Plaquette de saison 2010 2011

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de Edmond Rostand

Cyrano de Bergerac

mise en scène

Gilles Bouillon

Le défi d’un mythe ! Une pièce « classique », une pièce populaire. Relativement peu jouée. Relever le défi du mythe ! Un morceau de bravoure. D’une écriture toujours brillante, virtuose, énergique, électrique. Du panache ! Et toujours de l’humour. C’est un opéra parlé. Avec ses excès, son intensité, son baroquisme, ses arias. Feu d’artifice. L’alexandrin qui va grand train ou qui vole en éclats. Comique – dramatique – mélo – héroïque – burlesque – romanesque – parodique – ironique. Comique de situations, comique de personnages, éléments de farce. Contrastes de styles, de tons, de couleurs, de rythmes, de géométries.


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Deux amis amoureux de la même femme et une intrigue qu’on dirait empruntée à Racine ! Cyrano aime Roxane qui aime Christian ! Mais Roxane, sans être le moins du monde une coquette, aime qu’on lui « fasse l’amour », comme on l’entend au XVIIe siècle, c’est à dire qu’on lui parle d’amour avec passion, volubilité et poésie. Des mots elle veut jouir, plus encore que des corps. Or Christian, beau, comme le jour, est incapable de parler joliment d’amour, tandis que Cyrano, ô combien éloquent et poète, est grotesquement laid, avec ce fameux nez qu’il porte au milieu du visage comme un défi et comme un masque. Grotesque et magnifique ! Le coup de génie de Rostand c’est d’inventer un arrangement improbable, sublimement théâtral, une substitution amoureuse : pour servir l’amour de son ami, Cyrano écrit les lettres et dicte les paroles que Christian met en action. Christian grimpe sur le balcon cueillir le baiser de Roxane, Cyrano reste le souffleur de la sérénade. Rostand met alors à l’épreuve la force de cet amour et de ce romanesque monstre à deux têtes, en le passant au feu de l’héroïsme du sang, de l’abnégation et du sacrifice. Les péripéties de cette quête de la vérité sous le masque dessinent une fresque où l’action amoureuse le dispute aux exploits de cape et d’épée et à un feu

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d’artifice poétique, et nous transportent successivement dans l’univers des Précieuses et dans celui des mousquetaires, d’une représentation houleuse au Théâtre du Marais à la boutique du pâtissier Ragueneau qui régale poètes faméliques et cadets de Gascogne affamés de gloire, du siège héroïque d’Arras au jardin du couvent final où, comme la chouette qui prend son vol au crépuscule, est révélé ce qui restera à jamais un amour impossible.

N ot e d ’i N t e N t i o N

Cyrano de Bergerac c’est d’abord le personnage. Cyrano, avec un nez qu’il porte au milieu du visage comme un défi et comme un masque. Le nez de Cyrano, c’est tout Cyrano, et Cyrano c’est tout le théâtre ! Un mythe. On décide de mettre en scène Cyrano parce qu’on a déjà choisi « son Cyrano » : Christophe Brault a déjà interprété pour moi Iago dans Othello de Shakespeare. Magnifiquement. Comédien flamboyant avec son intelligence, sa générosité, sa sensibilité d’écorché, il EST le personnage. Mais Cyrano de Bergerac est aussi une comédie de troupe. 17 acteurs pour interpréter les quelques quarante rôles prévus par l’auteur. C’est peu et c’est beaucoup.

Précisément je tiens à garder cette forme concertante, le contrepoint entre chœur et protagonistes, le héros et la foule, le héros qui voudrait fuir la foule et en même temps l’aspirer vers le ciel de l’idéalisme. Ce serait défigurer la pièce et se priver d’un plaisir exceptionnel de théâtre, que de la faire sonner comme une musique de chambre, sans en faire entendre l’orchestration, le tutti, la polyphonie. Cyrano, c’est un opéra parlé ! Penser cette dimension chorale sans être asservi à la comédie à « grand spectacle », est la question qui orientera la mise en scène. Ni grand guignol, ni cinéma. Cyrano, c’est du théâtre, et je veux, comme j’aime le faire avec Shakespeare, jouer avec la convention du théâtre, la surprise et la joie, la théâtralité des rôles multiples, la poésie du théâtre en train de se faire. Sur le plan scénographique avec Nathalie Holt, sur le plan des costumes avec Marc Anselmi, autant que sur le plan du jeu, du mouvement, de la mise en scène, il s’agit de trouver, au pittoresque de la comédie héroïque, des solutions poétiques plus que spectaculaires, des solutions de théâtre. Car il s’agit bien de cela : une pièce à la « gloire » du théâtre et de la théâtralité. Une pièce pour amoureux du théâtre ! Gilles Bouillon - mars 2010


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oCt V 8 > 20h S 9 > 20h D L M 12 > 20h

Cyrano de Bergerac

M 13 > 20h J

14* > 19h

V 15 > 20h

C yr a N o - o m b r e s e t lu m i è r e s

Les valeurs prônées par Cyrano, virilité du héros, courage personnel, renoncement, qualités de cœur, sont des valeurs romantiques autant qu’aristocratiques. Et sans doute ces valeurs nous touchent encore très profondément et très sincèrement aujourd’hui. Sans doute nous passionne cette histoire d’un amour brûlant et passionné, jusqu’au sacrifice et jusqu’à la mort pour une figure de l’inaccessible étoile, la « Princesse lointaine » de l’amour courtois et de l’amour mystique. Sans doute nous fascine cet « arrangement » entre deux hommes, arrangement monstrueux en ce sens qu’il engendre un monstre, un oxymore intenable : être imaginaire hybride de laideur et de beauté, d’esprit et d’absence d’esprit, de voix et de silence, soulevant tout un pan d’obsessions inconscientes, dévoilant comme une face cachée de la lune. Sans doute nous élève la poésie véritable dont les ombres et les clairs-obscurs trouent le brillant et le bruyant du panache stylistique. Sans doute, nulle part plus qu’ici, cette poésie ne s’incarne mieux que dans une rêverie sur la vérité et les mensonges du théâtre, les sortilèges du théâtre dans le théâtre, ombre et lumière, rouge et or, sang et larmes, et rires.

Sans doute enfin pouvons-nous légitimement encore aujourd’hui céder à la nostalgie du panache et au vouloir-vivre “hénaurme’’ du héros ! Pied de nez à l’esprit de sérieux par le rire, l’humour et le panache ! Précisément. Comédie héroïque avant tout, Cyrano nous somme de nous interroger sur le sens et les modes de représentation des valeurs de l’héroïsme aujourd’hui, sur la possibilité ou l’impossibilité du grand récit à l’ère post-moderne, sur la « francité » du héros, sur la réconciliation ou l’unité nationale, à une époque où l’idée même de nation se dissout dans l’avènement politique de l’Europe et la mondialisation des marchés ! Bernard Pico - mars 2010

S 16 > 20h D L 18 > 19h M 19 > 14h (scolaire)

M 20 > 20h J

21 > 19h

V 22 > 20h S

Dramaturgie Bernard Pico Scénographie Nathalie Holt Costumes Marc Anselmi Lumières Michel Theuil Musique Alain Bruel

D L 25 > 19h M 26 > 20h M 27 > 20h * rencontre avec le public à l’issue de la représentation 2h45 environ sans entracte

avec

Christophe Brault Emmanuelle Wion Thibaut Corrion Philippe Lebas Xavier Guittet Marc Siemiatycki Cécile Bouillot Léon Napias Denis Léger-Milhau Pauline Bertani Richard Pinto en cours.... Production Centre Dramatique Régional de Tours Avec le soutien de la DRAC Centre, de la Région Centre et du Conseil Général d’Indre-et-Loire (Jeune Théâtre en Région Centre) Coproduction La Compagnie du Passage Neuchâtel

ouverture de la location vendredi 17 septembre Représentation en audio-description jeudi 21 octobre à 19h, avec le soutien de la Caisse d’Epargne, de Tour(s) Plus, de la Mairie de Tours et de l’association Accès Culture


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de Lee Hall inspiré du livre de William Feaver Traduction Fabrice Melquiot

mise en scène

Marion Bierry Afin de ne pas avoir le charbon pour seul horizon, un groupe de mineurs anglais des années 1930 décide de s’offrir des cours du soir. Aucun enseignant n’étant disponible, les cinq amis se rabattent sur un cours d’histoire de l’art. Mais au cours théorique de leur professeur Robert Lyons ils préfèrent bien vite passer à la pratique. Dès leurs premières toiles, il apparaît que plusieurs d’entre eux, qui n’ont connu que la mine, possèdent un réel talent. Lyons les encourage alors à continuer la peinture et leurs travaux sont remarqués par une riche collectionneuse d’art. Mis en confiance par cette reconnaissance, les « peintres au charbon » vont monter des expositions qui connaissent un succès grandissant. Une porte s’est ouverte pour eux. Ils sont capables d’immortaliser, sur une toile, de « tout petits moments de la vie », de créer des œuvres durables.

S’inspirant d’un livre du critique d’art William Feaver, The Pitmen Painters tiré de faits authentiques, Lee Hall a signé un texte qui a la force d'un documentaire et le souffle d'un poème épique. On est saisi par la cocasserie d'un malentendu, la grâce d'une révélation, l'humanité des personnages. Harry, le fervent marxiste ; George, l’homme de comité qui vit selon les règles ; son neveu, un jeune chômeur qui cherche désespérément à travailler dans la mine ; Jimmy, enthousiaste ; enfin Oliver, le plus talentueux d’entre eux qui se trouve déchiré entre le désir de faire ce qu’il a appris à aimer : la peinture, et la peur de laisser derrière lui ce qu’il avait uniquement connu : la mine. Le ton qui prédomine dans Les peintres au charbon est celui de la comédie. La pièce fait aussi écho à de passionnants débats sur le rôle et les fonctions

de l'art : comment initier à la peinture un groupe de mineurs harassés par leur travail et n'ayant reçu qu'une éducation très sommaire ? Comment se forme ce qu'on appelle le bon goût ou la sensibilité artistique ? Je crois que cette pièce pose des questions plutôt qu’elle ne donne des réponses. La principale question est pour moi très personnelle. Lorsque j’ai grandi dans cette même région, quarante ans après « ces peintres au charbon », le fait d’aimer le théâtre, la poésie, l’art, était considéré comme très bizarre. Pourquoi donc cela, alors que quarante ans plus tôt, il y avait eu une telle faim, un tel désir pour l’art ? Plus j’enquêtais sur ces peintres et leur environnement, plus il me semblait que quelque chose clochait. La culture de la vie ordinaire avait été travestie d’une manière ou d’une autre et nous acceptions de moins en


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NoV m 10 > 20h J

11*> 19h

V 12 > 20h s 13 > 20h

* rencontre avec le public à l’issue de la représentation 1h40 sans entracte ouverture de la location mercredi 20 octobre

moins de choses en matière de culture. Je ne suis pas un snob. Je ne pense pas que l’on doive absolument écouter du Bach si l’on n’en a pas envie. Mais il me semble que beaucoup de gens ordinaires – à cause de leur origine ou de leur éducation – sont amenés à croire que l’art n’est pas pour eux, et que, en conséquence, les bonnes choses sont réservées à un petit groupe de personnes. Ce raisonnement me parait faux. On ne perd rien à partager. Lee Hall, traduit de l’anglais par Patrice Genet

Marion Bierry réunit neuf comédiens suisses et français pour la création en langue française de cette pièce qui a déjà remporté un grand succès en Grande-Bretagne et en Autriche et qui va être créée à Broadway.

Né en 1966 en Angleterre, Lee Hall s’intéresse à l’écriture dramatique à Cambridge où il rencontre Stephen Daldry, le futur réalisateur du film Billy Elliott dont il écrit le scénario et pour lequel il est nominé aux Oscars. Ses premiers travaux d’écriture sont destinés à la radio, parmi lesquels Blood Sugar, qui deviendra La cuisine d’Elvis que Marion Bierry a mis en scène en 2003. Fabrice Melquiot est né en 1972, écrivain de théâtre, il a publié plus de trente textes chez l'Arche Editeur et à l'Ecole des Loisirs. Il est auteur associé au Théâtre de la Ville. Il est aussi traducteur, en 1997, il a traduit Face de cuillère, la première pièce de Lee Hall.

Assistante à la mise en scène Marianne Radja Scénographie et costumes Gilles Lambert Lumières Laurent Junod Son Cédric Liardet Accessoires Yvan Schlatter costumes Mireille Dessingy, Verena Dubach, Remedios Rodriguez Modiste Joëlle Masselot Maquillage et coiffure Faustine de Montmollin Direction technique Joran Hegi avec

Bernard Ballet Robert Bouvier Thomas Cousseau Jacques Michel Carine Martin Odile Roire Eric Verdin Arthur Vlad

Coproduction La Compagnie du Passage – Neuchâtel, Le Théâtre du Passage – Neuchâtel, Compagnie Marion Bierry – Paris La Compagnie du Passage est subventionnée par les Départements des Affaires culturelles du Canton et de la Ville de Neuchâtel et par le Syndicat intercommunal du Théâtre régional de Neuchâtel. Avec le soutien de la Loterie Romande, Sandoz – fondation de famille, de Pro Helvetia et de la Corodis

L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte


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de Hanokh Levin Traduction Laurence Sendrowicz

Comédie Crue Yakich est un jeune homme pauvre, seul, et surtout très laid, ne sachant donc que faire de son désir ardent. Réveillés et harassés par ses lamenti, ses parents, conscients « qu’aucune fille ne peut vouloir de lui », lui concèdent tout de même d’aller chercher un marieur. A Platchinki, Poupatchée, jeune fille pauvre, seule et surtout très laide, ayant donc renoncé à trouver homme, rêve pourtant d’un enfant qui la trouverait belle, « car il n’en aurait pas d’autre, de mère…». Réunies par le marieur, les deux familles désespérées et les intéressés impatients se retrouvent sur un quai de gare pluvieux. Le mariage célébré, encore faut-il le consommer. Et ce n’est pas si simple… Hanokh Levin écrit ici l’odyssée vertigineuse et catastrophique du pauvre désir, confronté à toutes ces forces qui le dépassent et l’épuisent : pulsions, rêves, fantasmes,

obligation reproductrice, langueur matrimoniale, poids du père, exaspération de toutes les mères, fringants beaux-frères, marieurs intempestifs. Comment peut-il survivre à tant d’embûches ? Levin féconde avec ce texte cruel, cru et capricieux un joyeux monstre théâtral, dont le destin principal est d’éprouver la question amoureuse au fil des situations : rencontre, conquête de l'autre, rejet, abandon, acceptation, résignation. Si ce n’est que la « laideur » des protagonistes culbute et chavire sans cesse nos attentes quant à ses « heureux » événements. Yakich et Poupatchée est une course-poursuite nocturne, vaine, désespérément circulaire, irrémédiablement provinciale qui nous entraîne dans une contrée imaginaire, de Platchki en Ploutchki. Les onze protagonistes de cette fable cherchent incurablement la vie, de mariage en enterrement, d’une gare à l’autre, d’un bordel

à un château pour finir dans un terrain vague. Un conte contemporain grotesque et féerique, une comédie désespérée où se croisent, prostituée fellinienne, princesse muette et éthérée, quelques revenants, baron fantôme. Cette fresque est ponctuée de chansons, courses, et danses pour réaliser un ouvrage de tendresse qui donne son sens et son humeur à la comique tragédie de l’existence. Hanokh Levin, auteur, mais aussi traducteur, était un fin connaisseur des grandes dramaturgies occidentales, dont celles de Molière. Il ne cesse de questionner concrètement l’écriture dramatique, d’expérimenter de nouveaux mélanges (prose, chansons, cabaret, ballets…). Il façonne une écriture aussi païenne, crue que sentimentale, lyrique, trouvant ses lignées et ses cousinages tant chez Boccace ou Gogol, que chez Fellini ou Philip Roth pour exposer notre


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NoV m 30 > 20h déC m 01 > 20h J 02*> 19h V 03 > 20h s 04 > 20h * rencontre avec le public à l’issue de la représentation 2h15 environ sans entracte ouverture de la location mardi 9 novembre Représentation en audio-description jeudi 2 décembre à 19h, avec le soutien de la Caisse d’Epargne, de Tour(s) Plus, de la Mairie de Tours et de l’association Accès Culture

mise en scène

Frédéric Bélier-Garcia

humaine gourmandise dans ses métamorphoses bouffonnes, indigestes ou poétiques. C’est un spectacle pour onze comédiennes et comédiens, beaucoup de musique, pas mal de bruit et de cascade, du théâtre grand format imaginaire. Frédéric Bélier-Garcia

Pour tout israélien de la génération de Levin (né à Tel Aviv en 1946 et mort en 1999), l’horizon de vie, c’est la guerre. Dès 1967, Levin utilise les outils du théâtre pour analyser les origines de la guerre dans son pays, pour révéler la nature de la violence entre les peuples, pour dénoncer l’occupation des territoires et l’humiliation des Arabes. Ses premières pièces sont des satires politiques contre la guerre, mais très vite il écrit aussi des comédies centrées autour de la famille et de la vie du quartier. Ses comédies, comme ses cabarets satiriques ou ses pièces politiques traitent aussi de la guerre des sexes et de celle des générations.

Il a ainsi posé les fondements de la « comédie mordante », mordante parce qu’elle fait mal, mais qu’elle ne tue pas. Elle est cruelle, mais drôle, libératrice, même si elle est souvent tissée de tristesse. On y retrouve les composantes traditionnelles de la farce : le sexe, l’argent, la nourriture. Levin décrit Yakich et Poupatchée, sa dix-neuvième pièce écrite en 1982, comme une « comédie désespérée ». Frédéric Bélier-Garcia dirige depuis 2007 le CDN Pays de la Loire à Angers, où il a créé La Cruche cassée de Kleist, accueilli notamment au cdr de Tours, Liliom de Molnár et une autre pièce de Levin, Yaacobi et Leidental.

Scénographie et costumes Sophie Perez et Xavier Boussiron Lumières Jean-Luc Chanonat avec

Geoffrey Carey Evelyne El Garby Klai Jan Hammenecker Ophélia Kolb Alexis Lameda Waksman Ged Marlon David Migeot Afra Waldhor en cours et sous réserve

Production Nouveau Théâtre d’Angers centre dramatique national Pays de la Loire


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mise en scène

Serge Noyelle

Les Contes

de N

Textes de

Yvan Bienvenue, Noëlle Chatelet, Marion Coutris, Jean Delabroy, Eugène Durif, Jean-Pierre Léonardini, Serge Noyelle, Patrick Paré

Huit auteurs ont relevé le pari du Styx Théâtre, d’écrire un conte érotique de Noël. Des contes drôles, malins, coquins, urbains. Des contes où la ville et le temps présents seront le cadre de récits fous ou vraisemblables, féroces ou tendres. Des contes, oui, à ne surtout pas dormir debout ! Des contes à rester éveillés jusqu’aux petites heures du matin. Des contes, parce qu’ils nous emmènent par la main dans un monde où se fondent les rêves et les fantasmes, pourquoi pas ? Érotiques donc, parce qu’il faut bien se rendre compte, à la fin, que le désir nous constitue, nous met en mouvement, nous anime corps et âme. De Noël, parce qu’il n’y a pas que les enfants pour y croire, que décembre l’annonce et le fait espérer, parce que le Père Noël finira bien par venir, un jour ou l’autre… 5 acteurs et 3 musiciens se prêtent ensemble à ce jeu des sens. Quelques chansons, associées à ces contes contemporains donnent l’esprit d’un jeu de

l’hiver qui cherche à se réchauffer à la tiédeur des corps, un jeu de Noël où se conte la vie, avec humour, dérision et tendresse aussi. On entendra notamment des savoureuses chansons telles que Sous les palétuviers de Pauline Carton, Ton cor de Bourvil, Fernande de Brassens, des chants traditionnels, ou des comptines de Noël. Après avoir exploré les plaisirs de la table avec son cabaret gastronomique Entremets – Entremots, ces contes érotiques de Noël associent la célébration chrétienne au fantasme. Selon l’actrice et auteure Marion Coutris, il n’y a cependant rien de pervers à y voir : « Ce n’est pas contradictoire avec l’aspect familial de cette fête : à l’origine, Noël est païen. Nous proposons donc une fantaisie païenne de Noël. L’idée nous a été inspirée par une tradition populaire bien ancrée à Montréal ». Elle voit dans l’érotisme une opportunité de tracer les contours d’une humanité plus sensible : « L’érotisme c’est aussi ce qui différencie l’homme de l’animal. En dehors des clichés

dominants assez machistes, l’érotisme est un rapport primitif à la sensualité, à l’imaginaire et au fantasme …». Demain c'est Noël. Cette nuit, Noël arrive sur la pointe des pieds. Ce soir, je ne suis pas seul. Regarde-moi. Longtemps que je ne me suis pas senti aussi proche de quelqu'un. Tu es tellement belle. Je me sens si maladroit. Si je pouvais parler et te dire comme je te désire, comme je voudrais m'approcher plus près, te prendre dans mes bras et te serrer si fort. D'un coup, serrés l'un contre l'autre, l'un à l'autre. Ma douce, écoute-moi, mon amour, même de loin, même si de mes lèvres les mots ne sortent pas comme il faudrait qu'ils puissent me venir aux lèvres. J'ai acheté des mandarines. La nuit de Noël, ce que j'aime par-dessus tout, c'est le goût des mandarines et l'odeur qu'elles laissent longtemps sur les doigts. Et aussi des dattes que l'on mange avec les mandarines. Et aussi la peau des mandarines sur le poêle et cette odeur de l'enfance et de l'attente. Je suis heureux que tu sois là. Tu es le plus beau cadeau de Noël dont je pouvais rêver.


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déC m 14 > 20h m 15 > 20h J

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V 17 > 20h s 18 > 20h

e Noël

* rencontre avec le public à l’issue de la représentation 2h sans entracte ouverture de la location mardi 23 novembre

Direction musicale Marco Quesada

Je voudrais m'approcher un peu mieux de toi. Là, comme ça, tu sens mes mains, à peine elles t'approchent, déjà je sens ce qu'elles font naître en toi. Tu peux comprendre ça ? Et des caresses. Sans les mains. Mais si fortes. Un corps à corps furieux et lointain. Tu comprends ce que je veux dire, toi ? Cette fille avec qui j'avais parlé dans un café, elle me disait que l'on a tous un jumeau psychique et que parfois on met du temps pour le rencontrer, mais qu'il est quelque part, c'est sûr... Elle m'avait parlé tout d'un coup. Elle m'avait dit ça, en souriant. Elle était partie assez vite. Je n'ai jamais oublié. Ne t'oblige pas à parler, c'est bien aussi comme ça... Encore un Noël sans neige. Tu as vu, juste en face de la fenêtre, et ces minables guirlandes clignotantes sur fond de musiques haut-parleurs sirupeuses et grésillantes... Cette fille blonde, je suis retourné dans ce café, je ne l'ai pas revue… Eugène Durif Extrait du conte Merry Candy, entre la chanson de Barbara Joyeux Noël et Pourquoi un pyjama de Line Renaud interprétées par Grégori Miege, Serge Noyelle, Marion Coutris et Patrice Pujol.

L’atelier Théâtre Images fondé par Serge Noyelle, dans les années 80, devient en 2000 le Styx Théâtre codirigé avec Marion Coutris. Le Styx Théâtre repose sur le principe d’un échange et d’un laboratoire d’écriture scénique permanent menés par plusieurs artistes dont les champs d’investigations sont complémentaires. Ils sont depuis peu implantés à Marseille, dans un lieu de « fabrique » : Le Théâtre Nono.

Régie générale Bernard Faradji Son Jean-Luc Cosme Lumières Jean-François Milazzo Richard Psourpseff Eric Valentin Plateau Guillaume Aurelio Alain Bezzine

avec

France Arbour Marion Coutris Grégori Miege Serge Noyelle Patrice Pujol musiciens

Anthony Doux Damien Nacfer Marco Quesada

Production Styx Théâtre Le Styx Théâtre est subventionné par la Ville de Marseille, le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC PACA, la Région PACA


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de John Webster Traduction et adaptation Anne-Laure Liégeois et Nigel Gearing

La Duchesse de Mise en scène et scénographie

Anne-Laure Liégeois La Duchesse règne sur Malfi. Elle est veuve. Elle a un intendant qu’elle épouse en secret. Par amour peut-être. Pour éprouver l’étendue de sa liberté et de son pouvoir, sans doute. Elle a deux frères, puissants et viciés, le noir et le rouge. Déchirés par la passion pour leur sœur et la soif du pouvoir, ils sèmeront mort et chaos. Pris de vertige, ils perdront l’équilibre. Dans La Duchesse de Malfi , on déterre les mandragores, on cloue les chauves-souris, on se tord la rate avec dans la bouche un goût de plomb et dans les narines l’odeur du soufre. Enfer de la mélancolie, horreur tragique des lois humaines. Des squelettes font cliquer leurs os. Des femmes nues se regardent dans des miroirs trompeurs. Des sabliers laissent échapper leur sang noir. Des hommes deviennent des loups.

John Webster, avec une infinie poésie et une grande force dans ses dialogues, souligne dans l’histoire du monde la nécessité des dirigeants d’être responsables de leurs actes et de savoir reconnaître la limite entre vie privée et droit public. Il y a des hommes et des femmes qui s’empoignent et meurent en pleurant avec une irrépressible force de vie. Des hommes et des femmes qui roulent corps contre corps et crachent la poussière. Des hommes et des femmes qui posent lentement la main sur leur front et regardent tomber les anges noirs. Dès la première page s’ouvre une histoire dont l’intrigue fait haleter jusqu’à la dernière réplique. Est-ce que entrer en Malfi (mal fit) serait comme franchir les portes de l’Enfer de soi : « Vous qui entrez ici, laissez


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JaN m 05 > 20h J

06*> 19h

V 07 > 20h

* rencontre avec le public à l’issue de la représentation 3h environ sans entracte ouverture de la location mercredi 15 décembre

e Malfi

Assistante à la mise en scène Emilie Mousset Lumières Marion Hewlett Assistée de Patrice Lechevallier Collaboration à la scénographie Valérie Jung Remerciements à la Comédie-Française pour le prêt des costumes avec

toute espérance ». Il faut une grande dose d’humour (de cynisme peut-être), de joyeuseté, d’envie de vivre et d’avaler le théâtre, l’écriture, la peinture, la nature, les hommes, les femmes, les veaux, vaches, cochons, couvée… Une joie et volonté d’être, pour prétendre s’atteler à la Duchesse et croire en faire un spectacle comme un éclat de vie. Un morceau scintillant et acéré, un éclat de miroir brisé, brillant dans la lumière. Anne-Laure Liégeois - mai 09

John Webster est né vers 1580, presque dix ans après Shakespeare et Marlowe. En Angleterre, la Reine Elisabeth continuait de régner. A l’extérieur de ses frontières les guerres opposaient catholiques et protestants, l’Angleterre venait d’accéder au rang de pays moderne où les crises économiques prennent l’ampleur de désastres nationaux. Pendant que grandissait John Webster, l’Angleterre voyait sa joie de vivre diminuer ; puritanisme et économie en douleur conjuguaient leurs efforts pour rendre le monde plus triste. Webster meurt presque dix ans après Shakespeare, peut-être en 1624, peut-être victime de la peste. Deux textes nous restent de Webster, du moins deux textes écrits de sa seule main, The white Devil et The Duchess of Malfi. Anne-Laure Liegeois dirige depuis 2003 Le Festin - Centre Dramatique National de Montluçon/Région Auvergne. En 2008, le cdr de Tours a accueilli sa mise en scène de Edouard II de Christopher Marlowe, traduit également en collaboration avec Nigel Gearing.

Jean-Pascal Abribat Boris Alestchenkoff Laurent Bellambe Sébastien Bravard Olivier Constant Mathieu Dion Olivier Dutilloy Anne Girouard Jean-Philippe Lejeune Nils Öhlund Muriel Piquart Valérie Schwarcz

Coproduction Le Festin – centre dramatique national de Montluçon / Région Auvergne, La Comédie de l’Est – centre dramatique régional d’Alsace, Le Volcan – scène nationale du Havre, Arts 276 – Automne en Normandie, Le Théâtre de l’Union – centre dramatique national du Limousin, La Maison de la Culture d’Amiens, Le manège.mons – centre dramatique


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Le Tartuffe ou l’i de Molière Depuis la création houleuse de Tartuffe en 1664, « l’étranger qu’on n’a pas invité » comme l’appelait Antoine Vitez, de nombreux metteurs en scène du monde entier interrogent et se heurtent à cette œuvre si énigmatique. Dans cette version d’apparence classique : décor unique et costumes XVIIe, la question reste ouverte et renvoie au génie de Molière : «Voici une comédie dont on a fait beaucoup de bruit, qui a longtemps été persécutée. Si l’on prend la peine d’examiner de bonne foi ma comédie, on verra sans doute que mes attentions y sont partout innocentes, et qu’elle ne tend nullement à jouer les choses que l’on doit révérer ; que je l’ai traitée avec toutes les précautions que me demandait la délicatesse de la matière et que j’ai mis tout l’art et tous les soins qu’il m’a été possible pour bien distinguer le personnage, de l’hypocrite d’avec celui du vrai dévot. J’ai employé deux actes entier à préparer la venue de mon scélérat ». Molière, extrait de la préface de Tartuffe ou l’imposteur

Tartuffe n’existe pas, je parle du personnage naturellement… Tartuffe le personnage définitif ne doit son existence qu’à la mauvaise conscience d’Orgon, coupable à ses propres yeux d’avoir récemment épousé une femme trop jeune, pour être sa fille (situation dans laquelle se trouvait Molière au moment où il commença à écrire la pièce), trop belle et trop parfaite, qui, pour jouir en toute quiétude de son bonheur conjugal, recueille chez lui un misérable affectant les signes d’une dévotion absolue et entreprend de tout lui sacrifier, hors sa femme, de sa fortune à la main de sa fille née d’une précédente union. Mais Tartuffe, en réalité, un forçat évadé, s’il accepte tout, ne demande, ne réclame, n’exige rien (sinon, secrètement, les faveurs de l’épouse) ; simplement, il est tel qu’Orgon l’invente, le veut, le rêve, réceptacle de tous les péchés du monde, rédempteur improbable et messie malgré lui, à jamais mouvant, incertain, et pour toujours insaisissable. Patrice Kerbrat

Nous venons de représenter Tartuffe. Avons-nous joué la pièce ? Avons-nous donné de cette œuvre une véritable présentation ? L’un dira oui et l’autre non, avec des raisons qui peuvent s’échanger et inverser. L’un dira oui et l’autre non et ils auront raison tous les deux car on jouera encore Tartuffe de façon différente et rien n’est définitif dans ces matières, si ce n’est la bonne foi et ce but que Molière appelait le grand art de plaire. Une œuvre classique est une pièce d’or dont on n’a jamais fini de rendre la monnaie. Laissons Molière et ses intentions, personne n’en peut parler à coup sûr. Laissons la tradition, elle n’est que succession de contradictions sur le sens et l’esprit de l’œuvre. « Votre Tartuffe n’est pas le mien », c’est tout ce qu’on peut dire. Au-delà de cette affirmation, il n’y a ni verdict ni condamnation possible. Au nom de quoi peut-on juger ? C’est au milieu de ces contradictions, de ces jugements partisans et singuliers que s’élèvent et


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JaN m 11 > 20h m 12 > 20h J

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mise en scène

Patrice Kerbrat

s 15 > 20h * rencontre avec le public à l’issue de la représentation

imposteur apparaissent l’impartialité, la généralité, l’universalité de l’œuvre classique et le génie de Molière. Si Tartuffe ressemble à quelqu’un, il ne ressemble à personne en particulier, mais un peu à tout le monde en général. C’est sans doute pourquoi Molière a écrit cette œuvre. Et le pourquoi j’ai monté Tartuffe n’a d’autre réponse que dans la définition du théâtre : une tentative de distraction, de compréhension, d’effusion. Louis Jouvet, Témoignages sur le théâtre, 1950

Armand Delcampe a fondé en 1975, l’Atelier théâtral de Louvain-la-Neuve, qu’il dirige et qu’il transforme en 1999 en Atelier Théâtre Jean Vilar. Cette responsabilité ne l’a pas empêché de poursuivre, en parallèle, une double carrière de comédien et de metteur en scène. Il a joué ou mis en scène plus de 100 pièces en 40 ans… Patrice Kerbrat, comédien et metteur en scène, a notamment joué à la Comédie-Française, à l’Odéon et à Chaillot, il vient de mettre en scène Goldoni et une pièce de Paul Emond à l’Atelier Théâtre Jean Vilar. Sur une scène au décor sobre, dépouillé, voire graphique par les jeux des lumières, Patrice Kerbrat, traite Molière avec un immense respect. Il propose un Tartuffe d’une veine classique, dans des costumes d’époque. Orgon, habilement campé par Armand Delcampe, est désespérant d’aveuglement. Avec Tartuffe, Benoit Verhaert, mielleux et fourbe à souhait, il forme un duo comico-pathétique tout en nuance. Vers l’avenir

2h sans entracte ouverture de la location mardi 21 décembre

Décor Edouard Laug Lumières Laurent Béal Costumes Jean-Daniel Vuillermoz

avec

Myriem Akheddiou Armand Delcampe Colette Emmanuelle Robert Guilmard Marie-Line Lefebvre Quentin Lemenu Laurent Micheli Frédéric Nyssen Isabelle Roelandt François Sikivie Benoît Verhaert Emma Béat ou Valentine Jongen

Production Atelier Théâtre Jean Vilar


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Conception et mise en scène

Alexis Armengol

mais… « L’absence de pères, on admet que tel est le titre perdu de cette pièce de jeunesse. Au moment où il l’écrivait, Tchekhov, âgé de 18 ans, était au lycée de Taganrog où l’avait laissé sa famille, partie à Moscou après la ruine de son père. » Françoise Morvan PLATONOV MAIS… est une adaptation de la pièce de Tchekhov. Ce sera : Platonov mais sous l’impulsion et le regard de Théâtre à cru. Platonov mais interprété par Alexandre, Camille, Céline, Christophe, Edith, Laurent et Stéphane. Platonov mais avec un concert au cœur de la pièce. Platonov mais pas tout Platonov. Platonov mais en s’appuyant sur la profonde et essentielle traduction de Françoise Morvan et André Markowicz. Platonov mais…

Depuis plusieurs années je m’interroge, nous nous interrogeons à Théâtre à cru, sur une écriture théâtrale qui puisse rendre compte du réel, de notre regard sur le monde.

Nous tentons, avec passion et une envie sans cesse renouvelée, de trouver cette espérée rencontre, entre la forme et le fond, nous interrogeant sur la place du texte, du corps, de la musique… Comment écrire scéniquement le sensible, créer du lien pour avancer ensemble, et trouver la joie de la rencontre avec le public ? Au fil du temps nous avançons vers une écriture sans trop de frontières, constituée de mélanges, de confrontation entre les disciplines, avec une méfiance sans doute pour le texte théâtral, je veux dire « la pièce de théâtre », avec son rythme, sa logique narrative, etc.… Le théâtre a son histoire et le texte y est fondateur. J’aime lire du théâtre, mais bute sur sa mise en scène. Et pourtant je veux dans PLATONOV MAIS…, encore une fois ! Mais peut-être plus fortement, écrire au présent le réel, risquer un point de vue, affirmer un regard ; capter dans cette pièce inachevée, la volonté de changement, intime et politique, ce souffle pré-révolutionnaire. C’est une pièce électrique, violente, traversée par l’humour,

emportée par l’énergie de la fête et la chaleur de l’été. Les personnages, coincés entre deux mondes, réclament « la vie nouvelle ». Nous sommes au point de bascule, tout semble possible, un nouveau départ ou la chute. Au milieu de ce déséquilibre s’engouffrent le désir, l’amour, l’ennui, l’alcool, l’enlisement, la provocation, et par-dessus tout cette volonté de changement. Et le refus du changement. Platonov se débat dans ce double mouvement. L’enjeu n’est pas de monter Platonov, mais plutôt de porter un regard sur sept personnages, les fils et les filles (Platonov, Sacha, Anna Pétrovna, Voïnitsev, Sofia, Grékova et Triletski), sept trajectoires qui viennent se percuter et se bouleverser… D’un théâtre-concert une nouvelle fois exploré (chant et musique / piano et guitare) surgiront des possibles de Platonov. Pour laisser la place à la projection des spectateurs, et que Platonov soit le miroir de nos incertitudes actuelles. Alexis Armengol - avril 2010


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d’après

Anton Tchekhov traduction de Françoise Morvan et André Markowicz

Glagoliev : « Platonov est la meilleure expression de l’incertitude de notre époque… Il est le héros du meilleur des romans contemporains, un roman, hélas, que personne n’aurait encore écrit… (Il rit). Parlant d’incertitude, je veux dire, l’état actuel de notre société… Les romans sont mauvais au possible, ils sont mesquins, artificiels… C’est bien normal ! Nous n’avons plus la moindre certitude, nous ne comprenons plus… Tout s’embrouille à l’infini, tout se mélange… Et, c’est, à mon avis, c’est cette incertitude-là qu’exprime ce bel esprit qu’est notre Platonov ». Platonov, Tchekhov, Acte I scène III, traduction de Françoise Morvan et André Markowicz, Les Solitaires intempestifs

Après plusieurs mises en scène en Bourgogne et en Champagne-Ardenne, Alexis Armengol s’installe en 1996 à Tours et fonde Théâtre à cru en 1999. En 2010 il crée sa dix-neuvième mise en scène, 8760 HEURES - CONCERT d’après des textes de Yvan Markarian.

Scénographie James Bouquard Lumières François Blet Son Stéphane Bayoux Régie générale Rémi Cassabé Composition musicale Camille Trophème Christophe Rodomisto

avec

Stéphane Gasc Céline Langlois Alexandre Le Nours Edith Mérieau Christophe Rodomisto Laurent Seron-Keller Camille Trophème

Coproduction Théâtre de l’Agora – scène nationale d’Evry et de l’Essonne, La Halle aux Grains – scène nationale de Blois, centre dramatique national Orléans / Loiret / Centre, la Ville de Chinon, scène nationale de Petit-Quevilly / Mont-Saint-Aignan, le Fanal - scène nationale de Saint-Nazaire Théâtre à cru est conventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Centre, la Région Centre et la Ville de Tours. Théâtre à cru est compagnie associée au Théâtre de l’Agora, scène nationale d’Evry et de l’Essonne pour la période 2007-2011 et subventionnée par le Département de l'Essonne.

Soutien aux Compagnies Implantées en Région Centre


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Ensorcelés par D’après le livre éponyme de Svetlana Alexievitch Texte français Sophie Benech

Un spectacle à trois voix entrelacées, celles de Vassili Pétrovitch N. (quatre-vingt-sept ans, membre du parti communiste depuis 1920), Margarita Pogrebitskaïa (cinquante-deux ans, médecin), Anna M. (cinquante-cinq ans, architecte). On connaît le travail de Svetlana Alexievitch sur les soldats soviétiques revenus, ou pas, d'Afghanistan : Les Cercueils de zinc et sur les conséquences humaines de Tchernobyl : La Supplication. Ensorcelés par la mort est une enquête sur le suicide qui met en scène des personnespersonnages plus ou moins âgées alors que l'Union Soviétique est en train de disparaître. La méthode de celle qui fut d'abord une journaliste biélorusse, est toujours la même : pendant des années, elle enquête sur son sujet en accumulant des témoignages de longue durée. De chaque témoignage, elle fait un montage où la journaliste s'efface bien que sa présence ne soit pas masquée. Jean-Pierre Thibaudat

Ensorcelés par la mort se voudrait l’histoire intime d’un monde totalitaire où, joies et idéaux ont également existé, l’histoire d’une fracture contemporaine. Le fameux « empire du mal » a aussi été un espace où deux cents millions de sujets essayèrent, quotidiennement et tant bien que mal, de vivre, aimer, élever des enfants, leur transmettre quelques valeurs, bref, de mener une vie aussi humaine qu’il se pouvait. Un espace où certains crurent sincèrement qu’il était possible, souhaitable, d’édifier un monde neuf, plus juste, d’où émergerait un homme nouveau plus généreux et élevé. En découvrant un beau jour, souvent au terme de toute une vie de sacrifice, qu’ils avaient été les dupes d’un mythe qui reposait sur leur aveuglement et se nourrissait de leur abnégation, ils ont tenté de se donner la mort, plutôt que de survivre à l’effondrement de leur idéal. Ensorcelés par la mort est leur histoire tragique. Histoire de leur foi, que quelques-uns d’entre nous ont partagée, histoire de leur cécité et de leur culpabilité.

Ces histoires sont aussi les nôtres. Ces gens ne sont pas de lointains. Je voudrais que leurs maux soient dits. M’intéresse que la douleur soit dite. Mais telle qu’elle le serait lors d’une conversation se prolongeant tard dans la nuit, sans pathos ni cris mais avec sourires, complicité. Il n’est sûrement pas inutile aujourd’hui de donner à entendre de telles histoires – à contre-courant. Pourtant, plus qu’à l’idéologie, je m’intéresse à ces deux femmes et à ce vieil homme. Ces gens sont innocents, ces gens sont coupables, et le plus souvent bouleversants. Les personnages d’Ensorcelés par la mort ont lutté, croyant que « tout le monde allait être heureux ». Il s’agit sans afféterie mais joyeusement de laisser voir, entendre, venir jusqu’au spectateur, la peur et le courage, la détresse et l’enthousiasme, l’héroïsme et la faiblesse, bref l’humanité de ces trois êtres… Ensorcelés par la mort est un geste de mémoire, un geste de vie. Nicolas Struve


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* rencontre avec le public à l’issue de la représentation

mise en scène

Nicolas Struve

1h50 sans entracte ouverture de la location lundi 3 janvier

la mort Nicolas Struve a travaillé au théâtre comme comédien avec notamment Lars Norén, Christophe Perton, Gilles Bouillon, Jean-Louis Martinelli, Alfredo Arias. Il a mis en scène Une Aventure de Marina Tsvétaïéva. Il a traduit du russe : L’Analyse-Action de Maria Knebel (Actes-Sud 2007), une dizaine de pièces d’Olga Moukhina, Anton Tchekhov, Nikolaï Erdmann, des frères Presniakov, Marina Tsvétaïéva dont il a traduit aussi une correspondance (Clémence Hiver éditeur, 2007 mention spéciale du prix Russophonie 2008).

Des comédiens de grande qualité pour interpréter ces confessions, aucun sentimentalisme chez eux, mais une présence exceptionnelle et une sincérité que l'on ne voit pas tous les jours ; ils disent les choses les plus insoutenables avec une sorte de grâce qui les illumine, parce que Nicolas Struve a su les diriger au plus juste. Philippe Duvignal Trois témoignages bouleversants de ceux qui ont survécu à Staline. La mise en scène de Nicolas Struve joue l’épure, se préserve de toute ostentation. Il y a là une tentative de théâtre documentaire assumée et aboutie où les mises en situation ne se télescopent pas mais s’enchaînent comme une évidence. Décors épurés, presque dessinés à même le sol, délimités par des murs invisibles dont on devine les contours. Chacun des personnages est prisonnier de sa vie, de ses souvenirs, tourne comme un animal en cage dont la porte serait ouverte mais qu’il n’ose franchir. On est dans la confession (mais il est question de foi, non ?) et nous sommes ces confesseurs silencieux, invisibles auxquels ils s’adressent dans un ultime sursaut de vie et de dignité. Marie-José Sirach, L’Humanité

Scénographie Damien Caille-Perret Lumières Pierre Gaillardot Régie David Antore

avec

Christine Nissim Stéphanie Schwartzbrod Bernard Waver

Production Studio-Théâtre de Vitry Coproduction Arcadi, Compagnie L’Oubli des cerisiers, Théâtre des Quartiers d’Ivry


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mise en scène

Claude Régy

Claude Régy a choisi de faire entendre dans sa continuité un passage du roman de Tarjei Vesaas Les Oiseaux qui raconte l’histoire de Mattis qu’on appelle « ahuri », petite âme à demi éveillée, cœur d’oiseau qui se débat dans les brumes où s’enveloppe pour lui le monde réel… Il s’agit « du fameux jour de Mattis ». Ce jour où sa réputation d’ahuri est suspendue quand il débarque : « comme un triomphateur venu de l’inconnu, la barque brillante arriva en glissant dans le scintillement du soleil, et sur un banc arrière étaient assises les deux jeunes filles d’un brun doré qui faisaient des signes indolents et amicaux vers la jetée - et Mattis était le maître, et il ramait à la perfection, dirigeant comme il faut et sûrement, et c’était exactement le contraire d’un ahuri…Mattis était fort à présent ». Parfois à travers la brume c'est une autre qualité de lumière. C'est là, entre ombre et lumière, entre aveuglement et plus grande connaissance, que se situe l'esprit de cette créature ambiguë que Vesaas nomme Mattis dans son livre Les Oiseaux. Mattis et son

mur de brouillard, c'est le centre du spectacle. Si l'on admet qu'une surestimation de la raison, propre à notre temps et à nos régions, conduit finalement à un amenuisement de l'être, alors il faut chercher ailleurs, aux confins du non-conscient, une connaissance d'un autre ordre qui ouvrira notre conscience à une autre dimension de l'être. S'inventera, peut-être, une luminosité qui n'exclut pas l'ombre. La littérature du nord est nourrie - nous sommes en Norvège d'une mythologie ancienne où vie et mort, parole et mutisme, sagesse et folie, nuit et jour, ont des frontières très peu visibles. De ces terres sans repères la poésie seule peut faire entendre des échos. Tarjei Vesaas écrit une lumière inconnue, hésitante, pleine de soubresauts. Elle tire sa force de son origine : le noir. Elle irradie depuis le centre de sa pure naïveté. On prend conscience d'avoir été longtemps aveugle à ce qu'on croit deviner maintenant dans l'insécurité d'une vision tremblante. Claude Régy - avril 2010

Du roman de Vesaas émanent des territoires qui sont au plus près de ceux que Claude Régy explore, ces zones obscures qui révèlent les choses, et qui résistent à la soi-disant clarté rationnelle ou la connaissance scientifique. Je crois que l’acteur devrait se sentir dans l’état de celui qui écrit, avant que la phrase soit écrite… Quand l’acteur trouve en lui d’où viennent les mots, on a l’impression de ne jamais les avoir entendus. Ils nous surprennent et nous atteignent dans leur nouveauté. Une langue oubliée. Les acteurs par leurs intonations devraient pouvoir seulement suggérer. Faire penser à plusieurs interprétations. Ne pas faire de commentaire, leur ton ne devrait porter aucun jugement. Au-delà même de leurs partenaires, ils devraient ouvrir le discours vers le public, ils devraient parler aux dieux. Claude Régy, Espaces perdus, Les Solitaires Intempestifs


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Dieu Extrait de Les Oiseaux de Tarjei Vesaas Traduit du norvégien par Régis Boyer

Le théâtre de Claude Régy s’éloigne du réalisme et du naturalisme psychologiques, autant qu’il renonce à la simplification du théâtre dit « politique ». Aux antipodes du divertissement, Claude Régy choisit de s’aventurer vers d’autres espaces de représentation, d’autres espaces de vie : des espaces perdus. Ce sont des écritures dramatiques contemporaines - textes qu’il fait découvrir le plus souvent - qui le guident vers des expériences limites où s’effondrent les certitudes sur la nature du réel. Découvreur d'écritures contemporaines, étrangères et françaises, Claude Régy a créé en France des pièces de Harold Pinter, Marguerite Duras, Nathalie Sarraute, Edward Bond, Peter Handke, Botho Strauss, Maurice Maeterlinck, Gregory Motton, David Harrower, Jon Fosse, Sarah Kane. Il a créé récemment Ode maritime de Fernando Pessoa. Tarjei Vesaas Issu d’une famille de paysans norvégiens, Tarjei Vesaas est né en 1897. Après l’école primaire, il travaille avec son père et commence très tôt à ecrire. Il publie son premier roman à 26 ans. Des bourses lui permettent de voyager à l’étranger. Du romantisme, après une période réaliste, il a évolué vers le symbolisme. Le roman Les Oiseaux appartient à cette dernière période. Tarjei Vesaas, mort en 1970, est considéré comme un des plus grands écrivains norvégiens.

s 12 > 20h * rencontre avec le public à l’issue de la représentation 1h45 environ sans entracte jauge limitée ouverture de la location lundi 3 janvier

Assistant à la mise en scène Alexandre Barry Scénographie Sallahdyn Khatir Lumières Rémi Godfroy

avec

Laurent Cazanave

Une création des Ateliers Contemporains en coproduction avec le Théâtre National de Bretagne – Rennes et le Festival d'Automne à Paris


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Mise en scène et lumières

Daniel Benoin

Le Roman d’u de Jean-Louis Bauer

Le Roman d’un trader raconte le week-end de panique d’une grande banque où le directeur général apprend qu'un jeune trader a joué 25 milliards et qu'à cause de la crise naissante des subprimes, il n'y a plus assez de liquidités pour purger l'affaire en douceur. Après avoir essayé en vain d’emprunter l’argent en cherchant l’appui du gouvernement, le directeur général fait tout pour sauver sa tête. La pièce essaye de reconstituer le mécanisme et la gestion de la crise en restituant aussi les émotions des protagonistes, puis elle entre dans la pure fiction, car elle s’autorise de confronter le directeur général et le trader alors qu’ils ne se sont jamais vus en réalité. L'affaire Kerviel a été le point de départ de l'écriture du Roman d'un trader. Les personnages de la pièce sont le trader, le directeur général de la banque, sa femme, l'avocate particulière du directeur général, le supérieur hiérarchique du trader et le gouverneur de la Banque de France. Dans le lointain, on imagine le Premier Ministre… La pièce cherche à expliquer ces comportements profondément

humains qui ont mené le monde dans la crise. Du trader, elle fait d’abord un joueur et un jeune homme qui a envie d’être reconnu et estimé, peut-être même aimé par ses supérieurs hiérarchiques. Mais il est aussi un adolescent attardé élevé au biberon des jeux virtuels… 25 milliards ne sont rien qu’une suite de zéros ; et le passage de la vie à la mort se fait sans douleur et dans les deux sens. Après avoir observé que les grands financiers aiment recycler leurs milliards en investissant dans l’art contemporain, et que les grands financiers comme tous les hommes ont envie d’être reconnus, estimés et peut-être même aimés, nous avons inventé la femme du directeur général. Le Roman d'un trader c'est un peu "le roman d'un joueur", mais aussi "le roman des tricheurs". Jean-Louis Bauer

Subprime : crédit immobilier à taux élevé, afin de rémunérer le risque de non remboursement du prêt qui reste néanmoins garanti par une hypothèque prise sur le bien immobilier.

Trader : terme anglais désignant un opérateur de marché. Bonus : prime correspondant à un pourcentage des bénéfices. Chez les traders, c’est la partie la plus importante du salaire. En septembre/octobre 2008, la crise éclaboussait le système capitaliste tel qu’il était devenu, la bulle financière explosait et l’univers soudain se retrouvait sans ressources, sans moteur, sans lendemain. On croit que ce sont les fameux subprimes qui sont la cause de tout, en réalité les causes sont beaucoup plus profondes. Cela faisait près de 20 ans qu’il n’y avait plus de moteur réel dans le système, que les traders faisaient de la finance pour la finance, que le nécessaire profit à très court terme avait remplacé le développement à long terme, que l’ensemble du système économique était profondément dérégulé, avec toutes les conséquences sociales que cela a provoqué, libéralisme la plupart du temps synonyme d’arrogance et d’égoïsme suicidaire. Il m’apparaît impossible de ne pas marquer ce fatal “premier” anniversaire, car il me semble


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’un trader que le théâtre est sans doute l’art le plus capable de se pencher sur ce type d’événement et d’en rendre compte avec ses moyens y compris le rire - en provoquant réflexion et réaction chez le spectateur. Daniel Benoin

Jean-Louis Bauer, a été lauréat de plusieurs prix d’écriture théâtrale dont le prix SACD, celui de la Fondation Beaumarchais et du Centre National des Lettres. Il a enseigné le théâtre dans plusieurs universités françaises et étrangères, il intervient dans deux conservatoires parisiens. Daniel Benoin a dirigé la Comédie de Saint-Etienne (CDN) où il a fondé l’École nationale d’acteurs. Depuis 2002, il dirige le CDN NiceCôte d’Azur. Il a mis en scène plus de cent spectacles en France et à l’étranger. Il est également comédien et traducteur.

C’est parce que la tragique destinée du héros vous rappelle un récent fait divers que les répliques se chargent d’une férocité dévastatrice. Le dramaturge, porté par une distribution remarquable soumise aux feux trépidants d’un spectacle tenu, tendu, rapide et beau (image vidéo, lumières, son), excède l’anecdotique. C’est le tableau sidérant de vérité, de la société qui est ainsi soumis à notre réflexion. Et pas de quoi être fier ! Qu’un tout jeune homme en costard, le trader, puisse raconter comment il a gagné plein de fric, un jour de détresse de la bourse de Londres, après un attentat mortel et comment, tout de même, il en a eu le cœur soulevé jusqu'à vomir, ce n’est pas « croyable » ? Et c’est pourtant là qu’est la vérité… Elle est écœurante, convenez-en… Pourtant Bauer ne juge pas. C’est un moraliste. Il écrit la désastreuse guignolade d’un vieil enfant aux allures de Peter Pan qui ne sait plus très bien distinguer réel et virtuel. Armelle Héliot, Le Figaro

Décor Jean-Pierre Laporte Costumes Nathalie Bérard-Benoin Vidéo Benoit Galera Assistante à la mise en scène Emmanuelle Duverger

avec

Paul Chariéras Christiane Cohendy Paulo Correia Lorànt Deutsch Bernard-Pierre Donnadieu Helena Noguerra

Production Théâtre National de Nice

* rencontre avec le public à l’issue de la représentation 2h sans entracte ouverture de la location lundi 3 janvier


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Une histoire de famille… Lorsque la pièce commence, Absinthe, la fille de la maison, a quelque chose en elle qui la tourmente… Sous l’apparence d’une famille ordinaire est peut-être en train de se révéler quelque chose d’extraordinaire… Un peu comme une Electre d’aujourd’hui, Absinthe n'est pas prête à laisser son entourage tranquille… « Elle qui était si gentille… ». Pourquoi ? Du fond du passé, Absinthe ramène à la surface des histoires, des faits, auxquels nul ne semble vraiment s’intéresser. Elle ne parvient pas à nommer précisément ce dont il s’agit, mais elle a ce pouvoir de chanter le « non encore connu ». C'est un rêve qui l'éveille à ce pouvoir, ou plus exactement : un homme qui lui parle à l’oreille durant la nuit. Elle hésite à remettre en question tout ce qu’elle avait toujours cru être vrai jusque-là. Ça s’interroge en elle, pourquoi écoute-t-elle cette voix ? Son comportement change, les autres ne la comprennent plus…

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Un chant lui monte de l’oubli, un chant qu’elle laissera sortir, tranchant comme une vitre brisée : « Le tragique se cogne à la réalité prosaïque, incertaine cependant, qui parfois tourne au comique inquiet, au songe tourmenté ». Qu’est ce qui nous pousse à franchir un cap d’où l’on ne peut revenir qu’après avoir tout oublié ? Car il faut oublier pour pouvoir se fondre à nouveau dans le quotidien. Même les plus terribles criminels peuvent faire comme si… et oublier. Mais quand quelqu’un n’oublie pas, que ça remonte, quels remous, quel vertige cela provoque ? L'histoire d'Absinthe est comme un jeu qui cherche à voiler/dévoiler une espèce de nature plus profonde, implacable, qu'il est nécessaire de connaître, comprendre aussi peut-être (essayer du moins) pour s’en affranchir, pour dégager l’horizon… Et trouver peut-être quelque chose de beau ! Une histoire qui tâtonne au bord du gouffre, jongle

avec les paradoxes, les contraires entre lesquels il n’y a apparemment pas de lien. L’action se déroule au bord de l’océan, sur des terres arrachées à la mer par une digue… L’océan comme un miroir de nos passions intimes. Pierre-Yves Chapalain - septembre 2009

Pierre-Yves Chapalain cherche une langue, parfois hors des usages syntaxiques, faite d’irrégularités et de trouées d’où surgissent des images, des sensations qui se déploient sans logique linéaire apparente. De son écriture riche de surprises, émane un humour voilé. L’espace ressemblera à un désordre vide. Le travail scénographique se cherche ici comme une série d’événements, ou d’accidents, ou de phénomènes… On sentira l’importance de la présence du dehors, comme si par magie, le théâtre entier, s’était déplacé ailleurs, au bord de l’océan peut être, avec nous tous à l’intérieur. Il y aura la présence (ou le passage) d’eau,


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mars m 29 > 20h m 30 > 20h J

31*> 19h

Texte et mise en scène

Pierre-Yves Chapalain

aVr V 01 > 20h s 02 > 20h

* rencontre avec le public à l’issue de la représentation

Collaborateur artistique Yann Richard Scénographie et costumes Marguerite Bordat Son Frédéric Lagnau Lumières Grégoire de Lafond

avec

de terre, d’air, de sable, de végétation ; et peut être des transports d’objets, de mobiliers pesants, comme reflets d’un passé, d’une histoire familiale.

Acteur, Pierre-Yves Chapalain a travaillé notamment avec Guy Pierre Couleau et Joël Pommerat. Depuis 2008, il porte lui-même à la scène ses textes au sein de la Compagnie Le Temps qu’il faut dont la ligne artistique se dessine tant du point de vue de ses écrits et mises en scène que d’un point de vue plus formel à travers la direction d’acteurs et la scénographie notamment. Pierre-Yves Chapalain est artiste associé au Nouveau Théâtre - Centre Dramatique National de Besançon et de Franche-Comté.

Pierre-Yves Chapalain fore au cœur des situations quotidiennes, jusqu’à toucher les terreurs archaïques, les forces obscures qui agissent les êtres. Il semble traquer « le chant mystérieux de l’infini, le silence menaçant des âmes et des Dieux, l’éternité qui gronde à l’horizon, la destinée ou la fatalité qu’on aperçoit intérieurement sans que l’on puisse dire à quels signes on la reconnaît », dont parle Maeterlinck dans Le Trésor des humbles. Gwénola David - La Terrasse

Patrick Azam Philippe Frécon Perrine Guffroy Laure Guillem Yann Richard Airy Routier Catherine Vinatier Margaret Zenou

Production Le Temps qu’il faut Coproduction Nouveau Théâtre – centre dramatique national de Besançon et de Franche-Comté, Théâtre de la Bastille, La Comédie de l’Est – centre dramatique régional, Théâtre de la Coupe d’Or – scène conventionnée de Rochefort, avec l’aide à la production d’Arcadi, l’aide à la production du Ministère de la Culture et de la Communication – DRAC Bretagne, (en cours) Ce spectacle a été répété au Théâtre de la Bastille et a bénéficié de son soutien technique. La compagnie Le Temps qu’il faut est associée au Nouveau Théâtre – centre dramatique national de Besançon et de Franche-Comté.

Le texte d’Absinthe sera édité aux Solitaires Intempestifs en 2010

1h40 environ sans entracte ouverture de la location lundi 3 janvier


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1669 Texte et mise en scène

Jacques Kraemer

Ce projet a été inspiré par l’ouvrage de Pierre Birnbaum, Un récit de « meurtre rituel » au Grand Siècle - L’affaire Raphaël Lévy Metz 1669 (Editions Fayard 2008). Pierre Birnbaum raconte dans quelles circonstances, Raphaël Lévy, un marchand de bestiaux des environs de Metz va être accusé de meurtre rituel, soumis à la torture, jugé et conduit au bûcher… Et comment d’autres juifs de la communauté messine seront persécutés et emprisonnés. Un vent de folie souffle alors sur la ville de Metz. Ces Juifs ne devront leur salut que grâce à l’intervention de Louis XIV qui, bien qu’ayant tardé à réagir, empêchera un pogrom. Puis c’est un long silence : il faudra attendre l’affaire Dreyfus pour que l’affaire Raphaël Lévy ressurgisse, avant de s’effacer à nouveau

de la mémoire collective. C’est en 1669 que Louis XIV intervient contre la Cabale des Dévots pour autoriser les représentations de Tartuffe. L’intervention de l’envoyé du Roi dans la dernière scène de la pièce témoigne de la reconnaissance de Molière à l’égard de Louis XIV. Je profite de la concomitance historique des interventions de Louis XIV, dans une analyse du fonctionnement du pouvoir, pour mettre en relation l’affaire Raphaël Lévy et un moment de l’histoire du théâtre. Pour trouver le lien entre ces éléments quoi de mieux que le théâtre dans le théâtre ! Il autorise une liberté d’invention et de jeu ! Donc, de nos jours, une troupe théâtrale répète Tartuffe. Une actrice d’origine messine, et à laquelle un cousin a fait connaître l’affaire Raphaël Lévy ressent comme plus urgent de

traiter théâtralement cet épisode dramatique plutôt que de réaliser la énième mouture d’un chef-d’œuvre classique. Les acteurs font des essais. La troupe hésite : faut-il jouer Tartuffe ? Faut-il se lancer dans la réalisation de « L’Affaire Raphaël Lévy » ? Le spectacle entrecroise des scènes de Molière, d’autres évoquant « l’Affaire » et des discussions politiques, historiques, théâtrales, bref dramaturgiques. On assiste à la vie de troupe, c’est-à-dire aux relations affectives, amoureuses, voire conflictuelles qui peuvent s’y développer. Il s’agit, non pas d’un théâtre archéologique, mais des problématiques les plus brûlantes qui se posent à nous, hic et nunc : le pouvoir central et les pouvoirs locaux, le pouvoir et l’artiste,


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aVr m 13 > 20h J

14*> 19h

* rencontre avec le public à l’issue de la représentation 3h environ avec entracte ouverture de la location lundi 3 janvier

Assistant à la mise en scène Jean-Philippe Lucas Rubio Lumières Nicolas Simonin Costumes anne bothuon Régie Emmanuel Martins

avec

les résurgences antisémites, l’actualité des classiques, les fonctions du théâtre etc.… Ce spectacle s’inscrit évidemment pour moi dans une série « chiffrée ». Il y eût d’abord Phèdre / Jouvet / Delbo 39/45 suivi de Agnès 68 puis Prométhée 2071. Il s’agit toujours d’effectuer des rapprochements entre des univers théâtraux (Racine, Molière, Eschyle) des événements historiques (la Deuxième Guerre Mondiale, Mai 68) ou de prospective historique. Jacques Kraemer - mars 2010

Après Histoires de l’Oncle Jakob, Le Juif Süss, Le Golem et Le Home Yid, quatre pièces dont il est l’auteur et le metteur en scène, Jacques Kraemer, fondateur du Théâtre Populaire de Lorraine de 1963 à1982, poursuit son investigation de la culture et de l’identité juives, notamment dans leurs rapports à la société et à l’histoire. De 1993 à 2005, Jacques Kraemer a dirigé le Théâtre de Chartres. Depuis, sa compagnie reste implantée à Chartres où il ouvre le studio des Epars.

Cathy Baccéga Claire Cahen François Clavier Joël Delsaut Coco Felgeirolles Thomas Gaubiac Mathias Maréchal Emmanuelle Meyssignac Claudine Pelletier Jérôme Varenfrain

Coproduction Compagnie Jacques Kraemer, Théâtre des Capucins – Luxembourg, centre dramatique régional de Tours Aide à la production : Ville de Metz La Compagnie Jacques Kraemer est conventionnée par la DRAC Centre, la Région Centre, le Conseil Général d’Eure-et-Loir et la Ville de Mainvilliers.

Soutien aux Compagnies Implantées en Région Centre


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Mise en scène et scénographie

Guillaume Delaveau

Prométhée de Eschyle Traduction du grec Irène Bonnaud

De quoi Prométhée n’a-t-il pas été le symbole ? Symbole du génie créateur, de l’insurrection de la nature contre les règles, du titanisme exalté des artistes, de l’enthousiasme de la créature créatrice montant à l’assaut des cieux, de l’élargissement du moi aux dimensions de l’univers, de l’élévation de l’homo poeta au rang du dieu créateur… Ou encore symbole de l’humain et de la culture humaine, symbole de la liberté, de la philanthropie défiant et combattant toutes les oppressions politiques et religieuses… Ou encore symbole de l’affirmation de soi contre Dieu et le monde, symbole d’un oui absolu à la vie. Le drame du dieu prisonnier, supplicié, soumis à la question, défiant et maudissant un dieu sanguinaire, espion et bourreau à la fois… Tous ces Prométhée sont unis par une même résistance, une même insurrection… Karl Reinhardt, Eschyle Euripide, Éditions de Minuit, 1972

Le corps de Prométhée est immobilisé sur son rocher pendant des millénaires, il lui reste une arme pour lutter, c’est la parole et l’absence de compromis. Prométhée reste l’annonciateur du crépuscule des dieux et de l’avènement de l’Homme. C’est là son œuvre. Il émancipe les humains en leur donnant le feu, et dénonce la conduite des dieux incapables de justice. Les persécutions que subit Prométhée sont à la fois politiques et intimes. Il est torturé. Il est celui qui combat l’injustice de celui qui a tous les pouvoirs et qui l’exerce avec les dérives et l’arrogance que l’on connaît : Zeus use de la terreur et de la barbarie. S’attaquer au mythe de Prométhée, pour Guillaume Delaveau, s’inscrit dans la continuité d’une recherche sur la figure de l’artiste, sa nécessaire intransigeance, sa résistance au pouvoir. La tragédie d’Eschyle sera traduite par Irène Bonnaud, à la fois helléniste et germaniste, qui a déjà traduit Euripide

pour sa mise en scène de Iphigénie suite et fin. En référence au Prométhée traduit par Heiner Müller, figure tutélaire de cette mise en scène, laissant de coté l’emphase, le texte français offrira une parole, âpre, sèche, incisive et lyrique. Si l’unité de lieu, sera par la force des choses respectée : tout se dit à partir du rocher où Prométhée est enchaîné, la mise en scène cherchera à tordre le cou à l’unité de temps, pour dire l’éternité de la torture subie par Prométhée et la puissance de son défi. « La mise en scène doit jouer avec les jours et les nuits, les changements climatiques peut-être, la brutalité des éléments naturels sur le corps du supplicié : la brûlure du soleil, la pluie. Elle affirmera, par fragments, l’éclatement du temps que suppose le mythe et l’immortalité des personnages. Elle doit nous plonger dans le temps infini de la tragédie. » Guillaume Delaveau - avril 2010


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mai m 03 > 20h m 04 > 20h J

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V 06 > 20h s 07 > 20h * rencontre avec le public à l’issue de la représentation 1h45 environ sans entracte ouverture de la location lundi 3 janvier

Assistante à la mise Charlotte Bucharles Régie générale Yann Argenté Régie plateau Vincent Rousselle

avec

Prométhée, on le sait, pris de pitié pour l’espèce humaine qui n’était qu’une foule d’ombres ensommeillées, lui fit don, pour la sauver, en même temps que du feu et des métiers qui s’y rattachent, de la faculté de jugement sûr, de la mémoire, de l’écriture, du calcul, de la différenciation des saisons, de la médecine, etc… Ainsi, tout en symbolisant la révolte et le martyr éternels, la figure de Prométhée incarne-t-elle aussi le progrès, le génie du travail, de la civilisation et de la libre pensée créatrice. Si bizarre que cela puisse paraître, Prométhée nous apparaît comme novateur et conservateur à la fois. Novateur pour avoir ouvert au genre humain de nouveaux horizons. Conservateur pour l’avoir préservé d’une évolution défavorable. Malgré tout, dans l’imaginaire humain, il est d’abord celui qui a osé défier les dieux, l’indomptable, le martyr millénaire. Non seulement il ne craint pas Zeus et n’a devant lui aucune faiblesse, mais il a l’audace de

le stigmatiser comme un tyran abhorré, et même de prédire sa chute.

Gérard Hardy Régis Laroche Flore Lefèbvre des Noëttes Régis Lux en cours

Eschyle ou le Grand Perdant, Ismail Kadaré

A sa sortie du Théâtre National de Strasbourg, Guillaume Delaveau, fonde la Compagnie X ici, implantée à Toulouse, avec d’anciens élèves du TNS et crée en 2000, Peer Gynt / Affabulations d’après Henrik Ibsen, en 2002, Philoctète de Sophocle, en 2003, La Vie est un songe de Pedro Calderón de la Barca, accueilli au cdr de Tours en 2005, en 2006, Iphigénie suite et fin, diptyque d’après Euripide et Yannis Ritsos et en 2007, Massacre à Paris de Christopher Marlowe.

Production Compagnie X ici – Compagnie conventionnée par le Ministère de la Culture – DRAC Midi-Pyrénées, Le Parvis – scène nationale de Tarbes-Pyrénées, Théâtre Garonne – Toulouse, en cours


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Peeping Tom Conception et mise en scène

Gabriela Carrizo et Franck Chartier

32, rue Van 32, rue Vandenbranden évoque une communauté isolée, vivant selon ses propres règles et coutumes dans une région montagneuse. Deux piteuses caravanes s’accrochent à leurs taules brinquebalantes, de chaque coté de la scène. Dans ces logements de fortune se débattent de singuliers personnages, des êtres solitaires qui se heurtent, s’apprivoisent, se rejettent, déchirés entre liberté et isolement. Une vallée attend dans le lointain, mais aucun des protagonistes ne semble capable de l'atteindre. À une exception près… ? Pour ce spectacle, Gabriela Carrizo et Franck Chartier ont puisé leur inspiration dans un film de Shohei Imamura, La Ballade de Narayama. 32, rue Vandenbranden, aborde le thème du choix individuel et comment celui-ci détermine la vie. Comment s’organise la vie en communauté ? Quelles sont les règles et comment l’individu peut-il concilier sa liberté avec les règles imposées par la société ?

Carrizo et Chartier se concentrent sur les forces internes qui guident l’individu, en le dénudant de sa raison et de sa conscience. Le collectif flamand Peeping Tom c’est de la Danse Théatre. Avec eux, le mot création a tout son sens : cet événement spectaculaire impose son unicité, ce que nous voyons ici n’a jamais eu lieu. C’est un acte scénique. Notre présence de spectateur est très profondément sollicitée, notre regard, notre imagination, et évidemment notre émotion devant un objet « intranquille » et virtuose à la fois. Nous sommes les « regardeurs » de cette petite collectivité enlisée dans un présent de neige sans perspective malgré les chants d’amour bienveillants, glissant, se heurtant aux cloisons, terreurs et douleurs, douceurs et palpitations. Ces êtres qui vivent dans cet espace du bout du monde sur la scène du théâtre qui est ce monde - nous racontent tant de choses connues ou inconnues

de la petite vie des personnes inscrites dans l’universalité des relations des êtres vivant les uns avec les autres sur terre, au monde. C’est l’impitoyable « inséparation » de l’universel dans la singularité des corps, sans consolation. Dans 32, rue Vandenbranden, la liberté du regard, la liberté d’interprétation est infinie. il y a des rencontres, des situations, des conflits, des cris, des paroles échangées, des luttes, des corps jamais vus.


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V 13 > 20h

* rencontre avec le public à l’issue de la représentation 1h20 sans entracte ouverture de la location lundi 3 janvier

d enbranden Une recherche visuelle époustouflante dans les décors, mais aussi dans le travail du corps. Une danse faite de contorsions improbables, presque maladives. Et puis surtout ce relais incessant entre danse, théâtre et chant, pour finalement livrer un objet inclassable. Comme dans les spectacles précédents, la mezzo-soprano Eurudike De Breul accompagne les convulsions des personnages, de ses chants classiques ou rock, mais surtout de sa présence sombre, sorte de louve-garou observant le monde se débattre. Les corps se fracassent sur le sol, sont emportés par le vent, disparaissent dans la taule des caravanes et toujours s’enfuient devant l’appel de l’autre. Catherine Makereel, Le Soir D'emblée, on se croit devant un film : décor hyperréaliste avec ciel et montagne, ouvert à 180 degrés, cadrages multiples des personnages derrière les vitres de leurs baraques. La bande-son de Juan Carlos Tolosa et Glenn Vervliet glisse de musiques d'ambiance anxiogènes à des thèmes classiques comme L'Oiseau de feu de Stravinsky. Des effets fantastiques surgissent. Les volets claquent comme une batterie en folie, les caravanes tremblent, les personnages lévitent, une femme se volatilise. Jusqu'aux corps desdanseurs qui subissent des transformations physiques.

Sauf qu’on est bel et bien au théâtre et que la valeur ajoutée du spectacle réside dans ce vivant à vue. Si Carrizo et Chartier ont déserté le plateau, leurs interprètes, dont la chanteuse Eurudike De Beul fidèle au poste, sont aussi démesurés qu'eux. Agés d'une trentaine d'années en moyenne, ils viennent de Belgique, d'Angleterre ou de Corée. Ils s'appellent Seoljin Kim, Hun-Mok-jung, Marie Gyselbrecht, Jos Baker, Sabine Molenaar. Leur talent est affolant. Rosita Boisseau, Le Monde

Gabriela Carrizo et Franck Chartier ont créé la Compagnie Peeping Tom en 2000. Leur création de la trilogie Le Jardin, Le Salon et Le Sous-sol, accueilli au cdr de Tours en 2007, a connu 350 représentations dans le monde entier.

Danse et création Jos Baker Eurudike De Beul Marie Gyselbrecht Hun-Mok Jung Seoljin Kim Sabine Molenaar Dramaturgie Nico Leunen Hildegard De Vuyst Composition sonore Juan Carlos Tolosa Glenn Vervliet Décor Peeping Tom Nele Dirckx Yves Leirs Frederik Liekens Lumières Filip Timmerman Yves Leirs Costumes Diane Fourdrignier Hyo Jung Jang Direction technique Frederik Liekens Production Peeping Tom Coproduction KVS Brussel, Künstlerhaus Mousonturm Frankfurt Am Main, Le Rive Gauche – Saint-Etienne-du-Rouvray, La Rose des Vents – Villeneuve d’Ascq, Theaterfestival Boulevard en collaboration avec le Theater aan de Parade en de Verkadefabriek‘sHertogenbosch, Theaterhaus Gessnerallee Zürich, Cankarjev Dom Ljubljana, Charleroi/danses, Centre chorégraphique de la Communauté française de Belgique – dans le cadre de la Biennale 2009 Avec le soutien du Gouvernement flamand


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Mise en scène

Jacques Bonnaffé

L’oral et Il s’introduit lui-même en maître de cérémonie. Très à son aise, un peu bonimenteur de supermarché, un peu harangueur de foire, politicard installant son affaire, prévenant et loquace. Mais est-ce bien l’endroit ?... N’y a-t-il pas erreur ?... Car on ne sait jamais… Peut-être pas la bonne adresse… Non ?... Non, c’est bien là. Vous y êtes. L’homme prépare le terrain ; chauffe l’ambiance. Anime l’atmosphère. Ça va venir, il dit. Quelqu’un va monter sur scène. C’est prévu. Annoncé. Ça s’annonce. Ça va se faire. C’est en train. De plain-pied avec la salle, il joue l’imminence. L’attente haletante de ce qui est déjà là. Et c’est ainsi en comédien virtuose, que Jacques Bonnaffé s’escamote pour mieux apparaître, doublé, démultiplié, « bibelot bouffon d’insanités sonores ! », emporté dans le flux vorace de son ami Jean-Pierre Verheggen. L’Oral et Hardi, le titre du spectacle dit tout. Il n’y a plus qu’à se laisser happer par cette langue hérissée, excavée,

traversée, renversée, concassée, retournée, toutes strates à ciel ouvert. « La langue, c’est déjà quelque chose d’inextricable au sens où il y est mêlé un peu d’humeur de celui qui témoigne et aussi la spécificité syntaxique des mots, de l’étymologie », analyse Jacques Bonnaffé. Régulièrement Bonnaffé et Verheggen se sont produits ensemble. Or là, étonnamment, le titre même du spectacle introduit un double dans son évocation allusive à un couple célèbre de comiques du cinéma. Comme si le son avait dérapé à la suite d’une confusion d’oreille bouchée à la Professeur Tournesol. Brouillage sonore dévoyé en babillage enfantin, que pratique très à son aise le poète. Ou encore dérive dans l’inconscient des sons au cœur d’un chantier qui est aussi un charnier verbal, gisement chaotique arpenté sur les traces du grand aîné que fut Antonin Artaud.


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V 27 > 20h s 28 > 20h

Hardi de Jean-Pierre Verheggen

On dirait que les mots jaillissent comme un trop plein désabusé mais surtout amusé. Et drôle. C’est un jeu qui est un drame. On rit beaucoup. C’est une fête. Impact immédiat. Déflagration après déflagration, on chavire de rire. Bonnaffé invente avec les mots de Verheggen. Il communique cette langue avec une fraîcheur qui percute. Triomphe d’un verbe déconstruit par l’autodérision et se dépassant jusque dans le mouvement de sape où l’emporte sa propre rage de destruction-invention. Décombres sublimes. Effondrements monumentaux. Heurts des mots qui s’entrechoquent en gerbes d’étincelles. Jolies fleurs froissées. Drame de la langue et de l’être où s’affiche une déchirure dans laquelle bouillonne un trop plein fracassant et jubilatoire. Hugues Le Tanneur, avec l’aimable autorisation du Théâtre de la Bastille Coureur de fond et acrobate, Jacques Bonnaffé, avec sa simplicité d’aristocrate de la littérature, nous transmet les folies Verheggen avec un art délicat des nuances. C’est d’une cocasserie immédiate et cette tension spirituelle ne retombe jamais. A la fin, les grands rêveurs, inédit écrit pour « la bouche de Jacques Bonnaffé », est comme une grande bourrasque

fantastique qui nous projette au ciel des mots et des étoiles, fourbu, ébloui, heureux. Armelle Héliot, Le Figaro Bonnaffé, qui a conçu le spectacle à partir de plusieurs livres de Verheggen, aime la parodie sérieuse et l’explosion ininterrompue. La soirée débute comme une fausse cérémonie officielle puis libère ses feux de joie : la vision de l’être humain vivant au plus vif de son corps, les élucubrations du poète se peignant en « Castafiore catastrophique ». Bonnaffé, grandiose, mène un combat ruisselant et, avec ce Rabelais du Nord, porte à la même fusion l’amour et la colère, laissant le spectateur percuté, ébloui, étourdi. Gilles Costaz, Les Echos Jean-Pierre Verheggen est né en 1942 en Belgique. En 1995, il a reçu le Grand Prix de l’Humour noir pour l’ensemble de son œuvre et plus particulièrement pour Ridiculum Vitae (La Différence, 1994) reparu et précédé d’Artaud Rimbur (1990) dans la collection Poésie/Gallimard (2001).

* rencontre avec le public à l’issue de la représentation 1h20 sans entracte ouverture de la location lundi 3 janvier

Scénographie Michel Vandestien Lumières Orazio Trotta Musiques (extraites de l’album « La moitié du monde »)

Louis Sclavis Collaboration sonore Bernard Vallery Régie générale Eric Da Graça Neves Gaëtan Lajoye Jacques Bonnaffé porte un costume Agnès b. avec

Jacques Bonnaffé Production Compagnie faisan


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Tracer des lignes, poursuivre des échanges, inventer des rencontres artistiques, confronter des pratiques. Partager des moments avec les partenaires de la Ville et de la Région, les offrir au public. Des aventures artistiques fortes se poursuivent avec les structures culturelles de Tours : le Centre Chorégraphique National de Tours, l’opéra de Tours, des lectures en écho aux expositions ou aux collections du musée des beaux-arts de Tours, des lectures publiques à la bibliothèque municipale de Tours, au Petit faucheux, à l’école supérieure des beaux-arts de Tours. Une collaboration permanente avec l’université françois-rabelais avec la classe d’art dramatique du Conservatoire à rayonnement régional de Tours, avec livre Passerelle, et la librairie le livre , et aussi avec l’académie francis Poulenc et la Cité des musiques anciennes et de la Création, en préfiguration de son ouverture.

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Réservation

mai

Opéra de Tours & Orchestre Symphonique Région Centre - Tours 34, rue de la Scellerie - 37000 Tours Tél 02 47 60 20 20 www.operadetours.fr

V 13 > 20h s d 15 > 15h l

Verdi

m 17 > 20h

Opéra Simon Boccanegra À Gênes, un ancien corsaire qui s'est fait élire doge de Gênes pour défendre la voix du peuple est victime des intrigues de clans. Une tristesse inconsolable voile le monde déloyal des conflits, des intérêts et des ambitions où les groupes sociaux - patriciens et plébéiens – s’affrontent et où Simon doit mater révoltes, stupidité et trahisons. Sa seule consolation dans une cité archaïque et prédatrice est dans les retrouvailles avec sa fille perdue... Histoire de filiation, d’écoulement du temps et de conflit entre les peuples dans la Gênes du XIVe siècle, Simon Boccanegra, composé en 1857 est considéré de nos jours comme l’un des chef-d’œuvres les plus aboutis du grand maître du théâtre lyrique. Homme de musique, Verdi est aussi un homme de conviction qui met souvent l'opéra au service de ses idéaux. Avec Simon Boccanegra, dont il rédige lui-même l'adaptation en prose avant d'en confier la versification à Francesca Maria Piave, il esquive le sentimental pour privilégier le romanesque, délaisse la rue pour pénétrer dans les lieux de pouvoir. Fragilité des idéaux, quête de nouvelles valeurs, trahison et morale incorruptible, convictions qui se perdent dans les dédales du sentiment… C'est toute une société qui se cherche, de l'exaltation idéaliste de la révolte au pragmatisme qui permet de gouverner. Bernard Pico

Simon Boccanegra a été très longtemps le mal-aimé des opéras de Verdi, avant que quelques grandes productions - dont celle de Claudio Abbado et Giorgio Strehler à la Scala en 1971 - ne le hissent à sa vraie place : celle d’un des opéras les plus profonds, intenses, et importants du compositeur. Toutes les obsessions de Verdi s'y trouvent : l'amour rendu impossible par la mort ou les rivalités politiques, les rapports père/fille, la loyauté et la trahison, les rapports complexes entre les peuples et les gouvernants. Des personnages d'une densité shakespearienne se croisent dans l'incompréhension et les déchirements de la vie. La musique est simplement la plus belle jamais écrite par le compositeur, avec des couleurs orchestrales et vocales sublimes : depuis le balancement initial et organique de la mer qui baigne l'espace des personnages, jusqu'à cette conclusion recueillie et unique, où Verdi préfigure les ultimes mesures de Boris Godounov. Nous poursuivrons notre heureux chemin avec Gilles Bouillon, Nathalie Holt et leur équipe pour cette clôture de saison. Saluons l'appui du Conseil Général qui nous accompagne dans cette nouvelle production d'une œuvre qui fait ici son retour après une vingtaine d'années d'absence. Jean-Yves Ossonce

Direction Jean-Yves Ossonce Mise en scène Gilles Bouillon Dramaturgie Bernard Pico Décor Nathalie Holt Costumes Marc Anselmi Lumières Michel Theuil Orchestre Symphonique Région Centre - Tours Chœurs de l'Opéra de Tours (direction, Emmanuel Trenque) Maria Boccanegra / Amelia Grimaldi, Lianna Haroutounian Simon Boccanegra Claudio Sgura Jacopo Fiesco Petar Naydenov Gabriele Adorno Luca Lombardo Paolo Albiani Igor Gnidii Pietro Alain Herriau Nouvelle coproduction Opéra de Tours Conseil Général d'Indreet-Loire


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danse CCNT Répétition publique Jeudi 30 juin – 19h Nouvel Olympia

Vendredi 04 février – 20h Nouvel Olympia

Bernardo Montet AMOUR création 2011

Mark Tompkins / Compagnie I.D.A. BLACK’N’BLUES

a minstrel show Pièce pour 8 à 10 danseurs. A partir de la pièce–scénario, Le Bagne, de Jean Genet, jamais à ce jour mis en scène ni réalisé, une communauté isolée du (et par le) monde se retrouve enfermée. Communauté constituée d’individus dont les histoires ont croisé la colonisation, l’extermination, la migration économique, des histoires d’amour et de haine.

Pour ce projet, j’aimerais réunir des artistes qui sont déjà dans une écriture personnelle comme Ko Murobushi, Denis Lavant, Julia Cima et des artistes ultramarins.

Communauté qui transforme l’enfermement en espace créateur d’imaginaires où le rapport à soi et à l’autre est tenté par la démesure. Invention de rituels de passage, d’appartenance, de fêtes nocturnes, d’expériences de la limite.

Cette communauté sera monosexuelle, « masculine ». Les interprètes masculins et féminins traversent des ateliers spécifiques liés à la question du genre avec Beatriz Preciado.

Le fil rouge de cette pièce sera l’amour. L’amour comme le gisement énergétique humain le plus fort. Une confiance faite au hasard ? La politique et l’économie nous considèrent comme des êtres de besoin et de raison alors que nous sommes des êtres de désir et d’angoisse. Et l’illimité du désir peut dégénérer en captation de richesse, de pouvoir, de sens ou de genre (capitalisme sauvage, despotisme, intégrisme religieux ou scientisme, patriarcat ou machisme). Le compositeur américain, DJ Spooky, « recyclera » les sons bruyants de nos civilisations contemporaines, de musiques classiques ou populaires pour en faire des nappes sonores d’où émerge un monde turbulent et cosmopolite.

Frédéric Fisbach, metteur en scène et compagnon de route depuis la co-écriture de Bérénice pour le festival d’Avignon In en 2002, sera le dramaturge de cette pièce.

En juillet 2003, Bernardo Montet succède à Daniel Larrieu à la direction du CCN de Tours, et poursuit sa réflexion sur le corps et l’humain à travers ses créations, Parcours 2C (Vobiscum) en 2004, coupédécalé (2005), Les Batraciens s’en vont (2006), le solo Batracien l’après midi (2007), une pièce pour neuf interprètes Apertae (2008) et un solo co-écrit avec le metteur en scène Thomas Ferrand Switch me off (2009). Il vient de mettre en scène la danseuse Raphaëlle Delaunay et le paroleur Christophe Rangoly dans une nouvelle création God needs sacrifice présentée au festival Antipodes'10 à Brest.

Entrée libre sur réservation

02 47 36 46 00

info@ccntours.com

Direction artistique Mark Tompkins / Avec Geoffrey Carey, Mathieu Grenier, Séverine Bauvais, Marta Izquierdo, Dorothée Munyaneza, Isnelle da Silveira / Scénographie et costumes Jean-Louis Badet / Lumières et direction technique David Farine / Arrangements musicaux Mathieu Grenier / Travail de voix Evelyne Menaucourt

Inclassables, les pièces de Mark Tompkins sont souvent considérées comme des espèces d’ovnis qui jouent avec les frontières de la danse, du théâtre et de toute autre forme de représentation. Avec BLACK’N’BLUES, Mark Tompkins s’inspire de la tradition des « minstrel shows » et du « blackface », formes de divertissement populaires développées aux Etats-Unis du 19e siècle. Spectacles parodiques où des Blancs grimés en Noirs imitent des Noirs qui singent des Blancs. La pièce se joue des éléments et des mécanismes de cette tradition – masque, travestissement, burlesque, chant, danse, musique et joutes orales – tout en révélant les différents rapports de force entre blanc et noir, homme et femme, maître et esclave. Dans un décor de palissades en toiles peintes et en bois évoquant le théâtre populaire du 19e siècle, les performeurs chantent, dansent et jouent un « minstrel show » résolument contemporain. Coproduction (en cours) : Cie I.D.A., Parc de la Villette – résidences d’Artistes 2010, CDC/Biennale de danse du Val-de-Marne, le Centre chorégraphique national de Tours au titre de l’Accueil studio Soutien : Théâtre Edwige Feuillère à Vesoul pour une résidence de création

Tarifs : 14 € / 9 € / 5 € 1h15 environ

Réservez au Nouvel Olympia 02 47 64 50 50


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danse

spectacle musical

mardi 23 et mercredi 24 novembre – 19h et 21h Nouvel Olympia salle de répétition

2010-2013… Trois années vont s’écouler avant l’ouverture de la Cité des Musiques Anciennes et de la Création… Située dans le quartier des Deux Lions, la CIMAC proposera des concerts, spectacles, ateliers tout au long de l’année. Quatre ensembles musicaux s’y installeront pour y préparer et présenter leur travail : Diabolus in musica, Doulce Mémoire, Jacques Moderne et Philidor. Appartenant au mouvement des musiques anciennes, ils ont su convaincre – ici comme au-delà de nos frontières – que la relecture des œuvres du patrimoine permet de percevoir autrement le monde d’aujourd’hui. La CIMAC invitera également des compositeurs et des interprètes venus d’horizons divers à croiser le chemin de chorégraphes, vidéastes, metteurs en scène, circassiens… La CIMAC a pour ambition d’être un lieu ouvert et original, au carrefour du patrimoine et de la création, ancré dans l’aventure urbaine de l’agglomération… Un lieu accueillant où les expériences artistiques sont tissées d’expériences humaines. Mené à l’initiative de la Région, avec le concours de la DRAC Centre, du Feder, de la Ville de Tours et de l’agglomération Tours Plus, le projet architectural de la CIMAC fait l’objet d’un concours qui sera suivi d’une phase d’études puis des travaux. Je remercie le cdr de Tours de son hospitalité pendant la période de préfiguration. Elle marque le début d’un partenariat appelé à se décliner sous des formes variées au fil du temps. Sylvie Pébrier, directrice de l’association de préfiguration de la CIMAC

Compagnie Marouchka-Plisson

Tant de jours coulés au fond du corps Chorégraphie Francis Plisson / Composition et spatialisation musicale Carlos Zingaro / Danse Bruno de SaintChaffray, Fabrizio Pazzaglia, Francis Plisson / Traitement sonore en direct et violon Carlos Zingaro / Lumières Christophe Schaeffer / Costumes et accessoires Morgane Olivier / Technicien Denis Dupuis

Tant de jours coulés au fond du corps se décline sous la forme d’une installation-spectacle aux croisées de la danse, de la musique et du multimédia. Les disciplines se complètent et se nourrissent entre elles dans un sens intelligent c'est-à-dire inter religare - reliées entre elles. Trois espaces successifs sont parcourus par les spectateurs, en petit nombre, et au plus près de trois interprètes tour à tour. Loin de le confiner, cette architecture contrainte de l’espace scénique amplifie la résonance imaginaire de chaque instant, de chaque mouvement. Ceux-ci se déploient en gagnant en densité ce qu’ils perdent en immensité. Francis Plisson fort d’une double formation, musicale et chorégraphique, crée la compagnie Marouchka en 1998. C’est naturellement que sa recherche s’oriente dés le début dans ce double langage. Il développe le long de son parcours un langage singulier entre nuance et tempo, écriture en forme ouverte, ou le corps interface entre l’imaginaire et le réel devient le lieu de tous les signes. Coproduction CCN de Tours, ECM de Poitiers, Abbaye de Noirlac ; avec le soutien du CCN d'Orléans, du Chabalab et de Labomédia

Tarif hors abonnement 1 heure - jauge limitée à 45 personnes

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La CIMAC

mardi 15 février – 20h scolaire – 14h Nouvel Olympia

Jean-Christophe Marti

Le Grand dépaysement d’Alexandre le Grand Conte musical pour 12 voix, 1 percussionniste et 2 comédiens jouant en langue des signes Ensemble Musicatreize Direction Roland Hayrabedian Musique, texte et dramaturgie Jean-Christophe Marti Mise en scène Philippe Carbonneaux

Néguev ; ou une armée puissante contre un peuple sans défense ; mais aussi le silence et le geste face à la parole et au chant. Dès notre première rencontre, Jean-Christophe m’a dit son désir d’écrire une œuvre musicale pour sourds et entendants ; un conte où se mêleraient, à parts égales, les voix chantées et les voix parlées et la langue des signes. Dans cette fable onirique et philosophique, il n’y a finalement ni vainqueur, ni vaincu ; c’est une percée de la sagesse, un moment d’utopie pour préserver un monde fragile, riche de sa diversité. Philippe Carbonneaux

C’est sur les chemins de l’étrangeté et de l’étranger que se déroule comme un tapis ce « grand dépaysement » d’Alexandre de Macédoine, parti pour conquérir l’Afrique. Sous les pas du conquérant s’ouvre un chemin initiatique parsemé d’obstacles et de rencontres qui vont mettre à l’épreuve notre héros. Jean-Christophe Marti a adapté ce conte à partir d’une légende évoquée dans le Talmud de Babylone, et dont les péripéties abordent le thème douloureux de la colonisation. Ici vont s’affronter des pensées tellement éloignées qu’elles pourraient se révéler incompatibles : par exemple la philosophie d’Aristote face à la sagesse juive des rabbis du

Avec Comédiens LSF Delphine Saint Raymond, Levent Beskardès / Chanteurs, membres du chœur contemporain Musicatreize Céline Boucard, Elise Deuve, Claire Gouton, Estelle Corre, Landy Andriamboavonjy, Laura Gordiani, Eric Raffard, Jérôme Cottenceau, Gilles Schneider, Patrice Balter, Hubert Deny, Jean-Manuel Candenot / Percussionniste Jérémy Abt Coproduction Musicatreize, ensemble subventionné par le Ministère de la Culture, la Région PACA, le CG 13 et la ville de Marseille, et le Centre culturel de rencontres de l’Ouest – Abbaye royale de Fontevraud Avec le soutien de la fondation Orange, d’Actes Sud, de MFA, Musique française d’aujourd’hui, la Spedidam, FCM, FCL. Ce conte a été publié par Actes Sud sous forme d’un livre-disque en 2009 illustré par Christophe Sawadogo

1h15 environ - Tarif hors abonnement Tout public à partir de 8 ans

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UNIVERSITE FRANCOISRABELAIS Master Professionnel de Culture et Médiation des Arts du spectacle Ouvert en 1997, le Master Professionnel Culture et Médiation des Arts du spectacle poursuit activement son partenariat avec le cdr de Tours. Karin Romer, Bernard Pico, Nathalie Holt y interviennent pour faire partager aux étudiants leur expérience et leur savoir en matière de programmation, d'analyse dramaturgique, de scénographie, d'animation d'ateliers de jeu et de mise en scène. Les étudiants sont amenés à travailler régulièrement sur les créations de Gilles Bouillon et les spectacles proposés par le cdr de Tours, qui s'ouvre chaque année à certains d'entre eux pour leur permettre d'effectuer leur stage professionnel. « La troupe » de Gilles Bouillon, après être intervenue l'an passé au sein du colloque Victorien Sardou, le théâtre et les arts organisé par Isabelle Moindrot, professeur à l’Université François-Rabelais, participeront à nouveau, en novembre 2010, au colloque sur La critique dramatique et cinématographique aux XXe et XXIe siècles par des lectures dans la salle Thélème de l'Université François-Rabelais. Le cdr de Tours et le Master des Arts du spectacle envisagent d'autre part de mettre en place, à partir de la rentrée prochaine, un atelier de critique dramatique, ouvert aux étudiants de l'Université et animé par des professionnels, portant sur les spectacles créés ou programmés au Nouvel Olympia.

ACADEMIE FRANCIS POULENC 14e édition consacrée à "Poulenc et les musiciens de Pierre Ronsard" Cette collaboration continue et polyvalente rend familière aux étudiants chaque étape de la création des spectacles, dont les répétitions s’ouvrent régulièrement à eux, et assure au théâtre un public actif qui remet d’emblée en jeu les représentations auxquelles il assiste, notamment dans le cadre des séminaires universitaires. Marion Chénetier-Alev, directrice du Département Arts du spectacle.

Renseignements Secrétariat de l’UFR de Lettres

02 47 36 65 94

Ronsard a de son vivant été mis en musique, mais c'est à la grande époque de la mélodie française, entre 1870 et 1925, que l'on doit les plus profondes interprétations de son écriture si variée, riche, et... musicale. Le premier concert-lecture présentera le répertoire, et l'ambition poétique du poète, avec Didier Sandre en "modérateur", le récital de la soprano québécoise Lyne Fortin mettra Ronsard aux côtés d'autres grands poètes du passé, mis aussi en musique par les plus grands compositeurs de mélodies.

Nouvel Olympia Jeudi 19 août – 20h Concert-lecture inaugural Didier Sandre, récitant François Le Roux, baryton Jeff Cohen, pianiste

Nouvel Olympia Lundi 23 août – 20h Récital Lyne Fortin, soprano Michaël Mc Mahon, pianiste

Réservations : Académie Francis Poulenc

02 47 21 66 52

melodiefrancaise@orange.fr par courrier : Académie Francis Poulenc Hôtel de Ville, 1 - 3 rue des Minimes 37926 Tours cedex 09 Sur place Le soir du concert à partir de 19h Tarifs Plein tarif : 20 €, adhérent et étudiant : 12 €, PCE 7€


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CONSERVATOIRE à RAYONNEMENT RéGIONAL DE TOURS

Le Conservatoire à rayonnement régional de Tours dispose d’un département d’Art dramatique dirigé par Philippe Lebas. Didier Girauldon donne des cours de jeu clownesque et masqué, par ailleurs les élèves ont la possibilité de suivre des cours réguliers de chant et de danse. De nombreux stages permettent aux étudiants de travailler avec des artistes reconnus de la vie théâtrale (Vincent Dissez, Jean-Marie Villégier, Christine Joly, Michel Froehly…), ou de mêler les disciplines enseignées au Conservatoire notamment lors de rencontres avec les classes de percussions et le département de jazz. Le cursus se divise en cycles. Les cycles II et III aboutissent à un certificat de fin d’études. Le Cycle d'Orientation Professionnelle aboutit au Diplôme d'Études Théâtrales. Le COP est l’occasion d’un partenariat permanent entre les Conservatoires de Tours et d’Orléans, et les Centres Dramatiques, notamment le cdr de Tours, et régulièrement avec le Conservatoire de Poitiers. Des liens réguliers ont aussi été mis en place avec la compagnie Théâtre à cru pour le suivi des projets personnels des élèves en COP. Les spectacles de fin d’année du Conservatoire présentés en juin au Nouvel Olympia, avec le soutien du Centre Dramatique Régional de Tours, offrent aux élèves l’occasion d’une rencontre avec le public de Tours.

FESTIVAL RAYONS FRAIS Le cdr de Tours ouvre les portes du Nouvel Olympia au Festival "Rayons Frais, les arts et la ville" (festival gratuit de théâtre, danse, arts urbains, art contemporain, musique et cinéma à Tours du 13 au 17 juillet 2010). Depuis 2009 le CRR de Tours et le CRD d’Orléans mutualisent leurs moyens pour offrir à leurs élèves de Cycle d’Orientation Professionnelle l’occasion de finaliser des ateliers d’interprétation et de les présenter au public. Après L’Opérette imaginaire de Valère Novarina que Fabrice Pruvost a mis en scène en 2009 et Funérailles d’hiver d’Hanock Levin que Laurent Gutmann présente en 2010, c’est au tour de Jeanne Champagne de présenter le spectacle qu’elle réalise avec nos élèves. Elle a choisi Par les villages de Peter Handke et sa proposition nous a tout de suite enthousiasmé Fabrice Pruvost qui dirige le département théâtre du CRD d’Orléans et moi-même, Philippe Lebas qui dirige le département théâtre du CRR de Tours. Les élèves auront ainsi l’occasion de jouer devant les publics des scènes nationales de Châteauroux et d’Orléans avant de présenter le spectacle au Nouvel Olympia les 10 et 11 juin 2011.

Contact Le Conservatoire à rayonnement régional de Tours 2 ter rue du Petit Pré 37000 Tours

02 47 60 29 29

Aude Lachaise

Marlon Proche du « One Woman Show », ce spectacle porte sur le désir. Le désir sexuel, et plus généralement le désir de vivre. Un désir tout puissant qui aliène, qui frustre. Ce désir est ici incarné par Marlon Brando prétexte à aborder la question de la sexualité d’un point de vue existentiel. À l’arrière-plan de ce solo, Marlon expose la contradiction ressentie entre le féminisme et le patriarcat, l’oppression que l’un et l’autre exercent : « le féminisme opprime par l’énormité de la tâche, cette obligation d’être une femme indépendante, qui sait ce qu’elle veut. Le patriarcat opprime par la domination, l’aliénation mais aussi le chantage affectif. » Aude Lachaise Se réappropriant ces discours contradictoires qui ont jalonné et jalonnent encore son existence, Aude Lachaise pose, de manière tour à tour naïve, réactive et parfois absurde, la question de sa liberté.

Nouvel Olympia vendredi 16 juillet - 18h samedi 17 juillet - 12h et 18h 45mn environ Attention jauge limitée, il est conseillé de réserver durant le Festival Rayons Frais, au point Informations et Billetterie place Anatole-France. Réservation ouverte à partir du lundi 12 juillet et jusqu'au samedi 17 juillet de 11h à 19h Renseignements : Festival Rayons Frais, les arts et la ville festivalrayonsfrais@ville-tours.fr

02 47 21 62 62


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LES OPTIONS THéÂTRE Lycée Grandmont : options de spécialité L 3, secondes, premières, terminales Lycée Vaucanson : options de spécialité L3, premières et terminales Lycée Balzac : options facultatives, secondes, premières, terminales

DES ATELIERS RéGULIERS - Au collège Roger Jahan de Descartes - Au lycée Rabelais de Chinon - Au lycée Claude de France de Romorantin-Lanthenay Le cdr de Tours et le Conservatoire à rayonnement régional de Tours sont partenaires de la première classe à horaires aménagés théâtre (CHAT) qui s’ouvre à Tours à la rentrée 2010 au Collège Jean de La Bruyère. ATELIERS DéPARTEMENTAUX

Grâce au soutien du Conseil Général d’Indre-et-Loire tous les Collèges du département peuvent bénéficier de 6 heures d’intervention par un comédien du cdr de Tours dans leur classe pour une sensibilisation au spectacle vivant. En 2009/2010, 22 collèges ont bénéficié de ce dispositif. ACTIONS éDUCATIVES

En collaboration avec le Service Éducatif de la Mairie de Tours, plusieurs actions sont menées en direction du jeune public (visite du théâtre, spectacle jeune public, ateliers, présentation des spectacles…) autour d’un thème qui sera cette saison Je te dirai mille et un langages.

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L’UNIVERSITé FRANÇOISRABELAIS DE TOURS - Une présence permanente avec le Master professionnel de Culture et Médiation en Arts du spectacle : ateliers, cours théoriques, stages avec Gilles Bouillon, Bernard Pico et Karin Romer - Un atelier hebdomadaire ouvert à tous les étudiants - Deux ateliers théâtre en langue anglaise

ATELIER ADOLESCENTS Tous les mercredis trois ateliers animés par Alain Feret pour les adolescents de 12 à 18 ans en trois groupes d’âge, travail d’une heure à une heure-trente hebdomadaire entre 13h30 à 18h Renseignements au

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LYCéENS ET THéÂTRE CONTEMPORAIN Cette opération proposée par le Rectorat Orléans-Tours, la Drac Centre et la Région Centre permet à des enseignants des lycées (en priorité des LEP ou des lycées les plus éloignées) de bénéficier d’une formation à l’analyse de la représentation théâtrale, et d’accompagner une de leurs classes trois fois dans la saison au théâtre (gratuitement) pour découvrir des textes ou des formes du théâtre dit «contemporain».

L’éCOLE DU SPECTATEUR Les relations avec le public scolaire font partie de la mission et du plaisir des intervenants du cdr de Tours : présentation des spectacles, ateliers ponctuels, visites du théâtre.

L’ATELIER THéÂTRE / ECRITURE Débutée dans un quartier de la ville, la pratique des ateliers d'écriture et de théâtre a touché un nombre croissant de participants, de partenaires sociaux, d'équipes éducatives à Tours et dans l'agglomération tourangelle. Nous sommes intervenus et avons collaboré avec de nombreux collèges, lycées, centres sociaux, associations, C.F.A., des personnes pour qui la pratique de l’écriture et de la lecture à voix haute a été une expérience essentielle. Depuis 2004, au Nouvel Olympia, un atelier est ouvert à tous. Cet atelier est devenu un véritable lieu de brassage de mots et voix, de corps et d’espaces dans lequel se côtoient des étudiants, des retraités, des usagers de l’association Louis Pergaud, des abonnés du cdr de Tours, des hommes et des femmes qui viennent écrire et lire leurs textes. Renseignements et inscriptions au

02 47 64 50 50

Léa Toto, coordinatrice des ateliers

Les intervenants : Karin Romer, Léa Toto, Juliette Mailhé, Elsa Adroguer, Gilles Bouillon, André Féat, Bernard Pico, les comédiens du Jeune Théâtre en Région Centre, Alain Feret, Nathalie Holt, scénographe, et l’équipe technique du cdr de Tours Les partenaires institutionnels : Drac Centre, Conseil Régional du Centre, Conseil Général d’Indre-et-Loire, Rectorat d’Orléans-Tours, Université François-Rabelais de Tours


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LECTURES 2010-2011 Les langages de la folie et la folie du monde

Voilà deux saisons que nous avions amarré nos sellettes de sculpteurs, en guise de pupitres, dans la grande maison des livres et fait résonner les échos turbulents de l’auditorium de la Bibliothèque Municipale de Tours tout en haut face au fleuve dans la lumière du couchant, avec des contes de tous les temps et des poètes de tous les temps (traduits par des poètes d’autres temps). Cette saison, redémarrer. Merci à la Bibliothèque Municipale de Tours pour son accueil. Ce n’est qu’un au revoir! « Départ dans l’affection et le bruit neufs » ! Reprendre le fil de l’eau et les pas de l’arpenteur, ancrer les voix au hasard des lieux de la Ville, éphémèrement détournés de leur fonction, « espaces non prévus à cet usage, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit » pourrait-on rêver avec Bernard-Marie Koltès. Comme pour un deal poétique ! Et bien sûr nous continuerons à hanter des maisons d’écrivains, avec le soutien du Département d’Indre-et-Loire, à faire entendre la voix et la musique de ceux qui ont vécu entre leurs murs. Continuer, un peu autrement, à donner une chance à la chance des rencontres : avec les écrivains vivants et avec ceux toujours vivants dans la mémoire, péninsules démarrées et dont le bruissement ou les tohus bohus plus triomphants de la langue répondent à la violence et la folie du monde.

Quelques escales sont déjà prévues : avec Jean-Luc Raharimanana dans le cadre de « Plumes d’Afrique », avec L’Éloge de la Folie d’Erasme, au Nouvel Olympia et dans d’autres lieux de Tours, avec Rabelais en sa demeure de la Devinière. Sans préjuger d’autres surprises toujours possibles ! Le programme détaillé des lectures vous sera communiqué en début de saison.


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équiPe PermaNeNte

aVeC la CollaboratioN de

Gilles Bouillon directeur – Bernard Pico dramaturge – Giovanna Pace secrétaire générale – France Ferrand chef comptable – Fabienne Thuissard secrétaire de direction – Aurélie Sainquentin (congé parental) / Elena Grand aides comptables – Karin Romer directrice de la formation – Brigitte Cornière directrice des relations publiques – Olivier Jaeger responsable des relations publiques – Marie Pétry billetterie et relations publiques – Sébastien Bouyrie / Jennifer Menard relations publiques – Sarah Girard / Marc-André Douché accueil public – Karine Nemy standardiste – Léa Toto ateliers théâtre écriture – Laurent Choquet régisseur général – Anne-Laurence Badin assistante technique – Alexandre Hulak régisseur son – Nicolas Lafon régisseur lumières – Pierre-Alexandre Siméon régisseur plateau – Denise Vitet / Gildas Coucharriere entretien – Jean-François Cabart responsable du bar – le J.T.R.C., 7 comédiens et 1 technicien

Nathalie Holt scénographe – Agathe Desombre graphiste – Michel Theuil lumières – Marc Anselmi costumes – François Bon écrivain – Albane Aubry assistante à la mise en scène – Alain Bruel musicien compositeur – Thierry Dalat plasticien – Christine Vollard costumière – Eva Gorszczyk maquilleuse – Odile Crétault – Marie-Catherine Hirigoyen / Marilyne Richard / Catherine Denully couturières– Virginie Colinet / Magalie Bouton / Laurence Colonna habilleuses – Delphine Guibert accessoiriste – Juliette Mailhé / André Féat / Elsa Adroguer formation – Raphaëlle Jimenez / Nicolas Guellier / Florian Jourdon / Marc Leclaircie / Mathieu Villoteau / Serge Castelli / Stéphane Métais / Cyril Neveu / Gérald Bihoreau /Jérôme Léger / Franck Théret / Jean Robin / Laurent Dubernard / Albert Guédet / Stephane Bazoge / Simon Malmenaide / Emmanuelle Lamy / Aline Froux / Eric Lachery / Alain Lesparat / Jean-Yves Zanchetta /Jérôme Folacci / Stéphane Bellenger / Mélanie Loisel / Franck Mas / Franck Tortay techniciens, régisseurs, constructeurs – Yvan Petit documentariste – François Berthon / Nathalie Giraud photographes

photographies couverture (p 1) : François Berthon, grands formats : Marie Pétry (p 2, 4) - Eric Chacra (p 26, 27) Nathalie Giraud (p 38), Eric Legrand (p 51) ; dépliant central, grands formats : Marie Pétry (p 1) - Agathe Desombre (p 2) François Berthon (p 3) - Nathalie Holt (p 4, 5, 6) ; autres formats : François Berthon, Eric Chacra, Éric de Berranger (p 23), Agathe Desombre, Nathalie Holt, Olivier Holt, Marie Pétry, Jean-Vincent Sénac, D.R.

choix iconographique : Nathalie Holt conception graphique affiche saison et programmes : Agathe Desombre

Nous remerCioNs Pour leur soutieN L’imprimerie Numeri’Scann 37 à Tours

Le Centre Dramatique Régional de Tours est subventionné par le Ministère de la Culture et de la Communication, le Conseil Régional du Centre, la Ville de Tours, Tour(s) Plus, et missionné par le Conseil Général d’Indre-et-Loire.

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Pour l’écoute et le respect des comédiens et des spectateurs, l’accès des retardataires peut être refusé ou soumis aux conditions des compagnies invitées. Les téléphones portables doivent impérativement être éteints avant l’entrée en salle. Le hall d'accueil et la salle de spectacle sont équipés pour l’accès des personnes handicapées. Grâce au soutien de la Caisse d’Epargne, le cdr de Tours s’est doté de casques permettant une amplification du son chaque soir de spectacle ou des séances d’audio-description sur certaines représentations (sur demande à l’accueil du Nouvel Olympia).

tarifs

Le parking Nationale est ouvert jusqu'à 20h30 avec la possibilité de récupérer son véhicule à la fin du spectacle (accès rue de la Préfecture). Réservez en journée le forfait soirée au bureau d’accueil du parking. Tarif 3 € la soirée. Des livres autour des spectacles sont en vente à la fin de chaque représentation dans le hall du théâtre.

saison

La billetterie du Nouvel Olympia est ouverte du lundi au vendredi de 12h à 18h, les soirs de spectacle et les samedis soirs de spectacle à partir de 17h.

Renseignements 02 47 64 50 50 (tapez 1)

TARIFS ABONNEMENTS Réductions les plus intéressantes Facilités de paiements Tarifs préférentiels Priorité de réservation Possibilité de changer de date et/ou de spectacle (jusqu’à 1 heure avant la représentation et dans la limite des places disponibles). Dans la dernière heure, le changement s’effectuera uniquement en cas de revente possible de la place. Tarif abonnement pour des spectacles supplémentaires choisis le jour de la prise d’abonnement Tarif réduit pour des spectacles supplémentaires choisis en cours d’année (17 €) ABONNEMENTS

INDIVIDUEL

GROUPE*

AUTRES ABONNEMENTS

4 spectacles

60 € au lieu de 80 €

52 € au lieu de 80 €

jeunes

soit le spectacle à 15 €

soit le spectacle à 13 €

91 € au lieu de 140 €

77 € au lieu de 140 €

soit le spectacle à 13 €

soit le spectacle à 11 €

165 € au lieu de 300 €

135 € au lieu de 300 €

soit le spectacle à 11 €

soit le spectacle à 9 €

dont Cyrano

7 spectacles dont Cyrano

15 spectacles

9 € par spectacle (Minimum 3 spectacles sur présentation d’un justificatif )

scolaires parents accompagnateurs demandeurs d’emploi non indemnisés

18 € pour 2 spectacles 34 € pour 2 spectacles 8 € par spectacle (Minimum 3 spectacles sur présentation d’un justificatif )

* minimum 10 personnes de plus de 25 ans (il n’est pas obligatoire de choisir des formules d'abonnement, des spectacles et des dates identiques)

Devenez « relais privilégié » du Centre Dramatique : Le relais assure la liaison et la diffusion des informations entre un groupe (minimum 10 personnes) et le cdr de Tours. A partir de 15 personnes (plus de 25 ans), le relais bénéficie d’une invitation pour le spectacle de son choix. A partir de 30 personnes (plus de 25 ans), le relais bénéficie d’un abonnement 7 spectacles offert.


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réservez vos places Au Nouvel Olympia / Théâtre Communautaire 7, rue de Lucé – 37000 Tours du lundi au vendredi de 12h à 18h

Par téléphone au 02 47 64 50 50

tarifs

Les réservations par téléphone non confirmées par règlement au plus tard 48 heures avant le jour de la représentation seront remises à la vente.

Par correspondance au cdr de Tours service billetterie 7, rue de Lucé – 37000 Tours

saison

Toute réservation devra être accompagnée d’un chèque à l’ordre du CDRT et d’une enveloppe timbrée à votre adresse pour l’envoi des billets.

Par messagerie électronique à l'adresse suivante : billetterie@cdrtours.fr Les chèques CLARC, chèques Vacances et chèques Culture sont acceptés comme moyen de paiement.

TARIFS HORS ABONNEMENTS La location hors abonnement est ouverte à tous 3 semaines avant la première représentation du spectacle choisi. Pour les spectacles Tant de jours écoulés…, Le Grand dépaysement et BLACK’N’BLUES, la location ouvrira dès le 26 juin 2010. À compter du 3 janvier 2011, la location est ouverte pour tous les spectacles jusqu’à la fin de la saison.

20 €

Plein Tarif

17 €

Abonnés cdr de Tours Adhérents CCNT Retraités de plus de 60 ans Familles nombreuses Parents accompagnateurs d’un groupe scolaire

15 €

Groupe (plus de 10 personnes)

12 €

Étudiant Moins de 18 ans Demandeurs d'emploi

10 €

Groupes scolaires (minimum 15 élèves) et 1 billet exonéré pour l'accompagnateur. Les réservations doivent être confirmées au maximum 15 jours avant la représentation. Réservation : 1 mois avant la 1ère représentation du spectacle choisi.

9€

Passeport Culturel Etudiant (1 spectacle au choix dans la saison) Demandeurs d'emploi non indemnisés

8€

Professionnels du spectacle Etudiants de moins de 25 ans se présentant sans réservation, 10 minutes avant le début de la représentation, dans la limite des places disponibles Les tarifs réduits sont accordés sur présentation d’un justificatif.


OUVERTURE DES ABONNEMENTS SAMEDI 26 JUIN à 12H

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BULLETIN ABONNEMENT saison 2010/2011 Afin de mieux vous connaître, merci de remplir un bulletin d’abonnement par personne, vous pouvez faire des copies ou le télécharger sur www.cdrtours.fr Mme ❍

Mlle ❍

M❍

❍ Nouvel abonné

Nom .......................................................................... Prénom .....................................................................

Adresse ..............................................................................................................................................................................

❍ -15 ans ❍ 36 - 45 ans ❍ 15 -18 ans ❍ 46 - 60 ans ❍ 19 -25 ans ❍ + 60 ans ❍ 26 -35 ans

Code postal............................................................... Ville ........................................................................... Tél dom .................................................................... Tél bureau.............................................

Tél portable ...............................................................

Adresse e.mail ..................................................................@.......................................................... Je souhaite m’inscrire à la lettre d’information du Nouvel Olympia adressée par mail

Merci de bien vouloir cocher les cases correspondant à vos choix

❍ Enseignant, matière : ........................................................................................................... ❍ Cadre / Profession libérale ❍ Employé ❍ Professionnel de la santé ❍ Ouvrier ❍ Sans activité professionnelle ❍ Retraité ❍ Commerçant / Artisan ❍ Profession artistique ❍ Demandeur d’emploi ❍ Profession agricole ❍ Technicien, contremaître, agent de maîtrise ❍ Autre, préciser ...................................................................................................................... Abonnement Individuel ❍ Abonnement Groupe ❍ Nom du relais et/ou du groupe ....................................................................................................

Abonnement Jeune

collégien ❍

lycéen ❍

étudiant ❍

Abonnement demandeur d’emploi non indemnisé ❍

Total : abonnement + spectacles supplémentaires = .................................€ Chèque à établir à l’ordre du CDRT. Merci de joindre une enveloppe timbrée à votre adresse pour l’envoi des billets. Facilités de paiement. Vous avez la possibilité de changer vos dates dans la limite des places disponibles en cours d’année, AVANT la date du spectacle. Bulletin à adresser au : cdr de Tours - Service location - 7, rue de Lucé - 37000 Tours


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Merci de cocher les cases correspondant à votre choix, ainsi qu'une date de repli au cas où la représentation à la date choisie serait complète. Abonnement 4 spectacles : Cyrano de Bergerac + 3 spectacles Abonnement 7 spectacles : Cyrano de Bergerac + 6 spectacles Abonnement 15 spectacles : Tous les spectacles de la saison Formule jeune et abonnement demandeur d'emploi non indemnisé : 3 spectacles au choix (minimum) Nouvel Olympia Cyrano de bergerac Vendredi 8 octobre à 20h Samedi 9 octobre à 20h Mardi 12 octobre à 20h Mercredi 13 octobre à 20h Jeudi 14 octobre à 19h Vendredi 15 octobre à 20h Samedi 16 octobre à 20h Lundi 18 octobre à 19h Mercredi 20 octobre à 20h Jeudi 21 octobre à 19h Vendredi 22 octobre à 20h Lundi 25 octobre à 19h Mardi 26 octobre à 20h Mercredi 27 octobre à 20h les peintres au charbon Mercredi 10 novembre à 20h Jeudi 11 novembre à 19h Vendredi 12 novembre à 20h Samedi 13 novembre à 20h yakich et Poupatchée Mardi 30 novembre à 20h Mercredi 1er décembre à 20h Jeudi 2 décembre à 19h Vendredi 3 décembre à 20h Samedi 4 décembre à 20h Contes érotiques de Noël Mardi 14 décembre à 20h Mercredi 15 décembre à 20h Jeudi 16 décembre à 19h Vendredi 17 décembre à 20h Samedi 18 décembre à 20h la duchesse de malfi Mercredi 5 janvier à 20h Jeudi 6 janvier à 19h Vendredi 7 janvier à 20h le tartuffe Mardi 11 janvier à 20h Mercredi 12 janvier à 20h Jeudi 13 janvier à 19h Vendredi 14 janvier à 20h Samedi 15 janvier à 20h

Spectacles hors abonnement tant de jours… / Cie Maroucka Mardi 23 novembre à 19h Mardi 23 novembre à 21h Mercredi 24 novembre à 19h Mercredi 24 novembre à 21h

Choix

Repli

Nouvel Olympia Platonov mais… Mardi 8 février à 20h Mercredi 9 février à 20h Jeudi 10 février à 19h Vendredi 11 février à 20h Samedi 12 février à 20h ensorcelés par la mort Jeudi 17 février à 19h Vendredi 18 février à 20h Samedi 19 février à 20h brume de dieu Mardi 8 mars à 20h Mercredi 9 mars à 20h Jeudi 10 mars à 19h Vendredi 11 mars à 20h Samedi 12 mars à 20h le roman d’un trader Mardi 22 mars à 20h Mercredi 23 mars à 20h Jeudi 24 mars à 19h vendredi 25 mars à 20h absinthe Mardi 29 mars à 20h Mercredi 30 mars à 20h Jeudi 31 mars à 19h Vendredi 1er avril à 20h Samedi 2 avril à 20h 1669 Mercredi 13 avril à 20h Jeudi 14 avril à 19h Prométhée selon eschyle Mardi 3 mai à 20h Mercredi 4 mai à 20h Jeudi 5 mai à 19h Vendredi 6 mai à 20h Samedi 7 mai à 20h 32, rue Vandenbranden Mercredi 11 mai à 20h Jeudi 12 mai à 19h Vendredi 13 mai à 20h L’Oral et Hardi Mardi 24 mai à 20h Mercredi 25 mai à 20h Jeudi 26 mai à 19h Vendredi 27 mai à 20h Samedi 28 mai à 20h

le Grand dépaysement… / CIMAC Mardi 15 février à 20h blaCk’N’blues / CNNT Vendredi 4 février à 20h

Choix

Repli


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