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Aimer nos enfants intentionnellement Communication non violente pour une relation de coeur Ă coeur

Danny Silk


Introduction Bienvenue à vous tous ! Ce dont nous allons parler peut ou non être nouveau pour vous, mais il est plus que vraisemblable que ces informations fassent appel à de nouveaux modèles. Ce livre va mettre à l’épreuve ce que vous avez connu de l’amour, la discipline, l’honneur et, dans son ensemble, votre mission en tant que parent. Cet ouvrage vous présentera également une façon de penser et de vivre qui amènera aisance et paix dans votre famille et avec vos autres relations. Ces pages vont changer la qualité de vie de votre foyer. Finies les disputes avec vos enfants ! C’est vrai ! Fini de lutter pour savoir si c’est « juste » ou « équitable ». Fini de batailler pour faire en sorte reprendre le contrôle de votre vie et apprendre à regarder vos enfants sous un nouveau jour.

la paix et la joie que vous avez toujours désirées en tant que parent. vos enfants. Le type de relation qui leur permettra de faire attention à votre cœur lorsqu’ils feront leurs propres choix de vie. Oui, cet ouNous allons explorer dans quelle mesure vos enfants possèdent ils peuvent être responsables, respectueux et maîtres d’eux-mêmes. Même si cela n’arrivera pas en claquant des doigts, vous serez en merésultats immédiats.


Aimer nos enfants intentionnellement

Comme pour tout nouveau changement de modèle, vous aurez besoin de renforcer régulièrement ce que vous apprenez. Nous avons donc pour cela six heures d’enregistrement d’ateliers que vous pouvez commander sur le site web : www.lovingonpurpose.com. De plus, des vous aider. Je comprends bien que si c’est la première fois que vous êtes exposés à cette approche de la parentalité, vous allez avoir besoin d’un certain temps pour « digérer » et de certaines victoires avant de pouvoir rediriger entièrement votre vie de famille. Je vous recommande vivement de vous procurer les ressources complémentaires pour bâtir sur ce qui vous aura été présenté dans ce livre. J’espère que vous aurez du plaisir à lire mon premier ouvrage.

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Chapitre 1

Le cœur du problème À l’automne 2006, mon ami Banning Liebscher (le pasteur des jeunes de Bethel) et moi-même avons eu l’opportunité d’animer un séminaire sur la parentalité dans un lycée public de la région. Nous avions pendant six semaines une réunion hebdomadaire de deux heures avec des parents dont les enfants, élèves en seconde, risquaient d’être expulsés de l’école. Absentéisme, résultats scolaires mauvais et rapports disciplinaires étaient les critères désignant les familles invitées intensive, il restait facultatif et seulement quatre parents étaient volontaires et s’étaient présentés à la première réunion. Heureusement, plusieurs autres familles de la communauté avaient entendu parler de la formation et étaient également venues, ce qui aidait à remplir la salle. Une femme, à l’évidence stressée et sur ses gardes, était assise au premier rang alors que j’enseignais et interagissais avec le groupe. Il s’avéra qu’elle était en souffrance et se sentait écrasée par tout ce qui m’entendre parler comme si les problèmes parentaux étaient faciles à régler et elle lâcha, partagée entre l’espoir et la frustration : « Très bien, Monsieur Je-Sais-Tout ! J’ai une ado de 14 ans avec qui je me dispute au moins cinq fois par jour. Elle se bat avec ses frères et sœurs dès qu’elle les croise. Elle échoue dans toutes les matières, elle fume de l’herbe, couche avec son copain et fait le mur la nuit. Qu’allez-vous faire pour ça, hein ? »


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Tout le monde dans la pièce était assommé par ses paroles. Tout le monde avait sa propre histoire, mais cette femme était clairement la plus désespérée. Elle était complètement épuisée. Son aînée était hors de contrôle et son foyer était incontrôlable. Je la regardais simplement en hochant la tête et en essayant de mettre de côté le fait qu’elle m’avait appelé « Monsieur Je-SaisTout ». Finalement, je lui ai demandé : « Décrivez-moi la relation que Elle me regarda avec des yeux interrogateurs. Je lui répétai alors ma question. Elle ne s’attendait pas à cette réponse. Personne ne s’y attendait. Nous étions tous là, assis et silencieux, alors qu’elle prenait dit : « Nous n’avons pas de relation, nous avons peur l’une de l’autre. pable. Nous avons besoin de résoudre ce problème avant de pouvoir Elle me regarda comme si je venais de lui mettre une pichenette derrière l’oreille. Elle n’arrivait pas à croire ce qu’elle entendait. Elle et elle savait que tout ce qu’elle avait essayé auparavant ne fonctionnait pas. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas pensé à leur amour. Nous avons brièvement parlé de certaines façons de réparer leur lien puis elle s’en alla. La semaine suivante je demandais si quelqu’un avait essayé de nouvelles choses dans la semaine et s’il y avait des questions auxquelles je pourrais répondre avant de commencer la session suivante. Toujours assise au premier rang, mais souriante cette fois, la femme dit : « C’est un miracle ! On s’est seulement disputé deux fois cette semaine ! C’est un miracle ! Elle est plus gentille avec tout le monde à la maison. Nous sommes tous sous le choc. C’est un miracle ! » Tout le monde se mit à applaudir. Elle rayonnait de joie. Je lui ai demandé ce qu’elle avait fait et sa réponse fut inestimable : « En rentrant à la maison, j’ai repensé à ce que vous aviez dit sur 32


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notre relation. Je n’avais même jamais envisagé que cela puisse être le problème. J’ai ensuite réalisé que je n’étais plus la même dans ma relation avec elle. J’étais blessée et en colère contre elle à longueur de journée. Je voulais la contrôler tous les jours. Je n’avais pas idée que j’étais en partie la source du problème, au même titre qu’elle. Alors j’ai suivi vos conseils et j’ai réparé mes erreurs. Je me suis excusée d’avoir voulu tout contrôler et de lui avoir manqué de respect. Je lui ai dit que les choses allaient être différentes parce que j’allais changer. Je lui ai dit que je l’aimais beaucoup plus qu’elle ne pouvait l’imaginer. J’ai pleuré et je l’ai prise dans mes bras. » Elle gloussait en nous trouille. » La semaine suivante, cette maman est entrée dans la classe et sa fond de l’amphi. Toute seule dans son coin, elle était assise là à observer la salle à moitié vide. Sa mère avait un autre témoignage à partager avec la classe ce soir-là. Elle dit : « On ne s’est pas du tout disputé cette semaine. Ça n’était pas arrivé depuis des années. » Elle était rayonnante et faisait des bonds sur sa chaise en applaudissant. Puis, elle se tourna vers la

Toute la classe éclata de rire et applaudit. et de ses deux autres enfants. Ils s’assirent tous au premier rang à côté de leur mère pour faire leurs devoirs. Lors de la sixième et dernière semaine, je posais la même question que les semaines précédentes : « Y a-t-il des questions ou des situations avec lesquelles vous auriez besoin d’aide ? » Après un inquiétant silence, l’un des parents a dit : « Je ne sais pas ce qui se passe chez les autres, mais chez nous, il y a la paix. » Par la suite, Banning et moi avons animé ce séminaire deux à trois fois par an, trois années de suite dans ce lycée et c’est la réponse qui nous a fréquemment été donnée lors de la dernière séance. 33


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LE FACTEUR DÉCISIF Est-ce que votre famille est en paix ? Ésaïe 9, 7 déclare : « À l’acLa paix est le fruit du Royaume de Dieu. Mais comment l’établissez-vous luer ce qui est « essentiel » pour vous. En tant que parent, qu’est-ce qui est le plus important pour vous lors d’interactions avec votre enfant ? Ce qui motive votre parentalité correspond-il à ce qui motive le cœur du Père envers Ses enfants? La première tâche qui vous attend véritablement est de déterminer ce qui est « essentiel » pour vous. J’aurais tendance à penser que, pour la plupart des parents, le but de l’éducation est d’apprendre à leurs enfants à obéir. Dès leur naisdésirs. Nous leur montrons ce qui est « bien » et ce qui est « mal » avant de leur apprendre ensuite à choisir le « bien ». Nous essayons de toute notre force de nous assurer qu’ils ne tournent pas « mal » et la méthode est de leur apprendre à faire ce qu’on leur dit. Ce livre vous montrera que l’obéissance et l’approbation sont des objectifs qui passent au second plan. Ils peuvent en fait être préjudiciables à la fois au développement de la responsabilité personnelle de votre enfant et à sa perception de Dieu le Père. Bien que l’obéissance ait une place importante dans notre relation avec nos enfants, elle n’est pas la plus importante des qualités. Si nous échouons d’abord à prendre soin des questions primordiales, ce que nous bâtissons sur nos fondations ne soutiendra pas ce que nous désirons accomplir en tant que parents. Quand les pharisiens ont demandé à Jésus quel était le plus grand commandement, sa réponse les a surpris. Ils attendaient sa réponse pour pouvoir le piéger, mais au lieu de se laisser enfermer, Il leur offrit une révélation. Il répondit : « Aime Dieu, aime ton prochain, aime toi 2 . Le plus grand commandement c’est l’amour. Ces pharisiens avaient espéré qu’Il dirait : « Obéis à ce commandement », car 2 Luc 10, 27

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leur culture était imprégnée de l’obligation d’obéir et de se conformer aux « lois ». D’un seul coup, Jésus a fait prévaloir la relation sur la loi. L’amour et la relation sont l’essence du Royaume et si nous souhaitons l’établir dans nos foyers, elles devraient être les nôtres également. Il existe une différence énorme entre une culture dont l’obéissance et la conformité sont l’essence et une culture où la relation est le point Imaginez : votre enfant, élève en 6e, vous amène son bulletin, lequel contient une mauvaise note. Comment pensez-vous que vous réagiriez (ou comment avez-vous réagi) dans une telle situation ? La plupart des parents portent immédiatement leur attention sur le manque de conformité de leur enfant à son environnement scolaire et/ou à leurs attentes parentales. Ils cherchent à ramener leur enfant sur le bon chemin en lui communiquant leur déception (et souvent leur colère) et en lui donnant des consignes pour qu’il se comporte mieux. Il n’y a rien de mal avec cette approche pour gérer le problème dans son ensemble. Cependant, cela perpétue le problème si les parents utilisent cette même approche pour atteindre un objectif de second plan. En effet elle n’aborde pas le cœur du problème qui mène à l’erreur en premier plan et n’aide pas non plus les parents à se protèger. Tant que vos enfants n’apprennent pas à gérer ce qui se passe en eux, ils ne peuvent simplement pas apprendre à gérer leur liberté. J’aimerais vous suggérer que la liberté est la priorité du ciel, parce qu’elle rend possible la relation. La culture des cieux en matière de relation est différente de la façon dont nous la vivons sur terre, du fait que Dieu, le Père, s’intéresse davantage à l’amour qu’à la conformité. C’est la raison pour laquelle Il essaie de nous préparer en totale liberté dans un environnement aux options illimitées plutôt que de nous mainmontrer comment aimer nos propres enfants en gardant ce but en tête.

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NOTRE HISTOIRE Avec ma femme Sheri, nous sommes parents depuis plus de 20 ans et je peux dire qu’élever trois enfants a été l’une des plus grandes joies quer nos enfants d’une manière tout à fait différente de la façon dont nous avons été éduqués. Avoir des enfants nous a confrontés comme jamais auparavant au fait que nous ne pouvions pas continuer à utiliser et transmettre l’héritage de nos parents pour faire face à la vie. En fait, laissez-moi vous emmener à une époque très lointaine. À une époque où les dinosaures erraient encore sur la terre. D’accord ! Pas si lointaine que ça. Il y avait deux jeunes gens prénommés Danny et Sheri. Ces deux-là, peu de temps après être devenus chrétiens et s’être mariés, reçurent le don d’un précieux petit enfant qu’ils appelèrent Brittney. Ce couple n’avait alors aucune idée de comment élever un enfant, mais cela n’a jamais été un prérequis pour en avoir. aussi facile que d’aller à la pêche, sauf qu’aucun permis n’est exigé. Avoir un enfant n’est pas soumis au cycle des saisons et il n’y a pas de limites au nombre d’enfants à apporter chez vous! enfants (de fait, eux-mêmes avaient reçu une éducation), mais on ne leur avait jamais appris à choisir d’aimer. Au contraire, comme la plupart des enfants, l’observation du monde qui les entourait durant leur enfance les a amenés à en conclure que la survie découle généralement de la tentative d’imiter avec succès ceux qui vous entourent. Lorsqu’ils sont devenus chrétiens, ils tentèrent d’imiter le comportement chrétien mais malheureusement, après quelques années, ils n’avaient toujours aucune idée de ce qu’était censé faire un parent chrétien. Puis un jour, Danny, essayant d’éduquer la précieuse petite Brittcis, le père de Danny, qui avait quitté leur foyer quand il avait 6 ans, atterrit tout droit sur le plancher du salon en sortant de la bouche de 36


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« Comment quelqu’un que je ne connais même pas peut-il avoir une vais traiter cette enfant ? Comment donc mon père se glisse-t-il en douce de nouveau dans ma vie ? Comment mon père, qui n’a rencontré Brittney qu’une seule fois alors qu’elle n’était encore qu’un réponse est simple : au travers de Danny ! » Un étranger allait inlongtemps, dans sa vie.

NOS CROYANCES En venant dans ce monde, nous avons tous un certain nombre de croyances que nous avons apprises comme étant la « norme ». Notre environnement tout entier établit, puis renforce ces croyances. C’est dans la nature humaine de s’entourer d’enseignants, de coachs, de pamer nos paradigmes au quotidien. C’est pourquoi vos proches agissent litique, une classe économique et sociale et un système de valeurs similaires aux vôtres. À un certain niveau, vous les imitez et ils vous imitent. Quand vous êtes avec une personne qui ne soutient pas vos croyances, celle-ci devient irritante, ou au minimum (et probablement) consciente ou non, est : « Tu m’effraies ! Je préfère que tu te tiennes à distance. Je vais regrouper autour de moi des gens qui me permettent réussissons à maintenir ces zones de confort, les fondements de notre société et de nos vies ne sont, en grande partie, aucunement contestés Le problème est le suivant : la plupart des choses que nous considérons être nos « normes » n’ont absolument rien à voir avec la

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« norme » du Ciel. Je ne parle pas de ce que nous déclarons vrai, mais de ce que nous vivons réellement. Alors qu’avec Sheri nous avons essayé de mettre à jour et démanteler nos vieilles fondations pour en bâtir de nouvelles, nous avons découvert que certaines des bases sur lesquelles bien d’autres chrétiens avaient bâti leur foyer ne marchaient pas si bien que ça pour eux non plus. Ces observations ont alimenté notre passion à communiquer, d’un point de vue biblique, quels paradigmes d’éducation chrétienne fonctionnaient ou non et d’aider les parents à voir comment le Ciel peut atteindre leurs enfants à travers eux-mêmes ? Notre comportement est dans la continuité de nos croyances, de notre compréhension du monde qui nous entoure. Je pourrais vous donner une liste d’outils à utiliser avec vos enfants, mais si vous les utilisez dans un paradigme en décalage avec le fonctionnement du Royaume de Dieu, ils ne seront qu’une source de problèmes. Si un docteur diagnostique mal un symptôme, l’étendue de sa connaissance de la médecine importera peu. Sa prescription n’aura aucun efproblème tel qu’il est vraiment. Établir des diagnostics corrects des problèmes que nous rencontrons revêt une importance vitale. Nos réponses aux circonstances seront justes ou erronées selon la précision de notre interprétation. Si j’essaie de changer ma réponse aux circonstances simplement parce que je sais que c’est la bonne réponse, je vais voir de la même façon. Finalement, je serai épuisé et je recommencerai à me conformer à ma perception. Par conséquent, ce livre aborde autant le pourquoi que le comment de la question. Je vais vous partager quelques témoignages et outils pour vous aider à atteindre des objectifs de vie réelle dans l’éducation de vos enfants. Cependant, si vous n’établissez pas dans vos pensées les valeurs centrales et fondamentales d’une perspective divine, ces outils et ces dons ne seront que de nouveaux moyens de manipuler votre enfant et ce n’est pas ce que je souhaite vous transmettre. Mon désir est que vous voyiez le cœur duquel découlent des choses telles que la liberté, le respect, l’amour et la maîtrise de soi. 38


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DE L’INTÉRIEUR VERS L’EXTÉRIEUR Comme je l’ai dit, quand Brittney, notre « enfant d’entraînement n°1 » est arrivée, Sheri et moi avons reçu peu d’outils pédagogiques de notre nouvelle communauté chrétienne. Alors, les premières années de sa vie, nous emmenions partout avec nous des spatules en bois. Nous en avions dans le sac à langer, dans nos poches, dans la boîte à gants de la voiture, dans toutes les pièces de la maison, même chez nos amis. La petite avait presque l’équivalent d’un demi-stère de bois dans le postérieur avant l’âge de 5 ans. Pourquoi ? Parce qu’elle était une enfant « obstinée » et j’étais convaincu que notre boulot était de briser cette volonté. Aussi quand j’ai plongé la main dans la boîte à outils éducatifs en tant que jeune parent, j’en ai ressorti ce que j’avais reçu. Tout ce que j’avais en ma possession, c’était des marteaux de différentes tailles. J’avais une ceinture porte-outils avec neuf marteaux de différentes tailles. Imaginez que vous engagiez un charpentier qui arrive chez vous avec un camion chargé de marteaux en vous disant : « Je suis là pour construire votre maison. J’ai apporté tous mes marteaux. - Est-ce le seul outil que vous ayez avec vous ? - Oui, mais je peux construire une maison seulement avec des marteaux. C’est plutôt laid et personne ne souhaite y vivre, mais je peux le faire. Je peux mesurer et percer des trous ? Je peux tout faire avec un marteau. - D’accord, je vois mais en fait, non merci. Ça va aller. » Les marteaux que mon père m’avait transmis représentaient différentes mesures d’intimidation et derrière ces outils de menace se cachait un ensemble de croyances. Elles portaient sur moi, sur lui et sur le rôle et la responsabilité de l’éducation qui sont simplement incompatibles avec le genre de relation que Dieu a créée entre nous avec Lui et les autres. Éphésiens 3, 15 dit que toute famille dans les cieux et sur la terre tire son nom du Père. Il a créé et donné comme destinée à nos familles d’être l’expression du genre de relation que Dieu a pro39


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jeté d’entretenir avec nous. Si nous avons l’intention d’éduquer nos enfants de la même manière dont Dieu nous éduque, il y a de grandes chances que nous découvrions des parties de notre paradigme relationnel qui ne sont pas conformes à Sa façon d’œuvrer. Réexaminons ce que la Bible dit du rapport que Dieu établit avec nous en tant que Ses enfants. La Parole dit qu’Il a établi une nouvelle alliance avec nous3. Quand Dieu parlait de cette nouvelle alliance au travers du prophète Jérémie, Il l’a fait à une époque où le paradigme culturel dominant était que Dieu était en lien avec l’humanité de manière extérieure4. Israël entretenait une culture de contrôle extérieure. Si vous péchiez, vous attrapiez la lèpre. Si vous péchiez, vous étiez lapidé, avec de vraies pierres. Si la nation péchait, ses ennemis envahissaient le territoire. Ils étaient guidés par des manifestations telles que la nuée pendant le jour et la colonne de feu pendant la nuit. Ils avaient les prêtres, le temps et un tas d’autres moyens extérieurs à euxmêmes pour se rapprocher de Dieu. En fait, tous les aspects de la vie quotidienne du peuple de Dieu comportaient certaines manifestations extérieures de la relation avec Lui. La nouvelle alliance que Jérémie décrit est complètement différente. Il prophétise à propos d’une époque où notre alliance avec Dieu passerait d’une expérience extérieure à une expérience intérieure. Le gouvernement du Ciel ne serait plus extérieur à l’individu mais intérieur. C’est la relation avec Dieu que Jésus allait établir au travers de Sa mort et de Sa résurrection. Jérémie dit : « Voici, des jours viennent, dit l’Éternel, où j’établirai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une nouvelle alliance, non pris par la main pour les faire sortir du pays d’Égypte, mon alliance qu’ils ont rompue, quoique je les eusse épousés, dit d’Israël, après ces jours-là, dit l’Éternel : Je mettrai ma loi au dedans d’eux, et je l’écrirai sur leur cœur, et je serai leur Dieu, 3 Matthieu 26, 28 4 Jérémie 31, 27-34

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et ils seront mon peuple ; et ils n’enseigneront plus chacun son prochain, et chacun son frère, disant : Connaissez l’Éternel ; car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit d’entre eux jusqu’au plus grand, dit l’Éternel ; car je pardonnerai leur ini5

Maintenant, dans cette relation extérieure, ce qui motive la relation à Dieu, ce sont les bénédictions qui récompensent l’obéissance et la menace d’être puni par une plaie, un exil ou une « fessée » en cas de les attentes de la relation. Si la menace de la punition devait être supprimée, le peuple de Dieu aurait fait un nouvel écart de conduite dans une autre saison de rébellion à Son encontre. Ce genre de relation génère un raccourci qui mène à la conclusion que Dieu est de mauvaise humeur et qu’Il a des problèmes. Malheureusement, beaucoup d’entre nous, croyants ou non, continuent d’élever leurs enfants selon le paradigme de l’Ancien Testament. Il est toujours commun ou « naturel » de croire que les fautes doivent être punies. Le modèle parental qui découle de ce schéma présente le parent dans le rôle de celui qui « punit » et génère chez l’enfant une approche d’apprentissage de la vie qui va de l’extérieur vers l’intérieur. Sous la Nouvelle Alliance, Dieu établit un rapport différent avec le croyant car Il grave Sa « loi dans nos cœurs et nos esprits. » Quand la loi est écrite dans nos cœurs et nos esprits et que Dieu lui-même demeure en nous, nous n’avons plus besoin d’être sous un contrôle extérieur. Nous avons la capacité et la responsabilité d’être maîtres de nous-mêmes, de nous dire ce que nous avons à faire et de tout mettre en œuvre pour que ce soit fait. Le dernier verset du passage cité plus haut nous énonce pourquoi ce basculement dans les alliances peut avoir lieu : « Car je pardonnerai leur iniquité, et je ne me souviendrai Aussi longtemps que notre péché n’avait pas été puni et que nos cœurs demeuraient spirituellement morts, nous restions séparés de Dieu. Mais à la croix, Jésus a porté la condition qui obligeait Dieu à entretenir une relation extérieure avec nous. Il en résulte que la punition, la colère et l’intimidation ne font plus partie de 5 Jérémie 31, 31-34 FRDBY

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son attitude envers nous. Dieu est un abri sûr. Parce que le péché a été pardonné dans la Nouvelle Alliance, nous n’avons plus besoin d’être punis ou contrôlés. Nous avons besoin d’apprendre à gérer notre liberté, ce qui, de fait, transforme le but du gouvernement tout comme le but de l’éducation parentale. Quand l’amour et la liberté remplacent la peur et la punition comme moteur au sein d’une relation parents/ enfants, la qualité de vie s’améliore pour tous de manière spectaculaire. Chacun se sent en sécurité avec les autres et l’anxiété, source de distance dans les relations, est chassée par le sens de l’amour, de l’honneur et de l’estime mutuelle. Cela me rappelle l’histoire d’une famille qui assistait au séminaire sur l’éducation que nous avions organisé au lycée. Lors de la dernière semaine, une maman a expliqué que, 6 semaines auparavant, son foyer sa chambre et depuis deux ans, les seules fois où il en sortait, c’était pour se disputer avec ses parents sur un quelconque sujet. Puis elle nous rapporta ce qui s’était produit quand ils avaient changé leur système parental fondé sur le contrôle pour un style d’éducation fondé sur l’amour et le respect : père et moi étions assis. Il s’est assis avec nous. J’ai regardé mon mari en fronçant les sourcils et lui a haussé les épaules car aucun d’entre ter sa journée. » Elle retenait ses larmes tout en continuant : « Il poursuivit en nous partageant une histoire qui l’avait touché au sujet du manque de respect qu’il commençait à observer entre ses camarades. Il l’avait clairement remarqué à cause du respect qu’il ressentait de notre part depuis quelque temps. Il nous proposa ensuite de jouer à un jeu de société. » Elle interrompit son récit pour pointer le fait que tout ça relevait du miracle. « Le seul jeu de société que nous avions dans le placard était... Blokus. Nous avons eu beaucoup de mal à contenir notre fou rire en nous installant autour de la table. Nous avions l’habitude de vivre un blocus face auquel chacun aggravait la situation de l’autre. À présent, nous étions assis là, en famille, à y jouer. »

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Nous ne serons jamais capables, en tant que croyants, d’élever nos enfants de l’intérieur vers l’extérieur comme Dieu le fait, si nous n’opérons pas un complet changement d’alliance. Le problème pour beaucoup d’entre nous, parents chrétiens, est que nous croyons encore que Dieu agit principalement avec Ses enfants par la punition et, par en ces termes : « Je n’ai pas prié pendant une heure ce matin, du coup j’ai crevé un pneu en allant au travail. » Nous croyons que Dieu nous punit de la sorte et que nous faire faire de bonnes « choses » relève de Sa responsabilité. À chaque évènement malencontreux, nous idenque cela fait partie du gouvernement extérieur décrété par un Dieu courroucé. Nous essayons d’établir la véracité de nos croyances et examinons notre vécu pour en trouver des preuves. Mais cette « vérité » au sujet de Dieu est erronée et nous devons arrêter d’échafauder ce genre de relations de cause à effet. Il nous faut réaliser que notre Dieu est un Dieu de liberté et non de contrôle. 2 Corinthiens 3, 17 (LSG) déclare : « Or, le Seigneur c’est l’Esprit ; et là où est l’Esprit du Seigneur, là est Il est tellement préoccupé par la liberté qu’Il perdue à cause du péché6. Le Royaume des cieux n’exerce pas un gouvernement extérieur. Quand les disciples et les foules commencèrent à réaliser que le Roi des Rois était venu en la personne de Jésus, ils se mirent à l’interroger : « Comment vas-tu établir ton royaume ? Nous allons te trouver un trône imposant ! Ho ! Je veux être ton ministre de la défense ! Je veux être ton bras droit ! Je souhaiterais une faveur politique ! » Ils étaient dans la confusion et même quelque peu désappointés, quand ils découvrirent que Jésus n’était pas venu pour siéger sur un trône et établir un gouvernement extérieur. Quand nous formons nos enfants à l’obéissance en leur présentant une menace extérieure, nous entravons leur compréhension du fonctionnement du Royaume des cieux.

6 Galates 5, 1

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Maintenant, nous ne serons pas capables d’initier nos enfants au Royaume de Dieu si ce Royaume n’est pas manifesté dans nos propres vies. Si nous n’avons pas appris à vivre de l’intérieur vers l’extérieur, alors nous ne trouverons pas naturel de les éduquer de cette manière. La raison pour laquelle beaucoup d’entre nous ont un modèle de parentalité basé sur l’Ancien Testament est que nous vivons encore selon les schémas qui en sont tirés. Cela construit en nous une carapace extérieure qui nous protège de la puissance du péché et de la mort au lieu de mettre en action la puissance de Dieu qui vit en nous à cet effet. Nous croyons toujours que le péché est plus puissant que nous. Quand les enfants grandissent dans un environnement dans lequel les parents ont peur du péché, ils apprennent alors à craindre l’échec. Les méthodes qu’ils emploient pour s’occuper de leurs enfants d’éliminer les occasions de pécher, les parents développent l’attente que leurs enfants vivent sans erreurs et ainsi le but visé par l’éducation parentale devient celui de l’obéissance et de la conformité. Résultat des courses, leurs enfants passent complètement à côté de la leçon leur enseignant ce qu’est la liberté.

CRÉÉS POUR LA LIBERTÉ Au commencement, Dieu a créé l’être humain libre. Il n’y avait pas de restrictions dans le jardin. Adam et Ève allaient nus7 – pas de version de la liberté à laquelle Dieu nous destinait : une liberté absolue. Mais qu’est-ce qui faisait du jardin un tel lieu de liberté ? Ce n’était pas le fait qu’ils soient nus. Non, le jardin était libre grâce à l’arbre de la connaissance du bien et du mal. « Quoi ? » vous demandez-vous. « C’est le mauvais arbre ! Comment pourrait-il les mener à la liberté ? » Et bien, s’il n’y avait pas eu l’arbre de la connaissance du bien et du mal dans le jardin, ils auraient été piégés dans une prison 7 Genèse 2, 25

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paradisiaque. Sans l’option de faire des choix misérables dans cet environnement, ils n’auraient pas été libres. Et donc, le diable a placé l’arbre dans le jardin. Non ! Attendez ! Mais qui a mis l’arbre dans le jardin d’Éden ? Est-ce que Dieu, le Père aimant, a réellement placé une source de mauvais choix dans l’environnement de Ses bien-aimés enfants ? « Non ! Dites que ce n’est veilleux et parfaits comme... des écoles chrétiennes. Nous devrions éduquer nos enfants dans de sérieuses limites pour qu’ils ne pêchent pas. » Ça vous semble familier ? (Maintenant, il existe tout un tas de bonnes raisons d’envoyer ses enfants dans des écoles chrétiennes, mais celle-ci n’en est pas une) C’est Dieu qui a fait ça. Et où a-t-Il ront pas sur l’Everest ! C’est pas demain la veille qu’ils lanceront une expédition naturiste pour atteindre le sommet ! Et ils ne peuvent pas dire que je ne leur ai pas donné le choix. Je l’ai fait. Ou nous pourrions les coincer derrière des buissons épineux. Ho, mais un instant, il n’y en a pas encore. » Non, Il l’a placé là, au centre du jardin, juste à côté de l’arbre de la vie. Cette histoire nous démontre l’importance de la liberté aux yeux de notre Père aimant. Si nous ne sommes pas libres de Le rejeter, nous n’avons pas le pouvoir de Le choisir. L’obéissance est un choix. Le Seigneur agit selon Ses propres règles. Il nous a créés pour être libres et nous a donné un environnement ouvert dans lequel nous pouvons exercer notre liberté. Toutefois, nous optons si souvent pour des apvoir, trouvons l’environnement le plus dénué de tout problème et le plus parfait qui soit. Une école chrétienne, les gars, vous dégagez tous les arbres nocifs dans cet environnement et je repasse vous chercher. Ne vous éloignez pas avant mon retour. » Cela révèle que enfants. Nous tentons d’en éliminer un maximum. Le fait que nous écartions les mauvais choix de vie de nos enfants alors que Dieu en a volontairement introduit un dans le jardin d’Éden, nous montre notre besoin de changer de paradigme. 45


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J’aimerais vous décrire un échange basé sur le respect que j’ai eu bout du compte, d’apprendre à exercer leur libre arbitre ainsi que la gestion de leur liberté. Combien de parents ont été amenés à sévir sur la question de l’heure du coucher ? Et bien, quand Lévi et Taylor avaient 6 et 4 ans, nous avons introduit un temps calme précédant le coucher et pendant lequel ils devaient rester tranquillement dans leur chambre. Au lieu de les sommer d’être silencieux et d’aller au lit, je leur ai dit : « C’est l’heure du temps calme dans votre chambre. On ne veut ni vous entendre, ni vous voir avant demain matin. - On peut jouer ? demanda Lévi. - On ne veut ni vous entendre, ni vous voir avant demain matin. - Est-ce qu’on peut laisser la lumière allumée ? demanda Taylor. - On ne veut ni vous entendre, ni vous voir avant demain matin. - On peut lire un livre ? - On ne veut ni vous entendre, ni vous voir avant demain matin. - D’accord ! Leurs regards trahissaient leurs pensées : « Ma parole ! Nos parents ont perdu la boule. C’est génial ! » Maintenant, mettre ensemble des garçons de 4 et 6 ans tous seuls dans une chambre revient à mettre deux chiots dans le même panier en leur disant : « Ne vous touchez pas. » Au bout de quelques instants je pouvais déjà les entendre. J’ai alors ouvert la porte et le leur ai dit. Lévi était sur Taylor. « Il m’a sauté dessus. - Oui, je vois ça. Les garçons, vous êtes fatigués ? - Non, on n’est pas fatigués. Ils me suivirent hors de leur chambre et j’emmenai Lévi dans le garage. 46


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- Lévi, voilà le balai. Quand tu auras tout balayé, il y a une poubelle dont tu pourras t’occuper. Si tu es fatigué, tu peux aller au lit, mais si ce n’est pas le cas, je te trouverai autre chose à faire. J’emmenai Taylor dans le patio. - Taylor, viens par là bonhomme. Quand tu auras balayé le patio, tu pourras aller te coucher si tu es fatigué. Sinon, je te trouverai autre chose à faire. » Au bout d’un petit moment, Lévi revint. - Alors, tu es fatigué ? - Oui. - Tu veux aller te coucher ? - Oui. - Très bien bonhomme, bonne nuit. Je t’aime. Et il partit. Taylor était toujours dans le patio, écorché vif, ou tout du moins, le bruit qu’il faisait le laissait penser. - Tu as froid mon garçon ? - Oui. - Tiens, voilà ta veste. » Cette petite corvée lui prit une éternité, ce qui était beau car il faisait l’expérience de son choix. Au bout d’un moment, je lui demandais : - Oui. - Tu es fatigué ou est-ce que tu as besoin de faire autre chose ? - Je suis fatigué. - D’accord mon petit, je t’aime. Bonne nuit. Et il s’en alla.

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La nuit suivante, je leur dis la même chose : « C’est l’heure du temps calme dans votre chambre. Je ne veux ni vous entendre, ni vous voir avant demain matin. Mais de nouveau, je les entendis faire du bruit. J’ouvris donc la porte et leur demandai : -

tion ? - On est fatigué ! me répondirent-ils à l’unisson. »

car les enfants sont des génies. Ce sont de véritables génies et si vous leur donnez simplement le pouvoir de le mettre en œuvre, si vous les traitez comme des personnes ayant un cerveau en état de marche, ils vous émerveilleront. Pourtant un soir, il y a quelques étés de cela, quand Lévi et Taylor venait de se marier et avait déménagé. Du coup, pour la première fois de leur vie, ils eurent chacun leur propre chambre. Il était tard et je leur dis : « Les gars, c’est l’heure du temps calme dans vos chambres. À demain. » Ils allèrent tous les deux dans la chambre de Taylor, ce que je ne remarquai que lorsque j’entendis du raffut par là-bas. Je me mis à crier depuis le canapé : « Les garçons, vous êtes fatigués ? » J’entendis alors la porte de Taylor s’ouvrir et se refermer puis ce fut au tour de celle de Lévi. Neuf ans plus tard, c’était toujours là dans leur subconscient : « J’ai un choix à faire et l’une des options qui se présente à moi est vraiment stupide. Je préfère choisir la liberté et la maîtrise de soi. »

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UN PROJET DE PAIX Savez-vous pourquoi Dieu a pu introduire un piètre choix dans le jardin d’Éden ? Il avait un plan pour parer à toutes les éventualités, même la pire. L’Écriture nous dit que Jésus était « l’Agneau immolé 8 . Dieu n’a pas eu peur du fait que l’on puisse tout faire rater. C’est l’impression que l’on peut avoir en lisant l’Ancien Testament et en voyant comment Il punissait les pécheurs. Mais quand vous lisez l’histoire dans sa globalité, vous découvrez n’aurions pas compris ce que la Croix, Son plan, pouvait accomplir. Dieu peut amener la paix dans tout ce que nous entreprenons car Son plan, la Croix, a fonctionné. Il a déjà réglé la question du péché. Quoi que nous fassions, tout ira bien pour Lui. L’attitude du Père à l’égard de nos péchés pourrait être exprimée ainsi : « Tout va bien, ira bien pour nous. On va dépasser ça ensemble. Quelles que soient les cartes que j’ai en main, je peux gagner à tous les coups. Tu es à Mes côtés et Je suis à tes côtés. Nous allons récupérer ce que le diable a voulu utiliser à mauvais escient et le renverser à notre avantage. C’est à cause de cela que je souhaite que tu t’approches de Moi, même en plein cœur de l’échec. Je ne suis pas fâché. Je me suis vraiment fâché une fois pour toutes et J’ai déversé ma colère et ma punition vis-à-vis du péché sur l’Agneau que J’avais préparé car Il était le seul capable de le supporter9. Jésus a été puni jusqu’à la mort pour tes erreurs, alors pourquoi éprouverais-Je encore de la colère et l’envie de te punir aujourd’hui ? J’ai besoin que tu t’approches, n’aie pas peur de moi et ne Je suis avec toi et tu as ma faveur. Approche... » Je sais que cela a l’air super et idéalisé, mais c’est la vérité. C’est la vérité absolue et nous devons le croire sinon ces choses ne pourront être manifestées dans nos actions. C’est l’attitude de cœur que nous 8 Apocalypse 13, 8 9 1 Jean 2, 2

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devrions communiquer à nos enfants si nous cherchons à développer en eux une représentation juste de l’amour du Père. Bien évidemment, nous. Nous avons besoin d’apprendre à aller bien, quoi qu’ils fassent. Quand nous réussissons à le faire, nous ne les maintenons pas dans leur échec et ils peuvent dépasser cette expérience avec nous et ainsi avancer dans la vérité. Quand nous agissons ainsi, nous les faisons entrer dans une relation juste avec un Dieu personnel, qui les aime, qui n’a pas peur de leurs erreurs et qui propose une solution vraiment Ainsi, la conviction que les erreurs et les échecs de nos enfants ne viennent pas de l’ennemi est au cœur de la parentalité selon le cœur de Dieu. Le véritable ennemi, c’est Si nous n’apprenons pas à nos enfants comment avancer dans la liberté et en être de bons gestionnaires, ils ne sauront pas quoi en faire. Ils pourront être préservés au travers de l’école primaire et du collège chrétiens puis s’en aller et se mettre à l’abri dans un environnement religieux en disant : « Contrôlez-moi de l’extérieur, parce que si ces limites s’envolent alors je crois que je me désintègrerai ! » Et plus tard, ils diront : « Je chuter alors que secrètement, et pas si secrètement que ça, nous nous haïssons mutuellement. Mais nous allons à l’église. » C’est une grosse déception. Avoir peur des échecs de nos enfants, c’est leur apprendre à craindre la liberté.

FORMER UN ENFANT... Nos enfants sont habitués à l’erreur. Ils sont tous sur un chemin d’apprentissage. Quand nous avons peur de leurs erreurs ou de leurs péchés, notre anxiété contrôle nos réponses et l’esprit de crainte devient le maître-formateur de notre foyer. Bien que 2 Timothée 1, 7 nous déclare clairement que nous n’avons pas reçu de Dieu un esprit

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de crainte, nous collaborons avec lui pour instruire nos enfants et suivons des buts tels que l’obéissance et la conformité. Comme ce le fut pour moi, l’intimidation est pour beaucoup d’entre nous, notre seul réel outil d’éducation. Nous avons plusieurs niveaux d’intimidation. Nous tentons de communiquer à nos enfants que, dès leur plus jeune âge, nous contrôlons leurs vies. Encore une fois, le problème avec une telle position est que le Ciel, lui, n’essaie pas d’être au contrôle de votre vie. Dieu ne désire pas vous contrôler. Souvenez-vous que c’est la liberté et non le contrôle qui règne dans la présence du Seigneur10. Nous chantons à longueur de journée des hymnes qui parlent de la façon dont Dieu est au contrôle de nos vies. Il ne vous contrôle pas, ni votre femme, ni votre patron et ni vos enfants. Personne ne vous contrôle. En réalité, nous avons reçu un esprit de force, d’amour et de maîtrise de soi11 responsable de votre vie. Qui alors contrôle votre vie ? C’est vous, mais si vous n’avez jamais appris à être maître de votre propre vie, alors il n’y a rien d’étonnant à ce que cela vous effraie. Si nous ne savons pas nous maîtriser, alors nous sommes incontrôlables et il en résulte un fort sentiment d’imcontrôle. Soit vous avez envie de prendre le volant, soit vous avez envie de descendre du véhicule. De nombreux parents croient que quand leurs enfants se trouvent en situation d’échec, de rébellion, de manque de respect, d’irresponsabilité ou autres caprices et actions pécheresses, ils devraient reprendre le contrôle en intimidant leurs enfants et leur faire changer d’idée. En tant que chrétiens, nous avons besoin de comprendre que la peur est notre ennemie. Beaucoup parmi nous admettent cette vérité mais trouvent beaucoup plus dur de s’en débarrasser. Nous sommes si nombreux à avoir reçu des schémas forgés par la peur de la punition que nous croyons avoir besoin de cette menace du châtiment pour rester dans la course. « Si prendre cette piètre décision n’a pas de 10 2 Corinthiens 3, 17 11 2 Timothée 1, 7 FRC97

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m’arrêter, alors autant me menacer avec un revolver sur la tempe. » Nous croyons avoir besoin d’être contrôlés de l’extérieur. J’imagine Timothée en train de rire à la première lecture de la lettre de Paul quand il lui dit : « Car Dieu ne nous a pas donné un esprit de crainte, 12 Dans sa précédente lettre, Paul encourageait Timothée à boire du vin pour son estomac. Peut-être que son estomac était indisposé car Timothée était un homme stressé. Quoi qu’il en soit, l’exhortation directe de Paul à Timothée au sujet du fait qu’il n’a pas reçu un esprit de crainte, implique que Timothée avait peur. Il avait besoin d’abandonner la peur probablement reçue chez lui. Il lui dit en quelque sorte : « Tu n’as pas reçu un esprit de crainte. Ce que Dieu t’a donné, Timothée, ne produit pas la peur. Ni Lui, ni moi, n’essayons de t’intimider. » Quand je vous parle de former vos enfants de l’intérieur vers l’extérieur, dans la liberté, je parle du fait d’ôter la crainte, et en particulier la crainte du châtiment. Retirer l’instrument éducatif qu’est la punition n’est pas un concept nouveau. 1 Jean 4, 18 (FRC97) dit : « Il n’y a pas de crainte dans l’amour ; l’amour parfait exclut la crainte. La crainte est liée à l’attente d’un châtiment et ainsi, celui qui craint ne connaît toute crainte quitte votre vie lorsque l’amour l’envahit. Il n’y a aucune crainte du châtiment dans l’amour ! tant que parents doit atténuer la peur et non l’accroître. Que se passet-il quand l’un de vos enfants se mesure à vous ? Qu’arrive-t-il quand l’un de vos enfants refuse d’obéir ? Que faites-vous quand votre enfant vous ment ouvertement ? Quelle réponse donnez-vous à votre enfant quand il vous fait quelque chose de moche comme de vous manquer de respect ? Qu’est-ce qui transparaît quand votre enfant résiste à votre contrôle sur lui ou sur elle ? Autant l’amour chasse la crainte, autant la peur chasse l’amour. L’amour et la peur sont deux ennemis. Ils proviennent de deux sources complètement différentes. L’amour vient de Dieu et Son ennemi produit la peur. Nous avons be12 2 Timothée 1, 7 FRDBY

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soin de méthodes, outils et capacités qui répondent aux péchés de nos possédons se résume à ce que nous avons reçu, la plupart d’entre nous sommes équipés d’outils générant l’anxiété parce que nous sommes effrayés. « J’ai peur alors laisse-moi te donner une leçon et cette leçon est : Aie crainte quand j’ai crainte ! »

IL N’Y A PAS DE CAMIONS JAUNES AU CIEL L’idée qu’il existe une personne qui contrôle tout et une autre rien est la racine de tous les maux dans une relation. C’est le plus grand mensonge que vous pourrez jamais enseigner à vos enfants. « Il existe deux sortes de camions dans le monde. Il y en a des rouges et des jaunes. Maintenant, devine lequel je suis et lequel tu es. Je suis puissant et tu ne l’es pas. Mais tu as de la chance, je suis un dictateur bienveillant. Je suis comme Jésus, car Il est le grand et gros camion jaune du ciel et nous sommes de faibles et minuscules camionnettes rouges. Si on se comporte mal, nous serons écrabouillés comme des tu ne lui tapes pas sur les nerfs. Alors tu ferais bien de faire attention. J’ai appris ça à l’église aujourd’hui. » Notre façon de voir le Père détermine comment nous entrons en relation avec Lui et avec les autres. C’est pour cette raison que nous désirons veiller à notre manière de Le percevoir. Nous enseignerons à nos enfants ce que nous voyons et leur apprendrons à établir des liens avec un Dieu qui nous ressemble. Si j’apprends à mon enfant qu’il existe des camions jaunes et d’autres rouges, devinez lequel il aura envie d’être ? Ils sont assez malins. « Hé ! Je veux être un gros camion jaune. Je veux dominer dans les relations. Je dois savoir quoi faire quand les gens ne me donnent pas ce que je veux. Quoi faire quand mon petit frère ou ma grande sœur refusent que je les contrôle. Ou quand c’est ma mère ! Elle ne voudra pas me laisser la contrôler. Que faire ? Papa a vraiment l’air d’être un tombereau jaune mais un de ces

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jours ce sera lui et moi, là dehors, devant le garage, parce que c’est là que les gros camions jaunes se bastonnent, juste là dehors. » cultivez une irrévérence très élevée dans votre système familial en promulguant que : « L’un d’entre nous détient le pouvoir et ce n’est « Ah oui ? - Oh que oui ! - Ben, t’as qu’à m’obliger. - Non, c’est toi qui vas m’obliger à sévir. - Je vais t’obliger à le faire. - Je t’y obligerai en premier. » Un va-et-vient dans une lutte de pouvoir cultive le manque de respect. C’est une démarche qui agresse la paix et la liberté existantes entre deux personnes en les rabaissant. Cela ne peut que détériorer leur relation.

LE BUT LE MEILLEUR Cette fausse croyance selon laquelle, non seulement vous êtes le seul, mais que êtes chargé de contrôler vos enfants contribue à promouvoir l’obéissance et la conformité dans votre foyer, alors que ce sont des priorités secondaires. Le danger est que cela entraîne non seulement des interactions irrespectueuses, mais que cela aveugle votre perception de ce qui se passe réellement chez votre enfant particulièrement si votre enfant est docile. Il est facile de considérer l’obéissance comme une bonne relation. Tant que l’enfant fait ce que vous

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dites, votre relation semble bonne. Mais au moment où l’obéissance est menacée, la relation l’est aussi. Par conséquent, il est nécessaire pour votre enfant de devenir semblable à vous pour pouvoir vous côtoyer. Le problème est qu’il n’y a pas de réelle relation de cœur à cœur entre vous et de valeur mutuelle qui témoignent de la façon dont tenir de votre enfant qu’il acquiesce toute la journée quand il est avec vous, mais dès que vous n’êtes plus là, il n’est plus contrôlé par vos valeurs de base. Quand leur but est d’éviter la punition, les enfants ne cherchent pas à protéger votre cœur. Quand ils sont loin de vous, il n’y a plus personne pour les punir. Nous expérimentons ce genre de dynamique quand nous roulons monde doit accélérer ! Non, pas généralement. La plupart des gens se disent : « Oh non, un policier ! Je ferais mieux de ralentir et de le laisser me dépasser. Je ferais mieux de rester derrière lui. Seigneur, je n’avais pas prévu qu’il y ait la police aujourd’hui. Ça va me prendre un temps fou d’arriver ! À qui va-t-il s’en prendre ? Attention, requin en approche ! » Quand la loi dicte la conformité, vous avez besoin de la présence d’un justicier pour la faire respecter. Mais quand mon relation ; peu importe la distance entre nous. Je vis en fait en votre présence quand mon cœur est en lien avec le vôtre alors que ce que vous avez déposé dans ma vie me guide en votre absence. Avant même que le ministère de Jésus sur terre n’ait l’air de toulaissera pas seuls13. Il ne dit pas : « Je veux m’assurer que vous ne ferez pas d’écarts, donc Je vais vous envoyer le Justicier qui punit. Prenez garde ! » Il ne dit pas : « Je m’en vais et je veux m’assurer que vous ne fassiez pas n’importe quoi alors Je vous laisse avec le Contrôleur. » Non, d’une manière ou d’une autre, Il nous laisse avec Celui qui est un défenseur, un consolateur, qui se tient à nos côtés, qui nous convainc, un conseiller qui nous rappelle Ses enseignements. Le modèle même de gouvernement céleste que nous avons est celui 13 Jean 16, 7

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d’un défenseur, d’un conseiller qui nous rappelle les paroles de Jésus – pas d’une patrouille autoroutière. En nous laissant le consolateur, Il disait : « Je vais vous laisser avec quelqu’un qui vous aidera à tenir le gouvernail de vos vies dans l’abondante liberté du Royaume de Mon Père. » Comment le Consolateur nous guide-t-Il dans la liberté ? David nous l’explique : « Je t’instruirai, et je t’enseignerai le chemin où 14 Quelle genre de force un œil peut-il bien avoir sur le comportement d’une personne ? Nous connaissons tous le « mauvais œil » mais ce n’est pas ce dont nous parlons ici. Il n’était pas en train de dire : « Prends garde, mon gars. Je ne plaisante pas. » Il disait : « Regarde moi dans les yeux. Que vois-tu ? Tu y vois mon cœur. Tu peux observer la façon dont Je me sens concerné par toi en lisant sur mon visage. Je te guiderai au travers de ce que tu vois dans mes yeux en te laissant percevoir mon cœur et comment tu l’affectes. Du fait que notre relation a de la valeur nous, nous sommes libres de choisir quels comportements et attitudes nous souhaitons adopter sur la base de ce que Dieu nous montre. Il nous montre le chemin et nous le suivons ou non. Après avoir déclaré qu’Il nous conduirait en ayant son regard posé sur nous, Dieu compare cette manière d’être lié à quelqu’un en disant : « Ne soyez pas comme le cheval, comme le mulet, qui n’ont pas d’intelligence, dont l’ornement est la bride et le mors, pour les refréner 15 Un animal stupide a besoin d’un mode de contrôle externe, sinon vous ne pouvez le faire venir à vous. Au fond, ce que Dieu essaie de nous dire, c’est : « Ne sois pas comme un animal entêté. Établis avec moi une relation de cœur à tu es têtu comme une mule, Je devrai agir avec toi en tant que tel, et si Je le fais, tu te comporteras comme une mule. Si Je mets en place un moyen de te contrôler de l’extérieur, alors tu en seras dépendant et Je 14 Psaume 32, 8 FRDBY 15 Psaume 32, 9 FRDBY

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ne pourrai t’en débarrasser car tu ne seras pas capable de te contrôler. Si je t’enseigne que quelque chose extérieur à toi est plus grand que ce qui est en toi, il est bien possible que cela t’handicape à vie. » Peu importe que vous soyez croyant et capable de réciter 1 Jean 4, 4 : (LSG) « … celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans Si vous vous sentez sous le contrôle du monde qui vous entoure, sant face à la crise de colère d’un bambin ou à l’insolence d’un ado de 14 ans ? Si c’est le cas, vous vivez encore dans un ancien schéma, celui qui faisait dire à Paul : « Malheureux que je suis ! Qui me délivrera 16

Lorsque notre vie est un exercice visant à apprendre à nos enfants à obéir et à se conformer par la peur, il est facile de se méprendre sur les paroles de Jésus quand Il dit : « Si vous m’aimez, vous obéirez à 17 et ainsi penser qu’Il souhaite exercer Son contrôle sur nous. « Jésus désire me contrôler et si je refuse, Il va m’attendre au tournant, le tombereau va me tomber dessus. » Si je ne donne pas mon chèque de dîme cette semaine, Il va détruire ma machine à laver. » Si vous voyez Dieu comme le grand vengeur céleste, vous pensez alors qu’il est naturel, normal et juste de croire qu’Il est l’auteur des événements malencontreux de votre vie. Et quand vous entendez dire que Dieu est bon et qu’Il est de bonne humeur, vous aurez à remanier votre schéma tout entier ou alors trouver un moyen fait, Il est bon avec ceux qui sont bons mais moi, Il me chasse du dans l’histoire du temple, Jésus n’a attrapé personne. N’aurait-ce pas été une grande histoire ? « Et Jésus suivait l’homme en lui fouettant pas, mais c’est celle à laquelle on aime se raccrocher. Les gens qui veulent imposer leur point de vue de « tombereau » disent : « Et bien, 16 Romains 7, 24 BDS 17 Jean 14, 15 FRC97

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Jésus les a chassés du temple avec un fouet ! » Sérieusement, le pauvre Jésus était tellement maladroit avec un fouet qu’Il n’aurait pas pu en frapper ou en attraper un seul ? La meilleure interprétation reste celle qui sous-tend qu’Il ne cherchait pas à les frapper ou les punir. Quand Jésus dit : « Si vous m’aimez, vous obéirez à mes commandements », Il n’est pas en train de dire : « Hé, nous sommes là pour échanger l’Ancien Testament contre un Nouvel Ancien Testament. Laissez tomber les dix commandements et essayez de comprendre quels sont les miens ! » Il disait : « Si vous m’aimez, cela transparaîtra dans votre façon de tenir compte des choses que je dis être précieuses à mes yeux. Je peux voir l’importance que tu accordes au fait de protéger mon cœur en me basant sur ta manière de t’occuper de ce qui est important pour moi. » ver avec Sheri. Il nous a dit : « Papa, Maman, j’aimerais aller dans un lycée public pour pouvoir faire du football américain. » e

Instantanément, notre sang n’a fait qu’un tour. On pensait intérieurement : « Mmh, tu vas actuellement dans une petite école chrétienne, tu es dans une classe de 3e de 12 élèves, vous êtes 45 collégiens en tout... Et maintenant, tu veux aller dans un lycée qui accueille 500 élèves de seconde à chaque rentrée et dont l’effectif total est de 1800 élèves ? » Je dis alors à Lévi : « Fils, cette idée nous fait terriblement peur. En quoi te donner notre accord ferait de nous des génies ? » Il nous regarda et vit que la porte n’était pas entièrement fermée mais clairement pas ouverte non plus. Il savait que cette idée nous effrayait et qu’il était de son ressort de faire quelque chose au sujet de cette peur. Il répondit : « Pourquoi devriez-vous me laisser aller dans cette école ? Parce que je veillerai sur vos cœurs. » Ouah ! S’il y avait une réponse qui pouvait marcher, c’était cellelà et il l’a trouvée. Il a confronté le problème. Nous avions peur que cet ado de 14 ans ne protège pas nos cœurs. Nous pensions que nous allions devoir gérer ce problème. Mais au contraire, il a pris la respon-

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sabilité de sa part de relation et a promis de prendre des décisions qui l’entretiendraient et la tiendraient en estime. En Matthieu 7, 22-23 (LSG), Jésus dit : « Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé en ton Nom ? N’avons-nous pas chassé des démons en ton Nom ? Et n’avons-nous pas accompli beaucoup de miracles en ton Nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous Il le dira à certaines personnes qui pensent : « Toute ma vie je suis allé à l’église, j’ai obéi aux lois, elles étaient écrites dans ma maison, je les ai enseignées à mes enfants. Nous avons échangé l’Ancien Testament pour le Nouvel Ancien Testament. Je les ai chassés dans la maison avec un fouet. Je leur ai montré qui Tu es. Mes enfants sont aussi craintifs que je l’étais. Que veux-Tu dire par je ne t’ai jamais connu ? » Notre manière de vivre témoigne de l’importance que nous accordons à notre relation avec Jésus. Il ne souhaite pas nous contrôler mais Il désire notre amour. Il ne s’intéresse pas à notre obéissance sous peine de punition, si c’est pour Le mépriser quand nous croyons que tout le monde a le dos tourné. nous pratiquons la peur du châtiment depuis tellement longtemps. Un grand nombre de chrétiens craignent d’être « laissés pour compte » ou de « rater l’enlèvement » parce que nous savons que nous ne serons pas totalement sans péchés. Tant parmi nous expérimentent une anxiété démesurée en se demandant s’ils plaisent à Dieu. L’expérience de l’amour n’est pas une expérience continue et tangible pour beaucoup d’entre nous. Par conséquent, nous luttons avec la peur du rejet et du châtiment.

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PRÉPARER À UNE VIE DE LIBERTÉ Le cœur de Dieu à notre égard est que nous apprenions à gérer une grande liberté. Nous avons à apprendre comment vivre en relation avec Celui qui est illimité et ne souhaite pas nous garder sous Son contrôle. Il est nécessaire que nous apprenions à choisir ces choses qui bâtissent une relation d’amour lorsqu’un éventail illimité de possibilités s’offre à nous. Choisirons-nous l’amour, la liberté, la paix, l’honneur et la vérité quand nous pourrions choisir l’égoïsme, la souffrance, le chaos et les mensonges ? Préparons-nous nos enfants à se laissons-nous les autres le faire ? tion. Proverbes 22, 6 (LSG) dit : « Instruis l’enfant selon la voie qu’il Il est clair que notre rôle de parent est de former nos enfants. Cependant, contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, ce verset ne dit pas : « Forme ton enfant selon la voie que tu veux qu’il suive » ou « Forme ton enfant selon la voie sur laquelle tu penses qu’il devrait aller » ou « Forme ton enfant selon la voie où tu es toujours gagnant. » Il existe une voie pour votre enfant. La connaissez-vous ? Avez-vous dans laquelle votre enfant devrait s’engager ? La voie sur laquelle nos enfants devraient s’engager est la voie qui les laisse libres de devenir ce à quoi ils sont destinés. Pensez à la façon dont un jardinier palisse un rosier. Il sait qu’il doit tailler certaines branches et attacher les autres à des tuteurs. Cependant, il saura quelles branches tailler ou attacher s’il comprend ce qui est le mieux pour la pousse des roses. Dieu a placé un projet et une destinée en chacun de vos enfants. Nous avons tous été créés à tous créés et destinés à collaborer avec Lui dans cette relation pour voir le monde qui nous environne être transformé par la réalité de Son Royaume. Nous avons tous été créés et destinés à connaître Son

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amour, Ses délices et Sa bonté. Puis, à mesure que nous suivons le cours de notre destinée pour avancer dans notre relation avec Lui, Il dévoile la destinée unique que chacun de nous possède en tant que membre de Son corps. Il a donné à chacun d’entre nous une histoire personnelle, un chapitre bien à nous dans le récit le plus formidable de l’Histoire. En tant que parents, notre but est vraiment d’initier nos enfants à une relation avec Dieu en faisant de notre mieux pour établir la tâche de reconnaître les qualités uniques de nos enfants qui sont liées à Son appel sur leurs vies et de les aider à les développer dans ce dessein. Nous sommes les garants de cette voie. C’est notre rôle d’aider à ramener à la surface cette voie dans la vie de nos enfants. apprennent à se diriger eux-mêmes dans cette course tous les jours de leurs vies en collaborant avec le Saint-Esprit. Beaucoup d’entre nous ont appris que nous devons être obligatoirement guidés par une tierce personne plus habilitée à choisir pour nous la voie que nous devons prendre. Et nous passons le reste de notre vie dans la bonne direction. Le Saint-Esprit, toutefois, opère de l’intérieur vers l’extérieur. Nous désirons être aptes à instruire nos enfants, à les former pour qu’ils sachent puiser en eux et écouter le Saint-Esprit leur montrer la voie à suivre. Pour ce faire, il est nécessaire que nous nous concentrions à aider ciplinons le comportement, au lieu de nous occuper des motivations et des pensées qui produisent ce comportement, nous leur apprenons à être gouvernés de l’extérieur et les empêchons de discerner comment avancer dans une relation et se diriger dans la vision de Dieu pour leurs vies. Je me souviens avoir entendu Bill Johnson dire qu’il avait élevé ses enfants dans l’idée que s’il pouvait gérer l’attitude d’un enfant, il aurait à faire face à beaucoup moins de problèmes de comportement. Ce conseil est très fort car il donne la priorité au cœur de l’enfant et à la

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relation parent/enfant. Une grande part de la formation de nos enfants à suivre leur propre voie consiste à apprendre à arrêter de dépister et éliminer les problèmes de comportement. Ceux-ci nous révèlent qu’il y a un problème plus profond, un problème de cœur. Que faut-il pour connaître le cœur d’une autre personne ? Et bien, du temps, de l’attention et de la sagesse. Il est nécessaire que nous étudions qui sont nos enfants. Cela ne se résume pas à être simplement en compagnie de nos enfants. Nous ne tirons aucun mérite du fait d’être en voiture avec eux sur le chemin de l’école. Nous devons nous intéresser aux sujets qui occupent leurs cœurs et au rôle qu’ils jouent dans leurs vies. Nous sommes étudiants sur la voie qu’ils doivent suivre et gendarmes. Nous sommes les bergers de leurs cœurs et de la question de fond qui demeure toujours celle de la relation et non du comportement.

LAISSER NOS ENFANTS ÉCHOUER En résumé, limiter la liberté de nos enfants en vue de leur inculquer le contrôle extérieur, la petitesse, la restriction et la peur du châtiment n’est pas une stratégie productive à long terme. Au contraire, nous devrions plutôt montrer à nos enfants à quoi ressemble la liberté, comment elle se ressent et comment prospérer dans un tel environnement. meilleure façon de préparer nos enfants à bien administrer la multitude de choix qu’ils auront à faire en tant qu’enfants du Roi des Rois est d’investir dans le développement d’une relation de cœur à cœur. Nous ne sommes plus dans une relation irrespectueuse avec nos enfants, mais plutôt dans une relation où l’honneur est au centre. La mise en pratique d’une relation d’honneur va révolutionner le système familial car l’honneur amène la puissance au cœur même des relations et des individus qui y sont impliqués. L’honneur permet d’éviter le syndrome du camion jaune qui écrase le camion rouge.

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Le cœur du problème

L’une des premières manières de témoigner du respect vis-à-vis de l’autre est de partager le pouvoir et le contrôle dans nos relations. Quand nous aidons nos enfants à le mettre en pratique dès leur plus jeune âge, ils deviennent des personnes puissantes qui n’ont pas peur des forces qui les entourent. Ils apprennent à penser et à résoudre les problèmes. Ils apprennent aussi à puiser dans la puissance qui est en buts existentiels. Ils développent des compétences pour prendre en main les choix qu’ils ont à faire. Il n’est pas sage de limiter leur développement dans ces domaines à un âge trop tardif. On ne tendrait pas un violon à un jeune de 18 ans en lui disant : « Et si tu rejoignais un orchestre ! » J’imagine que l’on peut, mais nous devrions être conscients que ce sera une épreuve pour lui. Quand nous empêchons notre enfant de penser par lui-même, faire ses propres choix ainsi que l’expérience des conséquences liées à ses décisions, nous allons nous retrouver soit avec des enfants dociles qui seront complètement déboussolés quand il s’agira de quitter la maison, soit avec des enfants rebelles qui lutteront pour vous arracher des mains leur liberté dès qu’ils auront compris qu’on la leur refusait. Beaucoup de parents d’adolescents observent le comportement déchaîné de leurs enfants et en concluent qu’ils sont simplement des savoir que leurs enfants sont nés avec ce besoin de liberté, qui est la leur. Ce sont des êtres humains. Par conséquent, initions nos enfants dès leur plus jeune âge à la sécurité pour les rattraper en cas de chute. Quand nous créons un lieu même et vous pouvez découvrir qui je suis. Je peux m’exercer à la vie et venir en courant vers vous quand j’ai des problèmes car vous êtes une aide omniprésente. Je veux m’asseoir sur vos genoux quand j’ai m’a témoigné de l’amour comme vous le faites. » 63


Aimer nos enfants intentionnellement

Nous désirons pouvoir dire à nos enfants ce que Jésus nous a dit en Jean 14, 9 : Il est simplement un visage géant d’amour, de liberté et de sécurité. Rien ne peut nous séparer de Son amour. Pour ce faire, nous devrions être résolus en nos cœurs de garder l’attitude suivante envers nos enfants : « Je ne laisserai rien prendre le dessus sur ma relation avec toi. Tes devoirs ne seront jamais plus importants que ma relation avec toi. Ton obéissance, le niveau de ton respect et le soin avec lequel tu fais tes corvées ne surpasseront jamais l’importance de notre relation. Pour ma part, je ne laisserai rien rompre notre lien et je m’efforcerai de te laisser expérimenter la ta vie. » Pour chasser l’anxiété de nos enfants, nous devons d’abord la chasser de nos propres vies. Quand nous permettons à nos interactions avec les autres d’accroître notre anxiété, nous les invitons à révéler ce qu’il y a de pire en eux car un individu effrayé laisse transparaître ses côtés les plus sombres. Quand nous observons ce qu’il y a de pire en eux, nous sommes encore plus inquiets. Alors ils nous révèlent encore plus leur côté obscur et ensuite nous leur révélons ce qu’il y a de pire chez nous, car nous sommes à notre tour angoissés. Quand ces processus d’angoisse s’accroissent systématiquement, nous nous habituons aux disputes et autres épisodes donnant lieu à des interactions hautement irrespectueuses parce que nous avons peur. Nous devrions plutôt nous chasser nos craintes, laisser l’amour parfait faire ressortir ce qu’il y a de meilleur en nous et faire de l’amour parfait le facteur décisif de nos foyers, comme c’est le cas au Ciel.

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Le cœur du problème

POINTS À MÉDITER 1. Quel est l’objectif fondamental de l’éducation que vous donnez à vos enfants ? Qu’est-ce qui prime dans vos relations avec vos enfants : les faire obéir et se conformer à vos désirs ou les aimer et entretenir une relation avec eux ? 2. Pourquoi l’amour est-il un but supérieur à l’obéissance ? 3. Quand vous étiez vous-même enfant, était-il courant que vos parents emploient l’intimidation comme outil éducatif ? En quoi cela

vous fonctionnez encore selon un système de contrôle externe basé sur un schéma du type Ancien Testament ? 5. Comment les parents qui ne craignent pas les fautes de leurs enfants répondent-ils à leurs erreurs ? 6. Avez-vous déjà expérimenté les luttes de pouvoir associées au syndrôme du « camion jaune contre camionnette rouge » au sein de votre foyer ? Si oui, reconnaissez-vous que cela est alimenté par un mensonge lié au contrôle ? 7. À quel point croyez-vous et avancez-vous dans la vérité que Jésus ne cherche pas à vous contrôler et désire vous guider au travers d’une relation de cœur à cœur ? 8. Selon vous, en quoi est-il nécessaire d’être capable de faire face aux attitudes de vos enfants et pas seulement à leurs comportements ?

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Table des matières

Dédicace Remerciements Recommandations

7 9 11

Avant-propos Préface Introduction

21 25 29

Chapitre 1 - Le cœur du problème

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Chapitre 3 - Protéger votre être interieur Chapitre 4 - Les choix Chapitre 5 - Bâtir et protéger des relations de cœur à cœur

85 111 141


Lectures conseillées

« Rêver avec Dieu » de Bill Johnson « Quand le ciel envahit la terre (éd. jeunesse) » de Mike Seth et Bill Johnson « La Puissance surnaturelle d’un esprit transformé » de Bill Johnson « Quand le Ciel envahit la terre » de Bill Johnson



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