Lettre de l'Etat et vous février 2015

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Février 2015

N° 65

L État et Vous Saint-Pierre-et-Miquelon

L ET T

INFO RE D’

S D E L ’ ÉT A T S S ER VI CE E D N O I RMAT

SOMMAIRE

ÉDITORIAL

Retour sur la mission du navire Laplace p.2 Le saviez vous... p.3 La gestion des huiles usagées

p.4

Zoom sur... le service des urgences du Centre hospitalier François-Dunan p.5

Lutte contre les pollutions marines p.6 Piste routière p.7 Les rencontres de la sécurité p.7 Coopérer pour lutter contre les espèces aquatiques envahissantes p.8

Les commémorations de 14-18 p.9 Ceux de 14-18 p.10 La coopération régionale p.11 Protocole violence p.12 Nouveautés sur les réseaux sociaux p.13 Photos de la visite présidentielle p.14, 15 et 16

Le mot de la rédaction

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Directeur de la publication : Jean-Christophe BOUVIER Préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon Responsable de la rédaction : Alain CAZENAVE Chef de cabinet du préfet Conception et impression : Imprimerie administrative - Imprimé sur papier recyclé


Éditorial

2014 fut une année marquante pour l’archipel avec le soutien de l’État apporté aux élus et acteurs de l’archipel sur la question de la clarification des compétences institutionnelles. Importante, l’année 2014 le fut également avec la nomination au Gouvernement, pour la première fois, d’un ministre originaire de l’archipel. Exceptionnelle année 2014 qui vit le territoire accueillir un Président de la République, François HOLLANDE, les 23 et 24 décembre, dans le cadre d’une visite officielle uniquement dédiée à l’archipel. Cette année fut utile avec notamment la finalisation des discussions sur le contrat de développement. Il nous appartient désormais collectivement d’en assurer la déclinaison concrète au cours des quatre années à venir, au bénéfice du territoire, de son activité économique, de son environnement, de chacun d’entre nous. 2015 est encore en chantier mais déjà, le 11 janvier, la population de Saint-Pierre-et-Miquelon témoigne dans son ensemble de son attachement à une France fière de ses valeurs, aux principes fondamentaux qui fondent notre liberté et cimentent notre vivre ensemble. C’est fort de ce message que l’ensemble des services de l’État s’engage à relever les défis qui seront les nôtres en 2015, à commencer par l’emploi et le développement économique bien sûr, sans oublier la prévention des violences et le respect des libertés publiques. Citoyens, élus, acteurs économiques, culturels et associatifs doivent pouvoir trouver auprès des services de l’État écoute, conseil, appui, force de proposition et de décision. C’est dans cet esprit que je poursuivrai, en étroite collaboration avec vous, la réalisation des chantiers de 2015, pour que Vive Saint-Pierre-et-Miquelon !

Le préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon

Mission du navire Laplace au printemps 2014 Un peu plus sur le Laplace ..

Le bâtiment hydrographique Laplace a quitté Brest le 22 avril 2014 pour une mission de trois mois et demi dans les eaux de l'archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Cette mission a pour objectif principal le contrôle des profondeurs des fonds marins aux abords des ports de Saint-Pierre et de Miquelon. Les cartes marines en service reposent actuellement sur des mesures réalisées voici plus de 60 ans avec des technologies dorénavant obsolètes. Les moyens modernes dont dispose le Laplace et ses deux vedettes, essentiellement sondeurs multifaisceaux, sondeurs latéraux, et positionnement très précis à partir du GPS, permettront des mesures beaucoup plus complètes et sûres. En complément des mesures bathymétriques, sont réalisés des observations de la marée et des courants, le recensement des amers et du balisage, le calage de photographies aériennes et satellitales et le contrôle des noms de lieux (toponymie). La mise à jour des cartes marines, notamment permettra de renforcer la sécurité de la navigation et d'actualiser la connaissance générale du littoral dans l'archipel (action du Service Hydrographique et Océanographique de la Marine, SHOM).

LE SAVIEZ-VOUS ? Un sac de nœuds

Tous les navigateurs savent que les distances en mer se mesurent en milles marins (un mille = 1852 m) et que la vitesse des bateaux s’exprime en nœuds. Arithmétiquement, un mille marin correspond à la valeur d’une minute d’angle d’un méridien. Du temps de la marine à voile, les navigateurs voguaient à l’aide d’un loch (du néerlandais log, « bûche »). Constitués d’un flotteur, les premiers lochs sont reliés à un bout (une corde) dont les graduations sont constituées de véritables nœuds espacés de 14,40 m et sur lequel est accroché un morceau de tissu, la « houache » indiquant la longueur du navire. Une fois le flotteur lancé à la mer, un marin le laisse filer dans le sillage du navire. Lorsque la houache passe par-dessus bord, un marin déclenche un sablier avant de compter le nombre de nœuds passant entre ses doigts durant 30’’. En observant 4 nœuds filer en 30’’, le préposé mesure donc une vitesse de 4/120e de mille en 1/120e d’heure, soit 4 nœuds. Aux néophytes rétifs à ces savants calculs attention ! Car, le marin n’hésitera pas à les traiter amicalement de « tête de nœud » !

Comment fait-on les cartes marines ?

Une carte marine rassemble tous les éléments permettant au marin de naviguer en sécurité. La connaissance de la profondeur est importante mais doivent aussi y figurer des informations relatives aux courants, aux marées ainsi que les amers, le balisage, la nature des fonds, etc. Le Laplace et ses vedettes se répartissent le travail de mesure des profondeurs : le bateau se charge de levés au large, les vedettes travaillent dans les petits fonds. Les résultats de ces analyses sont traités à bord par l’équipe scientifique dans les deux salles de traitement du bâtiment. Transmises au service hydrographique et océanographique de la marine SHOM, ces données analysées sont ensuite retranscrites sur les cartes papier et insérées dans les logiciels de navigation numérique (logiciel SENIN).


Une histoire d’écusson

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Le motif symbolique représente, en son centre, l’écu aux armes du comte Laplace sénateur de l’empire (1808) posé sur une ancre dont ne sont visibles que les pattes articulées, en mémoire à la frégate météorologique LAPLACE (1947-1950). Celui-ci est recouvert en partie par l’écu de Marquis et Pair de France (1817) surmonté d’une couronne de Marquis. Sur la gauche des écus, une rose des vents, visible aux trois quarts, évoque la spécialité de météorologiste et d’océanographe. Sur la partie droite, la représentation symbolique d’un plomb de sonde rappelant la spécialité d’hydrographe d’une part, et le faisceau d’un sondeur allant de la surface de la mer au fond recouvert de quatre étoiles de mer d’autre part. Enfin, quatre étoiles à cinq branches sont réparties autour de l’ensemble en souvenir des études sur la mécanique céleste de Pierre Simon de Laplace. Alisée Ginella Enseigne de vaisseau de 2e classe, lieutenant du Laplace

- 1934 : Premier survol de SaintPierre par un dirigeable. (Photo 1)

Le saviez-vous ? 1

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- 1943 : Pose des fondations du premier aérodrome de l’archipel.

- 1948 : Le mardi 8 juin 1948 atterrissage du 1er avion sur l’aérodrome. (Photo 2) - 1959 : Construction du premier local de contrôle aérien.

- 1965 : Construction d’une véritable aérogare et de la tour de contrôle. (Photo 3) - 1975 : Le 14 juillet 1975 survol de nos îles par le concorde en vol d’endurance entre Paris et Gander. (Photo 4)

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- 1986 : La SAEMI, société anonyme d’économie mixte aéronautique des Iles fait l’acquisition d’un HS 748 qui assurera les liaisons avec le Canada sous les couleurs de la compagnie Air Saint-Pierre. (Photo 5) - 1999 : Le mardi 7 septembre 1999 le Président de la République Jacques Chirac inaugure le nouvel aéroport de Saint-Pierre-Pointe-Blanche. (Photo 6) Joanne Briand Ingénieur du contrôle de la navigation aérienne, chef de la section circulation aérienne Photos : collection Michel Briand et Fils Saint-Pierre-et-Miquelon - Reproduction interdite et les photos doivent être protégées contre la copie.

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La gestion des huiles usagées se met en place dans l’archipel

Grâce à une collaboration entre la DTAM, la préfecture et l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME), une filière de récupération et de valorisation des huiles usagées devrait se mettre en place dans l'archipel en 2015. Le démarrage prochain de cette filière est l'occasion d'expliquer comment stocker les huiles pour qu’elles soient reprises gratuitement et rappeler la réglementation en la matière, l'interdiction de brûler les huiles usagées notamment.

Les huiles sont des déchets dangereux Les huiles minérales (ou synthétiques) usagées comprennent les huiles noires provenant de la vidange des moteurs, des systèmes de frein et de direction assistée et les huiles claires issues de la vidange des systèmes hydrauliques. Ces huiles sont composées d'hydrocarbures et contiennent des contaminants tels que des métaux lourds ou du chlore. Par conséquent, elles sont très polluantes pour les milieux et le brûlage dégage dans l'atmosphère des substances cancérigènes. C'est pour ces raisons que ces huiles usagées sont considérées comme des déchets dangereux et que leur gestion est gérée par une filière de collecte et de traitement spécifique.

La filière « huiles usagées »

En France, la collecte des huiles auprès des professionnels est réalisée par un ramasseur agréé qui a l’obligation de les reprendre gratuitement si elles contiennent moins de 5 % d’eau. Les particuliers, quant à eux, doivent déposer leurs huiles usagées dans des points d’apports volontaires en général situés dans les déchetteries.

Une fois collectées le ramasseur revend ces huiles à un éliminateur agréé. Sur le territoire métropolitain cette filière est lucrative puisque le prix de revente compense nettement celui de la collecte et du transport.

Qu'en est-il Miquelon ?

à

Saint-Pierre-et-

Dans les DOM-COM du fait du coût de transport, la filière n’est pas rentable. Pour combler ce déficit, l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) a récemment mis en œuvre un dispositif d’aide financière à la collecte et à l’évacuation de ces huiles. C’est dans ce contexte et sur demande de la préfecture, qu’un audit de la filière a été réalisé par l'ADEME à Saint-Pierre-et-Miquelon afin que courant 2015 un ramasseur puisse être agréé et bénéficier des aides de l'ADEME. Le choix du ramasseur se fera par un appel à candidature de la préfecture. Le candidat sera sélectionné sur la qualité de son projet et les délais de sa mise en œuvre.

Pour que la mise en place de cette filière puisse se faire dans les meilleures conditions, quelques règles doivent être respectées de la part des détenteurs d’huiles usagées.


L’obligation des détenteurs d’huiles usagées Page 5

• Vous êtes un professionnel

Vous devez stocker vos huiles dans une cuve étanche dans un endroit :

- à proximité des zones de productions ; - limitant les risques d'inflammation et de renversement (prévoir à côté de la cuve un extincteur à poudre et du sable) ; - à l'abri des intempéries ; - accessible aux véhicules chargés d'assurer le ramassage. Vous ne devez pas mélanger vos huiles avec d'autres fluides comme ceux des circuits de freinage et de refroidissement, Les huiles ont une certaine valeur et seront reprises gratuitement si elles contiennent moins de 5 % d'eau ! • Vous êtes un particulier

Des bornes de récupération seront mises en place, veillez à n'y déposer que des huiles minérales et pas d'huiles alimentaires.

Sebastien Eymard Chargé de mission énergie-déchets à la DTAM

Zoom sur... Le service des urgences du centre hospitalier François-Dunan Le service des soins non programmés est un service hospitalier chargé d’accueillir et de prendre en charge les malades et les blessés qui se présentent directement dans le service ou bien sont pris en charge par l’équipe médicale de l’ambulance dans l’urgence avérée. L’équipe se compose actuellement de trois médecins, d’un cadre de santé, de quatre infirmières, de quatre aides-soignantes d’accueil, de quatre ambulanciers et d’un agent de service hospitalier qui assurent la continuité des soins. Ce service fondé depuis septembre 2013, se situe à l’arrière de l’hôpital donnant sur le secteur des Graves. Des panneaux d’affichage vous dirigent depuis l’avant de l’hôpital. Il vous accueille 24 h/24 h. Vous pouvez également contacter le centre d ‘appel 15 gratuitement depuis un poste fixe ou un mobile en cas d’urgence ou pour avoir un conseil urgent. Lorsque vous contacterez le centre d’appel 15, votre conversation sera enregistrée, l’aide-soignante d’accueil vous posera des questions nécessaires afin de transmettre au médecin urgentiste les informations utiles à votre prise en charge. Vous aurez ainsi des conseils adaptés. Dans l’urgence avérée l’ambulance peut être si nécessaire dirigée vers votre domicile pour une prise en charge médicale et redirigée vers le service hospitalier.

Le service de soins non programmés prend en charge deux types d’urgence : les urgences vitales et les urgences relatives. Les consultations simples non urgentes sont prises en charge la journée au centre de santé. Lorsque que vous arrivez aux urgences, l’équipe pluridisciplinaire vous accueillera. Vous serez installé dans un box de soins, en fonction de votre ordre d’arrivée et selon la gravité de votre état.


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Après l’installation, la prise de paramètres et renseignements d’usage le médecin urgentiste fera à son tour l’examen et prescrira les analyses nécessaires et les thérapeutiques adaptées. Vous pouvez aussi être amené à attendre les résultats des bilans qui ont été pratiqués (laboratoire, radiologie) ou la venue d'un spécialiste. Le médecin peut différer sa prise de décision, afin de voir comment évoluent vos symptômes, spontanément ou après traitement. Dans la situation où votre état de santé nécessite une prise en charge ou des soins spécialisés qui ne peuvent pas être effectués à Saint Pierre, une évacuation sanitaire sera organisée dans les plus brefs délais. Avant de quitter le service des urgences, n'hésitez pas à poser au médecin toutes les questions qui vous préoccupent. Après avoir quitté les urgences et si vous n'avez pas été hospitalisé n'hésitez pas à rappeler le service si une information vous fait défaut,

si un nouveau symptôme apparaît ou si vous avez le sentiment que votre état persiste ou s'aggrave malgré le traitement qui vous a été prescrit. Toute notre équipe s’engage à mettre en œuvre ses compétences, son professionnalisme et son dynamisme pour que les soins soient dispensés dans les meilleures conditions. L’équipe des soins non programmés

Lutte contre les pollutions marines : une formation indispensable, un exercice obligatoire Du 12 au 16 mai 2014, une formation suivie d’un exercice de lutte contre les pollutions marines était organisée à Saint-Pierre. La quarantaine de participants des services de l’État, des collectivités ou encore du secteur privé, ont pu revoir les principes théoriques et surtout tester le déploiement du matériel. Un recyclage indispensable dont l’utilité a été prouvée à deux reprises ces dernières années lors d’incidents à Saint-Pierre et à Miquelon.

Une formation théorique et pratique...

Cette formation s’est déroulée sur trois jours, du 12 au 14 mai 2014 à Saint-Pierre. Deux formatrices, Anne Le Roux du Cedre (CEntre de Documentation de Recherche et d’Expérimentations sur les pollutions accidentelles des eaux) et Monique Floch du CEREMA (Centre d’études et d’expertise sur les Risques, l’Environnement la Mobilité et l’Aménagement) avaient fait le déplacement pour l’occasion. Les deux organismes forment régulièrement du personnel lors d’actions similaires dans tous les départements français du littoral métropolitain et d’outremer. L’ensemble des acteurs pouvant être amenés à intervenir en cas de pollution marine majeure réelle avaient été conviés à la formation théorique et pratique. Le rassemblement de ces personnels avait pour objectif de mutualiser les forces et familiariser les intervenants à l’utilisation du matériel de lutte antipollution du stock Polmar-Terre de l’archipel. Notons que Miquelon dispose également d’un stock Polmar afin de faire face rapidement à une pollution limitée. Dans l’éventualité d’une pollution de plus grande ampleur, du matériel de Saint-Pierre y serait acheminé en renfort

Déploiement et vérification du matériel Polmar, bientôt plus rapidement accessible dans le nouvel atelier quais de la DTAM. Photo : Anne Le Roux, Cedre

.… suivie d’une mise en pratique sur le terrain

Pour compléter la formation et mettre en pratique la pose de barrages anti pollution, un exercice était organisé le jeudi 15 mai avec de très bonnes conditions météorologiques, vent faible et mer calme. Le scénario retenu simulait une pollution causée par un navire en avarie entrant au port avec une fuite de carburant. Le navire « Laplace » de la Marine nationale, en escale, a pris part à l’exercice en simulant le navire pollueur. Pour l’équipe POLMAR, l’objectif consistait à rapidement ceinturer le navire à l’aide de barrages gonflables afin de confiner la pollution.

Tiré par le baliseur P’tit Saint-Pierre, le barrage gonflable est déployé pour contenir la pollution. Photo : Monique Floch, CEREMA


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Une série de bassins préalablement montés sur le quai recevaient l’eau souillée (toujours selon le scénario), pompée à l’intérieur du barrage. L’hydrocarbure, séparé par décantation de l’eau de mer, était ensuite recueilli par les bassins latéraux pour stockage. L’exercice aura permis de déployer et de vérifier l’ensemble du matériel du stock Polmar de Saint-Pierre, entretenu et stocké par l’atelier quai de la subdivision maritime de la DTAM.

L’eau souillée est pompée de l’intérieur du barrage vers les bassins montés préalablement sur le quai. Photo : Thierry Hamel, DTAM

Un bilan positif et un travail à poursuivre

L’hydrocarbure, moins dense que l’eau, remonte à la surface et se sur-verse dans les bassins latéraux alors que l’eau est recueillie par un quatrième bassin. Photo : Thierry Hamel, DTAM

Le dernier jour de la semaine a été consacré au débriefing de l’exercice, permettant à chacun de s’exprimer sur les côtés positifs ou négatifs du déroulement de l’exercice et d’identifier les améliorations possibles à mettre en œuvre en cas de crise.Les deux formatrices, comme l’ensemble des participants se sont dits très satisfaits d’un exercice non seulement obligatoire mais essentiel pour limiter les conséquences d’une pollution. Si la prochaine formation n’est pas encore planifiée, les services de l’État demeurent en contact avec le Cedre et le CEREMA, notamment pour la mise à jour du plan Polmar-Terre de Saint-Pierre-et-Miquelon. Nicolas Cormier Correspondant POLMAR Pôle maritime de la DTAM

PISTE ROUTIERE

Au cours de la semaine 23, du 2 au 6 juin 2014, en partenariat avec les services de l’éducation nationale, la brigade de gendarmerie de Saint-Pierre a organisé une évaluation des acquis du Code de la route sur la base d'une piste routière. En effet deux épreuves étaient au programme. Elles consistaient en une évolution à vélo empruntant le parcours tracé sur l'ancienne piste de l'aéroport de SaintPierre avec respect de la signalisation horizontale (marquage au sol) et verticale (panneaux du Code de la route ), ainsi qu' une mise en situation réelle dans le quartier des graves. Un rappel à également été fait sur la nécessité absolue d'avoir un vélo en état de bon fonctionnement. Ce ne sont pas moins de 186 élèves allant des classes de CE1 au CM1, regroupant les écoles publiques et privées, qui ont pu bénéficier de ce contrôle des connaissances et de cette sensibilisation. Ces journées s'inscrivent dans un processus à long terme. En effet chaque fin d'année scolaire et ce depuis plus de 8 ans, des efforts sont produits par les enseignants et le personnel de la brigade de gendarmerie de Saint-Pierre, pour que, dès le plus jeune âge, les réflexes de base du Code de la route soient connus et respectés pour la sécurité de tous.

Les rencontres de la sécurité

Les rencontres de la sécurité se sont tenues du 8 au 11 octobre 2014 partout en France.

Sur l'archipel, ces rencontres entre les citoyens et les professionnels qui assurent notre sécurité au quotidien se sont déroulées le samedi 11 octobre 2014. Elles ont également fait l'objet d'un encart dans le magazine du ministère de l'Intérieur « Civique ».

Sophie Dugué Chargée de communication - préfecture


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Coopérer pour lutter contre les espèces aquatiques envahissantes Dans le cadre de la coopération régionale entre Saint-Pierre-et-Miquelon et les provinces atlantiques canadiennes, la DTAM a accueilli trois missions à l’automne 2014. Dans ce numéro, nous faisons un retour sur la mission menée par Mme Benedikte Vercaemer, biologiste à l’institut océanographique de Bedford, spécialiste des espèces envahissantes, sur la lutte contre les espèces aquatiques envahissantes. Les numéros suivants seront l’occasion d’évoquer les missions sur l’amélioration des productions fourragères et le suivi des parasites du gibier. La mer étant un milieu ouvert, la lutte contre les espèces aquatiques envahissantes ne peut se concevoir sans une coopération entre les états. Grâce à la coopération régionale, Saint-Pierre-et-Miquelon a pu intégrer le réseau de suivi des espèces envahissantes des

De plus en plus envahissantes

provinces atlantiques au sein duquel la collaboration prend plusieurs formes : échange de données sur les déplacements des espèces et leurs vecteurs, comparaisons et retours d’expérience sur les méthodes de lutte, diffusion de la connaissance …

Rappelons que les espèces envahissantes sont des espèces végétales ou animales au développement particulièrement dynamique, qui colonisent un territoire, souvent au détriment de la faune et flore indigènes. La dispersion de ces espèces s’est accélérée ces dernières décennies avec l’accroissement du transport maritime, commercial et touristique. Accrochées aux coques de navires ou captées dans les eaux de ballast, elles voyagent autour du globe et prolifèrent dans les milieux qui leur sont favorables. Crabe vert ou tuniciers, quelquesunes de ces espèces sont déjà présentes dans l’archipel. Sans alarmisme, il convient d’adopter les bonnes méthodes de gestion pour limiter une prolifération qui pourrait menacer la biodiversité locale, comme le développement des activités aquacoles.

Une mission d’information et de sensibilisation

Dans cette optique, Benedikte Vercaemer a mené dans l’archipel une mission de formation et de sensibilisation des acteurs (administrations, professionnels, associations et plaisanciers), de partage de connaissances scientifiques mais aussi de pratiques sur les méthodes de nettoyage des coques, des ouvrages sous-marins et des engins aquacoles. À Miquelon comme à Saint-Pierre, Mme Vercaemer aura notamment pu rencontrer des partenaires locaux (ARDA, IFREMER et DTAM). Des plongées ont été réalisées dans le grand Étang de Miquelon et les sites de récolte ont été visités avec IFREMER. En matière de sensibilisation, la scientifique canadienne est allée à la rencontre des élèves, qui sont à la fois très actifs dans les milieux littoraux et un bon vecteur pour transmettre aux adultes les bons réflexes à adopter. Une réunion publique a également été organisée avec les plaisanciers et professionnels de la mer de Miquelon pour échanger notamment sur les méthodes de nettoyage des biosalissures Benedikte Vercaemer et Marion Sellier (ARDA) prélèvent du codium fragile dans le Grand marines (pour réellement éliminer les organismes et ne pas les Étang de Miquelon. Photo : Pierre Poitevin ARDA disperser) et de traitement antisalissures (antifouling). Une rencontre du même type s’est tenue avec les agents de la DTAM chargés de la gestion des infrastructures portuaires.

Poursuivre la sensibilisation et la coopération

Dès le printemps, les actions de sensibilisation se poursuivront : diffusion de plaquettes sur les espèces envahissantes, diffusion d’information sur internet. Des casiers supplémentaires seront mis en place pour la capture de crabes verts, pour en évaluer le nombre et retracer, par l’envoi d’échantillons au Canada, l’origine génétique des spécimens locaux. La DTAM et l’antenne d’IFREMER participeront également périodiquement aux réunions régionales du réseau de surveillance du Canada atlantique, créé par Mme Vercaemer. Au niveau local comme régional, seule une action coordonnée d’un maximum d’acteurs du monde maritime permettra à défaut d’éliminer, de freiner et de contrôler la prolifération des espèces envahissantes.

Codium fragile, une des espèces envahissante présente localement. Photo : DTAM

Thierry Hamel Chargé de communication - DTAM

Pour en savoir plus, consultez le site de la DTAM, rubrique développement durable www.saint-pierre-et-miquelon.developpement-durable.gouv.fr


Les actions de commémoration du centenaire de la guerre 14-18 sur l’archipel se sont déroulées sur 3 jours. Le 10 novembre 2014, le préfet a inauguré les commémorations au centre culturel et sportif territorial lors de la projection du documentaire « 14-18 Le bruit et la fureur ».

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Les commémorations du centenaire 14-18

Le 11 novembre 2014, les cérémonies du souvenir ont eu lieu sur Saint-Pierre, et Miquelon. À cette occasion, des jeunes du lycée Émile-Letournel ont participé aux commémorations par la lecture de cartes de poilus locaux et échangé avec les anciens combattants sur la perception de 14-18.

Enfin, pour clôturer les commémorations, le préfet a inauguré une exposition des cartes des poilus de l’Île aux Chiens en présence du représentant de la mairie et de la collectivité territoriale. A cette occasion, Mme Thérèse Claireaux-Gervain lui a remis l’ouvrage commémoratif « Paul et Ambroisine », qui a reçu le label centenaire. Cet ouvrage présente des cartes postales échangées pendant la Grande Guerre par les poilus de l’Île aux Chiens.

Sophie Dugué Chargée de communication - préfecture


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Ceux de 14-18 extrait d’un récit de M. André Frioult Au cours de la 1ère Guerre mondiale, 4 Saint-Pierrais : Pierre Turgot, Pierre Frioult, Pierre Haran et Louis Tillard étaient affectés à la division Artillerie Lourde Grande Portée (A.L.G.P.) que mon père traduisait ironiquement par : A La Grande Pagaille. Après avoir canonné durant la journée, mon père se reposait sur un banc en fumant sa pipe entouré de la réserve d’obus. Arrive un capitaine d’active : Le capitaine : vous fumez parmi les obus, donnez-moi votre pipe. Mon père : ……… Capitaine il y a quelque chose qui m’intrigue. Le fonctionnement du moulin à vent situé sur le haut de la colline au loin. Hier, les ailes tournaient dans le sens des aiguilles d’une montre et aujourd’hui avec les mêmes vents de suroît elles tournent en sens inverse. Le capitaine : Il moud du blé quoi hein ! Mon père : Je trouve cela bizarre. Ce qui suit a été rapporté par le soldat ordonnance qui servait au mess des officiers. Le capitaine (ironiquement) : Le soldat Frioult est intrigué par le fonctionnement du moulin à vent situé sur la colline là-bas. Il prétend que les ailes, hier, tournaient dans le sens des aiguilles d’une montre et aujourd’hui avec les mêmes vents de suroît elles tournent en sens inverse. Un colonel : Si Frioult dit que les vents étaient sud-ouest hier et aujourd’hui, c’est sûrement vrai car je me suis aperçu que les 4 Saint-Pierrais s’intéressaient beaucoup à la météorologie et j’ai constaté que souvent leurs prévisions s’avéraient justes. Donc, si les ailes du moulin ne tournent pas du même sens avec les mêmes vents, j’estime qu’une enquête s’impose. L’enquête a révélé que le meunier était un espion allemand. Les ailes du moulin étaient actionnées par un moteur électrique. Elles tournaient dans un sens pour indiquer à l’ennemi que les hommes montaient au front pour la relève, et dans le sens inverse quand c’était du matériel.


Du 24 au 26 novembre 2014 a eu lieu la 16e rencontre de la coopération régionale à Charlottetown à l'Île du Prince Édouard. La délégation canadienne était composée de 48 personnes et la délégation française de 25 personnes. La coopération régionale traite de sujets importants pour l’archipel dans six domaines d’activités : l’économie, la sécurité, la santé, l’environnement, le tourisme et l’éducation. Sophie Dugué Chargée de communication préfecture

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La Coopération Régionale


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Protocole violence A la préfecture de Saint-Pierre et Miquelon le 28 novembre 2014, le protocole territorial relatif au traitement des procès-verbaux de renseignements judiciaires en matière de violences conjugales a été conjointement signé par le procureur de la République, le préfet et le représentant du président du conseil territorial. Ce protocole s’inscrit dans le 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes 2014-2016. Il prévoit de ne laisser sans réponse pénale et sociale aucune violence déclarée et précise les conditions d’établissement puis d’exploitation et de transmission de ces actes à l’autorité judiciaire. Sophie Dugué Chargée de communication préfecture


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Nouveautés sur les réseaux sociaux... Le 22 décembre 2014, le commandement de la gendarmerie pour Saint-Pierre-et-Miquelon a ouvert sa page officielle facebook. Cette page a pour objectif de développer une communauté internet autour de l'institution pour échanger sur des sujets en lien avec l'action de la gendarmerie. L'accès y est libre sous réserve que l'internaute soit déjà inscrit sur le réseau social « facebook » et qu'il clique sur le bouton « j'aime » de la page. Depuis le 22 décembre 2014, les sujets suivants, la plupart du temps en lien avec l'actualité, ont été abordés : - la consommation d'alcool au volant ; - la visite présidentielle ; - un avertissement relatif à de faux messages à l'en-tête du gouvernement, et un autre concernant la diffusion de fausses informations au moment des attentats et de la prise d'otages à Paris, etc... Tous les commentaires publiés peuvent être consultés par l'ensemble des internautes, c'est pourquoi, il est formellement interdit d'y poster des réactions qui ne respectent pas les lois et règlements en vigueur, qui portent atteinte à l'ordre public, soient contraires aux bonnes mœurs ou portent atteintes aux droits des personnes. L'administrateur se réserve le droit de supprimer les commentaires ne répondant pas à cette charte et de faire poursuivre leurs auteurs.

Jean-Luc Henry Adudant-chef, Gendarmerie


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Photos de la visite du Président de la République François HOLLANDE à Saint-Pierre-et-Miquelon


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Photos de la visite du Président de la République François HOLLANDE à Saint-Pierre-et-Miquelon


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Photos de la visite du Président de la République François HOLLANDE à Saint-Pierre-et-Miquelon

Le mot de la rédaction

Après une pause en 2014, l’État et Vous signe son retour en 2015 pour toujours plus d’actualités sur les services de l’État à Saint-Pierre-et-Miquelon. Vous tenez entre vos mains le premier numéro de l’année qui est porteur de nouveaux projets. Tout d’abord, la mise en place d’un comité de rédaction regroupant l’ensemble des services de l’État. Ceci afin de définir un style de journal au plus proche de ses lecteurs. Puis, le choix de participer à la protection de la planète en imprimant sur du papier recyclé. Enfin, vous informer autrement, en vous faisant participer est l’ambition de l’équipe rédactionnelle. L’État et Vous attend d’ores et déjà vos idées de contributions. Écrivez-nous à webmestre@saint-pierre-et-miquelon.pref.gouv.fr Nous espérons que le contenu de cette rétrospective 2014 vous aura plu et nous vous donnons rendez-vous pour la prochaine édition courant avril 2015. Alain Cazenave Responsable de la rédaction


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