».

GILLES VIEILLY, INVESTISSEUR DANS L’AGRICULTURE « La Roumanie est l’un des derniers pays d’Europe où l’on peut bâtir des exploitations agricoles correspondant aux défis des décennies à venir. Ce pays reste toutefois confronté à une bureaucratie rigoureuse. L’absence d’un cadastre national et un système d’irrigation démantelé, sans qu’il existe de mon point de vue de possibilité de le reconstruire, constituent également des casse-têtes pour les agriculteurs. Mais au-delà de ces difficultés, il est encore possible de constituer de très grandes fermes et celles-ci seront probablement les seules formes d’exploitation à survivre à une concurrence agricole internationale de plus en plus grande. La Roumanie reste donc un beau pays pour de grandes aventures fermières. »

PIERRE MARTIN, NITRAM INVESTMENT & CONSULTING « Je suis arrivé fin 2009 en Roumanie pour le Crédit Agricole, alors que le pays était en pleine crise. Ma carrière internationale m’avait mené en Italie, au Liban, en Egypte et au Maroc. Le cadre de vie nous a convaincu, mon épouse et moi, de poser nos valises à Bucarest en 2015, à la fin de ma mission. L’environnement économique extrêmement intéressant m’a poussé à créer une société d’investissement et de conseil et j’ai plusieurs projets d’investissement, notamment dans le domaine de la viticulture. Je crois sincèrement dans le potentiel de la Roumanie et je pense que ce sera la prochaine success-story de l’Europe. Il est vrai que ce pays a un déficit d’image énorme, mais il y a de moins en moins de retenue de la part des investisseurs, qui sont d’ailleurs déjà au courant des opportunités à saisir. » / 25 /


COS & Steelcase développent le potentiel humain en Roumanie L’engagement de COS et Steelcase est de créer des expériences de travail productives et inspirantes grâce à un portefeuille complet de produits qui supporte le développement du potentiel humain. Chez COS & Steelcase, nous croyons qu’un environnement de travail inspirant est peuplé de collaborateurs motivés et engagés.

Contactez-nous pour vos demandes de devis ou un besoin d’informations complémentaires. Adresse: Soseaua Bucuresti-Ploiesti no. 73-81, Victoria Business Park, Corp 2, Etage 1, Bucarest 1, 013685 Roumanie

Email: office@cos.ro Tel: +4 (021) 317 12 40


Travailler autrement

CHRISTOPHE WELLER Corporate Office Solutions Après deux expériences en tant qu’expatrié en Arabie Saoudite et en Russie, Christophe Weller a atterri en Roumanie en 1997 pour devenir entrepreneur. Il a créé la société d’aménagements de bureau Corporate Office Solutions (COS), aujourd’hui leader sur le marché, aidant à la métamorphose complète des environnements de travail en Roumanie.

Christophe Weller a eu du flair. En 1997, quand il découvre la Roumanie, le souci des grandes entreprises pour l’environnement de travail de leurs salariés n’existe pas. Les bureaux sont austères, les espaces clos... « Un peu comme ce qui se faisait en France dans les années 1970, résume-t-il. Aujourd’hui, par contre, le cadre de travail des grandes sociétés est largement comparable à celui que nous avons dans les pays d’Europe de l’Ouest. » Le boom économique qu’a connu la Roumanie dans les années 2000 a engendré de profonds changements sur le marché du travail. Christophe Weller a accompagné cette évolution du business roumain, en lui permettant de refléter son dynamisme et sa créativité à travers ses bureaux. « Ici, les entreprises ont le courage de se lancer dans des aménagements intérieurs assez originaux. Certaines sociétés osent plus pour leurs bureaux en Roumanie que pour leur siège

social à l’étranger, explique-t-il. Il faut que ce soit coloré, moderne, jamais vu. C’est sans doute le côté latin des Roumains qui ressort. » Mais plus qu’un simple arrangement de façade, le bien être au travail est devenu une question stratégique pour les grandes sociétés. Dans un pays qui connait quasiment le plein emploi, les meilleurs sont difficile à retenir. Si l’aspect salarial comptait le plus dans leur décision il y a quelques années, aujourd’hui les cadres sont de plus en plus attentifs à leur environnement de travail. Aujourd’hui, COS emploie 80 personnes pour un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros en 2015. Et les perspectives pour 2016 et 2017 sont à la hausse. « Notre business est en pleine croissance car la Roumanie est en pleine croissance. Déjà, pour cette année, une augmentation de plus de 35% est attendue », conclut Christophe Weller.

A 42 ans, Clotilde Armand est devenue une icône du renouveau de la classe politique roumaine en se présentant à la mairie du 1er arrondissement de Bucarest, lors des élections locales de ce printemps. Aujourd’hui, en parallèle à ses activités professionnelles, elle est conseillère locale.

Rétablir l’image d’une France généreuse Début juin, à quelques jours du vote, l’éditorialiste d’un grand quotidien national parlait de « révolution française » en évoquant la candidature de Clotilde Armand. Directrice des filiales roumaines et bulgares de la société française d’ingénierie Egis, cette Française est tombée amoureuse de la capitale roumaine et a décidé de lui consacrer son temps. Ses premières élections furent un grand succès. Un millier de voix à peine ont fait pencher la balance du côté de son principal adversaire. Mais grâce à une campagne CLOTILDE ARMAND irréprochable, elle a acquis une renommée nationale et sa carrière politique est lancée. « Je veux rétablir l’image d’une France généreuse et humaine pour contredire la vision d’un pays mercantile qu’on a d’elle en Roumanie, explique-t-elle. Il existe des liens très forts entre ces deux pays, et c’est dommage que certains hommes politiques les aient détruits en jouant sur l’image de la minorité rom. » L’histoire qui lie Clotilde Armand à la Roumanie commence aux Etats-Unis dans les années 1990. Plus précisément sur les bancs du Massachusetts Institute of Technology (MIT), où elle a étudié et rencontré celui qui sera son futur mari, un chercheur en mathématiques roumain. « Il m’a dit dès le début qu’il voulait rentrer dans son pays », raconte-t-elle. Mais le chemin du retour a connu plusieurs escales. En Allemagne et en France, où Clotilde va travailler sur le projet de l’A380 d’Airbus. Elle aura aussi quelques missions ponctuelles en Roumanie, pour le compte de KPMG et de Gaz de France. Mais c’est finalement en 2013 que le couple va s’installer définitivement à Bucarest. Depuis cette date, Clotilde Armand travaille pour Egis. Mais il ne s’agit pas d’une expatriation ordinaire pour cette française originaire de la région de Vichy, car depuis le mois de novembre, elle a obtenu la citoyenneté roumaine. « La Roumanie est un pays d’avenir, estime-t-elle. C’est à l’Est que l’Europe peut apprendre à mieux se connaître et à renouer avec son identité, qu’elle est en train de perdre. » / 27 /


FAIRE RAYONNER LES RELATIONS ÉCONOMIQUES FRANCO-ROUMAINES, C’EST UN TRAVAIL D’ÉQUIPE Des p lu s g ros i nv e sti s s e u rs a ux si mpl e s e ntre pre ne urs, la co m m u na uté d’af fa i r e s f ra nç a i se de Rouma ni e e st part i c u l i èr e m e nt var i é e . La C CIFER re fl è te cette di v e rsi té et réu s s it à ré po n dr e au x b e s oi ns trè s di v e rs de se s me mbre s, tout e n r envoya nt u n e i m a ge d’uni té a ux a uto ri té s. La CCIFER est l’une des Chambres de commerce françaises de l’étranger les plus dynamiques du réseau. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la communauté des affaires que vous animez ?

La CCIFER fête cette année ses vingt ans et rassemble une communauté de plus de 450 entreprises membres, représentant 15% du PIB et environ 125 000 emplois. C’est une communauté d’affaires parmi les plus dynamiques de Roumanie, d’abord par sa taille, mais aussi par la diversité de ses membres et le spectre de leurs activités. Notre mission est d’animer ce groupe aux intérêts divers autour de valeurs communes, d’accompagner les entreprises dans leur développement et de représenter leurs intérêts dans le dialogue avec les partenaires publics. ADRIANA RECORD Directrice Exécutive de la CCIFER

Une relation privilégiée avec l’Ambassade de France et son service économique, Business France, Institut Français, CCEF, nous renforce dans cette mission. Un conseil d’administration engagé et une équipe exécutive motivée sont tous les jours à l’écoute pour identifier les besoins de nos membres et proposer les solutions les plus adaptées. Parmi nos priorités, nous cherchons à consolider une communauté d’entrepreneurs, à mettre en place des plateformes de formation pour développer le capital humain de nos entreprises et à concevoir des services

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à valeur ajoutée qui permettent à nos membres d’identifier plus d’opportunités. Nous essayons à travers nos projets de mettre en évidence l’innovation et le savoir-faire de nos membres, en les impliquant et en les encourageant à partager leur expertise et leur expérience. Le club d’entrepreneurs French Hub, lancé en février, reflète très bien cette dynamique. Quatre livres blancs rédigés par la CCIFER sur les thèmes de l’énergie, de l’agriculture, de la compétitivité et de la construction ont été remis aux autorités roumaines ces dernières années. Existe-t-il un vrai dialogue avec les institutions ? Porte-t-il ses fruits ?

Pour une communauté aussi importante que la nôtre, la prise de parole publique est essentielle. L’engagement dans le développement à long terme de la Roumanie est assumé par nos membres, qui souhaitent faire un retour de leur expérience internationale pour augmenter la compétitivité et l’attractivité du pays. C’est pour capitaliser cette expérience que la CCIFER a démarré il y a quelques années des groupes de travail sectoriels ou thématiques dans lesquels les entreprises ont la possibilité d’échanger sur leurs bonnes pratiques. Et cette expertise est mise à la disposition de nos partenaires institutionnels. Les livres blancs sont un point de dialogue avec les autorités publiques.


Les entreprises y impliquent leurs experts afin de contribuer au mieux à l’amélioration du cadre législatif, de la transparence du processus administratif et de l’émergence d’un contexte général favorable aux nouveaux investissements. La CCIFER s’est également impliquée dans plusieurs sujets tels que la flexibilité du droit du travail, la mise en place d’un système de formation technique ou encore la stimulation de l’innovation et de la recherche. C’est un travail de fond que nous menons avec d’autres chambres de commerce, des associations professionnelles, des plateformes associatives et des experts étrangers. Une grande partie des mesures que nous avons proposées sont à la base des reformes initiées par le gouvernement, ce qui nous motive pour aller plus loin.

Le CAC 40 est largement représenté en Roumanie, avec 36 entreprises faisant partie de l’indice boursier français. Mais la présence française en Roumanie ne se résume pas qu’aux multinationales...

Les entreprises françaises investissent en Roumanie depuis le début des années 1990. Les grands groupes ont été les premiers, suivis par les petites et moyennes entreprises. Aujourd’hui, plus de 2400 entreprises actives à capitaux français sont recensées dans des secteurs d’activité très divers comme l’industrie automobile, l’aéronautique, la plasturgie, la mécanique, mais également les nouvelles technologies et les télécoms, la grande distribution, les finances, l’agro-alimentaire, la construction ou encore la santé. Chaque année, de nouvelles sociétés arrivent, attirées par les nouvelles opportunités, le capital humain et la proximité culturelle et linguistique.

Plusieurs entreprises françaises choisissent de s’installer en dehors de Bucarest et de développer des pôles d’expertise sur des secteurs aujourd’hui très porteurs. Cluj, Sibiu, Brașov, Iași et Timișoara ont des communautés francophones très fortes. Des clubs d’affaires locaux font un travail remarquable et la coordination de ce réseau est également pour nous un axe prioritaire. La Roumanie a également attiré beaucoup d’entrepreneurs, qui investissent leurs ressources personnelles et s’installent durablement. Ils amènent avec eux une culture de l’entrepreneuriat, une expérience et un souffle nouveau. Cette dynamique reflète l’évolution de l’économie roumaine.

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L’ÉCONOMIE ROUMAINE EST BIEN PLUS FORTE QU’AVANT LA CRISE Touchée de plein fouet par la crise économique, la Roumanie semble avoir retrouvé le chemin de la croissance. Comment caractériseriez-vous le climat des affaires actuel ?

BRUNO LEROY Partner Leroy şi Asociaţii SCA Fin connaisseur du marché roumain, l’avocat d’affaires Bruno Leroy préside la section des conseillers du commerce extérieur depuis 2010. Il nous livre une vision précise de l’état de l’économie roumaine et de son attractivité pour les investissements étrangers.

Le climat des affaires est très dynamique, comme le soulignent les indicateurs de croissance, tant pour l’année 2015 - +3,8% - que les prévisions pour 2016 - +4,2%. Ces derniers chiffres placent d’ailleurs l’économie roumaine en tête de la zone Europe du Sud-Est et Balkans, et en deuxième position au niveau de l’Union européenne. Cette reprise engagée depuis deux ans se ressent d’abord dans la bonne santé de l’ensemble des secteurs d’activité portés par la reprise de la consommation, qui a été favorisée par des mesures fiscales récentes comme la baisse de la TVA. Elle se ressent ensuite dans les exportations, en hausse, ainsi que dans la progression des investissements étrangers, + 25% en 2015. Et tous les domaines sont concernés : distribution, agroalimentaire, santé, banque, industrie, informatique etc. Il est notable de souligner que les groupes français, qui furent les premiers à croire en la Roumanie à la fin des années 1990, continuent d’investir et de renfoncer leurs positions. Cela se vérifie notamment dans les secteurs des télécommunications, de la banque, de l’énergie, de l’assurance et bien entendu de l’industrie automobile. Les acquisitions récentes réalisées par Auchan, Leroy Merlin, Carrefour ou Lactalis en sont une parfaite illustration. La Roumanie a donc réussi à regagner la confiance des investisseurs étrangers ?

Dans la période moderne, et tout particulièrement au début des années 2000, la Roumanie a fait le choix de se doter d’un cadre favorable et attractif pour les investissements étrangers. Cette stratégie s’est avérée gagnante à la lumière de la transformation et de la modernisation considérables qu’a / 30 /

accomplies l’économie roumaine au cours des vingt dernières années. Cette dynamique, dans laquelle les groupes français ont joué un rôle déterminant, est confirmée par les choix européens et les réformes récemment engagées par Bucarest pour renforcer la confiance des investisseurs étrangers. La reprise des investissements, si elle s’explique par des raisons exogènes comme la reprise de la croissance au sein de l’UE, est aussi le résultat de mesures encourageantes adoptées par le gouvernement roumain, notamment en matière de lutte contre la corruption et de renforcement du système judiciaire. Ces deux aspects contribuent à une amélioration très nette de l’image de la Roumanie dans les milieux d’affaires et de sa perception sur les marchés, et renforcent son attractivité. Les perspectives économiques semblent donc encourageantes pour Bucarest, mais l’économie roumaine est-elle plus solide qu’avant la crise ?

L’économie roumaine est bien plus forte qu’avant la crise et les ressorts de la croissance actuelle son plus vertueux. Si la part de la consommation des ménages est encore un des principaux moteurs de cette croissance, l’importance des exportations et des investissements conjuguée au développement de l’épargne viennent renforcer les fondamentaux de l’économie roumaine. Le stock des IDE reste toutefois modéré par rapport aux autres pays de la région et la Roumanie, pour conserver et accroître son attractivité, doit améliorer ses infrastructures en utilisant les fonds européens.


L’INTÉRÊT POUR LA ROUMANIE EST BIEN RÉEL Su ivr e les g ra n ds g ro u p e s o u sa i si r une o ppo rtuni té uni que : les e nt re p r e n e u rs f ra n ç a i s ont cha cun l e urs ra i sons de s’ int ér es s e r à l a Ro u m a n i e . Ma i s l a ma j ori té d’e ntre e ux fo nt app e l à Bu s i n e s s F ra n ce ava nt de pre ndre l e ur dé ci si on.

Roumanie est le deuxième marché d’Europe centrale avec vingt millions d’habitants. Elle est dynamique – plus de 3% de croissance annuelle ces dernières années – et offre une expertise reconnue dans de nombreux domaines. Son appartenance à l’Union européenne simplifie par ailleurs les procédures d’approche, tout comme sa proximité géographique et culturelle avec la France. Elle offre en prime une ouverture vers les marchés plus à l’Est, au-delà des frontières orientales de l’UE. L’intérêt pour la Roumanie est donc bien réel, notamment de la part des PME et des ETI (entreprises de taille intermédiaire), qui souvent abordent le marché en suivant un grand groupe. 2016 est une année un peu particulière du fait des élections législatives de cet automne. Tout décideur français s’intéressant à la Roumanie – qu’il possède déjà des filiales ou qu’il compte s’y développer – cherche à se renseigner avant tout sur le climat des affaires, les priorités du YANN FROLLO DE KERLIVIO Directeur de Business France en Roumanie gouvernement en matière de politique économique et les réformes en vue. En visite en France mi-janvier, le Premier ministre roumain a fait salle comble lors d’une intervention au siège du Medef. Cet intérêt des patrons français pour la Roumanie est-il bien réel ?

Oui. Et une journée consacrée à la Roumanie organisée par Business France Paris, fin juin, l’a encore confirmé. Mais pour mieux comprendre cet attrait, il faut d’abord rappeler l’importance de la présence française en Roumanie, qui compte plus de 3000 filiales et pratiquement toutes les entreprises du CAC 40. Pourquoi ? Parce que la

Justement, quelles sont les questions les plus fréquentes qui vous sont posées par les investisseurs français qui souhaitent en savoir plus sur la Roumanie ?

Hormis les questions habituelles liées à la création d’entreprise et à la législation du travail, un investisseur cherche avant tout à se renseigner sur les débouchés qu’il pourra trouver en Roumanie, voire à l’export. Il s’intéresse aussi aux partenaires éventuels qui pourront l’aider ou avec qui il pourra s’associer, mais aussi à ses potentiels concurrents. L’analyse d’une forme

d’implantation et la recherche d’un lieu d’investissement sont naturellement centraux et doivent tenir compte des aspects logistiques, tant pour se rendre sur le site depuis Bucarest ou Paris que dans une logique d’exportation depuis la Roumanie. La question de l’accessibilité à une main-d’œuvre spécialisée et bien formée est également primordiale pour les investisseurs. Certaines régions roumaines connaissent, en effet, des tensions en termes d’emplois, comme à Bucarest et dans l’ouest du pays – Timișoara, Brașov, Sibiu ou Cluj. Il peut également être intéressant d’étudier les aides d’Etat et les aides européennes auxquelles le projet serait éligible. Tout dépend de la taille de l’investissement et du nombre d’emplois créés. Aujourd’hui, où sont les opportunités d’affaires en Roumanie ?

La Roumanie est au sein de l’Union européenne, un pays en voie de rattrapage. Son PIB par habitant équivaut à 54% de la moyenne de l’UE – il était à 30% en 2007. On assiste donc à une mise à niveau de pans entiers de l’économie, de l’industrie à l’agriculture en passant par les infrastructures, la santé, les services et l’administration. On remarque parfois des phénomènes de saut technologique. Des étapes que nous avons connues en France sont tout simplement ignorées. Enfin, l’augmentation du niveau de vie, dans les grands centres urbains notamment, dynamise la demande et offre des débouchés intéressants pour des produits de consommation plus haut de gamme, tant dans l’alimentaire que dans le non-alimentaire. / 31 /


DEPUIS 1996, LA CCIFER DONNE DE LA VALEUR AUX OPPORTUNITÉS En t a nt q u e co m m u n a uté d ’affa i re s fondé e sur l e savoi r-fa ire fra n ç a is , l a C C I F E R e st u n le a de r e nga gé da ns l e dé v e lo pp ement d u ra b l e d e s p e rs o n n e s , de s e ntre pri se s et de l a Ro uma ni e .

+1000

+450

membres

sociétés conseillées

15%

du PIB de la Roumanie

+500

125,000 emplois directs

événements

550 Jours de formation

1,100

PARTICIPANTS aux formations

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1,000

ENTREPRISES CONSEILLÉES

+15


ENERGIE Livre Blanc

BTP & INFRASTRUCTURES

AGRICULTURE ET AGROALIMENTAIRE

FINANCEMENTS EUROPÉENS

RESSOURCES HUMAINES

RESPONSABILITÉ SOCIALE DES ENTREPRISES

COMPÉTITIVITÉ

Livre Blanc

NTIC & INNOVATION

Livre Blanc

Livre Blanc

Véritables forums d’échanges, de discussion et de cristallisation de positions communes, les groupes de travail permettent à nos membres d’avoir une compréhension approfondie des opportunités de leur secteur et d’utiliser le réseau de la CCIFER pour réagir à l’actualité juridique, fiscale

FINANCE

ou réglementaire à travers des propositions constructives. L’objectif est de donner aux partenaires institutionnels et professionnels une réponse pertinente, articulée et en phase avec les attentes de la communauté d’affaires. Actuellement fonctionnent à la CCIFER des groupes de travail dédiés à l’agriculture, aux financements européens, aux ressources humaines, aux BTP& Infrastructure, aux NTIC & Innovation, à la formation technique, aux finances et à la responsabilité sociale.

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LES LIVRES BLANCS, V ECTEURS DE DIALOGUE PUBLIC LIVRE BLANC DE LA CONSTRUCTION (2016)

Livre Blanc de la

Construction

Juillet 2016

35 mesures ont été proposées par la CCIFER pour débloquer les dysfonctionnements enregistrés dans le secteur de la construction, accélérer la réalisation de projets d’infrastructure et encourager le secteur de la construction. Les solutions proposées par le milieu d’affaires ont été regroupées dans quatre volets distincts : les chantiers d’infrastructure publique, les mesures pour un secteur privé solide et durable, la relance des partenariats public-privé et la formation professionnelle. Le professionnalisme, l’indépendance et l’expertise de tous les acteurs du domaine de la construction, ainsi que le bon déroulement des procédures des marchés publics ont été soulignés comme des principes fondamentaux pour la réalisation des objectifs proposés. Ces standards de qualité seront pour la Roumanie les bases d’un secteur de la construction compétitif et durable. Par ailleurs, et de façon concrète, la CCIFER a mis en avant une proposition de loi pour règlementer davantage la sous-traitance dans le secteur privé.

LIVRE BLANC DE LA COMPÉTITIVITÉ (2015) Le Livre Blanc de la Compétitivité réunit 52 propositions des membres de la CCIFER pour que la Roumanie puisse renforcer ses atouts existants et développer de nouveaux avantages stratégiques afin de trouver une place privilégiée dans l’économie mondiale. La CCIFER a proposé une approche construite sur huit domaines prioritaires dans le but de créer des opportunités de développement durable pour le pays : formation, innovation, marché du travail, infrastructures, énergie, agriculture, marchés financiers et tourisme. Cette série de mesures simples et efficaces, identifiées à travers l’expérience pratique des entreprises membres de la CCIFER, permettra de faire évoluer le système éducatif, de stimuler l’innovation, d’augmenter la flexibilité du marché du travail, de produire une énergie compétitive sur le marché international, d’accroître la transparence des marchés publics et de débloquer les projets d’infrastructure, d’encourager une agriculture performante et durable, d’assurer des marchés financiers en bonne santé et enfin de faire émerger un tourisme de qualité.

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LIVRE BLANC DE L’AGRICULTURE (2013)

Livre Blanc de l’Agriculture en Roumanie 29 propositions pour une agriculture roumaine moderne et durable

Les 29 propositions recueillies dans le Livre Blanc de l’Agriculture ont visé à promouvoir un foncier performant, une entreprise agricole dynamique, une gestion économique facilitée, des filières agro-alimentaires accessibles, une main d’œuvre formée et compétitive et un secteur de la recherche innovant et rentable. Les objectifs sous-jacents ont été de faciliter et encourager les investissements tout en promouvant une agriculture durable et moderne en accord avec la position de la Commission européenne, qui soutient depuis 2014 une agriculture répondant aux défis liés à la sécurité alimentaire, à l’utilisation durable des ressources naturelles et à la croissance économique. Le Livre Blanc de l’Agriculture a été réalisé avec le concours des experts des entreprises du secteur agro-alimentaire de la CCIFER, des représentants des autorités roumaines et des associations et syndicats professionnels du secteur agricole. Les politiques publiques agricoles, la fiscalité et les financements, le droit commercial, le droit social et les ressources humaines et la recherche ont été abordés à travers cinq volets distincts.

LIVRE BLANC DE L’ENERGIE (2011) La Roumanie a un potentiel énergétique fort, notamment dans la production du gaz et du pétrole, mais celui-ci doit être optimisé, surtout dans un contexte de normes européennes exigeantes.

L’énErgiE

unE CHAnCE pour LA roumAniE

Avec le lancement du Livre Blanc de l’Energie, dix propositions ont été faites par le milieu d’affaires pour valoriser le potentiel de la Roumanie dans le secteur de l’énergie. Les propositions ont été structurées autour de trois axes prioritaires : équité du marché, stimulation de l’efficacité énergétique et harmonisation européenne du cadre législatif.

LiVrE BLAnC

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