L'Espoir de la Haute Vienne

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HAUTE-VIENNE

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Mensuel - N° 278 - Sept./Oct. 2008 - Fédération Socialiste de la Haute-Vienne - 9, Boulevard de la Cité - 87000 LIMOGES e-mail : ps87@wanadoo.fr Téléphone 05 55 34 49 86 Télécopie 05 55 32 16 51

DÉPOSÉ LE 24/10/2008

■ SPÉCIAL CONGRÈS DE REIMS MOTIONS DÉPOSÉES Motion A «Clarté, courage, créativité : Une gauche conquérante pour redonner un espoir à la France» présentée par Bertrand DELANOË. Motion B «Face à l’urgence sociale et écologique. Pour un Parti socialiste résolument écologique» présentée par un collectif de signataires. Motion C «Un monde d’avance, reconstruire l’espoir à gauche» présentée par Benoît HAMON. Motion D «Changer à gauche pour changer la France» présentée par Martine AUBRY. Motion E «L’espoir à gauche, fier(e)s d’être socialistes» présentée par Gérard COLLOMB. Motion F «Socialistes, Altermondialistes, Ecologistes» présentée par Franck PUPUNAT.

CALENDRIER ■ Jeudi 23 octobre : Assemblée départementale de présentation des motions d’orientation – 20h30 – Salle Blanqui à Limoges. ■ Jeudi 6 novembre : Vote dans les sections sur les motions (rappel : date limite de présentation en section pour pouvoir voter : 31 mars 2008). ■ Vendredi 7 novembre : Congrès fédéral – 20h30 – Salle Blanqui à Limoges. ■ du vendredi 14 novembre au dimanche 16 novembre : Congrès national à Reims. ■ Jeudi 20 novembre : Vote sur le 1er secrétaire national, fédéral et secrétaire de section. ■ Vendredi 21 novembre : second tour éventuel. ■ Samedi 22 novembre : Conseil national : désignation du Bureau National et du Secrétariat National.

INFOS Les dépôts de candidatures pour les postes de Premier Secrétaire fédéral et de Secrétaire de section (élection au suffrage universel direct) sont à effectuer : - Premier Secrétaire fédéral : le jour du congrès fédéral (vendredi 7 novembre). - Secrétaires de sections : à l’issue du dépouillement des votes sur les motions qui auront lieu, dans chaque section, le jeudi 6 novembre.

Brèves... ■ PAUGET : un nom à ne pas oublier Georges PAUGET, retenez bien ce nom. C’est le Directeur Général du Crédit Agricole. Celui dont la filiale CALYON a perdu sur le marché des «Subprime» américains 8 milliards d’euros (on avait d’abord annoncé 6 milliards d’euros, mais les choses se sont encore dégradées). PAUGET, non seulement est resté à son poste de Directeur Général du Groupe CREDIT AGRICOLE, mais il a été élu récemment Président de la Fédération Française Bancaire… ■ …..Catastrophique… M. Jean-Pierre PETIT, ChefEconomiste de B.N.P. PARIBAS (l’une des banques qui a dès l’an dernier pris des mesures pour faire face à la crise des «subprime» indique dans le Monde daté du 11 octobre que la réunion du G 4 organisé par SARKOZY avec Angela MERKEL, BERLUSCONI et Gordon BROWN a été plutôt catastrophique… Cela nous change des louanges articles parus dans le Journal du dimanche, le Figaro, les Echos et une grande partie de la presse qui n’avaient pas de mots assez forts pour déposer des tonnes de compliments aux pieds du Président de la République.


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■ Crise financière : angoisse, panique… désespoir ? Ce que les responsables gouvernementaux français ont considéré pendant de longs mois comme de simples turbulences financières s’avère être aujourd’hui une crise majeure dans l’histoire économique contemporaine, comparable en intensité et en conséquence au krach boursier de 1929 au «stock exchange» de New-York. Chaque jour, en effet, amène son lot de mauvaises surprises et les estimations les plus pessimistes sont pratiquement toujours dépassées. Ainsi au printemps dernier, le F.M.I. (Fonds Monétaire International) fixait à 945 milliards de dollars le montant des pertes du système financier mondial. On est aujourd’hui bien au-delà des 2 000 milliards de dollars et le seuil des 3 000 milliards devraient être rapidement franchi.

«Bérézina financière» En fait la crise des «subprimes» (les crédits hypothécaires «toxiques» consentis aux Etats-Unis à des clients fragiles) n’était peut-être que la partie émergée de cette «Bérézina» financière qui affecte la majeure partie des banques et des fonds de pensions. Une fois encore, les fameuses agences de notation (Fitch, Standard and Poors, Moody’s) qui certifient et garantissent la fiabilité des opérateurs financiers (un peu comme le guide Michelin pour les restaurants), ont commis de colossales erreurs d’appréciation précipitant l’effondrement de plusieurs banques et de nombreux fonds d’investissement.

«Illiquidité et insolvabilité» Les banques occidentales, dans la plupart des cas sont frappées, soit par ce qu’on appelle l’illiquidité (elles ne trouvent plus de ressources pour remplir leur mission : financer l’économie), soit tout simplement par l’insolvabilité (elles sont incapables de faire face aux exigences de leurs créanciers).

Dans ce dernier cas, elles devraient être contraintes à la faillite, voilà pourquoi apparaît ce mot tabou, jadis interdit dans le vocabulaire libéral : nationalisation ! Personne ne sait comment sortir de cette crise profonde, surtout pas les experts (chefs économistes des banques, journalistes économiques, prévisionnistes, responsables des banques centrales, Ministres de l’économie du G7…) Pour l’heure, on commence à appeler à la rescousse les fonds souverains (contrôlés bien souvent par les pétromonarchies du golfe arabo-persique, ou par certains états asiatiques).

«La Chine au secours» On a ainsi sollicité le fonds d’Abou Dhabi, les fonds du Koweït, les deux fonds de l’Etat de Singapour et on s’apprête à appeler au secours les dirigeants chinois (et leurs immenses réserves financières), lesquels ont déjà autorisé la China Development Bank à donner «un coup de pouce» aux banques britanniques, en attendant de faire plus, à condition bien sûr de ne plus parler des droits de l’homme et du Dalaï Lama !

«Remise en cause radicale» La crise financière actuelle appelle une remise en cause radicale de la finance occidentale qui repose depuis 20 ans sur la finance de marché et le transfert des risques en cascade. Certaines banques en étaient en effet arrivées à rejeter les risques en matière de financement des infrastructures et des investissements productifs, (alors que leur métier est précisément d’en prendre raisonnablement) pour participer sans retenue au délire spéculatif. Si des décisions énergiques de contrôle et de régulation tardent à être mises en œuvre, après l’angoisse et la panique, nous connaîtrons le désespoir. A.R.

■ Conseil Fédéral, élargi aux secrétaires de section, du 29 septembre 2008 Certes, le Parti Socialiste est en période de congrès, pour autant, il ne doit pas faire abstraction de la réalité sociale et économique locale, nationale et internationale. Les participants au Conseil Fédéral, élargi aux secrétaires de section, organisé le 29 septembre dernier, se sont attachés à le rappeler. Au-delà des débats internes légitimes, les discussions ont largement abordé les difficultés de nos concitoyens. Que ce soit les éleveurs limousins, dont les animaux sont touchés par la fièvre catarrhale, ou l’ensemble des Français, en proie au chômage et à un pouvoir d’achat en berne, tous subissent les méfaits de la politique de la droite. Les mauvaises nouvelles succèdent aux mauvaises mesures et on s’inquiète déjà des conséquences de la crise financière vécue ces derniers jours sur l’économie réelle. Face à ce constat unanime, il apparaît que les socialistes se doivent de dénoncer les politiques menées par le gouvernement en place et de se faire entendre en tant que première force politique de gauche. C’est l’action que mènent les élus socialistes au quotidien lorsqu’ils défendent les intérêts de notre territoire, au Parlement, à l’Union Européenne ou encore face à différents ministres, comme ce fut le cas pour soutenir le projet de Ligne à Grande Vitesse entre Limoges et Poitiers. Ainsi, c’est à nous, socialistes, de continuer nos actions d’opposition, de propositions, de préparation de l’alternance. C’est également, à nous, socialistes, de donner de la lisibilité à ce travail militant. Le Congrès de Reims devra y contribuer. 2 - L’Espoir


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MOTION A Notre pays traverse une crise qui donne du sens aux propositions des Socialistes qui se battent pour une véritable régulation de l’économie au service de tous. Cette crise ne doit pas masquer les conséquences dramatiques de la politique menée par la droite. Dans un tel contexte, notre devoir de Socialistes est de réussir un grand congrès à Reims. Nous le devons aux Français, parce qu’il est essentiel que nous soyons une opposition efficace et utile à leur service, dès maintenant, de nouveau en ordre de marche, cohérents et audibles, en capacité de préparer un projet ambitieux et crédible pour une gauche gagnante en 2012. Et nous devons la clarté aux militants pour qu’ils se saisissent des grands choix à faire. La motion, dont les premiers signataires sont Bertrand DELANOË et François HOLLANDE, est celle de la cohérence. Elle propose à la fois : • Une orientation claire et la nôtre est celle du réformisme assumé, de l’efficacité de gauche au service du progrès social, de l’engagement européen pour peser dans la mondialisation, de la construction d’un nouvel Etat social garant de la solidarité entre les citoyens, entre les territoires, ce qui passe par des services publics renforcés, de la promotion d’un nouveau modèle de développement qui articule croissance, justice sociale et écologie face aux défis du monde d’aujourd’hui ; • Une stratégie clarifiée et, pour nous, c’est sans ambiguïté le rassemblement à gauche, • Un Parti socialiste remis sur ses rails, doté d’un programme de travail pour 3 ans, profondément renouvelé dans son fonctionnement et ses instances qui devront être paritaires ; un parti de militants où l’on retrouve le goût d’agir ensemble et où nul ne doit plus jamais se considérer au dessus des décisions prises démocratiquement. • Une équipe de direction cohérente et un Premier secrétaire qui soit une voix forte et crédible pour l’opposition, qui fasse travailler tous les socialistes et qui soit le garant du respect des militants. Pour une gauche conquérante, nous appelons les militants socialistes à dégager, par leur vote, une majorité nette et forte, qui permettra de rassembler tous les socialistes autour de l’orientation choisie. En débattant sur le fond, en évitant les écueils d’une bataille de présidentiables, en nous rassemblant sur des choix forts, retrouvons la fierté d’être socialistes, redonnons un espoir à la France et préparons les conditions de la victoire de la gauche en 2012.

Contact : hautevienne.motiona@laposte.net - 06 81 21 08 19 Liste des candidats «MOTION A» aux instances fédérales : ANACLET B./AUDOUZE G./AUVIN P./AYMARD C./BACLE F./BARRET F./BARRY P./BATISSOU R./BAYARD J.L./BEAUBATIE C./BEAUBIAT T./BENAROUS M./BERCHENY A./BIRON G./BOBE B./BOIS C./BOISSERIE D./BOMBARD A./BONNET J.P./BOULESTEIX A./BOULESTIN M./BOURDEAU C./BOUREZ R./BRIQUET I./BROUILLE B./BUGEAUD S./CACOYE J.Y./CAILLAUDAUD V./CAMBOU S./CAPY P./CARPE P./CASSEREAU M./CHADELAUD M./CHASSAIN G./CHAUCHEF J./CHAUVET P./CHEVALIER J./COMPAIN M./COMTE B./COMTE L./COUDRIER C./DELAUTRETTE S./DEMERLIAT J.P./DENANOT J.P./DESTRUHAUT S./DUBOIS-TABAUD H./DUCHAMBON J./DUFOUR M./EDOUARD P./ENGELIBERT F./ETEFFE P./FAUCHER D./FAURY J.M./FAYEMENDI-PERSONNE C./FORESTIER J./FOURNIAUD B./GAUTHIER J./GENARD T./GERAUDIE L./GIROUX D./GODRIE P./GRANET G./GUILHAT-BARRET V./JOASSIN S./KAUWACHE G./LAFAYE L./LAMACHERE P./LAMARGUE LEGAY M./LANFRANCA C./LEBLOIS J.C./LEBOUTET M./LEFORT P./LEROY S./LESTANG J./LONGEQUEUE J.L./MADIA G./MADORE Y./MAKUTU J./MANSOUR J./MARCELLAUD D./MARQUET R./MASSIAS S./MAUMOT E./MAURELLET A./MAUSSET J./MENUCELLI T./MERILLOU S./MORIN J.M./MORIZIO A./MORIZIO P./MORLAY J.J./MORLON J.P./MOWENDABEKA Z./NEBOUT-LACOURARIE M./NOUAILLE D./NOUHAUD J.L./NOUHAUT M./PARELON J./PASQUIER M.C./PECOUT C./PEROL DUMONT M.F./PERRACHON F./PERRIER M./PERS-PHILIPPOUX L./PEYRONNET J.C./PICAT F./PLAZANET D./PLAZZI M./POMMIER J.J./POMMIER P./PRADEAUX M./PRECIGOUT J.P./PUHARRE C./PUHARRE Y./REILHAC P./RIBAUD J.F./ROBERT P./RODET A./ROTZLER S/ROUBET C./ROUCHUT J./ROUDIER R./ROUGIER J.M./SABOURDY S./SCHNEIDER M.P./SERVAUD P./SIMONNEAU B./SISSAKIAN C./SOLIS J.C./SOURDIOUX M/SOYER A./SPRIET T./TABOURET M./TORTOSA H./TRABI A./VALADAS H./VALLIN P./VANDENBROUCKE G./VAREILLE B./VEYRIRAS S./VIAUD J./YILDIRIM G./ L’Espoir - 3


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Motion B : face à l’urgence sociale et écologique, pour un Parti socialiste résolument écologique

Un an après l’élection présidentielle, le masque est tombé. Pour ceux qui avaient pu se laisser prendre un temps par le discours trompeur du candidat Sarkozy, l’espérance et la confiance ont disparu1 ; la crise financière provoquée par les spéculateurs du monde entier n’a fait qu’empirer les choses, fragilisant les plus faibles, et révélant l’essoufflement et la perversion du vieux système. Mais cet espoir ne s’est pas reporté sur les socialistes qui semblent incapables d’incarner une véritable alternative au niveau national, malgré d’incontestables succès locaux comme le montrent nos résultats en Haute-Vienne. L’urgence sociale est pourtant plus que jamais présente : précarité, chômage, atteintes aux services publics, mise en coupe réglée de l’école, se multiplient et aggravent la situation de nombreux Français. La vraie crise structurelle est en fait celle de l’épuisement des ressources naturelles non renouvelables, sans précédent, qui va durer. Ses quatre composantes, alimentaire, énergétique, climatique et écologique pèsent lourdement sur les inégalités et les populations les plus fragiles, partout dans le monde et en France. Cet enjeu international doit être aussi celui des forces politiques de notre pays, et du Parti socialiste en particulier, sans qui rien ne pourra se faire à gauche. Il s’agit justement de construire le socialisme du 21e siècle, avec une ligne politique clarifiée et renouvelée, la lutte face à l’urgence sociale et écologique. L’objectif doit être une transformation radicale de notre mode de développement, qui ne doit plus être seulement un chapitre parmi d’autres de notre projet ni « sous-traité » à d’autres. Pour ce faire, il faut rénover profondément le P.S., éviter le recours à des combinaisons improbables et le recours à l’homme ou la femme providentielle, pour privilégier un vrai travail collectif et privilégier le temps du congrès comme un temps de débat des idées. Il faut, par le biais de la définition d’un nouveau modèle de développement écologiquement responsable, réactualiser les valeurs de solidarité et d’égalité face au modèle productiviste et à l’individualisme. La motion portée par le Pôle écologique du P.S. propose une transformation radicale de notre mode de développement, sur la base d’orientations significatives, fondées sur des mesures emblématiques et concrètes (www.monpoleecologique.fr), comme la préparation de l’après-pétrole, la priorité au développement humain, la relance de la politique de recherche, des vrais choix solidaires (pour les retraites, l’éducation, le logement...), un nouveau mode de consommation ou bien encore la nécessité de redonner clairement son rôle à l’Etat et à la régulation. Seule une 6e République parlementaire permettra d’atteindre ces objectifs (limitation du cumul des mandats pour les parlementaires, droit de vote des étrangers aux élections locales, démocratie participative et citoyenne...). Alors la France devra et pourra oeuvrer sur les plans européens et mondiaux. Les socialistes n’en sont pas encore au choix du/de la 1er secrétaire, qui viendra en son temps, ils ont à faire des choix d’orientation capitaux pour le parti, le pays... et le monde ! Laurent BOURDELAS, mandataire en Haute-Vienne du Pôle écologique du P.S. (motion B) Mail : laurent.bourdelas2@wanadoo.fr

Ce n’était évidemment pas notre cas ! Ainsi avais-je, comme d’autres, publié un « Rebond » dans Libération contre la perspective de la création d’un Ministère de l’Identité nationale, dont on voit les ravages aujourd’hui. 1

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Motion C : Un monde d’avance , Reconstruire l’espoir à gauche présentée par Benoît HAMON Le monde change : le néo-libéralisme montre son vrai visage avec quatre crises majeures –financière, énergétique, alimentaire et environnementale. En France, la situation économique et sociale se détériore. Mais notre parti n'a pas la faveur des Françaises et des Français qui jugent son action timorée et son projet illisible. C’est le résultat de l'acceptation, par la social-démocratie, en France comme en Europe, des principes néolibéraux, des valeurs de nos adversaires. Nous devons nous opposer sans donner le sentiment d'avoir toujours besoin de nous justifier de notre rejet radical de la politique impulsée par la majorité actuelle. Or, ce devoir d'opposition, nous ne l'avons pas rempli comme nous aurions dû le faire. C'est avec cela que le congrès de Reims doit rompre. Notre motion propose de clarifier notre ligne politique, sur 9 points, visant notamment à sortir du libre échange généralisé, redistribuer les richesses, affirmer le retour de la puissance publique, changer le cours de la construction européenne. Nous revendiquons une stratégie claire de refus d’alliance avec le centre et proposons d’engager une démarche politique pour l’émergence d'un "Parti de la Gauche".

Voter pour la motion « Un monde d’avance » c’est : 1) Affirmer une orientation à gauche pour notre parti. La Gauche est victorieuse lorsqu'elle est la Gauche, comme en 1981 ou en 1997. Elle est défaite lorsque les électeurs ne savent plus qui elle est, comme en 2002 ou 2007. Pour gagner en 2012, le PS doit donc s'affirmer à gauche. 2) Vouloir un changement réel par rapport à la direction sortante du PS dont sont issues les 3 autres principales motions. 3) Faire le choix du renouveau : le PS a besoin d’un nouveau souffle, d’un sursaut, que porte la candidature de Benoît Hamon plus que toute autre.

Le 6 novembre, saisissons la chance qui nous est donnée d’affirmer notre volonté de voir notre parti changer. Ensemble, prenons un monde d’avance, reconstruisons l’espoir avec Benoît Hamon, Henri Emmanuelli, Marc Dolez, Gérard Filoche, Jean Luc Mélenchon, Paul Quilès, Marie-Noëlle Lienemann… Michel Vergnier, André Lejeune. Au niveau local les représentants de la motion sont : Ludovic BOUSSIN: Ludovic.boussin@laposte.net ; tél : 06 19 90 01 93 Stéphane CHASTRUSSE : strusse@wanadoo.fr ; tél : 06 11 77 47 96 Hugues MATHIEU : mathieu_hugues@hotmail.fr ; tél : 06 85 01 80 92 L’Espoir - 5


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Motion D : Changer à gauche pour changer la France Autour de Martine Aubry, les femmes et les hommes signataires de notre motion veulent répondre au profond besoin de changement au Parti socialiste. Il s’est passé tant de choses depuis notre précédent congrès au Mans en 2005 et tant d'événements depuis l’élection présidentielle de 2007 ! Que diront les Français (et d'abord ceux qui ont le coeur à gauche) si le message qui sort du congrès de Reims, c'est : "dorénavant, ce sera comme avant" ? La motion du changement à gauche «Changer à gauche pour changer la France». Ce n’est pas un slogan fourni par une société de communication, ni le résultat d’un sondage coûteux. C’est d’abord une conviction et une volonté : bâtir une vraie alternative au libéralisme et au sarkozysme. Ce qui suppose de mettre la question sociale au coeur de notre projet socialiste : pour nous elle est centrale et non latérale, pour nous elle ne se confond pas avec les questions sociétales. Cette volonté de dépasser des clivages devenus artificiels se retrouve dans nos propositions : - Nous assumons un socialisme de la production et de la redistribution des richesses. C'est pourquoi nous faisons deux propositions fortes : la création d'un fonds souverain France pour une nouvelle politique industrielle (production) et une grande réforme fiscale pour répartir justement les richesses entre les personnes et les territoires (redistribution). - Nous proposons un socialisme pleinement écologique. A l’heure des pénuries de matières premières et de crise énergétique, pas de socialisme sans écologie. Pour inventer un modèle de civilisation compatible avec la préservation de notre environnement, il faut conjuguer écologie et progrès, écologie et croissance économique. - Pour nous, le socialisme est la condition de l’émancipation individuelle, la solidarité est complémentaire de la responsabilité. Le socialisme, c’est la liberté et la démocratie. C'est pourquoi nous combattons l'hyper-présidence Sarkozy et voulons aller vers une VIe République pour plus de responsabilité, de représentativité, de transparence. - Nous voulons relancer l’Europe et pour cela, nous pensons qu’il faut la réorienter. L’Europe est en panne. Elle dérive depuis trop longtemps sur la voie du libéralisme économique et du libre échange sans limites. Dans la mondialisation, nous avons besoin d'une Europe volontaire et solidaire. C'est pourquoi nous proposons de créer une Europe de l'Energie pour garantir notre indépendance, une Europe de la Défense pour assurer une paix durable, un soutien accru à la recherche et à l'innovation pour moderniser l'économie. Nous remettons au cœur de notre projet la question sociale. Le socialisme, c’est la relance du pouvoir d'achat par les salaires, des aides aux transports et aux familles ; des moyens pour sauver l'école de la République ; une sécurité sociale professionnelle pour le droit à l'emploi et à la progression professionnelle ; la lutte pour l'égalité réelle et contre les discriminations ; l’égalité entre les territoires avec une défense vigoureuse des services publics comme l'hôpital ou la Poste ; l’émancipation individuelle et le combat pour les libertés. La motion du rassemblement Notre motion porte sincèrement le rassemblement, d’abord parce qu’elle est elle-même issue d’un rassemblement. Celui-ci s’est construit depuis plus d’un an entre des sensibilités qui ont pu avoir des positions différentes par le passé. En ce qui nous concerne, nous n’avons pas joué au petit jeu des ralliements tactiques à quelques heures du dépôt des motions. Nous avons construit dans la durée en débattant sur le fond : par des débats militants, des séminaires ouverts à la presse, des tribunes communes. Le rassemblement, nous le pratiquons vraiment autour de Martine Aubry. Parce que nous sommes des reconstructeurs, nous sommes des rassembleurs. Refusant la présidentialisation du parti, notre motion est celle du débat collectif et du projet socialiste. Notre rassemblement est un collectif de militants, responsables fédéraux ou nationaux, élus animé par Martine Aubry. Par sa personnalité, par son goût du travail en équipe, par sa volonté de gagner la bataille culturelle face à la droite Sarkozy-Fillon, Martine Aubry sera en mesure de rassembler les socialistes à Reims et de mettre le Parti socialiste au travail avec les autres forces de la gauche. Ensemble, nous pouvons changer à gauche le Parti socialiste pour changer la France. Joseph NDJAP-TOUCK, mandataire départemental de la Motion D. Mail : touck.joseph@orange.fr 6 - L’Espoir


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www.fiersdetresocialistes.org

Le renouveau du Parti Socialiste est l’enjeu majeur du congrès de Reims. Pour avoir une ligne claire, retrouver le contact avec ceux qui ont perdu confiance en la politique, être audible, rassembler les socialistes et tous les français.

Quel parti voulons-nous ? • Un parti fermé et débattant à huis clos ? ou un parti renouvelé et en phase avec la société ? • Un parti qui cultive la politique « hors-sol » dans les couloirs de Solferino ? ou un parti plus à l’écoute des territoires, des militants, des élus locaux ? • Un parti verrouillé avec une direction d’appareil ? ou un parti avec une direction renouvelée, resserrée et rajeunie ? • Un parti qui refuse de débattre de la question des alliances ? ou un parti en capacité de rassembler sur des bases claires ? • Un parti inaudible, peu crédible ? ou un parti populaire capable de porter nos idées au pouvoir ?

Quelles priorités claires avons-nous ? • Oser enfin la démocratie jusqu’au bout : fonder la République sur les trois piliers de la démocratie – démocratie représentative, démocratie sociale et démocratie participative • Restaurer l’intérêt général avec un état fort, innovant, préventif en instaurant une fiscalité plus juste et un système de retraite transparent, universel et personnalisé. • Faire d’urgence l’excellence environnementale en préparant l’après pétrole, en diversifiant nos énergies et en modifiant notre rapport à l’espace. • Reprendre la main sur la mondialisation incontrôlée, en faisant le pari de la recherche et de l’université, en aidant et sécurisant les PME et en mettant fin aux dérives spéculatives de l’économie mondiale. • Aller vers une société apaisée et favoriser l’émancipation en refusant les discriminations et les communautarismes, en défendant la laicité, en portant un nouveau regard sur l’immigration, en favorisant la mixité sociale, en reconnaissant la France métissée comme une chance. • Réaffirmer l’Europe comme nouvelle frontière pour réguler la mondialisation avec l’instauration d’une Europe sociale et d’une Europe puissante. En ces temps de crise, jamais les idées socialistes n’ont été si pertinentes. Parce que nous incarnons l’espoir à gauche et que nous sommes fiers d’être socialistes, nous ne devons pas rater ce congrès. Pour cela nous refusons de «casser» le débat de fond et de faire un congrès «plébiscite». La motion E parle à tous sur la base d’un projet et non sur la base de personnalités. Elle est de ce fait la plus à même de donner, sur des bases solides et pérennes un avenir au Parti Socialiste.

Béatrice DUFOUR, William COLAS, Gilbert AROTZKER Mandataires fédéraux L’Espoir - 7


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Motion F comme Fraternité «Socialistes, Altermondialistes, Ecologistes» déposée par UTOPIA «Ils ont échoué car ils n’avaient pas commencé par le rêve» Shakespeare Faire de la politique c’est d’abord poser la question du sens, la question de l’idéal. La démarche d’UTOPIA est bien là : Imaginer un projet fort et cohérent qui met la fraternité au cœur de la société. Nous estimons que les dirigeants socialistes ont renoncé depuis longtemps à changer radicalement la société et nous appelons les militants à réagir et à proposer la construction d’un projet «Socialiste, Altermondialiste, Ecologiste».

Socialistes Notre projet appelle à dépasser le système capitalisme et remet en cause ses principaux dogmes : la «religion» de la croissance comme solution «magique» à tous les maux ; la société de consommation, et la centralité de la «valeur» travail qui ne permet pas un accès universel aux droits fondamentaux. Nous prônons un autre monde, un alterdéveloppement qui valorise de nouvelles formes de «richesse», qui permette d’imaginer une société juste, fraternelle et solidaire.

Altermondialistes Nos positions sont pour la plupart issues d’orientations défendues par des associations, réseaux ou mouvements altermondialistes. Utopia propose notamment une politique d’immigration plus ouverte et humaniste, impliquant la régularisation de tous les sans papiers, travailleurs ou non, contrairement aux autres motions qui prônent majoritairement la régularisation sur critères.

Ecologistes Notre orientation dénonce ceux qui prônent d’un côté la croissance et de l’autre une ambition écologique. Ce sont 2 ambitions incompatibles. UTOPIA ne se positionne pas plus pour la décroissance, mais pour un autre développement. Pour faire face au dérèglement climatique, nous nous appuyons notamment sur le scénario Negawatt basé sur la sobriété, l’efficacité et les énergies renouvelables. Ce scénario permet de se positionner clairement pour une sortie progressive du nucléaire.

Utopia appelle les militants à voter pour des idées radicalement nouvelles et à construire un véritable projet politique alternatif. Face au spectacle dramatique offert par la direction du PS, Utopia appelle à un vote sanction, un vote de résistance, un vote de conviction offensif lors du prochain congrès.

Utopia est un mouvement politique transpartis, présent notamment au parti socialiste et chez les verts, et qui appelle à l'émergence d'une gauche d'avant-garde fondée sur une identité écologiste et altermondialiste. Notre projet est également détaillé dans notre livre, Manifeste Utopia, paru aux éditions Parangon. Signez la motion : utopiaps@mouvementutopia.org Site internet : www.mouvementutopia.org / 33 rue Falguière 75 015 Paris

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■ l’UDESR 87 ou comment aider les élus dans l’exercice de leur fonction L’Union Départementale des Elus Socialistes et Républicains de Haute-Vienne, affiliée à la FNESR, se donne pour mission : d’assurer le rayonnement des idées républicaines, de coordonner l’ action des élus sur le terrain, de valoriser les méthodes propres à assurer un courant d’échanges permanents entre élus/électeurs et entre élus et militants, voire sympathisants. Elle est actuellement présidée par le Sénateur Jean-Claude PEYRONNET. Pour parvenir à cet objectif, elle propose plusieurs actions : des matinées-formations ouvertes à tous les élus. En juin dernier, Loïc LEVOYER, Maître de Conférences à Poitiers est intervenu sur «les enjeux des finances locales». Samedi 4 octobre, Emmanuel AUBIN, lui aussi Maître de Conférences à Poitiers a abordé «les risques juridiques encourus dans l’exercice de la fonction d’élu». la distribution tous les semestres d’une revue de presse relative à l’évolution des collectivités locales. D’ores et déjà, vous pouvez noter nos prochains rendez-vous : 8 février 2009, 9H30 : collectivités locales et contrats publics (délégation de service public, partenariat public privé, marchés publics, bail emphythéotique, etc… ) par le Professeur François BRENET, Agrégé de droit public à Paris 8. Mars 2009, 9H30 : les dangers encourus par les collectivités quant aux offres d’emprunts faites par les banques, intervention du Directeur Financier du SDIS 87. Juin 2009, 9H30 : collectivités locales et électricité, en recherche d’intervenant. Le montant annuel de la cotisation est de 10 euros, des bulletins d’adhésion sont disponibles auprès de la Fédération du PS. Enfin, pour tous renseignements, vous pouvez joindre Jézabel CHAUCHEF, assistante parlementaire auprès de Jean-Claude PEYRONNET au tél. 05 55 14 14 78 ou par fax au 05 55 79 42 56. Siège social : 9, boulevard de la Cité - 87000 LIMOGES tél. 05 55 14 14 78 et fax 05 55 79 42 56

Brèves... ■ BESANCENOT : l’ombre d’action directe A la veille de transformer sa ligue communiste révolutionnaire en nouveau parti anti-capitaliste, BESANCENOT a franchi la ligue jaune avec une telle brutalité, que même son mentor Alain KRIVINE, ne cesse de dire depuis qu’il a fait «une connerie majeure». On sait en effet que BESANCENOT commentant les déclarations de Jean-Marc ROUILLAN, ancien condamné à perpétuité pour avoir commis et revendiqué deux assassinats, celui de l’Ingénieur de l’armement AUDRAN, et celui du patron de la Régie Renault Georges BESSE en 1986, bénéficiait depuis un an d’un régime de semi-liberté. Sa volonté d’adhérer au nouveau partie de BESANCENOT a déjà semé l’émoi chez certains militants de la L.C.R. et les paroles de BESANCENOT pour les calmer n’ont fait qu’ajouter à la confusion, puisque ce dernier évoquant une déclaration de la veuve de l’ancien patron de la Régie Renault, Mme BESSE, s’est permis de déclarer : «ROUILLAN est dans un camp et Mme BESSE est dans l’autre». Conclusion de KRIVINE, «le N.P.A. est déjà en crise avant même d’être né !»

■ Nécrologie Jean-Louis CHERBEIX La Section Socialiste de Veyrac est en deuil. Jean-Louis CHERBEIX nous a quittés au terme d’un combat courageux. Ses camarades de la Section Socialiste de Veyrac savent que les prochaines réunions auront le goût amer de l’absence. Jean-Louis avait rejoint la section de Veyrac il y a déjà de nombreuses années mais ce n’était pas pour lui une adhésion formelle ou une façon d’obtenir des privilèges ; c’était dès le début une adhésion de conviction, un engagement de cœur au service des plus démunis. Nous avons eu la chance de l’avoir pour copain et pour camarade. Il laisse un grand vide dans notre petite section de Veyrac mais tous les militants qui l’ont rencontré, se nourriront encore longtemps, de son enthousiasme, de son humour décapant, de ses plaisanteries mais aussi de ses analyses sérieuses, argumentées et sans complaisance.

Jean-Louis, nous continuerons à défendre les valeurs auxquelles tu étais attaché, celles de la justice sociale, celles de la liberté absolue de conscience, celles qui donnent toujours la priorité à l’humain. Lucie JOURDE C’est avec tristesse que nous avons appris le 21 avril 2008 le décès de notre camarade Lucie JOURDE. Elle était adhérente au Parti socialiste depuis le libération. Fille d’un maire socialiste de la commune de Royères de 1945 à 1971, elle était aussi la sœur de notre regrettée secrétaire de section Jacqueline JOURDE, décédée en 2000. Elle était fidèle aux idées socialistes, progrès social, justice et solidarité. Elle ne nous laisse que des regrets. La section de Royères.

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■ Repas des socialistes La Fédération socialiste de la Haute-Vienne a organisé le traditionnel repas des socialistes le 19 septembre dernier. Pour la deuxième fois, ce moment de convivialité s’est tenu un vendredi pour permettre à un maximum de camarades de nous rejoindre. Le succès était bien au rendez-vous puisque ce ne sont pas moins de 1 300 personnes qui se sont rassemblées pour l’occasion au pavillon de Buxerolles. François HOLLANDE, 1er Secrétaire du Parti Socialiste, était l’invité d’honneur de notre manifestation. Avant de s’exprimer devant militants et sympathisants, il a adressé un vœu de rassemblement de la gauche à nos partenaires du PCF, de l’ADS, du MRC, du PRG, du Mouvement Ecologiste et des Verts qui avaient répondu présent à l’invitation de la Fédération. Dans son allocution, qui fut précédée d’un discours d’Alain RODET, le Premier Secrétaire, qui quittera ses fonctions à l’issue du Congrès de Reims, a rappelé que ce temps de débat et de choix militant déterminera l’orientation du PS pour les deux ans à venir.

■ Décès de Robert LAUCOURNET Il nous a quittés le 14 octobre dernier. Notre prochain numéro de l’Espoir reviendra plus longuement sur l’engagement et la carrière politique de celui qui fut Premier secrétaire fédéral (1969-1977), Maire d’Isle, Conseiller général du canton de Limoges-Isle, Sénateur et vice-président du Sénat. L’ESPOIR - Prix N° 0,40 €. - Abonnement 1 an : 3 €. - CCP Limoges 1653.34 - Les Amis du Parti Socialiste, 9, Boulevard de la Cité 87000 LIMOGES Commission Paritaire 0610 P 11476 - Directeur de la Publication : Laurent LAFAYE - JDC - BELLAC


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